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toutes sortes, y compris, bien entendu, les séracs, apparaissent de la même manière que le s
cassures- dans les roches nues, sous la forme de lignes plus foncées . Les différences de cristal-
lisation dans la glace se traduisent souvent par des albédos différents, qui permettent de bie n
reconnaître sur les clichés la structure même du glacier . Les ogives, par exemple, sont trè s
apparentes.
Les aspects géomorphologiques sont tout aussi nets .
Si les prises de vue printannières ne servent pas les glaciologues, elles peuvent être for t
utiles aux géomorphologues en leur donnant la répartition des congères et des taches de neig e
qui mettent plus longtemps à fondre et qui engendrent des phénomènes de nivation . La photo -
graphie aérienne est le moyen idéal de recenser de tels objets, car les observations sont prati-
quement simultanées sur une grande étendue, les contours sont exacts, aucun oubli n'est possi-
ble, alors que des inventaires réalisés au sol exigeraient soit un énorme personnel, soit un temp s
trop long pour que les résultats soient valables .
Mais certaines formes glaciaires sont particulièrement bien étudiables sur photographi e
aérienne :
Les roches moutonnées, qui apparaissent nues et où les fissures de toutes sortes s e
voient avec une exceptionnelle netteté . Il est facile de mettre en rapport certaines formes d e
relief ou certaines linéations géomorphologiques avec la disposition de la fissuration, ou ave c
ses changements de densité .
— Les parois rocheuses des cirques, les verrous récents, les surcreusements occupé s
par des laquets, sont généralement formés de roche nue et bien visibles . On peut préciser leur s
rapports avec la structure et la dégradation que ces formes ont subie après le retrait de la glace ,
car les éboulis sont aisément identifiables à leur teinte toujours plus claire .
— Les moraines apparaissent toujours avec une teinte grise, plus ou moins claire suivan t
les roches, mais jamais très claire à cause des particules fines retenant l'humidité qu'elles contien-
nent . Sur les clichés à grande échelle, on peut parfois observer les blocs erratiques . Mais, dan s
tous les cas, le relief de détail se voit fort bien et les rides arquées, esquissant des guirlande s
plus ou moins continues, sont caractéristiques de la récession récente des glaciers pendan t
laquelle beaucoup des appareils en cours de décrépitude se sont transformés en glaciers rocheu x
dont les moraines présentent cet aspect caractéristique.
Dans les divers domaines de la géomorphologie dynamique, l'observation des photo -
graphies aériennes peut donc fournir des données nombreuses et variées .
Elle recolonise généralement ensuite les surfaces abandonnées lorsqu'une certaine stabilit é
est revenue . On pourrait évoquer l'image de la cicatrisation . Dans les régions où la végétatio n
est suffisamment spontanée, cette recolonisation reste observable pendant un certain temps
sur les photographies aériennes où elle se traduit d'abord par une végétation moins élevée ,
puis, ensuite, parfois, par des espèces différentes de celles des environs, ce qui donne une teint e
différente . Les bancs d'alluvions inondés presque tous les ans mais remaniés seulement pa r
les grandes crues, de fréquence plus ou moins décennale, sont souvent occupés, dans nos régions ,
par des fourrés de saules et d'aulnes reconnaissables (fig . 56, p. 199) . En montagne tropical e
humide, par exemple dans la région de Mérida dans les Andes vénézuéliennes, ou dans la Selv a
péruvienne, les glissements de terrain sont un des processus climatiques les plus actifs de façonne -
ment des versants . Ils emportent des pans entiers de forêt, mais la végétation, favorisée pa r
la très grande humidité et les températures douces, recolonise rapidement la cicatrice . Au bou t
de deux ans, la plaie n'est déjà plus vive et la balafre claire de la photographie disparaît . En effet ,
mousses et lichens, puis herbes et buissons ont vite fait de s'installer sur le sol nu qu'ils cachent .
Le ton du cliché est légèrement différent de celui que donne la forêt pluviale alentour, mais ,
surtout, cette végétation basse se reconnaît bien au stéréoscope . Au bout d'une dizaine d'années ,
les arbustes grêles d'un taillis extraordinairement touffu ont déjà tout recouvert et la cicatric e
devient plus difficile à observer . Au bout d'une vingtaine d'années, elle n'est plus visible su r
les clichés . A condition d'étalonner ainsi, sur le terrain, avec l'aide de botanistes, d'écologiste s
ou de forestiers, comme nous venons de le montrer pour la forêt de brouillard des Andes vénézué -
liennes, il est possible de reconnaître non seulement les glissements tout récents, mais ceu x
qui datent encore d'une dizaine d'années environ . On peut les recenser et les cartographie r
et disposer, ainsi, pour une étude, d'un matériel statistique plus abondant .
La recolonisation par la végétation permet aussi de distinguer des formes en cour s
de stabilisation, qui ne sont plus vraiment fonctionnelles . Par exemple, le long des cours d'eau
du Roussillon, Têt, Tech principalement, de grands bancs de galets occupent les abords du
chenal . Ils sont d'un gris sale, indiquant un matériel qui n'est plus remué et qui se noircit e n
surface, et occupés par des buissons et des arbustes clairsemés . Les recoupant, les chenau x
sont accompagnés de bancs beaucoup moins étendus, mais de teinte plus claire (fig . 56) . Les
bancs stabilisés ont été mis en place lors de la crue extrêmement violente de 1940, dont la fré-
quence est certainement moindre que centenaire . Une fois ce fait établi, et il ne peut l'être qu e
par enquête et examen du terrain, il est possible d'utiliser les photographies aériennes pour :
analyser la dynamique des accumulations de la crue de 1940 ;
— préciser les modalités de la réadaptation des lits après ce phénomène d'une ampleu r
exceptionnelle .
lement diffus sous forêt souligne les talwegs par des bandes plus foncées en Guyane ou a u
Venezuela . Dans les plaines alluviales boisées, les bras morts, où l'humidité est plus abondante ,
apparaissent aussi, en général, de la même manière . Les processus aréolaires, déflation, ruisselle -
ment diffus, dans les régions peu couvertes, se traduisent aussi, nous l'avons vu, par des différence s
de teintes sur les clichés .
Mais ce domaine est vaste et divers, encore insuffisamment exploré faute de travau x
en équipe interdisciplinaires, aussi ne peut-on donner beaucoup de règles générales . Ces quel-
ques exemples montrent seulement la voie à suivre .
b) La comparaison de clichés successifs :
Il s'agit là seulement d'une application particulière de la méthode des clichés-repères .
