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« Ils » sont là !

Visiteurs sans passeport


L'auteur tient à remercier Glenn Steckling
de la George Adamski Foundation en Californie
pour sa précieuse, aimable et diligente coopération.

Toutes les traductions de l'anglais et de l'italien d'extraits d'ouvrages (de George


Hunt Williamson, Orfeo Angelucci, Stefano Breccia, Alberto Perego, Carl Sagan,
etc.), de magazines (Domenica del Corriere, Mystic Magazine, Va/or, etc.), d'arti-
cles de journaux ou de de sites Web, de conférences ou d'interviews (de George
Adamski, Desmond Leslie, etc.) sont de l'auteur, Michel Zirger, sauf indication
contraire.

© Éditions Le Temps Présent 2016


ISBN : 2-35185-239-2
SARL JMG éditions
8, rue de la mare
80290 Agnières
tel. 03 22 90 11 03
fax. 03 22 90 17 28
email : contact@jmgeditions.fr
www.parasciences.net
« Ils » sont là !
Visiteurs sans passeport
Michel Zirger
À la mémoire de l'ufologue belge, J. G. Dohmen (1906-1970),
auteur de À identifier et le cas Adamski, qui me mit sur les traces
des empreintes de pas d'Orthon.
Sommaire
Préface .... ····················· ............................ ...........................................................................................11
l . Rencontres extraterrestres à Tokyo.................................. ..................................................17
2. Le premier contact extraterrestre des temps modernes.. ................59
3. Le cas Amicizia: le chaînon manquant? ..........................................................................83
4. Le cas Amicizia (partie Il):
D'un disque à l'autre ou la marque d'Adamski ................................................... ..... 103
5. George Hunt Williamson. Un témoin privilégié ....... ......................... 133
6. D'une révélation à l'autre ... ou le paradigme de Desert Center... ... 163
7. Un nouveau concept: les Voyageurs.................................................................................181
8. Mise au point l . Adamski, Williamson et l'extrême droite .................. 221
9. Mise au point 2. Erich, Josef, Zarkon et les autres......... .....................237
10. Trois hommages et quelques révélations ........................................... ...................249
11. Épilogue ............................. .............................. ........... ... ..... .. .. ....... ........................................... 279

Annexes
1. Rencontres non identifiées. Un témoignage de Serge Barty..................287
2. Conférence sur George Hunt Williamson: les trois vies de GHW..323
3. Extraits de lettres de G. H. Williamson
au sujet d'une vision de Howard H . Wells .........................................................................339
4. Lettre de G. H. Williamson au sujet des Kachinas ............................................345
5. Lettre de G. H . Williamson au sujet des Andes .....................................................349
6. lettre du 12 novembre 1956
montrant les liens de George Adamski avec le Mexique. ................357
7. lettre de Rey d'Aquila du 26 mars 1959 portant
sur l'organisation de l'audience privée du 18 mai 1959
entre George Adamski et la Reine Juliana des Pays-Bas........ ...................... 361
8. Origines et significations des légendes et prophéties indiennes
dans le Sud-Ouest américain, de Daniel Ross .............................. ............363
9. Planète X - Nouvel élément de preuve du contact
extraterrestre d 'Adamski en 1952 ?, de Warren P. Aston .... ............................369
Notes et références ......................................... ............ ..........................................................................373
À propos de l 'auteur....................................................................................................................................395

9
Préface

Suite à la parution en avril 2013 d 'Extraterrestres: le contact a déjà eu


lieu dans sa version italienne aux éditions Verdechiaro, puis en 2015
de la version française considérablement révisée et augmentée chez Le
Temps Présent, je reçus de nombreux courriers de lecteurs qui me
félicitaient bien sûr mais qui, dans un même temps, désiraient savoir
pourquoi j'avais entrepris ce travail de recherche presque obsessionnel
sur George Hunt Williamson, et conjointement sur George Adamski.
N'ayant pas voulu mélanger les genres puisqu'il s'agissait stricto
sensu d'un « essai biographique sur George Hunt Williamson »,
j'avais écarté tout aspect autobiographique dans le premier opus et
conséquemment ce qui m'avait amené à l'écrire ...

Écrire sur des personnages tels que George Hunt Williamson et


George Adamski, ne s'entreprend pas par hasard, il faut un facteur
déclenchant et une motivation imperméable au doute. Et de fait, je
peux bien le révéler aujourd'hui, ce premier ouvrage, Extraterrestres:
le contact a déjà eu lieu, fut la résultante collatérale d'une série de
contacts « extraterrestres » que j'avais moi-même eus au fil des
années. À des moments charnières de ma vie, ces contacts m'avaient

11
"Ils" sont là !

recadré, réorienté vers une vision plus radicale de la recherche


ufologique et m'avaient apporté des éléments de preuves décisifs qui
m'aidèrent à mener à bien l'écriture d'articles puis finalement d'un
premier livre.
Sans ces contacts il n'est pas certain que j'aurais eu la motivation suf-
fisante d'écrire autant sur le phénomène ovni. En tout cas, je l'aurais
fait très différemment, en me restreignant très probablement à une
ufologie « classique » sans jamais faire d'incursions inconsidérées
dans le secteur ultra-sensible des personnages estampillés « contac-
tés». Les contacts que j'ai eus changèrent bien entendu profondément
mon approche du phénomène ovni et particulièrement de ce qu'on
appelle les «contactés», ces hommes ou femmes qui affirment avoir
conversé ou reçu mentalement des messages lors de rencontres avec
des êtres venus d'ailleurs.
Rapporter un cas de « contact » personnel est tabou en France, il faut
le savoir. J'en fis l'expérience non pas amère mais décevante au début
des années 2000. J'avais rédigé pour une célèbre revue ufologique
française un article sur l'observation rapprochée d'un ovni faite par ma
mère en 1964. L'article était de facture des plus classique, néanmoins
dans la conclusion j'avais osé une légère allusion à ma première
expérience de contact, car j'y voyais un lien avec l'observation de ma
mère. La sentence ne se fit pas attendre: à la parution de mon article
tout ce qui concernait ce contact avait été coupé, censuré, sans même
que j'en fusse averti, comme cela s'entend dans toute bonne relation
de non-politesse à la française. Je cessai dès lors toute contribution
future avec cette revue.
Cela m'apprit au moins une chose, c'est qu'en France il vaut mieux
s'autocensurer. Tant que vous rapportez l'observation d'une bonne
grosse lumière clignotante dont les évolutions dans le ciel vous ont
intrigué, là l'ufologue de base vous écoute: c'est dans ses cordes ...
cela ne dérangera pas ses petites statistiques, et s'il est dans la mou-
vance sceptique il pourra éventuellement avoir la satisfaction jouissive
de vous dire que ce n'était qu'un avion ou une aberration visuelle ...
Mais si vous rapportez un cas personnel de contact avec des êtres d'ap-
parence humaine dont certaines particularités indiquent à l'évidence

12
Préface

qu'ils n'appartiennent pas à notre monde - cas qui ne peut en con-


séquence recevoir d'autre explication que celle fournie par le témoin,
en l'occurrence vous, et sur laquelle l'ufologue n'a donc plus vraiment
d'emprise - cela sort du jeu ufologique à la française et la censure
froide et silencieuse s'abat comme un couperet tranchant, d'un coup
sec et indifférent. .. L'ufologie française a ceci de paradoxale qu'elle
désire dans toutes ses fibres la preuve« extraterrestre» des ovnis, mais
que lorsqu'un témoin, de bonne foi, rapporte avoir côtoyé des extrater-
restres d'apparence humaine, cette même communauté ufologique
française fait la sourde oreille et poursuit son chemin, le laissant au
bord de la route comme un indésirable. Trop encombrant! Trop con-
noté ! Trop humain !
Vous l'aurez compris, je n'ai pas été confronté à des « Petits Gris »,
pour reprendre l'expression malheureuse de Jimmy Guieu, ni encore
moins été « abducté » par ces mêmes « Gris », ce qui m'aurait cer-
tainement valu une oreille autrement plus compatissante de la part de
communauté ufologique. Non,j'ai eu très bêtement et très directement
affaire à des êtres qui, en tout cas au premier abord, nous ressemblent à
s'y méprendre ... Et c'est bien là ce qui dérange, déstabilise, irrite,
dans mes expériences, mais aussi dans celles de bien d'autres qui,
comme moi, affirment avoir rencontré des extraterrestres d'apparence
humaine. Car cet aspect valide potentiellement ce qu'avait proclamé la
première génération de « contactés », honnis par la bien-pensance
ufologique française. Des personnages hauts en couleur comme
George Adamski, Orfeo Angelucci, George van Tasse!, Eugenio Sira-
gusa, Elizabeth Klarer, et bien d'autres, qui affirmèrent avoir été con-
frontés à des extraterrestres humains. Tous ces noms sont tacitement
persona non grata dans les pages de la plupart des revues ufologiques
françaises, et même anglo-saxonnes, ou alors, si quelques lignes leur
sont consacrées, c'est pour consciencieusement leur casser du sucre
sur le dos. En tout état de cause, c'est le genre de référence dont tout
ufologue, s'autoproclamant « sérieux » et désireux de faire bonne fi·
gure sur un plateau de télé, doit chercher à se délester, à se dépêtrer,
avec l'ardeur du Capitaine Haddock en prise avec son crétin de
sparadrap ... Personne ne veut plus y toucher ... eh bien moi, avec

13
"Ils" sont là !

quelques autres, comme Timothy Good en Angleterre ou encore Alain


Moreau et feu Olivier de Rouvroy en France, je m'y colle: je les
revendique sans honte ! Car je sais par expérience que la vérité se trou-
ve plus de leur côté que du côté des inconsistants gnomes oniriques à
la Whitley Strieber et autres« Gris» libidineux à la Budd Hopkins.

D'ailleurs, rien d'onirique dans mes expériences puisque lors de mes


trois premiers contacts j'eus la chance extraordinaire d'avoir des
témoins: deux pour le premier et un pour les deux suivants. Car, autre
bizarrerie qui déconcerte la plupart des ufologues, ces rencontres se
firent dans des lieux publics, dans des cafés-restaurants ... Bon, allez-
vous penser, passe encore que je rencontre des extraterrestres mais que
ceux-ci puissent siroter une bière ou un Gin Martini à une table de café
c'en est trop! Ce à quoi j'apposerai un bémol: ceux que j'ai pu moi-
même observer buvaient de l'eau et du café au lait... toutefois, mes
expériences n'ayant pas valeur à l'universalité, selon Stefano Breccia,
certains adoreraient le vin rouge ... 1
Les deux premiers chapitres forment un tout. Dans le premier je
détaillerai trois« contacts» que j'ai eus à Tokyo où je vis depuis vingt
et un ans maintenant. Puis, en gardant comme référent mes propres
expériences, j'analyserai dans le deuxième chapitre certains aspects du
premier contact extraterrestre de l 'Histoire moderne, celui de Desert
Center, en Californie, le 20 novembre 1952, auquel assista le jeune
George Hunt Williamson. Ces deux volets feront alors mieux com-
prendre pourquoi dans un premier temps je me suis lancé dans des
recherches sur le témoin central de l'affaire : George Adamski.

Toutefois, George Hunt Williamson étant le phare qui conduit mes


recherches, ce livre doit être vu comme la continuation du travail
entamé avec Extraterrestres: le contact a déjà eu lieu. Je reviendrai
donc tout naturellement sur plusieurs concepts qu'il inaugura dans son
ouvrage clé, Autres langues - Autres chairs (Other Tangues - Other
Flesh) n'ayant pu les approfondir dans le premier livre puisque ce n'en
était pas le propos. Je reviendrai aussi dans deux grands chapitres sur
le cas « Amicizia » dont Williamson entendit parler lors de son pas-

14
Préface

sage en Italie en 1958, et montrerait que ce cas de contacts multiples


valide à la fois George Adamski et l'auteur d'Autre langues - Autres
cha.irs. Vous trouverez aussi quelques « mises au point », parfois un
rien vitrioliques, afin de mettre fin à des contrevérités, ragots et autres
injustices concernant les personnes de Williamson et Adamski. Bref,
ce deuxième volume est placé sous le signe des contacts extrater-
restres, mais de ces contacts généralement délaissés ou traités avec
condescendance par les « "gourous" ufologues d'aujourd'hui2 »: les
cas de contacts avec des extraterrestres d'apparence humaine.
Le plus représentatif d'entre ces « gourous » est à mon sens Jacques
Vallée qui dans son livre de 1969, Chroniques des apparitions
extraterrestres, pourtant censé offrir aux lecteurs un panorama le plus
exhaustif possible des cas d'atterrissages d'ovni et d'observations d'u-
fonautes, choisit de ne pas répertorier la toute première rencontre avec
un extraterrestre d'apparence humaine, celle du 20 novembre 1952 à
Desert Center en Californie - néanmoins à sa décharge précisons qu'à
ses yeux il y avait deux témoins des plus gênants: George Adamski et
George Hunt Williamson ...
Pendant 50 ans nous avons été ainsi menés par le bout du nez par un
petit cénacle d 'ufologues astronomes-statisticiens prétendument
rigoureux qui ont mené l'ufologie dans l'impasse où elle se trouve
actuellement. Tous ont en commun d'avoir rejeté ce qui s'apparentait
de près ou de loin aux« contactés». Jacques Vallée en premier. Certes,
ce dernier avait feuilleté l'ouvrage de Leslie et Adamski, Les
soucoupes volantes ont atterri, - certainement avec des pincettes, des
gants et la morgue en bandoulière - tout comme il consulta sur le tard
celui de George Hunt Williamson, Autre langues - Autres chairs3 •
Cependant, jamais il ne référença ces deux ouvrages cultes dans
aucune de ses bibliographies, ni même dans le corps du texte de
OVNI: la grande manipulation, ce qui là équivaut à un véritable tour
de force puisque ce livre était conçu pour mettre à mal Adamski et
Williamson ! Il en fut quasiment de même des livres du père de l'u-
fologie italienne, le consul Alberto Perego, auxquels nous nous
référerons aux chapitres III et IV. Je dis « quasiment » car Vallée cita
une fois, à la va-vite, le nom de « Perego » dans son livre Chroniques

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"Ils" sont là !

des apparitions extraterrestres mais il s'agissait en l'occurrence d'une


référence bibliographique de deux cas noyés dans un volumineux lis-
ting de 923 cas d'atterrissage pris dans la littérature ufologique interna-
tionale. Par contre, vous ne rencontrerez jamais son nom dans le corps
ni dans les bibliographies de ses ouvrages, et non plus conséquemment
de référence aux photos incroyablement parlantes publiées par Perego
en 1958 dans Ce sont des extraterrestres (Sono Extraterrestri)4 • Faut-il
préciser que le Consul était l'ami d' Adamski et de George Hunt
Williamson5 , et ne s'en cachait pas, ceci expliquant certainement le
peu d'intérêt de Vallée pour le pionnier italien, - et incidemment
Perego était membre du réseau ou groupe« Amicizia »,quoiqu'il soit
peu probable que Jacques Vallée en ait eu connaissance, cela n'ayant
été révélé que très récemment.
La réponse à l'énigme des ovnis était dès les années 1950 dans les
livres d' Adamski, de Williamson et de Perego:

NOUS SOMMES VISITÉS PAR DES ÊTRES VENUS


D'AILLEURS, DES EXTRATERRESTRES, QUI NOUS
RESSEMBLENT PHYSIQUEMENT.

Or, c'est bien ce que ne voulait point entendre un Jacques Vallée ou un


Allen Hyneck. Ils avaient tort. Adamski, Williamson et Perego étaient
dans le vrai. Voilà la vérité que nous essaierons de développer tout au
long de ce livre!

Tokyo, le 20 novembre 2015


michel-z@qc4.so-net.ne.jp

16
1.
Rencontres extraterrestres à Tokyo

Cachez ces signes extraterrestres que nous ne saurions voir!

Comme tous les matins je faisais glisser les « actualités » sur ma


tablette iPad. Après un large coup d'œil sur les dernières turpitudes de
la politique française, j'avais resserré la recherche - et n'y voyez pas là
un signe de renoncement ou de désenchantement - sur le mot:
« extraterrestre ».Entre divers résultats du genre, « Sasha Bogdanoff:
"Je suis la.fille d'un extraterrestre"»,« Qui a dit: "Marine Le Pen est
une extraterrestre reptilienne" ? » ou encore « Les Raéliens songent au
Portugal pour leur "ambassade" extraterrestre », une informa·
tion semblait sortir du lot: « Stephen Hawking met le paquet pour
trouver des extraterrestres. » Je lus l'article en diagonale.

« L'astrophysicien britannique a présenté lundi à Londres les contours


d'un plan à 100 millions de dollars, visant à observer l'espace en
quête d'une intelligence extraterrestre. Un programme présenté
comme le plus ambitieux jamais réalisé.( .. .) "Dans un univers infini,
il doit y avoir des traces de vie. Quelque part dans le cosmos, peut-
être, une vie intelligente regarde", a déclaré Stephen Hawking au
lancement du programme à la Royal Society Science Academy de Lon-

17
"Ils" sont là !

dres. "De toute manière, il n'est pas de plus grande question. Il est
temps de s'engager à trouver la réponse, de rechercher la vie au-delà
de la Terre. Il faut que nous sachions", a ajouté le scientifique, auteur
de travaux sur l'expansion de l'univers, les trous noirs et la théorie de
la relativité. ( ...) »
Comme il fallait s'y attendre, les informations se révélaient en elles-
mêmes assez pauvres, convenues et canalisées par les œillères
habituelles de l'astrophysicien ; j'allais aussi sec jeter un coup d 'œil, en
bas de page, sur les commentaires souvent bien plus instructifs et per-
spicaces que les articles en eux-mêmes. Un internaute avait laissé ce
message:

« Excellente initiative, mais je sais que des extraterrestres vivent déjà


parmi nous; ne serait-il pas plus judicieux pour notre civilisation
actuelle d'essayer d'entrer en contact avec eux? »

Un autre lecteur réagissait ainsi:

« Un programme de 100 millions de dollars pour espérer trouver la


trace d'une intelligence extraterrestre dans l'immensité infinie de
l'Univers avec nos moyens ridiculement limités, c'est utopique! Il
serait préférable et plus judicieux d'affecter un programme équivalent
à la recherche d'une intelligence extraterrestre déjà installée sur
Terre et notamment dans l'immensité abyssale de nos océans ... nous
pourrions être "drôlement" surpris de ce que nous pourrions y décou-
vrir!»
(source: site de )'Express avec AFP, 21juillet2015)

J'élargis la recherche à tout le Web et croisai sur un autre site un article


un peu plus ancien puisque daté de novembre 2014, mais dont l'idée
centrale prolongeait ou recoupait les vues des deux précédents inter-
nautes:

« Selon des scientifiques de l'Université de Californie: Des extrater-


restres "camouflés" vivent parmi nous», nous annonçait-on en titre.

18
Rencontres extraterrestres à Tokyo

« Des scientifiques de l'Université de Californie ont émis une


hypothèse plutôt inhabituelle suggérant que des extraterrestres se sont
depuis très longtemps installés sur Terre et ont vécu parmi nous en
qualité d'observateurs.
Bien sûr, il n'y a aucune preuve de cela, mais d'après des anciennes
sources, dont la Bible, des représentants d'une civilisation extrater-
restre auraient rendu visite à notre planète de nombreuses fois depuis
sa "création".
En 2000, des scientifiques de l'Université de Californie, dirigés par le
professeur Jonathan Malkisom, ont tenu une conférence de presse au
cours de laquelle l'information sensationnelle que des représentants
de civilisations extraterrestres vivent depuis longtemps parmi les
humains a été divulguée. Ils adoptent une apparence humaine et sur-
veillent de près tous nos mouvements.
"C'est comme une version extrême de camouflage que l'on trouve
chez certains insectes et animaux. Par ailleurs, selon des manuscrits
historiques, il y a eu des extraterrestres sur Terre depuis le début de la
création", a expliqué Adrian Kent de l'Institut Perimeter pour Theo-
retical Physics au Canada.( . ..)»
(source: www.nouvelordremondial.cc/)

Avec ce commentaire d'un internaute :

«Oui c'est bien possible ça .. . En y réfléchissant, il y a beaucoup plus


de rapport d'ovnis que d'êtres aperçus physiquement! Si on en croit
vos sites, des ovnis sont aperçus quasi tous les jours ... Ça m'éton-
nerait qu'ils passent tout leur temps dans les airs .. . et l'apparence
humaine serait de loin la. meilleure pour se fondre dans la. masse de
6 millia.rds d'humains.»

Ces trois exemples, indépendamment de la valeur ou non des informa-


tions commentées, reflètent assez bien à mon sens l'évolution des
mentalités depuis une vingtaine d'années sur le thème général des
extraterrestres et montrent surtout que l'idée de leur éventuelle
présence sur Terre a déjà fait un bon bout de chemin dans les esprits,

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"Ils" sont là !

en tout cas chez certains - une idée à laquelle est désespérément


imperméable la sphère cognitive d'un Stephen Hawking qui, malgré
une soi-disant intelligence hors norme, n'a la capacité d'envisager
d'autres intelligences que très loin, là-bas, bloquées, esseulées,
mourantes, à des dizaines de milliers d'années-lumière, aux confins de
la Voie Lactée - chose qui certainement fut prévue dès avant le sup-
posé Big Bang afin que la sienne ... d'intelligence, ne fût pas concur-
rencée.

Si je me permets d'envoyer quelques piques à ce cosmologiste très


écouté, plutôt que de lui tresser les lauriers habituels, c'est que lui-
même ne s'est pas privé de dénigrer, dans quelques déclarations à
l'emporte-pièce, les observations d'ovnis et les contacts qui y sont par-
fois associés, faisant montre de cette étroitesse d'esprit consub-
stantielle à son statut. Or, que vaut son avis sur la question? Pas grand-
chose à vrai dire ! Car sa connaissance du dossier ovni est aussi mince
que le bagage universitaire de n'importe quelle bimbo de la téléréalité
- et ceci vaut tout aussi bien pour ses coreligionnaires du programme
SETI, avec en poupe, l'ancienne directrice, Jill Tarter, et en figure de
proue, l'actuel directeur, Seth Shostak. « Chez ces gens-là » on ne lit
pas la littérature ovni, on y est allergique; et le maigre corpus d'infor-
mations sur lequel se fonde leur jugement se résume en fait à ce qu'ils
ont glané en regardant les journaux télévisés ... : les petits hommes
verts, les ronds dans les blés avec les deux « papys farceurs », et la
tarte à la crème de« Roswell». Voilà la réalité!

Rien de bien nouveau sous le soleil, l'étroitesse d'esprit étant la chose


la plus développée chez les cerveaux qui se prévalent de science. Lors
d'une interview radio - écoutable sur le Net - menée par l'animateur
américain Long John Nebel, le 5 février 1958, le« grand» Arthur C.
Clarke en avait déjà fait la démonstration peu glorieuse. Cet auteur de
science-fiction, vulgarisateur scientifique, féru d'astronomie, ancien
président de la British Interplanetary Society, la société interplanétaire
britannique, admettait au micro de Nebel qu'il pouvait à la rigueur
envisager des visites extraterrestres dans un passé très lointain mais

20
Rencontres extraterrestres à Tokyo

refusait ca-té-go-ri-que-ment que des visites semblables pussent avoir


lieu au xxc siècle, son siècle, pour des raisons si peu claires et si vides
de substance que le très cartésien Long John Nebel - qui s'attendait à
une discussion d'un autre calibre - resta littéralement sans voix face à
la pauvreté du raisonnement de l'auteur des Enfants d'lcare et du futur
200 J: l'Odyssée de l'espace ... et un ange passa quelques micro-secon-
des sur les ondes ... Arthur C. Clarke, dont le ton sentencieux transpi-
rant de prétention était ce jour-là à la hauteur de son talent d'écrivain,
niait au nom de la« Science», vécue ici comme une idéologie ultime,
les observations d'ovnis - ou peut-être, au fond de lui-même, les niait-
il aussi par pur corporatisme, pourrait-on dire, étant donné que ces
incursions d'ovnis intempestives pouvaient mettre à mal son œuvre
basée sur l '« imaginaire » scientifique. La quasi-totalité des grands
noms de la science-fiction ont une phobie des ovnis - relisez les prises
de position d'un scepticisme navrant d'Isaac Asimov.

Les astrophysiciens de la NASA et du programme S.E.T.I., tout


comme Arthur C. Clarke hier, ou bien ignorent réellement les
meilleurs cas d'observations d'ovnis, ou bien s'astreignent à les igno-
rer, ou encore en ont-ils connaissance qu'ils les tronquent, les carica-
turent et les entachent d'erreurs, car « ces gens-là » ne consultent pas
les livres, ou revues spécialisées sur les ovnis, ne revérifient pas les
éléments sur lesquels ils fondent leur « jugement ». C'est ainsi que
procédaient l'astronome Donald Menzel, sur lequel je reviendrai au
chapitre II , ainsi que l'astrophysicien Carl Sagan. Ce dernier, par
exemple, ne se priva pas, dans deux livres, d'ironiser sur George
Adamski alors que jamais - je dis bien « jamais » - il n'ouvrit un de
ses livres, que ce soit Les soucoupes volantes ont atterri, sa suite À
l'intérieur des vaisseaux spatiaux, ou Adieu aux soucoupes volantes

Voici comment Carl Sagan « traite » le cas Adamski dans son dernier
livre sorti en 1996:
« ( ...) Il [Adamski] publia un livre [Sagan veut certainement faire
référence aux Soucoupes volantes ont atterri; dès lors, pourquoi ne pas
citer le titre? Ne le connaît-il pas? N.D.A.] -quifit grande sensation,

21
"Ils" sont là !

je me rappelle [là, il a bon, ND.A.] - dans lequel il décrit comment


dans le désert proche [quand même à 180 km à vol d'oiseau de chez
Adamski ... , N.D.A.] il avait rencontré de beaux aliens [en réalité
seulement un ... , ND.A.] aux longs cheveux blonds et, si ma mémoire
est correcte, portant des robes blanches [effectivement, sa mémoire lui
joue encore des tours : Adamski ne mentionne nulle part de "robe
blanche", N.D.A.], qui mirent en garde Adamski contre les dangers
d'une guerre nucléaire.( ...)» (Extrait de Demon-Haunted World: Sci-
ence as a Candie in the Dark)

Peut-on m'expliquer pourquoi Carl Sagan ne vérifia pas à la source, à


savoir, le livre de Desmond Leslie et George Adamski, Les soucoupes
volantes ont atterri, disponible dans n'importe quelle bibliothèque uni-
versitaire, avant d'écrire ce patchwork d'inexactitudes indigne d'un
soi-disant homme de « science ».Notons, et c'est là un point impor-
tant, que Sagan dans son premier best-seller, Cosmic Connection, pu-
blié 23 ans plus tôt, en 1973, s'était déjà amusé de ces supposées
«robes blanches» des aliens d'Adamski. En 23 ans ... n'aurait-il pas
eu le temps d'aller jeter ne serait-ce qu'un seul coup d'œil dans Les
soucoupes volantes ont atterri pour vérifier si son « information » était
exacte ... Eh bien non! Édifiant! C'est là une constante chez les astro-
physiciens « médiatiques » : ils ne vérifient jamais leurs informations
quand il s'agit d'ovni - et l'on peut s'interroger s'ils le font pour le
reste; une règle à laquelle aucun ne déroge ... «Ne m'ennuyez pas
avec les faits, mon opinion est déjà faite! » semblent-ils tous sous-
entendre en chœur.

Est-ce de l'inconscience, de l'indifférence, de la bêtise ou la volonté de


minimiser certains faits gênants? C'est en tout cas un signal fâcheux
qu'ils donnent à ceux qui prennent la peine de décortiquer leurs décla-
rations à l'emporte-pièce, ce que ne font pas les journalistes. Que ce
soient Menzel, Clarke, Sagan, Tarter ou Shostak, tout ce qu'ils ont pu
avancer sur les ovnis est scientifiquement sans valeur en raison de
grossières erreurs et d'omissions surprenantes. Volontaire ou involon-
taire, là est la question?

22
Rencontres extraterrestres à Tokyo

Par exemple, le 27 octobre 2014, lors d'une conférence, en réponse à


une question d'une personne du public qui l'accusait de« désinforma-
tion » car elle n'évoquait pas dans les contacts extraterrestres poten-
tiels ceux associés au phénomène ovni, Jill Tarter déclara:
« ( ...) il n 'y a pas de données (concernant la réalité des ovnis et
d'éventuels contacts extraterrestres, ND.A.) qui ne résistent à l'exa-
men minutieux et qui possèdent la qualité qu'un scientifique exige
avant validation. ( ...) »

Ceci est évidemment archifaux ! Il existe des « données » probantes


ayant résisté jusqu'à ce jour à un « examen minutieux ». Qu'il suffise à
Jill Tarter de se renseigner sur un film, en couleurs, pris, en présence
de témoins, par un photographe de la Marine, Delbert C. Newhouse, à
Tremonton dans l'Utah, le 2 juillet 1952. Ce film, complété et renforcé
par le témoignage enregistré de ce militaire, est un document excep-
tionnel au sens le plus fort du terme, qui a toutes les qualités que peut
exiger un scientifique avant validation ...

Et bien d'autres depuis pourraient intégrer cette catégorie, mais para-


doxalement l'inspiratrice du film Contact, Jill Tarter, et ses collègues
astrophysiciens, exobiologistes et autres cosmologistes, n'en ont pas
connaissance! Ou pire peut-être ne veulent-ils pas les connaître ou les
faire connaître? Cachez ces signes extraterrestres que nous ne saurions
voir!

D'où cette fâcheuse impression d'une volonté viscérale, méchante et


rogue de s'opposer à toute évocation d' une présence extraterrestre
dans l'environnement terrestre. Il est vrai que cela risquerait de les
priver d'une part substantielle de leur gagne-pain, s'il était démontré
qu'ils ont eu tort et sont donc inutiles dans leur domaine. Au revoir
S.E.T.I. ! Au revoir les subventions! Au revoir les conférences et cours
magistraux grassement payés !

En 1950, le physicien italien Enrico Fermi, impliqué dans le projet

23
"Ils" sont là !

Manhattan à Los Alamos aux États-Unis, qui produisit la première


bombe atomique durant la Seconde Guerre mondiale, s'était exclamé
alors qu'il débattait avec des amis de la possibilité d'une vie et d'une
visite extraterrestre : «Mais où sont-ils?», sans pouvoir y apporter de
réponse. Ce qui donna naissance à ce que l'on appelle le« Paradoxe de
Fermi » qui se formule ainsi:
« S'il y avait des civilisations extraterrestres, leurs représentants
devraient être déjà chez nous. Or, où sont-ils donc? » ou encore: « Si
le cosmos est effectivement rempli de civilisations, pourquoi aucune
d'entre elles ne signale sa présence? »

Dans un article du physicien Gabriel Chardin publié sur le site Web


« CNRS Le Journal » le 5 février 2015, la question qui fait office de
titre résume à elle seule tout l'aveuglement académique:
« Le paradoxe de Fermi et les extraterrestres invisibles.
Comment expliquer qu'aucune civilisation extraterrestre ne nous ait
encore rendu visite, alors que notre galaxie compte plusieurs centaines
de milliards de planètes ? Le physicien Gabriel Chardin répond à cette
question très sérieuse, connue sous le nom de paradoxe de Fermi. »

Suit un article convenu - un article de physicien ... dont je vous ferai


grâce.

L'impasse faite sur le dossier ovni et les êtres qui y sont associés est
manifeste dès le titre: « aucune civilisation extraterrestre ne nous a
encore rendu visite». Ne sommes-nous là qu'en présence d'une sim-
ple méconnaissance ou déjà d'une forme de désinformation? Puis-je
conseiller à Gabriel Chardin de se documenter au moins sur le film de
Tremonton déjà cité - et accessoirement sur celui de Great Falls dans
le Montana, pris deux ans plus tôt, le 15 août 1950, et qui montrent
deux objets ovoïdes traversant le ciel qui ne sont ni le résultat d'un
trucage, ni des ballons, ni des avions, ni des oiseaux, ni un phénomène
atmosphérique, et qui restent à ce jour officiellement non identifiés.

Nos internautes cités plus haut apportaient sans le savoir une réponse

24
Rencontres extraterrestres à Tokyo

au paradoxe de Fermi : des extraterrestres sont entre autres chez nous !


Ils visitent bien notre planète et même vivent parmi nous ! Ces inter-
nautes ont raison contre Hawking et ses semblables qui rabâchent au
bon peuple le dogme premier et intangible du programme S .E.T.I. et
de la NASA: Oui, bonnes gens, la vie intelligente extraterrestre est
probablement partout dans l'univers mais jamais, vous nous entendez
bien, jamais elle n'est venue ici sur Terre et jamais n'y viendra!
Amen!

Vers les contacts

C'est sans nul doute Je « contacté » américain George Adamski qui,


dans le récit de son interaction avec un extraterrestre inclus en 1953
dans l'indémodable Les Soucoupes volantes ont atterri, 1 a Je premier
mis en œuvre l'idée que des extraterrestres pouvaient se mêler à notre
population, pouvaient s'être infiltrés dans notre société: «J'avais
entendu dire bien souvent, que des hommes venus d'autres mondes
vivent sur notre Terre » nous dit-il sans autres explications, mais en
inférant que c'était là probablement la raison pour laquelle l'extrater-
restre avec lequel il s'entretenait depuis une dizaine de minutes dans Je
désert californien en ce 20 novembre 1952 ne l'avait pas autorisé à
prendre une photo de lui. « Son visage avait certains traits distinctifs »
qui normalement n'auraient pas été remarqués mais qu'une photo
aurait pu mettre en évidence et ainsi « servir à identifier ses pareils
vivant sur Terre». Comprenant son désir de ne pas être photographié,
Adamski n'insista pas.

Les ufologues socio-psychologisant vous diront que cette idée d'ex-


traterrestres se mêlant à notre population flottait déjà dans les con-
sciences travaillées par l'irruption en 1947 des « soucoupes volantes »
et qu'elle avait même été exploitée en 1950 dans un film de science-
fiction, Je classique Le jour où la terre s'arrêta, et ils auront raison.
Cela étant, c'est indubitablement à Adamski que revient d'avoir fait
basculer ce qui n'était que de l'ordre du simple fantasme à celui d'une

25
"Ils" sont là !

réalité factuelle assumée, à savoir, oui c'est vrai, des extraterrestres


parcourent les rues de nos villes. À partir des Soucoupes volantes ont
atterri, nous n'étions plus dans la fiction.
Deux ans plus tard Adamski développait et orchestrait génialement le
thème dans un deuxième opus, À l'intérieur des vaisseaux spatiaux
(lnside the Space Ships). Dans ce récit autobiographique qui fit grand
bruit et dont l'influence inspira souterrainement les créateurs de Star
Trek et des Envahisseurs, Adamski relatait par le menu six de ses con-
tacts survenus entre 1953 et 1955 avec des extraterrestres à la phys-
ionomie on ne peut plus humaine. Deux ou trois d'entre eux le contac-
taient dans le hall d'un hôtel de Los Angeles, toujours le même, et par
cinq fois le conduisirent en Pontiac noir à la périphérie de la ville dans
une zone désertique où les attendait une navette spatiale, un de ces
fameux « vaisseaux éclaireurs »,qui rejoignait bientôt un grand vais-
seau-porteur en stand-by dans l'espace circumterrestre. Quittant alors
la banlieue de la Terre, l'énorme vaisseau emmenait notre homme pour
une balade spatiale plus ou moins longue. L'un des quinze chapitres de
À l'intérieur des vaisseaux spatiaux, explicitement intitulé Conversa-
tion dans un café, 2 est une discussion à bâton rompu entre Adamski et
deux de ses compagnons d'autre espace dans un café de L.A. à deux
pas de l'hôtel habituel. Costume croisé bien coupé, cheveux courts
coiffés en arrière, les deux aliens n'éveillèrent en rien la curiosité de la
serveuse ni des clients. Ils se commandèrent des sandwiches et des
cafés 100 % terrestres, eux.

Un autre contacté de l'Âge d'or, Truman Bethurum, affirmera quant à


lui dans un livre paru en 1954 avoir eu onze conversations, espacées
sur cinq mois, de juillet à novembre 1952, à Mormon Mesa dans le
désert du Nevada, avec une extraterrestre répondant au nom exotique
d 'Aura Rhanes, et dont la plastique était loin de le laisser indifférent. Il
faut dire que cette très jolie petite brunette savait se mettre en valeur:
haut en velours noir, jupe rouge plissée et béret assorti. Indépendam-
ment des longues conversations qu'ils eurent à bord d'un énorme vais-
seau lenticulaire en lévitation à un mètre du sol dans ce coin déser-
tique, il croisa par hasard son interlocutrice de l'espace à deux reprises

26
Rencontres extraterrestres à Tokyo

en ville dans des lieux publics: une fois dans un restaurant, le 26 aoOt,
à Glendale, et une autre fois alors qu'elle semblait faire des emplettes,
le 6 septembre, à Las Vegas ... 3 et, couronnement de ces sorties extra-
véhiculaires, deux ans plus tard - un an après la sortie du livre donc -
le premier décembre 1955 elle fit une apparition nocturne, chez lui,
dans sa petite maison jaune de Granite Street à Prescott en Arizona.
Pour cette occasion sa coquetterie lui avait fait ajouter une sorte d'im-
perméable fait d'une matière semi-transparente, des plus troublant à
n'en pas douter pour le pauvre Bethurum.4

Aura Rhanes : la femme extraterrestre rencontrée par Truman Bethurum.

27
"Ils" sont là !

L'ufologue et auteur anglais à succès, Timothy Good, révéla en 1998


deux de ses expériences personnelles du même type dans son livre
Contacts extraterrestres. Ces rencontres aussi furtives qu'étonnantes
eurent lieu respectivement en 1963 dans un resto-route près de la fron-
tière de l'Arizona et de la Californie, non loin de Desert Center, et en
1967 dans le hall d'un hôtel de New York. Pour la première, ce fut une
jeune femme « extraordinairement » belle, plutôt menue, aux traits
pâles et délicats et aux cheveux blonds coupés au carré, et pour la se-
conde, un homme dans la trentaine portant un costume gris anthracite,
cheveux blonds bouclés, le teint hâlé sur des traits parfaitement
réguliers. La communication se fit par télépathie ... Timothy Good ne
put envisager d'autre explication à ces rencontres qu'une volonté de la
part d'un certain groupe d'extraterrestres de l'encourager dans son tra-
vail de recherches, qui tournait alors autour du contacté Adamski.5
Étant donné l'honnêteté et l'intégrité unanimement reconnues de
Timothy Good en tant qu'ufologue, il semble très difficile de mettre
son témoignage en doute.

Plus près de nous, un ufologue et « contacté » italien, le professeur


Stefano Breccia, ingénieur en technologies informatiques, se fit con-
naître à partir de 2007 par des révélations surprenantes en rapport avec
une affaire de contacts multiples étiquetée aujourd'hui comme le« cas
Amicizia » (le cas Amitié ou Friendship) qui toucha l'Italie et d'autres
pays européens pendant des décennies à partir de 1956 (Voir
chapitre met IV). Cet ingénieur, mais aussi beaucoup d'autres person-
nes généralement d'un niveau social élevé, auraient ainsi bénéficié de
contacts téléphoniques, de face-à-face avec différents extraterrestres, et
même, ce qui fut le cas au moins une fois pour Breccia, de petits tours
à bord de leurs navettes dont le design demeurait très classique
puisqu'en forme de « cloche d'église ». Breccia eut quant à lui
quelques fois maille à partir avec des extraterrestres « CTR »,abrégé
de l'italien « Contrari », qu'il nomme également ironiquement les
« Ummites italiens», et rencontra des« W56 »,un autre groupe d'ex-

28
Rencontres extraterrestres à Tokyo

péditionnaires plus bienveillants à notre égard et pour cette raison en


conflit ouvert avec les CTR, leurs rivaux idéologiques et biologiques -
les CTR étant des sortes de clones. Infiltrés alors dans la société ita-
lienne, tous avaient forcément une apparence humaine adéquate,
excepté pour un certain nombre de CTR qui auraient pu se voir trahis
par une différence au niveau des yeux, ou plutôt des paupières, ne
finissant pas en amande de chaque côté comme nous, et qui donnait
ainsi à leurs yeux un aspect bien plus rond que les nôtres, à la Marty
Feldman; aussi, portaient-ils le plus souvent des lunettes de soleil afin
de cacher cette petite anomalie. Cette spécificité faciale semble pour-
tant n'avoir touché qu'un faible pourcentage des« Ummites italiens».
Pour ce qui est des W56 rien ne les distinguait vraiment au premier
abord des Terriens, en tout cas ceux ayant été choisis pour vivre au
sein de nos sociétés, car nous verrons au chapitre III que leur taille
pouvait être très variable contrairement aux CTR qui jouissaient eux
d'une taille normale ... À noter que, selon Warren P. Aston, qui colla-
bora étroitement avec Breccia sur son dernier livre, 50 ans d'Amicizia
(Amitié), celui-ci eut des contacts jusque très tard, puisqu'en 2010,
alors qu'il se trouvait en transit à l'aéroport de Londres Heathrow, il
croisa une «jeune » extraterrestre CTR bien connue de lui sous le nom
de Swollha. Elle voulait probablement lui signifier qu'elle était tou-
jours sur cette bonne vieille terre après plusieurs décennies .. . Mince,
cheveux bruns courts, habillée comme à son habitude très bourgeois-
chic, elle n'avait pas pris une ride et paraissait toujours avoir la
trentaine6 •••

Un élément que je me dois de souligner ici c'est que Breccia donne


plusieurs noms de restaurants qu'auraient fréquentés des CTR, notam-
ment à Rome le très connu« Il Bolognese »,sur la Piazza del Popolo,
le « Lo Zodiaco » au sommet de Monte Mario, avec vue imprenable
sur Rome, ou encore une cafétéria self-service Via Cavour. Il précise
d'autre part que quelques-uns d'entre eux louaient un appartement rue
Oslavia, près du Vatican, et un autre rue Seneca, dans un quartier plus
au nord. On sait aussi que des rendez-vous furent organisés directe-
ment chez lui.

29
"Ils" sont là !

Ces quelques exemples illustrent parfaitement cette facilité avec laque-


lle ce type d'extraterrestres peut se fondre dans notre environnement
urbain, que ce soient les cafés, les restaurants, les hôtels, les jardins
publics, les théâtres, les gares ou les aéroports, sans aucun risque de se
faire remarquer, enfin presque ... si l'on s'en rapporte à l'histoire sui-
vante de trois supposés extraterrestres paparazzés au milieu de la foule
en Californie au début des années 1950.
Les 7 et 8 août 1954 était organisée en Californie sur les pentes du
Mont Palomar, à 1700 mètres d'altitude, une des premières conven-
tions ufologiques. Deux journées de conférences sur les « soucoupes
volantes » où figuraient parmi les principaux intervenants, George
Adamski, Daniel Fry, Truman Bethurum et même Desmond Leslie qui
séjournait alors depuis environ un mois et demi chez Adamski, lequel
venait de déménager du lieu-dit Palomar Gardens à celui de Palomar
Terraces situé juste à quelques encablures plus en hauteur. Une foule
d'environ 1000 personnes (certains avançant même 5000) s'était
rassemblée sous un soleil de plomb dans une clairière bordée par
l'auberge« Skyline Lodge »d'où les intervenants allaient s'exprimer.
Adamski venait à peine de finir sa conférence au cours de laquelle il
avait notamment évoqué une fois de plus la présence sur Terre d'ex-
traterrestres nous ressemblant que quelques auditeurs remarquaient
une jeune femme blonde au visage étrange accompagnée de deux
hommes. Tous les trois semblaient se dissimuler dans la foule tout en
étant visiblement très intrigués par cette manifestation. Très vite un
petit groupe de curieux commença à entourer la jeune femme et à la
presser de questions. Elle déclara s'appeler Dolores Barrios et être
« créatrice de robes ». Quant à ses deux compagnons, ils se seraient
appelés Donald Morand et Bill Jackmart et indiquèrent être musiciens.
Le trio affirma habiter à Manhattan Beach en Californie. On a égale-
ment rapporté l'extrait suivant de la conversation avec la jeune femme
à la mystérieuse beauté, qui commence très cash:
-Êtes-vous oui ou non des Vénusiens?
- Non, répondit-elle calmement et en souriant.
- Pourquoi êtes-vous ici?

30
Rencontres extraterrestres à Tokyo

- Parce que nous nous intéressons à ce sujet.


Croyez-vous aux soucoupes volantes?
-Oui!
- Est-il vrai, comme le dit monsieur Adamski, qu'elles viennent de
Vénus?
-Oui. Elles viennent de Vénus!
Même si l'un des deux types qui l'accompagnaient avait un air que
nous dirions aujourd'hui un peu Spockien et que l'autre semblait
bizarrement porter de fausses lunettes de vue (avec verres non cor-
recteurs), c'est surtout le physique exotique de la jeune femme qui
focalisa la curiosité. Un journaliste brésilien, Joao Martins, qui se trou-
vait là, non pas par hasard mais pour un grand reportage sur George
Adamski, put prendre le deuxième jour plusieurs clichés de la belle et
de ses compagnons - le premier jour ils auraient refusé. Les photos
furent publiées dans la luxueuse revue brésilienne 0 Cruzeiro le
16 octobre 1954, l'interview d' Adamski parut la semaine suivante, le
23 octobre. Après leur parution, ces photos furent complètement
oubliées. Ce n'est que depuis quelques années qu'elles ont fait un
retour remarqué grâce à Internet avec pléthore d'interrogations et com-
mentaires dans divers forums.

Ce qui est rarement souligné c'est que cette jeune beauté qui disait
s'appeler Dolores Barrios et être « créatrice de robe » disparut de la
surface de la Terre après le mini shooting du Mont Palomar. Jamais
plus elle ne donna signe de vie. Nulle part on ne revit son étrange
minois. Tout comme ses deux compagnons qui se disaient musiciens.
Tous les trois s'étaient comme volatilisés. S'il s'agissait d'acteurs figu-
rants payés par le journaliste brésilien pour monter un « scoop », ils
devaient sérieusement être mauvais pour qu'on ne voie jamais plus
leur tête, même dans une minable série B ou un sit corn de seconde
zone.

Depuis la réapparition de ces photos sur le Web il y a quelques années,


et maintenant dans de nombreux livres et magazines, il n'y a jamais eu
aucun démenti, ni d'elle (mais elle aurait aujourd'hui environ 85 ans

31
"fis" sont là !

en années terrestres ... ), ni de sa famille ou de ses amis, ni de ses deux


acolytes. Ce qui est cependant incontestable quand on examine les
photos c'est que la jeune femme a vraiment un visage unique avec
« certains traits distinctifs » .. . Notons pour finir que l'événement eut
lieu alors que George Adamski était en train de finaliser la rédaction de
À l'intérieur des vaisseaux spatiaux, un long récit rempli de visiteurs à
l'identique ...
D'autres informations ont fait surface récemment. À cette époque le
trio aurait été familier de la famille de Glenn Passmore, qui réalisa pré-
cisément plusieurs merveilleuses illustrations de vaisseaux spatiaux
pour le deuxième livre d' Adamski. Selon sa fille qui avait alors envi-
ron trois ans, Dolores Barries était connue d'eux comme« Laurie» ou
« Lorie »,diminutif de Dolores, et effectivement, précise-t-elle, le trio
était extrêmement étrange ... d'autres photos auraient survécues ...
affaire à suivre. Voici le message qu'adressa en 2013 à un forum inter-
net' cette personne se présentant comme la fille de Glenn Passmore:
«Je ne sais pas si quelqu'un suit toujours la conversation, mais j'ai
connu personnellement Dolores Barrios et ses partenaires Don et Bill.
Dolores était connue de nous comme "Laurie ", et elle, Don et Bill
étaient des amis proches de mes parents quand j'étais petite fille au
début des années 50. En fait, ce sont mes parents qui les avaient
emmenés au Mont Palomar car ils ne conduisaient pas. Ils étaient
effectivement très, très étranges et je connais des anecdotes incroy-
ables de première main sur eux. Mon père était Glenn Passmore, qui
illustra un des ouvrages d 'Adamski sur les soucoupes volantes. Je pos-
sède des photos de famille avec Laurie (Dolores) et les autres. Ce que
vos photographies ne montrent pas c'est à quel point elle était petite.
Ma mère se tient près d'elle sur une des photos. Ma mère faisait
1 mètre 62, or, Laurie a l'air d'une enfant à côté. J'ai enregistré sur
bandes magnétiques les histoires de mon père sur Don et Laurie avant
qu'il ne meure et j'ai le projet d'écrire un livre sur toutes les expéri-
ences bizarres que mes parents eurent avec eux. Ils étaient réellement
différents. Je ne fais pas d 'hypothèse sur d'où ils venaient- je dis sim-
plement qu'ils étaient très très étranges. J'ai rencontré Laurie quand
j'avais entre deux et trois ans. À ma connaissance je ne connais per-

32
Rencontres extraterrestres à Tokyo

sonne d'autre dans mon groupe d'âge qui se souvienne d'eux, qui ait
des informations de première main ou qui se rappelle des événements
étranges survenus. Ils vinrent chez nous à de nombreuses reprises et
mes parents les emmenèrent aussi à une convention sur les ovnis à
Giant Rock. On reste en contact! J'en dirai plus! » (Traduction de
l'anglais de l'auteur)

Mais voilà, depuis aucun autre message de la fille de Passmore !

Il existe un autre cas où de supposés « extraterrestres » furent pho-


tographiés, mais là apparemment avec leur consentement tacite. Cela
se passa lors d'une «convention » ufologique à High Bridge dans le
New Jersey, organisée en avril 1957 par le contacté du coin, Howard
Menger.
Sur la série de photos on peut voir trois de ces «extraterrestres »,une
femme et deux hommes, assis, en train de converser avec des gens
venus à la convention. Leur apparence ne les distinguait en rien des
autres. La femme, une belle blonde dans les vingt-cinq ans (très Annie
Lennox), se faisait appeler Jill, et les deux beaux gosses dans la
trentaine, des frères, Donn et Valiant Thor ... (une autre représentante
de la gent féminine « extraterrestre » était présente, Tanyia, mais ne
figure pas, semble-t-il, sur les photos qui nous sont parvenues). Là
encore, ces photos circulent depuis leur publication en 1967 dans le
livre de Frank E. Stranges, Un étranger au Pentagone8, mais jamais
personne - acteur, figurant ou autre - n'a vendu la mèche et
revendiqué avoir été payé pour« jouer» les aliens. Ces photos restent
un mystère.

À la suite de ce florilège d'exemples types, je voudrais modestement


faire part de mes propres rencontres avec des êtres qui s'apparentent en
tout point à ceux qui viennent d'être évoqués. Même si ce sont avant
tout des expériences aux répercussions toutes personnelles, j'ai ressenti
comme un devoir d'apporter ma contribution à cette variante mécon-
nue, souvent dénigrée, voire dogmatiquement censurée, du contact
extraterrestre: celle des rencontres dans des lieux publics avec des

33
"Ils" sont là !

extraterrestres d'apparence humaine. Mes expériences apporteront des


éléments nouveaux montrant ou démontrant que le contact existe, qu'il
continue, et que des entités, aux caractéristiques identiques à celles que
popularisa dans les années 1950 le pionnier George Adamski, peuvent
éventuellement se mêler à notre population pour mener à bien des
« contacts » ...

Toutefois, avant d'en venir aux rencontres proprement dites, et sachant


pertinemment que je m'aventure sur un terrain ufologiquement incor-
rect, il m'a semblé nécessaire d'offrir, en guise de mise en condition,
un minimum d'éléments informatifs qui permettront d'aborder et de
juger ces contacts dans leur contexte et de comprendre peut-être aussi
pourquoi ils eurent lieu à Tokyo.

Un ovni survole les Yvelines

À mon sens, tout commença en France, par une nuit claire de juil-
let 1964, non pas sur une route de campagne déserte comme le David
Vincent des Envahisseurs, mais au-dessus de la discrète commune du
Pecq, dominée par le château de Saint-Germain-en-Laye et coupée en
son cœur par la Seine. Ce soir-là, le 14, ma mère observa ce qui ne
peut être appelé autrement qu'une « soucoupe volante » !
Vers les dix heures du soir, ayant ouvert une des fenêtres du salon, elle
profitait de la vue totalement dégagée qu'offrait le quatrième étage de
l'immeuble où nous habitions alors. Elle regardait une nuit sans nuage
quand soudain un objet lumineux venant des hauteurs de Saint-Ger-
main-en-Laye s'approcha à grande vitesse et s'arrêta net à environ 150
mètres de la fenêtre où elle se tenait.

L'objet était maintenant stationnaire devant elle, à la verticale d'une


école maternelle. Ses dimensions et son aspect étaient impression-
nants: « aussi grand que deux toits de maison accolés flottant dans le
ciel » pour reprendre ses propres paroles. Il planait sur place « comme
s'il était sur coussin d'air», et ce dans un silence absolu. Mais ce qui

34
Rencontres extraterrestres à Tokyo

généra chez elle de la frayeur, ce fut les faisceaux de lumière orangée


qui émanaient de cette masse; une bonne dizaine qui « flashaient » sur
son pourtour, montant, descendant dans un mouvement étrangement
lent et arythmique.

L'engin lui-même « ressemblait à deux assiettes inversées l'une sur


l'autre, d'aspect métallique foncé, et surmontées d'un dôme ». Cer-
clant le pourtour, une rangée de fenêtres parfaitement carrées apparais-
sait éclairée de l'intérieur d'une merveilleuse lumière d'un jaune
intense. Un grand halo de lumière blanchâtre enveloppait l'engin
comme d'une sorte de brume irréelle.

La mère de Michel Zirger dans les années l 9<i0


avec en arrière plan l'endroit où eut lieu l'apparition de l'ovni.

35
"Ils" sont là !

Quand ma mère vit cette chose juste en face d'elle, elle pensa que ses
yeux lui jouaient un tour ou qu'elle rêvait peut-être: « C'était comme
une apparition de la Sainte Vierge», me dira-t-elle plusieurs fois.

Elle observa ainsi cet énorme engin, qui ne cessait de projeter ses fais-
ceaux lumineux, une bonne minute, avant qu'il ne se remette en mou-
vement et se déplace lentement vers sa gauche. Après avoir évolué sur
quelques centaines de mètres, il disparut, « exactement comme
lorsqu'on éteint un écran de télévision: l'instant d'avant il était là,
l'instant d'après il n'y avait plus rien ».

Révélation

À l'époque elle en parla à ses trois sœurs, et naturellement à mon père


- je dis naturellement car mon père assista aux tout derniers instants de
l'observation. Toutefois, elle avait été si « impressionnée » par cette
expérience qu'elle essaya de l'oublier: la haute étrangeté des lumières,
le halo surnaturel, l'INCONNU ... l'avaient effrayée. Elle choisit de
refouler tout ça dans un coin de son cerveau et de l'y laisser pour tou-
jours. Néanmoins, un jour de 1971, alors que je lui montrais une belle
illustration d'un cas d'ovni - celui survenu en 1965 à Exeter aux États-
Unis - parue dans un vieux Sélection du Reader's Digest 9 que j'étais
en train de feuilleter, elle relâcha sa vigilance, et le traumatisme refit
surface:« Tu sais, moi aussi j'ai vu une soucoupe volante ... » me dit-
elle. J'avais 13 ans et n'eus pas alors conscience que cette phrase en
apparence anodine allait donner une orientation définitive à ma vie ...

D'une certaine manière elle regrettera de m'en avoir parlé, car si son
observation d'une soucoupe volante n'avait en rien changé SA vie, elle
détermina LA MIENNE. Je savais désormais qu'il y avait d'autres
mondes qui nous sont invisibles ou inaccessibles, qu'il y avait d'autres
intelligences quelque part en dehors de notre dimension terrestre, bref,
qu'il existait des mondes extraterrestres. Cela brouilla les cartes de

36
Rencontres extraterrestres à Tokyo

mon enfance et interféra avec ma vie d'adulte. Je voyais désonnais le


monde dans lequel nous vivons d'une manière qui s'opposait à la pen-
sée ambiante, tout en gardant malgré tout un scepticisme de bon aloi à
la française qui m'a toujours préservé de tomber dans la naïveté du
tout croire à l'américaine ...

Aujourd'hui encore il n'est pas rare que je visualise en esprit cet ovni.
Je le lui fis décrire un tel nombre de fois que tous les aspects m'en
étaient à ce point familiers que, même si je n'avais malheureusement
pas été présent ce jour-là, son observation était devenue un peu la
mienne ... J'en vins d'ailleurs au fil des ans à me demander à qui cette
observation avait vraiment été destinée, et si elle n'avait pas, en réalité,
fait partie d'un plan ... qui m'aurait englobé?

Il est important de signaler pour finir que ma mère ne s'était jamais


intéressée aux ovnis et qu'elle n'avait même jamais lu un livre ou un
article sur le sujet, ni avant ni après l'observation. Il lui était donc
impossible, à mon sens, d'avoir pu créer de toutes pièces les caractéris-
tiques qu'elle m'a décrites avec force détails en 1971, comme les mys-
térieux faisceaux de lumière, qu'aujourd'hui les ufologues quali-
fieraient certainement de faisceaux de lumière « tronquée » ou de
lumière« solide».

La voie nippone

Vous connaissez maintenant comment est né mon intérêt pour le


phénomène ovni. De ce jour-là, aucun livre sur le sujet disponible en
France ne m'échappa; cela allait d'Aimé Michel à Henry Durrant, en
passant par l'espagnol Antonio Ribera et bien sûr par le très British
Desmond Leslie. Le 24 mai 1973 j'observai à mon tour un ovni -
observation corroborée par des témoins, notamment le célèbre réalisa-
teur de télévision, Jean-Christophe Averty, mais loin d'être aussi
impressionnante que celle de ma mère. Mais bon, c'était mon premier
ovni! Je devins d'autre part un assidu des «réunions publiques», rue

37
"llsn sont là !

Las Cases à Paris, présidées par René Fouéré, éditeur de la revue


Phénomènes Spatiaux, la référence française incontournable à
l'époque, et qui le reste encore aujourd'hui, bien que le dernier numéro
fût publié en 1977. Puis, pour être bref, grâce à mon grand ami Daniel
K. Ross*, à partir de 1993 j'initiai une correspondance avec un ufo-
logue, conférencier et auteur célèbre japonais, Hachiro Kubota, ce qui
m'amena en février 1994 à tenter l'aventure au pays du Soleil-Levant.
Deux jours avant le grand départ je fis une nouvelle observation d'un
ovni, également vu par trois autres personnes: un globe lumineux sem-
blait m'accompagner pendant ma dernière promenade au Pecq ... J'ose
avouer que j'eus la faiblesse d'y voir là comme un signe ... Une fois au
Japon, grâce aux conseils de Hachiro Kubota, je finis par obtenir dans
des conditions quasi miraculeuses un travail bien rémunéré.

OVNI observé par Michel Zirger et Jean-Christophe Averty. (Illustration parue dans
Je magazine Télé 7 jours, du 9 au 15 mars 1974)

* Voir chapitre X.

38
Rencontres extraterrestres à Tokyo

Hachiro Kubota et Michel Zirger. © Michel Zirger

Hachiro Kubota. Coll. Michel Zirger

39
"Ils" sont là !

Hachiro Kubota était un spécialiste de George Adamski, avec qui il


avait correspondu durant onze années à partir de 1954 et dont il
traduisit tous les écrits - ce qui représente plusieurs volumes toujours
disponibles en librairie ou sur Amazon Japan. Il avait correspondu
également, mais plus épisodiquement, avec George Hunt Williamson.
Outre la traduction des ouvrages d' Adamski, il écrivit plusieurs
ouvrages mettant en lumière certains cas de contacts au Japon. Il édi-
tait parallèlement UFO Contactee, une revue luxueuse sur papier
glacé, centrée exclusivement sur George Adamski. Parmi les nom-
breuses activités proposées par cette revue, un pèlerinage était organisé
rituellement chaque année à Desert Center en Californie sur le lieu
exact où Adamski affirmait avoir rencontré en 1952 un extraterrestre
d'apparence humaine, ]'étrangement dénommé« Orthon ».Nos con-
versations tournaient, bien entendu, essentiellement autour du contacté
californien, mais également, de façon plus inattendue, autour de
Bernadette Soubirous à laquelle il avait consacré un ouvrage illustré de
nombreuses photos prises par lui-même à Lourdes. Jusqu'en 1999,
année de sa mort, Hachiro Kubota, resta, contre vents et marées, le
plus fidèle et loyal supporter d' Adamski.

Michel Zirger avec le prolifique auteur et « contacté »japonais


Makoto Akiyama en 1996.

40
Rencontres extraterrestres à Tokyo

Pour ma part au cours de ces années j'ai commis un certain nombre


d'articles - essentiellement sur George Hunt Williamson et George
Adamski - dans des magazines français, anglais et même japonais,
comme le célèbre magazine japonais Super Mystery Magazine MU.

Le contact initial

Mes deux premières rencontres, ou contacts, avec des extraterrestres


de type humain eurent lieu dans un restaurant situé à proximité de la
station de Senzokuiké, quartier se trouvant dans le sud-ouest de la
mégapole Tokyo.

Le restaurant de Senzokuiké. © Michel Zirger

La première de ces rencontres se passa le mardi 30 aoOt 1994 vers huit


heures du soir. Ma future femme, sa cousine Yoshimi, et moi, étions
attablés dans ce restaurant construit au bord d'une étendue d'eau sur
laquelle il est possible de faire des promenades en pédalos. J'étais

41
"Ils" sont là !

assez triste ce soir-là, les choses ne se passant pas comme je l'escomp-


tais avec ma future femme, néanmoins j'essayais de participer à la
conversation. Nous discutions de choses et d'autres lorsque nous
remarquâmes que la femme assise seule à la table voisine semblait
ostensiblement nous écouter, jusqu'à pencher sa tête pour mieux
entendre, et que de plus elle me regardait parfois avec insistance.
Comme nous restâmes dans ce restaurant une heure et demie, j'eus
tout le loisir de l'observer attentivement. Ce qui attira tout d'abord
mon attention fut le comportement étrange de cette jeune femme. Tous
ses mouvements étaient d'une lenteur inhabituelle. Amener le verre
d'eau qu'elle avait devant elle jusqu'à ses lèvres semblait prendre une
éternité et lui demander une grande concentration. Entre-temps elle
semblait souvent méditer, les yeux fixés sur ce même verre reposé sur
la table. À certains moments elle paraissait effectivement nous écouter.
Yoshimi, qui était assise la plus proche d'elle, voulut lui signifier d'ar-
rêter cette attitude qui lui apparaissait comme importune, mais je lui fis
aussitôt comprendre qu'il serait mieux de ne rien dire. Elle m'écouta et
se tut. En fait, je venais de comprendre, de la manière la plus étrange et
la plus déstabilisante, qu'il n'était pas impossible que nous fussions en
présence d'une femme appartenant à un monde différent du nôtre: une
extraterrestre!

Autre vue du restaurant de Senzokuiké. © Michel Zirger.

42
Rencontres extraterrestres à Tokyo

Comme je l'ai mentionné, elle me regardait de temps à autre - il serait


plus exact de dire qu'elle me transperçait du regard. Elle tournait la
tête avec cette lenteur glaçante qui lui était propre et fixait alors ses
yeux sur moi. Des yeux comme je n'en avais jamais vu jusqu'alors et
comme je n'en ai jamais revu depuis ... Des yeux qui ouvraient sur
l'au-delà ... et pas forcément sur le Ciel... Un regard qui n'inspirait
aucune bienveillance mais qui au contraire renvoyait à une dureté
métallique implacable et à une expression de reproches infinis ... Un
regard à faire froid dans le dos, et je concède que j'ai eu peur.

Dans ces moments où son regard croisait le mien, je reçus, et je m'en


excuse auprès du cartésianisme français, ce qu'il est convenu d'appeler
des messages télépathiques ... Ces messages apparurent à chaque fois
de façon très clair à mon esprit et me signifiaient en substance que je
devais changer mon attitude dans la vie, que je devais reprendre le
droit chemin, celui qui m'avait été préparé ... J'ai depuis acquis lacer-
titude que cette femme était venue dans ce restaurant dans l'unique but
de me faire comprendre ces choses. Ce fut sa mission ce soir-là et elle
s'en est parfaitement acquittée: j'allais en effet dès ce soir-là reprendre
le droit chemin. Bien que je ne tienne pas à rentrer dans les détails sur
un sujet qui est d'ordre privé, il me faut néanmoins dire que, première
conséquence directe de cette rencontre, ma« future femme » et moi,
nous prîmes la décision de nous marier le soir même ... et nous le
sommes depuis vingt-deux ans. Mission réussie donc.

L'apparence générale de cette jeune femme ne la différenciait en rien


de la Japonaise type. Elle avait un tailleur sombre, un chemisier blanc,
les cheveux mi-longs. Elle était très jolie, avec une élégance un rien
bourgeoise que rehaussait un foulard en soie aux motifs bleu marine.
Si elle semblait assez petite, elle restait pourtant dans la moyenne des
Japonaises.

À neuf heures trente alors qu'elle était toujours là regardant devant


elle, les yeux focalisés, semblait-il, sur son verre, il nous fallut quitter
le restaurant. J'aurais voulu lui dire un mot avant de partir mais n'osai

43
"Ils" sont là !

pas. Que lui dire? J'aurais même éventuellement pu la prendre en


photo de dos en partant puisque j'avais un appareil mais je ne voulus
en aucune façon être indiscret ou la mettre dans l'embarras. Je ne pris
donc pas cette photo etje le regrette parfois.

La deuxième rencontre

Après cette première mais ô combien mémorable rencontre, vous pou-


vez imaginer que mon seul désir était de la revoir. C'est ainsi que deux
mois plus tard, le samedi 23 octobre, ma femme et moi, nous
décidâmes de retourner dans ce restaurant de Senzokuiké. Comme
pour. la première fois nous arrivâmes vers les huit heures du soir, et par
chance nous pûmes nous asseoir à la même table, mais comme vous
pouvez vous en douter la femme n'était pas là .. .

Ma femme s'était installée. Quant à moi, j'allai aux toilettes. Lorsque


je revins trois minutes plus tard je fus estomaqué ... estomaqué de voir
que la femme que nous avions rencontrée DEUX MOIS PLUS TÔT,
la femme à qui je devais mon mariage, était maintenant assise à la
même table que la dernière fois. Elle était entrée pendant ma courte
absence. Ma femme, médusée, l'avait vue arriver. Mon étonnement fut
tel que je restai quelques instants pétrifié au milieu de la salle. Je
rejoignis finalement ma place à la droite de ma femme sur la banquette
attenante au mur.

Son attitude n'avait rien perdu de son étrangeté, et autant que je m'en
souvienne elle était habillée de la même façon avec ce petit quelque
chose de bourgeois chic que lui donnait son foulard à motifs floraux.
Comme la première fois tous ses mouvements étaient empreints de
cette lenteur bizarre qui lui donnait l'air d'être plongée dans un état de
demi-sommeil ou de transe médiumnique, et tout comme la première
fois elle me fixait de temps à autre avec ce regard dur comme l'acier,
d'une puissance surnaturelle.

44
Rencontres extraterrestres à Tokyo

J'avais encore du mal à réaliser qu'elle se trouvait là, à nouveau, à


quelques mètres de moi, mais cette fois-ci je comptais bien ne pas
laisser échapper cette occasion qu'elle me donnait peut-être de m'as-
surer qu'elle venait effectivement d'un autre monde. Cependant com-
ment faire? Allais-je me lever et aborder la belle pour lui demander de
me confirmer qu'elle venait bien d'un monde différent du nôtre? Non,
évidemment pas! Comment pouvais-je faire? Il m'apparut alors assez
rapidement que le seul moyen qui me restât - et pour un cerveau ancré
dans un cartésianisme sceptique comme le mien, il était difficile
d'imaginer situation plus paradoxale - que le seul moyen qui me
restât, dis-je, était d'avoir recours, comme certains « contactés »
l'avaient fait avant moi, à la transmission de pensées, à la télépathie, et
je décidai dès lors de faire des tentatives pour lui transmettre des mes-
sages, ou plus précisément, des ordres télépathiques auxquels elle
devrait réagir. Si lors de la rencontre initiale j'avais effectivement
REÇU ses messages - ce qui avait déjà opéré une brèche béante dans
mon esprit analytique qui relève malgré tout plus d'un Saint Thomas
que des Quatre Fantastiques de Marvel - il s'agissait en l'occurrence,
pour moi, de la première fois où j'essaierais d'envoyer des messages
dits télépathiques à quelqu'un, et qui plus est à une extraterrestre
potentielle. Vous imaginez la situation .. . Si elle réagissait conformé-
ment à mes ordres télépathiques, cela pourrait démontrer que j'étais
bien en présence d'une personne venant d'un autre monde, ou pour le
moins d'une personne douée de facultés télépathiques hors du com-
mun.

Prenant mes neurones à deux mains, je lui envoyai mon premier essai
télépathique constitué d'un mélange d'images mentales et de phrases
simples en anglais ou en français, et à ma grande surprise elle répondit
à cet ordre mental. Toutefois cette première tentative se voulait assez
simple puisque je lui avais commandé de prendre son verre et de le
porter à ses lèvres au moment où moi-même prendrais le mien pour
boire. C'est ainsi que lorsque je pris mon verre, elle prit immédiate-
ment le sien, et nous bûmes de concert ... J'étais certes étonné mais
loin d'être totalement convaincu. Il fallait trouver autre chose, quelque

45
"Ils" sont là !

chose qui ne laisserait place à aucun doute. Et il m'était difficile


d'imaginer que les prochaines dix minutes resteraient parmi les plus
étonnantes de ma vie ...

Je repris donc mes neurones en mains, me concentrai et lui demandai


mentalement cette fois-ci d'ouvrir son sac, d'en sortir un carnet et un
stylo, et d'écrire quelque chose. J'envoyai cet ordre télépathique, rela-
tivement compliqué, trois fois, et, quelques secondes après la troisième
tentative elle fit exactement ce que je venais de lui demander: elle
ouvrit son sac, en sortit lentement un carnet et un stylo, et commença à
écrire sur la première feuille du carnet maintenant posé sur la table.
Elle écrivit des choses deux fois et chaque fois après avoir écrit sur la
feuille, elle la détachait du carnet, relevait la main jusqu'à avoir Je bras
tendu devant elle, et montrait cette feuille retenue du bout des doigts ...
non pas à moi .. . mais au mur en face d'elle, le tout exécuté avec cette
lenteur irréelle que j'ai déjà soulignée. Je ne pus voir ce qui était écrit
sur les deux feuilles.

Est-il bien nécessaire de préciser que j'étais à la fois tétanisé et fasciné


par ce spectacle hautement étrange. Sa réponse à mon ordre télé-
pathique ne pouvait être une coïncidence. J'avais maintenant la certi-
tude que cette femme, qui m'avait aidé lors de la première rencontre,
était bien une personne, ou une entité, venant d'un monde différent de
celui que nous connaissons .. . Je me penchai vers ma femme et lui
murmurai : « C'est vraiment une extraterrestre! » Pour moi le doute
n'était plus possible.

Une dizaine de minutes plus tard elle se leva, alla payer à la caisse
jouxtant la sortie. Nous en fîmes autant et attendîmes pour payer der-
rière elle ... Elle finit de payer et sortit. Pendant que ma femme payait,
j'emboîtai pour ainsi dire le pas à la jeune femme; je sortis une ou
deux secondes après elle, mais je ne pus la voir: il n'y avait pas âme
qui vive sur l'esplanade du restaurant. J'ai marché, j'ai couru pour
essayer de l'apercevoir, mais personne; elle avait disparu; elle s'était
évaporée ... à jamais ...

46
Rencontres extraterrestres à Tokyo

En effet, je ne la revis jamais, et pourtant nous retournâmes plusieurs


fois dans ce restaurant. À mon avis l'explication est très simple. Elle
avait une mission; mission dont elle s'acquitta à la perfection: il n'y
avait plus de raison pour que je la rencontre à nouveau.

Ce que m'a appris cette expérience, c'est que des êtres issus d'autres
mondes, quels que soient ces mondes, se mêlent effectivement à notre
population, qu'ils nous ressemblent, ou en tout cas ont la possibilité de
nous ressembler physiquement, et qu'ils choisissent de nous aider dans
certaines circonstances exceptionnelles, peut-être par le fait qu'ils nous
connaissent mieux que nous-mêmes ...

Je repense souvent à cette femme venue de l 'Ailleurs qui justement


m'aida à un moment clé de ma vie. Elle me montra le droit chemin, ou
en tout cas le chemin que j'étais supposé prendre ...

Portrait de la femme extraterrestre réalisé par un peintre d'après les indications


de Michel Zirger © Michel Zirger /Agence Martienne.

47
"Ils" sont là !

Jamais deux sans trois

Venons-en à mon troisième contact, qui se révélera peut-être même


encore plus étrange, en raison d'un aspect bien particulier.
Il eut lieu le 8 février 2010, également à Tokyo, dans un quartier qui
n'est qu'à quelques stations de Senzokuiké et de chez moi. Ce jour-là,
j'avais rendez-vous avec un ami français. Nous avions décidé d'aller
prendre un verre dans un café du quartier. Nous tombâmes d'accord
pour un café de la chaîne P ... à moins d'une minute à pied de la sta-
tion. Cet ami, Yann Aucante, ne connaissait que très peu de chose sur
les ovnis. Comme tout le monde il avait entendu parler de Roswell
mais c'était à peu près tout. Un article que j'avais écrit sur George
Adamski allant être publié dans un magazine français, je voulais lui en
montrer la maquette, ce qui nous donnerait l'occasion de parler des
ovnis puisque dans une conversation téléphonique il m'avait exprimé
l'envie d'en savoir plus sur le sujet. Cet article de sept pages retraçait
d'une manière inédite la toujours très controversée rencontre de
George Adamski avec un extraterrestre de type humain le 20 novem-
bre 1952 dans le désert des Mojaves, près de Desert Center, en Cali-
fornie. Le tout était illustré des originaux des photos prises par deux
des six témoins présents au moment des faits.

L'agréable café P.© Michel Zirger

48
Rencontres extraterrestres à Tokyo

Michel Zirger devant le café P.


© Michel Zirger

Après avoir commandé des boissons, nous allâmes nous installer avec
notre plateau à une table, et la discussion s'engagea aussitôt sur les
ovnis et bien sûr les extraterrestres. Je lui montrai mon article illustré
des photos prises pendant les événements de Desert Center, ainsi
qu'un croquis de l'extraterrestre d'apparence humaine supposé avoir
contacté George Adamski et que ce dernier nommera plus tard
« Orthon ».Yann était en fait très surpris d'apprendre que des extrater-
restres pouvaient avoir une apparence complètement humaine ; dans

49
"Ils" sont là !

son esprit tous ressemblaient aux humanoïdes anorexiques du film


Rencontres du troisième type, voire à l 'alien hydrocéphale de l 'autop-
sie de Roswell, authentique supercherie.

Il était 3 heures et demie de l'après-midi; il n'y avait donc pas foule, ni


au rez-de-chaussée où nous étions, ni au sous-sol. J'étais assis sur la
banquette en sky attenante au mur et utilisée pour quatre tables. Je me
retrouvais désormais seul sur la banquette car un client qui se trouvait
à deux tables de la nôtre venait de partir. Yann était assis en face de
moi sur une chaise. Notre conversation roulait depuis un bon moment
sur l'apparence physique des extraterrestres et je l'avais donc éclairé
un peu sur le fameux Orthon dont parlait mon article. Je lui avais
également résumé mes deux expériences de Senzokuiké.

Bref, notre conversation tournait autour des extraterrestres lorsqu'un


homme entra dans le café ... ce qui en soi n'a rien d'anormal ... mais je
remarquai aussitôt que cet homme jeune présentait la physionomie
d'un Suédois tel qu'on peut se les imaginer habituellement, or, je peux
vous assurer qu'il est particulièrement rare de voir un Suédois typique
dans un quartier comme celui où nous étions, voire même à Tokyo ...
Je ne pouvais donc que le remarquer. Il commanda quelque chose au
comptoir, puis se retourna et vint avec son plateau dans notre direction.
Dès le moment où je pus mieux voir son visage, j'eus l'étrange
impression de l'avoir déjà vu, de le connaître ... Non! Ce n'est pas
possible ... Ça ne peut pas être vrai ... Ça ne peut pas être lui ...
Orthon ... Voilà ce qui fusait à ce moment précis dans les connexions
neuroniques de mon cerveau ...

Il vint s'asseoir juste à côté de moi ... à ma gauche, sur la banquette !!!
Il aurait pu s'installer à une autre table puisqu'il y en avait trois de
libres à la banquette et quelques autres dans la salle elle-même, sans
parler du sous-sol. Mais il vint sans hésiter à la table voisine de la
nôtre. J'étais tétanisé, en mode freeze ... Nous venions de parler de ces
extraterrestres qui peuvent nous ressembler et se mêler à nous dans
certains cas, et plus précisément du type « blond suédois », or l'un

50
Rencontres extraterrestres à Tokyo

d'entre eux se trouvait peut-être maintenant là près de nous ! ! ! Je le


signalai d'un discret mouvement des yeux à Yann mais je vis que lui-
même semblait aussi intrigué que moi par le physique particulier de
cet homme.

En tournant discrètement la tête, j'essayai de l'observer. Il pouvait


avoir au maximum 28 ans, et ce qui me frappa IMMÉDIATEMENT
ce fut la pureté de la peau de son visage, comme celle d'un bébé, et
instantanément cette même caractéristique qu'avait autrefois soulignée
Adamski concernant la peau du visage d'Orthon s'imposa à mon
esprit.

La deuxième chose qui littéralement me glaça sur le moment, ce fut


bien entendu cette inquiétante ressemblance avec le visage d'Orthon,
en tout cas avec le visage tel qu'on peut le voir sur un portrait en pied
d'Orthon réalisé par une amie peintre d' Adamski, Gay Betts (Grace
May Betts). J'avais l'impression d'avoir à côté de moi la réalisation en
3D de ce même visage, une copie conforme ... La seule différence était
la longueur des cheveux car « celui » qui se trouvait à côté de moi
avait les cheveux disons courts. Quant à ses yeux ils étaient identiques
à ceux de la peinture: un peu plus grands que des yeux normaux et
d'une profondeur inhabituelle. D'ailleurs mon ami, qui se trouvait lui
presque en face, resta« scotché» devant ces yeux d'une beauté et d'un
bleu-vert irisé de gris qu'il n'avait jamais encore vus. Pour le reste il
était habillé de gris avec une sorte de pull en coton fin et une écharpe
grise qui lui entourait le cou. Il ne portait ni bague, ni montre, aucun
accessoire.

Essayant de donner le change, je poursuivis notre discussion. Mon ami


voulut parler de Roswell ... Je l'éclairai un peu sur certains des arcanes
de cette affaire, notamment sur les photos qui furent données à la
presse comme montrant des échantillons des vrais faux débris de la
«soucoupe» qui se serait scratchée dans le champ de« Mac» Brazel,
et aussi sur le fait que ce cas était resté totalement enseveli dans l'oubli
depuis 1947 et n'avait ressurgi sur la place publique qu'en 1980... par

51
"Ils" sont là !

le biais de l'incontournable livre de Charles Berlitz, Le mystère de


Roswell. Nous faisions semblant de nous intéresser à notre propre con-
versation alors que nos deux esprits étaient obnubilés par cet homme
étrange. J'éprouvais une vraie gêne quant à moi de parler de ces
choses en sa présence.

Le visage d'Orthon en gros plan par un peintre et Michel Zirger.


© Michel Zirger /Agence Martienne.

Depuis quelques minutes cependant, tournait dans ma tête, comme


malgré moi, une phrase en anglais - je dois préciser qu'il m'arrive
souvent de penser en anglais - cette phrase étant: « Are you an extra-
terrestrial? Are you an extraterrestrial? etc. » Comme pour la femme
de Senzokuiké,je tentais un contact par télépathie.

Il avait commandé un grand café au lait qui était posé à côté d'un livre
en ANGLAIS fermé. Tout à coup je le vis poser un carnet sur la table,
l'ouvrir et écrire quelque chose sur la première page .. . Une fois fini, il
laissa le carnet ouvert en évidence près du rebord droit de la table. Il
avait écrit en FRANÇAIS . .. : « ON EST LÀ. » Mon ami l'avait vu
aussi écrire cette phrase, et en fut étonné, mais probablement pas

52
Rencontres extraterrestres à Tokyo

autant que moi! Ce n'était que trois petits mots, mais ils étaient
énormes d'implications.

L'homme resta encore quelques minutes, puis se leva pour partir.


Après avoir passé entre les deux tables, il se retourna, et faisant mine
de remettre la chaise en place il me regarda alors fixement dans les
yeux, comme on regarde quelqu'un auquel on veut dire adieu, puis
s'éloigna et se dirigea vers la sortie.

Chose remarquable il n'avait absolument pas touché à son café au lait,


qu'il avait d'ailleurs laissé sur la table ... au lieu de la débarrasser de
son plateau comme chaque client doit en principe faire dans ce genre
d'établissement. J'en profiterais ainsi pour prendre son ticket de caisse
sur le plateau.

Une fois notre homme sorti, je demandai à Yann ce qu'il avait pensé
de cette personne. Il me répondit qu'il l'avait trouvée très étrange.
Conforté par cette réponse je remontrai à Yann le croquis d'Orthon que
j'avais utilisé pour mon article, celui fait par Alice K. Wells 10• C'est
seulement à ce moment-là qu'il comprit toutes les implications de l'ex-
périence qu'il venait de vivre!!!
- Mais c'est la même personne! s'exclama-t-il en prenant l'illustration
pour mieux l'examiner.
- Oui, et tu as certainement eu la chance de rencontrer ton premier
extraterrestre aujourd'hui! lui répondis-je d'un air faussement calme,
car dans mon esprit il n'y avait aucun doute que nous venions d'être
contactés par un extraterrestre, mais avec une valeur ajoutée totale-
ment imprévue: cet extraterrestre semblait être le clone de celui
qu'avait décrit Adamski en 1952, Orthon, dont nous avions parlé
quelques minutes avant son arrivée.

Entendons-nous bien! J'avance déjà sur un terrain tellement miné que


je ne veux pas m'attirer en plus les foudres incendiaires de certains
ufologues en affirmant qu'il s'agissait d'Orthon. Je constate simple-
ment qu'il ressemblait de façon extraordinaire à l'extraterrestre connu

53
"Ils" sont là !

sous ce nom, tel qu'on peut le voir représenté sur le croquis d'Alice K.
Wells et sur le portrait réalisé pour Adamski en 1954 par l'artiste pein-
tre Gay Betts selon ses indications.

Portrait de Orthon par la


peintre Gay Betts, réalisé
en collaboration avec
George Adamski, quelques
mois après le « contact »
du 20 novembre 1952.
Photographié
chez Adamski à Vista
en Californie.

54
Rencontres extraterrestres à Tokyo

Néanmoins, une seule et unique différence pourrait éventuellement


être pointée : « mon » Orthon semblait un peu plus grand que celui
qu'Adamski rencontra dans le désert près de Desert Center, lequel
mesurait, selon son récit dans Les soucoupes volantes ont atterri,
« environ 1 mètre 68 »,le mien devant faire dans les 1 mètre 72-73.
Cela étant, si l'on se réfère au seul enregistrement qui nous soit par-
venu dans lequel Adamski précise la taille de son Vénusien, lors d'une
interview radio avec l'animateur Long John Nebel en 1954, il aurait
fait plutôt « un mètre 69-70 ». Néanmoins, par pure honnêteté intel-
lectuelle je ne franchirai pas le pas, mais j'avoue que la tentation
s'avère bien grande.

Certains pourraient aussi s'interroger sur la possibilité qu'un extrater-


restre exactement du même type que le Orthon d'Adamski puisse se
manifester cinquante-huit ans après le contact initial dans le désert cal-
ifornien. Cet anachronisme pourrait trouver une réponse dans le deux-
ième livre d' Adamski, À l'intérieur des vaisseaux spatiaux. George
Adamski y laisse entendre qu 'Orthon et ses congénères ont une
espérance moyenne de vie de l'ordre du millier d'années ... et, qui plus
est, gardent un air juvénile la majeure partie de leur vie. Ainsi donc de
1952, date de sa première manifestation, à 2010, soit un laps de temps
de 58 ans- une broutille à son échelle -Orthon n'aurait pour ainsi dire
pas pris une ride ...

La raison de ce nouveau « contact » me semblait claire: il s'agissait là


encore d'une mission ponctuelle dont le but cette fois était de m'en-
courager dans mon projet d'articles pour des magazines français, et
plus particulièrement pour un article sur George Adamski et George
Hunt Williamson, le tout premier du genre à être bientôt publié en
France. Le message de l'extraterrestre rencontré ce jour-là pourrait se
traduire en substance par un « Oui, on est là, et nous cautionnons votre
article sur George Adamski, continuez dans cette voie». Aurais-je pu
rêver d'un plus parfait soutien? En sortant du café une joie extatique
me portait, et je dois dire que cette rencontre me donna effectivement
l'énergie d'écrire presque coup sur coup une série d'autres grands arti-

55
"Ils" sont là !

cles en français, mais aussi en anglais pour la Flying Saucer Review et


en japonais pour le magazine MU... puis de finaliser le livre Extrater-
restres: le contact a déjà eu lieu avec Maurizio Martinelli ... Je devais
bien ça à « Orthon », non ?

Portrait de l'extraterrestre « nordique »


réalisé par un peintre selon les indications de Michel Zirger.
© Michel Zirger /Agence Martienne.

56
Rencontres extraterrestres à Tokyo

Vers de nouvelles perspectives

Bien que ces trois récits ne soient que l'exacte transcription des faits,
j'ai parfaitement conscience de m'être aventuré dans le domaine de
l'ufologiquement incorrect. Mais qu'aurais-je dû faire? Me taire? Pour
la seule raison que cela allait au-delà du seuil de résistance de l 'ufo-
logue moyen. Non,je ne le crois pas! J'avais,je crois, le devoir de rap-
porter ces événements parce qu'ils sont vrais, et qu'il me semble qu'il
est possible d'y trouver des éléments pour une meilleure approche du
mystère du contact extraterrestre.

Pour moi ces trois expériences représentent évidemment une source


privilégiée de connaissances sur ces êtres que l'on nomme par com-
modité « extraterrestres », terme que j'ai toujours pris dans son sens
étymologique large, c'est-à-dire de celui d'êtres qui n'appartiennent
pas à notre sphère terrestre, qui existent en dehors de cette sphère ou
dimension terrestre. Néanmoins s'ils existent bien en dehors de notre
monde, ils viennent, on l'a vu, s'y mêler parfois pour des raisons qui
restent certes à mieux définir mais dont les trois exemples ci-dessus
nous offrent quelques pistes sérieuses de réponse. Reste à s'interroger
sur le rrwdus operandi et les raisons profondes du contact extraterrestre
quand celui-ci a lieu.
Mais à ce stade, on peut déjà dégager certaines implications qui appa-
raissent comme inévitables, comme le fait que ces êtres connaissent à
l'évidence nos faits et gestes et sont capables de nous localiser quel
que soit l'endroit. D'autre part, leurs interventions semblent rester
exceptionnelles. Elles ne vont pas au-delà de la mission qu'ils ont à
remplir. Dans mes deux premières rencontres la mission consistait à
me remettre dans le droit chemin et à me réorienter définitivement vers
Adamski et Williamson. Concernant ma troisième rencontre, et là mon
cas rejoint celui de Timothy Good, la mission était de m'encourager
dans mes recherches, mais pas n'importe lesquelles, puisqu'il s'agis-
sait de recherches exclusivement liées à Adamski et Williamson, tout
comme pour Timothy Good, quoique dans son cas il ne soit pas vrai-
ment ce qu'on peut appeler un spécialiste de Williamson. Nonobstant

57
"Ils" sont là !

cela, il semblerait que George Adamski, et George Hunt Williamson,


car on ne peut les dissocier, soient le facteur commun, une des raisons
de ces contacts ... Il est quand même tout à fait étonnant que les deux
personnes au monde à s'être intéressées le plus sincèrement et de
manière pragmatique à certains contactés, à savoir Timothy Good et
moi, se soient vues encouragées par le même type d'extraterrestres
qu'avait côtoyés George Adamski en son temps. Pour moi, cela va
bien au-delà d'une simple coïncidence.
Le point positif de tout cela c'est que le« contact» est possible et que
nous n'avons pas besoin d'aller dans les étoiles pour ça. C'est déjà
plutôt encourageant, non?

58
2.
Le premier contact extraterrestre
des temps modernes
« Vous, vous êtes d'en bas, et moi, je suis d'en haut;
vous êtes de ce monde, moi, je ne suis pas de ce monde.»
Parole de Jésus souvent citée par George Adamski.

Dans son livre érudit, L'Atlandide et les Cycles du Temps publié en


2011, l'universitaire Joscelyn Godwin, musicologue et spécialiste de
l'ésotérisme, attaque la deuxième partie du chapitre X par cette phrase
surprenante : « Ce fut George Adamski qui eut la première rencontre
avec un Nordique: un Vénusien à qui il donna le pseudonyme de
Orthon. C'était le 20 novembre, 1952 ».Et de poursuivre un peu plus
loin:« Un des informateurs d'Adamski, un Saturnien qu'il appelle
Ramu, lui.fit le récit suivant sur les origines de l'Homme». Suit alors
un extrait du second livre d' Adamski, À l'intérieur des vaisseaux spa-
tiaux (1955) 1•
Ce qui est remarquable ici c'est que cet auteur, respecté et le plus sou-
vent encensé par la critique spécialisée, ne prend pas les précautions
oratoires d'usage auxquelles recourent tous les intellectuelles d'un cer-
tain statut lorsqu'il s'agit d'aborder le cas Adamski. Ici, ni de condi-
tionnel journalistique, ni d'expression du genre: « Adamski affirmait
que». Une maladresse à ce niveau d'écriture n'étant pas envisageable,
il en ressort pour le lecteur que Joscelyn Godwin a soit intégré dans
son univers de pensée que George Adamski a effectivement rencontré

59
"Ils" sont là !

un Vénusien et un Saturnien, soit que cet auteur porte un regard pour


le moins bienveillant sur les affirmations d 'Adamski. Dans les deux
cas c'est courageux de sa part.

