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Syllabus de Cadre de vie scolaire

2021 – 2022

Van Michel dit Valet Audrey

Département de la motricité

Evaluation et intervention ergothérapeutique (partim 4)

1
https://poleliegelux.be/fr/taxonomy/term/152

1
Table des matières
A. L’enseignement en 4
Fédération Wallonie
Bruxelles
1. L’enseignement obligatoire 4

2. Les réseaux d’enseignement 5


3. L’organisation générale de 6
l’enseignement

B. L’enseignement spécialisé 9
1. Historique 9
2. L’aspect législatif 10
3. L’enseignement spécialisé : un 12
enseignement pour élèves à
besoins spécifiques
4. Les buts de l’enseignement 13
spécialisé
5. L’organisation de l’enseignement 14
spécialisé
a) Les Types 15
b) Les degrés de maturité dans 21
l’enseignement fondamental
c) Les formes et phases de 23
l’enseignement secondaire

6. Les conditions d’admission dans 29


l’enseignement spécialisé
7. L’enfant ou ses parents peuvent- 32
ils choisir l’établissement
spécialisé ?
8. Passage / retour dans 33
l’enseignement ordinaire
9. Le fonctionnement d’une école 34
spécialisée
10. Les indicateurs de l’enseignement 39
2019

C. Les aménagements 41
raisonnables

D. Le processus d’intégration et 48
d’inclusion

2
E. L’ergothérapeute dans 48

l’enseignement

Bibliographie 56

ANNEXES 61

3
A. L’enseignement en Fédération Wallonie-Bruxelles

1. L’enseignement obligatoire (Fédération Wallonie-Bruxelles, n.d.).

La scolarité est avant tout un droit fondamental. L’article 24 de la


Constitution belge le consacre. En 1991, la Belgique a ratifié la Convention
relative aux droits de l’enfant (ONU, 1989), reconnaissant, dans son article
28, le droit des enfants à l’éducation.

En Fédération Wallonie-Bruxelles2 (FWB), la période d’obligation scolaire


comprend 2 parties : une à temps plein et une à temps partiel.

• L’obligation scolaire à temps plein s'étend sur douze ans. Elle débute
lorsque l'enfant atteint l'âge de 6 ans3 (5 ans à partir de septembre 2020) et
prend fin lors de la majorité civile à 18 ans.

• La période d'obligation scolaire à temps plein prend fin à l'âge de 15 ans.


Un enseignement à temps partiel peut être envisagé pour les jeunes de 15
à 18 ans (Service Public Fédéral Belge, 2019). Le jeune peut alors
s’orienter vers un enseignement en alternance (CEFA = Centre d’éducation
et de formation en alternance) ou toute autre formation reconnue par la
Fédération Wallonie-Bruxelles.

Les parents, la personne investie de l’autorité parentale ou la personne


assumant la garde de fait du mineur, doit assurer le respect de cette
obligation scolaire en veillant à l’inscription de l’enfant dans un
établissement scolaire reconnu et en s’assurant d’une présence assidue
aux cours. L’enseignement est ‘gratuit’ (sauf Etablissements privés).

2
La FWB possède notamment l’enseignement comme compétence pour la partie francophone de la Belgique.
Avant, elle était appelée Communauté française.
3
L’année de naissance des enfants est prise en compte. Les enfants nés en 2014 rentreront en 1ère année
primaire en septembre 2020, même s’ils sont nés en décembre 2014.

4
4

En FWB, les niveaux d’enseignement sont les suivants :

- 3 classes de maternelle (de 2,5 ans à 6 ans)*


- 6 classes de primaire (de 6 à 12 ans) -> enseignement fondamental
- 6 classes de secondaire : classes générales, techniques,
professionnelles
- Enseignement supérieur et université

*Selon l’année de naissance de l’enfant

2. Les réseaux d’enseignement (Fédération Wallonie-Bruxelles, n.d.)

Bien que ce terme de « réseau » soit fréquemment utilisé en Belgique, il ne


possède aucune définition juridique. Ainsi, il est possible de parler aussi
bien de :

▪ deux réseaux : l'officiel - le libre

▪ trois réseaux: Fédération Wallonie-Bruxelles - officiel subventionné - libre


subventionné

▪ quatre réseaux: Fédération Wallonie-Bruxelles - officiel subventionné -


libre subventionné confessionnel - libre subventionné non confessionnel

Nous n’entrerons pas dans ces détails dans le cadre de cours.

4
https://audiovisuel.cfwb.be/ressources/telechargements/logos-charte-graphique/

5
3. L’organisation générale de l’enseignement (Fédération Wallonie-
Bruxelles, n.d.)

Une école est appelée un établissement scolaire avec à sa tête, un chef


d’établissement (Directeur, Préfet). Celui-ci est entre autre chargé de
mettre en œuvre le projet pédagogique, d’établir des relations entre
partenaires, entre professeurs-parents-élèves, d’organiser les horaires et
l’attribution du personnel éducatif. (+ de précisions si vous le souhaitez en
annexes 1 et 2)

Les pouvoirs organisateurs

« Les pouvoirs organisateurs d'un établissement d'enseignement est


l'autorité, la ou les personne(s) physique(s) ou morale(s), publique(s) ou
privée(s),qui en assume(nt) la responsabilité. » Ils peuvent être officiels
(publics) ou libres (privés).

« Les pouvoirs organisateurs officiels sont:

▪ la Fédération Wallonie-Bruxelles
▪ les provinces
▪ les villes
▪ les communes
▪ la COCOF - Commission Communautaire française »

La FWB paye les salaires de l’ensemble des professeurs des écoles en


Belgique francophone, peu importe le niveau (maternel, primaire,
secondaire, supérieur) et le réseau d’enseignement (libre, officiel,..).

La FWB octroie aussi des budgets pour l’entretien des infrastructures


(chauffage, gros travaux,..). Chaque pouvoir organisateur désigne lui-
même son équipe éducative. Ainsi, si une école libre catholique, souhaite
engager un professeur, elle ne doit pas demander l’avis de la FWB. Par
contre, c’est la FWB qui le payera.

6
La neutralité

Certains pouvoirs organisateurs ne se réclamant d’aucune confession


organisent un enseignement non confessionnel. Les établissements
scolaires qui en dépendent doivent, dès lors, adhérer aux principes de
neutralité. Ce sont, par exemple, les écoles communales, celles de la
FWB…reprises ci-dessous.

▪ La FWB possède ses propres écoles fondamentales et secondaires


ordinaires et spécialisées (les Athénées royaux, les écoles dont vous voyez
ceci inscrit : EESSCF = établissement d’enseignement secondaire
spécialisé de la Communauté française). Rappel : la FWB s’appelait avant
Communauté française.

▪ Les Provinces : Pour la Province de Liège : enseignement secondaire,


spécialisé, de promotion sociale, en alternance (= une partie du temps en
entreprise, l’autre à l’école), supérieur (votre cas). Plus d’infos :
https://www.provincedeliege.be/fr/enseignement

▪ Les Villes : pour la Ville de Liège : Hautes Ecoles comme Hazinelle,


Jonfosse.

▪ Les Communes : chaque commune peut organiser un enseignement


communal maternel et primaire. Liège, en tant que commune, organise un
enseignement fondamental communal liégeois. Cet enseignement
communal ne concerne que les enfants de 2,5 à 12 ans. Chaque commune
possède, en général, une école fondamentale . Un échevin y est associé.
Plus d’infos sur les écoles communales de Liège :
http://www.ecl.be/ECL_Site/2p_ecoles/e_1_fond_o/fo_index.html

7
Le caractère confessionnel

Les pouvoirs organisateurs dits ‘libres’ peuvent être des associations (asbl
ou autres) confessionnelles ou non confessionnelles.

Des écoles et pouvoirs organisateurs sont dits confessionnels lorsqu’ils


organisent un enseignement inspiré d'une confession particulière
(catholique, protestante, israélite, islamique ou orthodoxe). Ce sont les
écoles avec un « Saint » par exemple. Les écoles libres ont des écoles
dans le fondamental et le secondaire mais aussi le supérieur (ex Helmo à
Liège).

La Fédération Wallonie-Bruxelles organise plusieurs centaines d’écoles. A


l’inverse, certains pouvoirs organisateurs peuvent ne s’occuper que d’un
seul établissement scolaire (le plus souvent des écoles de philosophie
particulière comme les écoles protestantes, moins nombreuses).

8
B. L’enseignement spécialisé

1. Historique (L’enseignement spécialisé en Fédération Wallonie Bruxelles (ressource


9288), 2012)

➢ Loi du 19 mai 1914: Cette loi instaurant l’instruction obligatoire impose


aussi aux communes d’organiser des classes pour « enfants faiblement
doués ou arriérés ou pour enfants anormaux ».

➢ Arrêté ministériel du 10 mai 1924: Des cours à l’École normale préparent


au « certificat d’aptitude à l’éducation des anormaux ». Des classes
annexées sont créées au sein des écoles ordinaires.

➢ Loi du 6 juillet 1970: L’enseignement spécial est créé pour des élèves
de 3 à 21 ans encadrés par des équipes pédagogiques et
paramédicales. De nouvelles écoles se créent dans tous les réseaux et le
transport scolaire des élèves est organisé.

➢ Arrêté royal du 28 juin 1978: Organise les 8 types de l’enseignement


spécial et les normes d’encadrement.

➢ Loi du 11 mars 1986: Des élèves souffrant d’un handicap physique,


de cécité ou de surdité peuvent suivre des cours dans l’école
ordinaire.

➢ Arrêté ministériel du 3 janvier 1995: Des élèves de type 4, 6 et 7


peuvent être intégrés de façon permanente et totale dans
l’enseignement ordinaire.

➢ Décret du 3 mars 2004: L’enseignement spécial devient enseignement


spécialisé et est réorganisé.

