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UFR ARTS & MÉDIAS

Département : Institut d’Études Théâtrales

M2 Théâtre
Théâtre et autres arts
Mise à jour 20 septembre 2022

Avec l’Université
Paris Ouest
Nanterre
la Défense

Heiner Goebbels, Stifters Dinge

2022-2023

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UNIVERSITE DE LA SORBONNE NOUVELLE
CAMPUS NATION - 8, Avenue de Saint-Mandé - 75012 PARIS

Institut d’Études Théâtrales

U.F.R Arts & Médias

DIRECTION
Bureau B613

M. PIERRE LONGUENESSE (DIRECTEUR)


Mme. Aurélie MOUTON-REZZOUK (DIRECTRICE ADJOINTE)
Entretiens sur rendez-vous (se renseigner au secrétariat)

DIRECTION DU MASTER

Mr. Jean DE GUARDIA


jean.de-guardia@sorbonne-nouvelle.fr

SECRÉTARIAT DU MASTER
bureau B614

Mme. Anaïs GAMBATO


anais.gambato@sorbonne-nouvelle.fr
01 45 87 40 60

THÉÂTROTHÈQUE GASTON BATY


Bâtiment A, 3ème étage (entrée des lecteurs)
bibliotheque.gaston.baty@univ-paris3.fr

Mme Céline HERSANT (Responsable)


celine.hersant@sorbonne-nouvelle.fr

Tel : 01.45.87.40.11
Heures d’ouverture : du lundi au vendredi 10h-19h00
Consultation du fonds vidéo sur rendez-vous

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SOMMAIRE

❖ Présentation de la formation 4

❖ Objectifs et débouchés 5

❖ Conditions d’admission 7

❖ Politique des stages / pratique théâtrale – VAE et VAPP 8

❖ Déroulement et contenu général de la formation 9

❖ Cours magistral 11

❖ Liste des séminaires de recherche 12

Premier semestre 13

Deuxième semestre 22

❖ Liste des séminaires de spécialité 28

❖ Stage 33

❖ Langue 34

❖ Liste des directeurs et de leurs champs de recherche 35

❖ Partenariats / échanges internationaux 37

❖ Calendrier de l’année universitaire 39

❖ Informations pratiques (lieu des séminaires) 40

❖ Théâtrothèque Gaston Baty 41

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Le master « TAA » : présentation

En partenariat avec plusieurs établissements, ce parcours, ouvert en seconde année du Master,


associe à l’étude du théâtre l’approche des arts que le théâtre rencontre ou côtoie (musique et
art lyrique, arts plastiques, cinéma et pratiques artistiques audiovisuelles). Il peut accueillir des
recherches pertinentes dans le champ des nouvelles écritures scéniques. Il peut aussi permettre
de dégager des voies de professionnalisation dans les établissements orientés vers une
programmation pluri- ou interdisciplinaire.

Il s’appuie sur la complémentarité et sur la mutualisation des ressources disciplinaires des


établissements partenaires. Des liens pédagogiques multiples avec le Département d’Histoire et
de théorie des arts de l’ENS, avec le Master Musique et Musicologie de Sorbonne Paris, avec le
Master Esthétique, Arts et Cultures de Paris 1 et le Master Arts Plastiques de Paris 8 offrent aux
étudiants de ce parcours un choix à la fois très vaste et adapté à leurs sujets de recherche, en
même temps qu’ils ont la possibilité de choisir également leur séminaire de spécialité au sein
des autres départements d’études artistiques et culturelles de l’UFR Arts & Médias de la
Sorbonne Nouvelle.

Échanges de cours et/ou séminaires avec :

Université Paris Sorbonne (Master Musique et Musicologie, resp. Jean-Pierre Bartoli)


Université Paris 1 (Master Esthétique, Arts et Cultures : parcours Théorie des arts et de la culture,
resp. Christophe Génin et Jacinto Lageira)
Université Paris 7 (Master Cinéma, resp. Emmanuelle André)
Université Paris 8 (Master Danse, Master Arts Plastiques : parcours Esthétique, Pratique et
Histoire de l’art contemporain, resp. Claire Fagnart ; parcours danse, resp. Isabelle Ginot)
ENS (resp. Anne-Françoise Benhamou)

À noter : cette liste est donnée à titre indicatif, mais les étudiants peuvent choisir eux-
mêmes le séminaire extérieur le mieux adapté à leur sujet de recherche, à condition
toutefois de faire valider ce choix par le responsable du M2 TAA.

Formation par la recherche :

La formation à la recherche et par la recherche s’effectue tout d’abord dans le cadre des cours
assurés par les enseignants-chercheurs de l’IET, qui dispensent aux étudiants un enseignement
théorique dans les domaines de recherche de leur parcours. Dans le cadre du CM de M2, les
étudiants sont également initiés à la valorisation de leur recherche. Ils sont incités à participer à
des événements scientifiques, notamment pour en faire des comptes rendus critiques. Les
auteurs d’un bon dossier de M1 sont invités à le transformer en article (s).

L’adossement à l’Institut de recherche en études théâtrales (IRET) ou à d’autres équipes (LIRA)


offre par ailleurs une formation par la recherche de haut niveau. A cet égard, on peut mentionner
l’un des axes du Groupe de recherche IRET sur la poétique de la scène contemporaine, qui
concerne précisément la thématique du théâtre et des autres arts, ce qui crée un lien direct entre
les étudiants de ce parcours-type et les activités de recherche de l’équipe.

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Objectifs et débouchés
Connaissances et compétences attendues à l’issue de la formation

Les objectifs sont ceux de la mention, avec un accent mis sur les métiers de la recherche, de
l’enseignement, du journalisme ou de l’édition scientifique, en lien avec la diversité et
l’hybridité des pratiques artistiques de la scène contemporaine.

Les connaissances attendues

L’approfondissement du socle de connaissances acquis en Licence et en première année de


master, la finalisation de la recherche et du mémoire entamé en M1, et l’ouverture au champ des
professions du spectacle s’appuient sur les spécialités scientifiques, les activités de recherche et
les partenariats professionnels développés au sein de l’Institut d’Études Théâtrales depuis plus
de quarante ans, ainsi que sur les formations spécialisées dans l’histoire et la théorie des autres
arts soit à l’intérieur de la Sorbonne Nouvelle (Département d’Études cinématographiques), soit
à l’extérieur dans le cadre des formations assurées par les établissements partenaires (musique,
cinéma, danse, arts plastiques, théorie et histoire des arts).

Les connaissances visées sont, d’un point de vue scientifique, de former les étudiants sur le plan
théorique et méthodologique aux grandes questions propres aux Études théâtrales ainsi qu’aux
problématiques liées aux autres disciplines artistiques, aux modes de fonctionnement du théâtre
et des arts de la scène en général, aux processus de création, de diffusion et réception des arts et
de la culture.

Plus précisément, il s’agit :


- de former à la recherche et par la recherche des analystes à même d’appréhender les enjeux
esthétiques, culturels, historiques et politiques des formes scéniques
- de prolonger l’acquisition d’une culture théorique transversale menée en Licence, et de
permettre aux étudiants d’acquérir une double spécialisation : sur des thématiques propres aux
champs disciplinaires de spécialité de l’Institut d’Études théâtrales et de son équipe de recherche
ainsi que sur des thématiques ressortissant des autres arts et représentées par les différents
enseignants et enseignements dispensés par les formations des établissements partenaires.

Les compétences attendues

Les compétences visées sont les suivantes :


- Maîtrise des principes esthétiques et théoriques de la création scénique et artistique
- Capacité à sélectionner des objets artistiques et à accompagner des structures publiques ou
privées dans leur choix programmatique
- Capacité à produire des textes permettant d'appréhender œuvres dramatiques et spectacles
dans leur dimension interartistique
- Maîtrise de la compréhension des circuits de création
- Capacité à définir des thèmes d'études ou de recherches en études théâtrales ainsi qu’en théorie
et esthétique de la création contemporaine

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- Capacité à rassembler et analyser la documentation disponible, de consulter les experts
éventuels et les personnalités compétentes
- Capacité à construire la méthodologie et délimiter le champ d'investigation
- Capacité à recueillir les données de terrain et les traiter à l'aide d'outils scientifiques.
- Capacité à analyser et interpréter les résultats dans une perspective d'explication théorique
- Capacité à rédiger un mémoire et divers types de publications (rapports d'étude, notes de
synthèse, articles, critique dramatique, essai, écriture dramatique et dramaturgique) ;
- Capacité à enseigner le théâtre dans son rapport aux autres arts d'un point de vue théorique,
historique et pratique ;
- Capacité à engager ou accompagner des projets de création scénique dans leur transversalité
interartistique, tant sur le plan de la dramaturgie que sur celui de la mise en scène (ou de
l’assistanat à la mise en scène) et l’accompagnement des publics.
- Capacité à diriger des structures de création en s’appuyant sur de vrais projets artistiques.
- Capacité à proposer ou accompagner des projets éditoriaux dans le domaine du théâtre, des
arts de la scène en général et des autres arts en rapport avec le théâtre.
- Capacité à mener une recherche critique, objective et indépendante des institutions, favorisant
le renouvellement des formes et enrichissant les théories de la représentation, et capacité à
rendre compte de cette recherche et plus généralement des réflexions conduites sur les
spectacles et les écritures théâtrales contemporaines ou passées (à travers livres, articles de
journaux, articles de presse, web-journalisme, etc.).

Ces compétences permettent d’accéder d’une part aux métiers de la recherche et de


l’enseignement, accessibles par la poursuite des études théâtrales au niveau doctoral, d’autre
part aux métiers suivants :
-Métiers de la création théâtrale : dramaturgie, accompagnement de projets de mise en scène,
mise en scène, jeu, écriture, etc.
- Métiers de la communication culturelle : relations publiques, communication dans des
institutions culturelles)
- Métiers de la diffusion culturelle

Compétences transversales

- Capacité à participer, éventuellement en tant qu'intervenant, à des colloques, conférences ou


séminaires sur des thèmes appartenant au domaine d'investigation ou à des domaines connexes.

- Capacité à maîtriser un niveau de langue étrangère suffisant pour permettre une mobilité
européenne accrue au sein du Master dans l’insertion professionnelle, étant donné la dimension
internationale des métiers de la culture et du spectacle vivant.

- Développement, dans les cours, séminaires, et stages, des aptitudes au travail collectif, à
l’argumentation écrite et orale, à la conceptualisation, à la conception et au suivi de projets
personnels de recherche, de création ou d’activités de production dans le champ des arts et des
arts du spectacle vivant.

Compétences professionnelles

La possibilité d’effectuer et de valider des stages professionnels (dans des compagnies, des
théâtres, ou plus généralement toute structure culturelle ou de création) favorise l’acquisition
des compétences professionnelles énoncées précédemment (voir ci-dessus 1b).
La confrontation régulière, soit à travers les séminaires, soit à travers les cours, soit à travers les
stages, avec des professionnels du théâtre et du spectacle participe du dispositif général de la

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mention et du parcours. D’autre part, si tous les intervenants ont une excellence connaissance
des milieux professionnels concernés, plusieurs en sont directement issus ou exercent
régulièrement une pratique professionnelle d’appoint (création, accompagnement de projet de
création, compagnonnage avec des compagnies, etc.), suivant en cela les préconisations de la 18e
section du CNU.

