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V17
INT-01-06-01XX
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Dernière mise à jour effectuée en mai 2017
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Dans un monde professionnel en constante et forte évolution, l’efficacité personnelle est un atout de choix
pour s’adapter et agir. Au-delà de l’intérêt particulier, elle a un retentissement sur les performances de
l’entreprise, pour peu qu’elle ne reste pas un exemple isolé ou limité à quelques collaborateurs ; Sénèque,
voici fort longtemps, affirmait déjà : « Il n’y a de vent favorable que pour ceux qui savent où ils vont ».
Pourtant, cette efficacité, pour la plupart, ne coule pas de source : urgences, événements impromptus,
journées de travail de plus en plus denses (en apparence ou en réalité ?)… provoquent tensions, fatigue et
le sentiment de subir - et non pas de dominer – les activités quotidiennes sans compter que chacune prend
toujours plus de temps qu’on ne le prévoyait au départ.
Alors, tout compte fait, quelles sont les clés de l’efficacité personnelle ? Dans une formule lapidaire – et donc
forcément réductrice – on pourrait dire qu’elles passent par la gestion des faits et des êtres, les autres
comme soi-même. De ce point de vue, l’efficacité personnelle est avant tout sous-tendue par le bon sens : le
pragmatisme, la capacité à résister aux idées reçues, tout autant qu’à se responsabiliser, la nécessité de
comprendre ce que l’on fait – et pourquoi on le fait – sont autant de conditions à l’émergence de l’efficacité.
Au-delà de ces principes fondamentaux, le présent fascicule se propose de traiter les différents
compartiments de l’efficacité personnelle : gérer son temps, organiser son activité, découvrir sa manière
d’appréhender des savoirs nouveaux… ; mais aussi démultiplier l’information, transmettre des messages,
gérer les situations de conflit et le stress qui en découle ; enfin – et peut-être surtout – être capable de
s’adapter à l’autre (seul ou en groupe) afin d’optimiser la communication. Tels sont les objectifs de ce
document ; tels sont aussi les découvertes ou les approfondissements qui vous sont offerts.
Car, comme on le croit trop souvent, l’efficacité personnelle n’est pas du domaine de l’inné mais de l’appris :
à chacun, donc, de se donner la peine de modifier ses habitudes et ses tendances pour atteindre à de
meilleures performances et, surtout, à un plus grand confort de travail.
La vie, notamment professionnelle, est devenue une course après le temps : dossiers à traiter d’urgence,
sollicitations de toutes sortes, réunions et rendez-vous… Le sentiment d’être débordé prédomine souvent, la
crainte de « ne pas y arriver » aussi. Ainsi, l’efficacité personnelle est-elle subordonnée à l’organisation que
chacun est capable – ou non – de mettre en œuvre.
Bien évidemment, pour dégager une organisation pertinente et efficace, encore faut-il bien connaître ses
manières d’agir et de réagir face aux problématiques et situations qui se présentent chaque jour, sa façon de
gérer le temps, sa capacité à gérer l’urgent et l’important.
Cette organisation et cette gestion du temps président à toute vie professionnelle, quel que soit le métier
exercé ; ceci est particulièrement vrai lorsqu’on est collaborateur d’un établissement bancaire, où la rigueur
personnelle est un des gages d’efficacité et de réussite. Pour autant, ces qualités ne sont pas innées, elles
s’acquièrent et ont besoin d’être régulièrement travaillées.
Les notions-clés
L’analyse L’analyse
1. LA GESTION DU TEMPS
1.1.1. L’autodiagnostic
Prononcez-vous, sincèrement et spontanément, par rapport aux 10 affirmations suivantes, en cochant les
cases « Vrai » ou « Faux » :
2. L’ORGANISATION PERSONNELLE
2.1.1. L’autodiagnostic
Prononcez-vous, sincèrement et spontanément, par rapport aux 15 affirmations suivantes, en cochant les
cases « Vrai » ou « Faux » :
Sources du développement :
• N. G. Rodach (2010). « Mieux gérer ses priorités et son temps » Éditions d’Organisation
• P. Stern (2012). « Être plus efficace » Eyrolles »
Apprendre est une activité incontournable et quasi quotidienne de la vie en entreprise ; pour autant, tout le
monde n’a pas la même manière d’acquérir un savoir, un savoir-faire ou un savoir-être. Par exemple,
lorsqu’il s’agit d’apprendre à utiliser un nouveau logiciel, certains commencent par lire le manuel, d’autres se
lancent dans une utilisation tâtonnante mais immédiate, d’autres encore préfèrent recourir aux explications
d’un expert.
Dans ce contexte, identifier son mode de réflexion (mais aussi celui des autres) et déterminer sa façon
d’apprendre sont des éléments essentiels de notre aptitude à gérer les situations qui se présentent.
Toutefois, l’activité intellectuelle – aussi importante soit-elle – ne doit pas nous faire oublier le langage des
sens : ces derniers jouent aussi un rôle majeur dans la communication aux autres.
Ainsi, ces différents aspects se conjuguent-ils pour nous permettre d’appréhender le monde qui nous
entoure et nous rendre plus aptes à communiquer avec autrui ; ceci est particulièrement vrai, bien sûr, dans
l’exercice d’une activité professionnelle.
Les notions-clés
1.1. Le questionnaire
Répondez sincèrement, après réflexion, aux questions suivantes relatives à votre mode de réflexion :
Vrai Faux
1) Vous vous sentez à l’aise dans l’échange, le débat d’idées.
2) Vous synthétisez vos idées facilement.
3) Ce sont les analyses concrètes qui vous intéressent.
4) Analyse et déduction sont les meilleures manières de résoudre un problème.
5) Vous pensez que la vérité se construit par la synthèse de différents modèles.
6) Vous recherchez des données objectives et des exemples pour justifier une affirmation,
un concept.
7) Vous aimez prendre de la hauteur, du recul par rapport à une problématique.
8) L’exactitude des données, des résultats est pour vous une nécessité absolue.
9)
Votre mode de pensée est plutôt inductif : vous allez du particulier au général, du concret
vers l’abstrait.
10) Ce sont les aspects théoriques qui, pour vous, comptent le plus.
11) La recherche de statistiques ne vous gêne pas, voire vous intéresse.
12) Une diversité de points de vue est nécessaire pour étudier une problématique.
13) Vous recherchez fréquemment des alternatives, des options nouvelles… pour résoudre
une difficulté.
14) La production de statistiques permet de justifier une affirmation ou un concept.
15) Vous êtes capable de rassembler dans une synthèse des idées en apparence
paradoxales.
