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Proposition de correction du TD N°2

1- Adam Smith est considéré comme le père de l’économie politique et cela s’explique
par deux traits de son œuvre : En premier lieu, elle embrasse l’ensemble des champs
du savoir de son temps : philosophie, morale, logique, économie, histoire, droit,
religion. L’unité de ces représentations réside dans une même question (comment les
hommes vivent-ils ensemble en société ?), et dans une même conception de la
connaissance comme élément de la formation du sujet humain.

En second lieu, Smith met au centre de son analyse économique l’échange. Chaque
individu est un sujet marchand, c’est l’échange qui est le lien social. C’est chaque
individu qui, en achetant et en vendant les biens ou le travail en vue de son intérêt,
contribue à l’harmonie sociale.

2- Le principe de la main invisible est ainsi un mécanisme social grâce auquel les
intérêts et les passions individuels sont guidés dans la direction la plus favorable
aux intérêts de la société tout entière. En d’autre terme, la somme des intérêts
individuels donne l’intérêt général. C’est une métaphore qui signifie simplement que
dans une économie de marché, chaque individu qui prétend suivre son intérêt
personnel est en fait amené consciemment ou pas à participer à la réalisation
de l’optimum collectif.

3- Adam Smith fait l’apologie de la division du travail parce que Smith voit en la
division du travail, le seul véhicule du progrès puisqu’elle permet non seulement
d’accroitre la productivité mais aussi de permettre la croissance économique et
l'amélioration du niveau de vie.

4- Valeur d’échange et valeur d’usage chez Smith et Ricardo

a-la valeur d’échange et la valeur d’usage chez Smith

Selon SMITH, toute marchandise possède une valeur d'usage et une valeur d'échange.
Le plus souvent, ces deux valeurs sont extrêmement différentes pour une même
marchandise, comme il l'explique dans cet extrait célèbre où il compare les valeurs d'usage
et d'échange respectives de l'eau et du diamant : «rien n'est plus utile que l'eau, mais on ne
peut presque rien obtenir en échange de celle-ci. Un diamant, au contraire, n'a presque pas
de valeur d'usage, mais on peut souvent obtenir une très grande quantité d'autres biens en
échange ».

En d’autre terme, chez Smith, la valeur d’usage d’un bien correspond à son utilité totale
c’est-à-dire les différents usages que l’on peut en faire. Alors que la valeur d’échange d’un

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bien (ou son prix) qui correspond à la faculté que donne la possession de cet objet d’acheter
d’autres marchandises est fonction non seulement de la quantité de travail incorporé dans
la fabrication de ce bien, mais aussi du revenu du capital (profit, rente foncière).

b- la valeur d’échange et la valeur d’usage chez Ricardo

Pour Ricardo, la valeur d’échange d’un bien repose sur sa rareté et sur la quantité de travail
direct et indirect incorporé dans la production alors que la valeur d’usage d’un bien
correspond à son utilité.

5-la rente chez Smith et chez Ricardo

Pour Smith, la rente est globale car elle est considérée comme un don gratuit de nature
récupérée par les propriétaires fonciers en vertu de leur pouvoir monopole de détention de la
terre. En revanche, pour Ricardo, la rente est différentielle car elle est fonction du degré de
fertilité de chaque terre.

6-la position des bullionistes et anti-bullionistes

Les bullionistes étaient ceux qui souhaitaient un retour à la convertibilité

Pour les bullionistes, la convertibilité était le garant du bon fonctionnement du


système. Si les banques avaient l’obligation de convertir leurs billets en or, on serait sûr que
l’émission de monnaie resterait contrôlable. En l’absence de convertibilité, on risquait
d’avoir un excès de monnaie dans l’économie et donc une baisse de la valeur de la
monnaie, c’est-à-dire de l’inflation. Les bullionistes étaient donc des partisans de la
théorie quantitative de la monnaie.( David RICARDO était bullioniste

Les antis bullionistes étaient ceux qui préféraient le maintien de la non convertibilité

A l’inverse, les anti bullionistes, ne croyaient pas à la théorie quantitative de la


monnaie, mais adhéraient plutôt à la doctrine des dettes réelles (real bills doctrine). La
doctrine des dettes réelles ou doctrine anti bullionistes soutenait que la quantité de
monnaie dans une économie n’est pas déterminée de façon exogène, mais qu’elle l’est
de façon endogène. En d’autres termes, si les banques créent de la monnaie, c’est
en réponse aux besoins des agents économiques. Ils ne pensent donc pas qu’une
augmentation de la quantité de monnaie puisse être à l’origine de l’inflation. Ils étaient ainsi
favorables au maintien de la non convertibilité. Adam SMITH était anti bullionistes.