9
• Des moyens sont accordés à l’enseignement spécialisé pour
accompagner l’intégration d’élèves de type 4, 6 et 7 dans l’enseignement
ordinaire.

➢ Décret du 5 février 2009: Création d’un enseignement adapté pour


élèves autistes, aphasiques/dysphasiques et polyhandicapés.

➢ Décret du 26 mars 2009: Organisation d’un enseignement secondaire


en alternance.

➢ Décret du 13 janvier 2011: Élargissement de l’intégration dans


l’enseignement ordinaire à tous les types.

2. L’aspect législatif

Les textes organisant l’enseignement ordinaire et spécialisé en Fédération


Wallonie-Bruxelles sont évolutifs. Ils se déclinent en :

- Décret = acte législatif d’une communauté (FWB)


- Circulaire = instructions ou recommandations, adressées à des
fonctionnaires pour les aider à appliquer correctement une législation ou
une réglementation

Le Décret pose le cadre. Il est plus conséquent et n’est pas modifié chaque
rentrée académique (il faut de grandes réformes de l’enseignement).

Ce Décret est agrémenté par des circulaires, chaque année, lors de la


rentrée scolaire et/ou selon les situations (des circulaires sont émises
fréquemment pour informer les Directions, les enseignants, les élèves,
comme pour le moment, avec la situation sanitaire particulière). Chacun
des membres de l’équipe éducative doit suivre ce qui est inscrit dans les
circulaires.

10
A titre d’exemples, nous pouvons citer :

- Décret organisant l'enseignement spécialisé (FWB Enseignement, 2004)


- Décret portant des dispositions en matière d'enseignement spécialisé et
d'accueil de l'enfant et de l'adolescent à besoins spécifiques dans
l'enseignement obligatoire (FWB Enseignement, 2009)
- Circulaire 7227 : Circulaire relative à l'organisation des établissements
d'enseignement fondamental spécialisé - Directives et recommandations
pour l’année scolaire 2019-2020 (FWB Enseignement, 2019). Cette
circulaire remplace celle de l’année précédente.

11
3. L’enseignement spécialisé : un enseignement pour élèves à
besoins spécifiques (FWB, ressource 9288, 2012)

La notion de scolarisation d’élèves à besoins éducatifs spécifiques est


assez vaste. Cette scolarisation peut concerner des enfants du voyage,
des enfants malades, des mineurs en milieu carcéral, des enfants
intellectuellement précoces, ou encore présentant des situations de
handicaps motrices ou sensorielles (liste non exhaustive).

L’enseignement spécialisé peut se suivre en alternance en respectant 5


conditions (Enseignement secondaire en alternance - Directives pour l’année scolaire 2019-2020 –
Organisation, structures et encadrement – Circulaire 7282) :

▪ Être inscrit dans l’enseignement spécialisé


▪ Avoir 15 ans et avoir suivi 2 années du secondaire ou avoir 16 ans
▪ Avoir suivi le module de préparation* en alternance
▪ Avoir l’accord du conseil de classe via le PIA5 (compétences
transversales et professionnelles suffisantes)
▪ Souscrire un contrat-travail répondant à la législation sur le travail et la
formation en alternance

* Le module de préparation consiste à faire acquérir au jeune les


compétences spécifiques à l’entreprise, à son futur métier. Ces
compétences peuvent être sociales (dire bonjour, collaborer/ travailler en
équipe, arriver à l’heure,..) ou professionnelles (réaliser un entretien de
voiture, être capable de réaliser un mur de blocs, réaliser des boutures de
plantes,..). Ceci est travaillé avec les membres de l’équipe pédagogique,
ou les paramédicaux avant le stage en entreprise.

5
Le PIA sera abordé plus loin de ce syllabus

12
4. Les buts de l’enseignement spécialisé (Décret organisant l'enseignement
spécialisé, FWB Enseignement (2004)

La finalité générale est de procurer le meilleur épanouissement personnel


possible et selon les possibilités de l’enfant, de donner tous les atouts pour
accéder à une intégration sociale et professionnelle en post-scolarité.

Pour se faire, il est impératif de répondre aux besoins spécifiques des


élèves.

L’enseignement spécialisé propose une offre éducative et paramédicale


différente ainsi qu’une individualisation des projets. L’objectif est de
permettre à l’enfant de poursuivre un cursus scolaire en fonction de ses
besoins et de ses potentialités.

« Il se caractérise par une coordination entre l'enseignement et les


interventions orthopédagogiques, médicales, paramédicales, psychologiques
et sociales d'une part et d'autre part par la collaboration permanente avec
l'organisme chargé de la guidance des élèves » (article 2 § 4)

La population d'élèves est très diversifiée :

• « handicaps physiques, sensoriels, mentaux ;


• grandes difficultés d'apprentissage ou d'adaptation ;
• enfants intellectuellement précoces ;
• enfants malades ;
• enfants en situation familiale ou sociale difficile ;
• mineurs en milieu carcéral ;
• élèves nouvellement arrivés en Belgique ;
• enfants du voyage…

Les prises en charge par l'institution scolaire sont elles-mêmes diverses


et évolutives. » (Bessac, 2013)

13
5. L’organisation de l’enseignement spécialisé (Fédération Wallonie-
Bruxelles, n.d.) sur base du Décret organisant l’enseignement spécialisé (D. 03-03-2004 M.B.
03-06-2004)

Les types et les formes

L’enseignement spécialisé est organisé en :

o Types, déterminés par le CPMS (centre psychomédicosocial) de


l’arrondissement scolaire de l’enfant. Les types sont détaillés plus loin dans
le syllabus.

o Degrés de maturité (primaire), déterminés par le conseil de classe de


l’établissement spécialisé.

o Formes et phases (secondaire), déterminées par le conseil de classe


de l’établissement spécialisé.

Type Maternel Primaire Secondaire


1 Déficience intellectuelle légère X X
2 Déficience intellectuelle modérée X X X
à sévère
3 Troubles du comportement X X X
4 Déficiences physiques X X X
5 Convalescence/maladie X X X
6 Déficiences visuelles X X X
7 Déficiences auditives X X X
8 Troubles des apprentissages X X (sept 19)

14
a) Les types (Décret portant des dispositions en matière d'enseignement spécialisé et
d'accueil de l'enfant et de l'adolescent à besoins spécifiques dans l'enseignement obligatoire,
FWB Enseignement du 05-02-2009) (Annexe 3)

« Le type 1 est destiné aux élèves présentant un retard intellectuel léger.

« Le type 2 est destiné aux élèves présentant un retard intellectuel


modéré à sévère (Syndrome de Down,..).

« Le type 3 est destiné aux présentant un trouble du comportement


(TDA/H, TSA,..)

« Le type 4 est destiné aux élèves présentant un handicap physique (se


déplaçant en gadot, en chaise roulante comme un IMC)

« Le type 5 est destiné aux élèves qui, atteints d'une affection corporelle
et/ou souffrant d'un trouble psychique ou psychiatrique, sont pris en charge
sur le plan de leur santé par une clinique, un hôpital ou par une institution
médico-sociale. Il s’agit d’un enfant hospitalisé notamment ou qui, pour
cause de maladie, sui un enseignement à distance

« Le type 6 est destiné aux élèves présentant un déficient visuel

« Le type 7 est destiné aux élèves présentant une déficience auditive


et/ou une carence importante de la communication.

« Le type 8 est destiné aux élèves présentant des difficultés dans le


développement du langage ou de la parole et/ou dans l'apprentissage de la
lecture, de l'écriture ou du calcul, sans qu'il y ait retard mental ou déficit
majeur sur le plan physique, comportemental ou sensoriel. Ils doivent être
considérés comme des troubles complexes aux origines multifactorielles. »

➔ Il s’agit d’un enfant présentant des troubles des apprentissages


(dyslexique, dysgraphique, bègue, HP,…). Pour être inscrit dans le type 8,

15
les enfants doivent avoir un QI dans la moyenne. Dans le cas contraire, ils
sont orientés vers le type 1.

Remarque : ! Tous les établissements scolaires n’organisent pas tous les


types, ni toutes les formes d’enseignement.

Assurer la différenciation :

Difficultés d’apprentissages >< troubles d’apprentissages (Inserm, 2019, Apeda,


n.d.)

- Les difficultés d’apprentissage sont passagères. Elles concernent


souvent une seule matière vue en classe.

Elles peuvent être dues à un absentéisme prolongé, une langue maternelle


étrangère, une lenteur dans la compréhension des consignes,…Une
remise à niveau est suffisante. Environ 15 à 20% des enfants présentent
ou présenteront, lors de leur cursus scolaire, des difficultés
d’apprentissage.

- Un trouble des apprentissages se caractérise par des difficultés


persistantes qui mettent à mal l’acquisition des bases
fondamentales des apprentissages.

« La persistance est définie comme ‘étant un progrès limité au niveau de


l’apprentissage pendant au moins 6 mois malgré la mise en place d’une
aide supplémentaire à la maison ou à l’école’» (Launay, L, 2018).

Environ 5 à 7% des enfants en âge scolaire présentent des troubles des


apprentissages.

16
Cette persistance peut concerner la lecture, le graphisme,…Ce sont les
enfants dits de type 8, très souvent associés aux « dys » (DSM-5, American
Psychiatric Association, 2013) :

▪ Dyslexie : trouble spécifique des apprentissages avec déficit en


lecture
▪ Dysgraphie : trouble de l'écriture
▪ Dyspraxie : trouble développemental de la coordination (aussi appelé
TAC = trouble de l’acquisition de la coordination)
▪ Dysphasie : trouble du langage oral
▪ Dyscalculie : le trouble spécifique des apprentissages avec déficit du
calcul
▪ Dysorthographie : le trouble spécifique des apprentissages avec
déficit de l’expression écrite
▪ TDA/H : déficits de l’attention avec ou sans hyperactivité

Comment est déterminé le type de l’enfant ?