16) Vous avez du mal à élaborer un concept, une théorie… avant d’avoir recueilli
suffisamment d’informations.
17) Vous préférez les informations aux concepts.
18) Votre mode de pensée est plutôt déductif : vous allez du général au particulier, de
l’abstrait vers le concret.
19) Vous aimez faire des analyses du type coûts/bénéfices.
20) Vous élaborez plusieurs options de solutions lorsque vous cherchez à résoudre un
problème.
21) Vous aimez les approches, les problématiques structurées.
22) Les divergences d’opinions (voire les conflits) sont normales lors de la réalisation d’un
travail en commun.
23) Vous aimez étudier par observation de la réalité.
24) Il est important pour vous de déterminer comment on parvient à un résultat.
25) Une vérité est toujours la synthèse entre approches conceptuelle et empirique.
26) Une approche rationnelle est la meilleure façon de résoudre une problématique.
27) Être à contre-courant des idées habituelles ne vous effraie pas.
28) Le concept seul, sans illustration, n’est pas pertinent.
29) Une justification rationnelle est nécessaire aux considérations empiriques ou subjectives.
30) Vous aimez rechercher l’idée contraire à l’idée présentée.
31) Seule l’approche analytique est pertinente pour trouver une vérité.
32) L’élaboration d’un concept passe nécessairement par une recherche préalable
d’informations.
3 12 1 6
4 13 2 9
8 16 5 11
10 19 7 14
18 21 15 17
24 25 22 21
26 28 27 23
31 29 30 32
Nombre de cases cochées par colonne (maximum de 8)
STYLES
Rationnel Pragmatique Coopératif Observateur
Sources du développement :
• P. Stern (2012). « Être plus efficace » Eyrolles
• M. Josien (2013). « Techniques de communication interpersonnelle » Eyrolles
Parler d’innovation et, à plus forte raison, de créativité dans le monde de l’entreprise peut surprendre, voire
choquer ; aussi ne s’agit-il pas d’être génial, mais de prendre conscience que notre environnement socio-
économique est en pleine mutation et qu’il suppose de notre part une capacité d’adaptation importante.
Innover, c’est donc le plus souvent anticiper des tendances que l’on voit se dessiner dans le secteur
professionnel où l’on exerce : le développement fulgurant des téléphones mobiles (quoi qu’on pense au
demeurant de cet outil) n’est jamais qu’une adaptation, permise par les avancées technologiques, d’un
système de communication classique ; de même, la généralisation de l’internet n’a surpris que ceux qui
n’avaient pas identifié, d’une part les possibilités techniques de ce dispositif, d’autre part la soif de
communication de nos contemporains.
Soyons sûrs, enfin, que chacun de nous possède une aptitude à innover mais que, très souvent, l’urgence
du quotidien conjuguée à l’absence de remise en question de nos habitudes, ne lui permet pas toujours de
l’exprimer. L’innovation suppose déjà de résister à la routine.
Les notions-clés
Le défi
La créativité
Le partage
d’information
Faciliter
l’innovation
1.2. Le processus
La créativité repose sur sept étapes différentes :
• identifier : l’apparition d’un besoin, d’une problématique est à l’origine de l’innovation ; mais
cette apparition peut rester lettre morte et n’engendrer aucune suite, si nous ne sommes pas
attentifs à notre environnement. Il est donc nécessaire de manifester une qualité première :
l’observation ;
• analyser : il s’agit de déterminer, par l’analyse (c’est-à-dire en décomposant un tout en ses
parties), les éléments constitutifs du besoin ou de la problématique qui se présente ;
• collecter : cette troisième étape consiste à collecter les informations disponibles (ce besoin,
cette problématique… se sont-ils déjà présentés dans l’entreprise ou ailleurs ?) et à recueillir
des éléments utiles, exploitables ;
• imaginer : c’est ici l’étape de la créativité à proprement parler ; notre cerveau doit pouvoir
laisser libre cours à sa capacité de découverte en formulant des solutions, des pistes… sans se
préoccuper, pour l’instant, de leur faisabilité ;
• construire : les différentes idées et solutions sont regroupées, confrontées, pour faire naître
quelques possibilités d’idées nouvelles ;
• valider : il s’agit maintenant de procéder à l’analyse critique des solutions imaginées et
d’identifier notamment les avantages et les obstacles liés à chacune de ces solutions ;
• mettre en œuvre : les six étapes précédentes se concrétisent dans la mise en œuvre des
solutions retenues ; elles font l’objet d’une application permettant de vérifier définitivement leur
pertinence.
Ces sept étapes permettent donc à la créativité de s’inscrire dans un processus structuré, qui n’a donc rien à
voir avec l’improvisation ; toutefois, cette rigueur ne doit pas brider notre capacité de réflexion et ainsi nuire à
l’émergence d’idées originales ou nouvelles.
2.1.1. Le brainstorming
Ce terme anglais est passé dans le langage courant et signifie littéralement « remue-méninges ». Le
brainstorming est essentiellement une technique de créativité de groupe qui se déroule en deux étapes :
• dans un premier temps, chacun donne les idées qui se présentent à son esprit et aucune
critique ne peut être formulée pendant cette phase ; il s’agit pour les participants de se laisser
aller aux réflexions spontanées, aux associations d’idées, à ce que suscite l’imagination ;
• la seconde phase consiste à reprendre toutes les idées émises et à procéder à une analyse
critique ; cette phase est la plus délicate car elle suppose de la rigueur et de la méthode ; elle entend
aussi que chacun accepte les critiques qui sont faites et l’abandon éventuel des idées émises.
Il est important d’organiser ces deux étapes car l’expérience montre que les idées sont beaucoup moins
nombreuses si la première n’est pas respectée : la critique immédiate décourage les participants qui se
censurent eux-mêmes, plutôt que de s’exposer au jugement des autres.
Sources du développement :
• M.R. Beauregard, R.E. Mac Dermott, R.J. Mikulak (1996). « Développer l’initiative et la
créativité du personnel » Dunod
• L. de Branbadère (2004). « Le management des idées » Dunod
• F. Dert (1997). « L’art d’innover ou la conquête de l’incertain » Maxima
• P. Stern (2012). « Être plus efficace » Eyrolles
« Écouter, c’est encore ce qu’il y a de mieux pour entendre » (Beaumarchais – Le Barbier de Séville). Écouter
dépend de notre volonté, de notre désir d’établir un lien avec notre entourage et nous permet à la fois de saisir
notre environnement par l’audition et de le comprendre : c’est le double sens du mot « entendre ».
