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MASTER 1
Théâtre
2018-2019
UNIVERSITE DE LA SORBONNE NOUVELLE
CENTRE UNIVERSITAIRE CENSIER
13, rue Santeuil – 75231 PARIS CEDEX 05
DIRECTION DU MASTER
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SOMMAIRE
La formation
Objectifs et débouchés
Conditions d’admission
Déroulement de la formation
Tableau récapitulatif M1
Informations pratiques
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OBJECTIFS ET DEBOUCHES
Le Master mention Théâtre de l’université Sorbonne Nouvelle-Paris 3 s’appuie sur les savoirs
et les compétences d’équipes enseignantes et de recherche qui sont à l’origine de ce champ
disciplinaire. Il est très recherché pour la qualité et la spécificité de son parcours de formation
centré sur les arts du spectacle vivant, et adossé aux activités d’une équipe de recherche (EA
3959, IRET – Institut de recherches en Études théâtrales) et d’une école doctorale (ED 267,
Arts & Médias) reconnues pour leur dynamisme. Ce Master accueille de 160 à 200 étudiants.
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Constitués en collectif, les étudiants définissent un projet de création, dont l’aboutissement est
présenté au mois de juin dans le cadre du Scénoscope du master professionnel des Métiers de
la production théâtrale, auquel ce nouveau master s’articule étroitement. Outre des cours
spécifiques, les étudiants du master Théâtre en création sont accueillis dans des cours,
séminaires et ateliers des autres formations du master d’Etudes théâtrales, ainsi qu’à l’ESAD
(Ecole Supérieure d’Art Dramatique), partenaire de ce master, pour un atelier commun avec les
élèves comédiens de cette école.
Responsable : Joseph Danan
Connaissances
L’approfondissement du socle de connaissances acquis en Licence et la mise en œuvre
d’une première recherche au niveau du Master s’appuie sur les spécialités scientifiques et les
activités de recherche développées au sein de l’Institut d’Études Théâtrales depuis plus de
quarante ans :
Compétences
développement des capacités d’analyse, de synthèse, de réflexion problématisée, de
contextualisation historique, esthétique et culturelle ;
développement des capacités rédactionnelles (critique dramatique, essai, écriture
dramatique et dramaturgique) ;
développement, grâce à une solide culture théâtrale, de facultés d’intervention dans
le champ professionnel des métiers des arts du spectacle vivant et de la culture,
utilisation des outils documentaires et bibliographiques de la recherche, capacité à
forger des outils spécifiques aux recherches de terrain (observation, enquête,
entretiens), Maîtrise des outils nécessaires à l’exercice des métiers de la production
théâtrale.
perfectionnement et spécialisation du ou des niveaux de langue des étudiants, visant à
leur donner les compétences requises par la dimension internationale des métiers de la
culture et du spectacle vivant.
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Débouchés
Le Master conduit à la recherche doctorale en Etudes Théâtrales, et à la perspective de
l’enseignement universitaire, mais également aux carrières du journalisme culturel et de la
documentation spécialisée, et à certains métiers de la culture (conseil artistique, relations
publiques, métiers de la production théâtrale).
Certains de nos étudiants sont des enseignants (du primaire, du secondaire, de lettres
aussi bien que des chargés de l’option théâtre) et de futurs enseignants pour lesquels les
enseignements et la recherche en Master correspondent à une demande d’approfondissement
théorique et à un besoin de nourrir leur expérience pédagogique.
L’insertion professionnelle des étudiants titulaires du Master d’Études Théâtrales de
l’université Paris 3 est un objectif important de l’équipe pédagogique. Elle est progressive mais
se fait assez largement dans le champ des professions du théâtre. Elle concerne aussi bien les
comédiens, animateurs d’ateliers de théâtre, les metteurs en scène et assistants à la mise en
scène, que les conseillers artistiques ou relations publiques, les conseillers à la dramaturgie.
Les étudiants qui poursuivent jusqu’au doctorat sont susceptibles d’être recrutés comme
enseignants-chercheurs en Etudes théâtrales ou en Arts du spectacle dans les universités
françaises et étrangères.
Professionnalisation
Les spécialités à finalité recherche offrent plusieurs possibilités d’ouverture à la
professionnalisation :
En M1 et/ou en M2 : un séminaire de recherche peut être remplacé par un stage d’une
durée minimale de 320h dans une structure culturelle (de préférence mais non
obligatoirement parmi les établissements partenaires de l’Institut d’Etudes Théâtrales)
En M2 : l’option recherche de terrain consiste dans le choix d’un stage long (durée
minimale 480h) qui donne lieu à un « mémoire de recherche professionnalisante » d’environ
cinquante pages.
Chaque stage devra être déterminé en accord avec le responsable des stages et fera l'objet
d'une convention. Aucun stage ne sera validé sans avoir au préalable été autorisé par un accord
écrit et signé par le responsable des stages.
Conseil de perfectionnement
Constitué d’enseignants chercheurs, de représentants étudiants et de personnalités
extérieures, il se réunit 3 fois par an pour mettre en œuvre l’auto-évaluation et les
améliorations de la formation.
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DEROULEMENT DE LA FORMATION
EN MASTER 1
Conditions d'admission
Admission en Master
Conditions d’entrée
Licence (et expérience professionnelle pour MPT et TEC)
Critères de recrutement
Adéquation à la formation disciplinaire
Projet recherche et/ou professionnel
Résultats et niveau scientifique
Modalités de recrutement
Sur dossier (avec entretien pour MPT et TEC) examiné par la commission pédagogique du
Master + accord d’un directeur de recherche
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La validation de l'année de Master 1 comprend les éléments suivants :
1. Séminaire-atelier
2. Séminaire de recherche 1
ATTENTION :
• Il est obligatoire pour tous de suivre un séminaire-atelier.
• L’atelier d’informatique de même que l’enseignement de langue vivante sont
susceptibles de faire l’objet d’une demande de validation d’acquis, sur justification
du niveau requis.
A. Le dossier de recherche
En début de 1ère année (M1), et le plus tôt possible, l’étudiant prend contact avec un
enseignant qui, s’il en est d’accord, dirige son travail de recherche jusqu’à la soutenance finale
du mémoire en Master 2*. L’étudiant(e) doit télécharger depuis le site de l’IET une fiche de
dépôt de sujet de mémoire et de plan de formation qu’il doit remplir et faire signer par son
directeur. La fiche doit être rendue au secrétariat avant le 15 octobre.
L’étudiant(e) participe à l’atelier de recherche personnalisé de son directeur de
recherche (séances en groupe et rendez-vous individuels) en M1 et en M2.
Il est du ressort de l’étudiant(e) de rencontrer régulièrement son directeur/ sa
directrice de recherche et de tenir compte de ses suggestions (délimitation du sujet,
réduction et orientation de la problématique, conseils bibliographiques, etc.), donnés
individuellement et dans le cadre de l’atelier de recherche personnalisé, faute de quoi le
dossier de recherche présenté risque de ne pas être admis à soutenance.
*Un changement de directeur et une réorientation de la recherche sont envisageables,
mais ils doivent se faire après accord de toutes les personnes concernées (l’étudiant, l’ancien
directeur et le nouveau).
En fin de Master 1, l’étudiant présente devant son directeur un état intermédiaire de
sa recherche, sous la forme d'un dossier de recherche.
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Ce dossier comporte :
Normes de présentation : marge de 2.5 cm en haut, à droite et en bas, marge de 3.5 à gauche,
caractères : Times ou Times Nouveau Roman, taille des caractères : 12, interligne : 1.5
Longueur : 50 pages / 80 000 signes minimum (les annexes éventuelles ne sont pas comprises
dans ce nombre).
En M1, les séminaires de recherche et le cours magistral sont validés selon le régime
du contrôle continu. De même que les autres enseignements ou activités pédagogiques, ils
relèvent exclusivement dudit contrôle continu sans session de rattrapage.
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Dans le cadre d’un travail de recherche qui vise à produire un savoir original mais qui peut se
nourrir légitimement de la pensée d’autrui sont toutefois autorisées les citations ou
reproductions de courts extraits d’une œuvre (placés entre guillemets), à condition que soient
indiqués clairement le nom de l’auteur et la source précise de chaque emprunt.
Inversement, est strictement proscrit le fait d’omettre de citer ses sources et le fait d’utiliser,
en totalité ou partiellement, le texte d’autrui en le faisant passer pour le sien, même avec son
autorisation. La pratique du « copier-coller » de textes accessibles sur Internet ou sur papier
est donc totalement prohibée hors du cadre strict de la courte citation.
Séminaire de recherche 1
36h 2 8
Séminaire de recherche 2 ou stage
36h 2 8
Cours magistral de méthodologie disciplinaire : les 18h 2 6
Etudes théâtrales
Informatique 18h 1 ou VA
Langue vivante 18h x 2 2 ou VA
Méthodologie de la recherche documentaire 12h 1 2
Atelier de recherche personnalisé 6h 1 2
Dossier de recherche et soutenance 6 24
RAPPEL : pour les étudiants justifiant du niveau requis, il est possible de remplacer la
langue vivante et/ ou l’informatique par une Validation d’acquis (VA).
Il est obligatoire pour tous les étudiants de suivre 1 séminaire atelier et 2 séminaires
théoriques (ou 1 séminaire-atelier, 1 séminaire théorique et 1 stage).
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COURS MAGISTRAL
OBLIGATOIRE POUR TOUS LES
ETUDIANTS
Ce cours vise à fournir à tous les étudiants entrant en master les fondamentaux nécessaires
pour mener à bien des recherches dans le domaine des études théâtrales. Les bases apportées
lors des différentes séances concernent la méthodologie, les modes d’approche, les différents
champs et questionnements concernés.
• 25 septembre 2018
• 9 octobre 2018
• 20 novembre 2018
• 29 janvier 2019
• 12 février 2019
• 19 février 2019
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SÉMINAIRES-ATELIERS
Semestre 1
N.B. Les jours, horaires et salles sont donnés sous réserve de changement de dernière minute ou
de précision ultérieure. Merci de vérifier les dernières versions en ligne de cette brochure ainsi
que le récapitulatif de l’emploi du temps en ligne).
Ce séminaire-atelier s’inscrit dans une réflexion générale sur l’art de persuader, séduire et
influencer par la parole. Plus spécifiquement il porte sur la fonction de la parole et du discours
au théâtre, autrement dit sur la relation entre théâtre et rhétorique. Une relation double, où
chaque art irrigue l’autre comme l’atteste Cicéron, le grand orateur romain qui ne cesse de
souligner sa dette envers l’acteur tragique Roscius. En tant qu’art de persuader, la rhétorique
sous-tend l’efficace de la parole dramatique sous ses diverses formes (dialogique, monologique,
ou chorale), mais réciproquement l’art actorial donne un corps à cette parole, dont elle illustre
et amplifie le pouvoir d’argumentation et de séduction.