Conditions d’admission

- pour tous les étudiants : un Master 1 (ou équivalent) est requis, avec une note minimum de 10
au mémoire ou dossier de recherche. Une adéquation à la formation disciplinaire est également
demandée.

- pour les étudiants ayant obtenu leur M1 Théâtre à Paris 3 l’année antérieure : sur accord du
directeur de recherches pour le sujet du mémoire et du responsable des stages si option
« recherche de terrain ».

- pour les étudiants extérieurs à Paris 3 : sur dossier examiné par la commission pédagogique du
Master + accord d’un directeur de recherches pour le sujet du mémoire.

- Un niveau de français C1 est demandé pour les étudiants étrangers.

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Politique des stages et pratique théâtrale
VAE - VAPP

La formation pré-professionnelle s’effectue à travers les stages : les stages courts (200h
minimum) ou longs (300h minimum) adossés à une recherche de terrain en M2, favorisent la
mise en pratique des compétences acquises dans la formation et l’acquisition de nouveaux
savoir-faire.

Le dispositif de la « recherche de terrain » associée à un stage long permet la poursuite d’études


en Master 2 d’étudiants en voie de professionnalisation. Il s’accompagne d’un regroupement des
enseignements, pour les étudiants concernés, sur un semestre, l’autre étant consacré au stage et
à la recherche associée au stage.

L’encadrement et le suivi des stages courts sont assurés par un responsable des stages,
enseignant-chercheur de l’équipe pédagogique et membre de la commission pédagogique du
Master. L’encadrement des stages longs (option recherche de terrain donnant lieu à un mémoire
spécifique axé sur les problématiques professionnelles rencontrées durant le stage) se fait par
un enseignant-chercheur de l’équipe pédagogique du côté de l’université, par un tuteur de stage
du côté de l’entreprise.

VAE ou VAPP

L’équipe pédagogique en charge du recrutement des étudiants a le souci de constituer chaque


année une promotion dont l’origine scolaire, l’expérience et la formation des étudiants seront
complémentaires pour qu’ils puissent partager leurs savoirs et savoir-faire et s’apporter
mutuellement. Nous prêtons une attention particulière aux candidats de la formation continue
et l’hétérogénéité du groupe est conçue comme un dispositif de réussite. C’est pourquoi la
formation est accessible par la Validation d’acquis de l’expérience (VAE), par la Validation
d’acquis professionnels (VAP) ou par la Validation d’études supérieures (VES)

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DEROULEMENT DE LA FORMATION
EN MASTER 2

UE Volume Coefficient ECTS


horaire
semestre
Séminaire de recherche 1 (Paris 3) 36 2 8
Stage ou séminaire de recherche 2 (Paris 3) 36 2 8
Séminaire de recherche 3 (séminaire de spécialité) 36 2 8
(Etablissements partenaires ou autres)
Cours magistral (commun aux parcours TAA, TER, 18 1 3
MAS)
Initiation et pratique de la valorisation de la
recherche, avec participation colloque et compte-
rendu, critères de publication d’un article, etc.
Bilan de parcours TAA 6 1 1

Langue Vivante 18 1 1
Atelier de recherche personnalisé 6 1 1
Mémoire de recherche (100 p) ou mémoire de 100 8 30
terrain (50 p adossé à un stage long) et soutenance

Mémoire de recherche
En fin de Master 2, et sur autorisation du directeur de recherche qu’il a rencontré régulièrement
au cours de cette deuxième année, l’étudiant(e) soutient son Mémoire de recherche ou son
Mémoire de recherche de terrain devant un jury comprenant au moins son directeur et un autre
enseignant, et dans la mesure du possible un professionnel de la structure dans laquelle le stage
a été accompli, dans le cas d’une recherche de terrain (15 ECTS).
Le mémoire comporte au moins 100 p pour les mémoires de recherche pure / 50 p. pour les
mémoires de recherche de terrain (adossés à un stage long).

Remarque
Le Master 2 se prépare en un an. Une dérogation est possible pour l’obtention d’une seconde
inscription, mais celle doit être motivée et approuvée par le directeur de recherche de l’étudiant
et par le directeur du Master.

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Commentaire du tableau : enseignements devant être validés en M2 TAA

- Trois séminaires de recherche

Séminaire de recherche 1 au choix dans la liste des séminaires de la Sorbonne Nouvelle


Séminaire de recherche 2 au choix dans la liste des séminaires de la Sorbonne Nouvelle
Séminaire de recherche 3 dit « de spécialité », interdisciplinaire et/ou interuniversitaire

- Un Cours magistral de valorisation de la recherche

Une réunion de bilan de parcours, réunissant enseignants des séminaires et étudiants des
établissements partenaires en fin de 2nd semestre

- Un atelier de recherche personnalisé, accompagnement individuel et collectif de la


recherche

- Une langue vivante, à choisir dans la liste des ateliers proposés par le BET. Attention : les
étudiants ayant déjà acquis un niveau de langue leur permettant de demander une
équivalence (VAC) doivent faire cette demande DIRECTEMENT auprès du BET.

Attention :

- Mémoire de recherche de terrain : pour cette option l’étudiant(e) doit faire un stage long (300h
minimum) et obtenir au préalable l’accord du responsable des stages de Master pour la
validation du stage et l’accord d’un directeur de recherches pour le sujet de la recherche de
terrain associée au stage. Voir la rubrique « stage ».
- Un séminaire peut être remplacé par un stage (d’au moins 200h), qui sera validé par un rapport
écrit.

RAPPEL : Déontologie de la recherche et notamment de la recherche sur internet.

Le plagiat consiste à utiliser indûment tout ou partie de l’œuvre d’autrui en laissant croire qu’on
en est l’auteur. Le plagiat est un vol intellectuel passible de poursuites disciplinaires dans le cadre
universitaire. Le plagiat est aussi un délit passible de sanctions pénales.
Dans le cadre d’un travail de recherche qui vise à produire un savoir original mais qui peut se
nourrir légitimement de la pensée d’autrui, sont toutefois autorisées les citations ou
reproductions de courts extraits d’une œuvre (placés entre guillemets), à condition que soient
indiqués clairement le nom de l’auteur et la source précise de chaque emprunt.
Inversement, est strictement proscrit le fait d’omettre de citer ses sources et le fait d’utiliser, en
totalité ou partiellement, le texte d’autrui en le faisant passer pour le sien, même avec son
autorisation. La pratique du « copier-coller » de textes accessibles sur Internet ou sur papier, est
donc totalement prohibée hors du cadre strict de la courte citation.
Chaque étudiant doit impérativement signer la charte anti-plagiat annexée au plan de formation
qu’il doit remplir en accord avec son directeur de recherche, et téléchargeable à l’adresse
suivante (lien également accessible directement depuis la page du master) :

http://www.univ-paris3.fr/medias/fichier/depot-de-sujet-master-et-charte-anti-
plagiat_1539189038202.docx?INLINE=FALSE

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Cours magistral – T0TA004

Cours magistral « Méthodologie et valorisation de la recherche »


M2 (commun aux parcours TAA, TER, MAS)
18h en 6 séances – au semestre 2

Pierre Longuenesse

Ce cours prolonge et approfondit le CM proposé en M1, tout en l’ouvrant à de nouvelles


perspectives. Après une vérification des acquis méthodologiques et conceptuels de la première
année de master, il invite les étudiants à se familiariser avec les cadres scientifiques et
institutionnels de la recherche approfondie en arts du spectacle, en particulier à l’université
Sorbonne Nouvelle. Il s’agira par ailleurs pour chacun d’assister à un événement de recherche
(colloque ou journée d’étude), d’en rendre compte, voire de se projeter soi-même dans une
proposition de communication en relation avec sa problématique de mémoire. Au passage,
seront parcourus quelques-uns des enjeux propres au champ des arts de la scène contemporains.

Les lundis 23 janvier, 6 et 20 février, 6 et 20 mars, 10 avril 2023, de 17h à 20h

SOUS RÉSERVE DE POUVOIR ASSURER LES CM EN PRÉSENTIEL


Modalités et salle seront précisées ultérieurement

11
Séminaires de Recherche

RAPPEL

Si la situation sanitaire l’exige, tous les séminaires pourront être


amenés à évoluer et à consister en visio-conférences, documents
et travaux écrits.

Les jours, horaires et salles éventuelles sont donnés sous toute réserve.
Un tableau récapitulatif précis sera mis en ligne et accessible depuis la page d’accueil de l’IET
début septembre dès que la totalité des salles aura été attribuée par le service logistique...

IL EST ESSENTIEL DE CONSULTER REGULIEREMENT LE SITE DE L’IET


ET LES COURRIELS ENVOYES SUR LES ADRESSES @sorbonne-nouvelle.fr
QUI PERMETTRONT DE VOUS INFORMER DES MODALITES D’ENSEIGNEMENT
EVENTUELLEMENT IMPOSEES PAR LA SITUATION SANITAIRE

12
Semestre 1

13
TYRE109 : La tragédie grecque et la scène contemporaine :
Les Bacchantes

(Romain Piana)
Dernière pièce d’Euripide, seule tragédie grecque conservée à mettre en scène Dionysos
– d’où, sans doute, la fascination qu’elle exerce –, Les Bacchantes est à la fois une tragédie
familiale et un drame du mystère et des limites, où s’expérimentent les rapports entre l’humain
et le divin, la rationalité et le sacré, la représentation et le rituel. La présence de l’œuvre à la
scène, depuis quelque cinquante ans, est impressionnante. A la suite du mémorable spectacle du
Performance Group de Richard Schechner, Dionysus in 69 (1968), de nombreux metteurs en
scène de premier plan, de Klaus Michaël Grüber à Tadashi Suzuki, de Luca Ronconi à Ingmar
Bergman, de Mathias Langhoff à Krzysztof Warlikowski, sans oublier, par exemple, Ivo van Hove,
Johan Simons et Paul Koek, Theodoros Terzopoulos et Jürgen Gosch, ou le collectif brésilien
Teatro Oficina, ont donné leur version de la tragédie d’Euripide. La pièce – tout comme la figure
de Dionysos – occupe également une place prééminente dans la vaste traversée performative du
corpus antique qu’est le Mount Olympus de Jan Fabre (2015). Adaptée et transposée à l’opéra,
l’œuvre a pu être revisitée par certains metteurs en scène, ainsi Warlikowski se confrontant en
2018 aux The Bassarids (1966) de Henze (2018) après avoir monté Euripide (2001), ou Bergman
créant Backanterna de Daniel Borz (1991) avant de se saisir de l’original (1996). Elle a
récemment suscité plusieurs créations où la musique – et parfois la danse – occupe une place
centrale (Alan Cumming, Giorgia Spiropoulos, Sara Llorca, Aris Biniaris, Marlene Monteiro
Freitas…)

Le séminaire se donne pour objectif, après une mise en perspective historique et


dramaturgique du texte d’Euripide, de retracer sa réception scénique, en relation avec les grands
courants d’interprétation critique de l’œuvre, en s’appuyant sur un large corpus de captations. Il
s’agira aussi de s’interroger sur ce qui constitue une tradition, fût-elle récente, dans le répertoire,
à partir notamment de la résonance des mises en scènes fondatrices du Performance Group et
de Grüber. Tradition paradoxale, qui inscrit probablement l’œuvre comme « le » classique des
expérimentations, disons-le faute de mieux, post-modernes, au croisement des révolutions
artistiques, politiques et de genre, et aux limites de la quête de l’acteur. Au-delà des Bacchantes
elle-même, c’est aussi toute une interrogation proprement moderne et contemporaine –
remontant à Nietzsche – sur le dionysiaque dans les arts de la scène dont le séminaire permettra
ainsi de questionner les incarnations spectaculaires.

