Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Existence de 620 espèces de bactéries orales et seulement une partie des bactéries sous-gingivales est liée aux
parodontopathies. Certaines parodontites chroniques ne répondent pas au traitement conventionnel (‘’réfractaires’’),
nécessitant une évaluation microbiologique. Ces tests identifies certaines bactéries parodonto-pathogènes pour orienter vers un
traitement spécifique.
Curette
Prélève 60 à 90 % de la flore paro (pointes papiers 7 à 41 %). Elle permet d’atteindre les parties très apicales des poches.
Difficulté de transfert des échantillons dans le tube de prélèvements et donc sa reproductibilité.
Moins invasif et transférable plus facilement dans les tubes. Elles sont livrées avec le kit de détection. Ne prélèvent que la partie
non adhérente de la plaque (sous estimation). Durée de prélèvement (pointe dans la poche) est de 60 secondes. La plaque la
plus extérieure contient les bactéries les plus pathogènes (sur estimation). Accès difficile aux poches paro.
Technique Pocket-out
Prélève dans le secteur supra-gingival (crête gingivale, gencive attachée ou muqueuse) grâce à un écouvillon plastique avec une
tête en mousse (Sterile Foam Tipped Applicator®) placé au niveau de la gencive. La salive et les débris cellulaires du prélèvement
contiennent le matos génétique provenant des bactéries sous-gingivales mortes venant de la poche.
Protocole
Evaluer un à plusieurs sites individuellement ou un pool de plusieurs sites. Pour les maladies paro, on prélève dans la profondeur
de la poche (suppuration ou saignement). Pour le choix d’une antibiothérapie, plusieurs prélèvements en un seul échantillon
pour une seule analyse.
Eviter les contaminations en supprimant la plaque supra-gingivale et en isolant le site de la salive, du sang et du pus.
Insertion d’une à deux pointes par sites pour identification en labo par méthode moléculaire, immergées dans un milieu de
transport (survie des anaérobies pour un antibiogramme). L’ouverture du tube ne doit pas dépasser 15 secondes (l’oxygène tue
les anaérobies). Le patient ne doit pas prendre d’AB au cours des 6 à 8 semaines précédant le prélèvement.
Prélèvement de plaque et l’étaler sur une plaque et regarder au microscope. Renseigne sur la morpho, la densité, la proportion
des filaments et la mobilité des bactéries. Diminution du nombre de bâtonnets et augmentation des cocci après traitement.
Sont le gold standard. L’avantage est la recherche de la sensibilité aux AB. Incapable d’identifier les bactéries en petite quantité.
Enzymes : bactéries comme Tannarella forsythia, Treponema denticola, Porphyromonas gingivalis produisent des protéase de
type trypsine, détectables directement au fauteuil avec les tests BANA ou PerioCheck®, mais ne permettent pas de les
différencier ou de diagnostiquer la maladie paro.
Composés sulfurés volatils : comme le sulfure d’hydrogène et le methyl-mercaptan sont les principaux responsables de
l’halitose chronique, produit par Tannarella forsythia, Treponema denticola, Porphyromonas gingivalis, Prevotella intermedia,
Fusobacterium spp. Leur présence dans les poches paro peu profondes présente un risque de déclanchement de perte d’attache.
Détectables par des biocapteurs (système Diamond Probe/Perio 2000® et le Breathtron®).
Marqueurs de l’inflammation : phosphatase alcaline, lactate déshydrogénase, calprotectine, aspartate aminotransférase et
métalloprotéinases (Dentotest®).
Basées sur l’identification de séquences d’acides nucléiques (AN) caractéristiques de l’espèce bactérienne recherchée.
Avantages :
Ne nécessitent pas de prélever et de conserver les bactéries dans des conditions spéciales
Rapides (résultat en quelques heures)
Sensibles et spécifiques
Couteuses et nécessitent un appareillage sophistiqué
Ne peuvent pas identifier des espèces inconnues
Ne permettent pas de déterminer la sensibilité aux AB.
Puces à ADN : support solide d’environ 1 cm² sur lequel sont immobilisées des séquences d’ADN (sondes). Constituées par des
oligonucléotides ou des séquences plus longues d’ADN complémentaires des séquences recherchées.
ARN ribosomal 16S (ARNr 16S) : oligonucléotides synthétiques optimisant la précision d’identification.
PCR : Polymerase Chain Reaction est une méthode qui permet d’amplifier des séquences d’ADN (un gène est copié) en utilisant
une polymérase. Les produits d’amplification sont ensuite détectés par électrophorèse (bandes colorées).
Micro-IDent®
5 pointes de papier stériles et 4 tubes de transferts de couleurs différentes, permettant de faire soit une analyse groupée (multi-
sites), 5 prélèvements dans différentes poches paro dans un même tube (capuchon rouge), soit une analyse par site (1 à 4).
Résultats avec présence ou non sur la grille colorimétrique correspondant à la charte colorimétrique de Socransky et Haffajee.
Permet de voir les bactéries appartenant aux complexes rouge ou orange.
Meridol® Paro-Diagnostic
Identification et analyse quantitative de 6 bactéries et aussi la détermination de la charge bactérienne totale (100 bactéries par
espèce). Résultats sous formes de graphique.
Perio-Analyse®
Identification et analyse quantitative de 9 bactéries impliquées dans les parodontites. La limite est de 100 bactéries par espèce.
Le kit permet une analyse multi-sites ou une analyse de 4 sites distincts. Les résultats sont exprimés par le nombre de chaque
parodonto-pathogène par prélèvement et par le pourcentage de parodonto-pathogène présents par rapport à la flore totale.
GUM PerioCheck®
Identification et quantification de 4 bactéries et de la charge bactérienne totale. Résultats sous formes de tableaux et
graphiques du nombre et % de parodonto-pathogène, le type de poche et les recommandations thérapeutiques.