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Domaine : Sciences humaines et sociales année 2017– 2018

MASTER 1 MENTION PHILOSOPHIE

Parcours :
1. Histoire de la philosophie

2. Philosophie et société

3. Philosophie contemporaine

4. Logique et philosophie des sciences (LOPHIS)

5. Histoire et philosophie de l’art

Secrétariat du Master 1 de Philosophie de Paris 1


UFR 10 - Philosophie
17, rue de la Sorbonne, 75231 Paris cedex 5
Escalier C, 1er étage à gauche au fond du couloir

01 40 46 27 91
philom1@univ-paris1.fr

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Programme des enseignements
Parcours « Histoire de la philosophie »
Parcours « Philosophie et société »
Parcours « Philosophie contemporaine »
Parcours « LOPHISC »
Parcours « Histoire et philosophie de l’art »

Dossier de candidature en M1
Présentation du TER (mémoire)
Calendrier universitaire 2017-2018
Adresses utiles
Présentation du Département des Langues SGEL

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I -Présentation générale du Master de Philosophie de l’université Paris 1

I-1 Architecture du Master de philosophie

La formation de Master en philosophie est placée sous la direction de la Pr Magali BESSONE. Elle
comporte cinq parcours :
« Histoire de la philosophie », resp. Pr Jean-Baptiste BRENET
« Philosophie et société » (philosophie politique, philosophie du droit, éthique appliquée, sociologie et
anthropologie), resp. Pr Emmanuel PICAVET
« Philosophie contemporaine », resp. Pr Jocelyn BENOIST
« Logique et philosophie des sciences (LOPHISC) », resp. Pr Pierre WAGNER (avec la participation
de Paris 7 et de l’ENS-Ulm).
« Histoire et philosophie de l’art » (avec l’UFR d’Histoire de l’art et d’archéologie), resp. Pr Danièle
COHN
(En M2 seulement) « Éthique appliquée. Responsabilité environnementale et sociale », resp. Marie
GARRAU, MCF (parcours professionnel). Voir le site http://ethires.univ-paris1.fr

Ces parcours s’affirment dès la première année, mais en M1 tous les étudiants doivent obligatoirement
choisir un certain nombre d’enseignements dans les programmes des autres parcours. En seconde
année (M2), le cursus se spécialise, en rapport étroit avec les équipes de recherche associées à l’École
doctorale de philosophie ; un cinquième parcours, professionnel, est ouvert à ce niveau : « Éthique
appliquée et responsabilité environnementale et sociale ».
Le dispositif offre des possibilités significatives d’orientation à l’issue du M1. L’étudiant titulaire
du M1 peut candidater à l’admission en M2 dans les cinq parcours de recherche ou dans le parcours
professionnel « Éthique appliquée et responsabilité environnementale et sociale ». Un changement de
parcours lors du passage du M1 au M2 est possible, moyennant certaines conditions d’accès et
restrictions. Le choix des options en M1 peut faciliter cette réorientation. Quel que soit le parcours
qu’elle.il aura choisi en M1, l’étudiant pourra envisager de se préparer aux concours de l’agrégation et
du CAPES de philosophie, ou choisir la voie des concours administratifs, vers laquelle ouvre
notamment le parcours « Philosophie et société ». De manière générale, l’ensemble des formations de
M1 constitue un bon préalable à la préparation des concours de l’enseignement de la philosophie. Il
est à noter que l’UFR prépare les étudiants solidairement au CAPES et à l’agrégation, ce qui suppose
désormais qu’ils soient titulaires d’un Master complet (M2).

L’éventail des parcours proposés en M1 correspond au potentiel de recherche et d’enseignement de


l’UFR de philosophie :
• Le parcours « Histoire de la philosophie » s’appuie sur les deux équipes d’histoire de la
philosophie : Gramata, composante de l’unité mixte de recherche SPHERE CNRS-Paris 7-Paris 1
(philosophie antique et médiévale), dirigée par le Pr Jean-Baptiste BRENET ; le Centre d’histoire des
systèmes de pensée moderne (CHSPM), dirigé par le Pr Christian BONNET.
• Le parcours « Philosophie et société » s’appuie sur deux équipes : le Centre de philosophie
contemporaine de la Sorbonne dirigé par la Pr Sandra LAUGIER, composante de l’Institut des
sciences juridiques et philosophiques de la Sorbonne, unité mixte de recherche CNRS-Paris 1, plus
particulièrement dans son axe « Normes, Sociétés et Philosophies » (NOSOPHI, resp. Pr Emmanuel
PICAVET) ; et le Centre d’étude des techniques, des connaissances et des pratiques

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(CETCOPRA), dirigé par le Pr Thierry PILLON.
• Le parcours « Philosophie contemporaine » s’appuie sur le Centre de philosophie contemporaine
de la Sorbonne dirigé par la Pr Sandra LAUGIER, composante de l’Institut des sciences juridiques
et philosophiques de la Sorbonne, unité mixte de recherche CNRS-Paris 1, particulièrement dans ses
axes « Expérience et Connaissance » (ExeCO, resp. Pr Jocelyn BENOIST) et « Culture, esthétique et
philosophie de l’art » (resp. Pr Danièle COHN).
• Le parcours « Logique et philosophie des sciences (LOPHISC) » s’appuie sur l’Institut d’Histoire
et de Philosophie des Sciences et des Techniques, unité mixte de recherche 8590 CNRS-Paris-ENS,
dirigée par le Pr Max KISTLER. L’équipe enseignante de logique, coordonnée par le Pr Pierre
WAGNER, est aussi mobilisée.
• Le parcours « Histoire et philosophie de l’art » s’appuie sur le Centre de philosophie
contemporaine de la Sorbonne dirigé par la Pr Sandra LAUGIER, composante de l’Institut des
sciences juridiques et philosophiques de la Sorbonne, unité mixte de recherche CNRS-Paris 1,
particulièrement dans ses axes « Expérience et Connaissance » (ExeCO, resp. Pr Jocelyn BENOIST)
et « Culture, esthétique et philosophie de l’art » (resp. Pr Danièle COHN).

I-2 Responsables

Responsable de la formation (Master mention « Philosophie ») : Magali BESSONE, PR,


Magali.Bessone@univ-paris1.fr

Responsables de Parcours :
Parcours « Histoire de la philosophie » :
Jean-Baptiste BRENET, PR, Jean-Baptiste.Brenet@univ-paris1.fr
Parcours « Philosophie et société » :
Emmanuel PICAVET, PR, Emmanuel.Picavet@univ-paris.fr
Pour le parcours « Philosophie juridique, politique et sociale » (M2) : Emmanuel PICAVET, PR (voir ci-
dessus). Pour le parcours « Sociologie et anthropologie » (M2) : Thierry PILLON, PR, cetco@univ-
paris1.fr, Thierry.Pillon@univ-paris1.fr)
Parcours « Philosophie contemporaine » :
Jocelyn BENOIST, PR, Jocelyn.Benoist@univ-paris1.fr
Parcours « Logique et philosophie des sciences » (Lophisc) :
Pierre WAGNER, PR, pierre.wagner@univ-paris1.fr
Parcours « Histoire et philosophie de l’art » :
Danièle COHN, PR., Daniele.Cohn@univ-paris1.fr
Parcours « Éthique appliquée. Responsabilité environnementale et sociale » :
Marie Garrau, MCF, Marie.Garrau@univ-paris1.fr ; www.ethires.univ-paris1.fr

II -Modalités pédagogiques particulières

Formation par la recherche :


En M1, dans chaque parcours, l’étudiant réalise un TER (travail d’études et de recherche) dont le
poids dans la note terminale varie selon les parcours (autour d’un sixième de la note globale). Ce
travail est préparé et rédigé sur l’ensemble des deux semestres.
Le mémoire (TER) de M1 devra être déposé au secrétariat de la scolarité au plus tard à la mi-mai
2018, la date étant précisée ultérieurement par le Conseil de l’UFR 10. Les étudiants qui ne

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respecteront pas ce délai seront déclarées défaillants.
Le mémoire donne lieu à un entretien avec le directeur du mémoire au mois de juin (il n’y a pas de
rattrapage pour le TER). Il ne s’agit pas à proprement parler d’une soutenance : le travail n’est pas
présenté devant un jury, mais au seul directeur de la recherche. Les modalités particulières du TER
sont à préciser avec le directeur de recherche, qu’il appartient aux étudiante de contacter le plus tôt
possible dans l’année universitaire. L’attention des étudiante est attirée sur le fait que le plagiat est non
seulement contraire à la déontologie universitaire mais peut aussi être assimilé à une fraude.
Technologies de l’information et de la communication :
Le Master entend développer l’accès en ligne pour tous les étudiants
aux documents étudiés dans les cours et séminaires dans les meilleures conditions, via la plateforme
http://epi.univ-paris1.fr
Par ailleurs, l’attention des étudiants est attirée sur les ressources électroniques (revues et bases
documentaires) offertes par l’université : http://domino.univ-paris1.fr
Mobilité étudiante :
Comme dans les autres années des cursus de licence et de Master, L’UFR de philosophie participe à
des programmes internationaux, SOCRATES et ERASMUS. La semestrialisation intégrale des
enseignements de Master permet de développer ces échanges. Tous étudiants de Master désireu.x.se
de s’engager dans un tel programme doit consulter au plus tôt M. Alberto NAIBO
Alberto.Naibo@univ-paris1.fr), responsable des relations internationales de l’UFR de philosophie,
ainsi que le responsable de son parcours de Master.

III -Conditions d’accès à la première année du Master de philosophie

Les candidatures à l’entrée en première année du Master de philosophie sont examinées par le conseil
du Master, qui regroupe l’ensemble des responsables de parcours.
Validation des acquis : par la commission de validation des acquis de l’UFR 10.

IV -Poursuite des études et/ou débouchés


À l’issue du M1
- Accès en M2 de philosophie.
- Des réorientations sont possibles au sein du Master de philosophie à l’issue du M1. La décision
revient au conseil du parcours visé.
- Des réorientations sont aussi possibles dans d’autres Masters, selon des modalités variables,
dépendant des établissements et des disciplines.
- Préparation des concours de l’enseignement de la philosophie : la nomination comme professeur de
lycée suppose désormais non seulement le succès à un concours de recrutement, mais aussi
l’obtention d’un M2. C’est pourquoi il est vivement recommandé de conduire un Master recherche
complet avant de rejoindre la préparation globale au CAPES et à l’agrégation organisée par l’UFR de
philosophie. Les étudiantes sont invitées à anticiper la préparation des concours et peuvent contacter,
pour conseil, le responsable de cette préparation, M. Quentin MEILLASSOUX.
À l’issue du M2
- Doctorat en philosophie
- Préparation de l’agrégation de philosophie et du CAPES.
- Concours de la fonction publique, en particulier de l’enseignement secondaire (mais non
exclusivement), concours administratifs.
- Doctorat de sociologie (à l’issue du parcours « Philosophie et société »).

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- Doctorats en droit, science économique, science politique (sous conditions).
- Métiers de la culture.
- Consultant ressources humaines dans l’entreprise ; conseil aux entreprises (RSE et développement
durable, organisation, formation, déontologie)
- Métiers de la communication et de l’édition

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V – Présentation succincte des parcours de formation

V. 1 Parcours « Histoire de la philosophie »

Le parcours « Histoire de la philosophie » constitue le volet classique du Master « Philosophie ». Il vise


à procurer des bases solides et diversifiées très utiles à la préparation des concours (notamment de
l’agrégation qui comporte un programme substantiel en histoire de la philosophie) et à la poursuite
d’études doctorales, reposant sur une connaissance approfondie des auteurs et des problématiques
philosophiques qui ont marqué l’histoire, ainsi que sur les recherches actuelles spécialisées dans le
domaine. Aux deux niveaux (M1, M2), les étudiants doivent approfondir leurs connaissances en
histoire de la philosophie ancienne/arabe/médiévale et en philosophie moderne et contemporaine et
peuvent choisir en même temps de suivre un séminaire dans d’autres parcours de Master pour élargir
leur champ de réflexion. En Master 1, outre la rédaction du TER, la formation en histoire de la
philosophie comprend pour chaque semestre un tronc commun (enseignement pris dans les autres
parcours du Master et formation en langue) et des enseignements spécifiques (deux séminaires
respectivement en Histoire de la philosophie ancienne, arabe ou médiévale et en Histoire de la
Philosophie moderne ou contemporaine).
En M2, la formation en Histoire de la philosophie ancienne, arabe ou médiévale ou en Histoire de la
philosophie moderne et contemporaine est renforcée en fonction du sujet de mémoire. Des séances
de traduction et commentaire de textes en langue vivante ou ancienne complètent la formation.

V. 2 Parcours « Philosophie et société »

Le champ couvert par cette filière inclut :


• Philosophie politique (collaboration avec l’UFR de science politique)
• Philosophie et théorie du droit
• Philosophie sociale et anthropologie
• Philosophie économique (collaboration avec l’UFR de sciences économiques)
• Éthique appliquée
• Socio-anthropologie

La formation de M1 comporte, outre le TER qui donne lieu à un séminaire à caractère


méthodologique au second semestre, un tronc commun (ouvert aux autres parcours du Master) et des
enseignements spécifiques.

Les étudiantes admis en M2 auront le choix entre deux parcours distincts :

1 Philosophie juridique, politique et sociale


2 Sociologie et anthropologie des techniques contemporaines.

V. 3. Parcours « Philosophie contemporaine »

Le parcours est à la fois fédérateur et innovant, couvrant les grands courants de la philosophie des
XXe et XXIe siècles, dont le regroupement n’a jamais été envisagé et qui sont habituellement
enseignés séparément. C’est notamment le cas des deux principaux courants du XXe siècle : la
phénoménologie et la philosophie analytique, mais aussi de la psychanalyse et de l’herméneutique.

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Tout en cherchant à pratiquer une philosophie vivante et actuelle, la Parcours Philosophie
contemporaine ménage des passerelles avec les trois autres Parcours du Master mention philosophie.

Champ couvert :
• Philosophie analytique classique et contemporaine
• Philosophie du langage et de la connaissance
• Phénoménologie
• Philosophie de l’art
• Philosophie morale
• Philosophie des religions
• Philosophie et psychanalyse
• Pragmatique

V. 4 Parcours « Logique, philosophie des sciences (LOPHISC) »

Le parcours Logique et philosophie des sciences (Lophis) du Master de philosophie de Paris 1 a pour
objectif est de donner une formation fondamentale de haut niveau, équilibrée et ouverte, dans les
domaines de la philosophie des sciences et de la logique qui en constituent les deux options. La
formation ménage aussi une place significative à l’histoire des sciences et aux études sociales sur les
sciences, ainsi qu’à d’autres dimensions contemporaines des sciences, comme les approches
cognitivistes. Elle s’adresse à des étudiantes venant de cursus différents : philosophie, mais également
sciences exactes, sciences de la vie et de la Terre, sciences humaines et sociales, sciences médicales,
sciences de l’ingénieur. Une attention particulière est donnée à l’accueil des étudiantes étrangères.

Les étudiantes ont accès à un ensemble de compétences exceptionnellement étendu, tout en


bénéficiant d’un encadrement personnalisé dans leur établissement d’inscription. Ils suivent un
itinéraire adapté à leur formation et à leurs intérêts, qui les prépare aussi bien à un M2 et à une thèse
qu’aux concours de recrutement, ou encore à toute une gamme de métiers à l’interface de la
philosophie et des sciences et technologies. Au cours de leurs études de Master, ils ont accès aux
meilleures équipes de recherche, tant dans les spécialités philosophiques et historiques du secteur que
dans des domaines interdisciplinaires en plein développement, comme les sciences cognitives, les
sciences sociales, l’environnement, la santé.

Une convention existe avec le Cogmaster (ENS-EHESS-université Paris-Descartes) pour y valider


certains enseignements, en accord avec le directeur de mémoire et le responsable du parcours.

Le parcours offre deux options :


- Logique.
- Philosophie des sciences. Cette option comprend :
• Philosophie et histoire de la physique ;
• Philosophie et histoire de la biologie.

Conditions d’accès au Parcours LOPHISC en Master 1 :


Les candidatures sont examinées par le conseil du Master. Pour les étudiantes titulaires d’une licence
de sciences humaines (hors philosophie) ou ayant réalisé un cursus de sciences, de médecine ou
pharmacie, ou titulaires d’un diplôme d’ingénieur, un cours de mise à niveau en philosophie est

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organisé et assuré par J.-F. Braunstein et Ch. Bonnet (voir livret de M2).

V.5. Parcours « Histoire et philosophie de l’art »

Le parcours Histoire et philosophie de l’art offre une formation unique en France aux étudiantes de
philosophie et d’histoire de l’art titulaires d’une licence dans l’une ou l’autre de ces deux disciplines. Il
est également ouvert à des étudiantes qui ont reçu une autre formation initiale – littéraire ou artistique
– et dont le dossier aura été accepté lors de l’examen des candidatures par le conseil de Master. La
discipline philosophique qu’est l’esthétique implique un rapport étroit et savant aux œuvres d’art, et à
l’histoire des arts. De même l’histoire des arts use de catégories esthétiques et croise la philosophie de
l’art dans sa propre histoire et dans l’épistémologie de sa discipline. La collaboration innovante entre
les UFR de philosophie et d’histoire de l’art au sein de l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne permet
aux étudiantes qui ont décidé de consacrer leurs recherches à l’esthétique et aux arts de bénéficier des
enseignements et des conseils des enseignants-chercheurs des deux UFR, de choisir des sujets de
recherche qui requièrent des connaissances dans ces deux domaines de pensée. Les passerelles
autorisées entre les différents séminaires proposés dans les deux UFR permettent de construire un
parcours personnalisé. Les deux professeurs responsables de ce parcours sont pour la philosophie
Danièle Cohn et pour l’histoire de l’art Étienne Jollet.
Une réunion générale d’information se tiendra à l’INHA, 2, rue Vivienne le jeudi 21 septembre
2017 à 17h (salle communiquée à partir du 18 septembre) et réunira les masters de première et
deuxième année du parcours et les deux professeurs responsables. Deux journées d’étude sont
prévues dans l’année. Les mises à niveau utiles ou nécessaires seront prises en charge de manière
individuelle pour les étudiants qui en auront besoin.

