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Évaluation environnementale stratégique pour une meilleure gestion des risques littoraux au Gabon

Magloir-Désiré MOUNGANGA
Chargé de recherche
Centre national de la recherche scientifique et technologique (CENAREST)
Gabon

Docteur en géographie de la mer et des littoraux (Université de Bretagne Occidentale, Brest),


spécialiste en géomorphologie et aménagement des littoraux, Magloir-Désiré MOUNGANGA est,
depuis 2002, chercheur au Centre National de la Recherche Scientifique et Technologique. Il a
participé à la création en juin 2003 du Centre National des Données et de l’Information
Océanographiques, dont il a été le premier responsable (2003-2005). Consultant permanent à la
Direction Générale de l’Environnement, et responsable scientifique national de la convention sur les
zones humides, il a participé à la rédaction du premier profil environnemental de la zone côtière du
Gabon, il prend également part à de nombreuses rencontres scientifiques et à des études d’impacts
sur l’environnement. Ayant accédé au grade de Chargé de Recherche (CAMES) depuis 2007, il est
aujourd’hui responsable du programme de recherche « Érosion Côtière » au Laboratoire de recherche
sur les Dynamiques Littorales (DyL). Depuis les deux dernières années, Mounganga a participé en tant
que consultant à l'élaboration de la stratégie nationale d'adaptation du littoral face aux effets des
changements climatiques, et à l'élaboration de la proposition de loi sur la gestion du littoral.

Résumé
L'adaptation de l'aménagement et l'occupation des espaces littoraux deviennent une nécessité, compte tenu
des enjeux et des projets de développement à réaliser dans ces milieux au Gabon. Elle devrait obéir non
seulement aux meilleurs principes d'affectation des terres aux divers usages, mais surtout aux risques littoraux
consécutifs aux événements naturels et/ou aux activités humaines. Cela permettrait d'orienter les choix et
d'assurer une cohérence dans la planification côtière. Trois grands projets de construction de ports en eau
profonde sont en cours, parmi lesquels le port de Mayumba au Sud du pays, qui serait érigé sur le crochet
terminal de la lagune. Connaissant le caractère dynamique de cette partie de la lagune, cet ouvrage ainsi
que les milieux environnants seront menacés par le choix de cette implantation dans cet espace sensible. Ce
projet de construction montre assez l'importance de la prise en compte des processus et risques naturels dans
la réalisation de lourdes infrastructures. Ainsi, l'absence au Gabon d'une évaluation environnementale
stratégique liée au choix des usages, fait courir au pays le risque de voir ces ouvrages fragilisés par les
implantations sur des sites inappropriés. L'objectif de cette contribution est de développer une large réflexion
autour de la problématique des risques littoraux, en lien avec le choix des usages, de manière à minimiser les
effets néfastes des processus naturels sur les infrastructures de développement.

Mots clés : Gabon, diagnostic, risques littoraux, planification côtière, aménagements, développement,
évaluation environnementale

I. Caractérisation des principaux systèmes littoraux du Gabon


Du Nord (à la frontière avec la Guinée Equatoriale) au Sud (à la frontière avec le Congo), le littoral Gabonais
comprend trois ensembles morphologiques qui permettraient de le qualifier de paysage littoral
d’embouchures. En effet, on retrouve les trois principaux stades d’évolution des embouchures que sont :
Estuaires, delta et lagunes. Si ces unités morphologiques sont présentent le long du littoral, elles s’individualisent
en trois grands ensembles spécifiques tels que définis ci-dessous.

I.1. le système estuarien au Nord-ouest


Sur le plan étymologique, un estuaire est une embouchure d’un fleuve dans laquelle entre la marée. Dans le
vocabulaire géographique actuel, la notion d’estuaire couvre plus précisément le stade d’évolution des
embouchures fluviales ennoyées au cours duquel une ancienne vallée fluviale envahie par la dernière
transgression, a déjà été partiellement comblée en amont et sur les flancs. Le chenal axial étant régularisé et
calibré, avec une largeur et une profondeur croissante vers l’aval. C’est la forme qui précède le delta, puisqu’à
ce stade la vallée n’est pas encore comblée (Figure 1.a).
Les principaux estuaires gabonais (les plus importants) sont, du Nord au Sud : le Mouni, la Mondah, le Komo.
Cette partie du littoral se distingue par son aspect découpé et par une imbrication de petits secteurs rocheux,
de zones basses dominées par des dépôts sableux, et de nombreuses vasières où se développe l’écosystème
de mangrove.
I.2. le système deltaïque au centre Ouest
Le delta est un type d’embouchure fluviale caractérisé par un fort alluvionnement, de telle sorte que le fleuve
n’augmente pas de largeur quand il s’approche de la mer. Il résulte de la sédimentation, dans une
embouchure, par suite de la perte de compétence liée à la réduction de la pente, des apports solides d’un
fleuve. C’est donc une accumulation sédimentaire à l’entrée d’un ancien estuaire. Ainsi, les estuaires actuels
sont destinés à être comblés et à devenir des deltas dans un temps plus ou moins long. Du point de vue
topographique, les apports fluviaux sont très proches de la surface de l’eau; il se forme donc une vaste plaine
dite deltaïque qui, à l’état naturel est généralement marécageuse. Tant que le fleuve et la mer apportent des
sédiments, le delta continue de se colmater, et donc à se transformer, par l’élévation progressive de sa surface
de remblaiement, et par la poursuite de son avancée sur la mer, en créant plusieurs débouchés. La variabilité
des débouchés entraine un constant remaniement du plan. Par conséquent, il apparaît imprudent de
construire quoi que ce soit de durable, tant les bras sont toujours actifs (Figure 1.b).
Le plus important delta du pays est celui du plus grand fleuve : l’Ogooué. Il s’inscrit en éventail entre le Sud de
la réserve de Wonga-Wongué au Nord, et l’embouchure de la lagune de Fernan vaz au Sud. Sa genèse est très
complexe.

