USTHB, FGE, Dép.

Télécom 3ème Année TELECOM TP Antennes et lignes de transmission 2021-2022

Travaux Pratique n°2 : Antennes d’émission

Introduction :
L’excitation d'une antenne par une différence de potentiel crée un courant surfacique, réparti
suivant une certaine distribution de densité de courant sur la surface de l'antenne. C’est cette
densité de courant qui va créer un rayonnement de champ magnétique dans l'espace. En effet, dans
le TP précédent, on a calculé la distribution de la densité de courant surfacique dû à une onde
électromagnétique incidente. Dans ce TP nous allons calculer le champ électromagnétique rayonné
dû à une distribution de courant dans la surface de l'antenne.

Dans ce TP, les scripts matlab qui commencent par efield (efield1, efield2, efield3) calculent les
différentes caractéristiques de l’antenne à partir des paramètres calculés par les programmes rwg
donnés dans le premier TP pour les antennes de réception.

I. La Simulation d’une Antenne d’émission :

Lorsqu’on détermine la distribution du courant de surface de l’antenne, on peut alors retrouver le
champ électromagnétique rayonné en utilisant un certain nombre d’approches. En effet, ceci veut
dire qu’on doit retrouver les champs E et H dans toutes les positions de l’espace, en considérant
les deux cas : champ lointain et le champ proche.
➢ Dans le cas du champ proche, les champs E et H sont indépendants et on doit les calculer
séparément.
➢ Dans le cas du champ lointain, à des distances r >> la relation entre champ électrique et
champ magnétique en coordonnées sphérique :

𝐸⃗ = 𝑍 ⋅ 𝐻
⃗ ∧ 𝑖𝑟
{ 1
𝐻⃗ = ⋅ 𝑖𝑟 ∧ 𝐸⃗
𝑍
Il s’agit de champs TEM (transverse electromagnetic) ce sont des ondes polarisées dans la
direction perpendiculaire à la direction de propagation, on parle de champs lointains (à grande
distance) ou Zone de Fraunhofer.

Avec  est l’impédance du vide. Aussi, la densité de puissance moyenne pour

Z= = 377

un champ électrique E0=1V/m est : pmoy=1/2(E20/Z), on obtient ainsi pmoy=1.33 mW/m².

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II. Manipulations :
Nous allons étudier une antenne d’émission (dipôle /2). Ainsi, on utilise les trois scripts Matlab
permettent d'effectuer les calculs :
efield1 : calcul des champs en un point.
efield2 : calcul de l'intensité de rayonnement sur une sphère.
efield3 : calcul du diagramme de rayonnement.
Avant d’exécuter ces scripts, on doit s’assurer de la présence des fichiers (mesh2.mat) qui est
utilisé pour la structure de l’Antenne, et de (current.mat) qui donne la densité de courant dans
l’antenne.
Donc, on veut calculer les champs E et H pour tous les points de l'espace pour les champs proches
et les champs lointains. Nous pouvons définir la distance de champ lointain par la formule :
Rf = 2D2/
Avec D représente la plus grande dimension de l'antenne (pour une antenne filaire, c’est la
longueur de l’antenne).

II.1. Donner le nom du fichier de la structure de l’antenne, qui se trouve dans le sous répertoire
(mesh/), du script rwg1.

II.2. Dans le script rwg3. Quelle est la fréquence utilisée pour exciter l’antenne ? et que représente
le paramètre eta_ ?

II.3. Exécuter les fichiers rwg1, rwg2, rwg3, rwg4, rwg5, sans les changer.

II.4. Visualiser et commenter la densité surfacique de courant avec le fichier rwg6. On obtient
deux courbes, l’une est pour la composante Jx et l’autre pour Jy. Identifier les deux courbes Jx et
Jy.

II.5. Le dipôle étant identique.

- 1ier cas : Le point d'observation se situe en z=50 mètres (Observation au Point= [0; 0; 50]). Se
trouve-t-on dans la condition de champ lointain ? Exécuter le programme efield1. Éditer ce
programme. Déterminer les différentes caractéristiques calculées ainsi que leurs expressions.
Commenter les différents résultats obtenus. Vérifier à partir de l’expression du vecteur de
Poynting le résultat du calcul.

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- 2ième cas : Donner les champs E et H pour un point d’observation = [50 ; 0 ; 0], représenter
l’antenne et les champs électrique et magnétique (composantes de l’onde électromagnétique)
dans un plan 3D pour le 1ier cas et le 2ième cas.
Montrer que le champ rayonné est omnidirectionnel dans un plan malgré que l’antenne n’est pas
vraiment cylindrique, et donner ce plan. Aussi, vérifier dans les deux cas que la densité de
puissance décroit en (1/r²), avec (r) indique la distance du point d’observation (p) de l’antenne.
Donner l’intensité de rayonnement dans les deux cas précédents.

II.6. Le programme efield2 calcule l'intensité rayonnée à travers une sphère en utilisant le fichier
point.m et les équations du vecteur de Poynting. Nous tracerons cette sphère pour le dipôle
précédent. Le rayon de la sphère est de 100 mètres. Exécuter le programme efield2. La couleur
varie du minimum (noir) au maximum (blanc). Vous pouvez utiliser la rotation en 3D pour
visualiser les variations en fonction des différentes directions.
a). Placer les différents axes X, Y, Z du repère Cartésien. Commenter cette figure et placer le
dipôle et les directions des champs E et H. Déterminer le plan E et le plan H de l’antenne, que
constatez-vous ? (Remarque : il s’agit dans notre cas d’étude d’une antenne dipôle
omnidirectionnelle, l’utilisation des termes plan E et plan H prend plus de sens pour les antennes
directionnelles).
b). Donner les expressions et les valeurs de la puissance totale rayonnée et du gain. Comparer avec
les valeurs et les expressions données en cours.
c). Reprendre ces calculs pour une sphère de rayon r=1.2m puis r=120m puis r=1200m. Comparer
les valeurs des gains et de la puissance totale rayonnée.

II.7. Lancer le programme efield3 qui vous permet de visualiser le diagramme de rayonnement
dans le plan (yoz).
a- Dessiner l’antenne Dipôle sur le diagramme de rayonnement. Que représente le plan « yoz »
(plan E ou plan H) ?
b- Donner le gain logarithmique puis le gain linéaire de l’antenne.
c- Calculer à partir de la formule du gain (et de la valeur trouvée) la surface effective de
l’antenne. Comparer cette surface avec celle du dipôle. Que représente cette surface ?