Cours L1BCGS 2020-2021

COURS MATHEMATIQUES L1 BCGS 2020-2021
Université Cheikh Anta Diop de Dakar

Faculté des Sciences et Techniques
Département de Mathématiques et Informatique
PROGRAMME
Partie I: ANALYSE
Chap 1- Fonctions numériques
Chap 2- Calcul intégral
Chap 3- Equations diérentielles ordinaires
Partie II- ALGEBRE
Chap 4- Calcul Matriciel
Chap 5- Résolution de systèmes linéaires
chapitre 1
Fonctions numériques
Fonctions numeriques Propriétés globales d'une fonction
Calcul intégral Limites, continuité
Equations diérentielles Derivée
Plan
1 Fonctions numeriques
Propriétés globales d'une fonction
Limites, continuité
Derivée
2 Calcul intégral
Primitives et intégrales d'une fonction continue
Calculs de primitives
3 Equations diérentielles
Equation diérentielle du premier ordre
Equation diérentielle linéaire du premier ordre
Equation diérentielle linéaire du second ordre à coecients
constants
Intervalle
Soit x et y dans R tels que x ≤ y . On note

[x; y ] = {z ∈ R, x ≤ z ≤ y }.
Denition
On appelle intervalle toute partie I de R vériant la propriété suivante:
(x ∈ I et y ∈ I ) ⇒ [x; y ] ⊂ I
autrement dit tout nombre réel entre x et y appartient à I

Exemples
:
I1 =] − 5; +∞[= {z ∈ R, −5 < z} est un intervalle d'extrémités −5 et
+∞.
I2 = [0; 2[∪]2; +∞[ n'est pas un intervalle mais une réunion d'intervalles.
Adhérence
Denition
Soit D un intervalle ( resp. une réunion d'intervalles). On dira qu'un
point x0 ∈ R est adhérent à D si x0 est dans D ou est une extrémitié de
D ( resp. une extréminité d'un des intervalles composant D ). On note
alors x0 ∈ D
Dans l'exemple précédent,-5, 1 sont adhérents à I1 mais −6 n'est pas
adhérent à I1 ;
0 et 23 sont adhérents à I2 , de même que 2, bien que I2 ne soit pas un
intervalle. En fait 2 est une extémitié de [0; 2[⊂ D .
Denition
On appelle fonction numérique d'une variable réelle toute application f
d'une partie D de R vers R.
f :D⊆R −→ R
x 7→ f (x)
Le domaine D est en général un intervalle ou une réunion d'intervalles

monotonie
Denition
Soit f : D ⊆ R −→ R. On dit que
f est croissante si ∀x, x 0 ∈ D, x ≤ x 0 ⇒ f (x) ≤ f (x 0 )
f est décroissante si ∀x, x 0 ∈ D, x ≤ x 0 ⇒ f (x) ≥ f (x 0 )
monotone si elle est croissante ou décroissante,
strictement monotone si les inégalités précédentes sont strictes
exemple
D = [0; +∞[, f (x) = x 2

Soit x et x 0 deux élements de D . Si x ≤ x 0 , alors
2
− x 2 = (x 0 + x)(x 0 − x) ≥ 0.
0
f (x 0 ) − f (x) = x
Donc f (x) ≤ f (x 0 ) c'est à dire que f est croissante.

Bornes et parité
Denition
Une fonction f : D ⊆ R −→ R est dite
minorée s'il existe m ∈ R tel que, ∀x ∈ D, f (x) ≥ m.
majorée s'il existe M ∈ R tel que, ∀x ∈ D, f (x) ≤ M.
bornée si elle est minorée et majorée
paire (resp. ) impaire si
∀x ∈ D, −x ∈ D et f (−x) = f (x) (resp.f (−x) = −f (x))

Exemple
Pour D =]1; +∞[, f (x) = 1+x ,

x
on a pour tout x ∈ D
1
≤ f (x) < 1
2
1
f est minorée par 2 et majorée par 1, donc bornée.
Limite nie en un point
Denition
Soit f : D → R et x0 ∈ D . On dit que f a une limite l ∈ R lorsque x
tend vers x0 si
∀ε > 0, ∃η > 0 tel que ∀x ∈ D, |x − x0 | < η ⇒ |f (x) − l| < ε.
On note alors lim f (x) = l

x→x0
Limite à droite, limite à gauche
Soit f : D ⊂ R −→ R, x0 ∈ R
Denition
On dit que f admet une limite à droite ld en x0 si
D contient un intervalle du type ]x0 ; x0 + r [, r > 0
∀ ε > 0, ∃ η > 0/ 0 < x − x0 < η ⇒ |f (x) − ld | < ε
autrement dit f(x) est aussi proche que l'on veut de ld , dès que x ∈ D ,
proche de x0 et strictement supérieur à x0
On note lim+ f (x) = ld
x→x0
On dénit de la même manière la limite à gauche lg = lim− f (x) par

x→x0
∀ ε > 0, ∃ η > 0/ 0 < x0 − x < η ⇒ |f (x) − lg | < ε
Remarque
la limite l existe si et seulement si les limites ld et lg existent et sont
égales
Limites usuelles
sin x 1 − cos x 1
lim = 1, lim =
x→0 x x→0 x2 2
ln(1 + x) (1 + x)α − 1
lim = 1 ∀α ∈ R, lim =α
x→0 x x→0 x
croissance comparée: pour tout α > 0, on a
ln x
lim x α ln x = 0, lim =0
x→0+ x→+∞ x α
x
e
lim x α e −x = 0, lim α = +∞
x→+∞ x→+∞ x
Composition
Si lim f (x) = l et lim g (x) = L, alors lim g ◦ f (x) = L.