I.3. le système lagunaire au Sud-ouest


La lagune est un plan d’eau séparé de la mer par un cordon de barrage. Le lien avec la mer se fait soit à
travers un débouché ou une brèche que l’on désigne par le terme de passe ou grau, soit par percolation à
travers le cordon. La salinité est non nulle, mais différente de celle de la mer. Ce sont de véritables aires
intermédiaires semi-confinées. Les facteurs essentiels permettant de caractériser une lagune sont : le plan
d’eau, le cordon de barrage (flèche sableuse), la barre d’avant-côte, la passe ou débouché, et les deltas de
marée : delta de flot et delta de jusant (Figure 1.c). Les plus importantes lagunes gabonaises sont : Fernan-Vaz,
Ngové, Ndougou, Banio, etc. À celles-ci sont associées de plus petites : Louri, Tassi, etc.

I.4. les autres unités spécifiques


En dehors des trois grands systèmes morphologiques, on retrouve inféodés à ces ensembles, certaines unités
spécifiques représentées par des systèmes naturels et des systèmes anthropisés. Ce sont les estrans, les baies
(anfractuosités du littoral assez largement ouvertes vers le large) et les falaises. L’enjeu des aménagements
dans ces unités spécifiques mérite aussi que ces structures soient prises en compte, car toute construction dans
ces systèmes influence aussi considérablement les processus hydrodynamiques et sédimentaires.
L’estran est la partie du littoral qui se couvre et se découvre de façon alternative en fonction des marées. Elle
peut être sableuse (on parle de plage), vaseuse (Wadden), ou rocheuse (platier). La plage est généralement à
mettre en lien avec l’avant plage (partie inférieure, toujours submergée, du versant sableux, qui commence au
niveau des plus basses mers, et se prolonge jusqu’à la profondeur où cessent les échanges de sable le long du
versant), et les cordons sableux qui, tous les trois font partie de la zone d’échanges sédimentaires (Figure 2).
Figure 1 : Les grands ensembles morphologiques du littoral gabonais

a)
ESTUAIRE

DELTA b)

c)
LAGUNE
Figure 2 : Compartiments d‘un estran sableux (plage)

Ce qui caractérise les plages, c’est la mobilité des sédiments sableux sous l’action des vagues, avec des
échanges et transferts sédimentaires de type longitudinaux et transversaux.
La falaise doit aussi être prise en compte, tant la mobilité de ces unités littorales, surtout lorsqu’elles sont
composées de structures meubles, n’est jamais en équilibre. Il s’agit d’un versant abrupt, dont le caractère
essentiel est d’évoluer principalement en réponse à l’attaque de la base par les déferlements. Deux aspects
caractérisent l’attaque de la base :
 le sapement de la structure en place, provoquant à un moment donné le déséquilibre du reste du
versant, et sa chute sur l’estran;
 le déblaiement des débris par la mer, qui les entraine ailleurs.
Ce qui fait son originalité par rapport aux autres versants subaériens est le fait que les matériaux entrainés vers
la base sont déblayés au fur et à mesure, interdisant au versant d’atteindre un profil d’équilibre (Photo ci-
dessous).

La base est régulièrement


nettoyée, provoquant ainsi un
déséquilibre, qui entraine des
effondrements.

Falaise vive au Sud de Nyionié.

M.-D. MOUNGANGA, 2011.

II. Enjeu des aménagements et risques liés au choix des usages


Tous les systèmes littoraux ne peuvent faire l’objet occupation quelconque ou d’une exploitation sans la prise
en compte de leur processus d’évolution naturelle, et des risques liés aux événements extrêmes.
C’est pourquoi le choix des usages doit inclure ces processus, si on veut s’inscrire dans la durabilité. Les systèmes
littoraux n’ayant pas les mêmes principes de fonctionnalité, il va de soit que tout aménagement à réaliser dans
un espace spécifique doit intégrer la sensibilité du système.

