audacieux ? Lorsqu’il commence par cette question :
“Mais enfin, qu'est-ce que c'est que ça !“ Si vous êtes à la recherche d’une leçons de leadership que vous pouvez appliquer sur le terrain, ce livre est fait pour vous.
Voici comment Scott décrit le leadership audacieux :
1. Une alternative rapide aux modes de fonctionnements
habituels des entreprises, loin des agendas égoïstes de chacun, des feedbacks anonymes ou encore de l'utilisation excessive de jargon contre-productif qui laissent les dirigeants tout autant que les salariés sur le bas-côté.
2. Le fait d'acquérir une monnaie d'échange précieuse :
le capital émotionnel.
3. Développer un regard sans angles morts, sans
pudeur face aux faits et aux questions éthiques.
Voici les 6 façons dont vous pouvez devenir un leader
audacieux, pour vous et votre entourage.
#1 : Du feedback 360 anonyme au feedback face à
face 365 jours par an
D’après Scott, les 360 sont contre-productifs, elle les
considère comme risqués. Elle donne comme exemple l’histoire de cette courageuse lycéenne, qui, après avoir reçu des feedbacks de ses pairs suite à une session de formation sur le leadership audacieux, s’est adressée à la salle comme suit :
“Merci, tout le monde, je suis super heureuse de vos
retours ! La seule chose que j’espère, c’est que vous continuiez à me dire la vérité sur la manière dont vous me percevez, positive ou négative. Et surtout, n’attendez pas que je vous demande ! Dites ce que vous pensez, c’est la seule manière pour moi de comprendre ce que je fais bien ou pas, et c’est surtout la seule manière pour moi de changer et de m’améliorer !”
Si une lycéenne est capable d’avoir ce niveau de
conscience de soi et de maturité, est-ce vraiment compliqué de demander la même chose aux personnes avec qui nous travaillons quotidiennement ? Je ne pense pas.
Une règle essentielle pour des feedbacks utiles : les
feedbacks élogieux sont tout aussi importants, si ce n’est plus, que les feedbacks négatifs.
Scott est consciente que modifier vos habitudes n’est
pas aisé, aussi elle propose 5 étapes pour adopter un leadership audacieux :
1. Préparez-vous 2. Préparez les autres 3. Entrainez-vous 4. Débrieffez 5. Recommencez
C’est tout !
Et comme le suggère l’auteur, les chances de mourir à
cause de cet “entrainement” sont faibles. Essayez ! Il se peut même que vous y preniez gout.
#2 : Embaucher avec intelligence VS embaucher
avec intelligence émotionnelle
Pour commencer, une citation de David Milch, le
créateur de l’excellente série “Deadwood” :
“ La Raison est le 17e attribut qui caractérise l’humain
comme une espèce, et en ce qui me concerne, ils peuvent la baisser sans problème."
Pourquoi y attachons-nous tant d’importance malgré un
tel classement ?
Tout le système est conçu pour que les étudiants les
plus doués intellectuellement intègrent les meilleures universités, pour qu'ils occupent ensuite les postes les plus prestigieux dans les plus grandes entreprises, pour qu'ils intègrent les meilleurs programmes de MBA. Et pourtant…
Heureusement, nous avons fait quelques progrès dans
ce domaine au cours des dernières années. Songez que le prix Nobel d'économie 2002 a été décerné à Daniel Kahneman qui a prouvé, une fois pour toutes, que nous nous comportons d'abord de manière émotionnelle et ensuite de manière rationnelle. Et oui, vous en faites partie. Il n'y a pas une personne sur cette planète pour qui l'émotion ne l'emporte pas sur la raison.
Daniel Goleman, l'une des principales voix du
mouvement de l'intelligence émotionnelle, prédit que jusqu'à 90 % de la réussite des cadres réside dans l'intelligence émotionnelle. Et quels sont les obstacles qui se dressent sur la route de ce succès, me demanderez-vous ?
(1) La difficulté à gérer le changement, (2) l'incapacité à
travailler en équipe, et (3) de mauvaises relations interpersonnelles. Notez que la lecture d'une feuille de calcul ou l'expérience de l'arbitrage de fusion ne figurent pas dans cette liste.
Alors, comment embaucher avec intelligence
émotionnelle ?
Tout d'abord, commencez par identifier les attributs
émotionnels clés que vous recherchez chez un candidat potentiel. Ensuite, concevez des questions qui révèlent si la personne possède ou non les attributs que vous recherchez.
