Messages - L'énigme Des Crops Circles (PDFDrive)

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r éniqrne des «CTOPS circleS»
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MESSAGES
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© 2002 Verlag ·Die Silberschnur•
Pour l'édition française
© 2003 Éditions Trajectoire
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Tél. 01 42 22 56 84 - Fax : 01 42 22 65 62
Imprimé en France
I.S.B.N. 2-84197-260-7
Michael Hesemann
MESSAGES
L'énigme des crops circles
Traduit par Christian Muguet
E
T Éditio n s
.lrajectoir
Messages - Lënigme des crops circ/es
Introduction
Si l'on devait s'en tenir à la presse internationale, ils n'auraient
pas même eu le droit d'exister. Après que les mystérieux cercles
et motifs apparus entre 1989 et 1991 dans les champs de blé du
sud de l'Angleterre et dans de nombreuses autres régions du
monde eurent fait les manchettes des journaux, officiellement, le
sujet avait pratiquement disparu de l'actualité médiatique. Si l'on
s'adressait aux collègues des salles de rédaction de Londres,
Hambourg ou Rome, on obtenait invariablement la même répon-
se : il s'était agi d'un gigantesque canular, l'œuvre de deux retrai-
tés, tirée au clair depuis longtemps, et légitimement abandonnée
à la vindicte publique. Les deux comparses, Doug and Dave, des
piliers de comptoirs qui étaient parvenus à tromper leur monde
en mettant au point un canular comparable à l'affaire de
Piltdown ou au journal de bord de Hitler, incarnaient à présent
un archétype qu'il n'était plus possible d'oublier ou de faire dis-
paraître de la conscience collective. Les chercheurs, autant irrités
que discrédités, travaillant dans ce domaine, n'ont-ils pas fait
rire, ou sourire, tout le monde, après avoir été bernés au point
de ne pas pouvoir réaliser que leur plus beau rêve, la manifes-
tation d'une intelligence extra-terrestre, s'est effondré comme un
château de cartes et qu'il est devenu l'objet de la risée de tous à
5
cause de ce duo d 'escrocs ? Il était si rassurant de constater une

nouvelle fois que la bonne vieille conception des choses de ce
monde avait été préservée et avait échappé à une menace laten-
te. Mais tout cela était-il en fait aussi évident que l'on prétendait
nous le faire croire ?
Ces drôles de frères fatigués de leurs harassantes nuits passées
à piétiner les champs de blé de leur terre natale dans le sud de
l'Angleterre en s'aidant de bâtons, de planches et de cordes, ne
tardèrent pas à prendre officiellement leur retraite. Dave Chorley
est décédé en 1996. Mais ce n 'est pas pour autant que le phé-
nomène des cercles de blé, dont ils étaient soi-disant à l'origine,
connut une accalmie. Bien au contraire : après l'aveu public du
canular par les deux vieux plaisantins, le phénomène s'amplifia
quantitativeme nt et qualitativement partout dans le monde, et ce
d'une manière impressionnante. Les vieillards avaient-ils suscité
des vocations auprès d'émules qui auraient pu être leurs
maîtres ? Ou bien y-a-t'il eu dès le début, parallèlement aux imi-
tations maladroites des robustes piétineurs de champs de blé, un
véritable phénomène dont le développement a suivi une " cour-
be exponentielle ", comme disent les chercheurs de cercles de
blé, et qui va tout droit vers un " point Oméga ", à savoir l'en-
trée en relation, au vu et au su de tous, avec ceux qui en sont à
l'origine.
C'est la thèse que j'ai défendue dès 1992 dans mon livre "
Message du cosmos ". Il s'est passé beaucoup de choses depuis.
Tandis que le livre a été publié à soixante-quinze mille exem-
plaires aux Etats-Unis, en Angleterre, aux Pays-Bas, en Tchéquie,
en Ro umanie, en Italie et en Allemagne, de nouveaux picto-
grammes sont apparus au fil des ans, des chercheurs du monde
entier o nt fait des rencontres incroyables dans l'univers des
cercles de blé, et des scientifiques se sont penchés de près sur la
question. C'est pourquoi j'ai décidé de me remettre à écrire afin
d'informer les lecteurs de ce qui s'est déroulé dans l'intervalle et
les tenir au courant de l'état des recherches en la matière.
6
Mais c'est alors que se produisit quelque chose d'inattendu.

Alors que j'essayais de dresser un bilan de la recherche sur les
cercles de blé et de l'évolution du phénomène, ce dernier fit à
nouveau les gros titres des journaux du jour au lendemain. Un
modèle dépassant les plus téméraires attentes était brusquement
apparu au pied du Milk Hill près d'Aiton Barnes, l'un des prin-
cipaux lieux à avoir été le théâtre de ces phénomènes dans les
dernières années. Plus de quatre cents cercles, tous d'une par-
faite symétrie, étaient apparus au cours d'une nuit d'août parti-
culièrement pluvieuse, sur une superficie de quatre-vingt-dix
mille m 2 • Les cercles de blé furent, tout à coup, de nouveau dans
toutes les bouches, faisant parler d'eux à travers les manchettes
de la presse internationale et les émissions de télé sur toute la
planète. Vilipendé et soumis aux quolibets avant de disparaître,
le phénomène du début des années quatre-vingt-dix put fêter son
glorieux retour dès la première année du nouveau millénaire !
Ce qui suivit justifia tout à fait ce nouvel engouement. Pour la
première fois, les motifs se présentèrent sans aucune ambiguïté
possible comme un " message issu du cosmos " - une notion que
j'ai moi-même forgée dans mon premier ouvrage de 1992 et qui
avait suscité les plus vives réactions d'hostilité de la part du clan
des sceptiques. Ce " communiqué " fait figure rétrospectivement
d'avertissement de dernière minute. Trois semaines plus tard, le
11 septembre 2001 , nous étions tous au bord de l'abîme, ébran-
lés par un terrible attentat terroriste qui a profondément trans-
formé le monde tel que nous le connaissions auparavant.
Les anciens Chinois enseignaient que toute catastrophe, toute
crise, est en même temps une formidable opportunité. Pour pou-
voir la saisir, il convient simplement de reconnaître les signes des
temps. Sommes-nous enfin prêts à sortir de notre ignorance ?
Avant d 'essayer de comprendre les messages qui se trouvent
dans ces cercles de blé, il nous faut avoir un aperçu sur l'en-
semble du phénomène. Il nous faut donc séparer le bon grain
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Meeeagee - Lënigme des crops c irc/es
de l'ivraie : qu'est-ce qu'une véritable énigme, quels sont les cas

où des imposteurs ont été à l'œuvre? C'est précisément la raison
d'être de ce livre. Dans la mesure où le phénomène est " dyna-
mique ", en mouvement, j'ai choisi la forme de la chronique
pour la première partie. En huit chapitres, je vais vous présenter
ce qui s'est passé entre 1993 et 2001 , au cœur même des lieux
où a eu lieu le phénomène. Deux autres chapitres vous permet-
tront d'avoir un aperçu sur les cercles de blé et les pictogrammes
(c'est-à-dire les simples cercles et les motifs plus complexes)
observés en Allemagne et dans d 'autres régions du monde. Dans
la deuxième partie, il s'agira, pour compléter les pistes propo-
sées dans " Message du cosmos ", d'essayer d'établir un modèle
explicatif : que cachent les cercles de blé authentiques, comment
apparaissent-ils, quelle pourrait être leur signification ?
]'ai écrit cet aperçu rétrospectif que j'ai appelé " Les chro-
niques des cercles de blé " (traduit ici par " Messages ") dans les
tous premiers mois du troisième millénaire. Je pense qu'il n'y a
pas de meilleur moment pour dresser un premier bilan. Il y a
onze ans maintenant, pendant l'été 1990, que l'on est passé des
cercles simples à des pictogrammes complexes - un saut quan-
tique qualitatif ! S'il devait s'avérer que quelques uns de ces
motifs chargés de sens n 'aient pas été produits par la main de
l'homme, - et tout plaide en faveur de cette thèse - c'est sans
doute qu'ils renvoient à une intelligence qui nous adresse des
signes. Je suis sûr que cette forme de communication va perdu-
rer au cours de cette année. Et je suis convaincu que c'est d'au-
tant plus important pour l'humanité du troisième millénaire
d'apprendre à comprendre " les signes sur la terre comme au
ciel ". " Que celui qui a des yeux, vois ! ", dit la Bible. Cela n'a
jamais été particulièrement intelligent, à l'instar de l'autruche, de
se mettre la tête dans le sable, et d 'ignorer l'avertissement fati-
dique inscrit en lettre de feu sur le mur de Balthazar.
Mon souhait est que ce livre contribue à ouvrir des yeux. Les
cercles de blé ne sont pas seulement de retour, ils ne sont tout
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simplement pas partis. Ils réapparaissent tous les ans, de plus en

plus nombreux, de plus en plus grands, de plus en plus compli-
qués et de plus en plus porteurs de sens. Tout le monde peut les
voir, se rendre sur place, les étudier. Nous devons simplement
apprendre à ouvrir nos yeux pour voir les signes qui, apparem-
ment, réunissent le ciel et la terre.
Düsseldorf, le 31 décembre 2001.

Michael Hesemann
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Chapitre 1
L'AVERTISSEMENT FATIDIQUE DU MILLÉNAIRE
Un vent du soir agréablement chaud souffla à l'instant où je

sortis de la voiture. Le ciel était bleu foncé, des nuages mouton-
nés se dirigeaient vers le soleil couchant qui projetait leurs
ombres sur la colline verdoyante à l'horizon, baigné par sa
lumière dorée. Devant moi se trouvait un champ de blé ondu-
lant doucement - du blé à perte de vue, avec des épis pointus
qui se dressaient comme des antennes vers le ciel. Je fermai la
porte de ma voiture de location, franchis le fossé longeant la
route, enjambai la clôture et me retrouvai rapidement au beau
milieu de ces fruits des champs dont on fait notre pain quotidien.
Mes jambes se frayèrent un chemin à travers les tiges en suivant
les traces de tracteurs. ]'étendis mes bras vers le bas pour sentir
la pointe des épis dorés picoter mes mains. Et puis j'eus le
souffle coupé : une surface circulaire en forme de spirale de blé
couché entourée d'un cercle pourvu d'excroissances dont il
n'était pas possible de définir exactement la forme s'étalait
devant moi. Elle avait quelque chose d'irréel qui me faisait pen-
ser à un film de science fiction comme si un gigantesque vais-
seau spatial avait atterri ici la nuit précédente. Mais il ne s'agis-
sait pourtant pas de l'empreinte d 'un atterrissage d 'OVNI.
Quelqu'un, en tout cas une force quelconque, avait ici laissé sa
marque en traçant ces cercles. Et pas seulement à cet endroit. Le
11
modèle de cercle de blé que j'étais en train d'inspecter n'était

qu'un spécimen parmi plus d'une centaine qui avaient surgi
pendant la nuit cet été-là dans les champs de blé du sud de
l'Angleterre - et il en existait plus de quatre mille depuis 1980.
Personne ne sait pourquoi et comment ces signes se sont formés.
S'agissait-il d'extra-terrestres qui ont voulu communiquer avec
nous ? D'un phénomène naturel inconnu ? Ou bien d'artistes
humains, d 'étudiants ou de compagnons de beuverie qui se sont
laissés aller à une plaisanterie tout en stimulant la fréquentation
touristique locale (ce en quoi ils sont, pour ce qui me concerne,
parvenus à leurs fins). Je savais au moins une chose : j'étais
confronté à un mystère qu'il fallait élucider.
Depuis 1991, je me rendais presque chaque été, pour au
moins une semaine, dans le sud de l'Angleterre afin d'observer
ces phénomènes. j'avais parfois l'impression de défendre une
cause perdue. Les médias s'étaient intéressés aux " cercles de
blé " jusqu'au début des années quatre-vingt-dix. Mais depuis
qu'à la fin de l'été 1991, les deux robustes retraités Doug Bower
et Dave Chorley avaient affirmé devant les caméras et les micros
que tout cela était leur œuvre, l'intérêt pour le phénomène s'était
considérablement amenuisé. Apparemment, l'énigme était réso-
lue en dépit de toutes les contradictions et lacunes qu'il y avait
dans l'histoire de Doug et Dave et des cercles des vieillards. Mais
ni l'aveu public, ni la retraite méritée des "tourneurs en rond
nocturnes " ne changèrent vraiment la situation. A peine le prin-
temps fut-il revenu que des cercles continuèrent à se former en
grand nombre. Et cela s'est poursuivi chaque année jusqu'à nos
jours de l'an 10 après Doug et Dave. De plus en plus de cercles
de blé, dans de plus en plus de pays, de plus en plus sophisti-
qués, de plus en plus porteurs de sens .. .
. . . Mais plus personne ne semblait vouloir en prendre acte. La
presse s'est tue avec insistance, et dans l'esprit de l'opinion
publique, les cercles de blé n'existaient tout simplement plus.
Ceux qui voulaient quand même les voir devaient surtout comp-
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ter sur leur chance quand ils se rendaient sur les sites. Ceux qui
se donnaient vraiment la peine de chercher finissaient effective-
ment par trouver. Car ils n'ont plus cessé de surgir dans les
champs ondulants de blé, de seigle, d'orge et même parfois,
jaunes vifs, de colza - face au soleil, témoins d'une rencontre
entre le ciel et la terre. Exactement comme chaque année depuis
maintenant trente ans.
Quant à ce qui s'est passé jusqu'ici : j'ai déjà évoqué en détail
l'histoire du phénomène des cercles de blé de 1972 à 1995 dans
mes livres " Message du Cosmos " 0993) et " Cercles de blé "
0996). Pour les lecteurs qui n'ont pas lu ces livres, voici un aper-
çu récapitulatif de ce qui s'est passé jusqu'au milieu des années
quatre-vingt-dix.
Les premiers cercles

Des textes anciens et les assertions de vieux fermiers montrent
qu'il y a déjà eu, bien avant l'époque actuelle, un certain nombre
de cercles de blé. Il est possible qu'un récit datant de 1678 évo-
quant une œuvre du diable de forme circulaire s'y rapporte, mais
ce n'est pas sûr. Ce qui est en revanche certain, c'est que les pre-
miers" signes en forme de cercle" sont apparus dans les années
trente et quarante dans le sud de l'Angleterre.
Mais la phase moderne du phénomène des cercles de blé a
commencé au cours d'une journée magique, un 15 août- c'est-
à-dire le jour de la fête de l'Assomption de Marie ! -en 1972. Ce
jour là, le journaliste d'une radio américaine, Bryce Bond, et le
chercheur britannique d'OVNI, Arthur Shuttlewood, furent
témoins d'un phénomène mystérieux. Alors qu'ils enquêtaient
sur une série d'apparitions locales d'OVNI, une nuit, il virent
eux-mêmes un objet volant triangulaire entouré de modèles en
couleurs suivis par un deuxième objet lumineux. Lorsque
Shuttlewood l'éclaira de sa lampe de poche, le mystérieux OVNI
ne réagit pas. Mais un motif prit forme sous ses yeux dans un
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champ de blé, comme s'il était façonné par une main invisible : il
s'agissait d'un grand triangle de sept mètres de largeur. Les deux
hommes furent alors traversés par une sensation de picotement
comparable à une décharge électrique et un vent doux se leva qui
emplit l'air chaud de la nuit. L'objet volant avait disparu depuis
longtemps lorsque les deux hommes inspectèrent, le cœur battant,
le phénomène qui venait d'être inscrit dans le blé.
" Le blé se coucha comme une dame ouvre son éventail "
raconta ultérieurement Shuttlewood pour décrire ce qu'il avait
vécu cette nuit là. " Un cercle parfait se forma en moins d 'une
minute tandis qu 'un son très élevé se fit entendre ". Bryce Bond
rajouta : " alors que nous étions encore en train d'en discuter,
Arthur découvrit d 'autres empreintes: un cercle de dix mètres de
diamètre et une autre empreinte en forme de cigare. Pour cha-
cun de ces modèles, le blé s'était couché en spirale dans le sens
contraire des aiguilles d 'une montre ".
Cela a pris quelques années avant que n'apparaisse à nouveau
un autre " signe du ciel sur la terre ". On découvrit en 1975 un
cercle de blé couché à plat en forme de spirale dans une ferme
près de Winchester, un deuxième suivit un an plus tard. Puis
cinq d'un coup, juxtaposés comme le cinq d'un dé, le plus grand
au centre, apparurent en 1978 à Headbourne, également près de
Winchester. Le modèle donnait l'impression qu'un gigantesque
vaisseau spatial avait atterri sur un train d 'atterrissage à quatre
pieds en plein dans le champ de blé. En 1980, les cercles refi-
rent leur apparition à Westbury près de Warminster, et à partir de
1981, ils s'étendirent dans tout le sud de l'Angleterre ... D'abord
deux simples cercles et un groupe de trois cercles, puis quatre
cercles, bientôt une demi-douzaine de cercles simples et quatre
" quintuplés ". C'était en 1984.
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Les sages des cercles de blé

A partir de1981, des chercheurs commencèrent à s'intéresser
à ces cercles. Le premier fut l'ingénieur en fusée Pat Delgado qui
avait travaillé pour la NASA et l'armée de l'air britannique et qui,
depuis qu'il avait pris sa retraite, s'était penché sur la question
des OVNI. Deux ans plus tard, Colin Andrews, un ingénieur élec-
tronicien d'une société d'énergie britannique, se joignit à ces
recherches. A partir de 1985, ils bénéficièrent du soutien effica-
ce du moniteur d'auto-école et pilote à ses heures, Busty Taylor,
qui non seulement trouva une sorte de vocation dans les vols de
reconnaissance destinés à trouver de nouveaux cercles, mais
était en outre un excellent photographe. Le quatrième membre
de cette corporation de sages des cercles de blé fut, à partir de
1987, l'analyste de systèmes informatiques chez IBM, George
Wingfield. Chacun d'entre eux avait commencé à s'intéresser à
sa manière au phénomène, avait également fait l'expérience
d'une révélation en la matière, et était depuis lors comme obsé-
dé par la nécessité d 'élucider le mystère.
Définition d'un phénomène

Jusqu'à la fin des années quatre-vingt, ils étaient en mesure de
définir les principales caractéristiques du phénomène. Il s'agis-
sait en général de cercles géométriques, mais aussi parfois de
cercles inachevés ou d'ellipses, souvent entourés d'anneaux ou
d'excroissances rectangulaires, dont les contours étaient très
nets, et qui se formaient dans les champs de blé, d'orge, de
seigle, de colza, d'avoine ou d'herbe. Ils ne dépassaient que très
rarement les limites des champs. Les tiges de blé étaient le plus
souvent inclinées, mais elles n'étaient ni cassées ni endomma-
gées. En règle générale, elles continuaient à pousser à l'horizon-
tale dans leur nouvelle position. Les cercles de blé présentaient
souvent différentes configurations qui tendaient à indiquer que
leur apparition avait suivi plusieurs phases. En outre, leurs tiges
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étaient parfois disposées dans le sens des aiguilles d'une montre,

et parfois dans le sens opposé au mouvement des aiguilles d'une
montre, ils étaient parfois droits, ou partaient du centre, et
étaient parfois aussi entrelacés. Ces motifs apparaissaient mysté-
rieusement pendant la nuit sans que leurs auteurs ne laissent la
moindre trace. Leur formation coïncidait toutefois fréquemment
avec des apparitions d 'OVNI. La taille des cercles allait d'un
mètre cinquante à quatre-vingt mètres, certains cercles pouvant
atteindre un kilomètre. Depuis 1978, les modèles de cercles de
blé ont gagné chaque année en taille et en complexité. Jusque
dans les années quatre-vingt-dix, leur nombre grandissait d 'été
en été. Ils apparaissaient souvent à proximité d'installations ou
de tombes préhistoriques. Il n'était pas rare que des chercheurs
constatent des bruits inhabituels à l'intérieur, comme par
exemple des bourdonnements de cinq kilohertz. Les appareils
électriques tombaient en panne, les appareils photo étaient sou-
mis à des phénomènes étranges, les batteries se vidaient. Les
cercles de blé engendraient des champs électro-magnétiques et
une augmentation de la radioactivité, ils étaient accompagnés de
modèles énergétiques stables que l'on pouvait mesurer à l'aide
d'une baguette de sourcier. Des témoins observaient de plus en
plus souvent de petites boules brillantes qui évoluaient à proxi-
mité immédiate des cercles de blé.
La recherche de la cause
Voici pour les faits. Mais personne ne savait qu'en faire. Si des
OVNI en étaient à l'origine, cela voulait-il dire que des extra-ter-
restres voulaient entrer en contact avec nous ? S'agissait-il au
contraire d 'un canular d'une mafia d e faussaires parfaitement
organisés? Ou bien un phénomène naturel encore inconnu était-
il à l'origine de ces " signes circulaires " ?
Le météorologue Terence Meaden penchait en faveur de la
dernière hypothèse. Il affirmait, depuis 1980, dans différentes
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revues spécialisées et dans deux ouvrages qu' " une sorte rare de
vent tournoyant " engendrait ces cercles - une théorie qu'il
modifia en 1988. Il affirme à présent que des vents rabattants
générent ce qu'il appelle des " tourbillons de plasma ". Alors que
cette hypothèse pouvait peut-être s'appliquer à la rigueur aux
cercles simples, elle n 'était plus pertinente pour expliquer les
pictogrammes complexes. Et naturellement son hypothèse n'a
jamais pu expliquer pourquoi des vents de plasma choisissaient
précisément le sud de l'Angleterre et la proximité de lieux de
culte préhistoriques.
Un paysage sacré
Les comtés de Wiltshire et de Hampshire, qui constituent l'au-
thentique " pays des cercles ", sont considérés depuis des temps
immémoriaux comme une " terre sacrée ". Le voyageur qui
s'aventure sur les étroites routes de campagne qui traversent les
douces collines vertes et les terres grasses et fertiles du sud de
l'Angleterre, est immanquablement saisi par son charme particu-
lier. C'est vraiment un paysage magique, un royaume de mythes
et de légendes, de collines, de lacs, d'arbres et de sources
enchantés. C'est là que, selon la légende, vécut le roi Arthur, que
les chevaliers de la Table Ronde cherchèrent le saint Graal. Et
c'est finalement là aussi que vécut Merlin l'enchanteur, l'archéty-
pe de tous les magiciens, le dernier chaman qui, toujours selon
la légende, " parlait aux arbres et sentaient les choses avec les
pierres ". Il réalisa son œuvre à Cadbury, qui correspond au
Camelot de la légende. Sa colline funéraire se trouve au bord de
la ville de Marlborough qui porte son nom (Merlin-barrow, c'est-
à-dire la colline funé raire de Merlin). Et c'est lui qui, selon la
légende, a bâti Stonehenge, son " observatoire des soixante-dix
portes et fenêtres ". Il est censé avoir été cherché en Irlande, sur
la " piste de danse des géants ", les pierres nécessaires à sa
construction et s'être aidé de forces magiques pour cela.
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Me66age6 - Lënigme des crops circ/es
Stonehenge - un ordinateur de la plus haute antiquité

Nous savons aujourd'hui que le site de Stonehenge est beau-
coup plus vieux que le magicien du y e siècle. Sa partie la plus
ancienne remonte à l'époque des pyramides, il a été construit
vers 2800 avant J.-C .. Les pierres provenaient d'une carrière de la
côte ouest de la Galles, située à deux cent vingt kilomètres à vol
d'oiseau, ou trois cents kilomètres par la route du site actuel.
Personne ne sait comment ces pierres ont pu être transportées
sur une pareille distance. Ce qui est sûr en revanche, c'est que
Stonehenge avait une portée qui allait très au-delà de sa dimen-
sion locale, qu'il s'agissait du centre de l'île et d'un lieu de pèle-
rinage. C'est là que se croisaient les trois très anciennes " routes
royales ", et ce bien avant la conquête romaine. Stonehenge
jouait-il un rôle analogue à celui d'Eleusis, ce lieu où chaque
année les Grecs faisaient des pèlerinages pour commémorer les
fêtes sacrées des mystères? Une dynastie de grands prêtres, dont
Merlin fut l'ultime représentant, était-elle à la tête de ce lieu de
culte? Il est intéressant de noter que Geoffrey de Monmouth, un
historien controversé du xne siècle, a qualifié ce dernier de
" prophète de Déméter ", la déesse grecque du blé, à laquelle les
mystères d'Eleusis étaient aussi consacrés.
Le grec Diodore de Sicile connaissait l'existence d'un autre
grand prêtre, l'exceptionnel personnage d 'Abaris, qui dirigeait un
" temple du soleil circulaire " sur " l'île verte d'Hyperborée " en
Mer du Nord. On racontait qu'il était allé dans le sud de l'Italie sur
une " flèche dorée " pour partir à la rencontre de Pythagore. Un
autre auteur de l'Antiquité, le grec Hécatée d'Abdère, était encore
plus précis. Il décrivit une " île située en face du pays celte (la
France) ", dans l' " océan du nord ", qui n'était "pas plus petite
que la Sicile", et où se trouverait, au milieu d'un bois sacré, " un
étrange temple deforme circulaire". C'est là que, selon la légen-
de, le dieu soleil Apollon descendait sur terre tous les douze ans.
Il ne fait aucun doute qu'il s'agit en l'occurrence de
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Stonehenge. Comme l'a prouvé l'astronome amencain Gerald

Hawkins, le complexe de Stonehenge était bel et bien un gigan-
tesque ordinateur astronomique préhistorique à l'aide duquel
nos ancêtres procédaient même aux calculs astronomiques les
plus complexes : la position d'étoiles fixes, la position du soleil
et de la lune, et on pouvait même calculer à l'avance les éclipses
de soleil et de lune à l'aide d'un système judicieux de lignes et
de repères placés sur des pierres et des collines. Stonehenge
était effectivement un " modèle d'univers ", un lieu où était célé-
bré " le mariage sacré du ciel et de la terre ". Lorsque le soleil se
levait lors du solstice d'été du 21 juin au-dessus du " Heelstone "
(du celte " heol " = soleil), ils croyaient que le soleil dirigeait son
énergie dans la terre qui était ensuite canalisée à travers un
réseau de " leylines ", c'est-à-dire de chemins d'énergie tellu-
rique, dans toutes les parties du pays et assurait ainsi la fertilité
des champs. Tandis que le soleil commençait alors à perdre de
sa puissance au fil des mois qui suivaient, et devait traverser l'hi-
ver pour se régénérer, sa lumière montait dans le blé doré qui
était récolté à la fin de l'été, garantissant aux humains leur " pain
quotidien ".
Des néo-druides viennent encore aujourd'hui célébrer dans ce
temple (qui a été construit deux mille ans avant l'arrivée des pre-
miers druides sur le sol anglais) le solstice du 21 juin, habillés
tout de blanc et entourés de hippies en fête qui veulent capter
un peu de la force de vie du temple solaire.
La pyramide de Avebury
Or ce n'est pas le site dénaturé de Stonehenge, devenu depuis
longtemps une attraction touristique, mais le cercle mégalithique
de Avebury à l'ouest de Marlborough, vieux de plus de deux
mille ans, et beaucoup plus authentique, qui, dans les années
quatre-vingt a ravi à ce dernier la primauté des événements en
matière de cercles de blé. Jadis représenté sous la forme d'un
19
gigantesque serpent qui croise le disque solaire - en réalité un

symbole de l'Egypte antique - Avebury est aussi au centre d'un
" paysage sacré " mis en place par les hommes. Les mégalithes
du site pouvant peser jusqu'à soixante tonnes sont toujours là, et
des allées imposantes composées d'immenses pierres dont cer-
taines semblent avoir plusieurs visages qui servaient peut-être
symboliquement de gardiens, y conduisent encore. Au centre de
l'installation se trouvait Silbury Hill, la plus grande colline
d 'Europe créée par l'homme et consacrée à un culte. Il convient
de noter qu'elle a été construite presque au même moment que
la première pyramide d 'Egypte à Saqqarah, à savoir aux alen-
tours de 2800 avant J.-C., et qu'elle comportait elle aussi six
degrés. Il est certain qu'elle ne servait pas de colline mortuaire :
aucun ossements ni aucun objet funéraire n'y ont été trouvés. Il
est plus vraisemblable qu'il s'est agi d'un observatoire solaire ou
d'un lieu sacré. Peut-être était-ce aussi le symbole du ventre
fécondé de la terre-mère originelle.
Le serpent solaire, qui peut-être symbolisait la Voie Lactée,
mais aussi éventuelleme nt l'énergie qui était canalisée dans la
terre lors du solstice, devint chez les Celtes le " dragon vert ", le
symbole absolu de la force naturelle. Mais pour les chrétiens, il
ne symbolisait que le paganisme. C'est ainsi que la pierre bap-
tismale de la petite église d 'Avesbury qui date du IXe siècle repré-
sente un évêque en train de transpercer la tête du dragon avec
sa crosse. Et les anciens lieux de culte furent par la suite trans-
formés en églises et en chapelles de l'archange Saint-Michel ter-
rassant le dragon.
Cette confrontation entre le christianisme et le paganisme fas-
cina les penseurs du XVIII" siècle qui étaient à la recherche de
leurs racines. Pour eux, Avebury était un formidable temple pay-
sagé, la synthèse parfaite entre nature et spiritualité. Le mystique
et poète William Blake pensait que le grand esprit Albion était
enchaîné dans les collines et les vallées de Grande-Bretagne, son
corps restant dissimulé au regard des simples mortels par le
20
brouillard d'un lointain ensorcellement. Un jour, prophétisait-il,

le brouillard se lèverait et le Saint-Esprit de la Grande-Bretagne
ressusciterait une fois que les hommes se seraient réconciliés
avec la terre. Puis, partant des "temples druidiques" de Stone-
henge et d'Avebury, commencera la " Nouvelle Jérusalem ", la
nouvelle ère de l'Esprit en Angleterre (" Engelland " : le pays de
l'ange).
Avalon et le Graal
Glastonbury, que le prophète poète considérait comme la
" terre la plus sacrée d'Angleterre ", est inséparable de la vision
que Blake en avait. Là aussi les mythes des Chrétiens et des
Celtes se retrouvent tous les deux sous la forme de leur plus
noble représentant, le légendaire roi Arthur. C'est là-bas que
Joseph d'Arimathie, un oncle de Jésus selon la légende, est censé
avoir érigé la première église d 'Angleterre quelques décennies
après la crucifixion de Jésus. C'est là qu'il est censé avoir enter-
ré le Saint Graal, la coupe de la Cène dans laquelle il recueillit
le sang du crucifié. Jésus lui-même, d'après une autre légende,
aurait visité cet endroit en compagnie de son oncle pour être ini-
tié par des druides celtes. " Thorn ", en tant que rejeton d'un
arbuste épineux qui avait surgi jadis de la crosse de Saint-Joseph
lorsque ce dernier séjourna là-bas, continue de nos jours à faire
l'objet d'un culte. La tombe de la vierge Marie, dont on dit qu'el-
le accompagnait Joseph d'Arimathie, est également supposée
s'être trouvée à Glastonbury.
Naturellement, rien de tout cela n 'est vrai. Les reliques de
Joseph d'Arimathie, on le sait, n 'ont été amenées à Glastonbury
qu'au xnesiècle. Il y est représenté avec deux fioles offertes au
monastère de Glastonbury par les chevaliers teutoniques, et dans
lesquelles les reliques du sang sacré devaient se trouver. Ce n'est
qu'au XIVe siècle que le bruit courut que le Saint Graal se trou-
vait également à Glastonbury. La prétendue visite de Jésus ne fut
21
même imaginée qu'au XVIIIe siècle, et au XIXe siècle, un coffre

marial fut considéré comme le cercueil de la Mère de Dieu. Mais
tout cela n'est pas resté sans conséquences. En effet, jusqu'à sa
destruction par le roi d 'Angleterre Henri VIII en 1539, l'abbaye
devint le principal lieu de pèlerinage du pays, avant d'être consi-
dérée à l'époque de Blake comme le pays magique des roman-
tiques, et d'accéder de nos jours au rang de Mecque des hyppies
et des adeptes du Nouvel Age. Tous ont bu aux rouges coulées
de la " fontaine du Graal " qui ne doit toutefois pas sa couleur
au sang du Christ mais à sa très forte teneur en fer. On lui attri-
bue au moins une vertu curative.
Un dragon de lumière
Glastonbury était en tout état de cause un lieu sacré bien
avant l'époque chrétienne. Tout visiteur du jardin enchanté ins-
tallé autour de la fontaine du Graal par les soins d'une fondation
qui assure son entretien, ressent le charme qui l'entoure. C'est là
que commençait, au moment du jour de l'an celte lors de la fête
de Beltane le 30 avril, une procession à travers une porte faite
de mégalithes, se rendant en lignes sinueuses sur le Mont Hill de
Glastonbury. Tel un dragon de lumière, elle suivait les chemins
en spirale conduisant au sommet pour pouvoir saluer la nais-
sance du jour du nouvel an celte. Cette montagne magique est
censée avoir agi dans un autre monde, à l'instar de la porte.
Glastonbury était autrefois une île entourée de marécages dispa-
raissant dans un épais brouillard dont dépassait la montagne-
porte, couronnée par le soleil, telle une puissante pyramide. Et
elle est ainsi devenue le point de rencontre entre le ciel et la
terre, entre l'au-delà et l'ici-bas, le paradis terrestre, " l'île-pomme
d'Avalon " ou le " jardin des Hespérides ". Geoffrey de Monmouth,
notre historien à l'imagination fertile du XIIe siècle, affirmait que
le roi Arthur y avait été soigné après une bataille par sa sœur
Morgane, une magicienne ou une fée qui avait la charge, en tant
22
que grande-prêtresse et responsable de douze vierges, de veiller

sur le sanctuaire matriarcal. A sa mort, racontait Geoffrey, Arthur
avait été ramené à Avalon et enterré là-bas. Les moines de
Glastonbury affirmaient effectivement avoir trouvé la tombe
d'Arthur au XIY siècle.
Au-delà de Camelot du roi Arthur, la forteresse de Cadbury
qui remonte à l'âge du fer, située précisément au centre du tri-
angle magique Stonehenge-Avebury-Glastonbury, se trouve
Warminster. Un peu comme Glastonbury, une pyramide à degrés
naturelle, le mont Cley, qui rappelle tout à fait une pyramide
temple sumérienne appelée ziggourat, domine cet endroit. Cinq
autres collines portant des noms aussi caractéristiques que
" Heaven's Gate " (la porte du ciel), " Lord's Hill " (la colline du
seigneur), "Jacob's Ladder " (l'échelle de Jacob), " Star Hill " (la
colline des étoiles) et " Cradle Hill " (la colline du berceau),
entourent Warminster. Est-ce un hasard si ces villes sont juste-
ment devenues La Mecque des OVNI dans les années soixante
et ont attiré les ufologues amateurs après les spectaculaires appa-
ritions d'OVNI qui s'y sont produites? Ou bien est-ce seulement
le maillon d'une chaîne qui mène des mystères druidiques aux
cercles de blé, une étape sur le chemin de la réunion du ciel et
de la terre ?
Cette question a continué à préoccuper les spécialistes de
cercles de blé, et pourtant chaque explication qui allait dans ce
sens semblait tirée par les cheveux tant que l'on a eu affaire à
des cercles simples ou quelque peu bizarres. Mais c'est alors que
s'amorça une nouvelle phase, au tournant des années 80/ 90. Des
pictogrammes plus complexes apparurent qui tous comportaient
toutes les caractéristiques d'un message symbolique.
L'ère des pictogrammes

Puis tout redevint assez spectaculaire. Début juillet 1990, Lord
Haddington, un noble anglais qui s'était mis lui aussi à s'intéresser
23
aux cercles de blé, organisa une " veille " pour les observer. Un
peu comme dans les années soixante où des chercheurs en
OVNI campaient autour de Warminster pour voir en premier les
mystérieuses manifestations venues du ciel, les " céréologues "
(du nom de la déesse romaine du blé, Cérès) voulaient pouvoir
assister nuit après nuit à la formation d'un cercle de blé. Pour ce
projet d'une durée de dix jours, les chercheurs choisirent un ter-
ritoire situé entre Silbury Hill et Wandsdyke où des cercles
n'avaient cessé de se former au cours des dernières années. Et
une nuit, cela arriva. Le groupe commença par entendre des
bruits étranges suivis de bourdonnements. Puis ils observèrent
un objet lumineux jaune qui planait au-dessus de l'un des
champs. Plusieurs petites lumières rouges semblaient glisser sur
la surface du sol. Tout cela se passa par une nuit noire, et ce
n'est que le lendemain que les chercheurs trouvèrent plusieurs
petits cercles qui d'ailleurs soulevaient certaines questions.
Mais l'année 1990 réserva d'autres surprises. Car depuis le 23
mai, des modèles de forme allongée que l'on baptisa rapidement
" agroglyphes " ou " pictogrammes ", firent leur apparition :
d'abord de simples " haltères " et des " figurines " rappelant les
symboles solaires péruviens, puis des modèles allongés compo-
sés de plusieurs cercles, des anneaux et des couloirs les reliant
les uns aux autres, entourés de " cubes " rectangulaires faisant
penser à un système planétaire. Puis le phénomène atteignit son
apogée : on signala plus de 100 motifs dans le monde entier.
Le premier scandale
A partir de là, les cercles de blé ont commencé à faire les gros
titres dans la presse, plus personne ne pouvant les ignorer. Mais
cela semblait inquiéter quelqu'un. Lorsque Colin Andrews lança
un projet de recherche bien couvert médiatiquement auquel
étaient associés la chaîne britannique BBC, la chaîne japonaise
NTV et l'armée britannique, le premier scandale éclata. Des
24
caméras de télé devaient observer un champ de blé en perma-

nence pendant trois semaines dans l'espoir d'assister à la nais-
sance d'un pictogramme et de le fixer dans l'objectif de la camé-
ra. Lorsque le brouillard matinal se leva le troisième jour et per-
mit de découvrir la présence d'un modèle de cercle de blé, le
chercheur fut purement et simplement euphorique et n'hésita
pas à parler d'un " événement de grande importance ". On avait
au moins pu filmer d'étranges lumières dans le ciel la nuit pré-
cédente. Mais c'est alors qu'Andrews fut amèrement surpris. Le
champ avait en fait été grossièrement piétiné, et au centre du
cercle l'on trouva un jeu d'horoscope et une croix en bois.
Quelle que soit la personne à l'origine de cette supercherie, elle
ne voulait laisser aucun doute sur son origine humaine. Il s'avéra
finalement que les lumières provenaient de montgolfières du mil-
liardaire excentrique de "Virgin ", Richard Branson, qui assura
qu'il n'avait rien à voir dans tout cela.
Ce qui est certain, c'est que, quelle que soit l'identité de celui
qui avait monté le coup, il disposait d'informations d'insiders fai-
sant partie du projet. En effet, comme par hasard, cette nuit-là,
Andrews et son partenaire Delgado avaient quartier libre comme
les soldats britanniques qui, normalement, patrouillaient dans les
champs en tenue de combat camouflée, les visages noircis et
munis d'appareils de vision nocturne sophistiqués. Il n'est donc
pas étonnant que les premiers soupçons se soient portés sur le
ministère britannique de la défense. George Wingfield affirme en
avoir eu la confirmation par un officier supérieur. Le but de
l'opération était, selon lui, de parvenir à faire retomber la fièvre
des cercles de blé et de contrôler ainsi le phénomène. La décla-
ration à la presse du caporal de l'armée de terre Darren
Cummings était, à cet égard, des plus édifiantes : " nous sommes
ici pour prouver qu 'ils (les cercles) ont été faits par des humains ;
les scientifiques voulant prouver le contraire ". Cette douche froi-
de calma l'élan euphorique de ces derniers. Mais dix jours plus tard,
les caméras filmèrent un mouvement en spirale d'une quinzaine de
25
Messagss - Lënigme des crops circ/es
secondes exactement à l'endroit où le lendemain matin on

découvrit un vrai pictogramme. Il convient de noter qu'il s'agis-
sait d'une spirale en forme de point d'interrogation. Mais jamais
personne n'a diffusé ce film, ni la BBC, ni la NTV. Pour l'opinion
publique, le phénomène avait perdu de son mystère. Des rap-
ports cyniques parurent dans les journaux à sensation et dans
des reportages, des personnes voulant faire parler d'elles affir-
mant l'une après l'autre qu'elles avaient fabriqué ces cercles de
blé. Pourtant, aucune d'entre elles ne parvint jamais à les repro-
duire de manière convaincante devant les caméras.
Désinformation ?
L'intérêt pour le phénomène avait effectivement suscité à cette
époque le plus vif intérêt dans les milieux les plus élevés de la
société. Comme le relata le " Wall Street Journal " dans son édi-
tion du 28.8.1989, la reine Elisabeth, le prince Philippe, le pre-
mier ministre Margaret Thatcher, ainsi que des collaborateurs du
ministère de l'agriculture et de la défense se seraient intéressés
au mystérieux phénomène. Des membres de la chambre des
Lords et de la Chambre des Communes auraient posé des ques-
tions officielles au gouvernement sur ce sujet. Des céréalogues
ont raconté que des hélicoptères militaires auraient procédé à
des vols d'observation à basse altitude pour venir examiner de
préférence les cercles de blé qui venaient de se former. D'autres
avaient fait l'expérience de rencontres nocturnes avec des
patrouilles militaires dans les champs de blé, ou étaient tombés
sur des postes d'observation bardés de caméras infrarouge et de
postes de transmission, situés sur des collines funéraires préhis-
toriques à proximité des champs à cercles de blé. En septembre
1990 eut lieu la première d'une série de trois conférences
internes du ministère de l'environnement sur le phénomène des
cercles de blé. On n'y évoqua même pas la thèse préférée des
sceptiques, à savoir que tout cela n'est que supercherie. On parla
26
MtJssages - Lënigme des crops circ/es
d'abord d'un phénomène météorologique pour finalement reje-

ter cette possibilité. En définitive, l'armée reçut l'ordre de main-
tenir ce phénomène en stricte observation et, si nécessaire, d'en-
gager les " actions adéquates ". Pour ce qui était de l'opinion
publique, l'on continua à s'en tenir à une approche en termes de
désinformation.
La mère de tous les pictogrammes

Un an plus tard, on crut être en mesure de donner le coup de
grâce officiel au phénomène. Or l'année 1991 fut d'une impor-
tance considérable dans l'histoire du phénomène des cercles de
blé. Des " insectogrammes ", des " clés " et des " dauphins "
dominèrent la symbolique des pictogrammes. Alors qu'il y avait
eu vingt-cinq pictogrammes en 1990, on passa à plus de deux
cents dans les seules régions de Wiltshire et de Hampshire. Près
de Cambridge apparut pendant la nuit une " figurine fractale en
forme de pomme " dite aussi " diagramme de pain d 'amande "
que personne n'aurait pu concevoir sur une planche à dessin, et
la " mère de tous les pictogrammes " à Barbury Castle, le plus
mystérieux et le plus significatif modèle de cercle de blé que
nous connaissions à ce jour. Plus personne ne pouvait continuer
à ignorer le phénomène en dépit du revers subi l'année précé-
dente. Manifestement, une force intelligente d'origine inconnue
essayait d'entrer en contact avec nous. Ou bien tout cela était-il
faux?
Les cercles des vieillards

La bombe explosa peu après la conférence annuelle des cher-
cheurs de cercles de blé à Glastonbury et devait mettre un terme
à l'enthousiasme de ces derniers. " Ces hommes nous ont trom-
pé ", annonça sur cinq colonnes à la une le journal à sensation
" Today " dans son édition du 9 septembre 1991. Le mystère de
27
Me66age6 - Lënigme des crops c irc/es
l'énigme, écrivait ce journal à scandale, tenait tout simplement

en une supercherie organisée par deux amusants piliers de
comptoir, des solides gaillards à la retraite, Doug Bower (soixan-
te-sept ans) et Dave Chorley (soixante-deux ans). Au cours d'une
nuit de beuverie pendant l'été 1978, ils étaient censés avoir pié-
tiné plus de deux cents champs de blé pour y faire des cercles,
munis pour ce faire de cordes, de planches et d 'un capuchon de
baseball (pour l'orientation). Pat Delgado, en particulier, tomba
dans le piège de leur dernière falsification lorsque " Today " lui
demanda d 'expertiser le cercle le plus récent.
Mais lorsque les deux " artistes " voulurent faire une démons-
tration de leur art devant les caméras du monde entier, la chan-
ce les abandonna. Ils ne réussirent qu'à improviser des cercles
irréguliers dont les tiges étaient brisées et dont les bords n'étaient
pas nets. L'expression de leur visage en disait également très
long. Trop peu de preuves, trop d 'approximations : les cercles
des deux vieillards mirent en évidence l'imposture. Et quand
bien même ils auraient fabriqué deux cents cercles de blé depuis
1981 , qu'en était-il des six cents autres qui avaient été trouvés en
Angleterre dans l'intervalle. Lorsque, peu de temps après, les
deux cents fermiers concernés portèrent plainte contre " Doug et
Dave " pour trouble de l'ordre public et dégradation du bien
d 'autrui, les plaintes furent rejetées par le tribunal pour " insuffi-
sance de preuves permettant d'établir la responsabilité ".
Qui se cachait derrière cette histoire ?

Mais " Doug et Dave " étaient-ils vraiment deux escrocs, et
toute cette histoire un canular médiatique ? Geoge Wingfield et
Colin Andrews subodoraient quelque chose d 'autre . C'est ainsi
que, par exemple, l'article paru dans " Today" était signé " copy-
right MBF services ", " une simple agence de presse " selon la
rédaction du journal. Mais il n'existe aucune agence de presse
qui porte ce nom. Il n 'existe que deux sociétés dans toute
28
Messages - L'énigme des crops circ/es
l'Angleterre qui utilisent ces initiales : une imprimerie de formu-

laire en Ecosse et un laboratoire ultra-secret travaillant pour le
programme d'Initiative de Défense Stratégique dans le comté de
Somerset. Ce qui était encore plus suspect, c'est qu'un journalis-
te américain de CBS avait reçu un avertissement d'un scientifique
du gouvernement français de ne pas compromettre sa notoriété
pour des cercles de blé, car le gouvernement anglais était sur le
point d'engager deux artistes pour les présenter comme les créa-
teurs des cercles de blé " afin de mettre un terme à tout ce
fâcheux tintamarre ".
Cet objectif a d'ailleurs été atteint. L'année suivante, en 1992,
une atmosphère déprimante s'était emparée des vertes collines
du sud de l'Angleterre depuis que les impressionnants picto-
grammes étaient de retour, bien que " Doug et Dave " eussent
depuis longtemps renoncé à leurs activités. C'est sûr, il y avait à
nouveau des impostures. A présent, l'on avait même affaire à un
gang de jeunes " hoaxers ", des mauvais farceurs : le photo-
graphe Robert Irving, dénué de scrupules, auquel on a attribué,
peut-être à tort, une appartenance à des milieux satanistes, et le
jeune américain Jim Schnabel de Washington D.C, qui faisait des
études à Oxford financées par une fondation américaine. Ils
firent tout leur possible pour faire croire qu 'ils étaient les auteurs
de tous les cercles. Mais lorsque des céréalogistes et un journal
allemand organisèrent un " concours de faussaires de cercles de
blé " où ils étaient censés faire preuve de leurs capacités face à
d 'autres concurrents, les concepteurs de faux pictogrammes
s'illustèrent surtout par leur médiocrité. Ils continuèrent cepen-
dant à alimenter le débat tout au long des années quatre-vingt-
dix tandis que se poursuivait la recherche de preuves de l'exis-
tence d'un vrai phénomène surnaturel .. .
29
Chapitre 2
1994 : LE RETOUR DES CERCLES
" Fini les cercles de blé, ou E. T n 'a plus envie ", commenta
d'une manière primitive très coutumière un observateur alle-
mand affichant d'une manière générale un certain scepticisme à
l'égard des OVNI, pour résumer ce qu'il pensait de l'été 93 en
matière de cercles de blé : " il ne s'est jamais passé aussi peu de
choses dans le domaine des cercles de blé que depuis cet été, leurs
concepteurs semblent n 'avoir plus d 'idée, ou bien les cercles de
blé sont complètement passés de mode. Après avoir voulu nous
faire croire pendant des années que des forces supérieures se
cachaient derrière tout ça, ils ne savent plus comment expliquer
qu'il n y en ait plus ". Mais en fait seul quelqu'un qui pratique
ses recherches à partir de son bureau, comme le sceptique que
nous venons d'évoquer, pouvait parvenir à de telles conclusions.
Si en revanche l'on prend la peine de se rendre en Angleterre
pour se faire par soi-même une idée de ce qui se passe dans ce
domaine, on ne manquera pas de s'étonner de l'existence d'un
double phénomène.
Premièrement, les cercles de blé de 1994 étaient plus grands,
plus impressionnants et plus nombreux que les deux précé-
dentes années et s'inscrivaient dans la continuité du super-été de
1991 dont ils prolongeaient la " courbe exponentielle " (Colin
Andrews).
31
Mes6age6 - Lënigme des crops circ/es
Deuxièmement, tout cela fut soigneusement oublié par la

presse, que ce soit au niveau local, national ou international,
pour des raisons inexplicables. Il en résulta que l'ensemble des
chercheurs de pointe, de Wingfield à Andrews, qui étaient en
tournée de conférences aux Etats-Unis jusqu'à la mi-juillet,
n 'étaient pas préparés et furent complètement bleuffés.
D'autres ne se manifestèrent même pas dans l'univers des
cercles et " avaient de toute évidence perdu leur enthousiasme ",
comme me le rapporta John Michell, le fondateur de la revue
" The Cerealogist ".
Plus personne ne songea encore à faire des vols de recon-
naissance réguliers, soit pour des raisons financières (comme
Busty Tailor), soit par désintérêt (comme la plupart). Dans la
mesure où je procédais à des survols des champs pendant trois
heures chaque semaine muni de mon appareil photo, on s'arra-
cha littéralement mes photos lors de la seule conférence annuel-
le sur les cercles de blé organisée à Glastonbury (contre trois
précédemment) au début du mois d 'août. L'avantage : les cercles
n 'ont la plupart du temps été vus par personne pendant plu-
sieurs jours, moins de gens sont venus les observer. Aussi fut-il
possible de les examiner sans être dérangé et de les photogra-
phier dans leur état " virginal ". Ceux qui avaient tenu bon et qui
leur étaie nt resté fidèles se voyaient ainsi récompensés. " Les
cercles de blé de 1994 sont plus grands, plus beaux et plus impres-
sionnants que jamais ", me confirma John Michell. " On aurait
dit qu 'ils voulaient nous prouver qu 'ils avaient survécu sans
dommages aux tempêtes des dernières années".
Des plaisantins ou des criminels ?

Wiltshire, sud de l'Angleterre, en l'an 3 après" Doug et Dave".
" Et pourtant ils continuent à faire des cercles " semble être la
maxime du moment. La bande organisée de faussaires de cercles
32
Messages - Lënigme des crops circ!ef:
de blé réunie autour de Adrian Dexter et du

smtstre Robert Irving avait manifestement bien
du mal à rivaliser avec le niveau de jour en jour
plus sophistiqué du véritable phénomène des
cercles de blé. De la vingtaine de théories ayant
existé sur l'origine des cercles de blé, allant des
accouplements de hérissons aux tourbillons de
plasma intelligent en passant par les forces de la
terre-mère et les esprits de la terre créatifs, il n'en
restait plus que deux : il s'agissait soit d'aliens,
soit de mauvais farceurs : des extra-terrestres
venus dans des OVNI ou des plaisantins tout à
fait humains. Et il fallait se décider pour l'une ou
l'autre thèse à chaque formation d 'un nouveau
cercle de blé. Car les auteurs de faux s'étaient
bien entraînés entre-temps et . étaient quand
même capables, à trois, de dessiner de jour dans
un champ une rosace de quarante mètres de lar-
geur en quatre heures devant les caméras. Mais
qu'en était-il donc du scorpion de deux cents
mètres de longueur qui était apparu près de
Devizes, directement au bord d'une nationale sur
le champ d'un agriculteur pas très amical qui
s'était mis à pourchasser les visiteurs avec ses
chiens et son fusil de chasse ? Et du pictogram-
me géant au nord-ouest de Swindon, avec plus de six cents
mètres de longueur et un anneau de presque deux cents mètres
de diamètre ? " Nous devons avouer que les auteurs de Jaux pic-
togrammes font désormais partie du phénomène, reconnut Colin
Andrews lors de la conférence de Glastonbury, " et j 'ai des infor-
mations d 'insiders provenant d'un jeune homme qui avait infil-
tré un groupe de hoaxers, les concepteurs de faux pictogrammes.
D'après ces informations, ces derniers recevraient de fortes
sommes d'argent pour leurs activités... " Ce qui est sûr, c'est qu'ils
33
Mes5ages - Lënigme des crops circ/es
parasitaient le vrai phénomène, décourageaient les chercheurs et

détruisaient les résultats d'enquêtes scientifiques - comme les
" plaisantins " qui chaque nuit enterrent des céramiques
modernes sur des sites archéologiques.
Mais de même qu'un archéologue professionnel est en mesu-
re de faire la différence entre l'original et une copie que le pre-
mier néophyte venu considérerait comme authentique, de même
il existe des caractéristiques qui sont infalsifiables et que nous
avons découvertes en 1994 dans les cercles de blé et les picto-
grammes : des anomalies radioactives comme dans le cas de
l' " avenue Labyrinthe ", du " symbole de l'infini " et du " scor-
pion " de Wilford. Ou bien le rayonnement était extrêmement
faible au bord du cercle de blé - jusqu'à 50 % en dessous de la
normale- et beaucoup plus élevé au centre- jusqu'à 150% de
plus que la normale- ou bien c'était le contraire : plus élevé sur
le bord et plus faible au centre. En outre, il y avait des traces de
brûlé et des indices d'une forte augmentation de la température
comme dans le cas du " scorpion " de Wilford : déformation des
graines, élargissement des nœuds cellulaires, dilatation et pliure
des tiges.
Il n'en demeure pas moins qu'environ 30% des cercles de blé
trouvés en 1994 étaient le fait de bandes de faussaires.
L'hypothèse de la falsification connut un nouvel engouement
après la publication du livre " Cropcircle Apocalypsis " écrit par
un collaborateur de la BBC, John Mac Nish, qui avait sorti en
1992 l'excellent film documentaire " Cropcircle Communiqué " à
une époque où il était encore en vogue de considérer Doug et
Dave comme des agents d'une campagne de désinformation.
Dans son nouveau livre et le film vidéo qui allait avec :
" Cropcircles : Case closed (les cercles de blé : une affaire clas-
sée), Mac Nish s'avéra n'être qu'un professionnel de l'opportu-
nisme et de la dernière mode qui se mettait pratiquement à igno-
rer tout ce qu'il avait révélé dans son film deux ans plus tôt pour
s'être simplement, dans l'intervalle, convaincu du fait que Doug
34
et Dave avait effectivement pu piétiner un champ pour y tracer

un cercle. Puis il rencontra le douteux Jim Schnabel qui s'identi-
fia lui-même, lors d 'une conversation téléphonique avec le cher-
cheur Armen Victoria, alias " Dr Ntumba ", comme l'exécuteur
de mesures destinées à faire en sorte que les gens " ne prêtent
plus attention (à ce phénomène) ". Mais il ne se contenta pas
d'accompagner Schnabel dans ses élucubrations, tous deux allè-
rent même jusqu'à envoyer des montgolfières de couleur rouge-
orangée et verte (munis de tubes fluorescents) dans le but de
tromper les personnes à la recherche d 'OVNI, non sans un cer-
tain succès. Toutefois, cela n'explique pas vraiment la vague
d 'OVNI observés en 1993 au-dessus de Bristol, ni le triangle
d 'OVNI filmé au-dessus de Aiton Barnes, ou encore les boules
lumineuses photographiées en plein jour à Wiltshire par deux
étudiants allemands et le britannique Steven Alexander. Schnabel
est effectivement lui-même persuadé - comme en témoigne son
interview dans le film vidéo de Mac Nish- qu'il existe bel et bien
un " véritable phénomène ", mais " qu 'il est beaucoup plus rare
qu 'on le suppose ". Et Doug et Dave ont reconnu : " nous ne
savons pas ce qui nous a poussé à sortir de chez nous pour aller
tracer des cercles dans le blé ". Est-il possible que leurs actions
aient eu pour effet d 'attirer le phénomène réel et de générer une
communication ? Certains auteurs de faux pictogrammes s'appa-
rentent ainsi peut-être à des médiums ou à des channels com-
muniquant avec une intelligence supérieure ? L'intéressante sym-
bolique même des cercles probablement faux, rend cette suppo-
sition au moins plausible. Mais le rôle des concepteurs de faux
pictogrammes n'est-il pas intentionnellement exagéré ? Doug et
Dave prirent en 1992 une retraite bien méritée, Schnabel passa
l'été 1994 aux Etats-Unis, Irving ne se montra que de plus en
plus rarement dans les cercles de blé et la question reste entière
de savoir si Dexter est à l'origine des plus de cent formations de
cercles observées pendant l'été. " Il est quand même plus facile
d 'affirmer d 'avoir falsifié tel ou tel pictogramme que de les
35
Messages - Lën1gme des crops circ/es
fabriquer effectivement par n 'importe quel temps " remarqua le

céréologue canadien Chat Deekten lors de la conférence de
Glastonbury. " 60 % des pictogrammes sont apparus au cours de
nuits pluvieuses, et l'on n 'a pourtant trouvé aucune empreinte de
pieds. Malgré la présence de dizaines de veilleurs répartis sur
l'ensemble du domaine des cercles de blé, on n'a jamais réussi à
surprendre un " hoaxer " en .flagrant délit". En outre, la notion
de plaisantin ou de mauvais farceur semble trop faible pour qua-
lifier ces personnes qui ont, en fait, une activité de faussaire.
" Les hoaxers sont des vandales qui se rendent responsables de
troubles de 1'ordre public et de dégradation du bien d 'autrui,
détruisent des heures de dur labeur et trompent des centaines ou
des milliers de personnes. Rendons hommage à l'esprit de tolé-
rance britannique, mais l'on ne devrait précisément pas accepter
que ces gens-là puissent se rendent avec leur air arrogant dans
les pubs fréquentés par les céréalogistes, c'est-à-dire les cher-
cheurs travaillant sur les cercles de blé, alors qu 'ils sont haïs de
tous et savourent de surcroît l'attention qu 'on leur porte. Il s'agit
en fait de sociopathes, de criminels et de cy niques imposteurs. Et
nous devrions nous en protéger/ " Son intervention fut saluée par
des tonnerres d 'applaudissements.
" Il y a des espions partout qui travaillent pour un grand
nombre d 'institutions, et il y a des espions auto-proclamés qui se
mêlent aux fous et aux trouble-fêtes ", écrivit John Michell dans
le Cerealogist. " Tous ces types étaient attirés par le phénomène
des cercles de blé comme des mites vers la lumière, et leur impli-
cation dans ce sujet a dissuadé beaucoup de chercheurs inno-
cents et honnêtes et jeté le trouble parmi eux . C'est un modèle que
nous connaissons bien et que nous trouvons dans l'ensemble de
l'histoire de la recherche PSI. Ce qui demeure, c'est un phénomè-
ne persistant qui reste aussi mystérieux aujourd'hui qu 'à ses
débuts. Rien n'a changé depuis, à part nous-mêmes, et nous
changeons et nous réagissons en permanence. " Penchons-nous
donc sur les faits.
36
Anatomie d'un phénomène

Le long et bel été qui en Angleterre aussi s'avéra très sec fut
propice à l'apparition précoce des cercles de blé. Dès le début du
mois de mars, deux anneaux seraient apparus dans les champs
d 'orge d 'hiver au bord de l'allée en pierre de Avebury et en face
de la colline Silbury. Mais l'essentiel du phénomène se produisit
dans la nuit du 23 au 24 avril lorsqu'une croix celtique apparut
sur un champ de colza près du " sanctuaire ". La nuit du surlen-
demain, une demi-lune vint s'ajouter au modèle initial et, à nou-
veau au cours de la nuit du surlendemain suivant, un cercle se
prolongeant par un couloir, le tout sur le même champ. Un mois
et onze pictogrammes plus tard, on assista à une première mani-
festation sensationnelle : le 22 mai, on découvrit le premier " scor-
pion " sur le champ d 'orge en face de Silbury Hill, une croix cel-
tique avec une demi-lune d'un côté et huit cercles ainsi qu'une
petite demi-lune de l'autre. Peu avant qu'il ne reçoive la descrip-
tion de ce pictogramme, Colin Andrews avait reçu la visite d'un
chaman aztèque du Mexique dans sa nouvelle réside nce du
Connecticut. Ce dernier lui fit part de la vision qu'il avait eue : il
disait avoir fait un rêve concernant " l'endroit où avait eu lieu la.
dernière danse cérémonielle ", et disait avoir vu un symbole qu'il
lui dessina : une croix celtique avec une demi-lune d 'un côté et
huit cercles de l'autre . Puis Andrews découvrit qu'un symbole
semblable avait été trouvé sur des dessins
rupestres préhistoriques représentant le cycle
lunaire. Le " scorpion " fit effectivement son
apparition trois nuits après la dernière demi-lune
et dix nuits après la pleine lune de mai. D'après
le paysan, son chien avait aboyé entre quatre et
six heures du matin. Le 28 mai, un visiteur remar-
qua de petites lumières blanches qui se dépla-
çaient le long de l'axe du pictogramme. Il y eut
soixante-six pictogrammes jusqu'au premier
juillet, date à laquelle le phénomène effectua un
37
Messages · Lënigme des crops c irc/es
" saut quantique ". Un modèle en forme de galaxie, une nébu-

leuse renfermant des groupes de blé représentant des étoiles,
des planètes et une lune apparaissait maintenant exactement au
niveau de l'allée en pierre d'Avebury, au même endroit où,
début mars, était apparu un anneau. A la suite d'un entretien
avec Adrian Dexter - qui n 'a sûrement pas falsifié ce pictogram-
me - le paysan passa le champ à la moissonneuse et détruisit le
pictogramme. Les déprédations effectuées par les vandales du
mouvement anti-cercles de blé continuèrent de plus belle jusqu'à
la mi-août sous le soleil de l'été et focalisèrent en fait l'attention
de l'opinion publique sur le phénomène. Une semaine et 12 pic-
togrammes plus loin, le mystère suivant se manifesta : une
" abeille " de cinquante mètres de longueur sur le champ de
Barbury Castle, là où était apparu en 1991 le célèbre modèle de
tétraèdre. La même nuit, on observa un OVNI triangulaire. Dans
la nuit du 9 au 10 juillet, huit cercles se formèrent, dont un
gigantesque œil sur le " East Field " près de Aiton Barnes où était
apparu dès 1990 le spectaculaire pictogramme longitudinal. Cinq
jours et quatorze pictogrammes plus tard, le 15 juillet, eut lieu la
" nuit des scorpions " : trois gigantesques pictogrammes appa-
raissent près de Wilsfford (cent soixante mètres de long, un
anneau, douze cercles, une petite demi-lune), près de Devizes
(deux cents mètres de long, une demi-lune, deux cercles, un
cercle avec un anneau, une demi-lune, onze cercles, une demi-
lune, trois petits cercles) et près de Cholsey/ Oxfordshire (cent
38
soixante mètres de
long, un anneau,
s··
une demi-lune,
-~
huit cercles). Etait-
ce "l'œuvre mam-
mouth " d ' une
équipe de falsifica-
teurs qui auraient
eu besoin de dis-
poser de deux heures rien que pour aller d'un site à l'autre ? Ou bien
était-on en présence du " vrai phénomène " ? Une semaine (et
neuf pictogrammes) plus tard, on assista à une nouvelle forma-
tion de " galaxie ", une quasi répétition du symbole vandalisé de
l'allée en pierre d'Avebury, précisément au pied du" Golden Bali
Hill " où l'on avait souvent observé des OVNI. Dans la nuit sui-
vante, du 23 au 24 juillet, se formèrent six pictogrammes à dif-
férents endroits du Wiltshire et, après qu'un visiteur américain ait
observé des " boules lumineuses " sur l'allée en pierre
d'Avebury, on trouva précisément à cet endroit un gigantesque
labyrinthe de cent quarante mètres de long et trente mètres de
large, comportant entre autre un symbole solaire et des signes
des indiens hopis. Le 27 juillet, la nuit au cours de laquelle
étaient apparus cinq pictogrammes, se forma une demi-lune
triple large de cinquante mètres au pied du Oliver's Castle près
de Devizes, là où était apparu en 1992 un modèle triangulaire
en réponse à l'initiative CE-S de Steven Greer. Pour John Michell,
il s'agissait d'un " symbole de restauration de la royauté ", pour
l'allemande Julia Zimmermann, c'est " un signe de la grande
importance de l'Islam à notre époque ". Un jour plus tard appa-
rut un " symbole de l'infini " un huit couché - dans un cercle
près de West Overton à proximité de l'autoroute A 4 entre
Marlborough et Silbury Hill. Le premier août, nous découvrîmes
d'avion une série de sept cercles et trois satellites - intacts au
milieu des " tramlines " - et un octuple cercle au milieu d 'une
39
triple demi-lune au sud-ouest de Barbury Castle. Le 5 août appa-

rut une rosace de quatre-vingt mètres de large près de Froxfield,
suivie le 8 août par un cercle entouré de sept anneaux de blé
vertical à l'intérieur. Dans la mesure où, à ce moment de l'été, le
blé était plus que mûr et que 70 % des champs avaient été mois-
sonnés, je quittais l'Angleterre le 11 août pour me consacrer à
l'exploitation des résultats de nos recherches.
S'agirait-il quand même d'extra-terrestres ?

