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LE TEMPLE D U SECRET

ET L'APOCALYPSE
DU MÊME AUTEUR
chez le même éditeur

L'ÎLE DES VEILLEURS


A la découverte du Temple du Saint-Graal
et du trésor des Templiers
(1986)
ALFRED WEYSEN

LE TEMPLE
DU SECRET
et
L'APOCALYPSE

ÉDITIONS ROBERT LAFFONT


PARIS
© Éditions Robert Laffont, S.A., Paris, 1990
ISBN 2-221-05476-8
« Le Saint-Graal est évidemment un Zodiaque
et ne peut être qu'un Zodiaque. »
René GUÉNON
(Symboles fondamentaux de la science
sacrée, NRF, Paris, 1962)

« Le plus beau sentiment qu'on puisse éprou-


ver est le sens du mystère. C'est la source de
tout art véritable, de toute vraie science. Celui
qui n'a jamais connu cette émotion, qui ne pos-
sède pas le don d'émerveillement, ni de ravis-
sement, autant vaudrait qu'il fût mort : ses yeux
sont fermés. »
Albert EINSTEIN
PRÉAMBULE

Une gnose inconnue


Un message venu du fond des temps

Le message du Graal doit être révélé.


« Les temps sont révolus »
(GOETHE, Le Serpent vert).

L'étude de la mythologie et des Véda donne la clef du Graal.


Le Graal — comme le grand Trésor des Templiers qu'il abrite — est le
grand héritage de l'Humanité. Il est le testament des grands ancêtres.
C'est une image du Ciel sur Terre, un immense Zodiaque dessiné dans
l'arrière-pays des gorges du Verdon. En son centre, un massif montagneux :
Le Bhâghari signifiant le Grand Héritage en sanskrit.
Le Graal est un double zodiaque géant concentrique de 20 kilomètres
de diamètre entre Jabron-Trigance et Castellane comportant deux mou-
vements circulaires opposés : dans le sens des aiguilles d'une montre : le
Zodiaque traditionnel des mois et des saisons ; en sens inverse : le Zodiaque
de la Grande Année.
Image fantastique du Ciel sur 30 000 hectares ou 300 kilomètres carrés,
comportant les deux centres polaires nord et sud, dessinée, modelée avec
grande précision dans la nature sauvage des gorges du Verdon (Var,
France), par de très grands savants astronomes, mathématiciens de l'Anti-
quité, le Graal est le message des Grands Sages du Passé. Son symbolisme
mythologique, religieux, psychologique, encyclopédique est la fusion de
deux cultures :
—orientale (Véda indo-dravidiens-Sumer-Égypte),
—atlantico-boréenne (Hyperborée) avec leur jonction en Méditerranée
(Grèce-Rome-Libye).
La Précession des Equinoxes qui déplace le siège du soleil d'un signe
du zodiaque dans le suivant au bout de quelque 2 160 ans dicte la mort
de l'Ancienne Religion et la naissance de nouveaux symboles religieux
mieux adaptés à l'état du ciel dominant.
Le Graal est donc une horloge astronomique, philosophique et religieuse
de la Grande Année de 26 000 ans groupant les douze signes que l'aiguille
du temps parcourt, avec un éternel retour en spirale vers un équinoxe du
printemps décalé de 2 160 ans.
La religion du Graal est le reflet symbolique du ciel. Après les religions
des Gémeaux (Colchide-Toison d'Or), du Taureau (Crète-Minotaure), du
Bélier (Jupiter Amon-Égypte), des Poissons (Christianisme), on entre sous
le signe du Verseau (an 2000) qui décrète la mort du signe des Poissons
et de sa religion.
Le Graal abrite dans des temples souterrains les Pâtâla cités par les
Véda indiens, les archives et les trésors essentiels de l'histoire depuis plus
de 6 000 ans, sauvés des guerres, des révolutions, des cataclysmes, des
glaciations. Il remet en question l'origine et la qualité de la connaissance,
de la civilisation de la pensée.
Les archives du Graal établissent que la connaissance précise de l'Univers
et de ses lois date de la plus haute Antiquité. Le Graal est la conscience
cosmique de l'homme et sa nourriture spirituelle véritable.
Il est symbole de vie solidaire, chaque être vivant, homme ou animal
quel qu'il soit conditionnant la vie des autres en une symbiose immense
qui doit être respectée.
Le Graal situe les racines de l'Homme dans l'Univers dont le cerveau
humain est le reflet.
L'âge de l'Univers : 15 à 20 milliards d'années.
Le cerveau humain : 15 à 20 milliards de neurones, soit un neurone
par année de l'Univers.
Le cerveau humain mesure l'Univers comme un phénomène de réso-
nance, comme un reflet.
La pensée est un centre d'énergie exceptionnel insoupçonné et inutilisé
(psychokinèse).
Le Graal zodiacal du Verdon dessine le modèle parfait d'une tête géante
de 20 kilomètres de taille. C'est le crâne d'Adam, symbole d'un sang
secret et des axes des solstices et des équinoxes. Il est le siège de la pensée
cosmique de l'Homme. Il est à l'origine de la géographie sacrée qui a
calqué le plan des grandes villes et régions du passé sur le Crâne du
Verdon. Le Graal est un temple de l'Aurore.
Le Graal et son étrange mystère ne sont visibles que du ciel (photos
aériennes) à l'aurore et au crépuscule, comme les sculptures nombreuses
qui se trouvent dans les sites essentiels du Zodiaque. Ce qui signifie que
leurs auteurs ont voulu qu'ils soient cachés, visibles et compréhensibles
seulement par des hommes ayant atteint des capacités intellectuelles et
scientifiques suffisantes pour les chercher et les trouver. C'est une formule
platonicienne : « Que nul n'entre ici, s'il n'est géomètre. » « Le Mythe est
une magiecratie, création d'un lignage d'Anciens, car il s'agit des dires de
ceux qui ont vu ou qui voient ce que les autres n'ont pas vu » (Ch. Autran,
L'Épopée Indoue, Denoël, Paris, 1946). C'est le Temple du Secret. Il était
initiatique.
L'extraordinaire vision du Graal et de ses rochers sculptés visibles
seulement à l'aurore et au crépuscule évoque la théorie des épures de la
géométrie descriptive dont un rappel est fait par le géomètre Alkindi
(mort en 873), auteur du Traité des ombres et des épures, reprenant des
connaissances orientales manifestées dans les innombrables sculptures et
hiéroglyphes de l'Égypte.
Le Saint-Graal est peut-être un message extra-terrestre.
Il est tellement grandiose que l'hypothèse est plausible.
Le Graal n'était pas un vase; c'est un jeu de mots avec le sanskrit vâs
qui signifie lumière et connaissance.

POURQUOI LE GRAAL DANS LE VERDON?

Tout se passe comme si Aeria —Graal du Verdon était l'origine secrète,


astronomique, de toute la mythologie méditerranéenne et orientale qui
aurait transféré son sens ésotérique, légendaire ou mieux, mythologique :
1. En Arcadie-Péloponnèse prédorien, comme berceau des dieux. Arca-
die qui est effectivement, dans la géographie sacrée, le reflet du Verdon
d'Aeria, tout en suggérant le doute que c'est le Verdon qui serait le reflet
de l'Arcadie, comme une transposition ultérieure.
Mais comme le Verdon d'Aeria est typiquement suméro-indodravidien,
l'Arcadie grecque ne peut qu'en être réellement le reflet.
2. a. A cause de sa configuration géologique qui offre une zone de
grande fracture très magnétique.
b. Si l'on croit la mythologie, parce que le Verdon se conjugue avec
l'Éridan, lieu de la Chute de Phaéton, fils du Soleil, domicile de Kronos-
Saturne qui dévorait ses enfants.
c. Parce que le Verdon-Aeria est situé sur un axe céleste astronomique
Dragon-Verseau c'est-à-dire Nord-Est-Sud-Ouest trace de deux lieux d'ex-
plosion antique de supernovae dans la constellation du Cancer, d'une part,
et dans la constellation du Capricorne (nef Argo-Voiles-Poupe), d'autre
part.

A l'origine de la disparition légendaire de continents : Atlantide et Mu


(Pacifique). Chute de Phaéton-Hémisphère Nord. La Croix du Sud situant
une autre chute d'un corps céleste : Trishanku, roi d'Aiodia, retenu par
Vishvâmitra (le Zodiaque) et devenu la Croix du Sud, tombée entre l'Inde
des Maldives et les Seychelles, où se situe la dorsale de Carlsberg et la
fracture de Vema (sanskrit : métier à tisser). Le pont de transfert des
populations indiennes et sud-asiatiques vers l'Afrique le Gondwana ainsi
anéanti.
S'il n'est pas un don de Dieu (= la Grâce = le Graal), seule une
civilisation supérieure a pu le construire, en disposant de moyens scien-
tifiques et techniques considérables, sinon supérieurs à nos moyens actuels.
Objet de nombreux messages religieux, historiques et artistiques à
l'Humanité pensante, le Graal doit être révélé aux hommes lucides à
chaque changement de signe zodiacal, c'est-à-dire tous les quelque 2 000 ans.
Les messages sont envoyés tous les 200 ans.
L'heure de cette révélation est arrivée. « Les Temps sont révolus »
(Goethe dans le conte du Serpent Vert). C'est la remise à l'heure des
symboles.
La révélation de la connaissance du Graal et de ses archives à la fin du
signe des Poissons (nous y sommes arrivés) est l'Apocalypse qui signifie
la révélation (grec).
L'Apocalypse n'est pas une catastrophe, mais la source de la connaissance,
de la joie et du bonheur. Les 4 cavaliers de l'Apocalypse sont les 4 points
cardinaux qui délimitent l'Univers symbole d'Adam. L'Apocalypse révèle
la vérité de l'Univers, l'origine de la vie et la place réservée à l'Homme.
Son nombre 666 est inscrit sur la porte du Temple du Graal. C'est le
nombre du Dragon polaire qui se déplace vers le Cancer. C'est le nombre
des Trois Feux védiques. C'est aussi le symbole de la chouette, l'oiseau
d'Athena, Strigx et Xestrix en grec = 666.
La connaissance lucide du réel est la vérité qui donne la sagesse ignorant
le dogmatisme intolérant pourvoyeur de bûchers et des massacres de
l'histoire.
La seule vérité éternelle est l'astronomie.
Les Templiers du Moyen Age furent les gardiens du Graal et de
ses trésors durant 200 ans.
1

Le temple du Saint-Graal n'était pas légendaire

LA VÉRITÉ CACHÉE SOUS LA VÉGÉTATION


ET SOUS UNE IMMENSE ET ANTIQUE CABALE
PHONÉTIQUE EURO-ASIATIQUE

UN ÉTRANGE SECRET COSMIQUE

Comment le mystère du Saint-Graal et du Trésor des Templiers a-t-il


été préservé?
Jeux de mots et calembours, cabale phonétique sont à la base d'un
immense secret et d'une grande terreur : la chute de Phaéton, fils du Soleil,
dans l'Éridan-Verdon, la maison de Saturne-Kronos, le symbole du temps.
« On est en train de comprendre aujourd'hui une chose que le XIX siècle
ne pouvait même pas pressentir : que le symbole, le mythe, l'image
appartiennent à la substance de la vie spirituelle » Mircea Eliade (Images
et Symboles), Paris, 1952.
Déguiser sa pensée, ses connaissances profondes, ses secrets, ses trésors
est le propre de l'Homme, et sans doute aussi d'une bonne partie de la
gent animale. C'est évidemment protéger sa sécurité.

