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Walk through British Art – Tate Britain

Le Romantisme
Dans l'art britannique, le romantisme a été adopté dans de nouvelles réponses à la nature dans l'art
de John Constable et JMW Turner. L'artiste visionnaire William Blake a examiné la place de
l'homme dans le cosmos et sa relation avec Dieu, tout en explorant de nouvelles façons de regarder
l'histoire humaine. D'autres peintres importants de sujets d'histoire étaient Henry Fuseli, James
Barry et John Hamilton Mortimer.

Les préraphaélites
Dirigée et fondée en 1848 par Dante Gabriel Rossetti, William Holman Hunt et John Everett
Millais, la Confrérie préraphaélite (Pre-Raphaelite Brotherhood – PRB), s'est rebellée contre
l'establishment artistique du milieu du XIXe siècle, s'inspirant de la peinture du début de la
Renaissance (pré-Raphaël). En effet, ils s'opposaient à la promotion par l'Académie royale du
maître de la Renaissance Raphaël.

Les préraphaélites constituent le premier mouvement artistique moderne de Grande-Bretagne.

Inspirés par les théories de John Ruskin, qui exhortait les artistes à « aller vers la nature », ils
croyaient en un art de sujets sérieux traités avec un maximum de réalisme. Leurs thèmes principaux
étaient d'abord religieux, mais ils utilisaient également des sujets issus de la littérature et de la
poésie (Shakespeare), notamment ceux traitant de l'amour et de la mort ou le Moyen-âge. Ils ont
également exploré les problèmes sociaux modernes.

Leur approche progressiste de la peinture a rompu avec toutes les règles de la création d'images
telles qu'enseignées par la Royal Academy. Les préraphaélites ont totalement rejeté l'idée qu'il
fallait d'abord peindre la figure, puis le fond. Au lieu de cela, les préraphaélites ont insisté sur une
concentration égale sur toutes les parties de la composition, peignant d'abord les arrière-plans et les
personnages plus tard. C'est ce qui donne à leurs peintures une qualité où toute la profondeur de
champ est nette.

Les préraphaélites étaient attachés à l'idée du potentiel de l'art à changer la société. Pour certains,
c'était en représentant des problèmes sociaux d'actualité et en défiant les attitudes dominantes,
tandis que pour d'autres, la beauté et l'ornementation en soi étaient une résistance à une société de
plus en plus industrialisée.

The Arts and Crafts Movement


Le mouvement Arts and Crafts est issu du cercle préraphaélite avec la fondation de la société de
design Morris and Co. en 1861 par William Morris . Il recrute Dante Gabriel Rossetti, Ford Madox
Brown et Edward Burne-Jones comme artistes-designers avec pour principe clé d'élever le design
au niveau de l'art. Morris a mis l'accent sur une conception fonctionnelle simple sans l'ornement
excessif et l'imitation du passé typique des styles victoriens. Les papiers peints ou les tissus étaient
basés sur des motifs naturels, en particulier des formes végétales traitées à plat.

Le mouvement Arts and Crafts est souvent considéré comme le point de départ des approches du
design moderne.
The aesthetic movement
Le mouvement esthétique a prospéré en Grande-Bretagne dans les années 1870 et 1880 et était
important aussi bien dans les beaux-arts que dans les arts appliqués.

En peinture, il est illustré par James Abbott McNeill Whistler, Albert Moore et certaines œuvres de
Frederic Lord Leighton. L'art et la culture japonais ont eu une influence importante, en particulier
sur Whistler.

Dans les arts appliqués, il peut être considéré comme faisant partie de la révolution du design initiée
par William Morris, avec la fondation de Morris & Co en 1862. À partir de 1875, les idéaux de
l'esthétisme sont commercialisés par le magasin Liberty à Londres, qui plus tard popularisera
également l'art nouveau.

James Abbott McNeill Whistler


Américain de naissance, français par sa formation et anglais par sa carrière. Il est le premier, bien
avant Kandinsky, à donner à ses tableaux des titres empruntés au monde musical : tels que «
Nocturnes » ou « Symphonies » pour souligner l'importance de lire l'image comme un arrangement
de couleurs et d'interpréter l'ambiance plutôt que le sujet du tableau. James Abbott McNeill
Whistler a été avec Claude Monet, l’un des premiers artistes à se passionner et à collectionner de
l’art japonais, dont on retrouve l’influence dans ses œuvres.