x→x0 x→l x→x0
En fait il s'agit d'un changement de variable X = f (x).
ln(1 + x)
Exercice: A partir de lim = 1, montrer que
x→0 x
α x
lim (1 + ) = e α.
x→+∞ x
Passage à la limite dans une inégalité
Soit f et g deux fonctions admettant des limites en un point x0 . Si pour

x tendant x0 , f (x) ≤ g (x), alors lim f (x) ≤ lim g (x).
x→x0 x→x0
Par conséquent, si f (x) ≤ g (x) ≤ h(x) pour x tendant vers x0 et
lim f (x) = lim h(x) = l , alors lim g (x) = l
x→x0 x→x0 x→x0
Exemples
f (x) = x 2 cos x1 , x =
6 0; x0 = 0
On a , pour tout x = 6 0,
1
−x 2 ≤ x 2 cos ≤ x2
x
donc
1
lim x 2 cos =0
x→0 x
Comparaison locale de fonctions
I.3.1 Equivalence
Denition
f (x)
Soit f et g deux fonctions réelles. Si lim = 1, alors on dit que f
g (x)
x→x0
est équivalente à g au voisinage de x0 et on note f 'x0 g
Exemples:
Soit Pn (x) = an x n + an−1 x n−1 + ................. + a1 x + a0 un polynôme de

degré n (an 6= 0).
On a, pour x 6= 0
an−1 an−2 a0
pn (x) = an x n (1 + + 2
+ ........ + n
) = an x n (1 + ε(x))
a x an x an x
|n {z }
ε(x)
On a lim ε(x) = 0, donc à l'inni, Pn (x) est équivalent à an x n .
x→+∞
sin(x)
sin(x) '0 x car lim =1
x→0 x
ln(1 + x)
De même, lim = 1 ⇒ ln(1 + x) '0 x
x→0 x
Fonctions négligeables
Denition
f (x)
Soit f et g deux fonctions réelles. si lim = 0 On dit que f est
x→x0 g (x)
négligeable devant g au voisinage de x0 . On note alors f = 0(g ).
Exemple
f (x)
f (x) = x 2 , g (x) = x . En 0, lim = 0 donc f = 0(g ) au voisinage
x→x0 g (x)
de 0.
g (x)
A l'inni, lim = 0 donc g est inniment petit devant f .
x→x0 f (x)
Fonctions continues
Denition
Soit f une fonction dénie dans un intervalle ouvert contenant x0 . On dit
que f est continue en x0 si lim f (x) = f (x0 ).
x→x0
f est continue sur D si elle est continue en tout point de D.
exemple La fonction f dénie sur R par
sin(x)
(
f (x) = si x 6= 0,
x
1 si x =0
est continue en x0 = 0 car lim f (x) = 1 = f (0)

x→0
Propriétés:
X La valeur absolue de fonction continue est continue.

X La somme, produit, quotient ( si déni) de fonctions continues est
continue
X Si f est continue en x0 et g continue en f (x0 ), alors gof et continue
en x0 .
Denition
Soit I un intervalle ouvert de R, f : I → R et x0 ∈ I .
f (x) − f (x0 )
On dit que f est dérivable en x0 si le taux d'accroissement
x − x0
admet une limite nie lorsque x tend vers x0 . Cette limite est appelée
df
dérivée de f en x0 et se note f 0 (x0 ) ou (x0 ).
dx
On dira que f est dérivable sur I si elle est dérivable en tout point de I .
Exemple: f (x) = x 2 , I = R
On a
f (x) − f (x0 ) x 2 − x02
= = x + x0
x − x0 x − x0
donc
f (x) − f (x0 )
lim = 2x0 = f 0 (x0 )
x→x0 x − x0
Remarques
1) En posant x − x0 = h, h → 0 quand x → x0 et donc
f (x0 + h) − f (x0 )
f 0 (x0 ) = lim .
h→0 h
2) Si f est dérivable en x0 , en dénissant sur I la fonction

 f (x) − f (x0 )
− f 0 (x0 si x 6= x0
ε(x) = x − x0
 0 si x = x0 ,
Tangente
On a lim ε(x) = 0 et
x→x0
f (x) = f (x0 ) + (x − x0 )f 0 (x0 ) + (x − x0 )ε(x)

| {z }
droite ∆
∆ : y = f (x0 ) + (x − x0 )f 0 (x0 ) est la tangente à la courbe représentative

de f au point d'abcisse x0 .
Proposition
Si une fonction f est dérivable en un point x0 , alors elle est continue en
ce point.
Preuve :
f (x) = f (x0 ) + (x − x0 )f 0 (x0 ) + (x − x0 )ε(x) avec lim ε(x) = 0, on a
x→x0
lim f (x) = f (x0 ) et donc f est continue en x0 .
x→x0
Dérivée à gauche, dérivée à droite
Denition
f (x) − f (x )
0
Si admet une limite l ∈ R quand x tend vers x0 par valeur
x − x0
supérieures ( resp. par valeurs inférieures ) on dit que f est dérivable à
f (x) − f (x0 )
droite (resp. à gauche ) de x0 et on note fd0 (x0 ) = lim+
x→x0 x − x0
f (x) − f (x0 )
( resp. fg0 (x0 ) = lim− .)
x→x0 x − x0
Remarque
f est dérivable en x0 si et seulement si les dérivées fd0 (x0 ) et fg0 (x0 )
existent et sont égales. Dans ce cas, on a f 0 (x0 ) = fd0 (x0 ) = fg0 (x0 )
Exemple:
f (x) = |x|, x0 = 0.
On a fd0 (0) = 1 et fg0 (0) = −1 donc f n'est pas dérivable en 0.
Règles de dérivation
Proposition
Soit I un intervalle ouvert et x0 ∈ I . Soit f et g deux fonctions dénies
sur I et dérivables en x0 et λ ∈ R. alors
1) Les fonctions f + g , fg , et λf sont dérivables en x0 et on a
i) (f + g )(x0 ) = f 0 (x0 ) + g 0 (x0 )
. ii) (λf )0 (x0 ) = λf 0 (x0 )
. iii) (fg )(x0 ) = f 0 (x0 )g (x0 ) + f (x0 )g 0 (x0 )
2) Si de plus le quotient f
g est déni, alors il est dérivable en x0 et
f f 0 (x0 )g (x0 ) − f (x0 )g 0 (x0 )
( )0 (x0 ) = .
g g (x0 )2
1 −g 0 (x0 )
En particulier ( )0 (x0 ) = 2
g g (x0 )
Proposition
Soit I un intervalle ouvert, f : I −→ R une fonction dérivable en un point
x0 ∈ I . Soit J un intervalle contenant f(I) et g : J −→ R une fonction
dérivable en f (x0 ). Alors g ◦ f est dérivable en x0 et on a
(g ◦ f )0 (x0 ) = f 0 (x0 )g 0 (f (x0 ).)
Composition de dérivées
Proposition
Soit I un intervalle non réduit à un point et x0 ∈ I . Soit f et g deux
fonctions dénies et continues sur I, dérivables sur I \{x0 }, telles que
f (x0 ) = g (x0 ) = 0 et g 0 (x0 ) 6= 0 ∀ x ∈ I \{x0 }. On suppose que
f (x) f 0 (x)
lim = l ∈ R, alors lim 0 =l
x→x0 g (x) x→x0 g (x)
Fonctions continues et strictement monotones
Proposition
Soit f une fonction continue et strictement monotone sur un intervalle I.
Alors
i) f est une bijection de I dans f(I),
ii) La bijection réciproque f −1 est continue sur f(I) et strictement
monotone de même sens que f.
iii) les courbes représentatives de f et f −1 sont symétriques par rapport à
la première bissectrice ( droite y=x)
Exemples: Fonctions circulaires réciproques
1. Fonction Arcsin
La fonction sin : [− π2 ; π2 ] −→ [−1; 1] est strictement croissante et
continue sur [− π2 ; π2 ]. Donc admet une réciproque dénie de [−1; 1] vers
[− π2 ; π2 ]. On note cette réciproque arcsin.
π π
arcsin : [−1; 1] −→ [− ; ]
2 2

