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LE PHENOMENE OVNI

UN AUTRE REGARD.

ROGER PAQUAY

2018

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L’auteur : Roger Paquay

Naît le 27 octobre 1941 à Waremme. Après des humanités en section Latin-Mathématiques toujours à
l’Athénée de Waremme, il étudie de 1960 à 1964 à l’université de Liège et obtient en juillet 1964 le
diplôme de « Licencié en Sciences Physiques » puis l’agrégation de l’enseignement secondaire
(AESS). Enseigne les mathématiques et la Physique au niveau secondaire supérieur jusqu’en 1986 à
l’Institut provincial d’enseignement secondaire de Waremme dans les sections techniques de transition
et de qualification. Prend ensuite la direction de l’Institut Provincial d’enseignement secondaire de
Hesbaye dont le siège est à Waremme. Est pensionné le premier novembre 2001.
En plus des théories cosmologiques, a comme hobby la photographie tant argentique que numérique
ainsi que la vidéo numérique. Adore également la lecture, les romans policiers, la science- fiction, les
romans régionalistes, etc. Aime les voyages au cours desquels il peut s’adonner à la photo et à la
vidéo. Pratique régulièrement la marche.
Passionné de lecture, il a abordé à travers celle-ci différents domaines. Les récits de voyages
d’exploration, aventures, les romans, la science-fiction, l’histoire, les événements de la seconde guerre
mondiale, l’actualité scientifique, l’infiniment grand et l’infiniment petit, aucun domaine n’était
ignoré. Toutes ces lectures variées ont éveillé sa curiosité et développé son goût pour la science ainsi
que l’envie de transmettre ces savoirs.
Dès l’adolescence s’est intéressé aux phénomènes célestes, observation du ciel, des comètes et autres
phénomènes. L’année 1957 a été une année formidable. Au printemps la comète Arend-Roland et au
mois d’aout la comète West furent visible pour une longue période.
En octobre ce fut le premier Spoutnik, le début de la conquête de l’espace. A été passionné par la
conquête spatiale et estime avoir vécu une période formidable.
S’est aussi intéressé dès cette période à la cosmologie, un professeur nous ayant parlé de la théorie de
l’atome primitif du chanoine Lemaitre théorie devenue depuis le « Big Bang ».
Dès cette époque également s’est intéressé aux problèmes présentés par la presse à sensation et les
médias comme n’étant explicable que par le recours à des extraterrestres possédant un degré de
civilisation beaucoup plus avancé que nous et se déplaçant dans l’espace. Je cite pour mémoire les
pyramides étant des balises spatiales, le déplacement des mégalithes, celui des pierres monumentales
comme on en trouve à Baalbeck au Liban, les statues de l’île de Pâques. Liste non exhaustive.
Lors de ses lectures a été confronté à une chose curieuse : l’ouvrage A , en parlant d’un certain sujet
disait : « cette donnée est démontrée dans l’ouvrage B d’un autre auteur ». Consultant cet ouvrage B
la démonstration n’existait pas, le livre renvoyait au premier ouvrage en disant « Comme il a été
démontré dans l’ouvrage A ». On se trouvait devant un raisonnement circulaire ne démontrant rien
mais affirmant le contraire. Il fallait croire. Ce fait, ainsi que beaucoup d’autres, éveilla mon
scepticisme et la volonté de ne pas accepter des affirmations non prouvées.
Ayant constaté que beaucoup de ces affirmations ne reposaient sur aucune preuve sérieuse et
pouvaient trouver une explication terrestre simple, s’est intéressé au problème des « OVNI ». A,
pendant toutes ces années, réfléchi au problème. Pendant toute la vague belge depuis le 29 novembre
1989, n’a jamais rien observé d’anormal et a accumulé les réflexions et analyses des informations
publiées dans les médias.
Espère que cela amènera les lecteurs à ne pas accepter comme vérités des affirmations qui ne peuvent
être que des hypothèses de travail attendant confirmation ou infirmation.
« N’admettez rien à priori si vous pouvez le vérifier »
Rudyard KIPLING

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LE PHENOMENE OVNI : UN AUTRE REGARD.

AVANT-PROPOS

La seconde moitié du vingtième siècle a été une période extrêmement féconde tant sur le plan
scientifique que sur le plan des phénomènes observables sur terre et dans le ciel. La conquête spatiale,
le premier satellite artificiel et son bip-bip, le premier homme dans l’espace, le premier homme sur la
lune, les missions lunaires habitées et les missions interplanétaires avec des sondes automatiques, le
premier grand laboratoire orbital, la navette spatiale et les malheureux accidents de Challenger en
1986 et de Columbia en 2003, les vols spatiaux de longue durée dans la banlieue terrestre, et
maintenant la station spatiale internationale en sont les témoins.
Du côté du ciel, ce ne fut pas mal non plus, de nombreuses comètes furent visibles à l’œil nu. Les
éclipses de soleil et de lune se succédèrent à leur rythme habituel. Deux éclipses de soleil furent
pratiquement totales, plus de 90% occulté, et plusieurs éclipses partielles furent également
observables. Il en fut de même pour les éclipses de lune dont plusieurs furent totales. Deux ou trois
aurores boréales furent visibles en Belgique.
Du côté des techniques, il convient de noter les applications de l’énergie nucléaire à des fins civiles,
ainsi que les deux accidents importants mais aux conséquences si différentes, Three Miles Island à
Harrisburg, Etats-Unis en 1979 et Tchernobil en Ukraine en 1986.
Il faut aussi parler des développements et applications des Lasers dans divers domaines. Ces
développements ont révolutionné et permis la numérisation et la lecture optique de données et des
techniques d’impression, des applications de télémétrie, des applications industrielles diverses avec les
lasers de puissance, des applications médicales, des applications en imagerie 3D avec les techniques
holographiques, des progrès dans le domaine de la fusion contrôlée de l’énergie nucléaire, des
avancées dans l’étude des réactions chimiques. Il n’est pas possible de les énumérer toutes.
L’informatique, également s’est micro-miniaturisée et a connu des développements fantastiques dans
ses applications et ses possibilités. Elle évolue à une vitesse telle que prévoir ce qu’elle sera demain
est impossible. Une des applications la plus spectaculaire est sans conteste la possibilité de
communiquer en temps réel avec l’autre bout de la planète au moyen du réseau Internet. Cette
énumération ne se veut pas exhaustive.
Il faut cependant bien reconnaître que sur ce demi-siècle notre façon de vivre a été complètement
modifiée et que maintenant ces modifications ont des répercussions non négligeables sur notre
environnement ainsi que « sur la perception que nous en avons » de cet environnement qui dépasse
l’entendement de beaucoup.
Pendant que les sciences et les techniques évoluaient à une vitesse de plus en plus grande, on a pu
constater parallèlement l’émergence d’une catégorie croissante de personnes prêtant foi aux
affirmations fantaisistes de gourous de toutes sortes affirmant posséder des dons mais refusant
obstinément de les soumettre à une évaluation scientifique qui démontrerait que leurs dons sont
inexistants. Relevons encore les explications par le recours à des extraterrestres pour le déplacement
des pierres ayant servi à la construction de temples anciens, terrasses de Baalbeck au Liban, des
pyramides, des mégalithes ou le déplacement des statues de l’île de Pâques. Les archéologues ont
pourtant montré que des techniques rudimentaires correspondant à ce que l’on appelle en physique les
« machines simples » étaient connues et appliquées dès la plus haute antiquité. Les pierres déplacées
étaient d’autant plus volumineuses que la société était plus primitive. Le génie c’est l’homme !
Pendant cette même période, toute une littérature axée sur le sensationnel et les médias ont rapporté
des observations étranges qualifiées d’OVNI, objets volants non identifiés, qui seraient habités par des
extraterrestres beaucoup plus évolués que nous et dotés de technologies largement en avance sur les
nôtres. Elle rapporte un certain nombre d’observations de lumières au comportement anormal,
d’observations de soucoupes volantes à des distances rapprochées et même l’observation d’êtres

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humanoïdes sortant de ces engins. Certains affirment même avoir été enlevés et transportés dans des
soucoupes ou on leur aurait fait subir un certain nombre de tests. Le nombre de ces terriens enlevés,
les ufologues disent « abductés », serait assez élevé principalement aux Etats-Unis. Dans le même
temps, on voit apparaître dans les champs de diverses régions du monde des dessins de grandes
dimensions appelés « crop circles » qui dans la même littérature sont attribués à des extraterrestres. Ce
recours aux extraterrestres est une mine d’or pour certains auteurs. La bande dessinée, les romans de
science-fiction et le cinéma puis la télévision ont depuis les années cinquante utilisé ce thème porteur
de fantastique. Les héros de BD et de science-fiction sont passés de l’imaginaire à une réalité virtuelle
« magique » où il suffit de croire et où l’on évite soigneusement le recours à l’esprit critique. Les
premières publications sur les ovnis, dans les années cinquante, parlaient de cigares volants et de
soucoupes volantes. Des photos, dont certaines s’avérèrent truquées, furent même publiées en
abondance. Plus tard, on ne parla plus de cigares ou de soucoupes mais de plates-formes triangulaires
ou de losanges.
Nous arrivons ainsi à la série d’observations de la fin de l’année 1989 et des observations de l’année
1990 qualifiées par certains de « vague belge ». Enormément de battage médiatique fut fait à ce sujet
et des centaines de personnes affirmèrent avoir vu des « OVNI ». Ceux-ci furent décrits comme étant
généralement de forme triangulaire, de dimensions imposantes, 20 à 50 m, se déplaçant tantôt très
lentement, tantôt à des vitesses fantastiques, ne faisant pas de bruit, capables de s’immobiliser puis de
disparaître quasi instantanément. La caractéristique principale décrite serait, d’après la Sobeps, la
présence de trois feux blancs en triangle et d’un quatrième feu central rouge clignotant une à deux fois
par seconde. Toutes ces observations auraient été faites d’une distance rapprochée, généralement
moins de deux cents mètres selon les affirmations des témoins. Certains témoins affirment avoir
photographié et n’avoir rien sur la pellicule développée, ce qu’ils ne s’expliquent pas.
Les tenants et les adversaires de la théorie des ovnis pilotés par des extraterrestres s’affrontent. Dans
ce débat les médias ont choisi le sensationnalisme et l’exploitation de la crédulité d’une majeure partie
de la population plutôt que d’aborder le problème rationnellement. Cette dernière approche rationnelle
permettrait, en apportant des données objectives, de dissiper le voile d’incertitudes et de faire le tri
entre des informations réelles et des interprétations émotives et subjectives des observations. C’est
pour cela qu’il faut développer une méthodologie stricte. Le problème est toujours entier. Il faut
l’analyser d’un point de vue rationnel et sceptique tout en respectant les procédures scientifiques de
base.
La première difficulté dans l’étude du phénomène OVNI est l’impossibilité de reproduire le
phénomène, chaque cas étant différent. Les seules données résultent des témoignages rapportés
souvent par un seul témoin. Ces témoins fournissent un certain nombre de renseignements estimés
mais non mesurés. Certains témoignages contiennent très peu ou pas de données utilisables, mais sont
interprétés généralement sur base d’impressions et non sur une analyse sérieuse. Nous nous
efforcerons dans cet ouvrage de définir quelles sont les données objectives seules valablement
utilisables que l’on peut obtenir lors d’une observation, généralement sans instruments. Nous
expliquerons quelques techniques élémentaires de mesure pour obtenir des données valables
utilisables dans ces conditions. Nous définirons également les données subjectives qui peuvent être
relevées et le sont généralement mais pour lesquelles il faudra évidemment se souvenir lors de
l’analyse qu’elles ne sont que des estimations généralement non fiables. Elles permettent cependant
de mieux comprendre la manière dont le phénomène a été perçu. Les interprétations immédiates des
témoins donneront des renseignements sur son état d’esprit face à un événement inconnu, ses
préconceptions, sur son anxiété éventuelle, ses réactions. Nous essayerons de donner des outils de
calcul indispensables. Ne soyez cependant pas effrayés car il s’agit de techniques et formules simples
et de calculs élémentaires.
Enfin, nous nous efforcerons d’exercer le lecteur à utiliser son esprit critique pour analyser lui-même
la subjectivité d’un récit ufologique. Dans son ouvrage « Souvenirs », Rudyard Kipling disait :
« N’admettez rien à priori si vous pouvez le vérifier ».
Ne vous contentez pas d’affirmations péremptoires, vérifiez, si cela est possible tout ce qu’il est
possible de déduire des données objectives et subjectives fournies sans en négliger aucune. Une
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attitude sceptique ouverte doit être la règle. Toutes les possibilités d’explication, même les plus
farfelues, doivent être envisagées sérieusement à partir de l’ensemble des données fournies, c’est la
seule attitude scientifiquement acceptable. C’est seulement après l’examen de toutes ces possibilités
avec un esprit aussi critique qu’ouvert qu’une conclusion pourra être tirée si cela est possible. Dans ce
domaine, la crédulité et l’étroitesse d’esprit sont aussi dommageables l’une que l’autre.
Attention ! Le principal danger dans ces interprétations est d’oublier la subjectivité des données au
moment de la conclusion tirée de l’analyse. Il faut insister sur le fait que les conclusions déduites d’un
rapport ne sont pas basées sur les faits mais sur ce que de nombreux observateurs pensaient et
estimaient être des faits réels. (1)
Un certain nombre de cas de la vague belge seront examinés à titre d’exemple, en particulier un certain
nombre comportant des données numériques objectives et subjectives ainsi que d’autres informations
non numériques. Ces exemples montreront les faiblesses et lacunes de certaines argumentations
orientées HET. Elles fourniront, pas toujours, des explications plus conventionnelles logiquement
déduites des données. Elles montreront que le recours aux extraterrestres pour expliquer ces
observations n’est pas scientifiquement justifié.
Un certain nombre de cas, de toutes manières, n’est pas explicable lorsque le témoignage est trop
imprécis ou trop vague. Je n’ai pas la prétention d’expliquer toute la vague belge mais seulement de
montrer que l’exploitation rigoureuse de toutes les informations, objectives et subjectives, permet une
autre vision du phénomène multiforme « OVNI » et de la subjectivité du récit ufologique.
Il ne faut pas nier l’existence de phénomènes encore inexpliqués dans l’état actuel de nos
connaissances et de notre ignorance. La rationalité scientifique n’empêche pas de penser et de rêver
librement. Le rêve fait partie de notre existence et bien des progrès de la science n’existeraient pas
sans lui. L’imagination vagabonde est aussi une des composantes essentielles de l’être humain.
Cependant il ne faut pas que l’irrationnel prenne le pas sur les connaissances certaines et la réflexion.
Cet irrationnel, par goût du sensationnalisme, envahit notre univers via les médias qui y attachent plus
d’intérêt qu’à la réalité scientifique.
(1) : dans « Ufology desire for Scientific Recognition », sur le site de Tim Printy, astronome,
.astooufo.o/UFO/“UNlite.ht

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PREMIERE PARTIE

Oculos habent, sed non vident


Ils ont des yeux mais ils ne voient pas

NOS SENS NOUS TROMPENT.

DE LA DIFFICULTE D'INTERPRETER CORRECTEMENT UN PHENOMENE OBSERVE.

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INTRODUCTION
Professeur de Physique et de mathématique dans l’enseignement secondaire supérieur depuis 1964
dans cette période fantastique de course à l’espace et à la Lune, j’ai souvent été interrogé par les élèves
sur la conquête de l’espace mais aussi sur le phénomène ovni lorsque la presse en parlait. En fait je
devais reconnaître mon ignorance sur les ovnis. J’attirais leur attention sur les données numériques
fournies et le fait qu’un certain nombre d’entre elles, vitesses, accélérations, dimensions, distances
étaient impossibles à déterminer sans instruments. Par conséquent, les conclusions qui en étaient tirées
dans les médias étaient pures spéculations, affirmations non vérifiées et non vérifiables. Une
observation avait cependant eu lieu et les descriptions non numériques du témoignage devaient être
prises en considération. Quant à savoir ce qui avait été observé, cela restait généralement un mystère.
J’ai beaucoup réfléchi au problème, mauvaise interprétation ou phénomène inconnu. J’ai donc
accumulé les lectures et réflexions sur le sujet et finalement décidé de rédiger cet ouvrage afin de
permettre au plus grand nombre de personnes d’observer correctement et de ramener des données
objectives utilisables.
Aussi, avant d’aborder le problème posé par les témoignages sur les ovnis, je pense qu’il est utile de
décrire un certain nombre d’observations ou d’expériences simples que les lecteurs pourront réaliser et
vérifier personnellement. Celles-ci les éclaireront sur la difficulté d’évaluer des distances des vitesses,
des dimensions, l’immobilité apparente ou réelle d’un engin ainsi que d’interpréter correctement ce
que l’on observe aussi bien de jour que de nuit.
Nous nous pencherons ensuite sur quelques observations de la vague belge de 1989-1990 ainsi que sur
des observations antérieures. Dans ces témoignages d’observation, généralement faits par un seul
témoin, divers éléments peuvent être sujet à différentes interprétations qu’il faut analyser. Nous les
aborderons sans à priori en recherchant les données objectives dans les témoignages et en les séparant
des données subjectives ou impressions. Nous verrons également ce que peuvent nous apprendre les
données numériques tant objectives que subjectives. Cela implique d’inclure quelques calculs.
Certaines personnes pourraient être rebutées par ces calculs élémentaires. Les connaissances des
mathématiques et de la physique indispensables se réduisent à quelques notions simples facilement
compréhensibles. Elles sont reprises en annexe à la fin de l’ouvrage. Il est conseillé de lire cette
annexe avant d’aborder l’ouvrage. Cependant, il vous est toujours loisible de passer les calculs et
d’aller directement aux résultats et conclusions qui en découlent et sont fondés sur un raisonnement
logique. Nous nous pencherons également sur quelques arguments rencontrés dans la littérature
ufologique depuis cinquante ans.
Nous vous suggérerons de revisiter plusieurs ouvrages ufologiques antérieurs au vu des connaissances
nouvelles acquises.

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IMMOBILITE APPARENTE

1. UN CURIEUX PHENOMENE D'IMMOBILITE APPARENTE.

Si, par un heureux hasard, vous passez en chemin de fer à proximité d’un aéroport, observez les avions qui
se préparent à atterrir. Si la chance vous sourit, vous apercevrez parallèlement au train et en sens inverse,
un Airbus ou un Boeing volant vers cet aéroport et s'apprêtant à se poser car il sort ses roues à cet instant.
Observez-le bien dès le moment ou vous l'apercevez.

Dans la direction de l'avion, vous apercevrez un petit village et son clocher pointu. Regardez bien : l'avion
semble immobile au-dessus du clocher et pourtant vous savez qu’à ce moment il vole à 300 km/h. Cela est
assez impressionnant.
Cependant, si vous avez l'occasion de faire ce trajet au mois de décembre alors que l'obscurité s'épaissit
déjà, cela est encore plus spectaculaire car on aperçoit principalement les feux de l'appareil et une ombre
ainsi que le feu fixe situé sur le clocher.

Comment peut-on interpréter cette observation?

Quelle sera l'interprétation de quelqu'un qui ignore l'existence d'un terrain d'aviation et qui voit ce
phénomène de nuit? Comment le décrira-t-il?

Tout d'abord, il faut éliminer l'hypothèse d'un reflet sur la vitre du train. Ensuite, éliminer l'hypothèse d'une
lampe fixée au sol. Cela est facile de jour ou au crépuscule, plus difficile de nuit.
Quels sont les éléments objectifs dont nous disposons si nous apercevons distinctement qu'il s'agit d'un
avion?
Tout d'abord, nous savons que le train dans lequel nous nous trouvons circule à une vitesse de l'ordre de 140
km/h. Nous savons que l'avion qui va bientôt se poser à une vitesse voisine de 300 km/h. à ce moment.
Comment expliquer l'apparente immobilité au-dessus du clocher?
Un petit croquis permet de mieux comprendre ce qui se passe.(croquis 01)

Croquis 01
Nous avons dessiné les deux trajectoires parallèles, celle de l’avion et celle du train ainsi que les
positions successives aux instants t1, A et A’, t2, B et B’, t3, C et C’.
Observez bien le croquis, puis lisez l’explication.
Expliquons ce croquis. Lorsque le train se trouve en A, le voyageur aperçoit l'avion en A' dans la direction
du clocher qui se trouve en D. Lorsque le train se trouve en B, le voyageur aperçoit l'avion en B' toujours

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dans la direction du clocher. Lorsque le train se trouve en C, le voyageur aperçoit l'avion en C' toujours dans
la direction du clocher.

Résultat : L'avion semble immobile au-dessus du clocher.

Nous savons pourtant qu'il a parcouru le trajet A'C’ pendant que nous parcourions le trajet AC dans
l'intervalle de temps mesuré : t = t3 - t1.
De nuit, l'observateur aura l'impression de feux lumineux immobiles dans le ciel. Il pourra donc penser à
quelque phénomène anormal, alors que tout est normal.
Cet exemple d'immobilité apparente au-dessus du clocher permet d'illustrer la difficulté de situer un objet
volant de nuit et encore plus d’estimer sa vitesse réelle.
Dans le cas ci-dessus, l’avion est dans la direction du clocher. Nous pouvons affirmer avec certitude que la
position réelle est en arrière du clocher, voir croquis 01, mais nous ne pouvons pas dire de combien de
mètres ou de kilomètres. Cependant, il n’est pas toujours évident d’affirmer qu’un point lumineux observé
de nuit est en avant, au-dessus ou en arrière du clocher. Ce que l’on peut affirmer avec certitude est
seulement qu’il se trouve dans un plan vertical contenant l’observateur et le clocher. Sa distance et son
altitude ne peuvent être estimées.

Photo R. PAQUAY Photo n° 01

Regardez la photo 01. L’observateur en bas à gauche voit apparemment au-dessus du clocher l’avion en
phase ascendante. Où est-il réellement ? Avec certitude, il se trouve dans le plan vertical contenant
l’observateur, l’avion le clocher. Est-il au-dessus du clocher ? La réponse est non. Manifestement il est
beaucoup en arrière du clocher. D’où vient cette certitude ? Regardez bien la photo. L’avion d’une
quarantaine de mètres d’envergure est beaucoup plus petit que le clocher d’une hauteur maximum de
trente mètres. La conclusion : l’avion est loin en arrière du clocher à une distance indéterminée pour
l’observateur. Si cette observation se fait de nuit, le clocher éclairé et les lumières de l’avion seront
visibles et la seule chose qui pourra être affirmée est que les lumières étaient dans la direction du clocher à
une distance impossible à déterminer sans instruments.
Remarques:
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1. pour une autre vitesse du train on peut même observer (c’est plus facile de jour) un phénomène
curieux mais explicable de la même manière : l’avion semble reculer et se déplacer dans le
même sens que le train. Dans l’obscurité cela donnera une lumière se déplaçant dans le même
sens que le train, ce qui est étrange pour qui n’a jamais observé le phénomène de jour. Il n’y a
cependant là rien de mystérieux.
2. Par contre si le train va dans la même direction que l’avion, celui-ci semble aller beaucoup plus
vite car le train avance par rapport au paysage et l’avion aussi.

2. UN AUTRE CAS PLUS SUBTIL D'IMMOBILITE APPARENTE.

Il s'agit d'un automobiliste roulant de nuit sur une route rectiligne proche d'un aéroport, le paysage étant
dans l'obscurité.

Un croquis de la situation observée permettra de mieux comprendre le phénomène observé.

Croquis 02

Sur le croquis 02, le véhicule dont les positions successives sont 1, 2, 3, 4, 5, est une voiture. L'engin, dont
les positions successives sont 1', 2', 3', 4', 5', est un avion repérable au point 1' uniquement par un phare
avant blanc très intense. Ces positions sont prises pour les deux engins aux mêmes instants successifs.
Le conducteur de la voiture aperçoit, lorsqu'il se trouve en 1, une lumière intense à l'horizon au point 1'.
Se déplaçant de 1 vers 5, il constate que la lumière intense semble immobile.
C'est seulement dans les derniers instants, position 4, qu'il commence à apercevoir d'autres feux et la
structure de l'avion qui le survole en 5 à basse altitude et il entend alors le sifflement caractéristique des
réacteurs.
Explication: dans l'obscurité, le paysage n'étant pas éclairé, le seul repère fixe pour l'automobiliste est la
carrosserie de sa voiture. Dans le cas qui nous occupe, l'immobilité apparente de l'engin est liée au fait qu'il
se réfère à ce repère fixe. De plus, il faut que l'angle des trajectoires reste constant et que les vitesses soient
telles que les bases des triangles successifs dessinés par les engins soient parallèles (voir croquis 02). Pour
la lisibilité le croquis n’utilise pas les données qui suivent mais indique seulement le principe.
La voiture circulant à 108 km/h soit 30 m/s pendant 10 secondes à parcouru 300 m entre les positions 1 et
5; l'avion volant au moins à 360km/h soit 100m/s a parcouru au moins 1000 m pendant le même temps.
En conclusion, une analyse sérieuse du phénomène observé est indispensable pour pouvoir décider si ce
que l'on a vu est normal ou pas.

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DEPLACEMENT APPARENT

1. UN CAS TYPIQUE : MIMETISME DU MOUVEMENT

Ce cas est un des plus facile à vérifier et je vous invite à le faire. Il est pourtant à l’origine de
nombreuses méprises et interprétations erronées. Il s’agit d’un phénomène que les gens ont tous les
jours devant les yeux mais ils n’y font plus attention. C’est seulement lorsqu’on leur a dit qu’il se
passait quelque chose d’anormal dans le ciel qu’ils ont levé les yeux et vu cette chose habituelle et
qu’ils l’ont mal interprétée.
Sortez ce soir, par ciel bien dégagé, soit à pied, soit en voiture. Repérez une étoile brillante dans le ciel
devant vous ou sur le côté mais de manière à l’avoir en permanence dans votre champ de vision mais
ne perdez pas la route de vue ou faites l’expérience en tant que passager.
A pied, avancez d’un pas rapide : l’étoile semble avancer en même temps que vous. Arrêtez-vous,
l’étoile s’arrête.
En voiture, avancez : l’étoile semble avancer à la même vitesse que vous, vitesse que vous pouvez lire
au compteur. Immobilisez-vous, l’étoile s’immobilise. Accélérez : l’étoile semble accélérer, freinez :
l’étoile semble freiner. Si en plus vous vous trouvez dans une région vallonnée, l’étoile semblera se
déplacer en suivant le profil du terrain que vous suivez.
En conclusion, tous les mouvements, accélérations et freinages apparents de l’étoile sont identiques à
ceux du véhicule comme si elle lui était liée.
Cette observation permet d’expliquer l’impression de l’automobiliste qui aperçoit une lumière et qui
décrit son mouvement comme étant parallèle au véhicule, à une vitesse identique et calquant tous ses
mouvements sur celui-ci. Les ufologues parlent de mimétisme (1) dans le comportement de ce qui est
observé. Ils en déduisent l’existence d’extraterrestres beaucoup plus évolués que nous, ayant un
comportement intelligent, possédant des moyens techniques inconnus sur la Terre. Cependant, il n’y a
là aucun comportement intelligent mais seulement une observation parfaitement logique et explicable.
(2)
L’explication de ce phénomène est très simple: comme les étoiles sont situées à des distances
extrêmement grandes de la terre, la plus proche étant à 4,3 années-lumière, soit plus de quarante mille
milliards de kilomètres, et les autres encore beaucoup plus loin, les segments de droites successifs
joignant le véhicule en mouvement à l’étoile sont parallèles ou peuvent être considérés tels. Ce
parallélisme quasi parfait est responsable de ce qui est observé. Il est la cause du mimétisme apparent
des mouvements de l’étoile qui semble copier tous les mouvements de l’observateur.
Si vous ne voyez pas le parallélisme, dessinez un triangle avec une très petite base et une très grande
hauteur. Imaginez que le sommet est à des milliards de milliards de kilomètres. A ce moment vous
comprenez que l’angle au sommet est nul ou tellement proche de zéro que les angles à la base sont
égaux à 90°. Les deux côtés sont parallèles donc et l’étoile se déplace parallèlement au véhicule.
En conclusion, ce comportement apparent se produit toujours pour l’observation d’un objet très
éloigné, étoile, planète, satellite, avion éloigné de plus de vingt kilomètres, lorsque le témoin croit
qu’il se trouve très proche. A cause de la très grande distance il conserve essentiellement la même
direction par rapport à l’observateur lorsque celui-ci se déplace et de ce fait semble copier tous ses
mouvements. La croyance en la proximité de la chose observée donne au témoin l’impression d’être
lui-même observé, ce qui induit un sentiment de malaise psychologique le plaçant alors dans
l’impossibilité de décrire et d’interpréter correctement ce qu’il voit.

2. UN AUTRE CAS TYPIQUE OBSERVABLE PAR PERIODE DE GRAND VENT

Pour vérifier ce cas, il faut sortir, la nuit tombée, par un soir de grand vent avec un ciel nuageux et des
nuages séparés. Que peut-on observer alors ?
Levez les yeux au ciel et repérez une étoile brillante. Ne regardez rien d’autre. Vous allez constater les
faits suivants.

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L’étoile semble se déplacer à très grande vitesse. Partant de l’étoile et la conservant dans le champ de
vision, fixez un objet au sol, arbre ou poteau. Vous constaterez alors que l’impression de mouvement
de l’étoile est seulement due au défilement rapide des nuages devant elle.
Sa luminosité et sa couleur varient. Selon l’opacité du nuage, vous pourrez observer divers effets. Cela
peut aller jusqu’à l’extinction puis la réapparition. La couleur se modifie également. Ces variations
peuvent être extrêmement rapides.

(1) : Les ufologues parlent également de mimétisme pour d’autres propriétés attribuées aux ovnis.
Nous aborderons cela dans un autre chapitre
(2) :Les tenants de l’HET déduisent aussi le comportement intelligent à partir d’autres considérations,
effet de suivi, effet du mouvement des globes oculaires, méprise avec un appareil piloté (par exemple
un hélicoptère), récits de faits distincts amalgamés et présentés comme un fait unique, mimétisme
visuel et sonore avec les engins terrestres (postulat),etc.

OBSERVATIONS D’UN AVION VOLANT PHARES ALLUMES

Première observation :
Par une nuit claire, observez les avions circulant dans le ciel. Repérez-en un qui vient vers vous et que
vous apercevez à peine se pointant à l’horizon. Vous ne verrez d’abord qu’un point lumineux
ressemblant à une étoile et semblant pratiquement immobile. Pour être sûr qu’il s’agit d’un avion,
comparez sa position par rapport à un objet fixe au sol. Vous pourrez alors déceler le mouvement par
rapport au sol. La vitesse apparente est extrêmement lente. La vitesse réelle n’est pas déterminable
puisque vous ne savez pas à quelle distance il se trouve mais elle peut être largement supérieure à
trente km. La luminosité ne semble pas changer.
Consultez votre montre et attendez. Après un certain temps, et s’il n’a pas changé de direction, vous
commencerez à apercevoir deux ou trois autres points lumineux et même un clignotement régulier des
points extérieurs. Après deux à trois minutes environ, parfois plus, vous distinguerez vaguement la
forme d’un avion volant assez haut et vous n’entendrez aucun bruit ou parfois un léger sifflement
lorsqu’il passe au-dessus de vous. Son altitude non plus n’est pas déterminable.
Deuxième observation :
Reprenez l’observation comme ci-dessus mais pour une autre direction. Vous ferez d’abord les mêmes
constatations. Si à un instant donné vous constatez que sa trajectoire s’incurve, vous regardez
attentivement la lumière. Elle ne semble pas varier puis disparaît brutalement comme absorbée dans
l’immensité du ciel. Certains affirment que la lumière est partie avec une très grande vitesse vers
l’infini. Que s’est-il passé ?
En fait, pendant toute la durée ou la lumière était visible, vous voyiez le phare soit de face, soit
obliquement. Vu l’éloignement, la luminosité ne semblait pas varier. Puis la lumière disparaît
brutalement : le phare est maintenant de profil et sa lumière ne parvient plus à notre œil. Il n’y a rien
de mystérieux à cela. Il n’y a pas non plus de vitesses et accélérations fantastiques comme
habituellement affirmé dans la littérature ufologique.
Troisième observation : au crépuscule
Le soleil vient de disparaître à l’horizon et vous apercevez l’éclat du soleil sur la carlingue d’un avion
lointain venant dans votre direction. Puis, subitement cette tache lumineuse disparaît. Que s’est-il
passé ? La réponse est simple, l’avion vient de pénétrer dans l’ombre de la terre et n’étant plus éclairé
directement n’est plus visible.
Remarquons que le même phénomène, décrit à la troisième observation, était observé et peut encore
l’être pour les satellites artificiels de dimensions suffisantes qui, comme la station orbitale
internationale ISS brillent d’un éclat comparable à celui des étoiles les plus brillantes du ciel. Tant
qu’ils sont éclairés par le soleil, leur trajectoire dans le ciel est parfaitement visible. Dès qu’ils arrivent
dans le cône d’ombre de la terre, ils disparaissent instantanément.
Ce phénomène est analogue au phénomène des éclipses de lune et de soleil.

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On peut retrouver ces observations caractéristiques d’un avion très bien décrites dans l’ouvrage de la
Sobeps VOB1 à la page 403 ou il est même signalé qu’elles peuvent être extrêmement déroutantes
pour un observateur non avisé. De plus, vu la distance d’observation importante aucun bruit ne saurait
être perçu.

Citation 1 : Sobeps VOB1, page 403


« Un observateur se trouvant dans l’axe sous la trajectoire d’un avion arrivant vers lui verra dans un
premier temps un point lumineux paraissant s’élever à la verticale avec beaucoup de lenteur au fur et à
mesure qu’il s’approche. Il se pourrait que le point de lumière donne l’illusion d’être quasiment
immobile dans le ciel et de grossir progressivement. Ceci peut aller jusqu’à durer plusieurs minutes
durant lesquelles l’observateur jugera assister au spectacle d’un objet non identifié parfaitement fixe ».
Ceci se trouve dans la première observation ci-dessus.

Citation 2 : Sobeps VOB1 page 403


« On rétorquera qu’il finira par réaliser son erreur lorsque, en fin de compte, l’avion arrivera à sa
hauteur -et c’est fréquemment le cas- mais il se pourrait qu’il change de cap bien avant cette étape.
Dans cette éventualité, le point lumineux semblera s’éteindre soudainement. …. Ce spectacle, il faut
l’avouer parfois très déroutant, nous avons eu maintes fois l’occasion d’en être témoin ».
Ceci se trouve décrit dans l’observation 2 ci-dessus.

La troisième observation n’est pas envisagée par la Sobeps.

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EVALUATION DES DISTANCES D’OBSERVATION, DE LA VITESSE ET DES
DIMENSIONS D’UN ENGIN.

Evaluation des distances :

La difficulté de cette évaluation est bien connue des artilleurs, des physiciens, des géomètres et de
toutes les professions amenées à déterminer des distances. Une personne seule, non équipée d’un
télémètre laser ne peut absolument pas y parvenir ni de jour ni de nuit, même pour des distances très
courtes.
Pour vous en convaincre, je vous propose deux types d’observations :

Première observation :
Je vous demande de vous rendre en groupe dans un endroit ou une localité inconnue et de vous placer
sur un point surélevé. Repérez alors dans le lointain un clocher ou un sommet de montagne.
Demandez à tous les membres du groupe d’estimer la distance et de l’inscrire chacun sur un feuillet
sans vous être concertés. Comparez les valeurs inscrites : elles varieront du simple au triple ou au
quadruple. Consultez maintenant une carte de l’endroit et mesurez la distance entre votre position et le
lieu visé sur la carte. Convertissez en tenant compte du facteur d’échelle et comparez alors avec les
valeurs inscrites. Si vous avez bien joué le jeu, vous constaterez que la valeur réelle est généralement
beaucoup plus élevée que les estimations. Ceux qui ont déjà pratiqué la marche en région montagneuse
savent combien un sommet semble proche et combien il semble s’éloigner de plus en plus au fur et à
mesure que l’on avance.
Deuxième observation:
Par une belle journée d’hiver ou il gèle sec, le ciel est parfaitement dégagé et l’air très limpide,
observez les traînées d’avions volant à haute altitude. Repérez-les dès qu’elles apparaissent à
l’horizon, de préférence une traînée se dirigeant droit vers vous, et regardez votre montre à cet instant.
Si vous ne disposez pas d’une montre vous pouvez compter vos pulsations cardiaques. Normalement,
72 pulsations correspondent à une minute. Habitant en un lieu de grand passage d’avions dans toutes
les directions, je me suis appliqué à ce type d’observations à de nombreuses reprises. Le temps mis par
ces avions pour parvenir à la verticale du lieu où je me trouvais était de l’ordre de six minutes. Sachant
que ces avions en transit volent à une altitude de plus ou moins onze mille mètres et à une vitesse de
900 kilomètres par heure il est possible de calculer la distance à laquelle ils devenaient visibles. Cette
distance est de 90 kilomètres dans ce cas. Selon l’acuité visuelle de l’observateur, la vision initiale
peut éventuellement être plus tardive, mais c’est la mesure de la durée du trajet qui permet de calculer
la distance. Le déplacement apparent sur la voûte céleste est d’abord extrêmement lent puis semble
accélérer au fur et à mesure. Lorsque l’avion passe à la verticale, on peut constater qu’il file à une
belle allure.

Evaluation de la vitesse :

Sans instruments, c’est pratiquement mission impossible.


Il est déjà très difficile d’évaluer correctement au jugé la vitesse d’une voiture passant à côté de soi.
S’il s’agit d’un engin plus éloigné et situé à plus grande distance généralement inconnue sur terre,
cette estimation est impossible.
Si l’engin se trouve dans les airs, c’est le cas d’un avion, l’impression de vitesse ou de lenteur dépend
de facteurs impossibles à estimer, l’altitude et la distance. S’il est très éloigné et très haut, assez bas
sur l’horizon, il donnera l’impression d’avancer lentement ce qui fait dire à certains qu’il se déplace à
une vitesse comparable ou inférieure à celle d’une voiture. Pourtant nous savons qu’un avion vole à
une vitesse supérieure à 300 km/h et plus généralement à 900 km/h pour les transports de passagers.
Si l’observation se fait de nuit, pour un avion éloigné, on verra une lumière donnant d’abord une
impression d’immobilité, immobilité apparente seulement, puis après un certain temps semblant se
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déplacer très lentement, mais ce n’est qu’une apparence. Ensuite, au fur et à mesure qu’il se rapproche
en s‘élevant sur la voûte céleste, sa vitesse apparente augmentera de plus en plus. Les seules données
cohérentes que l’on pourrait fournir de nuit et même de jour est que l’engin, ou la lumière, a décrit sur
la voûte céleste un certain angle parcouru en un certain temps, durée dans une direction déterminée.
La seule manière de déterminer la vitesse est d’utiliser un radar Doppler qui peut en plus fournir la
distance en ligne droite entre le radar et l’engin.

Evaluation des dimensions :

Le problème est le même que pour l’évaluation des distances. La seule donnée cohérente qui peut être
fournie sans instruments est une estimation de l’angle sous lequel l’engin est vu. Cet angle peut être
obtenu par comparaison à la dimension occupée par la lune sur la voûte céleste. Combien de fois
l’engin apparaît-il plus petit ou plus grand que la lune dont le diamètre apparent est de
0,0086 radians? Cela correspond à un angle de un demi degré d’arc ou 30 minutes d’arc. Sinon, pour
déterminer la dimension angulaire d’un objet, tenir devant soi un crayon à l’extrémité de son bras
perpendiculairement à celui-ci et mesurer quelle dimension sur celui-ci masque tout juste l’engin. De
plus, connaissant la longueur du bras et la dimension sur le crayon, en fait la distance œil –crayon, il
est possible de calculer la tangente de l’angle et d’en déduire l’angle par la formule : Tangente de
l’angle = taille mesurée de l’objet (crayon)/ longueur du bras = o/d. Croquis et formule en annexe n°1,.
Dessiner un triangle rectangle représentant la mesure, position du bras et position du crayon.
Un segment de un cm tenu perpendiculairement à bout de bras, de longueur 54 cm correspond à un
angle de 1° et l’on a Tangente 1° = 0,018 = angle exprimé en radians. Cette propriété est appliquée par
les artilleurs. L’estimation reste bonne jusque six degrés environ avec trois décimales exactes. Au-
delà, il vaut mieux utiliser la formule et lire l’angle sur une calculatrice scientifique.
Ceci peut être utile pour estimer la dimension d’un objet si l’on connaît sa distance correcte au moyen
d’une carte comme c’est le cas pour les artilleurs.
A un kilomètre de distance cet angle de 1 degré correspond à un objet de 18 mètres de longueur. Si
l’on ne connaît pas la distance, la seule donnée correcte est l’angle. A cent mètres de distance, 1° est
l’angle sous lequel est vu un homme de un mètre quatre-vingts centimètres.
Dans le paragraphe « évaluation des distances », deuxième observation, lorsque l’avion est à 90 km,
une tête d’épingle tenue à bout de bras suffit à le masquer complètement.
Un Boeing 747 dont l’envergure est de 65 mètres passe à la verticale à 10 kilomètres d’altitude, il est
vu sous un angle a donné par tangente a= 65/10000 = 0,0065. Cela correspond à un arc de 0,372
degrés ou 22 minutes d’arc, c’est à dire 3/4 du diamètre apparent de la lune ou du soleil. Il paraît donc
encore très grand. A bout de bras, un objet de 3,5 mm suffit à le masquer complètement.

EVALUATION DE L’ALTITUDE D’UN ENGIN OBSERVE

Celle-ci est impossible sans instruments. Le ciel ne fournit aucun point de repère ni de jour ni de nuit.
Lorsqu’on observe un engin ou un point lumineux dans le ciel, les seules données accessibles sont la
direction de l’observation, azimut en prenant des repères au sol, et, dans cette direction, l’angle
d’élévation par rapport à l’horizontale. Cet angle peut être estimé avec une bonne précision si on
applique la méthode des artilleurs, un objet tenu à bout de bras que l’on peut mesurer par la suite. La
main ouverte placée verticalement à bout de bras correspond à un angle de 20 degrés environ.
Dans de nombreuses descriptions d’observations on trouve l’affirmation suivante :
« L’objet était à deux fois la hauteur du bâtiment au-dessus duquel je l’ai vu, donc il était à une
altitude de trente mètres ». Que doit-on retenir d’une telle affirmation ?
L’objet ou le point lumineux est vu dans la direction du bâtiment, première donnée. Sa position
apparente est au-dessus du bâtiment. Mais où est-il réellement ? Au-dessus du bâtiment ou loin
derrière ? Sans instrument c’est une donnée impossible à définir. Alors que nous apprend cette
affirmation ? Si on connaît la distance à laquelle se trouve le bâtiment et sa hauteur, alors on peut

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calculer, dans le plan vertical passant par l’observateur et l’observation, l’angle d’élévation par
rapport à l’horizontale.
On a : tangente de l’angle d’élévation = hauteur/ distance bâtiment.
C’est la seule donnée objective qui en découle. L’altitude de l’observation est impossible à
déterminer car elle augmente proportionnellement à l’éloignement réel de l’observation qui est
inconnu, propriété des triangles semblables.
Le positionnement affirmé au-dessus d’un bâtiment, pour une lumière, principalement la nuit ou un
objet le jour est une donnée impossible. Ce positionnement apparent est un « effet de perspective » du
à la projection visuelle sur un fond uniforme, le ciel, de jour comme de nuit. La photo 01 dans le
chapitre « immobilité apparente » illustre bien ce phénomène.

Conclusion :

Tous ces exemples démontrent combien il est impossible, sans instruments, d’avancer des estimations
de distance, vitesse, dimensions et altitude. Ces estimations sont totalement arbitraires si elles ne se
basent pas sur une mesure et ne peuvent conduire qu’à des interprétations erronées. Les notions
d’immobilité ou de mouvement apparent ainsi que le positionnement doivent être maniées avec
beaucoup de précautions. Seule une démarche rigoureuse s’appuyant sur des mesures précises peut
conduire à des conclusions correctes. Les déterminations approximatives que l’on peut faire avec les
objets simples que l’on a généralement sous la main, montre, crayon, bras, doigt permettent d’obtenir
une approximation réaliste, d’éliminer la composante émotionnelle et de rester les pieds sur terre en
observant de manière plus rigoureuse ainsi que d’obtenir le maximum de données utilisables pour
interpréter ce que l’on voit. Les exemples des avions montrent aussi combien grands peuvent paraître
des objets très éloignés alors qu’on les croit beaucoup moins éloignés.
Il faut avoir en mémoire ces ordres de grandeur pour se rendre compte que ce que l’on observe n’est
pas tout proche. De plus comparer les dimensions à celle de la lune est utile. Cependant celle-ci est
souvent surestimée en dimension. Aussi il est préférable de mesurer au moyen d’un objet réellement
tenu à bout de bras la dimension de l’objet qui cache exactement ce qui est observé. Cela permet de
déterminer le diamètre angulaire apparent c’est à dire l’angle sous lequel est vu ce que l’on observe.
Remarque :
Dans l’ouvrage sur la vague belge (VOB1), des témoins affirment souvent : l’engin avait une
dimension de 10 cm à bout de bras.
Je me suis souvent posé la question de savoir s’ils ont appliqué le procédé décrit ci-dessus, mais
devant les résultats contradictoires que cela implique dans leurs témoignages, je me suis rappelé un jeu
que l’on faisait étant gosse à l’époque où l’on apprenait à l’école primaire à se servir d’une règle pour
mesurer.
Ce jeu consistait à donner une dimension aux astres observés dans le ciel et cela donnait plus ou moins
ceci : pour la lune, 30 cm ; pour Vénus, 10 cm. En fait nous donnions une estimation de dimension
comparée à des dimensions connues terrestres et n’avions à l’époque aucune idée de la distance de ces
astres et de l’influence de la distance et ce n’est que plus tard qu’une étude sérieuse nous a permis de
ne plus confondre dimension apparente et dimension réelle.
Si l’on considère que de nombreuses estimations de distances ont été faites de cette manière, « l’engin
avait 10 cm à bout de bras », alors on peut expliquer de nombreuses anomalies dans les témoignages.
Mais ceci n’est qu’une hypothèse.
J’ai eu à plusieurs reprises confirmation de cette hypothèse. Récemment, des personnes habitant à une
trentaine de km à vol d’oiseau de l’aéroport de Bierset se plaignaient d’être survolés à basse altitude
par de gros avions. Ils me disaient justement : cela faisait 10 cm à bout de bras. Je leur ai alors
demandé si ces dix cm tenus à bout de bras masquaient tout juste l’avion sur le ciel. Leur réponse fut :
l’avion semblait mesurer sur le ciel la même chose que 10 cm à bout de bras. En fait ils évaluaient
exactement de la manière indiquée, attribuer à l’engin dans le ciel une dimension en cm par
comparaison mentale avec des dimensions connues. Ils ignoraient que l’évaluation à bout de bras
devait se faire au moyen d’un objet masquant tout juste l’engin sur la voute céleste.
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Remarque de Gilles Munsch le 21/11/2014 par mail :
Pour avoir rencontré probablement plus de mille témoins et avoir quasi systématiquement été
confronté à ce genre de problème d'estimation, je confirme que beaucoup de personnes évaluent par
comparaison à la taille d'un objet connu (ex : une orange) mais dont ils ne précisent pas la distance. De
nombreuses personnes semblent ne pas avoir conscience de l'importance de la distance car le concept
de taille apparente leur échappe totalement. C'est surprenant mais c'est une (triste) réalité.

Cette remarque confirme mon interprétation.

VISIBILITE ET TRANSPARENCE DE L’AIR

Les conditions de visibilité dépendent des facteurs météorologiques et de la concentration des vapeurs,
fumées et poussières dans l’atmosphère.
Certaines nuits d’hiver, pendant les périodes de gel, lorsque le vent a débarrassé le ciel de ses
nuages et impuretés, la transparence de l’air est telle que les étoiles semblent très proches de nous et
que les astres se détachent sur le ciel nocturne comme s’ils étaient en relief. Ils donnent alors
l’impression d’être beaucoup plus gros que d’habitude et beaucoup plus proches, principalement les
planètes Vénus, Jupiter et Mars selon les époques.
Si ce ciel clair contient cependant de la vapeur d’eau invisible ou de fin nuages de glace à haute
altitude et s’il y a des turbulences atmosphériques les étoiles peuvent présenter des fluctuations
aléatoires de couleurs et de luminosité. Ces fluctuations sont beaucoup plus marquées pour les astres
situés assez bas sur l’horizon, 15 à 30 degrés, et sont moins intenses pour les astres situés aux
alentours de 45 degrés au-dessus de l’horizon. Ces modifications aléatoires de couleurs sont dues au
fait que les différentes couleurs ne sont pas réfractées de la même manière et que donc dans une
atmosphère humide ou turbulente elles suivent des chemins différents.
Dans ces conditions, la lumière émise par les étoiles scintille par intermittence à des cadences rapides
et irrégulières. Cette scintillation donne l’impression d’un mouvement autour d’un point fixe. En plus,
des rayons colorés semblent partir de l’étoile, s’allonger et se raccourcir dans diverses directions.

La visibilité est aussi influencée par la géographie du lieu et la topographie locale.


Les terrains humides et les grandes étendues d’eau comme les lacs et barrages favorisent l’évaporation
et la formation de brumes qui empêchent généralement de voir les astres situés à moins de dix degrés
au-dessus de l’horizon même par temps de gel.

Si vous observez une lumière très brillante dans ces conditions, vérifiez d’abord si elle est fixe ou en
mouvement. Pour cela, prenez pour repère un objet fixe au sol. Si ce que vous voyez est une étoile sa
direction d’observation se déplacera par rapport à ce point fixe vers l’ouest de 15° en une heure dans
l’hémisphère nord et elle a changé de place très lentement sur la voûte céleste. Ce déplacement est dû
à la rotation de la terre. De plus elle présentera probablement les fluctuations décrites ainsi que
l’apparent mouvement de rotation sur place.
Si ce que vous observez est le phare d’un avion éloigné de vingt à trente km ou même beaucoup plus,
vous aurez d’abord l’impression d’immobilité. Partant d’un repère fixe au sol, vous constaterez
rapidement qu’il se déplace très lentement sur la voûte céleste et que le mouvement devient de plus en
plus apparent au fur et à mesure du rapprochement. Deux à trois minutes plus tard, vous serez
définitivement fixé. Il est bien évident que vous, observateur, ne pouvez pas avoir bougé du tout
pendant ce temps.
S’il s’agit d’une lampe fixe, sa position restera immobile par rapport au paysage.

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ILLUSIONS D’OPTIQUE, ILLUSIONS DU CERVEAU

Le phénomène d’illusion d’optique est lié à une interprétation incorrecte par notre cerveau de ce que
l’œil lui fournit comme information. Cela est lié au processus de vision et à son interprétation par le
cerveau. (1)
Optiquement l’œil se comporte comme une caméra. Le cristallin, la lentille de l’œil, forme sur la
rétine une image réelle renversée et cependant nous voyons une image droite. Cette image renversée
n’est pas transmise au cerveau. Elle active des cellules nerveuses très nombreuses, situées sur la rétine,
qui transmettent un signal au cerveau. Ce signal en apparence continu est en fait formé d’une
multitude de signaux successifs. En effet, l’angle sous lequel un œil voit distinctement dans une
direction fixe est étroit, ce que l’on peut vérifier en regardant fixement un point dans une direction.
Seule une petite région autour du point fixé est vue clairement. La perception d’un champ de vision
plus large est due au fait que notre œil effectue continuellement un balayage par saccades latérales et
verticales. Ces saccades sont des mouvements inconscients de nos yeux. Les saccades durent moins
d’un vingtième de seconde et se répètent plusieurs fois par seconde pour la lecture et beaucoup plus
souvent si l’on regarde une photo ou un tableau. Il y a donc une nouvelle image rétinienne tous les
quelques centièmes de seconde. En plus, l’image reçue de l’œil gauche est légèrement différente, effet
de parallaxe, de celle de l’œil droit.
C’est notre cerveau qui mémorise et interprète ces informations, stimuli reçus du nerf optique, et nous
fait percevoir un phénomène apparemment continu dans le temps et dans l’espace. Cela donne une
vision globale de ce qui nous entoure. Cela permet de percevoir les formes et les mouvements avec
netteté. En cela l’œil diffère de la caméra car avec la caméra un mouvement soit de la caméra soit de
l’objet engendre un flou de bougé.

La vision est donc quelque chose de complexe, beaucoup plus qu’une simple image qui se forme sur la
rétine, et utilise une série d’informations successives pour interpréter ce qui est vu. Ce n’est pas une
copie photographique du monde mais le résultat d’un traitement des informations sensorielles
élémentaires par notre cerveau, traitement qui ne consiste pas en une réflexion consciente ou contrôlée
mais au contraire traitement très automatisé et inconscient.
Un exemple simple est celui d’une flèche de girouette se détachant sur le ciel uni. Si la flèche est
immobile ainsi que l’observateur, il est impossible de savoir si elle est parallèle à celui-ci ou si elle
pointe vers l’avant ou vers l’arrière. Cependant si elle est mise en mouvement ses dimensions et son
orientation deviennent perceptible, les modifications de l’image rétinienne apportent des informations
que le système nerveux peut utiliser. Cependant cette perception peut être ambiguë, le mouvement
perçu peut l’être dans le sens de rotation des aiguilles d’une montre ou dans le sens inverse. Il en
résulte que l’interprétation de l’observateur peut aussi alterner entre ces deux perceptions mais aussi
conduire à une mauvaise interprétation. Ce phénomène est bien connu également au cinéma ou l’on a
parfois l’impression que les roues de voitures ou de chars tournent en sens inverse du mouvement.

Les effets de perspective et le resserrement des plans dans l’image sur la rétine, analogue au
resserrement des plans dans un téléobjectif, apportent quant à eux des informations sur l’orientation
des surfaces et sur leur aspect mais peuvent aussi induire des informations ambiguës.
La perception des distances est également une interprétation de notre cerveau. Par exemple, lorsqu’on
s’approche d’un objet ou d’un bâtiment la taille de l’image sur la rétine change. Notre cerveau
interprète cela comme une modification de la distance et non comme une modification de la taille. Il
en résulte qu’en l’absence de repères visuels notre cerveau travaille dans le vide et n’arrive plus à
analyser des distances ou des mouvements correctement.
Ceci n’est qu’une petite information sur le processus de la vision mais elle permet de comprendre
l’origine de certaines illusions d’optique. Celles-ci sont donc des interprétations mentales ambiguës
de ce que notre œil perçoit.

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Il en résulte qu’il faut toujours avoir à l’esprit que la vision est un sens qui peut être trompé que l’on
soit expert ou non dans un domaine.

(1) The process of Vision par Ulric Neisser p 204 Scientific American, septembre 1968

Persistance de l’impression rétinienne : une autre caractéristique du phénomène de vision

Lorsqu’on fixe un objet, l’image de cet objet persiste sur la rétine pendant environ 1/10 de seconde. Ce
phénomène est à la base du cinéma ou l’on projette 24 ou 25 images par seconde. A cause de la
persistance rétinienne le mouvement est perçu comme continu. Lors de l’observation de phénomènes
lumineux, cette persistance rétinienne peut donner l’impression que le point lumineux est en
mouvement si l’on bouge légèrement, ce qui provoque le déplacement de l’image sur la rétine. D’où
l’impression de points lumineux, le plus souvent des étoiles, qui semblent tourner sur place autour du
point initial d’observation. C’est aussi une illusion d’optique car le mouvement que l’on croit
percevoir est en réalité son propre mouvement.

Quelques exemples d’illusions d’optique :

De nombreux exemples d’illusions d’optique existent dans les revues et articles de jeux.
Nous en examinerons quelques-unes.

1. Parmi les plus connues figure un dessin ou la vision passe alternativement de l’image d’une
belle jeune fille à celle d’une vieille sorcière.
2. .Ensuite deux lignes parallèles coupées par des sécantes convergentes donnent l’illusion d’être
courbées.
3. Un effet de perspective fait paraître les personnages plus grands l’un que l’autre alors qu’ils
sont égaux.
4. Deux lignes parallèles et deux sécantes qui ont un point commun sur la droite de gauche.
5. Un assemblage de cubes que l’on voit tantôt à six, tantôt à sept. C’est la même illusion
démultipliée que celle du cube de Necker. Si la face noire apparaît au-dessus vous en voyez
six. Si elle apparaît en-dessous, vous en voyez sept.

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6. Triangles sur fond uni :
Placez un triangle de couleur devant un fond uni et regardez le bien pendant un certain temps. Vous
constaterez qu’il est impossible de dire si c’est la base ou la pointe qui est dirigée vers l’avant.
L’impression change régulièrement.
On voit d’abord une pointe vers l’avant puis subitement c’est l’arête opposée qui semble vers l’avant.
Si on fait un léger mouvement de tête c’est une autre pointe puis une autre base qui semblent
successivement vers l’avant.
Regardez les deux triangles ci-dessous vus en perspective dans un espace 3D sur un fond uni. Il est
impossible de dire si c’est la pointe ou la base qui va vers l’avant.
S’il s’agit d’un objet en mouvement devant un fond uni ne permettant pas de prendre des points de
repère il est impossible de dire dans quelle direction ils semblent aller.

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Ce phénomène se produit évidemment si l’on fixe un objet sur fond de ciel uniforme aussi bien de jour
que de nuit si l’on n’a pas pris la peine de prendre un repère au sol permettant de définir une direction
et un sens. Une belle illusion d’optique méconnue.
Il s’agit de la même illusion d’optique que celle du cube de Necker.
6. Le cube de Necker :
Je rappelle de quoi il s’agit : Un cube est dessiné en perspective mais tous les côtés sont tracés en trait
plein. Regardez-le, alternativement une face puis l’autre semblera être vers l’avant.
Si vous regardez un certain temps, vous constaterez ce changement continuel de perspective
apparente, votre perception passant de l’une à l’autre.
Notre cerveau est incapable de trancher entre les deux possibilités.

8. illusion photographique :
Nous avons ici la même image pivotée de 180 degrés donnant pour la première la vision
d’une dépression et pour la seconde l’impression d’une colline. Retournez la page et vous
verrez l’inversion se produire, la dépression devenant colline et vice versa. Cet exemple
illustre la difficulté d’interprétation de vues aériennes ou prises par un engin spatial.

22
9. Vision d’une figure non dessinée : illusion de Kanisza

Vous apercevez distinctement dans les deux cas un triangle blanc pourtant non dessiné ! C’est un
exemple de contour subjectif. C’est une interprétation de notre cerveau.
Cet exemple démontre un phénomène lié à la reconnaissance des formes par notre cerveau : la capacité
de prolonger des lignes ainsi que l’utilisation du vécu, expérience de la personne, l’amenant à voir ou
rechercher involontairement une forme.

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10. L’effet autocinétique et les illusions du cerveau.
Comme je l’ai expliqué pour les illusions d’optique, notre œil, pour appréhender un champ visuel
large, balaye régulièrement et par saccades l’espace devant lui. Nous ne nous rendons pas compte de
ces mouvements pourtant essentiels dans le processus de la vision et dans l’interprétation que peut en
faire notre cerveau. Dans l’obscurité où l’on ne dispose pas de points de repères, fixer un point
lumineux peut conduire à la perception d’un mouvement de déplacement irrégulier ou circulaire
autour d’une position moyenne même si le point lumineux est fixe. Cet effet est appelé « effet
autocinétique ». Cet effet est dû au fait que notre cerveau ne dispose pas dans ce cas d’un référentiel
stable. Il interprète alors les mouvements du point image sur la rétine comme étant des mouvements
réels. Ce phénomène est d’autant plus important que la lumière observée est faible. Lorsqu’un
éclairement suffisant existe, permettant à notre cerveau de définir un référentiel fixe, le phénomène de
mouvement erratique disparaît.
L’effet autocinétique est une illusion d’optique due aux mouvements inconscients des yeux.
Le lecteur peut expérimenter ce phénomène par une nuit sans lune en observant un satellite artificiel,
une étoile ou un phare d’avion passant au loin dans le ciel

11. Illusions du cerveau


A cet effet vient s’en ajouter un autre que l’on pourrait appeler, ce que font les psychologues, illusions
du cerveau. Ces illusions résultent de l’interprétation faite par notre cerveau des informations visuelles
reçues. Cette interprétation par le cerveau dépend du schéma de pensée propre de l’observateur,
dépendant de son vécu ou d’expériences antérieures, et est différente d’un individu à l’autre. Si vous
avez souvent voyagé en train vous avez certainement déjà constaté un phénomène curieux : vous êtes
assis dans un train arrêté en gare à côté d’un autre train, le train voisin démarre et vous avez
l’impression d’être en mouvement alors que vous êtes toujours immobile. Cela permet d’expliquer les
écarts entre les choses vues par divers observateurs, la vision, la perception qu’ils en ont et les
descriptions qu’ils en font, les témoignages.
Tous les psychologues savent qu’un état d’esprit favorable à une idée peut orienter la perception. De
même si on observe quelque chose et qu’on ne sait pas ce qu’on voit, la perception est faussée quand
on croit déjà savoir ce qu’on a vu. Un état d’esprit favorable à une idée préconçue peut diriger la
perception. Cela conduit à interpréter la vision au lieu de la rapporter correctement.
Des expériences faites par des psychologues montrent clairement que lors d’observations, le simple
fait pour l’enquêteur de suggérer quelque chose même inexistant induit son introduction dans la
description faites par divers témoins.

12. Une illusion méconnue : paréidolie


Elle est à la fois une illusion d’optique et une illusion du cerveau. C’est une illusion souvent
rencontrée dans la vie de tous les jours. Lorsqu’on regarde un pavage chamarré, combien de fois n’y
remarque-t-on pas une forme de tête humaine ou d’oiseau. Combien de fois n’a-t-on pas vu dans un
nuage la forme d’un chien, d’une tête, etc ? Ce phénomène nommé paréidolie est une pure
construction du cerveau qui invente selon ses attentes même là où il n’y a rien. Ce phénomène est
courant chez de nombreuses personnes. Notre perception et notre interprétation, notre manière de
relater l’observé dépend de notre vécu et d’expériences antérieures ainsi que de notre background
socioculturel. Les témoignages concernant les déclarations d’ovnis correspondant à la rentrée dans
l’atmosphère de débris de fusées regorgent de descriptions de vaisseaux spatiaux munis de fenêtres.
En fait il s’agit de plusieurs morceaux séparés mais brillants, comme ce que l’on a pu voir dans
l’obscurité lors de la désintégration de Columbia au-dessus du Texas, décrits par les témoins comme
une seule entité. En anglais cela est appelé « airship effect », les témoins imaginant des lumières
mouvantes dans le ciel noir comme étant une seule entité. Il s’agit du même effet que la paréidolie.
Une photo de la planète Mars prise en 1976 a été présentée sur toutes les télévisions du monde. On y
voyait un paysage de plusieurs dizaines de kilomètres, une structure rocheuse dans la région de
24
Cydonia ressemblant à une tête. Des photos prises dans la même zone par la sonde Mars Global
Surveyor en 1998 d’abord puis en 2001 avec une définition nettement améliorée montrent qu’il
s’agissait purement et simplement d’un effet d’optique du à un éclairement particulier accentuant
certaines ombres portées et que cette tête n’a pas d’existence réelle. Il ne s’agit que d’une structure
rocheuse banale et non un visage sculpté comme cela avait été dit par les partisans d’une vie
martienne. Il s’agit dans ce cas d’une illusion d’optique liée à des conditions particulières de lumière
et à des caractéristiques de la camera utilisée, ne permettant pas de voir des détails suffisamment
petits.
Une photo d’avion faite de nuit où l’on ne voit que des feux de couleurs diverses permet d’illustrer de
manière convaincante cette illusion d’optique, interprétation de notre cerveau.

Photo R. PAQUAY

Regardez-la bien : cet avion est photographié alors qu’il décrit une trajectoire oblique par rapport au
photographe. On distingue clairement un feu blanc puissant à l’avant, un feu rouge de bout d’aile
gauche à l’extrême droite de l’image, un feu vert de bout d’aile droite à gauche de l’image , ensuite un
feu blanc plus petit en queue de l’appareil et un feu rouge plus haut sur le dessus de l’appareil ou sur le
gouvernail arrière.
Regardez bien cette image : vous aurez l’impression que ces feux forment un cercle vu en perspective
c’est à dire une forme elliptique. Cette illusion d’une forme elliptique peut être interprétée par une
personne non avertie comme étant une soucoupe volante.
Paréidolie : Paréidolie, ce mot vient du grec « para » qui signifie défectueux, faux et de « eidolon »
diminutif de « eidos » qui signifie apparence, forme.
Définition : La paréidolie est un type d’illusion ou de mauvaise perception impliquant un stimulus
vague ou imprécis perçu par quelqu’un comme quelque chose de clair et de distinct.
Ce type d’illusion concerne aussi bien la vision que l’audition et pourrait fournir une explication
psychologique de nombreuses hallucinations ou interprétations fondées sur la perception sensorielle.
Cette perception sensorielle dépend de notre vécu, de nos expériences antérieures, de nos souvenirs
conscients ou inconscients.
Les psychiatres utilisent cette caractéristique dans un test célèbre, le test des taches d’encre de
Rorschach ou le patient doit dire ce qu’il voit et projette en principe sa personnalité enfouie.

25
.Vision diurne et nocturne des couleurs.
La couleur d’un objet n’est pas une réalité physique ni une propriété de la matière mais une impression
produite sur notre cerveau via l’œil par les radiations lumineuses issues des objets. L’énergie
lumineuse reçue par la rétine est transformée en impulsions électriques transmises au cerveau qui va
interpréter ces signaux, reconstituer l’image et créer la couleur de l’objet. C’est la lumière qui
engendre la couleur. La lumière est constituée d’ondes électromagnétiques de longueur d’onde
variable, 400 à 700 nanomètres pour la lumière visible. La surface d’un objet absorbe une partie des
radiations lumineuses et en réfléchit une partie qui parvient à notre œil. C’est cette partie qui
détermine la couleur perçue. Une rose rouge en fait absorbe toutes les couleurs sauf le rouge. Un mur
blanc réfléchit toutes les couleurs alors qu’un corps noir les absorbe toutes. L’absence de couleur est
donc une absence de perception. En modifiant la lumière on modifie la couleur perçue. Ce phénomène
est flagrant lorsqu’on compare la couleur d’un objet sous une lampe à filament ordinaire ou sous une
lampe à vapeur de sodium ou sous un néon. Les photographes savent également que la couleur de
l’environnement d’une personne peut provoquer par réflexion une dominante de cette couleur sur le
sujet photographié. En modifiant la lumière on modifie la couleur perçue. Ainsi un citron, jaune à la
lumière du jour, est vu rouge clair en lumière rouge et brun en lumière verte. La sensibilité visuelle de
chaque individu est différente. Elle change avec la fatigue et l’âge. Suivant qu’un objet est placé
devant un fond clair ou un fond sombre sa couleur paraîtra plus terne ou plus brillante : effet de
contraste. Deux objets de couleur identique à la lumière du jour peuvent paraître de couleurs
différentes sous une lumière artificielle. La couleur d’un même objet placé devant des fonds de
couleurs uniformes différentes verra sa couleur perçue modifiée en fonction du fond, un objet de
couleur bien déterminée en lumière blanche devant un fond blanc sera perçu différemment devant un
fond d’une autre couleur. . La rétine est formée de deux photorécepteurs les cônes et les bâtonnets. Les
cônes sont actifs pour la vision de jour et en particulier la vision des couleurs. La nuit ce sont les
bâtonnets qui permettent la vision principalement des formes même quand la lumière est très faible et
la perception des couleurs est profondément modifiée. Identifier une couleur de nuit est extrêmement
difficile. Un dicton dit d’ailleurs : la nuit tous les chats sont gris ! De plus après une vingtaine de
minutes dans l’obscurité totale l’œil humain est capable de voir la lueur d’une bougie placée à la
distance maximum de 10 kilomètres. Remarque : de nombreux textes sur les illusions d’optique, l’effet
autocinétique et les interprétations psychologiques sont accessibles sur Internet via Google, recherche
avancée, « effet autocinétique » et/ou « illusions d’optique ».

26
PHOTOGRAPHIE :
1 : RAISONS D’UNE ABSENCE DE RESULTATS.

Certains des témoins affirment avoir essayé de photographier de nuit ce qu’ils voyaient et ne rien avoir sur
la pellicule. Comment peut-on expliquer cela ?
La première raison est que les objets décrits sont, à l’exception des phares, très sombres.
La luminosité globale est insuffisante pour les films courants (100 ou 200 ASA), elle permet cependant
d’obtenir un point lumineux pour les étoiles brillantes et pour les phares éventuellement à condition de
régler correctement le temps de pose. La mise au point de l’appareil doit être réglée sur l’infini. Le temps
d’exposition doit être correctement évalué et le diaphragme ouvert au maximum ce qui impose parfois de
placer l’appareil sur un pied. De plus, l’œil humain est beaucoup plus sensible à une lumière très faible que
la pellicule photographique même de sensibilité 1600 ASA. Cela explique que des formes aperçues à l’œil
nu n’impressionnent pas la pellicule.
La deuxième raison est beaucoup plus fondamentale. La distance de l'objet est inconnue mais certainement
supérieure à quelques centaines de mètres si pas plusieurs kilomètres. Le résultat sur la pellicule sera de
toute façon une très petite tache non identifiable, ce que tout photographe pourrait vous dire. En effet, avec
une focale de 50 mm, un objet de 20 m situé à 500 m donnerait seulement 2 mm sur la pellicule. Les phares
sont encore beaucoup plus petits, au maximum 20 cm c'est-à-dire cent fois moins, il n'y aura donc rien
d'identifiable sur la pellicule ou un point à la limite de visibilité de dimension 0,02 mm pour cette distance
de 500 mètres. La dimension sera encore inférieure si l’objet est plus loin. Dans ce cas, l'image des phares
est totalement indécelable à l’œil nu sur la pellicule. Cela explique le désappointement habituel de l’amateur.
La théorie des lentilles simples permet de vérifier ces affirmations très simplement.
Un Boeing 747 volant à 10000 mètres et photographié avec un objectif 400 mm d’angle de champ de 5,1428
degrés donnerait sur la pellicule 24x36 une image de 2,6 mm. Les phares et feux de position seraient
microscopiques. (Photo n° ci-dessous, proportions respectées)

Photo R. Paquay

Par contre, si l’appareil est sur pied, réglé sur pose B et distance sur l’infini, avec un déclencheur électrique
permettant le déclenchement et la fin du déclenchement, on peut obtenir la trace d’une trajectoire visible
sur le fond noir du ciel. Cette trace imperceptible à l’œil nu sur la pellicule peut être détectée par un scanner
haute définition ou un microscope. Ce type de photo est rarement imprimé par les laboratoires. Une
illustration est donnée ci-dessous, photo prise en pose depuis Le Lavandou sur un avion allant se poser à

27
l’aéroport d’Hyères (Toulon) situé à 20 km de l’endroit où a été prise cette photo, photo n° obtenue par
scan de la pellicule. On peut observer très distinctement l’alternance des feux clignotants d’extrémité
d’ailes, rouge, vert, rouge, vert…., ce qui indique que l’appareil se déplace obliquement par rapport à
l’observateur.
A l’extrême droite de la photo apparait un trait jaune continu se superposant aux feux clignotants. Cela
indique que l’avion a allumé ses puissants feux fixes d’atterrissage.

Photo R. PAQUAY

2 : LE RÉSULTAT SUR LA PELLICULE EST UNE TACHE LAITEUSE DE GRANDE


DIMENSION ET NE MONTRANT AUCUN DÉTAIL.
Ce cas typique est obtenu lorsque le photographe, trompé par l’obscurité, croit mettre au point sur l’infini
et fait la mise au point sur une distance rapprochée, environ 1 mètre ou moins.
Les deux photos ci-dessous prises à quelques minutes l’une de l’autre sont :
Vue de la lune avec mise au point sur l’infini : l’image est un croissant net.(photo n° 10B)
Vue de la Lune avec mise au point sur 80 cm : l’image est une tache laiteuse. (photo n° 10C)

Photo 10B Photo R. Paquay Photo 10C Photo R. Paquay


Remarques:
1. Pour éviter ce phénomène, prenez la peine avant de photographier dans l’obscurité des objets
lointains de régler préalablement votre appareil. Idéalement, passez en mode manuel et réglez-
le sur l’infini. Si cela n’est pas possible avec votre appareil réglez-le sur « paysage » ce qui
lui fera faire la mise au point théoriquement sur l’infini.
2. Lors de l’utilisation de jumelles ou lunettes d’approche le même phénomène peut être observé.
Aussi, lorsque vous savez que vous allez faire des observations nocturnes d’objets éloignés de

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plusieurs centaines de mètres, réglez vos jumelles de jour sur la position infini et n’y touchez
plus pendant l’observation.