Et de fait, que cela plaise ou non à l'orthodoxie cassante de l'ufologie,


la rencontre d 'Adamski avec un extraterrestre débarquant de ce qu'on
appelait alors une « soucoupe volante » fut bien le PREMIER cas de
contact à être rapporté par la presse. Adamski livrera ensuite un récit
exhaustif et définitif, lui aussi premier du genre, dans l'ouvrage coécrit
avec le subtil et précurseur Desmond Leslie, Flying Saucers Have
wnded (Les soucoupes volantes ont atterri) paru en septembre 1953.
Cet ouvrage est un des inoxydables de la littérature ovni; un véritable
chaudron magique de l'ufologie. Seuls trois livres sur le sujet l'avaient
précédé. Tous sortis en 1950, chacun avait bénéficié d'une traduction
française: The Flying Saucers are Real (Les soucoupes volantes exis-
tent) de Donald E. Keyhoe, qui est en fait la version étoffée en livre de
poche d'un article pour le magazine TRUE, Behind the Flying Saucers
(Le mystère des soucoupes volantes) de Frank Scully, et The Riddle of
the Flying Saucers (les soucoupes volantes) de Gerald Heard.
AUCUN ne s'aventurait à évoquer la moindre rencontre avec des
extraterrestres. Par contre le livre de Scully fut le premier à traiter de
crashs d'ovni et de récupération d'êtres humains extraterrestres de
petite taille, mais sans « contact » à proprement parler. Dans quelques
journaux locaux et magazines spécialisés américains le seul cas de ren-
contre ayant agité un peu les chaumières fut celui de Flatwoods, sur-
venu le 12 septembre 1952, mais il s'agissait là d'un« monstre» de
quatre mètres de haut qui effraya un groupe de six enfants, un adulte et
un chien. Nous sommes très loin ici du bel extraterrestre Orthon
d'Adamski.

Entre ignorance et désinformation

Concernant « Orthon » justement, le Dr Godwin le définit comme un


extraterrestre de type « Nordique ». D'autres avant lui avaient preste-

60
Le premier contact des temps modernes

ment parlé de représentant de la race aryenne, comme Jacques Vallée


qui notait dans son livre OVNI: la grande manipulation « que le
Vénusien d'Adamski, (. . .)ainsi que beaucoup de prétendus Extrater-
restres, ont le type aryen, une grande taille, et de longs cheveux
blonds2 ».Seulement, si pour la chevelure blonde Vallée n'est pas dans
l'erreur, il repassera pour la « grande taille 3 ». Il semble ici se laisser
porter par son idée préconçue du « type aryen », et nous donne à voir
un extraterrestre d'au moins deux mètres de haut. Or, Orthon mesurait,
selon les dires d' Adamski, dans les 1 mètre 68-69 et chaussait du 37
1/2, ce que semblent recouper les empreintes de pas très nettes que cet
émissaire de Vénus laissa au voisinage du site d'atterrissage. Et pré-
cisons que ses yeux n'étaient pas « bleus » comme le laissait entendre
insidieusement un coreligionnaire de Jacques Vallée, Aimé Michel,
dans son livre Mystérieux objets célestes ... mais« gris-vert4 » ...

Au cours de mes recherches combien de fois n'ai-je pas été atterré en


constatant que les grands prêtres de l'ufologie qui ne manquent aucune
occasion de distiller leur venin sur George Adamski n'ont jamais pris
la peine de lire la moindre ligne de son récit du premier contact avec le
«Vénusien Orthon »publié en 1953 comme deuxième partie du best-
seller les soucoupes volantes ont atterri, ce qui serait tout de même un
minimum. Ainsi cet auteur français, dont je tairai le nom par charité
ufologique, qui nous assène doctement, dans un de ses trop nombreux
ouvrages, qu' « en novembre 1952, à peu près en même temps
qu'Adamski, un certain George Williamson eut un contact avec un
Vénusien( .. .) »,alors que si cet ufologue avait ne serait-ce que feuil-
leté les Soucoupes volantes ont atterri, pourtant traduit en français en
1954 et retraduit en 1971, il aurait dû au moins retenir que George
Hunt Williamson avait été un des témoins directs du contact de George
Adamski avec le Vénusien Orthon le 20 novembre 1952 ! Et ceci n'est
pas la moindre des bourdes de cet expert ... lesquelles montent en puis-
sance au fil des quelques pages qu'il consacre àAdamski. Le populaire
commentateur radio et auteur américain, Frank Edwards, est un autre
de ces exemples frappants. Il écrit à propos des événements du
20 novembre dans son livre Soucoupes volantes - Ici et maintenant!

61
"Ils" sont là !

( 1967): « Et puis, comme elle se préparait à le quitter, elle imprima un


message dans le sable avec ses petites bottes. George [Adamski] com-
prit qu'elle voulait qu'il préserve ce message (c'était terriblement
important), or, ayant une poche pleine de plâtre de Paris humide
(qu 'apparemment il transportait toujours avec lui lors de ses excur-
sions dans le désert), George fit rapidement un moulage de l'em-
preinte avec le message ( ...)5 ».Frank Edwards s'est ici surpassé
puisqu'il a TOUT faux!!! Premièrement, s'il avait LU Les soucoupes
volantes ont atterri, il aurait su que l'extraterrestre rencontré par
Adamski était un homme, alors que pour lui c'est une femme
(« elle »). Deuxièmement, le mot « bottes », et encore moins « petites
bottes», n'apparaît à aucun moment dans Les soucoupes volantes ont
atterri, Adamski n'utilisant que le mot« chaussures». Troisièmement,
le plâtre de Paris n'était pas dans la poche d' Adamski mais dans le
coffre de la voiture de George Hunt Williamson. Et pour finir, c'est ce
dernier qui fit les moulages, et non Adamski !!! TOUTES ces informa-
tions se trouvent dans Les Soucoupes volantes ont atterri, mais mani-
festement quand les pontes de l'ufologie parlent d' Adamski, leur
cerveau s'embrume, devient mou comme les montres de Dali, et la
morgue s'empare du cortex.

Inutile de reprendre ici la pauvre et inexacte vision de Carl Sagan du


cas Adamski déjà examinée au chapitre précédent. Toutefois, les
exemples typiques émanant d'hommes de « science » ne manquant
pas, en voici un autre qui n'a rien à lui envier. Nous le devons à l'as-
tronome et astrophysicien Donald Menzel, rien moins que diplômé de
Princeton et professeur à Harvard, et incidemment premier pourfend-
eur historique des ovnis. Il écrit ceci dans son deuxième ouvrage Le
monde des soucoupes volantes (1963):
« Peut-être le plus connu des contactés est George Adamski, qui la nuit
du 20 novembre 1952, dans le désert de la Californie du Sud, se serait
soi-disant entretenu avec le pilote d'un véhicule qui venait juste d'ar-
river de Vénus( ...). [Adamski] incluait diverses photos montrant des
objets en forme de cigare, le flanc d'une colline rocailleuse avec une
tache de lumière à l'horizon, la vue de dos d'un homme grand portant

62
Le premier contact des temps modernes

un blouson et des bottes - sans l'aide de la légende personne n'aurait


pu suspecter qu'il venait de la planète Vénus6 ».
Si l'on sent déjà bien cette morgue à fleur de langue qui prévaut chez
bien des scientifiques, le bon Docteur Menzel aurait dO vérifier ses
fiches avant de s'installer devant sa machine à écrire, car, tout d'abord,
la rencontre se passa vers deux heures de l'après-midi avec le soleil
pour ainsi dire encore au zénith, et non « la nuit », et peut-être plus
grave, la photo d'un supposé extraterrestre vu de dos n'a absolument
aucun rapport avec le cas Adamski, mais est parue dans le livre de
Cedric Allingham intitulé La, soucoupe volante qui vient de Mars
(1955), et elle y est légendée comme montrant, non un Vénusien, mais
un Martien7 • À noter que !'écrivain tout terrain de l'occulte, Brad
Steiger, commet la même bourde que le sieur Menzel en plaçant nui-
tamment la rencontre d' Adamski avec Orthon ! Dans son livre La, con-
frérie il nous dit:
«Le 20 novembre, 1952, George Adamski marchait dans la nuit près
de Desert Center en Californie, et affirma avoir communiqué avec un
pilote de soucoupe volante vénusien par transmission de pen-
sée. ( ...)8 ».
Trop de fiches de « lecture » sur son bureau certainement !
On pourrait allonger la liste à l'infini, mais ces quelques exemples
d'âneries montrent combien il faut être prudent avec ce que l'on trouve
dans les livres et ailleurs lorsqu'il s'agit d' Adamski. Pour une vue
d'ensemble du premier contact d'Adamski le 20 novembre 1952 je
renvoie le lecteur à Extraterrestres: le contact a déjà eu lieu.

« Nordique »: un terme générique

Le terme catégoriel de « Nordique » accolé à des extraterrestres est re-


lativement récent. Son apparition doit remonter au début des années
1980 quand il a fallu différencier ce type d'extraterrestres d'avec les
« Gris » qui faisaient une entrée fracassante sur la scène états-unienne
notamment au travers de livres tels que ceux de Bud Hopkins ou de
Whitley Strieber dont la seule couverture de son Communion fit plus

63
"Ils" sont là !

pour la cause des Gris que toutes les abductions menées en chambre. Il
est bien évident que George Adamski n'utilisa jamais ce vocable. Il
usait de termes tels que « personne de l'espace », « gens de l'espace »,
«homme de l'espace»,« femme de l'espace», celui un peu plus lourd
de connotations de « frères de l'espace », et bien sûr comme nous
avons vu plus haut, « Vénusien », « Saturnien », et « Martien », la
vieille école, quoi !

« Nordique » peut être vu comme un terme générique englobant les


extraterrestres présentant une apparence totalement humaine. Dans
mes expériences que j'ai détaillées dans le précédent chapitre, l'un des
deux extraterrestres qui me contactèrent était effectivement un homme
de type nordique, l'autre une femme de type asiatique. Leur point
commun cependant: une capacité évidente à communiquer télé-
pathiquement, tout comme les extraterrestres rencontrés par George
Adamski. Ces expériences personnelles de contact ne pouvaient que
m'amener à réévaluer ce que George Adamski avait raconté tout au
long de sa vie. Il me devenait difficile de ne pas arriver à ce constat
que certaines des expériences relatées par Adamski, soit dans ses
écrits, soit lors de conférences, étaient tout à fait semblables à celles
que j'avais vécues. Ce à quoi il faudrait ajouter celles rapportées par
ses proches collaborateurs. Il n'était pas rare en effet que ceux-ci
fussent intrigués par des hommes ou des femmes présentant des carac-
téristiques nordiques, mais pas forcément blonds, qu'ils apercevaient
dans des lieux publics en présence ou non d' Adamski. Ce fut le cas,
entre autres, de May Morlet et de Dora Bauer dans un restaurant en
compagnie d' Adamski, de Desmond Leslie dans un compartiment de
train en présence d' Adamski, de Lou Zinsstag, seule, dans un théâtre,
laquelle reçut confirmation de l'identité extraterrestre par télépathie, ou
encore de Madeleine Rodeffer qui observa ce genre d'extraterrestres
en présence d' Adamski. Madeleine racontait (et me confirma) avoir
vu, le 26 février 1965, trois extraterrestres d'apparence humaine, l'un
châtain, l'autre brun, et le troisième poivre et sel. Les trois «étrangers
de l'espace», descendus apparemment d'une Oldsmobile stationnée
devant sa propriété à Silver Spring dans le Maryland, seraient venus

64
Le premier contact des temps modernes

jusque sur le perron de sa villa, auraient frappé à la porte, et prévenu


Madeleine et George de l'arrivée imminente d'un de leurs vaisseaux
éclaireurs, une« soucoupe volante de type Adamski »en fait, qui s'ap-
prêtait à leur offrir une sorte de vol de démonstration d'une dizaine de
minutes. Madeleine se tenait ainsi prête avec sa caméra Bell & How-
ell ... Toutefois trop nerveuse pour filmer correctement elle-même le
vaisseau qui venait de faire son apparition, elle décida de passer la
caméra à George qui tourna plusieurs séquences alors que l'ovni s'ap-
prochait et allait survoler la villa. Cette femme adorable, que j'ai ren-
contrée, est passée à la postérité ufologique pour ce film réellement
étrange appelé par extension « le film Rodeffer » ...

Madeleine Rodeffer en septembre 1995 (photo de l'auteur).

65
"Ils" sont là !

Toujours à propos de ces extraterrestres qui se mêleraient à nous,


Adamski affirma également plusieurs fois dans ses conférences avoir
été aidé, conseillé, et même soigné, par une« Saturnienne» qui l'avait
accompagné pendant une partie de sa tournée mondiale de conférences
de 1959. Une très belle jeune femme d'environ un mètre quatre-vingts
dont il possédait deux photos ... Elle était aux côtés d' Adamski lors de
certaines réunions publiques et rencontra des ufologues, notamment
l'australien Fred Stone d'Adélaïde, qui ne fut pas insensible à sa plas-
tique d'outre-espace. Des journalistes australiens ayant commencé à se
douter qu'ils n'étaient pas en présence d'une femme tout à fait ordi-
naire, elle quitta le pays ... Plus tard Adamski donnera une des deux
photos de cette « Saturnienne » à un reporter du Los Angeles Exami-
ner ... La moins compromettante pour son identité cependant: c'était
la plus petite et sur celle-ci elle portait des lunettes noires ...

George Adamski lors de son passage à Melbourne, Australie. Cette photo fut prise le
17 mars 1959 par jour de grand vent sur le toit d'un immeuble surplombant la ville,
ce qui donne l'impression qu'il est prêt à s'envoler. Remarquez le protège passeport
qu'il tient dans sa main gauche... Il appartient aujourd'hui à Daniel Ross qui a eu
l'amabilité d'en faire une photo avec son contenu (photo suivante).
(Coll. Daniel K. Ross)

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Le premier contact des temps modernes

Le protège passeport de George Adamski et son contenu photographiés par


Daniel Ross. (Voir en annexes VI et VII, deux des documents qui s'y trouvaient.)
(©Daniel K. Ross)

Origine certifiée 100 % Vénus

Pourquoi Adamski a-t-il soutenu que l'extraterrestre de son premier


contact était un« Vénusien»?
Dans Extraterrestres: le contact a déjà eu lieu, j'ai analysé dans le
détail le tout premier compte rendu des événements du 20 novembre
1952 paru dans le journal Phoenix Gazette du 24 novembre 1952, soit
quatre jours seulement après le contact. Or, comme je le soulignai
alors, la provenance exacte de l'homme de l'espace n'avait pas été spé-
cifiée dans cet article. Si celui-ci avait bien acquiescé lorsque Adamski
lui avait demandé s'il venait d'une planète, l'homme de l'espace, selon
le journaliste, n'avait toutefois pas consenti à être plus précis. Rap-
pelons que George Adamski n'avait pu être interviewé pour cet article
du Phoenix Gazette et que c'est l'un des six témoins, le futur auteur
sur les Anciens Astronautes et l'occulte, George Hunt Williamson,

67
"Ils" sont là !

accompagné de trois des autres témoins, dont sa femme, qui avait pris
l'initiative d'aller raconter à ce journal l'expérience extraordinaire
qu'ils venaient tous de vivre. Les événements étaient encore
«chauds», remontant à peine à quelques heures. De plus, tout ce petit
monde n'en mru"trisait pas encore tous les aspects, Adamski ayant jugé
préférable d'en garder certains pour lui. On peut être sOr que si
Williamson, ou un des trois autres témoins l'accompagnant, avait lais-
sé échapper le mot magique de « Vénus » au journaliste du Phoenix
Gazette celui-ci se serait empressé de le placer dans son papier, ce
qu'il ne fit pas. Le mot ne fut pas prononcé car Adamski ne s'était pas
encore confié sur ce point.

Ce ne fut qu'après deux mois que l'origine de l'extraterrestre fut


dévoilée lors d'une conférence que donna Adamski dans un hôtel de
Carlsbad pour le Lions Club, le lundi 19 janvier 1953. Le mercredi,
21 janvier, un article du Oceanside Daily Blade-Tribune, ponctué de
quelques inexactitudes journalistiques, trompetait en première page:
Vaisseaux spatiaux en provenance de Vénus! Puis toujours à la une des
éditions du 4, 5 et 6 février du même journal, un grand article sérialisé
en trois volets, confirmait l'origine du Visiteur. Lon Baronel, l'auteur
de l'article, rapporte que « le professeur Adamski dit avoir mené une
espèce de conversation avec le visiteur qui indiqua venir de Vénus en
échangeant avec Adamski des gestes reproduisant le mouvement des
planètes( ...) en relation avec le soleil». Lon Baronel précisait que bien
que le Visiteur eOt prononcé quelques mots en anglais,« il s'exprima la
plupart du temps dans une langue totalement inintelligible pour
Adamski » mais que celui-ci « attribua le fait d'avoir pu comprendre la
conversation à l'usage de mots, de gestes, et de communications d'or-
dre télépathique ou psychique ».Notons enfin que le troisième volet,
celui du 6 février, faisait état pour la première fois de « la réapparition
le 13 décembre 1952 du même vaisseau spatial au-dessus de Palomar
Gardens »,là où habitait Adamski, ce qui lui avait offert l'opportunité
de refaire une série photos de l'engin dont deux allaient le rendre mon-
dialement célèbre et font désormais partie de l'inconscient collectif.
Ces photos constituaient le scoop de cette édition du 6 février.

68
Le premier contact des temps modernes

George Adamski ne variera jamais dans sa version, affirmant jusqu'à


son dernier souffle en 1965 que l'entité extraterrestre qui le contacta à
Desert Center lui avait bien fait comprendre qu'il venait de la deux-
ième planète de notre système solaire. Les deux extraits qui vont sui-
vre sont caractéristiques de ce que disait sur ce point précis Adamski
lors d'interventions publiques. Le premier ci-dessous, enregistré en
1955, constitue un des plus anciens témoignages audio qui nous restent
d'Adamski:

« ( .. .).J'essayai de lui [l'extraterrestre, N.D.A] parler, mais il ne sem-


blait pas comprendre ce que je lui disais. Toutefois j'avais constam-
ment l'impression qu'il lisait mes pensées; comme s'il recevait les
images des idées que j'étais sur le point de lui exprimer. ( ...) Je lui
avais demandé d'où il venait, et, euh,finalementje pointai de l'index
le Soleil - qui était alors juste au-dessus de nos têtes - je pointai de
l'index le Soleil et fit des gestes avec ma main pour dessiner une
orbite: orbite numéro une c'était Mercure. Je la nommai distincte-
ment. Numéro deux, c'était Vénus et la Terre était l'orbite numéro
trois,j'indiquai alors du doigt le sol. Puis.finalement après avoir refait
cela une seconde fois, il.fit la même chose à son tour, mais il s'arrêta à
Vénus, et il indiqua que c'était de cette orbite qu'il venait.(. ..)»

Le deuxième passage est extrait de l'enregistrement d'une grande con-


férence qu'il donna au Caxton Hall à Londres le 28 avril 1959 en
présence de Desmond Leslie, le coauteur des Soucoupes volantes ont
atterri:
« ( .. .).J'avais étudié, ainsi qu'enseigné, la communication télé-
pathique, appelée également transmission de pensée. J'y eus recours.
J'essayai donc de lui transmettre mes pensées puisque lorsque je lui
avais adressé la parole il ne m'avait pas répondu ( ...)Je me suis dit
que c'était le seul moyen qui me restait. Je lui envoyai donc des pen-
sées complétées par des gestes( .. .) Par moments j'avais l'impression
qu'il ne les recevait pas, mais dans l'ensemble je pense que ça mar-
chait. De mon côté, cependant, je n'étais pas sûr de recevoir les

69
"Ils" sont là !

siennes correctement.( ...) Je lui demandai d'où il venait( ...) Je


pointai de l'index le Soleil - il était une heure de l'après-midi - et je
traçai un cercle d'un mouvement de la main et prononçai: "orbite
numéro une, Mercure". Puis je traçai en l'air un nouveau cercle en
disant "orbite numéro deux, Vénus", et puis un autre, ( ...)et je dis
"orbite numéro trois, Terre". Je m'indiquais moi-même du doigt en
prononçant "Terre". Finalement il.fit la même chose, mais s'arrêta à
l'orbite numéro deux, et se désigna lui-même du doigt puis réindiqua
cette orbite qui signifiait Vénus. Je répétai alors le mot Vénus à peu
près trois fois, et il finit par prononcer le mot Vénus tout aussi claire-
ment que moi.( ...).»

Ces deux extraits sont bien sûr en accord total avec la version qu'il
donna en 1953 dans Les Soucoupes volantes ont atterri. On voit donc
qu'il serait difficile de contourner cette version en essayant d'expliquer
qu 'Adamski et cet extraterrestre ont pu rester sur un malentendu: !'un
comprenant qu'il venait de Vénus, l'autre voulant expliquer qu'il
venait d'une exoplanète. De surcroît, Adamski enfoncera le clou en
racontant par la suite avoir revu ce même extraterrestre Orthon, à
plusieurs reprises, et celui-ci lui confirmera de vive voix, cette fois,
« dans un anglais avec une légère trace d'accent »,qu'il venait de
Vénus. Précisons qu'Orthon n'est pas le véritable nom de cet extrater-
restre; c'est celui qu 'Adamski lui donna pour le différencier d'autres
extraterrestres qui interviennent dans son deuxième ouvrage, À l'in-
térieur des vaisseaux spatiaux. Le Dr Godwin en a d'ailleurs signalé
un: le Saturnien Ramu, mais il y aura également le Martien Firkon, la
belle Vénusienne Kalna, et j'en passe. Comme les extraterrestres ont,
selon Adamski, une façon de se nommer radicalement différente de la
nôtre, les noms n'étaient qu'un pis-aller littéraire, mais non le fruit
d'un hasard total, afin de donner au récit une plus grande clarté - ce
qui était bien spécifié au premier chapitre de son livre. Adamski affir-
ma toutefois lors d'une conférence connaître la véritable « identité
symbolique» vénusienne de l'extraterrestre Orthon.

70
Le premier contact des temps modernes

Un élément « négligé » du dossier

Je ne juge pas Adamski. Ayant eu moi-même des rencontres avec un


type d'extraterrestres apparentés sans l'ombre d'un doute à ceux
d' Adamski, ce n'est certainement pas moi qui lui jetterai la énième
pierre. J'ai exposé certaines de mes vues sur cette première rencontre
du 20 novembre 1952 dans Extraterrestres: le contact a déjà eu lieu,
montrant qu'il existe indéniablement un faisceau concordant de
preuves - témoignages, photos, empreintes de pas - qui converge vers
l'authenticité de ce cas. Concernant le point qui nous intéresse plus
précisément ici, cette séquence d'explications entre Adamski et l'ex-
traterrestre, il est un petit détail que les anti-Adamski ont l'insidieuse
habitude d'éluder ou de tronquer à leur convenance mais qui se révèle
capital pour la validité du cas lui-même, c'est qu'outre le « vaisseau-
mère » évoluant au-dessus de Desert Center et les « flashs de lumière »
dans le ciel et au niveau des collines, George Hunt Williamson, a vu
cette scène avec l'honune de l'espace, de loin certes, mais il a bien vu
à l'aide de jumelles, « George Adamski en train de parler à
quelqu'un » ... Et il ne fut pas le seul puisque les cinq autres témoins
présents, Lucy McGinnis, Alice K. Wells, la femme de Williamson,
Betty Jane, ainsi que les Bailey, virent exactement les mêmes choses
que lui, soit à l'œil nu, soit avec des jumelles pour le détail. En
mars 1953, soit après plus de trois mois de réflexion, tous signèrent
une déclaration sous la foi du serment devant notaire attestant qu'ils
avaient lu le manuscrit du récit des événements rédigé par Adamski -
récit qui sera publié dans Les soucoupes volantes ont atterri en sep-
tembre de la même année - et avaient bien été témoins des événements
rapportés9 • Jusqu'à aujourd'hui aucun élément contradictoire
formel n'a pu remettre en cause ce serment. Jacques Vallée trompe
donc le lecteur quand il affirme à la page 112 de Ovni : la grande
manipulation que« personne d'autre que lui (Adamski) n'a été témoin
du fait (à savoir la rencontre avec l'extraterrestre, N .D.A.) 10 » !

La balle est dans le camp des sceptiques qui doivent désormais expli-
quer la présence concomitante de ce« quelqu'un dans le lointain» et

71
"Ils" sont là !

de ce « grand vaisseau en forme de cigare » que taus sans exception


confirmèrent avoir observé et qui resta visible à plus ou moins haute
altitude pendant les trois quarts des événements ... Des « détails »
qu'aussi bien les grandes pointures de l'ufologie que les négateurs
dogmatiques invétérés avaient sciemment balayés sous le tapis ...
Taisons ces détails que nous ne saurions expliquer!

Info ou intox?

Adamski a-t-il été manipulé par un pseudo-Vénusien comme le


pensent certains? Cette origine vénusienne faisait-elle partie d'un
«enfumage» - mot en vogue aujourd'hui - d'une sorte de «plan de
corn' »extraterrestre pour préparer les consciences à l'idée d'une vie
extraterrestre? Et ceci en employant la technique d'un pas en avant
suivi de deux pas en arrière, puisque cette origine deviendrait de moins
en moins tenable au fur et à mesure de l'exploration du système
solaire. Le mot d'ordre de ce plan de corn' aurait donc été de la part de
ces extraterrestres: « Mentons, mentons, il en restera toujours quelque
chose », Adamski ne servant plus que d'interface à ce vaste jeu de dés-
information. Si a priori cette hypothèse ne peut être exclue, je ferai
juste deux remarques: premièrement, c'est Adamski qui prit l'initiative
d'interroger l'extraterrestre sur son origine, et qui eut cette idée, au
demeurant géniale, de mimer les orbites des planètes, l'extraterrestre
ne faisant que suivre la manœuvre. Et deuxièmement, on pourrait s'in-
terroger sur les raisons de cette mascarade si lui et ses congénères
n'appartenaient en aucune manière à notre système solaire? Étant très
peu probable que nous puissions sortir nous-même de notre système
pour aller explorer d'autres étoiles d'ici au moins un millier d'années,
nous ne représentions pas un grand danger de ce côté-là.

S'il n'y a pas eu manipulation, se pourrait-il que l'extraterrestre du


contact initial fût vraiment originaire d'une civilisation existant
actuellement à la surface de Vénus ? La réponse de la communauté
scientifique est bien sûr un consensuel et catégorique non! Et il paraî-

72
Le premier contact des temps modernes

trait déraisonnable de repousser d'un simple revers de main des don-


nées scientifiques pour ainsi dire aujourd'hui gravées dans le marbre.
Pour autant, s'il est vrai qu'il semble acquis que la planète Vénus, telle
que nous la montrent nos sondes spatiales, est une fournaise à neu-
traliser tous les cafards aussi intrépides et résistants soient-ils, il faut
garder à l'esprit que l'exploration spatiale n'en est qu'à ses balbu-
tiements. Rien ne nous empêche d'accrocher un ou deux bémols aux
certitudes d'aujourd'hui et d'examiner d'autres possibilités.

On pourrait jongler en effet avec l'idée que l'émissaire extraterrestre


rencontré par Adamski n'aurait pas été tout à fait « franc du collier »
gardant par-devers lui une part de la vérité, à savoir que oui, ils
arrivaient bien de Vénus, mais qu'en réalité ils n'avaient là-bas qu'une
base, cette planète n'étant en rien leur lieu d'origine véritable. L'hy-
pothèse d'une civilisation physique purement souterraine a aussi par-
fois été avancée: une civilisation vénusienne autochtone existerait,
mais vivrait désormais dans les profondeurs de Vénus. Une hypothèse
qui semble entrer en résonance avec les vues stimulantes émises en
2014 par Sean McMahon, alors en doctorat de géologie à l'Université
d' Aberdeen et leader d'une équipe impliquée dans une nouvelle étude
spéculant que la vie pourrait exister à l'intérieur des planètes avec sur-
faces inhospitalières. Il affirmait ainsi que:

« Les surfaces des planètes rocheuses et des lunes que nous connais-
sons ne ressemblent en rien à la Terre. Elles sont typiquement froides
et arides sans atmosphère ou avec une atmosphère très ténue ou même
corrosive. Aller sous la surface vous protège d'un tas de conditions
désagréables de la surface. Ainsi la zone habitable du sous-sol pour-
rait se révéler être très importante. La Terre pourrait même être un cas
à part dans le fait d'avoir de la vie à sa surface11 • »

Moins terre à terre, ou moins en sous-sol, certains esprits aériens,


comme un Desmond Leslie, s'accommodent de l'idée qu'il pourrait
exister, invisibles à nos yeux et à tous les instruments portés par des
sondes spatiales, d'autres plans d'existence, univers jumeaux et autres

73
"Ils" sont là !

espaces quantiques, où pourrait s'épanouir maintenant une ancienne


civilisation vénusienne ... et ce qui serait valable pour Vénus pourrait
l'être aussi pour la plupart des planètes de notre système, voire pour la
Terre. Selon certains « new agers », les anciennes civilisations de
Vénus, Mars, Jupiter et Saturne auraient « ascensionné » après des
millions d'années d'existence « classique » . Il n'en resterait que de
rares vestiges à la surface. Chaque planète aurait toutefois préservé au
moins un sas d'accès interdimensionnel, dans quelque base ou temple,
le plus souvent sous la surface, leur permettant le cas échéant de faire
quelques allers-retours dans l'ancien plan d'existence, opération qui
nécessiterait une sorte de phase de décompression. Pour faire une
incursion sur Terre, dans notre plan d'existence, il leur faudrait alors
utiliser des engins adaptés à ces voyages : ce que nous appelons de
notre côté les ovnis. Ainsi ce système solaire qui semble si froidement
inhospitalier pourrait receler plusieurs civilisations jouant à cache-
cache cache avec nos sondes spatiales. D'autres mondes à des octaves
supérieures ne sont cependant pas une nouveauté; c'est une idée que
drainent toutes les religions, et les Évangiles ne sont pas en reste, ainsi
que toute une tradition ésotérique, mais aussi spirite avec Allan
Kardec, et toujours, soulignons-le, avec une prédilection marquée pour
Vénus.

Une dimension mystique?

Cette tradition est d'ailleurs sous-jacente dans le livre du Dr Joscelyn


Godwin, L'Atlandide et les cycles du temps, que nous avons évoqué au
tout début. Par une progression rhétorique subtile, cet auteur semble
vouloir suggérer que la rencontre d' Adamski avec « Orthon » marque
un aboutissement, celui de la matérialisation d'un de ces êtres
«nordiques »,avec lesquels depuis plus d'un demi-siècle un nombre
croissant de personnes versées dans les pratiques occultes disaient être
entrées en contact par « révélations », « projection mentale », « chan-
neling », ou encore par « voyage astral », parmi lesquelles citons Hele-
na Blavatsky, ses disciples Annie Besant et Charles Leadbeater, Fred-

74
Le premier contact des temps modernes

erick S. Oliver alias« Phylos »du livre J'ai vécu sur deux planètes, ou
encore Guy Ballard alias Godfré Ray King, fondateur du mouvement 1
AM. Or, avec George Adamski, un de ces êtres intervenait, non plus
comme une voix désincarnée, ou quelque autre forme éthérico-ecto-
plasmique, mais bien sous l'aspect d'un être de chair et de sang.

Sans vouloir m'appesantir sur ce point, force est de reconnaître que la


Théosophie sous l'impulsion d'Annie Besant a mis en lumière la saga
du dieu androgyne éternellement jeune, Sanat Kumara, et ses
Seigneurs de la Flamme, tous résidents permanents des sphères
éthériques de Vénus ... Guy Ballard, lui, nous a laissé dans son princi-
pal ouvrage publié en 1934, Mystères dévoilés12 , quelques passages où
interviennent des Vénusiens bon teint issus des mêmes sphères. Ainsi
en page 248: « À présent, Douze Invités venant de Vénus se tenaient
au milieu de nous vêtus d'Habits d'une blancheur scintillante - sur-
passant tout pouvoir de description. Il y avait sept hommes et cinq
femmes - tous extrêmement beaux. Six des hommes mesuraient
presque deux mètres - le septième les dépassait de cinq bons cen-
timètres. Les femmes mesuraient environ un mètre quatre-vingts. Tous
avaient les cheveux brun clair à la seule exception du Grand Maître,
les siens étaient d'un blond doré d'une pureté radieuse. Leurs yeux
d'un bleu violet d'une beauté fascinante brillaient d'une intelligence
pénétrante ».
Ou ces autres extraits, tirés de J'ai vécu sur deux planètes, channelé
par Frederick S. Oliver; il nous y est dit que« jamais aucun télescope
ne révélera de vie humaine sur Vénus, non qu'elle y soit absente, mais
les formes qu'elle y revêt sont de cette substance UNE créée dans un
spectre de force les rendant imperceptibles aux yeux humains », et plus
loin d'ajouter:« Vous rechercherez des preuves de vie humaine sur les
planètes les plus proches, mais vous n'en trouverez jamais aucune
( .. ..) 13 ». Ceci ayant été écrit au plus tard en 1899, la résonance est
assez prophétique.

Cependant, et soyons clairs sur ce point, George Adamski se refusa


toujours d'accorder le moindre crédit, et parfois avec force virulence,

75
"Ils" sont là !

aux récits de contacts extraterrestres résultant de transes médium-


niques ou d'états de conscience alternée, tels que channeling ou voy-
age astral. Que cette attitude relevât d'une conviction profonde ou pas,
c'est de toute façon ce qui ressort de ses interventions publiques, en
conférences, à la radio, ou avec ses groupes d'étudiants. Il se montrait
parfois plus royaliste que le roi, vouant à la géhenne tout ce qui pou-
vait, croyait-il, n'apporter que confusion dans l'esprit des gens sur le
sujet des contacts extraterrestres. Ashtar, un extraterrestre soi-disant
channelé par certains médiums, en a souvent fait les frais lors de ses
conférences. Non, pour lui, l'homme qu'il avait rencontré à Desert
Center était « vivant, charnel, au sang chaud». Même lorsque son
coauteur, Desmond Leslie, lui remémorait gentiment que Vénus avait
toutes les chances d'être un véritable four à poteries, il n'en démordait
pas. Et il en voulait pour preuve un incident largement méconnu (et
pour cause, puisqu'il ne figure que sur des enregistrements audio d'in-
terventions publiques), incident qui eut lieu après cette incroyable
séquence mimée d'échange d'adresses planétaires qui fut observée par
le groupe resté à l'attendre au bord de la route. Ces amabilités ter-
minées, lui et le fraîchement baptisé« Vénusien», se dirigèrent vers la
« soucoupe volante » ou vaisseau de reconnaissance, qui planait
majestueusement en sur-place au-dessus du sol un peu plus loin, juste
derrière une colline, qui allait obstruer à la vue du groupe cette
dernière séquence. Sur l'un de ces enregistrements Adamski raconte la
scène suivante:

« Alors que je me tenais près du vaisseau, il (Orthon) me dit d'être


prudent. Or, j'essayais de communiquer. Tout excité, je cherchais les
mots à lui dire, les pensées à lui envoyer. Le terrain était accidenté,
sablonneux, pas trop stable, et accidentellement mon épaule droite se
retrouva sous le vaisseau alors que le système de propulsion était en
marche ( ...) il s'agissait d'une force magnétique, pulsée vers le sol
alternativement remontant puis redescendant. C'était absolument
silencieux. Et c'est là que mon bras fat happé ( ...) Cette force l'attira
vers le haut lui faisant cogner le bord du vaisseau, puis la polarité
s'inversant tout aussitôt il fat rejeté violemment vers le bas. Je perdis

76
Le premier contact des temps modernes

l'équilibre, il m'attrapa alors par le bras pour m'empêcher de tomber


en dessous - si tel avait été le cas, j'aurais été grièvement blessé. En
m'attrapant - il y avait à cet endroit quelques arbustes très piquants -
en m'attrapant il s'écorcha, légèrement la main sur un arbuste, et ü
saigna du sang tout comme le nôtre. C'était un homme qui nous
ressemblait en tout point, simplement plus beau que nous par cer-
tains côtés, et très intelligent, très gentil à tous les égards. Et en
faisant ça, il m'empêcha de tomber carrément sous le vaisseau. ( ...) Il
me fit comprendre que sa blessure n'était pas grave. Il la frotta de la
main et elle disparut ... (. . .)»
Adamski devait garder une légère séquelle de cet incident; une ou
deux fois par an son bras se paralysait devenant insensible pendant
quelques secondes.

Si cet épisode du bras happé par le champ de force figurait bien dans
son récit paru dans Les Soucoupes volantes ont atterri, celui de la
blessure du Vénusien en était absente. Pourtant, il ne manquait pas de
le mentionner à chaque conférence lorsqu'il relatait les événements de
Desert Center comme dans l'extrait ci-dessus d'un enregistrement de
t 955. Desmond Leslie y fera toutefois une courte allusion en 1970
dans une nouvelle version de leur livre augmentée de commentaires;
malheureusement ce passage a été supprimé dans l'édition française
J'ai Lu de 1971.

Si l'analyse du Dr Godwin est fine et séduisante, elle ne semble donc


pas recouper la réalité de ce que disait avoir vécu Adamski. Pour lui,
on le voit, il ne pouvait y avoir le moindre doute que son Vénusien,
ainsi que les autres extraterrestres avec lesquels il s'entretint par la
suite, étaient des êtres humains comme vous et moi, certes souvent
plus beaux, plus intelligents, plus évolués, mais fondamentalement
identiques à nous.

Me référant à mes propres expériences je ne peux qu'aller dans ce


sens, néanmoins j'apporterai un petit élément contradictoire qui
m'avait particulièrement intrigué lors de ma deuxième rencontre avec

77
"Ils" sont là !

cette femme extraterrestre et que j'ai signalé dans mon récit des événe-
ments. En effet, lorsque la femme en question est sortie du restaurant,
elle ne me précédait que de quelques pas ; or, après être sorti moi-
même et me retrouvant alors sur l'esplanade devant le restaurant, il n'y
avait personne ... la femme avait disparu ... en tout cas c'est ce que j'ai
pensé à ce moment-là. Il n'était pas possible qu'elle eût marché assez
vite au point que je ne puisse l'apercevoir au moins une seconde sur
l'esplanade ... S'était-elle dématérialisée comme on dit? Était-elle
passée dans quelque espace quantique alternatif ou multidimension-
nel? Je laisse le soin à un Jean-Pierre Petit de fournir éventuellement
une piste de réponse.

Paradoxalement, George Adamski était presque atypique parmi les


contactés des années 1950, puisque la plupart, que ce soit George van
Tassel, Orfeo Angelucci, Daniel Fry, Dana Howard, Gloria Lee, ou
encore George King, et même George Hunt Williamson, tous caution-
naient un fonds commun de culture ésotérique, voire de mysticisme,
qui allait d'Helena Blavatsky à Williams Dudley Pelley en passant par
James Churchward, et tous avaient reçu d'entités supposées extrater-
restres des messages faisant référence à un univers hiérarchisé sur dif-
férents plans d'existence. Et c'est à coup sûr ce rigorisme affiché par
Adamski qui entraîna un contentieux entre lui et George Hunt
Williamson. Ce dernier opérait toujours sur un mode mystique ou
néognostique, alors qu 'Adamski, lui, s'appuyait sur le côté technique
du phénomène ovni, le côté « tôle et boulons ». Leurs routes se
séparèrent très rapidement. En dépit de cela, comme les deux faces
d'une même pièce, ces deux pionniers sont indissociables. Ils se parta-
gent, selon moi, le contact du 20 novembre 1952: Adamski ayant eu
l'insigne faveur de s'entretenir avec l'entité extraterrestre, Williamson,
lui, ayant eu pour tâche de déchiffrer les empreintes de pas qui LUI
étaient destinées ... et qui bouleversèrent sa vie ...
Notons quand même que tous ces contactés se retrouvaient sur un
point de croyance commun: la réincarnation, un des thèmes fétiches
d' Adamski, et concept fondamental du New Age.

78
Le premier contact des temps modernes

Dans aucun écrit, ou conférence connu, Adamski ne fera référence à


un quelconque mouvement ésotérique particulier. Jamais il ne citera de
noms d'ésotéristes, pas même celui d'Helena Blavatsky. Sa seule
référence récurrente était la Bible et Jésus qu'il citait dans chacune de
ses interventions. En fait, les enseignements de George Adamski sont à
l'opposé de la Théosophie et autres Rose-Croix, du moins, si on se
réfère aux enregistrements et documents couvrant la période allant de
1952 à 1965. Il enseignait alors une philosophie pragmatique, une
philosophie pour un mieux vivre, une« Science de la \tîe »,certes par-
fois ponctuée d'ésotérisme chrétien, mais sans aucune connotation
mystique. Son enseignement pourrait tenir en une phrase: « Connais-
toi toi-même car le Royaume de Dieu est en toi, et respecte la Terre
nourricière car sans elle tu n'es rien! ». Probablement le premier
gourou écolo. Tout ce que disent les écologistes d'aujourd'hui, Adams-
ki le disait déjà dans les années 1950 et 1960, ayant tout anticipé avec
au moins trente ans d'avance: le nucléaire, la pollution, la couche
d'ozone, l'eau. Il INTÉGRA tous ces thèmes à son enseignement
AVANT TOUT LE MONDE.

Un petit scoop

Comme nous l'avons déjà signalé, Orthon ne fut pas le seul extrater-
restre que rencontra Adamski. Dans son deuxième ouvrage À l'in-
térieur des vaisseaux spatiaux ( 1955) il détaillera six rencontres qui
succédèrent au contact initial de Desert Center. Toutes ces rencontres
eurent lieu au cœur de Los Angeles dans le hall d'un hôtel. Adamski y
rencontrait le Martien Firkon et le Saturnien Ramu qui dans la plupart
des cas venaient le chercher et l'emmenaient en voiture vers un vais-
seau de reconnaissance qui attendait loin de la ville dans le désert cali-
fornien, le tout dans une ambiance très« Envahisseurs». Par trois fois
ils dînèrent et discutèrent dans un petit restaurant à proximité de )'hô-
tel. L'hôtel et le café n'ont pas de nom dans le livre. Ce qui se com-
prend aisément. Ce n'était pas vraiment un service à leur rendre à
l'époque. Après pas mal de recherches j'ai pu mettre avec certitude un

79
"Ils" sont là !

nom sur cet hôtel et ce café-restaurant. Cela n'a probablement jamais


été révélé dans la littérature ufologique anglo-saxonne, et encore
moins en France. C'est donc un petit scoop. Il s'agissait de l' Hôtel
Clark au 426 Hill Street, dont le bâtiment existe toujours, et, un bloc
plus loin, du café-restaurant« Boos Brothers Cafeteria» ou «Boos B.
Cafeteria» au 436 Hill Street, qui, lui, n'existe plus. Si je tiens à citer
ces deux endroits, c'est d'abord qu'ils font écho à mes propres expéri-
ences qui se sont passées dans un restaurant et un café, et aussi pour
montrer qu'il y a des éléments solides qui viennent étayer les dires
d'Adamski.

Qu'il ait fait ensuite plusieurs tours dans l'espace je ne peux le con-
firmer, bien qu'il existe tout de même un détail de son récit qui pour-
rait fortement indiquer, à défaut de le prouver, qu'il en a au moins fait
un. Ce détail m'a toujours intrigué et aucun chercheur ne l'a vraiment
relevé. En effet, lorsqu'il eut l'occasion de porter pour la première fois
son regard sur l'espace interplanétaire à travers un hublot d' un
immense vaisseau-mère dans lequel la soucoupe de reconnaissance
venait de s'arrimer, son étonnement fut grand de voir que l'espace était
TOTALEMENT noir - un aspect confirmé par le prince des astro-
nautes, Neil Armstrong, qui affirma que l'espace est d'un noir profond
(« deep black ») 14 • En 1954, lorsqu'il rédigeait ce deuxième livre, cet
aspect de l'espace n'était pas encore quelque chose d'intégré dans les
consciences. Il suffit de regarder tous les films de science-fiction qui
proposent un espace noir certes, mais invariablement parsemé
d'étoiles, ce qui sera encore le cas de Star Wars et Star Trek. Il sem-
blerait que nous n'ayons pleinement pris conscience que 1'espace était
noir et SANS AUCUNE étoile visible* qu'en nous habituant aux
images circumterrestres renvoyées par les navettes spatiales.

* Elles sont là, bien sûr, mais ne bénéficient plus de l'atmosphère terres-
tre qui fait office de loupe géante.

80
Le premier contact des temps modernes

L'homme d'une mission

Après plus de soixante ans, les affirmations tranchées de ce pionnier


que fut George Adamski posent toujours problème. Et c'est bien pour
cela que même si nous lui devons historiquement Je premier contact
extraterrestre assumé, et le premier « Nordique », au sens large du
terme, il continue d'être relégué dans la zone grise de l'ufologie. Ce
qui peut apparaître paradoxal car quel autre cas que celui du
20 novembre 1952 peut se prévaloir de six témoins, de photos de l'en-
gin et de photos des empreintes de pas de l'entité rencontrée?
Cherchez bien! Aucun! Ce jour-là, à 61 ans, Adamski entrait de plain-
pied dans l'arène ufologique. Le combat qu'il allait mener dura treize
ans. Treize ans au cours desquels il consacra toutes ses forces, souvent
au mépris de sa santé, à délivrer son message au travers de trois livres,
de contributions à diverses publications, d'un nombre incalculable de
conférences, de leçons privées, d'interviews radio, télé, affrontant sans
jamais se défiler les contradicteurs de tous bords. Il eut ses petits pas-
sages à vide, ses hauts, ses bas, ses petits travers, et cette inflexibilité
parfois quasi dogmatique que j'ai signalée - mais ce n'est certaine-
ment pas à l'approche de 70 ans que l'on commence à remettre en
question ses fondamentaux ; ceci étant, et malgré les coups bien tordus
qui lui furent assénés, il a réussi sans conteste à garder son message
intact jusqu'au bout. Il nous reste de plus assez de bandes magnétiques
pour nous faire une idée précise du bonhomme. Pour ma part j'ai tou-
jours été soufflé par la modernité de ses enseignements, sa sincérité
évidente et son inépuisable énergie - il pouvait s'adresser à un public
durant trois ou quatre heures sans aucune interruption ... Concernant
plus spécifiquement son contact de Desert Center avec Orthon et son
premier périple dans J'espace, il existe quatre enregistrements de
bonne qualité sonore (un remontant à 1955, deux datant de 1959 et un
de 1965) où il relate dans Je détail ces événements, sans jamais varier
dans son récit. Ce sont des moments magiques. Certains enre ·
gistrements privés des dernières années sont souvent admirables de
profondeur et de sagesse, sa voix envoûtante s'apparentant alors
étrangement à celle d'un « Maître » ... Il mourut des suites d'une

81
"Ils" sont là !

attaque cardiaque le 23 avril 1965, six jours après ses 74 ans. Beau-
coup l'ont vilipendé, abandonné, renié, cent fois plutôt que trois fois,
je ne serai jamais de ceux-là; j'ai appris, par expérience, que ce qu'il
rapporta était de l'ordre du possible! Si le 24 juin 1947 marque incon-
testablement l'irruption nouvelle des ovnis dans notre monde, le
20 novembre 1952 marque le premier contact d'une entité extrater-
restre avec un homme de la Terre ... seulement, au grand désarroi de
certains ufologues, cet homme fut George Adamski. Il ne me reste plus
qu'à dire un grand merci au Dr Joscelyn Godwin pour l'avoir remis en
selle sur quelques pages, sans le juger, dans son remarquable ouvrage
L'Atlantide et les Cycles du temps.

82
3.
(Le cas Amicizia - partie 1)
Le cas Amicizia : le chaînon manquant?

« Je pense que le cas Adamski est dans son ensemble véridique. »


Stefano Breccia

Lorsqu'en 2012 je tombai sur le cas italien « Amicizia » (Amitié)


j'étais à mille lieux de me douter de deux choses: la première, que
George Hunt Williamson l'avait« croisé » lors de sa tournée de con-
férences en Italie en 1958 et la seconde, que les expériences de con-
tacts vécues par celui-ci ainsi que celles de George Adamski allaient
s'y retrouver en quelque sorte corroborées.

Il s'agit sans nul doute d'un des cas les plus extraordinaires jamais rap-
portés, en raison de son ampleur inouïe, de la qualité et du statut social
des témoins impliqués, et des documents qui tendent à l'accréditer.
Secret parfaitement verrouillé pendant plus de quarante ans, il n'a
émergé dans la sphère publique qu'en 2007 lorsque Stefano Breccia,
!'un des protagonistes gravitant autour de ce cas, décida de le révéler
dans son livre Contacts de masse1• Près de deux cents personnes en
Europe y auraient été mêlées de près ou de loin, d'où le titre du livre.
Toutefois cinq seulement ont osé parler jusqu'à présent. Le livre fut
rédigé sous l'impulsion et à la mémoire du principal protagoniste, feu
Bruno Sammaciccia.

83
"Ils" sont là !

Les événements débutèrent dans la région de Pescara sur la côte est de


l'Italie. Tout commença le 6 avril 1956 lorsqu'un comptable, Giancar-
lo de Carlo, et un ingénieur, Giulio, se réunirent chez un ami,
!'écrivain Bruno Sammaciccia, à Pescara, rue Genova, pour examiner
un parchemin qu'un de leurs amis avait« trouvé »chez lui dans une
malle et leur avait donné. Tous trois s'amusaient à l'idée que cette
vieille carte puisse indiquer la cachette d'un trésor. Ils discutaient
autour de ce parchemin lorsque quelque chose d'insolite survint: d'un
plumier posé sur la table un stylo « sauta » de lui-même sur la carte.
Tous furent interloqués par ce phénomène étrange. Bruno Sammacic-
cia un peu moins que les autres: il avait déjà produit deux livres sur le
paranormal, y abordant notamment la télékinésie. Aussi, par intuition
ou par quelque injonction venue d'ailleurs, il prit le stylo fantasque,
alla chercher des feuilles de papier, une planchette, s'assit, mit la
planchette sur ses genoux, et attendit, prêt à écrire, la pointe du stylo
sur la première feuille. Le stylo se mit bientôt à écrire de lui-même,
Bruno ne faisant que suivre le mouvement. Ce fut d'abord en italien,
puis dans d'autres langues comme le latin, le grec ancien et même en
hiéroglyphes. La nature des messages reçus ne laissait place à aucune
ambiguïté: ils provenaient d'une source extraterrestre. Ce fut la prise
de contact.

Le dimanche 8, ils se rendirent tous les trois en voiture aux abords du


château Rocca Pia à Ascoli Piceno au nord de Pescara, château qui fig-
urait en évidence sur le parchemin. Rien de particulier ne se passa.
Deux jours plus tard ils y retournèrent. Cette fois ils rencontrèrent deux
extraterrestres qui manifestement les attendaient. Une longue et
fructueuse conversation s'engagea. Dans les semaines qui suivirent, les
messages se multiplièrent. Messages qui leur étaient délivrés désor-
mais par radio, non pas au moyen d'un poste émetteur-récepteur per-
fectionné mais avec un simple poste de radio du commerce. Le transis-
tor se mettait souvent en marche de lui-même et les voix de différents
extraterrestres se faisaient entendre, quelle que soit la station sur la -
quelle il était réglé. Tous ces messages étaient dans un italien parfait.
Des enregistrements ont été conservés.

84
Le cas Amicizia

Il est surprenant de constater que le protocole de prise de contact est


quasiment le même que celui mis en œuvre par des extraterrestres pour
contacter quatre ans auparavant, à Prescott en Arizona, un autre groupe
formé cette fois de cinq Américains: George Hunt Williamson, sa
femme Betty Jane, les Bailey, et Lyman Streeter. Tout comme pour le
groupe de Pescara, ils avaient reçu leurs toutes premières communica-
tions par écriture automatique classique, avec papier et stylo, puis par
le biais d'un Oui-ja fait maison, et finalement par celui d'un transistor.
Ces premiers contacts se déroulèrent du 30 juillet au 17 août 1952. Il
leur fut alors conseillé de dénicher un poste émetteur-récepteur plus
puissant afin d'accélérer la réception des messages, ainsi qu'il nous est
dit dans cet extrait des Soucoupes parlent 12:

« " [ ...] les tours jumelles interfèrent pour vous contacter. Allumer
votre transistor là dans la cuisine. Vous nous entendrez!"
Ceci nous sembla assez improbable. Comment pourrions-nous les
entendre avec un simple transistor? Et voulaient-ils dire que la nou-
velle station de radio de Winslow, Ariwna, provoquait des inter-
férences?
"Regga*: Vendredi et chaque jour nous essaierons la radio. Nous
attendons. Essayez de nous écouter. Et procurez-vous une meilleure
radio, un poste plus puissant. Allez voir Mr. R. (Lyman Streeter,
N.D.A.), un radioamateur. Il sera d'accord si vous savez lui parler.
Dites-lui la vérité, dites-lui que vous avez entendu dire que si les
soucoupes viennent de l'espace elles doivent pouvoir être contactées
par radio. Il est capital que vous nous contactiez de cette manière.
C'est ce à quoi nous voulions faire allusion la dernière fois quand
nous vous avons dit de nous contacter le plus vite possible! Contact
entre 340 kc. et 400 kc. [ .. .] . Cependant allez chercher un poste radio.
[. ..]. Essayez 400 kc. Il est même possible que nous puissions vous
parler. Prenez votre voiture et allez à la gare. Là, renseignez-vous s'il
n'y a pas quelqu'un qui pourrait avoir un poste émetteur-récepteur.
* « Regga »est le nom d'un de leurs contacts extraterrestres. (Voir Extraterrestres: le
contact a déjà eu lieu, pp. 193-196).

85
"Ils" sont là !

Écoutez-nous. Nous serons au-dessus de Winslow le 22-8-52, à 12000


mètres d 'altitude3." »

Ils suivirent leurs instructions et allèrent à la gare. Ils s'enquérirent


auprès de l'officier des télégraphes s'il connaissait un« radioamateur»
qui pourrait coopérer avec eux. Il leur donna un nom: Lyman Streeter
(Mr. R). Ils le contactèrent par téléphone et lui demandèrent de régler
son poste sur 400 kc. Une longue série de « V » fut alors reçue. Le
groupe retourna rapidement à l'appartement des Williarnson, alluma le
transitor de la cuisine et put entendre ce signal « ... _ » trois points, un
trait, répété plusieurs fois. Sur le chemin, Williarnson avait demandé
par télépathie que ceux qui les contactaient leur envoyassent un mes-
sage en code morse pour confirmer qu'ils étaient bien à l'origine des
signaux en « V » envoyés à Mr R. Ce dernier aura un rôle
prépondérant par la suite puisque la plus grande partie des communi-
cations se fera par le biais de son émetteur-récepteur, et ce jusqu'à la
mi-février 1953.

Tout cela n'avait probablement pour unique but que de tester la réac-
tivité, la cohésion et la détermination du groupe, car, comme dans le
cas Amicizia, un simple transistor eût certainement suffi pour recevoir
l'ensemble des messages. Toutefois, à la grande différence du
cas Amicizia toutes les communications radio s'effectuèrent par Code
Morse International, sauf une seule fois où une voix se fit entendre
directement:

« Mr. R régla rapidement le récepteur sur 92 mètres. Cette bande de


fréquences est utilisée pour les communications aériennes. Un dis-
cours semblait être donné dans un vaste auditorium. Le bruit de fond
étant terrible nous ne pouvions distinguer qu'un mot sur deux. Laper-
sonne s'exprimait d'une voix forte et assurée, dans un anglais parfait.
[ .. .] Ce fut notre premier et dernier contact (audio) par radiotélégra-
phie. Comme nous n'avions pas une bonne réception sur 92 mètres,
Mr. R revint sur 405 kc4. »

86
Le cas Amicizia

On le constate, des similitudes apparaissent entre l'affaire de contacts


relatée dans Les soucoupes parlent! par Williamson et celle révélée
par Breccia. Ne faut-il y voir qu'une coïncidence? Ou bien le groupe
de Williamson eut-il affaire aux mêmes extraterrestres? La teneur, sou-
vent technique ou philosophique, et le ton des messages se rejoignent
aussi sur un bon nombre de points. Il y a même parfois un certain
relâchement commun comme ici :

« [ . . .] Paolo étudie toujours pour devenir pilote.


Il est sur satellite maintenant - vous avez son bonjour.
Mieux vaut ne pas voler quand il est dans le coin.
Pas de nouvelles des troupes de Mars. Probablement perdues en creu-
sant de nouveaux canaux pour acheminer du vin là-bas.
Il y a du bon poisson de Livorne chez Sergio.
Il m'a dit qu'il gardait une marque de vodka spéciale rien que pour
vous.
[ ...]Sergio est bien, mais sa femme est excellente (sic)[ ...]»
(Court extrait d'un message« Amicizia »adressé à Stefano Breccia)5

« [ ...] Et si vous alliez tous manger maintenant? On se demandait


quand vous alliez enfin prendre conscience du fait que vous avez faim.
Nous aussi nous avons un estomac, et il est vide. On reprend contact
ce soir à 8 heures 30. Fin de transmission. »
(Court extrait d'un message reçu en écriture automatique par
Williamson et son groupe le 2 août 1952)6 •

Au fil des contacts radio presque journaliers, le trio de Pescara se


retrouva progressivement à approvisionner un véritable groupe d'ex-
péditionnaires extraterrestres. Bruno, Giancarlo et Giulio devaient leur
livrer clandestinement deux ou trois fois par mois dans des endroits
discrets et isolés de la nourriture, surtout beaucoup de fruits et de pois-
sons, mais aussi des métaux, dont l'un illégalement, le radium, et
divers autres matériaux tout aussi exotiques, comme du niobate de
strontium-barium. Des livraisons que les extraterrestres acheminaient
aussitôt à leurs hangars par « téléportation ».

87
"Ils" sont là !

Ces multiples contacts s'étant étalés sur au moins quarante ans, il serait
bien évidemment impossible de les détailler en quelques pages. Je ren-
voie donc le lecteur aux deux livres pionniers de Stefano Breccia7 •

Bruno Sammaciccia nomma ces extraterrestres, les W56 (deux V en


signe de victoire et 56 pour l'année du premier contact). Ces W56
avaient une apparence totalement humaine, et un certain nombre d'en-
tre eux pouvaient se mêler à notre population sans aucun problème. Je
dis « un certain nombre » car, selon Stefano Breccia, leur taille était
très variable, allant de celle de lilliputiens à celle de véritables géants.
Lors du contact initial d'avril avec deux de ces W56, l'un faisait envi-
ron un mètre, l'autre deux mètres cinquante. Leurs cheveux sont pour
la plupart d'un blond titien, d'autres ayant une chevelure noir corbeau
traversée de reflets bleus. Leur espérance de vie semble dépasser de
loin la nôtre puisque quelques-uns vivaient déjà en Italie au xvnc siè-
cle. Ces W56 formaient un groupe d'expéditionnaires composé de
représentants de plusieurs civilisations extraterrestres, de plusieurs
races, d'où les différences de tailles; une sorte de Confédération inter-
planétaire ou intergalactique.

La grande majorité de ces expéditionnaires extraterrestres, en raison


même de leurs tailles inhabituelles, devaient séjourner dans d'im-
menses bases souterraines construites à des kilomètres de profondeur
sous le territoire italien mais aussi sous celui d'autres pays d'Europe,
et de quelques contrées du reste du monde, comme l'Australie. Ceux
ayant une taille « humaine » raisonnablement acceptable, et il y en
avait quand même beaucoup, pouvaient mener une vie tout à fait nor-
male « à la surface »,travaillant au sein de notre société, louant donc
appartements ou villas et même se mariant - Breccia cite au moins un
exemple d'un W56 marié avec une Italienne et qui eurent un enfant.
Rien qu'en Italie on aurait compté ainsi incognitos: des universitaires,
chercheurs et professeurs, un directeur général d'une assez grosse
entreprise de textiles à Chieti, un cadre supérieur d'une des plus
grandes sociétés allemandes de télécommunications, ou encore un pro-

88
Le cas Amicizia

priétaire de restaurant à Ancona, et bien d'autres dans différents


secteurs.

Le parallèle avec Adamski est ici évident, celui-ci ayant le premier


affirmé que des extraterrestres vivaient parmi nous, et qu'ils travail-
laient souvent à des postes à hautes responsabilités. Il le réitérait à
chaque conférence. Par exemple, dans une conférence de 1963 il évo-
qua l'épisode suivant, confirmé des années plus tard par Desmond
Leslie lors d'un entretien enregistré. Le 22 avril 1959, Leslie l'avait
conduit à la gare de Paddington, Adamski devant se rendre à Weston-
super-Mare pour une conférence prévue le lendemain. Un comparti-
ment de première classe avait été réservé pour lui seul. Cependant, en
y entrant, ils constatèrent qu'un homme l'occupait déjà. Contrarié,
Les lie allait faire une réflexion mais fut désorienté par l'aspect
physique de l'homme assis et par l'aura qu'il dégageait. Ses cheveux
étaient d'un merveilleux blond cendré, sa peau légèrement orange. Il
était vêtu d'un élégant costume bleu parfaitement coupé, et, ce qui
acheva de déstabiliser Desmond Leslie, il portait des lunettes de soleil,
alors que le ciel londonien était ce jour-là « particulièrement couvert,
gris et maussade ».Retirant ses lunettes dans un geste un peu théâtral,
l'homme leur fit un large sourire, comme s'il s'amusait de leur sur-
prise. Le train allant partir, Desmond Leslie dut redescendre précipita-
mment sur le quai sans avoir pu régler le litige avec le passager.
George Adamski fit donc le voyage avec l'homme aux lunettes noires.
Bien entendu, il s'agissait d'un extraterrestre et celui-ci, après avoir
révélé son identité avec un signe connu du seul Adamski, entama la
conversation. Adamski révéla que ce visiteur d'un autre monde était
physicien et qu'il travaillait pour le gouvernement britannique8 •••

Dans une interview qu'il accorda à la revue ufologique anglaise Flying


Saucer Review, Stefano Breccia précise que pour lui « le cas Adamski
est dans son ensemble véridique9 ». Rappelons que Breccia fut un
brillant professeur d'université, enseignant la programmation informa-
tique, et qu'il est l'auteur de six ouvrages scientifiques consacrés prin-
cipalement à cette spécialité, par exemple Algoritmi per Computer
Graphies (Algorithmes pour la synthèse d'images). Il semble peu

89
"Ils" sont là !

raisonnable de penser que cet universitaire s'amuserait à cautionner


George Adamski s'il ne possédait pas d'éléments allant dans ce sens.
Breccia nous a malheureusement quitté trop tôt en 2012 à 67 ans.

Si l'amitié est quelque chose qui doit s'entretenir, ce groupe d' «amis»
de fraîche date descendu du ciel se montrait un rien envahissant et
exigeant. C'est ainsi que cédant à leur requête, Bruno Sammaciccia
dut faire construire une imposante villa en haut d'une colline de Mon-
tesilvano, aux abords de l'avenue Europa. Cette colline se serait située
juste au-dessus d'une de leurs bases enfouies à des kilomètres de pro-
fondeur. Accédant au sous-sol de la villa par un sas d'accès opéré par
leur technologie, quelques-uns avaient ainsi le loisir de séjourner dans
la villa et de se dégourdir les jambes dans le jardin à l'abri des regards.
Il est vrai qu'ils avaient participé pour une grande part à la conception
et qu'ils eurent leur mot à dire pendant la construction. Il existe une
photo d'un de ces supposés W56 prise dans ce jardin. La taille du gail-
lard, en short et chemise, serait de trois mètres.

Bruno Sammaciccia était une personnalité très connue en Italie.


Écrivain d'obédience catholique, bardé de diplômes à ne savoir qu'en
faire, il fut la figure centrale de ce cas de contacts. De par son éduca-
tion, son statut social, son charisme, il s'était imposé naturellement
comme le leader incontesté du groupe italien contacté par les W56.
Soulignons que Sammaciccia publia essentiellement des livres sur des
thèmes catholiques, comme Il vero Francesco d'Assisi (Le vrai
François d'Assise), ou Il miracolo eucaristico di Lanciano (Le miracle
eucharistique de Lanciano) sorti en 1977 en version française aux Édi-
tions du Cèdre. Il écrivit la plupart de ses ouvrages pendant son impli-
cation avec le réseau Amicizia. C'est là un point extrêmement signifi-
catif car il montre que malgré ses accointements presque au quotidien
avec ces extraterrestres W56, il avait gardé sa foi intacte en Jésus
Christ et en la religion catholique. Il ne publia jamais rien sur le thème
des ovnis. Le seul texte sur ce sujet venant de lui fut rédigé à la fin de
sa vie, à sa demande, par son ami Stefano Breccia, à partir de nom-
breux entretiens, et ce dans l'optique de révéler l'affaire Amicizia.

90
Le cas Amicizia

J'ai signalé au début de ce chapitre que George Hunt Williamson avait


« croisé » le cas Amicizia en août 1958 lors de son passage en Italie à
l'occasion d'une grande tournée de conférences qu'il faisait sur Je
vieux continent. Il le « croisa » pour la première fois à Rome. Après
une conférence qu'il avait donnée dans cette ville, ses sponsors l'in-
vitèrent à dîner dans un restaurant en compagnie de quelques person-
nalités de l'ufologie, de la presse et du Gotha. Parmi celles-ci se trou-
vait un homme « à l'allure aristocratique » qui, au cours du dîner,
amena dans la conversation une histoire assez incroyable qui surprit et
laissa même dubitatif une partie des convives. Il s'agissait en fait de ce
que nous appelons aujourd'hui Je cas Amicizia. Apparemment, il
l'évoqua sans jamais prononcer le nom« Amicizia ».Pour les détails
de la conversation, je renvoie Je lecteur au chapitre « Rencontres avec
d'autres mondes» dans Extraterrestres: le contact a déjà eu lieu. Des
lecteurs ayant lu mon récit me demandèrent si ce n'était pas Bruno
Sammaciccia lui-même qui était intervenu pendant ce repas. Il est vrai
que la description qu'en fait Williamson peut Je laisser penser. Mal-
heureusement, dans le carnet où il nota les grandes lignes de cette
soirée, il ne cite pas le nom de cet homme. Je pense qu'il ne le con-
naissait pas ou qu'il ne s'en souvenait pas. En tout cas, cet homme
« parlait un anglais presque parfait ». Resterait à vérifier si c'était le
cas de Sammiciccia. Si oui, nous aurions là peut-être l'identité de l'in-
formateur.

Ces contacts auraient perduré jusqu'à la fin des années 1980 et même
au-delà selon Breccia.

Aujourd'hui, sur les supposées deux cents et quelques personnes qui


auraient été mêlées à la saga Amicizia, seules cinq ont eu le courage de
parler à visage découvert: Bruno Sammaciccia (mais de façon
posthume par le biais littéraire de Stefano Breccia), Je peintre Gaspare
De Lama, sa femme Mirella, le professeur de dessin Paolo di Giro-
Jamo, et bien sûr Stefano Breccia.

91
"Ils" sont là !

Notons que parmi ces cinq protagonistes ayant fait leur « coming
out », seuls Bruno Sammaciccia et Stefano Breccia auraient rencontré
directement les W56. Néanmoins, tous, à l'exception peut-être de
Mirella, rapportèrent avoir observé leurs vaisseaux, les avoir pho-
tographiés ou filmés, et tous semblent avoir été témoins de
phénomènes de « téléportation » : des objets se « dématérialisant » -
un aspect déjà signalé en relation avec les livraisons - ou, processus
inverse, se « matérialisant » sous leurs yeux comme par magie. Selon
cette poignée de témoins de première main, les W56 leur auraient
«téléporté» en plus d'une occasion, des bobines de film montrant des
« soucoupes volantes » en vol de démonstration, ou encore des feuilles
de papier avec des réponses écrites à leurs questions du moment. Star
Trek en rêvera, les W56 l'avait déjà fait.

Selon des documents en ma possession, il est possible aujourd'hui de


pointer au moins deux occasions où George Hunt Williamson vécut
directement ce genre de phénomènes de « téléportation » ; la première
en 1949, lorsque le hochet de sa poupée Kachina « se matérialisa »
devant lui sur son bureau 10 , et lautre en 1978 lorsqu'il lui fut fait
I' « apport », au sens spirite du terme, d'un collier en turquoise (Voir
annexe V). Ceci n'excluant pas qu'il puisse y avoir eu d'autres
« apports » qui nous soient restés inconnus.

S'il fallait définir la teneur du discours tenu par les W56 au travers de
leurs messages enregistrés et de comptes rendus de conversations, cela
pourrait se réduire à une pensée « écologique » privilégiant )'humain
et la nature à la science. Ils dénoncent notamment la science folle,
froidement aveugle aux conséquences sur )'homme et son milieu
naturel; en somme ils dénoncent les « conjectureurs (guessers) »
qu'évoqua Williamson dans Autres langues - Autres chairs (Voir le
chapitre VII, Les Voyageurs). On retrouve cette même pensée
écologique chez Adamski et les Williamson, la femme de George Hunt
Williamson, Betty Jane, ayant été une pionnière dans ce domaine. Les
deux points suivants sont récurrents chez eux :

92
Le cas Amicizia

- Notre civilisation court à sa perte en détruisant son environnement


naturel.
- Mise en garde contre le nucléaire et les folles expérimentations
scientifiques dans les domaines de la médecine, de la génétique et de
la physique.11

D'autres informations obtenues lors de communications ou conversa-


tions avec des extraterrestres rapportées soit par Adamski ou William-
son, ou les deux à la fois, se retrouvent dans la bouche des W56:

- Universalité de la forme humaine avec quelques variantes selon les


races (taille, yeux) 12
- Toutes les planètes habitées possèdent une atmosphère riche en
oxygène. 13
- En raison de cette présence d'oxygène les différentes races extrater-
restres peuvent aisément s'adapter à l'environnement de chaque
planète habitable, comme la Terre par exemple, que les W56 consi-
dèrent comme une des plus belles planètes parmi celles qu'ils connais-
sent. .. 14
- L'illusion de la vitesse de la lumière comme limite infranchissable. 15

En fait, toutes les idées exposées ci-dessus figurent déjà dans À l'in-
térieur des vaisseaux spatiaux d' Adamski, ainsi que dans Autres
langues -Autres chairs de Williamson, deux ouvrages dont la publica-
tion coïncide quasiment avec la naissance du réseau Amicizia, 1955
pour le premier et 1956 pour le second. Adamski les reprit également
de façon quasi systématique dans ses interventions publiques.

La preuve par l'image

L'intérêt du cas Amicizia réside avant tout dans le fait qu'il est étayé
par de nombreux documents : des photos et des films 8 mm réellement
époustouflants de vaisseaux en vol à très basse altitude se préparant à
atterrir, des photos prises à l'intérieur de ces mêmes vaisseaux, des

93
"Ils" sont là !

photos des extraterrestres eux-mêmes, des enregistrements de mes-


sages radio en italien, en russe et même en français, etc. Bref, tout un
arsenal d'éléments de preuve qui devrait au moins susciter la curiosité
de spécialistes. À noter qu'un film montrant un appareil des W56
évoluant de façon erratique au-dessus de Milan dans un décor com-
plexe de bâtiments évoque à s'y méprendre plusieurs des films tournés
par George Adamski à Vista en Californie, à Silver Spring dans le
Maryland, ou encore à Appleton dans le Wisconsin, lesquels montre
cette même manœuvrabilité des objets.

Un autre film remarquable rappelle ceux d' Adamski. Il fut montré par
Stefano Breccia en exclusivité mondiale lors d'une conférence à
Hawaï en 2010. L'observation eut lieu le 12 février 1962 en plein cen-
tre de Milan. La séquence qui dure plusieurs minutes montre un
« scout » manœuvrant là encore de façon erratique au-dessus de la
ville avec au premier plan un décor de cheminées et d'antennes. L'ob-
servation eut lieu d'une terrasse d'un bâtiment de la place Giulio
Cesare. On connaissait une série de photos faites pendant cette obser-
vation par Garpare de Lama et publiées dans le magazine La Domeni-
ca del Corriere du 15 avril 1962, mais le film était resté secret. Un
trucage semble à exclure.

Dans son premier livre Stefano Breccia consacre presque cent pages à
l'affaire espagnole« Umrno »;un volume de pages qui peut se justifi-
er si l'on prend en compte que ce fut le premier véritable exemple
connu de «contact de masse» opéré par de soi-disant extraterrestres.
Breccia ne semble avoir aucun doute sur la réalité de l'existence parmi
nous de ces extraterrestres que l'on appelle« Umrnites ».

Pour la plupart des ufologues le dossier Umrno est clos, toute l'affaire
relevant selon eux soit d'une opération de désinformation ou d'intox
menée par un service secret, soit d'un canular orchestré par l'un des
principaux protagonistes, José Luis Jordân Peiia- la deuxième version
étant la plus privilégiée actuellement.

94
Le cas Amicizia

Tout bon cas de contact comporte son lot de photos et l'affaire Ummo
ne déroge pas à cette règle. Sept photos sont en effet liées à la genèse
même de cette affaire. Elles auraient été prises le ter juin 1967 à San
José de Valderas près de Madrid. Elles sont censées montrer un
véhicule d'exploration ummite manœuvrant dans les environs immédi-
ats du pittoresque château de San José de Valderas. Deux personnes
auraient photographié indépendamment l'une de l'autre ce même
événement. En tout cas, deux séries de prises de vues nous sont parve-
nues : cinq négatifs venant du premier témoin et deux épreuves
envoyées par Je second.

Inutile de dire que ces photos ont été au centre de plusieurs batailles
d'experts, et continuent à 1'être. Elles constituent une excellente illus-
tration du problème de la preuve en ufologie. L'un de ces experts,
William H. Spaulding analysant les photos pour le Ground Saucer
Watch à Phoenix en Arizona, asséna le coup fatal en affirmant en 1977
avoir mis en évidence un fil de suspension sur l'une d'entre elles, ce
qui aurait impliqué l'usage d'une maquette. Et tous les ufologues
« sérieux » de rejeter aussitôt ces clichés aux orties. Néanmoins, en
1996 un expert en analyse photographique de la Guardia civil (la gen-
darmerie espagnole), le colonel Francisco Alvarez Sanchez, allait
quelque peu remettre les pendules à 1'heure. Ayant à sa disposition les
cinq négatifs originaux, ce qui n'était pas le cas de Spaulding qui tra-
vailla sur des copies, il put mener des examens poussés et définitifs qui
réduisirent à néant la conclusions américaine: Je supposé « fil » n'était
qu'une rayure sur le négatif. La Guardia Civil n'élimine pas totalement
l'hypothèse d'un trucage, elle conclut simplement que s'il y a trucage
ce n'est certainement pas en utilisant un fil de suspension. D'autre
part, cette étude spécifie également qu'aucune manipulation, aucune
retouche, ou autre altération des négatifs n'avait pu être détectée.16 Du
même coup, cette contre-expertise de la Guardia Civil fragilisait les
aveux du principal « faussaire » autoproclamé, José Luis Jordan Pefia,
qui sur ses vieux jours cria sur les toits avoir lui-même réalisé ces pho-
tos à l'aide d'une maquette suspendue à un.fil. Bref, nous sommes là
devant un cas de pure impasse ufologique car il n'est possible ni de

95
"Ils" sont là !

prouver que ces photos sont authentiques ni qu'elles furent le résultat


d'un trucage. Stefano Breccia semble pencher pour l'authenticité des
clichés.

Quoi qu'il en soit, ces photos présentent un aspect intéressant en rap-


port avec le cas qui nous occupe ici. En effet, lors de ce supposé vol de
démonstration à la périphérie du château de San José de Valderas, la
navette ummite exécuta au moins à deux reprises d'amples balance-
ments latéraux, qui furent photographiés, or, ces balancements ne sont
pas sans évoquer ceux qui furent filmés par Gaspare De Lama à Tren-
no près de Milan en 1962 pendant les évolutions d'un autre appareil
extraterrestre, celui-là piloté par des W56. Dans ce film 8 mm que l'on
peut découvrir dans le formidable documentaire, Le cas Amicizia 17 ,
l'engin typique en forme de « cloche », s'approche à une cinquantaine
de mètres de l'objectif, descend jusqu'à quelques mètres du sol,
remonte brusquement, et opère les balancements en question. Il sera
filmé ensuite passant derrière une rangée d'arbres. Bruno Sarnmacic-
cia également présent prit une série de photos. La similarité de la
manœuvre est troublante. Il est possible que Stefano Breccia ait lui
aussi noté ce point remarquable, ce qui expliquerait son intérêt pour les
photos de San José de Valderas.

Ummites and Co

Dans Contacts de masse, Stefano Breccia nous apprend qu'il avait lui-
même reçu des lettres d'extraterrestres ummites, dont une venant des
États-Unis et une autre de Russie - l'enveloppe de l'une d'elles est
reproduite dans son Iivre 18 • Précisons que les extraterrestres supposés à
l'origine de ces lettres sont des Ummites « espagnols », mais, rien
n'étant simple dans le petit monde très fermé des extraterrestres, il
existerait également, selon Breccia, de pseudo-Ummites, italiens ceux-
là. Ces Ummites « italiens » n'auraient pas grand-chose à voir avec
leurs homologues ibériques. Dans son premier livre, Contacts de
masse, Stefano Breccia raconte avoir eu de nombreux contacts télé-

96
Le cas Amicizia

phoniques avec une de leurs représentantes féminines, une certaine


« Swollha »,et retranscrit même un exemple d'une de leurs conversa-
tions où celle-ci s'exprime exceptionnellement dans son idiome natal.
Il ressort en définitive des deux livres de Breccia qu'il existait, ou qu'il
existe encore, plusieurs groupes d'extraterrestres en activité concomi-
tamment aux W56:

•les Ummites « espagnols » qui se sont illustrés principalement en


Espagne avec l'affaire Ummo mais qui traficotent un peu partout dans
le monde. Les contacts se font principalement par courrier, et à de
rares exceptions par téléphone.

•les Ummites « italiens », appelés aussi CTR (de l'italien « Con-


trari »: opposants, adversaires), bien implantés dans Rome et sa ban-
lieue. Ce sont les « ennemis » des W56, les anti-W56. Selon Breccia,
les CTR, nommés ainsi par Bruno Sammaciccia, essaient de se faire
passer pour de« vrais» Ummites en parlant parfois espagnol d'où leur
surnom d'Ummites « italiens ». Les contacts se font uniquement par
téléphone, pas de lettres contrairement aux Ummites «espagnols».

• les Elta-V qui auraient un faible pour la musique électronique. Per-


sonne n'est parfait. Il n'est pas précisé s'ils dansent sur de la techno.
Ils seraient tout de même originaires de la constellation d'Orion ...

•les UTI, qui appartiendraient à une sorte de Police de l'espace qui


contrôlerait tout ce petit monde.

•Sans oublier le groupe d'extraterrestres de la« Confédération Inter-


stellaire» (certainement affiliée aux W56) dont le célèbre« contacté »
Eugenio Siragusa rencontra physiquement deux représentants en
avril t 962, ce qui n'était que l'aboutissement logique de son expéri-
ence ovni du 25 mars t 952, qui l'avait « complètement redimension-
né » selon ses propres paroles, et ce en préparation de cette phase 2 du
contact.

97
"Ils" sont là !

Cependant malgré ces différences de nom, et indépendamment de


motivations très diverses quant à leur présence sur Terre, TOUS ont
en commun le fait d'avoir une apparence humaine. Une réalité,
avouons-le, potentiellement anxiogène pour les populations si celle-ci
venait à être confirmée de façon irréfatable.

Il serait fastidieux d'énumérer tous les points communs avec le cas


Adamski-Williamson. La seule différence de taille ... c'est justement la
taille des êtres que côtoya George Adamski. Celle-ci se situait d'une
manière générale autour de 1 mètre 70, alors que les W56 peuvent
faire assez souvent 3 ou 4 mètres, voire 6 mètres dans des cas très
exceptionnels. Le « capitaine » du groupe, qui avait été baptisé Dimpi-
etro, faisait quant à lui plus de trois mètres cinquante. Cependant, nous
l'avons vu, beaucoup de W56, mais aussi tous les Ummites «italiens»
ou « espagnols », ont une taille normale et peuvent ainsi se mêler à la
population. Les Ummites « italiens » auraient quant à eux les yeux
passablement globuleux, c'est la seule différence visible.

Affaire de technologie

Doit-on voir dans le cas Amicizia le « chaînon manquant » qui nous


faisait défaut pour valider dans son ensemble le cas Adamski, et plus
particulièrement le premier contact, celui du 20 novembre 1952,
auquel assista George Hunt Williamson? À cet égard, le deuxième
livre de Stefano Breccia, 50 ans d'Amicizia (Amitié), contient une
information d'une extrême importance relative aux véhicules utilisés
par les W56: ils sont du même type que ceux qu' Adamski pho-
tographia et dans lesquels il prétendit avoir volé ... Stefano Breccia qui
eut, semble-t-il, l'occasion d'observer de près des vaisseaux pilotés par
les W56, cautionne totalement le modèle vaisseau-éclaireur (« scout
ship ») que nous légua Adamski via son témoignage et ses photos. Il
inclut dans son dernier livre, 50 ans d'Amicizia (Amitié), deux illustra-
tions réalisées par ses soins d'un modèle standard d'appareil censé être
piloté par les W56 19 • Même si l'aspect général est quelque peu dif-

98
Le cas Amicizia

férent de ceux photographiés par Adamski le 20 novembre 1952 à


Desert Center et le 13 décembre 1952 au Mont Palomar, la partie
inférieure en revanche est rigoureusement identique présentant le
même renflement central circulaire entouré des mythiques triples
sphères ... la marque adamskienne par excellence. Cela ne peut être de
l'ordre de la coïncidence. Si Stefano Breccia dit la vérité, et il n'y a
pour l'instant aucune raison d'en douter, cet élément de ~ tech-
nologie » valide à lui tout seul le cas Adamski une bonne fois pour
toutes. Plusieurs autres éléments dont Adamski fut le premier à faire la
description en détail sont également confirmés dans le livre de Brec-
cia:

1. Les hublots qui s'ouvrent comme des iris sur la paroi de la cabine de
pilotage.
2. La propulsion par électromagnétisme pour les vaisseaux éclaireurs
ou vaisseaux de reconnaissance (« scout craft » ou « scout ship »)
3. La colonne « magnétique » au centre de la cabine (dans certains
vaisseaux W56)
4. Un système d'anneaux tournant à la base et au sommet de la cabine
lié à la production d'un puissant champ électrostatique. La description
du système de propulsion que fait Breccia20 est un élément de poids en
faveur de l'authenticité des photos du « scout » prises par Adamski le
13 décembre 1952 sur lesquelles un même système d'anneaux est bien
visible.
5. L'existence d'énormes vaisseaux en forme de « cigare » pour les
voyages interplanétaires, interstellaires ou intergalactiques.
6. Les vaisseaux de reconnaissance (« scout craft ») fabriqués avec du
métal (fer, aluminium)

L'ensemble des appareils pilotés par les W56 relèverait donc d'une
technologie très proche, voire identique, à celle décrite par George
Adamski.

Autre détail remarquable: les W56 appellent leurs vaisseaux « bell »,


ce qui en anglais signifie « cloche »,en raison bien sûr de leur forme.

99
"Ils" sont là !

Or, c'est exactement le terme qu'utilisaient les extraterrestres dans


leurs communications radio avec le groupe de George Hunt
Williamson à partir d'août 1952.

On ne peut quitter cette recherche de corrélations avec d'autres cas


sans avoir fait allusion à une possible confirmation française de la
présence active de W56 hors des frontières de l'Italie. Stefano Breccia,
dans son livre 50 ans d'Amicizia (Amitié), évoque sur deux pages des
vaisseaux éclaireurs W56 assez particuliers puisque leur carlingue
lenticulaire est surmontée d'un double dôme abritant chacun un pilote.
Il les appelle des « Twin Scouts » (« vaisseaux jumeaux »)21 • Il précise
que tous les cas d'observation de ce type d'appareil furent rapportés en
Italie, sauf un en France. Ce cas unique se passa le 11 janvier* 1967
dans l'Aveyron, un « classique » bien connu des ufologues français.
Or, concernant cette observation, ce que ne semblait pas savoir Stefano
Breccia au moment où il rédigeait son livre en 2011 c'est que le princi-
pal témoin, Robert L., quarante ans après, avait révélé une suite totale-
ment inattendue à cet épisode. En effet, quelque temps après avoir été
confronté à ce« Twin Scout» et à d'autres phénomènes ovni, il com-
mença à être contacté régulièrement par des extraterrestres d'ap-
parence humaine de 2 mètres à 2 mètres 50, généralement blonds.
Puis, finalement, un jour, ils lui proposèrent de l'emmener vivre avec
eux, une année complète, dans leur base souterraine à 1000 mètres de
profondeur ... Il accepta. Le voyage jusqu'à la base se fit dans un
appareil en forme de disque avec coupole muni des fameuses triples
sphères sur le dessous. En fait, il s'agissait, dessin à l'appui, d'un mo-
dèle d'appareil semblable à ceux des W56. Âgé alors de 22 ans, il resta
dans cette base de décembre 1968 à novembre 1969, et fut ensuite
ramené chez lui. Pour les détails de cette histoire aux limites de l'in-
croyable je renvoie le lecteur à l'ouvrage de l'enquêteur chevronné
Georges Metz auquel le témoin se confia une fois passées les quarante
années de silence que ses hôtes extraterrestres lui avaient demandé de
respecter. Néanmoins, dans cette très courte évocation, les similitudes

* Plutôt que le «11 février » comme il est indiqué dans le livre de Breccia,
«erreur» provenant d'une coquille dans un magazine italien.

100
Le cas Amicizia

avec l'affaire Amicizia sont déjà plus qu'évidentes. Ni le témoin, ni


l'enquêteur Georges Metz ne semblent avoir jamais entendu parler de
l'affaire Amicizia ... Affaire à suivre donc22 •

On le voit, l'affaire« Amitié» est un cas absolument hors norme, et ce


à tous les niveaux. C'est un peu le« 3 en 1 »de l'ufologie ! Car vous
avez là réunis le cas Adamski, le cas Billy Meier et l'affaire Ummo
pour le prix d'un. Autant dire un cocktail explosif. J'entends déjà les
« déboulonneurs » de service entonner la rengaine de la manipulation ;
et ce sera à coup sûr quelque service secret russe - Stefano Breccia
ayant eu ses entrées dans ce pays et maîtrisant parfaitement la langue.
J'entends déjà les ufologues échaudés par le film de l'autopsie de
Roswell et la photo de Petit-Rechain nous dire que les films montrant
les « scouts » de W56 ont très bien pu être truqués dans les années
2000 grâce aux progrès de l'informatique, et il en sera de même pour
les enregistrements audio qu'on fera passer pour de faux grossiers à la
portée du premier mythomane venu. J'entends déjà tout cela.
Reste l'aspect humain du dossier: les témoins. Des témoins appar-
tenant à des milieux sociaux privilégiés: un consul, un écrivain renom-
mé, des ingénieurs, un peintre célèbre, un journaliste spécialisé dans
l'aéronautique, des professeurs d'université, un dessinateur réputé, etc.
Beaucoup sont décédés, d'autres encore parmi nous. Mettront-ils leur
parole en doute? Mettront-ils la parole de Gaspare de Lama et de sa
femme en doute? Il m'est difficile d'imaginer que tous ces cadres, ces
artistes, ces intellectuels, dont la réputation professionnelle est inat-
taquable, puissent être de mèche et avoir trempé dans une gigantesque
manipulation « soucoupiste » pour le moins vide de sens puisque celle-
ci sera restée lettre morte pendant un demi-siècle. Car, il faut bien
avoir à l'esprit que de 1956 à 2007, en dehors d'un cercle extrêmement
restreint d'initiés, personne n'eut connaissance de l'ampleur de ce cas!
Personne ne vit les meilleurs clichés et les films 8 mm qui dormaient
dans des coffres ou au fond de tiroirs . En effet, une bien étrange
manipulation !

Au bout du compte, il est bien possible que nous ayons là le « chaînon

101
"Ils" sont là !

manquant » qui pourra confirmer dans les grandes lignes le cas


Adamski. Il s'agit d'un des aspects les plus saillants de toute cette
affaire, aspect qui ne pourra qu'agacer au plus haut point la frange la
plus psychorigide de l'ufologie et les sceptico-rationalistes les plus
dogmatiques.

Ce cas n'a donc pas fini de générer nombre d'attaques fielleuses entre
ufologues pro et anti Amicizia pour les trente années à venir au moins.
Préparons-nous à une guerre de tranchées entre les tenants de I'authen-
ticité des films et les autres. S'il me fallait parler en homme sage je
dirais qu'il serait bien d'attendre que soient pratiquées sur les origin-
aux des films des analyses approfondies qui ne puissent faire l'objet
d'aucune contestation - en ayant pleinement conscience que cela
relève tout au plus du vœu pieux car la probabilité est infiniment
grande, comme pour San José de Valderas, que la question ne puisse
jamais être résolue définitivement.

Plusieurs de ces documents filmés sont exceptionnels. Si leur authen-


ticité était prouvée de façon irréfutable, il s'agirait tout simplement
d'une révolution copernicienne, d'un tournant pour l'humanité.
Cependant, on le sait, photos et films ne sont jamais considérés comme
des preuves irréfutables, surtout en ufologie. Par contre, ce qu'il y a
d'irréfutable c'est le fait que beaucoup de ces documents extraordi-
naires renvoient directement au témoignage du pionnier des contactés,
George Adamski, celui que tous les ufologues purs et durs ont depuis
soixante ans cherché à écraser de leur talon afin de le faire disparaître
sous terre à tout jamais. Je rends grâce donc à Stefano Breccia de
l'avoir par ricochet remis sur le devant de la scène et de ne pas avoir
eu peur de passer pour un affreux « Adamskiste » aux yeux de la com-
munauté ufologique.

102
4.
(Le cas Amicizia - partie Il)
D'un disque à l'autre
Ou la marque d' Adamski sur Amicizia

J'ai signalé dans Extraterrestres: le contact a déjà eu lieu que George


Hunt Williamson, s'était vu offrir le livre d'Alberto Perego, Ce sont
des extraterrestres', au lendemain de sa conférence du 30 aoOt 1958 à
Rome. Il lui fut offert pour ainsi dire à la dernière minute, à son hôtel,
juste avant qu'on ne l'emmène à la gare pour prendre un train qui le
conduirait cette fois à Naples. Ce sont des extraterrestres venait juste
de sortir des presses une semaine plus tôt.