Mais l’écoute est souvent parasitée par nos propres pensées qui nous détournent de ce que dit l’autre au
moment même où il parle, par nos interprétations, par notre désir de lui répondre avant même qu’il ait fini de
s’exprimer. Elle peut être également perturbée par la façon même dont s’expriment nos interlocuteurs, par
les mots qu’ils emploient et, de façon plus générale, par les bruits de l’environnement.
L’écoute est donc une activité fondamentale de la communication : elle est notamment indispensable si l’on
veut répondre de façon pertinente à son ou ses interlocuteurs (clients internes ou externes à la banque,
collègues, hiérarchiques…) ; elle est le gage de la bonne relation à autrui.
Les notions-clés
1. L’IMPORTANCE DE L’ÉCOUTE
2.3. La reformulation
La reformulation est un moyen de s’assurer que le message de l’interlocuteur est compris et à lui montrer
que son intervention est prise en compte. Si cette pratique est souvent le fait du locuteur lui-même (celui qui
s’exprime), le récepteur (celui qui écoute) a la possibilité (et même la nécessité) de se livrer de son côté à
des reformulations régulières. Ainsi passent-elles souvent par :
• des questions : « que voulez-vous dire ? », « de quoi s’agit-il ? », « pourriez-vous préciser ? » ;
• la reprise, avec les mots du récepteur, du discours de son interlocuteur : « si je comprends bien
votre pensée… », « si je ne me trompe pas, vous considérez que… » ;
• des encouragements : « ce que vous dites là me paraît très important », « voici un aspect qui
ne m’était pas apparu »…
En définitive, au terme de ces réflexions sur l’écoute, il est opportun de rappeler la pensée d’Épictète
(philosophe grec de l’École stoïcienne), toujours d’actualité : « L’homme possède une langue et deux oreilles
pour qu’il écoute deux fois plus qu’il ne parle ».
Notre monde s’est orienté radicalement, depuis quelques décennies, vers un partage de l’information dans
tous les secteurs et, ce, à l’échelle de la planète. Cette universalisation de l’information touche également
notre quotidien. Nous sommes assaillis par les nouvelles de toutes sortes, empruntant les canaux les plus
divers : presse, messagerie électronique, téléphone, réunions…
Face à cette avalanche, comment le récepteur peut-il se sentir particulièrement intéressé par une
information spécifique et, donc, la retenir ? Il faut à l’émetteur, sinon un talent affirmé, du moins le respect de
quelques principes destinés à faciliter la communication. Pour en être convaincu, il suffit sans doute d’avoir
en tête que, sur la totalité d’un message que nous voulons communiquer, nous en transmettons 80 %, mais
notre interlocuteur n’en entend que 60 %, n’en comprend que 40 %, et n’est capable d’en restituer que…
20 % !
C’est dire que nous n’avons pas trop de tous les moyens à notre disposition pour transmettre une
information : les mots, bien sûr, mais aussi le non-verbal, tout autant que l’intonation et même… le silence !
Les notions-clés
Émission du message
L’originalité
La structuration L’aisance Le besoin
de l’information
2. LA TRANSMISSION DU MESSAGE
Bien sûr, nous ne communiquons pas pour le plaisir de le faire, mais pour atteindre un but : transmettre un
message, notamment dans le cadre des activités professionnelles. Mais encore faut-il se faire comprendre,
s’adapter à l’autre, bref, manifester des capacités de nature à entrer en relation avec autrui.
Sources du développement :
• J.-C. Martin (2014). « Le guide de la communication », Marabout
• Y. Winkin (2014). « La nouvelle communication », Edition du Seuil
• J. Piveteau, D. Noye (2013). « Comment communiquer de façon efficace ? », Insep
Plus de la moitié du temps de travail d’un cadre, dans certaines entreprises, se passe en réunions ; la
réunion est, certes, un temps indispensable pour instruire un projet, prendre des décisions, communiquer
des informations. Pour autant, selon une enquête récente portant sur plus de 600 employés, plus d’un quart
d’entre eux (27 %) affirment que les réunions sont responsables du plus grand nombre d’heures de travail
perdues !
Absence d’animateur, impréparation de la réunion, non-respect de l’ordre du jour (quand il y en a un !)…
sont quelques-unes des raisons avancées pour expliquer l’improductivité de certaines réunions ; sans
compter leur multiplicité qui finit par épuiser les plus endurants : la « réunionite » est un fléau bien connu
dans certaines entreprises.
Pourtant – et heureusement – bon nombre de réunions sont des temps privilégiés de progression d’une
équipe et de renforcement des motivations. Ce qui fait la différence ? La façon dont la réunion est préparée,
animée et suivie.
Les notions-clés
1. LA PRÉPARATION
50 % du succès d’une réunion passe par sa préparation ; souvent, parce que les réunions sont fréquentes et
qu’elles concernent les membres d’une même équipe, la préparation est négligée : c’est une erreur, toute
réunion suppose une préparation visant à donner une image d’importance et de sérieux à ce qui se passera.
A contrario, une « réunion informelle » est le meilleur moyen pour que les participants aient le sentiment que
« c’est encore de la réunionite » !
RÉUNION DU ……………………………………………….
HORAIRES :
LIEU :
OBJET DE LA RÉUNION :
PARTICIPANTS :
OBJECTIFS :
ANIMATEUR DE LA RÉUNION :
INTERVENANTS (internes au groupe ou externes – si nécessaire) :
2. L’ANIMATION
ABSENTS EXCUSÉS :
OBJET DE LA RÉUNION :
ANIMATEUR DE LA RÉUNION :
OBJECTIFS :
POINTS ABORDÉS
(structurés, intitulés et synthétisés)
DÉCISIONS PRISES
(y compris les mesures à suivre)
Pour être efficace, le compte rendu doit être envoyé dans les deux jours suivant la réunion ; un exemplaire
est adressé aux absents excusés, ainsi qu’aux tiers concernés (hiérarchique, par exemple).
Sources du développement :
• R. Mucchielli (2015). « La dynamique des groupes » ESF
• L. Timbal-Duclaux (1989). « Les réunions avant, pendant, après » Retz
L'objectif pédagogique : Définir et identifier les différentes formes et caractéristiques des incivilités au
sein de la banque, en vue de les prévenir.
« Instruire le peuple, c’est l’améliorer ; éclairer le peuple, c’est le moraliser ; lettrer le peuple, c’est le
civiliser » (Victor HUGO - 1830).
Selon Sébastian ROCHE – la Société Civile, 1996 – les incivilités constituent « les ruptures de l’ordre dans
la vie de tous les jours, ce que les acteurs ordinaires considèrent comme la loi et non pas ce que les
institutions qualifient d’ordre (les infractions) ».
