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1) Écrire la matrice
de f dans la base
canonique de R . On la notera A.
2
2 −1
2) Soit ~v1 = et ~v2 = deux vecteurs de IR2 . Calculer f (v1 ) et f (v2 ).
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3) Montrer que la famille B = {~v1 , ~v2 } forme une base de R2 .
4) Quelle est la matrice de f dans la base {~v1 , ~v2 } ?
On a donc trouvé une base B de IR2 telle que la matrice de f dans cette base est diagonale.
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Preuve. Preuve à connaître, faite en amphi
Soient x1 ∈ Eλ1 , · · · , xp ∈ Eλp tels que (*) : x1 + · · · + xp = 0E . On souhaite montrer que tous
les xi sont nuls.
Supposons par l’absurde que le sous-ensemble {xi1 , · · · , xir } des vecteurs non nuls de {x1 , · · · , xp }
soit non vide, c’est-à-dire r ≥ 1, alors
(*) ⇒ 1 · xi1 + · · · + 1 · xir = 0E et xi1 , · · · , xir sont r vecteurs propres de f associés aux valeurs
propres distinctes λi1 , · · · , λip donc la famille {xi1 , · · · , xir } n’est pas libre (car 1 6= 0), ce qui
contredit le théorème 5.1.
Donc nécessairement tous les vecteurs x1 , · · · , xp sont nuls, d’où la somme E1 + · · · + Ep est
directe.
Preuve.
λ ∈ Sp(f ) ⇔ ∃x ∈ E tq. x 6= 0E tq. f (x) = λx
⇔ ∃x ∈ E tq. x 6= 0E tq. f (x) − λx = 0E
⇔ ∃x ∈ E tq. x 6= 0E tq. (f − λId )(x) = 0E
⇔ ∃x ∈ E tq. x 6= 0E tq. x ∈ Ker(f − λId ) .
⇔ Ker(f − λId ) 6= {0E }
⇔ f − λId n’est pas injective
⇔ det(f − λId ) = 0
Preuve. En amphi.
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5.3 Diagonalisation d’endomorphisme en dimension finie
dim(E) = n avec n ∈ IN⋆ .
Définition 5.2. Soit f ∈ L(E). On dit que f est diagonalisable si il existe une base de E dans
laquelle la matrice de f est diagonale.
Théorème 5.5. Soit a une valeur propre de f et Ea = Ker(f −aId ) alors Pf (λ) = (λ−a)ma Q(λ)
avec Q(a) 6= 0, où Q est un polynôme.
ma s’appelle la multiplicité de la racine a du polynôme caractéristique Pf et
dim(Ea ) ≤ ma .
(Pf est scindé signifie que Pf est le produit de n polynômes de degré 1).
- Condition nécessaire et suffisante : Supposons que (CN) est vérifiée alors Sp (f ) 6= ∅ et
posons Sp (f ) = {λ1 , · · · , λp } alors :
(i) f est diagonalisable ⇔
(ii) ∀1 ≤ i ≤ p, dim(Eλi ) = αi où Eλi = Ker(f − λi Id )
Preuve. en amphi
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5.4.1 Quelques rappels ou compléments sur les matrices semblables
Définition 5.4. Soient A et B deux matrices carrées d’ordre n. On dit que B est semblable à
A si il existe P inversible telle que
B = P −1 AP.
Définition 5.5. Soit F un ensemble non vide. Soit R une relation binaire sur F définie par
G ⊂ F × F , c’est-à-dire pour tout (x, y) ∈ F × F, xRy si et seulement si (x, y) ∈ G. Alors R
est une relation d’équivalence si elle vérifie les 3 propriétés suivantes :
(1) R est réflexive c’est-à-dire ∀x ∈ F, xRx
(2) R est symétrique c’est-à-dire ∀x, y ∈ F, xRy ⇒ yRx
(3) R est transitive c’est-à-dire ∀x, y, z ∈ F, xRy et yRz ⇒ xRz.
Preuve. de la propriété 5.2 - à faire chez soi
• (1) ∀A ∈ Kn,n , A = In−1 AIn donc A R A. Donc R est réflexive.
A R B et B R C ⇒
∃P, Q inversibles tq. A = P −1 BP et B = Q−1 CQ ⇒
A = P −1 (Q−1 CQ)P = (P −1Q−1 ) C(QP ) ⇒
| {z }
=(QP )−1
A =M −1
CM avec M = QP ⇒
ARC
Propriété 5.4. Deux matrices carrées de Kn,n sont semblables si et seulement si elles repré-
sentent la même application linéaire f dans deux bases différentes.