Des événements spectaculaires liés à des OVNI se produisi-
rent à nouveau au cours de l'été 1994 dans les espaces de cercles
de blé du Wiltshire autour des sites préhistoriques d'Avebury et
du mystérieux Silbury Hill, la pyramide à degrés préhistorique.
C'est dans ce contexte que le Centre américain pour l'Étude de
l'Intelligence Extra-terrestre (Center for Study of Extraterrestrial
Intelligence, CSETI) poursuivit son projet " CE 5 " dans la région
des cercles de blé malgré l'absence cette fois-ci du docteur
Steven Greer, mais en présence d'autre personnes qui étaient
intéressées par le projet. On observa d'ailleurs effectivement, au
cours de deux veilles nocturnes destinées à repérer des OVNI,
d'étranges lumières rouges mobiles en suspension dans l'air à
environ cinq à dix mètres au-dessus de l'horizon, qui étaient plus
ou moins fortes selon les mome nts et qui semblaient réagir aux
signaux qu'on leur envoyait - et qui n'étaient donc pas des
montgolfières. A l'issue de plusieurs réunions de groupes de
méditation effectuées autour et sur Silbury Hill - mais aussi sur
le cercle de pierre d 'Avebury et sur Windmill-Hill, seuls trois
jeunes anglais restèrent là-bas en compagnie d 'un groupe de
culte celtique le 27 juillet. Lorsque vers 1 heure 30 du matin le
brouillard descendit autour de Silbury Hill, tous les chercheurs
d 'OVNI quittèrent leur camp sauf trois d 'entre eux. Vers 2 heures
du matin, le brouillard avait complètement envahi Silbury Hill
lorsque les mystiques celtes décidèrent d'alle r se coucher. Les
40
trois jeunes anglais virent tout à coup dans le ciel un grand objet
triangulaire lumineux qui planait au-dessus de la colline.
Fascinés autant que paralysés, les témoins observèrent trois
petits êtres sortir de l'OVNI et glisser dans une prairie à côté de
Silbury Hill à un endroit où le brouillard se levait. Ils virent très
nettement les visiteurs installer sur le sol des motifs de grille à
l'aide de bâtons lumineux. Lorsqu'une voiture s'approcha sur
une route avoisinante (l'A 4), ils se courbèrent et se cachèrent
derrière une haie. La voiture, dont le conducteur n 'avait mani-
festement rien remarqué, poursuivit sa route. Les extra-terrestres
réintégrèrent quelques minutes plus tard leur vaisseau spatial
dans une lumière rayonnante. Lorsque l'OVNI repartit, l'épaisse
nappe de brouillard se dissipa lentement autour de la colline.
S'est-il agi de ce que l'on appelle un contact avec des extra-ter-
restres ? Le fait est que cet événement a changé la vie des trois
témoins.
Il s'est passé à peu près la même chose avec deux allemands
qui effectuaient une veille d'OVNI dans la nuit du 3 au 4 août
dans le cadre du projet " Galaxie-pictogramme " au pied de
Golden Ball Hill. Ils virent à trois reprises un objet lumineux
bleuâtre au-dessus d 'eux qui fut également observé par un
couple, Sebastian et Alke F., que leurs amis retrouvèrent sur les
lieux, tremblant de peur et au bord de l'effondrement nerveux.
Mais c'est Colin Andrews qui me raconta l'un des incidents les
plus spectaculaires qui se soient déroulés. Il avait installé avec
des amis, le 27 juillet, une station d'observation dans une cara-
vane sur la colline " Adams Grave " qui domine les champs
d'Aiton Barnes où étaient déjà apparus cinq modèles de cercle
de blé . Il était environ 17 heures lorsqu'ils perçurent le bruit de
deux hélicoptères, militaires en l'occurrence, qui semblaient se
diriger droit vers la colline. Mais lorsqu'ils mirent le cap sur la
station d 'observation, l'inquiétude s'empara du groupe
d'Andrews. " L'un de nous saisit une caméra vidéo et filma l'ar-
rivée de l'un des hélicoptères qui tournoya à très basse altitude et
41
M"ssages - Lënigme des crops circ/es
faillit percuter le tumulus de Adams Grave. Manifestement, il

s'agissait de nous dissuader de rester. Le deuxième hélicoptère,
bourré d 'instruments de mesure, était en vol stationnaire près de
nous tandis que l'un de ses passagers nous filmait. Quelques
minutes plus tard, ils plongèrent à basse altitude vers les picto-
grammes où un chercheur en cercles de blé réalisaient des cli-
chés. Il lui fallut se courber pour se protéger. Puis le deuxième
hélicoptère plongea à son tour vers le champ voisin et sembla
poursuivre quelque chose que nous pûmes identifier et que nous
filmèrent : une boule lumineuse de 30 à 40 centimètres de dia-
mètre qui glissait au-dessus du champ. L'hélicoptère s'inclina et
sembla se mettre à filmer l'objet qui disparut ensuite à grande
vitesse, obligeant ainsi les deux hélicoptères de l'armée à rebrous-
ser chemin. Nous avons alors pu exprimer notre soulagement."
Existe-t-il donc un lien entre le phénomène des cercles de blé
et celui des OVNI ? Leur(s) méthode(s) d 'entrer en communica-
tion avec nous est-elle destinée à nous préparer à leur retour ?
S'agit-il de" messages du cosmos "au même titre que la mise en
garde qui fut inscrite en lettres de feu sur le mur du palais du roi
babylonien Balthazar? Font-ils partie de ces " signes dans le ciel
et sur la terre " dont parle la Bible et qui prophétisent le retour
des dieux et le début d'une nouvelle ère ? Dans l'édition de l'été
1994 du Cerealogist, les deux médecins berlinois Joachim Koch
et Hans Jürgen Kyborg relatent leurs tentatives de rentrer en
contact avec les " faiseurs de cercles " pendant l'été 1991. Les
deux allemands interprètent les principaux pictogrammes
comme des cartes des étoiles d'une civilisation extra-terrestre et
comme des " signes du lien étroit qui existerait entre leur civili-
sation et la nôtre. Oui, le contact a bel et bien eu lieu". Quoi que
l'on pense de cette interprétation, nous pouvons adhérer sans
réserves à ses conclusions : quand nous parlons de communica-
tion à propos de ce phénomène, nous ne croyons pas pour
autant qu'ils ont besoin des cercles pour entrer en communica-
tion avec nous. Ils pourraient tout aussi bien se servir d'autres
42
instruments que les cercles dans les champs de blé si leur seule
intention était de nous parler. Les cercles sont là pour nous aider
d'une manière douce à trouver une nouvelle orientation dans
notre rapport à la nature et à l'environnement, et à ouvrir nos
yeux de manière à ce que nous nous rendions compte de qui
nous sommes et où nous en sommes. Ces signes sont un défi à
l'entendement, ils nous rappellent qu'il existe une autre réalité
que celle qui nous est familière. Si nous l'acceptons, nous contri-
buerons à ce que ce phénomène nous parvienne. De cette
manière, nous pourrons remettre les choses en équilibre et aider
la terre à avoir un avenir meilleur.
43
Chapitre 3
1995 : L'APOCALYPSE DES CERCLES DE BLÉ
Le mot grec " apocalypse " signifie étymologiquement " révé-

lation secrète ". Mais il se rapporte bien sûr à une révélation bien
précise : celle que reçut, à la charnière entre le 1er et le nesiècle,
Saint Jean à Patmos et qui décrivait la fin du monde et la créa-
tion " d'un nouveau ciel et d'une nouvelle terre ". Cet événement
de la fin des temps, nous disent les évangiles, doit être annoncé
par des " signes dans le ciel et sur la terre ". Les mystérieux pic-
togrammes qui apparaissent régulièrement l'été depuis des
décennies dans les champs de blé anglais font-ils partie de ces
signes ?
On pouvait effectivement avoir cette impression car il s'est agi
du sujet principal de l'année 1995 en matière de cercles de blé,
et ce dès l'apparition des premiers pictogrammes : de gigan-
tesques représentations de systèmes solaires avec une ceinture
d'astéroïdes extrêmement surélevée. Tout a commencé dans la
nuit du 28 au 29 mai 1995 avec un modèle concentrique qui est
apparu entre Beckhampton et Cherhill dans un champ d'orge
encore jeune : une spirale à douze anneaux d'un diamètre de
soixante-quatre mètres, les trois cercles extérieurs étant intégrés
dans une large surface - un système solaire dont la zone exter-
ne a intentionnellement été surélevée, selon certains chercheurs.
Les neuf cercles décrivaient-ils les orbites des neuf planètes
45
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connues et de trois planètes inconnues ? Dans la première semai-

ne de juin apparut, près de Bratton Castle, une colline fortifiée
de l'âge du fer dans la région de Westminster, sur la pente
duquel se trouve le célèbre" cheval blanc " de Westbury, un sys-
tème solaire beaucoup plus net, d'un diamètre de quatre-vingt
mètres, et comportant neuf planètes- même si leur orbite n'était
pas exacte - la lune et un intrus entouré d 'un halo aux contours
irréguliers. Dans la mesure où les planètes extérieures (Saturne
en guise d 'anneau, Neptune et Uranus ainsi que la petite Pluton)
étaient représentées dans les cercles extérieurs et les planètes du
cercle intérieur dans les anneaux intérieurs du pictogramme, ce
corps céleste surélevé ne pouvait que renvoyer à quelque chose
qui se trouve entre Jupiter et Saturne. Une troisième représenta-
tion astronomique fut découverte le 12 juin sur Telegraph Hill
près de Winchester, qui symbolisait à quatre reprises Jupiter avec
ses quatre lunes caractéristiques, d 'un diamètre global d'environ
quatre-vingt mètres. Puis une semaine plus tard à nouveau,
quatre chercheurs tombèrent, entre New Alresford et Bishop-
Sutton, sur le pictogramme le plus complexe de l'année dans un
champ de blé : quatre-vingt-dix-sept cercles et trois anneaux,
une formation de cent quarante mè tres de diamètre - un systè-
me solaire schématique doté d'une ceinture d'astéroïdes particu-
lièrement développée. Peut-il s'agir d'une information indiquant
une menace par des astéroïdes ? Fin juin, près de Longwood
Warren, au-dessus de " Punchbowl " à l'est de Winchester, apparut
46
le plus beau - même s'il ne s'agissait pas du plus grand - puis-

qu'il n'avait que quatre-vingt-huit mètres de diamètre - des sys-
tèmes solaires, quatre orbites planétaires, trois planètes et une
ceinture d'astéroïdes de soixante-cinq cercles. Toutefois, l'évi-
dente absence de la troisième planète, dont l'orbite ne compor-
tait aucun des cercles qui semblaient jusque là représenter des
planètes, était-elle l'indice d'une menace de possible destruction
de cette troisième planète - la Terre - par un astéroïde ?
Alors que tout cela semblait effectivement cohérent, le
" Sunday Telegraph ", un journal britannique réputé, annonça
dans son édition du 30 juillet la découverte d'une gigantesque
comète de mille six cents kilomètres de diamètre (on a appris
dans l'intervalle que le noyau cfe la planète avait un diamètre qui
n'était que de cent soixante kilomètres) qui se trouvait à ce
moment-là entre Jupiter et Saturne ( ! ) et qui se rapprochait de
la terre qu'elle devait atteindre en mars 1997. Et tout cela avait
précisément été annoncé par les pictogrammes : " quelque chose
entre Jupiter et Saturne menace la terre, et même le chiffre 3/ 97
(New Alresford !). Seulement voilà : l'apocalypse annoncée par
les cercles dans les champs de blé avait été révélée quatre
semaines avant la découverte de la comète par Allan Hale et
Thomas Bobb le 22/23 juillet 1995, et la première annonce rela-
tive à cette formidable information astronomique fut faite par la
presse une semaine plus tard : l'index était-il un avertissement de
Dieu (ou des dieux ?) apparu dans le champ de blé plutôt que
sur le mur du palais du roi Balthazar ? Ou bien Doug et Dave,
les " jolly hoaxers " ou leurs imitateurs tout
aussi cyniques, étaient-ils devenus porteurs
d'une vision prophétique ?
Bien que j'ai été, il faut bien le dire, le
premier à établir publiquement ce type de
corrélation (lors de mon intervention à la
conférence de Glastonbury), la publication
de l'article du Sunday Telegraph semble
47
Messages - L'énigme des crops c irc/es
avoir contribué, cet été-là, peut-être en raison de sa durée excep-

tionnelle et de la chaleur qu'il a fait dans le sud de l'Angleterre, à
attiser la peur de la fin des temps entretenue par les cris d'orfraie
des défenseurs de la thèse du réchauffement climatique et de l'ef-
fet de serre. Les premiers qui me parlèrent de la découverte de
la planète quelques jours seulement après la publication de l'in-
formation par la presse, furent le médecin berlinois Joachim
Koch et son collègue chercheur Jürgen Kyborg qui réessayèrent
aussi cette année-là d'entrer en contact avec les vrais faiseurs de
cercles en réalisant un pictogramme, après avoir obtenu l'autori-
sation d 'un agriculteur. Tous deux avaient immédiatement
contacté à Londres un ami astronome qui leur avait fait réguliè-
rement part des dernières informations des spécialistes dans ce
domaine.
Mais ce sont peut-être aussi les événements d'un été 1995 en
fait plutôt maigre en matière de cercles de blé, qui ont contribué
à mettre cet aspect du phénomène au centre de l'actualité. Car
les faiseurs de cercles semblaient se résigner, frustrés d'assister à
la contamination du vrai phénomène par des bandes entières de
falsificateurs et d'adolescents cyniques qui n'avaient rien de
mieux à faire qu'à imiter pendant la nuit les " messages d'extra-
terrestres ". La résignation des véritables constructeurs de cercles
fut telle qu'ils négligèrent d'une manière tout à fait inexcusable,
et ce dès les premiers jours de juin - mis à part deux cercles
simples qui constituaient un retour à des formes basiques - la
vraie patrie des cercles de blé, à savoir la région autour de
Silbury Hill et la vallée d'Aiton Barnes, située plus au sud. Au
lieu de cela, une douzaine de vrais pictogrammes apparurent
autour de Winchester et Andover, et puis plus rien. Ces localités
avaient jusque-là été le théâtre d'opérations secondaires du phé-
nomène, en tout cas dans les dernières années. Mais souvenons-
nous, cette région avait déjà été la véritable terre des cercles au
début des années quatre-vingt avant que ces derniers ne com-
mencent à se déplacer vers Silbury Hill, c'est-à-dire le lieu où se
48
trouvaient les sites préhistoriques d'Avebury avec sa pyramide à

degrés vieille de quatre mille six cent ans, les deux allées de
pierres, le cercle de pierres et la tombe oblongue de West
Kennet. C'est seulement à Devizes, au nord du village de
Roudway, que nous découvrîmes encore fin juillet quelque chose
qui rappelait les anciens pictogrammes du Wiltshire, une forma-
tion élégante de presque qauatre-vingt-dix mètres de largeur de
deux cercles dans un anneau et, à quatre cents mètres plus au sud
dans le même champ, deux grands cercles. Le comté voisin du
Hampshire fut par ailleurs promu au rang de véritable " terre des
cercles de blé ".
Il y a d'abord eu les trois grands pictogrammes autour de
Chilcomb et de Telegraph Hill- les deux systèmes solaires, puis
une autre formation d'anneaux dont nous pouvions aussi inter-
préter le sens cosmologique. Ce modèle était composé d 'un
anneau comportant sept demi-anneaux tournés vers l'extérieur,
qui symbolisaient peut-être la " septième planète " (comme les
Sumériens appelaient la Terre), huit demi-anneaux tournés vers
l'intérieur, faisant peut-être allusion à la lune (la huitième planè-
te dans le mode de calcul sumérien de l'extérieur vers l'inté-
rieur). Si l'on suppose que cet anneau est censé représenter l'or-
bite de la lune et de la terre, cette dernière était traversée par un
anneau tordu d'une manière intéressante . Cet anneau était-il une
allusion à la trajectoire de la comète perturbée par la force gra-
vitationnelle de Jupiter, cette comète ayant déjà dépassé cinq
planètes (Nibiru-Saturne selon le calcul sumérien) ?
49
Messages - Lënigme des crops c irc/es
Malheureusement, ce pictogramme intéres-

sant, qui était apparu le 4 juillet et qui avait un
diamètre de cent mètres, fut complété trois
semaines plus tard par un joueur de football en
train de jouer et les paroles " PR pour
l'Angleterre " - et livré en proie à la risée
publique. Sa symbolique était d 'ailleurs intéres-
sante et un pictogramme très semblable consti-
tuait son pendant, apparu à la fin juin dans un champ d 'orge au
pied de la forteresse de Danebury Ring près de Andover et qui
avait aussi cent mètres de large : cette fois, les douze demi-cercles
entourant un cercle central symbolisaient un système solaire
(selon le mode de calcul sumérien), et les sept boules y condui-
sant représentaient le chemin qui mène à la Terre traversée par un
demi-anneau - peut-être la comète. L"' anneau en forme de
méandre " de Andover montre l'intrusion de quelque chose dans
un système solaire ; la trajectoire qui comporte sept " dents " ou
" méandres " indique là aussi l'objectif - la Terre. Trois petits
cercles (grapeshot) extérieurs aux pictogrammes symbolisent
peut-être la " troisième planète " dans notre système de calcul
(contrairement au mode de calcul sumérien qui part du soleil).
Le fantôme dans le champ de blé

Une intéressante juxtaposition de pictogrammes - en forme de
triangles distants de trois kilomètres ( ! ) - apparut tout autour de
la localité de East Meon au sud-est de Winchester à la mi-juillet :
chacun avait un diamètre d'environ trente-cinq mètres, le premier
fut baptisé " le champ magnétique terrestre ", le second " la triple
lune " et le troisième " la triple roue de feu ". Tous les trois fai-
saient très bonne impression. Une autre " roue de feu " baptisée
" Shiriken (du nom de l'arme miracle des Ninja) apparut près de
Kingsclere au sud-est de Newbury en contrebas de la colline de
Watership Down, rendue célèbre par le livre pour enfants du
50
même nom qui parle des lièvres qui y vivent (dans le pays
d'Andrew Lloyd Webber, l'un des plus grands compositeurs de
music-hall : " Cats ", " Phantom of the Paradise ", Sunset Boule-
vard "). Espérons que le pictogramme lui inspirera une nouvelle
composition qui pourrait s'appeler " Phantom in the Cornfield ".
Nous trouvâmes également entre le Newbury et le Wiltshire ce
qui a probablement été le plus beau pictogramme de l'année, une
spirale - presque comme un labyrinthe celtique - entourée de
demi-cercles d'environ cent mètres de diamètre. Le modèle de
cercle de blé le plus intéressant de l'année a certainement été les
seize anneaux disposés autour d'un anneau qui entourait lui-
même un cercle central entouré d'un anneau, découverts fin
juillet près de Goodworth Clatford au sud d'Andover (diamètre de
cent vingt-trois mètres). La signification (et l'authenticité) de ce
pictogramme est soulignée par la présence de quarante-quatre
cercles plus petits " Grapeshot " (mitraille) dans le même champ,
dont certains comportaient de véritables entrelacs de tiges de blé.
Quelques-uns se trouvaient isolés au milieu de traces de tracteurs
sans qu'aucune empreinte de pieds n'ait été trouvée.
Leur géométrie était impressionnante : le pictogramme sem-
blait avoir été tracé avec un gigantesque compas. Une géométrie
sacrée dans un champ de blé : l'un des premiers pictogrammes,
qui était apparu à la mi-mai, se composait déjà de trois cercles
insérés les uns dans les autres, et constituait une déclinaison du
vieux symbole sacré de la Trinité. Un cercle, trois carrés, quatre
triangles et trois cercles réunis de cinquante mètres de large
apparurent début juillet près de Winterbourn Bassett, à une dis-
tance visible du " Cheval Blanc " de Hackpen Hill. Buckminster
Fuller, le plus grand philosophe américain des sciences, baptisa
" Vector Equilibrum " les formes géométriques qui contiennent
des triangles, cercles et carrés, dans la mesure où elles résolvent
le paradoxe mystérieux de la différence et de l'égalité. Le picto-
gramme dans le champ de blé permettait de résoudre le problè-
me consistant à représenter de manière adéquate une forme
51
tridimensionnelle sans qu'un dessin en perspective soit néces-

saire pour autant - ce qui constitue en soi une performance géo-
métrique magistrale !
Ceci nous conduit dès lors à nous poser à nouveau la ques-
tion de savoir qui sont les vrais constructeurs de cercles.
L'hypothèse de l'imposture se trouve naturellement vérifiée
d'une certaine manière puisque, cet-été là, presque 70 o/o des
cercles de blé résultaient de falsifications. Par ailleurs, on mesu-
ra de nouveau dans les vrais pictogrammes des anomalies radio-
actives, par exemple dans les deux " systèmes solaires " de
Telegraph Hill et Longwood Warren, ainsi que dans la spirale sur
le chemin de Newbury, un paramètre aussi peu susceptible de
faire l'objet d'une falsification que les entrelacs dans les petits
cercles " Grapeshot " du pictogramme de Goodworth Clatford.
Présence d'énergie électro-magnétique

Les effets induits par l'énergie émise lors de l'apparition des
vrais motifs de cercle, observés et mesurés pendant des années,
les pannes des caméras et téléphones portables placés dans les
cercles, l'étrange réaction des animaux -les chiens et les oiseaux
semblent plutôt vouloir éviter les cercles - et les symptômes
récurrents qui se manifestent chez les personnes qui pénètrent
dans un cercle - nausée et sensations de vertige - ont même
incité Lucy Pringle du " Center for Cropcircle Studies " (CCCS) à
conseiller aux personnes se rendant régulièrement sur les cercles
52
de blé de passer une visite médicale annuelle incluant une prise

de sang. Les analyses effectuées par les deux physiologistes
Peter Staples et Isabel Maxwell-Cade, qui ont examiné des
volontaires avant et après leur visite d'un cercle de blé à l'aide
d'électro-encéphalogrammes pour mesurer les ondes cellulaires
et d'ESR (Electrical Skin Resistance : mesure périphérique de la
résistance cutanée), ont accentué les inquiétudes de Pringles.
Ces examens ont révélé une plus grande activité cérébrale de
l'hémisphère droit après leur présence dans les cercles de blé. Le
biochimiste et agronome américain W.C Levengood de l'univer-
sité du Michigan, a publié dans la célèbre revue spécialisée
" Phisiologa Plantarum " une autre enquête scientifique (1992,
p. 356). Constatant des changements génétiques et biochimiques
au niveau des cercles de blé - en particulier la dilatation jusqu'à 100
o/o des nœuds sur les tiges - il impute l'apparition des picto-
grammes à des " tourbillons d'ions instables " qui dégagent de
l'énergie dans le domaine des micro-ondes, déforment les tiges
et les couchent en produisant une brève et intense augmentation
de la température. Possible ! Mais ces " tourbillons d'ions
instables " ne peuvent, bien sûr, pas être d'origine naturelle. Les
pictogrammes sont beaucoup trop complexes pour cela, trop
artistiques. Et nous ne sommes pas en mesure de produire arti-
ficiellement cette énergie ... Ne reste-t-il donc comme explication
que la thèse des extra-terrestres ?
Des nouvelles apparitions d'OVNI

Et l'on repéra à nouveau des manifestations d'OVNI à proxi-
mité des cercles de blé : c'est ainsi que Jilaen Sherwood, de
Kidderminster, photographia le 27 juin 1995 au-dessus du " sys-
tème solaire " de Telegraph Hill, " par hasard ", un disque qui
était censé s'être trouvé juste au-dessus du pictogramme. Un exa-
men approfondi de la photo mit en évidence que l'ellipse noire
n'a pas pu résulter d'un défaut de la pellicule, d'autant que la
53
Me66ages - Lënigme des crops c irc/es
proportion d'ombre et de lumière correspondait exactement à la

position du soleil que l'on peut déduire de l'ombre portée du
pictogramme. Lee Winterson de Bristol filma à plusieurs reprises
des objets lumineux inconnus au-dessus du " pays des cercles ",
dont deux petites boules lumineuses analogues à celles qu'avait
photographiées Steven Alexander en 1990 et les frères
Dürckheim en 1991. Une apparition d 'OVNI déjà ancienne nous
revint alors aussi en mémoire. Pat et Jack Collins, un couple de
personnes âgées, déclarèrent à la police du Hampshire avoir vu
dans la nuit du 6 juillet 1985 un OVNI alors qu'ils traversaient
Stockbridge Down sur l'A 272. Il s'agissait d'un gigantesque objet
circulaire qui était en position verticale sur son flanc comme une
grande roue immobile au-dessus du sol. " Nous n 'étions qu 'à
deux cents mètres à peine de 1'objet " raconta Mme Collins lors-
qu'elle fut interrogée par des céréalogistes. "L'engin avait huit
lumières blanchejaunâtres disposées sur le pourtour et tournait
sur lui-même en permanence ". Deux voitures de police furent
envoyées sur place pour se mettre à la recherche de l'objet, mais
les policiers ne trouvèrent rien. Ce n'est que le lendemain matin
que fut découverte dans un champ l'une des premières croix cel-
tiques : un grand cercle central entouré de quatre cercles satel-
lites. Dix ans plus tard, le 6 juillet 1995, un anneau entouré de
huit cercles apparut précisément dans le champ où avait été
observé l'objet muni de lumières. Le modèle intérieur indiquait
un mouvement rotatif et esquissait un profil de visage humain.
S'agissait-il d'un message des vrais auteurs des cercles ?
L'équipe du CSETI, d'abord sous la direction du Dr Steven
Greer, puis deux semaines plus tard sous celle de Shari Adamiak
etRon Russel, se mit également en route pour tenter d 'entrer en
contact avec les auteurs des vrais cercles, mais avec un succès
mitigé. De nouveau, les intelligences extra-terrestres semblèrent
vouloir se mettre en retrait. Ils parvinrent certes à observer dans
le ciel des objets lumineux, mais cela n 'alla pas au-delà. Seul
Sharon Adamiak observa dans le cercle de pierre d 'Avonbury
54
une petite boule lumineuse guidée vers 23 heures le 28 juillet, à

l'issue d 'une tentative de prise de contact par des signaux lumi-
neux et des fréquences mentales.
Le cercle habituel des " Croppies " continua à se rencontrer
chaque soir au " Bardge Inn ", le pub des branchés de Al ton
Barnes, et à y échanger expériences et théories, même si en défi-
nitive la plupart des discussions tournaient autour du film
controversé de Roswell du britannique Ray Santilli et - depuis sa
découverte fin juillet - de la menace que la comète faisait peser
sur la Terre. Et cette rencontre annuelle est peut-être devenue
l'un des aspects les plus importants du phénomène : des gens se
retrouvent dans un " domaine-vecteur " pour discuter et ouvrir
leur conscience dans le but finalement de déchiffrer les vrais
messages qui y parviennent. Et comme le phénomène des
cercles a toujours été interactif, la " maigre récolte " de 1995 était
peut-être aussi la réponse à la confusion qui régnait chez les
chercheurs de cercles en raison des affirmations non vérifiées
des prétendus faussaires (et des cercles effectivement falsifiés) et
de la méfiance croissante envers le phénomène lui-même.
Les années d 'innocence et d'ouverture sont malheureusement
révolues pour le pays des cercles aussi, détruites par une pro-
fonde défiance que des individus sans scrupules et cyniques
nourrissent à l'égard d 'un phénomène qu'ils ne peuvent certes
pas expliquer eux-mêmes mais qui lui subtilisent néanmoins sa
pureté et le maculent de leurs grossières déprédations. Ils ont
étouffé l'enthousiasme de ceux qui cherchent de bonne foi et ils
ont détruit l'essentiel de la beauté du phénomène lui-même.
55
Messagee - L'énigme des crops circ/es
Chapitre 4
1996: LA SPIRALE COSMIQUE
Beaucoup de pluie, quelques rares journées ensoleillées, un

temps qui dissuada de nombreux visiteurs potentiels, et au final
une bien maigre récolte de cercles- c'est ce à quoi ressembla de
prime abord l'été des cercles de blé de 1996. Mais si l'on voulait
quand même suivre les cercles à la trace, on pouvait au moins
ne pas être déçu sur un point : les rares pictogrammes authen-
tiques - nous n 'en comptâmes que sept - qui apparurent cette
année-là dans le Wiltshire et le Hampshire étaient plus grands,
plus impressionnants et plus compliqués que jamais.
Manifestement, le phénomène réagissait à la situation de
désolation de la recherche britannique en la matière. On avait de
ce point de vue été plus ou moins habitué à une certaine inter-
activité. Le phénomène évoluait finalement en fonction de l'ap-
proche qu'on en avait. Le CCCS, le " Centre britannique des
Études sur les Cercles de blé ", la plus grande fédération des
chercheurs dans ce domaine regroupant quelques huit cents
membres, traversait une profonde crise depuis l'automne dernier
qui avait conduit à la démission de la moitié du conseil d'admi-
nistration, du président d'honneur, Lord Haddington, et du pré-
sident, le professeur Archie Roy. Les affrontements des diffé-
rentes tendances avaient fini par dominer l'agenda de l'associa-
tion et la recherche se voyait reléguée à l'arrière-plan.
57
Yin et Yang
L'hiver long et froid et l'été extrêmement tardif ne permirent
aux cercles de faire leur apparition qu'à la mi-mai. Cela com-
mença par une sorte de symbole de yin et de yang qui apparut
le 12 mai dans la région de Girton à proximité de la ville uni-
versitaire de Cambridge dans un champ de colza. Ces végétaux
fragiles étaient couchés sur le sol mais intacts - à quelques
exceptions près : certains colzas en position verticale étaient
pliés à une hauteur de trente à trente-cinq centimètres. Dans la
région où avaient traditionnellement lieu ces phénomènes, ces
derniers commencèrent le premier juin avec une rosace à six
feuilles qui fut trouvée au pied de Silbury Hill, la pyramide cir-
culaire préhistorique vieille de quatre mille cinq cents ans qui,
selon la légende, était la tombe du mythique roi Sil, au centre du
site cultuel d'Avebury. Le chercheur en cercles de blé George
Wingfield, qui avait examiné le motif peu après sa découverte,
est convaincu qu'il s'agissait d 'un faux d'origine humaine. En
revanche, une rosace probablement authentique apparut vers la
mi-juin dans un champ d'orge près de Goodworth Clatford, au
sud d 'Andover/ Hants faisant vingt-cinq mètres de diamètre. Peu
après survint quelque chose qui fit sensation : dans l'East Field,
près d'Aiton Barnes, qui, situé au milieu d'un amphithéâtre natu-
rel, avait été l'un des principaux lieux de formation des cercles,
apparut dans la nuit du 17 juin un pictogramme de deux cent
seize mètres de longue ur en forme de double hélice - une molé-
cule d'ADN en forme de spirale, le constituant de base de tout
matériel génétique et de toute vie. Cet impressionnant motif était
••
58
Me6sage6 - Lënigme des crops circ/es
composé de douze cercles principaux et de soixante-dix-sept

cercles plus petits qui serpentaient autour d'un axe central, telles
deux cordes opérant une triple courbe.
Des phénomènes électro-statiques

Tim et Polly Carson, les fermiers auxquels appartiennent l'East
Field, considèrent le pictogramme dans le champ d'orge comme
authentique. Les tiges d'orge mûrissantes étaient recouvertes
d'une fine poussière poudreuse qui réagissait au moindre
contact. Si quelqu'un était venu sur ce lieu, on aurait trouvé des
empreintes de pieds, or il n'y en eu pas jusqu'à ce que le couple
de fermiers foule le sol où se trouvait le pictogramme au matin
du 17 juin. En outre, des céréalogistes avaient monté la garde au-
dessus de la colline Adams-Grave jusqu'après minuit et pu filmer
de mystérieuses lumières, mais n'avaient constaté aucune trace
d'activité humaine. A 3 heures 30, le jour commença déjà à
poindre - des imposteurs auraient eu besoin d'au moins trois
heures pour tracer les quatre-vingt-neuf cercles, soit à peine
deux minutes par cercle. Le travailleur agricole Arthur Carrington
fut le premier à se rendre à son travail à 6 heures 30. Trois céréa-
logistes prétendent avoir longé le champ sur la route de
Marlborough à flanc de côteau sur Adams-Grave Hill, une heure
et demi plus tôt à 5 heures, et jurent que le pictogramme dont
la présence ne peut pas ne pas avoir été remarquée n'était pas
là à ce moment ! Polly Carson était si impressionnée par cette
formation qu'elle envoya un dessin à la Chambre des Communes
britannique en guise de réponse à la version officielle affirmant
que les pictogrammes sont l'œuvre de plaisantins et de vents
tourbillonnants.
Le chercheur en cercles de blé, Paul Vigay, a effectué des
mesures à l'aide d'appareils de mesure de radio-fréquences
extrêmement sensibles - et il constata dans le pictogramme une
fréquence de 1.500.000 MHZ, ce qui indique la présence d 'une
59
énergie bien prec1se : cette fréquence n'était mesurable m a

1.499.999 MHZ ni à 1.500.001 MHZ, ce qui est tout à fait inhabi-
tuel, dans la mesure où les signaux radio empiètent également
sur d'autres fréquences. Et cette fréquence ne fut pas constatée
en dehors de la formation. Les mesures d 'électro-statique confir-
mèrent aussi la présence d 'une énergie inhabituelle. Une semaine
après l'apparition du pictogramme, un couple de visiteurs âgés se
rendit sur les lieux. La femme souffrait d'arthrite et utilisait une
canne pour marcher, or, après avoir quitté le pictogramme, elle
se sentit guérie. Elle expliqua ultérieurement qu'elle avait res-
senti des picotements dans tout le corps au moment de pénétrer
dans le cercle de blé.
Julia-Set et double hélice

Le miracle d'Aiton se reproduisit déjà trois semaines plus tard
- cette fois-ci dans un champ de blé près d'Amesbury, juste en
face de Stonehenge, le " temple circulaire " de Merlin, un site
astronomique vieux de quatre mille ans. Il s'agissait cette fois-ci
d 'une spirale (la notion mathématique de " julia-set ", du nom
d'une mathématicienne du XIXe siècle qui a apporté sa contribu-
tion active à la découverte des fractals) de trois cent cinq mètres
de diamètre et composée de cent quarante-neuf cercles : un nou-
veau record. D'après les dires d'un pilote, le pictogramme n'était
pas là lorsqu'il survola ce secteur vers 5 heures. Pourtant, trois
quarts d'heure plus tard, il était là, fraîchement tracé, au milieu du
champ.
Le troisième méga-pictogramme de la même série - son dia-
mètre était de trois cent soixante-cinq mètres - apparut le premier
août dans un champ au pied de Windmill Hill qui fait partie du
site cultuel vieux de six mille ans d'Avebury ; il comprenait cent
quatre-vingt-quatorze cercles faisant penser à une gigantesque
nébuleuse. C'est précisément dans cet ordre que se trouve le mes-
sage : la double hélice symbolise le micro-cosmos, la spirale repré-
60
sente le modèle de base de la Création, la nébuleuse évoquant

quant à elle le macro-cosmos. Cette figure recèle la mystérieuse
affirmation " en haut comme en bas ", une leçon de compré-
hension de notre univers holographique dont les plus petites
parties renferment les informations du tout et reflètent la forme
de la plus grande partie. Mais peut-être que cette assertion
constitue aussi la signature de son auteur, le messager des dieux,
Hermes Trismégiste, que les Egyptiens appelaient Toth ou enco-
re Tehuti.
Pendant que nous en sommes aux records : le plus long pic-
togramme de tous les temps, près de mille trois cents mètres de
longueur, apparut fin juillet près de Etchilhampton - il allait de
l'extrémité d'un champ à l'autre et réunissait treize cercles.
Un contact avec les auteurs des cercles ?

L'on assista à nouveau à des apparitions d'OVNI. C'est ainsi
que le chercheur en cercles de blé Paul Vigay vit le 4 août vers
23 h 45 un objet triangulaire muni de trois lumières survoler un
moment l'East Field près d'Aiton Barnes et il sembla diriger un
faisceau lumineux vers lui. D'autres témoins confirmèrent cette
observation et les deux berlinois, Koch et Kyborg, qui annon-
çaient fièrement la publication de leur livre, essayèrent à nou-
veau naturellement d'entrer en contact avec des extra-terrestres
à l'aide d'un pictogramme élaboré par leurs propres soins après
avoir obtenu l'autorisation du fermier. Une tentative de contact
61
du groupe CSETI sous la direction du docteur américain Steven

Greer effectuée à l'aide de signaux lumineux et acoustiques et
de fréquences mentales et de visualisation resta pareillement
sans succès. Exaspéré, on démonta les tentes fin juin- la pluie,
qui tombait sans interruption, avait de surcroît complètement
démoralisé l'équipe.
Il en alla de même pour les imposteurs, comme le relate Chris
Kenworthy qui évoqua cette saison-là des cercles de blé dans la
revue " Encounters " : Un groupe de faussaires de cercles de blé
essaya à trois reprises de faire des cercles dans le colza. Lors de
la première tentative, ils ne parvinrent pas à coucher le colza qui
était trop jeune et n'avait pas encore mûri. Lors de cette tentati-
ve infructueuse, il pleuvait et il durent terminer la nuit couverts
de boue, le matériel cassé et l'opération n'ayant servi à rien. Lors
de la deuxième tentative, il leur fallut prendre la fuite au
moment où ils étaient en train de tracer un anneau car ils enten-
dirent des voitures approcher. La frustration aidant, ils réessayè-
rent une semaine plus tard, alors que le colza était à présent si
dense qu'ils n'arrivaient plus à pénétrer dans le champ. Une fois
qu'ils y parvinrent, il s'avéra impossible de tracer un cercle. Le
leader de l'équipe expliqua qu'il était très inquiet et qu'il avait
ressenti une énergie négative, quelque chose " qui venait de là-
bas à l'extérieur", qui semblait vouloir stopper ses activités.
Jusqu'à cette année, la plupart des constructeurs de faux
cercles croyaient qu'ils n'étaient qu'une partie du phénomène.
" Maintenant, ils n'en étaient plus très sûrs. Beaucoup de gens
pensaient en fait que les véritables auteurs de Jaux cercles avaient
déclenché à présent une contre-offensive et qu 'ils ne voulaient pas
voir leurs messages perturbés par d 'autres cercles d'origine
humaine. Ces falsificateurs parlèrent d'une série d'expériences
paranormales qu'ils avaient vécues dans le passé, y compris des
manifestations d'OVNI. Un hélicoptère avait attiré leur attention.
Bien qu'il Jasse nuit, ils virent que l'hélicoptère effectuait une
62
Messages • L'énigme des crops circ/es
rotation autour d 'un objet en vol stationnaire suspendu dans

l'air. L'objet était faiblement lumineux, mais deux minces rayons
de lumière en sortaient. Malgré l'hélicoptère, l'objet resta dans
cette position immobile à une altitude d 'environ trois cent cin-
quante mètres. Lorsqu 'ils repartirent à leur voiture pour aller
chercher une caméra vidéo, l'objet disparut et l'hélicoptère égale-
ment peu après ".
Kenworthy vit lui aussi un OVNI alors qu'il observait le ciel
nocturne en compagnie d'un ami le 15 juin près d'Aiton
Barnes : " la première étoile que nous vîmes était trop claire ; au
lieu d'apparaître lentement, elle se mit à briller soudainement de
manière éblouissante... puis, alors que nous l'observions, elle
commença à descendre lentement directement vers l'East Field ",
là où, une nuit plus tard, apparut la " double hélice ".
Le message des indiens

Sinon, dans les pubs que fréquentaient les chercheurs de
cercles de blé, on discutait de la dimension internationale du
phénomène. A l'époque, il fut beaucoup question de la photo
d'un événement plus qu'inhabituel qui s'était déroulé à Laguna
Canyon en Californie. Les trois pictogrammes que montre cette
photo étaient apparus le 9 mars 1996 sur une surface en
construction où poussait une végétation éparse. Le sol était sec
et poudreux, et, normalement, on aurait dû trouver des
empreintes de pas, mais il n'y en avait aucune - seules deux spi-
rales et un " système solaire " qui faisaient penser aux pétro-
glyphes des indiens Gabrielino, Tongva et Chumasch de la
région. Ils décoraient aussi le " sceptre solaire ", un instrument
de culte indien utilisé lors des solstices et un emblème solaire
comportant quatorze rayons, dont quatre indiquent les solstices
et les équinoxes. Les Gabrielinos racontaient l'histoire de leur
légendaire maître Chingichnish qui leur enseigna, voici plusieurs
63
centaines ou milliers d'années, de vivre en harmonie avec le

" Grand Esprit". Chingichnish disait qu'il voulait leur faire
connaître trois signaux d'avertissement qui concernaient le
moment où les humains oublieraient de respecter la terre - car
alors, la nature reprendrait ses droits et d'énormes catastrophes
menaceraient de se produire. Une nouvelle route devait effecti-
vement être percée près de Laguna Canyon qui rencontrait l'hos-
tilité de la population. Les pictogrammes doivent-ils interprétés
comme un message de Nocuma ?
Des chercheurs américains sont convaincus de l'authenticité
du modèle. Les rares herbes qui étaient sur cette surface avaient
une inclinaison de 90°, sans pour autant être cassées ou
endommagées. Certaines d'entre elles qui se trouvaient dans la
spirale étaient dirigées vers l'extérietJr, comme si une force cen-
trifuge les avait pressées contre le sol. Lorsque des céréalogistes
interrogèrent le gardien du terrain de construction, un employé
de la Irvine Construction Company, ce dernier déclara que lui et
son collègue avaient observé des " esprits " et des " lumières
étranges " au cours de la nuit en question. Son collègue, pour-
suivit-il, avait été pris de panique et s'était enfui, et n'était jamais
revenu à son travail. Et effectivement, ce sont des cas comme
celui-ci qui renvoient chaque fois les chercheurs au noyau du
phénomène : les cercles de blé semblent vouloir demeurer un
avertissement, un message venu du cosmos !
64
11.7.1990, Aiton Barnes, Wiltshire : un pictogramme de cent-soixante-huit mètres a,
pour la première fois, fait la une des journaux dans le monde entier.
(photo : Georges Winfield)
29.7.1990, Etchilhampton, Wiltshire :

le " logos solaire " symbolisait le lien
entre le ciel et la terre. 11.8.1990, Cheesefood Head, Hampshire :
(photo : Colin Andrew) le dernier pictogramme de la saison s'est
avéré très convaincant grâce à la propreté
du graphisme dessiné dans le blé.
(photo : Busty Tailor)
10.7.1991, Stonehenge, Hampshire : 23.7.1991, East Kennet, Wiltshire : la clé
le premier " insectogramme ". indique clairement la direction de Silbury
(photo : Georges Winfield) Hill, une petite boule blanche semble
évoluer au-dessus du champ voisin.
(photo : Ge orges Wingfield)
16.7.1991 : Barbury Castle, Wiltshire : la " mère de tous les cercles de blé " est toujours
considérée aujourd'hui comme un mystère par les chercheurs. Lorsque cette figure
chargée de symboles apparut, des témoins entendirent un fort grondement de tonnerre
et virent d'étranges lumières dans le ciel nocturne. (photo : Calyx photo, Swindon)
13.8.1991, Marlborough,
Wiltshire : un modèle de
soixante-dix mètres dans
le champ de l'agriculteur
bio Martin Pitt.
(photo : Michaël Hesemann)
17.8.1992 : la " roue du Dharma " aura été le pictogramme le plus inté ressant
de l'année 1992. Il comportait un ancien système symbolique indo-germanique.
(photo : Derek Christopher)
7.8.1991, Woodford, Northhampto nshire : un motif de cercle de cent quinze mètres

de diamètre. (photo : Georges Wingfield)
8.8.1993, Cherhill, Wiltshire : l'apparition de ce pictogramme au pied
du " Cheval Blanc " donna la clé de l'énigme du cercle de blé. On y mesura
une radioactivité de 300 o/o au-dessus de la normale, et l'on y trouva en outre
des particules météoriques de fer. Cette nuit-là, on filma une boule
de lumière au-dessus du champ.
Juillet 1993, Etchillhampton,
Wiltshire : sept cercles for-
ment une figure de cent-vingt
mètres de diamètre.
4.9.1993, Bythorn,
Cambridgeshire :
le pictogramme dans une
fleur de lotus fut le plus
impressionnant de l'année.
(photo : Lucy Pringle)
15.7.1994, Uffington, Berkshire : un cercle de deux cent quatre-

vingt mètres de large au pied du " Cheval Blanc ".
15.7.1994, Devizes, Wiltshire : le " scorpion ", d 'une longueur de cent soixante mètres.
16.7.1994, Wilsford, Wiltshire : l'un des plus impressionnants
pictogrammes de l'année. (photo : Michaël Hesemann)
21.7.1994, Aiton Barnes,

Wiltshire : " l'œil d'Horus "
à East Field.
23.7.1994, West Stowell,

Wiltshire : " la galaxie ",
cinquante mètres de
diamètre.
26.7.1994, Ashbury, Oxford: plus de six 7.7.1994, Barbury Castle, Wiltshire :
cent cinquante mètres de longueur avec " l'abeille ". (photo : Michaël Hesemann)
un cercle central de deux cents mètres
de diamètre.
15.8.1994, Avebury, Wiltshire : "la toile d'araignée" à côté du cercle de pierre

préhistorique. (photo : Steve Patterson)
La comète de Hale-Bopp
fut annoncée par les
cercles de blé de l'année
1995, avant même d 'être
officiellement découverte .
29.5. 1995, Beckhampton,

Wiltshire : la " spirale ".
(photo : Steve Alexander)
Mai 1995, Lullington, Sussex : une roue solaire dans un champ d'orge.
(photo : Busty Tailor)
12.6.1995, Telegraph Hill,
Hampshire : Jupiter avec
ses quatre lunes.
22.6.1995, Bishops Sutton,

Hampshire : une ceinture
d'astéroïdes composée de
quatre-vingt-dix-sept cercles et
de trois anneaux.
(photo : Steve Patterson)
Le 27 juin, Jiliane Sherwoood photographia ce corps volant au-dessus du pictogramme

de Telegraph Hill. L'agrandissement montre que l'objet métallique volant réfléchit
le soleil sur le côté droit - cela correspond à la position du soleil au moment de
la prise de vue. Un défaut du film, ou une confusion, sont donc exclus !
16.6.1995, Danesbury, Hampshire : une représentation schématique de l'orbite de la
comète Hale-Bopp. (photo : Steve Patterson)
Fin juin 1995, Andover,

Hampshire : " l'anneau-
méandre " - le but : la Terre.
(photo : Colin Andrews)
Fin juillet 1995, Longwood

Warren, Hampshire : un
" système solaire " où manque
la Terre ...
(photo : Busty Taylor)
Mi-juillet 1995, Newbury, Buckinghampshire : le " labyrinthe
celtique ". (photo : Michaël Hesemann)
Mi-juillet 1995, East Meon, Hampshire : la " roue de feu ".

Mi-juillet 1995, East Meon, Hampshire : un " champ magnétique ".
Mi-juillet 1995, Watership Downs, Buckinghampshire : Le " Shiriken " dans

le champ de Andrew Lloyd Webber. (photo : Michaël Hesemann)
1.8.1996, Windmill Hill, Wiltshire : " nébuleuse ", trois cent soixante-cinq mètres de
diamètre, composée de cent quatre-vingt-quato rze cercles.
7.7.1996, Stonehenge, Hampshire: la " spirale cosmique ", d'un diamètre de trois cent
cinq mètres, était composée de cent quarante-neuf cercles. (photo : Steve Alexander)
17.6.1996: Aiton Barnes, Wiltshire : la " double hélice " où furent mesurés
des phénomènes é lectrostatiques. (pho to : Steve Alexander)
20.4.1997, Barbury Castle,
Wiltshire : la " roue de
Catherine " dans un champ
de colza.
IILioi.....,.LL..,.........;...'"""'.u...~~-.u....-!!!:.:....~.u....~~~.u...~~ (photo : Steve Alexander).
3.5.1997, Barbury Castle,

Wiltshire : un arbre de vie
cabalistique.
1.6.1997, Winterbourne Bassett, Wiltshire : une combinaison des éléments cercle et

triangle. (photo : Steve Alexander)
Chapitre 5
1997 : CERCLES, TRIANGLES ET FRACTALS
Cela commença lentement et de maniè re hésitante pour se

terminer en beauté après un crescendo époustouflant. L'année
1997, qui s'était amorcée sous la pluie et qui s'était initialement
avérée particulièrement pauvre en matière de cercles de blé, se
termina quand même par l'une des récoltes les plus abondantes
en ce domaine, dès que le soleil accepta de se montrer.
Les premiers pictogrammes apparurent dès le mois d'avril. Une
" roue de Catherine ", un tourbillon d'ombre et de lumière, appa-
rut le 20 avril 1997 au pied de la forteresse bâtie sur une colline
et datant de l'âge de fer, Barbury Castle, dans le même champ que
celui où l'on avait trouvé en 1991 la " mère de tous les picto-
grammes de cercles de blé ", un gigantesque triangle des plus
impressionnants. Deux jours plus tard, un cercle fit son apparition
près de Littlebury Green dans le comté d 'Essex, il était accompa-
gné d'un anneau et d'un symbole astrologique représentant le
Bélier. Puis on découvrit dans un champ
de colza le 2 mai, également près de
Stretall, un pictogramme entouré d'un
anneau dans lequel une sorte d 'hélice
recouvrait le symbole de la radioactivité.
Mais le premier pictogramme vraiment
spectaculaire de l'année apparut le 6 mai
65
Me65ags6 - Lënigme des crops circ/es
dans un champ de colza près de Barbury Castle, non loin du pre-

mier motif. Il mesurait cinquante mètres de longueur et se com-
posait de dix cercles qui, à l'instar de l'arbre de vie de la Cabale
juive, étaient reliés entre eux par des lignes.
Combinaison des éléments cercle et triangle

Il fallut attendre près d'un mois avant que ne se forme le
cercle suivant, le premier juin, cette fois-ci près de Stonehenge,
dans un champ où étaient apparus des cercles chaque année
depuis dix ans : il s'agissait en l'occurrence d'une combinaison
complexe d'éléments circulaires et triangulaires larges de cin-
quante mètres. Une semaine plus tard se manifeste, à nouveau
près de Stonehenge, le pictogramme le plus complexe et le plus
spectaculaire du mois, le " flocon de neige ", et ce exactement
dans le champ où l'on avait trouvé un an auparavant un gigan-
tesque motif représentant une spirale. Il s'agissait là manifeste-
ment du parachèvement du motif d'Oliver Castle apparu l'année
précédente dans des circonstances mystérieuses : on prétend
avoir observé quatre boules lumineuses, lors de cette apparition
qui fut filmée - mais ce film est sujet à caution selon les experts
(cf chapitre 13), et ce pictogramme a également été l'objet de cri-
tiques.
Le fermier Phillip Sandell reçut dans la nuit en question, le 8
juin, un appel qui l'informait qu'on venait d'apercevoir des gens
dans son champ. Il était à ce moment là en voyage et ne fut en
mesure de se rendre sur son champ qu'une semaine plus tard. Il
affirma avoir alors trouvé du blé endommagé et des pistes bat-
tues conduisant à chaque cercle. " Ce pictogramme n 'est pas
comparable à celui que l'on a trouvé l'année précédente, il est
irrégulier et grossier", déclara-t-il. Mais était-il vraiment capable
d'en juger une semaine plus tard? Ou bien a-t-il de toute maniè-
re décidé qu'il s'agissait là d'un pictogramme " hoax " afin de ne
pas attirer les milliers de curieux qui étaient venus voir son
66
champ l'année
précédente ? Les
prises de vue
aériennes mon-
traient des " flo-
cons de neige
fractals " pour le
moins très impres-
sionnants et d'une largeur de quatre-vingt mètres. S'agissait-il de
vrais ou de faux cercles ? Nous l'ignorons. Ce qui est sûr, c'est
que ce motif a anticipé la tendance des cercles de blé des années
quatre-vingt-dix : des étoiles de David, des triangles et des frac-
tals ! Sept autres motifs suivirent en juin, des combinaisons de
triangles et de cercles le plus souvent.
Mais ce n'est qu'en juillet qu'eurent lieu des événements inté-
ressants. Cela commença par la quadrature du cercle. Quatre
cercles entourés placés dans un autre cercle et disposés en carré
apparurent le 7 juillet à Headbourne Worthy, Hampshire. Ce
modèle avait un diamètre de soixante-dix mètres et apparut dans
un champ où avait été trouvée la première " croix celtique " en
1978. Mais le temps fort de la saison se déroula quatre jours plus
tard. Le 11 juillet, on découvrit le " spirographe " ou " Torus ",
un motif de spirale de cent mètres de diamètre dans le champ
des fermiers Tim et Polly Carson à Aiton Barnes qui était deve-
nu depuis des années le centre des événements e n matière de
cercles de blé. Colin Andrews, un chercheur en cercles de blé,
raconta :
"j'ai été voir ce pictogramme dès son apparition et j 'ai été très
impressionné par ce que j 'ai vu. j'ai par exemple pu observer que
les tiges couchées, situés au bord de la "paroi intérieure " du blé
vertical dans chaque cercle, formaient un angle de 310° dans
l'espace situé entre les tiges verticales du cercle. Là où les tiges
étaient couchées, quelques tiges éparses étaient restées en posi-
tion verticale. Seules quelques rares tiges avaient été détruites
67
(cassées) et le sol était intact. Le pictogramme était un reflet en

trois dimensions de la spirale de la section d'or. Le mathémati-
cien Dan Winter a étudié dans son livre " l'Alphabet du cœur "
la signification énergétique de cette construction mathématique
et sa fréquence. Cette formationJaisait aussi penser à un chakra
du cœur tri-dimensionnel tel que le représenta le théosophe
Charles Leadbeater au tournant du XX" siècle.
Lorsque je revins dans le pictogramme en compagnie de mon
beau-frère Quinn Ramby, nous vîmes soudain deux objets
brillants qui volaient à très basse altitude au-dessus du champ au
sud de l'endroit où nous nous trouvions. Ils se déplaçaient
d'abord de manière indépendante, puis en tandem, avant de dis-
paraître vers l'ouest. Nous étions si fascinés et si préoccupés de
savoir ce dont il pouvait s'agir que nous avons oublié de les fil-
mer ou de les photographier, malgré la présence de nos appareils.
Le champ au-dessus duquel nous vîmes ces objets volants non
identifiés était le même que celui où une équipe de télé de l'ARD
avait trouvé le premier pictogramme longitudinal classique qui
avait propulsé le thème des cercles de blé dans l'actualité de la pres-
se mondiale. Le champ dont étaient parties les boules était le même
que celui où Steve Alexander avait tourné son célèbre film d '0 VNI.
On pouvait y voir une boule traversant deux champs en plein jour
au-dessus d'un agriculteur sur son tracteur. Ces petits OVNI se pré-
sentant sous la forme de boules sont régulièrement observés dans
les secteurs où se trouvent les cercles de blé. Dans le même champ
près d'Atton Barnes, un scientifique de la NASA photographia ce
type d 'objet en 1995. j e me trouvais alors précisément sur les lieux
en compagnie d'une équipe scientifique américaine dans le cadre
d 'un projet de recherche lorsque deux hélicoptères de l'armée bri-
tannique s'approchèrent. Les hélicoptères essayèrent de nous obli-
ger à nous éloigner du champ, mais comme nous ne réagissions
pas, ils rebroussèrent chemin et virent alors un objet qui se trou-
vait au bord du champ et vers lequel ils se dirigèrent rapidement.
Le petit objet scintillant disparut en une fraction de seconde au
68
moment où l'un des hélico-

ptères s'approcha de lui à envi-
ron huit mètres de distance.
j'invitai alors le commandant de l'ensemble des troupes britan-
niques qui se trouvaient au sol à visionner le .film avec moi. Il l'en-
voya à une unité spéciale qui déclara qu 'il s'agissait d'un effet de
rijlexion d 'une lumière sur l'hélicoptère- bien que l'objet ait été
observé et filmé sur le champ avant que les hélicoptères ne le décou-
vrent ".
Un pentagramme à l'esthétique d 'inspiration zuni (les Zunis
sont une tribu indienne du Nouveau Mexique) de cinquante
mètres de diamètre fut découvert le 13 juillet sur un champ de
blé près de Bishop Cannings.
Le 13 juillet également, vers 3 heures du matin, William
Buttler, un agriculteur de East Meon, faillit presque en tomber de
son lit. Ses chiens se mirent à aboyer lorsqu'un hé licoptère lourd
américain à double rotor de type Chinhook vint bruyamment
survoler son champ de blé. Il y trouva le lendemain matin un
modèle en forme de fourmi qui ressemblait fortement à une réa-
lisation d 'origine humaine. L'armée avait-elle par hasard décou-
vert les faussaires ? Etait-elle impliquée d 'une manière ou d'une
autre dans la fabrication de ces pictogrammes ? Nous ne le
savons pas. Mais cet exemple démontre parfaitement l'intérêt
accordé par les forces armées britanniques au phénomène des
champs de blé.
69
Msssagss - Lënigme des crops circ/es
De nouvelles observations d'OVNI

Le 14 juillet apparut au pied de Cley Hill Warminster le deuxiè-
me méga-pictogramme, et ce à l'endroit même où l'on avait obser-
vé dans les années soixante et soixante-dix une importante activi-
té d'OVNI. Un motif d'étoile de quatre-vingt-trois mètres de dia-
mètre apparut autour d'un cercle déjà existant. Il est intéressant de
noter qu'un domaine comportant des plantes de couleur plus
sombre avait été intégré harmonieusement dans le motif de blé.
Un abreuvoir à bétail s'y trouvait alors. Maintenant, il y pousse de
l'herbe au milieu d'un champ de blé. Le domaine concerné par le
phénomène était délimité par deux lignes droites qui formaient un
axe dans le modèle constitué par de nombreux rayons. On songe
alors au " Charm-bracelet '' ou à la " roue du Dharma " sur la col-
line Silbury découverts en 1992 lorsqu'un abreuvoir à bétail fut
intégré dans le motif de c.ercle de blé en tant qu'élément autono-
me. On peut également relater l'incident qui se produisit il y a
quelques années près de Winchester lorsqu'au milieu de la nuit
un abreuvoir explosa et que des morceaux épars furent retrou-
vés à trente mètres de distance dans la clôture.
Et puis un événement extraordinaire se produisit le 23 juillet :
une étoile de David fractale composée de vingt-six cercles appa-
rut dans un champ au nord de Silbury Hill. La position du blé du
motif, d 'une largeur de quatre-vingt mètres, était tout à fait inté-
ressante. La partie basse allait en partie dans un sens opposé à
la partie haute. Des milliers de personnes vinrent voir le motif
après que la télévision ait relaté l'événement qui suscita le pre-
mier écho médiatique depuis des années.
Quatre jours plus tard, un couple de jumeaux de Dortmund
qui se rendait de Swindon à Silbury Hill remarqua des lumières
oranges près de la colline cultuelle antique. Ils s'arrêtèrent et
virent un rayon sortir de l'un des objets et furent encore plus
étonnés de voir ce dernier s'arrêter avant de toucher le sol. On
aurait dit que le rayon de lumière avait rencontré quelque chose
70
à mi-chemin - un phénomène de " lumière solide " bien connu

dans le domaine des recherches ufologiques, bien que cela soit
impossible dans la physique classique. Les deux jeunes hommes
se rapprochèrent de Silbury Hill et finirent par s'arrêter sur le
parking face à la colline, tandis que le spectacle lumineux conti-
nuait. Quelques minutes après leur arrivée, peu après minuit, le
27 juillet, le spectacle de lumières cessa. A ce moment-là, une
Range Rover équipée d'innombrables antennes, arriva dans le
parking. Deux hommes en sortirent et demandèrent aux deux
frères s'ils avaient vu des lumières. Ces derniers répondirent par
l'affirmative. Les deux hommes donnaient l'impression d'être en
mission officielle et posèrent beaucoup de questions aux deux
jumeaux.
Le 27 juillet vers 23 heures 10, des membres du groupe amé-
ricain CSETI, placés sous la direction du docteur Steven Greer,
qui étaient revenus cette année dans la région des cercles de blé,
observèrent quatre boules brillantes au-dessus de Milk Hill
volant vers l'Est. Ces personnes se trouvaient à l'intérieur du
motif de blé et procédaient à des expériences - il s'agissait d'une
tentative de prise de contact par la méditation et des signaux
lumineux et sonores - lorsqu'ils remarquèrent de petites
lumières qui dansaient dans le ciel au-dessus de la colline et
dont la couleur variait du blanc au rouge et du vert au bleu.
Une gigantesque étoile de David fractale

Ce fut alors l'apogée de la saison 1997 des cercles de blé. Un
épilogue retentissant survint alors : le premier août, deux
modèles de cercles exceptionnels firent leur apparition dans un
champ près d 'Etchilhampton dans le Wiltshire où l'on avait trou-
vé l'année précédente le plus long pictogramme de tous les
temps : mille deux cent mètres. Il se forma au moment où des
travailleurs des champs œuvrant de nuit pour procéder à une
récolte dans un champ voisin, observèrent une succession de
71
Messages - Lënigme des c rops circ/es
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tourbillons de vent qui provenaient du champ. La même année,

ce ne fut pas un long pictogramme qui apparut, mais deux
motifs parmi les plus complexes dans l'histoire du phénomène.
L'un était composé de vingt-huit lignes droites espacées de vingt-
cinq centimètres les unes des autres et que croisaient vingt-cinq
lignes de la même largeur. Ce pictogramme complexe et extrê-
mement précis rappelait un chip en silicone comme on peut en
voir au microscope. A côté se trouvait une étoile en spirale tout
aussi impressionnante.
Le 8 août, la saison se termina d'une manière tout à fait sai-
sissante. Le fermier Richard Hughes était en train de prépare r son
tracteur dans une grange près d 'Aiton Barnes, dans le Wiltshire,
au pied du célèbre " Cheval Blanc " d 'Aiton Barnes. Cette mati-
née n'était pas précisément calme. Des gens passaient sans cesse
en voiture devant sa grange et ses champs, s'arrêtaient et des-
cendaient de leurs vé hicules. Des masses de curieux effectuaie nt
un véritable pè lerinage pour
aller voir la formation de cercle
de blé la plus spectaculaire de
l'année. Après avoir déjà été très
impressionnés par le flocon de
neige au pied de Silbury Hill, les
chercheurs n'auraient pas pensé
que le phénomène put encore
aller plus loin. Pourtant, le nou-
veau motif était encore plus
72
Messages · Lënigme des crops circ/es
grand et encore plus complexe. Il était composé de deux cents

petits cercles qui encerclaient dix-huit triangles dentés, chacun
constituant une partie de l'une des six étoiles de David de cet
énorme méga-hexagramme fractal. Il était apparu à l'endroit où le
groupe du docteur Greer avait observé la série de lumières colo-
rées, douze jours auparavant.
73
Chapitre 6
1998 : LE SABOTAGE DU PHÉNOMÈNE
C'était le plus mauvais été depuis des années et toutes les pro-
phéties indiennes concernant la transformation de la terre et de
l'atmosphère semblaient se confirmer. Même début août, le ther-
momètre ne dépassa que rarement les 20° - tout au moins pas
avant la canicule de quinze jours qui survint au milieu du mois.
La pluie incessante - il y avait presque quotidiennement de
longues averses - donna du fil à retordre même aux personnes
qui fabriquaient les faux cercles de blé : en théorie, si les cercles
apparaissent suite à un bref réchauffement intense qui provoque
une " fusion " des tiges obtenue par un effet de micro-ondes, la
chaleur devrait, compte-tenu de la forte humidité, se dissiper
sous forme de vapeur d 'eau. C'est ainsi qu'il n'y eut cette année-
là jusqu'au premier août, dans le Wiltshire et le Hampshire,
qu'une cinquantaine de pictogrammes environ qui présentaient
les caractéristiques du vrai phénomène, tandis qu'une grande
quantité de faux cercles furent découverts. Toutefois, début août,
le temps s'améliora, le blé, qui avait partiellement pourri sur
pied, sécha, et les cercles réapparurent !
" Ce fut une année exceptionnelle " nous rapporta Steven
Alexander, qui, dans l'intervalle, était devenu un excellent pho-
tographe spécialisé dans les cercles de blé. Pourtant, son " job "
était devenu plus difficile que jamais car, en juillet 1998, un
75
grand nombre de pilotes d'avion de tourisme, qui avaient orga-

nisé des vols au-dessus des cercles pour les chercheurs et les
passionnés de cercles de blé, reçurent un avertissement officiel
qui émanait de l'administration britannique de l'aviation civile
(CAA). Lorsqu'à la fin juillet, comme chaque année, eut lieu à
Glastonbury la plus grande conférence de chercheurs sur les
cercles de blé rassemblant quatre cents personnes, des fonction-
naires de la CAA interrogèrent systématiquement tous ceux qui
étaient en possession de photos ou de films vidéo sur les cercles
de blé et les vendaient. La raison officiellement avancée était que
les pilotes privés qui disposaient d'un permis PPL n'avaient le
droit d 'embarquer personne à leur bord dans un but commercial,
même si les photos prises d'avion sont vendues à prix coûtant.
C'est ainsi que cette année-là tout devint différent. Les pilotes
spécialisés dans le survol des cercles de blé, et bien connus de
longue date, ne pouvaient plus décoller, tandis que le mauvais
temps pluvieux et venteux fit le reste : au final, les prises de vue
de cercles de blé devinrent rares et même les chercheurs expé-
rimentés ne purent emprunter la voie des airs qu'à titre excep-
tionnel. Ceux qui pouvaient encore se le permettre financière-
ment, et qui parvenaient à obtenir un vol, devaient en passer par
la réservation d'un hélicoptère qui coûtait le quintuple du tarif à
prix coûtant des pilotes survolant habituellement les cercles de
blé. Corrélativement, les vols se raréfiè rent, le niveau d'informa-
tion sur les nouveaux pictogrammes se détériora et les mises en
cause de la CAA se firent de plus en vives selon lesquelles celle-
ci conspirait contre les recherches effectuées sur le phénomène.
Tout cela n 'était pas complètement le fruit de l'imagination étant
donné que la télévision publique britannique BBC fit faire, en
plein jour, près de Milk Hill, par un groupes de faussaires de
cercles de blé, un travail de plusieurs heures pour tracer un pic-
togramme qui constituait le point d'attraction d'une émission qui
avait pour but de donner (une nouvelle fois) le coup de grâce à
ce sujet. Le climat était donc passé au froid chez nos amis
76
anglais. Le phénomène devait être discrédité, les recherches et

les opportunités de se documenter devaient être, sinon impos-
sibles, du moins rendues plus difficiles.
Le mystérieux East-Field
Les médias se comportèrent d'une manière très différente
dans une autre partie du monde : pendant une semaine, du 27
juillet au 2 août, une équipe de la télévision privée japonaise
NTV dirigée par le producteur Yukisha Araki se trouvait sur la
colline " Adams Grave ", au-dessus du célèbre " East Field "
d'Aiton Barnes, où était aussi apparu un gigantesque pictogram-
me de quatre-vingt-dix-huit mètres trente de diamètre le 9 juillet
1998. Cette fois, il s'agissait d'un flocon de neige fractal à sept
côtés entouré de cent quarante-sept petits cercles. Le fermier Tim
Carson a perdu dix tonnes de blé d'une valeur de mille cinq cent
euros suite à l'apparition de ce pictogramme avec des manifes-
tations d'OVNI.
Le célèbre expert en cercles de blé, Colin Andrews, rapporta
ce qui suit : "Le jeudi 9 juillet vers 7 heures du matin, j'ai appris
qu'un nouveau modèle de cercle de blé gigantesque était appa-
ru dans le East Field d'Atton Barnes dans le Wiltshire, là où, les
années précédentes, on avait à plusieurs reprises trouvé des pic-
togrammes spectaculaires. Ce modèle comprend cent quarante
petits cercles entourés d'un motif de.flocon de neige et il a un dia-
mètre d'environ cent mètres.
Le 10 juillet, j'ai examiné attentivement
une nouvelle formation qui était apparue
à West Woods, Lockeridge. Une série de
personnes me parlèrent des OVNI qu 'ils
avaient vus au sud du champ la nuit pré-
cédente. Rapidement, je rencontrai trois
chercheurs qui me rejoignirent dans le
champ : l'un venait des États-Unis, un
77
autre de la République tchèque et le troisième d'Angleterre. Ils me

racontèrent qu 'ils avaient été les témoins d'événements extraor-
dinaires survenus au-dessus du East Field - vers 23 heures le 9
juillet, dans la nuit qui avait suivi l'apparition du pictogramme
d'Aiton Barnes, et au cours de laquelle le motif de Lockeridge
était aussi apparu. On a rapporté que cette nuit-là, des hélico-
ptères de l'armée ont survolé la région comme s'ils étaient à la
recherche de quelque chose. Ils volaient avec leurs projecteurs de
recherche allumés, d 'autres les gardaient éteints. Tout à coup, de
nombreux témoins virent une boule illuminée suivie par un héli-
coptère de l'armée. Un hélicoptère orienta son projecteur vers un
groupe de chercheurs qui observaient la poursuite du haut de la
colline Adams Grave, au-dessus de East Field.
Le 10 juillet, je reçus un appel de Terry Butcher, un fermier
qui vit à l'est d'Aiton Barnes, et qui a une certaine expérience des
avions militaires. Le 9 juillet vers 21 heures 05, il était dehors
dans son champ lorsqu 'il vit une sorte de tunnel s'ouvrir dans les
nuages, comme si quelque chose de grand passait à travers. Les
nuages ne tardèrent pas à se refermer, mais sans qu 'aucun aéro-
nef ne soit vu. Butcher était stupéfait. On aurait dit en effet qu'on
avait disposé un tube de verre dans les nuages, et il n y avait
aucun nuage à l'intérieur. Puis, ce tube disparut et tout redevint
normal. Au moins dix personnes aperçurent le 10 juillet des
éclairs de lumière apparaître dans le ciel au-dessus de
Lockeridge. Mais la météo britannique ne signala aucun orage et
aucun éclair dans le sud de l'Angleterre ".
Le cas le plus remarquable de l'année se déroula précisément
cette nuit-là, vers 22 heures 30. Les témoins étaient les cher-
cheurs en OVNI Matthew Williams et Paul Damon, du groupe
" Truthseekers " (les chercheurs de vérité), qui coordonnèrent
plus tard le projet de recherche avec des Japonais. Ils parvinrent
non seulement à filmer les vols d'hélicoptères de l'armée, mais
aussi une boule de lumière blanche disparaissant dans un vais-
seau amiral en forme de cigare qui planait sous un plafond de
78
nuage bas ce soir là. Comme Damon le relata dans une inter-
view : " Nous étions en route vers Devizes lorsque nous remar-
quâmes un hélicoptère de l'armée circulant à environ cinq à sept
mètres au-dessus du blé du champ de Milk Hill et précédé par une
petite boule de lumière juste devant lui, mais un peu moins haut.
Nous avons alors orienté notre projecteur halogène vers
l'hélicoptère lorsque la boule lumineuse se dirigea à très grande
vitesse vers East Field. L'hélicoptère se mit alors à pivoter, puis se
dirigea droit sur nous et resta au-dessus de nous en vol station-
naire pendant vingt secondes à huit mètres au-dessus de notre
voiture. Lorsque nous avons vu l'hélicoptère latéralement, au
moment où il pivota à nouveau, nous avons pu voir qu 'il était
équipé de missiles! A ce moment-là surgit une moissonneuse et il
nous fallut quitter la route. L'hélicoptère s'éloigna en direction
d'Aiton Barnes et se mit ensuite à nouveau en vol stationnaire,
éteignit son projecteur, et sembla observer quelque chose. Peu
après, il poursuivit son chemin vers East Field. Plus tard, alors que
nous étions en route pour Napp Hill, nous remarquâmes une gros-
se boule lumineuse claire à haute altitude dans le ciel. Matthew
dirigea immédiatement sa caméra vers l'objet et commença à fil-
mer au moment où ce dernier vola vers un objet en forme de ciga-
re dans lequel il sembla disparaître. Une petite lumière rouge sem-
blait se trouver à proximité du cigare. La lumière blanche réap-
parut quelques secondes plus tard après être sortie de l'objet en
forme de cigare qui avait un diamètre de deux cents à deux cent
cinquante mètres, et qui se trouvait à une distance d'environ deux
kilomètres de nous. Il était extrêmement gros. La lumière dansa lit-
téralement devant le cigare avant de pénétrer à l'intérieur une
nouvelle fois. Finalement, elle en ressortit à nouveau, le cigare
s'éleva et disparut dans les nuages qui, lors de la nuit en question,
étaient très bas, et la lumière le suivit. Nous restâmes complètement
interloqués. " La boule de lumière est donc aisément reconnais-
sable, le vaisseau amiral lumineux dans lequel ce dernier disparut
avant de réapparaître, l'est en revanche beaucoup moins. Il s'agit
79
là, en tout cas, d 'un documentaire impressionnant qui prouve

que des vaisseaux spatiaux sont bel et bien à l'origine des
" BOLS " (Balls of Light : boules de lumière) qui sont depuis lors
considérées comme les auteurs des cercles de blé.
Et ils continuèrent leur activité. A la mijuillet, raconte Colin
Andrews, " une jeune femme filma trois boules argentées qui se
déplaçaient à l'intérieur d 'un modèle de flocon de neige (d' Aiton
Barnes) ". Il en résulta une semaine d'intense activité aérienne
d 'hélicoptères de l'armée britannique. " Les hélicoptères de l'ar-
mée survolèrent le champ dans tous les sens comme s'ils recher-
chaient quelque chose. De nombreux témoins virent un hélico-
ptère se mettre à la poursuite d 'une petite boule lumineuse ".
Observations d'OVNI et hélicoptères noirs

Ce sont précisément ces incidents qui incitèrent les Japonais
et les chercheurs en OVNI Williams et Damon à prendre position
sur la colline. Equipés d 'une caméra de vision nocturne com-
mandée à distance et ultra-sensible - dont il n'existe qu'une
soixantaine d 'exemplaires dans le monde, concentrée sur la fron-
tière entre les deux Corées, les chercheurs et l'équipe de télé se
relayèrent pour prendre leur tour de garde pendant près de
vingt-quatre heures chaque jour- et furent témoins d 'étonnantes
manifestations d'OVNI : " Nous vîmes à un moment une sorte de
très p etite lumière blanche qui était dans le ciel " me raconta le
producteur de la télévision japonaise Yukihisa Araki. " Nous pen-
sâmes tout d 'abord qu 'il s'agissait d'une étoile, mais ensuite elle se
déplaça, se rapprocha, devint dès lors deux fois plus grosse, pour
finalement diminuer de taille avant de disparaître. A cet instant,
un hélicoptère surgit qui semblait poursuivre la lumière ".
Un incident comparable eut lieu dans la nuit du 31
juillet : " Vers 11 heures 30, nous remarquâmes quelques hélico-
ptères que nous commencèrent à observer attentivement au
zoom. Nous vîmes alors une lumière au niveau de la
80
Woodborough Hill, me raconta le co-directeur de la station d 'ob-

seroation, Paul Daman, dans une interoiew. " Dans la nuit, il y
eut une importante activité de lumières dans le secteur de
Westwood, près de Lockeridge, où avaient eu lieu la plupart des
obseroations de boules lumineuses cette année-là. Ce qui m 'im-
pressionna encore plus, c'est que nous avons localisé des objets
dans la vallée du East Field que l'on ne pouvait pas voir à l'œil
nu, et que l'on ne pouvait découvrir qu 'à l'aide d 'une caméra. Ils
opéraient manifestement dans un spectre de lumière qui se situe
en deçà de la capacité sensorielle de l'œil humain ".
De nouveaux contacts CSETI

Le groupe de huit américains qui étaient également venus du
20 au 27 juillet 1998 avec le docteur Steven Greer dans la région
des cercles de blé afin de tenter d'établir un contact avec des
extra-terrestres par des signaux lumineux et sonores ainsi que
par des fréquences mentales dans le cadre d'un protocole du
" Center for the Study of ET Intelligence " (CSETI), parvint à ses
fins : " Nous vîmes à plusieurs reprises des boules lumineuses ",
me raconta le docteur Greer, " et une fois, dans la nuit du 24
juillet, un objet qui était à l'horizon et envoyait à interoalles
réguliers des rayons vers la terre. Une autre fois, nous vîmes de
mystérieuses lumières entre les nuages et qui les éclairaient. Mais
l'expérience la plus impressionnante se déroula au cours de la
troisième nuit de notre programme de recherche. Nous vîmes tous
un objet faiblement lumineux de couleur rouge directement au-
dessus de nous, il faisait penser au vaisseau de plasma que l'on
peut voir dans les films de Carlos Diaz (cf chapitre 14)- et volait
de plus en plus bas. Finalement, une lumière nous entoura com-
plètement. Nous sentîmes tous une profonde paix intérieure - et
nous pûmes, grâce à l'enregistrement, visionner sur l'écran que
nous avions été entourés d 'Etres venus nous saluer ".
81
Les meilleurs cercles de blé

