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14 rue Saint-Benoît
75006 PARIS
LOTS 1 à 4
MISSION MS10
Le Syndicat des eaux d’ile de France (SEDIF) s’étend aujourd’hui sur 7 départements d’Ile de France.
Au total, 151 communes sont actuellement alimentées par le réseau d’eau potable du SEDIF. La carte
ci-dessous, présente le territoire du SEDIF.
L’objectif principal de cette étude est le traitement statistique des données de casses sur les réseaux.
Pour assurer la qualité des calculs et optimiser la pertinence des résultats, les étapes suivantes ont
été réalisées :
L’ensemble des données nécessaires pour la réalisation de cette étude ont été collectées au début de
l’étude. La liste des données récupérées est rappelée ci-dessous :
En complément des informations fournies par la base de données SIG du SEDIF, des cartes
complémentaires ont été utilisées pour récupérer des informations sur l’environnement des
conduites :
L’ensemble de cette étude de gestion patrimoniale repose sur la cohérence et la complétude des
bases de données « canalisations » et « incidents ». Pour cette raison, un travail de vérification et de
correction a été mené par le Cabinet Merlin sur les données renseignées.
L’ensemble de cette étude se réalise sur les conduites dont le diamètre est inférieur ou égale à
300mm. Pour cette raison, l’ensemble des canalisations qui ne présentent pas cette caractéristique
ont été écartées de l’analyse réalisée dans la suite de ce rapport.
Deux types de correction ont par la suite été menés sur les bases :
Complétude des champs principaux : le travail réalisé sur ce point permet de compléter au
maximum les informations contenues dans la base de données
Incohérence des champs : il s’agit de détecter et corriger si cela est possible les possibles
informations incohérentes entre elles de la base de données.
De manière générale, la méthodologie utilisée consiste à identifier un tronçon similaire en
amont ou aval de la canalisation présentant des incohérences afin de lui attribuer les mêmes
caractéristiques (diamètre, matériau, année de pose). Dans les cas où aucun tronçon similaire
ne peut être identifié, la base de données n’a pas été modifiée.
De manière générale, en cas d’incertitude sur les valeurs à corriger, la valeur renseignée par le SEDIF
a été laissée.
La base de données des conduites ACTIVES représente 8 803 km de réseau et 285 337 tronçons SIG.
L’analyse menée ici a pour objectif de contrôler que les champs principaux soient remplis au
maximum de leurs possibilités. Si ce n’est pas le cas, le Cabinet Merlin apportera des modifications à
la base de données afin d’améliorer au mieux les informations.
Le tableau suivant indique l’ensemble des champs de la base de données qui ont été utilisés par la
suite dans cette étude et les méthodes de renseignement afin de compléter les informations lorsque
cela a été nécessaire :
MATERIAU 100 %
DIAMETRE 100 %
Correction de l’information sur la base du
DATE_POSE* 99.8 %
tronçon adjacent similaire
LONG_REF 100 % Longueurs recalculés
Renseignement des informations manquantes
SECTEUR 99.9 %
par rapprochement spatial
Renseignement des informations manquantes
NIV_PIEZO 100 %
par rapprochement spatial
CHARGE 100 %
EFFOUISSEMENT 100 %
EMPLACEMENT 100 %
*Bien qu’une date soit renseignée sur l’ensemble des conduites ACTIVES, la date de pose 1800
indiquée sur une partie des conduites du réseau indique une date de pose inconnue. La majorité de
ces conduites à DDP inconnue se localisent dans le Nord-Est du secteur du SEDIF
Incohérence du matériau avec la date de pose (exemple : fonte grise posé après 1970) ;
Incohérence du matériau avec le diamètre (exemple : Fonte Ductile / DN 63) ;
Incohérence du diamètre (exemple : DN30, DN70, DN120) ;
Incohérence de classe (exemple : conduite de classe C posé après 2015) ;
Incohérence du champ « LONG_REF » vis-à-vis d’un calcul de longueur ;
Sur l’ensemble des tronçons du réseau du SEDIF, le tableau suivant met évidence les erreurs
détectées :
Tableau 2: Récapitulatif des erreurs rencontrées
Type de catégories Nb tronçons REMARQUE
Diamètre non compatible avec les matériaux
Diamètre non cohérent avec 264 Exemple : Tronçon en Fonte grise avec DN110
le matériau Fonte
Diamètre non cohérent avec 81 Exemple : Tronçon en PEHD avec DN80
le matériau Plastique PE
Matériaux non compatible avec les dates de pose
Matériaux « Fonte Grise » posé 357 Modification du matériau en « Fonte ductile »
après 1970
Matériaux « Fonte Ductile » posé 66 Modification du matériau en « Fonte grise »
avant 1960
Matériaux PE posé avant 1980 425
Matériaux PEHD posé avant 1980 209
Matériaux PEBD posé après 2000 5 Correction de l’information quand un tronçon
adjacent est similaire
Incohérence d’enfouissement
Nombre de tronçons 981 Non prise en compte du signe de la valeur
concernés
Incohérence de charge
Nombre de tronçons 94 Non prise en compte du signe de la valeur
concernés
Une fois encore, au vue de l’importance de la base de données les informations contenues sont de
bonnes qualité.
Toutefois, les incohérences identifiées doivent être examinées par l’exploitant et corrigées le cas
échéant.
La base de données des conduites hors service représente un linéaire de 1 769 km de réseau et 54
935 tronçons sur le SIG fournis.
De la même manière que pour la base tronçon ACTIF une analyse de la complétude de champs de
cette seconde base a été réalisée.
Le tableau suivant indique l’ensemble des informations de la base de données qui ont été utilisées
par la suite dans cette étude et les méthodes de renseignement afin de compléter les informations
lorsque cela a été nécessaire :
Remarque :
Certaines dates de mise hors service (10) de conduites HORS SERVICE sont incohérentes, elles sont
supérieures à l’année en cours (exemple : conduite posée en 1970 et mise hors service en 2077).
