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Comportements Mécaniques Des Sols Non Saturés
Comportements Mécaniques Des Sols Non Saturés
: C302
Comportement mécanique
Date de publication :
10 mai 2001 des sols non saturés
Date de dernière validation :
12 mai 2015
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Comportement mécanique
des sols non saturés
(CERMES)
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techniques d’essais, dérivées des appareils utilisés pour les études classiques
de comportement des sols (articles [C 214] « Compressibilité. Consolidation.
Tassement » et [C 216] « Résistance au cisaillement »), sont traitées dans la pre-
mière partie de cet article. Les caractéristiques principales du comportement
des sols non saturés (aspects volumiques et résistance au cisaillement) sont
ensuite décrites à la lumière des résultats des essais, après une analyse du
cadre d’interprétation des résultats (contraintes effectives ou variables indé-
pendantes). La troisième partie présente la formulation analytique de lois de
comportement adaptées aux connaissances actuelles sur le comportement des
sols non saturés.
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Cc coefficient de compression V volume total
Se reporter également aux définitions des dix paramètres du modèle de Se reporter également aux définitions des dix paramètres du modèle de
Barcelone (§ 3.4) Barcelone (§ 3.4)
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1. Techniques
et méthodes d’essai
Manomètre
(pression d'air ua )
1.1 Généralités Huile
Eau
Deux techniques de contrôle de la succion ont été présentées
dans l’article [C 301] L’eau dans les sols non saturés :
— dans la technique de « translation d’axes » ([C 301] § 2.3), on
applique une pression d’air contrôlée au sein de l’échantillon, dont Mercure
on maintient la pression d’eau nulle ; Disque en Cylindre en
— dans la technique osmotique ([C 301] § 2.4), on utilise une fibre de verre plexiglass
membrane semi-perméable et une solution de molécules de grandes
dimensions incapables de traverser cette membrane. Éprouvette triaxiale
Disque
Ces deux techniques ont été appliquées aux divers types céramique Tuyau d'air
d’essais de laboratoire de mécanique des sols.
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La figure 1 montre un des premiers appareils de mécanique des ment cohérente avec la diminution du volume de l’échantillon ; on
sols à succion contrôlée, qui est la cellule triaxiale mise au point note également, dès l’application de la charge, une chute de suc-
par Bishop et Donald [67], basée sur la technique de translation cion. Le degré de saturation a une évolution compatible avec les
d’axes. variations volumiques.
L’éprouvette repose sur un disque céramique à haute pression Ce système triaxial, qui s’adapte assez facilement sur une cellule
d’entrée d’air et la succion est imposée en appliquant en haut de classique, a été utilisé par différents auteurs [93] [96] [101] [114]
l’échantillon une surpression d’air ua . Par l’intermédiaire de ce [90], avec diverses variantes pour les mesures de volume. Le prin-
disque, l’eau de l’échantillon est maintenue à la pression atmo- cipe du contrôle de succion par surpression d’air impose, lors de
sphérique et on a uw = 0. Comme les membranes en latex usuelles l’application de la succion, d’augmenter simultanément et d’une
ne sont pas à long terme étanches à l’air, un dispositif permet valeur égale la contrainte de confinement, afin de se trouver dans
d’immerger l’échantillon dans un bain de mercure, qui sert une condition de contrainte nette (σ3 – ua ) constante. Il s’ensuit
également pour la mesure des variations de volume, par suivi du que l’on se retrouve limité en termes de succion maximale par la
déplacement d’une bille flottante par un cathétomètre ; cette contrainte de confinement maximale disponible, qui est souvent de
mesure de volume n’est en effet pas possible par le biais des l’ordre de 2 MPa. Ainsi, la plupart des essais à succion contrôlée
échanges d’eau interstitielle, puisque le sol n’est pas saturé. Le disponibles correspondent à des succions de quelques centaines
suivi en parallèle des volumes d’eau et d’air échangés est délicat de kilopascals.
car, d’une part, les volumes d’eau sont faibles et, d’autre part, l’air Des cellules de compression isotrope à succion contrôlée par
est compressible et son volume sensible aux variations de tempé- surpression d’air, analogues dans le principe au système triaxial
rature. décrit ici, ont été utilisées par Matyas et Radhakhrisna [104] et Fre-
Les possibilités d’un tel appareil sont larges, puisque l’on peut, dlund et Morgenstern [85]. Parallèlement aux cellules triaxiales à
en plus des essais à succion contrôlée, réaliser des essais à teneur succion contrôlées, des cellules avec mesure de succion lors du
en eau constante, en ajustant la pression d’eau pour qu’il n’y ait cisaillement ont été développées, basées sur l’emploi d’un
pas d’échange d’eau au cours de l’essai. La figure 2 montre un tel psychromètre [23] [55] [60] [127], ou d’un tensiomètre [103].