Transhistorique, le séminaire étudiera ce rapport en retraçant les notions constitutives de l’art
oratoire et en observant leur mise en œuvre et leur inflexion dans la parole théâtrale, de
l’antiquité à la modernité. Il prendra appui sur l’audiovisuel (captation de mise en scène,
extraits filmiques). Pour optimiser le séminaire, il convient d’anticiper le travail par la lecture
des ouvrages mentionnés en bibliographie
L’atelier, sur la base d’exposés travaillés en binôme et portant sur le thème du séminaire,
proposera une évaluation pratique de la communication personnelle de chacun, outil
audiovisuel à l’appui. La maîtrise rhétorique de la communication scientifique (intervention en
colloque, présentation de mémoire) est l’objectif pratique de ce séminaire-atelier.
L’évaluation se fera sur la base de l’exposé présenté, filmé et discuté en atelier, complété par la
remise d’un bref dossier (6-8 pages dactylographiées) consacré au thème traité dans l’exposé
(étude du pouvoir de la parole dans une œuvre de votre choix) ; dossier à rendre au plus tard le
vendredi 14 décembre 2018).
Bibliographie indicative
Textes théoriques et critiques :
Aristote, Rhétorique, éd Garnier-Flammarion, 2007. Cicéron, L’orateur idéal, éd. Rivages, 2009.
Yvon Bellaval, Digressions sur la rhétorique, éd. Ramsay, 1988. Oswald Ducrot, Dire ou ne pas
dire, éd. Hermann, 1993. Gilles Declercq, L’art d’argumenter, éd. universitaires, 1992. Florence
Dupont, les Monstres de Sénèque, éd. Belin, 2011. Michel Meyer (dir.), Histoire de la rhétorique
des Grecs à nos jours, éd. L. Poche, 1999 Chaïm Perelman, L’empire rhétorique, éd. Vrin, 2000
Philippe Salazar, L’Art de parler. Anthologie de manuels d’éloquence, éd. Klincksieck, 2003.
Schopenhauer, L’art d’avoir toujours raison, éd. Mille et une nuits, 2003.
Œuvres :
Sophocle, Ajax furieux; Sénèque, Phaedra ; William Shakespeare, Julius Caesar ; Richard III, Pierre
Corneille, Cinna ; Jean Racine, Phèdre et Hippolyte ; Eugène Ionesco, La Cantatrice chauve ;
Samuel Beckett, En attendant Godot
Séminaire : les lundis 29, mardi 30, mercredi 31 octobre et vendredi 2 novembre, 10h-17h, salle D11
+ Atelier, le vendredi 9 novembre (14h-20h), salle 533 et le samedi 10 novembre (10h-17h), salle
D39.
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TYAT17 : LIRE, EXPOSER, METTRE EN SCÈNE CLAUDEL
(Catherine Naugrette)
Ce séminaire est organisé en partenariat avec les Bibliothèques Jacques Doucet, Sainte-Barbe et
Sainte-Geneviève, dans le cadre de l’exposition Paul Claudel : voyages dans l’espace des livres qui
aura lieu à l’automne 2018 (du 15 septembre au 14 décembre). Une séance sera ainsi consacrée
à la visite de l’exposition et à la présentation des manuscrits et des éditions claudéliennes
conservées. À partir d’une étude de certains textes de Claudel et plus particulièrement de
L’Échange (dans sa première version), la partie atelier sera par ailleurs consacrée à la
préparation d’une soirée-lecture, qui aura lieu à la Bibliothéque Sainte-Barbe à la fin du mois
d’octobre. La seconde partie du séminaire abordera quant à elle la question des interprétations
scéniques de L’Échange, à partir de la mise en scène de Christian Schiaretti, que les étudiants
pourront voir au Théâtre des Gémeaux de Sceaux dans la seconde quinzaine de novembre (du
15 novembre au 1er décembre). Comme le déclare en effet ce dernier : « Dans son déploiement
mouvementé, fait de terre lourde, de glèbe épaisse mais de mers ouvertes aux vents du monde
aussi, le théâtre de Paul Claudel tend au répertoire dramatique français une proposition
baroque. Non seulement parce que le monde s’y expose, parce que le déplacement y domine,
parce que les formes proposées bousculent l’attendu, mais parce qu’une langue le constitue,
l’achève et l’initie totalement ». Il s’agira ainsi de voir comment jouer Claudel, comment
l’interpréter, « c’est se battre en toute conscience, à sa propre forge, sans coulisse ».
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TYAT16 : L’ACTEUR AUGMENTÉ
(Julia Gros de Gasquet)
Ce séminaire-atelier sera consacré à la figure de l’acteur augmenté, cet acteur qui arpente la
scène "augmentée" que Clarisse Bardiot a définie comme scène hybride mêlant espace
numérique et espace réel. La scène augmentée avère depuis les années 1980 la présence de
l'ordinateur, en régie et surtout comme actant essentiel du spectacle. Mais en tant qu'elle
convoque des images sur scènes via la présence des écrans, elle ne peut se comprendre que
comme appartenant à un mouvement historique profond : depuis la toile peinte d'un palais à
volonté du XVIIe siècle, en passant par la lanterne magique, les expérimentations de Svoboda
ou Piscator, et plus proches de nous, les spectacles de Lepage, Sellars, Wilson, Cassiers, Peyret,
Teste, Mathieu… Tous ces " dispositifs" ont fait entrer l'acteur dans l'image scénique. On ne
peut saisir ce que fait un acteur sur un plateau qu'en comprenant ce qu'il fabrique avec l'image
scénique et réciproquement en comprenant ce que l'image scénique fait de lui, fait avec lui,
pour lui ou contre lui. Cette réflexion sur l’acteur augmenté partant du très contemporain
nécessitera un travail historique approfondi sur la figure de l’acteur agrandi des plateaux
baroques, le grand mannequin d’osier de Diderot et la sur-marionnette de Craig. Il s’agira à
certains moments de l’atelier d’expérimenter dans l’espace, en faisant usage des technologies
contemporaines du son et de l’image, certaines des hypothèses théoriques avancées dans le
séminaire.
Bibliographie :
− Bureaud Annick et Magnan Nathalie (textes réunis et présentés par), Connexions. Art,
réseaux, médias, Paris, École Nationale Supérieure des Beaux-Arts, 2002.
− Craig Edward Gordon, De l’art du théâtre (1905), Paris, Circé, 1998.
− Diderot Denis, Le Paradoxe sur le comédien, Paris, Pocket, Coll. Agora Les Classiques, préface,
notes et dossier d’Alain Ménil, 1995.
− Larrue Jean-Marc (dir.), Théâtre et intermédialité, Lille, Presses du Septentrion, 2015.
− Picon-Vallin Béatrice (sous la direction de), Les écrans sur la scène, Lausanne : L'Âge
d'Homme (coll. Th XX), 1998.
− Picon-Vallin Béatrice (sous la direction de), La scène et les images, Paris : CNRS Éditions (coll.
Arts du spectacle / Les Voies de la création théâtrale), 2001.
− Pasquier Pierre et Surgers Anne (dir.) La représentation théâtrale en France au XVIIe siècle,
Paris, Armand Colin, 2011.
− Polieri Jacques, Scénographie nouvelle, Architecture d'Aujourd’hui, 1963 ; réédition revue,
corrigée et augmentée sous le titre Scénographie. Théâtre, cinéma, télévision, Paris, Jean-
Michel Place, 1990.
− Théâtre/Public, Dossier « Théâtre et technologie » dirigé par Frédéric Maurin, n° 127, 1996.
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TYAT05 : FIGURES DE LA MARCHE
(Cécile Schenck, Ydire Saïdi)
My walking is my dancing.
Anne Teresa De Keersmaeker
« Seules les pensées qu’on a en marchant valent quelque chose », écrivait Nietzsche dans Le
Crépuscule des idoles (1889). Grand inspirateur des pionniers et surtout des pionnières de la
danse moderne, le père de Zarathoustra “le funambule”, lui-même danseur à ses heures, a marqué
plusieurs générations successives d’artistes, d’Isadora Duncan aux chorégraphes d’aujourd’hui,
pour qui les œuvres du philosophe allemand demeurent, de façon inaltérable et presque sacrée, la
référence absolue lorsqu’il s’agit de donner sens, profondeur et légitimité aux arts du geste. Du
corps à l’esprit, il n’y a plus, désormais, qu’un “saut” (d’où vient, d’ailleurs, l’ancienne expression
d’“art saltatoire”) et non cette différence ontologique qui, de Socrate à Descartes, en faisait des
grandeurs incommensurables entre elles : comme on marche, on pense ; et comme on pense, on
danse.
Si le nouvel homo philosophicus de l’avenir, peint sous les traits du surhomme nietzschéen en
1885, est « quelqu’un qui aime les bonds et les écarts » (Ainsi parlait Zarathoustra), le danseur
du tournant des XXe et XXIe siècles, lui, se plaît au contraire à ralentir l’allure de son pas pour
revenir à l’origine pédestre du mouvement, au double sens de “qui se déplace / se pratique à
pied” et de “simple, familier, sans affectation”. C’est le cas des représentants de la post-modern
dance américaine dans les années 1960-1970 mais aussi des interprètes du Tanztheater de
Pina Bausch à partir du milieu de la décennie 1970 et, en France, du groupe des Signataires du
20 août 1997 qui ouvrent la voie au courant de la “danse conceptuelle” (péjorativement
qualifiée de “non-danse”). En 2002, Déroutes de Mathilde Monnier décline les figures de la
marche avec un ensemble de treize danseurs dont les parcours individualisés constituent une
lointaine évocation des errances du Lenz de Büchner dans la forêt. Nombre d’autres
chorégraphes de ces quinze dernières années (Elsa Wolliaston, Maguy Marin, Fanny de Chaillé,
Jérôme Bel, Boris Charmatz, Olivier Dubois, Mette Ingvartsen, Noé Soulier, Anne Teresa De
Keersmaeker, etc.) se sont également intéressés à la déambulation — des interprètes mais
aussi des spectateurs — comme à l’élément matriciel de toute danse, où se rencontrent et
s’éprouvent, en des configurations à la fois mobiles et répétitives, les rythmes singuliers de
chacun dans un espace traversé de pulsations, d’énergies et de flux collectifs.
« De marche en danse » — pour reprendre le titre d’un ouvrage de Gérard Mayen (voir
bibliographie ci-dessous) —, ce séminaire-atelier à deux voix propose aux étudiant.e.s de
Master 1 de vivre plusieurs types d’expériences sensorielles, cognitives ou émotionnelles à
partir d’exercices simples de déplacement, à partir desquels nous chercherons à penser en
termes aussi bien kinesthésiques et représentationnels que poétiques, sociaux et politiques le
rapport du sujet en mouvement à soi-même, sa relation avec les autres, sa perception de
l’environnement architectural et urbain et, d’un point de vue général, les liens plus ou moins
conscients qui le rattachent à un milieu (dans le sens que Maguy Marin donne à ce mot dans
Umwelt, créé en 2003). On se demandera comment ce “milieu”, au sens large, affecte les
individus, qu’ils soient isolés ou réunis en groupes de tailles variables, mais aussi de quelle
manière ceux-ci peuvent agir en retour sur les contraintes qu’il leur impose et les modifier de
façon inventive.