Ces dates ont été considérés comme inconnues par la suite.
Sur les 54 935 tronçons Hors Service du réseau du SEDIF, l’analyse du SIG a permis de mettre en
évidence les incohérences sur les champs. Le tableau ci-dessous présente une liste exhaustive des
points sur lesquels le Cabinet Merlin a travaillé afin de corriger la base de données :
Sur l’ensemble des tronçons HS du réseau du SEDIF, l’analyse du SIG a permis de mettre en évidence
des incohérences sur plusieurs champs. Les éléments suivants ont pu être notés :
Incohérence du matériau avec la date de pose (exemple : fonte grise posé après 1970) ;
Incohérence du matériau avec le diamètre (exemple : Fonte Ductile / DN 63) ;
Incohérence du diamètre (exemple : DN30, DN70, DN120) ;
Incohérence de classe (exemple : conduite de classe C posé après 2015) ;
Incohérence du champ « LONG_REF » vis-à-vis d’un calcul de longueur ;
Sur l’ensemble des tronçons du réseau du SEDIF, le tableau suivant met évidence les erreurs
détectées :
Tableau 5: Récapitulatif des erreurs rencontrées
Type de catégories Nb tronçons REMARQUE
Diamètre non compatible avec les matériaux
Diamètre non cohérent avec 296 Correction de l’information quand un tronçon
le matériau Fonte adjacent est similaire
Diamètre non cohérent avec 32 Correction de l’information quand un tronçon
le matériau Plastique PVC adjacent est similaire
Diamètre non cohérent avec 23
le matériau Plastique PE
Matériaux non compatible avec les date de pose
Matériaux « Fonte Grise » posé 138 Modification du matériau en « Fonte ductile »
après 1970
Matériaux « Fonte Ductile » posé 26 Modification du matériau en « Fonte grise »
avant 1960
Matériaux PE posé avant 1980 77
Matériaux PEBD posé après 2000 3 Correction de l’information quand un tronçon
adjacent est similaire
Matériaux PEHD / PE posé avant 35 Correction de l’information quand un tronçon
1980 adjacent est similaire
Matériaux PVC posé avant 1960 14 Correction de l’information quand un tronçon
adjacent est similaire
Incohérence d’enfouissement
Nombre de tronçons 70 Non prise en compte du signe de la valeur
concernés
Incohérence de charge
Une fois encore, au vue de l’importance de la base de données les informations contenues sont de
bonnes qualité.
Toutefois, les incohérences identifiées doivent être examinées par l’exploitant et corrigées le cas
échéant.
Le tableau suivant indique l’ensemble des champs de la base de données qui ont été utilisés par la
suite dans cette étude et les méthodes de renseignement afin de compléter les informations lorsque
cela a été nécessaire :
MATERIAU 98 %
Correction de l’information sur la base du
DIAMETRE 96 %
tronçon adjacent similaire
Correction de l’information sur la base du
DATEPOSE 85 %
tronçon adjacent similaire
LONGCALC 100 %
Incohérence du matériau avec la date de pose (exemple : fonte ductile posé avant 1960) ;
Sur l’ensemble des tronçons du réseau du SEDIF, le tableau suivant met évidence les erreurs
détectées :
Tableau 8: Récapitulatif des erreurs rencontrées
Type de catégories Nb tronçons REMARQUE
Diamètre non compatible avec les matériaux
Diamètre non cohérent avec le 4 Exemple : Tronçon en PEHD avec DN80
matériau PVC
Matériaux non compatible avec les date de pose
Matériaux PVC posé après 1960 3 Correction de l’information quand un tronçon
adjacent est similaire
Incohérence de longueur
Nombre de tronçons 1 Recalcule des longueurs
concernés
Afin d’optimiser l’analyse du patrimoine du SEDIF, notre expérience nous a permis de distinguer les
canalisations en fonte selon trois catégories :
La nomenclature de « fonte de transition » permet de regrouper les dernières fontes grises posées
ainsi que les premières fontes ductiles dont le taux de casse est plus proche des fontes grises que des
fontes ductiles posées actuellement.
Durant cette période 1960-1970, les deux matériaux sont de qualité et durée de vie proche. Au vu du
nombre de casse disponible pour chacune des catégories, il a été décidé de constituer trois lots
distincts lors de notre analyse.
Le graphique ci-dessous permet d’observer la répartition du linéaire de réseau et des casses selon
ces trois catégories :
Le SEDIF a fourni au Cabinet Merlin la base de données « INCIDENT_TRONCONS » qui contient 37 802
évènements enregistrés entre 1942 et 2022.
Avant de réaliser une analyse complète de la base, deux types d’incidents ont été considérés comme
non pertinent pour la suite de cette étude :
Les incidents ayant eu lieu sur des canalisations de diamètre supérieur à 300mm ont été
écartés. Ce rapport porte en effet uniquement sur les conduites de diamètre inférieur ou égal
à 300mm.
Les incidents causés par un tiers :
dont le champ « TYPE_FUITE » indique «Casse entreprise » ont été écartés.
dont le champ « DOMMAGE » indique « dommage par un tiers » ont été écartés.
Le tableau suivant indique l’ensemble des champs de la base de données qui ont été utilisés par la
suite dans cette étude et les méthodes de renseignement afin de compléter les informations lorsque
cela a été nécessaire :
Tableau 10 : Résultats de complétude des champs de la base Incidents
OBJECTID 100 %
DT_ TRAVAUX 96.9 % Pas de modification sur ce champ
DT_INSERT 99.8 % Pas de modification sur ce champ
Renseignement des informations manquantes
DT_FUITE 100 %
par la valeur de DT_SUPPOSE
Renseignement des informations manquantes
DOMMAGE 78.9 %
par la valeur « INCONNU »
TYPE_FUITE 98.0 % Renseignement des informations manquantes
Suite au travail d’amélioration du SIG qui a été transmis, le Cabinet Merlin a déterminé les casses
réellement UTILES pour la gestion patrimoniale. Le travail effectué permet de différencier les casses
utiles de celles qui ne le sont pas et de catégoriser, chacune des casses selon ses caractéristiques.