essai réalisé sur un limon lâche à un taux de cisaillement de
2,15 µm/min ; cet essai permet en particulier de connaître les varia-
tions de la succion s au cours du cisaillement : 1.2.2 Œdomètre
s = ua – u w La méthode de translation d’axes a été adaptée assez tôt sur des
œdomètres pour l’étude du gonflement à succion contrôlée [80] et
On observe une allure classique de la courbe efforts-déforma- pour les premiers travaux sur les effets de la succion sur les
tions, avec une rupture autour de 10 %. Les variations de volume propriétés de changement de volume des sols non saturés [64]. La
mettent en évidence une contractance (diminution de volume) nécessité d’appliquer une contre-pression d’air à l’éprouvette fait
avant rupture, normale pour un sol lâche. Il est intéressant de que les cellules œdométriques classiques ne sont pas adaptées et
remarquer le couplage entre les variations de succion et ces deux il est nécessaire d’inclure l’anneau œdométrique dans une cham-
grandeurs : la phase contractante avant rupture se traduit par une bre supportant les pressions d’air. La figure 3 montre la cellule
baisse de la succion depuis une valeur initiale s = 69 kPa, jusqu’à développée par Escario et Saez [119]. L’application de la contrainte
un palier de stabilisation à 32 kPa, atteint à la rupture, pour un se fait à l’aide d’un piston, ce qui exige des précautions parti-
déviateur maximal de 108 kPa. Une telle diminution est qualitative- culières au niveau de l’étanchéité entre la tige du piston et la cel-
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50
Pression Pression
d'air ua d'air ua
0
0 4 8 12 16 20
ε1 (%)
0
s = (ua – uw ) (kPa)
ua = 124 kPa Pierre poreuse
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Échantillon
50 Pression
d'eau uw
0 4 8 12 16 20 Membrane
ε1 (%) semi-perméable
+4
εv (%)
Figure 3 – Œdomètre à succion contrôlée [119]
+2
0
1.2.3 Boîte de cisaillement
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Pression
d'eau uw
Joints Pierre
toriques poreuse
céramique
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du tamis, entre le métal de la cellule et la membrane, par un sys- cependant pas satisfaisant dans la mesure où il ne permet pas
tème de burettes. Une solution d’une concentration supérieure à d’appliquer une condition de contrainte homogène, car il n’est pas
celle qui serait en équilibre avec la succion initiale du sol a ten- possible d’appliquer l’intégralité de la contrainte de confinement
dance à aspirer l’eau de l’échantillon au travers de la membrane et au travers d’une membrane semi-perméable.
à le sécher.
Une adaptation plus simple au triaxial (figure 6) a été réalisée
L’adjonction d’un circuit fermé activé par une pompe péristal- par Delage et al. [75] et Cui et Delage [72]. L’échantillon de sol est
tique contenant la solution, la cellule osmotique et un réservoir de mis en contact en haut et en bas avec la membrane semi-perméa-
volume suffisamment important pour maintenir une concentration ble par le biais d’embases concentriques rainurées assurant la cir-
constante malgré les échanges avec le sol, a été proposée par culation de la solution de PEG. Un tamis fin est placé entre la
Delage et al. [76] ; le tube capillaire placé sur le réservoir obturé membrane semi-perméable et les rainures, afin de protéger la
permet de suivre les variations d’eau échangée et de garantir que membrane. Un orifice d’air est usiné sur l’embase inférieure afin
l’état d’équilibre est bien atteint, ce qui se produit au bout de 1 à d’assurer la pression atmosphérique dans le sol. Les variations de
3 jours, selon l’ampleur de l’incrément de succion appliqué, pour volume sont suivies à l’aide d’un système similaire à celui de
une épaisseur d’échantillon de 10 mm. Ce système requiert des Bishop et Donald [67] (figure 2), dans lequel le mercure est rem-
conduits et un réservoir thermostatés, pour que la mesure ne soit placé par de l’eau colorée recouverte d’une mince couche d’huile,
pas affectée par la dilatation thermique de la solution. Dineen et le confinement dans la cellule se faisant à l’air. La variation de
Burland [77] ont retenu le même principe, avec un contrôle des volume est mesurée de façon optique en suivant le déplacement
échanges d’eau par pesée continue du flacon de solution. du niveau de l’interface eau-huile à l’aide d’un cathétomètre.
La cellule triaxiale osmotique présente l’avantage de contrôler la
1.3.2 Appareil triaxial succion par les deux côtés, donc d’avoir une longueur de drainage
égale à la moitié de la hauteur de l’échantillon, ce qui est favorable
La première application du principe osmotique au triaxial a été à l’homogénéisation de la succion au cours du cisaillement. De
réalisée par Komornik et al. [99] pour l’étude du gonflement des plus, la méthode osmotique permet d’atteindre sans problème par-
sols, avec une éprouvette cylindrique creuse, la solution étant mise ticulier des valeurs de succion plus fortes (12 MPa) que la méthode
en circulation sous une pression égale à la pression de de surpression d’air, qui pose des problèmes de sécurité à fortes
confinement dans le vide cylindrique central. Ce système n’est pressions.