Ces expérimentations seront l’occasion pour les étudiant.e.s de découvrir et de comprendre
autrement, en joignant le geste à la parole, un corpus d’œuvres chorégraphiques de référence,
disponibles sous forme de DVD ou d’extraits en ligne sur internet, sur les postes de la
médiathèque du Centre National de la Danse à Pantin ou à la Cinémathèque de la Danse
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hébergée au même endroit. Nous leur recommandons également vivement de participer à la
flashmob d’Anne Teresa De Keersmaeker programmée le 23 septembre dans les rues de Paris
sous le titre Slow Walk par le Festival d’Automne.
Selon leurs disponibilités, des chorégraphes et/ou danseurs pourront être invités à intervenir
ponctuellement dans le séminaire-atelier pour dialoguer avec les étudiants, observer et
commenter leurs travaux.
NB : ce cours n’exige aucune compétence particulière en danse, sa visée étant avant tout
expérimentale. En revanche, l’assiduité des étudiant.e.s à toutes les séances du stage est
impérative.
Prévoir une tenue confortable.
Bibliographie sélective :
Balzac, Honoré de, Théorie de la démarche, Paris, Éditions Mille et une nuits, 2015.
Botella, Silvia / Anne Teresa De Keersmaeker (entretien), « My walking is my dancing. La
marche comme première danse », Culture, 22 avril 2016, en ligne :
https://www.rtbf.be/culture/scene/detail_anne-teresa-de-keersmaeker-my-walking-is-my-
dancing-la-marche-comme-premiere-danse?id=9276799
Glon, Marie & Isabelle Launay (dir.), Histoires de gestes, Arles, Actes Sud, 2012.
Le Goût de la marche, textes choisis et présentés par Jacques Barozzi, Paris, Mercure de France,
« Le petit Mercure », 2008.
Les Figures de la marche. Un siècle d’arpenteurs, Paris, Réunion des musées nationaux, Musée
Picasso, Antibes, 2000.
L’Homme qui marche : de Rodin à Mimran [Catalogue d’exposition], Paris, Éditions du regard,
2000.
Mayen, Gérard, De marche en danse dans la pièce Déroutes de Mathilde Monnier, Paris ;
Budapest ; Turin, L’Harmattan, 2005.
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Mayen, Gérard, « Déroutes : la non non-danse de présences en marche », Rue Descartes, vol. 44,
n°2, 2004, pp. 116-120, en ligne : https://www.cairn.info/revue-rue-descartes-2004-2-
page-116.htm
Maubert, Franck, L’Homme qui marche, Paris, Fayard, 2016.
Schlesser, Giacometti : la sculpture en marche, Beaux Arts Magazine N° Hors-Série, 2 novembre
2007.
Tapolet, Bertrand, « Les marches hypnotiques de Lucinda Childs », in Danser. Canal historique,
septembre 2017, en ligne : https://dansercanalhistorique.fr/?q=content/les-marches-
hypnotiques-de-lucinda-childs
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TYAT19 : CIRQUE : HISTOIRE, IMAGINAIRES, PRATIQUES
(Philippe Goudard)
Durant les cinq sessions de ce séminaire nous nous intéresserons, par l’analyse documentaire
et l’observation des formes et des pratiques, aux composantes et spécificités des arts du cirque
selon plusieurs approches.
Histoire
Quelques points de repères sur l’histoire des formes et des pratiques, documentés par
l’historiographie née de l’érudition des pionniers des études en cirque et les recherches
historiques contemporaines. De la naissance du cirque moderne au renouveau du cirque
contemporain et à l’étude des sources antiques et archaïques du cirque, comment les formes
du cirque sont-elles produites et que produisent-elles ?
Imaginaires
Les œuvres nées de la fascination exercée par le cirque, ses artistes et ses entrepreneurs
forment un large corpus où se côtoient Baudelaire, Cocteau, Genêt et Miller, Linder, Chaplin,
Fellini, Bergman et De la Iglesia, Stravinsky, Sauguet et Rota, Léger et Calder, Meyerhold,
Copeau, Lecoq, Mnouchkine ou Nadj… Que nous apprennent par exemple les interactions des
deux champs de l’imaginaire créatif et de l’industrie du spectacle que sont le cirque te le
cinéma ?
Pratiques
On questionnera ici les processus de création, de diffusion, de formation, la question du
langage du cirque et la réception du spectateur, en faisant appel aux résultats de travaux sur le
cirque en sciences sociales, de la vie ou cognitives, en accueillant et échangeant avec une artiste
de cirque ainsi qu’en expérimentant et analysant le processus de création au sein d’un atelier
de jeu.
Atelier de jeu clownesque
Par l’approche documentaire et l’analyse d’œuvres de la comédie clownesque et du cinéma
burlesque, doublées d’une approche active de la créativité et de la composition burlesques par
improvisations progressivement structurées, du jeu au thème, du canevas à la composition et à
l’interprétation, ce travail invite à la production d’une courte scène comique.
À consulter :
Programme « Cirque : histoire, imaginaires, pratiques », Centre de recherche RIRRA21Montpellier 3
http://rirra21.upv.univ-montp3.fr/programmes/histoire-archives-et-patrimoine/cirque/
Paul Bouissac, Circus and Culture. A semiotic approach. Bloomington, Indiana University, Press, 1976.
Paul Bouissac, Semiotic at the Circus, Berlin, Walter de Gruyter, 2010.
Pascal Jacob Le Cirque : du théâtre équestre aux arts de la piste, Paris, Larousse, 2002.
Philippe Goudard et Magali Libong (M.), (dir.) Bibliographie européenne des arts du cirque, Circostrada
Network, Paris, HorsLesMurs, 2009, 28 p. version PDF téléchargeable en anglais et en français sur
http://www.rueetcirque.fr
Philippe Goudard, Le Cirque entre l’élan et la chute. Une esthétique du risque. Montpellier, Espaces 34,
2010.
Philippe Goudard, Collette Chardon, Denys Barrault, Guide de santé des artistes de cirque, Paris, Centre
Médical de la Bourse, Décembre 2010 [français, anglais]
Henry Thétard, La Merveilleuse histoire du cirque, Prisma, 1947 ; réédition suivie de Le cirque depuis la
guerre par L.-R. Dauven, Paris Julliard, 1978.
Emmanuel Wallon (dir.) Le Cirque au risque de l’art, Arles, Actes Sud, 2001 et 2013.
6 samedis de 10h à 18h : les 13 octobre (1ère séance), 27 octobre, 17 et 24 novembre, 1er
et 8 décembre 2018, salle Ubersfeld (D01).
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TYAT18 : MEMOIRE DES ARTS DU SPECTACLE VIVANT
(Aurélie Mouton-rezzouk)
Que reste-t-il d’une cré ation thé âtrale, lyrique, choré graphique, circassienne, ou autre, une fois
achevé le cycle de sa diffusion ? Comment, pourquoi et pour qui en conserver des traces, et
lesquelles ? Est-il souhaitable, ou seulement possible, de chercher à contrer la nature é phé mè re
de la repré sentation ? Ces questions seront au cœur de ce sé minaire qui propose de ré flé chir
aux sujets (individuels et collectifs), aux formes (du manuscrit au costume), aux supports, aux
lieux de cette mé moire, à la constitution, à la conservation et aux usages, y compris artistiques,
des traces et des archives et de la repré sentation.
Ce sé minaire sera largement ouvert sur les lieux et institutions de conservation et d'exposition
de cette mé moire, des fonds de la Thé âtrothè que Gaston Baty aux institutions telles la
Bibliothè que nationale de France (Dé partement des Arts du Spectacle, Bibliothè que-Musé e de
l’Opé ra), la Bibliothè que historique de la Ville de Paris, la Bibliothè que- musé e de la Comé die-
Française, l’IMEC (Institut Mé moires de l’é dition contemporaine), le Centre National du
Costume de Scè ne, le Centre National du Thé âtre, le Centre National de la Danse, selon
l’actualité des programmations.
Les objectifs visé s pour les é tudiant.es participant à ce sé minaire-atelier, outre l’observation et
l’analyse des processus constitutifs de la mé moire du spectacle vivant, sont l’initiation à la
recherche sur archives et à la production de traces, dans l’idé e que chacun.e peut devenir
acteur ou vecteur de transmission de cette mé moire.
En 2018 – 2019, nous nous intéresserons plus spécifiquement à la fabrique de l’archive, et à la
collecte des souvenirs personnels du spectacle, du côté des spectateurs comme de celui des
artistes, et de leur valorisation. Nous travaillerons pour cela en collaboration avec le Musée des
arts de la marionnette Gadagne, à Lyon, dont le nouveau parcours permanent sera inauguré à
l’automne. Les étudiants seront donc cette année amenés à mettre en œuvre une campagne de
collecte pour recueillir, enregistrer, documenter puis valoriser (sous la forme d’un événement
performatif et/ou d’une exposition) ces traces intimes du spectacle vivant.
Premiers éléments de bibliographie :
• FARGE, Arlette, Le Goût de l’archive, coll. Points histoire, Paris, é ditions du Seuil (1997).
• GOETSCHEL, Pascale, « Archives du “spectacle vivant”, usages et é criture de l’histoire» in
Historiographie & archivistique. Ecriture et méthodes de l'histoire à l'aune de la mise en archives,
sous la direction de Philippe Poirrier et Julie Lauvernier, Territoires contemporains, nouvelle
sé rie - 2 - mis en ligne le 12 janvier 2011. URL : http://tristan.u-
bourgogne.fr/CGC/publications/historiographie/P_Goetschel.html
• HUTHWOHL, Joë l, « EÉ mergence et constitution d’un patrimoine spé cifique des arts du spectacle »,
in Bulletin des bibliothèques de France, vol.56, n°4, 2011, p. 32-35
http://bbf.enssib.fr/consulter/bbf-2011-04-0032-006.pdf
• NORA, Pierre, « Entre Mémoire et Histoire », introduction à Les Lieux de mémoire, tome I,
Gallimard, 1997.
• SANJUAN, Agathe, « A� la recherche du spectacle perdu : les spé cificité s du patrimoine des arts du
spectacle », in Nicole Leclercq, Laurent Rossion et Alan R. Jones (dir.), Capter l’essence du
spectacle. Un enjeu de taille pour le patrimoine immatériel, Peter Lang, 2010, p. 91-104.
• Marianne FILLOUX-VIGREUX, Pascale GOETSCHEL, Joë l HUTHWOHL et Julien ROSENBERG (dir.),
Spectacles en France, archives et recherche, EPU, 2014.
• MOUTON-REZZOUK, Aurélie, « Comment exposer la marionnette ? », http://labo-laps.com/comment-
exposer-la-marionnette/; « Penser la marionnette », Manip n° 39, http://www.themaa-
marionnettes.com/wp-content/uploads/2015/09/manip_39_2014_juilletseptembre.pdf
19
SÉMINAIRES-ATELIERS
Semestre 2
N.B. Les jours, horaires et salles éventuelles sont donnés sous toute réserve.
Un tableau récapitulatif précis sera mis en ligne et accessible depuis la page d’accueil de l’IET
début septembre dès que la totalité des salles aura été attribuée par le service logistique...