Le type de l’enfant est déterminé par le CPMS.

Certaines pathologies, déficiences, sont, dès la naissance ou au cours de


la petite enfance, clairement identifiables (IMC, déficience auditive,
visuelle,…). Dans ce cas, les parents fournissent une attestation du
médecin spécialiste qui suit l’enfant. L’orientation vers un type est plus
évidente pour les types 4, 5, 6 et 7.

Dans le tableau page 15, vous voyez que le type 2 est déjà présent dans
l’enseignement spécialisé maternel. En effet, le type 2 peut être aussi plus
rapidement identifiable que le type 1. Une déficience intellectuelle
modérée, et surtout profonde, est plus facilement mise en évidence, de par
les restrictions de participation engendrées. Cependant un test de QI est

17
nécessaire pour déterminer objectivement/ sommativement si l’enfant
présente une déficience intellectuelle légère ou plutôt modérée à sévère.

Scores aux tests de QI (FWB, avis 38)

Pour le type 1, l’enfant doit avoir obtenu un score entre 69 et 55.

Pour le type 2, l’enfant doit avoir obtenu un score entre 54 et 40 pour une
déficience intellectuelle modérée et plus bas que 40, pour une déficience
intellectuelle sévère.

Ainsi, une déficience intellectuelle légère, un trouble des apprentissages,


des comportements autistiques ou d’hyperactivité, ne peuvent être
observés que plus tardivement. En général, ils s’observent lors des
occupations scolaires.

Ce sont les enseignants, le CPMS, les parents eux-mêmes qui peuvent se


rendre compte des difficultés présentées par l’enfant.

Le CPMS comprend le service PSE = Promotion de la santé à l’école. Ce


dernier est responsable, entre autre, d’organiser les visites médicales, la
vaccination, la prévention à l’école, etc...

En 3ème maternelle, des tests (décrits dans le tableau ci-après) sont


réalisés auprès des enfants par le service PSE, dont l’école dépend
(plusieurs écoles possède le même CPMS, déterminé sur base de la
localité de l’école. Il ne peut être choisi). Les tests peuvent mettre en
évidence une difficulté ou un trouble chez l’enfant. Lorsqu’un ‘problème’ est
décelé chez l’enfant, les parents en sont informés.

18
Pour les types 1, 3 et 8, les difficultés apparaissent souvent plus
tardivement (Observation personnelle : vers la 3ème ou 4ème primaire).

Une fois, la mise en évidence de celles-ci, l’enfant peut être orienté vers
l’enseignement spécialisé.

Le CPMS rencontre les parents et se base sur les rapports des spécialistes
(kiné, ergo, logo, psy, neuropsy,..) pour déterminer le type de l’enfant
(selon le trouble qui domine). Nous reviendrons sur ce point de l’orientation
dans l’enseignement spécialisé pour les types 1, 3 et 8 dans ce syllabus.

6
https://www.laligue.be/leligueur/articles/le-test-neuro-moteur-en-maternelle-utile#

19
Les enfants ne sont pas orientés vers un type en fonction d’une pathologie
mais bien selon le trouble dominant. Exemple : un enfant présentant un
Trouble du spectre autistique (TSA) peut être orienté, par le CPMS, soit en
type 1 (si le déficit intellectuel léger domine), soit en type 3 (si le trouble du
comportement domine).

20
b) Les degrés de maturité dans l’enseignement fondamental. Ces
degrés de maturité sont déterminés sur base des connaissances
de l’enfant dans les différentes matières scolaires, sur ses
capacités à apprendre, sur son autonomie. Le degré de maturité
est déterminé par le conseil de classe (équipe éducative,
direction, équipe pédagogique, paramédicaux).

Pour le type 2 (déficience intellectuelle modérée à sévère), ils sont


définis comme suit :

▪ maturité I: niveaux d'acquisition de l'autonomie et de la socialisation


▪ maturité II : niveaux d'apprentissages préscolaires
▪ maturité III : éveil des premiers apprentissages scolaires (initiation)
▪ maturité IV : approfondissements

➔ l’autonomie est visée principalement. Les apprentissages restent


préscolaires (écrire son prénom, apparier des éléments, graphisme simple
sans construction de lettres). L’idée est de pouvoir orienter ces enfants
plus tard vers des entreprises de travail adapté après 21 ans.

! Notons qu’un enfant type 2 pourra peut-être écrire et savoir lire même si
son QI est faible. Chaque individu est différent. Les stimulations reçues
sont aussi un des éléments qui favorisent les apprentissages.

21
Pour les autres types d'enseignements (1, 3, 4, 5, 6, 7, 8) les degrés
ont été définis comme suit:

▪ maturité I: niveaux d'apprentissages préscolaires


▪ maturité II : éveil des apprentissages scolaires
▪ maturité III : maîtrise et développements des acquis
▪ maturité IV : utilisation fonctionnelle des acquis selon les orientations
envisagées

Les apprentissages scolaires se font avec des pédagogies adaptées à


chaque type d’enseignement et degré de maturité pour le fondamental.
Ces apprentissages sont essentiels car les enfants issus de
l’enseignement fondamental spécialisé peuvent retourner dans l’ordinaire.
Ce passage se fait sous conditions (décrites plus bas).

➔ Les habiletés sociales sont travaillées, de même que les


apprentissages scolaires. Les cours de français, mathématiques,
d’éducation physique, d’éveil scientifique et historique sont privilégiés, de
même que les sorties pédagogiques, de l’hippothérapie,….
➔ Les activités d’apprentissages portant sur les langues étrangères
ne sont pas envisagées.
➔ Les cours se donnent en groupe allant jusqu’à 12 élèves/classe.
➔ Des paramédicaux sont présents dans l’école (kiné, ergo, logo,
infirmier, psy). Les prises en charge se font en individuel ou en groupe.

Les enfants reçoivent des cours, comme leurs pairs dans l’enseignement
ordinaire, avec une pédagogie adaptée.

22
c) Les formes et phases de l’enseignement secondaire

Les formes sont déterminées par le conseil de classe de l’école


(équipe éducative, direction, équipe pédagogique, paramédicaux). Ce
même conseil peut accepter ou non le passage dans une phase
supérieure (si l’enfant n’a pas acquis assez de compétences, il restera
dans sa phase).

(Enseignement catholique, n.d.)7

! Comme dit précédemment :

- L’enseignement secondaire de type 8 est organisé depuis


seulement septembre 2019. Il n’est pas représenté sur cet encart.
Les enfants de type 8 possédant un QI dans la norme, sont
orientés vers la forme 3 (équivalent ou presque de l’enseignement

7
http://secondaire.saintechretienne.be/wordpress/la-rentree-a-sainte-chretienne/

23
ordinaire professionnel) ou vers la forme 4 (équivalent à un
enseignement ordinaire, mais avec une pédagogie adaptée).

- Chaque établissement scolaire n’organise pas tous les types et


formes. Dans l’école spécialisée où je travaillais, les formes 1, 2 et
3 étaient organisées. Nous avions des élèves de type 1, 2, 3, 4 et
8.

Formes d’enseignement Objectifs pour l’après-scolarité

Forme 1 Adaptation sociale Insertion en milieu de vie protégé

Forme 2 Adaptation sociale et Insertion en milieu de vie protégé ou


professionnelle travail adapté

Forme 3 Professionnel spécialisé Insertion socioprofessionnelle

Forme 4 Enseignement secondaire Enseignement secondaire ordinaire


général, technique, artistique avec encadrement adapté. Travail de
et professionnel de transition bureau,…Ce sont par exemple les
ou de qualification jeunes de forme 4 (en fauteuil
roulant), mais avec des fonctions
cognitives importantes. Certains
élèves de forme 4 sont médecins
aujourd’hui.

Ce tableau reprend la finalité visée par la forme d’enseignement. Ainsi en


forme 1, le jeune est préparé pour être accueilli, après l’école, dans un
milieu de vie protégé (centre de jour ou résidentiel).

24
Précisions concernant les formes (Décret organisant l'enseignement spécialisé, FWB
Enseignement, 2004)

1. Enseignement de forme 1 : secondaire spécialisé d'adaptation sociale


Ces élèves présentent souvent des situations de handicap lourdes, de
faibles capacités motrices ou cognitives. Nous retrouvons des enfants
destinés à être accueillis dans des centres de jour, en services résidentiels
ou garder par les parents en fin de scolarité. Les membres de l’équipe
travaillent ensemble pour faire acquérir à ces enfants une certaine
autonomie et indépendance au travers d’activités comme :
- mettre la table
- faire la vaisselle
- faire quelques courses
- prendre le bus seul
- se brosser les dents
- appeler des numéros d’urgences
- s’habiller
- Les habiletés sociales sont également travaillées
- …..

Les activités apprises sont en lien avec ce qui leur sera demandé dans les
centres de jour.

➔ L’enfant obtient une attestation de fréquentation.


➔ Rarement, ils effectuent des stages.

➔ L’enseignement étant obligatoire en FWB, un enfant, même


lourdement handicapé, doit être scolarisé. Cependant, pour ces
élèves de forme 1, des dérogations peuvent être obtenues. Les
parents peuvent alors choisir de garder leur enfant à domicile.