11 est d'un très grand intérêt de pouvoir comparer des clichés échelonnés dans le temp s
ou pris avant et après un événement catastrophique . Par exemple, pour l'étude des dégât s
provoqués par les crues de juin 1957 dans les vallées du Guil et de la Cerveyrette et d'automn e
1958 dans les vallées cévenoles, le Centre de Géographie Appliquée a pu faire prendre des cliché s
à échelle moyenne ou grande le long des principaux cours d'eau . Il a été possible, ainsi, d e
comparer avec précision l'état de chose antérieur à la crue et celui résultant de la crue . L'analys e
des mécanismes qui sont entrés en ligne de compte en a été grandement facilitée . Une carto-
graphie précise des effets géomorphologiques de la crue a pu être réalisée dans les vallées d u
Guil et de la Cerveyrette, à partir de levés sur le terrain au 1/25 .000 effectués photographie s
en main . La mise au net a été réalisée au 1/50 .000 pour les versants et au 1/10.000 pour le fon d
de vallée du Guil . Malgré l'échelle des clichés, beaucoup de formes ont dû être identifiées su r
place, car il est difficile de reconnaître, sur les photographies, les rainures d'avalanches et les
couloirs de laves torrentielles, surtout quand beaucoup de couloirs ont été parcourus d'abor d
par des avalanches de neige fondante, puis par des laves et, enfin, par des torrents plus clairs .
Mais de telles prises de vue ne sont possibles que lorsque l'enjeu en vaut la peine et sont u n
privilège de la recherche appliquée .
Dans le cas de processus à évolution lente, la comparaison des couvertures régulière s
successives offre toute une série de données intéressantes . Elle permet, par procédé photogram-
métrique, de mesurer des vitesses moyennes nettes pendant l'intervalle séparant les prises d e
vue. Cela donne des résultats particulièrement bons dans les domaines suivants :
— migration de flèches littorales ;
-- progression de levés deltaïques ;
— récession de glaciers ;
— déplacements de dunes, surtout de barkhane s
— érosion régressive de ravins ;
— évolution graduelle de méandres ;
Pour de tels phénomènes, en effet, des moyennes sont valables .
Dans le cas de phénomènes plus brusques, susceptibles de renversements dans le sen s
d'évolution, comme les déplacements de chenaux dans les lits à chenaux anastomosés, les compa-
190 INTRODUCTION A L'UTILISATION DES PHOTOGRAPHIES AÉRIENNE S
raisons de couvertures successives restent intéressantes, mais il ne faut pas vouloir leur demande r
d'enregistrer toute l'évolution . Elles ne donnent que des instantanés pris au hasard de l'action .
Elles aident cependant, à condition d'utiliser divers indices indirects, à reconstituer cette évo-
lution plus ou moins complètement . Si l'on se rappelle que des couvertures prises à des date s
différentes ont beaucoup de chances de faire apparaître les mêmes faits de manière différente, e n
rendant certains plus évidents, on voit tout l'intérêt qu'a le géomorphologue à rechercher sys-
tématiquement les divers clichés couvrant la région qu'il étudie, même, et surtout, les cliché s
anciens .
La vue de 1952 a été prise par mer assez basse, probablement en jusant, à en juger par les traînées se dirigeant vers le large bien visible s
dans l'eau, et qui indiquent une certaine migration de matériel . On y reconnaît :
Des bancs de rochers, fissurés, de teinte foncée, formés par du granite (roche massive très diaclasée) .
Des sables, formant les plages, très blancs . Des nappes sableuses recouvrent aussi les rochers par places .
Des vasières, plus grises, avec chenaux de marée en train de fonctionner (juste au S de Perros-Guirec, au bord du cliché) . L a
teinte assez claire indique une vase très sableuse, nue (slikke) .
La vue de 1961 a été prise à haute mer . On notera l'étroitesse de la partie des plages qui reste émergée . Les deux flèches sableuse s
au S de Perros-Guirec sont soulignées par la submersion . La comparaison avec le cliché de 1952 montre ce que l'on peu t
deviner sous l'eau . à condition qu'il n' y ait miroitement, comme à l'E de la baie . Sous les profondeurs d'eau faible, on recon-
naît, aux différences de teinte :
Les vasières, plus claires, sauf leurs parties profondes, plus foncées .
— Les roches, plus foncées, mais estompées .
La différence devient très difficile à faire, car les détails s'estompent très vite dès que l'eau atteint quelques mètres d'épaisseur .
Fi g . 51 h .
192 INTRODUCTION A L'UTILISATION DES PHOTOGRAPHIES AÉRIENNE S
. .53
196 INTRODUCTION A L'UTILISATION DES PHOTOGRAPHIES AÉRIENNE S
Fig . 55 b .
Fig . 55 c.
200 INTRODUCTION A L'UTILISATION DES PHOTOGRAPHIES AÉRIENNE S
Fig . 57 .
202 INTRODUCTION A L'UTILISATION DES PHOTOGRAPHIES AÉRIENNE S
Fig . 58 a .
Fig . 58 h .
de rainures secondaires, parallèles, fraîches en 1942 sont en partie colonisées par la prairie en 1962 . Seules les traînées d e
cailloux, empruntés à l'éboulis, restent nues . Les rainures, labourant le sol, enherbées, sont encore visibles dans le micro -
relief. A l'aval, les arbres empiètent sur certains couloirs principaux . Il apparaît donc que ce n'est que sporadiquement qu e
les avalanches fonctionnent en contre-bas de l'éboulis .
Des coups de cuillère s'observent sur une croupe herbeuse, formée de schistes dévoniens . Un foirage se continue par une lav e
torrentielle ayant incisé le versant . En 1942, les formes sont toutes fraîches . Les mécanismes qui ont joué semblent ceu x
qui ont été établis par J . Tricart pour le Queyras en 1957 : des averses tièdes abondantes succédant à une forte chute de neige .
phénomène relativement exceptionnel . Aussi, la forme vive de 1942 s'est-elle partiellement stabilisée ensuite . Elle devien t
beaucoup plus grise en 1962 et la végétation empiète sur elle . Ne reste fonctionnel (teinte blanche), qu'un talweg torrentiel .
Des décapages sur le versant, par ruissellement diffus, au-dessus des coups de cuillère, ont été recolonisés par le gazon .