Tôt dans l'année apparut le premier cercle de blé qui consti-
tuait un magnifique spécimen de beauté et de symétrie, en l'oc-
currence la " roue de flammes " qui fut découverte le 4 mai 1998
en contrebas de la tombe préhistorique oblongue de West
Kennet/Wiltshire, en face de la mystérieuse colline Silbury Hill,
c'est-à-dire au sein même du " paysage sacré " du site vieux de
six mille ans d'Avebury. trente-trois flammes entouraient le pic-
togramme large de soixante-treize mètres dans le colza jaune vif
dans lequel, selon de nombreux témoignages, les caméras vidéo
et les magnétophones ne fonctionnaient pas - ce qui indiquait la
présence d'anomalies électro-magnétiques. Une belle spirale
avec une prolongation qui croisait une route fut trouvée le 24
mai près de Winterbourne Basset/Wiltshire.
Puis il fallut attendre trois semaines avant qu"' ils " ne revien-
nent (bien qu'un cercle grossièrement falsifié ait en fait aussi été
trouvé sur un pré à proximité du pub de West Overton). Ce n'est
que dans la deuxième semaine de juin qu'apparut la " larve ",
une juxtaposition de soixante-dix mètres de longueur de dix
cercles dans le champ voisin situé en contrebas de la tombe
oblongue de West Kennet. Le céréalogiste Andy Potter, qui exa-
mina ce pictogramme, remarqua une série de tiges " magique-
ment incurvées ", c'est-à -dire déformées, qui caractérisent le
phénomène. En outre, certains cercles avaient deux centres, et
les tiges " coulaient " dans deux directions. Bien qu'il fut rapi-
dement détruit par le vent, plusieurs facteurs plaident en faveur
82
M~66a(J~6 - Lënigme des crops circ/es
de l'authenticité de ce modèle. D'autres motifs qui furent trouvés

dans le Wiltshire et le Hampshire constituaient un mandala com-
portant des étoiles à cinq branches, dix feuilles de fleurs, deux
yeux de reptiles, divers anneaux et des doubles étoiles.
Une étoile double à cinq branches dans trois cercles apparut
le 4 juillet près de Dadford, Buckinghampshire, elle avait un dia-
mètre de soixante-trois mètres et était accompagnée d'un
" Ankh " , la croix de vie égyptienne et d'une clé de Neter (gar-
dien). Ce pictogramme symbolisait-il la dixième planète des
dieux ? A peu près au même moment apparurent au niveau du
site fortifié de Danebury, Hampshire, un anneau et sept demi-
lunes d 'un diamètre de cinquante mètres : puis, le 9 juillet, ce fut
le pictogramme mystérieux de l'année, le " flocon de neige frac-
tal " d'Aiton Barnes. Une nuit plus tard, Lockeridge, situé dans
les environs, qui avait été le théâtre d 'apparitions de picto-
grammes spectaculaires les années précédentes, et où l'on avait
observé de manière récurrente des boules lumineuses, devint la
cible des faiseurs de cercles. Baptisé l' " hydre ", le pictogramme
de Lockeridge était composé d'un anneau et de cinq grands
cercles. Dans le cinquième, on pouvait voir vingt-neuf cercles en
forme de palmier. Dans la mesure où je pus constater deux
semaines plus tard de faibles anomalies radio-actives (150 o/o au-
dessus des normes), j'ai considéré qu'il pouvait être authentique.
Une figure composé de cinq éléments apparut la même nuit
dans un champ de blé près de Fareham/Hampshire.
Les chercheurs appelèrent " raie avec dard " le gigantesque
motif composé d'un corps principal et de douze cercles et
anneaux se chevauchant, ainsi que de cinquante-deux petits
cercles de cent mètres de long qui était apparu le 21 juillet dans
un champ de blé près de Beckhampton. Le dard indiquait exac-
tement la direction de Silbury Hill. Là aussi, on mesura encore
huit jours plus tard une légère augmentation de la radioactivité.
Le "Julia-Set " à quatre bras, apparu parallèlement au centre
83
de Silbury Hill dans un champ votsm,

clôtura le mois de juillet le 23. Il avait un
diamètre de soixante-dix mètres et était
entouré de quatre-vingt-quatorze petits
cercles, un motif vraiment spectaculaire
qui affichait lui aussi des valeurs radio-
actives au-dessus de la normale (il s'agit
là d'un indice qui plaide en faveur d'une
possible authenticité. Mais on ne peut en
être sûr que lorsque les valeurs mesurées
sont de 300 à 400 o/o supérieures à la nor-
male deux ou trois jours après l'appari-
tion du cercle, comme cela a été le cas
les années précédentes). Puis il y eut une
longue pause de deux semaines. Un sen-
timent de frustration s'empara des cher-
cheurs déçus de ce qu'il ne puisse plus y
avoir de vols. Ils manifestaient également
une certaine méfiance compte tenu de
l'activité des falsificateurs, ils n'étaient
pas sans sombrer dans un certain scepti-
cisme qui hypothéquait leur enthousias-
me initial, et pestaient en outre contre le
mauvais temps.
Puis, début août, les cercles revinrent
et surprirent les chercheurs par leurs formes et leurs dimensions.
En l'espace de deux semaines et demi, les comtés britanniques
de Wiltshire et de Hampshire furent gratifiés de douze grands
pictogrammes impressionnants et complexes qui alimentèrent le
débat sur leur origine. Cela commença le 2 août par un simple
anneau de soixante-dix mètres de diamètre et dix-neuf mètres de
large à proximité immédiate du site préhistorique de Avebury. A
noter que l'anneau était parcouru par sept demi-cercles à peine
visibles, ce qui pourrait constituer une allusion à la terre, la
84
"septième planète" d 'après la cosmologie sumérienne. La même

nuit apparurent deux pictogrammes composés de deux anneaux
et de trente cercles plus ou moins grands en contrebas du site
fortifié remontant à l'âge du fer, Danebury dans le Hampshire.
Quatre jours plus tard, le 6 août, on trouva dans un champ de
blé près de Lockridge (entre Avebury et Aiton Barnes) l'un des
motifs de blé les plus complexes de l'année, d 'une longueur de
soixante-huit mètres et composé de cinq cercles se chevauchant,
de quatre petits cercles et de dix-neuf cercles satellites.
Seulement deux jours plus tard, le 8 août, un double penta-
gramme au-dessus d'un pentagone situé dans un cercle fut
découvert à Beckhampton qui fait partie du site de Avebury et
qui était connu pour sa tombe préhistorique oblongue
(" Beckhampton Long Barrow ") : il s'agissait d 'un motif extrê-
mement précis, aux contours particulièrement nets.
Encore mieux, au matin du 9 août, des céréalogistes trouvè-
rent une étoile fractale à sept côtés entourée de quatre-vingt-dix
petits cercles et contenant quatre-vingt-six autres petits cercles,
près de Tawsmead Copse, dans le Wiltshire : un modèle impres-
sionnant de soixante-dix-huit mètres de large. Le jour suivant
apparut à Yatesbury dans le Wilts un simple triangle fractal d 'en-
viron soixante-dix mètres de large comportant deux fois trois et
une fois quatre petits cercles à chaque angle.
Ce n'est que le 19 août 1998 que se termina au cœur du site
de Avebury le cycle annuel de cercles de blé. Non loin du " sanc-
tuaire " du temple préhistorique en bois situé dans la " tête " du
85
Me66a(JtJ6 - Lënigme des crops circ/es
site cultuel en forme de serpent, apparurent

un petit cercle, un large anneau, six demi-
lunes et trois minces demi-cercles de soixan-
te-douze mètres de diamètre au total.
Le butin de l'année 1998 s'avérait à la fois
décevant et enthousiasmant. Il était en effet
d 'abord enthousiasmant dans la mesure où
une multitude d'impressionnantes observa-
tions d'OVNI avaient été faites dans le
contexte de l'apparition de grands modèles
de remarquables cercles de blé. La coïnci-
dence entre les deux phénomènes n'avait
jamais été aussi forte qu'en 1998, et l'activité
des " boules de lumière " n'avait jamais fait
l'objet d 'une surveillance aussi intensive par
des hélicoptères de l'armée britannique. Mais
le butin pouvait aussi être considéré comme
décevant dans la mesure où les formations
étaient moins spectaculaires, moins nom-
breuses et moins édifiantes quant à leur sens.
Qui plus est, le pourcentage de faux avait
augmenté dramatiquement dans les dernières
années. Tandis qu'il y avait indubitablement
d 'authentiques cercles de blé dont les auteurs
n 'étaient pas d'origine humaine, le phénomè-
ne n'en était pas moins contaminé par des
œuvres émanant de faussaires et d'escrocs
sans scrupules. Ce seul facteur était suffisant
pour que le vrai " message venu du cosmos "
deme ure encore presque ignoré à ce jour.
86
Chapitre 7
1999 : SOLEIL NOIR, CERCLES DORÉS
Le plus beau, le plus long et le dernier été de la décennie pré-

senta sur les champ de blé anglais - ainsi que, comme dans le
passé, sur toute la planète - la plus grande diversité de cercles
qui ait jamais existé. Bien que des faussaires peu scrupuleux
aient à nouveau œuvré, les apparitions répétées d 'OVNI, les
caractéristiques physiques et la précision étonnante de nom-
breux modèles de cercles purent facilement convaincre les cher-
cheurs internationaux spécialisés dans ce domaine qu'une partie
au moins des pictogrammes découverts étaient constitutifs du
vrai phénomène, et qu'ils étaient donc authentiques. On dénom-
bra pas moins de cent quarante-quatre formations (cinquante-
neuf en juillet et trente en août), dont la plus grande faisait trois
cent quarante mètres de longueur et la plus complexe compre-
nait deux cent quatre-vingt-huit cercles. Bien que l'éclipse solai-
re du 11 août fut manifestement le leitmotiv de l'été des cercles
de blé, la situation s'apaisa à la mi-août et il n'y en eu presque
plus pendant un moment jusqu'à ce que, à la fin du mois, tout
recommence pour finir en un grandiose apogée le premier sep-
tembre 1999. Compte tenu du fait qu'il s'est agi d'une excep-
tionnelle année pour les cercles de blé, le silence des médias
semble encore plus incompréhensible : pas un seul journal bri-
tannique de diffusion nationale, sans même parler de la presse
allemande, ne consacra une ligne au vrai phénomène.
87
Me6sage6 • Lënigme des crops c irc/es
On essaya même au contraire de discréditer l'ensemble du

phénomène en recourant à une nouvelle falsification. Le 29
juillet 1999 apparut en face du cercle de pierre d'Avebury un
remarquable cercle de blé fait de trente-trois cercles verticaux. Le
motif avait été réalisé par une équipe de personnes qui s'était
baptisée de manière très symptomatique " l'équipe de Satan ",
pour répondre à la commande d 'un journal à scandale, le " Daily
Mail ". Le lendemain, le journal interviewa les gens venus voir le
pictogramme, presque tous des néophytes, pour recueillir leurs
impressions. Le quotidien britannique voulait " prouver " à quel
point il était facile pour des faussaires de tromper le public. Mais
aucun des chercheurs expérimentés dans ce domaine ne " tomba
dans le panneau ", et c'est bel et bien le public que le journal à
sensations réussit à tromper avec ses gros titres : " La nuit au
cours de laquelle les OVNI n 'ont finalement quand même pas
atterri ". Pourtant la nuit même où, effectivement, aucun OVNI
n'a atterri à Avebury - soit dit en passant, aucun chercheur en
cercles de blé ne considère que les pictogrammes anglais cor-
respondent à des empre intes d'atte rrissages d'OVNI, il s'agit bie n
sûr à chaque fois de tentatives d 'établir une communication - ,
trois pictogrammes apparurent simultanément près de la ville
portuaire de Bristol, dont deux représentaient la lune et le soleil :
de toute évidence une allusion à l'importance prophétique de
l'éclipse solaire du 11 août.
Chronique d'un phénomène

L'été des cercles de blé commença en fait très tôt. Le premier
pictogramme fut découvert le 11 avril dans un champ de colza à
Newton St Loe près de Bath/ Somerset : un grand cercle dont par-
taie nt deux cercles plus petits reliés entre eux, et qui compor-
taient tous deux sur le bord le hiéroglyphe " neteru " (gardien
ou dieux) dans un angle de 45°. La nuit où ce pictogramme se
forma , certains secteurs d e la localité de Bath subirent une panne
88
d'électricité, pouvait-on lire sur le site internet " Cropcircle-

Connector " (http:!/ cropcircle connector). Puis un jour plus tard,
ce fut le tour de la ville de Marlborough, qui constitue le cœur
de la région des cercles, cette fois-ci avec un triangle dans un
double cercle dont dépassait un hiéroglyphe " neteru ". Le
modèle faisait dix-huit mètres de long. Cinq cercles furent
découverts simultanément près de Milk Hill, dans la région
d'Aiton Barnes. Trois anneaux, un cercle plein et un anneau par-
tiellement rempli, faisaient déjà allusion à l'un des principaux
thèmes de 1999, la grande éclipse solaire du 11 août. Le cin-
quième pictogramme de l'année, qui apparut le 16 avril près de
Bishop Cannings/ Wiltshire, avait lui aussi un anneau qui venait
s'intercaler devant un cercle rempli : il s'agissait d'une allusion
très claire à l'éclipse. Enfin, on découvrit fin avril deux belles
roues solaires dans un champ de colza à Aiton Barnes et East
Meon/ Hampshire.
Puis le 2 mai 1999 apparut dans le colza le premier picto-
gramme qui fit vraiment sensation : une merveilleuse figure com-
plexe, la deuxième qui soit apparue à Milk Hill, qui jeta la stu-
péfaction parmi les chercheurs. Ce pictogramme était composé
d'un cercle entouré de quinze" petits drapeaux ", le hiéroglyphe
" neter " (" dieu ") des Égyptiens, lui-même entouré de quatorze
cercles et d'une " main " à trois " doigts " saisissant l'un des
cercles. Deux cercles se trouvaient en face, et de l'un des deux
partait une sorte de corne. Un jour plus tard, près d 'Andover,
quatre anneaux vinrent se placer sur huit cercles : il s'agissait
89
d'une représentation des différentes étapes de l'éclipse solaire. A

part cela, le moi de mai se déroula sans événement spectaculaire
jusqu'au 23, lorsque l'on découvrit un large " miracle " dans un
champ de colza près d'Avebury, non loin d'un site préhistorique :
un cercle au centre avec des anneaux intérieurs concentriques,
dont partaient douze " tentacules " dont certaines se divisaient
pour se terminer finalement par dix huit anneaux. Ces derniers
entouraient eux-mêmes une zone d'anneaux autour de laquelle se
trouvaient vingt-deux petits cercles. Les cercles se caractérisaient
par la très grande propreté des formes données aux tiges de blé
qui n'étaient pas brisées, et, bien qu'il eut plu peu de temps aupa-
ravant, les tiges n'avaient aucune trace de boue, comme cela aurait
été le cas si des personnes les avaient piétinées.
Une menorah dans le blé

Au pied d'une colline fortifiée datant de l'âge du fer, Barbury
Castle, qui était devenue célèbre dès 1991 pour son pictogram-
me triangulaire, apparut l'un des pictogrammes de blé les plus
remarquables de l'année : une menorah, un chandelier juif à sept
branches, appelé Hanukah, avec sept cercles auxquels se rajou-
taient quatre autres : onze cercles au total renvoyant très claire-
ment à Israël ou au judaïsme. Au-dessus se trouvait un ensemble
composé d'un anneau, de deux cercles concentriques et d'un
seul cercle avec une demi-lune. S'agissait-il d'une prophétie rela-
tive à une menace sur Israël provenant de l'Islam (demi-lune) ?
Certains y virent un scarabée égyptien. C'était éventuellement
une allusion à une confrontation avec l'Egypte islamique. Ce sca-
rabée-bousier était aussi considéré dans l'Egypte antique comme
un symbole solaire, et, associé à la lune, il peut tout autant s'agir
d'un symbole lié à une éclipse solaire, renvoyant en même temps
clairement à Israël où quelque chose est censé se dérouler peu
de temps après. Ces cercles donnaient en fait au pictogramme de
la menorah des éléments de l'arbre de vie de la cabale. Les quatre
90
Msssages - Lënigme des crops circ/es
cercles du chandelier pourraient symboliser les

quatre archanges (Michel, Gabriel, Raphaël,
Ariel), les sept flammes représentent quant à
elles les sept esprits de Dieu. Il est donc question
d'un " signe divin " qui va se révéler en Israël.
l··
I
Dans la symbolique pré-judaïque, les sept
flammes de la menorah symbolisaient également
la constellation des Pléiades.
Un véritable chef d'oeuvre - mais qui

en est l'auteur?
Après cette performance maîtresse, les auteurs
des cercles marquèrent une pause avant de réali-
l@
ser le coup magistral qui marqua l'année 1999.
.I
L'événement eut lieu à East Field près d' Aiton
Barnes, un endroit privilégié, s'il en est, pour pou-
voir prétendre devenir le site de ce nouveau
modèle de cercle de blé. Une nouvelle fois, les
fans des cercles de blé, qui attendaient déjà impa- •
tiemment le modèle de l'année du East Field, ne
furent pas déçus. Car en effet, ce qui apparut le 12
juin n'était pas un simple modèle de cercle de blé,
mais bel et bien une juxtaposition de six picto-
grammes, cinq " haltères " et une " croix celtique "
au centre, de trois cent quarante-deux mètres de
long ! Il semblait bien que là, les anciens picto-
grammes des années 1989-91, complétés par des
symboles comme le " Din Gir " de 1993, les frac-
tals du milieu des années quatre-vingt-dix et la
queue de la comète de 1994, avaient été dépas-
sés. Toutefois, l'absence de signification de ce
cercle de blé de Medley nous" dérange ". Etait-ce
finalement l'œuvre de faussaires ? Les traces de
91
tracteurs laissées le long de la formation, les trous au niveau des

centres des cercles (qui pouvaient toutefois aussi provenir d'ar-
penteurs), et le manque de netteté du graphisme des figures
dans le blé rendaient cette hypothèse très plausible.
Des imposteurs se cachaient-ils donc derrière tout ça ? Si c'était
le cas, il fallait également mettre sur leur compte les trois autres
modèles qui étaient apparus la même nuit dans le Wiltshire : un
" serpent " s'enroulant neuf fois, également dans le East Field
d 'Aiton Bames, une étoile et un cercle doublement entouré près de
Chiseldon dans la région de Swindon. Une semaine plus tard exac-
tement, apparut, cette fois près de Silbury Hill ,- la pyramide à
degrés préhistorique du sud de l'Angleterre qui avait été construite
en même temps que la première pyramide égyptienne - le parfait
symbole de l'Egypte antique : un disque solaire ailé. Le cercle de
pierre préhistorique d'Avebury, au centre duquel se trouve Silbury
Hill, représentait jadis un disque solaire barré d'un serpent. Cette cir-
constance m'incita dès 1992 à spéculer dans mon livre " Message
venu du cosmos " sur l'existence d'un lien entre cette culture pré-
historique et l'Egypte antique. Ces deux civilisations avaient-elles eu
les mêmes maîtres cosmiques venus leur apporter un enseigne-
ment: les " gardiens"? Ce modèle de cercle de blé pourrait confir-
mer l'existence de ce lien s'il n'était pas complètement parallèle aux
traces de tracteurs. C'est pour cette raison que je me vois obligé d'af-
ficher un certain scepticisme à l'égard de cette figure appelée " les
ailes de Râ ", apparue le 19 juin.
Divers modèles
de cercles se suc-
........•..;::. . . ..
cédèrent par la
suite qui représen-
taie nt la trinité ::;
entrelacée du
corps de l'esprit et .:::..:::~~:~. ·~~~~:..:::-~·
de l'âme, soit avec
d es cercles, soit
•
92
avec des demi-lunes. La première innovation manifeste apparut

finalement le 22 juin près de Riccall dans le North Yorkshire, à
cent kilomètres du pays traditionnel des cercles de blé : un carré
comprenant soixante-dix-huit cercles, petits et grands, ainsi que
deux éminences périphériques placées dans un cercle d'orge de
soixante-dix mètres de large.
Le Wiltshire, la région traditionnelle des cercles de blé, réagit
deux jours plus tard avec trois losanges dans un anneau qui for-
maient un cube en trois dimensions et, la même nuit, apparut
une figure géométrique extrêmement complexe à West Overton,
près d'Avebury. Cette dernière était composée de dix grands
cercles et de cent dix-sept petits hexagones reliés les uns aux
autres. Le " réseau d 'Overton " rappelle les observations des
tubes nano tels que nous les trouvons en chimie dans les struc-
tures atomiques. Lorsque quatre jours plus tard la chaîne améri-
caine TLC (The Learning Chanel) diffusa une émission sur les
événements qui venaient de se produire, la chercheuse en
cercles de blé, Ilyes, s'aperçut de leur ressemblance avec les
" Bucky Balls ", un produit de la nano-technologie, une science
très récente qui met au point des structures de micro-éléments
naturels. Il est en effet possible, à partir d 'atomes de carbone, de
nickel et d 'un troisième élément, de tirer un plasma de carbone
qui, une fois refroidi dans un cylindre de quarz, permet d'obte-
nir des tubes nano invisibles à l'œil nu et qui peuvent servir de
conducteur pour faire passer de l'électricité. Il s'agit d 'impor-
tantes composantes d'un nouveau domaine, l'électronique molé-
culaire, avec laquelle on pourra mettre au point un jour des ordi-
nateurs aux performances étonnantes.
Le cycle Saros
Une impressionnante nébuleuse inaugura le 4 juillet le mois
suivant, d 'un diamètre de cent trente mètres et d'une étonnante
finesse de réalisation. Le modèle apparut à Hackpen Hill, près de
93
Broad Hinton, au pied de l'un des " chevaux blancs " qui, depuis
des années, était un lieu privilégié pour les cercles de blé. La nuit
précédente, les céréalogistes Stuart Dyke et Ilyes, une américai-
ne à la fois artiste et passionnée par les cercles de blé, avaient
monté la garde et avaient pu voir, peu après minuit, quatre
lumières qui apparurent pendant quelques secondes avant de dis-
paraître. juste après, un projecteur fouilla la nuit pendant une
vingtaine de minutes au-dessus du champ, avant de finalement
s'éteindre. Quelqu'un d 'autre, des fermiers, la police ou l'armée
omniprésente, avait-il observé les mêmes lumières? Les premiers
céréalogistes qui examinèrent le modèle furent très impressionnés
par le sens du mouvement formé par les blés restés intacts : aucu-
ne tige n'avait été soumise à quelque pression ou quelque piéti-
nement que ce soit. En y regardant de près, le chercheur allemand
Andreas Müller se rendit compte qu'il s'agissait d'un diagramme
représentant ce que l'on appelle le cycle Saros des éclipses
solaires. Un cycle Saros dure de mille à mille deux cent ans et
contient quarante éclipses solaires. Le diagramme montre les
" zones de la totalité " qui commencent au pôle nord et qui se
déplacent en direction du pôle sud pendant des siècles. Le cycle
actuel a commencé en 1639 par une éclipse solaire au pôle nord
et se terminera en 2648 par une éclipse au-dessus du pôle sud -
avant que le cycle suivant ne recommence au pôle nord. Cette
figure ne diffère de la représentation conventionnelle du cycle
Saros que par un seul détail : ce dernier est représenté comme s'il
était vu d'une perspective se situant au-delà de la terre.
94
Me65a!JB6 - Lënigme des crops circ/es
Un cercle de cent soixante-dix mètres de diamètre, composé

de deux cent quatre-vingt-huit petits cercles à l'intérieur d'un
carré formant une croix des templiers, soit la superficie d'une
pyramide qui avait en l'occurrence cinq sommets, permit de
battre un nouveau record : il n'y avait jamais eu autant de petits
cercles dans un pictogramme. Le modèle apparut le 16 juillet sur
le sommet de Windmill Hills, à l'endroit précis où, six mille cinq
cents ans auparavant, se trouvait la première cité des construc-
teurs d'Avebury, comme les fouilles archéologiques l'ont montré.
Une série de chercheurs a même vu là les fondations d 'un
temple antique ou d'une église.
La table du diable
L'apparition, quatre jours plus tard seulement, d'une étoile de
David extrêmement complexe sur le " Devil's Den " près de
Clatford, entre Avebury et Marlborough, permit de mesurer à quel
point l'imagination des entités qui étaient à l'origine des cercles
était sans limite. L'étoile était intégrée dans un cercle et un hexa-
gone qui contenait en outre trois anneaux concentriques, ainsi
que trente grands cercles et cinquante-quatre petits qui partaient
d'un cercle central. Le " Devil's Den " est un dolmen vieux de six
mille ans qui, se trouve au milieu de ce paysage magique, l'un des
rares monuments du site sacré d'Avebury encore relativement
épargné par le tourisme et qui a pu préserver son charme initial.
On notera que ce modèle impressionnant d'une soixantaine de
mètres de diamètre avait à la fois un pré-
curseur et un successeur. Le précurseur fit
son apparition le 17 juillet près de Cherhill,
au pied de l'un des autres mystérieux
" Chevaux Blancs " qui, après qu'on eut
enlevé les plaques d'herbe de la végétation,
se révèlèrent sculptés sur les falaises de cal-
caire, conformément à une vieille tradition
95
autochtone : une étoile à neuf branches comportant à l'intérieur

une forme de nébuleuse en spirale rappelant aussi le cycle Saros.
Puis, le 21 juillet, le deuxième pendant à ce pictogramme appa-
rut près de Liddington Castle dans la région de Swindon : un tri-
angle dans un cercle entouré de trois demi-cercles, avec, au
centre, un cercle doublement entouré dont partaient trois corri-
dors, le tout d 'un diamètre de soixante-dix-neuf mètres. La teri-
dance trinitaire se poursuivit entre autre avec le pictogramme de
Barbury Castle, apparu le 23 juillet non loin de la menorah, et
qui était composé de trois demi-lunes. Le diamètre de cet
impressionnant motif était d'une centaine de mètres environ. Le
fractal " Koch ", d 'une largeur de quatre-vingt-treize mètres, qui
apparut le 24 juillet près de Sillbury Hill et du site funéraire de
Beckhampton, était en revanche plutôt carré. Dans la nuit où il
se révèla, un témoin du nom de Mike Ray dit avoir vu une lueur
ultra-violette observée à partir du parking de Silbury Hill qui
domine tout le champ. Puis, le 29 juillet, on découvrit un gigan-
tesque cercle composé de trente-trois petits cercles formant six
hexagones (ou cubes) par de petits corridors - une formation
géométrique des plus intéressantes.
Finalement, le 31 juillet, on assista à un événement tout à fait
sensationnel à Roundway Hill, près de Devizes: l'apparition d 'une
grande étoile- cinquante mètres de diamètre- avec sept grandes
branches et sept petites qui, chacune, menaient à des petits cercles
de onze mètres de large et à d'autres, plus grands, d 'une taille de
vingt-quatre mètres. Cette étoile ne faisait qu'annoncer ce qui
96
devait plonger les chercheurs dans un état de stupeur en août

1999. En tout cas, avec quarante-deux pictogrammes, le mois de
juillet fut une période particulièrement riche en cercles de blé.
Le 3 août, une équipe de la télévision japonaise NTV décou-
vrit une combinaison de cercles, de triangles et de cubes près de
East Meon, un champ qui était, depuis des années, un terrain pri-
vilégié d'apparitions de cercles de blé. Mais le 4 août, les céréa-
logistes retinrent leur souffle. L'apparition pendant la nuit d'un
motif de cercle de blé en face du site d'Avebury et de Silbury
Hill, au pied du site funéraire de West Kennett, pouvait être per-
çue comme une sorte de réponse à la falsification du Daily Mail :
il s'agissait d'un motif de cercle qui donna son nom à la saison
de 1999, " la saison du carré ". Cétait pratiquement le plan de
construction d'une pyramide comportant quatre pyramides
annexes qui se terminaient par douze pyramides plus petites. Ce
motif d'une largeur de cent dix mètres était entouré de trente-six
grands cercles et de cent vingt plus petits d 'une grande précision
géométrique. La nuit précédente, un OVNI avait été vu au-dessus
du champ. Comme si tout cela ne suffisait pas, trois jours plus
tard apparut le cercle des cercles, appelé aussi" la corbeille ", car
il reproduisait un véritable modèle de vannerie. Ce motif, qui fut
trouvé le 6 août près de Bishop Cannings dans la région de
Devizes, constituait un saut qualitatif quantique du phénomène.
Malheureusement, ce modèle d'une soixantaine de mètres de lar-
geur fut détruit à la moissonneuse par le fermier le lendemain
avant que l'on ait pu procéder à des mesures physiques ou à un
examen.
'
~
,
97
Me668ges - Lënigme des crops circ/es
Après cet acte de barbarie, il y eut une pause. Pendant trois

semaines n'apparurent plus que de petits motifs de cercles de blé
peu spectaculaires. L'un d'eux, vrai ou faux, était au moins amu-
sant : une tête d'alien de sept mètres de long avec de grands
yeux en amande inclinés fut trouvée le 22 août à Bishop
Cannings, pratiquement en guise de réponse ou d'avertissement
au fermier un peu primitif qui s'était empressé de détruire ce
chef-d'œuvre. La même nuit apparut dans la zone militaire de
Upavon/ Pewsey un modèle de cercle esthétique et intéressant,
d'un diamètre de quarante-trois mètres, qui reliait des hexagones
et des triangles, donnant lui aussi une impression de tridimen-
sionnalité.
On pensait que la saison était alors terminée, et c'était assez
décevant dans la mesure où les auteurs des cercles de blé
avaient toujours, les années précédentes, gratifié les chercheurs
d 'une petite surprise vers la fin de la saison. En irait-il diffé-
remment en 1999? Aucunement, comme on put le constater le
premier septembre. Mais, cette fois-ci, cela se présenta d'une
manière différente ... Une étoile à dix-huit branches faite de
cercles, d'un diamètre de cinquante mètres, constitua le dernier
modèle de cercle de blé et aussi l'un des plus finement réalisés
de la saison. Son cercle central, d'une largeur de trente mètres,
parfaitement tracé, comportait un motif d 'entrelacs, ce que l'on
appelle un " nid d'oiseau ", qui recouvrait la structure radiale du
blé sur plusieurs mètres - un graphisme analogue à la figure du
6 août dont la vie avait été terriblement écourtée. Chacun de ses
huit cercles satellites avait sa propre configuration de position du
98
M666age8 - Lënigme des crops circ/es
blé - ce dernier était parfois en forme de

serpent spiralé et parfois concentrique. Les ~·
·"'· · ~
cercles étaient " couronnés " d 'une demi-
lune et de huit petits cercles au total. A une '· ·.. ..· :)
certaine distance, on découvrit dans le blé '-· '•i ..;
la lettre grecque pi, le symbole du nombre
3,1416- l'essence du cercle. Le pictogram-
me se trouvait exactement au nord-ouest du cercle de pierre
d'Avebury, à proximité immédiate de la propriété Avebury
Manor.
Nouvelles observations d'OVNI

Et l'on observa à nouveau des apparitions d'OVNI dans la
région des cercles de blé. L'une d'elle eut lieu au niveau du pic-
togramme de Barbury Castle qui s'était formé le 23 juillet. Ce
modèle de blé était au pied de la colline fortifiée de Barbury qui
remonte à l'âge du fer, précisément dans le champ où était appa-
ru dès 1991 le " cercle de blé le plus remarquable de tous les
temps ", le célèbre " triangle de Barbury Castle ". Le nouveau
pictogramme avait un diamètre d'une centaine de mètres et était
composé de trois demi-lunes se chevauchant faites de blé verti-
cal dans un cercle de blé couché entouré d'un large anneau. A
l'intérieur de l'anneau, le blé était couché dans le sens des
aiguilles d'une montre , le graphisme était d'une parfaite propre-
té et ne comportait aucune sorte de canaux ; les chercheurs qui
le virent furent très impressionnés.
L'un des visiteurs, le londonien Donald Fletcher, vint le 7 août
avec sa caméra vidéo. En chemin, il commença à filmer, lorsqu'il
vit soudain une boule blanche qui semblait inspecter le picto-
gramme. Peu avant qu'elle ne disparaisse, une deuxième boule
blanche devint visible. Toutes deux semblaient être sous le
contrôle d 'une quelconque entité douée d'intelligence. Ce film
vidéo constitue déjà le sixième du genre à présenter une sonde
99
télémétrique depuis que Steve Alexander réalisa, en juillet 1990,

son célèbre film montrant un conducteur de tracteur qui nous
confirma par la suite avoir vu, lui aussi, un objet volant scintillant
inconnu gros comme une balle. Des céréalogistes avait déjà, à
deux reprises, filmé en 1994 et 1998 des hélicoptères noirs de
l'armée britannique qui étaient à la poursuite de ces boules et
qui, eux aussi, essayaient de les filmer. La nouvelle prise de vue
filmée, dont l'authenticité est d'ailleurs indiscutable, ne fait donc
que confirmer que ces boules blanches sont une composante
essentielle du phénomène des cercles de blé. Le 29 juillet, on
observa une grosse boule de lumière de couleur orange à partir
du camping du Barge Inn au moment où elle se déplaçait au-
dessus du champ dans lequel se trouvait la formation qui se
situait à trois cents mètres du camping. D'après certains témoins,
elle aurait même laissé derrière elle des traces lumineuses.
Mais la rencontre la plus spectaculaire avec un OVNI fut celle
que vécut une équipe de la télévision japonaise NTV au cours
de l'été 1999, alors qu'elle effectuait un reportage sur les cercles
de blé. Les japonais avait passé la nuit sur Milk Hill près d'Aiton
Barnes où des pictogrammes étaient si souvent apparus, lors-
qu'ils découvrirent au pied de la colline un objet lumineux cli-
gnotant et envoyant des impulsions de lumière. Ils se mirent à sa
poursuite immédiatement et filmèrent tout l'événement. D'après
leurs propres dires, ils parvinrent à s'approcher à une cinquan-
taine de mètres de la boule lumineuse lorsque celle-ci s'éleva
avec une incroyable vitesse à dix mille mètres d'altitude. Dans
les minutes qui suivirent, elle changea plusieurs fois de position
et d'altitude, avant de finalement se mettre à survoler East Field
où était apparu en juin le pictogramme de trois cent quarante
mètres, pour disparaître ensuite complètement. Ce fut pour les
Japonais une prise de congé de l'Angleterre assez grandiose
avant leur retour le lendemain dans leur pays, les spectaculaires
prises de vue dans leurs bagages, qui furent d'ailleurs diffusées
peu après au Japon. Il y eut aussi d'autres témoins de cette
100
même scène. Un amateur avait même été en mesure de filmer le

même objet à partir de la colline voisine de Woodborough Hill,
d'où l'on domine toute la vallée d 'Aiton Barnes. Sur le film vidéo,
on peut voir un mini OVNI clignotant rapidement en vol sta-
tionnaire, changeant de position soudainement et dans tous les
sens, ici, puis là, et enfin de nouveau en vol stationnaire au-des-
sus de la vallée.
101
MnNg86 - Lënigme des crops circ/es
Chapitre 8
L'AN 2000 : COMMUNICATION ...
Si l'on avait pu croire un moment qu'il ne serait désormais

plus possible d'assister à une surenchère par rapport aux picto-
grammes renversants de l'année 1999, il fallut bien, l'année sui-
vante, se rendre à l'évidence : ce n'était pas le cas. Malgré la briè-
veté et la forte pluviométrie de l'été de l'année charnière entre
les deux millénaires, pas moins de cent trente neuf picto-
grammes vinrent récompenser les qualités de résistance au froid
des chercheurs. D'immenses motifs moirés pouvant aller jusqu'à
quatre-vingt-cinq mètres de diamètre en faisaient partie - il n'y
avait d'ailleurs jamais eu de pictogrammes si parfaits sur le plan
technique!
Un été peu spectaculaire

Mais tout commença quand même assez lentement. Cela était
peut-être dû au fait que l'été s'était fait attendre très longtemps.
Début avril, le comté du Wiltshire, qui est normalement si vert,
était encore recouvert de neige. Aussi ne signala-t-on avant la fin
avril que trois modèles peu spectaculaires de cercles dans des
champs de colza, les dix modèles apparus en mai nous laissèrent
sur notre faim, à une exception près : le 20 mai apparut une étoi-
le de David avec un pentagramme superposé, précisément dans
103
l'East Field près d 'Aiton

Barnes qui, chaque
année, se chargea de
nous surprendre avec
de nouvelles formations
de cercles de blé. La
nuit précédente, il avait
plus depuis 8 heures du soir sans interruption. Le champ n'était
plus le lendemain matin qu'un marécage. Mais ni les empreintes
de pas ni la boue n'avaient endommagé le modèle de cercle de
blé dont les tiges étaient proprement couchées sur le sol. L'étoile
avait un diamètre de soixante et un mètres, sa géométrie lui pro-
curant un aspect tridimensionnel. Mais il s'est agi d'un cas isolé
dans un printemps plutôt monotone.
Ce n'est que fin juin que les choses recommencèrent à s'ani-
mer, en l'occurrence de nouveau à Silbury Hill où fut découvert
un mandala à douze feuilles comportant six triangles au centre
formant à leur tour un grand triangle. Mais les premiers cher-
cheurs qui y pénétrèrent furent très déçus. Le pictogramme était
piétiné d'une manière si chaotique au centre qu'il était évident
qu'il ne pouvait s'agir que d'un faux. On apprit peu de temps
après qu'il était d'abord apparu sous forme de simple triangle, et
qu'il n'avait été découvert dans sa version " décorée " qu'une
nuit plus tard. Etait-ce donc une supercherie dès le début, un tra-
vail qui avait pris deux nuits ? Ou bien des imposteurs avaient-
ils déformé un vrai pictogramme ? Des témoins jurent avoir vu
dans la nuit au cours de laquelle apparut la première " vision ",
vers 22 heures 30, une boule lumineuse jaune qui était en
vol stationnaire à environ trente mètres au-dessus de Silbury Hill.
Elle resta au même endroit pendant quelques secondes, s'illumi-
na à plusieurs reprises avant de disparaître, pour finalement
revenir au même endroit. Elle s'éteignit à nouveau avant d'être à
nouveau repérée entre cinquante et soixante-dix mètres à
gauche de Silbury Hill, exactement à l'endroit où, le lendemain
104
matin, on trouva le modèle. Un pictogramme signalé le 18 juin

près de Windmill, des carrés dans un cercle qui devaient figurer
un élargissement tri-dimensionnel, rappelaient plutôt une mau-
vaise imitation (terrestre) des œuvres Vega-Nor des années
soixante du peintre hongrois Victor Vasarely. Là aussi, il semble
que des faussaires aient été à l'œuvre. Un sentiment de résigna-
tion gagna les chercheurs : les vrais constructeurs des cercles de
blé avaient-ils décidé précisément de ne plus se manifester juste
au moment du nouveau millénaire ?
Un trou à Silbury Hill

Et rapidement les première spéculations commencèrent à cir-
culer. Le 31 mai, on avait trouvé un trou de dix-sept mètres de
profondeur et de deux mètres de largeur sur Silbury Hill. La des-
truction de cet axis mundi, le nombril du monde des cercles de
blé, avait-elle pour effet de provoquer la raréfaction des visiteurs
après en avoir, comme s'il s'était agi d'un phare, tant attiré pen-
dant toutes ces années ? Des experts essayèrent de rassurer les
pessimistes. Le trou était effectivement une fosse qui avait été
creusée par le duc de Northumberland en 1776. Ce chercheur de
trésors issu de la noblesse voulut jadis connaître plus en détail la
légende selon laquelle le roi préhistorique " Sil " était enterré sur
son cheval doré sous la colline. Il ne trouva rien et fit boucher
le tunnel. Ce n'est qu'au printemps 2000 que de fortes pluies fra-
gilisèrent les matériaux qui avaient servi à obturer l'orifice et pro-
voquèrent leur effondrement. C'est ainsi que Silbury Hill, qui
avait été les années précédentes un lieu d'attraction privilégié
des amis des cercles de blé (et où les néo-celtes célébraient leurs
rituels), fut complètement fermé au public. Le contact avec les
constructeurs de cercles de blé en était-il pour autant compro-
mis? Les signes d'impatience se multiplièrent et, très vite, on par-
tit du principe que l'ère des cercles de blé appartenait désormais
certainement au passé.
105
Le miracle fractal
Mais ils revinrent tout à coup, comme s'ils voulaient nous faire
savoir qu'il en allait autrement. Le 2 juillet, ils réapparurent près
de East Kennett, au pied de la tombe oblongue faisant face à la
mystérieuse Silbury Hill. C'était un cercle de soixante mètres de
diamètre. A l'intérieur se trouvait un carré de quarante-sept
mètres de largeur. Ce carré était divisé en mille six-cents cases
de différentes tailles correspondant à un modèle fractal binaire.
Des visiteurs qui examinèrent ce pictogramme parlèrent de
troubles électro-magnétiques : les piles des caméras vidéo se
vidaient. Tout plaidait en faveur de l'authenticité de ce modèle,
y compris sa similarité avec celui de Windmill Hill. Quelqu'un
avait-il répondu à cette tentative d'entrer en communication
effectuée par des êtres humains ?
Trois semaines plus tard, à la suite d'une série d'apparitions

de modèles plutôt moyens, nous fûmes confrontés à quelque
chose de tout à fait sensationnel : véritablement, le pictogramme
de l'année. Cette nuit-là apparut le 22 juillet, près d'Avebury
Trusloe, ce que les chercheurs appelèrent plus tard un " arran-
gement de diamants, de courbes et de carrés verticaux " : un
modèle d'une précision absolue qui, vu de haut, donnait l'im-
pression d 'être un champ électro-magnétique, ou même un sas
de transit vers une autre dimension. D'aucuns lui donnèrent le
qualificatif de modèle moiré, un fractal qui est engendré par la
106
Messag116 - Lënigme des crops circ/es
superposttlon de deux modèles. En tout cas, cela entraînait

presque automatiquement une impression tridimensionnelle.
Puis il y eut à nouveau une pause de deux semaines inter-
rompue par trois rosaces qui apparurent toute dans la nuit du 30
juillet dans le Hampshire et dans le South Yorkshire, à une telle
distance l'une de l'autre qu'il est exclu que les mêmes impos-
teurs aient pu, en un temps aussi court - pas moins de quatre
heures de trajet en voiture - réalisé leur triple œuvre. Et ils
étaient trop similaires pour ne pas être attribuables aux mêmes
auteurs.
Un troupeau de vaches est pris de folie

Finalement, le premier août, eut lieu le miracle suivant, immé-
diatement baptisé " Moiré hopi " : il s'agissait d'un triangle incur-
vé dans une étoile tridimensionnelle hexagonale. Lorsqu'un petit
cercle pourvu d'un anneau orbital apparut le 6 août près de
Horton dans le Wiltshire, certains chercheurs eurent l'impression
de revivre le bon vieux temps des premiers cercles de blé. La
position du blé, la symétrie et la propreté du mouvement de spi-
rale emportaient immédiatement l'adhésion. Il est intéressant de
noter que les riverains avaient rapporté que, la nuit précédente,
un troupeau de vaches qui paissait dans un champ voisin avait
été pris de folie. Il ne s'agissait pas d 'un cas de vache folle, mais
beaucoup plus probablement d'une réaction aux événements qui
s'étaient déroulés dans le cercle de blé. Y avait-il là-bas une
énergie que les vaches pouvaient sentir ? Deux jours plus tard,
le 8 août, on découvrit un cercle d 'une symétrie impressionnan-
te avec une étoile à neuf branches près de Stanton St Bernhard.
Le mouvement en spirale, dessiné entre chaque branche et au
centre, était d 'une propreté, d'une régularité et d 'une tridimen-
sionnalité que l'on ne retrouvait que sur les authentiques picto-
grammes. Le modèle avait un diamètre d 'une cinquantaine de
mètres.
107
Puis, il ne fallut que cinq

jours pour qu'apparaisse, le
13 août, le dernier grand
pictogramme du millénaire,
justement près d'Aiton
Barnes à Woodborough Hill.
Le pictogramme de l'année
Il avait un diamètre de quatre-vingt-cinq mètres, était compo-
sé de plus de six cents sections et était d 'une symétrie et d'une
précision impressionnantes. Les chercheurs qui vinrent l'exami-
ner en eurent le souffle coupé et prirent acte qu'ils avaient affai-
re là à un véritable chef d'œuvre réalisé par les authentiques
auteurs des cercles de blé. Le hollandais Zef Damen, qui s'est
penché en particulier sur la géométrie de cette figure, constata
que treize étapes étaient nécessaires pour le réaliser :
1. Dessiner un cercle.
2. Le diviser en quarante-quatre
parties égales et tracer les rayons.
Pour ce faire, il est nécessaire de
construire un polygone à onze angles,
ce qui n'est pas si facile que ça à réa-
liser.
3. Tracer deux diagonales, puis, au
centre de cette figure, un cercle qui touche le point d'intersec-
tion des deux diagonales.
4. Refaire la même chose avec deux autres diagonales et tra-
cer un autre cercle qui passe par le point d'intersection.
5. Dessiner un petit cercle dont le rayon corresponde à la dis-
tance qui sépare les deux cercles.
6. Tracer treize cercles de taille égale le long du rayon du
108
cercle principal et dont chacun aura son centre au bord de

l'autre.
7. Le dernier des petits cercles touche presque le cercle exté-
rieur. La série divise presque exactement en quinze parties la dis-
tance qui sépare le petit cercle et le cercle extérieur.
8. Tracer treize cercles concentriques qui coupent les points
d 'intersection entre notre série de petits cercles et la ligne cen-
trale horizontale.
9. Tirer une ligne partant du point d'intersection du deuxième
dernier cercle central et allant vers le point d'intersection du
rayon suivant avec l'un des cercles concentriques. On obtient
alors automatiquement une spirale.
10. Refaire la même chose dans l'autre sens.
11 . Reproduire la même figure de la spirale su périeure vingt
et une autres fois en gardant la même distance autour du cercle.
12. Reproduire la même figure que celle de la spirale infé-
rieure vingt et une autres fois en gardant la même distance
autour du cercle.
13. Remplir la moitié des " triangles " (l'un de ses côtés est un
demi-cercle) à la façon d 'un échiquier.
Et l'on obtient exactement le pictogramme de Woodborough
Hill.
Des faussaires ont-ils réalisé ce chef d'œuvre de géométrie par

une nuit noire, froide et humide, en un temps record, avec une
incroyable précision et sans commettre la moindre erreur ?
" Cette formation semble correspondre à une représentation
complète de la croissance telle que nous pouvons l'observer dans
toute la nature à un niveau physique et métaphysique, qu 'il
s'agisse d 'une fleur de tournesol, d 'une branche de sapin ou de
tout autre miracle géométrique de la nature qui incorpore des
109
Mtl9sages - Lënigme des crops circ/es
concepts extrêmement sophistiqués des mathématiques ou de la

géométrie ", déclara le chercheur en cercles de blé, Charles
Mallet. "Elle symbolise la croissance de l'esprit et de l'âme, de
l'entendement, et même en fait l'évolution de notre espèce ".
Dans la nuit où il apparut, un groupe de chercheurs parfaite-
ment équipé d'appareils de vision nocturne et d'appareils pho-
tographiques se trouvait sur Woodborough Hill. Vers 23 heures,
pour citer Mallet, " de très étranges boules de lumière anomales
furent observées dans le secteur où la formation en question
devait finalement apparaître le lendemain. Ces lumières furent
aussi fixées sur la pellicule. On put ainsi voir que les lumières
pouvaient changer de couleur et de taille, qu'elles envoyaient des
impulsions rapides de lumière et manoeuvraient au-dessus du
champ pendant une demi-heure ". Une demi-heure après qu'elles
eurent disparu, il était alors environ minuit, les chercheurs vinrent
examiner le champ. Ils ne trouvèrent rien. Le pictogramme n'était
pas encore là. Ce n'est qu'au lever du jour que les premiers
rayons du soleil vinrent révéler la présence du pictogramme.
80 °/o de faux pictogrammes

Les véritables auteurs des cercles de blé existaient donc bel et
bien. Malgré cela, ou précisément pour cette raison, la déclara-
tion de Colin Andrews lors d'une conférence de presse fit,
quelques semaines plus tard, l'effet d'une bombe dans le milieu
des chercheurs de cercles de blé quand il affirma que, autant
qu'il puisse en juger, 80 % des cercles de blé étaient des faux.
Cela n'étonnera pas les gens qui s'y connaissent. Pour ma part,
j'irai même jusqu'à estimer que leur nombre fut encore plus
élevé en 2000. En octobre de cette année-là, un jeune chômeur
de vingt-neuf ans, Matthew Williams, fut même incarcéré par la
police pour ses activités : il réalisait des cercles dans les champs
de blé et fut jugé par un tribunal pour " délit de dégradation du
bien d'autrui ". Des céréalogistes l'avait surpris en flagrant délit
110
M6ssages - Lënigme des crops circ/es
alors qu'il était en train de mettre en place une étoile à sept

branches dans le champ du fermier Michaël Maude " pour prou-
ver que l'on peut fabriquer de fausses étoiles à sept branches". La
tentative échoua : il était en effet facile de déceler la supercherie.
Le paysan demanda cinq cents euros de réparation et le mauvais
farceur fut condamné à une amende sévère. Toute personne qui
s'est un tant soi peu penchée sur la question des cercles de blé,
sait que les constructeurs de cercles faussement mystérieux sont
bel et bien une réalité. Dans les dernières années, leur nombre a
même régulièrement augmenté. Tout cela est parfaitement connu.
Mais l'honnêteté d'Andrews choqua les chercheurs et sema la
désillusion. Or le nombre des faux n'était jamais qu'une partie du
phénomène, quoique la presse ait pu rapporter. Et en définitive,
pour 20 o/o des cercles, poursuivit C. Andrews, il n'existait absolu-
ment aucune explication " humaine ".
Tout cela était le résultat d'une enquête que Andrews avait
effectuée sur les champs magnétiques dans et autour des cercles
dans les champs de blé à la fin des années quatre-vingt-dix :
" L'étude fut réalisée à l'aide d'un magnétomètre sur des
modèles simples et complexes. Nous avons mis en évidence
l'existence de champs magnétiques pour un certain nombre, en
fait une poignée, de motifs simples et de motifs géométriques.
C'est le champ magnétique qui est à l'origine du modèle de blé,
on y a mesuré un décalage de 3-5° dans le sens des aiguilles
d'une montre. Le modèle scientifique que j'ai mis au point, et qui
a fait ses preuves dans le cadre d'autres études, consiste à mon-
trer que le flux magnétique à l'origine de la formation des cercles
produit un circuit électrique qui a un effet sur les plantes. Or la
question concernant l'origine de ce flux magnétique n'a toujours
pas reçu de réponse à ce jour. "
111
L'armée intervient
L'armée britannique continua à essayer de trouver une répon-
se à cette question. Le 15 juin 2000, deux hélicoptères de l'armée
survolèrent East Field près d'Aiton Barnes à si basse altitude
qu'une partie du champ de blé fut détruit. "L'un d 'eux s'immo-
bilisa dans l'air pour obseroer l'ancien cercle de blé. Il resta en
vol stationnaire pendant trente secondes à seulement trois mètres
de hauteur et aplatit ainsi une centaine de m 2 de blé avant de se
remettre en route vers Milk Hill " relata le chercheur Peter
Sorensen. " Quelques minutes plus tard, deux hélicoptères arri-
vèrent à nouveau du nord à sept mètres de hauteur et détruisi-
rent tout sur leur passage ".
Le 18 juillet vers 20 heures 15, Andrew Buckley, originaire de
Manchester, visita deux petits motifs tracés dans le blé qui étaient
apparus peu avant au pied de Woodborough Hill. Soudain, il
remarqua dans le blé une petite boule brillante de trente à qua-
rante centimètres de diamètre qui évoluait à une assez grande
vitesse et à très basse altitude au pied de la colline. Il sortit
immédiatement sa caméra vidéo lorsqu'un deuxième objet appa-
rut qui survola le pictogramme, il venait d'une autre direction.
Lorsque, sur ces entrefaites, une troisième boule lumineuse
apparut, Buckley entendit le bruit de rotors d'hélicoptères. Un
hélicoptère militaire noir de type Puma de la Royal Air Force
s'approchait dans la direction de Woodborough Hill.
" L'hélicoptère avait du repérer les objets. Il fit plusieurs fois le
tour du champ en marquant un temps d'arrêt aux endroits où il
avait vu les boules ", déclara plus tard Buckley.
Puis cette même scène devint tout à fait fantomatique. Le
témoin vit que des gens se trouvaient sur Woodborough Hill, qu'ils
firent des signes à l'hélicoptère et s'écrièrent : " celui-là a été fait
par l'un de nos camarades ", et, s'adressant au pilote tout en fai-
sant un geste dans la direction du champ : " celui-là, c'est nous
qui l'avons fait la nuit dernière" . Puis, peu après, ils quittèrent le
112
champ de blé. Buckley continua à filmer tout en se demandant

s'il avait affaire à une équipe de faussaires du gouvernement, ou
simplement à une bande de plaisantins. A cet instant, une autre
lumière fit son apparition juste sous l'hélicoptère, mais il dit ne
pas savoir si le pilote l'avait vu. En tout cas, l'hélicoptère dispa-
rut alors dans la direction de Pewsey. Peu après, notre témoin
remarqua une nouvelle fois deux petits objets qui tournaient l'un
autour de l'autre, avant de partir à toute vitesse chacun dans une
direction. Le lendemain, on découvrit une nouvelle formation
dans la région d'où étaient venues les lumières.
Dans la nuit du 31 juillet, le couple Ed et Kris Sherwood assu-
rait la surveillance d'un cercle de blé dans un pictogramme près
de East Kennett. Peu avant minuit, ils remarquèrent un objet
lumineux clair de couleur jaune se déplaçant à très basse altitu-
de et poursuivi par un hélicoptère militaire de couleur sombre
très bruyant. Ils s'emparèrent immédiatement de leur caméra
vidéo afin de fixer sur la pellicule cette chasse nocturne au-des-
sus de leur tête. L'hélicoptère passa si bas au-dessus d'eux qu'ils
durent se baisser. Lorsque la boule de lumière et ses poursui-
vants eurent disparu derrière une colline, un deuxième OVNI
apparut dans le ciel nocturne. La journaliste américaine Linda
Moulton Howe apprit ultérieurement que deux autres témoins
avaient filmé l'événement à distance : il s'agissait en l'occurren-
ce du jeune photographe allemand Frank Laumen et du britan-
nique Andy Buckley, originaire de Manchester.
Trois jours plus tard, le 3 août, quatre hélicoptères militaires
peints avec un revêtement jaune et portant respectivement les
numéros d 'identification 43, 44, 45 et 54 fouillaient East Field à
proximité d 'Aiton Barnes. A chaque fois qu'ils vinrent survoler
un modèle de cercle de blé, ils s'approchèrent du sol, comme
s'ils cherchaient quelque chose. Quelque chose devait donc se
passer dans la région, supposa Linda Howe, et elle décida d'ob-
server East Field de nuit avec deux céréalogistes.
113
Me66agB6 - Lënigme des crops circ/es
Communication
C'était par une nuit sans lune particulièrement noire. Il avait
beaucoup plu auparavant, au point qu'il y avait eu des inonda-
tions dans certaines régions du pays. Vers minuit, un léger
brouillard tomba, mais Howe se servit quand même de son
appareil de vision nocturne hautement sensible afin de pouvoir
suivre ce qui se passait dans le champ. Il était près d'une heure
du matin lorsque tous trois s'exclamèrent : " Là-bas en face! As-
tu vu l'éclair rouge? "
Howe raconta : "je regardai immédiatement dans mon appa-
reil de vision nocturne vers l'endroit où était apparu l'éclair de
lumière rouge. A ma grande surprise, j'y aperçus un ovale clair
qui semblait être en suspension au-dessus du blé et qui émettait
des pulsations lumineuses chaque seconde. je passai l'appareil
aux autres qui voyaient également la forme ovale de couleur
jaune émettant des pulsations lumineuses. Lorsqu 'ils me rendi-
rent l'appareil et que je regardai à nouveau dedans, je vis l'objet
sauter du milieu de l'écran vers la gauche, revenir, puis aller à
droite, puis à nouveau complètement à gauche ; il ne cessait de
répéter ces mouvements à une vitesse folle ".
Au bout d'une demi-heure de ce spectacle, Howe perdit
patience et s'adressa à la chose : "pourquoi ne viens-tu plus près
pour que nous puissions mieux te voir ? Nous n 'avons pas peur,
viens donc plus près ". A ce moment précis, la chose envoya un
éclair. Cette forme ovale qui émettait des impulsions lumineuses
se transforma l'espace d'un instant en une lumière étincelante
carrée, aussi claire qu'un soleil dans un miroir. Puis la chose
recommença à émettre des impulsions lumineuses, mais cette
fois-ci plus fortes, plus claires et plus rapides. " Linda, continue
à lui parler", lui suggéra l'un de ses compagnons. C'est ce qu'el-
le fit. Et chaque fois qu'elle lui parlait, l'objet devenait toujours
plus clair et augmentait le rythme de ses impulsions lumineuses.
Même à l'œil nu, il était possible de voir scintiller la lumière
114
Messages- Lënigme des crops circ/es
rouge de cet objet de forme carrée. Dix minutes plus tard, sa

luminosité commença à faiblir et l'objet reprit sa forme ovale ini-
tiale. " Non, ne pars pas encore", supplia Linda en s'adressant à
la lumière. Pendant un instant, l'objet s'illumina pour finalement
perdre à nouveau de son intensité lumineuse. Il s'illumina à nou-
veau après que la journaliste se fut une nouvelle fois adressée à
lui, mais perdit à nouveau rapidement de son intensité lumineu-
se peu après. Ce petit jeu dura quelques minutes, puis la lumiè-
re commença à sautiller, pour finalement disparaître complète-
ment. Howe rentra chez elle, extrêmement impressionnée et
songeuse.
La preuve
Ce ne fut pas la dernière fois que la journaliste assista à ce
type d'apparitions d'OVNI. Le 12 août 2000 vers 22 heures 30,
elle monta sur Woodborough Hill près d'Aiton Barnes en com-
pagnie de Andrew Buckley et de son amie Hazel. Howe avait à
nouveau son appareil de vision nocturne avec elle. Il était si sen-
sible qu'il pouvait détecter n'importe quelle présence humaine
dans un champ. Quatre céréalogistes se joignirent à elles. Ils ne
tardèrent pas à voir tous les sept une boule lumineuse orange
qui était en suspens, immobile au-dessus de la colline appelée
" Golden Bali Hill " depuis des temps immémoriaux.
" La qualité de la lumière orange me faisait penser à un léger
brouillard entourant des rayons laser. A l'intérieur de la couron-
ne de rayons ronde et orange se trouvaient deux lumières. L'une
était très jaune et semblait être encastrée dans la partie gauche
du milieu de l'objet orange. On pouvait voir par ailleurs sur la
partie droite une lumière blanche située un peu plus bas, plus
petite, et il semblait y avoir une interaction de signaux entre les
deux lumières ", raconta Howe. Quelques secondes plus tard,
l'objet disparut comme si quelqu'un l'avait éteint. Peu après, un
éclair de lumière rouge pompier apparut à l'endroit où la boule
115
lumineuse venait de rester en suspension dans l'air. Une autre

lumière de même couleur apparut à son tour, cette fois-ci orien-
tée vers la gauche, suivie d'un troisième éclair de lumière
blanche pointant vers le bas - comme si elles indiquaient, à l'ins-
tar des aiguilles d'une montre, 12 heures, 9 heures et 6 heures.
Elles émirent un éclair l'une après l'autre dans le même ordre,
puis se déplacèrent lentement vers la gauche avant de disparaître
finalement dans un nuage sombre.
Le groupe demeura sur la colline encore une demi-heure,
mais il ne se passa plus rien. Les personnes continuèrent leurs
recherches dans le champ voisin munies de leur appareil de
vision nocturne : rien, à part quelques lièvres en train de gam-
bader, tout était calme. " Ça suffit pour aujourd'hui ", suggéra
l'un des chercheurs, un avis qui fit l'unanimité parmi le groupe,
tout le monde étant fatigué, il était temps d 'aller se coucher.
Howe et ses accompagnateurs furent donc d'autant plus surpris
le lendemain matin lorsqu'ils découvrirent le " pictogramme de
l'année " (cf ci-dessus) au pied de Woodborough Hill. Entre le
départ du dernier groupe et les premières lueurs de l'aube, à
peine quatre heures s'étaient écoulées. Mais cela était-il suffisant
pour exécuter les treize phases de travail décrites plus haut et un
pictogramme de quatre-vingt-cinq mètres de diamètre composé
de six cents segments ?
Triangles noirs, lumières rouges, disques pivotants

et nouveaux cercles de blé
Avant que Howe ne rentre à Philadelphie, elle interrogea un
autre témoin qui avait, la semaine précédente, assisté à un évé-
nement spectaculaire. Un architecte d'intérieur de Farnham avait
été témoin, avec sa fille de quatorze ans, Claire, de l'apparition
d'un triangle noir, de lumières rouges et d 'un disque pivotant qui
évoluaient au-dessus du pictogramme dans un champ de blé. Ils
avaient passé la nuit dans un pictogramme de Windmill Hill, près
116
d'Avebury, qui venait d'être découvert quelques heures seule-

ment auparavant. Ils avaient entendu dire que les nouveaux pic-
togrammes déployaient une énergie encore plus forte. Et les
" auteurs des cercles de blé " allaient effectivement leur appa-
raître.
Howe connaissait cette figure de cercle de blé. Elle venait de
l'examiner ce jour-là vers 16 heures et avait été impressionnée
par le " cheveu " blanc des tiges de seigle qui était " peigné "
soigneusement en forme de vague à la base des cercles " comme
des plumes sur une mer agitée ". Ce phénomène avait également
fortement impressionné le père et sa fille lorsque, vers 21 heures
15, ils prirent position. Ils durent patienter deux heures avant de
pouvoir observer vers 2 heures du matin une lumière claire vers
le sud. Ils s'emparèrent de leurs jumelles et furent fort étonnés
de réaliser que la lumière ressemblait à un disque et semblait
rougeoyer. Elle disparut soudainement avant que Claire n'aper-
çoive à l'est deux lumières rouges, puis une troisième.
L'architecte regarda à nouveau à travers ses jumelles et vit
quelque chose " qu 'il ne peut décrire que comme un triangle qui
venait de la direction où se trouvaient les lumières et qui se
déplaçait vers l'ouest à grande vitesse. Il était très grand, n 'avait
aucune lumière et ne faisait aucun bruit, il volait dans un par-
fait silence. Des lumières rouges semblaient le suivre ".
Au sud d'Avebury, près de Stanton St Berbard, apparut cette
nuit-là l'un des plus beaux spécimens de pictogramme de l'an-
née, une étoile à neuf branches entourée de neuf spirales par-
faites . Il semblait à nouveau y avoir un rapport de cause à effet
entre les apparitions d'OVNI et les cercles de blé.
Howe se rendit à l'aéroport le lendemain matin tout en son-
geant à cette série d'événements. Pour elle au moins, le mystère
des cercles de blé était résolu. L'ultime récolte de cercles de blé
du deuxième millénaire s'était avérée particulièrement abondante.
117
Message9 • Lënigme des crops circ/es
Chapitre 9
2001 : L'ANNÉE OÙ LE CONTACT S'EST ÉTABLI
Cette année-là devait avoir valeur de preuve. Comment le

phénomène des cercles de blé allait-il se développer en des
temps de fièvre aphteuse, dans des conditions devenues encore
plus difficiles, avec des champs interdits au public où flambaient
des bûchers dans lesquels étaient sacrifiés des monceaux de
bovins et de moutons offerts au démon de l'apocalypse ? Le
camp de ceux qui étaient persuadés que les cercles de blé
n'étaient tous que des faux bien terrestres, pensait également
que la première année du nouveau millénaire allait en apporter
la preuve. Aussi s'empressa-t-on d'annoncer, un peu tôt, la fin de
l'ère des cercles. Le tourisme " croppie " commençait effective-
ment à être en perte de vitesse. De moins en moins de curieux
se pressaient à présent sur les lieux d'apparition des cercles, les
hôtels qui affichaient jusque-là complet étaient presque totale-
ment vides. En outre, l'hiver fut froid et long, et le blé mûrit tar-
divement. A Marlborough et Avebury, on jouait déjà un requiem
en l'honneur d'un phénomène que l'on s'accordait à regretter.
Mais finalement, malgré tout, les choses changèrent brusque-
ment du tout au tout. On signala pas moins de quatre-vingt-dix-
neuf pictogrammes dans le Wiltshire, le Hampshire et dans le
119
reste du pays. De nombreux cercles dépassèrent de beaucoup

tout ce que l'on avait connu jusque-là. Et finalement, l'année
connut son apogée à l'occasion d'une événement véritablement
formidable : d'abord l'apparition du plus grand motif de blé de
tous les temps, puis la réception d'un véritable message venu du
cosmos.
Malgré la fièvre aphteuse

C'est précisément le 13 mai, c'est-à-dire le jour même où la
saison des cercles de blé commença aussi en Allemagne (cf cha-
pitre 10), qu'un paysan anglais trouva le premier pictogramme
anglais de l'année dans un champ de colza à Old Winchester Hill
dans le comté du Hampshire. Il était composé d'un cercle et de
deux anneaux de trente-cinq mètres de diamètre. Le champ était
fermé en raison de l'épidémie de fièvre aphteuse, des panneaux
d'avertissement ayant été disposés à chaque entrée. Si quelqu'un
s'y était introduit pour faire de faux cercles, il aurait commis un
délit. Malheureusement, la quarantaine empêcha aussi un exa-
men scientifique du pictogramme. Une belle étoile apparut six
plus tard dans un champ de colza à l'extrémité de la piste de
décollage de l'aéroport de Bournemouth dans le Dorset. La
découverte d'un autre cercle dans le colza, le 15 mai, dans la val-
lée de Pewsey, permit au phénomène de retrouver sa terre nata-
le. Ce n'est que le 25 mai que la plupart des mesures de sauve-
garde furent levées. Le premier modèle de blé apparut le 9 juin
-un triangle complexe dans un cercle- dans un champ d'orge
près d'Avebury. Un serpent qui se mord la queue - chez les
gnostiques, il s'agit du symbole de l'infini et du cycle de tout être
- apparut le 17 juin près de Badbury dans le Wiltshire. Neuf
cercles autour d'un cercle central entouré d 'un triple anneau
apparurent le 20 juin près d'Avebury, suivi un jour plus tard par
un triple triangle entouré d'un anneau à West Kennet près
d'Avebury. D'autres modèles apparurent près de Beckhampton
120
et de Silbury Hill qui redevint l'épicentre (toujours endommagé)

du monde des cercles de blé. Mais la récolte de cercles fut éga-
lement étonnante dans d'autres parties du Wiltshire. C'est ainsi
que le 30 juin, quarante-quatre cercles et, en leur centre, un
réseau de vingt autres cercles, recouvrirent une superficie de
trois cent soixante m 2 dans un champ de blé près de All
Cannings.
Gog et Magog
A proximité de la ville universltatre de Cambridge, dans le
comté du Cambridgeshire, existe une colline qui porte le nom de
" Gog et Magog ". " Gog et Magog " symbolisent les forces du
mal qui, dans l'Apocalypse de Saint Jean, affrontent Israël à la fin
des temps. Lors de la bataille de l'Armageddon (ou Har Mediggo
dans la plaine de Jezreel en Israël), ces forces finissent par être
défaites : " Et je vis un ange descendre du ciel, tenant à la main
la clef de l'abîme, ainsi qu 'une énorme chaîne. Il maîtrisa le dra-
gon, l'antique serpent - c'est le diable, Satan - et l'enchaîna pour
mille années ", écrivit Jean de Patmos pour restituer sa vision de
l'apocalypse. " Les mille ans écoulés, Satan, relâché de sa prison
s'en ira séduire les nations des quatre coins de la terre, Gog et
Magog, et les rassembler pour la guerre, aussi nombreux que le
sable de la mer .. . " (Apocalypse 20, 1-8).
Or c'est précisément le 11 juillet, soit deux mois avant le ter-
rible attentat du 11 septembre aux Etats-Unis, qu'apparut au pied
de la colline Gog et Magog du Cambridgeshire un gigantesque
anneau de six cent soixante-six pieds de diamètre (deux cent
vingt-deux mètres) et dix-huit pieds (six mètres) de largeur. Un
cercle de 45 pieds ( 4 + 5 = 9) était dessiné au centre. Le nombre
666 représente dans l'Apocalypse de Saint Jean le chiffre de
l'Antéchrist : " Et par ses prodiges qu'il lui a été donné d 'accom-
plir au service de la Bête, il fourvoie les habitants de la terre ...
C'est ici qu 'il faut faire preuve de finesse 1 Que l'homme doué
121
d'esprit calcule le chiffre de la Bête, c'est un chiffre d'homme:

son chiffre, c'est le six cent soixante six "(Apocalypse 13, 14-18).
Mais on n'en resta pas à un simple anneau. Une semaine plus
tard, un labyrinthe de soixente-dix-neuf mètres de largeur appa-
rut au centre de l'anneau, et quelques jours plus tard, ce fut un
motif en forme de pyramide à degrés babylonienne. S'agissait-il
là d 'une représentation des futurs belligérants, le monde occi-
dental, celto-anglo-saxon, avec son labyrinthe si caractéristique,
et l'Irak comme successeur de Babylone ? Deux semaines plus
tard, le 25 juillet, la prophétie de la colline Gog et Magog trou-
va sa glorieuse et prometteuse finalisation. Un ange descendit du
ciel et apparut dans le blé : ce fut le premier " angélogramme ",
également d'une taille de soixante-dix-neuf mètres (ou deux cent
trente-sept pieds) de diamètre, comme le labyrinthe, composé
d'un cercle et de deux demi-lunes de blé vertical, et relié par
soixante-dix-sept rayons concentriques. Quelle que soit l'origine
de cette figure, il avait dû falloir procéder avec beaucoup de
douceur pour que les fleurs de pavot qui se dressaient parmi les
tiges couchées, demeurent absolument intactes. Les rayons
avaient eux-mêmes un diamètre de seulement quinze centi-
mètres. Les épis y étaient en quelque sorte " peignés " vers le
haut d'un côté ; il était donc impossible que quelqu'un ait pu
passer par là. Les motifs tracés dans le blé de la colline de Gog
et Magog restèrent donc l'une des plus grandes énigmes de la
saison.
L'année des étoiles

L'année 2001 fut par ailleurs aussi l'année des étoiles. Certains
des plus beaux pictogrammes de l'été étaient des étoiles à cinq,
huit, dix ou seize branches. Une étoile à quarante-six spirales
formées de méandres et d'angles, d 'un diamètre de quarante
mètres, fut découverte le 3 juin dans un champ d'orge près de
Barrowden dans le comté de Northamptonshire. Les spirales
122
Me66age6 - Lënigme des crops circ /es
donnaient au motif l'aspect d 'une œuvre d'art aztèque. Des

cercles faits de blé vertical constituèrent d'ailleurs la nouveauté
de la saison. Les tiges étaient couchées autour des cercles, ce qui
donnait au motif représenté un aspect tout à fait insolite. L'étoile
de All Cannings du 30 juin était composée de trente-six triangles
verticaux. Une étoile à huit branches dont partaient seize cercles
" positifs " et seize cercles " négatifs " fut découverte le 22 juillet
dans un champ de blé près de Lane End Down dans le
Hampshire. Mais l'exemple le plus remarquable de cercle fit son
apparition dans la nuit du 28 juillet dans un champ de blé devant
le Old Shaw Village près de Lockeridge dans le Wiltshire. Il était
fait de quatre-vingt-seize cercles de blé en position verticale.
Puis, le 10 août, les choses changèrent. Un pictogramme appa-
rut à Woodborough Hill dans le Wiltshire, il comprenait dix
cercles dans une spirale nonuple entourée d'un double anneau.
Ce motif, de grande taille et de grande précision, stupéfia les
experts. Mais on ne tarda pas à l'oublier, car le 12 août, on trou-
va un modèle de blé qui effaça tout ce que l'on avait connu jus-
qu'à présent.
Le motif de cercle de blé de Barrowden, Nortbbampsbire,

apparn le 3 .6.2001, ressemble beaucoup à une figure az tèque.
123
Le miracle de Milk Hill

Son histoire commença dès la nuit du 11 août. C'était un
samedi, il pleuvait à verse et les rares fans qui continuaient à
observer de nouvelles formations dans la région des cercles de
blé avaient déjà disparu pour fuir le mauvais temps. Les gros
contingents de bus remplis de touristes envahissant le Wiltshire
pour voir les cercles de blé, s'étaient, cette année-là, abstenus de
venir, dissuadés par les informations faisant état de fermeture des
accès aux champs en raison de l'épidémie de fièvre aphteuse.
Aussi le nombre d'observations d'OVNI décrut-il lui aussi rapi-
dement en 2001 ; il n'y avait tout simplement pas suffisamment
de personnes sur les collines et dans les champs pour voir
d'éventuels visiteurs.
C'est son intuition qui a dû pousser Charles Mallett, un
enthousiaste chercheur en cercles de blé de la première heure,
à persévérer quand même par cette nuit pluvieuse et à passer
deux heures entières sur la crête d'une colline près de Devizes.
La pluie cinglait de plus en plus fort. Le pare-brise de sa voiture
n'était protégé de la condensation qui se formait rapidement sur
les vitres que par la ventilation de sa voiture, tandis que les
essuie-glaces étaient réglés sur la vitesse maximum. Soudain, il
remarqua un éclair de lumière qui, l'espace de quelques
secondes, éclaira le sommet d'une colline qui se trouvait devant
lui quelque part dans l'obscurité. Il jeta un œil sur la carte. Cela
devait être Milk Hill qui se situait entre sa position et Aiton
Barnes. Malgré la violence avec laquelle la pluie tombait, il ne
s'agissait pas d'un orage ; aucun grondement de tonnerre ne se
faisait entendre à l'horizon. Quelques secondes plus tard, un
éclair surgit de la même direction. Mallett réalisa en un instant
que quelque chose venait probablement de se passer. Mais il fai-
sait noir et le temps était trop mauvais pour se mettre en quête
de quoi que ce soit. Il demeura néanmoins au même endroit
pendant une bonne heure avant de rentrer se coucher.
124
Le lendemain matin, il était là : le plus grand pictogramme de

cercle de blé que l'on ait jamais trouvé. Pas moins de quatre
cent-neuf cercles étaient apparus sur une superficie de quatre-
vingt-dix mille m 2 • Six bras massifs courbes, chacun composé de
quatre-vingt-six cercles, entouraient un cercle central de vingt-
cinq mètres de diamètre. Ils formaient ensemble une véritable
galaxie de deux cent quatre-vingt mètres de diamètre, une roue
solaire sinistrogyre, munie de six rayons, qui coupa le souffle
aux experts. La pluie continuait à tomber. Il avait plu à verse sans
interruption de 23 heures, le 11 août, jusqu'à l'après-midi du 12.
Le champ était trop gorgé d'eau pour que l'on puisse s'y rendre.
Ce n'est que dans la matinée du 14 août que les premiers céréa-
logistes se retrouvèrent à Milk Hill - et qu'ils ne parvinrent
d'ailleurs plus à s'extraire de leur état de stupeur. " Il n'y a pas
de mots pour décrire le sentiment qui s'est emparé de moi " racon-
ta Start Dike avec beaucoup d 'émotion sur un site internet
(www.cropcircleconnector.com), "ce pictogramme a immédiate-
ment conquis l'ensemble des personnes appartenant à ce milieu,
et au-delà, il est parti à la conquête de la terre entière ". Dike a
beaucoup exagéré. Toutes les personnes ayant visité ce méga-
pictogramme furent effectivement complètement subjuguées.
Soudain, un phénomène dont beaucoup s'étaient moqués, ou
qui était considéré par d'autres comme obsolète, avait pris une
autre dimension. Tous ceux qui avaient voulu ramener les
cercles de blé à un phénomène de supercherie humaine,
devaient à présent en rabattre. Car les mathématiques les plus
élémentaires plaidaient en défaveur d'une falsification. Les cher-
cheurs calculèrent en effet que les mauvais farceurs auraient du
réaliser un cercle toutes les trente à soixante secondes. Ils n'au-
raient pas pu s'offrir le luxe de la plus petite faute, ni de la
moindre asymétrie. Et tout cela par une pluie battante et cin-
glante qui avait transformé le champ en marécage - sans
empreintes de pieds, et même sans la moindre trace de boue sur
les tiges qui étaient censées être piétinées ? Les chercheurs qui
125
Messagtl8 - Lënigme des craps circ/es
pénétrèrent enfin dans le pictogramme le mardi matin ne trou-

vèrent pas la plus petite trace d'activité humaine. Non, toute fal-
sification était formellement exclue. Les médias finirent eux aussi
par se rendre enfin à l'évidence. CNN et la BBC, Fuji 1V au
Japon et ABC 1V en Australie, Channel 4 et llV en Angleterre
évoquèrent l'événement. Pour la première fois depuis 1991, un
pictogramme de cercles de blé était couvert de façon positive par
les médias du monde entier. " Ils sont de retour " titra même le
Spiegel qui, connu pour son scepticisme, interviewa immédiate-
ment l'auteur de faux cercles qui avait avoué son forfait, John
Lundberg : " Lundberg conteste en être à l'origine et affirme que
tous les autres fabricants de faux cercles qu 'il connaît ne sont pas
impliqués ". En effet : il s'est agi de " la figure qui a ramené le
phénomène dans le débat public ", comme le dit Stuart Dike. Il
savait de quoi il parlait. Dans les jours qui suivirent, son site
internet fut littéralement pris d'assaut par les curieux qui en blo-
quèrent l'accès au point de provoquer des pannes. Il en alla de
même pour son collègue, avec le site de Paul Vigay www.crop-
circleresearch.com. Quant au pape des cercles de blé, Colin
Andrews, il ne tarissait plus de commentaires euphoriques : " Il
n y a jamais eu de meilleurs cercles de blé. C'est l'apogée des vingt
dernières années. Ces nouveaux motifs sont à vous couper le
sou.flle, ils sont tout simplement grandioses, troublants et excitants.
On ressent la dimension spirituelle. je suis profondément ému ".
La colline de la déesse
Même le champ où ce pictogramme apparut n'avait assuré-
ment pas été choisi par hasard. Dans les cartes anciennes, ce
champ s'appelait soit " St Anne's Hill ", ou encore " Tan Hill ",
la dernière dénomination renvoyant à la déesse celte Beltane, la
première à une christianisation tardive. D'après John et Julie
Wakefield, toute la région de la vallée de Pewsey était un pay-
sage sacré qui était dédié à la déesse de la terre : Milk Hill et
126
Golden Ball Hill représentaient sa poitrine, et Knap Hill sa gros-

sesse. Le cordon ombilical, symbolisé par la Honey Street (la rue
de miel), se terminait dans East Field (l'est comme symbole du
soleil levant et de la renaissance), où tant de remarquables
cercles de blé étaient apparus pendant des années. D'après cette
interprétation, Tan Hill serait la tête de la déesse de la terre,
changée en tête de méduse dans le nouveau pictogramme. Ce
qui est sûr, c'est que des rituels païens avaient encore lieu au :x:ve
siècle sur Tan Hill, qui était considéré comme le point de ren-
contre des sorcières. En outre, cette colline se trouve exactement
dans la direction de Silbury Hill que l'on peut, de son sommet,
apercevoir sur l'autre versant d'une crête de colline. Tandis que
Milk Hill était déjà, dès 1991, l'un des principaux lieux d'appari-
tion des cercles de blé, aucun pictogramme n'avait été découvert
sur Tan Hill. Ce n'est que maintenant qu'il occupe dans l'histoi-
re des cercles de blé une place que plus personne ne peut lui
contester.
Le premier examen de ce méga-pictogramme effectué par les
deux céréalogistes, Jant Ossebard et Robert Boermann, avait déjà
mis en évidence des résultats ne laissant subsister aucun doute.
Il possédait en effet toutes les caractéristiques d 'un cercle de blé
authentique, notamment la présence d'indices produits par une
élévation importante de la température qui faisait littéralement
exploser les nœuds cellulaires de milliers de tiges. Sur le blé cou-
ché, Janet Osebard trouva une boule d 'herbe séchée. Lorsqu'elle
voulut la soulever, elle constata qu'elle collait à l'herbe fraîche
qui se trouvait sous le blé. En d'autres termes, l'herbe avait été
soulevée, centrifugée et séchée à ses extrémités par la force qui
avait engendré les cercles de blé avant de retomber par terre
sous forme de boule. A elle seule, cette découverte indiquait la
présence de forces mystérieuses. Les chercheurs remarquèrent
finalement que toute une série de tiges étaient tordues en spira-
le, tressées et pliées directement sous les épis. Dans certains cas,
les épis comportaient eux aussi des plis sans être cassés et sans
127
que les grains aient été endommagés. Ces détails confirmaient

que le pictogramme du siècle n'avait pas été fait par la main de
l'homme.
Le message venu du cosmos

