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Exposé sous le thème

La dette publique

Préparé par:
Encadré par:
 TRAORE lala Aichata
DR EL
 OUEDRAOGO R. Junias Vittorio
E.MOUTAOUKIL
 LHAOUCINE BOURKI

Année universitaire 2012-2013


Plan

Introduction

Partie I: La dette publique: concepts, notions et impact


socio-économique
I°/ Concepts relatifs à la dette publique
II°/ Notions relatives à la politique budgétaire
III°/ Impact socio-économique de la dette publique

Partie II: Gestion de la dette publique: cas du Maroc


I°/ Définition de la gestion dette publique
II°/ Gestion de la dette publique extérieure
III°/ Gestion de la dette publique intérieure

Conclusion
Introduction
 La plupart des crises monétaires, financières et économiques est dû
généralement à un problème d’endettement.

 La dette: la somme empruntée par un débiteur à un créancier.


 La dette privée: les agents économiques privés.
 La dette publique: l’Etat et les administrations publiques.
 La dette extérieure: emprunts auprès des créanciers extérieurs.
 La dette intérieure: emprunts auprès d’un créancier intérieur.
 La dette souveraine: souscrite ou garantie par un émetteur
souverain

 A long terme, on parle de dette consolidée et à court terme, de dette


flottante.

 La dette extérieure rentre le plus souvent dans le cadre de l’Aide


Publique au Développement (APD): les pays à revenus intermédiaires
et à faibles revenus.
Introduction
La dette extérieure et l’ADP se font à travers :

la Coopération • FMI, Banque Mondiale


Multilatérale • BAD, BOAD, ...

la Coopération • Club de Paris


Bilatérale • Hors Club de Paris

les Banques • Club de Londres


commerciales • Hors Club de Londres
Introduction
 Faut-il, oui ou non, recourir à la dette publique et aussi
au déficit budgétaire ?

 Si oui, quels sont les avantages de la dette publique ?

 Y a-t-il un seuil d’endettement à ne pas dépasser ?

 Et quels sont les dangers et pièges qui y sont associés ?

 Quel est son rôle dans l’éclatement de crises ?

 Comment sa gestion doit-elle être organisée?


Partie I: La dette publique:
concepts, notions et impact
socio-économique
 Rappel: la politique budgétaire expansionniste, la politique budgétaire
restrictive et la politique budgétaire discrétionnaire.

l’économie en récession

 Les stabilisateurs économiques: une baisse des recettes fiscales

une hausse des dépenses publiques

C’est l’effet inverse l’économie en expansion

 La contraction budgétaire ou consolidation fiscale:


 quand l’Etat décide de réduire le déficit budgétaire;
 en augmentant les impôts;
 tout en gardant inchangées les dépenses publiques.
I°/ Concepts relatifs à la dette publique

 La dette publique implique, au cours d’une année donnée, les


aspects suivants :
 la charge de la dette : l’intérêt du capital emprunté ;
 le service de la dette : le remboursement du principal (le
capital emprunté) et la charge de la dette.

 Le calcul de la valeur actuelle nette (VAN) de la dette:


 une VAN = 100% (valeur nominale): prêt aux conditions
normales du marché ;
 une VAN nulle : un don;
 une VAN intermédiaire : prêts subventionnés, en fonction
du taux d’intérêt et de la structure des échéances.
I°/ Concepts relatifs à la dette publique

Les indicateurs d’endettement


 Le ratio dette/PIB ou la dette en VAN/PIB

 Le ratio dette/exportations ou ratio VAN/exportations

 Le ratio dette/ recettes fiscales ou la dette en VAN/recettes


fiscales

 Le ratio service de la dette/exportations

 Le ratio service de la dette/recettes fiscales

 Le ratio dette étrangère à court terme/réserves de devises


I°/ Concepts relatifs à la dette publique

 Pour faire face à des problèmes d’endettement (stratégies), les Etats


tiennent compte de 2 aspects importants (ratios d’endettement):

 l’insolvabilité le ratio dette/PIB

le service de la dette/exportations

 l’illiquidité le service de la dette/recettes fiscales

la dette à court terme/réserves

 Un emprunteur illiquide peut avoir besoin d’espèces pour faire des


paiements immédiats, tout en conservant la capacité de rembourser sa
dette progressivement.