25
Enseignement de forme 2 : secondaire spécialisé d'adaptation sociale
et professionnelle

➔ Ces élèves sont préparés pour travailler dans les entreprises de


travail adapté (ETA). Ce sont surtout des jeunes de type 2.
➔ Il y a 2 phases : la 1ère phase où l’enfant acquiert les compétences
de base, la 2ème phase où il acquiert des compétences plus spécifiques
➔ Les filles sont formées pour la couture, la cuisine, le service aux
personnes
➔ Les garçons sont formés pour le travail du bois, la carrosserie, la
mécanique, la cuisine, la construction,…
➔ Les formations proposées par les écoles (menuiserie,
carrosserie,..) dépend de l’établissement scolaire. Chaque école peut
choisir de donner une formation plutôt qu’une autre.
➔ Ils ne pourront jamais travailler seuls, avoir leur propre entreprise.
Ils peuvent être des commis en cuisine, sur chantiers,..
➔ Ils ont des cours généraux (maths, français, compétences de
base), éducation physique. Peu d’activités d’apprentissage sur l’histoire, la
géo, les sciences. Rien en langue étrangère. Ils peuvent avoir des stages
dans des entreprises de construction, des restaurants de collectivité, des
crèches,..
➔ Ils obtiennent, en fin de scolarité, une attestation de fréquentation
reprenant les compétences acquises

Le ‘Drill’ est avec les élèves de forme 1 et 2.

➔ Les cours se donnent en groupe de 8 à 12 élèves/classe.

26
2. Enseignement de forme 3 : secondaire professionnel spécialisé
➔ En 1ère année = 1ère observation, l’élève fait le tour de toutes les
formations que propose l’école. Pour les filles, nous pouvons retrouver,
selon les écoles, la couture, la maroquinerie, l’aide aux personnes,
l’hôtellerie, le secrétariat, travaux magasins, palefreniers,….Pour les
garçons, la construction gros-œuvre, l’hôtellerie, la mécanique, la
carrosserie, horticulteur, encodeur de données, palefrenier…
➔ En 1ère 2ème et 3ème phase (2 ans chacune) : l’enfant choisit une
orientation professionnelle. Celle-ci peut être modifiée en cours de scolarité
si le jeune n’a pas les compétences pour l’activité professionnelle ou s’il
choisit un autre métier. Cette modification d’orientation se détermine en
conseil de classe.
➔ Ils ont des cours généraux (maths, français, compétences de
base), éducation physique. Peu d’activités d’apprentissage sur l’histoire, la
géo, les sciences. Rien en langue étrangère. Ils ont des stages dans des
entreprises de construction, des restaurants, des magasins,..
➔ Ils obtiennent, en fin de scolarité, un certificat de qualification
professionnelle
➔ Cette phase 3 peut correspondre à l’enseignement professionnel
que nous connaissons.
➔ Les cours se donnent par classe de 8 à 12 élèves.

27
Chaque enfant inscrit dans l’enseignement spécialisé dispose d’un
type, déterminé par le CPMS, tout au long de sa scolarité.
Normalement, ce type ne peut pas changer (sauf dans le cas où un
déficient intellectuel léger (type 1), deviendrait type 4, suite à un
accident de roulage par exemple.
Le type 4 prédominerait alors sur le type 1).
Le conseil de classe attribue un degré de maturité s’il est en
fondamental.
Le conseil de classe attribue une forme et une phase en secondaire.

28
6. Les conditions d’admission dans l’enseignement spécialisé
(Décret organisant l'enseignement spécialisé, FWB Enseignement, 2004)

Un enfant peut intégrer une école spécialisée dès l’âge de 2,5 ans et peut y
rester, sous conditions, jusque 21 ans (FWB, circulaires 7224 et 7227).

❖ Maternel de 2 ans et 6 mois → 7 ans (pas de types 1 et 8 en


maternel)

❖ Primaire de 6 ans → 14 ans

❖ Secondaire de 13 ans → 21 ans

Un enfant de type 2, 4, 6 et 7 (déficiences évidentes) peuvent intégrer


l’enseignement spécialisé dès la maternelle). Ils sont donc plus nombreux.
Les types 1, 3, 8 sont souvent identifiés plus tard et sont plus présents à
partir du primaire.

De nombreuses écoles n’organisent qu’1 ou 2 types. L’IPESS Micheroux


(enseignement provincial) organise les types 4 et 5 uniquement, mais les 4
formes.

Les types 6 et 7 se retrouvent souvent ensemble. C’est le cas à l’IRHOV8


(enseignement communal liégeois).

Les jeunes sont acceptés dans l’enseignement spécialisé jusqu’à l’année


de leur 21 ans. Cela permet de s’assurer qu’ils terminent leur scolarité avec
un diplôme leur donnant accès à un emploi, surtout en formes 3 et 4.

8
Institut Royal pour Handicapés de l'Ouïe et de la Vue

29
Conditions

Pour les types 1, 2, 3, 4 et 8, il faut un rapport établi sur base d’un examen
pluridisciplinaire par 1 CPMS (desservant l’école) ou un centre
subventionné ou reconnu par la FWB : données médicales, pédagogiques,
psychologiques et socio-familiales. Le CPMS peut demander les
conclusions du bilan ergo, logo,..

Pour les types 1, 3 et 8, il faut démontrer que l’accompagnement et les


« aménagements raisonnables » mis en place dans l’établissement
ordinaire n’ont pas été suffisants pour assurer un apprentissage adapté
aux besoins spécifiques de l’enfant. Ce point est développé plus tard.

Pour le type 5, il faut un examen médical réalisé par le pédiatre, le médecin


référent du service de pédiatrie, de la clinique, de l’hôpital ou de l’institution
médico-sociale reconnue par les pouvoirs publics.

Remarque pour l’admission en secondaire des types 8 : Une grande


nouveauté depuis septembre 2019 :

Jusqu’en septembre 2019, le type 8 n’était pas organisé en secondaire


spécialisé. Les enfants devaient changer de ‘type’ pour poursuivre leur
cursus dans l’enseignement spécialisé. Ils étaient alors orientés vers le
type 1 ou le type 3, se retrouvant parfois avec des enfants déficients
intellectuels ou présentant des troubles du comportement.

Cela est à présent terminé. Depuis septembre 2019, l’enfant de type 8 qui
a échoué au CEB peut rester type 8 et aller dans une école spécialisé en
forme 3. Ceci est très positif car la pédagogie est dorénavant adaptée pour
ces jeunes avec troubles des apprentissages (UFAPEC 2019)9.

9
UFAPEC : Union Francophone des Associations de Parents de l’Enseignement Catholique

30
Qu’est-ce que le CEB ?

En FWB, en fin de 6ème année primaire, un examen externe certificatif


10
(lien à consulter sur Moodle) est organisé pour tous les enfants, de
l’enseignement ordinaire et spécialisé : le Certificat d’Etudes de Base
(CEB).

Si l’enfant de type 8 réussit son CEB, il peut se diriger vers une 1ère année
secondaire ordinaire.

S’il échoue au CEB, soit il poursuit son cursus dans l’enseignement


spécialisé, soit il recommence son année scolaire, soit il est orienté vers
une 1ère différenciée.

Le redoublement des élèves coûtent cher à la FWB : « Le cout engendré


par ces échecs scolaires peut être approché en imputant le cout moyen
d’une année supplémentaire à chaque redoublant. Il s’évalue à 44,9
millions € dans le primaire et à 339,7 millions  € dans le secondaire (plein
exercice) en 2018 » (FWB, chiffres clés 2019).

C’est pourquoi, au lieu de recommencer une année scolaire, l’enfant peut


être orienté vers une 1ère différenciée (1D) (FWB n.d.).

Celle-ci a pour objectif de préparer l’élève à l'obtention de son CEB grâce à


une révision des bases de l’enseignement primaire, à un enseignement
plus individualisé, à un rythme plus adapté tout en motivant le jeune au
travers de projets.
Des activités complémentaires peuvent être ajoutées comme la découverte
de métiers professionnels (cuisine, boulangerie, initiation à
l’informatique…).

10
CEB lien à consulter sur Moodlehttp://www.enseignement.be/index.php?page=25527

31
Si l’enfant échoue de nouveau au CEB, il peut passer en 2ème différenciée.
Les activités d’apprentissages sont identiques à la 1ère D. L’enfant s’oriente
ensuite vers des professions plus pratiques (enseignement professionnel)
ou vers l’enseignement spécialisé.

7. L’enfant ou ses parents peuvent-ils choisir l’établissement


spécialisé ? NON

L’enfant doit être inscrit dans l’établissement scolaire spécialisé le plus


proche de son domicile, organisant le type d’enseignement de l’enfant.

Le transport scolaire est gratuit entre le domicile et l’école spécialisée. Le


transport n’est pas assuré gratuitement en cas d’intégration scolaire.

Les enfants arrivent ainsi à l’école en car (certains sont adaptés pour les
types 4), peu importe leur type, degré de maturité ou forme.

32
8. Passage / retour dans l’enseignement ordinaire (FWB, circulaires
7224 et 7227).

Sous certaines conditions déterminées dans le Décret du 3 mars 2004


organisant l’Enseignement spécialisé, un élève régulièrement inscrit dans
un établissement d’enseignement fondamental spécialisé peut être inscrit
dans l’enseignement fondamental ordinaire.

Sur demande de la/des personne(s) légalement responsable(s) de l’enfant,


le centre PMS, assurant la guidance dans l’établissement spécialisé
concerné, peut émettre un avis motivé sur l’enfant et son passage dans
l’ordinaire. Cet avis est essentiel mais peut ne pas être suivi. Il sera remis
au chef d’établissement d’enseignement ordinaire qui accueillera l’élève.

La notion d’intégration et d’aménagements raisonnables prend ici tout son


sens (nous abordons ce point plus loin dans ce syllabus).

Cependant, sur avis motivé, le chef d’établissement d’enseignement


spécialisé ou le Service général de l’Inspection peut saisir la Commission
consultative de l’enseignement spécialisé. Ils peuvent s’opposer à ce
passage dans l’ordinaire s’ils estiment que ce dernier pourrait nuire à
l’enfant (à ses intérêts, à son éducation).

Pour l’enseignement secondaire, le conseil d’admission de l’établissement


ordinaire doit, en plus de l’émission du rapport du CPMS, émettre un avis
favorable.