Bibliographie sommaire :
Les Bacchantes, trad. Jean et Mayotte Bollack, Paris, Les Éditions de Minuit, 2005.
Fischer-Lichte Erika, Dionysus Resurrected : Performances of Euripides’ The Bacchae in a
Globalizing World, Oxford, Wiley-Blackwell, 2014.
Piana, Romain et Pulice, Aurélien, Les Bacchantes, Poitiers, Canopé, 2015.
Vernant Jean-Pierre, « Le Dionysos masqué des Bacchantes d’Euripide », dans Jean-Pierre
Vernant et Pierre Vidal-Naquet, Mythe et tragédie, t. 2, Paris, 1995, p. 237-270.

Jeudi 9h30-13h30, à partir du 29 septembre


INHA (2 rue Vivienne 75002 Paris), salle Peiresc

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TYRE113 : Mémoire des arts du spectacle vivant
In Situ : d’autres lieux, d’autres formes ?

(Aurélie Mouton-Rezzouk)

Lieux éphémères, investis le temps d’un spectacle, d’un festival, ou d’une saison ; lieux de
passage, espaces publics ou privés, mués en espace scénique par l’artiste et/ou par les publics le
temps d’une représentation in situ, puis rendus à leurs usages premiers ; lieux « transitoires »,
occupés le temps d’une réhabilitation ou d’une rénovation d’un lieu de théâtre ; lieux intimes,
lieux de mémoire ou lieux oubliés, qui ont accueilli, un temps, un processus de création, d’écriture
ou de répétition… Très différents, ces lieux présentent pour la recherche des difficultés pourtant
souvent communes : où , quoi, comment chercher ? Où et comment faire l’inventaire des formes
artistiques données en dehors des théâtres et des lieux de représentation déjà identifiés comme
tels par l’Histoire du théâtre ? Comment agencer une analyse esthétique des formes artistiques
à une approche pluridisciplinaire des lieux de création, en particulier lorsqu’il ne s’agit pas de
structures spécifiquement dédiées à la création et à la diffusion de spectacle ? Quels concepts
convoquer, et à quelle fin (lieux, sites, espaces, territoires ?) Comment localiser, puis interpréter
les documents, les témoignages, les traces, lorsqu’il est question de site, d’implantation,
d’architecture, de territoire, mais aussi d’usages, d’usagers, d’activités, autant que de processus
de création ? Comment susciter, le cas échéant, les témoignages, et mener l’investigation ? Où
commence, où s’arrête l’enquête pour un chercheur en Études théâtrales ?

Séminaire de spécialité du parcours « Mémoire et archives de la scène », ouvert à tous les


étudiant.e.s du master théâtre, le séminaire mémoire des arts du spectacle vivant permet aux
étudiants d’envisager sous l’angle de la recherche les enjeux, les pratiques professionnelles et
culturelles, et les méthodologies d’analyse spécifiques liées à la trace, à la mémoire, à l’archive et
au patrimoine des arts du spectacle vivant. Depuis deux ans, le séminaire s’attache plus
spécifiquement aux lieux du spectacle vivant. Au-delà des théâtres explicitement consacrés à la
création et à la diffusion, comment penser au prisme de la mémoire du théâtre ces lieux disparus,
éphémères, transitoires et les pratiques artistiques qu’ils ont accueillis ?

Activités du séminaire : Les étudiante.s du séminaire seront, cette année, invité.e.s à travailler
collectivement dans le cadre du programme de recherche « In Situ » à un inventaire des
spectacles in situ du XXe siècle, et participeront, avec la présentation d’études de cas réalisées
dans le cadre de ce séminaire, à la préparation d’une journée d’études.

Mercredi 13h-16h, du 21 septembre au 14 décembre,

INHA (2 rue Vivienne 75002 Paris), salle Peiresc.

15
TYRE121 : À la recherche du metteur en scène perdu…
Sur les traces d’Arsène Durec (1873-1930)

(Marco Consolini)

Qui connaît aujourd’hui Arsène Durec ? Les documents d’époque le nomment la plupart du
temps simplement « Durec » ou « A. Durec », de très rares ouvrages d’histoire du théâtre le citent
comme « Albert Durec » ou « André Durec », alors que sa véritable identité correspond à Arsène
Albert Gustave Durécu (dit Durec), né au Havre en 1873 et mort à Paris en 1930. Ce « metteur en
scène » de profession, comme le précise son acte de décès, n’a presque pas laissé de souvenirs
durables.
Pourquoi ? Peut-être parce qu’il est mort relativement jeune, ou alors parce qu’il n’a pas su
marquer son temps en tant qu’acteur (il a commencé sa carrière professionnelle auprès de Sarah
Bernhardt), ni en tant que metteur en scène (il a exercé son métier au Théâtre des Arts dirigé par
Jacques Rouché), ni en tant que fondateur de théâtres (le projet qu’il avait mis en chantier avec
Jacques Copeau échouera en 1911-1912 et sera repris par ce dernier l’année suivante, sous le
nom de Théâtre du Vieux-Colombier), ni en tant que réalisateur de cinéma (les films qu’il a
tournés à la fin de sa vie, sur les traces d’André Antoine et aux côtés d’Albert Capellani et Louis
Delluc, sont totalement oubliés). Pourtant, les autres personnalités qui l’ont côtoyé sont très
nombreuses : Antonin Artaud, René Blum, Saint-Georges de Bouhélier, Ricciotto Canudo, Paul
Claudel, Sidonie-Gabrielle Colette, Edouard De Max, Sergeï Diaghilev, Charles Dullin, Emile Fabre,
Renée Falconetti, Loïe Fuller, Gaston Gallimard, Firmin Gémier, Jacques Hébertot, Désiré-Emile
Inghelbrecht, Louis Jouvet, Georgette Leblanc, Henri-René Lenormand, Maurice Maeterlinck,
Victorien Sardou, Jean Schlumberger, Henry Gauthier-Villars (Willy)… la liste pourrait continuer.
Durec serait-il donc la victime d’une injuste omission de l’histoire, de l’un des nombreux oublis
qui frappent des artistes incompris ?
L’objectif de ce séminaire de recherche n’est pas celui de répondre à ce genre de questions.
Il s’agira plutôt de suivre la piste de ce metteur en scène « perdu », au-delà de tout jugement de
valeur, pour interroger la fonction même du metteur en scène en France, dans les premières
décennies du XXe siècle : un métier beaucoup moins reconnu et légitimé dans ses prérogatives
artistiques de ce que l’on a tendance à croire à un siècle de distance. Il s’agira aussi de réfléchir
sur les outils concrets de l’historiographie théâtrale, d’autant plus que les traces d’un Arsène
Durec ne sont pas facilement repérables dans les ouvrages d’histoire du théâtre à notre
disposition, et qu’il faut remonter à des sources de première main telles que les fonds
documentaires privés, les correspondances, la presse de l’époque et autres documents, à
atteindre parfois grâce à des enquêtes presque policières…
NB : Il serait préférable que les étudiantes et étudiants intéressés par ce séminaire soient
munis d’un ordinateur portable pour effectuer des recherches en ligne, car ce travail collectif
sera l’une des activités principales des séances.

Mardi 14h-17h (B013)

16
TYRE122 : Écritures contemporaines et « poème théâtral ».
Textes et scènes

(Pierre Longuenesse)

Ce sé minaire propose une ré flexion sur la « poétisation » des écritures théâtrales
d’aujourd’hui, et sur la part croissante prise par un certain imaginaire musical dans ce
phénomène. Après un rappel des prémisses esthético-philosophiques de la question (du
romantisme au symbolisme), il abordera ces notions à travers l’analyse d’un corpus de textes
thé â traux modernes et contemporains (de Beckett à Michel Vinaver, Patrick Kermann, David
Lescot, Michel Simonot et d’autres encore). Puis, en postulant la continuité entre écriture
textuelle et écriture dite « de plateau » – d’où l’usage volontairement polysémique du terme
« écritures » –, il ouvrira la réflexion sur certaines formes pluridisciplinaires contemporaines.
Ainsi, on tentera de débusquer les « mythes et idéologies » (I. Barbéris) qui traversent ces
différentes démarches, entre revendication, via le « poétique », d’une sémioticité et politicité de
l’écriture, et, à l’inverse, utopie d’une dimension extatique et immersive du geste artistique.

Corpus :
Textes – à titre indicatif (liste non exhaustive) :
Samuel Beckett, Sans, Cap au Pire ; Michel Vinaver, Par Dessus Bord, 11 septembre ; Michel Simonot Le But de Roberto
Carlos, Delta Charlie Delta ; Claudine Galéa, Au bord ; Eugène Durif, Le Petit bois, Le Fredon des taiseux, Ni une ni
deux, Les Irruptés du réel ; Enzo Cormann, Le Rodeur, Mingus Cuernavaca, Double Quartet, Da Capo, Tribute to Jack
Kerouac ; Pauline Peyrade, Poings.

Scènes : Une sélection de spectacles des programmations sera communiquée sur le site de l’IET.

Bibliographie sélective :
BEAUFILS Éliane (dir.), Quand la scène fait appel, le théâtre contemporain et le poétique, Paris, L’Harmattan, coll.
« perspectives transculturelles », 2014
DANAN Joseph, Qu’est-ce que la dramaturgie ?, Arles, Actes Sud, 2010
–––––, Entre théâtre et performance, la question du texte, Arles, Actes Sud, 2013
–––––, Absence et présence du texte théâtral, Arles, Actes Sud, 2018
DENKER-BERCOFF Brigitte, Florence FIX, Peter SCHNYDER, Frédérique TOUDOIRE SURLAPIERRE (textes présentés
et réunis par), Poésie en scène, Paris, Orizons, 2015.
DODET Cyrielle, Entre théâtre et poésie : devenir intermédial du poème et dispositif théâtral au tournant des 20 e et 21e
siècles, thèse de doctorat, sous la direction de J.M. Larrue et A. Rykner, Université de Montréal/Université Paris 3
Sorbonne Nouvelle, 2015
LONGUENESSE Pierre, « Beckett et la musique », in Élisabeth ANGEL-PEREZ et Alexandra POULAIN (dir.), Tombeau
pour Samuel Beckett, Paris, Aden, 2014, p. 439-510
–––––, Le Modèle musical dans le théâtre contemporain, Paris, Presses de la Sorbonne Nouvelle, coll. « Registres »,
2020
–––––, Reprendre à la musique son bien ? L’Absolu théâtral, du romantisme à la modernité, Paris, Orizons, 2021
RYKNER Arnaud, Paroles perdues. Faillite du langage et représentation, Paris, José Corti, coll. « Les Essais », 2000
SCHAEFFER Jean-Marie, L’Art de l’âge moderne, l’esthétique et la philosophie de l’art du XVIIIe siècle à nos jours, Paris,
Gallimard, 1992
SERMON Julie, et Yvane CHAPUIS, Partition (s) : objet et concept des pratiques scéniques (20e et 21e siècles), Paris, Les
Presses du réel, 2016