VI-Inscriptions administrative et pédagogique


1) Inscription Administrative
L’inscription administrative est annuelle et s’effectue après avis favorable du conseil de Master chargé
de l’examen des dossiers de candidatures et sur autorisation (adressée par courrier) de l’UFR de
Philosophie.
Pour les étudiants déjà inscrites à l’université Paris 1 : s’inscrire par INTERNET, http://reins.univ-
paris1.fr.
Pour les étudiants non inscrits à l’université Paris 1 : s’inscrire par INTERNET, http://reins.univ-
paris1.fr.

Pour les étudiants qui n’ont jamais été inscrits à l’université Paris 1, s’inscrire sur « e-candidat » puis
par convocation au Service des Inscriptions Administratives,
90, rue de Tolbiac, Bureau C 1107, 75013 PARIS.

2) Inscription Pédagogique
L’inscription pédagogique est obligatoire pour la validation des notes de séminaires et du TER.
Elle se déroulera de la façon suivante :
- Histoire philosophie, le 12 septembre 2017
- Philosophie et société le 13 septembre 2017
- Philosophie contemporaine le 14 septembre 2017

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Pour les parcours Histoire de la philosophie et Histoire de l’art ainsi que le parcours Lophisc
Il faudra vous présenter à la scolarité le 15 septembre 2017.
la procédure se fera sur l’application IPWEB accessible à partir du site internet de l’Université Paris 1.
Les étudiantes qui souhaiteront s'inscrire en examen terminal devront justifier leur demande soit par
contrat de travail qui couvre le semestre, soit par un certificat de scolarité dans un autre cursus.
Les étudiantes auront la possibilité de modifier leur inscription pédagogique, sous réserve de place
disponible dans les groupes, sur place au bureau de scolarité du Master 1.

* Horaires d’ouverture du bureau de scolarité:


Mardi, jeudi de 10 h à 12 h et de 14 h à 16 h ; lundi et vendredi après-midi de 14 à 16h.
Lundi matin, mercredi toute la journée et vendredi matin fermé.

3) Conditions de validation
Voir le document « Règlement du contrôle des connaissances », disponible en début d’année
universitaire.

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PROGRAMME DES ENSEIGNEMENTS

1. Parcours « Histoire de la Philosophie »

1.1. Organisation des enseignements et horaires

PREMIER SEMESTRE

U.E. 1. 1 « Tronc commun »


3 matières dont :
1/ Une matière à choisir dans l’un des quatre autres parcours du Master 1
2/
• Soit une seconde matière à choisir dans l’un des quatre autres parcours du Master 1
• Soit une langue ancienne
• Soit une langue vivante 2 (accord du directeur de recherche)
3/ Langue vivante 1 (Département des langues : consulter horaires et modalités d’inscription sur
affichage)

U.E. 1. 2 « Enseignements spécifiques »


1/ Une matière au choix parmi les deux proposées en :
• Histoire de la philosophie ancienne, arabe et médiévale
2/ Une matière au choix parmi les trois proposées en :
• Histoire de la Philosophie moderne et contemporaine
1 séminaire à choisir en A et un en B

A/ Séminaire : Histoire de la Philosophie ancienne, arabe et médiévale


Laurent Jeudi 13h30-15h30 Salle Lalande K4010115
Lavaud

Véronique Decaix Jeudi 11h-13h Salle Lalande K4010315

B/ Séminaire : Histoire de la Philosophie moderne ou contemporaine


Eric Lundi 16h30- 18h30 Salle Lalande K4010515
Marquer

Jean Salem Samedi 14h-16h Amphi K4010515


LEFEBVRE

Chantal Mercredi 8h30-10h30 Salle Lalande K4010715


Jaquet

Dominique Mardi 14h-16h Salle K4010715


Couzinet Halbwachs

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SECOND SEMESTRE

U.E. 2.1. « Tronc commun »


3 matières dont :
1/ Une matière à choisir dans l’un des quatre autres parcours du Master 1
et
2/
• Soit une seconde matière à choisir dans l’un des quatre autres parcours du Master 1
• Soit une langue ancienne
• Soit une langue vivante 2 (accord du directeur de recherche)
3/ Langue vivante 1 (Département des langues : consulter horaires et modalités d’inscription sur
affichage)

U.E. 2.2. « Enseignements spécifiques »


Un séminaire à choisir en A et un en B

A/ Séminaire : Histoire de la Philosophie ancienne, arabe et médiévale

JB Brenet Mardi 14h-16h Salle Halbwachs K4010415

Laurent lavaud Jeudi 13h30-15h30 Salle Lalande K4010215

B/ Séminaire : Histoire de la Philosophie moderne ou contemporaine

Fréderic Fruteau Jeudi 11h-13h Salle Lalande K4010615

David Lapoujade Lundi 14h-16h Salle Cavaillès K4010815

Christian Bonnet Jeudi 15h-17h A définir au S2 K4010615

Quentin Jeudi 13h-15h Salle Halbwachs K4010815


Meillassoux

T.E.R. : K401M215 : Mémoire et entretien

1.2. Présentation des cours – Pour l’indication des salles, se reporter au document « emploi du
temps »

SEMESTRE I

HISTOIRE DE LA PHILOSOPHIE ANCIENNE, ARABE ET MÉDIÉVALE

Laurent LAVAUD

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Le concept antique de mouvement au regard de la pensée contemporaine (1)

Le cours se déroulera en deux moments. Il s’agira tout d’abord de travailler sur la définition
aristotélicienne du mouvement, en particulier en Physique III et en Métaphysique Θ et d’interroger la
relecture néoplatonicienne de cette définition. Dans un second temps, on explorera les interprétations
phénoménologiques du mouvement aristotélicien, en s’appuyant sur les œuvres de Heidegger et
Patocka : quel rôle joue la physique aristotélicienne du mouvement dans la réflexion heideggérienne
sur le Dasein ? ou dans l’élaboration que propose Patocka de l’idée de monde ?

Véronique DECAIX

Conscience et connaissance de soi au Moyen Âge

Ce séminaire a pour objet la connaissance de soi au XIIIe siècle. De la divergence entre Aristote et
Augustin sur cette question émerge une controverse au Moyen Âge, touchant à la manière dont l’âme
peut s’appréhender elle-même. L’âme peut-elle se saisir par essence ? Cette réflexivité est-elle directe
et immédiate ? S’opère-t-elle sur les actes psychiques ? Le séminaire se propose de reconstruire les
positions, et les oppositions, de Thomas d’Aquin, Pierre de Jean Olivi et Dietrich de Freiberg dans ce
débat.

Littérature primaire
(La connaissance du latin n’est pas requise, un fascicule de textes sera fourni aux étudiant.e.s)
Aristote, De l’âme, trad. R. Bodeüs, Paris, GF, 1993.
Augustin, Les Confessions, trad. Trabucco, Paris, GF, 1993.
Augustin, Dialogues philosophiques II : Dieu et l’âme – De immortalitate animae – De quantitate animae –
Soliloquia, Paris, Desclée de Brouwer, « Bibliothèque augustinienne », « Bibliothèque augustinienne »,
5, 1939.
Thomas d’Aquin, De cognitione essentiae animae, éd. L.A. Kennedy, Vivarium 15, 1977, p. 31-45.
Thomas d’Aquin, Questions disputées : De l’âme, trad. J.-M. Vernier, Paris, L’Harmattan, 2001.
Thomas d’Aquin, Questions disputées sur la vérité, Question X : L’esprit, texte de l’édition léonine,
traduction, introduction, notes et postface de Kim Sang Ong-Van-Cung, Vrin, Textes philosophiques,
1998.
Thomas d’Aquin, Somme théologique, I, qu. 87, Paris, Cerf, 1984.
Dietrich de Freiberg, La Vision béatifique, trad. A.-S. Robin Favre, Paris, Vrin, 2012.
Pierre de Jean Olivi, Quaestiones in secundum librum sententiarum, éd. B. Jansen, vol. III, qu. 72-118, 1926.
Littérature secondaire
De Libera, A., L’archéologie du sujet, III L’acte de penser, 1. La double révolution, Paris, Vrin, 2014.
De Libera, A., L’invention du sujet moderne, Cours au Collège de France 2013-2014, Paris, Vrin, 2015.
Gilson, E., Le Thomisme, Introduction au système de Thomas d’Aquin, Paris, Vrin, 1922.
C. J. Martin, « Self-Knowledge and Cognitive Assent : Thomas Aquinas and Peter Olivi on the KK-
Thesis », in H. Lagerlund (éd.), Forming the Mind. Essays on the Internal Senses and the Mind/Body Problem
from Avicenna to the Medical Enlightenment, Dordrecht, Springer, 2007, p. 93-108.
F.-X. Putallaz, Le sens de la réflexion chez Thomas d’Aquin, Paris, Vrin, 1991.
F.-X. Putallaz, La connaissance de soi au XIIIe siècle, Paris, Vrin, 1991.

HISTOIRE DE LA PHILOSOPHIE MODERNE ET CONTEMPORAINE

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Éric MARQUER

Michel Foucault : le langage, la vie, la norme.

À partir des analyses de Michel Foucault (mais également de Georges Canguilhem ou Giorgio
Agamben), ce séminaire vise à analyser une tension qui caractérise la modernité et occupe la pensée
contemporaine à propos de la notion de vie : la vie est ce qui résiste à la norme, mais elle est aussi
source de normes et objet de la norme.
L’essor de la philosophie des normes peut s’interpréter comme le signe d’une juridicisation de la
vie, de la pratique et de l’existence (le vivant devient objet de normalisation), mais tout aussi bien
comme l’indice d’un changement positif en philosophie politique, car discuter des normes est
certainement dans l’intérêt de la raison. Enfin, l’essor de la philosophie des normes peut s’interpréter
comme l’effet d’une prise de conscience et d’une reconnaissance de la valeur du vivant : l’importance
de la question animale en est une illustration, mais aussi bien sûr le développement d’une philosophie
de la santé. C’est ce qui explique certainement que l’essor de la philosophie des normes se traduise
aussi par une prise en compte du singulier, de l’exception, considérée non comme existence hors-
norme, mais comme existence singulière, objet d’un discours prêtant attention à la singularité du cas et
aux puissances de l’expérience.
Le séminaire se propose d’interroger la notion de singularité à partir d’une réflexion sur la
notion de cas (à travers le récit de cas, la casuistique médicale et le problème du diagnostic, ou la
notion de norme de l’anormal), à la croisée de la médecine et de la psychologie, de la littérature et du
droit. L’attention portée à la notion de cas et plus précisément de cas clinique était déjà très sensible
dans l’empirisme médical de Locke : l’importance accordée au récit de cas justifie en partie la forme
littéraire et philosophique de l’Essai, en particulier à propos de l’association des idées et des maladies
de l’esprit. La question de la singularité est aussi au cœur de l’œuvre de Foucault, et de l’articulation
entre le discours, la critique des normes et l’attention aux formes de l’expérience. Cette réflexion sur
l’écart et la norme relève pleinement de la philosophie politique, car ses objets sont, en premier lieu, la
vie même et l’expérience.

Bibliographie
FOUCAULT, Michel, Les mots et les choses, Gallimard, 1966.
- Histoire de la folie à l’âge classique, Gallimard, 1972.
- Histoire de la sexualité, I. La volonté de savoir, Tel-Gallimard, 1976.
- « Il faut défendre la société ». Cours au Collègue de France, 1976, Gallimard-Le Seuil, 1997.
- Les anormaux. Cours au Collège de France, 1975, Gallimard-Le Seuil, 1999.
CANGUILHEM, George, Le normal et le pathologique (1966), PUF, 2013.
- Idéologie et rationalité dans l’histoire des sciences de la vie (1977), Vrin, 2009.
AGAMBEN, Giorgio, Homo sacer, I. Le pouvoir souverain et la vie nue, Seuil, 1998.
- Le sacrement du langage. Archéologie du serment (Homo sacer, II, 3), Vrin, 2009.
- Homo sacer, L’intégrale, 1997-2015, Seuil, 2016.

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Jean SALEM
Marx au XXIe siècle : l’esprit et la lettre

Organisateur : Jean Salem, avec l’aide d’Anne DURAND, Aymeric MONVILLE et Rémy
HERRERA, centre Philosophie, Histoire et Analyse des Représentations Économiques (PHARE),
avec le soutien du CERPHI (École normale supérieure de Lyon) et du Comité de parrainage du
séminaire « Marx au XXIe siècle ».

Ce séminaire hebdomadaire accueille chaque année à la Sorbonne une vingtaine de spécialistes de


l’œuvre de Marx et du mouvement ouvrier : historiens, philosophes, économistes, ‘politistes’, etc. Il
est ouvert à tous et constitue un lieu original de débat, de découverte, de confrontation.
Disséminés parmi 100 à 200 présents, 40 à 50 étudiant.e.s en Master de philosophie suivent,
chaque semestre, les séances de ce séminaire qui, depuis bientôt 10 ans, est devenu « diplômant ». Les
archives de ce séminaire sont consultables. Nous avons constitué, en effet, une vidéothèque
comportant quelque 150 vidéos, et cet ensemble occasionne plus de 30 000 téléchargements chaque
semaine.
OBJECTIFS : Dire que la pensée de Marx est vivante ne peut plus être aujourd’hui une
déclaration abstraite et sans conséquence. C’est bien la radicalité même de cette pensée qui en est la
cause, et non la perspective de son inscription sans heurt au sein d’une tradition « classique ». Dès
lors, c’est seulement un travail poursuivi d’exploration et d’invention qui peut le montrer. C’est
pourquoi ce séminaire entend constituer un lieu de débat, de découverte et de confrontation, original
à plusieurs titres.
Il s’agit de se confronter aux textes de Marx et du marxisme avec la plus grande rigueur
historique et philologique, en développant et en présentant le travail éditorial autant que critique, déjà
réalisé ou en cours de réalisation, et cela sur le plan international.
Il s’agit de surmonter les découpages rigides et les barrières disciplinaires, de faire se croiser les
axes, philosophique, sociologique, économique, etc., en les unissant autour de leur portée concrète ou
pratique : c’est la volonté d’intervention théorique et politique, c’est un engagement critique qui, sans
dogmatisme, définissent un rapport vivant à Marx aujourd’hui.
Il s’agit donc d’être offensifs, dans un contexte d’hégémonie, à la fois puissante et fragile, de la
pensée dominante. Il importe d’ouvrir les fenêtres, de déranger les évidences, de rejeter les mauvais
procès et de récuser les anathèmes. Rien de plus utile pour cela que de se confronter à toutes les idées
du présent, d’être attentif à tous les courants de pensée. Bref, d’investir tous les points hauts de la
pensée contemporaine, en philosophie, en économie, en histoire, en sciences sociales, dans les
sciences de la nature, etc., en vue d’une confrontation informée et sans timidité.

Chantal JAQUET

Passions cartésiennes et affects spinozistes

Rompant avec la conception des passions comme troubles irrationnels de l’âme, Descartes les
réintègre dans l’ordre de la nature et entreprend de les traiter « en physicien », comme il le proclame
dans la lettre du 14 août 1649. Spinoza lui emboîte le pas en affichant son intention de traiter des
affects de manière géométrique et de considérer « les actions et appétits humains comme s’il était
question de lignes, de plans ou de corps. » L’auteur de l’Éthique avait lu Les Passions de l’âme en latin et
nombre des affects qu’il analyse sont présents chez Descartes. Dans le Court Traité, Spinoza reprend

15
du reste le dénombrement cartésien des passions et continue d’admettre une forme d’interaction entre
le corps et l’esprit sur laquelle il reviendra ultérieurement.
Au-delà de la rupture ouvertement affichée dans la préface de l’Éthique V, il s’agira de
comprendre le mouvement de pensée qui conduit les deux auteurs à l’élaboration d’une science des
passions. L’objectif sera de confronter les méthodes d’approche, les définitions respectives des
passions et affects, les principes de dénombrement afin de repérer les filiations et les différences et
d’en mesurer les conséquences éthiques et politiques.

Œuvres de référence
DESCARTES
Édition de référence :
Œuvres complètes : Œuvres de Descartes, éditées par Ch. Adam et P. Tannery, nouvelle édition, 11
volumes, Paris, Vrin, 1996.
Textes utilisés :
Les Passions de l’âme, introduction et notes de G. Rodis-Lewis, Paris, Vrin, 1970.
Correspondance avec Élisabeth et autres Lettres, introduction de Jean-Marie et Michelle Beyssade, Paris,
G.F-Flammarion, 1989.

SPINOZA
Édition de référence en latin :
Spinoza Opera : édition Carl Gebhardt, 4 volumes, Heidelberg, Carl Winters Universitätsbuchhandlung,
1925.
En français
SPINOZA, Œuvres, traduites et annotées, nouvelle édition revue et corrigée d'après l'édition de
Heidelberg, par Charles APPUHN, 3 volumes, Paris Garnier, 1934. Reprise en 4 volumes, en Garnier
Flammarion, 1964-65.
Une nouvelle édition des œuvres complètes est en cours sous la direction de Pierre-François
MOREAU.
Déjà parus : SPINOZA, Œuvres III, Traité théologico-politique, Texte établi par Fokke AKKERMAN,
traduction du latin et notes par Jacqueline LAGRÉE, Pierre-François MOREAU, Puf, 1999 ;
SPINOZA, Œuvres V, Traité Politique. Texte établi par Omero PROIETTI ; traduction du latin, et
notes, par Charles RAMOND ; avec une notice de Pierre-François MOREAU, et des notes
d'Alexandre MATHERON, Puf, 2005 ; SPINOZA, ŒUVRES I, premiers écrits, 2009.
Textes utilisés
-Court Traité, (SPINOZA, ŒUVRES I, premiers écrits,)
-Éthique, la traduction utilisée sera celle de Bernard PAUTRAT, Paris, Éditions du seuil, 1988, réédition
Point-Essais, 1999.
Une bibliographie complète sera fournie ultérieurement.