Les conditions d’admission dans l’enseignement ordinaire sont différentes


selon le type et la forme de l’élève. La possession du Certificat d’Etudes de
Base (CEB) détermine la classe d’accueil de l’enfant.

Remarque : depuis septembre 2019, le CPMS ne peut plus refuser une


intégration de l’enfant en milieu scolaire ordinaire. Son rôle sera
simplement consultatif et non plus décisionnel.

33
9. Le fonctionnement d’une école spécialisée : Une
pédagogie pour élèves à besoins spécifiques
1. Les différents professionnels dans l’établissement

L’établissement scolaire a, à sa tête, un chef d’établissement. Il est


secondé dans sa tâche par des chefs d’atelier, le personnel administratif et
le personnel d’entretien.

L’équipe éducative se compose d’instituteurs dans le fondamental ou


professeurs dans le secondaire.

Ils dispensent des cours généraux, d’éducation artistique et sportive, ou


encore des cours pratiques ( ≠ selon l’école : hôtellerie, secrétariat,
construction,..).

Des éducateurs complètent l’encadrement.

Les membres de l’équipe paramédicale et psychologique sont ‘choisis’ par


le chef d’établissement sur base des besoins des élèves. Ils assurent entre
30 et 38 périodes de 50 minutes par semaine selon la fonction (Décret
organisant l'enseignement spécialisé article 99).

Nous pouvons y retrouver l’/le :

• Assistant social : accompagne le jeune et sa famille dans des


démarches administratives (aides du CPAS pour les dépenses scolaires,
trouver un centre de jour ou une ETA pour l’après-scolarité, aide à réaliser
des CV notamment pour le PIT,..)
• Psychologue : veille à la bonne santé mentale du jeune, l’écoute,
l’accompagne dans ses difficultés de la vie quotidienne..
• Ergothérapeute11

11
Le rôle de l’ergothérapeute est défini davantage plus loin dans ce syllabus

34
• Infirmier : veille à la prise des médicaments (Rilatine12 retard par
exemple ou la pilule contraceptive, organise des actions de prévention ou
de promotion de la santé, gère les accidents éventuels dans les ateliers,
assure les contacts avec les parents, le suivi des attelles et chaises (en lien
avec l’ergo)…)
• Logopède : rééducation des troubles du langage, de l’écrit, de la
mémoire, de l’attention,…
• Kinésithérapeute : étirement pour les élèves type 4 par exemple,
relaxation, parcours de psychomotricité, hippothérapie (avec ergo),
accompagne les cours d’éducation physique parfois
• Puériculteur : participe aux repas, aux changes des élèves, aux activités
extérieures,…

Leurs interventions sont très variées :

• Prise en charge individuelle ou en groupe

• Participation aux activités pédagogiques

• Conseil de classe

• Rédaction d’un PIA

• Intégration

• ….

12
Médicament prescrit pour diminuer les troubles de l’attention.

35
2. Rôles du conseil de classe (FWB, 2009)

• composition des groupes-classes, au passage de classe, de cycle


ou de phase et à la délivrance des diplômes, certificats et attestations de
réussite au sein d'un établissement d'enseignement sont de la compétence
du Conseil de classe.

• autorisation de présenter l'épreuve de qualification, ainsi que la


décision d'inscription dans une forme et le passage d'une forme
d'enseignement à une autre

• présidé par le chef d'établissement ou son délégué et comprend


tous les membres du personnel enseignant en charge de l'élève. Un
membre du centre psycho-médico-social ainsi que les éducateurs
concernés peuvent y assister avec voix consultative.

• comprend également l'ensemble des membres des personnels


auxiliaire d'éducation, paramédical, psychologique et social qui ont la
charge de l'instruction, de l'éducation et de la formation d'un groupe
d'élèves et qui en portent la responsabilité, ainsi que des chefs d'atelier (ils
gèrent les stocks, font les commandes, placent les élèves en stage).

• Tout enseignant non titulaire, ayant fonctionné au moins deux mois


de l'année scolaire, peut assister, avec voix consultative, au Conseil de
classe.

➔ L’ergothérapeute est donc un membre essentiel lors des conseils


de classe.
➔ Ce qui se dit au conseil de classe doit rester confidentiel (secret
partagé)

36
3. Outils des membres de l’équipe pour l’accompagnement des élèves

Le PIA et PTI

a) Le PIA = Plan Individuel d’Apprentissage (apeda, 2017)

Il est un outil méthodologique obligatoire.

• Il est élaboré pour chaque élève et le suit toute sa scolarité. Il concerne


aussi les élèves en intégration.

• Il a pour finalité de développer un accompagnement pluridisciplinaire et


individualisé.

• Il comprend toutes les informations sur l’élève. Les parents peuvent le


consulter à tout moment.

• Il est ajusté durant toute sa scolarité par le Conseil de classe, sur la base
des observations fournies par ses différents membres

• Il énumère des objectifs particuliers à atteindre durant une période


déterminée. Ces objectifs peuvent être de type « être capable de mettre sa
veste au porte-manteau le matin lorsqu’il arrive » (élève de type 2, maturité
1, élève de forme 1) ou « être capable de réaliser une julienne de
légumes » (élève de forme 3). Les compétences à acquérir, entre chaque
conseil de classe, sont donc très précises et doivent être mesurables /
observables.

• Sur base des données du P.I.A, chaque membre de l'équipe


pluridisciplinaire met en œuvre le travail d'éducation, de rééducation et de
formation. Chaque membre du personnel éducatif et pédagogique travaille
pour atteindre les compétences de l’élève.

37
b) Plan individuel de transition (FWB, circulaire 6423, 2013, Pierard, A, 2014)

« Le Plan Individuel de Transition est une démarche réflexive qui tend à


établir, dès l’entrée en enseignement secondaire spécialisé, les liens
nécessaires entre les différents partenaires en vue de favoriser le
continuum école-vie adulte grâce à une préparation adéquate. »

= continuum école-vie :

• Il est élaboré pour chaque élève peu importe la forme, dès l’entrée en
secondaire (!pas mêmes objectifs d’après-école) et s’intègre dans le PIA

• Il a pour but d’accompagner l’élève lors de son entrée dans la vie active

• Il reprend le projet de l’élève selon ses capacités et ses besoins

• Il correspond à un partenariat entre l’élève, ses responsables, les


associations, le monde de l’emploi et les entités régionales ou fédérales
pouvant aider le jeune dans le milieu professionnel

En sortant de l’enseignement spécialisé, les opportunités d’emploi peuvent


ne pas être fréquentes (méconnaissance des employeurs, crainte,…). Ce
PIT ou PTI a été établi afin de déterminer le projet professionnel du jeune
dès 13 ou 14 ans. Les compétences nécessaires à son emploi sont
décrites et l’élève les mobilise durant sa scolarité. Des stage sont proposés
dans différents domaines (ETA, en entreprise). Le jeune apprend à rédiger
un CV. Des contacts sont pris avec les organismes de formation, de
chômage afin d’insérer rapidement le jeune dans la vie active.

Les jeunes issus de l’enseignement spécialisé, sans emploi, peut, sous


conditions, bénéficier d’une allocation d’intégration.13

13
https://handicap.belgium.be/fr/nos-services/allocation-integration.htm

38
10. Les indicateurs de l’enseignement 2019 (FWB, 2019)
1. Populations de l’enseignement spécialisé et ordinaire

Au cours de l’année 2017-2018, sur un total de 865 963 élèves au sein de


la Fédération Wallonie-Bruxelles (maternel, primaire et secondaire), les
élèves de l’enseignement spécialisé étaient au nombre de 37 843, soit
± 4, 5 % de la population scolaire totale.

De façon détaillée, nous pouvons considérer :

• 181 861 élèves en maternelle dont 1 491 dans l’enseignement spécialisé


• 325 757 élèves en primaire dont 17 853 dans l’enseignement spécialisé
• 358 345 élèves en secondaire dont 18 499 dans l’enseignement
spécialisé

2. Effectifs dans l’enseignement spécialisé

3. Disparité filles – garçons

4. Disparités socio-économiques

L’indice socio-économique associé aux quartiers où sont domiciliés les


élèves de la FWB est négatif principalement pour les élèves fréquentant
l’enseignement spécialisé, peu importe le niveau d’enseignement
(fondamental et secondaire). Cette constatation peut également être faite
pour le secondaire professionnel ordinaire.

39
5. Coût de l’enseignement.

« En 2018, la Fédération Wallonie-Bruxelles a consacré 7 929 millions € à


son système éducatif. La dépense moyenne par élève/étudiant varie de 3
700 € à 7 500 € du maternel au secondaire ordinaire et de 5 700 € à 8
000 € dans l’enseignement supérieur.

L’enseignement spécialisé coute quant à lui 16 800 €, en moyenne par


élève ».

(A titre informatif, si vous n’avez jamais recommencé une année, lorsque


vous obtiendrez votre diplôme, vous aurez ‘coûté’ 100 100 € à la FWB.)

40
C. Les aménagements raisonnables

Ce point est très important pour les ergothérapeutes qui


accompagnent des enfants présentant des troubles des
apprentissages.

L’enseignement spécialisé propose déjà une pédagogique adaptée selon


le type et le niveau (degré de maturité, forme et phase) de l’élève. Les
classes sont plus petites, les compétences sont axées sur les habiletés
sociales, sur l’autonomie, sur des compétences professionnelles
‘pratiques’. Comme l’indiquent les chiffres-clés de la FWB (2019),
l’enseignement spécialisé représente une partie importante du budget de
la FWB.

Dans un objectif de diminution des coûts mais aussi dans l’idée de


permettre aux enfants à besoins spécifiques de type 1, 3 et 8 de
poursuivre un enseignement ordinaire, le processus d’intégration et les
aménagements raisonnables ont été mis en place.

