Vous êtes sur la page 1sur 2

DST de français

Le théâtre est apparu dans l’antiquité et était à l’origine une cérémonie religieuse en l’honneur de
Dionysos. Au théâtre, deux genres s’opposent, la tragédie, un genre très codifié caractérisé par un
dénouement malheureux et la comédie définie par opposition à la tragédie qui a pour but de divertir.
C’est à Molière, un dramaturge français du XVII ème siècle qui donne à la comédie ses lettres de noblesse.
Molière fait partie du mouvement Classique qui revendique un style simple et met en avant le Beau et le
Bien. Molière s’essaiera aux deux genres mais aura plus de succès dans la comédie. En 1665, il écrira Dom
Juan, un personnage repris d’une œuvre de Tirso de Molina. Il a décidé de parler d’un sujet populaire tel
que l’infidélité pour rebondir sur l’échec de Tartufes qui sera censuré parce qu’il s’attaque trop
directement à l’Eglise. Dom Juan sera modifiée à trois reprises pour éviter la censure. C’est une comédie
baroque à la fois classique parce qu’elle est écrite en cinq actes et baroque parce qu’il y a des
déguisements et des combats. Cette œuvre s’attaque à la société du XVII ème siècle. Cet extrait est l’Acte V,
scène 1, qui se situe à la fin et met en scène Dom Juan qui parle à son père de son changement. Comment
Molière, à travers Dom Juan, critique-t-il l’hypocrisie du XVII ème siècle à l’aide su comique de caractère ?
Nous verrons tout d’abord l’hypocrisie de Dom Juan traitée comme un thème baroque. Nous analyserons
ensuite le personnage classique du père.

Molière met en scène un personnage classique du père qui ne souhaite que le bien pour son fons.
Tout d’abord, Dom Juan insiste sur le fait qu’il a changé à l’aide de procédés d’insistance tel que la
réitération du substantif c’est un pronom indéfini tout, « toutes mes erreurs, tout le monde » combiné à
un pluriel hyperboliques qui met en avant la radicalité du changement de Dom Juan qui est passé d’un
libertin à quelqu’un de bien. Il montre sa volonté de devenir quelqu’un de bien en déployant une
énumération d’infinitifs qui a pour but de convaincre son père de sa détermination « faire éclater,
réparer, et m’efforcer ». En effet, Dom Juan emploie le passé composé pour parler de sa période de
libertin ce qui développe l’idée que cette période est révolue et que Dom Juan est un homme nouveau.
Son insistance est accentuée par le déterminant numéral cardinal « vingt » qui trahit une forme
d’indignation de Dom Juan vis avis de sa période de libertin. Tous ces procédés ont pour but de
convaincre Dom Louis d’un certain changement chez Dom Juan.
De plus, Molière a mis en scène un père naïf qui ne veut que voir le bien à propos de son fils. Sa
naïveté est trahie par la modalité impérative « Embrassez-moi, et persistez » qui montre que Dom Louis
ne se pose pas de question et il croit son fils sur parole parce qu’il croit ce qu’il veut croire. Sa naïveté se
développe à l’aide de plusieurs négations « je n’ai plus rien à demander au Ciel » et « Je ne me souviens
plus déjà de tous les déplaisirs que vous m’avez donnés ». Ces négations montrent que le père est comblé
et totalement satisfait par cette nouvelle. Cela est accentué par le substantif même chose « tout » qui
déploie un pluriels hyperbolique « tous les déplaisirs ». Dom Louis exprime sa joie et sa satisfaction à
l’aide d’une gradation d’infinitifs « porter l’heureuse nouvelle, partager avec elle, rendre grâce au Ciel. »
qui montre son envie de célébrer cette nouvelle. L’adjectif « heureuse » qualifie la nouvelle annoncée à
Dom Juan et confère un aspect mélioratif.
Enfin, Dom Louis est à la fois surpris mais à la fois soulagé d’entendre cela parce qu’il n’en pouvait
plus du comportement de Dom Juan. L’effort de surprise est créé par l’interjection « Ah ! » qui donne à la
fois une impressif de soulagement mais aussi de surprise. Trois occurrences de « mon fils » jalonnent le
texte, ce qui participe a créé une impression de possession renforcée par le déterminant possessif
« mon » mais aussi une impression de fierté parce qu’il est fier d’annoncer que c’est son fils. Sa surprise
est trahie par la modalité interrogative « Quoi ? » qui laisse à penser que Dom Louis est étonné
d’entendre cette nouvelle. Cet effet renforcé par l’énumération de question qui jalonne la première
réplique de Dom Louis et insiste sur ce sentiment de surprise ressent par Dom Louis. Finalement, cet effet
de soulagement est mis en relief par l’oxymore « larmes de joies » qui développe le sentiment de joie et
de soulagement.
Ainsi, nous avons pu observer que Molière a pris la décision de mettre en scène un père classique qui
veut croire ce qu’il veut et n’arrive pas à résister suite à l’insistance de son fils.

Points positif :
- intro très carrée
- développement précis
- joue avec la grammaire
+ faire fiche citation

Vous aimerez peut-être aussi