Dominique COUZINET

La philosophie comme manière de vivre. Autobiographie et philosophie à la Renaissance

Les humanistes ont défini la philosophie essentiellement comme un mode de vie et subordonné sa
dimension théorique (logique, physique, métaphysique) à sa finalité pratique (éthique, politique) et à
son « caractère psychologique et thérapeutique » (Hadot). Le cours se propose d’étudier le rôle de

16
l’autobiographie philosophique dans la reformulation de la philosophie comme écriture ou peinture de
soi, méthode heuristique, dialectique pacificatrice et méditation. Outre Cardan et Montaigne, on lira,
notamment, des textes de Pétrarque, Machiavel, Ramus, Campanella et Bruno.

Éléments de lecture
Michel de Montaigne, Essais, Paris, éd. Villey-Saulnier, Paris, PUF, 1965.
Jérôme Cardan, Ma vie, trad. Jean Dayre, révisée et éditée par Étienne Wolff, Paris, Belin, 1991.
Pierre Hadot, La Philosophie comme manière de vivre. Entretiens avec Jeannie Carlier et Arnold I. Davidson, Paris,
Albin Michel, 2001 (rééd. Le Livre de Poche).
Juliusz Domanski, La Philosophie, théorie ou manière de vivre ? Les controverses de l’Antiquité à la Renaissance,
Paris, Éditions du Cerf, Éditions universitaires Fribourg (Suisse), 1996.

SEMESTRE II

HISTOIRE DE LA PHILOSOPHIE ANCIENNE, ARABE ET MÉDIÉVALE

Laurent LAVAUD

Le concept antique de mouvement au regard de la pensée contemporaine (2)

Le cours se déroulera en deux moments. Il s’agira tout d’abord de travailler sur la définition
aristotélicienne du mouvement, en particulier en Physique III et en Métaphysique Θ et d’interroger la
relecture néoplatonicienne de cette définition. Dans un second temps, on explorera les interprétations
phénoménologiques du mouvement aristotélicien, en s’appuyant sur les œuvres de Heidegger et
Patocka : quel rôle joue la physique aristotélicienne du mouvement dans la réflexion heideggérienne
sur le Dasein ? ou dans l’élaboration que propose Patočka de l’idée de monde ?

Jean-Baptiste BRENET

Philosophie arabe contre théologie islamique ?

L’objet du séminaire est d’étudier certaines des questions majeures opposant la philosophie arabe au
kalâm, la théologie islamique spéculative et apologétique : l’existence et la nature de Dieu, la causalité,
la liberté et la prédestination, l’eschatologie, etc. On insistera sur les aspects les plus proprement liés à
l’islam, comme ceux qui concernent les attributs de Dieu, ses noms, sa parole ou bien encore la
prophétie. L’opposition des deux camps est sans doute une dialectique plus complexe qu’il n’y paraît,
où des formes de rationalité travaillent de part et d’autre. Notre texte de base sera le Livre du dévoilement
des méthodes de démonstration des dogmes de la foi, écrit par Averroès. Les textes ainsi qu’une bibliographie
seront fournis en début d’année.

HISTOIRE DE LA PHILOSOPHIE MODERNE OU CONTEMPORAINE:

Frédéric FRUTEAU

17
Le postmoderne expliqué aux anarcho-désirants. Deleuze et les autres.

Symétriser l’anthropologie, comme le veut Bruno Latour, c’est-à-dire refuser le Grand partage entre
nos modes de pensée et ceux des Autres, réputés prémodernes, c’est retrouver « l’Empire du milieu »
qui est le milieu des interactions concrètes entre humains et non-humains. Or un tel milieu est
l’équivalent empirique et social de ce que Deleuze décrivait sous le nom de « champ transcendantal
impersonnel ». Renouer avec ce champ n’a rien d’une attitude postmoderne puisque, comme tient à le
préciser Latour en 1991, « nous n’avons jamais été modernes ».
Nous reviendrons sur cette affiliation, en insistant d’abord sur la place faite au concept d’autrui dans
la pensée de Deleuze, ou plutôt sur le peu de place fait à ce concept, avant aussi bien qu’après la
rencontre avec Félix Guattari. Nous ferons apparaître à cette occasion la dette non thématisée de
Deleuze à l’égard de Sartre et de sa très délicate phénoménologie d’autrui. Nous verrons que, sur la
base d’« intuitions » proches de celles de Sartre et de Deleuze, d’autres pensées d’autrui étaient
possibles. Il se trouve justement que Lyotard s’est employé – tout comme ses contemporains Mikel
Dufrenne et Maxime Chastaing – à restaurer la place d’autrui dans le champ de la pensée française
contemporaine. La « postmodernité honorable » qu’il défend, loin de se réduire à un scepticisme
relativiste, ouvre la voie d’une juste compréhension anthropologique des genres de connaissance et
des modes d’existence des autres.

Bibliographie indicative
Chastaing, M., Les autres comme soi-même, Paris, Classiques-Garnier, 2016.
Deleuze, G., Nietzsche et la philosophie, Paris, Puf, 1962.
–, Différence et répétition, Paris, Puf, 1968.
–, Logique du sens, Paris, Minuit, 1969.
–, Qu’est-ce que la philosophie ?, avec F. Guattari, Paris, Minuit, 1991.
–, Lettres et autres textes, Paris, Minuit, 2015.
Dufrenne, M., Subversion, perversion, Paris, PUF, 1976.
Latour, B., Nous n’avons jamais été modernes, Paris, La Découverte, 1991.
Lyotard, J.-F., Le différend, Paris, Minuit, 1983.
Sartre, J.-P., La transcendance de l’Ego, Paris, Vrin, 1992.

Christian BONNET

Le Cercle de Vienne et la conception scientifique du monde

Le Wiener Kreis – dont les principales figures sont Moritz Schlick (1882-1936), Otto Neurath (1882-
1945) et Rudolf Carnap (1891-1970) – constitue, au tournant des années 1920-1930, un des épisodes
décisifs de l'histoire de la philosophie du XXe siècle. Confrontés aux mutations que connaissent, à la
fin du XIXe siècle et au début du XXe, la physique, les mathématiques et la logique, ces philosophes
soumettent à une critique radicale la conception kantienne des principes synthétiques a priori et font
de la vérification, c'est-à-dire de la capacité de nos énoncés à être contrôlés par l'expérience, le critère
de la science. Mais, au-delà des seuls enjeux philosophiques ou épistémologiques, la critique de la
métaphysique ainsi mise en œuvre par la nouvelle « philosophie scientifique » ne va pas non plus,
comme on le verra, sans un projet d'émancipation sociale et politique qui devra être replacé dans le
contexte de la Vienne de l'entre-deux-guerres et mis en rapport avec les divers mouvements
(intellectuels, artistiques, politiques, etc.) qui lui sont contemporains.

18
Bibliographie sommaire (une bibliographie plus complète sera distribuée à la rentrée)

BONNET (Christian) et WAGNER (Pierre), sous la direction de, L’Âge d’or de l’empirisme logique.
Vienne-Berlin-Prague 1929-1936, Paris, Gallimard, 2006.
CARNAP (Rudolf), La construction logique du monde, trad. T. Rivain, Paris, Vrin, 2002.
CARNAP (Rudolf), HAHN (Hans) et alii, Manifeste du Cercle de Vienne et autres écrits, Paris, Vrin, 2010.
COFFA (J. Alberto), The Semantic Tradition from Kant to Carnap. To the Vienna Station, Cambridge
University Press, 1991.
FRIEDMAN (Michael), Reconsidering Logical Positivism, Cambridge University Press, 1999.
GEIER (Manfred), Der Wiener Kreis, Hamburg, Rowohlt, 1992.
SCHLICK (Moritz), Théorie générale de la connaissance, trad. Christian Bonnet, Paris, Gallimard, 2009.
SCHLICK (Moritz), Forme et contenu, trad. Delphine Chapuis-Schmitz , Marseille, Agone, 2003.
Schlick et le tournant de la philosophie: Les Études philosophiques, juillet-septembre 2001.
SCHMITZ (François), Le Cercle de Vienne, Paris, Vrin, 2009.
STADLER (Friedrich), Studien zum Wiener Kreis. Ursprung, Entwicklung und Wirkung des Logischen
Empirismus im Kontext, Frankfurt am Main, Suhrkamp, 1997.
WITTGENSTEIN (Ludwig), Tractatus logico-philosophicus, trad. G.-G. Granger, Paris, Gallimard, 1993.

David LAPOUJADE

Bergson, L’Évolution créatrice

Le cours se présente comme une analyse détaillée de L’Evolution créatrice de Bergson. Il s’agira de
montrer comment le problème de la vie est devenu central après Matière et mémoire, mais aussi de
restituer les thèses explicites de l’ouvrage à partir de la « méthode » déployée implicitement par
Bergson. Enfin, il faudra exposer la métaphysique bergsonienne, en insistant sur le rapport polémique
qu’elle entretient avec toute l’histoire de la philosophie telle qu’il la revisite.
Une bibliographie sera communiquée ultérieurement.

Quentin MEILLASSOUX

La déduction transcendantale des catégories

La déduction transcendantale des catégories est un moment clé de la Critique de la raison pure, comme
de l’ensemble de la démarche critique dans son travail de délimitation de la connaissance légitime.
C’est aussi l’un des passages les plus difficiles de l’œuvre de Kant, marqué par la plus grande variation
entre les deux éditions de la première Critique (1781,1787). On tentera d’en éclaircir tant les enjeux
généraux que les finesses argumentatives, en nous référant à certains commentaires « classiques » dont
nous interrogerons néanmoins les divergences.

Bibliographie
Kant
Critique de la raison pure, trad. et prés. d’Alain Renaut, 2e édition corrigée, Flammarion, 2001. Lire en
particulier : Logique transcendantale, Première division, Livre I, Chapitre II : « De la déduction des
concepts purs de l’entendement ».

19
Prolégomènes à toute métaphysique future qui pourra se présenter comme science, Gallimard (Bibliothèque de la
Pléiade), trad. de Jacques Rivelaygue,1985, §§ 1-39.
Commentaires :
Hermann Cohen, Commentaire de la Critique de la raison pure de Kant, trad. par Éric Dufour, Cerf,
2000.
H. J. De Vleeschauwer, La Déduction transcendantale dans l’œuvre de Kant, 3 tomes, Anvers, Paris, La
Haye : De Sikkel, Leroux, Nijhoff, 1934, 1936, 1937, repr. New York, Londres : Garland, 1976.
Jacques Rivelaygue, Leçons de métaphysique allemande, tome II : Kant, Heidegger, Habermas, Grasset, 1992.
Mario Calimi, Leçons sur Kant. La déduction transcendantale dans la deuxième édition de la Critique de la raison
pure, Publications de la Sorbonne, 2007.
Michel Puech, Kant et la causalité, Vrin, 1990.

20
2. Parcours « Philosophie et Société »

2.1. Organisation des enseignements et horaires

Clairement ancré dans la pensée contemporaine, mais soucieux également de situer dans leur
histoire les problématiques qui y sont développées, le parcours « Philosophie et société » regroupe
d’une part les enseignements de philosophie juridique, politique, économique et sociale (y compris
l’éthique appliquée) et d’autre part des enseignements de science sociale (sociologie, anthropologie).
Les enseignements proposés sont d’abord des enseignements donnés dans le cadre de l’UFR de
philosophie de Paris 1 (pour une part mutualisés avec les autres parcours du Master), ensuite des
enseignements assurés par d’autres composantes de cette université ou dans d’autres établissements.
La nécessité de coopérations fortes avec d’autres disciplines (droit, sciences économiques, sciences
sociales) découle de la nature même du parcours. Les projets de cursus bi-disciplinaires sont accueillis
de manière en principe favorable, lorsqu’ils sont cohérents.

SEMESTRE 1

A/ U.E. 1 «Tronc commun » Semestre 1


1/ Deux matières à choisir dans l’une des trois autres parcours du Master 1
2/ Langue vivante SEGLA

B/ U.E. 2 « Enseignements spécifiques » Semestre 1


(Choisir 2 matières sur 4 proposées)

Philosophie économique et sociale K4020115


Elodie Bertrand MARDI 12 H 30 - 14 H 30 Salle Lalande

Philosophie du Droit K4020315


Marie Xavière Catto JEUDI 13 H - 15 H Salle Cavaillès

Méthodes en sociologie et anthropologie K4020515


Valérie Souffron JEUDI 11H-13H Salle Halbwachs

Philosophie politique K4020715


Marie Garrau MERCREDI 10 H30 -12 H30 Salle Lalande

21
SEMESTRE 2

A/ U.E. 1 « Tronc commun » Semestre 2


1/ Deux matières à choisir dans l’un des trois autres parcours du Master 1
2/ Langue vivante (SEGLA)

B/ U.E. 2 « Enseignements spécifiques » Semestre 2


(Choisir une matière sur trois proposées)

Philosophie et théorie du droit K4020215


Isabelle Aubert MARDI 12 H– 14H Salle LALANDE

Sociologie et anthropologie des techniques K4020615

Sophie Poirot Delpech LUNDI 18 H – 20 H Salle HALBWACHS

Philosophie économique sociale et politique K4020415

Magali Bessone Jeudi 13h-15h A définir au S2

2.2. Présentation des cours

PREMIER SEMESTRE

A/ U.E. 1 «Tronc commun » Semestre 1


1/ Deux matières à choisir dans l’un des trois autres parcours du Master 1
2/ Langue vivante (SGEL)

B/ U.E. 2 « Enseignements spécifiques » Semestre 1


(Choisir 2 matières sur 4 proposées)

PHILOSOPHIE ÉCONOMIQUE ET SOCIALE

Élodie BERTRAND

Droits de propriété, règles et institutions : une application aux politiques environnementales

Comment la théorie économique, centrée sur le marchand, appréhende-t-elle les phénomènes de


pollution, qui sont définis comme des interactions non marchandes ? Ce cours d’économie et
d’éthique appliquées à l’environnement se concentrera sur le rôle des normes, règles, droits de
propriété et institutions – en particulier dans la définition des sphères marchandes et non marchandes.
On attend des politiques publiques en faveur de l’environnement et du développement durable
(règlementation, taxe, marché de permis d’émission négociable, etc.) qu’elles soient à la fois efficaces

22
et justes. Il s’agira de définir précisément ces objectifs et de voir dans quelle mesure les instruments à
la disposition des pouvoirs publics les remplissent. Seront ainsi interrogés certains fondements
philosophiques de concepts économiques : l’efficacité, le bien-être, le marché, la répartition.

Bibliographie indicative (à compléter pendant les séances)


Baker C. E., « The Ideology of the Economic Analysis of Law », Philosophy and Public Affairs, 5 (1), 3-
48, 1975.
Bertrand E., « Autorisation à l’échange sur des externalités : de l’interdiction à l’obligation », Revue
Économique, 65(2), 439-59, 2014.
Bontemps Ph. et Rotillon G., Économie de l’environnement, Paris, La Découverte, coll. Repères, 1998.
Chauvier S., Éthique sans visage. Le problème des effets externes, Paris, Vrin, 2013.
Coleman J. L., « Economics and the Law: A Critical Review of the Foundations of the Economic
Approach to Law », Ethics, 94 (4), 649-79, 1984.
Dupuy, J. P., Pour un catastrophisme éclairé, Paris, Seuil, 2002.
Hausman D. M. et Mc Pherson M. S., Economic Analysis and Moral Philosophy, Cambridge, Cambridge
University Press, 1996.
Illich I., Énergie et équité, Paris, Seuil, 1975.
Larrère C. et Larrère R., Penser et agir avec la nature, une enquête philosophique, Paris, La Découverte, 2015.
Larrue C., Analyser les politiques publiques d’environnement, Paris, L’Harmattan, 2000.
Mishan E. J., Cost-Benefit Analysis: An Informal Introduction, 2ème éd., Londres, George Allen and
Unwin, 1975.
Papandreou A. A., Externality and Institutions, Oxford, Oxford University Press, 1994.
Passet R., L’économique et le vivant, Paris, Economica, 2e éd., 1996.
Sandel M., Ce que l’argent ne saurait acheter, Paris, Seuil, 2014.

PHILOSOPHIE DU DROIT

Marie-Xavière CATTO

La notion de sujet de droit

Le cours de philosophie du droit se concentrera sur la notion de sujet de droit.


Il tendra à revenir sur les différentes conceptions du sujet, d’abord par une rétrospective
historique sur la manière dont le droit était conçu et la place qui par conséquent pouvait être conférée
au sujet afin d’interroger la possibilité, ou non, de dire chez les Anciens ou les Modernes, que le sujet
« a des droits ».
La seconde partie du cours analysera du point de vue juridique la manière dont s’est construite et est
construite la notion de sujet de droit. Après des développements sur l’esclavage, les notions de
personne et de chose en droit romain, le cours reprendra les débats auxquels les différentes
conceptions donnent lieu actuellement, les conditions et critères retenus et la pertinence d’instituer
d’autres sujets que les humains comme « sujets de droit » (animaux, embryons, nature, etc.).

Bibliographie sélective
Villey Michel, Philosophie du droit, Dalloz, 2001.
Kelsen Hans, Théorie pure du droit, Bruylant-L.G.D.J., coll. La Pensée juridique, 1999, titre IV.
« Statique du droit ».

23
Baud Jean-Pierre, L’affaire de la main volée, une histoire juridique du corps, Paris, Seuil, 1993.
Tinland Franck, « La notion de sujet de droit dans la philosophie politique de Th. Hobbes, J. Locke et
J.-J. Rousseau », APD, 1989, p. 51-66.
Thomas Y., Cayla O., Du droit de ne pas naître. À propos de l’affaire Perruche, Paris, Gallimard, 2002
Thomas Yan, « Le sujet de droit, la personne et la nature », Le Débat, 1998, p. 85-107.
Nollez-Goldbach R., Quel homme pour les droits ?, Paris, CNRS Éditions, 2015.