Il s’agira de lire, d’analyser et de mettre en voix des pièces inédites d’auteurs immédiatement
contemporains, en essayant de situer ces œuvres dans le paysage des écritures théâtrales et
son évolution tout au long du XXe siècle, jusqu’aux bouleversements de la scène actuelle. Que
signifie aujourd’hui écrire pour le théâtre ? Quels enjeux, quels “sujets”, quels choix formels
pour un auteur ? Quelle projection vers la scène ?
Le séminaire-atelier se terminera par une mise en lecture / mise en espace de l’une des pièces
abordées, choisie en commun par les participants.
Eléments de bibliographie :
DANAN (Joseph), Qu’est-ce que la dramaturgie ?, Actes Sud - Papiers, « Apprendre », 2010.
DANAN (Joseph), Entre théâtre et performance : la question du texte, Actes Sud - Papiers,
« Apprendre », 2013.
DANAN (Joseph), Absence et présence du texte théâtral, Actes Sud - Papiers, « Apprendre », 2018.
MEVEL (Matthieu) (dir.), La Littérature théâtrale entre le livre et la scène, L’Entretemps, 2013.
RYNGAERT (Jean-Pierre) (dir.), Nouveaux territoires du dialogue, Actes Sud - Papiers,
« Apprendre », 2005.
SARRAZAC (Jean-Pierre), Poétique du drame moderne, Seuil, « Poétique », 2012.
SARRAZAC (Jean-Pierre) & NAUGRETTE (Catherine) (dir.), « La Réinvention du Drame », Etudes
théâtrales, n° 38-39 / 2007.
VINAVER (Michel), Ecrits sur le théâtre, t. I (nelle éd.) et II, L’Arche, 1998.
VINAVER (Michel) (dir.), Ecritures dramatiques. Essais d’analyse de textes de théâtre, Actes Sud,
1993.
Mardi 10h-13h (première séance : le 15 janvier 2019 ; le calendrier exact des séances sera
donné au début du séminaire) et trois jours de stage en salle de pratique les 6, 7 et 9 mai 2019,
de 9h à 17h (salle Ubersfeld/D01).
20
TZAT07 : LE THEATRE DE TERENCE A L’EPREUVE DE LA SCENE
(Pierre Letessier)
Orientation bibliographique :
Florence Dupont et Pierre Letessier, Le Théâtre romain, Armand Colin, 2017.
Sander M. Goldberg, Understanding Terence, Princeton University Press, 1986.
Jeudi, 14h-17h (second semestre), salle Ubersfeld (D01), à partir du 17 janvier 2019.
21
TZAT10 : ÉDITER UN TEXTE DE THEATRE DU XVIIIE SIECLE
(Jeanne-Marie Hostiou)
Qu’est-ce qu’une édition critique ? Qu’est-ce que l’analyse génétique d’un texte de théâtre ? En
quoi l’étude des matériaux d’archives (archives des théâtres, différentes versions manuscrites
et imprimées d’une même pièce, « manuscrit de souffleur ») permet-elle de rendre compte de
la fabrication d’un texte de théâtre et d’en éclairer le sens ? Quelles sont les contraintes
(troupes, emplois, lieu de représentation, budget, etc) qui influencent l’écriture dramatique ?
Comment reconstituer la fortune d’une œuvre ? Autant de questions auxquelles ce séminaire-
atelier tentera d’apporter des réponses au moyen d’un travail collectif autour de l’édition
critique d’une pièce de théâtre du XVIIIe siècle. Le texte retenu cette année sera La Métromanie
de Piron, pièce créée en 1738 à la Comédie-Française et souvent considérée comme le chef-
d’œuvre d’un des auteurs les plus prolifiques de son temps. Ce séminaire-atelier proposera une
plongée dans l’histoire matérielle et textuelle du théâtre du XVIIIe siècle. Il constituera une
initiation à l’analyse des archives théâtrales de cette période. Au moyen d’un travail sur le texte
de la pièce dans les différentes phases de son élaboration et dans ses différentes versions, il
invitera à réfléchir sur la fabrique d’une pièce de théâtre : de son écriture à sa publication,
jusqu’à sa réalisation scénique.
ORIENTATIONS BIBLIOGRAPHIQUES :
À lire pour la 1ère séance du séminaire : la première édition de La Métromanie, consultable en
ligne sur Gallica : La Métromanie, ou le Poète. Comédie en vers et en cinq actes. Par M. Piron,
Paris, Le Breton, 1738.
Pour vous familiariser avec la production dramatique du XVIIIe siècle sous toutes ses formes,
consultez les anthologies suivantes : Théâtre du XVIIIe siècle (édition par Jacques Truchet, Paris,
Gallimard, Pléiade, 2 vol., 1972 et 1974), ainsi Le Théâtre français du XVIIIe siècle : histoire,
textes choisis, mises en scène, anthologie sous la direction de Pierre Frantz et Sophie Marchand,
Paris, L'Avant-scène théâtre, 2009.
Vous pouvez également consulter les références suivantes :
ROUGEMONT, Martine de, La Vie théâtrale en France au XVIIIe siècle, Paris, H. Champion, 2001.
TROTT, David, Théâtre du XVIIIe siècle. Jeux, écritures, regards. Essai sur les spectacles en France
de 1700 à 1790, Montpellier, Espace 34, 2000.
VEREB, Pascale, Alexis Piron, poète (1689-1773) ou la difficile condition d’auteur sous Louis XV,
Oxford, Voltaire Foundation, 1997, 683 p.
22
TZAT11 : LA SCENE CIRCULAIRE AUJOURD’HUI.
(Romain Fohr et Antoine Vasseur)
Platon cite le cercle comme la figure parfaite, tout comme Saint-Augustin. Le cercle se définit
comme une courbe plane fermée constituée de points situés à égale distance d’un point nommé
centre. Dans le plan euclidien, il s’agit du « rond », associé en français au terme de cercle. Dès le
VIIème siècle avant notre ère, les danses des Bacchantes dessinent un cercle qui préfigure le
théâtre. Des rondes dionysiaques antiques aux scénographies les plus contemporaines, le
cercle spatialise parfaitement la représentation. L’espace du cercle réactive le regard et
l’écoute et questionne le théâtre dans sa fonction première de participation à un événement
commun. Comment est pensée cette participation, sur quels modes ? Tel est l’enjeu essentiel du
rapport scénique. Rapport participatif ou distancié, englobant ou clivant ? Nous aborderons les
différents questionnements sur les rapports possibles entre la scène et la salle dans les
dispositifs scéniques liés au cercle, au disque, à l’anneau.
Le séminaire s’appuiera sur les propositions scénographiques de créateurs au 20ème et au 21ème
siècle pour répondre aux questions de ce rapport particulier entre celui qui regarde et celui est
regardé.
Pour aider à la compréhension des outils employés par les scénographes, une partie pratique
est proposée aux étudiants. Il s’agira d’élaborer une analyse dramaturgique du texte
L’Ordinaire de Michel Vinaver, puis de traduire en espace et sur un plateau les axes imaginés
par les étudiants. Aucune connaissance technique particulière n’est requise pour la partie
atelier.
Bibliographie indicative
ASLAN Odette, Metteurs en scène et scénographes du XXe siècle, coll. « Théâtre du XXe siècle »,
L’âge d’homme, Lausanne, 2014, iconographie n° 10-25-29 et 30.
BANU, « Les métamorphoses du cercle, dans Peter Brook. Vers un théâtre premier, édition
augmentée, Seuil, Paris, 2005.
HUBERT Marie-Claude, « La sphère antique », dans Histoire de la scène occidentale de l’antiquité
à nos jours, Colin, Paris, 1992.
KOKKOS Yannis, « Qu’est-ce que la scénographie ? », revue Études théâtrales, Louvain,
53/2012.
KONIGSON Élie, L’Espace théâtral médiéval, C.N.R.S éditions, Paris, 1975.
POLIÉRI Jacques, 50 ans de de recherche dans le spectacle, Biro éditeur, Paris, 2006.
PORCHÉ Dany, 10 rendez-vous en compagnie de Yannis Kokkos, coll. Les ateliers de théâtre,
Actes sud-papiers Anrat, Arles, 2005.
SOURIAU Étienne, « Le Cube et la sphère », dans FOHR Romain, Du Décor à la scénographie,
L’entretemps, Montpellier, 2014, p. 179-192.
VILLIERS André, Le Théâtre en rond, Librairie théâtrale, Paris, 1958.
VILLIERS André, La Scène centrale : esthétique et pratique du théâtre en rond, « collection
d’esthétique 28 », Klincksieck, Paris, 1977.
VINAVER Michel, Coté texte, côté scène, revue d’études théâtrales Registres, Hors-série 1, hiver
2008.
VINAVER Michel, L’Ordinaire, coll. Théâtre/poche, éd. Babel, n° 938, Paris, 2009.
La Scène circulaire aujourd’hui, R. FOHR et G. FREIXE, L’Entretemps, Montpellier, 2015.
23
SÉMINAIRES DE RECHERCHE
Semestre 1
N.B. Les jours, horaires et salles éventuelles sont donnés sous toute réserve.
Un tableau récapitulatif précis sera mis en ligne et accessible depuis la page d’accueil de l’IET
début septembre dès que la totalité des salles aura été attribuée par le service logistique...
Dans le dernier quart du XXe siècle, le théâtre n’a cessé de se dissocier, voire de s’éloigner du
drame. Aujourd’hui, la “pièce de théâtre” a perdu sa position dominante. On sait, depuis Vitez,
que l’“on peut faire théâtre de tout”, et la scène contemporaine ne cesse de le vérifier. Autant
de spectacles, des formes les plus diverses, autant de types de textes, dont beaucoup
échappent, plus ou moins radicalement, à la catégorie du dramatique. C’est à une réflexion sur
la nature des textes que l’on peut entendre aujourd’hui sur les scènes, sur leur statut au sein de
la représentation et la place qu’ils y occupent, concurrencés qu’ils sont par toutes ses autres
composantes (corps, dansant ou pas, musique, images projetées…), que se consacrera le
séminaire. Nous prendrons appui sur des spectacles de la saison théâtrale, à Paris et en région
parisienne.
Eléments de bibliographie :
DANAN (Joseph), Qu’est-ce que la dramaturgie ?, Actes Sud - Papiers, « Apprendre », 2010.
DANAN (Joseph), Entre théâtre et performance : la question du texte, Actes Sud - Papiers,
« Apprendre », 2013.
DANAN (Joseph), Absence et présence du texte théâtral, Actes Sud - Papiers, « Apprendre », 2018.
DORT (Bernard), La Représentation émancipée, Actes Sud, 1988.
MEVEL (Matthieu) (dir.), La Littérature théâtrale entre le livre et la scène, L’Entretemps, 2013.
SARRAZAC (Jean-Pierre) & NAUGRETTE (Catherine) (dir.), « La Réinvention du Drame », Etudes
théâtrales, n° 38-39 / 2007.
SERMON (Julie) & CHAPUIS (Yvane), Partition(s). Objet et concept des pratiques scéniques (20e et
21e siècles), Les Presses du réel, « Nouvelles scènes / Manufacture », 2016.