sinx = y
x = arcsiny ⇔
x ∈ [− π2 ; π2 ]
par exemple, arcsin0 = 0, Arcsin1 = π2 , Arcsin 12 = π

6
2. Fonction arccos
cos : [0; π] −→ [−1; 1] est continue et décroissante. Elle admet une
bijection réciproque
arccos : [−1; 1] −→ [0; π]

cosx = y
x = arccos ⇔
x ∈ [0; π]
1. Fonction arctg
La fonction tangente tg :] − π2 ; π2 [−→] − ∞; +∞[ est strictement
croissante et continue Donc admet une réciproque dénie de ] − ∞; +∞[
vers ] − π2 ; π2 [. On note cette bijection Arctg ( arc tangente).

tg (x) = y
x = arctg (y ) ⇔
x ∈] − π2 ; π2 [
dérivée de fonction réciproque
Proposition
Soit I un ouvert de R, f : I → R une fonction continue et bijective de I
vers f(I). Soit f −1 sa fonction réciproque. On suppose que f est dérivable
en x0 ∈ I et que f 0 (x0 ) 6= 0, alors f −1 est dérivable en y0 = f (x0 ) et on a
1
(f −1 )0 (y0 )) = 0 (x
.
f 0)
Exemples.
1- f (x) = sin x sur [− π2 ; π2 ]
Arcsin : [−1; 1] −→ [− π2 ; π2 ]. x = arcsin(y ).
1 1
(arcsin)0 (y ) = =
f 0 (x) cos x
1 1
= =p .
1 − sin x 2 1 − y2
p
1
d'où la formule (arcsin)0 (x) = √ .
1 − x2
Si u est une fonction dérivable à valeurs dans ] − 1; 1[, on a par
composition
u 0 (x)
(arcsin(u(x)))0 = p
1 − u 2 (x)
2- f (x) = arccosx
Arccos : [−1; 1] −→ [0; π]

cosx = y
x = Arccos(y ) ⇔
x ∈ [0; π]
1 −1
(arccos)0 (y ) = 0 (x)
=
f sin x
−1 −1
= √ =p
1 − cos x
2 1 − y2
et par composition
−u 0 (x)
(arccos(u(x)))0 = p
1 − u 2 (x)
3- f (x) = Arctg (x)

tg (x) = y
x = Arctg (y ) ⇔
x ∈] − π2 ; π2 [
1 1 1
(arctg )0 (y ) = = =
f 0 (x) 1 + tg 2 x 1 + y 2
1
(arctg )0 (x) = . et plus généralement
1 + x2
u 0 (x)
(arctg u(x))0 =
1 + u(x)2
dérivée d'ordre supérieure Soit I un ouvert de R, f : I → R une

fonction dérivable sur I . Si la fonction f 0 est dérivable, on note f 00 = (f 0 )0
sa dérivée. Plus généralement, on dénit, pour n ∈ N la dérivée à l'ordre
n + 1 comme étant la dérivée de la dérivée à l'ordre n. f (n+1) = (f (n) )0
Fonction de classe Ck
Denition
Soit I un ouvert de R, f : I → R.
* On dit que f est de classe C k (k ∈ N) sur I si f est k fois dérivable sur I
et que la dérivée à l'ordre k est continue
* f est de classe C ∞ si elle admet sur I des dérivées de tout ordre.
Exemple : f ∈ C 1 (I ) ( f est de classe C 1 sur I ) si elle est dérivable sur I
et que f 0 est continue.
f ∈ C 2 (I ) si f 00 existe et est continue.
Formule de Leibniz
Proposition
Soit I un ouvert de R, f et g deux fonctions dénies et dérivable à l'ordre
n ≥ 1 sur I . Alors le produit fg est dérivable à l'ordre n sur I et on a
k=n
X
(fg )(n) = Cnk f (k) g (n−k)
k=0
avec la convention f (0) = f et g (0) = g

Exemple
Calcul de la dérivée à l'ordre n de la fonction F (x) = (2x 3 − x 2 + 2)e x .

On Pose f (x) = 2x 3 − x 2 + 2 et g (x) = e x . On a g (n−k) (x) = e x et
f (k) (x) = 0 pour tout k ≥ 4. Donc
k=n
X
F (n) (x) = Cnk f (k) g (n−k)
k=0
= Cn0 f (x)g (n) (x) + Cn1 f 0 (x)g (n−1) (x) +

+ Cn2 f 00 (x)g (n−2) (x) + Cn3 f (x)g (n−3) (x)
= [f + nf 0 + Cn2 f 00 + Cn3 f 000 ]e x
Or on a f (x) = 6x 2 − 2x; f (x) = 12x − 2; f (x) = 12; et

0 00 000
n!
Cnk = si n ≥ k ; Cnk = 0 si n < k . Ainsi
(n − k)!k!
n(n − 1) 3 n(n − 1)(n − 2)
Cn2 = ; Cn = . Comme g (k) (x) = e x pour tout
2 6
k ≥ 0, ce qui donne
F (n) (x) = 2x 3 + (−1 + 6n)x 2 + (6n2 − 8n)x + 2n3 − 7n2 + 5n + 2 e x

Developpement limité
Denition
Une fonction f dénie sur un intervalle ouvert I admet un développement
limité d'ordre n au voisinage de x0 ∈ I s'il existe un polynome P de degré
inférieur ou égal à n tel que
f (x) = P(x) + (x − x0 )n ε(x − x0 )
avec lim ε(x − x0 ) = 0.

x→x0
Exemples
1
Montrons que f (x) = admet un développement limité d'ordre n au
1−x
1 1 − x n+1 + x n+1 1 − x n+1 x n+1
voisinage de 0. = = + =
1−x 1−x 1−x 1−x
x
1 + x + x 2 + · · · + x n + x n ε(x) avec ε(x) = .
1−x
x
On a lim ε(x) = lim = 0 et P(x) = 1 + x + x 2 + · · · + x n . Ainsi
x→x0 x→x0 1 − x
f (x) = P(x) + x n ε(x).