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Contrainte
verticale σv
Membrane
semi-perméable Tamis
Sol
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Pompe
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2. Comportement mécanique
Contrainte intergranulaire
2.1 Généralités
Pression
Les premiers auteurs abordant la mécanique des sols non interstitielle
saturés ont tenté d’adapter aux sols non saturés le concept de
contrainte effective. Ce point a fait l’objet d’intenses discussions
dans les années 1960, au cours desquelles a été également déve- Grain de sol
loppée une approche basée sur l’utilisation de deux variables de
contraintes indépendantes.
Figure 7 – Principe de contrainte effective en sol saturé
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entraîner une légère augmentation de l’indice des vides. Il n’en est
rien, puisque celui-ci diminue de façon non négligeable.
Jennings et Burland mettent en évidence un autre contre- Figure 8 – Essai d’effondrement à l’œdomètre
exemple où χ = – 2 et montrent également que la valeur de χ sur le lœss de Picardie [118]
dépend du chemin suivi dans l’espace (σ – ua , ua – uw ), ce qui est
cohérent avec l’hystérésis des courbes de rétention d’eau ; ils
montrent aussi que la valeur de χ dépend de l’essai pratiqué,
œdométrique ou triaxial. Ils explicitent ces problèmes en termes
de structure, en considérant que les modifications de l’arran-
Déviateur q (kPa)
400
gement des particules dues au retrait des ménisques en désatu-
ration sont différentes de celles créées par des variations de (ua – uw = 200 kPa)
contrainte extérieure. 300
En réponse à Jennings et Burland, Bishop et Blight [68] réexami-
nent le concept de contrainte effective, en sol saturé et non saturé. (ua – uw = 0)
200
Ils admettent en particulier que χ dépende d’autres paramètres que A
Sr . En fait, observant que χ semble varier également en fonction B
de la succion (ua – uw ), ils proposent de revenir à une définition 100
plus large de la contrainte effective, en réutilisant l’expression :
C
σ ′ = ( σ – u a ) + f (u a – u w ) 0
0 100 200 300 400
Bishop et Blight estiment cependant que l’expression χ (ua – uw ) Contrainte moyenne nette p – ua (kPa)
est une bonne approximation de f pour les sollicitations de cisail-
lement.
Volume spécifique v
Les résultats d’essais triaxiaux à succion contrôlée obtenus par
Cui et Delage [72] ne vont cependant pas dans ce sens : lors du 2,2
(ua – uw = 200 kPa)
cisaillement, l’effet de la succion s’est révélé opposé à celui de la
contrainte de confinement, avec une déformation volumique
2,1 (ua – uw = 0)
d’autant plus importante que la succion est faible. Wheeler & A
Sivakumar [114] ont montré la non-validité du concept de C
contrainte effective en examinant la valeur du volume spécifique à 2
l’état critique. Considérons deux points A et B situés sur les cour-
B
bes d’état critique de 0 et 200 kPa de succion respectivement
(figure 9). D’après le concept d’état critique, A et B correspondent 1,9
à une même valeur de déviateur à la rupture, ils doivent correspon-
dre à la même contrainte effective et au même volume spécifique. 50 100 200
La réponse en variation de volume indique que ce n’est pas le cas : Contrainte moyenne nette p – ua (kPa)
le point B se trouve à une valeur de volume spécifique beaucoup
plus petite que le point A. Un raisonnement inverse est également
valable : les deux points A et C ont le même volume spécifique,
Figure 9 – État critique d’une kaolinite compactée [114]
mais une résistance au cisaillement à l’état critique très différente.
2.2.2 Analyse en variables indépendantes a suggéré le premier de considérer indépendamment les variables
contrainte nette (σ – ua ) et succion (ua – uw ) et d’observer expéri-
Dans l’impossibilité de décrire complètement le comportement mentalement, en variations de volume et en mesure de résistance
des sols non saturés à l’aide d’une contrainte effective unique, il a au cisaillement, les effets de ces deux variables sur des grandeurs
été nécessaire d’utiliser deux variables de contraintes, dans le telles que l’indice des vides e, ou le déviateur à la rupture. Cette
cadre de l’approche dite des variables indépendantes. Coleman [71] approche a été ensuite largement développée [64] [85] [104] [106].
