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NIKI DE SAINT PHALLE


SALLE 5

Visitez le MAMAC et découvrez sur deux étages et près de 2.500


mètres carré, une sélection de plus de 200 œuvres de la collection.
Tous les ans le MAMAC renouvelle en profondeur le parcours du
dernier étage et propose de nouvelles expériences de ses salles
phare dédiées à Niki de Saint Phalle, Yves Klein et au POP
international.
La collection est en mouvement pour le plaisir de la découverte et
des nouveaux dialogues.

« Dans l’histoire de l’art, Niki de Saint Phalle (1930–2002), fait figure


d’exception. Peu de femmes artistes jouissent comme elle d’un tel
niveau de reconnaissance auprès d’un large public. Elle s’est fait un
nom et un destin à sa mesure par la liberté de son expression,
l’iconoclasme de ses gestes et la démesure de ses projets.
Toutefois, elle a longtemps fait l’objet de malentendus, cantonnée à
ses iconiques « Nanas », à ses déclarations enflammées et à son sens
ardent de la parure, elle fut boudée par une frange de la critique
masculine pour son travail « féminin » et ses propos sur le matriarcat,
et par des historiennes de l’art féministes au prétexte d’une
complicité possible avec les stéréotypes sexistes. Son travail est
enfin reconsidéré aujourd’hui à travers toute sa richesse et sa
complexité ; envisagé pour son apport incontestable et unique à une
histoire des formes et des gestes ; mesuré à l’aune de son
engagement et de son attention aux troubles et aux combats de son
époque.

Le MAMAC possède l’une des trois collections de référence au


monde de l’œuvre de l’artiste franco-américaine, depuis ses
premières peinture et assemblages de la fin des années 1950, les
toutes premières peintures tirs du début des années 1960, les
iconiques nanas et mariées, jusqu’à son prolifique travail
d’estampe. »
Hélène Guenin

Niki de Saint Phalle, Black is different, 1994 collection MAMAC, Nice, Donation
de l’artiste en 2001 ; Niki de Saint Phalle, Nana noire upside down, 1965–1966,
collection MAMAC, Nice, Donation de l’artiste en 2001, © Niki Charitable Art
Foundation / Adagp, Paris, 2020

Catherine Marie-Agnès Fal de Saint Phalle naît le 29 octobre 1930 à


Neuilly-sur-Seine. Elle est la deuxième des cinq enfants de Jeanne
Jacqueline née Harper et de André Marie Fal de Saint Phalle,
originaire d’une famille française de banquiers. Le krach de Wall
Street entraîne certaines conséquences pour l’entreprise familiale et
un déplacement pour les Etats-Unis. Désormais, Niki fait son
éducation dans les écoles américaines tout en passant
régulièrement ses séjours d’été en France.
Cette double appartenance symbolise les liens existants sur le plan
artistique entre la France et les Etats-Unis dès le début des années
60. La présence à Paris d’artistes de renommée internationale
comme Jasper Johns, Robert Rauschenberg, Willem de Kooning,
Jackson Pollock, invités à exposer dans des galeries parisiennes
réputées telles celles d’Ileana Sonnabend ou des musées comme le
musée d‘Art moderne de la Ville de Paris en témoigne.

Sans éducation artistique particulière autre que son instinct et une


sorte de certitude que là est son destin, Niki de Saint Phalle, a
commencé à peindre son univers mental imprégné de fantastique
dans une manière héritée tout à la fois de Matisse, d’Ensor, de
Dubuffet ou de Pollock. Elle crée des œuvres d’assemblage en
accumulant toutes sortes de petits objets ou de débris. Elle
parachève son idée dans ses reliefs monumentaux et dans ses
séances d’action-tirs, qui par leur nature imposent au critique Pierre
Restany l’absolue nécessité de l’inclure dans le groupe des
Nouveaux Réalistes.
Évoluant dans une démarche exutoire, qui traduit chez elle la
nécessité d’expurger une certaine violence, Niki de Saint Phalle
aborde à partir de 1963 un véritable travail de sculpture. Des
assemblages en bas-relief, elle passe aux œuvres inscrites dans
l’espace avec ses premières Nanas en 1964. Ces sculptures, aux
couleurs vives et aux formes généreuses, symbolisent la femme
moderne, libérée des traditions, s’émancipant des carcans et
assumant sa puissance. Les Nanas sont noires, jaunes, roses, elles
sont multiraciales à l’image du monde.