Il est réalisé ici une analyse des casses pour vérifier la cohérence des informations par rapport aux
canalisations auxquelles elles sont rattachées.
Casses dont la distance avec le tronçon est supérieure à 100 m et dont l’ID_TR n’est pas
renseigné « ALERTE_DISTANCE » ;
Casses dont le tronçon assigné (ID renseigné par SEDIF) n’est pas présent dans les couches SIG
des TR_ACTIF et TR_HS « ALERTE_ID »
Il s’agit à priori de tronçons ayant été déposés ou mis hors d’eau sans aucune chance d’être à
nouveau utilisée pour le réseau d’eau potable. Les informations de ces tronçons ne pouvant
être récupérées, les incidents concernés ne seront pas utilisés pour la suite de cette étude.
Casses dont la date d’évènement a eu lieu avant la date de pose de la canalisation ou qui a eu
lieu la même année que la date de pose de la canalisation avec une cause de casse différente
de « Condition de pose ». Ces casses ont été écartés car supposément localisées sur des
tronçons abandonnés et non identifiés. « ALERTE_ACTIF »
Casses dont la date d’évènement a eu lieu après la date de mise hors service de la canalisation.
Ces casses ont été écartés car localisées sur des tronçons non identifiés.
« ALERTE_ABANDON »
Casses UTILE
Au total, sur les 37 802 casses initiales fournies par la collectivité, 34 238 casses ont été considérées
comme étant UTILES et seront utilisées dans la suite de l’étude.
Remarque :
La répartition des casses sur les tronçons semble indiquer une canalisation (ID=>
2012042710585400006K1M) présentant 18 casses. Il s’agit d’un nombre de casse très important.
Cependant au vu du linéaire important de la conduite (230m) ainsi que de la répartition des casses
dans le temps [1994-2019] il a été considéré qu’il ne s’agissait pas d’une erreur d’attribution des
casses.
L’ensemble des incidents sur canalisation transmis ont été recensés depuis 1942. Cependant comme
il est possible de l’observer sur la figure ci-dessous, le nombre d’évènements effectivement
enregistrés avant 1995 n’est que ponctuel. Ces informations ne sont pas représentatives du
comportement du réseau à ce moment. Pour cette raison les incidents enregistrés avant 1995 ne
seront pas utilisé dans la suite de cette analyse.
De manière générale, dans la suite de cette étude, les années 1995 et 2022 seront également
écartées car estimées non complètes.
L’année 2009, présente un nombre de casses très important. Cette année apparait régulièrement
hors du lot dans les analyses de gestion patrimoniale. En effet, il s’agit d’une année rude en termes
de climat et un nombre important d’incidents ont été provoqués.
Dans la suite de l’étude il sera important de garder en mémoire que cette année exceptionnelle peut
introduire un biais dans les lois statistiques. En effet, le logiciel CASSES qui est utilisé pour
l’établissement des probabilités de casses ne prend pas en compte les données météo.
Il est important de noter que les incidents enregistrés sur 2022 ne sont pas représentatifs des casses
sur canalisations ayant réellement eu lieu.
En effet, la procédure d’enregistrement mise en place consiste dans un premier temps à renseigner
la base incidents_Troncons de tous incidents probable sur branchement, équipement ou conduite.
Cette base est ensuite consolidée une fois l’intervention effectuée.
On observe par ailleurs que les casses sur le territoire du SEDIF sont très largement dues à des
ruptures circulaires ou longitudinales de la conduite.
La moyenne du nombre de casses sur conduite, sur la période d’observation, est de 697 casses par an
soit 0.087 casses/km/an. La valeur limite généralement considérée pour un réseau moyen est de
l’ordre de 0.1 casses/km/an. Dans ce contexte l’indice du taux de casse moyen du SEDIF est
acceptable.
Comme l’indique le graphique ci-dessous, la fonte est largement présente sur le territoire du SEDIF
avec près de 81 % (7 710 km) du linéaire. Les conduites en PEHD représentent également une part
importante (1 478 km – 16%). Les canalisations en Acier apparaissaient dans un troisième temps
pour 168 km.
Les autres matériaux ne sont pas assez représentatifs pour être analysés de manière individuelle
dans cette étude de statistique de casses.
Malgré un linéaire important, la fonte ductile ne présente pas un taux de casse élevé contrairement
à la fonte grise qui à elle seule comptabilise 26 043 casses soit 76% de casses UTILES.
Les conduites en Acier présentent également un taux de casse important. Le linéaire, bien que
moins représentatif sur le territoire d’étude, reste non négligeable.
Les canalisations en PEHD quant à elles, bien que fortement représentées n’indiquent pas un taux
de casse élevé.
Le taux et la représentativité des autres matériaux sont faibles rendant peu pertinent une analyse
statistique sur ces matériaux de manière individuelle.
A noter que malgré l’intégration du linéaire de Seine Port majoritairement en PVC le linéaire de ce
matériau reste insuffisant (<10km) pour établir une analyse individuelle
La figure ci-dessous met en évidence les dates de pose des réseaux sur l’ensemble du SEDIF.
Le graphique qui suit présente le taux de casse et le linéaire de réseau en fonction de la période de
pose :
Le graphique qui suit présente le taux de casse et le linéaire de réseau en fonction du diamètre.
De manière générale, un linéaire important est représenté par la classe de diamètre DN100. Cela
représente 42% du linéaire inférieur ou égal au DN300.