L'ASIE

De temps immémorial, l'Homme s'est exercé à maquiller ce qu'il


pensait. C'est devenu un exercice, un jeu, une méthode en temps de guerre,
une technique de plus en plus élaborée : la cryptographie.
L'ASIE-L'INDE ET SUMER

Plusieurs millénaires avant notre ère, les Asiatiques excellèrent dans la


fabrication des légendes, des contes, des mythes.
On les trouve ainsi depuis la Chine et le Japon jusqu'à l'Inde où les
Véda apparaissent déjà vers 4000 av. J.-C., donc il y a 6 000 ans. Ils
étaient aussi d'origine dravidienne, c'est-à-dire du sud de l'Inde, vers
Ceylan.
Un passage du Roman de Merlin (romans de la Table Ronde) figure
dans le conte indien Goukasappatti et dans un recueil du Somadeva, trace
lointaine déjà de l'origine indienne de la connaissance du Graal, c'est-à-
dire du mystère de l'Univers.
Les Dravidiens (sud de l'Inde) qui colonisèrent il y a 6000 ans tout le
sud de l'Asie : Siam, Birmanie, Inde de l'Indus (Mohendjo-Daro et
Harappa), la Mésopotamie, le sud de l'Arabie, la Syrie, la Samarie, la
Méditerranée (dynastie des Pandyon à Athènes, la mer Noire, Colchide
de la Toison d'Or) avec le relais sumérien sont à l'origine des Véda (Shri
Aurobindo et Alain Daniélou), récits mixtes aryens-asiatiques de la bataille
des dieux, c'est-à-dire des rois qui durent sauver les hommes de l'ère
glaciaire, de l'eau et du feu.
En Inde, la plupart des personnages des Véda indiens portent des noms
à double et multiple sens, non seulement phonétique, mais aussi numé-
rique.
L'équivoque verbale, les mots à double sens s'appellent Shlesha. C'est
aussi le nom de l'union sexuelle, c'est-à-dire du coït. Cette cabale pho-
nétique à pléthore de jeux de mots était appelée le Nirukta qui est,
d'ailleurs, le titre de divers ouvrages étymologiques.
Le calembour est la base étymologique des religions antiques (Véda-
mythologie-astronomie) et se dit Vakrokti qui signifie « tordu », « ambigu »
comme le célèbre Svastika, ou croix gammée, ce symbole indien.
Vakrokti, un nom issu de vakra signifiant Saturne, le domicile du Graal.
Le principe homophonique des jeux de mots se retrouve en de nom-
breuses langues anciennes comme l'égyptien.
Il serait fastidieux d'en citer des exemples, tous les Véda étant suscep-
tibles de commentaires linguistiques et homophoniques, ce qu'un livre
étonnant d'érudition La Clef de Shri Baghavan a copieusement illustré.
C'est le savant français Bergaigne (La Religion védique) qui a surtout
insisté sur le fait que les Rishis, des sages indiens, étaient de grands faiseurs
de jeux de mots ou étymologiques, sorte de langue verlan qui était nommée
l'Aja-Ekapad, lié à Aja = Chèvre et au chemin du Capricorne, où peut
déjà être notée une liaison avec le Graal ou Zodiaque du Verdon, basé
sur le Capricorne, domaine-château de Kronos-Saturne.
Le sanskrit est le fil d'Ariane pour comprendre le message du Graal
vers un fonds commun asiatique, dravidien. « C'est une langue fabriquée
qui n'a jamais été vivante, une sorte d'hommage rendu à un passé de
vérité. C'est un idiome de prêtres et de lettrés dont la gestation a duré
1 000 ans. Il ne tient pas au sol » (Charles Autran, L'Épopée Indoue, Paris,
Denoël, 1946, p. 224).
L'Inde profonde a utilisé d'autres langues d'âge bien antérieur, infini-
ment plus vraies, issues d'une paléo-Asie continentale et océanique, sans
en excepter des liaisons avec l'Afrique, la Malaisie, la Chine, l'Australie
et les îles du Pacifique. Un continent aurait disparu entre les îles Maldives,
l'Inde et l'Afrique : le Gondwana dont le nom est rappelé dans l'actuel
Dekkan (Godavari-Golconde).
L'écriture des fameuses tablettes de l'île de Pâques est très ressemblante
à celle de la civilisation de l'Indus (18 signes identiques).
Il faut rappeler ici l'épisode de la « question célèbre » à poser pour
réussir la quête du Graal, ce qui revient à l'épisode des énigmes (la
Brahmodyâ) posée aux Pandiava dans un domaine d'un Yaksha (compa-
gnon de Kubera le dieu des Trésors). Quatre Pandiava échouèrent, mais
Yiudhisthira, le cinquième, réussit sans effort.
Les spécimens de ces énigmes figurent dans le Vajusaneyi Samhita XXIII,
p. 48-49, 51 sq (L'Épopée Indoue, Charles Autran, p. 23).
Tout se passe dans les récits védiques, comme s'il avait existé dans les
temps les plus lointains, prévédiques, des relations permanentes entre
l'Asie védique, l'Occident méditerranéen, et l'Atlantique, sinon l'Hyper-
borée, c'est-à-dire le Grand Nord.
Et, effectivement, l'étude des groupes sanguins des divers peuples répartis
de la Baltique, de l'Irlande, au Caucase, à l'Inde la plus lointaine, établit
et prouve des mouvements de migration importants des peuples du Sud-
Est asiatique, de l'Asie vers l'Irlande, et, en sens inverse, vers l'Inde
(invasion aryenne), il y a des millénaires.
Réminiscence des récits irlandais des Thuata-de-Danan.
Les mythologies les plus diverses retracent ces déplacements souvent
reliés, quand ils n'étaient pas destructeurs, à des mouvements commerciaux,
terrestres et maritimes.
Tous les récits mythologiques sont symboliques, mais à leur origine on
trouve surtout des tremblements de terre, des cataclysmes, la famine, des
déluges ou des périodes glaciaires.
Ainsi se constituèrent les légendes, les mythes les plus divers retrouvés
identiques chez tous les peuples de la terre, illustrant des guerres, des
combats entre dieux et géants ou entre dieux de panthéons étrangers, c'est-
à-dire entre hommes en migration pour se sauver.

ÉGYPTE

La religion égyptienne fourmille elle aussi de jeux de mots, de calem-


bours, de métonymies, de contrepèteries, de symboles, d'énigmes que les
novices, aidés par les prêtres astronomes, devaient résoudre.
Parce que la religion égyptienne était basée sur l'astronomie et sur une
psychologie liée à l'étude des astres (voir Herbak Pois-Chiche et Herbak
Disciple de I. Schwaller de Lubicz, Éd. Dervy, Paris). Ainsi, tout le pan-
théon égyptien définissait chaque divinité par son symbole.
Le Saint-Graal zodiacal est issu de cette fusion Inde-Sumer-Égypte.
L'archéologue belge A. Capart a retrouvé dans des papyrus l'origine du
moyenâgeux Roman de Renart.
L'Egypte, la Crète, Chypre furent le relais, puis le creuset de la connais-
sance orientale astronomique, reflétée dans une religion ésotérique liée au
ciel, zodiacale et de fécondité basée sur le couple, homme, femme, donc
d'amour et d'équilibre, mesure entre le Bien et le Mal.
Le Bien, ce qui est favorable à la vie du couple par la connaissance du
Ciel et de l'Univers.
Le Mal, ce qui détruit le couple et la société qui doit le protéger.
Le Bien est donc le pharaon, symbole de la stabilité, et ses astronomes
veilleurs du ciel et du pôle autour duquel le ciel tourne immuablement
(la Grande Ourse, le Dragon sur lequel le couloir d'entrée de la pyramide
de Chéops était orienté), l'Etoile du Sud, dirigée vers le pôle Sud ou
Nadir, le zénith du pôle, la lune Isis au cycle régulier, miroir du soleil.
L'Égypte où tous les philosophes et savants grecs, les druides a-t-on
dit, seraient allés puiser leur savoir, leur Connaissance, y compris celle des
continents disparus au cours des grands bouleversements terrestres, notam-
ment l'Atlantide ou le continent pacifique Mu.

SUMER-CHALDÉE

Sumer, ancienne Chaldée, colonie dravidienne (Alain Daniélou) était


passée maître dans les jeux étymologiques.
C'est Fr. Thureau-Dangin (Textes mathématiques babyloniens, Leyde,
1938) qui écrivait :
« L'expression du nombre atteint dans le système savant sumérien, un
degré de simplicité, d'homogénéité et d'abstraction qui n'a jamais été
dépassé... »
Cet esprit d'abstraction permit aux Sumériens d'introduire dans leurs
récits mythologiques, des étymologies secrètes, des rébus, des calembours
illustrés notamment par le Conte de l'Anneau de Gygès, rapporté par Platon
et pouvant être résumé comme suit :
Le roi Gygès, en sumérien GU-GU (Gug = mouton) avait trouvé
un mort dans une grotte auquel il prit un anneau qui le rendait
invisible. Or, la grotte se dit Gig, Gigi signifie anneau et Geg signifie
être invisible.
C'est la simplicité des langages binaires de l'informatique moderne.
Comme on peut en juger, il est difficile de croire que cette correspondance
soit due au hasard.
A Sumer, les lettrés ou scribes ne se contentaient pas de jouer avec le
verbe pour fabriquer des rébus mais on retrouvait ces mêmes jeux éty-
mologiques en astronomie (G. Dossin, Le Sumérien, langue savante et
religieuse).

LES SUMÉRIENS TRADUISAIENT


TOUT EN VALEURS NUMÉRIQUES

Leur astronomie qui fabriqua aussi la mythologie le faisait de la façon


suivante :
La planète Vénus (Ishtar à Sumer), fille d'Uranus, le dieu du Ciel, se
nommait Geshdar dans les tablettes astronomiques.
Elle avait pour valeur 15 dont le carré magique se retrouve dans l'enclos
du Saint-Graal, rappelé par la Melencholia de Dürer.
Or Gesh-Dar ou Gish-Dar signifie couper (Dar) le membre viril (Gesh),
ce qui met Sumer à l'origine du récit mythologique d'Hésiode, poète grec
du VIII siècle dans lequel Aphrodite-Vénus naît des Aidoia (testicules)
d'Uranus, tranchés par son fils Kronos et jetés à la mer. Aphrodite = née
de l'écume de la mer et de la semence d'Uranus.
Gesh désignant en numérologie sumérienne 1 et 60, donne à Vénus-
Ishtar-Geshdar, la valeur d'un quart de Gesh, soit 15, valeur liée à une
série de valeurs numériques attribuées aux dieux (G. Dossin).
Il faut noter ici que Sarras où est abrité le Graal (romans de la Table
Ronde) signifie précisément « semence-sperme » donc symbolise Vénus mais
aussi le double cercle zodiacal, la roue, le zodiaque sumérien étant le Shar
(valeur 360°) et le double cercle Shar-Shar, d'où Sarras; c'est-à-dire le
mouvement dans les deux sens, signification du Graal qui comporte un
cercle zodiacal annuel et un cercle zodiacal en sens inverse, celui de la
grande année de 26 000 ans dû à la précession des équinoxes.

LA CONFUSION DES LANGUES

Le Capricorne zodiacal du Verdon porte le nom sanskrit de Sharabha


mais aussi Bhâvana qui signifie la naissance (Noël). Ce Sharabha symbolise
aussi la Cabale phonétique dont les prêtres astronomes d'Aeria (Verdon)
étaient passés maîtres.
Le nom de Charabia désigne en effet un langage difficilement compré-
hensible pour tout le monde et viendrait, selon certains étymologistes, de
l'espagnol algarabia, espagnol arabe d'ailleurs, qui signifie jargon, langue
occidentale ou berbère.
Par hasard, le jargon utilisé dès le XII siècle, donc dès l'apparition de
l'Ordre des Templiers, signifiait le langage des oiseaux ce qui est en
ésotérisme, précisément, langage d'initiés à un survol aérien.
Il semble bien dès lors que c'est le Sharabha-Capricorne, désignant ainsi
sa valeur sanskrite, qui traduisait le nom de la Cabale phonétique utilisée
en certains milieux initiés et généralement monastiques surtout dits « péla-
giens » ou plus tard « néopélagiens ». Sharabha peut encore être identifié
au cœur de la doctrine secrète selon le jeu de mots Saba = cœur en
sumérien, et Râ, le soleil égyptien du jour demeurant en Capricorne du
Graal.

MOYEN-ORIENT

C'est surtout dans le Moyen-Orient que les princes et rois s'envoyaient


des devinettes et rébus, notamment Salomon et Hiram son voisin.
Énigmes curieuses pour lesquelles Salomon avait habituellement l'avan-
tage (Marcel Bernasconi, Histoire des énigmes, PUF, Paris, 1970). Selon
le même auteur, Lycerus — roi de Babylone — surclassait Nectabo,
pharaon, grâce à Ésope.