II.1. Principaux risques littoraux au Gabon


Du point de vue de son fonctionnement, et eu égard aux divers aménagements et infrastructures érigés le long
du littoral, trois principaux risques sont identifiés, à savoir : la submersion et l’ennoiement des terres basses,
l’érosion côtière et la perte des terres, et les événements extrêmes liés aux changements climatiques. Ces
événements auront des effets amplificateurs sur les deux précédents.

a) Submersion marine et ennoiement des zones basses


Elle est consécutive à l’invasion des eaux marines sur les terrains bas au moment de la marée montante. La
prise en compte de ce risque doit permettre aux aménageurs de relever la topographie des sites, et de réaliser
dans de bonnes conditions, les ouvrages hydrauliques qui faciliteraient la circulation des eaux lorsque la
submersion marine se produit.
Au Gabon, plusieurs localités littorales peuvent faire l’objet de cette invasion des eaux marines, à savoir :
 Cocobeach : aux quartiers des pêcheurs nigérians et béninois, et au marché;
 Akanda : autour des diverses criques et le long des émissaires hydrologiques;
 Libreville : toute la zone Nord, en particulier la Sablière et le bassin de la Gué-Gué, mais aussi dans la
zone industrielle d’Oloumi, et le bassin de Barracuda à Owendo;
 Port-Gentil : toute la localité court le risque de submersion marine, car la côte d’altitude est très basse.
Le point le plus haut est autour de 4 à 5 mètres;
 Omboué, Gamba et Mayumba : ce sont des localités situées dans des bassins lagunaires, où le risque
de submersion marine est très grand. Omboué et Gamba ont tout de même le léger avantage d’être
situées à l’intérieur du bassin lagunaire, où le risque est moins important; par contre Mayumba est
embrigadée entre les eaux marines et lagunaires.

b) Érosion côtière et perte des terres


Elle est liée au bilan hydrosédymentaire qui s’effectue sur les estrans, généralement sableux. Lorsqu’il est positif,
on parle de sédimentation, et lorsqu’il est négatif, on parle d’érosion. Toutes les côtes Gabonaises sont
affectées par ce phénomène.
La prise en compte de ce risque doit permettre de faire en sorte que la réalisation d’un ouvrage sur le littoral ne
perturbe pas considérablement les transferts sédimentaires liés à la dérive littorale, afin de minimiser les effets
de l’érosion sur les aménagements littoraux. Une des actions serait l’interdiction de construire ou d’aménager
dans la zone de transferts sédimentaires. Une zone de sécurité d’au moins 100 mètres, en fonction des milieux,
permettrait de garantir la fonctionnalité de la dérive littorale.

c) Événements extrêmes liés aux changements climatiques


Les événements extrêmes représentent ici les effets amplificateurs des deux précédents aléas (submersion
marine et érosion) en lien avec les changements climatiques. Les indicateurs de vulnérabilité sont donc à
intégrer dans les aménagements futurs, quand on sait qu’avec l’augmentation du niveau de la mer, les
champs d’épandage de la submersion marine seront plus importants. De la même façon, si le niveau de la mer
augmente, les déferlements seront beaucoup plus dévastateurs.
La prise en compte de ces événements extrêmes devra permettre d’adapter les infrastructures littorales à ces
aléas.