Assurez-vous d'utiliser des questions axées sur le
comportement. Demandez-leur de se souvenir d'une situation où ils ont fait preuve de cet attribut au cours des derniers mois. Une personne peut faire semblant d'avoir un attribut lors d'un entretien, mais elle ne sera probablement pas capable d'inventer une histoire à chaud.
Parmi les bonnes pratiques dont je peux attester,
l'efficacité, Scott suggère d'effectuer les entretiens avec des membres de votre équipe. Cela présente de nombreux avantages, le plus révélateur étant la façon dont le candidat se comporte dans une situation tendue. Le plus révélateur est la façon dont le candidat se comporte avec les autres dans une situation stressante.
#3 : Prendre ses responsabilités VS Modéliser des
responsabilités audacieuses
Il y a une grande différence entre tenir les gens
responsables et la responsabilité audacieuse Scott nous raconte l’histoire de ce pilote ayant atterri juste avant la piste d'atterrissage à San Francisco. Pas de blessés à bord, mais l'avion a fini partiellement dans l'eau. Lorsque la commission d’enquête lui demanda des comptes, il répondit simplement : “J’ai merdé”.
Il aurait pu dire un tas de choses - comme que mon
copilote avait oublié d'actionner l'interrupteur du bidule, ou que le train d'atterrissage ne fonctionnait pas correctement, ou qu'une bande de mouettes lui avait coupé la vue. N'importe quoi pour détourner le blâme. Mais non, il a simplement assumé son erreur…comme un vrai leader audacieux.
Cela ne signifie pas que vous devez vous attribuer le
"mérite" de chaque catastrophe qui se produit dans votre entreprise. Mais vous devez reconnaître publiquement que tout ce qui se passe sous votre surveillance relève de votre responsabilité. Si vous êtes PDG, vous serez tenu responsable de tout ce qui se passe dans votre entreprise. Si vous êtes le directeur financier, vous êtes responsable des finances de l'entreprise. Et ainsi de suite, jusqu'à l'employé de première ligne.
Il est peut-être ringard de ressortir la célèbre citation de
Gandhi : "soyez le changement que vous voulez voir dans le monde". Dans ce cas, je ne l'utilise pas pour vous inspirer, je l'utilise pour dire que c'est la seule chose qui fonctionne vraiment.
Vous obtiendrez la responsabilisation de votre équipe si
vous la modélisez en premier. Vous pouvez l'exiger d'eux, les motiver par des récompenses et des blâmes, espérer et prier pour qu'ils le fassent, mais rien de tout cela n'atteindra les résultats que vous obtiendrez en le modélisant pour eux.
Voici la définition officielle que Scott donne de la
responsabilité audacieuse : un désir d'assumer la responsabilité des résultats ; une inclinaison vers la solution, l'action. Un choix personnel, privé et non négociable sur la conduite de sa vie. Donnez l'exemple, et vous transformerez lentement mais sûrement votre culture d’entreprise.
#4 : Des programmes d'engagement des
collaborateurs à leur réel engagement Voici les dures réalités d'un récent indice d'engagement des employés effectué par Gallup Management : 20 % des employés sont engagés dans leur travail 54 % ne le sont pas 17 % sont activement désengagés.
Deuxième enseignement de cette étude : les employés
engagés ont des performances supérieures de 20 à 28 % à celles de leurs homologues non engagés.
Au lieu de perdre du temps à chercher des solutions
pour économiser 3% de vos couts opérationnels, essayez plutôt de passer votre temps à chercher les prochains 28 % d'augmentation de la productivité dans l'engagement de vos collaborateurs.
Considérez également ceci : votre entreprise est
constituée d'un ensemble de personnes unies par la “colle” des conversations. Rien de valable ne se fait dans une entreprise si cela ne commence pas par une conversation intéressante pour tout le monde.
Le problème de l'engagement des employés est que,
quels que soient vos efforts, vous ne pouvez pas le rendre obligatoire. Voici comment Scott ironise sur l’aspect que pourrait prendre une telle conversation : “ Candy, dès que tu me vois arriver, tu claques la porte de ton bureau et tu enfonces des épingles dans cette poupée vaudou que tu as fabriquée avec des mémos froissés et des élastiques. J'ai l'impression que tu ne m'aimes pas beaucoup. J’aimerais que tu me voies comme le meilleur dirigeant. C’est un ordre.”
C’est à peine plus absurde que d’obliger vos salariés à
participer à un programme d’engagement. Voici deux pistes qui pourraient vous aider à créer un réel engagement.