Formule de Taylor-Young
Du coup, f 'x0 P ; c'est à dire au voisinage de x0 on peut approximer la

fonction f par le polynome P .
Proposition
Soient f une fonction dénie sur un intervalle ouvert I de classe C n .
Alors f possède au voisinage de tout point x0 de I un développement
limité d'ordre n donné par
(x − x0 ) 0 (x − x0 )2 00 (x − x0 )3 (3)
f (x) = f (x0 ) + f (x0 ) + f (x0 ) + f (x0 ) +
1! 2! 3!
(x − x0 )n (n)
··· + f (x0 ) + (x − x0 )n ε(x − x0 ).
n!
Exemples
Soit f (x) = ln(2x + 3). Déterminons le développement limité de f au

voisinage de x0 = 1 à l'ordre 3. On a
2 2
f 0 (x) = ; f 0 (1) =
2x + 3 5
4 4
00
f (x) = − ; f (1) = −
00
(2x + 3) 2 25
(3) 16 (3) 16
f (x) = ; f (1) =
(2x + 3)3 125
Ainsi
2 (x − 1) 4 (x − 1)2 16 (x − 1)3
f (x) = ln(5) + − + + (x − 1)3 ε(x − 1).
5 1! 25 2! 125 3!
Ce qui donne le développement limité de f au voisinage de x0 = 1 à

l'ordre 3
1 2 8
f (x) = ln(5) + (x − 1) − (x − 1)2 + (x − 1)3 + (x − 1)3 ε(x − 1).
5 25 375
Formule de Maclaurin
C'est la formule de Taylor à l'ordre n au voisinage de x0 = 0.
x 0 x2 x3 xn
f (x) = f (0) + f (0) + f 00 (0) + f (3) (0) + · · · + f (n) (0) + x n ε(x).
1! 2! 3! n!
Développements limités usuels
Ce sont des développements limités à l'ordre n au voisinage de 0

1
= 1 + x + x 2 + x 3 + · · · + x n + x n ε(x)
1−x
x x2 x3
(1 + x)α = 1 + α + α(α − 1) + α(α − 1)(α − 2) + · · · + α(α −
1! 2! 3!
xn
1)(α − 2) · · · (α − n + 1) + x ε(x).
n
n!
x2 x3 x4 xn
ln(1 + x) = x − + − + · · · + (−1)n−1 + x n ε(x).
2 3 4 n
x2 x3 x4 xn
e =1+x +
x
+ + + ··· + + x n ε(x).
2! 3! 4! n!
x2 x4 x 2n
cos x = 1 − + + · · · + (−1)n + x 2n ε(x).
2! 4! (2n)!
x3 x5 x 2n+1
sin x = x − + + · · · + (−1)n + x 2n+1 ε(x).
3! 5! (2n + 1)!
Remarque
On peut faire la somme, le produit et le quotient de DL (developpement
limité)
Exemples
√
1) Soit f (x) = 1 + x. Trouvons un DL de f à l'ordre 3 au voisinage de 0
√ 1 1 1 1 x2 1 1 1 x3
1 + x = (1 + x) 2 = 1 + x + ( − 1) + ( − 1)( − 2) + x 3 εx.
2 2 2 2! 2 2 2 3!
= 1 + 12 x − 81 x 2 + 16
1 3
x + x 3 ε(x)
2x 2 + 3
2) Soit f (x) = . Trouvons un DL de f à l'ordre 2 au voisinage de
1+x
0
1
f (x) = (2x 2 + 3) = (2x 2 + 3)(1 + x + x 2 ) + x 2 ε(x)
1+x
= 2x 2 + 3 + 3x + 3x 2 + x 2 ε(x) = 3 + 3x + 5x 2 + x 2 ε(x).
Changement de variable
Proposition
Si f admet un développement limité d'ordre n au voisinage de 0 et u un
développement limité d'ordre p au voisinage de 0 avec u(0) = 0, alors
f (u(x)) admet un développement limité d'ordre n + p au voisinage de 0.
Exemples : 1) Cherchons le DL de ln(1 + sin(u)) à l'ordre 3 au voisinage

de 0. On pose u(x) = sin(x).
u2 u3
ln(1 + u) = u − + + u 3 ε(u)
2 3
x3
sin(x) = x − + x 3 ε(x)
6
x3 1 x3 1 x3
Ainsi ln(1 + sin(x)) = x − − (x − )2 + (x − )3 + x 3 ε(x).
6 2 6 3 6
1 2 1 3 3
= x − x + x + x ε(x).
2 2
Exemples
2) Cherchons le DL de tan x à l'ordre 5

x3 x5 x2 x4
sin x = x − + + o(x 5 ); cos x = 1 − + + o(x 5 )
63 120
5
2 24
x− x
6 + x
120 + o(x 5 )
tan x = x2 x4
=
1− 2 + 24 + o(x 5 )
x3 x5 1
(x − + + o(x 5 )) .
6 120 2 4
1 − x2 + x24 + o(x 5 )
Faisons le DL du second terme du produit en utilisant la composition des
1 2 4
DL de avec u(x) = x2 − x24 + o(x 5 ).
1−u
1 x2 x4 x2 x4
=1+ − + ( − )2 + o(x 5 ).
x2 x4
1 − 2 + 24 + o(x ) 5 2 24 2 24
Exemples
1 x2 5 4
=1+ + x + o(x 5 )
1− x2
2 + x4
24 + o(x 5 ) 2 24
x3 x5 5 4 x2
Ainsi tan x = (x − + + o(x 5 ))(1 +
x + o(x 5 )) = +
6 120 24 2
x3 x5 x x 5 3 5 1 2
x− + + − + x 5 + o(x 5 ) = x + x 3 + x 5 + o(x 5 )
6 120 2 12 24 3 15
Applications
√ √
1+x− 1−x
−1
1) Calculons la limite suivante lim 2
x
x→0 x
√ 1 1 1 √
On a 1 + x = 1 + x − x 2 + x 3 + o(x 3 ); 1 − x =
2 8 16
1 1 2 1 3 3
1 − x − x − x + o(x )
2 8 16
√ √ 1
1 + x − 1 − x = x + x 3 + o(x 3 ) d'oú
√ √ 8 √ √
1+x− 1−x
1+x − 1−x 1 2 −1 1
− 1 '0 x . Ainsi lim x
= .
x 8 x→0 x2 8
2) Regardons la position de la tangente au voisinage de 0 de la courbe de