II.2. Choix des usages et enjeu des aménagements littoraux


La prise en compte des risques littoraux doit donc permettre d’adapter les infrastructures et ouvrages aux
aléas, de telle sorte que les aménagements intègrent y relatifs.
Aussi, dans l’usage que l’on souhaite destiner à un système littoral spécifique, le processus d’évolution naturel et
l’aléa doivent désormais être intégrés.
En réalité, on ne peut pas aménager de la même façon dans un estuaire, un delta ou une lagune, car les
paramètres hydrodynamiques et sédimentaires ne sont pas les mêmes. L’usage d’un système littoral dépendra
donc de la durabilité que l’on souhaite donner à la fois à l’ouvrage à construire, et au système littoral qu’on
aménage.
Ainsi, en faisant le choix de la durabilité de l’ouvrage, celle-ci ne peut se faire sans tenir compte du processus
naturel d’évolution du système littoral.
En revanche, si on n’intègre pas la durabilité (même par ignorance), on court le risque d’engendrer de grosses
transformations des processus hydrodynamiques et sédimentaires, susceptibles de causer des catastrophes et
de gros dégâts à la fois sur le système littoral et sur l’ouvrage lui-même.
C’est ce qui risque de se produire dans la localité de Mayumba, au Sud-ouest du Gabon, où les autorités ont
envisagé la construction d’un port en eaux profondes au lieu-dit "Fouica". Ce quartier de la localité de
Mayumba est situé sur le crochet terminal du cordon sableux de la lagune Banio.
À ce sujet, le processus d’évolution naturel confère au crochet terminal d’une lagune, un caractère très
instable et particulièrement dynamique. Les apports et les retraits des sédiments se font avec une grande
intensité. Les volumes de retrait étant souvent spectaculaires. C’est ce qui arrivé par exemple en juillet et août
1999, où trois semaines seulement, l’intrusion marine s’est faite sur plus de 150 mètres par rapport à l’ancienne
ligne de rivage; celle-ci a causé la destruction de trois habitations situées sur le rivage.
Sur le plan latéral, cette érosion s’est produite sur plus de quatre kilomètres, entre la pointe Fouica et la passe.
Ces retraits sédimentaires avaient fortement menacé le village de pêcheurs situé au quartier "Office", à trois
kilomètres en aval du crochet terminal. Les entretiens que nous avions eus avec les populations riveraines ont
fait ressortir le caractère cyclique de cette dynamique autour du crochet terminal. Cette tendance érosive
spectaculaire apparaît tous les dix à onze ans.
En réalité, au niveau du crochet terminal, il se produit de manière alternée une phase de chargement et une
phase de retrait de quantités spectaculaires de volumes sédimentaires. Cela obéit à un cycle naturel, qui se
déroule au sein d’une cellule hydrodynamique et sédimentaire, située entre le système poulier et musoir, la
passe, et les deltas de marée.
À cet effet, lorsque le crochet terminal est en situation de surcharge sédimentaire, les deltas de marées se
trouvent en crise; et inversement, lorsque les deltas de marée sont en surcharge, le crochet terminal est en
crise. La combinaison des deux actions alternées montre bien que l’on se trouve dans des conditions naturelles
régies par la dynamique hydrosédymentaire.
Le choix de ce site pour la construction du port à Mayumba, aura pour conséquence :
 la modification de la trajectoire et l’énergie des courants;
 l’interruption du transit sédimentaire au droit du système poulier et musoir, et;
 l’élargissement de la passe.
Cela entrainera un important rétrécissement du crochet terminal, où se localise le quartier "Office", et par
conséquent la disparition progressive de certains secteurs dudit quartier.
En ce qui concerne la trajectoire et l’énergie des courants sur le site d’implantation, la houle de Sud-ouest
engendre une dérive littorale dirigée vers le Nord-ouest. Cette dernière sera brutalement stoppée par la digue
qui protègera le futur ouvrage. Cette interruption brutale créera un courant tourbillonnaire au Nord de la future
jetée. Ce courant va, par effet de chasse, arracher les sédiments en aval de la dérive, c’est-à-dire vers le Nord,
et ainsi amplifier l’érosion au lieu-dit "Office".
Quant au transit sédimentaire, il sera interrompu par la future digue. Les sédiments qui transitent par le crochet
vont s’accumuler le long de la digue; une infime partie sera expulsée vers la passe pour alimenter le delta de
flot. Le contexte hydrodynamique qui se créera empêchera les dépôts sédimentaires autour du crochet
terminal; ce qui aura pour effet d’amplifier l’érosion sur le crochet. La diminution des apports sédimentaires va
augmentera l’énergie des courants.
Enfin, l’élargissement de la passe sera inévitable, car la modification des processus hydrodynamiques et
sédimentaires aura pour conséquence d’accroître l’énergie des courants au droit de ce type d’embouchure,
et par conséquent amplifier le processus d’érosion. Cette érosion élargira inévitablement la passe (Figure 3).
Ces trois événements qui surviendront entre Fouica et la passe, permettent de comprendre que les processus
hydrodynamiques et sédimentaires doivent être suffisamment compris, pour s’assurer de la durabilité des
ouvrages à réaliser, et l’équilibre des milieux. Si l’usage que l’on souhaite donner à un site impose malgré tout
l’implantation du port sur ces lieux, il apparaît au moins utile que tous les acteurs soient informés des
conséquences de cette implantation, à la fois pour l’ouvrage, et l’équilibre du milieu. Le caractère d’équilibre
dynamique dans lequel se trouve le crochet terminal devrait intégrer le fait qu’aucun ouvrage qui s’inscrit dans
la durée ne soit érigé sur cette partie de la lagune.
Cet exemple illustre assez l’importance de la prise en compte de la connaissance d’un système naturel, qui
règle l’évolution du rivage, que l’on peut entreprendre rationnellement l’occupation du territoire littoral.
Ainsi, c’est en adaptant l’aménagement et le système de gestion du littoral aux impératifs du système
géomorphologique que l’on peut tirer le meilleur parti du littoral aux moindres frais.
Figure 3 : Processus hydrodynamiques et sédimentaires du crochet terminal après la construction de l’ouvrage
III. Perspectives d’une stratégie nationale d’aménagement du littoral pour une planification côtière.
Toute opération relative à l’aménagement des infrastructures littorales doit obligatoirement prendre en
compte les processus d’évolution des divers systèmes sédimentaires. Cela permettrait une meilleure intégration
des ouvrages aux évolutions des milieux littoraux, à travers l’utilisation des lois naturelles afin de maintenir ou de
créer des dispositions morphologiques et sédimentologiques favorables à l’usage que l’on veut faire du littoral.
Ainsi, pour réduire les effets des aléas sur le choix des usages du littoral, il s’impose des transformations qui ne
pourront se faire qu’en prenant en compte les principes naturels d’évolution des systèmes littoraux; d’où
l’importance d’une planification.