204 INTRODUCTION A L'UTILISATION DES PHOTOGRAPHIES AÉRIENNE S
Des cuvettes de surcreusement, occupées par de petits lacs noirs, dont le détail des rivages est en partie calqué sur les fractures .
Des nappes de moraines, où on reconnaît de gros blocs, de teinte plus grise à cause de la végétation . On y observe une légèr e
dissection et l'entaille vigoureuse de l'exutoire d'un lac . Le bord W de cette moraine forme un talus curieusement net et recti -
ligne . Il semble qu'elle se soit déposée contre une masse de glace morte . Ce serait alors . au moins en partie . une terrasse de
kame .
Au centre et au S du cliché, accrochées à des crêtes, des moraines jalonnent un ultime stade de retrait . On peut observer les bourre -
lets typiques d'une langue de glacier rocheux et des moraines de névés, des éboulis . de petits cirques, des moraines minus -
cules de petits glaciers rocheux .
Fig. 59 b .
Pyrénées, Mission 2149-2249, clichés 009-010 .
206 INTRODUCTION A L'UTILISATION DES PHOTOGRAPHIES AÉRIENNES
A) PRÉSENTATION DE CLICHÉS
Fig. 60.
Fig . 60 .
208 INTRODUCTION A L'UTILISATION DES PHOTOGRAPHIES AÉRIENNE S
Fig . 61 a et b .
Une colline rocheuse, allongée parallèlement à la direction générale du littoral, semble formée (le roches volcaniques . à en juge r
par la teinte foncée . Elle présente un linéament structural très net qui semble résulter d'une faille . Un gradin exceptionnel-
lement rectiligne sépare, en effet, deux compartiments inégalement soulevés . Il se traduit par un décrochement du rivag e
dans l'extrémité de la presqu'île, avec un léger décalage dû probablement à l'abrasion marine .
Cette colline est rattachée au continent par une vaste accumulation fluvio-marine, dans laquelle on peut distinguer une plaine d e
colmatage et des cordons littoraux soumis à des remaniements éoliens .
b) La plaine de colmatage .
La partie SW du cliché est occupée par une plaine de colmatage au débouché d'un cours d'eau . On y observe :
— Une ancienne lagune, séparée de l'Océan par une flèche sableuse vive et partiellement envahie par des traînées de sable éolie n
provenant des cordons de l'ensemble (c) . Le matériel, mis en place par décantation lors des crues, est fin et ne présente pa s
de microformes particulières . Il apparaît 'avec une teinte foncée interrompue par des taches plus claires .
— Une série de levées alluviales le long des bras du cours d'eau . apparaissant en plus clair que l'ancienne lagune qui les borde a u
NE, probablement parce qu'ils sont un peu plus élevés, donc plus secs, peut-être aussi parce que le matériel est moins fin .
Un chenal encore fonctionnel dessine des méandres fort contournés . Plusieurs bras morts bien visibles, encore occupés pa r
l'eau, parfois communiquant à l'aval avec des chenaux . Les traces de levées dessinent des méandres semblables, souligné s
par les différences de teinte, les parties creuses apparaissant plus sombres .
L'embouchure actuelle vient butter contre un cordon littoral vif, sableux, réfléchissant la lumière et apparaissant un peu blafar d
sur le cliché . Le chenal est repoussé vers le NE par ce cordon jusque contre la colline rocheuse . De vagues formes arquées ,
un peu plus sombres . semblent jalonner la croissance graduelle de ce cordon vers le NE .
A l'W et au NW de la colline rocheuse, le cliché est occupé par une vaste accumulation occupant un ancien golfe .
— La dynamique actuelle s'y observe nettement . soulignée par les teintes très claires du sable vif . On voit s'édifier une plage arqué e
qui s'appuie sur le promontoire rocheux . Le vent du NE, qui souffle en saison sèche, reprend le sable et l'entraîne vers le SW,
où il forme une série d'effilochures sur les formations plus anciennes . Les différences de teinte permettent de déceler des
dunes arquées coalescentes, esquissant vaguement des barkhanes . La progression du sable est plus importante à l'W . e n
face du secteur où la plage . qui n'est plus abritée par le promontoire, est plus large .
— La même dynamique a joué dans le passé et permis l'édification de toute une série de cordons littoraux qui divergent légèremen t
vers le N et qui s'appuient à la même pointe rocheuse qu'ils ont transformée en tombolo . Les cordons, sableux, plus élevés ,
apparaissent en plus clair, tandis que les dépressions intermédiaires, où s'exerce un certain colmatage en période des pluies .
sont planes et plus foncées . Sur les cordons se greffent des traînées éoliennes strictement parallèles à celles . fonctionnelles .
que nous venons de décrire . Elles sont plus développées là où les cordons sont plus larges et ont pu nourrir une déflation plu s
abondante .
La similitude des formes vives et des formes récentes, fixées, montre que la dynamique est restée la même depuis la mise en plac e
du premier cordon, c'est-à-dire que ni la direction des houles, ni celle des vents efficaces ne se sont modifiées . De telles obser -
vations sont précieuses pour l'étude des oscillations paléoclimatiques .
d) Direction de la houle .
La houle est rendue visible sur la plus grande partie du cliché par le miroitement de l'Océan . On peut observer les caractéristiques
suivantes :
— Dans la baie au N du promontoire rocheux, la rotation de la houle à partir de la pointe de celui-ci et d'un autre promontoire .
tombolo également situé au NE . hors du cliché, provoque la formation d'ondes arquées dans la baie . Elles sont strictemen t
parallèles à la plage . La vue a été prise un jour où la houle contribuait à façonner cette plage . De telles houles, sur des fond s
peu profonds peuvent engraisser la plage et expliquer la succession de cordons que nous avons observée . Ce sable est partiel -
lement repris par le vent . comme nous l'avons vu . sans qu'il y ait déficit, au contraire, puisque la côte s'engraisse .
GÉOMORPHOLOGIE DYNAMIQUE 209
Au S du promontoire, la flèche vive qui ferme l'embouchure correspond à un autre type de houle, plus hachée, formée de segment s
plus courts, mais qui s'alignent, dans l'ensemble, eux aussi parallèlement entre eux, mais légèrement obliquement au rivage .
Les déferlements ne sont pas continus comme dans la baie et prennent une disposition en échelon caractéristique vers l'extré -
mité de la flèche . Dans les conditions de mer réalisées lors de la prise de vue, une dérive littorale affecte les sables de la flèch e
et les fait migrer vers le NE . vers l'extrémité de la flèche . Mais la pointe rocheuse a fixé l'embouchure qui arrive à se mainteni r
.grâceàl
Fig. 61 u .