On sait depuis 2007, grâce à Stefano Breccia, que ce livre contenait les
tout premiers éléments photographiques liés à ce que nous appelons
aujourd'hui le« cas Amicizia ».En 1958, lors de sa parution, cela n'é-
tait connu d'aucun ufologue, si ce n'est du premier cercle d'initiés
gravitant autour de la figure catalysatrice du groupe « Amicizia »,
Bruno Sammaciccia ; des gens comme Giancarlo De Carlo, Giulio De
Crescenzio, et bien entendu l'auteur de Ce sont des extraterrestres,
Alberto Perego. Le rôle de ce dernier au sein du groupe semble avoir
été avant tout de relayer certaines informations ou documents au tra-

103
"Ils" sont là !

vers de ses livres. Hormis donc cette petite poignée d'initiés, personne
n'usait du terme « Amicizia » pour relier entre eux les événements
ovni survenant à Pescara, Milan ou encore Rome. Perego n'y fit
jamais aucune allusion directe dans aucun de ses livres, sauf peut-être
dans un passage de son livre suivant, L'aviation d'autres planètes
opère parmi nous2 :
« [. ..] ceux qui ont approché ces pilotes « aliens » les décrivent
comme étant fascinants de par l'intelligence, la dignité et la sympathie
qu'ils dégagent et par-dessus tout pour le sens de l'amilii. sincère et
désintéressée qu'ils démontrent et qu'ils inspirent à qui les approche.
[. ..].»(C'est l'auteur qui souligne)

L'existence d' Amicizia (Amitié) ne sera « officialisée » qu'en 2007


avec le livre de Breccia, Contacts de masse.

Le choix d'offrir le livre de Perego à Williamson peut ne pas avoir été


fortuit puisque la veille, au dîner ayant suivi la conférence, certains
épisodes de cette affaire naissante avaient été évoqués devant lui. La
personne qui lui remit ce cadeau étrangement approprié était « un
jeune italien bilingue passionné d'ufologie » qui avait servi d'inter-
prète pendant le dîner. Était-il lui-même en rapport de quelque façon
avec le groupe « occulte » de Sammaciccia? Aucun des éléments à ma
disposition ne permet de l'affirmer, seul le livre choisi peut le laisser
penser. Inutile de préciser que, bien que ne lisant pas la langue de
D'Annunzio, l'ouvrage ne pouvait laisser Williamson indifférent, et ce
en raison de la dizaine de photos italiennes extraordinaires datant de
l'automne 1957 illustrant la fin du volume, dont celles désormais
fameuses de la cabine de pilotage d'une« soucoupe volante».

Mettons les points sur les i, Ce sont des extraterrestres n'eut aucun
écho hors frontières italiennes; il ne fut pour ainsi dire jamais cité dans
la littérature ufologique internationale, malgré cette série de photos
exceptionnelles. Le livre fut comme oublié. Il ne doit sa résurrection
qu'au fait que six de ses photos furent reprises dans Contacts de masse
et à Roberto Pinotti qui le mentionne dans l'avant-propos qu'il écrivit

104
Le cas Amicizia

pour son ami Stefano Breccia. Ni Aimé Michel, ni Antonio Ribera, et


encore moins Allen Hynek, n'y firent référence. Toutefois, comme j'en
ai fait la remarque dans ma préface, le chercheur français Jacques Val-
lée le cita une fois en 1969 dans Chroniques des apparitions extrater-
restres, à la faveur d'une référence bibliographique de deux cas de son
catalogue de près de mille cas d'atterrissages formant la deuxième par-
tie de l'ouvrage. La référence est minimaliste, je cite:« Perego. Sono
extraterrestri etc. ».Aucun mot cependant sur les photos. Les trois
autres ouvrages de Perego ne connurent pas un meilleur sort interna-
tional.

Les photos de Ce sont des extraterrestres (Sono extraterrestri)


restent encore aujourd'hui des documents exceptionnels. Pourtant,
aucun ufologue, italien ou non italien, ne semble avoir mené la moin-
dre recherche, et encore moins d'analyses, sur celles-ci, non plus que
sur celles qui illustreront le troisième livre de Perego, L'aviation
d'autres planètes opère parmi nous, qui reprend la quasi-totalité des
photos de Ce sont des extraterrestres, complétées par quelques
inédites, dont le scoop de deux photos d'un extraterrestre d'apparence
humaine: un W56.

Ce silence tacite, ou orchestré, autour de Ce sont des extraterrestres et


de L'aviation d'autres planètes opère parmi nous, et plus largement
autour de toute photo liée de près ou de loin au nom d'Alberto Perego
est révélateur du mépris dans lequel les pontes de l 'ufologie le
tenaient. Il était perçu dès la fin des années 1950 comme un
Adamskiste. Non sans raison d'ailleurs. Son premier livre, Le mystère
des soucoupes volantes dévoilé 3 , paru en 1957, annonçait bien la
couleur, la couverture affichant ostensiblement la plus iconique des
photos de « vaisseaux éclaireurs » d' Adamski, et la page de titre une
de celles prises par le« contacté» anglais Cedric Allingham. Ce sont
des extraterrestres confirmera pleinement cette tendance : les seules
photos non italiennes y figurant étant celles de George Adamski,
Stephen Darbishire et Cedric Allingham, une orientation ufologique
résolument tournée vers le« contact». Perego s'assumait à l'évidence

105
"Ils" sont là !

comme un enfant des Soucoupes volantes ont atterri. C'est lui


d'ailleurs qui, en compagnie de l'ufologue Eufemio del Buono,
accueillera George Adamski à l'aéroport de Rome le 12 juin 1959 lors
de son passage en Italie à l'occasion d'une tournée mondiale de con-
férences.

Hors frontières italiennes, le seul livre d'envergure qui reproduisit des


photos de Ce sont des extraterrestres fut L'histoire des soucoupes
volantes (1966)4 de l'auteur anglais Brinsley Le Poer Trench, ami de
G. H. Williamson. Certes, il ne s'agit que de deux photos mais les
reproductions sont de qualité. Malheureusement, en dehors de la
légende: « Soucoupe volante au-dessus de Pescara, Italie, septem-
bre 1957 », aucune autre information n'est disponible dans le corps
même du texte5 •
Ce sont des extraterrestres est plus précis puisqu'il fournit une date, le
27 septembre. L'ouvrage de Perego offre pour ce jour-là au moins six
photos, dont quatre montrent un décor identique d'immeubles avec ter-
rasses. Cependant un lecteur attentif notera rapidement que dans ce
même décor deux objets volants de configuration quelque peu dif-
férente furent photographiés, mais jamais ensemble. Ce qui veut dire
soit qu'effectivement deux objets survolèrent ce jour-là le même
endroit, soit qu'une erreur de date a pu se glisser. Cette dernière
hypothèse apparaît la plus probable car dans d'autres publications
notamment le livre de Perego, L'aviation d'autres planètes opère
parmi nous, et dans celui de Stefano Breccia, deux photos appartenant
à l'évidence à cette même série seront légendées « octobre 19576 ».
Malgré de multiples recherches et recoupements, je fus dans l'impossi-
bilité de trancher avec certitude ce problème de date. Aussi ai-je opté
pour la solution qui me semble la plus probable: celle de deux pas-
sages d'engins de type différent au-dessus du même quartier à
quelques jours d'intervalle, et donc de deux séries distinctes de photos.
Cette option aura au moins l'avantage de clarifier les séquences.

Ce que mes recherches par contre me permettent d'affirmer ici pour la


première fois et de façon tranchée c'est que ces clichés furent pris

106
Le cas Amicizia

depuis la maison de Bruno Sammaciccia à Pescara, rue Genova, près


du carrefour Milano. De là à supposer qu'il puisse en être l'auteur, il
n'y a qu'un pas, que pour ma part je ne m'interdis pas de franchir.

Les deux séries

Le nombre de photos connues pour la première série, celle du 27 sep-


tembre est de deux, et pour la seconde, celle d'octobre, de quatre, aux-
quelles il faut ajouter deux clichés supplémentaires publiés en 1963
par Perego7 • Dans ce décompte je n'inclus pas divers agrandissements.
Ces deux séries, prises depuis chez Bruno Sammaciccia, présentent le
même décor: un quartier typique résidentiel de Pescara. Pour la deux-
ième série, deux photos montrent ce même quartier, puis, l'objet
s'étant déplacé, seul le sommet d'une haute tour d'antennes
paraboliques de radio-télévision est visible à gauche.
Les deux photos du 27 septembre montrent un appareil survolant des
maisons et des immeubles à terrasses de la rue Genova, du Carrefour
Milano et du Corso Vittorio Emanuelle II. Il semble être à une distance
de quelque deux à trois cents mètres et au-dessus des habitations à une
hauteur d'environ cinquante mètres.

Séquences du 27 septembre 1957

Photol : L'appareil évolue assez loin au-dessus de maisons. Des


sphères« rétractées» sont visibles à la base.
Photo 2: Il plane à la vertical d'un bâtiment à terrasses8 •

Pour la série que l'on appellera d'« octobre», l'objet plane tout
d'abord au-dessus du même quartier que l'objet du 27 septembre, mais
manœuvre ensuite aux abords de cette haute tour d'antennes; l'objet
s'incline et laisse voir sa coupole sur l'une des photos. La configura-
tion des véhicules sur ces deux séries est légèrement différente. Si la
forme générale est celle d'un disque (ou d'une assiette) surmonté d'un

107
"Ils" sont là !

dôme, celui-ci est bien plus bombé pour l'engin du 27 septembre et


plus aplati pour l'autre. Nonobstant cette différence, les deux appareils,
et c'est là le point essentiel, sont du même type que ceux popularisés
par Adamski, chacun ayant un système de sphères bien visible sur le
dessous.

Deux photos particulièrement intéressantes sont la cinquième et la si-


xième de la série d'octobre. Il s'agit d'un gros plan de l'appareil alors
visible dans presque tous ses détails. La cinquième figure en deux
endroits de Ce sont des extraterrestres d'abord en page 67 avec la
référence : « septembre 1957 », et en dos de couverture légendée:
« Pescara 27-09-1957 »9 • Il s'agit à mon avis d'une coquille d'édition
car de toute évidence cette photo appartient à la série d'octobre, les
objets photographiés étant rigoureusement identiques. À moins, bien
sOr, de se placer dans l'autre hypothèse que je n'ai pas retenue ici:
celle du passage de deux appareils différents le même jour. Quoi qu'il
en soit, ce plan rapproché laisse voir clairement une des sphères dépas-
sant de la partie inférieure, et cette soucoupe volante est indéniable-
ment d'un modèle très proche de celle photographiée par Adamski le
20 novembre et le 13 décembre 1952.

Séquences d'octobre 1957


Photo 1 : L'objet est assez loin au-dessus des mêmes maisons et
immeubles que précédemment

Photo 2: L'objet discordai se rapproche du photographe, seul le


dessous sombre de l' appareil est maintenant visible laissant quand
même deviner une sphère. Il est au-dessus du même immeuble que
pour la série précédente. (une antenne sur le dôme est visible sur les
meilleures reproductions)

Photo 3: L'objet s'est éloigné vers la gauche. Les immeubles ont dis-
paru du champ de vue. Seule une haute tour d'antennes est visible.
L'appareil s'incline laissant voir son dôme légèrement aplati. (Sur cer-
taines reproductions une antenne est visible sur ce dôme)

108
Le cas Amicizia

Photo 4: Toujours à proximité de la tour d'antennes, seul le dessous


sombre en contre-jour est maintenant visible avec une sphère appa-
rente.

Photo 5 : Le disque s'est rapproché permettant de distinguer un renfle-


ment central sur le dessous complété par le système de trois sphères
dont une en position basse. La coupole aplatie est parfaitement visible
ainsi qu'une excroissance à son sommet. Sur certaines reproductions,
une sorte de longue antenne terminée par une boucle émerge du dôme.
Perego souligne d'ailleurs dans Ce sont des extraterrestres que
l'agrandissement de cette photo, ajouté en quatrième de couverture, est
« réellement superbe en raison du soleil qui éclaire la partie inférieure
du disque et de l'antenne, parfaitement visible » .

Photo 6: Même gros plan et même cadrage mais la « soucoupe » a


légèrement basculé laissant voir clairement une deuxième sphère.
L'antenne est bien visible 10 •

J'ai bien conscience de faire ici de la paléo-ufologie, si je puis dire, car


aucun ufologue n'a eu l'idée de faire parler ces photos. Il n'existe en
effet aucune donnée solide sur les circonstances dans lesquelles elles
furent prises - d'où ces incertitudes de dates - ni aucune étude, ne
serait-ce liminaires, sur les caractéristiques des objets photographiés.
Même le nom du photographe n'est spécifié ni chez Perego, ni chez
Breccia, ce dernier ayant pourtant repris une partie de ces photos en
2007 dans Contacts de masse. Si l'on se réfère à l'historique connu
d' Amicizia et au lieu d'où elles furent faites, le photographe pourrait
être, comme je l'ai avancé plus haut, Bruno Sammaciccia lui-même.
Elles sont parfois attribuées à Bruno Ghibaudi ; or, celui-ci ne se fera
connaître par ses photos d'ovni qu'après son entrée dans le groupe,
début 1961. Il ne peut donc en toute logique être l'auteur de ces séries
de 1957, à moins bien sOr que nous n'ayons pas toutes les cartes en
main.

109
"Ils" sont là !

L'autre série choc de Ce sont des extraterrestres, c'est bien entendu


celle montrant le poste de pilotage d'une supposée soucoupe volante.
Selon Perego, les photos furent prises, là encore, en octobre 1957.
L'appareil aurait atterri par deux fois à Francavilla al Mare, commune
jouxtant Pescara, et il aurait été permis à deux hommes, dont l'identité
n'est évidemment pas spécifée 11 , de monter à bord et de prendre des
photos dont huit furent communiquées à Perego. Le pilote ne semblait
pas être présent physiquement mais communiqua avec eux par
quelque haut-parleur invisible. Le diamètre de l'appareil était d'envi-
ron 24 mètres et celui de la cabine de 10 mètres.

Au chapitre VI d' Extraterrestres: le contact a déjà eu lieu, j'ai rap-


porté que, le 30 aofit 1958 lors du dîner à Rome en l'honneur de
George Hunt Williamson, le mystérieux informateur confia aux con-
vives avoir eu entre les mains des photos prises à l'intérieur d'un engin
extraterrestre et avoir remarqué que le dos du siège du pilote était tri-
angulaire. Williamson s'en rappela en découvrant les huit photos du
livre de Perego qui montrent entre autres, « un siège, avec dossier
triangulaire, situé devant un "tableau de contrôle" lumineux », ainsi
que le souligne la légende. Dans son esprit, il ne dut y avoir aucun
doute qu'il devait s'agir des photos en question, puisqu'il n'en existait
aucune autre dans le monde.

Les photos du ter décembre 1961 et du 12 février 1962

D'autres séries de photos, qui sont aujourd'hui associées à Amacizia


depuis les révélations de Breccia, firent la une de magazines en leur
temps. Curieusement, Perego n'en inclura aucune dans ses ouvrages.
Perego fait pourtant une brève référence à l'une de ces séries dans
L'aviation d'autres planètes opère parmi nous à la page 359 quand il
reproduit la couverture de )'hebdomadaire Domenica del Corriere du
15 avril 1962. Une couverture volontairement spectaculaire, si résolu-
ment adamskienne avec son « scout » planant à quelques mètres au-
dessus du témoin, que l'on est en droit de se demander si elle traduit

110
Le cas Amicizia

exactement ce qui fut observé. Le témoin principal semble pourtant


l'avoir toujours pleinement cautionnée. Cette série est importante car
elle met en scène pour la première fois celui qui deviendra avec Ste-
fano Breccia le deuxième protagoniste à révéler l'affaire Amicizia en
2007 : Gaspare De Lama. Ces photos parurent dans le Domenica del
Corriere accompagnées d'un texte de Bruno Ghibaudi.

Retenons simplement que le Ier décembre 1961 vers 14h20, rue


Capecelatro, Gaspare De Lama,« un jeune peintre milanais», accom-
pagné de sa femme et de sa mère, photographia un disque d'une
dizaine de mètres de diamètre qui évoluait au-dessus du stade de San
Siro à Milan. Selon De Lama, il avait la couleur du plomb12 • Notons
qu'à cette époque Bruno Sammaciccia habitait un appartement dans le
quartier de San Siro ... et selon lui,« près du périphérique, au sommet
d'une colline basse, se trouvait l'entrée d'une base souterraine » où
les W56 lui donnait souvent rendez-vous ...

Séquences du ter décembre 1961

Photo l : Dans un ciel assez dégagé le disque apparaît sombre et sans


détail. Un immeuble est partiellement visible à droite
Photo 2: Le disque s'est déplacé sur la gauche sans révéler plus de
détail. Seul le sommet d'une rangée d'arbres est visible au premier
plan.

Le 12 février 1962, là encore en présence de témoins - les deux


«Bruno», Sammaciccia et Ghibaudi - Gaspare De Lama put faire une
belle série de photos d'un disque surmonté d'une coupole bien
découpée sur le ciel. Elles furent prises à Milan vers 16 h 30 depuis la
terrasse de l'immeuble qu'il habitait alors au 19 esplanade Giulio
Cesare. Le diamètre de l'objet fut évalué à environ sept mètres et sa
distance à 200 ou 300 mètres. La couleur était comme précédemment
celle du « plomb ». Quatre photos furent publiées13 • Comme signalé
dans le chapitre précédent, l'un des deux témoins présents tourna, lui,

111
"Ils" sont là !

un film 8 mm en noir et blanc des mêmes scènes. Nous avons donc


pour cet événement ovni du 12 février 1962 des photos et un film de
plusieurs minutes.

Séquences du 12 février 1962

Photo 1: L'objet discoïdal sombre avec coupole s'approche par la


gauche. Il va faire une grande boucle de démonstration en face de la
terrasse de l'immeuble, dont la rambarde en fer forgé et les deux
murets sont visibles au premier plan.
Photo 2: L'objet continue ses évolutions. Au premier plan le muret
droit de la terrasse avec derrière une cheminée du toit voisin.
Photo 3 : Le disque est photographié avec au premier plan la même
cheminée
Photo 4 : L'objet est maintenant visible entre une antenne de télé à
gauche et une cheminée massive à droite.

Les photos du 27 avril 1961

Étrangement, aucune référence à cet événement aux significations


multiples n'est faite dans L'aviation d'autres planètes opère parmi
nous, qui sortit pourtant en 1963, non plus que dans Les extraterrestres
sont de retour 14, qui sortit lui en 1970.
Le photographe de cette série est connu puisqu'il s'agit du journaliste
scientifique Bruno Ghibaudi qui venait d'être adoubé par Bruno Sam-
maciccia au sein du groupe occulte Amicizia. Malgré ce lien qui
l'unissait à Amicizia, ni ses photos, ni les nombreux articles sur les
ovnis qu'il écrira de 1961 à 1963 ne seront jamais évoqués par Perego.

Ces photos représenteraient la première expérience ovni pour Ghibau-


di, quelques semaines seulement après ses premiers entretiens avec
Bruno Sammaciccia qui le « briefa » et le fit entrer dans le monde des
W56 et des CTR. Les clichés furent pris le 27 avril 1961 vers

11 2
Le cas Amicizia

14 heures depuis la route longeant la plage de Montesilvano, à


quelques kilomètres de Pescara. Cette série est « traçable » car elle fut
publiée avec un texte de Ghibaudi dans le magazine Domenica del
Corriere du 22 avril 196215 • La légende d'une des photos, qui montre
trois disques « de formes diverses », stipule qu' « un (de ces disques)
présentait, sur le dessous, trois demi-sphères qui ressortent claire-
ment». Ghibaudi précise encore dans son article qu' «un des disques,
en particulier, présentait clairement trois demi-sphères dépassant de
l'infrastructure, et disposées à 120 degrés l'une de l'autre ». On y
retrouve ce type d'appareil appelé par les membres « contactés »
d' Amicizia : « bell » (cloche) ou « scout » (vaisseau éclaireur) -
vocabulaire emprunté directement à George Hunt Williamson et
George Adamski .

Un appareil figurant sur une des photos de cette série a été plus parti-
culièrement commenté. Il faut dire que cette photo, qui figure notam-
ment dans le livre de Timothy Good, Contacts Extraterrestres16 , est
unique dans l'histoire de J'ufologie. Elle montre une espèce d'engin
oblong tenant plus d'un monstre mi-aérien mi-aquatique que d'une
soucoupe volante.

«Il venait du sud-est, raconte Gibaudi, et se dirigeait vers moi. À peine


fut-il à bonne portée de vue que j'en distinguai la silhouette très
étrange: une forme elliptique d'où saillaient deux petites ailes triangu-
laires et un gouvernail vertical de la même forme. Cet étrange engin
volant avait une couleur opaque et ne renvoyait pas de reflets. Il était
silencieux et loin d 'être rapide. [ .. .]Il avait une longueur d'environ
huit mètres 17 • »

À noter que Timothy Good ne fait aucun commentaire sur les autres
photos montrant des appareils en forme de disque, seul l'intéresse le
monstre aérien ... Tout indique que n'ayant pas eu entre les mains le
Domenica del Corriere, il ne connaissait pas au moment de l'écriture
de son livre (1997-1998) les autres photos, celles des disques; celles-ci
furent très peu diffusées et personnellement je n'ai absolument aucun
souvenir de les avoir vues dans un livre non italien sur les ovnis.

11 3
"fis" sont là !

Toutes les photos sont réellement spectaculaires! Du jamais vu en


ufologie.

Séquences du 27 ayril 1961 :

1er photo: le « monstre » apparaît d'abord et fait un passage au-dessus


de la plage.
2e photo: s'approche ensuite une soucoupe volante« classique» avec
coupole semi-transparente bien visible.
3e photo: l'engin est entouré de phénomènes lumineux formant une
sorte de vaste halo, avec au premier plan une sphère noire nébuleuse
précédemment générée par ce halo électromagnétique.
4e photo: deux autres disques apparaissent au loin au-dessus de la mer
et s'approchent. L'un d'eux présente des sphères sur le dessous.
5e photo: les trois disques sont alignés maintenant ensemble

Certains voient dans ces photos l'illustration de l'attaque d'une base


sous-marine des W56 par un vaisseau CTR, en l'occurrence le« mons-
tre ailé » . Les trois disques seraient les vaisseaux W56 tentant de
s'échapper ou de défendre leur base.

Toutes ces photos de De Lama et Ghibaudi ne suscitèrent bizarrement


jamais un intérêt durable chez les « ufologues ». Certes, on trouvera
peut-être un ou deux articles courts dans quelques revues ufologiques
italiennes des années 60 mais RIEN dans les revues internationales ni
dans les centaines d'ouvrages d'ufologues publiés de par le monde.
Toutes ces photos tombèrent dans l'oubli.

Quelques films sortis de l'ombre

C'est le cas de celui tourné par Ghibaudi à Rome en 1962, depuis la


terrasse de l'immeuble où il vivait alors Piazzale Clodio. Une

114
Le cas Amicizia

séquence montre un disque qui évolue de façon erratique devant le


Mont Mario, ou, selon Ghibaudi, à sa verticale. L'objet tournoie, se
balance, descend brusquement, se rapproche, s'éloigne, puis disparaît
«dans la direction de San Giovanni». Le disque était surmonté d'une
coupole. Ce film fut intégré l'année suivante à un documentaire de
Cesare Zavattini, Les mystères de Rome(/ misteri di Roma), accompa-
gné d'une interview de Ghibaudi. Selon Paolo Di Girolamo, cité par
Breccia18 , Bruno Sammaciccia lui aurait confirmé l'existence, sous ce
Mont Mario, d'une base des CTR (ou « Ummites italiens»), les
« ennemis », les rivaux des W56; Rome se serait trouvé, à cette
époque, sous le contrôle des CTR. Il n'est pas précisé si l'objet filmé
appartenait aux W56 ou aux CTR. .. néanmoins le contexte et le com-
mentaire de Ghibaudi le rangerait plutôt dans ceux des W56. Paolo Di
Girolamo se fait par contre l'écho d'une rumeur selon laquelle
Ghibaudi aurait « collaboré » avec les CTR, et que le groupe Ami-
cizia l'aurait alors laissé tomber19 • Ceci expliquerait l'étrange silence
de Perego à son sujet et au sujet de ses photos et films.
Signalons qu'au sommet du Mont Mario se trouve depuis 1956 le
café-restaurant Lo Zodiaco, dont l'ancien propriétaire et fondateur fut
l'ufologue Eufemio Del Buono, qui accueillit, avec Perego, Adamski
en 1959 à Rome. Selon Breccia, Del Buono fut même contacté
plusieurs fois par des « Ummites italiens » qui, une fois, lui firent
savoir après coup qu'ils venaient de siroter quelque soda dans son
établissement.

Je ne reviendrai pas sur le « film de Trenno » de décembre 1962 déjà


évoqué au chapitre précédent. Breccia en extraya huit photos qu'il
publia dans son second et dernier livre, 50 ans d'Amicizia. Il me faut
quand même apporter une précision significative quant à la manière
dont fut obtenu ce film. Il semblerait en effet que lorsque Gaspare De
Lama filma, il pointait sa caméra sur« un ciel vide», selon ses propres
paroles. Ce n'est que lorsqu'il projeta chez lui le film développé qu'il
découvrit ce qu'il avait réellement filmé: les évolutions rapprochées à
basse altitude d'une soucoupe volante des W56. Il n'existe tout sim-
plement pas de film équivalent à celui-ci: un document extraordinaire

11 5
"Ils" sont là !

qui ne peut que susciter interrogations et commentaires. Mentionnons


aussi qu'une photo fut prise une vingtaine de minutes après le « film
de Trenno » alors que Bruno Sammaciccia et Gaspare De Lama ren-
traient en voiture à Milan. Cet engin aérien, ou en tout cas un engin du
même type que celui qui impressionna le film, les avait suivis un bout
de chemin en périphérie de Milan. Sammaciccia attrappe son appareil
photo et utilise la dernière pose restante du rouleau pour immortaliser
l'objet qui stationnait à une cinquantaine de mètres, si bas qu'il semble
sur le point d'atterrir. La forme est celle d'une assiette surmontée
d'une coupole plus claire. Il est identique à l'un des appareils pho-
tographiés par Ghibaudi au-dessus de la plage de Montesilvano le
27 avril 1961 20 (voir plus haut). En arrière-plan, à environ 2 kilo-
mètres, se dressent deux tours, dont la Pirelli à gauche, le plus haut
bâtiment de Milan à cette époque.

La technologie adamskienne comme md'Ariane

Il existe d'autres films, et bien d'autres photos, comme celle prise à


Pescara à la verticale du restaurant Il Gabbiano21 , ou encore celle prise
à L' Aquila22 , mais leur examen conduirait à la même conclusion: la
plupart des appareils qui interviennent dans le contexte du réseau Ami-
cizia sont de conception ad~mskienne. Qu'on me comprenne bien, cela
n'implique aucunement qu 'Adamski ait rencontré des W56, mais
seulement que la technologie que l'on nous offre à voir est voisine de
celle révélée dans Les soucoupes volantes ont atterri et dans À l'in-
térieur des vaisseaux spatiaux.

Cette technologie se distingue entre autres par la présence sur l'infra-


structure du véhicule d'un système de trois sphères plus ou moins
apparent; une caractéristique qui s'est imposée dans les esprits comme
la « marque adamskienne » par excellence depuis la sortie en 1953 des
Soucoupes volantes ont atterri. On se doit de signaler qu'un système
quelque peu analogue avait été évoqué trois ans auparavant dans le
tout premier livre sur les ovnis, celui de Frank Scully, Le mystère des

116
Le cas Amicizia

soucoupes volantes (Behind the Flying Saucers) 23 , et incidemment le


premier livre sur les crashs d'ovni. Il est dit en deux endroits que le
plus petit des trois vaisseaux qui se seraient écrasés près d' Aztec au
Nouveau Mexique en 1948 et auraient été récupérés par l'armée
américaine possédait ce que Frank Scully décrit comme « un train
d'atterrissage tricycle » formé de « trois sphères métalliques ayant
l'apparence de l'acier». Ces sphères avaient également, selon lui, une
fonction gyroscopique liée à la propulsion électromagnétique. La
description n'est cependant pas assez précise pour conclure définitive-
ment qu'il s'agit du même système que celui que révèlent les photos
d' Adamski. La taille des sphères n'est nulle part spécifiée.
Adamski, qui tenait en haute estime le livre de son ami Scully, fut le
seul dans les années 1960 à resouligner l'importance de ce livre alors
tombé en disgrâce, disant notamment lors de conférences qu' « il fut le
premier à faire prendre conscience au monde que des engins extrater-
restres atterrissaient ». Bestseller dès sa sortie, Le mystère des
soucoupes volantes était devenu très vite une proie pour les dénéga-
teurs. Il recelait en lui certains agents toxiques qui, inéluctablement,
allaient désamorcer son contenu, ne serait-ce que la personnalité de
son auteur, Franck Scully, humoriste et journaliste chroniqueur
mondain hollywoodien. L'auteur fut bientôt ridiculisé et le livre
estampillé du sceau infamant de « hoax » ... aussi, à l'exception
d' Adamski et, sans trop de surprise, de Perego qui le considérait
comme« un document extrêmement intéressant», tout le monde l'ou-
blia... du moins jusqu'en 1980, année où l'affaire Roswell éclata.. .

Selon Stefano Breccia, ces sphères seraient creuses et remplies d'azote


sous haute pression qui serait injecté grâce à des pompes à ultrasons
dans des anneaux cerclant la base de la cabine et, conjointement aux
lignes de force du champ électrostatique, se transformerait localement
en un plasma, avec création d'un champ magnétique puissant24 • Parmi
d'autres révélations techniques, Breccia affirme que chaque « scout »
est construit pour une mission spécifique: il n'y aurait dès lors quasi-
ment jamais deux appareils identiques. Tous ces appareils seraient
constitués de pièces jointes comme une espèce de Lego géant magné-

117
"Ils" sont là !

tique: on les assemble pour une mission spécifique puis on les


désassemble ... d'où ces formes multiples qui caractérisent les ovnis ...
toutefois l'infrastructure composée de sphères semblent être, si l'on se
fie aux photos (les seuls éléments concrets que nous ayons) ainsi
qu'aux schémas fournis par Breccia, une des caractéristiques récur-
rentes de cette technologie.

Sur la plupart des photos que nous avons passées en revue ci-avant,
une sphère est plus apparente que les autres, ce qui n'est pas sans rap-
peler le film tourné par Adamski le 26 février 1965 en présence de
Madeleine Rodeffer25. Sur la séquence qui nous est parvenue, seules
deux sphères sont visibles, la troisième étant, soit rétractée, soit cachée
par la coque dont une bonne partie se déforme à vue d'œil, un
phénomène étonnant qui pourrait être dû à un effet d'optique lié à la
technologie mise en œuvre pour maintenir cet état de « lévitation »
(voir aussi le chapitre Il). Selon Stefano Breccia, sur certains vaisseaux
W56 une des sphères au moins peut se trouver parfois plus excentrée
dû à un mouvement radial26 .

Bref, nous sommes devant le dilemme suivant: soit nous rejetons


toutes ces photos et films comme des faux car trop « adamskiens »,
soit ces documents ou certains d'entre eux sont authentiques et du
même coup, comme je l'ai souligné dans le précédent chapitre, cela
valide dans son ensemble le cas Adamski.

Étant d'une nature pragmatique, que pouvons nous dire sur ces
photos et ces films!

Si certaines des photos peuvent apparaître comme relativement faciles


à truquer, cela se révèle bien plus difficile pour d'autres, et bien plus
encore pour les films 8 mm, comme dans le « film de Trenno » où
l'objet passe derrière une rangée d'arbres.
Prenons, par exemple, la série du 27 avril 1961. Dans l'absolu, elle
aurait pu être réalisée à l'aide de maquettes. Mais n'est-ce pas le lot de

11 8
Le cas Amicizia

tout événement photographiable? Une photo d'avion dans le ciel


présentée comme réelle pourrait tout aussi bien être le résultat d'un
trucage avec une maquette, cela ne dépendant que de l'habileté du
maquettiste et du photographe.
Dans le cas présent, un système de fil de pêche et de poulies pourrait
avoir été utilisé, mais assez complexe car nous avons sur une des pho-
tos TROIS objets en file indienne, sans compter que cette installation
n'eût pas manqué d'attirer 1'attention de quelques plagistes ou
badauds. Les photos furent faites~ les abords mêmes de la plage
de Montesilvano bien reconnaissable sur la série. Selon Paolo Di Giro-
lamo, ami de Ghibaudi à l'époque et ancien « membre » d' Amicizia,
sur l'image originale de la première photo, celle du « monstre ailé »,
une femme âgée et un enfant sont visibles sur la plage27 • D'autre part,
les trois soucoupes qui interviennent sont de type légèrement différent,
ce qui représente une difficulté supplémentaire pour le maquettiste
supposé, sans parler du premier engin photographié qui est un défi
ufologique à lui tout seul, ne cadrant absolument pas avec le standard
« soucoupe volante ». Il s'agit, on l'a vu, d'une sorte de « monstre
volant », sorte de gros obus gris avec deux paires d'ailes fixes s'éle-
vant en V sur le dos, bref, un type de« véhicule» jamais rapporté dans
toute la littérature ufologique antérieure à cette photo, et totalement
illogique si l'on se place dans une volonté de tromperie ou de prosé-
lytisme. Pourquoi Ghibaudi aurait-il mis en scène un objet aussi
improbable? Et dernier point, certains phénomènes associés (halo
lumineux, boules noires) furent photographiés concomitamment aux
objets, ce qui nécessiterait dans une hypothèse de trucage, un travail
ultérieur de retouche très fin de la part de Ghibaudi lui-même ou d'un
comparse. Je n'exclus cependant pas qu'une ou deux photos puissent
avoir été retravaillées sur ce point par le magazine avant publication,
comme c'était souvent le cas à l'époque, juste pour rendre une photo
plus parlante, mais ceci n'équivaut pas à un «trucage» de la part de
Ghibaudi.

119
"Ils" sont là !

Bruno Ghibaudi et la « désinformation positive »

Journaliste scientifique, Bruno Ghibaudi écrivit de nombreux articles


sur l'aéronautique. En 1958, il publia une Histoire de L'aviation. Paral-
lèlement, à partir de 1954, il intervenait à la télévision dans des émis-
sions de vulgarisation scientifique, présentant également une rubrique
sur le modélisme intitulé, La rose des vents. Il signa plusieurs ouvrages
qui firent, et font encore, autorité en la matière, tels que Manuel de
l 'aéromodélisme moderne (1953), Maquettes d'avions télécom-
mandées (1958), Le train à la maison (1963) ou encore Maquettes
volantes: le guide complet de l' aéromodélisme (1965) qui connut
plusieurs rééditions. Sa rubrique télé sur le modélisme, fort populaire,
déboucha en 1957 sur un recueil, Construire est facile, rassemblant les
réalisations présentées lors de l'émission. Et cerise sur le gâteau, il fut
directeur du mensuel Aeromodelli.
Cette spécialisation de Ghibaudi n'a jamais été passée sous silence ou
minimisée, mais force est de reconnaître que si cela ne fait pas obliga-
toirement de lui un faussaire, le doute ne peut que s'installer. Pour
autant, AUCUN élément concret n'a jamais fait surface permettant de
l'accuser ouvertement d'avoir fabriqué des maquettes de soucoupes
volantes pour les photographier ou les filmer.

N'aurions-nous pas ici, l'exemple type de ce que j'appelle une« désin-


formation positive » où l'ambiguïté, le doute, le faux-semblant pren-
nent le pas sur le vrai - une caractéristique ou une stratégie qui fait que
jusqu'à présent aucun cas d'incursion extraterrestre n'a pu être défini-
tivement prouvé authentique. Un système de « contamination » est tou-
jours mis en œuvre pour désamorcer tout ce qui pourrait apparaître
comme une preuve irréfutable. L'affaire Umrno, avec les photos de
San José de Valderas, est à cet égard un cas d'école.

Une certitude: nous ne pouvons être confrontés du jour au lendemain


à une preuve formelle, irréfutable de l'existence de civilisations
extraterrestres, forcément supérieures, dans notre environnement
immédiat, ceci pouvant mettre en danger l'équilibre même de nos

120
Le cas Amicizia

sociétés. George Adamski insista à maintes reprises sur cet aspect du


contact extraterrestre dans ses conférences. Il existerait des lois cos-
miques, soulignera Ghibaudi lui-même dans un article, qui empêchent
les civilisations extraterrestres plus évoluées d'interférer, au-delà de
certaines limites, dans l'évolution et le développement d'autres civili-
sations planétaires moins performantes ou adolescentes. Aussi, eu
égard à ces supposées contraintes galactiques restreignant les contacts
avec notre planète, Ghibaudi représentait certainement le candidat
idéal, et inoffensif, pour mettre en œuvre cette« désinformation posi-
tive» ou ce« dévoilement progressif». Selon Sammaciccia, Ghibaudi
aurait tout d'abord été repéré par Giancarlo De Carlo, puis« accepté»
dans le groupe après entretien. Comment imaginer que ce choix ne fût
pas avalisé par les extraterrestres alors en contact avec Amjcizia? Les
W56 et Sammaciccia auraient-ils été à ce point naïfs pour ne pas voir
les implications liées à cette particularité d'être une autorité en matière
d'aéromodélisme? Point besoin d'avoir fait Polytechnique pour com-
prendre que quand bien même ses photos auraient présenté tous les
critères d'authenticité, cette orientation professionnelle ne pouvait que
jeter in fine le doute dans les esprits, et plus particulièrement chez les
ufologues. L'impact qu'elles pouvaient avoir, serait vite émoussé,
court-circuité, annihilé, en raison de ce soupçon omniprésent. Mais
n'était-ce pas là le but escompté? On s'y intéresserait mais sans .trQl2 y
croire, suffisamment toutefois pour qu'elles puissent laisser éventuelle-
ment une trace chez certains, et qu'ainsi une prise de conscience
s'opère « progressivement », de façon homéopathique, sans choc
dévastateur. Ghibaudi s'aperçut-il qu'il n'était en quelque sorte qu'un
rouage de cette désinformation positive, pour ne pas dire l'« idiot
utile» d'une opération de corn' extraterrestre? N'est pas cela qui pré-
cipita sa rupture avec le groupe quelques années plus tard?

Ajoutons pour clore ce point que lorsque furent réalisées les séries de
photos du 27 septembre et d'octobre 1957, Ghibaudi ne faisait pas
encore partie d 'Amicizia ; or, des objets qui pourraient s'apparenter à
ceux qu'il photographierait lui-même en 1961 y figuraient déjà! Ce
qui, si l'on applique une sorte de raisonnement par l'absurde, pourrait

1 21
"Ils" sont là !

amener à conclure que les objets de 1957 ne peuvent avoir été des
maquettes, car il est totalement inimaginable qu'une personnalité aussi
fine et cultivée que Bruno Sammaciccia, spécialiste renommé de Saint
François d'Assise, puissent s'abaisser à ce genre de procédé ou même
l'avoir cautionné. Ainsi donc, les photographies de 1957 montreraient
bien d'authentiques appareils extraterrestres.

Soulignons ici que jusqu'au début des années 2000, la partie émergé
d' Amicizia se résumait à quelques photos publiées ici et là, principale-
ment dans les ouvrages de Perego, dans les revues Settimana lncom,
Domenica del Corriere, Le Ore et le journal Il Tempo. C'est avant tout
par ce biais de la photographie que cette organisation occulte semble
s'être essayée à faire passer un message. À ma connaissance, en
dehors de rares allusions toujours sibyllines dues à la plume de Perego,
il n'existe qu'un seul texte dans lequel furent vraiment esquissées cer-
taines des idées que l'on attribue aujourd'hui aux W56. Intitulé
explicitement J'ai parlé avec les pilotes des soucoupes volantes, il fut
publié en 1963 dans le numéro du 24 janvier du magazine Le Ore et
était signé Bruno Ghibaudi ... Il y faisait état de sa rencontre avec des
extraterrestres d'apparence humaine pendant l'été 1961, dans une mai-
son, en présence de témoins! Se fit-elle à l'initiative de Bruno Sam-
maciccia, comme il serait logique de le supposer? Eut-elle lieu chez ce
dernier à Pescara, rue Genova, ou alternativement, dans la Villa De
Riseis, sur la Riviera di Castellammare, sous laquelle aurait existé
depuis déjà quelques années une« petite base» d'extraterrestres W56?
Qui furent ces témoins? Sammaciccia, Giulio De Crescenzio et Gian-
carlo de Carlo? Rien n'est dit sur les circonstances de cette rencontre.

On ne trouvera guère plus de détails dans l'autobiographie que nous a


laissée Sammaciccia, grâce à l'aide de Stefano Breccia. Sammaciccia
confirme cependant que Ghibaudi « commença à partager (leurs)
expériences » en 1961 et la suite de son récit laisse entendre comme
allant de soi que Ghibaudi fut associé à une ou plusieurs rencontres
d'extraterrestres W56, ce qui, rappelons-le, ne fut pas le cas de tous les
membres d' Amicizia, Gaspare De Lama, et semble-t-il Perego,
n'ayant pas eu ce privilège.

122
Le cas Amicizia

Sammaciccia rapporte aussi que Ghibaudi avait enregistré quelques-


unes des conversations des W56 (sans préciser si ce fut lors de con-
tacts directs ou par radio), qu'il les avait fait écouter ici et là et avait
même commencé à écrire des articles sur le sujet. Il nous apprend que
tout cela déplut aux W56 qui conseillèrent à Ghibaudi d'arrêter, ou, en
tout cas, de faire très attention aux répercussions que cela pourrait
avoir sur sa situation sociale,« la majorité des gens n'étant pas prête à
accepter cette réalité ». Sammaciccia lui-même avoue qu'il voyait
d'un mauvais œil la volonté de Ghibaudi d'écrire ces articles, voire un
livre, et l'avait sommé sans détour de ne rien dévoiler des expériences
du groupe.

Néanmoins, ces différentes injonctions comminatoires ne


découragèrent pas Ghibaudi qui acheva sa longue série d'articles dont
celui sur sa rencontre avec des extraterrestres. Lui qui n'écrira jamais
de livre sur les ovnis, cette série d'articles lui vaudra a posteriori d'être
regardé comme le deuxième pionnier de l 'ufologie italienne, après
Perego. Chacun des articles reflétait le pacte tacite imposé par les W56
et Sammaciccia: aucun nom, aucun lieu précis, aucune information
sensible ne fut en effet révélé qui eût pu mettre Je groupe en situation
délicate ni même éveiller de soupçons sur l'existence de celui-ci. Il alla
un peu plus loin que Perego mais guère plus. Pourtant, rien ne semble
avoir été pareil après l'article J'ai parlé avec les pilotes des soucoupes
volantes. En 1965, une brouille survint entre Ghibaudi et les autres
membres, peut-être liée à cette autocensure qui lui était imposée et
dont il ne voyait plus toute l'utilité. Toujours est-il que le leader
d' Amicizia, quelque peu excédé, juga nécessaire de couper les ponts
avec lui. Ghibaudi se mura alors dans un silence qu'il n'a toujours pas
rompu à ce jour.

Alberto Perego se retrouva certainement avec les mêmes états d'âme


que Ghibaudi: « Dire ou ne pas dire. Telle est la question. » pour para-
phraser Hamlet. Concernant, par exemple, les deux photos d'un
extraterrestre W56 qu'il publia dans L'aviation d'autres planètes opère
parmi nous, il écrit:

123
"Ils" sont là !

« [ ...]Qui a pris ces plwtographies? Quand? Comment? D'où vient


ce pilote? Que mange-t-il? Que boit-il? Fume-t-il? Quel est son com-
portement sexuel? À quoi bon répondre à ces questions maintenant?
Vous saurez tout petit à petit, progressivement, dans les années à venir.
(j'y répondrai moi-même ayec des détails que maintenant je ne vuis
révéler. L'essentiel à savoir aujourd'hui c 'est que ce sont des
« humains » [ . . ./28 »

On sait aujourd'hui qu'il connaissait parfaitement les réponses à ces


questions mais que, tout comme Ghibaudi, il ne pouvait parler.

En 1962, trois ans avant son « excommunication», Ghibaudi aurait pu


encore se prévaloir du titre de troisième homme d' Amicizia. C'est lui
qui rédigea cette année-là l'article du Domenica del Corriere relatif
aux observations de Gaspare De Lama, ce qui était en quelque sorte
inévitable puisqu'il fut témoin de la seconde expérience du 12 février.
Cependant, il ne fit pas la moindre allusion à sa présence, ainsi qu'à
celle de Sammaciccia, sur la terrasse de l'appartement aux côtés de
Gaspare De Lama, tout comme il ne toucha mot du film 8 mm tourné
dans le même temps que ce dernier prenait des clichés de l'engin dis-
coïdal qui évoluait au-dessus des toits faisant face à l'esplanade Giulio
Cesare. Or, c'est lui probablement qui filma.

Considérons justement ces photos réalisées par Gaspare De Lama en


présence de Ghibaudi. Pourraient-elles avoir été truquées? Oui, cer-
tainement, c'est le propre de toute chose photographiée, mais s'il y eut
trucage, il ne peut s'agir que d'une maquette suspendue au bout d'un
fil de nylon. Il ne peut s'agir de double exposition et autres surimpres-
sions. Toutefois, rien ne vient étayer cette concession de pur principe.
N'oublions pas non plus que jeter le doute sur les photos, c'est aussi
jeter le doute sur le photographe, en l'occurrence Gaspare De Lama. Il
me semble pourtant difficile d'imaginer que cet homme posé, à l'hon-
nêteté évidente, puisse avoir été mêlé de près ou de loin à une quel-
conque mascarade. Quelle eût été sa motivation? Gagner de l'argent?

124
Le cas Amicizia

Quand bien même en eOt-il reçu, ce n'est certainement pas avec ça


qu'il aurait pu mener grand train ! Se faire de la publicité? En effet,
quelle publicité pour un peintre! Propager un message philosophique?
Quel message? Après la publication des photos dans le Domenica del
Corriere, De Lama s'est tu jusqu'en 2007, soit 45 ans ... Ainsi donc
pas de message véhiculé. Une simple plaisanterie? Grotesque et
improbable. Alors quoi? Il reste le plus simple: Gaspare De Lama,
Ghibaudi et Sammaccicia assistèrent bien à la démonstration d'un ou
de deux véhicules extraterrestres qu'ils photographièrent et filmèrent.
En fait, ils se tenaient prêts . Sammaciccia avait été prévenu par les
W56 du jour, de l'heure, et de l'endroit de cette apparition, comme il le
sera pour les autres.

« Un après-midi, écrit-il, deux disques volants apparurent au-dessus


de Milan. Nos amis (les W56, ND.A.) nous avaient prévenus de ce
survol et j'avais demandé la permission de faire quelques photogra-
phies. Nous sommes allés sur la terrasse d'un haut bâtiment de la
Place Giulio Cesare (Il fait évidemment référence ici à l'observation
du 12 février 1962, N.D.A.), et nous réussîmes à prendre des photos
qui par la suite farent publiées dans quelques journaux, spécialement
l'une d'entre elles très réussie, avec les immeubles de Milan en
arrière-plan et les disques directement au-dessus. [ ...]29. »

Sammaciccia était prévenu soit par message radio, soit par télépathie.
Les W56 l'avait informé dès avril 1956 qu'il serait plus facile de
« communiquer d'esprit à esprit » (da mente a mente) et dut même
subir une espèce d'entraînement sur une période de huit mois. Plus
tard, ils lui placèrent un minuscule implant derrière son oreille gauche
de manière à activer, dans son cerveau, cette faculté de communiquer
télépathiquement avec eux30 • Il suffisait de capter le message, puis de
se rendre sur place armé d'une caméra et d'un appareil photo. Ce fut le
cas également pour le film dit de « Trenno » .

Les W56 les laissaient prendre des clichés, ou éventuellement filmer,


et leur permettaient de publier certaines de ces images dans des maga-

125
"Ils" sont là !

zines. Voilà la vérité la plus simple. On peut supposer qu'il en fut de


même des photos de 1957 montrant un extraterrestre W56 publiées par
Perego en 1963. Il fut « autorisé » à les révéler. Comment pourrait-il
en être autrement si l'on se place dans l'hypothèse de contacts réels
avec des extraterrestres? Il s'agissait là encore d'un dévoilement con-
trôlé inoffensif car ces photos aussi surprenantes et exotiques fussent-
elles, ne recelaient en elles-mêmes aucune valeur de preuve: n'importe
qui pouvant se travestir en extraterrestre ...

À vrai dire, il est impossible de trancher quant à l'authenticité ou non


de ces documents, les négatifs étant pour la plupart soit égarés, soit
gardés jalousement. De plus, seraient-ils d'un grand secours, puisque
si trucage il y a, cela ne peut l'avoir été, à mon sens, qu'à l'aide de
maquettes, sans double exposition ni retouche? Nous nous retrouvons
exactement dans la même problématique qu'avec les clichés de San
José de Valderas. Nous sommes dans ce que j'ai baptisé plus haut la
« désinformation positive » !

Selon Bruno Sarnmaciccia, leur niveau technologique est tel que les
W56, ainsi que les CTR, ont la possibilité de modifier ou d'altérer des
photos ou des films à distance, et même comme nous l'avons vu dans
le cas de Trenno d'impressionner la pellicule sans que celui qui filmait
n'ait vu le moindre objet. .. Bref, concrètement ils peuvent changer en
partie ou totalement ce que montre un film ou une épreuve. C'est ce
que firent des extraterrestres « CTR » sur un film qui avait été dérobé à
Sarnmaciccia et qui potentiellement pouvait représenter un danger si sa
révélation n'était sous contrôle. Le film à l'origine montrait deux
objets passant derrière des cheminées. Après leur intervention ces
mêmes objets passaient devant les cheminées, ce qui impliquerait dans
l'esprit des gens un trucage et rendait ce film inutilisable. Cela montre
combien l'authenticité de tels documents est relative: une photo ou un
film étant au départ authentique mais, pour une raison x, pouvant être
retouché, voire effacé à distance par les W56 ou les CTR. Cela ouvre
des perspectives inédites sur l'analyse de photos ou de film d'ovni. A
contrario, ceci montre que lorsqu' « ils » laissent une photo d'un de

126
Le cas Amicizia

leurs vaisseaux sortir dans la presse, cette image a été soumise à


«leur» contrôle. Il ne peut en être autrement car si ce n'était pas le cas
cela enfreindrait certaines limites de non-ingérence que nous avons
évoquées plus haut.

Amicizia, succursale occulte des idées adamskiennes

Dans son autobiographie Sammaciccia à aucun moment ne mentionne


George Adamski, pas plus que d'autres contactés, ni même de cas
d'ovnis autres que ceux relevant de ses propres expériences. Caution-
nait-il les récits et les photos de vaisseaux spatiaux d' Adamski? Cela
me semble aller de soi puisque lui-même était la source de certaines
informations privilégiées fournies à Alberto Perego qui les relayait
dans ses livres. Or, Perego était un« co-worker » d' Adamski - ce que
ne pouvait ignorer Sammaciccia. Eût-il tissé des liens avec Perego s'il
s'était désolidarisé des écrits et des photos du contacté américain? Au
détour d'une phrase il confirme qu' «Alberto» était une des personnes
« les plus proches » mais laisse aussi entendre que ses rapports avec lui
n'auraient pas toujours été au beau fixe, le caractère de ce dernier étant
parfois imprévisible et difficile à gérer, peut-être en raison de pro-
blèmes personnels: il venait de divorcer, habitait seul dans sa maison
de Rome (rue Ruggero Faure), et sa fille ne venait le voir qu'occasion-
nellement31.

Perego diffusa les idées de George Adamski telles qu'elles sont esquis-
sées dans Les Soucoupes volantes ont atterri. Les quatre livres du
« père de l'ufologie italienne » sont avant tout une amplification, une
glose, du message délivré par l'émissaire « Orthon » à Adamski le
20 novembre 1952 à Desert Center au pied des montagnes Coxcomb.
L'idée maîtresse en était une mise en garde contre les dangers des
essais, ou des excès, nucléaires. Rappelons que le ter novembre 1952
avait eu lieu l'effrayant test de la première bombe thermonucléaire,
d'une puissance mille fois supérieure à celle de la bombe atomique
lâchée sur Hiroshima le 6 août t 945. Un seuil de non-retour venait cer-
tainement d'être franchi. Vingt jours plus tard Adamski rencontrait un

127
"Ils" sont là !

extraterrestre, et celui-ci l'avertit des dangers de telles explosions ...


avec la mission évidente de faire passer le message. Comme un écho
de ce que j'appelle le« Sermon au pied des montagnes Coxcomb »,
une conscience montante anti nucléaire parcourt les quatre volumes de
Perego. On peut sans exagérer avancer que les événements du
20 novembre 1952 à Desert Center ont structuré la pensée ufologique
de Perego. Sans ce contact historique eût-il lui-même écrit?

Ses quatre ouvrages mêlent inextricablement à chaque page, observa-


tions ovni, politique et diplomatie internationales, le tout sur fond de
guerre froide. De la guerre de Corée à la crise de Cuba en passant par
la mort de Staline, tout y passe ... La figure charismatique de John F.
Kennedy qui faisait alors consensus, apparaît évidemment à plusieurs
reprises. Tout comme George Adamski, Perego l'admirait. Il lui dédia
son troisième « Rapport aux Italiens »: L'aviation d'autres planètes
opère parmi nous. Le livre était à peine sorti en librairie que le drame
de Dallas survint. Dans une lettre à Gaspare De Lama, Perego révélait:
« Pour la révélation de la nouvelle réalité j'avais misé sur deux
hommes qui ont disparu de la scène: Jean XXIII et Kennedy. Comme
vous le savez Kennedy mourut cinq jours avant que mon rapport ne fût
mis en circulation.»

Sur son exemplaire personnel du fameux « Saturn Report » publié par


Adamski en juin 1962 dans lequel celui-ci résumait un voyage sur Sat-
urne où des extraterrestres l'auraient emmené afin de participer à la
réunion au sommet d'une sorte de confédération interplanétaire,
Perego nota un nom en marge du récit qu 'Adamski commençait ainsi :
« Le 26 mars [1962] je partis à bord d'un vaisseau spatial pour le
voyage. Ce vaisseau était arrivé le 24 mars sur une de nos bases aé-
riennes où un haut resvonsable des États-Unis eut un entretien avec
l'équipage. Après cet entretien, l'appareil était prêt à retourner vers sa
planète d'origine.[. ..].» Ces deux premières phrases sont soulignées
et Perego a entouré les mots « haut responsable » leur adjoignant un
nom en marge lui-même souligné deux fois: Kennedy 32 • Une rumeur
circulait à l'époque parmi les co-workers selon laquelle George

128
Le cas Amicizia

Adamski avait rencontré plusieurs fois Kennedy ... Perego bénéficiait-


il d'informations privilégiées sur ce point ou cela relevait-il de la pure
conjecture? Une autre rumeur, mais celles-ci étayée par un faisceau
d'indices concordants, fait état d'une rencontre entre George Adamski
et le Pape Jean XXIII le 31 mai 1963. Bref, Adamski aurait en somme
rencontré les deux hommes qu'admirait Perego !

Cette « nouvelle réalité » citée dans la lettre à De Lama fait bien


évidemment référence au monde des W56 et CTR tel que Perego avait
pu en avoir des aperçus aux côtés de Sammaciccia. Il voulait révéler
tout ce qu'il savait sur cette « nouvelle réalité » dans un cinquième
livre intitulé Je dirai tout. Le manuscrit inachevé resta dans ses tiroirs.
Pour ceux qui douteraient encore que Perego fût un proche de Sam-
maciccia, ce dernier recourt dans son autobiographie à ce même con-
cept pour éclaircir l'objectif clé de sa mission. Les W56 lui avaient
proposé d'initier à cette « nouvelle réalité33 » des personnes choisies,
puis de les former de manière à ce qu'elles puissent assumer à leur tour
le rôle d'instructeur auprès de nouvelles recrues, et ainsi, amener petit
à petit une évolution des consciences sur ce sujet. Malheureusement,
ce noble projet se fissura assez vite, principalement à cause des diffi-
cultés auxquelles la plupart des membres du groupe, y compris Sam-
maciccia lui-même, furent confrontés pour le mener à bien.

Le message délivré au groupe de Sammaciccia et qu'il était censé pro-


mouvoir se rattache dans son essence à celui de l'événement fonda-
teur, à savoir le « Sermon au pied des montagnes Coxcomb », le
« Message de Desert Center » :

L'Homme doit prendre conscience des dangers liés au nucléaire et


mettre un terme aux armes atomiques.
L'Homme doit revenir à une éthique dans ses recherches scientifiques.
Selon les W56, ce que nous faisons en matière de recherches médi-
cales et génétiques est une pure folie, dont nous paierons les con-
séquences dans un future proche. Ces recherches folles autogénèrent
de nouveaux problèmes, de nouvelles maladies.

129
"Ils" sont là !

L'Homme doit modifier son rapport à la planète: nous détruisons petit


à petit notre environnement, la faune et la flore
Bref, l'Homme doit revenir avant tout à un bon sens naturel car selon
les W56 « notre civilisation devient folle »; un constat qu 'Adamski ne
manquait pas d'illustrer par des exemples concrets dans ses con-
férences et prises de parole diverses.

Pour une poignée de photos

Sammaciccia pensait avoir échoué dans sa mission, surtout en raison


de dissensions qui vinrent à bout de la cohésion du groupe. Est-ce ce
sentiment d'échec ou d'inachevé qui le poussa à la fin de sa vie à faire
appel à son ami Stefano Breccia pour le seconder dans la rédaction de
son autobiographie, de ce« Je dirai tout» que Perego n'avait pas osé
publier? Quoi qu'il en soit, si Breccia n'avait pas intégré en 2007 cette
véritable petite bombe dans son livre Contacts de masse, cette mission
menée par le groupe Amicizia serait très certainement à jamais restée
« occulte » ou « occultée » !

Avec le recul que nous avons maintenant sur cette affaire, parler
d'échec me semble excessif: la mission avait simplement atteint son
objectif, même très limité, grâce essentiellement à quelques photos
publiées dans la presse par le biais de Ghibaudi et dans des livres par
celui de Perego. Même si Sammaciccia exprime le regret de ne pas
avoir pu mener comme il l'entendait sa mission, il est peu probable -
et ce en raison des contraintes strictes régissant les contacts des civili-
sations extraterrestres avec notre planète - que les W56 l'eussent laissé
aller plus loin à la fois dans les révélations et dans l'exposition du
groupe.

Cette poignée de photos fit son travail d'impact et modifia chez cer-
tains la perception qu'ils avaient de la question des visites extrater-
restres, comme le firent les photos de« scouts» de George Adamski.
S'il est évidemment difficile de le quantifier, cet impact peut ne pas

130
Le cas Amicizia

être négligeable lorsqu'il est répété homéopathiquement sur des décen-


nies. Qui, en Italie, ne se souvient d'avoir vu quelque part cette photo
du« monstre marin ailé» de Ghibaudi ou l'un des clichés de Gaspare
De Lama? La prise de conscience de cette autre réalité, de cette « nou-
velle réalité» doit se faire sans heurt, sans traumatismes, sans fragiliser
les quatre piliers sur lesquelles reposent nos sociétés: le pilier
économique, le politique, le religieux et le social. Dès lors, le principe
de la « désinformation positive » dont j'ai exposé les grandes lignes,
est la méthode la plus appropriée dans ce contexte.

Les révélations fracassantes de cette autobiographie, parachevées par


la divulgation d'enregistrements audio des W56, de photos et de films
extraordinaires de leurs vaisseaux, auraient-elles reçu l'assentiment
des W56? Rien n'est moins sûr! À moins que TOUT CELA ne fasse
partie d'une énième opération de corn' de services de renseignement
extraterrestres, la phase 2 du projet Amicizia en somme, concoctée dès
les années 1950 en collaboration avec Bruno Sammaciccia? lntox
extraterrestre, révélations véritables, ou désinformation positive? Mon
expertise ufologique me fait plutôt pencher pour la dernière.

On l'a vu tout au long de ce chapitre, les ramifications entre les


cas Amicizia et Adamski sont inextricables. Nous avons cherché à les
mettre en évidence grâce à des éléments dont l'existence est incon-
testable: les photos et les films, et ceci indépendamment de leur
authenticité qui peut susciter débat; même si ce ne sont pas des
preuves irréfutables, les photos et les films existent. Les photos dif-
fusées à la fin des années 1950 et au début des années 1960 dans la
presse par le groupe Amicizia renvoient directement à une technologie
déjà connue grâce aux photos du « vaisseau éclaireur» d' Adamski de
1952. Les films, eux, révélés ces dernières années, se rapprochent
également de ceux tournés par Adamski et montrent souvent des objets
dont les caractéristiques de vol sont semblables. Ceci est un aspect
factuel INDUBITABLE amplement démontré dans ce chapitre. Si
cette similitude technologique n'implique pas nécessairement une
origine commune, elle pourrait indiquer à tout le moins des échanges
entre ces civilisations.

131
"Ils" sont là !

Nous sommes donc face à cette vérité: si des ufologues réputés,


comme Roberto Pinotti, prennent le cas Amicizia très au sérieux et
attribuent à certaines des photos ou films qui lui sont associés un haut
degré d'authenticité, par ricochet le cas Adamski dans son ensemble
s'en trouve comme automatiquement et légitimement validé ... Le
cas Amicizia peut-il exister indépendamment du cas Adamski? La
réponse est clairement: non !

132
5.
George Hunt Williamson
Un témoin privilégié
Ce qu'on ne vous a jamais dit sur le premier
message extrate"estre de l'histoire moderne!

Ayant récemment correspondu avec un ufologue américain de renom,


celui-ci se révéla d'une ignorance sidérante et désespérante sur les
événements de Desert Center, et particulièrement sur le message laissé
par l'extraterrestre - message dont il ignorait jusqu'à l'existence des
photos, et dont il se souciait peu de connaître la teneur... Bref, j'ai
zappé cette correspondance infructueuse. Néanmoins, l'ignorance
têtue de cet ufologue eut pour effet de faire surgir de mon côté l'idée
d'écrire un petit « film » récapitulant à la fois les résultats factuels de
mes propres investigations sur George Hunt Williamson liées à ce
message extraterrestre et les intuitions qui purent en résulter. Voici
donc le film des événements, tel que j'ai pu le reconstituer, en reliant
certains épisodes significatifs d'une vie qui reste pleine d'ombres
fascinantes. Et maintenant, silence! On tourne!

Juin 1949
Old Tucson, Arizona

Le futur écrivain ésotériste George Hunt Williamson, alors âgé de 23

133
"Ils" sont là !

ans et étudiant en anthropologie à l'Université d'Arizona, participe en


tant que danseur à un Pow-Wow, spectacle de danses traditionnelles
indiennes. Costumes chamarrés, profusion de plumes, tout est à la fête
au milieu de la chaleur et de la poussière. Les tambours rythment les
chants incantatoires des danseurs et se superposent au son entêtant des
grelots.

Spectacle de danse indienne dans les années 1950.


Photo: David Eppen (avec son aimable autorisation)

Parmi les spectateurs un mystérieux Indien Hopi l'observe. Il est


jeune, beau, le teint cuivré. Son regard sombre sous d'épais cheveux
noir de jais suit la danse que conduit le tout aussi jeune Williamson.
Les tambours faiblissent. Les chants et les grelots cessent. La pous-
sière retombe, filtrant un soleil de fin d'après-midi. L'indien s'ap-
proche pour parler à ce danseur « blanc » qui vient de se rasseoir près
des spectateurs.

- Je voudrais vous féliciter pour votre extraordinaire façon de


danser... Pour un "visage pâle" ce n'est pas commun ... , dit-il avec un

134
George Hunt Williamson

grand sourire en lui tendant une main franche. Où avez-vous appris à


danser comme ça, selon la vieille tradition indienne?

- En fait, je n'ai jamais appris. C'est naturel si je peux dire ... dans ma
famille on dit que j'ai quelques gouttes d'indien Mandan qui coulent
dans mes veines ... Alors ça doit être ça! répondit-il d'un air mi-
sérieux, et lui serrant la main en signe d'amitié.

Williamson fait alors connaissance avec « Star Hunter ». Il est le fils


d'un Grand Prêtre Hopi de renom officiant dans les célèbres Céré-
monies Serpent-Antilope - cérémonies religieuses qui durent 16 jours,
mettent en scène les hommes-serpents et les hommes-antilopes, et
s'achèvent par la fascinante danse des serpents. Hunter est originaire
du village de Walpi, perché au sommet de la First Mesa. Ce village fut
fondé il y a plus de mille ans par des membres du Clan du Feu auquel
le Gardien du Monde Souterrain, le mythique Instructeur des Hopis,
Massau, confia la Tablette Sacré ... Cette tablette de pierre est très
petite, seulement dix centimètres sur dix, et de couleur foncée. L'un
des coins est brisé. Le morceau fut emporté par le Grand Frère Blanc
Perdu, le Sauveur messianique, Pahana, dont chaque Indien Hopi
attend le retour depuis des siècles. Ce morceau une fois accolé au reste
de la Tablette Sacré du Clan du Feu, lui permettra de s'identifier
lorsqu'il reviendra. Un côté de la Tablette présente plusieurs symboles,
l'autre montre la silhouette d'un homme sans tête. La tradition veut
que Massau remît cette tablette aux Indiens du Clan du Feu juste
quelques instants avant de détourner son visage de leur regard et de
disparaître en se rendant invisible. Sur cette Tablette sont gravées sym-
boliquement ses dernières paroles. Elles annonçaient entre autres ceci:
« Après que le Clan du Feu aura migré dans sa demeure permanente
(First Mesa donc), une époque surviendra pendant laquelle les Hopis
seront dominés par un peuple étrange (les hommes blancs). On les
forcera à cultiver leurs terres et à vivre selon les diktats d'un nouvel
ordre souverain (les USA à n'en pas douter), et s'ils refusent de se
soumettre ils seront considérés comme criminels et châtiés. Cependant
ils n'opposeront aucune résistance. Ils attendront Celui qui viendra les

135
"Ils" sont là !

délivrer. .. leur Frère blanc perdu, Pahana, qui un jour retournera vers
eux avec le morceau de pierre manquant à la tablette sacrée. Il les
délivrera alors du joug des oppresseurs, et établira avec eux une nou-
velle ère de fraternité universelle entre les hommes.»

Les semaines suivantes •.•


Tucson, Arizona

Williamson et Hunter se sont liés d'amitié. Le jeune Indien lui fait


cadeau assez régulièrement d'anciens objets Hopis. Au tout début
Williamson n'y fait pas trop attention mais finit par se demander
pourquoi il lui offre autant d'objets précieux et à grande valeur senti-
mentale venant de sa famille. Ce sont par exemple des éléments de
costumes, appelés« tabletas »,fabriqués et portés par la mère de Star
Hunter quand elle était encore jeune fille et qu'elle dansait la Danse
des Papillons, ou encore un calumet en terre cuite incroyablement
ancien utilisé lors de cérémonies sacrées dans la Kiva.

13 août, 14 heures
Old Tucson

Aujourd'hui c'est une très belle et très ancienne poupée en bois sculpté
que lui offre Star Hunter, une poupée Kachina Hehea, censée être la
plus ancienne de toutes les Kachinas.
- Cette poupée a toujours orné ma maison et à présent je veux qu'elle
orne la tienne pour toujours! lui dit-il.
La poupée est peinte aux couleurs symboliques des points cardinaux :
jaune pour le nord, bleu-vert pour l'ouest, rouge pour le sud, blanc
pour l'est, complété par du noir pour le zénith et une bande multico-
lore pour le nadir.

136
George Hunt Williamson

Le soir, 22 heures
Tucson, dortoir de l'Université d'Ariwna

De retour à l'Université, Williamson accroche cette poupée Kachina


au-dessus de son lit.

16août,17 heures
Université de I'Ariwna

Le jeune Williamson révise seul dans une salle d'étude, quand son
attention est détournée par quelque chose apparu soudain dans son
champ de vision: un petit objet rond, jaune et gris, sur la pile de
papiers juste devant lui.
Tiens,je suis certain qu'il n'y avait rien il y a une seconde ...
Intrigué, il le prend et l'examine. L'objet est prolongé ou comme tra-
versé d'une courte barre. Il n'a aucune idée de ce que cela peut être. Il
le met de côté et reprend ses révisions.

Vers 19 heures

Il remonte à son dortoir sans oublier de prendre le petit objet en bois


coloré. Assis sur son lit, il l'examine à nouveau, le fait rouler dans le
creux de sa main, mais toujours pas le début d'une réponse. Par acquis
de conscience, il le range dans le tiroir de son bureau.

Quelques jours plus tard en fin d'après-midi. Bibliothèque de


l'Université

Suite au cadeau de Hunter, Williamson se documente sur les poupées


Kachinas; il consulte des ouvrages et constate que tous soulignent que
ces poupées en bois doivent être munies d'un hochet que tradition-
nellement elles tiennent à la main droite. Bizarrement la sienne n'en a
pas.

137
"Ils" sont là !

Pourquoi Hunter m'a-t-il offert une poupée à laquelle il manque le


hochet? C'est un peu dommage ...
À l'instant précis où cette réflexion lui traverse l'esprit il prend con-
science de quelque chose ...

Pour en avoir le cœur net, il regagne immédiatement son dortoir, ouvre


le tiroir, farfouille un peu et sa main réapparaît avec, pincé entre le
pouce et l'index, le petit objet rond. Il le regarde sous toutes les cou-
tures devant la fenêtre ... Aucun doute possible, il s'agit bien d'un
hochet de poupée Kachina. Cette découverte le déstabilise.
Comment cet objet a-t-il pu arriver sur la table d'étude? Personne n'a
pu l'y mettre puisque j'étais seul... C'est comme s'il s'était« matéria-
lisé » là devant moi!
L'explication semble folle mais aucune autre ne s'impose à lui sur le
moment.

Le lendemain

Il raconte à Hunter son étrange expérience. Le jeune Hopi se contente


de sourire, le regarde et lui dit :
- Mon frère, Hehea peut désormais avoir Je hochet qui est Je sien!
Perce un trou, mets Je hochet dans sa main, car d'où qu'il ait pu venir,
il lui appartient sans aucun doute ...

Lorsqu'il la retrouve à l'université, Betty Jane, sa future épouse - ils se


marieront dans moins de quinze jours, Je Ier septembre - ne peut
qu'abonder dans le sens de leur ami Hopi et lui dit:
- Il ne te reste plus qu'à le mettre à la main droite de la poupée de Star
Hunter.

19heures10
Son dortoir à l'Université

Il n'a qu'une hâte, fixer le hochet à la main droite de la Kachina. Il

138
George Hunt Williamson

décroche la poupée et constate qu'il lui faudra percer un trou à cette


main droite dont le poing est fermé. Après s'être muni de l'outil
idoine, un couteau de poche US Mil-K, une vingtaine de minutes sont
nécessaires à l'opération. Le hochet est maintenant fixé. Peint sur
celui-ci se détache bien en évidence le symbole le plus répandu chez
les Indiens d'Amérique: le swastika...
Jamais il ne se séparera de cette poupée.
Des années plus tard il notera dans une lettre que « ce hochet semblait
porteur d'un message prophétique d'événements qui n'auraient lieu
que trois ans plus tard en 1952 ».

La poupée Hehea Kachina de 1949. Photo prise par George Hunt Williamson. Son
ami Hopi« Star Hunter »lui confirmera que c'est bien le hochet appartenant à
CETIE poupée-ci et à nulle autre ... [négatif original propriété de Michel Zirger]
© Michel Zirger I Agence Martienne.

139
"Ils" sont là

The.A_nchinO-f,. 1hcn, arc the inner forms, the ,~pir.i tual componenrn
of the outer physical Jorms of life, ·whic:h ma.y be invoked to nmni fest thcir
benigil powers so that man may be enablcd to contin ue his nevcr·ending
journey. They ;ne the invi ible forces o( li(e-not gods, hm rather intcr-
tnediaries. mcsscng·crs. B ence their chief fonction is to bring rain, insnr-
ing the abnndauce of rops and the continuation of Ji(e.
Ali this is c:oncreu~ly symbplizcd hy the markings on the rat!le givcn
to chilch ' r . their initiatiorf (Fig ure 57). ._

(ur~. )
...:;::::::::

l'igure 57. Kachina ratrlc

The fiat wund face of the gourd rt1m:sents the eanh. The drck
inside symbblizcs the sun, whose radiating rays give it warmlh and life.
T be swastika symbol 1nay show clockwtsc rotation with the su11, or
1
.

C"Ounl:erdockwisc to indicate the earth. '111e sti ·k thru l 1hrough 1he

Exemple de swastika indien sur un hochet de Kachina du même type que celui de la
poupée de Williamson. Page du livre de Frank Waters, Le livre du Hopi (Book ofthe
Hopi), annotée et soulignée en rouge par Williamson.
© Michel Zirger I Agence Martienne

Trois ans plus tard••• le 20 novembre 1952. Vers 14 heures 30, au


bord de la route qui longe les montagnes Coxcomb, à 17,7 km en
partant de Desert Center, Californie

Depuis un moment George Hunt Williamson a les yeux rivés à sa


petite paire de jumelles. Il regarde quelque chose dans le lointain, à

140
George Hunt Williamson

plus d'un kilomètre quand même, aux pieds des montagnes Coxcomb.
Il observe George Adamski en train de converser avec un individu. Et
cela en soi était déjà très surprenant dans cette zone absolument déser-
tique. Que fait-il à cet endroit? Est-ce un prospecteur? Un géologue?
Ou simplement un randonneur? Il peut vaguement les voir à l 'œil nu
mais pour discerner quelques détails les jumelles sont nécessaires.
L'individu semble vêtu d'une combinaison marron et avoir les
cheveux longs. Une femme? Peut-être une femme en difficulté? Il les
observe épisodiquement ainsi depuis une dizaine de minutes.
Mais pourquoi Adamski agite-t-il autant les bras devant cet homme ou
cette femme ? se demande Williamson en scrutant à nouveau la scène.
Peut-être est-il en train de lui expliquer quelque chose?
Il essaie d'avoir une image encore plus nette, mais la résolution des
jumelles est au maximum.

- Regarde Rie! (Tous les intimes de George Hunt Williamson l'appel-


lent « Rie ».) Il y a encore des lumières là-bas! Cette fois au-dessus
des collines ! lui fait remarquer Betty Jane, sa femme, qui a du mal à
cacher son trouble.

Avec une surexcitation contenue, « Rie » détourne les jumelles


d' Adamski, fait tourner machinalement la molette pour essayer d'ajus-
ter au mieux sa vision, peine perdue la résolution est vraiment au ma-
ximum. Néanmoins, il peut discerner des effets lumineux juste au-
dessus d'une colline à une cinquantaine de mètres à droite du lieu où
discute Adamski ...
Quelque chose semble évoluer juste à la crête de la colline ou être sta-
tionné derrière! On dirait que ça reflète le soleil . . . Ah je ne le vois
plus!
Retour des jumelles sur Adamski qui a commencé à se déplacer avec
son mystérieux interlocuteur. Tous deux disparaissent derrière la
colline. « Rie » ne voit plus rien.

Il cherche maintenant, à l'œil nu, quelque chose dans le ciel bleu sans
nuage, puis rapidement à l'aide des jumelles, mais en vain: le grand
vaisseau en forme de cigare n'est plus visible maintenant. Environ

141
"Ils" sont là !

trois quarts d'heure plus tôt Betty Jane en avait pris deux photos, sans
trop d'espoir, alors qu'il stationnait très haut au-dessus des montagnes
Coxcomb, à peu de chose près à la verticale de l'endroit où Adamski
était parti installer son télescope portable. Quelques instants plus tard
le vaisseau s'était remis en marche et était remonté à une altitude
encore bien plus haute afin d'échapper aux deux jets F-94 Starfire de
l 'Air Force qui tournaient à intervalle régulier depuis le début des
événements.

Le petit groupe, composé de George Adamski, de sa secrétaire, Lucy


McGinnis, d'une collaboratrice, Alice K. Wells, et des Williamson,
eux-mêmes accompagnés de deux amis, Alfred et Betty Bailey, était
venu dans cet endroit pour pique-niquer, tout en caressant l'espoir,
certes ténu, de pouvoir observer et pourquoi pas photographier une de
ces « soucoupes volantes » dont parlaient tant les médias. On en avait
signalé dans la région justement.

Lorsque cet aéronef en forme de cigare était apparu vers 13 heures 30


et s'était immobilisé un temps pratiquement à leur vertical, Williamson
fut le premier à lancer l'idée incroyable qu'il pouvait s'agir d'un vais-
seau spatial. S'en étaient suivis quelques instants de flottement alors
que le groupe s'interrogeait sur ce grand fuselage argenté sans ailes
planant à haute altitude. Le nez en l'air, les mains en visière sur le front
pour se protéger du soleil, puis se passant tour à tour les jumelles, cha-
cun y était allé de son commentaire. À un moment il était devenu
orangé à son sommet sur toute la longueur. Il fallut bien se rendre à
l'évidence : cet appareil n'était certainement pas d'origine terrestre !
L'excitation était à son comble. Des flashs lumineux furent notés
émanant du vaisseau. Williamson avait également pu voir grâce aux
jumelles une sorte de symbole noir sur le flanc et ce qui semblait être
une ouverture opaque sur la partie inférieure. C'était probablement de
cette ouverture qu'était sorti le plus petit vaisseau éclaireur qu'allait un
peu plus tard photographier Adamski quand il se trouverait seul avec
son télescope à environ 1300 mètres' du reste du groupe resté le long
de la route à l'attendre.

142
George Hunt Williamson

Une trentaine de minutes plus tard. Vers 15 heures

Sous l'œil maintenant d'un B-29 vrombissant à haute altitude, les F-94
Starfire s'aventurent de plus en plus bas. Ils avaient déjà essayé aupa-
ravant de pourchasser le vaisseau-mère avec le résultat que l'on sait. ..

Le groupe voit soudain un grand flash de lumière monter des collines


où se trouve Adamski et se perdre dans le ciel, bien trop rapidement
pour être suivi aux jumelles ou photographié.

George Adamski réapparaît au loin à la base de la colline. Il leur fait de


grands signes. Il se dirige vers la route. Le groupe des « 6 » monte
dans les deux voitures et le rejoint bientôt au bord de la route.
Excité comme un enfant, ayant même du mal à s'exprimer, il com-
mence à leur raconter cette histoire parfaitement incroyable qui sera le
cœur, le scoop du best-seller Les soucoupes volantes ont atterri: il a
conversé avec un extraterrestre d'apparence humaine pendant
environ 45 minutes.

Laissant les deux voitures, tout le groupe suit Adamski qui retraverse
les presque 500 mètres les séparant du lieu du contact. À peine arrivé
George Hunt Williamson est déjà à genoux près des nombreuses
empreintes de pas laissées sciemment par l'extraterrestre ... Elles sont
très bien découpées sur le sol et contiennent des sortes de hiéro-
glyphes ... des symboles... un message ... Williamson reste comme
pétrifié ... Non! Ce n'est pas possible! En effet, là sur le talon des
empreintes de la chaussure droite de l'extraterrestre se trouve un sym-
bole qu'il connaît très bien, qui lui est particulièrement familier ... un
énigmatique swastika... celui-là même qui figure sur le hochet de la
poupée Kachina de 1949!!!

Étudiant en doctorat d'anthropologie son premier réflexe est de faire


des photos, des croquis et des moulages de tous ces étranges hiéro-
glyphes de l'espace ... Et c'est lui qui, le jour même, rapportera cette

143
"Ils" sont là !

première historique à un quotidien de l'Arizona, The Phoenix Gazette.


Il réaffirmera toujours que les événements relatés dans les soucoupes
volantes ont atterri, dont sa femme et lui, ainsi que ses amis, avaient
été témoins, s'étaient déroulés exactement comme George Adamski
les avait rapportés. Il précisera d'autre part que sa femme et lui avaient
tous les deux signés l'attestation sous la foi du serment par devant
notaire qui figure dans Les soucoupes volantes ont atterri, et que le
manuscrit du récit d' Adamski leur avait été soumis pour approbation
avant d'être envoyé à l'éditeur.

Williamson ne variera jamais de cette version jusqu'à la fin de sa vie


en 1986.

L'extraterrestre
du contact
du 20 novembre 1952
à Desert Center.
Adamski le nommera
un peu plus tard
« Orthon ».
© Michel Zirger

144
George Hunt Williamson

L'endroit exact où se déroula le contact entre George Adamski et l'extraterrestre


« Orthon ».Le photographe tourne le dos aux montagnes Coxcomb.
Au loin, les montagnes Palen.
© Michel Zirger /Agence Martienne

Vue « aérienne » du même endroit.


En arrière-plan, une partie des montagnes Coxcomb.
(Coll. Daniel K. Ross)

145
"Ils" sont là !

Mi-février 1953
Palomar Gardens Cafe, Mont Palomar, Californie

Les rapports entre Williamson et Adamski subissent un changement


assez brutal. Si cela ne va pas jusqu'à une brouille déclarée, Adamski
se montre désormais plutôt froid et distant. Le jeune homme qui
jusqu'alors connaissait avec Adamski une relation chaleureuse quasi-
ment de père à fils, s'en inquiète et cherche une réponse auprès de
Lucy McGinnis, la secrétaire d' Adamski. Celle-ci s'interroge aussi.
-Moi aussi, Ric,j'ai effectivement remarqué ce changement d'attitude
chez George à ton égard, mais ne t'inquiète pas outre mesure, c'est
certainement passager, lui dit-elle.
Était-ce dO à cet intérêt naissant que montrait Williamson pour le
« channeling »?Ou bien était-ce dû à des divergences sur l'interpréta-
tion des symboles figurant dans les empreintes relevées à Desert Cen-
ter? Ces divergences subtiles au début deviendront plus marquées au
fil des années, voire mêmes clivantes. On sait qu' Adamski, sans pour
autant rejeter d'autres explications, privilégiera les interprétations de
certains chercheurs qui ne voyaient dans ces symboles qu'indications
purement techniques relatives au mode de propulsion par énergie libre
utilisée par les « frères de l'espace ». Même si Williamson n'écarte
aucunement cette possibilité, ce n'est pas celle qu'il choisit de mettre
en avant. Et c'est peut-être à ce moment-là qu'eut lieu la fracture entre
lui et Adamski.

Son approche interprétative est validée par plusieurs symboles qui


allient astronomie et ésotérisme. Ce qu'il déchiffre est déroutant, et à
l'opposé de ce à quoi on pourrait s'attendre... venant d'un extrater-
restre ... Il s'agit, selon lui, d'un message évoquant le passage de l'ère
des Poissons à l'ère du Verseau ... avec une référence évidente à la
Vision du Prophète Ézéchiel. .. En voici quelques éléments saillants:

146
George Hunt Williamson

Plan serré de l'empreinte de la chaussure droite de l'extraterrestre rencontré par


George Adamski le 20 novembre 1952 à Desert Center. Réalisé par George Hunt
Williamson avant de faire les moulages. La flèche indique le bout du pied. On voit
clairement le swastika sur le talon et la vesica piscis sur la semelle. Photo de Michel
Zirger à partir du tirage « vintage » de première génération (fait quelques jours après
les événements) se trouvant dans le manuscrit original du livre de Wtlliamson, Other
Tangues - Other Flesh (Autres langues -Autres chairs) [propriété de Michel Zirger]
© Michel Zirger /Agence Martienne

147
"Ils" sont là !

Le Taureau

Le Verseau

Le Lion

Le Scorpion
(oui' Aialel

Interprétation de certains symboles retrouvés dans les empreintes de pas de l'ex-


traterrestre de Desert Center. Les quatre constellations [Taureau, Lion, Scorpion
(autrefois Aigle), Verseau] avec les quatre étoiles fixes« royales» associées [Albé-
daran, Régulus, Antares, Formalhaut] correspondent parfaitement aux symboles
entre les branches du swastika du talon droit. Montage conçu par Michel Zirger à
partir des dessins originaux de Wtlliamson provenant du manuscrit de Other Tangues
- Other Flesh [propriété de Michel Zirger]
© Michel Zirger /Agence Martienne.

148
George Hunt Williamson

Vénus

Mars et ses deux satellites


la Terre et la lune
Phobos et Dèimos

( Planète 9 !l

0 Michel Z'irger I Agence Manicnnc

Les planètes représentées dans la vesica piscis de l'empreinte de la chaussure droite


(Cette interprétation des symboles est de G.H. Williamson et M. Zirger).
À noter aussi le swastika à l'intérieur de la vesica piscis, de l'amande mystique, qui
semble évoquer de façon stylisée le Christ en croix: la tête penchée, les pieds et
mains cloués ... Dans la littérature New Age et Contactiste le « Mai"tre Jésus » est
souvent considéré comme étant en charge de CE système solaire, d'où les planètes
regroupées autour de ce swastika, symbole entre autres du soleil ou des quatre forces
créatrices. Montage réalisé par Michel Zirger à partir du dessin fait par Wtlliarnson
de l'empreinte figurant dans le manuscrit de Other Tongues - Other Flesh [propriété
de Michel Zirger]
© Michel Zirger /Agence Martienne

149
"Ils" sont là !

(D'autres photos et dessins des empreintes exclusifs, notamment


de l'empreinte gauche, accompagnées d'une interprétation
exhaustive sont publiés dans le livre de Michel Zirger et Maurizio
Martinelli, Extrate"estres: le contact a déjà eu lieu aux éditions Le
Temps Présent)

14 septembre 1958
Chartres, France

George Hunt Williamson est de passage en France. Il y reste cinq jours


avant de se rendre en Angleterre dernière étape d'une tournée
européenne de conférences commencée en août. Un groupe d'admira-
teurs l'emmène visiter différents lieux susceptibles de l'intéresser,
parmi ceux-ci la Cathédrale de Chartres ... En arrêt devant le portail
central, son regard semble ne plus voir qu'une chose ... Le magnifique
tympan d'un autre temps le renvoie dans un raccourci fulgurant à son
expérience de Desert Center d'il y a six ans ... Il griffonne quelques
notes dans un de ses nombreux petits carnets, fait une esquisse, et
prend une série de photos ... Il avait là, reflété dans la pierre, ce qu'il
avait conceptualisé en 1954 dans son livre Autres langues - Autres
chairs: le lien des empreintes avec le Tétramorphe, et donc avec la
fameuse Vision d'Ézéchiel, et par voie de conséquence avec les quatre
Évangiles ... l'homme (ou l'ange) pour Saint Mathieu, le taureau pour
Saint Luc, le lion pour Saint Marc et l'aigle pour Saint Jean. Jeu de
miroirs étonnant, et insoupçonnable au moment des événements.

Deuxième moitié de septembre 1958


Angleterre

Le 17, premier contact avec les îles britanniques, il est accueilli par
l'aristocrate ufologue Brinsley Le Poer Trench. Mais à peine a-t-il
posé ses bagages que cette ultime et particulièrement importante étape
de sa tournée s'annonce comme un véritable chemin de croix. Sa vie

150
George Hunt Williamson

vient subitement de basculer en apprenant la mort de sa femme, Betty


Jane, au Pérou. Transcendant la souffrance, il parviendra à assurer neuf
conférences. Il redécollera pour le Pérou le 28.

Tympan de la Cathédrale de Chartres. Une des plus belles représentations du Christ


au sein de l'amande mystique ou vesica piscis, entouré par le Tétramorphe:
les quatre aspects des« Vivants» décrits par Ézéchiel, qui symboliseront plus tard
les quatre Évangélistes.
Photographe: Vassil. (Wikimedia Public Domain).

Un an plus tard, début décembre 1959


Nouveau séjour en Angleterre

La première semaine il séjourne chez Brinsley Le Poer Trench dont le


best-seller Le peuple du ciel 2 sortira bientôt, suivi deux ans plus tard
des Géants venus du ciel 3 • L'auteur d 'Autres langues - Autres chairs
profitera de l'imposante bibliothèque de son hôte et des librairies spé-
cialisées de Londres pour compléter ses recherches sur la légende
Arthurienne et le Saint Graal. C'est vers cette époque que germe en lui

151
"Ils" sont là !

l'idée d'un scénario de film, Le Graal, qu'il achèvera finalement en


1981, mais qui restera mystérieusement dans ses cartons ... alors que
l'actrice Dame Judith Anderson (Rebecca, Star Trek Ill), avait exprimé
le désir d'interpréter le rôle principal féminin, celui de Dame Mar-
garet ... et qu'une autre de ses amies actrices, la célèbre Jane Russell,
s'intéressait au projet. ..
À noter que le troisième film de la série Indiana Jones (auquel dit-on
Williamson servit pour une part de modèle), et intitulé Indiana Jones
et la dernière croisade, sortit en 1989. Il reprend ce même thème de la
recherche du Saint Graal. ..

19 décembre 1959
Fin de matinée dans le romantique comté du Somerset au sud-
ouest de l'Angleterre

La réalité autour de lui s'efface peu à peu ... Un entrelacs de symboles


et d'images se bouscule dans son cerveau. Les symboles des
empreintes de Desert Center, le portail de la Cathédrale de Chartres, le
Christ dans l'amande mystique, la vesica piscis, le Christ en croix, le
swastika... Une voix semble commenter ce kaléidoscope et lui répète
que « le signe a été donné ». Un flash brutal fait disparaître la vision et
tout redevient calme, atone et prosaïque. Il a conscience à nouveau
d'être dans une allée de jardin ... à Glastonbury ... près d'un puits
appelé Puits du Calice ...
Outre le recours régulier au « channeling », il n'était pas rare, corne
nous l'avons révélé dans Extraterrestres: le contact a déjà eu lieu, que
Williamson fût sujet à des « rêves éveillés », à des « visions » fugi-
tives ... Celles-ci semblaient d' ailleurs s'être multipliées depuis son
voyage en Italie de l'année précédente. Il les gérait dorénavant avec un
certain contrôle, prenant même l'habitude de les noter dans des car-
nets, ainsi que tous ses rêves. Il précisait« vision les yeux fermés», ou
« vision tout éveillé ». Il « voyait » parfois des personnes ou des
entités s'invitant dans son salon ou sa chambre ... D'autres fois, il
consignait simplement la sensation d'une« présence» ... 4 Mais jamais,

152
George Hunt Williamson

je dis bien jamais, il n'aurait admis ou même évoqué cette réalité en


public, par exemple lors de conférences; seuls quelques rares proches
étaient au courant. Il ne voulait pas que cela ternisse son image en tant
qu'auteur-ufologue et en tant qu'anthropologue. Je suis le seul et le
premier à en avoir fait état.

- Monsieur Williamson, Monsieur Williamson, perçoit-il soudain de


façon lointaine et comme étouffée. Monsieur Williamson ...
Il se tourne finalement pour voir une jeune femme s'avancer vers lui à
grand pas dans l'allée principale bruissante de graviers.
- Monsieur Williamson, Tudor Pole vient d'arriver. Il vous attend à la
résidence du Petit-Saint-Michel, à l'entrée.
Ces mots résonnent avec bonheur à ses oreilles. Williamson et la jeune
femme remontent 1'a11ée en bavardant.