3 : EFFETS de BOUGE :

Dans le cas où le photographe a bougé sans même s’en rendre compte lors de la prise de vue, ce qui
arrive fréquemment lors de l’utilisation de longues focales sans pied et à une vitesse d’obturation trop
faible, le résultat sur la pellicule peut s’éloigner fortement de ce qui était photographié. Afin de
montrer cet effet, je présente ici 3 photos de la lune prises à quelques minutes d’intervalle. La
première montre la lune sans effet de bougé (photo n° ). La deuxième montre un bougé léger (photo
n° ). La troisième montre un bougé important donnant l’impression qu’un projectile a traversé le
champ de vision.(Photo n° )
Sur des paysages ou des objets fixes, cela se traduit par un flou affectant toute l’image et provoquant
généralement un dédoublement de l’image.
Remarque : Ce flou est différent de celui que l’on obtient avec une mauvaise mise au point.

Photos R. PAQUAY

Un autre effet de bougé se produit lorsque, l’appareil étant fixe, c’est l’engin photographié qui se
déplace. Dans ce cas le fond de l’image est net et l’engin photographié présente une déformation dans
le sens du mouvement et il peut y avoir derrière un effet de filé qui permet d’affirmer le mouvement.

4 : SOUS-EXPOSITION :

De nombreuses personnes ont voulu photographier de nuit des événements insolites. Au


développement ils constatent qu’il n’y a rien de visible sur la pellicule, ce qu’ils ne s’expliquent pas.
Ils ont un film sensible, souvent 200 ASA, un diaphragme ouvert au maximum et travaillent au 1/60
ou 1/125 sec. Dans le cas d’un diaphragme ouvert au maximum ce qui conditionne l’impression du
film est le temps de pose : si celui-ci est trop court il n’y aura rien de visible sur la pellicule.
Combien de photos prises par des amateurs sont sous-exposées même prises au flash dont la portée est
réduite à quelques mètres. Pour une lumière dans la nuit la sous-exposition se manifeste par l’absence
d’impression du film. Il n’y a là rien d’anormal. Il faut se souvenir que l’œil humain est beaucoup plus
sensible que la plus sensible des pellicules photographiques et qu’il peut donc voir des détails qui sont
trop peu lumineux pour impressionner la pellicule. L’œil humain est en effet capable d’apercevoir la
lumière d’une bougie allumée à 10 km dans l’obscurité !

Propriétés des lentilles : Voir Annexe 3, propriétés des lentilles.

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SYNTHESE DE LA PREMIERE PARTIE

Données objectives :
Les seules données objectives que l’on peut obtenir sans instrument sont :
1. Le plan d’observation vertical constitué par l’observateur, ce qu’il observe et la verticale
passant par l’observation. Le repérage correct de l’orientation de ce plan d’observation est
indispensable car il permet de déterminer l’azimut de l’observation.
2. Dans ce plan, la position angulaire par rapport à l’horizontale.
3. Le diamètre angulaire apparent de l’observation. Celui-ci peut être obtenu par la méthode des
artilleurs : un cm tenu à bout de bras correspond à un degré.
4. La durée de l’observation si on prend la peine de regarder sa montre au début et à la fin de
l’observation. C’est aussi une donnée importante.
5. Une forme, une couleur, un son, si elle est réellement observée ou s’il est entendu.
Données subjectives :
Ce sont toutes les autres données qui sont habituellement fournies par les observateurs mais qu’il n’est
pas possible d’estimer correctement sans instruments. Il s’agit de : distance de l’observation, vitesse et
accélération estimées, luminosité du phénomène par comparaison avec les étoiles brillantes ou la lune,
les couleurs et variations de couleurs, mouvements bizarres ou supposés tels. Ces données subjectives
ne sont cependant pas à dédaigner pour essayer d’appréhender le phénomène observé. Le fond du ciel
ne peut jamais servir de référence pour estimer une distance, altitude ou dimension, ni de jour ni de
nuit.
J’y inclus également les échos radars pour des raisons qui seront expliquées dans un autre chapitre.
Ordres de grandeurs intéressants à connaître :
1. Le diamètre apparent de la lune et du soleil est environ 30 minutes d’arc soit un demi degré.
Exprimé en radians il vaut 0,0086. Evitez cependant de regarder le soleil car c’est dangereux
pour les yeux.
2. Un cm tenu à bout de bras correspond à un angle de vision de un degré.
3. Un homme de 1,80 mètre est vu à 100 mètres sous un angle de un degré.
4. Un bâtiment de 18 mètres de hauteur est vu à 1000 mètres sous un angle de un degré.
5. Un Boeing 747 et un Airbus A340, avions de 60 mètres d’envergure environ, masqués par ½
cm ont le même diamètre apparent que la lune. Un calcul simple montre qu’ils sont alors à 7
km.
6. Un avion de 40 mètres situé à onze mille mètres est masqué par un objet de 1,9 mm tenu à
bout de bras. Il a encore sur la voûte céleste une dimension égale à 2/5 de celle de la lune.
7. Les phares d’atterrissage d’un avion sont visibles de nuit par temps clair à plus de 60 km
d’après les contrôleurs aériens.
8. La trace de condensation d’un avion volant à 11 km d’altitude est visible par temps clair à une
distance de 90 km. Ces 90 kilomètres sont parcourus en 6 minutes en moyenne par un avion
de ligne s’il vient vers vous. Elle est visible également à cette distance si l’avion vole dans
une direction perpendiculaire à la direction de l’observation. Cette distance peut être différente
suivant l’acuité visuelle de l’observateur.
9. La main ouverte tenue verticalement à bout de bras définit un angle d’environ 20 degrés. Ceci
permet d’estimer la hauteur d’une observation par rapport à l’horizontale.

30
DEUXIEME PARTIE

LA VAGUE BELGE 1989-1994

31
CE QUE J’AI OBSERVÉ LE SOIR DU 29 NOVEMBRE 1989

Le mercredi 29 novembre 1989, entre 17 et 19 heures, je me trouvais avec mon fils alors étudiant ingénieur
en visite à la clinique du Bois de l'Abbaye située sur les hauteurs de Seraing. De la chambre, située au
second étage, on apercevait dans l'obscurité le manège des avions Mirage décollant de Bierset. On pouvait
d’abord observer, pour chaque avion décollant de Bierset en direction de Sur les Bois un feu clignotant
rouge s’élevant sous un angle d’environ 30 degrés. Les avions viraient alors en direction de la clinique. A
ce moment, le gros phare blanc très puissant situé sur le train d’atterrissage à l'avant était parfaitement
visible. Pendant toute la durée du trajet rectiligne, cette lumière donnait une impression d'immobilité. Ceci
est parfaitement explicable vu la distance, la loi de variation de la luminosité en fonction de la distance et
l'adaptabilité de l'œil à une variation lumineuse lente. Ensuite, l'avion exécutait un large virage qui permettait
d'apercevoir les feux clignotants de bout d’ailes ainsi que la forme triangulaire.
Si l’on consulte une carte de la région (photo 11), on peut constater que la distance entre la clinique et
l’aérodrome de Bierset est de 7 km. La distance par rapport à l’axe de décollage est de 6 km. Cela explique
le fait que le phare semble quasi immobile et que son intensité lumineuse ne semble pas varier. Il faut se
rappeler qu’il gelait ce soir-là, que la lune était absente du ciel et que le ciel était étoilé. Dans ces conditions,
la visibilité est excellente et l’on peut facilement voir un phare même de faible puissance à une vingtaine
de km et même beaucoup plus.
Un peu avant 19 heures, de retour vers Waremme, à hauteur de Hognoul, nous avons été survolés à basse
altitude par deux avions MIRAGE qui se déplaçaient obliquement par rapport à l'autoroute E40. Ils ont pris
la direction NNE vers Xhendremael. Au moment où ils ont survolé mon véhicule, ils étaient parfaitement
identifiables. Le phare de décollage n’était plus visible car il est situé sur le train d’atterrissage avant. Le
léger sifflement était lui aussi parfaitement identifiable comme étant celui d'un réacteur d'avion. Ce
sifflement est d’ailleurs signalé par les témoins de la région d’Eupen. Les dimensions sont difficiles à
définir. Roulant sur l’autoroute il ne m’a pas été possible de faire une estimation sérieuse du diamètre
apparent ou de l’angle sous lequel ils me sont apparus. Il faut remarquer que, dans l'obscurité, les objets
donnent toujours l’impression d’être beaucoup plus impressionnants que dans la journée. A partir de cet
endroit, en 5 minutes ils pouvaient être à Eupen sans problème. N’ayant pas pu déterminer le diamètre
apparent, il m’était impossible de déterminer l’altitude.
Il y avait vol de nuit ce soir-là pour les Mirages de Bierset et savoir si, dans leur plan de vol, certains sont
allés survoler la région Eupen-Malmédy n’est plus possible à l’heure actuelle. J’avais cependant pu vérifier
le lendemain qu’ils étaient bien en vol. Je n’ai par contre pas aperçu d’AWACS, et je ne m’étonne donc pas
de la réponse de Bierset qu’il n’y avait pas d’AWACS en l’air. Pourquoi n’a-t-on pas posé la question pour
les Mirage dont Bierset était la base d’attache ? Pourquoi aussi le colonel de Brouwer et l’aviation belge
ont-ils omis par la suite de signaler ces vols ? Ces avions Mirage ne présentent pas les trois feux en triangle
décrits par les gendarmes d’Eupen mais ils pourraient avoir été à la base d’autres observations ce soir-là.
Vous pouvez vérifier sur la carte, photo 11, les positions et distances se rapportant aux éléments repris ci-
dessus. Concernant Neupré, il en sera question à un autre moment.
Carte de la région de Liège centrée sur Bierset et les environs. On y retrouve divers endroits cités.
De Bierset vers Stockay Saint-Georges : axe de décollage des avions au départ de Bierset.
Du Bois de L’Abbaye vers Bierset : 7 km
Du Bois de l’Abbaye perpendiculairement à l’axe de décollage : 6 km
De Neupré à Bierset : 11 km. De Hognoul à Xhendremael : 6 km
Ces deux dernières distances sont données ici mais seront rappelées sans la carte (photo 11) plus tard
lorsqu’il sera question de ces localisations.

32
Photo 11

Pour rendre compte de la manière dont un avion peut être perçu de nuit, je présente des photos prises
de jour et optimisées au moyen d’un traitement d’image.
La Photo 13, prise de jour au-dessus de Waremme a été obscurcie par traitement numérique. Vous
remarquerez la forme triangulaire caractéristique de cet avion Mirage ici équipé de deux réservoirs
supplémentaires. Pour des raisons de tirage, il n’a pas été possible de l’assombrir suffisamment pour
rendre compte de ce qui est vu par une nuit sans lune. Pour obtenir ce résultat, fermez presque
complètement les yeux : vous ne verrez plus alors qu’une forme vaguement triangulaire sans détails
apparents, même les deux réservoirs supplémentaires ne sont plus perçus.

Photo 13 (R.P) Photo 15 (R.P)

Ci-dessus, photo 15 d’un Awacs prise lors d’un meeting d’aviation à Bierset alors que le temps était à
la pluie. Vous remarquez sur la photo les points lumineux des feux de position de l’avion. Les phares
d’atterrissage ne sont pas allumés. Remarquez le dôme radar en forme de champignon décrit par
certains témoins ayant déclaré avoir vu des ovnis.

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TEMOIGNAGES DU 29 NOVEMBRE 1989

Ces témoignages déclenchèrent ce que l’on a appelé la première vague belge.


Voyons d’abord ce que les gendarmes ont observé le soir du 29 novembre. Souvenons-nous qu’il gèle,
que la lune est absente du ciel et que les étoiles ainsi que la planète Venus sont particulièrement
brillantes.
Reprenons ces témoignages un à un et voyons, à la lumière des données récoltées, ce qu’une analyse
sans parti pris peut en déduire.
Les données ci-dessous sont extraites des ouvrages de la Sobeps « Vague d’Ovni sur la Belgique,
VOB 1 et VOB 2» et autres publications avec l’aimable autorisation de la Sobeps.
Avertissement : Remarquons immédiatement qu’il ne s’agit pas de nier ou d’invalider les
témoignages des gendarmes ni de mettre en doute leur bonne foi. Ils ont manifestement observé
quelque chose qu’ils ne s’expliquaient pas. Cependant ces témoignages contiennent des éléments qui
peuvent être interprétés de diverses manières. Ces pistes doivent être explorées et les conclusions
diverses qui en résultent peuvent être présentées sans que cela ne constitue une attaque contre
quiconque. Une observation a bien eu lieu et il faut envisager les différentes possibilités
d’interprétation. Il faut aussi garder un esprit critique et ouvert.

Les observations du mercredi 29 novembre 1989 faites par les gendarmes ont été effectuées:

1. au poste frontière d'Eynatten.


2. par les gendarmes se déplaçant d'Eupen vers Eynatten.
3. par les gendarmes d'Eupen au-dessus du lac de la Gileppe.
4. par les gendarmes N et P de Kelmis (La Calamine).

Première observation: entre 17 h et 17 h 30 donc dans l'obscurité.

Le soleil s’est couché vers 16 h 45. La lune est absente du ciel. Il gèle et le ciel est étoilé.
L’atmosphère est très transparente. Le gendarme occupé à contrôler les passeports voit, à travers les
vitres de l’aubette, venant de l’Allemagne, un engin volant à basse altitude avec deux ou trois phares
très lumineux se déplaçant parallèlement à l’autoroute E40 à une distance qu’il estime de 500 mètres
et à une vitesse estimée de 60 à 70 km/h. Le gendarme a d’abord pensé à un hélicoptère médical
comme ceux qui circulent entre les hôpitaux d’Eupen et d’Aix-la-Chapelle. Il se demande cependant
pourquoi il vole si bas et si lentement.
Réf. Sobeps : Chapitre : Un ovni repéré et suivi par des gendarmes, p 16

Analyse: Une seule donnée est objective : l’observation d’un engin volant phares allumés. Les deux
données chiffrées semblent fournir des éléments objectifs, la distance et la vitesse. Elles n’ont pas été
mesurées. Or celles-ci ne sont pas évaluables au jugé, surtout dans l'obscurité et sans instruments.
Elles peuvent très bien être plus grandes. En fait le manque de données fiables rend cette observation
inutilisable. L’impression de vitesse lente est due à une sous-estimation probable de la distance. Ce
type de sous-estimation est fréquent et peut varier fortement d’un individu à l’autre. Il est
fréquemment compris entre cinq et dix fois.
Le gendarme a d’ailleurs pensé à un hélicoptère médical. Un hélicoptère pourrait voler à cette vitesse
et se trouver à la distance indiquée. Un hélicoptère est bruyant et aurait pu théoriquement être entendu,
mais il faut remarquer que le gendarme se trouve à l’intérieur d’un bâtiment et qu’on ne nous dit pas si
les véhicules au poste frontière ont coupé leur moteur dont le bruit aurait pu masquer l’autre bruit.
Aucun renseignement n’est fourni concernant la dimension apparente de l’engin, ni sa forme, ni la
durée de l’observation.

34
Deuxième observation:
Vers 17 h 24. Le soleil s’est couché à 16h45. Il gèle ce soir-là. Le ciel n’est pas encore complètement
obscur et il n’y a pas de nuages.
Observateurs: 2 gendarmes de la brigade d'Eupen; voiture des observateurs en mouvement.

Vers 17h20, de la voiture en mouvement sur la N68 de Eupen vers Eynatten, les gendarmes
aperçoivent une tache lumineuse sur une prairie située à droite de la route, direction SEE, alors qu’ils
se trouvent entre Kettenis et Mérols. La tache de lumière couvre une surface dont le centre est situé à
environ 50 mètres de la route et qui s’étend jusqu’à 20 mètres de celle-ci. Ils roulent lentement vitre
baissée tout en observant le phénomène.
« Les autres voitures les dépassent comme s’il n’y avait rien d’anormal ». 1
Regardant en l'air, ils voient un engin, une grande plate-forme dotée de trois énormes phares disposés
en triangle et dirigés vers le bas. Les phares circulaires émettent vers le bas trois faisceaux coniques de
lumière qui se prolongent jusqu’au sol comme des projecteurs.
Un des gendarmes évaluera par après la hauteur de l’objet à 120 mètres par comparaison avec la
hauteur de la tour de télécommunication de la gendarmerie d’Eupen (74 mètres) en se basant sur
l’angle de vision et la position de la tache dans la prairie. Il en déduit que sa position fait un angle de
68° par rapport à l’horizontale 1. Ils voient nettement, disent-ils, les contours d’une grande masse
sombre sur le fond du ciel crépusculaire. Les phares sont éblouissants, la base semble être
parfaitement plane. Elle est horizontale et forme un triangle isocèle à large base. Ses dimensions sont
estimées de 30 à 35 mètres pour la longueur de la base du triangle et à 25 mètres pour la hauteur du
triangle. L’épaisseur est de deux mètres. Les coins à la base du triangle sont coupés. Le diamètre des
phares est estimé à un mètre. Il y a en plus un phare rouge clignotant une à deux fois par seconde et
situé au centre du triangle. Aucun bruit ne semble dépasser le bruit du moteur de la voiture et celui du
trafic 1 . Cependant, dans un article du journal Le SOIR daté du premier décembre 1989 il apparaît
qu’ils ont déclaré au journaliste avoir été frappés par le faible bruit de l’engin, un léger vrombissement
ressemblant à un bruit de moteur électrique.
L’altitude estimée alors est voisine de 300 mètres. La publication dans le journal de langue allemande
« Grenz Echo » le 1er décembre 1989 mentionne une altitude de 300 à 400 mètres. L'objet se met en
mouvement parallèlement par rapport à la route à une vitesse de 50 km/h, pointe en avant dans le
même sens que les gendarmes. Puis, les gendarmes s’arrêtent sur la petite route qui va de Mérols à
Raeren et observent alors un engin qui semble s’immobiliser et repart en sens inverse vers Eupen. Il
est à ce moment 17h 24 minutes.2 Encore plus intrigués par ce comportement pouvant suggérer une
réponse à leur tentative d’interception, les gendarmes prennent immédiatement la route des crêtes
(Hochstrasse) qui contourne Kettenis et la ville d’Eupen au Nord-ouest. Ainsi ils peuvent garder
l’objet continuellement à l’œil, en le poursuivant discrètement. Il vole très lentement vers Eupen en
longeant la N68. Au moment où les gendarmes débouchent sur la route de Herbestal, ils constatent que
l’objet volant commence à survoler la ville d’Eupen. Les phares dirigés vers le bas permettent de le
suivre facilement. .3 Ils se rendent ensuite à la caserne située sur la route de Herbestal à l’entrée
d’Eupen. Ils montent à leur bureau. Ils reçoivent réponse du camp d’Elsenborn ou on leur dit qu’il n’y
a pas d’exercice et de Bierset qui leur dit qu’il n’y a pas d’AWACS en l’air, question qu’ils avaient
fait poser en revenant à la caserne, mais qui ne leur parle pas des Mirage en vol. Ils disent voir l’objet
fixe par la fenêtre. Il est alors 18 heures 4
Ils repartent alors immédiatement (mais est-ce bien le cas ?) vers la route des crêtes et se dirigent vers
Membach. Ils revoient l’ovni disent-ils qui se dirige vers le barrage de la Gileppe. 5
1,2,3,5, :Réf. Sobeps VOB1 p 16, 17, 18 et 23 : Un ovni repéré et suivi par des gendarmes.
4. (Inforespace 95: Etude approfondie et discussion de certaines observations du 29 novembre 1989)
Analyse:
 La voiture des observateurs étant en mouvement, il leur est très difficile d'évaluer la
stationnarité ou le mouvement d'un objet situé en l'air. Pourquoi ne se sont-ils pas arrêtés pour
aller voir le phénomène de près ? Cela aurait permis d’obtenir des renseignements plus précis

35
que ce que l’on peut obtenir en continuant à rouler sur une route fréquentée à l’heure de
l’observation (17h 24). La nationale 68 est en effet la grand-route reliant Eupen à Aix-la-
Chapelle. Elle est quasi parallèle à la Hochstrasse sur laquelle les gendarmes retournent vers
Eupen.
 Evaluation des distances, altitude, vitesse impossibles dans l'obscurité et même de jour sans
instruments tels que télémètres lasers et radar doppler. Ici, aucune mesure n’a été effectuée
puisqu’ils continuent à rouler.
 L’évaluation d’altitude s’est faite à postériori sur base de souvenirs d’une observation faite en
roulant. Ce type de détermination est affecté d’une grande incertitude, il faut essayer de se
souvenir d’angles n’ayant pas été mesurés. Le positionnement en altitude dans le ciel est
impossible car il n’y a aucun point de repère possible et ce type d’évaluation est souvent très
largement sous-estimé. Il faut se rappeler que leurs premières déclarations parlaient de 300 à
400 mètres et non 120 comme dans VOB1. Les 68° obtenus à postériori sur base de souvenirs
et de comparaisons liées à ces souvenirs sont de ce fait une donnée très subjective.
 Evaluation des dimensions impossible car l'impression est différente suivant la distance. La
seule donnée qui pourrait être utile est le diamètre apparent (angle sous lequel l’objet est vu
exprimé en radians) mais comment l'évaluer sans instruments et en roulant. Cette
détermination ne semble pas avoir été faite.
 Les gendarmes ont parlé de lumières qui éclairent le sol. Cela ne devait pas être très puissant
car les autres automobilistes ne s’arrêtent pas et ne semblent rien voir d’anormal. L’absence
de bruit audible, mais est-ce bien le cas, indique une sous-évaluation évidente de la distance.
En effet, le bruit du moteur d’une voiture vitre ouverte ne couvre pas le bruit d’un engin
circulant à basse altitude et à la distance estimée par les témoins. Un léger vrombissement
avait d’ailleurs été signalé.
 Lorsqu’ils s’arrêtent sur la route de Mérols pour mieux observer ils ont constaté que l’engin
repart en sens opposé vers Eupen. Ils interprètent ce changement de direction comme étant
une manœuvre pour échapper à leur observation. Pourquoi un engin quelconque
s’intéresserait-il plus à une certaine voiture qui suit une route sur laquelle il y a des dizaines
d’autres avec des comportements variés qu’à n’importe quelle autre ? Cela n’est plus de
l’observation objective mais de l’interprétation orientée. Une chose curieuse cependant est le
fait que les autres automobilistes qui circulent sur la même route semblent ne rien voir et ne
s’arrêtent pas, comme s’il n’y avait rien d’anormal. On peut se demander pourquoi ils sont les
seuls à constater quelque chose d’anormal et pourquoi les autres ne voient rien.
 Ils ont estimé le diamètre des phares à un mètre et l’altitude à 120 mètres ce qui fait un
diamètre apparent de 0,0083 radians, ce qui correspond à un angle voisin de un demi degré.
C’est le même angle que celui sous lequel la lune dont le diamètre apparent est 0,0086 radians
est vue. Les phares auraient donc eu sur le ciel la même dimension que la lune. Les gendarmes
n’ont apparemment pas fait cette remarque. Plus tard ils ont fait une estimation du diamètre
des phares de 2 mètres. (Inforespace 95). Cela aurait donné aux phares un diamètre double de
celui de la lune.

Il est probable que les gendarmes ont observé plus probablement un hélicoptère, les trois feux en
triangle, les projecteurs orientables vers le sol et le clignotant rouge central sont typiques ainsi que la
fréquence du clignotement, un à deux par seconde. Après s’être arrêté, ils ont de nouveau aperçu
l’avion ou l’hélicoptère qui virait vers Eupen. Un hélicoptère aurait dû être à plus de cinq cents mètres
pour être inaudible. Mais l’était-il réellement ?
Dans un deuxième temps, ils se sont laissé abuser par leurs sens et ont regardé un groupe d’étoiles
brillantes ainsi qu’en atteste le déplacement apparent parallèlement au véhicule et à la même vitesse
que celui-ci. Ceci est vraiment typique de ce type de confusion.
Ils ne se sont pas rendu compte qu’ils observaient deux choses différentes. Le mélange des deux est
évidemment difficile à interpréter.

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Ensuite en rentrant à la caserne, ils le perdent de vue un certain temps, plusieurs minutes, puis
repartent en direction du lac de La Gileppe. Ils revoient l’ovni disent-ils. Comme ils l’ont perdu de vue
pendant un certain temps, ils ne peuvent pas affirmer qu’il s’agit bien de la même observation. Cette
deuxième observation des mêmes gendarmes fait l’objet du paragraphe suivant, troisième observation
à considérer comme distincte de la précédente.

Troisième observation : le spectacle au-dessus de la Gileppe :

Données :
Les mêmes gendarmes, après passage à la caserne où on leur dit qu’il n’y a pas d’Awacs en l’air
reprennent la route à 18h15 heures (1) vers Membach. Ils revoient l’ovni en déplacement vers 18h20.
Il se déplace vers le barrage de La Gileppe .Les gendarmes s’arrêtent vers 18h30 sur une hauteur
appelée Kortenbach. L’objet s’immobilise au-dessus de la Gileppe (première interview de Hubert von
Montigny). En 1997 soit 8 ans plus tard dans la deuxième interview il déclare que l’objet s’arrête au-
dessus de la tour éclairée, avec une forte luminosité, 50 mètres environ plus haut que la tour. Cela fait
un angle de 0,6227 degrés plus haut que la tour, soit un peu plus qu’un diamètre lunaire au-dessus de
la tour. La tour est à plus ou moins 4,6 kilomètres. A ce moment, vu la distance, à l’œil nu, la
résolution angulaire est telle qu’ils ne voient qu’une boule blanche lumineuse immobile. Elle le restera
jusqu’à 19h 23 soit pendant environ une heure. (Sobeps, VOB1, p. 23). « L’engin est resté
stationnaire au-dessus de la Gileppe jusqu’à 19h23. Il s’est mis en mouvement pour partir en direction
de Spa. » (VOB1 p. 24)
Les gendarmes décrivent alors ce qu’ils observent et constatent que des rayons lumineux rouges
semblent s’échapper horizontalement de la boule lumineuse dans deux directions opposées et
s‘écartent à très grande vitesse, disent-ils, jusqu’à une distance de 1 kilomètre d’écartement. A un
certain moment dans la première interview il parle même de 5 à 6 km.
Réf. Sobeps VOB1 p 23, 24, 25 : Le spectacle au-dessus de La Gileppe, et Inforespace 95

Extraits de la seconde interview de H.V.M. réalisée en 1997 par monsieur Meessen (Inforespace 95,
octobre 1997 et .eesse.et . Etude approfondie et discussion de certaines observations du 29
novembre 1989)
:
« Q : vous avez donc vu que cela était en mouvement d’abord, avant de s’arrêter à un moment donné ?
R : Absolument.
Q : Et ou cela s’arrête-t-il par rapport à la tour ?
R : Vu de notre position, cela s’est arrêté au-dessus de la tour. A quelle hauteur ? 50 ou 60 mètres ? Je
ne le sais pas mais cela n’était pas très élevé. »
Dans le même texte de monsieur Meessen, on peut lire que la lumière observée au-dessus du lac est
quasi-ponctuelle.
Toujours dans le même texte, monsieur von Montigny en expliquant qu’il était monté au premier étage
de la caserne dit:
« De la fenêtre nous pouvions voir l’objet immobile. Nous sommes alors partis avec notre voiture de
service et ayant pris la rue Haute, nous pouvions voir constamment l’objet. Il s’est alors remis en
mouvement en avançant lentement vers Garnstock et Roereke ».
Plus loin, monsieur von Montigny interrogé par monsieur Meessen sur l’observation à partir de la rue
Haute en direction de la Gileppe répond à celui-ci :
« L’objet que nous observions suivait la vallée. Cela gardait la même distance au sol, puisque c’était
caché pendant quelques instants par les sapins. C’est réapparu. Cela a continué à se diriger tout droit
vers la tour panoramique. » .

37
De même, dans la seconde interview du gendarme Heinrich Nicoll par Monsieur Meessen en 1997 on
peut lire ce qui suit et qui constitue une des meilleures preuves que la lumière blanche au-dessus de la
tour panoramique ne pouvait être que Vénus, Vénus que les gendarmes disent ne pas avoir aperçu:
Nicoll : « …nous pouvions bien voir qu’il s’approchait lentement de la tour éclairée. Finalement il
s’est arrêté un peu à gauche et un peu en arrière de la tour. »
Meessen : « au voisinage de la tour ? »
Nicoll : « Près de la tour. »
Meessen : « Pouviez-vous estimer la distance puisque le soleil s’est couché de ce côté, le ciel
présentait peut-être encore un peu de clarté ? »
Nicoll : « Non, mais le ciel était étoilé. »
Meessen: “On pouvait voir des étoiles?”
Nicoll: “Plus hautes. Je restais dans la voiture, parce qu’il faisait trop froid.”
Meessen: “Les étoiles scintillaient?”
Nicoll: “Des étoiles normales. Rien de spécial”.
Meessen : « La lumière dont nous parlons était-elle plus forte que celle des étoiles ?
Nicoll : » Cette lumière était très intense et les étoiles sont beaucoup plus lointaines. Cela ne peut
briller aussi fortement. C’était comme des phares géants. Ce n’était pas comparable à des étoiles. Je ne
sais pas l’expliquer. C’était comme les grosses lampes des stades de football… »
Meessen : « Sur un stade il y a un groupe de lampes, séparées les unes des autres. »
Nicoll : « Nous étions à une certaine distance (en fait 4,6 km) et cela se fondait un peu, mais il y avait
plusieurs lumières. Nous les avions vues de près »

Plus loin dans la même interview du gendarme Nicoll on peut lire :


« Meessen : Comment cela s’est-il terminé ? Qu’a fait l’objet avant de partir ?
Nicoll : Nous avons continué à l’observer et à un moment donné, il est parti dans la direction de Spa.
Meessen : Cela se déplace latéralement ?
Nicoll : Non. Cela part vers Spa.
Meessen : Exactement suivant votre ligne de visée ?
Nicoll : Oui, cela part et disparait à l’horizon.
Meessen : Cela veut dire que la lumière devient plus faible ?
Nicoll : Oui, oui. La lumière faiblit. On voyait bien qu’elle s’écartait.
Meessen : C’est descendu par rapport à la tour éclairée ?
Nicoll : Cela (le terrain) monte de l’autre côté du barrage, vers Jalhay-Spa. Cela a pu s’élever.
Meessen : Pour vous, cela devait donc se trouver très bas ( s’être immobilisé très près du sommet de la
tour) et cela ne partait ni vers la gauche ni vers la droite par rapport à la tour.
Nicoll : Non, non, non…Vers l’arrière de la tour (et non pas à 25° vers la droite de celle-ci) ;
A noter que cette remarque en italique est une donnée acquise par le témoin et non une donnée initiale
puisqu’ils ont toujours affirmé n’avoir pas vu VENUS.

Note: la seconde interview de Meessen eut lieu peu après que Paul Vanbrabant et Wim Van Utrecht
eurent proposé l’hypothèse de Vénus. C’est la raison pour laquelle Meessen recontacta les témoins. Il
apparut alors que personne jusque-là n’avait auparavant consulté les données astronomiques du
moment dans l’étude de cette déclaration d’Ovni.

Analyse :
Dans cette observation, l’engin qu’ils suivent jusque Kortenbach et qu’ils voient s’immobiliser au-
dessus de La Gileppe est une boule blanche lumineuse quasi ponctuelle. Par comparaison il est
intéressant de voir la dimension apparente du sommet de la tour de la Gileppe. En effet ce sommet
mesure environ 24 mètres. A la distance de 4,6 km cela signifie qu’il est vu comme cinq millimètres à
1 mètre de distance. En fait cela représente sur le ciel un diamètre angulaire apparent de 0,00521
radians ce qui correspond à un angle de 17,95 minutes d’arc. Par comparaison le diamètre apparent de
la lune est de 0,0086 radians soit 30 minutes d’arc. Le sommet éclairé de la tour occupe dans le ciel
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environ la moitié du diamètre de la lune. Selon document Meessen, la dimension du sommet serait de
16 mètres, ce qui nous donne un diamètre angulaire apparent de 12 minutes d’arc soit moins que la
moitié de la lune.
Dans un mail du 8 décembre 2006, monsieur Meessen dit « je possède deux dessins, réalisés par le
gendarme von Montigny montrant que la dimension de la lumière était presque identique à celle de la
superstructure de la tour ». Cela donnerait pour la lumière une dimension angulaire entre douze et
seize minutes d’arc. Cela ne répond pas à l’affirmation « quasi ponctuelle » même si monsieur
Meessen ajoute qu’il avait précisé que sa dimension n’était « pas négligeable ».
Il gèle à ce moment et la source lumineuse est immobile au-dessus d’un lac ou au-delà. Même si la
Sobeps affirme qu’il n’y avait pratiquement pas d’humidité dans l’air, au-dessus du lac il y en avait
plus qu’ailleurs. Dans des conditions similaires, gel, humidité moyenne de l’air et ciel étoilé, on peut
couramment observer ces rayons rouges symétriques provenant de la dispersion de la lumière par
l’humidité atmosphérique. Il suffit de regarder une étoile brillante mais ces rayons ne s’éloignent pas
de un kilomètre ou plus. Justement, si on prend la peine de regarder sur la carte de la Province de
Liège les positions des gendarmes et du lac, on constate qu’ils regardent vers le sud-ouest. Entre
17h30 et 19h30, en direction de l’horizon sud-sud-ouest, et donc au-dessus du lac et à plus ou moins
dix degrés au-dessus de l’horizon se trouvait un astre très brillant, en fait l’astre le plus brillant du ciel
à ce moment, la planète Vénus de magnitude (– 4,6) et dont l’apparence dans le ciel n’était pas
ponctuelle, son diamètre apparent visuel était approximativement de trois à quatre dixièmes du
diamètre de la lune soit pratiquement identique à celui de la tour. Il diffère fortement du diamètre
angulaire que l’on peut calculer à partir de son diamètre et de son éloignement. Vénus se couche entre
19h 23 et 19 h30.
Etudions l’hypothèse étoile ou planète Venus. Un fait semble confirmer cette hypothèse : lorsque les
gendarmes roulent après le passage à la caserne l’objet se déplace parallèlement à eux et à la même
vitesse qu’eux ; lorsque les gendarmes s’arrêtent l’objet s’arrête.
Cependant, si la direction est restée parfaitement fixe à côté de la tour, cela ne peut être cela. Cette
immobilité est signalée par monsieur Meessen dans l’article « Analyse et implications physiques de
deux photos de la vague belge » publié dans Inforespace n° 100, p 5-40. Voici la citation extraite de ce
texte : « …il a survolé la ville d’Eupen, mais s’est arrêté au-dessus d’une tour éclairée au barrage de la
Gileppe. Il y est resté immobile pendant une heure, tandis que les deux gendarmes occupaient un poste
d’observation à 4,6 km de là. »
En effet, la position d’une étoile sur l’horizon aurait tourné de quinze degrés en une heure. Elle ne
serait pas restée fixe par rapport à la tour. Mais l’est-elle restée réellement ? La précision « un peu à
gauche de la tour » est trop vague. La lumière est-elle réellement restée immobile ou, parce qu’ils ne
l’ont pas regardée en continu, ne se sont-ils pas rendu compte du déplacement latéral lent mais
continu ? En effet, quinze degrés en une heure cela fait un quart de degré par minute, un déplacement
tellement lent qu’il est imperceptible si on perd l’étoile de vue quelques instants et que l’on n’a pas
pris de repère précis. La tour ne suffit pas si l’on n’a pas mesuré l’écart angulaire vers la gauche et en
hauteur. Aucune trace d’une telle mesure ne figure dans les témoignages publiés.
Cependant, la déclaration que l’engin s’éloigne à 19h23 en direction de SPA contredit la position à
gauche de la tour. En effet celle-ci est située par Monsieur Meessen à l’azimut 205 mais sur une carte
on trouve que l’azimut de Spa centre est compris entre 215 et 220 degrés, le calcul à partir des
coordonnées, latitude et longitude, donne 216,204° soit nettement à droite de la tour de La Gileppe.
Cela nous ramène sur la position dans le ciel de la planète Vénus, l’objet le plus brillant du ciel et dont
l’aspect à ce moment est bien celui d’une boule blanche lumineuse de dimension non négligeable.
Ce qu’ils ont observé pendant qu’ils roulaient après le passage à la caserne est effectivement une étoile
ou une planète, Venus était parfaitement visible dans cette direction.
Ce qui était observé apparemment au-dessus du lac, s’il est réellement resté fixe par rapport à la tour,
est alors plus que probablement une lampe fixe de l’autre côté du lac et beaucoup plus loin que les
quatre kilomètres indiqués. L’observation d’une position à gauche de la tour permet seulement de
définir la ligne de visée joignant l’observateur à l’objet observé et non son éloignement. Cependant
constatons que l’affirmation un peu à gauche de la tour ne précise pas de combien de degrés à gauche.
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Il reste un point concernant les rayons lumineux rouges, semblant s’éloigner puis se rapprocher de la
tache lumineuse. Ce qui m’interpelle est l’affirmation que ces rayons lumineux, pour être visibles à
quatre kilomètres nécessitaient une source d’énergie fantastique. (Sobeps, VOB1 page 24). On peut
lire : « Cette observation mérite quelques commentaires. S’il s’agissait de « rayons lasers » en lumière
visible, la source devait avoir une puissance extraordinaire pour que ces faisceaux soient visibles à une
distance de 4 kilomètres… »). Cette affirmation n’est pas logique, alors qu’un phare de voiture de
seulement 21 watts en lumière ordinaire est visible par temps clair à plus de dix kilomètres. Que
cherche-t-on à prouver ?

Remarques concernant les observations deux et trois.

Dans Inforespace 100, Monsieur Meessen rappelle les observations de la soirée du 29 novembre 1989
par les gendarmes von Montigny et Nicoll .Ces deux observations distinctes, puisque séparées par un
passage à la caserne et le fait que l’engin a été perdu de vue un certain temps vu le passage à la
caserne, entre un quart d’heure et une demi-heure, les différents textes varient sur ce point, sont
présentées comme une seule observation en continu.
La dimension des phares qui était de 1 mètre dans VOB1 est passée à deux mètres dans la description
des observations dans « Etude approfondie et discussion de certaines observations du 29 novembre
1989 » (Inforespace 95)
Autre différence, alors que dans VOB1 l’engin de l’observation au-dessus de La Gileppe est observé à
gauche de la tour du barrage, dans Inforespace 100 il est situé au-dessus de la tour.
Curieusement dans l’interview de 1997 des gendarmes, la lumière unique décrite dans VOB1 devient
« plusieurs lumières, peut-être 10 ou 15,… très lumineuses, d’un blanc très intense ». C’est curieux
car, dans le texte « Etude approfondie et discussion de certaines observations du 29 novembre 1989. »,
on peut lire que la lumière observée au-dessus du lac est quasi-ponctuelle.
Dans l’interview de Heinrich Nicoll, le 20 janvier 1997 soit 8 ans après les faits, on peut lire une
phrase surprenante :
« Cette lumière était très intense et les étoiles sont beaucoup plus lointaines. Cela ne peut briller aussi
fortement. …. Nous étions à une certaine distance(en fait 4,6 km) et cela se fondait un peu, mais il y
avait plusieurs lumières, « Nous les avions vues de près. » Il situe cependant lui la lumière « A
gauche et un peu en arrière de la tour »

Comment expliquer les différences importantes entre les observations de la soirée du 29 novembre
1989 par les gendarmes von Montigny et Nicoll dans VOB1 et les données ultérieures ?
1 : Alors que dans VOB1 les gendarmes ont fait deux observations distinctes dans le temps coupées
par un passage à la caserne d’Eupen ou ils sont montés à leur poste de service situé au premier étage,
passage qui leur a nécessairement fait perdre l’engin de vue, la nouvelle présentation considère ces
deux observations comme une seule. Peut-on raisonnablement considérer que ces deux
observations distinctes dans le temps et séparées par le passage à la caserne représentent le
même engin ? Pour mémoire la première observation concernait une tache lumineuse « intense » sur
une prairie et l’observation d’un engin triangulaire de trente à trente-cinq mètres doté de trois phares
ronds d’un mètre de diamètre et situé à une altitude de 120 mètres des gendarmes. La deuxième
observation concernait une lumière fixe située à gauche ou au-dessus de la tour d’observation du
barrage de La Gileppe et qui est restée immobile, mais est-ce bien le cas, pendant une heure environ et
qui disparaît à l’horizon en direction de SPA entre 19h25 et 19h 30, au même moment que la planète
Vénus.
2 : Dans l’article « Etude approfondie et discussion de certaines observations du 29 novembre 1989 »
publié par le professeur Meesen dans Inforespace n° 95, on peut lire concernant la fin de l’observation
« …et l’Ovni s’éloigne à 19h 23 sans aller vers la gauche ou la droite ».
Cette disparition donnant l’impression d’un éloignement progressif est typique de la disparition d’une
étoile ou d’une planète dans les brumes de l’horizon. Il faut se rappeler que les gendarmes ont dit dans
leur premier témoignage que l’engin est parti en direction de Spa. Cependant, lorsqu’on consulte une
40
carte, on constate que Spa se trouve à droite de la tour d’environ 11,204 degrés alors qu’ils situent
l’engin à gauche ou juste au-dessus de la tour.

3 : Pendant le dernier trimestre de 1991, une équipe de la télévision américaine NBC est venue en
Belgique et a tourné pour l’émission « Unsolved Mysteries », Mystères non résolus, une
reconstitution des événements du 29 novembre 1989, sur base des témoignages des gendarmes publiés
dans VOB 1, ainsi qu’une reconstitution des événements de la soirée du 30 au 31 mars 1990, sortie des
F16. Pour ceux du 29 novembre 1989 de puissants projecteurs, 140 000 Watt, furent utilisés. Les
gendarmes dirent que ce qu’ils avaient observé était beaucoup plus lumineux.
Il faut noter que l’estimation d’une luminosité à l’œil nu et sans instrument est très subjective, notre
œil modifiant l’ouverture de la pupille pour adapter la luminosité reçue. Cela peut être vérifié sur les
phares d’atterrissage des avions lorsqu’ils sont encore distants de vingt kilomètres et, pendant
l’approche, la luminosité semble constante et pourtant lorsqu’il arrive à 10 kilomètres elle a été
multipliée par quatre et notre œil ne nous permet pas de le dire.

Les gendarmes jouèrent leur propre rôle. Plusieurs séquences durent être tournées plusieurs fois. On
peut se poser la question de l’influence que ce tournage, avec son déploiement de matériel et la
reproduction théorique des événements, peut avoir eu sur les souvenirs des témoins ainsi que sur leurs
déclarations ultérieures de la seconde enquête de 1997. Espérons qu’il n’en soit rien.

Un élément insolite est la description par les gendarmes d’un trait lumineux rouge qui serait émis par
l’engin et s’en écarterait de part et d’autre d’environ 1 km, ce qui fait un écart de 12,26 degrés de
chaque côté de la direction d’observation. Comment ont-ils estimé cette distance sans instrument ?
C’est un écart angulaire très grand.
Cet angle de 12,26 degrés est important car, d’après les données de Monsieur Meessen dans
Inforespace 95, à 19 heures, Vénus se trouvait 10° à droite de la tour (c à d presque dans la direction
de SPA.) Si les filaments rouges s’écartaient de un km de l’objet, les gendarmes devaient voir Vénus
immanquablement car elle se serait trouvée entre la tour et l’extrémité de ces rayons rouges. Or
apparemment ils ne la voient pas.
Chose curieuse, ce soir –là, sans lune et par ciel clair, il gèle, la planète Vénus est exactement dans le
champ de vision des gendarmes, elle est très lumineuse car sa magnitude est –4,6 ce qui est très
brillant et de loin beaucoup plus brillant que toutes les autres étoiles du ciel.
Son diamètre apparent à l’œil nu sur la voûte céleste était d’environ 2/5 du diamètre apparent de la
lune soit 12 secondes d’arc, un peu plus petit (ou identique) que le diamètre apparent de la tour à son
sommet, ce que semble confirmer le dessin fait par les gendarmes concernant ce qu’ils observent. La
coïncidence est curieuse. Ce diamètre apparent visuel diffère fortement de celui que l’on peut calculer
à partir de ses dimensions et de sa distance. Cela lui donne l’aspect d’une boule blanche lumineuse
non ponctuelle et semblant très proche. Les astres près de l’horizon paraissent plus grands que
lorsqu’ils sont situés plus haut dans le ciel, phénomène facilement vérifiable avec la lune. J’ai encore
pu le vérifier plusieurs jours durant sur Vénus pendant la première quinzaine de décembre 2005 à
partir de 17 heures trente environ. Dans le cas de ciel clair avec gel, ce qui était le cas le 29 novembre
1989, les planètes les plus brillantes semblent très proches, si proches que l’on pourrait presque les
toucher. Ce fait est connu des astronomes et des gens qui observent régulièrement le ciel. De plus dans
ces conditions d’observation, on peut observer des traits lumineux symétriques semblant issus de la
planète et s’en écartant puis s’en rapprochant. C’est plus que probablement ce qu’ils ont observé. Or
cet astre très lumineux qui se couche à l’heure ou l’observation disparaît ne semble pas être vu par les
gendarmes.
L’hypothèse d’une confusion avec Vénus pour l’observation au-dessus de La Gileppe est rejetée par
Monsieur Meessen mais reste parfaitement plausible et même la plus probable.

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Les deux extraits suivants du texte de monsieur Meessen « Etude approfondie et discussion de
certaines observations du 29 novembre 1989. » publié dans Inforespace 95 d’octobre 1997 sont une
raison supplémentaire de confirmer cette thèse.
Dans les interviews de la deuxième enquête du 20 janvier 1997, soit 8 ans plus tard, Monsieur von
Montigny en expliquant qu’il était monté au premier étage de la caserne dit:
« De la fenêtre nous pouvions voir l’objet immobile. Nous sommes alors partis avec notre voiture de
service et ayant pris la rue Haute, nous pouvions voir constamment l’objet. Il s’est alors remis en
mouvement en avançant lentement vers Garnstock et Roereke ». Rappelons que ce n’est pas la
direction de La Gileppe pour cette partie du trajet. C’est la direction dans laquelle les gendarmes
roulent. Si l’on consulte une carte on constate qu’ils vont à ce moment vers l’ouest et l’engin en fait
autant, ce n’est pas la direction de La Gileppe. C’est seulement quand ils descendent vers Membach et
Cortenbach que ce qu’ils observent semble se diriger vers La Gileppe. C’est à nouveau la direction
suivie par les gendarmes.
Ce déplacement parallèle au véhicule en mouvement est typique de l’observation d’un astre.
Plus loin, monsieur von Montigny interrogé par monsieur Meessen sur l’observation à partir de la rue
Haute en direction de la Gileppe répond à celui-ci :
« L’objet que nous observions suivait la vallée. Cela gardait la même distance au sol, puisque c’était
caché pendant quelques instants par les sapins. C’est réapparu. Cela a continué à se diriger tout droit
vers la tour panoramique. »
Nous constatons que l’objet se remet en mouvement quand les gendarmes se remettent en mouvement.
Ensuite, le mouvement de l’objet suit le profil de la vallée. Il s’agit d’un mimétisme de mouvement.
Ces deux descriptions sont caractéristiques de l’observation d’une étoile (ou planète) lointaine ou d’un
engin très éloigné situé à plus de 10 km au moins.
Ce qui en découle est que les gendarmes ont observé des choses différentes à des instants différents,
d’abord un engin avec des phares, ensuite une planète brillante. Cela est explicable parce qu’ils ont
d’abord vu quelque chose qu’ils ne s’expliquaient pas et qu’ils ont perdu de vue de vue pendant le
passage à la caserne. Se rendant à Kortenbach, ils disent l’apercevoir à nouveau et s’immobiliser au-
dessus du lac de La Gileppe sous forme d’une boule lumineuse. Nous avons alors un mélange de
plusieurs observations ce qui rend la compréhension impossible.

Remarque concernant la magnitude :


Une différence de cinq magnitudes correspond à un rapport de luminosité de cent. Une différence
d’une magnitude correspond à un rapport de luminosité de 2,512. La plupart des étoiles visibles à l’œil
nu, à l’exception de quelques-unes, ont une magnitude comprises entre 2 et 6. Cela signifie que la
planète Vénus, à cette date, était cent fois plus lumineuse qu’une étoile de magnitude 0,4 comme
Bételgeuse de la constellation d’Orion et 10000 fois plus lumineuse qu’une étoile de magnitude 5,4
parmi les plus faibles visibles à l’œil nu. Remarquons que la majorité des étoiles visibles du ciel se
situent dans la zone de magnitude comprise entre deux et six. A titre de comparaison la magnitude du
soleil est de -26,7.

(1) première interview de Hubert von Montigny, Inforespace 95 d’octobre1997

Quatrième observation :

Vers 19h20, les gendarmes N. et P. de Kelmis observent un objet pourvu de trois puissants phares
dirigés vers le sol. Il vient de Montzen vers eux, vire vers le viaduc de Moresnet et s’envole vers
l’autoroute E40 qui va de Liège à Aix-la-Chapelle. L’altitude et la vitesse sont celle des AWACS qui
survolent parfois la région. Cet objet cependant est « silencieux ».
Les gendarmes N. et P. partent de Kelmis (La Calamine) vers Henri-Chapelle en suivant la route de
crête N3 dite route Charlemagne. Elle leur permet de retrouver le contact visuel avec l’objet volant
aux phares blancs dirigés vers le bas. Il est environ 19 h 30.

42
Ce que les gendarmes observent, que nous appellerons « objet », se déplace parallèlement à
l’autoroute E40, le long de celle-ci. Remarquons que l’autoroute E40 est quasi parallèle à la N3 et se
trouve à cinq kilomètres de celle-ci. Cette distance peut expliquer l’absence de bruit entendu.
L’ayant perdu de vue à Henri-Chapelle à cause de certains obstacles, ils s’arrêtent un peu plus loin
près du home de Beloeil. Alors, ils aperçoivent de nouveau l’objet (mais est-ce bien le même ?) qui
s’est également immobilisé « comme s’il les attendait » disent-ils. Ils le situent à 100 mètres de
distance et 80 mètres de hauteur. Le gendarme N. quitte le véhicule et se met en observation près du
home. Il fait donc avec l’horizontale un angle de 38,66°.
L’objet est grand, 15 mètres. Sa forme est allongée et très foncée, presque un losange. La partie avant
porte trois puissants phares blancs formant un triangle équilatéral ; Vers le milieu du losange se trouve
un feu rouge clignotant, la partie entourant la lampe rouge n’est pas visible mais cache les étoiles.
L’objet est deux fois plus grand que la route, donc il fait environ 15 mètres. A l’arrière se trouve une
structure rectangulaire portant des stries parallèles longitudinales. Mais le gendarme ajoute: « On ne
voyait pas grand-chose en dehors des lumières ».
Ensuite l’objet se déplace puis s’immobilise à nouveau. Lorsqu’il passe au-dessus de lui, il entend un
bruit (swe,swe, swe…) A ce moment le gendarme resté dans le véhicule voit une boule rouge qui
semble se détacher du centre de l’engin et descend verticalement puis semble filer à angle droit,
horizontalement. L’engin les survole à nouveau et repart vers Henri-Chapelle tout en conservant son
altitude quand la route descend.
Puis les gendarmes s’étant remis en mouvement suivent l’engin à la vitesse de 100 km/h. Enfin l’engin
effectue un virage à droite à hauteur de la frontière exactement à l’endroit où l’éclairage public
s’arrête, juste entre les deux postes frontière et disparaît. Il est alors environ vingt heures.
Réf. Sobeps VOB1: Chapitre : Nouvelles observations impliquant des gendarmes, p 36, 37,38

Analyse:

Ce cas comporte en fait trois observations distinctes séparées par des absences d’observation. D’abord
un engin qui se déplace à la vitesse de l’AWACS. (Première observation).

Ensuite, dans la deuxième partie de cette observation : lorsque la voiture roule, l’objet se déplace
parallèlement à elle, lorsque le véhicule s’arrête l’objet s’est arrêté « comme s’il les attendait » disent-
ils. Ce type de phénomène est typique de l’observation d’une ou plusieurs étoiles fixes ou d’un objet
lumineux, phare d’avion situé à une vingtaine de km.
De plus, le fait que les mouvements de l’objet semblent liés à ceux de la voiture des gendarmes les
amène à lui attribuer un comportement intelligent et à conclure que l’objet se comporte « comme s’il
les attendait ». Pourquoi, si engin il y a, se focaliserait-il sur le comportement d’un seul véhicule que
rien ne distingue des autres ?
Dans un troisième temps, ils décrivent un objet différent. Les données numériques montrent que, cet
objet de quinze mètres situé à cent mètres, est vu sous un angle calculé : tg a = 0,15 et a = 8,53°, soit
seize fois le diamètre apparent de la lune. Une quinzaine de mètres est à titre indicatif
approximativement la taille d’un avion Mirage mais à la distance indiquée le sifflement du réacteur
devrait être audible et il ne resterait pas immobile.
Pour un gros hélicoptère le bruit des pales et des tuyères à réaction devrait aussi être audible
distinctement à cette distance certainement sous-estimée.
Un son (swe swe swe) , sifflement, est cependant perçu ce qui indique une distance beaucoup plus
grande que celle indiquée s’il s’agit d’un hélicoptère.
Concernant la description de boule rouge semblant se détacher de l’engin il faut remarquer que un seul
des gendarmes en parle, celui qui est resté dans le véhicule. Il pourrait s’agir d’une impression due au
clignotement observé à travers la vitre du véhicule et au fait que l’engin s’est remis en mouvement.
Enfin l’observation finale lorsque l’engin s’est remis en mouvement et vole à la même vitesse que la
voiture semble indiquer que ce qui est observé doit être à plusieurs kilomètres des gendarmes s’il
s’agit bien d’un avion car il vire à la frontière à la limite de l’espace aérien belge avant de disparaître
43
derrière une colline (ref :Sobeps, VOB1,p. 38). Il pourrait s’agir d’un hélicoptère vu la vitesse estimée
de 100 km/h.
Il semblerait que ce cas renferme plusieurs observations distinctes considérées comme une seule
observation, ce qui en complique sérieusement l’interprétation. D’abord un engin volant à la vitesse de
l’AWACS, observé à cinq km de distance, peut-être une étoile fixe brillante au SE et ensuite un objet
immobile d’abord qui les survole ensuite et qui peut certainement être un hélicoptère.

Conclusion :

Des choses curieuses ont été constatées, lumières, mouvements ou immobilité apparente, peu ou pas
de bruit, formes imprécises, car la lune est absente du ciel. Ce qui est clairement vu est la position des
lumières ainsi qu’en témoigne la remarque du gendarme.
Les hypothèses que je formule sur ces quatre témoignages ne mettent pas en doute la bonne foi des
observateurs. Elles visent à attirer l’attention sur la difficulté d’observer un phénomène principalement
lorsque l’on se trouve dans un véhicule en déplacement et que chercher un stationnement par exemple
peut l’avoir fait perdre de vue momentanément. La même difficulté s’applique aussi à l’interruption
d’observation causée par le passage par la caserne et encore à l’interruption de 20 minutes avant de
revoir un point lumineux à Kortenbach.
Les estimations de distances, à l’exception de celle entre Kortenbach et la tour de la Gileppe qui peut
être mesuré sur une carte, ne me semblent pas une donnée fiable car elles ne sont étayées par aucune
mesure.
L’hypothèse hélicoptère pourrait aussi rendre compte de la deuxième observation, phares puissants et
faisceaux coniques orientés vers le sol.
Les médias ont largement développé après le 29 novembre la description des phénomènes observés dans
les régions de l'est de la Belgique par des gendarmes de la brigade d’Eupen et qualifiés par certains d’OVNI.
Nous traiterons ce fait dans un chapitre « Etude statistique de la vague Belge »
Il ne faut pas oublier mes observations de cette soirée entre 17 et 19 heures : les avions Mirage de la
FAB décollaient de Bierset, leur base d’attache, et étaient en vol à ce moment. L’armée, avec le
colonel de Brouwer, a toujours affirmé qu’il n’y avait pas d’Awacs en l’air mais a soigneusement
occulté le fait que les avions de Bierset volaient à ce moment.
Pourquoi ce silence ? Faut-il en conclure que ce soir-là, des manœuvres avaient lieu, avions
hélicoptères et peut-être d’autres engins, mais que l’on ne veut pas en parler ?
Nous étions seulement 20 jours après la chute du mur de Berlin.
A noter que la description des trois feux en triangle ne correspond pas aux feux du Mirage mais que
ceux-ci pourraient expliquer d’autres observations de cette soirée.

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TEMOIGNAGE“ DU  NOVEMBRE  : EUPEN-GILEPPE.
Vesio upgade :
Oseatios du eedi  oee  faites pa les gedaes.
Ces toigages dlehet e ue l’o a appel la peie ague elge. Voos d’aod e
ue les gedaes ot ose le soi du  oee. “oueos-ous u’il gle, ue le soleil s’est
ouh es h, ue la lue est asete du iel et ue les toiles aisi ue la plate Veus sot
patiulieet illates. L’atosphe est ts taspaete. Voos, à la luie des does
oltes, e u’ue aalse sas pati pis peut dduie de es toigages iitiau.
Les does i-dessous sot etaites des ouages de la “oeps « Vague d’Oi su la Belgiue, VOB
 et VOB » et autes puliatios.
Aetisseet : Reauos idiateet u’il e s’agit pas de ie ou d’ialide les
toigages des gedaes i de ette e doute leu oe foi. Ils ot aifesteet ose
uelue hose u’ils e s’epliuaiet pas. Cepedat es toigages otieet des lets
ui peuet te itepts de dieses aies. Ces pistes doiet te eploes et les
olusios dieses ui e sultet peuet te psetes sas ue ela e ostitue ue
attaue ote uioue. Ue oseatio a ie eu lieu et il faut eisage les diffetes
possiilits d’iteptatio. Il faut aussi gade u espit itiue et ouet.
Osevatio : EUPEN.
Pa les gedaes se dplaçat d’Eupe es Eatte
Ves  h . Le soleil s’est ouh à h. Il gle e soi-là. Le iel ’est pas eoe oplteet
osu et il ’ a pas de uages. La lue est asete du iel.
Osevateus:  gedaes de la igade d'Eupe; voitue e ouveet.
Ves h, de la oitue e oueet su la N de Eupe es Eatte, les gedaes
apeçoiet ue tahe luieuse su ue paiie situe à doite de la oute, dietio “EE, alos u’ils
se touet ete Ketteis et Mols. La tahe de luie oue ue sufae dot le ete est situ
à eio  tes de la oute et ui s’ted jusu’à  tes de elle-i. Ils oulet leteet
ite aisse tout e oseat le phoe. Naois, « Les autes oitues les dpasset
oe s’il ’ aait ie d’aoal ». VOB  p  . Regadat e l'ai, ils oiet u egi, ue
gade plate-foe dote de tois oes phaes disposs e tiagle et diigs es le as. Les
phaes iulaies ettet es le as tois faiseau oiues de luie ui se pologet jusu’au
sol oe des pojeteus. U des gedaes aluea pa aps la hauteu de l’ojet à  tes
pa opaaiso ae la hauteu de la tou de tlouiatio de la gedaeie d’Eupe 
tes e se asat su l’agle de isio et la positio de la tahe das la paiie. Il ’e dduit ue
sa positio fait u agle de ° pa appot à l’hoizotale. Ils oiet etteet, diset-ils, les
otous d’ue gade asse soe su le fod du iel pusulaie. Ref : A. Delo ; « les as
solides ». Les phaes sot louissats, la ase sele te pafaiteet plae. Elle est hoizotale
et foe u tiagle isole à lage ase. “es diesios sot esties de  à  tes pou la
45
logueu de la ase du tiagle et à  tes pou la hauteu du tiagle. L’paisseu est de deu
tes. Les ois à la ase du tiagle sot oups. Le diate des phaes est esti à u te. Il 
a e plus u phae ouge ligotat ue à deu fois pa seode et situ au ete du tiagle. Auu
uit e sele dpasse le uit du oteu de la oitue et elui du tafi. VOB p. Ils e
peuet do pas affie « l’egi tait sileieu ». Cepedat, das u atile du joual Le “OIR
dat du peie dee  il appaaît u’ils ot dla au joualiste aoi t fapps pa le
faile uit de l’egi, u lge oisseet esselat à u uit de oteu letiue.
L’altitude estie alos est oisie de  tes. La puliatio das le joual de lague alleade
« Gez Eho » le e dee  etioe ue altitude de  à  tes.
Copie de l’atile du Gez Eho

Tadutio de uelues etais de e tete :

46
Ves h la patouille de gedaeie eaue u egi olat iou oi ui appohe de la
ille d’Eupe e eat de la dietio de la fotie alleade. L’egi olat a tois gos faiseau
luieu diigs es le sol, l’egi estat ah deie la luie.  e paagaphe. L’egi olat
iulait à ue altitude de  à  tes, sas uit. “eul u lge so opaale à elui d’u
gos oteu letiue pouait te peçu. Maiteat et alos l’egi estait statioaie das le
iel tadis ue plusieus faiseau de luie laiaiet la sufae deuie paagaphe.
Platefoe :
Les offiies de la igade d’Eupe ui oseaiet l’oi le diet oe ue espe de
platefoe, ae deu phaes e dietio du oueet, poits es le sol tadis u’u toisie
se touait à l’aie. Ete eu il  aait ue luie ligotate oage toisie paagaphe.
L’oi se dplaçait au-dessus de Baele e dietio de la Gileppe. “elo les tois oulaies, il 
esta pou eio  iutes aat de dispaaîte e dietio de “pa uatie paagaphe.
Cette tadutio est e otaditio ae l’affiatio ue « l’ojet olait à asse altitude sas le
uit aatistiue d’u egi de oustio oteu
*****
L'ojet se et e oueet paallleet pa appot à la oute à ue itesse de  k/h, poite
e aat das le e ses ue les gedaes. Puis, les gedaes s’atet su la petite oute ui
a de Mols à Raee et oseet alos u egi ui sele s’ioilise et epat e ses iese
es Eupe. Il est à e oet h  iutes.
Eoe plus itigus pa e opoteet pouat sugge ue pose à leu tetatie
d’iteeptio, les gedaes peet idiateet la oute des tes Hohstasse ui
otoue Ketteis et la ille d’Eupe au Nod-ouest. Aisi ils peuet gade l’ojet
otiuelleet à l’œil, e le pousuiat disteet. Il ole ts leteet es Eupe e
logeat la N. Au oet où les gedaes douhet su la oute de Heestal, ils ostatet
ue l’ojet olat oee à suole la ille d’Eupe. Les phaes diigs es le as peettet de
le suie faileet.
Ils se edet esuite à la asee situe su la oute de Heestal à l’ete d’Eupe. Ils otet à
leu ueau. Ils eçoiet pose du ap d’Elseo ou o leu dit u’il ’ a pas d’eeie et de
Bieset ui leu dit u’il ’ a pas d’AWAC“ e l’ai, uestio u’ils aaiet fait pose e eeat à la
asee, ais ui e leu pale pas des Miage e ol. Ils diset oi l’ojet fie pa la fete à
taes les ahes d’u ae. Il est alos  heues.
Das Ifoespae , das le tete « Etude appofodie et disussio de etaies oseatios du
 oee  », Meesse idiue ue à  heues l’egi tait u de la asee à l’aziut .
L’aziut  e dietio du sud-est es l’Alleage. Aisi l’egi a d’aod ol das la e
dietio est ue les gedaes puis a tou das la dietio d’Eupe et au-dessus d’Eupe. A 
heues il est aiteat u olat das la dietio oppose au-dessus de l’Hetogeald e
dietio de l’Alleage à oueau dietio “E
Aps  iutes, ils uittet la asee et la luie les suit e dietio du “O, à oueau u
dplaeet das la dietio oppose
47
Ils epatet alos idiateet, ais est-e ie le as a ils selet te ests à la asee
ue igtaie de iutes, es la oute des tes, oulet su la Hohstasse et se diiget es
Meah. Ils eoiet l’oi diset-ils ui se diige es le aage de la Gileppe.
Rf. “oeps : Chapite : U oi ep et suii pa des gedaes, VOB p .
Réf. Sobeps VOB1 p 16, 17, 18 et 23 : Un ovni repéré et suivi par des gendarmes.
Ifoespae : Etude appofodie et disussio de etaies oseatios du  oee 
Aalse:
 La oitue des oseateus tat e oueet, il leu est ts diffiile d'alue la
statioait ou le oueet d'u ojet situ e l'ai. Pouuoi e se sot-ils pas ats
pou alle oi le phoe de ps ? Cela auait peis d’otei des eseigeets plus
pis ue e ue l’o peut otei e otiuat à oule su ue oute fuete à l’heue
de l’oseatio h . Ce sot les gedaes eu-es ui ot pal du uit du tafi.
La atioale  est e effet la gad-oute eliat Eupe à Ai-la-Chapelle. Elle est uasi
paallle à la Hohstasse su lauelle les gedaes etouet es Eupe.
 Ealuatio des distaes, altitude, itesse ipossiles das l'osuit et e de jou sas
istuets tels ue tltes lases et ada dopple. Ii, auue esue ’a t effetue
puisu’ils otiuet à oule.
 L’aluatio d’altitude s’est faite à postioi su ase de soueis d’ue oseatio faite
e oulat. Ce tpe de dteiatio est affet d’ue gade ietitude, les agles ’aat
pas t esus. Le positioeet e altitude das le iel est ipossile a il ’ a auu
poit de epe possile et e tpe d’aluatio est souet ts lageet sous-esti. Il
faut se appele ue leus peies dlaatios palaiet de  à  tes et o 
oe das VOB. Les ° oteus à postioi su ase de soueis et de opaaisos
lies à es soueis sot de e fait ue doe ts sujetie.
 Ealuatio des diesios ipossile a l'ipessio est diffete suiat la distae. La
seule doe ui pouait te utile est le diate appaet agle sous leuel l’ojet est u
epi e adias ais oet l'alue sas istuets et e oulat. Cette
dteiatio e sele pas aoi t faite.
 Les gedaes ot pal de luies ui laiet le sol. Cela e deait pas te ts puissat
isile a, hose uieuse, les autes autooilistes e s’atet pas et e selet ie
oi d’aoal. O peut se deade pouuoi les gedaes sot les seuls à ostate
uelue hose d’aoal et pouuoi les autes e oiet ie. L’asee de uit audile,
ais est-e ie le as, idiue ue sous-aluatio idete de la distae. E effet, le uit
du oteu d’ue oitue ite ouete e oue pas le uit d’u egi iulat à asse
altitude et à la distae estie pa les tois. U lge oisseet aait d’ailleus t
sigal. Plus tad das la deuie iteie de  ils diot ue ’tait plus luieu
ue les pojeteus d’u teai de footall et des lapes de  W. “i ela tait le as les
autes autooilistes se seaiet etaieet at pou oi ue luie si puissate su
ue paiie !!!. Il est ts diffiile d’estie la luiosit d’ue lape. “i la luie tait si
illate et plus illate ue elle d’u teai de footall, ils auaiet t louis. Ils ’ot
jaais dit ela. Vous e pouez pas egade les lapes su u teai de footall sas te
louis.
 Losu’ils s’atet su la oute de Mols pou ieu osee ils ot ostat ue l’egi
epat e ses oppos es Eupe. Ils iteptet e hageet de dietio oe tat
ue aœue pou happe à leu oseatio. Pouuoi u egi ueloue
s’itesseait-il plus à ue etaie oitue ui suit ue oute su lauelle il  a des dizaies
48
d’autes ae des opoteets ais u’à ’ipote uelle aute ? Cela ’est plus de
l’oseatio ojetie ais de l’iteptatio oiete.
 Ue hose uieuse est le fait ue les autes oduteus su la e ue e selet
ie oi et e s’atet pas, juste oe s’il ’ aait ie d’aoal. Nous pouos ous
deade pouuoi ils sot les seules pesoes à oi uelue hose d’aoal et pouuoi
les autes e oiet ie
 Ils ot esti das VOB  le diate des phaes à u te et l’altitude à  tes e
ui fait u diate appaet de , adias, e ui oespod à u agle oisi de u
dei-deg. C’est le e agle ue elui sous leuel la lue dot le diate appaet est
, adias est ue. Les phaes auaiet do eu su le iel la e diesio ue la
lue. Les gedaes ’ot appaeet pas fait ette eaue. Plus tad ils ot fait ue
estiatio du diate des phaes de  tes. Ifoespae . Cela auait do au
phaes u diate doule de elui de la lue.
 La fuee de ligoteet, u à deu ligoteet pa seode, oespod au the
de ligoteet des feu ati ash atiollisio d’aio ou d’hliopte.

Il est probable que les gendarmes ont observé plus probablement un hélicoptère, les trois feux en
triangle, les projecteurs orientables vers le sol et le clignotant rouge central sont typiques ainsi que la
fréquence du clignotement, un à deux par seconde. Après s’être arrêté, ils ont de nouveau aperçu
l’avion ou l’hélicoptère qui virait vers Eupen. Un hélicoptère aurait dû être à plus de cinq cents mètres
pour être inaudible. Mais l’était-il réellement ?
Esuite e etat à la asee, ils le pedet de ue u etai teps, plusieus iutes  i,
puis epatet e dietio du la de La Gileppe. Ils eoiet l’oi diset-ils. Coe ils l’ot pedu
de ue pedat u etai teps, ils e peuet pas affie u’il s’agit ie de la e
oseatio.
Cette deuie oseatio des es gedaes fait l’ojet du paagaphe suiat, oseatio à
oside oe distite de la pdete.
Osevatio  : LE “PECTACLE AU-DE““U“ DE LA GILEPPE :
Pa les gedaes d’Eupe au-dessus du la de La Gileppe
Does :
Les mêmes gendarmes, après passage à la caserne où on leur dit qu’il n’y a pas d’Awacs en l’air
reprennent la route à 18h15 heures (1) vers Membach. Ils revoient l’ovni en déplacement vers 18h20.
Il se déplace vers le barrage de La Gileppe .Les gendarmes s’arrêtent vers 18h30 sur une hauteur
appelée Kortenbach. Latitude 50°37’27,33 ‘N et longitude 5°59’58,72’’E, altitude environ 280 mètres.
L’objet s’immobilise au-dessus de la Gileppe (première interview de Hubert von Montigny). En 1997
soit 8 ans plus tard dans la deuxième interview il déclare que l’objet s’arrête au-dessus de la tour
éclairée, avec une forte luminosité, 50 mètres environ plus haut que la tour. La tour est à plus ou
moins 4,6 kilomètres…….latitude de la tour 50°35’06’’N et longitude 5°58’03’’E, altitude 323
mètres. La tour mesure 77 mètres. Le sommet de la tour est situé à environ 400 mètres.

A ce moment, vu la distance, à l’œil nu, la résolution angulaire est telle qu’ils ne voient qu’une
boule blanche lumineuse immobile, cette boule était quasi-ponctuelle.
Elle le restera jusqu’à 19h 23 soit pendant environ une heure. (²) (VOB1, p. 23).
A noter que l’azimut de Spa vu de Kortenbach est 217° comparé à l’azimut 205° de la tour vue du
même point. Pour SPA, latitude 50° 29’ 01’’, longitude 5° 52’ 00 ‘’.