210 INTRODUCTION A L'UTILISATION DES PHOTOGRAPHIES AÉRIENNE S
Fig . 61 b .
GÉOMORPHOLOGIE DYNAMIQUE 21 1
Fig. 62 a et b .
Il est constitué par deux éléments, classiques sur les littoraux tropicaux .
— Un cordon littoral sableux, dunkerquien, qui s'est édifié sous l'effet d'une attaque frontale de la plage par la houle (observe r
la disposition de la houle sur le cliché) .
Deux flèches sont venues à la rencontre l'une de l'autre, tendant à fermer l'embouchure de la lagune. Un golfe a été ainsi transform é
en lagune puis en estuaire . Le cordon littoral occidental est peu actif et soumis à une érosion face au large . La plage recoupe
une série de crochets pénétrant dans l'estuaire, soulignés par la végétation, dont l'origine se trouvait sur un emplacemen t
aujourd'hui occupé par le Pacifique . Le cordon oriental, par contre, reste actif, comme nous le verrons plus loin .
— Une partie de lagune en voie de colmatage rapide, avec un large estuaire au milieu de mangroves . Les courants de marée déplacen t
une importante quantité de matières en suspension, qui troublent l'eau . Ils entravent la décantation dans les eaux agitées d e
l'estuaire. Par contre, à marée haute, les eaux du fleuve sont refoulées dans la mangrove . Principalement lors des crues, i l
se produit alors une décantation qui exhausse graduellement le sol, à l'abri de la mangrove, qui empêche l'agitation de l'eau .
La mangrove se localise au bord des chenaux, où les apports de troubles sont plus abondants et favorisent l'édification d e
levées très peu marquées, tandis que la partie plus basse des cuvettes est occupée par une végétation herbacée .
Cette étendue lagunaire constitue un énorme réservoir qui se remplit au flot et se vide au jusant . ce qui engendre de puissants courant s
de marée dont nous allons maintenant étudier les effets .
Nous avons porté sur le schéma destiné à faciliter l'interprétation du cliché les divers bancs de sable édifiés par les courants de flo t
et de jusant .
— Lors du flot, de grandes masses d'eau pénètrent dans l'ensemble lagunaire, surtout en période d'étiage, ce qui correspond à l a
prise de vue . Une migration des sables se produit le long des plages et construit de petites flèches se recourbant dans l'estuair e
Elles sont plus vigoureuses à l'E, où la dynamique est plus intense . Il s'y observe un véritable poulier . L'obliquité de l'embou-
chure favorise l'édification de bancs de sable sur le bord occidental de l'estuaire . La moitié occidentale de la grande île s'en -
graisse lors du flot . D'autres accumulations plus petites se construisent dans les digitations occidentales de l'estuaire et à
l'amont des bancs de sable .
— Lors du jusant, il se produit, surtout lorsque la rivière est en crue, un effet de chas s e, d'eau par suite de la vidange des masses d'ea u
considérables qui se sont stockées dans l'espace lagunaire . Il en résulte deux types d'accumulation :
Des bancs latéraux le long des berges (bord W de l'estuaire) ou des bancs axiaux édifiés lors du flot . Dans ce dernier cas, c'est d u
côté de l'axe de l'estuaire qu'on les rencontre . Dans les îles estuariennes, la juxtaposition des bancs de flot et de jusant es t
nettement visible .
Un delta sous-marin, sorte de barre, au débouché de l'estuaire, en avant des cordons littoraux qui jouent le rôle d'ajutage . Un gran d
banc faiblement submergé, e découvrant probablement lors des basses mers d'équinoxe au moins, jalonne l'axe de lestuaire .
D'autres bancs s'accolent obliquement au poulier de la rive orientale . Le courant se divise et des bancs axiaux, effiloché s
vers le large, se construisent entre les divers chenaux .
Comme le montre cet exemple, l'étude des photographies aériennes permet de reconnaître, à condition d'être un géomorphologu e
exercé, des aspects dynamiques dont l'étude au sol est difficile et exigerait de très gros moyens : embarcations, équipes nom-
breuses se livrant à des mesures simultanées . Lorsque les vues sont prises dans des conditions satisfaisantes, elles permetten t
une analyse qualitative détaillée de la dynamique qui est indispensable avant le recours à des méthodes onéreuses, comme
les mesures hydrographiques, les utilisations de traceurs . l'établissement de modèles réduits .
214 INTRODUCTION A L'UTILISATION DES PHOTOGRAPHIES AÉRIENNE S
Fig. 63 .
Elles apparaissent en clair sur le cliché, du fait tant de leur nature sableuse que de la sécheresse . Elles sont occupées par la stepp e
boisée à Acacias, qui apparaît sous la forme d'un semis de points noirs, correspondant aux arbres . Les paléosols rougeâtres
et les herbes donnent une teinte grise au cliché .
On y reconnaît deux types de formes :
D'anciens alignements dunaires, à l'W du Niger, orientés W-E, dont les bords ont été retouchés par les actions fluviatiles .
— D'anciennes accumulations fluviatiles, formant des flèches recourbées, interrompues par des chenaux, et portant des traces d e
bras morts et de cuvettes . On les trouve à l'E du Niger .
L'aspect du cliché est le même pour ces deux types de formes, ce qui indique des sols de même nature et une végétation analogue ,
comme on peut le reconnaître d'ailleurs en observant les Acacias . II s'agit de formes dont l'âge est peu différent et corsètent ,
en quelque sorte, les zones inondables dans lesquelles s'exerce la dynamique fluviale actuelle .
Le cliché ayant été pris alors que la décrue n'était pas encore terminée, les zones inondables, encore humides, voire submergées ,
apparaissent en teinte foncée . Certains bancs alluviaux sont encore sous l'eau et transparaissent en plus clair entre les cuvette s
intermédiaires, très foncées . A l'écart du bras principal, les algues flottantes contribuent à donner une teinte noirâtre à certaine s
étendues d'eau .
Ces différences de teinte permettent de reconnaître les formes suivantes :
— Les faisceaux de levées alluviales le long des bras principaux, aux abords de la diffluence et le long des deux défluents à l'aval .
Les parties les plus élevées des levées, émergées, apparaissent en blanc vif car elles sont formées de sable presque nu . On le s
voit croître, à la manière de flèches littorales, en aval de berges sapées formées par les sables insubmersibles . Les levées s e
digitent et s'effilochent vers l'aval d'une manière fort caractéristique qui permettrait, en cas de besoin, de reconnaître la direc-
tion du courant .