L’incivilité est aujourd’hui un phénomène de société qui dépasse les frontières géographiques,
professionnelles et sociales ; elle se trouve au quotidien de notre vie et affecte toutes les générations.
Elle est ressentie différemment suivant la nature de l’incivilité, selon son contexte et en fonction de la
sensibilité de l’individu.
Ses effets peuvent affecter psychiquement et même parfois physiquement (lorsqu’il y a violence) la
personne la subissant.
Les notions-clés
Les risques
affectant la sécurité La non-observation
des convenances
Les caractéristiques
de l’incivilité
L’absence
La rupture avec les codes
de respect d’autrui
de communication
1. UN PHÉNOMÈNE DE SOCIÉTÉ ?
De nos jours, près de trois salariés sur quatre travaillent en contact avec le public, de vive voix ou par
téléphone. Lors d’une enquête menée en 2003, 22 % de ces salariés déclarent avoir subi une agression
verbale au cours des douze mois précédents ; postiers, employés de banques, agents de sécurité et
professions de santé figurent parmi les métiers les plus touchés.
Cette enquête confirme que les agressions verbales et les incivilités sont, hélas, devenues courantes dans
nos sociétés : l’accélération des rythmes, la promiscuité, le bruit… sont souvent invoqués pour justifier ce qui
reste, malgré tout, inacceptable. Ce type de violence peut avoir deux origines : externe (celle en provenance
de clients, d’usagers…) ou interne à l’entreprise (entre collègues, par exemple) ; dans les deux cas,
l’agression verbale n’en étant que l’expression visible, c’est la situation conflictuelle qui est directement
concernée.
Il faut donc mesurer non seulement la souffrance qui peut nous être faite et apprendre à la gérer, mais celle
aussi que nous pouvons infliger sans le vouloir, souvent en réaction à une situation difficile à vivre.
Les notions-clés
La technique du renforcement
La médiation
L’esquive
2.1.1. L’empathie
De nombreuses définitions sont proposées pour l'empathie, souvent confondue avec la sympathie. Pourtant,
elle désigne une attitude envers autrui, caractérisée par un effort objectif et rationnel de compréhension des
ressentis de l'autre (en particulier de sa souffrance). En effet, aussi paradoxal et choquant que cela puisse
paraître, l’empathie considère que la personne agressive est une personne en souffrance ; l’agression
qu’elle manifeste est le moyen de projeter sa souffrance sur autrui afin qu’il éprouve la même douleur. Il ne
s’agit bien entendu pas d’accepter cette attaque, mais d’en comprendre le mécanisme et de la gérer :
l’empathie est un moyen pour y parvenir.
Toutefois, l’empathie exclut tout implication affective personnelle (ce serait alors de la sympathie ou de
l’antipathie), ainsi que tout jugement moral. L'empathie se différencie donc de la sympathie compatissante
dans laquelle une personne éprouve le même état affectif qu'une autre, sans conserver la distance qu'on
observe dans l'empathie. Cette dernière implique un processus de recul intellectuel qui vise la
compréhension des émotions ressenties par autrui, tandis que la sympathie est un comportement affectif qui
ne permet pas, en l’occurrence, de dénouer la situation.
2.2.2. La médiation
Cette technique est possible si le conflit ne concerne pas directement la personne qui s’interpose. Par
exemple, si un incident éclate entre deux membres d’une même équipe, le manager peut pratiquer la
méthode des entretiens séparés, suivis d’une rencontre commune : entrevue avec chacune des personnes
concernées, puis réunion à trois pour finaliser les nouvelles conduites. Par rapport à ce dernier point, il est
souhaitable que ce soient les deux antagonistes qui les formulent et qu’ils soient, si possible, mis en
situation de travailler ensemble, par exemple sur un projet commun. L’écueil de la médiation est qu’elle
suppose de pouvoir agir dans le temps et exclut, de ce fait, une action dans l’urgence ; comme le conflit ne
concerne pas, par définition, le médiateur, celui-ci ne s’implique qu’en cas de nécessité à savoir si :
• les opposants sont incapables de se mettre d’accord ;
• les dommages collatéraux se produisent : le reste de l’équipe pâtit du conflit ;
• les opposants attendent l’intervention d’un médiateur.
2.2.3. L’esquive
Troisième et dernière voie, il s’agit d’éviter le conflit, mais en ayant conscience que ce ne peut être qu’une
mesure temporaire. Par exemple, face à un client mécontent, plutôt que de traiter dans l’urgence sa
réclamation et sa mauvaise humeur, il est souvent préférable de proposer un rendez-vous dans les jours à
venir, voire le jour même, mais à un moment convenu.
Le moment du rendez-vous venu, il est probable que le contestataire s’exprimera différemment, plus
objectivement et avec plus de retenue ; de son côté, son interlocuteur aura eu le temps de calmer le stress
généré par l’agression et, sans doute, de préparer la rencontre. Par ailleurs, si la personne est vraiment très
énervée, il sera certainement difficile de repousser l’entretien à plus tard.
Sources du développement :
• C. Grellier (2007). « Le management du bon sens » Dunod
• D. Eppling, L. Magnien (2011). « Quel manager êtes-vous ? » Éditions d’Organisation
• P. Scholtès, B. Joiner, B. Streibel, J. Lalanne (2003). « Réussir en équipe » Actualisation
Nous l’avons évoqué précédemment, les agressions verbales, les conflits, sont source d’un stress important
lorsqu’ils surviennent, au point que, souvent, il en subsiste des marques durables. Toutefois, par bonheur, tout le
monde n’est pas soumis à ce genre de situations : mais au-delà de ces incidents pénibles, le stress (de l’anglais
« distress » qui signifie « détresse ») se manifeste régulièrement dans la vie professionnelle et personnelle.
Loin d’être une notion fourre-tout, le stress est une réaction biologique bien réelle à une stimulation
extérieure physique, psychique ou sensorielle. Une grande partie de la population occidentale, selon une
enquête réalisée ces dernières années, se dit « parfois ou souvent » soumise au stress : ainsi, 72 % des
salariés, 86 % des cadres se sentent de plus en plus stressés (Liaisons sociales - Manpower - CSA).
En réalité, il n’y a ni bon ni mauvais stress (comme on le croit trop souvent) ; il n’y a que des réponses plus
ou moins adaptées au contexte et à la personne qui le ressent : c’est le trop-plein de stress - voire le trop
peu ! - qui génère des problèmes.