 L’emprunteur insolvable n’a pas le revenu ou les actifs nécessaires au


remboursement.
I°/ Concepts relatifs à la dette publique

Les différentes formes de dette publique

 La dette publique optimale et la dette publique maximale


 optimale: comparaison entre les coûts de la dette et le rendement;
 maximale: la capacité maximale de remboursement de l’endettement.

 La dette brute et la dette nette


 brute: contenant les engagements de l’Etat (régime de retraite, charges
sociales), et aussi ses actifs immobilisés;
 nette: ne tenant pas compte des actifs de l’Etat (financiers et réels).

 La dette implicite et la dette explicite


 explicite: ce que l'État doit payer de manière contractuelle;
 implicite: des promesses de dépenses de l’Etat non incluses dans les
statistiques habituelles de la dette.
II°/ Notions relatives à la politique budgétaire

II.1°/ La contrainte budgétaire de l’Etat

 Il s’agit de la relation entre la dette publique, le déficit budgétaire et les


impôts.

 Supposons que l’Etat, avec un budget équilibré, décide de baisser les


impôts (déficit). Comment va évoluer la dette ? Les impôts devront ils
croître plus tard ? Si oui, à partir de quel moment ?

 Elle relie l’évolution de la dette à son niveau initial et aux dépenses et


revenus de la période courante.

la charge de la dette
 Le déficit budgétaire:
le déficit primaire

𝑩𝒕 − 𝑩𝒕−𝟏 = 𝒓𝑩𝒕−𝟏 + 𝑮𝒕 − 𝑻𝒕
II°/ Notions relatives à la politique budgétaire

Impôts courants et impôts futurs

 Quelles sont les implications d’une baisse, pendant un an, (du taux) des
impôts pour l’évolution subséquente des impôts et de la dette ?

 Si les dépenses restent inchangées, une baisse des impôts aujourd’hui


implique une hausse des impôts futurs.

 Plus le gouvernement attends pour augmenter les impôts (ou plus le taux
d’intérêt sera élevé) plus la hausse des impôts sera importante.

Dette et surplus primaire

 L’héritage des déficits est un niveau élevé d’endettement.

 Ainsi, il faut que l’Etat génère un surplus primaire ou excédent primaire


égal à la charge de la dette.
II°/ Notions relatives à la politique budgétaire
L’évolution du ratio dette/PIB

 Reprenons la formule du déficit budgétaire en intégrant le ratio dette/PIB.


On obtient l’équation suivante:

𝑩𝒕 𝑩𝒕−𝟏 𝑩𝒕−𝟏 𝑮𝒕 − 𝑻𝒕
− = 𝒓−𝒈 +
𝒀𝒕 𝒀𝒕−𝟏 𝒀𝒕−𝟏 𝒀𝒕

 Selon l’équation:
le taux d’intérêt réel
sera élevé

la hausse du ratio de la le taux de


le ratio du déficit dette des pays de l’OCDE
primaire au PIB croissance de
sera d’autant plus l’économie sera
sera plus élevé important que plus faible

le ratio initial de la
dette sera plus élevé
II°/ Notions relatives à la politique budgétaire

II.2°/ Les problèmes de mesure du déficit


budgétaire

Certains économistes sont convaincus que les


mesures actuelles du déficit public ne permettent pas
d’évaluer correctement la portée de la politique
budgétaire.

Soit, parce qu’elles ne rendent pas compte de


l’impact de celle-ci sur l’économie contemporaine.

Soit parce qu’elles évaluent mal la charge fiscale qui


sera reportée sur les générations futures.
II°/ Notions relatives à la politique budgétaire

Problème de mesure lié à l’inflation

 L’endettement de l’Etat doit être mesuré en termes réels, et


non en nominaux.

 Le déficit mesuré devrait donc être égal à la variation de la


dette réelle de l’Etat.