Des berges sapées, où le contact entre les terrains insubmersibles et les chenaux est brutal, linéaire sur le cliché . De minuscule s
échancrures apparaissent, foncées, par endroits . Ce sont de petits ravins disséquant ces berges hautes . Ils se forment lor s
de la saison des pluies, avant la crue du fleuve . Des champs irrigués par prélèvement d'eau dans les chenaux jalonnent un e
partie de ces berges . Ils apparaissent avec une teinte foncée . La croissance des plantes, céréales et mil est, en effet, avancé e
à cette date .
Des cuvettes d'inondation occupant des aires déprimées . L'abondance des plantes aquatiques (« borgou ») leur donne une teint e
très foncée . On les rencontre dans les recoins des accumulations alluviales insubmersibles et dans les dépressions entre le s
alignements dunaires . Des réseaux de marigots les relient aux bras du fleuve . Dans celle qui est au centre-Ouest du cliché .
on voit très nettement un chenal sinueux se branchant sur le bras principal occidental . Il dessine des méandres sur le fond d e
de la cuvette . Des levées alluviales les accompagnent . Le tout est submergé sous une faible profondeur d'eau .
Des formes d'accumulation fluviale abandonnées, notamment un grand méandre, apparaissent encore dans le coin SW du cliché .
à côté de bras morts encore submergés, mais à- demi-obstrués, dans lesquels aucun transport d'alluvions sableuses n'a plu s
lieu .
Le travail de terrain permet de préciser la datation relative de ces diverses formes, notamment d'étudier les rapports entre les diverse s
unités insubmersibles et d'identifier les anciens alignements dunaires . Il ne permet pas d'examiner avec autant de précisio n
que sur les photographies aériennes la disposition et la localisation des formes fluviatiles actuelles et récentes . L'utilisatio n
correcte des clichés implique cependant la connaissance du terrain afin de déterminer avec certitude à quoi correspond exacte -
ment l'état de choses visible sur eux . Ici, cette fin de décrue se trouve être à peu de chose près la situation la plus favorable à
l'étude de la dynamique fluviale : on reconnaît encore les étendues qui ont été inondées lors du maximum de la crue et l'ea u
ne cache pas trop les aspects des parties les plus basses . Mais il n'en est pas toujours ainsi . . .
GÉOMORPHOLOGIE DYNAMIQUE 21 5
Fig . 63 .
216 INTRODUCTION A L'UTILISATION DES PHOTOGRAPHIES AÉRIENNES
Fig . 64 a et b.
os
Photographies aériennes : Venezuela, A 34, N 173 et 174 .
Localisation : interfluve entre les vallées du Santo Domingo et du Chama, du côté des têtes du Santo Domingo .
La région se trouve au-dessus de 3 .300 m d'altitude et offre un paysage typique de relief glaciaire de type équatorial . Rappelon s
que le climat étant caractérisé exclusivement par des oscillations thermiques diurnes (amplitude annuelle inférieure à 1 °
ici), la fonte de la glace obéit à un rythme diurne et ne fournit jamais de gros débits . De la sorte, les eaux de fonte ne peuven t
pas évacuer les matériaux apportés par le glacier, qui donnent des moraines très développées, contrastant avec la quasi-absenc e
d'accumulations proglaciaires .
a) Le cadre structural .
Il est constitué par des gneiss très fortement fracturés et fissurés, ce qui a facilité le délogement glaciaire mais est défavorable a u
développement des roches moutonnées . Le morcellement de la roche donne des versants très hérissés bien visibles dans le s
crêtes du bord inférieur du cliché .
De plus, de nombreuses failles hachent la région . Ce sont elles qui sont à l'origine de la vallée principale, celle du Santo Domingo ,
dans laquelle confluaient les langues glaciaires . Plusieurs d'entre elles sont très récentes et s'observent bien :
— Dans les roches moutonnées de la partie supérieure du cliché, qu'elles interrompent, donnant des talus, soulignés par l'ombre ,
contraires à la pente générale du flanc de montagne . La fraîcheur de ces talus fait soupçonner un âge très récent . Il est peu
probable que de tels talus eussent été respectés par la glace .
— Dans les moraines du fond de vallée, le long de la route, une série de talus bien alignés apparaissent . L'accident se dédouble locale -
ment, notamment à 1 km environ du bord gauche des clichés. lei, plus de doute, c'est bien d'une faille postérieure à ces moraine s
wurmiennes qu'il s'agit. Elle fait un angle faible avec celles du N de la vallée et appartient au même faisceau . Elle est stricte-
ment parallèle à la vallée . Il s'agit donc de tectonique holocène, ce qui n'a rien d'étonnant dans une région sismique . Notons ,
cependant, que cette faille, très apparente sur les photographies aériennes, l'est beaucoup moins sur le terrain, bien que l'u n
d'entre nous (J .T.) l'ait retrouvée sans peine et suivie sur presque toute sa longueur .
b) Disposition des moraines .
Les deux flancs de la vallée sont de même nature lithologique et présentent à peu près la même fissuration . Cependant, l'importanc e
des accumulations morainiques est très différente de part et d'autre . Une nette dissymétrie s'observe, fréquente dans le s
phénomènes glaciaires, très sensibles à l'exposition :
Sur le versant gauche de la vallée, le s- langues sont peu développées, bien que les points culminants soient légèrement plus élevés .
Les moraines terminales sont beaucoup moins nettes, ne forment pas des arcs fermés ni de gros bourrelets . Toutes ont ét é
ébréchées par les eaux de fonte et les formations proglaciaires sont un peu mieux développées . C'est le cas, principalement ,
de la dernière langue à droite, qui se termine sur le Santo Domingo par un petit épandage proglaciaire, entaillé ensuite e n
terrasse.
— Sur le versant droit, au contraire, les bourrelets morainiques sont vigoureux et continus, presque entièrement fermés . Ils son t
seulement entaillés par d'étroites incisions torrentielles postglaciaires, malgré la raideur de la pente . Notons aussi qu'il s
s'avancent, dans l'ensemble, plus bas que ceux d'en face . malgré la moindre altitude des crêtes formant la ligne de partage
des eaux . Tout ceci indique des langues glaciaires plus vigoureuses, plus travailleuses .