Si la mission du pictogramme de Milk Hill consistait à attirer
l'attention du public sur le phénomène des cercles de blé à une
échelle mondiale, il l'a remplie au-delà de toute attente. Mais ce
qui suivit demeura un véritable mystère. Il s'agissait en fait peut-
être de la première réponse " officielle " au projet SETI, l'envoi
de messages radio intelligents dans l'univers dans l'espoir qu'ils
soient interceptés par des extra-terrestres. Mais tout cela n'était
peut-être qu'une gigantesque farce montée de toute pièce en
réponse à la vague d'euphorie provoquée par le méga-picto-
gramme dont la fonction était de détourner l'attention pour
occulter d'autres événements plus importants. Pour élucider
cette interrogation, revenons-en d'abord aux faits qu'il convient
d'examiner à la loupe.
Le jour même où les premiers chercheurs se retrouvèrent sur
Tan Hill, on signala l'apparition d'un nouveau pictogramme à
Huish près de Draycott Fitzpayn dans le comté du Wiltshire. Dix
anneaux et cinq lignes droites qui rejoignaient sept autres cercles
partaient d'un cercle de blé comme si on avait voulu symboliser
l'émission d'un message. Cette intéressante figure de cercle de
blé était sans aucun doute authentique. Janet Ossebard et Robert
Boermann, qui avaient déjà examiné le méga-modèle de Milk
Hill, constatèrent les mêmes anomalies, en l'occurrence des tiges
tordues et des nœuds cellulaires éclatés. Mais un autre phéno-
mène éveilla leur curiosité : des mouches mortes, qui étaient res-
tées collées à eux par la langue, étaient suspendues à des tiges
de blé. Cela indiquait que l'écorce extérieure en paraffine du blé
avait été chauffée à haute température pendant un court instant
et ainsi ramollie, mais elle s'était rapidement raffermie au cours
128
de la nuit froide. Les mouches qui avaient été attirées par la cha-
leur et voulaient absorber le liquide contenu dans les plantes,
furent finalement piégées dans l'écorce extérieure du blé.
Mais c'est cinq jours plus tard que l'on apprit pourquoi le sym-
bole des radio-signaux émis était si important. Le 19 août 2001,
exactement une semaine après la découverte du miracle de Milk
Hill, un nouveau motif de cercle de blé apparut sur le champ à
côté du radio-téléscope de Chilbolton dans le Hampshire. Le
radio-téléscope de Chilbolton fut construit en 1965 et appartient
à l'Etat britannique. Il capte des ondes radio issues du cosmos et
des satellites. Dans le cadre des recherches météorologiques, il
envoie des impulsions électro-magnétiques et mesure ensuite les
échos. Cette installation est un secteur sous haute protection qui
est entouré d'une enceinte hérissée de barbelés. Plusieurs camé-
ras de surveillance sont dirigées vers le champ de blé ; aucune
d'entre elle n'a filmé quoi que ce soit pouvant être considéré
comme suspect. Au même endroit, à proximité immédiate du
radio-téléscope, un grand pictogramme était déjà apparu l'année
précédente. Cela n'était pas sans revêtir un intérêt certain, mais
sans être pour autant particulièrement sensationnel. Or, ce que
l'on signala alors n'était pas un cercle de blé habituel, il s'agis-
sait de tout autre chose. Cela ressemblait à un code binaire, et
était composé de centaines de sentiers et de cylindres entrelacés
en blé vertical, chacun d'entre eux étant ingénieusement gravé
dans les blés mûrs. La figure faisait soixante-sept mètres de lon-
gueur pour vingt-huit mètres de largeur.
Le code était un message. Un message analogue fut envoyé
dans l'univers le 16 novembre 1974 à 13 heures 13 du radio-télé-
scope Arecibo à Puerto Rico. Son objectif était le groupe d'étoiles
M 13. Quelqu'un venait-il d'y répondre ?
Le message d'Arecibo avait été élaboré par l'astronome amé-
ricain disparu, le docteur Carl Sagan et par le radioastronome
Franck Drake, qui dirigeait à l'époque l'observatoire d 'Arecibo et
129
qui préside maintenant l'institut SETI chargé de la coordination

de " la recherche d 'intelligences extra-terrestres ". Il s'agissait
d'un simple graphique binaire composé de soixante-treize lignes
à vingt-trois signes, c'est-à-dire mille six cent soixante-dix-neuf
unités binaires au total. On a choisi intentionnellement des
nombres premiers. Le message fut envoyé sur deux fréquences
dans la bande des 2380 MHz. La transmission dura trois minutes.
Comme le révéla l'ingénieur américain en logiciel, Dustin
D.Brand, dans son impressionnante étude intitulée " We made
contact " (" Nous avons établi le contact "), le message de
Arecibo fut encore envoyé à deux reprises dans le cadre du pro-
jet privé " Cosmic Call ", le 30 juin et le 1er juillet 1999 avec un
radio-téléscope loué, à Eupatoria, en Crimée. Ces messages
avaient pour objectif trois mondes situés à seulement soixante
années lumière de distance. A noter que cette initiative fut alors
baptisée " Encounter 2001 " (Rencontre 2001).
Pour comprendre l'élaboration du message, il est nécessaire
d 'expliquer le principe de fonctionnement du code binaire. Alors
que nos mathématiques reposent sur le système décimal, il n'y a
dans un code binaire que deux chiffres : 1 et O. C'est très utile
pour envoyer des signaux radio dans la mesure où ce serait trop
contraignant d 'émettre sur dix fréquences. Comme pour le
morse, qui repose sur l'utilisation de signaux courts et longs,
dans le code binaire , le 1 et le 0 se succèdent également en per-
manence.
Les nombres sont ainsi également constitués par la succession
permanente des deux chiffres. Il en résulte le tableau de conver-
sion suivant :
130
Me66agtJ6 - Lënigme des crops circ/es
Décimal Binaire
1 1
2 10
3 11
4 100
5 101
6 110
7 111
8 1000
9 1001
10 1010
11 1011
12 1100
13 1101
14 1110
15 1111
16 10000
Dans ce message radio, on établit un graphique à partir des 1

et des 0 du code binaire. Pour mieux les distinguer, on utilise
habituellement des cases noires (pour le 1) et des cases blanches
(pour le 0).
Le signal radio contenait une série d'informations sur nous et
notre terre d 'origine : notre position comme troisième planète
dans le système solaire, la population de la terre (à cette
époque : quatre milliards neuf cent millions d'habitants), notre
aspect physique (restituée sous une forme stylisée), notre taille
moyenne (un mètre soixante-seize), représentée sous la forme
de quatorze unités de longueur d'onde, quelques informations
sur notre constitution biologique (l'ADN et quelques compo-
santes de notre biochimie) ainsi qu'une esquisse du radio-télé-
scope d'où était parti le message.
Le signal de Chilbolton n'est identique qu'à première vue. Un exa-
men plus approfondi permet de mettre en évidence des différences
131
étonnantes. C'est ainsi que l'on trouve une sorte de sonde ou de

" soucoupe volante " à la place du dessin représentant le télesco-
pe d'Arecibo. A noter que cette soucoupe ressemble au motif de
cercle de blé qui était apparu exactement un an auparavant - le
14 août 2000 - au même endroit. Les informations sur la taille du
vaisseau font état d'un diamètre de huit cent cinquante mètres.
Le monde originel de ces étrangers est manifestement la qua-
trième planète d'un système solaire qui en comporte neuf ou
douze. La troisième et la cinquième planète - qui est présentée
comme un groupe de quatre, il s'agit peut-être des quatre lunes
d'une gigantesque planète - semblent également habitées. Le
soleil est manifestement plus petit que le notre. Le message veut
peut-être aussi indiquer que les visiteurs proviennent de la qua-
trième planète de notre système solaire - c'est-à-dire de Mars.
Dès lors, ce groupe de quatre planètes autour d'une cinquième
renverrait peut-être aux quatre lunes galiléennes de Jupiter : Io,
Europe, Ganymède et Callisto. Doit-on comprendre qu'il y a de
la vie sur ces planètes? Comme sur Mars, là aussi, l'existence de
bases extra-terrestres - peut-être sous la surface de la planète -
est en tout cas possible. Un monolithe sur la surface de Io se
trouvait au centre de la géniale œuvre de Arthur C. Clarkes " 2001
L'Odyssée de l'espace ", qui a été si magistralement mis en
images par Stanley Kubrik. La figurine stylisée a été remplacée
par une figurine plus petite comportant une tête beaucoup plus
grosse, un " petit gris ", bien connu des chercheurs en OVNI. La
taille du corps est représentée par huit " unités de longueur d'on-
de ", ce qui correspondrait à un mètre huit. Il est intéressant de
noter que cela correspondrait aussi aux descriptions de nom-
breux témoins ayant rencontré des occupants d'OVNI. La popu-
lation de ce monde étranger serait de vingt et un milliards trois
cent millions- soit trois fois et demi la notre -. Mais le plus inté-
ressant, c'est la différence de constitution biochimique de cette
population étrangère que les céréalogistes, Paul Vigay et Dustin
Brand ont mis en évidence en déchiffrant le pictogramme.
132
-
~ .
- - --
· ~- · · --
·o·ô-oô oôëo o
rn:m ~-
i;
rt rl
ct: tl
- -1
1+
~ 1=i ~
•
Un message et la réponse: le radiotélescope d'Arecibo, Puerto Rico,
1974 - le pictogramme de Chi/bolton, 2001.
La ligne supeneure du message d'Arecibo re présente les

chiffres de 1 à 10 comme code binaire. Une ligne en-dessous, on
trouve les nombres atomiques des principaux éléments de la vie
terrestre : le phosphore (15), l'oxygène (8), le nitrogène (7), le
133
Mtlt!JBa(Jtlt!J - Lënigme des crops circ/es
carbone (6) et l'hydrogène (1). Or le pictogramme de Chilbolton

ne comporte pas cinq mais six nombres atomiques. Le sixième
est le 14 qui symbolise le silicium. Paul Vigay déclare : " C'est
extrêmement intéressant car une série de spécialistes pensent que
si les formes de vie extra-terrestre n'existent pas sur une base car-
bonique, un seul élément du tableau périodique pourrait entrer
en ligne de compte, à savoir le silicium. Il est tout à fait possible
que sur une autre planète le silicium soit l'élément dominant.
C'est d 'autant plus étonnant que nous trouvions cette informa-
tion dans les motifs de blé ". Mais il existe une autre possibilité,
en l'occurrence que les initiateurs du pictogramme, Sagan et
Clarkes, aient tout simplement procédé à une correction. En
1969, le célèbre microbiologiste Ben Voltani découvrit le rôle
important que joue le silicium sur une base carbonique chez tous
les êtres vivants. Il est indispensable, même dans la structure cel-
lulaire humaine. Sans le silicium, nous aurions des os qui se plie-
raient comme du caoutchouc - et, compte tenu de la gravité,
nous ne pourrions pas même nous tenir debout. Or les deux
astronomes américains ne le savaient pas encore à l'époque, et
c'est pourquoi le siliciu~ ne fit pas partie du radiomessage.
L'évocation de cet élément dans le message de Chilbolton est
tout autre chose que de la science fiction, comme l'a affirmé un
scientifique du SETI, Seth Shostak, dans une émission de radio
américaine. Ce message était de toute manière très utile. Mais ce
qui fut plus décisif encore, c'est le fait que dans l'ADN extra-ter-
restre de la double hélice d'ADN, on ajouta un brin supplémen-
taire, ce qui en fit une triple hélice. " Leur ADN ressemble au
notre, et cela pourrait tout à fait être une indication relative à un
changement ou à une mutation génétique", dit Vigay. Ce n'est
que l'année dernière que l'entreprise Enzo Biochem de
Farmingale/ NY annonça un nouveau procédé de modification
de l'ADN, une technique dans laquelle on ajoute un troisiè-
me brin à la double hélice classique. Comme le constata Dustin
Brand dans l'analyse qu'il fit du message de Chilbolton, sa forme
134
MtJssage6 - Lënigme des crops circ/es
serait une conséquence logique des circonstances qui font que,

dans l'ADN extra-terrestre, une molécule tétraèdrale de silicium-
oxygène prend en charge le rôle que joue le phosphate chez
nous. Le nombre des séquences d'ADN, ou couples de base, est
de 4.294.966.110. Ce sont au moins 524.288 de plus que ce qui
est indiqué dans le message d'Arecibo. Or à cette époque, le
nombre n'était connu que d'une manière très approximative.
Officiellement, en 1974, on n'avait découvert que un milliard
trois cent mille de séquences, aujourd'hui, on en connaît trois
milliards cinq cent mille. On suppose que Sagan, qui faisait par-
tie des projets de recherche du gouvernement américain, laissa
passer ici des informations d'insider. Le message de Chilbolton a
cependant permis de corriger ce chiffre vers le haut d 'un autre
demi-million.
Malgré cette analyse précise et impressionnante de ce picto-
gramme par Vigay et Brand, l'institut SETI, installé à Mountain
View en Californie, resta sceptique lorsqu'il apprit l'existence du
message de Chilbolton. Lors d'une conférence de presse dont il
prit l'initiative, l'institut s'employa à contester de manière véhé-
mente qu'il ait pu s'agir d 'un signal cosmique authentique dans la
mesure où la galaxie visée par le radio-message se situe à vingt-
cinq mille années lumière, et que l'on ne pouvait donc pas s'at-
tendre à une réponse avant l'an 26.974. En outre, il était complè-
tement exclu que des extra-terrestres puissent nous ressembler à
ce point ; cette idée ne serait rien d'autre qu'une " illusion anthro-
pocentrique ". Et, last but not least, ils recourraient à d'autres
moyens de communication que des cercles de blé éphémères.
Conclusion : " Les cercles de blé sont décoratifs, impressionnants,
provoquants, mais n 'apponent pas d 'informations. Nous atten-
dons davantage d 'une véritable intelligence extra-terrestre ".
Et si les extra-terrestres étaient en fait parents avec nous? Une
supercherie semble peu vraisemblable. Le professeur James
Deardorff, physicien à la retraite de l'université de l'Orégon et
scientifique du Centre national pour la recherche atmosphérique,
135
chiffra la probabilité " à deux chances sur dix milliards que des
imposteurs (a) soient assez créatifs pour élaborer ce nouveau type
de motif de cercle de blé où l'on trouve des unités rectangulaires
et des petits cercles; (b) aient essayé ce procédé plusieurs fois sans
se faire surprendre et sans que leurs essais n 'aient jamais été
découverts ; (c) aient produit un motif complexe composé de
1679 unités sans s'être jamais trompés ; (d) aient fait tout ça de
nuit en quelques heures, (e) sans jamais être filmés par les camé-
ras de sécurité, et sans jamais laisser aucune empreinte de pas,
faire de trou dans le sol ou laisser une quelconque autre forme
de trace, et finalement (g) sans jamais s'en prévaloir auprès des
sceptiques pour leur montrer comment ils ont fait tout ça ".
Lorsque le chercheur en cercles de blé Colin Andrews exami-
na ce pictogramme, il fut impressionné par " la précision toute
militaire " de cette formation qui laissa une empreinte persistan-
te même après que le champ eut été moissonné.
Un photogramme
Ce qui rendait le pictogramme de Chilbolton encore plus inté-
ressant, c'était un visage humain encadré qui avait été découvert
une semaine plus tôt par des collaborateurs du radio-télescope -
précisément ce même 14 août où était apparu le motif de cercle
de blé de Huish.
Des chercheurs en cercle de blé qui l'inspectèrent une semai-
ne plus tard, ne trouvèrent à nouveau ni boue ni aucune tige bri-
sée. Ils étaient sûrs que personne n'avait marché sur le picto-
gramme auparavant. De même, il était exclu que quelqu'un ait
pu réaliser cette figure en utilisant des cordes et en piétinant le
champ. Ce délicat façonnage du champ avait généré de subtiles
contrastes qui ne produisaient d'effet que lorsqu'on regardait le
champ à partir d'une certaine hauteur. L'ensemble du modèle
produisait l'effet souhaité grâce à des centaines de cylindres ver-
ticaux positionnés avec une grande précision. Cela ressemblait à
136
une photo de journal quadrillée. Plus on le regardait de près, et

plus il se décomposait en différents points d'intensité variable.
En revanche, quand on le regardait de très loin, on pouvait
observer l'image claire et même tridimensionnelle d'un visage
humain. Le phénomène des cercles de blé était bel et bien entré
dans une nouvelle phase, et travaillait à présent avec des moyens
complètement différents, beaucoup plus efficaces. A Chilbolton
était né le premier photogramme.
Mais ce motif soulevait toutefois une deuxième question. Car
le visage qui précéda le grand message avait en fait un air de
déjà vu auprès des chercheurs. Il faisait penser à une autre gran-
de énigme cosmique - le visage de Mars. Or l'hypothèse de son
existence avait en fait été, à l'instar de celle des cercles de blé,
abandonnée depuis longtemps.
De nouveaux mystères entourent le visage de Mars

Lorsqu'en juillet 1976 la sonde Viking 1 de la NASA atterrit sur
la planète rouge, elle envoya quelques trois cent mille prises de
vue de la surface de Mars vers la Terre. L'une d'entre elles, qui
a reçu le no 35A72 dans la nomenclature du catalogue, étonna
tout de suite les experts. Elle montrait, à proximité d'un groupe
de formations pyramidales, les visages familiers d'un visage
humain ! Des chercheurs engagés essayèrent rapidement d 'ap-
porter la preuve qu'il ne pouvait être que d'origine artificielle. La
photo fut soumise à toutes les méthodes possibles et imaginables
d'examen digital, elle fut filtrée, agrandie et analysée avec des
couleurs virtuelles jusqu'à ce qu'on en soit sûr : cette formation
était beaucoup trop symétrique pour qu'il puisse s'agir d'un effet
d'optique entre l'ombre et la lumière dans un paysage monta-
gneux.
Le journaliste scientifique américain, Richard Hoagland,
découvrit bientôt un autre indice tendant à montrer qu'on avait
affaire à une construction artificielle. L'ensemble des structures
137
MessagtJS - Lënigme des crops circ/es
aux alentours du visage de Mars, aux abords de la vallée de

Cydonia située dans la sphère nord de Mars, semblaient être
liées entre elles par un rapport géométrique cohérent. Et il
retrouva la même géométrie, les mêmes formules et les mêmes
angles dans les cercles de blé apparus en Angleterre. Il semblait
même y avoir sur Mars un pendant à Silbury Hill et au cercle de
pierre d'Avebury. Dans mon livre " Les Cercle de blé- l'histoire
d'un phénomène " (Neuwied 1996), j'ai déjà étudié la question
de ce parallélisme d'une façon détaillée. ]'ai d'ailleurs inséré à la
fin du présent chapitre les pages correspondantes dans la mesu-
re où elles ont retrouvé toute leur actualité depuis le message de
Chilbolton. Pour Hoagland, la terre des cercles de blé, constitue
une " Cydonia terrestre ", et il existe un lien direct entre le phé-
nomène des cercles de blé et les traces (et éventuellement les
bases) extra-terrestres sur Mars.
Puis une grande désillusion s'installa. Lorsque le 7 novembre
1996 la sonde en partance pour Mars, " Global Surveyor ", d'un
poids de mille soixante-deux kilos, s'envola, l'espoir légitime
naquit de parvenir à élucider rapidement le mystère du visage de
Mars. Car la sonde emportait à son bord, en plus de senseurs ultra-
sensibles, un appareil photographique d'une résolution plusieurs
fois plus élevée que celle de la sonde Viking de 1976. La " Mars
Orbiter Camera " (MOC) avait une capacité suffisante, pour resti-
tuer avec une précision parfaite des objets d'une taille d'un mètre
quarante promettait l'agence spatiale. Il fallut néanmoins une série
de pétitions, de collectes de signatures et d 'initiatives effectuées par
voie de presse par les chercheurs qui travaillaient sur le visage de
Mars pour inciter la NASA à se servir de ce matériel photo au-des-
sus de la région de Cydonia. L'éventuel signal d'une autre civilisa-
tion n'avait officiellement aucune priorité pour l'agence spatiale
américaine ! Ou bien craignait-on de découvrir des preuves incon-
testables de l'existence d'une humanité extra-terrestre.
138
MtJssagtJs - Lënigme des crops circ/es
Le mystérieux visage de Mars La reconstitution effectuée par le

dans la région de Cydonia chercheur en cercles de blé Peter
de la planète rouge. Sorensen, le " photogramme "
de Chi/bolton.
Lorsque la sonde parvint dans l'orbite de Mars le 12 sep-

tembre 1997, toute une série de soi-disant problèmes techniques
et pannes survinrent que bien des chercheurs considérèrent
comme autant de sabotages intentionnels et de censures. On fit
d'abord savoir que, quelles qu'en soient les raisons, les images
envoyées sur la Terre par la sonde dès septembre ne pourraient
être rendues publiques qu'en mars 1998. Compte-tenu des pro-
testations qui s'ensuivirent, on fit savoir le 11 novembre par l'in-
termédiaire du " Los Angeles Times " qu'un panneau solaire
endommagé de la sonde était à l'origine de ce contretemps, et
qu'il faudrait donc patienter encore longtemps avant de pouvoir
voir les photos. Il allait falloir repousser au moins à 1999 la car-
tographie de la surface de Mars, et il fallait s'attendre de toute
manière à des résultats beaucoup plus limités que prévu. "Nous
n 'obtiendrons pas le nombre souhaité de photos et nous n'ob-
tiendrons pas non plus les scanners de l'ensemble de la surface
de la planète que l'on avait prévus de réaliser ", fit savoir le res-
ponsable du projet à la NASA, Arden L.Albee, à un public déçu.
139
Les protestations se firent encore plus vives et l'on commença à prê-

ter à la NASA des intentions malveillantes de maquillage des faits.
Puis la situation évolua radicalement. Le 5 avril 1998, la sonde
Global Surveyor fut soudain en mesure de photographier avec
précision la région de Cydonia. Dix heures plus tard seulement,
la nouvelle photo du visage de Mars était visible sur internet. La
déception fut immense. " Le visage n'en est pas un " ! déclara la
NASA. La presse mondiale pouvait préparer ses manchettes. Une
nouvelle fois, les ufologues pouvaient passer pour des fantai-
sistes ridicules. Le " visage de Mars " s'apparentait davantage à
un produit de l'imagination, il s'agissait d'une illusion d 'optique
provoquée par un plateau élevé crevassé fait de dunes de sable.
" La légendaire formation semble n 'être qu'une simple colline
érodée, le reste relève de l'imagination " déclara l'agence
Associated Press, le 7 avril 1998. N'importe qui pouvait s'en
convaincre en jetant un œil sur la photo de la NASA.
Mais cette photo avait été manipulée. Sur son site internet, la
NASA qualifia elle-même la photo de " processed image ", c'est-
à-dire de " photo retravaillée ". Elle n'avait que 25 % de sa réso-
lution initiale, et avait été changée artificiellement de position et
donc déformée. De surcroît, elle ne comportait que quarante-
deux des deux cent cinquante-six différents tons de gris pos-
sibles. C'est pourquoi elle semblait pauvre en contraste, plate,
sans la moindre profondeur. Lorsque finalement la vraie photo
originale fut publiée un jour plus tard sur le site internet de la
NASA, il était trop tard. La messe était dite, l'opinion publique
avait déjà tranché, en l'occurrence contre l'authenticité du " visa-
ge de Mars ". Aussi cela n 'intéressa-t-il plus qu'une poignée de
fans lorsque MGS photographia à nouveau la région de Cydonia
en avril 2000 ainsi qu'en avril 2001 , et envoya sur terre des pho-
tos de bien meilleure qualité du " visage de Mars ". Ces nouvelles
photos - une prise de vue détaillée de biais de la moitié gauche
du visage et une vue frontale - livrèrent des détails supplémen-
taires. Tandis que la NASA campaient sur ses positions, - " ce que
140
montrent les photos, c'est la réplique martienne d 'une mésa, d 'un

plateau en altitude " déclara le scientifique en chef de la NASA,
Jim Garvin -, les partisans d'une origine artificielle du visage se
voyaient confortés dans leur conviction. C'est ainsi que le Dr
Mark Carlotto, qui examina attentivement les photos sur ordina-
teur, est à présent convaincu " à 99 o/o " du caractère artificiel de
cette structure : " Il est évident que le visage, s'il s'agit bien d 'un
visage, s'est beaucoup érodé". Toutefois, il faut dire qu'il est sou-
mis depuis cinq cent mille ans aux conditions climatiques
extrêmes de la planète Mars ! Son collègue, Tom van Flandern,
ex directeur du département de mécanique atmosphérique de
l'Observatoire de la marine américaine, déclara : " Les formes de
visage humanoïdes qui ont attiré notre attention sur cette région
sont confirmées par de nouvelles photos. . . Un motif, la coiffe, est
d 'une manière si évidente une combinaison symétrique de struc-
tures rectangularo-linéaires qu 'il ne peut que s'agir d 'une origi-
ne artificielle ". La plate-forme dans laquelle le visage semble
être scellé est si régulièrement et clairement dessinée que son
origine artificielle est vraisemblable. Richard Hoagland va quant
à lui encore plus loin : " il prétend même identifier la présence
de globes oculaires dans les cavités oculaires parfaitement tracées ".
En outre, les chercheurs ont de bonnes raisons de soupçonner
l'agence spatiale américaine d'avoir voulu à nouveau maquiller
les photos. L'excellente prise de vue détaillée d'avril 2000 ne fut
rendue publique, sans annonce préalable, que le 31 janvier 2001,
après qu'on a dû à nouveau mettre l'agence en demeure à plu-
sieurs reprises.
Le visage des autres

Le modèle de blé de Chilbolton nous oblige à prendre à nouveau
au sérieux le visage de Mars prématurément démystifié. Les éléments
viennent s'ajouter les uns aux autres : la géométrie de Cydonia
constatée dès 1991 sur les cercles de blé anglais, les parallèles entre
141
le paysage sacré d'Avebury et les structures photographiées sur

Mars, le visage de Chilbolton et les données d'origine transmises
par le message de Chilbolton. Proviennent-ils effectivement de
Mars, ont-ils encore de nos jours des bases secrètes cachées sous
la surface de la planète rouge? Pourquoi essaient-ils d'attirer à nou-
veau notre attention sur notre planète voisine ?
Le chercheur allemand en cercle de blé et étudiant en gra-
phisme Andreas Müller trouva vingt-sept correspondances entre
le motif de blé et le visage de Mars. Une trace de tracteur tra-
verse le visage de blé verticalement et d 'une manière légèrement
oblique, or le visage de Mars aussi semble divisé en deux moi-
tiés; " le visage d'un humain et la face d 'un lion " comme l'écri-
vit Hoagland en 1995. Mais même si le lien ne devait être que
pure coïncidence, et si le mystérieux photogramme de
Chilbolton n'a rien à voir avec le visage de Mars, il semble pour-
tant bien que nous contemplons là un visage venu d 'un autre
monde. Les véritables auteurs des cercles n'ont jamais autant
révélé de choses les concernant, et ils n'ont jamais été si proches
de nous. Indépendamment de ce que les prochaines années
nous réservent, une chose est sûre : tout cela devient passion-
nant. L'année 2001 entrera peut-être dans l'histoire, avec un cer-
tain degré de probabilité, comme l'année au cours de laquelle ils
entrèrent enfin en contact avec nous.
Retour en arrière : une Cydonia terrestre ?

(extrait du livre de Michaël Hesemann : Les cercles de blé :
l'histoire d'un phénomène)
Mais peut-être y-a-t-il une autre explication qui, littéralement,
" n 'est pas de ce monde ". " Car la région qui se trouve autour
d'Avebury constitue un paysage artificiellement formé dont le
modèle se trouve sur Mars " - affirme en tout cas l'auteur améri-
cain Richard Hoagland. Lorsqu'en juillet 1976 la sonde Viking 1
de l'agence spatiale américaine NASA atterrit sur Mars, Viking
142
Messages - Lënigme d es crops circ/es
Orbiter envoya sur terre trois cent mille photos de la surface de

la planète rouge. L'une d'entre elles, La photo NASA 35A72,
montrait la fameuse structure, qui rappelle un visage humain,
dans la région martienne de Cydonia. En 1980, cette photo
tomba dans les mains des spécialistes informatiques, Vincent
DiPietro et Gregory Molenaar, étaient si fascinés par cet
ensemble de mille cinq mètres qu'ils l'étudièrent à l'aide de
moyens technologiques sophistiqués, tels que l'informatique
digitale, les procédés récents d'exploitation de l'image comme le
soulignage des bords, l'accentuation des nuances de gris par les
couleurs virtuelles, " l'effet de gradation en escalier " et la gra-
dation des pixels. Lorsqu'ils trouvèrent une deuxième photo
dans les archives de la NASA - la photo 70A13 - où l'on peut
voir le visage de Mars sous une autre perspective et avec autre
une position du soleil, ils purent prouver qu'il s'agissait d 'une
structure symétrique monumentale créée artificiellement, " la
sublime reproduction d 'une face humaine sur un arrière-fond de
paysage martien ", comme le décrit DiPietro.
le visage de Mars (photo La " ville " de Mars.

35A 76 de la sonde Viking,
NASA)
143
Mais il y avait autre chose : à environ quinze kilomètres à

l'ouest de la structure, les deux scientifiques trouvèrent six gigan-
tesques pyramides comportant des bordures extérieures et des
angles symétriques. Elles étaient manifestement orientées en
fonction de repères astronomiques à l'instar des pyramides égyp-
tiennes.
A ce moment-là, le journaliste scientifique Richard Hoagland
se pe ncha attentivement sur les recherches de DiPietro et
Molenaar. Hoagland avait fait des études scientifiques, il était
directeur du planétarium de West Hartford et du Planétarium
Hayden de New York, et il était en outre rédacteur en chef du
magazine " Star and Sky " ainsi que conseiller du Centre spatial
Goddard de la NASA. Au milieu des années soixante-dix, il était
expert spatial pour les chaînes de télévision américaines CBS et
CNN, et il commenta la mission Voyager à l'écran. Avec Eric
Burgess il avait élaboré le message interstellaire de la planète
Terre : la plaque gravée qui fut installée sur la sonde Pioneer 10,
et qui effectua un trajet dans des régions se situant au-delà de
notre système solaire.
La reconstitution de Richard Hoagland de la géométrie de Cydonia.
144
Pour Hoagland, les structures de Mars étaient une " plaquette

Pioneer" architectonique, un message extra-terrestre adressé aux
humains terrestres. Et il se sentait appelé à le déchiffrer. Dans
son livre " The Monuments on Mars ", il prouva que la " ville des
pyramides " et le visage de Mars étaient partie intégrante d'une
gigantesque installation qui, eu égard au point de levée du soleil
au moment du solstice d 'été de Mars, a été construite il y a cinq
cent mille ans. En outre, il découvrit que la ville martienne fut
installée d 'après des lois de la " géométrie sacrée " analogues à
celles dont nous connaissons l'existence dans les villes-temples
antiques de notre planète. Cela est d 'autant plus extraordinaire
que les Sumériens faisaient remonter à quatre cent vingt-huit
mille ans avant J.-C. l' " arrivée des dieux " sur terre et l'édifica-
tion de leur première colonie, Eridu (dans la région située entre
le Tigre et l'Euphrate). On peut en l'occurrence imaginer que la
ville martienne était effectivement la première base des
" Anunnaki " à l'intérieur du système solaire, avant qu'ils ne vien-
nent sur Terre- et qu'ils n'enseignent, des milliers d 'année plus
tard, leur géométrie sacrée. Pour Hoagland, cette géométrie n'est
aucuneme nt le fruit du hasard, il s'agit plutôt d 'un code, d'un
message mathématique à la postérité, au même titre que la
plaque de la sonde Pioneer.
Il ne tarda pas à découvrir que la structure la plus importan-
te de la région Cydonia n 'était pas en fait le visage de Mars- qui
servait plutôt à attirer notre attention sur la " capsule temporel-
le " de l'autre structure de Mars - mais bel et bien la pyramide
pentagonale dont le sommet est orienté dans la direction du visa-
ge, et que Hoagland DiPietro et Molenaar baptisèrent la " pyra-
mide D et M ". Sa géométrie fut décodée par Erol Torun du
département cartographique du ministère américain de la défen-
se (qui se trouve d 'ailleurs, ironie du sort, dans le Pentagone).
Ce dernier s'aperçut non seulement que la structure, d'une taille
de un kilomètre cinq cents sur deux kilomètres deux cents et
haute de près d'un kilomètre, avait été édifiée en fonction du
145
nombre d'or, comme le montre la célèbre représentation de

l'homme dans un cercle de Léonard de Vinci, mais aussi que les
angles et les distances, ainsi que les constantes mathématiques
de la Pyramide D et M, se retrouvaient partout dans cette
construction. Ces constantes sont formées en divisant deux
autres constantes par elles-mêmes. L'une des constantes est e, la
base de l'algorithme, l'autre est pi, le rapport entre le périmètre
et le diamètre d'un cercle. e divisé par pi = 0, 865. 0,865 est une
fonction trigonométrique et, entre autre, la tangente de l'arc de
l'angle 40,87. Mais l'apex de la pyramide D et M se trouve exac-
tement au degré de latitude 40,87. C'est-à-dire que sa position est
codée dans la géométrie interne de la pyramide.
La pyramide " D et M " : point central de la " géométrie sacrée ".
Mais en quoi la division de e par pi est-elle si importante ?

Stan Tenen, qui a travaillé pendant vingt ans sur les symboles
géométriques dans les textes antiques, a apporté la réponse à
cette question. Il n'a cessé de tomber sur ce qu'il a appelé des
" métaphores tetraèdrales " - le même code que l'on retrouve
dans la géométrie de Cydonia, mais aussi dans la géométrie
146
sacrée des anciens temples, de Teotihuacan au Mexique jusqu'à

Gizeh en Egypte, et de Stonehenge en Angleterre jusqu'au
Zimbabwe. Ce code l'a conduit à mettre au point un modèle de
tétraèdre à l'intérieur d'une boule. Lorsqu'on place le tétraèdre
dans la boule de telle sorte que le sommet coïncide avec le pôle
nord, ses angles touchent la boule à 19,5 ° de latitude sud. De
nombreux temples antiques se trouvent à une latitude de 19,5°-
y compris d'ailleurs la plus puissante structure géologique de la
planète bleue, à savoir les volcans d'Hawaï. Il convient de noter
que la grosse tache rouge de Jupiter, le bouclier volcanique de
Vénus, le formidable volcan de Mars, Olympus Mons, la tache
sombre de Neptune et la région de l'activité maximum des
taches solaires de l'étoile centrale de notre système planétaire se
trouve à 19,5° de latitude nord ou sud. Est-ce un hasard? Ou une
loi astrophysique qui n'a pas encore été découverte ?
N
Olympus Mons D&M Pyramid
"'19.5°N 40.868°N
134°W 9.5°W
s
Le tétramodèle de Stan Tenen
Dans cette phase de son travail, Hoagland tomba sur une

autre partie de son puzzle cosmique. Il rencontra Bruce de Palma,
un physicien en poste au célèbre Massachusetts of Technology
(MIT), spécialisé dans la physique des corps en rotation. De
Palma croit - comme toute une série de scientifiques japonais,
147
ainsi que l'indien Paramahansa Tewari et l'américain Adam

Trombly -, que la rotation d'une sphère ouvre une " porte " à tra-
vers laquelle l'énergie s'écoule à partir de la quatrième dimen-
sion, ou d'une sorte d 'hyper-espace, sous une forme électrique
cohérente - et qu'il en résulte ainsi un échange énergétique
entre les dimensions à une latitude de 19,5°.
La comparaison effectuée par Richard Hoagland entre

le site d 'Avebury et la région de Cydonia sur Mars.
Un Avebury sur Mars : l'anneau et le " 7bolus ".
148
L'hypothèse de DePalma devait en tout cas recevoir du sou-

tien à partir du moment où la sonde Voyager 2 de la NASA
dépassa la planète Neptune à l'automne 1989. Car les données
que la sonde envoya irritèrent les astrophysiciens et les obligè-
rent à reconnaître que toutes leurs prédictions sur Neptune
étaient fausses. La planète n'était nullement réductible à un
monde de glace au bord du système solaire, comme ils avaient
pu le croire, - elle avait en effet une atmosphère dynamique et
dense faite de gaz méthane avec des conditions météo bizarres
et des vents pouvant souffler jusqu'à deux mille kilomètres par
heure. Par ailleurs, Neptune émet trois fois plus d'énergie qu'el-
le n'en reçoit du soleil. Seule l'hypothèse de Trombly répond à
la question de savoir d 'où peut bien provenir cette énergie, et
l'astre " Nibiru "de Zecharia Sitchin, avec son orbite de trois mille
six cents ans, n'est concevable qu'avec le modèle d'une " pro-
duction d'énergie indépendante du soleil ".
Les structures de Cydonia contiennent donc un savoir sur " ce
qui, au plus profond de lui, fait que le monde tient ", pour
reprendre la formule de Goethe, une formule qui englobe le
monde, le secret de l'énergie libre et sans limites. Si un jour nous
devions réussir à accéder à cette source d'énergie, cela transfor-
merait complètement toute vie à l'avenir. L'humanité a besoin
depuis longtemps d'une alternative propre, douce et naturelle à
l'énergie nucléaire et aux énergies fossiles. Et il est intéressant de
noter que nous trouvons les mêmes " formules magiques " de la
" géométrie tétraèdrale " dans certains cercles de blé. Mais ces
cercles se sont concentrés ces dernières années dans une région
qui semble être la réplique terrestre de la région de Cydonia :
c'est-à-dire précisément Avebury et Silbury Hill.
A l'est du mystérieux visage de Mars se trouvent un anneau et
une colline, que Hoagland baptisa " Tholus ". Un sentier en spi-
rale semble conduire à son sommet, de la même manière que
jadis un sentier menait au sommet de Silbury Hill. Pas tout à fait
au nord de Silbury Hill, avec un écart de 19,5°, se trouve le
149
MtJssagtJs - Lënigme des crops circ/es
cercle de pierre d'Avebury dont deux cercles intérieurs sont eux-

mêmes positionnés avec un écart de 19,5° au nord-ouest. Au
nord du " Tholus " se trouve un cercle de cratère avec deux émi-
nences, deux collines sur sa crête- exactement à l'endroit où le
cercle de Avebury comporte des éminences. On constate égale-
ment que les rapports de proportion entre le Tholus et l'anneau
du cratère d 'une part, et Silbury Hill et le cercle de pierre
d'Avebury d'autre part, correspondent. Dès lors, Hoagland pose
la question : " Les anciens britanniques, les constructeurs
d'Avebury, ont-ils essayé de reproduire les monuments de
Mars?". Mais comment les créatures d 'Avebury, les prêtres de la
culture mégalithique, pouvaient-ils connaître l'existence de la
région Cydonia sur Mars ? Ont-ils été initiés par des extra-ter-
retsres, les " gardiens ", les Anunnaki ?
Bien que beaucoup de choses aient été détruites dans la
région d'Avebury, il est possible d 'établir d'autres parallèles avec
la région de Cydonia. C'est ainsi que l'on trouve dans un fondu
proportionnel une enceinte pentagonale sur le terrain de la
ferme Firs, à l'endroit où, sur Mars, se trouve la pyramide pen-
tagonale " D et M ". Nous trouvons également, là où il faudrait
placer la " ville martienne ", une vieille fortification et des tumu-
lus. Le visage de Mars se trouverait quant à lui au nord de l'A4,
à l'ouest de Beckhampton, sur le site funéraire préhistorique de
Beckhampton. L'unité de mesure de la culture mégalithique était
effectivement ce que l'on appelait le " yard mégalithique ", qui
représente 2,72 pieds britanniques. Mais 2,72 est aussi tout
autant la constante e qui joue un rôle décisif dans les monuments
martiens. Un hasard ? En tout cas, le " pied " britannique est une
unité de mesure très ancienne qui fut manifestement utilisée
pour la construction des pyramides et du site de Stonehenge, et
qui n'a été transmis que par les Anglais- comme héritage de la
vieille culture celtique.
L'orientation de Stonehenge au nord-est, dans . un angle de
49,6°, coïncide avec la géométrie de Cydonia : dans ce cas, elle
150
Message6 - Lënigme des crops circ/es
correspond à l'angle de la pyramide " D et M ", équivalent à la

formule de 0,865, le message central de Cydonia. Et c'est préci-
sément dans cette région autour de Stonehenge et d'Avebury
qu'apparurent régulièrement, depuis 1975, des cercles de blé,
presqu'à la même époque que la mission Viking sur Mars.
Un examen des motifs des cercles de blé par la collègue de
Hoagland, la mathématicienne Colette Dowell, aboutit à la
conclusion que presque toutes les vraies formations affichaient
des valeurs de la géométrie de Cydonia. Qui plus est, le picto-
gramme longitudinal de West Kennett, qui apparut le 16 juillet
1990, était disposé de telle manière que son axe touchait dans
son prolongement la bordure orientale de Silbury Hill, tandis
qu'un angle de 19,5° viendrait toucher dans son prolongement
le côté occidental. Le pictogramme longitudinal de Cheesefoot
Head du 3.8.1990 présentaient des angles de 85,3° et 69,4° que
Hoagland mesura également à Cydonia. Si l'on partage l'un de
ces angles par l'autre, on obtient l'une des formules de Cydonia :
epar la racine carrée de 5. Le pictogramme longitudinal de Old
Sarum de 1992 présentait des angles de 45° et 52° qui, divisés
par eux-mêmes, donnent 0,865, soit e par pi. Mais c'est dans le
plus remarquable de tous les pictogrammes de blé, le gigan-
tesque triangle de Barbury Castle, qui s'est avéré être un
tétraèdre parfait (et le symbole de l'échange avec la quatrième
dimension), que Hoagland et Dowell trouvèrent la plus com-
plexe collecte de données de Cydonia. Une projection sur la lati-
tude d'une planète des cercles concentriques à l'intérieur du pic-
togramme donna le résultat suivant :
19,5° :A 19,5°, selon la géométrie tétraèdrale, se produit dans
un corps en rotation un échange énergétique avec la quatrième
dimension.
22,5° : Le degré d'inclinaison du visage de Mars.
49,6° : " l'angle d'appui" oriental de la pyramide D et Met l'angle
de l'axe oriental de l'avenue de Stonehenge ; radian de e : p.
151
52° : le degré (arrondi) de latitude de Barbury Castle (51,30°

exactement) : une codification se rapportant à elle-même sem-
blable à celle de la région de Cydonia où la géométrie des struc-
tures indique sa position.
45° : exactement la moitié de la distance entre l'équateur et le
pôle.
45° :52° : 45 : 52 = 0,865, c'est-à-dire la formule martienne de
e: pi.
60° : l'angle de convergence des trois faces d'un tétraèdre.
60° : 69,4° : de nouveau 0,865, c'est-à-dire e: pi.
69,4° : e : racine carrée de 5 - radian, un rapport que l'on
retrouve carrément trois fois dans la région de Cydonia.
Le pictogramme de Barbury Castle n 'est donc rien d'autre

qu'une réplique terrestre de la pyramide " D et M " : il contient
toutes les valeurs chiffrées importantes de la géométrie de
Cydonia. Ou, pour reprendre les paroles de Hoagland : " Toute
cette satanée chose est tétraèdrale et cydonique de part en part. Et
ce jusque dans le plus petit détail ".
XJ) oo
XA 120°
XB 234°
AB 268°
BC 24°
CD 30°
DE 148°
EA 150°
Les principaux angles de la géométrie de Cydonia DQ

dans le tétraèdre de Barbury Castle, 1991. BZ
152
Vous souvenez-vous des

" poutres de travers " du
motif ? La seule imperfection
de cette formation par ailleurs
parfaite, et, pour les théori-
ciens de l'imposture, le " cor-
pus delicti " permettant de
confondre les véritables
auteurs " ? Hoagland s'en dou- La projection du centre de l'anneau
tait : ce pli de travers était du pictogramme de Barbury Castle
important. révèle des valeurs renvoyant à celles
de la géométrie de Cydonia
Quel angle aurait-il eu si la
ligne brisée était passée par l'anneau intérieur- qu'elle évite? La
réponse est : 49,6°. " Bingo ! " s'écria Hoagland, " Diantre ! ces
gars-là sont élégants ! " Car 49,6° est non seulement un angle clé
de la pyramide D et M et de l'angle de l'avenue en fonction
duquel Stonehenge a été conçu, mais c'est aussi le radian de e:
pi, la formule martienne. Pour Hoagland, " notre découverte et
notre vérification de la géométrie de Cydonia au milieu du blé
confirme un soupçon inhabituel : quelqu 'un qui, de toute évi-
dence, a utilisé la même géométrie que ceux qui ont marqué la
région de Cydonia de leurs remarquables sceaux géométriques il
y a de ça un demi-million d'années ... est enfin de retour sur
terre ... ",de retour à la " Cydonia terrestre ", la région d'Avebury.
153
Msssagss - L'énigme des crops circ/es
Chapitre 10
LES CERCLES ALLEMANDS
30 avril 2000 : La nuit était claire et sèche, même s'il faisait en

fait trop froid pour rester dehors. Mais ce n'était pas une nuit
comme les autres. C'était le nouvel an celte : la vieille fête de
Beltane qui, depuis l'ère chrétienne, était considérée comme la
" nuit de Walpurgis " au cours de laquelle se réunissaient les sor-
cières et le diable. Des cercles de blé étaient toujours apparus
lors de cette nuit magique, à chaque fois dans la même région,
dans une vallée située entre Kassel et Zierenberg, près du villa-
ge de Burghasungen. Aussi n'était-ce pas vraiment étonnant
qu'une vingtaine de passionnés de cercles de blé, venus
d'Allemagne et de Hollande, aient voulu, cette fois-là, être sur
place, ne serait-ce que pour avoir la possibilité de prendre en fla-
grant délit les imposteurs constructeurs de faux cercles.
Ils étaient donc assis sur le sommet d'une colline qui leur per-
mettaient d'embrasser du regard toute la vallée ; ils bavardaient
tout en jetant de temps à autre un regard dans le ciel nocturne
où l'on ne voyait ni lune ni étoiles, elles étaient dissimulées der-
rière une épaisse couche de nuages. A l'horizon, on distinguait
les lueurs de plusieurs villages derrière lesquels on apercevait des
voitures roulant sur l'A 44. Un vent froid soufflait sur la colline.
Tout était calme, trop calme. Minuit, une heure, plus personne ne
155
s'attendait à ce que quelque chose se produise. Puis, soudain,

survint un étrange événement. A exactement deux heures du
matin, l'obscurité s'intensifia. On aurait dit que toute les lumières
s'éteignaient les unes après les autres, y compris celles des vil-
lages et de l'autoroute, comme si elles avaient été englouties
dans un grand trou noir. Le silence aussi s'était épaissi : les bruits
de la nuit et le bruit de fond des moteurs de voiture avaient
cessé. Ceux qui assistèrent au phénomène furent plongés dans
un état de stupeur et osaient à peine chuchoter encore : " hé, t'as
vu ça ? " . " Oui, il se passe quelque chose ".
"Nous eûmes l'impression de planer dans un univers profon-
dément obscur, extrêmement mystérieux ", déclara plus tard un
témoin à la journaliste américaine, Linda Howe, " nous avions
l'impression d 'être complètement coupés du monde extérieur.
Mais nous ne nous sentions pas menacés. Nous éprouvions même
une sensation très agréable, comme si nous étions protégés ".
Personne ne savait ce que c'était. Mais nous étions sûrs que ce
n'était pas un brouillard. Quelques secondes auparavant, ils
avaient vu très clairement les lumières d'une voiture. Mais sou-
dain, quelque chose sembla poser cette " cloche des ténèbres "
au-dessus d 'eux, avant de l'enlever lentement au bout d 'un
moment. Vers 2 heures 15, tout était fini. Stupéfaites, les per-
sonnes du groupe discutèrent de ce qu'elles venaient de vivre.
Un témoin rapporta : " Puis cela revint, exactement entre 3
heures et 3 heures 15 du matin. Cette fois-ci, ce fut même enco-
re plus intense que la première fois, vraiment beaucoup plus
intense. Lorsque cela cessa à nouveau au bout d 'un quart d'heu-
re, nous étions tous très, très fatigués. Nous avions l'impression
que tout était fini . C'est apparu, c'est là. Et nous allâmes nous
coucher".
Les premiers rayons du soleil pointaient lorsque les cher-
cheurs se réveillèrent et reprirent leurs discussions de la veille.
Mais aucun cercle n'était en vue. Ils roulèrent pendant une heure
dans la région sans rien trouver. Les Hollandais finirent par
156
prendre congé, et partirent déçus. C'est un peu plus tard que

leurs collègues allemands finirent par trouver. Le nouveau picto-
gramme était bel et bien là. Il se trouvait derrière eux, au-delà
de l'autoroute : une haltère parfaite dans un champ de colza
jaune vif. Lorsque l'un d 'entre eux, Frank Laumen, originaire de
Leverkusen, voulut le photographier, son Canon, destiné aux
professionnels, refusa de fonctionner, alors que, l'instant d'avant,
à l'extérieur du cercle de blé, il marchait pourtant parfaitement.
Peu après, ils trouvèrent un autre cercle, d'une forme simple, à
deux kilomètres de là, près de Zierenberg. Lui aussi, il se trou-
vait dans un champ de colza, et lui aussi devait être apparu au
cours de la nuit de Walpurgis. Les chercheurs étaient impres-
sionnés. Le colza est plus difficile à coucher que le blé. Il est si
fragile que le moindre acte violent laisse des traces. Or il ne trou-
vèrent aucune trace d'une quelconque intervention extérieure
dans ces champs, et étant absolument sûrs d'être arrivés les pre-
miers sur les lieux.
C'est depuis cette nuit-là que Burghasungen est considéré
comme l'Avebury allemand, l'épicentre des apparitions de
cercles de blé de l'Europe centrale. Ici, dans le nord de la Hesse,
la plupart des cercles de blé sont apparus depuis 1996. C'est là
que le volet teutonique du phénomène s'est reproduit. Car,
depuis le légendaire été des cercles de blé de 1991, qui avait
connu son apogée avec le pictogramme de Grasdorf- l'un des
plus mystérieux spécimens dans l'histoire du phénomène - tout
était redevenu calme. Ce n'est qu'en 1996 qu'ils revinrent en
grande quantité.
1996
La saison commença le 23 mai lorsqu'un pilote découvrit trois
pictogrammes entre Schleswig et Kappeln dans le Schleswig-
Holstein. L'un des cercles faisait vingt mètres de diamètre, le
cercle voisin faisait quant à lui neuf mètres et demi. Tous les
157
Mtlssagtls - Lënigme des crops circ/es
deux se trouvaient dans un champ d'orge tandis que le troisiè-

me, d'un diamètre de dix mètres, se situait dans un champ de
colza au-delà d'un chemin vicinal. Deux semaines plus tard, trois
cercles, dont le plus grand avait un diamètre de dix-neuf mètres,
apparurent dans un champ de seigle près de Loit, là aussi dans
le Schleswig. A noter que le journal régional évoqua, dans son
édition du 5.8.1996, le fait que "plusieurs personnes avaient été
témoins d'apparitions d'OVNI au-dessus du même champ que
dix ans auparavant". Un connaisseur de la mythologie antique
indiqua qu'un cercle de pierre, l'un des sanctuaires les plus
anciens du nord de l'Allemagne, se trouvait à proximité immé-
diate. Le prochain pictogramme apparut ensuite dans un champ
de blé près de Ulsnis dans le Schleswig. Il était composé de
quatre cercles, dont les deux plus grands étaient reliés par un
couloir arqué, "presque comme si une énergie circulaire avait
fait une boucle entre les cercles au-dessus du sol ", comme le pré-
cisait le journal. Mais c'est en fait un pictogramme de soixante
mètres de longueur (soixante-dix mètres en réalité avec les
cercles satellites), apparu dans la nuit du 16 juillet dans un
champ de blé à Brodersby sur la Schlei, dans l'est du Schleswig,
qui fit vraiment sensation. " Aucun humain ne pourrait en faire
autant ", déclara le paysan Hans Heinrich Schmidt auquel appar-
tenait le champ : des faucilles, des cercles et des protubérances
en forme de F - le Neteru égyptien, semblable à des hiéro-
glyphes de gardiens -, un grand cercle central de onze mètres
soixante-huit de largeur, relié par un canal à deux cercles plus
petits dont un était entouré d'un anneau. Pouvait-il s'agir de
l'œuvre d'étudiants qui, en 1991, au beau milieu de la vague de
cercles de blé, voulurent se faire de la publicité en réalisant un
piètre faux cercle devant les caméras de la NDR? Le paysan n'y
croyait pas : "Ils s'étaient servis de poutres en bois. Mais ici, pas
la moindre tige n'est cassée, rien n'est plié, toutes les tiges conti-
nuent de pousser verticalement ". La parfaite configuration du blé
plaide effectivement en faveur de l'authenticité du pictogramme
158
MtiS5agtl6- Lënigme des crops circ/es
dont est également convaincu Michaël Michalsky qui se rendit

dans le pictogramme : " Ce qui m 'a étonné, c'est que, lors de
l'échantillonnage effectué sur les tiges, aucune d'entre elles
n'était cassée. L'ensemble des tiges à l'intérieur de la structure
poussaient verticalement à partir de la surface du sol. Au niveau
des nœuds cellulaires (qui étaient beaucoup plus grands que les
tiges situées à l'extérieur de la structure), les tiges se dressaient
sans être coudées. Les centres des cercles étaient "propres " (nets
et facilement repérables) ".
Mais on signala également des pictogrammes dans d'autres
régions. Le 8 juillet, le "Journal du Rhin " relata la découverte,
à Beulich dans le Hunsrück, d'un pictogramme en forme d'hal-
tère composé de trois cercles. Les tiges de ces cercles d'une lar-
geur de cinq à huit mètres étaient couchées dans le sens des
aiguilles d'une montre, me raconta l'un de mes lecteurs, Heribert
Schlumm. Le modèle devait être apparu aux alentours du 3
juillet.
La même nuit, les deux premiers pictogrammes apparurent
sur l'autoroute A 44 près de Zierenberg/Burghasungen dans la
région de Kassel : un cercle de dix-huit mètres de large, entou-
ré de deux cercles, le premier d 'une largeur de quatre mètres, le
second, de deux mètres. Le deuxième cercle se trouvait dans une
prairie de lilas où les abeilles venaient butiner, il se composait
d'un cercle de dix mètres de large comportant aussi une protu-
bérance en forme de F large de cinq mètres - à nouveau un hié-
roglyphe " Neteru " ! L'un de mes lecteurs, Eckhard Weber, qui
me parla de cette découverte, remarqua " la forme nettement en
spirale de ce grand cercle ; le blé se trouvait dans différentes posi-
tions, et l'on constatait également différentes formes d 'entrelacs;
les tiges étaient arquées, courbées, elles n 'étaient jamais cassées et
continuaient à pousser horizontalement ; les tiges avaient des
nœuds dilatés, les tiges couchées poussant en travers sur les
nœuds ; la radioactivité était élevée " -de 400% au-dessus de la
normale - " un rayonnement de micro-onde y était mesurable, le
159
Mes6ages - Lënigme des crops c irc/es
centre de la spirale ne coïncidait pas avec le centre du cercle.

Plusieurs personnes manifestaient des réactions corporelles (par
exemple des troubles de la circulation, des maux de tête) ". Ce pré-
lude fulgurant permit à la région de Kassel d'attirer pour la pre-
mière fois l'attention des chercheurs allemands en cercles de blé.
1997
Cette tendance se poursuivit en 1997 : Parallèlement à un
anneau de quarante mètres de largeur, et à un cercle situé près
de Bretzfeld en Franconie, apparurent d 'une part un très beau
pictogramme de quarante mètres de long dans la région de
Ludwigshafen, et d 'autre part dix autres formations - dont un
très impressionnant pictogramme longitudinal - à Angeln dans le
Schleswig-Holstein : la région de Kassel allait redevenir le centre
des événements. Les cercles apparurent d 'abord entre Doria et
Gleichen, à l'Est de Kassel. A Doria, deux empreintes circulaires
étaient déjà apparues en 1982 dans un champ et dans une entrée
de garage, et avaient été considérées comme des traces d 'atter-
rissage d'OVNI. Le 7 juin, on trouva près de Doria un cercle de
blé (vingt mètres de diamètre), entouré d 'un anneau (cinquante-
cinq mètres quatre-vingt-dix de diamètre), Deux semaines aupa-
ravant, dans cette même région, on avait observé pendant la nuit
deux boules lumineuses dans le ciel. Le 14 juin, le chercheur
Wolfgang Schoppe vit quant à lui un nuage noir rond se dis-
soudre dans le ciel et rester immobile pendant vingt secondes
au-dessus du pictogramme. Le témoin put prendre le phénomè-
ne en photo.
Enfin, dans la nuit du 28 au 29 juin, près de Burghasungen et
à proximité de l'autoroute longeant la localité de Ehlen, deux
modèles de cercle de blé apparurent qui faisaient penser à de
vieux labyrinthes de l'antiquité germanique (" Trojaburg "). Des
témoins ont rapporté qu'une sorte de quille lumineuse avait sur-
volé le premier des deux cercles pe ndant la nuit.
160
9.6.1997, Stonehenge, Hampshire : un gigantesque flocon de neige fractal de
quatre-vingt mètres de diamètre. (photo : Steve Alexander)
30.7. 1997, Etchilhampton, Wiltshire :
un cercle avec un carré composé
de sept cents cases.
23.7.1997, Silbury Hill, Wiltshire : une étoile de David fractale de quatre-vingt mètres
de diamètre au pied de la pyramide à degrés préhistorique.
8.8.1997, East Field, Aiton Barnes : le plus formidable pictogramme de la saison,
un flocon cie neige fractal composé cie de ux cents cercles.
4.5.1998, Silbury Hill, Wiltshire : la " roue de flammes " dans un champ de colza.
20.6.1998, Beckhampton, Wiltshire. (photo : Steve Alexander)
4.7.1998, Dadford, Buckinghampshire : un " pentagramme double ", une croix d'Ankh et
une clé de Neter. (photo : Steve Alexander)
9.7.1998, Aiton Barnes, Wiltshire: le plus mystérieux pictogramme de l'année, le" flocon
de neige fractal ". (photo : Steve Alexander)
21.7.1998, Beckhampton, Wiltshire : la " raie avec dard " ; le dard indique
exactement la direction de Silbury Hill.
23.7.1998, Silbury Hill, Wiltshire : le" Julia-Set " à quatre bras de soixante-dix mètres de
diamètre, entouré de quatre-vingt-quato rze petits cercles, affichait des ano malies
radioactives.
2.8.1998, Avebury, Wiltshire : un anneau massif apparaît
devant le cercle de pierre préhistorique.
9.8.1998, Tawsmead Copse, Wiltshire : une étoile fractale entourée de cent soixante-seize
petits cercles et d'un diamètre de soixante-dix-huit mètres.
12.4.1999, Milk Hill, Wiltshire: cinq cercles dans
un champ de colza anticipent sur le motif qui
dominera l'été : la grande éclipse de soleil du
11 août. (photo : Lucy Pringle)
2.5.1999, Middle Wallop, Hampshire :

l'éclipse de soleil avec ses différentes
phases dans un champ de colza près
d'Andover. (photo : Steve Alexander)
2.5.1999, Milk Hill, Wiltshire : quinze hiéroglyphes " Neter " dans un champ
de colza, autour quatorze cercles et une main tendue.
31.5.1999, Barbury Castle, Wiltshire : une ménorah dans le blé.
12.6.1999, Aiton Barnes, Wiltshire : le " serpent",
d 'une longueur de cent soixante mètres, apparut
au cours de la même nuit que le pictogramme
ci-contre.
19.6.1999, Silbury Hill, Wiltshire : les " ailes de Râ".

(photo Steve Alexander)
12.6.1999, East Field, Aiton Barnes, Wiltshire:

un pictogramme de trois cent quarante-deux mètres
de longue ur.
23.6.1999, West Overton, Wiltshire : le " réseau d 'Overton ", un exe mple de " nano
technologie " dans le blé ? (photo : Steve Alexande r)
4.7.1999, Hackpe n Hill, Wiltshire : le " cycle Saros ". (photo : Steve Alexande r)
16.7.1999, Windmill Hill, Wiltshire : une croix des Templiers ou le plan de construction
d'une église ? (photo : Steve Alexander)
19.7.1999, Devils Den, Wiltshire : un hexagramme sur la " table du diable ", un dolmen
vieux de six mille ans (en haut à droite sur la photo). (photo : Steve Alexander)
24.7.1999, Silbury Hill, Wiltshire : un " fractal de Koch " de quatre-vingt-treize mètres
de diamètre .
31.7.1999, Roundway Hill près de Devizes, Wiltshire : la" couronne (cabalistique) " :
une étoile impressionnante de cent vingt-cinq mètres de diamètre qui conduit à sept
cercles de vingt-quatre mètres de largeur. A noter la subtilité du motif au niveau
de la position du blé parfaite me nt couché. (photo : Fra nk Laumen)
4.8. 1999, West Kennett, Wiltshire: la" saison du carré "- le plan de construction
d 'une pyramide avec quatre édifices annexes, d 'une largeur de cent dix mètres et
e ntouré de cent cinquante-six cercles, est apparu au pied de la tombe préhistorique .
(photo : Steve Alexande r)
2.7.2000, East Kennet, Wiltshire : le " miracle fractal " - un carré de quarante-sept mètres
de large composé de mille six cent cases. (photo : Steve Alexander)
19.7.2000, Everleigh Ashes, Wiltshire : quatre cercles de blé apparaissent tout autour
d'une colline funéraire préhistorique. Ce pictogramme avait un diamètre de quatre-vingt-
treize mètres. (photo : Steve Alexander)
1.7.2000, Milk Hill, Wiltshire : une belle fleur de mandala au pied du " Cheval Blanc ".
1998
Une simple spirale dans le colza en fleur, de vingt-quatre
mètres de diamètre, inaugura la saison des cercles de blé de
1998, précisément à Burghasungen de nouveau. Il avait plu très
fort dans la nuit du 31 avril au 1er mai, le lendemain matin,
lorsque les chercheurs vinrent l'inspecter, le champ était boueux.
Ils ne trouvèrent pourtant aucune empreinte de pas ; les colzas
faisaient la taille d 'une personne, mais manifestement, personne
n'était venu dans ce champ et n 'avait essayé de s'y frayer un pas-
sage. La " récolte " de cercles qui suivit fut impressionnante.
Avec vingt-quatre pictogrammes, cette année 1998 se situait juste
en dessous du chiffre record de 1991 (vingt-six cercles et picto-
grammes). Cette fois-ci, le phénomène se concentrait clairement
sur Angeln - où l'on signala quinze pictogrammes ! La variante
la plus fascinante fut un pictogramme constitué de cent cercles
de glace découverts par des chercheurs le 15 novembre sur la
couche de glace recouvrant la rivière Schlei.
Mais l'événement décisif de l'année eut lieu à nouveau dans
la région de Kassel. Le pictogramme de Ehlen - deux spirales
pivotantes parallèles de trente mètres de diamètre chacune - qui
furent trouvées dans un champ d'orge le 2 juillet, fut le premier
cercle de blé allemand à faire l'objet d 'une investigation scienti-
fique. Pour ce faire, la " Société de recherche sur les cercles de
blé " consulta le célèbre biophysicien américain, le professeur
Levengood du BLT, Re se arch Te am de Cambridge
Massachusetts. Ce dernier envoya sa collaboratrice Nancy Talbott
qui se rendit à Ehlen pour photographier le modèle de blé en
vue aérienne et à partir du sol, prendre d es mesures et prélever
quarante-sept échantillons de quelques six cent tre nte végétaux
pris sur le pictogramme et dans les champs environnants. Les
résultats de l'enquête furent impressionnants :
" Sur la base d 'une analyse mathématique effectuée à partir de
l'image aérienne, on pouvait voir que les deux spirales correspondent
161
à peu près à l'équation de spirales logarithmiques. Cela indique que

les énergies qui ont participé à l'apparition du pictogramme étaient
organisées en fonction d'un modèle mathématique précis. Les com-
paraisons effectuées avec les échantillons permirent de repérer des
changements significatifs au niveau des nœuds de croissance sur
les végétaux provenant du pictogramme : + 32 % pour ceux qui
étaient couchés, + 30 %pour ceux qui étaient verticaux.
Cela indique que la cause de l'augmentation des nœuds rési-
de dans une énergie ayant augmenté la température .. . proba-
blement une énergie de micro-ondes, et ne résulte donc pas d 'un
gravitropisme.
On trouva des crevasses apparentes, des cicatrices et des trous
de dilatation dans 27% des végétaux du pictogramme et dans 3 %
des végétaux verticaux appartenant au pictogramme (0 % dans
les échantillons de comparaison).
La quantité de matériau magnétique dans le sol à l'intérieur
et aux environs immédiats du pictogramme représentait dix fois
la quantité normale de 0, 4 mglg que l'on trouve habituellement
dans le sol.
Le modèle de répartition du matériau magnétique trouvé à
l'intérieur et aux abords immédiats du pictogramme correspond
au modèle d'un système de spirale en rotation rapide...
Des examens détaillés de la croissance des graines montrent une
diminution significative de la capacité de germination inférieure
de 18% pour les végétaux couchés et une augmentation sensible de
14 % de la même capacité pour les végétaux restés debout. "
Cela recouvre les résultats des enquêtes effectuées par
Levengoods sur les cercles de blé anglais (cf chapitre 12). Dès
lors, on peut partir du principe que c'est la même énergie, à
l'œuvre dans le sud de l'Angleterre, qui a aussi engendré les
cercles de blé en Allemagne. Les pictogrammes sont par consé-
quent, selon toute probabilité, authentiques, au moins pour la
région de Kassel.
162
1999
L'été des cercles de blé de 1999 commença à nouveau ponc-
tuellement le 1er mai, et une nouvelle fois avec un pictogramme
de colza près de Burghasungen. Trois anneaux entouraient un
cercle central, celui qui était le plus à l'extérieur avait un dia-
mètre de quarante mètres soixante. Des membres d'un groupe
spirituel qui méditaient sur le mont Burghasung pour la fête
bouddhique de Wesak, avaient vu la nuit précédente des boules
lumineuses. Un deuxième cercle de colza apparut au cours de la
même nuit près de Borchen dans la circonscription administrati-
ve de Paderborn. Son diamètre était de cinquante-six mètres.
Malheureusement, les chercheurs ne purent venir l'inspecter que
treize jours plus tard ; il était alors dans un si mauvais état, - il
avait des tiges cassées et des empreintes de pas - qu'ils consi-
dérèrent la possibilité de la supercherie comme le scénario le
plus probable.
Le 6 juin, le pilote spécialisé dans la recherche de cercles de
blé, Clemens Richter, découvrit un large cercle dans un champ
d 'orge près de Lindau dans le Schleswig-Holstein. Comme l'an-
nonça le chercheur local en cercles de blé, Jan Schwochow, sur
son site internet (http:l/ www.schwochow.de/ kornkreise), des
cercles de blé seraient apparus à Angeln depuis 1920, des
témoins ayant confirmé en avoir vu, en l'occurrence en 1983.
Mais en 1999, il n 'y eut que ce spécimen.
Pendant ce temps, la région de Kassel devint définitivement le
nouveau pays des cercles de blé en Allemagne avec pas moins
de six pictogrammes impressionnants à son actif. C'est précisé-
ment à Ehlen qu'apparut à nouveau une double spirale le 7 juin,
après que le chercheur en cercles de blé Wofgang Schôppe dit
avoir vu à la longue vue " un tuyau spiralé blanc vertical qui
tournait lentement sur lui-même ". Il en est sûr : " Il se trouvait
exactement à la même distance et dans la direction où l'on trou-
va plus tard le cercle de blé ". La localité de Doria continua la
163
sene le 20 juin avec deux pictogrammes : l'un était composé

d'un grand anneau extérieur et de cent dix demi-anneaux qui
formaient un chemin de méandres et de spirales, l'autre était
constitué de deux anneaux concentriques auxquels s'ajoutait un
Y. Le 26 juin, ce fut au tour de la localité de Ehlen où apparut
un pictogramme qui constituait un prolongement du grand
modèle de Dora. Il s'agissait d'une impressionnante et élégante
spirale à proximité immédiate de l'autoroute A 44. Le chercheur
Wolgang Schoppe est persuadé qu'il n'était pas encore apparu
lorsqu'il passa là en voiture vers huit heures, ce qui veut dire
qu'il s'est formé en plein jour. Un deuxième pictogramme com-
posé de sept cercles, d'un anneau et de quatre demi-lunes, d'une
centaine de mètres de largeur, fut découvert le même jour dans
le même secteur. Un triangle, deux cercles et un cercle de plus
grande taille comportant deux demi-anneaux apparurent enfin le
30 juin à proximité de la propriété Rangen-Zierenberg près de
Kassel.
Le chercheur local en cercles de blé, Eckart Weber, affirme
même avoir des preuves d e l'intérêt manifesté par la
Bundeswehr à l'égard des cercles de blé de Burghasung. C'set
ainsi qu'il écrivit dans le " Magazine 2000 " : " Il n 'est pas inin-
téressant de savoir que la Bundeswehr est venue à plusieurs
reprises avec un camion transportant des soldats, ils ont inspecté
les lieux et ont même installé une caméra-vidéo dans une petite
tente. Pour la spirale, il y eut même des garde-frontières venus en
hélicoptère pour photographier cela de haut. Ils survolèrent le
champ à une altitude assez basse, et semblèrent ensuite prendre
des notes et des photos. . . Presque toujours, lorsque les cercles de
blé apparaissaient, on constatait la présence de l'armée ou des
gardes-frontières ".
164
2000
La mémorable nuit de Walpurgis à Burghasungen inaugura
une année qui, avec vingt-sept pictogrammes, dépassa même le
fameux" été des cercles" de 1991. Mais plus que jamais, les évé-
nements se concentrèrent définitivement dans la région de
Kassel. On dénombra pas moins de quinze pictogrammes,
impressionnants de beauté et de précision. La localité de Angeln,
jusque-là en deuxième position des régions allemandes où appa-
raissaient des cercles de blé, était manifestement passée de
mode ; on ne signala plus qu'une seule formation dans le
Schleswig-Holstein. La région du Mecklemburg-Vorpommern
occupait à présent la deuxième place, mais ses pictogrammes
étaient si chaotiques qu'il s'agissait très vraisemblablement d'une
supercherie. Il y avait également un lien avec la première année
des cercles de blé en Allemagne : on découvrit le 21 juin un pic-
togramme de cent dix mètres de long à Netze, près de Waldeck,
où était apparu l'un des plus grands et des plus beaux picto-
grammes de " l'année des classiques ".
Le lien entre l'apparition des pictogrammes et les sites préhis-
toriques était par ailleurs plus évident que jamais. La proximité
des signaux de blé de Burghasung par rapport à l'autoroute peut
éventuellement s'expliquer par le fait qu'elle traverse un ancien
lieu de culte appelé le " vieux bosquet ", un lieu de réunion celte
destiné aux femmes. Un modèle en forme de fleur apparut
devant le fortin celte de Ehlen appelé " Lindberg ". La nuit sui-
vante apparut un cercle de blé avec deux anneaux, près du site
celte fortifié de Dornberg. Une étoile à neuf branches fut décou-
verte le 24 juin à Burghasungen-Bodenhausen, près d'une colli-
ne funé raire remontant à l'âge du bronze. La même nuit apparut
un impressionnant cercle que des chercheurs baptisèrent " la
Terre partagée " ou " la séparation de la lumière et de l'ombre ",
à côté du fortin celte de Escheberg. Le 8 juillet, on trouva deux
pictogrammes oblongs, une flèche et une triple haltère d'une
165
M~stu~g~s - Lënigme des crops circ/es
longueur totale de deux cent vingt mètres à Fürstenwald, à

proximité d'un site celte. La formation trouvée à Netzer apparut
à côté d'un ancien monastère. Et le plus beau pictogramme de
l'année, surgi à Calden le 10 juillet, avait aussi un rapport certain
avec la préhistoire allemande ; il s'était formé directement à côté
du site celte de Calden qui fait l'objet de fouilles archéologiques
depuis une dizaine d'années. Il était composé de trois spirales
qui s'élèvent au-dessus d'un cercle de soixante mètres. Le même
symbole, baptisé " spirale à trépied " par des chercheurs, fut
découvert sur le site funéraire en pierre de New Grange en
Irlande, il était scellé dans la pierre. Etait-ce un hasard ? Une
supercherie semble très peu vraisemblable. Les spirales de blé
vertical ont été dessinées avec beaucoup trop de précision, et les
expériences faites en matière de mesures par le chercheur en
cercles de blé, Klaus Listmann, étaient trop caractéristiques : les
piles neuves se vidaient immédiatement et se remettaient à fonc-
tionner ensuite, le thermomètre indiquait à l'intérieur du cercle
5° de plus à qu'à l'extérieur.
Un saint patron des cercles de blé ?

