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GÉOMORPHOLOGIE DYNAMIQUE 18 7

toutes sortes, y compris, bien entendu, les séracs, apparaissent de la même manière que le s
cassures- dans les roches nues, sous la forme de lignes plus foncées . Les différences de cristal-
lisation dans la glace se traduisent souvent par des albédos différents, qui permettent de bie n
reconnaître sur les clichés la structure même du glacier . Les ogives, par exemple, sont trè s
apparentes.
Les aspects géomorphologiques sont tout aussi nets .
Si les prises de vue printannières ne servent pas les glaciologues, elles peuvent être for t
utiles aux géomorphologues en leur donnant la répartition des congères et des taches de neig e
qui mettent plus longtemps à fondre et qui engendrent des phénomènes de nivation . La photo -
graphie aérienne est le moyen idéal de recenser de tels objets, car les observations sont prati-
quement simultanées sur une grande étendue, les contours sont exacts, aucun oubli n'est possi-
ble, alors que des inventaires réalisés au sol exigeraient soit un énorme personnel, soit un temp s
trop long pour que les résultats soient valables .
Mais certaines formes glaciaires sont particulièrement bien étudiables sur photographi e
aérienne :
Les roches moutonnées, qui apparaissent nues et où les fissures de toutes sortes s e
voient avec une exceptionnelle netteté . Il est facile de mettre en rapport certaines formes d e
relief ou certaines linéations géomorphologiques avec la disposition de la fissuration, ou ave c
ses changements de densité .
— Les parois rocheuses des cirques, les verrous récents, les surcreusements occupé s
par des laquets, sont généralement formés de roche nue et bien visibles . On peut préciser leur s
rapports avec la structure et la dégradation que ces formes ont subie après le retrait de la glace ,
car les éboulis sont aisément identifiables à leur teinte toujours plus claire .
— Les moraines apparaissent toujours avec une teinte grise, plus ou moins claire suivan t
les roches, mais jamais très claire à cause des particules fines retenant l'humidité qu'elles contien-
nent . Sur les clichés à grande échelle, on peut parfois observer les blocs erratiques . Mais, dan s
tous les cas, le relief de détail se voit fort bien et les rides arquées, esquissant des guirlande s
plus ou moins continues, sont caractéristiques de la récession récente des glaciers pendan t
laquelle beaucoup des appareils en cours de décrépitude se sont transformés en glaciers rocheu x
dont les moraines présentent cet aspect caractéristique.
Dans les divers domaines de la géomorphologie dynamique, l'observation des photo -
graphies aériennes peut donc fournir des données nombreuses et variées .

2° Les renseignements indirects.


D'autres informations peuvent être extraites indirectement des photographies aériennes .
Deux voies d'approche principales s'ouvrent à cet effet :
a) Les interférences morphogénèse-couverture végétale :
La couverture végétale ne se développe que là où la surface offre une certaine stabilit é
et, par rétroaction, accroît cette même stabilité . Lors de manifestations morphogénétique s
violentes, comme une grande crue, des glissements de terrain, la couverture végétale est détruite .
188 INTRODUCTION A L'UTILISATION DES PHOTOGRAPHIES AÉRIENNE S

Elle recolonise généralement ensuite les surfaces abandonnées lorsqu'une certaine stabilit é
est revenue . On pourrait évoquer l'image de la cicatrisation . Dans les régions où la végétatio n
est suffisamment spontanée, cette recolonisation reste observable pendant un certain temps
sur les photographies aériennes où elle se traduit d'abord par une végétation moins élevée ,
puis, ensuite, parfois, par des espèces différentes de celles des environs, ce qui donne une teint e
différente . Les bancs d'alluvions inondés presque tous les ans mais remaniés seulement pa r
les grandes crues, de fréquence plus ou moins décennale, sont souvent occupés, dans nos régions ,
par des fourrés de saules et d'aulnes reconnaissables (fig . 56, p. 199) . En montagne tropical e
humide, par exemple dans la région de Mérida dans les Andes vénézuéliennes, ou dans la Selv a
péruvienne, les glissements de terrain sont un des processus climatiques les plus actifs de façonne -
ment des versants . Ils emportent des pans entiers de forêt, mais la végétation, favorisée pa r
la très grande humidité et les températures douces, recolonise rapidement la cicatrice . Au bou t
de deux ans, la plaie n'est déjà plus vive et la balafre claire de la photographie disparaît . En effet ,
mousses et lichens, puis herbes et buissons ont vite fait de s'installer sur le sol nu qu'ils cachent .
Le ton du cliché est légèrement différent de celui que donne la forêt pluviale alentour, mais ,
surtout, cette végétation basse se reconnaît bien au stéréoscope . Au bout d'une dizaine d'années ,
les arbustes grêles d'un taillis extraordinairement touffu ont déjà tout recouvert et la cicatric e
devient plus difficile à observer . Au bout d'une vingtaine d'années, elle n'est plus visible su r
les clichés . A condition d'étalonner ainsi, sur le terrain, avec l'aide de botanistes, d'écologiste s
ou de forestiers, comme nous venons de le montrer pour la forêt de brouillard des Andes vénézué -
liennes, il est possible de reconnaître non seulement les glissements tout récents, mais ceu x
qui datent encore d'une dizaine d'années environ . On peut les recenser et les cartographie r
et disposer, ainsi, pour une étude, d'un matériel statistique plus abondant .
La recolonisation par la végétation permet aussi de distinguer des formes en cour s
de stabilisation, qui ne sont plus vraiment fonctionnelles . Par exemple, le long des cours d'eau
du Roussillon, Têt, Tech principalement, de grands bancs de galets occupent les abords du
chenal . Ils sont d'un gris sale, indiquant un matériel qui n'est plus remué et qui se noircit e n
surface, et occupés par des buissons et des arbustes clairsemés . Les recoupant, les chenau x
sont accompagnés de bancs beaucoup moins étendus, mais de teinte plus claire (fig . 56) . Les
bancs stabilisés ont été mis en place lors de la crue extrêmement violente de 1940, dont la fré-
quence est certainement moindre que centenaire . Une fois ce fait établi, et il ne peut l'être qu e
par enquête et examen du terrain, il est possible d'utiliser les photographies aériennes pour :
analyser la dynamique des accumulations de la crue de 1940 ;
— préciser les modalités de la réadaptation des lits après ce phénomène d'une ampleu r
exceptionnelle .

Rappelons seulement, pour mémoire, que les différences de teinte et de densité de l a


couverture végétale sont souvent commandées par l'intervention de facteurs géomorphologiques .
Nous avons déjà montré comment le colluvionnement de produits fins, apportés par le ruissel-
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lement diffus sous forêt souligne les talwegs par des bandes plus foncées en Guyane ou a u
Venezuela . Dans les plaines alluviales boisées, les bras morts, où l'humidité est plus abondante ,
apparaissent aussi, en général, de la même manière . Les processus aréolaires, déflation, ruisselle -
ment diffus, dans les régions peu couvertes, se traduisent aussi, nous l'avons vu, par des différence s
de teintes sur les clichés .
Mais ce domaine est vaste et divers, encore insuffisamment exploré faute de travau x
en équipe interdisciplinaires, aussi ne peut-on donner beaucoup de règles générales . Ces quel-
ques exemples montrent seulement la voie à suivre .
b) La comparaison de clichés successifs :
Il s'agit là seulement d'une application particulière de la méthode des clichés-repères .
11 est d'un très grand intérêt de pouvoir comparer des clichés échelonnés dans le temp s
ou pris avant et après un événement catastrophique . Par exemple, pour l'étude des dégât s
provoqués par les crues de juin 1957 dans les vallées du Guil et de la Cerveyrette et d'automn e
1958 dans les vallées cévenoles, le Centre de Géographie Appliquée a pu faire prendre des cliché s
à échelle moyenne ou grande le long des principaux cours d'eau . Il a été possible, ainsi, d e
comparer avec précision l'état de chose antérieur à la crue et celui résultant de la crue . L'analys e
des mécanismes qui sont entrés en ligne de compte en a été grandement facilitée . Une carto-
graphie précise des effets géomorphologiques de la crue a pu être réalisée dans les vallées d u
Guil et de la Cerveyrette, à partir de levés sur le terrain au 1/25 .000 effectués photographie s
en main . La mise au net a été réalisée au 1/50 .000 pour les versants et au 1/10.000 pour le fon d
de vallée du Guil . Malgré l'échelle des clichés, beaucoup de formes ont dû être identifiées su r
place, car il est difficile de reconnaître, sur les photographies, les rainures d'avalanches et les
couloirs de laves torrentielles, surtout quand beaucoup de couloirs ont été parcourus d'abor d
par des avalanches de neige fondante, puis par des laves et, enfin, par des torrents plus clairs .
Mais de telles prises de vue ne sont possibles que lorsque l'enjeu en vaut la peine et sont u n
privilège de la recherche appliquée .
Dans le cas de processus à évolution lente, la comparaison des couvertures régulière s
successives offre toute une série de données intéressantes . Elle permet, par procédé photogram-
métrique, de mesurer des vitesses moyennes nettes pendant l'intervalle séparant les prises d e
vue. Cela donne des résultats particulièrement bons dans les domaines suivants :
— migration de flèches littorales ;
-- progression de levés deltaïques ;
— récession de glaciers ;
— déplacements de dunes, surtout de barkhane s
— érosion régressive de ravins ;
— évolution graduelle de méandres ;
Pour de tels phénomènes, en effet, des moyennes sont valables .
Dans le cas de phénomènes plus brusques, susceptibles de renversements dans le sen s
d'évolution, comme les déplacements de chenaux dans les lits à chenaux anastomosés, les compa-
190 INTRODUCTION A L'UTILISATION DES PHOTOGRAPHIES AÉRIENNE S

raisons de couvertures successives restent intéressantes, mais il ne faut pas vouloir leur demande r
d'enregistrer toute l'évolution . Elles ne donnent que des instantanés pris au hasard de l'action .
Elles aident cependant, à condition d'utiliser divers indices indirects, à reconstituer cette évo-
lution plus ou moins complètement . Si l'on se rappelle que des couvertures prises à des date s
différentes ont beaucoup de chances de faire apparaître les mêmes faits de manière différente, e n
rendant certains plus évidents, on voit tout l'intérêt qu'a le géomorphologue à rechercher sys-
tématiquement les divers clichés couvrant la région qu'il étudie, même, et surtout, les cliché s
anciens .

Fig . 51 a et b. - - Comparaison de clichés pris à marée basse et à marée haute .


IGN . France, Mission Perros-Guirec-Tréguier, 1952 064 (marée basse) et 0714-0814, n° 074 (1961) . pour la marée haute .
Feuille géologique 1/80.000 . Lannion .
1/50 .000 en hachures Perros-Guirec .
Baie de Perros-Guirec .
GÉOMORPHOLOGIE DYNAMIQUE 19 1

La vue de 1952 a été prise par mer assez basse, probablement en jusant, à en juger par les traînées se dirigeant vers le large bien visible s
dans l'eau, et qui indiquent une certaine migration de matériel . On y reconnaît :
Des bancs de rochers, fissurés, de teinte foncée, formés par du granite (roche massive très diaclasée) .
Des sables, formant les plages, très blancs . Des nappes sableuses recouvrent aussi les rochers par places .
Des vasières, plus grises, avec chenaux de marée en train de fonctionner (juste au S de Perros-Guirec, au bord du cliché) . L a
teinte assez claire indique une vase très sableuse, nue (slikke) .
La vue de 1961 a été prise à haute mer . On notera l'étroitesse de la partie des plages qui reste émergée . Les deux flèches sableuse s
au S de Perros-Guirec sont soulignées par la submersion . La comparaison avec le cliché de 1952 montre ce que l'on peu t
deviner sous l'eau . à condition qu'il n' y ait miroitement, comme à l'E de la baie . Sous les profondeurs d'eau faible, on recon-
naît, aux différences de teinte :
Les vasières, plus claires, sauf leurs parties profondes, plus foncées .
— Les roches, plus foncées, mais estompées .
La différence devient très difficile à faire, car les détails s'estompent très vite dès que l'eau atteint quelques mètres d'épaisseur .