 Sachant qu’une partie de ses dépenses est constituée par la


charge de la dette, les dépenses publiques ne devraient donc
inclure que le taux d’intérêt réel sur la dette et non le taux
d’intérêt nominal.

 En effet, quand l’inflation est élevée, cette correction par le


déflateur peut nous conduire à modifier notre évaluation de
la politique budgétaire.
II°/ Notions relatives à la politique budgétaire
Problème de mesure lié aux actifs immobilisés de l’Etat

 Il s’agit du débat des économistes à propos de l’évaluation du déficit


budgétaire en tenant compte de la dette brute ou de la dette nette: la
question de budgétisation avec compte de capital.

 Supposons que l’Etat décide de réduire le déficit annoncé en utilisant la


contrepartie de la vente de l’un de ses bâtiment. Avec un compte de capital:
 les recettes tirées de la dette a, pour contrepartie, une diminution des
actifs;
 l’emprunt réalisé par l’Etat pour financer l’achat d’un bien d’investissement
n’accroît pas le déficit.

 Avec ce système, il n’est pas aisé de discerner les dépenses publiques qui
doivent être considérées comme dépenses en capital.
 Les opposants de celui-ci lui reprochent une mise en œuvre extrêment
complexe;
 Ceux qui le défendent, rétorquent qu’il vaut mieux traiter de manière
imparfaite les actifs immobilisés plutôt que de les ignorer.
II°/ Notions relatives à la politique budgétaire
Problème de mesure lié aux engagements de l’Etat non prises en compte

 Le déficit budgétaire, avec dette implicite, induit en erreur.


Les pensions
de retraite des ceux-ci fournissent des services de travail dont une partie de
fonctionnaires la rémunération est reportée à une date future

• Ils prêtent donc de l’argent à l’Etat ; ces prestations de retraite futures représentent
pour l’Etat, un engagement au même titre que le reste de sa dette.

Le système de les paiements de cotisations en contrepartie d’indemnités:


sécurité sociale maladie, accident du travail, chômage, retraite
• Il n’y a pas de différence entre les promesses de remboursement des obligations de
l’Etat et celles qui s’adressent des indemnités de sécurité social.

Les engagements la garantie de l’Etat à de nombreuses formes de crédit privé :


contingents dépôts bancaires, emprunts hypothécaires et estudiantins
• Si le débiteur fait défaut, c’est l’Etat qui rembourse; sinon, l’Etat ne paie rien :
l’Etat prend, ainsi un engagement contingent au défaut de paiement du débiteur
II°/ Notions relatives à la politique budgétaire
Problème de mesure lié au cycle conjoncturel

 Les fluctuations de l’activité économique expliquent un grand nombre des


variations du déficit budgétaire.

 Quand il y a récession:
 les revenus baissent et les ménages paient moins l’impôts surtout sur
les revenus ;
 les profits diminuent et les entreprises paient moins d’impôts sur les
bénéfices.
 les dépenses publiques augmentent: indemnités de chômage et
d’autres formes d’assistance sociale.

 Ces variations automatiques rendent difficile la gestion du déficit pour


suivre les modifications de la politique budgétaire.

 Pour pallier à ce problème, l’Etat calcule un déficit budgétaire de plein


emploi c’est-à-dire un déficit budgétaire corrigé des variations
conjoncturelles.
III°/ Impact socio-économique de la dette publique
III.1°/ Impact de la dette publique sur le PIB

Les mécanismes de transmission d’une variation de la dette publique


III°/ Impact socio-économique de la dette publique
Résultats empiriques

Relation entre la dette publique et la croissance économique


(1990-2007, taux de croissance annuel du PIB/ habitant à prix constants)
III°/ Impact socio-économique de la dette publique

 Relation entre la dette publique et la formation brute de capital


(1970-2007, formation brute de capital fixe en % du PIB)
III°/ Impact socio-économique de la dette publique

III.2°/ Impact de la dette publique sur l’inflation

 Une augmentation de la dette publique peut induire dans certains cas


une hausse du risque d’inflation.

 Si la dette publique s’accroît fortement, les pouvoirs publics peuvent


en effet être tentés de « dissoudre la valeur de la dette » en créant de
l’inflation.