MÉTHODES EN SOCIOLOGIE ET ANTHROPOLOGIE

Valérie SOUFFRON

PHILOSOPHIE POLITIQUE

Marie GARRAU

Le Républicanisme contemporain

Si le paysage de la philosophie anglo-américaine contemporaine a longtemps été dominé, dans ses


thèmes et ses figures centrales, par les participants au débat entre libéraux (John Rawls, Charles
Larmore) et communautariens (Charles Taylors, Michael Walzer, Michael Sandel), un déplacement
s’est opéré dans les années 1990-2000 avec la publication concomitante de plusieurs travaux
importants portant sur la tradition républicaine et son intérêt pour penser les problèmes politiques du
présent. Des auteurs comme J. G. A. Pocock et Q. Skinner en particulier ont mis au jour l’existence
d’une tradition de pensée républicaine au sein desquelles se seraient élaborées des conceptions de la
liberté irréductible à la conception libérale. De son côté, Philip Pettit a proposé de faire de l’idéal
républicain de liberté comme non-domination le fondement d’une théorie politique républicaine
valable pour les sociétés contemporaines. L’objet de ce cours sera d’introduire les étudiant.e.s à ce
qu’on appelle désormais le « néorépublicanisme », en revenant sur les travaux historiographiques dans
lesquels il prend sa source et surtout en étudiant les travaux de philosophie politique contemporaine
qui s’en réclament. On se concentrera en particulier sur la théorie politique de Philip Pettit, les
concepts centraux sur lesquels elle repose, les critiques auxquelles elle a donné lieu et les
remaniements dont elle a fait l’objet récemment.

Bibliographie indicative (une bibliographie complète sera distribuée en cours)


C. Laborde et J. Maynor, Republicanism and Political Theory, Wiley-Blackwell, 2008.
Ph. Pettit, Républicanisme. Une théorie de la liberté et du gouvernement, trad. P. Savidan et J.-F. Spitz,
Gallimard, 2004.
Ph. Pettit, On the People’s Terms. A Republican Theory and Model of Democracy, Cambridge University Press,
2012.
J. G. A. Pocock, Le Moment Machiavélien. La pensée politique florentine et la tradition républicaine atlantique,
trad. L. Borot, Paris, PUF, 1998.
Q. Skinner, La liberté avant le libéralisme, trad. M. Zagha, Paris, Seuil, 2000.
Q. Skinner, Les fondements de la pensée politique moderne, trad. J. Grossman et J.-Y. Pouilloux, Paris, Albin
Michel, 2009.

24
Q. Skinner, Machiavel, trad. Paris, Le Seuil, 2001.
J.-F. Spitz, La liberté politique. Essai de généalogie conceptuelle, Paris, PUF, 1995.
J.-F. Spitz, Philip Pettit : le républicanisme, Paris, Michalon, 2010.

SECOND SEMESTRE

PHILOSOPHIE ET THÉORIE DU DROIT

Isabelle AUBERT

Les théories du droit critiques du droit

En rendant possible aussi bien l’institutionnalisation du pouvoir politique que l’« empowerment » de
sujets à travers des droits individuels et collectifs de plus en plus nombreux et variés (droits civils et
politiques, droits sociaux, droits culturels, etc.), le droit moderne concrétise les principes du
libéralisme politique et fait également ressortir certaines de ses contradictions. Le séminaire se
penchera sur des conceptions qui soulignent les effets ambivalents du droit des démocraties actuelles
par rapport au projet d’émancipation du libéralisme moderne et qui cherchent à savoir comment un
tel droit permet son autocritique, sa révision ou sa contestation. Des positions internes au libéralisme
des droits ou au contraire opposées à lui seront étudiées. Au nom de la reconnaissance des droits, les
théories de tradition libérale (Dworkin) s’intéressent aux conditions de possibilité d’une contestation
issue de la société civile dite désobéissance civile qui représenteraient une garantie contre la
survenance d’abus de pouvoir. À l’autre bout du spectre, des théories du droit d’inspiration marxienne
et réclamant le titre de « critiques du droit » essayent de répondre à un problème structurel auquel est
aveugle le libéralisme des droits : le fait que le droit moderne est défini par des objectifs contraires
(émancipation / production d’un ordre de domination) et que cette tension met en péril la
démocratie. Des critiques issues de divers courants juridiques américains (Critical Legal Studies, Critical
Race Theory, Feminist Jurisprudence) retiendront ici l’attention.

Bibliographie
Andrew ALTMAN, Critical Legal Studies. A Liberal Critique, Princeton, Princeton University Press,
1989.
Kimberlé CRENSHAW, « Demarginalizing the Intersection of Race and Sex : a Black Feminist
Critique of Antidiscrimination Doctrine, Feminist Theory and Antiracist Politics », in University of
Chicago Legal Forum (Éd.), Feminism in the Law : Theory, Practice and Criticism, Chicago, University of
Chicago, p. 139-167.
Kimberlé CRENSHAW, Neil GOTANDA, Gary PELLER, Kendall THOMAS (dir.), Critical Race
Theory, New York, The New Press, 1995.
Ronald DWORKIN, « On Not Prosecuting Civil Disobedience », The New York Review of Books, 1968.
_______, Prendre les droits au sérieux, [1977], trad. M.-J. Rossignol et F. Limare, Paris, PUF, 1995.
_______, Une question de principe, [1985], trad. A. Guillain, Paris, PUF, 1996.
Peter GABEL, « Critical Legal Studies et la pratique juridique : la conception de la culture juridique et
de la pratique du droit comme interventions culturelles », Droit et société, n°36-37, 1997.
Jean-François GAUDREAULT-DESBIENS, « La Critical Race Theory ou le droit étatique comme outil
utile, mais imparfait, de changement social », Droit et société, n°48, 2001, p. 581-612.

25
Neil GOTANDA, « A Critique of our Constitution is Color-Blind », Stanford Law Review, Vol. 44, No.
1, 1991, p. 1-68.
Angela HARRIS, « The Jurisprudence of Reconstruction », California Law Review, vol. 82, n°4, 1994, p.
741-785.
Justine LACROIX et Jean-Yves PRANCHERE, Le procès des droits de l’homme. Généalogie du scepticisme
démocratique, Paris, Seuil, 2016, chapitre sur Marx.
John LOCKE, Second traité du gouvernement civil (1690), trad. J.-F. Spitz, Paris, PUF.
Otto KIRCHHEIMER, « The Rechststaat as Magic Wall » (1967), in W. E. Scheuerman, The Rule of
Law Under Siege. Selected Essays of F. L. Neumann and O. Kirchheimer, Univ. of California Press, 1996.
Duncan KENNEDY, « Form and Substance in Private Law Adjudication », Harvard Law Review, vol.
89, n° 8, 1976, p. 1685-1778.
Franz NEUMANN, The Democratic and the Authoritarian State. Essays in Political and Legal Theory, Illinois,
The Free Press, 1957.
Catharine MACKINNON, « Feminism, Marxism, Method, and the State : Toward Feminist
Jurisprudence », Signs, vol. 8, n° 4, 1983, p. 635-658.
_______, Toward A Feminist Theory of the State, Harvard University Press, 1989.
Karl MARX, Sur la question juive, trad. J.-F. Poirier, Paris, La Fabrique, 2006.
Karl MARX et Friedrich ENGELS, Critique des programmes de Gotha et d’Erfurt, Paris, Éditions Sociales,
1972.
Christoph MENKE, Kritik der Rechte, Berlin, Suhrkamp, 2015.
_______, « L’’autre’ forme de la domination. Droit et société », in I. Aubert et J.-F Kervégan, Dialogues
avec Jürgen Habermas, Paris, CNRS éditions, à paraître, 2017.
Frédérick SCHAUER, The Force of Law, Harvard University Press, 2015.
Carol SMART, « The woman of Legal Discourse ». Social and Legal Studies, 1992, vol. 1, n°1, p. 29-44.
Mark TUSHNET, « Critical Legal Studies : A Political History », The Yale Law Journal, vol. 100, n°5,
1991, p. 1515-1544.
Roberto M. UNGER, The Critical Legal Studies movement, Cambridge University Press, 1986.
_______, Knowledge and Politics, New York, The Free Press, 1974, 1985.
Jeremy WALDRON, « Thoughtfulness and the Rule of Law(2011) », New York University Public Law
and Legal Theory Working Papers.
Manuel de philosophie du droit
Jean-Cassien BILLIER et Aglaé MARYOLI, Histoire de la philosophie du droit, Armand Colin, 2001.

SOCIOLOGIE ET ANTHROPOLOGIE DES TECHNIQUES

Sophie POIROT-DELPECH

Cet enseignement abordera différents moments de l’histoire de la sociologie en questionnant la


manière dont les techniques sont prises en compte dans la considération du lien social. Il s’arrêtera en
particulier sur les travaux d’un auteur « mineur », Alfred Espinas, fondateur oublié des études
« technologiques » en France et initiateur dans ce domaine de Marcel Mauss. On évaluera sa présence
souterraine, dans des perspectives contemporaines qui empruntent, souvent à leur insu, des chemins
qu’il avait, en son temps, ouverts. À travers cette perspective, on s’interrogera sur la place de l’histoire
et de l’épistémologie de la discipline dans l’élaboration de la théorie sociologique.

Indications bibliographiques

26
É. Durkheim, De la division du travail social, PUF.
A. Espinas, Des sociétés animales. Étude de psychologie comparée, Paris, Librairie Germer Baillère, 1878
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k836589.pdf.
-, Les origines de la technologie, Paris, Alcan
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k82615s.pdf.
P. Bourdieu, Esquisse d’une théorie de la pratique, Le Seuil, « Point Essais », 2000.
P. Bourdieu, J.-C. Passeron, J.-C. Chamboredon, Le métier de sociologue, Mouton/Bordas, 1968.
G.Gurvitch, La vocation actuelle de la sociologie, PUF.
(En particulier, dans la partie Perspectives :chap. XIV : « La technocratie est-elle un effet inévitable de
l’industrialisation ? » ; chap XV : Les œuvres de civilisation et les structures sociales sont-elles
menacées par le déchaînement actuel des techniques ? »).
A.-G. Haudricourt, La technologie science humaine. Recherches d’histoire et d’ethnologie des techniques, Maison des
sciences de l’homme.
B. Latour, Changer de société – refaire la sociologie, La Découverte, 2006.
A. Leroi-Gourhan, Le geste et la parole, Albin Michel, 1964.
M. Mauss, Sociologie et Anthropologie, PUF.
R. Nisbet, La tradition sociologique, Paris, PUF.
N. Schangler (éd.), Marcel Mauss, Techniques, Technologie et civilisation, PUF, 2012.
F. Sigaut, Comment Homo devint Faber, CNRS, Biblis, 2012.

PHILOSOPHIE ÉCONOMIQUE, SOCIALE ET POLITIQUE

Magali BESSONE
Théories contemporaines de l’égalité

À partir de la Théorie de la justice de Rawls, considérée comme la présentation séminale des enjeux de
l’égalitarisme libéral, nous nous pencherons sur les théories qui s’interrogent sur les concepts et les
procédures pertinentes de la redistribution et proposent d’égaliser les ressources, le bien-être, les
opportunités ou bien encore les capabilités pour réaliser l’idéal de la justice sociale. Nous verrons
également comment dans une autre perspective, critique de la dimension libérale individualiste
commune à ces approches redistributives, la question de l’égalité a pu être pensée sur un modèle
relationnel, non redistributif, et pour répondre aux inégalités de genre ou ethno-raciales.

Éléments bibliographiques
Elisabeth Anderson, « What is the Point of Equality ? », Ethics, 109, 1999.
Gerald Allan Cohen, Si tu es pour l’égalité, pourquoi es-tu si riche ?, trad. Fabien Tarrit, Paris, Hermann,
2010.
Ronald Dworkin, « What is Equality ? Part 1. Equality of Welfare », Philosophy and Public Affairs, 10(3),
1981.
Ronald Dworkin, « What is Equality ? Part 2. Equality of Resources », Philosophy and Public Affairs,
10(4), 1981.
Nils Holtug et Kasper Lippert-Rasmussen (éds.), Egalitarianism. New Essays on the Nature and Value of
Equality, Oxford, Oxford University Press, 2007.

27
Glenn Loury, The Anatomy of Racial Inequality, Cambridge, Harvard UP, 2002.
John Rawls, Théorie de la justice, trad. Catherine Audard, Paris, Seuil, 1996.
Amartya Sen, « Equality of what ? », in Inequality Reexamined, Cambridge, Harvard UP, 1992.
Jean-Fabien Spitz, Abolir le hasard ? Responsabilité individuelle et justice sociale, Paris, Vrin, 2008.

28
3. Parcours « Philosophie Contemporaine »

3.1. Organisation des enseignements et horaires

SEMESTRE 1

U.E.1 « Tronc commun » Semestre 1

1/ Deux matières à choisir dans l’un des trois autres parcours du Master 1
2/ Langue vivante (Département des langues)

U.E.2 « enseignements spécifiques » Semestre 1

2 éléments à choisir parmi :

Philosophie de la connaissance et du langage K4040915

Jocelyn Benoist Vendredi 14 H – 16 H Salle HALBWACHS

Philosophie des Religions K4031115

Philippe Buttgen Lundi 8 H – 10 H Salle LALANDE

Phénoménologie K4030315

Guy Felix Duportail Jeudi 19 H30 – 21 H30 Salle LALANDE

Philosophie morale K4030915

Denis Kambouchner Vendredi 16h-18h Salle LALANDE

Philosophie Française Contemporaine K4030515

Quentin Meillassoux Vendredi 12 H – 14 H Salle HALBWACHS

Philosophie de l’Art K4030715

Danièle Cohn Mardi 16h30-18h30 Salle CAVAILLES

Philosophie Générale des sciences K4040115


Max Kistler Mardi 10h-12h Salle LALANDE

Histoire ou philosophie de la logique et des mathématiques K4040315


Jean Fichot
Vendredi 14h-16h Salle LALANDE

29
PHILOSOPHIE DE LA CONNAISSANCE ET DU LANGAGE

Jocelyn BENOIST
Inexistence et référence manquante

On s'intéressera à deux problèmes différents bien que non sans relation l'un avec l'autre : celui de la
signification et de la grammaire des énoncés déniant l'existence d'un certain quelque chose ; et celui de
l'interprétation correcte des énoncés qui prétendent parler d'une certaine chose alors qu'une telle
chose n'existe pas. Par ce biais on abordera la théorie frégéenne du concept et de l'existence, puis on
en considérera certaines remises en question possibles.

Bibliographie indicative
Jocelyn Benoist : Représentations sans objet, Paris, P.U.F., 2001.
Alain De Libera : La référence vide, Paris, P.U.F., 2002.
Gottlob Frege : Écrits logiques et philosophiques, tr. fr. Claude Imbert, Paris, Éd. du Seuil, 1971,
particulièrement : « Fonction et Concept », « Sens et dénotation », « Concept et objet » et « La
pensée ».
Gottlob Frege : « Dialogue avec Pünjer sur l'existence », tr. fr. Ali Benmakhlouf, in Gottlob Frege,
Écrits posthumes, tr. fr. sous la dir. de Philippe de Rouilhan et Claudine Tiercelin, Nîmes, Jacqueline
Chambon, 1999, p. 67-84.
Gottlob Frege / Bertrand Russell : Correspondance, tr. fr. Catherine Webern, Paris, E.P.E.L., 1994.
Leonard Linsky : Le Problème de la Référence, tr. fr. S. Stern-Gillet, Philippe Devaux, Paul Gochet, Paris,
Le Seuil, 1974.
Platon : Le Sophiste, tr. fr. Nestor-Luis Cordero, Paris, GF, 1993.
Bertrand Russell : « De la dénotation », in Bertrand Russell : Écrits de logique philosophique, tr. fr. J.-
M. Roy, Paris, PUF, 1989, p. 201-218.
Peter Strawson : « De la Référence », in Peter Strawson, Études de logique et de linguistique, Paris, Seuil,
1977, p. 9-39.
Ludwig Wittgenstein, Tractatus Logico-Philosophicus, tr. fr. Gilles-Gaston Granger, Paris, Gallimard,
1993.
Ludwig Wittgenstein, Recherches philosophiques, tr. fr Françoise Dastur, Maurice Élie, Jean-Luc Gautero,
Dominique Janicaud, Élisabeth Rigal, Paris, Gallimard, 2004.

PHILOSOPHIE DES RELIGIONS


Philippe BÜTTGEN

Qu’est-ce que la théologie politique ?

La discussion sur la « théologie politique » accapare depuis une vingtaine d’années la philosophie
politique en France, ainsi qu’une bonne partie de la réception des philosophies allemandes d’après-
guerre. On tentera de prendre du recul par rapport aux débats les plus âpres du passé récent (réalité de
la « sécularisation », réception de la pensée de Carl Schmitt) pour tester conceptuellement la validité de
la thèse qui voit dans tous les concepts de la politique moderne les produits dérivés et transformés des
théologies chrétiennes. Il s’agira de prendre la mesure de ce que peut l’analyse philosophique au

30
regard des savoirs que la théologie politique n’a cessé de convoquer, avec des justifications variables :
exégèse biblique, histoire de l’Église, histoire des dogmes.

Bibliographie préparatoire
Erik Peterson, Le Monothéisme : un problème politique et autres traités, tr. fr. A.-S. Astrup, Paris, Bayard,
2008 = Theologische Traktate, éd. B. Nichtweiß, Würzburg, Echter (Erik Peterson, Ausgewählte Schriten,
1), 1991.
Carl Schmitt, Théologie politique. 1922, 1969, tr. fr. J.-L. Schlegel, Paris, Gallimard (Bibliothèque des
sciences humaines), 1988 = Politische Theologie. Vier Kapitel zur Lehre von der Souveränität (1922), Berlin,
Duncker & Humblot, 1985; Politische Theologie, II. Die Legende von der Erledigung jeder politischen Theologie
(1970), Berlin, Duncker & Humblot, 1984.
Des compléments bibliographiques seront communiqués en début de semestre.