ISRAËL

A la suite de la captivité de Babylone (597 à 538 av. J.-C.), la Bible


a repris presque toutes les énigmes sumériennes dont l'arbre de vie que
nous retrouverons dans le symbolisme du Graal, c'est-à-dire du Zodiaque
suméro-dravidien du Verdon.
On compte 12 énigmes dans Ézechiel (17,2) sans omettre les fameuses
roues que d'aucuns ont voulu identifier à des soucoupes volantes (Menes-
trier, Traité des énigmes, 1694, p. 4).
Marcel Bernasconi (Histoire des énigmes, op. cit.) cite les énigmes pro-
posées par la reine de Saba au roi Salomon pour tester son intelligence
ou sa sagacité. Son nom : Balkis ou Maquéda, reine du Midi ou du
« Yemen ». Bible (I Rois chap. XX).
En sumérien pourtant (les Dravido-Sumériens avaient colonisé la plus
grande partie des pays littoraux du golfe Persique et de la mer Rouge),
Balkis signifie la porte du ciel, et Maqueda, le pays des tondeurs de
cheveux, ce qui évoque le légendaire de Samson et Dalila et pourrait faire
de la reine de Saba une reine des Philistins (sud de la Palestine). Il est
d'ailleurs à noter que beaucoup de mots arabes se retrouvent dans le
sumérien.
Balkis, porte du ciel (c'est la signification aussi de Galaad qui a trouvé
le Graal) mais encore une liaison avec le Zodiaque du Verdon.
Salomon lui-même est au centre d'une énigme, puisque c'est lui qui a
« construit » le temple de la franc-maçonnerie et que son nom présente
une multitude d'étymologies qui ont fait perdre leur hébreu aux spécialistes
hébraïsants.
Si Saba en sumérien signifie le Cœur, la reine de Saba signifie bien la
reine du Cœur et justifie l'intérêt de Salomon pour elle.
Comme la porte du Temple du Graal est la porte du cœur et aussi la
porte du ciel, deux noms de la reine de Saba, qui est aussi la reine du
Midi, Salomon et Balkis, reine de Saba, ne cachent-ils pas une connaissance
du Graal dûment traduite d'ailleurs par le fameux Cantique des Cantiques,
hymne attribué à tort à Salomon et dédié à une reine : « Je suis noire
mais je suis belle », ce qui peut signifier une connaissance secrète que les
Cabalistes hébreux se sont empressés de traduire selon des valeurs numé-
riques.
Mais la reine « noire » du Cantique des Cantiques n'est-elle pas la reine
du Graal, c'est-à-dire noire, la connaissance secrète comme son nom semble
l'indiquer, origine des vierges noires des églises catholiques?
Par ailleurs, le Salomon du légendaire franc-maçon, Shlo-Mo en hébreu
signifie pour les « initiés » qui l'auraient oublié, le Cri (Mo) de la perdrix
(Shlo) qui est le lieu du Temple du Graal dans le Verdon, comme je le
démontre plus loin.
Notons que cette cabale phonétique hébraïque se nomme le Notarikon.
Mais par le sumérien, Salomon signifie l'image au coucher du soleil
(Shalmu) des trésors sauvés (Salamu). Le Temple maçonnique de Salomon
est le Graal zodiacal.

GRÈCE

Les jeux de mots, les énigmes s'appelaient Gryphes (filets). Ils étaient
utilisés au cours des repas communs et connus chez les Orientaux depuis
longtemps.
Le général spartiate Cléarque (401 av. J.-C.) dans son Traité des gryphes
distingue sept genres destinés à la recherche d'un mot, en liaison homo-
phonique avec un autre, son nombre de lettres, voyelles, etc., quasi l'origine
des mots croisés.

LES GRANDES ÉPOPÉES GRECQUES

En Grèce, c'est le Trope qui signifie le mot dans un sens détourné.


Cette cabale phonétique se retrouve dans le Cratyle de Platon.
Les trois grandes épopées grecques :
—Voyage des Argonautes et conquête de la Toison d'Or,
—Odyssée d'Homère,
—Conquête des Pommes d'or des Hespérides par Héraklès,
fourmillent de jeux de mots, de symboles, de significations à multiples
sens.
Ils passent tous par la recherche de l'Éridan, c'est-à-dire le Rhône ou la
Rose dont les sources s'identifient sans peine avec celles du Verdon (Rose
et Verdon, retrouvés dans l'hébreu; Varda, héritage probable de Sumer).
Ce n'est pas sans raison qu'Ulysse ou Odysseus se nomme « Personne » ou
Polyainos, c'est-à-dire « L'Homme aux paroles pleines de sens. »
Les prétendants contre lesquels il devra combattre car ils veulent épouser
Pénélope, la Tisseuse, c'est-à-dire la Quenouille ou le pôle, sa femme
légitime, sont appelés Mnester, c'est-à-dire ceux qui cherchent l'Étoile
polaire ou le Graal, ce que cherche effectivement Ulysse qui, perdu sur le
Rhône et ne sachant s'il doit le remonter ou le descendre, est interpellé
par Athéna Hippia qui lui hurle la bonne direction de son rocher du
Corbeau aisément retrouvé à Giravaï en Aeria du Verdon (Odyssée XIII —
v. 407-408) (voir photos chapitre IX —Giravaï).
Elle lui indique ainsi le chemin d'Ithaque (Point Vernal) ou passage
du soleil entre deux signes zodiacaux pour demeurer dans le signe suivant
durant 2 160 ans.
Cléobule est un recueil d'énigmes et le nom d'un des fameux sept sages
de la Grèce.
Le Péri Griphon (il y a homonymie avec le griffon, symbole des trésors
et des tombeaux, dont la sculpture orne l'entrée du Temple du Graal) est
l'œuvre de Cléarque de Soles.
On connaît encore l'énigme du sphinx grec posée à Œdipe.

ROME

Rome, dont l'esprit d'abstraction était loin de valoir celui des Grecs et
des Orientaux, se mit également de la partie, mais plus tardivement. C'est
le grand philologue français Boyancé (Etudes sur la religion romaine, p. 306)
qui signale que le calembour est le fil conducteur dans l'exégèse des
monuments romains.
Cicéron (Le songe de Scipion), Virgile, Pétrone, se mirent à ces énigmes
et charades.
Symphosius, poète latin du IV siècle, a laissé un recueil d'une centaine
d'énigmes, réédité au Moyen Âge et à la Renaissance.
L' Âne d'or d'Apulée (II siècle), écrivain latin de Constantine, révèle sous
une charmante allégorie, une initiation à un Mystère isiaque qui pourrait
bien être le Mystère du Graal.
A noter aussi son symbolisme psychologique admirablement analysé
par Marie-Louise von Frantz.
A l'aube du christianisme, c'est la tradition pythagoricienne ou de
Dionysos-Bacchus (Fécondité) soit encore de Mithra, qui reprend le relais
sous le couvert de jeux de mots et de symboles les plus divers.
Et puis ce sera le christianisme qui reprendra dans les Évangiles, d'abord
ésotériquement ensuite exotériquement, toutes les valeurs indo-suméro-
égyptiennes, en les sublimant à peine.

LE CHRISTIANISME ÉSOTÉRIQUE ET SES SYMBOLES

Les Évangiles analysés, verset par verset, décalquent une pensée indo-
sumérienne et son étymologie, étonnante, aboutit par cabale phonétique
aux textes connus codifiés (déjà expliqués dans mon livre L'Île des Veilleurs)
et aux racines secrètes des livres chrétiens.
Rappel de l'Apocalypse de saint Jean (Verset 1318) : «C'est ici la
Sagesse. Que Celui qui a de l'Intelligence calcule le Nombre de la Bête.
Car c'est un nombre d'Homme et il est de 666. »
Ce nombre de l'Apocalypse, terme grec qui signifie la « Révélation »
est inscrit sur la porte du Temple du Graal qui est la Brebis Maat parèdre
du Bélier, Zeus Amon (religion zodiacale du Bélier). Bélier et Brebis, les
deux colonnes du Temple. La Chouette de la Vérité, Strigx en grec ou
Xestria = 666.
Il désigne les trois feux védiques du Gaster (matrice), chacun de valeur
six, mais Gaster est aussi le vase de la connaissance, du Graal comme je
l'explique plus loin.
Autre jeu de mots, Maat, la Brebis, symbole de la femme, devient Mat
le sexe de l'homme en Égypte ancienne. C'est un symbole hermaphrodite.
Mat signifie mort aussi (voir Échec et Mat).
Enfin, la 2 2 lame du Tarot = Mat symbolise vérité et justice. A croire
que le jeu du Tarot proviendrait de la Mesnie du Graal.
Dans l'Évangile de Luc, Maath est un ancêtre de Jésus (Lc 3 :26).
Béthanie, village sur le mont des Oliviers à Jérusalem, est le lieu
véritable de baptême du Christ. Or, Baithania est une ville indienne à
signification égale à Vaithania qui est le rite des Trois Feux védiques.

LE SYMBOLISME DES POISSONS


Si le christianisme commence par un baptême védique et une pêche
miraculeuse signifiant l'entrée dans le signe zodiacal des Poissons, la
condamnation à mort de Jésus se termine au Tribunal du Gabbatha qui
signifie curieusement le plat à poisson, traduction grecque Zabathos d'un
« sémitique » chypriote signifiant « coupe » qb' phonétique de Cabires. Le
mot hébreu, tardif pour les Évangiles, venant lui-même d'un mot égyptien
proche du chypriote.
C'est tout le symbolisme du Graal par le baptême et la condamnation
de Jésus avec la fin du signe zodiacal des Poissons.

LES RELIGIONS À MYSTÈRES. L'ÉSOTÉRISME


« Si René Guénon a raison, ma vie n'aura rien signifié. »
cardinal DANIÉLOU
« La prochaine religion sera astronomique. »
cardinal SUENENS
(Interview à la télévision belge vers 1975)
Le mystère de l'Univers a toujours été occulté par les prêtres ou par les
astronomes, soit parce qu'ils étaient mal instruits de la science des astres,
ou encore que des raisons religieuses impératives leur interdisaient d'en
parler, ou qu'ils ne pouvaient pas le comprendre et, qu'héritiers des fétiches
ou des chamans, ils se contentaient de magie ou d'haruspices. Peut-être
aussi parce que le mystère de l'Univers leur paraissait trop compliqué à
expliquer à des êtres trop sauvages, trop frustes, trop primaires, vivant
comme des plantes ou des légumes, ou relevant des moutons de Panurge
si bien ironisés par Rabelais.
Car s'il y a égalité physique apparente, IL N'Y A PAS ÉGALITÉ PSYCHIQUE
ou MENTALE HUMAINE. Il y a les doués, les surdoués, et les crétins. (Pr Paul
Brien, cours de biologie à l'ULB Bruxelles.) Et on n'y peut rien changer.
L'intelligence est inscrite dans les gènes *.
En l'ancienne Égypte, les prêtres sélectionnaient soigneusement les élèves
appelés à leur succéder. Ces prêtres étaient des astronomes. Les merveilleux
livres d'Isha Schwaller de Lubicz : Herbak Pois-Chiche et Herbak Disciple
notamment ou le Temple de l'Homme, ont démontré l'essence de l'ésotérisme
égyptien, d'ordre astronomique.
René Guénon, de son côté, a analysé avec une exceptionnelle sagacité
la valeur et la signification des symboles religieux, leur signification pro-
fonde, et, pour le Graal notamment, il est arrivé rapidement à démontrer
que le Saint-Graal, image du ciel sur terre, cette énorme émeraude tombée
du front de Lucifer, le porteur de lumière, cette coupe, ce plat, ne pouvait
être qu'un Zodiaque.