Cette rencontre initiale avec Wellesley Tudor Pole5 restera gravée dans
sa mémoire. Âgé alors de 75 ans, cet ancien officier et entrepreneur,
descendant de la lignée des Tudor, était connu pour avoir initié avec
l'aval de Winston Churchil1 la « minute de silence » pendant la Se·
conde Guerre Mondiale. Toutefois, en cette année 1959, c'était le vo-
yant et le mystique que Wi11iamson venait voir, le nom de Tudor Pole
étant désormais avant tout lié à ses activités spiritualistes et au site du
Puits du Calice6 qu'il avait réussi à faire classer aux monuments his-
toriques en tout début d'année. La rencontre s'était faite par l'intermé-
diaire de Brinsley le Poer Trench, qui venait de rédiger une introduc-
tion pour le premier grand livre de Wellesley Tudor Pole, La route
silencieuse', lequel à son tour lui fournira un petit texte pour son
ouvrage Les géants venus du ciel.

Le jardin du Puits du Calice est situé au pied de Glastonbury Tor, fan-


tomatique co1line coiffée d'une haute tour médiévale, seul vestige
d'une chapelle dédiée à I' Archange Saint Michel, qui telle un phare
veille sur toute la région. En descendant vers la plaine, à quelques rues
du jardin, s'élèvent les ruines de l' Abbaye de Glastonbury où fut
découvert ce qui serait la tombe du Roi Arthur. Si ces trois endroits

153
"Ils" sont là !

sont en effet liés à cette figure légendaire, ils le sont curieusement tout
autant à un disciple de Jésus et oncle supposé de la Vierge Marie:
Joseph d'Arimathie. Une tradition bien ancrée, étayée par nombre
d'éléments troublants, veut que ce soit à Glastonbury que Joseph
d'Arimathie se réfugia en 63, accompagné de douze hommes et
femmes. Il y aurait fondé la première Église chrétienne. Il aurait
apporté la Coupe dont s'était servi Jésus lors de la Cène ainsi que deux
fioles en argent, l'une contenant de la sueur et l'autre du sang recueillis
lors de la descente de Jésus de la Croix, et certains ajoutent la Lance
ayant percé le flanc du Christ. Il aurait caché la Coupe « à un jet de
pierre» du Puits du Calice, d'où son nom.

-Monsieur Williamson, commence Tudor Pole, vous ne le savez peut-


être pas mais j'ai lu avec grand intérêt vos livres La route dans le ciel 8
et Les gîtes secrets du lion ; notre ami commun Brinsley ayant eu
l'heureuse idée de me les faire parvenir. Je ne partage pas toutes vos
idées, tant s'en faut, mais je dois avouer avoir particulièrement appré-
cié la place que vous donnez dans un des chapitres des Gîtes secrets du
lion à la Chambre-Haute où se déroula la Cène. En fait ce que vous
dites complète mes propres visions de cet endroit.

Une telle phrase venant de l'un de ses deux héros ésotériques du


moment, le second étant Frederick Bligh Bond (1864-1945), père de
l'archéologie psychique, ne pouvait que le combler. C'est grâce à Le
PoerTrench qu'il s'était familiarisé avec ces deux figures du spiritisme
britannique. Leur point commun: Glastonbury et la recherche du
Graal. Frederick Bligh Bond avait d'ailleurs conçu d'après un modèle
du xmc siècle le motif en fer forgé qui orne depuis 1919 la face externe
du couvercle du Puits du Calice: deux cercles entrecroisés formant une
vesica piscis, traversée d'une lance ensanglantée ...

C'est cette vesica piscis de Frederick Bligh Bond qui avait pour ainsi
dire induit la vision de Williamson quelques instants plus tôt. C'était la
première fois qu'il approchait ce lieu. Le lien avec Desert Center lui
apparaissait maintenant si évident. .. qu'il ne pouvait s'empêcher d'y

154
George Hunt Williamson

voir une de ces synchronicités qui avaient tant jalonné sa vie; car,
jugez donc, retrouver en Angleterre cette même vesica piscis dont il
avait fait dessins et moulages à Desert Center et qu'il avait encore tout
récemment croquée dans son carnet et photographiée à Chartres, ce
n'était pas banal. Il y vit un signe.

Un autre signe qui ne lui échappa pas non plus fut la fontaine en pierre
sculptée dans une allée du jardin menant au Puits du Calice et à laquel-
le les visiteurs peuvent s'abreuver: l'eau de la source sort de la gueule
d'un lion .. . une eau d'une teinte perceptiblement rougeâtre comme si
le sang du Christ s'y était mêlé à jamais. Il se rappela cette vision qu'il
avait eue l'année passée le 2 septembre à Venise, en pleine rue, à hau-
teur du débarcadère, à l'angle du Palais des Doges, dans laquelle il lui
avait été « remémoré » qu'il ouvrirait la voie à la mise en lumière
d'anciens « gîtes secrets du lion ». Le domaine de la Colline du Calice
en a toutes les caractéristiques, avait-il pensé.

- Comme je vous sais un archéologue chevronné, poursuit Tudor Pole,


je souhaiterais que vous vous joigniez, en tant que ... disons ... consul-
tant archéologique, aux fouilles que nous pratiquerons autour du Puits
du Calice l'été prochain.

- Ce sera un honneur de vous apporter mon aide et mon expertise dans


ces fouilles, répond Williamson à celui qui avait fait la une de quelques
journaux en 1907, notamment le Dai/y Express du 26 juillet, pour
avoir été à l'origine de la découverte, non loin du Puits au Calice, de ce
que certains considèrent encore aujourd'hui comme le Saint Graal (ou
lui étant associé), une coupe de quatorze centimètres de diamètre en
verre bleuté. Le motif répété en croix de Malte qui recouvre ce Calice
de Glastonbury n'est pas non plus sans analogie avec un des symboles
de Desert Center: le swastika ...

155
"Ils" sont là !

La vesica piscis sur le couvercle du Puits du Calice. Un motif rigoureusement iden-


tique orne les deux côtés du couvercle. Seul le« cœur »n'est pas présent sur la face
externe, la lance traversant directement le couvercle. Le motif externe fut forgé en
1919, celui de la face interne (visible ici) en 2004.
Photo de Harry Challenger, éditeur de la Flying Saucer Review,
avec son aimable autorisation.

Six mois et demi plus tard, le 3 juillet 1960, vers 10 heures


Dans une maison size sur la colline de Wearyall à Glastonbury

« ( ... ). Mais je voudrais te dire: Le Graal, souviens-toi du Graal. Il


brille et resplendit et t'envoute tout comme il le faisait il y a de ça bien
des siècles quand nous le tenions dans nos mains. ( ... )»9
Williamson corrige le manuscrit de son prochain livre Le secret des
Andes, et cette phrase qui appartient à une communication en « chan-
neling » qu'il avait reçue en 1957 prenait maintenant un relief parti -
culier: elle émanait de Joseph d'Arimathie .. . et aujourd'hui même il
allait voir ou revoir... ce qu'on disait être le Graal. Wellesley Tudor
Pole apportait en effet exceptionnellement la « Coupe » à Glaston-

156
George Hunt Williamson

bury pour que les archéologues puissent l'examiner. Cette coupe qui
avait été trouvée dans un lieu situé près del' Abbaye de Glastonbury, là
où Williamson travaillait justement depuis quelque temps déjà !

Toujours dans le jardin du Puits du Calice, le bassin consbuit dans les années 1980
reprend lui aussi le motif original du Puits: la vesica piscis.
Photo de Harry Challenger, éditeur de la Flying Saucer Review, avec son aimable
autorisation.

17 heures
Résidence du Petit-Saint-Michel au jardin du Puits du Calice, non
loin du site des fouilles auxquelles participe Williamson

Wellesley Tudor Pole est là. Williamson et cinq autres archéologues


l'entourent. Tudor Pole ouvre le coffret en bois où est gardée la Coupe.
Chacun peut l'examiner à loisir. Williamson la prend à son tour ...
étrangement l'objet lui semble familier ... à son contact ses doigts
ressentent une impression étrange, une sorte de chaleur... son regard
se fige, comme ailleurs ... comme s'il voyait au-delà de l'objet lui-

157
"Ils" sont là !

même ... au-delà de la couleur et des reflets bleutés qu'il renvoie ... sa
conscience s'absente de la réalité qui l'entoure ... 30, 40 secondes tout
au plus ...
. . . . Dissimulant au mieux son trouble il repose la Coupe avec dévotion
dans le coffret. ..
lA boucle est bouclée, pense-t-il. L'expérience de Desert Center
s'achève pour moi ici. lA signification de ce que j'ai vécu à Desert
Center le 20 novembre 1952 ... me semble claire, pleine et entière ...

J'ai été mis sur la piste de cet épisode grâce à divers éléments d'infor-
mation disséminés dans des lettres ainsi qu'à quelques notes insérées
dans le manuscrit original des Gîtes secret du lion que je possède. Ces
dernières étaient, semble-t-il, soit destinées à une réédition, soit en
relation avec un ouvrage traitant plus spécifiquement de Glastonbury,
dont il avait annoncé10 le projet au début des années 1960, mais qui,
comme beaucoup d'autres, fut abandonné en cours de route. Pour qui
sait lire entre les lignes des Gîtes secrets du lion, il est difficile
d'échapper à la conclusion que Williamson avait cru revoir une de ses
vies antérieures ou plutôt une scène de l'une d'entre elles alors qu'il
tenait cette Coupe ... Je révèle l'identité de cette possible « vie
antérieure » dans Extraterrestres: le contact a déjà eu lieu . Néan-
moins, il semblerait que pour lui la Coupe de Glastonbury ne fût pas le
Graal lui-même mais un objet ayant été en contact avec celui-ci: soit
l'élément sur lequel Je Saint Graal avait reposé pendant des années,
soit une des autres coupes utilisées lors de la Cène.

Octobre et novembre 1960


Californie, État de Washington et Canada

Williamson donne une série de conférences aux intitulés sans équiv-


oque, Nouvelle Quête du Saint Graal11 et Empreintes prophétiques12 ,
au cours desquelles il évoque une partie de ses pistes de recherches les
plus récentes. La seconde de ces présentations illustrées, Empreintes
prophétiques, est évidemment essentiellement axée sur le lien entre

158
George Hunt Williamson

certaines de ses découvertes à Glastonbury et les fameuses empreintes


de pas laissées par le « Vénusien » sur le sol sablonneux d'une
« ravine » près de Desert Center en Californie le 20 novembre 1952.
Complémentaires, ces conférences sont données en deux soirées.
Comme toujours elles sont faites dans le cadre de
l'organisation Understanding mise sur pied et dirigée par Daniel Fry.

George Hunt Wtlliamson au début de juin 1957 sur le plateau de Marcahuasi au


Pérou. Agrandissement réalisé à partir du tirage "vintage" de première génération
figurant dans le manuscrit original de Road in the Sky [propriété de Michel Zirger].
© Michel Zirger /Agence Martienne

1961

De février à juin, une dernière poignée de conférences sur des thèmes


non liés à Glastonbury.
En août et septembre important voyage au Japon coïncidant avec la
sortie de la traduction japonaise de son livre Autres langues - Autres
chairs.

De 1962 à 1986

Jamais plus il ne fera de conférences ou ne publiera quoi que ce soit:


George Hunt Williamson n'est plus 13 ••• Il a changé de nom et s'ap-

159
"llsn sont là !

pelle désormais à l'état civil, Michel d'Obrenovic, patronyme de ses


ancêtres, héritiers directs du trône de Serbie ... Après des explorations
menées au Mexique, il se fera particulièrement discret, deviendra
prêtre puis évêque dans un ordre religieux catholique en Californie ...
La boucle était bouclée, en effet. Le 25 janvier 1986 il s'éteint nous
léguant une œuvre à la croisée de l'ésotérisme et de l'ufologie, dans
laquelle, pour la première fois, était envisagée l'intervention d'ex-
traterrestres dans l'histoire de l'humanité.

Très rare photo de Michel d'Obrenovic prêtre ... au début des années 1970.
Ici avec sa deuxième femme, l'actrice de western Jennifer Holt.
Coll. Michel Zirger I Agence Martienne

1993
J'entreprends des recherches systématiques sur Williamson.

160
George Hunt Williamson

1995

J'acquiers les manuscrits originaux des ouvrages de Williamson


[Chippewa Diary (Journal chez les indiens Chippewa), Other Tangues
- Other Flesh (Autre langues - Autres chairs), Secret Places of the
Lion (Les gîtes secrets du lion), Road in the Sky (La route dans le
ciel)], d'autres manuscrits inédits, une partie de ses archives et de sa
bibliothèque.

2014

Je continue mes recherches sur Williamson ...


Rares sont ceux qui ont daigné se pencher sur le message du
20 novembre 1952, et plus rares encore sont ceux qui l'ont fait avec la
connaissance et l'état d'esprit requis. Il faut dire à leur décharge qu'il
leur manquait la plupart des données et développements que j'ai mis
au jour ces dernières années, comme la prophétique poupée Kachina.
Les quelques clés essentielles que j'ai données ici permettent d'ores et
déjà de reconsidérer ce message avec une nouvelle grille de lecture ...
Néanmoins, j'ai traité certains épisodes en oblique, privilégiant parfois
les non-dits ... et ce afin que le lecteur lui aussi s'amuse à reconstruire
le puzzle dont certaines pièces sont également disséminées au fil des
pages de mon précédent ouvrage coécrit avec Maurizio Martinelli,
Extraterrestres: le contact a déjà eu lieu. Si la part belle a été donnée
aux« scènes» vécues par George Hunt Williamson, c'est qu'au fil des
années j'ai acquis la certitude que le message imprimé sur le sol de
Desert Center lui était destiné en priorité étant le seul du groupe à être
à même de le déchiffrer. Seul Williamson, et pour cause, nous a fourni
des pistes sûres. Ces empreintes et leur message marquent assurément
une jonction, un « contact » entre deux mondes, le nôtre, et l'autre,
quel qu'il soit. .. éthérique, divin, ou strictement extraterrestre ... Une
chose est sûre, le message de Desert Center se révèle d'une complexité
que les ufologues n'avaient jamais soupçonnée, ni même n'auraient
voulu envisager ...

1 61
6.
D'une révélation à l'autre ...
ou le nouveau paradigme
de Desert Center

Cette complexité même du message laissé à Desert Center est un des


facteurs contribuant à étayer un peu plus la réalité des événements du
20 novembre 1952, et qui s'ajoute aux preuves circonstancielles que
sont les photos prises ce jour-là. Car, et cela fut détaillé dans Extrater-
restres: le contact a déjà eu lieu, nous avons dans ce message symbo-
lique imprimé sur le sol des implications qui étaient insoupçonnables
au moment même de sa découverte. Sur l'empreinte droite, avec le
swastika associé aux signes astronomiques, nous avons en effet une
référence conjointe aux visions d'Ézéchiel ainsi qu'au Tétramorphe, ce
dernier renvoyant à son tour aux quatre Évangélistes. Sur l'empreinte
gauche nous avons des signes référant sans ambiguïté au Prophète
Jonas et par relation métonymique à la phrase de Jésus: « Il ne sera
donné de signe que celui de Jonas ». Deux autres références symbo-
liques extrêmement importantes sont également présentes dans les
empreintes: celle de la résurrection de Jésus trois jours après la cruci-
fixion et celle évoquant le passage de l'ère des Poissons à l'ère du
Verseau. Bref, ce message délivré à Desert Center prenait totalement à
contre-pied l'idée que tout à chacun pouvait se faire, au début des

163
"Ils" sont là !

années 1950, d'un premier message venant d'extraterrestres, puisque


nous avons là essentiellement un message à teneur biblique ...

Loin de moi l'idée de vouloir élever le contact du 20 novembre 1952


au statut de fait religieux, mais le constat ci-dessus se trouve pour ainsi
dire validé par trois autres éléments. Le premier: le vaisseau de recon-
naissance à bord duquel l'extraterrestre est venu à la rencontre
d' Adarnski . Le deuxième: le paysage où se déroula le contact. Et le
troisième: les événements eux-mêmes qui s'inscrivent dans un schéma
révélant des analogies avec certaines séquences bibliques.

De par sa forme caractéristique faite de plusieurs niveaux circulaires,


surmonté d'un dôme et lesté de trois sphères, le vaisseau rappelle ces
« roues » volantes dont le prophète Ézéchiel tenta de décrire la struc-
ture quand il précise dans son texte que « chaque roue paraissait être
au milieu d'une autre roue » avec « plein d'yeux tout autour »
(Ézéchiel 1.16, 1.18). Quant au paysage, il s'agit d'une vaste zone
désertique bordée sur des kilomètres par les montagnes Coxcomb: un
véritable décor biblique qu'il est bien difficile de ne pas confondre sur
de simples photos avec le Mont Sinaï... Le troisième élément sera lui
aussi difficile à faire passer à la trappe, car outre les références évi-
dentes à Ézéchiel et Jonas déjà évoquées, le découpage séquentiel des
événements fait surgir des parallèles surprenants avec 1'épisode bien
connu de Moïse conduisant son peuple jusqu'au Mont Sinaï. On pour-
rait d'ailleurs y voir la raison même qui fit que ce cas de contact entra
si rapidement en résonance avec l'inconscient collectif. La liste ci-
dessous confronte ces similitudes troublantes:

La colonne de feu au-dessus des Hébreux (Exode 13.21, 14.19) Il


L'immense « cigare », orangé sur son dos, au-dessus du groupe à
Desert Center.

La colonne de feu accompagne et « guide » Moïse vers le Mont Sinaï


Il Le« cigare» accompagne et guide Adarnski jusqu'au lieu du contact
situé au pied d'une montagne qui ressemble au Mont Sinaï.

164
D'une révélation à l'autre

Moïse et les Hébreux campent dans le désert en face de la montagne


(Exode 19 .2 11 Adamski et les six témoins pique-niquent en face de la
montagne.

Moïse ordonne aux Hébreux de ne pas s'approcher du Mont Sinaï Il


Adamski demande initialement aux six témoins de l'observer depuis le
bord de la route en évitant de trop s'approcher, à moins qu'il ne leur
fasse signe de le rejoindre.

La rencontre de Moïse avec le divin est partiellement cachée au peuple


Hébreux 11 Le contact d' Adamski avec l'extraterrestre est partiellement
occulté par une colline.

Les Tables de la Loi sont données à Moïse Il Un message est imprimé


sur le sol par le visiteur extraterrestre.

Coïncidences, stratégie de communication cosmique, ou simple mis-


sion de contact menée par la même intelligence extraterrestre? Quoi
qu'il en soit, cette première confrontation moderne avec un être venu
d'ailleurs survenu le 20 novembre 1952 offre des aspects qui la rap-
prochent des rencontres avec le divin rapportées par les prophètes des
temps hébraïques ainsi que par les Évangélistes, et comme tout bon
prophète, le « contacté » de Desert Center aura lui aussi un message de
mise en garde et d'élévation spirituelle à délivrer au monde. Si cette
expérience de Desert Center, devenue un des archétypes du contact
extraterrestre, avait été relatée par un Hébreu à son peuple, n'aurions-
nous pas aujourd'hui au moins quelques versets supplémentaires à
notre Bible? La réponse semble claire.

Elle l'était on ne peut plus pour George Hunt Williamson qui consid-
éra toujours que les prophètes de l'Ancien Testament avaient eu des
contacts avec des êtres venant d'autres mondes, desquels ils reçurent
des instructions à faire passer à leur peuple. C'est la thèse classique des
« Anciens Astronautes », thèse qu'il inaugura bien avant Erich von

165
"Ils" sont là !

Daniken, particulièrement dans Autres langues - Autres chairs et Les


gîtes secrets du lion.

Il est à noter que son grand ami, !'écrivain ufologue Brinsley le Poer
Trench, reprenant cette thèse montra de manière convaincante dans
son ouvrage Le peuple du ciel que les anges de la Bible avaient, ou
pouvaient avoir, une apparence humaine, et que, lorsqu'à certaines
occasions ils se mêlaient à la population locale, ils buvaient et
mangeaient comme tout un chacun, ce qui suggère plus qu'une simple
apparence mais une réalité de chair et de sang.« Tout me Laisse penser,
nous dit Le Poer Trench, que ces visiteurs célestes, Seigneurs et Anges,
sont les mêmes que ceux que nous appelons, de nos jours, extrater-
restres1. »

Un dernier point que je voudrais faire ressortir concernant la Vision


d'Ézéchiel c'est que celle-ci a connu soudain une sorte de « clarifica-
tion » interprétative. Qu'il me suffise de citer ici un extrait d'un com-
mentaire d'Isaac-Louis Le Maistre de Sacy, un des grands traducteurs
et commentateurs de la Bible au XVIIe siècle pour constater le brouil-
lard dans lequel se trouvaient les exégètes vis-à-vis de cette vision:

« Saint Jérôme dit, que cette vision dont Dieu favorisa le Prophète,
pour servir à contrôler le peuple captif et à lui faire connaître sa
volonté est si relevée et enveloppée d'une telle obscurité, que toutes
les synagogues des Juifs étaient muettes quand il s'agissait de l'ex-
pliquer, regardant comme une chose qui surpassait la lumière de
L'esprit de l'homme, de L'entreprendre, non plus que la description de
ce temple si mystérieux que l'on verra à La fin de cette prophétie.
[... ]2. »

Ainsi même pour un romain du calibre de Saint Jérôme (circa 347-


420) cette première Vision d'Ézéchiel était perçue comme ayant un
caractère impénétrable, imperméable à une explication simple. La
réapparition en masse des ovnis en 1947 allait changer cette situation
en apportant une possible clé d'interprétation. Cette clé interprétative

166
D'une révélation à l'autre

sera exploitée en premier en 1953 par George Hunt Williamson ... On


y verrait enfin un peu plus clair dans cette « vision » qui, depuis sa
rédaction vers 580 av. J.-C., était restée «enveloppée d'obscurité » !
Moi-même, lorsque je lus pour la première fois à l'âge de 15 ans le
début du texte d'Ézéchiel, je reconnais avoir été frappé par cette
description qui évoque de façon saisissante l'atterrissage d'un objet
volant lumineux entouré d'un halo brillant - il faut dire que j'avais
alors à l'esprit l'observation rapprochée d'un ovni faite par ma mère
(voir chapitre 1), et les effets lumineux décrits par Ézéchiel sont très
semblables à ceux observés par ma mère en 1964.

On le voit, le contexte dans lequel fut délivré le message de Desert


Center n'est pas anodin et contribue à nous orienter vers une interpré-
tation empruntant à la symbolique biblique, ou même christique. Ce
message n'a d'ailleurs probablement pas encore livré tous ses secrets
comme tendrait à le montrer l'élément suivant que j'ai découvert
récemment.
Je fus très surpris en effet de retrouver dans le célèbre film documen-
taire français de Patrice Pooyard et Jacques Grimault, La révélation
des Pyramides (2012), le même concept que j'avais exposé dans
Extraterrestres: le contact a déjà eu lieu, ainsi que dans ce livre, au
chapitre précédent, George Hunt Williamson. Un témoin privilégié. Ce
documentaire de presque deux heures qui bénéficie d'une réalisation
magistrale retrace de façon nouvelle les mystères liés à la Grande
Pyramide. Vers la fin, à partir de 1 :32 : 43, il est« révélé» qu'il exis-
terait un lien entre la Grande Pyramide, le Sphinx et les quatre étoiles
royales (Aldébaran, Régulus, Antarès, Fomalhaut) couplées à leur
constellation respective (Taureau, Lion, Scorpion (Aigle), Verseau). La
Grande Pyramide et le Sphinx feraient ainsi office d'Horloge Cos-
mique. Or, aussi incroyable que cela puisse paraître, cela fut également
mis en évidence dans le message imprimé sur le sol par la chaussure
droite de l'extraterrestre« Orthon »,à Desert Center, le 20 novembre
1952 ... De plus, exactement comme « ! 'informateur » qui apparaît
dans le documentaire, George Hunt Williamson, pour son analyse de la
position des constellations entre les branches du swastika représenté

167
"Ils" sont là !

dans le talon de l'empreinte droite, avait pris en compte le phénomène


de la précession des équinoxes ... et voyait dans cette position un mar-
queur pointant une période remontant à 5000 ans ...

Tout cela soulève bien entendu une question: quel lien peut-il exister
entre l'extraterrestre de Desert Center, la Grande Pyramide et le
Sphinx? Pour Williamson la cause était entendue. N'affirme-t-il pas
dans Les gîtes secrets du lion que la Grande Pyramide, cet « autel » au
milieu du pays d'Égypte, fut bâtie par de grands maîtres architectes
venus de 1'Atlantide, avec parmi eux le savant Thot, et que sa cons-
truction fut supervisée par des hommes venus d'autres mondes, proba-
blement vers 26000 av. J .-C3 ? Ne rapporte-t-il pas également dans
Autres langues - Autres chairs que ces mêmes êtres venus d'autres
mondes établirent un temps leur quartier général en Égypte4 ? La
Grande Pyramide est en fait à ses yeux un des plus importants « gîtes
secrets du lion».

Cette révélation du film valide de façon inattendue la portée et la


valeur du message extraterrestre de Desert Center décrypté par George
Hunt Williarnson. Il ne peut s'agir là non plus d'une simple coïnci-
dence.

Certains auteurs ou chercheurs d'obédience sceptico-rationaliste ne


manquèrent pas d'insinuer, sans pourtant l'ombre d'une preuve à l'ap-
pui de leurs dires, que ce serait Adamski qui aurait imprimé sur le sol
le message extraterrestre à l'aide d'une paire de semelles sur lesquelles
il aurait gravé les messages . Ils oublient simplement que les six
témoins, dont George Hunt Williamson, purent l'observer un temps
assez long en train de converser avec l'extraterrestre, et que c'est à ce
moment-là que celui-ci laissa sur le sol quelques-unes de ses
empreintes de pas les plus claires.

Si, ce dernier point, ainsi que les trois points exposés plus haut frag-
ilisent déjà considérablement cette allégation gratuite de mystification,
l'épisode de la poupée Kachina relaté au chapitre précédent lui porte

168
D'une révélation à l'autre

un coup fatal. En effet, imaginons un instant qu 'Adamski ait conçu ces


marques et qu'il les ait imprimées sur le sol avec l'aide d'un complice,
il aurait alors fatalement dû avoir connaissance de l'épisode de la
poupée Kachina et du swastika. Williamson ne lui en avait pourtant
jamais touché mot. Lorsqu'ils s'étaient rencontrés pour la première
fois vingt jours plus tôt début novembre5, le jeune Williamson n'avait
en effet AUCUNE RAISON de lui raconter cette expérience de 1949,
certes mystérieuse, mais très mineure dans sa vie et absolument sans
aucun intérêt pour Adamski, et il ne lui en parla pas! Il lui parla des
contacts radio extraterrestres dans lesquelles il était impliqué depuis
août. Ce swastika sur le hochet ne revêtait ALORS aucune significa-
tion particulière pour Williamson, et encore moins pour Adamski. Ce
ne fut qu'à la seconde où Williamson découvrit ce signe parmi ceux
figurant dans les empreintes des chaussures de l'extraterrestre qu'il fit
le lien avec la poupée Kachina et la mystérieuse « matérialisation » du
hochet sur lequel était peint le signe « prophétique ».Je resignale que
cet épisode de la poupée Kachina et du hochet portant le swastika était
totalement inconnu jusqu'à ce que je le redécouvre dans des papiers de
Williamson en ma possession et que je le révèle pour la première fois
en 2000 dans le numéro 357 de la revue ufologique française Lumières
dans La Nuit avec en prime une photo prise par Williamson de la
poupée en question - photo dont je possède le négatif couleur original.
PERSONNE avant moi n'en avait parlé. Ce swastika présent dans
l'empreinte de la chaussure droite de l'extraterrestre ne pouvait être
une coïncidence et ne pouvait être le fait d' Adamski.

Ce constat réduit de façon spectaculaire la probabilité que les


événements puissent avoir été un vulgaire canular monté de toutes
pièces par Adamski. Il faudrait faire intervenir un concours de cir-
constances extraordinaire pour expliquer qu' Adamski ait choisi
précisément le signe le plus parlant pour Williamson. La probabilité
d'une telle coïncidence paraît si faible qu'elle en devient néglige-
able. Pour ma part, et je l'ai déjà soutenu dans Extraterrestres: Le
contact a déjà eu Lieu, tous les faits et indices que j'ai pu mettre en
lumière m'ont conduit à conclure que ce message venait bien d'une

169
"Ils" sont là !

intelligence extraterrestre, et qu'il était destiné en premier lieu à


Williamson, le seul du groupe à être vraiment à même d'en
percevoir la portée.

Histoire de refermer définitivement le cercueil sur ces insinuations


déjà moribondes, nous ferons remarquer que, s'il eût été déjà mira-
culeux pour Adamski d'avoir l'idée de sculpter un swastika sur le talon
droit, encore bien plus prodigieux de sa part eût été de songer à y
associer le tétramorphe d'Ézéchiel, pour la simple et bonne raison
qu'en 1952 le rapprochement entre la vision d'Ézéchiel et une obser-
vation d'ovni n'était absolument pas encore entré dans l'inconscient
ufologique et n'avait d'ailleurs fait l'objet d'aucune étude particulière.
Cette concomitance du swastika et du tétramorphe d'Ézéchiel
représentés sur le talon droit fait ainsi chuter la probabilité d'une
supercherie à une valeur quasi nulle.

Inutile non plus de s'attarder sur une autre allégation fumeuse qui
voudrait que George Hunt Williamson ait été de mèche avec Adamski
dans une quelconque mystification à Desert Center. Cette hypothèse
tient si peu la route que même le plus acharné de ses adversaires,
James W. Moseley, ne l'exploitajamais, n'ayant absolument rien trou-
vé de concret qui puisse aller dans ce sens, à son grand désespoir cer-
tainement. Pourtant, soyons certain que son esprit visqueux inspecta
toutes les poubelles de son entourage en quête du moindre ragot qui
aurait pu lui fournir un nouvel angle d'attaque contre Williamson.
S'agissant du récit des événements du 20 novembre 1952, Williamson
fut toujours d'une grande probité, d'une grande retenue même, n'y
ajoutant jamais rien qui aurait pu le rendre plus« vendeur».

Un autre élément inédit fera prendre encore un peu plus l'eau à cette
idée de machination perpétrée par Adamski, avec ou sans la complicité
éventuelle de Williamson. Il figure dans une longue lettre de
Williamson en ma possession et tend à montrer que même en 1980,
l'année où elle fut écrite, il restait persuadé qu' Adamski avait dit la
vérité en 1952.

170
D'une révélation à l'autre

« [ . . .] Et puis, écrit Williamson, il y a cette incroyable découverte faite


en 1966 (dix ans après mon arrivée au Pérou!). Un navire
océanographique, le Anton Bruun, au cours d'une campagne d'explo-
ration.financée par la Fondation Nationale pour la Science, examinait
la dépression Milne-Edwards, une fosse océane grouillante de vie. À
l 000 brasses (ou 6 000 pieds de profondeur), une caméra sous-
marine révéla clairement au moins quatre colonnes et un gigantesque
bloc de pierre carré. Le Docteur Robert J. Menzies des Laboratoires
maritimes de l'Université Duke affirma qu'il "n'avait jamais rien vu
de tel auparavant". Il fut déterminé que "ces colonnes de pierre
n'avaient pas une origine naturelle", et de plus que "leur surface était
gravée de caractères appartenant à une langue inconnue". (Quelques-
uns de ces caractères sont identiques à ceux de la "plaque pho-
tographique" d'Adamski. Or, cette plaque date de 1952 ! Quatorze ans
donc avant cette découverte de l 966! Adamski ne pouvait à l'évidence
avoir connaissance en 1952 de l'existence de ces colonnes qui gisaient
par 2000 mètres de profondeur! ?). [ . . .] . »

La « plaque photographique » à laquelle fait ici allusion Williamson


est la photo numérotée 8 de l'édition originale du livre de Leslie et
Adamski, Les Soucoupes volantes ont atterri, et légendée: «Écriture
d'une autre planète». En effet, le 13 décembre 1952, soit trois
semaines après le contact de Desert Center, un vaisseau-éclaireur
exactement du même type que celui qui était intervenu à Desert Center
vint survoler la propriété où résidait George Adamski, Palomar Gar-
dens, sur les pentes du Mont Palomar en Californie. Vers 9 heures du
matin, le vaisseau apparut et fit du sur place dans le lointain, ce qui
donna à Adamski le temps de faire plusieurs photos à l'aide de son
télescope. Puis, se remettant en mouvement, l'appareil se rapprocha et
passa au-dessus d' Adamski. À ce moment un hublot s'ouvrit et une
main lança quelque chose qui vint rebondir sur une pierre pour finir sa
course quasiment aux pieds d' Adamski. C'était la plaque pho-
tographique que lui avait empruntée il y avait trois semaines de cela
l'extraterrestre à Desert Center alors que s'achevait leur conversation.

1 71
"Ils" sont là !

Il lui avait fait comprendre qu'il la lui rendrait plus tard. Ce qui ce
jour-là fut chose faite. Une fois développée, la photo laissait voir non
pas la « soucoupe volante » qu'avait photographiée Adamski le
20 novembre et qui aurait dû s'y trouver, mais un message fait d'une
multitude de caractères d'une écriture inconnue entourant un
graphisme oval à l'intérieur duquel se détachait à nouveau un swastika
indien. C'était donc le deuxième message délivré par l'extraterrestre,
le premier le fut sur le sol près de Desert Center, et celui-ci sur un
négatif livré à domicile.

Quel que soit le bien-fondé du lien existant entre cette supposée écrit-
ure retrouvée au fond de l'océan et les nombreux symboles visibles
désormais sur cette plaque photographique rapportée à Adamski, ce
qu'il faut retenir avant tout ce sont les dernières réflexions que fait
Williamson: elles sont à l'évidence celles d'un homme qui reste per-
suadé d'avoir vécu quelque chose d'authentiquement étrange avec
Adamski, et non de quelqu'un qui aurait combiné, manigancé dans
une quelconque mystification.

Outre ces éléments incontestables puisque vérifiables par quiconque,


je voudrais revenir sur un aspect majeur que j'ai décrit dans le précé-
dent chapitre: la présence d'avions militaires pendant le contact.

George Adamski affirma toujours en effet, aussi bien dans son récit
paru dans Les soucoupes volantes ont atterri que dans ses multiples
conférences, que des avions de l'U.S. Air Force, un B-29 (ou B-36*),
puis deux jets, avaient survolé Desert Center à plusieurs reprises, à
plus ou moins basse altitude, pendant les événements du 20 novembre
1952 qui s'étaient déroulés de une heure et demie à trois heures et
demie de l'après-midi. Il y eut plusieurs passages des jets pendant le
dernier quart d'heure du « contact » proprement dit, et même après,
dont certains en rase-mottes. Et plusieurs éléments semblent indiquer

* Il est difficile de différencier ces deux types d'avions lorsqu'ils sont en vol à un(
certaine altitude.

172
D'une révélation à l'autre

que, de l'un de ces avions, une partie des événements fut pho-
tographiée, voire filmée ... George Hunt Williamson confirma
d'ailleurs ce point dans une lettre parue dans le magazine Valor du
29 août 1953, dans laquelle il réaffirme que« /'Air Force observa bien
l'atterrissage d'en haut et en prit des clichés6 ».Cela expliquerait
pourquoi lorsqu' Adamski rentra chez lui à Palomar Gardens, des
agents du FBI, du renseignement de l' Air Force et d'autres agences
gouvernementales vinrent le voir pour l'interroger. Selon Adamski, la
seule chose qui les préoccupait vraiment à ce moment-là c'était de
savoir comment il avait pu communiquer avec l'extraterrestre et ce
qu'ils s'étaient dit7 ...

L'existence potentielle d'un film ou de photos montrant le vaisseau de


reconnaissance, et montrant surtout la rencontre avec l'extraterrestre
« Orthon »,est donc évoquée à la fois par Adamski et Williamson. Un
mois environ après les événements, Adamski en eut pour ainsi dire
confirmation. Un capitaine de l'U.S. Air Force de la base de
Marshville vint faire un tour à Palomar Gardens. Il voulait voir la
« plaque photographique » avec son écriture mystérieuse, les moulages
des empreintes ainsi que les photos, celle du 13 décembre en particuli-
er. Il repartira d'ailleurs avec une de ces photos afin d'en faire faire
pour Adamski des agrandissements 24 x 30 dès son retour à la base.
C'en sera douze qu'il offrira au contacté, qui en fut ravi. Sur la carte de
visite qu'il lui remit, le capitaine avait écrit quelques lignes, dont celle-
ci «Avez-vous braqué votre télescope sur moi?», ce qui pour Adams-
ki ne laissait plus guère de place au doute: il devait être l'un des
pilotes ayant survolé Desert Center le 20 novembre 1952 à bord d'un
des jets ou du B-29. Il conserva toujours précieusement cette carte de
visite dans son portefeuille8 •

Il est étonnant de constater que cette présence d'avions militaires au-


dessus du site du contact n'a jamais paru interpeller le gros de la com-
munauté ufologique, si entreprenante pourtant lorsqu'il s'agit de prou-
ver le cas de Roswell. Seul un ufologue pro-Adamski du nom de
Richard Ogden mena des recherches sur ce point à la fin des années

173
"Ils" sont là !

1950. C'est lui qui obtint l'information sur l'existence d'un rapport
d'observation d'un ovni par un pilote de l'U .S. Air Force vers 8 heures
du soir (« 2005 Mountain Time ») pas très loin de Desert Center le
20 novembre 19529 ••• En 1959, il commença à faire savoir son inten-
tion de publier le résultat de ses recherches dans un livre intitulé, Air
Force Evidence Confirms Adamski Story: « Expose » of the Silent
Group (Des documents de I' Armée de I'Air confirment l'histoire
d' Adamski: «Démystification» du Groupe du Silence)'°. Fin décem-
bre 1959, il adressa au directeur du FBI, Edgar Hoover, le ou les
chapitres de son manuscrit le concernant, lui et son service, de manière
à l'informer et à lui donner un droit de réponse qu'il promettait d'in-
sérer dans l'édition définitive de son livre. Le manuscrit était accompa-
gné d'une lettre très abrupte, virulente, irrévérencieuse, dans laquelle il
incendiait le directeur du FBI. La pilule ne passa semble-t-il pas. Il
reçut la visite du FBI. Il faut dire que Richard Ogden n'étant visible-
ment pas un adepte de la langue de bois, l'ouvrage en question,
indépendamment de scoops réels, s'annonçait comme un véritable
brulot contre J. Edgar Hoover, mais aussi contre le directeur de la CIA,
Allen W. Dulles. Cela étant, malgré son acrimonie à l'égard de J.
Edgar Hoover, Richard Ogden lui trouvait des excuses, le considérant
comme simplement à la botte de Dulles, ce dernier étant selon lui le
vrai cerveau du« Groupe du Silence», un groupe chargé de faire pres-
sion dans certains cas sur les témoins d'observation d'ovni afin qu'ils
se taisent ou se rétractent. Selon Ogden, la CIA et ce « groupe du
silence» ne feraient qu'un, et empiéteraient même sur le FBI, Dulles
déléguant parfois le sale boulot à des agents de J. Edgar Hoover pour
brouiller les pistes.

Si le livre de Richard Ogden s'intitulait d'abord 11 «Des documents de


['Armée de Air confirment l'histoire d'Adamski »c'est qu'il exploitait,
entre autres, cette information exclusive stipulant l'existence d'au
moins une observation d'ovni par un pilote de l'U.S Air Force le
20 novembre 1952 dans les parages de Desert Center. Ce « scoop » lui
fut confirmé quelque peu imprudemment par le Major Lawrence J.
Tacker du Service Information de l'U.S. Air Force dans une lettre

174
D'une révélation à l'autre

datée du 6 octobre 1959. Celui-ci ne savait pas à qui il avait affaire.


Boulette ou pas, Richard Ogden s'y accrocha comme un chien à son
os. L' Air Force, toujours fuyante quand est abordée la question ovni,
se serait bien gardée de se voir mêlée à cette« histoire d' Adamski ».
Cette information ayant réussi à passer au travers du filet, les mailles
furent vite resserrées et plus rien dès lors ne filtra qui eût pu caution-
ner, même d'une manière des plus périphérique, le cas de contact
d' Adamski . Cependant, le « mal » était fait, et Richard Ogden, ainsi
que d'autres à sa suite, considérèrent que, puisqu'il y avait bel et bien
eu observation d'un ovni non loin de Desert Center ce jour-là, les
événements tels que rapportés par Adamski dans le livre Les
soucoupes volantes ont atterri s'en trouvaient fortement validés. Et
pourquoi ne pas pousser le raisonnement jusqu'au bout? Un raison-
nement« par défaut» en l'occurrence. Car il est en effet remarquable
que l' U.S. Air Force n'ait jamais opposé AUCUN démenti digne de ce
nom aux assertions d' Adamski concernant les survols répétés de la
zone du contact de 13 heures 30 à 16 heures par au moins trois avions
militaires, dont deux à basse altitude, ce qui aurait pu être fait ne serait-
ce que par la voix de son organe officiel d'études sur les ovnis le Projet
Blue Book, ou même plus tard par son ex-directeur, le capitaine
Edward J. Ruppelt, par le biais de son livre sur les ovnis sorti en
195612 • N'était-ce pas là des occasions en or de« casser» Adamski
une bonne fois pour toutes si tout cela n'avait été que pure invention?
Mais rien! Aucun commentaire sérieux et étayé de l'U.S. Air Force, ni
de Ruppelt, ne viendra le contredire sur ce point ! Comme si l 'Armée
avait préféré se tenir en retrait. .. à l'écart de tout remous. Ne faisons
rien qui puisse alimenter l'affaire ... qui puisse donner l'occasion à
Adamski de se mettre en avant.

Il paraît difficile de croire qu' Adamski, et ses six témoins, dont


Williamson, aient pu avoir l'aplomb d'inventer jusqu'à cette présence
insistante d'avions militaires au risque de se voir sèchement contredits
et mis en difficulté par un porte-parole de l' Air Force. Seulement cela
n'arriva pas. L'U.S. Air Force aurait pu répondre mais, que ce soit en
raison d'un choix tactique ou d'une politique de non communication

175
"Ils" sont là

d'informations relevant du Secret Défense, elle ne le fit pas ou ne le fit


que très mollement, comme en aparté. Et nous restons donc sur ce
point sans réponse officielle forte. On se prend dès lors à rêver que la
réponse à cette question, et à bien d'autres concernant les événements
du 20 novembre 1952, se trouve dans un dossier rangé quelque part
dans une salle du Pentagone . . . portant la mention EYES ONLY-TOP
SECRET ULTRA ...

llJ'O$t • or 1Ht r.1.-1. tü.ct ·~ th• h•ir


.llR l'OllCt ~ OO!fl'IJ!llS .i!UmU. l!Ol!f

••••• (~)(7)(c)

Dossier du FBI relatif au livre de Richard Ogden.


(Coll. Michel Zirger)

176
D'une révélation à l'autre

Nous avons montré dans ce chapitre que de nouveaux éléments de


preuve indirectes pouvaient s'ajouter à ceux déjà rassemblés dans
Extraterrestres: le contact a déjà eu lieu, et que cette agrégation de
preuves circonstancielles n'allait que dans un sens, celui de la réalité
des événements du 20 novembre 1952, faisant même de ce cas de
« contact » un des plus solides, et potentiellement un des plus impor-
tants jamais rapportés, eu égard au fait qu'il ne s'agissait de rien moins
tout de même que de la première rencontre avec un extraterrestre
de l'histoire moderne ... Les éléments analysés nous ont étrangement
ramenés aux Écritures Saintes, à la Grande Pyramide, au Sphinx, et
même à une écriture ancienne engloutie au large des côtes du Pérou.
Des choses parfaitement insoupçonnables lorsque Williamson vers
4 heures de l'après-midi le 20 novembre 1952 était agenouillé en train
de couler le plâtre de Paris dans les empreintes de pas pour en faire des
moulages.

Huit ans plus tard, comme nous l'avons vu au chapitre précédent, il y


eut cette « révélation » de Glastonbury, cette prise de conscience de
Williamson que la boucle était désormais bouclée, que l'expérience de
Desert Center s'était achevée pour lui au pied de la verte colline de
Glastonbury Tor et que la signification de ce qu'il avait vécu à Desert
Center le 20 novembre 1952 lui semblait dès lors claire, pleine et
entière.

Ceci revêt évidemment une importance significative. Que comprit-il


ce jour-là? Que réalisa-t-il qu'il n'avait envisagé jusque-là? Était-ce
un sens caché relatif aux événements de Desert Center? Quel mystère
pouvait recouvrir cette « révélation » de Glastonbury?

Afin de lever un coin du voile, j'offrirai un dernier élément thématique


qui me semble être en relation avec cette révélation de Glastonbury. Il
s'agit d'une réflexion que Williamson écrivit en 1954 dans Autres
langues -Autres clw.irs au sujet de la réincarnation:

177
"Ils" sont là !

« Le fait que certains des visiteurs extraterrestres venant sur Terre à


notre époque vécurent autrefois sur cette même Terre fut montré avec
force pendant la conversation de George Adamski avec le Vénusien
près de Desert Center, Californie, le 20 novembre 1952. À la page 204
des Soucoupes volantes ont atterri, Adamski nous dit: "Se désignant
alors lui-même, il (le Vénusien) indiqua qu'il avait autrefois vécu ici
sur cette Terre. Puis pointant le doigt vers l'espace, il signifia que
maintenant il vivait là-bas."
Ainsi donc, ces âmes qui s'incarnèrent ici à de multiples reprises,
ayant retenu finalement les leçons que la Terre avait à offrir,
évoluèrent vers des plans d'existence plus élevés, plus majestueux.
Certains nous sont revenus en Soucoupes, d'autres sont nés parmi
nous 13 ! »

Ce thème de l'évolution des âmes et de la réincarnation deviendra au


fil de ses livres de plus en plus prégnant, ainsi qu'en témoignent les
passages suivants extraits des Gîtes secrets du lion:

« Après la Résurrection et /'Ascension, les Disciples se réunirent et


Marie, la mère de Jésus, leur enseigna la signification profonde de ce
que le Christ avait voulu exprimer lorsqu'il prononça ces paroles:
"Vous devez naître à nouveau!" Elle leur expliqua comment la Résur-
rection de Jésus symbolisait la Plus Grandes des Vérités! Cette Vérité
est que tout homme vit un nombre irifini de vies afin que l'esprit puisse
mieux se connaître et que tous puissent atteindre la peifection en s 'éle-
vant vers des mondes d'une splendeur toujours plus grande!" [. . .]
Jésus enseigna la Doctrine de la Réincarnation mais elle fut sup-
primée ultérieurement par un groupe de théologiens qui souhaitait
maintenir l'homme dans l'ignorance de cette grande Vérité![ ...] La
Résurrection de Jésus annonçait la Résurrection qui aura lieu pour
tous les hommes. [ .. .] 14 • »

Qu'il me soit permis ici de laisser au lecteur le soin de se forger sa pro-


pre opinion, car chacun dispose à présent d'assez d'éléments pour une
bonne approche de cette révélation de Glastonbury, ainsi que d'une

178
D'une révélation à l'autre

« grille de lecture » désormais complète pour réinterpréter et réévaluer


les événements survenus près de Desert Center en cette après-midi
mémorable du 20 novembre 1952.

179
La« technologie» et la« marque» adamskienne ...

Une des spectaculaires photos d'un « vaisseau éclaireur» (Scout Ship)


prises au télescope par George Adamski le 13 décembre 1952, de chez
lui à Palomar Gardens, sur les pentes du mont Palomar en Californie.
(Avec l'autorisation de la Adamski Foundation)
7.
Un concept nouveau:
les Voyageurs

« Que nous les appelions la "Confrérie du Bien", les "Fils de


Lumière", les "Avatars mineurs", "Ceux qui servent", les "Pommes",
ou les "Voyageurs", cela importe peu - ils continuent à servir dans
l'Amour et la Lumière. » G. H. Williamson, Autres langues - Autres
chairs.

Un des textes de George Hunt Williamson qui a le plus éveillé la


curiosité est sans nul doute le gros chapitre de quarante pages de
Autres langues - Autres chairs 1 intitulé Les Voyageurs (The Wander-
ers)*. Nous sommes là face à un texte immédiatement singulier, plein
de résonances spirituelles et ésotériques inédites. À vrai dire, c'est tout
le livre qui est empreint de cette alchimie nouvelle, mais elle apparaît
comme cristallisée dans ce chapitre phare des Voyageurs. Écrit au
cours de la première moitié de 1954 il tranchait avec tout ce qui se
* Pour ce terme de « Wanderer » nous conservons ici la traduction de François
Truchaud qui l'a en quelque sorte« officialisée» en page 11 de son excellente ver-
sion française de Secret Places of the lion: Les gîtes secrets du lion publiée en 1972
aux Éditions J'ai Lu.

1 81
"Ils" sont là !

publiait à l'époque, et même d'une certaine manière avec Les


soucoupes volantes ont atterri de Leslie et Adamski, qui fut pourtant
un tremplin pour Williamson. Il n'y a rien eu depuis d'équivalent dans
la littérature ufologique. Un incontournable donc d'où naîtra un con-
cept nouveau, une approche « autre » des visites extraterrestres et un
nouveau paradigme ésotérique.

Autres langues - Autres chairs est le premier « traité » ufologique à


tenter de circonscrire la nature réelle des visiteurs extraterrestres, à en
dresser des sortes de fiches signalétiques avec profils, motivations et
lieux d'origine. Une sorte de Du Ciel et de l'Enfer de Swedenborg
appliqué à l 'ufologie.

Autres langues - Autres chairs se divise en trois « Livres » ou sec-


tions:
le Livre 1, Dieu créa -L'Homme divisa,
le II, Autres langues
et le III, Autres chairs.
Chaque Livre est lui-même subdivisé en plusieurs chapitres.
Le Livre 1en comporte trois:
le 1, La grande vague,
le 2, Le Très-Grand Homme
et le 3, Magnétisme: l'universel« Je suis».

Le Livre II en a trois également:


le 1, Le Solex Mal,
le 2, Traces dans le désert
et le 3, Maldek et Malona.

Le livre III, qui nous intéresse plus particulièrement ici, en compte


quant à lui huit:
le 1, Les Migrants,
le 2, Les Voyageurs,
le 3, Les Prophètes,
le 4, Les Moissonneurs,

182
Un nouveau concept : les Voyageurs

le 5, Les Agents,
le 6, Les Intrus,
le 7, Les Conjectureurs
et le 8, Les Survivants.

Le chapitre sur les Voyageurs figure donc dans le Livre III. Il fait suite
au chapitre sur les Migrants et prépare celui sur les Prophètes. En fait,
tout ce Livre III se présente comme une classification plus ou moins
hiérarchique de catégories d'êtres ou d'entités extraterrestres, ainsi que
de groupes de terriens qui jouent selon les cas les auxiliaires ou les col-
laborateurs . .. Pour la plupart, une ébauche de portrait type est établie.
Des portraits types qui paraissent souvent sortir tout droit d'un fichier
de renseignements de quelque FBI intergalactique ou des dossiers
secrets de l'agent K du film Men in Black. Ils sont augmentés de com-
mentaires, gloses et autres digressions où s'entrechoquent considéra-
tions ufologiques, ésotériques, mystiques, bibliques, le tout entre-
coupé, redynamisé par quelques longs messages attribués à des
extraterrestres et pimenté de signes ésotériques.

Avant d'entrer pleinement dans l'étude du chapitre II du Livre III con-


sacré aux Voyageurs, il m'a paru nécessaire d'offrir un « digest» de
chacun des sept autres chapitres de ce Livre III qui l'entourent et le
complètent.

Les Migrants
Pour écrire le chapitre sur les Migrants qui ouvre la section III de
Autres langues - Autres chairs, Williamson s'appuya sur les idées
exposées par son maître à penser d' alors, William Dudley Pelley, dans
un livre clé paru en 1950, Invités stellaires (Star Guests)2 • La lecture
d'invités stellaires en août 1953 eut une influence considérable sur le
jeune Williamson et pourrait même s'apparenter à un troisième tour-
nant dans sa vie, après les expériences de contact radio d'août 1952, et
après bien sûr le « contact » de Desert Center en novembre de la même
année. « Invités stellaires me donna la réponse que j'avais cherché
dans l'anthropologie », indique Williamson dans un article du maga-

183
"Ils" sont là !

zine Valor. « La science, continue-t-il, ne sait tout bonnement pas ce


qui survint dans l'évolution en ce point x où le singe bifurqua et où
l'homme apparut ... Ils nomment cela, faute de mieux, le "chaînon
manquant" ... mais n'ont jamais pu apporter d'explication satis-
faisante. Ce livre (Invités stellaires) me fournissait la réponse, et pour
une fois cela faisait sens3 ! »

Ces « Migrants » représenteraient une vague de migration de « purs


esprits » venue ensemencer la Terre il y aurait de cela plus de quinze
millions d'années. Ce cycle de réincarnations terrestres aurait été un
passage obligé pour ces entités d'ordre quasi angélique.

Ce qu'il faut bien garder à l'esprit dès à présent c'est que pour George
Hunt Williamson, fortement influencé en cela par William Dudley Pel-
ley, la réincarnation est un des invariants de son interprétation du
monde. L'Homme et probablement la plupart des êtres extraterrestres
existant dans l'Univers seraient soumis à des cycles de vies et donc à
des réincarnations. Ce postulat, en quelque sorte fondateur du mouve-
ment New Age, circule dans le corps même de cette œuvre inclassable
qu'est Autres langues - Autres chairs.

Les Migrants auraient été «envoyés »d'une ou de plusieurs planètes


du système stellaire de Sirius, étoile binaire située à moins de 9
années-lumière du Soleil. Inutile de rappeler ici le statut particulier
dont fait l'objet Sirius dans certaines sociétés secrètes. Ces intelli-
gences extraterrestres, ne disposant pas de corps au sens où nous l'en-
tendons, s'incarnèrent dans diverses formes animales. Nous passerons
sur les monstruosités contre nature moitié homme-moitié animal
engendrées pendant une première période très « Sodome et Gomor-
rhe » où les choses dérapèrent, et nous retiendrons simplement
qu'après des essais malheureux un revirement eut lieu et les unions se
stabilisèrent dans la forme potentiellement la plus performante, celle
des singes. Une nouvelle période s'ouvrit et ce fut la bonne. La race
humaine telle que nous la connaissons serait ainsi le résultat plus ou
moins accidentel du croisement exogène de ces êtres célestes avec les

184
Un nouveau concept : les Voyageurs

bipèdes femelles primates qui peuplaient alors notre planète: le


« chaînon manquant » ne serait pas biologique mais spirituel !

«[. . .]Les Migrants ou "Fils de Dieu" arrivant des planètes Siriennes


s'unirent aux "filles des hommes", lesquelles se trouvaient être les
créatures animales femelles qui arrivaient alors à un stade élevé de
leur évolution sur cette planète. Le récit de ces unions existe dans les
soi-disant mythes, légendes et récits folkloriques de tous les peu-
ples. [. . .]4. »

«[ ...}Les "Fils de Dieu" (les Migrants, N.D.A.) prirent pour femmes


les créatures simiesques, et leurs progénitures devinrent l'Homme
antédiluvien, ou l'homme primitif préhistorique. Les caractéristiques
physiques appartenaient aux singes anthropoïdes et les caractéris-
tiques spirituelles à la migration venue des planètes du système stel-
laire de Sirius. [ .. .] 5 • »

«Les Migrants élirent demeure sur Terre dans le but d'acquérir l'ex-
périence du plan physique. Les planètes de Sirius centralisaient ce qui
peut être appelé la Pensée Incarnée, et l'homme (sic) fat envoyé sur
Terre, prisonnier d'une prison de douleurs pour son éduca-
tion.[ . ..)6 • »

Ici le mot « homme » (man) utilisé par Wi1liamson ne semble pas


référer à notre humanité moderne mais à ces entités spirituelles venues
de Sirius, lors de la grande migration originelle, c'est-à-dire en gros
l'âme humaine. L'homme, ou une partie des hommes, aurait été
spirituellement importé de Sirius!

«l'homme est donc issu de l'union de certaines races d'anges et de


primates, nous dit encore Williamson, et il s'emploie désormais à
séparer la brute de l'ange. Il a une mission sur Terre car il est le jar-
dinier de cette planète et il a par-dessus tout certaines leçons à
apprendre en tant qu'être de chair et de sang. l'homme doit faire l'ex-
périence de la douleur, de la souffrance et de la tristesse pour être apte
à des plans d'existence supérieurs7 • »

185
"Ils" sont là !

Ce n'est ni le lieu ni le but de répondre à toutes les interrogations que


ne peut manquer de susciter cette conception subversive de la « créa-
tion » de )'homme avancée par Pelley puis cautionnée par Williamson.
Qu'il suffise de retenir simplement que pour Williamson - en tout cas
à la fin des années 1950 - )'Homo sapiens n'est pas le résultat de
l'évolution linéaire classique darwinienne mais celui du croisement
d'entités spirituelles venues des mondes spatio-temporels de Sirius
avec les hominidés terrestres les plus évolués du miocène.

Les Prophètes
Avec la catégorie des Prophètes les choses paraissent plus simples au
premier abord puisque nous avons affaire ici aux prophètes de la Bible,
comme Ézéchiel, Isaïe, Élie, Élisée, ou même Saint Jean. Williamson
développe l'idée que ces figures bibliques furent contactées par une ou
plusieurs intelligences extraterrestres. Nous sommes là de plain-pied
dans les fondations de la théorie des « Anciens Astronautes », fonda-
tions sur lesquelles douze ans plus tard Erich von Daniken n'hésitera
pas à construire sa renommée en contournant soigneusement toute
référence à l'auteur d'Autres langues - Autres chairs.
Williamson élargit cette catégorie à une nouvelle génération de
prophètes: ceux qui annoncent le New Age, l'ère du Verseau: les pre-
miers « contactés » des années 1950, et plus particulièrement l'un de
ses amis, Orfeo Angelucci. Il met en parallèle les « visions » des
prophètes des temps anciens et les premiers récits de « contact » de
l'ère post-Kenneth Arnorld. Dans ces récits, souvent publiés sous
forme de livre, les témoins racontaient avoir conversé longuement
avec des extraterrestres d'apparence humaine, le plus souvent à bord
d'un vaisseau. Or, chez la plupart des grands prophètes bibliques se
retrouvent ces mêmes descriptions d'étranges machines volantes flam-
boyantes(« chars de feu »,«tourbillons»,« colonne de feu »,etc.),
dans lesquelles certains auraient même été emportés dans les cieux.
Sur l'essentiel, les expériences de contacts vécues par les Prophètes et
celles rapportées par les « contactés » les plus célèbres des

186
Un nouveau concept : les Voyageurs

années 1950 et 1960 suivent un même schéma: vision d'un « ovni»,


rencontre avec les occupants, conversation au sol ou à bord de l'ovni
et remise d'un message à délivrer au peuple.« Si l'expérience d'Orfeo
Angelucci s'était passée en 595 avant J.-C., écrit Williamson, lui aussi
serait devenu prophète comme Ézéchiel. Au lieu de cela, c'est un des
Prophètes de ce Nouvel Âge qui commence maintenant à poindre sur
Terre 8 • »

Là où la chose se complique un peu c'est que pour Williamson les


Prophètes bibliques sont aussi généralement des « Wanderers » - une
idée qu'il réexploitera en 1958 tout au long de son ouvrage, les gîtes
secrets du lion. Mais est-ce à dire qu'un « contacté » comme Orfeo
Angelucci, fut lui aussi, au même titre que les Prophètes bibliques, un
de ces voyageurs cosmiques, un de ces « Wanderers »?Nous exam-
inerons ce point un peu plus loin. Notons quand même ici que le psy-
chanalyste Carl Gustav Jung choisit Orfeo Angelucci comme principal
objet d'étude « clinique » dans son livre sur le phénomène ovni, Un
mythe moderne. Une belle postérité, quand bien même l'approche de
Jung est dogmatiquement réductrice9 •

Les Moissonneurs
Nous avons là certainement la catégorie prédominante puisque les
Moissonneurs sont métaphoriquement les occupants des ovnis. C'est
d'ailleurs le plus gros chapitre du livre: quatre-vingt-sept pages. Ces
extraterrestres « moissonneurs » auraient pour tâche principale, dans
l'éventualité d'un quelconque cataclysme planétaire, de« récolter» un
certain nombre de survivants, autrement dit des élus, ce qui présuppose
de « séparer le bon grain de l'ivraie ». Nous étions alors en pleine
Guerre froide et la menace d'une apocalypse nucléaire hantait les
esprits. La« fin du monde » ne tenait qu'à un code à quelques chiffres.
Le terme de « moissonneur » est une référence directe de Williamson à
des passages des Saintes Écritures, et plus particulièrement, des
Évangiles. Œuvre de mystique, Autres langues -Autres chairs, comme
tous les autres ouvrages de Williamson, regorge de citations bibliques.

187
"Ils" sont là !

«(Jésus) leur dit: "La moisson est abondante, mais les ouvriers sont
peu nombreux. Priez donc le maître de la moisson d'envoyer des
ouvriers pour sa moisson."» Luc, 10: 2

«(Jésus) leur répondit: "Celui qui sème le bon grain, c'est le Fils de
l'homme; le champ c'est le monde; le bon grain ce sont les fils du
Royaume; l'ivraie, ce sont les fils du Mauvais. l'ennemi qui l'a
semée, c'est le démon; la moisson, c'est la fin du monde; les moisson-
neurs, ce sont les anges. De même que l'on enlève l'ivraie pour la
jeter au feu, ainsi en sera-t-il à la fin du monde. le Fils de l'homme
enverra ses anges et ils enlèveront de son Royaume tous ceux qui font
tomber les autres et ceux qui commettent le mal; et ils les jetteront
dans la fournaise: là il y aura des pleurs et des grincements de dents.
Alors les justes resplendiront comme le soleil dans le royaume de leur
Père. Celui qui a des oreilles, qu'il entende!» Matthieu 13: 37-43.

Selon Williamson, les opérateurs des ovnis, ces « moissonneurs »


donc, nous ressemblent physiquement en tous points, et peuvent ainsi
dans certains cas s'aventurer en ville et se mêler à notre population
pour des missions de durées variables. Les deux extraterrestres qui me
contactèrent dans des cafés-restaurants en 1994 et 2010 à Tokyo pour-
raient très probablement être mis dans cette catégorie.

Les Agents
Les Agents, quant à eux, sont des hommes et des femmes de tout
milieu qui peuvent un jour être amenés à apporter leur aide à des
extraterrestres dans leur mission, généralement en favorisant la diffu-
sion de leurs idées :

« [ .. .]leur tâche est de mettre en contact certaines personnes l'une


avec l'autre, d'être à des conférences ou réunions, de poser les ques-
tions fondamentales, de rassembler de petits groupes autour d'eux, de
fournir des adresses, des livres, des rapports, etc. à ceux qui en ont
besoin, etc.»

188
Un nouveau concept : les Voyageurs

Williamson précise que « les Agents sont contactés (ici dans les années
50, N.DA.) par autoradio, radio-FM, poste radioamateur, radio-AM,
radio portable, et, bien sûr, par télépathie. Et certains sont contactés
simplement par le truchement d'une observation d'ovni.[ ...] 0 • »

Pour le plus grand plaisir du lecteur Williamson distille de petits


détails taxinomiques savoureux, naïvement kitchs, tel que celui-ci qui
ne déparerait pas dans la bouche de Tommy Lee Jones pour un épisode
des Men in Black:

« [ . . .] Il est paifois possible de les repérer en raison de leur regard


étrangement absent et embué*. Et paifois un muscle de leur cou "pal-
pite" ou "saute" de façon spasmodique. Ceci indique que l'individu
est "sous contrôle" d'intelligences extraterrestres et que des instruc-
tions télépathiques lui seront transmises à ce moment.[ ...] 11 • »

La prochaine fois que vous assisterez à une conférence sur les ovnis et
autre « Repas ufologique », observez discrètement le cou et le regard
de votre voisin ou voisine, peut-être pourrez vous reconnaître un de
ces mystérieux Agents « sous contrôle » ! Mais attention à ne pas com-
mettre d'impair!

Les Intrus
Les Intrus, eux, sont d'une nature moins amène, moins ouverte à
l'échange d'idées car ils sont un peu ce que sont les Envahisseurs pour
David Vincent: une race d'extraterrestres nuisibles qui a le pouvoir de
s'infiltrer parmi la population en « projetant leur intelligence » dans
certains individus malléables qu'ils contrôlent alors complètement

*C'est pile-poil la physionomie d'un de ces « contactés » des années 1950, Lee
Crandall, mineur certes, mais qui nous laissa le kitchissime The Venusians (Les
Vénusiens), New Age Publishing, 1955. Son portrait ornant la page frontispice de
son livre vaut à lui seul le détour, ainsi que les quelques extraits vidéo très instructifs
visibles sur You Tube. Williamson semble d'ailleurs avoir connu Crandall.

189
"Ils" sont là !

pendant de courtes périodes, le temps de mettre en œuvre leur mission


de sape et de ruine. Ils ont des vues sur notre planète et sont en conflit
ouvert avec la « Confédération des Systèmes Solaires » ou « Con-
fédération Spatiale », laquelle rassemblerait tous les extraterrestres de
bonne volonté, autrement dit les forces du Bien, les Intrus incarnant
eux les forces du Mal. Ce sont les parasites, les pirates de la Création.
Ils viennent de systèmes solaires situés au cœur de la nébuleuse
d'Orion ou dans son voisinage immédiat. C'est d'ailleurs ce mot
« Orion » qu'utiliseraient les extraterrestres pour désigner la zone
générale de la galaxie d'où émanent les influences les plus néfastes. La
guerre des étoiles n'est pas très loin ici ... George Lucas serait-il allé
« piocher » quelques concepts chez George Hunt Williamson? Tout
aussi étonnant est le titre que porte l'un des livres les plus célèbres des
années 1980 sur les « abductions », celui de Budd Hopkins: Les Intrus
(lntruders). Son auteur avait-il en tête les « Intrus »de Williamson? Il
serait même possible de resserrer le parallèle avec Les envahisseurs,
car Williamson nous précise dans son livre La route dans le ciel qu'un
aspect particulièrement sinistre des opérations menées par les Intrus est
« leur utilisation de cristaux noirs qui absorbent la lumière, mais ne
génèrent ni ne reflètent aucune lumière eux-mêmes. Ceux-ci sont utili-
sés comme point focal pour projeter leur intelligence dans des terriens
ne présentant qu'une faible résistance 12 ». Cela rappelle furieusement
le fameux « cristal hypnotique » des Envahisseurs ! La réalité
rejoindrait-elle la science-fiction ou bien les premiers scénaristes des
Envahisseurs avaient-ils quelques connaissances qu'ils n'auraient pas
dû avoir?

Les Conjectureurs
Les Conjectureurs (« Guessers ») quant à eux font un peu bande à part
dans ce catalogue intergalactique puisque ce ne sont ni des extrater-
restres ni des affiliés. En réalité ce chapitre des « Conjectureurs » est
pour Williamson l'occasion de charger avec virulence tous ces
«savants», ces« experts »,qui offrent autant de suppositions, de con-
jectures, qu'il y a de théories contradictoires. Leur ignorance des eau-

190
Un nouveau concept : les Voyageurs

ses et des effets n'est en rien un frein à leurs excès, et leur aveuglement
imbécile n'a d'égale que les dangers qu'ils font courir à la planète
Terre, comme lorsqu'ils minimisaient les effets sur les hommes.et sur
l'environnement des essais nucléaires apocalyptiques pratiqués aux
États-Unis à cette époque-là, les années 1950. Ces apprentis sorciers
participent tout autant des forces du Mal et ne sont qu'une des cour-
roies visibles d'un « empire caché ». Ils représentent le « matéria-
lisme » conquérant, asservissant et sourd. Voici trois extraits assez
représentatifs de l'ensemble du texte.

« Les scientifiques travaillant pour le gouvernement sont en train de


comprendre que les explosions atomiques en mer rendent le thon et
d'autres gros poissons très dangereux à la consommation 13 • »

« Que les peuples de la planète dessillent leurs yeux aveuglés: nous ne


sommes pas sur la voie de la paix! Ceux qui veulent nous asservir
appartiennent à l'empire caché" et nous controlent sans que nous en
ayons même conscience. Ils nous vendent "leurs ténèbres pour de la.
lumière". Leur voie est celle de la destruction, de l'annihilation14 • »

«Bien déterminés à expérimenter leurs bombes atomiques, les Conjec-


tureurs (aux États-Unis, ND.A.) ne nous apporteront en aucun cas
"la paix pour cette génération", mais essaient de faire passer leurs
meurtres de masse sous le label guerre. Ne sont-ils pas peu fiers en
cette année ( 1954) d'avoir la possibilité d'exterminer en une seconde
plus d'individus que ne pourrait le faire l'ensemble de tous les autres
scientifiques de la planète en une année, ou qu'il aurait été possible de
le faire sur une période égale à tous les siècles de l'histoire de la
Terre! li n'y a aucun antidote à la guerre nucléaire - et c'est bien
pourquoi les Moissonneurs sont là 15 ! »

Les Survivants
Les Survivants sont ceux qui seront« sauvés» dans l'éventualité d'un
cataclysme nucléaire ou autre:

191
"Ils" sont là !

« Et à cette heure-là il y eut un grand tremblement de terre, et un di-


xième de la ville tomba, et dans le tremblement de terre furent tuées
sept mille personnes. Les survivants furent pris de peur et rendirent
gloire au Dieu du ciel.» (Apocalypse, 11: 13).

On le voit encore ici une énième citation biblique.

Voilà pour un aperçu succinct de sept des huit chapitres de ce Livre III
de Autres langues - Autres chairs qui permettra de mieux appréhender
celui sur lequel va se concentrer notre analyse, le chapitre II, et le
thème qu'il développe, celui des Voyageurs.

Les Voyageurs
Williamson n'a que 27 ans lorsqu'il met le point final à ce texte dans
lequel il s'emploie à cerner un profil d'extraterrestres inédit dans la lit-
térature ufologique de l'époque: les Voyageurs. Qui sont donc exacte-
ment ces mystérieux « voyageurs »? Ce sont fondamentalement des
hommes et des femmes, mais d'origine extraterrestre: des extrater-
restres nés sur Terre. Williamson révèle qu'il existe une catégorie spé-
ciale d'entités qui « voyagent »,qui passent d'un monde à un autre,
d'un système à un autre, se réincarnant cycliquement et volontaire-
ment sur les mondes arriérés et barbares, les mauvais élèves de l 'Uni-
vers. Comme je l'ai déjà spécifié, un des piliers de la vision du monde
de Williamson est la réincarnation. Un autre, implicitement lié à la
réincarnation, est la pluralité des plans spatio-temporels. Pour lui les
extraterrestres n'évoluent pas tous sur le même plan d'existence. Je
rappelle aussi pour mémoire que mon utilisation du terme « extrater-
restre » l'est dans son sens étymologique premier. Dans mon esprit il
renvoie à toutes sortes d'êtres ou d'entités ayant leur existence EN
DEHORS de notre propre sphère terrestre visible. Cela peut donc aussi
bien qualifier des êtres vivant à la surface d'autres planètes que des
êtres évoluant sur des plans d'existence plus élevés que le nôtre, sur
cette planète ou sur d'autres.

192
Un nouveau concept : les Voyageurs

Page du chapitre The Wanderers (Les Voyageurs) extraite du manuscrit original du


livre de Williamson, Other Tangues - Other Flesh (Autres langues -Autres chairs).
© Michel Zirger

Ces Voyageurs, ces « Avatars mineurs »,comme les nomme aussi


Williamson, issus des sphères majestueuses de Sirius, seraient arrivés
en renfort sur Terre au nombre de 144000. Ils auraient été accompa-
gnés du« Grand Avatar», du« Grand Frère», du «Fils de la Pensée
Incarnée», autant d'expressions pour désigner le Christ, dont Jésus fut
la dernière incarnation. Leur mission: aider les humains nés de l'union
de migrants et de singes, en les éclairant périodiquement au cours des
millénaires afin qu'ils gardent en vue le chemin qui les conduira« de
la bestialité au divin ».Ces Voyageurs se sont réincarnés à toutes les
époques et sur tous les continents. Ils furent des meneurs de peuples,
de grandes figures religieuses, des artistes illustres, mais aussi des gens

193
"Ils" sont là !

restés dans l'ombre qui s'acquittèrent à leur niveau de missions spéci-


fiques. Ce sont fondamentalement des « Chevaliers de la Croix
Solaire » qui mènent une mission christique de rédemption.

Dans Autres langues - Autres chairs, Williamson prend 1'historique en


cours de route puisqu'il établit le profil de ces « Wanderers »,de ces
Voyageurs, tels qu'ils sont de nos jours, et plus spécifiquement depuis
1947, année qui fut marquée par la réapparition des « vaisseaux de
lumière », les ovnis. Dans un livre ultérieur, Les gîtes secrets du lion,
publié en 1958, il retracera la généalogie de cette« Confrérie du bien»
depuis l'engloutissement du légendaire continent de Mu jusqu'à cette
année clé de 1947.

Après leur renaissance, ces Voyageurs mènent une vie des plus nor-
male jusqu'au jour où se produit le « déclic »,où ressurgit la con-
science confuse de ne pas appartenir totalement à ce monde. Leur mis-
sion se rappelle alors à eux. Toutefois, pour un certain nombre, les sou-
venirs, les intuitions, ne refont pas surface, ou de façon trop parcel-
laire, et leur identité réelle reste enfouie à jamais. Leur mission ne peut
être accomplie.

Williamson a écrit là un texte qui va bien au-delà des idées que son
maître à penser, William Dudley Pelley, avait exprimées dans Invités
stellaires. Et étrangement on a parfois le sentiment d'y découvrir
quelques reflets de sa propre personnalité. Comme dans cette esquisse
de portrait de« Wanderers »:

« [ ...]Ces "Voyageurs" quand ils viennent à la vie terrestre sont de


véritables "Vagabonds". Ils ne s'attachent que fort rarement à un tra-
vail sur une longue période. Certains sont enclins à être "nerveux" ou
d'un caractère ultrasensible ou réceptif, et ceci en raison du taux
vibratoire plus bas qui existe sur Terre. Nombre d'entre eux ont des
troubles intestinaux ("intestinal disorders ") et des maux d'estomac
("stomach trouble"). Ils passent d'un travail à un autre. On en trouve
beaucoup dans les domaines de la communication, des transports, et

194
Un nouveau concept : les Voyageurs

des sciences. Leur infiltration des médias (radio, presse écrite, etc.)
l'est dans des proportions phénoménales. [ ...]1 6· »

Pour qui a lu Extraterrestres: le contact a déjà eu Lieu, ce passage ren-


voie comme par un effet de miroir à l'image de l'auteur lui-même,
Williamson. Chaque point signalé est un aspect de sa propre person-
nalité:
-Ce terme d'abord de« Voyageur» qu'il choisit, et qui ne figure nulle
part chez William Dudley Pelley, décrit bien le bourlingueur, le globe-
trotter infatigable qu'était Williamson.
- Une soif de voyages qui l'amènera à ne jamais s'attacher à un tra-
vail. Dès avant 1955 il avait déjà goûté à plusieurs activités profession-
nelles.
- « Ultrasensible ou réceptif » est une évidence au regard de ses
expériences de« channeling ».
- Le domaine de la communication, il connaît : en 1946 il fut dans les
Relations Publiques des Forces Aériennes - responsable de la radio de
I'Army Air Forces Technical Training Command School à Scott Field
dans l'Illinois. En 1954 il travailla dans la presse écrite pour William
Dudley Pelley et de fin 1954 à fin 1956 à la station de radio KYCA de
Prescott en Arizona.
- Tout correspond jusqu'à cette référence avouons-le totalement inat-
tendue, voire presque inopportune, des « troubles intestinaux ». Il y
fera allusion dans un entretien enregistré de 1954 et dans un article du
magazine Valor du 17 avril 1954:
« [ . . .]Je m'étais rendu au Mexique (en février 1951, N.D.A.) pour
étudier certaines cérémonies indiennes, mais je développai là-bas un
trouble intestinal ("an intestinal disorder") qui meforca à rentrer aux
États-Unis. Mon état de santé empira, ce qui me fit échouer à
plusieurs de mes cours d' Université.[. . .] 17 • »

Son médecin lui conseilla alors de privilégier un climat plus approprié


à sa santé. Ce qui l'incita, en partie, à aller poursuivre ses recherches
dans le nord des États-Unis au sein de la tribu indienne des Chippewas
du Dakota, ceci en juillet 1951 18 •

195
"Ils" sont là !

Maintenant qu'en déduire? Même s'il est impossible de savoir quelle


alchimie opérait dans son cerveau quand il travaillait à ce passage, il
ne pouvait pas ne pas se rendre compte qu'il esquissait là un quasi
auto-portrait. Se percevait-il lui-même comme une de ces consciences
incarnées, un de ces « Wanderers »,au point de se prendre pour mo-
dèle à cette occasion ? De rares indices laissés ici et là dans ses
ouvrages ou dans des lettres peuvent le faire penser, comme cet exem-
ple que nous verrons plus loin où il s'interroge sur l'aspect inhabituel
de son nerf optique, mais nulle part vous ne trouverez une phrase du
genre: «J'ai toujours pensé que j'étais un Wanderer ».La réincarna-
tion, qui est indissociable du concept des Voyageurs, sera aussi tou-
jours au centre de sa pensée. On se remémorera ainsi certains épisodes
de l'Évangile qu'il revisita comme vus à travers les yeux du jeune
Marc dans Les gîtes secrets du lion, un livre qui s'offre comme une
véritable ode à ces Voyageurs, auxquels appartenait, selon lui, l'Évan-
géliste Marc 19• La vision spontanée qu'il eut à Venise en 1958 au cours
de laquelle il aurait revécu une scène d'une vie antérieure passée en
Égypte ancienne est également à prendre en considération. . . Pour
clore ce point, en 1959, lors d'un séjour en Angleterre, il rencontra une
personnalité que pour ma part je considère comme un authentique
Voyageur, Wellesley Tudor Pole (voir chapitre V). Autant de pointillés
qui certes ne forment pas une ligne mais qui tracent une direction
têtue.

La marque des Voyageurs

Et George Adamski me direz-vous, était-il un de ces Voyageurs, une


de ces consciences extraterrestres volontairement incarnées sur Terre?
La réponse pourrait être ici plus tranchée et déboucher sur un timide
oui. Ainsi dans le passage suivant extrait d'Autres Langues - Autres
chairs, Williamson nous laisse un indice si précis qu'il semble difficile
de ne pas penser au contacté du Mont Palomar:
« Comment peut-on identifier ou reconnaître un ''Voyageur''? Ce

196
Un nouveau concept : les Voyageurs

n'est pas chose facile. Cependant, ces extraterrestres amis qui travail-
lent et vivent avec nous au quotidien, sont identifiés par leurs frères
dans le ciel grâce à certaines marques sur le corps. Ces marques peu-
vent se présenter sous la forme de cicatrices présentes depuis la nais-
sance, ce qui élimine une cause accidentelle. Elles peuvent prendre
également un aspect inhabituel genre stigmate (mais pas de type
religieux). La disposition ainsi que le type des marques feront qu'il
sera possible de déterminer le lieu d'origine des individus porteurs
ainsi que d'autres données importantes. Ces marques en elles-mêmes
ne sont pas réellement nécessaires pour que les individus porteurs
soient reconnaissables par les occupants des "soucoupes", ceux-ci
pouvant très bien savoir qui est qui par d'autres méthodes. D'autre
part, ces marques servent tout autant de "clé du souvenir" pour les
individus sur lesquels elles se trouvent. En méditant sur ces cicatrices
étranges, la "pomme"* se remet en effet automatiquement dans l'état
spirituel et vibratoire idoine lui permettant de lever le voile obscurcis-
sant sa mémoire. Plus ils réfléchissent sur le comment et le pourquoi
de ces marques, plus les souvenirs refont surfacew. »

Or, on le sait, Adamski avait une impressionnante marque de naissance


en forme d'étoile centrée sur le nombril. .. Ceci fut même noté dans un
rapport du FBI du 28 janvier 1953. Mais nous avons aussi et surtout
deux descriptions faites par son ami et coauteur des Soucoupes
volantes ont atterri, Desmond Leslie:

«Je suppose qu'il ne m'en voudra pas de révéler ceci, maintenant


qu 'il a quitté son vieux corps d'athlète, mais une fois il me montra la
plus extraordinaire des marques de naissance. Son nombril n'était pas
du tout comme celui d'un humain. C'était un large disque solaire avec
des rayons profondément creusés s'étendant tout autour sur environ
15 cm, de la poitrine au bas-ventre. Qu'est-ce que cela signifiait, je
n'en ai aucune idée - à moins que ce ne fat réellement le signe d'un
"Enfant du Soleil "21 • »

*Voir plus loin.

197
"Ils" sont là !

«La dernière chose qu'il me montra avant de nous quitter - et c'est


d'ailleurs la dernière fois que je le vis - il remonta sa chemise et me
montra son nombril. Il n'en avait pas! Il avait des rayons formant une
étoile, comme tailladés dans son ventre, de la profondeur de mon
doigt, des canaux coupés dans la chair très très profonds. Je lui dis:
"Mais bon sang, comment vous êtes-vous fait ça?" Il me répondit
qu'il était né avec, qu'il les avait toujours eus22 ! »

Évidemment cela n'a pas valeur de preuve - il n'y aura jamais de


« preuve » dans un tel domaine - mais la conjonction de ce texte éton-
nant dû à Williamson, qui fut un très proche d' Adamski, et de cette
cicatrice hautement inhabituelle précisément sur Adamski, est plus que
troublante. On ne peut exclure que, dans l'esprit de Williamson,
George Adamski ait pu apparaître comme un de ces « Wanderers ».

Union astrale

Un autre élément troublant, et probablement inconnu de Williamson


dans les années 50, est ce qu'aurait confié à Adamski sa future épouse,
Mary Shimberski. Adamski raconte dans un enregistrement audio de
1963 qu'elle lui aurait dit un soir de 1917, lors de leur premier rendez-
vous, que c'était la dernière fois qu'elle vivait sur Terre et que la
prochaine fois elle se réincarnerait sur la planète Vénus. À l'époque,
Adamski, n'y prêta qu'une attention toute relative. Après leur mariage,
au fil de trente-six ans de vie commune, elle lui réitéra assez souvent
cette même profession de foi, au moins une ou deux fois par an.

Une des caractéristiques liées aux réincarnations de Voyageurs, et cela


est amplement mis en relief par Williamson dans les gîtes secrets du
lion, est que cette catégorie d'entités réincarnées reforme les mêmes
couples sur plusieurs cycles de réincarnations, ces cycles étant pour
ainsi dire synchrones. Les exemples de ces mariages sont légion dans
les gîtes secrets du lion.

198
Un nouveau concept : les Voyageurs

Adamski se serait ainsi marié par synchronicité avec la voyageuse


astrale Mary, dont la tâche aurait été de l'accompagner, de le soutenir
dans sa future mission, qui ne débuterait réellement qu'en 1952. À
noter que Mary quitta ce monde en juillet 1954 alors que son mari
commençait, lui, à connaître une renommée internationale. Sa mission
à elle était terminée. Le parallèle avec la femme de Williamson, Betty
Jane, qui suivit son mari dans ses expéditions péruviennes et participa
aux expériences de contacts interdimensionnels, surgit évidemment.

Les bonnes pommes


Vous aurez certainement noté avec étonnement le mot « pomme »
(apple) au milieu du paragraphe cité plus haut portant sur comment
identifier ou reconnaître un Voyageur (Wanderer)? C'est en fait une
autre dénomination pour un Voyageur. Elle a pour origine un message
radio extraterrestre qu'auraient reçu Williamson et ses amis le 17 août
1952, message dans lequel se trouvaient ces paroles sibyllines:

[ .. .] « Vers les pommes que nous salons, nous revenons». Il est possi-
ble que vous ne compreniez pas cette étrange formule aujourd'hui,
mais seulement plus tard. [ . . .]23.

Effectivement Williamson ne fera qu'un peu plus tard le lien entre


cette image des pommes que l'on conserve avec du sel et les
Voyageurs. Car certaines de ces réincarnations, comme nous l'avons
signalé, ne portent pas leurs fruits et pourrissent, comme peuvent pour-
rir des pommes mal conservées : la mission de ces Voyageurs ne peut
ainsi être accomplie. En 1947, quand les « soucoupes volantes » firent
la manchette de tous les journaux après l'observation par Kenneth
Arnold, le 24 juin, de neuf aéronefs mystérieux volant en formation
aux abords du Mont Rainier, de nombreuses « pommes » eurent dans
les semaines qui suivirent« le voile de leur mémoire levé». À la suite
du témoignage de cet homme d'affaires, les ovnis se mirent à manœu-
vrer ouvertement dans le ciel, aux yeux de tous, et commença dans le
même temps, pour les opérateurs de ces « soucoupes », « la grande

199
"Ils" sont là !

tâche du "réveif' de leurs congénères occupant des corps terrestres et


vaquant à leurs tâches quotidiennes sans avoir le moins conscience de
qui ils étaient réellement. Beaucoup reçurent "le rayon" en 194724 ! ».

Le profil type
Le « contacté » Orfeo Angelucci fut-il un de ces Voyageurs? Ce que
l'on ne peut nier c'est que son « profil »,tel que l'on peut s'en faire
une idée au travers de son autobiographie Le secret des soucoupes
volantes (The Secret of the Saucers), semble calquer celui du voyageur
astral type: santé fragile dès l'enfance, nervosité prononcée, grande
réceptivité psychique. Sans compter que ses vies antérieures lui furent
révélées lors de ses contacts: « Je revoyais chaque événement de ma
vie sur Terre avec une parfaite clarté - et puis revint le souvenir de
toutes mes vies antérieures sur Terre. Dans ces moments sublimes je
compris le mystère de la vie25 ! »

Orfeo eut son véritable déclic, non pas en 1947 mais en 1952, le
23 mai. Ce jour-là, un ovni elliptique dégageant une lumière rouge le
suivit alors qu'il conduisait à la périphérie de Burbank en Californie.
L'objet finit par se stabiliser le long de la route Forest Lawn Drive au-
dessus d'un champ à une centaine de mètres de sa voiture avant de
libérer deux sphères vertes et de disparaître:

« Toutefois, racontera Angelucci à Paul M. Vest de la revue Mystic


Magazine26 , alors même que la sphère lumineuse rouge disparaissait
deux disques plus petits en émergèrent. Ces disques étaient d'une
couleur vert pâle fluorescente et ils foncèrent vers moi comme des
étoiles filantes. lis opérèrent une descente et s'immobilisèrent devant
ma voiture à environ cinq mètres directement en face de moi. lis pou-
vaient avoir chacun 80 cm de diamètre. Suspendus silencieusement en
l'air comme des bulles de savon iridescentes, leur luminosité verte
fluctuait au rythme de pulsations. Alors que je regardais bouche bé ces
deux boules fantomatiques de lumière verte j'entendis une voix mascu-
line ,forte, bien modulée et parlant un anglais parfait. La voix parais-
sait venir d'entre les deux disques verts. Les disques créaient une

200
Un nouveau concept : les Voyageurs

faible illumination alentour, précise un peu plus loin Orfeo, pourtant je


ne voyais personne nulle part. La voix me dit que les petits disques
verts étaient des appareils de transmission et de réception dont rien
d'équivalent n'existait encore sur Terre. Puis cette voix ajouta que
grâce à ces disques j'étais en communication directe avec des amis
d'une autre planète.[ ...] L'espace entre les disques commença à s'il-
luminer d'une douce lumière verte, alors que dans le même temps les
disques, eux, palissaient de façon perceptible. À l'intérieur de cet
écran lumineux en trois dimensions apparurent les images des têtes et
des épaules de deux personnes, exactement comme un gros plan de
cinéma. L'une des images était celle d'un homme et l'autre d'une
femme.[ ...]. Jefasfrappé par l'aspect de ces deux êtres qui me sem-
blaient réunir la peifection ultime de la beauté humaine. Tout en eux
respirait La noblesse. Leurs yeux étaient plus grands, beaucoup plus
expressifs, et il se dégageait d'eux une sorte de rayonnement qui me
procurait un sentiment d'émerveillement. » Orfeo confiera aussi qu'il
avait eu l'impression que, pendant que ces deux êtres l'examinaient,
ceux-ci avaient connaissance de chacune de ses pensées.« Je semblais
être en communication télépathique avec eux, dit-il, car, il y avait tant
de pensées, de connaissances et de concepts nouveaux qui traversaient
mon esprit que cela aurait nécessité des heures de conversation pour
me les transmettre. »

Pour ma part cet épisode, ainsi que bien d'autres qu'il rapporte dans
son livre, joint à son profil qui colle avec celui d'un « Wanderer »,
m'ont amené à considérer, qu'au-delà de sa qualité certaine de
prophète du Nouvel Âge, l'auteur du Secret des soucoupes volantes et
plus tard de Fils du Soleil (Son of the Sun) avait toute sa place au sein
de la catégorie de ces Voyageurs ayant eu à remplir une mission.
Notons quand même que tout comme Ézéchiel, Orfeo Angelucci mena
sa mission sans avoir certainement pleinement conscience de cette
identité enfouie au tréfonds de son être spirituel*. Que ce soit Ézéchiel

* Et non inscrit dans ses gènes car les caractéristiques des Voyageurs ne sont pa5
héréditaires: les enfants de Voyageurs ne deviennent pas des Voyageurs, selon
Williamson.

201
"Ils" sont là !

ou Orfeo, tous deux furent« réactivés» à l'âge adulte lors d'une con-
frontation avec un phénomène ovni. Ils s'entretinrent alors avec les
occupants d'aspect humain . Étant tous deux des « extraterrestres »
réincarnés, des voyageurs de l'astral, Jeurs prédispositions innées
prirent Je dessus et ils remplirent la mission pour laquelle ils étaient en
quelque sorte « programmés »: rapporter ce qu'ils avaient vu et
propager contre vents et marées le message qui leur avait été donné.

Les nominés sont:


Dans son texte, Williamson livre parfois des noms de personnes qui
auraient été des Voyageurs ayant eu à mener une mission précise.
Deux noms émergent. Deux personnes qui gravitaient autour de Ken-
neth Arnold à partir de fin juillet 1947: les journalistes Paul Lantz
(parfois orthographié Paul Lance) et Ted Morello. Homme d'affaires et
pilote privé, Kenneth Arnold, de Boise dans l'Idaho, avait rapporté Je
24 juin 1947 avoir observé, alors qu'il était aux commandes de son
monomoteur Call Air, neuf aéronefs de forme convexe, étincelants au
point d'être parfois aveuglant, qui volaient en formation à une vitesse
incroyable près du Mont Rainier, dans l'État de Washington. Leur car-
actéristique de vol décrite par le témoin « comme des soucoupes qui
ricochent sur l'eau » donnera naissance au terme « soucoupes
volantes» dans les médias. Paul Lantz du Tacoma nmes et Ted Morel-
lo de l'agence United Press International, enquêtaient sur l'affaire
Kenneth Arnold qui, lui-même, enquêtait au même moment, pour le
compte de l'éditeur Ray Palmer, sur un autre cas d'ovni, celui de l'île
Maury (Maury Island) qui serait survenu le 21 juin, trois jours donc
avant sa propre observation. Ce qui frappa immédiatement Kenneth
Arnold lorsqu'il rencontra séparément ces deux reporters pour la pre-
mière fois c'est que tous deux présentaient un« handicap physique» -
handicap en apparence dû à « quelque maladie infantile » grave.
Williamson note que « Kenneth Arnold devint très préoccupé par le
fait qu'il avait affaire à un nombre inhabituel de personnes handi-
capées!».