PHÉNOMÉNOLOGIE
Guy-Félix DUPORTAIL

Introduction à la phénoménologie
Plusieurs thèmes caractéristiques de l’école phénoménologique seront abordés essentiellement à partir
de l’œuvre de Husserl : les réductions phénoménologiques et eidétiques, l’ego transcendantal, le statut
de l’objet intentionnel, les structures de la conscience, l’idée de constitution, la constitution d’autrui,
etc.
Au-delà de l’initiation à un paradigme philosophique majeur du XXe siècle, nous nous
attarderons plus particulièrement sur la notion même d’expérience phénoménologique, et reviendrons
sur l’évolution de la méthode qui constitue le cadre de cette expérience. Depuis la réduction
transcendantale de Husserl, jusqu’à la critique de la réduction au nom de l’époché (Patocka), via la
réduction ontologique de Heidegger, dans ce jeu croisé de la réduction sans épochè, de l’épochè sans
réduction et de l’ épochè avec réduction, nous nous demanderons ce que doit être l’expérience
phénoménologique pour rendre possible de telles variations.

Bibliographie sommaire
E. Husserl, Méditations Cartésiennes (Vrin) ; Martin Heidegger, Être et Temps (Gallimard) ; J. Patocka,
Introduction à la phénoménologie (Millon), J.-F. Lavigne, Husserl et la naissance de la phénoménologie (PUF),
M. Merleau-Ponty, Phénoménologie de la perception (Gallimard) ; R. Bernet, La vie du sujet (PUF) ; Husserl,
collectif, sous la direction de J. Benoist (Cerf) ; J.-L. Marion, Réduction et donation (PUF) ; Renaud
Barbaras, Vie et Intentionnalité (Vrin).

PHILOSOPHIE MORALE
Denis KAMBOUCHNER
La barbarie dans la culture ?

La culture de l’esprit, avec toutes ses dimensions, préserve-t-elle de la perversité morale ? La question
est ancienne : on la trouve déjà présente chez Platon, bien avant qu’elle ne vienne au premier plan
dans l’œuvre de Rousseau. Cette question a toutefois été spectaculairement relancée au XXe siècle,
avec, jusqu’au cœur de l’Europe, des massacres planifiés tels que l’histoire n’en avait jamais connus.

31
D’où cette fréquente interrogation : de quel fait des sociétés qui prétendaient être parvenues au plus
haut degré de la culture sont-elles pu accoucher de telles monstruosités ? Entre culture et barbarie,
l’antinomie ne serait-elle qu’apparente ? La culture est-elle en fait impuissante à contenir le
déchaînement des pulsions agressives ? Ne peut-elle même nourrir en son sein des formes
sophistiquées de violence et de perversité ? Ces questions appellent une double enquête, à la fois sur
les faits et sur les notions impliquées. Sans oublier ni l’archive philosophique, ni la diversité des lieux
et des épisodes à partir desquels cette enquête peut être menée, c’est l’abondante bibliographie
(témoignages, histoire, philosophie, littérature) relative à l’Allemagne nazie qui occupera le centre de la
discussion.

Éléments de bibliographie
A. Philosophie, essais
Arnold, Matthew, Culture et anarchie, trad. fr. L’Âge d’homme, 1980.
Durkheim, Émile, L’Éducation morale, rééd. PUF-Quadrige, 2012.
Freud, Sigmund, Le malaise dans la civilisation, trad. de B. Lortholary, Points-Seuil, 2010.
Adorno, T. W., et Horkheimer, M., La Dialectique de la raison, trad. fr., rééd. Gallimard-Tel, 1983.
Adorno, T. W., Dialectique négative, trad. fr., Petite Bibliothèque Payot, 2003.
Arendt, H., Eichmann à Jérusalem. Rapport sur la banalité du mal, trad. fr. Folio, 1991.
Steiner, George, Dans le château de Barbe-Bleue. Notes pour une redéfinition de la culture, trad. fr. Folio, 1983.
Elias, Norbert, Les Allemands, trad. fr. Seuil, 2017.
Revault d’Allonnes, Myriam, Ce que l’homme fait à l’homme. Essai sur le mal politique, Flammarion-Champs,
2010.
B. Histoire et documents
Browning, Christopher, Des hommes ordinaires, trad. fr. Tallandier, coll. Texto, 2007.
Chapoutot, Johann, La loi du sang. Penser et agir en nazi, Gallimard, Bibliothèque des Histoires, 2014.
Gay, Peter, Le suicide d’une République. Weimar, 1918-1933, trad. fr., Tel-Gallimard, 1995.
Hilberg, Raul, Exécuteurs, victimes, témoins : la catastrophe juive (1933-1945), trad. fr. Folio, 2004.
Klemperer, Viktor, LTI, la langue du IIIe Reich, trad. fr. Pocket, 2003.
Levi, Primo, Les naufragés et les rescapés. Quarante ans après Auschwitz, trad. fr., Gallimard, coll. Arcades,
1989.
Mosse, George L., De la Grande Guerre au totalitarisme. La brutalisation des sociétés européennes, trad. fr. Livre
de Poche-Pluriel, 2003.
Sereny, Gitta, Au fond des ténèbres. Un bourreau parle : Franz Stangl, commandant de Treblinka, Tallandier,
coll. Texto, 2013.
Zweig, Stefan, Le monde d’hier. Souvenirs d’un Européen, trad. fr. par D. Tassel, Folio, 2016.
C. Littérature
Mann, Heinrich, Le sujet de l’Empereur, trad. fr. Grasset, Les Cahiers rouges, 2014.
Mann, Klaus, Mephisto, trad. fr. Grasset, Les Cahiers rouges, 2006.
Littell, Jonathan, Les bienveillantes, Folio, 2008.

PHILOSOPHIE FRANÇAISE CONTEMPORAINE


Quentin MEILLASSOUX

Lecture deleuzienne et lectures contemporaines de Hume

On tentera de confronter les grandes interprétations contemporaines de la philosophie humienne de

32
la connaissance selon deux axes principaux :
1) La philosophie de Hume est-elle avant tout un naturalisme ou un scepticisme ? Dialogueront
ici Norman Kemp Smith, Wayne Waxman, mais aussi Deleuze, et son premier livre, consacré à la
constitution chez Hume d’une science de l’homme.
2) Hume a-t-il récusé toute forme de causalité dans les choses, ou seulement soutenu que cette
causalité, quoiqu’existante, était inaccessible à notre connaissance ? Ici, ce seront les protagonistes
majeurs du débat sur le « New Hume » qui seront convoqués (notamment Galen Strawson et
Kenneth P. Winkler).

Bibliographie
David Hume :
A Treatise of Human Nature, edited by L.A. Selby-Bigge, second edition by P.H. Nidditch, Oxford
Clarendon Press (2009).
Enquiries concerning Human Understanding, éd. par L .A. Selby-Bigg, troisième édition par P.H.
Nidditch, Oxford Clarendon Press (2010).
Traité de la nature humaine, trad. par André Leroy, Aubier-Montaigne, 1983.
L’Entendement. Traité de la nature humaine, Livre I et Appendice, trad. de P. Baranger et P. Saltel,
Flammarion, 1995.
Les Passions, Traité de la nature humaine, Livre II, trad. de J.-P. Cléro, Flammarion, 1991
La Morale, Traité de la nature humaine, Livre III, trad. de P. Saltel, Flammarion, 1993.
Abrégé du Traité de la nature humaine, suivi de « Lettre d’un gentleman à son ami d’Edimbourg »,
trad. par Guillaume Coqui, Allia, 2016.
Enquête sur l’entendement humain, édition bilingue, trad. par Michel Malherbe, Vrin, 2008.
Commentaires :
Norman Kemp Smith, The Philosophy of David Hume, London : Macmillan and Co., 1941
Gilles Deleuze, Empirisme et subjectivité. Essai sur la nature humaine selon Hume, PUF, 1953.
Wayne Waxman, Hume’s Theory of Consciousness, Cambridge University Press, 1994.
Don Garrett, Cognition and Commitment, Oxford University Press, 1997.
The New Hume Debate, edited by Rupert Rupert Read and Kenneth A. Richman, Revised Edition,
Routledge, 2007.

PHILOSOPHIE DE L'ART
Danièle COHN
Du pouvoir des images

Le « tournant iconique » accorde aux images un pouvoir qui semble acquis et fondé
anthropologiquement. Le séminaire questionnera cette position et analysera les textes majeurs du
tournant iconique. Pouvons-nous soutenir que les œuvres singulières sont des « images », même si
nous les voyons le plus souvent aujourd’hui « comme des images » ? On s’interrogera sur une
conception qui prête aux images une emprise autonome, quitte à dénier aux œuvres leur artefactualité

Bibliographie indicative
Belting Hans, La vraie image, croire aux images, trad. Jean Torrent, Gallimard, Paris, 2007.
Boehm Gottfried, Was ist ein Bild ?, Wilhelm Fink, München, 1994.
Bredekamp Horst, Théorie de l’acte d’image, trad. Frédéric Joly, La Découverte, Paris, 2015.
Broch Hermann, Création littéraire et connaissance, trad. Albert Kohn, Gallimard, Paris, 1966.

33
Freedberg David, Le Pouvoir des images, trad. Alix Girot, Monfort, Paris, 1998.
Warburg Aby, Fragments sur l’expression, Écrits III, éd. Suzanne Müller, trad. Sacha Zilberfarb,
L’Écarquillé, Paris, 2017.

PHILOSOPHIE GENERALE DES SCIENCES


Max KISTLER
Concepts fondamentaux de la philosophie des sciences

Voir parcours LOPHISC

HISTOIRE OU PHILOSOPHIE DE LA LOGIQUE ET DES MATHEMATIQUES

Jean FICHOT

Logique et mathématiques constructives

Voir parcours LOPHISC

SEMESTRE 2

U.E. 1 « Tronc commun » Semestre 2

1/ Deux matières à choisir dans l’un des trois autres parcours du Master 1
2/ Langue vivante (SEGLA)

U.E. 2 « Enseignements spécifiques » Semestre 2

2 éléments à choisir parmi :

Philosophie de la Connaissance ou du Langage K4040615

Ronan De Calan Vendredi 14H – 16H Salle Lalande

Philosophie des religions K4031015

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Isabelle Kalinowski Mercredi 8H30-10H30 Salle Lalande

Philosophie morale K4030815

Sandra Laugier Lundi 13H30-15H30 Salle Lalande

Philosophie et psychanalyse K4030615

Guy Felix Duportail Mercredi 14 H – 16 H A définir au S2

Philosophie de l’Art K4030215

Pauline Nadrigny Jeudi11 H – 13 H Salle HALBWACHS

Philosophie française Contemporaine K4030415

Jean- François Braunstein Mardi 16 H 30 – 18 H 30 Salle CAVAILLES

PHILOSOPHIE DE LA CONNAISSANCE ET DU LANGAGE

Ronan DE CALAN
Le paradoxe de l’observateur

On traitera ici d’un problème qui affecte toutes les sciences humaines et sociales et a pu longtemps
servir à les discréditer. Il est formulé à la même époque de façon élégante par William Labov dans sa
sociolinguistique et par Georges Devereux dans un essai d’épistémologie des sciences du
comportement (behavioral sciences) : « le but de la recherche linguistique au sein d’une communauté est
de découvrir comment les gens parlent quand on ne les observe pas systématiquement ; mais la seule
façon d’y parvenir est de les observer systématiquement. » (Labov, Sociolinguistique, p. 282) ; « Quelle
que soit la convention qui garantit que “A est l’observateur” et “B l’observé”, tous deux agissent en
observateurs ; leur soumission même à cette convention implique à la fois prise de conscience
réciproque et auto-observation. Le fait que chacun des deux est pour lui-même l’observateur et
l’observé pour l’autre, est à la base de toutes les soi-disant perturbations qui résultent de l’exécution de
l’expérience. La conscience, considérée jusqu’ici comme un inconvénient – un bruit, pour employer le
langage de la théorie de l’information – est une donnée clef des sciences de la vie qui la réintroduit
jusque dans les expériences construites pour les éliminer. » (Devereux, De l’angoisse à la méthode dans les
sciences du comportement, p. 61). En d’autres termes : les conditions d’observations dans les sciences
humaines et sociales sont telles qu’elles rendent la construction d’un domaine d’expérience
impossible – l’observateur est toujours observé et le sujet de l’observation est sans cesse dans une
situation de réajustement qui déjoue toute naturalité ou toute immédiateté. En reprenant les
formulations et les formalisations de ce paradoxe, on voudrait essayer de voir en quelle mesure il a été
pris au sérieux par la théorie de la connaissance : soit pour se donner les moyen de le neutraliser, soit,

35
mais il ne s’agit pas ici d’une alternative stricte ni exclusive de toute autre position, en l’exploitant au
maximum pour mettre en valeur par exemple les effets heuristiques des bouleversements sociaux et
affectifs occasionnés par la présence de l’enquêteur ou de l’observateur sur la scène de la vie d’autrui.
Le paradoxe pourrait en outre nous permettre d’écrire une autre histoire des sciences humaines et des
problèmes, notamment moraux et politiques, liés à la construction de leur domaine d’expérience.

Bibliographie indicative
C. Lévi-Strauss, Anthropologie structurale I et II.
P. Parin, F. Morgenthaler, et alii, Les blancs pensent trop ; Fürchte deinen Nächsten wie dich selbst.
W. Labov, Sociolinguistique.
G. Devereux, De l’angoisse à la méthode dans les sciences du comportement.
P. Bourdieu, J.-C. Chamboredon et J.-C. Passeron, Le métier de sociologue.
M. Erdheim, Psychoanalyse, Wissenschaft und Kultur.

PHILOSOPHIE DES RELIGIONS


Isabelle KALINOWSKI

Introduction à la sociologie des religions de Max Weber : la Considération intermédiaire

Ce cours sera consacré à un commentaire suivi de la Considération intermédiaire (1915), l’un des textes les
plus denses de Max Weber, dans lequel il examine les rapports de tension qui peuvent se nouer entre
la sphère religieuse et les autres sphères de la vie sociale (famille, économie, politique, guerre, science,
art, amour…). Une traduction inédite du texte sera distribuée au début du séminaire. Cette lecture
permettra d’éclairer plusieurs grandes options méthodologiques qui caractérisent la sociologie
religieuse de Weber, et de mieux comprendre pourquoi sa sociologie s’articule autour d’une analyse
des phénomènes religieux – alors que cette option n’avait pas été la sienne avant la publication de
L’Éthique protestante et l’esprit du capitalisme (1904-1905).

Bibliographie
M. Weber, L’Éthique protestante et l’esprit du capitalisme, préface, trad. et notes d’I. Kalinowski, Champs
Flammarion, 20173 ; M. Weber, Sociologie des religions, choix de textes et trad. par J.-P. Grossein,
Gallimard, 1996 (réédition Tel) ; M. Weber, Sociologie de la religion, préface, trad. et notes
d’I. Kalinowski, Champs Flammarion, 2006 ; I. Kalinowski, Leçons wébériennes sur la science et la
propagande, Agone, 2005 ; J. Kaube, Max Weber. Une vie entre les époques, trad. de S. Zilberfarb, Editions
de la M.S.H., 2016.

PHILOSOPHIE MORALE

Sandra LAUGIER

36
Les enseignements éthiques du cinéma de Hollywood

À l'occasion de la nouvelle édition aux éditions Vrin de l'ouvrage classsique de Stanley Cavell sur le
cinéma classique de Hollywood, À la recherche du Bonheur. Hollywood et la comédie du remariage, on
envisagera les différentes formes de transmission de valeurs morales ou politiques dans la culture
populaire. On étudiera les formes d’élaboration éthique dans la série des films (The Lady Eve, It
Happened One Night, Bringing Up Baby, Philadephia Story, Adam’s Rib, His Girl Friday, The Awful Truth)
étudiés dans le livre de Cavell, puis dans les mélodrames parallèles et enfin dans quelques exemples
contemporains (Dardenne, Desplechin).
On réfléchira ainsi sur la possibilité, l’élaboration et la transmission d’une éthique « ordinaire »
ancrée dans les façons d’être, les aspirations perfectionnistes et les modalités d’expression morale
singulières, et sur la capacité du cinéma à produire des formes d'éducation et de mobilisation morale.

Bibliographie
S. Cavell, Qu’est-ce que la philosophie américaine ?, Folio, Gallimard, 2009.
S. Cavell, À la recherche du Bonheur. Hollywood et la comédie du remariage, Vrin, 2017
S. Cavell, La projection du monde, Belin, 1999.
S. Cavell, Le cinéma nous rend-il meilleurs ? Bayard, 2003.
S. Cavell, Philosophie des salles obscures, Flammarion, 2011.
S. Laugier, Éthique, littérature, vie humaine, PUF, 2006.
S. Laugier, La voix et la vertu, variétés du perfectionnisme moral, PUF, 2010.
T. de Saint Maurice, Philosopher en séries, saisons 1 et 2, Ellipses.