Auparavant, les enfants déficients intellectuels légers, à trouble du


comportement ou avec des troubles des apprentissages étaient
‘rapidement’ orientés vers l’enseignement spécialisé. L’enseignement
ordinaire ne pouvant leur offrir une structure adaptée, une pédagogie
individualisée, voire différenciée. Depuis 2018 (FWB, n.d.), ces enfants
vont bénéficier d’abord d’aménagements raisonnables (parfois avec une
intégration en plus). Si ceux-ci ne suffisent pas, alors seulement, les
enfants pourront être orientés vers le spécialisé. L’idée est aussi de
reconnaître que ces enfants ont des capacités, et qu’en adaptant
l’environnement scolaire, ils peuvent rester dans l’ordinaire. On ne
‘travaille’ plus sur l’enfant mais bien sur son environnement.

41
Le Décret « Aménagements raisonnables » (FWB, décembre 2017),
impose aux écoles de mettre en place ces aménagements raisonnables.

Le Centre pour l’égalité des chances UNIA, est très actif et veille à leur
mise ne place. Si ce n’est pas le cas, une plainte pour discrimination
pourrait être déposée. BROCHURE « A l’école de ton choix avec un
handicap » UNIA

a) Pour qui ? (FWB, n.d., Ligue des familles, 2019)

Sur base de la Convention des Nations Unies relative aux droits des
personnes handicapées (2007), ratifiée par la Belgique en 2009, et de la
législation belge anti-discrimination, « tout élève en situation de handicap
(physique, sensoriel, de déficience intellectuelle, avec des troubles de
l'apprentissage ou du comportement, avec une maladie chronique) a
droit à des aménagements raisonnables dans l'enseignement. »

Nous pouvons ainsi comprendre que tout enfant présentant des


restrictions de participation dans le domaine des occupations scolaires
peut bénéficier d’aménagements. Ceci inclut les enfants épileptiques,
diabétiques, les enfants avec un haut potentiel (HP), les enfants bègues,
autistes Asperger,..(liste non exhaustive).

Pour en bénéficier, ces enfants doivent être ‘diagnostiqués’ comme étant


à besoins spécifiques (lien avec le point « difficultés d’apprentissages ><
troubles d’apprentissages »). La notion de chronicité est importante.
Cela concerne les enfants de l’enseignement ordinaire, fondamental et
secondaire.

b) Qu’est-ce qu’un besoin spécifique ? (FWB, n.d.)

« Il s’agit d’un besoin résultant d’une particularité, d’un trouble, d’une


situation, permanents ou semi-permanents d’ordre psychologique,

42
mental, perceptif, psycho-affectif faisant obstacle au projet
d’apprentissage et requérant au sein de l’école, un soutien
supplémentaire pour permettre à l’élève de poursuivre de manière
régulière et harmonieuse son parcours scolaire dans l’enseignement
ordinaire fondamental et secondaire.
Les maladies ou les difficultés d’apprentissage transitoires, non liées à
un trouble ne sont pas concernées par ce décret. »

Autrement dit, lorsqu’il y a suspicion de trouble (via des difficultés


scolaires persistantes), il est conseillé aux parents (ou à toute personne
exerçant l’autorité parentale) de consulter des professionnels et d’avoir
un diagnostic (dyslexique : logo / dyspraxique : ergo par exemple). Une
fois le diagnostic posé, le parent, ou le paramédical (ergo notamment),
sollicite la mise en place d’aménagements auprès du CPMS de l’école.
Une liste d’aménagements est alors transmise aux différents
enseignants (plus nombreux en secondaire) et un protocole officiel est
mis en place (PAP = Protocole d’Accompagnement Personnalisé). Celui-
ci est transmis à chaque partenaire. Il suit l’enfant tout au long de sa
scolarité.

c) Qu’est-ce qu’un aménagement raisonnable ?

Vous pouvez retrouver la définition officielle sur le lien :


http://www.enseignement.be/index.php?page=27781

Il n’y a pas de liste précise des aménagements (et c’est tant mieux).
Vous pouvez penser ce que vous voulez comme aménagement à
condition qu’il soit d’ordre matériel, pédagogique, organisationnel.

A l’inverse, il ne peut pas être coûteux pour l’établissement scolaire, ni


trop perturbant pour l’enseignant dans son organisation. L’achat d’un

43
outil numérique, pour compenser la lecture par exemple, sera pris en
charge par les parents.

Il s’agit d’une mesure :

• Matérielle : adapter le matériel des enfants (paire de ciseaux,


ordinateur,..)
• Pédagogique : laisser plus de temps, sélectionner les points
importants à retenir (proposer de lire 1 chapitre d’un livre et le
résumer, plutôt qu’un livre entier), ne pas pénaliser l’orthographe
s’il s’agit d’un cours de géographie et que l’orthographe ne fait pas
partie des compétences,…
• Organisationnelle : mettre des codes couleur sur les cahiers
(cahier vert = français, le bleu = calculs), mettre une croix sur le
bureau désignant l’endroit où l’enfant doit mettre son
plumier/trousse.

Certains sont connus comme :

▪ La police d’écriture adaptée (Arial, Calibri,..) et sa taille (14)


▪ L’interligne de 1,5
▪ Pas de recto-verso
▪ 1/3 temps supplémentaire

Nous pouvons aussi penser également à :

• la traduction en langue de signes


• les syllabi en braille
• un espace de repos
• proposer des cours au rez-de-chaussée pour un étudiant
présentant des difficultés de mobilité ou une peur de monter à
l’étage

44
L’AVIQ en Région Wallonne (PHARE à Bruxelles) peut intervenir
financièrement pour des aides comme (UNIA, 2019) :

o « dans les frais de matériel nécessaire en classe ou à domicile du


fait du handicap (barrette braille, ordinateur personnel, vidéo-loupe,
logiciel de communication...)
o dans les frais de déplacement entre l’école et le domicile
o dans les frais de séjour en internat; dans la transcription en braille et
d’autres adaptations d’ouvrages
o pour les étudiant·e·s de l’enseignement supérieur ou universitaire
ou suivant une formation qualifiante pour adultes, dans les frais
d’accompagnement pédagogique (explications orales, répétitions,
tutelle scientifique, l’interprétation en langue des signes) ».

Dans les faits, l’AVIQ n’intervient pas pour les ordinateurs des enfants
« dys », bien pour des enfants déficients visuels par exemple.

La liste des aménagements raisonnables est très grande et dépend de la


situation rencontrée.

45
d) Le CEB et autres épreuves certificatives adaptées

Pour bénéficier d’adaptations de ces épreuves, il faut que l’enfant


bénéficie déjà d’aménagements raisonnables au cours de l’année. Le
Chef d’établissement doit en faire la demande auprès de la FWB (ce
sont souvent les paramédicaux encadrant l’enfant qui encouragent les
parents à réaliser cette demande).

« Ces adaptations portent sur les modalités de passation et/ou sur le


format de l’épreuve :

• mise en page plus aérée ;

• passage à la police de caractère Arial ;

• agrandissement de la taille de la police ;

• alignement du texte à gauche ;

• augmentation des contrastes ;

• schématisation des cartes et dessins ;

• agrandissement de la pagination ;

• etc.

Elles sont proposées en deux versions, différant par la taille de la police :

• version 1 (Arial 20), disponible en format papier.

• version 2 (Arial 14), disponible en format papier et électronique


(format PDF).

Une version braille est également proposée. » (FWB, 2019)

46
Exemples d’adaptations, ici du CEB 2019 ‘Grandeurs’ (FWB, 2019)

➔ Sur ce CEB ordinaire, vous observez 1 question par page, avec


des détails comme les photos, la police non adaptée.

➔ Sur le modèle adapté, les éléments distracteurs ont été


supprimés. Le visuel est plus important, une question par double
page.

47
D. Le processus d’intégration et d’inclusion (Guide des écoles, 2019)

Le Pacte d’excellence est la grande réforme de l’enseignement


actuellement.

Les processus d’intégration et d’inclusion sont en plein remaniement


ministériel.

E. L’ergothérapeute dans l’enseignement

14

Pendant longtemps, l’ergo a été le chainon manquant des professionnels


dans l’enseignement, spécialisé notamment.

Ce profil de fonction, construit par l’UPE en 2017, concerne


l’« ergothérapeute en milieu scolaire ». Il ne s’arrête donc pas à
l’enseignement spécialisé15.

L’ergothérapeute peut accompagner l’enfant dans ses occupations


scolaires :

- Dans l’enseignement spécialisé (un temps plein = 30 à 32 périodes


de 50 minutes)
- Dans l’enseignement ordinaire via le processus d’intégration

14
Photo UPE https://www.ergo-upe.be/?q=node/1385
15
Union Professionnelle des Ergothérapeutes, 2017

48
- En tant qu’indépendant, dans l’environnement scolaire ou familial
de l’enfant
- Dans un service de type SAP

Il se base sur l’Arrêté royal relatif à l'exercice de la profession


d'ergothérapeute (8 juillet 1996. - Arrêté royal relatif au titre professionnel
et aux conditions de qualification requises pour l'exercice de la profession
d'ergothérapeute et portant fixation de la liste des prestations techniques.)

Définition

L’ergothérapeute à l’école, est le paramédical qui accompagne dans sa


globalité, l’élève/étudiant présentant un dysfonctionnement physique,
psychologique et/ou social en vue d’améliorer son autonomie dans ses
apprentissages et sa vie scolaire en tenant compte de ses potentialités et
de son environnement.

Missions de l'ergothérapeute

L’UPE (2017) reprend 4 missions principales :

1. Repérer les besoins spécifiques des élèves

2. Améliorer l'autonomie, la participation et la qualité de vie de l'élève dans

son milieu scolaire (apprentissages et tâches quotidiennes)

3. Etablir des partenariats entre les différents intervenants scolaires et

extérieurs

4. Prévenir

49
1. Repérer les besoins spécifiques des élèves.