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0,7
Compression ∆V/V0
A
Succion de départ nulle B
v
0 C
w D
0,65
E
0,2
Succion = 124 kPa
(chemin 1 )
0,6
0,4
0,6
Succion nulle
0,55
(chemin 2 ) x
0,8
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v -w Désaturation avec 0,5
1 y-z une succion de 0 à 124 kPa
y
z
1,2
0 50 100 150 200 250 0,45
Contrainte appliquée (kPa) 10 50 100 500 1 000 5 000 10 000
Contrainte verticale σv (kPa)
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60 800
M Pa
1,2 Trois Rivières
=8
– uw 4 700
ua 50
1 Angle de frottement
600
1,5 Madrid
0,8 40
500
0,6 0,5
30 Trois Rivières 400
100
0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7
Contrainte verticale nette σv – ua (MPa)
0 0
0 500 1 000 1 500 2 000
Figure 14 – Résistance au cisaillement d’une argile rouge Succion (kPa)
de Guadalix de la Sierra [82]
1,4
On observe sur cette argile que l’augmentation de succion de σv – ua = 0,6 MPa
1,2
0 à 500 kPa renforce le sol, avec augmentation de la cohésion et de
l’angle de frottement. L’augmentation de cohésion a toujours été 1
observée par tous les auteurs ; elle correspond à l’action de 0,3 MPa
cimentation intergranulaire ou interagrégats de la succion, illustrée 0,8
par les schémas simplifiés des ménisques intergranulaires présen- 0,6
tés dans l’article [C 301], figure 3. 0,12 MPa
0,4
En revanche, l’angle de frottement n’augmente pas toujours
avec la succion, comme le montre le diagramme de la figure 15 0,2 tan ϕ' = 0,636
[74], qui regroupe les résultats obtenus par différents auteurs sur
0
divers sols :
0 2 4 6 8 10 12 14
— argile de Guadalix (wL = 33 %, IP = 13,6) [82] ; Succion s = ua – uw (MPa)
— sable argileux de Madrid (wL = 32, IP = 15) [82] ;
— limon de Jossigny compacté à w = 15,5 % (wL = 37, IP = 18)
[75] ; Figure 16 – Non-linéarité de l’ensemble des points de rupture
— limon faiblement compacté de Trois-Rivières (IP = 7, ei ≈ 1) dans un diagramme τmax /ua – uw sur l’argile rouge de Guadalix [83]
[101].
Ces observations ont été confirmées par Tuffour [111] (dans [97])
et Drumright et Nelson [79], qui ont observé des angles de frot- courbes avec l’axe vertical, à succion nulle est égal à l’angle de
tement constants (respectivement sur deux argiles israéliennes frottement à l’état saturé ϕ ′. En effet, dans cette zone de succion
compactées — IP = 20 % et 38 % — et sur un sol non plastique à croissante depuis zéro, le sol part d’un état saturé et reste saturé
une densité sèche proche de l’optimum – 1,84). Bastos et al. [65] jusqu’à une certaine valeur de la succion (comprise entre 0,5 et
ont observé une diminution de l’angle de frottement pour un sol 1 MPa pour l’argile de Guadalix) ; dans cette zone, la notion de
très lâche (ei = 0,97) et Juca et al. [124] ont observé une augmen- contrainte effective reste valable ; la succion ayant le même effet
tation de l’angle de frottement sur des argiles gonflantes. Globa- qu’une contrainte de même valeur, on retrouve le même angle ϕ ′.
lement, la tendance semble être à l’augmentation de l’angle de Plus la succion augmente, moins l’assimilation entre la succion et
frottement pour les sols plutôt plastiques et denses et à la dimi- une contrainte est valable, et l’angle décroît pour atteindre une
nution pour les sols peu plastiques et lâches. valeur constante à fortes succions.
La figure 16 [83] présente les contraintes de cisaillement τmax
obtenues à la rupture sur l’argile de Guadalix en fonction de la
succion ua – uw , chaque ensemble de points correspondant à une 2.4.2 Critères de résistance au cisaillement
contrainte normale nette σv – ua donnée. On observe que les
enveloppes de rupture sont non linéaires, et qu’il y a une décrois- Les données expérimentales précédentes permettent d’examiner
sance progressive de la pente des courbes jusqu’à une valeur sta- les critères existant actuellement pour décrire la résistance au
ble, atteinte aux fortes valeurs de succion (> 8 MPa). L’angle des cisaillement des sols. En se basant sur l’hypothèse de contrainte
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Déviateur q (kPa)
800
τ = c ′ + σ ′ tan ϕ ′ = c ′ + (σ – ua ) tan ϕ ′ + (ua – uw ) χ tan ϕ ′ σ3 = 50 kPa
la valeur de χ devant être prise à la rupture. La pertinence de ce
critère est à considérer à l’aide de la discussion sur la validité du
concept de contrainte effective, abordée au paragraphe 2.2. 600
Comme on l’a vu, le paramètre χ n’est pas une constante, il dépend
du degré de saturation Sr et de la microstructure du sol. Le plus
souvent, on considère pour simplifier que χ = Sr . Khalili et
Khabbaz [125] ont réexploité des données publiées dans la littéra-
ture, en considérant la succion au point d’entrée d’air (ua – uw )b et 400
ils ont proposé :
( u a – u w ) –0,55
χ = ------------------------------
( ua – uw )b 1 2 s = 200 kPa
200
Fredlund et al. [128] ont proposé le critère de rupture suivant, s = 400 kPa
encore assez souvent évoqué dans la littérature et basé sur l’hypo- s = 800 kPa
thèse d’une enveloppe de rupture plane dans l’espace τ, (σ – ua ), s = 1 500 kPa
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(u a – u w ) :
0
τ = c ′ + (σ – ua ) tan ϕ ′ + (ua – uw ) tan ϕ b 0 5 10 15
Ils introduisent un deuxième angle de frottement ϕ b, correspon- Déformation axiale ε1 (%)
dant à l’intersection de la surface plane caractérisant la rupture
a variation du déviateur en fonction de la déformation axiale
avec le plan (σ – ua ) = 0. Ce paramètre quantifie l’augmentation de
résistance avec la succion, qui est linéaire si ϕ b est constant. Ceci
revient à considérer que l’angle de frottement ϕ ′ identifié dans un
tan ϕ b = χ tan ϕ
0,5
ce qui montre la ressemblance entre les deux critères.