49
« L’engin est resté stationnaire au-dessus de la Gileppe jusqu’à 19h23. Il s’est mis en mouvement
pour partir en direction de Spa. » (³) (VOB1 p. 24)

Les gendarmes décrivent alors ce qu’ils observent et constatent que des rayons lumineux rouges
semblent s’échapper horizontalement de la boule lumineuse dans deux directions opposées et
s‘écartent à très grande vitesse, disent-ils, jusqu’à une distance de 1 kilomètre d’écartement. A un
certain moment dans la première interview il parle même de 5 à 6 km. ( 4)
Réf. : VOB1 p 23, 24, 25 : Le spectacle au-dessus de La Gileppe, et Inforespace 95
Coet epliue e phoe ?
Le iel tait lai. Il gelait et l’ « egi » tait au-dessus d’u la. Il deait do  oi u peu de
apeu d’eau o isile. Cette apeu auait pu dispese la luie hoizotaleet hpothse.
Ue aute hpothse, puisu’u gedae tait est das le hiule, est ue de la ue su la
fete du hiule pouait aoi poduit e phoe. Le gedae a dit ue la fete tait
ouete.
Pesoelleet j’aais ose des aos hoizotau au taes de la ite aat de a oitue,
ite ouete d’ue lge ue. Je ’aais pas d’appaeil photo à e oet. J’aais ifo Wi
a Uteht. Deu as plus tad il a pu osee le e phoe à taes la fete d’u esalie.
Il a photogaphi e phoe de aos hoizotau dus à la fie ue su la ite. Cela peut-il
te l’epliatio ? Je e le sais pas ais ’est ue oe hpothse.
Toujous das le e tete seode iteie, osieu o Motig e epliuat u’il tait
ot au peie tage de la asee dit:
« De la fete ous pouios oi l’ojet ioile. Aziut idiu pa A. Meesse : ° au-
dessus de l’Hetogeald. Nous soes alos patis ae ote oitue de seie et aat pis la
ue Haute, ous pouios oi ostaet l’ojet. Il s’est alos eis e oueet e aaçat
leteet es Gastok et Roeeke ». Cela ’est pas la dietio de la tou ui se toue au sud
ais ’est es l’ouest ue les gedaes se diiget à e oet. La luie illate se dplae
paallleet au gedaes et à la e itesse. Ils touet e dietio de Meah et
Koteah. Ils oiet alos le poit illat se diigeat es la tou de La Gileppe. Aisi l’egi fait
les es oueets ue les gedaes. Ils stoppet ps de la hapelle de Koteah et alos la
luie illate s’ate aussi.
Das la e iteie osieu o Motig iteog pa osieu Meesse pod :
« L’ojet ue ous oseios suiait la alle. Cela gadait la e distae au sol, puisue ’tait
ah pedat uelues istats pa les sapis. C’est appau. Cela a otiu à se diige tout doit
es la tou paoaiue. » . Reauos ue la tou est seuleet isile de Koteah et de
deu ou tois autes poits ais ’est pas isile e oulat das la zoe. E effet, si ous allez
d’Eupe à Koteah ous tes supis de toue ue ue ts toite ae des aisos et des
aes ahat la ue la plupat du teps. A ôt de la hapelle ous aez juste u poit de ue ps
de la oe  ui peet de oi laieet le iel et d’aoi ue ue paoaiue du pasage.
Das la seode iteie du gedae Heiih Nioll pa Mosieu Meesse e  o peut
lie e ui suit :

50
G= gedae ; Q = uestio pa Meesse
G : L’ojet se dplae leteet
Q : e lige doite ?
G : Oui, oe si ’tait u ojet et oe s’il tait pilot. Vu de la asee ela se ouait
leteet de la ille haute e dietio de l’Hetogeald ou Meah et “pa.
Reaue : l’Hetogeald est situ à u aziut opis ete ° et ° au sud-est d’Eupe,
aziut  selo Meesse. “pa est situ à u aziut opis ete ° et ° au sud-ouest
D’Eupe. Cela fait ue diffee de ° das la dietio. Cela ed la loalisatio de la dietio
suiie pa l’egi ts sujetie. A oueau das la deuie iteie du gedae Nioll e 
pa Meesse ous pouos lie le tete suiat ui ostitue ue des eilleues peues ue la
luie lahe au-dessus de la tou paoaiue e pouait te ue Vus, Vus ue les
gedaes diset e pas aoi apeçu:
Le gedae Nioll dit :
Le iel tait toil ais ue les toiles taiet plus hautes et u’il estait das la voitue pae u’il
faisait foid Des toiles oales. Rie de spial.
Meesse deade alos : « La luie dot ous palos tait-elle plus fote ue elle des toiles ?
Nioll : « Cette luie tait ts itese et les toiles sot eauoup plus loitaies. Cela e peut
ille aussi foteet. C’tait oe des phaes gats. Ce ’tait pas opaale à des toiles.
Je e sais pas l’epliue. Il ajoute : C’tait oe les gosses lapes des stades de footall…
Nous tios à ue etaie distae e fait , k et ela se fodait u peu, ais il  aait plusieus
luies. Nous les avios vues de ps » . Il ajoute ue la luie tait plus illate ue les spots de
 W.
Cette deie affiatio sele te ue doe auise. Nous epliueos e fait das u aute
paagaphe.
Cela est e otaditio ae la peie dlaatio das lauelle ils disaiet u’ils oaiet ue
oule lahe luieuse uasi potuelle. U dessi fait pa le gedae peut te tou das la
deie ise à jou de so tete e  pa A Meesse et ote ue la oule a le e diate
appaet su le iel ue la tou. Le gedae pise eoe ue l’egi est fialeet pati das la
dietio de “pa e suivat leu lige de vise et dispaait à l’hoizo. Notos ue l’aziut de la
tou est °selo Meesse et ue l’aziut de “pa est opis ete ° et °. Aisi la lige de
vue ’tait pas e dietio de la tou. L’egi e s’atait i à gauhe i à doite pa appot à la
tou ais es l’aie de la tou
et o pas à 2° es la doite de elle-i dit le gedae.
A ote ue ette eaue e italiue est ue doe auise pa le toi et o ue doe
iitiale puisu’ils ot toujous affi ’aoi pas u VENU“.
Note: la seode iteie de Meesse eut lieu peu aps ue Paul Vaaat et Wi Va Uteht
euet popos l’hpothse de Vus. C’est la aiso pou lauelle Meesse eotata les tois.
51
Il appaut alos ue pesoe jusue-là ’aait aupaaat osult les does astooiues du
oet das l’tude de ette dlaatio d’Oi. Das ette oseatio, l’egi u’ils suiet
jusue Koteah et u’ils oiet s’ioilise au-dessus de La Gileppe est ue oule lahe
luieuse uasi potuelle. Pa opaaiso il est itessat de oi la diesio appaete du
soet de la tou de la Gileppe. E effet e soet esue eio  tes et est u à la
distae de , k. E fait ela epsete su le iel u diate agulaie appaet de ,
adias e ui oespod à u agle de  iutes d’a. Pa opaaiso le diate appaet de
la lue est de , adias soit  iutes d’a. Le soet lai de la tou oupe das le iel
eio le ties du diate de la lue. C’est aussi le diate appaet su le iel de la oule
illate aisi u’o peut le oi su la photo de P. Vatue. Das u ail du  dee ,
osieu Meesse dit « je possde deu dessis, aliss pa le gedae o Motig otat
ue la diesio de la luie tait pesue idetiue à elle de la supestutue de la tou ». Cela
doeait pou la luie ue diesio agulaie ete douze et seize iutes d’a. Cela e
pod pas à l’affiatio « uasi potuelle » e si osieu Meesse ajoute u’il aait pis
ue sa diesio ’tait « pas gligeale ».
Dessi de HV Motig f : Meesse : « Etude appofodie et disussio de etaies oseatios
du  oee  » das Ifoespae  e su .eesse.et

Photo P VANTUYNE
Photo de Vus au ete e haut de la photo et de la tou e as à gauhe de la photo. Photo
pise pa M. Patik VANTUYNE, le  dee .

52
Ae l’autoisatio de so site e : http://tidi.eel.o
“u la photo o peut ostate ue Vus appaait plus luieuse et plus gade ue le soet de
la tou. De plus il ’ a ie d’aute de isile das le iel ue Vus.
.

Photo P VANTUYNE

Ete h et h, e dietio de l’hoizo sud-sud-ouest, et do au-dessus du la et à plus ou
ois di degs au-dessus de l’hoizo se touait u aste ts illat, e fait l’aste le plus illat
du iel à e oet, la plate Vus de agitude – , et dot l’appaee das le iel ’tait
pas potuelle, so diate appaet visuel tait appoiativeet de tois diies du
diate de la lue soit patiueet idetiue à elui de la tou. Reauos ue le diate
appaet pou la isio à l’œil u diffe foteet du diate appaet ue l’o peut alule e
fotio de sa diesio et de sa distae.
“u la photo de la tou pise pa M. P. Vatue uelues jous plus tad le  dee  au
dut du pusule, photo ue l’o peut oi su so site .tidi.e , egade Po-“EETI,
appaait laieet la plate Veus et elle oupe das le iel ue diesio appaete e lageu
lgeet supieue à elle de la touà gauhe su la photo. Cela est e oodae ae
l’affiatio des gedaes ue « la diesio de la luie tait pesue idetiue à elle de la
tou ». Cette oïidee est eauale et plaide e faeu de l’hpothse Vus.
Reauos idiateet ue la positio de Veus das le iel au oet où P Vatue ped
sa photo est diffete de la positio u’elle oupait le  oee. Cette photo peet justeet
de se faie ue ide oete de l’aspet ue Veus aait das le iel au oet de l’oseatio pa
les gedaes.
“u la photo o peut oi ue la tou est laie.

53
Mais « La tou tait-elle laie le  ovee ? »
Cela est ts ipotat pae ue la tou tait ioupe. Nous tios e dehos de la piode
touistiue et logiueet seule ue lape ligotate su le soet tait justifie pou le tafi
aie. Mais douze jous plus tad la tou tait laie aisi u’o peut le oi su la photo.
Quelu’u a-t’ il dead u’elle le soit pou e jou où ils sot etous à Koteah ae les
joualistes ou ie tait-elle laie e peaee ?
Das la peie iteie de H VM e dee , uestios de Meesse et poses de HVM
o peut lie :
Q : ela est est ioile au-dessus de la Gileppe oie de teps ?
HVM : Ue dei-heue
Q : et à uelle plae ?
HVM : Au-dessus de la tou paoaiue.
Q : La tou tait-elle laie ?
HVM : la tou tait laie.
Aisi il se peut ue la tou ait t laie ais l’iteie pa Meesse a-t-elle eut lieu aps le 
dee jou ou la tou tait laie ?
Reauos ue le diate appaet isuel de Veus diffe foteet du diate agulaie ue
l’o peut alule à pati de so diate et de so loigeet aisi ue le ofie ts
laieet la photo de P Vatue. Vus se ouhe ete h  et  h selo Meesse. Mais
est-e la alit ? E effet, la doe astooiue idiue le ouhe pou Vus à h. Mais la
doe astooiue fouit l’latio de Vus pa fee au ieau de la e. Il faut do
tei opte de l’altitude de Koteah et de l’altitude du soet de la tou, et le fait ue le
soet de la ollie deie la tou est à l’altitude de  tes.
“i ous egados le diagae ae l’latio de Vus ous deos eplae la lige de
fee pou Koteah, le soet de la tou et le soet de la ollie Voi diagae das le
tete de Meesse « Aalse et ipliatio…. ». La lige pou Koteah doit te plae à ,°, le
ieau du soet de la tou à ,° et le ieau de la ollie à ,°. Rsultat ifi pa u
astooe optet. Alos aps aoi pla es ieau o ostate ue :
« La plate Vus dispaait deie la ollie à evio  heues uasi e dietio de “pa à
l’aziut  et o pas à h
Suivant la carte du ciel du 29 novembre 1989 à 18h45 heure locale (17h45 temps universel), la hauteur
de Venus à 18h45 était de 4,8° par rapport au niveau de la mer. Cela place Venus à la même altitude
que le sommet de la tour, altitude corrigée pour la réfraction atmosphérique suivant le programme
Skymap. Néanmoins, dans la première interview de 1989 le gendarme HVM disait que l’observation à
Kortenbach avait duré une demi-heure.
Comme ils arrivent à Kortenbach à 18h30, une demi-heure d’observation situe la fin de
l’observation à 19 heures (et non à 19h23). C’est justement l’heure à laquelle Vénus disparait
derrière la colline.

54
La demi-heure est aussi confirmée dans le rapport du gendarme Creutz sur .adelo.fee.f
Vague belge. Le gendarme Creutz qui était resté à la caserne et s’occupait des communications radio
avec les gendarmes à Kortenbach dit : l’engin disparait à 18h50.
Un fait semble confirmer l’hypothèse planète Vénus : lorsque les gendarmes roulent après le passage
à la caserne l’objet se déplace parallèlement à eux et à la même vitesse qu’eux ; lorsque les gendarmes
s’arrêtent l’objet s’arrête.
L’ioilit est sigale pa osieu Meesse das l’atile « Aalse et ipliatios phsiues de
deu photos de la ague elge » puli das Ifoespae ° , p -. Voii la itatio etaite de
e tete :
« …il a suol la ille d’Eupe, ais s’est at au-dessus d’ue tou laie au aage de la
Gileppe. Il  est est ioile pedat ue heue, tadis ue les deu gedaes oupaiet u
poste d’oseatio à , k de là. »
Cepedat, la dlaatio ue l’egi s’loige à h e dietio de “PA otedit la positio à
gauhe ou au-dessus de la tou. E effet elle-i est situe pa Mosieu Meesse à l’aziut  ais
su ue ate o toue ue l’aziut de “pa ete est ° soit etteet à doite de la tou de La
Gileppe. Cela est ts pohe de la positio de Vus ui dispaait à l’aziut ° pohe de la
dietio de “pa. Vus, l’ojet le plus illat du iel et dot l’aspet à e oet est ie elui
d’ue oule lahe luieuse de diesio o gligeale. Naois les gedaes diset
u’ils ’ot pas u Vus, la luie la plus illate du iel et u’e plus ils ’ot u u’ue seule
luie illate das le iel, alos ette luie est essaieet VENU“. “io ils auaiet dû
oi deu luies illate das le iel das ette dietio.
Ce u’ils ot ose pedat u’ils oulaiet aps le passage à la asee est effetieet ue
plate, Veus pafaiteet isile das ette dietio.
VENU“ est la ofusio la plus fuete ave les Ovis.
L’hpothse d’ue ofusio ae Vus est ejete pa M Meesse ais este plausile et e la
plus poale.
Il este u poit oeat les aos luieu ouges, selat s’loige puis se appohe de la
tahe luieuse. Ce ui ’itepelle est l’affiatio ue es aos luieu, pou te isiles à
uate kilotes essitaiet ue soue d’egie fatastiue. “oeps, VOB page  :
. S’il s’agissait de « aos lases » e luie isile, la soue deait aoi ue puissae
etaodiaie pou ue es faiseau soiet isiles à ue distae de  kilotes… »). Cette
affiatio ’est pas logiue, alos u’u phae de oitue de seuleet  atts e luie
odiaie est isile pa teps lai à plus de di kilotes. Que hehe-t-o à poue ?
Reaues oeat les osevatios Eupe et Gileppe
Das Ifoespae , Mosieu Meesse dit ue les oseatios de la soie du  oee 
pa les gedaes o Motig et Nioll ete h et h ostituet ue seule oseatio.
Mais oe ils se sot ats à la asee ou ils estet ete  et  iutes elles ostituet
deu osevatios distites. Rie ’idiue u’ils oseet le e ojet oe ils diset. E
effet, das le peie as u egi tiagulaie de tete tes ae tois luies et das le seod
as ue oule illate uasi potuelle aisi ue le ofie le dessi du gedae.
55
La diesio des phaes ui tait de  te das VOB est passe à deu tes das la
desiptio des oseatios das « Etude appofodie et disussio de etaies oseatios du 
oee  » Ifoespae 
Aute diffee, alos ue das VOB l’egi de l’oseatio au-dessus de La Gileppe est ose à
gauhe de la tou du aage, das Ifoespae  il est situ au-dessus de la tou.
Cuieuseet das l’iteie de  des gedaes, la luie uiue dite das VOB deiet
« plusieus luies, peut-te  ou ,… ts luieuses, d’u la ts itese ».
C’est uieu a, das le tete « Etude appofodie et disussio de etaies oseatios du 
oee . », o peut lie :
« La luie osee au-dessus du la est uasi-potuelle.»
Das l’iteie de Heiih Nioll, le  jaie  soit  as aps les faits, o peut lie ue
phase supeate :
« Cette luie tait ts itese et les toiles sot eauoup plus loitaies. Cela e peut ille
aussi foteet. …. Nous tios à ue etaie distaee fait , k et ela se fodait u peu,
ais il  avait plusieus luies, « Nous les avios vues de ps. »
Cela idiue u’ils peset u’ils oseet le e egi e dpit de la gade diffee ete u
tiagle de  tes et ue oule uasi potuelle
*****
Coet epliue les diffees ipotates ete les osevatios de la soie du 
ovee  pa les gedaes vo Motig et Nioll das VOB et les does ultieues ?
. Peut-o aisoaleet oside ue es deu osevatios distites das le teps et
spaes pa le passage à la asee d’ue due de uize à tete iutes epsetet le
e egi ? Pou oie la peie oseatio oeait ue tahe luieuse « itese »
su ue paiie et l’oseatio d’u egi tiagulaie de tete à tete-i tes dot de tois
phaes ods d’u te de diate et situ à ue altitude de  tes des gedaes. La
deuie oseatio oeait ue luie fie situe à gauhe ou au-dessus de la tou
d’oseatio du aage de La Gileppe et ui est este ioile, ais est-e ie le as, pedat
ue heue eio ue dei-heue d’aps la peie iteie de HVM et ui dispaaît à
l’hoizo e dietio de “PA ete h et h , au e oet ue la plate Vus selo
les does de A. Meesse.
 : Das l’atile « Etude appofodie et disussio de etaies oseatios du  oee  »
puli pa le pofesseu Meese das Ifoespae ° , o peut lie oeat la fi de
l’oseatio « …et l’Ovi s’loige à h  sas alle ves la gauhe ou la doite ».
Cette dispaitio doat l’ipessio d’u loigeet pogessif est tpiue de la dispaitio
d’ue toile ou d’ue plate das les ues de l’hoizo. Il faut se appele ue “pa ’est pas e
dietio de la tou.

56
 : Pedat le deie tieste de , ue uipe de la tlisio aiaie NBC est eue e
Belgiue et a tou pou l’issio « Usoled Msteies », Mstes o solus, ue
eostitutio des eets du  oee , su ase des toigages des gedaes
pulis das VOB , aisi u’ue eostitutio des eets de la soie du  au  as ,
sotie des F. Pou eu du  oee  de puissats pojeteus,   Watt, fuet
utiliss. Les gedaes diet ue e u’ils aaiet ose tait eauoup plus luieu.
Il faut ote ue l’estiatio d’ue luiosit à l’œil u et sas istuet est ts sujetie aps
deu as. Cette aleu,  W appaait das la seode iteie. C’est ue doe auise due
à la eostitutio de .
Les gedaes jouet leu pope ôle. Plusieus suees duet te toues plusieus fois.
O peut se pose la uestio : est-e ue ette eostutio, ae so dploieet de atiel et
la epodutio thoiue des eets à plusieus epises, peut aoi iflue les soueis
des tois aisi ue leus dlaatios ultieues de la seode eute de . Espos ue e
’est pas le as ais les diffees ete les dlaatios de la peie iteie et de la seode
pouaiet s’epliue pa et itede.
Mais uad les gedaes diset : « Cette luie tait ts itese et les toiles sot eauoup plus
loitaies. Cela e peut ille aussi foteet. …. Nous tios à ue etaie distaee fait ,
k et ela se fodait u peu, ais il  avait plusieus luies, « Nous les avios vues de ps ».
Nous e pouvos pas doute u’il  ait eu ue ifluee de l’pisode « Usolved Msteies »
Il e faut pas oulie ue les does iitiales palaiet d’ue oule uasi potuelle.
U let isolite est la desiptio pa les gedaes d’u tait luieu ouge ui seait is
pa l’egi et s’e ateait de pat et d’aute d’eio  k, e ui fait u at de , degs
de haue ôt de la dietio d’oseatio. Coet ot-ils esti ette distae sas
istuet ? C’est u at agulaie ts gad. Cet agle de , degs est ipotat a, d’aps
les does de Mosieu Meesse das Ifoespae , à  heues, Vus se touait ° à doite
de la tou  à d pesue das la dietio de “PA. “i les filaets ouges s’ataiet de u k de
l’ojet, les gedaes deaiet oi Vus iaualeet a elle se seait toue ete la tou
et l’etit de es aos ouges. O appaeet ils e la oiet pas.

Chose uieuse, e soi –là, sas lue et pa iel lai, il gle, la plate Vus est eateet das le
hap de isio des gedaes, elle est ts luieuse a sa agitude est –, e ui est ts
illat et de loi eauoup plus illat ue toutes les autes toiles du iel.
“o diate appaet à l’œil u su la oûte leste tait du e ode de gadeu ue le
diate appaet de la tou à so soet, e ue sele ofie le dessi fait pa les
gedaes oeat e u’ils oseet. La oïidee est uieuse. Ce diate appaet isuel
lui doe l’aspet d’ue oule lahe luieuse o potuelle et selat ts pohe. Mais e
dessi oespod à uel oet de l’osevatio ? Le diate appaet isuel doe à Vus
l’aspet d’ue oule lahe illate, o potuelle et selat ts pohe. Les astes ps de
l’hoizo paaisset plus gads ue losu’ils sot situs plus haut das le iel. Das le as de iel
57
lai ae gel, e ui tait le as le  oee , les plates les plus illates selet ts
pohes, si pohes ue l’o pouait pesue les touhe. Ce fait est ou des astooes et des
ges ui oseet gulieet le iel. O et aste ts luieu ui se ouhe à l’heue ou
l’oseatio dispaaît e sele pas te u pa les gedaes. Pouuoi ? Peut-te pae ue
l’oi tait Vus ?
O ils ot vu ue seule luie ts illate das le iel : ela e peut do te ue VENU“.
L’hpothse d’ue ofusio ae Vus pou l’oseatio au-dessus de La Gileppe est ejete pa
Mosieu Meesse ais este pafaiteet plausile et e la plus poale.
Les deu etaits suiats du tete de osieu Meesse « Etude appofodie et disussio de
etaies oseatios du  oee . » puli das Ifoespae  d’otoe  sot ue
aiso suppletaie de ofie ette thse.
Das les iteies de la deuie eute du  jaie , soit  as plus tad, Mosieu o
Motig e epliuat u’il tait ot au peie tage de la asee dit:
« De la fete ous pouios oi l’ojet ioile. Nous soes alos patis ae ote oitue de
seie et aat pis la ue Haute, ous pouios oi ostaet l’ojet. Il s’est alos eis e
oueet e aaçat leteet es Gastok et Roeeke ». Rappelos ue e ’est pas la
dietio de La Gileppe. C’est la dietio das lauelle les gedaes oulet. C’est seuleet
uad ils desedet es Meah et Koteah ue e u’ils oseet sele se diige es La
Gileppe. C’est à oueau la dietio suiie pa les gedaes.
Ce dplaeet paallle au vhiule e ouveet est tpiue de l’osevatio d’u aste ou
d’ue plate.
Plus loi, osieu o Motig iteog pa osieu Meesse su l’oseatio à pati de la
ue Haute e dietio de la Gileppe pod à elui-i :
« L’ojet ue ous oseios suiait la alle. Cela gadait la e distae au sol, puisue ’tait
ah pedat uelues istats pa les sapis. C’est appau. Cela a otiu à se diige tout doit
es la tou paoaiue. » Nous ostatos ue l’ojet se eet e oueet uad les
gedaes se eettet e oueet. Esuite, le oueet de l’ojet suit le pofil de la alle
et s’ate uad les gedaes s’atet à Koteah. Il s’agit d’u itise de ouveet.
Ces deu desiptios sot aatistiues de l’oseatio d’ue toile ou plate.
Ce ui e doule est ue les gedaes ot ose des hoses diffetes à des istats diffets,
d’aod u egi ae des phaes, esuite ue plate illate aps le passage à la asee. Cela
est epliale pae u’ils ot d’aod u uelue hose u’ils e s’epliuaiet pas et u’ils ot
pedu de ue de ue pedat le passage à la asee. “e edat à Koteah, ils diset l’apeeoi
à oueau et s’ioilise au-dessus du la de La Gileppe sous foe d’ue oule luieuse.
Nous aos alos u lage de plusieus oseatios e ui ed la ophesio ipossile.

58
Reaue oeat la agitude :
Ue diffee de i agitudes oespod à u appot de luiosit de et. Ue diffee
d’ue agitude oespod à u appot de luiosit de ,. La plupat des toiles isiles à
l’œil u, à l’eeptio de uelues-ues, ot ue agitude opises ete  et . Cela sigifie ue
la plate Vus, à ette date, tait et fois plus luieuse u’ue toile de agitude , oe
Btelgeuse de la ostellatio d’Oio et  fois plus luieuse u’ue toile de agitude ,
pai les plus failes isiles à l’œil u. Reauos ue la ajoit des toiles isiles du iel se
situet das la zoe de agitude opise ete deu et si. A tite de opaaiso la agitude
du soleil est de -,.
 peie iteie de Huet o Motig, Ifoespae  d’otoe
Conclusion :
Des choses curieuses ont été constatées, lumières, mouvements ou immobilité apparente, peu ou pas
de bruit, formes imprécises, car la lune est absente du ciel. Ce qui est clairement vu est la position des
lumières ainsi qu’en témoigne la remarque du gendarme.
Les hypothèses que je formule sur ces témoignages ne mettent pas en doute la bonne foi des
observateurs. Elles visent à attirer l’attention sur la difficulté d’observer un phénomène principalement
lorsque l’on se trouve dans un véhicule en déplacement et que chercher un stationnement par exemple
peut l’avoir fait perdre de vue momentanément. La même difficulté s’applique aussi à l’interruption
d’observation causée par le passage par la caserne et encore à l’interruption de 20 minutes avant de
revoir un point lumineux à Kortenbach.
Les estimations de distances, à l’exception de celle entre Kortenbach et la tour de la Gileppe qui peut
être mesuré sur une carte, ne me semblent pas une donnée fiable car elles ne sont étayées par aucune
mesure.
L’hypothèse hélicoptère pourrait aussi rendre compte de la première partie de l’observation, phares
puissants et faisceaux coniques orientés vers le sol.
Vénus explique parfaitement la deuxième observation au-dessus de la Gileppe.
Références :
1 .VOB1 p16-23
2. Inforespace 95
3. Etude approfondie et discussion de certaines observations du 29 novembre 1989 » dans. Inforespace
95 d’octobre 1997 et .eesse.et
4. Inforespace 100
5. Photo prise par P Vantuyne sur .tidi.e , voir Pro-Seeti et sur http://tidi.eel.o
6. « Les cas solides » vague belge sur www.adelmon.free.fr
7. Copie d’un extrait du Grenz-Echo du 1 décembre 1989.

R. PAQUAY

Physicien

59
EVENEMENTS DU 11 DECEMBRE 1989

La soirée du onze décembre 1989 fut marquée par de nombreuses observations appelées ovni par les
témoins. Leurs descriptions présentaient, paraît-il, une grande cohérence concernant les formes, les
dimensions, les distances. Cette soirée était la veille de la pleine lune et la lune était visible dans le ciel
pratiquement toute la soirée et la nuit. A la lecture de ces descriptions, je relève cependant un certain
nombre d’incohérences flagrantes.
Réf. Sobeps VOB 1, pages 82 à 112.
Nous examinerons quelques témoignages qui permettent principalement un traitement numérique des
données fournies.

Observation numéro 3 de Trooz.


Réf. Sobeps VOB 1: p 84, 85

Tous les membres d’une famille observent à partir de 17 h 45 min une puis plusieurs lumières d’abord
fixes dans la direction nord à une élévation de trente degrés au-dessus de la colline. S’étant déplacés,
ils ont continué à observer la même lumière fixe puis sont revenus à l’endroit initial. Ayant observé
durant plus d’une demi-heure, ils aperçoivent alors, à côté d’une des lumières fixes, une intense
lumière blanche et d’autres lumières rouges de part et d’autre se dirigeant vers eux. Ils disent observer
un engin sombre qui les survole à une altitude de 50 mètres et dont la dimension apparente est de 35
cm à bout de bras au moment du survol. Les observateurs au nombre de trois ont dessiné la forme de
l’engin vu lors du survol et ils font des dessins nettement différents, triangle avec arrondi à l’arrière ou
triangle plus une partie plus large. Un autre témoin situé un peu plus loin a vu aussi des lumières mais
il dit qu’il a entendu distinctement des avions.

Analyse :

La première chose à constater est la différence de description entre les premiers témoins.
Une telle différence de description est curieuse surtout si l’on se rappelle que la distance estimée est de
50 mètres, c’est à dire vraiment très proche et que dans ces conditions l’engin observé mesurerait au
moins 32 mètres si l’on accepte les 35 cm à bout de bras. La lune brillait, alors à cette distance, si elle
est réelle, l’identification visuelle ne doit normalement faire aucune difficulté même si la distance est
de deux à trois kilomètres. Donc estimation de distance largement sous-estimée. Une deuxième chose
est la remarque de l’autre témoin indépendant disant qu’il a clairement entendu des avions.
La durée de l’observation d’une ou de plusieurs lumières fixes au début de l’observation peut nous
amener à supposer deux choses. Ce qu’ils observent à ce moment est soit une étoile fixe très brillante
car le ciel est clair et elle est vue au-dessus de la colline, soit une lampe fixe lointaine dont ils
n’avaient jamais remarqué la présence. Cette deuxième possibilité est la plus probable car sur la durée
de l’observation une étoile ne serait pas restée au même endroit au-dessus de la colline à cause de la
rotation de la Terre.
Ensuite, dans la deuxième partie de leurs observations, ils observent effectivement des avions
triangulaires, probablement des Mirages et les estimations de dimensions et distances fournies sont
erronées. Pour moi, ceci est l’hypothèse la plus probable.

Observation numéro 4 de La Louvière. Réf. Sobeps VOB 1: p 86, 87


Vers 18 heures, Monsieur Michel G. , après un passage par la pharmacie, s’arrête chez un ami Robert
S.. Frappant à la porte, il aperçoit dans le ciel trois lumières jaunes en triangle et au centre une espèce
de gyrophare rouge se déplaçant d’ouest en est. Il signale le phénomène à son ami qui vient lui ouvrir.
Il y a trois versions de cette observation.

60
La première est celle de Robert S. : « Lorsque j’ai ouvert, Monsieur G était dehors et m’a signalé des
lumières dans le ciel, nettes et sans halo, lumineuses mais sans éblouir. La lune était derrière moi. Les
points lumineux venaient de l’ouest et allaient vers l’est. Je ne pouvais distinguer la forme de l’objet,
mais les lumières étaient rangées comme pour délimiter une forme triangulaire avec un point lumineux
rouge au centre, ainsi qu’un deuxième point rouge à l’arrière d’un des côtés qui semblait bouger en
même temps que le triangle. L’objet avait une vitesse modérée avec de légères accélérations et ceci
sans changement de luminosité sauf à la fin de l’observation quand les lumières ont semblé diminuer
d’intensité jusqu’à disparaître. On aurait suivi l’objet en marchant. Il n’y avait pas de bruit.
L’observation a duré environ 20 secondes ».

La deuxième est celle de Michel G. Celui-ci a téléphoné au journal « La nouvelle gazette » qui a
publié son témoignage le 13 décembre : « Au moment où mon ami est venu m’ouvrir j’ai entendu un
bruit assez sourd comme celui d’un avion mais assez lointain ; Robert l’a également entendu et nous
avons tous deux levé la tête. Quelle ne fut pas notre surprise en apercevant au-dessus de nous une
forme gigantesque assez floue autour de laquelle on pouvait voir plusieurs lumières. Trois lumières
rouges en triangle, trois points jaunes un peu plus haut et une autre lumière rouge semblable à un
gyrophare qui tournait régulièrement. Nous avons pu observer ce phénomène pendant une quinzaine
de secondes, mais je dois dire qu’elles nous ont semblé très longues. »

La troisième version est celle de Michel G. lors de l’enquête en avril 1990. Il déclare : « … Lorsque
mon ami ouvre la porte je lui signale aussitôt le phénomène. …L’objet était en mouvement, sa
trajectoire rectiligne. Il y avait trois lumières jaunes qui formaient un triangle, sans pour cela pouvoir
distinguer de forme, une lumière rouge orangé de plus faible luminosité comme un gyrophare tournant
irrégulièrement dans le centre de l’objet. Le phénomène était légèrement oblique par rapport au sol,
ses dimensions étaient entre quarante et cinquante mètres de côté. Les lumières étaient très visibles et
n’ont pas changé de luminosité pendant tout le temps de l’observation. Après quelques secondes, je
me suis rendu compte qu’il émettait un faible bruit aigu comme un sifflement. Le phénomène venait
de La Louvière et se dirigeait vers Bruxelles à environ trois cents mètres de haut. La durée de
l’observation était de vingt secondes…Après l’incident, j’ai constaté que ma montre ne fonctionnait
plus, le cadran digital n’affichait plus l’heure ».
Remarquons que si la direction est d’ouest en est alors il se dirige de La Louvière vers Charleroi et
non Bruxelles qui est au nord.

Analyse :

Tout d’abord il faut constater de nombreuses différences entre les trois versions :
La première dit qu’il n’y a pas de bruit audible. La deuxième dit qu’il y a un bruit assez sourd comme
celui d’un avion mais assez lointain. La troisième dit qu’il y a un faible bruit aigu comme un
sifflement. Il y a là une contradiction, le son entendu était-il un bruit sourd et lointain ou un faible
sifflement aigu ?
La description des lumières est également différente dans les trois versions. La première parle de
lumières rangées comme pour délimiter une forme triangulaire avec un point lumineux rouge au
centre, ainsi qu’un deuxième point rouge à l’arrière d’un des côtés qui semblait bouger en même
temps que le triangle. La deuxième parle de trois lumières rouges en triangle, trois points jaunes un
peu plus haut et une autre lumière rouge semblable à un gyrophare qui tournait régulièrement. La
troisième parle de trois lumières jaunes qui formaient un triangle, sans pour cela pouvoir distinguer de
forme, et d’une lumière rouge orangé de plus faible luminosité comme un gyrophare tournant
irrégulièrement dans le centre de l’objet. La forme n’est pas précisée dans la première version. Dans la
seconde il s’agit d’une forme gigantesque assez floue. Dans la troisième le témoin déclare ne pouvoir
distinguer de forme. Michel G. dans la troisième version évalue les dimensions du triangle à plus ou
moins quarante à cinquante mètres et son altitude à trois cents mètres.
L’observation a duré, toujours d’après le témoin et son ami une vingtaine de secondes.
61
La dimension estimée, cinquante mètres à une distance de trois cents mètres, signifie qu’ils voient
l’engin sous un angle de 9,46° soit environ 19 fois le diamètre apparent de la lune.
Or celle-ci brille dans le ciel car on est la veille de la pleine lune. Une telle différence de dimension
aurait certainement été tellement frappante qu’elle aurait été signalée par les témoins, ce qu’ils n’ont
pas fait. Il faut donc en conclure que la distance est largement sous-estimée, et que l’altitude réelle est
au moins de cinq à six kilomètres, ce qui explique aisément l’absence de bruit. Comme la direction
d’ouest en est place cet engin sur la route des avions se rendant à l’aéroport de Charleroi-Gosselies
(actuellement appelé Bruxelles-Sud) on peut en inférer une méprise avec un avion.

Observation numéro 20 de Blégny-Trembleur.


Réf Sobeps VOB 1 : p 99, 100

Celle-ci se passe vers vingt heures. Le témoin, Bernard S. aperçoit venant du sud-ouest et se déplaçant
vers le Nord-est plusieurs points lumineux et n’entend aucun bruit. De sa chambre il observe avec des
jumelles l’engin qui vire vers le nord et montre trois lumières blanches disposées en triangle avec au
centre une lumière rouge clignotante ainsi que deux faisceaux blancs horizontaux. Il ne précise pas
l’orientation de ces faisceaux.
Quelques minutes plus tard, en compagnie de son père et d’autres personnes, ils sont cinq à ce
moment, ils l’aperçoivent à nouveau venant du sud-ouest.
L’altitude de l’objet est estimée par le groupe à 200 ou 250 mètres et il est vu sous un angle de 45° par
rapport à l’horizontale. Lorsque l’objet se présente face au petit groupe, il s’immobilise, ou du moins
semble immobile, et aucun son n’est entendu. Un des témoins estime la dimension à 50 mètres, soit
dit-il 10 centimètres à bout de bras et situe sa position à cinq ou six kilomètres. Il décrit une structure
anguleuse d’aspect métallique et de couleur sombre. Par contre les descriptions de forme sont assez
différentes selon les observateurs qui pourtant regardent la même chose.

Analyse :
Tout d’abord, il y a deux observations distinctes séparées de plusieurs minutes. S’agit-il bien du même
engin car les deux viennent de la même direction?
Si nous utilisons les données fournies pour la deuxième observation, nous nous trouvons en présence
de plusieurs contradictions.
L’altitude et l’angle d’observation fourni par le groupe, 250 mètres et 45°, obligent à conclure que
l’objet est à la distance horizontale de 250 mètres des observateurs. Cependant un des témoins estime
la distance à cinq ou six kilomètres, ce qui est une première contradiction et peut expliquer l’absence
de bruit ainsi que l’impression d’immobilité lorsque l’engin se trouve de face. Il estime la dimension
de l’engin à dix centimètres à bout de bras (à 54 cm), ce qui nous donne un angle de vision de l’objet
de 10° 30’, et donc l’engin doit occuper dans le ciel une dimension apparente égale à 21 fois le
diamètre de la lune. En effet, rappelons l’estimation des artilleurs, à bout de bras, soit à 54 cm, 1 cm
correspond à un angle de 1 degré. Donc, 10 cm à bout de bras représentent un angle voisin de 10
degrés.
Si l’estimation de distance, 5 km, est correcte, avec tangente a = 0,185 l’objet mesurerait 5000 X 0,185
= 925 m. Or sa dimension est estimée à 50 m. Deuxième contradiction.
Par contre si on part de 10 cm à bout de bras et d’une dimension de 50 m, on trouve alors que l’objet
est à 270 m. Troisième contradiction car celui qui parle de 10 cm à bout de bras estime la distance à 5
ou 6 kilomètres. Il y a discordance entre les témoins sur la description des formes observées. Structure
anguleuse et aspect métallique pour un, feux en triangle et présence éventuelle d’un dôme sombre pour
l’autre. Nous avons donc là une belle série de données contradictoires et n’ayant aucune cohérence
entre elles. Cependant, l’immobilité apparente lorsqu’il se présente de face, l’absence de bruit et
l’estimation de distance à 5 kilomètres identifient à coup sûr un avion. Il en est probablement de même
pour la première observation.

62
Observation 21 près de Xhendremael.
Réf Sobeps VOB1 : p 99, 100
Le petit village hesbignon de Xhendremael est situé à vol d’oiseau à une distance de six km de Bierset
au sud et à 8 km de Liège au sud-est.
Un faible brouillard recouvre la région. Au carrefour de Hognoul, sur la route qui va de Liège à Saint-
Trond, en direction de Xhendremael-Juprelle (au N-E) et dans le prolongement de la route, le témoin,
une infirmière circulant en voiture, voit une lumière vive s’approcher d’elle.
Elle décrit une masse sombre distante de 100 mètres et surmontée d’un dôme ressemblant à un
champignon. A la base de ce qu’elle observe, trois ou quatre phares blancs émettant chacun un intense
faisceau lumineux blanc, éclairaient obliquement le sol. Le témoin dit qu’il distingue clairement les
mottes de terre du champ. Il y avait une légère brume. La lune était présente, c’était la pleine lune,
et éclairait la scène. L’engin semble immobile pendant quinze à vingt secondes puis décrit très
lentement un virage en arc de cercle et disparaît en s’élevant en direction de Liège qui se trouve selon
le témoin au sud. Celui-ci, vitre baissée, n’entendait aucun bruit de moteur. Lors de l’éloignement les
faisceaux disparurent et il ne restait que des feux blancs. Le témoin dit en plus avoir eu la nette
impression d’être observée.

Analyse :
Vu l’endroit où le témoin dit se trouver l’engin devait se situer plus en direction de Juprelle si on
regarde sur une carte sa position. Elle déclare que l’engin vire très lentement et part vers Liège situé au
sud de Juprelle mais au sud-est par rapport au témoin. Dans ce cas, après consultation de la carte, il
faut conclure que l’engin qu’elle observe se trouve à deux ou trois kilomètres d’elle et même
probablement à plus de cinq kilomètres. Cette distance est justifiée: le témoin dit que l’engin semble
d’abord immobile pendant quinze à vingt secondes ce qui indique une distance importante et en tout
cas beaucoup plus grande que les cent mètres qu’elle indique. Pour un avion, hypothèse la plus
probable, une vitesse de 150 à 200 mètres par seconde (540 à 720 km/h) se justifie parce qu’il n’est
manifestement pas en procédure d’approche. En 20 secondes il a donc parcouru entre trois et quatre
mille mètres et alors elle le voit effectuer un virage. Elle a d’abord vu l’engin en direction de Juprelle
de face et à plusieurs kilomètres et les faisceaux qu’elle décrit sont normaux puisqu’il y a du
brouillard léger et que cela favorise cette impression. Ensuite, lorsque l’engin décrit l’arc de cercle,
elle le voit de profil à deux ou trois kilomètres et même plus, ce qui explique qu’elle voit le dôme en
forme de champignon, caractéristique de l’AWACS, avion qui vient régulièrement virer au niveau de
Bierset, base aérienne militaire possédant également des escadrilles de Mirage, avions triangulaires, et
servant régulièrement au décollage et à l’atterrissage de l’AWACS. A cinq km de distance cet avion
occupe encore sur le ciel la même dimension que la lune. Le témoin ne fournit aucune estimation de
dimension ni de description de la forme, mis à part le dôme, alors que la pleine lune brillait à l’est,
déjà haut dans le ciel. Elle dit que les phares blancs éclairaient le sol en oblique et qu’elle voit les
mottes. La lune seule suffit pour expliquer qu’elle voit les mottes de terre et le gazon. L’éclairage
public à cet endroit, elle dit qu’il ne la gêne pas, s’ajoute à la lumière lunaire pour éclairer le sol. Les
phares de l’avion, de puissance supérieure à 1000 watt sont visibles à plus de vingt kilomètres mais
leur capacité d’éclairer le sol n’a pas cette portée. L’absence de bruit s’explique facilement,
l’AWACS, un Boeing 707 modifié est assez bruyant lorsqu’on en est proche mais est assez silencieux
pour être inaudible à trois kilomètres. Le bruit du moteur de la voiture vitre baissée peut le couvrir
facilement car l’avion ne survole pas l’observatrice qui le voit de profil et à une distance largement
sous-estimée, la réalité devant être au moins trois kilomètres ainsi qu’on peut le constater sur la carte
de l’endroit, avec indication du point de l’observation, carrefour de Hognoul, point 1, insérée ci-
dessous. Elle regarde en direction de Xhendremael et de Juprelle distant de 5 km. Elle le voit de face
et comme immobile pendant quinze à vingt secondes puis décrire un arc de cercle en direction de
LIEGE. Il en résulte automatiquement qu’elle est à plus de trois kilomètres de l’observation en
fonction de la trajectoire décrite ( arc fléché sur la carte) et aussi des distances logiquement parcourues
par un avion en 20 secondes comme le démontre le calcul ci-dessus.

63
Ma conclusion pour ce cas est le passage d’un l’AWACS, photo 17, ceux-ci faisant régulièrement des
« allers-retours » entre une base en Allemagne, Gelsenkirchen, et Bierset, mais vu le battage
médiatique des jours précédents, le psychologique orienté Ovni a pris le pas sur une observation
rationnelle parfaitement identifiable et explique la sensation de malaise ressentie. L’hypothèse
hélicoptère ne peut être retenue pour deux raisons. La première est le bruit que fait un hélicoptère à
100 mètres, distance estimée par le témoin. La deuxième est que, avec la lune et l’éclairage public, à
100 mètres une telle identification n’aurait fait aucune difficulté.

Photo 17, R. PAQUAY

Carte de la région Hognoul –Xhendremael

64
Observations dans la région de Namur-Daussoulx
Réf Sobeps VOB 1 : p 90 à 96 et VOB2p 197

Observation 10 : Ernage, 11 décembre 1989, vers 18h45.

Ce cas présenté dans VOB1 aux pages 90 à 93 a été observé par une soirée particulièrement féconde
en observations.
Le lieutenant-colonel A. AMOND de la force terrestre se rendait en voiture du village de Ernage où il
réside à la gare de Gembloux en compagnie de son épouse. Roulant sur une route déserte près de la
ferme de Sart-Bernard il a observé quelque chose d’insolite. Quelques jours plus tard, le 19 décembre
il envoyait à ses supérieurs une lettre pour signaler le phénomène. Cette lettre fut publiée dans VOB1
et dans le magazine de la Sobeps « Inforespace ».
Voici cette lettre :

« Cette déclaration est fondée sur une série d'observations faites le 11 décembre 1989 vers 18 h
45, alors que je me rendais à la gare de Gembloux venant d'Ernage où je réside. Mon épouse
Chantal m'accompagnait et a pu faire les mêmes observations. La nuit était tombée. Le ciel était
étoile. C'était la pleine lune.
Arrivé à hauteur de la ferme de Sart-Ernage, je vois dans le ciel à droite et à hauteur du dernier
tiers des arbres situés derrière la ferme une série de trois ou quatre panneaux de lumière qui se
déplacent dans une direction générale nord-sud, venant de la tour radar de Mellery, au-dessus des
villages de Cortil ou de Saint-Géry, se dirigeant vers Corroy. Les dimensions de ces panneaux de
lumière ne varient pas et ne dansent absolument pas. Sous cette série de panneaux, à peu près au
centre, est placé un gyrophare rouge qui ne correspond absolument pas à des clignotants rouges
qui se trouvent sur les avions classiques et qui scintillent comme des étoiles. L'altitude estimée de
cette série de panneaux était environ de 200 à 300 m.
La route que j'emprunte tourne vers la gauche en direction de Gembloux, à hauteur de la
ferme de Sart-Ernage et se dirige vers Gembloux. Les panneaux éclairés de l'objet suivent cette
direction générale. A la vitesse de 50 à 60 km/h, l'OVNI reste en arrière. Pour continuer mon
observation, je m'arrête sur le point culminant de cette route de campagne, situé directement après
la ferme de Sart-Ernage. Mon épouse ouvre la vitre de la voiture. L'OVNI qui se déplace lentement
sur ma droite me dépasse et continue son chemin dans la direction précitée. Cette partie de
l'observation a duré environ 2 à 4 minutes.
Ensuite, l'OVNI s'est brusquement dirigé dans notre direction. Seul un phare de lumière
blanche, énorme, plus gros qu'un phare d'un gros transporteur aérien, était visible. Ici, une
certaine appréhension me saisit. Mon épouse prend peur et me demande de redémarrer, compte
tenu de la nouvelle direction empruntée par l'objet qui avec cette énorme masse lumineuse
anormale se montre un peu agressif, d'autant plus que nous n'entendons aucun bruit de moteur... Cet
engin était silencieux !
Alors que ma voiture repart, le gros point lumineux disparaît et trois phares de lumière blanche,
moins importants que le précédent, apparaissent. Ces trois phares forment un triangle plus ou moins
équilatéral. Au centre de gravité de ce triangle, il y a à nouveau le gyrophare rouge, vu
pratiquement en plan. L'objet, manifestement, entame un virage de 180° sur sa gauche. La distance
entre les points lumineux blancs est estimée à environ 10 m. Ce qui me semble paradoxal à ce
moment, c'est que, malgré la lumière de la lune qui frappe directement le paysage, il ne nous est
pas possible de distinguer la masse répartie autour de ce triangle formé par les points lumineux. La
manœuvre faite par l'engin est majestueuse, lente. Le virage est serré. Il est inutile de bouger la tête
ou le regard pour regarder l'objet effectuer son virage, comme on le fait pour suivre l'évolution
d'un Boeing ou d'un avion similaire, tant le virage est court.

65
Ensuite, les points lumineux disparaissent. Seul le rouge du gyrophare vu en coupe frontale est
encore visible. Très rapidement, ce phare se perd dans la profondeur de la nuit, dans une direction
sud- sud-ouest. La durée de l'observation est estimée à environ 5 à 8 minutes.
Quatre caractéristiques m'ont frappé : la lenteur des mouvements de l'OVNI par rapport à la vitesse
avec laquelle il s'est déplacé en fin d'observation; la masse répartie devant nécessairement se trouver
autour des lumières ne réfléchissait aucunement les rayons de la lune et n'était pas visible; le manque
de bruit de moteur : c'était trop silencieux; enfin, avec ce silence et cette lumière énorme située sur
l'avant de l'engin se dirigeant vers nous, l'appréhension, la crainte ressentie surtout par mon épouse.
Bien entendu, je reste à votre disposition pour toute autre information complémentaire ou
reconnaissance sur le terrain. (Signé : A. Amond Lt Col BEM). »
Lors de l'enquête de la Sobeps, le lieutenant-colonel Amond a encore précisé ce qui suit : "L'observation a duré
plusieurs minutes pendant lesquelles je n'ai entendu aucun bruit quoique je tendis l'oreille. La lune se trouvait à
l'opposé de l'observation et aurait dû éclairer, je n'ai aperçu aucun reflet et je n'ai pas eu d'impression de masse.
Alors que l'objet passait devant le bois, il changea sa course sans que je puisse me rappeler comment, et un phare
très lumineux (2x le diamètre de la lune) fut dirigé dans notre direction (plus bas que la cime des arbres derrière)
et l'intensité augmenta. Mon épouse prit peur et me dit "Démarre ". J'étais aussi gagné par une certaine angoisse
face à une attitude que je jugeai agressive. Ma voiture démarra sans problème. C'est alors que l'objet a effectué une
manoeuvre en vol cabré et que je vis distinctement trois lumières blanches disposées en triangle, en ascension
oblique vers la droite, la plus forte dirigée vers le ciel, et la lumière rouge au milieu du triangle, d'un diamètre
apparent deux à trois fois plus grand que les deux lumières de la base, tandis que la lumière supérieure avait une
intensité trois à quatre fois plus puissante que les deux autres. Dimensions : de 6 à 10 m entre les lumières. L'objet
a repris son assiette, lumière rouge en dessous, et a rapidement disparu (10 sec) en direction du sud. Je suis allé
chercher mon fils à la gare de Gembloux, nous étions de retour à la maison à 19h05. Le lendemain, j’ai filmé la
lune avec ma caméra vidéo pour vérifier son fonctionnement de nuit et je suis allé plusieurs soirs de suite à la même
place. En vain. Après hésitation, peur du ridicule, j’ai adressé une note au cabinet du ministre de la Défense
nationale, relatant les faits. Pour moi, c’est clair, il ne s’agissait pas d’un AWACS, ni d’un ULM, ni d’un hélicoptère,
ni d’un hologramme »
L’enquête a encore révélé que la durée de l’observation a été de 10 minutes. La vitesse de l’ovni fut estimée à
environ 30 km/h. Son diamètre ou envergure probable serait comprise entre 25 et 45 mètres, l’altitude étant d’une
quarantaine de mètres.
Remarquons immédiatement que dans sa lettre le témoin parle d’une altitude de 200 à 300 mètres pour les panneaux.
Les 40 mètres correspondraient semble-t-il au moment où l’engin effectue son demi-tour.
Lors de l’enquête de la Sobres une carte des lieux fut dessinée (par qui ?) et figure dans VOB1. Le Lt Col Amond
a aussi dessiné le triangle formé par les feux qu’il dit distants de 10 mètres environ. Il a également dessiné autour
de ce triangle une forme vague censée représenter la masse de l’engin.
Analyse :
Aucune estimation de distance n’est donnée dans la lettre du Lt Col Amond, ni pour l’engin ni pour les
éléments du paysage, arbres et haies.
Partons d’une carte de localisation des lieux dessinée lors de l’enquête de la Sobeps : d’après la
localisation de l’endroit où il aperçoit les fenêtres, l’engin est à environ 1500 mètres, distance estimée.
Plus tard lorsqu’il voit le gros phare l’engin est encore à au moins 1000 mètres du témoin. Cependant
si on regarde sur une carte routière la ligne passant par Cortil et Saint-Géry se dirigeant vers Corroy
est à environ trois km du lieu de l’observation alors que l’enquête a accepté 1,5 km comme distance
pour cette partie de la trajectoire. Il faut se rappeler que, dans l’obscurité, définir la position d’un objet
au-dessus d’un point est mission impossible. Les seules données sont la direction et dans le plan formé
par l’observateur et cette direction l’angle que la direction de l’engin fait avec l’horizontale. En effet,
un effet de perspective peut, sur fond de ciel noir, faire paraître l’engin au-dessus d’un point alors qu’il
est beaucoup plus loin.

La dimension apparente, diamètre apparent, des fenêtres ou de l’ensemble des fenêtres n’a pas été
estimée. Dommage que l’angle sous lequel elles étaient vues n’ait pas été mesuré par la méthode des
artilleurs par exemple. Comment a été estimée l’altitude 200 à 300 mètres pour ces fenêtres ? C’est

66
l’angle par rapport à l’horizontale qu’il aurait fallu relever. L’altitude alors est d’autant plus grande
que l’engin est plus loin.
Lorsque l’engin effectue un demi-tour et vient dans la direction des témoins, d’après la localisation sur
une carte de l’endroit reprenant la trajectoire dessinée dans VOB1, fig 2.21 page 92, il est encore à au
moins 1000 mètres mais le massif d’arbres devant lequel il le situe est à 1,5 km. Le demi-tour s’est
donc effectué quelque part entre 1 et 1,5 km, distance impossible à déterminer de nuit dans
l’obscurité. Le bouquet d’arbres était-il visible ?
Lors de l’enquête le témoin a déclaré que ce phare avait une dimension égale à deux fois le diamètre
de la lune. Cette distance de 1 km est très intéressante. Le diamètre angulaire de la lune est de 30
minutes d’arc. L’angle sous lequel le phare est vu est donc de 1 degré d’arc. Vu la distance de 1 km,
ce phare mesure alors « 18 mètres » de diamètre.
Démonstration : Tangente (1°) = 0,018 ; distance 1000 mètres.
Dans le triangle rectangle d’angle 1° et de côté opposé à l’angle le phare, on a donc :
Tg1° = diamètre phare/ distance. D’où, 0,018 = diamètre phare /1000.
Et enfin, diamètre phare = 0,018 X 1000 = 18 mètres !!!
Par contre si la distance est plus proche de 1,5km, alors la dimension du phare serait de 27 mètres.
La plupart des témoins surestiment la dimension de la lune d’un facteur 10 à un facteur 50. Il faut leur
demander quel est à bout de bras la dimension d’un objet qui peut tout juste cacher la lune. La
comparaison avec la taille réelle de l’objet pouvant cacher la lune permet alors de corriger les
dimensions estimées. Si le témoin dit qu’il faut 5 cm à bout de bras, il y a une surestimation d’un
facteur 10. En effet, chose ignorée par la plupart, un demi-cm suffit à cacher la lune dont le diamètre
apparent est de 30 minutes d’arc. Sur une photo de paysage prise avec un objectif de 50 mm, l’image
de la lune est 8 à 9 fois plus petite que l’engin dessiné dans la simulation.
Immédiatement après, l’engin est vu par en dessous et montre les trois feux en triangle et le feu rouge
central. Le témoin estime les dimensions entre les feux entre 6 et 10 mètres. Comment a-t’il évalué
cette dimension ? Ici encore il aurait fallu faire une mesure de l’angle de vision ce qui vu la distance
théorique estimée aurait permis de calculer effectivement cette dimension.
Question : le phare vu de face et signalé ayant une dimension deux fois le diamètre de la lune était-il
plus grand ou plus petit que le triangle vu immédiatement après et dans quelles proportions ?
L’examen des images de simulation publiées dans Vob2 permet d’affirmer que la lampe vue de face a
une dimension apparente inférieure au côté du triangle. Diamètre du phare dans la simulation publiée
dans VOB2, 10 mm. Distance entre deux sommets du triangle vu immédiatement après, 18 mm. Donc
si la distance entre les sommets du triangle est de 6 à 10 mètres, la dimension maximum du phare varie
de (10/18)*6 à (10/18)*10mètres, c'est-à-dire de 3,3 à 5,55 mètres. Si on considère une surestimation
du diamètre apparent de la lune d’un facteur 20 alors les dimensions sont à diviser par 20 et cela donne
une dimension comprise entre 19,5 et 27,5 cm. Dimension habituelle d’un phare d’avion ou
d’hélicoptère. Si la surestimation du diamètre de la lune est seulement de 10 fois on a alors des
dimensions comprises entre 33 cm et 55,5 cm encore toujours dans les limites de phares d’hélicoptère.
En effet, si un hélicoptère possède de face deux phares séparés par au plus 30 cm, à un km ces deux
phares seront vus comme un seul mais plus gros. Cela est explicable parce que la vision distincte de
deux points exige que ceux-ci soient séparés angulairement par un angle supérieur à une minute d’arc.
Comme tg(1’) = 0,0003 on peut facilement trouver que à un km il faut une séparation supérieure à 30
cm pour apercevoir deux points distincts. De même séparation supérieur à 60 cm si la distance est de 2
km. Et ainsi de suite.

Il dit que l’engin s’éloigne dans la direction sud-sud-ouest mais sur le dessin il le fait partir vers le
sud-sud-est !!!
Il dessine une forme vague autour du triangle pour indiquer que la masse de l’engin est plus grosse et
sa dimension comprise entre 25 et 45 mètres. Cela est en contradiction avec le contenu de sa lettre en
deux endroits différents ainsi qu’une déclaration lors de l’enquête :

67
« Ensuite, l'OVNI s'est brusquement dirigé dans notre direction. Seul un phare de lumière blanche,
énorme, plus gros qu'un phare d'un gros transporteur aérien, était visible. »
« Quatre caractéristiques m'ont frappé : la lenteur des mouvements de l'OVNI par rapport à la vitesse avec
laquelle il s'est déplacé en fin d'observation; la masse répartie devant nécessairement se trouver autour des
lumières ne réfléchissait aucunement les rayons de la lune et n'était pas visible »
Lors de l’enquête il a en plus déclaré :
« La lune se trouvait à l'opposé de l'observation et aurait dû éclairer, je n'ai aperçu aucun reflet et je n'ai pas eu
d'impression de masse. ».
Nous avons donc trois affirmations qu’il ne voit pas les contours ou la masse de l’engin. Pourquoi dans ces
conditions en avoir dessiné un et lui avoir attribué une dimension ?

L’absence de bruit est signalée par le témoin. Mais, lorsque l’engin s’approche et est encore à 1000 mètres
du témoin, ou entre deux et trois km, celui-ci redémarre le moteur de sa voiture et quitte l’endroit. Le bruit
du moteur peut expliquer qu’un autre son n’ait pas été entendu à ce moment. Cet effet appelé « effet de
masque » est bien connu en acoustique. En plus, en fonction de la distance, 1 km ou plus, et de la direction
du vent, si celui-ci souffle entre l’engin et le témoin ou du témoin vers l’engin, le bruit du moteur d’un
hélicoptère par exemple ne sera pas audible ou sera couvert par le bruit du mote ur de la voiture.
L’estimation de vitesse 50 à 60 km/h lorsque l’engin est encore derrière lui avant qu’il s’arrête, vitesse qui
est celle de son véhicule, et 30 km/h lors de l’enquête est une donnée impossible à estimer sans instrument.
L’impression de lenteur ou de vitesse apparente faible peut venir du fait que la distance est largement sous -
estimée (Hypothèse). La vitesse identique à celle du véhicule indique un mimétisme de mouvement.
Lorsqu’il roule en direction (ou à hauteur ?) de la ferme de Sart-Ernage il déclare que l’engin reste en
arrière. Il ne peut donc pas l’observer en conduisant et décide de s’arrêter, ce qui est une bonne réaction. Si
l’on regarde la carte, l’engin aurait plutôt été sur sa droite et vers l’arrière. A faire confirmer.
Avant d’arriver à la ferme l’engin (fenêtres) se trouve à sa droite. Il tourne à gauche à hauteur de la ferme
de Sart-Ernage et se dirige vers Gembloux. Il dit alors : « les panneaux éclairés de l’objet suivent cette
direction générale. A la vitesse de 50 à 60 km/h l’Ovni reste en arrière. … Je m’arrête. … L’ovni qui se
déplace lentement sur ma droite me dépasse et continue son chemin dans la direction précitée. » durée de
cette partie de l’observation, 2 à 4 minutes.
Donc avant d’arriver à la ferme il voit l’ovni se déplaçant parallèlement à lui à sa droite. Il tourne à
gauche pratiquement à 90 degrés d’après une carte de l’endroit et alors l’ovni semble aussi tourner à
gauche et suit à la vitesse de la voiture en étant encore toujours sur sa droite. L’engin effectue donc les
mêmes mouvements apparents que la voiture en mouvement. Cela ressemble à du mimétisme de
mouvement mais alors l’engin se trouve nécessairement à plusieurs kilomètres de l’observateur. La
durée de l’observation à ce moment, 2 à 4 minutes, dans l’hypothèse d’un hélicoptère se déplaçant à
216 km/h soit 60 m/s le situe à 7,2 km si le temps est de deux minutes.
Ensuite l’engin lentement le dépasse. Puis il effectue un virage et se présente donc de face. Le témoin
voit alors le phare blanc qu’il estime deux fois le diamètre de la lune, ce qui conduit à une dimension
énorme, 18 mètres, si l’engin est à un kilomètre.

Comment expliquer l’impression de peur lorsque l’engin se dirige dans sa direction ? L’engin s’était-il
montré menaçant ? Si non, faut-il alors attribuer cette peur à la psychose propagée depuis dix jours
par les médias clamant qu’il y avait des engins extraterrestres dans le ciel ?

Concernant le gyrophare rouge situé au centre du triangle, quelle était sa fréquence de clignotement ?
Dans de nombreux cas d’ovnis signalés cette fréquence était de un à deux clignotements par seconde,
ce qui correspond à la fréquence des feux anticollision utilisé en aviation. Est-ce le cas ici ?
A quel moment et à quel endroit aperçoit-il les fenêtres ?
En effet il déclare dans sa lettre :
« Arrivé à hauteur de la ferme de Sart-Ernage, je vois dans le ciel à droite et à hauteur du dernier tiers des
arbres situés derrière la ferme une série de trois ou quatre panneaux de lumière qui se déplacent dans une

68
direction générale nord-sud, venant de la tour radar de Mellery, au-dessus des villages de Cortil ou de Saint-
Géry, se dirigeant vers Corroy. »

Remarque :
Lorsque je consulte une carte de l’endroit, je constate que Mellery, Cortil et Saint-Géry se trouvent à
l’azimut 250 soit pratiquement à l’ouest et légèrement plus au sud que « Ernage » et que la direction suivie
vers Corroy est alors approximativement NOSE. Et non pas NS.
De plus s’il voit l’engin au-dessus des arbres situés derrière la ferme, c’est qu’il a déjà dépassé la ferme à
ce moment. A vérifier. Non c’est avant d’arriver à la ferme puis nécessairement il le perd de vue pendant
quelques centaines de mètres (Voir aussi photo satellite de l’endroit trouvée sur Google map belgium).
Remarquons également que Cortil et Saint-Géry sont à environ 3 km de l’endroit ou le témoin se trouve et
Mellery est à 7 km.
Il continue :
« Les dimensions de ces panneaux de lumière ne varient pas et ne dansent absolument pas. Sous cette série
de panneaux, à peu près au centre, est placé un gyrophare rouge qui ne correspond absolument pas à des
clignotants rouges qui se trouvent sur les avions classiques et qui scintillent comme des étoiles. L'altitude
estimée de cette série de panneaux était environ de 200 à 300 m. » comment a été estimée cette altitude ?
Position angulaire par rapport à l’horizontale ?

« La route que j'emprunte tourne vers la gauche en direction de Gembloux, à hauteur de la ferme de
Sart-Ernage et se dirige vers Gembloux. Les panneaux éclairés de l'objet suivent cette direction générale. A la
vitesse de 50 à 60 km/h, l'OVNI reste en arrière. Pour continuer mon observation, je m'arrête sur le point
culminant de cette route de campagne, situé directement après la ferme de Sart-Ernage. Mon épouse ouvre
la vitre de la voiture. L'OVNI qui se déplace lentement sur ma droite me dépasse et continue son chemin
dans la direction précitée. Cette partie de l'observation a duré environ 2 à 4 minutes. »

Ensuite, l'OVNI s'est brusquement dirigé dans notre direction. Seul un phare de lumière blanche,
énorme, plus gros qu'un phare d'un gros transporteur aérien, était visible. Ici, une certaine appréhension
me saisit. Mon épouse prend peur et me demande de redémarrer, compte tenu de la nouvelle direction
empruntée par l'objet qui avec cette énorme masse lumineuse anormale se montre un peu agressif, d'autant
plus que nous n'entendons aucun bruit de moteur... Cet engin était silencieux !
L’engin était-il vu au-dessus de la ligne des arbres et à quelle hauteur angulaire ?

Revenons aux images de simulation publiées dans VOB2.


La première photo dessine les fenêtres qui ont été observées par le témoin et qui, d’après la trajectoire
dessinée par le témoin lors de l’enquête Sobeps, sont situées à environ 1500 mètres et à une altitude de
300 mètres. Cela permet de calculer l’élévation angulaire de l’observation. On a : tg â = 300/1500 = 0,2
et â = 11,31 degrés. Sur la simulation la distance entre le sol et le bas de fenêtre est de 1 cm et celle entre
le sol et le haut de la fenêtre est de 1,5 cm. Il en résulte que la fenêtre a sur la simulation une dimension
angulaire de 5,65 degrés soit onze fois la dimension angulaire de la lune.
La deuxième photo représente le phare vu de face à un km. Le phare dessiné a un diamètre apparent
quatre fois supérieur à celui des arbres du paysage ce qui sur la photo de VOB2 donne 3 mm pour la
hauteur des arbres et 12 mm pour le diamètre du phare estimé par le témoin deux fois le diamètre de la
lune. Quelle est la hauteur de ces arbres et quelle est leur distance? Question : le phare avait-il une
dimension apparente supérieure à celle des arbres ? Ceux-ci sont théoriquement à un km et donc seraient
vu sous un angle de un quart de degré puisque le diamètre apparent estimé du phare est de 1 degré (deux
fois la lune). Ces arbres mesureraient donc 18/4 = 4,5 mètres, ce qui me semble peu probable. Une
hauteur de 20 mètres est plus probable. Alors sur la simulation le phare mesurerait 80 mètres alors que la
comparaison à la lune lui donne 18 mètres. La simulation a donc exagéré la dimension du phare d’un
facteur voisin de 5 fois.

La troisième photo de la simulation présente une autre anomalie car le phare inférieur est au ras du sol.
L’hélice dessinée au-dessus de l’engin était-elle visible ? Si oui on a affaire à un hélicoptère. Si elle
n’était pas visible alors pourquoi la dessiner ? La dimension entre les phares estimée à environ 10 mètres
par le témoin est dessinée nettement plus grande que la dimension des arbres. De plus, si l’engin est
entre les arbres et le témoin et à une hauteur qu’il estime de quarante mètres, sa position angulaire dans
69
le ciel le place nécessairement au-dessus des arbres. Pour montrer cela j’ai effectué une simulation du
même paysage avec une réduction de l’engin d’un facteur 5. Mais alors, à cette échelle les points
lumineux sont peu visibles sur le dessin.
Même remarque pour la dimension sur la quatrième photo de la simulation.

J’ai eu l’occasion lors de l’étude d’un autre cas de constater que la simulation des dimensions sur le
paysage était largement surdimensionnée. J’avais signalé le fait et l’auteur a reconnu que c’était là le
principal problème : pour rendre visible le phénomène il faut le surdimensionner. Il a décidé dans ce cas
de ne plus surdimensionner mais d’indiquer seulement les positions par des flèches. C’est un des dangers
de la simulation, on fait des dessins de grandes dimensions et on oublie de rechercher les proportions par
rapport au paysage. C’est pour cela qu’il aurait fallu connaitre les dimensions angulaires des diverses
phases de l’observation.
Conclusion provisoire : au stade actuel beaucoup de points d’interrogations subsistent sur les dimensions
distances, bruit. Le comportement de l’engin, le virage extrêmement court, les phares pourraient faire
penser à un hélicoptère. C’est une hypothèse plausible.
Si on se réfère à la direction venant du radar de Mellery en direction de Corroy la trajectoire serait
beaucoup plus oblique et le demi-tour se serait effectué dans la direction indiquée au sud mais bien plus
loin que le témoin ne le dit.
Il est cependant nécessaire d’éclaircir, si cela est possible, un certain nombre de points restés obscurs ou
imprécis avant de conclure.
Attendre réponse du Lt col Amond et les éclaircissements s’il en apporte.
Voir aussi : .aelestia.e/eage.htl
Alors que WIM van Utrecht, Martin Shough et moi-même discutions par correspondance avec le
colonel Amond celui-ci décida de ne plus nous répondre et fit reprendre l’étude du cas par Mr A
Meessen. Les données et distances que l’on pouvait trouver sur la carte publiée dans VOB1 et non
mises en doute depuis plus de vingt ans furent contestées. La distance de mille mètres que l’on pouvait
trouver par mesure sur la carte devint 100 à 200 mètres. Lors des échanges avec A Meessen, celui-ci
ne tint pratiquement pas compte des observations et remarques qu’on lui fit. Il publia sa version et son
analyse en disant qu’elle mettait un point final à ce cas.
Cette solution ne nous satisfait pas, pas plus que l’explication qu’il propose pour expliquer la lumière
éblouissante dirigée vers le colonel. Cette explication n’a pas de sens car il invoque une source radar
térahertz..Or un radar térahertz émet dans une gamme d’onde comprise entre le très lointain infrarouge
(au-delà de 2600 nm ) et les ondes micro-ondes. On est très loin de la gamme d’onde visible et cette
explication ne tient donc pas la route.
Comme à l’habitude des explications ad hoc sont données sans justification uniquement dans le but de
faire croire que tout est normal et cohérent. Ce n’est malheureusement pas le cas.
.Une partie des échanges de correspondance se trouve sur le site caelestia indiqué plus haut, le texte de
Meessen sur son site .

Ernage, 11 décembre 1989 revisité.

Avertissement : La discussion qui va suivre basée sur l’analyse des données de 1989-1990 et des
nouvelles données de l’enquête de 2008-2009 ne constitue pas une attaque contre quiconque. Elle a
pour but de montrer que d’autres conclusions ou interprétations que celle de l’enquête de 2008-2009
peuvent être tirées. Ce que je discute ce sont les interprétations immédiates faites à partir de certaines
données surtout lorsque celles-ci diffèrent fortement entre la première et la seconde enquête 18 ans
plus tard. Des éléments constitutifs du paysage ont été modifiés ce qui introduit une grande incertitude
sur les axes de visée. Sont aussi visées les affirmations de distance, vitesse, altitude, qui ne peuvent
pas être estimées de nuit sur fond de ciel sombre mais que presque toutes les personnes croient en
toute bonne foi pouvoir estimer.
.

70
Ernage, 11 décembre 1989, vers 18h45.

Première partie : Témoignage et enquête de décembre 1989 et janvier 1990

Ce cas présenté dans VOB1 aux pages 90 à 93 a été observé par une soirée particulièrement féconde
en observations.
Le lieutenant-colonel A. AMOND de la force terrestre se rendait en voiture du village d’Ernage où il
réside à la gare de Gembloux en compagnie de son épouse. Roulant sur une route déserte près de la
ferme de Sart-Bernard il a observé quelque chose d’insolite.
Quelques jours plus tard, le 19 décembre il envoyait une relation de son observation au « ministère de
la Défense Nationale » une lettre pour signaler le phénomène. Le même jour il envoyait une copie à la
SOBEPS (Société Belge d’Etude des phénomènes spatiaux. Cette lettre fut publiée dans VOB1 et dans
le magazine de la Sobeps « Inforespace ».