L'exposition explique cette dissymétrie, comme l'un d'entre nous l'a montré (J .T .) . Nous sommes ici en pleine zone de climat équato -
rial . La nébulosité est forte et le ciel n'est dégagé qu'en début de matinée, jusque vers 9 heures pendant les saisons des pluies ,
I l ou 12 heures pendant les saisons sèches . Ensuite, les nuages montent . Les glaciers sont alimentés essentiellement par le s
chutes de neige nocturnes, le grésil, voire la condensation directe sur les surfaces froides . Le soleil matinal joue ainsi un rôl e
capital : là où il donne il arrive souvent à faire fondre les précipitations solides de la nuit . Le versant défavorable à l'englace -
ment est donc celui qui est exposé au SE . Ici, c'est le versant gauche de la vallée, la bande étant oblique . L'éclairage lors d e
la prise de vue correspond d'ailleurs au milieu de la matinée, à 9 heures environ . Il met en lumière l'opposition entre les versants .
c) Formes d'érosion .
Cette dissymétrie se retrouve dans les formes d'érosion glaciaire :
Sur le versant gauche, les plaques de glaces étaient moins épaisses à cause de l'ablation plus forte, de sorte que le délogemen t
est resté plus limité . Ceci est à mettre aussi en rapport avec le moindre volume des accumulations morainiques . Dans ces
conditions, les roches moutonnées sont assez caractéristiques et bien représentées . Des pans de versants en pente forte on t
été raclés et polis . Ils présentent un aspect guilloché caractéristique avec des laquets par endroits .
— Sur le versant droit, au contraire, la glace s'est accumulée sur de plus grandes épaisseurs et a donné des langues bien individualisée s
dans les talwegs préexistants . La pression de la glace a été beaucoup plus forte, du fait de l'épaisseur . Le délogement en a été
accru . La roche-fissurée a été largement déblayée par les langues qui ont entaillé des auges, visibles dans le coin inférieu r
gauche du cliché 174 . Il y a même quelques lacs de surcreusement . Le modelé des versants actuels est plus hérissé . Corrélati -
vement, les accumulations morainiques sont plus volumineuses .
La photographie aérienne aide ainsi puissamment à localiser les actions glaciaires, exactement comme les accumulations et sapement s
fluviatiles . Associée à des observations de terrain et à des analyses de laboratoire . elle a sa place dans la reconstruction de s
phénomènes récents et de leurs effets morphogénétiques .
GÉOMORPHOLOGIE DYNAMIQUE 21 7
Fig . 64 a .
Fig . 64 b.
220 INTRODUCTION A L'UTILISATION DES PHOTOGRAPHIES AÉRIENNES
, Les exercices suivants permettront au lecteur de se familiariser avec l'utilisation des photographies aériennes dans le domaine d e
la géomorphologie dynamique .
1° DYNAMIQUE LITTORALE
Fig. 65 .
Photographies aériennes : France 1952, Perros-Guirec-Tréguier 0714-0814, n°s 023-024-025 .
Carte topographique 1/50 .000 ; en hachures : Tréguier .
Carte géologique 1/80 .000 . Tréguier .
Sillon de Talbert .
Localisation :
abords du hameau de Lanneros .
a) Vue d'ensemble .
A l'aide de la carte, on replacera le cliché dans le conteste régional, principalement dans le tracé général de la côte . Il correspon d
à un saillant, avec une baie assez profonde à l'E.
Quelle est la nature lithologique ? On observera :
— L'allure des roches affleurant sur l'estran, bien visibles car le cliché a été pris à marée basse . La teinte noire des rochers est due
aux algues et indique des affleurements ne découvrant qu'à basse mer . Y voit-on des stratifications ? Des fissures ? La densité
de ces dernières et l'absence de stratifications indiquent une roche massive . Il s'agit, en fait, de granite.
— L'allure du rivage . Observe-t-on des falaises ? Que deviennent les rochers au contact du trait de côte ? Quelle est la topographi e
de la terre ferme ? Quelle est l'occupation du sol ? On peut conclure des observations que le granite est altéré en surface su r
une épaisseur assez grande (pas de falaises rocheuses, seulement des matériaux meubles, sableux, sur les têtes de rochers ,
région au modelé doux, entièrement cultivée, indiquant des sols meubles) .
On est donc en présence d'une surface d'érosion établie sur le granite, jalonnée par des altérations épaisses, plongeant doucemen t
sous la mer . Les actions littorales peuvent ainsi mobiliser des quantités de sable considérables et nettoyer la roche saine ,
dont la surface est affectée de certaines irrégularités . La fissuration très nette, montrant des fentes larges, résulte, pour un e
part, de l'altération diaclasique à la base des arènes, suivie du nettoyage marin .
L'ampleur des marées, combinée à la disposition de la côte (cap, estran très large), est favorable à des courants de marée importants
qui commandent en grande partie la dynamique littorale .
On combinera l'examen des formes de détail et de la teinte des clichés pour identifier les trois types de matériaux présents : roches ,
sables (très clairs, souvent épandus en coup de balai sur les rochers) . sables vaseux (plus foncés que les sables purs, parcouru s
de chenaux de marée bien incisés) . On esquissera, au moyen de crayons de couleurs, leur répartition sur un calque . en ne
cernant les aires que là où les contacts sont nets .
Une fois ce travail effectué, apparaîtront :
Un estran rocheux, que d'aucuns qualifieraient de surface d'abrasion, mais qui, en réalité . est le contact roche saine-altérite s
de la surface d érosion exhumé . Il est mieux dégagé vers le bord oriental du cliché 024, où il forme une légère protubérance ,
probablement là où l'altération avait pénétré moins bas .
Un estran rocheux voilé par des traînées de sable déplacées par les courants de marée, sur le bord du précédent . Les traînée s
indiquent la direction des courants . Elles doivent être figurées sur le schéma .
Des vasières, formées de sable vaseux plus que de vase proprement dite, qui occupent les rentrants de la côte et fossilisent de s
têtes de rochers antérieurement dégagées des altérites .
Des plages sableuses, en arc largement ouvert, très blanches, appuyées sur des protubérances de roche ayant résisté à l'altération .
contrastant avec la teinte plus grise des vasières situées à leur pied .
Deux cordons littoraux complexes, dont l'un est très développé et probablement formé de sable, car son flanc NW est affect é
de beaux croissants de plage, plus fréquents dans le sable que dans les galets .
c) Éléments de dynamique .
La dynamique de ce littoral est très complexe et il ne saurait être question de vouloir trop faire dire aux photographies aériennes .