Un critère de rupture réaliste doit impérativement remplir la
condition de non-linéarité mise en évidence sur la figure 16.
Fredlund et al. [120] proposent un critère bilinéaire, avec ϕ b = ϕ ′
1
aux faibles valeurs de succion, inférieures à la pression d’entrée
d’air et ϕ b constant au-dessus. Une fois cette enveloppe dans le
plan τ, (ua – uw ) définie, il est également nécessaire d’identifier le
sens de variation de l’angle de frottement avec l’augmentation de
succion, ce qui exige un programme expérimental spécifique. Le 1,5
critère global résulte de la combinaison des formulations des varia- 0 5 10 15
tions de l’angle ϕ avec la succion et de l’enveloppe des points de Déformation axiale ε1 (%)
rupture dans le plan τ, (ua – uw ).
b variation de la déformation volumique en fonction
de la déformation axiale
2.4.3 Comportement avant rupture
Un certain nombre de courbes efforts-déformations publiées Figure 17 – Cisaillement triaxial sous s3 = 50 kPa
résultent d’une technique dite de cisaillement multiétapes (multi- pour quatre succions différentes [72]
stage shearing ) à la boîte de cisaillement, qui consiste à réaliser
plusieurs cisaillements sur le même échantillon [88] : celui-ci est
d’abord cisaillé jusqu’à un déplacement permettant la mise en
évidence du plan de cisaillement, puis soumis à une contrainte rupture. Pour des succions supérieures à 400 kPa, des pics de plus
normale plus forte pour être encore cisaillé et ainsi de suite. Cette en plus prononcés sont observés, illustrant l’augmentation de la
procédure pose le problème de la nature de la structure cisaillée fragilité du matériau avec la succion. Le comportement volumique
puis reconsolidée au niveau du plan de cisaillement et de son est initialement contractant, puis d’autant plus dilatant que la suc-
impact sur la représentativité des données expérimentales obte- cion est élevée (figure 17b ). Comme il a été évoqué au
nues. paragraphe 2.2.1.3, ce trait de comportement met en défaut le
concept de contraintes effectives, car l’effet de la succion, dont
On présente sur la figure 17 les résultats obtenus au triaxial à l’augmentation engendre une diminution de l’ampleur de la
succion contrôlée sur le limon de Jossigny compacté à l’optimum compression, est opposé à celui de la contrainte de confinement.
(wopt = 18 %) pour quatre succions différentes (200, 400, 800 et
1500 kPa) et sous 50 kPa de contrainte de confinement [72]. On On observe également sur la figure 17a que le module initial,
observe clairement sur la figure 17a que l’augmentation de suc- dans un diagramme déviateur/déformation axiale, augmente avec
cion accroît à la fois le module initial et le déviateur maximal à la la succion. Cette tendance a une portée générale, elle exprime le
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1,3 1,3
Indices des vides e
%
1 1
0
10
0,9 0,9
=
Sr
0,8 0,8
0,7 0,7
0,6 0,6
0,5 0,5
0,4 0,4
0,3 0,3
0 10 20 30 40 50 10 102 103 104 105
Teneur en eau w (%) Teneur en eau w (%)
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a b
Échantillon 1 106
Échantillon 2
Échantillon 3 G (kPa)
Échantillon 4
Intact
105
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— critère de rupture.
σm k1 τ oct k2
Un modèle complet est indispensable dans le cas d’une analyse
couplée déformation-écoulement, ou d’une analyse non couplée
Patm 1
E = E 0 --------------
2 1 2 -----------
τ réf
-
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Ces équations représentent des surfaces planes dans l’espace et la déformation volumique :
[e (ou w ) : lg (σ – ua ) : lg (ua – uw )], ce qui ne correspond pas au
comportement des sols non saturés ; cela suppose en effet que les ε v = ε1 + 2 ε 3
modules de déformation volumique sont indépendants de la se stabilisent. L’investigation expérimentale montre néanmoins
succion et cela ne permet pas de modéliser le gonflement sous que l’existence de cet état n’est pas toujours vérifiée pour les sols
faibles contraintes et l’effondrement sous fortes contraintes, qui compactés [72].