LES ROMANS DE LA TABLE RONDE


DU MOYEN ÂGE ÉTAIENT DES CONTES INITIATIQUES
Ce Zodiaque ou Graal (en vieil allemand Gross-Ahl = le Grand Temple)
était situé en Occident, en Avalon, plus précisément, par la série anglaise,

* Voir chapitre 15, « Le Crâne d'Adam ».


en Grande-Bretagne, ou en Bretagne, Avalon signifiant l'Autre Monde.
Notamment à côté d'une série de significations mentionnées plus loin.
Bien entendu, pas plus que le Roi Arthur ne fut jamais identifié par
les historiens, trop attachés à la « façade des mots », Avalon ne put être
localisé.
Avalon signifiait « pomme » pour la plupart des auteurs, ou « moutons »
selon la valeur grecque pour les écrivains ou philologues plus sagaces.
Je montrerai plus loin et en appendice au chapitre 5 les nombreuses
significations étymologiques d'Avalon, par le grec, le latin, le sanskrit et
le sumérien, toutes convergentes d'ailleurs : le pays des ancêtres.
Car les moines ou auteurs de ces contes étaient de très grands savants
et d'étonnants philologues.
Ainsi, pommes et moutons faisaient dérailler la perspicacité des phi-
lologues de culture romaine ou de culture gréco-latine, trop attachés à
une philologie à œillères et squelettique seulement indo-européenne, igno-
rant l'origine orientale du Graal, ou l'oubliant totalement.
Parce que ces contes étaient initiatiques et réclamaient des maîtres pour
les expliquer. Des maîtres rares ou disparus, ou méconnaissant totalement
le symbolisme religieux, astronomique ou technique que les travaux sur
l'étymologie les plus savants ignoraient superbement.
Tabou!!! Tabou!!!
Tabou religieux, tabou maçonnique, tabou d'ignorance?
Et cependant l'histoire du Graal aurait dû les éclairer, puisqu'elle dit
que son existence fut révélée à Kyo le Provençal, par un certain Flegetanis,
d'origine arabe mais de la lignée de Salomon, déformation visible de
Felektani, signifiant l'Astronome en arabe, sans doute Al-Biruni (vers
l'an 1000), astronome qu'il n'était pas trop difficile d'identifier, puisque
l'histoire fut racontée à un moine de l'abbaye Saint-Victor de Marseille
qui occupait les gorges du Verdon depuis le V siècle de notre ère.
Ce moine Kyo serait Wadald, en germanique le « vieux gage (wad) »,
son nom racine.
Wadald, abbé de Saint-Victor de Marseille, qui reconstitua en 814 le
cadastre du Verdon, dit « le Polyptique ».
Kyo le Provençal mais probablement un nom sanskrit, Khyâ signifiant
« faire connaître, révéler », un savant connaissant la logique védique, le
Sâmkhya, que j'explique au chapitre 5 « Le Panthéon Védique ». Kyo-
Khyâ qui devra révéler et révélera.

LES RECHERCHES ÉTYMOLOGIQUES

UNE PHILOLOGIE PLUS CLAIRVOYANTE NAÎT


L'informatique a ceci de bien qu'elle ignore la cristallisation mentale
et les préjugés, qu'ils soient indo-européens, asiatiques, musulmans, juifs
ou autres.
Mais il ne faut pas oublier que le cerveau humain sain et non dégénéré
est le plus puissant des ordinateurs avec ses 15 à 20 milliards de neurones.
Reflet de l'Univers, il peut créer.
Par ailleurs, l'ordinateur le plus puissant ne peut restituer que ce qu'on
lui donne, quelle que soit sa vitesse de réponse aux questions qu'on lui
pose. Sa mémoire ne crée pas.
Plus tard, avec la lente progression de mes recherches, je devais constater
que le mystère du Verdon et du Saint-Graal avait été abrité sous un
zodiaque géant de 20 kilomètres de diamètre et une immense cabale
phonétique, un genre d'espéranto antique ayant amalgamé les langues de
l'Antiquité : sanskrit, dravidien, sumérien, grec, latin, vieux provençal, etc.
par jeux de mots, calembours, etc.

PYTHAGORE
Par l'étymologie, comme par la comparaison, les Pythagoriciens n'at-
teignaient pas un sens second, mais plutôt une signification première. Ce
sont donc des modes de connaissance plus anciens et fort différents qu'une
longue tradition prête à la secte pythagoricienne, qui avait la réputation
de tenir un « langage symbolique » (Homère, Hésiode et Pythagore, Marcel
Détienne, Latomus, 1962). Cette secte a sauvé la science antique.
Domaine des philologues, plus exactement des linguistes, l'étymologie
ou la linguistique gréco-latine fut longtemps trop attachée à la notion
indo-européenne chère à Dumézil. La Grande Illusion (René Guénon); le
problème est plus compliqué.
C'est ainsi que si l'on consulte les dictionnaires étymologiques, celui
du latin de E. Ernout et A. Meillet ou le dictionnaire tellement remarquable
de P. Chantraine (Dictionnaire étymologique de la langue grecque) de très
nombreux noms essentiels sont déclarés sans étymologie, parce qu'ils appar-
tiennent soit au domaine de la religion, soit au domaine de la technique
(l'un et l'autre d'origine orientale le plus souvent), de l'initiation et du
calembour.
Or, ces domaines appartenaient strictement aux prêtres qui fabriquèrent
les religions et qui, le plus souvent, étaient astronomes, donc qui fabri-
quèrent les mythologies; soit aux prérogatives et privilèges du roi pour la
technique minière ou métallurgique. A savoir que ce qu'il y avait d'essentiel
ou de primordial dans la compréhension du ciel (astronomie) des sciences
ou de la technique appartenait au domaine privilégié de la religion
symbolisée par la mythologie ou du pouvoir royal.
La philologie nouvelle ouvre un peu plus l'horizon étymologique et
c'est ainsi que Françoise Frontisi-Ducroux dans son excellente œuvre Dédale
(Maspero, 1975) situe bien la question :
« ... Et pour clore cette description, mentionnons encore des
termes qui dénotent la ruse, les pièges et les mensonges, série qui
imprègne d'une coloration bien particulière ce champ lexical (la tech-
nique).
« [...] L'étymologie ne suffit certes pas à faire connaître la signification
d'un terme. Elle est le plus souvent ignorée de ceux qui l'emploient et
dans la perspective de cette enquête, les étymologies jugées " fantaisistes "
des érudits antiques, seraient plus intéressantes, car elles révèlent des
associations spontanées dans la pensée des utilisateurs d'un système lin-
guistique. »
Quant à l'indo-européen, on trouvera dans l'introduction au chapitre 5,
« Le Panthéon hindou et védique » des réflexions sur le celtisme et sur
l'idée indo-européenne des spécialistes de ces questions. Elle déconcerte eu
égard aux affirmations, aux « vérités » assenées de temps à autre depuis
cent ans!

RELIGION ET A S T R O N O M I E

Chaque nom divin est la détermination essentielle de chaque astre


(Fyçuq — Al-Hikam-Ibn Arabi-XIII siècle). Ibn Arabi dont le livre Kitâb-
el-Isrâ « Le Voyage nocturne » * fut littéralement plagié quatre-vingts ans
plus tard par Dante dans La Divine Comédie et Vita Nuova.
Selon Socrate (Socrate et le Sage indien), la signification profonde des
appellations divines est bâtie sur le calembour plutôt que sur la philologie
(Roger Godel).
Le philologue Hani, dans Plutarque et la Religion égyptienne, confirme
que le plus souvent l'étymologie relève de la symbolique ou de l'allégorie,
pour aboutir à la métonymie (jeux de mots) et à la cabale phonétique.
C'est ainsi que, comme je le montrerai pour l'Entrée du Temple, c'est
la figure d'Éros, de son arc et de sa flèche, qui symbolise l'amour au
moyen des jouets de Zeus fabriqués par Héphaïstos et offerts par Adrastée
(figure de Némésis et aussi du griffon égyptien) à Éros pour qu'il frappe
Médée (La Toison d'Or et aussi la Pensée) d'amour pour Jason qui
organise le voyage des Argonautes (Argonautes, Roux, p. 147-148 et aussi
Apollonios de Rhodes, p. 1139).
Parmi ces jouets se trouve une balle en or, incrustée de raies bleues,
qui, lancée en l'air, laisse une trace pareille à une étoile qui tombe
(R. Graves, Les Mythes grecs).
Curieuse coïncidence initiatique, on retrouve sur la Melencholia de Dürer,
l'étoile filante et la balle, cependant qu'Éros est assis sur la meule des
existences. Cette meule que nous trouverons devant l'entrée du Temple.
Symbole de la chute de Phaéton? ou de Trishanku (La Croix du Sud)?

* Miguel Asín Palacios, La Escatología musulmana en Divina Comedia, Madrid, 1919.


Blochet, Les Sources orientales de la « Divine Comédie », Paris, 1901.
LE SYMBOLISME DE L'ARC, DE LA FLÈCHE ET DU TROU DE FUMÉE
Il est dessiné devant le Temple du Graal. Ce symbolisme a été rappelé
par René Guénon (Symboles fondamentaux de la science sacrée, p. 273) :
« La flèche est un symbole axial et aussi une des figures les plus fréquentes
du rayon solaire. »
Elle est remarquable surtout au crépuscule et à l'aurore. Cette flèche
doit traverser la cible par le trou de l'Aiguille (La porte du Temple).
Il faut encore remarquer sur le message de Celestius le trou de la fumée.
C'est le trou par où l'homme peut passer. C'est encore la Porte Étroite
des Évangiles qui en a repris le vieux thème symbolique.
Pour l'homme de religion, c'est encore le sommet du crâne humain, la
calotte crânienne où figure la tonsure ou la couronne.
Symbole repris dans le christianisme par saint Nicaise dépourvu de
calotte crânienne. Il est ouvert au message de l'Univers.
Ce trou de fumée s'identifie chez de nombreuses races (Amérique du
Sud précolombienne) par la trépanation de la plupart des crânes retrouvés
dans les tombes.
Coïncidence de l'amitié liée par les hommes intelligents avec les dau-
phins, symboles solaires, par l'évent de ces derniers ou trou au sommet
de leur tête.
Ce trou se retrouve sur la Sirène Dauphin du Zodiaque du Verdon
(massif du Bhâgari), sirène mythologique qui figure sous la patte de
Dromas Apollon, la figure géante centrale, image du soleil, dont la tête
s'orne de la forteresse solaire du roi Arthur de Kamelaot.
Ces sirènes qui détenaient un savoir merveilleux et une rare sagesse.
Pour les pythagoriciens, « leurs voix admirables reproduisaient la musique
des Sphères célestes » (Homère, Hésiode et Pythagore, M. Détienne, p. 58-
59). Une sirène est adossée à la sculpture du griffon annonciateur des
trésors et des tombeaux à l'entrée du Temple du Graal (Archéologie du
Graal, chapitre 9).
En profondeur, la Sirène est liée au Soleil et à Sirius, époque de la plus
grande chaleur (canicule), enfin à l'axe des solstices Cancer-Capricorne,
pivot de la stabilité du monde.