Figure 16 : Répartition du taux de casse et linéaire de réseau selon les classes de diamètre
On observe que le taux de casse semble s’affaiblir à mesure que les diamètres des canalisations
sont importants. La seconde figure confirme cette tendance avec la mise en place de trois classes
de diamètre.
Ces deux graphiques mettent en avant que la période de pose est significative. De plus, les
conduites de diamètres supérieurs à 150 m sont moins cassantes.
L’analyse précédente a permis de mettre en évidence que la période de pose est une variable
significative. Ci-dessous l’analyse porte sur la période de pose et le diamètre des conduites en FT
pour identifier des covariables significatives.
Ce graphique met en avant les conduites de diamètres supérieurs à 150 m sont moins cassantes.
L’analyse précédente a permis de mettre en évidence que la FD est une variable significative. Ci-
dessous l’analyse porte sur la période de pose et le diamètre des conduites en FD pour identifier des
covariables significatives.
Ces deux graphiques mettent en avant que la période de pose ainsi que les diamètres des conduites
sont des variables significatives : le taux de casse est plus important pour les diamètres inférieurs à
150 mm et qui ont été posés avant 1979.
L’analyse précédente a permis de mettre en évidence que l’ACIER est une variable significative. Ci-
dessous l’analyse porte sur la période de pose et le diamètre des conduites en Acier pour identifier
des covariables significatives.
Ces deux graphiques mettent en avant que la période de pose ainsi que les diamètres des conduites
sont des variables significatives pour l’acier : le taux de casse est plus important pour les diamètres
inférieurs à 90 mm et qui ont été posés avant 1969.
L’analyse précédente a permis de mettre en évidence que la PEHD est une variable significative. Ci-
dessous l’analyse porte sur la période de pose et le diamètre des conduites en PEHD pour identifier
des covariables significatives.
Ces deux graphiques mettent en avant que la période de pose ainsi que les diamètres des
conduites sont des variables significatives pour PE.
A noter que les périodes de pose avant 1980 ne sont pas représentatives. Il s’agit de conduites
avec un faible linéaire et probablement mal renseignées sur DDP/HAP. Notre analyse se concentre
sur les années 1980 à 2022.
Ces deux graphiques mettent en avant que le diamètre des conduites et le matériau sont des
variables significatives pour Autre Matériau.
L’objectif de ce paragraphe est de mettre en avant de possibles variations du taux de casses afin de
déterminer comment les paramètres influencent ces taux.
La mise en avant des linéaires de réseau correspondant par matériaux et par variables permet
d’obtenir l’information supplémentaire de la représentativité du matériau.
Pour un matériau donné : plus un linéaire est faiblement représenté sur une variable plus les taux de
casses observés ont tendance à représenter un évènement particulier plutôt qu’une tendance
moyenne de casse.
Il conviendra donc de rester prudent sur les paramètres indiquant de forts taux de casses avec des
linéaires de réseaux faibles.
La figure ci-dessous met en évidence que le risque de remontée de nappe influence très peu le taux
de casse pour chacun des matériaux. En effet, les taux de casses sont relativement constants quel
que soit l’importance de l’aléa.
Ci-dessous le graphique permet d’observer la variation du taux de casse selon trois classes de charge
moyenne observées sur les canalisations. Cette information de « charge » est directement
renseignée dans la base de données des conduites du SEDIF.
Figure 27 : Répartition du taux de casse et linéaire de réseau selon le matériau pour la charge (source : BDD SEDIF)
Cette information de « niveau piézométrique » est directement renseignée dans la base de données
des conduites du SEDIF.
Figure 28 : Répartition du taux de casse et linéaire de réseau selon le matériau pour la piézométrie (source : BDD
SEDIF)
La piézométrie semble être une variable significative pour l’Acier et la Fonte grise et la Fonte de
transition. On note une nette progression des taux de casses pour ces canalisations lorsque le niveau
piézométrique augmente. Ce paramètre sera donc testé pour l’établissement de la loi CASSES.
La légère diminution du taux de casse des FT pour un niveau piézométrique >200 peut s’expliquer par
un linéaire moins représentatif sur cette classe.
Pour les autres matériaux, la présence d’une piézométrie importante ne semble pas avoir une
influence.
Cette information de « enfouissement » des canalisations est directement renseignée dans la base de
données des conduites du SEDIF.
On retrouve 3 valeurs principales :
0.9 m
1.05 m
1.2 m
Sur ce paramètre trois classes ont été réalisées de manière à séparer ces catégories :
<1m = « Faible »
1m-1.1m = « Moyen »
>1.1 m = « Fort »
Figure 29 : Répartition du taux de casse et linéaire de réseau selon le matériau pour l’enfouissement (source : BDD
SEDIF)
L’enfouissement des canalisations semble être une variable significative pour l’Acier et la FD. Ce
paramètre sera donc testé pour l’établissement de la loi CASSES.
Pour les autres matériaux, la profondeur d’enfouissement ne semble pas avoir une influence au
premier abord.
C.1.1. Le logiciel
Le logiciel CASSES version 2.2.c permet, pour les services d’eau potable, de prévoir le nombre de
casses susceptibles d’affecter chacun des tronçons de canalisations du réseau de distribution
(conduites de distribution de diamètre inférieur ou égal à 300 mm) au cours d’une période future
choisie. Il a été conçu pour s’adapter à la variété des contextes et des pratiques d’exploitation. Il peut
facilement être couplé à un système d’information géographique.
CASSES est un logiciel d’analyse statistique basé sur le modèle LEYP (Extension Linéaire de Processus
de Yule) développé par le CEMAGREF.
Les données utilisées par CASSES sont la description des tronçons du réseau et l’historique des casses
intervenues sur chacun d’eux pendant une période d’observation pour ajuster la loi LEYP.
