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Mondrian 

: première esquisse d’une biographie


(Source initiale : « Mondrian », de Susan Deicher, éd. Taschen, 2000).

Pieter Cornelis Mondriaan naît en 1872 dans une famille calviniste traditionnaliste à Amerstfoort,
seconde plus importante ville de la province d’Utrecht (150.000 hab. en 2016).
Son père, instituteur et pasteur, réalisait des lithographies édifiantes, et lui apprit à dessiner.

En 1892, Piet commença à prendre des cours à l’Académie des Beaux-Arts d’Amsterdam (jusqu’en
1897) ; son père lui procura une chambre chez des amis protestants, riches et influents. Ils ont
probablement financé ses études, le père en étant incapable. Dès son arrivée à Amsterdam, Mondrian
devint membre de la très radicale Gereformeerde Kerk (proche du parti conservateur). Mondrian
réalisera de nombreuses illustrations religieuses d’après des modèles du 17e siècle. À l’Académie des
beaux-arts d’Amsterdam, Mondrian dessine d’après modèle et copiant les grands maîtres et les
peintures de genre, mais s’initie aussi à plusieurs styles d’avant-garde. Son oncle l’initie à la peinture
de plein air ; séjours annuels en Zeelande (à Domburg).

En 1908, il fait la connaissance de Jan Toorop, chef de file du mouvement luministe, dont le trait néo-
divisionniste influence son propre travail (1909-1910, tableaux pointillistes). En 1909, il devient
membre de la « Société théosophique » (il s’intéresse depuis 1904 à ce mouvement spiritualiste). La
même année, le Stedelijk Museum d’Amsterdam lui consacre une exposition (en compagnie de Jan
Sluijters et Cornelis Spoor).

En octobre 1911, il découvre à Amsterdam des œuvres cubistes de Georges Braque. Il arrive à Paris en
1912 et réalise des tableaux de style cubiste. Retour en Hollande pendant la guerre.
En 1914, il épouse Greet Heybroek, mais leur mariage prend fin trois ans plus tard. Selon certains ce
mariage serait resté blanc, et Mondrian restera vierge jusqu’à sa mort (tout comme sa sœur ainée,
Johanna Christina, née en 1870, qui durant leur enfance, avait suppléé la mère, souvent malade).
En 1917 il rejoint la revue ‘De Stijl’ fondée par le peintre Théo van Doesburg (il quittera la revue en
1924 après une brouille avec van Doesburg, coupable de lignes obliques).
Retour à Paris en 1919 ; à 47 ans il change son nom en « Piet Mondrian ». Il travaillera vingt ans à
Paris, dans son atelier-laboratoire (aux mobilier et murs blancs), et sera membre des revues ‘Cercle et
Carré’ puis ‘Abstraction-Création’.

En 1938, face aux menaces de guerre, il part pour Londres, aidé par Gabo
(il y aura une petite expo à l’éphémère galerie Guggenheim sur Cork Street) puis, en 1940, après
l’explosion d’une bombe dans son jardin de Hampstead, il émigre aux USA. Nombreux contacts avec
le monde de l’art, notamment Peggy Guggenheim (qu’il aurait convaincue du talent du jeune Jackson
Pollock). En 1942 première expo solo à la galerie Valentine Dudensing, NYC.
En 1944, lors de sa dernière exposition individuelle, Mondrian présente des œuvres inspirées des
rythmes du jazz, de l’architecture et de l’énergie de la ville.

Il meurt à NYC à l’âge de 71 ans, après avoir déshérité ses frères et sœurs et fait de Harry Holtzman
(étudiant des beaux-arts venu de NYC lui rendre visite à Paris en 1934) son légataire universel et le curateur de sa
succession.
Version 2 / Mondrian : vers une « biographie construite »

Pieter Cornelis Mondriaan naît en 1872 dans une famille calviniste traditionnaliste à Amerstfoort,
seconde plus importante ville de la province d’Utrecht (150.000 hab. en 2016). Son père, instituteur et
pasteur, réalisait des lithographies édifiantes, et lui apprit à dessiner.

En 1892, Piet commença à prendre des cours à l’Académie des Beaux-Arts d’Amsterdam (jusqu’en
1897) ; son père lui procura une chambre chez des amis protestants, riches et influents. Ils ont
probablement financé ses études, le père en étant incapable. Dès son arrivée à Amsterdam, Mondrian
devint membre de la très radicale Gereformeerde Kerk (proche du parti conservateur). Mondrian
réalisera de nombreuses illustrations religieuses d’après des modèles du 17 e siècle. À l’Académie des
beaux-arts d’Amsterdam, Mondrian dessine d’après modèle et copiant les grands maîtres et les
peintures de genre, mais s’initie aussi à plusieurs styles d’avant-garde. Son oncle l’initie à la peinture
de plein air ; séjours annuels en Zeelande (à Domburg).

En 1908, il fait la connaissance de Jan Toorop, chef de file du mouvement luministe, dont le trait néo-
divisionniste influence son propre travail (1909-1910, tableaux pointillistes). En 1909, il devient
membre de la « Société théosophique » (il s’intéresse depuis 1904 à ce mouvement spiritualiste). La
même année, le Stedelijk Museum d’Amsterdam lui consacre une exposition (en compagnie de Jan
Sluijters et Cornelis Spoor).

En octobre 1911, il découvre à Amsterdam des œuvres cubistes de Georges Braque. Il arrive à Paris en
1912 et réalise des tableaux de style cubiste. Retour en Hollande pendant la guerre. En 1914, il épouse
Greet Heybroek, mais leur mariage prend fin trois ans plus tard. Selon certains ce mariage serait resté
blanc, et Mondrian restera vierge jusqu’à sa mort (tout comme sa sœur ainée, Johanna Christina, née
en 1870, qui durant leur enfance, avait suppléé la mère, souvent malade).

En 1917 il rejoint la revue ‘De Stijl’ fondée par le peintre Théo van Doesburg (il quittera la revue en
1924 après une brouille avec van Doesburg, coupable de lignes obliques). Retour à Paris en 1919 ; à
47 ans il change son nom en « Piet Mondrian ». Il travaillera vingt ans à Paris, dans son atelier-
laboratoire (aux mobilier et murs blancs), et sera membre des revues ‘Cercle et Carré’ puis
‘Abstraction-Création’.

En 1938, face aux menaces de guerre, il part pour Londres, aidé par Gabo (il y aura une petite expo à
l’éphémère galerie Guggenheim sur Cork Street) puis, en 1940, après l’explosion d’une bombe dans
son jardin de Hampstead, il émigre aux USA. Nombreux contacts avec le monde de l’art, notamment
Peggy Guggenheim (qu’il aurait convaincue du talent du jeune Jackson Pollock).

En 1942 première expo solo à la galerie Valentine Dudensing, NYC.

En 1944, lors de sa dernière exposition individuelle, Mondrian présente des œuvres inspirées des
rythmes du jazz, de l’architecture et de l’énergie de la ville. Il meurt à NYC à l’âge de 71 ans. Il avait
déshérité ses frères et sœurs et fait de Harry Holtzman (étudiant des beaux-arts venu de NYC lui
rendre visite à Paris en 1934) son légataire universel et le curateur de sa succession.

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