Elle s’est consacrée sans relâche et des années durant dans la


défense des minorités culturelles et de l’intégration des populations
noires dans la société américaine.

Un an avant sa mort en 2002, elle fait une donation exceptionnelle


au MAMAC de Nice ; ville où elle a passé près d’une année en 1953 ;
un geste à l’image de sa générosité et de son engagement constant
envers les autres.
Le MAMAC possède ainsi l’une des plus grandes collections au
monde d’œuvres de Niki de Saint Phalle et est un musée sur le
parcours de cette artiste.

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Niki de Saint Phalle,


en 2001 ; Niki de S
, Nice, Donation de Niki de Saint Phalle, Tir, séance 26 juin 1961, 1961, collection MAMAC, Nice, de l’artiste en 200
ce galerie J., 1961, Donation de l’artiste en 2001, © Niki Charitable Art Foundation / Adagp, Paris,
iki de Saint Phalle, 2020
onation de l’artiste
on MAMAC, Nice,
tion / Adagp, Paris,

LES TIRS
Niki de Saint Phalle met en place avec Jean Tinguely le dispositif des
12 actions-tirs qui se succèderont entre 1961 et 1963. Pour la plupart,
elles se dérouleront dans l’impasse Ronsin à Paris. Brancusi y a logé
et Larry Rivers viendra y habiter en 1961. La rusticité des lieux, sorte
d’enclave de terrain vague cerné de palissades et de murs en
briques, offre un lieu pour y monter un stand de tir sans danger, à
défaut d’être silencieux. Niki de Saint Phalle fixe sur une vieille porte,
un panneau de bois ou de contreplaqué divers objets selon une
composition précise. L’œuvre est au départ uniformément blanche,
immaculée même, peinte et repeinte s’il le faut plusieurs fois. La
disposition de poches de plastique dans la partie supérieure du
tableau, enrobées de plâtre, emplies de peintures mais aussi de
toutes sortes de produits alimentaires, spaghettis, œufs, riz,
tomates… est la clef du processus de coulée multicolore qui donne
sa cohésion à l’assemblage d’objets. Les objets eux-mêmes
proviennent d’une récupération hétéroclite, à l’instar de tous les
jeunes artistes du Nouveau Réalisme qu’elle fréquente. On y trouve
aussi bien des crocodiles en plastique des scorpions, que des
casseroles, des couvercles de pots de peinture, des peignes ou des
tubes de rouge à lèvres… Le relief est dressé contre la palissade de
bois puis l’artiste munie d’une carabine ou d’un revolver tire sur le
tableau, relayée par des amis, des amateurs ou des visiteurs.

Le premier tir (collection MAMAC), eut lieu le 12 février 1961 dans


l’impasse Ronsin, en présence de Pierre Restany et Jeannine
Goldschmidt, des photographes Harry Shunk et Kender, d’Hugh
Weiss, de Vera et Daniel Spoerri… Plusieurs autres actions-tir furent
réalisées en plein air (à Malibu, en 1962) et dans le cadre
d’expositions dans des institutions publiques.

Le 13 juillet 1961, à l’Abbaye de Roseland, a lieu à Nice l’inauguration


du premier Festival du Nouveau Réalisme. Niki a préparé un relief sur
lequel ont tiré plusieurs des artistes ainsi que de nombreux invités.
L’œuvre une fois achevée fut nommée Tir à volonté.

Niki Charitable Art Foundation

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PHALLE

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