Au surplus, les vues prises, comme celle-ci . à marée basse, favorable à l'observation des formes . sont peu propices à l'étude
de la dynamique . Enfin, sur un littoral tempéré, cette dynamique change beaucoup avec l'état de la mer et les tempêtes jouent
un grand rôle . Or, les photographies aériennes sont toujours prises par beau temps, donc dans une situation toute différente .
examinera, cependant, de près la grande flèche sableuse, en faisant porter l'attention su r
On :
— la comparaison entre ses deux flancs :
— l'allure de son extrémité .
GÉOMORPHOLOGIE DYNAMIQUE 22 1
On pourra en déduire une migration du sable vers le NE, mais qui est contrariée, à l'extrémité de la flèche, par les courants de maré e
venant de l'ESE et profitant d'une dépression du substratum rocheux, garnie de sable et de sable vaseux . En effet, la flèch e
se continue par des festons sableux, au pied desquels s'observent des traînées de sable filant vers le NW . Par ailleurs, l'extrémit é
de la flèche se replie entièrement sur elle-même et son élargissement correspond à l'accolement de bancs filant vers le N E
sur sa face NW et vers le SW sur sa face SE . Ces derniers s'arrêtent d'ailleurs à moins d'un kilomètre de l'extrémité . Enfin ,
au SE de la flèche, les traînées de sable de l'estran montrent une dispersion du sable vers le large sur la partie basse de l'estran ,
sous l'effet du jusant .
Fi g . 65 .
222 INTRODUCTION A L'UTILISATION DES PHOTOGRAPHIES AÉRIENNE S
2° GORGE ÉPIGÉNIQU E
Fig. 66 .
Photographies aériennes : France . IGN, 1954 . Pont-Saint-Esprit 2940 . n" 040, 041 . 042 .
Carte topographique : Pont-Saint-Esprit n° 3,4 .
Carte géologique : Orange 210 .
Localisation : Vallée de la Cèze aux environs de La Roque
Dès le premier abord, le cliché central frappe par le contraste entre les collines, de teinte générale foncée, occupées presque uniquemen t
par les broussailles, et une dépression cultivée irrégulière prenant la photographie en écharpe . L'étude doit donc partir d e
ce contraste et préciser la structure pour mettre en rapport avec elle le tracé de la Cèze qui quitte la dépression pour entre r
dans les collines, faire un bout de chemin dans la dépression, entrer de nouveau dans les collines et rejoindre enfin la dépression .
a) La dépression .
Des indications, indirectes, peuvent être obtenues au sujet de sa nature, par les observations suivantes :
— Le dessin parcellaire : montre-t-il des arrangements particuliers ?Y observe-t-on des lignes directrices que l'on puisse mettr e
en rapport avec la géomorphologie? On en relève une seule, au NNE de La Roque . La caractériser . A quo
. icorespnd-tl?I'agiunceorsdlaCèz,eintuboclpsargequ'ctl
La teinte des sols . Mêmes questions.
— L'utilisation du sol . Mêmes questions.
La dissection : est-elle poussée ? Quel est l'aspect des ruisseaux ? Comment se présente leur lit ? Sont-ils ramifiés ?
Ces diverses observations s'organisent en un ensemble cohérent . Il s'agit d'une unité assez homogène (structure agraire), au model é
uniforme, plan. Par ailleurs, sa dissection très faible indique une unité récente . L'incision nette et étroite des ruisseaux impliqu e
une certaine résistance à la dissection . Leur faible densité ne peut s'expliquer que par une perméabilité suffisante . Tous ce s
caractères incitent à admettre qu'il s'agit d'un remblaiement alluvial assez récent . d'une terrasse, qui se relève vers le pied
des collines, passant à des glacis . La grande extension des glacis, principalement au NW de Saint-Laurent-des-Carnols . donn e
à penser que le substratum de ces accumulations est constitué par des formations tendres .
Fi g . 66 .
Dans la grande boucle entaillant la terrasse au SW de Saint-Laurent, quels sont les changements par rapport au secteur précédent ?
Dans la traversée du synclinal de La Roque, que voit-on ? Quel est le calibrage du lit ?Où sont les bancs d'alluvions ? Les couleur s
plus claires que l'on observe d'ans le lit majeur sont-elles toutes analogues, correspondent-elles partout à des bancs d'alluvions ?
On aboutira ainsi à constater que Ta Cèze, qui charrie régulièrement des bancs d'alluvions importants, entaille la roche en place .
sans terrasse, dans la gorge au SE de Saint-Gély, puis . en temps de crue, abandonne une partie de son matériel dans la grand e
boucle au SW de Saint-Laurent, avec accroissement de la rive convexe près du village . La traversée du synclinal de La Roqu e
est marquée par un mauvais calibrage du lit, ce qui décèle quelques anomalies dynamiques . Un examen attentif montr e
un secteur d'accumulation, avec bancs axiaux . au droit de La Roque et, en aval, un affleurement de dalles calcaires à nu .
224 La Cèze y entaille un petit canyon dans la partie aval . Ces dalles correspondent au revers du crêt externe méridional du syncli -
nal, dont l'allure nous a déjà donné à penser qu'il est formé par un matériel plus résistant . Ces dalles font obstacle et provoquen t
l'apparition d'un rapide, d'où l'accumulation de bancs en amont et, à l'aval du petit canyon . un effet d'ajutage très net ave c
un autre banc .
L'épigénie est donc typique, avec un lit s'incisant dans la roche en place et même un rapide . II reste à l'expliquer, ce pour quoi l a
photographie aérienne se révèle insuffisante . Que deviennent les calcaires de l'anticlinal de Saint- Gély au contact de la dépres -
sion? Il ne semble pas que ce soient eux qui soient entaillés par la dépression, car elle ne serait pas si large et les glacis n e
seraient pas si développés . Sont-ils cassés par faille ? Sont-ils recouverts en discordance par une formation tendre noyé e
sous le Quaternaire ? Autant de questions qui restent pendantes, mais que la carte géologique ne permet pas plus de résoudre . . .
Hg . 67 .
GÉOMORPHOLOGIE DYNAMIQUE 22 5
Fig . 67 .
Fig . 68 .
a) Le substratum.
Examiner les collines situées au NW du cliché . Qu'y observe-t-on ? A quoi correspond la teinte foncée ? Comparer la végétatio n
sur cette teinte foncée et sur les étendues grises du coin SW du cliché . Il s'agit d'affleurements d'une roche cohérente, pe u
favorable à la végétation .