The Camden Town Group


Les artistes associés au Camden Town Group ont peint des scènes réalistes de la vie urbaine et des
paysages dans une gamme de styles post-impressionnistes .

Le groupe porte le nom du quartier miteux du nord de Londres où Walter Sickert avait vécu dans les
années 1890 (et à nouveau à partir de 1907). La série de nus de Camden Town de Sickert et ses
peintures de couples aliénés dans des intérieurs, comme Ennui, sont sa contribution exceptionnelle à
l'art de Camden Town.

Vanessa Bell et Clive Bell, Roger Fry, Duncan Grant


Vanessa Bell (née Stephen, 1879-1961) a eu trois liaisons importantes dans sa vie, toutes avec des
hommes qui ont su encourager sa carrière artistique. Ce réseau constitué autour de Vanessa Bell
constituait le noyau central du cercle d’artistes et d’intellectuels connu sous le nom de groupe de
Bloomsbury.

Vanessa se marie avec Clive Bell en 1907, un intellectuel intéressé par l’art moderne. Clive
encourage Vanessa à peindre et ils font en commun l’acquisition d’œuvres d’art moderne. La
correspondance de Vanessa relate de réjouissantes conversations et fait également allusion à son
plaisir sexuel. Néanmoins, après quelques années, leur ardeur se refroidit et Clive souffre du
manque d’attention que Vanessa a reporté sur leurs fils nés en 1908 et 1910. Clive publie en 1914
son premier ouvrage important intitulé Art, un livre influent en faveur de la peinture moderniste.

Le peintre et critique d’art Roger Fry (1866-1934) fait partie de ceux dont Vanessa admire
l’engagement intellectuel. Art de Clive Bell est une extrapolation des formulations de Fry sur
l’esthétique « formaliste » parues dans divers articles et essais en faveur des expositions
« postimpressionnistes » à l’organisation desquelles les deux hommes participent en 1910 et 1912.
Par sa réputation d’auteur accompli et de fin connaisseur, Fry de quinze ans plus âgé que ses
collègues du Bloomsbury, confère une certaine autorité au modernisme qu’ils promeuvent. Dès
1911, Fry et Vanessa débutent une liaison. Leur relation s’épanouit autour d’un amour partagé de la
peinture et pour l’éducation des enfants (Fry a eu deux enfants, mais sa femme développe des
troubles mentaux, que l’on pense aujourd’hui causés par la syphilis dont elle aurait hérité des on
père, et qui conduisent à son internement dans une institution psychiatrique). Bell trouve chez Fry
un compagnon avec lequel elle peut discuter d’art mais aussi créer, et ce dans la tranquillité
domestique de sa maison située à Guildford, à l’extérieur de Londres, dans le Surrey. Elle participe
à l’exposition « Second Post-impressionist Exhibition » de 1912 qui inclut des modernistes
britanniques, organisée et soutenue par Clive Bell et Roger Fry.

Duncan Grant (1885-1978) figure également parmi les modernistes britanniques rassemblés dans
cette exposition. En 1913, Bell, Fry et Grant fondent les ateliers Omega dans le but de promouvoir
l’art et le design modernistes. Bell et Grant se rapprochent au gré de leurs collaborations artistiques.
Grant qui était ouvertement homosexuel fut l’amant d’un bon nombre des hommes du cercle de
Bell, de John Maynard Keynes notamment. Leur collaboration artistique va rester intense et
exclusive même si elle accepte la présence de ses divers amants dans les résidences qu’ils partagent
de 1916 jusqu’à sa mort en 1961.

La ferme de Charleston dans l’East Sussex qui est aujourd’hui un musée ouvert au public, est
certainement la plus saisissante des collaborations réalisées par Bell et Grant. En 1918 Grant et
Vanessa ont une fille, Angelica. A cette époque où l’homosexualité et les relations sexuelles
extraconjugales peuvent constituer des motifs d’opprobre social et de poursuites judiciaires le foyer
hors normes de Charleston préfère rester discret ; Clive Bell revendique la paternité d’Angelica. En
1926, Fry écrit à Vanessa une lettre où il commente la vie de cette dernière à Charleston : « Il me
semble que c’est ici l’unique vie de famille véritablement réussie que j’ai pu rencontrer, qui devrait
être connue de toutes ces bonnes personnes qui pensent que la vie familiale repose sur les liens
sacrés du mariage ».