Fi g . 51 h .
192 INTRODUCTION A L'UTILISATION DES PHOTOGRAPHIES AÉRIENNE S

Fig . 52 . Dynamique littorale : observation de houles et vagues .


El Salvador, cliché LS 1258, 31 janvier 1954 . Littoral à l'W d'Acajutla .
Le cliché montre des flèches littorales et le débouché d'un système lagunaire, partiellement occupé par des mangroves . Il met e n
évidence la dynamique construisant le cordon littoral .
La houle, au large, est régulière, avec une grande longueur d'onde. Elle forme un angle de 45 , environ avec la côte. On observe trè s
nettement le recourbement des directions de houles vers le rivage, dû au freinage progressif sur des fonds de profondeu r
régulièrement décroissante. Il ne se s'en produit pas moins une attaque oblique de la côte, favorable à une dérive vers l'WNW .
Les déferlements très forts donnent une idée de son importance . Cette dynamique explique la croissance de la flèche en directio n
de l'WNW, soulignée par la différence de végétation.
Dans les estuaires de l'extrémité du cliché, on observe deux faits concomitants :
— Un moindre freinage dû aux profondeurs plus grandes, qui fait que la houle se recourbe moins . Elle pénètre obliquement dan s
les estuaires, ce qui explique le recourbement en poulier de l'extrémité des deux flèches .
— Des déferlements sur des hauts fonds, qui permettent de localiser une barre en avant de la pointe médiane . dans le prolongemen t
du trait de côte du SE, et des bancs de sable sous-marins, recourbés, destinés à accroître les pouliers, bien que n'étant pa s
visibles directement .
Les teintes plus claires mettent en évidence la pénétration des bancs de sable dans les estuaires .
Le tracé des bancs successifs, dans la flèche, à l'E, est inégalement visible suivant les parcelles car il a été effacé par un nivellemen t
mécanique dans celles qui sont allongées parallèlement à la côte .
194 INTRODUCTION A L'UTILISATION DES PHOTOGRAPHIES AÉRIENNE S

Fig . 53 . Aspects de dynamique .fluviale .


Mission Soissons-Vouziers 1957, 242-243 .
Feuille 1/50 .000 géologique . Vouziers .
1/25 .000 Vouziers 1/2 .
Vallée de l'Aisne entre Vrizy et Vandy .
Les prises de vue ont eu lieu après une très forte crue qui a submergé la basse terrasse . On notera cependant que cette crue n'est pa s
vraiment exceptionnelle car toute la surface inondée est caractérisée par :
l'absence complète d'habitations, les villages se logeant sur les pieds de versants ;
une utilisation du sol particulière : pas de labours, plus facilement endommagés par les submersions, seulement des prairies e t
des peupleraies . Le contact de la basse-terrasse submersible et des étendues insubmersibles se traduit par un changemen t
de dessin parcellaire et d'utilisation au sol .
On peut faire la part, sur les clichés, des effets de la crue toute récente et de la dynamique permanente .
La dynamique permanente, c'est-à-dire, en fait, celle des crues ordinaires, plus ou moins annuelles, est caractérisée par un li t
mineur à méandres très contournés, dont certains sont recoupés et encore occupés par des mares stagnantes . L'étendu e
instable est abandonnée aux arbres . Sous ceux-ci, en blanc, apparaissent des bancs de graviers calcaires partiellement remi s
en marche lors de la crue .
— La dynamique de très grande crue n'affecte guère que la partie de la basse terrasse située à l'E du canal et de la voie ferrée, qu i
ont joué le rôle de digue . Le bras qui longe la partie basse du village de Vrizy a seulement accumulé un peu de limon blanchâtre
sur sa rive droite . Des dépressions restent cependant submergées, le long de limites de parcelles, à l'W de la voie ferrée (teint e
plus foncée) . A l'E de celle-ci, les traces de la crue sont plus nombreuses et plus visibles . Des limons, clairs, fournis en parti e
par la craie, se sont largement étalés . Ils alternent avec des teintes foncées correspondant aux endroits encore très humide s
et soulignent le micro-relief, en grande partie commandé par le dessin parcellaire . Au NW de Vandy, un chenal de crue apparaî t
très nettement .
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. .53
196 INTRODUCTION A L'UTILISATION DES PHOTOGRAPHIES AÉRIENNE S

Fig . 54 . - Influence de la turbidité, dynamique fluviale .


IGN, France 1954, Mission 2940, Pont-Saint-Esprit, n" 048 .
La vue représente le confluent du Rhône et du canal de Donzère-Mondragon .
Les déblais du canal, récents, apparaissent en blanc sur le cliché, comme les bancs d'alluvions vifs du Rhône . Les eaux du cana l
sont moins foncées que celles du Rhône, par suite d'une charge en suspension plus élevée, les rendant laiteuses . Elle s'expliqu e
par le lavage des matériaux remués pour la construction du canal .
Les bancs d'alluvions du Rhône sont très visibles . On peut distinguer ceux qui sont vifs, très blancs, et ceux qui sont en cours d e
fixation par la végétation, piquetés de petits points noirs, qui sont les buissons, ou même colonisés et boisés (île au débouch é
du canal, rive convexe du méandre aval) . Des ouvrages de régularisation apparaissent, en clair, le long de la rive concave
du méandre amont et en amont de Saint-Étienne-des-Soris (RD) . Une nette différence de structure agraire oppose la plain e
alluviale récente et les collines calcaires, monoclinales, au NW de Saint-Étienne . Lorsque le Rhône passe des alluvions a u
calcaire . RD, la différence de résistance de la berge se marque par un léger saillant, formé, bien entendu, par le calcaire . U n
banc d'alluvions s'accole à la rive convexe (RG) . Il en résulte un rétrécissement où l'on peut observer nettement des structure s
de régularisation noyées . de teinte moins claire qu'en amont, et des tourbillons dûs au brusque resserrement du lit . Celui-ci
provoque, au moins pour les hauteurs d'eau semblables à celle du jour de la prise de vue, un petit rapide gênant la navigation .
GÉOMORPHOLOGIE DYNAMIQUE 19 7

Fig . 55 .a . b, c . Comparaison d'un lit fluvial sur des couvertures successives .


France . IGN, Seurre-Dôle 1940, n° 348 Beaune-Dôle 1953, n° 134 ; 3124-3224 (1962), n° 44.
Vallée de la Loue à Nooy-lès-Dôle.
La comparaison des trois missions permet d'étudier l'évolution du lit . compte tenu de travaux de rectification, poursuivis pendan t
la période de référence (par exemple, construction d'un canal de dérivation, RD, à partir du barrage, entre 1953 et 1962) .
On peut relever les principales différences suivantes :
— En amont du barrage, entre 1940 et 1953 . le méandre est devenu plus contourné, avec davantage de bancs d'alluvions . En 1953 ,
des travaux de rectification étaient en cours . En 1962, l'ancien lit, recoupé, est entrain de devenir un bras mort .
En aval du barrage, une stabilisation relative apparaît entre 1940 et 1953, mais entre 1953 et 1962, les bancs d'alluvions vive s
se développent à nouveau et un petit méandre s'esquisse RG .
En amont des ponts, dans un secteur relativement rectiligne, probablement artificiel, car il recoupe de nombreux méandres aban-
donnés depuis plus ou moins longtemps, des méandres tendent à se former graduellement, ce qui tend à montrer que ce fu t
une erreur, lors de la rectification, de tracer un lit trop droit . En 1940, ce ne sont encore que des bancs d'alluvions vifs alternan t
d'une rive à l'autre . En 1953, un petit méandre très net s'est déjà formé et a été recoupé, probablement artificiellement . E n
1962 . enfin, en aval de ce recoupement, deux méandres sont en pleine croissance . Celui qui est le plus en amont est Ie plu s
développé . Il tend à réoccuper un méandre abandonné, avec un bras mort garni d'arbres .
198 INTRODUCTION A L'UTILISATION DES PHOTOGRAPHIES AÉRIENNE S

Fig . 55 b .

Fig . 55 c.
200 INTRODUCTION A L'UTILISATION DES PHOTOGRAPHIES AÉRIENNE S

Fig . 56. Effets morphodynamiques de la crue de 1940 sur le Tech (Pyrénées-Orientales) .


France, IGN,, Mission L'Hospitalet-Argelès-sur-Mer, 1953, 2149-2549, n° s 10 et 11 .
Carte géologique, Perpignan .
Carte topographique, Céret :- 7/8 .
SE du village de Banyuls del Aspres qui est juste en dehors de l'extrait (coin NW) .
La région est formée par les dépôts pliocènes, comprenant des argiles, des limons, des cailloutis deltaïques . Ils sont tronqués en
glacis au N du Tech et recouverts, au S, par une terrasse . Le Tech s'est nettement encaissé dans ces formations en dessinant
des sinuosités, comparables à celles qui ont encore fonctionné lors de la crue de 1940 . Certaines d'entre elles, abandonnées ,
forment une terrasse de niveau intermédiaire, soulignée par des teintes plus foncées, qui correspondent à des terres irriguée s
(maraîchage en petites parcelles) .
Des ravins vigoureux, aux flancs très raides, incisent les glacis et la terrasse la plus haute . Ils débouchent sur la terrasse intermédiaire .
Ils sont soulignés par une teinte très foncée car leurs flancs sont boisés .
Le lit lui-même montre des bancs d'alluvions au relief de détail très reconnaissable . Ils sont inégalement colonisés par la végétatio n
et datent de la très grande crue de 1940 . Les parties les plus lavées, formées de blocs et de galets, apparaissent en plus clai r
et sont restées presque nues . Les parties plus riches en fines, notamment en sables, sont plus foncées, qu'elles soient couverte s
de buissons serrés ou même remises en culture . Typique est l'élargissement situé à l'aval de l'extrait, où on voit les matériau x
grossiers s'étaler en palmette à l'amont, formant un petit épandage, et disparaître sous des alluvions plus riches en fines .
On voit ainsi l'effet d'ajutage du rétrécissement immédiatement en amont.

Fig . 57 . Actions éoliennes au Salar.del Huasco (Chili )


Chili, 26 avril 1961, 30-2390 .
Région située au bord E du Salar, que l'on aperçoit dans le coin SW du cliché . Elle se trouve au-dessus de 3 .850 m d'altitude, à l a
latitude d'Iquique, près de la frontière bolivienne .
Des cinérites ont été remaniées à plusieurs reprises au cours du Quaternaire et forment de grands épandages au coin NW du cliché .
On discerne quelques anciennes lignes de rivage lacustre . Les épandages cinéritiques offrent une magnifique surface de défla -
tion qui, sous l'influence de vents violents et très constants du NW, alimente des masses de sables éoliens qui montent à l'assau t
des reliefs volcaniques du centre du cliché . Ces reliefs, formés d'andésites, apparaissent avec une teinte foncée qui contrast e
avec la teinte très claire des sables éoliens vifs, qui sont gris pâle sur le terrain .
On observe très nettement l'orientation des édifices éoliens, conforme à la direction du vent (NW-SE) . Le freinage sur le pied de s
hauteurs volcaniques engendre des accumulations dunaires . On peut identifier, à la montée, deux types de dunes :
Des dunes en chevron, ressemblant aux barkhanes, mais plus anguleuses .
Des dunes en demi-flèche, qui sont issues de dunes en chevron de plus en plus dissymétriques, et qui passent à des dunes long i
tudinales .
On voit les dunes contourner les montagnes et filer en direction des cols où elles se bousculent, puis redescendre la pente sous le vent .
Les remous occasionnés par les reliefs sont mis en lumière par les changements d'orientation de l'axe de progression de s
dunes . La photographie aérienne est beaucoup plus démonstrative que les observations au sol .
GÉOMORPHOLOGIE DYNAMIQUE 20 1

Fig . 57 .
202 INTRODUCTION A L'UTILISATION DES PHOTOGRAPHIES AÉRIENNE S

Fig . 58 a .