III.1. Le document de stratégie nationale d’adaptation aux effets des changements climatiques
En octobre 2011, le Gabon a élaboré la stratégie nationale d’adaptation du littoral face aux effets des
changements climatiques. Ce rapport a mis en exergue l’importance de la prise en compte des unités de
gestion spécifiques, pour assurer une plus grande durabilité des systèmes naturels et des systèmes
d’aménagement à intégrer.
Du point de vue des sensibilités et de la vulnérabilité de l’espace côtier, le rapport a identifié quatre éléments à
prendre en compte dans l’occupation du littoral : la hauteur des vagues, le recul du trait de côte, le transport
sédimentaire, et le franchissement des ouvrages littoraux.

a) Du fait des changements climatiques, le rapport montre qu’il y aura une hausse de la hauteur des vagues,
qui sera comprise entre 10 et 13 % de plus, par rapport à la situation actuelle, et ce dans les zones exposées
aux houles du large. Cette hausse sera comprise entre 4 et 5 % dans les zones d’abri.
Les effets de cette hausse de la hauteur des vagues occasionneront une augmentation de la côte
d’inondation, de l’ordre de 10 à 14 % de plus, par rapport à l a situation actuelle, et une occurrence et
persistance de ces événements.

b) Les résultats des calculs réalisés dans ce rapport montrent qu’en l’absence de bermes (dépôts sableux sur la
plage, formant un léger cordon), l’augmentation d’un centimètre de la lame d’eau occasionne un recul de
plage d’environ un mètre. Cela suppose qu’on a affaire à un profil en équilibre dynamique; si ce n’est pas le
cas, en situation de crise sédimentaire, ce recul serait plus important.

c) L’équilibre dynamique d’un profil de plage est toujours lié au volume de transport sédimentaire qui transite;
aussi, le rapport montre qu’il existera des sections positives avec de fortes accrétions sédimentaires, et des
secteurs négatifs consécutifs aux diverses crises des cellules hydrosédimentaires.

d) Enfin, en ce qui concerne les ouvrages de protection, leur franchissement sera supérieur à 20 % sur toutes les
structures verticales situées dans les aires d’influence directe de la houle. Les effets seront relativement moins
importants au niveau des zones d’abri (deltas et estuaires).

Eu égard à la structure du linéaire côtier gabonais en trois grands ensembles morphologiques, l’occupation du
littoral ne représente pas plus de 15 %. Libreville et Port-Gentil constituent les localités littorales où l’emprise
humaine est très forte; les autres localités (Cocobeach, Omboué, Gamba et Mayumba) commencent
malheureusement à subir de plus en plus les effets de cette anthropisation qui a un caractère désordonné. Si
cette occupation continue à être aussi mal structurée, en lien avec le choix des usages, les aléas qui se
manifestent déjà, occasionneront d’importants dégâts sur les infrastructures littorales. D’où la nécessité de la
prise en compte des processus hydrodynamiques et sédimentaires qui régissent le fonctionnement et
l’évolution des systèmes littoraux, avant tout aménagement des rivages.
C’est pourquoi cette emprise humaine sur le littoral ne peut s’effectuer qu’en intégrant l’évaluation
environnementale stratégique, pour toute planification côtière, en rapport avec le développement des
territoires littoraux.
En effet, une fois les principaux risques littoraux connus, on adapte mieux les aménagements à l’évolution des
systèmes spécifiques, et aux aléas qui y sont induits. D’où la place que l’on devrait accorder à une évaluation
qui puisse permettre une adéquation entre le processus de développement, et la préservation des milieux,
dans une optique de durabilité.
Elle renvoie à des transformations structurelles et à des choix collectifs basés sur une démarche adaptative,
s’appuyant toujours sur la connaissance des spécialistes, et à la participation de tous les acteurs,
correspondant aux principes de la gestion intégrée. Le processus de planification est ouvert à tous les acteurs,
les enjeux sont pris en compte. Elle doit toujours se situer bien en amont des propositions stratégiques de type
projets, plans, programmes et politiques.