LEYP est une nouvelle génération de modèle développé par le Cemagref pour dépasser les limitations
d’autres modèles, notamment les modèles de type Weibull et Poisson utilisés dans le cadre des
recherches européennes mis en place par le programme Care-W.
Le facteur de Yule exprime que plus une conduite a cassé plus elle cassera.
Des spécificités locales empêchent l’appréhension du phénomène de casse (sol particulier, lot
avarié des conduites,…) ;
Le lot de données est insuffisant (nombre de casses significatives) pour caler convenablement
la loi.
C.1.3. Méthodologie
La base de données TRONCONS a été construite lors de la phase précédente et terminée dans le
paragraphe consolidation des bases. Les données suivantes ont été utilisées pour le modèle de
prévision de CASSES. Il s’agit des données suffisamment renseignées pour être potentiellement
significative :
Apres l’importation des données, la méthodologie d’utilisation de CASSES comporte les étapes
suivantes :
Pour information générale, les paramètres suivants sont utilisés par le logiciel CASSES est sont
retrouvés systématiquement dans l’établissement des lois :
Alpha est une mesure de l’importance de casses précédentes. Plus alpha est élevé, plus
l’impact du nombre de casses cassées est important. Dans notre cas, alpha est significatif.
Delta est une mesure de vieillissement. Une valeur de 1 indique que le vieillissement
(représenté par la date de pose) n’est pas significatif dans le phénomène d’apparition des
casses. Ce résultat s’explique généralement par une hétérogénéité de la qualité des conduites
suivant leur date de pose. (Certaines canalisations récentes cassant plus que des tronçons plus
anciens.).
Dans l’ensemble des lois mises en place dans ce rapport, ce paramètre a été fixé à 1. Pour
tenter toutefois d’expliquer le vieillissement en fonction de l’âge des conduites, des périodes
de pose (P0, P1 etc…) ont été créées et utilisées comme covariables significatives.
Zeta 0 et Zeta 1 sont deux paramètres qui caractérisent le biais de survie. En effet, le
remplacement des tronçons déjà effectué (pour raisons de leur fragilité) crée un biais.
Beta 0 représente le taux de casse moyen, il est un résultat de simulation.
Co-variable Diamètre
PLASTIQUE
METAUX
AUTRE
Co-variable Période
« Période_1» ou « P1 », au vu des faibles linéaires et des taux de casse similaires pour les
conduites en FG les regroupements suivants ont été mise en place :
[1850 ; 1919]
[1920 ; 1929]
[1930 ; 1939]
[1940 ; 1949]
[1950 ; 1959]
[1960 ; 1969]
INCONNU
Regroupement
[1860 ; 1969]
[1970 ; 1979]
[1980 ; 1989]
[1990 ; 1999]
[2000 ; 2009]
[2010 ; 2019]
INCONNU
Regroupement
Au vu des différentes données disponibles (matériaux et casses) les données ont été stratifiées afin
de créer des modèles dans le logiciel CASSES :
1. Fonte grise
2. Fonte de transition
3. Fonte ductile
4. Acier
5. PE
6. Autre matériaux
Autrement dit, un modèle casse a été créé pour chaque classe de matériaux et des lois statistiques
ont été établies pour chacune d’entre elles. Les paragraphes suivants présentent les résultats de
simulation.
Résultats de convergence
Figure 36et: Périodes
choix dede
la calage
simulation
et de validation des lois FG
On remarquera que la valeur moyenne du taux de casse sur la période de calage (0,2511
casse/an/km) est supérieure à celle calculée sur la période de validation (0,1989 casse/an/km). La loi
ainsi créée pourrait être légèrement surestimée. Au vu du matériau considéré ce ne fait n’est pas
très dérangeant puisque la FG est de manière générale vieillissante avec un taux de casse en
augmentation.
Les simulations suivantes ont été réalisées :
Tableau 11 : Simulation CASSES pour FG
Parmi les lois ayant convergées on préfèrera privilégier une loi avec un maximum de co-variables
prises en compte et dont les résultats sont le plus pertinents.
La cohérence du calage de la loi statistique n°5 est donc vérifiée par rapport aux données SIG.
Tous les paramètres apparaissant dans le tableau ci-dessus à partir de la 6ème ligne sont des
paramètres significatifs de la loi élaborée.
Covariables quantitatives
Variable Charge
La charge que supporte chaque canalisation est une variable significative. Une valeur de 0.005
signifie que si la charge augmente de 10mCE, le taux de casses augmentera 0.5 %.
Il s’agit d’un paramètre quantitatif dans la loi. Afin de faciliter son analyse dans ce rapport, le
graphique ci-dessous a été construit à partir des résultats.
Variable Piézométrie
La charge que supporte chaque canalisation est une variable significative. Une valeur de 0.002
signifie que si la charge augmente de 10mCE, le taux de casses augmentera 0.2 %.
Il s’agit d’un paramètre quantitatif dans la loi. Afin de faciliter son analyse dans ce rapport, le
graphique ci-dessous a été construit à partir des résultats.
Covariables qualitatives
Pour les covariables qualitatives, chaque valeur est évaluée par rapport à une valeur de référence.
Ensuite, chaque covariable non-significative est éliminée ou regroupée avec la suivante. Un
processus itératif permet ensuite d’éliminer une par une les valeurs non significatives.
Validation de la loi
La validation du modèle a été réalisée sur la période 2013-2019. Les résultats sont les suivants :
Valeur Appréciation
Rapport NCP/NCC* 0.807 Correct
Air sous la courbe An* 0.813 Correct
Air sous la courbe Al* 0.648 Correct
Critère visuel Courbe proche Correct
* un calage est d’autant meilleur que ces valeurs sont proches de 1. Un calage est considéré comme
acceptable à partir d’une valeur de -/+0.5.