Fig . 58 .a, b . Évolution d'un versant sur des couvertures successives.


France,. IGN . Mission Aspet-Arreau 1942, n° 319 et Mission 1947 . 1962 .n°084
Carte Aspet 1/50 .000 (XIX-47) .
Localisation : Haute vallée du Lez, amont d'Antras, SE du Tuc de la Core de Léat .
Les clichés, pris à vingt ans d'intervalle, montrent divers phénomènes de dynamique de versants sur le flanc N de la Montagne de s
Cots, juste en dessous d'un cirque glaciaire quaternaire :
Des éboulis de gravité, gris, alimentés par les calcaires dévoniens dans lesquels le cirque est entaillé (il est hors de l'extrait, just e
au S) . Leur configuration et leur aspect ne se sont pas sensiblement modifiés . Ils évoluent donc lentement .
Des rainures d'avalanches . Après avoir labouré l'éboulis, elles se concentrent dans quatre couloirs principaux, qui confluen t
à l'entrée de la fôrêt . Le cliché de 1942 a été pris peu après un hiver très neigeux ayant fait fonctionner considérablemen t
les avalanches . Une tache de névé est encore visible au bord SE de l'éboulis . En contre-bas de cet éboulis, toute une série
GÉOMORPHOLOGIE DYNAMIQUE 20 3

Fig . 58 h .

de rainures secondaires, parallèles, fraîches en 1942 sont en partie colonisées par la prairie en 1962 . Seules les traînées d e
cailloux, empruntés à l'éboulis, restent nues . Les rainures, labourant le sol, enherbées, sont encore visibles dans le micro -
relief. A l'aval, les arbres empiètent sur certains couloirs principaux . Il apparaît donc que ce n'est que sporadiquement qu e
les avalanches fonctionnent en contre-bas de l'éboulis .
Des coups de cuillère s'observent sur une croupe herbeuse, formée de schistes dévoniens . Un foirage se continue par une lav e
torrentielle ayant incisé le versant . En 1942, les formes sont toutes fraîches . Les mécanismes qui ont joué semblent ceu x
qui ont été établis par J . Tricart pour le Queyras en 1957 : des averses tièdes abondantes succédant à une forte chute de neige .
phénomène relativement exceptionnel . Aussi, la forme vive de 1942 s'est-elle partiellement stabilisée ensuite . Elle devien t
beaucoup plus grise en 1962 et la végétation empiète sur elle . Ne reste fonctionnel (teinte blanche), qu'un talweg torrentiel .
Des décapages sur le versant, par ruissellement diffus, au-dessus des coups de cuillère, ont été recolonisés par le gazon .
204 INTRODUCTION A L'UTILISATION DES PHOTOGRAPHIES AÉRIENNE S

Fig . 59 a . Formes glaciaires récentes .


France, IGN, 2149-2249, 1962, n o 09-10 .
Localisation : Massif de Roc del Calp, E du lac des Bouillouses, partie orientale des Pyrénées (commune d'Angles . Aude) .
La région, un peu au-dessus de 2 .000 m, est formée de granite . Elle donne un bon exemple de socle raclé par les glaciers quaternaires
et déglacé tardivement . On peut observer :
Des surfaces raclées, formant roches moutonnées, claires, avec d'importantes différences de teinte, dues à des taches de végétatio n
et à des creux contenant un peu de terre, parfois à des ombres . La roche est nue et montre le détail de sa structure, ici, essen -
tiellement une intense fissuration . Des zones broyées ont été nettoyées et donnent de petits couloirs .
GÉOMORPHOLOGIE DYNAMIQUE 20 5

Des cuvettes de surcreusement, occupées par de petits lacs noirs, dont le détail des rivages est en partie calqué sur les fractures .
Des nappes de moraines, où on reconnaît de gros blocs, de teinte plus grise à cause de la végétation . On y observe une légèr e
dissection et l'entaille vigoureuse de l'exutoire d'un lac . Le bord W de cette moraine forme un talus curieusement net et recti -
ligne . Il semble qu'elle se soit déposée contre une masse de glace morte . Ce serait alors . au moins en partie . une terrasse de
kame .
Au centre et au S du cliché, accrochées à des crêtes, des moraines jalonnent un ultime stade de retrait . On peut observer les bourre -
lets typiques d'une langue de glacier rocheux et des moraines de névés, des éboulis . de petits cirques, des moraines minus -
cules de petits glaciers rocheux .

Fig. 59 b .
Pyrénées, Mission 2149-2249, clichés 009-010 .
206 INTRODUCTION A L'UTILISATION DES PHOTOGRAPHIES AÉRIENNES

A) PRÉSENTATION DE CLICHÉS

1 0 PHÉNOMÈNES KARSTIQUES : CHAMP DE DOLINES PRÈS DE CHENECEY (DOUBS )

Fig. 60.

Photographies aériennes : France, IGN, 1951, Quingey-Morteau 3324-3524, n° s 59, 60 .


Carte topographique, Quingey .
Carte géologique, Besançon 1/80 .000 .
La région présentée forme un plateau, à l'E de la vallée encaissée de la Loue, dans laquelle se trouve le village de Chenecey . Elle
est occupée en partie par des terroirs cultivés, en partie par une forêt . ce qui permet de comparer la manière dont apparaissen t
les phénomènes étudiés suivant la couverture végétale.
La région est caractérisée par un modelé très original, celui de dépressions fermées en coup de gouge . Très rapprochées les unes des
autres, elles s'allongent NNE-SSW et sont très visibles en stéréoscopie . Elles sont nettement dissymétriques, avec une pent e
douce vers le NNE et un talus raide à leur extrémité SSW . Ce talus est souligné :
Dans la région défrichée, par des boqueteaux résiduels, épargnés sur la pente raide .
— Dans la région forestière, par des ombres en forme de coup d'ongle que souligne remarquablement la lumière, venant justemen t
du SSW au moment de la prise de vue . Des clichés pris à une autre heure ne montreraient pas ces formes de manière auss i
évidente sous forêt.
Dans une coupe, en forêt, on reconnaît l'allure dissymétrique des dépressions, moins marquée, toutefois que dans le terroi r
cultivé .
Enfin, dans certaines dépressions apparaissent des taches plus foncées, toujours au pied de l'abrupt .
Ces dépressions correspondent à un affleurement de calcaires du Bajocien supérieur, oolithiques, épais de 40 m et contenant, à l a
base, quelques intercalations marneuses, mais reposant sur d'autres calcaires, du Bajocien inférieur, épais de 100 m, dan s
lesquels coule la Loue . La proximité de la vallée encaissée de celle-ci et la lithologie facilitent le fonctionnement des phénomène s
karstiques et expliquent l'existence de ce champ de dolines, qui se continue dans les mêmes couches à l'W de la Loue .
Cependant, la structure n'explique pas la dissymétrie des dolines, car les couches sont tabulaires et présentent des basculement s
légers, mais changeants, sans que la forme des dolines en soit affectée . La dissymétrie étant plus forte dans le cas des doline s
cultivées, elle est probablement accrue par la mise en culture . Cependant, elle existe aussi dans les dolines boisées et n'est
donc pas entièrement anthropique . Sur les Causses, J . Tricart a expliqué des dissymétries du même type quoique d'orientatio n
différente par un phénomène de nivation. Il semble avoir dû jouer ici aussi. En effet . le bord raide, qui domine directemen t
les gouffres là où il y en a, est, à la fois, sous le vent du Sud-Ouest, qui apporte ici le maximum de neige, et à l'ombre, ce qu i
permet à la neige de mieux persister . Or, les eaux de fonte des neiges sont très corrosives . Les sites où la neige persiste e n
congères sont plus favorables à la karstification . Le plateau cultivé, davantage balayé par le vent, favorise probablemen t
la formation des congères, ce qui expliquerait les différences entre dolines cultivées et boisées . L'étude des photographies
aériennes est un instrument idéal pour faire des dénombrements et contrôler une telle hypothèse .
GÉOMORPHOLOGIE DYNAMIQUE 20 7

Fig . 60 .
208 INTRODUCTION A L'UTILISATION DES PHOTOGRAPHIES AÉRIENNE S

2° DYNAMIQUE LITTORALE : CORDONS ET ACTIONS ÉOLIENNE S

Fig . 61 a et b .

Photographies aériennes Brésil . Cruzeiro do Sul SA 123, n" 007 .


Localisation : Littoral du Sud de l'État de Santa Catarina .
Le cliché, d'une exceptionnelle richesse, permet d'observer trois types de dynamique différents et la direction de la houle . près d u
rivage .
a) Vue d'ensemble .

Une colline rocheuse, allongée parallèlement à la direction générale du littoral, semble formée (le roches volcaniques . à en juge r
par la teinte foncée . Elle présente un linéament structural très net qui semble résulter d'une faille . Un gradin exceptionnel-
lement rectiligne sépare, en effet, deux compartiments inégalement soulevés . Il se traduit par un décrochement du rivag e
dans l'extrémité de la presqu'île, avec un léger décalage dû probablement à l'abrasion marine .
Cette colline est rattachée au continent par une vaste accumulation fluvio-marine, dans laquelle on peut distinguer une plaine d e
colmatage et des cordons littoraux soumis à des remaniements éoliens .

b) La plaine de colmatage .

La partie SW du cliché est occupée par une plaine de colmatage au débouché d'un cours d'eau . On y observe :
— Une ancienne lagune, séparée de l'Océan par une flèche sableuse vive et partiellement envahie par des traînées de sable éolie n
provenant des cordons de l'ensemble (c) . Le matériel, mis en place par décantation lors des crues, est fin et ne présente pa s
de microformes particulières . Il apparaît 'avec une teinte foncée interrompue par des taches plus claires .
— Une série de levées alluviales le long des bras du cours d'eau . apparaissant en plus clair que l'ancienne lagune qui les borde a u
NE, probablement parce qu'ils sont un peu plus élevés, donc plus secs, peut-être aussi parce que le matériel est moins fin .
Un chenal encore fonctionnel dessine des méandres fort contournés . Plusieurs bras morts bien visibles, encore occupés pa r
l'eau, parfois communiquant à l'aval avec des chenaux . Les traces de levées dessinent des méandres semblables, souligné s
par les différences de teinte, les parties creuses apparaissant plus sombres .
L'embouchure actuelle vient butter contre un cordon littoral vif, sableux, réfléchissant la lumière et apparaissant un peu blafar d
sur le cliché . Le chenal est repoussé vers le NE par ce cordon jusque contre la colline rocheuse . De vagues formes arquées ,
un peu plus sombres . semblent jalonner la croissance graduelle de ce cordon vers le NE .

c) Les accumulations éolo-marines d'anciennes plages .