 Dans ce cas, les pouvoirs publics émettent des titres (BDT) qui sont
achetées par la Banque centrale qui est le plus souvent contrainte:
c’est la monétisation de la dette publique.

 La masse monétaire augmente considérablement et une poussée


inflationniste est observée, pouvant conduire à une hyperinflation.

 Pour prévenir ce risque, il faut l’indépendance de la Banque


centrale avec un mandat clair axé sur le maintien de la stabilité des
prix.
III°/ Impact socio-économique de la dette publique

III.3°/ Impact social et piège de la dette publique

 Des déficits persistants (augmentation de la dette publique) ont des


conséquences à long terme :
 l’effet d’éviction ;
 une pression financière aux budgets futurs: réduction des marges de
manœuvre budgétaire;
 un défaut de paiement ou un risque de cessation de paiement de
l’Etat
 un risque de crise socio-politique .

 La dette publique est associée à des pièges qu’il faut en tenir compte afin:
 d’éviter un « effet boule de neige »;
 et ainsi, de « rompre avec la facilité de la dette publique ».
La gestion de la dette
publique

Définition
Objectifs de la gestion de la dette
publique
Définition

• processus de mise en œuvre et d'exécution de la stratégie


de gestion de la dette de l'Etat

Mobiliser les Objectifs


fonds

Risques et couts
Mise en place et la
consolidation des mécanismes
de marché pour les titres d'Etat

Mobiliser les fonds nécessaires

Opérations de conception, de
définition et de mise en œuvre
de la stratégie
Définir des règles et
des principes de
gestion en matière
d'endettement
public
Assister les Assister les
décideurs en décideurs et les
matière de conseillers dans la
politique réforme de la
économique stratégie de gestion

Les objectifs
des directives
de gestion de
la dette
publique
Les risques associés à une dette
publique excessive

Augmentation de la dette

Augmentation de la
charge de la dette

Réduction des marges de Incapacité à maintenir une


manœuvre futures de la influence contra cyclique à
politique budgétaire court terme
• Une dette excessive risque de conduire à:

 Une éviction de l’investissement privé,

Une hausse des taux d’intérêt,

Un surcroît d’inflation ,

 Un défaut de paiement de l’État(dans des cas


extrêmes).
Gestion de la dette
publique extérieure du
Maroc

Evolution et caractéristiques de la dette


externe
Gestion active de la dette
• Plusieurs facteurs ont précipité le recours à
l’endettement extérieur :
• La dégradation des termes de l’échange
• La contraction de la demande extérieure

• L’accroissement de la facture pétrolière


• La défaillance des mesures des politiques
économiques

• La nature du régime d’accumulation


• La mauvaise gestion des affaires publiques
• Évolution de la dette extérieure:
• 750 millions de dollars en 1970
• 17,24 milliards de dollars en 1986

Progression de
2300% en 17 ans
• Elle atteint les 18 milliards de dollars en 1987, faisant
du Maroc l’un des pays les plus endettés du monde.

• Le service de la dette absorbe chaque année une part


considérable des emprunts reçus

• La quasi totalité des emprunts était destinée au


financement du service de la dette ( qui représente
25% des recettes courantes)
Gestion active de la dette

• La gestion active de la dette a concerné depuis


1996 la dette extérieure

• Elle sera entamée au niveau de la dette intérieure


à partir de 2007

• Concernant la dette externe, 4 formules sont


mises en œuvre :
Convertibilité de la dette en
investissement

Le refinancement de la dette

La renégociation des accords


de prêt

L’amélioration de la structure
par devise de la dette publique
Convertibilité de la dette en
investissement

Investissements publics Investissements privés


• Le créancier abandonne une partie de sa dette en
contre partie de l’utilisation par le débiteur des
fonds ainsi économisés pour le financement de
projets ou de programmes.

