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Alexis,

J’écris cette lettre en ne sachant pas la tournure qu’elle va prendre. J’ai beau y avoir réfléchi toute la
nuit, rien n’est précis. Cette lettre est donc le fruit de ce que je ressens. Pas de brouillon qui
permettrait de coucher sur le papier de belles paroles, plutôt que mes vrais sentiments.

Le samedi 4 juin 2022, quand tu as liké mon profil, j’étais perplexe mais je me suis laissée tenté par la
découverte d’un homme exceptionnel. Plus on parlait, moins j’avais envie de te quitter. A chaque
message ou vocal, j’avais le sourire jusqu’aux oreilles.

Le mardi 7 juin 2022 fut notre rencontre. Je t’ai trouvé très beau, ton côté timide mais protecteur
m’a fait chavirer. Moi, qui d’habitude n’aime pas perdre, je le prenais avec le sourire tant que j’étais
avec toi. Et puis vint le premier bisou. Le temps s’est arrêté. Je ne voulais plus mettre fin au contact
qui venait de se créer. Ensuite, nous avons dû se séparer pour rentrer chez nous. Que c’était difficile.
Cette rencontre fut merveilleuse à mes yeux et remplie d’espoir.

Le mercredi 8 juin 2022 fut le jour de l’annonce pour ta fille. Je suis tombée des nues. Mais je suis
restais. Pourquoi ? Je ne sais pas moi-même. En même temps, j’étais venue chez toi en mode pas
apprêtée du tout et tu m’avais accepté.

Le jeudi 9 juin 2022 fut le jour de notre sortie restaurant et de la première fois où j’ai dormi chez toi.
J’étais pétrifiée à la fois par l’organisation de la soirée qui m’incombait et par le fait de dormir chez
toi. Je m’en suis tellement voulu de t’avoir arrêté au moment de faire l’amour mais avec le temps, je
trouvais cela tellement beau de l’avoir fait plus tard.

Le dimanche 12 juin 2022 fut le jour de mon anniversaire. Cette journée a été spéciale et à demi-
teinte. Cela a été compliqué pour moi de la passer loin de toi mais je savais que je te retrouverai le
soir. Cette nuit, notre première fois ensemble, s’est passée comme je l’espérais. Toi, qui sais les
soucis que j’ai pu rencontrer par le passé à ce niveau-là.

Le samedi 25 juin 2022 fut le jour de ma rencontre avec Tobias. J’étais tétanisée. Pas prête à cette
rencontre, mais tu m’avais dit que tout allait bien se passer. Au final, nous sommes allés au parc pour
avoir de la pluie. Néanmoins, cela n’a pas gâché l’instant, tout du moins à mes yeux.

Puis les jours se sont enchainés et l’euphorie du moment nous a fait nous dire de belles choses à
coup de je t’aime, je ne te quitterai jamais, veux-tu m’épouser. Et à côté de ça les nuages d’abord
gris, puis noir sont apparus.

Nous voulions tellement y croire que de plutôt ralentir pour temporiser, nous avons continuer tête
baissée ce qui a conduit à ce que nous sommes aujourd’hui l’un pour l’autre. La personne qu’on a
tellement aimée, mais qu’on a tellement détestée voire haïe.

Et puis vint le 7 août 2022, cette sortie à Rouen que tu m’offrais ponctuée d’instant de bonheur mais
de beaucoup de remise en question. Et arrive le moment des faux-semblants, des mensonges pour
garder l’autre alors que se poser calmement et poser les cartes sur table ensemble aurait peut-être la
solution.

Et puis vint le 11 août 2022, je suis partagée dans le fait de vouloir le garder en souvenir ou non. Sur
la route, cela a été un enfer. Mais on a su tous les deux jouer le jeu et vivre l’instant une fois sur
place.
Les jours qui ont suivis ne méritent même pas d’être relaté ici. A coup de reproches, de violences.
Mais où est passé l’amour que l’on avait au début ?

Je fondais beaucoup d’espoir sur notre histoire. Tu représentais l’homme de ma vie, le futur
potentiel père de mon enfant. Mes parents, à leur manière, t’avaient intégré à notre famille. J’utilise
le passé, pas que je tourne la page du livre de ma vie, mais je te laisse choisir si tu veux continuer à
l’écrire avec moi ou non.

Je sais que la route sera longue, que nous sommes allés loin l’un envers l’autre, sans doute trop loin,
que les paroles ont dépassées la pensée, qu’il reste des non-dits à partager. Je ne te promets pas un
avenir radieux mais de faire tout mon possible pour le rendre plus doux possible.

Bien que je sois détruite intérieurement et je ne te l’ai jamais caché, je ne pense pas ne pas avoir
droit au bonheur, à vivre pleinement ma vie, à être aimée. Néanmoins, je pense être autant détruite
que toi, à voir maintenant si tu veux qu’on se reconstruise à deux ou séparément.

Je ne vais plus te contacter et je vais laisser faire le temps. Tu connais mon numéro, mon adresse ou
mon travail. Si tu as besoin, je resterai là.

Je t’aimais, je t’aime et je t’aimerai

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