A l'W et au NW de la colline rocheuse, le cliché est occupé par une vaste accumulation occupant un ancien golfe .
— La dynamique actuelle s'y observe nettement . soulignée par les teintes très claires du sable vif . On voit s'édifier une plage arqué e
qui s'appuie sur le promontoire rocheux . Le vent du NE, qui souffle en saison sèche, reprend le sable et l'entraîne vers le SW,
où il forme une série d'effilochures sur les formations plus anciennes . Les différences de teinte permettent de déceler des
dunes arquées coalescentes, esquissant vaguement des barkhanes . La progression du sable est plus importante à l'W . e n
face du secteur où la plage . qui n'est plus abritée par le promontoire, est plus large .
— La même dynamique a joué dans le passé et permis l'édification de toute une série de cordons littoraux qui divergent légèremen t
vers le N et qui s'appuient à la même pointe rocheuse qu'ils ont transformée en tombolo . Les cordons, sableux, plus élevés ,
apparaissent en plus clair, tandis que les dépressions intermédiaires, où s'exerce un certain colmatage en période des pluies .
sont planes et plus foncées . Sur les cordons se greffent des traînées éoliennes strictement parallèles à celles . fonctionnelles .
que nous venons de décrire . Elles sont plus développées là où les cordons sont plus larges et ont pu nourrir une déflation plu s
abondante .
La similitude des formes vives et des formes récentes, fixées, montre que la dynamique est restée la même depuis la mise en plac e
du premier cordon, c'est-à-dire que ni la direction des houles, ni celle des vents efficaces ne se sont modifiées . De telles obser -
vations sont précieuses pour l'étude des oscillations paléoclimatiques .

d) Direction de la houle .

La houle est rendue visible sur la plus grande partie du cliché par le miroitement de l'Océan . On peut observer les caractéristiques
suivantes :
— Dans la baie au N du promontoire rocheux, la rotation de la houle à partir de la pointe de celui-ci et d'un autre promontoire .
tombolo également situé au NE . hors du cliché, provoque la formation d'ondes arquées dans la baie . Elles sont strictemen t
parallèles à la plage . La vue a été prise un jour où la houle contribuait à façonner cette plage . De telles houles, sur des fond s
peu profonds peuvent engraisser la plage et expliquer la succession de cordons que nous avons observée . Ce sable est partiel -
lement repris par le vent . comme nous l'avons vu . sans qu'il y ait déficit, au contraire, puisque la côte s'engraisse .
GÉOMORPHOLOGIE DYNAMIQUE 209

Au S du promontoire, la flèche vive qui ferme l'embouchure correspond à un autre type de houle, plus hachée, formée de segment s
plus courts, mais qui s'alignent, dans l'ensemble, eux aussi parallèlement entre eux, mais légèrement obliquement au rivage .
Les déferlements ne sont pas continus comme dans la baie et prennent une disposition en échelon caractéristique vers l'extré -
mité de la flèche . Dans les conditions de mer réalisées lors de la prise de vue, une dérive littorale affecte les sables de la flèch e
et les fait migrer vers le NE . vers l'extrémité de la flèche . Mais la pointe rocheuse a fixé l'embouchure qui arrive à se mainteni r
.grâceàl

Fig. 61 u .
210 INTRODUCTION A L'UTILISATION DES PHOTOGRAPHIES AÉRIENNE S

Fig . 61 b .
GÉOMORPHOLOGIE DYNAMIQUE 21 1

3° DYNAMIQUE LITTORALE ESTUARIENN E

Fig. 62 a et b .

Photographies aériennes : Panama, DC . PAN 31/12/62, n° 758 .


Localisation : Embouchure du Rio San Juan, Côte Pacifique .
La photographie donne un exemple d'estuaire lagunaire tropical, à mangroves, affecté par de fortes marées (4 m environ) . Elle es t
extraite de la revue Photo-Interprétation (1967) .

a) Le cadre de la dynamique actuelle .

Il est constitué par deux éléments, classiques sur les littoraux tropicaux .
— Un cordon littoral sableux, dunkerquien, qui s'est édifié sous l'effet d'une attaque frontale de la plage par la houle (observe r
la disposition de la houle sur le cliché) .
Deux flèches sont venues à la rencontre l'une de l'autre, tendant à fermer l'embouchure de la lagune. Un golfe a été ainsi transform é
en lagune puis en estuaire . Le cordon littoral occidental est peu actif et soumis à une érosion face au large . La plage recoupe
une série de crochets pénétrant dans l'estuaire, soulignés par la végétation, dont l'origine se trouvait sur un emplacemen t
aujourd'hui occupé par le Pacifique . Le cordon oriental, par contre, reste actif, comme nous le verrons plus loin .
— Une partie de lagune en voie de colmatage rapide, avec un large estuaire au milieu de mangroves . Les courants de marée déplacen t
une importante quantité de matières en suspension, qui troublent l'eau . Ils entravent la décantation dans les eaux agitées d e
l'estuaire. Par contre, à marée haute, les eaux du fleuve sont refoulées dans la mangrove . Principalement lors des crues, i l
se produit alors une décantation qui exhausse graduellement le sol, à l'abri de la mangrove, qui empêche l'agitation de l'eau .
La mangrove se localise au bord des chenaux, où les apports de troubles sont plus abondants et favorisent l'édification d e
levées très peu marquées, tandis que la partie plus basse des cuvettes est occupée par une végétation herbacée .
Cette étendue lagunaire constitue un énorme réservoir qui se remplit au flot et se vide au jusant . ce qui engendre de puissants courant s
de marée dont nous allons maintenant étudier les effets .

b) Les effets des courants de navrée .

Nous avons porté sur le schéma destiné à faciliter l'interprétation du cliché les divers bancs de sable édifiés par les courants de flo t
et de jusant .
— Lors du flot, de grandes masses d'eau pénètrent dans l'ensemble lagunaire, surtout en période d'étiage, ce qui correspond à l a
prise de vue . Une migration des sables se produit le long des plages et construit de petites flèches se recourbant dans l'estuair e
Elles sont plus vigoureuses à l'E, où la dynamique est plus intense . Il s'y observe un véritable poulier . L'obliquité de l'embou-
chure favorise l'édification de bancs de sable sur le bord occidental de l'estuaire . La moitié occidentale de la grande île s'en -
graisse lors du flot . D'autres accumulations plus petites se construisent dans les digitations occidentales de l'estuaire et à
l'amont des bancs de sable .
— Lors du jusant, il se produit, surtout lorsque la rivière est en crue, un effet de chas s e, d'eau par suite de la vidange des masses d'ea u
considérables qui se sont stockées dans l'espace lagunaire . Il en résulte deux types d'accumulation :
Des bancs latéraux le long des berges (bord W de l'estuaire) ou des bancs axiaux édifiés lors du flot . Dans ce dernier cas, c'est d u
côté de l'axe de l'estuaire qu'on les rencontre . Dans les îles estuariennes, la juxtaposition des bancs de flot et de jusant es t
nettement visible .
Un delta sous-marin, sorte de barre, au débouché de l'estuaire, en avant des cordons littoraux qui jouent le rôle d'ajutage . Un gran d
banc faiblement submergé, e découvrant probablement lors des basses mers d'équinoxe au moins, jalonne l'axe de lestuaire .
D'autres bancs s'accolent obliquement au poulier de la rive orientale . Le courant se divise et des bancs axiaux, effiloché s
vers le large, se construisent entre les divers chenaux .
Comme le montre cet exemple, l'étude des photographies aériennes permet de reconnaître, à condition d'être un géomorphologu e
exercé, des aspects dynamiques dont l'étude au sol est difficile et exigerait de très gros moyens : embarcations, équipes nom-
breuses se livrant à des mesures simultanées . Lorsque les vues sont prises dans des conditions satisfaisantes, elles permetten t
une analyse qualitative détaillée de la dynamique qui est indispensable avant le recours à des méthodes onéreuses, comme
les mesures hydrographiques, les utilisations de traceurs . l'établissement de modèles réduits .
214 INTRODUCTION A L'UTILISATION DES PHOTOGRAPHIES AÉRIENNE S

40 DYNAMIQUE FLUVIALE : DELTA INTÉRIEUR DU NIGER (MALI )

Fig. 63 .

Photographie aérienne : IGN, A .O .F ., 1952, 7,3/ 52, 122 .


Localisation : Diffluence du Niger en aval de Mopti (région de Goundam) .
La photographie a été prise à la fin de la crue, en pleine saison sèche, ce qui accroît les contrastes de teinte entre les régions qui on t
été récemment submergées et les autres . Elle donne un exemple de la manière dont les photographies aériennes peuven t
servir à l'étude de la dynamique et des formes fluviales . Elle porte sur un secteur dont la carte géomorphologique a été levé e
par le Centre de Géographie Appliquée sous la direction de J . Tricart, en vue de l'aménagement du lac Faguibine .

a) Les régions insubmersibles .

Elles apparaissent en clair sur le cliché, du fait tant de leur nature sableuse que de la sécheresse . Elles sont occupées par la stepp e
boisée à Acacias, qui apparaît sous la forme d'un semis de points noirs, correspondant aux arbres . Les paléosols rougeâtres
et les herbes donnent une teinte grise au cliché .
On y reconnaît deux types de formes :
D'anciens alignements dunaires, à l'W du Niger, orientés W-E, dont les bords ont été retouchés par les actions fluviatiles .
— D'anciennes accumulations fluviatiles, formant des flèches recourbées, interrompues par des chenaux, et portant des traces d e
bras morts et de cuvettes . On les trouve à l'E du Niger .
L'aspect du cliché est le même pour ces deux types de formes, ce qui indique des sols de même nature et une végétation analogue ,
comme on peut le reconnaître d'ailleurs en observant les Acacias . II s'agit de formes dont l'âge est peu différent et corsètent ,
en quelque sorte, les zones inondables dans lesquelles s'exerce la dynamique fluviale actuelle .

b) La dynamique fluviale actuelle .

Le cliché ayant été pris alors que la décrue n'était pas encore terminée, les zones inondables, encore humides, voire submergées ,
apparaissent en teinte foncée . Certains bancs alluviaux sont encore sous l'eau et transparaissent en plus clair entre les cuvette s
intermédiaires, très foncées . A l'écart du bras principal, les algues flottantes contribuent à donner une teinte noirâtre à certaine s
étendues d'eau .
Ces différences de teinte permettent de reconnaître les formes suivantes :
— Les faisceaux de levées alluviales le long des bras principaux, aux abords de la diffluence et le long des deux défluents à l'aval .
Les parties les plus élevées des levées, émergées, apparaissent en blanc vif car elles sont formées de sable presque nu . On le s
voit croître, à la manière de flèches littorales, en aval de berges sapées formées par les sables insubmersibles . Les levées s e
digitent et s'effilochent vers l'aval d'une manière fort caractéristique qui permettrait, en cas de besoin, de reconnaître la direc-
tion du courant .
Des berges sapées, où le contact entre les terrains insubmersibles et les chenaux est brutal, linéaire sur le cliché . De minuscule s
échancrures apparaissent, foncées, par endroits . Ce sont de petits ravins disséquant ces berges hautes . Ils se forment lor s
de la saison des pluies, avant la crue du fleuve . Des champs irrigués par prélèvement d'eau dans les chenaux jalonnent un e
partie de ces berges . Ils apparaissent avec une teinte foncée . La croissance des plantes, céréales et mil est, en effet, avancé e
à cette date .
Des cuvettes d'inondation occupant des aires déprimées . L'abondance des plantes aquatiques (« borgou ») leur donne une teint e
très foncée . On les rencontre dans les recoins des accumulations alluviales insubmersibles et dans les dépressions entre le s
alignements dunaires . Des réseaux de marigots les relient aux bras du fleuve . Dans celle qui est au centre-Ouest du cliché .
on voit très nettement un chenal sinueux se branchant sur le bras principal occidental . Il dessine des méandres sur le fond d e
de la cuvette . Des levées alluviales les accompagnent . Le tout est submergé sous une faible profondeur d'eau .
Des formes d'accumulation fluviale abandonnées, notamment un grand méandre, apparaissent encore dans le coin SW du cliché .
à côté de bras morts encore submergés, mais à- demi-obstrués, dans lesquels aucun transport d'alluvions sableuses n'a plu s
lieu .
Le travail de terrain permet de préciser la datation relative de ces diverses formes, notamment d'étudier les rapports entre les diverse s
unités insubmersibles et d'identifier les anciens alignements dunaires . Il ne permet pas d'examiner avec autant de précisio n
que sur les photographies aériennes la disposition et la localisation des formes fluviatiles actuelles et récentes . L'utilisatio n
correcte des clichés implique cependant la connaissance du terrain afin de déterminer avec certitude à quoi correspond exacte -
ment l'état de choses visible sur eux . Ici, cette fin de décrue se trouve être à peu de chose près la situation la plus favorable à
l'étude de la dynamique fluviale : on reconnaît encore les étendues qui ont été inondées lors du maximum de la crue et l'ea u
ne cache pas trop les aspects des parties les plus basses . Mais il n'en est pas toujours ainsi . . .
GÉOMORPHOLOGIE DYNAMIQUE 21 5