III.2. Une loi littorale pour accompagner la planification côtière


a) la loi littorale comme cadre d’action
Le cadre de toutes actions étant la loi, il va de soi que n’ayant pas encore un cadre juridique spécifique, relatif
à l’aménagement et à l’occupation de l’espace littoral, le premier élément de la planification côtière est
l’adaptation du cadre législatif et réglementaire.
La zone côtière est le lieu où se concentre la majeure partie de la population du pays, des infrastructures et des
investissements. Cela justifie aisément qu’il devrait bénéficier d’une gestion et d’une protection essentielle pour
la pérennisation de cet espace et de ses ressources.
Le régime juridique applicable à la gestion du littoral s’articulera autour des axes suivants : la gestion du
territoire, l’aménagement et l’organisation de l’espace littoral, la gestion des ressources biologiques, et la
gestion des ressources extractives.
Dans le cadre de la gestion de la propriété foncière, qui fixe les règles se rapportant à la terre, on peut
essentiellement retenir la nécessité de :
 reclasser certaines réserves domaniales dans le domaine public de l’État, notamment la bande des
cent (100) mètres à partir de la laisse des hautes mers. Cette bande pourrait être élargie et/ou réduite,
en fonction des particularités morphologiques et hydrodynamiques des milieux. À noter qu’à ce jour,
d’après la loi 14/63, fixant la composition du Domaine de l’État et les règles qui en déterminent les
modes de gestion et d’aliénation, cette bande est située dans le domaine privé de l’État;
 intégrer le risque climatique dans la gestion du foncier,
 définir un critère de l’expropriation fondé sur l’écologie,
 élaborer les décrets d’application relatifs à la loi n°3/81 du 8 juin 1981 (loi fixant le cadre de la
réglementation en matière d’urbanisme), notamment le Plan d’occupation des Sols (POS), et le
Schéma Directeur d’Aménagement Urbain (SDAU).
En ce qui concerne la gestion des ressources biologiques (bien que ne faisant pas partie de cet objet), on
retiendra la nécessité de renforcer le code des pêches, le code des eaux et forêts, la loi relative aux parcs
littoraux, et les dispositions relatives aux conventions signées et ratifiées par le pays en matière de gestion des
ressources biologiques.
Quant à la gestion des ressources extractives, particulièrement les mines et les carrières littorales, il y a aussi la
nécessité de renforcer le code minier, et d’intégrer les risques littoraux et climatiques dans l’attribution des
permis d’exploitation des carrières.
Sur le littoral, l’aménagement doit obligatoirement prendre en compte les lois de l’évolution naturelle qui, sur
ce type de milieu difficile, sont particulièrement complexes et contraignantes.

b) L’aménagement et occupation comme principes opérationnels d’organisation des territoires littoraux


L’aménagement de l’espace littoral devra intégrer quatre volets :
 la modification de certaines dispositions de la loi 14/63 fixant la composition du Domaine de l’État et les
règles qui en déterminent les modes de gestion et d’aliénation. Dans ses articles 104 et 105, cette loi
incorpore la bande des 100 mètres, prise à partir de la laisse des hautes marées, dans le domaine privé
de l’État. Ce qui rend ce secteur aliénable, constructible et non compatible avec les principes
d’évolution naturelle. En complément, cette loi permettra d’améliorer les dispositions du décret
n°00077/PR/-MF-DE du 6 février 1967 réglementant l’octroi des concessions et locations des terres
domaniales situées sur la bande côtière;
 la transformation du littoral de telle sorte que les lois naturelles soient intégrées dans les schémas
d’aménagement. Tout territoire est une ressource produisant à la fois de la valeur d’usage et de la
valeur économique. Le littoral étant plus que tout autre une ressource limitée, cela rend nécessaire
d’avoir en permanence une vision d’anticipation sur le long terme;
 la réduction de la construction des infrastructures qui interfèrent de façon nocive avec l’évolution de la
côte, mais assurant la plus grande efficacité au mode de gestion choisi;
 la mise en place des dispositions utiles pour améliorer l’existant, de façon à mieux encadrer l’extension
de l’occupation des rivages. Cela suppose une analyse des capacités des sites à se transformer, ce qui
se traduirait par des programmes définissant les secteurs de développement, leur densité, ainsi que les
espaces naturels à préserver.
Quant à l’occupation du littoral, elle doit permettre d’encadrer l’extension de l’urbanisation sur les rivages, de
façon à prévoir et anticiper les évolutions possibles des systèmes littoraux. Cela suppose une analyse de
l’existant et de la capacité du milieu à se transformer. L’objectif est de maîtriser au mieux les différents modes
d’urbanisation, et de les adapter au contexte d’évolution naturelle.
Cela permettra de définir le mode de planification côtière en fonction des différents systèmes littoraux. Cette
planification induit les divers usages du littoral (occupation, exploitation des ressources biologiques et
extractives).