Les points pour lesquels la controverse repose sur la de causalité entre les deux formes de
dépréciations, interne et externe, de la monnaie anglaise. La dépréciation interne, s’explique
par une hausse à Londres du prix de marché du lingot d’or (le bullion price ) au-dessus du
prix officiel de l’or monnayé (le mint price). La dépréciation externe s’explique par une baisse
du change de la livre sterling avec la principale place européenne, Hambourg.

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Pour certains auteurs, le facteur premier est la dépréciation interne de celle-ci, qui se
manifeste par une hausse du prix du bullion (c’est pourquoi on appelle ces auteurs des
« bullionistes »).

La baisse du change n’en est qu’une conséquence. Leurs adversaires (appelés pour cette
raison « anti-bullionistes ») soutiennent au contraire que cette baisse du change, provoquée
par le déficit extérieur, qui est le facteur premier, se répercute ensuite sur le marché de l’or,
signe d’une dépréciation interne de la monnaie.
7-Ricardo défend les positions bullionistes. Ce peut se justifier au travers de la citation
suivante : « il est donc évident que la dépréciation du moyen de circulation est la
conséquence de son excès, et que dans l’état habituel de la monnaie nationale cette
dépréciation est contrebalancée par l’exportation de métaux ». En d’autre terme, selon
Ricardo, c’est une quantité excessive de billets émis par la Banque d’Angleterre qui
explique la dépréciation interne de la monnaie, mesurée par le prix élevé du lingot sur
le marché et conduisant à l’exportation du métal, conséquence ultime de la baisse du
change.

Ricardo est considéré comme partisan de l’orthodoxie monétaire pour au moins deux
raisons : sa défense de l’étalon-or d’une part, et son adhésion à la théorie quantitative
de la monnaie d’autre part .

8- la théorie quantitative de a monnaie stipule que le pouvoir d'achat de la monnaie


dépend de la quantité de monnaie en circulation et que, par conséquent, quand la
quantité de monnaie augmente plus vite que l'activité économique ne le nécessite, les
prix montent, c'est-à-dire qu'il y a de l'inflation.

9-L’état stationnaire est la baisse du taux de profit au-dessous d’un certain niveau qui
provoque l’arrêt de celui-ci et ainsi celui de la croissance économique.

10- Puisque l’état stationnaire a pour origine un accroissement du prix des biens-
salaire, il faut chercher à les rendre moins chers. On peut atteindre ce résultat du
progrès technique mais Ricardo insiste sur l’opportunité d’importer les biens-salaire de
pays où en raison de circonstance naturelles ou d’un degré moins avancé de
l’accumulation du capital, leur difficulté de production est réduite.

11- la relation inverse entre le salaire et le profit chez Ricardo


Soit Y, c’est le produit net susceptible d’être réparti en revenus, ou le revenu national et C,
la valeur transmise par le travail passé, incorporé dans la fraction du capital.
On a : Y = W + +T (1)
De plus, T = V – LO – C (2), avec V = Y + C

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En combinant (1) et (2), on obtient :
T = W + +T+C– LO – C
D’où W +  = L0 (3)
L’équation (3) montre que le revenu national divisé en salaires et profits est égale à la
quantité totale de travail direct employée dans l’économie.
En posant W=L0 w
L’équation (3) devient :

L0 w + = L0
II=Lo (1-w) (4)
Pour une quantité de travail donnée employée dans l’économie, la masse des profits varie en
sens inverse du taux de salaire. Ce dernier dépend lui-même 

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