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INFIRMIERS ET SYNDROME NÉPHROTIQUE
I/ Rappels
a) Définitions
Syndrome néphrotique :
– définition purement biologique avec
– une protéinurie > à 3 g/ 24 h (le plus souvent)
– une hypoprotidémie
– une hypoalbuminémie
– une hyperlipidémie
– une hypercholestérolémie (l'augmentation de la synthèse hépatique des lipoprotéines est
efficiente, donc, souvent, les insuffisants rénaux ont une perturbation des lipides)
– un syndrome inflammatoire
– une anomalie de la coagulation
Syndrome néphrotique pur :
– si la protéinurie est sélective à plus de 85 % d'albumine (les grosses protéines
d'albumines sont passées dans les urines)
– si il n'y a aucune hématurie
– aucune HTA
– aucune insuffisance rénale
Syndrome néphrotique impur :
– si au moins une des 3 signes cités ci – dessus existent (= hématurie, HTA, insuffisance
rénale)
Le syndrome néphrotique est une maladie du glomérule = néphropathie glomérulaire primitive
ou secondaire
Syndrome néphrotique primitif :
– exemples = syndrome néphrotique à lésion glomérulaire minimes ou LGM (pathologie
de l'enfant) ; hyalinose segmentaire et focale ou HSF
– ces 2 pathologies sont dues à une activation anormale du système lymphocytaire T
(donc : problème immunitaire)
Syndrome néphrotique secondaire :
– secondaire à une autre pathologie, exemples = maladie de système (lupus, maladie de
Berger qui est une maladie auto – immune, ...) / maladie infectieuse (maladie d'Osler)
oligurie : signe souvent présent au début de la maladie
c)Complications
✔ A terme = l'insuffisance cardiaque
✔ OAP
✔ HTA
✔ dénutrition protidique
✔ complications thrombo – emboliques
✔ complications infectieuses
✔ insuffisance rénale chronique (10 % des cas)
II/ Eléments à surveiller
1. Surveillance clinique
les oedèmes :
– surveillance du poids
– mesure des oedèmes
la pression artérielle :
debout et couché
les PBR :
– dans les syndromes néphrotiques secondaires
2. Surveillance biologique
➢ Ionogramme sanguin et urinaire :
– protidémie, protéinurie
– dosages des électrolytes sanguins et urinaires
– créatininémie
➢ Glycémie
➢ Dosage des lipides
➢ Crase sanguine
3. Surveillance thérapeutique
Les hypokaliémiants Les épargneurs de potassium
ex : furosémide (Lasilix) ex : spironolactone (Aldactone)
Surveillance : de la kaliémie, de la natrémie, de la créatininémie.
Tous les diurétiques entraînent une hyperuricémie, sauf la spironolactone (qui peut entraîner une
crise de goutte).
b) Les anticoagulants
c) Les anti hypertenseurs
– sont, souvent, en plus, vasodilatateur, ou anti – arythmique
– classification :
➔ les inhibiteurs calciques
➔ les bêta – bloquants
➔ les inhibiteurs de l'enzyme de conversion
➔ les antagonistes de l'angiotensine II (les Sartans)
d) Les immunosuppresseurs
Immunosuppression = c'est un affaiblissement médicamenteux du système immunitaire. On
essaye de diminuer une immunité qui est perturbée, avec les principaux immunosuppresseurs qui
sont : les corticoïdes, les cytostatiques, la ciclosporine.
e) Les hypolipémiants
✗ les statines (ex : le Tahor)
✗ les fibrates (ex : le Lipanthyl)
✗ la colestyramine (ex : Questran en sachets)
f) L'albumine humaine (voir les cours de réanimation)
soluté de remplissage
utilisé dans les syndromes néphrotiques graves = hypovolémie, hypoTA, insuffisance rénale
fonctionnelle avec oligurie, oedèmes résistants
surveillance : TA, poids, PVC, pression artérielle pulmonaire, diurèse, électrolytes, hématocrite,
hémoglobine
Les régimes
✔ apport hydrique : souvent = restriction hydrique (surtout si oedèmes et hyponatrémie)
✔ apport en chlorure de sodium : régime normosodé, hyposodé, régime sans sel strict
(voir les cours de cardiologie)
✔ apport en potassium : régime hypokaliémiant (pas de chocolat, pas de banane, ...)
✔ apport en protéines : repas enrichis en protéines seulement en cas de dénutrition
✔ apport en sucres : régime pauvre en sucres ou régime normosucré (surtout des sucres
rapides)
✔ apport en lipides : préférer les graisses végétales
✔ apport phosphocalcique : supplémentation en phosphore et en calcium car
hypocalcémie (bilan phospho – calcique perturbé)
1 Créat, kaliémie, acide urique
2 Enzymes hépatiques et bilirubine
III/ Evolution
1. Rémission complète
2. Statu quo
= persistance du syndrome : choix d'autres thérapeutiques.
On parle de cortico – résistance.
3. Rechutes à l'arrêt ou la diminution du ttt
On parle de cortico – dépendance.
Aggravation dans 10 % des cas, qui va vers une insuffisance rénale chronique.
Etiologie : surtout un problème immunitaire, avec, comme signe clinique, des oedèmes, un
anasarque, qui peut mener vers l'insuffisance cardiaque, rénale, ... .