PHILOSOPHIE ET PSYCHANALYSE
Guy-Félix DUPORTAIL
L'éthique de la psychanalyse et la question du mal

Lacan avait l’intention d’établir lui-même le texte du séminaire VII (1959-60) intitulé L’Éthique de la
psychanalyse, ce qui indique qu’il souhaitait l’intégrer à son œuvre écrite. Ce projet non réalisé par Lacan
distingue après coup le séminaire VII. Faisant suite au séminaire consacré au désir et à son
interprétation, le séminaire VII reprend la question du désir sous un angle inattendu, celui de
l’éthique. L’expérience analytique est nécessairement confrontée à l’expérience morale : l’attrait de la
faute, le sentiment de culpabilité, l’impératif du surmoi, sont autant de données incontournables dans
le discours du patient. Au fil des chapitres, en reprenant certaines des grandes figures de la tradition
de la philosophie morale (d’Aristote à Freud via l’utilitarisme de Bentham, la raison pratique de Kant
et l’immoralisme de Sade), l’Ethique de la psychanalyse fraye alors un chemin médian entre la
Phénoménologie de l’Esprit de Hegel et le Moïse de Freud. Aucune synthèse dans ce geste, mais plutôt
repérage de la nouveauté historique du regard de Freud en matière d’éthique. L’éthique du désir (« ne
pas céder sur son désir ») présuppose en effet que le sujet s’y retrouve non pas seulement dans la
critique de l’État et du service des biens (sur le modèle d’Antigone), mais d’abord avec la réalité, la
fiction, et la quête du bonheur. Autrement dit, l’éthique de la psychanalyse consiste pour chaque
individu en un repérage du réel qui permettra la distinction au plan de son existence de ce dont Lacan

37
entreprend, lui, au plan théorique, la distinction catégoriale : le réel, le symbolique et l’imaginaire. Il
s’agit là d’un repositionnement radical des problèmes éthiques traditionnels à partir de la
Métapsychologie de Freud et des analyses du Malaise dans la civilisation : le repérage du réel par la voie du
langage (éthique du bien dire) prend le pas sur la quête du bonheur et la visée du Bien. Il n’y a pas de
souverain bien selon Lacan.
Une fois explicitée la nouveauté philosophique du propos lacanien à travers l’examen de ses
réponses à quelques-unes des questions cruciales de la philosophie morale (le Souverain Bien, l’acte
akratique, l’opposition du juste et du bien, le calcul des plaisirs), nous nous demanderons si le
rapprochement de Kant avec Sade est à même d’éclairer la pathologie de la conscience morale telle
que l’a décrite Hannah Arendt dans son célèbre Eichmann à Jérusalem, rapport sur la banalité du mal.
Autrement dit, les lumières de la raison analytique peuvent-elles élucider le retournement où la loi
morale devient impératif d’extermination, selon une exigence de sacrifice émanant d’un dieu obscur
ou d’un État totalitaire ? Dans sa conscience aiguë de la crise de l’éthique (téléologique ou déontique)
l’analyse du rapport du désir à sa Chose nous donne-t-elle la clef du paradoxe de la loi, paradoxe dont
la cruauté du surmoi envers l’innocent est l’illustration intérieure ? Désigne-t-elle alors, à la manière
d’un Kierkegaard, un au-delà de l’éthique ? La référence à la sublimation et aux règles de l’amour
courtois nous indiquera où chercher les réponses à ces questions.

Bibliographie sommaire
Freud, Malaise dans la civilisation, L’Homme Moïse et le monothéisme, Totem et Tabou; Lacan, l’Éthique de la
psychanalyse, Écrits ; Hegel, Phénoménologie de l’esprit ; Aristote, Éthique à Nicomaque ; Kant, Critique de la
raison pratique ; Bentham, Essays on Fiction ; Sade, La philosophie dans le boudoir; Kierkegaard, les trois stades
sur le chemin de la vie ; Arendt, Eichmann à Jérusalem. Il est recommandé de commencer par lire L’Éthique
à Nicomaque d’Aristote en parallèle avec le Malaise dans la Civilisation de Freud.

PHILOSOPHIE FRANÇAISE CONTEMPORAINE


Jean-François BRAUNSTEIN
Un nouveau Canguilhem

La redécouverte de nombreux écrits de jeunesse de Georges Canguilhem, ainsi que l’ouverture au


public de ses archives, ont conduit à de nouvelles lectures de l’œuvre de celui qui était jusqu’à présent
essentiellement considéré soit comme le maître de Michel Foucault, soit comme le fondateur de
l’histoire des sciences « à la française ».
Il semble que l’on soit désormais plus sensible au ton et au caractère propres de la philosophie
de Georges Canguilhem, dans laquelle philosophie, histoire des sciences, éthique et politique sont
indissolublement liées. Il est trois domaines dans lesquels ces liens sont particulièrement explicites.
Tout d’abord la critique de la psychologie, qui occupe une place centrale du début à la fin de l’œuvre
de Canguilhem. Ensuite la réflexion sur le concept de milieu, qui n’est pas simplement un thème de
philosophie biologique mais aussi une question géographique, sociale ou politique. Enfin la question
de la médecine et des normes, à propos de laquelle les thèses de Canguilhem offrent par avance des
arguments pour critiquer la bioéthique et la « philosophie du soin » contemporaines. Ce sont ces trois
questions qui seront étudiées, en rapport aussi avec leurs prolongements actuels.

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Bibliographie
• Le normal et le pathologique, (1943, 1966), PUF, 2013.
• La connaissance de la vie (1952), Vrin, 2000.
• La formation du concept de réflexe au XVIIe et XVIIIe siècles (1955), Vrin, 1977.
• Études d'histoire et de philosophie des sciences (1968), Vrin, 1990.
• Vie et mort de Jean Cavaillès (1976), Allia, 1998.
• Idéologie et rationalité dans l'histoire des sciences de la vie (1977), Vrin, 2009.
• Écrits sur la médecine, Seuil, 2002.
• Écrits philosophiques et politiques, 1926-1939, Œuvres complètes, t. I, Vrin, 2011.
• Résistance, philosophie biologique et histoire des sciences, 1940-1965, Œuvres complètes, t. IV, Vrin, 2015

PHILOSOPHIE DE L'ART
Pauline NADRIGNY
L’objet : esthétique et ontologie

Dans une alternative aux concepts d’image, de sujet, de figure ou de forme, l’intérêt artistique pour
l’objet traduit, depuis le XVIe siècle, une étude du réel ambiguë, entre retour à la matérialité et
abstraction. Cette présence de l’objet dans l’art donne à penser aux philosophes. Chardin-Diderot,
Ponge-Sartre, Schaeffer-Husserl, Pérec-Barthes, Duchamp-Danto… De l’artiste au philosophe, l’objet
joue le rôle de trait d’union. Nature morte, leçon de chose, étude de bruits, inventaire, readymade sont
autant de formes artistiques qui interpellent la philosophie et l’invitent concrètement à considérer ce
qu’est un objet. Cette invitation vise à la fois un sens usuel, quotidien, qui comprend l’objet dans sa
charge affective et mémorielle, indissociable des représentations socio-économiques qui en
déterminent les usages, mais aussi sur le plan, plus général et philosophique, qui le pense comme
corrélat de la conscience. On s’interrogera alors, à l’invitation des œuvres, sur ce que signifie percevoir
au format de l’objet, sur les conditions dans lesquelles l’objet émerge du diffus de la sensation ou, parfois,
s’impose à nous et nous fait face, sur ce qui conditionne son identification, sa stabilité, mais aussi sur
la nature du processus par lequel l’objet fait œuvre. Gageant que la question de l’ontologie de l’objet
dans l’œuvre d’art ou comme œuvre d’art ne naît pas avec les ready-made de Duchamp et le tournant
analytique de la philosophie de l’art, mais qu’elle se pose en amont et pleinement dans l’histoire de
l’esthétique, ce séminaire procèdera par analyse des œuvres et des commentaires philosophiques qui
les entourent.

Bibliographie
• Roland Barthes, « Sémantique de l’objet », dans L’Aventure sémiologique, Paris, Seuil, 1985 ; « Les
planches de l’Encyclopédie », dans Nouveaux essais critiques, Paris, Seuil, 1972 ; Mythologies (1957), Paris,
Seuil, 2010 (réed.).
• Jean Baudrillard, Le Système des objets, Paris, Gallimard, 1968.
• André Breton, « Crise de l’objet », dans Le Surréalisme et la peinture, Paris, Gallimard, 1965.
• Jacques Derrida, « Restitutions – de la vérité en pointure », dans La vérité en peinture, Paris, Flammarion,
1978.
• Arthur Danto, La transfiguration du banal. Une philosophie de l’art (1981), Paris, Seuil, 1989.
• Denis Diderot, Salons, dans Œuvres, IV, édition Laurent Versini, Paris, Robert Laffont, coll. Bouquin,
1994-1997.
• Michel Foucault, Les mots et les choses. Une archéologie des sciences humaines, Paris, Gallimard, 1966.

39
• Martin Heidegger, Qu’est-ce qu’une chose ? (1962), Paris, Gallimard, 2006 (réed.)
• Henri Maldiney, Le legs des choses dans l'œuvre de Francis Ponge, (1974), Paris, Cerf, 2012.
• Georges Pérec, Les Choses, Julliard, 1965 ; Penser/Classer, Hachette, 1985.
• Francis Ponge, Le Parti pris des choses, 1942 ; La Rage de l'expression, 1952 ; Le Grand Recueil, 1961 ; La
Fabrique du Pré, 1971 ; l’Atelier contemporain, 1977 dans Œuvres complètes, vol. 1 et 2, Paris, Gallimard, coll.
« La Pléiade », 1999-2002.
• Jean-Paul Sartre, « L'homme et les choses » (1944), dans Situations I, Paris, Gallimard, 2010 (réed.)
• Meyer Schapiro, Les Pommes de Cézanne. Essai sur la signification de la nature morte, Paris, Gallimard, 1982.
• Pierre Schaeffer, À la recherche d'une musique concrète, Paris, Seuil, 1952 ; Traité des objets musicaux, Paris,
Seuil, 1966.
• Richard Wollheim, L'Art et ses objets (1968), Paris, Aubier, 1994.

40
4. Parcours « Logique et philosophie des sciences »

Le parcours Lophisc offre une formation approfondie dans les différents domaines de la logique et de
la philosophie des sciences contemporaines : logique, histoire et philosophie de la logique, des
mathématiques, de la biologie, de la physique, de la psychologie, etc. Les approches de cette formation
sont multiples : philosophiques, historiques, cognitivistes, études sociales de la science, etc.
Le parcours Lophisc est ouvert aux étudiants de différents parcours : non seulement les
titulaires d’une licence de philosophie mais également les étudiants dont la formation principale relève
des mathématiques, de l’informatique, des sciences de la vie et de la Terre, des sciences humaines et
sociales, des sciences médicales, des sciences de l’ingénieur, etc. Une attention particulière est donnée
à l’accueil des étudiants étrangers.
Deux options sont offertes dans le parcours Lophisc :
- option Logique
- option Philosophie des sciences.
Un panachage des cours des deux options est également possible.

Organisation des enseignements et horaires

Semestre 1

UE1
1- Philosophie générale des sciences K4040115
Max Kistler Mardi 10h-12h Salle Lalande

2- Enseignement d’ouverture
Cours à choisir dans l’offre générale du master de philosophie

3- Langue vivante
Cours assuré par le département des langues

UE2
Option logique
1- Histoire et philosophie de la logique et des mathématiques K4040315

Jean Fichot Vendredi 14h-16h Salle Lalande

2- Théorie des ensembles K4040515


Mirna Dzamonja Vendredi 10h-12h Salle Cavaillès

Option philosophie des sciences


1- Histoire et philosophie d’une science particulière K4040715
Matteo Mossio Vendredi 16h-18h Salle A213 Broca

2- Philosophie de la connaissance et du langage (cours du parcours Philosophie contemporaine)


K4040915
Jocelyn Benoist Vendredi 14h-16h Salle Halbwachs

41
UE3
Option logique
1- Théorie des modèles K4041115
Andrew Arana Mardi, 16h-18h Salle Halbwachs

2- Théorie de la démonstration K4041315


Jean Fichot Jeudi, 16h30-18h30 Salle Halbwachs

3- Théorie de la calculabilité. K4041515


Alberto Naibo Mercredi, 14h-16h Salle A310 Broca

Option philosophie des sciences


1- Philosophie d’une science particulière K4041715
Denis Forest Lundi, 14h-16h Salle Cavaillès

2- Logique pour non spécialistes


Mercredi, 17h-19h Salle Halbwachs

Semestre 2

UE1
1- Théorie de la connaissance
Andrew Arana Vendredi, 11h-13h A définir au S2

2- Enseignement d’ouverture
Cours à choisir dans l’offre générale du master de philosophie

3- Langue vivante
Cours assuré par le département des langues

UE2
Option logique
1- Logique des modalités
Francesca Poggiolesi Lundi, 12h-15h A définir au S2

Option philosophie des sciences


1- Philosophie de la connaissance et du langage (cours du parcours Philosophie contemporaine).
Ronan de Calan 14h-16h Salle Lalande

UE3
Option logique
1- Complétude et indécidabilité
Pierre Wagner Mardi, 18h-20h A définir au S2

2- Logique et fondements de l’informatique


Alberto Naibo Lundi, 18h-20h Salle Lalande

42
Option philosophie des sciences. L’un des deux cours suivants au choix :
1- Histoire et philosophie d’une science particulière
Frédéric Fruteau de Laclos Jeudi, 15h-17h Salle Halbwachs

1bis- Philosophie de la logique (cours mutualisé avec M2).


Pierre Wagner Mercredi, 9h-11h IHPST, salle de conférences

Travail encadré de recherche (mémoire rédigé sous la direction d’un enseignant de l’UFR)

Descriptifs des enseignements de Master 1 (parcours Lophisc)

Andrew Arana
Théorie des modèles (S1, UE3)

La théorie des modèles étudie les structures mathématiques et leurs descriptions linguistiques. On
commence avec une enquête sur la définissabilité, concernant en particulier l’expressivité des langues
spécifiques (par exemple, le langage de l'arithmétique). On continue avec l'élimination des
quantificateurs et les théories o-minimals : c'est-à-dire, les théories des nombres réels. Ensuite, on
considère les modèles premiers, atomiques, et saturés, et la notion de type. Enfin, on peut commencer
une enquête sur les théories omega-catégoriques et les théories stables, vers une étude de la géométrie
des ensembles minimaux et la théorie des modèles géométriques.

Bibliographie
• B. Poizat, Cours de théorie des modèles, Nur al-Mantiq wal-Ma'rifah, 1985.
• D. Marker, Model Theory: An Introduction, Springer, 2002.
• B. Zilber. « Model Theory », dans A Course in Mathematical Logic for Mathematicians par Y. Manin, 2e éd.,
Springer, 2009.

Andrew Arana
Théorie de la connaissance (S2, UE1)

L’épistémologie formelle

Aujourd’hui il y a des chercheurs présentant des résolutions formelles des problèmes classiques de la
théorie de la connaissance : le problème de l’induction, de la confirmation, de la régression
épistémologique, du scepticisme, etc. Ce cours introduira ces problèmes et ces méthodes formelles (de
la probabilité et la statistique, de la théorie de calculabilité, etc.). Après ces enquêtes on peut évaluer
l’efficacité de ces méthodes, et la valeur des résultats qui en découlent.

Bibliographie
• Jean Nicod, Le problème logique de l’induction, Alcan (1923)
• Darren Bradley, A Critical Introduction to Formal Epistemology, Bloomsbury (2015)
• Kevin Kelly, The Logic of Reliable Inquiry, Oxford (1996)

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Mirna Dzamonjia
Théorie des ensembles (S1, UE2)

Au cours du XIXe siècle, une crise profonde toucha les mathématiques dans leurs fondements,
soulevant plusieurs questions concernant la nature de cette discipline et le statut ontologique de ses
entités. Cela a engendré le programme de Hilbert envisageant une axiomatisation complète des
mathématiques. Dans le cours, nous présenterons l’univers ensembliste développé par Cantor à
travers lequel certaines réponses ont été envisagées.
La théorie des ensembles est en fait la science de l’infini ou au moins de sa manifestation
mathématique. Nous analyserons notamment les infinis différents (!), la construction des ordinaux et
des cardinaux, ainsi que leurs arithmétiques, dont la distinction est exigée dans le cas infini. Aux
travaux précurseurs de Cantor succédèrent plusieurs tentatives de formalisation de la théorie des
ensembles. Nous verrons les motivations à la source de ces entreprises, puis étudierons la
plus célèbre : l’axiomatique de Zermelo-Fraenkel, en portant un regard attentif sur l’axiome du choix,
axiome à l’efficacité mathématique indéniable mais à la légitimité parfois contestée.

Bibliographie
• K.J.B. Devlin, The Joy of Sets : Fundamentals of Contemporary Set Theory, Springer, 1993.
• H.B. Enderton, Elements of Set Theory, Academic Press, 1977.

Jean Fichot
Histoire et philosophie d’une science particulière (S1, UE1)

Logique et mathématiques constructives

L’accent sera mis sur les questions suivantes (entre autres) : comment peut-on justifier le rejet d’une
loi logique ? Ce refus peut-il se fonder uniquement sur des arguments de nature mathématique ? Si
d’autres arguments, conceptuels et philosophiques, sont en plus nécessaires, quels sont-ils? De la
logique et des mathématiques, laquelle de ces deux disciplines est première ? Quels rapports
entretiennent les notions d’effectivité humaine et de calculabilité mécanique ? &c.

Bibliographie (version sommaire)


• Dummett M.A.E., « The Philosophical Basis of Intuitionnistic Logic », in Rose, Shepherdson (éd.) :
(1975) Logic Colloquium 73, North-Holland, Amsterdam. Traduction française et présentation de
Fabrice Pataut : Philosophie de la Logique, Éditions de Minuit.
• Dummett M.A.E., Elements of intuitionism. Clarendon Press, Oxford.
• Troelstra A.S., van Dalen D. Constructivism in Mathematics, An Introduction, I&II, 2 vol., North-Holland,
Amsterdam.
• Largeault J., Intuitionisme et théorie de la démonstration, (éd. trad.), Mathesis, Vrin, Paris.

44
• Largeault J., Intuition et intuitionisme, Mathesis, Vrin, Paris.
• Stigt van W.P., Brouwer's Intuitionism. Studies in the History and Philosophy of Mathematics, vol.2,
North-Holland.

Jean Fichot
Théorie de la démonstration (S1, UE3)

Variantes et fragments de la déduction naturelle classique du premier ordre. Propriétés des preuves
sans coupures. Élimination des coupures et applications : démonstrations de cohérence et
d'indépendance, constructivité. Si le temps le permet : théories de Harrop, arithmétique de Heyting ;
aspects constructifs de la logique classique, déduction naturelle multi-conclusions, &c.