Voici cette lettre :

« Cette déclaration est fondée sur une série d'observations faites le 11 décembre 1989 vers 18 h 45, alors
que je me rendais à la gare de Gembloux venant d'Ernage où je réside. Mon épouse Chantal m'accompagnait
et a pu faire les mêmes observations. La nuit était tombée. Le ciel était étoile. C'était la pleine lune.
Arrivé à hauteur de la ferme de Sart-Ernage,(point B sur carte) je vois dans le ciel à droite et à hauteur
du dernier tiers des arbres situés derrière la ferme une série de trois ou quatre panneaux de lumière qui se
déplacent dans une direction générale nord-sud, venant de la tour radar de Mellery, au-dessus des villages
de Cortil ou de Saint-Géry, se dirigeant vers Corroy. Les dimensions de ces panneaux de lumière ne varient
pas et ne dansent absolument pas. Sous cette série de panneaux, à peu près au centre, est placé un gyrophare
rouge qui ne correspond absolument pas à des clignotants rouges qui se trouvent sur les avions classiques
et qui scintillent comme des étoiles. L'altitude estimée de cette série de panneaux était environ de 200 à 300
m.
La route que j'emprunte tourne vers la gauche en direction de Gembloux, à hauteur de la ferme de
Sart-Ernage et se dirige vers Gembloux. Les panneaux éclairés de l'objet suivent cette direction générale. A la
vitesse de 50 à 60 km/h, l'OVNI reste en arrière. Pour continuer mon observation, je m'arrête sur le point
culminant (point C sur la carte) de cette route de campagne, situé directement après la ferme de Sart-Ernage.
Mon épouse ouvre la vitre de la voiture. L'OVNI qui se déplace lentement sur ma droite me dépasse et
continue son chemin dans la direction précitée. Cette partie de l'observation a duré environ 2 à 4 minutes.
Ensuite, l'OVNI s'est brusquement dirigé dans notre direction. Seul un phare de lumière blanche,
énorme, plus gros qu'un phare d'un gros transporteur aérien, était visible. Ici, une certaine appréhension
me saisit. Mon épouse prend peur et me demande de redémarrer, compte tenu de la nouvelle direction
empruntée par l'objet qui avec cette énorme masse lumineuse anormale se montre un peu agressif, d'autant
plus que nous n'entendons aucun bruit de moteur... Cet engin était silencieux !
Alors que ma voiture repart, le gros point lumineux disparaît et trois phares de lumière blanche, moins
importants que le précédent, apparaissent. Ces trois phares forment un triangle plus ou moins équilatéral. Au
centre de gravité de ce triangle, il y a à nouveau le gyrophare rouge, vu pratiquement en plan. L'objet,
manifestement, entame un virage de 180° sur sa gauche. La distance entre les points lumineux blancs est
estimée à environ 10 m (Rem 1).

Remarque R.P. Comment arrive-t-il à 10 minutes( voir plus loin dans enquête du 3 janvier 1990) alors que
dans la lettre au MDN il dit que la durée de l’observation entre le moment où il tourne à gauche à hauteur de
la ferme et le moment où il arrive en C (330 m) a duré entre 2 et 4 minutes. Les 800 m à 60 km/h (lettre au
MDN) avant la ferme (48sec) et l’observation du phare et du triangle s’éloignant auraient alors duré entre 6
et 8 minutes. Cela montre la très grande difficulté après coup de minuter un événement. On est seulement 3
semaines après l’observation !

Ce qui me semble paradoxal à ce moment, c'est que, malgré la lumière de la lune qui frappe directe ment le
paysage, il ne nous est pas possible de distinguer la masse répartie autour de ce triangle formé par les
points lumineux. La manœuvre faite par l'engin est majestueuse, lente. Le virage est serré. Il est inutile de
bouger la tête ou le regard pour regarder l'objet effectuer son virage, comme on le fait pour suivre
l'évolution d'un Boeing ou d'un avion similaire, tant le virage est court. Rem : il peut paraitre court parce que la
distance est sous-évaluée !

71
Ensuite, les points lumineux disparaissent. Seul le rouge du gyrophare vu en coupe frontale est encore
visible. Très rapidement, ce phare se perd dans la profondeur de la nuit, dans une direction sud- sud-ouest.
La durée de l'observation est estimée à environ 5 à 8 minutes.
Quatre caractéristiques m'ont frappé :
1. la lenteur des mouvements de l'OVNI par rapport à la vitesse avec laquelle il s'est déplacé en fin
d'observation;
2. la masse répartie devant nécessairement se trouver autour des lumières ne réfléchissait aucunement les
rayons de la lune et n'était pas visible;
3. le manque de bruit de moteur : c'était trop silencieux;
4. enfin, avec ce silence et cette lumière énorme située sur l'avant de l'engin se dirigeant vers nous,
l'appréhension, la crainte ressentie surtout par mon épouse.
Bien entendu, je reste à votre disposition pour toute autre information complémentaire ou reconnaissance
sur le terrain. (Signé : A. Amond Lt Col BEM). »
Rem 1 : Comment est estimée cette dimension puisqu’il ne connait pas l’engin ni sa distance ? Il aurait fallu
évaluer l’angle sous lequel le triangle formé par les trois lumières était vu : c’est la seule donnée qu’il pouvait
effectivement définir.
Lors de l'enquête de la Sobeps, le 3 janvier 1990, le lieutenant-colonel Amond a encore précisé ce qui suit :
"L'observation a duré plusieurs minutes pendant lesquelles je n'ai entendu aucun bruit quoique je tendis l'oreille.
La lune se trouvait à l'opposé de l'observation et aurait dû éclairer, je n'ai aperçu aucun reflet et je n'ai pas eu
d'impression de masse. Alors que l'objet passait devant le bois, il changea sa course sans que je puisse me rappeler
comment, et un phare très lumineux (2x le diamètre de la lune) fut dirigé dans notre direction (plus bas que la cime
des arbres derrière) et l'intensité augmenta. Mon épouse prit peur et me dit "Démarre ". J'étais aussi gagné par une
certaine angoisse face à une attitude que je jugeai agressive. Ma voiture démarra sans problème. C'est alors que
l'objet a effectué une manœuvre en vol cabré et que je vis distinctement trois lumières blanches disposées en
triangle, en ascension oblique vers la droite, la plus forte dirigée vers le ciel, et la lumière rouge au milieu du
triangle, d'un diamètre apparent deux à trois fois plus grand que les deux lumières de la base, tandis que la lumière
supérieure avait une intensité trois à quatre fois plus puissante que les deux autres.
Dimensions : de 6 à 10 m entre les lumières. (Rem 2)
L'objet a repris son assiette, lumière rouge en dessous, et a rapidement disparu (10 sec) en direction du sud. Je suis
allé chercher mon fils à la gare de Gembloux, nous étions de retour à la maison à 19h05. Le lendemain, j’ai filmé
la lune avec ma caméra vidéo pour vérifier son fonctionnement de nuit et je suis allé plusieurs soirs de suite à la
même place. En vain. Après hésitation, peur du ridicule, j’ai adressé une note au cabinet du ministre de la Défense
nationale, relatant les faits. Pour moi, c’est clair, il ne s’agissait pas d’un AWACS, ni d’un ULM, ni d’un hélicoptère,
ni d’un hologramme »
L’enquête a encore révélé que la durée de l’observation a été de 10 minutes. La vitesse de l’ovni fut estimée à
environ 30 km/h. Son diamètre ou envergure probable serait comprise entre 25 et 45 mètres, l’altitude étant d’une
quarantaine de mètres. (Rem 3)
Remarquons immédiatement que dans sa lettre le témoin parle d’une altitude de 200 à 300 mètres pour les panneaux.
Les 40 mètres correspondraient semble-t-il au moment où l’engin effectue son demi-tour.
Lors de l’enquête de la Sobeps une carte des lieux fut dessinée et figure dans VOB1. Le Lt Col Amond a aussi
dessiné le triangle formé par les feux qu’il dit distants de 10 mètres environ. Il a également dessiné autour de ce
triangle une forme vague pour représenter la masse de l’engin. Cette forme n’a pas été vue.
Rem 2 et Rem3 Ces dimensions indiquées sont impossibles à définir. Seul l’angle de vue serait une donnée correcte
mais elle est manquante.
Comment peut-il donner une vitesse pour l’ovni alors qu’il ignore la distance à laquelle il se trouve. Cette donnée
est seulement une vitesse apparente et non une vitesse réelle.
Analyse :
Aucune estimation de distance n’est donnée dans la lettre du Lt COL Amond.
De l’endroit où il aperçoit les fenêtres, l’engin est à environ 1500 mètres, Partons d’une carte de
localisation des lieux dessinée lors de l’enquête de la Sobeps d’après distance estimée. Plus tard
lorsqu’il voit le gros phare l’engin est encore à 1000 mètres du témoin. Cependant si on regarde sur

72
une carte routière la ligne passant par Cortil et Saint-Géry se dirigeant vers Corroy est à environ trois
km du lieu de l’observation alors que l’enquête a accepté 1,5 km comme distance pour cette partie de
la trajectoire.

Il faut se rappeler que, dans l’obscurité, définir la position d’un objet au-dessus d’un point est mission
impossible. Les seules données sont la direction et dans le plan formé par l’observateur et cette
direction l’angle que la direction de l’engin fait avec l’horizontale. En effet, un effet de perspective
peut, sur fond de ciel noir, faire paraître l’engin au-dessus d’un point alors qu’il est beaucoup plus
loin. Il est de même impossible d’estimer une dimension et une vitesse car on ne sait pas à quelle
distance l’engin se trouve. La dimension apparente des fenêtres ou de l’ensemble des fenêtres n’a pas
été estimée. Dommage que l’angle sous lequel elles étaient vues n’ait pas été mesuré par la méthode
des artilleurs par exemple. Comment a été estimée l’altitude 200 à 300 mètres pour ces fenêtres ? C’est
l’angle par rapport à l’horizontale qu’il aurait fallu relever. L’altitude alors est d’autant plus grande
que l’engin est plus loin.
Lorsque l’engin effectue un demi-tour et vient dans la direction des témoins, d’après la localisation sur
la carte (fig 2.21 dans VOB 1) il est encore à 1000 mètres (distance mesurée sur une carte au 1/25000
et qui peut être retrouvée sur la carte—fig 2 dans « Ernage 89 ; the facts and their analysis ») mais le
massif d’arbres devant lequel il le situe est à trois km.
On retrouve le même élément sur la carte jointe au rapport du 9 janvier 90, carte dessinée suivant les
indications du colonel lors de sa première audition le 3 janvier 90. Cette carte présente la « trajectoire
probable » en pointillé.
Le demi-tour s’est donc effectué quelque part entre un et trois km, distance impossible à déterminer
de nuit dans l’obscurité. Le bouquet d’arbres était-il visible à cette distance dans l’obscurité? C’était la
pleine lune et celle-ci se trouvait à l’opposé de l’observation selon le colonel Amond. Mais éclairait-
elle suffisamment le paysage pour apercevoir des arbres à 3 km surtout avec une lumière intense de
face?

Lors de l’enquête le témoin a déclaré que ce phare avait une dimension égale à deux fois le diamètre
de la lune. Cette distance de 1 km est très intéressante. Le diamètre angulaire de la lune est de 30
minutes d’arc. L’angle sous lequel le phare est vu est donc de 1 degré d’arc. Vu la distance de 1 km, ce
phare mesure alors « 18 mètres » de diamètre.
Démonstration : Tangente (1°) = 0,018 ; distance 1000 mètres. Cette précision avec trois décimales
pour la tg est suffisante puisqu’il s’agit d’estimations.
Dans le triangle rectangle d’angle 1° et de côté opposé à l’angle le phare, on a donc :
Tg1°= diamètre phare/ distance. D’où, 0,018 = diamètre phare /1000.
Et enfin, diamètre phare = 0,018 X 1000 = 18 mètres !!!
Par contre si la distance est plus proche de trois km, alors la dimension du phare serait de 54 mètres.
Immédiatement après, l’engin est vu par en dessous et montre les trois feux en triangle et le feu rouge
central. Le témoin estime les dimensions entre les feux entre 6 et 10 mètres. Comment a-t ‘il évalué
cette dimension ? Ici encore il aurait fallu faire une mesure de l’angle de vision ce qui vu la distance
théorique aurait permis de calculer effectivement cette dimension apparente mais pas nécessairement
la réelle. (Voir Rem 2 et Rem 3)
Question : le phare vu de face et signalé ayant une dimension deux fois le diamètre de la lune était-il
plus grand ou plus petit que le triangle et dans quelles proportions ?
Il dessine une forme vague autour du triangle pour indiquer que la masse de l’engin est plus grosse et
sa dimension comprise entre 25 et 45 mètres. Cela est en contradiction avec le contenu de sa lettre en
deux endroits différents ainsi qu’une déclaration lors de l’enquête :

73
« Ensuite, l'OVNI s'est brusquement dirigé dans notre direction.
Seul un phare de lumière blanche, énorme, plus gros qu'un phare d'un gros transporteur aérien, était
visible. »
« Quatre caractéristiques m'ont frappé :
1. la lenteur des mouvements de l'OVNI par rapport à la vitesse avec laquelle il s'est déplacé en fin
d'observation; la masse répartie devant nécessairement se trouver autour des lumières ne
réfléchissait aucunement les rayons de la lune et n'était pas visible ».

2. « La lune se trouvait à l'opposé de l'observation et aurait dû éclairer, je n'ai aperçu aucun


reflet et je n'ai pas eu d'impression de masse. ».
Nous avons donc trois affirmations qu’il ne voit pas les contours ou la masse de l’engin. Pourquoi dans ces
conditions en avoir dessiné un et lui avoir attribué une dimension ? En effet il ne voit que les trois points des
phares qui forment en apparence un triangle.

74
3. L’absence de bruit est signalée par le témoin. Mais, lorsque l’engin s’approche (et est
encore à 1000 mètres du témoin, ou plus), celui-ci redémarre le moteur de sa voiture et
quitte l’endroit. Le bruit du moteur peut expliquer qu’un autre son n’ait pas été entendu à ce
moment. Cet effet appelé « effet de masque » est bien connu en acoustique.
En plus, en fonction de la distance plus ou moins grande, le bruit d’un moteur ne sera pas audible ou sera
couvert par le bruit du moteur de la voiture.
L’estimation de vitesse 50 à 60 km/h lorsque l’engin est encore derrière lui avant qu’il ne s’arrê te et 30
km/h lors de l’enquête est une donnée impossible à estimer sans instrument (sauf si l’engin se déplaçait
apparemment à la même vitesse que la voiture : mimétisme de mouvement).
L’impression de lenteur ou de vitesse apparente faible peut venir du fait que la distance est largement
sous-estimée (Hypothèse).

4. Comment expliquer l’impression de peur lorsque l’engin se dirige dans sa direction ?


L’engin s’était-il montré menaçant ? Si non, faut-il alors attribuer cette peur à la psychose propagée
depuis dix jours par les médias clamant qu’il y avait des engins extraterrestres dans le ciel ?

Concernant le gyrophare rouge situé au centre du triangle, quelle était sa fréquence de clignotement ?
Elle, n’est pas précisée par le Colonel Amond.
Dans de nombreux cas d’ovnis signalés cette fréquence était de un à deux clignotements par seconde,
ce qui correspond à la fréquence des feux anticollision utilisé en aviation. Est-ce le cas ici ?

A quel moment et à quel endroit aperçoit-il les fenêtres ?

En effet il déclare dans sa lettre :


« Arrivé à hauteur de la ferme de Sart-Ernage, (point B ?) je vois dans le ciel à droite et à hauteur du dernier
tiers des arbres situés derrière la ferme une série de trois ou quatre panneaux de lumière qui se déplacent
dans une direction générale nord-sud, venant de la tour radar de Mellery, au-dessus des villages de Cortil ou
de Saint-Géry, se dirigeant vers Corroy. »
Lors de la seconde enquête de 2008 il déclare que le premier point d’observation est A (voir plus loin).

Remarque : Lorsque je consulte une carte de l’endroit, je constate que Mellery, se trouve à l’azimut 295 et
que Cortil est à l’azimut 270 et Saint-Géry à l’azimut 250 soit pratiquement à l’ouest et légèrement plus
au sud que « Ernage » et que la direction suivie vers Corroy est alors approximativement NS.
Remarquons encore qu’il est très difficile voire impossible de déterminer une trajectoire et sa
direction sur fond de ciel sombre.
Remarquons également que Cortil et Saint-Géry sont à environ 3 km de l’endroit où le témoin se trouve et
Mellery est à 7 km et il le situe en fonction de la tour radar normalement éclairée dans l’obscurité. De jour
on ne la distingue pas dans le paysage.
Il continue :
« Les dimensions de ces panneaux de lumière ne varient pas et ne dansent absolument pas.
Sous cette série de panneaux, à peu près au centre, est placé un gyrophare rouge qui ne correspond
absolument pas à des clignotants rouges qui se trouvent sur les avions classiques et qui scintillent comme
des étoiles. L'altitude estimée de cette série de panneaux était environ de 200 à 300 m. »

Comment a été estimée cette altitude ? Seule la position angulaire par rapport à l’horizontale et l’azimut
pouvaient être déterminés et cela n’a pas été fait à ce moment.

Dans la lettre du 19 décembre 1989 il déclarait :


« La route que j'emprunte tourne vers la gauche en direction de Gembloux, à hauteur de la ferme de
Sart-Ernage et se dirige vers Gembloux. Les panneaux éclairés de l'objet suivent cette direction générale. A la
vitesse de 50 à 60 km/h, l'OVNI reste en arrière. Pour continuer mon observation, je m'arrête sur le point
culminant de cette route de campagne, situé directement après la ferme de Sart-Ernage. Mon épouse ouvre
la vitre de la voiture. L'OVNI qui se déplace lentement sur ma droite me dépasse et continue son chemin
dans la direction précitée. Cette partie de l'observation a duré environ 2 à 4 minutes. »

75
« Ensuite, l'OVNI s'est brusquement dirigé dans notre direction. Seul un phare de lumière blanche,
énorme, plus gros qu'un phare d'un gros transporteur aérien, était visible. Ici, une certaine appréhension
me saisit. Mon épouse prend peur et me demande de redémarrer, compte tenu de la nouvelle direction
empruntée par l'objet qui avec cette énorme masse lumineuse anormale se montre un peu agressif, d'autant
plus que nous n'entendons aucun bruit de moteur... Cet engin était silencieux ! »
Lors de l’enquête du 3 janvier 1990 il déclarait :
« Alors que l'objet passait devant le bois, il changea sa course sans que je puisse me rappeler comment, et un
phare très lumineux (2x le diamètre de la lune) fut dirigé dans notre direction (plus bas que la cime des arbres
derrière) et l'intensité augmenta. Mon épouse prit peur et me dit "Démarre ". J'étais aussi gagné par une certaine
angoisse face à une attitude que je jugeai agressive. Ma voiture démarra sans problème. C'est alors que l'objet a
effectué une manœuvre en vol cabré et que je vis distinctement trois lumières blanches disposées en triangle,
en ascension oblique vers la droite, la plus forte dirigée vers le ciel, et la lumière rouge au milieu du triangle,
d'un diamètre apparent deux à trois fois plus grand que les deux lumières de la base, tandis que la lumière supérieure
avait une intensité trois à quatre fois plus puissante que les deux autres.
Dimensions : de 6 à 10 m entre les lumières. »
REM : impossible à définir car on ne connait pas la distance.
Le colonel dit : « l’engin est vu par en dessous et montre les trois feux en triangle et le feu rouge
central. Il estime les dimensions entre les feux entre 6 et 10 mètres, peut-être 10 à 15 d’après les
derniers mails.
Comment a-t ‘il évalué cette dimension ? Par comparaison avec la dimension de sa voiture dit-il. Ici
encore il aurait fallu faire une mesure de l’angle de vision ce qui vu la distance théorique estimée
aurait permis de calculer effectivement cette dimension apparente.
Question : le phare vu de face et signalé ayant une dimension deux fois le diamètre de la lune était-il
plus grand ou plus petit que le triangle vu immédiatement après et dans quelles proportions ? Triangle
beaucoup plus grand : 5 à 10 fois dit-il. Donc la dimension apparente du phare (halo) est de ce fait
comprise entre 1 et 2 mètres alors que sa comparaison avec la lune lui donnait 18 mètres.

Si on compare ces deux descriptions à quelques jours d’intervalle on constate que entre le moment
où il dépasse la ferme et le moment oµ il s’arrête en C il ne sait rien du mouvement de l’engin.

L’engin était-il vu au-dessus de la ligne des arbres et à quelle hauteur angulaire ?


Au stade actuel beaucoup de points d’interrogations subsistent sur les dimensions distances, bruit. Le
comportement de l’engin, le virage extrêmement court, les phares pourraient faire penser à un
hélicoptère. C’est une hypothèse plausible.
Concernant l’absence de bruit il faut remarquer que le bruit fait par un hélicoptère extrêmement bruyant
, hélicoptère Agusta, s’entend environ 30 secondes avant son arrivée et 40 secondes après son passage
soit à partir de 2,4 km environ et jusque 3 km après mais qu’il est couvert très vite par le bruit normal du
trafic routier.

Si on se réfère à la direction venant du radar de Mellery en direction de Corroy la trajectoire serait


beaucoup plus oblique et le demi-tour se serait effectué dans la direction indiquée au sud mais bien plus
loin que le témoin ne le dit.
Il est cependant nécessaire d’éclaircir, si cela est possible, un certain nombre de points restés obscurs ou
imprécis avant de conclure.

Deuxième partie : l’enquête de 2008

C’est la raison pour laquelle j’ai pris contact par courrier postal avec le Colonel Amond en date du 30
novembre 2007. Dans cette lettre je lui demandais de me décrire son observation en essayant de se
replonger dans ses souvenirs du jour de l’observation et en faisant abstraction des simulations et
autres contacts qu’il aurait eu depuis. Je lui demandais également de préciser si possible certaines
données indiquées. Je lui demandais aussi de me préciser quelle dimension devrait avoir un objet tenu à
76
bout de bras de face pour cacher entièrement la lune. Il n’a pas répondu à cette question essentielle car la
plupart des gens surestiment largement la dimension de la lune.
Dans un mail daté du 5 mars 2008 le colonel Amond me répondait :
« L’observation est faite au travers du vitrage de la fenêtre droite de ma voiture, donc dans le cadre de la
fenêtre. Sous l’angle de vue depuis mon siège conducteur vers le carreau de droite ( 20 à 30 cm sur 100
cm) il est possible de voir à max 200 m de hauteur et à une distance de 800 m. Je pense que c’est cet
élément qui m’a fait penser à cette altitude et écrire 200 à 300 m. »
Remarque :
Avec 20 à 30 cm sur 100 cm l’angle de vue est donc donné par :
tg â = 20/100 = 0,02 d’où â= 1,14576° et tg â’=30/100 =0,03 d’où â’ = 1,718358°.
Il n’est pas possible d’estimer une hauteur maximum ni une distance car elles augmentent
proportionnellement à l’éloignement (propriété des triangles semblables). De plus sans point de repère
dans un ciel sombre il est impossible d’estimer ces éléments.
La seule grandeur correcte est l’angle de vue à travers la vitre.
Ces données qui figurent dans VOB1 p 90-91 ainsi que la carte indiquant une trajectoire théorique et des
croquis (fig. 2.21 , 2.22 a et b, 2.23) permettaient de dire que l’observation s’était déroulée à environ
1000 m si on mesurait par rapport au centre du mouvement circulaire indiqué. Cela posait cependant un
énorme problème car le colonel Amond avait indiqué que le phare dirigé vers lui avait une dimension
égale à deux fois la Lune. Cela impliquait un angle de vue de 1° pour ce phare et, à 1000 m, un angle de
1° correspond à une dimension énorme de « 18 mètres ». Ayant signalé ce fait sur le site de Wim van
Utrecht « Caelestia », une discussion fut engagée avec différents correspondants. Voir le site pour ce
débat.
Il est bien évident que cette dimension énorme de 18 m ne pouvait pas correspondre à la réalité.
L’hypothèse la plus probable est la suivante : la comparaison à la Lune conduit souvent et presque
toujours à une surévaluation d’un facteur 10 à un facteur 50 de ce qui est observé. Dans le cas d’une
surévaluation d’un facteur 50 le diamètre du phare devient alors « 36 cm » ce qui est beaucoup plus
réaliste vu les autres dimensions indiquées (estimations impossibles) d’une distance de 6 à 10 m entre les
3 feux lumineux de l’engin et le fait qu’il a parlé d’un phare plus gros que celui d’un gros
transporteur aérien.
Dans un mail daté du 28 mars 2008 je lui avais posé la question suivante : « Le phare vu de face et
signalé ayant une dimension deux fois le diamètre de la lune était-il plus grand ou plus petit que le
triangle vu immédiatement après et dans quelles proportions ?
La réponse du colonel dans un mail du 29 mars 2008 est la suivante : « Triangle beaucoup plus grand :
5 à 10 fois ».
Donc la dimension apparente du phare (halo) est de ce fait comprise entre 1 et 2 mètres alors que sa
comparaison avec la lune lui donnait 18 mètres. On peut donc affirmer avec certitude une
surestimation du diamètre apparent de la lune et donc de l’engin.

Ces divers éléments forment un faisceau convergent vers la constatation que le témoin a surestimé les
dimensions sur le ciel, ce qui s’accompagne automatiquement d’une impression de plus grande
proximité et conduit à sous-estimer les distances. Les impressions de vitesse, de mouvement sont dans ce
cas faussées par la certitude que l’on a affaire à un objet proche.

Au lieu de voir la surévaluation de l’angle les données furent modifiées, le témoin affirmant maintenant
que l’observation s’est passée beaucoup plus près et à une distance d’environ 100 m ce qui implique
encore un phare de 1,8 m. Cela correspond à la taille d’un homme vu à 100 m.
Nous verrons plus loin avec les photos de l’endroit que 100 m est irréaliste !
Après pas mal d’échanges de mails les positions restèrent tranchées.

Cette surévaluation est habituelle parce que les témoins comparent la dimension apparente de
l’engin avec la dimension correspondante d’un objet proche ou qu’ils tiendraient entre leurs mains

77
sans mesure de l’angle. (Ce fait a été vérifié dans de nombreux cas, les témoins ignorant l’influence
de la distance.
Cela est expliqué dans une réponse de Mr Gilles Munsch :

« Pou aoi eot poaleet plus de ille tois et aoi uasi sstatiueet t
ofot à e gee de pole d'estiatio, je ofie ue eauoup de pesoes aluet
pa opaaiso à la taille d'u ojet ou e : ue oage ais dot ils e piset pas la
distae. De oeuses pesoes selet e pas aoi osiee de l'ipotae de la distae
a le oept de taille appaete leu happe totaleet. C'est supeat ais 'est ue tiste
alit. »

C’est en fait ce qu’a fait A Amond quand dans un mail il me répond qu’il a estimé les dimensions de
l’engin par comparaison avec les dimensions de sa voiture, objet proche. En faisant cela il ignorait
totalement l’influence de la distance inconnue de l’engin.

A partir du mois de juin 2008 Mr A Meessen s’est penché sur le problème. Immédiatement les contacts
avec le colonel Amond s’avérèrent extrêmement difficile et des données restées non contestées depuis
1990 furent modifiées. Il en fut de même pour des données fournies par le colonel dans les échanges
avec Wim van Utrecht, Martin Shough et moi-même entre mars et juin 2008. Une nouvelle investigation
fut menée par Mr Meessen sur les lieux de l’observation en présence du général W. De Brouwer, et de
Patrick Ferryn.

On trouve ces données dans un article en collaboration avec le Colonel Amond, le général de Brouwer et
le photographe Patrick Ferryn : « ERNAGE 1989 :The Facts and their Analysis ».
Cet article sert de base à mon analyse. Cet article fait référence à une carte qui est la fig 2 dans le
document cité. Pour la compréhension de la discussion ci-après j’insère une copie de cette carte fig 2 de
cet article « Ernage 89…. »
Il faut remarquer que cette carte est actuellement remplacée par une page noire avec la mention :
« modifiée » sur le site de A Meessen. Pourquoi la supprimer puisqu’elle représentait la situation initiale
du début de seconde enquête ?

« A. Amond indique que le premier point d’observation est A. Entre A et A1 le mouvement des
panneaux est pratiquement parallèle à la Rue de Sart-Bernard et à une hauteur de 200 à 300m (lettre et
rapport).
Remarquons que dans sa lettre du 19 décembre le premier point d’observation semble être près de la
ferme donc en B
« Arrivé à hauteur de la ferme de Sart-Ernage,(point B sur carte) je vois dans le ciel à droite et à
hauteur du dernier tiers des arbres situés derrière la ferme une série de trois ou quatre panneaux de
lumière qui se déplacent dans une direction générale nord-sud, venant de la tour radar de Mellery, au-
dessus des villages de Cortil ou de Saint-Géry, se dirigeant vers Corroy. »
Au point B juste avant de tourner à gauche il aperçoit les panneaux lumineux (3 ou4 ?) juste entre les
deux premiers peupliers. Il tourne à gauche et passant devant la ferme il ne voit plus les panneaux. Il les
revoit après la ferme au point B1 à travers la vitre de droite, émergeant au sommet du coin du bois.
La simulation numérique réalisée en 1992 par le CLAV (RTBF) est publiée sous fig 4a p 8.
Le colonel Amond roule alors jusqu’au point le plus élevé de la rue, point C sur la carte. Il s’y arrête,
coupe le moteur et sa femme ouvre sa vitre. Les lumières continuent leur lent mouvement horizontal
silencieux. AA sort de sa voiture et laisse la portière gauche ouverte et les phares allumés. Il va à l’avant
de la voiture, côté gauche. Mme Amond quitte également la voiture et se place à l’avant côté droit.
Regardant de nouveau l’engin ils constatent un changement.
Ceci confirme qu’il ne l’a pas observé pendant le trajet entre B1 et C.

78
Lorsque l’engin atteint la direction du petit bois derrière la ferme de La Gatte, l’engin est plus haut que le
bois mais au lieu des panneaux jaunes et de la lumière rouge pulsante il y a seulement une lumière
blanche circulaire. Elle est dirigée en direction des témoins et s’approche. Sa luminosité est constante,
uniforme et très intense mais pas éblouissante. Son diamètre apparent est deux fois celui de la Lune et
aucun faisceau n’illumine le sol. Le colonel indique dans la nouvelle investigation que la plus courte
distance d’approche est de l’ordre de 100 m. Apparemment effrayée Mme Amond a demandé à son mari
de redémarrer, ce qu’il fit. » Mr Meessen ajoute qu’elle était terrorisée.
Cela ne peut arriver si l’engin est encore à un km selon A. Meessen. !
L’engin est en train de virer sur la gauche en grimpant d’une manière acrobatique. Il montre son côté
ventral orienté vers le témoin sous un angle très abrupt ainsi que le montre le croquis joint
au courrier au Ministre. Il y a trois lampes blanches formant un triangle. La lampe rouge est située au
milieu. Son diamètre est deux à trois fois plus grand que celui des lampes blanches. Elles sont séparées
de 6 à 10 m mais la lampe au sommet est trois à quatre fois plus intense que les autres lampes blanches.
Aucun contour n’était perceptible et il n’y avait aucune réflexion sur une surface ; les trois lampes
n’avaient apparemment aucune masse portante ce qui est paradoxal. La manœuvre de l’engin est
majestueuse et lente. Le virage est serré. Il n’est pas nécessaire de tourner la tête pour l’observer.
(Remarquons que le champ visuel lorsqu’on regarde devant soi est de 90 à 100° et donc qu’il n’est pas
nécessaire de tourner la tête).
L’engin reprend sa position horizontale et s’éloigne. Seule la lampe rouge pulsante et proéminente est
visible. L’engin disparait rapidement ( formulation vague) hors de vue dans l’obscurité de la nuit. Aucun
son n’est perçu.
Disparait-il parce qu’il s’éloigne ou les lumières ne sont-elles plus visibles parce qu’il a viré et
qu’elles ne sont plus orientées vers le témoin ?

Des feux très brillants peuvent être perçus dans d’autres conditions que la vision rapprochée. Il faut se
rappeler en effet que le colonel a parlé d’un feu très brillant mais pas éblouissant. En plus selon les
dires du colonel Amond ce feu brillant n’éclairait pas le sol, ce qui aurait dû être le cas pour un phare
proche. Dire qu’un objet à 1000 mètres n’aurait pas été aussi effrayant est une affirmation non
vérifiable et seulement une supposition. Le colonel Amond a déclaré que lorsqu’il roulait de B1 vers C
il ne sait pas comment l’engin s’est retrouvé de face. La trajectoire entre Y (fig 16 p 19) et la position
de face est inconnue. Si on envisage une distance plus grande, voir trajectoires autres proposées, le
mouvement apparent décrit comme lent et majestueux peut très bien être un mouvement beaucoup
plus rapide, plus long mais plus lointain. Alors la manœuvre montrant les 3 lampes en triangle plus ou
moins équilatéral correspond à une vitesse plus élevée et un angle de montée réel plus faible.
Le colonel Amond dans sa lettre au Ministre de la Défense Nationale attire l’attention sur différentes
caractéristiques :
1. La lenteur du mouvement de l’engin comparée à la rapidité du mouvement final
2. La masse qui normalement porte les lumières ne reflète pas le clair de Lune et n’était pas
visible.
3. Le silence de l’engin.
4. Le colonel déclare qu’il ne peut s’agir d’un engin conventionnel, avion, ulm, hélicoptère. Il
pense qu’une certaine forme d’intelligence est impliquée.

79
Analyse par A Meessen :

Tout d’abord il présente (fig 8) une représentation d’un engin triangulaire avec une lampe blanche
frontale et des panneaux jaunes sur le flanc. Cela est complètement anormal de présenter un croquis d’un
engin avec une forme bien précise alors que le colonel a affirmé qu’il n’avait aperçu aucune forme,
seulement des lumières. Ce dessin constitue donc une manipulation pour influencer le lecteur et
accréditer l’ovni type de la Sobeps.

80
Une vue panoramique représentant le mouvement des lumières entre B1 et C est présentée fig 9 p 15.
Cette vue est une tentative de simulation du mouvement observé. Nous en reparlerons car elle donne
l’impression d’une grande proximité alors que dans un document Powerpoint 3 envoyé par le colonel
Amond on peut voir que la partie avant du paysage a été coupée et que le point d’observation n’est pas
situé comme sur la fig 9 p 15 du document Meessen.
Photo des lieux et montage avec comparaison

Photo R. Paquay O

Sur la première photo prise en 2008 vous pouvez voir ce que l’on aperçoit depuis le point d’observation
O . J’y ai ajouté ce que le colonel dit avoir aperçu au coin du bois. Remarquez que la distance entre le
point d’observation O et le coin du bois est de 600 m environ.
Le point O correspond au point C du Colonel Amond
Vous constatez que l’avant-plan, au moins 400 m (mesuré sur la carte) si on trace par le coin du bois une
parallèle à la portion de route B1O, est assez étendu par comparaison avec le montage du colonel Amond
sur la deuxième photo, partie supérieure ou l’avant-plan a été coupé ce que démontre la photo inférieure,
sur laquelle l’avant-plan et une partie du ciel ont aussi été recoupés de manière a coïncider avec le
document Amond. Dans le montage ci-dessous, comparaison entre un document Amond, montage ppt 3
du 19/6/2008 ou il ne se situe pas au bord de son image, ce qui est logique puisque l’avant-plan a été
coupé, ce qui peut être vérifié sur la photo R .Paquay ci-dessus pris du même point que celle du colonel
Amond.
J’ai indiqué sur les deux éléments en parallèle 3 points A, B, C , en rouge sur le document, qui indiquent
la parfaite concordance des deux photos pour la partie droite. (En effet si ma photo avait été prise d’un
endroit différent de celle du colonel on ne pourrait avoir que deux points en coïncidence et non pas trois,
points A B C sur le montage des deux photos en parallèle.)
Le colonel Amond indique aussi que les peupliers ont été éclairci (en fait un certain nombre a été abattu
et remplacé par des plus petits) ce qui fait qu’il peut y avoir doute sur la position exacte du coin du
bois.
Repérez la position du point O sur la première photo complète et comparez avec la photo recoupée, il
manque un fameux morceau !

81
Montage reprenant à la partie supérieure le document du colonel Amond (ppt 3) et à la partie inférieure
le mien. Comparez avec la première photo ci-dessus, ici recoupée (avant-plan et ciel). Comparez avec la
figure 9 qui ne reprend pas l’avant-plan:

O
Photo panoramique R. Paquay

82
Cette photo est une vue panoramique prise du point O à gauche dans la direction des éoliennes, direction
dans laquelle fut observé le mouvement de la lumière venant vers le colonel jusque la direction de la
ferme qui peut être vue à droite sur la photo. On peut voir que la rue tourne vers la droite et on aperçoit
également une voiture qui s’engage dans le chemin creux marqué ABC sur le montage précédent. Ce
panoramique correspond à la vision d’un angle de 125° entre le côté gauche (éoliennes) et le côté droit
(la ferme) et est obtenu par assemblage de quatre photos prises depuis le point O. Les éoliennes
n’existaient pas en 1989.

Remarquez la différence entre le document ppt3 ci-dessus et la figure 9 Avec la position indiquée sur
cette fig 9 pour le témoin. Celui-ci est dans le champ car l’avant-plan a été coupé.
Cette erreur de positionnement a pour but d’avaliser une distance plus courte.
Remarquons que l’absence de l’avant-plan pourrait s’expliquer si les photos de base du colonel ont été
prises avec une focale moyenne ou longue qui dans ce cas n’englobe pas l’avant-plan. Par la suite on
peut oublier que l’avant-plan n’a pas été repris dans la photo , mais c’est dommage.
Avec la trajectoire dessinée par le colonel Amond la distance est nécessairement égale ou supérieure aux
400 m de l’avant-plan.

Une discussion avait eu lieu sur Euroufonet concernant la dimension de la lumière s’approchant du
témoin. La trajectoire théorique reproduite sur la fig 2.21 dans Vob 1 situe cette trajectoire à environ
1000 m du témoin. Cette distance combinée avec l’affirmation d’un diamètre apparent de deux fois la
lune conduit à une dimension de 18 m pour le diamètre du phare, ce qui est en contradiction avec les
dimensions estimées entre les phares. Pour ce calcul j’ai utilisé
Tg 1° = 0,018 valeur largement suffisante vu qu’il s’agit d’ordre de grandeur !

Mr Meessen indique que la fig 2.21 fut exécutée par l’investigateur et non par le colonel Amond. Et que
celui-ci n’a pas eu connaissance du rapport de l’investigateur. Le colonel Amond indique maintenant une
distance d’observation de 100 m. Cela ramène la dimension du phare à 1,8 m. Cette valeur est considérée
par A Meessen comme cohérente vu les autres observations de la vague belge et les distances proches de
100 à 200 m que toute ses analyses ont accrédité pour la vague belge même lorsqu’on a démontré que
la distance réelle était beaucoup plus grande (Ramillies : 1500 m au lieu de 300 m).
Il ne tient en aucune manière compte de la surestimation du diamètre de la Lune par les témoins comme
je l’ai expliqué ci-dessus et qui justifie de conserver comme valeur probable la distance de 1000 m ou
une valeur proche.

De plus, dans un texte en anglais placé sur Euroufonet le 9 juin 2008 , Mr. Meessen écrit :
« I will try to contribute by telling the list that I have the following documents concerning the Ernage
case :

83
1. A note of two pages with three pages of drawings sent on 19/12/1989 by Ir A. Amond, Lt-
colonel BEM to the cabinet of the minister of National Defence. This text was published in
Inforespace (n°80 April 1991) and in VOB 1 pages 90-91.
2. A normal questionnaire of Sobeps, filled out (on January 3, 1990) by André Amond.
3. Another questionnaire filed out the same day by his wife.
4. A detailed report written (on 9/01/1990) by a mathematically minded investigator in the
formal style of Sobeps rapport d’enquête. This report present in a separate way what Col.
Amond said to the investigator about his observation and what his wife told him.
There appeared only one but instructive difference.

JP Pharabod asked on 17/06/2008 if the published drawings were made by Col. Amond.
A . Meessen answered:

“The answer is Yes for the figures 2.22 as well as 2.23, but the fig 2.21 has been slightly modified with
respect to the map of Col. Amond. The Sobeps report contains the map that provided the basis for fig.
2.21. To avoid further possible confusion I add a copy of the map to the present mail. I also extract the
necessary explanation from the report (point 4 ci-dessus ).

Il en résulte que la fig 2.21 de VOB1 est dessinée d’après un dessin du colonel Amond sur lequel la
trajectoire hypothétique plaçait l’engin à 1000 m.

Dans ses mails des 24 et 25 octobre 2008 le Colonel Amond demandait pourquoi il était impossible
d’estimer des distances et des dimensions (de nuit principalement).
Je lui répondais le 3 novembre :

« Vous demandez pourquoi il est impossible d’estimer une altitude, une distance. La raison en est
simple : dans un environnement connu et avec points de repères, de jour il n’est déjà pas possible
d’estimer une distance supérieure à 150 mètres (10m selon le CNES-GEIPAN). Cela est tellement vrai
que, dans les années soixante le premier exercice que l’on faisait faire aux futurs artilleurs était de les
emmener sur un beffroi ou une tour dans une région nouvelle et de leur demander d’estimer des
distances de clochers, bâtiments, etc. La démonstration était très concluante. Les distances étaient très
largement sous-estimées.

Alors, de nuit sur fond de ciel sombre et sans point de repère dans le ciel estimer une altitude ou
une distance, une vitesse est absolument impossible à moins de disposer d’un radar doppler. Il
est de même très difficile de déterminer l’azimut de l’observation.
Ce qui peut être mesuré et cela d’une manière très simple, méthode des artilleurs, ce sont des
angles et seulement des angles : la hauteur, angle par rapport à l’horizontale et le diamètre
apparent de l’engin sur la voute céleste. De plus il faut repérer convenablement la direction pour
déterminer son azimut sur une carte ainsi que le point exact d’observation. Rien de tel n’a été
fait dans votre observation.
Xavier Passot , Directeur au CNES_GEIPAN écrivait dans le numéro de janvier 2014 du magazine
Nexus : «….Les estimations de direction des phénomènes observés sont souvent très approximatives :
lorsque les témoins fournissent des photos qui permettent de recaler l’OBSERVATION par rapport
aux points cardinaux, nous constatons que les directions indiquées d’emblée par les témoins sont
souvent entachées d’approximations de 45° voire de 90° »
Comment alors peuvent être des données 18 ans après si déjà les données immédiates peuvent être
imprécises. Comment aussi être aussi affirmatif sur les azimuts alors qu’il fait sombre et que les bois
situés à plus de 1500 m pour l’un et 3 km pour l’autre ne sont certainement pas visibles avec cette
lumière dans les yeux, même si elle n’est pas éblouissante.
Comment aussi deviennent les données lorsqu’on a fait une simulation et participé en 1996 comme
témoin dans une émission pour ARTE et à une reconstitution en 2007 avec la RTBF et que le montage
84
de la simulation de 1992 par le CLAV (RTBF) a été présenté à plusieurs reprises sur la TV de la
RTBF. Quel biais ces interventions ont elles provoqué dans les souvenirs du colonel Amond ? Il est
prouvé que de tels biais sont fréquents.
Les expériences des psychologues montrent que dans une succession de faits observés notre cerveau
tente de relier ces faits, cela crée dans notre mémoire des liens entre ces faits même s’ils n’existaient
pas au départ. Plus tard c’est l’histoire avec liens qui sera présentée comme étant la vraie relation de
l’observation !! D’où, les biais dans les données ultérieures.
Comment sont les souvenirs aussi longtemps après alors que le professeur Meessen ne se souvenait
pas d’avoir participé en 2002 à une émission sur la RTBF en présence de Mr Pierre Magain et J.
Surdej de L’université de Liège et de Mrs Bougard et Patrick Ferryn de la SOBEPS. Dans cette
émission la simulation du CLAV était présentée.
Pour rappel la méthode des artilleurs consiste à tenir devant soi, à bout de bras un petit segment
rectiligne et à repérer sur ce segment la dimension qui masque tout juste l’engin. Un cm correspond à
un angle de 1° et tg1°= 0,018 = angle en radians. On peut aller facilement et avec une précision
suffisante jusque 6°. Avec une précision un peu moindre on peut à 5 % près déterminer un angle d’une
dizaine de degrés. Remarquons que, à bout de bras la distance moyenne est de 54 cm entre l’œil et le
bout du bras. 1cm à 54cm correspond à un angle de 1°.
Un demi cm suffit pour masquer entièrement la lune !!!
Une distance et une altitude ne sont déterminables que si on a simultanément deux observations de
l’événement de points suffisamment éloignés et si de ces points les mesures angulaires ont été
effectuées. La distance entre les deux points éloignés formant une base mesurable sur une carte et les
angles au sol sont déterminés sur cette même carte si on a correctement relevé les azimuts. Dans ce
cas, la méthode dite de « triangulation », permet de calculer effectivement les distances et altitudes.
En l’absence de triangulation tout ce que vous pouvez affirmer est que l’observation s’est déroulée
dans un plan vertical passant par l’engin et vous-même. Il est aussi impossible de situer un point
lumineux au-dessus d’un point du paysage, c’est une donnée inaccessible hélas ! La distance étant
inconnue l’altitude l’est aussi puisque, propriété des triangles semblables elle augmente avec la
distance. »
Se rappeler la, remarque de Mr Passot concernant les directions !!
Comme la distance à laquelle se trouvait l’engin est inconnue, on ne peut pas connaître sa
dimension qui, propriété des triangles semblables, augmente proportionnellement à l’éloignement.
L’estimation angulaire confirme une surestimation de la dimension et par conséquent un éloignement
réel plus grand.
Ces divers éléments forment un faisceau convergent vers la constatation que le témoin a surestimé les
dimensions sur le ciel, ce qui s’accompagne automatiquement d’une impression de plus grande
proximité et conduit à sous-estimer les distances. Les impressions de vitesse, de mouvement sont dans ce
cas faussées par la certitude que l’on a affaire à un objet proche. Il y a confusion entre vitesse
apparente et vitesse réelle, mouvement apparent et mouvement réel. Cela a conduit à décrire des
mouvements, virages extrêmement courts entre autre qui semblent impossibles à un engin terrestre mais
qui le sont en réalité lorsqu’on les replace à la distance réelle. L’absence de bruit et la « non vision des
structures » plaident également en faveur d’une distance plus grande d’autant plus que la pleine lune
brillait à ce moment.

Revenons à l’analyse de Mr Meessen :


La fig 13 p 18 indique la direction d’observation au point B avant la ferme et celle au point B1 juste
après la ferme lorsqu’il aperçoit de nouveau les panneaux derrière le coin du bois. Ces deux lignes se
coupent au point P. Comme certains arbres ont été coupés peut-on être certain de l’exactitude de ces
directions ? Peut-on de plus être absolument certains de la position B1 ? En effet un décalage de
quelques dizaines de mètres, 30 par exemple en direction de la ferme positionnerait le point P beaucoup
plus loin au-delà de 1000 m.
En effet, sur la fig 20 page 25 le trajet B1Y recoupe beaucoup trop fortement le bois encore existant
alors qu’il devrait passer au maximum entre les deux premiers peupliers. En effet, le petit côté de ce
85
bois mesure 80 m environ si on se réfère à la photo de 1985. Or sur cette figure le trait rouge passe au
milieu de ce côté. La ligne de visée passant par le coin de ce bois rencontre la ligne BX plus loin. J’ai
ensuite reporté à l’échelle les distances D calculées pour φ = 0,6 et φ = 0,3. par les points obtenus j’ai
d’abord tracé en tirets rouges les parallèles à la trajectoire en bleu parallèle plus ou moins à la route
suivie par AA. Ces deux lignes recoupent la ligne BX plus loin en R (pour θ = 42°) et en P (pour θ =
49°) Par ces points je trace alors les trajectoires faisant un angle de 42° et de 49° avec BX. J’obtiens
ainsi les trajectoires théoriques correspondant à ces valeurs. La trajectoire correspondante jusqu’au
moment où l’engin se montre de face n’est pas connue et est indiquée avec points d’interrogations.
Cependant elles montrent que le virage vers le témoin s’est fait à une distance nettement supérieure et
égale au moins à 1000 ou 1500 mètres ou même plus. Le retournement vu de C s’est donc
certainement produit à une distance de l’ordre de 1000 mètres (hypothèse) comme cela se déduisait
des documents initiaux publiés dans VOB1, documents qui n’ont pas été contesté par le témoin jusque
la seconde enquête.
La trajectoire indiquée par Mr Meessen est en bleu continu sur une partie rectiligne quasi parallèle à
la rue de Sart-Ernage et en pointillé pour la partie inconnue avant le virage vers le témoin avec
retournement près du point C .Les trajectoires que j’ai dessinées avec θ = 42°
et 49° sont, plus plausibles par référence aux données de janvier 1990 (première enquête)
Voir ces éléments sur la carte fig 20 avec mes trajectoires ajoutées. La trajectoire pour φ = 0,3
correspond le mieux à la première description dans la lettre au ministère de la Défense Nationale du 19
décembre 1989.

Sur la fig 16 du rapport la trajectoire indiquée par A Meessen est dessinée en jaune. On trouve différents
points et une distance mesurée sur le terrain : ES = 201,4 m. Cette donnée permet de calculer les
différents éléments présents sur cette photo, on trouve :
BP = 862 m ; BF = 574 m ; FG = 116 m ; B1P = 1008 m; B1G = 616 m; BG = 592 m.
Lorsqu’on regarde cette photo on peut se demander pourquoi la trajectoire indiquée en jaune rase le point
F du coin de la rangée FG. En effet, du point B, le colonel aperçoit l’engin exactement entre deux
peupliers, mais, effet de perspective, il est impossible de dire s’il est tout près ou beaucoup plus loin.
Il est de même impossible de dire si l’engin aperçu entre les deux peupliers leur est parallèle ou
non.
Le colonel avait indiqué un mouvement parallèle à la Rue de Sart-Ernage. Donc cette parallèle peut
aussi bien se trouver au maximum en P à 862 m (ou plus loin ?) ou entre F et P à une distance x de B
inconnue. Cela donne une fourchette de valeurs entre 574 m et 862 m (ou plus) pour la trajectoire
possible. En effet, lorsqu’on mesure sur la fig 16 on s’aperçoit que la ligne de visée B1G passe à 18 m de
G ce qui correspond à 3 peupliers alors que sur le dessin 4b il ne dessine que deux peupliers soit
seulement à 12 m du coin. Cela implique que la ligne B1P doit être décalée et passer plus près du coin G
de la rangée de peupliers FG et alors le point P se trouve à 968 m., valeur plus cohérente avec le premier
croquis réalisé par A AMOND .

Si le point B1 est décalé vers la ferme alors P est encore plus loin et au-delà de 1100 m.
La trajectoire réelle pourrait être oblique et parallèle à la ligne jaune qui est la trajectoire dont Meessen
se sert, trajectoire passant trop près des peupliers et qui ne tient pas compte de l’effet de perspective.
Cette trajectoire passerait quelque part entre Fet P mais pas près de F. P est à exclure car cela conduirait
à un engin immobile. Mais toute une série de trajectoires, de la trajectoire parallèle à la rue de Sart-
Ernage à une oblique venant de la direction de la tour de Mellery doivent être envisagées comme
possibles, 850 à 900 m semblent une valeur plus réaliste pour l’observation et plus cohérente avec les
premières déclarations de 1990.
La distance entre les deux peupliers est de 6,5 m. La distance entre ces peupliers et le point B est de 574
m. La fig 16 permet de mesurer l’angle GFB il est de 112° ce qui permet de calculer en considérant que
les deux peupliers sont sur une direction perpendiculaire à FB et que leur dimension apparente est
6,5xcos22°. (Dans ce cas le triangle considéré est rectangle.

86
On a alors : tg(φ) = s.cos22°/d = s.cos22°/574 = 0,01048 d’où (φ) = 0,6° soit 1,2 fois le diamètre
apparent de la Lune.
Remarquons que Meessen donne (φ) = 0,3° valeur erronée (p 21). En effet il écrit :
Puisque tg(φ) = (s cos β)/d nous avons ((φ ) = 0,3° . mais en écrivant sa relation il projette s sur la
direction de d et non sur la direction perpendiculaire.
Il continue en déclarant que le colonel Amond a estimé la dimension angulaire de trois manières
différentes pour l’observation initiale au point A, dimension angulaire qu’il avait déclaré être de
plusieurs fois le diamètre de la Lune. Ces nouvelles estimations, 18 ans après l’observation, conduisent à
trois valeurs différentes pour φ : 1,7° ; <2,2° ; 0,6 à 0,8 dernière valeur que Meessen juge peu probable et
qu’il rejette pour adopter en A la valeur φ = 1,7+-0,3 soit 3 à 4 fois la Lune. Il néglige ainsi le fait que les
témoins surestiment très largement le diamètre apparent de la Lune et de ce fait la troisième valeur est
plus probable. Par comparaison avec la valeur obtenue au point B cela signifierait que la trajectoire était
bien parallèle à la Rue de Sart-Ernage et à une distance de 574 à 862 m et qu’elle ne passait pas
nécessairement juste près du coin du bois, impression due seulement à l’effet de perspective et cela aussi
bien pour l’observation en B que celle en B1.

Remarquons que dans la déclaration initiale de janvier 90 ces données n’apparaissent pas et
pourraient très bien être des données induites par la simulation CLAV et les reconstitutions
d’ARTE et de la RTBF ou il apparait comme témoin et par les nombreux passages à la télévision.
Reconstitution sur le terrain en 2007 avec la RTBF. Voir à ce sujet, dans un paragraphe en fin de texte, la
liste de ces enregistrements et passages sur les ondes.

Le diamètre apparent phi dépend de la distance D entre l’observateur et l’engin et de la longueur


apparente L’ des panneaux entre le point A et le point B.
Si tg φ = 1,7 en A alors la distance D est inférieure à la distance d’observation en B dans un rapport
1,7/0,6 = 2,83. Or la distance en B est comprise entre 574 m et 862 m ou même 960 m. Dans ce cas la
distance D varie de 202 m à 304 m ou encore à 339 m.
Si par contre ainsi que le dit A Amond φ est compris entre 0,6 et 0,8 la distance en A est la même que
celle observée depuis B soit comprise entre 574 m et 960 m.
Il en résulte que l’on se trouve devant une fourchette de trajectoires possibles avec des inclinaisons
différentes et des valeurs de θ différentes que je détermine sur la carte.
Pour la distance de 339 m au point A en menant une parallèle à la rue de Sart-Ernage on mesure un
angle θ de 23,5° et la longueur L de la distance parcourue pendant que AA se déplace de B en B1 est de
123,07m si on mesure sur la carte à l’échelle 1/25000.
A 960 m point de rencontre des deux droites issues des points B et B1 donnerait L=0 et la valeur de θ =
45°
Si par contre on situe la parallèle à la direction Mellery Cortil (// au grillage de la carte) à la distance
de 800 m on obtient L = 46,15 m. toujours avec θ = 45°
Si par exemple on prend une trajectoire oblique par rapport à la rue de Sart-Ernage avec des valeurs de
θ comprises entre 23,5° et 45 ° la longueur L de la distance parcourue pendant le déplacement de AA de
B en B1 varie de 46,15m à 123,07 m. A. Meessen lors de la reconstitution de 2008 estime que la durée
du déplacement de AA entre B et B1 distants de 330 m est de 33 sec (vitesse estimée de AA 36 km /h).
Pourtant dans les données de 1990 il parlait de 60 km/h (16,6 m/s) ce qui donne comme temps de
parcours de B jusque B1 330/16,6= 19,87 s. Ensuite il repart vers C qui est à 268 m de B1(distance
mesurée sur la carte fig2)qu’il doit parcourir en 25 à 26 s à la vitesse de 36 km/h. A-t’il regardé
continuellement l’engin pendant ce trajet sur un tronçon légèrement sinueux ?
On peut se poser la question car il dit : « Alors que l'objet passait devant le bois, il changea sa course sans
que je puisse me rappeler comment, et un phare très lumineux (2x le diamètre de la lune) fut dirigé dans notre
direction (plus bas que la cime des arbres derrière) et l'intensité augmenta.

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88
Dans le cas où la vitesse d’A. Amon est v = 10 m/s la vitesse de l’engin est entre 46,15/33 = 1,39 m/s et
123,07/33 = 3,729 m/s soit à la vitesse de 6,955 km/h et 13,424 km/h.
Si l’on prend v = 16,6 m/s alors la vitesse de l’engin est comprise entre 2,78 m/s et 6,19 m/s soit
10 km/h et 22,297 km/h.
Si l’on tient compte du fait que la dimension du phare a été largement surestimée par comparaison à la
lune, une surestimation d’un facteur 10 par exemple conduisant à dire que l’engin est beaucoup plus
proche d’un facteur 10, 100 m au lieu de 1000 m impliquerait une vitesse réelle dix fois plus grande pour
la position réelle. On obtient alors des vitesses comprises entre 100 km/h et 223 km/h. (Hélicoptère ?)
.
La longueur L’ des panneaux vus à une distance D s’obtient par la relation Tg(φ ) = L’/D

L’évaluation de l’altitude de l’engin est mission impossible puisqu’une grande imprécision existe sur la
distance d’observation (D pour la première partie) , celle-ci est selon Meessen d’environ 300 m alors
que mes calculs montrent qu’elle pourrait être aussi grande que 900 m.

Dans ses conclusions (p 24 et suivantes) Mr Meessen remet en évidence tous les éléments
rencontrés dans la deuxième enquête, distance proche, absence de bruit, objet invisible (seules les
lumières l’étaient), des mouvements apparemment très serrés (virage), un éloignement très rapide (mais
cette notion est très vague). Il continue avec le vol à très basse altitude et une vitesse extrêmement lente
de 13 km/h.
De cette manière il entretient la confusion entre « mouvement apparent » et « mouvement réel ».Il ne
parle pas de l’impossibilité d’estimer des vitesses (nécessairement vitesses apparentes), des dimensions
(puisque les distances ne sont pas connues). Il avalise les temps de parcours lors de la deuxième enquête
alors que reconstituer après coup et des années plus tard une estimation de durée est déjà mission
impossible quelques jours après les faits.
Le vrai problème est que lors de l’observation aucune mesure d’angle n’a été effectuée. La durée de
l’observation n’a pas été relevée alors que l’on a généralement une montre et que les voitures ont une
horloge au tableau de bord. Tous ces manquements rendent impossible la possibilité d’expliquer ce qui a
été observé mais ne permettent pas de conclure à un engin extraterrestre. Cela n’est pas dit clairement
dans l’analyse mais des réflexions comme : « il doit y avoir une forme d’intelligence la derrière » le
suggèrent. A remarquer qu’il y a une forme d’intelligence derrière tous les engins terrestres.
La discussion s’est poursuivie entre les protagonistes après la publication de :
« Ernage 1989 : The facts and their analysis ».
Deux autres articles furent publiés par A Meessen:
« Belgian wave, statistics and Ernage (2) » et « The Belgian wave, statistics and Ernage(3) »
Dans ces articles il fournit pour le phare énorme mais non éblouissant qui a effrayé Mr et Mme Amond
une explication qui ne tient pas la route. Elle est la suivante : Dans « Belgian wave, statistics and
Ernage 2» (sur le site de A. Meessen) on peut trouver ceci page 15: « In regard to the light in front of
the approaching disc at Ernage we mentioned (on page 14 of our report) that it could be some kind of
radar working with terahertz waves (about 0,3 mm). This correspond to the edge of our present
technologies But this is an unverifiable hypothesis……If the white disc at the front of the flying
object at Ernage emitted sufficiently intense EM radiation of this type (hypothesis) it would ionize the
air in front of the emitter. One could then perceive visible ligth but not necessarily a beam of light »
Again it is sufficient to suppose a sufficient emission and all is explained. You have just to believe
it ! Dans Ernage 3 on trouve également: « The approaching light could be a terahertz emitter . This is
a reasonable hypothesis but non verifiable hypothesis in the context of present-day technologies and
would explain all observed facts. » while the hypothesis of a conventional aircraft can’t do that.

En bleu remarques immédiates par RP.

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The problem is that terahertz wave (0,3mm) are situated between the very far infrared 2600 nm and
the microwaves. Thus very far from visible light. They are absorbed by very numerous molecules and
enable to travel more than 100 m in the air because of the absorption by water molecules. They can
penetrate different materiel like plastics and organic tissues and then can detect dangerous substances
like cocaine. As they are very far from the visible length of wave they cannot produce a light so bright
that the witness was afraid. Thus just an ad hoc explanation but not credible.

Traduction : ainsi dans « Belgian wave, statistics and Ernage 2 » (sur le site de A. Meessen) on peut
trouver ceci page 15 :« En regard de la lumière à l’avant du disque s’approchant à Ernage nous avons
mentionné (page 14 de notre rapport) que cela pouvait être une sorte de radar fonctionnant avec des
ondes térahertz (environ 0,3mm de longueur d’onde). Mais cela est une hypothèse invérifiable. Cela
correspond à la pointe de notre technologie. …….. Si le disque blanc à l’avant de l’engin à Ernage
émettait une radiation EM suffisante de ce type (hypothèse invérifiable) il pourrait ioniser l’air devant
lui. On pourrait apercevoir une lumière mais pas nécessairement un faisceau de lumière.
A nouveau il suffit de supposer une émission suffisante et tout est expliqué. Il suffit d’y croire!
Dans « Ernage 3 » on trouve également : « La lumière approchant pourrait être un émetteur térahertz.
C’est une hypothèse raisonnable dans le contexte des technologies actuelles mais elle n’est pas
vérifiable et cela expliquerait tous les faits observés. » tandis que l’hypothèse d’un avion
conventionnel ne le peut.

Traduction suite : Le problème est que les ondes térahertz sont situées entre le très lointain IR (plus de
2600 nm) et les microondes. Donc très loin de la lumière visible .Elles sont absorbées par de très
nombreuses molécules et incapables de parcourir plus de 100 m dans l’air à cause de l’absorption par
les molécules d’eau. Elles peuvent pénétrer dans différents matériaux comme les plastiques, les tissus
organiques et peuvent ainsi détecter des substances dangereuses comme la cocaïne.
Comme elles sont très loin des longueurs d’onde de la lumière visible elles ne peuvent pas
produire une lumière si brillante que le témoin fut effrayé. Donc juste une explication ad hoc
mais non crédible.

Dans « Belgian wave, statistics and Ernage(2)” A Meessen comme à son habitude critique les
sceptiques. Il les présente comme des gens qui nient la réalité du phénomène, la vision d’ovnis, qui
sont plein de préconception et n’ont pas une pensée critique. Il prétend que nous traitons les témoins
de menteurs ce qui évidemment est de la diffamation pure et simple. Ce que nous disons est que les
témoins sont des hommes et que leur mémoire peut être défaillante et que des simulations et passages
successifs avec reconstitution sur différentes TV peut avoir biaisé les données fournies en 2008,
processus parfaitement connu des psychologues. On peut aussi se demander pourquoi les données
apparues en 2008 ne l’ont pas été lors de l’enquête de janvier 1990 quelques semaines après
l’observation. C’est lors de cette enquête que des détails devaient être donnés qui auraient alors permis
de mieux appréhender le problème. Car sinon pourquoi avoir enquêté en 1990 ?

Conclusions :
Mes conclusions sont évidemment totalement différentes de celles du rapport « Ernage 1989 : The facts
and their analysis » vu la surévaluation évidente lors de la comparaison avec la lune. Cette surévaluation
des dimensions sur le ciel conduit à conclure une distance courte et une vitesse lente. Mais si on tient
compte des taux habituels de surévaluation entre 10 et 50 fois on obtient un autre résultat. Le colonel
divise par 10 la distance qu’il avait lui-même indiqué lors de la première enquête de janvier 1990. Il nous
dit maintenant que c‘était beaucoup plus proche mais les données de 1990 ne furent pas contestées
jusqu’en 2008 alors qu’elles figuraient dans VOB1 depuis 1992, mais seulement après que Meessen eut
commencé la seconde enquête. De plus l’examen des photos et montages montre que la distance est
nécessairement supérieure à 400 m. IL a écrit qu’il n’était pas intéressé par le problème des ovnis mais
alors comment expliquer les différents passages à la télévision sur différentes chaines ?
90
Lors d’échange de mails avec le colonel Amond de février à juillet 2008, il a écrit qu’il n’avait jamais
entendu parler des événements depuis le 29 novembre ni lu des informations à ce sujet. Or je découvre
qu’il a envoyé à la Sobeps le même message qu’au MDN le même jour. Il avait donc déjà entendu
parler de ces phénomènes sinon comment aurait-il pu connaître l’adresse de la Sobeps que personne ne
connaissait avant les événements du 29 novembre 1989.
Comment expliquer que le général De Brouwer dit, parlant de l’observation du 29 novembre 1989:
« the latter observation had been amply covered in the media and at the air staff we had received
numerous questions on the origin and nature of these phenomena”.
Traduction : « La dernière observation avait été amplement détaillée dans les médias et au staff aérien
nous avions reçu de nombreuses questions sur l’origine et la nature de ce phénomène »
Alors comment expliquer les différents passages du colonel Amond à la télévision sur différentes
chaines s’il n’était pas intéressé par le phénomène?
Comment aussi expliquer cette absence d’intérêt sur le phénomène alors que le Général De Brouwer
avait entre autre participé le 18 décembre, veille de l’envoi des lettres par le colonel Amond, à une
conférence de presse à Bruxelles au « Centre de presse international » sur le sujet suite aux nombreux
appels et questions reçues après les observations du 29 novembre et du 11 décembre par le staff ?: Cette
conférence de presse est détaillée pages 122 à 126 dansVOB1.
On y découvre également pages 118 à 122 que le colonel Amond avait averti l’Etat-Major dès le 14
novembre. Le général De Brouwer nous dit que les radars n’ont rien détecté d’anormal et qu’il aucun
plan de vol déposé pour la région d’Ernage ce soir-là et qu’il n’y avait aucune activité aérienne qui
pourrait avoir causé le phénomène et qu’aucune des 4 stations radar (2 militaires et 2 civiles) n’avait
détecté du trafic qui aurait pu causer le phénomène. Remarquons que les stations radar civiles
n’affichent sur leurs écrans que les avions munis de transpondeurs. De plus il est toujours extrêmement
difficile à postériori de pouvoir associer une observation terrestre et une observation radar car les heures
généralement fournies par les témoins sont en général imprécises et sur deux minutes d’écart par
exemple un avion est à 24 km !! De plus en aviation civile les enregistrements sont conservés au
maximum un mois sauf s’il y a eu un accident qui oblige à les conserver. Cela ne prouve pas qu’il n’y
avait pas des engins intrus ou des opérations aériennes de l’Otan même non signalées car on était 20
jours après la chute du Mur de Berlin pour l’observation d’Eupen , 31 jours pour Ernage, et que la base
américaine de Chièvres n’est pas si loin d’Ernage. Dans le cas des observations de gendarmes à Eupen
le général De Brouwer avait aussi affirmé qu’il n’y avait pas d’activité aérienne à la base de Bierset.
Pourtant j’avais observé les décollages et vol des avions Mirage de cette base plusieurs fois entre 17 et
19 heures ce jour- là et j’avais eu confirmation de première main le lendemain.
De tout cela il résulte que de nombreuses questions restent non résolues dans le cas d’Ernage et que les
paramètres négligés doivent être pris en compte. Plusieurs hypothèses sont envisageables. Ni les
dimensions, ni les vitesses, impossibles à estimer pour des raisons déjà expliquées, ni la distance
d’approche ne sont prouvées puisque les paramètres écartés (pour quels motifs,) conduisent à d’autres
distances et dimensions ainsi qu’à une d’autres trajectoires.
Les données de la première enquête plus fraiches à la mémoire même si elles ne sont pas
suffisamment détaillées sont plus que probablement les bonnes car non entachées de biais
induits par les simulations et passages à la télévision successifs.
De plus il ne faut pas oublier que la manière dont nous voyons les choses ou les lumières la nuit n’est
pas bien connue de la majorité des gens , quelle que soit leur classe sociale ou leur fonction à
n’importe quel niveau, et que cela peut provoquer une mauvaise interprétation de ce qui est vu
ou de ce que l’on croit voir. Cela est encore plus vrai si les médias ont orienté les idées vers un
phénomène anormal comme ce fut le cas après l’observation du 29 novembre 1989 à Eupen. Battage
médiatique dans la presse et à la télévision les 1er et 5 décembre entre autres. Il faut en plus tenir
compte dans le cas d’Ernage que les formes n’ont pas été vues, sauf les panneaux. Je suis convaincu
que l’absence de bruit audible et l’absence de formes visibles sont à l’encontre de l’observation d’un
phénomène aussi proche que ne l’affirme le colonel en 2008-2009.
La nature exacte du phénomène observé restera définitivement inconnue et inexplicable vu les
évidentes contradictions entre les données initiales et les reconstitutions 18 ans plus tard et vu la
91
volonté manifeste de faire correspondre ces reconstitutions pour coller avec l’OVNI TYPE de la
Sobeps.
Mr Meessen publia un premier article : « The Belgian wave : statistics and Ernage » en 2008
Il publia un deuxième article en collaboration avec le Colonel Amond, le general de Brouwer et le
photographe Patrick Ferryn : « ERNAGE 1989 :The Facts and their Analysis ».
Mr.Meessen publia un autre texte : « Belgian wave, statistics and Ernage (2) »
Enfin un troisième texte fut publié par Mr Meessen :
« The Belgian wave, statistics and Ernage(3) »
Entre 1992 et 2008 André Amond a été interviewé pour différents programmes TV.
La RTBF a enregistré en 1992 un programme qui présentait différentes opinions et introduisait dans
ce reportage un résumé de l’observation faite à Ernage ainsi qu’une simulation sur ordinateur de la
seconde partie de l’observation. (Quentin Van de Velde : phénomène Ovni, émission « Autant
Savoir », 22 min. RTBF) et (M Van De Velde ; simulation sur ordinateur de la seconde partie de
l’observation d’Ernage : CLAV, RTBF 1992).
ARTE a réalisé en 1996 un document plus complet ou A. Amond apparait comme témoin.
En novembre 2007 la RTBF a montré un document sous forme d’investigation : le colonel Amond fut
interviewé sur le site d’observation et le tout fut documenté en vidéo par P. Ferryn.
La simulation CLAV fut montrée à nouveau en 1996 et 2007 selon Meessen. Elle le fut encore en
juillet 2008 ou l’émission de 2007 fut rediffusée.
Mr Meessen omet soigneusement l’émission RTBF de 2002 ou étaient présents Mrs Pierre Magain et
Jean Surdej de l’Université de Liège ainsi que Mrs Bougard, P. Ferryn et le professeur Meessen pour
la Sobeps. Cette émission équilibrée mettait en présence les tenants et opposants de l’hypothèse
extraterrestre. Elle traitait aussi de la fameuse photo de Petit-Rechain déjà signalée en 1990 par P
Magain de l’Université de Liège comme un faux.
Mr Meessen a reconnu par la suite, après que je l’aie signalé, qu’il ne se souvenait pas de sa présence
mais que cela était exact après vérification.
Cette absence de souvenir après 6 ans est interpellante car que valent des souvenirs 18 ans après ?
Références :
Vagues d’ovnis sur la Belgique, tomes 1 et 2 (VOB 1 et VOB 2)
Discussion du cas sur Caelestia.be : R. Paquay, Wim van Utrecht , A Meesen, Martin Shough et le
général de Brouwer
Sur Meessen.net on peut trouver :
« The Belgian wave : statistics and Ernage » par A Meessen
« ERNAGE 1989 :The Facts and their Analysis ». par A Meessen,, le Colonel Amond, le General De
Brouwer et le photographe Patrick Ferryn
Belgian wave, statistics and Ernage (2) par A . Meessen
« The Belgian wave, statistics and Ernage(3) » par A Meessen
Mails reçus de diverses sources participant à la discussion sur internet.
Ondes terahertz:”Une porteuse pour les ondes terahertz” par Carlo Sirtori, professeur à l’université Denis
Diderot à Paris et aussi travaille au CNRS (laboratoire des matériaux et phénomènes quantiques) à la
même université. Document « La recherche n° 422 ,octobre 2007 page 27.