Lundis 19 sept, 3 et 24 oct, 14 et 21 nov, 12 dec de 14h30 à 18h30 à La Générale, 39 rue Gassendi
75014 Paris
Lundis 10 et 17 octobre, 7 et 28 novembre, 5 décembre au Théâtre Mouffetard, 73 rue Mouffetard
75005 Paris

17
TYRE 123 : Les logiques de production et de diffusion :
quel devenir ?

(Daniel Urrutiaguer)

A la suite du mouvement social opposé aux nouvelles règles de l’assurance chômage des
intermittents du spectacle, instaurées en 2003, le rapport Latarjet a été publié en 2004 sous le
titre : « Pour un débat national sur l’avenir du spectacle vivant », avec un chapitre consacré à la
réorganisation de la production et de la diffusion de spectacles. La crise sanitaire a relancé le
questionnement des professionnel∙les autour des déséquilibres récurrents de la chaîne de
valeur, des améliorations ou alternatives envisageables, et des conditions de reprise des
activités, classées comme « non essentielles » pendant les périodes de confinement. Les enjeux
écologiques posent la question de la transformation des activités artistiques en termes de
ralentissement des rythmes et d’écoconception des œuvres.
L’objectif de ce séminaire est de comprendre les tensions qui résultent de la confrontation de
différentes logiques d’action et d’évaluation mises en jeu dans la production et la diffusion des
spectacles. Celles-ci se manifestent notamment dans la valorisation très inégalitaire de la
production artistique, la mise en relation des équipes artistiques et des établissements publics,
les rapports entretenus avec la diversité culturelle des publics et de la population locale, la quête
des financements publics et privés.
Les constats serviront d’appui au questionnement sur la pertinence et la faisabilité de la mise
en œuvre de logiques de
- coopération et de solidarité pour contrebalancer la concurrence entre les producteurs et
les diffuseurs dans les domaines des arts de la scène ;
- inclusion culturelle dans les choix de programmation et des actions artistiques à la
différence des dispositifs d’acculturation artistique ;
- diversification des circuits de diffusion (dont hors les murs, lieux non dédiés aux arts de
la scène, réseaux numériques) ;
- réduction de l’empreinte environnementale ;
- valorisation des spectacles par les outils numériques ;
- déconstruction des stéréotypes sociaux dans les créations-productions artistiques ;
- distribution des subventions publiques en appui à ces évolutions.
Les étudiant∙es seront impliqué∙es dans un travail de recherche par équipe sur le positionnement
de compagnies ou d’établissements culturels, les pratiques de production et/ou de diffusion en
relation avec leurs parties prenantes et les visions de leur devenir.

Bibliographie indicative

CHALAYE, Sylvie. Théâtre et race. Un impensé politique. Arles : Actes Sud Papiers, 2020.
CHEVALIER, Pauline, MOUTON-REZZOUK, Aurélie, URRUTIAGUER, Daniel (dir.), Le musée par la
scène. Le spectacle vivant au musée – pratiques, publics, médiations. Montpellier : Deuxième
Epoque, 2018.
DEPS. Culture & Médias 2030. Prospective de politiques culturelles. Paris : M.C.C, 2011.
HENRY, Philippe. Un nouveau référentiel pour la culture ? Pour une économie coopérative de la
diversité culturelle. Toulouse : L’attribut, 2014.
HERRY, Jean-Claude. Le management responsable du spectacle. Comment intégrer les principes du
développement durable à son activité. Paris : Irma, 2014.
18
JONCHERY, Anne, LOMBARDO, Philippe. Pratiques culturelles en temps de confinement. Cultures
Etudes 2020-6, 2020.
LATARJET, Bernard. Rapprocher la culture et l’économie sociale et solidaire [PDF].
https://www.rtes.fr/sites/default/files/IMG/pdf/rapprocher_l_ess_et_la_culture_rapport_latarj
et_vf-2.pdf
LATARJET, Bernard. Pour un débat national sur le spectacle vivant [PDF]. https://www.vie-
publique.fr/sites/default/files/rapport/pdf/044000197.pdf
MINISTERE DE LA CULTURE. Numérique & spectacle vivant. Une nouvelle scène à investir. Paris :
MCC, 2021.
RIBAC, François, DUTHEIL-PESSIN, Catherine. La fabrique de la programmation culturelle. Paris :
La Dispute, 2017.
SAADA, Serge. Et si on partageait la culture ? Essai sur la médiation et le potentiel du spectateur.
Toulouse : L’attribut, 2011.
THE SHIFT PROJECT. Décarbonons la culture ! Dans le cadre du plan de transformation de
l’économie française. 2021. [PDF]. https://theshiftproject.org/wp-
content/uploads/2021/12/211130-TSP-PTEF-Rapport-final-Culture-v3.pdf.
URRUTIAGUER, Daniel. La diffusion de la danse en France. 2011-2017. Paris : Onda, 2019.
URRUTIAGUER, Daniel. Les mondes du théâtre. Désenchantement politique et économie des
conventions., Paris : L’Harmattan, 2014.
URRUTIAGUER, Daniel, HENRY, Philippe. Territoires et ressources des compagnies en France.
Cultures Etudes 2012-1, 2012.
URRUTIAGUER, Daniel. Economie et droit du spectacle vivant en France. Paris : PSN, 2010.

Samedi 10h-13h (B113)

19
TYRE124 : Beaumarchais revisité.
Les adaptations de ses comédies pour l’opéra
(Alessandro Di Profio)

Le Barbier de Séville et Le mariage de Figaro ont fait l’objet de plusieurs adaptations pour
le genre de l’opéra, parmi lesquelles celles de Mozart (1786) et de Rossini (1816) sont les plus
célèbres. Ce travail de dérivation d’un livret en italien à partir d’une comédie en français était
courant, dans le système lyrique européen, du XVIIe au début du XXe siècle. Or le Barbier de
Beaumarchais avait été conçu, dans un premier temps, pour l’Opéra-Comique. Il convient donc
de s’interroger aussi sur le rôle et la fonction de la musique dans la conception originale de cette
comédie.
L’étude du Barbier de Séville/Barbiere di Siviglia et du Mariage de Figaro/Nozze di Figaro
sera au cœur de ce séminaire, ce qui permettra aux étudiants de se familiariser avec les
différences entre la dramaturgie du théâtre parlé et la « dramaturgie musicale », propre à l’opéra.
D’autres points seront aussi abordés :
a) la place de la musique dans les pièces originales de Beaumarchais et plus globalement
dans les productions des théâtres parisiens au XVIIIe siècle ;
b) la réflexion sur les genres dramatiques (Diderot, Beaumarchais) en lien avec les
réformes de l’opéra ;
c) la conception du livret Tarare que Beaumarchais rédigea pour Salieri ainsi que la
théorisation d’une nouvelle forme de collaboration entre librettiste et compositeur.
Des connaissances musicologiques ne sont pas pré-requises pour suivre ce cours qui
fournira les outils de base pour aborder l’opéra et ses codes. Par ailleurs, ce séminaire s’adresse
tout particulièrement à celles et ceux qui par intérêt professionnel (recherche et/ou métiers de
la scène) ou par simple curiosité intellectuelle souhaitent s’initier à l’art lyrique.

Bibliographie

Bruce Alan Brown, Gluck and the French Theatre in Vienna, Oxford, Clarendon, 1991.
–, « French theater and Italian opera in eighteenth-century Vienna. Continuities, cosmopolitanism,
and criticism », in Damien Colas et Alessandro Di Profio (éd.), D’une scène à l’autre. L’opéra italien en
Europe, vol. II - La musique à l’épreuve du théâtre, Liège, Mardaga, 2009, pp. 153-164
Tili Boon Cuillé, « From the Comédie-Française to the Opéra : Figaro at the Crossroads », Operatic
Migrations: Transforming Works and Crossing Boundaries, in Roberta Montemora Marvin et Downing A.
Thomas (éd.), London – New York, Ashgate, 2016, pp. 21-40.
Daniel Heartz, « From Beaumarchais to Da Ponte : The Metamorphosis of Figaro », in Mozart’s Operas,
Berkeley – Los Angeles, University of California Press, 1990, pp. 89-106.
Maurice Lever, « Beaumarchais et la musique », Revue d’histoire littéraire de la France, 100/4 (juillet-août
2000), pp. 1093-1104
Michel Noiray, « De la comédie française à l’opera buffa », in D’une scène à l’autre, op. cit., pp. 183-202.
Philip Robinson, Beaumarchais et la chanson : Musique et dramaturgie des comédies de Figaro, Oxford,
Voltaire Foundation, 1999.
Julian Thibaut, « La musique dans la trilogie de Beaumarchais », Malice, 6 (2006).
–, « L’influence de l’opéra-comique sur l’esthétique de Beaumarchais », Rire et sourire dans
l’opéra-comique en France aux XVIIIe et XIXe siècles, éd. Charlotte Loriot, Lyon, Symétrie, 2015, p. 69-82.

Mardi 10h-14h,
INHA (2 rue Vivienne 75002 Paris), salle Benjamin – Début le 27 septembre

20
TYRE125 : Expériences intimes du politique, saison 7 :
vers un réalisme local-global ?

(Hélène Kuntz)

En décembre 2016 se tenait à la Sorbonne Nouvelle, sous le titre Expériences intimes du politique,
le deuxième colloque international de l’UFR Arts & Médias, organisé par Bruno Nassim Aboudrar,
Marie-France Chambat-Houillon, Evgenia Giannouri et Hélène Kuntz.
Dans une perspective interdisciplinaire et transversale, et en lien direct avec la création
contemporaine, il s’agissait de rendre compte d’expériences artistiques faisant jouer l’intime non
pas contre mais avec le politique, tendant ainsi à brouiller le partage du subjectif et de l’objectif,
et à reconfigurer l’opposition entre sphère privée et sphère publique. Depuis 2016, c’est-à-dire
durant six saisons, nombre d’œuvres théâtrales, tant textuelles que scéniques, ont approfondi
cette reconfiguration, redessinant de nouvelles frontières que celles séparant traditionnellement
l’intime et le politique. L’intime, qui désigne ce qu’il y a de plus subjectif, de plus privé et de plus
secret, semble devoir être pensé en opposition à l’espace politique, au contraire offert au regard
public. En un double mouvement, ce séminaire se proposera au contraire de saisir des regards
subjectifs sur le politique, et d’interroger les enjeux politiques à l’œuvre dans l’intimité. Une telle
perspective implique une nécessaire généalogie, qui a fait l’objet, durant six saisons
universitaires, d’une réflexion au long cours, menée dans le cadre d’un séminaire de master
intitulé Généalogies du théâtre contemporain : expériences intimes du politique. Exclue du
théâtre politique de Piscator comme du théâtre épique de Brecht, la subjectivité devient
aujourd’hui le lieu d’une expérience commune à la scène et à la salle, qui met en jeu l’intimité des
personnages et des spectateurs en même temps qu’elle engage le monde. Une telle porosité entre
l’intime et le politique caractérise aussi d’autres champs artistiques que celui du théâtre, comme
en témoignent nombre de romans plus ou moins autofictionnels mais aussi des œuvres
musicales très diverses. Entre vignette clinique et tableau naturaliste, le « réalisme global » que
Milo Rau place au centre de son projet artistique est aussi un réalisme local, proposant, à partir
de l’intime, une voie d’accès renouvelée au politique, plus émotionnelle que rationnelle. Ce
renouveau s’inscrit dans un contexte où la politique s’affirme, selon l’expression de Frédéric
Lordon, comme un « milieu essentiellement passionnel », un milieu dont les événements nous
affectent intimement. En lien direct avec l’actualité théâtrale – la liste des spectacles au
programme sera précisée en début de séminaire –, il s’agira dès lors de montrer comment
l’expérience artistique ouvre, en particulier dans le cadre du dispositif théâtral, la possibilité
d’une élaboration de ces affects qui envahissent le champ politique.