Bibliographie
• Documents pdf couvrant l'ensemble du programme.
• David René, Nour Karim, Raffalli Christophe, Introduction à la logique. Théorie de la démonstration, Dunod,
Paris, 2001.
• Girard Jean-Yves, Le point aveugle (tome 1 et 2), Hermann, Paris, 2006 et 2007
• Negri Sara, von Plato Jan, Structural Proof Theory, Cambridge University Press, 2001.
• Prawitz Dag, Natural Deduction, Almquist et Wiksell, Stockholm, 1965.

Denis Forest
Histoire et philosophie d’une science particulière (S1, UE3)

Introduction à la philosophie des neurosciences

La philosophie des neurosciences, entendue comme la philosophie d’une science particulière, est
étroitement liée à la philosophie des sciences cognitives, d’une part, et à la philosophie de la biologie,
d’autre part. L’objectif du cours sera triple. 1.Présenter les débats récents en philosophie des
neurosciences. 2. Inviter à réfléchir à l’identité d’une science à travers les constituants de cette identité
(objets et problèmes, instruments scientifiques, communautés, traditions de recherche) mais aussi les
liens qu’elle entretient avec d’autres sciences connexes. 3. Présenter quelques évolutions récentes du
champ neuroscientifique dont on peut demander si elles imposent une évolution de l’analyse
philosophique des neurosciences telle qu’elle s’est développée ces dernières décennies.

Bibliographie
• Anderson (Michael I.), 2014. After Phrenology. Neural Reuse and the Interactive Brain, MIT Press.
• Bechtel (William) et Richardson (Robert C.), 2000/2010a. Discovering complexity, Decomposition and
localization as Strategies in scientific research, MIT Press.
• Bechtel (William) et Richardson (Robert C.), 2010b. Neuroimaging: A Tool for Functionally
Decomposing Cognitive Processes” in Hanson, Stephen G., and Bunzl, Martin, dir., Foundational issues
in human brain mapping, Cambridge, MT Press, p. 241-62.
• Bennett (Max) et Hacker (Peter), 2003. Philosophical Foundations in Neuroscience, Blackwell.
• Clarke (Edwin) et Jacyna (L. S.), 1987. Nineteeth-Century Origins of Neuroscientific Concepts, University of
California Press.
• Craver (Carl), 2007. Explaining the Brain, Oxford University Press.

45
• Gerrans (Philip), 2014. The Measure of Madness. Philosophy of Mind, Cognitive Neuroscience and Delusional
Thought. MIT Press.
• Machamer (Peter), Darden (Lindley), Craver (Carl F.), 2000. « Thinking of Mechanisms », Philosophy of
science, 67/1, p. 1-25.
• Rose (Nikolas) et Abi-Rached (Joelle), 2013. Neuro. The New Brain Sciences and the Management of the
Mind, Princeton University Press.
• Rowlands (Mark), 1999. The Body in Mind, Cambridge University Press.
• Sporns (Olaf), 2011. Networks of the brain. MIT Press.

Frédéric Fruteau de Laclos


Histoire et philosophie d’une science particulière (S2, UE3)

Épistémologie et anthropologie. Le comparatisme en épistémologie. Principes, enjeux, problèmes.

À quelles conditions des formations discursives qui nous sont a priori étrangères peuvent-elles être
dites des connaissances ? Comment assurer la comparaison des raisons en valorisant cognitivement et
empiriquement les pensées des autres sans revenir sur la scientificité de nos propres pratiques
théoriques ; sans faire fond, par conséquent, sur un relativisme sceptique, mais en s’employant à
produire un modèle général de l’intellection et de l’explication ? Autrement dit encore, comment
instaurer une « épistémologie comparée » digne de ce nom ? L’enjeu est de faire descendre
l’épistémologie jusqu’au détail anthropologique et historique des théorisations, sans pour autant
renoncer à la prétention au vrai ; d’instaurer des comparaisons sans cependant en rabattre sur la
raison. Car il n’est pas question que le bain de l’anthropologie et de l’histoire ne conduise à se
détourner des réquisits normatifs de l’épistémologie.

Bibliographie
D. Bloor, Socio-logie de la logique, Paris, Pandore, 1976 [trad. de Knowledge and Social Imagery, London,
Routledge & Kegan Paul, 1976].
J. Bruner, Car la culture donne forme à l’esprit, Paris, Eshel, 1991 [trad. de Acts of Meaning, Cambridge,
Harvard University Press, 1990].
Ph. Descola, Par-delà Nature et Culture, Paris, Gallimard, 2005.
G.-G. Granger, Leçon inaugurale à la chaire d’épistémologie comparative du Collège de France faite le vendredi 6
mars 1987, Paris, Collège de France, n°102, 1987.
L. Lévy-Bruhl, « La mentalité primitive », Bulletin de la société française de philosophie, Paris, A. Colin,
1923, p. 631-662, http://s3.archive-
host.com/membres/up/784571560/GrandesConfPhiloSciences/philosc22_levybruhl_19231.pdf.
É. Meyerson, Du cheminement de la pensée, Paris, Vrin, 2011 [1931].
I. Meyerson, Les fonctions psychologiques et les œuvres, Paris, A. Michel, 1995 [1948].
J. Roumeguère-Eberhardt, « Le signe du début » de Zimbabwe. Facettes d’une sociologie de la connaissance,
Paris, Éditions Publisud, 1982.
A. Varagnac, Civilisation traditionnelle et genres de vie, Paris, A. Michel, 1948.
J.-P. Vernant, Les origines de la pensée grecque, Paris, Puf, 2007 [1962]

46
– Mythe et pensée chez les Grecs. Études de psychologie historique, Paris, La découverte, 1994 [1969]
E. Viveiros de Castro, Métaphysiques cannibales. Lignes d’anthropologie post-structurale, Paris, Puf, 2009.

Max Kistler
Philosophie générale des sciences (S1, UE1)

Concepts fondamentaux de la philosophie des sciences

Ce cours abordera quelques problèmes fondamentaux de la philosophie des sciences. On


commencera par « le problème de l’induction » : peut-on connaître des régularités universelles ou lois
de la nature (ou au moins confirmer des hypothèses qui portent sur ces lois) à partir d’un nombre fini
d’expériences ? Voilà déjà quatre concepts fondamentaux de la philosophie des sciences : hypothèse,
loi de la nature, confirmation, induction. L’explication des phénomènes et la découverte de leurs
causes sont traditionnellement considérées comme des buts primordiaux de la science. Nous
examinerons la question de savoir en quoi ces deux buts consistent et s’ils sont différents. Les
observations faites dans le cadre de théories, ou « paradigmes », différentes sont-elles comparables, ou
sont-elles au contraire tout aussi « incommensurables » que les différents paradigmes ? Nous
aborderons aussi les questions suivantes : est-ce que les théories scientifiques nous donnent accès à la
structure de la réalité, ou ne s’agit-il que d’instruments utiles pour prédire les phénomènes ? Enfin,
est-ce que la physique a un statut privilégié par rapport aux autres sciences, au sens que toutes les
théories scientifiques sont en principe réductibles à la physique ? Qu’est-ce qu’on entend par une telle
réduction ?

Évaluation
Analyse et présentation orale d’un ou plusieurs articles ou chapitres de livres, choisis avec l’accord de
l’enseignant. Ce travail doit également être rédigé.

Bibliographie
Anouk Barberousse, Denis Bonnay et Mikael Cozic, Précis de philosophie des sciences, Vuibert 2011.
Anouk Barberousse, Max Kistler, Pascal Ludwig, La philosophie des sciences au XXe siècle, Flammarion,
Collection Champs Université, 2000.
Carl Hempel, Philosophy of Natural Science, Prentice Hall, 1966, trad. Éléments d'épistémologie, A. Colin,
1972.
Michael Esfeld, Philosophie des sciences, Presses polytechniques et universitaires romandes, Lausanne,
2006.

Matteo Mossio
Histoire et philosophie d’une science particulière (S1, UE2)

Téléologie et explication en biologie

Dans ce cours, la question de la téléologie constituera le fil conducteur pour l’examen de quelques
concepts et problèmes centraux en philosophie de la biologie.
La téléologie étudie la finalité, c’est-à-dire le fait d’être orienté vers un effet, un but, un
« telos ». Contrairement à d’autres sciences de la nature, la biologie fait appel à la dimension
téléologique dans l’explication de tout comportement, trait, structure ou organe. Ainsi, une réponse

47
biologique pertinente à la question « pourquoi les mammifères ont-ils un cœur ? » fait référence à ce
que le cœur fait dans un mammifère : contribuer à la circulation du sang par ses contractions
rythmiques. L’explication de la présence du cœur fait appel aux effets de son activité.
La téléologie pose un problème épistémologique dans la mesure où elle semble inverser
l’ordre entre les causes et les effets, et constituer donc une entorse à la structure de l’explication
scientifique, telle qu’elle est généralement admise.
Le cours donnera un aperçu du débat philosophique passé et présent au sujet de la
téléologie, et présentera les différents arguments développés en faveur de son utilisation légitime dans
l’explication biologique. De plus, le cours montrera les liens entre la téléologie et certains concepts
fondamentaux en biologie tels que la causalité circulaire, les normes, la fonction et la dysfonction,
l’individuation ou encore l’évolution par sélection naturelle. La téléologie permettra aussi de discuter
la portée et les limites de l’analogie classique entre organisme biologique et machine.

Bibliographie
• Weber, A. et Varela, F. J. (2002). « Life after Kant : Natural Purposes and the Autopoietic
Foundations of Biological Individuality », Phenomenology and the cognitive sciences, 1, p. 97-125.
• Gayon, J. et Ricqlès, Armand de (éd) (2010). Les fonctions : des organismes aux artefacts, Paris, PUF
(notamment l’introduction et les chapitres de la première partie).

Des références additionnelles seront données au début du cours.

Alberto Naibo
Théorie de la calculabilité (S1, UE3)

Dans ce cours on se propose d’étudier, d’un point de vue formel, des notions comme celles de calcul
et d’algorithme. Plus précisément, il s’agira de fournir une analyse logico-mathématique de notions qui
concernent l’exécution d’une action de manière purement mécanique, c’est-à-dire sans faire appel à
des formes d’intuition ou d’ingéniosité quelconques. Les instruments privilégiés pour poursuivre cette
étude seront les fonctions récursives, suivant la tradition de K. Gödel et S. C. Kleene. Après avoir
défini la classe de ces fonctions, on démontrera des théorèmes qui les concernent. D’une part, on
établira des résultats positifs, comme la possibilité de ramener chacune de ces fonctions à une certaine
forme normale, en donnant ainsi la possibilité d’avoir un modèle abstrait et universel de
représentation des processus mécaniques de calcul. De l’autre, on établira des résultats négatifs – ou
mieux limitatifs –, comme l’impossibilité de décider à l’avance si chaque processus mécanique
s’arrêtera ou pas.

Bibliographie
Polycopié distribué en cours, couvrant l’ensemble du programme et contenant une sélection
d’exercices.
Boolos, G., Burgess, J. & Jeffrey, R. (2007). Computability and Logic (5e édition). Cambridge: Cambridge
University Press.
van Dalen, D. (2001). « Algorithms and decision problems: A Crash Course in Recursion Theory ».
Dans D.M. Gabbay et F. Guenthner (dir.), Handbook of Philosophical Logic (2e édition), Vol. 1, p. 245-
311. Dordrecht: Kluwer.
van Dalen, D. (2004). Logic and Structure (5e édition). Berlin: Springer (chap. 8).
Epstein, R.L. & Carnielli, W.A. (2008). Computability: Computable Functions, Logic and the Foundations of

48
Mathematics (3e édition). Socorro (New Mexico): Advanced Reasoning Forum.
Odifreddi, P. & Cooper, B. (2012). « Recursive functions ». Dans E.N. Zalta (dir.), The Stanford
Encyclopedia of Philosophy, <http://plato.stanford.edu/entries/recursive-functions/>.
Odifreddi, P. (1989). Classical Recursion Theory. Amsterdam: Elsevier.
Rogers, H. (1987). Theory of Recursive Functions and Effective Computability. Cambridge (Mass.): MIT Press.
Terwijn, S. (2008). Éléments de théorie de la calculabilité, trad. fr. M. Cadilhac, manuscrit,
<http://www.math.ru.nl/~terwijn/publications/syllabus_fr.pdf>.

Alberto Naibo
Logique et fondements de l’informatique (S2, UE3)

Ce cours consiste en une introduction à des problèmes fondamentaux de l’informatique théorique,


abordés d’un point de vue logique. Le cours sera plus précisément centré autour de l’étude d’un
langage de programmation abstrait introduit au début des années trente par A. Church : le lambda-
calcul. On présentera d’abord une version pure de ce calcul. Puis, en focalisant l’attention sur le
problème de la terminaison des programmes, on introduira une version typée. On montrera ensuite
que les propriétés fondamentales de cette version typée peuvent être étudiées d’un point de vue
purement logique, grâce à la correspondance dite de Curry-Howard. Cette correspondance assure en
effet l’existence d’un isomorphisme entre les règles de réécriture (ou règles d’exécution) pour les
programmes écrits en lambda-calcul typé et les règles de réduction (ou règles de normalisation) pour
les preuves écrites en déduction naturelle minimale ou intuitionniste. On terminera par la présentation
d’une extension du lambda-calcul typé à des systèmes non logiques, comme le système de déduction
naturelle pour l’arithmétique constructive.

Bibliographie
• Polycopié distribué en cours, couvrant l’ensemble du programme et contenant une sélection
d’exercices.
• Barendregt, H. & Barendsen, E. (2000). Introduction to Lambda Calculus. Manuscrit disponible en ligne à
l'adresse :
http://www.cse.chalmers.se/research/group/logic/TypesSS05/Extra/geuvers.pdf
• Cardone, F. & Hindley R.J. (2009). « Lambda-calculus and Combinators in the 20th Century ». Dans
D. Gabbay et J. Woods (dir.), Handbook of the History of Logic, vol. 5, p. 723-817. Amsterdam: North
Holland (disponible en ligne à l’adresse: http://www.di.unito.it/~felice/pdf/lambdacomb.pdf).
• Girard, J.-Y. et al. (1989). Proofs and Types. Cambridge: Cambridge University Press (disponible en ligne
à l’adresse: http://www.paultaylor.eu/stable/prot.pdf).
• Krivine, J.-L. (1990). Lambda-calcul. Types et modèles. Paris: Masson (la version anglaise est disponible en
ligne à l’adresse: https://www.irif.univ-paris-diderot.fr/~krivine/articles/Lambda.pdf).
• Sørensen, M. H. & Urzyczyn, P. (2006). Lectures on the Curry-Howard isomorphism. Amsterdam: Elsevier.
• Wagner, P. (1998). La machine en logique. Paris: Presses Universitaires de France. (Chapitres IV et VIII)

Francesca Poggiolesi
Logique des modalités (S2, UE2)

Ce cours se propose d’examiner les principaux systèmes de logique modale tant d’un point de vue
formel que d’un point de vue philosophique.

49
Le terme « logique modale » est aujourd’hui employé pour indiquer un domaine d’investigation très
vaste et très varié. Dans ce domaine on a pourtant isolé un certain nombre de systèmes qui
représentent la base et le fondement de toute étude relative à la logique modale. Nous analyserons ces
systèmes en détail.
- D’un point de vue formel, nous étudierons les principaux systèmes de logique modale à travers trois
formalisations différentes : les axiomes à la Hilbert, la sémantique des mondes possibles et les
systèmes de preuves. Nous allons examiner les relations entre ces trois formalisations différentes et
nous mettrons aussi en relief le lien avec la logique du premier ordre.
- D’un point de vue conceptuel, nous introduirons les principales interprétations liées à nos systèmes de
logique modale. Nous commencerons par les concepts de nécessité et de possibilité, puis nous nous
arrêterons sur une interprétation en termes d’obligation et de permission. Finalement nous
consacrerons une analyse approfondie à une interprétation épistémique des modalités, c’est-à-dire en
termes de connaissance et de croyance. Cette dernière interprétation nous permettra de dire quelques
mots sur les développements les plus récents de logique modale, à savoir la logique dynamique.

Bibliographie
• P. Blackburn, M. de Rijke, et Y. Venema. Modal Logic. Cambridge University Press, 2001.
• H. van Ditmarsch, W. van der Hoek, et B. Kooi. Dynamic Epistemic Logic. Springer, 2008.
• M. Fitting et R. L. Mendelsohn. First-Order Modal Logic. Springer, 1998.
• G. E. Hughes et M. J. Cresswell. A New Introduction to Modal Logic. Routledge, 1996.
• J. Garson, Modal Logic, The Stanford Encyclopedia of Philosophy (Spring 2016 Edition), Edward N.
Zalta (ed.).
• F. Poggiolesi. Gentzen Calculi for Modal Propositional Logic. Springer, 2010.

Pierre Wagner
Complétude et indécidabilité (S2, UE3)

L’objectif de ce cours est d’exposer la démonstration du premier théorème d’incomplétude de Gödel


en distinguant plusieurs versions. Selon ce célèbre théorème, dont une première version paraît en
1931, toute théorie formelle de l’arithmétique est incomplète, pourvu qu’elle soit axiomatisable et
cohérente, et qu’elle ne soit pas trop faible. Cela signifie qu’il existe des énoncés du langage de
l’arithmétique qui ne sont ni démontrables ni réfutables dans une théorie de l’arithmétique dès lors
que celle-ci satisfait les conditions qui en sont généralement attendues. L’intérêt de ce théorème ne
réside pas seulement dans ses conséquences, mais également dans les méthodes utilisées pour sa
démonstration. Le second théorème de Gödel, dont l’intérêt philosophique n’est pas moindre, sera
également discuté. L’un et l’autre font partie d’une série de célèbres résultats négatifs obtenus en
logique dans les années trente du XXe siècle.