Mais le lieu le plus mystérieux entre tous au pays des cercles
de blé est assurément Burghasungen. Son histoire est intimement
liée à saint Heimerad ou Heimrad, qui fait l'objet d'un culte dans
les diocèses de Freiburg et de Fulda. Il mourut le 28 juin 1019 à
Burghasungen. Né à Messkirch en pays badois, il effectua quand
il était jeune un pèlerinage à Rome et à Jérusalem. A son retour,
il entra dans les ordres au monastère de Hersfeld en Hesse pour
finalement choisir une vie d'ermite peu de temps après. Il partit
d'abord pour Kirchberg (non loin de Doria), puis poursuivit sa
route. Ce n'est que lorsqu'il arriva sur la colline de Berghasung
qu'il eut le sentiment d'être parvenu au terme de son périple :
" C'est ici la maison de Dieu et la porte qui mène au ciel ", est-il
censé avoir dit. Il construisit sur cette colline une petite demeure,
166
MestHJges - Lënigme des crops circ/es
et dédia une chapelle au Seigneur. Puis il prêcha pour convertir

les pauvres avec lesquels il partageait ses derniers quignons de
pain, et accomplit d'innombrables miracles. Chez les gens du
pays, il était considéré déjà de son vivant comme un saint, et
même des évêques vinrent le voir en pèlerinage. Lorsqu'il mou-
rut, l'archevêque de Mayence fit édifier une église en son hon-
neur sur les lieux où il avait accompli ses œuvres. On ne tarda
pas à construire un monastère à côté de cette église. Et ce site
devint finalement un lieu de pèlerinage.
Mais manifestement, le mont Burghasung, qui était un ancien
volcan, était déjà considéré comme sacré par les Celtes. C'est en
tout cas ce dont témoigne le " fortin celte ", cette enceinte forti-
fiée d 'un lieu de rituels construite autour d 'un lac de cratère
ayant très curieusement une forme de cœur. L'ésotériste Eckhart
Weber est convaincu que ce lieu " est le chakra du cœur de
l'Europe, au même titre qu'Avebury et Avalon (Glastonbury)
constituent le chakra intérieur et extérieur de la Terre ". C'est
pourquoi, pense-t-il, il y aurait un lien subtil qui relierait le sud
de l'Angleterre et le nord de la Hesse.
Pourquoi Kassel ?
" Pourquoi Kassel ? ", me demanda la journaliste américaine
et chercheuse en cercles de blé, Linda Howe, alors que nous fai-
sions une promenade nocturne dans les rues de San Marin ?
Nous avions été invité, début juin, au congrès annuel d'ufologie
organisé par le ministère de la Culture et du Transport de la plus
ancienne république du monde, et je me réjouissais de revoir
Linda. Elle venait d 'apprendre ce qui s'était passé en Hesse et
souhaitait que je puisse répondre à ses interrogations. " Linda,
je pense que c 'est lié à l'histoire de Kassel", lui répondai-je. " As-tu
déjà entendu parler du Hercule ? Kassel est, tout comme Avebury,
le centre d'un paysage sacré, une sorte de temple en plein air. C'est
un modèle de design géomancien destiné à canaliser l'énergie. Il
167
est inspiré par la même philosophie que celle de l'édification de la

nouvelle jérusalem qui fascina aussi William Blake et les autres
membres des ligues secrètes des XVII" et XVIII" siècles ".
" Qu 'est-ce que le Hercule ? "
" Une statue du légendaire demi-dieu ou de l'homme-dieu
symbolisant le nouvel homme éveillé qui était l'objectif de ces
ligues secrètes, des francs-maçons et des Illuminati ".
" Une statue ? "
" Une statue comme couronnement d 'une temple en plein
air ".
" Qui l'a construit et quand ? "
" C'était en 1717, en l'occurrence l'année où la franc-maçon-
nerie a décidé d 'apparaître au grand jour en fondant la Grande
Loge d'Angleterre à Londres. Le comte de Hesse-Kassel fut l'un des
premiers francs-maçons allemands. Il s'intéressait à l'hermétisme
et au bouddhisme. Et il caressait le projet ambitieux de transfor-
mer sa ville de résidence en temple hermétique en plein air. Grâce
au soutien d'architectes italiens, Kassel devint la " ville de l'hom-
me ", un modèle de corps énergétique humain avec ses sept cha-
kras. Pour ce faire, il fit construire une série de fontaines et de
monuments le long d 'une ligne droite, le nouvel axe central de la
ville qui conduit au sommet d 'une colline. Sur ce sommet, il fit
édifier une structure octogonale qui renvoie au lotus à huit
feuilles de l'enseignement bouddhique de la kundalini, le symbo-
le de la " couronne " ou du " chakra de la couronne ", au som-
met du crâne humain. Il la couronna d 'une structure qui était
mi-obélisque, mi- pyramide. Il s'agit d 'un ancien symbole franc-
maçon. On le retrouve sur les dollars "... "
" . . . avec 1'œil de Dieu qui voit tout au sommet. . . "
" . . . et notre landgrave de Hesse-Kassel le remplaça par une
statue en bronze de Hercule, l'homme-dieu de la mythologie
gréco-romaine. L'homme-dieu, l'homme parfait, remplace alors
168
Me66age6 - L'énigme des crops circ/es
Dieu 1 C'est en fait la promesse faite par Lucifer à 1'homme de

pouvoir se libérer par lui-même, la promesse de l'auto-rédemp-
tion, la révolte contre Dieu à laquelle voulait s'adonner ces ligues
secrètes (c'est d 'ailleurs pour cette raison que l'Eglise catholique
s'opposa à ces loges: remarque de l'auteur). Vu de dessous, cela
ressemble à une stupa tibétaine. Il plaça à ses pieds le géant vain-
cu , Encelados, qui symbolise le vieil homme non-divin qu'il
convient de dépasser ".
"Une conception architecturale de génie "... "
" ... Derrière laquelle un haut initié a dû se tenir. Il s'agissait
peut-être du mystérieux alchimiste, le comte de Saint-Germain,
qui avait, dit-on, atteint le stade de l'immortalité et entretenaient
des liens avec des personnalités importantes, mais surtout avec
des membres de loges. Ce qui est sûr, c 'est que Saint-Germain
devint après 1 767 le maître du landgrave Carl von Hessen-Kassel.
Il vécut même, jusqu 'à sa mort qui est censée avoir eu lieu en
1784, dans le château Louisenlund près de Eckernf6rde, non loin
du château préféré du landgrave, à Gottorf près de Schleswig. Il
était membre de diverses ligues secrètes. En 1774, Carl fut intro-
duit dans la loge maçonnique de Schleswig. En 1782, il organi-
sa le premier congrès international de la franc-maçonnerie. Et
devine où? "
" A Schleswig? "
"Non, à Kassel-Wilhelmsbad 1Et maintenant, tiens-toi bien. Il
y a près de Kassel une montagne sacrée des Germains,
l'Odenberg, qui porte le nom du dieu Odin. Les architectes pay-
sagistes de Hessen-Kassler relièrent le Mont Odin à l'Orangerie, le
château du landgrave, et canalisèrent les lignes d 'énergie vers la
Wilhelmsh6her Allee. Cette allée conduit tout droit à travers
Kassel vers le parc de la colline Wilhelmsh6he où se tint le congrès
de la franc-maçonnerie . Et c'est précisément là que se trouve la
statue d 'Hercule 1 "
" C'est vraiment génial 1 "
169
Mes~ges - Lënigme des crops circ/es
" Diaboliquement génial 1 Et lorsqu 'on trace une ligne droite

allant de la Wilhelmshoher Allee au parc de la colline de
Wilhelmshohe, on aboutit exactement au mont Burghasung où
oeuvra Heimrad ... et où les cercles de blé apparaissent à présent.
Bon, encore des doutes ? "
"Plus vraiment, non. C'est clair ".
" Mais cela remonte encore plus loin. . . "
" Vraiment ? "
" Lorsque Kassel reçut ses droits de cité au Xl!" siècle, la ville
était le siège d 'un ordre templier allemand. Depuis 1277, c'est la
résidence des comtes de Hesse dont l'origine est attribuée à Pépin
le Bref, le père de Charlemagne. En 1527, la Hesse fut l'une des
premières principautés à introduire la réforme luthérienne. En
1614, l'imprimeur Wilhelm Wessen publia les deux Bibles des
rosicruciens : la " Réforme du monde entier ", écrite par un
auteur anonyme, et la célèbre " Fama Fraternis " de johann
Valentin Andreae. C'était le fils d 'un pasteur luthérien, il vivait à
Tübingen, et avait la réputation d 'être alchimiste. Un deuxième
livre d'Andreae parut un an plus tard, la " Confessio
Fraternitatis ", un appel des rosicruciens " aux intellectuels
d'Europe ", écrit également par Andreae, et imprimé à Kassel
aussi. On dirait bien que Kassel a été le siège et le centre du mou-
vement rosicrucien, non ? "
" Naturellement. C'est pourquoi il était plus sûr d 'éditer les
livres là-bas ".
" L'ami et le mécène d 'Andreae, Rudolf August von
Braunschweig, était lui aussi rosicrucien. Kassel était en tout cas
le lieu de naissance de ce mouvement influent et, plus tard, au
XVIIIe siècle, la ville devint même un centre d 'activités franc-
maçonniques. La dynastie de la ville était très impliquée dans
l'hermétisme, l'alchimie et la géomancie. Ces sciences secrètes
trouvent leur origine dans l'Egypte antique, et il existe tout
170
autant un lien entre le temple paysagé d'Avebury, la pyramide de

Si/bury Hill, et le pays des pharaons. C'est pourquoi ce n'est pour
moi pas un hasard si les entités qui sont à l'origine des cercles ont
trouvé leur deuxième terrain d 'activité dans la région de Kassel ".
Notre promenade nocturne allait prendre fin, nous étions à
nouveau rendu à notre hôtel et je pris congé de Linda après lui
avoir promis de mettre tout cela noir sur blanc.
" Linda, je te souhaite de beaux rêves ", lui dis-je.
"je ne sais pas si je pourrai dormir. Tout cela est si troublant,
et prend enfin tout son sens ".
Elle avait bien raison ! Les relations entre les choses étaient tout
simplement trop évidentes pour n'être que le fruit du hasard.
Aussi la déclaration à la presse envoyée le 4 juillet 2000 aux
agences par " l'Association allemande pour la protection de la
chasse " était-elle d'autant plus amusante : " Des cercles
magiques dans le champ de blé- le mystère est résolu ", disait le
message qui précisait : " Ce ne sont pas des visiteurs extra-ter-
restres qui ont agi ici, mais des chevreuils qui ont fait la cour à
leur bien-aimée en cercle jusqu 'à ce qu'elle soit prête à l 'accou-
plement ". Ces messieurs les chasseurs avaient de toute éviden-
ce levé un lièvre de toute première importance, à moins qu'il ne
se soit agi là que d'une langue de bois qui leur est propre ?
2001
Onze des vingt-deux cercles découverts en Allemagne en
2001 apparurent également dans la région de Kassel. Le cercle
de blé du 30 avril n'apparut pas cene année-là : l'hiver avait été
long et froid, et le blé n'était pas assez mûr. Il fallut en effet
attendre jusqu'au jour commémoratif des apparitions de Fatima,
le 13 mai, où était aussi apparu le premier cercle de blé anglais,
pour que les cercles se manifestent à nouveau : le premier pic-
togramme fut un motif complexe de fleur à six feuilles d'une
171
Me66a(JB6 - Lënigme des crops circ/es
extrême précision, dans un champ de colza près de Zierenberg.

Les chercheurs allemands et hollandais qui l'examinèrent furent
impressionnés par le grand nombre de végétaux déformés : les
robustes tiges de colza n'étaient pas pliées ou cassées, mais cour-
bées jusqu'à 90°. Le diamètre du pictogramme était de trente-
deux mètres. Le propriétaire du champ, un certain monsieur
Feuring, avait trouvé le pictogramme le matin à 7 heures 30,
alors que le sol et les végétaux étaient encore humides. Il ne
trouva nulle part de traces de pas ou un quelconque indice per-
mettant de déceler une activité humaine pendant la nuit. Onze
jours plus tard, un modèle apparut dans un pré à proximité de
Zierenberg. Puis un jour plus tard, ce fut un motif " Yin et Yang "
dans un champ de colza à Oberelsungen près de Zierenberg. Le
1er juin, on découvrit dans un autre champ de colza entre
Zueschen et Geismar, également non loin de Zierenberg, une
" roue solaire " à six rayons. Les " chênes de Donar " des
Germains, que saint Boniface abattit - ce geste fut un tournant
décisif dans l'évangélisation des Saxons, se trouvaient, dit-on, à
proximité. Une source thermale se trouve également à portée de
vue du champ. Un jour après la " roue solaire ", un pictogram-
me similaire d'une largeur de vingt-huit mètres apparut dans un
champ d'orge près de Zueschen. Le 17 juin, on trouva un picto-
gramme rond dans un champ de seigle au pied de la montagne
sacrée près de Melsungen. D'autres cercles suivirent, à
Gudensburg et à Doria. Le 5 août, la saison connut son nouvel
apogée avec un modèle particulièrement beau au pied de la
montagne d'Odin près de Gundensberg. On trouva un triple
anneau dans un champ de blé. Un tiers de l'anneau extérieur for-
mait un double motif de vague, ce qui lui donnait une apparen-
ce " interdimensionnelle " particulièrement dynamique. Lorsque
le photographe Frank Laumen survola le pictogramme, il parvint
à prendre en photo une boule lumineuse qui se déplaçait au-
dessus du champ voisin. On signala le dernier pictogramme dans
la région de Doria le 11 août. La même nuit, deux pictogrammes
172
étaient apparus près de Warburg en Rhénanie du Nord-

Westphalie, ainsi qu'un très beau modèle dans un champ de blé
près de Neuburg en Bavière. En dépit de cette répartition géogra-
phique étendue des apparitions de pictogrammes, la région de
Kassel demeura au centre des événements liés aux cercles de blé
en Allemagne en cette première année du nouveau millénaire.
173
Chapitre 11
UN PHÉNOMÈNE GLOBAL
Dans les années 90, les cercles de blé devinrent un phéno-

mène manifestement global. Le pourcentage de pictogrammes
qui apparaissent ailleurs qu'en Angleterre n'a cessé d'augmen-
ter : ils représentent dès lors jusqu'aux deux tiers de la " récolte
de cercles " d'une saison. C'est d'eux dont il va être question
dans le présent chapitre. Le fait qu'ils se ressemblent au niveau
de l'ensemble de leurs caractéristiques constitue un indice
important tendant à montrer que nous avons affaire à un phé-
nomène réel d 'origine externe ; ou alors, ils seraient le produit
d'une sorte de mafia de faussaires opérant à un niveau global ?
Comme je l'ai déjà dit dans l'introduction au présent ouvrage, je
m'efforce d'offrir un aperçu sur le sujet qui soit aussi complet
que possible. Il existe heureusement dans l'intervalle des systè-
me de communication internationaux, comme par exemple l'ex-
cellent site internet www.cropcircleconnector.com, où sont pré-
sentées toutes les informations sur les nouveaux pictogrammes
du monde entier. Toute personne disposant de nouvelles infor-
mations sur des découvertes récentes de cercles est priée de les
communiquer à ce site.
Voici l'énumération, par pays, de la plupart des cercles de blé
recensés dans le monde :
175
Pays Nombre de Pays Nombre de

cercles de blé cercles de blé
depuis 1965 depuis 1965
Angleterre 1503* Serbie 3

Allemagne 174 Lettonie 1
Autriche 6 Finlande 8
Suisse 12 Turquie 7
Suède 50 Israël 46
Norvège 12 Chine 7
Danemark 11 Japon 38
Irlande 3 Malaisie 1
Pays-Bas 260 Afghanistan 30
Belgique 30 Inde 200
France 13 Egypte 1
Italie 10 Botswana 1
Espagne 5 Canada 324
Tchéquie 350 États-unis 290
Slovaquie 6 Pérou 6
Hongrie 12 Puerto Rico 1
Roumanie 1 Mexique 7
Bulgarie 1 Brésil 4
Russie (CEl) 70 Australie 81
Slovénie 2 Nouvelle-Zélande 25
Croatie 2
Total 3668
Danemark : Le Danemark vint officiellement se joindre à la

liste des pays où apparaissent des cercles de blé pendant l'été
2000. Le premier modèle apparut le 8 juillet à Borum près de
Fyn, une croix celtique composée de quatre anneaux d 'un dia-
mètre de vingt-cinq mètres, avec au centre un cercle entouré
d'un anneau. Les visiteurs furent impressionnés par la précision
du modèle. Les chiens avaient peur d'y pénétrer; une équipe de
176
télévision raconta qu'un accumulateur que l'on venait de rechar-

ger se vida soudainement. Une semaine plus tard, le 14 juillet,
une spirale de cent mètres de diamètre apparut à Kjersing près
de Esbjerg Qütland). Des témoins se souvinrent ensuite qu'une
spirale analogue avait déjà été découverte en 1998. D'aucuns
racontent qu'il y aurait déjà eu des cercles de blé au Danemark
en 1995. On trouva un gigantesque modèle de trois cercles le
27 juillet 2000 à Onsted près de Aarhus - les cercles avaient un
diamètre de soixante-douze, trente-huit et vingt-huit mètres. Puis
il y eut un autre pictogramme encore plus grand et de la plus
haute précision, le 3 août - un anneau comportant une " feuille
d'hélice " relié à un cercle. Trois cercles, dont deux étaient
entourés d'un anneau, terminèrent la saison le 23 août près de
Greve, Sjaelland. Le phénomène perdura en 2001 avec deux pic-
togrammes particulièrement imposants. Le premier apparut le 24
juillet près de Frisenborg/Jylland dans un champ de blé. Il était
composé de sept anneaux se chevauchant, entourés d'un anneau
plus large en huit d'un diamètre de cent un mètres. Les cher-
cheurs furent impressionnés par la position du blé particulière-
ment soignée. Les végétaux étaient couchés sans être cassés ni
piétinés. Même chose à Jylland le 2 août : on découvrit un pic-
togramme de cent quarante-quatre mètres de longueur constitué
d'un axe central traversé par trois cercles et deux puissants
anneaux.
Suède : Le premier cercle de blé scandinave apparut en avril

1972 à Hjortkvam près de Orebro, après qu'un OVNI de couleur
lumineuse ait traversé le champ. Il était composé de deux cercles
concentriques, dont le plus extérieur avait un diamètre de quin-
ze mètres. Dans le cas où un cercle de blé viendrait un jour à se
perdre à nouveau dans le grand nord, l'Institut suédois de défen-
se du pays, les services suédois de la météo et l'organisation sué-
doise d'ufologie lancèrent le 5 mai 1991 le " projet d'étude des
cercles " lors d'une conférence.
177
Mais en fait, la première

saison estivale suédoise de
cercles commença dès 1993.
" Des articles de journaux
relatant l'apparition inexpli-
cable de cercles dans les
champs de blé suédois ont
commencé à être régulière-
ment publiés dans la presse ",
expliqua Per Nilson à la revue spécialisée " Cerealogist " (10/ 93),
et " personne ne pouvait les ignorer plus longtemps ". Les pre-
miers apparurent le 6 juillet 1993 près de Sala dans le
Vastmanland, au nord-ouest de Stockholm, après que deux frères
e ure nt assisté à la coloration inhabituellement rouge du ciel vers
5 heures du matin. Peu a près, ils découvrirent deux cercles dans
un champ de blé, de six et douze mètres de largeur. Une femme
qui promenait son chien trouva un cercle de seize mètres de dia-
mètre le 19 juillet à Harplinge/ Halland dans le sud de la Suède.
Un ce rcle de dix-huit mètres de diamètre apparut le 19 juillet
près de Hoganas à Scania dans l'extrême sud du pays, tandis que
deux jours plus tard, une ellipse de 16,2 x 14,8 mètres fut décou-
verte à Ljungby dans le Halland.
Mais le pictogramme le
plus impressionnant fut celui
de Skyllberg à Narke (entre
Stockholm et Goteburg) ,
dont la silhouette fut publiée
le 30 juillet 1993 dans
presque toute la presse sué-
doise : un cercle entouré
d'anneaux conce ntriques
d'une extraordinaire préci-
sion, le cercle extérieur étant
pourvu d'un symbole de clé Le pictogramme de Skyllberg, Suède.
178
en F, et accompagné de deux cercles plus petits. Huit cents

mètres plus loin seulement se trouvait une double roue de vingt-
six mètres soixante de largeur comportant chacune quatre
rayons. Dans le cadre du projet d'étude des cercles, l'ensemble
de ces pictogrammes furent examinés par l'armée suédoise. La
Suède connut à nouveau une saison estivale de cercles de blé,
bien que de manière moins spectaculaire, en 1994 et 1995.
Norvège : Les cercles de blé norveg1ens qui, de

par leur forme, rappellent les pictogrammes britan-
niques du début des années quatre-vingt-dix, demeu-
rèrent relativement ignorés jusqu'à présent. Les deux
premiers modèles, une clé " Neter " et un symbole de
l'infini, apparurent en août, et le 3 septembre 1995 à
Raufoss et Enebakk. La même " clé " apparut à nou-
veau un an plus tard à Raufoss, à savoir le 28 sep-
tembre. Cinq cercles, dont quatre étaient reliés les uns
aux autres, furent découverts le 5 août près de
Morsteng. Il n'y eut qu'un seul modèle de blé en
1997, il s'agissait d 'une pyramide de vingt-cinq mètres
de long pourvue de quatre protubérances. Un an plus
tard, on trouva un pictogramme dont partaient un tri-
angle et un tétraèdre. 1999 fut la grande année des cercles de blé
en Norvège avec quatre modèles d'haltères très intéressants. Une
seule haltère apparut le 22 juillet 2000 près de Furnes, et finale-
ment une fleur à six pétales le 2 septembre 2001 près de
Trondheim.
Finlande : Depuis l'été 1996, il y a aussi des pictogrammes

dans le blé en Finlande, mais le phénomène ne prit une dimen-
sion impressionnante que deux ans plus tard. Une série de tren-
te carrés aux angles arrondis apparut près de Pori en juin 1998,
le tout faisant trois cents mètres de long. Au matin du 19 août,
179
Messages • Lënigme des crops circ/es
la sœur d 'un cultivateur de

Siuntio, dans le sud de la
Finlande, passa en voiture
devant son champ sans rien
remarquer de particulier.
Lorsque vers 17 heures une
autre de ses sœurs emprunta la
même route, elle le vit devant
elle : un pictogramme de cent
mètres de long, un bras en spi-
rale composé de treize cercles,
dont le plus petit avait un dia-
mètre de trois mètres, et le
plus grand de vingt et un
mètres. La position du blé était
nette et orientée dans le sens des Le plus beau pictogramme
aiguilles d 'une montre. Des cher- finlandais: un bras en spirale
de cent mètres de long à Siuntio
cheurs remarquèrent une pré- (photo : Lars Ostermann).
sence accrue de moustiques
dans le pictogramme. Même l'armée finlandaise s'y intéressa.
Une haltère entourée de deux anneaux des deux côtés apparut
cinq jours plus tard près de Sipoo. La saison se termina en sep-
tembre par un gigantesque pictogramme complexe près de
Kokemaki. Le phénomène ne revint en Finlande que deux ans
plus tard. On trouva une haltère composée de deux cercles
entourés d'anneaux et pourvus de deux protubérances, le 25
juillet près de Espoo. Le pictogramme faisait trente-cinq mètres
de longueur.
Pays-Bas : Avec plus de deux cent soixante pictogrammes, la

Hollande est l'un des principaux lieux d 'apparition de cercles de
blé. La première vague eut lieu en 1994 lorsque les picto-
grammes se multiplièrent dans l'extrême nord-est du pays, à la
frontière avec la Frise du nord, sur l'embouchure du Rhin, et
180
Messages • Lënigme des crops circ/es
enfin dans le Brabant. Le premier pictogramme, un cercle de

douze mètres de large, comportant une protubérance de vingt-
six mètres de long qui débouchait sur un petit cercle, apparut
près de Zieriksee et suscita un véritable mouvement d 'hystérie
dans la presse. Certaines tiges dans le pictogramme formaient un
pli d'un angle de 90°. On découvrit ensuite sur une photo du
pictogramme une boule lumineuse. Des chercheurs du CNI
(Contact Network International) trouvèrent par ailleurs sur un
autre modèle de blé qui s'était formé dans la nuit du 21 au 22
juillet, des tiges brisées qui étaient carbonisées au niveau de l'en-
droit où elles s'étaient cassées.
Cette vague se prolongea en 1995, mais d 'une manière plus
timide. Une croix celtique apparut le 17 août à De Wijk près de
Dunninghe à la suite d'une série d'apparitions d'OVNI. La nuit
précédente, plusieurs témoins, dont Renee Leutscher, âgé de dix-
huit ans, avaient vu un objet lumineux rouge-orangé au-dessus
du champ où l'on découvrit le pictogramme le lendemain matin.
" Il amva soudainement du ciel ", déclara le témoin, " il était
rond, faisait trois mètres de haut et était entouré d'une série de
lumières. Quatre minutes plus tard, l'objet prit la direction de
Rijksweg, et disparut à l'horizon ".
Puis 1996 fut une année de records : les chercheurs réperto-
rièrent quatre-vingt-dix-huit pictogrammes dont la plupart en
relation avec des apparitions d'OVNI. Dix habitants de la petite
ville de Brielle sur l'île de Veerse (Zélande) observèrent de mys-
térieuses boules lumineuses qui, à plusieurs reprises en août,
évoluèrent dans le ciel. Peu de temps après, on découvrit un pic-
togramme. Une autre formation de soixante-dix mètres de lon-
gueur apparut fin juillet près de Vaals dans le sud du Limbourg,
elle était composée de six cercles et d'un anneau. Un pigeon
s'était manifestement fait prendre dans le processus de formation
du pictogramme : ses plumes étaient répandues à l'intérieur de
l'un des cercles. Mais cette année-là, les auteurs des cercles ne
firent guère preuve d'une originalité particulière. La plupart des
181
MtJssages - Lënigme des crops circ/es
modèles étaient de simples cercles et des haltères. Ce n'est qu'en

1997 que les pictogrammes commencèrent à se complexifier.
La saison débuta à Hoeven dans le Brabant, ce qui n'était pas
sans intérêt. Au matin du 15 mai 1997, le jeune Robbert van de
Broeke se rendait à vélo à son école lorsqu'il aperçut un étran-
ge phénomène : des centaines de boules brillantes, toutes de la
taille d'une balle de tennis, semblaient danser au-dessus d'un pré
sur le bord d'un chemin. Quand, n'en croyant pas ses yeux, il
arriva à leur niveau, elles se rapprochèrent de lui et l'encerclè-
rent. Il perdit alors connaissance. Lorsqu'il revint à lui, il se trou-
vait au milieu d'un cercle de douze mètres de large dans une
herbe d'une hauteur de soixante centimètres. " On aurait dit que
c'était chargé d'électricité"; déclara ultérieurement Robbert, "ça
crépitait comme lorsqu 'on plonge de frites dans de l'huile
bouillante ".
Les habitants de Hooghalen près de Drenthe trouvèrent le 5
juillet 1997 une formation composée de quatorze cercles dans un
champ de seigle. Le pictogramme fut examiné par la chercheu-
se Hilda Musch. Elle trouva dans l'un des cercles une " mysté-
rieuse poudre blanche sur les végétaux " qu'elle envoya pour
analyse dans un laboratoire. Les végétaux étaient par ailleurs
intacts.
Un" trèfle " pourvu de douze cercles apparut le 16 juillet près
de Nieuweketk, c'était un pictogramme de quarante-cinq mètres
de long dont la pointe était entourée de trois anneaux, et deux
jours plus tard, on découvrit près de Limbourg trois cercles reliés
entre eux par des lignes à Texel dans le nord de la Hollande ; ils
faisaient trente-quatre mètres de longueur.
La tendance persista en 1998. Les cercles se raréfièrent toute-
fois un peu, mais ils devinrent qualitativement plus intéressant.
La saison commença à nouveau à Hoeven le 12 février 1998 dans
un pré où l'on trouva cinq cercles à proximité d'une ligne à
haute tension. Puis ce fut un simple cercle de sept mètres de
182
large, trouvé également dans un pré le 27 avril. L'herbe à l'inté-

rieur du cercle semblait avoir séché à son extrémité.
Lorsque les cercles de blé ouvrirent la nouvelle saison en
Hollande le 30 mai 1999, une nouveauté fit son apparition à
Sevenum, près de la frontière allemande : un cercle de sept
mètres de large se forma pendant la nuit dans un champ de
pommes de terre, il était fait de tubercules écrasés sur le sol.
L'absence d'empreintes excluait une origine humaine, les végé-
taux étaient intacts, et leur état de totale déshydratation suggé-
rait une très forte exposition à la chaleur. Une semaine plus tard,
le 7 juin 1999, le jeune Robbert van de Broeke observa, près de
Hoeven dans le nord du Brabant, la formation d'un cercle de blé
engendré par une boule lumineuse rougeâtre (cf chapitre sui-
vant). Mais le phénomène ne prit vraiment de l'ampleur en
Hollande qu'une semaine plus tard. Le 23 juillet, trois cercles
parfaitement ronds furent découverts à Berkel-Enschot près de
Tilburg, l'un faisait vingt-cinq mètres de diamètre et les deux
autres huit mètres. Certaines tiges avaient été carbonisées. Un
modèle très impressionnant de cent soixante et onze mètres de
large composé de quatre-vingt-treize cercles fut construit par une
équipe de quinze personnes dans la nuit du 23 au 24 juillet dans
un champ de blé hollandais, auquel fut répondu le 28 juillet sous
la forme d'un pictogramme, vraisemblablement authentique,
d'une superficie de quand même trois cents m 2 •
La saison des cercles de blé fut également inaugurée à
Hoeven une nouvelle fois. Dix cercles faisant entre deux et dix
mètres de diamètre formèrent une croix dans un pré. Elle fut
découverte le 21 avril. Cinq cercles suivirent dans un champ
d'orge le 16 juin, puis cinq autres ainsi qu'un pictogramme-hal-
tère de trente-neuf mètres de longueur- l'un des cercles, pour-
vu d 'une protubérance en forme de clé " Neteru ", leur succé-
dèrent le 6 novembre, à nouveau dans un pré. D'autres picto-
grammes intéressants furent aussi signalés à Gelderland et
Groningen.
183
La tendance se poursuivit également

• e. • en 2001 avec dix-sept pictogrammes des
• •e plus impressionnants. On trouva certes
•• • une quintuple formation comprenant un

cercle central de vingt-huit mètres de
diamètre, le 16 avril dans un pré à
• Zevenbergen dans le nord du Brabant, et

un insectogramme de quarante trois
mètres de long, le 6 mai près de Aalten
dans le Gelderland, mais la saison ne commença à proprement
parler que le 21 juin, de nouveau à Hoeven. Un modèle res-
semblant à un œil apparut à trois cent cinquante mètres d 'une
ligne à haute tension dans un jeune champ de blé. Un cercle
isolé suivit le 20 août dans un champ de haricots près de
Hoeven. Un triangle - trois cercles reliés entre eux par des
" canaux " - fut trouvé le 26 juillet à Elst près d'Utrecht, et un
cercle central divisé en quatre, et pourvu de quatorze satellites,
fut découvert le 31 juillet près de Groningen. Lorsque des céréa-
logistes hollandais examinèrent le pictogramme, ils y trouvèrent
des végétaux carbonisés. Les nœuds de croissance des tiges sem-
blaient avoir éclaté sous l'effet d'une brusque exposition à une
forte chaleur. Le 7 août, Robert Boerman, qui a constitué un fond
d'archives hollandais sur les cercles de blé (www.dcca.nl), se
rendit aussi à Groningen avec son neveu, Jan Willem, et le phy-
sicien Eltjo Haselhoff. Il photographia les différents cercles et,
parvenu au huitième, il dut constater qu'un neuvième cercle
s'était formé entre-temps. Or son neveu venait, dix minutes plus
tôt, d'effectuer des prélèvements sur le huitième cercle, et il était
sûr à 100 % que le pictogramme s'arrêtait à l'endroit où il était.
Les photos prises au même moment confirment ses dires. Ce qui
signifie qu'un nouveau cercle de blé a dû apparaître en très peu
de temps, et ce en présence des chercheurs, sans faire aucun
bruit, à trois heures de l'après-midi, sous un soleil éclatant !
Quelques minutes seulement après avoir pénétré dans le cercle
184
Messages - Lënigme des crops circ /es
qui venait de se former,

Boermann sentit un picote-
ment dans les jambes, puis
une douleur de piqûre qui ne
disparut que lorsqu'il eut pré-
cipitamment quitté le picto-
gramme. Haselhoff avaient,
quant à lui, des douleurs dans
le bras gauche et dans le poi-
gnet avec lequel il avait touché
les tiges. Lui et Bobbink consta- Le " scorpion "du. ler août a~ bord
,
teren t que 1es vege
- ' taux e' ta1en
· t du canal de la vtlle de Grontngen
encore chauds.
La nuit suivante, du 7 au 8 août, la fille d'un cultivateur, qui
se trouvait près de Ridderkerk dans le sud de la Hollande, e nten-
dit un lourd grondement venant d'un champ. Le lendemain
matin, son mari trouva une " haltère " accompagnée de quatre
petits cercles annexes dans un champ e n se rendant à son tra-
vail. Lorsque, peu de temps après, un groupe de chercheurs -
dont Hermann Hegge de la Frontier Sciences Foudation et
Robert Boermann- vinrent voir le modèle, ils ressentirent à nou-
veau des douleurs dans leurs jambes. Certains d'entre eux e urent
même de forts maux de tête. Sur une photo prise par Boermann,
on pouvait voir une boule lumineuse .
Deux jours plus tard, Boermann et Bobbink allaient à nou-
veau rencontrer l' " auteur du cercle " à l'intérieur d 'un cercle
entouré d 'un triple anneau qui était apparu près de
Biddinghuizen dans le Flevoland. Alors qu'ils se rapprochaient
du pictogramme, ils remarquère nt une petite boule lumine use
qui n'avait que quatre centimètres de diamètre et semblaient sau-
ter du champ. La saison s'acheva le 28 août par un simple cercle
au centre duquel le blé était resté en position verticale.
185
Belgique : Des cercles de blé apparurent une nouvelle fois

en Belgique en 1994. Le pictogramme le plus impressionnant fut
découvert près de Boekhoute en Flandre, comme le relata la
gazette de Antwerpen dans son édition du 1er août. Le modèle en
forme d 'haltère pourvu de plusieurs protubérances faisait quatre-
vingt mètres de longueur. Des cercles et des pictogrammes
furent également signalés au cours de l'été 1999 dans le nord de
la Belgique.
Italie : Trois cercles apparurent successivement le 22 sep-

tembre, le 27 septembre et le 4 octobre 1995 près d 'Arba, de
Malnisio et de Maniago, dans la province de Pordenone. Chacun
des cercles avait un diamètre de dix mètres soixante exactement
et, ensemble, ils formaient un triangle isocèle autour du lac de
Redona non loin du Frioul. Un examen des cercles par le Centre
Ufologique National (CUN) et l'administration de l'aviation civile
italienne conclut qu'il y avait eu des réactions physico-chimiques
dans les végétaux. On constata aussi des anomalies électro-
magnétiques dans les cercles. " Ou bien la base de l'OTAN
d'A via no s'est livrée ici à des expériences secrètes, ou bien nous
avons affaire là à des traces de visiteurs non terrestres ", déclara
le chimiste Antonio Chiumento, conseiller scientifique du C.U.N.
Les constructeurs de cercles allaient finalement refaire parler
d'eux en Italie le 1er mai 2000. Ce jour-là, des travailleurs à la
ferme découvrirent un pictogramme dans un champ de blé situé
près de Villaspeciosa, dans le sud de la Sardaigne. Il faisait tren-
te mètres de diamètre et se composait de trois anneaux concen-
triques et d'une croix de vie égyptienne " Ankh " au centre. Les
carabinieri furent envoyés sur place pour procéder à des
mesures et prendre des photos. Répondant à leurs questions, le
propriétaire du champ leur déclara que, la nuit précédente, ses
chiens avaient aboyé. Lorsqu'il regarda p ar la fenêtre , il vit une
lumière clignotante violette, blanche et o range qui se déplaçait
186
dans la direction de la ville. Le lendemain matin, les cochons

auraient refusé de se nourrir. L'incident suscita une forte émotion
dans la région et la presse locale s'en fit l'écho. Le lendemain, le
modèle de blé attira des milliers de curieux . Il s'agissait en fait
du premier pictogramme découvert en Italie après plusieurs
années où n'étaient apparus que de simples cercles.
On trouva le 3 juin un modèle de blé ovale de cinq mètres
trente par quatre mètres dans un champ près de Villa Raverio en
Lombardie, après que, la nuit précédente, on eut observé une
lumière grise dans les nuages.
France : Le 11 juin 2000, on signala la présence d 'un picto-

gramme de cent mètres de long dans le Périgord.
Espagne : Le premier grand pictogramme espagnol apparut

début février 2000 près de Las Guarrigues, dans la province de
Barcelone. Il était composé d 'un petit cercle de cinq mètres
quatre-vingt-dix de largeur, entouré d'un gigantesque anneau de
deux mètres de large et de vingt-six mètres de diamètre. Les
végétaux à l'intérieur du cercle semblaient avoir brûlé. Dix jours
plus tard, un deuxième cercle apparut à côté du pictogramme, il
faisait quatre mètres soixante de largeur et était entouré d'un
anneau de trente-six mètres de diamètre. Agacé, le paysan appe-
la immédiatement la police qui mit cela sur le compte d 'une
supercherie réalisée à l'aide de pesticides. Mais un examen
d'échantillons de végétaux effectué dans le laboratoire du
CUDAM, à Alicante, permit d'établir que la quantité de produits
chimiques présente n 'était pas suffisante pour provoquer des
dégâts. Peu après, un troisième cercle de blé, qui s'avéra toute-
fois être un faux, apparut dans le village de Montoliou.
Suisse : Les constructueurs de cercles ne se manifestent que

plutôt rarement chez nos voisins helvètes. Le 26 juillet 1996, un
187
pictogramme fut découvert sur la ligne de chemin de fer entre

Thun et Bern. Il était composé de trois cercles reliés les uns aux
autres et dont le cercle central comportait deux protubérances
reliées à deux quarts d'anneau. La longueur du modèle était de
cinquante mètres. Début juillet 1998, le cultivateur Emil Neff
d'Appenzell, découvrit dans un pré deux cercles juxtaposés com-
posant une sorte de huit.
Au matin du 6 août 1998, le cultivateur Jakob Thalmann, ori-
ginaire de Beinwil am See (canton de Aargau), trouva un picto-
gramme dans un champ de blé : un simple anneau entourant un
petit cercle. "Atterrissage d 'OVNI sur le Homberg? ", demanda le
journal local " Wynentaler" le 7.8.1998. " C'était simplement une
bande de fous, et c'est la période de pleine lune ", déclara par
contre, sûr le lui, le fils du paysan, Markus Thalmann.
Autriche : Une gigantesque ellipse de trente mètres de dia-

mètre, avec un anneau de soixante mètres de diamètre autour, et
six cercles placés de manière symétrique, apparut mi-juillet 1996
près de Korneuburg en basse Autriche. " C'est fantastique de voir
avec quelle exactitude a été dessinée cette ellipse qui indique pré-
cisément la direction nord-sud ", déclara Ernst Fischer, le maire
de la commune. Il ne croit pas à une origine naturelle ou humai-
ne. C'est le policier à la retraite, et directeur de la chasse, Rudolf
Wiedermann, âgé de soixante-quinze ans, qui donna l'alerte
après être monté sur sa tour d'observation et avoir découvert le
pictogramme. Lorsqu'il partit, tout était calme ; rien à signaler à
perte de vue. Le pictogramme a donc dû se former dans un inter-
valle d e temps de sept heures. " Il est impossible que des gens
aient pu faire ça en un laps de temps aussi court, et de surcroît
sans laisser la moindre trace ", déclara le maire avec conviction.
Deux pictogrammes de blé apparurent début aoùt 1997 dans
la région de Lienz, dans le Tyrol oriental : un simple cercle qui
fut rapidement effacé lors du moissonnage du champ, et la " clé
188
de Lienz ", une haltère composée d'un cercle entouré d'un

anneau et de trois protubérances. Deux de ces protubérances se
terminaient par un hiéroglyphe de Neteru (gardien), un modèle
caractéristique des cercles de blé et, éventuellement, la signatu-
re des auteurs.
On trouva également un cercle de blé dans une clairière près
de Weideneck. Un intéressant pictogramme représentant les
symboles Yin et Yang apparut ensuite le 1"' juillet 1999 près de
Hetzmannsdorf en basse Autriche ; il était entouré d'un œil dans
un cercle, lui-même entouré de six petits cercles. Lorsque l'ufo-
logue Oliver Stummer vint l'examiner, il dut constater qu 'à l'in-
térieur du pictogramme, les accumulateurs de son GPS (Global
Positionning System) et de son appareil photo digital refusaient
de fonctionner. A l'extérieur du pictogramme, les témoins lumi-
neux indiquaient pourtant qu'ils n'étaient qu'à moitié vides.
Deux autres personnes firent des expériences semblables à l'in-
térieur du pictogramme. Peu après, de gigantesques cercles -
quatre-vingt mètres de diamètre - furent signalés à Korneuburg.
République tchèque : Des dizaines de pictogrammes impres-

sionnants apparaissent régulièrement depuis 1994 en Bohème.
Cette vague commença le 30 juillet 1994 lorsque Ivan Suk décou-
vrit le premier cercle de blé d'un diamètre de vingt-trois mètres
douze dans un champ près de Kolinec. L'examen effectué par les
chercheurs locaux, Josef Pekarek et Jaroslav Oliva, permit d'éta-
blir que la radioactivité à l'intérieur du cercle était de 150 % au-
dessus de la normale, et de constater des anomalies magné-
tiques et la déformation des tiges. Tout plaidait donc en faveur
de son authenticité. Puis le 8 août, deux croix celtiques juxtapo-
sées dans un champ de blé furent signalées à Zihobce. L'un des
cercles centraux avait un diamètre de quatorze mètres soixante-
quinze, ses satellites faisaient trois mètres cinquante de large. Le
deuxième cercle avait une largeur de dix mètres soixante, ses
189
satellites ne faisaient
que deux mètres de
large. Dans les deux
pictogrammes, le blé
était couché avec une
+ [LEv}~']
précision remar-
quable dans le sens
des aiguilles d 'une
montre. L'écart entre
les deux picto- Dessin représentant les deux croix
grammes était de qua- celtiques de Zihobce.
rante mètres. Puis ce
furent de simples cercles dans d'autres parties du pays, et enfin,
en guise de clôture de la saison, une autre croix celtique, entou-
rée cette fois-ci d'un anneau, avec un cercle central d'une largeur
de sept mètres et quatre satellites de trois mètres vingt, entre
Rotjni et Jaromiri, le 4 septembre 1994, dans un champ de trèfle.
Mais en fait, le cas le plus intéressant de la saison eut lieu le 9
août à Frimburka entre Zelenov et Susicku. Vers 22 heures,
madame Miklasova remarqua des perturbations sur son télévi-
seur. Elle alla voir dehors si un orage s'approchait qui pouvait en
être à l'origine, et vit alors un disque entouré d'une couronne de
rayons colorée. Peu après, et dans
une autre position, l'objet prit la Pit 'll..DittA!ÂtJ(:
{vt/tlf~k#ltt"'ll}
forme d'une cuve dont sortait un
rayon qui visait le sol. Madame
Miklasova pensait n'avoir observé
l'objet que pendant cinq minutes
avant qu'il ne disparaisse. Or lors-
qu'elle regarda sa montre, il était
déjà 23 heures 40, une heure et qua-
rante minutes s'étaient écoulées. Et
l'on trouva effectivement des cercles Dessin de l'apparition d 'OVNI
de blé dans la région en question. dont a été témoin madame
Miklasova.
190
Une " croix celtique " dans le trèfle, le 4 septembre 1994,

entre Rotjni et jaromiri, en république tchèque.
La vague de cercles se poursuivit en 1995. Le 13 juillet, on en

découvrit trois dans un champ de blé près de Podmokel, ils fai-
saient douze mètres cinquante, neuf mètres dix et quatre mètres
soixante-dix de largeur, et le blé y était couché d'une manière
particulièrement soignée. Des céréalogistes tchèques purent y
mesurer des anomalies magnétiques. Le 18 juillet 1995, un cercle
d 'une largeur de vingt mètres quarante apparut à Susice. Le blé
était disposé dans le sens des aiguilles d 'une montre et, les pre-
miers jours, on put y constater des anomalies magnétiques qui
disparurent toutefois bientôt. On trouva également un cercle
plus petit de trois mètres soixante-dix de largeur à une distance
de soixante dix mètres du cercle principal. Le 19 juillet 1995
apparut un cercle de cinq mètres quatre-vingt de largeur dans un
champ près de Zichovic. Les chercheurs qui l'examinèrent
découvrirent, sous le blé couché dans le sens des aiguilles d'une
montre, de nombreux morceaux de métal constitués d'un alliage
d'aluminium inhabituel. Après avoir enregistré les résultats de
leur investigation sur magnétophone, ils constatèrent que l'ap-
pareil ne restituait qu'un sifflement strident. Le son devenait plus
fort au fur et à mesure qu'ils s'avançaient vers le centre du cercle,
191
et décroissait lorsqu'ils sortaient du cercle. Le 29 juillet 1995, ils

trouvèrent deux cercles de forme elliptique de 8,15 et de 8,55
mètres de diamètre, près de Chmelne en Bohème. Il y eut ensui-
te d'autres cercles et, finalement, le 7 septembre 1995, le premier
pictogramme, à un kilomètre cinq cents de Hradek en Bohème :
une haltère dans un anneau ovale, de trente-trois mètres cinquan-
te de longueur et de vingt-huit mètres vingt de largeur, comme le
relata l'édition tchèque du " Magazine 2000 ".
Le phénomène perdura les années suivantes. En 1996, de
mystérieux cercles, découverts non loin de la localité de Solnice
dans l'est de la Bohème, provoquèrent un engouement excep-
tionnel de la population autour des OVNI : des centaines de
tchèques vinrent voir les pictogrammes lors du premier week-
end de juillet.
1998 fut, avec vingt-neuf pictogrammes de blé, une année qui
ne manqua pas d'intérêt : le 7 juin, la saison commença avec un
cercle de huit mètres soixante dans un champ d'orge près de la
ville de Krinec. Le village de Ruda, dans la province orientale de
Morawa (près de la frontière tchèque), fut le théâtre de l'appari-
tion d'un pictogramme composé de sept cercles, dont le plus
grand avait un diamètre de quatorze mètres. Un deuxième
modèle de trente mètres de large fut découvert dans un champ
voisin. Le 3 juillet apparurent, d 'une part près de Bohuslavice, un
pictogramme composé de cinq cercles qui, chacun, faisaient dix-
huit mètres de largueur, et, d'autre part, près de Susice, une croix
celtique constituée de neuf cercles. Lorsque le céréalogiste
Miroslav Zuzanek survola à nouveau un an plus tard, le 20 mai
2000, le champ des cercles de blé de Bohuslavice, il trouva à leur
place cinq surfaces circulaires colorées dans un champ de blé
jeune : l'énergie des cercles avait manifestement continué d'agir.
Au matin du 8 juillet, des électriciens travaillaient sur une ligne
à haute tension à Lomnice près de Popelka. Alors qu'ils étaient
en train de faire leur pause petit-déjeuner, ils ne remarquèrent
rien. Mais lorsqu'ils remontèrent une heure plus tard sur leurs
192
Me668{J86 - Lënigme des crops circ/es
pilonnes, ils découvrirent un imposant modèle de cercle de blé

entouré de deux anneaux et accompagné d'une petite haltère et
d'un autre cercle. Ils n'avaient pu se former qu'en un temps très
bref sans que personne ne puisse voir leurs auteurs. De nom-
breux curieux venus voir le pictogramme se plaignirent de maux
de tête. Cinq jours plus tard, on trouva dans un champ un troi-
sième modèle entouré de deux anneaux. Le temps fort de la sai-
son fut un modèle de soixante mètres de largeur constitué de
quatre arbres ramifiés que le céréalogiste Petr Novak ne put mal-
heureusement photographier qu'après la récolte ; il était apparu
le 25 juillet près de Novy Jicin, dans le nord de la Moravie, la
même nuit où se forma, à Jindrichivice dans l'ouest du pays, une
" fleur à trois feuilles ". D'autres cercles de blé furent signalés à
Vestec (28 juin), Mokrosuky près de Susice (3 juillet), et Kasovice
(mi-juillet) - les chercheurs tchèques dénombrèrent pas moins
de quarante sept pictogrammes jusqu'au l e' septembre.
En l'an 2000, les cercles de blé tchèques devinrent encore plus
impressionnants. La saison débuta le 26 juin lorsque deux
anneaux concentriques, d'un diamètre de dix-sept mètres dix,
furent découverts près de Krasna Lipa. Quatre jours plus tard, un
pilote trouva une triple haltère de vingt et un mètres cinquante
de longueur. Début juillet, un triple anneau d'une largeur de
vingt-six mètres, cerclé de cinq simples cercles, apparut près de
Zlin. Puis, le 7 juillet, on découvrit le plus grand modèle de blé
de l'année : un triangle de quatre-vingt mètres de longueur laté-
rale entourait un cercle, lui-même ceint d 'un anneau qui faisait
quarante-cinq mètres de diamètre. Ce modèle d'une grande pré-
cision fut trouvé près de Prezletice. Puis ce fut un pictogramme
de soixante mètres le 11 juillet près de Sumperk : trois cercles et
trois anneaux étaient juxtaposés autour d'un cercle central de
trente mètres de largeur. Le nouveau millénaire commença en
Tchéquie avec dix modèles de cercles de blé. Le 2 juillet 2000,
une formation triangulaire comprenant trois cercles, chacun d 'un
diamètre de vingt-deux mètres, fut découverte près de
193
MtJ66a!Jt16 • Lënigme des crops circ/es
Buchlovice. Un simple cercle suivit le 13 juillet près de Kudlov,

puis un cercle entouré d'un double anneau le 16 juillet près de
Breclav. La saison se termina avec une intéressante formation
composée de deux cercles qui fut trouvée près de Havlickuv
Brod. Avec plus de trois cent cinquante formations dans les der-
nières années, la Tchéquie est devenue l'un des principaux pays
à cercles de blé en Europe.
Slovaquie : Les premiers cercles de blé slovaques furent

découverts en juillet 1996 près de Bratislava.
Slovénie: Deux pictogrammes apparurent en Slovénie en l'an

2000: le 25 juin, deux cercles et un anneau, de trente-deux mètres
de diamètre près de Pecarovci, le 10 juillet, deux cercles formant
ensemble chiffre huit (le symbole de l'infini), près de Gradin.
Croatie : Deux ellipses d'environ cinq mètres de diamètre

furent découvertes le 8 juin 1998.
Serbie : La Serbie intégra le club des pays à cercles de blé le

30 mai 2001 avec un extraordinaire " escargot " dans un champ
de blé près de Odzaci. Un cercle de cinquante mètres de large,
avec un cercle de sept mètres de large de blé vertical au centre,
flanqué d'une ligne droite pourvue de deux protubérances. La
nuit où ce pictogramme apparut, les animaux du village voisin
se mirent à être pris de folie, rapportèrent les paysans. La police
exclut qu'il ait pu s'agir d'une plaisanterie. La télévision serbe
relata l'incident, et les photos du pictogramme firent le tour du
monde. Les chercheurs qui s'y rendirent confirmèrent que les
tiges de blé étaient courbées, mais pas brisées. Trois semaines
plus tard, le 19 juin, deux autres pictogrammes apparurent près
de Backi-Gracac. Ils avaient la forme de moulins à vent.
194
Message6 - Lënigme des crops circ/es
Lettonie : Le seul pictogramme letton apparut le 10 juillet

1999 à un kilomètre deux cents au sud-est de Bauska. Il était
composé d'un cercle dont sortaient quatre protubérances.
Pologne : La presse signala le 26 juillet 2000 la découverte de

cercles de blé dans des champs près de trois villages polonais. A
Wylatowo, dix cercles d'un diamètre de huit à dix mètres et
d'une incroyable précision étaient apparus dans un village de
Poméranie, dans le nord du pays. La nuit précédente, des habi-
tants du village avaient observé une " lueur surnaturelle " au-des-
sus du champ en question. Certains villageois pensaient que dix
OVNI s'étaient rechargés sur la ligne à haute tension qui traver-
se le champ. Le cas
suscita l'intérêt de tout
le pays et la télévision
en parla. Un mois plus
tôt, on avait trouvé
des cercles semblables
près de Kielanowka,
dans la région de
Rzezow, dans le sud
du pays ; le plus
grand faisait sept
mètres de diamètre. Wylatowo, " d 'une incroyable précision ".
Deux modèles de cercle de blé apparurent simultanément

dans la nuit du 27 juin 2001 en Pologne : cette fois-ci en Jugowa
près de Strzegom, ainsi qu'à Wylatowo, dans l'ouest de la
Poméranie, une nouvelle fois. Dans le dernier cas, neuf cercles
et quatre anneaux formaient une double croix celtique.
Roumanie : Le premier cercle de blé roumain apparut le 27

juin 1994 dans un champ de blé près du village de Arad : c'était
un petit cercle de six mètres de diamètre entouré d'un large
195
anneau de quarante-deux mètres de diamètre. Et au moins cinq

personnes furent témoins de son apparition vers 4 heures du
matin : "je fus totalement terrorisé ", raconta Ioan S., " soudain,
tout le champ fut éclairé comme en plein jour. j'entendis un ter-
rible bourdonnement et tout le blé se coucha sur le sol ''. " C'était
un vrai cauchemar ", confirma une femme témoin de la scène,
Catalon P., "je vis d 'étranges lumières, mais j'étais trop effrayée
pour oser regarder ce qui se passait ", compléta 1. Ungar et sa
femme Muela confirma : " Mon mari se rapprocha du champ et
soudain, il entendit un terrible bourdonnement qui fit trembler
tout le champ. Il n y avait pas de vent. Puis il vit un éclair de lumiè-
re et s'enfuit dans la maison. " Le berger Traian Crisan, âgé de
quarante-huit ans, et dont le troupeau n'était qu'à cent cinquante
mètres du champ en question, livra d 'autres détails : "je ne sais
pas ce qu 'était cette chose, car elle n 'a pas atterri. Elle resta en sus-
pens dans l'air trois mètres au-des-
sus du champ de blé... je vis cette
lumière se déplacer en glissant, une
lumière comme la lune, mais beau-
coup plus grande. je me suis enfuis
dans mon refuge lorsqu 'elle sembla
se trouver au-dessus, les murs et le
toit tremblèrent alors. je sortis de
mon refuge et un Jort vent emporta
ma pèlerine. Le vent était si fort que
je n'ai pas pu résister et que je suis
tombé par terre. L'objet était rond.
j'ai vu une petite ouverture où se
trouvaient deux individus qui sem-
blaient se tenir à une sorte de tuyau.
Ils portaient une barbe, n 'étaient pas
plus grands que moi (environ un Le cercle de blé de A rad et la
mètre soixante), l'un d 'eux sem- représentation de son apparition
blaient avoir une quarantaine sur la couverture du magazine
roumain Rufor.
196
d 'années. Il avait une longue barbe comme un prêtre orthodoxe.

Son visage était mince, ses yeux bridés comme ceux d 'un chinois.
Les hommes portaient des sortes de casque d'écoute et avaient des
instruments dans les mains. L'un d'eux parlait dans quelque
chose, je pouvais entendre sa voix, mais je ne comprenais pas sa
langue. Il portait une sorte de triangle blanc sur l'épaule. Lorsque
la chose me survola, elle produisit un fort bourdonnement, et le
vent était comme une tempête. La chose demeura à trois mètres
de hauteur au-dessus du champ. Mes moutons s'étaient enfuis
dans un champ de maïs voisin, le chien s'était caché, il gémissait.
Lorsque la chose s'en alla, je vis une flamme bleue s'échapper de
la surface inférieure de l'engin qui disparut à toute vitesse
comme une flèche et sa lumière s'éteignit. La chose était plus
grande que l'anneau dans le champ de blé. Elle avait une cou-
pole en verre ou en plastique où se trouvait une forte lumière
blanche. Finalement, elle s'éleva à très haute altitude. Elle fit un
bruit semblable à un tir de canon et elle était rapide comme le
vent. Les anneaux n 'apparurent qu 'au moment où elle partit en
altitude, je fus le premier à les voir. Depuis cette nuit, mes mou-
tons ne vont plus dans ce pré. "
Russie (CEl) : Un conducteur de tracteur, qui travaillait pour

un paysan sur le district de Byelorechensky dans la région de
Krasnodar dans le Caucase, découvrit le 9 juillet 1997 des cercles
et des lignes dans un champ de blé. Il en était sûr : la tempête
qui avait soufflé là auparavant ne pouvait pas avoir engendré ces
modèles géométriques. Il alla immédiatement au village pour
informer le journal local, " Ogni Kavkaza ", qu'un OVNI avait
atterri, pensait-il. Le pictogramme, qui couvrait la moitié d'un
hectare, donnait l'impression " que le blé avait été couché avec
un fer à repasser ". Le plus grand de ces cercles avait un dia-
mètre de vingt mètres, un autre cercle plus petit faisait quatorze
mètres de largeur. Ces cercles constituaient ensemble un triangle
aux extrémités desquelles étaient placés de petits cercles.
197
MB5sages - Lënigme des crops circ/es
" C'était un OVNI ", pensaient les habitants du village. Des

modèles de cercles de blé avaient effectivement été trouvés à
plusieurs reprises les années précédentes.
Il fallut toutefois attendre l'été 2000 pour que les cercles de
blé russes fassent les manchettes des journaux dans le monde
entier. Un paysan du village de Yuzhnoye dans la circonscription
de Stavropol informa les pouvoirs publics d'un " acte de vanda-
lisme " : il accusait quelqu'un d'avoir détruit son champ d'orge.
Lorsque la police arriva sur les lieux, elle trouva quatre grands
cercles - un cercle central de vingt mètres de diamètre et trois
petits cercles de cinq à sept mètres de largeur. Dans tous les
cercles, le blé était couché dans le sens des aiguilles d'une
montre. " Nous n 'avons trouvé aucun indice de rayonnement, de
produits chimiques ou d'intervention humaine ", déclara le
représentant de la sécurité intérieure, Vasily Belchenko, à la fin
de l'enquête. Il exclut l'action d'un plaisantin: "C'est sans aucun
doute possible un objet inconnu qui a atterri dans ce champ. Il
dispose manifestement d'un mode de propulsion inconnu ". Des
témoins prétendent avoir vu un atterrissage d'OVNI la nuit où ce
modèle de blé est apparu. "Tous parlèrent d'un atterrissage très
rapide et d'un décollage tout aussi rapide ", déclara Belchenko,
" tout s'est passé en quelques secondes ". Il est convaincu que le
vaisseau a procédé à des prélèvements de terre. Les autorités
trouvèrent effectivement dans le centre du cercle principal un
trou cylindrique de vingt centimètres de profondeur.
Cinq cercles concentriques de blé couché dans le sens des
aiguilles d'une montre apparurent simultanément le 13 juillet
2001 près de Maïkop dans la circonscription de Krasnodar. Les
céréalogistes qui l'examinèrent soulignèrent que les épis étaient
parfaitement intacts.
198
Messages - Lënigme des crops cirr::les
LES CERCLES DE BLÉ HORS D'EUROPE
Israël : Ziporet Carmel, la nièce du célèbre poète israëlien,