24
TYSE03 : EXPERIENCES INTIMES DU POLITIQUE
(Hélène Kuntz)
L’intime, qui désigne ce qu’il y a de plus subjectif, de plus privé et de plus secret, semble
devoir être pensé en opposition à l’espace politique, au contraire offert au regard public. Au
rebours de cette première approche, nombre d’œuvres théâtrales, tant textuelles que
scéniques, font jouer l’intime non pas contre mais avec le politique, et tendent ainsi à
reconfigurer l’opposition entre subjectif et objectif, sphère privée et sphère publique. Une telle
reconfiguration excède le champ du théâtre, comme en témoigne par exemple le succès récent
de Laëtitia (Seuil, 2016, prix Médicis). L’historien Ivan Jablonka s’y saisit de l’intimité de la
victime d’un fait divers pour ausculter la société française d’aujourd’hui, dans une perspective
qui n’est pas sans rappeler le traitement romanesque, par Laurent Mauvignier, du drame qui
s’est joué au stade du Heysel (Dans la foule, Éditions de Minuit, 2006), le regard sociologique
que Didier Eribon porte sur son histoire familiale (Retour à Reims, Fayard, 2009 et La Société
comme verdict, Fayard, 2013) ou encore la démarche autobiographique de Christine Angot (Un
amour impossible, Flammarion, 2015, prix Décembre).
De manière plus spécifique, la saisie théâtrale du politique à l’échelle intime implique une
nécessaire généalogie, qui passe notamment par Anéantis (1995) de Sarah Kane ou Drames de
princesses (2003) et Bambiland (2004) d’Elfriede Jelinek ou encore par les œuvres qui, depuis
Woyzeck (1837) de Büchner (à lire dans la traduction de Jean-Louis Besson et Jean Jourdheuil,
Paris, Éditions Théâtrales, 2004), se saisissent de faits divers : par définition, le fait divers se
situe au croisement de l’intimité où il se joue d’abord et de la publicité à laquelle il accède à
travers les médias. La porosité de l’intime et du politique se manifeste, toutefois,
particulièrement nettement sur la scène contemporaine, notamment, sur un mode chaque fois
singulier, dans les spectacles de Mohamed El Khatib, « conversant » avec Alain Cavalier, Adrien
Béal (compagnie Théâtre déplié), Christiane Jatahy, Stéphane Orly et Corine Minet (compagnie
La Revue Eclair) ou Daria Deflorian et Antonio Tagliarini, qui seront présentés à Paris et en
région parisienne à l’automne 2018, ou dans nombre d’œuvres plus ou moins strictement
documentaires qui le seront également. Qu’ils revendiquent une saisie directe du réel ou
tendent à le fictionnaliser, des artistes comme Ahmed El Attar, Bogdan Georgescu, Julien
Gosselin (Le Père), Bruno Meyssat, Milo Rau, Alexander Zeldin, Rimini Protokoll ou Winter
Family ont en commun, au-delà des spécificités de leur travail, de proposer, à partir de l’intime,
une voie d’accès renouvelée au politique.
Exclue du théâtre politique de Piscator comme du théâtre épique de Brecht, la
subjectivité devient ainsi le lieu d’une expérience commune à la scène et à la salle, qui met en
jeu l’intimité des personnages et des spectateurs en même temps qu’elle engage le monde. En
lien direct avec l’actualité théâtrale – la liste complète des spectacles au programme sera
précisée lors de la première séance du séminaire –, il s’agira en particulier d’interroger l’intime
comme espace de saisie réfléchie et critique du réel, notamment historique et politique. Une
telle réflexion engage la question d’un renouveau du réalisme. Elle dessine aussi le territoire
d’un théâtre mineur, au sens que Deleuze et Guattari donnent à cet adjectif.
25
TYSE17 : FABRIQUER UN OPERA. COMMENT UN LIVRET EST-IL
CONSTRUIT ?
Le cas de La pietra del paragone (La pierre de touche) de Rossini
(Alessandro Di Profio)
En 1812, un nouvel opera buffa de Rossini fut créé à la Scala de Milan : La pietra del
paragone remporta un très grand succès (53 représentations au cours de cette saison) et
deviendra l’un des opéras préférés de Stendhal. Professeur d’art dramatique au conservatoire,
le librettiste Luigi Romanelli confectionna un texte qui, sans en apparence renvoyer à une
source littéraire directe, comme cela sera le cas du Barbiere de Siviglia, puisait dans un très
vaste corpus de pièces de théâtres et de livrets, dont il sut tirer plusieurs situations, choisies
selon les exigences de la musique.
26
TYSE16 : LA TRAGEDIE GRECQUE ET LA SCENE CONTEMPORAINE : LES
BACCHANTES
(Romain Piana)
Dernière pièce d’Euripide, seule tragédie grecque conservée à mettre en scène Dionysos – d’où,
sans doute, la fascination qu’elle exerce –, Les Bacchantes est à la fois une tragédie familiale et un
drame du mystère et des limites, où s’expérimentent les rapports entre l’humain et le divin, la
rationalité et le sacré, la représentation et le rituel. La présence de l’œuvre à la scène, depuis
quelque cinquante ans, est impressionnante. A la suite du mémorable spectacle du Performance
Group de Richard Schechner, Dionysus in 69 (1968), de nombreux metteurs en scène de premier
plan, de Klaus Michaël Grüber à Tadashi Suzuki, de Luca Ronconi à Ingmar Bergman, de Mathias
Langhoff à Krzysztof Warlikowski, sans oublier, par exemple, Ivo van Hove, Johan Simons et Paul
Koek, Theodoros Terzopoulos et Jürgen Gosch, ou le collectif brésilien Teatro Oficina, ont donné
leur version de la pièce d’Euripide. La pièce – tout comme la figure de Dionysos – occupe également
une place prééminente dans la vaste traversée performative du corpus antique qu’est le récent
Mount Olympus de Jan Fabre.
Le séminaire se donne pour objectif, après une mise en perspective historique et dramaturgique du
texte d’Euripide, de retracer sa réception scénique, en relation avec les grands courants
d’interprétation critique de l’œuvre, en s’appuyant sur un large corpus de captations. Il s’agira aussi
de s’interroger sur ce qui constitue une tradition, fût-elle récente, dans le répertoire, à partir
notamment de la résonance des mises en scènes fondatrices du Performance Group et de Grüber.
Au-delà des Bacchantes elle-même, c’est aussi tout une interrogation proprement moderne et
contemporaine –remontant à Nietzsche – sur le dionysiaque dans les arts de la scène dont le
séminaire permettra de questionner les incarnations spectaculaire.
Bibliographie sommaire :
Les Bacchantes, trad. Jean et Mayotte Bollack, Paris, Les Éditions de Minuit, 2005.
Fischer-Lichte Erika, Dionysus Resurrected : Performances of Euripides’ The Bacchae in a Globalizing World,
Oxford, Wiley-Blackwell, 2014.
Piana, Romain et Pulice, Aurélien, Les Bacchantes, Poitiers, Canopé, 2015.
Vernant Jean-Pierre, « Le Dionysos masqué des Bacchantes d’Euripide », dans Jean-Pierre Vernant et Pierre
Vidal-Naquet, Mythe et tragédie, t. 2, Paris, 1995, p. 237-270.
27
TYSE06 : THÉATRE, PHOTOGRAPHIE, DISPOSITIF (XIXe-XXe)
(Arnaud Rykner)
Les nouveaux modèles optiques du théâtre apparus tout au long du XIXe siècle, et qui n’ont
cessé de valoriser la composante oculaire de ce dernier, avec ses enjeux spécifiques, peuvent
être considérés comme à l’origine de la plupart des dramaturgies et des créations scéniques
modernes et contemporaines. Ce qui fait dispositif, notamment dans le corpus particulièrement
riche du dernier tiers du siècle, c’est, le plus souvent ce qui, remodelant le regard du spectateur
sur la scène, l’invite à rentrer autrement dans les œuvres. Cette question du dispositif, qui
constitue le fil rouge du séminaire, sera plus longuement abordée à travers le prisme de la
photographie, et notamment de la photographie de théâtre (photographie de rôle et
photographie de scène).
Mercredi matin, de 9h30 à13h, à l’INHA (salle Fabri de Peresc), 6, rue des Petits-Champs
75002, à partir du mercredi 26 septembre 2018.
28
TYSE18 : (D)ECRIRE LA DANSE :
ANNE TERESA DE KEERSMAEKER OU LES VERTIGES D’UNE ŒUVRE EN
SPIRALE
(Cécile Schenck)
Depuis le début des années 1980, Anne Teresa De Keersmaeker a créé une cinquantaine de
pièces, dont certaines, comme Fase (1982), Rosas danst Rosas (1983) — qui a donné son nom à
sa compagnie la même année —, Verklärte Nacht (1995), Drumming (1998), Rain (2001) ou
encore A Love Supreme (2005) — sont régulièrement reprises (parfois remaniées) sur les
scènes les plus prestigieuses du monde entier, faisant de la chorégraphe belge l’une des figures
majeures de la danse contemporaine flamande et internationale. À ce titre, la 47e édition du
Festival d’Automne de Paris lui consacre du 15 septembre au 8 décembre 2018 un “portrait” ne
comportant pas moins de treize titres au travers desquels se reflètent la richesse et la prolixité
de son œuvre au cours des quatre dernières décennies. Une œuvre en perpétuel devenir, qui
explore avec autant de maîtrise virtuose que d’audace expérimentale les liens substantiels
entre musique et danse, danse et mathématiques, espace et corps, corps et architecture, sans
que jamais la composition savante du mouvement selon de rigoureuses lois géométriques
n’occulte la dimension profondément humaine, sensible et incarnée de l’interprétation.
Également tournée vers la littérature et le théâtre (comme en témoignent, par exemple,
Quartett de Heiner Müller, coréalisé avec des acteurs du collectif tg STAN en 1999, Golden
Hours (As you like it) d’après la comédie de Shakespeare en 2015 et, à la fin de la même année,
Die Weise von Liebe und Tod des Cornets Christoph inspiré du texte éponyme de Rainer Maria
Rilke), Anne Teresa De Keersmaeker multiplie les collaborations fécondes avec des artistes
d’autres champs disciplinaires : les instrumentistes bruxellois de l’Ensemble Ictus, spécialisés
dans la musique actuelle ; le compositeur américain Steve Reich, dont la chorégraphe a utilisé
les partitions minimalistes dans trois de ses principales œuvres de jeunesse (Fase, Drumming
et Rain) avant de se voir offrir pour Counter Phrases (2003) celle de Dance Patterns (2002),
écrite expressément pour elle ; les musiciens-vidéastes Thierry de Mey et Walter Verdin ; le
scénographe et designer lumière Jan Versweyveld, associé à la conception des pièces
“abstraites” Drumming et Rain ou à celle de formes plus théâtralisées ou opératiques dans Just
Before (1997) et Così fan tutte (2017) ; la plasticienne Ann Veronica Janssen, qui signe les
décors et les éclairages de Keeping Still (2007), The Song (2009) et Cesena (2011) ; ou encore le
cinéaste, auteur et scénariste belge Eric de Kuyper, chargé en 2015 du dispositif
expographique de Work / Travail / Arbeid, performance muséale conçue à partir des matériaux
chorégraphiques de Vortex Temporum (2014). Enfin, dans le domaine de l’écriture scénique et
gestuelle proprement dite, elle n’hésite pas à se frotter à l’univers d’autres danseurs et
chorégraphes, souvent plus jeunes, comme le Catalan Salva Sanchis, formé à P.A.R.T.S (l’école
qu’elle a fondée à Bruxelles en 1995, d’où sont issus plusieurs grands noms de la danse
contemporaine d’aujourd’hui) et féru de jazz, avec qui elle a créé A Love Supreme d’après
l’album de John Coltrane, ou encore Jérôme Bel et Boris Charmatz, considérés comme les chefs
de file de la “danse conceptuelle” française, avec lesquels elle imagine et interprète les duos
3Abschied (2010) et Partita 2 (2013), inspirés respectivement du Chant de la terre de Gustav
Mahler et de la Partita en ré mineur pour violon seul de Johann Sebastian Bach.