Fig . 63 .
216 INTRODUCTION A L'UTILISATION DES PHOTOGRAPHIES AÉRIENNES

5° RELIEF GLACIAIRE QUATERNAIR E

Fig . 64 a et b.
os
Photographies aériennes : Venezuela, A 34, N 173 et 174 .
Localisation : interfluve entre les vallées du Santo Domingo et du Chama, du côté des têtes du Santo Domingo .
La région se trouve au-dessus de 3 .300 m d'altitude et offre un paysage typique de relief glaciaire de type équatorial . Rappelon s
que le climat étant caractérisé exclusivement par des oscillations thermiques diurnes (amplitude annuelle inférieure à 1 °
ici), la fonte de la glace obéit à un rythme diurne et ne fournit jamais de gros débits . De la sorte, les eaux de fonte ne peuven t
pas évacuer les matériaux apportés par le glacier, qui donnent des moraines très développées, contrastant avec la quasi-absenc e
d'accumulations proglaciaires .
a) Le cadre structural .
Il est constitué par des gneiss très fortement fracturés et fissurés, ce qui a facilité le délogement glaciaire mais est défavorable a u
développement des roches moutonnées . Le morcellement de la roche donne des versants très hérissés bien visibles dans le s
crêtes du bord inférieur du cliché .
De plus, de nombreuses failles hachent la région . Ce sont elles qui sont à l'origine de la vallée principale, celle du Santo Domingo ,
dans laquelle confluaient les langues glaciaires . Plusieurs d'entre elles sont très récentes et s'observent bien :
— Dans les roches moutonnées de la partie supérieure du cliché, qu'elles interrompent, donnant des talus, soulignés par l'ombre ,
contraires à la pente générale du flanc de montagne . La fraîcheur de ces talus fait soupçonner un âge très récent . Il est peu
probable que de tels talus eussent été respectés par la glace .
— Dans les moraines du fond de vallée, le long de la route, une série de talus bien alignés apparaissent . L'accident se dédouble locale -
ment, notamment à 1 km environ du bord gauche des clichés. lei, plus de doute, c'est bien d'une faille postérieure à ces moraine s
wurmiennes qu'il s'agit. Elle fait un angle faible avec celles du N de la vallée et appartient au même faisceau . Elle est stricte-
ment parallèle à la vallée . Il s'agit donc de tectonique holocène, ce qui n'a rien d'étonnant dans une région sismique . Notons ,
cependant, que cette faille, très apparente sur les photographies aériennes, l'est beaucoup moins sur le terrain, bien que l'u n
d'entre nous (J .T.) l'ait retrouvée sans peine et suivie sur presque toute sa longueur .
b) Disposition des moraines .
Les deux flancs de la vallée sont de même nature lithologique et présentent à peu près la même fissuration . Cependant, l'importanc e
des accumulations morainiques est très différente de part et d'autre . Une nette dissymétrie s'observe, fréquente dans le s
phénomènes glaciaires, très sensibles à l'exposition :
Sur le versant gauche de la vallée, le s- langues sont peu développées, bien que les points culminants soient légèrement plus élevés .
Les moraines terminales sont beaucoup moins nettes, ne forment pas des arcs fermés ni de gros bourrelets . Toutes ont ét é
ébréchées par les eaux de fonte et les formations proglaciaires sont un peu mieux développées . C'est le cas, principalement ,
de la dernière langue à droite, qui se termine sur le Santo Domingo par un petit épandage proglaciaire, entaillé ensuite e n
terrasse.
— Sur le versant droit, au contraire, les bourrelets morainiques sont vigoureux et continus, presque entièrement fermés . Ils son t
seulement entaillés par d'étroites incisions torrentielles postglaciaires, malgré la raideur de la pente . Notons aussi qu'il s
s'avancent, dans l'ensemble, plus bas que ceux d'en face . malgré la moindre altitude des crêtes formant la ligne de partage
des eaux . Tout ceci indique des langues glaciaires plus vigoureuses, plus travailleuses .
L'exposition explique cette dissymétrie, comme l'un d'entre nous l'a montré (J .T .) . Nous sommes ici en pleine zone de climat équato -
rial . La nébulosité est forte et le ciel n'est dégagé qu'en début de matinée, jusque vers 9 heures pendant les saisons des pluies ,
I l ou 12 heures pendant les saisons sèches . Ensuite, les nuages montent . Les glaciers sont alimentés essentiellement par le s
chutes de neige nocturnes, le grésil, voire la condensation directe sur les surfaces froides . Le soleil matinal joue ainsi un rôl e
capital : là où il donne il arrive souvent à faire fondre les précipitations solides de la nuit . Le versant défavorable à l'englace -
ment est donc celui qui est exposé au SE . Ici, c'est le versant gauche de la vallée, la bande étant oblique . L'éclairage lors d e
la prise de vue correspond d'ailleurs au milieu de la matinée, à 9 heures environ . Il met en lumière l'opposition entre les versants .
c) Formes d'érosion .
Cette dissymétrie se retrouve dans les formes d'érosion glaciaire :
Sur le versant gauche, les plaques de glaces étaient moins épaisses à cause de l'ablation plus forte, de sorte que le délogemen t
est resté plus limité . Ceci est à mettre aussi en rapport avec le moindre volume des accumulations morainiques . Dans ces
conditions, les roches moutonnées sont assez caractéristiques et bien représentées . Des pans de versants en pente forte on t
été raclés et polis . Ils présentent un aspect guilloché caractéristique avec des laquets par endroits .
— Sur le versant droit, au contraire, la glace s'est accumulée sur de plus grandes épaisseurs et a donné des langues bien individualisée s
dans les talwegs préexistants . La pression de la glace a été beaucoup plus forte, du fait de l'épaisseur . Le délogement en a été
accru . La roche-fissurée a été largement déblayée par les langues qui ont entaillé des auges, visibles dans le coin inférieu r
gauche du cliché 174 . Il y a même quelques lacs de surcreusement . Le modelé des versants actuels est plus hérissé . Corrélati -
vement, les accumulations morainiques sont plus volumineuses .
La photographie aérienne aide ainsi puissamment à localiser les actions glaciaires, exactement comme les accumulations et sapement s
fluviatiles . Associée à des observations de terrain et à des analyses de laboratoire . elle a sa place dans la reconstruction de s
phénomènes récents et de leurs effets morphogénétiques .
GÉOMORPHOLOGIE DYNAMIQUE 21 7

Fig . 64 a .
Fig . 64 b.
220 INTRODUCTION A L'UTILISATION DES PHOTOGRAPHIES AÉRIENNES

C) EXERCICES ET DONNÉES DE RÉFÉRENCE .

, Les exercices suivants permettront au lecteur de se familiariser avec l'utilisation des photographies aériennes dans le domaine d e
la géomorphologie dynamique .

1° DYNAMIQUE LITTORALE

Fig. 65 .
Photographies aériennes : France 1952, Perros-Guirec-Tréguier 0714-0814, n°s 023-024-025 .
Carte topographique 1/50 .000 ; en hachures : Tréguier .
Carte géologique 1/80 .000 . Tréguier .
Sillon de Talbert .
Localisation :
abords du hameau de Lanneros .

a) Vue d'ensemble .

A l'aide de la carte, on replacera le cliché dans le conteste régional, principalement dans le tracé général de la côte . Il correspon d
à un saillant, avec une baie assez profonde à l'E.
Quelle est la nature lithologique ? On observera :
— L'allure des roches affleurant sur l'estran, bien visibles car le cliché a été pris à marée basse . La teinte noire des rochers est due
aux algues et indique des affleurements ne découvrant qu'à basse mer . Y voit-on des stratifications ? Des fissures ? La densité
de ces dernières et l'absence de stratifications indiquent une roche massive . Il s'agit, en fait, de granite.
— L'allure du rivage . Observe-t-on des falaises ? Que deviennent les rochers au contact du trait de côte ? Quelle est la topographi e
de la terre ferme ? Quelle est l'occupation du sol ? On peut conclure des observations que le granite est altéré en surface su r
une épaisseur assez grande (pas de falaises rocheuses, seulement des matériaux meubles, sableux, sur les têtes de rochers ,
région au modelé doux, entièrement cultivée, indiquant des sols meubles) .
On est donc en présence d'une surface d'érosion établie sur le granite, jalonnée par des altérations épaisses, plongeant doucemen t
sous la mer . Les actions littorales peuvent ainsi mobiliser des quantités de sable considérables et nettoyer la roche saine ,
dont la surface est affectée de certaines irrégularités . La fissuration très nette, montrant des fentes larges, résulte, pour un e
part, de l'altération diaclasique à la base des arènes, suivie du nettoyage marin .
L'ampleur des marées, combinée à la disposition de la côte (cap, estran très large), est favorable à des courants de marée importants
qui commandent en grande partie la dynamique littorale .

b) Identification des formes .

On combinera l'examen des formes de détail et de la teinte des clichés pour identifier les trois types de matériaux présents : roches ,
sables (très clairs, souvent épandus en coup de balai sur les rochers) . sables vaseux (plus foncés que les sables purs, parcouru s
de chenaux de marée bien incisés) . On esquissera, au moyen de crayons de couleurs, leur répartition sur un calque . en ne
cernant les aires que là où les contacts sont nets .
Une fois ce travail effectué, apparaîtront :
Un estran rocheux, que d'aucuns qualifieraient de surface d'abrasion, mais qui, en réalité . est le contact roche saine-altérite s
de la surface d érosion exhumé . Il est mieux dégagé vers le bord oriental du cliché 024, où il forme une légère protubérance ,
probablement là où l'altération avait pénétré moins bas .
Un estran rocheux voilé par des traînées de sable déplacées par les courants de marée, sur le bord du précédent . Les traînée s
indiquent la direction des courants . Elles doivent être figurées sur le schéma .
Des vasières, formées de sable vaseux plus que de vase proprement dite, qui occupent les rentrants de la côte et fossilisent de s
têtes de rochers antérieurement dégagées des altérites .
Des plages sableuses, en arc largement ouvert, très blanches, appuyées sur des protubérances de roche ayant résisté à l'altération .
contrastant avec la teinte plus grise des vasières situées à leur pied .
Deux cordons littoraux complexes, dont l'un est très développé et probablement formé de sable, car son flanc NW est affect é
de beaux croissants de plage, plus fréquents dans le sable que dans les galets .

c) Éléments de dynamique .

