le 13 février 2019, Séance n°4 Stéphanie LE GALLIC
L’opinion de Bainville sur les traités de paix (1919)
« Cette paix n’est pas d’une coulée pure » caractérise-t-il Jacques Bainville (1879-1936), journaliste de L’Action française en 1919 les traités de paix qui ont mis fin à la Première Guerre Mondiale. Le chroniqueur de politique étrangère et académicien français a publié un an plus tard, en 1920 une œuvre qui présente le même sujet dont le titre est « Les Conséquences politiques de la paix ». En premier lieu, il lui semble que cette paix – notamment pour l’Allemagne est tout à fait dure étant donné que l’empire de Guillaume II a perdu cette guerre sanglante. Il compare leur situation à l’esclavage. Puis, il accentue l’indépendance des nouveaux Etats européens comme celle de la Pologne ou celle de l’Autriche. Il constate que la création des pays successeurs de l’ancienne Autriche-Hongrie ne puisse guère empêcher le renforcement de l’Allemagne. Même si les promoteurs de ce système de paix ont démembré la Prusse orientale de celle de l’Occident, l’Allemagne se trouve dans une position géopolitique bien avantageuse pour elle-même car elle s’est composée d’un territoire cohérent. Selon Bainville, cette « paix de haine » ne l’empêche point de démolir la mosaïque des petits Etats créés par les Alliés. Zalán NÉMET LBH2U32 Histoire contemporaine le 13 février 2019, Séance n°4 Stéphanie LE GALLIC
Les Quatorze Points de Wilson
Le document en question est le programme de paix du président américain Woodrow Wilson (1913-1921) qui a été présenté devant le Congrès américain le 8 janvier 1918. Wilson a été réélu président en 1917 après avoir déclaré que son pays n’entrerait pas en guerre. Les États-Unis sont quand même entrés en guerre la même année. A la fin de la Grande Guerre, il a promis de nouveau de ne pas intervenir à la politique européenne. Mais sur le plan diplomatique, le président américain a pensé qu’ils ont un rôle mondial à jouer à cause de leur puissance dominante du monde. Cependant l’opinion publique américaine a refusé cette « politique impérialiste » en ayant peur des conflits similaires. L’opposition républicaine lui a reproché que les États-Unis ne sont pas responsables dans les affaires mondiales en rappelant la doctrine de Monroe qui condamne toute intervention américaine dans les affaires européennes. Malgré ces principes, après 3 ans de passivité, Wilson a déclaré la guerre à l’Allemagne en 1917. C’était un an plus tard, en 1918 qu’il a présenté devant le public américain (et mondial) ses avis concernant une paix mondiale. Il a voulu régler les conflits frontières en observant les lignes de nationalité reconnaissable afin que des Italiens ne doivent plus vivre dans l’Autriche-Hongrie ou bien dans l’Etat successeur de cette monarchie. C’était le même cas concernant les autres Etats de l’Europe centrale (comme celui de Pologne, de future Tchécoslovaquie), ou de la région Balkanique. Il était pour la reconstruction d’une Pologne indépendante. L’objectif de ce règlement était d’éviter les conflits territoriaux irrédents. Il faut remarquer que la question de l’Alsace-Lorraine était tout à fait contre ce principe car la majorité des habitants de ce territoire étaient Allemands. Le président souligne l’importance de la liberté économique et commerciale dans le 3e point, de l’instauration d’une paix durable et universelle dans le tout 1 er point en y ajoutant une diplomatie à la vue de tous, et enfin du droit des peuples et de l’intégralité territoriale dans les 5e,6e, 7e, 10e, 11e, 12e, 13e points. Les Quatorze Points n’étaient point soutenus par les Alliés, avant tout par les Français. Selon ces derniers, les États-Unis disposent moins de possibilité d’intervention dans les affaires européennes. Les opinions concernant la paix étaient différentes : d’un part les Américains ont été pour une paix universelle et moins sévère en donnant à toutes les puissances de participer dans l’économie mondiale. D’autre part, les Français, les Britanniques et les Italiens ont pensé qu’il faut punir les promoteurs de cette guerre sanglante. Le résultat de ces Points n’était qu’une paix de compromis entre les Alliés. Le dernier point, Zalán NÉMET LBH2U32 Histoire contemporaine le 13 février 2019, Séance n°4 Stéphanie LE GALLIC
la création d’une association générale des nations a été réalisée bien que sans les Américains, les promoteurs de cette organisation mondiale où le Congrès avait voté contre celle-ci.
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