Dans ce séminaire de master consacré à l’ensemble de l’œuvre d’Anne Teresa De Keersmaeker,
il s’agira d’en étudier les aspects à la fois historiques — notamment son inscription dans ce
qu’il est désormais convenu d’appeler “la vague flamande” — et esthétiques — à travers
l’analyse d’une demi-douzaine de spectacles de la compagnie Rosas, parmi ceux programmés
au Festival d’Automne (voir corpus ci-dessous). On s’intéressera par ailleurs de près aux
29
processus de création de plusieurs pièces à l’aide des trois précieux volumes des Carnets d’une
chorégraphe (voir bibliographie ci-dessous), réalisés entre 2012 et 2014 avec la théoricienne
du spectacle et musicologue Bojana Cvejić, et d’éventuelles rencontres avec des artistes
impliqués dans l’élaboration ou l’interprétation de certaines œuvres anciennes ou plus
récentes. Des universitaires spécialistes de son travail seront également invités dans le cours
pour des interventions ponctuelles. Nous poserons en outre la question des différents formats
expérimentés par l’artiste (solos, duos, pièces de groupe), des lieux et institutions divers dans
lesquels ses œuvres ont été montrées intégralement ou partiellement au public (salles de
théâtre, Opéra de Paris, Cour d’honneur du Palais des Papes, musées, églises, fondation
Lafayette Anticipation, plein-air des flashmobs) pour finir par celle de la constitution
patrimoniale d’un répertoire “Anne Teresa de Keersmaeker”, de ses modes de présentation, de
conservation, de transmission, de réception, de réactivation et d’actualisation.
Anne Teresa De Keersmaeker, Fase, Four Movements to the Music of Steve Reich [1982] ; Centre
Pompidou, 19 au 22 septembre.
Anne Teresa De Keersmaeker, Rosas danst Rosas [1983], Espace 1789 / Saint-Ouen, 28 septembre.
Théâtre Jean Vilar / Vitry-sur-Seine, 30 septembre.
Théâtre-Sénart, 2 octobre.
!POC! / Alfortville, 4 octobre.
Théâtre du Fil de l’eau / Pantin / Avec le CN D Centre national de la danse, 6 et 7 octobre.
Le CENTQUATRE-PARIS, 10 au 13 octobre.
Anne Teresa De Keersmaeker, Achterland [1990], Maison des Arts Créteil / Avec le Théâtre de la Ville,
16 au 18 octobre.
Théâtre de Saint-Quentin-en-Yvelines, 20 décembre.
Anne Teresa De Keersmaeker, Verklärte Nacht [1995 ; réécriture sous forme de « duo pour trois » en
2014], Théâtre de la Ville – Espace Cardin, 18 au 24 octobre.
Anne Teresa De Keersmaeker / Ictus, Vortex Temporum [2013], MC93, 22 au 24 novembre.
Anne Teresa De Keersmaeker / Salva Sanchis, A Love Supreme, Espace 1789 / Saint-Ouen, 23 novembre.
Théâtre de Rungis, 6 décembre.
Pôle culturel La Lanterne / Rambouillet, 14 décembre.
Théâtre Firmin Gémier – La Piscine / Châtenay-Malabry, 15 et 16 décembre.
Théâtre du Beauvaisis, 18 décembre.
Théâtre des Louvrais / Pontoise – 20 et 21 décembre.
Anne Teresa De Keersmaeker / Ictus, Rain (live) [2001], La Villette, Grande Halle / Avec le Théâtre de la
Ville, 6 au 8 décembre.
Anne Teresa De Keersmaeker, reprise de Violin Fase [1981] pour la 1ère édition du festival de danse de
Lafayette Anticipations, Échelle Humaine, 15 au 23 septembre.
Anne Teresa De Keersmaeker, Slow Walk [flashmob au ralenti dans les rues de Paris], 23 septembre.
Anne Teresa De Keersmaeker, La Fabrique [Exposition mouvante de solos, spectacles, transmissions de
répertoire, workshops et projections], CND Centre national de la danse, 6 et 7 octobre.
Anne Teresa De Keersmaeker / Alain Franco / Louis Nam Le Van Ho, Zeitigung [2017 — d’après une
réécriture de Zeitung (2008)] Théâtre des Abbesses, 10 au 18 novembre.
Anne Teresa De Keersmaeker / Jean-Guihen Queyras, Mitten wir im Leben sind / Bach6Cellosuiten
[2017], Grande salle Pierre Boulez – Philharmonie de Paris / Avec le Théâtre de la Ville, 17 au
19 novembre.
Anne Teresa De Keersmaeker / tg STAN, Quartett, Centre Pompidou, 28 novembre au 1er décembre.
30
Bibliographie / vidéographie / webographie sélectives :
Arvers, Fabienne / Anne Teresa De Keersmaeker (entretien), « A. T. De Keersmaeker : “La danse est
toujours contemporaine” », en ligne : http://www.lesinrocks.com/2010/07/13/arts-
scenes/scenes/a-t-de-keersmaeker-la-danse-est-toujours-contemporaine-1128152/
Cvejić, Bojana, « Keeping Still, The Song and 3Abschied : Three times return of difference », in Bojana
Bauer, Bojana Cvejić and Rudi Laemans, Hear my voice. Three Essays on Keeping Still, The Song and
3Abschied by Anne Teresa De Keersmaeker, Ann Veronica Janssens, Michel François and Jérôme Bel,
Bruxelles, Rosas, 2011.
Cvejić, Bojana [et al.], Essays, in Elena Filipovic (éd.), Anne Teresa De Keersmaeker,
Work /Travail /Arbeid [publié à l’occasion de l’exposition “Anne Teresa De Keersmaeker,
Work / Travail/ Arbeid” à Bruxelles, au WIELS, du 20 mars au 17 mai 2015], Bruxelles, Fonds
Mercator, 2015.
De Keersmaeker, Anne Teresa & Bojana Cvejić, Fase, Rosas danst Rosas, Elena’s Aria, Bartók : Carnets
d’une chorégraphe, Bruxelles, Fonds Mercator : Rosas, 2012.
De Keersmaeker, Anne Teresa & Bojana Cvejić, En Atendant & Cesena : Carnets d’une chorégraphe,
Bruxelles, Fonds Mercator : Rosas, 2013.
De Keersmaeker, Anne Teresa & Bojana Cvejić, Drumming & Rain : Carnets d’une chorégraphe, Bruxelles,
Fonds Mercator : Rosas, 2014.
Féral, Josette & Christian Biet (dir.), Théâtre Public, n°211 : « La vague flamande : mythe ou réalité ? »,
janvier-mars 2014.
Gypens, Guy, Sara Jansen, Theo Van Rompay (réds.), Rosas / Anne Teresa De Keersmaeker, Tournai, La
Renaissance du Livre, 2002.
Guisgand, Philippe, Lire le corps, une voie interprétative : la danse dans l’œuvre d’Anne Teresa De
Keersmaeker, Lille, ANRT, 2005.
Guisgand, Philippe, Les Fils d’un entrelacs sans fin, Villeneuve d’Ascq, Presses Universitaires du
Septentrion, 2007.
Guisgand, Philippe & Jean-Luc PLOUVIER, « Corps d’écriture », in Repères, cahier de danse, n°20, 2007,
en ligne : http://www.cairn.info/revue-reperes-cahier-de-danse-2007-2-page-17.htmdaire
Guisgand, Philippe, Accords intimes : danse et musique chez Anne Teresa De Keersmaeker, Villeneuve
d’Ascq, Presses Universitaires du Septentrion, « Esthétique et sciences des arts », 2017.
Hivernat, Pierre / Anne Teresa De Keersmaeker (entretien) « Anne Teresa De Keersmaeker – En
phase », Les Inrocks (1996), en ligne :
http://www.lesinrocks.com/1996/03/20/musique/concerts/anne-teresa-de-keersmaeker-en-
phase-11236305/
Saïdi, Ydire, Figures géométriques dans l’écriture chorégraphique d’Anne Teresa De Keersmaeker : de
l’abstraction à la sensation, mémoire de Master 2 sous la dir. De C. Schenck, 2015 [consultable à la
Théâtrothèque Gaston Baty].
Van Kerkhoven, Marianne & Rudi Laermans, Anne Teresa De Keersmaeker, trad. Anne Teresa De
Keersmaeker, Bruxelles, Vlaams theater instituut, “Kritisch theater lexicon », 1998.
31
TYSE19 : LES NOUVELLES ECRITURES DE LA MARIONNETTE
CONTEMPORAINE
(Eloi Recoing)
Le théâtre de marionnette contemporain constitue un mouvement artistique bien vivant des arts de la
scène. Ce mouvement renouvelle les modes de représentations théâtrales.
Passant par des simulacres de corps, ce théâtre transpose le mouvement du vivant à ce qui est inerte.
En lui donnant vie, il transforme l’objet en sujet et crée un espace d’indétermination.
Mais le théâtre de marionnette contemporain ne peut se réduire à une seule forme et puise au contraire
dans la diversité des langages artistiques, mobilisant des processus d’écritures très divers. La danse, le
mime, la vidéo, le cirque, la performance sont convoqués : un dialogue s’installe dans un même espace,
l’espace du plateau.
Dès lors, comment s’écrit aujourd’hui le théâtre de marionnettes ? Nous tenterons, par une analyse
concrète de spectacles récents de dégager les spécificités de ces processus d’écritures. Ils mettent en
crise aussi bien la notion de dramaturgie que l’espace de la représentation, le travail de l’acteur,
l’écriture elle-même et le statut de son auteur.
32
SÉMINAIRES DE RECHERCHE
SEMESTRE 2
N.B. Les jours, horaires et salles éventuelles sont donnés sous toute réserve.
Un tableau récapitulatif précis sera mis en ligne et accessible depuis la page d’accueil de l’IET
début septembre dès que la totalité des salles aura été attribuée par le service logistique...
Bibliographie préparatoire :
Stéphanie Bérard & Chalaye (dir.), Emergences Caraïbes : une création théâtrale archipélique,
Africultures, n°80-81, 2010.
Sylvie Chalaye, Afrique noire et dramaturgie contemporaine. Le syndrome Frankentsein,
Théâtrales, 2004.
Sylvie Chalaye (dir.), Cultures noires en France : la scène et les images, Africultures, n°92-93,
2013.