Avigdor Hameira, fut réveillée à 6 heures 20 le 20 mars 1993 à
Kadima, un village de la station balnéaire de Netanya, par une
lumière claire de couleur orange, dans son appartement. Ses
chiens devinrent nerveux, et Ziporet décida de se lever et de voir
ce qu'il en était. Elle sortit et vit derrière la maison un objet en
argent " en forme de caisse " qui était en position stationnaire à
cent cinquante à deux cents mètres au-dessus du sol. Il éclairait
son environnement immédiat de cinq projecteurs logés dans ses
flancs. Cétait comme un flot de lumière. A côté de la " caisse "
se trouvait un être d 'une taille de deux mètres cinquante, habillé
avec un vêtement argenté s'apparentant à une combinaison et un
" chapeau comme un sombrero avec un voile qui cachait son
visage ". Une étrange lumière sortait de la région ventrale. Tandis
que ses chiens aboyaient comme des fous, elle rentra chez elle
pour se protéger. Mais sa curiosité l'emporta, et elle retourna voir
l'objet et l'étrange visiteur - pour finalement constater qu'ils
avaient disparu tous les deux. Ce n'est que le lendemain qu'elle
osa retourner sur les lieux en compagnie d'un amie. Elle trouva
une empreinte circulaire dans l'avoine. Elle faisait quatre mètres
cinquante de diamètre, et était entourée d'empreintes plus
petites également circulaires, résultant manifestement d 'un train
d'atterrissage, ainsi que des empreintes faites manifestement par
un être. Les végétaux étaient recouverts d'une substance rouge
dégageant une forte odeur et ils étaient partiellement fanés. Un
examen permit d'établir que les racines d 'avoine étaient carbo-
nisées. Les échantillons prélevés à l'intérieur du cercle flottaient
dans un réservoir d'eau, tandis que les échantillons prélevés à
l'extérieur (normaux) coulaient vers le fond. Dix jours plus tard,
dans la nuit du 30 au 31 mars, apparurent à Kadima deux autres
cercles d 'avoine couché " comme par une force centrifuge ", de
six mètres vingt à trois mètres quarante de largeur. Dans l'un, les
199
chercheurs en OVNI trouvèrent des liquides huileux rouges et

noirs dégageant une odeur nauséabonde, dans l'autre, des éclats
de métal plus ou moins grands, très brillants, durs, et d'un poids
extrêmement léger. Un examen effectué par le Docteur Henry
Fohner, de l'Institut géologique d'Israël, établit qu'ils étaient faits
de silicium pur qui n'existe pas naturellement sur terre. Une voi-
sine de Ziporet, Shosh Yahud, avait entendu une explosion vers
2 heures 30 au cours de la même nuit. Puis elle vit à côté de son
lit " un géant chauve mesurant deux mètres dix, avec des yeux
ronds et jaunes. Il avait un petit nez qui n'était pas proéminent,
des sourcils noirs, et portait une combinaison gris métallisé. Il me
fixa et je reçus sur le plan télépathique l'information selon
laquelle je n'avais pas besoin d'avoir peur, qu 'il ne constituait
aucun danger. Il se déplaça à 1'intérieur de ma pièce comme s'il
glissait ". D'autres cercles suivirent, dix rien qu'en mai.
Un soir brumeux de mai 1993, plusieurs témoins observèrent
" des décharges électriques ", qui produisirent des éclairs de
lumière et des étincelles dans un champ. Cela dura environ dix
minutes. Le lendemain matin, on trouva à cet endroit un cercle
de dix mètres de large recouvert de branches cassées. Hanna
Somech se trouvait au nord de Kadima, à Bourgata, dans la nuit
du 30 mai vers 23 heures, dans sa cuisine, lorsque son chien se
mit à aboyer. Elle regarda à travers la porte vitrée et vit son chien
être projeté dans l'air et atterrir contre le mur. Effrayée, elle
ouvrit la porte, mais sentit une sorte de mur invisible qui l'em-
pêcha d'aller plus loin. Puis elle vit une forme d'une taille de
deux mètres cinquante dans un vêtement clair qui examinait sa
camionnette. " Crois-tu que je sois un voleur ? ", entendit-elle
répondre dans sa tête, sur un plan télépathique, à sa première
réaction de soupçon. " Qu'avez-vous fait à mon chien ? ", cria
courageusement la femme au géant. " Il m 'a dérangé de la même
manière que toi maintenant ", répondit le géant. " je pourrais
faire avec toi la même chose qu'avec ton chien, mais je ne le veux
pas. Laisse-moi seul, je suis occupé ". La femme retourna dans sa
200
M866age6 • Lënigme des crops circ/es
cuisine et appela son mari, mais lorsqu'elle regarda à nouveau à

travers la porte vitrée, l'être avait disparu. A sa place, le couple
trouva le lendemain matin un cercle de quatre mètres cinquante
de large dans l'herbe sur leur terrain. L'herbe était " peignée "
vers l'extérieur, à l'intérieur se trouvait une substance rouge
dégageant une très forte odeur. Ils découvrirent en outre une
empreinte de pas de quarante centimètres de longueur. Les jours
suivants, Hanna se plaignit de fatigue, de maux de tête et de
douleurs musculaires.
Les extra-terrestres et les cercles de blé revinrent. Au matin du
12 janvier 1995, alors que Hannah se trouvait dans sa salle de
bain, une couleur bleue envahit la pièce. A cet instant, elle pensa
intensément à sa fille qui habitait à deux cents mètres de là. Peu
après, elle découvrit dix-huit petits cercles qui reliaient sa mai-
son à celle de sa fille. Certains d 'entre eux s'étaient formés dans
l'herbe, d'autres étaient imprimés dans les buissons et les arbres,
comme si une force incroyable les avait dessinés. Deux jours
plus tard, le 14 janvier, un cercle de blé de dix-huit mètres de
large apparut non loin de sa maison, après qu'un père et son fils
eurent assisté la nuit précédente à l'arrivée d'un OVNI. On trou-
va à nouveau des éclats de métal, les végétaux étaient pour leur
part recouverts d'un liquide rouge à base de cadmium. D'après
l'Institut israëlien de Recherche nucléaire, ces éclats de métal
étaient composés à 95 o/o de silicium et contenaient en outre du
rhodium, du titane, de l'aluminium et du fer. L'ufologue Zvi
Bighest avait photographié l'examen du cercle et fut très surpris
de découvrir sur l'une des images deux êtres avec des têtes
chauves qui semblaient manifestement observer la scène.
Au total, plus de quinze personnes n'ayant rien à voir les unes
avec les autres, décrivirent des rencontres avec le même type
d 'humanoïdes géants. Dans de nombreux cas, les visiteurs lais-
sèrent des traces physiques, soit des cercles de blé, des
empreintes de pas, de la poudre ou des fragments de métal. On
dénombra pas moins de quarante-trois cercles simples depuis
201
MttS6a(J68 • Lënigme des crops circ/es
1993 dans la région de Kadima. Un phénomène d'hystérie col-

lective semble exclu en raison du laps de temps trop important
entre chaque rencontre. Et une supercherie à une pareille échel-
le, impliquant une telle diversité de personnes, semble tout aussi
peu envisageable. Hadassah Arbel, ufologue israëlien, ne croit
guère que cette vague d'observations d 'OVNI annonce des évé-
nements de fin des temps. Kadima, dit Arbel, est un mot biblique
qui signifie " vers l'Est " : c'est à l'Est que le messie est censé
apparaître.
C'est précisément dans la plaine de jezreel, où se trouvent les
villes de la bataille finale de l'Armaguédon, qu'apparurent trois
modèles de cercles de blé en 1998 et 1999. Au soir du 12 avril
1998, un habitant de Bet Zarzir, un village arabe de la vallée de
jezreel, près de Meggido en Galilée, entendit des chiens aboyer.
Comme ces derniers semblaient ne plus vouloir s'arrêter de
japer, il jeta un coup d 'œil par la fenêtre et vit de petites lumières
éclairer le champ de blé voisin. Le jour suivant, il raconta l'inci-
dent à son ami Golan Masrin (âgé de trente ans), qui se rendit
alors dans le champ en question et y découvrit le premier picto-
gramme de Galilée.
Comparé aux formations trouvées en Angleterre, son design
était plutôt simple. Il était composé d'un demi-cercle de vingt-six
mètres de diamètre, et était divisé en deux moitiés par une ligne
droite de vingt-six mètres de longueur formant ainsi deux quarts
de cercles dans le blé - un modèle qui faisait penser à un para-
pluie. On trouva sept empreintes rondes dans le pictogramme.
L'ensemble des végétaux y était fané et le sol semblait avoir été
fouillé. Dans quatre des empreintes, la terre était mélangée à une
poudre blanche, dans les trois autres empreintes, elle avait été
mêlée à un liquide huileux rougeâtre. Là où ce liquide était entré
en contact avec les tiges, les végétaux avaient pris une couleur
brune. Dans le reste du champ, on constata également qu'il man-
quait des épis aux tiges de blé. Gil Bar, ufologue israëlien, pro-
céda à des prélèvements de cette poudre et de cette huile. Le
202
Messages - Lënigme des crops circ /es
chimiste Marvin Antlemann constata que l'huile contenait du

cobalt.
Tel Adashim se trouve également dans la plaine de Jezreel, et
c'est là que Tsafir Meisel découvrit le 20 septembre 1998 un
modèle inexplicable dans un champ de blé. Il pensa tout d'abord
à un acte de vandalisme, appela la police locale, parla à son
beau-frère, le sergent Gedalia Reiken. Lorsque ce dernier apprit
que des centaines de plants avaient été écrasés et qu'il n'y avait
aucune trace conduisant vers le champ, il pensa à un atterrissa-
ge d'OVNI. Une station de radio locale en eut vent et, comme
c'était au moment de la fête juive du Nouvel An (Rosh Hashana),
les curieux vinrent en masse.
Mon collègue israëlien Barry Chamish, qui fut l'un des pre-
miers à venir inspecter le modèle, le décrivit comme quelque
chose " qui imposait le respect. Le blé était aussi haut qu 'un élé-
phant, il mesurait plus de deux mètres cinquante, et semblait
constituer un mur autour de l'énorme pictogramme ". Il était
composé de deux ailes, qui faisaient quarante mètres d'une
extrémité à l'autre, dont le centre était surmonté par deux
empreintes en forme de quart de cercle, l'une en haut, l'autre en
bas. " L'un dans l'autre, c'est un objet elliptique qui s'offrait à
nous, il avait de longues ailes triangulaires et était pourvu de
deux tuyères au-dessus des ailes ", précisa Barry. De semblables
objets sont représentés sur
d'anciens rouleaux syriens
et babyloniens. Lorsque
Chamish fit des prélève-
ments, il trouva des graines
séchées entourées d 'un
liquide de couleur rose,
d'une consistance caout-
chouteuse et qui sem-
blaient, comme il l'écrivit, Le cercle de blé de Betlekhem Hagalili dans
avoir été " grignotées ". la plaine dejezreei/Israël, 20 mars 1999.
203
Le 20 mars 1999, on signala un

nouveau pictogramme dans la vallée
de Jezreel. Le modèle en forme d'hal-
tère apparut près du village de
Betlekhem Hagalili. Ses deux cercles
avaient un diamètre de neuf mètres et étaient reliés entre eux par
des corridors de quatre-vingt-dix centimètres de large. Les tiges
y étaient à nouveau couchées sans être brisées. Etait-ce un
hasard ? Les trois pictogrammes d'Armaguédon apparurent lors
de fêtes religieuses : le premier, lors de la première nuit de la
fête de Passah, le deuxième, lors du jour de l'an, le troisième,
une semaine avant le début de Passah. Le cercles de Kadima
étaient toujours apparus au moment du Sabbat.
La série de cercles de blé israëliens se poursuivit également
au début du nouveau millénaire. Un grand anneau et deux
cercles apparurent le 14 mars 2001 dans le champ de blé d'un
kibboutz près de Nir Eliyahu au nord de Tel Aviv. Le diamètre
de l'anneau était de quarante cinq mètres, celui des cercles qui
se trouvaient à côté était de vingt-huit et de vingt mètres.
Inde : Plus de deux cents cercles de blé ont été découverts

en Inde, déclara l'expert en la matière, Colin Andrews. Des
scientifiques réputés se sont penchés là-bas sur le phénomène.
Selon Andrews, "en décembre 1996, j'ai reçu une lettre du pro-
fesseur Peshotan Mehta, une figure importante de la recherche
en biophysique en Inde. Le docteur Mehta m'écrivit que les cercles
de blé apparaissent en Inde depuis des milliers d'années et qu'il
avait, quant à lui, vu son premier cercle de blé en 1965, à Noël.
Selon le docteur Mehta, des textes vieux de 12.000 ans évoquent
des signes dans les champs de blé. Il faut également rappeler que
d'autres savants importants ont montré que de vieux textes
indiens parlent d '0VNI appelés Vi mana (appareil volant) en
sanskrit. Les études de Mehta l'ont conduit à la conclusion qu'il
est possible de déchiffrer dans la géométrie de ces signes des évé-
204
nements présents et futurs ". Le docteur Mehta a reçu en 1994 le

prix de médecine Albert Schweitzer et le prix de médecine Dag
Hammarskjold des Nations unies, ainsi que la croix de chevalier
de l'Ordre de Malte. Il jouit d'une excellente réputation dans son
domaine. Le " International Biographical Center " de l'université
de Cambridge le considère comme l'une des deux mille person-
nalités les plus importantes du xxesiècle.
République populaire de Chine : Les cercles de blé ont

existé en Chine antique il y a déjà deux mille cinq cent ans, affir-
ma au cours de l'été 2001, Zhang Hui du musée Xinjiang à
Urumqui. Il trouva vingt cercles en pierre dont la juxtaposition
ressemble étonnamment à celle des pictogrammes anglais, dans
la zone frontalière avec la Mongolie, la région autonome du
Xinjiang Uyghur. Il est convaincu que " les hommes de la préhis-
toire furent inspirés par les cercles de blé et les imitèrent ", "pour
eux, les cercles constituèrent un moyen de communiquer avec les
dieux ". Les cercles de pierre qui continuent à se dresser, intacts,
dans la steppe, sont d'une grande précision géométrique. Ils doi-
vent leur bon état de préservation à une vieille superstition selon
laquelle toute personne qui déplacera les pierres sacrées susci-
tera la colère des dieux et sera punie par eux. Zhang Hui est
convaincu qu'il pourrait avoir existé des liens avec la culture cel-
tique européenne par le biais de la route de la soie.
D'après Zhang Hui, il y a eu également des cercles de blé en
Chine à l'époque contemporaine. Il a même publié récemment un
recueil de témoignages : " Sous la Révolution culturelle, une unité
de la garde rouge assista dans le nord de la Chine au processus de
formation d'un cercle dans un champ de blé. Les hommes furent
impressionnés et stupéfaits, mais ils gardèrent le silence. Les phé-
nomènes surnaturels étaient considérés comme de la superstition
et, à ce titre, politiquement bannis ".
205
Mes611ges - Lënigme des crops circ/es
Japon : Des cercles apparaissent régulièrement depuis 1979

au Japon dans les champs de blé et dans les rizières. L'un des
premiers modèle apparut le 4 octobre 1990 au nord de Kiushu.
Peu après apparurent deux autres cercles dans un champ voisin.
Des chercheurs indiquèrent que les cercles de blé entourés de
modèles ressemblent à ceux qui ont été peints il y a deux mille
six cent ans sur les parois intérieures d'une colline funéraire au
nord de Kiushu. On les a également comparé à un double cercle
de pierre découvert à Ohyu, dans la préfecture de Akita. D'après
les informations fournies par des collègues japonais, le phéno-
mène s'est poursuivi dans les années qui suivirent jusqu'à nos
jours.
Australie : Des cercles de blé sont apparus sur le cinquième

continent depuis trente-cinq ans. Le premier temps fort du phé-
nomène eut lieu en 1966, une deuxième vague suivit en 1977, et
la troisième en 1989. Des modèles apparurent à nouveau au
cours de l'hiver 1994/ 95. Le pictogramme le plus spectaculaire
fut signalé le lü décembre 1994 à Northfield près d'Adélaïde, un
cercle parfaitement dessiné pourvu de deux protubérances, d'un
diamètre de dix mètres. Cinq anneaux furent découverts le 30
juillet 1999 à Karoonda près d'Adélaïde.
Malaisie : Des habitants du village de Kapung Gobek, dans

la province malaisienne de Kelantan située près d'un marécage,
trouvèrent des empreintes en forme de Y (d'une taille de quin-
ze x cinq mètres) et une faucille de trois mètres de longueur à
côté de trois trous dans le sol, d'un mètre de diamètre, à un
mètre l'un de l'autre. Quelques heures plus tard seulement, vers
3 heures du matin, de nombreux villageois virent au même
endroit un " grand objet lumineux qui envoyait de puissants
rayons de lumière vers le sol ".
206
MetHNJge6 • Lënigme des crops circ/es
Botswana : Des pictogrammes en Afrique

aussi ! Trois anneaux, deux croix et quatre
cercles apparurent pendant l'été 1994 dans le
champ de maïs d'un fermier au Botswana, rap-
•0• )(
porta Martin Chibanda à l'ufologue Cynthia
Hind (décédée en 2000), originaire du pays
voisin, le Zimbabwe. Contrairement à d 'autres
pictogrammes, les anneaux et les croix dans le
champ de maïs étaient brûlés, tandis que les )(
cercles semblaient " enterrés dans le sol ". Les
végétaux qui les entouraient étaient couchés
sur le sol, avait-il précisé. D'après le fermier, le •0•
pictogramme était apparu au moment de la
Le pictogramme
récolte, alors que le maïs était très sec. Mais il apparu au
était davantage intéressé par les dégâts infligés Botswana en 1994.
à son champ qu'aux auteurs des pictogrammes
de blé.
Brésil : Des témoins virent le 27 février 1997 un atterrissage

d 'OVNI près de l'aéroport régional de Sepe Tiaraju dans la
région de Santo Angelo, Etat fédéral de Rio Grande do Sul. Vers
21 heures, la femme du cultivateur Claudete Parazzi était assise
sur la terrasse de sa maison lorsqu'elle entendit un " étrange
bruit " venant de son pâturage. Lorsqu'elle regarda, elle vit une
lumière rouge en suspension dans l'air à une certaine distance.
Le lendemain matin, elle découvrit dans son champ, en compa-
gnie de son mari et de sa fille, un cercle de dix mètres de dia-
mètre. La nuit suivante, Arno Polanski, gardien dans une ferme
voisine, vit " une boule lumineuse orange qui disparut en
quelques secondes ". D'après le témoin, l'OVNI " était aussi
grand qu'un camion ". Lorsqu'il vint sur les lieux, il trouva un
grand pictogramme composé de deux demi-cercles et d'une clé
de " Neteru ". Les tiges étaient recouvertes d'une " étrange pous-
sière blanche ".
207
Pérou : Des cercles furent découverts dans un champ de blé,

début mars 1999, près de Lindera à quatre cent quarante kilo-
mètres au sud de Arequipa, à la frontière avec le Chili. Les
cercles formaient des " trèfles " : trois cercles étaient reliés entre
eux par des lignes droites. " Le blé était couché sur le sol sans
être brisé ", décrivit un témoin. Peu après, on découvrit un
simple cercle près du village andin de Cinochero, à vingt-cinq
kilomètres au nord de Cusco. Des autochtones ont affirmé avoir
vu un vaisseau aérien y atterrir la nuit précédente.
Mexique : Le 11 juillet 1991, jour de la grande éclipse de

soleil au-dessus de l'Amérique centrale, des millions d'habitants
de Mexico regardè rent vers le ciel et des milliers d'autres dirigè-
rent leurs caméras dans la direction de cet événement historique
naturel. Mais à leur grande surprise, ces derniers découvrirent
autre chose sur leurs films : un disque lumineux en métal qui
resta immobile sous la couche nuageuse pendant près d'une
heure. Même les caméras de télévision de la principale chaîne
privée mexicaine, Televisa, filmèrent le phénomène qui, naturel-
lement, fit les gros titres des journaux dans tout le pays. Ce fut
effectivement le début de la plus grande vague d'observations
d'OVNI de l'histoire, et celle-ci s'est poursuivie jusqu'à nos jours.
" Depuis, nous repérons régulièrement des objets volants incon-
nus sur les radars qui effectuent d'étranges manœuvres, et ce en
moyenne deux fois, parfois même six à huit fois par semaine ",
me déclara un contrôleur aérien de l'aéroport de Mexico, lorsque
je fis sur place une enquête sur la vague d'observations d'OVNI.
Le 15 septembre 1994, la tour de contrôle repéra à plusieurs
reprises, entre 19 et 23 heures, d 'étranges objets volants dans la
région de Metepec, à l'ouest de Mexico. Et c'est en effet cette
nuit-là que se produisit le plus mystérieux incident dans l'histoi-
re du phénomène des cercles de blé. Peu après 19 heures, Mme
Sara Cuevas observa un objet volant, en présence de sa sœur
208
Erika, alors qu'elle rentrait chez elle en voiture dans la région de

Metepec, en provenance de Toluca. Elle crut tout d'abord qu'il
s'agissait d'un avion, mais lorsqu'il perdit de l'altitude, elle se
rendit compte que c'était un disque d'environ vingt-cinq mètres
de diamètre. Il était peint en rouge et était en vol stationnaire
directement au-dessus de la ville de Metepec. Les deux sœurs
rentrèrent à la maison aussi vite qu'elles le purent afin de pou-
voir continuer à observer l'OVNI du toit de la maison.
Lorsqu'elles arrivèrent, elles virent que l'engin se trouvait à envi-
ron deux cents mètres de hauteur directement au-dessus d'un
champ de maïs qui était mitoyen avec le terrain de leur maison.
Sara alerta ses voisins qui virent aussi l'engin. Puis elle alla cher-
cher une caméra vidéo et tenta de le filmer, mais sans succès :
la caméra refusa de fonctionner. Pendant que le disque conti-
nuait son vol stationnaire au-dessus du champ, deux petits
losanges rouges, on aurait dit des " diamants étincelants ", furent
expulsés de l'engin et tournoyèrent au-dessus du champ de maïs
à une telle vitesse qu'on n'apercevait plus que leur scintillement.
Puis il retournèrent vers le vaisseau, le précédèrent jusqu'à
Metepec, avant de le réintégrer alors qu'ils survolaient la colline
de Metepec. Ils restèrent là-bas pendant deux heures avant de
disparaître brusquement, pour finalement réapparaître au-dessus
du champ de maïs. Sara alla dans la chambre de son fils de huit
ans qui s'était réveillé et qui suivait les événements, penché à sa
fenêtre dans une telle position que Sara craignit qu'il ne tombe.
Ils virent ensemble sept petits disques rouges, faisant chacun
environ cinquante centimètres de diamètre, sortir de l'engin, se
diriger à une très grande vitesse vers le champ de maïs, et y
façonner un pictogramme. Le spectacle dura dix minutes et, fas-
cinés, des dizaines de voisins purent suivre l'événement en rete-
nant leur respiration. Les petits disques se rapprochèrent à une
dizaine de mètres des maisons et projetèrent un demi-millier de
petites boules semblables à des yeux qui vinrent se placer un
court instant aux pieds des plants de maïs. Ils éclairèrent alors
209
Me65agtJ6 - L'énigme des crops circ/es
tout le champ pendant quelques secondes, avant de disparaître

à nouveau. Chez les voisins, ce fut la panique. Certains s'effon-
drèrent en larmes, d'autres poussèrent des cris d'hystérie,
d'autres encore observèrent, comme paralysés, ce spectacle qui
ne produisait pas le moindre bruit. Finalement, les disques dis-
parurent à nouveau et seul le vaisseau-amiral demeura à deux
cents mètres au-dessus de la colline de Metepec. Nous déci-
dâmes alors d'aller acheter une lampe de poche dans un maga-
sin d'à côté et de nous rendre dans le champ. Cinq personnes
virent le pictogramme qui était composé de cercles, de formes
rectangulaires et de végétaux couchés sur le sol sans être
endommagés.
Le jour suivant, la presse évoqua les événements de la veille
et vint carrément s'installer sur les lieux, bombardant de ques-
tions les témoins. Les voisins confirmèrent ce qu'ils avaient vu.
Filiberto Rosario Nicolas, le gardien du complexe d'habitations,
déclara : " j'ai vu ces soucoupes volantes qui sont venues nous
survoler. C'était en pleine nuit, elles étaient ici. Elles étaient d 'une
couleur tirant sur le blanc; l'une d 'entre elles était plus grande
que les autres. Elles sont venues deux fois survoler le coin ". Quant
à Sara Cuevas, elle ne parvenait plus à se détacher de ce qu'el-
le venait de vivre, et ne trouva plus le sommeil. Lorsque le soleil
se leva, elle alla sur la terrasse du toit pour découvrir le picto-
gramme à la lumière du jour. Il y avait deux cercles, un grand et
un plus petit, un " F"- c'est-à-dire un hiéroglyphe Neter- et une
figure en zigzag. Ce qu'ils avaient vécu avait donc bien eu lieu,
et elle était sûre quelque part que les vaisseaux allaient revenir.
La nuit suivante, elle se coucha avec une caméra prête à filmer.
Peu après 21 heures, Sara et sa sœur, qui lui tenait compagnie,
virent un nain lumineux, venu de nulle part, et qui, de toute évi-
dence, était en train d'inspecter le champ de maïs à une trentaine
de mètres de l'endroit où elles se trouvaient. Sara dirigea sa camé-
ra digitale vers lui, activa le zoom et, cette fois-ci, l'appareil fonc-
tionna. Sur la vidéo, on entend Sara dire " Qu 'est-ce que c'est ? ",
210
Me66a(J86 - Lënigme des crops c irc/es
" C'est terrible ! Dieu, mon

Dieu, pardonne-moi !
Erika, tu verras ça quand
tu verras le film. Quelle
horreur ! C'est un nain,
Erika ! Quelle être hor-
rible ! Erika, je te jure sur
la tête de ma mère... ça va
aller maintenant, Erika ".
Le nain en question se La reconstitution de 1'apparition du picto-
gramme de maïs à Metepec, effectuée sur
trouvait dans le plus grand la base des témoignages.
des cercles situé à l'autre
extrémité du champ. L'extra-terrestre- ou un robot?- portait un
vêtement luisant plissé et un casque dont sortait une antenne.
On ne le voit d'abord que de profil, puis il se retourne lentement
vers Sara, avant finalement de regarder ensuite dans l'autre direc-
tion et de disparaître.
Le film de Sara fut examiné par des experts de la chaîne de
télé mexicaine Televisa et considéré comme authentique. Des
examens du pictogramme permirent d'établir que non seulement
de nombreux plants de maïs étaient carbonisés, mais aussi que
la température du sol à l'intérieur du cercle était très supérieure
à celle constatée dans le
reste du champ. En outre,
la radioactivité était de
plus de 350 o/o au-dessus de
la normale. ]'ai eu l'occa-
sion, en février 1996, d'inter-
viewer Sara Cueva et sa sœur,
ainsi que d'autres témoins.
Le contrôleur aérien de l'aé-
roport de Mexico, Enrique
La témoin Sara Cuevas devant le champ
K., me confirma avoir effec- où est apparu le pictogramme de Metepec
tivement repéré des OVNI et où elle réussit à filmer l'extra-terrestre.
211
cette nuit-là, non seulement au-dessus de Metepec, mais aussi

au-dessus de Jocotitlan près de Toluca, où apparut un peu plus
tard un autre pictogramme dans un champ de maïs, d'une lon-
gueur de cent trente-trois mètres cinquante et de soixante-dix
mètres de large. Les végétaux étaient écrasés en forme de grand
demi-cercle et de " H ", et formaient un modèle extrêmement
complexe : deux bandes de plants de maïs étaient couchées en
sens opposé, tandis que le bord du demi-cercle était disposé
dans le sens contraire aux aiguilles d'une montre. A l'intérieur de
la figure représentant un H, la bande centrale était disposée
selon une orientation nord-sud, tandis que les deux poutres lon-
gitudinales étaient placées dans une orientation sud-nord. La nuit
au cours de laquelle apparut le pictogramme, des riverains qui
étaient en train de regarder la télévision, se souviennent d'avoir
eu de gros problèmes de réception de l'image. Ils s'aperçurent
que leur antenne satellite bougeait, et juste après, il y eut une
panne d'électricité, ils allèrent voir dehors pour voir ce qui se
passait. Ils virent alors une gigantesque boule lumineuse qui était
en vol stationnaire au-dessus du champ en question. L'instant
d'après, l'OVNI disparut à vive allure, et il ne subsista d'autre
trace que le pictogramme dans le blé. Certains des nombreux
visiteurs qui vinrent le voir dans les jours qui suivirent, déclarè-
rent souffrir de nausées et de symptômes analogues liés à des
maladies dues aux rayonnements, de sorte que l'armée décida
de boucler la zone et d'en empêcher l'accès.
A la suite de ces incidents, l'animateur de la chaîne Televisa,
Jaime Maussan, demanda aux contrôleurs de l'aéroport de
Mexico de l'informer régulièrement des apparitions d'OVNI
qu'ils viendraient à repérer et dont ils auraient une trace prolon-
gée sur leurs écrans. Le lendemain matin, Maussan se rendit avec
son équipe en hélicoptère sur les lieux où l'objet avait été repé-
ré et découvrit six nouveaux cas de pictogrammes de blé.
De nombreux Mexicains sont convaincus que la multiplication
des cas d'observations d'OVNI dans leur pays ces dernières
212
années annonce le " retour des dieux " à notre époque, comme
l'a prophétisé le calendrier des Mayas et des Aztèques. Le codex
de Dresde, un manuscrit astronomico-astrologique des Mayas
datant du XIIIe siècle, avait prédit au jour près l'éclipse de soleil
du 11 juillet 1991 - et l'interprétait comme étant " la fin du cin-
quième soleil et le début du sixième, le soleil de Kukulca, du ser-
pent à plumes ". D'après cette prophétie, des transformations ter-
restres sont associées au changement de " soleils " ou d'ère.
L'animateur de Televisa, Jaime Maussan, qui interrogea les
meilleurs experts mexicains en la matière dans le cadre d'une
émission spéciale de son magazine " Soixante minutes " sur les
OVNI - normalement consacré à des questions politiques ou
écologiques - résuma cette prophétie de la manière suivan-
te : " Les nouveaux seigneurs viennent, les anciens seigneurs vont
mourir ou partir. Un nouvel ordre est en train de naître. L'éclipse
de soleil indique le retour aux racines, à la connaissance des
anciens, aux peuples indigènes et le retour des dieux. Dans le
sixième soleil, nous allons rencontrer les seigneurs des étoiles ".
Aussi n'est-il guère étonnant que ce soit précisément au
Mexique que l'on observa les premiers " pictogrammt:;s
célestes " : un grand nombre de petites boules manifestement
inhabitées et volant en formation dans le ciel. Depuis le début
de la vague d'OVNI mexicaine, on a filmé dix-huit formations de
ce type composées de près d'une centaine de petits objets
volants : en octobre 1992, en février 1993 et en octobre et
décembre 1994, en juillet 1995, en mars 1996, en juin 1997 et à
deux reprises en février et mars, ainsi qu'une fois en juin 1998,
et finalement en janvier 1999, précisément pendant la visite du
pape Jean-Paul II. " Ils se meuvent contre le vent. Ils forment des
figures géométriques. Parfois, ils restent plusieurs minutes en vol
stationnaire, avant de disparaître à vive allure ", m'expliqua
Jaime Maussan. Il est convaincu qu'il existe un lien avec les pic-
togrammes de blé : " Ce qui se passe dans les champs de blé
anglais, se produit également ici, dans le ciel mexicain ". Les
213
mêmes petites boules de lumière furent effectivement toujours

observées dans les cercles de blé ou à proximité (cf chapitre 13).
Le lien est indiscutable.
Canada : Des pictogrammes de blé d 'une taille impression-

nante apparaissent régulièrement dans les champs canadiens -
pas moins de cinquante-six entre 1996 et 2000.1996 et 1997
furent des années relativement tranquilles. Ce n'est qu'en 1998
que les choses sérieuse recommencèrent avec quatorze picto-
grammes. Deux grands cercles de onze mètres de diamètre et un
anneau plus petit apparus le 9 août à Conquest dans la provin-
ce de Saskatchewan, marquèrent le début de cette nouvelle
phase. Six cercles, dont le plus grand avait un diamètre de qua-
rante-quatre mètres, et une haltère à Outlook dans une ferme,
suivirent un jour plus tard. On signala simultanément trois pic-
togrammes - une ligne serpentante, une croix celtique et un
cercle-triangle - le 26 août à Winnipeg. Le plus grand modèle,
une demi-lune de soixante-dix mètres de largeur, termina la sai-
son le 17 octobre. Avec vingt-cinq pictogrammes, l'été de 1999
fut le plus abondant en matière de cercles de blé. Cela com-
mença d 'abord par deux pictogrammes qui, tous deux, furent
découverts dans la réserve indienne de Hagerville dans
l'Ontario : le premier apparut le 22 juillet 1999, il mesurait cent
Oro-Medonte, Ontario/Canada, Moosomin, Saskatchewan/ Canada,

10.8.2000. 20.8.2000.
214
mètres de longueur et se composait de cercles, de rectangles et

de demi-cercles disposés le long d 'un axe principal, le deuxième
était un cercle entouré d'un anneau de " seulement " vingt-sept
mètres de diamètre, apparu le 25 juillet. Le phénomène se déca-
la ensuite vers le Saskatchewan. Une formation de neuf cercles
qui formaient un " trèfle celtique " fut découverte le 4 septembre
près de Neilburg, suivie par une " roue de médecine " et trois
cercles le 14 septembre près de Midale, puis, quatre jours plus
tard, par un autre modèle de trois cercles, le 24 septembre,
ensuite par une formation de quatre cercles, puis par un cercle
de vingt mètres le 26 septembre et enfin par trois cercles le 13
octobre. Des céréalogistes trouvèrent dans le pictogramme de
Neilberg des nœuds cellulaires dilatés qui sont un indice de
brusque réchauffeme nt. Les végétaux étaient en outre courbées
au niveau des nœuds cellulaires. La céréalogiste Linda Moulton
Howe, qui procéda à une inspection sur place, décrivit Neilburg
comme " un très petit village. Il n y a que quatre cents habitants.
Aucun d 'eux ne croit en une supercherie, ni les adolescents, ni
les adultes ". Le cultivateur Robertson lui dit qu'il était absolu-
ment sûr que personne n'avait pu entrer dans ce champ sans
laisser de traces. Deux cercles de glace clôturèrent la saison fin
novembre.
Avec onze cercles, l'année 2000 s'avéra plus calme, mais elle
fut globalement plus impressionnante. La saison comme nça avec
un remarquable triple groupe de formations qui fut découvert le
lü août dans la province de l'Ontario ; les cercles faisaient vingt-
trois mètres, dix-sept et dix mètres de largeur, l'absence de traces
rendait improbable l'hypothèse d'une falsification. Mais le centre
de gravité de ces manifestations s'installa à nouveau dans la pro-
vince de Saskatchewan. Le principal pictogramme fut signalé le
20 août à Moosomin : une haltère de quatre-vingt trois mètres de
longueur. " Lorsque nous l'avons trouvé, aucune trace n y
conduisait ", déclara le céréalogiste Dennis Eklund. " Nous
découvrîmes d'évidentes déformations sur de nombreux plants.
215
Me65a(Je6 • Lënigme des crops circ/es
Une forte chaleur avait du se dégager ici ". Lorsque la presse rap-
porta ce qui s'était passé, plus d'un millier de visiteurs vinrent
voir le pictogramme et des choses étranges leur arrivèrent. Les
piles des appareils photo se vidaient soudainement, les chiens
refusaient de s'en approcher. Pas moins de dix-sept picto-
grammes, dont certains étaient très impressionnants, composè-
rent la saison de l'année 2001 . Elle commença par deux simples
cercles de sept mètres cinquante de largeur qui furent découverts
le 25 mars à Dawson Creek, dans la province de la Colombie bri-
tannique. Presque un mois plus tard, le 19 avril, un paysan trou-
va près de Etzikom, dans l'Alberta, un " cratère " de trois mètres
soixante de largeur dans un pâturage au-dessus duquel deux
semaines auparavant un voisin avait pu voir un objet en forme
d 'entonnoir, émettant une lumière ardente, qui resta en vol sta-
tionnaire pendant une heure au-dessus de l'endroit en question.
Trois trous en formation triangulaire se trouvaient à l'intérieur.
Un groupe d'au moins quarante cercles, dont le diamètre se
situait entre 1,20 et 10,50 mètres, apparut début juin près de
Biggar/ Saskatchewan. Ils étaient recouverts de poudre blanche.
Quatre cercles apparurent le 22 juin près de Dauphin/ Manitoba,
après qu'un voisin ait vu, la nuit précédente, d'étranges lumières
au-dessus du champ. Sept pictogrammes - des cercles entourés
d'anneau, des fleurs et des lignes - furent simultanément décou-
verts entre le 27 août et le 1"' septembre près de Midale/
Saskatchewan, six cercles le 6 septembre, près de Vanderhoff en
Colombie britannique, où étaient apparus des cercles de blé dès
1998. Mais tout cela ne constituait qu'une entrée en matière.
L'année 2001 ne prit toute sa dimension que le 16 septembre, lors-
qu'une gigantesque étoile de David fut découverte près de Red
Deer dans la province canadienne de l'Alberta. Il s'agissait là du
plus grand pictogramme jamais découvert de ce côté-ci de
l'Atlantique. Il se composait de sept cercles de douze à trente-deux
mètres de largeur et avait un diamètre total de cent vingt- huit
mètres soixante. Le paysan Ken Bickford l'inspecta attentivement
216
Stonehenge dans l 'hexagramme L'étoile de David de Red Deer.

(d 'après]ohn Michel!)
avant qu'il ne soit effacé - c'était en effet la période des mois-

sons. Un pilote déclara ultérieurement l'avoir vu dès le 2 sep-
tembre, mais (malheureusement) ne le signala pas. Ce qui est
sûr, c'est qu'il apparut après le l e' septembre, lorsque l'on pro-
céda à un dernier épandage d'engrais. Deux infirmières, qui fai-
saient une courte pause pour fumer une cigarette vers 3 heures
15 du matin, avaient vu quelques nuits plus tôt trois grands
objets volants triangulaires traverser le ciel à très vive allure. Les
trois triangles semblaient être incandescents et volaient sans faire
le moindre bruit. Lorsqu'elles firent une nouvelle pause deux
heures plus tard, les infirmières virent six objets triangulaires qui
constituaient deux formations en triangle. Plus tard, l'on signala
même sept OVNI triangulaires. Y-avait-il un lien avec le " double
triangle ", l'étoile de David de Red Deer ? L'hexagramme, bapti-
sé également " sceau de Salomon ", est l'un des plus anciens
symboles sacrés de l'humanité. Il symbolise l'équilibre entre le
feu et l'eau, mais aussi l'aspiration au ciel et l'intervention du
divin. Dans une série de sanctuaires antiques - dans les plans de
construction de Stonehenge aussi - nous trouvons le modèle de
l'étoile de David comme expression de l'harmonie cosmique. Et
c'est aussi ce que l'on retrouva dans les cercles de blé anglais et
dans ceux du reste du monde.
217
Etats-Unis : La tendance des années précédentes se poursui-

vit en 1994 lorsque plus de vingt pictogrammes apparurent dans
tout le pays. Un pictogramme de cinquante-deux mètres, une
croix celtique dessinée dans un jeune blé vert, apparu le 14 juin
près de Aloha dans l'Etat de l'Orégon, inaugura la saison. La plu-
part des nœuds cellulaires dans les tiges étant éclatés, on pou-
vait en conclure que le pictogramme s'était formé sous l'effet
d'une très forte et brève émission de chaleur. On découvrit éga-
lement en juin deux pictogrammes en Caroline du Sud, à l'autre
bout du pays. Puis ce fut à Chehalis/ Washington, le 8 juillet,
ensuite dans l'Orégon, où quatre pictogrammes apparurent, le
dernier dans le sable sur la plage de Hug Point. Trois cercles à
l'intérieur d'une ligne apparurent dans un champ de maïs près
de Milaca/ Minnesota. Début septembre, on signala un picto-
gramme en forme de cœur dans un champ de moutarde près de
Lompoc en Californie. Les végétaux, dont certains avaient une
épaisseur de quatre centimètres, présentaient une parfaite incli-
naison à 90°. Une double croix celtique fut découverte début
octobre à Adria, dans l'Etat de Washington.
Vingt pictogrammes apparurent aux Etats-Unis en 1995. Un
anneau apparut dans un champ de blé lors d 'une nuit pluvieu-
se, le 30 avril près de Lebanon, dans l'Etat de l'Orégon. Le fer-
mier auquel appartenait le champ le filma le lendemain matin
avec sa caméra. Il souligna qu'il n'avait trouvé aucune trace de
pas, bien que le sol fût complètement détrempé. Sa boussole
s'affolait complètement à l'intérieur de la formation. Les tiges de
blé étaient tordues en forme de spirale. Un grand modèle com-
posé de " rectangles et de cubes " fut signalé dans le Maryland.
Un pictogramme se forma au Nebraska après que la femme d'un
fermier eut observé un objet triangulaire dont sortait une " mine
de crayon d'énergie " qui était dirigée vers le sol.
Il y eut également d'autres cercles de blé aux Etats-Unis au
cours de l'été 1996. Le premier apparut dans la nuit du 3 au 4
juillet - le jour de l'Independance Day ! - près de Paulding dans
218
l'Ohio, au milieu d'une prairie d'une exploitation agricole : un

cercle parfait de trente et un mètres de largeur, entouré d'un
anneau. Le blé n'était pas brisé, les tiges étaient même comme
tissées entre elles et couchées dans le sens contraire des aiguilles
d'une montre. Le cercle se trouvait entre deux fossés d 'écoule-
ment dont il était distant de cinquante huit mètres trente exacte-
ment. Lorsqu'il fut découvert par deux pilotes privés, aucune
empreinte n'était visible dans le blé. Aux Etats-Unis, Il n'y a pas
de traces de tracteurs à travers lesquels les constructeurs de faux
cercles pourraient se faufiler dans les champs, car l'épandage de
l'engrais s'effectue en avion. Deux jours après la découverte du
cercle, le 6 juillet à 4 heures 10, Dawn Sprunger (dix-neuf ans)
vit un OVNI triangulaire équipé de lumières bleues et rouges qui
demeura d'abord en vol stationnaire, avant de se mettre à l'ac-
compagner sur des kilomètres alors qu'elle rentrait chez elle.
Une fois arrivée, elle réveilla ses parents qui observèrent aussi
l'objet et alertèrent la police. Le chef de la police, Merlin Bixler,
le vit aussi lorsqu'il se rendit chez les Sprunger, ainsi que trois
autres officiers de police. Le maire, Blaine Fulton, réussit même
à filmer l'objet pendant plusieurs minutes. Il ne fut cependant
pas repéré sur les écrans radar de l'aéroport de Fort Wayne.
Un autre cercle de douze mètres de diamètre apparut le 22
juillet dans un champ d 'orge à Butte Country dans le Nebraska
- juste à côté d'un terrain destiné à accueillir un dépôt de
déchets nucléaires. La nuit au cours de laquelle le pictogramme
apparut, deux femmes signalèrent au sheriff d'étranges bruits de
bourdonnement, ainsi que deux lumières claires et deux autres
plus faibles, observées dans le ciel nocturne, et qui, peu après,
descendirent vers le champ en question avant de disparaître.
D'autres pictogrammes furent découverts dans le nord et dans le
sud du Dakota. Un fermier était convaincu que les cercles de blé
se forment aux endroits " où Dieu embrasse le monde ".
Après un été si spectaculaire en 1997, les apparitions de pic-
togrammes en 1998 furent plus nombreuses que jamais. Un
219
cercle de blé de cinquante-cinq mètres de diamètre apparut le 19

juin dans un champ de blé près d 'Eltopia dans l'Etat de
Washington. Comme le déclara la céréalogiste Ilyes, " d 'intéres-
santes variations de couleur furent constatées à l'intérieur du
cercle. Dans la moitié du cercle, le blé était encore vert, dans
l'autre moitié, il était mûr et doré ". On trouva également en juin
un pictogramme en forme d'haltère près de Waverly dans le
Nebraska. Une croix gammée de cent mètres de largeur apparut
dans un champ de blé dans la banlieue de Washington, dans le
New Jersey. Une plainte fut déposée par un avocat pour identi-
fier les auteurs d'un acte considéré comme un symbole raciste :
la swastika est en fait un très vieux symbole sacré des Indiens et
des Indiens d'Amérique du Nord qui fut simplement récupéré
par les nazis. Le 9 juillet, le fermier Brian Roble trouva un cercle
dans son champ de blé à Latty, dans l'Ohio, et alerta la police
car il pensait avoir affaire à une supercherie. Le 22 juillet, on
découvrit un pictogramme de trente mètres de longueur dans un
champ de blé à College Ward près de Providence dans l'Utah. La
formation se composait d'un cercle, d'anneaux et de couloirs. Un
cercle de blé apparut le 24 juillet près de Cove dans l'Idaho : un
anneau de trente-quatre mètres de diamètre, un anneau plus
petit et deux demi-cercles.
Deux pictogrammes apparurent simultanément le 31 mai à
Annapolis dans le Maryland, non loin de la célèbre école nava-
le, suivis fin juin par une haltère de près de cent un mètres de
longueur composée de trois cercles et d'une protubérance en
forme de " T ", dans le Tennessee. Puis il y eut fin juillet un
cercle entouré d'un anneau dans le Minnesota ; et finalement, le
30 juillet, six cercles munis de quatre " bras " à Walla Walla, dans
l'Etat de Washington.
Huit pictogrammes furent dénombrés en l'an 2000 aux Etats-
Unis. Un impressionnant cercle de grande taille entouré d'un
anneau, traversé par une ligne, apparut dans un champ de blé
près de Virginia Beach. Des pictogrammes furent trouvés dès le
220
moi de mai dans le Tennessee (le' mai) et en Virginie (22 mai).

On signala une formation de trois cercles, chacun de vingt
mètres de diamètre, le 5 août dans l'Oregon. Trois pictogrammes
apparurent simultanément en août près de Whitefish dans le
Montana. L'un d'eux, apparu le 15 août, s'avéra être un trèfle cel-
tique entouré d'un cercle. Lorsqu'un homme d'affaires de cette
localité voulut le filmer, son accumulateur, qu'il venait de rechar-
ger, se vida soudainement. Des pilotes qui survolèrent le picto-
gramme remarquèrent des écarts de navigation de 10 à 15°. Un
autre visiteur découvrit sur une photo du pictogramme une
boule lumineuse qu'il n 'avait pas remarquée. A seulement deux
cents mètres de distance de là, un pictogramme longitudinal
apparut le 28 août. Il se trouvait à nouveau au milieu d'un
champ, et l'on ne découvrit dans le blé dense aucune trace de
tracteur par lesquelles des imposteurs auraient pu s'introduire
dans le champ pendant la nuit. Là aussi on détecta des anoma-
lies magnétiques. L'examen des végétaux par la biologiste Nancy
Talbott permit d'établir que les nœuds cellulaires étaient très
dilatés - comme s'ils avaient été exposés à une chaleur intense
pendant un court laps de temps !
221
Chapitre 12
LE POINT DE VUE DES SCIENTIFIQUES
C'était peu après minuit, le 7 juin 1999 ; le jeune Robbert van

der Broeke, âgé de dix-neuf ans, ressentit le besoin de se lever.
Quelque chose de plus fort que sa fatigue l'attirait à la fenêtre.
Lentement, presque de manière hésitante, il tira les rideaux et,
comme hypnotisé, il fixa les champs qui s'étendaient à perte de
vue devant la maison de ses parents. Il en eut alors le souffle
coupé : une lumière d'un rouge rosé était en vol stationnaire au-
dessus du champ de blé contigu au terrain de la maison. En y
regardant de plus près, il s'avéra qu'il s'agissait d'un objet volant
de forme oblongue, ressemblant un peu à une balle de football
américain mais plus petite, et qui semblait voler lentement dans
sa direction à seulement trois ou quatre mètres de hauteur. A une
distance de cinquante mètres de la maison, il s'immobilisa et
resta en suspension dans l'air quelques secondes, avant de
devenir simultanément plus grand et plus fin. Le mini OVNI
devint un disque lumineux plat de couleur rose, de dix mètres
de diamètre. Pendant quelques secondes, on entendit des cra-
quements, des décharges électriques semblèrent surgir de sa par-
tie inférieure, projetant des étincelles au sol. Puis l'objet disparut
brusquement.
Mais il avait laissé des traces. A l'endroit où l'objet lumineux
s'était positionné, on distinguait à présent vaguement une forme
223
circulaire dans l'obscurité. Robert s'habilla immédiatement, sortit

de la maison en courant pour se retrouver au milieu d'un cercles
de blé de dix mètres de largeur. Un deuxième cercle de trois
mètres de diamètre se trouvait à proximité immédiate. Comme ses
parents le confirmèrent ultérieurement, les cercles n'avaient pas
encore été trouvés à cet endroit à 22 heures. " On pouvait encore
sentir la chaleur du sol et des végétaux " déclara-t-il plus tard, on
li
entendait un craquement électro-statique dans tout le cercle ".

Six jours plus tard, le 12 juin vers 1 heure du matin, Robbert per-
çut un éclair de lumière au-dessus du même champ, " comme si
on prenait une photo ". Il sortit à nouveau pour aller sur le champ
où, à vingt-quatre mètres cinquante de distance du premier, il trou-
va un deuxième cercle de neuf mètres de large. Le blé était enco-
re chaud. Deux ans auparavant, en 1997, Robbert avait déjà pu
observer le processus d'apparition d'un cercle de blé engendré par
" des centaines de boules lumineuses " (cf chapitre 11).
Le cas méritait d'être étudié de plus près. Heureusement,
Nancy Talbott s'y employa en tant que collaboratrice du bota-
niste, le professeur et docteur W.C Levengood, qui est considé-
ré comme le chercheur scientifique le plus éminent dans le
domaine des cercles de blé. Dès le 13 juin, Nancy Talbott se ren-
dit à Hoeven pour parler avec les témoins et effectuer des pré-
lèvements. La famille de Robbert lui sembla normale, représen-
tative de la classe moyenne, et nullement avide de publicité.
Robbert ne se serait pas permis de se livrer à une supercherie. Il
s'avéra être un garçon tranquille, sensible et réfléchi qui s'était
posé beaucoup de questions au sujet des véritables auteurs des
cercles. Robbert considère que les pictogrammes de blé sont
li
quelque chose de très important et il croit qu 'ils sont engendrés

par des anges ou des êtres surnaturels ", déclara-t-elle plus tard.
Les gens devraient prendre ce phénomène au sérieux. Il a l'im-
pression que ces cercles ont quelque chose à voir avec les pro-
blèmes d 'environnement et une grande illusion. Les cercles de
blé, dit-il, sont une sorte de contrepoison. Mais il n 'avait pas
224
d'idée précise sur leur signification ni sur la raison de son impli-

cation personnelle dans cette affaire ".
Il n'en demeurait pas moins que le phénomène était là et qu'il
convenait de l'étudier. Aussi effectua-t-elle des dizaines de pré-
lèvements à l'intérieur des cercles et dans les champs environ-
nants qu'elle examina les mois suivants aux Etats-Unis. Il lui
importait de déterminer la longueur des nœuds de croissance
(" la longueur du pulvinus "). Alors que celle-ci était de deux
millimètres en moyenne dans les prélèvements effectués à l'ex-
térieur, elle était en moyenne de quatre millimètres trente au
centre des cercles. Tous les autres prélèvements présentaient des
valeurs qui se situaient entre ces chiffres - avec une parfaite
symétrie, la longueur du pulvinus diminuait proportionnellement
à la distance existant par rapport au centre du cercle.
Talbott déclara : " Dans la mesure où les conditions exté-
rieures (lumière, température, humidité) étaient les mêmes par-
tout, il n 'existe aucune explication naturelle de cette symétrie...
Cette dilatation des nœuds de croissance ne peut être qu'un effet
thermo-mécanique qui est à imputer à une action électro-
magnétique extérieure à proximité immédiate des végétaux.
Même si ce constat est aussi quelque peu spéculatif, ces données
indiquent que l'énergie qui a occasionné cette augmentation de
la longueur, possède des propriétés symétriques qui correspon-
dent à celles d 'un rayon bi-dimensionnel en rotation ... La lon-
gueur Pulvinus semble croître proportionnellement à l'intensité
du rayonnement électro-magnétique, · une hypothèse qui a été
confirmée par les mesures effectuées... Cela correspond aux dires
du témoin, selon lequel, une petite lumière en expansion est
intervenue dans le processus d 'apparition du cercle ".
Les résultats des analyses réalisées en matière de biologie
végétale confirmaient donc la description que Robbert van der
Broeke avait consignée dans le protocole. Il n'y a aucun indice
de supercherie, et, bien au contraire, il n 'y a que des preuves
225
physiques que tout c'est passé comme il l'a affirmé. Hoeven

constitue donc un cas d'école, puisqu'on a en effet toujours
observé une relation étroite entre les observations d'OVNI
accompagnés de boules lumineuses d'une part, et l'apparition de
nouveaux cercles de blé d'autre part. Les scientifiques ont effec-
tivement souvent constaté qu'un rayonnement électro-magné-
tique intervenait dans la formation des vrais pictogrammes. Deux
facteurs viennent corroborer la véracité du cas Hoeven : une
observation détaillée et un examen rapide et précis. C'est ce qui
fait sa singularité. Car tout indique qu'il nous révèle définitive-
ment ce à quoi ressemble le processus d'apparition des cercles
de blé authentiques. Il nous livre le modèle-cadre dans lequel les
différents résultats de recherches et de mesures viennent parfai-
tement s'emboîter comme les pièces d'un puzzle pour nous offrir
finalement une image globalement cohérente.
Le modèle mathématique
Dans mes livres " Message du cosmos " et " Les cercles de
blé ", j'ai cité le travail de Thomas Roy Dutton, un ingénieur de
recherche de British Aerospace à la retraite. Dutton avait exami-
né des dizaines de clichés aériens de pictogrammes de blé et
constaté que tous reposent sur le même modèle mathématique.
Ce modèle de base ne correspond pas au comportement d'un
vent tourbillonnant naturel et n'aurait jamais pu être engendré à
partir du sol par des faussaires. Il était par contre tout à fait
convaincu qu'un rayon a dessiné dans le blé les cercles et les
pictogrammes à partir d'une altitude élevée. "Mais par qui ? Et
quelle sorte de rayonnement peut produire ce genre d'effets?", se
demanda Dutton, " s'agit-il, comme j'ai tendance à le croire,
d'un rayonnement gravitationnel à micro-ondes (Microwave
Gravitational Radiation) qui peut être produit, d'après les thèses
de Palazzi (le physicien italien), à l'aide d'un synchrotron? "
226
Les résultats biophysiques

Il existe en effet des indices indiscutables tendant à montrer
que c'est un rayonnement par micro-ondes qui a été utilisé. A la
fin de 1989, le céréalogiste Pat Delgado proposa au biophysi-
cien, le professeur et docteur William C. Levengood, d'examiner
certains échantillons de cercles de blé et d'orge. Levengood est
un scientifique de réputation mondiale spécialisé dans l'analyse
de l'énergie bio-électrochimique des plantes et des graines. Il
occupa pendant dix ans une chaire à l'université du Michigan
avant de se mettre à son compte. Il a obtenu un brevet pour un
analyseur de graines de son invention qui est utilisé dans le
monde entier. En plus des cinq autres brevets qu'il a déposés, le
docteur Levengood a publié des articles dans une cinquantaine
de revues très réputées sur le plan international. Il a commencé
à s'intéresser au phénomène des cercles de blé après avoir lu le
livre de Andrews et Delgado " Signaux en forme de cercle ". Il
était convaincu que, s'il devait y avoir une explication scienti-
fique à l'apparition des cercles, il allait falloir la trouver avec les
moyens du bord.
Y-avait-il des différences entre les plants de blé provenant des
cercles et pictogrammes, et ceux des champs environnants ? Oui,
il y en avait, constata Levengood. Les premiers prélèvements
qu'il examina début 1990 étaient dépourvus de grains. Cela était
tout à fait inhabituel, d'autant que les végétaux de référence pro-
venant du même champ étaient tout à fait normaux. En outre, les
nœuds de croissance sur les tiges semblaient plus volumineux
quant à leur taille et à leur longueur que sur les prélèvements de
contrôle. Au microscope, on voyait que le tissu cellulaire des
nœuds de croissance comportait des petites taches d 'une taille
anormalement grande sur la paroi cellulaire. Les taches de la paroi
cellulaire correspondent à de minuscules orifices placés sur les
membranes cellulaires semi-perméables qui permettent les
échanges de substances et les échanges liquidiens intercellulaires.
227
Ces caractéristiques faisaient défaut sur les tiges du champ voi-

sin. Pour le biologiste, une chose était sûre : cette accumulation
d'anomalies ne pouvait pas être le fait du hasard. Un élément
avait constitué un facteur de dilatation ou de destruction des
nœuds cellulaires et de rétrécissement ou de destruction des
grains de blé. Le même facteur a du être à l'origine de la forma-
tion des cercles de blé. Tout indiquait qu'une énergie était inter-
venue dans ce processus. Et il n'était pas possible d'expliquer ce
genre de transformations par un piétinement des tiges de blé.
Une intervention humaine consistant à rouler les tiges n'était pas
davantage envisageable.
Le docteur Levengood examina des centaines d'échantillons
jusqu'en 1991. A ce stade, il ne pouvait déjà plus y avoir de
doutes. Les déformations des graines, les transformations géné-
tiques, la formation de graines multiples dans les épis issus du
centre du cercle (phénomène appelé polyembryonie), n'avaient
cessé d'être constatées lors de ces examens. On avait également
pu observer tout aussi fréquemment la dilatation des nœuds cel-
lulaires et des petites taches sur la paroi cellulaire. Pour le doc-
teur Lengood, il ne pouvait y avoir qu'une explication : il fallait
qu'il y ait eu une brusque et intense augmentation de la tempé-
rature à l'intérieur des cellules. En cas d'élévation rapide de la
température, l'humidité est transformée en vapeur d'eau en un
court laps de temps. Dans les jeunes tiges, les nœuds cellulaires
sont suffisamment mous pour s'élargir sous l'effet de cette pres-
sion subite. Mais les nœuds cellulaires sont plus fragiles dans les
tiges mûres, et la vapeur doit carrément percer un trou. Lorsque
le biophysicien plaça un échantillon témoin pendant trente
secondes dans un four à micro-ondes, il obtint rigoureusement
le même résultat. S'agissait-il là de l'élucidation du mystère ? Une
sorte d'énergie à micro-ondes réchauffe-t-elle les végétaux pen-
dant un très court instant au moment où elle façonne un cercle
dans le blé?
Pour le docteur Levengood, il était clair que seule une étude
228
scientifique rigoureuse permettrait d'apporter une réponse clai-

re. Aussi institua-t-il en 1992 une équipe de travail appelée BLT,
les initiales de Burke, Levengood et Nancy Talbott, qui devait
recueillir des échantillons de cercles de blé dans le monde entier
et procéder à des examens en respectant l'ensemble des critères
des expériences scientifiques. On accorda une importance parti-
culière à l'élaboration d 'un protocole précis pour procéder à la
collecte des échantillons, à leur examen systématique, et à une
vérification de l'hypothèse de l'origine électro-magnétique des
cercles de blé. Sur la base d'un protocole restant homogène, on
recueillit à différents endroits d 'un cercle de blé quinze à vingt
végétaux à des distances identiques par rapport au centre du pic-
togramme, on les étiqueta et on reporta ces données sur un dia-
gramme. Un nombre identique d 'échantillons fut récolté dans les
champs environnants à des distances variables par rapport au
centre de la formation de blé. On rassembla ainsi jusqu'en l'an
2000 des échantillons provenant de trois cents pictogrammes
découverts aux Etats-Unis, au Canada, en Angleterre, en Australie,
en Israël, en Hollande et en Allemagne. Au bout de plusieurs
milliers d 'heures de travail sur le terrain et en laboratoire, Talbott
put en 1997 dresser la liste des principales anomalies observées
dans 90 o/o des pictogrammes étudiés :
" Les transformations qui ont été constatées jusqu 'à présent
sont les suivantes:
• Au niveau microscopique, une augmentation anormale
des taches sur les parois cellulaires.
• Une forte modification de la longueur et de l'épaisseur des
nœuds de croissance (pulvini) des tiges.
• Une nette inclinaison des nœuds de croissance de 10 à 90°
(parfois davantage), surtout au niveau du dernier ou de l'avant
dernier nœud, et concernant parfois l'ensemble des nœuds.
• Des nœuds cellulaires éclatés de l'intérieur vers l'extérieur.
229
Messages - Lëntgme des crops circ/es
• Des épis rabougris et déformés dont les grains sont souvent

manquants ou déformés et beaucoup plus petits et d 'un poids
beaucoup plus faible.
• Une nette modification du comportement de croissance des
grains que l'on a fait germer dans des conditions de laboratoire
après les avoir prélevé dans les cercles de blé. Dans un laps de
temps de quatorze jours, leur taux de croissance a été mesuré et
d 'autres propriétés observées. Indépendamment de la maturité
des végétaux lors de la formation du cercle de blé, ainsi que
d'autres facteurs, les grains réagissent de la manière suivante :
a) Ils ne germent pas du tout.
b) Ils germent, mais la croissance de la pousse ainsi que de la
racine est considérablement amoindrie.
c) Ils germent, mais ils manifestent un développement qui est
atypique pour leur espèce.
d) Ils germent et croissent d'une manière nettement plus rapi-
de et plus forte . "
Ces transformations n 'ont pas été constatées sur les picto-

grammes qui sont des faux.
Les résultats de l'étude BLT ont également été confirmés par
des sources indépendantes. Le hollandais Eltjo Haselhoff réalisa
des prélèvements en utilisant le protocole de prélèvement
d 'échantillons de Levengood sur deux pictogrammes hollandais
et parvint au même résultat : " Les nœuds de croissance des tiges
issus de la formation étaient dans certains cas plus de deux fois
plus longs ".
Quelle en était la cause ? Selon Talbott : " les échantillons
contiennent des traces des effets de très forts courants d 'air, d 'in-
habituels champs électriques, d 'une exposition très courte à une
chaleur extrême et d 'une ionisation dans un système thermody-
namique instable ". En 1994, le docteur Levengood publia dans
230
Messagtl6 - Lënigme des crops circ/es
la revue spécialisée " Physiologia Planetarum " (p. 356-363) l'ar-

ticle intitulé " Anomalies anatomiques constatées sur les végé-
taux prélevés dans les cercles de blé ". Dans sa contribution, il
formula l'hypothèse qui explique de manière générale les carac-
téristiques observées : à savoir une "force atmosphérique suroe-
nant naturellement qui présente toutes ces caractéristiques- un
tourbillon de plasma d 'ions".
Le plasma est engendré dans les régions instables de la haute
atmosphère comme résultante d'un échange d'énergie entre la
ionosphère et les orages d 'électricité. Le plasma chargé d 'électri-
cité pourrait engendrer des tourbillons - des systèmes tour-
noyants s'apparentant à des tourbillons de vent- qui sont attirés
par le champ magnétique de la terre. Levengood est convaincu
qu'il pourrait" produire une multitude de modèles géométriques
complexes ..." Un rayonnement de micro-ondes est engendré par
du plasma ionisé, et les micro-ondes produisent une émission de
chaleur très intense ; beaucoup des transformations physiques
attestées dans les végétaux issus des cercles de blé, ainsi que
d'autres effets électro-magnétiques, sont cohérentes par rapport
à cette conception.
Le pictogramme de blé qui apparut en 1998 à proximité de
Cherhill dans le Wiltshire démontra avec quelle vitesse ces forces
agissent. Des céréalogistes trouvèrent des mouches mortes, pré-
cédemment évoquées, qui étaient collées aux épis de blé ·par
leurs antennes. Elles n'avaient pas eu le temps de s'envoler au
moment où le champ s'est retrouvé sous l'emprise de l'énergie
des constructeurs de cercles qui a ramolli la paraffine des végé-
taux. Elles restèrent plantées dedans lorsque la vague de chaleur
fit à nouveau place, une fraction de seconde plus tard, à l'air
froid et humide de la nuit ...
231
Le mystère de Cherhill
C'est précisément à Cherhill que nous étions tombés cinq ans
plus tôt sur d 'intéressantes traces des constructeurs de cercles de
blé.
Au matin du 8 août 1993, je partis très tôt de Marlborough pour
me rendre à Bath afin de participer à un colloque. Je n'étais pas
seul, un groupe de plus d'une vingtaine de mes lecteurs m'ac-
compagnait auxquels je faisais découvrir la terre des cercles de blé
pendant l'été. Je me trouvais dans notre petit bus anglais, devant
à gauche, à côté du conducteur, et, pas très réveillé, je clignais des
yeux, le regard rivé sur le ciel matinal gris et couvert. Mais sou-
dain, mon attention fut attirée par des gens qui, dans un champ,
s'approchaient lentement de la route munis de perches de mesu-
re. ]'ai su tout de suite ce que cela voulait dire : la veille, j'en étais
sûr, aucun pictogramme n'était apparu dans ce champ situé au
pied du " Cheval Blanc " de Cherhill - qui avait été taillé dans une
falaise de craie au XIXe siècle. Il avait donc dû apparaître pendant
la nuit. Mon groupe et moi eûmes donc la chance rare d'inspec-
ter une nouvelle formation pratiquement vierge.
Je fis immédiatement signe au conducteur de stopper. Lorsque
je descendis, je reconnus des visages connus : ma collègue Linda
Moulton Howe, Colette Dowell, originaire des Etats-Unis, et
Chad Deetken, du Canada. " C'est fou ", s'exclama Linda après
que je l'ai salué, " c'est tout frais 1 ". Le pictogramme était effec-
tivement apparu dans la nuit. ]'ai appris plus tard que deux
membres du " London UFO Study Group " avaient filmé, à par-
tir de la colline " Adams Grave ", une boule lumineuse qui, pen-
dant quelques secondes, surgit du ciel et plongea dans la direc-
tion de Cherhill. Un travailleur à la ferme de Cherhill avait aussi
affirmé avoir vu vers 1 heure 20 du matin un objet lumineux en
vol stationnaire au-dessus du champ.
]'avais heureusement emporté mon compteur Geiger. J'avais
toujours constaté que la radioactivité à l'intérieur des cercles de
232
blé était de 180 %au-dessus de la normale. Elle diminuait ensui-

te manifestement rapidement après l'apparition du cercle car elle
était bien plus élevée dans les cercles nouvellement formés que
dans ceux qui étaient déjà anciens. j'avais ici la possibilité de
procéder à des mesures dans un pictogramme qui existait depuis
à peine huit heures. Mon espérance fut comblée : je mesurai jus-
qu'à 00.38 microsievert/ h à l'intérieur du cercle principal, tandis
que l'ensemble des valeurs de comparaison constatées dans le
champ voisin étaient comprises entre 00.08 et 00.13 microsie-
vert/ h. Cela correspondait à une anomalie radioactive de 300 %
supérieure à la normale.
J'étais impressionné. Pour moi, il ne faisait aucun doute que
ce pictogramme de cent cinquante mètres de longueur était
authentique. Linda était d'accord avec moi. Le pictogramme pos-
sédait toutes les caractéristiques du " vrai phénomène ". Le fait
que le faussaire notoire de cercles de blé, David Irving, affirme
aujourd'hui l'avoir fabriqué , n'y change strictement rien. Lorsque
Linda l'interrogea deux jours après l'apparition du pictogramme,
il n'était pas même au courant de son existence. On peut affir-
mer beaucoup de choses sans preuves et sans témoins. Je ne
crois pas en définitive que l'absence de scrupule de David Irving
puisse aller jusqu'à répandre des matériaux radioactifs dans des
champs de blé. Lorsque le docteur Levengood examina des
échantillons prélevés sur le modèle de Cherhill, il constata : " La
structure microfibrine des végétaux a été modifiée. Il est impos-
sible de falsifier ce type de modifications cellulaires ".
Fer de météorites
Le céréalogiste Peter Sorensen fit, à proximité immédiate du
pictogramme, une découverte qui constitua pour Levengood l'ul-
time confirmation de l'origine extra-terrestre des cercles. Car il y
découvrit, à l'aide d'un aimant, des particules d'oxyde de fer.
C'est ce qui mit le scientifique sur la voie. Il poursuivit ensuite
233
MeS!Ja96S - L'énigme des crops circ/es
dans les cercles de blé sa collecte systématique de particules de

métal fines comme de la poussière. Et cela s'avéra payant : on
parvint en effet à repérer des particules, soit au milieu du cercle,
soit dans l'ensemble du cercle, réparties de manière égale par la
force centrifuge. Les analyses permirent d'établir qu'il s'agissait
dans tous les cas de fer de météorite à moitié fondu. Dans cer-
tains cas, leur concentration représentait sept cents fois les 0,4
milligrammes que l'on trouve normalement dans un gramme de
terre dans un champ. Sa répartition confirmait que c'est une
force en rotation qui générait les cercles, " un tourbillon de plas-
ma en rotation ", comme le pense Levengood, " qui ramena des
fragments de météorite de l'atmosphère terrestre vers la surface
de la terre". Cela semble plausible. Lorsque le pictogramme de
Cherhill apparut en août 1993, la Terre était en train de traverser
une pluie de météorites venant de la constellation de Persée et
des milliers de météorites se consumèrent dans l'atmosphère ter-
restre.
Magnétisme
Les visiteurs qui sont allés sur les pictogrammes qui venaient
de se former évoquent les effets physiques de l'énergie des
cercles de blé, les nausées et les vertiges dont ils ont eu à se
plaindre lorsqu'ils se trouvaient à l'intérieur. On parla tout aussi
fréquemment du fait que les appareils photos et d'autres appa-
reils électroniques tombaient en panne à l'intérieur des cercles
de blé. D'après la théorie du docteur Levengood, les transfor-
mations qui se produisent dans le domaine électro-magnétique
pourraient être engendrées par des ions en rotation, des résidus
issus du tourbillon de plasma.
Le géophysicien néerlandais Kobus Nieuwmeijer examina en
1990 et 1991 une série de cercles de blé à l'aide d'un magnéto-
mètre à porte de flux pour découvrir des anomalies. Le magné-
tisme résulte de la rotation de particules chargées négativement
234
qui tournent autour d'un noyau d'atome. La matière produit un

effet magnétique en fonction de la structure cristalline du maté-
riau concerné si cela permet aux champs magnétiques des élec-
trons de se renforcer mutuellement ou au contraire de s'opposer
les uns aux autres. Les substances ferromagnétiques comme
l'oxyde de fer, la magnétite ou l'hématite, peuvent, en fonction
de leur réceptivité au magnétisme, avoir un effet magnétique
permanent ou rémanent lorsqu'elles traversent un champ
magnétique, ou lorsqu'elles se trouvent à proximité immédiate
de ce dernier. Le champ magnétique terrestre est toujours pré-
sent, mais la " sensibilité magnétique variable des couches du sol
ou des parois qui peuvent interférer, permet de détecter par
exemple des structures archéologiques avec des magnétomètres
perfectionnés.
Le magnétomètre que Nieuwmeijer utilisa pour examiner les
cercles de blé - un magnétomètre Bartington MAG02MC à seuil
de flux et équipé d'une sonde axiale - a une précision de mesu-
re de 0,5 nanotesla (nT). On mesure les anomalies magnétiques
en calculant les variations du flux d 'une mesure de contrôle. Au
cours de la courte période pendant laquelle Nieuwmeijer dispo-
sa de cet appareil, il procéda à des mesures poussées sur six pic-
togrammes. Les résultats furent les suivants :
• Fulbrook/ Burford : des anomalies largement réparties indi-
quent que le pictogramme - une croix celtique - se trouvait
directement au-dessus d 'un site préhistorique.
• Draycot : de fortes anomalies au bord du cercle (avec des
protubérances) et en nene relation avec ce dernier.
• Devils Punchbowl, Wantage : de fortes anomalies dans les
deux cercles - un grand et un petit cercle reliés par un canal
courbe. L'indice le plus net d 'un changement du champ magné-
tique dans le pictogramme de blé.
• Froxfield : fortes anomalies à l'intérieur de la formation (une
clé).
235
Fulbrook!Burford
(Susceplibilitymet..-)
Froxficld SU273683
(Axismagnetometer)
Draycot SUI36633
(Axis magnetometer)
• 20- ~nr .IS-20nf . 10 15 nl II S· lOnl 08&10w!l nT

• •t.2l"' . 11 1!"''1!1'·'2"''0'"'"'0!kllow•"'
Devils Punchbowl, Wantage SU347849

(Fiuxgate magnelometer)
• 2s ... l1•20 mJ12-1s B r-11 0 9ebw , UNT•

C::OS/IIQX 1
• ..,&Onl · ~4ln1 l 102~nT 9~·\Qnl OtlLOW&nl
236
•Aiton Priors : différentes zones magnétiques à l'intérieur du

cercle.
• Tawsmead Copse : de fortes anomalies sur l'ensemble du
champ indiquent une répartition d'un matériau ferreux (peut-être
du fer de météorite).
Electrostatique
Des témoins- Robbert van Hoeven aussi- évoquent tout le
temps un bruit de craquement dans les nouveaux pictogrammes.
Au cours des étés 1992 et 1993, le céréalogiste britannique, Omar
Fowler, examina différentes formations dans le domaine du
rayonnement de haute fréquence et des transformations électro-
statiques locales.
Il eut recours pour cela à un " microdet ", un appareil de
mesure utilisé dans la bande entre vingt Hz et douze GHz. On a
effectivement pu constater, lors de l'examen d'une série de
cercles de blé, des champs de hautes fréquences. On découvrit
en outre que les tiges de certaines formations étaient chargées
d'électricité statique.
En 1999, le physicien Simeon Hein et le céréalogiste Ron
Russel effectuèrent des mesures d'énergie électro-statique dans
les champs de blé. Le projet était le résultat d'une discussion en
marge d 'un colloque sur les champs de blé à Denve r dans le
Colorado en avril 1996. Le chercheur du groupe BLT, John
Burke, parla de ses tests dans les cercles de blé avec des instru-
ments de mesure électro-statiques qui débouchèrent sur des
résultats d 'abord très prometteurs. Le docteur Hein décida de
procéder aussi rapidement que possible à un examen de ces ano-
malies. A l'aide d'un appareil de professionnel - un TREK 520 -
et aidé de Russel, il effectua en juin et juillet 1999 une vaste cam-
pagne de mesures au cours de laquelle le scientifique et le cher-
cheur firent l'expérience d'un phénomène que les céréalogistes et
l'équipe de prise de vue avaient déjà vécu avant eux: dans certaines
237
formations, les piles se vidaient soudainement de la manière la

plus mystérieuse qui soit. On observa le même phénomène avec
les téléphones portables, les appareils photographiques et les
magnétophones. Lorsque Russel voulut faire des mesures dans
l'octaèdre de Overton le 24 juin 1999, les piles se vidèrent subi-
tement. Il les remplaça aussitôt, prit l'appareil pour se rendre
dans le pictogramme suivant, le " cycle de Saros " de Hackpen-
Hill qui était apparu le 4 juillet. Mais lorsqu'il voulut commencer
à faire ses mesures, il constata que les piles s'étaient à nouveau
vidées. Avec le docteur Hein, il partit faire d'autres mesures avec
des piles neuves, cette fois dans la formation Devils Den - et le
même phénomène se répéta aussi bien le premier que le deuxiè-
me jour après l'apparition du pictogramme. Ce n'est que les jours
suivants que la vitesse à laquelle les piles se vidaient diminua.
On put enfin réaliser les mesures. L'énergie électro-statique la
plus forte fut mesurée par Russel et Hein dans les petits cercles
satellites autour du cercle central. Ils constatèrent par ailleurs :
• La présence mesurable d'un puissant champ électro-magné-
tique uniquement à l'intérieur des cercles de blé.
• Que cette énergie diminue progressivement d'une manière
proportionnelle à la durée d 'existence du pictogramme.
• Que cette énergie est parfois si forte dans les pictogrammes
nouvellement formés que l'appareil de mesure tombe en panne,
par exemple suite à une subite défaillance des piles, bien que les
piles se régénèrent au bout d'un moment.
• Que les faux cercles de blé ne présentent pas ce genre
d'anomalies, et le blé qui a été couché par le vent non plus.
• Que l'énergie mesurée au bord d'une formation est très
faible, et qu'elle se concentre au fur et à mesure que l'on se rap-
proche du centre du cercle.
• Que l'énergie varie fortement à l'intérieur du cercle, en par-
ticulier au centre du cercle, au bord et dans les détails du dessin
du pictogramme.
238
Me66ages - Lënigme des crops circ/es
• Que même si un pictogram-

me a été moissonné, l'appareil de
mesure continue à indiquer la
présence de l'énergie de la forma-
tion et de ses détails, bien qu'il ne
subsiste plus que de la chaume.
(+) (.)
Modifications des mem- ~~D(.n.")
branes $UD CONf AIMNG eR ACT
lORI:T STfM
Le professeur Levengood exa-
mina en 1993 un tout autre aspect
Le protocole des tests du
du phénomène. Il concentra ses professeur Levengood.
travaux sur l'examen de l'extrémi-
té supérieure des grains prove-
nant des cercles de blé. Les grains de blé, d 'orge et d 'avoine sont
entourés par une fine membrane appelée " bractée ". L'énergie
qui génère les cercles de blé modifie la structure de ces bractées.
Le biophysicien constata que, si on les compare aux échantillons
de contrôle prélevés dans le champ voisin, les cercles de blé
exercent une influence sur la vitesse à laquelle les ions (les par-
ticules chargées d'électricité) pénètrent cette membrane. Cette
observation est le résultat d'une expérience au cours de laquel-
le il a raccordé des deux côtés les membranes de grains préle-
vés dans les cercles de blé et celles de grains prélevés dans les
champs environnants à une électrode positive et à une électro-
de négative. On fait alors passer un faible courant électrique. La
membrane est en outre soumise à des conditions particulières de
tension mécanique interne. Le résultat : les membranes prove-
nant des cercles de blé laissent passer davantage d'ions. Un fort
courant électrique peut traverser la membrane. Comme l'a montré
toute une série d'expériences, une modification proportionnelle
de la tension témoigne d'une modification de la membrane.
Parallèlement à ce coefficient d'amplitude (appelé aussi facteur
239
alpha par Levengood) qui a été calculé en divisant le courant

électrique minimum d 'une membrane par son courant électrique
maximum à différents stades de l'expérience, le docteur
Levengood a pu aussi constater des différences dans le dévelop-
pement des céréales. Ce qui veut dire que les végétaux prove-
nants des cercles de blé se développent plus vite et sont plus
perméables au courant électrique. Cette perméabilité aussi peut
résulter de l'action d'une énergie s'apparentant à celle dégagée
par des micro-ondes. La conclusion est donc : "Les végétaux pro-
venant d'un pictogramme de blé présentent des modifications
anatomiques qui ne peuvent pas s'expliquer en partant du prin-
cipe que ces formations de blé résulteraient d'une falsification ".
Bien au contraire, " il existe des différences qualitatives fiables
entre des cercles produits mécaniquement et des modifications
opérées sous l'effet d'une énergie extérieure ".
M 0,10 Alpha Distributions (KS·O1-94)

e
a
1
p
h
a
u
e
Cont. Cont. Con!. Circ. Circ. Circ. Ring Ring Ring Prox.
7 8 9 1 2 3 4 5 6 10
• Alpha Mean Sample ldentity • Crop Formation
Les résultats de l'expérience du professeur Levengood : de nettes différences

entre les grains concernés (circ: issus des cercles de blé) et non concernés
(cont : provenant des champs environnants) au niveau du facteur
alpha comme du développement des grains.
240
Mais aussi plausible que soit la théorie du docteur Levengood

d'une production des vrais cercles de blé par un rayonnement de
micro-ondes, son modèle d'un tourbillon de plasma ne semble
pas très convaincant. Il présente en effet le même point faible que
la théorie de Meaden, dite du " vortex de plasma ", qui avait
cours dans les années quatre-vingt : les pictogrammes de blé sont
tout simplement trop complexes et trop artistiques pour être le
résultat d'un processus naturel. Pourquoi en effet les tourbillons
de plasma auraient-ils des préférences pour certaines régions et
pour certaines saisons, pourquoi forment-ils des figures qui pro-
viennent de la symbolique de civilisations terrestres ?
Il semble certain qu'une intelligence dotée d'une capacité de
façonnage de formes se trouve à l'origine des cercles de blé.
Mais de quelle nature est cette intelligence qui se sert manifes-
tement de boules de plasma ? Le docteur Levengood n'ose
apporter aucune réponse. Il se contente de mener ses expé-
riences dans la plus grande discrétion, évite toute publicité
médiatique, ainsi que toute spéculation inutile qui risqueraient
d 'être exploitées pour ridiculiser ses travaux.
Aussi Nancy Talbott doit-elle concéder que " tout cela reste
mystérieux : pourquoi et comment ces systèmes énergétiques de
plasma apparaissent- par des modifications ou des transforma-
tions dans l'atmosphère, ou peut-être par un mécanisme? Tout
est possible ". Et pour résumer sa pensée, elle ajoute : "Nous
avons prouvé avec des méthodes statistiques que quelque chose se
passe ici que nous ne pouvons pas expliquer. C'est déjà beaucoup.
Nous sommes réservés par rapport à toute spéculation et préférons
rester prudents, et ce pour deux raisons: d 'une part, nous savons
nous-mêmes trop peu de choses. D 'autre part, les mauvaises expé-
riences nous ont échaudé ". Une seule chose est sûre : comme
l'a très bien formulé le docteur Levengood, " les constructeurs
des cercles sont des forces énergétiques externes qui échappent à
tout contrôle humain ".
241
Ms66agss - Lënigme des crops c irc/es
Une scientifique assiste à la formation d'un cercle de

blé
Mais c'est précisément cette question- les cercles de blé pro-
viennent-ils d'une force intelligente ou ne sont-ils qu'un phéno-
mène naturel?- qui continua à hanter l'esprit de Nancy Talbott.
Elle décida de poursuivre sa quête d'une réponse. Elle sentait
quelque part qu'elle finirait par la trouver à l'endroit où les
constructeurs de cercles s'était déjà manifestés une première fois
d 'une manière si impressionnante - à Hoeven en Hollande, dans
les champs en face de la maison de Robbert van der Broeke.
Mais elle n 'aurait jamais osé espérer pouvoir être elle-même
témoin de la formation d 'un cercle de blé.
Nancy Talbott arriva à Hoeven le 8 août 2001. Elle avait pré-
paré une petite expédition de deux semaines et elle était accom-
pagnée du célèbre parapsychologue américain, le docteur
William Roll du Parapsychological Services Institute ... Roll s'in-
téressait aux cas de psychokinèse spontanée et attribuait les cas
d 'esprits follets aux forces psychiques d'un individu - et non à
l'action d'esprits. Il avait étudié de près le cas Hoeven, et il était
convaincu que van der Broeke produisait lui-même les cercles
de blé par ses propres forces psychokinésiques, même s'il n'en
avait pas conscience. Et il convenait donc de vérifier cette hypo-
thèse sur place. Mais bien qu'il n'y avait aucun doute par rapport
au fait que Robbert pouvait communiquer avec les cercles de blé
d 'une manière ou d 'une autre et qu'il était étroitement lié au phé-
nomène, il n 'y avait aucune preuve qui semblait pouvoir confir-
mer l'hypothèse du docteur Roll. L'équipe passa chaque nuit
dans les champs, espérant qu'un cercle de blé allait se former
ou, au moins, qu'ils verraient l'une de ces mystérieuses boules
de lumière . Mais il ne se passa strictement rien.
Dans la nuit du 20 au 21 août, Talbott et van der Broeke déci-
dèrent de renoncer à monter la garde et préférèrent rester à l'in-
térieur de la maison . Les parents de Robbert et sa sœur étaient
242
Me65age6 • Lënigme des crops circ/es
allés se coucher depuis longtemps, et tous deux se mirent alors

