Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Méthode
Au préalable, nous avons commencé par délimiter le bassin versant de Gouloungou. La
délimitation du bassin versant a pour but la détermination des caractéristiques géométriques et
topographiques. Cette délimitation s’effectue par deux principales méthodes :
- Méthodes classiques via des cartes topographiques,
- Méthodes récentes : en utilisant le SIG (Système d’Information Géographique) (Bakari N,
2018).
Le traitement des données que nous avons collecté sur le terrain a été réalisé par les analyses
faites dans le logiciel SPSS, Excel. Ainsi, les caractéristiques physiographiques
morphométriques et physiques du bassin versant ont été obtenues sur la base des images SRTM
de la zone. Pour cette analyse nous avons utilisé le logiciel Global mapper.
RESULTATS
Les formes et caractéristiques physiques d’un cours d’eau naturel sont le résultat d’un état
d’équilibre entre les capacités de transport de l’eau et des sédiments et le phénomène de
sédimentation à un endroit donné. Un cours d’eau et son système de plaine d’inondation sont
en équilibre lorsque les caractéristiques physiques, couplées avec la pente et le débit, permettent
d’offrir les vitesses requises pour le transport des sédiments et le stockage des charges
sédimentaires générées par le bassin versant. Les modifications à cet équilibre peuvent être
induites par des événements climatiques, hydrologiques, géologiques ou encore, anthropique
(MDDEP, 2012).
Pour bien apprécier l’extension du chenal du mayo Gouloungou, nous avons délimité
trois sections chacune de 500 m de longueur. La première section a été retenue à
Gaschiga. Pour cette section, en 2006, nous observons une légère modification des
berges malgré la sinuosité de la section, par contre en 2020, le chenal s’est largement
élargi surtout vers la rive droite mais la rive gauche a subi des légères modifications.
Pour cette section, nous conclusons que il s’est déroulée une forte activité d’érosion sur
la rive droite. Ensuite, la deuxième section a été retenue à Mayami. Sur celle-ci, par
rapport à l’état initial de 2006 nous observons les modifications des bereges en aval et
en amont et par conséquence, nous disons que des fortes activités érosives se sont
déroulées en aval et en amont de la section. Enfin, la troisième section a été retenue à
Gouloungou. Cette section a attiré notre attention parce que les modifications des
berges ont été constatées uniquement sur la rive gauche par rapport à l’état initial de
2006. Pour ce faire, nous déduisons dans l’ensemble que des fortes activités d’érosion
des berges se sont observées sur les berges de mayo Gouloungou à cause de la forte
pente et de faible densité en végétation quand on tend vers l’aval du bassin versant.
Un sol peu résistant aux activités érosives
Etant donné que le sous-sol de bassin versant Gouloungou est constitué de gneiss, ses
sols sont de types ferrugineux mais les sols les plus fréquents sont sableux argileux, et
hydromorphes à très bas niveau de fertilité chimique (Unité ORSTOM 13, 5,16). La
capacité de rétention d’eau est élevée dans les sols très argileux (Tchifel, Demsa,
Mbilla) tandis qu’elle est faible dans les sols sableux (Gaschiga, le long des mayos
Gouloungou et Tiyel). Les exploitations installées sur ces derniers sols ne peuvent pas
se pérenniser. Les familles doivent après quelques années trouver d’autres terres plus
propices à l’activité agricole. Entre temps, les sols ont été défrichés, épuisés et exposés
à l’érosion. Ce qui entraîne un processus de dégradation rapide de ces sols.
La mise à nue des blocs rocheux, les dépôts des débris transportés après le passage des
eaux constituent les indicateurs des grandes formes d’érosion des chenaux et des berges
des cours d’eau qui sont par contre marqués par des éboulements, et des affaissements
au pied des berges.