R PAQUAY

Physicien

92
Observation13 à Malonne (Namur)
Réf Sobeps VOB 1 : p 94

Mademoiselle Lucie G. éducatrice et trois élèves de l’institut Médico-pédagogique Reumonjoie ont


observé un phénomène aérien insolite.
Mlle G. raconte : « vers 18h45, …..certains élèves m’appelaient pour observer une chose bizarre dans
le ciel. Je suis sortie du bungalow G et, dans la direction de Malonne, vers le nord, j’ai vu un objet
mystérieux qui volait très bas et très lentement au-dessus des arbres qui dans cette direction occupent
tout l’horizon. Ma première observation eut lieu à l’azimut 300. L’objet se dirigeait d’ouest en est. J’ai
cru distinguer une masse sombre pourvue de trois phares très lumineux disposés en triangle isocèle,
pointe en avant et d’une sorte de tache lumineuse en son centre mais au-dessus. L’objet volait au ras
des arbres, donc son altitude devait être de 50 mètres et la distance d’environ 1000 mètres. Le
diamètre apparent correspondait à celui de la pleine lune. Arrivé à l’azimut 030, c’est à dire à l’endroit
où il y a une petite dépression dans le bois à l’horizon, l’objet a marqué un bref temps d’arrêt, puis a
rebroussé chemin jusqu’à l’azimut 300. Ce manège se produisit trois à quatre fois pendant la durée de
l’observation, soit 10 minutes ». Elle continue : « ….En tout cas ce n’était ni un avion, ni un ULM, ni
un hélicoptère…. L’observation s’est terminée quand l’objet a disparu derrière le bois à l’azimut 030.
Les élèves âgés de 14, 17 et 18 ans décrivent aussi le même genre d’observation sur l’endroit
d’apparition et de disparition mais fournissent des descriptions différentes selon VOB 1.
La Sobeps n’a pas jugé utile de donner ces déclarations différentes, ce qui aurait été très instructif
pourtant et aurait permis d’en apprendre plus sur ce cas. Cela aurait permis de comparer les différentes
perceptions de témoins voyant le même phénomène du même endroit. Pourquoi occulter les autres
témoignages ?

Analyse :

Considérons les données numériques estimées par le témoin. Distance estimée : 1000 mètres
Diamètre apparent = celui de la pleine lune soit 0,0086.
De ces deux données on peut tirer une dimension estimée de l’engin : 8,6 mètres s’il est réellement à
cette distance (en effet on a : taille = distance X diamètre apparent).
Altitude estimée : 50 mètres. Cette estimation est faite en fonction du fait que l’engin semble voler au
ras des arbres qui occupent tout l’horizon. La distance entre le point d’observation et les arbres n’est
pas précisée. A quelle distance cette forêt se trouve-t-elle ? Il faut remarquer que l’affirmation que
l’engin vole au ras des arbres ne fournit pas d’indication sur sa position réelle. Celle-ci peut être loin
derrière mais l’effet de perspective amène à le déclarer au-dessus des arbres, ce qui est une erreur
courante. De même il ne faut pas confondre vitesse réelle et vitesse apparente car celle-ci dépend de
l’éloignement.
L’altitude indiquée, 50 mètres à une distance de mille mètres correspond à dire que l’engin se trouvait
à une hauteur angulaire de 2,86 degrés par rapport à l’horizontale. Elle ne correspond pas à une
altitude réelle car celle-ci est proportionnelle à la distance et peut donc être beaucoup plus grande que
50 mètres si la distance a été sous-estimée.
Durée de l’observation : 10 minutes environ.
Durant ces dix minutes l’engin aurait effectué quatre aller et retour entre l’azimut 300 et l’azimut 030,
soit un déplacement apparent d’ouest en est de 90 degrés ( correspondant donc à un parcours de 2 km
d’après les déclarations de l’éducatrice) suivi d’un déplacement apparent d’est en ouest de 90 degrés
et cela quatre fois. A la distance indiquée cela voudrait dire que cet engin volant a parcouru 16
kilomètres en 10 minutes.
La description d’un mouvement extrêmement lent pour un objet volant indique un éloignement
beaucoup plus important que 1000 mètres. Or un avion de 40 mètres a dans le ciel le même diamètre
apparent que la lune s’il est à au moins cinq kilomètres et un avion de 60 mètres vu sous le même
diamètre apparent que la lune se trouve lui à 7 kilomètres. D’autre part, à 5 km de distance l’engin

93
aurait mesuré 5 fois 8,6 m = 43 mètres et à 7 km il aurait mesuré 7X 8,6 = 60,2 mètres. Données
cohérentes avec un avion.
A la distance de 6 km l’altitude de l’engin observé serait de 300 mètres. Il faut se souvenir que, à part
dans la procédure d’atterrissage imminent et de décollage, aucun avion ni civil ni militaire ne peut se
trouver à moins de 150 mètres d’altitude. Cela situerait l’engin a peu près au-dessus de l’autoroute E
42 sur le trajet habituel des avions quittant l’aéroport de Charleroi vers Liège et l’est.)
Donc une nouvelle fois mauvaise estimation de la distance qui devait être voisine de cinq à six
kilomètres et confusion entre vitesse apparente et vitesse réelle.

Observation 16 à Emines (Daussoulx)


Réf Sobeps VOB 1 : p 96

Emines se trouve au nord de Namur à deux km de l’échangeur autoroutier de Daussoulx. Traversant


en voiture le pont situé au-dessus de l’autoroute E 42, Mr. et Mme D. crurent apercevoir un
hélicoptère immobilisé à quelques centaines de mètres au-dessus d’un bosquet. Le jour et l’heure ne
sont pas précisés. Ils disent que le temps est pluvieux et venteux. Une ligne à HT surplombe le petit
bois. Le couple arrête le véhicule (où ?). Les témoins voient alors une sorte de forme elliptique très
lumineuse. Un phare jaune central dirige un faisceau lumineux puissant. En –dessous, une lampe
rouge, et à gauche et à droite un lampe blanche. L’engin est très grand, environ 20 mètres de long et 3
mètres d’épaisseur. Aucun bruit n’est perçu mais le moteur de la voiture fonctionne. Après quelques
instants l’objet s’éloigne à grande vitesse en longeant l’autoroute vers Champlon puis vers Liège. Il
laisse une trace rougeâtre avant de disparaître à l’horizon en dix secondes. Durée totale de
l’observation : trois minutes
Analyse :
Une seule donnée est fournie : un engin apparemment immobilisé à quelques centaines de mètres.
Aucune indication de la manière dont cette distance a été estimée. Sur la carte de l’endroit le bosquet
semble à plus ou moins 700 mètres. Aucune indication sur la manière d’estimer les dimensions. Le
diamètre apparent n’a pas été déterminé. Ce témoignage ne fournit que des informations vagues et
difficilement utilisables.
De plus, une incohérence apparaît dans ce cas avec les témoignages 11 à 15 dans la région de Namur
et environs entre 18 h 10 et 19h 15 concernant l’état du ciel. Les témoignages 11 à 15 parlent tous
d’un ciel dégagé, étoilé et ou la pleine lune brille alors que le témoignage 16 au même endroit Emines
(Daussoulx) parle de ciel couvert et de pluie. Erreur de date ?

Réflexions sur l’ensemble de ces vingt-quatre témoignages.

L’ouvrage de la Sobeps parle pour ces cas d’une très grande cohérence (*) de forme, déplacement,
direction suivie pour ces cas. (Réf. Sobeps VOB1 p 82).
Les seules cohérences que j’y rencontre sont les descriptions de lumières blanches en triangle avec une
quatrième lumière clignotante rouge au centre ainsi que généralement l’absence de bruit et
l’immobilité apparente lorsque l’engin se présente de face. Le témoignage d’Ernage fait exception
avec la vision de fenêtres.
Dans les exemples que j’ai repris plus haut, on constate que, soit le témoignage est flou et
difficilement crédible, soit il est net mais introduit d’énormes contradictions dans les observations
faites au même moment au même endroit par plusieurs témoins observant la même chose. Ces
contradictions apparaissent dans les données numériques. Elles portent aussi bien sur les estimations
des distances et des dimensions que sur la forme observée et sur l’état du ciel au moment des
observations. Une erreur communément répétée est l’affirmation du positionnement au-dessus d’un
bois, d’une route suivie, de l’affirmation d’une altitude en relation avec ce positionnement. Or ce
positionnement, effet de perspective permet seulement de définir la hauteur angulaire par rapport à
l’horizontale.

94
La localisation de certains témoignages au voisinage d’un aérodrome militaire Bierset ou civil,
Charleroi-Gosselies ou d’une région régulièrement survolée par les avions, couloirs aériens, incite à
penser à une mauvaise interprétation de ce qui est observé.
Cela est facilement compréhensible. En effet depuis le quatre décembre, les télévisions et autres
médias font un matraquage systématique sur les « OVNI ». Cela incite un tas de gens qui ne
regardaient plus le ciel depuis longtemps à lever les yeux. Ne connaissant plus les constellations et
n’ayant jamais pris la peine d’observer comment évolue la vision d’avions s’approchant, s’éloignant,
ou passant dans le lointain, ils y découvrent des choses inconnues qu’ils ne savent pas interpréter. La
psychose régnante étant la recherche d’ovnis, leurs pensées sont biaisées dès le départ. La
méconnaissance d’un certain nombre de données décrites dans le chapitre « Nos sens nous trompent »
les conduit à estimer pour vraies des impressions trompeuses. Concernant les rares échos radar
détectés par les militaires, échos non corrélés à des observations optiques, ceux-ci affirment qu’il
s’agit d’échos parasites dus à une inversion de température qui existait ce jour-là. On pourrait aussi
penser à des perturbations électromagnétiques dues à l’activité solaire, on était au maximum d’activité
du cycle solaire.

Une analyse complète de ces cas aurait dû englober les données concernant les routes aériennes
suivies ce jour par tous les avions civils et militaires avec leur direction, vitesse, altitude et destination
et positions respectives aux heures d’observation. Cette étude, qui n’est plus possible actuellement car
les données radar ne sont conservés que pour une durée limitée, 30 à 60 jours au maximum, aurait
probablement montré que, aux heures indiquées, des avions civils étaient en vol à des distances de dix
à vingt kilomètres des lieux d’observations et que ce sont les lumières de ces avions qui ont été
observées, expliquant en plus l’absence apparente de bruit. Ce travail ne semble pas avoir été fait à
l’époque par la Sobeps. Il aurait probablement jeté un autre éclairage sur le problème.
Les seules questions posées aux militaires concernaient l’AWACS et les éventuels avions secrets
américains. Curieusement, je n’ai trouvé nulle mention de la présence d’avions de forme triangulaire à
Bierset. Manque de curiosité ou oubli volontaire destiné à éliminer l’hypothèse avion ?
Dans les jours qui suivirent, les médias envisagèrent différentes hypothèses, certaines rationnelles,
d’autres faisant obligatoirement appel aux extraterrestres et ovnis. La Sobeps insistait pour recevoir
des témoignages tout en précisant que les faits observés ne pouvaient correspondre à des avions ou des
phénomènes naturels, ce qui ajoutait à la psychose.

Tout qui levait les yeux au ciel voulait avoir vu quelque chose d’anormal.

Le président de la Sobeps pourtant déclarait qu’il fallait éviter tout amalgame entre extraterrestres et
ovnis mais insistait sur les caractéristiques anormales et sur le comportement intelligent des engins.
Vers la fin du mois, les médias ayant pratiquement cessé d’en parler, la vague d’observations se tarit,
ce qui indique bien la part importante de la composante socio-psychologique dans le problème. Nous
en reparlerons plus loin.

(*) : Nous développerons le problème de la cohérence dans un chapitre spécifique.

95
PÉRIODE DE DÉCEMBRE 1989 À MARS 1990

Pendant toute cette période, les observations signalées continuèrent, plus fréquentes lorsque le ciel
était clair et dégagé. Les réunions et conférences ainsi que les articles de presse envisageaient toutes
sortes d’hypothèses toutes axées sur les ovnis et les extraterrestres et écartant d’office toute
interprétation faisant référence à des phénomènes terrestres mal interprétés. Des soirées d’observations
en certains endroits furent organisées. Les hommes politiques sollicités, ministre de la défense
nationale d’abord, groupe interministériel plus tard, finirent par donner l’accord pour que la Force
aérienne puisse faire décoller des avions si quelque chose d’intrigant se produisait et si des
observations ou échos anormaux apparaissaient sur les radars.(VOB1 p 145 et p.175 et 176)
Ceci nous amène à la soirée du 30 mars 1990 et à l’observation de Ramillies de la nuit du 31 mars au
1er avril 1990.

Pour plus de clarté, les observations du 30 mars ont été découpées en plusieurs chapitres. Voici les
différents titres que vous rencontrerez :
Soirée du 30 mars :
1. Soirée du 30 mars 1990 : observations des F 16
2. A propos du rapport Lambrechts
3. La vague belge : une fantastique accélération supérieure à 40 G ?

Nuit du 31 mars au 1er avril 1990 : observation de Ramilies.

96
Soirée du 30 mars 1990 : observations des F 16
Cette soirée est traitée dans l’ouvrage de la Sobeps VOB 1 , pages 173 à 186 et 363 à 395.
Aux alentours de 23 heures, les gendarmes de Wavre postés à Ramilies virent dans le ciel des lumières
brillantes formant un grand triangle ainsi que de petits triangles, huit lumières en tout. Ayant pris
contact avec le CRC de Glons, celui-ci signala un seul écho radar vers 10000 pieds. A ce moment la
décision de faire décoller les F16 n’était pas encore prise.

Observations des gendarmes :

Plus tard, cette nuit-là, les gendarmes au sol continuaient à voir des lumières changeantes selon une
séquence irrégulière, blanc, jaune vert ou bleu et rouge. Ces variations de couleur pouvant atteindre
quelques secondes étaient accompagnées de variation de la brillance.
La description faite par les gendarmes des mouvements apparents sur place, « mouvements saccadés
autour d’une position moyenne », ainsi que les modifications de coloration et de luminosité, beaucoup
plus marquées pour l’objet situé à 15 degrés de hauteur que pour les autres situés environ 40 degrés
au-dessus de l’horizon identifient clairement l’observation d’étoiles faites dans des conditions
météorologiques particulières, ciel clair avec turbulences atmosphériques et humidité de l’air, avec
passage de fins voiles nuageux invisibles à l’œil nu. Un logiciel d’astronomie montre que pendant les
observations des gendarmes, au sud-ouest, on pouvait apercevoir plusieurs étoiles très brillantes de
magnitude inférieure à 2 et allant jusque – 2,2 pour Jupiter l’astre le plus brillant. On peut citer entre
autres Sirius bas sur l’horizon, Procyon de la constellation du petit Chien ( Canis Minor ), Rigel,
Bételgeuse, Bellatrix dans la constellation d’Orion, Castor et Pollux dans les Gémeaux , Capella dans
la constellation du Cocher (Aurigae ) ainsi que la très brillante planète Jupiter et un croissant de Lune.
Il faut remarquer que trois points non alignés forment toujours un triangle et que, vu les étoiles
brillantes citées, il est possible de percevoir plusieurs triangles de dimensions et formes différentes.
De plus, une illusion d’optique se produit lorsque un avion visible par ses lumières passe à proximité
d’étoiles : les étoiles semblent se mouvoir aussi longtemps que l’avion se trouve entre elles ou à
proximité immédiate d’une des étoiles puis, dès que l’avion s’éloigne, elles semblent revenir à leur
place antérieure. Un mouvement de ce type est décrit par les gendarmes lors du passage des F 16 au-
dessus d’eux. Il s’agit de l’observation correctement décrite d’une illusion d’optique méconnue. Cette
illusion d’optique est explicable parce que l’observateur focalise son attention sur l’avion en
mouvement qui de ce fait devient le point de référence. La distance apparente de l’étoile à l’avion
décroît et l’étoile semble se rapprocher du point de référence puis quand l’avion est passé elle semble
revenir à sa place (qu’elle n’a jamais quittée) parce qu’elle redevient le point de référence.

Observations des F 16 :

A 0 h15, suite à une observation du radar de Glons signalant à nouveau un écho anormal toujours à
10000 pieds dans la région de Wavre, 2 F 16 décollèrent finalement de la base de Beauvechain. Les
F16 n’ont rien observé mais ont enregistré des contacts radar présentant des données anormales,
vitesses largement supersoniques, fortes accélérations apparentes.
Les radars de Glons et Semmerzaeke ne détectèrent jamais qu’un seul spot aux alentours de 10000
pieds alors même que les gendarmes décrivaient des objets lumineux disposés en triangle. De plus
lorsque les F16 survolèrent les gendarmes qui affirmaient voir plusieurs objets, ils ne purent rien
apercevoir et les deux radars au sol n’observaient qu’un seul écho anormal ne coïncidant pas en
position avec les observations des gendarmes. De plus les détections radar des F16 ne coïncident pas
avec celles des radars terrestres; elles ne sont pas corrélées avec celles du sol et donc détectent des
choses différentes.
A la fin du mois de mai 1990, la force aérienne communiquait à la Sobeps le rapport
Lambrechts, rapport que celle-ci publiait. Que faut-il en retenir ?

97
Ce soir-là, un contact radar fut détecté par le radar de Glons. Les deux F16 envoyés dans la zone
enregistrèrent des échos radars mais n’eurent aucun contact visuel. Pendant le même temps, les
observateurs au sol ne purent faire de photos. Un des enregistrements indiquerait une accélération de
22 G . Nous expliquerons plus loin qu’en penser.
Aucun bang supersonique n’a été perçu au sol bien que des vitesses supersoniques semblent avoir été
détectées, valeurs affichées par le radar du F16 comprise entre 800 et 970 nœuds soit entre 1481,6
km/h et 1742,5 km/h. Un nœud représente une vitesse de 1,852 km/h soit un mile nautique (NM). Le
radar du F 16 est gradué jusque 1000 nœuds.
Des accélérations fantastiques aussi auraient été détectées : passage d’une vitesse de 280 km/h à 1800
km/h en quelques secondes (Inforespace 97, décembre 1998) ainsi que des mouvements verticaux
extrêmement rapides. Selon les données météorologiques fournies par le service Météo de la force
aérienne, il y avait cette nuit-là une inversion de température des couches atmosphériques proche du
sol et une autre à 3000 pieds et un taux d’humidité élevée susceptibles de provoquer des échos
anormaux sur les radars ainsi qu’une propagation anormale des ondes électromagnétiques. Il y avait
aussi un vent violent de 50 à 60 nœuds à l’altitude de 10000 pieds. Une telle anomalie pourrait
expliquer les données du radar : le mouvement vertical détecté correspondrait à des signaux parasites
dus à des réflexions anormales des signaux radars. Une autre particularité du fonctionnement des
radars doppler pourrait expliquer ces anomalies.
Voir « Quelques données sur les radars » en annexe 11
Question : pourquoi la position du deuxième F 16 n’est-elle pas précisée ? Celui-ci devrait aussi
apparaître sur les enregistrements radars. En effet, les enregistrements publiés provenant d’un seul F16
ne montrent pas les positions respectives des deux chasseurs F16 mais d’un seul. Certains des signaux
détectés avec des vitesses très élevées ne pourraient-ils pas tout simplement être un brouillage d’un
radar par le signal de l’autre radar ? Ce phénomène s’étant déjà produit pour des radars terrestres,
pourquoi ne pourrait-il pas en être ainsi pour les radars des F16 ?
Une deuxième observation d’un spot radar eut lieu plus tard vers zéro heure trente-deux entre
Beauvechain et Bierset. Réf. Sobeps VOB 1 figure 6.9 page 374 et chapitre « Une trace non ambiguë
d’un ovni » p 373 à 375. La figure 6.9 montre clairement la trace d’un objet détecté par les radars de
Glons et Semmerzaeke à zéro heure 32 mais pas par le radar de Bertem tout proche ni par celui de
Maastricht. Cet objet n’est pas détecté non plus par les radars des F16 en l’air à ce moment non loin de
là. Cet engin se déplaçait à une vitesse voisine de 900 kilomètres par heure aux alentours de
Beauvechain, non loin de Bertem qui ne le détecte pas et circule de Bruxelles vers Liège ou le contact
est perdu à hauteur de Bierset à l’altitude de deux mille mètres. Cette vitesse, 900 kilomètres par
heure, est assez caractéristique d’un avion, même s’il s’agit d’un intrus. Pourquoi dans ces conditions
les F16 n’ont-ils pas été faire une identification visuelle ? Ils étaient tout proches. Pourquoi en plus
n’ont-ils pas détecté cet engin? Assez curieusement, le rapport de synthèse de la Force aérienne,
rapport Lambrechts, (Réf. Sobeps VOB 1 p 225 et suivantes) parle seulement d’un contact à 00 h 32 à
6 NM de Beauvechain d’un engin circulant à grande vitesse vers Bierset ou le contact est perdu. Cet
objet est aussi détecté par Semmerzake mais pas par Maastricht ni par Bertem. Le rapport ne fait pas
référence à la non détection par les F16.
Le fait que les CRC de Glons et Semmerzake détectent un objet non détecté par les autres radars civils
alors qu’il est en plein dans leur champ visuel est assez curieux et difficilement explicable sauf s’il
s’agit d’un artefact du système ou d’un avion militaire connu des radars militaires. Dans ce cas, sa
disparition à hauteur de Bierset ne pourrait-elle pas tout simplement indiquer qu’il s’est posé à
Bierset mais que l’on ne veut pas en parler? Le fait de ne pas envoyer les F16 alors tout proches faire
une identification visuelle de « l’intrus » indique visiblement que celui-ci était parfaitement connu des
militaires. En effet, Glons fait partie du NADGE (Nato Air Défense Ground Environnement). Ses
missions sont la détection de tout vol au-dessus de la Belgique et l’identification comme ami ou
ennemi. S’il s’agit d’un ennemi, il doit envoyer la chasse pour l’intercepter ou le détruire. Or ici les
F16 sont proches et on ne les envoie même pas faire une identification visuelle.
Il ne fait aucun doute cependant que ce contact peut correspondre à un engin non identifié, ou dont
l’identité est volontairement cachée, mais ayant les caractéristiques et vitesse d’un avion et suivant une
98
ligne très fréquentée par les avions civils. Comme il volait à la limite inférieure du faisceau radar, la
perte de l’écho radar indique simplement que l’engin est descendu plus bas ou s’est posé. Il ne s’est
certainement pas volatilisé.
Des autres observations effectuées par les F 16, il ressort apparemment, la détection de mouvements
verticaux principalement à très grande vitesse et avec d’énormes accélérations nous dit-on.
Mouvements réels, réflexions parasites ou artéfact du système radar ? Il faut remarquer que le système
radar n’était pas utilisé de la manière habituelle et que les conditions météorologiques favorisaient les
échos anormaux. Ne serait-ce pas là les causes de certaines données aberrantes?
Voir « Quelques données sur les radars » en annexe 11.
Remarquons que le fait pour un F16 de détecter l’autre F16 pourrait expliquer une apparente vitesse
supersonique. En effet, si les deux F16 s’écartent l’un de l’autre à 800 km/h chacun, la vitesse mesurée
par le radar est de 1600 km/h lorsque le premier F16 est le repère par rapport auquel la mesure est
prise. Cela expliquerait aussi l’absence de bang supersonique. Notons que le radar doppler mesure
distance, vitesse et position de la cible par rapport à l’avion, et que la vitesse par rapport au sol est
obtenue par composition vectorielle de la vitesse de l’avion et de la vitesse mesurée pour la cible, ce
calcul étant effectué par l’ordinateur de bord.
Le colonel De Brouwer, dans la postface du livre de la Sobeps n’exclut pas la possibilité que des
avions intrus se soient trouvés dans notre espace aérien. Il n’exclut pas non plus la possibilité de
perturbations électromagnétiques mais celles-ci se produisent généralement plus près du sol dit-il. Il
faut cependant aussi penser aux perturbations électromagnétiques solaires.
En effet, le 30 mars 1990, nous étions en pleine période de maximum d’activité du cycle solaire de 11
ans et, pendant cette période, les éruptions solaires violentes provoquent d’énormes perturbations
électromagnétiques pouvant même interrompre les transmissions radios et perturber ou détruire les
appareillages électroniques sensibles. L’activité solaire fut intense toute la semaine précédant le 30
mars avec un nombre élevé de taches solaires.
Voir chapitre « Activité solaire » en annexe 10.

Il faut encore remarquer que, quelle que soit la technologie radar employée, il subsiste toujours un
certain pourcentage de fausses détections et la présence de signaux inexpliqués. Ceux-ci peuvent
avoir des origines très diverses, bruit de fond des appareils, oiseaux, nuages, présence de vapeur d’eau,
inversion des couches atmosphériques, séparation entre un front chaud et un front froid. Ils peuvent
aussi être provoqués par des échos parasites pouvant provenir d’obstacle fixes ou de propagations non
rectilignes des ondes radar liées à des conditions météorologiques particulières. Il faut encore noter la
possibilité de réflexions troposphériques ou ionosphériques, etc. Il faut encore savoir que pour certains
types de radars parmi les nombreux types existants, l’élimination totale des échos correspondant à des
obstacles fixes ne peut être faite que pour des conditions très précises rarement remplies.

La solution des énigmatiques échos arrivera finalement dès mai 1991 :


Sur le site internet www.geocities.com/Area51/Vault/9054/ufobelgo.html on trouve également un
rapport ultérieur concernant une analyse de ces échos radars par le Colonel Salmon (à ce moment
major) et par l’ingénieur civil Gilmard employé par le centre électronique de guerre. Cette analyse
conclut que des fautes ont été commises dans l’interprétation des échos radar. Parmi les dix échos
enregistrés par un seul F16, trois correspondent à l’autre F16 ( 1). Les autres échos sont dus à des
réflexions des ondes radars par des inversions de couches atmosphériques et des masses d’air humides.
Les lumières observées du sol par les gendarmes ont été écartées comme correspondant à des étoiles.
Dans VOB 2, Monsieur Meessen revient sur le problème en fonction des développements du rapport
Gilmard-Salmon et de ses conclusions. Il reconnaît le rôle joué par les phénomènes météorologiques
de cette soirée et leur influence sur les ondes radar. « Au minimum elles ont mis en évidence des
phénomènes météorologiques exceptionnels concernant la propagation des ondes radar. »(VOB 2,
p.299-300).
Il se vérifie que ces deux échos radar persistant dans le voisinage de Beauvechain et qui étaient
détectés par Glons et Zemmerzaeke étaient des « bulles de convection » (VOB 2 p.397). « Le 30 mars
99
1990, deux bulles de convection ont pu survivre pendant plus de trois heures » (VOB 2, p 398, ligne
18).
Les pilotes de F16, VOB 2 p 406, ont confirmé que lorsqu’ils volent à 30000 pieds, ils voient souvent
des échos qui ne durent que quelques secondes. Ces échos apparaissent dans un ciel apparemment
clair, l’air est calme. Monsieur Meessen pose la question « Quelles sont les vitesses que l’on mesure
lorsqu’on fait un verrouillage sur ces échos ? ». La réponse des pilotes est : « Elles varient dans une
très large mesure. Elles sont souvent très grandes et ça part vers le haut ou vers le bas ». Cette réponse
explique parfaitement les mouvements verticaux à grande vitesse détectés par le radar des F16 et donc
l’absence d’objet réel dans ces cas. Voir « Quelques données sur les radars » en annexe 11.
Monsieur Meessen conclut : « La conclusion essentielle pour la nuit du 30 au 31 mars 1990 est qu’il y
avait des conditions météorologiques exceptionnelles permettant la présence de masses d’air humides
relativement stables »
Un communiqué de presse de la Sobeps de juin 1997 intitulé « Vague belge, coup de théâtre » trouvé
sur le site internet .soeps.e(²) précise ceci : « Monsieur Meessen, membre du comité
scientifique de la Sobeps et professeur à l’université catholique de Louvain a pu montrer que les
étranges échos radars enregistrés par le F16 avaient probablement une origine météorologique ». Par
conséquent les fantastiques accélérations annoncées pour ces observations n’existent pas.
La presse et les médias n’ont pas attiré l’attention sur ces informations, ce qui fait que l’on croit
encore souvent que ces échos sont ceux d’ovnis inexpliqués.
(1). On trouve cette donnée dans les documents publiés par monsieur Meessen, quatre articles sur le
radar commençant par « Analyse approfondie des mystérieux enregistrements des radars des F 16 »
dans Inforespace 97 de décembre 98.
(²) Ce site n’existe plus, la Sobeps étant dissoute depuis juin 2007. Il est remplacé par :
.Coeps.e

100
A propos du rapport Lambrechts.
Ce rapport se rapporte aux observations de la nuit du 30 au 31 mars 1990.
Il présente les déclarations des gendarmes, la chronologie des contacts radars des F 16 ainsi que les
conversations entre la tour de contrôle de Beauvechain et les pilotes. Ensuite on trouve la durée des
contacts et puis une transcription des données des contacts (qui me semble incomplète). Mais il
manque les annexes, conversations des pilotes avec la tour de contrôle, les données numériques
vitesses distances parcourues et durées)
On y trouve cependant une donnée d’accélération 22G, le radar indiquant un passage de la vitesse de
150 nœuds à la vitesse de 560 nœuds en 1 seconde, l’altitude restant inchangée à 6000 pieds, mais
aucune indication de la distance parcourue pendant ce temps, donnée très importante. Remarquons
qu’à ce moment le rapport Lambrechts signale que le F16 effectue un virage. Voir le tableau de
données du rapport Lambrechts en fin de texte.
Le nœud NM (nautical mile) correspond à 1852 mètres. Utilisé en aviation comme unité de vitesse par
les anglo-saxons, il faut le convertir en km/h et pour les calculs sur les lois du mouvement en m/s.
150 nœuds = 150* 1,852 = 277,8 km/h soit 77,166m/s
560 nœuds = 560*1,852 = 1037,12 km/h = 288,09 m/s
La loi des vitesses du MRUA est alors utilisée pour calculer l’accélération a.
V= Vo + a*t nous donne :
288,09 = 77,166 + a*1 et a = 210,92m/s² ou 21,5 G, accélération apparente.
Cependant on ne peut pas accepter cette valeur pour vraie, car on ne nous donne pas la distance
parcourue par la cible pendant le même temps ce qui ne permet pas de vérifier au moyen de la
deuxième loi, loi des espaces : e = Vo*t + ½* a*t² que l’espace parcouru pendant le même temps
correspond à celui que l’on peut calculer.
Quelle devrait être la distance parcourue ?
Rép. : e = 77,166*1 + ½ *210,92* 1² = 182,626 mètres
Pourquoi sur base des positions ne détermine-t-on pas les distances réellement parcourues ?
Sur le cas repris ci-dessus, on ne peut donc pas conclure à l’existence de ces fantastiques accélérations
annoncées. En effet :
« Les fantastiques accélérations sont toujours obtenues en se servant uniquement de la loi des
vitesses du MRUA sans se donner la peine de vérifier la compatibilité des données avec les
distances parcourues ».
Or les vitesses et accélérations dans le MRUA sont solutions d’un système de deux équations à
deux inconnues qui ne sont pas indépendantes l’une de l’autre.
Ce que je découvre sur différents sites est que cette vérification n’a pas été effectuée.
Il en est de même pour les données fournies par le radar : celles-ci sont vitesse initiale, vitesse finale et
la durée t d’où ils déduisent une accélération par la première loi du mouvement. Comme le radar
n’affiche pas la distance parcourue pendant le même temps, on ne vérifie pas la compatibilité des
données affichées avec la seconde loi du mouvement.
Il s’agit d’une grave erreur dans l’utilisation des lois du MRUA.
Cette erreur est expliquée dans le chapitre suivant : « La vague belge : une fantastique accélération
supérieure à 40 G »
Cependant, la figure 11, page 21 du document Meessen (voir ci-dessous) sur le sujet montre dans ses
graphiques que la vitesse passe bien de 150 nœuds à 560 nœuds et qu’il s’agit d’un mouvement
rectiligne vertical faisant passer l’altitude de 3000 pieds à 7000 pieds (suivez la ligne rouge !). Or un
pied, mesure anglo-saxonne, mesure 30,48 cm. L’altitude a donc varié d’après ce graphique de 914
mètres à 2133,6 mètres soit une distance parcourue de 1219,6 mètres alors que la distance calculée par
application des lois du MRUA, pleinement justifiée puisqu’il s’agit d’un mouvement rectiligne
vertical, n’est que de 182,626 mètres.
Cela démontre clairement que la valeur fournie de 22 G ne correspond pas à un objet réel mais
à un artéfact du radar.

101
Remarquons que cette conclusion aurait pu être tirée immédiatement au moment de la publication du
rapport Lambrechts.
Remarquons encore que ce graphique montre une autre anomalie puisqu’en fin de détection l’engin
aurait été à la vitesse de 1852 km/h à l’altitude ZERO.
Les affirmations de fantastiques accélérations dans ces cas de mauvaise utilisation des lois du
mouvement sont donc sans fondement. Avec elles s’effondrent également les affirmations d’engins
extraordinaires venus d’ailleurs, dotés de technologies largement en avance sur les nôtres et de
moyens de propulsion extraordinaires. L’hypothèse extraterrestre en prend un sacré coup.
Rapport Lambrechts : tableau des données :

102
Références ::
(VOB p225 à 229 ; Ufos over Belgium (1989-1991) : sur
http://.geoities.o/Aea/Vault//ufoelgo.htl : Vague belge,
Le rapport Lambrechts sur : http://.ufoo.og/ufoo“/laehts.ht ou par Google,
recherche avancée, Vague belge ; ovnis, nombreuses adresses et accès.
.eesse.et , « Analyse approfondie des mystérieux enregistrements radar des F16 »

103
La Vague belge : Une fantastique accélération supérieure à 40 G ?
Nous trouvons cette affirmation dans les événements de 1989-1990, l’observation d’ovnis et
principalement les événements de la nuit du 30 au 31 mars 1990 ayant entraîné la sortie de deux F16
de la base de Bauvechain. Ceux-ci ont survolé le Brabant à la recherche des ovnis signalés. Ils n’en ont
aperçu aucun. Cependant il y a eu une série d’accrochages radars toujours de courte durée ou instables
selon les pilotes. La Force aérienne a présenté les données radars lors d’une conférence de presse du
colonel De Brouwer (depuis devenu général). Le Magazine PARIS MATCH, sous la plume de Marie-
Thérèse de Brosses, a publié dans son numéro 2145 daté du 5 juillet 1990, un article « Un Ovni sur le
radar du F16 ». On pouvait y lire ceci :
« …les radars resteront pendant six secondes verrouillés sur la cible, et l’objet, qui a progressivement
pris de la vitesse et est à ce moment à 280 km/h, atteint, en passant de 3000 mètres à 1700 mètres
d’altitude la vitesse de 1800 km/h en …1 seconde ! Cette fantastique accélération correspond à 40 g ;
elle entrainerait la mort immédiate de tout humain se trouvant à bord… ». Elle continuait en
écrivant : « Ce ne peut être quelque chose créé par l’homme ».
Reprenons les données fournies par cet article, elles sont au nombre de quatre :
Vitesse initiale, 280 km/h soit 77,8 m/s ; vitesse finale, 1800 km/h soit 500 m/s ; t =1 seconde ;
Espace parcouru (au minimum) e = 1300 mètres. Plus si la trajectoire n’a pas été rectiligne et verticale.
Les lois du MRUA sont : Vf= Vi + a*t loi des vitesses
e = Vi *t + ½ a*t² loi des espaces
Si l’on regarde les formules on peut constater qu’il y a cinq grandeurs distinctes : vitesse initiale Vi,
vitesse finale Vf, espace parcouru e, accélération a, durée t.
La connaissance de trois de ces cinq grandeurs permet de calculer les deux autres.
Vf, Vi, et t étant connu, l’accélération a été calculée à partir de la loi des vitesses puisque dans cette loi
il y a une seule inconnue : l’accélération.
Cela donne donc en remplaçant les lettres par leur valeur connue :
500 = 77,8 + a*1, d’où l’on tire immédiatement a = 500 – 77,8 = 422,2 m/s². Puisque l’on a g,
accélération de la pesanteur = 9,81m/s², en effectuant la division par g et obtient : a = 43 g.
Cette fantastique accélération fut immédiatement répercutée dans les médias et exploitée par divers
milieux pour affirmer qu’il ne pouvait s’agir que d’un engin extraterrestre.
Voyons maintenant si cette fantastique accélération est réelle.
Portons donc dans la deuxième loi, loi des espaces l’accélération calculée. Cela donne ceci :
e = 77,8*1 + ½ * 422,2*1² =288,9 mètres.
En une seconde, avec cette fantastique accélération, l’engin ( ?) ne pouvait parcourir que 288,9 mètres.
On est loin des 1300 mètres minimum indiqués par le radar.
…Conclusion immédiate : L’accélération calculée ne vérifie pas la deuxième équation et par
conséquent les quatre données forment un ensemble de données incohérentes et incompatibles entre
elles. Montrons le en effectuant la résolution du système d’équations de quatre façon différentes en
prenant trois grandeurs parmi les quatre. En effet, l’analyse combinatoire montre qu’il y a quatre
manières différentes de choisir trois variables parmi quatre.
Or nous nous trouvons dans le cas proposé dans une situation particulière : nous avons des valeurs
numériques pour quatre des cinq grandeurs et seule l’accélération semble inconnue, ce qui fait que
seule celle-ci a été calculée. C’est là que se trouve le piège : la valeur calculée pour a doit vérifier
l’autre équation et cela n’a pas été fait. Proposons-nous donc de voir ce que cela donne. Résolvons le
système de quatre manières différentes à partir de trois des quatre grandeurs fournies.

Le premier calcul utilise Vi, Vf et t : il fournit a= 422,2m/sec² soit 43 g


Si on reporte cette accélération dans la loi des vitesses on obtient e = 288,9 mètres et non 1300 mètres.
Le deuxième calcul qui peut être effectué utilise les grandeurs : e, Vi, t. Alors il faut partir de la loi
des espaces et on a : 1300 = 77,8 *1 + 1/2 *a*1² d'où on tire a = 2444,4 m/s² !!!!
Cela fait 249 g! et Vf = 2522,2 m/s

104
Le troisième calcul utilise les grandeurs : e= 1300m, Vi et Vf. On doit alors résoudre le système de
deux équations à deux inconnues :
500 = 77,8 =a*t
1300 = 77,8*t+ 1/2 a*t*t
Dans la première relation on trouve: a*t = 422,2. Reportons cette valeur dans la deuxième :
1300 = 77,8*t + 211,1*t d’ou :
t = 1300/288;9 = 4,449 sec.
a = 422,2/4,449 = 93,8258 m/s² soit 9, 56 g

Le quatrième calcul utilise les grandeurs : e, Vf, t


500 = Vi + a*1
1300 = Vi*1 +1/2* a*1²
Dans la première : a = 500 – Vi ; Reportons cette valeur dans la deuxième relation :
1300 = Vi + ½ * (500 – Vi)*1² ; d ‘ou : 1300 =Vi +250 – Vi/2 d’où Vi/2 = 1050 et
Vi = 2100 m/s
Alors l’autre équation fournit :
500 = 2100 + a; d’où: a = - 1600 m/s², freinage brutal avec une décélération de 163 g

Nous voyons que dans aucun des quatre calculs on ne retrouve la valeur de la donnée en surnombre
pour ce cas. CQFD. Il me semble que la démonstration est suffisante: quand les données sont
incompatibles on trouve n'importe quoi selon les variables utilisées. On obtient des solutions
différentes suivant les variables choisies: c'est la preuve évidente et formelle de l'incompatibilité.
Par conséquent, dans le cas cité on ne pouvait pas conclure à une fantastique accélération, ni à un
engin extraterrestre. Il n’y a pas eu non plus de vitesse supersonique et il ne peut donc pas y avoir eu
de bang supersonique Alors il est évident qu’il y avait un problème avec le radar doppler des F16 à ce
moment, peut-être un artéfact du système. Voir « Quelques données sur les radars » en annexe 11 et le
texte précédent sur le rapport Lambrechts. Les fantastiques accélérations de plus de 40 g annoncées
n’existent pas. Une malencontreuse erreur de raisonnement doublée d’une absence de vérification est à
l’origine de données erronées répercutées par les médias et abondamment utilisées pour accréditer
l’hypothèse ovni. Restons les pieds sur Terre et raisonnons correctement sans a-priori.

Monsieur le professeur Meessen de l’UCL, reconnaît dans VOB2 qu’effectivement les échos
anormaux observés sont dus à des circonstances météorologiques particulières et d’une durée
exceptionnelle ce soir-là. Il a finalement conclu que les anomalies radar étaient dues à des
phénomènes atmosphériques affectant la propagation des ondes radar. (Réf : Analyse approfondie des
mystérieux enregistrements radar des F16---Des échos radar d’origine météorologique-revue
INFORESPACE n° 97, décembre 1998.)

Curieusement, les radars ont été modifiés quelques mois plus tard pour réduire le nombre de fausses
détections (réf : Jane’s defense book, USA).
Tim Printy dans un article intitulé « Belgium 1990 : « A Case for Radar-Visual UFOS »
signale que le radar du F16, AN/APG-66) a été upgradé en 1990 en la version AN/APG-66(V)2. Une
des raisons invoquées était : « augmenter la performance opérationnelle, incluant une capacité de
repérage accrue et un pourcentage de fausses alarmes réduit ».
Site : http://ees.aol.o/Tpit/Belg.htl Ce lien n’existe plus depuis le 1/11/2008. On peut
cependant retrouver ce document sur le nouveau site de Tim Printy : Sunlite à l’adresse :
http://hoe.oast.et/~tpit/UFO/“ulite ou l’ensemble des Sunlite sur
.astooufo.o/UFO/“UNlite.ht

105
Nuit du 31 mars au 1er avril 1990

Observation de Ramillies, province du Brabant.

Réf Sobeps, VOB1, p 418 à 422

Le lendemain de la sortie des F16 dans la région, les trois enquêteurs, dont un photographe
professionnel, Patrick Ferryn, expert pour la Sobeps, Lucien Clérebaut et José Fernandez sont venus
dans la région pour rencontrer un des gendarmes à l’origine des observations de la veille et de la sortie
des F16. Celui-ci leur conseille un point d’observation situé entre Glimes et Perwez au carrefour de la
N 91 et de la N 29 à 7,5 km de Ramillies. Le point d’observation choisi est situé selon leurs dires sous
un couloir aérien à trafic intense et ils regardent vers le Sud- Sud-Est. En fait, ils se trouvaient sous le
couloir aérien venant de la direction de Luxembourg en survolant Liège et se dirigeant vers Louvain
ou les avions virent pour s’aligner sur l’axe des pistes de Zaventem aéroport de Bruxelles. Cela doit
leur permettre d’observer et de photographier des avions et peut-être autre chose.
Dans VOB1, le photographe P. Ferryn déclare avoir travaillé avec un appareil Nikon équipé d’un
téléobjectif Komura de 300 mm de focale, ouvert à f : 1,5 et mis au point sur l’infini. Il utilise un film
de très haute sensibilité, 1600 ASA, avec une vitesse d’obturation de 1/125 sec. L’appareil est placé
sur pied pour éviter les bougés.
Les trois enquêteurs déclarent avoir observé et photographié plusieurs avions, une dizaine, à haute
altitude afin d’avoir une possibilité de comparaison. Ils disent que ces avions sont particulièrement
reconnaissables et parfaitement audibles vu le silence avoisinant.
Vers 1h05 du matin, ils observent quelque chose qu’ils déclarent inhabituel, apparaissant à l’horizon
SSE et se dirigeant vers le NNO. Il s’agit d’une lumière jaunâtre intense différente selon leurs dires de
ce qu’ils ont observé avec les avions. Cette lumière s’élève progressivement en grossissant lentement
au fur et à mesure de l’approche. Cette lumière se dédouble une première fois laissant donc voir deux
lumières distinctes. Un peu plus tard, elle se dédouble une seconde fois, ce qui fait quatre lumières
distinctes projetant de longs faisceaux blancs vers l’avant. A ce moment le photographe prend deux
photos. On peut se demander ce qu’il y a sur ces 2 photos dont on ne parle plus par la suite et
l’hypothèse la plus probable est qu’il n’y a rien sur ces deux pellicules. Les observateurs affirment
avoir alors aperçu pendant une quinzaine de secondes la partie avant d’où provenaient les lumières.
Elle aurait eu une forme tout à fait courbe de couleur sombre, sur laquelle brillaient des zones de
lumière blanche, émission directe ou réflexions, forme s’amincissant vers les extrémités.
Le photographe prend à ce moment une troisième photo de cet engin. Il nous dit que ce qu’il
photographie, les lumières, déborde du cercle extérieur du dépoli de mise au point. Il déclare que le
sujet occupe un peu plus du tiers de la largeur du cadre, donnée objective, l’objectif étant un Komura
de 300mm de focale ouvert à f : 1,5 et mis au point sur l’infini. La profondeur de champ à ce moment
va de 300 m à l’infini selon l’expert. Le sujet photographié est à une élévation de 45° par rapport à
l’horizontale.
Les trois observateurs estiment, de commun accord, son altitude à 300 mètres et sa dimension
comparable à celle d’un Boeing 747 soit 60 mètres environ, (ordre de grandeur, le 747 mesure 65
mètres). Les trois témoignages ne sont donc pas indépendants.
Ils précisent encore, après le passage de l’engin avoir entendu un sifflement typique comme celui d’un
réacteur d’avion mais ne l’identifient pas comme tel car disent-ils il était bizarrement faible pour la
basse altitude à laquelle passa l’objet.

Remarquons que ce bruit de réacteur entendu après le passage de l’engin à la verticale est typique des
avions qui viennent de face : silencieux au début et audibles ensuite. Ils n’envisagent pas le moins du
monde l’autre possibilité pourtant évidente si l’on garde les pieds sur terre : le bruit de réacteur est
106
faible parce que l’engin, un avion, est à une altitude et une distance beaucoup plus grande que celle
qu’ils ont estimée. Nous établirons ce fait plus loin dans cette analyse.
Cette omission des autres hypothèses possibles est typique d’une forme de pensée exclusivement
orientée vers l’HET. Est également typique l’affirmation, que l’on trouve dans toutes les catégories
sociales, de la capacité des observateurs à estimer de nuit sans instruments les distances, dimensions et
vitesse d’un objet.
Mais n’allons pas trop vite et poursuivons la relation des faits contés par l’équipe d’enquêteurs de
terrain de la Sobeps.
Le lendemain, après développement, stupéfaction : la troisième pellicule ne laissait apparaître aucune
trace de l’engin pourtant si proche selon leurs déclarations. Elle porte cependant une trace de quatre
points lumineux visibles au moyen d’une loupe, gros comme des têtes d’épingle et dessinant un
trapèze. Cette photographie est publiée dans VOB1 sous le numéro 7.18c. ( 1)
L’hypothèse d’une sous-exposition de la pellicule, vu le temps d’exposition très bref, n’est pas
envisagée par le photographe alors que c’est la première qui devait l’être. En effet, dans les conditions
indiquées par le photographe, film de très grande sensibilité, 1600 ASA, diaphragme ouvert au
maximum, le paramètre déterminant l’impression de la pellicule est le seul temps de pose,
puisque le diaphragme et la sensibilité sont fixés, et ici le temps de pose est particulièrement court
pour la faible luminosité vue dans le viseur.
Cela est confirmé dans la très sérieuse revue photographique « Chasseur d’Images », N°322, avril
2010 page100 ou l’on peut lire : « Tout cliché est un compromis entre trois paramètres, vitesse
d’obturation, diaphragme de l’objectif et sensibilité du support sur lequel est enregistrée l’image ».
Donc dès que deux des trois paramètres sont fixés il existe une et une seule valeur du troisième
paramètre donnant une exposition correcte. Et cela un photographe professionnel devrait le savoir.
L’œil humain est en effet capable de voir des luminosités beaucoup plus faibles que celles qui
peuvent impressionner une pellicule, il peut voir la flamme d’une bougie à 10 km dans l’obscurité !
Le professeur Auguste Meessen, de l’UCL, pour chercher à expliquer cette absence de contour visible,
émet immédiatement une hypothèse souvent rencontrée dans les milieux de l’ufologie. Il la développe
dans le chapitre 8 du livre « Vague d’ovnis sur la Belgique » VOB1, pages 423 à 435, intitulé :
« L’effet Herschel ». L’hypothèse émise est celle de l’effacement de l’image latente sur la pellicule
par un rayonnement infrarouge émis par l’engin au moment de la prise de vue et suffisamment précis
pour affecter ce petit bout de pellicule.
Ce phénomène d’effacement est appelé « effet Herschel ». Cet effet faible peut exister lorsque
l’exposition à l’infrarouge est simultanée à l’exposition à la lumière visible. En laboratoire, pour
arriver à ce résultat d’effacement en exposition simultanée, infrarouge et lumière visible, il a fallu 150
Watts de puissance infrarouge à 30 cm de la pellicule sans la présence de l’objectif. Quelle puissance
faudrait-il si l’ovni est à 300 m ou à 1 km ? La peau humaine ressent la chaleur de 150 W à 30 cm,
mais les témoins ne sentent rien.
Cette expérience faite par le professeur Meessen est fondamentalement irrecevable. En effet elle a été
faite avec le film placé dans un boîtier photo de manière à pouvoir tester diverses vitesses d’obturation
mais sans objectif. Le rayonnement infrarouge n’a traversé aucune lentille alors qu’un téléobjectif de
300 mm en contient un grand nombre. Cet élément essentiel ne pouvait être écarté. Cette expérience
ne reproduit pas non plus les conditions de l’observation. Une meilleure expérience aurait été de faire
une photo en lumière visible et puis de faire la même photo avec présence de l’infrarouge, avec la
source infrarouge dans les mêmes conditions que l’observation, distance, temps d’exposition, et de
comparer les deux. La présence de l’objectif est indispensable.
Cette expérience prouve seulement l’existence de l’effet Herschel et vu la puissance utilisée, 150 watt
à 30 cm démontre que cet effet est faible. Elle ne permet pas de conclure que la photo a été effacée par
cet effet. De plus il reste quatre points non effacés.
Pas plus que moi, personne ne peut prouver que l’engin a émis un rayonnement IR ni que la pellicule
a été effacée par effet Herschel. Il peut juste s’agir d’une hypothèse et elle est invérifiable.

107
Cette explication de l’absence d’image par effet Herschel est encore contestable pour de nombreuses
raisons que nous allons évoquer. En effet, elle présuppose un certain nombre d’affirmations non
vérifiables, postulats, ou est en contradiction avec certaines des données fournies par les observateurs:

1. L’ovni est doté d’une technologie très avancée.


2. L’ovni sait qu’il est observé et photographié.
3. L’ovni peut émettre en moins de 1/125 seconde un rayonnement infrarouge dirigé sur
l’objectif de l’appareil photo, à moins qu’il n’émette ce rayonnement en continu dans toutes
les directions. Cependant s’il émettait ce rayonnement fugacement ou en continu il serait
détectable par les satellites militaires chargés de détecter les lancements de fusées. Une telle
émission n’a jamais été détectée malgré la sensibilité extrême des détecteurs d’infrarouge et le
fait que vu la distance il faudrait une puissance d’émission bien supérieure aux 150 watt
utilisés en laboratoire à très courte distance. Une telle émission se manifesterait aussi sur les
témoins par une impression de chaleur intense qui n’est pas signalée par ceux-ci. Des ondes de
chaleur auraient pu provoquer des déformations optiques visibles.
4. Si un effet Herschel avait été provoqué comment expliquer l’existence sur la pellicule des
quatre points lumineux non effacés que l’on peut voir sur la photo 7.18c (réf Sobeps, VOB1) ?
Comment dans ces conditions parler d’image effacée ?

N’y aurait-il pas, pour cette observation, une autre explication beaucoup plus terre à terre ?
Partons des données fournies par les observateurs et analysons-les.

Données :
1. Sensibilité du film 1600 ASA. Elle n’est pas en cause puisque avec un film 200 ASA on peut
déjà obtenir une image photographique de phares d’avions éloignés de plusieurs kilomètres.
2. Temps d’exposition : 1/125 seconde.
3. Objectif Komura de focale 300 millimètres, netteté réglée sur l’infini, ouverture f : 1,5 ce qui
aux dires du photographe expert donne une profondeur de champ, zone de netteté entre 300
mètres et l’infini.
4. Champ couvert par l’engin observé à travers l’objectif : un peu plus que le grand dépoli de
mise au point c’est à dire un tiers de la largeur du champ, ce qui devrait donner sur la pellicule
une image de douze mm.
5. Angle de champ maximum de prise de vues de cet objectif : 8,1° (pour la diagonale de la
pellicule, 7° pour la longueur 36 mm de la pellicule, 5° pour la hauteur 24 mm). Cette donnée,
caractéristique de l’objectif, n’est pas prise en compte par les témoins et est oubliée dans
l’analyse par la Sobeps. La tangente de l’angle de champ s’obtient en divisant la dimension de
la pellicule (diagonale, longueur, largeur) par la distance focale. Il y a donc trois angles de
champ pour un objectif donné. Voir Tableau des angles de champ en annexe n° 9.
6. Dimension estimée de l’engin observé : 60 mètres soit environ la taille d’un Boeing 747 (taille
réelle du 747 : 65 mètres).
7. Altitude estimée par les observateurs : 300 mètres.
8. Elévation : 45° par rapport à l’horizontale

Analyse de ces données :

Tout d’abord remarquons que l’angle de champ maximum d’un objectif de focale 300 mm est de 8,1°.
(Angle de champ diagonal ; l’angle de champ horizontal est de 7°).
Calculons à partir des estimations des observateurs l’angle sous lequel un engin de 60 m est vu à la
distance de 300 m.
On a : tg  =o/d = 60/300 = 0,2. On trouve,  = 11,31°, diamètre apparent. Donnée immédiatement
accessible et ignorée par les témoins et la Sobeps. Ce résultat à lui seul démontre que les estimations

108
des observateurs sont incorrectes car l’image de l’objet dans le viseur n’occupe qu’un tiers de celui-ci
soit 2,72°. Si l’objet avait les dimensions indiquées et s’était trouvé à la distance prétendue, il n’aurait
pas été visible complètement dans le viseur dont l’angle de champ maximum 8,1° et l’angle de champ
horizontal 7° sont inférieurs au diamètre apparent de l’engin 11,31°.
L’angle dans le viseur,  = 2,72° permet si on accepte la dimension de 60 mètres, taille approximative
d’un Boeing 747, de calculer la distance réelle d’éloignement.
On a tg(2,72°) = 0,04. On peut en déduire la distance directe séparant l’observateur de l’engin par le
calcul. Cela donne : d = 60/0,04 = 1500 mètres. Nous sommes loin des 300 m annoncés et même cinq
fois plus loin ! De plus en tenant compte de l’élévation indiquée et des propriétés des triangles
rectangles isocèles on peut en déduire que la distance d’éloignement horizontale est égale à l’altitude
et vaut 1500 X 0,707 = 1060 mètres et non 300 comme indiqué par les observateurs.
Si de plus on considère un engin de 60 mètres situés à 1500 mètres de l’objectif, par les formules des
lentilles on trouve exactement que la grandeur de l’image sur la pellicule est de 12 millimètres soit le
tiers de la largeur de celle-ci, ce qui correspond à ce que l’observateur a vu dans son viseur dont
l’engin occupait le tiers.

On peut aussi calculer l’angle sous lequel l’image est formée sur la pellicule :
tangente(angle) = (taille image)/ (distance focale) = 12/300 = 0,04, c'est-à-dire cinq fois plus petit que
l’angle sous lequel l’engin est vu d’après les données des témoins et pour lequel on avait tg α =.0,2 .
Cela situe donc l’engin à 1500 mètres s’il mesure réellement 60 mètres.
La comparaison des tangentes de l’angle formé par l’image et de l’angle sous lequel l’objet est
supposé être vu démontre une sous-estimation de la distance d’un facteur 5, ce qui situe l’engin à
1500 mètres.
Remarque : on peut utiliser l’approximation tg(angle) = angle si on exprime l’angle en radians, et
l’on a : 0,04 = 0,2/5. Cette approximation fournit 3 décimales exactes jusque 6 degrés et même pour
11,31°, qui correspond à tg a = 0,2, on a encore une décimale exacte et un écart faible par rapport à
1/5 radians soit 11,46°.
Remarquons qu’un avion de 12 m situé à 300 mètres aurait donné la même image dans le viseur. Je
n’ai pas retenu cette possibilité car :
1 : On est sous un couloir aérien important au-dessus de la Belgique, couloir qui va d’Ostende à Liège
ou il bifurque soit vers l’Allemagne et l’est, soit vers Luxembourg et Paris et inversement.
2 : Etant donné la faible altitude et l’endroit, il s’agit manifestement d’un avion qui vient se poser à
Zaventhem, aéroport de Bruxelles, et vient de l’horizon SSE c’est à dire de la direction de Liège vers
Bruxelles.
3 : A cette heure de la nuit le trafic est principalement composé de gros porteurs de fret, type Boeing
747 d’envergure 65 mètres et éventuellement de moyens porteurs et de quelques transports de
passager, 737, 747, A320 et A 340, etc.
4. Un chasseur militaire ou un petit avion d’affaire auraient été parfaitement audibles et identifiables
au bruit à la distance estimée par les témoins.
Il faut encore remarquer, si on veut envisager toutes les hypothèses, que toutes les distances
intermédiaires entre 300 mètres et 1500 mètres sont plausibles avec en même temps une fourchette
comprise entre 12 et 60 mètres pour les dimensions correspondantes de l’engin donnant une image de
douze millimètres sur la pellicule. Cette fourchette de valeurs correspond d’ailleurs aux dimensions
connues d’avions depuis le petit avion d’affaire ou le chasseur jusqu’aux gros porteurs type Boeing
747 ou Airbus 340.
Remarquons encore qu’il est impossible qu’ils puissent avoir vu un reflet sur les ailes du à l’éclairage
urbain car ils sont en pleine campagne et seul un petit croissant de lune se trouve encore à l’horizon.
Ils auraient cependant pu apercevoir des reflets des feux de l’avion sur le bord de l’aile et sur la
carlingue ainsi que sur l’arrière de l’avion. La photo présentée montre que l’avion n’est pas
photographié de face mais légèrement de côté. Dans ce cas, les lumières ou reflets qu’ils indiquent
pourraient faiblement éclairer le bord des ailes. Cela expliquerait la forme courbée qu’ils décrivent.

109
Pourquoi M. Ferryn n’a-t’il pas montré les photos d’avions qu’il dit avoir photographiés à haute
altitude ? Haute altitude signifie transit international à une altitude supérieure à 8000 mètres. L’image
d’un avion de 65 mètres situé à 10000 mètres et photographié avec un objectif de focale 300 mm
mesurerait 1,95 mm et les feux lumineux beaucoup plus petits que l’avion seraient des points
microscopiques. C’est ce qu’il a réellement observé sur la pellicule photographique de la diapositive:
quatre points microscopiques. Dans une interview en présence de Lucien Clérebaut et de Auguste
Meessen il déclare : « J’ai projeté la diapositive sur un mur, grandeur d’image très importante et j’ai
vu qu’en fait il y avait quelque chose dessus, il y avait malgré tout des points lumineux mais très
petits, infiniment petits et montrant une forme autre que la forme qui devait apparaître sur la
photographie… »
Détail du calcul de la taille de l’image dans le cas de l’engin qui nous occupe: on a i/o= d’/d. Comme
l’objet est très éloigné de l’objectif on aura d’ = f = 300mm ou 0,3 m.
On a alors: i = (0,3 X 60)/1500 = 0,012 m = 12 mm, donnée objective correspondant à l’observation.
Pourquoi aussi ne montre-t-il pas les deux premières photos de cet engin ?
Remarquons que, au lieu de partir de l’angle de visée, on aurait pu calculer directement la distance de
l’objet en partant de la taille de l’image, un tiers du champ visuel dans l’objectif soit douze mm sur la
pellicule. On obtenait directement : d = o*d’/i = 60*0,3/0,012 = 1500 mètres.
Les quatre points lumineux détectés et reproduits sur la photo 7.18c dans VOB1 sont la seule trace de
l’engin et ils n’ont pas été effacés (²).
A côté de la photo, on nous dit que ces quatre points délimitent un trapèze plat. De quel droit dit-on
cela puisque l’on n’aperçoit aucun élément porteur ni aucune structure et que rien ne permet
d’affirmer que ces quatre points sont dans un même plan ? L’affirmation « trapèze plan » est de la
pure interprétation imaginative.
D’ailleurs, les lois de l’optique géométrique démontrent clairement qu’il ne pouvait rien y avoir
d’autre sur la pellicule que des points microscopiques, images des phares. En effet, à 300 mètres,
distance estimée par les témoins, on peut calculer que l’image d’un phare d’avion de 20 cm mesurerait
seulement 0,2 millimètre sur la pellicule. S’il était à quinze cents mètres l’image du phare serait de
0,04 millimètre. Dans les deux cas on n’a qu’une tête d’épingle sur la pellicule.
Il n’y a donc aucune nécessité de parler d’effacement de l’image ni d’effet Herschel.
Pourquoi le photographe n’a-t’il pas envisagé d’abord une possibilité de sous-exposition vu le temps
d’exposition choisi très court, 1/125è de seconde ? C’était pourtant la première hypothèse à faire.
La description fournie par les témoins qui virent d’abord une lumière, puis deux, puis quatre
correspond exactement à ce que l’on doit voir lors de l’approche d’un gros porteur de type Boeing
747. Ce gros porteur possède sur chaque aile près de la carlingue deux feux blancs séparés assez
proches ainsi que deux feux blancs en bout d’ailes.
Lorsque l’avion est très loin, une vingtaine de kilomètres ou plus les quatre feux allumés sont perçus
comme une seule lumière parce que la séparation angulaire des phares par rapport à notre œil est
insuffisante : dans ce cas l’œil voit une seule source lumineuse.
Un peu plus tard, l’avion s’étant rapproché, les témoins aperçoivent deux sources lumineuses. Elles
correspondent aux feux sur chaque aile et à ce moment la séparation angulaire n’est pas encore
suffisante pour distinguer séparément les deux feux de la même aile.
Un peu plus tard, la distance ayant encore diminué, les quatre feux peuvent être vus séparés.
Lorsque nous observons de objets éloignés, nous ne pouvons pas voir les détails parce que la capacité
de notre œil à séparer, c’est à dire à voir comme distincts, deux points voisins est limitée. Pour vous en
convaincre placez un journal à quatre ou cinq mètres de vous. Vous saurez encore lire les grands titres
mais les petits caractères des lignes de texte se fondent en une ligne grisâtre uniforme.
Pour que deux points voisins soient vus séparément il faut que l’angle formé par les segments joignant
ces points à notre œil soit supérieur à une minute d’arc. Si l’angle est inférieur à cette valeur, les
rayons émanant des deux points convergent sur la même cellule rétinienne. On a donc l’impression de
voir un point unique là où en réalité il y en a deux.

110
Cependant, la disposition des quatre points correspond à ce que l’on peut observer pratiquement tous
les soirs au-dessus de Waremme lorsqu’on regarde les avions qui vont se poser à Bierset et qui au
moment du survol de Waremme sont encore à plus de 1500 mètres d’altitude ou 5000 pieds. Les deux
points centraux correspondent à des phares situés de part et d’autre de la carlingue et proches de celle-
ci, les deux autres correspondent à des feux situés vers les extrémités des ailes.
Rappelons également que, à l’heure indiquée, seul un petit croissant de lune entre le dernier quartier et
la nouvelle lune est encore visible à l’horizon opposé ou il est sur le point de disparaître. Il n’éclaire
donc pas le ciel. Il est donc impossible de voir les formes de l’objet. Les observateurs n’ont pas pu
voir réellement celle-ci, ni celle de cet engin ni celles des avions photographiés auparavant et la photo
en est la preuve vu la très haute sensibilité du film utilisé. Il faut remarquer que l’œil humain, après
quelques minutes d’adaptation à l’obscurité, est beaucoup plus sensible à une faible lumière que la
pellicule photographique. La nuit il peut voir la lueur d’une bougie jusque dix kilomètres (1).
Lors de mes nombreuses observations nocturnes d’avions, je n’ai que très rarement pu apercevoir
autre chose qu’une vague forme sombre sur fond sombre sans aucun autre détail que les feux de
position. De toute manière, dans les conditions indiquées et quelle qu’ait été la sensibilité du film il
n’y avait pas moyen d’obtenir autre chose que ces quatre points lumineux.
Il n’est donc point besoin de faire appel à l’effet Herschel pour expliquer cela. Une bonne
connaissance des propriétés des lentilles et de son matériel photo y suffit. Cela tout photographe
expérimenté devrait le savoir.
En 2008 j’ai échangé plusieurs mails avec le photographe Patrick Ferryn. J’écrivais : « Cela fait plus
de 50 ans que je fais de la photo et je sais par expérience que même avec un film 1600 ASA très
sensible, de nuit il n’est pas possible d’obtenir plus que les points lumineux des phares. Ceux-ci
mesurent en général au maximum 25 cm. Avec la focale utilisée, 300 mm, et le temps de pose de
1/125 seconde, l’image du phare et nécessairement microscopique et visible seulement au scanner ou
au microscope sur la pellicule ».
Dans sa réponse il insiste sur le fait que la distance entre les points sur la pellicule aurait dû être de 12
mm, c'est-à-dire ce qu’il voyait sur le dépoli. J’ai répondu : « Il faut vous rappeler que l'œil
humain est beaucoup plus sensible qu'une pellicule photographique même de 1600 ASA et peut dans
l’obscurité totale apercevoir la lumière d’une bougie allumée à 10 km »…. De plus, vu le temps
d’exposition très court, 1/125 seconde, des éléments vus par l’œil sur le dépoli n’ont pas eu le temps
matériel d’impressionner la pellicule. « Quand vous dites : « la taille du sujet qui apparait sur le
dépoli doit immanquablement être restituée sur la pellicule » vous commettez une erreur. Ce qui
conditionne l’image sur la pellicule de sensibilité donnée est le temps d’exposition puisque votre
diaphragme était ouvert au maximum. S’il est trop court, la pellicule n’est pas impressionnée de
manière visible. Comme photographe professionnel vous devez bien connaître les méfaits de la sous-
exposition, principalement dans les travaux d’amateurs, c’est pourquoi votre remarque m’étonne ». Ce
qui a impressionné la pellicule ce sont les feux les plus lumineux de l’avion situés sur les flancs de la
carlingue avant et les feux d’ailes près de la carlingue, les feux de bout d’ailes sont de beaucoup plus
faible intensité et n’ont donc pas pu impressionner la pellicule vu le temps d’exposition beaucoup trop
court.
Si maintenant on considère non plus la photo mais la reconstitution dessinée par les témoins de
l’approche représentée dans ses diverses phases à la photo 7.18a publiée dans VOB1, reconstitution
qui n’est pas la photo dite de Ramilies, alors on constate les faits suivants. La description depuis
l’observation d’un point unique se subdivisant en deux puis en quatre, de l’horizon jusqu’au point B+
sur la photo correspond parfaitement à ce que l’on peut observer effectivement lors de l’approche
d’un avion gros porteur. Le dessin entre B et C sur le document 7-18 a de VOB1 correspond à la
disposition des phares dédoublés du Boeing 747 de part et d’autre de la carlingue. Par contre la
représentation au niveau « C » dessinant une forme courbe entre ces points est une pure interprétation
mentale qui provient de ce qu’un observateur a tendance à relier entre eux des points lumineux
apparaissant sur un fond sombre. En effet, la forme n’est pas visible sur la photo ainsi qu’en atteste la
photo 7.18.c de VOB1.

111
Il faut d’ailleurs remarquer que cette photo 7.18.c ne présente pas de lumières dédoublées comme
celles qui sont dessinées sur 7.18.a. Celles-ci sont manifestement beaucoup plus rapprochées et elles
ne forment manifestement pas un trapèze comme celui de la photo 7 18 c.
Quant à la lumière jaune anormale ayant attiré leur attention au début de l’observation elle est
probablement due à la diffusion par les basses couches atmosphériques et les conditions
météorologiques du moment car plus loin dans l’observation il n’est plus parlé que de lumière blanche.
Rappelons encore que les observateurs se trouvent en pleine campagne, c’est à dire sans lumière
parasite, sous un couloir aérien très fréquenté et que la dimension de 60 mètres ainsi que la taille de
l’image identifient sûrement un avion. Il en est de même pour le bruit de réacteur entendu après le
passage de l’engin et qui est typique d’un avion venant de face silencieux d’abord et audible ensuite.
Pour bien montrer que dans ces conditions, nuit sans lune, il n’est pas possible de voir les formes j’ai
filmé un avion survolant Waremme avec une caméra numérique puis j’ai extrait de cet enregistrement
cinq vues successives et j’ai réalisé le photomontage (photo 17 bis) comportant ces vues successives
montrant l’évolution de la vision des feux et l’absence de forme identifiable. Remarquez pour le début
de l’observation la concordance avec la photo, croquis, 7.18.a publiée dans VOB 1. La présence de
l’éclairage public à la base permet de mieux visualiser la scène. Celle-ci représente environ quatre
minutes d’observation. Les formes n’étaient pas visibles malgré le fait que l’œil est beaucoup plus
sensible que la camera.
Comparer la forme apparemment courbe de l’image finale de l’avion sur le montage photo (photo 17
bis, R. Paquay) ci-dessous avec la forme courbe dessinée sur le document Sobeps 7-18-a dont je
présente un scan pour permettre de comparer avec la photo. L’illusion de forme courbe à l’avant de
l’avion est caractéristique et explique l’impression dessinée par les témoins. C’est une interprétation
de notre cerveau. Certains esprits chagrins objecteront que sur ma photo on ne retrouve pas le
dédoublement des phares signalés par les témoins, mais sur la photo 7-18 c publiée par la Sobeps et
comportant quatre points non effacés on ne trouve pas non plus ce dédoublement des phares.

Photo 7-18-a, VOB1

112
Photo 17 bis, R. PAQUAY

Conclusion :

Nous retrouvons toujours le même schéma que dans la plupart des observations.
Ce cas est un bel exemple car il rassemble tous les éléments, erreurs méthodologiques et affirmations
gratuites ou postulats, pouvant conduire à une mauvaise interprétation.
D’abord, les enquêteurs de terrain font eux-mêmes ce qu’ils pourraient reprocher parfois à des témoins
inexpérimentés : ils estiment la distance et la taille d’un objet sans effectuer la moindre mesure précise
et sans faire aucun calcul basé sur ces mesures ou sur leurs estimations. Ils font, dans l’excitation du
moment, une interprétation immédiate orientée HET.
Le photographe présenté comme expert ignore manifestement l’angle de champ de son objectif ainsi
que la manière de calculer le diamètre apparent d’un objet, d’où données incompatibles avec
l’observation dans le viseur ou contradictoires, distances, dimensions, diamètre apparent réel et taille
dans le viseur. Il ignore également la manière de calculer la dimension de l’image sur la pellicule et ce
que l’on peut déduire de cette dimension.
On affirme que des formes ont été vues et on s’attend à ce que la photo montre ce que l’œil a vu et que
le cerveau a interprété. Il ne tient aucunement compte d’une possibilité réelle de sous-exposition
comme explication à l’absence des éléments vus dans le viseur, et cela malgré le temps d’exposition
très court. Ceci est une erreur qui amène à chercher une explication complexe, effet Herschel,
inutilement.
On parle d’une photo effacée alors qu’elle contient quatre points lumineux.
On refuse d’admettre que le bruit entendu était bien le bruit d’un réacteur d’avion mais situé beaucoup
plus loin que l’estimation faite en vertu du présupposé que l’objet était proche.
Il s’en est suivi la recherche inutile d’une explication sophistiquée alors que les lois de l’optique
géométrique réglaient le problème ainsi que le fait d’envisager des possibilités autres que l’HET.
De plus, l’explication par les lois de l’optique géométrique ne nécessite aucune hypothèse, ce qui n’est
pas le cas de l’explication par l’effet Herschel. Elle répond parfaitement à la règle du rasoir d’Occam.
( 2 ) Une comparaison peut être faite entre la photo de Ramilies et la position des feux sur un avion
type Boeing 747 ou Airbus A340 de 65 mètres d’envergure (croquis 2) . Cette comparaison concerne
113
les proportions dans les distances entre points sur la photo et les proportions sur les distances entre
phares situés à l’implanture des ailes et à l’extrémité des ailes pour les avions cités.
Partons des mesures sur la photo de Ramilies telle que publiée dans VOB1. (croquis1).
Distance entre les deux points extrêmes : 56 mm. Distance entre les deux points rapprochés : 5 mm.
Rapport de l’écart en mm entre les feux d’ailes et feux du fuselage sur la photo de Ramilies : 56/5
=11,2. Rapport de l’écart en mm feux d’ailes sur feux de fuselage pour le Boeing : 220/20 =11. On
aurait donc les feux de carlingue et de bout d’aile sur la photo de Ramilies vu l’identité des deux
rapports.