c) L’adaptation du littoral aux conditions futures


Une des actions prioritaires est d’adapter les articles 104 et 105 de la loi n°14/63 du 8 mai 1963 fixant la
composition du domaine de l’État et de règles qui en déterminent les modes de gestion et d’aliénation.
Dans l’article 104, la réserve domaniale dite "des cent mètres" est constituée par une bande de terrain d’une
largeur de cent (100) mètres comptée à partir de la limite des plus hautes marées. L’article 105 précise que les
zones définies à l’article précédent font partie du domaine privé de l’État.
Pour prendre en compte les lois de l’évolution naturelle, cette bande des cent mètres prise à partir des plus
hautes marées doit être incorporée dans le DOMAINE PUBLIC de l’État, de manière à assurer une bonne
continuité et un prolongement naturel des systèmes littoraux. La prise en compte de cette extension au-delà du
rivage permettra d’améliorer le contenu de l’article 2 du décret n° 173/PR du 2 juin 1965, réglementant les
occupations du domaine public (pris en application de la loi 14/63), qui limite le domaine public naturel au
simple rivage. La bande des cent mètres n’aura ici qu’un caractère indicatif. Cette largeur pourrait être élargie
en fonction de particularités morphologiques de certains milieux littoraux spécifiques. Des décrets d’application
préciseront les critères d’extension possibles de cette bande en fonction des diverses unités, et en rapport avec
les grands enjeux environnementaux.
L’article 3 de la loi 14/63, autorise l’incorporation au domaine public national des immeubles dépendant du
domaine privé. Cette possibilité d’incorporer des secteurs du domaine privé au sein du domaine public
facilitera ce transfert en fonction des enjeux préalablement définis. Il s’agira ici d’assurer une bonne continuité
morphologique aux divers secteurs, et de favoriser les échanges naturels sans discontinuité.
Des dérogations spéciales pourront être accordées sur des critères liés à l’exigence de certaines activités
nécessitant une proximité immédiate de la mer.
Des décrets d’application et des arrêtés permettront de mieux encadrer et de spécifier la nature des activités
nécessitant cette proximité de la mer, en fonction de la nature des secteurs et des spécificités des systèmes
littoraux.
Des secteurs naturels pouvant présenter un intérêt particulier, notamment les réserves foncières telles que
définies dans l’article 17 de la loi 3/81, pourront faire l’objet d’aménagements plus spécifiques.
Les articles 10 et 11 de la loi 3/81 du 8 juin 1981 fixant le cadre de la réglementation d’urbanisme au Gabon,
montrent que les schémas directeurs peuvent être complétés par des schémas de secteurs qui détaillent et
précisent le contenu sur les modes d’utilisation du sol et un règlement propre à chaque secteur. Leur
élaboration devra intégrer les systèmes spécifiques du littoral.
L’absence de schéma directeur d’aménagement urbain et de plan d’occupation des sols, et l’absence de
planification côtière (tels que les schémas de cohérence territoriale et les schémas de mise en valeur de la
mer) constituent une contrainte majeure dans la mise en œuvre effective des diverses affectations des terres.
La nécessité de cette loi du littoral permettra ainsi d’orienter la planification côtière, et d’adapter les limites et
insuffisances des textes d’application de la loi 3/81 du 8 juin 1981, en tenant compte du contexte actuel et de
l’évolution naturelle des milieux littoraux.
Par ailleurs, des pouvoirs plus spécifiques devront être accordés aux administrations locales et aux
administrations déconcentrées pour assurer la bonne opérationnalité des diverses actions, telles que définies
par l’article 2 de la loi n°15/96 du 6 juin 1996 relative à la décentralisation. Cette loi n°15/96 permet de :
 fixer pour chaque type de collectivité locale, les règles relatives à la création, à l’organisation aux
attributions, au fonctionnement et aux transferts de compétence du pouvoir central, aux ressources et
aux assiettes d’impôts, à la libre gestion et à la tutelle de l’État;
 faire des collectivités locales des entités de bas auxquelles sont conférés de larges pouvoirs
notamment dans les domaines administratifs, économiques, financiers, social et culturel;
 responsabiliser les autorités décentralisées et déconcentrées afin de mieux encadrer les populations et
répondre à leurs besoins essentiels grâce à une organisation administrative, économique, rationnelle et
fonctionnelle;
 associer les populations à la gestion des affaires locales tout en maintenant l’unité de l’État et en
sauvegardant l’intérêt général;
 doter les collectivités locales de tous les moyens financiers et humains nécessaires à la diffusion du
progrès économique, social et culturel, et faire en sorte que les efforts consentis par l’État se traduisent
par une réduction des disparités existant entre les différentes collectivités locales.
La proposition de loi devra permettre de gérer les unités littorales en fonction de leurs spécificités. Chaque
grand système sédimentaire étant dans une unité spécifique (la province de l’Estuaire dans le système
estuarien, la province de l’Ogooué Maritime dans le delta de l’Ogooué, et la province de la Nyanga dans le
bassin lagunaire). À noter qu’une partie de la province de l’Ogooué maritime dispose de systèmes lagunaires.
Des décrets d’application à ladite loi permettront de clarifier les modes de gestion spécifiques à chaque unité
morphologique.
Les unités littorales devront donc être définies en fonction de leurs natures (formes naturelles), et du choix des
usages préalablement (et communément) déterminés.
Les principales ressources extractives du littoral sont composées de gîtes sableux (carrières de sable). Ces
gisements sont souvent disponibles, au large sur le plateau continental, sur l’avant-plage proche et dans les
deltas de marées, dans la zone intertidale, à l’arrière plage, et sur les cordons littoraux (anciens et récents).
Une cartographie devra être réalisée sur l’ensemble du bassin sédimentaire côtier, pour identifier les gîtes
potentiels d’exploitation de granulats.
Des textes devront être pris pour préciser le type d’exploitation et/ou les interdictions d’exploiter. Ces textes, de
même que la cartographie des gîtes, devront être conjointement élaborés avec certaines administrations
sectorielles (Mines, Environnement, Urbanisme, Collectivités locales concernées), assistées des Personnes
ressources (experts ou bureau d’étude). Une fois les secteurs ou gîtes déterminés, ils devront faire l’objet d’une
évaluation environnementale stratégique.
Des dérogations pourront être accordées en cas de nécessité, sur l’exploitation des gîtes d’exploitation ne
faisant pas partie des zones préalablement identifiées.
Pour assurer une harmonie dans les usages et l’occupation des systèmes littoraux, chaque collectivité locale
devra réaliser un "Schéma de Cohérence Locale" (SCOL), qui prendra en compte :
 une bande de sécurité utile à partir de la ligne de base prise à partir de la marée haute;
 le choix des usages qui intègre la spécificité des unités littorales;
 les processus d’évolution liés à la dynamique littorale, propre à chaque système littoral spécifique, et;
 la prise en compte des événements futurs dans les enjeux de développement des diverses unités
littorales du pays.