Les notions-clés
Apprivoiser
le stress
2. APPRIVOISER LE STRESS
Il n’est pas facile de résister au stress, mais un comportement adapté et un bon entretien physique sont de
nature à faire du stress un allié plus qu’un adversaire.
« Le temps, c’est de l’argent » : si chacun est convaincu de ce principe, souvent érigé en vérité, reste à
savoir comment utiliser au mieux le temps professionnel. Une enquête conduite par le « Journal du
Management », datant de la fin de l’année 2003, montre les résultats suivants : sur 485 personnes ayant
répondu au questionnaire qui leur était proposé, 43,3 % estiment qu'elles gèrent leur temps de travail
« correctement » et 35,7 % qu'elles le gèrent « plutôt bien », voire « parfaitement ».
Ce bel optimisme ne doit pas cacher les difficultés inhérentes à la gestion d’emplois du temps de plus en
plus serrés. De ce point de vue, l’utilisation d’un agenda est, bien sûr, un moyen d’organiser son temps ;
agendas « papier », mais de plus en plus agendas électroniques, couplés ou non avec des assistants
personnels (PDA), toute une panoplie est mise à disposition des professionnels pour conjuguer ponctualité
et efficacité.
L’outil, toutefois, reste un outil : encore faut-il l’utiliser à bon escient, avec professionnalisme, apprendre à ne
pas mettre sur un même plan toutes les activités, se ménager des plages de liberté… au cas où.
Les notions-clés
L’urgent
et l’important
Une utilisation
La ponctualité rationnelle
La gestion
de l’agenda
1) Avez-vous le sentiment de bien gérer votre emploi du temps professionnel ? Oui Non
2) Votre agenda est-il pour vous un auxiliaire indispensable ? Oui Non
3) Pensez-vous que le « vite fait, bien fait » est efficace ? Oui Non
4) Quels sont les facteurs qui perturbent le plus votre emploi du temps ?
• Les imprévus, les urgences, les erreurs ? Oui Non
• Les sollicitations en tout genre des clients ou des collègues ?
Oui Non
• Les réunions qui se prolongent ?
• Les communications distantes (téléphone, messagerie) ? Oui Non
• Votre sens de l’organisation un peu brouillon ? Oui Non
Oui Non
5) Sur quels types d’activités vous sentez-vous le plus performant ?
• Les activités urgentes ? Oui Non
• Les activités nouvelles, diversifiées ?
Oui Non
• Les activités répétitives ?
Oui Non
1) Avez-vous le sentiment de bien gérer votre emploi du temps professionnel ? Oui Non
79 % 21 %
2) Votre agenda est-il pour vous un auxiliaire indispensable ? Oui Non
77 % 23 %
3) Pensez-vous que le « vite fait, bien fait » est efficace ? Oui Non
60 % 40 %
4) Quels sont les facteurs qui perturbent le plus votre emploi du temps ?
• Les imprévus, les urgences, les erreurs ? 62 %
• Les sollicitations en tout genre des clients ou des collègues ? 54 %
• Les réunions qui se prolongent ? 37 %
• Les communications distantes (téléphone, messagerie) ? 36 %
• Votre sens de l’organisation un peu brouillon ? 20 %
Quelques observations par rapport à ces chiffres. Tout d’abord, si une forte majorité estime gérer
correctement son emploi du temps, une majorité tout aussi importante dénonce l’impact des impondérables
(imprévus, urgences, sollicitations diverses…). Les réunions qui se prolongent figurent aussi en bonne place
des modifications de planning. Par ailleurs, le « vite fait, bien fait » produit encore recette, confirmé par le
sentiment de performance rapporté aux activités urgentes. Est-ce à dire que l’urgence est la condition de
l’efficacité ? Il y a là un pas qu’il vaut mieux ne pas franchir…
Possibilité
d’affichage par jour,
semaine ou mois
URGENT
À traiter
À déléguer
en premier rang
IMPORTANT
À traiter
À différer
en deuxième rang
URGENT
IMPORTANT
Sources du développement :
• S. Covey (1995). « Priorité aux priorités » First
• C. Honoré (2013). « Éloge de la lenteur » Marabout
• J. de Rosnay (2014). « Le macroscope » Le Seuil
Les notions-clés
La courtoisie à distance
1. L’USAGE DU TÉLÉPHONE
Il est essentiel de savoir utiliser cet outil devenu très banal car les appels téléphoniques sont très nombreux
tout au long de la journée ; ils prennent donc de nombreuses minutes et interrompent d’autant l’activité, ce
qui contribue à un travail haché préjudiciable à l’efficacité.
Sources du développement :
• P. Ohana (2000). « Vous, votre temps de travail et Internet » Editions d’Organisation
• P. Rataud (2000). « S’organiser au quotidien » Editions d’Organisation
L’esprit de synthèse est une des plus importantes qualités requises par l’activité professionnelle : l’aptitude à
comprendre une instruction, à dépouiller et à étudier un dossier, à rédiger une synthèse, à travailler avec
ordre et méthode tels sont quelques-uns des savoir-faire indispensables à des collaborateurs dont les
métiers touchent au monde économique, à l’activité commerciale, au management des hommes et des
organisations.
Ainsi, la synthèse se place-t-elle au cœur des qualités et aptitudes requises en milieu professionnel : à partir
d’un dossier rassemblant différents documents, il s’agit de réaliser une synthèse en sélectionnant une ou
plusieurs idées générales. Ces idées sont ensuite regroupées en un texte cohérent, structuré et explicite
dont le but est d’informer un destinataire qui, à la lecture de la note, disposera de toutes les informations
utiles pour se faire une opinion et prendre éventuellement une décision, sans avoir à consulter le dossier
d’origine.
Les notions-clés
La formulation du sujet
L’étude du dossier
La construction
du plan
La rédaction
1. L’ÉTUDE DU DOSSIER
La rédaction d’une synthèse est un aboutissement : avant tout, il s’agit de prendre connaissance des
éléments constitutifs du dossier, composé de plusieurs textes et documents.
Lorsque le sujet est rédigé de façon explicite, il ne porte généralement aucun titre. Ainsi, dans l’exemple
ci-dessus, l’intitulé « Archivage des documents du Service » ne figurerait certainement pas en amont de
l’instruction ou de la mise en situation.