LE CARACTÈRE CONJECTURAL DE LA GÉOGRAPHIE


DU MONDE ANTIQUE

LA GÉOGRAPHIE SACRÉE
L'Iliade énumère les participants à la guerre de Troie (destruction datée
vers — 1190) en un Catalogue des Vaisseaux participants qui fit l'objet
d'innombrables discussions et désaccords entre philologues.
En effet, les sites dont les héros de la guerre étaient originaires, s'ils
ont bien existé, donnent une image des plus théoriques de la Grèce
historique et surtout de l'époque que le catalogue représente.
Si ce fameux Catalogue date probablement de la deuxième moitié du
VIII siècle av. J.-C., soit déjà bien longtemps après la guerre de Troie, la
date probable de la rédaction de L'Iliade et de L'Odyssée voisine de 850
à 650 av. J.-C.
On remarque dès lors le caractère conjectural de l'Histoire officiellement
admise.
Par ailleurs, selon le philologue italien A. Giovannini *, la géographie
historique de la Grèce, de toute l'Ionie et de la Cappadoce d'Asie mineure,
était des plus problématiques.
En effet, le géographe grec Strabon signale que la Grèce s'était trans-
formée en désert entre le VII et le II siècle av. J.-C., ce qui rendait quasi
impossible l'identification des sites quels qu'ils soient.
Une multitude de peuples avaient disparu dans le Péloponnèse, en
Arcadie, en Béotie et en Doride, l'expédition gauloise à Delphes, son
pillage et le retour de l'armée en Gaule méridionale ayant été d'autant
plus aisés.
La plupart des cités grecques n'ont été identifiées qu'au hasard des
découvertes épigraphiques, archéologiques ou numismatiques, et la liste
est longue des cités mentionnées à Delphes et totalement inconnues des
sources littéraires dont, soit dit en passant, on n'a pas recueilli le centième
des ouvrages.
D'autres sites inconnus pour les sources littéraires ne furent repérables
que par l'archéologie :
« Ce qui montre à quel point nous sommes tributaires du hasard dans
nos recherches » (A. Giovannini).
Il résulte de ce qui précède que c'est très probablement l'étude du
caractère sacré de la géographie de l'Antiquité basée sur le ciel et le
Zodiaque dans sa représentation sur la terre, comme l'a compris notre ami
Jean Richer, qui peut permettre de comprendre l'histoire de l'Antiquité,
en se fondant sur les zodiaques originaux : ceux du Verdon, de Pumpsaint,
Glastonbury et peut-être de l'Arcadie.
« Mais jusqu'à présent ni les astronomes ni les archéologues ne s'en préoc-
cupent guère et c'est curieux » (André Le Boeuffle, professeur à l'université
d'Amiens, Astronomie de l'Antiquité).

* Étude historique sur le Catalogue des Vaisseaux, Éd. Francke, Berne.


2

Celestius et le Message des Pélagiens

LE MESSAGE DES ILLUMINÉS D'AVIGNON

J'ai raconté dans mon livre L'Île des Veilleurs * tous les détails sur
l'origine du Message des « Illuminés d'Avignon » situant le fabuleux Trésor
des Templiers dans un mystérieux « château de Val-de-Croix » du sud-est
de la France.
J'en résume ci-dessous la teneur.
Le fils d'un juge polonais d'origine française, Georges Marcolla, trouva
certain jour, dans un livre de prières français, un petit billet ainsi libellé
en vieux polonais : « Dans les constructions souterraines du vieux château
de Val-de-Croix, se trouve le trésor de l'Ordre des Templiers. Va et
cherche, le saint et vérité te montreront le chemin. »
Le juge questionné refusa de donner la moindre explication, regrettant
que ce ne fût pas son fils aîné qui eût trouvé le message, pour admettre
que ce fameux trésor se trouvait effectivement dans un château du sud-
est de la France, où il était bien abrité, et qu'il ne pouvait pas intéresser
un gamin de seize ans, que ce Trésor le dépasserait.
Le jeune homme, plus curieux que jamais, commença à se préoccuper
du mystère des Templiers pour tomber un jour sur un livre polonais
racontant la fin des Templiers de Provence, après l'assaut donné par les
soldats du duc d'Anjou contre une forteresse située non loin de Castellane.
Avec les événements de la guerre de 1940, Georges Marcolla se retrouva
en Grande-Bretagne dans les troupes polonaises du général Anders, inter-
vint dans les combats de la Libération sur le continent, puis, libéré, eut
la curiosité de se rendre dans le sud-est de la France où il dénicha le
château de Val-de-Croix ou Château de Valcros, non loin de la petite
localité de Castellane (Alpes-de-Haute-Provence).
Vieille bâtisse du XII siècle, munie de deux tours d'angle aux murs

Ed. Robert Laffont, 1986, Paris.


Tableau-Rébus cartographique de Celestius tenant de la grande tradition pélagienne,
d'origine suméro-dravidienne, l'ennemi de saint Augustin qui « fabriqua » le judéo-
christianisme.
épais de près d'un mètre, et d'une chapelle plus récente, le château de
Valcros correspondait parfaitement au château du message, puisque dans
la chapelle se trouvait un grand tableau de 2,40 × 1,40 mètres représentant
« Saint Célestin » dont la main gauche brandissait un cœur flamboyant
prolongé par le mot lumineux « VERITAS ».
Le saint et vérité du message polonais se trouvaient donc réunis.
Georges Marcolla décida dès lors de commencer les recherches.

LE CHÂTEAU DE VALCROS ET LA FILIÈRE POLONAISE


Le contexte du château de Valcros situe Kamelaot, le rocher du chameau
d'Apollon Dromas et la forteresse du roi Arthur.
Le Trésor des Templiers était effectivement mentionné dans le légendaire
du voisinage, notamment de la petite localité féodale de Trigance et
marqué à Robion par la chapelle templière de Saint-Thyrse, la plus
ancienne connue, datant de l'année 1118 époque de la fondation de l'Ordre
des Templiers (1119).
Enfin le site assez extraordinaire du château de Valcros était dominé
par un ensemble rocheux couronné de ruines moyenâgeuses assez impor-
tantes dénommé sur les cartes « La Forteresse ».
Le rocher, sculpté en maints endroits de figures bizarres, manifestait
une assez curieuse forme de chameau.
Georges Marcolla ne douta pas un instant de l'endroit du trésor et
entama sa quête avec l'aide de radiesthésistes et de voyantes.

LES RECHERCHES DE MARCOLLA


Elles commencèrent par des fouilles sous le château proprement dit :
sous l'escalier d'entrée d'abord, dans la tour de gauche ensuite, puis sous
la tour de droite, derrière le talus nord où se situaient d'étranges ruines
au bord d'un ruisseau dit La Doux, investigations qui allèrent en s'élar-
gissant vers une bergerie logée au pied sud de la butte du château, ensuite
vers une ruine dite La Bastide blanche pour finir à la forteresse.
Aucune n'aboutit. Pas le moindre souterrain nulle part. Le trésor était
bien caché. Dix années s'étaient écoulées.
C'est alors que la presse fut alertée et que je fus intrigué par cette
histoire qui me paraissait sincère et digne de foi racontée en détail dans
Trésors du monde de Robert Charroux (Éd. Robert Laffont, Paris), un
journaliste sans formation vraiment scientifique, mais perspicace, à l'esprit
curieux et véritable catalyseur de la recherche.
Certain jour d'été, en vacances dans le Midi, je rencontrai Georges
Marcolla et lui proposai de procéder à un examen scientifique du problème.
Il fallut deux longues années pour aboutir à un accord.
MES RECHERCHES
Elles commencèrent fin 1964 par un examen sérieux de l'origine du
« message Marcolla », et par des recherches sur les châtelains de la région
du Var antérieurement à 1789, époque du grand chambardement. C'est
ainsi que je trouvai autour du Verdon les familles nobles suivantes :
—les Trigance-Demandolsc,
—les Castellane,
—les Blacas,
—les de Raymondi d'Eoulx, seigneurs notamment de Vaucrou-Valcros,
—les Brenon,
—les Bagaris,
—les de Latil,
—les Pontevès.
En élargissant les recherches à toute la Provence, je tombai sur des
seigneurs de Vaucroze-Bédarrides dont un marquis lié au fameux Dom
Pernety, moine défroqué, savant botaniste, chef des Illuminés d'Avignon,
ancien bibliothécaire de Frédéric II. Le rapprochement Valcros-Vaucrou-
Vaucroze-Val de Croix était évident.
La filière paraissait bonne, car j'appris que les Illuminés d'Avignon se
prétendaient « seuls héritiers des Templiers ».
Appartenant au célèbre mouvement de l'Illuminisme du XVIII siècle,
une résurgence maçonnique, dont le grand Goethe fit partie, on notait
parmi les Illuminés d'Avignon Brumore, le futur directeur de l'École
polytechnique et un certain comte Grabianka, polono-lithuanien.
Questionné « incidemment » s'il ne connaissait pas un certain Grabianka,
Georges Marcolla, qui paraissait tout ignorer du Mouvement de l'Illu-
minisme du XVIII siècle, sursauta en s'exclamant qu'il s'agissait d'un ami
de son père reçu régulièrement chez lui avec d'autres personnages polonais
et russes à l'occasion de rencontres mystérieuses au cours desquelles ils
s'appelaient « Frères ». Il s'agissait bien entendu d'un arrière-petit-fils du
comte Grabianka des Illuminés d'Avignon.
Je décidai dès lors d'approfondir l'étude de ce mystère et de consulter
toute la documentation templière, initiatique et ésotérique disponible dans
les librairies spécialisées, dans les bibliothèques et même dans les archives
privées.
Peu de temps après, j'apportai le Tableau-Message à Bruxelles pour le
faire examiner par l'équipe de M. Loos de l'IRPA (Institut royal du
patrimoine artistique) qui avait détecté le faux Vermeer de Delft vendu
par le peintre faussaire Van Meegeren au maréchal Goering, l'adjoint de
Hitler. De fameux spécialistes qui photographièrent le tableau avec toute
la technique souhaitable.
Simultanément, je me mis à l'étude historique de la région du Verdon
et de la carte, à l'examen de la toponymie en liaison avec une spécialiste
« Le bras de Latone » enserre la jambe de Celestius qui est entouré de plus de cent
inscriptions apparaissant dans les traits de la peinture. Symbole de l'Agalma de
Delos et du « Palmier » polaire lié au zodiaque.
Ce Bras (Rikta en sanskrit) est une réalité topographique en une colline partant de
Trigance vers Jabron et présentant le même modelé. Il signifie en sanskrit le lieu de
/'Héritage (Riktha), c'est-à-dire du Trésor du Temple. La main qui se dit A en
sumérien désigne la Porte du Temple (la lettre A ou alpha grec).
A est l'Arrivée devant la Porte, c'est la Parousie.
élève de Charles Rostaing, professeur de toponymie à l'université de Nice,
avec lequel j'entrai en rapport.
Enfin, je pris contact avec les propriétaires du château de Vaucroze
Bédarrides, région d'Avignon, voisin de la villa du Mont-Thabor où se
réunissaient les frères Illuminés de Dom Pernety.
La moisson fut fertile et racontée dans L'île des Veilleurs. Un détail
important fut qu'au-dessus de la porte de la villa de Bédarrides apparaissait
à côté du bonnet phrygien en tôle noire un nom : comte Ferrin, le dernier
propriétaire du château de Valcros-Verdon à l'époque de la révolution de
89.

DES RÉSULTATS SURPRENANTS

LE TABLEAU DE « SAINT CÉLESTIN » ÉTAIT UN CRYPTOGRAMME


GEORGES MARCOLLA AVAIT RAISON
Photographies et examen par le Dr Loos et l'IRPA de Bruxelles révélèrent
un tableau en trompe-l'œil, truqué, au graphisme étonnant, fourmillant
d'inscriptions minuscules visibles seulement à la loupe, déjà remarquées
d'ailleurs sous le soleil éblouissant de Valcros, mais difficilement lisibles.
Signature : René, un peintre inconnu à Draguignan, lieu de sa compo-
sition. Date : 1714, curieuse évocation de la mort de Louis XIV (1715).

UNE CARTE DE LA RÉGION DU VERDON


La première idée, bien entendu, était de comparer le tableau avec la
région.
Le résultat fut positif. Le tableau était un véritable décalque, une carte
géographique d'une précision étonnante en 1714, puisque les cartes de
l'époque, établies par le célèbre géographe Cassini, né en 1714, étaient
encore très imprécises, notamment pour le Var.
La région dépeinte se déroulait depuis le Point Sublime des gorges du
Verdon, de Rougon à Castellane pour le nord, soit d'ouest en est, descendait
jusque Jabron en passant par la localité féodale de Trigance au sud, pour
remonter à l'est par le village du Bourguet vers Castellane. Le dessin d'un
véritable bouclier.
Et dans cet anneau qui, sur la carte de Cassini, précisait un cœur à
l'emplacement de Saint-Trophime, on notait des lieux-dits évidents :
Au nord, le dentelé de la barre des Tirasses longeant le Verdon. A
l'ouest, le plateau incliné de Breis évoqué sous la forme d'un Grand livre
reposant sur un pupitre dont un encrier exagérément grand situait une
formation ronde de quelque 50 mètres de diamètre à côté de Trigance.
Vers le bas, les jambes de Célestin dessinaient exactement deux formations
montagneuses dites Reissa et Reissassou, qu'une curieuse colline, véritable
construction en forme de bras, étreignait.
Il fallait donc examiner ce tableau-carte géographique de plus près.