1) Commencez votre semaine par une réunion sur les
événements importants. Encore mieux, commencez toutes vos réunions par des discussions engageantes. Demandez simplement à vos collaborateurs ce qui se passe dans leur vie, ce qui est important pour eux. Cela peut sembler contre-productif, mais cela montre en fait que vous vous intéressez réellement à votre équipe en tant que d’individus. Et n'oubliez pas que vous renoncez à 28 % de productivité en traitant votre équipe comme des automates.
2) Organisez une réunion "ballon de plage" lorsque vous
devez résoudre un problème ou élaborer une nouvelle stratégie. Dans cette analogie, votre entreprise est un ballon de plage, chaque personne de votre entreprise est un joueur avec une vision limitée de l’ensemble de la partie. Votre travail en tant que dirigeant est d’observer l’ensemble du terrain et d'aider les autres à faire de même. Il ne faut pas hésiter à inviter un agent de votre service après vente à une session stratégique, ou encore le vice-président exécutif d'une autre division. Écoutez attentivement ce qu'ils ont à dire.
#5 : Être orienté client VS être connecté à vos
clients Comme tous les autres professionnels, vous pensez être engagés pour vos clients. Mais l'êtes-vous vraiment ? Charles Green, co-auteur de "The Trusted Advisor", nous explique en quoi consiste réellement l’attention que nous portons aux clients : nous sommes très attentifs à ce que font nos clients, mais uniquement dans le but de trouver le bon moment pour leur faire vendre quelque chose. Voici trois façons de sortir de ce piège.
1) Concentrez-vous sur les individus et non sur les
entreprises. N'oubliez pas que c'est une personne qui prendra les décisions, et cette personne est un être émotionnel. N’hésitez pas à ralentir la conversation - de manière franche. Vous ne pouvez pas être pressé de conclure vos deals en permanence. Votre objectif est avant tout de générer de la confiance.
2) Pensez à inviter vos clients aux sessions de
planification de projet. Comme le dit Scott, la plupart des responsables du développement commercial vous donneront mille raisons pour lesquelles ils ne peuvent pas organiser une session de planification en présence du client lui-même. Ignorez ces arguments et faites participer le client à chaque étape de votre processus.
3) Reconnaissez vos erreurs (oui, c’est difficile). Aucun
client n'est assez bête pour penser qu'un travail va se dérouler exactement comme prévu - c'est pour cela qu'ils choisissent des personnes avec lesquelles ils aiment travailler. Il faut donc prendre le problème à bras-le-corps et établir un plan d'action pour le résoudre.
Tout aussi ironique que cela puisse paraitre, vous
apparaitrez sous un meilleur jour d’avoir résolu un problème que de ne pas en avoir eu en premier lieu.
Appliquez ces conseils, et vous serez sur la voie pour
être réellement connecté à vos clients
#6 de l'optimisme réglementé à la transparence
radicale.
Comment définir l’optimisme réglementé ?
Le comédien John Stewart qui imitait le déroulement d’une réunion avec George W Bush en donne un bon exemple : “Vous pouvez êtes d’accord avec moi, ou vous pouvez prendre le risque de vous prendre une bombe thermonucléaire dans les dents”
Cela ressemble-t-il aux dirigeants de votre entreprise ?
Est-ce que cela vous ressemble ? Si c’est le cas, il est temps de remettre les choses à plat.
Wikipédia définit la transparence radicale comme "une
méthode de gestion où la quasi-totalité des décisions est prise publiquement. Tous les brouillons, tous les arguments pour et contre une proposition, les décisions concernant le processus de prise de décision lui-même, et toutes les décisions finales sont rendus publics et restent archivés publiquement." Selon Scott, la transparence radicale exige que nos conversations révèlent le “mokitas”, qui est le mot de Papouasie-Nouvelle-Guinée pour "ce que tout le monde sait et dont personne ne parle”. Il s'agit de la vérité réelle, par opposition à la vérité officielle.
Il ne faut pas confondre avec le consensus. Cela ne
signifie pas que toutes les opinions et propositions doivent être acceptées et mises en œuvre, mais que chaque opinion et chaque proposition doivent être examinées, afin que la vérité réelle soit révélée.
Voilà 6 façons d'échapper à la tendance à la médiocrité
pour enfin devenir un leader audacieux. Plus facile à dire qu’à faire, mais le jeu en vaut la chandelle.
Autodiscipline: Arrêtez de procrastiner, stimulez votre concentration et votre confiance, contrôlez vos émotions, construisez votre succès en améliorant votre créativité et votre productivité