Pénélope Dechaufour (dir.), Afropéa, un territoire culturel à inventer, Africultures n°100, 2015.
33
TZSE02 : DARIO FO, CARMELO BENE.
Portraits croisés de deux acteurs-auteurs du théâtre italien,
entre tradition et subversion
(Marco Consolini)
BIBLIOGRAPHIE
I. THÉÂTRE ITALIEN AU XXe SIÈCLE
ALONGE, Roberto, DAVICO BONINO, Guido (dir.), Storia del teatro moderno e contemporaneo, vol.3, Torino,
Einaudi, 2001.
- ANGELINI, Franca, Teatro e spettacolo nel primo Novecento, Roma-Bari, Laterza, 1988.
- DE MARINIS, Marco, Il nuovo teatro (1947-1970), Milano, Bompiani, 1992 [1978].
- MANGANARO, Jean-Paul, “Théâtre italien contemporain”, in Dictionnaire du théâtre, Paris, Encyclopaedia
Universalis/Albin Michel, 1998.
- MANGO, Lorenzo, La Scrittura scenica, Roma, Bulzoni, 2002.
- MARGIOTTA, Salvatore, Il Nuovo Teatro in Italia. 1968-1975, Corazzano, Titivillus, 2013.
- PUPPA, Paolo, Teatro e spettacolo nel secondo Novecento, Roma-bari, Laterza, 1995.
- PUPPA, Paolo, Il teatro dei testi. La drammaturgia italiana nel Novecento, Torino, UTET, 2003.
- QUADRI, Franco, L’avanguardia teatrale in Italia (Materiali 1960-1976), Torino, Einaudi, 1977.
- QUADRI, Franco, Il teatro degli anni settanta. Tradizione e ricerca, Torino, Einaudi, 1982.
- TAFFON, Giorgio, Maestri drammaturghi del teatro italiano del ‘900, Roma-Bari, 2005.
34
- VALENTINA VALENTINI, Nuovo teatro made in Italy 1963-2013 (con saggi di Anna Barsotti, Donatella
ORECCHIA, Cristina GRAZIOLI), Roma, Bulzoni, 2015.
- VISONE, Daniela, La nascita del nuovo teatro in Italia. 1959-1967, Corazzano, Titivillus, 2010.
II. DARIO FO
- FO, Dario, Teatro, Torino, Einaudi, 2000.
- Plusieurs œuvres théâtrales de Dario Fo sont disponibles en traduction françaises, publiées notamment
par les éditions « Dramaturgies » entre 1983 et 2002.
- FO, Dario, Le Gai Savoir de l’acteur, Paris, L’Arche, 1990 [1987].
- FO, Dario, Le Monde selon Fo. Conversations avec Giuseppina Manin, Paris, Fayard, 2008 [2007]
- Dario Fo, Nouveaux Cahiers de la Comédie-Française, n° 6, mars 2010.
- BARSOTTI, Anna, Eduardo, Fo e l’attore-autore del Novecento, Roma, Bulzoni, 2007.
- BARSOTTI, Anna, MARINAI, Eva, Dario Fo e Franca Rame, una vita per l’arte. Bozzetti, figure, scene pittoriche
e teatrali, Corazzano, Titivillus, 2011.
- BISICCHIA, Andrea, Invito alla lettura di Dario Fo, Milano, Mursia, 2003.
- BINNI, Lanfranco, Dario Fo, Firenze, La Nuova Italia, 1977.
- CAIRNS, Christopher, Dario Fo e la pittura scenica, Napoli, Ed. Scientifiche italiane, 2000.
- DE PAOLIS-DALAMBERT, Maria Pia, Il Teatro di Dario Fo tra Storia, politca e società, Firenze, Franco Cesati
Editore, 2014.
- LUGLIO, Davide (dir.), Le Théâtre de Dario Fo et Franca Rame. Poétique et dramaturgie, Revue des Etudes
italiennes, juillet-décembre 2010.
- MARINAI, Eva, Gobbi, Dritti e la satira molesta (1951-1967), Pisa, ETS, 2007.
- MELDOLESI, Claudio, Su un comico in rivolta. Dario Fo il bufalo il bambino, Roma, Bulzoni, 1978.
- NEPOTI, Roberto, CAPPA, Marina, Dario Fo, Roma, Gremese, 1997.
- PIZZA, Marisa, Il gesto, la parola, l’azione : poetica, drammaturgia e storia dei monologhi di Dario Fo, Roma,
Bulzoni, 1996.
- PIZZA, Marisa, Al lavoro con Dario Fo e Franca Rame, Roma, Bulzoni, 2006.
- PUPPA, Paolo, Il teatro di Dario Fo: dalla scena alla piazza, Venezia, Marsilio, 1978.
- SORIANI, Simone, Dario Fo : dalla commedia al monologo (1959-1969), Corazzano, Titivillus, 2007.
- URBANI, Brigitte, Jongleurs des temps modernes. Dario Fo et Franca Rame, Aix- en-Provence, Presses
Universitaires de Provence, 2013.
- VALENTINI, Chiara, La storia di Dario Fo, Milano, Feltrinelli, 1997 [1977].
35
TZSE09 : SUBLIME ET IMAGE SAISISSANTE
L’expérience des limites dans les arts de la représentation
(Gilles Declercq)
Bibliographie :
Longin, Traité du sublime, (trad. Boileau, 1674). Platon, République (Livres III et X), Aristote,
Poétique (notamment ch. 1-4). Du Sublime, collectif, Belin, 2009. Ovide, Métamorphoses (livres
IV-V). L. Marin, Détruire la peinture, 1977 ; Des Pouvoirs de l’image, 1983. Corneille : Médée,
1635, Cinna, 1639. Racine : Bérénice, 1670, Esther, 1689. E. Canetti, Les Voix de Marrakech,
1967. P. Quignard : Petit Traité sur Méduse (1993), Rhétorique spéculative, 1995 ; Les
Désarçonnés, 2012 .
Filmographie : A. Hitchcock, Vertigo, 1958. Antonioni, Blow up, 1966. P. P. Pasolini, Teorema
(film et texte), 1968. F. F. Coppola, The Conversation, 1971.
36
TZSE03 : TRADUIRE LE THÉÂTRE : UNE EXPÉRIENCE DE LA PENSÉE
(Alexandra Moreira da Silva)
Ce séminaire sur la traduction théâtrale sera mené à partir d’une réflexion sur les enjeux de la
pratique et de la perception de la traduction théâtrale en tant que pensée dramaturgique et
poétique.
- Entre écoute et résistance(s) : variations autour du dialogue infini avec une voix venue
d’ailleurs
Nous nous appuierons sur les textes traduits dans la saison 2018/2019, nous aborderons des
pratiques variées comme le doublage ou le surtitrage, et nous irons à la rencontre des
traducteurs, des acteurs, des metteurs en scène voire des structures qui soutiennent la
traduction et la diffusion des textes traduits, pour interroger la place de la traduction et du
traducteur dans le processus théâtral.
Ce séminaire fait l’objet d’un partenariat et d’une collaboration avec la Maison Antoine Vitez.
Bibliographie succincte :
ASSOULINE, Pierre, La condition du traducteur, CNL, 2011.
BENJAMIN, Walter, « La tâche du traducteur », Expérience et pauvreté, trad. Cédric Cohen Skalli,
Petite Bibliothèque Payot, 2011.
BERMAN, Antoine, L’épreuve de l’étranger, Paris, Gallimard, 1984.
BESSON, Jean-Louis, « Pour une poétique de la traduction théâtrale », Critique, le théâtre sans
l’illusion, nº8 – 9, 2005.
DEPRATS; Jean-Michel, “Traduire Shakespeare pour le théâtre”, in “Traduire le dialogue,
traduire les textes de théâtre”, Palimpseste, nº1, Paris, Presses de la Sorbonne Nouvelle, 1987,
p. 63.
MESCHONNIC, Henri, Poétique du traduire, Verdier, 1999.
MESCHONNIC, Henri, Étique et politique du traduire, Verdier, 2007.
OUSTINOFF, Michael, Bilinguisme d’écriture et auto-traduction, Julien Green, Samuel Beckett,
Vladimir Nabokov, Paris, L’Harmattan, 2001.
RECOING Eloi, « Poétique de la traduction théâtrale » http://traduire.revues.org/450?lang=en
RICOEUR, Paul, Sur la traduction, Paris, Bayard, 2004.
37
TZSE14 : ARTISTES ET INSTITUTIONS
(Daniel Urrutiaguer)
Bibliographie indicative
DAVID-GIBERT G., GUY J.-M, SAGOT-DUVAUROUX D. (dir.), 2006, Les arts du cirque. Logiques et
enjeux économiques. Paris, La Documentation française.
DUBOIS V., 1999, La politique culturelle. Genèse d’une catégorie d’intervention publique, Paris, Belin
FAURE S., 2008, Les structures du champ chorégraphique français, Actes de la recherche en
sciences sociales, n°175, p. 82-97.
GERMAIN-THOMAS P., 2013, Inventer et construire des compromis entre l'art et l'économie.
Négociations, n°20, p. 41-58.
GLAS M., 2013, Le Syndicat national des entreprises artistiques et culturelles (SYNDEAC), miroir et
moteur des transformations de l'univers théâtral, Le Mouvement Social, n° 243, p. 67-77
GREGOIRE M., 2013, Les intermittents du spectacle. Enjeux d’un siècle de luttes. Paris, La Dispute.
LANGEARD C., 2013, Les intermittents en scènes. Travail, action collective et engagement
individuel. Rennes, PUR.
RIBAC F., DUTHEIL-PESSIN C., 2017, La fabrique de la programmation culturelle, Paris, La
Dispute.
URRUTIAGUER D., HENRY, Ph., 2012, Territoires et ressources des compagnies en France. Paris, Deps-
MCC.
URRUTIAGUER D., 2014, Les mondes du théâtre. Désenchantement politique et économie des
conventions, Paris, L’Harmattan.
38
TZSE15 : COMPLEXE COMEDIE-FRANÇAISE
(Frédéric Maurin)
(*) À la salle Richelieu, La Nuit des rois (Shakespeare, mise en scène de Thomas Ostermeier), Fanny et Alexandre
(d’après Bergman, mise en scène de Julie Deliquet) et, sous réserve, Les Damnés (d’après Visconti et al., mise en
scène d’Ivo van Hove) ; au Vieux-Colombier, Les Oubliés (Paris-Alger) (texte et mise en scène de Julie Bertin et Jade
Herbulot [Birgit Ensemble]) et Le Voyage de G. Mastorna (d’après Fellini et al., mise en scène de Marie Rémond) ;
au Studio-Théâtre, Il faut qu’une porte soit ouverte ou fermée (Musset, mise en scène de Laurent Delvert), le
« Singulis » Hamlet (à part) (Loïc Corbery) et Chanson douce (d’après le roman de Leïla Slimani, mise en scène de
Pauline Bayle).
À leur guise, les étudiants pourront voir d’autres spectacles de la salle Richelieu : Les Fourberies de Scapin
(Molière, mise en scène de Denis Podalydès), La Locandiera (Goldoni, mise en scène d’Alain Françon), L’Hôtel du
Libre-Échange (Feydeau, mise en scène d’Isabelle Nanty).