f (x) = ln (x 2 + 2x + 2)
Pour cela on eectue le DL au voisinage de 0 de f .
x2 2
ln (x 2 + 2x + 2) = ln 2 + ln(1 + x + ). En posant u = x + x2 , on aura
2
1 1
ln(1 + u) = u + u 2 + u 3 + o(u 3 ). Ainsi
2 3
1 1
ln(1 + x + x 2 ) = ln 2 + x − x 3 + o(x 3 ).
2 6
La tangente à la courbe de f est la droite d'équation y = x + ln 2. De
plus f (x) − (x + ln 2) '0 − 16 x 3 Donc la tangente est au dessus de la
courbe au voisinage de 0+ et en dessous au voisinage de 0− .
√
3) Regardons la position de la courbe de f (x) = x 2 + x + 1 par rapport
à son asymptoter en +∞.
1 1
On a f (x) = x 1 + + 2 . On remarque que si x tend vers +∞ on a
x x
1 1 1p
x tend vers 0. En posant u = x on a f (u) = 1 + u + u2.
u
On aura a l'ordre 2 le DL de 1 + u + u 2 =
p
1 1 1 (u + u 2 )2 1 1 1 (u + u 2 )3
1 + (u + u 2 ) + ( − 1) + ( − 1)( − 2) + o(u 3 )
2 2 2 2! 2 2 2 3!
Ce qui donne
1 3 1
1 + u + u 2 = 1 + u + u 2 − u 3 + o(u 3 ).
p
2 8 16
Ce qui donne
1 1 3 1
f (u) = + + u − u 2 + o(u 2 ).
u 2 8 16
En revenant à la variable x , on a
1 31 1
f (x) = x + + + o( ).
2 8x x
1 3 1
Ainsi f (x) − ( + x) = + o( ) qui est positive au voisinage de +∞.
2 8x x
Ce qui signie que la courbe de f admet comme asymptote au voisinage
1
de +∞ la droite d'équation y = x + et elle est au dessus de cette
2
droite.
Fonctions numeriques Primitives et intégrales d'une fonction continue
Calcul intégral Calculs de primitives
Equations diérentielles
Plan
Derivée
2 Calcul intégral
constants
Primitives
Denition
Soit f : I → R une application continue, on appelle primitive de f toute
fonction F dérivable dont la dérivée est f .
Remarques :
1) Si F est une primitive de f , alors toutes fonction qui a
x 7→ F (x) + cste est aussi une primitive de f .
2) Si F est une primitive de fonction continue f , alors F est de classe C 1
1
Exemple : Une primitive de la fonction x 7→ sur R∗+ est x 7→ ln x .
x
Theorem
Soit f une fonction continue sur un intervalle I , et a ∈ x un point de I .
La fonction Z x
x 7→ f (t)dt
a
est l'unique primitive de f qui s'annule en a.

Pour toute primitive F de f sur I on a
Z x
f (t)dt = F (x) − F (a).
a
Ce théorème permet de calculer l'intégrale d'une fonction sur un

intervalle : Z b
f (t)dt = F (b) − F (a).
a
Exemples
π
4
Z
1) Calculons tan2 x dx :
0
On a tan0 x = 1 + tan2 x, donc tan2 x est la dérivée de tan2 x − x . Ainsi
π
4
Z
π π
tan2 x dx = [tan x − x]04 = 1 − .
0 4
Z π
2) Calculons sin2 x cos2 x dx :
0
On linéarise l'expression trigonométrique dans un premier temps. Ce qui
donne
1 1
sin2 x cos2 x = sin2 2x = (1 − cos4 x).
4 8
1 1
Z π π
π
Ainsi sin2 x cos2 x dx = x − sin 4x = .
0 8 4 0 8
Z 1
x3
3) Calculons dx.
0 x +2
Après s'être assuré que la fraction est irreductible, on la décompose en
éléments simples, c'est à dire comme somme d'un polynôme avec des
λ λx + µ
termes du type n
ou 2 2 n
avec b 6= 0.Le premier
(x − a) ((x − a) + b )
terme est appelé élément simple de premier espèce (les facteurs du
dénominateur sont de degré un), et le second terme est appelé élément
simple de deuxiéme espèce (les facteurs du dénominateur sont de degré
deux ).
En faisant la division euclidienne, on pourra tirer la partie entiere du
polynôme.
x 3 = (x 2 − 2x + 4)(x + 2) − 8.
x3 8
Ce qui donne = x 2 − 2x + 4 − .
x +2 x +2
Ainsi
1 1
x3 10 2
Z 3
x
dx = − x 2 + 4x − 8 ln |x + 2| = + 8 ln .
0 x +2 3 0 3 3
Z 3
dx
4) Calculons .
2 x −1
2
Ici la fraction a sa partie entière nulle car le degré du numérateur est
strictement inférieur au degré du dénominateur. Mettons la fraction sous
forme simple. On factorise dans un premier temps le dénominateur puis
on écrit la fraction comme somme d'élément simples.
1 1 a b
= = + .
x2 − 1 (x − 1)(x + 1) x −1 x +1
Pour trouver les constantes a etb, on multiplie dans un premier temps

l'équation par (x − 1), ce qui donne après simplication
1 b(x − 1)
=a+ .
x +1 x +1
1
Ensuite, on remplace x par 1, ce qui donne a = . Pour trouver b, on
2
multiplie l'équation par (x + 1), ce qui donne apès simplication
1 a(x + 1)
= + b.
x −1 x −1
1
En remplacant x par −1, on a b = −
2
1 1 1 1 1
Donc pour x ∈ [2; 3] on a = − . Ainsi
x2 − 1 2x −1 2x +1
3 3
1 1 1 1 1 1 3
Z Z
3
dx = − dx = [ln |x − 1| − ln |x + 1|]2 = ln .
2 x2 −1 2 2 x −1 x +1 2 2 2
3
x3 + 1
Z
5) Calculons .
2 x(x − 1)(x 2 + 1)2
La décomposition donne
x3 + 1 a b cx + d ex + f
= + + 2 + 2 .
x(x − 1)(x 2 + 1)2 x x −1 x +1 (x + 1)2
On multiplie par (x 2 + 1)2 puis on évalue en i . On obtient e = 1, f = 0.