• Cession, à des investisseurs nationaux ou


étrangers , de créances leur permettant de
financer leurs projets à des conditions
avantageuses
• Il est à signaler que ce mécanisme de conversion de la
dette en investissement permet, certes, de diminuer la
dette extérieure, mais il permet surtout aux entreprises
multinationales de s’accaparer à très bons prix des secteurs
stratégiques et rentables
Le refinancement de la dette

• Rembourser par anticipation des dettes


contractées auparavant à des taux d’intérêt élevés

• Substituer des dettes nouvelles moins onéreuses


• En 2006, certaines entreprises publiques ont
procédé au remboursement par anticipation de
1,2 milliards de dirhams de dette onéreuse dont
500 millions de dirhams par le CIH (Crédit
Immobilier et Hôtelier) à la BIRD (Banque
Internationale de Reconstitution et de
Développement),
• 500 millions de dirhams par l’ONCF (Office
National des Chemins de Fer) à la BAD (Banque
Africaine de Développement)

• 200 millions de dirhams par l’OCP (l’Office


Chérifien des Phosphates) à la France.
• De plus le Trésor a remboursé par anticipation à la
Banque Japonaise pour la Coopération
Internationale (JBIC) un montant de 272 millions
de dirhams (libellé en Yen japonais et assorti d’un
taux d’intérêt de 5%).

• Selon le ministère des finances, ces opérations


ont permis à l’Etat une économie de 17 millions de
dirhams.
La renégociation des accords de
prêt

• Ramener les taux d’intérêt convenus initialement à des


niveaux plus compatibles avec les nouveaux taux
pratiqués à l’échelle internationale.

• Cependant, on revient là encore aux conditionnalités des


programmes d’ajustement structurel.
• Notamment celle libellée en Dollars US et en Yen
japonais afin de la faire correspondre à celle du
panier du Dirham.

• En 2007, la dette extérieure publique est libellée à


73% en Euro et à 9% en Dollar

• En 1997 à 44% en Dollar et à 37% en Euro


• La gestion active de la dette a concerné un
montant global traité par le Trésor d’environ 5
milliards de dollars de 1996 à 2006.

• Elle a contribué à la baisse de la dette extérieure


publique.

• Mais, à eux seuls, ces mécanismes ne reflètent


pas la vraie réalité de l’endettement marocain.
• C’est plutôt le transfert de la dette externe en dette
interne qui a abouti à une diminution sensible de la dette
externe, alors que la dette interne augmente en flèche.
• L’encours de la dette extérieure publique du Maroc a
atteint 195,9 milliards dirhams (1 euro= 11,15 DH) à fin
septembre 2012, en hausse de 6,8 milliards DH par
rapport à fin 2011

• Le ministère de l’Economie et des Finances a imputé


cette situation essentiellement à la dette extérieure des
établissements et entreprises publics dans un rapport
• Trésor détient 54,9 % du total de la dette
extérieure publique et demeure le principal
emprunteur

Accompagner l’effort
Appuis aux réformes et
d’investissement des
financement des projets du
établissements et entreprises
budget
publics

5,7 milliards DH 10,7 milliards DH


Direction du Trésor et des Finances Extérieures Pôle Dette/DGDE/SDG
Direction du Trésor et des Finances Extérieures Pôle Dette/DGDE/SDG
Petite conclusion

• La variation de la dette publique par accumulation du


déficit budgétaire se traduit par un fardeau social dont le
plus troublant est la répercussion du fardeau de la dette
sur les générations futures ,
• Sans oublier les risques de déclenchement de troubles
financiers et économiques.
• La gestion de la dette publique demande beaucoup
d’attention dans l’affectation des fonds empruntés dans
l’exécution des dépenses de l’Etat, à savoir que la dette
publique doit être essentiellement utilisée pour financer
les dépenses d’investissement et non les dépenses de
fonctionnement.
Pourquoi ce revirement vers la
dette interne ?

difficultés à mobiliser des fonds de financement sur le


marché international(tensions sur la liquidité
internationale
Le coût de l'endettement extérieur devient de plus en
plus élevé(record de 18%)
l'endettement intérieur de plus en plus attractif
Raisons politiques ...
Avantages de l’endettement interne
La prédominance des dettes internes à moyen et long
terme remboursement des obligations sur le long et
moyen terme