202
Un nouveau concept les Voyageurs

Passage concernant Kenneth Arnold, Paul Lance (Lantz) et Ted Morello.


(Extrait du manuscrit original du livre de Williamson, Other Tangues - Other Flesh)
© Michel Zirger.

« Quelle peut en être la signification, si toutefois il y en a une? se


demande Williamson. Qu 'il suffise de dire ici, poursuit-il, que cer-
taines de ces "pommes" sont en quelque sorte infirmes. Et ceci parce
qu'elles ne fonctionnent pas de façon optimale sur la planète Terre,
indépendamment du fait qu'elles viennent de mondes plus évolués. Se
pourrait-il que cela soit la réponse au problème d'Arnold21 ? »

203
"Ils" sont là !

Loin de Williamson l'idée d'affirmer que tous les Voyageurs ont un


handicap physique majeur. Il relève simplement que « certains » sont
affublés d'un handicap dQ aux paramètres de la vie terrestre.

Un autre nom de Voyageur que citera Williamson est celui de Lyman


H. Streeter. Ce n'est qu'en 1958, dans Confidentiel OVN/s, qu'il
lâchera ce nom, celui de l'opérateur-radio professionnel grâce à qui,
lui, sa femme, et les Bailey avaient pu recevoir les messages extrater-
restres en code Morse à partir d'août 1952. Il le range sans ambiguïté
dans la catégorie des « Wanderers ».

«[...]À l'évidence, Lyma.n H. Streeter était un "Voyageur": son nom


avait été Kanet, et il était né sur Terre pour aider le programme de la
Confédération Spatiale. Sa prétendue expérience d'amnésie" avait dû
correspondre à sa période de réveil.[ .. .f8 • »

Cette « amnésie » avait duré huit jours ... huit jours pendant lesquels il
avait tout de même assuré son travail d'opérateur radio à la gare de
Santa Fe, mais dans un état proche de celui d'un« zombie». En fait il
expliquera plus tard à Williamson qu'il avait quitté son corps terrestre
et qu'il s'était réveillé dans une grande salle magnifique où beaucoup
de personnes étaient rassemblées. Il remarqua alors qu'il ne portait
plus ses habits usuels de travail mais de beaux vêtements. Il fut appelé
devant un tribunal qui s'adressa à lui en utilisant un nom différent du
sien: non pas Lyman mais Kanet. L'injonction lui fut faite qu'il devait
achever sa tâche sur Terre rapidement. Ce fut tout ce dont il se souvint.

Remarquons ici que dans Autres langues - Autres chairs, Williamson


ne nous offre en définitive qu'un nom, celui d'une personne décédée.
En effet, Paul Lantz n'est plus: il mourut peu après avoir rencontré
Kenneth Arnold. Ted Morello lui est bien vivant, et donc par déontolo-
gie son nom est effacé et remplacé dans Autres langues - Autres chairs
par trois petits points, néanmoins facilement identifiable à l'époque
pour tout fin lecteur du livre de Kenneth Arnold, L'arrivée des
soucoupes (The Coming of the Saucers), où son nom figure abondam-

204
Un nouveau concept : les Voyageurs

ment en toutes lettres. Williamson n'évoque pas Lyman Streeter, pour-


tant vivant au moment de la rédaction. Celui-ci avait exigé un anony-
mat strict; c'est ainsi qu'il refusa que son nom figurât dans le premier
livre de Williamson, Les soucoupes parlent. Il mourut en 1955 à 35
ans, soit trois ans après l'expérience des contacts radio retracée dans
Les soucoupes parlent. On comprend dès lors l'injonction du tribunal
d'achever vite sa mission.

Outre les trois contemporains de Williamson évoqués ci-dessus, trois


autres candidats sont nommément désignés comme Voyageurs: Nikola
Tesla, Benjamin Franklin et Abraham Lincoln. Bien d'autres auront
leur nom révélé dans l'ouvrage suivant de Williamson, Les gîtes
secrets du lion, principalement des figures historiques. En voici
quelques-unes en vrac: Emanuel Swedenborg, Jeanne d'Arc, le Roi
David, Jésus-Christ, Platon, Thot, Léonard de Vinci, Sir William Her-
schel, Joseph Smith. Rappelons toutefois que tous les Voyageurs ne
deviennent pas des personnages de livres d'Histoire, nombre d'entre
eux ayant mené et menant encore aujourd'hui leur mission dans l'om-
bre de lanonymat.

Tel a pu être le cas de la belle androgyne, très énigmatique, Wilma


Dorothy Vermilyea (1915-1995), plus connue sous le pseudonyme de
Millen Cooke, souvent même abrégé en M .C. quand elle écrivit, à la
fin des années 1940, une série d'articles pour le bulletin ésotérique
Round Robin édité par Meade Layne. Son témoignage autobio-
graphique particulièrement révélateur, « A Narrative of Occult Expe-
rience », fut lattrait du numéro de septembre-octobre 1948. Préférant
clairement l'ombre à la lumière, elle avait publié l'année précédente,
sous le nom d'emprunt d' « Alexander Blade », le prophétique et in-
fluent article, Son of the Sun (Fils du soleil), paru en novembre dans le
magazine Fantastic Adventures édité par Ray Palmer. Même si George
Hunt Williamson ne la cite pas nommément dans Autres Langues -
Autres Chairs, il fera des emprunts à cet article de 1947 pour son
chapitre consacré aux Voyageurs. Il la rencontra en Californie au
milieu des années 1950 et lui exprima ses remerciements en 1959 dans

205
"Ils" sont là !

La route dans le ciel (Road in the Sky). Incidemment, de 1961 à 1969


elle fut mariée à l'un des plus proches amis de Williamson, l'ufologue
Brinsley Le Poer Trench, qui reprit en 1960, Son of the Sun, comme
prologue de son livre Le peuple du ciel. Mais toujours elle resta dans
l'ombre de ses trois fortunés maris, tous versés dans l'occulte: le pre-
mier, John Starr Cooke, chercheur de vérité et sorcier New Age, le
deuxième, William Burke Belknap, Jr., un des premiers scientologues,
et le troisième, le susmentionné ufologue britannique de renom.

Le cas Palmer
Tout lecteur un tant soit peu érudit en ufologie américaine qui analyse
le texte de Williamson pourrait être surpris de ne pas y trouver la
moindre allusion à une troisième « personne handicapée » qui se trou-
vait dans l'entourage de Kenneth Arnold ... et que Williamson devait
connaître également assez bien puisqu'il s'agissait de leur éditeur
commun! Le livre d'Arnold, L'arrivée des soucoupes, et celui de
Williamson, Autres langues - Autres chairs, furent en effet publiés à
quelques années d'écart par la même maison d'éditions, Amherst
Press, fondée et dirigée par l'atypique Ray Palmer. Or, ce dernier était
effectivement handicapé et de très petite taille: il ne mesurait guère
plus de 1 mètre 20 et se qualifiait lui-même de « bossu ». Pourquoi
Williamson, ainsi que Kenneth Arnold, passèrent-ils sous silence ce
détail pour le moins significatif? N'étaient-ils pas au courant de son
handicap? Bien que ceci soit très peu probable, je n'ai pour l'instant
découvert aucun document matérialisant une quelconque rencontre
avec Ray Palmer avant la sortie de leur livre respectif; des conversa-
tions téléphoniques oui, mais pas de rencontre stipulée. Était-ce alors
dans le seul but de ne pas le mettre dans l'embarras? Cela expliquerait
pour le cas l'expression employée par Williamson plus haut de« nom-
bre inhabituel »: deux n'est pas encore « inhabituel », mais trois le
devient certainement.
Souvenons-nous de ce qu'écrivit Williamson: « Leur infiltration des
médias (radio, presse écrite, etc.) l'est dans des proportions phénomé-
nales». Une phrase qui, dans le contexte qui nous occupe, ne peut que

206
Un nouveau concept : les Voyageurs

faire surgir en lettres de feu chez tout chercheur qui tente de décorti-
quer le texte de Williamson la question suivante: Ray Palmer fut-il
l'un de ces Voyageurs infiltrés dans le milieu de l'édition?

Si l'on pose par pure hypothèse que Ray Palmer ait pu être l'un d'entre
eux, sa mission aurait consisté à habituer progressivement le public par
le biais de récits de science-fiction ou d'ouvrages sur les ovnis à l'idée
que d'autres mondes existent en dehors de la Terre. Ce dont il s'acquit-
ta cinq sur cinq: dans son domaine, il fut l'éditeur le plus influent de
l'après-guerre.

Nous aurions donc dans l'entourage immédiat du tout premier témoin


de l'histoire moderne des ovnis, Kenneth Arnold, non pas deux, mais
trois supposés Voyageurs: Paul Lantz, Ted Morello, tous les deux évo-
qués par Williamson, et Ray Palmer.

Seulement voilà, si en surface Ray Palmer présente des critères incon-


testables répondant au profil de cette catégorie, il existe deux éléments
contradictoires. Tout d'abord, selon Palmer lui-même, confirmé par le
témoignage de son fils, son infirmité était due à un accident de circula-
tion qu'il eut à l'âge de 7 ans alors qu'il traversait imprudemment une
rue, suivie deux ans plus tard par « une greffe osseuse sur la colonne
vertébrale » ratée29 • Son handicap n'aurait ainsi aucunement comme
origine les paramètres de la vie sur Terre. Plus troublant peut-être, Ray
Palmer, en tant qu'éditeur, se montra envieux du succès de librairie de
George Adamski, lequel était publié chez des concurrents, au point de
lancer maladroitement à son égard une rumeur perfide, confuse et
infondée en 1956 lors d'un programme radio de Long John Nebel -
ceci ne semble pas correspondre à l'élévation spirituelle d'un
Voyageur. Ray Palmer était-il juste un business man, au sens plein et
bien terrestre du terme? Avait-il simplement flairé, le premier, le filon
que représentaient les « soucoupes volantes »? Voulut-il, ayant man-
qué le coche avec Adamski, se reprendre et ne pas laisser filer George
Hunt Williamson? On ne le saura jamais. Malgré cette image un peu
brouillée, reconnaissons-lui tout de même le courage d'avoir publié un

207
"Ils" sont là !

des livres les plus bizarres de l 'ufologie, Autres langues - Autres


chairs, ce qui vaut bien tous les galons de Voyageur ...

Frappé par le « rayon »


Attardons-nous un peu sur le « contacté » George van Tasse!. Qu'en
est-il exactement de son statut? Si bon nombre de ses « channelings »
extraits de son livre À bord d'une soucoupe volante'JO sont cités dans
Autres langues - Autres chairs, à aucun moment Williamson ne lui
colle nommément sur le front l'étiquette de « Voyageur », ni aucune
autre d'ailleurs. Néanmoins, au vu du nombre de ces citations, on peut
sans se tromper dire qu' implicitement Williamson tenait George van
Tassel, du moins à cette époque, en haute estime. Maintenant, le con-
sidérait-il comme un Agent, un Prophète ou un Voyageur, cela reste
malheureusement difficile à préciser.

Une phrase énigmatique que nous avons croisée un peu plus haut
pourrait nous offrir une piste de réponse : « Beaucoup reçurent "le
rayon" en 1947 (Many received "the beam" in 1947) ».Ici William-
son fait sans nul doute référence à une supposée technique de ceux
d'en haut pour« réactiver» certains Voyageurs« en sommeil » ici bas
sur Terre, technique qui consisterait à projeter d'un vaisseau en orbite,
ou à plus basse altitude, un «rayon», un« faisceau »d'ondes directe-
ment « sur » le Voyageur afin de lui transmettre un message personna-
lisé, ou quelques impulsions codées, propres à susciter ou accélérer
son« réveil». Or, George van Tasse! depuis le début 1952 se disait en
communication avec des extraterrestres, et ce grâce à un« rayon», un
faisceau d'énergie! Ce rayon, appelé selon Gray Barker, « omni31 »,
était très certainement émis depuis quelque vaisseau et dirigé directe-
ment sur son cerveau. Une fois «réglé » dessus, ce qui prenait souvent
quelque temps, cela devenait une sorte de WEB Cam médiumnique, et
s'ensuivaient de longs dialogues entre lui-même et un ou plusieurs
supposés extraterrestres qu'il pouvait visualiser et dont il reproduisait
les paroles avec une palette de voix assez stupéfiante, surtout pour un
grand gaillard comme lui, de deux mètres, avec une voix naturellement
basse et monotone. Il subsiste plusieurs enregistrements de ces ses-

208
Un nouveau concept : les Voyageurs

sions fleuves de « channeling » comme il disait, car le mot est de lui,


par analogie avec les chaînes (« channel ») des premières télévisions
sur lesquelles il fallait « se régler » pour recevoir correctement le son
et l'image. Par cette allusion à ce« rayon», Williamson voulait-il faire
référence à son ami Van Tassel, et donc ainsi le placer dans la catégorie
des Voyageurs? Il est impossible de trancher. Une certitude cependant:
George Van Tassel par son charisme et son esprit d'entreprise regroupa
autour de lui tous les « contactés » des années 1950 et 1960. Ce fut lui
qui leur offrit l'occasion de s'exprimer devant de larges auditoires lors
des Conventions ufologiques qu'il organisait dans le désert californien
à Giant Rock, là où il vivait. Alors, Prophète, Voyageur, ou simple
Agent?

J'ai bien conscience d'avoir déjà déstabilisé pas mal de lecteurs


cartésiens en cautionnant ce genre de révélations. Il est certain qu'il
faut un esprit disons « initié » pour entrer pleinement dans le monde de
George Hunt Williamson, et plus généralement dans celui des « con-
tactés» des années 1950. S'il est presque certain qu'autrefois j'aurais
jeté aux orties toutes ces histoires de Voyageurs, de télépathie, de mar-
que de naissance extraterrestre, de projection mentale, de rayon, de
faisceau d'énergie, de réincarnation, de cristal noir, il n'en est plus de
même aujourd'hui, et ce en raison de mes propres expériences de con-
tacts. J'ai vu, de mes yeux vu, deux de ces extraterrestres« en action »
(voir chapitre 1), et ils n'auraient certainement pas dépareillé dans ce
catalogue del' Ailleurs inauguré par Williamson.

Que l'on ne se méprenne pas, cela ne veut pas dire que je prends tout
pour argent comptant, loin de là, mais il m'a fallu depuis relativiser,
rabaisser mon cartésianisme atavique à la française, le mettre souvent
dans ma poche avec trois mouchoirs dessus. Il m'apparaissait en effet
de plus en plus évident que ce que les premiers « contactés » avaient
rapporté était finalement ce qu'il y avait de plus proche de la vérité sur
le phénomène ovni et le contact extraterrestre, en tout cas c'est ce qui
s'approchait au plus près de ce que j'avais moi-même vécu.

209
"Ils" sont là !

Les Voyageurs de nos jours?


Existe-t-il des Voyageurs de nos jours? La réponse ne peut être que oui
bien sûr. Cependant, il est évidemment excessivement difficile de les
nommer car un « Wanderer » ne révèle jamais son identité et souvent
même, bien que menant à bien leur mission, ils n'ont pas réellement
conscience de cette identité.

Peut-on savoir si quelqu'un est un Voyageur? Trois éléments clés en


tout cas peuvent permettre de réduire le champ des candidats
potentiels :

•L'observation par la personne elle-même, ou par son entourage le


plus proche, d'un ovni. Cela correspond au «déclic» nécessaire pour
réactiver le Voyageur.

• Une marque de naissance, une cicatrice étrange, ou quelque autre


anomalie corporelle inexpliquée. Dans le cas de Williamson, selon le
Dr Francis S. Simpson qui fit l'examen en janvier 1979 à Long Beach,
« le nerf optique de son œil droit était d'une couleur inhabituelle qui
ne devrait pas être ». Ce docteur ajouta qu' « il n'avait aucune idée de
ce que cela pouvait signifier mais qu'en dehors de ça l'œil était nor-
mal». D'autre part, le mois précédent, un examen fait par le Dr Jay M.
Rasooli avait déjà révélé que les tympans de Williamson « étaient
d'une configuration inhabituelle et très, très bleus» et que « bien que
parfaitement normaux du point de vue fonctionnel ils avaient une
apparence totalement anormale! ».

•Une aptitude à la voyance, à la médiumnité, ou à la télépathie, ce qui


n'est plus à démontrer pour Williamson, ni pour Adamski, ce dernier
ayant même écrit trois fascicules d'apprentissage de la télépathie.

• Ces trois éléments sont bien entendu des prérequis. Je me limite ici
aux critères les plus spécifiquement mis en avant par Williamson, l'ini-
tiateur du concept. Un quatrième aurait pu être retenu même s'il n'ap-

210
Un nouveau concept : les Voyageurs

paraît qu'en creux dans Autres langues - Autres chairs: avoir vécu une
ou plusieurs expériences de Sortie Hors du Corps ou de Voyage Astral.
On pourra le considérer comme un critère complémentaire mais
somme toute facultatif car à mon sens lié ou apparenté au critère
numéro trois. Rappelons que Williamson eut sa première Sortie Hors
du Corps en 194932 , et qu 'Orfeo Angelucci vécut au moins une expé-
rience similaire.

S'il ne fallait nommer qu'un de ces Voyageurs potentiels toujours


parmi nous, il serait difficile de ne pas évoquer Uri Geller, auquel
Williamson lui-même s'intéressait beaucoup. Personnage très contro-
versé,j'en suis conscient, mais qui a démontré, au-delà de ses torsions
de cuillères, des pouvoirs étonnants de télépathie et de voyance. Sur ce
dernier aspect il est indispensable de regarder l'extrait phare sur You
Tube de l'émission Phenomenon de la NBC du 31octobre200733 . On
sait de plus que l'observation d'un ovni fut le « déclic » pour Uri
Geller. Il ne reste plus qu'à savoir s'il présente une « marque de nais-
sance » anormale ...
Je nommerai aussi le Voyageur John Lennon. . . mais lui nous a déjà
quitté. Uri Geller le rencontra à New York en 1974 et ils parlèrent
d'ovnis ... et selon Geller, Lennon lui aurait même offert un objet
métallique doré en forme d'œuf qu'il aurait reçu lors d'une rencontre
avec un groupe d'extraterrestres. Geller possède toujours cet objet34 •
Le dernier que j'évoquerai est le contacté et auteur français Serge
Reiver Nazare, pour la simple raison qu'il se présente lui-même
ouvertement comme un de ces Voyageurs. Il le fait toutefois sans
jamais utiliser ce terme spécifique. Maintenant, cela ne veut pas dire
qu'il soit réellement ce qu'il dit être, mais qu'un Français affirme ce
genre de chose - avec qui plus est une grande maîtrise de la parole -
est assez rare pour être noté. Voici ce qu'il déclarait lors d'une con-
férence de plus de deux heures le 10 novembre 2014: « ( ...)Si je
remonte mon histoire personnelle, je vais dire qu'avant incarnation
j'étais déjà en contact avec la Confédération Intergalactique, et j'ai
désiré, en même temps que le développement de mon propre pro-
gramme, j'ai désiré agir pour aider les consciences amies ici à s'ou-

211
"Ils" sont là !

vrir vers des conceptions cosmiques de la vie et de l'évolution. Donc


en fonction de ces deux critères, ma propre évolution et Le propre tra-
vail d'apprentissage que je voulais faire ici, y rajouter en parallèle une
action d'aide à autrui. En fonction de cela, un programme a été établi
entre mes amis et moi-même, puis je me suis incarné dans Le foyer qui
me convenait et dans Les conditions, non pas qui étaient idéales pour
moi, mais qui convenaient à ce que j'avais à y faire, comme tout être
qui vient s'incarner d'ailleurs. ( ...) 35 • »

Les « Star people »


Certains, dans les années 1980, comme l'écrivain Brad Steiger, ressus-
citèrent le concept de George Hunt Williamson sous le terme
générique d' « êtres stellaires » (star people)... Dans un ouvrage avec
un titre allant de soi, Les êtres stellaires36 , Brad Steiger en collabora-
tion avec sa femme « contactée », Francie, proposa une trentaine de
nouveaux critères: température du corps plus basse que la normal,
groupe sanguin rare (souvent de type Rh négatif), vertèbre supplémen-
taire, sinusite chronique, expériences paranormales, un sentiment
d'être différent des autres, de ne pas se sentir chez soi sur Terre, etc. -
les auteurs offrant même aux lecteurs un test sous la forme d'un ques-
tionnaire à remplir récapitulant tous ces critères. Mais bizarrement
nulle part n'apparaît l'un des principaux signes d'appartenance aux
Voyageurs sur lequel Williamson avait bien mis l'accent, celui de la
« marque de naissance » !

Pour un familier de l'œuvre de Williamson, l'ensemble du livre des


Steiger peut donner l'impression gênante d'être un calque des
chapitres du livre II d'Autres Langues - Autres chairs, principalement
des Migrants, des Voyageurs, des Prophètes et des Agents. Dès les pre-
mières pages des Êtres stellaires les parallèles ne peuvent que surgir à
l'esprit:

« [ ...]Nous avons découvert que des intelligences aliénigènes (alien)


existent bien, et qu'elles sont ici maintenant, vivant parmi nous sur
Terre. [. . .] »

212
Un nouveau concept : les Voyageurs

« [ ...]Refaisantmaintenant surface dans leur mémoire, d'étranges


souvenirs leur rappellent que leur vraie demeure ancestrale est un
"quelque part" très lointain et étranger (à la Terre). [ .. .] »

« [ ...]Les aliénigènes (aliens) qui vivent parmi nous savent qu'ils ont
en eux la graine* (la trace génétique, N.D.A.) laissée par les extrater-
restres, les "Fils de Dieu", qui visitèrent cette planète dans des temps
très anciens. [ .. .] . »

Ou même simplement dans cet extrait de la présentation de quatrième


de couverture:
« [ ...]des milliers d'hommes et de femmes comme vous sont en train
de découvrir qu'ils sont en réalité des descendants de visiteurs des
étoiles, envoyés pour guider l'humanité dans un nouvel Âge d'or. Les
Êtres stellaires sont partout autour de nous, presque indifférenciables
des humains ordinaires jusqu'au jour où ils s'éveillent et prennent
conscience de leur véritable identité et de leur destin.[ ...].»

Dans le corps même du texte des Êtres stellaires à aucun moment ni


Williamson et son ouvrage Autres langues -Autres chairs, ni même le
mot « Voyageur », ne seront mentionnés. Autres langues - Autres
chairs est simplement cité une petite fois dans une minuscule note hors
contexte en bas de page, note qui renvoie aux Anciens Astronautes et
non aux Voyageurs37 • Et pas plus de référence non plus à Williamson
dans deux ouvrages antérieurs qui préparent et forment avec Les êtres
stellaires une sorte de triptyque, Révélation: le feu divin (1973) et Les
dieux de !'Âge du Verseau (1976).

Brad Steiger s'est-il« inspiré» d'Autres langues -Autres chairs?


C'est évidemment ce qui traverse l'esprit à la première lecture. Toute-
fois, il ne semble jamais avoir eu une grande connaissance de l'œuvre
de George Hunt Williamson. Peut-être même une connaissance

*«the seed ».

213
"Ils" sont là !

reposant uniquement sur le bouche-à-oreille. Le diable est dans le


détail, c'est bien connu ; or, dans cette bien discrète note de bas de
page que nous avons évoquée ci-dessus, Brad Steiger orthographie mal
le titre de Williamson puisqu'il écrit« Autres langues, Autres chairs»
avec une virgule et non un tiret. .. (voir note 37) faute surprenante qu'il
refera trente ans plus tard en 2012 dans un commentaire sur
Williamson qu'il rédigea pour une réédition de La route dans le cieP8 •
C'est pour moi la preuve que Steiger n'avait pas, ou même n'ajamais
eu, le volume de Williamson sous la main, car je n'imagine pas un
écrivain de ce calibre être assez paresseux pour ne pas vérifier ce genre
de détail. AUCUNE édition d'Autres langues - Autres chairs n'est
orthographiée avec une virgule.

Avec les êtres stellaires nous sommes en fait confrontés à une redé-
couverte indépendante et progressive de la part de Brad Steiger d'une
notion qui avait déjà été formatée auparavant par Williamson puis lais-
sée en jachère par la communauté ufologique. Brad Stei-
ger recroisa simplement le concept. Dans un documentaire de 1982 il
explique la genèse de sa notion d'Êtres stellaires:

« [ ...]En 1968, alors que je menais une étude à l'échelle mondiale sur
des hommes et femmes doués de pouvoirs psychiques en vue d'établir
un profil type de tous ces individus qui manifestent des perceptions
extrasensorielles (PES), je découvris qu'un nombre d'entre eux sem-
blaient avoir été programmés pour servir de guide pour une époque de
changements et de transitions à laquelle beaucoup croient que l'hu-
manité sera confrontée. Ces hommes et ces femmes appaissaient
répondre à une sorte de mécanisme interne de déclenchement à
retardement. C'était comme si les noyaux d'ADN laissaient littérale-
ment exploser des informations à l'intérieur de leur psychisme leur
faisant se remémorer une ascendance extraterrestre et une respon-
sabilité envers les habitants de cette planète. Je nommai ces hommes
et femmes les Êtres stellaires (Star People). [ . . .P9. »

Il croisa donc ce concept dès 1968. Il le recroisera avec encore plus de

214
Un nouveau concept : les Voyageurs

force lors de sa rencontre avec une jeune femme au début des années
1970. Les êtres stellaires doivent en effet beaucoup à la personnalité de
la belle, intelligente et charismatique Francie, qui deviendra Madame
Steiger. C'est elle qui réveilla définitivement le concept des
Voyageurs. Brad et Francie avaient eu depuis leur plus jeune âge des
expériences de contacts avec des entités « multidimensionnelles ».
Francie, elle, communiquait régulièrement avec l'une d'entre elles.
Tous deux se définiront très vite dans le livre comme des « Assistants
stellaires » (Star Helpers) ou « Assistants » tout court, terme qui cor-
respondrait dans le vocabulaire Williamsonien à celui d' Agent;
« Graine stellaire » (Starseed) ou « Graine » étant le vocable cor-
respondant à Voyageur, bien que la frontière entre les deux catégories
soit plus ténue que chez Williamson. En fait, les nouveaux critères
d'appartenance aux Êtres stellaires listés dans leur livre sont pour la
plupart ceux de Brad et sa femme, y compris la « vertèbre supplémen-
taire ». Francie eut très tôt conscience d'être une Assistante stellaire.
Brad, quant à lui, précise dans le livre que c'est« en février 1974 (que
son) propre stock de souvenirs inscrit dans son ADNfut désinhibé, soit
par une horloge biologique interne, qui synchronisait chez d'autres
cette même désinhibition, soit par accident. Cela fusa tout une
année10.»

Dans une interview réalisée par Brad pour le même documentaire de


1982, Francie donne sa propre définition des Êtres stellaires:

ll y a deux types d'êtres qui aident sur Terre: les Graines et -


« [ .. .]
tous les deux sont des Êtres stellaires - mais on les appelle les Graines
et les Assistants. Les êtres« Graines» enfait portent en eux l'héritage
génétique de contacts qui eurent lieu probablement il y a des milliers
d'années, et les Assistants sont des terriens, des terriens qui ont atteint
un niveau d'évolution presque aussi élevé que les Graines tant et si
bien qu'ils sont en communion sur bien des points avec les Graines:
ils sont reliés à la conscience supérieure, au dessein de Dieu dans
l'Univers [ .. .] »

215
"Ils" sont là !

On notera que ce terme de « graine » se retrouve également dans


Autres langues - Autres chairs lorsque Williamson évoque certains
passages de communications extraterrestres contenant de petites
paraboles faisant allusion aux Voyageurs ou « Pommes »: « Certaines
graines ( "seeds ") ont été placées sur Saras (la Terre). Vers les
pommes que nous salons, nous retournons . » Ou encore : « Des
graines peuvent avoir été plantées mais elles peuvent pourrir et ainsi
ne jamais atteindre maturité41 • » Ce qui renvoie évidemment à ces
Voyageurs dont la véritable identité n'a pu être « réveillée » ou réac-
tivée, tuant dans l'œuf la mission pour laquelle ils avaient été envoyés
ou « plantés ».

Williamson lut-il Les Êtres stellaires de Brad et Francie Steiger? Cela


ne fait évidemment aucun doute! Apprécia-t-il que les auteurs revisi-
tent son concept? Connaissant le bonhomme, il dut être ulcéré un
temps de ne pas être cité une fois dans le corps même du texte comme
le père du concept qui se trouvait ici même réutilisé avec des variantes.
Mais comme pour l'affaire Erich von Daniken ou Zarkon, résigné,
magnanime, et étant désormais au-dessus de ces petites monstruosités
d'arrière-cuisine, il dut se replier sur sa fierté en se disant que c'était
déjà quand même une bonne chose que ses idées fussent reprises et
modernisées avec talent, car, avouons-le, le livre est d'une lecture
agréable.

Les Êtres stellaires offrent cependant une vision alternative des


Voyageurs. Il semble en effet y avoir une variante de poids: la trans-
mission de leurs caractéristiques se ferait aussi bien par héritage géné-
tique que par réincarnation, qui était le mode exclusif chez
Williamson, celui-ci ayant bien spécifié que les caractéristiques ne
pouvaient s'hériter, se transmettre génétiquement. Les Steiger restent
assez flous sur ces deux points. Il y a néanmoins indubitablement une
composante génétique dans leur explication. Peut-être sommes-nous là
simplement en présence d'une focalisation contextuelle, les années
1980 ayant été marquées par une grande vulgarisation des « progrès »
de la génétique. Beaucoup d'auteurs aiment à valider leurs théories en

216
Un nouveau concept : les Voyageurs

ayant souvent recours aux dernières découvertes scientifiques. Ce qui à


mon sens est un leurre.

Francie Steiger mourut quelques années après la sortie des Êtres stel-
laires. Elle nous laisse deux autres livres, l'un coécrit avec Brad,
Découvrez vos vies antérieures (Discover Your Past Lives), et un
dernier qu'elle signa cette fois seule, Réflexions dans l'œil d'un ange
(Réflections from An Angel~ Eye)42 • Deux documents intéressants à
analyser dans le contexte qui nous intéresse ici puisque cette jeune
femme a régénéré le concept des Voyageurs.

Coïncidence étrange, trois ans AVANT la sortie d'Êtres stellaires,


George Hunt Williamson évoquait, dans une lettre datant donc de
1978, l'idée de contacter Brad Steiger pour lui proposer d'écrire la pré-
face du livre sur lequel lui et son collaborateur John Griffin étaient
alors en train de travailler, La quête de la vision (The Vision Quest).
N'ayant pas l'adresse de Steiger, il note qu'il est en train d'essayer de
se la procurer auprès de plusieurs relations communes, l'ufologue Don
Elkins et sa collaboratrice, le « canal » Carla Lisbeth Rueckert, une
ancienne collaboratrice de Steiger, Joan O'Connell (Joan Whritenour),
et l'auteur et éditeur, Fay Marvin Clark. À vrai dire, Brad Steiger
n'était pas son premier choix: Williamson voulait Andrija Puharich,
l'auteur d'Uri Geller, mais celui-ci était injoignable depuis plusieurs
mois. Las d'attendre, il se rabattit sur l'idée d'un Brad Steiger, qui
avait déjà une poignée de best-sellers dans son escarcelle. Pour la
petite histoire, La quête de la vision fut laissé inachevé, la tâche étant
au-dessus des capacités de son coauteur John Griffin. Celui-ci jeta
l'éponge, semble-t-il, en 1984, après avoir finalisé laborieusement
60 % du manuscrit. Williamson, qui avait toujours deux ou trois
casseroles sur le feu, laissa refroidir ce projet dans un tiroir, avec sans
nul doute l'idée de le remettre sur le feu un jour. Ce manuscrit, qui
aurait dû être la biographie officielle de Williamson, fait plus de cent
pages et une copie est en ma possession. Récemment Brad Steiger
révéla dans un trop court commentaire pour une réédition de La route
dans le cie/43 qu'il avait bien reçu une lettre de Williamson, mais à

217
"Ils" sont là !

l'automne 1985. Il y répondit de suite. Mais pas de réponse . Le


silence. Quelques mois plus tard il apprenait que Williamson était
décédé en janvier 1986.

À la suite du lifting opéré par les Steiger sur les Voyageurs, cet aspect
de la recherche ufologique connut un renouveau avec des défendeurs
de la cause comme Don Elkins et son« canal »Carla Lisbeth Rueck-
ert, Scott Mandelker44, ou encore plus récemment Patricia Cori. Le
médium, ou canal, qui apporta le plus à cette recherche, après Francie
Steiger, est sans nul doute Carla Lisbeth Rueckert. Elle servit de canal
à une entité nommé Ra. Elle et Don Elkins nous ont laissé plusieurs
gros volumes de communications avec cette entité sous le titre
générique de Matériel Ra (The Ra Material). Carla nous a même grati-
fiés, après la disparition de Don Elkins en 1984, d'un copieux
« Manuel du Voyageur45 ».

Contrairement à beaucoup qui ne le firent que du bout des lèvres, Don


Elkins, rendit un hommage certain à Williamson dans son livre Les
secrets des OVN/s - écrit en collaboration avec Carla Rueckert - au
chapitre intitulé précisément Les Voyageurs (The Wanderers)46 • On
trouve aussi une ou deux références à Williamson (et même une à
Michel d'Obrenovic) dans un de ces épais recueils de messages
attribués à Ra « canalisés » par Carla Rueckert et édité par Don Elkins
et James McCarty, dont la principale assez flatteuse que je ne peux
m'empêcher de citer:

« [. ..] George Hunt Williamson était un canal que nous (Don Elkins et
Carla Rueckert, N.D.A.) admirions grandement; d'ailleurs , nous
avons inclus un de ses (enregistrements de) channelings du Frère
Philip47 dans notre cassette, "Messages des OVN/s". Nous n'avons été
en contact avec lui que par téléphone, et tout comme Andrija
(Puharich), il n'a jamais pu venir à nos séances.( ...). Il est un des
grands pionnie1:s en matière d'ovnis et de recherches métaphysiques
associées, et je pense le premier à nommer des Voyageurs. Il les
appelait les "pommes", citant un message provenant d'un ovni relayé

218
Un nouveau concept : les Voyageurs

par radio : "Vers les pommes que nous salons, nous reve-
n0 ns " . [. . .]48 . »

Francie Steiger et Carla Rueckert, sous l'égide de leur pygmalion


respectif Brad pour Francie et Don pour Carla, ont continué et pro-
longé le travail précurseur de channeling entamé par Williamson dans
les années 1950 et dont une petite partie fut publiée dans la deuxième
partie du Secret des Andes.

Les êtres stellaires, en raison même des similitudes troublantes que ce


livre recèle, est un document précieux pour tout chercheur s'intéres-
sant à Williamson puisqu'il cautionne, en les modernisant, les concepts
exposés dans Autres langues - Autres chairs. On ne peut que constater
les similitudes entre les concepts duals des Voyageurs I Agents et
Graines / Assistants. Toutefois, quelle que soit la valeur de livres tels
que Les êtres stellaires et Réflexions dans l'œil d'un ange, ou de celui
de Scott Mandelker, Venus d'ailleurs (From Elsewhere), ou même du
Matériel RA de Don Elkins et Carla Rueckert, il est bon de ne jamais
perdre de vue la Source avec un grand S : Autres langues - Autres
chairs, et de rendre à Williamson ce qui appartient à Williamson, en
l'occurrence, l'apport de ce concept nouveau des Voyageurs (Wander-
ers), la révélation de leur présence parmi nous et l'ébauche de la pre-
mière liste de critères nous permettant de les reconnaître. Bref, revenir
à la Source toujours, et lui rendre justice. Les Voyageurs de George
Hunt Williamson est le texte absolument incontournable pour tout
chercheur qui veut travailler sur le concept des Êtres stellaires et plus
largement mener des investigations sur cette présence quasiment indé-
tectable, en quelque sorte furtive, d'intelligences extraterrestres dans
notre monde, car, pour paraphraser le titre d'un film: les extraterrestres
aussi s'habillent chez Prada !

219
8.
Mise au point 1
Les deux George et l'extrême droite

«Ne m'ennuyezpas avec les faits, mon opinion est déjà faite!»
Attribué au sceptique Philip J. Klass

Au chapitre II de ce livre, « Le premier contact extraterrestre des


temps modernes »,j'ai mis pour la première fois en évidence un cer-
tain nombre d'erreurs commises par de prestigieuses personnalités de
l'ufologie comme Frank Edwards, Jacques Vallée .. . ou même dans un
autre genre Donald Menzel ... erreurs qui souvent tendent à montrer
que ces« experts» n'ont même pas lu, ou alors en diagonale, le récit
de George Adamski dans Les soucoupes volantes ont atterri. . . Il est
tout de même triste de se rendre compte que quelqu'un comme Frank
Edwards, pour qui j'avais beaucoup d'estime, n'a, à l'évidence, pas lu,
je dis bien «pas lu »,Les soucoupes volantes ont atterri, alors qu'il se
permet de porter un jugement péremptoire et biaisé sur les événements
du 20 novembre 1952, c'est-à-dire la rencontre de George Adamski
avec un extraterrestre près de Desert Center, dont George Hunt
Williamson fut un des témoins. Concernant Jacques Vallée, il nous dit
qu'il a acheté Les soucoupes volantes ont atterri à Paris le 31 décem-
bre 1961 1 dans sa première version française2 , mais l'a-t-il lu? On peut
se poser la question. Car s'il l'a lu, ce n'est que superficiellement,
puisque, comme je l'ai souligné au chapitre Il, il est dans l'erreur, ou

221
"Ils" sont là !

tout du moins dans l'approximation généralisante, en disant que l'ex-


traterrestre rencontré par Adamski était « de grande taille3 » : celui-ci
mesurant tout au plus 1 m 69 ... De surcroî,t il déforme ou tronque le
témoignage de George Hunt Williamson, qui a TOUJOURS affirmé au
cours d'interviews ou de conférences avoir « observé à l'aide de
jumelles George Adamski s'entretenir avec quelqu'un dans le loin-
tain», ce quelqu'un étant l'extraterrestre nommé plus tard « Orthon »
par Adamski 4 • Je possède trois enregistrements dans lesquels
Williamson confirme sans ambiguïté cet aspect capital des événements
de Desert Center. C'est un peu comme si tous ces« experts» caution-
naient inconsciemment l'adage du déboulonneur ufologique profes-
sionnel Philip J. Klass: «Ne m'ennuyez pas avec les faits, mon opin-
ion est déjà faite! » ... (Don't bother me with the facts, my mind is
already made up ! ) .

Son nom étant sorti de la boîte de Pandore ufologique attardons-nous


un peu ici sur Jacques Vallée, car on lui doit une des pires rumeurs qui
courent sur le Web et dans tous les articles traitant d' Adamski, et con-
séquemment de George Hunt Williamson, et ceci depuis la sortie en
1979 de son livre OVNI: la grande manipulation (Messengers of
Deception). Je crois qu'il est grand temps d'y mettre fin. Dans ce livre,
Vallée fait passer George Adamski et George Hunt Williamson, au
pire, pour d'affreux racistes limite Nazi, ou, au mieux, pour des types
très complaisants, voire complices, vis-à-vis de telles idées, et ceci
pour la simple raison qu'ils auraient eu des liens avec le leader d'ex-
trême droite William Dudley Pelley, avant la Guerre, pour Adamski, et
à partir de 1950, pour Williamson. Toutefois, concernant ce dernier,
Vallée essaiera d'arrondir un de ses angles d'attaques en précisant
mollement dans la version française de son livre que « (Williamson)
n'ajamais accepté les thèmes politiques ou racistes de Pelley5 ».Mais
rien pour exonérer Adamski de cette tendance. Dans OVNI: la grande
manipulation ces insinuations, qui ont fait couler beaucoup d'encre, ne
sont étayées par aucun document. Rien ! Et Vallée n'a malheureuse-
ment pas pris la peine de vérifier ce que ses « informateurs », sur
lesquels il garde l'anonymat bien sûr, lui avaient raconté 6 • L'aubaine

222
Les deux George et l'extrême droite

était trop belle sans doute! Aujourd'hui ces ragots sont repris à l'infini
sur le Web. En voici quelques exemples significatifs qui reprennent en
substance ce que Vallée avait lancé dans son livre:

« [ ...] Adamski fat un associé du chef du parti Nazi américain, William


Dudley Pelley. Il se peut que ce soit lui qui ait présenté Adamski à
George Hunt Williamson. [. ..]. » (« [. ..] Adamski was an associate of
American Nazi party leader, William Dudley Pelley. Pelley may have
been the one who introduced Adamski to George Hunt William-
son. [. ..]. »)

« [ .. .] Williamson travailla pour Pelley pendant un an ou deux avant


de partir en Californie où il fat témoin du supposé contact d'Adamski
avec un Vénusien[. ..].»
(« [ ...] Williamson workedfor Pelley for a year or two before moving
on to California where he witnessed the alleged Venusian contact with
Adamski [ . . .] . »)

« [ ...] Adamski eut des liens avant guerre avec le leader fasciste
américain William Dudley Pelley [ ...]. » (« [ .. .] Adamski had pre-war
ties with American fascist leader Williams Dudley Pelley [ .. .] . »)

Et ce ne sont que quelques exemples pris au hasard sur le Web, car


pratiquement tous les sites évoquant Adamski ou Williamson repren-
nent cette même rengaine en chœur, sans jamais imaginer mettre en
doute la parole de Jacques Vallée.

Au risque de briser cette belle harmonie, je voudrais présenter ici un


document unique et inédit. Il s'agit d'un extrait d'une lettre de
Williamson, dont l'original est en ma possession, et cet extrait dégon-
flera, je crois, cette rumeur totalement infondée pour qui connaît un
tant soit peu Adamski - ce qui ne semble vraiment pas être le cas de
Vallée. Cette lettre fut écrite après la parution d' OVNI: la grande
manipulation (Messengers of Deception). Juste pour la bonne com-
préhension de cet extrait, je rappellerai qu'Alice K. Wells fut la plus

223
"Ils" sont là !

fidèle amie et collaboratrice de George Adamski, et qu'elle fut témoin,


tout comme Williamson, du « contact » de Desert Center le 20 novem-
bre 1952. Voici l'extrait:

«JACK: j'ai, joint une copie de la kttre reçue aujourd'hui (7 août


1979) d'ALICE K. WELLS de Vista, CA. Elle a connaissance
d'OVNI: LA GRANDE MANIPULATION, et comme je le pensais,
GEORGE ADAMSKI NE CONNAISSAIT PAS PELLEY. Je me
rappelle que Pelley m'a dit plusieurs fois combien il aimerait ren-
contrer Adamski, mais cela n'arriva JAMAIS, et pas le moindre
coup de téléphone ne/ut non plus échangé entre eux... Il n'y eut de
contact d'aucune sorle. Alice me demande même: "Mais bon sang
qui est ce Pelky de toute façon?". Je sais qu'elle n'en a jamais
entendu parler.Je k savais, mais je voulais qu'Alice me l'écrive noir
sur blanc ».

Extrait de la lettre de Williamson portant sur OVNI: la grande manipulation


(Messengers ofDeception) de Jacques Vallée.
© Michel Zirger I Agence Martienne.

Bien sOr, les sceptiques assèneront que c'est parole contre parole, celle
de Vallée contre celle de Williamson, mais je pense qu'il y a un air de
sincérité indéniable dans le passage de cette lettre. On est certainement
plus proche ici de la vérité qu'avec Vallée. Et au moins je présente un
document vérifiable alors que les assertions de Vallée ne reposaient
que sur du vent, ou sur des préjugés ou inclinations politiques qu'il
laisse très clairement percer dans son autobiographie Science Inter-
dite'. Dans OVNI: la grande manipulation nous avons cette impres-
sion désagréable qu' « Orthon », l'extraterrestre rencontré par Adams-

224
Les deux George et l'extrême droite

ki, apparaît aux yeux de Vallée comme hautement suspect du simple


fait qu'il a « le type aryen (sic), une grande taille et de longs cheveux
blonds 8 ».Autrement dit, si on suit le raisonnement de Vallée:
« Orthon »étant de« type aryen», grand, beau et blond, on est en droit
de suspecter un lien entre George Adamski et William Dudley Pel-
ley ...

Néanmoins, il ne faut pas se le cacher, il existe effectivement un


numéro d'un magazine édité par William Dudley Pelley, le magazine
Va/or du 29 août 19539 , où l'on peut trouver une lettre de la secrétaire
d'Adamski, Lucy McGinnis, et une autre signée Adamski 10 • À la
décharge d'Alice K. Wells (citée ci-avant dans l'extrait de la lettre à
Williamson), elle n'était probablement pas au courant de toutes les
correspondances menées par l'infatigable agent en relations publiques
d' Adamski, si j'ose dire, Lucy McGinnis.
Bien que le futur best-seller Les soucoupes volantes ont atterri ne fût
pas encore dans les librairies, Adamski avait déjà sa petite renommée
grâce entre autres aux articles du Phoenix Gazette, de l' Oceanside
Dai/y Blade-Tribune, et à quelques conférences, dont une donnée le
19 janvier 1953 qui eut quelque retentissement (voir chapitre Il). Pas-
sionné de « soucoupes volantes » et, en particulier, par cette histoire
d 'Adamski, Pelley avait entrepris début juillet 1953 d'en écrire un
résumé de son cru pour le magazine Va/or édité par sa maison d'édi-
tion Soulcraft. Dans le même temps, et de façon indépendante,
quelqu'un de son staff, une certaine Miss Herma Jefferys, « membre
de la direction de Soulcraft depuis 1936 », avait fait pendant ses con-
gés un petit détour par Palomar Gardens où habitait Adamski, et avait
pu s'entretenir avec Lucy McGinnis. Alors que l'article de Pelley en
était déjà au stade de la composition typographique, Miss Jefferys fit
son retour au bureau de Soulcraft et parla à Pelley de sa rencontre avec
la secrétaire d'Adamski. Ni une ni deux, il lui demanda de« taper une
transcription de son entretien avec Mrs. McGinnis »afin de l'intégrer
à son propre article. « Le tout fat publié comme article de fond dans le
Va/or du 25 juillet 1953 ». Deux jours plus tard Miss Jefferys en
envoyait un exemplaire à Lucy McGinnis qui à son tour allait lui

225
"Ils" sont là !

répondre pour en corriger certaines inexactitudes. Miss Jefferys ayant


communiqué cette réponse à Pelley, c'est lui-même qui le 8 août 1953
addressa un mot à Lucy McGinnis, lui demandant s'il pouvait en citer
certains passages dans Va/or. McGinnis attira alors l'attention
d 'Adamsk.i à la fois sur la lettre de Pelley et sur le compte rendu publié
dans le Va/or du 25 juillet. Adamski décida de répondre lui-même le
21 août apportant corrections, précisions et éclaircissements. Finale-
ment, sa réponse et celle de McGinnis furent publiées in extenso dans
le Valor du 29 août 1953. Nous avons donc pour résumer: une lettre de
Pelley adressée à Lucy McGinnis qui la transmet à Adamski qui y
répond ... Voilà à quoi se résument les liens d'Adamski avec l'ancien
leader des Silver Shirts! Ce fut le seul et unique « contact » qui existât
entre eux, si tant est que l'on puisse le considérer comme tel. Même si
un tout petit bémol sémantique est apporté à la lettre de Williamson
(dû probablement à un oubli, après 26 ans), au final, cela entérine ce
qu' il disait, à savoir que Geor~e A<lamsk.i ne rencontra jamais William
Dudley Pelley ni n'eut de conversation téléphonique avec lui. Con-
trairement à la rumeur colportée par Jacques Vallée, le contenu même
des lettres publiées dans le Valor du 29 août 1953 PROUVENT que ni
Adamsk.i ni McGinnis n'avaient eu de contacts quels qu'ils fussent
avec Pelley AVANT les événements de Desert Center et il ressort
d'autre part que jamais Pelley n'eut l'occasion de rencontrer physique-
ment Adamski.

On me rétorquera que, concernant George Hunt Williamson, il a été


prouvé qu'il avait eu des liens solides avec William Dudley Pelley. Ce
à quoi je répondrai: tout à fait! Toutefois, je voudrais faire intervenir
ici un deuxième document inédit qui relativisera cette connexion ...

Mais tout d'abord, avant de verser cette nouvelle pièce au dossier, il


me semble utile de rappeler quelques éléments sur ce William Dudley
Pelley, car cette figure est certainement, soit inconnue, soit très obscure
pour la grande majorité des lecteurs.

William Dudley Pelley était journaliste, écrivain, ainsi que scénariste à

226
Les deux George et l'extrême droite

Hollywood, mais il est surtout resté dans certaines mémoires pour son
antisémitisme et comme ancien chef du parti américain d'extrême
droite, les Chemises argentées (Silver Shirts), nommé ainsi en hom-
mage aux Chemises brunes (Brown Shirts) d'Hitler ... Ceci étant,
lorsque Williamson le rencontra en 1954, le William Dudley Pelley
d'alors était déjà bien assagi, probablement suite à son séjour en prison
de 1942 à 1950 pour« sédition». Dans les années 1950, Pelley con-
sacrait tout son temps et toute son énergie à écrire sur des thèmes spiri-
tualistes, et il fut l'un des premiers intellectuels d'envergure, et peut-
être même le premier, à écrire sur les ovnis. Il faut savoir qu'il se disait
depuis 1928 en contact médiumnique avec des entités supraterrestres,
et qu'il pratiquait l'écriture automatique. Or, c'est précisément cela qui
fascina Williamson ... et non ses idées politiques auxquelles
Williamson n'adhérait probablement que dans une très faible mesure.
Pelley écrivit un nombre réellement impressionnant de romans, d'es-
sais (dont certains par écriture automatique), sans parler des articles
pour divers magazines que publiait sa maison d'édition Soulcraft.
Voilà ce qu'on peut dire rapidement du bonhomme.

Maintenant voici le document. Il s'agit là encore d'un extrait d'une let-


tre tapée par Williamson sur sa fidèle machine à écrire, lettre dont je
possède bien sûr l'original :

«Mon premier travail pour Wm. D. Pelley,fut sans conteste pendant


l'été 1954, à Noblesville, Indiana. La seule tâ.che dont j'avais à m'ac-
quitter consistait à écrire une rubrique simple et honnête sur l'actu-
alité Ovni... RIEN DE PLUS! Je n'avais aucun autre lien avec Pel-
ley et n'étais pas considéré comme faisant partie du personnel du
siège de "Sou/craft". Je ne suis resté avec lui qu'environ 4 ou 5 mois
en tout! L'année 1954 c'est donc 4 années et demie plus tard que
celle à laquelle Jacques Vallée affirme situer ma rencontre avec Pel-
ley. Et de plus, Pelley ne m'a absolument pas« envoyé àAdamski ».

227
"Ils" sont là !

~ l'1rst - : r o r lia
• 0 l'f ~ dtlti.M -
ol'lilû7,-. llll'lll'm.r tll
\O llrtt• a ~t-tœnd
19rr af rnsi..-.\1.....ui., ~.
..... 40l!wl,, , ,J!tlmlm t',illllfl l
- hall M ~ - U C . 1'1th ,Pollq AlllJ ..... ntri- ...s4and & oJ. ltl!< M~·
lieMt,_,._. trtl>ff, l ,.... l<'tth 111- œl;t abon lf-5 ~ .111 '11! t'1.91 1• 4t 7~
l,t.ter tllM ........ V ....._ l - bon Mt hl.lq, .1.114 hl.l... e~ d.14:>'!
...... !!Aft<l ......,., • .
Md. I ~ ~.., flliU I >t.U 111 tllc AJ.P -1

Extrait de la lettre original de Williamson relative à son travail avec Pelley.


© Michel Zirger /Agence Martienne.

Je crois qu'ici tout est dit. Williamson met bien le doigt sur le prob-
lème, à savoir qu'il a rencontré William Dudley Pelley bien APRÈS
les événements de Desert Center du 20 novembre 1952, et donc que
Pelley et ses idées n'ont rien à voir avec le contact vécu par le groupe
ce jour-là, contrairement à ce que voulait instiller dans les esprits
Jacques Vallée, et d'autres à sa suite.

En vérité, Williamson ne connaissait ni l'homme ni son œuvreAVANT


aoOt 1953 ... c'est-à-dire effectivement bien APRÈS les événements du
20 novembre 1952 racontés dans Les soucoupes volantes ont atterri.
C'est par hasard à l'occasion d'une interview radio début aoOt 1953,
organisée par un ami, un certain S. N. Green, que Williamson entendit
pour la première fois le nom de Pelley - il est probable qu'il tomba à
cette occasion sur le compte rendu des événements de Desert Center
concocté et publié par Pelley dans le Valor du 25 juillet. L'ayant lu, il
envoya une lettre de rectificatifs au magazine le 19 août qui fut insérée
avec celles de McGinnis et d' Adamski dans le Valor du 29 aoOt. Après
avoir découvert par hasard le magazine Valor de juillet 1953,
Williamson lira deux livres de Pelley qui deviendront aussitôt ses
Bibles, Les écrits dorés (Golden Scripts) et Invités stellaires (Star
Guests). Ce n'est que le 20 novembre 1953 (un an jour pour jour après
le contact de Desert Center) que Williamson rencontrera Pelley ainsi
qu'il est stipulé dans un article du magazine Valor du 28 novembre
1953 et dans un autre du 27 février 1954 ! Mais ça ni Vallée, ni aucun
autre, que ce soit James W. Moseley (pour qui je n'ai aucune estime,

228
Les deux George et l'extrême droite

mais paix à son âme!) 11 , Nick Redfem 12 , ou même, mais dans une
moindre mesure, Colin Benett13 , ne prit la peine de mener les quelques
vérifications nécessaires ... Voici ce qu'écrivait Pelley dans le Valor du
27 février 1954:

« C'est d'un Stratoliner posé sur la piste de l'aéroport Weir Cook


d'Indianapolis, l'après-midi du 20 novembre 1953, qu'il est descendu
le jeune homme qui avait écrit ce bouquin (Les soucoupes parlent,
N.D.A.). Nous avions déjà échangé quelques lettres (à partir de fin
août 1953, N.D.A.) au sujet de son aventure aux côtés de George
Adamski lorsque celui-ci rencontra l'homme de Vénus dans le désert
de l'Arizona il y a de cela un an jour pour jour. Mais en lui serrant la
main je restai bouche bée, estomaqué. Là, devant moi, se tenait le
"portrait craché" de mon propre fils, William, avec seulement cinq ou
six centimètres de moins que mon Bill*. Jamais je n'avais vu une
ressemblance aussi frappante - excepté peut-être chez des jumelles qui
travaillèrent pour moi à Asheville, N. C., en 1933, et dont il me fallait
demander le nom avant de m'adresser à l'une d'elles, n'étant pas
capable de les différencier. Son visage était pareil, sa voix, ses gestes
les mêmes. Comment était-ce possible que deux jeunes gens sans lien
puissent se ressembler autant? Et quelle en était la signification ? Je
l'emmenai en voiture à l'imprimerie, à Noblesville. Et le reste de
l'après-midi ainsi que toute la soirée, George Hunt Williamson me
régala du récit détaillé et circonstancié de ce qui s'était réellement
passé lors du fameux contact d 'Adamski avec l'homme de Vénus 14 • »

Pour ce qui est de Colin Bennett, on trouve dans le livre de Nick Red-
fem, Contactés (Contactees), un long extrait d'une interview qu'il eut
précisément avec cet auteur. Bennett lui aurait dit:« (Le FBI) a dû être
intéressé par les idées racistes d'Adamski et ses idées à la limite
Nazis 15 » .... J'ai été surpris par cette phrase car je ne vois pas d'où il
peut tenir cela, si ce n'est d'une extrapolation intellectuelle des affir-
mations caduques, comme on l'a vu, de Jacques Vallée, ou de ce désin-

* Bill est le diminutif de William en anglais.

229
"Ils" sont là !

formateur professionnel qu'était James W. Moseley, ce dernier traitant


Adamski d'antisémite sans le moindre bout de preuve, comme à son
habitude 16 • Étant certainement un des rares à avoir pu écouter quasi-
ment tous les enregistrements ayant survécu de conférences ou de con-
versations privées de George Adamski (ce qui représente au moins
quatre jours en écoute non-stop), je peux assurer qu'à aucun moment
on ne trouve de propos faisant l'éloge de la Russie soviétique ou pou-
vant relever d'une idéologie d'extrême droite. Il ne laisse d'ailleurs
jamais vraiment transparaître ses idées politiques, sauf peut-être une
fois dans un enregistrement privé datant de 1964 où il exprime un clair
soutien à Adolfo L6pez Mateos, président du Mexique de 1958 à 1964.
Il approuvait la politique menée alors dans ce pays, une politique de
gauche. À cette époque, il aurait voulu partager sa vie entre le Mexi-
que et la Californie. Il admirait également, on le sait, John F. Kennedy.
Adamski était donc probablement à « gauche », mais aussi et surtout
«écolo» avant l'heure. Il fut l'un des premiers à mettre l'accent sur les
problèmes écologiques, et ce dès les années 50, ainsi que les enre-
gistrements nous permettent de le démontrer. Il y avait toutefois chez
lui un côté paradoxalement assez conservateur, très palpable lorsqu'il
parlait de figures étatiques telles que le Pape Jean XXIII ou la Reine
Juliana des Pays-Bas ... de légers trémolos transparaissant alors dans
sa voix ... ce qui fait un peu désordre pour un supposé communiste pur
et dur, ou un esprit anarchisant, voire potentiellement dangereux, selon
Redfern 17 . .. Dans ces enregistrements allant de 1955 à 1965, Adamski
se révèle en effet souvent très compréhensif envers les chefs d'État ou
les têtes couronnées, comme dans cette conférence délivrée à San
Francisco en 1961, qui résonne comme un long meeting politique, où
il cautionne l'attitude prudente et pragmatique des gouvernements sur
la question ovni. .. Comme tout un chacun, il aurait souhaité changer
certains aspects de la société, mais de là à l'imaginer comme un révo-
lutionnaire anarchisant voulant faire table rase de toutes les institu-
tions, non ! Il aurait certes aimé que le peuple eOt plus son mot à dire
dans les décisions des élites, lesquelles bien souvent se caractérisent
par un manque flagrant de bon sens, ou semblent suivre un agenda
caché autre que celui du bien de leur peuple. Il mettait aussi le doigt

230
Les deux George et l'extrême droite

sur les anachronismes, les dysfonctionnements, les malaises de la


société moderne. Très certainement aurait-il applaudi à une réforme en
profondeur du système éducatif qu'il jugeait pervers, exécrable et
inadapté, ainsi qu'à une modernisation de l'enseignement spirituel
chrétien, selon lui en danger mortel au regard des avancés trop rapides
et mal gérées de la science, ce qui creusait un peu plus la fracture
aujourd'hui béante entre ces deux domaines de connaissances. Il
prévoyait d'ailleurs la désertification inéluctable des églises si rien
n'était fait. .. En fait, pour lui la société idéale serait une société qui
opère une symbiose entre religion et science, mais aussi et surtout une
société qui simplement met en œuvre les enseignements qui nous ont
été légués par Jésus, sa référence constante. Voilà pourquoi , pour
revenir à Colin Bennett, je ne vois absolument pas où il a pu aller
dénicher cette ânerie d'un Adamski raciste cautionnant la doctrine
Nazi. À coup sOr un énième dommage collatéral causé par cet OVNI:
la grande manipulation de Jacques Vallée. Car, soyons sérieux, d'un
côté, nous avons Nick Redfern qui accrédite la vision d'un Adamski à
la limite de l'agent de propagande communiste, et de l'autre, Vallée et
Bennett qui le mettent à la frontière du nazisme ... Il faut choisir
messieurs!
Nick Redfern fait reposer toute son argumentation sur une poignée de
rapports du FBI concernant George Adamski. Il leur fait une confiance
aveugle. Ils ne sont toutefois pas exempts de raccourcis, voire d'er-
reurs. Je n'en citerai qu'une seule, très représentative, que ne relève
d'ailleurs pas Redfern. Le 12 janvier 1953, deux agents, l'un du FBI,
l'autre de l' Air Force, rendent une petite visite à Adamski chez lui à
Palomar Gardens. Dans le compte rendu de l' interrogatoire destiné au
directeur du FBI, il est rapporté qu' « Adamski, [suit un nom effacé] et
sa femme Mary »,se trouvaient à Desert Center lors des événements
du 20 novembre 195218 • Or, dans le groupe qui assista au contact se
trouvaient bien une Lucy, une Alice, et deux Betty, mais aucune
« Mary » ... La seule personne du nom de Mary, c'était la femme
d'Adam ski. Il est pourtant absolument certain qu'elle n'était pas à
Desert Center avec le groupe. Nos deux agents auraient-ils mélangé
Betty Williamson avec Mary Adamski, le nom caviardé (lors du

231
"Ils" sont là !

déclassement du dossier) étant probablement de par sa longueur celui


de George Hunt Williamson. C'est certes une erreur minime mais ceci
relativise l'exactitude de tout ce qui y est rapporté. Toujours est-il que
Redfern prend un peu trop pour argent comptant tous ces rapports du
FBI. Il n'émetjamais le plus petit doute, la moindre réserve, qui pour-
rait nuancer leur contenu. Il opérera de même avec les rapports du FBI
sur George Hunt Williamson. Un certain nombre de ces rapports sont
accessibles aujourd'hui au public. Ce ne sont souvent que des conden-
sés de délations, de rumeurs, de suspicions, et de soi-disant propos
subversifs, mais tout ceci n'est en fait étayé par RIEN de concret (ni
enregistrements, ni copie signée par Adamski, ou Williamson, attestant
de l'exactitude des faits ou propos recueillis). Ce n'est pas pour rien
que Redfem reconnaît lui-même, en passant, au détour d'une ligne,
que le FBI ne donna jamais suite à aucune enquête sur Adamski ou sur
Williamson 19 • Loin de moi bien sûr l'idée de nier toute valeur à ces
rapports du FBI, mais il faut simplement les prendre pour ce qu'ils
sont: des comptes rendus policiers très froids, dont la fonction n'est
pas de démêler le vrai du faux, ni de porter un jugement, mais de faire
un listing plus ou moins exhaustif de tout ce qui est dit sur un individu.

À l'évidence, les éléments que j'apporte ici contredisent fortement ce


qu'avançait Vallée dans son livre. Sa thèse s'écroule petit à petit car
elle est construite sur un mélange d'inexactitudes, d'approximations et
de préjugés. Il n'y a aucun élément probant de conspiration ou quoi
que ce soit de néo-nazi derrière le contact extraterrestre du 20 novem-
bre 1952 près de Desert Center.

Je voudrais verser une dernière pièce « à charge » au dossier de


l' «affaire Jacques Vallée»; pièce qui cristallise sa façon désinvolte ou
idéologique d'opérer, puisqu'elle tend à confirmer qu'il n'avait cer-
tainement jamais mis le nez dans un exemplaire de l'hebdomadaire de
William Dudley Pelley, Valor, qu'il se permet pourtant de stigmatiser.
Vallée nous dit en effet dans OVNI: la grande manipulation que
« (Pelley) publia une revue raciste intitulée Valor 20 ». Une revue
«raciste » ... le mot est lâché ... Cependant, Valor n'est pas, tant s'en

232
Les deux George et l'extrême droite

faut, un magazine « raciste » comme avait pu l'être dans les années


1930 un autre magazine de Pelley, Libération - même si dans le cas de
Libération il serait plus juste de parler de magazine antisémite et anti-
communiste. En réalité, la donne était pour Pelley bien différente
depuis sa libération sur parole de prison en 1950 puisque celle-ci
n'avait pu être effective qu'à la condition stricte qu'il renonçât à être le
canal de tout matériel de nature politique subversive ou haineuse.
Peut-être pourra-t-on buter ici et là au fil des pages de Valor sur
quelques lignes résiduelles faisant référence aux juifs de manière cri-
tique, mais assurément ce n'était pas le credo ultime de cette publica-
tion. Cela ne pouvait être ! Dans un article du 14 mai 1955, Pelley tien-
dra à souligner que « depuis février 1950 les éditeurs de Valor ont veil-
lé scrupuleusement à ce que rien qui puisse tant soit peu être décrit
comme de la "haine" ne soit imprimé dans ses colonnes2 1 ». Valor fut
publié douze années, et si l'on en extrayait les articles pouvant être
considérés, en raison de quelques lignes seulement, comme flirtant
avec l'antisémitisme, cela ne représenterait, selon le chercheur Vance
Pollock, guère plus de 4 ou 5 % de la masse totale publiée. Il faudrait
plutôt qualifier Valor de revue métaphysique, voire mystique, abordant
la politique ou les juifs, si tant est que ces thèmes soient réellement
abordés, avec une telle parcimonie et de manière si diluée que cela en
devenait presque invisible et insignifiant. L'étiquette « raciste »
accolée au magazine Valor par Jacques Vallée est donc totalement
impropre et infondée. Cela dénote en outre un manque de recherche
surprenant, mais pas exceptionnel chez ce spécialiste. « Ne m'ennuyez
pas avec les faits, mon opinion est déjà faite! » aurait-il pu dire à la
suite de Philip J. Klass. Seulement le problème, c'est que TOUS les
ufologues ont repris ce jugement dépréciatif de Vallée, à savoir que
Valor était un magazine« raciste», aucun d'entre eux n'ayant eu l'idée
de vérifier Je bien-fondé de cette affirmation. Cependant, que l'on ne
se méprenne point: je ne nie en aucune façon que Pelley ait pu avoir
une vision « raciste » du monde, je dis simplement et seulement que
Valor, autant que j'ai pu le vérifier, n'était pas à proprement parler une
revue« raciste».

233
"Ils" sont là !

Bref, on le voit, bon nombre d'informations disséminées par Jacques


Vallée au sujet de George Hunt Williamson sont sujettes à caution, que
ce soit, bien sûr, dans OVNI: la grande manipulation, mais aussi plus
tard dans son autobiographie Science interdite Volume Il, et ce en rai-
son de sa vision très sélective, arrêté et dépréciative. Le portrait qu'il
nous brosse dans Science interdite Volume Il est en complète contra-
diction avec ce que révèlent des lettres de Williamson en ma posses-
sion, lettres sur lesquelles je me suis le plus souvent appuyé pour écrire
Extraterrestres: le contact a déjà eu lieu. En fait, Vallée ne retient que
les éléments susceptibles de nourrir ses thèses du moment. Il est triste
de devoir brûler ce qu'on a adoré, mais c'est le cas des livres de
Jacques Vallée. J'avais placé au plus haut cet auteur avant de me ren-
dre compte qu'il nous avait menés dans une impasse, et lui avec. Je
suis revenu déçu du long voyage que j'avais fait à travers ses œuvres
pendant mon adolescence.

Concernant le travail de Williamson pour Pelley, je voudrais quand


même ajouter une précision importante. Quand dans l'extrait de la let-
tre, Williamson dit« Mon premier travail pour Wm. D. Pelley »(My
first workfor Wm. D. Pelley), il faut bien entendre ce mot« travail »
en tant que travail RÉMUNÉRÉ. La deuxième fois qu'il rencontra Pel-
ley, ce fut le vendredi 9 avril 1954 lorsqu'il redébarqua à Noblesville,
Indiana, et alla saluer le« chef» à l'imprimerie des éditions Soulcraft,
avant de « prendre ses fonctions » de futur chroniqueur-ovni au maga-
zine Valor2 2 • Le temps de dégoter un logement adéquat à Noblesville et
il serait bientôt rejoint par sa femme Betty Jane et leur fils, le petit
Mark de un an et demi, qui tous deux étaient hébergés en attendant
chez les beaux-parents à Jasper, Indiana. Le premier vrai travail
rémunéré publié, ce fut dans l'édition du samedi 5 juin 1954 du maga-
zine Valor, avec un article intitulé Interprétation éthérique des
soucoupes volantes (Etheric lnterpretation of the Flying Saucers).
Avant cette date, Williamson avait fourni un certain nombre d'articles
non rémunérés car ceux-ci lui servaient de tremplin promotionnel pour
son premier livre, Les soucoupes parlent. La dernière contribution
rémunérée de Williamson au magazine Valor sera publiée le samedi

234
Les deux George et l'extrême droite

4 décembre 1954 et s'intitule Soucoupes et extraterrestres au-dessus


de l'Italie (Saucers and Space Men Appearing over ltaly). Mais, dans
les faits, Williamson avait déjà quitté Noblesville vers la fin octobre.

Reste à éclaircir pourquoi Williamson mit fin à sa collaboration avec


Pelley. Il y a quelques pistes assurément. Selon les éléments que j'ai
pu rassembler, il apparaît que Pelley avait suggéré, assez lourdement, à
l'éditeur de Williamson d'arrondir certains angles du premier livre de
celui-ci, Les soucoupes parlent- livre qui pour la première fois traitait
de communications radio avec des extraterrestres que Williamson et
ses amis avaient eues à partir d'août 1952. Le 24 novembre 1953, Pel-
ley avait en effet pu lire les épreuves du livre quelques jours avant
l'impression. Il avait passé une bonne partie de la nuit dessus, et le
contenu ne reflétait pas, autant que Pelley l'aurait souhaité, la doctrine
de Soulcraft. Il proposa à l'éditeur, Franklin Thomas, qui se trouvait
être un ami proche, de « repeaufiner » le tout23 . Pelley ne se gêna pas
pour faire remarquer que le livre méritait « une couverture plus
accrocheuse, explicite et détaillée » que celle prévue. Williamson ne
sembla pas trop enclin à vouloir faire autant de changements ... De
toute façon il fallait faire vite car l'éditeur devait faire face à des
impératifs très serrés de publication dus à des précommandes. Il sem-
ble que les éléments les plus « contrariants » pointés par William Dud-
ley Pelley en marge des épreuves furent corrigés, mais la couverture,
elle, ne fut pas changée. Le livre sortit en février 1954 incorporant
donc une partie des modifications suggérées par Pelley. Williamson
n'avait peut-être pas trop apprécié ces remaniements en force et de
dernière minute. Un froid a pu alors s'installer entre les deux hommes.
De son côté, Pelley fut certainement plus tard lui-même déçu par
Williamson lorsqu'il apprit que celui-ci n'avait pas choisi sa maison
d'édition, Soulcraft Press, pour publier son deuxième ouvrage, un pavé
de presque 450 pages, Autres langues -Autres chairs. Un Pelley plutôt
amer donc qui note dans un article du 18 décembre 1954 de son heb-
domadaire Va/or« que Williamson écrivit (ce nouvel ouvrage) pendant
l 'année écoulée (1954) alors qu'il était pourtant salarié chez
Sou/craft» et que lui-même en tant qu'éditeur de Va/or« est bien inca-

235
"Ils" sont là !

pable de faire un commentaire sur ce livre puisqu'il ne lui a pas été


permis de le lire ou même de le voir sous aucune forme que ce soit
avant publication». Pelley ajoute qu'« il croit savoir qu'un éditeur a
été trouvé dans l'Est (des États-Unis, N.D.A.)24 ». Williamson avait en
fait choisi pour Other Tongues - Other Flesh l'éditeur Raymond
Palmer. .. et sa maison d'édition, Amherst Press, dans le Wisconsin.
Les choses se seraient donc silencieusement dégradées entre les deux
hommes, et Williamson décida de quitter les éditions Soulcraft, et
Noblesville par la même occasion, afin de mener son aventure ailleurs.

236
9.
Mise au point 2
Erich, Josef, Zarkon et les autres

Un point sur lequel certains lecteurs d' Extraterrestres: le contact a


déjà eu lieu m'ont demandé d'être plus spécifique porte sur les
emprunts qu'aurait fait Erich von Daniken à George Hunt Williamson,
point que je soulevais au début du chapitre XIII, George Hunt
Williams on et le secret des Andes.

Il me semble qu'un bon exemple d'appropriation serait les fameuses


pistes de Nazca. Tout le monde a au moins vu une fois dans un maga-
zine, un livre ou un documentaire, cet immense imbroglio de pistes
rectilignes et de dessins animaliers tracés sur le sol de la pampa péru-
vienne. Ce vaste ensemble de tracés mystérieux resta ignoré jusqu'au
début du xxc siècle*, en fait jusqu'à l'apparition de vols réguliers au-
dessus de la région. À cet égard, Williamson propose une distinction
entre les « lignes »et« pistes »proprement dites, qui s'étendent sou-
vent sur des kilomètres et qui sont visibles depuis les airs jusqu'à une
très hautes altitudes, et les représentations figuratives qui, elles, sont
visibles à partir d'une hauteur relativement faible mais deviennent
indiscernables à très haute altitude, contrairement donc aux tracés

*Les Incas puis les Espagnols n'eurent aucune connaissance de ces géoglyphes.

237
"Ils" sont là !

géométriques. Selon lui, nous aurions là l'œuvre de deux peuples dis-


tincts. Si les représentations figuratives peuvent en l'état de nos con-
naissances être attribuées aux Nazcas, la civilisation qui réalisa les
alignements serait quant à elle bien antérieure et reste inconnue ...
Ayant investi les lieux bien après la « disparition » de ce peuple
géomètre, mais bien incapables eux-mêmes de retracer des dessins
aussi immenses et parfaits que les pistes, les Nazcas se seraient rabat-
tus sur des figures de dimensions plus raisonnables. Les représenta-
tions d'animaux, d'insectes, et parfois de personnages, furent alors
réalisées probablement dans le but d'attirer l'attention des « dieux du
ciel» afin qu'ils apportent la pluie à cette région aride.« Pour le peu-
ple Nazca, nous dit Williamson, les anciens "dieux du ciel", ou visi-
teurs spatiaux, étaient devenus des "dieux de la pluie"( ...)1• »Même
si les Nazcas connaissaient la présence des alignements, leur significa-
tion ne leur en était pas moins tout aussi obscure qu'elle ne !'est pour
nous aujourd'hui.« Ils connaissaient déjà, nous dit Williamson, l'exis-
tence de ces surfaces délinéées lorsqu'ils arrivèrent dans la région,
mais auraient bien été en peine de les reproduire. Ils savaient néan-
moins confusément que ces lignes avaient servi à l'origine à des fins
astronomiques ou d'orientation, et ce au travers de légendes qui leur
avait été transmises. Une d'entre elles parlait des "dieux du ciel" et
précisait que le peuple avait fait en sorte que leurs "créations fussent
immenses sur la face de la terre" pour que les "dieux" pussent aisé-
ment les voir de leur demeure dans les cieux. Comme les Nazcas ne
connaissaient nullement l'origine réelle de cette légende et de bien
d'autres, les "dieux du ciel" devinrent pour eux simplement des
"dieux de la pluie", la pluie étant vitale pour leur économie (qui repo-
sait essentiellement sur l'agriculture, ND.A .).[.. .f. »

Nous aurions donc deux systèmes distincts de géoglyphes s 'enchevê-


trant l'un à l'autre: l'un, fait exclusivement de représentations figura-
tives dont les auteurs sont connus: ce sont les Nazcas, et l'autre,
remontant à des temps beaucoup plus lointains, formé de pistes et de
lignes dont les auteurs et la fonction sont inconnus. Ici, seules les figu-
res géométriques nous intéressent.

238
Erich, Josef, Zarkon et les autres

S'il y eut bien au milieu des années 1950 quelques très rares références
- pour ma part je n'en ai dénombré que deux - au site de Nazca
comme pouvant avoir un rapport avec des« visiteurs de l'espace», le
concept lui-même n'étaitjamais développé au-delà de quelques lignes.
Apparaissant le plus souvent en clausule d'une description du site,
elles jouaient le rôle d'une question rhétorique n'amenant pas de
réponse. C'est notamment le cas de la toute première3 datant de 1954
due à l'auteur Britannique Harold T. Wilkins dans son livre Flying
Saucers on the Attack:

« Ici ( ...) a été trouvé ce qui ressemble à un vaste aérodrome, un


observatoire astronomique et un centre de quelque culte solaire ou
planétaire combinés. ( ...) Ils (les géoglyphes, N.D.A.) soulèvent une
question ahurissante et sensationnelle: était-ce non seulement des si-
gnalisations relatives aux planètes, ou au soleil, mais également des
indications sur Le lieu d'atterrissage pour un vaisseau spatial inter-
planétaire ?4 »

Il ne fait dès lors aucun doute que c'est à Williamson que revient
l'honneur d'avoir popularisé ces « pistes de Nazca » en leur con-
sacrant un chapitre entier, illustré pour la première fois de nombreuses
photos, intitulé Beacons for the Gods (Balises pour les Dieux) dans
son livre Road in the Sky (La route dans le ciel) paru début 1959, soit
dix ans avant le premier livre de D8niken5 !!! Et dans ce titre de
chapitre, Beacons for the Gods, il y a déjà en puissance tous les titres
des éditions en ani!lais des futurs best-sellers de Daniken: Chariots of
the Gods, Gods from Outer Space, Gold of the Gods, Pathways to the
Gods, et j'en passe .. .

Leurs idées sur ces «pistes» de Nazca se rejoignaient-elle? Justement


pas, et dans la lettre que j'évoque en introduction du chapitre« George
Hunt Williamson et le secret des Andes » de mon précédent livre,
Williamson ne manque pas de marquer sa différence en égratignant
l'idée proposée par Daniken (et aussi, semble-t-il, par Harold T.
Wilkins), selon laquelle ces vastes figures trapézoïdales, rectangulaires

239
"Ils" sont là !

ou triangulaires pourraient être des sortes de pistes d'atterrissage, ou


du moins « ressemblent à un site d'atterrissage' » pour vaisseaux
extraterrestres, la qualifiant de « complètement ridicule (utterly pre-
posterous) ». Non, pour lui, ainsi qu'il l'avait suggéré dans La route
dans le ciel et réaffirmé dans ses conférences, les pistes et les lignes
étranges qui sillonent en tous sens Nazca seraient plutôt des marqueurs
directionnels, des stations signalétiques indiquant de possibles points
géomagnétiques utilisés par de potentiels visiteurs extraterrestres.

Une petite partie des « pistes » de Nazca.


Photo extraite du manuscrit original de Road in the Sky
(La route dans le ciel) [propriété de Michel Zirger]
© Michel Zirger /Agence Martienne.

Je vous l'accorde, nous sommes quand même dans les deux cas face à
des conceptions hautement aventureuses ... qui présupposent comme
quasi certaine l'existence d'extraterrestres .. . Ceci étant, reconnaissons
quand même à Williamson le fait d'être assez bien placé pour consi-
dérer cette existence comme acquise, eu égard à son expérience de

240
Erich, Josef, Zarkon et les autres

Desert Center du 20 novembre 1952. Reconnaissons aussi que les


archéologues « officiels » ne se sont guère distingués sur Nazca, si ce
n'est par leurs explications souvent incroyablement alambiquées ... qui
ne valent que par leurs efforts surhumains pour évacuer toute influence
extérieure ... aussi minime soit-elle.

Un autre exemple particulièrement significatif d'appropriation non


créditée de la part de Daniken serait, à mon avis, celui de l'interpréta-
tion de la Vision du Prophète Ézéchiel en tant que vaisseau spatial
extraterrestre. Cet exemple cristallise parfaitement à lui seul la façon
d'opérer de l'auteur, qui dans son premier livre Présence des Extrater-
restres (Chariots of the Gods) s'attribue de facto la paternité de cette
interprétation puisqu'il ne renvoie à aucune autre source que lui-
même. Il en résulte que pour un lecteur non averti, Daniken apparaît
comme le premier à l'avoir mise en évidence. Or, d'autres avant lui
avaient fait ce parallèle : Morris K. Jessup dans Les OVN/s et la Bible
(UFO and the Bible) en 1956, Brinley le Poer Trench dans Le peuple
du ciel (The Sky People) en 1960, George Adamski dans Adieu aux
soucoupes volantes (Flying Saucers Farewell) en 1961, ou Robert
Charroux dans Le livre des secrets trahis en 1965, pour ne citer que les
plus connus. On peut même trouver cette Vision du Prophète Ézéchiel
mentionnée dans un des tout premiers livres sur les « soucoupes
volantes» publié en 1950, Le mystère des soucoupes volantes (Behind
the Flying Saucers), mais l'auteur, Frank Scully, n'y fait qu'une allu-
sion molle sans s'y arrêter7 • Néanmoins, on peut sans se tromper dire
qu'au début des années 1950 l'idée est déjà dans l'air, mais que per-
sonne ne l'a encore formalisée sur papier. Le premier à avoir tranché
littérairement le problème n'est autre que George Hunt Williamson. Il
fut le premier à qualifier de façon claire la « Vision d'Ézéchiel »
d'ovni, ou de« soucoupe volante» comme on disait à l'époque. Dans
son premier livre écrit en 1953 et publié en février 1954, il note déjà
ceci: « Et dans la Sainte Bible j'ai découvert (fin 1951, N.D.A.) une
référence évidente aux soucoupes dans l'Ancien Testament, au Livre
du Prophète Ézéchiel, Chapitre 18 ». Il sera le premier à offrir une
analyse complète de I' « ovni »,ou des « ovnis »,d'Ézéchiel au fil de

241
"Ils" sont là !

nombreuses pages de son deuxième ouvrage achevé en 1954 (mais


publié fin 1956) Autres langues - Autres chairs9 •

Les événements de Desert Center apportèrent d'autre part une confir-


mation inattendue à sa première intuition de 1951 puisqu'un symbole
renvoyant indubitablement aux « roues d'Ézechiel » figure dans les
empreintes de pas laissées par l'extraterrestre qui contacta George
Adamski le 20 novembre 1952. Ce symbole formé du Tétramorphe
couplé à un swastika se trouve sur le talon de l'empreinte droite. (voir
le chapitre V, George Hunt Williamson. Un témoin privilégié).

Nous ne saurions être complets sans évoquer l'astrophysicien améri-


cain Donald H. Menzel, premier « debunker » ou pourfendeur des
«soucoupes volantes», émargeant à la NSA et à la CIA. Il proposa lui
aussi dans le cadre de ses « activités » une analyse des visions
d'Ézéchiel dans son livre Soucoupes volantes (Flying Saucers) publié
en mars 1953 10 • Il tentait d'y démontrer que les visions d'Ézéchiel
n'étaient rien d'autre que des parhélies, phénomène optique rare de
plusieurs « faux soleils » dO à la réflexion de la lumière à travers une
atmosphère chargée de cristaux de glace. Quel que soit le respect dO à
un professeur de Harvard, son explication ne répond que de façon très
superficielle et artificielle à ce que décrit Ézéchiel. De plus, elle est au
final bien plus sacrilège que celle d'un quelconque aéronef originaire
d'un autre monde. Dans son rôle de négateur assermenté de la réalité
des ovnis comme véhicules étrangers à la Terre, Menzel adopte forcé-
ment une démarche inverse à celle de Williamson. Pour l'astrophysi-
cien, Ézéchiel ne pouvait avoir rapporté l'observation d'aéronefs
inconnus avec leurs occupants puisque cela n'existe pas! Pour lui,
Ézéchiel s'était laissé abuser comme un imbécile par de simples
phénomènes atmosphériques, et par quatre fois de surcroît. .. Remar-
quons que tous deux, Menzel et Williamson, écrivirent leur analyse
respective concomitamment. Elles sont bien sûr antithétiques.

Il paraît difficile d'imaginer qu'à aucun moment Erich von Daniken


n'ait eu connaissance de l'ouvrage de Williamson, Autres langues -

242
Erich, Josef, Zarkon et les autres

Autres chairs, entre-temps devenu « culte » dans certains milieux


ufologiques et même ésotériques, surtout si l'on considère qu'en 1969
la version anglaise du premier best-seller de !'écrivain suisse, Chariots
of the Gods (Présence des Extraterrestres), avait dû générer quelques
courriers de lecteurs lui signalant ce livre de Williamson. Et quand
bien même n'aurait-il pas lu Autres langues-Autres chairs, il ne pou-
vait pas ne pas avoir eu sous les yeux le classique paru en 1960 ... Le
peuple du ciel de Brinsley le Poer Trench, dans lequel on trouve ceci
aux pages 93 et 94 de l'édition originale anglaise auxquelles je me
réfère pour ma traduction : « [ ...] Tout ce chapitre d'Ézéchiel contient
probablement la meilleure description que peut nous fournir la Bible
de l'atterrissage de vaisseaux spatiaux et de leurs occupants. George
Hunt Williamson, dans son ouvrage, Autres langues - Autres chairs,
nous a donné une excellente interprétation très détaillée de l'ensemble
de l'incident. Nous n'y reviendrons pas, et nous contenterons de réitér-
er ce commentaire de Williamson qui nous avertit de ne jamais oublier
en lisant ce récit de la Bible qu'Ézéchiel ne vivait pas dans une ère
mécanique et que "par conséquent il était obligé d'avoir recours (dans
ses descriptions) aux seuls objets qui lui étaient familiers - les ani-
maux, les oiseaux, et les attelages de chevaux tirant des chars à
roues " . [ ...]Il ».

Clôturons ce petit « dossier Ézéchiel » par un nouvel extrait de la lettre


de Williamson dans laquelle il réaffirme sa primauté sur Daniken:
« Dans mes deux premiers livres, [Les soucoupes parlent (1954) et
Autres langues - Autres chairs (1956)], j'ai proposé et exposé la
théorie des anciens astronautes, (dans la Bible et ailleurs), et en parti-
culier l'idée qu'une ou plusieurs intelligences issues d'autres univers,
d'autres mondes, aient pu intervenir dans les affaires des hommes et
des civilisations.Je fus le premier à le faire ».

Je pense que ces deux seuls exemples de Nazca et Ézéchiel suffisent


amplement à montrer que Williamson fut bien l'initiateur, le pionnier,
de cette théorie des Anciens Astronautes. Mais ne nous y trompons
pas, si les apparences sont contre Daniken et semblent indiquer qu'il a

243
"Ils" sont là !

pu s'inspirer des idées de Williamson, l'analogie entre les deux


hommes s'arrête là, comme le souligne d'ailleurs Williamson lui-
même dans sa lettre; je le cite: « Ainsi, von Diiniken, utilisa mes
théories essentiellement comme base pour ses propres assertions, mais
là s'arrête l'analogie avec mes recherches passées ». En effet, là où
Daniken ne nous offrira au final que de vulgaires astronautes extrater-
restres lourds comme le plomb, Williamson, lui, fera intervenir des
entités multidimensionnelles, nous entraînera vers le haut, vers l'éso-
térisme, vers la spiritualité, vers « l'intangible » comme il dit dans sa
lettre, bref il nous fera entrevoir des mondes invisibles, des dimensions
inconnues, nimbées d'une mystique chrétienne néognostique ...

Finalement, manière de bien enfoncer le clou, Williamson souligne


dans sa lettre que ce qui le démarque irrémédiablement d'un Erich von
Daniken, c'est l'expérience directe qu'il avait eue, lui, avec l'inconnu,
expérience que n'avait pas eu !'écrivain suisse. Je cite Williamson,
écoutez bien ceci: « Je n'ai pas élaboré la théorie des anciens astro-
nautes ou des dieux de l'espace ... Elle me fut donnée! J'ai été le
témoin direct de communications radio avec des intelligences qui
n'étaient pas de cette planète, et la preuve était devant moi, mais à
moins de vivre les événements, il est difficile de réellement les faire
comprendre à autrui! De même, j'ai été témoin direct du contact de
George Adamski avec un extraterrestre dans le désert en 1952 ... or, là
encore, à moins d'avoir vécu comme je les ai vécus moi-même ces
moments-là, il est difficile à quiconque de vraiment les comprendre! »

Cette citation est absolument fascinante, quand on songe qu'elle


émane d'un de ceux qui façonnèrent le phénomène ovni. Et à l'évi-
dence c'est celle d'un homme sincère. Et de fait, toutes les lettres que
je possède le démontrent, Williamson était quelqu'un de foncièrement
honnête et scrupuleux, malgré ce que certains « debunkers » ou
déboulonneurs ufologiques de service mal informés, ou peu
scrupuleux, eux, voudraient faire croire, comme feu l'enfumeur
pathologique et pathétique, James W. Moseley. Mais pour en finir avec
notre écrivain helvète, Williamson se montrera beau joueur et moins

244
Erich, Josef, Zarkon et les autres

rancunier qu'on pourrait le penser, puisqu'un peu plus loin dans cette
même lettre, il reconnaît à Daniken le fait d'avoir redonné un souffle
nouveau à cette théorie que lui-même avait initié dans les années 1950.
Peut-être était-ce alors trop tôt et fallait-il attendre la décennie suivante
et un Erich von Daniken pour que le public soit plus réceptif, plus
ouvert à ce genre d'idées.

Voilà en gros ce que l'on peut dire sur les « emprunts » de Daniken à
Williamson. Il faudrait préciser néanmoins que Daniken ne fut pas le
seul à être l'objet d'un ressentiment de la part de l'auteur d'Autres
langues - Autres chairs. Deux autres auteurs allaient être la cible de
ces mêmes petites piques froides épistolaires : le premier, Josef F.
Blumrich, auteur qui connut sur le tard une certaine gloire dans le
milieu ufologique avec Les vaisseaux spatiaux d'Ézéchiel (The Space-
ships of Ezekiel) et l'autre, caché sous le pseudonyme de Zarkon, qui
s'offrit un certain renom avec un best-seller que de jeunes lecteurs
redécouvrent aujourd'hui, Le principe 7.arkon (The 7.arkon Principle).
Voici les extraits de deux lettres de Williamson respectivement écrites
en 1978 pour la première et 79 pour la seconde:

« Les vaisseaux spatiaux d'Ézéchiel par Josef F. Blumrich. Bantam


Book, 1974 (No 08378) Blumrich était directeur du service agence-
ment des systèmes à la NASA. La publicité annonce que son livre
CHOQUERA LA COMMUNAUTÉ SCIENTIFIQUE ET ÉTONNERA
LE MONDE DANS SON ENSEMBLE. LES PREUVES SONT LÀ!
UNE TECHNOLOGIE BIEN EN AVANCE SUR LA NÔTRE ... AU
VIe siècle AVANT JÉSUS CHRIST! UN INGÉNIEUR RÉPUTÉ DE
LA NASA RÉVÈLE DES FAITS ÉTONNANTS! Bien que Blumrich
aille au-delà de mes premiers écrits avec des descriptions et modélisa-
tions techniques, sa théorie n'en reste pas moins basée sur ma théorie
originelle qui portait sur ÉZÉCHIEL et les vaisseaux spatiaux ou
OVNIS dans le Bible. Malgré cela, à la fin du livre aux
"RÉFÉRENCES B. Autres sources" :je ne suis pas cité. Or, j'ai le pre-
mier présenté cette idée dans Autres langues - Autres chairs en
1953.»