En remplacant e et f et en faisant passer le terme connu à gauche, puis
après simplication on a
1 a b cx + d
= + + 2 .
x(x − 1)(x 2 + 1) x x −1 x +1
On multiplie cette fois par (x 2 + 1) et on évalue en i . Ce qui donne

1 1
c = ,d =− .
2 2
On multiplie par x et on évalue en 0., On obtient a = −1.
On multiplie par (x − 1) et on fait tendre x vers l'inni; ce qui donne la

1
relation a + b + c = 0. ce qui nous permet d'obtenir b = . La
2
décomposition en éléments simples sera
x3 + 1 1 1 x −1 x
=− + + + 2 .
x(x − 1)(x + 1)
2 2 x 2(x − 1) 2(x + 1) (x + 1)2
2
Ainsi
Z 3
x3 + 1
dx =
x(x − 1)(x 2 + 1)2
Z2 3
1 1 x −1 x
− + + + 2 dx =
Z2 3
x 2(x − 1) 2(x + 1) (x + 1)2
2
1 1 x 1 x
− + + − + 2 dx =
2 x 2(x − 1 ) 2(x 2 + 1) 2 (x 2 + 1) (x + 1)2
3
1 1 1 1 1

− ln x + ln(x − 1) + ln (x 2 + 1) − Atanx − =
2 4 2 2 x2 + 1 2
7 1 1
ln 2 − ln 3 + (Atan2 − Atan3) + .
4 2 20
Primitives usuelles
Tableau de primitives usuelles de fonctions

1 m+1
Z
m
x dx = x +C x ∈ R∗+ m 6= −1
m + 1
1
Z
∗ ∗
dx = ln |x| + C x ∈ R+ ou R−
Z x
1
e λx dx = e λx + C x ∈ R λ 6= 0
λ
1 x
Z
ax dx = a +C x ∈ R a > 0, a 6= 1
ln a
1
Z
cos(ωx)dx = sin(ωx) + C x ∈ R ω 6= 0
ω
1
Z
sin(ωx)dx = − cos(ωx) + C x ∈ R ω 6= 0
Z ω
π π
tan x dx = − ln | cos x| + C x ∈] − ; [
2 2
1
Z
π π
dx = tan x + C x ∈] − ; [
cos2 x 2 2
1 1
Z
2 dx = − tan x + C x ∈]0; π[
Z sin x
1
ch(ωx)dx = sh(ωx) + C x ∈ R, ω 6= 0
ω
1
Z
sh(ωx)dx = ch(ωx) + C x ∈ R, ω 6= 0
Z ω
thx dx = ln(chx) + C x ∈R
1
Z
2
dx = th(x) + C x ∈R
Z ch x
1 1
dx = − +C x ∈ R∗+ ou x ∈ R∗−
sh2 x thx
1
Z
dx = Arctan(x) + C x ∈R
x2 + 1
1
Z
dx = Argth(x) + C x ∈] − 1; 1[
1 − x2
1
Z
√ dx = Arcsin(x) + C x ∈] − 1; 1[
1 − x2
1
Z
√ dx = Argch(x) + C x ∈]1; +∞[
x −1
2
1
Z
√ dx = Argsh(x) + C x ∈R
x +1
2
Intégration par parties
Theorem
Soient u et v deux fonctions de classe C 1 sur [a; b]
Z Z
u 0 v = uv − uv 0 ,
Z b Z b
0 b
u (x)v (x)dx = [u(x)v (x)]a − u(x)v 0 (x)dx.
a a
Exemples Z
1) Calculons Arctan(x)dx.
1
On pose u = Arctan(x), v 0 = 1, donc u 0 = , v = x.
1 + x2
En applicant la formule, on obtient

1
Z Z
x
Arctan(x)dx = xArctan(x)− dx = xArctan(x)− ln(1+x 2 )+C
1 + x2 2
Z
2) Calculons xe 2x dx
1 2x
u = x, v 0 = e 2x alors u 0 = 1, v = e . Donc
2
1 2x 1 1 1
Z Z
xe 2x dx = xe − e 2x = ( x − )e 2x + C .
2 2 2 4
Changement de variable
Theorem
Soit f une fonction continue sur un intervalle I et φ une fonction de
classe C 1 sur [a, b] à valeur dans I strictement monotone, alors on a
Z b Z φ(b)
0
f (φ(t))φ (t) dt = f (x)dx.
a φ(a)
1
1
Z
Exemples 1)Calculons I = dx .
0 chx
1 1
ex
Z Z
dx
On a = dx
0 e +1
2x
0 chx
On eectue le changement de variable t = e x . ce qui donne dt = e x dx .
La fonction x 7→ e x est de classe C 1 et strictement monotone sur [0; 1].
e
2
Z
π
dt = [2Atan(t)]1 = 2Atan(e) − .
e
I =
1 t2 + 1 2
Z 1p
2) Calculons J = 1 − x 2 dx .
0
π
On pose x = sin(t) avec t ∈ [0, ], ainsi dx = cos tdt . Les conditions du
2
théorème étant vériées, on aura
1 + cos 2x
π π π
2 2 2
Z Z Z
π
1 − sin2 t cos tdt = cos2 xdx =
p
J= dx = .
0 0 0 2 4
π
2
Z
dx
3)Calculons K =
0 2 + sin x
x
Rappel : En posant t = tan on a
2
2t 1 − t2 2t
sin x = ; cos x = ; tan x =
1+t 2 1+t 2 1 − t2
x
En faisant le changement de variable t = tan alors
2
1 2 x 2dt
dt = (1 + tan )dx ⇒ dx = .
2 2 1 + t2
1 1 1
2dt 1
Z Z Z
dt dt
K= = = .
0 1 + t2 2 + 1+t 2 2t
0 t2 + t + 1 0 (t + 12 )2 + 34
1
4
Z
dt
K= 2 .
3 0

t+ 12
1+ √
3
2
1 √
t+ 3
Un nouveau changement de variable u = √ 2 ⇒ du = dt
3 2
2
√
3
2 2 √ 1
Z
du π
K=√ =√ atan( 3) − atan( √ ) = √ .
3 √1
3
1 + u2 3 3 3 3
Fonctions numeriques Equation diérentielle du premier ordre
Calcul intégral Equation diérentielle linéaire du premier ordre
Equations diérentielles Equation diérentielle linéaire du second ordre à coecients constants
Plan
Derivée
2 Calcul intégral
constants
Denition
On appelle équation diérentielle une équation du type
F (x, y , y , y , y , y (4) , · · · , y (n) ) = 0
0 00 000
reliant la variable, la fonction u et ses dérivées successives.