exigent des surfaces non planes. La proposition de Lloret et
Alonso [126] prend en compte la courbure des surfaces par des Cet état est défini dans le plan (p ′ ; q ) par un coefficient M, dont
coefficients de couplage contrainte-succion (d et d ’) et permet de les variations en fonction de la contrainte et de la succion ont été
corriger ces problèmes : définies par plusieurs auteurs, selon les relations suivantes :
— Toll [110] :
e = a + b lg (σ – ua ) + c lg (ua – uw ) + d lg (σ – ua ) lg (ua – uw )
q = M a ( p – u a ) + M w (u a – u w )
Sr = a ′ + [c ′ + d ′ (σ – ua )] tan h [b ′ (ua – uw )]
avec Ma et Mw dépendant du degré de saturation et de la micro-
Afin d’analyser la stabilité des ouvrages en terre, Alonso et al. structure ;
[62] ont proposé le modèle élastique suivant : — Alonso et al. [63] :
— déformation volumique : qf = Mp + Mks
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v s
s1 < s2 < s3 SI
A LC
Gonflement
élastique
s3
s2 Effondrement
plastique
s1 LCf
p1 (p *
01)
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SI
s0
s
LC
s3 SIf
Zone 3
SIi
élastique
2
s2
LCi LCf
s1
la courbe LC donné, la déformation volumique plastique, qui cion dans la zone élastique engendre tout d’abord un gonflement
constitue le paramètre d’écrouissage, est définie par la déforma- élastique (§ 2.3) ; quand le chemin vertical descendant atteint la
tion engendrée à l’état saturé (s = 0) par le déplacement de p *0 . courbe LC, il la déplace vers la droite, pour que l’intersection de LC
avec l’axe des abscisses soit finalement située au point p1 , qui est
■ D’autres aspects importants du comportement, intégrés dans le la nouvelle valeur de la contrainte de préconsolidation p *01 . Cette
modèle, sont décrits ci-dessous : diminution de volume, définie par le déplacement de LC depuis p *0
a ) lors d’un remouillage, le sol gonfle sous faible contrainte et jusqu’à p *01 (LCf), correspond à un effondrement sous remouillage.
s’effondre sous fortes contraintes ; Elle est égale à celle que l’on aurait obtenue en comprimant le sol
saturé (s = 0) de p *0 à p *01 . Le modèle reproduit donc bien le
b ) un cycle de succion ayant engendré des déformations point a ).
irréversibles augmente la pression de consolidation.
Le point b est pris en compte en considérant le couplage entre
Ce dernier aspect est modélisé par l’utilisation d’une surface de
SI et LC. On admet qu’un déplacement de SI déplacera, par cou-
charge en succion appelée SI (pour Suction Increase ), également
plage, LC vers la droite (figure 21). Ainsi, lors d’un cycle de succion
représentée sur la figure 19b : il s’agit d’une ligne horizontale,
au-dessus de la valeur maximale connue, on verra la pression de
placée à la plus haute succion connue par le sol.
préconsolidation augmenter.
L’ensemble des deux surfaces de charge LC et SI délimite une
zone élastique, ce qui exprime que, dans cette zone, les réponses Le modèle est complété dans l’espace triaxial en considérant le
aux cycles de contrainte et de succion sont réversibles. Les varia- modèle Cam-Clay modifié, dans un espace q, p et s (figure 22a ),
tions sous changement de contrainte (chemin horizontal) sont clas- ce qui permet d’intégrer les aspects relatifs au comportement
siques, elles correspondent à la réponse en zone surconsolidée ; déviatorique. L’écrouissage volumique entraîne un agrandissement
sous des cycles de succion (chemin vertical), le modèle montre que de l’ellipse, représenté en plan sur la figure 22b, ce qui illustre
le sol se contracte quand la succion est augmentée et gonfle quand l’augmentation de la résistance au cisaillement avec la succion,
elle est réduite. mentionnée dans le paragraphe 2.4.
La courbe LC peut également être mobilisée par des chemins ■ On trouvera dans Alonso et al. [63] l’ensemble de la formulation
verticaux descendants, à des niveaux de contrainte supérieurs mathématique. On rappelle brièvement les expressions principales
à p *0 . Ceci correspond à une diminution de succion par du modèle, avec les paramètres classiques de Cam-Clay (pour les
remouillage. Partant d’un point donné sous une succion s1 et une notations se reporter, plus loin, à la définition des dix paramètres du
contrainte p1 > p *0 (point A sur la figure 20, la réduction de suc- modèle) :
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M
CEC (s = 0) d s0 v p
- = ------------------- d ε vs
------------------------------
M ( s 0 + Patm ) λs – κs
p
s avec d ε v déformation volumique plastique totale définie par :
s=0 p p p
d ε v = d ε vp + d ε vs
ps 0 p0
p* s
On observe qu’avec les deux lois d’écrouissage ainsi définies, un
b surface de charge dans le plan (q, s ) déplacement de SI, défini par ds > 0, correspond à une déforma-
tion plastique d ε vs > 0 . Cet apport à la déformation volumique
p
p
CEC courbe d'état critique totale d ε v va produire une augmentation de d p *0 qui correspond
à un déplacement de la courbe LC. C’est ainsi qu’est réalisé mathé-
matiquement le couplage défini par la figure 21. Pour obtenir la
Figure 22 – Modèle de Barcelone dans l’espace relation incrémentale contrainte-déformation, il suffit d’appliquer
des contraintes triaxiales q, p, s les conditions de consistance :
dF1 = 0 et d F2 = 0
● Déformations élastiques sous les effets de contrainte et de ● Les dix paramètres du modèle sont définis comme suit, avec des
succion : notations dérivées de Cam-Clay :
— déformation volumique : pc pression de référence ;
λ(0) coefficient de compression plastique à succion nulle ;
e κ d p κs ds
d ε v = ----- --------- + ------- ---------------------------- κ coefficient de gonflement (élastique) ;
v p v ( s + Patm )
r coefficient de compression plastique minimale ;
— déformation de cisaillement : β paramètre qui contrôle le taux de diminution de la
compressibilité plastique λ(s) ;
e dq
d ε s = ---------- λs compressibilité plastique sous augmentation de succion ;
3G
κs coefficient de gonflement (élastique) sous diminution de
● Expression de la surface de charge elliptique, paramétrée par la succion ;
succion : G module de cisaillement élastique ;
M pente de la projection de la courbe d’état critique sur le plan
F1 = q2 – M 2 (p + ps )(p0 – p )
p:q;
avec ps = ks augmentation de cohésion avec la succion. k paramètre contrôlant l’augmentation de la cohésion avec la
succion.