Titre Exemple :
du document l’archivage
(s’il y en a un) électronique
Article
Source in Le Monde
Date 01/12/2006
Taille 1 page
Référence
Observations à un autre article
complémentaires du même auteur
Cette grille sera bien évidemment complétée pour l’ensemble des documents ; elle permet au rédacteur
d’avoir déjà une vue synthétique du dossier quant à sa constitution. Certaines cases pourront rester vides si
les renseignements ne sont pas communiqués. Il sera nécessaire, si jamais la thématique n’a pas été
précisée, de dégager de quoi il est question, en faisant preuve de perspicacité pour ne pas identifier cette
thématique en ne considérant qu’un ou deux des documents soumis.
Il est préférable de ne pas surligner les textes : en effet, la tentation est grande, au fur et à mesure de la
lecture, de surligner de plus en plus d’éléments, si bien que le document d’origine devient difficilement
exploitable et que la synthèse reste à faire. Il en est de même des annotations portées en marge des textes,
qui sont à limiter au strict nécessaire.
En revanche, si vous soulignez au crayon à papier gras, vous aurez toujours la possibilité de gommer une
annotation superflue.
La vie en entreprise offre de nombreuses occasions de s’exprimer devant un auditoire ou dans le cadre
d’entretiens en tête-à-tête. Ces situations diverses correspondent à des manières de communiquer
différentes, chacune répondant à des spécificités propres.
Qu’il s’agisse de tel ou tel type d’interventions, le but est toujours d’être entendu, c’est-à-dire aussi écouté et
compris. Mais outre cette nécessité, il s’agit de susciter et de maintenir l’attention d’un auditoire ou d’un
interlocuteur, autrement dit de convaincre.
La mission est donc à la fois importante et complexe, sans compter qu’une bonne partie de ces interventions
est susceptible de se faire devant des auditoires étrangers à l’entreprise dans laquelle on travaille : il s’agit
alors de représenter au mieux cette dernière, afin de valoriser son image et de ne pas porter atteinte à sa
renommée.
Les notions-clés
L’informatif Le participatif
La situation
de prise de parole
L’interactif
1.1.1. La conférence
La plus connue des prises de parole dans un contexte informatif est la conférence, aujourd’hui fort
répandue. À l’origine, ce terme est dérivé d’un verbe latin qui signifie « réunir » ; si le mot, dans son
acception particulière désigne une réunion d’ordre technique et d’étude, il a pris aujourd’hui un sens plus
large et évoque tout rassemblement de personnes venues s’informer d’un sujet par le biais d’un exposé
préparé et délivré par un expert.
La conférence est donc, la plupart du temps, une situation où le conférencier fait sa présentation, appuyée
ou non sur des documents visuels, puis se prête au jeu des questions posées par l’assemblée. Cet exercice
suppose, de la part de l’intervenant, une solide maîtrise du sujet, car il doit s’exprimer pendant plusieurs
dizaines de minutes sur un thème qui intéresse a priori les participants, mais qu’ils ne connaissent pas ou
mal. Il doit aussi maintenir leur intérêt de telle sorte que des questions soient posées et viennent dynamiser
les échanges. La réussite de la conférence tient donc en très grande partie à la qualité du conférencier.
1.1.5. L’image
Il s’agit avant tout d’offrir une image digne de l’entreprise que l’on représente :
• la tenue est donc irréprochable, selon les standards de l’entreprise : même dans les métiers de
service tels que ceux de la banque, il existe une « tenue de travail » qui est de rigueur pour
incarner l’établissement dont on est le messager ; elle correspond à un code culturel qui a
comme conséquence, pour l’intervenant, d’adopter cette tenue quels que soient le contexte de
l’intervention, le lieu, le moment… ;
• l’élocution est soignée, la diction claire et sans relâchement (pas question de mâcher du
chewing-gum !), le vocabulaire choisi sans affectation, mais sans termes d’argot non plus ;
• enfin, est-il besoin de le préciser, la ponctualité est de rigueur, ainsi que le respect du temps de
parole imparti...
Bref, ces quelques principes, qui peuvent paraître contraignants ou surdimensionnés à certains, sont la
condition pour valoriser l’image de l’entreprise que l’on représente.
Sources du développement :
• G. Collard (1999). « L’art de s’exprimer en toutes circonstances » Presses de la Renaissance
• J.-C. Martin (2014). « Le Guide de la communication » Marabout
Toute communication à des tiers suppose clarté et rigueur : « Ce qui se conçoit bien s’énonce clairement, et
les mots pour le dire arrivent aisément ». Cette maxime de Nicolas Boileau (in L’Art poétique – Chant 1)
n’est pas passée dans le langage courant par hasard : un message sera d’autant plus explicite qu’il présente
des qualités de structure et d’organisation.
Mais la construction du message ne se borne pas à l’élaboration d’un plan ou d’un sommaire ; il s’agit aussi
de donner des repères à ses interlocuteurs, de hiérarchiser les idées, de les prioriser afin de donner de la
force tout autant que de la clarté à l’information transmise. Certes, ce que nous appelons le « fond » (c’est-à-
dire l’essence même de la pensée) est mis en valeur par la « forme » adoptée mais doit être élaboré de
façon construite et aller à l’essentiel.
Ces principes sont incontournables dans l’activité professionnelle, où les occasions de communiquer des
informations à des clients, de former des collègues ou des stagiaires… sont fréquentes ; au-delà d’une
communication individualisée, plus délicate est l’intervention devant un groupe.
Les notions-clés
La construction du message
1.1.2. Le plan
Bien sûr, le plan d’une intervention devant un public est une pièce maîtresse de la construction d’un
message, mais pour autant ne correspond pas complètement à celui d’une dissertation : certes, il reprendra
les notions d’introduction, de développement et de conclusion, mais en les adaptant aux nécessités de
communication avec un groupe.
Ainsi, pour ce qui est du corps du sujet abordé (le développement), aux classiques trois parties seront
préférées des présentations en deux parties, elles-mêmes scindées en deux ou trois sous-parties.
Ce type de plan permet de présenter les informations utiles, mais aussi les arguments que l’on veut faire
valoir et d’anticiper ainsi les objections auxquelles s’attend l’orateur ; il donne en outre la possibilité
d’illustrer, sans excès, les propos par des exemples, des illustrations chiffrées…
2. LA PRÉPARATION DE L’INTERVENTION
Ainsi que nous l’avons précédemment évoqué, la rigueur de construction d’un exposé, d’une présentation,
est un atout majeur permettant à l’intervenant de se faire comprendre de son auditoire ou de son
destinataire ; toutefois, d’autres aspects viennent conforter la clarté de son discours.
