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Maujean Jeanluc
Ce travail est sans aucune prétention et ne doit pas être considéré comme une exégèse biblique
ou de la Guématria. Il est simplement le reflet de ce qu'il me fut permis de comprendre à travers,
tout d'abord mes lectures touchant à ce sujet d'une incroyable richesse qu'est la Guématria, et ensuite
ou devrai-je dire surtout, l'éclairage sur la langue Hébraïque que j'ai la chance de pouvoir obtenir à
l'aide des cours distillés par Sigal Zohar.
Soyez indulgent, car avoir l'audace d'écrire ces quelques lignes pourrait être interprété comme
un signe par trop présomptueux.
Je ne le suis pas, loin s'en faut, mais en revanche jouer avec les lettres et les nombres peut
nous conduire sur des chemins aux multiples ramifications.
La Guématria est une méthode ésotérique d'interprétation biblique permettant de comprendre
le sens caché ou Secret (sod) du texte. La correspondance qui existe entre la lettre et le nombre ouvre
la voie à une explication textuelle plus intimiste.
Oserai-je dire que la Guématria est intimement liée à la Kabbale ainsi qu'à la métaphysique ?
Je le pense sincèrement, car chaque lettre Hébraïque possède une valeur numérique propre ce qui
permet aux Kabbalistes d'établir une correspondance entre deux mots d'une même valeur
Guématrique.
Nous comprenons donc aisément par ce simple exemple la portée ésotérique d'un passage
comme celui de la Cène et de la Transsubstantiation.
Mais tout ceci n'est pas aussi simple qu'il y paraît. En effet, il existe différents modes de calcul
Guématriques. Si Aleph, 1ère lettre de l'aphabet Hébraïque à une valeur de 1 cette lettre possède en
fait une valeur pleine de 111 (Aleph-Lamed-Pé) 1+30+80 = 111.
La méthode dite traditionnelle consiste à considérer chaque lettre avec sa valeur numérique,
ainsi le Tétragramme Yod Hé Vav Hé aura une valeur de 26 (10+5+6+5).
Pour information et ceux que cela intéresse, d'autres méthodes existent comme celle dite
"Quaternion" qui constitue une approche plutôt Pythagoricienne. Par cette méthode que nous
devons conserver en mémoire, le Tétragrame passe de 26 à 72 car Il doit être compter comme suit :
Fort de ce qui précède, il me fut donc demandé par Sigal de tenter une approche Guématrique
sur deux termes bibliques tous deux en rapport avec l'Arche.
Il s'agit des deux mots TéBah (Téva) et 'àrôn (Arone). Si le terme TéBah est plutôt destiné à
Noé et Moïse, il n'en demeure pas moins que les deux termes se rejoignent indissolublement dans une
explication ésotérique.
Noé (Nun-Het) 50+8 = 58. Pris séparément le 5 nous conduit sur les trâces de la manifestation
par la somme du 3 et du 2 Principes des influences terrestres et célestes. Le 5 devient le nombre du
Microcosme.
Le 8 pour les Hermétistes représente l'infini ou plus exactement l'indéfini, mais il est aussi le
nombre de la transmission. Nous pouvons le qualifier de nombre de la transmission dans l'éternité.
Ce qui convient très bien à Noé.
Pris ensemble le 5 et le 8 dont la somme représente 13 nous élèvent vers une démarche
transcendantale. 13 est le nombre de l'Unité ('eKHad) mais aussi celui de l'Amour du Divin AhaBah
(Ahavah). Ce qui semble intéressant est que l'Unité et l'Amour nous donne une valeur numérique de
26 c'est à dire celle du Tétragramme. Dieu est Amour et Unité....
Noé est donc l'Homme de la manifestation qui nous conduit vers une reconnexion
transcendantale avec le Principe Dieu.
Moïse (Mem-Shin-Hé) 40+300+5 = 345. Ce nombre est intéressant pour les Pythagoriciens,
car il représente le triangle parfait. 5 étant l'hypoténuse du triangle 3-4.
345 possède la même valeur numérique que les phrases "El Shaddaï" "Dieu tout puissant"
ce qui nous en dit long sur le rôle joué dans la bible par le personnage de Moïse.
3+4+5 = 12 comme les 12 Tribus d'Israël. Le 12 est également le nombre de la perfection
céleste.
Si nous prenons maintenant la somme de Noé et de Moïse, nous obtiendrons 58+345 = 403.
Il s'agit d'un nombre nous ramenant à la perfection, car 4+3 = 7 qui représente pour certains
la Perfection même et pour d'autres le chemin de la Perfection. Sans doute, est-ce cette dernière
explication qu'il convient de retenir, car la Perfection réelle n'est pas de ce monde. Elle ne peut exister
que dans le Principe Dieu et c'est bien vers cette reconnexion que Noé et Moïse nous convient.
D'ailleurs, et cela n'est pas un hasard, 403 à comme équivalence la phrase "Ish Elohim" "Homme
de Dieu" que sont bien Noé et Moïse.
Voilà en quelques lignes le résultat de mes cogitations. Je remercie ceux qui me lisent pour
leur plus grande indulgence car il ne s'agit aucunement d'un travail d'exégète mais simplement de
réflexions qui me sont apparues sur le sujet en question.