• Recueillir les plaintes, les besoins et les difficultés émises par


l'enfant, les enseignants, les parents, dans les différents lieux de la
vie scolaire de l’élève (en classe, au réfectoire, à la récréation, à la
gymnastqiue,..)

• Évaluer et observer la participation et les activités de l'enfant en


collaboration avec d’autres intervenants (éducateur, assistant-social,
logopède, psychologue, kinésithérapeute,…).

Cela se fait grâce au recueil de données dans les différentes sphères


physiques, cognitives, psychologiques, sociales, et environnementales de
l'enfant reprises dans les points suivants:

o troubles des fonctions motrices

o troubles des fonctions cognitives

o troubles des fonctions sensorielles

o troubles du comportement et du spectre autistique

o troubles de la communication

Ces différents troubles peuvent perturber les occupations quotidiennes des


enfants dans les domaines de l'entretien personnel, la vie domestique, les
relations et d'interactions avec les autres,..

50
2. Améliorer l'autonomie, la participation et la qualité de vie de l'élève dans
son milieu scolaire

● Adapter l'environnement scolaire en collaboration étroite avec l’équipe


pédagogique :

o L'accessibilité physique

o L'accessibilité pédagogique

o L'accessibilité psychologique

● Chercher et proposer des aménagements et/ou des adaptations dans


le but de favoriser l'épanouissement de l'enfant/adolescent dans sa
scolarité et en s'inscrivant dans la perspective de son futur.

● Faciliter la réalisation de ses tâches quotidiennes dans sa vie scolaire


(habillage, repas, déplacements, relations interpersonnelles,..)

● Accompagner l'élève pour qu'il soit capable de

o Prendre conscience de ses forces et ses difficultés.

o Utiliser ses aides techniques et/ou ses aménagements de façon


autonome.

o Développer son estime de soi, sa confiance en soi et l’affirmation


de soi.

o Orienter son projet scolaire et son projet professionnel en


respectant son rythme et celui de sa famille.

51
3. Etablir des partenariats entre les différents intervenants scolaires et
extérieurs

● Accompagner l'équipe pédagogique et les parents (participation aux

conseils de classe, à l’élaboration du PIA, en créant des réseaux

d’intervenants extérieurs..)

● Informer sur le handicap, les limites de l'enfant et les répercussions sur

ses apprentissages, les adaptations proposées.

● Former sur les techniques d’aides et à l'utilisation des adaptations qui

répondent aux besoins spécifiques de l’enfant.

● Sensibiliser à la différence au sein de l'école

4. Prévenir

La prévention peut se faire à tous les niveaux :

▪ Prévention primaire

▪ Prévention secondaire

▪ Prévention tertiaire

52
Comparaison des missions de l’ergothérapeute et des buts de
l’enseignement spécialisé

Missions (UPE, 2017) Buts de l’enseignement spécialisé


(FWB, 2012)

Repérer les besoins spécifiques De répondre aux besoins spécifiques des


des élèves enfants
De permettre à l’enfant de poursuivre un
cursus scolaire en fonction de ses besoins et
de ses potentialités

Améliorer l’autonomie, la D’offrir un enseignement/prise en charge


participation et la qualité de vie individualisé(e)
de l’élève dans son milieu Epanouissement personnel
scolaire (apprentissages et
tâches quotidiennes)

Etablir des partenariats entre les De proposer un encadrement éducatif,


différents intervenants scolaires pédagogique, paramédical, psychologique et
et extérieurs social
Intégration sociale et/ou professionnelle

Prévenir

53
Le modèle P4C (Partnering for Change. Missiuna, Pollock, Campbell, Levac and Whalen,
CanChild, McMaster. University, 2011)

Ce modèle est un modèle très pragmatique, pratico-pratique. Il peut être


utilisé en tant qu’indépendant, en intégration ou inclusion scolaire.

Au Canada, des ergothérapeutes sont présents dans les classe. Ils


identifient, même avant le signalement ou la déclaration de
problématiques, les troubles que peuvent rencontrer un enfant.

54
Il s’agit d’une intervention hiérarchisée (universelle à individualisée),
basée sur les besoins et les réponses à l’intervention (RAI).

L’approche RAI (Commission scolaire des découvreurs, 2020)

16

16
http://seduc.csdecou.qc.ca/les-7-pratiques-efficaces-en-enseignement/

55
Bibliographie

Tous les éléments ci-dessous (articles et sites) ont été consultés afin de
s’assurer de leur validité entre le 10 mars et le 4 mai 2020.

- Apeda, Qu’est-ce que le PIA ?, 2017, http://www.apeda.be/wp-


content/uploads/2017/10/PIA.pdf
- Apeda, Trouble ou difficulté d’apprentissage ?, n.d.
https://www.apeda.be/comprendre-troubles-dys/trouble-ou-difficulte/
- Commission scolaire des découvreurs, RAI : réponse à l’intervention,
2020, http://seduc.csdecou.qc.ca/les-7-pratiques-efficaces-en-
enseignement/
- Fédération quebecoise de l’autisme, La méthode TEACCH
https://www.autisme.qc.ca/tsa/methodes-educatives-interventions/la-
methode-teacch.html
- Fédération Wallonie Bruxelles, Types et formes de l’enseignement
spécialisé, n.d.
http://www.enseignement.be/index.php?page=25191&navi=404
- Fédération Wallonie-Bruxelles. L’enseignement spécialisé en
Fédération Wallonie Bruxelles. Ressource 9288, 2012
http://enseignement.be/download.php?do_id=9288.
- FWB Enseignement, Décret organisant l'enseignement spécialisé,
2004 http://www.gallilex.cfwb.be/document/pdf/28737_025.pdf
- FWB Enseignement, Décret portant des dispositions en matière
d'enseignement spécialisé et d'accueil de l'enfant et de l'adolescent à
besoins spécifiques dans l'enseignement obligatoire, 2009
http://www.ejustice.just.fgov.be/cgi/article_body.pl?language=fr&calle
r=summary&pub_date=09-04-10&numac=2009029183

56
- FWB, Circulaire 6704 : Circulaire relative à l'organisation des
établissements d'enseignement spécialisé - Directives et
recommandations pour l’année scolaire 2018-2019,
http://enseignement.be/index.php?page=26823&do_id=6948
- FWB, Les aménagements raisonnables n. d.
http://www.enseignement.be/index.php?page=27781
- FWB Décret organisant l'enseignement spécialisé, FWB
Enseignement (2004)
http://www.gallilex.cfwb.be/document/pdf/28737_025.pdf
- FWB, Circulaire 7224 - Circulaire relative à l’organisation des
établissements d’enseignement secondaire spécialisé et Circulaire
7227 - Circulaire relative à l’organisation des établissements
d’enseignement fondamental spécialisé
http://enseignement.be/index.php?page=26823&do_numero_id=6747
- FWB, Décret organisant l’enseignement spécialisé (D. 03-03-2004
M.B. 03-06-2004)
- FWB https://www.gallilex.cfwb.be/document/pdf/39083_000.pdf
- https://www.gallilex.cfwb.be/document/pdf/28737_035.pdf
- FWB, Décret organisant l'enseignement spécialisé, FWB, 2004
http://www.gallilex.cfwb.be/document/pdf/28737_025.pdf)
- FWB, L'organisation générale de l'enseignement, n.d.
http://www.enseignement.be/index.php?page=25568&navi=2667
- FWB, Premiers degrés de l’enseignement secondaire, n.d.
http://www.enseignement.be/index.php?page=25664&navi=2412
- FWB, Enseignement secondaire en alternance - Directives pour
l’année scolaire 2019-2020 – Organisation, structures et
encadrement – Circulaire 7282
http://www.enseignement.be/index.php?page=26823&do_id=7036
-

57
- FWB, Décret portant des dispositions en matière d'enseignement
spécialisé et d'accueil de l'enfant et de l'adolescent à besoins
spécifiques dans l'enseignement obligatoire 05-02-2009
https://www.etaamb.be/fr/decret-du-05-fevrier-
2009_n2009029183.html
- FWB, CEB – épreuves ordinaires et adaptées, 2019
http://www.enseignement.be/index.php?page=27605&navi=42330
http://www.enseignement.be/index.php?page=26754&navi=3376
- Guide des écoles, Intégration dans l’enseignement ordinaire, 2019
https://guide-ecoles.be/integration-dans-lenseignement-ordinaire/
- Holvoet, D, 2017, congrès ergo tous azimus, l’ergothéarpeute en
milieu scolaire, mise ne place du modèle P4C
https://www.erasme.ulb.ac.be/sites/default/files/files/articles/2017/lerg
otherapeute_en_milieu_scolaire.pdf
- Inserm,, Troubles spécifiques es apprentissages, n.d.
https://www.inserm.fr/information-en-sante/dossiers-
information/troubles-specifiques-apprentissages
- Launay, L, Du DSM-5 au diagnostic orthophonique: élaboration d’un
arbre décisionnel, 2018, pour le DSM-5, American Psychiatric
Association, 2013
- https://www.fno.fr/wp-content/uploads/2019/01/RO-2018-Du-DSM5-
au-diagnostic-orthoq-LL-1.pdf
- Ligue des droits de l’enfant Analyse : Les aménagements
raisonnables 2019
http://www.liguedroitsenfant.be/blog/2019/12/31/analyse-les-
amenagements-raisonnables/
- La ligue, Le test neuro-moteur en maternelle : utile ?
(2019)https://www.laligue.be/leligueur/articles/le-test-neuro-moteur-
en-maternelle-utile#