Des places ont également été réservées pour Retour à Reims (d’après l’ouvrage de Didier Éribon, mise en scène de
Thomas Ostermeier) à l’Espace Cardin et pour The Hidden Force (d’après le roman de Louis Couperus, mise en
scène d’Ivo van Hove) à La Villette. Enfin, pour ceux qui le désirent, il sera possible d’assister à l’une des toutes
dernières répétitions scène orchestre de Don Giovanni de Mozart, mis en scène par Ivo van Hove à l’Opéra de
Paris, le mardi 4 juin au palais Garnier (10 heures – 13 heures).
39
TZSE06 : PAROLES ET MUSIQUES
L’artiste et le territoire
(Séminaire inter-disciplinaire et inter-universités
Sylvie Douche, Gilles Demonet, Catherine Treilhou-Balaudé)
zLe séminaire Paroles & musiques croise les disciplines (musicologie, études théâtrales,
esthétique) et les regards (esthétique, institutionnel, économique, etc.) Il se déroule en quatre
séances d’une journée (le samedi, au cours du second semestre) organisées autour de trois
temps importants :
Les étudiant.e.s sont chargés, à l’aide d’outils spécifiques de recueil et d’analyse des données,
de mener entre les séances des travaux par petits groupes (trois à cinq personnes mélangeant
les différents cursus de formation), dont l’enjeu est de conduire chacun.e à appréhender le
spectacle vivant dans d’autres perspectives que celle à laquelle ses études le ou la préparent
naturellement.
Après trois années consacrées aux répétitions, aux résidences d’artistes et à l’artiste citoyen,
l’édition 2019 aura pour objet, à partir d’institutions préalablement identifiées, d’approfondir
les différents enjeux (en particulier institutionnels et de programmation) se trouvant au cœur
du fonctionnement du spectacle vivant et d’analyser comment ils interagissent entre eux sur
un territoire donné. Ressources bibliographiques et grilles d’analyse sont proposées lors de la
première journée.
Une ou plusieurs séances seront organisées « hors les murs », dans les institutions retenues et
établies près de Paris ou à Paris même.
Public :
40
Horaires : 10h-17h30 (à confirmer d’ici le mois de décembre).
Lieux : consulter à la rentrée les sites Internet et les brochures mises en ligne par les
universités, les institutions de recherche et écoles doctorales.
Responsables :
Mots-clefs :
41
TZSE10 : Théâtre et politique dans l’espace germanophone (XXe-XXIe
siècles) : textes, scènes, processus de création
(Florence Baillet)
42
TZSE13 : THÉÂTRE HISPANO-AMERICAIN CONTEMPORAIN :
FILIATIONS, ENJEUX, DIFFUSION
(Christilla VASSEROT)
Le théâtre qui se joue aujourd’hui sur les scènes d’Amérique latine et qui parfois s’exporte sur
les scènes européennes est le fruit d’une histoire où les efforts de constitution de répertoires
nationaux se conjuguent avec une quête de modernité sans cesse renouvelée. Ce séminaire
aura pour objectif d’étudier les grands courants de la dramaturgie hispano-américaine depuis
la deuxième moitié du XXe siècle jusqu’à nos jours et leurs liens avec l’histoire politique du
continent, d’analyser les filiations au sein de cette histoire théâtrale où les avant-gardes d’hier
deviennent les classiques d’aujourd’hui, d’en observer les modes de diffusion (édition, festivals,
circuits institutionnels ou espaces alternatifs…) en portant une attention particulière aux
expériences les plus récentes, qui invitent à une nouvelle approche du texte dramatique et de
sa mise en scène.
43
Stage (le cas échéant)
La nature des stages prévus est à soumettre pour approbation à M. Marco Consolini. Avec
l’accord tacite de ce dernier, il vous sera possible de retirer 4 exemplaires de convention de
stage, en ligne sur le site de Paris 3, ou alors directement auprès du bureau des stages. Ces
derniers, au moment de l’établissement de la convention, devront être dûment remplis par
l’organisme d’accueil où le stage sera accompli et par vous-même, puis retournés au
secrétariat pédagogique de votre département, avant le début du dit stage.
44
Enseignements méthodologiques
Obligatoire pour tous les étudiants de M1 de l’Université, l’UE de MRD se compose de 12h,
dont :
Vous devez ensuite choisir vos deux séances de TP sur cet espace, étudier les sections et
valider les tests.
Évaluation
Quatre tests d’évaluation seront à valider sur iCampus, à la fin de chaque section de cours.
Votre note /20 sera la moyenne de ces quatre tests. Une note supérieure ou égale à 11/20 vous
permettra de valider l’UE.
Contact : formation-scd@univ-paris3.fr
Cours d’informatique
45
LISTE DES DIRECTEURS DE RECHERCHE en MASTER
ET DE LEURS CHAMPS DE RECHERCHE
46
Dramaturgies européennes modernes et contemporaines. Représentation contemporaine.
Esthétique théâtrale. Théâtre et politique.
47
M. Daniel URRUTIAGUER, Professeur. daniel.urrutiaguer@sorbonne-nouvelle.fr
Domaines de spécialité : socio-économie du spectacle vivant, politiques culturelles, processus
de valorisation des créations, entrepreneuriat artistique, interdisciplinarité artistique. Axes de
recherche : les circuits de production, de diffusion et de réception des spectacles, les rapports
des équipes artistiques aux territoires, les relations de travail, les arts du spectacle et le
développement durable, les artistes de spectacles et les lieux non dédiés au spectacle .
48
COLLABORATION AVEC DIVERS ORGANISMES D’ENSEIGNEMENT
ET DE RECHERCHE
Outre ses diplômes propres, outre les enseignements “libres” qu’il offre aux étudiants de PARIS 3 qui
préparent des diplômes nationaux, l’I.E.T. collabore avec :
• Le Département des Arts du Spectacle de l’Université PARIS Ouest Nanterre-La Défense, le C.N.R.S.
(ARIAS) et l’ENS (Département des Arts) pour l’enseignement de MASTER et la recherche doctorale ;
l’UFR de Musicologie et l’OMF (Observatoire Musical Français) de Paris-Sorbonne ; le département
d’Etudes théâtrales de l’Université Paris 8 ; l’U.F.R. Lettres, Arts et Cinéma (LAC) de l’Université Paris
Diderot –Paris 7
• Le Centre de Formation Permanente de PARIS 3 (FCP3).
• L’Université Paris Descartes –Paris 5 pour la préparation au diplôme “Arts et thérapie”.
Dans le cadre des relations internationales, l’I.E.T. collabore avec de nombreuses universités étrangères
(en particulier dans le cadre du système SOCRATES).
Dans le cadre de ses formations et de ses différentes activités de pratique artistique et de recherche, et
de professionnalisation, l’I.E.T. travaille en partenariat et en collaboration avec :
49
CALENDRIER DE L’ANNEE UNIVERSITAIRE 2018-2019
50
INFORMATIONS PRATIQUES
51
THEATROTHEQUE GASTON BATY
Accueil des lecteurs : porte 130b
L’Institut d’Etudes Théâtrales possède la plus importante bibliothèque sur le théâtre et les arts du spectacle
existant dans le cadre universitaire français. Ouverte en avril 1959, six mois avant la création de l’Institut, après
l’acquisition par la Sorbonne, aidée du CNRS, de la bibliothèque personnelle de Gaston Baty (Fonds Gaston Baty),
elle s’est largement développée depuis, grâce à l’aide de l’I.E.T. et du Centre National du Livre. La bibliothèque fait
partie de la Direction des Bibliothèques Interuniversitaires, comme bibliothèque associée.
La Théâtrothèque Gaston Baty est riche de 75 000 documents imprimés, iconographiques et audiovisuels et
constitue une véritable centre d’étude, de documentation et de recherche, doublé d’une médiathèque.
Son catalogue est informatisé. Les lecteurs disposent dans la salle de lecture de 3 postes informatiques
connectés à internet qui leur permettent d’interroger le catalogue collectif des bibliothèques de Paris 3 (Virtuose
+) et d’y trouver les références des documents de notre bibliothèque. Ils peuvent également interroger le SUDOC
(Catalogue informatisé unifié des ressources documentaires des bibliothèques universitaires françaises) auquel la
Théâtrothèque Gaston Baty participe (www.sudoc.abes.fr, www.theses.fr). Les lecteurs peuvent encore consulter
les catalogues sur fiches : ils y trouvent les documents entrés jusqu’au 30 septembre 2002, classés par auteur ou
par matière, ainsi que les dépouillements des revues reçues à la bibliothèque.
La Théâtrothèque pratique le prêt entre bibliothèques (PEB).
Documents imprimés
La bibliothèque possède environ 55 000 imprimés au 31/12/2013. Elle offre aux enseignants, aux étudiants,
aux chercheurs, aux professionnels du spectacle et aux personnes intéressées, des ouvrages, des périodiques, des
brochures, des programmes et des dossiers de presse sur le théâtre français, les théâtres étrangers et sur les arts
du spectacle, ainsi que la plupart des textes dramatiques français, souvent dans des éditions anciennes ou rares, et
les grands textes dramatiques étrangers, toutes époques confondues. Elle offre en outre une importante collection
de thèses, D.E.A., maîtrises et Masters (théâtre et cinéma).
Fonds spéciaux
Fonds Gaston Baty (1950 volumes).
Fonds Pierre Féret (1300 volumes), entré à la bibliothèque en 1976 et portant sur le cirque et le music hall.
Fonds Bernard Dort (4700 volumes, 450 titres de périodiques), bibliothèque personnelle de B. Dort,
universitaire, homme de théâtre et théoricien, reçue en 1995.
Fonds Radio-France (3600 volumes), collection de pièces de théâtre de la fin du XVIIIe siècle au début du XIXe
siècle, don du Conservatoire et de Radio-France en 2004.
Fonds Emile Copferman (700 volumes, 150 titres de périodiques), bibliothèque personnelle d’E. Copferman,
critique dramatique et éditeur, reçue en 2013.
Fonds François-Eric Valentin (5000 volumes, cahiers de régie et vidéothèque), créateur lumière pour le
théâtre, l’opéra et les sons et lumières, légué à la Théâtrothèque en 2013.
52
communiqués pour consultation sur place, sur simple présentation d’une carte d’étudiant ou tout autre pièce
d’identité valable. Aucun prêt ne peut être consenti.
Les documents audiovisuels et iconographiques, en raison de la nature de leur support, ne sont pas aussi
facilement consultables que les documents imprimés. Leur consultation ne peut être immédiate. Il est nécessaire
de prendre rendez-vous à l’avance : sur place ou par téléphone (01 45 87 40 59).
Actualités et événements
La Théâtrothèque accueille régulièrement des manifestations culturelles et scientifiques : journées d’étude,
conférences, entretien avec des auteurs ou des praticiens du monde du spectacle. Pour suivre l’actualité de la
Théâtrothèque et être informé des dernières acquisitions d’ouvrages et des soirées-rencontres organisées, vous
pouvez vous inscrire à la newsletter à partir du lien suivant ou en flashant le QR code ci-dessous :
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