Propriété 5.5. Soit A ∈ Kn,n . Si A est diagonalisable alors toute matrice semblable à A est
aussi diagonalisable.
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Théorème 5.8. Soit f ∈ L(E) où E est un espace vectoriel de dimension finie (dim(E) = n ∈
IN⋆ ) et soit B une base de E, alors
Propriété 5.6. - Si A est semblable à une matrice triangulaire T alors les valeurs propres de
A sont les coefficients diagonaux de T , comptées avec leur multiplicité.
Yn Xn
n,n
- Soit A ∈ C alors det(A) = λi et tr(A) = λi où les λi sont les valeurs propres de A
i=1 i=1
comptées avec leur ordre de multiplicité.
i)
• Si r1 6= r2 alors (un )n∈IN ∈ F ⇐⇒ ∃c1 , c2 ∈ C tq. ∀n ∈ N,
un = c1 (r1 )n + c2 (r2 )n .
• Si r1 = r2 6= 0 alors (un )n∈IN ∈ F ⇐⇒ ∃c1 , c2 ∈ C tq. ∀n ∈ N,
un = c1 (r1 )n + c2 n(r1 )n .
• A noter que si r1 = r2 = 0 alors la suite (un ) est la suite nulle à partir de n = 2.
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ii) Si a, b, c ∈ R et si on cherche les suites (un )n∈IN de F uniquement à coefficients
réels, on a le résultat suivant :
• Si b2 − 4ac > 0, alors (un )n∈IN ∈ F ⇐⇒ ∃c1 , c2 ∈ R tq. ∀n ∈ N,
un = c1 (r1 )n + c2 (r2 )n .
• Si b2 − 4ac = 0 et b 6= 0, alors (un )n∈IN ∈ F ⇐⇒ ∃c1 , c2 ∈ R tq. ∀n ∈ N,
un = c1 (r1 )n + c2 n(r1 )n .
• Si b2 − 4ac < 0 alors r2 = r1 et r1 = |r1 |eiθ . Alors (un )n∈IN ∈ F ⇐⇒ ∃c1 , c2 ∈
R tq. ∀n ∈ N,
Théorème 5.10.
- Toute matrice à coefficients réels symétrique est diagonalisable dans IR.
- Toute matrice A à coefficients complexes hermitienne est diagonalisable dans C et ses valeurs
propres sont toutes réelles.
Définition 5.8. On dit qu’une matrice est trigonalisable (ou triangularisable) si elle est sem-
blable à une matrice triangulaire supérieure ou inférieure.
Théorème 5.11. Une matrice carrée est trigonalisable ⇔ son polynôme caractéristique est
scindé.
Corollaire 5.3. Dans C, tout polynôme non nul est scindé (on dit aussi que C est algébrique-
ment clos), donc toute matrice A ∈ Cn,n est trigonalisable dans C.
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Propriété 5.7. Soient f un endomorphisme de E, P, Q deux polynômes à coefficients dans IK.
Alors
(1) P (f ) + Q(f ) = (P + Q)(f ).
(2) P (f ) ◦ Q(f ) = (P Q)(f ) = Q(f ) ◦ P (f ).
(cf. cours sur les déterminants : preuve du théorème 3.8 (iii) et (iv))
Xn
On a PA (λ) = det(A − λIn ) = pk λk donc d’après la formule (2) qui précède :
k=0
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Par identification des n2 polynômes à gauche et à droite de l’égalité matricielle
précédente, on obtient :
−Bn−1 = pn In et Bk A − Bk−1 = pk In ∀k ∈ {1, · · · , n − 1} et B0 A = p0 In
Xn n−1
X
Ainsi : PA (A) = pk Ak = p0 In + pk Ak + pn An
k=0 k=1
n
X n−1
X
PA (A) = pk Ak = B0 A + (Bk A − Bk−1 )Ak + −Bn−1 An
k=0 k=1
n−1
X n−1
X
k+1
PA (A) = B0 A + Bk A − Bk−1 Ak − Bn−1 An
k=1 k=1
n
X n−1
X
PA (A) = B0 A + Bk−1 Ak − Bk−1 Ak − Bn−1 An
k=2 k=1
n
X n
X
PA (A) = Bk−1 Ak − Bk−1 Ak
k=1 k=1
PA (A) = 0
La preuve ne fait pas intervenir les valeurs propres de A, c’est-à-dire qu’on n’utilise pas le fait
que le polynôme caractéristique de A a des racines ou pas.
Preuve. Comme PA est un polynôme de degré n qui annule A, µA divise PA donc le degré de
µA est inférieur ou égal au degré de PA .