Ce sont les hommes qui font l'entreprise, du haut en Ce sont les hommes qui font l'entreprise, du haut en
bas de la pyramide, quelle que soit la taille de bas de la pyramide, quelle que soit la taille de
l'entreprise. Cette pyramide ne peut aller de l'avant l'entreprise. Pourtant, cette pyramide ne peut aller de
que si les femmes et les hommes qui la constituent l'avant que si les femmes et les hommes qui la
vont de l'avant. Chaque jour, si elle progresse dans constituent vont de l'avant. Ainsi, chaque jour, si elle
un esprit de corps, d'équipe, les succès seront au progresse dans un esprit de corps, d'équipe, alors
rendez-vous. Si l’on quitte l'aspect philosophique et les succès seront au rendez-vous. En outre, si l’on
que l'on retourne dans le cadre du travail, on peut quitte l'aspect philosophique et que l'on retourne
décliner ce principe et retrouver toutes les valeurs dans le cadre du travail, on peut décliner ce principe
qui permettront de manager un projet, une équipe, un et retrouver en définitive toutes les valeurs qui
service, une direction, une entreprise. permettront de manager un projet, une équipe, un
service, une direction, une entreprise.
Sources du développement :
• N. Glass (1998). « Les dix défis du management » Editions d’organisation
• G. Lyr (1999). « Face au public » Editions d’organisation
• C. Grellier (2007). « Le Management du bon sens » Dunod
S’adapter à un auditoire, c’est aussi, outre l’usage de la communication non verbale, être en mesure de le
convaincre. Au sens premier du terme, convaincre signifie « conduire quelqu’un par le raisonnement ou par
des preuves à accepter une vérité, un fait ». Convaincre ne signifie donc pas imposer, obliger quelqu’un à
penser comme on le souhaite mais, bien au contraire, lui démontrer en quoi et pourquoi nous avons raison.
L’instrument d’excellence pour emporter la conviction de quelqu’un est donc avant tout l’argumentation, qui
consiste à produire, de façon construite et pertinente, les preuves de ce que l’on avance ; mais ce n’est pas
suffisant : encore faut-il que toute l’attitude du locuteur accompagne cette présentation rationnelle, sous
peine que cette dernière apparaisse totalement désincarnée. Encore faut-il aussi que la force de conviction
n’apparaisse pas comme la volonté d’avoir raison à tout prix, a fortiori comme de l’agressivité.
Nombreuses sont les situations de l’activité professionnelle qui supposent de convaincre (relations avec ses
collègues, avec des clients…) ; toutes nécessitent de maîtriser ce que certains n’hésitent pas à appeler
« l’art de convaincre ».
Les notions-clés
L’argumentation
La force de conviction
L’assertivité La régulation
des objections
2.2.1. Questionnaire
Plutôt Plutôt
Répondez spontanément et sincèrement aux questions suivantes
VRAI FAUX
1 Je dis souvent oui, alors que je voudrais dire non.
2 Je défends mes droits, sans empiéter sur ceux des autres...
3 Je préfère dissimuler ce que je pense ou ressens, si je ne connais pas bien la personne.
4 Je suis plutôt autoritaire et décidé.
5 Il est en général plus facile et habile d'agir par personne interposée que directement.
6 Je ne crains pas de critiquer et de dire aux gens ce que je pense.
7 Je n'ose pas refuser certaines tâches qui manifestement ne relèvent pas de mes attributions.
8 Je ne crains pas de donner mon opinion, même en face d'interlocuteurs hostiles.
9 Quand il y a un débat, je préfère me tenir en retrait pour voir comment cela va tourner.
10 On me reproche parfois d'avoir l'esprit de contradiction.
11 J'ai du mal à écouter les autres.
12 Je m'arrange pour être dans les secrets des dieux, cela m'a bien rendu service.
13 On me considère en général comme assez malin et habile dans les relations.
14 J'entretiens avec les autres des rapports fondés sur la confiance plutôt que sur la domination
ou le calcul.
15 Je préfère ne pas demander de l'aide à un collègue, il risquerait de penser que je ne suis
pas compétent.
16 Je suis timide et je me sens bloqué dès que je dois réaliser une action inhabituelle.
Sources du développement :
• L. Bellenger (2016) : « Sept minutes pour convaincre » ESF
• L. Bellenger (2011) : « La force de persuasion : du bon usage des moyens de persuader et de
convaincre » ESF
• G. Prod’homme (2009) : « S’affirmer sans s’imposer » Dunod
Au terme de votre préparation centrée sur l’efficacité personnelle, vous êtes invités à réaliser un exercice de
synthèse reprenant les aspects essentiels de ce que vous avez étudié.
Pour ce faire, vous accompagnerez Chloé B. au cours de sa semaine de travail, une semaine somme toute
« bien ordinaire » dans le cadre d’une activité professionnelle bien remplie…
Une semaine bien ordinaire…
SITUATION 1 : LUNDI
Chloé B. arrive à son bureau à 8 h 30, bien décidée à mettre au point son planning pour la semaine qui
débute.
Elle doit déjà programmer différentes activités pour ce lundi :
• appeler différents clients (5) pour évoquer avec chacun l’évolution de leurs comptes ;
• rédiger un document retraçant l’évolution de l’activité, à remettre à la Direction de Groupe pour
jeudi ;
• préparer le rendez-vous de 15 h 00 (à l’agence) avec Mme Rose TULIP, horticultrice, qui veut
ouvrir un compte, et bénéficier de conseils par rapport à la gestion de son commerce : la durée
de l’entretien est estimée à 45 minutes ;
• consultation des messages, réponses, expédition de messages à divers interlocuteurs
internes ;
• archivage des dossiers et de divers documents.
TRAVAIL À EFFECTUER
Quelle organisation lui préconisez-vous pour cette première journée de la semaine ?
SITUATION 2 : MARDI
Aujourd’hui, Chloé B. a, entre autres, à 11 h 00, une réunion téléphonique qui doit durer une demi-heure.
Elle souhaite aussi améliorer la gestion des messages entrants, car elle se sent assaillie d’informations de
toutes sortes qui nuisent à sa concentration.
TRAVAIL À EFFECTUER
Quels conseils pouvez-vous lui donner pour optimiser sa réunion téléphonique et la gestion de
ses messages électroniques ?
TRAVAIL À EFFECTUER
Aidez-la à préparer son intervention.
SITUATION 4 : JEUDI
Rongée par le trac à l’idée de son intervention du lendemain à l’Université, Chloé B. a eu une prise de bec
avec un de ses collègues.
Encore sous le coup de l’émotion, elle se demande comment elle aurait pu faire face à ce stress et vous
consulte à ce sujet. Puis elle décide de se relaxer rapidement afin de reprendre dans de bonnes conditions
son activité.
TRAVAIL À EFFECTUER
Que suggérez-vous à Chloé B. pour surmonter une telle situation ?