Vanessa Bell fait ses premiers pas sur le terrain de l’abstraction autour de 1912, effaçant les traits
des visages dans les portraits qu’elle peint de ses amis de Bloomsbury et de membres de sa famille
et faisant ressortir ses modèles et ses natures mortes sur des arrières-plans composés de blocs de
couleurs contrastés. (ces arrière-plans abstraits expriment son ambition de crées un nouvel espace
pour la femme moderne). Aux alentours de 1914, elle se met à utiliser le procédés des papiers
collés, transposant l’approche de Pablo Picasso dont elle visite l’atelier à Paris un peu plus tôt dans
l’année. Aux mains de Bell, cette technique qui consiste à coller des morceaux de papier sur un
support de toile devient le moyen de créer des compositions aux couleurs et formes sensuelles. A la
même époque, le collage est employé par Omege Workshops Ltd. Le collectif avant-gardiste que
dirigent Bell et le peintre Duncan Grant associés au critique d’art Roger Fry. Ce dernier a fondé
Omege Workshops (1013-1919) avec pour objectif de fabriquer et de vendre du mobilier artistique,
des textiles et autres objets pour la maison. Bine que le succès commercial ne soit pas au rendez-
vous, les débuts sont prometteurs. Bell et Grant s’impliquent activement dans la création d’une
multitude d’objets, et en particulier d’une gamme de dessins abstraits pour des tapis et du linge de
maison qui se démarquent de tout ce qui se fait à l’époque à Londres et même à Paris. Entre
l’automne 1914 et le début de l’année suivante Bell va plus loin et exécute avec assurance quelques
peintures abstraites qui échappent à toute référence à une réalité objective. Ces œuvres
confidentielles ne seront montrées qu’à une poignées d’amis et occupent une place unique dans son
œuvre. Redécouvertes dans les années 1970, on considère aujourd’hui que ces quatre peintures
représentent une contribution importante et précoce à l’histoire de l’abstraction en Europe. Ces
peintures peuvent elles être interprétées comme une réponse politique à la guerre ? Manière
implicite de marquer son rejet de la guerre, elle qui était connue pour ses positions pacifistes ?
(Grace Brockington « A Moment in Abstraction » In Vanessa Bell London Dulwich Picture Gallery
London 2017. Focus Abstraction Painting c. 1014 bu Vanessa Bell, London Tate Research
Publication 2017.

Le Vorticisme
« Le vortex est le point d’énergie maximum. […] Le vorticiste se repose uniquement là-dessus ; sur
le pigment primaire de son art, rien d’autre ». Blast N°1 (20 juin 1914), Ezra Pound (1885-1972)
[Sir Ernest Rutherford découvre le noyau atomique en 1911 alors professeur à l'université de
Manchester]

synthèse cubo-futuriste

Le 20 juin est publié le premier numéro de Blast (Explosion). Ezra Pound y a adjoint en sous titre le
terme de « vortex » : Review of the Great English Vortex (terme utilisé déjà par les futuristes pour
exprimer l’énergie de la ville. D’où le nom du groupe : vorticisme).

Les textes de ce premier numéro définissent le programme du mouvement. Pour le poète Ezra
Pound, la peinture doit rejeter les « faits, idées, vérités » et ne relever que d’elle-même. Quant à
Lewis, il cite Baudelaire et sa haine du « mouvement qui déplace les lignes », affirmant : « Vive le
grand vortex artistique qui surgit au centre de cette ville ! Nous représentons la réalité du présent,
pas le futur sentimental ni le passé honni. » Puis : « L’Automobilisme (Marinettisme) nous barbe.
Nous n’avons pas envie de faire tant de cas des automobiles, pas plus que des couteaux ou des
fourchettes, des éléphants ou des tuyaux à gaz ».

Le groupe a été fondé par l'artiste, écrivain et polémiste Wyndham Lewis en 1914. Leur seule
exposition collective a eu lieu à Londres l'année suivante. Le vorticisme a été lancé avec le premier
numéro (deux au total) du magazine Blast qui contenait entre autres deux manifestes agressifs de
Lewis « dynamitant » ce qu'il considérait comme la faiblesse de l'art et de la culture britanniques et
proclamant l'esthétique vorticiste : « Le nouveau vortex plonge au cœur du Présent – nous
produisons une Nouvelle Abstraction Vivante ».