Premières indications bibliographiques :


Pièces de théâtre
BÜCHNER, Georg, Woyzeck (1837), traduit par Jean-Louis Besson et Jean Jourdheuil, Éditions
Théâtrales, 2004.
KROETZ, Travail à domicile (1971), traduit par Réné Girard, Daniel Girard et Claude Yersin L’Arche,
1997.
KANE, Sarah, Anéantis (1995), traduit par Lucien Marchal, L’Arche, 1999.
JELINEK, Elfriede, Bambiland (2004), traduit par Patrick Démérin, Jacqueline Chambon,
DEUTSCH, Michel, La Décennie rouge, Paris, Christian Bourgois, 2007.
21
Romans
MAUVIGNIER, Laurent, Dans la foule, Paris, Éditions de Minuit, 2006.
ANGOT, Christine, Un Amour impossible, Paris, Flammarion, 2015.
CARRÈRE, Emmanuel, V13, P.O.L., 2022.
DESPENTES, Virginie, Cher Connnard, Paris, Grasset, 2022.
HOUELLEBECQ, Michel, Anéantir, Paris, Flammarion, 2022.

Références critiques et théoriques


FOUCAULT, Michel, L’Ordre du discours, Paris, Gallimard, 1971.
BARTHES, Roland, « Diderot, Brecht, Eisenstein » (1973), in L’Obvie et l’obtus, Paris, Points Seuil,
1982.
REVAULT D’ALLONNES, Myriam, L’Homme compassionnel, Paris, Seuil, 2008.
ERIBON, Didier, Retour à Reims, Paris, Fayard, 2009 et La Société comme verdict, Paris, Fayard, 2013.
LORDON, Frédéric, La Société des affects, Paris, Seuil, 2013 et Les Affects de la politique, Paris, Seuil,
2016.
JABLONKA, Ivan, Laëtitia, Paris, Seuil, 2016.
ERNAUT, Annie, L’écriture comme un couteau, entretien avec Frédéric-Yves Jeannet, Paris, Stock,
2003 et Gallimard, 2011.
RAU, Milo, Vers un réalisme global (2019), traduit par Sophie Andrée Fusek, Paris, L’Arche, 2021.
BON, Adélaïde, ROUDAUT, Sandrine et ROUSSEAU, Sandrine, Par-delà l’androcène, Paris, Seuil,
2022.
« Musique », Théâtre/Public n° 243, 2022.

Vendredi 12h-15h (B013)

22
SEMESTRE 2

N.B. Les jours, horaires et salles éventuelles sont donnés sous toute réserve.
Un tableau récapitulatif précis sera mis en ligne et accessible depuis la page d’accueil de l’IET
début septembre dès que la totalité des salles aura été attribuée par le service logistique...

IL EST PAR AILLEURS ESSENTIEL DE CONSULTER REGULIEREMENT LE SITE DE L’IET


ET LES COURRIELS ENVOYES SUR LES ADRESSES @sorbonne-nouvelle.fr
QUI PERMETTRONT DE VOUS INFORMER DES MODALITES D’ENSEIGNEMENT
EVENTUELLEMENT IMPOSEES PAR LA SITUATION SANITAIRE

23
TZRE107 : Traduire le théâtre : une expérience de la pensée
(Alexandra Moreira da Silva et Éloi Recoing)

Ce séminaire sur la traduction théâtrale sera mené à partir d’une réflexion sur les enjeux de la
pratique et de la perception de la traduction théâtrale en tant que pensée dramaturgique et
poétique. L’accent sera mis sur deux axes fondamentaux : - Entre écoute et résistance(s) :
variations autour du dialogue infini avec une voix venue d’ailleurs - La traduction théâtrale ou la
mise en œuvre du « potentiel profanateur du langage » (Agamben) en vue de la scène. Nous nous
appuierons sur les textes traduits dans la saison 2022/2023, nous aborderons des pratiques
variées comme le doublage ou le sur-titrage, et nous irons à la rencontre des traducteurs, des
acteurs, des metteurs en scène voire des structures qui soutiennent la traduction et la diffusion
des textes traduits, pour interroger la place de la traduction et du traducteur dans le processus
théâtral. Ce séminaire fait l’objet d’un partenariat et d’une collaboration avec la Maison Antoine
Vitez.

Bibliographie :

ASSOULINE, Pierre, La condition du traducteur, Revue de la BNF n° 38, CNL, 2011.


BENJAMIN, Walter, « La tâche du traducteur », in Expérience et pauvreté, traduit de l’allemand par Cédric
Cohen Skalli, Paris, Petite Bibliothèque Payot, 2011.
BERMAN, Antoine, L’épreuve de l’étranger, Paris, Gallimard, 1984.
BESSON, Jean-Louis, « Pour une poétique de la traduction théâtrale », Critique n° 8-9, « Le théâtre sans
l’illusion », 2005.
DEPRATS Jean-Michel, « Traduire Shakespeare pour le théâtre », Palimpsestes n° 1, « Traduire le dialogue,
traduire les textes de théâtre », Paris, Presses de la Sorbonne Nouvelle, 1987, p. 53-65.
MESCHONNIC, Henri, Poétique du traduire, Verdier, 1999.
MESCHONNIC, Henri, Éthique et politique du traduire, Paris, Verdier, 2007.
OUSTINOFF, Michael, Bilinguisme d’écriture et auto-traduction, Julien Green, Samuel Beckett, Vladimir
Nabokov, Paris, L’Harmattan, 2001.
RECOING Eloi, « Poétique de la traduction théâtrale » http://traduire.revues.org/450?lang=en.
RICOEUR, Paul, Sur la traduction, Paris, Bayard, 2004.

Mercredi 15h-18h

24
TZRE108 : La réception bouleversée :
le théâtre selon Antonin Artaud

(Catherine Naugrette)

La catharsis est l’une des notions fondatrices du théâtre. Placée par Aristote au cœur même de la
poétique de la tragédie, elle constitue pour tout le théâtre occidental l’un de ses buts ainsi que
l’un de ses effets majeurs, à partir desquels va s’ordonner la réception du spectateur pendant
vingt-cinq siècles environ. Contestée à partir de Brecht, apparemment disparue du drame
moderne, elle est pourtant au fondement du bouleversement du théâtre et de sa réception que
préconise Antonin Artaud dès les années vingt et trente du siècle dernier, et qui traverse
aujourd’hui notre expérience de spectacteur immédiatement contemporain. Sous la forme d’un
exorcisme total, Artaud propose en effet, par un retour aux origines archaïques du phénomène,
ce que l’on peut analyser comme une nouvelle forme, exacerbée et paroxystique, de la catharsis.
Cette opération artaudienne, qui entend faire vivre au spectateur une réception bouleversée de
l’art théâtral, va ensuite influencer toute la mouvance de ce théâtre que l’on a pu qualifier de
post-dramatique (Hans-Thies Lehmann), pour dominer actuellement notre présent théâtral.
C’est à partir de ces différentes constatations et de ce postulat que ce séminaire théorique
proposera une analyse approfondie de la notion de catharsis, de ses sources et de son devenir
chez Antonin Artaud, ainsi que dans certaines expériences théâtrales contemporaines. Les
étudiants devront dès la première séance se procurer et apporter la Poétique d’Aristote, si
possible dans l’édition du Livre de poche, ainsi que Le Théâtre et son double d’Antonin Artaud
(Folio Gallimard).

Jeudi 9h30-13h30,
INHA (2, rue Vivienne 75002 Paris), salle Benjamin.

25
TZRE116 : La création afro-contemporaine en postcolonie :
Enjeux politiques, enjeux esthétiques
(Sylvie Chalaye)

Adossé au laboratoire SeFeA (Scènes Francophones et Écritures de l’Altérité) ce séminaire


propose une approche esthétique et politique des scènes et dramaturgies d’Afrique et des
diasporas en contexte post-colonial. La création théâtrale afro-contemporaine réinvestit
traditions et oralité autrement renverse les conventions, culbutent la langue française, insuffle
une nouvelle vibration au monde et met en crise le spectateur.
Nous proposons une approche des théâtres de la Caraïbe (Gaël Octavia, Guy Régis Junior, Gerty
Dambury, Françoise Do...) mais aussi une analyse des écritures afropéennes (José Pliya, Kossi
Efoui, Koffi Kwahulé , Gustave Akakpo, Dieudonné Niangouna, Aristide Tarnagda, Hakim Bah... )
et même africaines-américaines avec Suzan-Lori Parks, afin d’identifier les poétiques qui les
traversent et les esthétiques qui les définissent (marronnage, jazz, drame figuratif, désécriture,
etc.)
Nous aborderons également les nouvelles esthétiques issues des cultures Hip-Hop. Le séminaire
analysera notamment les pratiques scéniques contemporaines qui revisitent l’histoire des zoos
humains et envisagera quels dispositifs scéniques (plastiques, chorégraphiques, thé âtraux,
vidéos, numériques...) sont mis en œuvre pour déconstruire le phénomène des exhibitions, mais
aussi dé-jouer « la race » et les héritages de l’ « éroticolonie ».
Par ailleurs, nous accueillerons régulièrement des artistes et des chercheurs qui viendront
partager leur expérience. Un programme détaillé des séances sera transmis en décembre sur :
iret.fr
Le séminaire s’appuiera sur la programmation de TOMA TV (www.verbeincarne.fr) qui
permet de visionner de nombreuses captations de spectacle et les Flash Sorbonne,
capsules théoriques du laboratoire SeFeA.

Bibliographie préparatoire :
Sylvie Chalaye, Afrique noire et dramaturgie contemporaine. Le syndrome Frankenstein,
Montreuil, Thé â trales, 2004.
Sylvie Chalaye, Corps marron : les poétiques de marronnage des dramaturgies afro-
contemporaines, Passages, 2018.
Sylvie Chalaye, Race et théâtre : un impensé politique, Arles, Actes-Sud Papiers, 2020.
Sylvie Chalaye (dir.), Africultures n°92-93, « Cultures noires en France : la scène et les images »,
2013.
Pé né lope Dechaufour (dir.), Africultures n°100, « Afropé a, un territoire culturel à inventer »,
2015.
Sté phanie Bé rard & S. Chalaye (dir.), Africultures n°80-81, « Émergences Caraïbes : une cré ation
thé â trale archipé lique » 2010.
Françoise Vergès, Gerty Dambury et alii, Décolonisons les arts, Paris, L’Arche, 2018.
Aïssa Maïga et alii, Noire n’est pas mon métier, Paris, Le Seuil, 2018.