Qu'apparaît-il dans les creux ? Que voit-on au pied méridional de la grosse colline centrale ? Comment s'expliquent ces différence s
de teinte ? Il s'agit de produits de météorisation, qui se rassemblent dans les creux et qui sont entraînés par le ruissellement .
Ils sont de teinte plus claire que la roche et soulignent les talwegs au S de la colline centrale .
Ces collines sont formées de grès, qui se désagrège en sable, partiellement décoloré par destruction du ciment ferrugineux .
Quels sont les linéaments structuraux, dans la partie centrale du massif de collines et sur les bords ? Que peut-on en conclure quan t
à la structure ? Il s'agit d'un anticlinal, dont le coeur est formé de grès en bancs massifs et fracturés . et dont les flancs, réduit s
à l'état de séries de petits crêts, sont formés par des alternances de grès en bancs minces et de schistes . On y trouve aussi des
fractures . L'ensemble de ce relief 'structural est très démantelé, rongé par les glacis, à demi-ennoyé dans les sables . Ce sont
déjà des caractères sahariens, qui s'expliquent par l'existence de périodes quaternaires sèches .
b) Les sables .
La plus grande partie du cliché est recouverte de sables modelés par le vent, que nous allons maintenant étudier .
Examiner d'abord les différences de teinte . Les localiser. On se souviendra que les sables vifs apparaissent toujours en blanc, e t
les sables fixés avec végétation et sols, en teintes plus grises (1) . Étudier l'orientation des dunes. Schématisez-la sur un calque .
Y a-t-il un rapport entre les différences de teinte et de végétation d'une part, et les orientations des dunes d'autre part ?
On aboutira ainsi à distinguer trois générations de dunes :
— Au bord E du Lac, des dunes vives, sans végétation, blanches, indiquant une progression du sable du N vers le S .
— Au centre du cliché, des dunes de même orientation, moins serrées, à demi-fixées, dont seul le sommet est blanc, donc vif .
Dans le SW du cliché, des dunes fixées, couvertes par la brousse à Acacias, dont les plus nettes sont orientées N-S et corresponden t
à des vents différents des actuels . Elles passent à des dunes en clapotis vers l'WNW .
L'ensemble de ces dunes s'arrête brutalement avant le bord méridional du cliché . Pourquoi ? Quelle différence de teinte observez -
vous ? Comment se disposent les taches claires ? Il s'agit d'une cuirasse ferrugineuse, qui réapparaît localement au pied de s
collines, sur laquelle s'avancent quelques écharpes de sable, claires . La disposition de ces écharpes montre que le substratu m
est cohérent et résiste au vent .
c) Le lac Télé.
Qu'observe-t-on sous l'eau ? Que signifie ce chenal submergé ? Ce dessin parcellaire ? Il s'agit d'un lac à niveau variable, en haute s
eaux lors de la prise de vue, mais qui disparaît certaines années . Il est alors exploité en culture de décrue .
22. J . L . BUCK : Land Utilization in China, Oxford Univ. Press ., London (1937), Atlas ,
chap . XIII : « Aero photos of Land Utilization » .
23 . E. WILSON : Cf. 5 .
24. G . R . JOHNSON : Peru from the Air, New York (1930) . American Geogr. Society, Specia l
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52. K . GEBAUER : Fliegersehen unter die Erde . In : Comptes Rendus du Congrès Interna-
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Erdkunde zu Berlin (1943), 7-10, p . 351-374 .
62 . E . EWALD : Das Luftbild und seine Auswertung für die Wirtschaft . In : Die Umschau ,
Jg ., 26 (1942), 25 . p . 382-383 .
63 . A . E . WEISLANDER Classifying forest and other vegetation from air photographs . In :
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234 INTRODUCTION A L'UTILISATION DES PHOTOGRAPHIES AÉRIENNE S
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149 . La PORTE : « La stéréoscopie appliquée à l'étude des écoulements superficiel s
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de la Guyane, Paris (1957) .
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153 . R . MAIGNIEN : « La photo-interprétation en pédologie », Cahiers O . R . S . T. O . M. ,
S . Pédologie, n° 3 (1963), Bondy (Seine) .
154 . J . HURAULT : a) « Antagonisme de l'Agriculture et de l'élevage sur les hauts plateau x
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155 . A . CLOS-ARCEDUC : a) Étude sur photographies aériennes d'une formation végétale sahé -
lienne : la brousse tigrée . Bull . de l'IFAN, t . XVIII, série A (1956) .
b) Les formes de résistance à la sécheresse des associations végétales .
Institut Géographique National, Paris (1961) .
INTRODUCTION A L'UTILISATION DES PHOTOGRAPHIES AÉRIENNE S
TOME I
CHAPITRE H. — Le document 31
1 . Comment sont exécutées les prises de vues aériennes 31
II . Comment se présentent les documents photographiques 35
a) Photographies aériennes verticales de la couverture régulière 35
b) Photographies aériennes verticales de missions spéciales 37
c) Photographies obliques 37
d) Tableaux d'assemblage, fiches de vol, mosaïques, photoplans 37
III . Quelques documents particuliers 38
1° Végétation et cultures 66
a) Identification de la végétation spontanée 67
b) Identification des cultures 70
c) Informations indirectes de la végétation 74
2° Installations diverses 80
3° Teinte du sol 81
a) Influence de la lithologie et de la pédologie 84
b) Influence des phénomènes morphogénétiques 89
A. Méthode d'approche 10 8
A . Méthode d'approche 15 1
B . Présentation de clichés 15 9
A . Méthode d'approche 18 0
1° Les faits directement visibles sur les clichés 18 0
a) Dynamique littorale 18 2
b) Dynamique fluviale . . . . : 18 3
c) Dynamique éolienne 18 5
d) Dynamique des versants 18 6
e) Dynamique glaciaire 18 6 .
2° Les renseignements indirects 18 7
a) Les interférences morphogenèse, couverture végétale 18 7
b) La comparaison de clichés successifs 18 9
B. Présentation de clichés 206
1° Phénomènes karstiques : champ de dolines, près de Chenecey (Doubs) 20 6
2° Dynamique littorale : cordons et actions éoliennes 20 8
3° Dynamique littorale estuarienne (Panama) 21 1
4° Dynamique fluviale : delta intérieur du Niger (Mali) 21 4
5° Relief glaciaire quaternaire (Venezuela) 21 6