245
"Ils" sont là !

« Le livre: LE PRINCIPE ZARKON, par Zarkon. (Avons-nous été


guidés par des êtres extraterrestres? - Nous conduisent-ils toutefois
vers la lumière ou vers les ténèbres ... ?). Signet Book 451-E7042 .
$1 .75. 1975. L'auteur connu seulement sous le nom de "Zarkon"
pioche très librement dans mes livres et mes idées. Visites par les
Immortels, etc. Il parle de la dualité du Bien et du Mal dans l'univers.
Il affirme qu'au cours de notre Histoire nous avons été visités par des
extraterrestres, des bons et des mauvais; que la religion, la science, et
l'occulte sont les moyens par lesquels nous avons gardé des traces de
la présence de ces êtres; que notre destinée ultime est de maîtriser le
secret permettant de transcender la matière (idées qui viennent tout
droit de mon Autres langues - Autres chairs et de La route dans le ciel
- les Els, etc.). Sa conclusion est tirée de mon Confidentiel OVNls et
de l'édition Spearman des Soucoupes parlent! où il est suggéré que
nous deviendrons "un avec les dieux" par notre conquête du M.E.S.T*
- même la Bible nous dit qu'en un clignement d'yeux l 'homme se
débarrassera du mortel et revêtira l'immortel!" Ici "Zarkon" glose
sur mes idées, et il est parfaitement évident que mes écrits l'ont inspiré
(quelle que soit l'identité véritable de cet auteur!) 12 • »

Il est possible que ces auteurs des années 1970 abordant le thème des
Anciens Astronautes se soient sentis libres de faire des emprunts à
Williamson SANS LE CITER car tous le croyait certainement déjà six
pieds sous terre à l'époque: Williamson n'avait ni publié ni donné de
signes tangibles de vie depuis 1962, comme je l'ai souligné dans
Extraterrestres: le contact a déjà eu lieu. À part une poignée de per-
sonnalités qui le savaient encore vivant, comme Jacques Vallée, Bruce
Cathie ou Don Elkins, le reste de la communauté ufologique l'avait
oublié le croyant probablement disparu dans une de ses expéditions au
Pérou ...

* Matter-Energy-Space-Time. Ce concept était également utilisé par le fondateur de


la Scientologie, L. Ron Hubbard (N .D.A.)

246
Erich, Josef, Zarkon et les autres

J'ai fait grâce à notre Robert Charroux national d'être inclus dans cette
liste d'ingrats bibliographiques, ayant la faiblesse de croire que cet
auteur, aux connaissances pourtant encyclopédiques, ne connaissait
pas les ouvrages de Williamson. Il ne le citera qu'une fois, dans son
septième opus, L'énigme des Andes, sans trop savoir à mon avis de qui
il parlait. Je ne suis pas sûr en effet qu'il fit le lien entre le« Dr George
Hunt Williamson » auquel il fait référence dans une note de bas de
page de son livre, et le Dr Williamson des Soucoupes volantes ont
atterri 13 • Cette référence n'échappera pas à Williamson qui lut
L'énigme des Andes de Charroux dans sa version anglaise et la signale
plutôt fièrement dans une lettre, accompagnée des photocopies de
quelques pages du livre en question.

247
10.
Trois hommages
et quelques révélations

« Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement. »


Matthieu, X, 8.

Quand j'appris la mort de Pam,je fus sidéré, choqué, presque comme


si j'avais perdu quelqu'un de ma propre famille. Elle venait d'avoir
tout juste 60 ans. Je n'avais certes pas eu de nouvelles depuis quelque
temps, mais j'avais mis ça sur le fait qu'elle devait être particulière-
ment occupée. Pam travaillait comme infirmière aux soins intensifs
dans un grand hôpital californien. On imagine jamais que certaines
personnes puissent ne plus être là.

Pamela, « Pam » pour les intimes, était mariée à « Dan », Daniel,


Daniel K. Ross, auteur d'un livre « Adamskiste », UFO's and the
Complete Evidence from Space (OVNis et exploration spatiale: le
dossier) 1, un de ces rares livres basés exclusivement sur le contacté
George Adamski. J'avais lu son livre en décembre 1991. Je lui écrivis.
Je découvris quelqu'un de droit, sincère et d'une grande générosité.

Il nous fut très facile de sympathiser eu égard à notre intérêt commun


pour George Adamski. Après quelques lettres, il me donna l'adresse de
Hachiro Kubota2 au Japon, que je contactais aussitôt, et les choses

249
"Ils" sont là !

s'enchaînèrent très vite. En fait, c'est à Daniel Ross que je dois d'avoir
pu aller au Japon et de m'y être installé définitivement. Daniel et
Pamela firent même le voyage jusqu'à Tokyo pour mon mariage en
1995.

Ils s'étaient rencontrés à Hawaii, à Waikiki, en 1972. Ce fut le coup de


foudre. Ils eurent rapidement conscience qu'ils ne se quitteraient plus
jamais. À 19 ans, Daniel Ross s'était enrôlé dans l'U.S. Navy. Il lui
restait encore deux ans de service. Au total: huit années, dont environ
cinq à l'étroit dans les sous-marins nucléaires comme opérateur du
réacteur, un poste à hautes responsabilités. En réalité, il faudrait plutôt
dire « confortablement à l'étroit » car les sous-marins d'attaque rapi-
des à bord desquels il fut affecté étaient particulièrement spacieux.
Aucune sensation de claustrophobie. Il fut « volontaire sous-marin » et
il adora ça. Il navigua principalement sur le U.S.S. Pintado (SSN 672)
de novembre 1969 à octobre 1972 et le U .S.S. Bergall (SSN667) de
mars 1973 à juin 1974. Son engagement se termina à la fin de son
affectation à bord du U.S.S. Bergall, en juin 1974 donc. Deux mois
plus tard, en août, s'opérerait pour tous les deux une sorte de tournant.
De retour d'un long voyage en Europe pour célébrer la « sortie » de
Daniel de l'U.S. Navy avec les honneurs, ils avaient prévu de s'arrêter
quelques jours à Giens Falls, la ville où il avait grandi, dans le nord de
l'état de New York. Une occasion pour lui de dire au revoir à sa
famille avant le grand départ avec Pamela pour la Californie où ils par-
taient s'installer.
Dans la soirée du 20 août, ils étaient à mille lieues de se douter que
quelque chose d'important allait se passer pour eux, enfin surtout pour
Dan dans un premier temps. Celui-ci d'ailleurs sirotait tranquillement
une bière avec son père et son frère dans le salon. Pam était montée
s'allonger un peu. Mais bizarrement, elle qui avait horreur d'écouter la
radio et ses bavardages interminables, ce soir-là, elle alluma celle qui
se trouvait sur la table de chevet. .. obéissant à une impulsion qui ne
lui ressemblait pas. Un présentateur parlait d'ovnis dans la région de
Giens Falls ! Des dizaines et des dizaines de résidents les avaient déjà
observés, et certains avaient appelé cette radio locale pour les signaler.

250
Trois hommages et quelques révélations

Pamela, électrisée, descendit prévenir Daniel et sa famille, et tout le


monde sortit pour essayer de les apercevoir. La radio collée à l'oreille,
Daniel continuait d'écouter les flashs infos. Des lumières étranges
évoluaient non loin de chez eux. Mais pour eux rien n'était encore vi-
sible. Après avoir scruté en vain le ciel, ses parents, son frère, et
Pamela, réintégrèrent la maison. Seul Daniel resta dehors les yeux
rivés sur la nuit claire à chercher quelque lueur inhabituelle. Au bout
de dix minutes il fut enfin récompensé.

«[ .. .],je vis tout à coup un objet orange brillamment illuminé passer


à toute allure dans mon champ de vision, s'arrêter net, planer
quelques instants, avant de faire demi-tour pour rejoindre un groupe
d'objets plus faiblement éclairés. Sa vitesse était incroyable. Puis tous
les objets s'éloignèrent lentement vers une autre région de ciel. Ce fut
pour moi des instants impressionnants et pleins de beauté, et j'imagine
qu'il en fût de même pour la plupart de ceux qui virent ces objets
lumineux dans le ciel. À de nombreuses reprises, au cours de la soirée,
les vaisseaux purent être observés à de courtes distances, dardant
leurs belles couleurs luminescentes. Il est difficile de décrire ce que
l'on ressent, mais une multitude de pensées et d'images se bous-
culèrent soudainement dans ma tête. Il n'y avait pas le moindre doute
qu'il s'agissait de vaisseaux intelligemment contrôlés. D'où venaient-
ils ? Bien malin qui aurait pu le dire! J'avais toutefois le net sentiment
qu'il existait d'une manière ou d'une autre un lien étroit entre la Terre
et leur lieu d'origine. Beaucoup des impressions ressenties ne pou-
vaient enfait être exprimées par des mots, et il n'y avait aucune raison
de le faire dans ces instants-là. C'était simplement un mélange
d'admiration muette, d'émerveillement et d'illumination. L'événement
dont j'étais témoin, était pour moi une preuve convaincante que nous
ne sommes pas seuls. Ce fut une fantastique prise de conscience, et
une sensation apaisante, que les mots sont bien incapables de tra -
duire. [ ...p.»

251
"Ils" sont là

THE ,,POST-STAR
_,.._,
-
llf 1'• Ad"-Jarlr H._-
G&M r~MWYo.c

......... ... ..,~

Twinkle, Twinkle ~ittle ?


How We Wonder What You Are

Coupure de journal relatant les événements du 20 aofit 1974.


(Coll. Daniel K. Ross)

Avec le recul, il s'agit certainement d'un des meilleurs cas jamais sur-
venu aux États-Unis. Si Pamela n'avait pas tourné, dans une sorte
d'état second, le bouton de la radio ce soir-là, Daniel n'aurait pas vu
ces ovnis, et sa vie aurait été certainement quelque peu différente. En
tout cas, il n'aurait jamais écrit un livre traitant d'ovnis et par con-
séquent ne serait jamais venu à Tokyo faire des conférences sur le
sujet; nous n'aurions alors pas eu la possibilité d'entrer en contact et. ..
je ne serais pas venu vivre au Japon ...

252
Trois hommages et quelques révélations

En relisant le récit de son observation je réalisai combien elle était


proche de celle que ma mère fit en juillet 1964. Cette même couleur
orangée, cette même vitesse de déplacement, ce même silence, cette
même sensation d'être en présence d'une « machine », cette même
stupéfaction muette devant l'inconnu. Était-ce les mêmes appareils?
Avaient-ils la même origine? Y avait-il un lien entre ces deux observa-
tions, celle de Dan et celle de ma mère? Quelle était la mission réelle
de ces engins? Éveiller les consciences? Mais quelles consciences?

Ce qui est sûr c'est qu'à partir de cette observation, quelque chose de
difficilement définissable commença à se mettre en place pour Dan,
d'une manière presque systématique et indépendante de sa volonté.
Tout d'abord, deux mois après leur arrivée en Californie, Dan eut la
chance de faire la connaissance de Charlotte Blob4• Elle avait été l'une
des plus proches collaboratrices, ou« co-worker »,de George Adams-
ki, officiellement à partir de 19645 •

« Officiellement » car il semblerait qu'elle fût déjà dans l'entourage de


George Adamski dès 1953 quand elle n'avait que 17 ans comme sem-
ble le prouver une photo6 • Réalisé à l'intérieur du « Palomar Gard~
Café », le cliché montre une des tables du café-restaurant autour de
laquelle sont installées dix personnes. Parmi celles-ci on reconnaît
aisément George Adamski, avec, dit-on, à sa gauche, son épouse Mary
- quoique cela reste très hypothétique et à vérifier plus avant - à côté
d'elle, en bout de table, se trouve Lucy McGinnis, puis se retournant et
regardant l'objectif, Alice K. Wells, à la gauche de celle-ci une belle
femme que certains disent être Carol Blodget, qui peaufina le second
ouvrage d' Adamski, À l'intérieur des vaisseaux spatiaux, et à ses côtés
le supposé sergent Jerrold E. Baker, auquel est attribuée une photo de
« vaisseau éclaireur» dans Les soucoupes volantes ont atterri. Char-
lotte Blob serait la toute jeune femme assise à la droite d' Adamski.

Quand Daniel la rencontra elle continuait le travail initié par George


Adamski décédé en 1965. Elle avait 38 ans. Pendant deux ans, Pam et
Dan eurent le privilège de pouvoir assister, à raison de deux fois par

253
"Ils" sont là !

mois, aux cours qu'elle donnait chez elle sur la Philosophie Cosmique
enseignée par Adamski, ainsi que de participer aux discussions qui les
prolongeaient. En fait, ses cours étaient réservés à un petit comité
choisi, une quinzaine d'élèves, des sortes de « Master class » con-
sacrées à la philosophie adamskienne. Elle enseignait cette Philosophie
Cosrrùque qu' Adamski lui-même lui avait apprise et dont elle savait
exprimer les concepts avec une aisance digne de celle du « Maître ».
Pam et Dan assistèrent à une trentaine de ces cours qu'elle donnait
pour ainsi dire gratuitement. Charlotte suivait ce véritable principe
cosmique énoncé par Jésus: « Vous avez reçu gratuitement, donnez
gratuitement». La généreuse Charlotte Blob mettait également à dis-
position des participants, pour un prix très modeste, l'ensemble des
écrits abordant la Philosophie Cosmique de George Adamski qu'elle
avait fait réimprimer. Ainsi, pour quelques dollars il était possible, par
exemple, de repartir avec les trois livrets formant l'opus Télépathie: le
langage universel ou cosmique, ou bien avec le livret de Philosophie
Cosmique, ou encore avec les 12 leçons du Cours de Science de la Vie
- cet argent couvrant à peine les frais de réimpression. Des enre-
gistrements d'interventions publiques d' Adamski étaient également
disponibles. Elle fut aussi à l'origine de la réédition des trois livres de
George Adamski à la fin des années 1960 : Flying Saucers Have Lan-
ded dans une édition identique à l'originale7 , Inside the Space Ships et
Flying Saucers Farewell dans des éditions de poche avec des titres
modernisés: Inside the Flying Saucers pour l'un et Behind the Flying
Saucer Mystery pour l'autre8 • Des milliers furent réimprimés suivis de
plusieurs rééditions.

Le courant passa entre Charlotte Blob, Pamela et Daniel. Un jour de


juin de 1975, alors qu'ils vivaient à San Diego, Pam, qui prenait trois
petits jours de congé en compagnie d'une de ses sœurs, Adrianne (ils
sont 10 frères et sœurs), suggéra à Dan de voir s'il ne pouvait pas, pen-
dant son absence, faire un peu de bricolage chez Charlotte, dans sa
maison de Valley Center. Dan passa un coup de fil à Charlotte qui fut
touchée par l'initiative, tout en lui précisant qu'elle aussi serait absente
plusieurs jours, mais que ce serait néanmoins forrrùdable s'il pouvait

254
Trois hommages et quelques révélations

faire un peu de peinture. Elle avait en effet fait faire des travaux de
surélévation au-dessus de son garage, tout un étage supplémentaire. Il
ne restait plus qu'à peindre l'intérieur. C'est ainsi qu'il passa rouleaux
et pinceaux pendant trois jours chez Charlotte Blob, dormant même
deux nuits sur place. La seule personne présente était la gouvernante.

Charlotte Blob et George Adamski (assis) en juin 1964. Adamski aurait dit:
« Il n'y a qu'une personne qui soit qualifiée pour me succéder ici aux États-Unis,
c'est Charlotte Blob » .
(Coll. Daniel K. Ross)

255
"llsn sont là !

Charlotte Blob et George Adamski en février 1965


(Coll. Daniel K. Ross)

256
Trois hommages et quelques révélations

Daniel Ross et sa femme, Pamela, en septembre 1974.


Leur premier jour à San Diego, CA. Us rencontreront Charlotte Blob le mois suivant.
(Coll. Daniel K. Ross)

257
"Ils" sont là !

C'est vers cette période que Dan, se trouvant à Valley Center, fit sa
deuxième observation d'un ovni. Il était 17 heures 15.

«[...]comme je tournai le regard vers l'ouest.je vis un vaisseau-mère,


immobile et vertical da.ns un ciel bleu paifaitement clair. Il est difficile
de mettre en mots ce que l'on peut ressentir da.ns ces moments-là .. . Je
me précipitai pour aller prendre une paire de jumelles da.ns la voiture
garée da.ns l'allée. À peine étaient-elles réglées sur le vaisseau que
celui-ci commença à basculer lentement en position horizontale. Mes
impressions, mes sentiments, tout paraissait élevé souda.in à un état de
conscience plus haut, plus beau, plus vivant - car je n'observais pas là
un simple vaisseau spatial bêtement mécanique, si je puis dire, mais
j'avais là à une distance assez courte un de ces appareils spatiaux
interplanétaires qu'utilisent nos visiteurs cosmiques [ .. .].Alors que
cet appareil évoluait toujours aussi lentement da.ns ma direction, il fut
enveloppé d'une brillante, très brillante, lumière dorée ... une teinte
dorée si pure, si radieuse, qu'on ne peut imaginer qu'il puisse en exis-
ter de semblable sur Terre. Après quelques instants le vaisseau fila à
grande vitesse dans l'azur du ciel, et disparut rapidement de ma
vue. [. . .f. »

Quand bien même Dan aurait eu encore quelques doutes au sujet des
récits et de l'enseignement d'Adamski, ceux-ci auraient été levés dans
la seconde. Quand il rentra chez lui et que Pam le vit, elle lui dit qu'il
«rayonnait», non pas physiquement mais métaphoriquement.

Conjointement aux cours qu'elle prodiguait, on l'a vu, pour une obole
symbolique, Charlotte s'était lancée dans la création au Mexique d'une
école internationale dédiée à l'enseignement de la philosophie cos-
mique et de la« science de la vie »,dont Adamski avait notamment
exposé les grandes lignes dans 12 leçons rédigées entre 1962 et 64 et
regroupées dans un épais fascicule intitulé« Cours d'étude de Science
de la Vie 10 ».De fait, elle faisait souvent la navette entre Valley Center
en Californie et Guadalaraja au Mexique. Cette création au Mexique

258
Trois hommages et quelques révélations

d'une première école dédiée à la Science de la Vie fut le grand projet


qu 'Adamski avait mis sur les rails dès la seconde moitié des années
1950 et qui lui tint particulièrement à cœur pendant les dernières
années de sa vie. Il fit lui-même dans ces années-là plusieurs séjours
au Mexique 11 à la recherche d'un mécène d'abord, qu'il trouva, puis
d'un lieu idoine pour monter cette école. Il fut à deux doigts d'y par-
venir quand il fut appelé à une autre vie par un froid soir d'avril 1965 à
Tacoma Park dans le Maryland. Charlotte décida de ressusciter le pro-
jet et de le mener à bien.

Daniel et Pamela Ross le 27 juin 1975, un jour après l'observation par Daniel du
« vaisseau-mère » non loin de la maison de Charlotte Blob.
(Coll. Daniel K. Ross)

259
"Ils" sont là !

Dan et Pam se rendirent au Mexique une semaine en 1976 pour voir


comment évoluait l'école. Un soir, accompagnés d'une amie et asso-
ciée de Charlotte Blob, Catherine Reid 12 , ils se rendaient à pied au dis-
trict central de Guadalajara. Catherine désirait aller voir un ami
pianiste dans un club. Ce n'était cependant pas la porte à côté, et la
marche devenait plus que fatigante, surtout pour Catherine et Pam dont
les chaussures et vêtements n'étaient pas vraiment adaptés à une telle
expédition. Comme il restait encore plusieurs kilomètres à parcourir,
Daniel n'avait alors qu'un espoir: trouver le moyen de dégoter un taxi.
Cela semblait pourtant aussi improbable que de décrocher la Lune. Ils
traversaient un quartier résidentiel déjà bien assoupi en raison de
l'heure tardive. La plupart des volets étaient déjà clos et aucune cabine
téléphonique n'était visible. Daniel en était là à appeler mentalement
de tous ses vœux un taxi, lorsqu'une voiture jaune apparut, vint se
ranger près d'eux et le chauffeur leur demanda s'ils voulaient monter!
Miracle ou pas, tout le monde était trop fatigué pour s'attarder sur les
méandres de ce synchronisme. Pam et Catherine s'engouffraient déjà
dans le taxi lorsque Daniel levant le regard vit un petit disque lumines-
cent évoluer juste au-dessus du taxi - un de ces petits disques de sur-
veillance dont avait tant parlé George Adamski. Quelque peu déconte-
nancé, Daniel monta à son tour, et comme le taxi commençait à rouler,
l'intérieur se trouva illuminé quelques secondes d'une étrange lumi-
nosité verte !
L'année suivante les choses avancèrent encore d'un cran! À l'automne
de 1977, alors que Charlotte Blob était toujours bloquée au Mexique à
s'occuper de l'école, elle commença à suggérer à Pam, par l'intermé-
diaire de Catherine Reid, que Daniel fit une conférence sur George
Adamski et la Philosophie Cosmique, et ce bien qu'il n'eOtjamais tra-
vaillé ou même collaboré sur quoi que ce soit de façon formelle avec
elle. À n'en pas douter, elle avait dO trouver que Dan et Pam étaient
différents, qu'il y avait quelque chose chez eux de spécial qu 'elle
n'avait jamais remarqué chez les autres personnes assistant à ses cours.
Elle avait dû percevoir immédiatement ce respect, cette foi de Daniel
envers l'œuvre de George Adamski, et l'aura toute vénusienne de
Pamela.

260
Trois hommages et quelques révélations

George Adamski au Mexique à la fin des années 1950.


(Coll. Daniel K. Ross)

Afin que le lecteur comprenne un peu mieux qui était Charlotte Blob,
je ferai un petit bond non pas en arrière mais en avant jusqu'en 1990.
Cette année-là, de passage à New York, Daniel Ross eut l'occasion
d'aller voir William T. Sherwood et son épouse. On se rappellera que
William Sherwood, ingénieur en physique optique chez Eastman
Kodak, avait été chargé en son temps d'analyser le film 8 mm pris le
26 février 1965 par Madeleine Rodeffer pour les premières images et
par George Adamski pour le reste 13 • Ce film montre les évolutions rap-
prochées de ce qu'on appelle une « soucoupe volante de type
Adamski »,en fait une navette de reconnaissance.

Sherwood ne connaissait pas plus que ça Daniel, si ce n'est qu'il avait


lu son livre quelques années auparavant. Ils allèrent dîner dans un
restaurant et la discussion s'orienta de façon obligée sur les ovnis et
sur George Adamski. Au grand étonnement de Dan, Sherwood lui

261
"Ils" sont là !

révéla une information inédite et pour tout dire quelque peu tabou dans
le milieu adamskiste, d'où sa surprise. Il lui confia ce que lui avait dit
un jour Adamski au détour d'une conversation (cela se passait en fait
quelques semaines avant le décès d'Adamski) lorsqu'il s'était enquis
de savoir qui serait la personne la plus à même de poursuivre sa mis-
sion, si d'aventure il venait à quitter cette Terre. La réponse d' Adamski
fut sans détour: «Il n'y a qu'une personne dans ce pays qui soit apte
à continuer mon œuvre ici aux États-Unis, c'est Charlotte Blob ».
Daniel fut quelque peu désarçonné par cette réponse car Sherwood ne
savait pas encore, et ne pouvait savoir, qu'il avait bien connu Charlotte
une dizaine d'années auparavant.
Pour bien comprendre la portée de cette « révélation », il convient de
la replacer dans le contexte de l'époque. À partir de 1978, Charlotte
Blob et son organisation« UFO Education Center »,implantée à Val-
ley Center, mais aussi à Appleton dans le Wisconsin, et complétée, on
l'a vu, par une école dédiée à la Science de la vie à Guadalajara au
Mexique, s'étaient retrouvées au cœur d'une zone de turbulences
extrêmes née de la conjonction de plusieurs facteurs. L'un d'eux, que
Dan me confia avoir lui-même constaté sur place, est qu'elle «faisait
trop confiance » à des gens qui, certes, « voulaient aider », mais
n'avaient pas donné le moins du monde de preuve quant à leur apti-
tude à œuvrer dans ce domaine cosmique. Même s'ils n'intervenaient
qu'en périphérie de l'organisation, cela ne pouvait manquer un jour ou
l'autre de créer des problèmes lorsque leur ego prendrait le dessus. Ils
rejetteraient alors sur Charlotte leurs propres insatisfactions ou nou-
velles désillusions. D'autre part, elle avait attiré contre elle ce qu'on
appelle depuis les années Adamski, dans une généralisation prudente,
« l'opposition »,et ceci parce qu'elle essayait de remettre sur pied
l' « International Get Acquainted Program » du « Maître » au Mexique
avec l' « École de Science de la Vie ». Adamski avait réussi en son
temps à faire face, à survivre, pourrait-on dire, à cette « opposition »
qui, si elle venait le plus souvent de l'extérieur, s'était aussi, à partir de
1958, infiltrée au sein même de son propre camp avec des gens
comme Carol A. Honey 14 •

262
Trois hommages et quelques révélations

Charlotte, elle, ne put malheureusement résister bien longtemps face à


celle-ci. Ce qui devait arriver arriva, en février 1979, fut publié sur
deux jours, à la une d'un journal de San Diego, le San Diego Union,
un grand article en deux volets rapportant des « histoires » et des
« interviews » de membres qui attaquaient Charlotte et son organisa-
tion. L'article, dû au rédacteur attitré Jon Funabiki, évoquait également
une action en justice concernant une « supposée violation des copy-
rights » sur les trois livres d' Adamski, ainsi que sur ses livrets con-
sacrés à la télépathie et à la « Philosophie Cosmique ».
Ayant obtenu la permission des maisons d'édition d'origine, Charlotte
avait cru être dans son bon droit quand elle se lança dans les réimpres-
sions des Soucoupes volantes ont atterri en édition reliée, de À l'in-
térieur des vaisseaux spatiaux et de Adieu aux soucoupes volantes en
éditions de poche ... Les divers livrets étant eux « indisponibles »,
dirons-nous, Charlotte s'arrogea le droit d'en faire de nouveaux tirages
au travers d'une petite imprimerie, Palomar Press, affiliée au « UFO
Education Center ».D'un point de vue juridique, il fait peu de doute
que dans son empressement ou sa trop grande générosité, Charlotte
était peut-être allée un peu vite en besogne 15 •
Pour faire court sur ce long et délicat épisode, Charlotte se retrouva du
jour au lendemain sur le banc des accusés ! Au succès charismatique de
cette belle jeune femme allait succéder un détricotage de tout ce
qu'elle avait réalisé pendant ces douze années. Au seuil de l'année
1981, l'ambitieux et généreux programme de Charlotte serait devenu
presque lettre morte ! Quant à elle, elle allait bientôt disparaître des
écrans radar. George Adamski aurait ainsi perdu le plus fidèle de ses
porte-paroles !

Aussi, en ce jour de 1990, quand eut lieu cette conversation entre


Daniel et William Sherwood, Charlotte Blob était considérée, par les
« ufologues » bien sûr mais aussi par la grande majorité restante des
« Adamskistes » comme persona non grata, ou comme une véritable
pestiférée pour dire les choses crûment. Elle fut rayée, effacée des
tablettes. Il fallait donc un certain courage à William Sherwood pour
assumer sa révélation : George Adamski aurait aimé que Charlotte

263
"llsn sont là !

Blob lui succédât16 ! Pour Daniel Ross cela fit l'effet d'une mini-
bombe.

Daniel Ross, William T. Sherwood et sa femme Rhoda, en 1990.


(Coll. Daniel K. Ross)

Revenons maintenant à 1977, et aux suggestions de plus en plus insis-


tantes de Charlotte pour que Daniel fit sa première conférence. Daniel,
lui, en était à tergiverser. Il faisait traîner les choses. Charlotte Blob
l'avait tellement impressionné lors de ses cours qu'il en venait à se
demander s'il était vraiment qualifié pour parler lui-même d' Adamski
et de la Philosophie Cosmique. Même s'il avait à peu près lu tous ses
écrits, la barre était placée très haut.

Charlotte était en effet étonnante! Elle dégageait une sorte d'aura


« magnétique ». Les gens étaient tout simplement attirés vers elle
quand elle parlait de la « Noblesse de Cœur » des « Frères » et
« Sœurs » cosmiques venus sur Terre dans le seul but de nous aider à
percevoir le Principe Divin qu'il y a dans toute vie. Elle avait aussi

264
Trois hommages et quelques révélations

cette faculté d'exprimer avec aisance des concepts difficiles, cela


durant deux heures d'affilée, et, à l'exemple de son « maître forma-
teur» Adamski, sans aucunes notes. Et comme lui, cela ne la
dérangeait nullement qu'on l'enregistrât, ce que fit Dan plusieurs fois.

Voici une transcription de plusieurs courts extraits d'un enregistrement


que Daniel Ross fit en 1976 lors d'une des sessions de Charlotte con-
sacrées à la « Science de la vie » :

«Je me dois de demander à chacun d'entre vous quel est vraiment son
sentiment sur ce programme (de l'UFO Education Center, N.D.A.)
dans lequel vous vous impliquez tous maintenant. Et de quoi vous vous
sentez responsable, à titre individuel, au sein de ce programme. Étant
donné qu'il ne s'agit pas là d'un programme tout àfait ordinaire ...

.. Les compétences humaines peuvent y être mises à profit. lnterrogez-


vous sur ce que vous pouvez faire ... Soyez l'individualité cosmique -
le Frère ou la Sœur ... Soyez L'Enfant ... Soyez le Berger... Applaudis-
sez-vous en votre for intérieur, - et jamais n'ayez besoin des applau-
dissements d'autrui. Respectez-vous vous-même. Et par l'expression
de votre propre individualité, vous serez alors sur cette planète un
exemple à cette Cause, pour tous ceux qui vous rencontrent. Cela se
manifeste dans un sentiment de confiance ... d'amitié ouverte et intelli-
gente. Non pas ce type d'amitié qui se meurtrit face à mentalité plus
violente. Mais bien cette amitié qui respecte le Respect, et attend le
respect de tout autre ...
- Les Frères (de l'espace - N.D.A.) sont là sur cette planète, main-
tenant, - bien là ...
La vie est un souffle unique et continu avec une identité et un but...
De quelle taille est l'ego dans l'être humain? Il est si minuscule que
vous ne pourriez le découvrir au microscope ... Ne craignez pas
l'homme qui tue le corps, mais craignez celui qui tue l'âme . .. Et il n'y
a que vous qui puissiez vous infliger ceci par le biais de votre propre
ego ... L'identité du moi n'a pas été créée pour être dominatrice.
L'identité, ou la personnalité, n'ont pas été créées pour éloigner /'in-

265
"Ils" sont là !

dividu de la Cause et limiter son expression. l'identité du moi a été


créée pour être un instrument de la Conscience au sein de l'être
humain - pour exprimer le Créateur, le Fils ou la Fille de cet être
humain, au travers de cet instrument (que sont les sens) . Pour
exprimer la noblesse, l'honneur, le respect, l'individualité, l'imperson-
nel... l'un à l'autre ...

. . Mais la Conscience de l'homme est aussi vaste que l'Univers. Elle a


créé la forme avec un but. Il vous fut donné un ego pour susciter ce
talent et exprimer cette Individualité - au travers de cet ego ... Seul
l'homme a le pouvoir d'égaler le Père ... Vous pouvez vous affiner en
fonctions de la finesse des pensées que vous exprimez. Ou vous
racornir en fonction de l'arrogance qu'affiche votre personnalité. ..

Portez la sensation des étoiles en vous, dans votre être ... Chacun d'en-
tre vous a la possibilité d'être en contact avec les Frères, - selon votre
intérêt et votre sincérité... Comprendre est action ... Tout le monde est
responsable de cette Cause et de ce Programme ... les gens de l'es-
pace n'enseigneront rien qui soit confus. Rien qui ne soit la simpli-
cité.»

À certaines des sessions plus avancées - à savoir celles où tout un cha-


cun ne pouvait assister - Charlotte lisait deux ou trois phrases tirées
d'une des leçons de la Science de la Vie de George Adamski et disser-
tait sur elles - immensément! Et son expression était alors tellement
Cosmique! me souligne Dan dans une lettre. Il se considérait en effet
très privilégié de pouvoir bénéficier de son enseignement. Parfois,
quand il rentrait en voiture, ou que Pam et lui rentraient ensemble en
voiture, après la réunion de 2 heures de Charlotte, il éprouvait cette
impression difficile à décrire de« planer», d' « être sur un nuage».

Charlotte travaillait à ces sessions, que l'on pourrait tout aussi bien
appeler des cours ou classes, avec Thomas Heiman. Il fut son collabo-
rateur au moins quinze ans. Il agissait exactement comme son agent de
relations publiques quand il fallait mettre sur pied des conférences,

266
Trois hommages et quelques révélations

contacter les médias, des politiciens, des policiers ou du personnel


d'organismes telles que le JPL de la NASA. Il enseignait lui-même des
classes centrées plus spécifiquement sur les ovnis, tout en se référant
souvent à l'œuvre de George Adamski. Pour les « Master class » de
Charlotte, il faisait un peu office de« chauffeur de salle», introduisant
avec grande expertise le ou les thèmes du jour. Toutefois, dès qu'il
s'agissait d'enseigner les Vérités Cosmiques, la Philosophie Cosmique
et la Science de la Vie, il laissait la parole à Charlotte. Elle seule avait
approfondi ces thèmes au contact d' Adamski, et dès lors ne pouvait
être égalée sur ces points d'ordre cosmique qu'elle maîtrisait parfaite-
ment. À vrai dire, Charlotte ne cherchait aucunement à faire de ses
élèves des « experts en ovnis », des « experts ufologues », elle avait
des ambitions autrement plus élevées : elle leur enseignait la voie pour
devenir eux-mêmes des instructeurs de la « Philosophie cosmique »,
des instructeurs de la « Vérité Cosmique ». C'était là le véritable but
qu'elle s'était donné.

Ainsi devant toutes ces qualités démontrées par Charlotte Blob, Daniel
hésitait. Mais c'était sans compter sur son bon ange, Pam. Elle le se-
coua et vint à bout de ses dernières hésitations. Il se résolut à donner
une conférence chez Charlotte Blob devant une quinzaine de person-
nes. Il faut un début à tout et ce début fut un succès encourageant.

Quelque temps après, toujours à Valley Center, Dan fit une quatrième
observation d'ovni, et peut-être la plus impressionnante puisqu'un
vaisseau de reconnaissance ou vaisseau-éclaireur(« scout ship») s'ap-
procha de lui à moins de quinze mètres. C'était un vaisseau exacte-
ment du même type que celui photographié par Adamski en 1952. Il
émettait une forte luminosité verte qui bien qu'éclatante n'était pas
éblouissante. Dan eut à peine le temps d'appeler sa femme qui se trou-
vait plus loin, malheureusement derrière un bâtiment qui lui obstruait
la vue, que le vaisseau s'éloignait déjà en survolant un verger d'arbres
fruitiers et disparaissait derrière une colline. Pam arriva en courant
mais trop tard !

267
"Ils" sont là !

Cette quatrième observation lui fit prendre conscience de deux choses.


La première: qu'il se devait de faire connaître les vérités léguées par
George Adamski, que ce serait sa mission en quelque sorte, et la se-
conde: que quel que soit 1'endroit où Pam se trouvait, « ceux d'en
haut» n'étaient jamais très loin! Pam semblait le catalyseur de tout ce
qui lui arrivait! Sans oublier bien sûr Charlotte Blob.

«Quelque chose» se mettait donc en place pour lui, et ce juste après


que Pam et lui eurent décidé de vivre ensemble. Ce fut d'abord l'ob-
servation de 1974 dans sa ville natale. Puis, deux mois plus tard, la
rencontre avec Charlotte Blob. L'année suivante, en juin, ce fut l'ob-
servation d'un vaisseau-mère, non loin d'ailleurs de la maison de
Charlotte. En 1976, ce fut l'observation du« drone» extraterrestre au-
dessus du taxi, alors que lui et sa femme s'étaient rendus quelque
temps à Guadalajara au Mexique pour visiter la toute jeune école inter-
nationale de Charlotte. Et enfin, comme une sorte de couronnement de
ce« quelque chose» de mystérieux qui se mettait en place, ce fut l'ob-
servation de 1977 de ce vaisseau de reconnaissance qui tomba littérale-
ment du ciel et plana quelques instants à une dizaine de mètres de Dan,
et là encore, il faut le resouligner, non loin de chez Charlotte. Et puis,
mais cela des années plus tard, en 1990, venant comme un autre
indice, il apprendra, de cet honnête homme qu'était Bill Sherwood,
que George Adamski considérait Charlotte Blob comme la seule per-
sonne apte à continuer son enseignement aux États-Unis. Et pour finir,
deux ans plus tard, en 1992, une amie de Charlotte, que Dan et Pam
n'avaient rencontrée qu'une fois en 1987 lors d'un dîner, leur envoya
une carte de Noël à laquelle étaient jointes deux photos qu'elle-même
avait prises de George Adamski et Charlotte Blob ensemble! Des pho-
tos de 1964 et 1965 ! Rarissimes et tellement parlantes sur le lien qui
unissait Charlotte et George! Bref, un enchaînement d'événements qui
conduisit Dan à s'interroger sur tous ces synchronismes qui les
touchaient lui, Pam et Charlotte Blob.

268
Trois hommages et quelques révélations

Daniel Ross et Madeleine Rodeffer en juillet 1980 dans la propriété de cette dernière.
Il a en main la petite caméra 8 mm Bell & Howell de Madeleine avec laquelle,
elle-même, puis George Adamski, prirent le célèbre film d'un «vaisseau-éclaireur»
survolant la propriété le 26 février 1965 (voir chapitre Il). (Coll. Daniel K. Ross)

Madeleine Rodeffer. (Agrandissement de la photo du dessus)

269
"Ils" sont là !

Même si elle n'en parlait que très rarement, Dan savait que Charlotte
avait vu de nombreuses fois des ovnis, des « vaisseaux extrater-
restres ». D'autre part, mais sans en être absolument certain, des élé-
ments apparus lors de conversations qu'il eut avec elle lui laissèrent
penser qu'elle avait également eu des contacts directs avec des
extraterrestres vivant sur notre planète. Mais là encore elle gardait ces
expériences pour elle, ne révélant sur ce plan que très peu de chose.

Fort de son premier succès Dan se prit au jeu et donna d'autres con-
férences. Il songeait maintenant à créer le Public Interest Space Scien-
ces Center afin de promouvoir l'œuvre d'Adamski, et aussi pour cen-
traliser les données dites « parallèles » ayant trait à l'astronomie et
l'astrophysique. C'était Pam, le bon ange Pam, qui lui servait d'agent
de relations publiques. Infatigable, elle passait des coups de fil dans
toute la région pour proposer une conférence de son mari, ou pour
dégoter une interview dans un journal local. Et cela fut efficace. Dan
fit des conférences dans des lycées, pour des associations ou orga-
nismes, et plusieurs interviews de lui parurent dans des journaux. Il
organisa même une conférence pour Charlotte Blob à l'université de
San Diego. En 1979, ils déménagèrent à New York. Dan continua ses
interventions publiques sur les ovnis et la recherche spatiale
« parallèle ». Puis en 1981 il se sentit enfin prêt à attaquer son livre.

Le premier essai ne lui sembla guère concluant. Les trente pages qu'il
avait écrites lui semblèrent un imbroglio d'idées informes. Ça part
dans tous les sens, sans cohérence et sans progression logique. Per-
sonne ne voudra lire ça!, se dit-il. Aussi tira-t-il presque un trait sur
l'idée même d'écrire un livre.

En 1982, après trois ans passés à New York, il était temps pour eux de
retourner en Californie. Pam le tannait pour qu'il remît son livre en
chantier mais Dan traînait les pieds, trouvant toujours un prétexte pour
reporter cela au surlendemain. Combien de fois ne répéta-t-il pas : « Je
ne sais pas si je suis prêt pour écrire un livre » . Pam ignora ses ter-

270
Trois hommages et quelques révélations

giversations, rejoua du téléphone et le remit en selle pour des con-


férences et des interventions publiques. Elle le força littéralement à s'y
rendre. Elle savait que cela ne pouvait qu'être bénéfique à la fois pour
son expression orale et pour l'écriture du livre. Cela l'obligerait à tra-
vailler la présentation de ses idées, à les ordonner. Il avait de plus
besoin de confronter celles-ci aux questions pièges de tel ou tel audi-
toire. Il lui fallait apprendre à se positionner, à interagir face à n'im-
porte quelle situation. Cela devint la mission de Pam. Elle savait qu'il
portait en lui ce livre. Il n'était simplement pas encore tout à fait prêt.
Aussi revint-il aux classes et aux conférences sur l'exploration spatiale
en relation avec l'œuvre de George Adamski. C'est à cette époque
qu'il rentra en contact avec d'autres chercheurs spécialisés dans
l'espace, l'astrophysique et les ovnis.

Ce ne fut qu'en 1986 que tout à coup lui vint l'idée de comment il lui
fallait agencer son livre. Il lui parut clair qu'une personne qui voudrait
connaître ce qui se cache derrière les ovnis ne pourrait espérer y arriver
SANS connaître la vérité sur la recherche spatiale, et inversement, que
personne ne peut connaître ce qui se cache derrière la recherche spa-
tiale SANS connaître la vérité sur les ovnis. À partir de là il construisit
le plan de son livre UFO's and the Complete Evidence from Space, le
partageant entre les informations léguées par Adamski, ce qui
représente la matrice même du livre, et une analyse systématique et
critique des informations recueillies par les différentes missions plané-
taires américaines et russes.

Comme c'était encore l'ère d'avant les ordinateurs domestiques, Dan


écrivait tout au crayon sur des feuilles Grand Format réglementaires
(8,5 x 14 pouces). Pam retapait ensuite le tout à la machine à écrire. Il
lui fallait souvent retaper un certain nombre de feuilles quand Dan
s'avisait d'apporter des modifications au manuscrit. Elle lui laissa carte
blanche pour tout ce qui avait trait aux discussions sur l'exploration
spatiale et l'astrophysique sachant que c'était son domaine de prédilec-
tion. Mais dès qu'il y avait des passages dans lesquels la philosophie
cosmique rentrait en jeu, Pam veillait au grain! Elle connaissait la

271
"Ils" sont là !

Philosophie Cosmique héritée d' Adamski aussi bien que lui, voire
mieux d'une certaine façon. Quand elle relisait le manuscrit, elle indi-
quait une phrase, ou même un passage entier, et lui disait: « Ceci pour-
rait être mieux formulé, tu ne crois pas! » Il relisait, se rendait compte
qu'elle avait raison et réécrivait les parties incriminées. Le plus éton-
nant, c'est qu'il ne prit réellement conscience de la justesse de son
jugement qu'une année environ après la sortie de son livre le 14 août
1987 ! Il se rendit compte que, chaque fois, elle avait vu juste! Son
impulsion et son aide furent si précieuses que sans elle ce livre n'aurait
pas vu le jour!

Deux petites anecdotes étranges ou amusantes: alors qu'il faisait les


ultimes corrections du manuscrit, il réalisa qu'il lui faudrait ajouter
quelques photos moins connues de Mars et de la Lune. Il écrivit au
service photographique de la NASA afin d'obtenir des photos de Mars.
Ils lui en envoyèrent quelques-unes, mais ce qui fut réellement éton-
nant c'est que parmi celles-ci se trouvait une photo qu'il n'avait abso-
lument pas commandée, pour la simple et bonne raison qu'il ne savait
même pas qu'elle existât. Cette photo n'était en fait listée ou réper-
toriée dans aucune de leurs publications! Il s'agit de l'illustration 14 de
son livre: une photo de Mars photographiée par la sonde américaine
Viking 1 qui montre notre proche voisine dans ses vraies couleurs,
chaudes et évocatrices de vie. Qui avait bien pu glisser cette photo
« compromettante » dans l'enveloppe de sa commande? Un employé
fatigué des cachotteries de la NASA? Un extraterrestre infiltré à la
NASA?

Pour les photos de la Lune, Dan en avait déjà suffisamment qui lui
venaient de la NASA, mais étrangement une série de photos prises
pendant la mission Apollo VIII n'avait bizarrement jamais été publiée
aux États-Unis! Ces photos furent publiées en France, « en exclusi.
vité » pourrait-on dire, dans le Paris Match du 18 janvier 1969. Aussi,
un jour de 1987, lui et Pam se rendirent à San Francisco avec la ferme
intention de faire les librairies d'occasions afin de mettre la main sur
ce magazine alors vieux de 18 ans. Ce ne fut qu'à la fin d'une journée

272
Trois hommages et quelques révélations

plutôt harassante et salissante, après avoir fouillé des centaines de


vieux cartons et de boîtes en tous genres, qu'ils tombèrent enfin sur un
exemplaire de ce fameux Paris Match ! Leur joie était si visible que le
libraire dut penser qu'il avait affaire à un bien drôle de couple pour
être si heureux de payer un dollar un magazine aussi mal en point et
tout poussiéreux. Dan utilisera deux photos de ce Paris Match comme
illustrations 20 et 21 de son livre, deux panoramas colorés et
majestueux de la face cachée de la Lune. Une chance, ces photos de la
mission Apollo n'avaient pas souffert. Il faut dire que ce Paris Match,
ainsi que celui du 11 janvier, regorgeaient de photos extraordinaires
montrant « les vertes collines » de notre satellite. La plupart de ces
photos ne furent pour ainsi dire jamais reprises, certains affirmant
même qu'elles furent« étouffées». Et de fait, selon Daniel Ross, elles
n'étaient pas disponibles auprès du fournisseur de photos de la NASA.
En leur temps, ces clichés m'avaient absolument époustouflé, à tel
point que je m'en souviens encore aujourd'hui. Je n'ai jamais retrouvé
depuis, sur aucune autre image, ces couleurs chaudes, brunes à domi-
nante verte, cette texture humide presque palpable du sol lunaire. Elles
étaient si différentes du lot d'images « aseptisées » auxquelles on a
accès de nos jours qu'il ne paraîtrait pas si outré de supposer qu'elles
n'auraient peut-être pas dû être publiées telles qu'elles l'avaient été. La
NASA se serait-elle fait doubler sur ce coup-là? Certaines photos
auraient-elles échappé à la« censure», au« retouchage »systématique
avant livraison aux médias? Ceci est en quelque sorte le sujet même
du livre de Daniel Ross qui pourrait se résumer à cette question: que
cherche à nous cacher la NASA, ainsi que les autres agences spa-
tiales?

Ce livre, UFO's and the Complete Evidence from Space, lui ouvrit la
porte du Japon. Daniel vint y faire plusieurs grandes conférences spon-
sorisées par le groupement GAP-Japan de Hachiro Kubota. Son livre
fut traduit en japonais par Kubota dans une belle édition de près de
500 pages. Ce fut donc au Japon que je rencontrai pour la première
fois Daniel et Pamela, fin 1994, après deux ans de contacts épisto-
laires.

273
"Ils" sont là !

Daniel et Pamela Ross le 6 aofit 1987. Dan est en train de signer le premier
exemplaire de son livre UFO's and the Complete Evidencefrom Space.
(Coll. Daniel K. Ross)

274
Trois hommages et quelques révélations

Pamela et Daniel Ross en 1993.


(Coll. Michel Zirger)

275
"Ils" sont là !

C'est d'ailleurs en compagnie de Hachiro Kubota et de trois autres


témoins japonais que le 27 janvier 1992, près de Desert Center en Ca-
lifornie vers les deux heures de l'après-midi, Daniel fit sa cinquième
observation majeure d'un ovni, en l'occurrence un grand vaisseau en
forme de cigare, un « vaisseau-mère »,qui manœuvra au-dessus de
l'endroit même où eut lieu le contact de George Adamski le 20 novem-
bre 1952. Daniel ne put l'observer lui-même que pendant une minute à
l'œil nu et aux jumelles, mais la vision fut impressionnante! Dan n'eut
pas le temps de prendre de photo car, m'expliqua-t-il, « ( ...)dans la
confusion et l'excitation du moment - vous observez quand même un
vaisseau-mère! - [vous] ne voulez pas le quitter des yeux (car il se
déplaçait) pour baisser le nez sur un appareil photo et perdre du temps
à faire les réglages pour une photo ( ...) . Vous êtes dans l'insta.nt et
vous êtes pétrifié, téta.nisé par ce que vous êtes en train d'observer ».
Ma mère recourut exactement aux mêmes mots pour m'expliquer
pourquoi elle avait renoncé à aller chercher un appareil photo lors de
son observation d'une « soucoupe volante » en juillet 1964 - un
appareil photo qui n'était peut-être pas chargé d'ailleurs et qui se trou-
vait assez loin dans une autre pièce de l'appartement, dans une
armoire. Néanmoins, une photo a bel et bien été prise par un des quatre
témoins japonais, mais à la toute fin, quand le vaisseau n'était plus
qu'une minuscule barre blanche dans le ciel1 7 •

Certainement, lors des conférences qu'il donna au Japon, Daniel, mais


aussi Pamela qui l'accompagnait toujours, devaient se rappeler la fois
où Charlotte Blob les avait secoués, les avaient provoqués, non pas
eux personnellement, mais eux et la quinzaine d'élèves auxquels elle
s'adressait ce jour-là.

« Qu'allez-vous faire de ces précieuses informations qui vous sont


apportées ici par les Frères?» leur dit-elle sur un ton presque cassant,
un rien exaspéré. «N'avez-vous pas au moins le sentiment qu'il vous
faut faire quelque chose envers ce programme? Ou bien, n'allez-vous
faire que continuer à venir vous asseoir ici, m'écouter parler, et puis
après plus rien? Allez-vous simplement garder ces précieux enseigne-

276
Trois hommages et quelques révélations

ments rien que pour vous, égoïstement? C'est pourquoi je vous pose la
question: n'avez-vous pas chacun le sentiment de devoir faire quelque
chose de plus ? »

Charlotte Blob n'était pas uniquement là pour enseigner ses élèves


mais, ce qui était primordial, pour les « inspirer». Charlotte Blob plus
que tout autre servit d'exemple à Dan et Pam. Elle leur donna le
« la » ! C'est elle qui leur montra le chemin à suivre! Dan écrivit, fit
des conférences, organisa une structure pour centraliser les informa-
tions sur la recherche spatiale « parallèle », et Pamela fut là pour
1'aider, le soutenir, le canaliser, ce qu'elle fit jusqu'au bout et de toutes
ses forces . Et tous les deux ensemble firent ce « quelque chose de
plus » auquel les avait exhortés Charlotte Blob. Dans un certain sens,
Daniel Ross reprit le flambeau laissé par Charlotte Blob, et cela n'allait
pas lui ouvrir qu'un chemin bordé de roses sans épines.
Aujourd'hui Charlotte Blob, 80 ans, vit au Mexique et s'appelle Char-
lotte Diaz, le nom de son dernier et défunt mari, le Docteur Leopoldo
Diaz, lui-même « contacté », puisqu'il rapporta avoir fait l'examen
physique d'un extraterrestre d'apparence humaine venu le consulter à
son cabinet de Guadalajara le 28 octobre 197618 • ••

277
"Ils" sont là !

Le paysage depuis Palomar Gardens (aujourd'hui Oak Knoll Campground), dans


Pauma Valley, sur les contreforts du Mont Palomar en Californie. C'est ici
qu' Adamski vécut de 1944 à 1954 et d'où il prit, le 13 décembre 1952, sa célèbre
série de photos d'un« vaisseau éclaireur (scout ship)». Ce panorama est orienté à
l'ouest et montre la vallée au-dessus de laquelle évolua l'appareil. Les bâtiments ont
aujourd'hui tous disparu. Charlotte Blob, elle, habita au sud-est, à 12 kilomètres, à
Miller Way dans Valley Center. Notons que George Adamski lui aussi vécut dans
Valley Center à partir de 1940, avant de déménager à Palomar Gardens. (Photo prise
en octobre 2015/ Utilisée avec l'aimable autorisation de Warren P. Aston)

278
,11.
Epilogue

Étant donné que le thème fut développé dans ce livre, il est une ques-
tion qu'il me serait difficile d'éluder, et que certains lecteurs se seront
d'ailleurs sans doute eux-mêmes posée: Pamela était-elle une« Wan-
derer »,une Voyageuse, en mission sur Terre? Cette question s'imposa
très vite à moi, et ce en raison de la présence ici et là dans les lettres les
plus récentes de Daniel Ross d'allusions indiquant sans réelle
ambiguïté qu'il se demandait aujourd'hui si son épouse Pamela n'avait
pas été sur Terre pour une « mission », et plus spécifiquement si elle
n'avait pas été présente à ses côtés pour l'aider à promouvoir la vérité
du message de George Adamski - c'est en tout cas ce qui transparais-
sait en filigrane au travers de certaines de ses lettres. C'est pourquoi
j'entrepris l'écriture de ce dernier chapitre en forme d'hommage.

Si je n'ai aucunement l'intention de « prouver» que Pamela fût une


Voyageuse cosmique, car premièrement ceci appartient à la sphère
privée, et deuxièmement ne peut relever que de l'ordre de l'intuitif ou
de la vision médiumnique, je peux par contre témoigner, l'ayant bien
connue, qu'elle n'avait qu'une « mission » dans cette vie: être aux
côtés de Dan et l'aider de toutes ses forces. Néanmoins, tout en

279
"Ils" sont là !

essayant d'éviter, autant que faire se peut, l'écueil du sensationnalisme


ou la lourdeur scaphandrière d'un Von Daniken, pointons les éléments
allant dans le sens de l'hypothèse évoquée.
Cette « mission », pour reprendre le mot de Dan lui-même, semble
s'être enclenchée dès leur rencontre coup de foudre à Hawaï, qui« re ·
levait bien plus que du simple hasard », précise-t-il. Dès lors, en
remontant un peu le film de leur histoire, la deuxième séquence de
cette « mission » potentielle pourrait s'être amorcée à l'occasion des
diverses manœuvres qu'effectua la petite armada d'ovnis dans le ciel
de Giens Falls le 20 août 1974: un des coins du voile de sa mémoire se
serait-il levé, ou aurait-il été levé, dans ces moments-là? Cela expli-
querait pourquoi, ce soir-là, Pamela, qui n'allumait JAMAIS la radio,
tourna le bouton du poste qui se trouvait sur la table de chevet à côté
d'elle. Daniel Ross m'écrivit que lui-même avait trouvé cela bizarre,
que cela ne lui ressemblait absolument pas! D'où lui était venue en
effet cette « impulsion » qui lui fit tendre la main jusqu'au bouton de
cette radio? Étant donné le contexte de ce livre, il ne me paraît ni
illogique ni extrême d'au moins évoquer la possibilité que ce geste ait
pu être le symptôme d'un de ces « réveils » opérés ou impulsés par
«ceux d'en haut» - «réveils» dont nous avons esquissé certaines des
modalités au chapitre VII sur les Voyageurs. Souvenons-nous de la
phrase extraite d'un message extraterrestre reçu par le groupe de
Williamson en août 1952 et souvent cité par celui-ci dans ses
ouvrages:

"Vers les pommes que nous salons, nous revenons". Il est possi-
« [. . .]
ble que vous ne compreniez pas cette étrange formule aujourd'hui,
mais seulement plus tard.[ ...].*»

Ne serions-nous pas avec« Pam »en présence d'un classique exemple


d'une de ces« pommes», d'une de ces« Wanderers »donc, qui, cons·
ciemment ou inconsciemment, mène à bien leur mission pour laquelle
ils ont choisi de « naître » ou de « renaître » sur Terre? La mission que

*Voir chapitre VII, Les Voyageurs.

280
Épilogue

Pam mena jusqu'au bout est une mission très simple à définir, et qui
devrait servir d'exemple à tout un chacun: ce fut une mission
d'amour et de don de soi, d'amour pour Daniel et de don de soi dans
son travail : elle était infirmière affectée aux soins intensifs dans de
grands hôpitaux. Que cette « mission » fût en rapport de quelque façon
avec une éventuelle identité de « Wanderer »,de Voyageuse, enfouie
dans le tréfond de son être, cela n'a finalement qu'un intérêt bien se-
condaire en regard des qualités de cœur qu'elle démontra en toute
occasion. Ainsi que le cristallise sa notice nécrologique publiée dans
un journal local californien : « [ ...] (elle) fut une inspiration pour
beaucoup. Pam est réellement un Ange, et elle a marqué beaucoup de
gens, tant dans son travail que dans sa vie. [ .. .] ».

Quelque temps après le décès de Pamela, Daniel m'écrivit qu'il était


persuadé qu'elle s'était réincarnée sur sa planète d'origine. Daniel
Ross étant quelqu'un d'une grande honnêteté intellectuelle, d'une
grande droiture, il ne me viendrait même pas à l'esprit de mettre en
doute la sincérité de ce jugement.

Juste un dernier petit mot sur Pamela. Je me souviens d'avoir abordé


quelques instants avec elle à Tokyo le sujet de Charlotte Blob, et mon
impression d'alors fut qu'à l'évidence elle lui portait une vive admira-
tion: elle prit sa défense. Encore aujourd'hui, je me dis que, pour que
Daniel et Pamela prennent ainsi la « défense » de Charlotte, il fallait
vraiment que cette femme fût exceptionnelle. Et exceptionnelle elle le
fut très certainement ! Initiée à la « Philosophie Cosmique » directe-
ment par le potentiel Voyageur George Adamski, elle pourrait avoir
été, si l'on adopte la classification de Williamson vue au chapitre VII,
une« Agent». Cette «Agent», cette intermédiaire, aurait dès lors été
chargée de faire connaître dans toute sa pureté le message hérité
d' Adamski. Ce qu'elle fit avec succès pour son plus grand malheur,
puisqu'elle allait ainsi s'attirer les morsures venimeuses de l' « opposi-
tion».

Au chapitre VII sur les Voyageurs j'avais introduit l'expression

281
"Ils" sont là !

« union astrale »pour définir l'union d'un terrien ou d'une terrienne à


un ou une« Wanderer » ici-bas, autrement dit à un (ou une) extrater-
restre « incognito » réincarné sur Terre, ou encore l'union de deux
« Wanderers ». Nous avons vu ce cas de figure apparaître potentielle-
ment avec l'exemple du couple Mary et George Adamski où certains
indices pouvaient nous orienter vers cette hypothèse d'un mariage de
deux« Wanderers »,de deux Voyageurs cosmiques. Offrant un précé-
dent remarquable à cette possible renaissance de Pamela sur sa planète
d'origine, on se souviendra que Mary répéta souvent à George dans les
premières années de leur vie commune que la prochaine fois qu'elle
renaîtrait ce serait sur une autre planète, Vénus en l'occurrence. Pour
une approche historique de ces « unions astrales », il faudra impéra-
tivement prendre en compte les multiples exemples de ce type de
mariages entre Voyageurs détaillés tout au long du livre de
Williamson, ùs gîtes secrets du lion.

On le voit donc la réincarnation se rappelle à notre souvenir et se remet


au centre du débat. Quel rôle joue-t-elle dans le mystère des ovnis?
Est-ce un point mineur ou au contraire l'axe autour duquel tout s'or-
ganise? Nous avons vu au chapitre VI qu'Orthon, l'extraterrestre avec
lequel s'était entretenu Adamski à Desert Center, lui avait bien fait
comprendre qu'autrefois lui-même avait vécu sur cette Terre mais que
dorénavant il vivait ailleurs, sur une autre planète, planète qu' Adamski
interpréta comme étant Vénus. Doit-on y voir l'assurance que nous
vivons plusieurs vies? Doit-on y voir la confirmation que nous pou-
vons renaître sur une autre planète ou dans d'autres univers? Le
dénommé Orthon avait-il été lui-même un simple humain ou un
Voyageur dans un lointain passé? Avait-il été envoyé en mission sur
Terre, et une fois achevée celle-ci réintégra-t-il sa planète ou son
espace-temps d'origine?

Dans le même esprit, ne faudrait-il pas s'interroger sur le rôle que


jouent les ovnis dans certaines naissances? J'ai depuis longtemps en
effet ce sentiment, cette « intuition »,que certaines naissances dans ce
monde sont sous la surveillance d'êtres supérieurs. Est-ce en rapport

282
Épilogue

avec ces Voyageurs qui renaissent parmi nous volontairement, lesquels


bénéficieraient en quelque sorte d'un « suivi » privilégié? Un lien
existe-t-il parfois entre la venue au monde d'un nouveau-né et la
présence constatée d'un ou plusieurs ovnis dans le voisinage immédiat
du lieu de naissance? Autant de questions qui mériteraient à elles
seules un volume entier. Cependant, afin de donner un instantané des
implications de cette problématique, qu'il me soit simplement permis
de rappeler l'étoile de Bethléem, cette « étoile » dont les caractéris-
tiques évoquent bien moins celles d'un astre ou de tout autre
phénomène astronomique répertorié que celles de ce que nous appelle-
rions avec nos pauvres mots un « vaisseau cosmique » en mission de
surveillance, et pas n'importe quelle surveillance puisqu'il s'agissait
de la naissance de Jésus.

« [. . .]L'étoile qu'ils avaient vu se Lever Les précédait, et elle vint se


placer au-dessus de L'enfant,[ .. .].» (Matthieu, II, 9)
« [ ...]L'étoile qu'ils avaient vue en Orient allait devant eux, jusqu'à ce
qu'étant arrivée sur Le Lieu où était né L'enfant, elle s'y arrêtât. »
(Idem, autre traduction).

Une bien étrange « étoile » en effet. Une « étoile » qui suit docilement
un groupe d'hommes sur des kilomètres puis s'arrête en un endroit
précis et fait du surplace! Pour ceux qui verraient dans cette réflexion
quelque chose de blasphématoire, qu'il se pose cette question! Est-il
plus blasphématoire de dire que l'étoile de Bethléem fut un mer-
veilleux vaisseau cosmique ou de dire qu'elle ne fut rien d'autre que la
résultante d'un vulgaire phénomène de conjonction planétaire comme
cherche à le démontrer la plupart des érudits bibliques? Est-il plus
blasphématoire de dire qu'un vaisseau cosmique se posa sur le Mont
Sinaï ou d'insinuer à mots couverts, comme le fit entre autres
!'écrivain catholique Daniel-Rops dans son Histoire Sainte, que les
phénomènes rapportés par Moïse ne résultaient que d'une possible
éruption du dit Mont Sinaï, d'un fantastique orage ou de quelque autre
phénomène atmosphérique d'exception?

283
"Ils" sont là !

Ce lien d'une naissance particulière avec des êtres célestes se trouve


encore renforcé par ce passage de )'Évangile de Luc:

« [ ...]Or il y avait en cet endroit des bergers, qui passaient la nuit


dans les champs, veillant tour à tour à la garde de leur troupeau. Et
tout à coup un Ange du Seigneur se présenta à eux, et une lumière
divine les environna: ce qui les remplit d'une extrême crainte. Alors
/'Ange leur dit: Ne craignez point, car je viens vous apporter une nou-
velle, qui sera pour tout le peuple le sujet d'une grande joie: c'est
qu'aujourd'hui dans la ville de David il vous est né un Sauveur, qui est
le Christ le Seigneur. Et voici la marque à laquelle vous le
reconnaîtrez: Vous trouverez un enfant emmailloté et couché dans une
crèche. Au même instant il se joignit à l 'Ange une grande troupe de
l'armée céleste, louant Dieu et disant: Gloire à Dieu au plus haut des
cieux, et paix sur la terre aux hommes de bonne volonté. Après que les
Anges se furent retirés dans le ciel, les bergers se dirent l'un à
l'autre: Partons jusqu'à Bethléem, et voyons ce qui est arrivé, et ce
que le Seigneur nous a fait connaître. » (Luc, II, 8-15)

Je n'ai jamais oublié la phrase utilisée par ma mère pour me décrire la


beauté et l'étrangeté de son observation rapprochée d'un ovni en
1964: « C'était comme une apparition de la Sainte Vierge! »
Alors oui, cette « étoile » mystérieuse, ces « Anges », cette « armée
céleste» qui se« retirent dans le ciel», ne sont peut-être qu'affaire de
langage et ne renverraient en définitive qu'à une même réalité: nous
sommes visités depuis des millénaires par des êtres venus
d'ailleurs, des intelligences issues d'autres univers, d'autres mon-
des, des extraterrestres comme on dit communément, et ces
extraterrestres nous ressemblent physiquement, et sont très cer-
tainement intervenus dans les affaires des hommes et des civilisa-
tions.

Leur mode d'intervention s'opère de deux façons bien distinctes: soit


directement en « atterrissant » puis en s'infiltrant dans notre société,
soit indirectement par la voie de la réincarnation, comme dans le cas

284
Épilogue

des Voyageurs cosmiques. Dans le premier cas, les missions sont de


durées très variables, et ce fut certainement le cas de ceux liés au cas
Amicizia ou encore de ceux que j'ai croisés à Tokyo. Dans le second,
les missions durent une vie entière. Seule la mort les libère de notre
monde.

George Adamski fut le premier à revendiquer des contacts « directs »


et George Hunt Williamson le premier à développer l'idée d'une autre
forme de contacts, « indirects » ceux-là, tels que les Voyageurs. Le
point commun de tous ces contacts étant que ces intervenants extrater-
restres présentent une apparence physique identique à la nôtre.

Voilà, nous arrivons au terme de ce nouveau volume au travers duquel


j'ai essayé d'affiner ma vision du « contact extraterrestre ». Néan-
moins, comme je l'ai déjà précisé ailleurs, j'ai pris le parti de ne pas
révéler certaines choses directement, préférant les esquisser en
oblique, en creux; le lecteur devra donc faire quelques efforts afin de
repérer le fil d'or qui le guidera, et qui peut-être l'amènera à entra-
percevoir plusieurs réponses que j'ai laissées volontairement voilées,
car certaines vérités ne sont bonnes à dire que dans l'allusif. Au lecteur
de découvrir cette ou ces vérités cachées !

"Gloria in altissimis Deo, & in terra pax hominibus borne voluntatis"

285
Annexel
Rencontres non identifiées

Le récit qui va suivre est dû à Serge Barty. Il est ce qu'on appelle un


« contacté », et de plus un « contacté » français - on les compte sur les
doigts d'une main ou des deux selon sa largeur d'esprit.« Contacté»
car une « communication » est rapportée entre lui et les êtres évoqués.
Des êtres, ou plutôt des humains, que je qualifierai de « non identi-
fiés » par analogie avec ovni, objet volant non identifié: ils apparais-
sent, s'approchent, vous regardent, communiquent, puis passent leur
chemin et disparaissent. . . demeurant donc ainsi « non identifiés » ...
La discrétion du témoin a fait que ses expériences sont restées, jusqu'à
ces présentes lignes, inconnues du monde ufologique, à l'exception de
son entourage proche. J'ai décidé, avec son accord, de les faire con-
naître, tout d'abord en raison de mon absolue certitude quant à sa
bonne foi et son honnêteté intellectuelle, lesquelles ont transparu au fil
de nos échanges qui s'échelonnent sur plusieurs années, et du fait que
son cas recoupe par certains aspects le mien que j'ai exposé au
chapitre 1, voire le complète ou l'amplifie par quelques prolongements
mystiques chrétiens. L'autre intérêt non négligeable de son récit réside
dans le fait rare d'être illustré des portraits des extraterrestres que lui-

287
"Ils" sont là !

même, artiste peintre et illustrateur professionnel, a réalisés pour ainsi


dire sur le vif, ce qui donne un plus considérable à son témoignage.
L'étrangeté des événements rapportés, couplée à la précision de la
description font, des pages qui vont suivre, un document de première
main exceptionnel pour la recherche sur les contacts avec ceux
d' Ailleurs et leur modus operandi.
Mon travail n'a consisté qu'à homogénéiser la structure d'ensemble du
récit, à mettre du liant entre les divers fragments choisis, et à éclaircir
par endroits la mise en mot. Je remercie Serge Barty de m'avoir
aimablement autorisé à publier son merveilleux texte ainsi que ses pré-
cieuses illustrations.
Michel Zirger

Faut-il raconter cela ou le taire?

Il faut le raconter! Car au début, parmi les hommes, il y avait la


Parole, et la Parole était vérité. Sans le témoignage donné en vérité par
ceux qui ont vécu des événements, il n'y aurait pas d'Histoire de l'hu-
manité, nous ne saurions pas comment nous avons avancé dans la
construction de la civilisation.
Aujourd'hui, beaucoup parlent de reptiliens et de scénarii tous tournés
vers la peur des ovnis ... et de ceux qui les manœuvrent. Cependant,
ces « aliens » ravisseurs, prédateurs et dépeceurs, sont-ils réels ou
seulement destinés à générer un rejet, voire un refoulement, au sein de
la population ? Cette technologie exotique manifestée par les ovnis met
en danger le pouvoir des puissants, ceux qui veulent rester maîtres de
la planète et continuer à régner pour le seul profit de leur caste
dirigeante. Puisque les intervenants ovnis n'opèrent pas un contact
direct avec les autorités gouvernementales, militaires et scientifiques,
ne serait-ce en raison d'un manque abyssal de confiance dans ce que
celles-ci pourraient faire de leur technologie. Nous l'avons appris avec
la bombe atomique : plus une technologie est avancée, plus elle doit
avancer de concert avec une conscience spirituelle de respect de la vie
et de la nature, il n'y a pas d'autre voie! La domination partielle de

288
Annexes

certains ne peut mener qu'à la création de la violence et immanquable-


ment à la destruction du potentiel du vivant dans lequel nous évoluons.
Aussi, les ovnis et ceux qui les pilotent ne peuvent intervenir que pour
nous amener à cette prise de conscience qui doit conduire toute l 'hu-
manité vers un futur vivant. Nous sorilmes dans notre sphère ; or, ils
nous montrent qu'ils ont atteint des sphères supérieures grâce à la
science et à son application bénéfique. L'esprit de l'être humain sur
cette Terre peut atteindre un autre niveau, mais cela ne pourra se faire
que s'il change en lui-même de direction spirituelle; l'homme guerrier
et violent sur son petit territoire doit s'éteindre pour que naisse le fils
de l'homme qui alors pourra accéder à de nouvelles dimensions cos-
miques dans lesquelles une hiérarchie autre est établie, bien différente
de celle de la force brutale envers nos semblables ayant cours sur notre
planète. Le Maître Jésus ne nous a-t-il pas enseigné que dans le ro-
yaume des Cieux c'est le plus petit d'entre nous, serviteur des autres,
qui entrera.
Pour le moment, tout indique qu'inversement à l'espoir d'une vie dans
l'au-delà de la mort que les religions promeuvent, nous sommes bel et
bien ici-bas dans le royaume des morts et que seule une prise de con-
science radicale de notre condition peut nous amener à chercher le
moyen d'en sortir, alors que notre conscience actuelle et notre techno-
logie nous mènent toujours vers l'autodestruction et le deuil. Les
apparitions d'ovnis nous signalent qu'une autre sphère existe et est à
notre portée. Pourtant, cela ne pourra venir que de nous-mêmes, l'ac-
cès à leur sphère ne pouvant se faire contre notre volonté, quand bien
même nous apporteraient-ils leur aide afin d'atteindre l'esprit de vérité
de leur dimension.
Mon expérience m'a conduit à cette prise de conscience et j'espère que
mon témoignage pourra aider ceux qui le souhaitent à y accéder à leur
tours.
Dans le récit des événements que je présente ici seront décrits
quelques-uns des moyens par lesquels les extraterrestres peuvent inter-
venir et nous amener à cette conscience de nouvelles sphères.

289
"Ils" sont là !

Je m'appelle Serge Barty, né le 30 septembre 1954.


La première fois que j'entendis quelqu'un parler très sérieusement
d'ovni, c'était en 1975, pendant mon service militaire, période obliga-
toire d'un an à l'époque. J'étais officier aspirant dans une base radar
dans le Contrôle d'Opérations Aériennes. Comment arrive-t-on là, me
demanderez-vous? Eh bien, on arrive aux trois jours de tests à Taras-
con, on remplit les feuilles honnêtement, et quand on arrive devant le
capitaine psychologue qui peut vous réformer, on lui dit qu'on a autre
chose à faire, qu'on est artiste en voie d'être exposé par un grand
marchand de tableaux ... Mais le capitaine vous dit alors qu'avec le
bac et des tests faits en seulement une heure avec un 19/20 (je les avais
« honnêtement » bâclés), on ne peut y échapper, on peut même être
officier et ainsi avoir sa propre chambre et un petit salaire mensuel !
- OK, je viendrai si c'est l'armée de l'air! j'aurais rêvé être pilote,
mais malheureusement j'ai une mauvaise vue . . .
Et cela fut l'armée de l'air ...
Après un mois et demi à la base de Salon, où on marche au pas sous
les passages, au raz des toits des bâtiments, de la patrouille de France,
on va à l'école d'officiers d'Évreux pendant un mois et demi. La
classe dont on fait partie (02-75) est de cent cinquante participants et, à
la fin, il y a un classement, le premier choisit sa base d'affectation, le
dernier prend celle qui reste.
J'étais 13Qe environ! Et les meilleures places étaient parties, il restait
celles de commandos de l'air, maîtres-chiens et deux COA au ... camp
de Drachenbronn dont personne ne voulait ! Je demandai à mon lieu-
tenant de section ce que cachaient ces lettres. Il me dit que c'était bien,
c'était dans les radars, et les trois lettres étaient pour « contrôle des
opérations aériennes». Mon tour arriva et je fis ce choix, tout l'amphi
applaudit devant le courage de mon choix, les bases de l'Est avaient
vraiment une réputation de discipline de fer !
Bien m'en avait pris, c'était une petite base dans les Vosges, où tous se
connaissaient, le salut et la discipline étaient secondaires et faisaient
place à la mission: l'entraînement des pilotes de Mirages à la chasse
aérienne.
On accédait à la partie opérationnelle par une petite route ou un

290
Annexes

chemin dans la forêt de grands sapins à flanc de colline pour arriver


ensuite sur une place avec un grand ouvrage de béton datant de la ligne
Maginot dans lequel se découpent une porte immense et un poste de
garde. Après vérification du badge, c'est un couloir géant de plus de 20
mètres de large et de haut que l'on suit sur 600 mètres avant une série
de portes et d'escaliers qui conduisent aux salles de contrôle. Il s'agit
d'une vaste pièce où sont alignées les consoles de contrôles des radars,
une quinzaine de chaque côté de trois allées. Au fond, il y a une
estrade avec trois consoles plus importantes disposées en éventail face
à la salle, la passerelle de commandement. Tout est éclairé par des
lumières de couleurs bleue, verte, orange et autres rougeoiements afin
d'éviter les reflets sur les écrans. Notre escadron occupe une demi-
douzaine de consoles mais la base peut être activée en cas de crise ...
Mon rôle serait simple, surveiller les avions civils et avertir leur centre
quand ils coupaient entre les lignes aériennes au milieu d'une zone de
combat active pour gagner du temps et du carburant.
Chaque matin, je me rendais au mess des officiers pour prendre mon
petit-déjeuner. Je retrouvais là mon capitaine et ses lieutenants ainsi
que quelques adjudants. J'avais toujours avec moi un bouquin de S.F.
car certains jours étaient calmes, sans trop de missions. Et voilà que ce
jour-là, arrive l'adjudant D. qui me prend à partie devant la grande
tablée où nous sommes tous.
- Tu lis de la science-fiction . .. avec des extraterrestres! Mais tu ne
sais pas que cela existe!
Je me demandais ce qui lui prenait soudain, il avait un ton ironique et
provocant, mais sérieux, peut-être pour se faire valoir devant ses col-
lègues officiers présents ! Et il continua:
- Tu as entendu parler des ovnis? Eh bien, nous, contrôleurs du ciel,
nous les voyons !
Plus personne ne bougeait, tous l'écoutant attentivement:
- Il y a deux ans, j'étais dans un escadron au CDC (centre de contrôle)
de Lyon et nous avons eu sur nos radars des objets qui traversaient
toute la zone (donc une distance de 450 kilomètres environ), et ce qui
était sidérant, en dehors du fait qu'ils n'avaient aucun code IFF (Identi-
fication Friend or Foe, ami ou ennemi, émis par un boitier obligatoire

291
"Ils" sont là !

sur tout appareil), ce qui nous a estomaqués, c'était qu'ils allaient à


vitesse et altitude parfaitement rectiligne et régulière, et leur vitesse
était. .. de mach 7 ! Les météores tombent toujours et rien d'humain ne
va à cette vitesse-là, nous sommes bien placés ici pour le savoir et on
sait que ce ne sont ni les Ricains ni les Russes.
En effet, nous avions parfois des « briefings » pour les contrôleurs sur
les différentes avancées des aviations de l'autre camp, avec de sur-
prenantes photos de nos services de renseignement et étude des nou-
veaux missiles.
Je voyais que l'adjudant était sincère, son ton étant loin de celui d' un
canular. Cela contredisait ma pensée; ce que je croyais imaginaire était
contredit par des faits. C'est cela qu'il voulait que je comprenne. Et il
y avait quelque chose de frappant dans la situation: tous les officiers
présents l'avaient écouté en silence, aucun n'avait eu un haussement
de sourcil, ni de regard désapprobateur, ils guettaient plutôt ma réac-
tion. Finalement, l'adjudant alla s'asseoir et personne ne continua sur
le sujet, par respect pour le côté émotionnel dégagé. Cet épisode sem-
blait vraiment l'avoir bouleversé. Vu l'absence de réaction, je pensai
qu'ils devaient tous être plus ou moins au courant. C'était un peu
comme si j 'étais entré dans la confidence; j'étais avec eux contrôleur,
je devais être mis au courant. .. Mais cela ne m'interpella pas plus ... je
veux dire les ovnis! Je n'avais pas à m'occuper de cela, le sujet ne
m'accrochait pas, quelque chose me semblant bancal dans les articles
sur le sujet que j'avais pu parcourir.
Dès lors je ne m'étais jamais soucié d'ovnis. Le dessin et l'imaginaire
me passionnaient beaucoup plus.
Ce fut, deux ans plus tard, en 1977, que je fis une drôle d'expérience.
Cependant, celle-ci était tellement, dans mon esprit, sans relation, que
jamais un instant je ne pensai qu'il peut s'agir de l'intervention
d'ovnis. C'était plutôt une expérience mystique, qui n'avait touché que
moi .. .
À la sortie du service militaire, en mars 1976, je retrouvais Claudia,
que j 'avais connue avant larmée. À partir de cette année-là je vendais
mes dessins à un marchand de tableaux, ami de Claudia. Je louais une
« piaule » dans le vieux Nice. Je n'étais là que depuis quelques

292
Annexes

semaines quand Claudia m'apprit qu'elle avait un cancer dans le ven-


tre, qu'il était trop tard pour la traiter! Son ventre grossit comme si
elle avait été enceinte, malgré les chimiothérapies et les ponctions,
souffrant à me broyer la main qu'elle tenait. Elle décéda en juillet. Je
sombrai dans un état de refus total de cette vie qui me plongea dans
une période sombre, avec un moyen facile pour me faire oublier cette
terrible épreuve. J'en émergeai à l'automne, revenant chez mes pa-
rents. Je rencontrai alors Carole et ses beaux yeux bleus. Elle vivait
avec quelques autres en petite communauté. L'un d'eux, Jean-Pierre,
avait une bicoque de campagne à flanc de colline à Drap, au-dessus de
Nice. Nous nous y installâmes.
Je vendais toujours mon travail à l'ami de Claudia, ce qui nous per-
mettait de vivre tranquillement. Le premier dimanche d'avril 1977,
Carole et Jean-Pierre descendirent en fin d'après-midi faire quelques
courses sur ma vespa à l'épicerie du village tandis que je dessinais - je
faisais alors des dessins aux crayons de couleurs sur format « raisin »
(50crnX65). Au couchant, laissant de côté le carton et le dessin, assis
près du vieil olivier devant la petite maison, mon regard fut attiré par
un point brillant passant horizontalement très bas, si bas que c'en était
anormal. Il laissait une trace bien blanche comme un avion, mais un
avion ne brille dans le soleil qu'un moment ; or, là, il brillait conti-
nuellement. Il venait de mon extrême gauche pour passer face à moi
derrière une colline et réapparaître entre celle-ci et la suivante. Il bril-
lait tout le temps, comme une étoile d'or. Il disparut derrière la deux-
ième colline ... et, à ma surprise, je vis le point brillant de lumière
revenir pour s'arrêter au centre de la trace rectiligne laissée par son
passage, pile entre les deux collines, et ce point brillant se mit à vibrer
en se reliant au centre de mon front comme par un fil invisible ; j'en-
tendis alors une voix dans ma tête qui disait. ..
-Je suis l'alpha et l'oméga, ton Dieu ...
. . . . mais je ne laissai pas continuer ; aussitôt, me demandant ce qui
m'arrivait,je pensai ...
Qu'est-ce que c'est que ces conneries?
... et je me levai ... mais je ne le pus pas ... Je tentai de me lever, mais
aussitôt, à peine me décollant de ma position assise, une secousse

293
"Ils" sont là !

comme électrique (exactement comme quand on met les doigts dans la


prise de courant) d'une volonté impérative me fit retomber assis et,
cela me paralysa. Je dus rester ainsi et enregistrer cette vibration divine
envoyée dans mon cerveau. Après la secousse paralysante, je n'en-
tendis plus de voix! Cette lumière m'envoya ensuite non pas véritable-
ment le symbole chrétien de la croix mais comme un petit + de
lumière sur le front (que je compris cependant comme le signe du
Christ et d'une conscience que je n'avais pas, étant complètement
athée), puis une goutte de lumière sortit dans l'air devant moi et vint se
fondre dans mon œil, et une autre pareillement dans l'autre œil qui
laissèrent aller chacun une larme. Tout disparut alors, mais je restai
assis là. Impossible de détacher mon esprit de ce que j'avais vu, obser-
vant la bande blanche de la traînée de départ se transformer en nuage,
tournant doucement autour du centre où avait été la lumière. Il fallut
longtemps - et la nuit était déjà là - avant que la voix de Carole ne me
« réveille » et que je me remette à bouger, m'apercevant que la
paralysie avait disparu. Je retrouvai Carole et Jean-Pierre, mais aussi
Claudio et Martial qui étaient arrivés. Tous se demandaient ce que je
faisais à m'isoler ainsi. Je leur racontai ce qui venait de m'arriver.
Claudio et Carole m'apprirent avoir déjà vécu la même chose!
Nous mangeâmes, puis après avoir parlé un moment, une tension
s'installa en moi ...
Mais bon sang qu'est-ce que c'est que cette histoire?
... Carole avait vu ça à Peshawar, dans le nord du Pakistan! Claudio
avait eu la révélation à Goa, en Inde ! Tous deux étaient ainsi devenus
de fervents chrétiens avec pour seul guide les Évangiles ! Martial aussi
était tourné vers le bouddha après une expérience hors du corps ! J'eus
une sensation d'étouffement. Que se passait-il? Tout ce à quoi mon
esprit croyait basculait. J'étais purement athée, sans aucune conscience
qu'il puisse y avoir un Dieu, autre chose que la nature! Je me levai et
je sortis de la maison pour admirer les étoiles qui brillaient ma -
gnifiquement. Cette voûte étoilée était bien plus puissante pour mon
esprit que l'idée d'un dieu. À peine franchi le seuil, je levai les yeux
vers le ciel, inspirant profondément pour savourer le grand scintille-
ment immobile et éternel quand, surgissant à cet instant précis de der-

294
Annexes

rière, du toit de la maison, je vis une « étoile » d'une brillance


extrêmement éclatante avancer majestueusement dans le ciel, qu'elle
traversa lentement en entier, jusqu'à disparaître! Et à l'époque, il n'y
avait pas de Station Spatiale Internationale qui aurait pu servir d'expli-
cation passe-partout à cette « étoile », sans compter qu'elle était bien
trop brillante et scintillante. Je vis cela comme le passage de l'étoile de
Bethléem. Une bénédiction me forçant à accepter ce qui m'était arrivé
deux heures avant: le Christ s'était adressé à moi en esprit; il m 'avait
baptisé du feu de son esprit. Je ne pourrais pas formuler cela
autrement, et cette étoile avançant dans le ciel en était la confirmation.
Pendant les quin:ze jours suivants, j'observais avec Carole les nuages
qui tournèrent comme dans un vortex autour du point qui était l'en-
droit où avait stationné la source de lumière hypnotique, puis je m'ab-
sentai et quand je revins, cela avait disparu.
Cette expérience eut des conséquences sur ma vie, qui prit alors un
chemin différent. Les semaines qui suivirent, me demandant ce qui
était arrivé, je me mis à lire les Évangiles (moi qui étais athée), com-
prenant certains passages qui se reliaient à mon expérience, en trou-
vant d'autres mystérieux. Je voyais autour de moi le monde des gens
fermés, sans spiritualité, c'est ce qui décida, entre autres, de mon pre-
mier voyage en Inde, que mes amis connaissaient, pour partir voir si
là-bas, ils vivaient vraiment cette spiritualité ... alors que mon mar-
chand de tableaux préparait une exposition de mes dessins. J'étais
encore loin de penser aux ovnis et aux extraterrestres, bien que dans ce
voyage de six mois, j'allais entrer dans une vision plus cosmique de la
planète.
Avec l'été, le groupe éclata. Je partis en Corse avec un copain du lycée
et y restai travailler toute la saison d'été comme unique serveur dans
un bar à Calvi. En rentrant à la fin de l'été, ce fut la sœur de Carole qui
m'apprit que Claudio s'était noyé au lac! Nous nous retrouvâmes tous.
La décision de partir en Inde était prise. J'avais fait m<;m passeport et
étais prêt au départ à la gare de Nice, le 30 septembre, jour de mon
anniversaire, 23 ans.
« L'intervention divine » joua-t-elle un rôle dans ma décision de par-
tir? En tout cas, j'avais le sentiment que si je ne partais pas, je ne le

295
"Ils" sont là !

ferais jamais, et que c'était là comme devenir un homme véritable


dans l'aventure ou toujours regretter de ne pas l'avoir fait et ne plus
oser partir. Avant la manifestation du phénomène divin, une telle façon
de penser m'aurait paru totalement étrangère, irraisonnable ou irres-
ponsable. Je m'étais en effet reconstruit une nouvelle confiance en
moi, j'avais un marchand de tableaux connu qui me prenait mes
dessins et je voulais continuer ainsi. En dépit de cette considération
pragmatique, c'était devenu une évidence, un destin, cela ne pouvait
pas être remis à plus tard, je devais aller en Inde.
Cet épisode de plusieurs mois de ma vie devrait être raconté dans son
intégralité et le sera certainement dans un récit ultérieur.
Je n'extrairai ici de mes souvenirs « indiens » que ces deux instanta-
nés.
Il y avait à Goa des grosses fêtes, des « Party » organisées à chaque
pleine Lune sur la grande plage d' Anjuna, avec estrade, camion de
matériel sonore, groupe électrogène et musiciens de rock et autre. Un
matin de fin de « Party », alors que je quittais par la plage l'endroit où
l'on dansait, je vis un groupe d'une trentaine de personnes assemblées
en cercle entre des bouquets de buissons verts, en haut de la plage, qui
m'attirait. J'allais voir si des connaissances s'y trouvaient. En arrivant
près d'eux, un Indien me fit signe de venir m'asseoir près de lui. Il
était fascinant, habillé d'amples vêtements orange et blancs, le haut du
crâne chauve, avec de longs cheveux et une barbe bien blanche. Il por-
tait le « mala » de Rajneesh et il était accompagné de deux samnyâsins
(renonçants) indiens en orange. Mais ce qui me fascina chez lui était
un phénomène étrange, inexplicable, en dehors de tout ce que l'on peut
imaginer d'un être humain: devant son front, il y avait une vapeur, for-
mant un léger nuage transparent, orangé, dans lequel circulaient sans
cesse, apparaissant et disparaissant comme des poussières dans le
soleil, des petites étincelles orange vif, et cela ne s'interrompait pas un
seul instant, c'était fascinant! Et je n'étais pas seul à voir cela, tous
autour, nous étions fascinés, nous lançant les uns aux autres des
regards interrogatifs. Lui était bien conscient de l'effet qu'il produisait,
souriant à l'un puis à l'autre. Quand on lui passait le chilom, il le pre-
nait, le saluait selon la tradition et faisait semblant de tirer dessus,

296
Annexes

montrant ainsi qu'il ne fumait pas! Au bout d'une demi-heure, il se


leva avec ses deux acolytes. Nous fîmes tous de même. Puis, nous
saluant à l'indienne, mains jointes, ils s'éloignèrent, nous laissant à nos
interrogations sur ce phénomène très insolite. Quelques-uns me
demandèrent même de confirmer qu'ils n'avaient pas rêvé car je
m'étais tenu juste à côté de lui! Qui pouvait bien être ce personnage
extraordinaire? Il ressemblait de loin à Rajneesh, mais il avait les
cheveux et la barbe vraiment d'un blanc immaculé. Il portait le mala
de Rajneesh, collier de 108 graines avec la photo du gourou dans un
macaron de bois, cela montrait d'ailleurs ainsi qu'il était bien différent,
pour ceux qui auraient eu un doute. De toute façon, Rajneesh était à
Poona! C'est l'unique fois où je vis ce personnage absolument extra-
ordinaire.

Un autre jour, j'avais marché dans la campagne toute la journée sans


rien avoir mangé, et il arriva que tard le soir, je me trouvai à marcher
dans l'obscurité devenue en peu de temps la plus totale, une nuit d'en-
cre soudaine. J'étais comme aveugle, tâtonnant de mes pieds le chemin
pour avancer encore, pas à pas, quand j'entendis la voix de Marie, oui,
celle des Évangiles, la Vierge Marie, qui me réconforta. Puis ce fut la
voix de ma tante Paulette, femme de mon oncle Antoine, frère aîné de
ma mère, qui s'inquiétait pour moi, m'exhortant à continuer. C'était
très bizarre, rassurant et impressionnant.
Comment puis-je entendre ma tante me parler, puisqu'elle est en
France?
J'ai depuis appris que les solitaires du tour du monde à la voile ont
avec l'épuisement et le manque de sommeil des hallucinations variées
dont ils ne parlent jamais, sauf peut-être à des proches. J'étais bien loin
de penser comment ce moment très particulier allait revenir dans ma
vie quelques années plus tard, c'est d'ailleurs pour ce moment qu'il
fallait que je le raconte ici. Il est important de s'en souvenir pour
pouvoir exactement le situer quand il ressurgira dans ma vie de
manière insolite. Car il entraînera une question : ceux que j'allais ren-
contrer quelques années plus tard étaient-ils là à ce moment-là? J'étais
au bord de l'épuisement. Je sortis peu à peu de cette obscurité épaisse,

297
"Ils" sont là !