La dynamique de ce littoral est très complexe et il ne saurait être question de vouloir trop faire dire aux photographies aériennes .
Au surplus, les vues prises, comme celle-ci . à marée basse, favorable à l'observation des formes . sont peu propices à l'étude
de la dynamique . Enfin, sur un littoral tempéré, cette dynamique change beaucoup avec l'état de la mer et les tempêtes jouent
un grand rôle . Or, les photographies aériennes sont toujours prises par beau temps, donc dans une situation toute différente .
examinera, cependant, de près la grande flèche sableuse, en faisant porter l'attention su r
On :
— la comparaison entre ses deux flancs :
— l'allure de son extrémité .
GÉOMORPHOLOGIE DYNAMIQUE 22 1

On pourra en déduire une migration du sable vers le NE, mais qui est contrariée, à l'extrémité de la flèche, par les courants de maré e
venant de l'ESE et profitant d'une dépression du substratum rocheux, garnie de sable et de sable vaseux . En effet, la flèch e
se continue par des festons sableux, au pied desquels s'observent des traînées de sable filant vers le NW . Par ailleurs, l'extrémit é
de la flèche se replie entièrement sur elle-même et son élargissement correspond à l'accolement de bancs filant vers le N E
sur sa face NW et vers le SW sur sa face SE . Ces derniers s'arrêtent d'ailleurs à moins d'un kilomètre de l'extrémité . Enfin ,
au SE de la flèche, les traînées de sable de l'estran montrent une dispersion du sable vers le large sur la partie basse de l'estran ,
sous l'effet du jusant .

Fi g . 65 .
222 INTRODUCTION A L'UTILISATION DES PHOTOGRAPHIES AÉRIENNE S

2° GORGE ÉPIGÉNIQU E

Fig. 66 .
Photographies aériennes : France . IGN, 1954 . Pont-Saint-Esprit 2940 . n" 040, 041 . 042 .
Carte topographique : Pont-Saint-Esprit n° 3,4 .
Carte géologique : Orange 210 .
Localisation : Vallée de la Cèze aux environs de La Roque
Dès le premier abord, le cliché central frappe par le contraste entre les collines, de teinte générale foncée, occupées presque uniquemen t
par les broussailles, et une dépression cultivée irrégulière prenant la photographie en écharpe . L'étude doit donc partir d e
ce contraste et préciser la structure pour mettre en rapport avec elle le tracé de la Cèze qui quitte la dépression pour entre r
dans les collines, faire un bout de chemin dans la dépression, entrer de nouveau dans les collines et rejoindre enfin la dépression .

a) La dépression .

Des indications, indirectes, peuvent être obtenues au sujet de sa nature, par les observations suivantes :
— Le dessin parcellaire : montre-t-il des arrangements particuliers ?Y observe-t-on des lignes directrices que l'on puisse mettr e
en rapport avec la géomorphologie? On en relève une seule, au NNE de La Roque . La caractériser . A quo
. icorespnd-tl?I'agiunceorsdlaCèz,eintuboclpsargequ'ctl
La teinte des sols . Mêmes questions.
— L'utilisation du sol . Mêmes questions.
La dissection : est-elle poussée ? Quel est l'aspect des ruisseaux ? Comment se présente leur lit ? Sont-ils ramifiés ?
Ces diverses observations s'organisent en un ensemble cohérent . Il s'agit d'une unité assez homogène (structure agraire), au model é
uniforme, plan. Par ailleurs, sa dissection très faible indique une unité récente . L'incision nette et étroite des ruisseaux impliqu e
une certaine résistance à la dissection . Leur faible densité ne peut s'expliquer que par une perméabilité suffisante . Tous ce s
caractères incitent à admettre qu'il s'agit d'un remblaiement alluvial assez récent . d'une terrasse, qui se relève vers le pied
des collines, passant à des glacis . La grande extension des glacis, principalement au NW de Saint-Laurent-des-Carnols . donn e
à penser que le substratum de ces accumulations est constitué par des formations tendres .

b) Les collines bordant la C èze.

On examinera successivement la structure de ces collines puis le cours même de la Cèze .


Les collines doivent être examinées des points de vue suivants :
Lignes directrices du relief influencées par la structure . On voit des monoclinaux. Les reporter sur un calque . Comment sont-il s
disposés ? Quelle est leur dissymétrie ? Elle n'est pas toujours très nette du fait que les bancs apparaissent fort mal . On commen -
cera par le monoclinal situé à l'extrême S du cliché, puis on continuera par celui qui est au SW de Saint-Michel-d'Euzet (RG) .
On marquera, par des flèches, la direction du pendage sur le calque . On continuera ensuite, toujours RG, par les collines au S E
de Saint-Gély, puis par le monoclinal de La Roque . La disposition générale de la structure est un synclinal, avec crêts externes ,
au bord N duquel se trouve La Roque . Il traverse la Cèze vers l'E . Les alluvions pénètrent dans son extrémité orientale . A u
SE de Saint-Gély, ce synclinal se termine contre un anticlinal dont le flanc S est très net, mais dont on ne voit pas le flanc N, qu i
doit se trouver sous la dépression alluviale .
Utilisation du sol . Quelle est la couverture végétale de ces collines ? Qu'observe-t-on, principalement vers La Roque . trahi par des
teintes moins foncées que le reste ?
Dissection . Bien que proches de la Cèze, ces collines sont-elles entaillées par des vallées drainées ? La densité des talwegs y est-elle
élevée ? Y voit-on des ravinements ?
Les diverses observations effectuées quant à l'utilisation du sol et à la dissection permettent de formuler des hypothèses relative s
à la lithologie . La totale absence de vallées drainées implique des roches perméables . L'existence locale de quelques ravine-
ments indique un faciès marneux, mais très peu étendu . Les vallées sèches bien développées avec. souvent, une teinte plu s
sombre le long du talweg, décelant une végétation plus touffue, sont des formes héritées . Avec la médiocrité générale de s
influences structurales dans le relief, elles décèlent des roches assez peu résistantes, qui se sont facilement démantelées dan s
d'autres conditions climatiques . Les terrasses de culture abandonnées, très denses, renforcent cette interprétation : elle s
impliquent des sols sur la roche, donc une roche fragmentée en surface, ce qui explique que les bancs ne soient généralemen t
pas apparents . Tout cela aboutit à suggérer l'interprétation suivante : calcaires fissiles . affectés par la gélifraction quaternaire.
couverts de pierrailles et devenant marneux dans le synclinal de La Roque (ravinements, décapages blanchâtres) .C'est ce qui
explique que ces collines aient pu être cultivées autrefois en terrasses, avec des plantations d'arbres et retournent maintenan t
à la friche, avec une nette dégradation . On comprend aussi pourquoi les formes structurales ne sont pas toujours nettes, bie n
qu'incontestables . En rapprochant le relief structural de l'évolution rurale et de la dynamique géomorphologique, on établi t
tout un faisceau de données qui se recoupent et qui permettent des interprétations vraisemblables .
— Le cours de la Cèze devra être examiné en détail, à l'aide du stéréoscope à fort grossissement ou, à défaut, en complétant le stéréos -
cope par une bonne loupe . On fixera son attention sur les points suivant s
Dans la gorge au SE de Saint-Gély, y a-t-il trace d'une terrasse ou d'une nappe alluviale ? Que voit-on dans le lit ?
GÉOMORPHOLOGIE DYNAMIQUE 22 3

Fi g . 66 .
Dans la grande boucle entaillant la terrasse au SW de Saint-Laurent, quels sont les changements par rapport au secteur précédent ?
Dans la traversée du synclinal de La Roque, que voit-on ? Quel est le calibrage du lit ?Où sont les bancs d'alluvions ? Les couleur s
plus claires que l'on observe d'ans le lit majeur sont-elles toutes analogues, correspondent-elles partout à des bancs d'alluvions ?
On aboutira ainsi à constater que Ta Cèze, qui charrie régulièrement des bancs d'alluvions importants, entaille la roche en place .
sans terrasse, dans la gorge au SE de Saint-Gély, puis . en temps de crue, abandonne une partie de son matériel dans la grand e
boucle au SW de Saint-Laurent, avec accroissement de la rive convexe près du village . La traversée du synclinal de La Roqu e
est marquée par un mauvais calibrage du lit, ce qui décèle quelques anomalies dynamiques . Un examen attentif montr e
un secteur d'accumulation, avec bancs axiaux . au droit de La Roque et, en aval, un affleurement de dalles calcaires à nu .
224 La Cèze y entaille un petit canyon dans la partie aval . Ces dalles correspondent au revers du crêt externe méridional du syncli -
nal, dont l'allure nous a déjà donné à penser qu'il est formé par un matériel plus résistant . Ces dalles font obstacle et provoquen t
l'apparition d'un rapide, d'où l'accumulation de bancs en amont et, à l'aval du petit canyon . un effet d'ajutage très net ave c
un autre banc .
L'épigénie est donc typique, avec un lit s'incisant dans la roche en place et même un rapide . II reste à l'expliquer, ce pour quoi l a
photographie aérienne se révèle insuffisante . Que deviennent les calcaires de l'anticlinal de Saint- Gély au contact de la dépres -
sion? Il ne semble pas que ce soient eux qui soient entaillés par la dépression, car elle ne serait pas si large et les glacis n e
seraient pas si développés . Sont-ils cassés par faille ? Sont-ils recouverts en discordance par une formation tendre noyé e
sous le Quaternaire ? Autant de questions qui restent pendantes, mais que la carte géologique ne permet pas plus de résoudre . . .

Hg . 67 .
GÉOMORPHOLOGIE DYNAMIQUE 22 5

3 0 DYNAMIQUE FLUVIALE ET TERRASSE S

Fig . 67 .

Photographies aériennes : France, IGN, 1953, Mission L'Hospitalet-Argelès-sur-Mer 2149-2549, n° s 33 et 34 .


Carte topographique, Argelès-sur-Mer 1/2 et 5/6 .
Carte géologique, Perpignan .
On utilisera, pour se guider, la figure 56 qui porte sur le secteur situé immédiatement en amont . Le village de Brouilla se trouve a u
bord W de l'extrait .
A première rue, l'extrait se caractérise par le contraste entre un lit majeur de cours d'eau, celui du Tech, inculte . et des étendues cul-
tivées . L'analyse doit partir de ce contraste et le préciser . Elle doit donc s'organiser en fonction de deux thèmes d'étude succes -
sifs :
1 ° La dynamique fluviale : Les reliefs de détail sont faibles et le stéréoscope n'est pas indispensable . Il vaut mieux utiliser une bonne
loupe .
On examinera la disposition des bancs en se fondant sur :
les linéaments bien visibles sur les clichés, et qui correspondent à des différences de teinte commandées par le micro-relie f
la recolonisation par la végétation après la crue de 1940, plus avancée dans les milieux plus favorables, la granulométrie étan t
ici le facteur déterminant .
On portera sur un calque la structure des bancs restés presque nus, en noir par exemple, et les surfaces recolonisées, en distinguan t
deux variétés (très dense, cachant complètement la disposition des bancs, et moyennement dense, laissant encore voir celle-ci) ,
au moyen d'un crayon de couleur (teinte plate et pointillés) .
On comparera les dispositions obtenues au tracé du chenal, figuré en bleu sur le calque, et au tracé général du lit majeur . Que peut-on
en déduire au sujet de la dynamique du lit et de l'évolution des méandres ? On verra que les méandres du lit majeur ont trè s
bien fonctionné lors de la crue de 1940, mais que le chenal tend à être plus sinueux que le lit majeur : il passe d'une rive à
l'autre en recoupant les bancs de la crue de 1940 . C'est un fait général, lié à la différence des débits et des vitesses entre la cru e
exceptionnelle de 1940 et les crues ordinaires, plus ou moins annuelles .
2° Les terrasses : Une fois de plus . le géographe doit se laisser guider par l'aménagement agricole, adapté au milieu . Les structure s
agraires bien visibles sur les clichés attirent son attention sur les unités géomorphologiques .
Quels sont les types de dessin parcellaire visibles sur les clichés ? Quelles sont les teintes prédominantes dans chaque ensemble ?
On se rappellera qu'ici les vignes, étant en culture sèche, apparaissent en clair, tandis que les cultures irriguées apparaissen t
en foncé, les arbres fruitiers donnant des semis de points réguliers .
On examinera aussi les types de dissection, notamment les ravins . qui ne se développent que dans des formations assez fines . en
l'occurrence le Pliocène .
Enfin, on observera encore les linéaments apparaissant sous la forme de différences de teinte .
On aboutit ainsi à distinguer trois unités, que l'examen stéréoscopique permet de délimiter :
— Les glacis, entaillés par les ravins, de la R .G ., occupés par des vignes (couleur claire, parcelles assez grandes), où un certain déca -
page fait apparaître des différences de teinte, mais sans agencement caractéristique d'autre chose que du ruissellement diffus .
— La haute terrasse du coin SE, avec des vergers et des cultures irriguées en assez grandes parcelles, régulières, dont les différence s
de teinte trahissent une disposition d'épandage à chenaux anastomosés (comparer avec le lit majeur sur la figure 56) .
La terrasse intermédiaire, dessinant des méandres . irriguée, où dominent les parcelles minuscules (vergers, cultures légumières) .
Elle épouse des méandres qui se sont accentués par la suite .
226 INTRODUCTION A L ' UTILISATION DES PHOTOGRAPHIES AÉRIENNE S