L'émission des bons de Trésor permet d'éviter le recours à


l'emprunt en devises
réduire la dépendance vis-à-vis de l'extérieur

L'émission d'obligations mobilise l'épargne


De la crise à la dette : aller et retour 57

Conséquences et risques

l'effet d'éviction
Détournement
de l'épargne au endettement
profit du Trésor interne élevé

Moins d'investissement
possibilités Chute de la croissance
d'emprunt et l'emploi
réduites pour le
secteur privé

Chute de la
consommation
La conjoncture actuelle est défavorable
la perte progressive des
recettes de la
privatisation chômage, précarité
Protestations sociales

renchérissement de la
facture énergétique

le creusement du déficit recours supplémentaire


budgétaire aux emprunts internes
Contexte historique

 Les répercussions des programmes PAS


libéralisation des échanges et le désengagement de l'Etat
pour les années 2000 il y a contraintes budgétaires
 baisse des recettes fiscales due au démantèlement tarifaire ;
 contraction de l’assiette fiscale ; des exonérations (TVA, IS, IR…) ;
 amenuisement des recettes de privatisation ;
 ralentissement du revenu de la propriété
 rigidité des dépenses, notamment les salaires ;
 Hausse des transferts au titre de la compensation
Déficit budgétaires relativement élevé

Endettement massif
la situation socioéconomique inquiétante durant l'année 2012

 un déficit du compte courant de la balance des paiements a atteint 62,8


milliards de DH, soit 10% du PIB.

PIB)
la dette publique du Maroc a atteint 583 milliards de DH (environ 70% du
en septembre 2012.

laSon service est de 108 milliards de DH. Si l'on compare le poids annuel de
dette avec le budget de l'Education (51 milliards de DH), la Santé (12
milliards de DH) ou les investissements publics (59 milliards de DH)

finances
les impôts représentent plus de 63% des recettes de l'Etat dans la Loi de
de 2013

 baisse sensible des virements des MRE de 4%,


 le ralentissement des investissements et la baisse dans les recettes
du tourisme
 dépendance de l’économie de son secteur agricole
Structure de la dette interne
 L’encours de la dette intérieure publique a atteint 278,3 milliards de dirhams à fin
2009 contre 266,7 milliards de dirhams en 2008, soit une hausse de 4%. La part de
la dette du Trésor dans cet encours représente 96%.
Par rapport au PIB, la dette intérieure publique a baissé de près de 0,7 point du PIB
pour atteindre 38% contre près 38,7% en 2008.

La répartition de l’encours de la dette intérieure par instrument, à fin décembre


2009
Les adjudications constituent, depuis 2003, la principale source de financement du
trésor public,
L’encours des bons émis par adjudication se chiffre au terme de l’année 2009 à près
de 257,9 milliards de dirhams, soit 97% de l’encours total de la dette intérieure.
Ce qui montre que le Trésor se finance quasi-exclusivement aux conditions du
marché
Par échéance résiduelle, la dette intérieure se caractérise par la prédominance de
la dette à long terme ; qui représente près de 52% du total de l’encours de la dette
intérieure
En décembre 2006, le Trésor a procédé, pour la première fois, à l’émission des bons
de Trésor à 30 ans au taux facial de 4,5%.
Par catégorie de créanciers, arrive en premier lieu les Banques et les Compagnies
d’assurances qui détiennent, respectivement, une part de 28% de l’encours de la
dette intérieure, suivies par les OPCVM (19,5%) et la Caisse de Dépôt et de Gestion
(9%)
Définition des mots clés
Bons du Trésor :Titres émis par le Trésor pour couvrir
ses besoins de financement, on distingue

Bons du Trésor à Très Court Terme durée qui varie


entre 7 jours et 45 jours.

Bons du Trésor à Court Terme maturité à 13 semaines,


26 semaines et 52 semaines.

Bons du Trésor à Moyen Terme maturité à 2 ans et 5


ans.

