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COURS TERMINALE STD2A LES FONCTIONS DE RÉFÉRENCE

1. La fonction cube
a) Définition : C'est la fonction f définie sur ℝ par f(x) = x3 .
Elle associe à un nombre réel son cube.

b) Variations : On utilise l'identité remarquable : a3 – b3 = (a – b)(a2 + ab + b2).


Pour déterminer les variations de la fonction cube, on considère deux nombres réels
a et b tels que 0  a < b ; alors a3 – b3 = (a – b)(a2 + ab + b2) ; le signe de a – b est
strictement négatif puisque si a < b alors a – b < 0, et le signe de a2 + ab + b2 est
strictement positif puisque 0  a < b. Le produit est donc négatif et a3 < b3 .
La fonction cube conserve l'ordre des nombres sur [0 ; +∞ [, donc c'est une fonction
strictement croissante sur [0 ; +∞ [.

De même, si a < b  0 ; alors a3 – b3 = (a – b)(a2 + ab + b2) ; le signe de a – b est


strictement négatif , et le signe de a2 + ab + b2 est strictement positif car somme de
nombres positifs. Le produit est donc négatif et a3 < b3 . La fonction cube conserve
l'ordre des nombres sur ] – ∞; 0], donc c'est une fonction strictement croissante
sur ] – ∞; 0]. Elle est donc strictement croissante sur ℝ.

c) Tableau de variations : x –∞ +∞
On obtient alors le tableau de variations :
Il n'y a pas d'extremum. +∞
f(x)
d) Représentation graphique :
La courbe représentative de la fonction –∞
cube est appelée une cubique.
Cette courbe admet un centre de symétrie, le point O origine du repère.
En effet, pour un réel x , (– x)3 = – x3 . Le point M(x ; x3 ) et le point M'(– x ; – x3 ) sont symétriques par rapport au
point O.

e) Comparaison de nombres et inéquations :


Propriété : cette propriété se déduit du tableau de variations de la fonction cube :
pour tous réels a et b, si a  b , alors : a3  b3 .
Les cubes de deux nombres sont rangés dans le même ordre que ces deux nombres.
Démonstration : on considère deux nombres réels a et b tels que a < b ;
alors a3 – b3 = (a – b)(a2 + ab + b2) ; deux cas se présentent :
si les deux nombres a et b sont positifs, alors a2 + ab + b2 est strictement positif
si les deux nombres a et b sont négatifs, alors a2 + ab + b2 est aussi strictement positif
(produit des signes et somme).
Donc dans les deux cas, a2 + ab + b2 est strictement positif ;
de plus (a – b) < 0 puisque a < b ; donc le produit (a – b)(a2 + ab + b2) est négatif,
et a3 – b3 < 0, soit a3  b3 .

f) Comparaison des réels x, x2 , x3 pour x > 0 :


Propriété : si 0  x  1 , alors x3  x2  x ;
si x > 1 , alors x  x2  x3 .
La démonstration sera faite en exercice.

g) Fonction dérivée :
La fonction dérivée de la fonction cube est la fonction définie sur ℝ par 3x2 .
Cette fonction est positive sur ℝ donc la fonction est croissante sur ℝ.
La tangente à la courbe au point d'abscisse 0 est horizontale.
La tangente à la courbe en un point d'abscisse non nulle admet une tangente parallèle au point d'abscisse opposée.
2. Les polynômes de degré 3

a) Définition : Les polynômes de degré 3 sont les fonctions f définies


sur ℝ par f(x) = ax3 + bx2 + cx + d
où a, b, c et d sont des nombres réels et a est non nul.

b) Représentation graphique :
Les représentations graphiques de ces polynômes sont des cubiques.
Elles admettent un centre de symétrie.
La forme générale de ces courbes est donnée ci-contre ;
Si a > 0, c'est la courbe C1, sinon c'est la courbe C2.
La courbe admet un centre de symétrie, le point  de coordonnées
−b −b
( ; f( )).
3a 3a

La tangente en ce point  traverse la courbe, c'est-à-dire que dans le cas


de la courbe C1, la tangente est au-dessus de la courbe sur l'intervalle
−b −b
]–∞; ] et en-dessous sur l'intervalle [ ; + ∞ [.
3a 3a

c) Extremums :
Si b2 > 3ac , la fonction admet un maximum local et un minimum local,
qui sont symétriques par rapport au point .
L'équation f(x) = 0 a au moins une solution ;
l'équation peut en avoir une, deux ou trois.

La dérivée du polynôme de degré 3 est f '(x) = 3ax2 + 2bx + c.


L'étude du signe de ce polynôme de degré 2 donne les variations de f.
Et le discriminant Δ = (2b)2 – 4×3ac = 4b2 – 12ac = 4(b2 – 3ac).

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