Conclusion.
Eu égard à la morphologie de la côte Gabonaise en trois grands ensembles (estuaire, delta et lagune),
l’occupation du littoral ne représente pas plus de 15 % du linéaire. Libreville et Port-Gentil constituent les
localités où l’occupation humaine est très forte; les autres localités subissent progressivement les effets de cette
anthropisation galopante. Si cette dernière continue à être mal orientée, en lien avec le choix des usages sur le
littoral, les aléas qui se manifestent déjà naturellement, occasionneront d’importants dégâts sur les
infrastructures littorales. D’où la nécessité de la prise en compte des processus hydrodynamiques et
sédimentaires, qui régissent le fonctionnement et l’évolution des systèmes littoraux, pour toute occupation.
Cette emprise humaine sur le littoral ne peut s’effectuer qu’en intégrant l’évaluation environnementale
stratégique, pour tout aménagement à caractère stratégique au développement des territoires littoraux.
L’aménagement est du ressort de la puissance publique, car c’est elle qui impose l’aménagement global et
rationnel des divers secteurs entre les diverses activités.
Mais cela ne doit se faire qu’en intégrant l’évolution naturelle, et en prévoyant les réactions de la nature aux
diverses interventions humaines sur les territoires littoraux spécifiques.
Mounganga (2006) rappelait déjà que "pour une bonne planification littorale, notamment pour répondre avec
efficacité à certaines expériences manquées d’aménagement de la zone côtière…, des schémas directeurs
d’aménagements et d’utilisation de la mer doivent être proposés. La mise en œuvre de cette planification
passe par l’élaboration d’une loi littorale".
Il précisait ensuite que les termes de la loi permettront d’intégrer tous les aléas et toutes les contraintes, de
même que tous les modes d’utilisation de l’espace littoral, afin de donner une orientation et une vision claires
de ce que le pays souhaite y réaliser.
Pour cela, trois paramètres avaient été proposés pour la mise en œuvre de cette loi, à savoir :
 l’unité physique de l’environnement littoral, de façon à circonscrire chaque limite des différents
systèmes spécifiques;
 une vision politique clairement définie, partant des nécessités d’aménagement et des modes
d’utilisation, et;
 l’unité de surveillance et de suivi, pour assurer le contrôle de l’évolution du système, en rapport avec
les aménagements à réaliser.
Il convient ainsi de mieux adapter l’aménagement des divers types de paysages littoraux, aux différents
systèmes littoraux spécifiques. Car, on aménage mieux ce que l’on connaît bien.

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