Croquis1
Nous avons là une raison supplémentaire de conclure à l’hypothèse « AVION » .

Croquis 2
(1) Le mystère des étoiles ; R Migliavacca, éditions de Vecchi, 1977, page 82
Bibliographie
Vague d’ovnis sur la Belgique : Un dossier exceptionnel ; VOB1
Vague d’ovnis sur la Belgique : Une Enigme non résolue ; VOB2
Inforespace 100, 2000, p 5-40 et site du professeur Meessen : « Analyse et implications physiques de
deux photos de la vague belge. »
Vague belge, Les cas solides : Ramillies, Belgique, le 1 er avril 1990, Franck Boite sur site
http://adelmon.free.fr

114
La photo de Petit-Rechain

Cette photo fut prise par P.M (20 ans) soit le 4 avril soit le 7 avril 1990. Son amie était sortie avec le
chien. Après 21h30 elle constate un objet bizarre dans le ciel. Elle appelle P. M. Celui-ci observe alors
dans le ciel un objet pratiquement immobile vers le sud-ouest à 45° d’élévation. L’objet était formé
d’une surface triangulaire peu visible. A chaque coin se trouvait un feu blanc rond. Au centre il y avait
un point clignotant de même couleur ou peut-être un peu plus rouge que les autres feux. P.M rentre
alors chercher un appareil photographique et il prend deux photos, des dias, les deux dernières du film
portant les numéros 35 et 36 dit-il. Le témoin poursuit « L’objet semblait relativement loin, assez haut
dans le ciel. Je n’ai pas eu l’impression qu’il se tenait en position vraiment horizontale car il présentait
sa base inférieure face à moi. Il devait donc être en position inclinée. Il paraissait plus grand qu’un
avion de tourisme, je dirais 5 cm à bout de bras »
La deuxième dia, faite sans modification des réglages, immédiatement après la première, alors que
l’engin était toujours immobile et juste avant qu’il ne se déplace assez lentement vers le nord,
lentement pointe en avant, en direction du zoning de Petit-Rechain et ne disparaisse caché par les
maisons, ne montre rien disent les témoins. On peut se poser la question de deux photos prises dans
des conditions identiques et dont l’une est ratée et l’autre pas. Curieux.
Encore plus curieux, les dias développées furent montrées à quelques amis et collègues du témoin
puis furent rangées dans un tiroir. La dia n° 36 ne fut pas conservée par le témoin.
On peut se poser la question de savoir si réellement il n’y a eu que deux dias prises. A-t-on vérifié la
numérotation des dias précédentes. En effet, si plus de deux dias avaient été prises puis cachées on
aurait la preuve d’essais de trucage détruits. Pourquoi également la dia 36 fut-elle détruite au lieu
d’être conservée?
C’est un collègue de travail qui plus tard fit part de l’existence de cette dia n° 35 à un photographe de
presse, Guy Mossay. Celui-ci achète alors les droits d’exploitation médiatique de la photo. La photo
parait dans la presse un ou deux mois après avoir été prise (N° 6 de Science et Nature). Dominique
Demoulin, journaliste à RTL-TVI, voit le document à l’agence Belga. Elle contacte alors la Sobeps à
ce propos. Celle-ci voit seulement le témoin dans le courant du mois d’aout 1990 soit quatre mois
après l’observation.
Le témoin prétend avoir fait une observation très étrange et réussi à prendre une photo. Il ne se
souvient pas de la date exacte de la prise de vue, ce qui est bizarre pour quelque chose d’aussi
exceptionnel qu’il le prétend. Il ne semble pas au départ être intéressé par l’étude de son témoignage
puisqu’il s’en désintéresse jusqu’au moment où le photographe de presse lui achète les droits
d’exploitation médiatique, donc motivation mercantile. Il ne prévient pas la Sobeps alors que tous les
médias donnent son adresse depuis le mois de novembre 1989. Il ne veut pas que son nom soit révélé.
Tous ces comportements ne témoignent pas en faveur de l’étrangeté de l’observation.
On doit aussi tenir compte des versions contradictoires données par le photographe et son amie. On
peut lire (3) :
« L’amie du photographe, étant sortie avec son chien appelle PM pour lui montrer un objet bizarre
pratiquement immobile dans le ciel. PM a le temps d’aller chercher son appareil et de réaliser deux
clichés du phénomène avant de voir celui-ci s’éloigner lentement vers le nord. Par contre pour
mademoiselle S., le phénomène est parti d’un coup, pffuit.. ! Mais elle avoue ensuite ne pas l’avoir vu
se déplacer car elle ne faisait plus attention. Elle a aussi ajouté : « je suis incapable de dire de quelle
manière le phénomène a disparu puisque, en fait je ne l’ai pas vu se déplacer. A vrai dire, lorsque P
prenait les photos, je ne faisais plus attention. Quand j’ai regardé à nouveau, l’objet avait disparu. »
Etrange ce désintérêt pour le phénomène suffisamment bizarre pour qu’elle ait jugé utile d’avertir son
ami et puis qu’elle ne regarde plus comme s’il n’y avait rien d’anormal. Alors pourquoi avoir appelé
son ami ?
Il y a aussi la date de prise de vue qui est incertaine, le 4 ou le 7 avril entre 21h30 et 22h30.

115
L’auteur précise que ce jour-là le ciel était couvert sans pluie, ce qui permet d’éliminer la seconde date
ou le ciel est resté clair toute la journée. Il faut remarquer que le 4 avril il avait beaucoup plu dans
toute la province. La visibilité permettait-elle d’observer un engin semblant relativement loin dans le
ciel ?
Ce flou mémoriel serait plus logique pour un événement banal (observation de feux d’aéronef au loin).
Il est bien moins cohérent avec un événement ufologique vraiment insolite et marquant, ici une
rencontre rapprochée avec un engin inconnu.
L’appareil utilisé est un Praktika B20, format 24-36 muni d’un objectif zoom 55-200 et d’un filtre UV
Cokin 1A de 52 mm. Le film dia était un Kodak Ektachrome 200 ASA. Le diaphragme était ouvert au
maximum sur f4. Cet appareil ne permet qu’un temps de pose maximum de 1 sec. Il a été placé sur
pose B ce qui oblige le photographe à garder le doigt sur le déclencheur pour toute la durée de
l’exposition. Le temps de pose est incertain et serait de 1 à 2 secondes, estimation du témoin. Celle-ci
est probablement surévaluée car deux secondes c’est très long et même beaucoup plus long que de
compter un-deux ce qui est généralement fait. Avec ce temps de 1 à 2 secondes il devait
nécessairement y avoir un bougé rendant floue la photo ou faisant apparaître des mouvements
erratiques. Ce n’est pas le cas donc le temps d’exposition était plus court au maximum ¼ de seconde si
l’obturateur était à iris.
PM a pris appui contre un mur pour être plus stable. Patrick Ferryn a affirmé avoir fait faire au témoin
des photos dans des conditions identiques et que il n’y avait pas de bougé : cela est impossible.
Comment le témoin a-t’il déterminé la durée de l’exposition puisque la pose B ne permet pas de
déterminer cette durée?
L’ouverture de diaphragme était 4, la focale utilisée était comprise entre 100 et 150 mm. Les témoins
n’ont pas vu les effets que l’on trouve sur la dia : seuls trois petits ronds blancs et une quatrième lueur
au centre avaient été remarqués. (4) La durée de cette observation depuis l’appel de l’amie jusque la
deuxième dia et le lent départ de l’engin est d’environ 5 minutes.
Jusqu’à présent, toutes les analyses de la dia ont porté sur la numérisation par un scanner de haute
résolution par différents laboratoires. Cela permet d’analyser les différentes composantes de couleur,
d’ajuster différents paramètres qui permettent d’amplifier des images faibles, d’augmenter le contraste
ou la saturation. En composante bleue apparait un contour de l’objet ayant la forme d’un triangle
isocèle quasiment rectangle à son sommet et prolongé par un quadrilatère d’apparence rectangulaire
du côté de sa base. Certaines régions du contour paraissent nettes alors que d’autres sont floues
indiquant un mouvement relatif de l’image de l’engin par rapport au film ou un bougé de l’opérateur.
Cependant, un bougé de l’opérateur devrait provoquer un flou sur l’ensemble de l’image, et donc les
trois bords du triangle devraient être flous ce qui n’est pas le cas, pourtant l’opérateur dit avoir
légèrement bougé. L’autre flou partiel serait dû selon ces analyses à une rotation de l’engin d’un angle
de 5° pendant la prise de vue. Cette rotation de 5° autour d’un certain axe aurait dû déformer les 4
feux, circulaires sur la composante bleue, en leur donnant une forme plus elliptique, ce qui n’est pas le
cas. Les striures observées sur la photo couleur concernant les feux ne peuvent être expliquées par ce
mouvement de rotation de 5°, ce qui impliquerait des mouvements indépendants pour ces feux. L’autre
hypothèse est nécessairement celle d’un hoax.
L’étude de la saturation (photos 8, 9, 10,11 de l’analyse), a créé un halo autour de la forme
triangulaire, halo de petits grains lumineux semblant sur l’image tourner autour de l’engin. En fait
lorsqu’on regarde les clichés publiés on voit des points entourant la forme triangulaire mais rien ne
permet d’affirmer qu’ils tournoient. Dans l’analyse les spécialistes attribuent cependant ce nuage de
points à un processus électromagnétique ou un processus d’ionisation de l’air. Cet argument est utilisé
pour nier un trucage éventuel.
Mais ces données de saturation ont été obtenues en numérisant plusieurs fois la même dia par rotation
de 90, 180 et 270 degrés et en recalant ensuite les images au pixel près ce qui d’après le professeur
Marion permet de moyenner le bruit fixe dû à la structure du CCD. Dans ce processus on obtient une
image finale qui combine donc les différences entre les numérisations (pour autant que le recalage se
soit fait avec pour chaque numérisation une opacité réduite, ce qui est la seule manière de combiner les
images). Ces petites différences superposées pourraient aussi être à l’origine de ces petits grains
116
lumineux. De plus le professeur Marion signale qu’il a isolé une zone de 2 cm de côté soit 2430x2430
pixels. Puis, compte tenu de la taille des plus petits détails visibles il a dimensionné cette zone sur
1024x 1024 pixels en interpolant entre les pixels. Ce type d’interpolation se fait point par point par un
logiciel qui fait une moyenne sur les pixels combinés en un seul et fait donc perdre en définition
d’image car il remplace 4 pixels par un seul.
Ces grains lumineux (tourbillonnants ?) pourraient aussi s’expliquer par le processus de saturation lui-
même.
Je dispose d’un scanner haute définition Epson Perfection 4490 et du logiciel qui permet de modifier
les divers paramètres de saturation d’image. Sur des photos banales de la lune, lorsque je sature
certaines couches fortement j’obtiens aussi un nuage de point semblant entourer l’image. Cela est dû à
l’amplification électronique et non à un quelconque effet extérieur. Aussi je doute fortement que l’on
puisse tirer de ce halo une preuve de la véracité de cette photo.
Ci-dessous, photo originale à gauche et saturation à droite (même échelle de représentation)

Par cette méthode d’analyse numérique il n’a pas pu être prouvé que la photo résultait d’un faux : la
dia ne présente apparemment pas de trucage par double exposition, le cadre étant net même avec un
contraste fortement augmenté. Il existe cependant une méthode de double exposition qui permet
d’éviter un dédoublement du bord car elle ne nécessite pas de réarmer sans avancer le film. J’ai
pratiqué cette méthode à plusieurs reprises en mode pose B avec un simple bricolage d’une cache que
je mettais sur l’objectif et que j’enlevais et replaçais immédiatement. Cela m’a permis de faire de nuit
sur la même pellicule six photos d’une éclipse de lune prises à 5 minutes d’intervalle. A part la
présence de 6 fois la lune il n’est pas possible de trouver un dédoublement du bord puisque la pellicule
n’a pas bougé. Le trucage par double exposition est donc possible et le photographe dit avoir utilisé la
pose B. La dia ne présente apparemment pas non plus d’effets spéciaux. , montage vidéo ou effets de
synthèse. Cependant elle n’apporte pas non plus la preuve que l’objet est un aéronef situé dans le ciel
ni qu’il s’agit d’un engin extraterrestre.

Monsieur Meessen(1), rapporte que le photographe, PM, dit « l’objet paraissait plus grand qu’un
avion de tourisme, je dirais 5 cm à bout de bras. Quant à l’altitude il m’est impossible de l’estimer
exactement : peut-être 150 mètres ». Il dit aussi « L’objet semblait relativement loin, assez haut dans
le ciel, direction sud-ouest à environ 45° de hauteur dans le ciel ».
PM dit qu’il est parti de f = 200 et qu’il se souvient avoir fait reculer le zoom vers 150 ou 100 mm
mais sans pouvoir préciser de combien pour laisser un peu de champ autour du sujet. Il affirme aussi
avoir quelque peu bougé en pressant le déclencheur. Si c’est le cas, tout le champ de la photo devrait
être flou alors qu’il est parfaitement net dans les composantes de couleur publiées dans VOB1. A
remarquer que pour travailler en pose B sans pied il doit garder le doigt enfoncé sur le déclencheur

117
pour toute la durée de l’exposition et que dans ce cas il est très difficile de ne pas bouger si la durée a
été réellement de deux secondes.

J’ai donc envisagé d’analyser cette dia sur base des caractéristiques de l’objectif, et des dimensions de
l’engin sur la pellicule, 19 mm sur les 24 de la dia placée horizontalement ( 2). L’utilisation de ces
dimensions et des angles de champ que cela implique sera la ligne directrice de mon approche. Ces
données, angle de champ de l’objectif et angle de champ de l’engin sur la photo sont généralement
ignorées de la plupart des photographes et elles peuvent nous apprendre énormément de choses.
La dia étant horizontale on peut calculer l’angle de champ de cet objectif pour différentes focales.
Pour rappel, l’angle de champ peut se calculer en divisant la dimension de la pellicule (hauteur,
largeur ou diagonale) par la distance focale. Nous nous contenterons de l’angle de champ « a » sur la
hauteur de la pellicule soit 24 mm, tg â = 24/f.

On peut calculer aussi pour les différentes focales le diamètre apparent théorique de l’engin, (angle
sous lequel il est vu). Cet angle « b » peut se déterminer facilement puisqu’il est donné par la formule
tg b = i/f ou i est la grandeur de l’image sur la pellicule et f la distance focale.

F (mm) Tgâ = 24/f â= (degrés) Tg b= 19/f b = (degrés) Comparaison à


Champ Diamètre la lune
objectif apparent

200 0,120 6,843° 0,095 5,427° 11 fois


150 0,160 9,090° 0,127 7,219° 14,5 fois
100 0,240 13,496° 0,190 10,758° 21,5 fois
55 0,436 23,580° 0,345 19,058° 39 fois

Cette comparaison avec la lune montre que, soit l’engin était soit beaucoup plus petit, soit beaucoup
plus loin sinon une telle taille aurait dû être remarquée par les témoins, ce qui n’est pas le cas
puisqu’ils l’ont comparé à la taille d’un petit avion de tourisme, soit qu’il s’agit d’un faux.
Remarquons que la taille d’un petit avion de tourisme est de l’ordre de 5 mètres environ. Ce petit
avion devrait se trouver à 555 mètres pour occuper sur le ciel la même dimension que la lune.
Pour l’estimation à bout de bras, il faut se rappeler que ce n'est pas la longueur du bras tendu qui est
reprise mais la distance œil- extrémité du bras vers l’avant (de face), doigts de la main repliés pour
tenir un objet destiné à masquer tout juste ce que l'on observe. Cette distance moyenne de 0,54 mètres,
retenue par les artilleurs, correspond à une réalité statistique avérée. Et 1 cm à bout de bras de cette
manière correspond à un angle de 1°. Cette méthode à l’avantage de permettre une bonne estimation
de l’angle sous lequel un phénomène est vu et cela pour des angles allant jusque 10° environ. Jusque
5° on a une précision à moins de 5% près. Pour 10° on a encore une estimation à 10% près. De plus tg
(1°) = 0,018.

Monsieur Meessen quant à lui utilise 80 cm comme longueur du bras. Cette distance supposerait un
individu mesurant plus de deux mètres. En effet, la dimension totale à l’horizontale, bras tendus
latéralement, est égale à la taille de l’individu : 2X 80 cm + largeur de poitrine, on dépasserait les deux
mètres. Cette valeur, 80 cm est donc exagérée. Nous l’utiliserons cependant pour voir son impact sur
les données que l’on peut en déduire.
Il faut cependant remarquer qu’elle conduit à une estimation non fiable sur les caractéristiques de
l’ovni observé.
Si la personne vise avec le bras tendu latéralement on a une distance œil-bout de bras de l’ordre de 65
cm. Ce type de visée est à éviter.
Partant des 5 cm estimés à bout de bras de face (selon la méthode ci-dessus), on peut calculer l’angle
théorique sous lequel a été vu l’objet : tg c = 5/54 = 0,0926 et l’angle c vaut 5,29° soit 11 fois le

118
diamètre angulaire de la lune. Les phares que l’on peut mesurer sur la fig 5(6) dans les composantes de
couleur de l’analyse auraient mesuré 1,25 fois le diamètre de la lune. Une telle dimension aurait dû
frapper les témoins. Or ils parlent de petits points ronds. De plus dans ce cas la structure complexe
devait être visible par les témoins et ce n’est pas ce qu’ils décrivent. Avec la longueur de bras de 80
cm retenue par Mr. Meessen l'angle est de 3,576° soit encore sept fois la lune au lieu de 11 avec un
bras de 54cm.
Les dimensions apparentes de l’engin sont donc comprises entre 7 et 11 fois la lune Dans le cas de
Meessen le diamètre des phares serait 7/11 x 1,25= 0, 795 soit 8/10 du diamètre de la lune.
Suffisamment grand pour être distingué d'un point.

Si on considère qu’un petit avion de tourisme mesure environ 5 mètres et qu’il était à 150 mètres on
peut calculer que l’engin était vu sous un angle donné par tg(d) = 5/150 = 0,0333. Dans ce cas (d) vaut
1,91°. Reportons dans un tableau les dimensions que l’image aurait dû avoir suivant ces diverses
données angulaires. Formule : h = f* tg(angle). Ce qui donne à partir des valeurs calculées tg c =
0,0926 ; tg c(Meessen)= 0,0625 ; tg d = 0,0333 :

Bras artilleur Bras Meessen petit avion


f (mm) h sur photo h sur photo h sur photo si
0,0926*f (mm) 0,0625*f (mm) d = 1,91° (mm)
h=0,0333*f (mm)

200 18,520 12,50 6,70


150 13,880 9,38 5,04
100 9,259 6,25 3,40
55 5,093 3,44 1,95

La donnée angulaire 5,29° est seulement compatible avec l’usage de la focale 200 mm. Or le
photographe prétend avoir utilisé une focale de100 ou 150 mm. Dans ces cas la hauteur sur la photo
devrait être inférieure aux 19 mm. Toutes les autres données angulaires conduisent à un résultat
incompatible avec ce qu’il y a sur la pellicule.

De la formule i/o= d’/d = (tg b) ou l’on inverse les deux moyens on a : i/d’= o/d = (tg b) avec d’ = f
car l’objet est éloigné. Le seul rapport connu est o/d et ni o ni d ne sont connaissables séparément. Ils
sont liés. La grandeur de l’objet est proportionnelle à l’éloignement en fonction de la formule : o = (tg
b) *d.
Je poursuis le raisonnement en considérant comme les artilleurs un bras de 54 cm (qui est la distance
standard entre l’œil et l’objet en bout de bras).

f Tg b o à 100 m o à 200 m o à 300 m o à 500 m o à 700 m


200 0,095 9,50 19 28,50 47,50 66,50
150 0,127 12,70 25,40 38,10 63,50 88,90
100 0,190 19 38 57 90 133

Le témoin déclarait « l’objet semblait relativement loin, assez haut dans le ciel. Il n’est pas possible de
connaitre sa dimension puisqu’on ignore la distance ni de connaître la distance puisqu’on ne connait
pas la dimension. Si on regarde le tableau on constate que :
Dans le cas ou f = 200 mm, entre 500 et 700 mètres on aurait des dimensions compatibles avec un gros
avion, de 47,5 à 66,5 mètres. Dans le cas ou f = 150 mm on aurait les dimensions compatibles avec un
gros avion à 500 mètres. Dans le cas ou f = 100 mm on aurait les dimensions compatibles avec un
avion à 300 mètres. Cependant dans tous ces cas le bruit aurait été audible. Le témoin a cependant
déclaré avoir perçu un léger sifflement.
119
Si une autre distance focale que 200 mm a été utilisée alors on a deux possibilités :
1. Quelle que soit la longueur de bras utilisée, artilleurs ou Meessen (voir tableau dimensions),
l’estimation 5 cm à bout de bras est incorrecte. Comment a-t-elle été estimée ? On peut penser que,
comme la majorité des gens, ces 5 cm ont été estimés sans prendre la peine de tenir un objet à bout de
bras. Dans ce cas la majorité des gens surestiment, comme pour la lune, d’un facteur 10 à un facteur
50. Si nous faisons l’hypothèse réaliste d’un facteur 10 alors le diamètre apparent était environ 0,53°,
proche de un-demi degré, soit la moitié du diamètre de la lune et l’image sur la pellicule aurait dû
mesurer moins de deux mm. Résultat incompatible avec ce qu’il y a sur la pellicule. Donc présomption
de faux.
2. Si on accepte l’estimation de 5 cm à bout de bras, quelle que soit la longueur de bras utilisée (voir
tableau dimensions), la photo est un faux puisqu’il affirme avoir utilisé une focale inférieure à 200 mm
et que dans ce cas l’image ne peut pas avoir la dimension de 19 mm sur la pellicule. Si en plus on tient
compte d’une surestimation courante de l’estimation à bout de bras le résultat est encore plus flagrant.

La description donnée pour les lumières « trois feux blancs ronds disposés sur une surface triangulaire
à peine perceptible…. Au centre il y avait un point clignotant de même couleur, ou peut-être un peu
plus rouge que les autres feux » n’est pas compatible avec ce qu’il y a sur la photo. Puisqu’il affirme
avoir bougé lors de la prise de vue les trois feux et le feu central rouge auraient dû apparaître sous
forme de 4 traces identiques et se déplaçant dans la même direction, celle du mouvement de l’appareil.
Or une telle trace est introuvable sur la pellicule. Sur la photo les trois feux montrent des lumières très
complexes et des déplacements incompatibles entre eux qui sont attribués par certains à un système de
propulsion, hypothèse non vérifiable. La différence entre la photo et la description des témoins peut
faire envisager une falsification d’autant plus que l’œil humain est beaucoup plus sensible qu’une
pellicule photographique de sensibilité 200 ASA.
Monsieur Meessen(1), pour justifier que la photo montre autre chose que ce que les témoins décrivent
émet l’hypothèse que la photo a enregistré de l’UV émis par l’engin, UV qui est invisible à l’œil nu.
Cela pose cependant un problème de cohérence dans l’argumentaire : dans le cas de Ramilies pour
expliquer la différence entre le visuel décrit et la photo, A. Meessen soutient que l’ovni émet de l’I.R
et provoque l’effacement de détails sur la photo. Or ici l’ovni se laisserait photographier (pas
d’effacement, donc pas d’émission intense d’I.R) en émettant beaucoup d’UV pour montrer sa
silhouette. De purs arguments ad hoc sont visiblement avancés à chaque occasion.
Il faut en effet se souvenir que l’appareil était muni d’un filtre UV skylight 1A destiné à éliminer
l’UV. De plus l’objectif zoom comporte plusieurs groupes de lentilles convergentes et divergentes de
manière à focaliser les trois couleurs fondamentales RVB au même foyer, objectif apochromatique, et
le verre est opaque aux UV. L’émission d’UV, est une hypothèse invérifiable tout comme les
conclusions qui en sont tirées concernant un mode de propulsion théorique de l’engin.
Dans l’analyse du professeur Acheroy publiée dans VOB2 (pages 234 à 240) on peut lire ceci à propos
de la transparence de l’objectif aux différentes longueurs d’onde, analyse réalisée dans les laboratoires
de la firme OIP à Audenaerde. Cette analyse montre que :
« L’objectif muni de son filtre (skylight 1A) est transparent dans le visible et l’infrarouge jusqu’à une
longueur d’onde de 2600 nanomètres mais qu’il est aveugle aux longueurs d’onde inférieures à 400
nanomètres et supérieures à 2600 nanomètres. Seuls des rayonnements dont la longueur d’onde est
comprise entre 400 et 2600 nanomètres sont donc capables de sensibiliser la pellicule. ».
Par conséquent l’UV dont la longueur d’onde est inférieure à 400 nanomètres ne peut avoir
impressionné la pellicule. De même il n’y a pas eu d’effacement par effet Herschel.
Monsieur Meessen(1), lui prétend que l’objectif muni du filtre skylight laissait passer l’UV jusque 350
nanomètres en contradiction avec l’analyse de la firme OIP communiquée au professeur Acheroy.
Les différentes analyses effectuées par scannage ne peuvent conclure que ceci : la dia ne présente
apparemment pas de trucage par double exposition (bien que cela soit possible sans laisser de trace
comme je l’ai expliqué) ou effets spéciaux, montage vidéo ou effets de synthèse. Elles n’excluent

120
aucunement un trucage basé sur un triangle de carton suspendu par trois fils, donnant justement l’effet
de rotation asymétrique (effet de torsion) constaté, qui serait photographié à courte distance.
La photo de Petit-Rechain montre à gauche de l’engin une faible lumière qui est manifestement une
réflexion parasite du feu rouge central dans l’objectif (lens flare). Cette lumière est parfaitement
symétrique du point rouge central de l’engin par rapport au centre de la photo, ce qui démontre la
réflexion dans l’objectif. Cela indique que la lumière venant de face devait être intense car c’est
seulement alors que cela se produit. Or les témoins n’ont pas relevé la présence d’une lumière intense.
Wim Van Utrecht a réalisé une photo truquée pratiquement identique très simplement au moyen d’un
carton triangulaire percé de trous collé sur une plus grande pièce de carton de couleur bleue.
Par contre l’étude des dimensions de l’engin sur la photo montre clairement que celles-ci sont
incompatibles avec ce qui est affirmé par le témoin dès le moment où il dit avoir utilisé une focale
voisine de 100 mm.
La conclusion la plus probable est donc en faveur d’un faux bricolé pour illustrer une observation
réelle d’un simple avion au loin dont la photo aurait pu être ratée ou pour coller à la description type
« ovni triangulaire » véhiculée par les médias depuis quatre mois. Conclusion plus économique qu’un
aéronef inconnu resté stationnaire dans le ciel tout en effectuant néanmoins une rotation asymétrique
sur lui-même. Aéronef qui n’aurait été observé, à si basse altitude et malgré sa forte taille angulaire
alléguée, par aucun témoin dans une population dense et très sensibilisée aux ovnis.

Seul le photographe pourrait nous expliquer ce qu’il y a réellement sur la photo. Il devrait pour cela
sortir de son anonymat. Je doute qu’il accepte de le faire.

(1), « Analyse et implications physique des photos de la vague belge (Inforespace n° 100, p 5-40,
février 2001)
(2) Meessen et VOB2 (page 222), id 1

VOB1 p 413 à 418 ; VOB2 p 221à 248.


(3) Dans VOB2, pages 229 à 231
(4) (P. FERRYN, VOB2 page 223).

Coup de théâtre : P. M. (Patrick Maréchal) sort de son anonymat et reconnait 20 ans après que la
photo de Petit-Rechain est un trucage.

121
OVNI : ANALYSE DE TEMOIGNAGES DE LA VAGUE DE 1990

Témoignage de Moignelée, le 17 août 1990


Réf. Sobeps, p 412
Nous sommes à Moignelée le 17 août 1990 vers 22 heures trente. David T observe à ce moment à
l’est et à environ 40° au-dessus de l’horizon une forme blanc- jaunâtre stationnaire mais non
immobile( ?), mouvement de rotation sur place. Ayant été quérir un appareil photographique équipé
d’une focale de 50 mm mis au point sur l’infini dit-il et d’un film de sensibilité 200 ASA., ce qui lui
demande environ une minute, il essaye de photographier. Quatre clichés (VOB1 p 312, 7 .16 bis a-d)
seront pris successivement sur une période de trente secondes avec utilisation du flash de l’appareil ( !)
Les deux enquêteurs garantissent la crédibilité et la bonne foi du témoin et affirment que, après
examen du lieu et des négatifs il n’y a pas eu trucage. Ils nous disent que la mise au point était faite sur
l’infini d’après le flou de l’avant-plan.

Analyse :
Ce flou avec image dédoublée affecte cependant la serre (sur les photos b et d) qui se trouvait à une
dizaine de mètres c’est à dire dans la zone de netteté suffisante pour un objectif 50 mm réglé sur
l’infini.
On peut lire dans Sobeps VOB1, page 412 : « Denis Moinil qui est photographe professionnel
examina très attentivement les négatifs originaux et se livra à divers tests et reconstitutions sur les
lieux. En faveur de l’authenticité des documents il avance les arguments suivants qui devraient exclure
un trucage ou une méprise.
1. la mise au point ayant été faite sur l’infini, le sujet est certainement à plus de 20 mètres. Ceci
se remarque à l’avant-plan flou : serre à 10 mètres du témoin, barrières et un fil traversant
horizontalement le document. Ces derniers éléments apparaissent dédoublés en raison de
l’éclair de flash (synchronisé au 1/30è de seconde)
2. le phénomène lumineux ou les sphères qui semblent le constituer est nettement éclairé
latéralement, ce qui ne saurait être le cas si le flash l’avait atteint et par conséquent s’il avait
été proche de l’appareil »
Remarquons que ce flou (photo a dans VOB1) avec élargissement du fil proche est dû à une mise au
point sur une distance plus courte que l’infini. J’ai fait les vérifications avec mon objectif 50 mm et
vous pouvez le faire également, ce que je vous conseille ami lecteur. Le dédoublement d’un fil placé à
10 mètres apparaît dès que la mise au point est faite sur une distance inférieure à 2 mètres. Pour avoir
l’effet de dédoublement observé sur la photo b et sur la photo d, il faut au contraire avoir provoqué un
bougé de l’appareil dans une pose longue1/30 de seconde ou moins ou avoir réglé sur une distance
courte en croyant régler sur l’infini. La synchronisation du flash ne joue aucun rôle vu la brièveté de
l’éclair. L’élargissement du fil très important sur les photos a, c et d, indique clairement une mise au
point sur une distance courte et non sur l’infini composée avec un flou de bougé tremblé. Il en résulte
que l’objet mystérieux est le résultat du bougé sur une étoile, les dimensions plus importantes étant
dues à la mauvaise focalisation, et dans ce cas l’image d’un point lumineux est une tache laiteuse
. et non un point. Remarquons en plus que ce bougé pourrait résulter du fait que l’appareil a été utilisé
en mode automatique et que dans ce cas, sur un fond uniforme, l’autofocus patine entre la plus courte
et la plus grande distance de mise au point sans en choisir une précise.
De plus, un bougé sur une étoile avec un ciel voilé provoque effectivement le cliché 7.16 b.
Y avait-il quelque chose de brillant dans le ciel à la position indiquée et à l’heure indiquée ce jour-là,
17 août 1990? L’utilisation d’un logiciel d’astronomie montrant l’état du ciel à ce moment indique au
sud-est et à environ 45° au-dessus de l’horizon la présence d’une étoile très brillante, Altaï de
magnitude 0,77 Pendant l’heure précédente cette étoile s’est élevée de 45° à 21H30 à 50° à 22H30.
C’est plus que probablement ce que le jeune homme a observé. Les apparitions et disparitions
successives ainsi que l’apparent mouvement sont plus que probablement dus à la présence à très haute

122
altitude de fins voiles nuageux difficilement discernables du sol. Il ne faut pas oublier qu’il fait nuit à
ce moment.
En conclusion, méprise avec une étoile combinée avec une mauvaise utilisation de l’appareil
photographique est l’hypothèse la plus probable.

Témoignage de Barvaux le 30 décembre 1990


Réf. Sobeps VOB 1 p256
Vers 17 h 45, les témoins roulent en direction de Barvaux sur la route de Tohogne à Durbuy, et
s’arrêtent pour regarder quelque chose dans la direction ESE. Ils décrivent : « Il y avait dans le ciel un
phare d’une luminosité incroyable, de couleur blanche, d’un diamètre apparent de 12 cm à bout de
bras ! Ce qui se passa ensuite est troublant. Cette lumière si puissante s’est alors fait aspirer dans on ne
sait quoi. A ce moment, la lumière est devenue mate. Le phénomène est réapparu de nulle part, il a
viré à l’orange, ensuite au rouge et il a disparu à une vitesse hallucinante vers le nord. »

Analyse :
Ce témoignage soulève quelques questions :
1 . Y avait-il des nuages dans le ciel et du vent? C’est en effet fréquent à cette époque. Cela peut
expliquer les apparitions et disparitions successives, le changement d’aspect et l’impression de grande
vitesse alors que la source lumineuse est fixe. Des nuages passant devant une étoile fixe donnent
l’impression, si l’on ne prend pas un repère fixe au sol, que l’étoile se déplace à grande vitesse et de
plus elle change de couleur ou disparaît selon l’opacité du nuage.
2 . Le témoignage semble apporter une donnée objective : l’objet avait un diamètre apparent de 12 cm
à bout de bras. Nous devons nous poser la question sur la manière dont ces douze cm ont été estimés
car ils conduisent à une conclusion invraisemblable si on calcule l’angle sous lequel cet objet est vu.
Un bras tendu représente 54 cm pour les artilleurs. Croquis 06.

12cm

a
54cm
Croquis 06
Calculons donc l’angle a sous lequel l’objet est vu : on a tg a = 12/54 =0,22. Ceci correspond à un
angle de a =12° 30’.. A titre de comparaison, le soleil ou la lune occupent seulement 32’ d’arc sur la
voûte céleste soit 24 fois moins.
Les témoins auraient certainement indiqué la dimension fantastique de ce phare s’il avait réellement eu
une taille supérieure à celle de la pleine lune.
On peut se poser la question de savoir comment s’est faite cette estimation des 12 cm à bout de bras ?
Le témoin a-t’il placé, pendant qu’il avait l’objet en vue, un objet dont il connaissait la dimension au
bout de son bras et perpendiculairement à celui-ci, auquel cas on pourrait accepter l’estimation. Le
témoin a-t-il estimé au jugé, de mémoire, cette dimension sans s’appuyer sur autre chose que son
impression ? Si cela est le cas, l’estimation est inutilisable : nos sens nous trompent ! Relisez à ce sujet
la remarque dans le chapitre consacré à l’évaluation des distances d’observation, de la vitesse et des
dimensions d’un engin.
L’estimation des dimensions est inutilisable faute d’une enquête lacunaire ou d’un rapport de fait
imprécis. Remarquons en plus que ce soir-là, la lune était visible à ce moment dans la direction
ESE (la surface visible était de 98,2 %, la position angulaire au-dessus de l’horizon est voisine de
trente degrés. Les témoins regardent dans cette direction Or ils ne signalent pas la présence de la
lune. La présence de nuages plus ou moins transparents peut effectivement donner une image diffuse
de la lune de plusieurs fois son diamètre. La remarque que cette lumière s’est fait aspirer dans on ne
sait quoi puis est réapparue (au même endroit) de nulle part semble indiquer que le nuage est devenu
123
nettement plus opaque puis beaucoup plus transparent. La disparition à très grande vitesse vers le nord
(mais est-ce bien sur vu la direction du vent, le ciel couvert et le fait que à cet endroit, à moins de
posséder une boussole il n’est pas possible de savoir où est le nord ?) est due à l’arrivée d’une partie
opaque du nuage.
Les renseignements météorologiques fournis par l’Institut Royal Météorologique situé à Bruxelles
sont les suivants :
« Conditions atmosphériques dans la région de Barvaux en date du 30/12/90 entre 17 et 18 h
 Ciel nuageux à très nuageux ;
 La couche nuageuse consistait en des nuages bas (genre cumulus et stratocumulus) et des
nuages de moyenne altitude (genre altocumulus partiellement translucide). En haute altitude,
la présence de cirrus fut possible.
 Pas de précipitations et bonne transparence de l’air.
 Vent de secteur SW de vitesse moyenne entre 10 et 15 km par heure.
 Température sous abri entre 4 et 5 degrés.
Ces renseignements confirment la présence de deux types de nuages, d’abord à moyenne altitude et
partiellement translucide, ce qui peut donner une grande tache lumineuse de la lune et une couche
basse de nuages plus épais mais non continus (nuageux à très nuageux), pouvant rapidement occulter
la tache lumineuse formée par la lune vue à travers le nuage translucide de plus haute altitude.
Cependant, le fait que les témoins ne signalent pas la présence de la lune alors qu’elle est dans leur
champ de vision, la présence des nuages et les conditions météorologiques indiquent clairement une
méprise avec la lune.
Il y a à tout le moins exagération dans l’estimation des dimensions. On peut penser à une
surestimation typique d’un facteur 10 au moins, ce qui donnerait encore un objet vu sous un angle de
1,25 degré soit 2,5 fois la lune. Cette surestimation serait logique vu la diffusion de la lumière par les
nuages translucides.

Témoignage de Neupré le 26 décembre 1990


Réf. Sobeps: p 255, 256
Mr Etienne C. de Neupré quitte son domicile vers 5H15 pour se rendre à son travail. S’arrêtant au feu
rouge de la nationale 63, il aperçut à travers son pare-brise une forte lumière non masquée par
l’éclairage public au sodium. Le témoin pensa d’abord à un avion AWACS sur le point de se poser,
mais l’aéroport le plus proche, BIERSET, est à 30 km dit-il. L’objet se déplaçait lentement dans sa
direction à une vitesse estimée de 5 à 10 km/h. Il distingua rapidement un énorme triangle aux coins
arrondis exhibant de nombreuses lumières d’un blanc mat sur les côtés, un feu rouge pulsant à l’avant
et deux feus bleus pulsant à chaque extrémité. Sorti de sa voiture, le témoin fut surpris par le silence.
L’observation du phénomène dura deux à trois minutes. L’objet passa à la verticale, les feux blancs
n’étaient plus visibles. Le dessous était noir ou brun comme en tôle.
Analyse :Ce témoignage est très intéressant à plus d’un point de vue.
1. Tout d’abord, il décrit exactement ce que l’on peut observer durant deux à trois minutes lorsqu’un
avion se trouvant encore à plus de 10 km s’approche de face vers vous : la luminosité des phares
semble constante car elle varie très lentement (il faut diviser la distance par deux pour augmenter la
luminosité par quatre) et l’œil s’adapte à ce changement lent de luminosité. L’absence de bruit est
évidente car l’avion est encore loin et haut. Après deux minutes, il survole le témoin toujours en
faisant très peu de bruit car à ce moment il est encore à bonne hauteur, au moins deux mille à trois
mille mètres, l’aérodrome de BIERSET étant encore distant de au maximum 12 km à vol
d’oiseau et non pas à 30 km comme indiqué. Les enquêteurs Sobeps auraient pu vérifier sur une
carte de la Province de Liège au 1/100000è (1cm = 1 km) que la plus grande distance entre les points
les plus éloignés de Bierset et Neupré est de 12 cm sur la carte soit 12 km dans la réalité. Voir carte,
photo 11.
2. Quant à l’estimation de la vitesse à 5 ou 10 km/h, elle est erronée mais elle correspond à
l’impression que l’on a lorsqu’on observe un avion éloigné venant droit vers vous. Vu la distance il ne

124
semble pratiquement pas bouger sur la voûte céleste, son déplacement apparent est très lent : en
effet, à 300 km/h l’avion en deux minutes a parcouru 10000 mètres. C’est généralement à cette
distance et même plus loin qu’un avion devient visible, ou plutôt qu’on lui prête attention, les phares
même de faible puissance sont en effet visibles très loin de nuit (ceci peut être vérifié facilement dans
une région montagneuse.). Dans la phase descente et les trente derniers kilomètres avant un
atterrissage, l’avion réduit progressivement sa vitesse jusqu’à 300 km/h, vitesse qui lui est imposée.
On peut se demander pourquoi accepter et publier ainsi des données erronées comme la distance de
BIERSET alors que ceci est facilement vérifiable. Pourquoi les enquêteurs n’ont-ils pas vérifié ces
données géographiques facilement accessibles sur une carte de la région. Le fait d’indiquer une
distance de trente km au lieu des 11 à 12 km à vol d’oiseau est utilisé dans le seul but de nier
l’hypothèse « avion » et d’accréditer l’hypothèse « ovni » qui autrement tombe à plat.
Cette distance de trente km est celle qu’il faut parcourir en suivant la route du Condroz, en passant par
Liège ensuite pour se rendre à Bierset, mais les avions ne suivent pas le chemin des écoliers.

125
La vague belge : étude par caractéristique

Les caractéristiques

Dans Vob2, au chapitre 2 pages 132 à 219, la Sobeps fait une étude des particularités remarquables ou
qu’elle qualifie telle. En réalité les cas ont été dissociés et sont présentés sur base d’une seule
caractéristique à la fois. On trouve ainsi les caractéristiques suivantes :
1. Les triangles, les caractéristiques de vol
2. Les caractéristiques lumineuses
3. La masse porteuse, dimensions, détails de structure, aspect de la surface.
4. Les effets physiques
5. Les formes autres que triangulaires

Cette manière de procéder, isoler une caractéristique du reste du témoignage ne permet plus de se faire
une opinion complète sur un cas précis. En effet, ainsi séparé des autres éléments du témoignage, cet
élément ne permet plus d’avoir une vue d’ensemble. De plus, les caractéristiques ainsi isolées sont
considérées comme des données objectives alors que la plupart d’entre elles sont des données
subjectives. Seule la confrontation avec les autres éléments objectifs et subjectifs du témoignage peut
permettre une analyse complète d’un cas.
Cependant, même avec cette façon de procéder il est possible sans difficulté d’établir la subjectivité de
beaucoup de témoignages répertoriés et l’absence d’éléments en faveur de l’HET.

Les triangles, les caractéristiques de vol

Irrégularités dans le déplacement :


Ces irrégularités signalées par certains témoins, déplacements en zig-zag, virages serrés, changements
instantanés de trajectoire (mais est-ce bien le cas ?). Dans VOB2 les exemples ne précisent pas
toujours si l’observateur est immobile ou en mouvement. C’est pourtant un détail très important et
même essentiel. Un certain nombre de cas sont décrits par des témoins en voiture et effectuant divers
changements de direction en fonction des virages de la route. Comme ils observent en roulant, le
mouvement de l’engin observé, même s’il est rectiligne, parait suivre les zig-zag de la route. Cela
donne au conducteur une impression de mouvement varié et ce d’autant plus que l’observation est
nécessairement discontinue sinon on risque l’accident. Pour bien observer il faut s’arrêter. Cela
n’implique aucune caractéristique particulière pour l’engin observé, un avion ou pour l’étoile brillante
prise pour un engin.

Déplacement épousant les formes du terrain:

Considérons les deux témoignages de la page 135 de VOB2.


Seraing, 26-7-90 à 22h35, 2 témoins :
« Malgré une dénivellation importante, l’objet maintint son altitude de 100 mètres par rapport à la
voiture. {…} ; Sa vitesse est calquée sur celle du véhicule. DTP, 100mètres, dimension environ 12
mètres.
Liège, 31-10-90, à 21h10, un témoin : « Il volait à une vitesse que j’estime à environ 40 km/h, sans
accélérations. Le terrain du boulevard Colonster est très accidenté et j’avais l’impression que l’objet
suivait en altitude les dénivellations du terrain, comme s’il voulait tracer une parallèle par rapport au
sol »
Analyse :
Nous avons là deux exemples typiques de mimétisme du mouvement, l’engin observé calquant sa
trajectoire apparente sur celle de l’automobiliste. Le défilement à la même vitesse que le véhicule et en
suivant toutes les inégalités de terrain, généralement aperçu par la vitre latérale de la voiture conduit

126
souvent si l’on n’y prend pas garde à l’impression d’être suivi et à la conclusion erronée de l’existence
d’un engin ET.
Revoir à ce sujet le chapitre sur le mimétisme de mouvement dans la partie « nos sens nous trompent »
Conclusion : ce type d’observations est caractéristique du mimétisme de mouvement. C’est
l’hypothèse la plus probable.

Saive, 7 février 90 entre 19h30 et 20 heures, deux témoins :


Ce cas développé dans VOB1 page 151 est rappelé dans Vob2 pages 132,136,155, 175 et 188.
Les deux témoins se dirigeaient de Saive vers Wandre. Ils remarquèrent à un moment, sur leur droite,
à hauteur du lieu-dit de la « Haute Saive »un objet bizarre qui évoluait lentement vers l’est à moins de
100 mètres d’eux à une cinquantaine de mètres d’altitude et à la vitesse de 50 km/h (vitesse probable
du véhicule). VOB1 p.151

Après être retournés chez eux ils repartent dix minutes plus tard. Ils se retrouvent au même endroit et
plus rien n’est visible. Les deux jeunes reprennent alors leur route vers Wandre. Vers 19 h 45, au lieu-
dit « la Xhavée » Ils revoient un autre ou le même engin bien visible sur le côté droit de la route entre
deux poteaux électriques et se déplaçant à la vitesse de 10 km/h. » Lorsque la courbure de la route
rejoignit la trajectoire de l’ovni, celui-ci descendit si bas que la jeune fille déclara plus tard « je pense
que si trois personnes s’étaient trouvées l’une sur les épaules de l’autre sur le toit de la voiture, la
troisième aurait pu toucher l’appareil ». L’évolution était si lente que le conducteur coupa son moteur
et freina pour éviter qu’avec la pente de la route leur voiture ne dépassât l’engin. A ce moment il n’y
avait aucun bruit audible ni de turbulence particulière. (Vob1 p 151)
C’est à ce moment que le conducteur freina pour que, à cause de la forte pente de la route, leur
véhicule ne dépasse pas l’engin. Il se trouvait sur une petite route fortement inclinée et serpentant au
milieu d’un environnement très boisé. Un des trois phares blancs était juste au-dessus du véhicule et
légèrement plus grand que celui-ci. L’objet prit de la vitesse en se dirigeant vers l’autoroute puis
disparut à la vue des deux témoins. (En fait l’objet prend de la vitesse en même temps que le
véhicule). (VOB 2 p. 136 et VOB1 p 151).
Trois phares blancs de trois mètres de diamètre au moins (le diamètre étant proche de la dimension de
notre voiture), un à chaque angle produisant une lumière blanche non vive. Ils ne produisaient pas de
faisceaux vers le sol. Entre les trois phares blancs était visible une petite source lumineuse de couleur
rouge ou bleue (les témoins ne se souviennent plus exactement) clignotante Dimension 20 m sur 15,
distance par rapport aux témoins 10 mètres. Les témoins disent « si trois personnes sur les épaules
l’une de l’autre étaient montées sur le toit de la voiture ils auraient pu le toucher ». (VOB2 p. 155).
L’engin était de forme triangulaire, mais non tranché, les côtés étant légèrement incurvés. Les angles
quant à eux étaient arrondis. (…). Les témoins virent une sorte de coupole d’aspect vitré mais sombre
et non translucide. (Vob2 p 175)

Analyse : Entre la première observation qui avait disparu de l’endroit d’observation et la deuxième il
se passe un quart d’heure. Il est peu probable que la deuxième observation concerne le même engin. Il
y a donc eu deux observations distinctes.
De plus, il faut remarquer la différence de distance déclarée entre la version publiée dans VOB1 et les
particularités supplémentaires signalées dans les différentes descriptions de VOB2. On passe ainsi
d’une distance d’observation d’un objet situé à environ 100 mètres et une altitude de 50 mètres à un
objet vraiment très proche, 10 mètres. C’est une énorme contradiction. Dans VOB1 on ne parle pas de
la dimension de l’engin ni de la dimension des phares, ni de la présence d’une coupole. Quelle version
faut-il croire ?
Un engin qui irait si lentement que la voiture doit rouler à pas d’homme pour ne pas le dépasser mais
qui en fait semble se déplacer à la même vitesse que le véhicule. Enfin s’ils le voient entre deux
poteaux électriques comment un des phares aurait-il pu se trouver au-dessus de la voiture et à une
altitude si basse que avec trois personnes l’une sur l’autre sur le toit de la voiture on aurait pu toucher

127
l’engin. En effet cela fait une altitude de maximum sept mètres à sept mètres cinquante, ce qui est
inférieur à la taille des poteaux électriques.
La lune (disque entier) brillait à l’est avec dans son voisinage les étoiles Castor et Pollux de la
constellation des gémeaux et un peu plus haut dans le ciel la planète Jupiter très brillante ce jour-là
avec une magnitude de -2,6. Lorsque de telles magnitudes sont atteintes, les planètes, Vénus ou
Jupiter, semblent tellement proches que l’on pourrait presque les toucher. C’est d’ailleurs ce que les
témoins décrivent lorsqu’ils disent que si, trois personnes sur les épaules l’une de l’autre étaient
montées sur le toit de la voiture ils auraient pu le toucher.

Conclusion : Un superbe cas présentant toutes les caractéristiques du mimétisme de mouvement,


doublé d’une confusion probable avec un astre brillant vu au travers des arbres.
Ce cas est également typique de la description d’un mouvement à très faible vitesse qui est celle du
véhicule. Il n’apprend rien sur les caractéristiques possibles d’un engin puisqu’il s’agit d’une méprise
évidente. Enfin les contradictions entre les différentes versions de VOB1 et VOB2 indiquent à tout le
moins que les témoins ont laissé vagabonder leur imagination et que l’on peut douter sérieusement de
la véracité de ce témoignage. Il reste cependant qu’ils ont observé quelque chose qu’ils estiment à une
centaine de mètres et qu’ils n’identifient pas. La psychose ovni de l’époque a fait le reste.
On peut se demander pourquoi la Sobeps n’a pas recherché les azimuts et hauteurs angulaires de ces
astres brillants et ne les a pas confrontés avec la direction de l’observation ce qui aurait permis soit de
détecter la confusion soit de l’éliminer.

Sens du déplacement du triangle et survol de centres urbains :

Certains témoignages décrivent un triangle délimité par des feux lumineux et se déplaçant base en
avant. Il faut tout d’abord rappeler la difficulté, de nuit, sans repères et sur le fond uniformément
sombre du ciel, de définir si un triangle est pointe en avant ou base en avant. Relire à ce sujet le
chapitre sur les illusions d’optique.
Vous pouvez aussi facilement vérifier ce qui suit : en tenant en main un grand triangle de carton et en
le plaçant d’abord pointe vers vous et puis pointe à l’opposé vous constaterez que pour certaines
positions il sera perçu sur le fond du ciel de la même manière qu’il soit pointe en avant ou pas. Vous
pouvez aussi faire la même chose en plaçant le triangle dans un faisceau lumineux et en projetant son
image sur un mur ou un tableau. Marquez la projection pour une position pointe en avant puis pivotez
le triangle autour de sa base dans l’autre direction. Vous pourrez vérifier que pour une position
particulière il aura la même projection sur le tableau. Par conséquent, définir, dans l’obscurité et sur
fond de ciel sombre l’orientation exacte de trois points délimitant un triangle n’est pas chose aisée
puisque deux positions différentes peuvent donner la même vision sur le ciel.
De plus, observez au crépuscule ou de nuit les avions qui passent au-dessus de chez vous. Vous
constaterez alors que très souvent, lorsque l’avion s’éloigne de vous et est vu par l’arrière on aperçoit
les deux feux d’extrémité d’ailes et un feu arrière de queue, ce qui donne l’impression d’un triangle
lumineux se déplaçant base en avant.

Dans certains témoignages sur la vague d’ovnis belge de 1989 à1994 (VOB2 p143 à 146, 2 E : sens du
déplacement), la Sobeps fait état de mobiles triangulaires avançant base en avant au lieu de pointe en
avant et de mobiles survolant des centres urbains ou industriels.
Nous examinerons le cas de Beyne-Heusay illustré dans VOB2 p 147 par la figure 2.2.
Nous examinerons également le cas de Welkenraedt illustré figure 2.3 page 150 de VOB2.
Observation de Beyne-Heusay (VOB2 p.147)

A Beyne Heusay, le 23-03-90, vers 20h 30, le témoin voit une forme triangulaire à hauteur de corniche
entre deux maisons, dimension 6 mètres, distance environ 30 mètres, vitesse 1 km/h.
Dans les environs se trouvent une usine de transformateurs électriques et une petite centrale électrique.
Le témoin ne semble cependant pas avoir signalé le survol de ces bâtiments industriels qu’il ne voit
128
pas au moment de l’observation si on se réfère au croquis qu’il donne d’un engin aperçu entre deux
habitations.
Sous-estimation manifeste de la distance et de la vitesse selon l’auteur. De plus aucune indication n’est
fournie sur le sens du déplacement. Aucun bruit n’étant entendu, la distance doit être grande et l’engin
se trouve loin derrière les deux maisons.
Si on regarde le croquis de cette observation, et que l’on regarde le triangle dessiné, il est impossible
de dire s’il va vers l’avant, vers l’arrière ou vers la gauche ou la droite.

Regardez bien le triangle, tantôt il semble pointe vers l’avant, vers l’arrière ou base vers l’avant puis
vers l’arrière. Alors, est-il base en avant ou pointe en avant ?
Cela explique certaines descriptions de triangles se déplaçant base vers l’avant dans la vague belge. Il
s’agit purement et simplement d’une illusion d’optique expliquée par ailleurs.
Remarque : Certaines visions de feux en triangle vus « base en avant » peuvent s’expliquer
naturellement si l’avion est vu par l’arrière et que les feux visibles sont ceux d’extrémité arrière des
ailes et le feu de queue. J’ai pu observer régulièrement cette disposition sur des avions me survolant
après avoir décollé de Bierset.

Observation de Welkenraedt, 22-01-92, 21h 40. Réf : VOB2 p149-150

« Il survole alors le clocher de l’église qui se trouve juste à côté de l’immeuble avant de disparaître,
caché par le toit de ce dernier. Il volait tellement bas que j’ai bien cru qu’il allait emporter la pointe du
clocher »voir figure 2.3 page 150, VOB2.
Données estimées par les deux témoins: Distance témoin-phénomène : 50 à 100 mètres
Dimension : 20 mètres de côté. Altitude : 60 mètres. Hauteur de l’église : 35 mètres.
Analyse :
1. Tout d’abord il y a déjà une première contradiction entre l’affirmation qu’il semble qu’il va
heurter le clocher alors que celui-ci n’a que trente-cinq mètres et qu’ils estiment l’altitude de
l’engin à 60 mètres soit pratiquement deux fois la hauteur du clocher.
2. Ils estiment les côtés de l’engin à 20 mètres mais le dessinent étrangement petit par rapport à
la dimension du clocher. Il faut donc en conclure qu’il est nettement en arrière du clocher.
3. Ils disent apercevoir l’engin pratiquement au ras du clocher et être à une distance située entre
50 et 100 mètres. Ces données permettent seulement de définir le plan contenant le témoin, le
clocher et l’engin et de calculer l’angle que fait la position de l’engin par rapport à
l’horizontale. Cet angle est donc compris entre deux valeurs que l’on peut calculer à partir de
129
la distance et de la hauteur du clocher. Tg a = o/d = 35/50, ce qui donne un angle â = 35
degrés ; avec d =100 mètres que: tga = 35/100 et a =19,29 degrés. L’engin se trouve donc
dans le ciel entre 20 et 35 degrés d’élévation.
4. Si l’estimation d’altitude 60 mètres est prise en compte, alors l’engin se trouve dans le ciel
entre 30,96 degrés et 50,19 degrés d’élévation.
5. Il est à une distance beaucoup plus grande que celle estimée par le témoin.

On peut relever :
1. Erreur sur le positionnement de l’engin qui n’est pas au-dessus du clocher mais loin derrière.
L’impression qu’il va heurter le clocher est un effet de perspective.
2. Autre erreur : estimer des distances et des dimensions sans instrument. Comment le témoin
a-t’il déterminé les estimations de distance et dimension?
3. Le sens de déplacement indiqué, de droite à gauche, a-t’il été repéré en prenant des repères
au sol ? Avait-il la base en avant ou bien était-ce le coin côté clocher qui était vers l’avant ? il
faut tenir compte de l’effet de perspective sur un ciel sombre.
4. L’absence de la durée d’observation ne permet pas de savoir s’il décrit le mouvement réel ou
s’il s’est laissé abuser par un effet de perspective pour l’évaluation de la trajectoire. Il fait nuit
ce qui complique sérieusement la prise de repères.
5. En plus il faut signaler le peu de détails de ce témoignage. Le témoin est-il en mouvement ?
Quelle est la durée de l’observation ?
En conclusion : ce cas ne prouve en aucune manière le survol d’habitations à très basse altitude, pas
plus que le fait de se montrer à distance rapprochée ou une quelconque autre intention.

Conclusion : Ces cas permettent de montrer la difficulté de dire la position, le sens du déplacement, la
vitesse, les dimensions. Ils représentent des engins triangulaires.
Ces cas sont présentés comme des exemples d’évolution en milieu urbain, à très basse altitude et à des
vitesses extrêmement faibles.
Cependant, la sous-estimation manifeste des distances, dimensions, vitesses et altitudes ne permet pas
d’arriver à la conclusion de survol intentionnel de centre industriel ou urbain . De plus, en Belgique
il est extrêmement difficile de ne pas survoler une ville ou un village, les distances entre ceux-ci sont
petites, de l’ordre de quelques kilomètres au maximum. Enfin le positionnement apparent au-dessus de
quelque chose ou d’un bâtiment est une donnée subjective et sujette à caution et rarement vérifiée vu
la sous-estimation des distances et dimensions.
Croquis tel que représenté dans VOB2, page 150, proportions respectées.

130
Vitesses de déplacement et vol stationnaire :

Les vitesses de déplacement, lentes ou rapides sont des données subjectives impossibles à mesurer
sans instrument. Le cas des vitesses très lentes rapportées par des automobilistes qui observent
quelque chose qui se déplace à la même vitesse qu’eux est typique du mimétisme de mouvement. Cela
n’exclut pas à priori la perception d’une vitesse apparente lente pour un objet très éloigné ni la
possibilité d’un engin allant à peu près à la même vitesse que le véhicule. Remarquons qu’en
circulation normale la vitesse des véhicules est comprise entre cinquante et nonante km/h sur routes
normales et voisine de 120 km/h sur autoroute et que ces vitesses sont réalisables par des hélicoptères
entre autre.
Le cas des vitesses élevées affirmées sans instrument est toujours sujet à caution. En effet, la vitesse
est généralement surestimée parce que l’on pense qu’un objet que l’on observe est loin et de grande
dimension alors qu’il est proche et de petite dimension. De plus généralement, cette vitesse est estimée
sur base d’une impression et sans que soient déterminés les déplacements angulaires et les durées de
ces déplacements. Elles sont donc inutilisables.
Le vol stationnaire est généralement attribué à des points lumineux que l’on affirme proches mais qui
en réalité sont loin. Les phares d’atterrissage d’un avion venant vers vous sont visibles à beaucoup
plus de 20 km avec la luminosité de la planète Vénus à son maximum de luminosité et ils ne semblent
pas bouger sur la voute céleste pendant plusieurs minutes. Ils ne nécessitent pas de faire appel à des
engins particuliers. Ils ne constituent pas non plus de cas d’hallucinations ou de délire mystique. Ils
sont seulement des observations mal interprétées par manque de précision dans les témoignages et
l’absence de mesure des distances, dimensions, durées des différentes phases de l’observation.
Il y a dans ces cas confusion entre vitesse apparente et vitesse réelle, immobilité apparente et
immobilité réelle sur une observation non identifiée.

Les lumières et ensembles lumineux :

Les descriptions fournies présentent d’abord la disposition typique de trois feux en triangle combinés
avec un feu rouge ou gyrophare central. De nombreuses autres dispositions avec parfois une multitude
de feux sont décrits par les témoins. Cependant, pour un observateur habituel du ciel et des avions,
131
j’habite dans le voisinage d’un aéroport militaire devenu actuellement partiellement aéroport civil
ainsi que sous un couloir aérien très fréquenté, je peux affirmer qu’il y a une multitude de
configuration des feux sur les différents modèles d’avions. Certains feux sont obligatoirement allumés
en vertu des règlements internationaux de l’aviation civile mais selon les circonstances le pilote est
amené à en allumer d’autres. Parfois des feux en ligne semblent allumés le long de l’engin, il s’agit
bien sûr de la lumière provenant des hublots dans les transports de passagers. De plus selon l’angle
sous lequel l’avion est aperçu, certains feux sont visibles et d’autres pas. Il en est de même si l’avion
est vu par l’avant ou par l’arrière. Des baies lumineuses, coupoles ou cockpits sont parfois décrits
comme étant éclairés de l’intérieur. Il n’y a là rien d’anormal car ils sont bel et bien des éléments
d’engins terrestres connus, avions civils et militaires ou hélicoptères parfois difficilement identifiables
dans l’obscurité. L’affirmation page 160 que les feux de navigation des avions sont de faible intensité
et ne sont pas visibles à plus de deux ou trois kilomètres est totalement fausse, ces feux sont visibles à
plus de dix à vingt kilomètres. Pour le vérifier il suffit de regarder de nuit les avions circulant à haute
altitude, entre 8 et 11 kilomètres et leurs feux sont parfaitement visibles. La multiplicité des
descriptions correspond à la multiplicité des feux sur les avions, selon les pays et les compagnies,
détail peu connu de la plupart des gens qui n’observent pas régulièrement. Pour les feux clignotants et
le gyrophare les temps de clignotement signalés, une à deux par seconde, correspondent au rythme des
clignotements des feux des avions. Le gyrophare est plus que probablement le feu anticollision de
l’avion ou de l’hélicoptère. Les faisceaux baladeurs (mais le sont-ils réellement ou est-ce une
impression due aux variations de luminosité dues au passage à travers des nuages de densité
variable ?) que l’on aperçoit surtout en phase de préparation d’atterrissage ou lorsque des gros nuages
ou du brouillard ont envahi le ciel se trouvent sur la plupart des avions de transport et, s’ils ne sont pas
identifiés comme tel par les témoins, c’est en raison du fait que les témoins les estiment proches alors
qu’ils sont beaucoup plus éloignés. Des faisceaux orientables existent sur les hélicoptères.

Dimensions, masse porteuse et détails de structure.

Les dimensions rapportées par les témoins sont généralement comprises de 15 à 20 mètres jusque 50 à
60 mètres. Quelques témoignages font état de la dimension d’un terrain de football soit environ 100 à
120 mètres.
La première catégorie colle parfaitement avec les dimensions de la plupart des avions et hélicoptères
de l’époque, de même d’ailleurs que la description de surface métalliques foncées ou de couleur claire
genre aluminium. Les détails de structure cités décrivent des formes vagues de type stries, la présence
de coupole ou cabine éclairée de l’intérieur, quelques fois des hublots. La forme de l’engin est en
général mal ou pas définie. C’est surtout les feux en triangles qui par interprétation du cerveau
conduisent à la description d’une forme triangulaire dans la majorité des cas.
La deuxième catégorie est due au fait que la plupart des gens surévaluent les dimensions des objets et
ce d’autant plus que la distance réelle de ceux-ci est inconnue mais en général largement sous-estimée.

Effets sonores et effets particuliers sur l’environnement ou sur le comportement des témoins ou
des animaux.

Les effets sonores décrits sont fort variables. Ils vont du silence total au bruit léger d’un moteur
électrique. Ces sons sont indiqués par les témoins comme étant beaucoup plus faibles que ceux d’un
avion volant à plus haute altitude, en fonction du fait qu’ils situent généralement l’objet comme étant
très proche alors qu’en réalité il est beaucoup plus loin. De plus, en fonction de la direction et de la
violence du vent un réacteur d’avion ou un moteur d’hélicoptère situé à quelques centaines de mètres
peut être inaudible. Il faut encore remarquer les différences de bruit de réacteurs d’avions décollant,
bruit assez violent vu la pleine puissance, et celui d’avion en régime de croisière ou en préparation
d’atterrissage. Beaucoup de témoignages provenant de témoins dans une voiture en marche
n’apportent pas de précision concernant la présence ou l’absence de bruit, celui-ci pouvant être
couvert par le bruit du moteur de leur voiture. Même remarque concernant le bruit ambiant dans une
132
ville. Quant aux grandes accélérations parfois signalées, elles sont impossibles à déterminer, les
durées d’observations des divers mouvements n’ayant pas été relevées ou mesurées. On ne peut donc
rien en conclure sur les caractéristiques hypothétiques suggérées par les ufologues.
Les effets sur l’environnement, principalement sentiment d’inquiétude, frissons caractérisés par un
hérissement du système pileux, animaux semblant réagir craintivement, insomnies consécutives à
l’observation ne permettent pas de conclure à un phénomène anormal. L’anxiété, la peur panique sont
des réactions normales du corps humain se trouvant confronté à quelque chose de mystérieux ou
d’inconnu ou qu’il n’arrive pas à identifier. Combien de personnes ne ressentent-elles pas ces
réactions la nuit dans un endroit désert suite au cri d’un animal ou au bruit du vent dans les arbres ou
dans une rue déserte s’ils ont l’impression d’être suivi : c’est une réaction typiquement et
psychologiquement normale. La nervosité des animaux s’explique très facilement par l’anxiété
dégagée par leur maitre et qu’ils ressentent immédiatement. Les effets sur la végétation sont non
vérifiés, et celle-ci est tellement sensible à des conditions atmosphériques variables, qu’ils ne nous
apprennent rien puisque basés uniquement sur des impressions.
Les formes autres que triangulaires.

Dans cette partie sont cités des cas où seules les lumières ont été visibles, et d’autres formes carrés,
losanges, rectangles, trapèzes mais aussi soucoupes, boules. Les autres caractéristiques sont
comparables à celles des objets triangulaires décrits précédemment et n’apportent rien de nouveau.
Nous n’en dirons pas plus.

Conclusion générale sur les caractéristiques

La Sobeps après avoir balayé d’un revers de main les hypothèses simples, mauvaise observation,
mauvaise interprétation, phénomène naturel, engins construits de la main de l’homme, impact des
médias, utilise l’exploitation de données subjectives pour asseoir l’étrangeté supposée du phénomène
et conclure par l’hypothèse d’un engin technologiquement en avance sur nos technologies, ce qui, sans
l’écrire signifie « technologie extraterrestre largement en avance sur nous ». Toutes les interprétations
vont dans le sens : » ça ne peut pas être un avion, les lois de l’aérodynamique ne permettent pas
d’évolution à si basse vitesse ou si près du sol ou ne permettent pas ce type de mouvement. Ca ne peut
pas être un plus léger que l’air car aucun engin construit par l’homme ne résisterait.»
Alors, hallucinations, confusions, exagérations manifestes ou imagination débordante de témoins sous
influence médiatique, phénomènes naturels, phénomène artificiels, technologie humaine ou ET ?
Dans tous ces cas dissociés par caractéristique, je ne trouve pas trace d’une technologie plus avancée
que la nôtre mais bien des descriptions de caractéristiques d’engins terrestres, position des feux, temps
de clignotements par exemple, lorsqu’il s’agit d’engins bien identifiables.
Par contre tout au long des exposés par caractéristique sont systématiquement niées les possibilités
pour des engins construits de main de l’homme d’exécuter les mouvements décrits. Le problème est
que tous ces mouvements sont décrits sur base d’éléments subjectifs qui ne peuvent être correctement
estimés sans instrument, distances, vitesses, dimensions, accélérations, stationnarité réelle ou
supposée.
Ce que l’on peut dire avec certitude est que quelque chose a été observé mais dans la plupart des cas
les données sont subjectives et donc non fiables. Dans d’autres cas les témoignages sont vagues et
donc inexploitables. Le mimétisme de mouvement pourtant typique est considéré comme une preuve
de technologie avancée. L’absence de bruit ou la présence d’un bruit faible est interprétée dans le
même sens sur base de l’affirmation de distances proches. L’hypothèse d’un faible bruit ou de
l’absence de bruit parce que ce qui est observé est situé beaucoup plus loin est rejetée alors qu’elle
est un des premiers détails à vérifier. Le positionnement au-dessus d’un centre urbain ou d’une usine
est affirmé sur base d’un effet de perspective et non sur une mesure réelle. L’altitude est estimée dans
de nombreux cas sur base de l’affirmation que l’engin était au ras des arbres ou à une hauteur double
de la hauteur d’un bâtiment. Pourtant ces données permettent seulement de définir l’angle d’élévation
133
par rapport à l’horizontale et non une altitude qui est d’autant plus grande que l’éloignement est grand.
Les structures décrites généralement de manière floue et la description d’aspect métallique comme
l’aluminium ou de couleur foncée correspond très bien à des avions ou à des hélicoptères. Il en est de
même pour les formes décrites. En effet, vue sous des angles différents une même structure peut
apparaître comme carré, rectangle, losange ou trapèze.
L’interprétation du cerveau consistant, sur base de ses acquis antérieurs, à interpréter automatiquement
des formes en joignant mentalement des points peut expliquer un certain nombre de formes citées mais
non réellement vues.
Les effets dus à l’impact des médias, minimisé par la Sobeps, sont indéniables. Voir à ce sujet le
chapitre « Etude statistique de la vague belge ».
L’impact psychologique dû au battage médiatique, aux feuilletons et ouvrages de science-fiction, aux
films sur les ET a prédisposé les gens à voir ce qu’on leur disait de voir.
Les fantastiques accélérations annoncées par les médias ne sont pas prouvées et ne peuvent pas se
déduire des données des radars des F16 du 30 mars 1990.
Les photos ou vidéos ne sont pas probantes. Soit c’est flou, soit les mouvements apparents sont dus à
l’automatisme incapable de mettre au point dans l’obscurité. De plus il est extrêmement difficile voire
matériellement impossible de prouver un trucage ou une mise en scène. Un élément essentiel est de
pouvoir disposer des photos précédentes et suivantes sur le film. Si on les élimine, la probabilité d’un
trucage est élevée.
La probabilité de méprises et de mauvaise utilisation des caméras et appareils photos est élevée. La
Sobeps dans VOB1, pages 397 à 405 démontre que des vidéos de points lumineux, de disques à
encoches, de disques flous de grandes dimensions correspondent à des avions ou à des artéfacts
(disques à encoches) des appareils eux-mêmes, certains étant dus aux automatismes de mise au point.
La Sobeps reconnait avec ce chapitre que les témoins, de bonne foi, pouvaient se tromper lourdement
et confondre astres lumineux et avions avec des ovnis. Concernant le triangle d’Alfarano, elle
reconnait, page 407 que « les estimations avancées pour l’envergure de l’objet, 7 à 8 mètres, ou sa
distance par rapport à l’observateur, 50 à 70 mètres, sont incompatibles avec les données dont nous
disposons. Dès lors, et dans l’hypothèse où il ne s’agirait que d’un banal avion n’exhibant pas ses feux
de navigation mais uniquement trois phares d’atterrissage et l’anticrash entre ceux-ci, son éloignement
pourrait justifier l’absence de bruit sur la vidéo ». Cela devrait l’amener à plus de circonspection dans
l’étude des témoignages d’observations non accompagnées de photos ou de vidéos et à reconnaitre la
fragilité des témoignages.

134
ETUDE STATISTIQUE DE LA VAGUE BELGE

Relation entre nombre de déclarations, nombre de cas et nombre de lignes publiées par la
presse écrite.