Musée du Quai Branly, les vendredis 14h30-18h30

26
TZRE 119 : Le théâtre du XVIIe siècle et l’invention du suspense

(Jean De Guardia)

Au XVIIe siècle s’installe très progressivement l’idée que le plaisir du théâtre consiste dans
le « suspens ». Scudéry écrit par exemple en 1635 : « Le principal secret de pareils ouvrages,
consiste à intriquer les accidents de sorte que l’esprit du spectateur demeurant suspendu entre
la joie et la douleur, entre l’espérance et la crainte, ne puisse deviner où doit aboutir l’histoire »
(La Comédie des comédiens). L’idée que fiction et suspense sont liés de manière quasi-définitoire,
si intuitive pour nous, et si proche de la dramaturgie hollywoodienne, est en réalité paradoxale
au moment de la naissance du suspens. En effet, toutes les pratiques dramaturgiques du XVIIe
siècle s’ancrent dans la récriture, c’est-à-dire dans des histoires connues d’avance par le public :
pour investir le suspens, la technique dramatique doit se repenser entièrement. Ce séminaire,
centré sur le théâtre de Corneille et de Racine, proposera donc une enquête sur les origines du
suspens, sur sa nature profonde et sur la manière dont la technique du théâtre s’est redessinée
pour lui faire place. Il exploitera notamment les avancées théoriques très importantes de ces
dernières années autour de l’idée de tension narrative dans le récit et au cinéma.

Le mercredi, 10h-13h.
INHA (2 rue Vivienne 75002 Paris), salle Pereisc

27
TZRE124 : Le temps et la scène

(Frédéric Maurin)

Vivant, le spectacle ? Ce principe définitoire, il le doit en bonne part au temps dans lequel il
existe – naît et meurt comme un organisme : au présent déjà passé quand on voudrait le saisir, à
la durée partagée quand on y consent.
Au théâtre, cependant, le temps existe avant tout dans un rapport : dramatique certes
(temps représenté vs temps de la représentation – la poétique entre stylisation et dilatation,
l’esthétique entre histoire et contemporanéité), mais aussi psychophysique (temps des horloges
vs temps de la conscience – la perception entre résistance et oubli de soi) et, plus globalement,
humain (temps de la vie vs temps de l’art – l’expérience entre étanchéité et compénétration). Le
temps dessine à la fois le contour, le milieu et le vecteur d’un événement, il enveloppe et agit.
Mais il désigne également une condition plastique. À ce titre, il a le pouvoir de configurer
comme de l’être, en lien avec des paramètres structurels (échos et miroirs, débuts de pièces et
entrées d’acteurs, fins et sorties, ellipses, suspensions, entractes), des lignes rythmiques (flux,
stases et brisures, alluvions et agglutinations répétitives) et des modalités agogiques (lenteur et
frénésie, décélération et déchaînement). Le temps est une forme et cette forme est une énergie.
Encore faut-il considérer, en toile de fond, des variations historiques et des variables
culturelles (le temps se modèle-t-il, s’appréhende-t-il, se remplit-il toujours et partout de la
même façon ?) et, en regard, d’autres expressions artistiques où le temps paraît jouer un rôle
tantôt central, tantôt secondaire (en va-t-il au théâtre comme en musique ou en peinture, au
théâtre comme en danse, à l’opéra ou dans la performance ?).
Le champ de réflexion, on le pressent, est foisonnant. Sans prétendre le couvrir dans sa
totalité, le séminaire en arpentera le relief et empruntera les perspectives qu’ouvre une sélection
de spectacles à l’affiche.

Des réservations ont été effectuées pour les spectacles suivants, lesquels, au demeurant,
entretiennent tous – convergence ou coïncidence ? – un rapport avec les États-Unis : Angels in
America de Tony Kushner, mise en scène Aurélie Van Den Daele (Théâtre des Quartiers d’Ivry,
10-12 mars) ; Dance de Lucinda Childs / Philip Glass / Sol LeWitt (Maison des Arts de Créteil, 16-
18 mars) ; Nixon in China de John Adams, mise en scène Valentina Carrasco (Opéra Bastille, 22
mars - 16 avril) ; Mary Said What She Said de Darryl Pinckney, mise en scène Robert Wilson
(Espace Cardin, 13-29 avril).
À cette première sélection pourront s’ajouter d’autres spectacles.

Vendredi 15h-18h

28
TZRE125 : Résonances, musique et arts de la scène
(Gilles Demonet, Sylvie Douche, Catherine Treilhou-Balaudé)

La thématique est celle des « Ailleurs du spectacle vivant » : où, pourquoi et comment musique,
théâtre et autres arts du spectacle choisissent-ils d’autres lieux de production que les salles et
équipements culturels dédiés ? L’enquête qui sera menée dans le territoire francilien et national
vise à permettre une meilleure compréhension des logiques et des enjeux de disciplines
différentes relativement aux lieux de production de spectacle, d’appréhender les enjeux et les
contraintes spécifiques à ces lieux par rapport aux lieux dédiés : acoustique, architecture,
publics, etc. L’évaluation portera sur l’élaboration pendant le séminaire d’une programmation
pluridisciplinaire dans un lieu non dédié. Les étudiants travailleront en groupes de travail
croisant les disciplines (musique et musicologie, études théâtrales) et les méthodologies
associées.

Séminaire concentré sur une semaine, du 13 au 18 janvier 2023.


Le séminaire aura lieu les 13,14, 16 ,17 et 18 janvier 2023, de 10h à 17h alternativement
sur les sites Nation (Sorbonne Nouvelle) et Clignancourt (Sorbonne université). La
première journée (13 janvier) aura lieu sur le campus Nation. La localisation des autres
journées sera donnée lors de la première journée.

29
TZRE127 : Les querelles dramatiques (XVIIe-XVIIIe siècles) –
Le cas Molière

(Jeanne-Marie Hostiou)

L’histoire du théâtre est jalonnée par des épisodes polémiques, particulièrement nombreux sous
l’Ancien Régime où ils jouent un rôle à la fois structurant et révélateur du fonctionnement de la
vie théâtrale et de la production dramatique. Tout se passe comme si chaque innovation ou
évolution dans le champ théâtral provoquait nécessairement des querelles – qu’il s’agisse
d’innovations génériques ou formelles (invention d’un genre nouveau comme l’opéra français
par exemple), d’évolutions esthétiques (tels que les codes de la « mise en scène » ou le jeu de
l’acteur), ou encore d’évolutions politiques (création et contestation des théâtres institutionnels,
rôle de la censure) ou sociales (condition des auteurs dramatiques) ; etc.
Ce séminaire proposera un balisage des principaux épisodes polémiques qui marquent l’histoire
du théâtre sous l’Ancien-Régime et s’interrogera sur leurs enjeux esthétiques et idéologiques. Il
se concentrera plus particulièrement cette année sur un corpus de querelles associé à Molière.
Sur le plan méthodologique, il s’agira d’élaborer une grille d’analyse pour étudier ces querelles,
et de se demander quel rapport elles entretiennent avec la création entendue au sens large
(création de formes et de genres, mais aussi création de valeurs et de normes notamment). Nous
nous demanderons en quoi l’étude de ces conflits, abordés dans leur dynamique propre, permet
de proposer une histoire alternative des arts de la scène. Des rapprochements seront faits avec
la période contemporaine et l’actualité théâtrale.

Une bibliographie générale sera distribuée au premier cours.

Vous pouvez commencer à lire ou relire le théâtre de Molière pour préparer le séminaire. La
dernière édition Pléiade des Œuvres complètes de Molière par Claude Bourqui et Georges
Forestier (Paris, Gallimard, 2010) contient des dossiers consacrés aux principales polémiques
qui ont accompagné son œuvre, autour des Précieuses ridicules (tome I, p. 1123-1132), du
Tartuffe (tome II, p. 1165-1200) ou du Festin de Pierre (tome II, p. 1209-1309). Voir aussi
l’édition Pléiade de Georges Couton (Paris, Gallimard, 1971) pour le dossier consacré à « La
Querelle de L’École des femmes (tome I, p. 1011-1142).

Jeudi 14h-17h

30
Séminaire dispensé par le département d’Études anglophones

A0SL201 : Scènes obscènes


dans le théâtre élisabéthain et jacobéens
Lire, traduire, adapter, et mettre en scène

Le théâtre élisabéthain, qui s’inspire notamment de Sénèque, semble se dérober à toutes les
règles classiques de bienséances. C’est peut-être ce qui explique son si grand succès sur la scène
française aujourd’hui : Shakespeare est représenté plus encore que Molière, et le public français
manifeste un goût plus général pour la violence du théâtre élisabéthain, sa cruauté, ses figures
monstrueuses, son obscénité morale, autant d’aspects qui choquent, scandalisent et nous
interrogent. L’obscène ne concerne pas seulement le sexuel. Au XVIe siècle, le dictionnaire de
Robert Estienne nous explique que « ce qui est montré sur scène serait ailleurs obscène », jouant
d’un rapprochement étymologique erroné entre scena et ob-scoena, rapprochement
particulièrement éclairant, cependant, pour comprendre les enjeux de la scène élisabéthaine, qui
donne à voir l’inconvenant dans ses multiples formes : massacres physiques, corps incontinents,
déversements de sang et d’humeurs (au sens corporel autant que moral), scatologie, sexualité
« déviante », profanations, irréligion. Ce séminaire se propose d’explorer le rapport particulier
de cette scène obscène, qui expose ce qui ne saurait se dire ou se voir ailleurs, aux valeurs et
discours portés par la société de l’époque, grâce à une approche littéraire mais aussi culturelle
et anthropologique. Une attention particulière sera portée aux analogies entre le corps de
l’individu et le corps politique, également impropres. On se penchera aussi sur la question de la
dramaturgie de la violence. Les étudiants suivant ce séminaire seront invités à proposer de
nouvelles traductions et adaptations de passages choisis parmi les pièces au programme. Ces
propositions pourront faire l’objet d’un projet de plus longue haleine auprès du Service Arts et
Culture de la Sorbonne Nouvelle pour les étudiants qui le souhaitent (soumission pour des aides
au montage de projets étudiants dans le domaine de la mise en scène notamment). Le séminaire
hebdomadaire, dispensé principalement en anglais, est d’une durée de 2 heures (soit 24 heures).
Pour les étudiants en Master d’Etudes Théâtrale, des ateliers spécifiques de traduction en
français seront prévus dans le cadre d’un séminaire de recherche (en soirée, selon leurs
disponibilités), ramenant le total de la formation à 36 heures.

BIBLIOGRAPHIE :
Christopher Marlowe, Edward II (œuvre complète)
Christopher Marlowe, Tamburlaine the Great, Parts I & II (extraits)
Pour des versions très pédagogiques de ces deux pièces, voir : http://elizabethandrama.org/
William Shakespeare, Hamlet, Prince of Denmark, ed. Philip Edwards, intr. by Heather Hirschfeld,
The New Cambridge Shakespeare, 3rd ed., 2019. (Ou la version bilingue chez Folio Théâtre, trad.
JM Déprats, ed. G. Venet) (œuvre complète)
William Shakespeare, Richard II (extraits)
William Shakespeare, Titus Andronicus (extraits)
William Shakespeare, Macbeth (extraits)
John Webster, The White Devil (extraits)
Une bibliographie critique et une liste des extraits seront distribuées aux étudiants en début de
semestre.
TYPE D’ÉPREUVE ET POURCENTAGE DANS LA NOTE FINALE :
Une explication de texte à l’oral (30%), une présentation orale du projet de traduction adaptation
(20%), un dossier écrit final présentant un travail de recherche ou de recherche-création sur
l’une des pièces au programme (50%)
COURT RESUME EN ANGLAIS :
This seminar focuses on the scandalous and obscene aspects of Elizabethan and Jacobean drama,
extending these central notions from the sexual to the political, cultural and religious realms.
Students attending the seminar will be invited translate and adapt the plays of the corpus. The
seminar will be predominantly taught in English and cross a variety of approaches, at once poetic,
cultural, anthropological and dramaturgical.