émergeant du néant à tâtons, je distinguai bientôt une lumière en bord


de route, je trouvai alors une maison dont l'entrée était éclairée d'une
lampe à pétrole et je m'assis dans l'entrée. Des enfants vinrent d'une
autre pièce puis des femmes et toute la famille. Je les entendais répéter,
Krishna, Krishna. Ils m'apportèrent un plateau de riz et sauces, je
m'endormis, et tôt le matin, bien avant leur réveil,je repris la route.
Tout au long de ce voyage de bourlingues et d' «expériences » diver-
ses, j'eus cette sensation tout à fait prégnante d'être constamment suivi
et aidé.

Photo souvenir: Ogurinath, un sâdhu de la caste des naths, rencontré à Goa


par Serge Barty lors d'un de ses séjours en Inde.

298
Annexes

De retour en France je décidai de tenter les portraits à Cannes, sur la


Croisette! Je trouvai un vieux Yamaha 125 pas cher, et chargé de mon
carton à dessin et d'un chevalet, j'y allai. Finalement, j'intégrai
l'équipe de vendeurs de peintures qui installaient leurs chevalets
devant Cartier. Nous formâmes alors une joyeuse bande.
Le 22 août 1984, toute la journée avait été très pluvieuse et orageuse,
le soir venu, inutile de s'installer pour faire des portraits à Cannes et je
retrouvai à Grasse Christine et sa fille Alice pour passer la soirée avec
elles. Comme elles devaient se lever très tôt le lendemain, il était con-
venu que je rentre chez moi pour pouvoir me reposer.
Peu avant minuit, il y eut un très violent orage, avec de multiples
éclairs et un grondement presque ininterrompu de tonnerre, cela dura
une bonne demi-heure. Robert, un ami, qui était passé nous voir en
avait une peur bleue et attendit que cela se calme pour partir avec moi.
Je le quittai dans la rue avant de prendre ma voiture pour rentrer. Les
rues étaient absolument désertes, pas une voiture, pas un piéton. Il était
entre minuit et demi et une heure.
J'arrivai devant l'immeuble et me rangeai sur le parking. En sortant de
la voiture, je me rendis compte que dans le ciel un clignotement stro-
boscopique très inhabituel éclairait tout, emplissant le ciel, je ne pou-
vais en voir la provenance d'où je me trouvais. Intrigué, j'allai
jusqu'au coin de l'immeuble pour avoir une meilleure vue mais les
oliviers me cachaient encore la source de cette lumière venant du Sud.
Je descendis jusqu'à un endroit dégagé, offrant la vue sur tout le
paysage au Sud de Grasse, des collines de Valbonne à Mandelieu.
Là, ce que je vis au-dessus d'une des collines vers Valbonne était bien
plus qu 'étrange: il y avait un énorme nuage cachant le faîte de la
colline et en son centre, un puissant feu blanc au clignotement très
rapide ; l'origine du clignotement stroboscopique était là! Je l'observai
pendant plusieurs minutes, me demandant ce que c'était.
C'est beaucoup trop puissant pour être un stroboscope comme ceux
utilisés dans les night-clubs et surtout, il y a cette grosse masse
nuageuse qui est statique, et qui enrobe cette lumière blanche, alors
qu'a/entour d'autres nuages se déplacent d'Est en Ouest. Ce gros
nuage ne bouge vraiment pas!

299
"Ils" sont là !

Je voyais quelques éclairs vers Mandelieu et je percevais le gronde-


ment lointain du tonnerre qu'ils déclenchaient, alors que ce feu blanc
ne faisait aucun bruit et qu'il avait la puissance de mille éclairs. J'en
étais là de mes conjectures quand, à ma grande surprise, je vis
l'ensemble, la masse nuageuse avec le feu blanc clignotant fortement
en son centre, se mettre en mouvement et se diriger directement vers
moi, perpendiculairement au sens du vent et des autres nuages! Et plus
cela avançait, plus la lumière dégageait de force, visible comme un feu
atomique à travers le nuage dense, me rappelant des films vus pendant
mon service à l'armée de l'air sur les essais atomiques! Je commençai
à prendre peur et me préparais à dégager...
Mais c'est bizarre c'est comme mille éclairs et cela ne fait pas de ton-
nerre depuis tout ce temps, pas le moindre bruit... Ça ne peut être
l'orage!
Je décidai de rester sur place pour voir ce qui maintenant arrivait ainsi,
directement vers moi ...
De toute façon, c'est trop tard, c'est là!
Le paysage fut plongé dans l'épais brouillard de ce nuage qui arrivait,
la lumière devint moins violente et une grosse boule floue d'une
lumineuse blancheur apparut devant moi, presque au-dessus, disons à
70°, 150 mètres, mais je pouvais la regarder sans être ébloui, sa
lumière palpitant légèrement.
Mes pensées suivaient leur cours, restant logiques.
Ça n'est pas l'orage, pas plus que Dieu venant sur les nuées
(quoique ... le Christ a dit: « Vous verrez le fils de l'homme arriver,
chevauchant les nuées avec puissance et grande gloire», en parlant de
son retour . . .)... Des extraterrestres alors?
Je venais de formuler cette pensée quand aussitôt, la « sphère » de
lumière émit un puissant flash illuminant tout alentour.
Un acquiescement?
Je renouvelai ma pensée ...
Des Extraterrestres?
... nouveau flash, et, j'eus cette prise de conscience, soudaine, immé-
diate ...
Ils entendent ma pensée! ?!

300
Annexes

... à partir de ce moment, les flashs se firent de plus en plus rapides, me


plongeant dans un flou blanc et je sentis dans mon esprit quelque
chose d'étonnant. Peu à peu, je me sentais sondé, mon esprit exploré
comme un programme temporel dans une descente en moi-même
jusqu'à retrouver une sensation d'être comme enfant. Au bout d'un
long moment, cela cessa et en un instant, je me sentis à nouveau nor-
mal. Savoir qu'on regarde à l'intérieur de votre esprit jusqu'à l'enfant
que vous avez été, sans savoir ce qui est observé, capté ... fut une sen-
sation des plus bizarres !
Je continuais de regarder la sphère de lumière grosse comme une
bonne trentaine de fois la pleine Lune. Tout était toujours silencieux,
un silence cotonneux. Je vis alors apparaître en son centre un petit
carré d'une lumière de qualité différente, plus vive, plus jaune, et à ma
surprise, ce carré se mit à descendre vers moi, comme un rayon de sec-
tion carrée arrêté dans l'air. Il descendit sur moi jusqu'au sol, m'en-
tourant complètement! Je voyais sa texture, comme un vrai tissu fait
de fils de lumière très fins se croisant en trois dimensions, verticale,
horizontale et profondeur. Je ne ressentais rien de différent, aucune
chaleur, aucune paralysie, aucune sensation insolite. Cela dura
quelques secondes et la base du rayon de section carrée remonta
jusqu'à son origine.
Ça, c'est de la technologie! Rien de mystique ou autre! Vous êtes
Extraterrestres. Vous entendez mes pensées alors refaites ça pour
m'assurer que c'est bien la réalité!
(à vrai dire, j'ai pensé: Refaites-le-me! une expression de mon père).
Aussitôt le rayon redescendit sur moi jusqu'au sol, preuve évidente
qu'ils captaient ma pensée, mais cette fois, il remonta aussitôt, puis
disparut dans la sphère qui continuait de palpiter légèrement. Une idée
bizarre me vint alors, sûrement une suggestion de leur part, une ques-
tion dans ma tête: est-ce que je pouvais me servir de cela? Et étonné,
pendant quelques dizaines de secondes, je vis des flashs émis par la
sphère selon ma volonté! J'eus alors la pensée qu'ils devaient être dif-
férents de nous, qu'ils devaient repartir, et que moi, je me devais de
rester avec Christine et Alice. Alors, clairement je ressentis leur pen-
sée, une sorte d'au revoir amusé, un sourire télépathique bienveillant,

301
"Ils" sont là !

et aussitôt, la boule de lumière blanche se changea en un groupe de


plus petites lumières blanches, une vingtaine environ, comme des dis-
ques blancs avec une forte rémanence, qui descendirent vers moi d'un
parfait ensemble, en zigzaguant tous sur une largeur égale à celle de la
sphère première, se croisant sans se toucher. Ce groupe de lumières se
déplaçait avec une parfaite cohésion et passa au-dessus de moi, au-
dessus de l'immeuble et des oliviers. Je sentis le passage d'une masse
faisant chuinter l'air. Les disques étaient sur une largeur que j'estimai
d'environ 30 mètres. J'admirai la virtuosité du pilote aux commandes
de l'engin, départ arrêté, (mieux que tout, hélicoptères, chasseurs, for-
mule 1), puis le groupe de lumières remonta dans le ciel pour dis-
paraître dans la couche nuageuse qui tourbillonna au passage, preuve
encore d'une masse bien réelle, puis plus rien, disparues. Je rentrais
chez moi abasourdi et ne pus m'endormir qu'après un long moment.
Des extraterrestres! Un ovni!
En octobre, soit deux mois plus tard, il y eut une émission télévisée sur
le sujet OVNI avec un représentant du GEPAN qui déclarait collation-
ner les témoignages. Je leur téléphonai. Une secrétaire m'écouta et me
dit que son directeur était présent; elle me le passa, c'était M. Velasco
qui m'écouta attentivement et m'invita à lui envoyer mon témoignage
écrit, ce que je fis. Ensuite, ils m'envoyèrent un dépliant luxueux qui
disait de ne pas confondre OVNI et pleine Lune ou Vénus!?! Mon
courrier suivant fut sans réponse.
Cependant un autre évènement s'était produit peu après cette nuit où
l'ovni s'était manifesté, un événement dont j ' ai mis longtemps à
accepter l'importance capitale et le rapport direct avec le phénomène
OVNI, et que je me suis bien gardé d'évoquer dans mon témoignage
au GEPAN. Cela se passa une semaine après cette aventure de l'ovni,
j'avais repris mon travail de portraitiste sur La Croisette.
Une semaine s'était écoulée, et le soir du 29 août (1984), il était
presque 20 h 30, je prenais place sur la Croisette avec mon chevalet et
deux des chaises bleues publiques. Les autres peintres qui me voisi-
naient d'habitude n'étaient pas encore arrivés; j'étais le premier à
m'installer. Il y avait du monde, un peu de passage comme toujours à
toute heure sur la Croisette, quand, au bout d'un moment, juste après

302
Annexes

avoir taillé mes crayons au cutter, je m'aperçus que le trottoir était vide
et non seulement le trottoir mais partout autour, plus personne, plus
une voiture roulant ! Je vis alors venir vers moi marchant sur le trottoir
deux personnages inhabituels, deux jeunes d'environ 14 ans, aux
cheveux vraiment blancs comme la neige, coiffés mi courts, ils por-
taient des combinaisons aux décors géométriques d'un camaïeu de
couleurs pâles et blanches et des chaussures de sport hyper modernes
assorties, tout sans apparent système de fermeture! Devant le luxe
apparent de leur tenue, une pens~ me traversa .. .
Voilà des jeunes riches d'un pays nordique!
seulement, quand ils arrivèrent à ma hauteur, je fus très surpris de les
entendre parler un français parfait, sans accent, et, quand ils passèrent
devant moi, encore plus par le sujet de leur conversation ; l'un disait à
l'autre:
- Regarde celui-ci qui entendait sa tante qui lui parlait dans sa tête, il
ne savait pas que c'était de la télépathie qu'il faisait!
Et l'autre de répondre:
- Oui mais la télépathie est un terme loin de représenter l'esprit. ..
Et alors qu'ils se mettaient à parler de l'interdimensionnalité de l'esprit
ou que sais-je, je pensai. ..
Ils délirent à fond dans La science-fiction ces deux-là!
... ils firent alors un geste sans équivoque pour montrer qu'ils s'adres-
saient bien à moi.
À peine étaient-ils passés devant moi, m'ayant dépassé de deux pas, ils
firent un demi-tour dans un parfait ensemble et repassèrent devant
moi, s'éloignant ensuite en continuant leur dialogue d'une portée
dépassant ma présence d'esprit. Plus tard, prenant conscience de la
portée de ce que l'un avait dit, je fus sous le choc car quelques années
auparavant, ainsi que je l'ai évoqué plus haut, il m'était arrivé un
épisode de même nature, en Inde! Dans un état d'épuisement, j'avais
en effet entendu ma tante qui parlait dans ma tête alors que j'étais à des
milliers de kilomètres d'elle, perdu en Inde! Évidemment, ce n'est pas
le genre de chose que 1'on raconte, de peur d'être pris pour un fou et je
n'en avais jamais parlé à personne! Comment ces deux-là pouvaient-
ils parler de cela? Comme ils s'éloignaient, je tournai la tête du côté

303
"Ils" sont là !

opposé pour... "Le" voir arriver! Il regardait partout, tout autour de


lui, très vigilant...
De quoi s'inquiète-t-il? me demandai-je .
... un homme en parfait costume brun, chemise jaune paille, mocassins
de cuir de luxe, une barbe bien taillée, les cheveux bien coiffés sur les
épaules, je pensai aussitôt à Jésus tant il marchait avec une assurance
et un charisme peu ordinaire. Il cessa de regarder autour. Je me
demandai d'abord ce qu'il pouvait craindre et compris plus tard qu'il
faisait cela pour bien vérifier, ou montrer, qu'il n'y avait absolument
personne d'autre autour. En arrivant vers moi, il se mit à me fixer d'un
regard intense. Je n'ai jamais vu quelqu'un avoir une expression aussi
sérieuse, imposante. Il me fixa de manière vraiment insistante jusqu'à
m'avoir dépassé de quelques pas, et tournant alors la tête pour regarder
devant lui, il s'éloigna dans la même direction que les deux jeunes aux
cheveux blancs. Je n'eus pas le temps de le suivre du regard plus
longtemps, un copain peintre arrivant et me saluant, puis un autre, et
en une dizaine de secondes, les gens avaient ressurgi sur la Croisette,
les voitures circulaient à nouveau. Les « trois » que j'avais vus
n'étaient plus là. Je n'eus pas le temps de penser à ce qui venait d'ar-
river, car un client venait juste de se présenter et je me mis à faire des
portraits ...
Ce n'est que plus tard ce soir-là que je pris conscience de ce qui s'était
passé, avec cette question : comment fait-on pour vider pendant
plusieurs minutes la Croisette de toute personne et de tout véhicule
roulant ? Car je suis sûr et certain de mon souvenir: pendant ces
quelques minutes, aussi loin que portait mon regard, la Croisette était
vide ! Et très vite je compris qu 'ainsi s'était accompli l'au revoir de
ceux qui étaient dans l'ovni, étant bien les seuls à avoir pu sonder dans
mon esprit cet épisode dont ils avaient parlé en passant devant moi,
quand je me demandais si pour eux nous n'étions que des cobayes, ils
me répondaient en me montrant qui ils étaient! Je gardai cet épisode
pour moi. Déjà l'ovni, puis ça en plus, certains doutaient trop pour
accepter cela comme réel.
Je pense aujourd'hui que les« deux» aux cheveux blancs parlaient de
ce qu'ils avaient sondé en moi grâce à la« technologie» de leur engin

304
Annexes

spatial. Cet épisode qui m'était arrivé en Inde et qui était très intime,
nul ne pouvait le connruà'e. Ils voulaient me montrer comment ils pou-
vaient sonder mon esprit. Ainsi que cet au revoir télépathique qu'ils
m'avaient transmis qui était bien plus proche à venir que tout ce que je
pouvais imaginer. Ils voulaient aussi me faire prendre conscience de la
précision de ce qu'ils avaient sondé en moi. Me montrant bien qu'ils
sont là et peuvent quand ils le désirent se promener où ils veulent sans
que personne ne puisse se douter de qui ils sont puisqu'ils sont
humains, alors qu'à l'époque, pour moi, extraterrestres rimait avec des
êtres différents des êtres humains!
Ensuite ... plus rien ... jusqu'à cet autre 29 août, vingt-cinq ans plus
tard, en 2009 !
À la fin d'une journée comme une autre, sortant de mon atelier pour
rentrer chez moi vers 19h40, je fus surpris, en me dirigeant vers ma
voiture garée en bord de route, de voir une sphère sombre d'aspect
métallique avançant dans le ciel et naviguant perpendiculairement à
une traînée d'avion bien plus lointaine. Vu son déplacement régulier,
comme un glissement silencieux, et son aspect insolite, je compris vite
que ce n'était pas un ballon. Je cherchai mon appareil photo dans mon
sac en tâtonnant, un petit cybershot. Cette sphère de métal sombre
croisa devant la trace laissée beaucoup plus loin par 1'avion et se mit
alors à briller de plus en plus fortement, s'illuminant jusqu'à scintiller
comme la lumière d'une lampe à arc et semblant tourner sur elle-
même, pour partir soudain, instantanément, à 90° de sa trajectoire ini-
tiale, en longeant visuellement la trace de l'avion, le dépassant en un
instant à une vitesse folle, ce qu'on ne sait pas faire ici, comme disait
un ami ! Pas le temps de sortir l'appareil photo !
C'est début 2010 que les choses sont devenues incroyables: j'ai pu
voir à plusieurs reprises des objets inconnus, comme si « ils » me mon-
traient divers aspects de leur technologie. Un matin, ce fut un objet
noir comme un gros oiseau sans ailes qui glissa tout droit sous les
nuages et devint invisible en une seconde en entrant dans le ciel bleu.
Un autre matin c'était une sorte de longue demi-gélule noire qui sortit
d'un éclat très vif dans le ciel qui attira mon œil et disparut aussitôt en
avançant. (Ci-dessous, rendu en 3D).

305
"Ils" sont là !

«Rendu en 30 ».

Un après-midi, en voiture, je vis pendant quelques secondes au loin,


juste entre deux monts, une sphère couleur cuivre barrée d'un segment
vertical couleur or, mais, pris dans la circulation, lorsque je regardai à
nouveau, plus rien, des arbres l'avaient cachée à ma vue! En compa-
rant sur un rendu en 3D (voir illustration ci-dessous), cette sphère
devait mesurer comme un immeuble de trois étages.

Autre« rendu en 30 ».

C'est à la fin du mois de juillet 2010 que j'eus une très grosse surprise.
Je n'ai pas relevé la date exacte mais comme je me souviens que
c'était un jeudi, c'était donc le ... 29 !

306
Annexes

J'habite dans la résidence, depuis le décès de mon père, avec ma mère


devenue malvoyante, un rez-de-chaussée avec un petit jardin dont le
portillon est à quelques mètres de l'entrée des garages qui se compose
d'une grande porte à glissière pour les voitures et d'une autre pour les
piétons. Donc, en été je rentre ma voiture au garage et j'en ressors par
la porte piétonne pour entrer chez moi directement par le portillon du
jardin qui est à trois mètres.
Ce soir-là, rentrant vers 20 heures d'un après-midi à la campagne, chez
David, et ayant garé la voiture dans le garage, j'ouvre la porte piétonne
pour sortir du garage et là, je reste figé, tenant la porte ouverte pour
empêcher le ressort d'agir pour la refermer, des gens arrivent : un
groupe de six personnes, quatre adultes près de deux voitures, vingt
bons mètres en arrière de deux enfants, mais l'un de ceux-ci me stupé-
fie. C'est un petit garçon d'environ sept ans, il a les cheveux blancs
comme la neige et une coupe pas ordinaire, comme un casque, une
frange nette au-dessus des yeux, juste sous les sourcils devant et
coupés en ligne à la base du cou derrière, à l'égyptienne! En me vo-
yant, il se tourne et s'adresse d'une façon assez impérative à une fil-
lette d'une dizaine d'années d'allure anorexique à laquelle il montrait
le paysage avec des gestes larges. Celle-ci, aussitôt, très obéissante, se
précipite vers moi en courant pour maintenir la porte que je retiens
ouverte. Mais elle, je la vois à peine, comme si elle était semi-transpa-
rente, je me tiens immobile dos contre la porte, elle est juste à ma
gauche, mais je ne regarde que le garçon qui avance vers moi d'un pas
assuré un peu chaloupé et qui me fascine en me fixant de son regard
malicieux. Il vient tout droit vers moi et toujours en me fixant intensé-
ment, il passe juste devant moi pour franchir la porte, mais, en levant
bien la tête pour me regarder dans les yeux au moment où il passe. Il
marque un temps d'arrêt, ses yeux levés vers moi! Et là, je le vois
clairement, son visage est à quelques dizaines de centimètres, et je
n'en reviens pas, il a les yeux d'un bleu outremer virant un peu vers
l'émeraude (comme du lapis-lazuli assez clair),je n'ai jamais vu de ma
vie un tel regard: ses iris sont d'une couleur unie - sans rebord plus
foncé ni paillettes comme c'est le cas pour tous les yeux humains
(surtout les yeux bleus) - et alors que je le vois passer si près, me

307
"Ils" sont là !

regardant droit dans les yeux en levant la tête vers moi, j'entends
clairement dans ma tête ...
Et là, tu les vois, mes yeux, tu les vois!
.. . il n'a pas ouvert la bouche, mais je sais que cela vient de lui. Il est
adorable et a un léger sourire malin en me regardant avec ces yeux si
étranges, brillants de son intelligence pétillante, sûrement amusé par la
tête que je dois faire. Il fait mine d'entrer en me tournant le dos. Je n'ai
plus rien à faire là, quoi faire? Je vais vers le portillon de mon jardin et
me retournant vers lui, je vois qu'il est resté sur le pas de la porte avec
la fille, et je leur lance en français ...
- C'est ça, tenez la porte ouverte sinon elle se ferme (à cause du
ressort)!
... c'est bête de n'avoir que cela à dire, mais c'est sûrement un réflexe
pour reprendre pied dans cette situation fantastique mais aussi avoir
une raison de le regarder quelques instants de plus. Il s'adresse alors à
la fille à côté de lui, dans une langue à consonance plutôt germanique
mais pas du tout de l'allemand que j'ai étudié trois ans au lycée, d' un
ton surpris et un peu moqueur Ue pense que c 'est du fait que je me sois
adressé ainsi à eux, il doit lui dire quelque chose du genre: « Il me voit
et c'est tout ce qu'il trouve à dire»), et j'entre dans le jardin en fermant
le portillon en fer derrière moi, ce qui fait du bruit, mais je m'arrête sur
le seuil, à trois pas, et observe les quatre adultes qui suivent, deux cou-
ples qui marchent en parfait carré militaire ! Un homme à droite
devant, vers moi, une femme à sa gauche et à gauche de la deuxième
femme qui est derrière lui, le deuxième homme, en parfait carré, tous
gardant bien la tête baissée sans que je puisse voir leur visage (ni
surtout leurs yeux). La porte du portillon a fait du bruit en se refermant
et le premier homme, en arrivant à sa hauteur, lève la tête vers moi en
passant devant. Est-ce pour vérifier si je les regarde toujours ou par
injonction télépathique du petit qui ne me voit plus, caché par la
rangée de cyprès du bord du jardin? S'apercevant que je regarde tou-
jours, il a fugitivement l'air un peu surpris, et il me fait un signe de
salut de la tête de haut en bas, je lui réponds de la même façon et il
rebaisse aussitôt la tête. Mais j'ai vu ses yeux! Ils sont exactement de
la même couleur que ceux du gamin, cet extraordinaire bleu foncé

308
Annexes

couleur lapis-lazuli. Il a plutôt l'âge d'être son grand-père avec de mul-


tiples rides courtes et fines sur tout le visage aux traits réguliers et
paraît avoir 70 ans en parfaite santé. Il n'a pas un cheveu blanc, mais
est d'un brun tirant légèrement vers le roux, comme si ses cheveux
étaient teints (vu son âge). C'est un homme de belle stature. Il dégage
une force et une assurance de guerrier tranquille et m'a regardé assez
froidement avec une pointe de curiosité.
J'entre dans l'appartement et je reste un moment à tourner sur moi-
même, chamboulé par ce que je viens de vivre, à tel point que mon
comportement intrigue ma mère qui me questionne.
-Qu'est-ce que tu as?
Je reprends mes esprits. J'ai l'impression d'être comme ces gens qui
sortent d'une séance d'hypnose, l'air tout chamboulé! Je raconte à ma
mère la rencontre (elle connaît depuis longtemps mon histoire des
«deux» aux cheveux blancs de la Croisette). Elle n'a vu aucune per-
sonne du genre que je lui décris dans l'immeuble ces temps-ci, ni le
lendemain, ni non plus les jours suivants. Je ne reverrai pas ces gens.
Pourtant, ils semblaient connaître les lieux. Je questionnerai même le
gardien qui ne les connaît pas et n'a vu personne pouvant correspon-
dant à cette description! Mais je garde la sensation d'avoir rencontré
des gens vraiment peu ordinaires, me rappelant fortement ceux que j'ai
vus en 1984, surtout ce petit bonhomme aux cheveux de neige qui m'a
mis quasiment sous hypnose; dès le moment où il m'a regardé, je n'ai
plus regardé que lui. La fille reste dans mon souvenir comme transpa-
rente, impossible de visualiser son visage. Je me rappelle vaguement
qu'elle devait porter un jean, la seule de l'équipe. Pourtant, elle s'est
trouvée très proche de moi quand elle tenait la porte. Était-elle réelle-
ment ainsi, floue, diaphane, transparente? Sans oublier qu'ils avaient
tous des vêtements ordinaires, pantalons, blousons, à vrai dire, un peu
vieillots, comme s'ils étaient des années 1960, et bien trop chauds pour
la saison, pulls et vestes épaisses au beau milieu de l'été ...
Un peu plus tard, je sors pour voir quels appartements sont allumés,
nous sommes en plein été et la vue depuis les étages sur toute la côte
est sublime ; or, il y a de la lumière derrière des stores qui sont baissés !
Étonnant pour des vacanciers arrivant en location ou en visite. Nor-

309
"Ils" sont là !

malement on ouvre pour admirer la vue! Et j'entends très clairement


venant de ce balcon, une forte « dispute »,enfin presque, plutôt une
discussion coléreuse entre un adulte et un enfant dans cette langue
d'accent germanique, avec chacun ayant des longues phrases argu-
mentées, parlant certes fortement, mais s'arrêtant pour laisser l'autre
aussi parler longuement, et c'est l'enfant qui prend le dessus dans l'ar-
gumentation, haussant le ton pour faire entendre ses raisons, comme si
c'était l'adulte qui devait comprendre ce qu'il lui dit et lui obéir, et il a
le dernier mot, silence!?!
Pourquoi des visiteurs chez des gens d'ici s'invectiveraient-ils ainsi,
de même que des vacanciers arrivant en séjour? Ou bien est-ce (c'est
l'idée qui me vint à l'esprit) parce que des questions de sécurité liée à
leur présence sont mises sur le tapis, car j'ai vu ce que je n'aurais pas
dû voir, je les ai vus. Ou alors, c'est que le petit bonhomme n'aurait
pas dû faire ainsi. L'adulte le réprimandait pour son attitude inconsidé-
rée, n'étant pas au courant de ce qu'il voulait faire, alors que le petit
bonhomme aux cheveux blancs, lui, avait une raison de me voir : il me
connaissait et il voulait me transmettre un message, m'activer! Je pen-
sai ainsi à une autorisation, peut-être celle de faire son portrait, de le
montrer au monde, de diffuser mon histoire que j'avais commencé à
écrire!?! Car aurait-il voulu faire cela, il n'aurait pu mieux s'y pren-
dre, agissant dans le genre: Je viens te montrer que je suis là, devant
chez toi, et que je ne suis pas n'importe qui, je l'ai décidé! Et cette dis-
pute, juste au moment où tu es sorti, c'est juste pour bien te montrer
qui est le patron !
J'ai fait moult portraits, vu des dizaines de milliers de gens, mais
jamais je n'ai vu un seul humain avec des yeux pareils. De plus ses
cheveux si blancs, comme ceux des deux que j'avais vus sur la
Croisette en 1984, me font me demander si ce garçon ne serait pas l'un
de ces deux-là? Je suis sûr de ce que j'ai vu, sans aucun doute, ils sont
si humains, à l'exception de leurs yeux ... S'ils avaient des lentilles
d'yeux humains, personne ne pourrait imaginer qui ils sont. Seuls des
détails comme la finesse de leur peau et de leurs cheveux peut les dis-
tinguer de nous et intriguer en les observant bien ! On peut aussi penser
qu'ils portaient des lentilles qui justement cachaient la véritable

310
Annexes

couleur de leurs iris ou comme une protection car l'enfant et l'adulte


avaient exactement la même couleur d'iris. Je me souviens de cette
discussion avec David où il me suggérait de dessiner ceux que j'avais
vus sur la Croisette et moi de lui répondre qu'il me manquait leurs
yeux pour pouvoir le faire. Est-ce seulement pour cela que celui-ci est
venu se montrer? Il sait qu'en faisant ainsi, il dévoile qu'il a surveillé
mes conversations et me montre qu'il y a porté attention, au point de
venir se présenter devant moi et me provoquer! C'est proprement
ahurissant. Et cette phrase entendue« télépathiquement »,il n'y a pas
d'autre mot: « Et maintenant, tu les vois, MES yeux! ». Cela laisse
penser que c'est bien l'un des« deux» de 1984, puisque c'est de Jeurs
yeux que je parlais à cet ami. Le plus surprenant dans toute cette
affaire étant bien sOr qu'il s'adressait à moi par la pensée, mais aussi,
et j'en eus clairement le sentiment, comme s'il me connaissait très
bien, si bien d'ailleurs qu'il savait n'avoir absolument rien à craindre
en m'approchant ainsi de si près.
Mais il y a une chose d'une bien plus grande importance qu'il m'a
révélée en venant faire ce bref passage, c'est qu'ils font réellement et
naturellement de la transmission de pensée, quand ils sont à proxi-
mité. Ils doivent certainement avoir aussi une technologie en rapport
avec cette perception, comme nous avec le son, des amplificateurs et
micros, mais, là, il me montre que c'est chez eux une utilisation con-
sciente de leur esprit, et, si moi, un terrien, j'ai pu capter cela, c'est que
c'est possible aussi pour nous, humains de la Terre. Mais pour cela, il
va falloir entraîner notre esprit à une autre conception de son utilité, et
pour une éducation de ce genre, spirituelle, il n'y a pas beaucoup de
possibilités, en dehors de la méditation. Est-ce là aussi une raison de la
« visite »:je pratique la méditation quotidiennement, j'ai commencé
avec les techniques du livre des secrets, de Bhagwan Shree Rajneesh,
par périodes, et depuis 2007, je pratique au minimum une heure par
jour, j'avance ainsi par paliers dans une perception que me donne cet
œil intérieur.
J'ai pu dessiner le« petit bonhomme» aux cheveux blancs et l'homme
à fière allure alors que leur souvenir était encore frais dans ma
mémoire. Voici leurs portraits (illustrations page suivante):

311
"Ils" sont là !

Le«petitbonhorrune»

« L'horrune à fière allure »

312
Annexes

On pourra penser que je délire, que ce n'était qu'une famille dont j'ai
vu le grand-père et le petit-fils, mais pas après ce que je sais déjà
d'eux. Il y a une chose qui est entrée dans mon esprit, c'est qu'un être
utilisant la télépathie permet inconsciemment à celui avec lequel il
communique d'avoir accès à d'autres informations mémorisées. Et
dans tout cet épisode, il y a des éléments trop troublants qui soulèvent
bien des questions. Je n'ai jamais vu de grands-parents et petits-enfants
se comportant avec cette distance entre eux, ce manque d'intimité! Le
fait qu'ils se présentent là et que l'un, le plus âgé, soit surpris de me
voir là, indique qu'il n'est pas au courant. Attend-il que l'endroit soit
vide quand il va quelque part, comme dans 1'épisode sur la Croisette?
Le petit sait que j'ai parlé de lui, de leurs yeux. Qu'il soit l'un des
«deux» de 1984 donne une raison valable à sa présence, avec comme
but de bien montrer comment ils peuvent nous écouter et nous voir à
notre insu (je parlais très rarement de cet épisode de la Croisette, plutôt
de 1'ovni - David m'avait vraiment poussé à lui raconter tout ça en
détail). Et pourquoi donner rendez-vous ici plutôt qu'ailleurs à ceux
qui arrivent? ils doivent avoir de nombreux endroits où arriver... Les
adultes sont restés un moment près des voitures, parlant comme s'ils
venaient de se retrouver, se taisant quand ils s'aperçurent de ma
présence, en quittant les voitures. À une dizaine de mètres plus haut, le
petit semblait volubile avec la fillette, avec des gestes vers la mer au
loin, comme s'il lui montrait les lieux qu'il connaissait déjà. Et, aus-
sitôt que j'eus ouvert la porte, il s'était aperçu de ma présence, sans
aucune surprise, comme s'il attendait mon arrivée sur la scène. Leur
comportement n'avait absolument rien à voir avec ce qui serait une
attitude de famille qui arrive dans un nouvel endroit. D'autre part, une
chose me revint à l'esprit: ils n'avaient aucun bagage, ni sacs à main
pour les femmes. Et donc là, c'était plutôt le petit qui semblait faire
visiter, d'abord à la jeune fille, et prendre aussitôt l'initiative quand je
me suis présenté, comme s'il était prêt et voulait montrer que c'était lui
qui dirigeait les opérations. Le déplacement des adultes, en parfait
carré militaire suggère aussi une tout autre fonction que celles de pa-
rents, faisant plutôt penser à des surveillants ou des gardes du corps. Et

313
"Ils" sont là !

surtout, ce qui me frappa le plus, ce fut le comportement du petit bon-


homme: rien à voir avec le comportement d'un enfant de sept ans; je
n'en ai jamais vu un de cet âge avec autant d'assurance,je dirais même
une certaine arrogance - je les intimide plutôt. Lui, au contraire, était
déterminé à bien montrer à celui-ci (moi) qui il était. Son attitude était
clairement celle de quelqu'un qui a l'habitude d'être obéi, quelqu'un
qui dirige.
Mais le petit bonhomme semble ne pas m'avoir oublié et le 29 octobre
(encore un 29, décidément cette date lui plaît beaucoup!), il va me
donner un signe évident de la corrélation entre sa visite et les ovnis ;
une précision dans le lieu et le moment, à l'endroit exact où il m'a
croisé, ce qui ne laisse aucune ambiguïté.
Ce 29 octobre 2010 donc, je rentre chez moi, je gare ma voiture au
garage et j'en sors comme d'habitude par la porte piétonne du garage.
À peine dehors, je vois Jupiter, bien à sa place, qui resplendit dans un
ciel clair vers le sud-est - je la photographie parfois au 300 mm pour
voir la danse de ses satellites - mais je vois alors une autre étoile plus
brillante pratiquement au-dessus de moi, et je sais qu'aucune étoile
n'est plus brillante que Jupiter et au zénith à cette époque. Mon regard
va de Jupiter à cette étoile inconnue. Elle est bien immobile et je me
demande même si ce ne pourrait pas être une supernova et. .. je
m'aperçois qu'elle bouge et se met à avancer! ? Le cœur battant, je
pose la sacoche par terre et prends vite mon appareil qui est muni du
300 mm ; je vise et fais la mise au point, je vois nettement la sphère
blanche dans l'œilleton. Je prends une photo puis une 2c mais le mode
automatique, de nuit, prolonge la prise de vue qui dure plusieurs se-
condes si bien qu'on voit la trace de la bille blanche laissée par mon
mouvement cherchant à stabiliser. Je passe en mode caméra mais cela
s'éloigne et devient flou. Je refais la mise au point, mais, sur la vidéo,
on ne voit que ce qui ressemble à une étoile qui disparaît et sur les
deux photos la trace de la sphère blanche pendant la pose de 3 secon-
des pour la première et 4 pour la deuxième. On voit que le trait d'im-
pression de la lumière est moins épais, donc éloignement en une
douzaine de secondes, d'après l'heure enregistrée des clichés, car je
n'ai changé aucun réglage entre les 2 photos (voir page suivante).

314
Annexes

En mode vidéo, j'ai filmé pendant 16 secondes la lumière qui


s'éloigne vers l'espace en prenant de la vitesse, diminuant jusqu'à dis-
paraître dans l'espace. La vidéo est visible avec ce lien:
http://www.dailymotion.com/video/x l 5i6ak ufo-iss webcam
Le fait d'avoir dO refaire la mise au point montre que cela ne pouvait
être l'ISS, seul objet pouvant avoir une telle brillance ; la distance était
donc bien moindre, et c'est parce qu'elle augmentait qu'il a fallu

315
"Ils" sont là !

refaire la mise au point. Car une fois que la mise au point est faite sur
l'ISS, il n'y a plus à y toucher, son altitude ne changeant pas, et l'ISS
met beaucoup plus de temps à faire la distance parcourue par cette
bille de lumière blanche.
À ce moment, je me rends compte que je suis exactement où j'étais
quand j'ai croisé deux mois plus tôt le petit bonhomme aux cheveux
blancs et aux yeux lapis-lazuli si étranges ... Quelle précision encore,
apparru"'t:re juste à l'instant où je suis à cet endroit. Attendaient-ils? Sûrs
que je regarderais, ils savaient parfaitement que je serais là! Et aussi,
je constate que nous sommes le 29 octobre 2010, encore un 29,
comme pour la sphère du mois d'aoOt l'an dernier, et le passage ici,
29 juillet; cela fait beaucoup de 29 ! Mais là, j'ai peu de doute sur qui
se trouve dans cette sphère-ci ! Cela ressemble à un au revoir juste
avant un départ! Si c'est pour revenir dans 25 ans,je risque de ne plus
être là, ou très vieux !

Le 30 juillet 2011, en fin d'après-midi, un nouvel événement survint.


J'arrive au volant de ma petite 16S noire à la résidence. Sur la route, il
y a un « couple » semblant âgé, montant doucement, un peu lourde-
ment la côte vers la porte d'entrée du parking. Ils occupent la partie
droite de la route, l'homme plutôt vers le milieu, m'empêchant de les
passer sans un peu le « bousculer ». Je les suis donc au pas à quelques
mètres, poliment.
Ce doit être des visiteurs ou des voisins ...
Arrivés à la porte piétonne, la femme l'ouvre avec la clef - sans cela,
impossible de passer par là ! Elle entre pendant que j'active l'ouverture
automatique du portail des voitures. C'est alors que l'homme aux
cheveux blancs se retourne vers moi et, me regardant de ses yeux d'un
bleu uni, presque lumineux, couleur de ciel, il me fait un grand sourire,
bouche fermée, puis se tournant, il entre à son tour.
Je le trouve bien jeune par rapport à son allure.
J'attendis que le portail finisse de s'ouvrir, mais le temps que je me
gare, ils étaient entrés. Je les vis alors marcher d'un pas alerte ... vers le
sas entre le garage et l'immeuble. Quand, après m'être stationné, j'ar-
rivai, au couloir de l'immeuble, il était vide. Je ne sais même pas si

316
Annexes

l'ascenseur fonctionnait, il me semble que non, car une chose me


préoccupait, cet homme aux yeux bleus lumineux et cheveux blancs ...
C'est le même que celui qui m'a salué de la tête l'an dernier!
Je l'avais bien en mémoire, j'avais fait son portrait. Cependant ce qui
me frappa, ce fut son âge; il semblait n'avoir qu'une trentaine d'an-
nées, autrement dit au moins quarante de moins que l'an dernier, car
plus j'y pensais, plus j'étais sûr que c'était lui.
Comment fait-on cela, un an après, avoir 40 ans de moins ... ? Un voy-
age spatial? là serait leur secret? C'est en voyageant qu'ils rajeunis-
sent, devenant ainsi éternels! pensai-je confusément sans trop y croire
moi-même tellement tout ceci me déstabilisait.
Quelques minutes plus tard je ressortis pour prendre en photo les
véhicules présents sur le parking ; parmi eux, une voiture en 60, une
location. Le lendemain, tôt, elle n'était déjà plus là. Je n'ai plus revu
l'homme aux cheveux blancs ni la femme qui, elle, à aucun moment
ne s'était retournée; je ne la vis que de dos - une coiffure à l'ancienne,
les cheveux en rouleau intérieur au bas du cou, châtain de teinture!
Leurs vêtements étaient banals quoique trop chauds pour la saison, lui,
une veste style canadienne, elle, un manteau .
. . le 30 juillet sur la côte d'azur!
et comme ceux de l'an dernier qui étaient aussi trop chauds pour la sai-
son, ils paraissaient vieillots - les jupes des femmes, les gilets en laine,
col en V .. . Oui, on aurait dit qu'ils venaient des années 60, 70.

Samedi 21 janvier 2012. Rien n'est arrivé depuis l'été dernier et je dois
être opéré d'une di verticulose intestinale le 14 février. J'ai l'esprit
préoccupé, bien loin de m'attendre à ce qui va arriver.
Cela se passe très vite, comme à chaque fois, la surprise ne permet pas
de réagir et ensuite, on met un certain temps à réaliser ce qui s'est
passé tellement c'est surprenant. Il est onze heures du matin quand je
pars faire les courses. Je sors de l'appartement par le couloir intérieur
pour aller prendre ma voiture au garage. Arrivant au sas anti-feu qui
sépare le couloir du garage, avant que j'atteigne la poignée, j'entends
quelqu'un arriver depuis le garage et je me mets de côté. La porte
s'ouvre vivement etje reste figé de voir devant moi un homme mince

317
"Ils" sont là !

d'une taille tellement haute qu'il est presque courbé en deux pour
passer les portes et le sas, de même dans le couloir. Ses enjambées cor-
respondent à sa taille. Il passe devant moi en me jetant un regard et en
souriant, tourne brièvement la tête vers moi, et me dit clairement, sans
aucun accent:
-Bonjour.
Je lui réponds de même.
-Bonjour.
Mais je suis surpris, en apercevant fugitivement son visage souriant et
en captant son regard! Il est de ce bleu lapis-lazuli si particulier, la
même couleur que ceux de 2010 ! Je n'ai pas le temps de réaliser, qu'il
est déjà en train de monter l' escalier, franchissant trois ou quatre
marches à chaque pas! Je remarque au passage qu'il a un grand sac de
commissions en toile comme le mien mais rouge; c'est trop rapide
pour voir ce qui est écrit dessus en blanc. Il est habillé d'une combinai-
son d'un bleu presque noir évoquant une tenue militaire. Je ne dis-
tingue pas de différence notable pour les chaussures que je n'ai pas
remarqué et qui devaient être sombres comme la combinaison à petit
col. Je vais au garage prendre ma voiture en me demandant quelle
taille il peut faire, 2m30, 2m50? Je peux à peine comparer car même
dans le couloir il est resté complètement courbé. Le fait est que
quelqu'un de cette taille ne peut pas passer inaperçu, et pourtant je n'ai
jamais vu ou rencontré quelqu'un de cette taille dans la région, ou
même dans ma vie, ni jamais entendu parler de l'existence d'une telle
personne dans les environs, cela se saurait.
Le lundi, je croise le gardien, qui n'était pas là samedi mais qui sait
tout ce qui se passe dans la résidence. Je lui parle de ce« géant».
- Je ne le connais pas, jamais vu!? Si j'apprends de qui il s'agit, je
vous le dirai, me répond-il avec l'air de quelqu'un appelé à d'autres
tâches autrement plus urgentes.
J'ai cependant l'impression que ce sera pour celui-ci comme pour les
autres, ne se montrant qu'une fois, et le gardien, même s'il sait qu'il
faut être attentifs aux visiteurs, doit commencer à se demander ce qui
m'arrive, de lui parler de ces gens étranges. Le «géant», je ne peux
que l'appeler ainsi, n'avait pas les cheveux blancs, ils étaient comme

318
Annexes

ceux du « vieux guerrier », mais la couleur de ses yeux était la même,


bleu «méditerranée», pour reprendre l'expression qu'utilise la« con-
tactée » canadienne Miriam Delicado pour définir la couleur des yeux
de personnages qu'elle rencontra en 1988, qui eux aussi ont des
cheveux blancs comme neige1• Et cette fois, difficile d'en faire un por-
trait, cela a été trop vite. Je n'ai pu garder en mémoire qu'un visage
vague, comme une photo floue (illustration ci-dessous).
Et je me remets à penser à ce dessin de la rencontre de l'enfant japon-
ais (voir plus loin). Ce géant que je viens de rencontrer fait la même
taille que ceux du dessin, et, du peu que j'ai vu, il était assez jeune,
couleur de cheveux châtains un peu roux, pas naturelle, comme une
teinture, moyen le plus facile pour cacher leurs cheveux de blancheur
de neige. Bon, s'il est vrai que je ne peux pas faire son portrait exact,
je peux à tout le moins en rendre l'impression que j'ai eue.

Le« géant».

319
"Ils" sont là !

À vrai dire, en cas de nouvelle rencontre« non identifiée», je m'étais


préparé une nouvelle stratégie: me présenter à ces inconnus comme
portraitiste faisant sa publicité pour faire des portraits. Néanmoins, on
l'a vu, ils gardent l'initiative et semblent bien s'amuser de l'effet de
surprise. Dans le cas présent, absolument pas le temps de réagir, juste
de lui répondre bonjour, et il avait déjà disparu dans l'escalier. Je n'ai
suivi des yeux que ses deux premières enjambées, 3 ou 4 marches d'un
coup, ça va vite. J'ai été surpris par son aisance et la fluidité rapide de
son mouvement pour son gabarit, comme s'il se sentait léger. J'aurais
été incapable de le suivre.
Voici ce dessin réalisé par un illustrateur d'après le témoignage d'un
homme japonais emmené en soucoupe volante dans son enfance
(GAP-JAPAN NEWSLETIER, n° 2 February 1986)2 • Les extrater-
restres représentés ont la même coupe de cheveux que le petit bon-
homme que j'ai vu en 2010, mais pas du tout la même taille. Ils ont
plutôt sur cette image celle de ce géant! Le personnage à droite don-
nant la taille humaine moyenne.

320
Annexes

On pourra considérer tout cela comme impossible, une telle surveil-


lance, sur une personne précise, lui apparaissant si soudainement pour
bien lui démontrer qu'on sait qu'elle est là à ce moment-là! Mais
quand vous avez vu un jour un ovni venir directement sur vous depuis
une dizaine de kilomètres en une minute, vous connaissez la précision
de leur repérage ; il est apparent dans plusieurs parties du récit, ce qui
fait tout l'intérêt de retrouver dans ma mémoire des éléments de dif-
férents aspects de cette technologie inconnue.
Ceux qui n'ont jamais été confrontés à l'utilisation d'une telle tech-
nologie utilisant l'esprit ne peuvent se rendre compte de l'importance
et de la préoccupation que cela doit représenter pour ceux qui l'u-
tilisent. Car s'ils dirigent leurs vaisseaux et autres appareils divers par
l'esprit seulement, cela rend possible l'utilisation de leurs technologies
par un être ayant l'esprit apte à le faire. La conduite de ces extrater-
restres me fait penser à ce jeu où lon chauffe ou refroidit selon qu'on
approche de l'objet caché.
Nous sommes fin janvier 2013, et depuis un an, depuis le passage de
ce géant élancé devant moi, rien d'insolite ne s'est produit, juste ce
passage le 15 octobre 2012: un nuage bas qui passe en faisant
quelques éclairs puissants et en croisant le sens des autres nuages qui,
eux, allaient tous dans la même direction (photo page suivante).
En 2014, j'ai perdu Maman. Une tumeur au ventre, inopérable, l'a
emportée en une quinzaine de jours. Elle n'a pas souffert et s'est
endormie deux jours avant.
Nous sommes en 2015 et plus rien depuis, ni ovni, ni extraterrestres.

321
"Ils" sont là !

322
Annexe li
Les trois vies de George Hunt
Williamson
Adaptation d'une conférence de Michel Zirger

Introduction

Bonjour. Tout d'abord, je vous souhaite Ja bienvenue pour cette


présentation. Je m'appelle Miche] Zirger. Je suis Français. Je suis Je
coauteur du ]ivre Extraterrestres: le contact a déjà eu lieu, que j'ai
écrit en colJaboration avec mon ami italien Maurizio Martinelli .

Aujourd'hui je voudrais vous parler de celui qui fut un des tout pre-
miers « contactés » comme on dit, de celui qui fut Je témoin privilégié
de la première rencontre historique avec un extraterrestre Je 20 novem-
bre 1952 près de Desert Center en Californie, et que tout désigne
comme le père de ce qu'on appelle communément « la théorie des
Anciens Astronautes »: je voudrais vous parler de George Hunt
Williamson.

Le nom de George Hunt Williamson a fait irruption, pour la première


fois, dans ma vie lorsque j'ai lu le livre écrit par Desmond Leslie et
George Adamski, Les soucoupes volantes ont atterri ... C'est un clas-
sique, un best-seller que vous connaissez tous qui est paru en 1953. Je

323
"Ils" sont là !

ne l'ai pas lu bien sûr en 1953 - je n'étais encore pas né - je l'ai lu en


1972 en français - ce qui ne me rajeunit pas de toute façon. Et à partir
de ce moment-là Les soucoupes volantes ont atterri est devenu mon
livre de chevet... et je n'ai aucune honte à dire que ça l'est encore
aujourd'hui ... je le feuillette assez régulièrement. Pourquoi? Parce que
je trouve que c'est un condensé très intelligemment écrit et prophé-
tique ... de tout ce qui tourne, même encore aujourd'hui, autour du
phénomène ovni; j'ai l'habitude de dire que ce livre est un véritable
« chaudron magique de l'ufologie » ... Bref, c'est donc à la suite de
cette lecture que je me suis intéressé à George Hunt Williamson .. . ou
plutôt au « Dr Williamson » comme il est le plus souvent appelé dans
Les soucoupes volantes ont atterri.

Conséquence de cette lecture, le nom de George Hunt Williamson est


resté littéralement « imprimé » dans mon esprit et il ne m'a plus quit-
té ... Étais-ce dû à quelque raison mystérieuse et transcendante ... je ne
sais pas ... ou étais-ce dû plus prosaïquement au fait que, dans son récit
des Soucoupes volantes ont atterri, George Adamski ne nous offrait
pour ainsi dire rien comme information sur ce Dr Williamson si ce
n'est ces trois informations: à savoir qu'il habitait à Prescott en Ari-
zona, qu'il était anthropologue et qu'il avait servi pendant la seconde
guerre mondiale dans l'U.S. Air Force. C'est tout. Mais vous me direz,
ce manque d'information n'avait rien d'anormal en soi puisque
George Hunt Williamson n'avait que 25 ans au moment des faits rap-
portés dans Les soucoupes volantes ont atterri et qu'il n'avait alors
écrit, ou en tout cas publié, aucun livre. Il ne deviendra écrivain
qu'après coup, qu'après les événements de Desert Center. Toujours
est-il que ce manque d'information a certainement attisé ma curiosité,
et petit à petit, au fil des années, j'ai voulu en savoir plus sur ce mys-
térieux « Dr Williamson ».

J'ai donc entrepris des recherches, et au fur et à mesure de celles-ci le


personnage devenait de plus en plus complexe. Très loin de l'image du
jeune Williamson que je pouvais avoir eue en lisant Les soucoupes
volantes ont atterri. Et à ma grande surprise j 'ai découvert qu'il était

324
Annexes

l'auteur de plusieurs ouvrages, ce qui n'était évidemment pas mention-


né dans le récit de George Adamski. Bon, je ne vais pas détailler ici le
très long cheminement de mes recherches, mais sachez simplement
qu'il y a une quinzaine d'années j'ai eu la chance de pouvoir acquérir
une partie de ses archives personnelles après sa mort : c'est-à-dire
beaucoup de lettres, les manuscrits de ses principaux livres, des manu-
scrits inédits, des carnets, son journal intime etc. et suite à cette acqui-
sition (et suite aussi je dois le dire à quelques expériences personnelles
de « contacts » survenues dans ma vie mais dont je ne parlerai pas
aujourd'hui) j'ai décidé de focaliser toutes mes recherches sur le per-
sonnage de George Hunt Williamson. Et les premiers résultats de ces
recherches se trouvent aujourd'hui dans ce livre Extraterrestres: le
contact a déjà eu lieu .. .
. . .résultats qui reposent pour l'essentiel sur les documents personnels
lui ayant appartenu dont je suis aujourd'hui propriétaire. Je tiens à
repréciser que c'est une première mondiale puisque c'est le tout pre-
mier livre de cette envergure consacré entièrement à George Hunt
Williamson.

- On dit souvent qu'au cours d'une même vie il est possible de


vivre plusieurs vies •.• Si je prends mon cas pour exemple je peux dire
sans hésiter que j'ai déjà vécu deux vies très distinctes, celle que
j'avais en France et celle que j'ai depuis plus de 20 ans au Japon (je
suis arrivé au Japon en février 1994). Deux vies très différentes.

- George Hunt Williamson, lui (qui ne faisait rien comme tout le


monde) a eu trois vies. Trois vies totalement distinctes, qui sont ici
synthétisées par ces trois photos. Je voudrais donc aujourd'hui faire un
survol rapide des « trois vies de George Hunt Williamson », ce qui per-
mettra au moins d'avoir quelques repères solides sur un des acteurs les
plus mal connus de la scène ufologique.

325
"Ils" sont là !

Les trois vies de George Hunt Williamson

Ses trois vies peuvent être datées très clairement :

1. La première de 1926 (année de sa naissance) à fin novem-


bre 1952 c'est-à-dire jusqu'aux événements de Desert Center qui
sont relatés dans Les soucoupes vo"lantes ont atterri
2. sa deuxième vie: de décembre 1952 à 1961
et la dernière de 1962 à 1986, année de sa mort.

Il est né à Chicago dans l'Illinois le 6 décembre 1926.


Williamson est fils unique. Il est issu d'une famille relativement aisée
dirons-nous, sans problème financier particulier. Apparemment il a eu
une enfance sans problèmes, en tout cas sans problème connu. Une
enfance tout à fait normale, sans traumatisme.

Ses parents déménagent en juillet 1947 pour s'installer très loin de


Chicago, puisqu'ils vont aller en Arizona à Prescott.
Williamson étudie d'abord dans une université à Portales au Nouveau
Mexique, c'est-à-dire l'état qui jouxte l'Arizona, puis à partir de 1949
il ira continuer ses études d'anthropologie à l'université d'Arizona à
Tucson.

Le 1cr septembre 1949 il épouse Betty Jane Hettler, qui devient donc
Betty Jane Williamson. Ils ont tous les deux 22 ans. Ils se sont rencon-
trés à l'Université.

À l'université le caractère de Williamson devient dirons-nous plus


« rebel »: l'enseignement purement académique de l'anthropologie, de
l'archéologie, ne semble plus vraiment correspondre à ce qu'il
recherche. Ça commence à le laisser un peu froid. Il se pose des ques-
tions, dirons-nous ... Il ne remet pas en cause la qualité de ses pro-
fesseurs mais commence à trouver tout cet enseignement légèrement
poussiéreux, étriqué, et dérisoire finalement. Il est déjà à la recherche
d'autre chose. Il a soif d'autre chose.

326
Annexes

En réalité ce qui passionne Williamson plus que tout ce sont les tribus
indiennes, en particulier les indiens Hopis, mais aussi les Apaches, les
Papagos, les Navajos, les Sioux etc. Il avait d'ailleurs dès son adoles-
cence de très bons amis indiens.

Et ce que l'on ignore généralement c'est que Williamson à cette


époque était un formidable danseur de danses rituelles indiennes. Il
participait régulièrement, en tant que danseur, à ce qu'on appelle des
Pow-wow, c'est-à-dire des rassemblements, des fêtes, avec des specta-
cles ou des cérémonies de danses indiennes.
Les Indiens, eux-mêmes, étaient véritablement admiratifs devant ses
qualités naturelles de danseur. Il a même gagné plusieurs compétitions
de danses face à des danseurs indiens chevronnés. Une fois, il a même
surclassé les meilleurs danseurs Sioux.

Prolongement ou conséquence de cette passion pour les Indiens, en


1951, à 24 ans, une occasion se présente. Il la saisit. Et il quitte l' Ari-
zona pour aller vivre dans une tribu indienne du nord des États-Unis,
la tribu des Chippewas du Minnesota. C'est pour lui une excellente
occasion de rompre avec la routine universitaire et de mener des
travaux anthropologiques sur le terrain. Cette expérience durera de
juillet 1951 à mai 1952 . .. c'est-à-dire pratiquement une année
pleine ... Il vit dans une famille indienne. Il vit en totale immersion
avec les Indiens. Et il écrit alors un journal d'étude que j'ai pu
acquérir, qu'il intitule simplement Chippewa Diary (Journal chez les
Chippewas).

Les premiers jours de son arrivée chez les Chippewas, il pleut. .. Il


pleut tellement qu'il ne peut pas sortir. Il en profite alors pour lire un
livre qu'il avait acheté à l'aller, à un arrêt de bus, un peu par hasard: le
livre du Major Donald Keyhoe, Flying Saucers are Real (Les
soucoupes volantes existent) .. .. C'était un des premiers livres sur les
«soucoupes volantes». Ce livre l'intéresse au plus haut point et il le lit
d'une traite.

327
"Ils" sont là !

Et, à la suite de cette lecture, et presque malgré lui, Williamson com-


mencera à faire des rapprochements entre les récits d'observations de
soucoupes volantes qu'il avait trouvés dans le livre de Keyhoe et cer-
taines légendes qu'il avait lui-même recueillies auprès des Indiens. [Je
dois signaler aussi qu'à partir de cette période chez les Chippewas il
est à la recherche de certaines expériences mystiques ou initiatiques en
relation avec les shamans indiens qu'on appelle aussi « homme-
médecines » ou plus vulgairement « sorciers » ... Il aura chez les
Chippewas au moins une expérience mystique très marquante avec des
« visions ».Toujours est-il que son mysticisme se développe indénia-
blement vers cette époque.

Puis arrive le mois d'août 1952: et là, sa vie va connaître un premier


grand choc puisqu'à partir de ce mois d'août 1952 (et complètement
par hasard) il se retrouve mêlé en tant que témoin, mais aussi en tant
que protagoniste, à une longue série de contacts radio avec diverses
entités extraterrestres. Ces extraterrestres, semble-t-il, envoient leurs
messages soit de leurs vaisseaux, soit directement de leur planète ... Ils
disent être originaires de planètes de notre système solaire, mais aussi
d'autres systèmes planétaires dans notre galaxie, et même d'un sys-
tème en dehors de notre galaxie, puisque Williamson et ses amis
affirmeront avoir reçu des messages venant de la planète Hatonn, cen-
sée être située dans la galaxie d'Andromède, qui est la galaxie la plus
proche de la nôtre, la Voie lactée.

Ces messages ont pu être reçus grâce à l'équipement radio ondes cour-
tes d'un radioamateur du nom de Lyman Streeter. Les communications
se font par radiotélégraphie, c'est-à-dire en utilisant le code Morse tu
tu tutu tu tu tu . . . Une seule communication se fera par voix directe
c'est-à-dire que ce fut l'unique fois où ils purent entendre la voix d'un
de leurs interlocuteurs. Ces contacts évolueront plus tard vers une
forme de télépathie qu'on appelle le « voice channeling ». Cette pre-
mière expérience de contact extraterrestre le marquera si profondé-
ment qu'il y fera référence jusqu'à la fin de sa vie. Pour lui les contacts
avaient été réels, il n'avait aucun doute là-dessus.

328
Annexes

Le gros de ces messages radio extraterrestres prendra fin le premier


novembre 1952, donc AVANT qu'il ne rencontre George Adamski. Il
y aura toutefois quelques ultimes messages en février 1953.

Puis bien sûr c'est donc la rencontre de Williamson avec George


Adamski. Ils se rencontrèrent seulement une fois au début de novem-
bre 1952 pendant deux ou trois jours. En fait, George Adamski était
déjà un peu connu à cette époque grâce à un article paru en 1951 dans
le magazine Fate et à une série de photos d'ovni parue en 1952 dans le
livre de Kenneth Arnold The coming of the Saucers (L'arrivée des
soucoupes). Williamson décide d'aller voir Adamski, chez lui, au
Mont Palomar en Californie. Il y va surtout pour avoir son opinion sur
les contacts radio dont lui et ses amis viennent de faire l'expérience.
Rappelons qu'à cette époque Adamski n'a pas encore eu de contact,
mais est SEULEMENT connu pour des photos d'ovni prises au téles-
cope, en général passant devant la Lune.

Et fatalement bien sûr arrive le 20 novembre 1952


J'imagine que tout le monde dans la salle sait ce qui s'est passé ce
20 novembre 1952?
De manière à vous donner un aperçu rapide des événements je vais
vous lire ce que Williamson lui-même déclarait quand il faisait des
conférences ou des interviews et qu'il parlait de ce contact du
20 novembre 1952. Voilà ce que Williamson disait:

«Je voudrais réaffirmer ici que les événements que relate George
Adamsld dans les Soucoupes vola.nies ont atterri, dont ma femme et
moi, ainsi que des amis, avons été témoins, se sont déroul.és exacte-
ment comme il les a rapportés. Le grand vaisseau a d'abord été
observé, puis à l'aide de jumelles, nous avons effectivement observé
les autres événements à environ un kilomètre et demi dans le désert.
Nous avons vu Adamski parler à quelqu'un. Nous l'avons bien vu
parler à quelqu'un au loin. (Ce "quelqu'un" étant bien sûr l'ex-
traterrestre "Orthon" ainsi que le nommera plus tard Adamski).
Nous avons vu le grand vaisseau. Nous avons vu des flashs de

329
"Ils" sont là !

lumière émanant de ce vaisseau, d'où, nous l'avons appris plus tard,


l'appareü plus petit était sorli. Nous avons vu une grande ouverture
sur le flanc du grand vaisseau, de laquelle le plus petit véhicule de
reconnaissance ("scout ship") avait sûrement émergé[...] Nous
avons également vu le petit vaisseau p"/aner derrière les collines où se
trouvait Adamski. Je précise d'autre part que ma femme et moi
avons tous les deux signé l'attestation (sous la foi du serment par-
devant notaire) qui figure dans "Les soucoupes volantes ont
atterri", et que le manuscrit du livre nous avait été soumis pour
approbation avant d'être envoyé à l'éditeur. »

Dans le livre Extraterrestres: le contact a déjà eu lieu, vous trouverez


une analyse complète de ce contact du 20 novembre 1952, ainsi que
des documents et des photos exceptionnels ... comme les photos de
George Adamski pendant les événements, mais aussi et surtout des
photos des empreintes de pas laissées par l'extraterrestre « Orthon »
avec les messages symboliques qui y sont inscrits.

Ce qu'on peut dire avec une certitude absolue c'est que les événements
de ce 20 novembre 1952 vont faire basculer la vie de Williamson. Il
abandonne ses études universitaires. Et à partir de là commence sa
deuxième vie.

Deuxième vie (décembre 1952-1961)

Quatre choses caractérisent cette deuxième vie:


-l'exploration du Pérou,
- les tournées de conférences,
- l'édition d'un petit magazine ufologique,
- mais surtout l'écriture de six livres••• qui demeurent je le crois
incontournables pour tous passionnés d'ufologie ou d'ésotérisme.

Il écrit son premier livre, The Saucers Speak (Les soucoupes parlent),
en 1953,juste après les événements de Desert Center. Ce livre raconte
dans le détail les contacts radio de 1952 que nous avons déjà évoqués.

330
Annexes

Notons qu'il s'agit là, évidemment, d'une première mondiale, puisque


c'est la première fois qu'un livre est consacré à des messages radio de
source potentiellement extraterrestre. Le livre sort en février 1954.

En cette même année de 1954, il achève un deuxième livre extrême-


ment important puisqu'il s'agit de Other Tongues - Other Flesh,
Autres langues -Autres chairs.

Il se trouve que j'ai pu acquérir les manuscrits originaux de ses princi-


paux livres, dont celui d 'Autres langues - Autres chairs.
Ces manuscrits ont été tapés à la machine par Williamson, avec des
annotations et corrections en marge de sa main.

Autres langues - Autres chairs est très très important car dans ce livre
sont publiées pour la première fois quelques-unes des photos qui
avaient été prises le 20 novembre 1952 pendant les événements de
Desert Center avec George Adamski, en particulier les photos des
empreintes des chaussures de l'extraterrestre « Orthon » contenant des
messages symboliques. On trouve d 'ailleurs dans ce livre une interpré-
tation exhaustive de ces messages inscrits dans ces fameuses
empreintes. On y trouve aussi la toute première classification de dif-
férents types d'extraterrestres. Et nous trouvons, plus de dix ans avant
Erich von Daniken, les fondements de la théorie des« Anciens Astro-
nautes », autrement dit Williamson développe bien avant Von Daniken
l'idée que des extraterrestres aient pu intervenir sur Terre dans le passé,
particulièrement aux époques bibliques. Bref, un livre clé concernant
les contacts extraterrestres. Un livre de pionnier même, si l'on consi-
dère le nombre de concepts nouveaux et originaux que l'on peut y
trouver, comme par exemple le thème des« Wanderers »,qui seraient,
selon Williamson, des extraterrestres qui se réincarnent volontairement
sur Terre. Je précise que, bien qu'achevé en 1954, Autres langues -
Autres chairs ne fut publié qu'en septembre 1956.

Il y aura par la suite d'autres livres tout aussi importants:

331
"Ils" sont là !

En 1958 c'est Secret Pla.ces of the lion, Les gîtes secrets du lion.

Ce livre développe le thème des réincarnations successives sur notre


planète de certaines entités extraterrestres. Ces extraterrestres seraient
venues initialement du système stellaire de Sirius ... ce sont les « Wan-
derers » ou « Voyageurs » déjà évoqués dans Autres la.ngues - Autres
chairs. Là encore Williamson traite ce sujet compliqué avec brio et
propose une vision originale et inédite sur la réincarnation, en rupture
avec ce qui s'écrivait à l'époque.

En 1958 il y aura aussi UFOs confidential (Confidentiel OVN/s). Le


livre est divisé en deux parties égales, la première est de Williamson et
la seconde est signé par son disciple le plus fidèle, John McCoy, qui
travaillera également avec lui au Pérou.
Ce livre aborde le thème de la conspiration mondiale et c'est très cer-
tainement un des premiers livres conspirationnistes liés aux ovnis.

L'année 1959 est marquée par la sortie de Road in the Sky (La route
dans le ciel)

La route dans le ciel revient sur la théorie des Anciens Astronautes,


avec par exemple, et c'était là une première, un chapitre entier sur les
lignes de Nazca illustré de nombreuses photos. Williamson y parle
aussi des pétroglyphes de Pusharo au Pérou, des sculptures de Marc-
ahuasi bien sfir toujours au Pérou, des légendes des indiens Hopi, et de
bien d'autres sujets. Autant de sujets dont personne n'avait parlé
de cette façon auparavant. Ce qui fait de ce livre un incontournable
pour toute personne intéressée par le thème des Anciens Astronautes
[ou Ancient Aliens comme on dit aujourd'hui.] Et ceci, je le répète, 10
ans avant Erich von Daniken !

Et le sixième et dernier ouvrage publié: Secret of the Andes (Le secret


des Andes), en 1961 (attribué en couverture au Frère Philip, Brother
Philip).

332
Annexes

Là encore, un livre de pionnier qui ne ressemblait à aucun autre de


cette époque. Un livre je dirais spécial, beaucoup plus mystique que
les précédents et qui semblait marquer une rupture et une évolution
vers autre chose.
Mais voilà, après Le secret des Andes il n'y aura plus rien. 1961 c'est
en effet l'année où Williamson change d'identité et devient à l'état
civil Michel d'Obrenovic. Mais nous allons y revenir.

En ce qui concerne Le Secret des Andes et Confidentiel OVN/s il n'y a


pas de manuscrit connu. Ils restent introuvables jusqu'à présent. Je ne
sais pas s'ils ont été égarés, mais en tout cas ils n'ont pas été localisés.
Je n'ai donc pas pu les acquérir.

Ce que j'aimerais souligner ici c'est que chacun de ces livres est sou-
vent une sorte de développement ou d'analyse de thèmes que l'on peut
retrouver dans la série des contacts radio de 1952. Que ce soit le
swastika, la planète Maldek, le tribunal de Saturne, Saras, qui est soi-
disant le nom donné à la Terre par les extraterrestres, le concept des
« Wanderers »,le langage extraterrestre appelé le « Solex Mal »,etc.,
presque tout est déjà ANNONCÉ dans les messages radio reçus à par-
tir d'août 1952. Et ces messages annonçaient même un futur atterris-
sage avec contact pour le 28 septembre 1952 (contact qui ne put avoir
lieu, qui fut raté en fait) .... (On peut imaginer que ces mêmes extrater-
restres se sont rattrapé deux mois plus tard le 20 novembre 1952 à
Desert Center... ). Les six livres de Williamson sont donc le prolonge-
ment analytique pour ainsi dire des messages radio de 1952. C'est
vraiment le fil conducteur de son œuvre.

Et l'autre point que je voudrais souligner c'est que chacun de ces livres
est une œuvre originale qui crée à chaque fois un genre nouveau. Ce
sont, on peut le dire, six livres novateurs. Beaucoup de concepts qui y
sont développés se retrouveront chez d'autres contactés, je pense en
particulier au contacté américain, Orfeo Angelucci, à la fameuse
Omnec Onec, au contacté italien, Eugenio Siragusa, au contacté

333
"Ils" sont là !

anglais, George King, ou encore, bien qu'il n'en ait probablement pas
conscience, au contacté actuel français Serge Reiver Nazare. Mais des
personnes d'autres horizons s'en inspireront, y puiseront certains con-
cepts, comme Spielberg et George Lucas pour Star Wars et Indiana
Jones, et bien sOr Erich von Daniken.

Dans cette deuxième vie il faudrait cependant isoler une première péri-
ode un peu plus ufologique pendant laquelle il édite, jusque fin 1956,
une petite revue de qualité, le Telonic Research Bulletin (Bulletin de
recherche Telonic).

Dans cette revue il propose de mettre sur pied le premier réseau de


détection ovni sur le territoire des États-Unis pour commencer, avec
des observateurs qui seraient relayés par des radioamateurs. Le but:
repérer des ovnis et essayer d'entrer en communication au moyen de
radios ondes courtes ou avec d'autres appareils, comme par exemple
un appareil appelé « light-beam receiver » qui était censé pouvoir
analyser dans certains cas la lumière émise par les ovnis et la traduire
en sons.

Mais, sans nul doute, ce que l'on connaît Je plus de cette deuxième vie
c'est son séjour et son exploration du Pérou à partir de décembre 1956.
Une véritable rupture puisque lui et sa femme Betty déménagent avec
leur enfant de 3 ans et demi pour aller s'installer au Pérou.
De cette période, ce qui se détache c'est bien sOr sa recherche du
fameux « Monastère de la fraternité des sept rayons » qui sera au cen-
tre de son dernier livre, Le secret des Andes. Livre qui raconte, entre
autres choses, l'histoire du groupe mené par Je leader Williamson parti
sur les traces de ce Monastère des Sept rayons et de légendaires Cités
Perdues au cœur de la forêt amazonienne. Dans un chapitre de mon
livre Extraterrestres: le contact a déjà eu lieu j'explique en détail les
raisons qui ont poussé Williamson à utiliser le pseudonyme de Brother
Philip pour son dernier ouvrage.

De la fin juillet à la fin septembre 1958 il fera une grande tournée de

334
Annexes

conférences qui débutera au Brésil puis l'amènera en Europe: en


Espagne en Italie en Allemagne en France et pour finir en Angleterre

Dans Extraterrestres: le contact a déjà eu lieu je consacre deux grands


chapitres à cette vaste tournée de conférences avec des informations
totalement inédites concernant à la fois le Brésil et l'Italie.

Je dois signaler ici la mort de sa femme, Betty Jane, survenue pendant


sa tournée en Europe, le 11 août 1958 à Lima au Pérou des suites
d'une crise de fièvre rhumatismale, maladie dont elle souffrait depuis
son enfance.

Cette deuxième vie se terminera en 1961 dans une sorte d'apothéose


par un grand voyage au Japon pour la promotion de la traduction
japonaise d 'Autres langues - Autres chairs. Du 16 août au 25 septem-
bre 1961, il fut accueilli au Japon comme un prince par l 'ufologue
Yusuke Matsumura et son organisation, la CBA, la Cosmic Brother-
hood Association (l'Association de la Fraternité Cosmique). On lui fit
visiter le Japon du nord au sud.

Et là s'achève sa deuxième vie pour laisser place à la troisième qui


commence par un paradoxe puisqu'en 1962 George Hunt
Williamson est mort ... Non pas physiquement « mort » mais il a
procédé, comme je l'ai déjà signalé, à un changement de nom: il s'ap-
pelle désormais légalement Michel d'Obrenovic.
Concernant cet aspect, qui est quand même hautement inhabituel dans
une vie, j'ai eu la chance d'acquérir certains papiers de famille qui
montrent qu'il a changé de nom pour reprendre celui de son arrière-
grand-père serbe venu en exil avec sa femme aux États-Unis vers
1860. Tout est expliqué dans mon livre.
L'arrière-grand-père de Williamson était prince de sang héritier du
trône de Serbie ... et donc Williamson, ou plutôt Michel d'Obrenovic,
aurait pu tout à fait prétendre au trône de Serbie ... si l'occasion s'était
présentée.

335
"Ils" sont là !

En 1971 aussi étonnant que cela puisse paraître il se fait ordonner


prêtre .dans un ordre affilié à l'Église chrétienne orthodoxe et en 1974
il est consacré Bishop c'est-à-dire Évêque.

Cela ne l'empêche pas de se remarier en 1973, le 30 juin, avec une


ancienne starlette de western assez célèbre, Jennifer Holt. À partir de
là, il évoluera quelque peu dans le milieu fermé du cinéma Hollywoo-
dien. Ils habitent un quartier chic de Santa Barbara en Californie.

Parmi ses amis hollywoodiens, il y aura par exemple Jane Russell, et


c'est d'ailleurs GHW, enfin Michel d'Obrenovic, qui, en tant que
prêtre, officiera lors du mariage de l'actrice avec son nouveau mari en
1974 à Santa Barbara.

Signalons qu'en 1978, Michel et Jennifer se séparèrent et que le


divorce fut prononcé le 21 juin 1979.

Sa santé se détériore. Il est malade du cœur. Il avait eu une première


crise cardiaque presque fatale en 1975.
Les huit dernières années de sa vie il les passera presque reclu hébergé
par une amie, Thelma Dunlap, qui habite à Long Beach en Californie.
Il travaille à plusieurs projets qui malheureusement ne verront pas le
jour.
Il meurt le 25 janvier 1986 d'une quatrième crise cardiaque. Il meurt
relativement jeune puisqu'il n'avait pas encore tout à fait 60 ans.
La date exacte de sa mort, le 25 janvier, était encore inconnue il y a
tout juste quelques mois ... J'ai pu la préciser grâce aux recherches que
j'ai effectuées avec un ami américain. Ceci pour montrer le travail
d'investigation que j'ai dû mener. Des détails tels que la date exacte de
son décès étaient restés inconnus. En fait presque tout était à faire et je
dirais que 80 % des informations présentées dans mon livre sont
nouvelles et directement issues de mes recherches.

Une autre découverte que j'ai faite récemment, liée à son décès, c'est
que Williamson repose - enfin ses cendres, puisqu'il a été incinéré -

336
Annexes

au Cimetière National d' Arlington qui, comme vous le savez peut-être,


jouxte le Pentagone ... Williamson repose donc littéralement sous les
fenêtres du Pentagone .. .

Il y a une autre tombe que vous connaissez à coup sûr et qui se trouve
également dans ce même cimetière d' Arlington ... c'est celle de
George Adamski ... Williamson et Adamski se trouvent donc à une
centaine de mètres l'un de l'autre ... cela aussi était INCONNU il y a
quelques mois ... Non pas le fait qu' Adamski soit enterré à Arlington,
ceci était connu, mais le fait qu 'Adamski et Williamson soient dans le
même cimetière. C'était inconnu jusqu'en 2012 .. .

Conclusion

Voilà nous avons vu les grandes séquences des « trois vies de George
Hunt Williamson ». Ce que j'ai voulu montrer aussi au travers de ce
rapide tour d'horizon c'est combien George Hunt Williamson avait été
un précurseur, un pionnier. Il mérite vraiment ces titres de précurseur
ou de pionnier puisque comme nous l'avons vu:
• Il fut témoin de la première rencontre avec un extraterrestre
•Il fut le premier à déchiffrer un message laissé par un extraterrestre
• Il fut le premier à écrire un livre sur des contacts extraterrestres par
radio.
•Il fut le premier à conceptualiser la théorie des Ancien Astronautes
•Il fut le premier à lier le Pérou et les extraterrestres
•Il fut le premier à populariser les lignes de Nazca dans un livre.
•Il fut le premier à lier les légendes des tribus indiennes avec les ovnis
•Et pour finir sur une note japonaise c'est lui le premier qui fit un lien
entre les statues Dogu et les visiteurs extraterrestres du passé.

Voilà, j'espère que vous aurez appris certaines choses ce soir et que
cela vous donnera envie d'en savoir plus en lisant mon livre Extrater-
restres: le contact a déjà eu lieu publié aux éditions JMG Le Temps
Présent. Je vous remercie pour votre écoute attentive.

337
Annexe Ill

Les originaux des lettres des annexes III, IV, V, VI et VII font partie
des archives de Michel Zirger. (Traduction Michel Zirger)

Passages extraits de deux lettres de G. H. Williamson écrites en 1980


portant sur Howard H. Wells. Elles étaient destinées à un collaborateur,
John Griffin, avec lequel Williamson travaillait dans ces années-là sur
plusieurs projets de livres dont une autobiographie, The Vision Quest.
Tous resteront inachevés, sauf un, The Grail, 1 un scénario.

(Extrait de la première lettre)


[... ]Également le MÊME JOUR courant mars 1979, le Dr HOWARD
H. WELLS, grand pianiste, compositeur et chef d'orchestre (qui selon
Jess Stearn2 possède un don exceptionnel de voyance) me dit dans la
soirée, à La Jolla en Californie, qu'il était en train d'avoir une des plus
impressionnantes visions qu'il eût jamais eues! Alors que nous bavar-
dions (et il ne savait rien de la session que j'avais eue avec Rose
Rogers3 plus tôt) son regard se figea tout à coup dans le vide, comme
au-delà de moi; il vit un groupe de chefs Indiens (se peut-il que ce soit

339
"Ils" sont là !

le MÊME groupe qui était apparu à Rose Rogers? Très vraisem-


blable!) dans une pièce souterraine (Il décrivait, bien sûr, une Kiva, la
chambre de cérémonie souterraine Hopi); l'un des Indiens dessinait
sur le sol une sorte de peinture magique avec de la farine de maïs; un
autre m'apportait un magnifique bol à quatre anses dentelées symbol-
isant des nuages; il était rempli d'eau; puis un autre vint avec un pain
étrange (probablement le piki des Hopis, un mince pain gaufré); et un
autre encore me donna un bol rempli de grains de maïs blanc; il me fut
alors remis deux plumes (l'une noire, l'autre blanche), et une corde ou
sorte de ruban rouge. Wells dit m'avoir alors vu être conduit vers une
échelle, y monter et sortir sur ce qui semblait être une place au sommet
d'une mesa. Là, plusieurs Indiens s'approchèrent et m'encerclèrent. ..
Une émotion incroyable était visible - un sentiment d'amour et d'en-
tente, et tout à coup, il y eut un flash lumineux, un grand battement
d'ailes, et de l'endroit où je me tenais s'éleva un magnifique et gigan-
tesque faucon. Il l'a vu monter très haut, encore plus haut, toujours
plus haut. .. !

NOUS DEVONS UTILISER tout ceci [pour le livre, N.D.A.] ; j'en ai


touché un mot à Howard Wells, il nous en donne la permission,~
conservant même son nom. Jamais je n'oublierai le soir où il a eu cette
vision, son visage s'était métamorphosé - il m'a dit que c'était la
chose la plus surprenante qu'il ait jamais« vue» ou reçue! Howard est
TRÈS connu, et cette vision corrobore parfaitement ce que nous racon-
tons dans le livre. Je crois qu'elle nous arrive à ce moment précis pour
que nous l'utilisions. Tout ceci qui nous vient de Rogers et Wells
actuellement (alors que ni l'un ni l'autre ne connaissent rien de mes
liens avec les Hopis, absolument RIEN!) est à mon sens un signe à ce
stade de notre travail. N'oublie pas de mentionner aussi que Jess
Stearn tient Howard Wells en haute estime en tant que médium et qu'il
a testé ses dons.

(Extrait de la deuxième lettre)

TRÈS IMPORTANT: J'ai parlé à Howard au téléphone, il a corrigé

340
Annexes

ma version originale de sa vision avec moi et les Hopis. C'est très


semblable, mais il y a quelques changements importants qui la rende
plus conforme à ce qu'il a effectivement« vu»; je crois que tu dois la
réécrire comme suit - désolé pour ça! (J'estime que nous nous devons
de retranscrire fidèlement ce qu'Howard dit avoir vu, cela pouvant
rajouter du sens ou le modifier du tout au tout ! Sans me l'expliquer
vraiment j'ai le sentiment que la vision d'Howard EST EXTRÊME-
MENT IMPORTANTE! Ci-après la vision corrigée: l'endroit et la
date ne changent pas: à La Jolla, CA, et le même jour que la session
avec Rose Roger):
[... ] son regard se figea tout à coup dans le vide et comme au-delà de
moi (GHW); il vit un groupe de chefs Indiens (ce pourrait être le
MÊME GROUPE que Rose Rogers avait vu le même après-midi !)
dans une pièce souterraine (il décrivait, bien sOr, une Kiva, la chambre
de cérémonie souterraine Hopi ... un lieu d'INITIATION), et un Indien
faisait une sorte de peinture magique, une peinture de sable au centre
même du sol de la Ki va; pendant ce temps un autre Indien m'apportait
un magnifique bol à quatre anses dentelées symbolisant des nuages; il
était rempli d'une «eau sacrée » Hopi, et cet Indien m'aspergeait de
cette eau en s'approchant; un autre vint avec un pain étrange (proba-
blement le piki des Hopis, un mince pain gaufré); un autre encore me
donna un plateau (NON pas un bol) de grains de mais blanc; et il me
fut remis deux plumes (l'une noire ou foncée, l'autre de couleur très
claire ou blanche). iliOTE: symbolique des DEUX PLUMES pour les
Hopis: deux plumes d'~ symbolisent la FORCE et le POUVOIR
DE LA PRIÈRE; l'une symbolisant la FORCE, l'autre le POUVOIR
DE LA PRIÈRE! Note bien ici le lien avec I 'Aigle / Faucon (à la fin
de la vision d'Howard ... et la correspondance avec !'Aigle/ Faucon
dans le cas d'Uri Geller, etc., etc.!). Une corde de laine rouge me fut
alors remise cérémonieusement. Elle avait été tressée selon un cérémo-
nial par un des Indiens à l'intérieur de la Kiva (Il est important de noter
ici que des cordes de laine utilisées pour lier les bâtons de prière sont
effectivement tressées selon un cérémonial par les hommes dans les
kivas - ces chambres du conseil ou de cérémonie souterraines!
Howard n'en savait RIEN, en fait, il ne connaît absolument RIEN sur

341
"Ils" sont là !

les Hopis!). Howard précisa qu'il lui avait semblé que j'étais censé
porter la corde rouge de laine d'une certaine façon comme une bande,
une ceinture, etc. S'il n'était pas sûr quant à la façon dont je devais l'u-
tiliser, il était sûr par contre de la façon dont elle m'avait été remise.
Howard dit m'avoir vu alors être conduit vers une échelle, y monter et
sortir de la Kiva... à l'entrée j'ai été à nouveau aspergé d'eau et cette
fois également avec de farine de maïs sacrée. Alors nous avons tous
marché jusqu'au centre de la place du village situé au sommet d'une
haute mesa ... Là, le groupe d'indiens s'approcha, et m'encercla .. . Je
me suis tourné pour faire face directement à l'EST ... Il y avait une
émotion incroyable (Howard en avait les larmes aux yeux ... Il fixait
intensément la vision maintenant!) ... Il y avait un sentiment d'amour
et d'entente, de vraie fraternité; de la farine de maïs était jetée, et tout à
coup, provenant de cette farine de maïs, mêlé à un déplacement de
vent doux, il y eut un flash brillant, un grand battement d'ailes et rapi-
dement, d'où je me tenais, est monté un faucon magnifique et gigan-
tesque ... il est monté de plus en plus haut et encore plus haut!

JE CROIS QUE NOUS DEVONS DIRE AU MOINS LA CHOSE


SUIVANTE SUR LA VISION DE WELLS:

Tout ceci ressemble BEAUCOUP à un rituel d'admission au sein


d'une société secrète hopi ! Un RITE INIDATIQUE de quelque sorte!
MAIS VOILÀ de quelle société secrète, de quel rite initiatique s'agit-
il? J'avancerai juste ceci (car je n'en sais guère plus!): La poupée
HEHEA KACHINA4 que « Hunter » me donna comme cadeau,
APRÈS mon apparente INITIATION à ses côtés dans le désert5 , est
associée dans les cérémonies de danse des Hopis avec: les
PLATEAUX DE GRAINS DE MAÏS, LES SYMBOLES DE
NUAGE Ge l'ai sur mon pouce droit, tu t'en souviens?) et, en partic-
ulier la HEHEA KACHINA est associée au BROYAGE DU GRAIN,
à cette préoccupation de la FINESSE et de la QUALITÉ DE LA
FARINE DE MAÏS MOULUE! Nous avons là les grains de maïs de la
vision d'Howard et le grain de maïs blanc« materialisé » 6 au rassem-
blement Hopi de 1956; le symbole de nuage sur mon pouce droit, le

342
Annexes

bol aux « nuages » stylisés et l'eau dans la vision d 'Howard; et aussi


l'utilisation de la farine de maïs sacrée dans la vision d'Howard (le
faucon s'en élève d'ailleurs dans un mélange de coups de vent!).

IL Y A DES DIFFÉRENCES SIGNIFICATIVES DANS LA VISION


RÉVISÉE DE WELLS CI-DESSUS, TU NE DOIS DONC PAS
UTILISER LA PREMIÈRE QUE JET' AI ENVOYÉE ... FAIS BIEN
ATTENTION AUX DIFFÉRENCES, par exemple c'est un
PLATEAU (et non un bol); c'est une peinture de SABLE (et non une
peinture de farine de maïs) et elle est au CENTRE même du sol de la
kiva, etc. IL Y EN A D'AUTRES. Utilise s'il te plaît cette nouvelle
version corrigée. MERCI.

343
Annexe IV

Passage d'une autre lettre de Williamson écrite en 1980 offrant des


précisions supplémentaires par rapport à l'annexe III. (Traduction
Michel Zirger)

[ ...]La photocopie jointe montre l'ANG-KA-CHINA («Poupée


Kachina aux Cheveux longs ») qui danse dans la Niman ou Cérémonie
du « retour-à-la-maison » célébrée par les Hopis chaque ~ (k,s
Jours de Sirius)*. Note bien le hochet dans la main droite! Il est rond,
et forme ainsi le cercle, qui joint à la croix à l'intérieur devient une
CROIX-CERCLÉE! Lorsque« Hunter »m'a donné l'HEHEA
KACHINA suivi (quelque temps plus tard, N.D.A.) de l'apport (ou
«matérialisation», N.D.A.) du HOCHET1 (ce qui donnait de fait à ce
hochet une importance symbolique très spéciale), cela se révélerait

* (Addendum de George Hunt Williamson) Au SOYALUNA (le solstice d'hiver), il


y a des RITES INITIATIQUES, c'est le « Retour au pays »,autrement dit le retour
des Kachinas auprès des Hopis. Des rites solennels et secrets se tiennent alors, et à
Walpi ils sont connus sous le nom de Ahulani. Ainsi, les KACHIN AS « rentrent chez
eux » sur les monts de San Francisco en juillet et reviennent auprès des Hopis pen-
dant le Solstice d'hiver (décembre) ...Tout cela n'est pas sans receler nombre de si-
gnifications importantes !

345
"Ils" sont là !

prophétique de mon futur et intense intérêt pour la CROIX-CERCLÉE


et le travail de recherche, etc. qui s'ensuivit! Également, et tout aussi
important et prophétique, il annonçait les empreintes de pas de l'ex-
traterrestre dans le désert, le 20 novembre 1952, puisque nous avons la
même croix-cerclée ou symbole du SWASTIKA dans les empreintes!
IL N'Y A ABSOLUMENT AUCUN DOUTE QUE LE CADEAU DE
« Hunter » constituait une annonce prophétique puissante ! La HEHEA
KACHINA est très ancienne, et en rapport principalement avec LES
GRAINS DE MAÏS (d'où le grain de maïs qui« apparut» lors de la
réunion avec« Craig2 »,ainsi que le maïs dans la vision de Howard -
et ce dernier ne sait rien de« Craig», etc., etc.!).; avec les SYMBO-
LES DE NUAGES (prophétiques de la marque que j'aurai plus tard au
pouce droit, ainsi que du« bol de nuages» dans la vision de Howard,
etc.); et avec LE BROYAGE DU MAÏS, avec comme premier souci
LA FINESSE ET LA QUALITÉ DE LA FARINE DE MAÏS
MOULUE! Ce sont là des associations majeures pour Hehea ! Et c'est
POURQUOI« Hunter »m'a donné cette poupée Kachina particulière.
Cependant, comment pouvait-il avoir alors connaissance de tout
cela... des événements, des visions, etc., qui n'eurent lieu, pour cer-
tains d'entre eux, que trente ans plus tard!?!? Cette finesse et qualité
de la FARINE DE MAÏS broyée, j'en suis certain, renvoient à une
interprétation littérale, mais surtout aux meules au sens figuré. Très
semblable à cette maxime de notre civilisation occidentale : « Les
meules des dieux tournent lentement, mais broient très finement » (je
suis sûr que tu l'as déjà entendue et lue de nombreuses fois). La
« farine de maïs » ici pourrait renvoyer essentiellement à ma vie, à
mon Chemin de Vie . . . y seraient donc requis la « finesse » et la
« qualité », afin pour moi d'atteindre mon but, etc. JE SUIS PER-
SUADÉ QUE TU Y VERRAS D'AUTRES CHOSES DE TON
CÔTÉ! Fais-moi part de tes idées sur ce point! C'EST VRAIMENT
PASSIONNANT! Le HOCHET est important dans la quête de vision,
et celui qui fut « matérialisé3 » était prophétique du hochet calebasse
que j'utiliserais plus tard en 1951 dans ma propre quête de vision![ ...]

Howard H. Wells m'a dit qu'il avait rencontré JESS STEARN en 1968

346
Annexes

chez DOUGLAS JOHNSON à Los Angeles. Johnson est un médium


internationalement connu. HOWARD fit soudainement part à Jess
Steam de quelque chose qu'il « voyait ». STEARN fut très impres-
sionné pour le moins, tout particulièrement par la précision étonnante
de Howard. C'est la meilleure façon de décrire sa rencontre avec
STEARN, m'a dit Howard, sans faire appel au terme inexact de
« testé4 » dans le contexte de cette entrevue (cela faisant trop tests psi
de laboratoire, etc.). STEARN dit de lui qu'il est un voyant remar-
quable. Et d'autres me l'ont d'ailleurs confirmé.[ ...].