Bons du Trésor à Long Terme maturité à 10 ans et 15


ans.
Bons du Trésor à Très Long Terme maturité à 20 ans
de
Maturité Intervalle de temps séparant une obligation de sa date
remboursement

fois
Marché primaire Marché où les titres sont émis pour la première

vendus
Marché secondaire Marché sur lequel les titres sont achetés et
après avoir été émis sur le marché primaire, crée en 1996,
est un marché de gré à gré.

au
Les IVT: établissements sélectionnés par le Trésor qui s’engagent
terme d’une convention d’assurer l’animation des deux
compartiments du marché, primaire et secondaire, et de jouer le
rôle de conseiller du Trésor en matière de modernisation du
marché.

Mobilières.
OPCVM : Organisme de Placement Collectif en Valeurs
Ces organismes ont été institués en 1993, et ont pour objet la
gestion de portefeuille de titres et de liquidités.
Encours de la dette intérieure du Trésor

Encours de la dette intérieure du Trésor

350 000

300 000

250 000

200 000

150 000

100 000

50 000

0
2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011
Dette intérieure du trésor en % du PIB

En % du PIB

En % du PIB

60,0%

50,0%

40,0%

30,0%

20,0%

10,0%

0,0%
2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011
Encours de la dette extérieure du Trésor Encours de la dette intérieure du Trésor

350 000

300 000

250 000

200 000

150 000

100 000

50 000

0
2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011
Dettes publique de différents pays en 2011,
en % du PIB
Belize 85 2011
France 85 2011
Dette publique (%
pays Année Sao Tomé-et-
PIB) 85 2012
Principe
Zimbabwe 220 2011 Égypte 83 2011
Japon 212 2011 Sierra Leone 83 2012
Saint- Allemagne 82 2011
Christophe- 200 2011
et-Niévès Hongrie 81 2011
Grèce 162 2011 Sri Lanka 79 2011
Liban 134 2011 Bhoutan 79 2011
Islande 128 2011 Burundi 78 2012
Jamaïque 126 2011 Dominique 78 2009
Italie 120 2011 Cap-Vert 74 2012
Érythrée 119 2012 Autriche 74 2011
Singapour 118 2011 Israël 73 2011
Portugal 113 2011 Nicaragua 71 2011
Irlande 105 2011 Malte 70 2011
Belgique 100 2011 Espagne 68 2011
Barbade 96 2011 États-Unis 68 2011
Soudan 94 2011 Côte d'Ivoire 65 2011
Canada 87 2011 Pays-Bas 65 2011
Royaume-Uni 86 2011 Maroc 64 2011

Source: CIA World Factbook - Version du Janvier2012


Agences de notation
Moody’s

• Organismes indépendants rémunérés par les


financiers privés pour évaluer le risque de
solvabilité des états et des entreprises pour
accorder des prêts

69
tableau de notation des agences de notation
Dettes publiques en 2011 en % du PIB

source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Dette_publique2011.jpg, d'après des données du FMI, 2011.


Comment réduire le fardeau de la
dette?
Techniques classiques
Rembourser
Ne pas rembourser

Politiques
budgétaires
adéquates (de
rigueur) Rééchelonner et
restructurer

Vendre le Recourir à la banque


patrimoine de centrale: monétisation
l’Etat; privatisation
Mesures adaptées à la conjoncture
actuelle

Politiques
justice
Réforme radicale de la fiscalité(fraude, cadeaux..)
fiscale
des
Interdiction des mécanismes spéculatifs et taxation
transactions financières
illégitime
Audit de la dette publique et annulation de sa part
banque
Socialisation du secteur bancaire et contrôle de la
centrale
Restructuration de la dette par des reconversions..
conclusion

• Le processus de diminution du stock de la dette


extérieure entamé depuis la fin du rééchelonnement en
1993 se poursuit de manière progressive. Par contre,
l'encours de la dette intérieure ne cesse d’exploser
d’année en année, ce qui pose avec acuité la question de
sa soutenabilité.

• Au vu de la conjoncture économique internationale de ces


2 dernières années, le Maroc fait figure de bon élève. Il a
réussi à stabiliser sa dette publique lorsque l'essentiel des
économies ont vu leurs dettes publiques connaitre de
grandes hausses voir exploser.
Bibliographie

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• NAUTET M., MEENSEL L. V., « Impact économique de la dette publique ».


De la crise à la dette : aller et retour 77

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attention

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