Insuffisance des plantes le long des cours d’eau
La présence massive des plantes le long d’un cours d’eau est un aménagement très
indispensable à la stabilisation et conservation de l’écosystème aquatique. Les plantes
jouent un rôle très essentiel dans le processus de lutte contre l’érosion des sols et des
berges, car à travers leurs systèmes racinaire et les interceptions des lames des pluies
par les feuilles, elles parviennent à bien fixer et stabiliser le sol pendant longtemps. Les
matières organiques issues de la décomposition des feuilles mortes de ces plantes
permettent également de reconstituer biologiquement, facilement et rapidement le sol.
Sur cette figure, le résultat d’analyse des images satellitaires montrent que le bassin
versant de Gouloungou est dominé par la savane herbeuse qui occupe une superficie de
224,3 ha, suivi de savane arborée qui représente 107,8 ha. Le sol nu quant à lui occupe
une superficie de 61,6 ha, les zones d’habitation (bâtis) se rapprochent des sols nus
avec 59 ha d’espace, et enfin les vergers étant une activité économique et sociale
développée le long de cours d’eau occupe une superficie de 17,1 ha. Ainsi, vue la
dominance en superficie des classes de savane herbeuse, nous déduisons que le bassin
versant de Gouloungou est soumis à une forte activité d’érosion.
A B
C D
Sur cette photographique, on observe sur la photo A, un champ d’oignon vers Djadjé, sur la
photo B, la culture de gombo au bord de mayo à Mayami, par contre sur la photo C, on y
pratique la culture de pastèque et fin sur la photo D, on observe un bon foisonnement des plantes
de patate douce à Djadjé. Dans l’ensemble, les activités de cultures maraichères se développent
parafitement le long de Mayo Gouloungou à cause des dépôts des limons fertilisants déposés
par endroit, de la permanence de l’humidité et de l’eau disponible.
Sur cette planche photographique, nous observons la disposition des différentes espèces des
manguiers le long du lit majeur du cours d’eau Gouloungou. Grâce à ce cours d’eau cette
activité rend un service économique très indispensable pour les locaux.
Sur
mmlo
Pour ralentir le processus d’érosion des berges, on a suggéré de mettre sur pied quelques
solutions opérationnelles. Il faut donc penser au :
Renforcement de végétalisation des berges
Enrochement des zones de forte pression
Limitation des activités anthropiques le long des cours d’eau
CONCLUSION
La dynamique des cours d’eau s’accompagne généralement de plusieurs enjeux. Il ressort après
nos études sur le mayo Gouloungou que plusieurs formes d’érosions sont observées. On
constaté la l forme d’érosion latérale des berges, et l’évolution de la dégradation horizontale du
chenal, qui sont occasionné par des fortes activités anthropiques développées sur les rives de ce
cours d’eau, une vitesse forte des eaux de ruissèlement qui entrainent l’enlèvement, le transport
et dépôt des particules et une faible densité du couvert végétal qui ne parvient surtout pas à
stabiliser les matières solides des berges. Les enjeux issus de ce processus sont entre autres la
prolifération des activités du commerce autour des rives, et de l’agriculture.
Bibliographie
BAKARI Nestor (2018) , Les inondations dans l’Arrondissement de Bibemi (Région du Nord-
Cameroun), 151 pg.
Plan Communal de Développement de Gaschiga (2012), 236 pg.
Valéry B. Hamel, Thomas Buffin-Bélanger et Bernard Hétu, (2013), Contribution à l’étude
de l’érosion des berges : analyse à haute résolution spatio-temporelle des mouvements
subaériens sur une berge de la rivière Ouelle, Québec, Canada, vol 19 n°2
Wallemacq V., Petit F., Van Campenhout J., Houbrechts G. (2011) – Impact de la glace de
ségrégation sur l’érosion des berges d’un ruisseau ardennais (la Chavane,
Belgique). Géomorphologie : relief, processus, environnement 1, 65-82.
https://www.studysmarter.co.uk/explanations/geography/energy-security/deforestation/