DES INSCRIPTIONS
Autour de la tête de Célestin, en auréole : de Arca Opus Aroan Arcanae
en latin; traduction : « de l'Arche, les secrets de l'œuvre d'Aroan ».
Aroan? Il me fallut longtemps, armé de tous les dictionnaires, pour
décrypter ce nom. En mycénien finalement, il signifiait la roue, le cercle,
le zodiaque et un mont Aroanios d'Arcadie localisant une tradition.
Une Arche? Des Coffres? L'arche juive d'Aaron? Mais plus tard je devais
découvrir qu'Aroha en sanskrit signifiait le cornac de l'éléphant, figure
géante qui supportait le Zodiaque du Verdon, et encore la matrice (celle
de Maat sans doute), la blessure qui ne guérit pas, celle du roi Méhaigné
du Graal; un passage. Cependant qu'Opus se liait à Opis, la femme de
Saturne et la déesse de l'Abondance (le Graal) d'où la corne d'abondance,
Cornu Copiae, les choses matérielles. L'indication était encourageante pour
un début de recherche.
Aeria. C'était l'inscription la plus visible. Elle se trouvait sous la dentelle
du poignet gauche de Célestin. Endroit aérien ou lieu-dit? Je devais
découvrir bientôt un haut lieu de la Provence antique, cité par les géo-
graphes grecs.
Via. Sur la plume ou calame que Célestin tenait dans la main droite,
les mots : « La via me pèse », synonyme d'une voie, d'un chemin à suivre.
Le Pain. Inscription très visible dans le coin gauche du manteau vers
la nuque. Le Pain? Sans doute une formation naturelle, rocher ressemblant
à un pain.
Cabiria. En travers du bras gauche apparaissait cette allusion aux Cabires,
des personnages mystérieux de la mythologie, mi-métallurgistes, mi-prêtres
d'un culte à mystère oriental, lié aux îles grecques de Samothrace et de
Lemnos.
La lettre E... un peu partout. Entrée? Évocation aussi de la mystérieuse
lettre E située à l'entrée du temple de Delphes, ce centre religieux de la
Méditerranée antique, lettre retrouvée plus tard sculptée sur 5 mètres de
hauteur à l'entrée du Temple du Graal.
Ambo-Ambar. Dans le poignet du bras droit. Traduction du latin :
autour? ombilic? nombril? Ambar? : la mère?
Enfin, une multitude d'inscriptions minuscules s'adressant visiblement
à des lecteurs initiés ou d'une culture mythologique et historique voisinant
l'érudition.
Le problème était passionnant, mais... je n'étais pas sorti de l'auberge...
et, à défaut d'initiation, il fallait m'initier tout seul.
de Moustiers-Sainte-Marie telle qu'elle se dessine réellement par les alignements
de Draguignan et d'Escragnolles centrés sur le menhir de Valcros.
L'étoile Lugar, en provençal « lucerna », est l'étoile de Vénus qui orne le front du
Bélier sacré. Elle définit le royaume de Logre du roi Arthur, de Logrono en catalan,
l'Héritage ligure.
Neuf chapelles aux initiales des Templiers entourent le Zodiaque.
CAM. Inscrit sur le grand livre où je crus comprendre Camelaot ou
forteresse d'Arthur. Le copte Cam signifiant une jonction, une liaison que
je pus plus tard interpréter par le mot JU, inscrit sur le temple du Graal.
Plus tard encore, par l'anagramme du sanskrit Celbam, la matrice et la
grotte de la terre mère, soit Cam-leb = la lente naissance, ou le ventre de
la mère.
La carte géographique devait rapidement me révéler la similitude entre
le tableau de Célestin et la région délimitée par la peinture.
Mon livre L'Île des Veilleurs a donné le processus de ma recherche et
les confirmations de mes déductions.
De plus, la fumée épaisse qui dominait la tête de Célestius révélait le
point précis du Temple abritant les Trésors par le nom sanskrit A-vartaka,
désignant un nuage mythique. Mais je ne compris sa signification que
vingt ans plus tard en arrivant devant la Porte.

TEMPLARII OU LES TEMPLIERS


LES NEUF CHAPELLES

La carte délimitée comme on l'a vu, je constatai la présence autour de


Valcros de 9 chapelles :
—Saint-Trophime (barre de Robion-Tirasses) = initiale T
—Saint-Étienne (à Taloire) = initiale E
—Saint-Maur (près de Castellane) = initiale M
—Saint-Pierre (au massif du Bhâgari) = initiale P
—Saint-Laurent (à l'est de Cuiros) = initiale L
—Saint-Anne (au Bourguet) = initiale A
—Saint-Roch (à Trigance) = initiale R
— Saint-Julien (près Trigance) = initiale I
—Saint-Jean (près de Chasteuil) = initiale I
N e u f chapelles T.E.M.P.L.A.R.I.I. = Les Templiers.
Le trésor des Templiers de la région était signé.
Bien entendu, on peut lier la chapelle Saint-Thyrse à Saint-Trophime
pour constituer la lettre initiale T, l'une et l'autre situées sur Robion.

JE DÉCOUVRE UNE CURIEUSE CARTE GÉOGRAPHIQUE.


UN ZODIAQUE EXTRAORDINAIRE, LIÉ À L'INDE VÉDIQUE
La carte de l ' I G N (Institut géographique national) en couleurs de 1935,
mise à jour en 1949, faisait apparaître à l'intérieur du cercle délimité
décrit ci-dessus de nombreuses figures géantes, d'une très grande précision
et de grande dimension : un chien — un sanglier — un crabe — la queue
d'un chien — un dragon —un cerf — un cygne — un éléphant — une tortue
- une hache - un chat - une sirène - un bélier - une jambe gauche
d'homme, etc.
Ces figures aux dimensions moyennes de 500 à 1 000 mètres gravitaient
autour d'une figure géante énorme de chameau de quelque 5 000 mètres.
Parfaitement visibles et dessinées, puisqu'elles ressortaient du contraste entre
la végétation et la rocaille, elles étaient le plus souvent délimitées par un
chemin plus ou moins large qui n'avait pas d'autre rôle, ne menant nulle
part, que de les préciser.
Je parvins rapidement à comprendre qu'il s'agissait de figures zodiacales,
localisées avec une très grande précision selon les axes des solstices et des
équinoxes, figures nullement dues au hasard, car le calcul des probabilités
rendait impossible une telle convergence naturelle. Ces figures ont été
fabriquées.
Cancer (le crabe) au nord (Cadière de Brandis-Chasteuil).
Capricorne (le Cerf de Cuiros)... au sud.
Bélier (Soleils à l'ouest) = Marinon (Aries) pour les solstices et Balance
(colline le Balancier) à l'est pour les équinoxes.
De plus, chaque figure était identifiée par un lieu-dit toponyme mytho-
logique à l'origine de la constellation.
Le Sagittaire (lieu-dit Chiron, le Centaure devenu le Sagittaire). Le
Sanglier ou la Truie devenu la Truei puis la Treille (symbole du Verseau
en latin). Le Chat (Felix en latin), le mont Content (= heureux) (felix).
Les Pléiades (de Peleia, la poule aux œufs d'or) = le Pré Pela. Le Dragon
(Rahu) lieu-dit Rayau. Le Cancer (le Crabe) = le Bassinet (coquille d'or
du Crabe). La Sirène = le Samberi = la sainte Portée (elle porte un œuf).
L'Éléphant qui supporte le Zodiaque (les Fangues), lié aux Véda indiens.
Le Dauphin (le Val de la Croix —Al-Salib = nom de la petite Croix en
arabe c'est-à-dire du Dauphin).
Le Bhâgari, massif montagneux au centre du Zodiaque = le Grand
Héritage, Bhâga-hara en sanskrit et le zodiaque.
Pour le gigantesque Trésor des Templiers, il était difficile de porter une
plus belle étiquette.
Ainsi, c'est un Zodiaque géant magnifiquement dessiné qui apparaissait
sur toute la surface intérieure des gorges du Verdon dans un diamètre de
20 kilomètres allant de Jabron à Castellane. Le lecteur pourra se faire une
idée de ces dimensions en consultant la carte en annexe.
Il a été dit souvent dans les récits de la Table Ronde, que le Saint-
Graal venait de l'Inde, mais aussi qu'il y avait plusieurs Indes, et que
plus tard, il était retourné en Inde...
D'autres récits donnaient la signification de Graal comme étant la Grâce
en chaldéen.
LE SYMBOLE DU BRAS N U

Grâce qui signifie le Don de Dieu, le cadeau ou l'héritage... Dès lors,


il était évident que les langues orientales, comme le sumérien, ou le
sanskrit, la langue des écrits sacrés des Véda, sinon le grec, devaient
constituer le support de cette connaissance, et en révéler le secret.
C'est ainsi que plus tard, en étudiant le Tableau-Message de Celestius,
je devais découvrir un symbolisme étrange dans ce tableau qui en était
truffé : c'était le dessin d'un bras nu dans les plis de la robe du moine,
descendant du ventre en un mouvement qui enveloppait la jambe gauche
de Celestius, la main paraissant indiquer la chaussure.
Or, ce bras correspondait à une colline au modelé exactement similaire
et qui remontait la rivière du Jabron, depuis Trigance jusqu'au village de
Jabron.
C'était une construction de 7 kilomètres...
Le bras nu en sanskrit se disait Rikta, et ce nom indiquait un trésor
qui, toujours en sanskrit, se disait Rikhta, comme ce nom signifiait un
héritage abandonné et la vérité qui se disait toujours en sanskrit : Rita.
Cet ensemble relié au Zodiaque du Verdon étudié au chapitre 4 évoquait
la Grande Ourse : Riksha, ou l'étoile inscrite dans le Zodiaque, étoile
secrète des Templiers pendue à la chaîne de Moustiers-Sainte-Marie.
Un symbolisme identique sculpté sur le célèbre tombeau des Rois Mages
des cathédrales de Cologne et de Chartres rendait cette double présence
troublante.
Ainsi, la vérité d'un énorme trésor, issu d'un énorme héritage caché,
au diapason d'un zodiaque géant de 20 kilomètres de diamètre centré sur
le mont Bhâgari signifiant héritage, lui aussi, se voyait confortée par
l'importante colline de Clare en Capricorne, donc dans le même secteur,
et signifiant aussi héritage et archives.
Plus tard, en fin de Quête par la découverte de la lettre géante alpha
constituant la porte du Temple et d'un trésor Alphè, localisé très exac-
tement en un haut lieu symbolisé par un Nid de Perdrix géant : Rakta,
la Perdrix bartavelle aux pattes rouges.

L'HÉRÉSIE PÉLAGIENNE. LA LIBERTÉ CONTRE LE DOGME

Un des points essentiels du tableau de Célestin était représenté par les


livres situés au pied gauche du moine sur la tranche desquels apparais-
saient : JULIANUS-PELAGIUS-CELESTIUS. Qui étaient ces personnages? C'était
les tenants principaux de ce qui fut appelé l'Hérésie Pélagienne au V siècle,
objet d'une crise très grave dans l'Eglise catholique naissante entre saint
Augustin et les Pélagiens, défenseurs de l'idée d'un certain libre arbitre
opposé à la Grâce sans liberté octroyée par Dieu dans l'idée des Augus-
tiniens.
Un néo-pélagianisme fut repris plus tard par les moines de l'abbaye
Saint-Victor de Marseille, fondée par Jean Cassien, abbaye propriétaire de
la plus grande partie de la Provence, notamment du Verdon, par Lérins
encore. Jean Cassien réputé Scythe d'origine mais d'une famille provençale.
Livres pélagiens disparus et, selon le tableau, cachés dans une crypte
du Verdon, redoutables puisqu'ils furent réfutés mot par mot par Augustin
(354-432) dont la bonne foi fut souvent mise en échec et sans que les
Pélagiens, immédiatement persécutés par le pouvoir, aient pu répondre
(massacre de leurs évêques au concile d'Ephèse en 431, ce qui donnait la
majorité à leurs adversaires augustiniens).