à discuter des récents cercles de blé et de leur processus de for-
mation. Nancy était déçue de n 'avoir obtenu aucun résultat au
bout de près de deux semaines et s'en plaignit : " Pourquoi ce
phénomène ne peut-il donc pas se manifester de manière plus
directe ? " Mais Robbert n'avait pas davantage de réponses à
apporter. Vers 3 heures du matin, fatigués, ils décidèrent d'aller
se coucher. Talbott monta dans la chambre d'invité au premier
étage, tandis que van der Broeke resta dans la cuisine pour ran-
ger. Talbott tira les rideaux, enfila une chemise de nuit et décida
de lire encore un peu au lit. Quelques minutes plus tard, elle
entendit le bétail devenir nerveux dans une ferme voisine. Des
hurlements vinrent troubler la nuit. Elle n'ignorait pas que les
vaches deviennent souvent nerveuses lorsque des cercles de blé
apparaissent. Mais elle était trop fatiguée pour aller voir ce qui
se passait. Lorsque cinq minutes plus tard elle entendit à nou-
veau l'excitation des bêtes dans l'étable, elle ne parvint toujours
pas à se décider à se lever, à la fois par peur et par fatigue.
Puis, à 3 heures 15 . du matin, une lumière blanche pénétra
dans la pièce. On aurait dit qu'un projecteur était dirigé directe-
ment sur les rideaux, il faisait suffisamment clair pour voir à tra-
vers. Elle s'aperçut que le rayon de lumière légèrement bleuâtre
formait une sorte de tube avec des contours très nets. Il s'étei-
gnit l'instant d'après et laissa la pièce et le champ dans une com-
plète pénombre. Quelques secondes plus tard, un deuxième
rayon lumineux d 'un blanc brillant surgit qui éclaira la chambre
et le champ d 'une manière spectaculaire. Puis après quelques
secondes d 'obscurité, un troisième rayon lumineux d'un blanc vif
brilla verticalement pendant cinq ou six secondes, du ciel vers la
terre. Le bétail de l'étable voisine avait alors retrouvé son calme.
A cet instant, Nancy appela Robbert qui avait manifestement
observé le même phénomène, et qui était en train de monter les
escaliers quatre à quatre pour aller réveiller Nancy. Il avait vu par
la fenêtre de la cuisine la lumière des tubes éclairer le champ de
243
haricots qui s'étendait au-delà de la clôture de sa maison, tout en

éclairant le ciel comme s'il faisait jour. Robbert remarqua qu'ils
avaient fait un mouvement de spirale, Talbott avait eu la même
impression. Il n'avait pas pu voir d'où venaient les tubes de
lumière, mais ils provenaient certainement de quelque part der-
rière l'épaisse couche de nuages qu'il y avait cette nuit-là.
Le tumulte avait à présent réveillé aussi la famille de Robbert.
Tout semblait calme, une profonde obscurité s'était installée au-
dessus des champs. La nuit était calme comme si rien ne s'était
passé. Mais ils découvrirent alors un cercle dans le champ de
haricots. Une légère vapeur s'en échappait, certainement pro-
duite par le réchauffement brusque et la vaporisation de la rosée
qui reposait sur les végétaux pendant la nuit. C'était une ellipse
de douze mètres de longueur et de sept mètres de largeur, cou-
ronnée par une protubérance en forme de 'T' de sept mètres de
longueur. La triple orientation des végétaux - la spirale dans le
sens opposé aux aiguilles d'une montre, la double orientation en
'T' du sens dans lequel les végétaux étaient couchés - corres-
pondaient aux trois types de rayons lumineux qui étaient appa-
rus. D'après Talbott, le pictogramme a dû se former en dix
minutes maximum, en fait, probablement en cinq ou six
secondes. Ni les végétaux ni les haricots n'étaient endommagés,
et se tenaient au contraire proprement couchés sur le sol autour
d'un épicentre. Pas une seule tige n'était cassée ou pliée, pas un
haricot, pas une feuille ou une gousse n'était détruites. Les dis-
positions douanières mises en place en Europe au moment de
l'épidémie de fièvre aphteuse ne permirent malheureusement
pas à Talbott de ramener aux Etats-Unis des échantillons de
végétaux pour des examens en laboratoire.
Tout cela soulevait surtout beaucoup de questions. Etait-ce un
hasard si le phénomène s'était manifesté d'une manière aussi
impressionnante au moment précis où Talbott semblait désespé-
rée ? Ou bien était-ce une réponse indirecte à la question qu'el-
le se posait, une tentative d'entrer en communication et une
244
démonstration claire
que tout cela était pilo-
té par une intelligence ~·1
qui, de toute évidence,
observe soigneusement
des personnes et leurs
tentatives de faire la
lumière sur des mys-
tères ? Dans ce cas, ce
que Nancy avait vu
s'opposait clairement à
l'hypothèse du docteur
Levengood selon Le dessin, réalisé par Nancy Talbott, de la
laquelle des tourbillons formation apparue le 21 août 2001 dans un
champ de haricots à Hoeven en Hollande.
naturels de plasma La scientifique assista à l'apparition
seraient à l'origine des du pictogramme.
cercles de blé.
Miracle à Milk-Hill
Des scientifiques examinent à la loupe le pictogramme du
siècle.
Ce fut la sensation de l'année 2001 en matière de cercle de
blé : la " roue solaire " de Milk Hill. Quatre cent neuf cercles sur
une superficie de quatre-vingt-dix mille km2 apparurent au cours
d'une nuit pluvieuse sur le haut plateau de Milk Hill, la plus
haute élévation de terrain du comté du Wiltshire. Le champ de
blé où se forma cet époustouflant pictogramme peut être vu de
la route et se trouve à un quart d 'heure de la prochaine possibi-
lité de stationnement. " Une supercherie est tout à fait exclue " ",
constatèrent rapidement les céréalogistes, et même les scep-
tiques furent impressionnés. Mais tout cela résiste-t-il à un exa-
men scientifique ? Deux céréalogistes britanniques, Charles et
245
Me6sage6 - Lënigme des crops c irc/es
Francis Mallett, prélevèrent des échantillons de végétaux et de

terre, et les envoyèrent au biophysicien américain, le professeur
docteur W.C. Levengood.
Deux mois plus tard, le 28 octobre 2001, les résultats d'études
poussées en laboratoire furent publiées sur le site internet de
Linda M. Howe (www.earthfiles.com):
• Des nœuds cellulaires allongés et éclatés

Les nœuds cellulaires des végétaux provenant du pictogram-
me s'étaient allongés et présentaient des crevasses et des trous
d'éclatement- ils ont éclaté de l'intérieur vers l'extérieur, ce qui
est un indice d'exposition à un fort et bref réchauffement. Ce
phénomène est tout à fait caractéristique des vrais cercles de blé.
• Des grains rabougris, une croissance accélérée

Les grains provenant de la formation de Milk Hill étaient plus
petits et pesaient nettement plus que ceux des végétaux de réfé-
rence provenant du même champ. Pourtant, lorsque les deux
types de graines furent semés en respectant un protocole de
laboratoire, leurs pousses croissaient en moyenne à une vitesse
supérieure de 111 % à la normale - ils germaient et poussaient
plus vite que le blé provenant des végétaux n'ayant pas été pré-
levés dans un cercle de blé. D'après Levengood, " une croissan-
ce aussi accélérée n'avait jamais été observée dans des conditions
normales ". Dans son laboratoire, il répéta ce qu'il considère être
l'explication du phénomène. Il exposa les céréales à un bref
rayonnement contrôlé de micro-ondes - et il obtint le même
résultat : " le rayonnement à micro-ondes stoppe le développe-
ment des grains. C'est pourquoi ils sont plus petits et plus légers,
mais aussi plus mûrs. Ils germent et croissent plus vite ". C'est à
nouveau un indice confirmant que les vrais pictogrammes sont
générés par un rayonnement à micro-ondes.
246
" Des trous d 'éclatement " dans les

nœuds cellulaires des tiges prove-
nant du pictogramme de Milk Hill
(photographie au microscope du Une différence nette : la germination
professeur WC. Levengood). et la croissance des grains provenant
de l'intérieur d 'un cercle de blé sont
accélérées de 111 %par rapport
aux échantillons provenant du
champ voisin
(photo: profdoc. W.C. Levengood).
• Augmentation de la concentration de fer de magnétite

Levengood trouva dans les échantillons de terre provenant de
l'intérieur du pictogramme une teneur plus élevée en fer de
magnétite, comme cela avait déjà été le cas en 1993 dans le pic-
togramme de Cherhill. Le fait que l'on ait trouvé dans plusieurs
cas en Angleterre, en Europe continentale, en Israël et aux Etats-
Unis, une concentration accrue de fer de magnétite dans la terre
prélevée dans le sol, sous les cercles de blé, exclut qu'il puisse
s'agir d'un hasard. La répartition des particules magnétiques est,
selon le professeur Levengood, " souvent donnée par la physique
247
des forces qui agissent sur les par-

ticules magnétiques conduisant à
un système de vortex rotatif".
La flèche indique des particules de

fer de magnétite prélevées dans un
échantillon de sol provenant du
pictogramme de Milk Hill (photo :
prof doc. WC Levengood)
Conclusion : Un système énergétique rotatifpropageant

des micro-ondes a agi sur des blés et a généré le picto-
gramme de Milk hilL Il y a alors eu des transformations
biochimiques et biophysiques dans les végétaux, ainsi
qu'une augmentation de la concentration de particules de
fer magnétiques dans le soL
Ce qui est étrange, c'est que le biophysicien n'a pu constater

aucun des deux phénomènes avec les échantillons prélevés sur
les de ux pictogrammes de Chilbolton en août 2001 (le " messa-
ge " et le " visage "). Il en conclut qu'ils avaient du être engen-
dré différemment.
248
Chapitre 13
DES SPHÈRES DE LUMIÈRE
Même si les cercles de blé ne sont manifestement pas le pro-

duit d'un phénomène naturel inexplicable, tout plaide en faveur
du fait que le professeur Levengood, avec son hypothèse du
plasma, n'est pas très éloigné de la vérité. En tout état de cause,
un certain nombre d'indices tendent à montrer que les vrais pic-
togrammes- c'est-à-dire ceux qui n 'ont pas été fabriqués par nos
congénères en piétinant les champs - sont façonnés par un
rayonnement de micro-ondes engendré lui-même par du plasma
ionisé qui vient" d'en haut" sous la forme de boules. Ces boules
de plasma semblent par ailleurs, contrairement à l'hypothèse du
biophysicien, être guidées par une intelligence.
J'ai déjà affirmé, dans mes livres " Message du Cosmos " et
" Cercles de blé ", qu'il existe un lien entre les cercles de blé et
le phénomène des OVNI. Ces derniers n'ont que trop souvent
été vus dans le monde entier pendant ou après l'apparition de
nouveaux cercles de blé. ]'ai déjà cité dans la présente chronique
des cercles de blé des dizaines de cas qui nous restituent une
image ne laissant pas subsister la moindre ambiguïté. Pour réca-
pituler les cas les plus importants du présent ouvrage et de mes
deux derniers livres, rappelons simplement les faits suivants :
249
• En 1974, le fermier Edwin Fuhr remarqua à Langenburg

dans le Sasktchewan au Canada, un disque métallique en vol sta-
tionnaire au-dessus de son champ. Ce disque et quatre autres
demi-boules en acier engendrèrent cinq cercles de blé dans la
fumée et le vent.
• Le 13 juillet 1988, un femme originaire de Marlborough,
Mary Freeman, fut témoin, près d'Avebury, de l'apparition d'une
boule lumineuse qui projetait sur le sol un rayon lumineux. Le
surlendemain matin, on trouva un pictogramme du type " croix
celtique " exactement à l'endroit que le rayon lumineux avait
touché.
• En juin 1989, le céréalogiste Colin Andrews était en hélico-
ptère au-dessus de la région d'apparition des cercles de blé, dans
le sud de l'Angleterre, accompagné d'une équipe de télévision
canadienne de la CBC. Les jours précédents, onze nouveaux
cercles avaient été découverts dans la région autour de Silbury
Hill. La même nuit, un riverain aperçut dans le ciel un objet lumi-
neux inhabituel qui descendait dans le secteur où étaient les
onze cercles. Il le décrivit comme étant de couleur orange clair
et mesurant une dizaine de mètres de diamètre. Il le vit se pla-
cer derrière un arbre à la limite de la clôture du champ, directe-
ment à côté des cercles de blé qui avaient été filmés quelques
heures plus tôt. Lorsque le soleil se leva, il trouva un douzième
cercle à cet endroit.
• Le 29 juin 1991 vers 23 heures 50, des témoins purent obser-
ver près de Bristol un objet circulaire pourvu d'un anneau com-
portant dix lumières rouges, qui resta en vol stationnaire
quelques instants au-dessus d'un champ en produisant un léger
bourdonnement. Au moment où un hélicoptère s'approcha, il
disparut à toute vitesse. Le lendemain matin, on trouva sur le
champ en question un pictogramme en forme d'haltère. Des cas
analogues se produisirent pendant tout l'été dans la région des
cercles de blé.
250
• Dans la nuit du 16 juillet 1991, trois témoins originaires de

Bristol observèrent de nuit, dans le ciel de la région de
Beckhampton, trois étranges lumières, puis tout un groupe de
lumières de différentes couleurs. Peu après, le ciel s'emplit d'une
sorte de " pulsation bourdonnante ". Le lendemain matin, on
découvrit le " triangle de Barbury Castle ", l'un des plus beaux
et mystérieux pictogrammes qui aient jamais existé.
• Depuis mars 1994, quarante-quatre cercles de blé, suivis
d 'observations d'OVNI et de rencontres avec des humanoïdes
géants, sont apparus dans la région de Netanja en Israël.
• Le 28 juillet 1993, dix céréalogistes filmèrent près de Aiton
Barnes deux lumières parallèles qui descendirent du ciel et res-
tèrent en vol stationnaire au-dessus d'un champ. Le lendemain
matin, on découvrit à cet endroit deux nouveaux cercles de blé.
• Des témoins observèrent le 27 juin 1994 près d 'Arad en
Roumanie, un objet volant qui se trouvait à trois mètres au-dessus
d'un champ de blé. Un rayon bleu sortit de l'OVNI et un fort vent
souffla au moment où un pictogramme apparut sous l'engin.
• Le 15 septembre 1994, des centaines d'habitants de la ville
de Metepec observèrent un disque orange dans le ciel nocturne.
De petits objets lumineux rouges en sortirent, qui tournoyèrent
au-dessus d 'un champ de maïs et y dessinèrent un motif. L'OV-
NI fut repéré sur les écrans radar.
• En Hollande, des boules lumineuses furent à plusieurs
reprises observées en 1995 et 1996 avant l'apparition de cercles
de blé.
• En février 1997 au Brésil, à deux reprises, des cercles de blé
apparurent après que des boules lumineuses oranges furent
observées au-dessus du champ concerné.
• Différents témoins de Tchécoslovaquie virent dans la nuit
du 7 au 8 août 1997 près d 'Aiton Barnes, dans le ciel nocturne
du Wiltshire, un objet particulièrement clair dont sortirent de
251
Messages -L'énigme des crops c irc/es
petits objets lumineux en plusieurs phases. Ces derniers volèrent

directement dans un champ de blé pour, peu après, réapparaître
et finalement réintégrer le vaisseau dont ils venaient. Le lende-
main matin, on trouva justement dans ce champ une " étoile frac-
tale " de quatre-vingt mètres de largeur composée de cent quatre-
vingt-dix-huit cercles.
• Des cercles de blé furent trouvés au Pérou en 1999 après
l'atterrissage d'un " vaisseau lumineux ".
• Linda Howe et les personnes qui l'accompagnaient obser-
vèrent le 12 août 2000 une boule lumineuse qui évoluaient au-
dessus de Golden Bali Hill et qui émettait des éclairs de lumiè-
re. Le lendemain matin, on trouva juste à côté l'un des plus
importants pictogrammes de l'année.
Je n'étais pas le seul chercheur à avoir postulé cette relation

de cause à effet, il y a déjà dix ans : " Nous avons dans notre
banque de données plus de deux mille rapports concernant des
apparitions d'OVNI ayant eu lieu en liaison avec la formation de
cercles de blé" me dit Colin Andrews dès 1993, "70 d'entre eux
décrivent la formation d'un cercle de blé par une boule lumi-
neuse, un rayon de lumière, un brouillard ou une force ". Puis
un film fut réalisé en 1996 qui semblait répondre définitivement
- s'il était vrai - à la question de l'apparition des cercles de blé.
La preuve définitive ?
Le 16 août 1996, lors d 'un déjeuner, un homme, qui lui était
inconnu, aborda Freddy Silva, un collaborateur du céréalogiste
Colin Andrews. L'étranger, qui déclara s'appeler John Weyleigh,
avait vu Silva alors qu'il était en compagnie de Andrews dans le
pub des céréalogistes " The Barge Inn " à Aiton Barnes. " je me
suis libéré pour ce week-end, dit-il au chercheur, " j 'ai entendu
dire que vous organisez des tours de garde autour des cercles de
blé, et que les gens ne cessent d'y voir des choses inhabituelles. j'ai
252
une bonne caméra vidéo. je réussirai peut-être à filmer quelque

chose. . . " Silva ne le connaissait pas, et inventa un prétexte pour
s'en débarrasser : " Nous n 'organisons pas de tour de garde en ce
moment. Vous arrivez un peu tard. Mais il y a toujours quelques
collines où se trouve des céréalogistes. Tentez votre chance sur
Adam 's Grave, Milk Hill, Si/bury Hill ou en face de West Kennet
Long Barrow. Chaque colline, ou presque, qui permet de dominer
la région est susceptible d'accueillir des céréalogistes ". " Merci
pour le tuyau. Si je vois quelque chose, où puis-je vous trouver? ",
"Demandez-moi au Barge Inn, j'y suis presque tous les soirs, ou
laissez-moi un message, ou bien laissez un message pour Colin ".
Silva ne prit pas Weyleigh très au sérieux. Des fans comme lui,
il y en avait des centaines dans la région des cercles de blé.
Mais, lorsque le lendemain soir il rentra au Barge Inn vers 22
heures 15, un collègue qui était dans tous ses états vint à sa ren-
contre : " Ah, tu es enfin là. Il y a quelqu 'un qui t'a cherché toute
la soirée. Un homme qui s'appelle john. j 'ai pris son numéro de
téléphone ". Un appel et vingt minutes plus tard, John Weyleigh
arriva au Barge Inn. Il avait l'air fatigué et en même temps sur-
volté. Dans l'intervalle, les chercheurs savaient que, la nuit pré-
cédente, un nouveau pictogramme en forme de flocon de neige
était apparu au pied du Oliver's Castle, une colline fortifiée
datant de l'âge du fer. "j'ai passé toute la nuit sur une colline ",
déclara Weyleigh. " Vers 2 heures du matin, je me suis couché
pour dormir. A un moment donné, dans les premières heures de
l'aube, j 'ai été réveillé par un bruit de bourdonnement. j'ai alors
aperçu en contrebas une boule lumineuse blanche qui survolait
le champ à très faible altitude. je m 'emparai alors de ma camé-
ra, mais constatai qu'elle ne fonctionnait pas, probablement à
cause de l'humidité, pensai-je. j'essayai et réessayai, et finale-
ment, je parvins quand même à la faire marcher. A cet instant,
quatre boules lumineuses surgirent. . . "
Un peu hésitant, il autorisa les personnes présentes à regarder
les prises de vue à travers le viseur de l'appareil. Le contraste
253
était très faible, l'image n'était qu'en noir et blanc. Mais ils purent
néanmoins distinguer nettement les quatre lumières, et le nou-
veau pictogramme. Dès lors, soit John Weyleigh était capable de
produire d'excellents faux, soit le film était purement et simple-
ment une vraie sensation.
Ce n'est que le mardi matin que Colin Andrews put voir le
film. Il demanda une copie qu'il obtint le 17. Il était maintenant
en mesure d'étudier la photo en couleur, qui plus est sur un
écran adéquat. Et ce qu'il vit s'avéra encore plus étonnant qu'il
ne pensait. Sur le film, on voit deux boules blanches parcourir à
toute vitesse une trajectoire courbe de droite à gauche au-dessus
du champ et, à ce moment là, on voit les tiges se coucher dans
le champ comme si la main d'un fantôme s'en emparait pour y
dessiner un pictogramme. Au moment où une deuxième paire
de boules blanches apparut sur le bord supérieur du champ pour
suivre la trajectoire de leurs sœurs jumelles, des petits cercles et
des couloirs se formèrent dans le champ pour finalement don-
ner à l'ensemble la forme d'un flocon de neige. Il s'agissait donc,
en l'occurrence, du pictogramme qui allait être découvert
quelques heures plus tard par des pilotes chercheurs de cercles
de blé.
Colin Andrews retint sa respiration, les poils de ses bras se
hérissèrent et son cœur s'emballa. Tenait-il enfin la preuve qu'il
avait attendue pendant si longtemps ? C'est ainsi, exactement
ainsi, que les témoins lui avaient décrit la formation des vrais
cercles de blé. Mais au même moment, le doute s'empara de lui.
Tout cela n'était-il pas trop beau pour être vrai ? Des collègues
n'avaient-ils pas fait part de leurs doutes sur l'authenticité du
" flocon de neige "? Tout cela n'était-il pas qu'un gigantesque
canular fomenté dans le seul but de l'abuser comme on avait
déjà essayé de le faire dans les années précédentes ?
Colin commença à s'intéresser de près au cas John Weyleigh.
Il confia à un détective privé le soin d'enquêter sur lui pour
254
découvrir que son téléphone portable ne lui appartenait pas, son

propriétaire était un certain John Wabe, originaire de Bristol, qui
possédait aussi . . . un studio de film. Le doute était de mise et
Colin redoubla de prudence.
Il est aujourd'hui convaincu que le film était un faux. John
Wabe aurait d'ailleurs avoué son forfait à un journaliste de la
télévision japonaise. C'est peut-être le cas, mais il n 'y a en fait
aucune preuve de cela. Le japonais refusa de donner des copies
de l'interview. Il voulait d'abord la vendre à une chaîne de télé.
Donc, tout ce dont nous disposons aujourd'hui comme indice
attestant la supercherie de Wabe - qui conteste cette version -
c'est l'assertion non confirmée d'un journaliste japonais qui l'a
éventuellement tout simplement mal compris.
Une série d'experts a en effet examiné ce film à la loupe et le
considèrent comme authentique. Parmi eux, des experts en
informatique comme Daniel Drasin et l'ex-collaborateur de la
NASA, Jim Dilettoso, ainsi que les spécialistes en effets spéciaux
travaillant à Hollywood, Laurel Click, Ralph Mc Carron et Jim
Stevenson, qui furent consultés pour l'émission de Télévision
" Strange Universe ". Les professeurs britanniques Gurr et Head,
du département Télévision et vidéo de l'université d'Exeter et
collaborateurs de la firme de traitement vidéo Victoria Real à
Brighton, ne trouvèrent pas non plus le moindre indice d'une
manipulation. Au contraire : dans la mesure où le champ de blé
avait été filmé caméra sur l'épaule, la production d'un faux sur
ordinateur semblait peu vraisemblable. Les mouvements de
caméra étaient trop caractéristiques de ce type de prise de vue,
et il est difficile de les simuler sur un ordinateur.. Un imposteur
aurait mieux fait d'affirmer que la caméra se trouvait sur un tré-
pied. Il se serait ainsi épargné le coût exorbitant de la manipu-
lation et une perte de temps, sans compter qu'il aurait fallu une
équipe entière de spécialistes et que le studio de John Wabe n'a
aucune notoriété en matière d'effets spéciaux. Ce scénario est
donc plutôt invraisemblable. Le film est-il donc vrai en définitive ?
255
La seule réponse sincère que nous soyons en mesure de fournir

est que nous n'en savons rien.
Les mystérieuses bou1es de lumière

Mais ce qui est sûr, c'est que les boules de lumière comme
celles que l'on peut voir sur le film d'Oliver Castle sont indiscu-
tablement liées au phénomène des cercles de blé. On les a vues,
photographiées et filmées suffisamment souvent dans le secteur
des vrais pictogrammes.
• Pendant la " garde de Wandsdyke " en juin 1990, le céréa-
logiste Georges Wingfield observa de petites boules lumineuses
" qui glissaient lentement et discrètement juste au-dessus des
épis de blé, à environ deux cents ou trois cents mètres de nous ".
• Le 26 juillet 1990, Steven Alexander, originaire d'Andover,
voulut filmer l'un des premiers pictogrammes qui était apparu
près d'Aiton Barnes. Pour ce faire, il escalada avec sa femme
Milk Hill, d'où l'on domine bien la région. Soudain, il remarqua
un petit objet lumineux qui vola d'abord dans sa direction au-
dessus du champ des cercles pour ensuite rebrousser chemin
avant de plonger, puis de réapparaître dans le champ. Il s'em-
para immédiatement de sa caméra et commença à filmer. L'objet
poursuivit son vol, glissa juste au-dessus du champ ; il scintillait
et jetait des éclairs de lumière. Il traversa la lisière du champ,
dépassa les hangars et le champ voisin, où se trouvait un
conducteur de tracteur, avant de finalement disparaître au loin.
Lorsque j'ai étudié ce cas, j'ai réussi à retrouver et à intervie-
wer le jeune fermier, Leon Besant, qui se trouvait sur son trac-
teur à ce moment-là. Il décrivit un objet argenté brillant qui était
" gros comme un ballon de plage. Il scintillait dans le soleil
comme s'il était fait en papier d 'étain". Une analyse du film per-
mit d'établir qu'il avait un diamètre d'environ trente à quarante
centimètres, et qu'il semblait être fait dans un matériau réflé-
chissant s'apparentant à un métal précieux.
256
3.8.2000, Giants Grave, Wiltshire. (photo : Steve Alexander)
22.7.2000, Avebury Trusloe, Wiltshire : " Un arrangement de diamants verticaux,

de carrés et de courbes " qui ressemble à un champ électro-magnétique.
8.8.2000, Stanton St Bernard, Wiltshire. Une étoile dessinée avec une extraordinaire
précision, comportant dix parfaites spirales de quarante-huit mètres de diamètre au total.
10.8.2000, Martinsen Hill, Wiltshire : une fleur de lotus de soixante mètres de diamètre.
13.8.2001, Woodborough Hill, Aiton Barnes, Wiltshire : le pictogramme de quatre-vingt-
cinq mètres de diamètre se composait de six cents sections avec vingt-deux spirales
chacune tournant, pour certaines, dans le sens et, pour d'autres, contre le sens des
aiguilles d'une montre. Quarante-quatre sentiers croisent quatorze cercles concentriques.
14 ou 22 par 7 correspond à la simple formule du mystérieux nombre Pi (3,142),
la constante de la géométrie du cercle que nous retrouvons dans les plans de
construction de la pyramide de Gizeh. La nuit au cours de laquelle ce pictogramme
apparut, des boules lumineuses furent observées au-dessus de la région en question.
11.7.2001, Gog et Magog-Hill,

Cambridgeshire : d'abord appa-
rut le grand anneau d'un dia-
mètre de six cent soixante-six
mètres de diamètre, une semaine
plus tard, ce fut au tour du laby-
rinthe, et, quelques jours après,
de la pyramide à degrés.
Un message
apocalyptique dans le blé.
25.7.2001, la colline Gog et Magog-Hill , dans le Cambridgeshire : à la fin un ange
descendit du ciel. .. (photo : Steve Alexander)
28.7.2001, Old Shaw Village, Wiltshire. La plus belle étoile de l'année.

10.8.2001 : une roue solaire spiralée. (photo : Steve Alexander)
Huish (Draycott Fitzpayne), Wiltshire, 14.8.2001 : ce motif complexe est-il censé

représenter des signaux radio qui, émis de la Terre, ont été captés par cinq mondes ?
C'est dans la même nuit qu'apparut le mystérieux visage de Chilbolton.
La sensationnelle formation de blé de Milk Hill : quatre cent neuf cercles apparurent
dans la nuit du 11 au 12 août 2001 sur une superficie de quatre-vingt-dix mille m' .
Le mégapictogramme stupéfia les experts et le phénomène fit à nouveau la une
des journaux sur le plan international. (photo : Steve Alexander)
Un message venu du cosmos? Deux étonnants pictogrammes apparurent le 14 et le 19
août 2001 à proximité immédiate du radiotélescope de Chilbolton. Les caméras
de surveillance qui filment en permanence cette zone hautement sécurisée,
n'enregistrèrent pourtant rien de suspect à ce moment-là.
14.8.2001 : le visage de Chilbolton, Un visage appartenant à un autre

Hampshire, l'un des pictogrammes monde ? C'est ainsi que le céréalogiste
les plus étonnants de l'année. Peter Sorensen reconstitua le
Des groupes de tiges de blé verticaux photogramme de Chilbolton.
s'apparentant à une grille qui rappelle
une photo de journal.
une comparaison étonnante : la première photo de 1976 du mystérieux visage martien
de la région de Cydonia sur la planète rouge, et celle prise récemment par Mars Global
Surveyor le 8 avril 2001.
19.8.2001 : "The message "-le message de Chilbolton, Hampshire, s'avéra être un code
binaire complexe. S'agissait-il de la réponse au message radio qui a été envoyé en 1974
par le radiotélescope d'Arecibo (sur la petite photo) ?
14.8.2000 : Chilbolton, Hampshire. Exactement un an avant l'apparition du visage,
ce pictogramme de blé fut découvert dans le même champ devant le télescope
appartenant à l'Etat. D'après le message binaire du 19.8.2001, il s'agit là d 'un gigantesque
vaisseau spatial d 'un diamètre de huit cent cinquante mètres.
C'est ici que l'on découvrit trois
plaques respectivement en or,
en argent et en bronze. La plaque
en or a ultérieurement été fondue .
Le pictogramme allemand le plus célèbre apparut le 22 juillet 1991 près de Grasdorf

en Basse Saxe.
Un phénomène lumineux inexplicable dans le pictogramme de Grasdorf, photographié
par Dieter Senger le 26.7.1992.
Le pictogramme de Netze près de Waldeck, apparu le 24.7.1991, d'une longueur

de quatre-vingt-huit mètres quarante.
26.6.1999, Ehlen, nord de la Hesse
(photo : Frank Laumen).
1.5.2000, Burghasungen, Hesse : vingt témoins ont vécu une expérience

mystérieuse dans la nuit au cours de laquelle apparut ce pictogramme.
(photo : Frank Laumen)
26.6.1999, Burghasungen, Hesse. 13.5.2001, Zierenberg près de Kassel.

(photo : Frank Laumen) (photo : Frank Laumen)
1.6.2001, source de Donar près de Geismar, nord de la Hesse.
(photo : Frank Laumen)
24.6.2000, Burghasungen, Hesse. (photo : Frank Laumen)

11.8.2001, Desenberg, Rhénanie du Nord, Westphalie. (photo : Frank Laumen)
Frank Laumen photographia
le 19 juin 1999 cette boule
lumineuse au-dessus du
pictogramme longitudinal
d'Aiton Barnes.
Une boule lumineuse évolue

près d 'un pictogramme en
Allemagne - c'est Frank
Laumen qui a réalisé cette
photo début août 2001 ,
à Gudensberg, dans le nord
de la Hesse, au pied
du mont Odin.
Cet impressionnant pictogramme d'un diamètre de cent un mètres apparut
le 24 juillet au Danemark, près de Frisenborg.
10.8.2000, Martinsen Hill, Wiltshire : une fleur de lotus de

soixante mètres de diamètre. (photo : Steve Alexander)
• Un an plus tard, le 19 août 1991 , les étudiants allemands

Constatin et Dominik von Dürckheim étaient venus voir le nou-
veau pictogramme près de Manton dans le Wiltshire, lorsqu'ils
virent un semblable objet blanc lumineux. Ils filmèrent pendant
deux minutes la lumière d 'une taille de vingt centimètres au
moment où elle traversa six fois le pictogramme, toujours à la
hauteur des épis, et toujours en suivant une trajectoire rectiligne.
L'objet plongea tout à coup dans le champ et réapparut peu
après, avant de finalement disparaître à nouveau dans le champ.
Il donnait l'impression d 'être constitué de plasma plutôt que
d'être fait dans un matériau consistant, et semblait devenir plus
petit quand il se rapprochait de la caméra.
En Allemagne aussi, il fut question de ces sphères dans le
contexte des apparitions de cercles de blé. Le 20 juillet, le couple
Vogt observa " des boules lumineuses grosses comme un ballon
de football, mais pas aussi rondes ", qui volaient à une très gran-
de vitesse, entre un et cinq mètres de hauteur le long d 'une route
près de Marburg. Un pictogramme apparut au cours de la même
nuit à proximité de cette route.
Le 25 juillet 1994, les deux hollandais Poeke Kootje et Conny
de Bruyn allèrent voir un pictogramme apparu neuf jours plus
tôt près de Wilsford dans le Wiltshire qui correspond à la partie
sud de la région des cercles de blé. ]'avais moi aussi inspecté le
pictogramme, et j'avais pu constater que les végétaux étaient
déformés, qu'il y avait de légères traces de carbonisation sur les
tiges, ainsi qu'une radioactivité supérieure de 150 % à la norma-
le, et j'étais donc convaincu que ce pictogramme était authen-
tique. Lorsque j'avais croisé Poeke et Conny la nuit précédente
au Barge Inn, et qu'ils m'avaient demandé où ·ils pourraient trou-
ver un " bon pictogramme bie n authentique ", je leur recom-
mandai d 'aller à Wilsford. Ils y arrivèrent vers midi, inspectèrent
les quatorze cercles de blé qui aboutissaient à un gigantesque
anneau, et filmèrent les détails de la figure. Au bout d 'une heure,
ils avaient terminé, et rejoignirent la route pour prendre une
257
photo restituant l'ensemble du pictogramme. Ils fixèrent leur

caméra sur un trépied, zoomèrent sur le pictogramme et appuyè-
rent sur " enregistrement ". Une demi-minute plus tard, ils arrê-
tèrent la prise de vue et remballèrent leur appareil. Aussi leur
surprise fut-elle d'autant plus grande lorsqu'ils procédèrent au
visionnage du film sur un écran à la maison. Car on pouvait voir
au bord de l'anneau un objet brillant qui gagnait de plus en plus
en luminosité. Il était exclu qu'il ait pu s'agir d 'un phénomène
de réflexion de la lumière car c'était une journée grise et cou-
verte, et il n'y avait par ailleurs rien dans le pictogramme qui soit
susceptible de renvoyer la lumière. Non, l'objet brillait de sa
propre lumière, et il était identique à ces boules de lumière que
Steven Alexander et les frères Dürckheim avaient déjà filmées .
Deux jours après seulement, un autre film fut tourné dans des
circonstances beaucoup plus dramatiques. Colin Andrews et ses
collaborateurs avaient installé cet été-là une station d'observation
sur Adams Grave au-dessus du fameux champ d'Aiton Barnes. Le
27 juillet vers 17 heures, l'attention de l'équipe fut attirée par l'ir-
ruption bruyante de deux hélicoptè res militaires qui semblaient
se diriger sur eux. Une certaine inquiétude s'empara des céréa-
logistes. L'un des hélicoptères volait si bas qu'il faillit bien per-
cuter un tumulus funéraire préhistorique, le deuxième, bardé
d'instruments, se plaça en vol stationnaire face à eux. L'un des
occupants tenait une caméra et semblait filmer les céréalogistes.
A l'évidence, il s'agissait de leur faire peur et de les faire déguer-
pir. Puis, les hélicoptères pivotèrent et partirent aussi vite qu'ils
étaient venus. Le premier hélicoptère plongea si bas vers le
champ des cercles de blé que les céralogistes qui s'y trouvaient
furent obligés de se baisser, le deuxième se dirigea vers le
champ voisin. Ils semblaient être à la poursuite de quelque
chose. Andrews et ses collaborateurs ne se rendirent compte de
ce dont il s'agissait qu'en regardant très attentivement : une
boule lumineuse d'environ trente à quarante centimètres de dia-
mètre évoluait au-dessus du champ de blé. L'un des hélicoptères
258
Me66age6 • Lënigme des crops circ/es
s'inclina alors fortement, il semblait filmer le mini-OVNI.

Finalement, une fois ce dernier disparu, les hélicoptères de l'ar-
mée s'en allèrent. Et Andrews, dont les collaborateurs avaient
filmé toute la scène, tenait ainsi une preuve supplémentaire
concernant l'activité des boules OVNI.
Des boules de lumière continuèrent à être observées au cours
des années suivantes, souvent poursuivies par des hélicoptères
militaires noirs aperçus dans la région des cercles de blé. Trois
chercheurs, le docteur Joachim Koch, Frank Laumen et Michaël
Yudowitz, réussirent à prendre des photos par hasard. Ils surpri-
rent même des constructeurs de faux cercles de blé en flagrant
délit lors de l'un de leurs raids nocturnes. En 1998, une jeune
femme filma trois boules argentées qui évoluaient au-dessus du
pictogramme du flocon de neige de Aiton Barnes. La même
année, on filma à nouveau un hélicoptère noir en train de pour-
suivre un mini OVNI brillant.
Trois films encore plus impressionnants furent présentés en
1999. Le premier, tourné le 7 août par Donald Fletcher, originai-
re de Londres, montre un objet blanc incandescent qui passe à
une vitesse impressionnante au-dessus du pictogramme de
Barbury Castle, puis au-dessus des lisières des champs, des han-
gars et du champ voisin, avant de disparaître. Le deuxième a été
fait par Andy Buckley qui, le 18 juillet, filma de la colline Pickled
Hill, dans le champ de blé situé au pied de Woodborough, six
petits objets blancs. Le troisième film fut réalisé par une équipe
de la télévision japonaise " Nippon TV ", à partir de Milk Hill. Ils
parvinrent à suivre à la caméra une boule lumineuse qui, sou-
dain, à cinquante mètres de l'endroit où ils se trouvaient, s'éleva
dans les airs à une vitesse incroyable.
Dès lors, la question de savoir si le film de Oliver Castle est
authentique ou ne constitue qu'une falsification bien faite, n'a en
réalité plus aucune importance. Il existe à présent suffisamment
de preuves établissant que de petites boules ultra-rapides sont
259
une partie intégrante du phénomène des cercles de blé. Elles

semblent être faites de plasma, se dilater et se rétrécir, présenter
des propriétés que le docteur Levengood attribue aux " tour-
billons de plasma ionisé " qui, selon lui, génèrent les vrais
cercles de blé. Mais ils ne s'agit en tout cas nullement d'un phé-
nomène naturel. Ces boules semblent contrôlées par une forme
d'intelligence, et elles se montrent aussi de jour, dans ou à proxi-
mité de cercles de blé déjà formés, manifestement pour voir
comment nous réagissons. Elles remplissent toutes les fonctions
que l'on attribue à des sondes. Et elles sont une composante
essentielle du phénomène des cercles de blé.
Comme je l'ai montré dans " Message du Cosmos " et " Cercles
de blé ", ces boules ont depuis des décennies été observées en
même temps que des objets de grande taille, en forme de
disque, appelés" soucoupes volantes ". George Adamsky et Paul
Villa - ainsi que, récemment, Hugo Batallanos, originaire
d 'Argentine - en ont photographié. Les astronautes de la NASA
les ont également filmées sur la lune (mission Apollo 12) et en
orbite terrestre (mission de la navette spatiale STS 51a, de
novembre 1984, et STS 37, d'avril 1991). Lorsque British Aitways
filma, en janvier 1976, un Concorde lors d 'un vol au-dessus du
Wiltshire, une boule claire grosse comme un ballon de football
évoluait autour du supersonique et demeura pendant quelques
secondes à proximité de ses réacteurs, avant de disparaître ver-
ticalement à une vitesse extrême.
Dans les années quatre-vingt-dix, je me suis efforcé de ras-
sembler la plus grande collection au monde de films sur les
OVNI - ils proviennent de trente-cinq pays de quatre continents.
]'ai rendu public les cinq cents meilleurs dans le cadre d'une
série de cassettes vidéo appelées " OVNI : les films d'archives "
(2000 Film Productions Düsseldorf, 1998-2001). ]'ai pu de la
sorte non seulement me procurer les documents filmés originaux
réalisés dans le monde entier, mais aussi cinquante autres films
qui montrent tous des boules lumineuses, soit seules, soit en
260
formations impressionnantes, un phénomène que le journaliste

de télévision mexicain, Jaime Maussan, a appelé des " picto-
grammes dans le ciel ", car le lien avec les cercles de blé du
Mexique lui semblait évident. D'autres formations de sphères
lumineuses furent également filmées au-dessus de Costa Rica, de
l'Ecosse, de l'Arizona, et de la Baltique - et, en mai 1997, dans
l'espace par les astronautes de la navette spatiale s'acheminant
vers la station orbitale russe MIR. Mais le plus film qui est peut-
être le plus impressionnant parmi ceux qui montrent une boule
lumineuse a été réalisé le 2 janvier 1998 à Capao Redondo, une
localité de la banlieue de Sao Paulo au Brésil - en présence de
plus de soixante témoins.
Le fllm de Capao Redondo

C'était lors d'une nuit brésilienne particulièrement chaude. Le
ciel était clair, les étoiles brillaient. Fernando Mariano de
Oliveira, âgé de vingt-quatre ans, était assis dans le salon de la
maison de ses parents dans la rue Luis Agustos Ferreira, située à
flanc de coteau au-dessus de cette localité, et discutait avec sa
cousine, Luciene da Cunha Lopes, âgée de vingt-deux ans.
Soudain, leur attention fut attirée par une lumière claire qui
décrivait une trajectoire saccadée à une vitesse ultra-rapide et
procédait à des accélérations violentes suivies de brusques décé-
lérations dans le ciel nocturne. Pendant quelques instants, cette
lumière sembla frôler les toits des maisons voisines, se rappro-
cha d 'eux à une cinquantaine de mètres et s'éloigna ensuite à
environ cent cinquante mètres. La lumière était blanche avec de
légers reflets oranges. Les chiens du voisinage commencèrent à
aboyer. Les deux jeunes brésiliens comprirent en un instant qu'ils
étaient en train de vivre quelque chose de tout à fait inhabituel.
Aussi appelèrent-ils les autres membres de leur famille : la mère
de Fernando, Maria Cristina de Oliveira, âgée de quarante-six
ans, son petit frère, Alan Bruno de Oliveira, âgé de dix ans, la
261
Me65agee; - L'énigme des crops circ/es
sœur de Luciene, Katiusca da Cunha Lopes, âgée de seize ans,

une autre cousine, Grane Evas da Cunha. Tous se mirent à évo-
quer toutes les explications possibles : une modèle réduit
d'avion télécommandé? Un ULM avec un projecteur? Une mont-
golfière ? Mais toutes les hypothèses furent rejetées les unes
après les autres.
C'est alors que le téléphone sonna. C'était Waldir Mariano, âgé
de vingt et un ans, le frère de Fernando et d'Alans, qui appelait
pour dire qu'il arriverait plus tard. Katiusca, qui prit la commu-
nication, lui parla de ce qu'ils venaient d 'observer. Waldir fut sur-
pris. "L'avez-vous filmé?", demanda-t-il? Ils n'y avaient même
pas pensé ! Alan courut chercher à l'étage la caméra (JVC, modè-
le GR-AX808, VHS-C à douze zooms), la brancha sur le secteur
pour recharger les piles qui étaient vides, trouva une cassette
vierge, sortit sur le balcon et commença à filmer. D'ici (au-des-
sus des toits des maisons voisines qui étaient en contrebas à
flanc de coteau), on pouvait mieux voir l'objet. Katiusca le sui-
vit. Il avait des problèmes avec l'autofocus, ne savait pas com-
ment le désenclancher, et préféra finalement passer la caméra à
sa sœur qui savait mieux s'en servir. Elle eut encore le temps de
filmer pendant deux minutes et demi l'objet en train de voler au-
dessus des toits, de disparaître et de réapparaître dans les rues
de cette ville vallonnée, passant devant les façades des maisons,
les réverbères et les lignes électriques, comme s'il espionnait la
région. Finalement, il glissa le long d 'une rue très fréquentée par
les voitures, comme s'il cherchait quelque chose, avant de dis-
paraître vers 22 heures derrière une maison.
Lorsque l'ingénieur Claudeir Covo, le plus éminent chercheur
en OVNI de la ville de Sao-Paulo, eut vent de l'événement, il
commença tout de suite à chercher des témoins. Avec son col-
lègue, le docteur Ricardo Varela, un scientifique de l'agence spa-
tiale brésilienne INPE, il réussit à trouver soixante personnes qui
avaient observé le phénomène, et à les interviewer. Tous ces
témoins confirmèrent avoir vu les manœuvres en vol que Alan
262
et Katiusca avaient filmées, et décrivirent l'objet comme parfaite-

ment silencieux, gros comme un ballon de football , et produi-
sant une lumière blanc-rougeâtre. Lorsque je vins à Sao Paulo en
mars 1999 pour me faire par moi-même une idée sur ce cas très
prometteur, j'eus la possibilité de parler avec treize témoins.
Celui qui m'impressionna le plus fut Francisco Leao da Silva
Neto, un simple travailleur qui avait attendu sa femme rentrant
de son travail à l'arrêt d'autobus de Capao Redondo. Après qu'el-
le fut descendue du bus, ils s'étaient mis en route pour rentrer
chez eux, Monica remarqua alors quelque chose qui ressemblait
à un ballon tombant du ciel. Elle suivit des yeux l'objet quelques
instants, il ne volait qu'à une dizaine de mètres de hauteur au-
dessus d'elle. Monica prit alors peur et courut à la maison, tan-
dis que Francisco resta dehors et continua à suivre ses mouve-
ments pendant plusieurs minutes. Il décrivit, avec une grande
abondance de détails, un objet rond, gros comme un ballon de
football, produisant une lumière d'un blanc orangé, et muni
d'une petite lumière verte fluorescente sur sa partie supérieure.
Lorsqu'ensuite nous examinèrent attentivement le film, nous
pûmes effectivement reconnaître Francisco Leao da Silva Neto
dans la rue. En outre, on pouvait facilement voir sur ces images
la partie supérieure fluorescente de l'objet lorsqu 'il se rapprocha
de la caméra. D'autres témoins confirmèrent eux aussi les détails
évoqués par Francisco.
Covo et Varela passè rent de nombreuses heures à reconstituer
la trajectoire de l'objet sur la base des images du film et des récits
des témoins. Dans la mesure où les rues et les maisons qu'il sur-
vola étaient faciles à identifier, ils purent calculer qu'il ne s'éloi-
gna jamais de plus de deux cent huit mètres d'Alan et de
Katiusca, et qu 'il s'en approcha parfois à cinquante-deux mètres.
A un moment, on entend Allan dire dans un état de surexcita-
tion : " Si c'est un vaisseau spatial, alors là, c 'est incroyable. En
fait, c 'est une petite boule qu 'il y a là devant nous 1 Soudain, on
entend Katiusca s'écrier : " Mon Dieu, il descend. .. mais je le
263
crois pas, mon Dieu, il est tout près / " Au début de la prise de
vue, la distance par rapport à l'objet était de cent cinquante
mètres environ, et d'une centaine de mètres à la fin. Son altitu-
de de vol la plus basse était de dix mètres, la plus élevée de cent
vingt mètres. Son diamètre était de vingt à vingt-cinq centi-
mètres, si l'on en croit les témoignages.
Il ne s'agissait ni d 'un ULM enluminé, ni d'un modèle réduit
d'avion télécommandé muni d'une lampe ; de ça, on en est sûr.
Il était beaucoup trop rapide et beaucoup trop brillant, et puis il
venait d 'une altitude trop élevée. Il évolua trop longtemps pour
que cela puisse être un éclair en boule - l'observation dura en
effet trente à trente-cinq minutes, et le film se prolonge quand
même quatre minutes et demi. Il ne reste donc plus qu'une seule
explication : c'était un objet volant inconnu contrôlé par une
forme d'intelligence. C'est-à-dire le même phénomène que celui
qui fut aussi filmé en Angleterre dans la région des cercles de
blé. Mais cette fois-ci, dans un tout autre contexte, avec une
foule de détails et devant un nombre de témoins comme cela
n'avait jamais encore été le cas auparavant.
Mais les choses allèrent bien au-delà de ce film. Dans les
années qui suivirent, on filma de semblables sondes sphériques
survolant régulièrement les hauteurs environnantes de la ban-
lieue de Mexico, ainsi que de Sao Paulo, l'une des trois plus
grandes villes au monde. Quelques mois déjà avant la nouvelle
éruption du volcan Popocatepetl - le volcan le plus dangereux
de la planète - ces sphères lumineuses survolèrent le bord de
son cratère. Des dizaines de photos furent publiées. Et dans une
vallée au sud de Mexico, des dizaine de témoins me racontèrent
qu'on en voyait depuis des siècles sortir de niches dans les
falaises et glisser dans le ciel nocturne. C'est dans cette vallée -
qui était pour ses habitants originels un paysage sacré au même
titre que Avebury ou Stonehenge - dominée par une pyramide
remontant à des temps immémoriaux, que j'allais peut-être trou-
ver la clé du mystère des constructeurs de cercles de blé .
264
Chapitre 14
LA VALLÉE DES DIEUX
Le trajet de Mexico à Tepoztlan dure environ une heure et

demi. La route défoncée traverse un paysage montagneux de
plateaux volcaniques, passant devant des villages, des stands de
tacos et des stations à essence. Puis, après avoir négocié un ulti-
me virage, s'étendit devant moi une vallée de petites lumières
étincelantes. Environ vingt mille personnes vivent ici entre deux
chaînes de montagne, à l'ombre de mystérieuses formations
rocheuses qui, depuis des temps très anciens, ont donné à
Tepoztlan la réputation d'être la " vallée des dieux". Cet endroit
doit son nom à un demi-dieu, Tepoztecatl, le fils de Quetzalcoatl,
le fameux " serpent à plumes ", le civilisateur mythique des
Aztèques, venu un jour des étoiles, et qui rentra finalement dans
sa terre d'origine. Un énorme rocher porte son nom, le " rocher
de l'homme ", une forme massive barbue munie d'une massue,
à l'instar de Hercule. Il a si peu l'air indien que des chercheurs
tels que Daniel Ruzo virent en lui l'œuvre d'une culture univer-
selle antédiluvienne. En face de lui, sur une crête de montagne,
les Aztèques bâtirent la seule pyramide du Mexique qui ait
jamais été construite sur une montagne. Elle fut appelée " teo-calli ",
la " maison de l'énergie ". On raconte que le souverain aztèque
Motecuhzoma, que les Espagnols dénommèrent Montezuma, venait
ici après ses campagnes militaires pour méditer et y trouver la paix.
265
On trouve, à côté du temple, un disque de pierre en forme de

grand vaisseau spatial fossilisé. D'aucuns considèrent qu'il sym-
bolise ceux qui se réunissaient ici avec des prêtres et des cha-
mans de l'époque préhistorique. A sa droite se trouve Cerro de
la Luz, le rocher des lumières. Les autochtones racontent que,
depuis des temps immémoriaux, de mystérieuses lumières sur-
gissent des gorges de cette formation rocheuse et survolent
ensuite la vallée sacrée, parfois dans la direction du puissant vol-
can Popocatepetl qui se dresse à l'est.
Un autre paysage sacré

Des temples, que les Espagnols remplacèrent plus tard par
des églises, étaient disposaient le long des sentiers qui y condui-
saient. La vallée possède toutes les caractéristiques d 'un " pay-
sage sacré ", comparable à Ave bury et à Kassel. Aujourd'hui
encore, les boules lumineuses se manifestent souvent lors des
nombreux jours de fête qui sont commémorés à Tepoztlan
comme autant de repères d'un calendrier sacré. Bien qu'il n 'y ait
aucun cercle de blé à et autour de Tepoztlan - les mêmes boules
de lumière y apparaissent qui ont été observées et filmées dans
les cercles de blé estivaux du sud de l'Angleterre. Mais la com-
munication ne se fait pas ici par l'intermédiaire d'un langage
symbolique ; les habitants de Tepoztlan affirment être en contact
direct avec les êtres intelligents qui pilotent les OVNI.
Le plus connu des habitants de la ville de Tepoztlan est Carlos
Diaz qui, depuis 1981, a réalisé des centaines de clichés et,
depuis 1991, réalisé des dizaines de films vidéo où l'on voit des
" vaisseaux de lumière ". Ces films et ces photos fascinent les
ufologues du monde entier car ils ne montrent pas les tradition-
nelles " soucoupes volantes ", mais un phénomène apparem-
ment complètement nouveau : des champs de plasma auto-lumi-
nescents en forme de disque.
266
Le cas Carlos Diaz

Diaz fit ses premières rencontres avec ce type d 'objets à l'au-
be du 23 mars 1981. Il avait alors vingt-deux ans. Un journal
pour adolescents l'avait chargé de photographier le soleil levant
dans les montagnes, et il choisit de réaliser ses prises de vue
posté sur un belvédère du parc national de Ajusco, dans la zone
montagneuse appelée " Zona vulcanica ", au sud de la capitale.
Il s'y rendit, et attendit le soir en écoutant la radio dans sa voi-
ture. Au bout d'un moment, il remarqua un objet lumineux oran-
ge qui montait du ravin et passa devant lui. Il pensa tout d'abord
à un feu , mais se rendit vite compte qu'il s'agissait d 'une grande
coupole rouge-orangée et que ce n 'était rien d 'autre qu'un
OVNI!
Il s'empara de sa caméra, prit appui quelque part afin d 'avoir
une main libre pour pouvoir bien régler le diaphragme, et prit le
premier cliché au moment où le disque se trouvait juste devant
lui. A ce moment là, le moteur de sa voiture s'arrêta. Diaz prit
une deuxième photo avant de sortir de sa voiture et eut le temps
de s'apercevoir que le disque lui p assait juste au-dessus à toute
vitesse. Il put alors prendre une troisième photo. " Ce n'est qu 'à
ce moment là que je compris ce qui venait de se passer, et je sen-
tis mon cœur battre la chamade. C'est alors tout mon corps qui
pulsait comme si je n 'étais plus qu'un grand cœur ", me raconta
Diaz lo rsque je l'interviewai pour la première fois en juillet 1994.
" Trempé de sueur à cause de l'émotion, je rentrai chez moi. Les
doutes m'assaillirent de plus en plus quant à la réalité de ce que
j'avais vu. Ce n 'est que lorsque j 'allai chercher les photos déve-
loppées au laboratoire, l'après-midi, que j 'eus la preuve que je
n'avais pas rêvé. L'objet était bien réel et je l'avais photographié ".
L'événement le hanta tellement qu'il ressentait e n permane n-
ce le besoin de retourner à Ajusco, sur le lieu de la rencontre,
dans l'espoir de trouver une réponse aux mille questions qui lui
traversaient l'esprit. Mais ce n'est que deux mois et demi plus
267
tard, au cours d'une journée très pluvieuse, qu'il vit à nouveau

cette lueur qui descendait cette fois d 'une colline. Il gara sa voi-
ture et descendit à pied la pente boueuse lorsque le gigantesque
disque surgit devant lui. Complètement absorbé par ce qui se
passait, il sentit qu'on lui touchait l'épaule et perdit connaissan-
ce. Lorsqu 'il revint à lui, il ne pleuvait plus. Il escalada la pente,
un peu abasourdi. Une autre voiture était garée à côté de la sien-
ne. Un jeune homme en sortit et l'accueillit avec un sourire : " Si
tu veux savoir ce qui s'est passé, reviens demain . Nous nous
réunissons à midi à l'embranchement de la rue qui va à Ajusco.
Sois à l'heure". Carlos vint et apprit par ce jeune homme, qui tra-
vaillait comme jardinier à Tepoztlan, que les extra-terrestres visi-
tent la Terre depuis des millénaires et entrent en contact avec un
certain nombre d'humains. D'après lui, ils sont inquiets de la
situation de notre planète qui menace d'être détruite par un
développement technologique incontrôlé. Notre créativité, qui
nous a permis de créer de grandes choses, est au moins aussi
destructrice que constructrice. Et ils s'efforcent à présent de nous
envoyer des signaux pour nous inciter à réfléchir sur le cours de
l'évolution de notre planète et à aller dans la bonne direction. Il
nous faut redécouvrir notre responsabilité par rapport à la vie,
par rapport à toute forme de vie sur terre.
Contact avec les extra-terrestres

Par l'intermédiaire de ce jeune homme, Diaz aussi put entrer
en contact avec les extra-terrestres. Pour se rapprocher d 'eux, il
commença par quitter Mexico pour aller s'installer dans la vallée
de Tepoztlan, où ils sont présents depuis des temps très reculés.
La raison de cette localisation tient au fait "que c'est ici que se
rencontrent sept ceintures énergétiques de la Terre et qu'ils utili-
sent ces ceintures énergétiques pour leurs voyages, comme nous
nos autoroute ", m'expliqua-t-il. En Angleterre, ces ceintures
énergétiques sont appelées " leylines ", " lignes de force ". Ces
268
" veines du dragon ", comme on les appelle dans les récits
mythologiques, sont également censées se croiser à Avebury et
à Stonehenge. La géomancie avait précisément pour but de cana-
liser ces forces telluriques.
Lorsqu'en 1991 la télévision mexicaine rapporta que des OVNI
avaient été observés pendant l'éclipse du 11 juillet, Diaz consi-
déra que le moment était venu de rendre public ce qu 'il savait.
Il prit contact avec le célèbre journaliste de télévision, Jaime
Maussan, qui fut très impressionné par la qualité de ses photos.
Peu après, il donna à Diaz une caméra vidéo dans l'espoir qu'il
puisse aussi filmer ces objets. Il ne fut pas déçu : Diaz réalisa les
plus spectaculaires films d 'OVNI dans l'histoire du phénomène.
Mais Maussan voulut en savoir plus. Il confia les négatifs à un
expert informatique, le professeur Victor Quesada de l'Institut
polytechnique de l'université de Mexico. A l'issue d'examens
approfondis, ce dernier parvint à la conclusion que les photos et
les films montraient deux sortes d'objets : les uns d'un diamètre
de douze à quinze mètres, les autres faisant quarante mètres de
diamètre. Ils étaient faits en un matériau auto-lumininescent qui,
dans sa consistance, s'apparentait plutôt au plasma. Quesada
comparait volontiers ce matériau à une cellule humaine. Il ne
s'agissait en tout cas pas de vaisseaux métalliques. Tout indiquait
que l'on avait affaire en réalité à des champs de plasma intelli-
gemment guidés.
Fasciné par les résultats de ses analyses, le professeur
Quesada mit sur pied une étude de cas. Avec dix autres profes-
seurs et vingt étudiants de son université, il installa différents
postes d 'observation dans les montagnes autour de Tepoztlan. A
plusieurs reprises, l'équipe filma de mystérieux objets lumineux .
Un jour, l'un d 'eux se montra à une distance si proche d 'un camp
que les observateurs furent pris de panique. Ils laissèrent tout en
plan et prirent les jambes à leur cou. Trois étudiants firent une
chute et furent sérieusement blessés. Le professeur dut inter-
rompre le projet. Pour lui, il ne pouvait de toute manière plus
269
espérer avoir de meilleure preuve de l'authenticité des observa-

tions d 'OVNI faites à Tepoztlan.
De très nombreux témoins

Lorsque je vins pour la première fois à Tepoztlan, j'eus à nou-
veau l'occasion de vérifier par moi-même la réalité des choses.
Je circulais dans la ville avec un cameraman qui allait pouvoir
fournir le support filmé de mon enquête. Je demandais à toutes
les personnes que je croisais dans la rue si elles avaient déjà vu
d 'étranges lumières au-dessus de la vallée. Il s'agissait de per-
sonnes issues de toutes les couches de la population : des tra-
vailleurs à la ferme, des employés de banque, des fonctionnaires
fédéraux, des artistes, des médecins et une religie use catholique.
Plus de 60 o/o des personnes interrogées répondirent par l'affir-
mative, beaucoup en avaient même vu à plusieurs reprises. En
approfondissant mon enquête, je me rendis compte que les gens
me fournissaient de plus en plus de détails que l'on retrouvait
sur les photos de Diaz. Presque tous les témoins parlaient de
" lumières oranges, rouges et jaunes ", et décrivaient des objets
" ronds, en forme d 'assiette, avec une coupole plate sur la partie
supérieure ", " avec des crans sur les côtés, comme des traces de
morsures ", " entourés de lumière ", " émettant des pulsations au
centre ", ils évoquaient aussi une " apparition soudaine et une
disparition tout aussi soudaine ", ainsi que des " mouvements de
bascule, de balancier ". A deux autres reprises, en 1997 et 2000,
je refis la même expérience, toujours avec le même résultat. Puis
finalement, Don Lazaro Rodriguez, qui était alors maire de la
ville de Tepoztlan, me déclara lui-même : "je suis d 'une maniè-
re générale plutôt thomasien, mais tout cela est crédible.
Beaucoup d 'entre nous ont pu voir ces objets à différents endroits
de Tepoztlan. Ils apparaissent en quelques secondes, se déplacent
dans le ciel et disparaissent à nouveau. Ils ressemblent à ce que
l'on peut voir sur les photos de Diaz, ce qui prouve qu 'elles sont
270
authentiques. j 'ai moi-même pu en voir à plusieurs reprises ". Peu

de temps après, des contrôleurs aériens de l'aéroport internatio-
nal de Mexico me confirmèrent qu'ils ont régulièrement des
échos radars d'OVNI dans l'espace aérien de Tepoztlan.
Mais tout cela ne me suffisait pas. J'invitai divers ufologues à
Tepoztlan pour que nous puissions étudier la question
ensemble. A la fin, tous étaient impressionnés : deux ufologues
et même trois équipes de télévision furent des témoins directs
d 'apparitions d 'OVNI. Je demandai en outre au psychiatre John
E. Mack, professeur au département médical de la célèbre uni-
versité de Harvard, et qui a été distingué par le prix Pulitzer pour
l'un de ses travaux (sur TE Lawrence), de venir examiner à
Tepoztlan Carlos Diaz et les témoins d'apparitions d 'OVNI. A l'is-
sue des examens pratiqués, il qualifia Diaz de " témoin crédible "
et déclara " n 'avoir rien trouvé chez lui qui aurait pu me faire
penser qu 'il ait pu inventer cette histoire ou manipulé des photos
et des films vidéo ". Dans son livre " Passeport pour le cosmos "
(New Yorck, 1999), il confirma : "Nous fûmes impressionnés par
le profond respect que Carlos inspirait aux habitants de
Tepoztlan par son intégrité et son honnêteté. Ils acceptaient l'au-
thenticité de ses photos sensationnelles dans la mesure où beau-
coup d 'entre eux disaient avoir vu eux-mêmes des objets comme
ceux qu 'il avait photographiés ".
Des champs de plasma luminescents ?