● Expression de la courbe LC :
La détermination de ces paramètres nécessite la réalisation des
λ(0) – κ
p0 p *0 -----------------------
λ (s ) – κ
essais à succion contrôlée :
-------
pc 1
- = ---------
pc
- 2 — essais de compression à différentes succions pour pc, λ(0), κ ,
r, β ;
avec p *0 pression de préconsolidation à succion nulle. — essai de cycles de succion sous contrainte constante pour λs
● Diminution de la compressibilité avec la succion : et κs ;
— essais de cisaillement à différentes succions pour G, M et k.
λ (s ) = λ (0)[(1 – r )exp(– βs ) + r ]
● La forme exacte des surfaces de charge a été déterminée par
● Surface de charge SI : Cui et Delage [72] sur un limon compacté peu plastique. La forme
F 2 = s – s0 inclinée le long d’une droite K0 obtenue (figure 23) met en évidence
l’anisotropie engendrée par le compactage statique de l’échantillon
avec s0 limite élastique en succion. en laboratoire. Elle incite à penser que les sols compactés de chan-
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Déviateur q (kPa)
s = 200 kPa
n’est pas toujours prise en compte dans les modèles qui
considèrent souvent, comme le modèle de Barcelone, que la désa-
s = 400 kPa
turation s’effectue dès la mise sous succion. La difficulté dans le
s = 800 kPa passage non saturé - saturé est liée au problème de l’air piégé ; il
800
s = 1 500 kPa est délicat de prendre en compte de façon continue cette situation
proche de la saturation où le fluide, constitué du mélange eau-air
occlus, est compressible. Enfin, la réponse volumique des sols non
600 saturés aux changements de succion sous contrainte constante
demande à être mieux comprise, sachant que la notion de surface
de charge SI du modèle de Barcelone n’a pas pu être vérifiée expé-
rimentalement.
400
200
4. Conclusion
Ko
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0
0 200 400 600 800 1 000 L’étude en laboratoire du comportement des sols non saturés a
Contrainte moyenne nette p (kPa) été permise avec le développement, depuis les années 1960,
d’appareils à succion contrôlée permettant l’étude des aspects
ua est pris égal à zéro volumiques du comportement, et celle des propriétés de résistance
au cisaillement. Ces travaux ont été réalisés à l’aide de cellules de
compression œdométrique et isotrope, de boîtes de cisaillement et
Figure 23 – Surface de charge et incréments de déformation de cellules triaxiales. Le système de contrôle de succion le plus uti-
plastiques déterminés sur un limon compacté [72] lisé est basé sur la technique dite de « translation d’axes », mais
certains appareils utilisent aussi la technique osmotique.
Les premières approches de la mécanique des sols non saturés
ont visé à étendre l’utilisation d’une contrainte unique, fonction de
tier sont également anisotropes, comme d’ailleurs la plupart des la contrainte totale et de la succion, qui permettrait l’extension de
sols naturels. Les incréments de déformation plastique également l’approche en contrainte effective aux sols non saturés. Le phéno-
représentés sur la figure 23 montrent que l’écoulement plastique mène d’effondrement (encore appelé affaissement) des sols non
n’est pas associé. L’anisotropie de comportement, typique des sols saturés lors d’un remouillage sous charge ne peut pas être décrit
compactés, introduit une complexité majeure dans le à l’aide d’une contrainte effective unique. La majorité des auteurs
comportement des matériaux, abordée en partie par Cui et al. [117] utilise maintenant deux variables de contrainte indépendantes,
et Cui et Delage [72] avec des surfaces de charge inclinées qui sont le plus souvent constituées de la contrainte nette σ – ua et
constituées d’ellipses inclinées, ou inspirées de l’approche de de la succion ua – uw . Cependant, l’utilisation en modélisation
Yasufuku et al. [115]. Dans l’hypothèse simplificatrice de sol isotro- d’autres couples de variables de contraintes indépendantes, inté-
pes et à l’instar des résultats obtenus sur les sols saturés, il semble grant quelquefois l’expression de Bishop [σ – ua + χ (ua – uw )]
que la portion d’ellipse située au-dessus de la courbe d’état critique donne également satisfaction.