31
Séminaires de Spécialité
Interdisciplinaires et/ou interuniversitaires

Les étudiants sont invités à trouver un séminaire de leur choix


dont la thématique est liée à la spécialité « théâtre et autres arts »,
dans une université autre que la Sorbonne Nouvelle

Le cas échéant, ils peuvent aussi choisir l’un des séminaires suivants,
proposés à la Sorbonne Nouvelle
et présentés dans les deux pages suivantes

32
TZRE126 : La Couleur au croisement des arts
(Frédéric Billiet et Catherine Naugrette)

« Penser l’art, c’est sans doute penser la couleur. La couleur se trouve, concrètement en tant que
matériau ou métaphoriquement en tant que valeur, au fondement de la création artistique. Au
plan de l’esthétique comme de la morale ou de la philosophie, la couleur, pour reprendre
l’expression de Jacqueline Lichtenstein, est « éloquente ». Appréhendée en tant que théorie
(Goethe) ou matérialisée en tant que pigment sur la toile du peintre - : « Jusqu’à ce que vous ayez
peint une couleur grise , vous n’êtes pas peintre » (Cézanne) -; déclinée en tant que tessiture de
la voix ou que teinture des costumes; captée dans le faisceau de lumière des images filmiques ou
scéniques, la couleur traverse l’histoire ainsi que la pratique de tous les arts à travers le prisme
de ses variations et de leurs correspondances. Rimbaud : « A noir, E blanc, I rouge, U vert, O bleu;
voyelles, Je dirai quelque jour vos naissances latentes »...

C’est à ce croisement des arts, que nous tenterons pour notre part de la saisir et de la décrire,
tout au long des séances de ce séminaire.

Le séminaire interuniversitaire et interdisciplinaire La couleur au croisement des arts est organisé


par plusieurs établissements : Sorbonne Nouvelle, Sorbonne Université, Université Paris 7-Denis
Diderot, Université Paris 8-Vincennes à St-Denis, Archives Nationales, Fondation Royaumont. Il
s’adresse à un public de niveau Master, Doctorat et Post-Doc. Construit autour d’une série de
conférences et de conférences-performances proposées par différents spécialistes des arts et des
sciences humaines en même temps que par des artistes (liste communiquée pour la rentrée), il
renouvelle la question fondatrice de la couleur en la rapportant non seulement à la question
artistique, mais plus essentiellement aux expériences artistiques qui se situent au croisement des
arts.
Les disciplines concernées sont principalement la musicologie, les études théâtrales et
cinématographiques, les arts du spectacle, les arts plastiques et l’histoire des arts.

Responsables
Frédéric Billiet (Sorbonne Université) et Catherine Naugrette (Sorbonne Nouvelle)

Équipe pédagogique : Emmanuelle André (Université Paris 7), Patrick Nardin (Université Paris
8), Clothilde Roullier (Archives Nationales), Thomas Vernet (Fondation Royaumont)

Séminaire les mercredis des semaines paires


À partir du 25 janvier 2023 (15h-17h)
en Sorbonne, salle Pirro (J326) escalier G, 3e étage.

33
V0CA126 : Le Music-Hall, entre scènes et écrans

(Raphaëlle Moine et Romain Piana)

Les interactions entre le music-hall, le cinéma et la télévision constituent un pan important de


l’histoire des spectacles de divertissement au XXe siècle et continuent d’influer sur l’imaginaire
des représentations. Le séminaire propose une enquête sur les croisements et les échanges entre
ces formes. Il s’agira d’abord de faire le point sur les recherches en cours sur le music-hall, objet
d’étude mouvant et complexe, peu fréquenté d’un point de vue académique, mais qui connaît un
intérêt croissant chez les chercheurs. Mais également de montrer en quoi, dès l’origine, il
dialogue avec le cinéma qui lui emprunte tout un langage, et constitue, dans ses débuts, une de
ses attractions. En quoi le music-hall est-il source d’inspiration pour le cinéma ? En quoi le
cinéma permet-il de documenter le music-hall ? Comment penser une archéologie du spectacle
de variétés télévisuel comme continuation des variétés spectaculaires ? Autant de questions que
le séminaire se propose de soulever.

Mercredi, 14h-16h

34
Stage

Responsable : Marco Consolini

Référez-vous à la « Charte des stages de master », accessible sur la page d’accueil de l’IET. La
nature des stages prévus est à soumettre pour approbation à M. Marco Consolini. Avec l’accord
tacite de ce dernier, il vous sera possible de retirer 4 exemplaires de convention de stage, en ligne
sur le site de Paris 3, ou alors directement auprès du bureau des stages. Ces exemplaires, au
moment de l’établissement de la convention, devront être dûment remplis par l’organisme
d’accueil où le stage sera accompli et par vous-même, puis retournés au secrétariat pédagogique
de votre département, avant le début du dit stage. Prévoyez bien à l’avance (au moins deux à
trois semaines) l’établissement de vos conventions.

35
Cours de langue vivante

Inscriptions à faire en ligne en choisissant un cours dans les listes du bureau des
enseignements transversaux

Attention : les étudiants ayant déjà acquis un niveau de langue leur


permettant de demander une équivalence (VAC) doivent faire cette demande
DIRECTEMENT auprès du BET (BET, bureau A501, mail bet@sorbonne-
nouvelle.fr)

36
Liste des directeurs
et directrices de recherche

Mme Florence BAILLET, Professeure en études germaniques, florence.baillet@sorbonne-nouvelle.fr


Théâtre dans l’espace germanophone (écritures dramatiques, pratiques scéniques), transferts culturels
franco-allemands. Théâtre et politique (théâtre et utopie, théâtre en RDA). Théâtre et expérience sensible
(théâtre et histoire culturelle de la perception, haptique et optique.

Mme Liliane CAMPOS, Maître de conférences en études anglophones, liliane.campos@sorbonne-


nouvelle.fr
Le théâtre britannique et irlandais du XXe et XXIe siècles. Les relations entre le théâtre et les savoirs.

Mme Sylvie CHALAYE, Professeur, sylvie.chalaye@sorbonne-nouvelle.fr


Théâtres contemporains d'Afrique noire et des diasporas. Arts du spectacle et histoire coloniale. L'altérité
et la scène. Music-hall et comédie musicale.

M. Marco CONSOLINI, Professeur, marco.consolini@sorbonne-nouvelle.fr


Histoire du théâtre au XXe siècle : mise en scène, enjeux politiques et esthétiques. Revues théâtrales.
Théâtre italien.

M. Jean DE GUARDIA, Professeur, jean_de_guardia@hotmail.com


Théâtre classique français : dramaturgie, rhétorique, théorie, mise en scène. Genres comiques. Molière.

M. Alessandro DI PROFIO, Professeur, alessandro.diprofio@sorbonne-nouvelle.fr


Théâtre et opéra italiens aux XVIIe-XIXe siècles. Opéra: histoire, esthétique, dramaturgie musicale.
Echanges culturels franco-italiens. Orchestre et direction d'orchestre.

M. Romain FOHR, Maître de conférences, romainfohr@gmail.com


Histoire du lieu théâtral de l’Antiquité à nos jours. Les grands théoriciens de la scénographie occidentale
au XXème et au XXIème siècle. Techniques du décor de théâtre.

Mme Julia GROS DE GASQUET, Maître de conférences HDR, julia.gros-de-gasquet@sorbonne-nouvelle.fr


Pratique et théorie du jeu de l’acteur (XVIIe – XXe siècle), approches de la représentation, ancienne et
contemporaine. Théâtre et opéra : le jeu du chanteur

Mme Jeanne-Marie HOSTIOU, Maître de conférences, jeanne-marie.hostiou@sorbonne-nouvelle.fr


Histoire du théâtre, XVIIe et XVIIIe siècles : poétique, esthétique et dramaturgie. Théâtre et société sous
l'Ancien Régime. Institutions théâtrales. Théâtres de la Foire. Querelles dramatiques. Éditions critiques
de textes dramatiques.

Mme Hélène KUNTZ, Maître de conférences HDR, helene.kuntz@sorbonne-nouvelle.fr


Dramaturgies européennes modernes et contemporaines. Représentation contemporaine. Esthétique
théâtrale. Théâtre et politique.

M. Pierre LETESSIER, Maître de conférences. pierre.letessier@sorbonne-nouvelle.fr


Anthropologie, dramaturgie et mise en scène des théâtres antiques. Théâtres rituels. Théâtre et musique.
Didascalies.

37
M. Pierre LONGUENESSE, Professeur, pierre.longuenesse@sorbonne-nouvelle.fr
Dramaturgies contemporaines, poétique des textes et de la scène (XIX°-XXI° siècles) ; Théâtre et poésie ;
Théâtre et musique, dialogue entre les arts. Dramaturgies irlandaises et anglo-saxonnes.

M. Frédéric MAURIN, Maître de conférences, maurinfrederic@orange.fr


Problèmes de la représentation. Esthétiques scéniques contemporaines. Théâtre nord-américain.

Mme Alexandra MOREIRA DA SILVA, Maître de conférences, alexandra.moreira-da-silva@sorbonne-


nouvelle.fr
Esthétique dramaturgique. Dramaturgies contemporaines. Écritures et pratiques scéniques
contemporaines d'Amérique latine. Théâtre portugais. Théâtre et traduction. Théâtre et critique.

Mme Aurélie MOUTON-REZZOUK, Maître de conférences, aurelie.mouton-rezzouk@sorbonne-


nouvelle.fr
Institutions du spectacle vivant : spectateurs et publics, espaces et lieux du théâtre aujourd'hui.
Patrimoine et archives ; musées et expositions consacrés aux arts du spectacle. Le théâtre jeune public.

Mme Catherine NAUGRETTE, Professeur, catherine.naugrette@gmail.com


Approche transhistorique et transdisciplinaire des notions esthé tiques : la catharsis au prime des arts et
des époques. Dramaturgies et poé tiques théâtrales contemporaines : Artaud et Beckett.

M. Romain PIANA, Maître de conférences, romain.piana@sorbonne-nouvelle.fr


Réception et mise en scène du théâtre antique. Histoire du théâtre français du XIXe siècle. Music-hall et
revue. Histoire de la critique et de la presse théâtrale en France.

M. Éloi RECOING, Maître de conférences, eloi.recoing@wanadoo.fr


Le domaine allemand de Kleist à Müller. L’histoire de la mise en scène de la 2ème moitié du XXe siècle. La
Marionnette. Ibsen.

M. Arnaud RYKNER, Professeur, arnaud.rykner@neuf.fr


Poétique du drame moderne (XIXe-XXe). Théâtre et études visuelles, Pantomime, tableau vivant et
photographie mise en scène, Théâtre et photographie, Photographie d’acteur et photographie de
spectacle, Théâtre européen de la fin du XIXe s., Théâtre français du XXe siècle, Maeterlinck, Sarraute,
Duras, Claude Régy, Le Radeau, etc.