Cette étude est faite à partir des données publiées dans VOB 2 p 361 à 377 par sommation des relevés
journaliers fournis par ces tableaux.
Il me faut d’abord rappeler quelques règles statistiques concernant l’étude des données.*
Lorsque les valeurs d’une variable sont nombreuses, on groupera les données. L’intervalle de variation
sera partagé en un certain nombre d’intervalles contigus appelés classes. Pour le choix des classes les
règles sont vagues. Par convention il sera compris entre 5 et 20.
Chaque classe doit au moins contenir 10 nombres.
Il n’est pas obligatoire que les classes soient d’égale amplitude mais on y veillera chaque fois que cela
sera possible. Différents graphiques cartésiens peuvent se rapporter aux valeurs absolues et/ou aux
fréquences et fréquences cumulées.
Contrairement à la Sobeps qui a fait les relevés par jour pour chaque mois, je me suis limité à 17
classes, les dix-sept mois depuis décembre 89 à avril 91.
Il est bien évident que, du point de vue statistique, le choix de la taille et du nombre de classes
influence fortement l’allure des graphiques mais aussi la vision que l’on peut en avoir.
L’ensemble de la presse francophone, tant locale, régionale ou nationale a parlé du problème ovni.
Cela a assuré une couverture complète de toute la région de langue française .On peut dire que cette
couverture complétée par celle des médias audiovisuels a touché la majorité de la population, chaque
média ayant son aire de diffusion et ses propres lecteurs, auditeurs ou spectateurs. Les données de la
Sobeps tiennent compte des publications de la presse flamande et je les ai également prises en compte.
Les données de la Sobeps sont celles de la presse écrite pour les publications mais il est indéniable que
les déclarations ont été également induites par les autres médias audiovisuels.
La Sobeps a privilégié une présentation au jour le jour, dont elle prétend tirer la conclusion d’une
absence totale de corrélation entre les publications et le nombre de cas signalés. Je lis :
« Ces articles, pourtant largement diffusés, n’eurent aucune incidence sur le taux d’appels reçus à la
Sobeps ni sur le nombre d’observations recensées. Dans le tableau 4, on remarque que les pics
correspondant à des appels plus nombreux sont situés les 11, 12, 17 et 21, 22 janvier et qu’ils sont bien
séparés des pointes relatives aux publications du 11 au 14 janvier et le 19 janvier. La corrélation presse
témoignage est donc ici totalement négative. » (VOB 2 page 338). Cela est curieux comme conclusion
car des pics observés 48 h après la publication sont considérés comme non significatifs. La Sobeps
poursuit : « A partir de la dernière semaine de janvier jusqu’à la fin de la première semaine de février
1990, il y eut excessivement peu d’informations sur les ovnis dans la presse ; …..Et là, l’impact
médiatique s’est fait sentir. Ce silence de la presse fut associé à celui de notre téléphone. »
La Sobeps continue ainsi à regarder quelques jours ou il y a des publications et tire des conclusions du
fait que les pics d’observations signalées ne suivent pas immédiatement les publications. Et elle
continue à nier toute corrélation entre les publications et le nombre de cas mais relance régulièrement
en février, mars et avril les informations dans la presse de peur de perdre des témoignages.
Cependant, ce n’est pas, du point de vue statistique, en comparant sur quelques jours les graphiques
que l’on peut conclure à l’absence ou non de corrélation. En effet, ce n’est pas parce qu’une
information est donnée aujourd’hui que les réactions doivent être immédiates.
C’est la raison pour laquelle il faut examiner l’impact sur une plus longue période.
Pour cette raison, j’ai privilégié des périodes de un mois, ce qui fait un groupement en 17 classes.
Les données de ces 17 classes ont été déterminées à partir des tableaux mensuels publiés dans VOB2
aux pages 361 à 377 ainsi qu’à la page 356. J’ai donc relevé pour chaque mois les nombres de cas, de
lignes publiées et les nombres de déclarations.
Ensuite j’ai calculé les fréquences relatives par rapport aux totaux des 17 classes :
f = cas mensuel/ cas totaux, et de même pour les autres données.

135
J’ai obtenu les tableaux et graphiques suivants qui peuvent nous apporter un certain nombre de
renseignements :

Nombre fréquence Fréquences


Nombre Nombre de de lignes Fréquence lignes fréquence déclarations
de cas déclarations publiées cas publiées déclarations cumulées

déc-89 183 138 14633 0,22789 0,34453 0,13193 0,13193


janv-90 34 53 3812 0,04234 0,08975 0,05066 0,18259
févr-90 53 54 1431 0,066 0,033503 0,051625 0,23422
mars-90 47 109 3789 0,05853 0,089211 0,104206 0,33842
avr-90 81 184 7821 0,10087 0,184144 0,175908 0,51433
mai-90 56 95 2355 0,06973 0,055448 0,090822 0,60515
juin-90 27 35 2579 0,03362 0,060722 0,0334608 0,63861
juil-90 38 37 1938 0,04732 0,04563 0,0353728 0,67434
août-90 16 25 0 0,01992 0 0,0239 0,69824
sept-90 8 16 25 0,00996 0,000588 0,015296 0,71354
oct-90 55 55 635 0,06849 0,014951 0,052581 0,76612
nov-90 44 58 2059 0,05479 0,0484789 0,055449 0,82156
déc-90 36 68 72 0,04483 0,001695 0,065009 0,88657
janv-91 41 71 140 0,05105 0,0032962 0,067877 0,95445
févr-91 12 22 287 0,01494 0,006757 0,021032 0,97548
mars-91 43 26 391 0,05354 0,009206 0,024856 1,0003
avr-91 29 0 505 0,03611 0,0118901 0 1,0003

803 1046 42472 0,99993 0,9998002 0,9999846

Le diagramme en bâtonnets et le graphique des fréquences cumulées, appelé courbe intégrale dans
VOB2, sont dessinés par le tableur Excel à partir des données du tableau.

136
Les fréquences sont indiquées sur l’axe vertical, les mois sur l’axe horizontal.
Comparaison des fréquences, cas, déclarations, publications

0,4

0,35

0,3

0,25
Series1
0,2 Series2
Series3
0,15

0,1

0,05

0
ene/90

abr/90

may/90

jul/90

ago/90

ene/91

abr/91
dic/89

feb/90

mar/90

jun/90

sep/90

oct/90

nov/90

dic/90

feb/91

1 : fréquence cas ; 2 : fréquence lignes publiées ; 3 : fréquence des déclarations mar/91

Regardons le diagramme en bâtonnets : on peut constater pour les dix premiers mois une apparente
relation entre le nombre de cas et le nombre de lignes publiées, ce qui ne se vérifie plus pour les mois
suivants. Pour en être convaincu passons à l’analyse statistique en recherchant s’il existe
mathématiquement une corrélation positive entre la fréquence du nombre de cas et la fréquence du
nombre de lignes publiées.
L’étude des corrélations par comparaison entre la fréquence des cas et la fréquence des lignes
publiées, calcul effectué au moyen du tableur Excel, donne pour la période de décembre 89 à avril 91,
un coefficient de corrélation positif de 0,912440196 très significatif.
Si on se limite aux douze premiers mois de décembre 89 à novembre 90, on obtient un coefficient de
corrélation positif de 0,927926496 encore plus élevé et donc hautement significatif pour cette période.
Si on se limite aux dix premiers mois par comparaison avec l’impression laissée par le diagramme, le
coefficient de corrélation est de 0,953567238 encore plus significatif d’une corrélation certaine entre
les deux grandeurs : nombre de cas, nombre de lignes publiées. Ici il ne s’agit plus seulement d’une
impression mais d’une réalité statistique évidente. Remarquons que, si l’on retire des données les
publications de la presse flamande on obtient des coefficients de corrélation positive encore plus
élevés. Pour les 17 mois le coefficient de corrélation devient 0,934 au lieu de 0,912. Pour les douze
premiers mois il devient 0,947 au lieu de 0,928. Pour les dix premiers mois il devient 0,964 au lieu de
0, 954. Le graphique des fréquences cumulées est indicatif sur une autre donnée. En partant du point
0,5 sur l’axe vertical gradué de 0 à 1, on mène une parallèle à l’axe horizontal. Par le point
d’intersection avec la courbe on abaisse la verticale. On obtient ainsi un point sur l’axe horizontal situé
juste avant le point marqué avril 1990. On peut faire de même pour d’autres valeurs du pourcentage.
137
Cela nous montre que 50 % des déclarations ont eu lieu dans les quatre premiers mois de la vague et
60 % en 6 mois. Il a ensuite fallu 6 mois supplémentaires pour arriver à 80 % de déclarations. Ceci
montre un désintérêt évident, une érosion de l’intérêt au fur et à mesure d’une désaffection des médias
pour le sujet.

Fréquences déclarations cumulées

1,2

0,8

0,6 Series1

0,4

0,2

0
dic/89

ene/90

feb/90

mar/90

abr/90

jun/90

jul/90

ago/90

sep/90

oct/90

nov/90

dic/90

ene/91

feb/91

mar/91

abr/91
may/90

Dans ses conclusions (VOB2 p 378) la Sobeps reconnaît que les médias dans certains cas ont conduit à
des « témoignages stimulés positifs » mais aussi à des « témoignages stimulés négatifs ». Cela
démontre bien un impact de l’information médiatique et un effet de rumeur. Elle continue cependant à
nier le lien entre publications et ovnis : « il est clair que la diffusion médiatique n’entraîne pas
systématiquement une sorte d’effet de rumeur conduisant à des méprises. Le fait d’avoir pris
connaissance d’informations ou il est question d’ovnis n’amène pas le public à des confusions
immédiates. Au contraire, on constate plutôt que cela amène certains témoins d’événements plus
anciens à se manifester » (VOB2, p 358) ».
Donc influence des médias. Il est bien évident que c’est seulement par une analyse statistique des
données que des conclusions doivent être tirées et non sur des impressions au jour le jour.
Ensuite, l’étude ne tient pas compte directement de l’impact des informations télévisuelles ni
radiophoniques. La RTBF et RTL par leurs journaux télévisés et parlés ainsi que les radios et
télévisions locales et régionales touchent plus de monde que la presse écrite et cela plusieurs fois par
jour. Cependant il est certain qu’elles ont contribués à générer des témoignages au même titre que la
presse écrite et qu’elles ont donc renforcé l’impact de celle-ci. Cette influence s’est donc marquée
dans les données statistiques.
Et c’est justement pendant ces quatre premiers mois que la télévision et la radio en ont le plus parlé. Il
n’est pas possible de mesurer séparément cet impact ni d’accéder actuellement au décompte des
minutes d’antenne, mais il est certain qu’il a renforcé l’effet de la presse écrite.

*Extrait d’un syllabus de cours, « Probabilités et statistiques », rédigé par R. PAQUAY et enseigné
par lui dans le cadre du cours de mathématique.
138
TROISIEME PARTIE

BREF REGARD SUR LES DEBUTS DE L’UFOLOGIE

139
LES DEBUTS DES SOUCOUPES VOLANTES ET DE L’UFOLOGIE
Comment est née l’appellation « Soucoupes volantes » ?
L’histoire commence le 24 juin 1947 dans l’état de Washington, côte est des Etats-Unis. Un pilote
civil nommé Ken Arnold à bord d’un petit avion de tourisme aperçoit devant lui, à une distance
estimée de 40 km, un groupe de neuf avions brillants au soleil comme du métal incandescent et volant
en formation d’escadrille disposée en V comme un vol de canards sauvages. Ces avions allaient vite et
sans bruit et avaient une dimension estimée de trente mètres environ. En fait il a d’abord estimé la
vitesse à 1700 NM/h (3075 km/h) puis l’a ramenée à 1300NM/h (2350 km/h). ( 1 ).
Remarquons que, à cette époque, le mur du son n’était pas encore franchi par un avion. Il le sera
seulement le 14 octobre 1947 par Charles E. Yeager avec le Bell X-1. Leur façon de voler était
bizarre : ils oscillaient légèrement balançant des ailes comme feraient des plats surnageant sur une eau
agitée. La description donnée, comparaison avec des plats, fut répercutée dans la presse sous
l’appellation de « Flying saucers », qui fut traduite en français par « Soucoupes volantes ». Une longue
et énigmatique histoire commençait. Que peut-on en dire plus de cinquante ans plus tard ?
La forme était-elle réellement circulaire ou un effet de perspective a-t ’il donné cette impression ? Il
n’est nulle part précisé si la vision des avions, car c’est ainsi qu’il les nomme, s’est faite par le
dessous, le dessus ou par le profil. Si la vue était de profil, des avions à réaction à ailes en flèche, d’un
modèle non encore connu, peuvent très bien avoir donné une perspective arrondie. Le témoin parle
cependant clairement d’un mouvement d’ailes qu’il aperçoit donc. La formation en V est typique de
certains vols en formation d’escadrilles, cette disposition permettant d’éviter les turbulences des
avions qui précèdent.
Concernant la vitesse estimée elle est totalement subjective en fonction de l’éloignement estimé
(comment ?) et des dimensions estimées. Rappelons que sans instrument ces données sont impossibles
à déterminer.
Une longue et énigmatique histoire des ovnis commençait et elle n’est toujours pas résolue.
Cependant, le recours aux extraterrestres dans la science-fiction a réellement débuté en 1898 quand H.
G. Wells a publié son roman « La Guerre des Mondes ».
Ensuite, après la première guerre mondiale les magazines de science-fiction et les bandes dessinées
ont exploité ce thème d’abord aux Etats-Unis puis en Europe. C’est ainsi que l’on trouve des récits
dont la couverture illustrée représente des humanoïdes ressemblant étrangement aux descriptions
rencontrées par la suite et des soucoupes volantes.
En 1938 paraissent en bande dessinée les premières aventures de Superman venu de la planète
« Krypton » et doté de capacités surprenantes.
Après l’observation de Kenneth Arnold de neuf engins inconnus qu’il identifie comme des avions au
comportement curieux et le battage médiatique en résultant le phénomène n’a fait que s’amplifier. Des
milliers de personnes aux quatre coins du monde ont décrit des observations bizarres baptisées en
Europe « Soucoupes volantes » ou O.V.N.I. « Objets Volants Non Identifiés » et U.F.O.
« Unidentified Flying Objects » aux Etats-Unis et dans les pays anglo-saxons.

140
La suite de l’histoire :
A partir de 1947 et de la médiatisation dans la presse de l’observation de soucoupes volantes, une
multitude de personnes commencèrent à voir un peu partout des soucoupes volantes. Les descriptions
d’engins volants de toutes sortes, soucoupes, cigares, suivirent évidemment la publication concernant
les « soucoupes volantes.
Une commission d’enquête fut créée par l’USAF pour recenser les observations. En 1947 elle s’appela
« Project Signe ».En février 1949 il devint « project Grudge » puis à l’été 1951 devint le projet « Blue
Book » Il fut demandé dans un premier temps à un physicien astronome, Alan Hynek , d’étudier ces
observations afin d’en éliminer tout ce qui pouvait être confusion avec des étoiles, des avions, des
phénomènes météorologiques, ou des éléments du paysage. Plus tard, en 1966, la commission Condon
fut chargée d’établir un rapport pour le Congrès américain et conclut à la non existence des ovnis.
Un peu partout dans le monde des gens affirmèrent avoir observé des ovnis. Certaines photos furent
publiées, certaines ne montrant pas grand-chose d’identifiable, d’autres étant des trucages. Ces
falsifications ne contribuèrent certainement pas à clarifier les choses. Depuis lors, le cinéma, la
télévision, la littérature se sont emparés de la chose, toujours dans le sens d’engins extraterrestres
pilotés par des êtres venus d’ailleurs et dont la civilisation serait beaucoup plus avancée que la nôtre.
Dans ces médias, l’idée que les extraterrestres seraient même cachés parmi nous est développée.
Maintenant, un nombre élevé de personnes affirment avoir été enlevé et transporté dans des
soucoupes. Ou sont les preuves ? Les affirmations concernant la découverte de fragments de
soucoupes constitués d’un métal inconnu sur terre pullulent dans la littérature ufologique, mais on ne
trouve nulle trace de références d’analyses sérieuses faites par des laboratoires universitaires
spécialisés.
Dans cette suite qui se veut non exhaustive je me limiterai à exposer les vues d’Alan Hynek et
d’aborder un document important, le rapport Condon. Suffisamment d’ouvrages existent dans la
littérature et sur internet reprenant un historique détaillé de cette période. Ce n’est pas mon propos.
Les objets volants non identifiés : mythe moderne ou réalité du futur ?
En 1972, Alan Hynek publiait aux Etats-Unis le livre « The U.F.O. Experience. A Scientific
Inquiry ».Ce livre fut traduit en français et publié en 1974 aux éditions Pierre Belfond Paris sous le
titre « Les objets volants non identifiés : mythe ou réalité »
Au départ, Alan Hynek, physicien et astronome, fut chargé par l’USAF, en tant que conseiller
scientifique, de rechercher une explication rationnelle à un certain nombre d’observations qualifiées
d’ovnis. Il devait ainsi faire apparaître les confusions avec des étoiles, des météorites, des ballons-
sondes, des avions ou des phénomènes atmosphériques par exemple. Au fil du temps, devant le peu de
moyens d’investigations accessibles, et ce qu’il appelle la mauvaise volonté de l’armée à fournir des
renseignements ou à investiguer en profondeur, il a pris ses distances. Il est venu à la conclusion de
l’existence des ovnis à partir d’un nombre important d’observations inexplicables de manière
rationnelle au vu des données recueillies. Il dit n’avoir conservé que les témoignages non clairement
identifiables aux confusions citées. Il faut distinguer les observations éloignées, souvent de lumières
punctiformes des observations rapprochées faites à moins de cent cinquante mètres d’après les
témoins. A partir d’un certain nombre d’observations non identifiables, sur base des témoignages, à
des phénomènes naturels, il a imaginé un classement des observations rapprochées en trois types :

141
 Rencontres rapprochées du premier type, RR1 : observations de lueurs ou d’engins, soit de
jour, soit de nuit sans interaction avec l’environnement.
 Rencontres rapprochées du deuxième type, RR2 : observations rapprochées d’engins ou de
lueurs soit de jour, soit de nuit avec des effets physiques sur l’environnement, végétation
brûlée, automobiles tombant en panne, etc.
 Rencontres du troisième type, RR3 : observations rapprochées d’engins et d’êtres de formes
humanoïdes dans ou autour de l’engin.
Il fait encore des sous-classes en événements diurnes et événements nocturnes.
Il classe également à part les observations optiques corrélées à des observations radars. Ces
observations sont peu nombreuses.
C’est cette classification en trois types qui a été retenue par les ufologues. Il y ajoute d’autres critères
subjectifs auxquels il attribue des valeurs numériques comprises entre 1 et 10. Ces critères sont : la
notion d’étrangeté du phénomène rapporté, la probabilité que la chose soit rapportée correctement.
Concernant la crédibilité du témoin il considère que le fait d’occuper une haute fonction ou une
fonction officielle est un gage de fiabilité du témoignage. Ce problème sera abordé dans un chapitre
spécifique. Cette classification a été à la base du film « Rencontres du troisième type ». Alan Hynek a
servi de conseiller technique pour ce film et il y apparaît en personne dans la scène de la rencontre
avec les ET à la fin du film. De ce film, d’ailleurs très bien fait, se dégage une impression de croyance
quasi religieuse, mystique même, des protagonistes concernant le pouvoir des extraterrestres. Ceux-ci
seraient capables d’influencer le mental à distance et doués de capacités supérieures tant
technologiques que mentales. C’est un très bel exercice cinématographique, mais cela reste de la
science-fiction très suggestive. Hynek met par ailleurs en garde contre les fanatiques pseudo-religieux
qui prétendent transmettre des messages des extraterrestres aux humains. Ces fanatiques ont en général
créé un culte des soucoupes dont ils sont les gourous. Hynek considère que ces fanatiques qui
prétendent avoir des contacts réguliers, hebdomadaires même, avec les extraterrestres sont des
fumistes. Il les exclut donc d’office des observations qu’il conserve.
Position d’Alan Hynek telle qu’elle ressort du livre.
Les ovnis existent. C’est un problème qu’il faut étudier. Leur nature ne fait aucun doute.
Il signale cependant la difficulté de séparer les « méprises » des « ovni vrais ».
Il fait une confiance absolue aux témoignages qu’il conserve, tout en leur attribuant un indice de
probabilité et un indice d’étrangeté. Il ne se fie par contre pas aux photographies, trop de trucages
ayant eu lieu. Il préfère parler de l’étrangeté d’une observation plutôt que de la disséquer
scientifiquement pour séparer les données objectives et objectivables des données subjectives et
estimations non fiables. Je n’ai d’ailleurs pas trouvé de définition des critères objectifs suivant lesquels
il a effectué son tri préalable.
Quelques extraits intéressants du livre de A. HYNEK :
Concernant les notifications de cas répertoriés :
« S’il y a abondance d’articles dans les journaux, il y a pareillement abondance de notifications dues à
des observateurs sérieux. »

142
Hynek en conclut que l’abondance est due à une recrudescence d’activité des UFO.
Il rejette l’idée que ces notifications puissent être induites par le battage médiatique.
Les deux hypothèses doivent à mon sens être envisagées et la deuxième est la plus probable.
Un même schéma a été observé pour la vague belge 1989-1990, chaque fois que les médias en
parlaient, le nombre de notifications augmentait, si les médias n’en parlaient plus, la vague s’éteignait.
(*) Donc influence de la composante socio-psychologique.
Concernant la méthode scientifique :
« Il ne faut pas adopter une idée ou une conclusion préconçue. Il faut également sélectionner toutes les
preuves, aussi bien celles qui prouvent son hypothèse que celles qui l’infirment. »
C’est en effet un très bon résumé d’une étude impartiale d’un phénomène. Alan Hynek étant
physicien, la connaît parfaitement. Cependant si on lit attentivement son livre, on s’aperçoit très vite
qu’il ne l’applique pas à son étude sur les ovnis et qu’il a un parti pris dans ses conclusions. Ce n’est
qu’à de rares occasions qu’il prend une position objective.
On peut trouver l’idée suivante : « Il est conceptuellement aussi difficile de se placer dans un cadre de
croyance, accepter les ovnis, qu’il aurait été difficile pour Newton d’accepter les fondements de la
relativité ou des quantas. ».
Dès que l’on se place dans un cadre de « croyance », on sort nécessairement de la démarche
scientifique. Celle-ci seule permet d’émettre des hypothèses diverses qui ne pourront devenir
certitudes qu’après apport de preuves directes ou indirectes ou qui seront invalidées.
Concernant les notifications :
A Hynek reconnaît que : « Le public est peu familiarisé avec la variété de lumières qui brillent la nuit
dans le ciel, étoiles, météores, comètes, lumières d’avions. »
Ne sachant pas les identifier, il est normal que leur observation puisse susciter un grand nombre
d’observations appelées ovnis. Tout le problème alors est de séparer dans ces témoignages le bon
grain de l’ivraie, c’est à dire séparer les observations objectives et la part d’interprétation personnelle.
J’ajoute que le public est également très peu familiarisé avec les notions d’immobilité apparente, de
mouvement apparent et de vitesse apparente. Il les confond allègrement avec immobilité réelle,
mouvement réel et vitesse réelle. Il n’est pas non plus familiarisé avec les estimations de distance.
Enfin le public est très sensible au battage médiatique et très sensible à tout ce qui a l’aspect du
fantastique. Le nombre d’observations et le nombre d’annonces dans les médias croissent
parallèlement. (*)
(*) : Voir « Etude statistique de la vague belge »
Le « Rapport Condon » :
Le rapport Condon complet, dont une version complète en anglais peut être trouvée sur internet sur le
site du CSI, est une étude scientifique rigoureuse, fouillée et sans a-priori. Il est une excellente
référence sur le problème des ovnis. On peut y trouver des exemples concrets et des analyses fouillées
de phénomènes parfaitement identifiés, rentrées de fusées, décrites par plusieurs dizaines de témoins
situés sur la trajectoire de rentrée et ayant donné lieu à des descriptions totalement fantasmées à côté

143
d’autres ayant bien décrit le phénomène observé. On peut citer par exemple : la rentrée de Zond 4 et
ce qu’elle nous apprend sur la fiabilité des témoins.
Le 3 mars 1968, des centaines d’américains, le long d’une ligne allant du Kentucky à la Pensylvanie,
ont aperçu une majestueuse procession d’objets embrasés dotés d’une étincelante queue orange
traverser leur ciel. Le vaisseau soviétique se désintégrait en plusieurs morceaux lors de sa rentrée dans
la haute atmosphère. De nombreux observateurs virent deux ou trois pièces mais ceux situés vers la fin
de trajectoire en virent plus ; la désintégration malheureuse de la navette Columbia en 2303 a donné
lieu à un même scénario.
Sur les 78 rapports reçus, 30 contenaient une description appropriée pour l’analyse. Douze
provenaient de l’Air Force et donnaient des indications sur le diamètre angulaire apparent, la vitesse.
Certains rapports contenaient des descriptions fantastiques, vol en formation, objet en poursuivant un
autre, forme de cigare ou de soucoupe, estimations d’altitudes inférieure soit à 20 miles ou inférieures
à 10000 pieds ( 3 km), présence de fenêtres, changements de direction, lumières sur l’objet (considéré
comme un engin). Par contre les témoignages plus précis parlaient de météorite ou rentrée de satellite,
dimension angulaire supérieure à 7‘, mouvement rectiligne et en ligne droite, etc. Tous ces détails
peuvent être trouvés dans le rapport Condon, Chapitre 2 « Processes of perception, conception, and
reporting » par William K. Hartmann. La lecture de cette partie du rapport Condon est très instructive.
Cela nous montre le manque de fiabilité des témoins confrontés à un phénomène inconnu, mais ici la
dispersion des témoins sur une distance importante permettait effectivement de retrouver la trajectoire
qui fut confirmée par le NORAD.
Le rapport Condon traite d’autres problèmes, par exemple les effets magnétiques indiqués par certains
témoins prétendant que leur moteur et toute l’électricité de la voiture ne fonctionnait plus pendant la
présence de l’ovni. Les expériences faites sur ces voitures démontrent qu’elles n’ont subi aucun champ
magnétique susceptible d’induire de tels effets. Ces expériences et mesures faites sur ces voitures sont
détaillées dans le rapport Condon.
Nous ne nous étendrons pas plus sur ce rapport très sérieux. Libre à vous de le consulter sur Internet.
Hynek critique les travaux de la commission Condon et les méthodes de travail de l’US Air Force. Le
rapport Condon conclut à la non-existence des UFO. Alan Hynek accuse la commission Condon
d’avoir travaillé avec l’arrière-pensée que les ovnis n’existent pas et l’USAF d’avoir volontairement
négligé un certain nombre de témoignages ou de ne pas avoir procédé à l’interrogatoire des
observateurs de manière correcte si bien que des tas d’informations possibles se seraient perdues.
Pour l’USAF, la situation est différente car elle se devait de nier l’existence de prototypes et ne
pouvait pas dire que ceux-ci étaient en vol dans telle ou telle région. Un certain nombre
d’observations ont donc été classées comme ovni, c’est à dire non identifié ou non identifiable pour
des raisons de sécurité. Cette situation perdure toujours puisque c’est seulement au moment de la
guerre du golfe, Koweit vs Irak, 1991, qu’a été montrée en Europe l’existence des avions dits furtifs
volant déjà depuis plus de dix ans, que personne n’avait encore vus ici mais dont l’existence était
connue par les revues spécialisées d’aviation.
Il faut se rappeler que, jusque la création de la NASA l’Armée de l’air, USAF, la Marine et l’Armée de
Terre étaient en compétition sur des programmes différents pour placer un premier satellite sur orbite
terrestre et qu’en conséquence ils ignoraient ce que l’autre corps d’armée faisait. Cela explique aussi
l’incapacité de l’USAF à répondre à certaines demandes d’informations.
144
Officiellement, plus aucun organisme officiel ne s’occupe du problème aux Etats-Unis depuis le
rapport Condon.
En Angleterre, l’organisme qui centralisait les données vient de clore définitivement ce problème
avec l’avènement du troisième millénaire.
Les conclusions émanant du « Defence Intelligence Analyse staff » sont cependant diffusées sur
internet depuis le début 2006 et téléchargeables (28 fichiers au format PDF, 207Mo) sur le site
http://.uk-ufo.og/odig/
Par contre, en France, un organisme ayant son siège à Toulouse, le SEPRA, dont l’objet principal est
l’étude des rentrées atmosphériques a été déchargé de ce problème en 2004 car après 27 années de
recherches il n’y avait rien de concret. (Réf : Ciel et Espace n°409, juin 2004, article : « Le CNES
enterre les ovnis ».) Un an plus tard, le CNES relance l’activité sous un autre nom. Il crée un groupe
d’étude des « Phénomènes Aerospatiaux Non identifiés », en abrégé PAN. Il dispose d’une
documentation de 1600 dossiers recueillis en 30 ans par cet organisme. Ces dossiers sont
progressivement mis en ligne sur internet. Le site est : .es-geipa.f que l’on trouve sur le site
du CNES, .es.f . Un des responsable du service, Jacques Patenet, prévient : « Qu’on ne s’y
trompe pas, nous n’avons pas le moindre début de preuve que des extraterrestres se cacheraient
derrière l’un ou l’autre des phénomènes que nous avons étudié. Du contraire non plus » (Réf :
Christian de Brulle, journal Le Soir du 23 mars 2007). La dernière phrase « du contraire non plus »,
indique que l’on n’a pas de preuve de la non existence des ovnis. Argument spécieux, la non existence
de quelque chose ne doit pas être prouvée. En effet, ceci est contraire à la règle scientifique qui dit
que c’est à ceux qui prétendent à une chose extraordinaire, ici l’existence des ovnis, qu’il appartient
d’apporter des preuves solides, ce qu’ils n’ont pas fait depuis soixante ans.

145
QUATRIEME PARTIE

LES THESES EN PRESENCE

146
Dans le milieu de l’ufologie, on trouve deux grands courants d’idées concernant le phénomène Ovni :
les sceptiques et les partisans de l’origine extraterrestre des ovnis.
Les sceptiques:
Une catégorisation est parfois présentée entre rationalistes, partisans de l’HSP (hypothèse socio-
psychologique) et partisans du modèle réductionniste composite. Cette catégorisation est de fait
arbitraire car les travaux des sceptiques montrent que, dans la plupart des cas étudiés, on doit faire
appel à des éléments des différentes catégories, ce qui est le cas le plus courant et est à la base de
la théorie réductionniste composite. Le scepticisme exige d’envisager sans à priori les différentes
explications possibles et de choisir une conclusion basée sur des arguments rigoureux. Dans le cas
de la vague belge, la Sobeps n’envisage que l’HSP et l’HET.

1. Les sceptiques rationalistes : pour eux, le phénomène est explicable par des phénomènes
physiques connus, des méprises et /ou des canulars. Il subsiste un certain pourcentage
d’observation ne pouvant recevoir d’explication rationnelle à cause de témoignages imprécis
sur les conditions de l’observation, lieu, durée, position, diamètre apparent, vitesse.
L’explication par une hypothèse extraordinaire, les extraterrestres, est rejetée parce qu’aucune
preuve en faveur de cette hypothèse n’a toujours pas été apportée depuis soixante ans, 1947
étant le début du phénomène. De nombreuses causes de méprises existent dans l’observation
du ciel, Venus, Mars, Jupiter suivant les époques, météore, bolide, rentrées atmosphériques de
débris de fusées ou de satellites artificiels. Des phénomènes aériens, orages lointains, halo
solaire ou lunaire, nuages de forme lenticulaire, aurores boréales, etc, peuvent conduire à des
méprises. Des échos radar peuvent être expliqués par des vols d’oiseaux, des inversions de
température, des éruptions solaires, des perturbations électromagnétiques. Des avions
lointains, des ballons-sondes météorologiques, des aérostats, des hélicoptères, des ballons de
fête foraine lâchés par des enfants, etc peuvent aussi conduire à des méprises. Des canulars
existent, photos de maquettes ou photos truquées, des témoignages inventés, etc.
2. Les partisans de l’hypothèse socio-psychologique HSP : pour ceux-ci le phénomène peut
s’expliquer de la manière suivante, les témoins sont depuis le début du 20è siècle baignés dans
la littérature de science-fiction. Les bandes dessinées, le cinéma, la télévision ont exploité le
mythe des extraterrestres. Pratiquement tout le monde a vu ces films et feuilletons télévisés et
a été influencé par ces descriptions et donc, lorsqu’il observe quelque chose qu’il ne
s’explique pas, il l’interprète sur base de ces récits. Sont aussi concernés par cette HSP les
croyances, lutins, elfes, farfadets, le paranormal, la parapsychologie, liste non exhaustive.
Ainsi limitée aux mythes et croyances, l’HSP ne suffit pas pour rendre compte du phénomène
ovni. Elle doit être étendue, et je la qualifierai de HSPE hypothèse socio-psychologique
étendue, à une série de phénomènes bien connus des psychologues et des sociologues
concernant les mécanismes de perception sensorielle des humains. Il faut alors se souvenir que
ces mécanismes de perception sont gouvernés par notre cerveau et qu’un grand nombre de
perceptions visuelles et auditives peuvent conduire à une interprétation erronée de notre
cerveau. Les illusions d’optiques et la paréidolie, interprétation d’une forme continue parce
que le cerveau relie des points discrets, les illusions auditives peuvent conduire à des
méprises. Ces phénomènes, bien connus des psychologues, n’ont rien à voir avec la science-
fiction et les mythes et font partie intégrante de l’HSPE. En fait aussi partie une composante
socioculturelle que l’on pourrait qualifier de HSC. Cette composante socioculturelle tient au
fait que, contrairement à ce qui est souvent affirmé, la connaissance scientifique est très
limitée dans la population dont l’inculture scientifique est normale lorsqu’on regarde les
programmes de sciences dans les formations scolaires. Cette inculture scientifique conduit un
grand nombre de personnes, même de milieux cultivés, à croire qu’ils sont capables d’estimer
des altitudes, dimensions, vitesses, accélérations, intensité lumineuse, etc, sans instrument et
de nuit par surcroit. Le gros « bon sens populaire » n’a pas sa place dans une étude

147
scientifique rigoureuse. Il conduit toujours à une interprétation erronée. Un facteur essentiel à
prendre en compte dans l’HSPE, et qui est nié par les partisans de l’HET, est l’influence du
battage médiatique orienté « extraterrestres » qui a accompagné toutes les grandes vagues
d’ovnis signalées depuis 1947. Hynek avait déjà relevé cette influence dont l’étude est du
ressort de la sociologie et de la psychologie. Elle a donc sa place dans l’HSPE. Il faut aussi, vu
le petit résidu de cas inexpliqués, se souvenir qu’il existe encore certainement des phénomènes
atmosphériques peu connus ou inconnus qui peuvent être à l’origine de certaines observations.
La découverte récente de lueurs et décharges électriques entre le sommet de nuages orageux et
la haute atmosphère jusque 80 km environ en est un exemple.
3. Le modèle réductionniste composite :
Ce que j’ai qualifié d’HSPE plus HSC se rapproche du « Modèle réductionniste composite » qui
n’n’implique pas une dichotomie marquée entre explication physique et sociopsychologique. Vous
pourrez trouver ce modèle détaillé en annexe du livre « Les Ovnis du CNES, trente ans d’études
officielles » publié par l’observatoire Zététique sous la plume de David Rossini, Eric Maillot et
Eric Danguillaume et dont une version est accessible depuis le 1/5/2007 sur internet à l’adresse :
http://.zetetiue.f/page/do.php?puliatio=&eitId= ou à l’adresse suivante
http://.zetetiue.ifo/ahies/.htl
Ce livre est actuellement publié par les éditions Book-e-Book, BP 80117, 06902 Sophia-
Antipolis, Cedex France, site internet : .ook-e-ook.o

Les pro HET : se subdivisent également en plusieurs catégories :


1. La catégorie la plus représentée est celle des tenants de l’HET. Pour eux, les ovnis sont des
engins dotés de caractéristiques extraordinaires et pilotés par des extraterrestres possédant des
technologies largement en avance sur les nôtres. Ils nous observent ou même selon certains
seraient parmi nous. En plus ils affirment, théorie du complot, que les gouvernements, secret
d’état oblige, nous cachent la vérité sur les ovnis et manipulent l’opinion publique pour nier
ou ridiculiser le phénomène ovni. Cet argument est utilisé fréquemment par les partisans de
l’HET selon qui les gouvernements américains entre autre collaboreraient avec des ET dans
des bases secrètes ou d’accès interdit de la zone 51 près de Roswell et y développeraient des
engins terrifiants !!
2. D’autres catégories existent, partisans d’hypothèses extraordinaires, hypothèse intraterrestre,
hypothèse de voyageurs temporels, hypothèse paranormale-manifestation dans notre monde
d’entités vivant dans d’autres dimensions d’espace et de temps- etc. mais elles sont
marginales.
3. Selon Eric Maillot il existe de plus en plus d’ufologues « tenants d’un phénomène exotique »
qui se disent objectif et qui refusent simplement le principe d’Occam. Ils disent que la thèse
ET est aussi probable que toute autre, que la non déformation du témoignage est aussi
probable que la déformation. Ils sont convaincus d’une thèse exotique mais ne prennent pas le
risque de la mettre ouvertement en avant ni d’adhérer aux thèses complotistes, se ménageant
ainsi une image de fausse objectivité. Cette catégorie des partisans d’une thèse exotique
repose sur des bases du type postulat, probabilité qu’une thèse en vaut une autre, mais
méconnait les acquis de la psychologie et de la sociologie sur la fiabilité des témoignages et le
fait que ces témoignages interprètent au lieu de relever des faits de manière rigoureuse.
Remarque : Les tenants de l’HET utilisent les arguments d’une catégorie ou d’une autre en fonction
des objections qu’ils ont reçues sur un cas déterminé. De plus, lorsqu’ils sont à court d’arguments, ils
ont tendance à utiliser des arguments non scientifiques pour décrédibiliser leurs opposants en les
traitant de « Débunkers », mot auquel ils donnent une connotation péjorative alors que le vrai sens du
verbe « to debunk » est « démystifier ou démythifier », ce qui inclut la recherche de la vérité et non
une falsification.

148
Le problème avec les HET est que toutes les affirmations, caractéristiques extraordinaires,
technologie avancée, moyens de propulsion, etc, sont de pures spéculations, des postulats qui ne
peuvent pas se déduire des observations ou des descriptions même étranges. L’explication par les
tenants de l’HET du fait que les observations « non identifiées » ou ne recevant pas d’explication
logique sont pour cette raison l’évidence de la présence d’extraterrestres est absurde. C’est un exemple
typique d’un faux raisonnement en apparence logique, sophisme, argumentant à partir de l’ignorance.
Il ne peut pas être tiré de conclusion à partir d’un manque de connaissances. Cette attitude est pourtant
souvent rencontrée dans les rapports d’observation interprétés comme observation d’extraterrestres.
Les pro HET n’acceptent pas facilement que l’on recherche une explication rationnelle aux
phénomènes observés. Ils basent principalement leur argumentation en faveur de l’HET ou de
l’inexplicable sur la multiplicité des observations. La médiocre qualité de la plupart de celles-ci
n’apporte pas des éléments convaincants pour justifier cette hypothèse. De plus, ce qui n’est qu’une
hypothèse parmi d’autres est souvent présenté comme une évidence et comme la seule possibilité alors
qu’aucune analyse approfondie n’a été faite. La vague belge en est un exemple. Dès le lendemain de
l’observation d’Eupen et de la Gileppe du 29 novembre 1989, les médias et la Sobeps affirmaient le
caractère anormal et certainement extraterrestre de ce qui avait été observé.

Définitions :
Sophisme : raisonnement qui n’est logique qu’en apparence et conçu avec l’intention d’induire en
erreur (Petit Larousse illustré).
Sophiste : Dans la Grèce antique, maître de rhétorique itinérant qui enseignait l’art de défendre ses
intérêts en donnant au discours les apparences de l’objectivité et de la conformité avec les données du
savoir. (Petit Larousse illustré).

EXTRATERRESTRES : QU’EN PENSER ?

Actuellement, rien ne permet d’affirmer ou d’infirmer l’hypothèse de l’existence d’une vie


extraterrestre dans notre galaxie ou dans une des multiples galaxies de l’Univers. Seules des
hypothèses peuvent être émises concernant la probabilité de trouver des planètes présentant des
conditions favorables à l’éclosion de formes de vie basée sur le cycle du carbone ou d’autres éléments.
Ces formes de vie, si elles existent, peuvent-elles avoir évolué vers des êtres pensants ou non ? Ont-
elles évolué vers des formes androïdes ou d’autres formes plus fantastiques? Si elles ont évolué vers
une forme pensante, sont-elles encore à l’âge de la pierre ou loin en avance sur nous ? Personne,
actuellement ne peut répondre à ces questions.

Le phénomène ovni est présenté par les milieux ufologiques comme une certitude liée aux
extraterrestres.
L’opposition à cette hypothèse «l’ovni est un engin habité piloté par des extraterrestres » vient du fait
que celle-ci est présentée comme la seule valable par tous les milieux ufologiques qui refusent
d’examiner et rejettent systématiquement toutes les autres explications et qui de plus demandent un
acte de foi dans leurs affirmations sans apporter d’éléments probants.

La démarche scientifique exige qu’une hypothèse soit présentée comme telle et non comme une
certitude absolue.
Or ici nous nous trouvons en présence de plusieurs postulats présentés comme hypothèses différentes :
 primo : l’existence des extraterrestres.
 deuxio: l’existence des ovnis.
Ces deux affirmations sont amalgamées et présentées comme une seule certitude.
 tertio: le comportement intelligent.
 quarto: l’utilisation de moyens de propulsion très avancés et encore inconnus sur Terre.

149
.Ces troisième et quatrième affirmations sont aussi présentées comme des vérités scientifiques alors
qu’il s’agit seulement de spéculations non vérifiées et non vérifiables. Comme il s’agit d’affirmations
distinctes, il convient de les étudier séparément tant qu’un lien n’est pas établi et prouvé entre elles.
La démarche scientifique exige également d’envisager toutes les autres hypothèses sans à priori,
origine terrestre, météorologique, sociologique, psychologique, etc, même si elles conduisent à une
autre conclusion. Toutes celles-ci sont vérifiées et vérifiables sur des cas précis, donc validées.
L’erreur est de globaliser le phénomène en amalgamant plusieurs phénomènes ou causes différentes
pour l’expliquer par une seule hypothèse ou cause. C’est une des erreurs de l’approche ufologique.

Existence des extraterrestres :

Le problème de l’existence probable d’une vie extraterrestre est généralement accepté par la
communauté scientifique. Mais il s’agit bien d’une probabilité et non d’une certitude et nous ne
pouvons même pas calculer cette probabilité. En 1961 l’astronome Frank Drake a proposé une formule
pour calculer théoriquement le nombre de civilisations que pourrait abriter notre Galaxie. Cette
formule appelée « formule de Drake ou de Green Bank » dépend d’un grand nombre de paramètres
que nous ne pouvons pas estimer. En voici une des formes les plus utilisée trouvée dans « L’Univers,
sommes-nous seuls ? » par Robert Rood et James Trefil, éditions Belfond 1985. Voici cette formule :

N = R x fp x ne x fl x fi x ft x T

N : c’est le nombre théorique de civilisations technologiques qui pourraient exister dans la galaxie.
R : nombre d’étoiles en formation chaque année dans la galaxie.
fp : proportion d’étoiles qui une fois formées possèdent un cortège de planètes.
ne : nombre de planètes qui possèdent un environnement permettant la vie, c’est à dire température ni
trop élevée ni trop basse et présence d’eau liquide, distance à l’astre central permettant la réalisation de
ces conditions.
fl : proportion de ces planètes ou la vie est apparue.
fi : proportion de ces planètes ou la vie a évolué vers une forme intelligente.
ft : proportion de ces civilisations intelligentes qui ont pu développer une civilisation
technologiquement avancée.
T : durée de vie moyenne d’une civilisation technologiquement avancée.

Les divers paramètres nous sont inaccessibles.


R, fp et ne font l’objet d’études approfondies par les astrophysiciens mais cela reste problématique.
Fl, fi et ft sont encore plus problématiques car pour le moment une seule planète connue, la Terre,
renferme une forme de vie intelligente.
T : durée moyenne d’une civilisation technologiquement avancée n’est pas évaluable, elle peut être
très longue ou très courte et s’autodétruire. Il est impossible de trancher.
Selon que l’on fait une estimation optimiste ou pessimiste des paramètres on obtient des valeurs très
divergentes et de fait inutilisables. Dans les faits, cette formule est inutile et inefficace et ne permet en
tout cas pas de répondre à la question « sommes-nous seuls dans l’Univers ?
Il faut encore remarquer la lenteur du processus ayant conduit à la vie sur Terre par rapport à l’âge de
l’Univers depuis la singularité initiale du Big Bang il y a quatorze milliards et demi d’années. En effet,
il a fallu plusieurs générations d’étoiles pour créer les divers éléments que l’on trouve dans notre
système solaire. Entre le Big Bang et la naissance du système solaire et de notre soleil, il s’est écoulé
dix milliards d’années. Entre la naissance du système solaire et l’apparition des premières traces de vie
il s’est encore écoulé quatre milliards d’années. Et c’est seulement il y a plus ou moins soixante mille
ans que l’on trouve trace des premiers primates et ancêtres de l’homme. Les premières traces connues
des hominidés pensants, attestées par les peintures rupestres découvertes dans diverses cavernes
remontent à trente-deux mille ans. La civilisation terrestre technologique vient à peine de naître. Si
l’on tient compte de ces éléments, et vu le fait qu’il faut pour avoir la vie des conditions de
150
température, de présence d’eau liquide et donc une distance adéquate par rapport à l’astre central, on
peut logiquement penser que, vu la lenteur du processus évolutif, des durées équivalentes ont été
nécessaires pour la formation des autres systèmes solaires contenant des planètes permettant l’éclosion
de la vie. Il en résulte donc que la probabilité de civilisations technologiquement plus avancées que la
nôtre doit être très faible.
Les connaissances actuelles permettent d’accepter l’hypothèse de l’existence de vie extraterrestre
comme vraisemblable vu la multiplicité des galaxies dans l’univers et la multiplicité des systèmes
d’étoiles dans ces galaxies. Combien parmi ces étoiles possèdent un système planétaire ? La présence
de corps orbitants que l’on pourrait appeler « planètes » autour de certaines étoiles pas trop lointaines,
de quelques dizaines à quelques centaines d’années-lumière, permet de penser qu’il doit y en avoir
beaucoup dans tout l’univers. Combien, parmi ces planètes présentent-elles des conditions analogues à
celles de la Terre, eau liquide, température pas trop élevée ni trop basse, atmosphère, conditions
nécessaires au développement du cycle de vie hydrocarbonée comme sur terre ? Celles qui ont été
détectées actuellement, plus ou moins quatre-vingt en 2002, 140 au début 2005, plus de 300 en fin
2008, plus de3000 fin 2017, sont du type gazeux et d’une taille supérieure à la taille de la planète
Jupiter. Elles ont été détectées à des distances comprises entre quelques dizaines d’années-lumière à
neuf cent septante huit années-lumière. Leur température, pour quelques-unes est supérieure à mille
degrés car elles sont très proches de l’astre central. Leur existence se déduit, preuves indirectes, des
perturbations observées dans le mouvement et la luminosité des étoiles étudiées. Actuellement, juin
2005, deux détections optiques ont été obtenues. Pourquoi ai-je parlé de corps orbitants pouvant être
appelés « planètes » ?
Parce que, depuis une dizaine d’années a été découvert une nouvelle catégorie d’étoiles avortées, trop
petites pour amorcer ou entretenir les réactions de fusion thermonucléaires, appelées « naines brunes »
(1) qui orbitent autour d’étoiles plus grosses que notre soleil. Ces naines brunes sont actuellement
classées en plusieurs catégories selon leur masse et leur température ? Leur formation n’est
actuellement pas encore bien expliquée et plusieurs pistes existent. Elles ont toutes une taille
supérieure à Jupiter et leur masse peut varier de cinq à quatre-vingt fois la masse de Jupiter. Leur
température est supérieure à 600 K. Pour certaines découvertes récemment un objet de cinq fois la
masse de Jupiter orbite autour d’une naine brune située à 230 années-lumière de la Terre. La limite
entre une naine brune et une planète est actuellement fixée arbitrairement par l’Union Astronomique
Internationale à treize fois la masse de Jupiter. Elle est donc considérée comme une planète.
Plus près de nous, dans notre système solaire, aucune forme de vie n’a encore pu être détectée depuis
les débuts de la conquête de l’espace. A titre indicatif les deux étoiles les plus proches de notre soleil
se trouvent à 4,6 années-lumière pour la première Proxima Centauri et 5,9 années-lumière pour la
seconde, l’étoile de Barnard. Aucun système planétaire n’a été découvert jusqu’à ce jour autour de ces
deux voisines. De nombreuses années seront encore nécessaires avant de pouvoir donner une réponse
certaine. De plus la croyance en l’existence possible d’extraterrestres basée sur la preuve actuellement
apportée de l’existence de planètes autour d’autres soleil est un problème distinct et indépendant du
problème ovni.
(1)Plus de détail dans « Ciel et Espace » n° 420, mai 2005 et 421, juin 2005)

151
Existence des ovnis :

Le phénomène appelé « OVNIS » est médiatisé depuis 1947. Que représente-t-il exactement ?
Personne ne peut le dire actuellement. L’ensemble des observations de la vague belge se rapporte
généralement à la vue de lumières ayant un comportement inexpliqué. Ces lumières sont généralement
situées par les témoins à des distances courtes. Des vitesses et les dimensions des engins parfois
décrits comme encadrant ces lumières sont affirmées. Les formes décrites lors des soirées sans lune
présente, engins triangulaires, n’ont en général pas été vues par les observateurs qui les déduisent de la
position des lumières. Même un des gendarmes responsable des observations du 29 novembre 1989
reconnaît qu’il n’a vu que les lumières : « On ne voyait pas grand-chose en dehors des lumières »
Réf Sobeps: Vague d’ovnis sur la Belgique, VOB1 page 37, 3è paragraphe.
Ces descriptions difficilement interprétables rendent généralement non identifiable ce qui est observé.
Ces « objets volants » répondent alors parfaitement à la définition « Objet Volant Non Identifié »,
OVNI. Mais cette caractéristique, « non identifié », ne fournit aucune information sur la nature de ce
qui est observé et elle ne permet certainement d’affirmer qu’il s’agit d’engins extraterrestres,
l’hypothèse de phénomènes atmosphériques encore inconnus doit aussi être envisagée et elle a autant
de valeur que l’HET. Nous allons y revenir.

De par le monde, d’autres types d’observations d’objets structurés, certaines à courte distance selon les
témoins, ont été effectuées. Alan Hynek en a fait une classification en :
Rencontres Rapprochées :
RR1, lumières ou objet proche sans effets tangibles.
RR2, atterrissages avec effets visibles sur la matière et notamment le sol.
RR3 rencontre d’ET.
Il ajoute en plus une sous classification en rencontres diurnes et nocturnes ainsi que détections( ?)
radar corrélées à un phénomène observé.
Il faut y ajouter les RR4, enlèvements ou abductions.

Le comportement intelligent :

Le comportement intelligent des engins est déduit par les ufologues depuis A Hynek du fait que
l’engin observé mime exactement tous les mouvements de l’observateur y compris en suivant le profil
du terrain. Il s’agit d’une illusion d’optique que vous pouvez facilement vérifier et qui conduit à une
erreur d’interprétation. Ce qui est observé est toujours une étoile fixe ou un objet lumineux, avion par
exemple, distant de trente à quarante kilomètres. Il suffit d’observer une étoile brillante ou la lune lors
d’un déplacement en voiture pour s’en convaincre.
Ce comportement intelligent peut aussi se déduire pour les ufologues partisans de l’HET d’autres
considérations. Tous les effets liés au mimétisme dans son ensemble, engins imitant les engins
terrestres et aériens, lumières et clignotants imitant les lumières et fréquences de clignotement des
feux de position des avions, bruit de réacteur imité pour faire croire à un avion, forme ayant évolué en
fonction de l’évolution des engins terrestres, etc , amènent les ufologues pro-HET à la conclusion d’un
comportement intelligent témoignant d’une intelligence supérieure à la notre. Toutes ces affirmations
ne font que reprendre l’évolution des choses existantes sur Terre et fabriquées par l’homme.
La réinterprétation de récits de faits distincts amalgamés ainsi que la confusion avec des engins
terrestres, hélicoptère effectuant des manœuvres mais non perçu comme un hélicoptère les conduit à la
même interprétation.
Cependant ce comportement intelligent est de la pure interprétation orientée HET mais sans aucune
preuve : il s’agit à nouveau de postulats.

152
L’utilisation de moyens de propulsion inconnus sur Terre :

Parmi les moyens cités, on trouve pêle-mêle la propulsion nucléaire pourtant utilisée pour des navires
et des satellites artificiels, l’utilisation de la lumière, l’annihilation matière-antimatière, la
magnétohydrodynamique MHD aussi utilisée pour des satellites, l’antigravitation, l’effet Lifter dû à
l’électricité statique, etc. Même si certains des moyens de propulsion ainsi cités sont envisageables,
rien ne permet d’accréditer ces hypothèses. En effet, depuis une quarantaine d’années, différents
programmes spatiaux, scientifiques ou militaires, scrutent le ciel et l’atmosphère terrestre dans
l’ensemble des gammes des ondes électromagnétiques. Citons les rayons gammas et X, l’ultraviolet, la
lumière visible, l’infrarouge, les ondes radios. Les satellites et engins d’observations capables de
détecter le décollage d’une fusée à plusieurs milliers de kilomètres n’ont jamais détecté d’engins venus
de l’espace et entrant dans l’atmosphère. Cependant, de 1993 à 2002, les satellites militaires de
surveillance dans l’infrarouge chargés de détecter les lancements de fusées ont observé la pénétration
de 300 météorites détruites par le frottement sur l’atmosphère avant d’arriver au sol, le bouclier
atmosphérique se montrant extrêmement efficace dans ces cas. Les capteurs de rayons gammas n’ont
jamais détecté un seul signal attribuable à l’annihilation matière-antimatière dans le voisinage de la
Terre. Les radars n’ont rien détecté non plus. Depuis quarante ans, le programme SETI (Search for
Extraterrestrial Intelligence) n’a rien détecté. L’absence de signaux est l’indication que l’interprétation
« ovni + extraterrestres » n’est pas la bonne. Remarquons encore que ce n’est pas parce que ces
recherches de traces de vie extraterrestre sont entreprises qu’il y a nécessairement des extraterrestres.
Rien n’est encore démontré. De plus, les sondes interplanétaires n’ont à ce jour détecté aucun signe de
vie même rudimentaire sur les planètes et astres de notre système solaire qui ont été visitées.
Les ufologues sortiront comme argument la thèse du complot des états pour cacher l’existence des ET.
Cette thèse ne tient pas la route car les programmes astronomiques « all sky »utilisant des webcams
avec grand angle de type fish eyes mis en place par des astronomes amateurs et professionnels du
monde entier ne détectent rien. Il en est de même des réseaux d’appareils photos aux USA qui
photographient les météores sans jamais prendre un ovni sur le fait.
Ils ne sont pas eux soumis au contrôle des états.
Il n’y a donc aucune évidence d’une intrusion d’engins extraterrestres dans l’atmosphère.
Le problème de l’existence probable de vie extraterrestre ne permet certainement pas de leur attribuer
les vagues d’ovni observées et encore moins de leur attribuer un comportement intelligent. Aucune
observation ne permet de tirer ces conclusions.
Je suis en plein accord pour cela avec l’éminent physicien américain Carl Sagan pour qui la durée des
voyages intersidéraux, même effectués à la vitesse de la lumière qui est la vitesse la plus élevée qui
puisse être atteinte et non franchie par un corps matériel et même par la lumière, serait beaucoup trop
longue et rend donc ces voyages hautement improbables. Cette limite, vitesse de la lumière dans le
vide, introduite par la relativité restreinte en 1905 par A. Einstein, a été vérifiée des milliards de fois
depuis un siècle dans les accélérateurs de particules.
Il faut aussi remarquer que le milieu interstellaire et intergalactique est parcouru par des rayonnements
extrêmement intenses, gamma, X, UV, et autres et de particules fortement ionisées et de haute énergie
provenant des phénomènes d’explosions stellaires, supernovae ou émis au voisinage d’un trou noir
phagocytant les astres voisins. Ces rayonnements et particules aux niveaux élevés que l’on mesure
lors des observations terrestres sont de nature à tuer toute forme de vie connue et donc constituent un
obstacle supplémentaire aux voyages intersidéraux et intergalactiques.
Amalgamer les deux hypothèses, ovni et vie extraterrestre, s’apparente à de la malhonnêteté
intellectuelle et à de la manipulation permettant d’abuser de la crédulité des gens.
Deux hypothèses, vie extraterrestre et ovni ne feront jamais une certitude comme celle qui est affirmée
par les ufologues.
Les autres affirmations, engin extraterrestre, engin habité par des extraterrestres possédant un plus
haut niveau de civilisation que nous, engin doté de technologies inconnues sur Terre, sont de pures
spéculations, interprétations non vérifiées et non vérifiables. Dans ce cas, elles peuvent tout au plus
être considérées comme hypothèses distinctes mais pas comme des certitudes.
153
Il faut si l’on veut progresser cesser d’affirmer à corps et à cris que les ovnis sont des engins habités
par des ET beaucoup plus évolués que nous, cesser de leur attribuer un comportement intelligent basé
sur des méprises. Il faut cesser de présenter comme certitudes ce qui n’est que supputations.
Il faut informer le public honnêtement de recueillir des informations fiables utilisables et
interprétables. C’est un rôle que les médias et les associations ufologiques n’ont pas rempli.
Et ne parlons pas des écrivains ufologues qui font dans le sensationnalisme parce que cela se vend
bien.
Il faut rappeler, que, pour un observateur unique, les seules données numériques qu’il peut fournir
sont la durée, la direction de l’observation, la position angulaire par rapport à l’horizontale et le
diamètre apparent, c’est à dire l’angle sous lequel l’objet est vu. Un cm à bout de bras correspond à un
angle de 1°. La lune mesure visuellement un demi-degré.

Il peut encore définir une donnée non numérique : la position du plan vertical dans lequel
l’observateur et l’ovni se trouvent. Dans ce plan il est extrêmement difficile de définir la position, en
avant, au-dessus ou en arrière, sauf si l’engin passe effectivement devant ou derrière. La position au-
dessus pour un objet ou une lumière est rarement définissable par manque de repères. De plus le fond
du ciel ne peut jamais servir de repère.
Toutes les autres données que l’on trouve dans les rapports sur les ovnis – vitesse lente, accélérations
fantastiques, distances et dimensions- sont impossibles à déterminer par un observateur unique non
équipé de télémètres lasers ou de radar Doppler. Il faut remarquer que l’impression visuelle, rapidité
ou lenteur estimées, stationnarité, peut fournir des renseignements utiles à l’interprétation ultérieure et
doit être mentionnée. Il doit en être de même des impressions sonores et des couleurs.

Si l’on se donnait la peine d’expliquer au public quelles sont les données et informations qu’il peut
réellement fournir objectivement, peut-être verrait-on enfin la pointe de l’iceberg, le phénomène étant
débarrassé d’une foule d’observations non significatives faites de bonne foi.
Je n’ai jamais trouvé aucun média ou ouvrage sur les ovnis qui se donne cette peine. Pourquoi ?
Est-ce la peur du vide qui taraude ainsi les ufologues ?
On pourrait également parler de l’influence des médias, matraquant sur le caractère anormal et
répercutant perpétuellement l’association ovnis = extraterrestres.

Personnellement, je suis persuadé, après de longues recherches, que la mauvaise interprétation en


termes d’ovnis est due à la confusion savamment entretenue entre vitesse réelle et vitesse apparente,
immobilité réelle et immobilité apparente, sous-évaluation importante des distances d’observation.
Cette sous-évaluation explique aussi l’absence de bruit généralement signalée. La sous-estimation des
distances est liée à la surestimation généralement rencontrée des dimensions des objets. C’est une
habitude que l’on a d’estimer ces dimensions. Cependant, la sous-estimation des distances est aussi
liée , composante sociologique, à la certitude qu’ont les gens de toutes les catégories sociales sans
exception de pouvoir estimer au pifomètre les dimensions, distances, vitesses.
Lorsqu’on calcule à partir des dimensions et distances citées par les observateurs, on peut constater
qu’il y a contradiction entre ces données et que cette contradiction conduit à conclure que la distance
réelle est de plusieurs kilomètres au lieu des quelques centaines de mètres généralement indiqués.
Ces observations non pertinentes faites de bonne foi masquent la réalité.
Oui, mais quelle réalité ?
La science-fiction utilise abondamment les extraterrestres et leurs engins sophistiqués, mais c’est de la
science-fiction. Il en est de même pour la littérature fantastique ou à sensation.
Le déplacement de pierres énormes par nos ancêtres fait appel dans la littérature à sensation à des
phénomènes de lévitation utilisés par des soi-disant extraterrestres beaucoup plus évolués que nous. La
réalité, telle qu’elle est connue par les recherches archéologiques est bien plus prosaïque, elle ne fait
appel qu’à ce que, en sciences physiques, on appelle « les machines simples », c’est à dire plan
incliné, leviers, poulies, treuils, le roulement sur rondins, le glissement sur sol nu ou sur plancher
enduit d’argile et mouillé, etc.
154
Faut-il rappeler que l’obélisque de la place de la Concorde à Paris a été démontée en Egypte par une
équipe de quelques hommes accompagnant les soldats de Napoléon à l’aide de cordages, poulies et
treuils pour ensuite être chargée sur un navire et ramenée en France ou elle a été réinstallée par le
même procédé inversé, avec en plus l’utilisation de plans inclinés. Cet obélisque pèse trois cents
tonnes ! ! ! De même, les marins belges du navire-école Mercator, ont ramené de l’île de Pâques une
statue géante de trente tonnes sans difficulté.
On peut affirmer sans se tromper que plus la civilisation était primitive et plus elle a déplacé des
pierres énormes, appliquant très bien les principes de physique élémentaire. C’est seulement le
développement industriel du 19è siècle qui a permis le développement de techniques de découpes
permettant de produire des pierres et autres objets qui peuvent être soulevés facilement et qui a fait
oublier qu’il n’en a pas toujours été ainsi.

Un peu moins de sensationnalisme de la part des médias ainsi qu’une information analysée et vérifiée,
un recours moindre au paranormal permettrait peut-être de former une société moins encline à croire
(acte de foi) aux affirmations non vérifiées du premier mage venu. Il ne suffit pas d’affirmer quelque
chose pour que cette chose existe.

155
INFLUENCE DE LA COMPOSANTE SOCIO-PSYCHOLOGIQUE

A partir du 29 novembre 1989 et du début décembre, la Sobeps au travers des médias, radios,
télévisions, journaux, fait état d’un grand nombre de témoignages d’observations d’objets volants
qu’elle qualifie d’ovnis. Ceux-ci posséderaient les caractéristiques de se déplacer sans bruit, tantôt
lentement, tantôt très rapidement, d’accélérer de manière fantastique, de pouvoir rester stationnaire, de
copier leurs déplacements sur celui d’un véhicule terrestre qui les observe, de présenter généralement
trois feux blancs en triangle avec un feu rouge centré et clignotant une à deux fois par seconde. Les
distances d’observations seraient inférieures à deux cents mètres et les dimensions du triangle seraient
de vingt à cinquante mètres. Cette forme est privilégiée par la Sobeps et pourtant il y a eu de
nombreuses observations faisant état de formes autres, losanges, sphères, soucoupes.

La Sobeps, dans VOB1, rejette en bloc toutes les explications rationnelles, confusion avec un avion,
confusion avec une étoile, observation de lumières fixes sur une colline.
Dans VOB2, pages 340 et 343, elle reconnaît cependant avoir éliminé des déclarations correspondant
à des confusions ou des méprises. Je relève :
« Dans le diagramme relatif aux données statistiques du mois de mars 1990, on note un volume
d’appels particulièrement élevé entre le 15 et le 18 mars. Ce pic correspond à la mise en place du
week-end d’observations. Durant le même temps il faut noter que l’on enregistre très peu de cas. Cela
signifie que pour la quasi-totalité, les témoignages reçus alors correspondaient à des méprises ou
des confusions » VOB2 p 340.
De même page 343, concernant l’examen des données statistiques du mois d’avril 1990.
« 73 appels entre le 17 et le 20 avril. Seuls 20 cas ont été conservés dans nos dossiers. … Pour les
journées post-Bierset, 1 seul cas conservé pour 34 appels » VOB 2 p 343.
Dans VOB2 p 53 à 90, dimanche 26 juillet 1992, un certain nombre de cas sont présentés par la
Sobeps comme étant des confusions ou des méprises.

Elle rejette également l’impact de la composante socio-psychologique au vu des caractéristiques


décrites précédemment et caractérisant les performances des engins observés. Or les données
recueillies, formes, immobilité apparente, vitesse lente ou rapide, estimation des dimensions et
distances sont totalement subjectives ainsi que je l’ai expliqué par ailleurs.
Cependant, les dimensions estimées comprises entre 20 et 50 mètres correspondent remarquablement
aux dimensions des avions actuels tant civils que militaires.
L’absence de détails et descriptions précises des systèmes de propulsion est expliquée par des
systèmes inconnus sur terre. Or ces détails ne peuvent être vus puisque les observations se sont
effectuées après la nuit tombante et de nuit et à des distances largement sous-estimées par les
observateurs. Dans le cas des phares de la photo de Petit-Rechain les explications de ces phares
comme étant un système d’orientation de l’engin avec émission de rayonnement UV ne sont que des
supputations pures. Il est d’ailleurs surprenant que, à Ramillies l’engin aurait émis de l’IR qui aurait
effacé la pellicule et que, à Petit-Rechain, il ne le fait pas !
L’argument essentiel est la multiplicité des observations qui se chiffrent par centaines mais apportent
très peu d’éléments concrets ou des éléments contradictoires.
Dans cette multiplicité, il n’est établi aucun lien de cause à effet, mais uniquement des liens par
analogie et correspondance. Dans cette manière de procéder, le sens critique est totalement inhibé.
L’acceptation ressemble alors à un « acte de foi » ne demandant aucune preuve. Il s’agit d’une forme
de raisonnement caractéristique des sophistes de l’antiquité.
Ceux-ci, maîtres de rhétorique itinérants, enseignaient l’art de défendre ses intérêts en donnant au
discours les apparences de l’objectivité et de la conformité avec les données du savoir. (Définition du
Petit Larousse illustré).

156
Or ce qui peut faire la preuve de l’existence d’un phénomène et étayer une théorie n’est pas la
quantité des témoignages mais la qualité de la preuve.
Celle-ci doit découler de la qualité des observations et des informations que l’on peut en déduire. Une
question essentielle qui doit être posée, si l’on ne veut pas se plier au credo des ufologues, est :
« Existe-t-il une autre explication normale possible capable d’expliquer ou d’identifier ce que
l’on observe ou qui donnerait le même résultat ? »
Cette question rejoint une règle fondamentale de simplicité énoncée au treizième siècle par un
théologien et philosophe anglais, Occam, 1290-1349. Cette règle dite « théorie du rasoir d’Occam »
s’énonce : « Lorsque plusieurs explications permettent d’expliquer un phénomène ou une observation,
l’explication la plus simple est la meilleure. »
En effet, le désir de croire aux miracles pousse certaines personnes à être des observateurs très peu
soigneux niant l’évidence. Le fait de se poser cette question a permis par exemple de montrer que les
personnes soi-disant douées de pouvoir de télékinésie étaient en fait des manipulateurs exploitant la
crédulité publique. C’est grâce à l’intervention de prestidigitateurs de renom que cette supercherie fut
mise à mal. Dans le cas qui nous concerne ici, c’est d’abord la cohérence interne de chaque
observation et les éléments « objectifs » qu’elle contient qui doivent être testés avant de rechercher
une cohérence externe basée sur des éléments subjectifs, vitesse, stationnarité, distance, dimensions,
forme.
L’autre argument essentiel est de dire que la composante socio-psychologique ne tient pas la route
parce que les observations ont été faites par des témoins qui n’y étaient pas préparés et que donc ils
n’avaient aucune raison d’inventer massivement ces histoires.
Cet argument n’est pas défendable vu l’énorme battage médiatique. Radios, télévisions, journaux et
périodiques mettent principalement l’accent sur le caractère anormal des observations et parlent
d’engins venus d’ailleurs, pilotés par des êtres d’une civilisation spatiale en avance sur nous, ayant des
comportements intelligents, etc. De plus, via les médias, des témoignages sont sollicités tout en
insistant sur le caractère anormal des observations déjà recueillies.
Il faut une sacrée dose de bon sens pour résister à ce battage et ne pas se laisser influencer.
La perception de ces observateurs occasionnels était donc perturbée psychologiquement et ce d’autant
plus que ces personnes ne regardaient pas le ciel auparavant ou très rarement. Ils n’ont certainement
pas inventé les descriptions qu’ils ont faites, mais ils avaient en fait été conditionnés à voir des ovnis
et rien d’autre.
Nous ne mettons pas en doute la bonne foi des témoins ni le fait qu’ils observent quelque chose. Ce qui
est mis en doute est l’interprétation qui en est donnée par certains ufologues en se basant sur les éléments
subjectifs qui ne peuvent être déterminés sans instrument mais qu’on leur laisse croire comme valables
et en refusant dans le même temps des observations rigoureuses faites par des scientifiques de l’institut
d’astrophysique de l’Université de Liège. « En plein essor de la vague belge, fin novembre 1989, un
astronome qui observait une comète depuis les hauteurs du Sart-Tilman (Liège), pouvait clairement voir
l'AWACS parti de Bierset faire des aller-retour vers l'Est, précisément dans la direction où l'OVNI était
observé le même soir. Le lendemain de cette observation eut lieu l'une des premières, et des plus
importantes, « fièvres médiatiques » au sujet de l'OVNI. »
(document Pierre Magain et Marc Remy dans Physicalia magazine 15, 1993, pages 311 à 318, « Les
ovnis, un sujet de recherche ? »
De plus, lorsque plusieurs témoins décrivent le même événement, on peut constater combien il est
difficile pour ceux-ci, face à un événement imprévu, et dans l’excitation du moment, de donner des
témoignages concordants, de décrire correctement ce qu’ils ont vu et cela quel que soit leur niveau de
formation. La rentrée de ZOND 4 en est un bon exemple.
Quand on voit l’influence énorme prise dans notre société par les tenants des phénomènes dits
paranormaux, la place qu’ils occupent dans les médias et dans le monde du spectacle, ainsi que la
fascination qu’ils engendrent par leur caractère « magique », il n’est pas étonnant que ces
observateurs, de bonne foi, vu le battage médiatique qui leur disait qu’il y avait des engins ET dans le
ciel, aient mal interprété ce qu’ils voyaient. Cette influence constitue un facteur supplémentaire

157
plaidant en faveur de l’hypothèse socio-psychologique étendue: les observateurs étaient sous
influence.
Concernant les formes vagues décrites, triangulaires avec arrondi vers l’arrière, ou des formes plus
particulières, losanges ou sphères, il faut se souvenir que lorsque nos yeux relient mentalement
plusieurs points non alignés, notre cerveau interprète une forme joignant ces points. Comme exemple,
combien de fois n’a-t ’on pas vu des gosses ou des adultes regardant un pavage chamarré y voir une
forme de tête humaine ou un oiseau ? Cette illusion mentale est d’ailleurs à la base d’un test célèbre en
psychologie et psychanalyse, le test de Rorschack. Cette remarque est d’ailleurs confirmée dans
l’émission télévisée du 9 septembre 2001 sur France 2 « Le secret américain » ou l’on voit un témoin
dessiner une forme triangulaire autour des lumières qu’il a observées et qui reconnaît lorsqu’on lui
demande qu’il n’a pas vu le contour qu’il dessine. Il semble d’ailleurs, à la lecture de nombreuses
observations que les lumières ont bien été observées mais que l’on n’a pas vu les formes et que la
description triangulaire est une pure vue de l’esprit déduite de la position des lumières.
Les observations se déroulant exclusivement après la tombée de la nuit, les impressions visuelles
peuvent aussi nous tromper. Des formes ont parfois été décrites mais ont-elles réellement été vues ?
Peut-être sont-elles simplement une interprétation comme celle expliquée par les psychologues dans
« Illusions du cerveau » : « Si on observe quelque chose et qu’on ne sait pas ce que l’on voit, la
perception est faussée quand on croit déjà savoir ce qu’on a vu »
Le comportement « intelligent » déduit depuis cinquante ans par les ufologues du mimétisme de
mouvement entre les mouvements des véhicules et de « l’ovni » est parfaitement explicable par une
expérience décrite par ailleurs et facilement réalisable un grand nombre de fois. Il n’y a donc pas
besoin de faire appel à une présence extraterrestre. Ici encore, il faut impliquer la médiatisation répétée
de cette notion et son impact sur notre perception des choses et leur interprétation, impact
socioculturel. Il faut se souvenir que, en physique, les interprétations basées sur le gros bon-sens
populaire conduisent généralement à des conclusions erronées et que, par conséquent, seule une
analyse rigoureuse peut conduire à une conclusion valable.
Au sujet de l’analogie utilisée comme preuve dont il est question ci-dessus, il faut savoir que dans
cette manière d’aborder un problème l’hypothèse émise ici « les ovnis sont des engins extraterrestres
pilotés par des êtres d’une civilisation nettement plus évoluée que la nôtre » est censée être cohérente
avec les connaissances scientifiques déjà acceptées. Dans ce cas la connaissance considérée comme
acceptée est celle de l’existence de formes de vies extraterrestres dans d’autres systèmes solaires.
Cette existence n’est toujours qu’une sérieuse hypothèse de travail pour les scientifiques. Elle ne
permet cependant pas de tirer la conclusion que les ovnis sont des engins extraterrestres habités et
pilotés par des extraterrestres.
L’amalgame entre une hypothèse plausible, vie extraterrestre, et les ovnis n’a pas de justification
actuellement, aucune preuve n’ayant encore été apportée.
Il n’y a donc pas de lien entre l’hypothèse « vie extraterrestre » et l’hypothèse « existence des ovnis »
si tant est que cette dernière soit un jour prouvée. Il faut donc les considérer comme des hypothèses
indépendantes et cesser de les amalgamer en présentant l’amalgame comme une certitude.
Remarquons que des observations visuelles non identifiées très nombreuses sont répertoriées comme
ovnis mais en fait on ignore totalement ce qu’elles représentent, objet ou méprise, vu généralement des
témoignages trop flous et imprécis.
De plus, l’explication par les tenants de l’HET du fait que les observations « non identifiées » ou ne
recevant pas d’explication logique sont pour cette raison l’évidence de la présence d’extraterrestres est
absurde. Une vision d’ovni non identifié n’implique en aucune manière que ce qui a été vu est un
engin extraterrestre. C’est un exemple typique d’un faux raisonnement en apparence logique,
sophisme, argumentant à partir de l’ignorance. Il ne peut pas être tiré de conclusion à partir d’un
manque de connaissances. Cette attitude est pourtant typique dans les rapports d’observations
interprétés comme observations d’extraterrestres.