(droite de pente M représentée en figure 22b ) soit très réduite.
Globalement, on peut dire que l’effet de l’augmentation de suc-
■ Un certain nombre de modèles de comportement (incluant [70], cion sur le comportement des sols non saturés se traduit par un
[105], [123]), le plus souvent basés sur l’approche de Barcelone et renforcement de leurs propriétés. En termes de compression, ce
le concept de surface de charge LC sont présentés par Gens [122] renforcement correspond à une diminution des coefficients de
et Wheeler et Karube [112]. Dans ces modèles, la définition des compression, qui rend le matériau plus rigide. Comme les sols
variations de teneur en eau n’est pas considérée. Cette partie man- saturés, les sols compactés non saturés gardent la mémoire de la
quante a été complétée par Wheeler [113] en introduisant : plus grande contrainte subie pendant leur histoire, qui est la
contrainte de compactage. Cette contrainte marque la limite entre
— le volume spécifique d’eau vw ; un comportement élastique (équivalent au comportement dans la
— la variation de l’indice des vides d’air ea , définie par : zone surconsolidée des sols saturés) et un comportement
plastique (normalement consolidé) ; quand on soumet le sol à une
p *0
1
e a = A (s ) – α (s ) ln ------------
Patm 2 augmentation de succion, cette contrainte augmente, alors que
le coefficient de compression (équivalent à Cc ou λ en sol saturé)
diminue.
Wheeler a déduit les variations de volume d’eau, élastique et
plastique, de la variation volumique totale : En termes de résistance au cisaillement, le comportement avant
rupture obéit aux mêmes règles, avec une rigidification du maté-
riau avec l’augmentation de succion. Le renforcement à la rupture
e κ dp κs d ( A (s ) ) d ( α (s ) ) p *0 se traduit toujours par une augmentation de cohésion, que l’on
d v w = – ------------- – ----------------------
- + ------------------------ – ------------------------ ln ------------ d s peut illustrer comme étant la conséquence d’un renforcement des
p s + Patm ds ds Patm
liens au contact interparticulaires. En revanche, diverses tendances
ont été observées en ce qui concerne l’angle de frottement : indé-
pendance vis-à-vis de la succion, croissance ou décroissance.
■ À l’état actuel, un effort important d’investigations expérimenta-
L’évolution semble dépendre des propriétés du sol : densité, teneur
les reste à effectuer pour une détermination plus complète des
en eau et indice de plasticité.
paramètres nécessaires au fonctionnement des modèles existants.
Un problème important à régler concerne le passage saturé-non La première modélisation permettant de prévoir les variations de
saturé, dans un sens comme dans l’autre. La notion de point volume des sols non saturés en fonction des variations de succion
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et de contrainte a été fournie, dans des conditions de degré de On rencontre des sols non saturés à l’état naturel dans les pays
saturation croissante, par le concept de surface d’état de Matyas et à climat sec, particulièrement concernés par les variations de
Radhakrishna [104]. Cette approche, capable de rendre compte du propriétés mécaniques engendrées par les variations de teneur en
phénomène d’effondrement, a également permis de déterminer les eau résultant des cycles évaporation-précipitation. Dans les sols
variations du degré de saturation, définissant ainsi complètement plastiques, les fortes variations de volume engendrées lors des
l’état et l’évolution du sol non saturé. cycles de rétraction-gonflement posent des problèmes importants
La première approche élastoplastique intégrée reproduisant de fondations et de stabilité des pentes. De telles situations exis-
l’ensemble des traits de comportement caractéristiques des sols tent aussi dans les pays tempérés, où les sols lœssiques ou limo-
non saturés et intégrant les aspects irréversibles des déformations neux peu plastiques peuvent se trouver en permanence à l’état non
est le modèle de Barcelone [63], dont l’intérêt principal réside dans saturé et poser des problèmes similaires. Une autre classe impor-
la notion de courbe LC, définie dans le plan contrainte-succion tante de problèmes liés à la non-saturation concerne les sols
(p ; s ). Ce modèle reproduit correctement l’effondrement et les dif- compactés et le comportement des ouvrages en remblai. C’est en
férentes irréversibilités rencontrées le long de chemins où la suc- relation avec ce domaine que les concepts précédents ont été
cion et la contrainte varient simultanément. Les aspects développés. Un effort particulier de modélisation a été développé
déviatoriques du modèle de base sont basés sur le modèle pour améliorer la compréhension des barrages en remblai au
Cam-Clay modifié, avec un élargissement de la zone élastique avec cours de leur construction et durant leur fonctionnement ; les
l’augmentation de succion. La plupart des modèles développés résultats ainsi obtenus peuvent ensuite se généraliser à l’ensemble
depuis sont basés sur un concept de type LC. des ouvrages en terre.
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