Ces équations apparaissent dans plusieurs domaines tels que la physique,
la chimie, la biologie, l'économie, etc... Si le coecient de y (n) est non
nul, on dit que l'équation diérentielle est d'ordre n. Lorsque la fonction
F est linéaire pour les variables y , y 0 , · · · , y (n) , on parle d'équation
diérentielle linéaire et toute combinaison linéaire de solution reste une
solution; c'est le principe de superposition
Une équation diérentielle du premier ordre est de la forme

F (x, y , y 0 ) = 0.
Elle ne fait intervenir qu'au plus la variable x , la fonction y et

necessairement sa dérivée y 0 .
On dit qu'elle est à variable séparée si elle peut se mettre sous la forme
f (y )y 0 = g (x).
Pour trouver y , on écrit y 0 = dy

dx , ce qui donne
Z Z
f (y )dy = g (x)dx ⇒ f (y )dy = g (x)dx + C .
En trouvant une primitive F de f et G de g , on obtient l'équation

intégrale
F (y ) = G (x) + C .
Siuvant les propriétés de F , on pourra résoudre cette équation et donner
la solution générale y de notre équation diérentielle.
Exemples
1) Résoudre sur I =]1; +∞[ l'équation diérentielle
xy 0 ln x = (3 ln x + 1)y .
Sous la condition y > 0 cette équation est équivalente à

y0 3 ln x + 1 3 1
= = + .
y x ln x x x ln x
Ce qui donne en intégrant

ln |y | = 3 ln |x| + ln | ln x| + C 0 = ln |x 3 ln x| + C 0 .
Ainsi y = C1 x 3 ln x
2) Résoudre y 0 y 2 = x
1 1
Cela équivaut à y 2 dy = xdx ⇒ y 2 dy = xdx d'où y 3 = x 2 + C
R R
3 2
Ainsi la solution générale de cette équation est
3 1
y = ( x 2 + C1 ) 3 .
2
Elle est de la forme

a(x)y 0 (x) + b(x)y (x) = c(x).
avec a 6= 0. L'équation homogène qui lui est associée est

a(x)y 0 (x) + b(x)y (x) = 0.
Theorem
La solution générale de l'équation homogène y 0 + ay = 0 sur I un
intervalle avec a continue sur I est donné par
yH = ke −A(x)
avec A(x) une primitive de a(x) sur I et k un reel quelconque.

Preuve
On utilise la séparation des variables
Z Z
dy
=− a(x)dx → ln y = −A(x) + C ⇒ y = ke −A(x) .
y
Exemples
1) Résoudre sur R y 0 − 2y = 0.
Ici a(x) = −2 donc A(x) = −2x Ainsi
y = ke 2x .
2) Résoudre sur ]0; +∞[ xy 0 − y = 0

1
C'est équivalent à y 0 − y = 0.
x
1
a(x) = ⇒ A(x) = − ln x . Ainsi la solution générale est
x
y = ke ln x = kx.
Equation non homogène
Theorem
Pour résoudre une équation diérentielle linéaire d'ordre 1
(E )ay 0 + by = c il sut de résoudre l'équation diérentielle linéaire
homogène associée et d'ajouter à cette solution, une solution particulière
de (E ).
Preuve
Soit yp une solution particulière de (E ) et yH la solution homogène. On
pose y = yH + yp On a
ay 0 + by = a(yH + yp )0 + b(yH + yp ) = ayH0 + byH + ayp0 + byp = 0 + c = c.
Ainsi y est solution de (E )
Pour trouver une solution particulière, on peut utiliser la méthode de la
variation de la constante.
Méthode de la variation de la constante
Etape 1 : resoudre l'équation homogène de y 0 + ay = c . Ce qui donne

yH = ke −A(x) .
Etape 2 : On pose yp = κ(x)e −A(x) , on l'injecte dans (E) ce qui donne
yp0 + ayp = c ⇒ κ0 (x)e −A(x) − κ(x)a(x)e −A(x) + a(x)κ(x)e −A(x) = c(x)
En simpliant, on aura κ0 (x) = c(x)e A(x) en intégrant, on recupère κ(x),

donc la solution particulière.
Exemple
x2
Résoudre y 0 + xy = x 2 e − 2
y 0 + xy = 0 est l'équation homogène. On a a(x) = x donc A(x) = 21 x 2 .
x2
ainsi yH = ke − 2 .
x2 x2 x3
Pour la solution particulière κ0 (x) = x 2 e 2 e − 2 = x 2 . Donc κ(x) = .
3
Ainsi la solution de l'équation diérentielle est
x3 x2
y =( + k)e − 2
3
avec k une constante.
Problème de Cauchy
Theorem
Soient I un intervalle et a et b deux fonctions continues sur I . Alors il
existe une fontion et une seule y vériant l'équation
y 0 + ay = b et y (x0 ) = y0 .
Exemple
Trouver la solution de l'equation de l'exemple ci-dessus telle que
y (0) = 1. Il sut de trouver la constante k telle que y (0) = 1. Ce qui
donne k = 1. Ainsi l'unique solution du problème de Cauchy est
x3 x2
y (x) = ( + 1)e − 2 .
3
Elles sont de la forme

ay 00 + by 0 + cy = d.
avec a 6= 0, b, c des constantes réelles et d une fonction continue sur I .
Pour résoudre cette équation, on résoud d'abord l'équation homogène, on
cherche une solution particulière, puis la solution générale sera la somme
de ces deux solutions. Pour résoudre l'équation homogène, on cherche les
racines de l'équation caractéristique
aλ2 + bλ + c = 0.
Solutions équation homogène
Si ∆ > 0 alors on a deux racines distinctes λ1 et λ2 . La solution générale