UN TRACÉ AÉRIEN INITIATIQUE


DES LIEUX-DITS MYTHOLOGIQUES

Dans un relief tourmenté avec des sommets moyens de près de


1 000 mètres, les personnages qui dessinèrent ce Zodiaque devaient dis-
poser non seulement d'une science extraordinaire, mathématique, géolo-
gique, astronomique mais encore de moyens considérables difficiles à
envisager durant les deux derniers millénaires et nettement supérieurs à
nos moyens actuels techniques et financiers.
De plus, ces figures sont invisibles de terre, même du pic de Robion
précédemment Montjoie, c'est-à-dire Mont de Jupiter, haut de 1 600 mètres,
sommet de la barre des Tirasses, et ne sont visibles que par voie aérienne
car du pic de Montjoie, elles seraient visibles à l'envers, donc gageure
supplémentaire.
Raison de la dénomination AERIA du tableau? Un site aérien?
Alors le mystère du Verdon s'épaissit. Car jamais les Templiers n'auraient
eu la possibilité ni les moyens d'une réalisation technique de cette envergure
et encore moins au début de l'ère chrétienne.
D'où viennent les dénominations zodiacales du Verdon identifiées par
des lieux-dits portant le nom de la Constellation?
Elles sont liées au latin, au grec, au sumérien, au sanskrit, ce que
l'éléphant indien de Jabron faisait pressentir.
Autant deviner l'origine du Zodiaque. Je constatai plus tard que le
Zodiaque était lié à l'Inde dravidienne et à Sumer (voir chapitre 4).
Je devais encore découvrir l'existence d'autres zodiaques, en Grande-
Bretagne notamment : Glastonbury, Pumpsaint, aux tracés infiniment moins
beaux, zodiaques superbement tenus sous silence par les astronomes
modernes comme s'en étonne le professeur d'astronomie antique André
Le Boeuffle (université d'Amiens).
J'allais bientôt prendre connaissance des figures géantes anglaises : le
cheval blanc d'Uffington (Berkshire), le grand homme de Wilmington
(Sussex), le géant de Cerne Abbas (Dorset), le cheval blanc de West-
bury, etc. Des signaux? Qui les avait lancés?
Les figures géantes de Nazca (Amérique du Sud) : civilisation pré- ou
post-mégalithique? Disposant de moyens aériens? Le plus souvent, figures
visibles seulement du ciel.
Le mystère du Verdon et des Templiers s'épaississait. Et il était évident
que, pour le décrypter, il fallait fouiller dans l'ésotérisme, dans les mytho-
logies, dans le légendaire ou le folklore, contenu secret des religions et de
la connaissance, dans l'histoire ancienne du Verdon, cet ancien royaume
des Ligures. C'était un rébus testament.
Des contacts nombreux et divers avec une foule de personnages savants
ou non, éclairés ou non, archéologues, astronomes, historiens, ésotéristes
ou non, aboutirent à la conclusion que personne ne savait RIEN.
Le message était initiatique pour d'éventuels initiés ou initiables.

LE FIL D'ARIANE VERS LA VÉRITÉ


ÉTAIT LA QUÊTE DU GRAAL

TABLE RONDE. CAMELAOT. DEVIN MERLIN


La connaissance, à moins qu'elle ne fût purement initiatique, en des
loges rarissimes, sclérosées, puis décapitées au fil des siècles, était perdue,
cachée sous une cabale phonétique immense, sous les symboles, les jeux
de mots et sous la végétation du Verdon.
Devenu membre de plusieurs sociétés d'archéologie de Provence notam-
ment, correspondant et ami du regretté Edouard Baratier, historien et
directeur des Archives de la ville de Marseille, disparu trop jeune; de Jean
Richer, le grand spécialiste de la géographie sacrée basée sur le Zodiaque;
du groupement Atlantis, consacrant ses efforts à l'étude de la tradition et
de l'ésotérisme, je devins habitué des librairies spécialisées en ésotérisme
et en histoire, je cherchai partout dans tous les azimuts pour connaître la
raison et la vérité du mystère du Verdon.
Vainement.
On eût dit que cette vérité était morte avec la Révolution française et
même que les éventuels initiés comme le juge Marcolla n'en savaient pas
plus.

RENÉ GUÉNON. SCHWALLER DE LUBICZ


C'est alors que je fis connaissance de l'œuvre magistrale de René Guénon,
et de celle de Schwaller de Lubicz, de Charbonneau Lassay, de Mircea
Éliade qui avaient décrypté la tradition antique et son symbolisme mytho-
logique.

LA QUÊTE DU GRAAL
Simultanément je découvris la signification de la forteresse solaire de
Valcros dont la forme de chameau, s'identifiant à un dessin géant d'un
Le Plan du lieu du Trésor, représentant un Labyrinthe, dessiné à la pointe de feu
sur une peau de chèvre a été trouvé dans une chapelle du Verdon. Il correspond
exactement aux indications du Tableau-Message de Celestius. Il est daté de 1312,
date de la dissolution de l'Ordre des Templiers par Clément V (Vox Clamantis,
3 avril). Un mot, Juh, et le Tau (Capricorne) reproduisent les pierres gravées du
Temple. A droite, on remarque « la Tête de Perdrix » (*), dénonciatrice du « refuge
de la Vierge », abri des Pâtâla védiques et du Saint-Graal : Les Croix du Calvaire
correspondent à l'inscription de l'Evescat, la falaise du Temple.

autre chameau au centre du Zodiaque que j'allais découvrir, représentait


Dromas-Apollon ainsi nommé parce que le soleil courant dans le ciel était
considéré comme un coureur. Mais un chameau coureur bien entendu
d'origine orientale car il n'y a pas de chameaux en France ni en Occident.
La table ronde du plateau de Breis, table géante, évoquait visiblement
la table des Chevaliers du roi Arthur en son royaume de Kamelaot (le
rocher en forme de chameau), cependant que le devin Merlin surplombait
l'entrée des gorges du Verdon de son mont Devin où sa tête cachée se
manifestait aisément.
Ce devin Merlin consulté par Jules César dont le camp militaire, le
camp de Jules César ou Canjuers, se trouvait près de Comps, à l'entrée
des gorges du Verdon.
Le fil d'Ariane était bon.
Par où commencer?
Interroger les Illuminés d'Avignon?
La « sainte parole » que livra Dom Pernety avec diverses œuvres alchi-
miques?
Dom Pernety, aumônier des expéditions de Bougainville autour du
monde, peut-être en quête de la racine « pacifique » sud-asiatique de la
Connaissance, et notamment aux îles Salomon dont un massif montagneux
s'appelait Bhâgari, du nom du massif central de l'île des Veilleurs du
Verdon.

UN DÉPART : LE VAL DE CROIX


Il y a trois Vals de Croix.
Mais où se trouvait le Val de Croix? Valcros? Historiquement Valcros
s'appelait Vaucrou, ce qui ne signifiait pas Val de Croix et, par ailleurs,
on n'y avait pas connu de Croix.
La Croix en provençal se dit crous et crou ou krou signifiait Kronos-
Saturne ce qui orientait vers un autre secteur.
D'autre part, il existait bien un Val de Croix en face de la localité
féodale de Trigance d'où il démarre au pied d'un lieu-dit Dauphin pour
monter vers le nord-est, vers le Bhâgari. Précisément la constellation du
Dauphin se dit la « croix » en arabe : El-Salib.
Le Val de Croix en face de Trigance portait donc le nom de la
constellation du Dauphin ou Petite Croix.
Je devais trouver un troisième Val de Croix, plus exactement le vrai
Val de Croix au sud, en Capricorne où se localise le domicile de Saturne,
Kronos ou Krou, le vrai Vau Krou, la Croix du Sud. Ce qui compliquait
le problème.
3
Le fil d'Ariane
Le Graal des astronomes de la Libre-Pensée
contre la naïveté religieuse et le Dogme

La Quête du Graal et les romans de la Table Ronde se passèrent dans


le Verdon de l'Ancienne Ligurie. Mais une langue commune reliait fra-
ternellement la Provence, la Bretagne, la Celtique galloise et irlandaise et
un certain Orient. Les Chevaliers de la Table Ronde sont le symbole des
Templiers.

UNE TOPONYMIE MYTHOLOGIQUE ET ARTHURIENNE

CAMELAOT, LA FORTERESSE SOLAIRE DU ROI ARTHUR


ET LA TABLE RONDE
C'était le fil d'Ariane que me tendait le château de Valcros dont
l'admirable site était dominé par les ruines d'une forteresse profilant un
énorme rocher taillé en forme de chameau.
Je n'aurais pas fait immédiatement la liaison si la route longeant la
colline vers Castellane, avant le village de Soleils, n'exhibait pas sur la
gauche, en bordure de Jabron, une étrange et énorme table ronde de pierre
de quelque 50 mètres de diamètre.
Sur le devant de la table, une croix était sculptée (aujourd'hui à peu
près disparue), christianisation habituelle des monuments mégalithiques.

LA PETITE BRETAGNE : BREIZ


Le plateau s'appelait le Breis ou Breiz ce qui signifie la Bretagne en
breton.
Kamelaot et Table Ronde de Bretagne étaient évidents et m'amenaient
à chercher dans la région une toponymie arthurienne, évocatrice de la
fameuse Quête du Graal dont les chevaliers étaient symboliquement liés
aux Templiers.
La Table Ronde est symbolisée par l'encrier du tablea
Elle se situe sur le plateau de Breiz (la petite Bretagne) du Verdon de Provence (Roma
Elle symbolise le disque de Vishnu et le zod
La forteresse solaire kame/ot (le Rocher en forme de chameau) du Roi Arthur situé
en Provence (Verdon-Valcros), avec la Table Ronde, le Royaume de Logre (de
/'Héritage en catalan) dont le mont central, le Bhâgari (le grand Héritage des
ancêtres en sanskrit) est confirmé dans sa signification par la colline de Clare
(/'Héritage en grec et en vieil irlandais). Cet immense héritage des grands ancêtres
auquel est venu s'ajouter le Grand Trésor des Templiers a été légué par le mythologique
Nérée, l'homme primordial en sanskrit et l'Héritage Nuru en sumérien.
J'en fis aussitôt une nouvelle lecture.
Mais Breiz (Bretagne) n'était qu'une première étape sur le chemin de
la connaissance.

TALOIRE ET LE TAILLOIR D'ARGENT OÙ REPOSE LE GRAAL ET SAINT ÉTIENNE

Au nord du château de Valcros, derrière la puissante Barre des Tirasses,


énorme crête de 1 000 à 1 600 mètres d'altitude, point culminant avec
l'ancien pic de Montjoie (signifiant pic de Jupiter), se nichait le petit
village de Taloire, surplombant le Verdon branche nord de quelque
400 mètres.
Le village était dominé par un pic de Saint-Étienne, abritant les ruines
d'un vieil ermitage moyenâgeux dont la chapelle avait une curieuse forme
mithraïque (culte du Taureau).
C'était une nouvelle confirmation arthurienne de la région puisque le
Graal était présenté sur un tailloir d'argent et que, d'autre part, le saint
dédicataire de la terre du Graal était saint Étienne, dédicace aussi de
l'église de Taloire. Étienne, en grec Stéphanos, la couronne dont la fête
était célébrée le 26 décembre, lendemain de Noël, la Nativité.
Le Graal était donc symbolisé par une naissance.

LA COLOMBE DU GRAAL ET LES PLÉIADES OU LA POULE QUI COUVE

Dans certains récits relatant le mystère du Graal, celui-ci est un plat


ou un vase suspendu au bec d'une colombe.
Or, entre Taloire et Valcros ou Soleils, sur la crête de la Barre des
Tirasses, un lieu-dit appelé le Pré Pela dessine une colombe ou une poule
dans son nid, simulant une couvade (voir la carte en annexe). Pela vient
visiblement de Peleia, la colombe ou si l'on veut la poule au feu qui
couve, soit encore la poule aux œufs d'or du folklore provençal.