Fonte transition
On remarquera que la valeur moyenne du nombre de casse sur la période de calage (0,2999
casse/an/km) est supérieure à celle calculée sur la période de validation (0,2731 casse/an/km). Les
taux ont le même ordre de grandeur, pas de surestimation particulière à anticiper.
Le tableau suivant présente les résultats de calage de la loi n°9 issue du logiciel CASSES (voir § C.1.3
pour la signification des paramètres Alpha, Delta, Zeta0, Zeta1 et Beta0 du tableau).
Tableau 15 : Fonte de transition (tous diamètres) – validation données et paramètres du modèle LEYP
Tous les paramètres apparaissant dans le tableau ci-dessus à partir de la 6ème ligne sont des
paramètres significatifs de la loi élaborée.
Covariables quantitatives
Variable Altitude
L’altitude à laquelle est implantée chaque canalisation est une variable significative. Une valeur de
0.005 signifie que si l’altitude augmente de 10m, le taux de casses augmentera de 0.5 %.
Il s’agit d’un paramètre quantitatif dans la loi. Afin de faciliter son analyse dans ce rapport, le
graphique ci-dessous a été construit à partir des résultats.
Pour les covariables qualitatives, chaque valeur est évaluée par rapport à une valeur de référence.
Ensuite, chaque covariable non-significative est éliminée ou regroupée avec la suivante. Un
processus itératif permet ensuite d’éliminer une par une les valeurs non significatives.
Validation de la loi
La validation du modèle a donc été réalisée sur la période 2013-2019. Les résultats sont les suivants :
Valeur Appréciation
Rapport NCP/NCC* 0.776 Correct
Air sous la courbe An* 0.819 Correct
Air sous la courbe Al* 0.620 Correct
Critère visuel Courbe proche Moyen
* un calage est d’autant meilleur que ces valeurs sont proches de 1. Un calage est considéré comme
acceptable à partir d’une valeur de -/+0.5.
Au vu de notre expérience avec d’autres collectivités, nous préconisons d’éviter de choisir une
période de validation dont la tendance des casses est très différente de celle constaté durant la
période de calage. Le nombre de casses disponibles pour l’établissement des lois statistiques étant
important (on peut se permettre de réduire la période globale d’observation), il a été choisi une
période de calage du 01/01/2010 au 31/12/2016 et une période de validation pendant la période
01/01/2017 au 31/12/2021.
Un modèle a également été établi sur la base de la totalité des données depuis 1996. Cependant, les
résultats étant moins satisfaisants en termes de covariables impliquées ainsi que des résultats de
calage. Il a finalement été choisi d’utiliser les périodes de calage et de validation présenté ci-dessus.
On remarquera que la valeur moyenne du taux de casse sur la période de calage (0,0527
casse/an/km) est supérieure à celle calculée sur la période de validation (0,0495 casse/an/km). La loi
ainsi créée pourrait être légèrement surestimée.
La plage 1996-2009 a été écarté de la période d’observation car elle présente un taux de casse
moyen non représentatif de la période 2010-2020. Le taux de casse moyen (0,0427 casse/an/km) est
très inférieur à celui observé dans les années qui suivent.
Parmi les lois ayant convergées on préfèrera privilégier une loi avec un maximum de co-variables
prises en compte et dont les résultats sont le plus pertinents.
La cohérence du calage de la loi statistique n°5 est donc vérifiée par rapport aux données SIG.
Le tableau suivant présente les résultats de calage de la loi n°5 issue du logiciel CASSES (voir § C.1.3
pour la signification des paramètres Alpha, Delta, Zeta0, Zeta1 et Beta0 du tableau).
Tous les paramètres apparaissant dans le tableau ci-dessus à partir de la 6ème ligne sont des
paramètres significatifs de la loi élaborée.
Covariables quantitatives
Variable Charge
La charge que supporte chaque canalisation est une variable significative. Une valeur de 0.004
signifie que si la charge augmente de 10mCE, le taux de casses augmentera 0.1 %.
Il s’agit d’un paramètre quantitatif dans la loi. Afin de faciliter son analyse dans ce rapport, le
graphique ci-dessous a été construit à partir des résultats.
Covariables qualitatives
Concernant les autres paramètres on observe un léger écart entre l’analyse SIG et les résultats
casses. Cela s’explique par le poids important du coefficient Alpha : 5.9
Validation de la loi
La validation du modèle a donc été réalisée sur la période 2017-2020. Les résultats sont les suivants :
Valeur Appréciation
Rapport NCP/NCC* 1.093 Correct
Air sous la courbe An* 0.780 Correct
Air sous la courbe Al* 0.704 Correct
Critère visuel Courbe proche Correct
* un calage est d’autant meilleur que ces valeurs sont proches de 1. Un calage est considéré comme
acceptable à partir d’une valeur de -/+0.5.
Acier
Le graphique ci-dessous présente l’évolution du nombre de casses ces dernières années. Il montre
une tendance globale à la diminution des incidents sur la période d’observation. Au vu de notre
expérience avec d’autres collectivités, nous préconisons d’éviter de choisir une période de validation
dont la tendance des casses est très différente de celle constaté durant la période de calage.
Le nombre de casses disponibles pour l’établissement des lois statistiques étant important (on peut
se permettre de réduire la période globale d’observation), il a été choisi une période de calage du
01/01/1996 au 31/12/2013 et une période de validation pendant la période 01/01/2014 au
31/12/2021.
Un modèle a également été établi sur la base de la totalité des données depuis 1996. Cependant, les
résultats étant moins satisfaisants en termes de covariables impliquées ainsi que des résultats de
calage, il a été choisi d’utiliser les périodes de calage et de validation présenté ci-dessus.
Parmi les lois ayant convergées on préfèrera privilégier une loi avec un maximum de co-variables
prises en compte et dont les résultats sont le plus pertinent.
La cohérence du calage de la loi statistique n°4 est donc vérifiée par rapport aux données SIG.