La peinture vorticiste combine la fragmentation cubiste de la réalité avec une imagerie tranchante
dérivée de la machine et de l'environnement urbain. C'était, en effet, un équivalent britannique du
futurisme, bien qu'avec des différences doctrinales, et que Lewis était profondément hostile aux
futuristes. Les autres artistes impliqués dans le groupe étaient Lawrence Atkinson, Jessica Dismorr,
Cuthbert Hamilton, William Roberts, Helen Saunders, Edward Wadsworth et les sculpteurs Sir
Jacob Epstein et Henri Gaudier-Brzeska. David Bomber n'était pas officiellement membre du
groupe mais a produit des travaux majeurs dans un style similaire.

La Première Guerre mondiale a mis fin au vorticisme, bien qu'en 1920, Lewis ait brièvement tenté
de le faire revivre avec le groupe X . Les horreurs de la guerre entraînent un rejet de l'avant-garde
au profit de l'art traditionnel, dit retour à l'ordre.

La fusion de l'homme et de la machine était un thème commun pour les vorticistes. Cependant,
beaucoup sont devenus de plus en plus déçus par le supposé dynamisme de l'âge de la machine face
au massacre mécanisé pendant la Première Guerre mondiale.

David Bomber

David Bomberg In the Hold c.1913–14


Le sujet de ce tableau est la cale d'un navire, dans laquelle des dockers manipulent de lourdes
marchandises. Cependant, Bomberg a divisé la toile en une grille de carrés eux-mêmes divisés.
L'effet de ceci est de briser la forme, transformant la scène en un motif cinétique de formes et de
couleurs éblouissantes. Si l'image est devenue difficile à déchiffrer, la composition fragmentée
exprime l'énergie des hommes à l'œuvre dans un environnement industriel.

Roger Fry écrit dans The Nation en mars 1914 à propos des œuvres de Bomberg dans l'exposition
du Groupe de Londres : « Il essaie évidemment avec une énergie et une concentration immenses de
réaliser un nouveau type de plasticité. Dans son patchwork colossal, brille à travers un voile
éblouissant de carrés et de triangles noirs la suggestion de grands volumes et de mouvements. Je ne
peux pas dire que cela m'ait touché ou ému, mais cela indiquait de nouvelles possibilités plastiques
et un nouveau type d'orchestration de la couleur ».

Le Vorticisme au féminin

Le Vorticisme est un mouvement d’avant-garde fondé à Londres en 1914. Il tire son nom, forgé par
le poète Ezra Pound, du mot vortex (tourbillon). Conduit par l’artiste et écrivain Wyndham Percy
Lewis, le mouvement se fait connaître par un manifeste que signe onze artistes et poètes, parmi
lesquels deux femmes, Jessica Dismorr et Helen Saunders. Publié en juin 1914 dans le premier
numéro de BLAST (« to blast » « faire voler en éclats ») le manifeste exalte et fustige un mélange
anarchique de personnalités et d’institutions.

Avec des formes géométriques saillantes et complexes et leur affinité pur les diagonales, les œuvres
vorticistes évoquent par leur pouvoir de suggestion la rudesse et l’énergie des villes et des
machines. Les vorticistes ont organisé deux expositions : à la Doré Gallery à Londres en 1915 et au
Penguin Club, à New York en 1917.

Les deux femmes représentantes du mouvement prennent part à l’effort de guerre : Saunders dans
un bureau du gouvernement, Dismorr en tant qu’infirmière volontaire dans un hôpital de campagne
en France.

Jessica Dismorr Composition abstraite, vers 1915

La peinture représente une série de formes géométriques aux couleurs pastel, rappelant des
composants architecturaux, se superposant sur un fond noir. L'agencement de ces objets, ainsi que
l'interaction de couleurs plus sombres et plus claires, crée une illusion de profondeur et de
mouvement. Cela rejoint les préoccupations du mouvement vorticiste, qui cherchait à imaginer la
condition de la ville moderne augmentée de machines et de nouvelles infrastructures
métropolitaines. Le poème en prose de Dismorr "London Notes" décrit l'architecture de guerre de
manière évocatrice mais sobre : "des tours d'échafaudages dessinent leur motif entrecroisé de barres
sur le ciel, un tartan monstrueux" (Jessica Dismorr, "London Notes", Blast II, juillet 1915).

Les écrits et l'art de Dismorr reflètent son intérêt pour la ville et ses formes architecturales. Ici, les
éléments simplifiés suggèrent des arcs, des piliers et des poutres, suspendus dans un espace sombre
et indéfini. Le sens de la profondeur distingue son style des compositions plus plates d'autres
artistes vorticistes.

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