Mme Cécile SCHENCK, Maître de conférences, schenck.licence@gmail.com


Histoire, esthétique et politique de la danse moderne et contemporaine. Théâtre, œuvre d’art totale et
utopies artistiques aux XIXe et XXe siècles en France et en Allemagne.

Mme Catherine TREILHOU-BALAUDÉ, Professeure, catherine.treilhou@sorbonne-nouvelle.fr


Mise en scène, appropriation et réception de Shakespeare et des classiques. Interactions entre le théâtre
et les autres arts (musique, opéra, beaux-arts). Mémoire et archives du spectacle vivant, en particulier du
costume de scène.

M. Daniel URRUTIAGUER, Professeur, daniel.urrutiaguer@sorbonne-nouvelle.fr


Socio-économie du spectacle vivant, politiques culturelles, processus de valorisation des créations,
entrepreneuriat artistique, interdisciplinarité artistique. Axes de recherche : les circuits de production,
de diffusion et de réception des spectacles, les rapports des équipes artistiques aux territoires, les
relations de travail, les arts du spectacle et le développement durable, les artistes de spectacles et les lieux
non dédiés au spectacle.

38
Partenaires de la formation

Au plan universitaire, le Master TAA entretient des collaborations privilégiées avec les
principaux établissements de la Région où existent des formations dans les disciplines
artistiques. Ces collaborations peuvent être anciennes et bilatérales, comme avec l’ENS, ou plus
récentes et diversifiées, comme avec les universités Paris Sorbonne, Paris 1, Paris 7 et Paris 8.

PARTENARIAT ET COLLABORATION AVEC DIVERS THEÂTRES


ET ORGANISMES CULTURELS

Les collaborations et partenariats avec les milieux socio-professionnels du Master Théâtre sont
nombreux.
La formation bénéficie également du soutien des très nombreux organismes partenaires de
l’Institut d’Études Théâtrales, à savoir : L'Apostrophe-Théâtre des arts de Cergy /L’Athénée
Théâtre Louis-Jouvet /La Comédie-Française/ La Comédie de Reims/ Le Centquatre/ Le Centre
National de la Danse / Le Clastic Théâtre - Compagnie Jean-François Lazaro / La Compagnie
Jacques Kraemer / La Colline - Théâtre national/ La DRAC Île-de-France/ L'Ecole Nationale des
Arts du Cirque de Rosny / L'Ecole Supérieure d'Art Dramatique de Paris/ L'E.P.P.G.H.V. (Parc de
La Villette) / Le Festival d'Automne à Paris / Les Francophonies en Limousin/ Le Festival La
Mousson d'Eté / Le Forum –scène conventionnée du Blanc-Mesnil / La Gestion des spectacles/
La Maison des Arts de Créteil / La MC 93 Bobigny / Le Nouveau Théâtre de Montreuil/ L’Odéon
- Théâtre de l'Europe/ L’Opéra National de Paris / Le Théâtre national de Chaillot / Prima
Donna/ Les Productions théâtrales/ T § M / Le Tarmac / Le T.N.P. de Villeurbanne / Tf2 -
Compagnie Jean-François Peyret / Le TGP de Saint-Denis / Le Théâtre aux mains nues/ Le
Théâtre de l'Aquarium/ Le Théâtre de la Bastille / Le Théâtre de la Chapelle du Verbe Incarné/
Le Théâtre de la Commune d'Aubervilliers / Le Théâtre de la Cité Internationale/ Le Théâtre de
l’Echangeur/ Le Théâtre 2 Gennevilliers / Le Théâtre de la Tempête/ Le Théâtre du Rond-Point
/ Le Théâtre Dunois/ Le Théâtre Firmin Gémier d'Antony / Le Théâtre Le Monfort/ Le Théâtre
Mouffetard/ Le Théâtre Nanterre-Amandiers/ Théâtre Ouvert / Théâtre Paris-Villette/ Théâtre
de Saint-Quentin-en-Yvelines/ Théâtre de Sartrouville.
Ces partenariats professionnels avec des entreprises de spectacles parisiennes et franciliennes,
en fort accroissement, permettent aux étudiants de master de bénéficier de nombreuses
possibilités de stages ou d’emplois. La formation reçue est jugée pertinente par rapport aux
besoins professionnels par nos partenaires mais aussi les entreprises qui recrutent nos anciens
étudiants. L’ouverture aux autres arts du spectacle est recherchée dans l’adossement aux milieux
professionnels par des relations avec les arts lyriques, la danse, le cirque, les marionnettes.

39
RELATIONS ET ECHANGES INTERNATIONAUX

La formation est fortement tournée vers l’international, non seulement grâce à l’intégration de
nombreux étudiants étrangers, mais aussi grâce au réseau de partenaires européens dont
bénéficie les équipes de recherche à laquelle elle est adossée. Dans ce cadre, les étudiants
peuvent suivre des conférences, journées d’études et colloques internationaux et rencontrer de
jeunes chercheurs étrangers.
Dans le cadre du master Métiers de la production théâtrale, il existe en particulier un réseau
européen : Young Performing Arts Lovers, dont font partie les étudiants de la spécialité. Ce
réseau a été l’occasion de voyages en Europe et de rencontres avec d’autres jeunes
professionnels du spectacle vivant à l’étranger. Depuis 2015, le parcours des étudiants est en
outre complété par une immersion de 3 jours dans un festival européen, le festival Reims Scènes
d’Europe (festival européen de spectacle vivant de toutes les disciplines). Les différentes
promotions y ont l’opportunité d’y rencontrer des responsables de festivals européens et des
acteurs culturels de différents pays engagés dans des programmes de coopération culturels ou
des responsables de réseaux européens. Les étudiants sont invités à collaborer aux activités du
réseau YPAL et d’y retrouver les jeunes, futurs professionnels, avec qui ils nourrissent un
dialogue interculturel.
Enfin, nos étudiants participent activement aux différents programmes et échanges Erasmus que
leur propose l’université et effectuent pour un bon nombre d’entre eux une année de leur
formation de master dans un établissement étranger doté d’un département en Arts du spectacle.

Responsable des échanges Erasmus : Alessandro Di Profio


Alessandro.di-profio@sorbonne-nouvelle.fr

40
Calendrier 2022-2023

1er SEMESTRE (12 semaines d’enseignement)

Lundi 19 septembre 2022 Début du premier semestre


Du 29 octobre au 06 Vacances de Toussaint
novembre 2022
Samedi 17 décembre 2020 Vacances de Noël – Fin du S1

2d SEMESTRE (13 semaines d’enseignement)

Lundi Lundi 30 janvier 2023 Début du second semestre


(sauf exception selon les
séminaires : certains peuvent
commencer plus tôt)

Du Mar 28 février au dim. Vacances d’hiver


5 mars 2023
Samedi 29 avril 2023 Vacances de Printemps
Fin du S2

41
Informations pratiques

Université Sorbonne Nouvelle


Institut d’Etudes Théâtrales bureaux 612-613
8 avenue de Saint-Mandé 75012 Paris.
M° Nation ou Picpus. Lignes 1, 2, 6, 9 et RER A

Maison de la Recherche
4 rue des Irlandais, 75005 Paris, RER Luxembourg

Institut National d’Histoire de l’Art (INHA)


2, rue Vivienne, 75002 Paris.
Secrétariat : Tél : 01 47 03 79 21. Fax : 01 47 03 79 28.
M° Pyramides (lignes 7 et 14) – M° Bourse (ligne 3)

Musée du Quai Branly


37, quai Branly, 75007 Paris.
M° Alma-Marceau ou Iéna (ligne 9), Ecole Militaire (ligne 8), Bir Hakeim (ligne 6)

La Générale
39 rue Gassendi 75014 Paris M° Mouton-Duvernet, Denfert-Rochereau ou Gaité (Lignes 4, 6,13,
RER B)

Théâtre Mouffetard, 73 rue Mouffetard 75005 Paris, M° Censier Daubenton

Autres lieux : voir établissements partenaires

42
THEATROTHEQUE GASTON BATY
tgb@sorbonne-nouvelle.fr / 01 45 87 40 11

Accueil des lecteurs : Bâtiment A, 3e étage

Direction : Céline Hersant

Cette bibliothèque patrimoniale, rattachée à L’Institut d’Etudes Théâtrales et à


l'UFR Arts & Médias, constitue le plus important centre de documentation et de
recherche sur les arts du spectacle vivant au sein des universités françaises. Elle
est labellisée CollEx (Collection d'excellence pour la recherche) et fait partie de la
SIBMAS (Société Internationale des Bibliothèques et Musées Arts du spectacle).
Ouverte en avril 1959, six mois avant la création de l’Institut, après l’acquisition
par la Sorbonne, aidée du CNRS, de la bibliothèque personnelle de Gaston Baty
(Fonds Gaston Baty), elle s’est largement développée depuis, grâce à l’aide de
l’I.E.T. et du Centre National du Livre. Elle est bibliothèque associée à la Direction
des Bibliothèques Universitaires (DBU).

La Théâtrothèque possède dans ses collections plus de 120 000 documents :


imprimés, ouvrages dédicacés, éditions originales du XVIIIe et XIXe siècles, tirages
numérotés, périodiques français et étrangers, essais en français et langues
étrangères, pièces de répertoire, travaux de recherche (thèses et masters), des
archives et des manuscrits, documents iconographiques et audiovisuels (4000
captations de spectacle) couvrant tous les domaines des arts du spectacle, de
l’antiquité à nos jours, ainsi que d’importants fonds dédiés à la jeunesse, autour du
théâtre, de la danse, des arts de la marionnette, du cirque, de l’opéra, des arts de la
rue, de la magie...

Accès au catalogue :
https://www.dbu.univ-paris3.fr/bibliotheques/theatrotheque-gaston-baty-tgb

La Théâtrothèque met à votre disposition une Trucothèque, une bibliothèque


d’objets empruntables pour la pratique artistique (costumes, masques, accessoires
de jeu…), ainsi que des collections muséales (estampes, bronzes, céramiques,
tableaux…).
La Théâtrothèque est associée à plusieurs programmes de recherche au sein de
l’IRET (Institut de Recherche en Études Théâtrales) ainsi qu’au Master Archives et

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mémoires du spectacle vivant, au Pôle Mémoire de la création contemporaine, et
développe de nombreux partenariats : programme de recherche sur les éclairages
scéniques (Université de Lille), accompagnement à la formation pratique
(Académie Charles Dullin).
Elle accueille ou organise de nombreuses manifestations culturelles et
scientifiques : rencontres et débats, colloques, expositions, éditions scientifiques,
spectacles…

Suivez-nous sur les réseaux sociaux : Facebook, Twitter, Instagram, Linkedin &
chaîne Youtube.

Actualités et événements
La Théâtrothèque accueille régulièrement des manifestations culturelles et
scientifiques : journées d’étude, conférences, entretien avec des auteurs ou des
praticiens du monde du spectacle. Pour suivre l’actualité de la Théâtrothèque et
être informé des dernières acquisitions d’ouvrages et des soirées-rencontres
organisées, vous pouvez vous inscrire à la newsletter à partir du lien suivant :
http://eepurl.com/CigC9

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UFR Arts & Médias
Département : Institut d’Études Théâtrales
Université Sorbonne Nouvelle – Paris 3
8, avenue de Saint-Mandé – 75012 Paris
www.univ-paris3.fr/dept-iet

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