Le tableau suivant présente les résultats de calage de la loi n°6 issue du logiciel CASSES (voir § C.1.3
pour la signification des paramètres Alpha, Delta, Zeta0, Zeta1 et Beta0 du tableau).
Tous les paramètres apparaissant dans le tableau ci-dessus à partir de la 6ème ligne sont des
paramètres significatifs de la loi élaborée.
Covariables quantitatives
Variable Enfouissement
L’enfouissement de chaque canalisation est une variable significative. Une valeur de 0.0028 signifie
que si l’enfouissement augmente de 10cm, le taux de casses diminuera d’un coefficient multiplicatif
de 1.10.076 soit une diminution de 0.03 %.
Il s’agit d’un paramètre quantitatif dans la loi. Afin de faciliter son analyse dans ce rapport, le
graphique ci-dessous a été construit à partir des résultats.
Variable Charge
La charge que supporte chaque canalisation est une variable significative. Une valeur de 0.01 signifie
que si la charge augmente de 10%, le taux de casses augmentera d’un coefficient multiplicatif de
1.10.01 soit une augmentation de 0.1 %.
Le graphique ci-dessous permet de constater effectivement que les conduites avec une charge forte
présentent un taux de casses plus important.
Il s’agit d’un paramètre quantitatif dans la loi. Afin de faciliter son analyse dans ce rapport, le
graphique ci-dessous a été construit à partir des résultats.
Covariables qualitatives
Pour les covariables qualitatives, chaque valeur est évaluée par rapport à une valeur de référence.
Ensuite, chaque covariable non-significative est éliminée ou regroupée avec la suivante. Un
processus itératif permet ensuite d’éliminer une par une les valeurs non significatives
Validation de la loi
La validation du modèle a donc été réalisée sur la période 2018-2021. Les résultats sont les suivants :
Valeur Appréciation
Rapport NCP/NCC* 0.747 Correct
Air sous la courbe An* 0.813 Correct
Air sous la courbe Al* 0.693 Correct
Critère visuel Courbe proche Correct
* un calage est d’autant meilleur que ces valeurs sont proches de 1. Un calage est considéré comme
acceptable à partir d’une valeur de -/+0.5.
PEHD
Le graphique ci-dessous présente l’évolution du nombre de casses ces dernières années. Il montre
une tendance globale relativement stable des incidents sur la période d’observation. Au vu de notre
expérience avec d’autres collectivités, nous préconisons d’éviter de choisir une période de validation
dont la tendance des casses est très différente de celle constaté durant la période de calage. Le
nombre de casses disponibles pour l’établissement des lois statistiques étant important (on peut se
permettre de réduire la période globale d’observation), il a été choisi une période de calage du
01/01/2006 au 31/12/2015 et une période de validation pendant la période 01/01/2016 au
31/12/2021.
Le nombre de casses durant la période de validation reste malgré tout inférieur au nombre
d’incidents ayant eu lieu durant la période de calage. Ce point sera à prendre en compte lors de la
validation des modèles : Le modèle risque de prévoir un nombre de casses plus important que le
nombre effectivement constaté.
Parmi les lois ayant convergées on préfèrera privilégier une loi avec un maximum de co-variables
prises en compte et dont les résultats sont le plus pertinent.
La cohérence du calage de la loi statistique n°7 est donc vérifiée par rapport aux données SIG.
Le tableau suivant présente les résultats de calage de la loi n°5 issue du logiciel CASSES (voir § C.1.3
pour la signification des paramètres Alpha, Delta, Zeta0, Zeta1 et Beta0 du tableau).
Tous les paramètres apparaissant dans le tableau ci-dessus à partir de la 6ème ligne sont des
paramètres significatifs de la loi élaborée.
Covariables quantitatives
Le linéaire sur la classe faible n’est pas représentatif, il n’indique pas une tendance réelle du taux de
casses pour cette catégorie
Variable Altitude
L’altitude à laquelle est implantée chaque canalisation est une variable significative. Une valeur de
0.018 signifie que si l’altitude augmente de 10m, le taux de casses augmentera 0.17 %.
Il s’agit d’un paramètre quantitatif dans la loi. Afin de faciliter son analyse dans ce rapport, le
graphique ci-dessous a été construit à partir des résultats.
Covariables qualitatives
Pour les covariables qualitatives, chaque valeur est évaluée par rapport à une valeur de référence.
Ensuite, chaque covariable non-significative est éliminée ou regroupée avec la suivante. Un
processus itératif permet ensuite d’éliminer une par une les valeurs non significatives.
Les classes avant «2010-2019 » sont plus cassantes que la classe de référence
« 2020-2029 » est moins cassant que « 2010-2019 »
Un léger écart est observé entre la loi statistique et les données SIG pour la classe « INCONNU ».
Cependant le linéaire de réseau pour cette classe n’étant pas représentatif les données SIG ne sont
pas parlante pour cette catégorie
La validation du modèle a donc été réalisée sur la période 2015-2019. Les résultats sont les suivants :
Valeur Appréciation
Rapport NCP/NCC* 1.6 Moyen
Air sous la courbe An* 0.76 Correct
Air sous la courbe Al* 0.68 Correct
Critère visuel Courbe proche Correct
* un calage est d’autant meilleur que ces valeurs sont proches de 1. Un calage est considéré comme
acceptable à partir d’une valeur de -/+0.5.
Le graphe ci-dessous présente l’évolution du nombre de casses ces 25 dernières années. Il montre
une tendance globale à la diminution des incidents sur la période d’observation. Il a été choisi une
période d’observation du 01/01/1996 au 31/12/2013 et une période de validation pendant la
période 01/01/2014 au 31/12/2021.
Il est à noter que le nombre de casses durant la période de validation est inférieur au nombre
d’incidents ayant eu lieu durant la période de calage. Ce point sera à prendre en compte lors de la
validation des modèles : Le modèle risque de prévoir un nombre de casses plus important que le
nombre effectivement constaté.