40 ACTIONS ÉOLIENNES ASSOCIATION DE FORMES DIVERSES EN RÉGION SUB-ARID E

Fig . 68 .

Photographies aériennes : A .O .F ., IGN, 1952, Mission 023, 07-03-52, n° 222 .


Localisation : Mali, lac Télé, N de Goundam .
La région appartient au système de défluents du Niger dans la zone sahélienne, RG du fleuve . Elle est occupée par la brousse à Acacias ,
bien reconnaissable. Les différences de teinte du cliché sont nettes et font apparaître les unités suivantes :

a) Le substratum.

Examiner les collines situées au NW du cliché . Qu'y observe-t-on ? A quoi correspond la teinte foncée ? Comparer la végétatio n
sur cette teinte foncée et sur les étendues grises du coin SW du cliché . Il s'agit d'affleurements d'une roche cohérente, pe u
favorable à la végétation .
Qu'apparaît-il dans les creux ? Que voit-on au pied méridional de la grosse colline centrale ? Comment s'expliquent ces différence s
de teinte ? Il s'agit de produits de météorisation, qui se rassemblent dans les creux et qui sont entraînés par le ruissellement .
Ils sont de teinte plus claire que la roche et soulignent les talwegs au S de la colline centrale .
Ces collines sont formées de grès, qui se désagrège en sable, partiellement décoloré par destruction du ciment ferrugineux .
Quels sont les linéaments structuraux, dans la partie centrale du massif de collines et sur les bords ? Que peut-on en conclure quan t
à la structure ? Il s'agit d'un anticlinal, dont le coeur est formé de grès en bancs massifs et fracturés . et dont les flancs, réduit s
à l'état de séries de petits crêts, sont formés par des alternances de grès en bancs minces et de schistes . On y trouve aussi des
fractures . L'ensemble de ce relief 'structural est très démantelé, rongé par les glacis, à demi-ennoyé dans les sables . Ce sont
déjà des caractères sahariens, qui s'expliquent par l'existence de périodes quaternaires sèches .

b) Les sables .
La plus grande partie du cliché est recouverte de sables modelés par le vent, que nous allons maintenant étudier .
Examiner d'abord les différences de teinte . Les localiser. On se souviendra que les sables vifs apparaissent toujours en blanc, e t
les sables fixés avec végétation et sols, en teintes plus grises (1) . Étudier l'orientation des dunes. Schématisez-la sur un calque .
Y a-t-il un rapport entre les différences de teinte et de végétation d'une part, et les orientations des dunes d'autre part ?
On aboutira ainsi à distinguer trois générations de dunes :
— Au bord E du Lac, des dunes vives, sans végétation, blanches, indiquant une progression du sable du N vers le S .
— Au centre du cliché, des dunes de même orientation, moins serrées, à demi-fixées, dont seul le sommet est blanc, donc vif .
Dans le SW du cliché, des dunes fixées, couvertes par la brousse à Acacias, dont les plus nettes sont orientées N-S et corresponden t
à des vents différents des actuels . Elles passent à des dunes en clapotis vers l'WNW .
L'ensemble de ces dunes s'arrête brutalement avant le bord méridional du cliché . Pourquoi ? Quelle différence de teinte observez -
vous ? Comment se disposent les taches claires ? Il s'agit d'une cuirasse ferrugineuse, qui réapparaît localement au pied de s
collines, sur laquelle s'avancent quelques écharpes de sable, claires . La disposition de ces écharpes montre que le substratu m
est cohérent et résiste au vent .

c) Le lac Télé.

Qu'observe-t-on sous l'eau ? Que signifie ce chenal submergé ? Ce dessin parcellaire ? Il s'agit d'un lac à niveau variable, en haute s
eaux lors de la prise de vue, mais qui disparaît certaines années . Il est alors exploité en culture de décrue .

(1) Type général de clef de photo-interprétation .


GÉOMORPHOLOGIE DYNAMIQUE 22 7

. diversnégoub-ad deforms éoliens,act iAons ct . 68Fig


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TABLE DES ILLUSTRATION S

Fig . 1a : L'Isar au Sud de Munich et du lac de Starnberg 19


Fig . 1 b Même vue que la précédente mais amalgamée en une seule image par le convertisseur 20
Fig . 2 : Photographie composite obtenue par assemblage de cinq clichés pris simultanément, puis redressés 32
Fig . 3 : Les distorsions d'une photographie panoramique 33
Fig . 4 Vol en parallèle pour prise de vue de la couverture régulière 34
Fig . 5 Le repérage d'un cliché de la couverture régulière 36
Fig . 6 : Une photographie est une perspective et non pas une projection orthogonale 43
Fig . 7 . : Principales distorsions dont sont affectées les photographies aériennes verticales de la couvertur e
régulière 44
Fig . 8 : Une application de la photogrammétrie ; le relevé de monuments . Une des statues du temple d'Abou -
Simbel restituée par l'IGN 45
Fig . 9 : Appareil redresseur d'après le modèle Wild E :3 45
Fig . 10 : Stéréoscope à miroirs et barre de parallaxes en place sur un stéréogramme 47
Fig . 11 Montage d'un stéréogramme 47
Fig . 12 : Stéréomicromètre ou stéréoscope mesureur de poche d'après le modèle TM de Zeiss 50
Fig. 13 : Stéréosketch de Hilger and Watts Ltd . London 52
Fig . 14 : La Haye du Puits . Manche . Codes 55
Fig. 15 : Choix de films et de filtres : le même paysage en trois interprétations de gris 60
Fig. 16 : Exemples de courbes de réflexion spectrale 63
Fig . 17 : Exemples d'analyse spécifique (d'après P . Rey) 68
Fig . 18 : Traces d'objets anciens transparaissant sur les clichés
Photo Craonne-Asfeld-la-Ville, 1963, 94 69
Fig . 19 a : Informations fournies par les photographies aériennes .
Photo Avallon-Mirebeau, 1962, 148-149 76
Fig . 19b : Extrait noir et blanc . Carte IGN, 1/25 .000 . Avallon 1/2 77
Fig . 19 c : Calque d'interprétation des clichés 148-149 78
Fig . 20 : Ancien réseau hydrographique en filigrane dans une région dunaire .
Photo A .O .F .,1954-1955, NE 30, IV, n o 94 . Tombouctou 83
Fig . 21 : Ancien réseau hydrographique décelé par la végétation .
IGN-A .O .F ., 1954-1955, ND 30, XXII, n o 144, Gourma (République du Mali) 85
Fig . 22 : Différences lithologiques rendues visibles par la teinte des clichés .
Photo Avallon-Mirebeau,1962 . 067-68 88
242 INTRODUCTION A L ' UTILISATION DES PHOTOGRAPHIES AÉRIENNE S

Fig . 23 : Décapage par ruissellement diffus anthropique .


Photo Avallon-Mirebeau, 1962, 394-395 92
Fig. 24 Fissuration dans un socle granitisé .
Photo Fr . Bédarieux-Lunel, 1954, 357 11 7
Fig. 25 Réseau hydrographique assujetti à la fissuration .
Photo Guinée . Fouta-Djallon, à l'ENE de Conakry (Guinée), 1951, 005/006, n° 068 11 9
Fig . 26 : Différences lithologiques décelées par la texture de la dissection .
Photo Venezuela-Guyane, au Sud de Ciudad Bolivar 12 1
Fig. 27 Unités lithologiques soulignées par la végétation .
Photo France, Nantua, 3229, n° 067 12 3
Fig. 28 a Différences de fissuration liées à la lithologie .
Photo France, IGN, 2543-2843, 1954, n°s 1, 2, 3 12 4
Fig . 28 b Calque d'interprétation 12 5
Fig . 29 : Une faille récente sous végétation xérophytique .
Photo Venezuela, 172, n° 3206 A 12 7
Fig . 30 Différences de linéaments dans des roches volcaniques au Chili .
Photo Chili, 21 avril 1961, 27-2152 .
NW du Salar del Huasco 129
Fig. 31 a : Dykes dans l'Ouest de Panama .
Photo Panama, DC Pan 1, 13 .1 .63, 1280 13 0
Fig . 31 b : Calque d'interprétation 13 1
Fig . 32 a : Linéaments structuraux dans une région plissée à discordances .
Photo France, IGN, 2444-2844, 1954, n° 55-56 13 2
Fig . 32 b Calque d'interprétation 13 3
Fig . 33 : Analyse d'une structure, cartographie géologique .
Photo France, IGN, 1954, 2543-2843, n° 149 13 5
Fig . 34 : Mise en évidence d'une faille, la faille du mont Vigne .
Photo France, IGN, 1962, Avallon-Mirebeau, 2722-3122, n °s 462, 463, 464 13 7
Fig . 35a Étude de structure plissée avec chevauchement, Venezuela .
Photo Venezuela-Andes, 4 fév . 61, 172, n° 3418 A, État de Tachira 13 9
Fig . 35 b Calque d'interprétation 140
Fig . 36 : Analyses de structures complexes .
Photo France, IGN, 1954, Bédarieux-Lunel, 2543-2843, 37 14 1
Fig. 37 : Failles, discordances, lithologie .
Photo France, IGN, 1955, Le Vigan, 2741, 27 143
Fig. 38 : Exercice n° 1 .
Photo Guinée, 1951, IGN, 005-006, n°° 37, 38 145
Fig. 39 a : Exercice n° 2.
Photo France, IGN, 1954, Pézenas, 2444-2844, n °s 24, 25 146
Fig . 39 b : Exercice n° 2 . Calque d'interprétation 14 7
Fig . 40 : Exercice n° 3 .
Photo IGN, 1962, Avallon-Mirebeau, 2722-3122, 318-319 14 9
Fig . 41 : Linéaments structuraux soulignés par la structure agraire .
Photo France, IGN, 2940, n° 77, Pont-Saint-Esprit 156
' Fig . 42 : Relief pseudo-appalachien tropical .
Photo Guyane vénézuélienne, Venezuela, 11 fév . 61, 171, n° 2137 A 15 7
Fig . 43 a : Monoclinaux gréseux sous climat tropical .
Photo Guyane vénézuélienne, vallée du Rio Caroni, Venezuela, 27 fév. 62, 172, n° 1104 A 160
TABLE DES ILLUSTRATIONS 243