S ',\ L

La « photocopie » de la poupée Hopi, Ang-Ka-China, « Kachina aux cheveux


longs »,jointe à la lettre de Williamson. Annotations en rouge de Williamson.
(Archives G. H. Williamson de Michel Zirger.)

347
Annexe V

Extrait d'une lettre de G. H. Williamson écrite en 1981 à son collabo-


rateur. Ce passage est en liaison avec un projet de livre, Secret of the
High Lama, qui restera, comme presque tous les autres, inachevé.
(Traduction Michel Zirger)

[ ... ] il me fut fait un apport* d'un COLLIER en TURQUOISE en


1978 : celui-ci se compose de 112 perles turquoise « persanes ». (Pro-
bablement venant de Chine selon un expert qui l'a examiné). 7 x 16
= 112. Le 7 est dans la formule de VINOD (Puharich1). Cordelette de
coton de brahmine - né deux fois - initiation. Tu devrais y faire
quelque peu allusion, car j'estime que l'apport* revêt une grande
importance, ne serait-ce que pour la signification vitale du 7, et du 16
(en rapport avec la croix cerclée, etc., etc.). D'autre part, je sais que le
nombre 112 est IMPORTANT ! Il fait certainement partie intégrante de
LA QUÊTE DE VISION et a un lien direct, je pense, avec ma canali-
sation de la formule remise au Dr Laughead qui lui-même la corn.mu-

*Au sens spirite du terme, ce qui équivaut à « matérialisé » ou à « matérialisation »


selon l'emploi , N.D.A.

349
"Ils" sont là !

niqua à Puharich, (« M »2). Un COLLIER a la même signification


dans d'autres cultures également.

LE COLLIER CI-DESSUS fut apporté le Premier mai 1978. Un mé-


dium de Long Beach, qui ne savait rien de cet apport, me demanda,
environ deux semaines après, si des phénomènes physiques avaient eu
lieu dans mon environnement immédiat, et me parla ensuite du collier,
me disant qu'il avait été envoyé comme un signe de nouvelles choses
sur le point de survenir.

LES MYSTÈRES DES ANDES3, de Robert Charroux, Avon Books,


1977 : je suis cité (p. 152, etc.). Tout en ne nommant pas le lieu dont il
parle (il dit simplement que « Le Dr George Hunt Williamson a décou-
vert au Pérou, en un lieu qu'il ne situe pas ... »).Ce LIEU c'est bien
sûr: Pomatana, la« cité aux mille toits de pierre4 ».Également dans ce
livre: pp. 149-153, l'auteur évoque le fait que« pendant longtemps on
a cru que les Incas n'avaient pas connu l'écriture et utilisaient seule-
ment un système mnémonique: les ~. des cordelettes comportant
des nœuds arithmétiquement disposés qui sont un système de notation
de chiffres mais aussi des événements ». Au début des années 1950
lorsque GHW5 suggéra que les Incas possédaient certainement une
écriture, cela fut considéré comme une «blague » par certains de ses
anciens professeurs. Or, quand il découvrit un exemple concret d'écri-
ture au « Rocher Perdu des Écritures6 » dans la jungle inexplorée à
l'est de la Cordillère des Andes lors de son expédition de 1957, il avait
tout bonnement localisé ce qui était, à ce moment-là, le seul exemple
d'écriture ancienne d'Amérique du Sud. Pourtant, il savait qu'elle
n'était PAS inca, mais liée aux habitants de l'Empire disparu de Païtiti,
la Terre du Roi Tigre. Les Incas eux-mêmes avaient connaissance de
cette grande civilisation à l'est des Andes, mais jamais ne la trou-
vèrent. Toutefois, ils en racontèrent plus tard les légendes aux con-
quérants espagnols, qui se mirent alors en quête de cet« El Dorado ».
Eux non plus jamais ne purent la découvrir. C'est seulement récem-
ment que plusieurs types d'écritures incaïques ont été reconnus : sur
des gobelets en bois appelés keros remontant à l'an 1000 environ ; sur

350
Annexes

des tissus coloriés; sur les enveloppes en toile des énigmatiques


momies du Paracas; et sur les tuniques courtes des nobles incas. Pour
l'archéologue péruvien Rafael Larco Hoyle, les dessins des prétendus
« haricots » décorant les céramiques pré-incas de la culture Mochica
pourraient être en fait un système d'écriture. Et puis, n'oublions pas
cette découverte incroyable faite en 1966 (dix ans après l'arrivée de
GHW au Pérou!). Un navire océanographique, le Anton Bruun, au
cours d'une campagne d'exploration financée par la Fondation
Nationale pour la Science, examinait la dépression Milne-Edwards,
une fosse océane grouillante de vie. À 1 000 brasses (ou 6000 pieds de
profondeur), une caméra sous-marine révéla clairement au moins qua-
tre colonnes et un gigantesque bloc de pierre carré. Le Docteur Robert
J. Menzies des Laboratoires maritimes de l'Université Duke affirma
qu'il «n'avait jamais vu rien de tel auparavant». Il fut déterminé que
« ces colonnes de pierre n'avaient pas une origine naturelle »,et de
plus que « leur surface était gravée de caractères appartenant à une
langue inconnue ». (Quelques-uns de ces caractères sont identiques à
ceux de la« plaque photographique» d' Adamski [restituée à Adamski
par un extraterrestre le 13 décembre7 , N.D.A.]. Or, cette plaque date de
1952 ! Quatorze ans donc avant cette découverte de 1966 ! Adamski ne
pouvait à l'évidence avoir connaissance en 1952 de l'existence de ces
colonnes qui gisaient par 2000 mètres de profondeur!?). Cependant,
cette découverte confirmait sans conteste que quelqu'un dans la zone
péruvienne possédait une écriture !

Si, en 1949, les professeurs de GHW à ! 'Université de l'Arizona


n'avaient vu dans sa théorie d'une écriture inca qu'une« blague», cer-
tains n'hésitèrent pas à dire que bien que très intelligent et bon
chercheur, il avait quand même « pété un plomb » quand il soutint au
début de cette même année 1242 que des marins japonais avaient
débarqué en Amérique du Sud en des temps très anciens ! Il ajoutait
qu'on en trouverait la preuve spécialement en ÉQUATEUR et au
PÉROU. Or, la preuve est là aujourd'hui! Elle nous vient tout droit des
bureaux poussiéreux du Département d' Archéologie de la noble et
labyrinthique Institution Smithsonian à Washington, D.C.

351
"Ils" sont là !

Clifford Evans et sa femme, Betty J. Meggers, tous deux archéologues


attitrés, planifiaient une campagne ambitieuse en Amérique du Sud,
avec l'objectif de fouiller des sites côtiers ... depuis longtemps désertés
des archéologues au profit des centres cérémoniels des terres
intérieures plus (( tape-à-l'œil ».Ils espéraient déterminer la fréquence
des contacts maritimes ayant eu lieu au sein des anciennes civilisations
amérindiennes.

« Un des problèmes de l'archéologie américaine, dit Clifford Evans,


c'est que la plupart des meilleurs archéologues sont des terrestres - ils
ne connaissent rien à la navigation à voile. Si Thor Heyerdahl ne prou-
va qu'une seule chose avec l'expédition du Kon-Tiki, c'est bien qu'il
était possible d'aller au-delà de 4000 nautiques à bord d'une petite
embarcation et de survivre. Jusqu'à ce que quelqu'un le fasse, cette
possibilité restait purement hypothétique. Il a fallu un exploit pour
démontrer aux terrestres que les marins de l'antiquité pouvaient avoir
été bien meilleurs que certains d'entre nous ne voulaient l'admettre.»

Sur un site près du village de pêche de Valdivia, sur la côte sud de


l'Équateur, fut découvert le premier élément de preuve irréfutable d'un
contact transpacifique pré-colombien. Sans crier gare, vers 3 200 av.
J .-C, la poterie incisée fit son apparition à Valdivia, une poterie sans
aucun antécédent archéologique connu et d'une date établie comme
antérieure aux tessons découverts ailleurs dans le Nouveau Monde.
Betty Meggers stipule dans son rapport que « ( ... ) ceci ne peut être
interprété que comme le résultat de l'introduction d'une tradition bien
établie venue d'ailleurs».

On se mit à rechercher des styles de poteries qui auraient pu montrer


une parenté avec la céramique de Valdivia. La réponse ahurissante
tomba lorsqu'il fut découvert que des objets identiques avaient été pro-
duits au cours de l'ancienne Période Jomon au Japon! Une confirma-
tion absolue des théories de GHW !

Dans d'autres fouilles près de la ville de Bahia dans le Nord de la

352
Annexes

Province de Manabi d'autres objets déconcertants ont été mis au jour -


des miniatures de maison, des figurines en céramique assises en posi-
tion de Bouddha, etc. Aucun ne correspondait aux styles amérindiens;
la datation au carbone fait remonter la première apparition des arte-
facts vers 500 av. J.-C. En 1966, Betty Meggers précisait dans son
étude qu'un deuxième contact transpacifique était indiqué ... con-
séquence de la venue d'un navire ou de plusieurs navires en Équateur
en provenance de l'Asie du Sud-Est!

Cela signifie qu'il y a plus de cinq mille ans des Japonais étaient venus
en Amérique du Sud [dans la région de Valdivia, N.D.A.] et revinrent
une nouvelle fois vers 500 av. J.-C. Mais faut-il s'en tenir à ces deux
contacts? Je (GHW) crois pour ma part qu'il y en eut beaucoup, beau-
coup plus, y compris l'arrivée de la noblesse inca et le début de la for-
mation du grand Empire inca. Je ne dirais pas que le commerce fleuris-
sait en ces temps anciens, mais il se pratiquait certainement beaucoup
plus que nous ne lavions cru jusqu'alors!
Quant à la date de 500 av. J .-C, rappelons que le Gautama Bouddha
exerça son influence en Inde à peu près à cette même période au
VIe siècle av. J .-C. Que signifie dès lors la présence en Amérique du
Sud de figurines en céramique semblables au Bouddha? Les adeptes
missionnaires de « l 'Éveillé » durent arriver en Amérique du Sud
apportant la sagesse du grand dispensateur. Je (GHW) crois qu'ils
pénétrèrent en Amérique du Nord et descendirent au moins jusqu'à
1' Arizona et le Nouveau Mexique, établissant même au passage des
monastères en Californie. Je crois qu'ils établirent des missions parmi
les Hopis et d'autres tribus indiennes Pueblo. Leurs clochettes
métalliques ont été retrouvées dans divers sites et j'en possède cer-
taines moi-même (GHW). Ma collègue, Dame Thelma Dunlap, a con-
sacré una partie de sa vie à accumuler des éléments qui démontrent
que des missionnaires Bouddhistes se trouvaient dans le Sud-Ouest
américain dans les temps reculés.
Tout cela sera relaté dans des livres à venir. La découverte d 'Evans-
Meggers était de la dynamite scientifique qu'il fallait manipuler déli-
catement avec tout le « coton » académique nécessaire. L'approche

353
"Ils" sont là !

prudente de leur rapport final reflète cette pleine conscience que les
sensationnelles découvertes équatoriennes sont autant d' « obus »
potentiels dans la bataille rangée qui sévit en archéologie américaine,
le vieux combat entre les diffusionnistes et les interventionnistes
indépendants, pour utiliser les termes maladroits mais en usage.
Quelque chose de considérable se joue sur le résultat de cette bataille
d'érudits. Je (GHW) suis ravi d'avoir été le tout premier archéologue à
suggérer et croire en cette théorie des contacts transpacifiques (dans la
mesure où elle touche spécifiquement au Japon, à l'Équateur et au
Pérou). Mes idées furent ultérieurement confirmées lors de mes ses-
sions de channeling - plus de douze ans avant les rapports de 1966 ! Et
dix-sept ans avant 1966 je l'avais déjà formulée!

La lettre était accompagnée de cette coupure de journal :

NEVADA STATEJOURNAL. Lundi, 28mars,1966.


Une cité pré-Inca git-elle au fond de /'Océan Pacifique?
Une cité engloutie existe peut-être au large du Pérou.

Beaufort, N.C. (UPI) - Des biologistes marins pensent avoir localisé


une cité engloutie au large des côtes du Pérou dans une fosse de
/'Océan Pacifique, et la décrivent comme « une des plus excitantes
découvertes du siècle ».
Le Dr Robert J Menzies, directeur du programme de formation et
recherche océanographique du Laboratoire maritime de l'Université
Duke, a déclaré qu'il y a des raisons de croire qu'une ancienne cité
repose maintenant au fond de l'océan.
Une récente expédition, dirigée par Menzies, a découvert une étrange
configuration sur le plancher océanique alors qu'ils examinaient la
faune dans la fosse Milne-Edwards, une énorme dépression qui atteint
19000 pieds par endroits. Cette fosse est située au large de la côte
péruvienne près de Callac - port maritime pour lima, la capitale du
Pérou.
Les scientifiques et l'équipage à bord du navire « Anton Brunn » pre-
naient des photos de la vie sous-marine au sein de la fosse lorsque

354
Annexes

leur sonar détecta des formes géométriques sur le fond jusque-là uni-
forme.
De plus, les caméras recueillirent des clichés montrant des colonnes à
l'aspect étrange, certaines d'entre elles paraissant présenter quelque
forme d'écriture.

Des scientifiques avancent la possibilité qu'une cité ait autrefois existé


sur la terre ferme, là où est située aujourd'hui la fosse Milne. Des
archéologues ont découvert des signes d'une civilisation qui aurait
précédé l'empire Inca du Pérou de plusieurs milliers d'années.
Jusqu'à peu, on supposait que les Incas avaient été les premiers habi-
tants permanents de la zane, mais les données récentes indiquent la
possibilité qu'une civilisation plus ancienne se soit développée, comme
celle qu'ont peut-être révélée les caméras et le sonar du « Anton
Brunn ».Selon Menzies, la zane en question est marquée par les trem-
blements de terre et les éruptions volcaniques, ce qui l'amène à penser
que de tels événements auraient pu entraîner l'affaissement d'une ville
dans lamer.

355
Annexe VI

Lettre d'un Mexicain, Luis G. Sevilla, du 12 novembre 1956, montrant


les liens de George Adamski avec le Mexique. « Madame Rueda »
mentionnée dans la lettre est Madame Maria Cristina de Rueda, une
des meilleures élèves d' Adamski et une de ses plus « loyales » co-
workers. Elle et son mari l'aidèrent grandement dans son projet de
fonder l'école consacrée à la Science de Vie au Mexique (voir
chapitre X). Son mari travaillant dans le secteur de l'immobilier était
prêt à lui acheter le terrain et le bâtiment qui aurait abrité l'école, et,
dans l'éventualité où le bâtiment idoine n'eût pas été déniché, prêt à le
faire construire. (Coll. Daniel K. Ross)

357
"Ils" sont là !

';~ac•. !&Or• 1.1:1 Jkd-.; . . ' l?f: w• ;10~1' r . . ideoce 11:1 Chapala

k ~· :,:·-~.-:~~(~;,;~~~=~'::.::· i•vi. . . .
. \o: 'À 'fiït' O . r4, :nov•Ji!.• • . wberê' :w• •;ç.•o.11 to ••• you, llt11"ortUn.t·lJ
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:~~1r; ~.-iooltÎ.ng forwad to yoli:r

358
Annexes

(Traduction Michel Zirger)


Coyoacan, 12 novembre 1956,

Cher Monsieur Adamski,

C'est une bien grande joie d'apprendre que vous êtes à nouveau au
Mexique. Nous espérons que votre résidence de Chapala vous donnera
pleine et entière satisfaction.

Madame Rueda avait (sic) déjà été si aimable de nous inviter le


23 novembre prochain, où nous espérons vous rencontrer, mal-
heureusement sans Lucy, à ce qu'il semble (Lucy McGinnis, la secré-
taire d' Adamski, N.D .A.), et nous regretterons vraiment son absence.

Madame Rueda nous a également informés que vous aviez trouvé une
maison bien plus grande que celle à laquelle vous vous attendiez; c'est
néanmoins toujours préférable d'avoir une maison plus grande que
nécessaire plutôt que le contraire, et nous ne doutons pas qu'avec un
peu de temps vous saurez faire usage de cette espace supplémentaire.
Aujourd'hui le Président de la République (du Mexique, Adolfo L6pez
Mateos, ND.A.) a entamé un voyage officiel dans quelques états (en
bordure) du Pacifique, l'un d'eux Jalisco (l'état où vous vivez actuelle-
ment). Un de nos bons amis, l'ingénieur Ramirez Ulloa, est membre
de la délégation officielle, peut-être qu'avant de partir pour cette ville
(sic), vous pourrez vous voir, bien que cela soit très difficile, sinon
vous le rencontrerez à Mexico.
J'attends avec le plus grand intérêt cette occasic:m d'avoir une longue
conversation avec vous, aussi je me réjouis de votre arrivée.

Transmettez nos sentiments les meilleurs à Lucy et Alice (Lucy Mc


Ginnis et Alice K. Wells, N.D.A.).
Avec nos meilleurs souvenirs,

Bien cordialement,

Luis G. Sevilla

359
"Ils" sont là

U.F.O. • CONTACTGROEP NEDERLAND


C..:i ;s 1•1 ° hp GSOllCB;AD•MllD, P..__ Or"'...,
- Moi- llar lf..... - --l llDIHAA11
- P.W. G.UU-~ UllDll.Uli
Ttl.-oa.CW.a.76.là

'!'04&7 n W u s t.1qlleas ull 1'roc our


qu... •s pl'iT•'• HOHtaJTo ~us it' ws ooulJ, ..,..... . s
prtqte aM1•W tg MM tp falfoe, !t en! tilt - ·

360
Annexe VII

Lettre de Rey d' Aquila du 26 mars 1959 portant sur l'organisation de


l'audience privée du 18 mai entre George Adamski et la Reine Juliana
des Pays-Bas. Rey d' Aquila était le principal « co-worker »Hollandais
d' Adamski. Le destinataire est Gordon L. Jamieson, alors secrétaire
d'un groupement ufologique australien, le« Queensland Flying Saucer
Bureau » (aujourd'hui UFO Research Queensland) qui organisait en
partie la venue d' Adamski dans son pays lors de la tournée mondiale
de conférence de 1959 d' Adamski. Ce dernier était arrivé en Australie
fin février. (Coll. Daniel K. Ross)

(Traduction Michel Zirger)

La Hague, 26 mars 1959,

Cher Monsieur Jamieson,

Nous avons reçu aujourd'hui un appel téléphonique du secrétaire privé


de notre Souveraine, nous demandant si nous pouvions arranger ~
audience privée pour George Adamski au Palais, afin de rencontrer la
Reine.

361
"Ils" sont là !

La date est fixée au 18 mai, quelques heures avant le début de la con-


férence (de George Adamski - N.D.A.) qui est à 14 heures. Je pense
que l'audience se déroulera de 10 heures 30 à 11 heures, et, ainsi qu'il
a été prévu, la voiture du Palais viendra prendre George Adamski et le
ramènera, afin qu'il arrive à temps pour sa conférence.

Nous ne sommes pas conviés à l'accompagner, pour des raisons d'or-


dre privé je suppose, mais une telle audience privée pourrait se révéler
d'une grande importance, à la fois pour George Adamski et la Reine.

Nous avons promis de lui communiquer cette requête, aussi pourriez-


vous nous faire part de son assentiment dès que possible, de manière à
rendre cette date « officielle ».

CONTRIBUTION DE L'ITALIE: n'ayant point de nouvelle jusqu'ici


d'une quelconque contribution financière de l'Italie en rapport avec le
billet d'avion (pour George Adamski - N.D.A.), je me demandais si
vous pourriez m'en dire plus. Le Dr Perego m'avait promis il y a
quelque temps quelque 80 $, - comme participation aux frais, mais
aucune confirmation à ce sujet.

J'attends avec impatience votre réponse et le consentement de George


Adamski. Faites-lui savoir également que tout se passe bien en Hol-
lande, l'intérêt est grand, ce qui augure beaucoup de travail à faire. La
presse s'active en ce moment, j'ai même eu deux interviews et une
demande d'article sur les ovnis. Une fois reçu son accord pour l'audi-
ence de la Reine, je vous enverrai un emploi du temps complet pour la
Hollande.

Recevez mes sincères salutations,

Rey d 'Aquila

362
Annexe VIII
Origines et significations des légendes
et prophécies indiennes
dans le Sud-Ouest américain

Daniel Ross © 1979


(Publié pour la première fois avec son aimable autorisation)
(Traduction Michel Zirger)

Tony Shearer, un Indien Lakota et auteur de Lord of the Dawn (Le


seigneur de l'Aube), avait le sentiment que l'histoire des rêves et
espoirs des peuples indiens avait depuis trop longtemps été écrite par
leurs conquérants blancs. Les explications données par ses frères in-
diens à leurs traditions, légendes sacrées, et réalisations spirituelles
s'étaient vues schématisées à l'extrême ou tout simplement ignorées,
car « ceux qui ne peuvent comprendre sont toujours enclins à mal
comprendre. » Ils ne peuvent comprendre car, comme l'expliqua un
Indien Taos à Carl Jung, « l'homme blanc pense avec sa tête ». Et
quand il lui fut demandé avec quoi les Indiens pensaient, l'indien
toucha son cœur.

Ainsi donc, Tony Shearer abandonna une situation professionnelle


confortable au sein de la société de l'homme blanc pour partir en quête

363
"Ils" sont là !

de la signification cachée de )'Étoile du matin, le symbole le plus


chargé de sens de la religion des Amérindiens. Ses recherches le
menèrent dans le sud du Mexique et au Yucatan, où d'anciennes civili-
sations avaient détenu le secret de ce grand mystère.

Qui était Quetzalcoatl, le « Serpent à plumes » - le Très Grand, le


Sauveur - qui un jour apparut venant de l'est, enseigna aux hommes
les rudiments de la civilisation, et apporta une philosophie d'amour et
de paix? Si la plupart des spécialistes s'accordent sur la réalité de son
existence, ils ne s'entendent pas sur l'époque à laquelle il vécut, lais-
sant ainsi beaucoup de flou et d'incertitudes autour de la personne du
Prophète. Shearer mena ses recherches de façon indépendante, l'esprit
libre des querelles de chapelle anthropologiques. Tout en reprenant le
message d'amour et de sagesse de Quetzalcoatl, il complète une his-
toire édifiante en tissant un lien entre les leçons pertinentes du passé et
notre présent plein d'incertitudes.

De plus, les peuples indiens du sud-ouest des États-Unis savent par-


faitement que certaines de leurs croyances prennent racine dans le
passé glorieux du Mexique. Asa Delugie, Chef de Guerre des Apaches
Mescallero le reconnaît quand il dit:

« Un fil ancestral descend loin dans le sud, là où les cimes des mon-
tagnes touchent le ciel et où /'Oiseau-Tonnerre traverse les éclairs. Il y
a un fil d'or qui va jusqu'à Tollan, l'imposante et magnifique Tula,
tandis que par certaines de nos mères un fil blanc court dans les
paroles du Prophète. Dites à mes jeunes hommes d'écouter!»

La branche des Indiens Dénés, que l'on connaît comme les Navajos,
possède une légende selon laquelle ils rencontrèrent jadis le Prophète
et furent témoin de son pouvoir suprême de !'Esprit de Vie

So-Sah-kuku, le Grand Prêtre-Serpent des Hopis d'Oraibi, souligna la


chose suivante: « Il y a des éléments qui montrent que certains de nos
ancêtres sont venus de l'ancien empire commercial de Chan-Chan, des

364
Annexes

siècles avant l'émergence du pouvoir inca au Pérou. » On trouve en


effet le symbole du Serpent à plumes sur les autels des kivas Hopis.

Le plus ancien peuple du continent sont les Zapotèques. Personne ne


sait vraiment quand leurs temples de Monte Alban au Mexique furent
construits ou quand Quetzalcoatl foula la première fois leur terre. Tou-
jours est-il que pendant de nombreux siècles après sa venue, ils
vécurent une vie paisible et vigoureuse sous les auspices de la bien-
faisante Nature. Ils connaissaient les mystères de l'Arbre de la Vie.
Mais comme il arriva dans toute culture, un ordre sacerdotal puissant
remplaça plus tard cette harmonie par la superstition et la crainte, per-
vertissant des enseignements sacrés et introduisant des rituels étranges.
Jamais pourtant le peuple n'avait tout à fait oublié les prophéties, et
lorsqu'il prit conscience que le temps du retour de Quetzalcoatl était
imminent, la révolte éclata contre le culte du Jaguar qui avait asservi
les esprits. Les villes furent abandonnées et laissées en ruines.

En 947 de notre ère, le Seigneur de l'Aube naquit. Son nom était Cé


Acatl Tolpiltzin Quetzalcoatl, littéralement Notre Seigneur, Un
Roseau, Serpent à plumes. Il leur avait promis jadis qu'il reviendrait
pour leur rappeler des enseignements oubliés et les éclairer à nouveau
sur le caractère sacré de toute vie. Ses signes étaient l 'Étoile du matin
(Vénus), l' Arbre de Vie et le Serpent à plumes, ce dernier signifiant
son pouvoir sur les éléments que sont le vent et l'eau; la plume étant le
symbole du vent, le serpent celui de l'eau.

Comme souverain-prophète des Chichimèques, il réussit à combiner


les compétences artistiques et scientifiques des plus vieilles civilisa-
tions qui existaient dans la vallée. Avec sa philosophie de paix exem-
plaire, la nouvelle civilisation Toltèque devint un Paradis sans égal.
« Cette terre ancienne fut l'essence de la splendeur. .. un monde de
plénitude divine», selon les mots de Tony Shearer dans Le seigneur de
l'Aube. Quelques années plus tard le Prophète voyagea plus au sud. À
Cholula, en l'honneur de Quetzalcoatl, les Olmèques avaient construit
l'édifice le plus colossal du continent - une pyramide tronquée cou-

365
"Ils" sont là !

vrant 42 acres avec un volume presque deux fois celui de la Pyramide


de Khéops. Quetzalcoatl rencontra quatre saints hommes indiens, qui
rapportèrent chacun ses enseignements et prophéties à leur peuple. Il
s'agissait des Mayas Quiché, des Hopis, des Iroquois et des Sioux. Et
quand le Seigneur de l'Aube repartit pour la dernière fois, « brûlante
comme un feu dans le ciel, directement au-dessus du Grand Arbre, la
planète Vénus, l'Étoile du matin, brillait, étincelait en toute majesté.»

Comme prophétisé, Tollan tomba. Combien il est étrange que


l'homme oublie avec autant de facilité la vraie philosophie et retombe
sous 1'emprise de cette déité diabolique des sacrifices humains, Tez-
catlipoca, qui fut toujours le dieu des guerriers, des voleurs et des fana-
tiques. Il est l'illustration parfaite de l'ego de l'homme rétif, sans
repères, qui désire exploiter les dons de la Nature (ses ressources) tout
autant que ses semblables. Les Toltèques façonnèrent petit à petit le
cauchemar de l'avenir: guerres, conquêtes et faux dieux. Les Aztèques
envahirent alors par le nord, et finir par s'installer. Ils bâtirent
Tenochtitlan et mirent en œuvre l'effroyable idéologie du sacrifice
humain.

Aussi tragique que tout cela puisse paraître, l'homme blanc n'avait pas
encore fait son apparition. Sécheresses, épidémies et tremblements de
terre annoncèrent le prophétique et redouté accomplissement à venir.
Quand Cortès accosta en 1519, les neuf cycles de l'Enfer débutèrent,
basés sur le système calendaire Vénusien de la pierre sacrée dite « du
Soleil » ou « Calendrier Aztèque ». L'homme blanc chercha à piller,
assoiffé qu'il était de trésors et de territoires. Les atrocités et les injus-
tices commises envers tous les Indiens des Amériques n'ont jamais
vraiment diminué, quoiqu'aujourd'hui nous soyons passés à un type
d'oppression légaliste.

« Un jour il y aura une route dans le ciel et une machine empruntera


cette route et laissera tomber une gourde de cendres qui détruira les
gens et fera bouillir la terre. » (Ancienne prophétie Hopi). Ayant ceci à
l'esprit, l'auteur fut amené à cette conclusion. Lors de l'explosion de la

366
Annexes

première bombe à hydrogène (mille fois plus dévastatrice que celle


d'Hiroshima), les scientifiques restèrent estomaqués devant la puis-
sance qu'ils détenaient désormais entre leurs mains. Aujourd'hui,
l'incessante production d'armes aidant, impulsée qu'elle est par les
profits qu'elle rapporte à l'industrie, cette civilisation aborde la
dernière courbe d'une spirale infernale descendante. La vérité existe
encore, mais où? Tony Shearer trouva cette vérité là où on la trouve
d'habitude: très loin des universités et des institutions occidentales.
C'est pourtant la connaissance dont nous avons le plus besoin de nos
jours. Il la découvrit dans les dernières prophéties des peuples indiens.

L'Étoile du matin est révérée par les Amérindiens, un aspect signifi-


catif que l'on retrouve dans les anciennes légendes de bien d'autres
cultures, car c'est d'elle que seraient descendus les Instructeurs de
I' Âge D'or. Le Indiens Paiutes et Navajos décrivent d'autres planètes
comme des points de vie et parlent des « Havmusuvs », de ce Petit
peuple qui serait venu sur Terre dans des bateaux volants. Des légen-
des Hopis évoquent l'activité de visiteurs spatiaux dans le passé, les
beaux et sages« Gens des Étoiles (Star People)», et parlent du temps
où ceux-ci apparaîtront de nouveau. On trouve des éléments évoquant
les Ovnis dans les légendes de presque toutes les tribus amérindiennes
du Canada à l'Amérique du Sud.

Black Elk (Élan Noir), un saint homme du peuple Sioux, raconte une
vision dans laquelle il vit l'étoile de l'aube (Vénus) monter à l'est et
entendit une voix lui dire: « Ce sera un des leurs, et qui le verra, verra
beaucoup plus, car de là vient la sagesse; et ceux qui ne le verront pas
seront dans les ténèbres». Les Iroquois ont une prophétie qui dit que
pendant les temps difficiles engendrés dans ce monde par les forces
matérialistes, ils seront inspirés par un nouveau Message important
venant de l'est, un message qui viendra d'un homme. Et dans Warriors
of the Rainbow (Guerriers de I' Arc-en-ciel), nous lisons que Quetzal-
coatl prophétisa que plusieurs centaines d'années après l'arrivée ini-
tiale de l'homme blanc, d'autres hommes blancs se présenteraient aux
Indiens avec des pieds comme des griffes de colombe. C'est alors que
Quetzalcoatl lui-même reviendrait.

367
"Ils" sont là !

Selon une prophétie Hopi : « Dans les derniers jours, des lumières
seront vues dans le ciel et elles observeront le peuple Hopi pour voir
s'ils suivent le Plan de Vie, puis ces lumières en référeront au vrai
frère blanc à l'est et lui diront quand le temps sera venu pour Lui de
réapparaitre. »Les Hopis savent qu'il y aura deux précurseurs du
« vrai frère blanc » qui témoigneront pour Lui. Un messager apportera
le signe du Swastika1 (l'ancien symbole universel) et l'autre portera un
Disque Solaire2. Cette prophétie est gravée sur de très vieilles tablettes
sacrées en pierre, conservées par le Clan de Feu des Hopis depuis des
siècles.

Cette prophétie s'est réalisée. Les Chefs religieux Hopis ont d'ailleurs
porté à la connaissance du gouvernement américain cette retentissante
information, car elle ne concerne pas seulement les peuples indiens
dans leur ensemble, mais tous ceux qui s'éveillent au Message nou-
veau. La vérité ouvre les consciences et permet de comprendre
pourquoi des vaisseaux d'origine interplanétaire viennent aujourd'hui.
Ces vaisseaux extraterrestres présents dans nos cieux révèlent dans
toute sa gloire la Fraternité des Hommes ainsi qu'une voie nouvelle de
paix pour cette humanité. L'ensemble de la civilisation de cette planète
acceptera-t-elle le nouveau Message?

Les « Guerriers de I'Arc-en-ciel » sont ceux qui travailleront à faire


entendre la Vérité. Car« grandes sont les tâches à venir, terrifiantes les
montagnes d'ignorance, de haine et de préjugés, mais les Guerriers de
l' Arc-en-ciel s'élèveront ainsi que sur les ailes de l'aigle pour surmon-
ter toutes les difficultés ». Beaucoup étaient dans l'attente des
resplendissantes lueurs de beauté et de sagesse cachées qui éclaireront
l'humanité. L'Étoile du matin, Seigneur de l'Aube, rayonne au ciel
avec la promesse d'un nouvel et radieux soleil levant.

368
Annexe IX

Planète X. Nouvel élément de preuve du contact extraterrestre


d' Adamski en 1952?
Warren P. Aston
(Traduit de l'anglais par Michel Zirger avec son autorisation)

Cet article doit être vu comme une suite à mon article, Adamski's For-
gotten Photograph (La photo oubliée d' Adamski) paru dans l'édition
anglaise du magazine Nexus de Juin-Juillet 2015 (volume XXII,
Numéro 4), puisqu'il se peut que nous soyons ici en présence de la
« preuve » ultime quant à la réalité de la rencontre de George Adamski
avec un extraterrestre d'apparence humaine le 20 novembre 1952 dans
le désert californien, près de Desert Center.

Dans mon article pour Nexus, dans lequel je faisais déjà ressortir un
élément de preuve négligé par les dénégateurs,j'avais mentionné l'ou-
vrage de Michel Zirger et Maurizio Martinelli, Extraterrestres: le con-
tact a déjà eu lieu, publié dans sa version française en octobre 2015.
Depuis une traduction anglaise a paru sous le titre Mystical Journey -
The Jncredible Life of George Hunt Williamson aux éditions
Verdechiaro.
Cependant, je suis tombé sur quelque chose de très étrange dans ce

369
"Ils" sont là !

livre sorti en octobre 2015. . . Il contenait les photographies des mys-


térieux symboles laissés par l'extraterrestre le 20 novembre 1952 sur le
sol sablonneux pendant la conversation avec George Adamski ; des
empreintes de chaussures dont des croquis, des photographies (voir
photo 24), puis des moulages avec du plâtre de Paris furent faits immé-
diatement après le contact. Dans l'analyse détaillée qu'il en proposait,
le livre mettait en relief une évidente représentation schématique de
notre système solaire, avec les planètes s'échelonnant à partir de notre
soleil - leur taille respective et même les anneaux de Saturne ne pou-
vant laisser place au moindre doute.

Bien sûr, le système solaire classique à 9 planètes était déjà connu bien
avant 1952 et cela n'a rien de remarquable en soi. Néanmoins, ce sché-
ma "alien" montre plus de 9 mondes tournant autour de notre soleil.

Se basant sur cette représentation schématisée, un des auteurs, Michel


Zirger, anticipa alors l'existence possible de la Planète X (la« planète
9 »),dont la probable présence dans notre système solaire a été spec-
taculairement confirmée grâce à des modèles mathématiques et des
simulations par ordinateur; une découverte rendue publique seulement
en janvier de cette année, 2016, par deux astronomes de Caltech, le
Califomia Institute of Technology ... Les données suggèrent que la
Planète X pourrait avoir dix fois la masse de notre Terre, et parcou-
rerait une orbite hautement elliptique qui la rapprocherait de nous
seulement tous les quelque dix mille ans.

Ce livre, Extraterrestres: le contact a déjà eu lieu, était disponible en


librairie plus de trois mois avant cette annonce officielle ... Or, selon
Michel Zirger, il se pourrait bien que cette planète géante inconnue fût
déjà graphiquement indiquée dans une de des empreintes de pas de
l'extraterrestre rencontré par Adamski, celle de droite ... (Voir illustra-
tion page 149, chapitre V)*. Ceci étant inattendu et plutôt surprenant, il
m'a semblé important d'au moins le signaler.

* Voir aussi la photo 12 dans Extraterrestres: le contact a déjà eu lieu, Éditions Le


Temps Présent, 2015, p. 67.

370
Annexes

Ci-dessous voici ce que Michel Zirger écrivait au chapitre II d' Ex-


traterrestres: le contact a déjà eu lieu :

« ( . . .)Toutes les planètes du système solaire dans le « voisinage » de la


Terre sont représentées ici. ( ...). [Voir illustration XXVI] Cette inter-
prétation des points regroupés dans ce dessin est une chose certaine,
selon nous, qui va au-delà de la pure coïncidence. L'interprétation des
quatre points situés plus bas s'avère plus hypothétique. Les deux pre-
miers points qui se font face dans le croisement des deux lignes
courbes partant du vesica piscis pourraient être Uranus et Neptune,
avec un peu plus loin la classique Pluton, ou encore une nouvelle
planète récemment découverte baptisée Sedna. Quant au point bien
plus gros au-delà, dans le creux de la semelle, il pourrait s'agir de
cette fameuse planète fantôme appelée X ou encore Tyché, dont cer-
tains astrophysiciens soupçonnent la présence aux confins de notre
système solaire. Si cette interprétation est exacte, ces extraterrestres
auraient-ils voulu nous confirmer avant l'heure l'existence effective
d'une planète géante qui reste à découvrir?( ...)»

Ceci fut publié en octobre 2015 ! L'annonce officielle de la découverte


d'une probable planète X ou planète 9 fut faite en janvier 2016 ! Et la
photo et le dessin de l'empreinte de pas datent de novembre 1952 !

371
Notes et références

Préface

1. Stefano Breccia, Mass Contacts, Author House, 2009, p. 180.


2. Ibid., expression de Stefano Breccia, p. 121.
3. Jacques Vallée parcourut Other Tongues - Other Flesh pour la première
fois le 30 mars 1975, ce qu'il précise dans Forbidden Science Vol. 2 qui est
un «journal »,non destiné à être publié à l'origine, semble-t-il. Other
Tongues - Other Flesh n'est cité qu'une fois.
4 . Alberto Perego, Sono Extraterrestri! Edition Alper, Rome, 1958.
5. Alberto Perego, L'aviazione di altri pianeti opera tra noi, Édition du
C.I.S.A.E.R., Rome, 1963, p. 223 : [ ...] Williamson, mio caro amico, [. . .].

Chapitre 1

1. Desmond Leslie et George Adamski, Flying Saucers Have Landed, Wern-


er Laurie, Londres, 1953. (Traduction française, Les soucoupes volantes ont
atterri, Éditions La colombe, 1954, ou Éditions J'ai lu, 1971)
2. George Adamski, Inside the Space Ships, Abelard Schuman, New York,
1955, pp. 172-189.
3. Truman Bethurum,Aboard a Flying Saucer, De Vorss & Co., Los Angeles,
1954, pp. 90-94 et 109-111.
4 . Id., Messages from the People of the Planet Clarion, Inner Light Publica-
tions, New Brunswick, New Jersey, 1995, p. 49 et p. 64.
5. Timothy Good, Contacts extraterrestres, Presses du Chatelet, Paris, 1999,

373
"Ils" sont là !

pp. 142-144. Édition originale anglaise: Alien Base, Century, Londres, 1998,
pp. 153-155.
6. Lettre à l'auteur. Voir aussi les chapitres III et IV
7.Ats forum
(http://www.abovetopsecret.com/forum/thread554264/pg 12), relayée ensuite
sur:
forum.davidicke.com/showthread.php ?t=203316&page=5
8. Frank E. Stranges, Stranger at the Pentagon, Inner Light Publications,
1967.
9. Sélection du Reader's Digest (édition française), juillet, 1966, article de
John G. Fuller, Soucoupes volantes ou fantômes de l'espace.
10. Leslie et Adamski, Flying Saucers Have Landed, op. cit., p. 209 (Dans la
version française de La Colombe cette image se trouve p. 216 et pour celle de
J'ai lu, p. 253.)

Chapitre2
1. Joscelyn Godwin, Atlantis and the Cycles of Time, Inner Traditions,
Rochester, Vermont, 2011, pp. 272-273.
2. Jacques Vallée, Messengers of Deception, And/Or Press, Berkeley, Califor-
nia, 1979, p. 103. (Édition française, Ovni: la grande manipulation, Éditions
du Rocher, Monaco, 1983, p. 134.)
3. Ibid., p 84 et 103. (Version française, p. 112 et 134).
4. Aimé Michel, Mystérieux Objets Célestes, Éditions Arthaud, 1958, p. 366
5. Franck Edwards, Flying Saucers - Here and Now! Lyle Stuart, New York,
1967, p. 140 (édition utilisée par l'auteur pour sa traduction de l'extrait). Paru
en version française sous le titre Du nouveau sur les soucoupes volantes,
R. Laffont, 1968.
6. Donald H. Menzel et Lyle G . Boyd, The World of Flying Saucers, Double-
day, New York, 1963, p. 203.
7. Cedric Allingham, Flying Saucer from Mars, British Book Center, New
York, 1955, photo p. 112.
8. Brad Steiger, The Fellowship, Dolphin Book-Doubleday, New York, 1988,
p.30.

374
Notes

9. Une infonnation invérifiable selon laquelle Alfred C. Bailey n'aurait pas


vu Adamski s'entretenir avec quelqu'un dans le lointain est à prendre avec
des pincettes car elle vient de James W. Moseley, un « debunker » viscéral,
sournois, manipulateur et amateur de désinformation, et qui plus est
« hoaxer »à ses temps perdus, qui n'offre jamais le moindre bout de preuve
de ce qu'il avance, et en l'occurrence il n'y en a aucune, juste sa parole, mais
sa parole est totalement discréditée. Je ne cite cette variante que pour être le
plus complet possible. Bizarrement, alors que Moseley essaie par une prose
délatoire d'orienter le lecteur vers la supercherie en affinnant qu'Alfred Bai-
ley ne vit pas la rencontre proprement dite avec l'extraterrestre, il vide sa
démonstration de toute substance en précisant que celui-ci « vit bien le "vais-
seau-mère" et des flashs de lumière dans la direction où Adamski était sup-
posé être pendant le contact ». Néanmoins, selon toutes les autres sources
consultables les six témoins, y compris donc Alfred C. Bailey, virent Adams-
ki converser avec quelqu'un dans le lointain. Sur Moseley, voir aussi
Extraterrestres: le contact a déjà eu lieu, p. 135, c'est édifiant!
10. Jacques Vallée, Messengers of Deception, op. cit., p. 85 (Version
française, Ovni: la grande manipulation, op. cit., p. 112.)
11. a) « Cold, remote Earth-type planets may still contain life, says scien-
tists » par Daniel Sheridan, The Times Science, January 8, 2014
(thetimes .co .uk)
b) New study claims ET life can exist inside planets with inhospitable sur-
faces par Michael Salla, 2014 (exopolitics.org)
« The suifaces of rocky planets and moons that we know of are nothing like
Earth. They're typically cold and barren with no atmosphere or a very thin
or even corrosive atmosphere. Going below the suiface protects you from a
whole host of unpleasant conditions on the suiface. So the subsuiface habita-
ble zane may turn out to be very important. Earth might even be unusual in
having life on the suiface. »
12. Godfré Ray King (alias Guy Ballard), Unveiled Mysteries, Saint Gennain
Press, 1934.
13. Phylos (alias Frederick S . Oliver), A Dweller on Two Planets, Baum-
gardt, 1905, Livre II, chapitre V, p. 318 (Version française, J'ai vécu sur deux
planètes, Éditions Robert Laffont, 1972 et 1999)
14. «(. ..)le ciel est noir profond quand on le voit de la lune, et c'est pareil
quand on le voit de l'espace cislunaire - l'espace entre la Terre et la lune.

375
"Ils" sont là !

lA Te"e est le seul objet avec le Soleü qui puissent être vus. Bien que cer-
tains aient rapporté avoir vu des planètes depuis la surface, je n'ai moi-
même pas vu de planètes depuis la suiface, mais je présume qu 'elles pour-
raient être visibles. ( ...) » [The sky is deep black when viewed from the
Moon, as it is when viewed from cislunar space - the space between the
Earth and the Moon. The Earth is the only visible abject other than the Sun
that can be seen. Although there have been some reports of seeing planets, I
myself did not see planets from the suiface, but I suspect they might be visi-
ble.( ...)] Neil Armstrong interviewé par Patrick Moore, BBC 1970.

Chapitre3
1. Stefano Breccia, Contattismi di massa, Nexus Edizioni, 2007.
Version anglaise publiée sous le titre: Mass Contacts,Author House, 2009.
2. George Hunt Williamson et Alfred C. Bailey, The Saucers Speak! New
Age Publishing, Los Angeles, CA, février 1954. Je rappelle que The Saucers
Speak! (les soucoupes parlent!) fut« expurgé» par Williams Dudley Pelley.
Pelley lut en effet le manuscrit des Soucoupes Parlent! quelques jours avant
l'impression et rencontra l'éditeur pour évoquer la nécessité qu'aurait tout le
matériel, surtout les transcriptions (radio), à être « repeaufiné ». Il en parla
aussi en détail avec Williamson au téléphone. Selon ce qu'écrit Pelley dans
un article publié dans le numéro du 27 février 1954 de son magazine Valor,
Williarnson et l'éditeur auraient acquiescé à certaines de ses recommanda-
tions et pratiqué des changements à la dernière minute. Et Pelley de conclure
ainsi sur ce point: « mais cet après-midi, en lisant le texte dans son édition
brochée avec jaquette, je me suis particulièrement réjoui de voir que la plu-
part du matériel incriminé avait été éliminé et qu'un livre tout àfait excellent
avait été réalisé, quoiqu 'esthétiquement il eût mérité un format plus valo-
risant.» Voir aussi à ce sujet le chapitre VIII, GHW et l'extrême droite.
3. /bid., pp. 51-52.
4. lbid., p. 88
5. Stefano Breccia, Mass Contacts, op. cit., pp. 305-306.
6. George Hunt Williarnson, The Saucers Speak, op. cit., p. 46.
7. 1) Stefano Breccia, Contassimi di massa, op. cit. (version anglaise: Mass
Contact, op. cit.) 2) 50 years of Amicizia (Friendship), Éditeur Warren P.
Aston, 2013 .

376
Notes

8. 1) Conférence de 1963. 2) George Adamski, Flying Saucers Farewell,


Abelard-Schuman, New York, 1961, pp. 147-148. 3) Interview de Desmond
Leslie réalisée en 1995 par Michael Hesemann, Documentaire (DVD)
UFOs: The Contacts. The Pioneers of Space, coll. Ufo Secret Alien Contacts
The Best Evidence., (réalisation Michael Hesemann) UFO TV, 2321 Abbot
Kinney Blvd, Venice, CA 90291.
9. Stefano Breccia, interview, Flying Saucer Review, Vol. 54/l Spring 2009,
p.22.
10. Michel Zirger et Maurizio Martinelli, Extraterrestres: le contact a déjà
eu lieu. La vie de George Hunt Williamson, Éditions Le Temps Présent,
Agnières, 2015, pp. 147-149.
11. Stephano Breccia,Mass Contacts,op. cit., pp. 246 et 247.
12. lbid., p. 244
13. lbid., p. 245
14. lbid., p. 243
15. Stefano Breccia, 50 Years of Arnicizia (Frienship), op. cit., p. 106.
16. J .-J. Benftez / Francisco Alvarez Sanchez, Direccion General de la
Guardia Civil. Jefatura de lnvestigacion y criminalista. Informe tecnico
sobre autentificacion de negativos fotograficos:
www.planetabenitez.com/lado/Lado-1.htm
17. Documentaire de Luca Trovellesi Cesana et Pier Giorgio Caria, Il caso
Amicizia (Mystery collection), production de Studio 3 TV, Italie, 2009. (ver-
sion italienne et anglaise)
18. Stefano Breccia, Mass Contacts, op. cit., p. 63 et 78.
19. Id., 50 Years ofAmicizia (Friendship), op. cit., pp. 113 et 114.
20./bid.,pp. 114-116.
21./bid.,pp.144-146.
22. Georges Metz, Ovnis en France, les enquêtes de Georges Metz, lnterkel-
tia, 2011.

Chapitre4
1. Alberto Perego, Sono extraterrestri,Alper, Roma, 1958.

377
"Ils" sont là !

2. Idem, L'aviazione di a/tri pianeti opera tra noi, C.I.S.A.E.R., Roma, 1963,
p.534
3. Idem, Svelato il mistero dei dischi volanti, La Tipografica, Roma, 1957.
4. Neville Spearman, Londres, photos en regard de la page 64. Édition ita ·
lienne, Storia dei dischi volanti, edizioni Mediterranee, 1973.
5. Ces deux photos furent également publiées sans plus de commentaire dans
la Flying Saucer Review, JAN .- FEB. 1959, Vol. 5 No 1, p. 9, revue dont
Brinsley le Poer Trench était alors l'éditeur. La légende est: "Les deux pho-
tos de cette page montrent une soucoupe photographiée au-dessus de
Pescara, Italie, en septembre 1957".
6. Alberto Perego, L'aviazione di altri pianeti opera tra noi, op. cit., p. 191,
et Stefano Breccia, Contattismi di massa, op.cit. , photo n° 27, p. 409, ou
Mass Contacts, op.cit., p. 363, photo n° 52.
7. Perego, Ibid., pp. 78 et 192.
8. Première série (27 septembre 1957): Perego, Sono extraterrestri, op.cit.,
p. 88. Breccia, Contattismi di massa, op.cit., Photos n° 8 et 10, pp. 400-401
ou Mass Contacts, op.cit., photos n° 32 et 34, pp. 353-354.
9. On retrouve cette photo en couverture du second livre de Breccia, 50 Years
ofAmicizia, sans date ...
10. Deuxième série (octobre 1957): Photo 1: Perego, Sono extraterrestri,
op.cit., p. 70 (en bas à droite). Photo 2 : Perego, Idem, p. 71. Le Poer Trench,
The Flying Saucer Story, op. cit., (voir note 4) photo du haut. Breccia, Con-
tattismi di massa, op.cit., p. 400, photo 9, /Mass Contacts, p 353, photo 33,
Perego, L'aviazione di altri pianeti opera tra noi, op.cit., p. 191. Photo 3:
Perego, Idem, p. 71 en haut. Le Poer Trench, Idem, photo du bas. Photo 4:
Breccia, Contattismi di massa, op.cit., p. 409, photo 27 /Mass Contacts,
p. 363, photo 52. Perego, L'aviazioni di altri pianeti opera tra noi, op. cit.,
p. 192. Photo 5: Perego, Sono extraterrestri, op.cit., p. 67 et quatrième de
couverture. Idem, L'aviazioni di altri pianeti opera tra noi, op. cit., p . 471.
Photo 6: Perego, L'aviazioni di altri pianeti opera tra noi, op. cit., p. 78.
11. dans son deuxième livre, 50 Years of Amicizia, Stefano Breccia (t 2012)
révèle en page 109 le nom de l'un d'entre eux: Giancarlo De Carlo.
12. Domenica del Corriere, 15 avril 1962, p. 18
13. Domenica del Corriere, 15 avril 1962, pp. 16-17. Une photo non publiée
dans l'hebdomadaire se trouve dans Contattismi di massa de Breccia, photo

378
Notes

n° 28, p. 410, et dans sa version anglaise, Mass Contact, photo n° 53, p. 364.
Ce qui nous fait cinq photos connues pour cette série.
14. Alberto Perego, Gli extraterrestri sono tornati, C.I.S.A.E.R., Rome,
1970.
15. Ces mêmes photos furent publiées précédemment en 1961 dans )'hebdo-
madaire Settimana lncom lllustrata du 30 août 1961. Ghibaudi y écrira une
rubrique ovni du n° 31 (du 20 août) au n° 38 (du 17 septembre) de cette
année-là, poursuivant l'année suivante sur plusieurs numéros.
16. Timothy Good, Contacts extraterrestres, Presses du Chatelet, Paris, 1999,
premier cahier photo, p. xii. Édition originale anglaise: Alien Base, Century,
Londres, 1998, photo p. xii.
17. Domenica del Corriere du 22 avril 1962, p. 6.
18. Cité par Stefano Breccia, 50 Years of Amicizia, op.cit., p. 174. Voir aussi
Paolo Di Girolamo, Noie loro, Ed. Nexus, 2008.
19.Breccia,/bid.,p. 173
20. Domenica del Corriere du 22 avril 1962, p. 6.
21. Probablement prise en 1957. L'objet discoïdal est identique à celui de la
série d'octobre 1957. La coupole est visible.
22. Photo de 1974. Voir Breccia, 50 years of Amicizia, op. cit., p. 233. Simi-
laire à celui photographié par De Lama le 12-02-1962.
23. Frank Scully, Behind the Flying Saucers, Henry Holt, N. Y., 1950. Très
bonne traduction française de Paul Toutchkov publiée en 1951 aux éditions
Del Duca - Paris sous le titre Le mystère des soucoupes volantes.
24. Breccia, 50 years ofAmicizia, op.cit., pp. 114-115
25. Au sujet de Madeleine Rodeffer voir le chapitre Il
26. Breccia, 50 years ofAmicizia, op.cit., p. 114
27.lbid.,p.173.
28. Perego, L'aviazione di a/tri pianeti opera tra noi, op.cit., pp. 533-534
29. Breccia, Contattismi di massa, op.cit., p. 228.
30. /bid., p. 195.
31. Ibid., pp. 218-219
32. Ivan Ceci, Alberto Perego, Lampi di Stampa, Milano, 20 JO, p. 130

379
"Ils" sont là !

33. Stefano Breccia, Contattismi di massa, op. cit., p. 237

Chapitres
1. Voir Michel Zirger, Extraterrestres: le contact a déjà eu lieu, éditions Le
temps présent, 2015, pp. 52 et 377.
2. The Sky People, Neville Spearman, Londres, 1960. Version française aux
éditions J'ai lu, 1976.
3. Men Among Mankind, Neville Spearman, Londres, 1962. Version
française aux éditions J'ai lu, 1975.
4. Une de ces visions qui figure dans le carnet des dernières années de sa vie
est si frappante que j'avais préféré ne pas en toucher mot dans le précédent
livre et pensais la garder à jamais enfouie à la connaissance. Mais bon la
voilà:
« 1984
Lun., 29 oct. Minuit
Dans le salon (alors que j'étais éveillé) j'ai vu le "Seigneur des Ténèbres"
grandeur nature, en bure de moine, rouge / marron foncé, avec la capuche
relevée. Dans sa main droite il tenait une baguette de sorcier métallique
longue d'à-peu-près J mètre 20. Sa main gauche était levée comme en signe
de salut. Les orbites de ses yeux étaient vides /noirs. Puis ses yeux ont com-
mencé à briller d'une lueur rouge! Sur son front il y avait ce qui semblait
être des lettres en tibétain (ou en hébreux?) - toutes en flammes rouges! (son
titre ?) D'autres présences (des démons ?) l'accompagnaient - il semblait se
trouver dans une grande salle en pierre à l'intérieur d'une tour. »
En fait, comme Warren P. Aston m'en fit la remarque, cette« vision» pour-
rait tout à fait être perçue comme positive pour G. H. Williamson, car dans le
Christianisme, l'Islam, le Mormonisme, les textes relatifs à Énoch, etc., le
Diable/ Je Malin/ le Tentateur apparaît toujours à des moments significatifs
(p. ex. lorsque Jésus jeûne 40 jours dans Je désert) faisant une ultime tentative
afin d'obtenir allégeance ...
5. Concernant Wellesley Tudor Pole, voir l'importante biographie due à
Gerry Fenge, The Two Worlds of Wellesley Tudor Pole, Starseed Publications,
Everett, WA, 2010.
6. Chalice Weil.

380
Notes

7. The Silent Road. Des extraits de La route silencieuse furent traduits par
Simone Saint-Clair pour son livre La route du Graal: Avec des extraits de La
route silencieuse, aux éditions La colombe, 1963
8. Road in the Sky, Neville spearman, Londres, 1959.
9. Secret of the Andes, p. 83. Ed. Neville Spearman, Londres, 1961.
10. Conférence: New Questfor the Holy Grail donnée le mercredi 13 octobre
1960 à Pasadena, CA, à l'Independent Order of Odd Fellows (IOOF) Hall,
715 N. Los Robles Ave., à 20:00. « ( ...)j'ai l'intention d'écrire un livre sur le
sujet, mais cela risque de prendre plusieurs années avant que je puisse m 'y
atteler; j'ai tellement d 'autres choses à faire d'abord ( .. .) »
11. New Quest for the Holy Grail.
12. Footprints of Prophecy.
13. Il fera bien quelques rares conférences et publiera un ou deux papiers
mais uniquement sous le nom de Michel d'Obrenovic.

Chapitre6
1. Traduction de l'auteur. Voir aussi : Éditions J'ai Lu, p. 65. Éditions
anglaise, The Sky People, Neville Spearman, Londres, 1960, p. 75.
2. Ézéchiel, traduction et commentaires de Le Maistre de Sacy, 1717, p. 9.
3. Secret Places of the Lion, Neville Spearman, Londres, 1958, pp. 17 et 19.
Ed. J'ai lu, pp. 36 et 39.
4. Other Tongues- Other Flesh, op.cit., p. 225
5. Avant le contact du 20 novembre 1952 Williamson resta deux ou trois
jours chez Adamski au début de novembre, et c'est tout. Il ne fit pas « des
visites régulières» ni ne devint« membre de la secte d'Adamski basée sur la
Théosophie » comme il est affirmé sur « Wikipedia, the free encyclopedia ».
À ce jour de novembre 2013, ce texte de Wikipedia sur George Hunt
Williamson contient un grand nombre de contre-vérités et de ragots qu'il
serait impératif de corriger.
6. Lettre de George Hunt Williamson, magazine Valor du 29 août 1953, p. 4:
« However, the Air Force did observe the landing from above and took pic-
tures of it. »(Page du magazine aimablement fournie à l'auteur par le spécia ·
liste de Pelley, Vance Pollock)

381
"Ils" sont là !

7. Conférence de George Adamski le 28 avril 1959 à Londres, au Caxton


Hall.
« When I came home, the FBI, the Air Force Intelligence, and others came to
see me.[ ...] they just ask me to tell them what I said to the man, what he said
tome, how we understood each other [ ...]. »
8.Ibid.
9. Flying Saucer Review, SEPT. - OCT. 1958, Vol. 4, No 5, pp. 8-9.
Le rapport original fut par la suite obtenu au début des années 1980 par
l 'écrivain William L. Moore par voie du Freedom of Information Act.
Voir aussi l'annexe V,« Chronologie exacte des événements impliquant G.
H. Williamson depuis les contacts radio jusqu'à la rencontre de Desert
Center » in Zirger-Martinelli, Extraterrestres: le contact a déjà eu lieu,
op.cit.
10. Flying Saucer Review, NOV. - DEC. 1958, Vol 4, No 6, p. 3.
11. Il est possible que du matériel provenant de ce très probablement resté
inédit Air Force Evidence Confirms Adamski Story ait été finalement intégré
à un second livre, The Case of George Adamski's Contact with Flying
Saucers. Vol. 1-2, dont la rareté extrême conduit à penser que Richard Ogden
n'en fit tirer à compte d'auteur qu'un très petit nombre d'exemplaires (Ufolo-
gy Publications, 1962).
12. Edward J. Ruppelt, The Report on Unidentified Flying Objects, Double-
day, New York, 1956. Publié en français sous le titre Face aux soucoupes
volantes, Éditions France Empire, Paris, 1958.
13. George Hunt Williamson, Other Tongues- Other Flesh, op. cit., p. 210.
14. Id., Secret Places of the üon, Neville Spearman, Londres, 1958, pp. 166-
167. Édition française, Les gîtes secrets du lion, Éditions J'ai Lu, 1972, pp.
253-255.

Chapitre7
1. George Hunt Williamson, Other Tongues - Other Flesh, Amherst Press,
Amherst, Wisconcin, 1953.
2. William Dudley Pelley, Star Guests, Soulcraft Press, Inc., Noblesville,
Indiana, 1950, 318 pages.
3. George Hunt Williamson, Saucer Symposium, magazine Valor du samedi

382
Notes

17 avril 1954, p. 14. (page aimablement communiqué par le spécialiste de


Pelley, Vance Pollock)
4. Id., Other Tongues - Other Flesh, op.cit., p. 202
5. Ibid., p. 196
6. Ibid., p. 197
7. Ibid., p. 197
8. Ibid., p. 258
9. Carl Gutave Jung, Un mythe Moderne, Éditions Gallimard, Paris, 1974.
10. George Hunt Williamson, Other Tongues - Other Flesh, op. cit., p. 376.
11. Ibid., p. 375
12. George Hunt Williamson, Road in the Sky, Neville Spearman, London,
1959,p.224.
13. Id., Other Tongues- Other Flesh, op. cit., p. 424.
14. Ibid., p. 408
15. Ibid., pp. 421- 422
16. Ibid., p. 212
17. George Hunt Williamson, Saucer Symposium, magazine Va/or du 17 avril
1954, p. 4. (Page aimablement communiquée par le spécialiste de Pelley,
Vance Pollock)
18. Informations extraites d'un enregistrement d'une longue interview de
Williamson réalisée à Giant Rock en 1954 par le fameux Carl Hunrath ...
19. Zirger-Martinelli, Extraterrestres: le contact a déjà eu lieu, Le Temps
Présent, 2015, pp. 221-222.
20. George Hunt Williamson, Other Tongues - Other Flesh, op. cit., p. 211.
21. Desmond Leslie, Go in Peace dans Gray Barker's Book of Adamski,
Saucerian Publications, Clarksburg, West Virginia, 1966, p. 11.
22. Extrait d'une interview de Desmond Leslie par Michael Hesemann
(UF07V DVD: UFO Secret. Alien Contacts. The Evidence)
23. George Hunt Williamson, The Saucers Speak, New Age Publishing, Los
Angeles, 1954, p. 50
24. Id., Other Tongues- Other Flesh, op. cit., p. 209.

383
"Ils" sont là !

25. Ofeo M. Angelucci, The Secret of the Saucers (édité par Ray Palmer),
Amherst Press, 1955, p. 34.
26. Id., Mystic Magazine (édité par Raymond Palmer), novembre 1953, pp
55-57 (Texte repris légèrement remanié dans son livre The Secret of the
Saucers, op. cit., pp. 3-7. Cité par Williamson dans Other Tongues - Other
Flesh, op. cit., pp. 257-258.
27. George Hunt Williamson, Other Tongues- Other Flesh, op. cit., p. 213.
28. Id. et John McCoy, UFOs Confidential, Essene Press, Corpus Christi,
Texas, 1958,p.25
29. Fred Nadis, The Manfrom Mars, Tarcher/Penguin, 2013, p. 7 et 21.
30. George Van Tassel, I rode a Flying Saucer, New Age Publishing, Los
Angeles, 1953.
31. Gray Barker, Gray Barker at Giant Rock, Saucerian Publications, Clarks-
burg, West Virginia, 1976, p. 13: « Il semble que la méthode de communica-
tion qu'ils utilisaient impliquait un instrument appelé le "RAYON-OMNI"
(OMNl-BEAM). »
32. Zirger-Martinelli, op.cit., pp. 309-310.
33. You Tube. Vidéo: « Uri Geller, Criss Angel, and 9JJ (September Il,
2001) » ou « Criss Angel Gets owned by Uri Geller!!! » ou encore « The
phenomenon Mystery ». Il s'agit du même extrait vidéo sous trois titres dif-
férents.
34. Voir par exemple sur Internet: "The night aliens called on Lennon," Tele-
graph.co.uk. Culture
35. Conférence de Serge Reiver Nazare «Vénus et les Vénusiens» présentée
par le groupement ufologique C .E.O.F Pertuis (Visible sur You Tube)
36. Brad et Francie Steiger, The Star People, Berkley, New York, 1981
37. Note: « *Pour d'autres ouvrages traitant des intéractions physiques
entre les "dieux du ciel" et les Terriens, ainsi que l'interprétation de la Bible,
voir Autres langues, Autres chairs de George Hunt Williamson, et Le peuple
du ciel de Brinsley Le Poer Trench. » (Brad et Francie Steiger, The Star Peo-
ple, op. cit., p. 35)
38. George Hunt Williamson, Traveling the Path Back to the Road in the Sky
(réédition de Road in the Sky), Inner Light Publication, New Brunswick,
New Jersey, 2012, p. 27.

384
Notes

39. Brad Steiger, documentaire TV, Mysteries of 1ïme and Space: the truth
about UFO's and ET's,Atlan Productions, 1982.
40. Brad et Francie Steiger, The Star People, op. cit., p. 42.
41. George Hunt Williarnson, Other Tangues - Other Flesh, op. cit., p. 207
et 210
42. Brad et Francie Steiger, Discover Your Past Lives, Dell Publishing, New
York, 1981 , et Francie Steiger, Reflections from An Angel's Eyes, Berkley,
New York, 1982.
43. George Hunt Williarnson, Traveling the Path Back to the Road in the Sky,
op. cit., pp. 27-28
44. Scott Mandelker, From Elsewhere: Being ET in America, (Préface de
Brad Steiger), Birch Lane Press, New York, 1995.
45. Carla Lisbeth Rueckert, A Wanderer's Handbook (abrégé par Jim McCar-
ty), L/L Research, Louisville, Kentucky, 2001.
46. Don Elkins (avec Carla Rueckert), Secrets of the UFO, L/L Research,
Louisville, Kentucky, 1977, pp. 63-64.
47. Zirger-Martinelli, op.cit., pp. 113-114 et 317-347.
48. The Ra Material: The Law of One, Book V, RA, Fragment 5, session 12,
28 janvier, 1981, UL Research, Louisville, Kentuky, 1998, p. 25.

Chapitre 8
1. Jacques Vallée, Forbidden Science: Journals 1957-1969, North Atlantic
Books, Berkeley, 1992, p. 62.
Édition française, Science Interdite Journal 1957-1969, O.P. Éditions, Mar-
seille, 1997, p. 58.
2. Malheureusement, l'éditeur (La Colombe, 1954) de cette première et
excellente traduction française a cru bon de devoir horriblement « retou-
cher » les photos les plus intéressantes prises par Adarnski. Ce sont les plus
mauvaises reproductions de photos d' Adamski que l'on puisse avoir. Un vrai
massacre! Et c'est bien entendu ces « reproductions » qu'utilisent les scep-
tiques français pour faire leur travail de sape.
3. Jacques Vallée. Messengers of Deception, And/Or Press, Berkeley, Califor-
nia, 1979, p. 84 et p. 103

385
"Ils" sont là !

(Édition française, Ovni: la grande manipulation, éditions du Rocher, Mona-


co, 1983,p.112etp.134
4. Ibid., p. 85.
(Édition française, p. 112.)
5. Jacques Vallée, Ovni: la grande manipulation, op. cit., p. 238
6. Id., Messengers ofDeception, op. cit., pp. 192-193.
(Édition française, pp. 238-239.)
Un de ses « informateurs » fut Peter Rogerson, un petit critique « debunker »
psychologisant que le simple mot« extraterrestre», sans parler de« contacté,
» révulse et met en mode « attaque » basse sur les les personnes ; voir
Jacques Vallée, Forbidden Science Vol II: Journals 1970-1979, Documatica
Research, 2013, p. 348 et 351
7. Id., Forbidden Science: Journals 1957-1969, op. cit., p. 335.
Édition française, Science Interdite, pp. 337-340
8. Id., Messengers of Deception, op. cit., p. 103
(Édition française, p. 134.)
9. Lettre de Lucy McGinnis, magazine Va/or du 29 août 1953, p. 3.
(Page aimablement fournie à l'auteur par le spécialiste de Pelley, Vance Pol-
lock)
10. Lettre de George Adamski, magazine Va/or du 29 août 1953, p. 5
(Page aimablement fournie à l'auteur par le spécialiste de Pelley, Vance Pol-
lock)
11. James W. Moseley (with Karl T. Pflock), Shocking/y Close to the truth,
Prometheus Books, New York, 2002 p. 74: « I later learned that Williamson
had worked for Pelley's Sou/craft Publications in Indiana ~ relocating
to Arizona and hooking up with Adamski ».
12. Michel Zirger in Extraterrestres : le contact a déjà eu lieu, éditions Le
Temps présent, 2015, p. 112.
13. Colin Benett, Lookingfor Orthon, Paraview Press, New York, p 212, note
21.
14. William Dudley Pelley, magazine Va/or du 27 février 1954, p. 12. (Page
aimablement communiquée par le spécialiste de Pelley, Vance Pollock)

386
Notes

15. Nick Redfem, Contactees, Career Press, Franklin Lakes, 2010, New Jer-
sey p. 43: « ( ... ) Adamski's racial and near-Nazi views. »
16. James W. Moseley, Shocking/y Close to the Truth, op. cit., p. 137.
17. Nick Redfem, op. cit., p. 43
18. Ibid., p. 36, et Nick Redfem, On the Trait of the Saucer Spies, Anomalist
Books, San Antonio, Texas, 2006, p. 37. Voir aussi, William Moore, FBI
« George Adamski » FILE, reprinted by William L. Moore Publication &
Research, Prescott,Arizona, p. 9.
19. a) Nick Redfem, Contactees, op. cit., p. 38. b) Nick Refem, On the trait
of the Saucer Spies, op. cit., p. 39. c) G.H. Williamson, Road in the Sky,
introduction de Nick Redfern, ed. by Timothy Green Beckley, New
Brunswick. New Jersey, 2012, p. 23.
20. Jacques Vallée, Messengers of Deception, op. cit., p 193.
(édition française, p. 238)
21. William Dudley Pelley, magazine Valor du samedi 14 mai 1955, p. 8.
Page aimablement communiquée par le spécialiste de Pelley, Vance Pollock
22. George Hunt Williamson, magazine Valor du 17 avril 1954, «Rie»
Williamson takes His New Post
(Page du magazine aimablement communiquée par le spécialite de Pelley,
Vance Pollock)
23. William Dudley Pelley, magazine Valor du 27 février 1954, p. 13.
(Page du magazine aimablement communiquée à l'auteur par le spécialiste
de Pelley, Vance Pollock)
24. Id., magazine Valordu 18 décembre 1954, p. 9.
(Page aimablement communiquée à l'auteur par le spécialiste de Pelley,
Vance Pollock)

Chapitre9
1. George Hunt Williamson, Road in the Sky, Spearman, Londres, 1959,
p. 171.
2. Ibid., p. 74
3. Le premier ne fut PAS James W. Moseley comme nous pouvons le lire

387
"Ils" sont là !

partout sur Internet. Si Moseley publia effectivement un article dans le


numéro d'octobre 1955 du magazine Fate intitulé, Peruvian Desert Map for
Saucers? (Carte du désert péruvien pour Soucoupes?), il avoua plus tard
ceci: « ( ...) Dans les années 1950 j'ai consacré beaucoup de temps à la
chasse au trésor au Pérou, avec au final plutôt pas mal de succès. À cette
époque, il y avait une archéologue allemande nommée Maria Reiche qui étu-
diait les lignes (de Nazca. N.D.A.) dans leurs plus petits détails depuis de
nombreuses années. Elle avait rédigé une brochure qui était en vente au
Pérou, disponible en anglais et non protégée par le droit d'auteur. Je l'ai
remaniée à ma convenance et l'ai publiée en 1955 sous mon nom dans le
magazine américain FATE. ( ...). » (in The Somewhat Mysterious Nazca
Lines of Peru, wwwjimmoseley.com) Il confirme même cela, plutôt fière-
ment, dans son livre, cosigné avec Karl Pflock, Shocking/y Close to the
Truth! Confessions of a Grave-Robbing Ufologist (Scandaleusement proche
de la Vérité! Confessions d'un ufologue profanateur de tombes) [Prometheus
Books, 2002, p. 148] révélant que« les propos de Maria Reiche constituent
environ 90 pour cent du texte (pour le Fate d'octobre 1955, N.D.A.), sans
oublier la photo aérienne fortement agrandie qui l'accompagnait, le tout
volé directement dans une brochure, non protégée par le droit d'auteur, auto-
éditée par Reiche au Pérou.( ...). » Confondant! Le cynisme à l'état brut! La
marque des vrais debunkers !
4. Harold T. Wilkins, Flying Saucers on the Attack, Citadel Press, N.Y., 1954,
pp. 159-160. Publié à l'origine en Angleterre sous le titre, Flying Saucers on
the Moon, Peter Owen Ltd., London, 1954.
5. Erich von Daniken, Erinnerungen an die Zukunft, Econ-Verlag Gmbh,
Düsseldorf, 1968. Édition en anglais, Chariots of the Gods, Putnam's Sons,
New York, 1970. Édition en français, Présence des extraterrestres, Robert
Laffont, Paris, 1969.
6. Id., Chariots of the Gods, op. cit., pp 32-34 et ln search of Ancient Gods,
Putnam's Sons, 1973, p. 197 (édition française Le monde fabuleux des
grandes énigmes, Robert laffont, 1974).
7. Frank Scully, Behind the Flying Saucers, Henry Holt, New York, 1950,
p.54.
Édition française, Le mystère des soucoupes volantes, Del Luca, 1951, p. 61.
8. George Hunt Williamson, The Saucers Speak! New Age Publishing, Los
Angeles, 1954, p. 30.

388
Notes

9. Id., Other Tongues - Other Flesh, Amherst Press, Amherst, Wisconcin,


copyrighté 1953, mais publié en 1956, pp. 249-264.
10. Donald H. Menzel, Flying Saucers, Harvard University Press, Cam-
bridge, 1953,pp. 125-134
11. Brinsley le Poer Trench, The Sky People, Spearman, London, 1960, pp.
93-94, ou en version française, Le peuple du ciel, Éditions J'ai lu, Paris,
1960, p. 85.
12. Zarkon serait en fait Kenneth Rayner Johnson auteur, entre autres, de The
Succubus, de The Homunculus, et de The Fulcanelli Phenomenon.
13. Robert Charroux, L'énigme des Andes, Éditions J'ai lu, Paris, 1983,
p. 196.
Éditions originales, Robert Laffont, Paris, 1974. Édition en anglais, The Mys-
teries of the Andes,Avon Books, New York, 1977, pp. 152 -153.

Chapitre 10
l. Daniel K. Ross, UFO's and the Complete Evidence from Space, Pintado
Publishing, Californie, 1987.
2. Voir chapitre 1
3. Daniel K. Ross, op. cit., p. 5.
4. La véritable orthographe est « Blob » du nom de son ex-mari allemand,
mais beaucoup de ses amis américains, ou même des journalistes, en sont
venus à écrire « Blobe »,car un nom de famille comme« Blob » sans « e »
est très lourd à porter toute une vie ... Personne ne porte un nom tel que
« Blob » aux États-Unis, trop dépréciatif.
5. Cosmic Bulletin, juin 1964
6. Cette photo ne peut être reprise ici pour des raisons de droits de reproduc-
tion. On la trouvera dans le numéro 134 (Autumn 1996) de la revue japo-
naise éditée par Hachiro Kubota, UFO Contactee, en page 40.
7. Chez British Book Center à New York et chez Werner Laurie à Londre, en
fait les maisons d'édition d'origine.
8. Chez Wamer Paperback Library Publishers à New York.
9. Extraits d'une lettre du 22 avril 1992 de Daniel Ross à l'auteur, et d'une
autre, destinée à Charlotte Blob, écrite un jour après 1'observation.

389
"Ils" sont là !

10. George Adamski, Science of Life - Study Course, Vista, Californie, 1964.
11. Voir annexe VI.
12. Catherine Reid est incidemment la personne qui fit le dessin « du sym-
bole de Fraternité Cosmique » ou « de l' Amitié Interplanétaire » (deux
paumes l'une contre l'autre) illustrant le dos de la page de faux-titre du livre
de 1969 de Fred Steckling, Why Are They Here? (Pourquoi sont-ils ici?)
[Vantage Press]. Dessin réutilisé sur la quatrième de couverture de la très
attendue nouvelle édition de 2016 du livre d' Adamski, Flying Saucers
Farewell (Adieu aux soucoupes volantes), publiée par la George Adamski
Foundation sous le titre Behind the Flying Saucer Mystery li (Derrière le
mystère des soucoupes volantes Il). Notons aussi au passage que c'est Char-
lotte Blob qui écrivit la Préface de Why Are They Here?
13. Voir chapitre II.
14. Carol A. Honey (1928-2007) fut un personnage trouble qui assuma pen-
dant un temps le poste laissé vacant fin 1961 par lancienne secrétaire
d'Adamski, Lucy McGinnis. En 1964, Adamski accusera Honey, dans un
enregistrement privé que je possède, d'avoir entre autres, intrigué à partir de
1959 pour que Lucy McGinnis quitte son poste. Adamski étant absent pour
six mois en raison d'une longue tournée mondiale de conférences, Carol
Honey eut ainsi toute latitude pour influer sur la décision de Lucy qui traver-
sait alors une période de dépression. Honey ne fit rien pour l'encourager à
rester, bien au contraire. Lorsqu 'Adamski revint de cette tournée, il dit avoir
trouvé une ambiance exécrable. Adamski l'accuse également d'avoir voulu le
spolier de son activité. En 1963, il mit fin à sa collaboration avec Honey qui
dut, quelque temps après, arrêter la publication de sa Newsletter ayant perdu
la source principale de ses idées: George Adamski. Carol Honey retomba
vite dans l'oubli ou dans l'obscurité d'où Adamski l'avait fait émerger un
temps.
15. De nos jours, la situation est clarifiée: il est fermement établi que la
George Adamski Foundation, aujourd'hui représentée par Glenn Steckling,
est légalement la seule entité à avoir le contrôle des droits sur les livres, les
photos et les films de George Adamski; en d'autres termes, le seul endroit où
l'on puisse acquérir l'usage du matériel d'Adamski - ce qui n'était pas aussi
clair dans les années 1970, un flou juridique ayant subsisté après la dispari-
tion d' Adamski. Si son testament mentionnait bien comme héritière princi-

390
Notes

pale, Alice K. Wells, rien n'était précisé sur les « copyrights » en tant que
tels, d'où une quinzaine d'années de brouillard plus ou moins cosmique. En
1979, le brouillard fut légalement dissipé.
16. En fait, on peut entrevoir cette supposée préférence pour Charlotte Blob
déjà exprimée dans le Cosmic Bulletin de juin 1964 dans lequel G. Adamski
écrit: «Mais maintenant le temps est venu pour moi de choisir quelqu'un qui
se rapprochera le plus des critères exigés. Les Frères connaissent une telle
personne et la guide pour ce travail. Cette personne a accepté d'abandonner
toute la sécurité qu'elle avait jusqu'à présent et de s'en remettre désormais
au cosmos . Il ne lui sera pas difficile d'apprendre . » Sans la nommer,
Adamski faisait certainement ici référence à Charlotte Blob.
17. UFOContactee,(Summer 1992),N°117,p. 13.
18. Voir, par exemple, sur le site Internet
« preparemonosparaelcambio.blogspot.com. »,l'article Respetable Médico
Practic6 un Examen Ffsico a un Noble Hombre del Espacio, ou sur celui de
« ufoexperiences.blogspot.com », l'article Sighting and an "extraterrestrial
consultation" (September 29, 2005)

Annexe 1
1. Miriam Delicado évoque cette rencontre dans une interview de 2008
visionnable sur You Tube. Elle parle d'un groupe de personnages grands
comme des enfants et d'un couple d'adultes avec des yeux de couleur
« méditerranée » et aussi des cheveux blancs « comme neige », donc de
même apparence que les miens! J'ai pu avoir un échange de courriels avec
Miriam, qui , en raison de certains détails que seule quelqu'un ayant rencontré
ces personnages peut connaître, m'ont amené à conclure qu'elle avait dû ren-
contrer les mêmes que moi, ou apparentés aux miens.
2. Une illustration de la même scène, mais de bien meilleure qualité artis-
tique, se trouve dans le magazine de Hachire Kubota, UFO contactee (Win-
ter 1985, numéro 91) en pages 12 et 13. Pour des raisons de droits, elle ne
peut être reproduite ici.

Annexe3
1. Voir Zirger-Martinelli. Extraterrestres: le contact a déjà eu lieu, ed. Le
Temps Présent, 2015, p. 158

391
"Ils" sont là !

2. Auteur de nombreux best-sellers sur le paranormal dont Edgar Cayce: The


Sleeping Prophet.
3. Une célèbre médium de San Diego, CA.
4. Voir photo page 139 chapitre V, G. H. Williamson. Un témoin privilégié.
5. Zirger - MartineIli, op. cit., chapitre XII, pp. 312-315
6. /bid., p. 274.

Annexe4
1. Voir chapitre V, G H. Williamson - Un témoin privilégié.
2. Zirger-Martinelli, Extraterrestres: le contact a déjà eu lieu, chapitre X, pp.
273-275.
3. /bid., p. 148.
4. Voir Annexe III, fin de l'extrait de la première lettre.

Annexes
l. Andrija Puharich, auteur du livre, Uri Geller. Voir Michel Zirger - Maur-
izio Martinelli, Extraterrestres: le contact a déjà eu lieu, Le Temps Présent,
2015, pp. 114, 242, 275 et 276.
2. Zirger-Martinelli, op.cit., pp. 114 et 275.
3. Williamson avait joint à cette lettre quatre photocopies des pages 148
à 155 de l'édition américaine(« Avon Books. No. 33779,1977 »)du livre de
Robert Charroux, L'énigme des Andes devenu en anglais The Mysteries of
the Andes (Les mystères des Andes).
4. Michel Zirger-Maurizio Martinelli, op.cit., page 338.
5. ll faut signaler que de manière à bien faire la césure avec sa nouvelle iden-
tité de Michel d'Obrenovic (depuis 1961), dans beaucoup de ses lettres,
George Hunt Williamson parle de lui à la troisième personne et non à la pre-
mière: « GHW » au lieu de « Je »
6. Michel Zirger-Maurizio Martinelli, op.cit., page 118-120 et 338.
7. lbid., p. 180.

392
Notes

Annexe 8
1. Ceci pourrait être une allusion au « Vénusien Orthon » rencontré par
George Adamski le 20 november 1952 près de Desert Center, CA, ou même
dans une certaine mesure à George Hunt Williamson - Note de Michel Zirger.
2. Cet autre messager est-il George Adamski? Voir au chapter 7, La marque
des Voyageurs - Note de Michel Zirger.
Tous les peuples, passés et présents, consignent événements et croyances
selon les mots et les significations les mieux adaptés à leur propre entende-
ment culturel. Notre culture occidentale voit les choses d'un point de vue
principalement technologique, par opposition à un point de vue
philosophique.
La prophétie des «tablettes sacrées en pierre » des Hopis s'est accomplie et
cela peut amplement être vérifié dans le compte rendu de George Adamski
formant la deuxième partie des Soucoupes volantes ont atterri.
Adamski relatera d'autres expériences et apportera des corrélations scien-
tifiques dans deux livres ultérieurs: Inside the Space Ships (À l 'intérieur des
vaisseaux spatiaux) [intitulé en édition de poche américaine Inside the Flying
Saucers - À l'intérieur des soucoupes volantes] et dans Flying Saucers
Farewell (Adieu aux soucoupes volantes) [intitulé en édition de poche améri-
caine Behind the Flying Saucer Mystery - Derrière le mystère des soucoupes
volantes].
Ouvrages de référence consultés pour cet article :
Tony Shearer, Lord of the Dawn, Naturegraph Pub., Healdsburg, Ca., 1971.
L. Taylor Hansen, He Walked the Americas, Amherst Press, Wis., 1963, pp.
13, 102.
Willoya and Brown, The Warriors of the Rainbow, Naturegraph Pub., 1962,
pp.22,54.
George Hunt Williamson, Road in the Sky, Neville Speannan, Londres, 1959,
pp. 165-217.
John Neihardt, Black Elk Speaks , Simon & Schuster, N.Y., 1963, p. 29.
Tom Hayden, The Love of Possession Isa Disease With Them , Holt, Rine-
hart, & Winston Pub., N .Y. 1972, p. 112.
D'autres livres importants en rapport avec le sujet:
Julia Seton, The Gospel of the Redman, Seton Village, Santa Fe, New Mexi-

393
CO, 1963.
Frank Waters, Book ofthe Hopi, Viking Press, N.Y., 1963.
David Villasefior, Tapestries in Sand, Naturegraph Pub., 1963.
Tony Shearer, Beneath the Moon and Under the Sun, Sun Publishing Co.,
Albuquerque, N.M., 1975.
Raymond W. Drake, Gods and Spacemen in the Ancient West, Signet, N.Y.,
1974.
...
A propos de l'auteur

Michel Zirger est le spécialiste français de l'écrivain spiritualiste et


« contacté »,George Hunt Williamson. Depuis environ vingt ans il
consacre en effet la plupart de son temps à mieux faire connaître cette
figure hautement énigmatique de la scène ufologique.
Neveu du grand luthier franco-américain, René Morel (t20I l), il
étudie à l'École Normale de Musique de Paris, puis fait ses études uni-
versitaires à la Sorbonne. En 1994, il tente sa chance et part au Japon
où il vit maintenant depuis plus de vingt ans. Il est connu dans les
milieux ufologiques japonais pour sa contribution à diverses publica-
tions traitant des ovnis, par exemple le célèbre magazine à grand
tirage, Super Mystery Magazine MU.
Il possède de nombreux documents exclusifs sur Williamson et une
partie de ses archives personnelles, notamment les manuscrits origi-
naux de Other Tangues - Other Flesh, Secret Places of the Lion et
Road in the Sky.
En 2000, il publia dans la revue ufologique française, Lumières dans la
Nuit, un article fondateur, le premier du genre en langue française, inti-
tulé « George Hunt Williamson revisité ». Cet article, qui jetait une
lumière totalement nouvelle sur Williamson, déclencha un regain d'in-
térêt pour ce pionnier du contact extraterrestre et ouvrit la voie à
d'autres chercheurs ...

395
"Ils" sont là !

Son intérêt pour les ovnis commença vraiment à l'âge de 13 ans après
que sa mère lui eut raconté avoir observé en 1964 au Pecq près de
Paris une impressionnante « soucoupe volante » de type classique
émettant des faisceaux de lumière sur son pourtour. .. Michel Zirger
aime souvent à souligner que si cette« soucoupe volante» n'était pas
venue planer à une centaine de mètres de sa mère par une nuit chaude
de juillet 1964, lui-même ne serait pas maintenant à Tokyo en train
d'écrire sur George Hunt Williamson et les extraterrestres ... Cette
observation allait décider de toute sa vie ...
"L'objet était maintenant stationnaire devant elle, à la verticale d'une
école maternelle. Ses dimensions et son aspect étaient impression-
nants : « aussi grand que deux toits de maison accolés flottant dans le
ciel » pour reprendre les propres paroles de sa mère. Il planait sur place
« comme s'il était sur coussin d'air »,et ce dans un silence absolu.
Mais ce qui généra chez elle de la frayeur, ce fut les faisceaux de
lumière orangée qui émanaient de cette masse; une bonne dizaine qui
« flashaient » sur son pourtour, montant, descendant dans un mouve-
ment étrangement lent et arythmique. L'engin lui-même« ressemblait
à deux assiettes inversées l'une sur l'autre, d'aspect métallique foncé,
et surmontées d'un dôme ». Cerclant le pourtour, une rangée de
fenêtres parfaitement carrées apparaissait éclairée de l'intérieur d'une
merveilleuse lumière d'un jaune intense. Un grand halo de lumière
blanchâtre enveloppait l'engin comme d'une sorte de brume irréelle."
[Extrait du chapitre I]

Tout en s'étant spécialisé dans la recherche sur les « contactés », son


approche se veut en même temps pragmatique et la plus cartésienne
possible, la précision autant que faire se peut étant son maître mot.
Cette assise solide lui permet le cas échéant de développer certains
aspects sur un plan plus ésotérique, voire mystique, mais toujours avec
cette manière raisonnée, ou raisonnable, qui est la caractéristique prin-
cipale de l'ufologie française.

En 2015, il publie aux Éditions Le Temps Présent la première biogra-


phie exhaustive sur George Hunt Williamson, Extraterrestres: le con-

396
À propos de l'auteur

tact a déjà eu lieu, une première mondiale et une réussite étonnante


reconnue par les meilleurs spécialistes du genre. L'auteur en fera lui-
même la traduction anglaise sortie en 2016 sous le titre, The lncredible
life of George Hunt Williamson aux Éditions Verdechiaro; version
anglaise qui rencontrera les éloges de personnalités incontestables du
milieu ufologique telles que Timothy Green Beckley, Tony Brunt, ou
encore de la critique Ruth Parnell de Nexus Magazine.

397
Du même auteur, chez le même éditeur :

Extraterrestres
Le contact a dé 'à eu lieu !
La vie de Gt\'.lrgô Hunt W11/iamsœ

Michel Zlrger &


Maurizio Martinelll

Collection · enigma

Extraterrestres - Le contact a déjà eu lieu !


La vie de George Hunt Wllliamson
Michel Zlrger et Maurizio Martinelll
25 euros - 430 pages

Ce livre est la toute première biographie exhaustive consacrée à George Hunt


Williamson, l'auteur du best-seller Les gîtes secrets du lion.
La vie - riche, passionnante et trépidante - de Williamson est totalement " re-
visitée ,, . On y trouve un grand nombre de révélations, notamment sur George
Adamski, sur les empreintes de pas extraterrestres relevées à Desert Center
le 20 novembre 1952 et dont les photographies sont ici montrées pour la pre-
mière fois en clair et en gros plan.
En contrepoint de la partie biographique proprement dite, due à Michel Zirger,
Maurizio Martinelli, de par son érudition, offre des éclairages novateurs sur cer-
tains aspects de George Hunt Williamson, comme, par exemple, les affinités
de son œuvre avec celle de Zecharia Sitchin.
Voilà un livre explosif par son contenu et ses illustrations qui intéressera bien
évidemment tous ceux qui veulent mieux connaître le père de la théorie des
" Anciens Astronautes ,, , tous ceux que la genèse du phénomène ovni pas-
sionne, ainsi que les amateurs de quêtes mystiques.
Aux éditions JMG I Le Temps Présent
Extrait du catalogue

Fabrice Kircher
Extraterrestres, viennent-ils de l 'anti-monde
Ce qu'ils ont vu à bord des soucoupes volantes
Les ovnis et autres prodiges
Ovnis, 40 études sur les mystères du ciel
Mimétisme et crash d'Ovnis

Nicolas Montigiani
Ovnis, mensonge d'Etat

Jean Sider
Les ovnis et le paranormal
La grande mystification (en deux volumes)
Les extraterrestres avant les soucoupes volantes
Ovnis dossier diabolique

Fabrice Bonvin
Ovnis les agents du changement
Le secret des secrets
Ovnis et conscience (collectif)

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mènes paranormaux et l'étude objective
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Ses rubriques sont adaptées à une ana-
lyse approfondie de ces phénomènes : interview de cher-
cheurs, méthodes pour améliorer les facultés paranormales et
les contacts avec d'autres plans de réalité, recherche scienti-
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lecteurs de s'exprimer, d'échanger des points de vue et des
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dépôt légal novembre 2016

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