de l'équation homogène sera
yH = C1 e λ1 x + C2 e λ2 x .
Si ∆ = 0 alors on a une racine double λ0 . La solution générale de

l'équation homogène sera
yH = (C1 x + C2 )e λ0 x .
Si ∆ < 0 alors on a deux racines complexes α + βi et α − βi . La solution

générale de l'équation homogène sera
yH = (C1 cos βx + C2 sin βx)e αx
Exemples
1) Résoudre y ” + 3y 0 + 2y = 0.
λ2 + 3λ + 2 = 0. On a deux racines λ1 = 1 et λ2 = 2. La solution sera
y = C1 e x + C2 e 2x .
2) Résoudre y ” + 2y 0 + y = 0.
λ2 + 2λ + 1 = 0. On a une racine double λ0 = 1 . La solution sera
y = (C1 x + C2 )e x .
3) Résoudre y ” + y 0 + y = 0. √ √
λ2 + λ + 1 = 0. On a deux racines λ1 = 21 + 23 i et λ2 = 12 − 23 i . La
solution sera √ √
3 3 12 x
y = (C1 cos x + C2 sin x)e .
2 2
Recherche de solutions particulières
1) Si le second membre est de la forme f (x) = e αx P(x), on cherche une

solution partculière de la forme
yP = e αx Q(x)
avec deg (Q) = deg (P) si α n'est pas racine du polynome caractéristique,
deg (Q) = deg (P) + 1 si α est racine simple du polynome caractéristique
et deg (Q) = deg (P) + 2 si α est racine double du polynome
caractéristique.
2) Si le second membre est de la forme f (x) = R cos ωx + S sin ωx alors

une solution particulière sera de la forme
yP = A cos ωx + B sin ωx
si iω n'est pas racine du polynome caractéristique (A et B sont à

déterminer) et
yP = x(A cos ωx + B sin ωx)
si iω est racine du polynome caractéristique (A et B sont à déterminer)

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COURS MATHEMATIQUES L1 BCGS 2020-2021

Université Cheikh Anta Diop de Dakar

Soit x et y dans R tels que x ≤ y . On note

autrement dit tout nombre réel entre x et y appartient à I

Le domaine D est en général un intervalle ou une réunion d'intervalles

D = [0; +∞[, f (x) = x 2

Donc f (x) ≤ f (x 0 ) c'est à dire que f est croissante.

∀x ∈ D, −x ∈ D et f (−x) = f (x) (resp.f (−x) = −f (x))

Pour D =]1; +∞[, f (x) = 1+x ,

Limite nie en un point

On note alors lim f (x) = l

Limite à droite, limite à gauche

On dénit de la même manière la limite à gauche lg = lim− f (x) par

Si lim f (x) = l et lim g (x) = L, alors lim g ◦ f (x) = L.

Passage à la limite dans une inégalité

Soit f et g deux fonctions admettant des limites en un point x0 . Si pour

Comparaison locale de fonctions

Soit Pn (x) = an x n + an−1 x n−1 + ................. + a1 x + a0 un polynôme de

est continue en x0 = 0 car lim f (x) = 1 = f (0)

X La valeur absolue de fonction continue est continue.

f (x) = f (x0 ) + (x − x0 )f 0 (x0 ) + (x − x0 )ε(x)

∆ : y = f (x0 ) + (x − x0 )f 0 (x0 ) est la tangente à la courbe représentative

Dérivée à gauche, dérivée à droite

Fonctions continues et strictement monotones

Exemples: Fonctions circulaires réciproques

par exemple, arcsin0 = 0, Arcsin1 = π2 , Arcsin 12 = π

dérivée de fonction réciproque

Arccos : [−1; 1] −→ [0; π]

3- f (x) = Arctg (x)

dérivée d'ordre supérieure Soit I un ouvert de R, f : I → R une

avec la convention f (0) = f et g (0) = g

Calcul de la dérivée à l'ordre n de la fonction F (x) = (2x 3 − x 2 + 2)e x .

= Cn0 f (x)g (n) (x) + Cn1 f 0 (x)g (n−1) (x) +

Or on a f (x) = 6x 2 − 2x; f (x) = 12x − 2; f (x) = 12; et

F (n) (x) = 2x 3 + (−1 + 6n)x 2 + (6n2 − 8n)x + 2n3 − 7n2 + 5n + 2 e x

avec lim ε(x − x0 ) = 0.

f (x) = P(x) + x n ε(x).

Du coup, f 'x0 P ; c'est à dire au voisinage de x0 on peut approximer la

Soit f (x) = ln(2x + 3). Déterminons le développement limité de f au

Ce qui donne le développement limité de f au voisinage de x0 = 1 à

Développements limités usuels

Ce sont des développements limités à l'ordre n au voisinage de 0

Exemples : 1) Cherchons le DL de ln(1 + sin(u)) à l'ordre 3 au voisinage

2) Cherchons le DL de tan x à l'ordre 5

2) Regardons la position de la tangente au voisinage de 0 de la courbe de

est l'unique primitive de f qui s'annule en a.

Ce théorème permet de calculer l'intégrale d'une fonction sur un

Pour trouver les constantes a etb, on multiplie dans un premier temps

On multiplie par (x 2 + 1)2 puis on évalue en i . On obtient e = 1, f = 0.

On multiplie cette fois par (x 2 + 1) et on évalue en i . Ce qui donne

On multiplie par (x − 1) et on fait tendre x vers l'inni; ce qui donne la

Tableau de primitives usuelles de fonctions

Intégration par parties

En applicant la formule, on obtient

reliant la variable, la fonction u et ses dérivées successives.

Une équation diérentielle du premier ordre est de la forme

Elle ne fait intervenir qu'au plus la variable x , la fonction y et

Pour trouver y , on écrit y 0 = dy

En trouvant une primitive F de f et G de g , on obtient l'équation

Sous la condition y > 0 cette équation est équivalente à

Ce qui donne en intégrant

Elle est de la forme

avec a 6= 0. L'équation homogène qui lui est associée est

Limite nie en un point

On dénit de la même manière la limite à gauche lg = lim− f (x) par

On multiplie par (x − 1) et on fait tendre x vers l'inni; ce qui donne la

Une équation diérentielle du premier ordre est de la forme

En simpliant, on aura κ0 (x) = c(x)e A(x) en intégrant, on recupère κ(x),