Sophisme : raisonnement qui n’est logique qu’en apparence et conçu avec l’intention d’induire en
erreur (Petit Larousse illustré)
158
COHERENCE DES OBSERVATIONS

Dans le livre de A. Hynek comme dans le livre de la Sobeps 20 ans plus tard, on peut lire l’affirmation
que les observations d’ovni, de 1947 à 1972 pour Hynek avec principalement des soucoupes, disques
ou des cylindres, de 1989 à 1991 pour la Sobeps avec des triangles mais aussi d’autres formes, sont un
phénomène possédant des particularités propres avec un très haut degré de cohérence.

Où est donc cette cohérence ?

1 : Selon A. Hynek

Il la trouve dans le fait que tous les rapporteurs d’observations décrivent des « engins » de forme
généralement soucoupe ou disque, parfois cylindre sans ailes visibles, de dimensions soit très petites, 3
à 5 mètres, soit très grandes, 100 mètres et plus, dotés de performances dépassant notre imagination et
capables de comportements jugés « intelligents ».
Ces engins seraient capables de rester immobiles, d’atteindre de très grandes vitesses, d’accélérer ou
de décélérer de manière fulgurante, de changer de direction brusquement avec une extrême maniabilité
allant même parfois jusqu’à calquer leur mouvement sur celui des observateurs et le profil du terrain.
Les disques sont généralement lumineux et leur couleur change en fonction de la vitesse. Ils sont
silencieux sauf lorsque les distances d’observation sont faibles, inférieures à 150 mètres selon les
observateurs.
L’observation de ces engins s’accompagnerait, à courte distance, de perturbations électromagnétiques,
déviation des compas, coupure de l’alimentation électrique de voitures entre autres. Un certain nombre
d’observations se rapportent à des atterrissages d’engins.

2 : Selon la Sobeps

Elle la trouve dans le fait que sur le grand nombre de témoignages d’observations, les rapporteurs
décrivent des « engins » capables de se déplacer sans bruit ou en émettant un léger sifflement, tantôt
lentement, tantôt rapidement, capables d’accélérations fantastiques, capables aussi de rester
stationnaires, de copier leur déplacement sur celui d’un véhicule terrestre qui les observe, donc
capable d’un comportement « intelligent ». Il ne s’agit plus de soucoupes mais d’engins de formes
variées, triangles, losanges, cylindres mais avec, selon la Sobeps, une majorité d’engins triangulaires.
Sur ces engins, on observe trois feux en triangle et au centre un quatrième feu rouge clignotant une à
deux fois par seconde. Les distances d’observation seraient inférieures à deux cents mètres et les
dimensions des triangles et autre engins seraient de 20 à 50 mètres. Une différence fondamentale
apparaît entre les deux séries d’observations : dans la vague belge, il n’y a pas de description de
phénomènes électromagnétiques ni de description d’atterrissages d’engins.

Comparons ces deux affirmations de cohérence.

On retrouve dans les deux cas les mêmes affirmations de performances extraordinaires défiant
l’imagination. On y retrouve également le comportement « intelligent ».
On y trouve également l’affirmation de distances d’observation faibles, inférieures à deux-cents
mètres. Par contre la forme a changé : de soucoupes et cylindres, on est passé à des triangles,
observations majoritaires selon la Sobeps, équipés de feux lumineux et d’un feu rouge clignotant au
rythme des clignotants d’aviation. De plus il n’y a pas dans la vague belge de perturbations
électromagnétiques. Les tenants de l’HET diront que les ET ont fait évoluer leurs engins vers les
formes de nos engins (mimétisme de forme, de feux de sons) et en déduisent donc un comportement
intelligent. Rien ne vient cependant étayer cette affirmation qui est une fois de plus un postulat sans
fondement réel.
159
Sur quels éléments se fondent les affirmations de cohérence ?

Les affirmations de cohérence, dans les deux cas, découlent des « renseignements » fournis par les
observateurs. Dans ces renseignements, sont considérés comme données essentielles des estimations
de formes, d’immobilité apparente, de mouvements, des estimations de vitesses et de distances faites
sans instruments, la plupart du temps de nuit. De certaines des observations on déduit un
comportement intelligent lorsque les mouvements de ce que l’on observe miment ceux de
l’observateur. Des descriptions sommaires des engins, aucun détail de structure n’étant observé de
nuit, on déduit un mode de propulsion inconnu alors qu’on n’en a rien vu. La Sobeps affirme avec
Monsieur Meessen que les phares aux formes disparates observés sur la photo de Petit-Rechain
serviraient d’engins propulseurs. Une nouvelle fois des affirmations de type postulat. De plus, les
mystères entourant cette photo ainsi que les témoignages différents des deux protagonistes font douter
de sa véracité. Le photographe a d’ailleurs reconnu 20 ans après qu’il s’agissait d’un hoax.
Les partisans de l’HET avancent aussi l’existence d’une cohérence statistique qu’ils déduisent du
grand nombre de témoignages divers décrivant certaines caractéristiques comme formes, position des
feux , absence de bruit, distances rapprochées, immobilité ou accélérations brutales, etc.

Ces éléments sont-ils fiables ?

Les seuls éléments fiables qu’un observateur isolé peut déterminer avec une bonne approximation sont
le diamètre apparent, c’est à dire l’angle sous lequel l’objet est vu, le plan d’observation par son
azimut et dans ce plan la position angulaire par rapport à l’horizontale.
Les autres éléments, distance, vitesse, immobilité apparente ou mouvement apparent, sont totalement
subjectifs. Il s’agit donc de données sujettes à caution et donc à manipuler avec les plus grandes
précautions. En effet, si je ne connais que le diamètre apparent et pas la distance, toutes les données
fournies, dimensions, vitesse n’ont aucune valeur, ce sont uniquement des extrapolations aventureuses.
Nous avons d’ailleurs montré que, dans pas mal de cas de la vague belge, les données angulaires et les
dimensions affirmées étaient contradictoires.

L’absence de bruit signalée et considérée comme la preuve de l’existence d’un mode de propulsion
inconnu n’est pas non plus significative. Si l’objet se trouve à plusieurs kilomètres, et un phare d’avion
est visible à plus de 20 kilomètres (et même50km) alors qu’on ne peut voir que la lumière, il est
normal de ne pas entendre. Il en est de même si l’objet est à haute altitude (10 à 12 km).

Quant au comportement d’un « engin » observé calquant ses déplacements sur ceux de l’observateur
et de son véhicule, alors que d’autres véhicules circulent dans le voisinage et ne remarquent rien, il
s’agit toujours de l’observation d’une étoile fixe dont l’éclat peut être modifié selon les conditions
atmosphériques ou d’un objet très éloigné. Rapportez-vous au chapitre « Nos sens nous trompent » et
aux expériences à réaliser soi-même pour en être convaincu.
Concernant la cohérence statistique invoquée, il faut remarquer plusieurs choses. Les descriptions
parlent d’objets volants de formes variées, triangles, losanges, rectangles, boules, soucoupes, de points
lumineux, d’objets très proches et de dimensions généralement énormes, etc. Ces descriptions de formes
variées, d’engins ou de phénomènes divers indiquent à tout le moins qu’il n’y a pas vraiment de
cohérence interne au phénomène ovni. L’ensemble des observations est constitué de toute une série de
cas disparates, dus en bonne partie à l'intérêt éveillé par les médias - et par la SOBEPS - dans une large
frange de la population inexpérimentée dans l'observation du ciel.
L’énorme battage médiatique a popularisé une image type mais ce n’est pas la réalité.
Enfin, la cohérence statistique présentée à partir des données objectives et subjectives des témoignages
n’est pas du tout évidente. On se trouve en effet dans l’étude d’un ensemble de données
plurifactorielles, dont on n’a pas la certitude qu’elles représentent le même phénomène, et dont

160
chaque facteur est affecté d’une erreur inconnue dont nous sommes le plus souvent incapables
d’évaluer l’incertitude. Cela rend illusoire la possibilité d’en déduire une cohérence statistique.

Cohérence ou pas ?

On peut par conséquent constater que la cohérence annoncée, même si elle semble logique, repose en
fait sur des éléments non fiables. Alors, pourquoi cette convergence de descriptions et
d’interprétations ?
Une réponse simple est la suivante : la répétition et la convergence de données non fiables est
explicable par la médiatisation répétitive depuis les années cinquante de ces descriptions et énoncés de
caractéristiques toujours considérées comme exceptionnelles, toujours présentées d’ailleurs comme
des vérités démontrées. Ces descriptions font dès lors partie de notre environnement sociologique,
culturel et de notre subconscient.
En effet, la science-fiction la bande dessinée, le cinéma au travers de nombreux films, les séries
télévisées, les journaux quotidiens et la presse à sensation ont popularisé ces données sans jamais les
analyser vraiment.
Nous avons été gavés d’informations affirmant ces caractéristiques et insistant sur leur caractère
anormal. Les observateurs étaient sous influence et observaient donc inconsciemment de manière
biaisée. Cela conforte l’hypothèse sociopsychologique étendue.

161
CAPACITÉ DES TÉMOINS OCULAIRES

Le problème posé est celui de la fiabilité des témoignages pour le cas de l’observation de phénomènes
surprenants ou éloignés de ce que l’on a l’habitude de voir. La composante émotionnelle est dans ce
cas très importante et conduit le témoin à réagir et interpréter ce qu’il voit et cela d’autant plus que les
médias parlent à cette époque de phénomènes anormaux.
Les ufologues prétendent que l’on ne peut mettre en doute la bonne foi des témoignages des officiers
de police ou des militaires ou même de certains scientifiques. Loin de nous cette idée. Cependant, un
témoignage doit rapporter des faits, pas des interprétations immédiates.
Les témoins, quelle que soit leur origine, observent effectivement dans le ciel des lumières ayant un
comportement apparemment inhabituel. Parce qu’ils n’ont pas l’habitude d’observer régulièrement le
ciel et tous les phénomènes qui s’y passent, ils laissent leurs émotions prendre le pas sur le
raisonnement.
Prenons le cas des observations du Brabant wallon dans la nuit du trente au trente et un mars 1990. Les
gendarmes observent dans le ciel des lumières disposées en triangle, une vers quinze degrés au-dessus
de l’horizon et deux autres vers quarante degrés. Ces lumières présentent dans un ordre aléatoire des
couleurs changeantes ainsi qu’un apparent mouvement sur place, le phénomène étant nettement plus
marqué pour la lumière située plus bas sur l’horizon. De plus, au cours du temps le triangle se déforme
et d’autres triangles plus petits sont aperçus, huit points en tout. Aucun bruit de moteur n’est perçu.
Les gendarmes précisent qu’il leur est impossible d’estimer les altitudes et distances. Lorsque les F16
survolent la région et passent dans la zone observée les points lumineux semblent se déplacer, et dès le
départ des avions reprennent leur place, observation objective d’un déplacement subjectif qui est une
illusion d’optique déjà expliquée par ailleurs.
Dans le même temps les pilotes des F16 n’observent rien et les radars au sol, Glons et Semmerzaeke,
détectent un écho anormal à l’altitude de 10000 pieds ou le wing météo signale un vent de 50 à 60
nœuds susceptible de produire des échos radar parasites.
Nous avons là une description objective du comportement des lumières et de l’absence de bruit dans
ce cas. Les témoins sont en rase campagne dans un endroit calme.
Le témoignage est particulièrement précis sur ce qui est observé et correct en ce qu’il reconnaît
l’impossibilité d’estimer les altitudes et distances.
Alors, que peut-on reprocher à ces témoignages ?
Le principal reproche est le fait d’exclure à priori la possibilité que les lumières observées soient des
étoiles ou planètes et d’interpréter immédiatement en termes d’ovnis. Le gendarme Renkin dit (VOB1
p388) : « Le point lumineux était nettement plus intense que les étoiles et il se comportait autrement ;
la lumière perçue initialement se trouvait à 45 degrés de hauteur vers l’ouest. S’il en avait été
autrement, il n’y aurait eu aucune raison de faire appel à l’aviation et aux F 16 ». Curieusement , ce
soir-là, vers l’ouest à 45 degrés se trouvait la planète Jupiter de magnitude -2,2 c’est à dire beaucoup
plus brillante que les étoiles et de diamètre angulaire de 37 secondes d’arc, beaucoup plus important
que les étoiles.
Pourquoi ne pas avoir interrogé les astronomes ce soir-là ?

Venons-en aux autres témoignages sur les ovnis. La plupart sont effectués de nuit par des gens de
toutes les couches sociales et de toutes les professions. Tous ces témoignages ont une caractéristique
commune: les témoins ont la certitude qu’ils peuvent estimer correctement les dimensions, distances,
altitudes, vitesses et accélérations de ce qu’ils observent. Ils prétendent en plus, alors que la plupart ne
regardent plus le ciel depuis longtemps, savoir distinguer clairement une étoile ou une planète d’un
autre objet lumineux.
Cependant, il apparaît que le fait d’être compétent dans un domaine n’est pas nécessairement
transférable dans un autre domaine. Le fait d’occuper un emploi officiel ne garantit pas un témoignage
objectif lorsque l’émotionnel l’emporte sur le rationnel. Ainsi, des témoins de toutes origines et

162
formations se trompent de bonne foi parce qu’ils croient être capables de fournir les données
numériques estimées, distances vitesses altitudes, accélérations et que ni les médias ni les ufologues ne
leur expliquent que ces données sont impossibles à estimer sans instruments tels que radar Doppler ou
télémètres laser. Les seuls cas ou une estimation peut éventuellement être correcte sont ceux d’objets
proches préalablement correctement identifiés et dont on connaît les dimensions et ce de jour en
déterminant correctement l’angle sous lequel il est vu. En effet, de nuit on ne voit que des lumières et
donc il n’est pas possible d’identifier. La même conclusion s’impose de jour si l’objet n’est pas connu
ou pas reconnu par l’observateur.
L’argument de la diversité de provenance des témoins ne tient pas la route. En effet, la plupart se
trompent en étant et restant convaincus qu’ils ont raison. Parfois cependant on peut les convaincre de
leur erreur mais c’est très rare. Même confronté à des preuves évidentes les témoins d’un événement
ayant une préconception à son sujet qui a influencé leur perception refusent de reconnaître qu’ils se
sont trompés.
La plupart des gens ignorent la manière de déterminer le diamètre apparent d’un objet ainsi que les
lois de l’optique géométrique et l’utilisation correcte de jumelles et d’un appareil photographique dans
l’obscurité. Ainsi une étoile qui devrait être vue comme un point lumineux est observée comme un
disque ou une boule de taille importante sans détails apparents si la mise au point est incorrecte c’est à
dire faite sur une distance rapprochée alors que l’on regarde un objet éloigné. Des exemples sont
donnés dans VOB1 pages398 à 400 dans le paragraphe : des « disques à encoches » et des infortunes
de la vidéo. Photos 7 2b à 7.4 . Revoir aussi le chapitre « Photographie »
Nous pouvons aussi rappeler les affirmations certaines des témoins de l’observation de Ramillies la
nuit du 31 mars au premier avril 1990. Ils affirmaient avec certitude que l’engin lumineux qu’ils
observaient avait une dimension de soixante mètres et qu’il se trouvait à une altitude et une distance de
trois cents mètres. Nous avons montré par ailleurs que, étant donné la dimension apparente dans le
viseur du téléobjectif, il devait être à quinze cents mètres. L’autre affirmation, l’absence d’image sur la
pellicule était contredite par la présentation d’une photo avec quatre points lumineux microscopiques.
La forme que le photographe affirme avoir vue nettement dans le viseur n’a pas impressionné la
pellicule à cause d’une sous-exposition évidente vu le temps d’exposition de 1/125 seconde.
Et pourtant l’un des observateurs était un photographe expert !
Dans la même observation les témoins disent entendre un bruit de réacteur mais affirment
immédiatement qu’il ne peut s’agir d’un réacteur vu la distance faible à laquelle passe l’objet. Or nous
avons montré que la distance réelle était cinq fois plus grande et que, dès lors, le niveau de bruit faible
est bien celui d’un réacteur mais situé beaucoup plus loin, ce qu’ils ne veulent pas admettre.
Les témoignages oculaires sont donc souvent sujet à caution parce que les observateurs croient
pouvoir affirmer et préciser des données inaccessibles à leurs seuls sens humains.
Les contradictions qui en résultent permettent cependant dans la plupart des cas d’éliminer ces
observations comme étant erronées et non comme des manifestations d’un engin extraterrestre. Mais
ce point de vue n’est pas accepté par les ufologues.
Le rapport Condon apporte des exemples probants du manque de fiabilité des témoignages oculaires.
Ce rapport Condon complet, dont une version complète en anglais peut être trouvée sur internet sur le
site du CSI , est une étude scientifique rigoureuse, fouillée et sans a-priori et est une excellente
référence sur le problème des ovnis. On peut y trouver des exemples concrets de phénomènes
parfaitement identifiés, rentrées de fusées, décrites par plusieurs dizaines de témoins situés sur la
trajectoire de rentrée et ayant donné lieu à des descriptions totalement fantasmées à côté d’autres ayant
bien décrit le phénomène observé. On peut citer par exemple : la rentrée de Zond 4 et ce qu’elle nous
apprend sur la fiabilité des témoins.
Le 3 mars 1968, des centaines d’américains, le long d’une ligne allant du Kentucky à la Pensylvanie,
ont aperçu une majestueuse procession d’objets embrasés dotés d’une étincelante queue orange
traverser leur ciel. Le vaisseau soviétique se désintégrait en plusieurs morceaux lors de sa rentrée dans
la haute atmosphère. De nombreux observateurs virent deux ou trois pièces mais ceux situés vers la fin
de trajectoire en virent plus ; la désintégration malheureuse de la navette Columbia en 2003 a donné

163
lieu à un même scénario visuel mais n’a pas engendré des témoignages divers car la réalité fut connue
instantanément.
Sur les 78 rapports reçus concernant Zond 4, 30 contenaient une description appropriée pour
l’analyse. Douze provenaient de l’Air Force et donnaient des indications sur le diamètre angulaire
apparent, la vitesse. Certains rapports contenaient des descriptions fantastiques, vol en formation, objet
en poursuivant un autre, forme de cigare ou de soucoupe, estimations d’altitudes inférieure soit à 20
miles ou inférieures à 10000 pieds ( 3 km), présence de fenêtres, changements de direction, lumières
sur l’objet (considéré comme un engin). Par contre les témoignages plus précis parlaient de météorite
ou rentrée de satellite, dimension angulaire supérieure à 7‘, mouvement rectiligne et en ligne droite,
etc. Tous ces détails peuvent être trouvés dans le rapport Condon, Chapitre 2 « Processes of
perception, conception, and reporting » par William K. Hartmann. La lecture de cette partie du rapport
Condon est très instructive.
Cela nous montre le manque de fiabilité des témoins confrontés à un phénomène inconnu, mais ici la
dispersion des témoins sur une distance importante permettait effectivement de retrouver la trajectoire
qui fut confirmée par le NORAD.

164
CONSIDÉRATIONS SUR QUELQUES ARGUMENTS DES UFOLOGUES.

Les astronomes qui observent le ciel aussi bien en lumière visible que dans toute la gamme des ondes
radio, et certains le font depuis plus de quarante ans, n’ont jamais observé quelque chose ressemblant à
des ovnis. Il en est de même pour les spécialistes des radars qui n’avaient rien d’inhabituel sur leurs
écrans au moment des observations d’ovnis.
Lorsque des scientifiques bien placés, comme les astronomes ou les spécialistes radars, nient
l’existence des ovnis, les ufologues les attaquent au moyen d’un argument philosophique ad hominem.

Un premier argument est lié à la place de l’homme dans l’univers.


« Vous niez l’existence des ovnis parce qu’elle met à mal l’anthropocentrisme, philosophie plaçant
l’homme au centre du monde et même de l’Univers. »
Cet anthropocentrisme n’est plus de mise en 2001 depuis de nombreuses années dans les milieux
scientifiques évolués pour lesquels la probabilité de l’existence de la vie, sous une forme terrestre ou
sous toute autre forme, quelque part dans l’Univers ne fait aucun doute.
En effet, dans le milieu des physiciens, des astronomes et des astrophysiciens, il ne fait aucun doute
que des planètes existent autour d’autres soleil dans et hors de notre galaxie, la voie lactée, et que, si
certaines conditions de température principalement sont remplies permettant la présence d’eau sous
forme liquide, des formes de vie doivent s’être développées pouvant conduire à l’existence de formes
de vie extraterrestre. Dans ces mêmes milieux, ce qui est nié est l’existence d’un lien possible entre
extraterrestres et ovni.
La principale raison invoquée, et elle est de taille, est la durée théorique des voyages intersidéraux que
cela impliquerait. Cette durée serait de l’ordre de plusieurs dizaines à plusieurs centaines d’années
terrestres pour un véhicule se déplaçant à la vitesse de la lumière soit trois cents mille kilomètres par
seconde. La plus proche étoile, Proxima Centauris, est située à 4,6 années- lumière, la deuxième plus
proche est l’étoile de Barnard à 5,95 années-lumière. L’on n’a pas découvert de planète en leur
voisinage alors qu’on en a découvert à l’heure actuelle (janvier 2002) environ quatre-vingts autour
d’étoiles beaucoup plus lointaines jusque 978 années-lumière. Cependant, ces planètes sont de la taille
de Jupiter ou plus grosses, elles sont gazeuses, proches de l’étoile et les températures à leur surface
dépassent pour certaines les mille degrés.
Cette durée extrême des voyages intersidéraux est d’ailleurs invoquée par le très renommé physicien
américain Carl Sagan pour refuser le lien entre ovni et extraterrestres.
Celui-ci est aussi un écrivain de science-fiction bien connu. Son livre « Contact », dans lequel un
message venu de Véga demande aux terriens de construire une machine permettant un voyage aller-
retour dans l’espace-temps, a donné naissance au film du même nom. Carl Sagan est cependant très
clair : il s’agit bien de science-fiction.
La théorie de la relativité restreinte d’Albert Einstein, publiée en 1905 et la relativité générale du
même auteur publiée en 1916, établissent que la vitesse de la lumière est une limite qu’aucun objet
matériel ne peut dépasser. Les expériences répétées quotidiennement dans les accélérateurs de
particules montrent et démontrent continuellement et des milliards de fois que cette vitesse est bien
une limite infranchissable.
Les théories unificatrices entre la relativité et la mécanique quantique ne permettent toujours pas de
considérer une possibilité de dépassement de cette vitesse.

Un deuxième argument est utilisé par les ufologues sous forme d’un questionnement mettant en doute
la bonne foi des opposants.
« Pourquoi êtes-vous sceptiques sur l’existence des ovnis?».
Une réponse évidente est : « parce que vous ne nous apportez aucune preuve tangible ».
En plus, vous présentez comme certitude ce qui ne peut être qu’une hypothèse de travail parmi
d’autres. Enfin affirmer d’une observation non identifiée qu’elle est un engin extraterrestre est
contraire à la logique : si elle est non identifiée, on ne sait pas de quoi il s’agit. De plus, on sait qu’un

165
certain nombre d’observations ne correspondent pas à des objets volants. Aussi, je suggère de
remplacer l’appellation « Objet Volant Non Identifié » par l’expression « Observation Visuelle Non
Identifiée »

Mais une meilleure réponse est une question :


« Pourquoi vous, croyez-vous aux ovnis ainsi qu’aux ovnis habités par des extraterrestres? ».

Je ne trouve aucune réponse satisfaisante dans toute la littérature qui leur est consacrée.
Depuis plus de quarante ans que j’observe régulièrement le ciel, je n’ai jamais rien vu qui ne soit pas
identifiable. Pour cela, il faut observer sans à priori et prendre des mesures quand c’est possible.
J’ai indiqué précédemment des techniques simples, facilement applicables, même en l’absence
d’instrument, permettant d’estimer avec une bonne précision le diamètre apparent de ce que l’on
observe. Je rappelle que cette donnée est la seule qui soit accessible sans instrument sophistiqué
puisqu’il suffit d’étendre le bras avec par exemple le pouce placé perpendiculairement.
J’ai aussi démonté que l’on pouvait parfaitement prendre des photos avec un matériel normal et des
films de sensibilité moyenne 200 ASA, une des sensibilités la plus utilisée en photographie courante.
J’ai aussi filmé avec une caméra numérique des avions la nuit. Si l’on aperçoit effectivement les feux
et le clignotement, il n’est pas possible de distinguer les formes, pas plus qu’il n’est possible de les
voir à l’œil nu sauf si la lune brille.
La plupart des témoignages sur les ovnis belges évoque une forme triangulaire mais cette forme est
déduite de la position des feux et non d’une observation réelle. De plus d’autres formes ont été
observées, rectangles, losanges, disques…

Un troisième argument utilisé est de dire que les scientifiques ne s’intéressent pas aux ovnis par peur
du ridicule. Cela est évidemment faux, les scientifiques se sont détournés de ce problème parce qu’ils
n’y trouvent pas d’éléments probants pointant vers une explication extraterrestre et que, par
conséquent, il y a d’autres recherches plus importantes à effectuer dans d’autres domaines.
Cela e les ephe pas d’eisage ue les desiptios de phoes ieplius pouaiet les
aee à doui des phoes teestes ou atosphiues eoe ious.
U uatie aguet utilis est de die ue les septiues fot du « deukig ». Celui-i est alos
pset oe ue aalse olotaieet oiete pou ddiilise l’HET ou pou ie le
phoe oi. Ce ’est ideet pas e ue fot les septiues. Ils otet, sas ie ue
uelue hose a t ose, ue les lets de e toigage, aalss sas a pioi, peuet
oduie à ue epliatio atioelle e essitat pas de faie appel à l’HET. Il e s’agit pas o
plus, oe des patisas de l’HET le diset sstatiueet, de popos diffaatoies. Cette
ausatio est idiule, elle ise seuleet à ie le doit à epose d’autes ides ue l’HET. De tels
popos sot iadissiles das ue disussio sietifiue.
Reauos ue le ee aglais « to deuk » sigifie « dthifie » ou « dstifie ». Il sigifie
ue l’o a dote u’ue affiatio ou ue epliatio d’u phoe popose pa les
patisas d’ue thse pise, ii l’HET, est fausse et u’ue aute epliatio atioelle suffit sas
faie appel à ue hpothse fatastiue. Les patisas de l’HET ot dtou le ses de e ot et s’e
seet pou diffae les septiues ui hehet sas à pioi les diffetes epliatios possiles
et otet u’u « oi » est aute hose u’u egi etateeste. Cette ehehe, gaate d’u
itale espit sietifiue, deait toujous pde l’affiatio d’u egi etateeste. Les
patisas de l’HET l’oettet sstatiueet u leu poeptio u’il e peut ie  aoi

166
d’aute .O la igueu sietifiue eige, aat de eoui à l’HET, d’eisage toutes les autes
possiilits d’epliatio.
U iuie aguet iou pa les teats de l’HET est de die ue les goueeets ous
ahet olotaieet les lets dot ils disposet oeat les etateestes. C’est la
« Thoie du oplot ». Celle-i pted, sas appote de peues, ue des egis etateestes se
toueaiet das la ase de Rosell, das le dset du Noueau-Meiue. Das ette ase sot
tests des pototpes seets de l’U“AF. Le seet ui etoue es pototpes peet ideet à
l’iagiatio de agaode.
U siie aguet iou est la ultipliit des toigages.
Il faut ostate ue le oe de toigage d’oseatios d’ois et le attage diatiue su le
sujet sot aifesteet lis.* Ce fait tait djà sigal e  pa Ala Hek et a pu te ifi
pedat la ague elge de -. Chaue fois ue les dias palaiet des ois le oe de
toigages augetait. Ds ue les dias essaiet d’e pale, les oseatios essaiet.
Cepedat, oe il est epliu pa ailleus, e ’est pas la uatit des toigages ui est
ipotate ais ie la ualit des peues appotes. Das e as u seul toigage de ualit
pouait suffie. Mais o ’e toue poit.
U septie aguet iou est u’il est possile de duie les ietitudes pa des oes
statistiues.
Mosieu Meesse, das u ail du  otoe  it : « Il faut die ue e das les siees
epietales, les esues idiiduelles laisset susiste ue etaie ietitude, ais uad o
tiet opte d’u esele de does idpedates, o peut duie les ietitudes pa des
oes statistiues. »
Mosieu Meesse, das le tete « La solutio des iges de Not-su-Ede… » ue l’o peut
toue su so site iteet it : « E e ui oee les ietitudes, j’ai atti l’attetio su le
fait ue haue oseatio patiulie d’oi opote ue etaie ietitude, opaale à
elle ui s’appliue à toute esue idiiduelle, e uad elle est alise au oe
d’istuets sietifiues ts pefoats. Il se peut u’il  ait e des esues eoes. Il
ipote epedat de saoi ue das l’u et l’aute as, l’ietitude fiale peut te duite pa la
osidatio d’u gad oe de esues idpedates. Cela peut aussi s’appliue au ois. »
Ue peie eaue est ue, das le as des ois, il e s’agit pas de « esues effetues » ais
seuleet « d’estiatios » faites pa les tois sas istuets.
Ue deuie eaue est ue : « C’est la ualit d’ue oseatio ui dteie sa aleu et
o la uatit d’oseatios peu fiales. Toutes les statistiues du ode ’ pouot ie. ». Les
ietitudes su des esues peuet effetieet te duites pa des thodes statistiues
losu’o dispose de esues fiales. “i pa ote il s’agit tout au plus d’aluatios gossies ou
l’ietitude est de l’ode de gadeu d’u fateu di, alos la statistiue est ipuissate. “eules
des does de ualit peuet peette de tie des olusios su ase de la statistiue.
E effet, il faut distigue le tpe d’eeu ue l’o eut estie, eeus statistiues ou eeus
sstatiues.
167
Les eeus statistiues sultat de does poeat de esues oetes, esues psetat
toujous ue etaie dispesio, peuet te iiises e ultipliat le oe de esues, e
ui peet de duie l’eeu ietitude su la esue poale.
Les eeus sstatiues, pa ote, poeat de l’utilisatio d’appaeils al gls ou de
sstes de esue psetat u dfaut, pa eeple u te top out, oduiset à u
sultat eo. La ultipliatio du oe de esues das e as e oduia jaais à u sultat
oet. L’eui, ae les eeus sstatiues ’est u’elles sot ts diffiiles à alue et ue,
galeet o fea ofiae à ue esue effetue ae u te fauss si o oit u’il est
o. Ce tpe d’eeus sstatiues est fuet das les its ufologiues ui aaliset des
estiatios d’altitudes esties pa opaaiso ae la hauteu d’u âtiet alos ue ette
estiatio e peut foui u’ue positio agulaie pa appot à l’hoizotale. Me eeu pou
les aluatios de distaes outes dot o sait u’elles sot etahes d’ue sous-estiatio
ipotate. Me eeu eoe pou l’estiatio du positioeet au-dessus d’u âtiet,
positioeet ui est das la ajoit des as u effet de pespetie. Me eeu eoe pou
les estiatios de itesse ou l’ioilit appaete. Il  e a d’autes. Toutes es eeus
sstatiues, e egoupes das ue statistiue, e fouiot jaais u’u sultat etah
de ette eeu sstatiue et les olusios ue l’o e tie su ase de pisses eoes
seot sstatiueet iaises et otestales.
*Voi le hapite « Etude statistiue de la ague elge »

168
CARACTÉRI“TIQUE“ D’UNE ÉTUDE “CIENTIFIQUE RIGOUREU“E.

Das la ueelle ui oppose les patisas de l’hpothse etateeste HET et les septiues les
aguets des us et des autes deaiet te ass su ue ehehe sietifiue igoueuse. Il
faut epedat ostate ue e ’est pas toujous le as. Les patisas de l’HET adettet aeet
ue l’o oteste leus affiatios. Ils itiuet les septiues ae des aguets ’aat ie de
sietifiue. Je iteai pou oie les affiatios suiates etaites de plusieus ails ue j’ai
eçus d’ufologues po HET: poeptio, ioi dfoat idologiue, ous e teez pas opte
de toutes les does, popos diffaatoies is-à-is des tois, popos offesats et ijuieu, os
affiatios sot fausses ais sas e appote la peue, les septiues sot des oats
oaius d’aae ue le phoe oi ’est pas el s’il ’est pas de tpe oetioel, ous
essaez de sous-ie la diilit des tois, et
Il faut tout d’aod ostate ue la ultue sietifiue aue sieuseet das la populatio et
u’u gad oe de pesoes aeptet des affiatios peptoies sas les ifie. La
dulit est patout ais elle ’est ue le eflet de ote igoae. Ce aue de ultue
sietifiue est eploit lageet das les dias deadat au ges de oie sas peues su
ase d’affiatios peptoies psetes souet oe etitudes. A e tite je iteai
l’astologie, la uologie, la tlkisie, la oae et toute ue sie de phoes ualifis de
paaoau ais ui e suppotet pas d’te ofots à des ehehes sietifiues
igoueuses ui doteaiet ue leus sultats e diffet e ie de eu ue l’o otiedait
e appliatio des lois du hasad.
Alos uelles aatistiues deaiet eti ue ehehe ou tude sietifiue d’u
phoe ?
La “iee osee et esue le ode atuel. Elle e dduit des lois, des hpothses ui
goueet les poessus phsiues et iologiues.
Ces lois et hpothses doiet pode à des ites stits :
 Ces lois et hpothses doiet te testales. O doit pouoi les ifie epietaleet
ou pa l’oseatio de etais phoes.
 Elles doiet peette des pditios testales et te futales. Cela sigifie u’ue
oseatio ou ue epietatio doit te iagie. Cela ipliue ideet des
esues. Cette epietatio pouait soit ifie les pditios soit les otedie ou
fute l’epliatio ae ue aguetatio igoueuse ui doit pode elle-e au
es ites. Das e as les lois et hpothses sot soit ofotes et adises, soit elles
doiet te odifies pou te adaptes au oueau lets douets. C’est aisi
ue la siee peut pogesse.
Les poses ue la siee peut doe e sot pas des its asolues. Elles oluet e fotio
des ouelles oaissaes auises. Aisi pa eeple la thoie de la gaitatio de Neto a fait
plae à la elatiit gale d’Alet Eistei, thoie eauoup plus gale. La thoie de Neto
este epedat u as patiulie de la thoie d’Eistei das le as des itesses failes pa appot

169
à elle de la luie. Cette thoie de Neto est d’ailleus eoe appliue pou les aluls de
tajetoies des fuses et satellites atifiiels ouats.
La siee alheueuseet utilise pas al d’astatios, e ui fait ue le « o ses ou le ses
ou » e ostitue pas u o guide pou le aisoeet sietifiue.
U eeple letaie est elui du oueet de la Tee et du “oleil. Le ses ou ous dit
ue le “oleil toue autou de la Tee puisu’il se le à l’est et se dplae appaeet es
l’ouest où il se ouhe. O, ’est la Tee ui toue autou du soleil et e piotat su elle-e
das le ses otaie des aiguilles d’ue ote doe ette ipessio. Le ses ou se
tope do. Ue supee illustatio de l’iultue sietifiue des ges fut doe los d’ue
issio de tlisio « Qui eut gage des illios ». La uestio suiate a t pose: Qu’est-e
ui toue autou de la Tee ? Quate poses taiet poposes : Vus, Mas, la Lue et le “oleil.
Le adidat a lii les deu peies puis a hsit ete la lue et le soleil. Il a fialeet
dead l’ais de la salle. Et, oh stupeu, plus de % des spetateus ot podu ue ’tait le
soleil !!! Il faut eoaîte ue e ’est pas siple de tode le ou au « o ses », ais la it
sietifiue est à e pi.
Cal “aga, das so lie « Deo Hauted Wold » dlae ue la thode sietifiue est la
eilleue thode pou toue des poses au poles du ode el. Il ajoute ue toutes les
autes aies de pode ui ’iluet pas des podues testales et futales, ais ui
s’appuiet su des ots, des ides, des aleus oales ou des oaes eligieuses sot de auais
guides es la oaissae et la ophesio de ote ode.
Das le e ouage il dit galeet « “iee, a adle i the dak » e ui e façais se taduit
pa « La siee, ue ougie das l’osuit ».
Kal Poppe psete la thode sietifiue oe suit :
 Eette ue hpothse.
 E dduie les osuees possiles.
 Iagie des epiees ui pouaiet fute les ddutios.
 “i ous e pouez pas fute, alos l’hpothse est efoe. Elle deiet de e fait le deie tat
de la oaissae de e pole.
Reauos ue les epiees ipliuet des esues ptes.
Reauos aussi ue Kal Poppe iait e aglais et ue le ee «to falsif » ui sigifie
« fute » a t souet taduit pa « falsifie » e ui fait ue l’o toue souet it u’ue
thoie doit te « falsifiale » u’il faut opede pa « Rfutale ».
L’hpothse etateeste ise pou epliue les desiptios et opoteets d’ojets o
idetifis ou ois satisfait-elle à es ites et peut-elle te oside oe sietifiue ?
Eaios-la du poit de ue de Kal Poppe.
. Hpothse ise.

170
. Quelles sot les osuees possiles ? Les patisas de l’HET e dduiset ue sie de
popits, tehologie eauoup e aae ue la tehologie teeste, iilisatios eauoup plus
aae, oes de populsio ious su Tee, et. Mais es affiatios sot des postulats
iifiales
. Il ’est pas possile d’iagie ue seule epiee peettat de fute les ddutios faites
su ase de ette hpothse et ui soit testale. Pa osuet il ’est pas possile de olue à sa
alidit.
. L’hpothse et ses osuees ’tat pas testales, le aate sietifiue de ette
hpothse e peut te aept.
O aie aisi à la e olusio u’ae l’appliatio des ites stits dits plus haut. Pa
osuet l’HET este ue hpothse o ifiale et ses olusios sot au ieu des
supputatios o ifiales atuelleet, e fait des postulats. Elle a do tous les attiuts d’ue
oae au stade atuel. Elle e doit do te oue ue losue toutes les epliatios
lassiues ot hou. Il e faut pas pede de ue ue etais as sot iepliales pa aue de
dtails ou ipisio de l’oseatio.
Ue aute aatistiue peut eoe te ioue. Los de l’tude d’u as sigal oe oi,
l’aalse des lets eueillis oduit à etuelleet ette etaies hpothses epliaties
lassiues auuelles les teats de l’HET ajoutet l’hpothse etateeste. Das u etai
oe de as epedat alos ue toutes les hpothses lassiues sot iapales d’epliue
l’oseatio, ie e poue ue l’HET est la seule hpothse alale. Cela essiteait de
dote ue l’o oait toutes les possiilits. E effet, des phoes o eoe ous
peuet te l’epliatio ais o ’a pas les oes de le saoi das l’tat atuel des
oaissaes.
L’attitude aatistiue du sietifiue est le septiise, e ie oie sas l’aoi ifi. Esuite,
si de ouelles does otet ue l’o s’est top, odifie so poit de ue e osuee.
Do, toujous gade l’espit ouet.
Les ais sietifiues ’ot pas peu des ides ouelles.
Atuelleet, la oae e la psee d’etateestes su tee et das ote eioeet
iole les piipes de ase de la thode sietifiue. Cela essele à de la siee et est pset
oe tel ais e ’est pas de la siee.

171
CONCLU“ION FINALE
Que faut-il olue de tout e ui pde ? Les oi eistet –ils elleet ou sot-ils u
phoe li à l’iosiet olletif ?
Il ’ a pas de pose siple. La seule hose ui puisse te affie est ue des illies de
pesoes ot ose das le iel des luies aat des opoteets appaeet
ihaituels. Qu’ot-ils elleet ose ? Que alet leus estiatios de distaes, de
diesios, de itesse, de statioait ? Que alet les desiptios de foes los des oseatios
pa des uits sas lue oe le  oee  pa eeple ? Pouuoi toujous e 
oee etaies pesoes diset oi uelue hose et elles ui passet à ôt e selet
ie apeeoi ? Pesoelleet, j’ai ose le iel depuis les aes iuate et je ’ ai jaais
u uelue hose ui essele au ois dits et ui e soit pas iteptale e tees de
phoe ou. J’ai eauoup flhi à la uestio et j’ai essa de dfii u etai oe
de ites peettat d’aalse les does eueillies das les toigages.
Le peie ite, le plus ipotat il e sele est de spae les does ojeties des does
sujeties.
Le deuie ite est de souette au alul les does ou estiatios uiues fouies pa
etais toigages afi d’ dele soit ue ohee soit ue otaditio.
Ces does uiues e deot pas te dissoies des autes lets du toigage afi
d’ite les as de ohee appaete.
Pai les does sujeties, o peut lasse les estiatios de itesse, distae, alatio,
statioait, positioeet au-dessus d’u âtiet loig, foe plus souet iagie ue
elleet ue.
Pai les does ojeties, les esues elles de diate appaet ui est la seule doe
aessile à u oseateu seul aisi ue la desiptio de la dispositio des feu et l’asee ou la
psee sigale de uit dpassat le ieau de uit du oteu du hiule de l’oseateu ou le
ieau de uit de la ille. “ot aussi des does ojeties si elles ot t elleet esues la
due totale de l’oseatio, le dplaeet agulaie appaet et la due de e dplaeet
agulaie.
Les dtetios pa ada, ais elles sot ts aes, pouaiet te osides oe ojeties
ais il faut tei opte des fausses dtetios ipossiles à liie a aat des auses
phsiues aies.
Toutes les données numériques, tant objectives que subjectives peuvent être soumises à divers
calculs destinés à tester leur cohérence.
C’est pouuoi j’ai d’aod, das le hapite « Nos ses ous topet » epliu e uoi ils ous
topaiet et pa uels oes udietaies il tait possile de faie des oseatios utilisales
aisi ue e ue l’o pouait elleet otei oe does. Das u deuie teps, j’ai
ot u’ae u appaeil photo et u fil ouat il tait possile d’otei des sultats

172
itessats. J’ai aussi idiu u etai oe d’epiees et d’oseatios à faie pou
ifie es affiatios.
Coeat l’oseatio d’u « ojet » iat tous les oueets de l’oseateu, oside
pa les ufologues oe u opoteet itelliget, j’ai ostat ue la plupat des ges 
oaiet feeet uelle ue soit leu foatio. J’e ai disut u jou ae u Coloel
d’atilleie et lui ai dead so ais. Puis je lui ai dit e ue j’e pesais: e as est toujous
l’oseatio d’ue toile ou pafois d’u aio distat de igt à tete kilotes. Au dpat, il
tait septiue ais uize jous plus tad, sas ue je lui e aie epal, il ’a spotaet
dla u’il aait fait l’epiee et ue, à sa gade supise, il aait dû ostate la ait de
es dies et u’aupaaat il ’aait jaais elleet fait attetio à e phoe. Je suis
pesuad u’il e est de e pou de ts oeuses pesoes. Qui egade eoe
gulieet le iel où e la Voie Late ’est patiueet plus isile à ause d’u laiage
puli detiel ?
Esuite, à la luie des epliatios pdetes, j’ai souis u etai oe d’eeples de la
ague elge ou d’oseatios atieues à ue aalse selo le sha i-dessus et j’e ai haue
fois ti les osuees logiues ou des hpothses logiues. J’ai galeet is e idee
etaies aies de psete les hoses das le ilieu ufologiue, toujous des affiatios ue
les hoses sot idetes et u’il faut les oie. J’atteds des peues oaiates.
Je ous iite à epede des ouages, d’Ala Hek ou de la “oeps ou d’autes et de les eisite.
Esuite, ous tieez os popes olusios.
De tout ela, il doule ideet ue je suis toujous à la ehehe d’ue peue de l’eistee
des ois. Das toutes les oseatios effetues et dites de oe foi pa les tois, j’ai
ostat l’oe ifluee des dias su le opoteet des ges et le sultat de leu
isistae su le aate aoal de e ui tait ose. Le paalllise ete le attage
diatiue et le oe de dlaatios d’ois est flagat. L’tude statistiue de la ague elge,
oe de as, oe d’atiles, su di-sept ois a ot ue olatio ete les deu
hauteet sigifiatie.
Pouuoi les dias ’ot-ils pas ifo, attitude sietifiue, su les thodes pou otei des
oseatios utilisales auteet ue pa aalogie ?
E fait, la plupat des toigages se appotet à l’oseatio de luies e oueet. Ces
luies e saet pas te idetifies pa les tois ui sous-estiet lageet les distaes et
suestiet les diesios de l’ojet su la oûte leste. Ces aoalies das les estiatios
fiisset pa ede o idetifiale e ui est ose. Ces « ojets olats » podet alos
pafaiteet à la dfiitio « Ojet Volat No Idetifi », OVNI. Cei est la seule etitude.
Les autes affiatios, egi etateeste, egi hait pa des etateestes possdat u plus
haut ieau de iilisatio ue ous, egi dot de tehologies ioues su Tee, sot de pues
spulatios. Je pese ue, si l’o eut u jou faie dfiitieet la luie su e phoe, il
faut se opote diffeet.

173
Il faut d’aod epliue au gad puli oet osee et aee des does utilisales et
iteptales. C’est à e pi seuleet ue le pole poua aae. E effet, seules des
oseatios igoueuses, daasses du ouillage dû à des oseatios oeuses et o
petietes, peettot ue tude sieuse du phoe.
Il faut esse de ette l’aet diatiue su u aate aoal, esse aussi de doe ue
iteptatio e tees d’egis etateestes haits pa des tes itelligets. Cette
iteptatio à pioi, à u oet ou auue aalse sieuse des does ’a t faite, fausse la
doe et pousse les ges à itepte das le e ses au lieu de elee des faits. O e peut
ie l’eistee d’u phoe OVNI. Quelle est la atue de e phoe ? Coet l’tudie ?
Qui doit l’tudie ?
“’agit-il, oe le ptedet les ufologues, d’egis haits eus de l’espae etateeste ?
“’agit-il d’u phoe pueet soiologiue de auaise iteptatio lie à ote iosiet
olletif oui d’iages d’etateestes et de guees itegalatiues depuis u’u etai H. G.
Wells a, e , puli so oa « La Guee des Modes » et sous ifluee u le attage
diatiue attiat l’attetio su es aatistiues ?
“’agit-il d’u phoe de dgleet pshiatiue losu’o oit les its et le oe le
de pesoes ptedat aoi t elees et taspotes e sououpe olate ?
Coe ous le oez, les possiilits d’tudes sot oeuses das des doaies dies.
Ces dies doaies peuet appote hau u laiage su etais aspets de e phoe
ultifoe, des auses ultiples tat aalgaes sous u seul oale : ois.
La soiologie pouait etaieet tudie l’ipat de la diatisatio su u puli aide de
sesatioel et ts eptif au fausses siees ui fleuisset à ote poue.
La pshiatie pouait appote sa otiutio et lee le doute su les its d’eleets ou les
its faits sous hpose. Quel dit peut-o leu aode ? Que alet les its faits sous hpose
uad o sait les poles oeu de toigages iduits pa les pshiates hpotiseus et
ui ot oduit à des pos etetissats au Etats-Uis ?
Les dieses ahes de la phsiue, de l’ifiiet petit à l’ifiiet gad, l’letoagtise,
la toologie, la agtohdodaiue, l’astophsiue, la osologie, la aiue
uatiue, la elatiit et j’e oulie peuet te oees.
D’autes seteus peuet te oes pa es tudes, l’ae pa eeple, dies seteus
ooiues galeet.
Et fialeet, oe Cal “aga, je ois à l’eistee possile d’etateestes das ou à l’etieu
de ote galaie ais ue les dues des oages itesidau duiset à at la possiilit ue
les ois oses aiet u lie ueloue ae les etateestes.
L’eioeet teeste et les pofodeus de l’Uies elet eoe tat de seets ue
l’hoe peut eoe e et faie taaille so iagiatio. Celle-i est u des oteus essetiels
das la ehehe de la oaissae. L’aei appotea etaieet u tas de oaissaes
ouelles, les douetes sietifiues aeat toujous plus de uestios ouelles ue e
174
u’elles solet. La siee das u sile diffea etaieet autat de la siee atuelle ue
elle-i diffe de la siee de la fi du di-euie sile.

ANNEXES

CONNAI““ANCE“ ÉLÉMENTAIRE“ DE MATHÉMATIQUE“ ET PHY“IQUE UTILI“ÉE“ DAN“ CET OUVRAGE.


. Popits des tiagles etagles :
Le a de l’hpotuse est gal à la soe des as des deu autes ôts : AB² = BC²+CA²
 Relatio ete u agle aigu et le ôt oppos à et agle : elle peut s’ie tagete 
=ôt oppos à l’agle/ ôt adjaet à l’agle : tg  = o/d = BC/AC

A  d oC

Cette elatio peut aussi s’ie : d = o / tg  et o = d * tg


Cette relation permet de calculer l’angle α.
. “iilitude des tiagles : popotioalit des ôts.
Cosuees : les ôts paallles opposs au e agle sot das le e appot ue les
segets u’ils dteiet su les ôts de et agle.

A D E

O a do CE/BD = EA/DA = CA/BA

175
“i les tiagles selales sot etagles o peut e dduie la tagete de l’agle  oe suit :
tgA = CE/AE = BD/AD.
De plus, la taille du ôt CE oppos à l’agle A oit popotioelleet à l’loigeet AE suiat
la foule CE = AE*tgA.
Los d’ue oseatio il est galeet possile de dteie l’agle A pa la thode du as
tedu et la esue de l’ojet ui à out de as asue eateet l’ojet thode des atilleus
et pa appliatio de la foule tgA = CE/AE ou AE est la logueu du as. “i la distae de l’ojet
ose est ioue il est ipossile de alule sa diesio. L’agle A est la seule doe
esuale d’ue oseatio das le iel sas istuet.
Popits des letilles :
Das e ouis, o a les lets suiats:
o : gadeu de l’ojet
i : gadeu de l’iage
d : distae de l’ojet à la letille
d’ : distae de l’iage à la letille
f : distae foale de la letille
Ils doiet te epis das la e uit de logueu, e  pa eeple ou e .
L’iage elle est eeale su u a et, das le as de l’appaeil photogaphiue su la pelliule.
L’iage ituelle ’est pas eeale su u a.
Covetio de sige: les gadeus elles sot optes positieet et les gadeus ituelles
gatieet. Das e as, e se fat au ouis, les foules sot:

/f = /d + /d' ; i/o = d'/d .

176
Couis 
Reaue : si la distae d de l’ojet à la letille est gade pa appot à la distae foale alos la distae
d’ de l’iage à la letille est gale à la distae foale f.
. Vitesse oee :
Elle est gale au appot de l’espae paouu et du teps de paous :
 = espae / teps = e/t. e e tes, t e seodes,  e /s.
. Loi du ouveet etilige uifoe :
Le oueet etilige uifoe est u oueet ou le oile se dplae à itesse ostate :
loi E = *t, l’espae paouu est gal au poduit de la itesse et du teps.
. Alatio :
Elle est gale à la aiatio de itesse pa uit de teps, ’est la itesse à lauelle la itesse aie :
a = aiatio de itesse/ aiatio de teps, foule : a = ∆/∆t.
. Lois du ouveet etilige uifoet al :
Losue la itesse du oile aie de aie ostate au ous du teps, do losue
l’alatio « a » est ostate et la tajetoie etilige, le oueet est dit etilige
uifoet al. Nous appelleos e l’espae paouu, Vi la itesse iitiale à l’istat t = ,
Vf la itesse fiale à l’istat t fial, a l’alatio.
a est positif si  augete, a est gatif si  diiue.
O otiet le sste de deu foules :

Vf = Vi + a * t e = Vi*t + a*t²/

Reauos ue es deu foules doiet te utilises siultaet. L’utilisatio d’ue seule
des deu peut oduie à des iteptatios fausses das le as où l’o a uate does alos
ue tois suffiset pou soude le pole et toue les deu autes.
177
. Diate appaet d’u ojet :
C’est l’agle sous leuel et ojet est u epi e adias. Il est aussi appel « diate
agulaie ». O otiet sa aleu à pati de la tagete de l’agle oe epliu das les
tiagles etagles. “i et agle est petit, ifieu à si degs la tagete de l’agle a la e
aleu ue l’agle e adias ae tois diales eates au ois. O ia do : tg  = 
=diate appaet. A tite d’ifoatio u agle de ° aut  adias, ° = , adias et 
adia = °/ , = , °.
. Agles de hap de dives ojetifs usuels.

ANGLE DE VUE : L’agle de hap de l’ojetif est l’agle aiu sous leuel est u le hap
photogaphi. Odiaieet il s’epie oe l’agle diagoal de la photo uad la ise au poit
de l’ojetif est faite su l’ifii. O peut galeet dfii u agle de ue hoizotal et u agle de
ue etial. Ces agles sot oteus à pati du alul de la tagete de l’agle, soit :

Tg agle = diesio de la pelliule / distae foale

Le taleau suiat eisage aussi les agles de hap das les dietios etiales et hoizotales
de la pelliule -.

Distance Focale en Angle de vue Angle de vue Angle de vue


Diagonal 43.2 mm Vertical 24 mm
mm Horizontal 36 mm

28 75° 66° 46°


50 46° 38° 26°
85 29° 24° 16°
100 24° 20° 14°
135 18° 15° 10°
200 12° 10° 7°
300 8° 7° 5°
400 6° 5° 3°
600 4° 3° 2°

. Ativit solaie


Le soleil qui nous chauffe et nous éclaire n’est pas un astre calme. Son énergie provient de la fusion
thermonucléaire fusion de deux atomes d’hydrogène ou de ses isotopes pour former un atome
d’hélium avec un énorme dégagement d’énergie. Des recherches sont effectuées sur Terre pour
essayer de domestiquer cette énergie brutale.
La production d’énergie du soleil suit un cycle remarquable d’environ onze années. Pendant ces onze
ans il y a des périodes d’intense activité et des périodes plus calmes.
Pendant les périodes d’intense activité ont lieu de violentes éruptions électromagnétiques avec
projection dans l’espace de particules ionisées et de rayonnement X et caractérisées à la surface du
soleil par des taches sombres en grand nombres appelées « taches solaires ». Durant cette période du
cycle de onze ans, la terre est bombardée à chaque éruption par un nuage de particules électrisées
provoquant une tempête électromagnétique et ses phénomènes spectaculaires que sont les aurores
polaires, boréales et australes ainsi que des perturbations électromagnétiques importantes.
Le maximum d’activité solaire est la période de deux à trois ans ou se situent les plus fortes éruptions
solaires et ou le nombre de taches solaires est maximum.
178
Cependant, des taches en petit nombre et des éruptions solaires violentes peuvent se produire aussi en
période de soleil calme.
« A titre d’exemple, il faut signaler que dans la nuit du 13 au 14 mars 1989, période d’intense activité,
a eu lieu une des plus violentes éruptions solaire de ce cycle suivie d’un violent orage magnétique. En
plus du grandiose spectacle d’une aurore boréale, les Canadiens et les américains du nord des Etats-
Unis ont eu droit à une gigantesque coupure d’électricité d’une durée de 9 heures, à une panne du
réseau téléphonique et à des pannes d’ordinateurs.
Le 30 mars 1990, nous nous trouvions toujours dans la période d’intense activité solaire.
Une visite sur le site http://.ideho.o/siee_at_asa.php, version française de
“iee@asa, article « Soleil : un minimum qui a tout d’un maximum » et sur le site en anglais
.asa.go, siee@asa l’article « Solar Myth » permet de découvrir un graphique affichant le
nombre de taches solaires et d’éruptions solaires pour les trois derniers cycles de 11 ans . Ce graphique
montre clairement que 1990 était un maximum d’activité solaire. Il m’a semblé intéressant de
rechercher s’il n’y a pas eu vers cette date d’éruption solaire importante.
Sur le site : http://.spaeeathe.o/solaflaes/topflaes.htl on trouve dans un article
« The Most Powerfull Solar Flares ever recorded » le relevé jour par jour des éruptions solaires. Il y en
a 75 pages. On y trouve que pour la période du 23 au 30 mars 1990 il y a eu beaucoup de taches
solaires avec leur classification. Ces taches et éruptions ont pu provoquer des perturbations
électromagnétiques et éventuellement influencer le fonctionnement des radars des F 16. Une recherche
dans ce sens ne semble pas avoir été faite.
Ainsi en juillet 2000, dans le maximum du cycle suivant, une formidable éruption solaire, une des plus
violentes jamais observées s’est produite Une tempête électromagnétique de neuf heures s’est
déchaînée. Pendant cette période, les capteurs de nombreux satellites d’observation furent saturés et
certains détruits ou endommagés. Au sol, une gigantesque aurore boréale fut visible jusque El Paso au
Texas. Le réseau de distribution électrique fut endommagé par les courants induits par le phénomène.
Une autre violente éruption solaire s’est produite le 21 octobre 2001. L’aurore boréale qui en a résulté
a été visible jusque la côte d’Azur.
Le 28 octobre 2003 , après le maximum du cycle solaire de onze ans de 2000-2001, il s’est produit une
éruption solaire la plus violente jamais observée en rayons X et accompagnée d’une projection de
matière de la couronne vers l’espace à plus de 2000 km/sec. Cette gigantesque éruption solaire fut
suivie par des aurores boréales visibles jusque dans le sud de la France et par d’énormes perturbations
dans les transmissions électromagnétiques.
(Réf : www1.nasa.gov/vision/universe/solarsystem/10.28 flare.html) »
plus d’ifoatio su le soleil : su le site de la NA“A, adesse iteet :
http://.asa.go/oldook/su_oldook.htl
11. Quelques données sur les radars

réf : Radars, bases modernes par Michel Carpentier, Directeur technique général, Thomson
CSF, Masson éditions 1981.
Remarquons d’emblée que la firme Thomson CSF est spécialiste des installations radars dans les
aéroports civils et dans l’aviation militaire.
Nous ne développerons que quelques données indispensables à la compréhension de certains
phénomènes inhérents au type de radar équipant les F 16, un radar Doppler à impulsions.

Choix du récepteur radar : Il existe 2 possibilités, soit l’utilisation de corrélateurs, soit l’utilisation de
filtres adaptés. Le radar Pulse Doppler est un radar à corrélation.
Les radars classiques et les radars à compression d’impulsion sont des radars à filtre adapté.
Le choix entre les deux types de radars dépend de considérations technologiques et de considérations
économiques.
Si le signal émis est modulé aléatoirement en phase l’on fait usage de corrélateurs.
179
Si le signal émis est constitué par des impulsions durant laquelle la fréquence varie linéairement en
fonction du temps, on utilise généralement un filtre adapté.
Si le signal émis est constitué par un train d’impulsion non modulée en phase, les deux types de
récepteurs sont possibles et le choix dépend de la valeur exacte des paramètres de l’émission et de
considérations pratiques.
Les radars à impulsion, dont celui du F 16, peuvent être à plusieurs voies. Les impulsions sont
décalées de 8 microsecondes pour des fréquences décalées de 100 hertz. L’utilisation de radars à
impulsion permet de réduire la fluctuation du point cible détecté, appelé aussi point brillant. Les radars
à impulsion peuvent aussi être aléatoires, c’est à dire que l’on change un certain nombre de fois la
fréquence centrale d’émission, celle-ci est choisie au hasard dans une bande donnée de fréquences.
Pour une cible donnée on définit une surface équivalente qui détermine son pouvoir réflecteur. Cette
surface équivalente est définie par rapport à une surface réfléchissante de référence et conditionne
donc la détectabilité de la cible. Cette surface équivalente dépend aussi du type de radar employé et
conditionne la signature radar de la cible.
La signature radar d’une cible volant bas est modifiée par le pouvoir réflecteur différent du sol. Elle
est différente de la signature radar en altitude pour la même cible.
Il ne faut pas perdre de vue que l’atmosphère peut en certains cas réfléchir les ondes et que des nuages
entre autre peuvent se comporter comme une cible et même masquer une cible réelle. Les radaristes ne
doivent pas perdre de vue que la propagation des ondes ne se fait pas toujours en ligne droite et
doivent connaître les phénomènes de réfraction troposphérique, de réflexions ionosphériques. Ils
doivent se souvenir que lors d’inversions de température et de transmissions atmosphériques
anormales des échos parasites d’objets au sol ou de véhicules en mouvement rapide sur les autoroutes
voisines peuvent apparaître sur les écrans.
Remarque très importante :
« Si la surface équivalente d’une cible varie avec la fréquence centrale d’émission, on conçoit
aisément que la position du point brillant varie également avec la fréquence.
Cela signifie en pratique que : « Lorsque le radar change de fréquence centrale d’émission
pendant le temps nécessaire à la mesure de la vitesse radiale des cibles, on mesure surtout la
vitesse avec laquelle le point brillant s’est déplacé pendant le même temps, vitesse qui peut être
énorme. »
réf : Radars, bases modernes, p 224
Cette propriété des radars doppler semble être ignorée.
Cette propriété intrinsèque du radar doppler permet de comprendre et d’expliquer d’une autre manière,
par un artefact du système, les vitesses élevées apparemment détectées par les F16 ainsi que les
apparentes accélérations fantastiques qui leur sont associées et qui ne correspondent à aucune cible
réelle. Elle explique également l’absence de bang supersonique puisqu’il n’y a pas d’objet en
mouvement. De plus, l’accélération de 22 G signalée dans le rapport Lambrechts se produit alors que
le F16 effectue un virage, le radar mesure donc à ce moment une vitesse radiale. Nous avons montré
que cette accélération ne pouvait pas correspondre à un objet réel.
L’explication par une particularité dans le fonctionnement des radars doppler à impulsion constitue
une approche plausible du problème et vient compléter les autres explications, bulles de convections,
échos parasites, inversion de température.

Concernant le radar Doppler à impulsion des F16 on trouve : « Le système radar des F16 utilise 8
trains d’ondes de 64 impulsions, envoyées à 8 fréquences de récurrence différentes et détermine la
distance au moyen d’un corrélateur électronique qui détecte simplement des coïncidences.»
(Inforespace 97 : Le radar Doppler à impulsion des F16).
Le fait d’utiliser des trains d’ondes à des fréquences variables justifie pleinement la possibilité d’un
artéfact du type décrit dans l’ouvrage « Radars, bases modernes », p 224 .
A remarquer également qu’on ne peut faire de l’élimination des échos fixes avec une émission radar
dont la fréquence centrale varie pendant le temps de la mesure (de plus de 3 10-3) »
réf : Radars, bases modernes, p 224.
180
Reaue : Ti Pit das u atile ititul « Belgiu  : « A Case fo Rada-Visual UFO“ »
sigale ue le ada du F, AN/APG- a t upgad e  e la esio AN/APG-V . Ue
des aisos ioues tait : « augete la pefoae opatioelle, iluat ue apait de
epage aue et u pouetage de fausses alaes duit ».
“ite : http ://ees.aol.o/Tpit/Belg.htl. Ce site est fe depuis le //.

181
. OUVRAGE“ CON“ULTÉ“ :

Voii l’Uies ; pa Patik Mooe, ditios aities et d’oute-e, 


Le ste des toiles pa R. Migliaaa, ditios De Vehi, 
Vague d’Oi su la Belgiue, VOB, “oeps, 
Vague d’Oi su la Belgiue, VOB, “oeps, 
L’Iatioel fae à la siee ; “iees et Aei, ° spial hos-sie 
La ehehe des toites  atiles ; Pou la “iee, jaie 
La gade ote ; Neseek,  as 
Le ste le plus toulat de ote teps ; pa Buo Ghiaudi ;  atiles pulis pa le joual
Le “oi e ail .
L’ige des sououpes olates ; pa Fak Edads, Editio Lle “tuat,  ; sie d’atiles
pulis pa le joual Le “oi, oee .
 as das l’espae; “iees et Aei, ° spial hos-sie
 as das l’espae ; “iees et Aei, ° spial hos-sie
Oi, eute it su  as de aipulatios. “iees et Aei ° , juillet 
La oute de l’espae ; pa Re Dejaiffe, ditio Atis-Histoia 
Ojets olats o idetifis, the ou alit ? pa Ala Hek ; olletio iitiatio et
oaissae, ditios piee Belfod Pais 
Apoalpse e “iie pa Walte “ullia ; das « Les deies stes du ode » ; ditios
Reades Digest, 
Les etateestes eistet-ils ? pa Ma Vee ; das « Les deies stes du ode » ; ditios
Reades Digest, 
A l’oute de l’Uies pa Th. Piad ; eue Athea °, otoe 
La Walloie : tee d’aueil des ois ? pa Piee Magai ; eue Athea ° , jui 
Bodas Elopdie, ol. : Astooie, d. 
Les ois, le seet aiai. Eissio TV diffuse pa Fae  le  septee 
Le soleil et l’eioeet teeste. La Rehehe °  , septee 
Ifoatio su l’uptio solaie de juillet . “ite http\ asa.go
Eoplates: l’eploatio oee. Ciel et Espae ° , jaie 
Les Oi : U sujet de ehehe ? pa Piee Magai et Ma Re, Istitut d’astophsiue,
Uiesit de Lige, puli das : Dossie Ufo, Phsialia Magazie, , , pp-
L’isistile asesio de Msteo Ufo, pa Lo Beig, Uiesit de Buelles, das Phsialia
Magazie, , , pp -
182
Ois : Des ahads d’illusio à la deate alit, pa Ad Duouli, Attah de ehehe au
GRIP, Cate Blahe, joual Le “oi du //
L’Oi ’eiste pas, ’est u the odee, pa Thie Veit, Moiteu de stage de Mathatiues
au Jeuesses sietifiues de Belgiue, joual Le “oi du //
Rfleios su les etateestes, Cate Blahe, joual Le “oi du // pa Alai Joisse,
Astophsiie ULB et Lo Beig, Phsiie ULB,
Etitio des diosaues. Les peues au fod du ate. Ciel et Espae ° , septee ,
pp-.
Il  a tois illiads et dei d’aes u astoïde heutait la Tee ; Ciel et Espae ° , otoe

Astoïdes. De plus e plus ps. “iees et Aei ° , otoe 
Mtoite : Patie de hasse e “iie , pa Aza Khalatai et Jea-Re Geai, Ciel et Espae °
, dee .
Les pistes de Naza, pa “ioe Waisad, ditios Laffot 
Naies ues, et illiad de ates ; dossie de  atiles pa Daid Foss, Ciel et Espae ° ,
ai .
Peies iages d’u oueau ode, Philippe Hajos, Ciel et Espae ° , jui 
Rappot Codo :e aglais su le site du C“ICOP C“I atuelleet, .siop.og
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.
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paapshologie, ol  , °  p  à , 
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, jui 
Meesse A. : Aalse et ipliatios phsiues de deu photos de la ague elge ; das Ifoespae
° , , p  à , iteet fie 

183
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dee , Iteet
“uiis de : . Des hos ada d’oigie toologiue
. Le ada dopple à ipulsio des F
. Les eegisteets ada des F 
. Le phoe oi
Meesse A. :Les oueets osillatoies des ois et leu epliatio ; Iteet
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Ti Pit : Whe stas eoe UFO“
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Ma Hallet :Coup d’œil tospetif su la ptedue ague oi elge
De oeuses ifoatios su les ois et des phoes paaoau sot aessiles ia le
site Csiop.og du “keptial Iuie. Iaessiles depuis le //
Pou les ois, das la oloe de gauhe liuez su « Liks », ous oteez « “keptial esoues »,
dies sujets. Cliuez esuite su Ufo’s. Là, ous toueez de oeu tetes. Cliuez su « A

184
skeptial ie » pa Ti Pit . A pati de e tete ous pouez ade à dies autes ts
itessats dot u su la ague elge « Belgiu  :a ase fo ada-isual Ufo’s ? ».

“ites Iteet :
.geoities.o/Aea /ault/ /ufoelgo.htl
.soeps.e
.asa.go
.iuiigids.og
.uie.f/zetetiue/zetetiue.htl: Laoatoie de )ttiue, Uiesit Nie-“ophia-Atipolis,
« Phoes paaoau et )ttiue ».
e-ail : otat.zetetiue@uie.f

185
TABLE DE“ MATIERE“

AVANT-PROPOS 4
PREMIERE PARTIE : NOS SENS NOUS TROMPENT 7
ILLUSIONS D’OPTIQUE, ILLUSIONS DU CERVEAU 19
PHOTOGRAPHIE : RAISONS D’UNE ABSENCE DE RESULTATS 27
SYNTHESE DE LA PREMIERE PARTIE 30

DEUXIEME PARTIE :LA VAGUE BELGE 1989-1994 31


CE QUE J’AI OBSERVE LE SOIR DU 29 NOVEMBRE 1989 32
TEMOIGNAGES DU 29 NOVEMBRE 1989 34
VERSION UPGRADEE 45
EVENEMENTS DE DECEMBRE 1989 60
OBSERVATION D’ERNAGE 65
ERNAGE REVISITE APRES 2008 70
OBSERVATION MALONNE ET AUTRES 93
PERIODE DE DECEMBRE A MARS 1990 96
SOIREE DU 30 MARS 1990 97
A PROPOS DU RAPPORT LAMBRECHTS 101
UNE FANTASTIQUE ACCELERATION DE 40 G 104
NUIT DU 31 MARS AU 1 AVRIL 1990 : RAMILLIES 106
LA PHOTO DE PETIT-RECHAIN 115
OVNI : ANALYSE DE TEMOIGNAGES DE LA VAGUE DE 1990 122
LA VAGUE BELGE : ETUDE PAR CARACTERISTIQUES 126
ETUDE STATISTIQUE DE LA VAGUE BELGE 1989-1991 135

TROISIEME PARTIE : 139


BREF REGARD SUR LES DEBUTS DE L’UFOLOGIE 140

QUATRIEME PARTIE : LES THESES EN PRESENCE 146


INFLUENCE DE LA COMPOSANTE SOCIO-PSYCHOLOGIQUE 156
COHERENCE DES OBSERVATIONS 159
CAPACITE DES TEMOINS OCULAIRES 162
CONSIDERATIONSUR QUELQUES ARGUMENTS DES UFOLOGUES 165
CARACTERISTIQUES D’UNE ETUDE SCIENTIFIQUE RIGOUREUSE 169
CONCLUSION FINALE 172
ANNEXES 175
OUVRAGES CONSULTES 182
TABLE DES MATIERES 186

186

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