On remarquera que la valeur moyenne du taux de casse sur la période de calage (0,0636
casse/an/km) est supérieure à celle calculée sur la période de validation (0,0333 casse/an/km). La loi
ainsi créée pourrait être surestimée.
Parmi les lois ayant convergées on préfèrera privilégier une loi avec un maximum de co-variables
prises en compte et dont les résultats sont le plus pertinent.
La cohérence du calage de la loi statistique n°7 est donc vérifiée par rapport aux données SIG.
Le tableau suivant présente les résultats de calage de la loi n°5 issue du logiciel CASSES (voir § C.1.3
pour la signification des paramètres Alpha, Delta, Zeta0, Zeta1 et Beta0 du tableau).
Tous les paramètres apparaissant dans le tableau ci-dessus à partir de la 6ème ligne sont des
paramètres significatifs de la loi élaborée.
Covariables quantitatives
Variable Charge
La charge que supporte chaque canalisation est une variable significative. Une valeur de 0.019
signifie que si la charge augmente de 10mCE, le taux de casses augmentera d’un coefficient
multiplicatif de 1.10.019 soit une augmentation de 0.18 %.
Le graphique ci-dessous permet de constater effectivement que les conduites avec une charge forte
présentent un taux de casses plus important.
Variable Enfouissement
L’enfouissement de chaque canalisation est une variable significative. Une valeur de 0.07 signifie que
si l’enfouissement augmente de 10cm, le taux de casses augmentera d’un coefficient multiplicatif de
1.10.07 soit une diminution de 0.7 %.
Il s’agit d’un paramètre quantitatif dans la loi. Afin de faciliter son analyse dans ce rapport, le
graphique ci-dessous a été construit à partir des résultats.
Covariables qualitatives
Pour les covariables qualitatives, chaque valeur est évaluée par rapport à une valeur de référence.
Ensuite, chaque covariable non-significative est éliminée ou regroupée avec la suivante. Un
processus itératif permet ensuite d’éliminer une par une les valeurs non significatives.
Validation de la loi
La validation du modèle a donc été réalisée sur la période 2013-2020. Les résultats sont les suivants :
Valeur Appréciation
Rapport NCP/NCC* 0.687 Moyen
Air sous la courbe An* 0.891 Correct
Air sous la courbe Al* 0.791 Correct
Critère visuel Courbe proche Moyen
* un calage est d’autant meilleur que ces valeurs sont proches de 1. Un calage est considéré comme
acceptable à partir d’une valeur de -/+0.5.
Au vu de ces appréciations, la loi statistique de casses pour l’Autre matériau est validée.
La comparaison des taux de casses observés à ceux déterminés par le logiciel CASSES indique des
valeurs légèrement plus élevés dans le second cas de manière générale. Les taux de casses restent
cependant du même ordre de grandeur. L’ensemble des taux de casses calculés par la loi statistique
sont donc cohérents est seront utilisés pour la suite de cette étude.
Les données brutes issues des résultats de calage seront remises au SEDIF pour lui permettre de
réaliser en parallèle un travail de concaténation.
D.1.1. Méthodologie
La concaténation des tronçons, sur la base de leur probabilité de casse établie précédemment,
permet d’établir un programme de renouvellement plus réaliste en ce sens qu’il permet de
substituer vingt chantiers de remplacement de tronçons de 10 m par un chantier d’un tronçon de
200 m.
Identifiant de tronçon
Longueur du tronçon
Nombre de casses prévu
D.1.2. Rendu
Afin de permettre au SEDIF de mettre en place le programme de travaux pluriannuel 2021, 2022 et
2023 les rendus suivants sont fournis :
Couche Shape des chantiers concaténés. La mise en forme de cette couche a été réalisée sur la
base de la structure demandée par le SEDIF.
Couche Shape de l’ensemble des tronçons ACTIF intégrant les corrections de la base de
données ainsi que les taux de casses calculés.
Les paragraphes ci-dessous permettent de réaliser un suivi de l’évolution des lois statistique de
casses et des valeurs de taux de casses par canalisation depuis 2019 par le bureau d’études SCE et
celui de 2020 et 2021 2022 du Cabinet Merlin.
Tableau 30 : Comparaison des covariables des lois statistiques de casses entre 2019 et 2020 et 2021 et 2022
Modèle
2020 – Cabinet 2021 – Cabinet 2022 – Cabinet
statistique de 2019 - SCE
Merlin Merlin Merlin
casses
Log Longueur Log Longueur Log Longueur Log Longueur
Diamètre Diamètre Diamètre Diamètre
Charge Charge Charge Charge
Loi Fonte grise Enfouissement Enfouissement Argile Argile
Argile Période de pose Période de pose Piézométrie
Nappe Période de pose
Période de pose
Log Longueur Log Longueur Log Longueur
Diamètre Diamètre Diamètre
Loi Fonte de Enfouissement Enfouissement Enfouissement
----
transition Charge Charge Charge
Argile Argile Argile
Piézométrie Piézométrie Piézométrie
Log Longueur Log Longueur Log Longueur Log Longueur
Diamètre Diamètre Diamètre Diamètre
Loi Fonte ductile Enfouissement Enfouissement Enfouissement Charge
Emplacement Argile Argile Argile
Argile Période de pose Période de pose Période de pose
Log Longueur Log Longueur Log Longueur Log Longueur
Diamètre Diamètre Diamètre Diamètre
Enfouissement Enfouissement Enfouissement
Loi Acier
Charge Charge Charge
Argile Argile Argile
Période de pose Période de pose Période de pose
Les principales modifications par rapport à l’année précédentes sont les suivantes :
L’ensemble de ces modifications s’expliquent par l’obtention de résultats plus cohérents avec ces
paramètres