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Niki de Saint Phalle, Black is different, 1994 collection MAMAC, Nice, Donation
de l’artiste en 2001 ; Niki de Saint Phalle, Nana noire upside down, 1965–1966,
collection MAMAC, Nice, Donation de l’artiste en 2001, © Niki Charitable Art
Foundation / Adagp, Paris, 2020
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LES TIRS
Niki de Saint Phalle met en place avec Jean Tinguely le dispositif des
12 actions-tirs qui se succèderont entre 1961 et 1963. Pour la plupart,
elles se dérouleront dans l’impasse Ronsin à Paris. Brancusi y a logé
et Larry Rivers viendra y habiter en 1961. La rusticité des lieux, sorte
d’enclave de terrain vague cerné de palissades et de murs en
briques, offre un lieu pour y monter un stand de tir sans danger, à
défaut d’être silencieux. Niki de Saint Phalle fixe sur une vieille porte,
un panneau de bois ou de contreplaqué divers objets selon une
composition précise. L’œuvre est au départ uniformément blanche,
immaculée même, peinte et repeinte s’il le faut plusieurs fois. La
disposition de poches de plastique dans la partie supérieure du
tableau, enrobées de plâtre, emplies de peintures mais aussi de
toutes sortes de produits alimentaires, spaghettis, œufs, riz,
tomates… est la clef du processus de coulée multicolore qui donne
sa cohésion à l’assemblage d’objets. Les objets eux-mêmes
proviennent d’une récupération hétéroclite, à l’instar de tous les
jeunes artistes du Nouveau Réalisme qu’elle fréquente. On y trouve
aussi bien des crocodiles en plastique des scorpions, que des
casseroles, des couvercles de pots de peinture, des peignes ou des
tubes de rouge à lèvres… Le relief est dressé contre la palissade de
bois puis l’artiste munie d’une carabine ou d’un revolver tire sur le
tableau, relayée par des amis, des amateurs ou des visiteurs.
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