Enfin, je décidai de soumettre les négatifs des photos à six
experts photographiques réputés : à savoir, le docteur Robert
Nathan du Jet Propulsion Lab de l'agence spatiale américaine
NASA, Jim Dilettoso du Village Lab à Tempe/ Arizona, Bob Shell,
rédacteur en chef du magazine spécialisé " Shutterbug " et
conseiller photographique du FBI, le professeur docteur Corrado
Malanga de l'université de Pise en Italie, le professeur Manfred
Kage de " l'Institut pour la photographie scientifique " qui
271
enseigne à l'université de Mannheim, et le professeur docteur

Auguste Meessen, physicien à l'université catholique de Louvain
en Belgique. Aucun d'entre eux ne trouva le moindre indice de
falsification ou de manipulation. Les experts confirmèrent tous
les détails des résultats du professeur Quesada. C'est ainsi que le
professeur Kage déclara : " Notre analyse a montré que nous
n 'avons pas affaire à un simple objet solide métallique. La série
de photos montre au contraire un phénomène de champ de plas-
ma lumineux qui n'avait jamais été observé aussi nettement dans
le passé. C'est-à-dire que nous avons affaire à un objet de lumiè-
re, mais dont les contours fixes sont délimités d 'une manière très
spécifique ". Sur l'un des films, on voit l'objet venir derrière un
gros arbre. En examinant les choses sur le terrain, j'ai pu identi-
fier l'arbre et déterminer que le diamètre de l'objet était de vingt
et un mètre soixante-dix. L'OVNI devait donc avoir un diamètre
d 'au moins vingt mètres !
Une physique de lumière

Mais l'analyse la plus fondamentale des résultats fut celle du
professeur James E. Hurtak, de l'Académie des sciences de l'ave-
nir de Los Angeles, Californie. Il me déclara dans une interview
destinée à mon film, " Vaisseaux de lumière " : "Les documents
de Carlos Diaz sont très importants car ils nous montrent une
autre catégorie d 'intelligence. j'appelle cela une forme bioplas-
mique d 'intelligence. Elle se trouve même au-delà des autres
formes de vie extra-terrestres qui utilisent des vaisseaux en métal
ou en une quelconque matière physique. Ici, nous avons vu, grâce
à des analyses informatiques de ses films, des faits qui nous mon-
trent qu'il s'agit là d'un véhicule qui est capable de changer de
forme, de géométrie et de taille de différentes manières. Cela nous
rappelle quelque chose qui, dans les vieux textes prophétiques
occidentaux, a été appelé la Merkabah, le véhicule de lumière.
Pour nous résumer : le document de Carlos Diaz correspond, à
272
Me6sage6 - L'énigme des crops circ/es
notre sens, à une confrontation à une nouvelle catégorie en

matière d 'OVNI. Nous dépassons le stade extra-terrestre pour
entrer dans celui de ce que nous pourrions appeler l'intelligence
ultra-terrestre qui existe sous forme de pure énergie. Nous avons
affaire ici à un véhicule qui n'a pas de porte physique, mais qui
fonctionne sur la base d 'énergies morphologiques qui créent un
accès paraphysique à travers lequel la personne qui est mise en
contact avec lui- en l'occurrence Carlos Diaz- entre dedans. Sa
main physique traverse ce champ énergétique. Il n y trouve
aucun équipage physique et sent en réalité le caractère omnidi-
rectionnel de son énergie. Ce cas mérite davantage d 'attention,
car il marque le passage à une autre catégorie de l'ufologie, celle
d 'êtres et d'intelligences ultra-terrestres. Cela ouvre la porte sur
une physique complètement nouvelle acceptant la possibilité qu 'il
existe des formes de vie tellement avancées qu'elles existent sous
la forme d 'énergie pure qui, en tant que lumière superluminai-
re, est à tout moment en mesure de se manifester sans devoir
prendre une forme physique ".
Avons-nous affaire ici à une technologie qui ne nous est
accessible que sur le plan théorique, d'une civilisation non ter-
restre extrêmement avancée ? Quoiqu'il en soit, cette technolo-
gie semble être la même que celle qui est mise en œuvre pour
engendrer des cercles dans les champs de blé grâce à des boules
de plasma guidées par une forme d'intelligence. Comme le sug-
gère la comparaison établie par le professeur Hurtak avec les
merkabahs de la mystique juive, cette " physique de la lumière "
était déjà connue par les anciennes cultures qui les considéraient
comme les " véhicules des dieux ".
Contact avec les Mayas

Diaz aussi est convaincu que les grandes civilisations méso-
amérindiennes, les Mayas et les Aztèques, étaient déjà en contact
avec " ses " extra-terrestres. A plusieurs reprises, ils le conduisirent
273
dans de grandes cavernes près des ruines des villes mayas dans
la jungle du Chiapas, où il vit des représentations peintes par les
Mayas. D'après Diaz, de grandes boules de plasma s'y trouvent,
des " œufs de lumière ", comme il les appellent, dans lesquels
est stocké l'ensemble des souvenirs et des sentiments de toutes
les espèces de la planète. Lorsqu'on l'autorisa à entrer dans ces
sphères, il se mit tout d 'un coup à ressentir ce que ressent un
aigle, un poisson, une fourmi. Une identification semblable avec
les différentes formes de vie terrestres était une composante
essentielle de la religion des Mayas qui étudiaient les cycles de
la vie, les lois de la nature et enseignaient l'harmonie avec la
Création. La religion maya célébrait la fertilité de la jungle au
cours de cérémonies impressionnantes. Lors de leurs rituels,
leurs prêtres et chamans ne faisaient plus qu'un avec les ani-
maux et les plantes, avec l'oiseau Quetzal, l'aigle libre, la fourmi
empressée, le jaguar sauvage ou le serpent intelligent. Est-ce un
hasard si Diaz fit des expériences analogues dans les antiques
cavernes mayas ? A d 'autres occasions, il vit ce genre de boules
de plasma au " travail " : elles glissaient silencieusement au-des-
sus des villes et des paysages et recueillaient des informations.
Diaz déclara : "Elles sont faites dans le même type d'énergie que
les grands vaisseaux, c'est-à-dire en énergie de lumière ou de
plasma. Elles sont en général inhabitées. Le plus souvent, elles
sont blanches, mais elles peuvent être bleues ou rouges. Ce sont
des sondes ou des moniteurs qui ont pour mission d 'étudier et de
surveiller l'environnement. Elles examinent les différentes formes
et conditions de vie sur terre. Elles ne collectent parfois que des
informations et des émotions sans les traiter. Dans la mesure où
elles ne sont que de 1'énergie pure, rien ne peut les arrêter. Elles
peuvent tout traverser, elles peuvent même traverser les rochers ".
Le lien avec les cercles de blé

Diaz fut, à de nombreuses reprises, témoin du processus d 'éjec-
tion des boules lumineuses, de leurs vols de reconnaissance , et de
274
leur retour dans le vaisseau amiral. Mais malheureusement, il ne

parvint jamais à filmer ce type de scènes. Aussi est-ce d'autant
plus étonnant que nous soyons en possession d'un film montrant
un vaisseau de plasma caractéristique des prises de vue faites par
Carlos Diaz, et où l'on voit des dizaines de petites boules en train
d'être éjectées d'un vaisseau spatial, et de glisser ensuite lente-
ment vers le sol. Or le film n 'a pas été fait au Mexique, mais en
Italie. Il a été réalisé à Ostie, le port antique de Rome, à proxi-
mité immédiate de l'aéroport de Fiumincino, le 4 mai 1994. C'est
un professionnel qui l'a fait : un cameraman de la chaîne de télé-
vision locale, TV Roma, en présence de dizaines de témoins. Le
film, qui provient par conséquent d 'une source crédible, consti-
tue une preuve parfaite de l'authenticité des photos et des films
réalisés par Diaz, et montre de manière détaillée un objet du
même type. Enfin, ce film permet d'établir le lien entre les " vais-
seaux de lumière " et les boules lumineuses de plasma qui furent
si souvent observées et filmées au-dessus des cercles de blé. Il
s'agit des sphères qui, selon toute vraisemblance, sont à l'origi-
ne de la formation des pictogrammes.
Ce n'est pas moi mais Colin Andrews qui, le premier, fut
convaincu qu'il existait un lien entre les OVNI de Tepoztlan et
les cercles de blé. Il avait fait la connaissance de Carlos Diaz en
octobre 1995 lors du colloque international sur les OVNI intitulé
" Dialogue avec l'univers ", que j'avais organisé à Düsseldorf, et
j'étais convaincu, tout comme John Mack, de l'honnêteté du
" contacté ". Ce qui l'impressionnait le plus, c'était le message de
Carlos sur la nécessité de la préservation de la vie sur terre. Il
s'agissait là en fait aussi du message qui était au cœur des cercles
de blé , comme le lui avaient dit des hommes-médecine
indiens : " La terre-mère pleure ses enfants ". Lui aussi partit alors
pour Tepoztlan afin de se faire sur place une opinion par lui-
même. Il parla avec de nombreux témoins et fut ainsi lui aussi
rapidement convaincu de l'authenticité des événements.
275
Le pictogramme - la réponse se trouvait dans la

grotte des Mayas
Mais lorsqu'il montra à Carlos les photos des cercles de blé,
ce dernier ne sut pas trop quoi en faire . Il promit toutefois à
Andrews de demander à ses " amis " quelle était leur significa-
tion.
Puis, une nuit de janvier 1998, il se réveilla en éprouvant une
sensation dans l'estomac, comme à chaque fois qu' " ils " vou-
laient lui parler. C'était peu après minuit, il se leva, s'habilla et,
suivi de ses deux chiens, partit sans faire de bruit pour ne pas
réveiller sa femme, tout en emportant sa caméra vidéo. Il par-
courut à pied le chemin qui menait à un terrain de football qui
se trouvait à proximité, à la lisière de la localité. Pour passer le
temps, il commença par filmer la lune et les étoiles, lorsqu'il fut
brusquement entouré par une lumière jaune. Le vaisseau s'était
matérialisé directement au-dessus de lui. Quelques secondes
plus tard, il se retrouva dans une immense grotte sombre. L'air y
était froid et humide. Pendant que Diaz était en train de fixer sa
caméra sur un trépied, un vaisseau lui apparut à une certaine dis-
tance, qui disparut peu après. Le vaisseau ne cessa d'apparaître
et de disparaître, comme si on l'allumait et l'éteignait. Diaz com-
prit ce que cela voulait dire. Car sous le vaisseau se trouvait un
gros rocher parfaitement lisse où était gravé : " la mère de tous
les pictogrammes", le cercle de blé de Barbury Castle. Diaz com-
prit qu'il avait la réponse qu'il espérait. Oui, il existait effective-
ment un lien entre " ses " extra-terrestres et les motifs représen-
tés dans les champs de blé en Angleterre. Et subitement, il saisit
la signification de ce pictogramme. " Le triangle symbolise l'in-
teraction entre le corps, l'âme et l'esprit ", m 'expliqua-t-il lors-
qu'un an plus tard, je l'interviewai pour mon film " Les vaisseaux
de lumière ", " il symbolise l'harmonie qu 'il devrait y avoir entre
ces trois éléments que possède tout être vivant. Les petits cercles
dans chaque coin du triangle signifient les choses suivantes : le
276
simple cercle symbolise la nature, le cycle de la vie. Le deuxième

cercle, qui ressemble à une roue, symbolise le mouvement, et le
troisième, la spirale, symbolise l'évolution de la conscience de
l'humanité qui grandit dans son esprit comme une spirale. Tout
cela réuni permet d 'accéder à un stade plus élevé ".
Existe-t-il donc un lien entre les cercles de blé et les vaisseaux
de lumière du Mexique ? Tout plaide en faveur de cette thèse.
Est-ce un hasard si l'ère des pictogrammes est concomitante avec
la vague d'apparitions d'OVNI au Mexique peu avant l'éclipse
solaire du 11 juillet 1991 qui, dans le calendrier maya, corres-
pond au début de la phase de transition vers une nouvelle ère ?
Il est question dans le codex de Dresde de la " naissance d'un
nouvel ordre ", d'un " retour aux racines, à la connaissance des
anciens ", et du " retour des maîtres des étoiles ". Les cercles de
blé n'évoquent-ils pas la même chose ? Le 24 décembre 2011 ou
2012, selon le mode de calcul, surgira le " sixième soleil ", la
nouvelle ère du calendrier maya. Celle des cercles de blé sera-t-
elle alors terminée ? Entrerons-nous alors en contact avec des
maîtres cosmiques ? La seule chose que nous sachions pour l'ins-
tant, c'est que, si nous voulons atteindre cette date, il va nous fal-
loir bientôt écouter le message venu du cosmos qui nous avertit
des risques d'autodestruction et nous exhorte à protéger la vie,
sous toutes ses formes.
277
Chapitre 15
LE LANGAGE DES ANGES
Un contact avec les extra-terrestres est nécessaire pour com-

prendre le langage des cercles. Car dans la mesure où les picto-
grammes constituent une forme de communication, leurs mes-
sages sont exclusivement des symboles que nous comprenons -
consciemment ou inconsciemment. La plupart proviennent de
vieilles traditions de civilisations antiques : les hiéroglyphes
égyptiens et les pétroglyphes indiens, les mandalas bouddhiques
et les signes cabalistiques, le " langage des anges " de cet ensei-
gnement juif secret. Ils semblent avoir été empruntés au sub-
conscient de l'ensemble de l'humanité. Et nous en sommes mani-
festement tous les destinataires, nous les habitants d'une société
planétaire, et non les représentants d'une culture, d'une race ou
d'une communauté religieuse particulières. Le fait est que nous
sommes en mesure de pouvoir interpréter et comprendre une
grande partie des pictogrammes. Certains sont en revanche plus
difficiles à déchiffrer - peut-être agissent-ils, à l'instar du langa-
ge imagé du bouddhisme, davantage sur notre conscience que
sur notre entendement.
Il ne nous sera pas possible dans ce chapitre d'évoquer l'en-
semble des tenants et des aboutissants de cette problématique.
Nous voudrions plutôt nous concentrer sur un aspect qui concer-
ne plus spécialement nos racines spirituelles occidentales et chré-
tiennes, et livrer peut-être une clé supplémentaire permettant
279
d'identifier ceux qui en sont à l'origine et d'interpréter leurs

intentions. Je ne pourrai toutefois aucunement prétendre être
exhaustif, le phénomène étant beaucoup trop complexe, mais je
pourrai en tout cas pointer des tendances. Les constructeurs de
cercles ont peut-être leurs raisons de ne pas nous rendre la tache
trop facile. Une compréhension, un savoir et une sagesse véri-
tables ne peuvent s'acquérir que dans l'effort, et nullement être
servis sur un plateau en argent.
Les gardiens
Dans mes livres " Message du cosmos " et " Cercles de blé ",
j'ai montré dans le chapitre 11 le lien existant entre les cercles
de blé et les " gardiens ", nom que les Egyptiens donnaient à
leurs dieux (neteru) et les Juifs à un groupe d 'anges. Le hiéro-
glyphe " neteru " en forme de clé (il a presque la forme d'un F),
ou de drapeau, fait effectivement partie des protubérances le
plus fréquemment représentées dans les pictogrammes. Ce n'est
en outre certainement pas un hasard que Silbury Hill, jadis une
pyramide à six degrés qui fut construite au cours du même siècle
que la pyramide égyptienne de Saqqarah du pharaon Djeser, et
qui comporte également six degrés, soit justement l'épicentre des
événements liés aux cercles de blé. Il n'est pas inintéressant de
savoir que son architecte était un certain Imhotep, que la mytho-
logie égyptienne décrit comme ayant été le disciple de l'un des
gardiens de la sagesse du dieu Thoth. Est-ce par ailleurs un
hasard si le site d'Avebury, dont le centre était Silbury Hill, a, vu
d'avion, la forme d'un serpent traversant un disque solaire, un
symbole que nous retrouvons au-dessus de l'entrée de tous les
temples égyptiens ? Et que le " disque solaire ailé " des Egyptiens
est apparu en 1999 sous forme de pic-
togramme de blé à côté de Silbury
Hill ?
Le hiéroglyphe netern rrrr
280
Le premier pictogramme de blé Trois semaines plus tard, le 19.6.2001,
de Serbie, un escargot géant, une " roue éolienne " apparut près de
apparut le 30.5.2001. Backi-Gracac en Serbie.
Le " Scorpion " qui apparut le

1.8.2001 au bord du canal de la ville
de Groningen. Un autre cercle se
forma en présence de céréalogistes.
La "clé de Lienz ", le plus beau pictogramme de blé d'Autriche, apparut début août 1997.
Le premier cercle de blé italien fut découvert

dans un champ de maïs près de Modène
en août 1985.
Le docteur Roberto Pinotto examine
le deuxième cercle de blé italien le
13.3.1993, près de l'aéroport de Lucca.
Des cercles dans l'herbe, en général par groupe de trois, apparurent en 1975/76 dans
le canton de Zürich en Suisse. Edouard " Billy " Meier déclara qu'il s'agissait de
" traces d'atterrissage " d'OVNI dont l'équipage était entré en contact avec lui.
(photo : FIGU, Hinterschmidrüti)
Le cercle de blé de soixante-dix

mètres de large de
Szekesfehervar, au bord du lac
de Plattensee en Hongrie,
apparut le 26 juin 1992.
Le pictogramme de Codhurst près
de Lethridge, Alberta, Canada, apparut
le 31 août 1991. La photo de détail
montre la propreté de la spirale.
Les lignes qui ne sont pas droites
correspondent aux empreintes des
visiteurs. (photo : Gordon Kijek,
Alberta UFO Study Group)
Les " Warner Brothers " du 1"'

septembre 1991, le plus beau
pictogramme canadien près de
Warner dans l'Alberta, baptisé
dans le langage populaire d'après
la marque de la firme de cinéma
du même nom, se trouvait
majestueusement sur le sommet
d'une colline plate au milieu d'un
champ de blé jaune or. (photo :
G.Kijek, Alberta UFO Study Group)
Une vue en détail du pictogramme
Warner montre que les céréales
extrêmement sèches n'étaient pas cassées.
En outre, on reconnaît nettement les trois
positions du blé, un effet qu'il n 'est pas
possible de reproduire artificiellement.
(photo : G .Kijek, Alberta UFO Study
Group)
Le premier " nid d 'OVNI " de Tully dans Après une nuit de perturbations
le Queensland, 19 janvier 1966. électriques inhabituelles, on découvrit
dès 1986 un cercle de roseaux dans
un marécage, près de Nishikawacho
dans le nord du Japon.
Une " croix celtique " dans

le trèfle, le 4 septembre
1994, entre Rotjni
et Jaromiri, en République
tchèque.
Plusieurs cercles et anneaux concentriques apparurent à Les cercles qui apparurent
la mi-août 1991 sur un plateau rocheux près de Ajuntas, dans un champ de riz le
à Puerto Rico. (photo : Jorge Martin) 17 septembre 1990 près de
Fukuoka, firent les gros
titres des journaux.
L'une des " croix celtiques " qui Une croix celtique dans un champ de maïs,
apparurent dans la province apparue e n juillet 1994, en Hollande.
du Limburg en Hollande. (photo : H.Hegge, CNI)
(photo : H.Hegge/ CNI)
Apparition de lumières dans le pictogramme Des tiges calcinées clans le champ
de Heerlen en Hollande, été 1993. de blé de Zierikzee en Hollande,
(photo : Saskia Bosman) le 22 juillet 1994.
L'un des cercles de blé qui furent découverts à Kaclima, en Israël. A l'intérieur,
on trouva du cadmium rougeâtre et des fragments de silicium.
Un cercle d'herbe de dix-huit mètres de large apparut le 14.1.1995 près de Kadima
en Israël. L'ufologue Zvi Bighest se prit en photo pendant qu'il effectuait des mesures.
Lorsque, plus tard, il examina attentivement le cliché, il découvrit deux formes
métalliques munies de têtes rondes et chauves sur le bord supérieur d 'une taille
estimée de trois mètres.
Le premier pictogramme brésilien Des chercheurs les comparèrent avec
apparut le 27.2.1997 près de Santo des peintures funéraires préhistoriques.
Angelo, dans l'Etat de Rio Grande
do Sul. La nuit précédente, des OVNI
avaient été vus dans la région.
Deux cercles de blé japonais apparus dans la région de Kyushu en 1990.

Cercle de blé japonais apparu en 1991.
Pictogramme apparu le 15.9.1994 près de

Jocotitlan/ Toluca, au Mexique. Des OVNI
furent repérés sur les écrans radar la nuit
précéde nte.
Le " nain " de Mete pec, Mexique ,

16.9.1994.
LES CARACTERISTIQUES PHYSIQUES DES CERCLES
DE BLÉ AUTHENTIQUES
Les tiges sont déformées, Les g rains sont desséchés La tige est courbée, mais e lle
les nœ uds cellulaires sont et déformés. n'est pas brisée.
dilatés et éclatés.
Les tiges sont partiellement déformées d'une manière qui n'est pas naturelle.
Des anomalies radioactives et magnétiques : l'aute ur et Colin Andrews examinent

un pictogramme de blé avec un compteur Geiger et un magnétomètre.
Ce pictogramme a différentes
positions - comme la plupart
des vrais cercles de blé.
La première découverte du
biochimiste, le docteur
Levengood : Les grains de blé
dans les cercles - ici un échan-
tillon du pictogramme de
Newton St Loe - étaient
déformés. En bas de l'image, on
peut voir différents échantillons
de contrôle issus du même
champ.
(photo : Dr.W.C. Levengood)
La deuxième conséquence de l'effet de cercle : les nœuds sur les tiges des végétaux
issus du cercle sont anormalement dilatés, comme ici pour les échantillons provenant de
la " triple haltère " (cf. photo n° 151). A gauche, trois tiges de contrôle. Le docteur
Levengood pense que cet effet est dû à un réchauffement bref et intense des végétaux
pendant le processus de formation des cercles. (photo : docteur W.C Levengood)
Les prises de vue au microscope (grossies 450X) des cellules végétales, à droite
provenant d'un cercle de blé, à gauche provenant d 'un échantillon de référence.
On reconnaît nettement les " cicatrices de dilatation " partant des orifices cellulaires,
résultant de la dilatation des parois cellulaires. Ces taches que l'on distingue sur la paroi
cellulaire sont des pores qui permettent au végétal d'absorber les nutriments. Le docteur
Levengood obtint le même effet en mettant les tiges de blé pendant quelques heures
dans un four à micro-ondes. (photo : Dr W.C Levengood)
Image extraite du film de Donald

Fletcher, prise le 7.8.1999 dans
un pictogramme près de Barbury
Castle. Une boule lumineuse
semble inspecter le pictogramme.
Raul Dominguez filma deux

boules lumineuses au-dessus
d 'Ocotlan, le 2.3.1997.
La photo prise par Paul Villa d'un disque en train
d'atterrir, accompagné de deux boules lumineuses
rapides comme l'éclair.
Le " flocon de neige " d'Oliver's Castle, apparu dans des circonstance mystérieuses
aux premières heures de l'aube, le 11 .8.1996.
Vrai ou faux ? Images extraites du film controversé qui est censé montrer le processus
de formation du pictogramme d'Oliver's Castle. Deux boules glissent au-dessus du
champ de blé pendant que le pictogramme du flocon de neige apparaît sous elles.
Au cours du deuxième survol du pictogramme, des détails s'ajoutent et d'autres cercles
extérieurs apparaissent.
" Des pictogrammes dans le ciel - formation Un disque orange largue des boules
de boules lumineuses au-dessus de Tampico lumineuses ; image extraite du film
au Mexique, filmée le 9.12.1994. que réalisa un cameraman de la chaîne
de télévision italienne 1V Roma,
le 4.5.1994, au-dessus d 'Ostie.
Image extraite du film réalisé en 1976,

où l'on voit un Concorde au-dessus du
Wiltshire : une boule lumineuse tourne
autour du supersonique.
Une boule lumineuse

accompagne un avion de
ligne - photo de Arturo
Robles Gil, prise
le 1.1.2000 au-dessus
de la ville de Mexico.
Un " vaisseau de lumière " surgit d'une
vallée - la première photo réalisée par Carlos
Diaz le 23 mars 1981, a été
examinée par des experts, et considérée comme
authentique.
Le mexicain Carlos Diaz, qui est l'au-
teur des surprenantes photos des
" vaisseaux de lumière ".
Deux autres photos de Diaz datant de 1991. L'image ci-dessus montre un OVNI au-des-
sus des formations rocheuses de Tepozlan, le " rocher de la vie ".
Tepozlan, la " vallée sacrée des Aztèques ". Gilgal Refaim, le " cercle de pierre des
géants ", sur le plateau du Golan en Israël.
Les " gardiens " des Juifs

dont le livre apocryphe
Henoch évoque la descente
sur terre, avaient aussi un
autre nom : ils furent égale-
ment appelés " Nefelim ",
" ceux qui sont descendus ".
Ils furent aussi décrits
comme des géants - ce qui
renvoie naturellement aux
rencontres qui ont eu lieu
avec des équipages d 'OVNI La représentation de Stuckeley du
de très grande taille à "paysage sacré " d'Avebury. Le picto-
gramme formait un serpent traversant le
Netanya en Israël - et aux disque solaire, un symbole que l'on
" Anakim ". Si l'on en croit retrouve aussi dans l'Egypte antique.
le " Livres des Juges ", ces
derniers avaient six doigts à chaque main, ce qui pourrait expli-
quer qu'ils soient à l'origine du système duodécimal (que les
Juifs et les Babyloniens reprirent à leur compte) des mathéma-
tiques sumériennes antiques dont le chiffre de base est le 12, et
qui divisaient le jour en 2 x 12 heures, l'année en 12 mois et le
cercle en 360° (12 x 30). C'est seulement ultérieurement que le
système décimal s'est imposé qui repose sur le nombre de doigts
humains. On attribue encore de nos jours aux Anakims la
construction dans le Golan d'un cercle de pierre orienté en fonc-
tion de repères astronomiques. Et les archéologues israëliens
considèrent à bon droit ce site appelé " Gilgal Refaim " comme
le " Stonehenge israëlien ".
Le disque solaire ailé dans le temple de Louxor en Egypte.
281
Un Stonehenge sur l'Euphrate

" Anakim " est probablement une contraction du nom sumé-
rien des gardiens, les " Anunnaki ". " An-nun-na-ki " signifie lit-
téralement : " Ceux qui sont venus du ciel (Anu) sur la terre
(Ki) ". Les textes sumériens en écriture cunéiforme, les plus
anciennes écritures de l'humanité, datent de 3000 avant J.-C. et
les décrivent comme les habitants d'un monde lointain. Leur
chef, Anu, leur distribua différentes parties de la terre et les auto-
risa à ériger une colonie baptisée " E.RI.DU ", dont le nom signi-
fie " maison construite au loin ", et ce au milieu d'un pays appe-
lé " edenu " qui signifie " plaine ", et dont le jardin d'Eden tire
son nom. Eridu, fondée en 3800 avant J.-C. , est considérée
comme l'une des plus vieilles villes du monde (dont la terre tire-
rait aussi son nom que l'on retrouve dans la racine du mot en
allemand et en anglais: Erde/ earth), et comme le berceau de la
civilisation sumérienne, le premier foyer de civilisation de l'hu-
manité. Les mathématiques, l'astronomie, la médecine, l'archi-
tecture, le droit - toutes les sciences trouvent leur origine dans
la civilisation sumérienne, le pays entre l'Euphrate et le Tigre
situé dans le sud de l'actuel Irak. " Ce savoir nous a été transmis
par les Anunnakis, les dieux ", affirmaient les Sumériens. Et là
aussi, ils ont procédé à l'édification d'un " Stonehenge ". Sur
deux cylindres en argile qui sont aujourd'hui conservés au
Louvre à Paris, Gudea, qui régnait sur la Ville-Etat de Lagash,
vers 2100 avant J.-C., raconte comment, une nuit, il reçut une
visite céleste. " Dans mon rêve, je vis un homme brillant, brillant
comme le ciel- grand dans le ciel, grand sur la terre -, qui était
un Dingir (dieu) si l'on en croit sa coiffe, avec à ses côtés un
pétrel divin ... Il rn 'ordonna de construire un temple ". Puis une
déesse lui apparut, "elle portait l'image d 'un temple ... dans sa
main, elle tenait un bâton sacré ; elle portait la tablette des
constellations les plus propices ". Lorsqu'il se réveilla, Gudea trou-
va sur ses genoux un tableau en lapislazuli où étaient gravés les
plans du temple. Il s'agissait du plan d'une pyramide à sept
282
degrés devant laquelle il construisit, sur une terrasse, conformé-

ment aux instructions divines, un cercle comportant sept piliers,
et dont le pilier central était orienté vers le soleil levant. Autour,
il fit installer un " cercle en forme de couronne pour la nouvel-
le lune ", un anneau de treize cercles verticaux qui étaient reliés
entre eux par le haut par des blocs transversaux. Sept cercles au
centre, entourés d'un anneau de pierre : il s'agit d'un ordinateur
solaire et lunaire ; ce n'était rien d'autre qu'un Stonehenge au
bord de l'Euphrate, la réplique parfaite du cercle de pierre
anglais dont la première phase de construction vers 2100 avant
J.-C. a été réalisée à la même époque. Encore un hasard ? Ou,
comme pour Gilgal Refaim et la pyramide de Djeser, l'indice
d'un lien évident de similitude entre les vieilles civilisations du
" croissant fertile " et du pays des cercles de blé dans le sud de
l'Angleterre.
Le lien entre la civilisation antique sumérienne et la culture
juive antique est quant à lui prouvé. Comme nous le savons,
Abraham, le père du peuple juif, était originaire de " Ur en
Chaldée ", la ville royale sumérienne. Le vieux nom juif" Ibri "
(hébreux), indique, au même titre que l'origine sémitique
d'Abraham, " Ibrahim ", que les juifs étaient originaires de
NI.BRI.KI (" Nippur "), la ville-temple du royaume d'Ur où était
adoré le dieu du ciel EN.LIL. Ce dernier s'appelait dans le lan-
gage populaire akkadien, " Il " ou encore " Illil ". Tout plaide en
faveur du fait que ce nom renvoie au dieu juif " El ", que les
musulmans appellent " Allah ".
Quel a été l'enseignement des gardiens ?

L'origine sumérienne du calendrier, de l'astronomie et des
mathématiques duodécimales juifs est indiscutable. Les textes
apocryphes en particulier, comme le mystérieux " Livre
d'Henoch ", parlent de contacts directs avec les " gardiens ", qui
sont décrits comme des rencontres nocturnes avec des formes
283
lumineuses, de la même manière que chez Gudea de Lagash.

Henoch fit même l'expérience d'un ascension au ciel à l'issue de
laquelle il fut initié aux secrets de l'astronomie et de la météo-
rologie (! ). Pendant longtemps on considéra son livre, dont sub-
sistent deux versions slave et éthiopienne, comme une œuvre
plutôt tardive. Ce n'est que lorsque des fragments du " Livre
d 'Henoch " furent découverts dans les grottes de Qumran au
nord de la mer Morte, que l'on fut en mesure de confirmer sa
datation. Ces textes datent du ne siècle avant J.-C. C'est impor-
tant, ne serait-ce que pour permettre de faire la distinction entre
Henoch et Trismegiste, le grand maître égyptien, que l'on assi-
milait l'un à l'autre dans l'antiquité. Il est à l'origine des sciences
hermétiques, comme on appela aussi les sciences occultes. Les
rouleaux de la mer Morte parlent aussi des " gardiens ". L'un
d 'entre eux évoque la " naissance de Noé ", le grand oncle de
Henoch, dont on disait qu'il était un bâtard. En tout cas, l'un de
ces textes mentionne précisément que son père, Lamech, vint se
plaindre à Henoch que sa femme devait avoir eu une liaison
avec l'un des" gardiens". Son fils supposé avait en effet des che-
veux blancs comme la neige et des joues roses, et il ne ressem-
blait, en tout cas, à aucun de ses autres enfants. Dans le livre de
la " naissance de Noé " ( 4QS34-536), traduit par le professeur
d'araméen , Michaël Wise, il est dit à propos de l'aïeul de l'hu-
manité d 'après le dé luge : " Des lumières lui apparaîtront .. . et
elles lui enseigneront tout ce que ... sagesse divine et tout homme
sage. . . il révélera des mystères comme les anges les plus élevés. . . "
(les pointillés correspondent au caractère fragmentaire du texte).
Et, dans un autre fragment, il est dit : " elle (la lumière) laissa
derrière elle un signe de ... orge (et) de lentilles ... et des marques
minuscules sur ses cuisses. . . ensuite il sera sage ".
Nous connaissons l'existence de ces " minuscules signes sur
les cuisses ", et à d'autres endroits du corps, chez les personnes
qui ont été enlevées par des OVNI. Mais que désigne le signe
qui apparaît manifestement sur les champs d 'orge, et qui est
284
censé enseigner la sagesse au

jeune Noé ? Quelles
" lumières " lui sont-elles
apparues ? Il faudrait savoir ce
que recèlent les parties man-
quantes du texte. Peut-être le
texte dit-il : " D'EN HAUT, elle
laissa un signe derrière elle
DANS L'orge et dans les len-
tilles SUR LE CHAMP et des
marques minuscules sur ses
cuisses " ? Ce type de lecture L'Un triple, l'âme de toutes les
créatures - symbole hermétique
est sans aucun doute envisa- du XVJJe siècle.
geable ... Noé a-t-il donc reçu
une initiation à l'aide de pic-
togrammes?
Le fait est que l'enseignement dispensé dans les sciences
occultes se fait effectivement grâce à des pictogrammes et à des
symboles, et que beaucoup de ces symboles qui nous ont été
transmis par l'alchimie, la cabale et la géométrie sacrée appa-
raissent aujourd'hui dans les champs de blé.
Les symboles cabalistiques

Manly P. Hill étudia le langage symbolique dans le chapitre
" Diagrammes rosicruciens et cabalistiques " de son livre devenu
un classique depuis sa parution en 1928 : " Les enseignements
secrets de toutes les époques ". L'un de ces diagrammes est com-
posé d'un centre triplement encerclé p artant de sept cercles
satellites. Il représente, selon l'auteur, " sept esprits (ou anges)
devant le trône ". Un triangle dans le centre symbolise " le cœur
de l'éternité ", la Sainte Trinité du Père, du Fils et du Saint Esprit.
Comparons cela avec les cercles de blé. Les anneaux concen-
triques symbolisent " le monde des anges qui finit dans le monde
285
MestJages - Lënigme des crops circ/es
sensible des fils de Dieu ".

Nous trouvons un langage
symbolique semblable dans
le dernier livre de la Bible, la
" révélation secrète johan-
nique ", c'est-à-dire l'Apoca-
lypse de Saint Jean. : " Grâce
et paix vous soient données
par " Il est, Il était et Il vient,
par les sept Esprits présents
devant son trône .. .
(Apocalypse 1,4).
Le cercle de blé double-
ment entouré si souvent
observé a aussi une significa-
tion cabalistique : " La vie du
plus haut Créateur traverse
toute substance, tout espace et
tout temps " pense Hall à pro-
pos de ce symbole. " Dans le
diagramme, la vie la plus élevée qui englobe toute chose est
entourée par un cercle ou un anneau, par la ligne frontière de
l'existence divine ". Le cercle au centre symbolise " la première
couronne ", le premier anneau symbolise " les forces créatives
qui se manifestent", le deuxième anneau symbolise " l'univers
objectif dans l'espace intermédiaire". Un autre signe émane de
la couronne : " Neuf grosses boules qui se juxtaposent de maniè-
re à prendre la forme d 'un arbre. Les dix cercles ensemble don-
nent un Sefirah. Ils relient les 22 sentiers de l'arbre de vie corres-
pondant aux 22 lettres de l'alphabet hébraïque. Chaque lettre
correspond à un chiffre par lequel les mathématiques trouvent
une forme d 'expression à travers des formes et des idées ". Le
modèle que Hall décrit est l'arbre de vie cabalistique qui est
apparu le 3 mai 1997 près de Barbury Castle ; au même endroit
286
Ce symbole est " la première cou- " La grande couronne des cabalistes.
ronne " de la cabale : " la vie du Chaque branche de la double étoile
plus haut Créateur pénètre toute correspond aux 22lettres de l'alpha-
substance, tout espace et tout bet hébreux. Une étoile analogue
temps ", selon Man/y P.Hall. conduisant dans deux fois sept
cercles apparut le 31 juillet 1999
dans un champ de blé près de
Devizes.
que six ans auparavant la mystérieuse " mère de tous les cercles
de blé ", que nous avons interprétée comme " la restitution gra-
phique de la pierre des sages ou de l'œuf cosmique... dont fut
issue toute vie au moment de la transmutation de la matière en
une autre matière ". Ou, pour citer Hall : " Le monde éternel du
cercle intérieur devient manifeste dans l'eau (sel), la lumière
(mercure) et le feu (soufre) du monde archétypique représenté
par les trois autres cercles qui sont reliés entre eux par le triangle
de l'égalité absolue qui est partiellement entouré par le cercle du
Grand Trône ".
Le pictogramme-arbre de vie permet d 'aller plus loin. " Bien
utilisé et bien compris, le sefi roth (dix cercles) est un calque bleu
qui permet d 'expliquer et de contrôler tous les phénomènes- des
forces cosmiques aux relations humaines, de l'ascension de l'âme
vers Dieu jusqu 'a u destin de l'économie mondiale "-, écrit Hall.
" L'arbre dévoile l'organisation des hiérarchies qui contrôlent les
destins de toutes les créatures ", pensent les cabalistes. Le cercle
central symbolise Dieu lui-même, appelé aussi " Eheieh ", dont
la force se manifeste dans la Création.
287
Me66a(JB6 - Lënigme des crops circ/es
C'est précisément dans le même champ, de nouveau près de

Barbury Castle, qu'apparut une menorah dans la nuit du 31 mai
1999, le chandelier à sept branches des Juifs. Il se trouvait sur un
trépied et se distinguait ainsi des chandeliers menorah modernes
utilisés par les Juifs du monde entier. Ces chandeliers modernes
remontent à la menorah dans le troisième temple de Hérode qui,
en 70 après ].-C., fit partie du butin des Romains lors de l'assaut
sur Jérusalem et ramené triomphalement à Rome. Et c'est lui que
l'on peut encore voir aujourd'hui sur l'Arc de Titus qui fut érigé
sur le Forum Romanum en l'honneur de la victoire sur les Juifs
insurgés. Le reste du butin, le trésor du Temple, était si considé-
rable qu'il permit de financer la construction complète du
Colisée. Mais ce chandelier ne correspondait pas au type origi-
nel de menorah que Moïse fit fabriquer au xve siècle avant ].-C.
Ce dernier dit en effet dans le livre de " L'Exode " : " Il fit le can-
délabre d'or pur; il le travailla au marteau, avec sa base et son
fût ... et le tout était d'un bloc d'or pur façonné au marteau "
(Exode, Moïse 25,31-36). Des docteurs de la loi juifs l'interprétè-
rent comme un symbole du " monde immuable et unitaire divin
de l'Emanation ". Lorsque le prophète Zacharie demanda à un
ange ce que signifiait la symbolique du chandelier, on lui répon-
dit : " Ces sept là sont les yeux de Yahvé, ils vont par toute la
Terre" (Zacharie 4,10). Une représentation dans la synagogue de
Capharnaüm sur le lac de Genezareth, où Jésus s'est rendu, nous
révèle ce à quoi ressemblait la base du chandelier. La menorah
y est représentée sur un trépied, exactement comme à Barbury
Castle. Et tout cela est cohérent, car les " sept yeux de Dieu "
partent de sa véritable nature, le chiffre 3 (dont les chrétiens ont
fait la Sainte trinité). Nous retrouvons sans cesse le chiffre 3, la
Tria Prima des alchimistes, dans les motifs des cercles de blé,
sous forme de formations triples, de triples anneaux, de modèles
triangulaires ou d'étoiles de David (le double triangle !). Ils agis-
sent tous comme des diagrammes cabalistiques et alchimiques.
Ce sont des symboles du divin, les signes de la cabale ; il s'agit
288
manifestement du " langage des anges " qui est " parlé " dans
de nombreux pictogrammes.
L'arbre de vie de la cabale. Un pictogramme comportant ce symbole

fut découvert le 3 mai 1997 près de Barbury Castle.
289
jform of )Bonb of i;lplritlf eibtn ln 1573.

J. l)ablrl, mlnitlttin; 6plt ft anll mrllftn([tt tl tilt ptHilllrtl ad
r ullng; •plrH ef Jupfltr . appolnhtl t11rnunte•r tf:lt «:rulot tf alllbfngl
anro Ibn ln r1lt pftnnrt a nb brfotr ltt grtat n 1n' n• rbt

bitiblr anl:l lnblllblt, 'Cio twur. promltt, an• pll;bt "" foll~ anb lr•l•
~btlt ttrnptttp
anll ~..t of J;Jrn'orn. ""' bp •Il tbt J1olp ,&.mu tf ..'Il " IWtllt '"'
""' mrtrlf unto r1)er bp ali t1)r ttnttnll tf ••ll'l 6cru• •rft, ., th
Jntamatlon. mur!), aflb .pusftn, bp lt;t .l.tllltrttltetl anb tbtllll ~-
crnt:lon d JC. bp ali tf)t l)olp INtramrntc,., ttt .llrnt tl H,., ttt
Olorp tf Jor- tf Jbubrn. bp ttlr tatglbtfttll If Ill' llnb bOJc of tlrrrtal
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a:alblltlon, llp tbr ~ftal ;lap If hm, ., ling til. lttbdftlrlf, 6ttl•
pl)lm, C brtublm, lJomfnlllfonl, CB:1attnt.. tklndJalltiU. ,tlolDtU, ani
"\,,.lrtur1, a nb 111 rt.Jr oltlrr blruc& anllglorlcn11 ClntpiiiJI af •rabht, ''ait
rl)r can• trllat!oni of Jf)ra,tn, ad ~p ali ~tlt\tttl tlttttU ant1111thatl.
abobr ttbru•rlt, a nb t !' Wbal•orbrr tlft lJ bolr or ~nbtng:, " J ntuf,
$tt'"'
promlac, a nb botD unlo Il) tt ll)l ll!'IDIII4pptlt,llrftt,anl bfltr l fttl
al aU ttmu anb piiHri atlb ln nit bouff, blpf. tnb mfn"u. fr.m tlrl• Umt
(or\tlarb unlo tbp lire·• cNb Wbttdotbrt rboll 1'\Jall taU mc hp Jttl' hlrftt d
bp mr offict, a nb J'alli\ t otnr un1o tbn fn 'alballtrnt rbml j{)tlt bulrt, tlt.tt
bt•lbtp or lntllllblp, 11n~ tu ill anl'llltt til ltJp • u lnt antl glbt ltllhtump
tf)rrto( anb hl ali rl)r potnru of Jrtrabrn 1Dftnrn Il,
11 babr l)r aunto e:ubsttlbtb mp hntl lhb ttnfhrn rrtp Ital lh'
rblltatlr c wnlo t1)rr. i'll'llth.
Le lien avec les esprits et les anges Les symboles des anges, tiré
dans un livre de magie du XVIe siècle. du " Livre des Esprits "publié
au Moyen-Âge.
Le schéma cabalistique Symboles rosicrnciens tirés

des quatre mondes. d'un livre du XVIII'" siècle.
290
'IJv
LAPIDE PHILOSO·
PHICO
PERBREVE OPUS.
CULUM.
QUOD AB tGNOTO ALIQUO GU.
ma.nico Philofopho,roc ante duccnro• annot,
CO!ll'cripum&Lil!E
FRANCOFVR'll
Apad HEJUdAKNUM • SAND!.
.,&,1, &!tf 'IJC LXXVI!.
La menorah sur un trépied- représenta-
La pierre des sages - étoile, tion sur un chapitre de la synagogue de
cercles, anneau et triangle- Capharnaüm. C'est ainsi qu'elle est appa-
couverture d'un livre alchimiste rue le 31 mai 1999 près de Barbury Castle
publié en 1677. - et non, comme cela est habituellement
représenté par erreur, sur un socle massif
291
La graine de tout être : symbole La Trinité- symbole hermétique

alchimiste du XVI" siècle. du XVII" siècle
La " dixième clé " du moine

Basilius Valentinus, XV' siècle.
292
Le langage des mathématiques

Les mathématiques sont le langage de l'univers. Les cabalistes
le savaient et les physiciens le confirment de nos jours. Le phy-
sicien Thomas Roy Duton constata que la position du blé dans
les vrais cercles correspond à un véritable modèle mathéma-
tique. L'astronome et mathématicien, le professeur docteur
Gerald Hawkins du Harvard College Observatory et de l'univer-
sité de Boston, découvrit dans différents cercles de blé des rap-
ports entre les nombres entiers inférieurs qui correspondaient
aux rapports de la gamme diatonique. Ces rapports mathéma-
tiques permettaient d 'obtenir les huit tons de la gamme diato-
nique. Il y décela par ailleurs quatre théorèmes, ainsi que les cas
d'exception d'un cinquième plus général, du " dénominateur
commun " de tous les véritables cercles de blé. Tous ces théo-
rèmes vont au-delà de la géométrie classique euclidienne.
Hawkins, qui avait déjà déchiffré la géométrie et la construction
astronomique de Stonehenge, est convaincu que les cercles de
blé ne sont pas l'œuvre de faussaires. " Comment auraient-ils pu
élaborer une série de théorèmes géométriques géniaux inconnus
jusque-là ? L'application de la trigonométrie est une affaire des
plus délicates ; en particulier dans un champ de blé, et de sur-
croît dans 1'obscurité.
Le professeur docteur Hawkins publia les résultats de ses
études géométriques sur les cercles de blé dans des revues spé-
cialisées telles que " Science News " et " Mathematics Teacher ".
Il consacra ses travaux plus particulièrement au pictogramme de
Barbury Castle de 1991, et au pictogramme de Lichtfield de 1995
- qui sont pour lui des exemples emblématiques de picto-
grammes authentiques géométriquement parfaits. " Le cinquième
théorème dit en substance que dans un triangle qui est dessiné de
telle sorte que ses côtés touchent des cercles concentriques quand
il change de forme, la surface des cercles correspond aux rap-
ports entre les intervalles de la gamme musicale ", expliqua
293
Les théorèmes J- V que l'astronome et mathématicien Gerald Hawkins

découvrit après avoir examiné les pictogrammes des années 1988-1993.
Hawkins à la céréalogiste Linda Moulton Howe. " C'est particu-

lièrement inhabituel car le diagramme pulse carrément et chan-
ge de forme comme sur un écran d'ordinateur. Dans le cas du
pictogramme de Lichtfield, les constructeurs de cercles formèrent
huit anneaux à interoalles réguliers. j'ai démontré que huit
anneaux sont nécessaires pour constituer un triangle diatonique.
L'anneau n°7 touche la base du triangle, et l'anneau n°2 tou-
chent les côtés. Le fait que les tangentes de l'anneau n°7 se croi-
sent exactement au niveau de l'anneau extérieur, baptisé en l'oc-
currence 'le collier', ne peut pas être un hasard. Cette formation
de soixante-quinze mètres a été très exactement mesurée et la
construction géométrique est juste au centimètre près " ?
Les Fractals
D'autres pictogrammes, en particulier ceux de ces dernières
années, s'orientent vers une voie encore plus complexe, celle de
la géométrie fractale. Cette notion est dérivée du latin " frange-
re ", qui signifie " casser ". La géométrie fractale décrit comment
les arbres poussent, comment la glace se brise, comment les
nuages se forment, et comment les prix montent et descendent.
294
Mese;ages - Lënigme des crops circ/es
Elle dévoile un ordre caché derrière le chaos apparent. Comme

l'écrit James Gleick dans son livre " Chaos " : " Fractal signifie
surtout auto-ajustement. . . Les formes ne sont pas définies par la
solution d 'une équation, mais par leur répétition dans un saut de
rétroaction. . . Prenons un nombre complexe, multiplions-le par
lui-même, ajoutons-y le nombre initial et répétons l'opération à
l'infini... la géométrie fractale est d 'une certaine manière une
méthode permettant d 'appréhender l'infini ". L'un des pionniers
en la matière fut Benoît Mandelbrot, un scientifique d 'IBM dans
les années soixante à soixante-dix, qui étudia la répétition des
processus complexes. Ses travaux ont permis d 'élaborer la géo-
métrie fractale sous la forme que nous lui connaissons aujour-
d'hui pour vérifier la théorie du chaos et ses applications aux
modèles de croissance dans la nature. Elle sous-tend le modèle
qui définit notre univers, son énergie et sa masse, par un saut
rétroactif qui est dirigé dans son évolution sur le plan mathéma-
tique, mais en dernière instance par une conscience.
Est-ce là le message des pictogrammes fractals ? " Les cercles
de blé constitueraient-ils une un avertissement, s'agirait-il d 'un
mystérieux langage dans un code mathématique d 'une intelli-
gence supérieure qui voit notre avenir à partir d 'un poste d 'ob-
servation intemporel, et qui sait que l'humanité se trouve dans
une phase dangereuse autodestructrice à l'intérieur de notre spi-
rale évolutive ? " se demande la céréalogiste Linda Moulton
Howe dans son excellent livre " Mysterious Lights and Crop
Circles " (Mystérieuses lumières et cercles de blé). " Cette/ces
Le processus de f ormation d 'un fractal baptisé "flocon de neige

de von Koch ", d 'après Benoît Mande/brot.
295
intelligence(s) veu(len)t-elle(s) nous rappeler

à travers ces symboles dans les champs de blé
que la nourriture et la vie sont menacées si
nous continuons comme ça avec notre
hyperdéveloppement industriel et militaire
qui sacrifie tant d'espèces animales et végé- Le symbole tibétain
tales?" Le message des cercles de blé serait Antakharana.
ainsi rigoureusement le même que celui que
reçut Carlos Diaz au Mexique, mais exprimé
cette fois-ci dans un langage mathématique, la science occulte de
notre époque.
Mais il y aussi des moyens permettant de réagir. Une sorte de
cube dans un cercle, il s'agissait peut-être d'une swastika à trois
bras, apparut le 24 juin 1999 à Allington dans le Wiltshire. Les
bouddhistes y virent immédiatement un Antakharana, un très
vieux symbole tibétain de méditation et de guérison. " On dit
que ce symbole ne peut pas être utilisé d 'une façon négative; son
énergie guérit. Des guérisseurs l'ont prouvé depuis des milliers
d 'années. " "Lorsque le danger grandit, écrivit Holderlin, ce qui
sauve n 'est pas très loin non plus. "
Prédictions astrologiques
Les pictogrammes de l'année 1995 montrèrent que les
constructeurs de cercles ne sont pas de ce monde, qu'ils dispo-
sent d'une connaissance astrologique supérieure, et qu'ils veu-
lent manifestement nous obliger à regarder vers le haut - éven-
tuellement même vers une menace venue du cosmos. Dans la
nuit du 22 juillet 1995, l'astronome amateur Thomas Bopp, ori-
ginaire de Stansfield en Arizona, découvrit dans la constellation
du Capricorne un corps céleste jusque-là inconnu. Au bout d'une
demi-heure d'observation, il décida d'informer l'observatoire de
Harvard de sa découverte. Un jour plus tard, l'astronome Daniel
Green l'appela : " Félicitations, Tom, je crois bien que vous avez
296
découvert une nouvelle planète". Mais Bopp n'était pas le seul à

l'avoir découverte. Alan Hale, originaire de Cloudscraft au
Nouveau Mexique, avait également eu la comète dans son viseur
et calculé sa trajectoire par ordinateur. Alors que sa découverte
avait commencé par susciter des réactions d'hystérie dans un
premier temps, on ne tarda pas à se rendre compte que la comè-
te ne représentait en fait aucun danger pour la Terre : elle man-
querait la planète bleue de cent quatre-vingt-dix-sept millions de
kilomètres. Elle devait atteindre le point le plus rapproché de la
terre, le 27 mars 1997, et le point le plus rapproché du soleil, le
ter avril 1997. Au moment où elle fut découverte, elle se trouvait
entre Jupiter et Saturne. Sa révolution durait environ trois mille
cinq cent ans, et s'effectuait dans le sens contraire des aiguilles
d'une montre, c'est-à-dire à l'opposé du sens de rotation des
neuf planètes de notre système solaire. Elle correspondait dès
lors à l'orbite d'une hypothétique dixième planète, Nibiru, évo-
quée sur les tablettes cunéiformes sumériennes. L'orientaliste
Zecharia Sitchin calcula la durée de sa révolution qui s'effectue
en trois mille six cent ans, également dans le sens des aiguilles
d'une montre. C'est pourquoi il est tout à fait pensable que la
comète de Hale-Bopp soit un fragment d'une lune détruite de
Nibiru.
Bien qu'elle ne provoqua aucune catastrophe, et nous offrit
même un fascinant spectacle astronomique pendant plusieurs
semaines, la comète de Hale-Bopp n'en eut pas moins une cer-
taine importance en tant qu'éventuel messager précurseur de la
" planète des dieux " Nibiru. Elle fut en tout cas le motif princi-
pal des cercles de blé de l'année 1995 - et ce près de huit
semaines avant sa découverte par un astronome amateur améri-
cain ! Aussi avons-nous pu déchiffrer de la manière suivante les
huit principaux pictogrammes de l'année apparus entre le 29 mai
et le 4 juillet 1995 :
297
• 29 mai, Beckhampton, Wiltshire : un systè-

me solaire avec neuf anneaux intérieurs et un
large anneau extérieur - il indique que quelque
chose d 'inconnu venu de l'extérieur rentre dans
notre système solaire.
• Première semaine de JUin, Bratton

Castle/Warminster, Wilts : le deuxième système ••
solaire, d'une manière encore plus nette. ~
Quatre planètes extérieures (Saturne avec son
anneau, Neptune, Uranus et la petite planète,
Pluton) sont représentées dans un anneau, les
cinq planètes intérieures (Mercure, Vénus, la Terre, Mars et
Jupiter) sont dans un anneau intérieur. De toute évidence, on
cherche à nous faire comprendre que quelque chose se trouve
entre Jupiter et Saturne. La Terre est entourée d'un anneau invi-
sible ( = troublé) pour indiquer la Lune ou l'orbite de la planète.
• 12 juin, Telegraph Hill, Hampshire :Jupiter

est représentée d'une manière classique avec
ses quatre lunes principales. Quelque chose
d'inconnu couve au-delà de Jupiter.
• 16 juin, Danebury, Hants : Douze demi-

boules symbolisent le système solaire, les sept
boules extérieures désignent la septième planè-
te (la Terre selon le mode de calcul sumérien).
Un demi-cercle situé derrière symbolise l'orbite
de la comète qui va jusqu'au-delà de le Terre.
298
• 11 juin, Bishop Sutton, Hants : ceinture

d'astéroïdes, quatre-vingt-dix-sept cercles,
trois anneaux - indication de mars 1997, le
moment où la comète de Hale-Bopp attein-
dra le point le plus proche de la Terre.
• .ii:; .
. ·~~••
•--~~,·~··
....,. ..1
,,...
~"-;---;.,
•
• 22 juin, Longwood Warren, Hants : le

système solaire jusqu'à la ceinture d 'asté-
roïdes - très soulignée. Mercure, Vénus et
Mars sont représentées, la Terre - la troisiè-
me planète si l'on part du soleil - manque :
est-ce une indication d 'une menace qui pèse-
rait sur la Terre ?
• 1er juillet, Wherewill, Hants : " quelque

chose " se trouve sur la trajectoire de la sep-
tième planète, la Terre (selon le mode de cal-
cul sumérien). Pour que nous comprenions
mieux, trois cercles à " mitraille " sont repré-
sentés à nouveau à l'extérieur : la Terre est
pour nous la troisième planète.
• 4 juillet, Devils Punchbowl, Hants : l'or-

bite de la comète troublée par la force d'at-
traction de Jupiter atteint une région située
entre la Terre (sept demi-boules = la septiè-
me planète) et Vénus (huit demi-boules = la
huitième planète selon le mode de calcul
sumérien). La position de la comète à ce
moment-là est indiquée comme se situant au-
delà de Jupiter. Les cinq planètes (cercles) qui se trouvent der-
rière sont Nibiru, Pluton, Neptune, Uranus et Saturne.
299
Les constructeurs de cercles avaient par conséquent découvert

avec dix-huit jours d'avance l'ensemble des données concernant
la comète de Hale-Bopp : son orbite, sa position d 'alors, et le
moment de sa plus grande proximité avec la terre et le soleil.
La f1n d'une ère ?

Mais qu'est-ce que tout cela avait donc de si important ? La
comète de Hale-Bopp montrait-elle, à l'instar de l'éclipse solaire
de 1999, la fin d'une ère ? Ce qui est sûr, c'est que la comète,
avec son prédécesseur de 1996, Hyakutake, a véritablement
généré une atmosphère de fin des temps. Les trajectoires des
deux comètes sœurs jumelles avec leurs queues forment
d'ailleurs une croix lorsqu'on les superpose. En outre, toutes les
deux se trouvaient le même jour, le 11 avril, au même endroit,
Hyakutake en 1996, Hale Bopp en 1997. Ce point d'intersection
de leur trajectoire se trouve dans la constellation de Persée, près
de l'étoile Algol, qui est considérée en astrologie comme la pire
de toutes les étoiles du firmament. Les Juifs l'appelaient même
" l'étoile de Satan ". Lorsque Hale-Bopp fut découverte, elle était
à exactement 666 millions de miles de la Terre -c'est le chiffre
de la Bête - l'Antéchrist - dans l'Apocalypse de Jean. Dans l'as-
trologie du Talmud, c'est un signe d'avertissement particulier
lorsqu'une comète traverse la constellation d'Orion ; et c'est pré-
cisément ce qu'a fait Hale-Bopp. Le 23 mars 1997, lorsque la
comète atteignit son point le plus proche de la Terre, les Juifs
fêtaient Purim. Le même jour eut lieu une éclipse de lune. Des
astronomes ont calculé que la dernière fois que la comète avait
rendu visite à la Terre, c'était juste avant l'Exode, le départ des
Juifs d'Egypte. Quelques mois seulement après la découverte de
la comète de Hale-Bopp, le 4 novembre 1995, le Premier
Ministre Yitzak Rabin fut victime d'un attentat à Tel-Aviv. Or
Rabin était le symbole de la tentative de réconciliation avec les
Arabes et d'une conséquente politique de paix. Des années de
300
crise s'ensuivirent. Tous les espoirs s'effondrèrent, les traités

furent reniés, les affrontements se multiplièrent et se soldèrent
par la reprise de l'Intifada en septembre 2001, transformant le
Proche-Orient en poudrière que n'importe quelle étincelle pour-
rait enflammer. A noter que 1995 fut l'apogée d'une vague d'ap-
paritions d'OVNI d'une dimension encore inconnue jusque-là en
Israël où se formèrent les cercles de blé de Netanya, et où se
produisirent les rencontres avec des extra-terretres géants.
Quelque soit la signification de Hale-Bopp, son arrivée n'a pas
apporté le bonheur en terre sainte. Il faut maintenant voir où ces
événements vont nous conduire. Mais peut-être était-ce précisé-
ment ce dont les constructeurs de cercles voulaient nous avertir.
Un avertissement cosmique
Il y a deux mille cinq cent cinquante ans, un banquet se tenait
à Babylone. Il fut interrompu d'une manière assez abrupte : un
doigt de feu vint inscrire quelque chose sur le mur d'un blanc
immaculé de cette salle fastueuse. Le roi Balthazar, qui donnait
ce banquet, pâlit, ses invités furent pétrifiés en voyant cet étran-
ge signe. Le roi appela tout de suite son devin et astrologue,
avant de convoquer ensuite les sages de Babylone. Mais per-
sonne n'était en mesure de déchiffrer l'inscription. Quelqu'un
finit cependant par se manifester qui semblait être de bon
conseil : parmi les Juifs qui vivaient dans la région de l'Euphrate
comme prisonniers de guerre, il y avait, dit-il, un sage répondant
au nom de Daniel, un prophète ; lui saurait peut-être interpréter
les signes. On le fit venir, il se rendit auprès du roi et lui lut le
message : " Mene Mene Teqél et Parsin: Voici l'interprétation de
ces mots: Dieu a mesuré ton royaume et l'a livré; Teqél: tu as
été pesé dans la balance et ton poids se trouve en défaut; Parsin :
ton royaume a été divisé et donné aux Mèdes et aux Perses. "
(Daniel, 5,25-28).
301
Les cercles dans le blé sont-ils un Mene-Teqél - un avertisse-

ment cosmique, un message céleste destiné à notre époque ?
Aurions-nous été pesés dans la balance, et notre poids se trou-
verait-il en défaut ? Nos jours seraient-ils comptés, nos empires
ont-ils été partagés ? Une nouvelle ère est-elle en
préparation dans laquelle un " nouvel empire " obéissant à de
nouvelles valeurs sera édifié ? Apprendrons-nous enfin à proté-
ger la vie, les lois de la Création, et à vivre en fonctions d'elles ?
La Bible est, comme toutes les textes sacrés de l'humanité, rem-
plie de prophéties d'une ère à venir, le " règne de Dieu sur
terre ". Une période de fin des temps, de transformations, est
censée précéder Sa venue. Des signes, est-il aussi écrit, sont cen-
sés l'annoncer. "je produirai des signes dans le ciel et sur la
terre ", proclame le prophète Joël (3,3), annonçant la parole de
Dieu, une prophétie qui était si importante que l'apôtre Pierre la
cita dans son premier sermon pascal à Jérusalem (Apg 2,19).
Braden évoque une prophétie d'une tribu d'indiens d'Amérique
du Nord qui est tout à fait semblable. Puis vient ensuite une
période de transformation, "si l'on peut voir la lune dans le ciel
et sur la terre ". Un nombre considérable de pictogrammes sont
constitués de croissants lunaires. Peut-être les cercles de blé
sont-ils une indication que le temps des signes est venu.
L'Angleterre, première année du troisième millénaire. Cela
rappellait l'enfer. Des milliers de brasiers flambent, d'épais
nuages de fumée noire montent dans le ciel. Un million quatre
cent mille vaches, moutons et porcs meurent dans le plus grand
bûcher sacrificiel de l'histoire. Des cendres grises recouvrent les
verts pâturages d'Albion. Joël n'a-t-il pas prophétisé "sang, feu
et colonnes de fumée " (Joël, 3,3) comme autant de signes de
l'Apocalypse? Aucun Dieu de colère n'a en fait exigé cette héca-
tombe, c'est là le résultat de notre relation irresponsable avec la
Création qui nous a été confiée. La vache folle et la fièvre aph-
teuse ne sont que l'épilogue de méthodes d'élevages qui s'ap-
parentent à celles d'un univers concentrationnaire, et la marque
302
de la souffrance silencieuse de créatures dont nous devions

prendre soin. Les manipulations génétiques avec les embryons,
les mesures d'euthanasie pour les personnes âgées et malades,
les contraceptifs par ordonnance quand l'enfant fait désordre
dans une carrière, et les mouroirs de masse où se rassemblent
les victimes du sida en Afrique qui sont trop pauvres pour se
payer des médicaments trop chers - notre civilisation ne recule
devant rien pour manifester le peu de cas qu'elle fait de la vie
humaine. Il est évident que cela ne peut plus continuer comme
ça. Nous devons changer et redéfinir notre rapport à la Création,
à la vie même. Peut-être les cercles de blé sont-ils là pour nous
secouer. Ils n'apparaissent pas par hasard dans le blé, la sub-
stance dont nous faisons notre pain quotidien. C'était déjà chez
les païens, et c'est resté chez les chrétiens le symbole par excel-
lence de la vie en germe. Les cercles montrent qu'il y a quel-
qu'un qui nous observe et se fait du souci pour nous. Cette pla-
nète nous a été prêtée seulement. Et nous aurons peut-être à
rendre des comptes un jour pour ce que nous en avons fait.
Tôt ou tard, l'homme du troisième millénaire comprendra
qu'il n 'est pas seul dans ce gigantesque univers. Nous ne
sommes jamais qu'une partie d'un grand tout, et certainement
pas le couronnement de la Création, plutôt en réalité les trouble-
fêtes de l'ordre cosmique. Nous devons abandonner l'illusion
que nous pouvons rester maître de la situation, que tout est sous
notre contrôle, et que tout peut continuer comme si de rien était.
Nous sommes en fait constamment exhortés à élargir notre
conscience, à regarder plus loin que le bout de notre nez, et à
remettre en cause une image du monde que nous considérions
jusque-là comme fixe et intangible.
Ils sont là . Et ils nous invitent à créer par nous-mêmes un
monde meilleur.
303
POSTFACE
Plus personne ne pourra dire que nous n'avons pas été pré-
venus. Des signes dans le ciel et sur la terre nous ont annoncé
tout au long des années quatre-vingt-dix que de grands dangers
nous menacent. Nous avons préféré les ignorer et nous bercer
d'illusions en croyant que tout pourrait continuer comme avant.
Lorsqu'en juin 2000, le troisième secret de Fatima fut enfin dévoi-
lé, quatre-vingt-trois ans après les apparitions mariales, on était
convaincu que cela ne pouvait se rapporter qu'au passé. Ses
images de feu qui tombe du ciel, de villes détruites jonchées de
cadavres, de haine contre l'Eglise catholique, et d'attentat contre
le pape qui, d 'un pas incertain et ployant sous les ans, prie pour
les victimes, étaient trop inconcevables et trop terrifiantes.
Aujourd'hui, après les terribles attentats commis aux Etats-Unis,
tout est devenu possible. Nous sommes bouleversés au plus pro-
fond de nous-mêmes. Notre sentiment de sécurité apparente et
la fierté que nous éprouvions pour les conquêtes de notre civi-
lisation, se sont effondrées sur elles-mêmes en même temps que
les deux tours du World Trade Center dressées vers le ciel qui la
symbolisaient ? Le Proche-Orient ne parvient pas à trouver la
paix, de nouveaux conflits sourdent de par le monde ou éclatent
ça et là. Et on s'achemine, comme il est écrit, vers un conflit dont
l'enjeu est en définitive Jérusalem. La bataille de l'Armaguédon
attend l'arrivée de l'armée des géants. On dirait bien que Gog et
Magog sont déjà là.
305
Et les avertissements auront été d'une incroyable preciSion.

Est-ce un hasard si les cercles de blé apparurent en 2001 dans
deux pays, en Angleterre et en Allemagne, justement le jour
anniversaire des apparions mariales de Fatima, le 13 mai? Le 11
juillet, exactement deux mois avant la catastrophe des attentats
du 11 septembre aux Etats-Unis, un anneau de six cent soixan-
te-six pieds annonçait, au pied de la colline Gog et Magog dans
le Cambridgeshire, la future guerre de l'Antéchrist. A six cent
soixante-six millions de miles de distance, on découvrit en 1995
la comète Hale-Bopp, cet astre annonciateur de malheur auquel
les cercles de blé nous avaient préparé pendant tout un été.
Quatre mois plus tard seulement, l'assassinat de Rabin inaugura
cet enchaînement d'événements qui menacent à présent de pré-
cipiter le monde dans l'abîme.
L'espoir d'un monde meilleur et plus pacifique était là, à por-
tée de main. Qui sait ce qui se serait passé si nous avions accep-
té l'invitation d'entrer en contact avec les extra-terrestres, qui
nous parvint pratiquement au dernier moment à Chilbolton ?
Je continue à espérer que le temps de la peur et de l'insécu-
rité, des effrayantes nouvelles télévisées qui nous offrent quoti-
diennement la vision de la mort d'innocents dans les régions en
guerre, sera bientôt révolu. Si nous agissons maintenant, si nous
ne nous laissons pas infecter par le virus de la haine, tout reste
possible à tout moment. Mais il est tout aussi possible que l'étin-
celle qui a été allumée à New York embrase une steppe qui fini-
ra par se propager au monde entier.
Nous devrions reconnaître dès maintenant que les modèles
qui ont prévalu jusqu'à présent, et les illusions qui y sont liées,
ne résolvent pas les problèmes de notre époque, et ne peuvent
en fait que les aggraver. Nous avons besoin d'urgence d'une
nouvelle conscience, d'une redéfinition de notre place dans
l'univers et de notre rapport à la Création. Il nous faut chercher
à nouveau ce lien, cette re-ligio, avec notre Créateur. C'est le seul
moyen de faire en sorte que le XXIe siècle ne soit pas le dernier
306
dans l'histoire de l'humanité. Et c'est le sens du message des

cercles de blé qui, plus que jamais, nous ramènent avec tant de
force à nos racines. Ce n'est assurément pas un hasard qu'ils se
soient remanifestés au cours de cette décisive année 2001, prati-
quement la veille de la catastrophe de New York, d'une maniè-
re si puissante et qui passe aussi peu inaperçue, par le méga-
pictogramme de Milk Hill, et qu'ils aient, ainsi, pu reconquérir
leur place dans la conscience du public. Mais ce n 'est malheu-
reusement pas un hasard non plus que les forces des ténèbres
aient répliqué si peu de temps après ce moment d'espoir, l'arri-
vée d'un signal extra-terrestre. Il nous est surtout demandé de
décider quelles sont les forces qui vont vaincre dans cette
bataille apocalyptique dont l'âme humaine est l'enjeu : celles de
la lumière et de l'espoir, ou celles des ténèbres intérieures et
extérieures ? Voulons-nous nous abandonner à la civilisation de
la mort ou nous déciderons-nous pour la vie ? Nous avons le
choix.
Holderlin nous avait dit jadis que c'est là où la détresse est la
plus grande que ce qui sauve est le plus près. Le fait que nous
ayons été avertis montre que nous ne sommes pas seuls.
Quelqu'un nous observe, suit de près notre évolution, et nous
guide par des signes et des miracles. En fait, la méthode de ce
quelqu'un consiste à s'en remettre à nous quant à la question de
savoir si nous voulons, ou non, voir et accepter ces signes et ces
miracles. Notre libre arbitre n'est donc pas hypothéqué . Mais nous
serions très bêtes de continuer à les ignorer. Le temps est venu où
nous ne pouvons plus nous payer le luxe de l'ignorance.
307
Me66age6 - L'énigme des crops circ/es
REMERCIEMENTS
Je remercie tous ceux qui ont contribué à ce que ce livre ait

pu voir le jour et qui m'ont communiqué les résultats de leurs
études sur les cercles de blé, en particulier Colin Andrews, Busty
Tailor, George Wingfield, Thomas Roy Dutton, Peter Sorensen,
Michael Glickman, John Michell, Paul Vigay, le docteur Steven
Greer, Linda M. Howe, Hermann Hegge, Andreas Müller, Jürgen
Kronig, Isabelle Kingston, Steve Canada, Ron Russel, Werner
Anderhub, le docteur Roberto Pinotti, Johannes Freiherr von
Buttlar, Agnes Schejok, Peter Heppa, Foeke Kootje, ainsi que
Carlos et Margarita Diaz.
Je voudrais tout particulièrement remercier ici Lucy Pringle,
Steve Alexander, Karen Douglas, George Winfield, Busty Tailor
et Frank Laumen pour avoir mis à ma disposition leurs excel-
lentes photos pour ce livre, et Bertold Zugelder pour ses pré-
cieux dessins.
Je remercie également mon éditeur, M. Huber (Silberschnur-
Verlag, Neuwied), et G. Canonico (Edizioni Mediterranee,
Rome), qui avaient déjà cru à ce livre et à son sujet avant même
que les cercles de blé ne fassent leur spectaculaire comeback.
Et c'est enfin à Nathalie que je voudrais adresser toute ma
reconnaissance pour m'avoir accompagné avec tant de gentilles-
se dans les cercles de blé.
308
L'AUTEUR
Michaël Hesemann est un auteur

spécialisé dont les livres ont été
publiés sur le plan international. Il est
aussi l'auteur de films documentaires
et journaliste spécialisé sur les sujets
spirituels et les domaines limites. Il a
grandi à Neuss, a fait des études d'an-
thropologie des civilisations et d'his-
toire à l'université de Gottingen, et vit
aujourd'hui à Düsseldorf. De 1984 à 2000, Il a été rédacteur en
chef du " Magazine 2000 ". Ses livres sont des best-sellers inter-
nationaux qui ont été diffusés à plus d'un million d 'exemplaires
dans quinze pays. Ses films ont été distingués par divers prix.
Hesemann a été conseiller de programmes de télévision aux
Etats-Unis, au Mexique, au Japon, et en Allemagne. Ses travaux
de recherche restent inégalés : Hesemann a fait des recherches
dans quarante-deux Etats et a parcouru plus d'un million de kilo-
mètres en avion sur les traces des grands mystères de l'humani-
té. Il a présenté le résultat de ses recherches dans ses livres et
conférences. Il est intervenu dans des colloques internationaux
dans vingt-quatre pays sur les cinq continents - entre autre sur
invitation de la fondation Rockfeller/ Human Potential et du
ministère des Transports de la république de San Marin -, dans
plus de trente universités du monde entier et devant des repré-
sentants des Nations Unies.
Michaël Hesemann s'est consacré à l'étude du phénomène des
cercles de blé depuis 1990. Ses best-sellers " Message du
Cosmos " (1992) et " Cercles de blé " (1996) parurent dans onze
pays et ont atteint un tirage de 120.000 exemplaires. Ces
ouvrages sont considérés comme les plus importantes publica-
tions sur ce sujet fascinant.
309
Sites internet recommandés
www.cropcircleconnector.com - Le forum internet de la recherche

internationale dans le domaine des cercles de blé est recommandé à
toute personne qui s'intéresse à ce sujet. C'est là que l'on trouve les
meilleures informations sur les cercles de blé les plus récents du
monde entier.
www.cropcircleresearch.com - L'excellent site internet de Paul Vigay

possède la meilleure banque de données sur presque tous les picto-
grammes connus : l'" International Cropcircle Data base ".
www.invisiblecircle.de - Le meilleur site en langue allemande sur le

sujet, créé par le céréalogiste Andreas Müller. On y trouve les
meilleures photos sur les pictogrammes allemands.
www.earthlink.com - Le site de Linda Moulton Howe contient d 'inté-

ressants enregistrements à propos des cercles de blé.
www.enterprisemission.com - tout, sur le site de Richard Hoagland, a

trait à la forme de visage photographiée sur la planète Mars, mais il y
a aussi des analyses sur les cercles de blé qui méritent d 'être lues.
www.alien.de- Le principal site allemand sur la question des OVNI.

Des photos et un rapport sur le cas Carlos Diaz ont été publiés dans
la rubrique " Michaël Hesemann ".
www.michaelhesemann.com - le site internet de l'auteur.
Les cassettes vidéo sur le sujet
" Le phénomène des cercles de blé " - le meilleur aperçu sur le sujet
- on y trouve d'impressio nnantes vues aériennes, le film sur Oliver's
Castle ; tous les chercheurs importants s'y expriment.
" UFO : les archives filmées " (parties 1 à 5) - la grande collection de

quatre cent soixante films du monde entier, y compris tous ceux qui
sont évoqués dans le présent ouvrage.
310
" Vaisseaux de lumière " (deux parties) -le grand document sur Carlos
Diaz.
Ces cassettes vidéo sont disponibles chez :

Verlag Michaël Hesemann
An der Obererft 88, 0- 41464 Neuss
(demandez aussi la lettre d'information gratuite " Magazin 3000 ")
SVP:
Si vous découvrez un pictogramme, n'oubliez pas de commen-
cer par demander l'autorisation au cultivateur avant de vous
rendre dans le champ !
Vous pouvez obtenir des photos et des estampes de cercles de
blé auprès de :
Steve Alexander 27, St Francis Road
GB-Gosport, Hants, P012 2UG
e-mail : temporar:ytemples@netscapeonline.co.uk
Steve Alexander édite également chaque année un " Cropcircle
Yearbook " avec d'excellentes photos.
Frank Laumen propose des posters et des cassettes vidéo où l'on
peut voir de nombreux cercles de blé fascinants :
Frank Laumen Dahlemerstr.12
51377 Leverkusen
website : www.franklaumen.de
Estampes :
L'ensemble des dessins de cercles de blé de ce livre proviennent
de:
Bertold Zugelder
Weingartenstr.32
97972 Würzburg
bertold.zugelder@gmx.de
311
Table des Matières
Introduction 5
Chapitre 1 - L'avertissement fatidique du millénaire 11
Chapitre 2 - 1994 : le retour des cercles 31
Chapitre 3 - 1995 : l'apocalypse des cercles de blé 45
Chapitre 4 - 1996 : la spirale cosmique 57
Chapitre 5 - 1997 : cercles, triangles et fractals 65
Chapitre 6 - 1998 : le sabotage du phénomène 75
Chapitre 7 - 1999 : soleil noir, cercles dorés 87
Chapitre 8- L'an 2000 : communication... 103
Chapitre 9 - 2001 : l'année où le contact s'est établi 119
Chapitre 10 - Les cercles allemands 155
Chapitre 11 - Un phénomène global 175
Chapitre 12 - Le point de vue des scientifiques 223
Chapitre 13 - Des sphères de lumière 249
Chapitre 14 - La vallée des Dieux 265
Chapitre 15 - Le langage des anges 279
Chapitre 16 - Postface 305
Remerciements 308
Auteur 309
Achevé d'imprime r
sur les presses de l'Imprimerie Moderne de Bayeux
ZI, 7, rue de la Résistance, 14401 BAYEUX
Dé pô t légal n° 11283 -Mars 2003
En cette nuit du 11 août 200 1, plus de quatre
- ·.--- ·-
~ -~~:._~_ --:~~
- --··-!.'·····
/: ·~- -~- Z'·-~ ···- ··-
-.- . ~ ." -~-
cents cercles surgissent dans un champ de blé du
.•....•.
•-·!l'
-·-n~.--;.-
...:- .. ...
-~!l'.
.- ·-·- ..
.; ..... ·•· ...,._
-· _.,.
--·e: . . ...
-
- .'!!Je •·o:r-! .
.
-
.
... .. .; ...--.:..:...:-.. .
..•.
-:.-. sud de l'Angleterre, couvrant une superficie de
..
""
90 000 mètres carrés.
Dans plus de quarante nations du monde de
tels phénomènes se multiplient. Il n'est désor-
mais plus possible de réduire ces minutieux
ouvrages d'art, à l'œuvre d'imposteurs, comme
certains le prétendent.
Michaël Hesemann, journaliste scientifique
mondialement connu pour ses publications sur le
sujet, enquête depuis plus de dix ans sur cette
énigme. Il a rencontré tous les témoins, visité
tous les continents, analysé tous les "crops
circles" ou "cercles de blé", ces étranges figures
géométriques, toujours inexpliquées.
Il expose ici ses convictions, appuyées par
celles des meilleurs scientifiques de la planète.
Il n'est plus possible de nier la simultanéité entre
la réalisation des "crops circles" et la présence de mystérieuses boules de
lumière (champs de plasma) se déplaçant à grande vitesse.
S'agit-il de signaux venus d'une autre civilisation ? Pourquoi les voit-on
apparaître, tout particulièrement près des sites préhistoriques à haute
charge spirituelle, comme Stonehenge en Grande-Bretagne ou Tepoztlan
au Mexique?
Quels messages ces cercles de blé veulent-ils nous transmettre ? S'agit-
il d'avertissements adressés à une humanité trop peu respectueuse de sa
mère nourricière, trop brutale avec la nature ?
Les cercles de blé et leur géométrie sacrée sont-ils des signes envoyés
par une intelligence non humaine pour nous mettre en garde contre un
risque d'autodestruction ?
Saurons-nous les voir, les comprendre ?
ISBN: 2-84197-260-7 Prix: 25 €

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HICHR~l H~S~HRHH

r éniqrne des «CTOPS circleS»

Pour l'édition allemande

Traduit par Christian Muguet

cause de ce duo d 'escrocs ? Il était si rassurant de constater une

Mais c'est alors que se produisit quelque chose d'inattendu.

de l'ivraie : qu'est-ce qu'une véritable énigme, quels sont les cas

simplement pas partis. Ils réapparaissent tous les ans, de plus en

Düsseldorf, le 31 décembre 2001.

Un vent du soir agréablement chaud souffla à l'instant où je

modèle de cercle de blé que j'étais en train d'inspecter n'était

Les premiers cercles

Les sages des cercles de blé

Définition d'un phénomène

étaient parfois disposées dans le sens des aiguilles d'une montre,

Stonehenge - un ordinateur de la plus haute antiquité

Stonehenge. Comme l'a prouvé l'astronome amencain Gerald

gigantesque serpent qui croise le disque solaire - en réalité un

brouillard d'un lointain ensorcellement. Un jour, prophétisait-il,

même imaginée qu'au XVIIIe siècle, et au XIXe siècle, un coffre

que grande-prêtresse et responsable de douze vierges, de veiller

L'ère des pictogrammes

caméras de télé devaient observer un champ de blé en perma-

secondes exactement à l'endroit où le lendemain matin on

d'abord d'un phénomène météorologique pour finalement reje-

La mère de tous les pictogrammes

Les cercles des vieillards

l'énigme, écrivait ce journal à scandale, tenait tout simplement

Qui se cachait derrière cette histoire ?

l'Angleterre qui utilisent ces initiales : une imprimerie de formu-

Deuxièmement, tout cela fut soigneusement oublié par la

Des plaisantins ou des criminels ?

de blé réunie autour de Adrian Dexter et du

parasitaient le vrai phénomène, décourageaient les chercheurs et

et Dave avait effectivement pu piétiner un champ pour y tracer

fabriquer effectivement par n 'importe quel temps " remarqua le

Anatomie d'un phénomène

" saut quantique ". Un modèle en forme de galaxie, une nébu-

triple demi-lune au sud-ouest de Barbury Castle. Le 5 août appa-

S'agirait-il quand même d'extra-terrestres ?

faillit percuter le tumulus de Adams Grave. Manifestement, il

Le mot grec " apocalypse " signifie étymologiquement " révé-

connues et de trois planètes inconnues ? Dans la première semai-

le plus beau - même s'il ne s'agissait pas du plus grand - puis-

avoir contribué, cet été-là, peut-être en raison de sa durée excep-

trouvaient les sites préhistoriques d'Avebury avec sa pyramide à

Malheureusement, ce pictogramme intéres-

Le fantôme dans le champ de blé

tridimensionnelle sans qu'un dessin en perspective soit néces-

Présence d'énergie électro-magnétique

de blé de passer une visite médicale annuelle incluant une prise

Des nouvelles apparitions d'OVNI

proportion d'ombre et de lumière correspondait exactement à la

une petite boule lumineuse guidée vers 23 heures le 28 juillet, à

1996: LA SPIRALE COSMIQUE

Beaucoup de pluie, quelques rares journées ensoleillées, un

composé de douze cercles principaux et de soixante-dix-sept

Des phénomènes électro-statiques

énergie bien prec1se : cette fréquence n'était mesurable m a

Julia-Set et double hélice

sente le modèle de base de la Création, la nébuleuse évoquant

Un contact avec les auteurs des cercles ?

du groupe CSETI sous la direction du docteur américain Steven