58
- ONU, Convention relative aux droits de l'enfant, (1989)
https://www.ohchr.org/fr/professionalinterest/pages/crc.aspx
- Partnering for change, 2015.
https://www.partneringforchange.ca/what-is-p4c/model/
- Pierard A (Ufapec) Le Plan Individuel de Transition : de la théorie à la
pratique dans l’enseignement spécialisé, 2014
- http://www.ufapec.be/nos-analyses/3214-pit.html
- Service Public Fédéral Belge, Belgium.be, Informations et services
officiels, 2020,
https://www.belgium.be/fr/formation/enseignement/droits_et_devoirs/
obligation_scolaire
- Union Francophones des associations de Parents de l’Enseignement
Catholique, Création du type 8 dans l’enseignement secondaire
spécialisé, 2019, https://www.apeda.be/wp-
content/uploads/2019/12/UFAPEC-2019-11-29-creation-type-
8secondaire.pdf
- Union professionnelle des ergothérapeutes, 2017
- UNIA https://www.unia.be/files/Documenten/Publicaties_docs/1386-
UNIA_brochure_EcoleHandicap-FR-AS.pdf
- https://www.unia.be/fr/domaines-daction/enseignement/que-sont-les-
amenagements-raisonnables

Livres consultés

Azémar, Guy, L’homme asymétrique De l’œil à la main, 2003, CNRS


Editions

Bessac, Jérôme, Troubles des apprentissages, dictionnaire pratique, 2013,


Editions Tom Pousse, Paris

59
Tourrette, C., Evaluer les enfants avec déficience sou troubles du
développement, 2014. Editions Dunod

Trouvé Eric,, Agir sur l’environnement pour permettre les activités, 2016,
de boeck supérieur

60
Annexes

ANNEXE 1

17

Les organes de représentation et de coordination (Fédération


Wallonie-Bruxelles, n.d.)

17
http://www.enseignement.be/index.php?page=25568&navi=2667

61
La majorité des pouvoirs organisateurs de l'enseignement subventionné
adhèrent à une fédération de pouvoirs organisateurs ("Organe de
représentation et de coordination") qui les représente auprès du
Gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

Enseignement officiel Enseignement libre

CECP - Conseil de
l'enseignement des
communes et provinces

Le CECP est l'organe


représentant les pouvoirs FELSI - Fédération des
publics subventionnés Etablissements Libres
(communes, provinces) Subventionnés Indépendants
organisant un enseignement
C'est l'organe représentant les pouvoirs
fondamental ordinaire ou
organisateurs d'enseignement libre
spécialisé (maternel et
subventionné de caractère non
primaire), un enseignement
confessionnel.
secondaire spécialisé et un
enseignement secondaire Contact
artistique à horaire réduit. Avenue Jupiter, 180 1190 BRUXELLES
Tel: 02/527.37.92 - Fax: 02/527.37.91
Contact
Site: http://www.felsi.eu
avenue des Gaulois 32 1040
BRUXELLES
Tel: 02/736.89.74 - Fax:
02/733 76 20
Site: http://www.cecp.be/

62
CPEONS - Conseil des
Pouvoirs organisateurs de
l'Enseignement officiel
neutre subventionné SeGEC - Secrétariat Général de
l'Enseignement Catholique
C'est l'organe représentant
les pouvoirs publics Le SeGEC est l'organe de
subventionnés qui représentation et de coordination des
organisent des pouvoirs organisateurs de
établissements scolaires de l'enseignement libre catholique en
l'enseignement secondaire, Communauté française (et aussi en
supérieur, de promotion Communauté germanophone).
sociale et des centres
Contact
Psycho-Médico-Sociaux .
Avenue E. Mounier,100 - 1200
Contact BRUXELLES
rue des Minimes 87 1000 Tel: 02/256.70.11 - Fax: 02/256.70.12
BRUXELLES Site: http://enseignement.catholique.be
Tel: 02/504.09.10 - Fax:
02/504.09.38
Site: http://www.cpeons.be/

63
ANNEXE 218

Les chefs d'établissement

« Leur fonction, leurs missions

Le directeur, ou préfet pour l'enseignement secondaire du réseau de


l'enseignement organisé par la Communauté française, est un membre du
personnel éducatif titulaire d'une fonction de promotion.

Ses missions sont diverses et variées :

• niveau général :

o mise en œuvre du projet pédagogique de son pouvoir


organisateur

o organisation générale de son établissement scolaire

• au niveau relationnel :

o gestion et coordination de l'équipe éducative

o gestion des relations de l'école avec les élèves, les parents,


...

o assure le rôle de "relations publiques" avec des partenaires


extérieurs

• au niveau administratif :

o il organise les horaires et attribution de son équipe éducative

18
http://www.enseignement.be/index.php?page=25583&navi=107

64
o il gère les dossiers des élèves,

• au niveau pédagogique et éducatif :

o il anime la politique pédagogique et éducative de son école


et évalue la pertinence des actions, des méthodes, ...

o il met en œuvre le projet d'établissement

o il collabore, dans le respect de la liberté en matière de


méthode pédagogique, avec le service général d'inspection et les autres
services pédagogiques »

65
ANNEXE 3

« Le type 1 est destiné aux élèves qui ne peuvent être compris parmi ceux
qui présentent un retard pédagogique et pour lesquels l'examen
pluridisciplinaire, visé à l'article 12, § 1er, 1°, conclut à un retard et/ou à un
(des) trouble(s) léger(s) du développement intellectuel.
Leurs possibilités sont telles qu'ils peuvent acquérir des connaissances
scolaires élémentaires, une habileté et une formation professionnelle qui
permet de prévoir leur intégration dans un milieu socioprofessionnel
ordinaire. »

➔ Il s’agit d’enfant présentant un retard intellectuel léger.

« Le type 2 est destiné aux élèves qui ne peuvent être compris parmi les
élèves visés à l'article 7, 1°-(ndlr type 1)-, et pour lesquels l'examen
pluridisciplinaire, visé à l'article 12, § 1er, 1°, conclut à un retard modéré ou
sévère du développement intellectuel.

Les possibilités constatées chez les élèves dont le handicap a pour origine
le retard mental modéré sont telles que, par une éducation sociale et
professionnelle adaptée, on peut prévoir leur intégration dans un milieu
socioprofessionnel adapté. Les possibilités constatées chez les élèves dont
le handicap a pour origine le retard mental sévère sont telles que ceux-ci
sont susceptibles d'être socialisés par des activités éducatives adaptées. »

➔ Il s’agit d’une enfant présentant un retard intellectuel modéré à


sévère (Syndrome de Down,..).

« Le type 3 est destiné aux élèves pour lesquels l'examen pluridisciplinaire,


visé à l'article 12, § 1er, 1°, conclut à la présence de troubles structurels
et/ou fonctionnels de l'aspect relationnel et affectivo-dynamique de la

66
personnalité, d'une gravité telle qu'ils exigent le recours à des méthodes
éducatives, rééducatives et psychothérapeutiques spécifiques. »

➔ Il s’agit d’enfant présentant un trouble du comportement (TDA/H,


TSA,..)

« Le type 4 est destiné aux élèves présentant un handicap physique autres


que ceux visés aux §§ 5, 6 et 7 du présent article et pour lesquels l'examen
pluridisciplinaire visé à l'article 12, § 1er, 1°, conclut à leur inaptitude à
fréquenter l'enseignement ordinaire et dont l'état nécessite le recours à des
soins médicaux et paramédicaux réguliers et à l'emploi de méthodes
orthopédagogiques. »

➔ Il s’agit d’un enfant présentant une atteinte motrice (se déplaçant


en gadot, en chaise roulante comme un IMC)

« Le type 5 est destiné aux élèves qui, atteints d'une affection corporelle
et/ou souffrant d'un trouble psychique ou psychiatrique, sont pris en charge
sur le plan de leur santé par une clinique, un hôpital ou par une institution
médico-sociale reconnue par les Pouvoirs publics. Ce type d'enseignement
est organisé en étroite collaboration avec l'école ordinaire ou spécialisée
dans laquelle l'élève est inscrit.

Seule l'école d'origine est habilitée à délivrer les certificats, diplômes ou


attestations concernant ces élèves. »

➔ Il s’agit d’un enfant hospitalisé notamment ou qui, pour cause de


maladie, sui un enseignement à distance

67
« Le type 6 est destiné aux élèves pour lesquels l'examen pluridisciplinaire
visé à l'article 12, § 1er, 3°, a conclu à une déficience visuelle et/ou un
définit fonctionnel de la vision. Il s'adresse aux élèves qui, pour cause de
cécité ou de basse vision congénitale ou acquise nécessitent régulièrement
des soins médicaux, paramédicaux et un accompagnement psychosocial
internes ou externes. »

➔ Il s’agit d’une enfant déficient visuel

« Le type 7 est destiné aux élèves pour lesquels l'examen pluridisciplinaire


visé à l'article 12, § 1er, 3°, a conclu à une déficience auditive et/ou une
carence importante de la communication. Il s'adresse aux élèves qui,
pour cause de surdité et/ou troubles congénitaux ou acquis nécessitent
régulièrement des soins médicaux, paramédicaux et un accompagnement
psychosocial internes ou externes. »

➔ Il s’agit d’un enfant déficient auditif

« Le type 8 est destiné aux élèves pour lesquels l'examen pluridisciplinaire


visé à l'article 12, § 1er, 3°, a conclu à des troubles des apprentissages.
Ceux-ci peuvent se traduire par des difficultés dans le développement du
langage ou de la parole et/ou dans l'apprentissage de la lecture, de
l'écriture ou du calcul, sans qu'il y ait retard mental ou déficit majeur sur le
plan physique, comportemental ou sensoriel. Ils doivent être considérés
comme des troubles complexes aux origines multifactorielles. »

➔ Il s’agit d’un enfant présentant des troubles des apprentissages


(dyslexique, dysgraphique, bègue, HP,…). Pour être inscrit dans le type 8,
les enfants doivent avoir un QI dans la moyenne. Dans le cas contraire, ils
sont orientés vers le type 1.

68

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