LA FORÊT ET LA MORT DE LANCELOT

Devant Taloire, au pied du pic-ermitage de Saint-Étienne, un lieu-dit


« la Forêt » évoque le passage de Lancelot venu mourir à l'ermitage de
Saint-Étienne « en passant par la petite forêt ».
Taloire a un caractère topographique extraordinaire. Il chevauche la
crête d'un éperon à double vallée ouest et est, descendant le Verdon en
contournant le pic de Saint-Étienne et son nom, d'une étymologie très
hypothétique, semble surtout venir du grec Talaurinos qui signifie le
bouclier. Et, en fait, c'est contre un véritable bouclier que le village
s'appuie : la Barre des Tirasses. Tiras en grec signifie les constellations,
celles du Zodiaque cité au chapitre 2.
DROMAS-APOLLON

Le tracé du chameau géant du zodiaque du Verdon, symbole d'Apollon


Dromas (Kamelos — le Chameau) et du royaume kamelot du Roi Arthur,
est dessiné sur cinq kilomètres.
La Forteresse solaire kamelot du Roi Arthur se situe dans la tête et domine
le château de Valcros.

LA COLOMBE DU GRAAL.

La Poule de Feu (Peleia) qui couve


(pléiades). L'œil de la poule (la
Colombe du Graal) est constitué
par le cromlech de Fumeis. Lieu-
dit nommé Pela. Maïa, une Le Devin Merlin (Mont Devin - les yeux,
pléiade, est la mère d'Hermès. le nez, les joues ont été réalisés par des
murs de soutènement). Architecte du
Temple du Graal construit par Titurel. Il
est prisonnier d'un cercle magique (le
Zodiaque) dessiné par la fée Viviane, fil-
leule d'Artemis-Diane, sœur d'Apollon.
Le nom celte de Merlin est Vyrdin (Ver-
don). Le nom de Viviane signifie Vie et
Volonté de révéler (sanskrit).
LE DEVIN MERLIN
Regardant vers le nord, Taloire porte sur son flanc gauche le mont
Devin qui évoque bien entendu le devin Merlin des romans de la Table
Ronde.
Devin dont le nom porte la signature par un lieu-dit Carajuan au pied
de la montagne, nom issu du latin Caragus qui signifie le devin, avec un
autre rappel de lieu-dit voisin : Karagos, en grec cette fois, qui signifie
« le Cri de la Perdrix ».

LE CAMP DE JULES CÉSAR, JULES CÉSAR, LE CAPRICORNE ET LA TRUIE


Le grand camp militaire voisin à l'entrée de Comps-sur-Artuby, est
dénommé le Canjuers, c'est-à-dire le camp de Jules César.
Un César intervient dans les romans de la Table Ronde parce qu'il
avait consulté le devin Merlin au sujet d'un songe étrange dont une truie,
entourée de douze jeunes gens aux atours de jeunes filles, formait le pivot.
Il était évident que son rêve était une allusion au Zodiaque de 12 signes
pivotant sur la Truie ou Treille.
Merlin y avait vu l'impératrice entourée de 12 jeunes gens qui satisfai-
saient ses élans sexuels à tour de rôle *.
L'impératrice infidèle démasquée dut payer de sa vie cette trahison.
Merlin était venu vers César avec l'apparence d'un homme sauvage,
accompagné d'un grand cerf, symbolisme où l'on devine immédiatement
les grands ancêtres et la constellation du Capricorne où se situait le Temple
du Graal, mais aussi la truie qui deviendra la treille, symbole polaire du
Verseau.
La région était d'ailleurs entourée de camps romains puisque, en dehors
du Canjuers, il subsiste près du Bourguet, voisin de la Treille, un camp
de Roumane (ou des Romains).
Était-ce une initiation de César au mystère du Verdon?
Nous verrons plus loin que toute la région du Verdon est ainsi truquée,
la toponymie révélant un fond arthurien précis et la vérité de la présence
du Graal.

LE CRI DE LA PERDRIX OU KARAGOS OU KARAJUAN


C'est un lieu-dit voisin, curieuse évocation du langage des oiseaux, qui
traduit la connaissance des sciences secrètes et l'ésotérisme ou vérité sur le
contenu des religions car celui qui comprend le langage des oiseaux est
près des dieux.

* Ce qui fait allusion à Messaline, femme de l'empereur Claude (Claudius Caesar) un


grand savant (mort en + 54) auteur d'une Histoire de l'Étrurie et ami de Merlin, le gardien
du Graal.
Caragus en latin est le nom du devin Merlin. L'allusion est double par
conséquent.

POURQUOI PERDRIX, CE NOM D'OISEAU?


Perdrix ou Perdix était le nom d'un neveu de Dédale, le célèbre
constructeur du Labyrinthe de la Grèce antique, le grand architecte de la
mythologie.
Perdrix dépassa bientôt son oncle en science et en technique puisqu'il
est l'inventeur de la plupart des outils de l'Antiquité et des techniques
de construction.
Jaloux d'un tel concurrent, Dédale le bouscula et le précipita du haut
de l'Acropole d'Athènes, mais Athéna veillait et sauva Perdrix qu'elle
métamorphosa en oiseau.
Le lieu-dit Perdrix du Verdon célèbre donc un grand architecte et sa
chute qui se rapproche aussi de la chute de Phaéton, le fils du Soleil,
dans l'Eridan qui est le Verdon comme je l'ai démontré dans L'Île des
Veilleurs.
Mais il y a trois endroits dans le Zodiaque symbolisant la perdrix, un
officiel et deux secrets dont une perdrix « initiatique » et une perdrix
abritant le Temple du Graal.

PERDRIX OU CAER PERDRIVAN EST LE CHAUDRON DE PWYL, LE ROI DU


FEU, TROUVÉ PAR LE ROI ARTHUR
Ce sont les célèbres Mabinogion (récits pour bardes débutants) appar-
tenant à la littérature galloise (Louis Rigaud, Lumière du Graal, Cahiers
du Sud, 1951) qui citent Per comme signifiant Graal en gallois (d'où
Peredur : qui a trouvé le Graal) et Caer Perdrivan qui est le chaudron de
Pwill.
Le nom du roi de l'autre monde vient visiblement du sumérien Pil ou
Pwyl, le dieu sumérien du feu, Pil ou Pwyl étant l'ancêtre de Pelles, le
premier roi pêcheur de la Quête du Graal.

CARBONEK OU CORBENIC OU « LES CHARBONNIERS » DE ROBION


Le chaudron de Pil est un prototype du Graal car il symbolise l'Hadès
ou les constructions souterraines du Temple du Graal, et sans doute est-
ce pour lui apporter de la chaleur que le premier abri du Graal fut
Corbenic-Carbonek avant Sarras, Carbonek devenu Les Charbonniers, petit
village situé sous la combe de Robion dont il ne reste que des ruines
celtiques ou ligures, présence symbolisée par une pierre rouge ou rubis,
ou Hephaistis qui ornait le front des fées.
Le charbon de bois (symbolisme du lieu-dit Les Charbonniers) aurait
été utilisé en métallurgie en Grèce et en Italie déjà en 350 av. J.-C. selon
le philosophe grec Théophraste (370 à 285 av. J.-C.), mais selon Mircea
Eliade, et de toute évidence, depuis des millénaires dans l'Inde.
Ce lieu-dit Les Charbonniers semble lié à une métallurgie des Cabires
(Ku-Bu est le nom du four-embryon où sont fondus les minerais). Le
charbon de bois est resté longtemps le secret de la fabrication des aciers
de qualité suédois. Mais antérieurement, à l'origine, les métallurgistes
cabires utilisaient du styrax, un arbrisseau d'origine orientale.

LE CHÂTEAU ARTHURIEN DE LA SIBYLLE ET LA SIBYLLE DE DELPHES


Le château de Sibylle du Verdon, la fée qui voulut séduire Lancelot,
est une petite colline située entre la Treille, le Bourguet et Chiron. Évoquée
comme sorcière dans les récits christianisés du Graal, elle porte le nom
de la devineresse de Delphes, sous le trépied de laquelle on voyait des
représentations du char solaire, le Capricorne symbolisé par un dauphin
et le Cancer représenté par un poulpe.
Cancer-Capricorne figurant l'axe des solstices.
Sibylle était liée au culte de Dionysos-Bacchus par l'alêne de cordonnier
qui lui avait servi à recoudre la cuisse de Jupiter blessée par la naissance
de Dionysos. Sibula en latin signifie l'alêne, outil devenu le symbole du
Savetier de Meaux, Évalac le méconnu, premier roi du Graal, alêne symbole
du Graal par Ahle, alêne en germanique, Graal signifiant la grande alêne
et le grand temple (Ahl en vieux germain).
Sibylle en réalité est sumérienne et désigne la connaissance secrète (en
sumérien, si = parler secrètement et buluh = expliquer).
C'est exactement le sens du nom de la pythonisse de Delphes et des
autres sibylles connues (Cumes, etc.). Les valeurs sanskrites de l'alêne et
du fil, Sûtra, évoquent un accouchement : Sûta qui est le fil d'Ariane, le
cordon sacré des Brahmanes; mais Ariane est aussi le fil de la mère, le
ventre de la mère (Aragni en sanskrit) ― jeu de mots avec Sîta, le sillon,
la terre fécondée, épouse de Rama la charrue, le phallus.

LA SIBYLLE ET LA CONNAISSANCE SECRÈTE


La Sibylle symbolise le Capricorne du Graal et c'est la chèvre Amalthée
nourrice de Zeus, un Capricorne, qui proposa à Tarquin le Superbe, dernier
roi de Rome (509 av. J.-C.), l'achat de ses livres.
Ce sont donc des archives, et nous retrouvons le message examiné plus
loin dans les archives du Graal, abritées dans les Patalas ou constructions
souterraines situées près de l'Éléphant Saumanasa porteur du ciel occidental,
c'est-à-dire le Zodiaque du Verdon (Véda indiens).
Sibylle = la Via = le Chemin = Cybèle, déesse mère symbole des
Cabires.
Sibylle en arabe signifie le chemin, la Via mentionnée sur le Tableau-
Message de Celestius et se dit encore Soulak qui, fait curieux, se retrouve
"Dans mon livre L'île des veilleurs, en élucidant le
mystérieux message du Verdon, révélant le dépôt du Grand
Trésor des Templiers dans le voisinage, je découvrais le
Saint-Graal, - qui n'était pas le vase chrétien - mais un mer-
veilleux zodiaque, image du Ciel, couvrant trente mille hec-
tares du cadre prestigieux des gorges du Verdon.
Je tirais le fil d'Ariane du mystère d'une table ronde
géante, symbole de l'Univers, et d'un rocher énorme taillé
comme un chameau, la forteresse de Camelot du roi Arthur,
symbole du Soleil, dominés par le mont du devin Merlin,
l'initiateur de la Quête du Graal.
Lentement, les mythologies gréco-romaine et védique
décryptaient un Graal sumérien, lié à l'Inde par la figure
géante de l'éléphant Saumanasa, pilier du zodiaque et du
monde occidental, reflet astronomique de la sagesse des
Brahmanes. Ces ancêtres orientaux, futurs initiateurs des
pythagoriciens et des druides, prêtres d'un monde régi par
les rois du Graal étaient venus en Europe, il y a six mille ans,
pour rappeler l'existence du Graal à l'Occident dépeuplé par
une ère glaciaire.
Temple astronomique de l'âme du monde, et du dieu
des grandes religions modernes, le Graal, apport céleste des
mystérieux Cabires, des nains venus d'ailleurs, missionnai-
res initiateurs des Brahmanes, devint l'abri sûr de l'Intelli-
gence, "la montagne des trésors" spirituels et matériels de
l'Occident, dont les Templiers furent les derniers gardiens.
Depuis, le Graal dormait, tel une "Belle aux bois dor-
mant", dans les bois du cerf-capricorne du zodiaque, gardé
par les oiseaux: la huppe, la chouette, l'hirondelle, la cor-
neille, Garuda.
L'arrivée devant la porte du temple se nomme la Parou-
sie, et la révélation de la vérité du Graal est l'Apocalypse en
grec. Ce n'est pas une catastrophe, mais l'arrivée de la
sagesse du Verseau, la libération de tous les dogmes quels
qu 'ils soient pour un être humain, enfin conscient d'une pen-
sée intelligente, astronomique et supérieure au pain et aux
jeux, aux uniformes égalitaires de la médiocrité. "
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