Fig . 43 b : Calque d'interprétation 16 1


Fig . 44 ab : Failles récentes dans les Andes vénézuéliennes .
Photo Venezuela A 34 . Couple stéréoscopique n° 555-556, vallée du Chama, environs de Lagunillas . 163 et 164
Fig. 45 : Relief plissé (Mont) .
Photo France, IGN, 1940, 1954, n° 73, Pont-Saint-Esprit 16 6
Fig. 46 : Relief plissé complexe : le Saint-Loup .
Photo France, IGN, Saint-Martin de Londres-Sommières, 1961, 2742-2842, n° 178 168
Fig . 47 : Relief de côte .
Photo France, IGN, 1962, 2722-3122, Avallon-Mirebeau, n°s 154, 155, 156, environs de Dornecy 17 1
Fig . 48 : Relief plissé simple (Mont, Combe annulaire) .
Photo France, IGN, 2940, Pont-Saint-Esprit, 1954, n° 58, environs de Verteuil 17 3
Fig. 49 : Relief plissé dans le Jura .
Photo France, IGN, 1962, 3229, Nantua, n° 85 . Entre Saint-Germain-de-Joux et le lac de Silan 17 5
Fig . 50 : Chevauchement dans les Alpes niçoises .
Photo France, IGN, 1956, 3542-3642, environs de Caille 177
Fig . 51 a : Comparaison de clichés pris à marée basse et à marée haute .
Photo IGN, France, Perros-Guirrec-Tréguier, 1952, 0714-0814, n° 74 (marée basse) 190
Fig. 51 b : Légende idem.
Photo IGN, Perros-Guirec-Tréguier, 1961, 0714-0814, n° 74 (marée haute) 19 1
Fig . 52 : Dynamique littorale : observation de houles et de vagues.
Photo El Salvador, LS 1258, 31 janvier 1954 . Littoral à l'W d'Acajutla 19 3
Fig . 53 : Aspects de dynamique fluviale .
Photo France, IGN, Soissons-Vouziers, 1957, n° 242-243, vallée de l'Aisne entre Vrizy et Vandy . 19 5
Fig. 54 : Influence de la turbidité, dynamique fluviale .
Photo France, IGN, 1954, 2940, Pont-Saint-Esprit, n° 048 . Confluent du Rhône et du canal d e
Donzère-Mondragon 19 6
Fig . 55 a, b, c : Comparaison d'un lit fluvial sur des couvertures successives .
a) Photo France, IGN, Leurre-Dôle, 1940, n° 348 19 7
b) Photo France, IGN, Beaune-Dôle, 1953, n° 134 198
c) Photo France, IGN,3124-3224,1962, n° 44 19 8
Vallée de la Loue à Novy-lès-Dôle .
Fig. 56 : Effets morphodynamiques de la crue de 1940 sur le Tech (Pyrénées-Orientales) .
Photo France, IGN ; L' Hospitalet-Argelès-sur-Mer-Céret, 1953, 2149-2549, n°s 10, 11 19 9
Fig . 57 : Actions éoliennes au Salar del Huasco (Chili) .
Photo Chili, 26 avril 1961, 30-2390 20 1
Fig . 58 a : Évolution d'un versant sur des couvertures successives .
Photo France, IGN, Aspet-Arreau, 1942, n° 319 202
Fig . 58 b : Idem.
Photo France, IGN, mission 1947, 1962, n° 084 203
Fig . 59 a : Formes glaciaires récentes .
Photo France, IGN, 2149-2249, 1962, n° 09-10 20 4
Fig . 59 b : Calque d ' interprétation 20 5
Fig . 60 : Phénomènes karstiques : champs de dolines près 'de Chenecey (Doubs) .
Photo France, IGN, 1951, Quingey-Morteau, 3324-3524, n° s 59, 60 20 7
Fig. 61 a : Dynamique littorale : cordons et actions éoliennes .
Photo Brésil, Cruzeiro do Sul, SA 123, n° 007 . Littoral du Sud de l'État de Santa Catarina 209
Fig. 61 b : Calque d'interprétation 21 0
Fig . 62 a : Dynamique littorale estuarienne .
Photo Panama, DC, PAN 31-12-62, n° 758 . Embouchure du Rio San Juan, Côte Pacifique 212
244 INTRODUCTION A L'UTILISATION DES PHOTOGRAPHIES AÉRIENNE S

Fig . 62 b : Calque d'interprétation 21 3


Fig. 63 Dynamique fluviale : delta intérieur du Niger (Mali) .
Photo A .O .F ., IGN, 1952, 7-3-52, n° 122 .
Diffluence du Niger en aval de Mopti (région de Goundam) 21 5
Fig . 64a : Relief glaciaire quaternaire .
Photo Venezuela, A 34 . Couple stéréo., 173-174 .
Interfluve entre les vallées du Santo Domingo et du Chama 21 7
Fig . 64 b : Idem .
Photo Venezuela, A 34, cliché n° 173 21 9
Fig . 65 Dynamique littorale .
Photo France, IGN, 1952, Perros-Guirec-Tréguier, 0714-0814 . Région de Tréguier et sillon de Talbert . 22 1
Fig . 66 Gorge épigénique .
Photo France, IGN, 1954, Pont-Saint-Esprit, 2940, n° 41, vallée de la Cèze aux environs de La Roque 22 3
Fig. 67 : Dynamique fluviale et terrasses .
Photo France, IGN, 1953, mission L'Hospitalet-Argelès-sur-Mer, 2149-2549, n °s 33, 34 22 4
Fig. 68 : Actions éoliennes, association de formes diverses en région subaride .
Photo A .O .F., IGN, 1952, mission 023, 07-3-1952, n° 222 . Mali, lac Télé, Nord de Goundam . . . . 227
INTRODUCTION A L'UTILISATIO N
DES PHOTOGRAPHIES AÉRIENNE S

TOME I

INTRODUCTION . — A quoi servent les photographies aériennes 5

CHAPITRE PREMIER . — Historique 13

CHAPITRE H. — Le document 31
1 . Comment sont exécutées les prises de vues aériennes 31
II . Comment se présentent les documents photographiques 35
a) Photographies aériennes verticales de la couverture régulière 35
b) Photographies aériennes verticales de missions spéciales 37
c) Photographies obliques 37
d) Tableaux d'assemblage, fiches de vol, mosaïques, photoplans 37
III . Quelques documents particuliers 38

CHAPITRE III. — Quelques procédés de recherche d'informations quantitatives 41


1 . Aperçu sur la photogrammétrie et la vue stéréoscopique 42
II . Petites mesures : distances verticales, horizontales, comptages 48
a) Mesures de hauteurs 49
b) Mises en place par transfert 52
c) Les comptages 53

CHAPITRE IV. -- Quelques procédés de recherche d'informations qualitatives 57


1 . Exemples de différenciations naturelles 58
a) En pays tempérés océaniques 58
b) En pays subarides ou arides 59
c) En régions boréales 59
II . Différenciation par choix de sensibilités d'émulsions 59
a) Pellicules panchromatiques 59
b) Pellicules infra-rouge 61
c) Pellicules pour couleurs à trois couches sensibles 61
d) Pellicules spectrozonales 62
e) Pellicules à fausses couleurs 62
III . Essais de sélection d'éléments d'occupation du sol par combinaison de films et de filtres choisis à l'aide
de la spectrométrie 63
246 INTRODUCTION A L'UTILISATION DES PHOTOGRAPHIES AÉRIENNE S

CHAPITRE V. — Principes généraux de photo-interprétation 65

A . Que voit-on sur les photographies aériennes? 66

1° Végétation et cultures 66
a) Identification de la végétation spontanée 67
b) Identification des cultures 70
c) Informations indirectes de la végétation 74

2° Installations diverses 80
3° Teinte du sol 81
a) Influence de la lithologie et de la pédologie 84
b) Influence des phénomènes morphogénétiques 89

B . Le commentaire des photographies aériennes 93

C . L'insertion de la photographie aérienne dans la recherche 97

1° Préparation du travail de terrain 98


2° Le travail de terrain 10 1
3° Travail au bureau 104

CHAPITRE VI. — Étude des lignes directrices de la structure (photogéologie) 10 7

A. Méthode d'approche 10 8

1° Les faits directement visibles sur les clichés 10 8


2° Les indices indirects de la structure . 11 0
a) Les reliefs structuraux 11 1
b) Le style de la dissection 11 2
c) La couverture végétale et les structures agraires 11 4

B . Présentations de clichés 134

1° Analyse d'une structure, cartographie géologique 134


2° Mise en évidence d'une faille, la faille du Mont Vigne 136
3° Étude de structure plissée avec chevauchement, au Venezuela 13 8
4° Analyse de structures complexes 14 1

5° Failles, discordances, lithologie 142

C. Exercices et données de référence 144


Exercice n° 1 : Guinée 144
Exercice n° 2 : Pézénas 146
Exercice n° 3 : Avallon 148

CHAPITRE VII. — Géomorphologie structurale 15 1

A . Méthode d'approche 15 1

1° Les données directement observables sur les clichés 15 1


a) La fracturation des couches 15 1
b) L'homogénéité des couches 15 2
c) Les rapports entre le relief et la disposition des couches 153

2° Les renseignements indirects 15 4

B . Présentation de clichés 15 9

1 ° Monoclinaux gréseux sous climat tropical (Guyane vénézuélienne) . 159


TABLE DES MATIÈRES 247

2° Failles récentes dans les Andes vénézuéliennes (Lagunillas) 162


3° Relief plissé (Mont) 16 5
40 Relief plissé complexe : Le Saint-Loup 16 7

C . Exercices et données de référence 170

1° Relief de côte 170


2° Relief plissé simple (Mont, Combe annulaire) 172
3° Relief plissé dans le Jura 174
4° Chevauchement dans les Alpes niçoises 176

CHAPITRE VIII. — Géomorphologie dynamique 179

A . Méthode d'approche 18 0
1° Les faits directement visibles sur les clichés 18 0
a) Dynamique littorale 18 2
b) Dynamique fluviale . . . . : 18 3
c) Dynamique éolienne 18 5
d) Dynamique des versants 18 6
e) Dynamique glaciaire 18 6 .
2° Les renseignements indirects 18 7
a) Les interférences morphogenèse, couverture végétale 18 7
b) La comparaison de clichés successifs 18 9
B. Présentation de clichés 206
1° Phénomènes karstiques : champ de dolines, près de Chenecey (Doubs) 20 6
2° Dynamique littorale : cordons et actions éoliennes 20 8
3° Dynamique littorale estuarienne (Panama) 21 1
4° Dynamique fluviale : delta intérieur du Niger (Mali) 21 4
5° Relief glaciaire quaternaire (Venezuela) 21 6

C . Exercices et données de référence 220


1° Dynamique littorale 220
2° Gorge épigénique 222
3° Dynamique fluviale et terrasses 22 5
4° Actions éoliennes, association de formes diverses en région subaride 226

BIBLIOGRAPHIE CHRONOLOGIQUE 229

TABLE DES ILLUSTRATIONS 24 1

TABLE DES MATIÈRES 245


Photocomposé, gravé et imprim é
le 30 janvier 1970 pa r
Joseph FLOCH, Maître-Imprimeur à Mayenn e
pou r
la Société d'édition d'Enseignement Supérieur à
PARI S
n° d'éditeur : 53 5
Dépôt légal : 1 er trimestre 1970 .

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