Bibliographie
• Boolos (G.) et Jeffrey (R.), Computability and Logic, Cambridge University Press, 3e éd., 1989.
• Franzén (Torkel), Gödel's theorems. An Incomplete Guide to its Use and Abuse, Weslesley, A. K. Peters,
2005.
• Gödel, K., 1931, « Über formal unentscheidbare Sätze der Principia Mathematica und verwandter
Systeme I », Monatshefte für Mathematik Physik, 38: 173-198. English translation in van Heijenoort, éd.,
From Frege to Gödel, Cambridge, MA: Harvard University Press, p. 596-616, and in Gödel, Collected
Works I, S. Feferman et al. (eds.), Oxford, Oxford University Press., p. 144-195.

50
• Raatikainen (Panu), « Gödel's Incompleteness Theorems », The Stanford Encyclopedia of Philosophy
(Spring 2015 Edition), Edward N. Zalta (ed.), URL =
<https://plato.stanford.edu/archives/spr2015/entries/goedel-incompleteness/>.
• Smith (Peter), An Introduction to Gödel’s Theorems, Cambridge U. P., 2007, 2e éd. 2013.
• Smullyan (Raymond), Gödel’s Incompleteness Theorems, Oxford University Press, 1992.

Pierre Wagner
Philosophie de la logique (S2, UE3) – enseignement mutualisé M1-M2

La prédicativité

Une définition est dite « imprédicative » si elle présuppose une totalité à laquelle appartient l’objet à
définir, ce qui se produit par exemple lorsque l’ensemble des entiers naturels est défini comme le plus
petit ensemble inductif. Le procédé général de l’imprédicativité peut sembler vicieusement circulaire et il
fut rejeté par Russell et Poincaré au motif qu’il serait source de certains paradoxes logiques bien
connus. Les définitions imprédicatives se révèlent cependant d’usage courant et décider de s’en passer
suppose, de la part des prédicativistes, l’élaboration d’une stratégie de remplacement. Une caractérisation
précise fait en outre apparaître de multiples formes d’imprédicativité. Dans ce cours, nous discuterons
plusieurs définitions de la prédicativité ainsi que certaines des questions qu’elles soulèvent, tant d’un
point de vue historique que dans la philosophie de la logique contemporaine.

Bibliographie
• Robin Adams, « A Survey of Predicativity », en ligne.
• Saul Feferman, « Predicativity », in S. Shapiro, éd., The Oxford Handbook of Philosophy of Mathematics and
Logic, Oxford University Press, 2009, p. 590-624.
• Gerhard Heinzmann, éd., Poincaré, Russell, Zermelo et Peano. Textes de la discussion (1906-1912) sur les
fondements des mathématiques : des antinomies à la prédicativité, Paris, Albert Blanchard, 1986.
• Charles Parsons, « The Impredicativity of Induction », in M. Detlefsen, éd., Proof, Logic, and
Formalization, Londres et New York, Routledge, 1992, p. 139-161.
• Henri Poincaré, « Les mathématiques et la logique », Revue de métaphysique et de morale, 14, p. 294-317.
Reproduit in Heinzmann 1986.
• Bertrand Russell, « Les paradoxes de la logique », Revue de métaphysique et de morale, 14, p. 627-650.
Reproduit in Heinzmann 1986.
• Stephen G. Simpson, Subsystems of Second Order Arithmetic, Cambridge University Press, 2009.

Information sur le double Master Paris 1 – Sienne

L’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et l’université de Sienne (Italie) offrent la possibilité


de s’inscrire à un double diplôme de Master, et donc d’obtenir deux diplômes au terme de
deux années d’études :
- le Master Language and Mind: Linguistics and Cognitive Studies de l’université de Sienne,
- le Master Philosophie, parcours Logique et philosophie des sciences (LOPHISC) de
l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.

51
Le Master de Sienne est orienté vers la philosophie de l'esprit, les sciences cognitives, la
philosophie du langage, la théorie de la connaissance et la philosophie de la logique. Tous les
enseignements sont en anglais. Voir le plan d’étude de la deuxième année (ci-dessous) et le
site http://en.unisi.it/ugov/degree/2147.

Les étudiants suivent les cours de leur université d'origine la première année et ceux de
l'université partenaire la seconde année. Ils sont inscrits dans les deux Masters, à Sienne et à
Paris 1. Les étudiants intéressées sont priés de se manifester dès que possible (au plus tard le
1er mars) auprès du responsable des relations internationales à l’UFR (alberto.naibo@univ-
paris1.fr) et du responsable du parcours LOPHISC (pierre.wagner@univ-paris1.fr).

Les étudiants qui souhaitent candidater à ce double diplôme peuvent bénéficier d'une bourse
de mobilité Erasmus en déposant une candidature Erasmus avant le 1er mars 2018. Pour plus
d'informations voir : https://www.univ-paris1.fr/international/etudiants-de-pantheon-
sorbonne/etudier-en-europe-avec-erasmus-etudes/ ou écrire à Alberto Naibo
(alberto.naibo@univ-paris1.fr).

Plan d’études de la deuxième année du double diplôme de Master (60 ECTS)

Name of the course in Uni Siena Year


ECTS
S1: Philosophy of Mind

Module A: Mind and Brain

Module B: Mind and Language


S2: Language, Society and Ideology
S1 and S2: Logic and Theory of Meaning

Module A: Logic

Module B: Theory of Meaning


S1: Computational Linguistics
S1: Psycholinguistics
S2: Syntactic Structures and Compositional Semantics

Module A: Syntactic Structures

Module B: Compositional Semantics


S2: Morphsyntax and Experimental Studies on Language
S2: Theory of Grammar and Language Acquisition
Syntax-Semantics Interface
S1: Epistemology

52
Theory of Argumentation
Logic of Natural Languages
First Order Logic
Theory of Science and Theory of Knowledge

53
5. Parcours « Histoire et philosophie de l’art »

Voir indications au début de cette brochure.

54
Dossier de candidature pour une inscription en Master recherche 1

Fiche de parcours (téléchargeable depuis le site web de l’UFR 10), dûment remplie

Cette fiche, destinée à faciliter l’orientation des étudiants, à lire et remplir attentivement, est
disponible au secrétariat du master 1. Il faut obligatoirement y joindre un projet de recherche
personnelle (une page) qui précise le domaine dans lequel l’étudiants souhaite engager sa
recherche en M1. Tout dossier de candidature où ne figurerait pas un tel projet ne serait pas
considéré.

55
PRÉSENTATION DU TER (MÉMOIRE)

LE PAPIER
Utilisez tout papier blanc de bonne qualité : tout grammage inférieur au grammage d’usage courant
(80g) doit être évité.

FORMAT ET PRÉSENTATION
Le travail d’études et de recherche comprend une cinquantaine de pages environ. Le format imposé
pour le texte et recommandé pour les illustrations est le format A4 (21,0 x 29,7 cm) Pour permettre
une bonne lecture, il est indispensable : que le texte soit imprimé sur le recto seulement ; que le texte
soit présenté en interligne double (les notes infranationales peuvent être présentées en interligne
simple) ; qu’une marge suffisante soit laissée pour permettre une bonne reliure et une bonne
reprographie (4cm à gauche pour la reliure, 3 cm à droite). Le texte devra être lisible (évitez les
photocopies de mauvaise qualité). Consultez des mémoires déjà soutenus.

GRAPHIQUES, TABLEAUX, DIAGRAMMES, CARTES


Pour les illustrations de ce type, il est préférable d’utiliser des documents « au trait », sans aplats de
couleur, ni dégradés du noir au blanc.
L’illustration s’appuiera donc sur l’utilisation de symboles (par exemple, chiffres ou lettres romaines
dans les diagrammes) ou de tracés au trait (par exemple, pointillés ou croisillons en cartographie).

PHOTOGRAPHIES
Dans toute la mesure du possible, les documents photographiques devront être nettement
contrastés.

PAGE DE TITRE DU MÉMOIRE


La page de titre doit apporter une information pertinente, lisible et complète. Indiquez clairement sur
la couverture et la page de titre le nom de l’université, celui de l’UFR dans laquelle est soutenue le
mémoire et le parcours correspondant. Mentionnez de même le nom du directeur de recherche, et
l’année de production. Vérifiez également qu’il n’y a pas de confusion possible entre les nom et
prénom de l’auteur, en particulier dans le cas des noms étrangers. Le prénom figurera en minuscules,
le nom de famille en majuscules.

NOTES
Les notes doivent être placées en bas de page.

56
RÉFÉRENCES

Les références des publications citées sont données avec précision dans une bibliographie placée à la
fin du mémoire, avant la table des matières, Dans l’hypothèse (non nécessaire et non souhaitable dans
la plupart des cas) où vous souhaitez faire figurer les références de textes utilisés, mais non cités dans
le corps du texte, vous ferez deux sous-rubriques, « Textes cités » et « Autres textes consultés ». En
règle générale, les directeurs de recherche exigent que la liste des textes cités dans le cours du
développement et celle des références données en bibliographie correspondent exactement. Pour
l’histoire de la philosophie, on distingue entre les textes étudiés et les études citées ou consultées. On
peut également prévoir une rubrique « Usuels » (pour les dictionnaires spécialisés, index, etc.).
Lorsqu’il existe une édition de référence pour les textes étudiés, ces textes sont autant que possible
cités dans cette édition. Lorsque le mémoire se réfère à des textes non publiés (manuscrits, site
internet, etc.), vous disposerez vos références des textes cités ainsi : 1) sources non publiées 2) sources
publiées. Le cas échéant une troisième rubrique séparée sera ajoutée pour les sources internet.

TABLE DES MATIÈRES


Elle est constituée par :
-la liste des titres des chapitres ou sections (divisions et subdivisions avec leur numéro),
accompagnée de leur pagination ;
-la liste des documents annexés à la thèse (le cas échéant), qui doit être placée à la fin de la table des
matières (les annexes sont insérées après la conclusion du mémoire, sur des pages bien différenciées,
et avant la table des matières).

LISTE DES ILLUSTRATIONS


Si le mémoire contient des illustrations, graphique, tables, etc., donner une liste. Chaque item
contiendra l’information suivante : n° de la figure (par exemple « Figure 1 »), et l’origine du contenu
de la figure (un livre, un autre document, ou si l’illustration est de l’auteur : « graphique de l’auteur »,
ou « illustration de l’auteur », « tableau établi par l’auteur »). La liste des illustrations est placée sur une
(des) page(s) séparées, immédiatement avant la table des matières. Elle est indiquée dans la table des
matières.

NUMÉROTATION DES PAGES


Chaque page de votre manuscrit doit être numérotée. La pagination est continue : elle commence en
page 2 (page qui suit la feuille de titre) et s’achève en dernière page. La page de titre répète la page de
couverture. C’est la page n°1, mais elle n’est pas indiquée comme telle.

57
CALENDRIER UNIVERSITAIRE 2017-2018

(Adopté par la Commissions de la Formation et de la Vie Universitaire du 31


janvier 2017 et le Conseil d’Administration le 09 février 2017)
Rentrée : lundi 18 septembre 2017
1er semestre
- 13 semaines de cours :
du lundi 18 septembre 2017 au matin au samedi 28 octobre 2017
au soir
du lundi 6 novembre 2017 au matin au samedi 23 décembre 2017
au soir

- 1ère session d’examens du 1er semestre, évaluation et orientation :


du lundi 8 janvier 2018 au matin au samedi 20 janvier 2018 au soir

2ème semestre
- 12 semaines de cours :
du lundi 22 janvier 2018 au matin au samedi 24 février 2018 au soir
du lundi 5 mars 2018 au matin au samedi 21 avril 2018 au soir

- 1ère session d’examens du 2ème semestre :


du mercredi 2 mai 2018 au matin au samedi 5 mai 2018 au soir
du vendredi 11 mai 2018 au matin au samedi 19 mai 2018 au soir

Session de rattrapages des 1er et 2ème semestres


- semaine pédagogique :
du vendredi 8 juin 2018 au matin au jeudi 14 juin 2018 au soir

- Examens :
du vendredi 15 juin 2018 au matin au samedi 7 juillet 2018

*************************
Vacances universitaires 2017-2018 :
TOUSSAINT : du samedi 28 octobre 2017 au soir au lundi 6 novembre 2017
au matin
NOËL : du samedi 23 décembre 2017 au soir au lundi 8 janvier 2018
au matin

58
HIVER : du samedi 24 février 2018 au soir au lundi 5 mars 2018
au matin
PRINTEMPS : du samedi 21 avril 2018 au soir au mercredi 2 mai 2018 au
matin

59
ADRESSES UTILES
UFR de Philosophie
Bureau du MASTER 1 – Mme Malika LAZAAR, 17, rue de la Sorbonne, 75231 Paris cedex 05 –
mardi, jeudi de 10 h à 12 h et de 14 h à 16 h ; fermé lundi matin et vendredi matin.
Tél. 01 40.46.27.91
E-mail : philom1@univ-paris1.fr.

Service des Inscriptions Administratives


Centre Pierre-Mendès-France, 11e étage ascenseur jaune, 90, rue de Tolbiac, 75013 Paris
Tél. 01 44 07 89 23 ou 01 44 07 89 73/89 74.

Service d’accueil et d’orientation des étudiants étrangers


ERASMUS/SOCRATES
58, boulevard Arago, 75013 Paris
Du lundi au vendredi de 10h à 12h et de 14h à 16h. Tél. 01 44 07 76 72

Service des Bourses


Centre Pierre-Mendès-France, Bureau C 8 01, 90, rue de Tolbiac, 75013 Paris
Les lundis, mardis, jeudis, vendredis de 9h30 à 12h et de 14h à 16h. Tél. 01 44 07 88 33 ou 01 44 07
86 93 ou 01 44 07 86 94.

S Service Orientation Documentation et Insertion Professionnelle (SODIP)


Centre Pierre-Mendès-France, 90, rue de Tolbiac, 75013 PARIS
Tél. 01 44 07 88 56 ou 01 44 07 88 36

Service de La Vie Étudiante


Aides aux démarches (bornes internet pour les inscriptions administratives consultation des résultats
de concours et examens), fichiers annonces de stages, emplois. RDC dans la Cour d’honneur, 12,
place du Panthéon, 75005 Paris.
Tél. 01 44 07 77 64.

Service Informatique pour la recherche et l’enseignement :


Salles informatiques en libre-service à disposition des étudiants : Centre Sorbonne – Salle Info 04,
escalier O, sous-sol, Centre Panthéon – Escalier G, entresol. Informations détaillées : http://crir.univ-
paris1.fr

60
Département des langues (SGEL)
LANGUES VIVANTES : allemand, anglais, arabe, chinois, espagnol, français langue étrangère,
italien, japonais, portugais et russe
LANGUES ANCIENNES : grec, latin et hittite
Deux semestres de 12 séances hebdomadaires chacun.
Le choix de la langue est libre. Le FLE (français langue étrangère) est réservé aux étudiant.e.s
étrangers non francophones. Pour mieux connaître l’offre dans les différentes langues, il est
recommandé de consulter le site du Département des langues, sur lequel sont indiqués des descriptifs
des enseignements, ainsi que des ressources pédagogiques divers.

Enseignement par groupes de niveaux. Choix du niveau d’après la grille européenne. Du Niveau 1
(initiation) au Niveau 6 (excellente maîtrise syntaxique et lexicale de la langue) Des tests électroniques
sont disponibles pour certaines langues. Cf. le site du Département :
https://www.univ-paris1.fr/ufr/sgel/
Le niveau sera indiqué sur le diplôme (par exemple : Niv 3/6).
Les niveaux 5 et 6 sont parfois orientés vers une application à la discipline, notamment en anglais.
Un descriptif spécifique est souvent indiqué à côté de l’horaire du TD. Le contrôle continu est
vivement conseillé.
Inscription en ligne en septembre sur « Reservalang » à partir du site du Département des langues.
Lire attentivement au préalable les conseils affichés sur le site, ainsi que le règlement de contrôle des
connaissances et aptitudes. Pour toute précision supplémentaire, cf. site du Département :

https://www.univ-paris1.fr/ufr/sgel/
Secrétariat du Département des langues : bureau A702 centre Pierre Mendès France

61
BIBLIOTHEQUE DE L’UFR DE PHILOSOPHIE

La bibliothèque de philosophie dessert les besoins documentaires des étudiants de l’UFR de


philosophie à partir du niveau L3.

Les disciplines couvertes par les collections sont celles des enseignements de l’UFR :
- Philosophie
- Logique
- Sociologie
- Esthétique

Les collections en chiffres :


- 25000 ouvrages
- 60 titres de périodiques (dont 4 vivants)
- Mémoires de maîtrise, de DEA et de M2 de l’UFR
- DVD

Communication des collections :


- Un catalogue informatisé permet d’identifier et de localiser les ouvrages :
http://catalogue.univ-paris1.fr.
- Les ouvrages sont communiqués sur demande. Ils peuvent être empruntés.

Documentation électronique :
- Postes d’accès aux ressources électroniques disponibles dans la bibliothèque.
- Possibilité de consulter à distance les ressources électroniques (monographies, périodiques, articles) à
l’adresse suivante : http://domino.univ-paris1.fr. Une authentification est demandée : entrer le login
et mot de passe de votre boîte mél étudiante « Malix » de Paris 1. Cette dernière doit donc être
préalablement activée.
- En cas de recherche infructueuse, possibilité d’accès à un autre portail « A to Z » depuis les postes de
Paris 1 uniquement.

Informations pratiques
Site web de la bibliothèque :
https://www.univ-paris1.fr/bibliotheques/trouver/une-bibliotheque/bibliotheque-cuzin/

Horaires :
Du octobre à mai : du lundi au jeudi de 9h30 à 19h
le vendredi de 9h30 à 17h
De juin à septembre : du lundi au vendredi de 9h30 à 17h
Fermeture : congés de Noël, de printemps et de mi-juillet à fin août
Accès :
Centre Sorbonne
Tél.: 01.40.46.33.61
Escalier C, 1er étage, salle Cuzin Fax : 01.40.46.31.57
17 rue de la Sorbonne – 75005 PARIS Courriel : mailto:philobib@univ-paris1.fr

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