SITUATION 5 : VENDREDI
Le grand jour est arrivé… Voici Chloé B. devant son auditoire et comme elle l’avait pressenti, tous les
regards sont braqués sur elle. Heureusement, vous avez eu le temps de la préparer à aborder cette
situation, notamment pour ce qui est de son attitude et de son élocution et même au cas où elle aurait à
affronter des objections.
TRAVAIL À EFFECTUER
Récapitulez les conseils et suggestions dont vous avez fait bénéficier Chloé B. dans ces
différents domaines.
ÉLÉMENTS DE RÉPONSE
Attention
Les éléments présentés ci-après sont des suggestions, des pistes de réflexion. Il ne s’agit pas de
solutions à appliquer à la lettre, permettant d’aborder les situations les plus courantes, telles qu’évoquées
ci-dessus. À ce titre, elles ne tiennent pas compte des particularités d’organisation ou d’activité propres à
telle ou telle établissement.
■ Situation 2 : Mardi
Pour préparer sa réunion téléphonique, Chloé B. doit prendre quelques précautions :
• son téléphone est placé du côté de la main qui n’écrit pas, de façon à pouvoir prendre des
notes si elle tient le combiné ;
• les points à aborder avec son ou ses interlocuteur(s) sont notés par écrit, si possible en les
hiérarchisant ;
• les documents utiles sont à portée de main ;
• les tiers éventuels, concernés par le rendez-vous téléphonique, sont prévenus et le
correspondant n’est appelé que lorsque tout le monde est rassemblé ; l’interlocuteur est informé
de la présence de tiers, et de la mise en service du haut-parleur ;
• si la réunion téléphonique est à l’initiative de Chloé B., elle doit préciser l’objectif de l’entretien,
ainsi que sa durée : ils sont annoncés au(x) correspondant(s) le moment venu.
Pour ce qui est de la gestion des messages électroniques entrants, plusieurs suggestions peuvent lui être
faites :
• couper provisoirement la messagerie ou supprimer le signal sonore prévenant de l’arrivée d’un
message, notamment quand on réalise un travail nécessitant de la concentration ou que l’on est
en entretien ;
• consulter les messages à intervalles réguliers dans la journée, mais pas au fur et à mesure de
leur arrivée, et surtout ne pas interrompre le travail en cours pour traiter un message ;
• commencer par les messages qui sont adressés directement, et différer ceux qui sont en
copie ;
• créer des répertoires pour classer les messages et les retrouver plus rapidement pour les
traiter.
■ Situation 3 : Mercredi
Pour aider Chloé B. à préparer son intervention, il est bon, déjà, de lui recommander de tenir compte du
public auquel elle s’adresse (le public-cible). Ici, le public d’étudiants et d’universitaires suppose d’adapter
son langage, son comportement… même si des caractéristiques communes à tous les groupes peuvent être
identifiées :
• les attentifs, qui souvent veulent montrer qu’ils suivent et qu’ils savent ;
• les contestataires, qui n’hésitent pas à manifester qu’en effet, ils le sont ;
• les absents : ils quittent la salle ou ne la quittent pas, mais cela revient au même ;
• les boute-en-train, qui plaisantent à haute voix, mais le plus souvent à voix basse.
Loin d’être gênants, ils constituent souvent une aide par leurs interventions et les possibilités qu’a l’orateur
d’exploiter ces comportements ; mais le plus important est sans doute d’avoir présent à l’esprit que la
concentration d’un individu, seul ou en groupe, excède rarement une quarantaine de minutes.
Il est nécessaire en outre que Chloé B. bâtisse un plan, pièce maîtresse de la construction d’un message,
même s’il diffère du plan de dissertation. Ainsi, pour ce qui est du corps du sujet abordé (le développement),
aux classiques trois parties seront préférées des présentations en deux parties, elles-mêmes scindées en
deux ou trois sous-parties. Ce type de plan permet de présenter les informations utiles, mais aussi les
arguments que l’on veut faire valoir et d’anticiper ainsi les objections auxquelles s’attend l’orateur ; il donne
en outre la possibilité d’illustrer, sans excès, les propos par des exemples, des illustrations chiffrées…
■ Situation 4 : Jeudi
Lors de l’agression de son collègue, Chloé B. pouvait respecter les quelques précautions suivantes :
• avant tout, ne pas agir, ne pas répondre instantanément, mais respirer profondément afin de
calmer le rythme cardiaque si le cœur s’emballe ;
• garder une apparence de sérénité et conserver son sang-froid ;
• maintenir une attitude d’ouverture (sourire – sans ironie ou dédain –, hochements de tête
approbatifs, proximité sans excès…) ;
• s’efforcer à l’empathie, non pas pour éprouver les sentiments et les émotions de son agresseur,
mais pour les comprendre ;
• ne pas oublier l’a priori de confiance envers son interlocuteur qui n’en voulait certainement pas
à sa personne.
Une fois la dispute passée, Chloé B. a sans doute besoin de reconstituer ses capacités de résistance. Pour
cela, la mise en œuvre de quelques principes simples peut grandement lui faciliter la tâche :
• prendre du recul par rapport à la difficulté rencontrée, et relativiser l’événement ;
• penser aux situations heureuses, valorisantes, qu’elle vit, à ce qui la motive dans le cadre de
son activité professionnelle ;
• sourire ! Le sourire (pas le rictus, bien sûr…) établit un climat positif dans l’entourage, il permet
d’améliorer la communication, et en l’occurrence, c’est certainement une arme difficile à
combattre.
Pour ce qui est de la relaxation dont Chloé B. a certainement besoin, on peut lui conseiller, avant tout, de
mettre en œuvre une respiration adaptée (c’est-à-dire une respiration ample faisant intervenir notamment la
respiration abdominale), pratiquer des exercices d’étirement, et une fois sa journée terminée, se livrer à des
activités de détente bien méritées !
■ Situation 5 : Vendredi
Chloé B. est ici mandatée par son entreprise, et a donc une fonction de représentation ; dans ce contexte, il
lui appartient de respecter avant tout quelques principes :
Avant toutes choses, la fonction de représentation suppose de s’exprimer au nom de l’entreprise ; c’est
pourquoi, Chloé B. ne prendra pas sur elle, par exemple, d’agréer ou de rejeter une demande adressée à
l’entreprise par un des participants ; a fortiori, parce qu’elle est porte-parole de son entreprise, elle ne se
permettra pas de la critiquer, mais au contraire s’en montrera solidaire si jamais des critiques étaient
formulées par ses interlocuteurs.