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Introduction

Les réseaux de Petri : Outil mathématique très général permettant de d´écrire des relations
existant entre des conditions et des ´évènements, de modéliser le comportement de systèmes
dynamiques `a ´évènements discrets.
Ces réseaux présentent des caractéristiques intéressantes telles que la modélisation et la
visualisation de comportements parallèles, de la synchronisation et partage de ressources. De
plus leurs aspects théoriques ont ´été largement étudies et les résultats théoriques les
concernant sont très abondant.
C’est un outil de modélisation utilisé généralement en phase préliminaire de conception de
système pour leur spécification fonctionnelle, modélisation et ´évaluation. Les principaux
utilisateurs de ces réseaux sont les informaticiens et les automaticiens. Cependant c’est un
outil assez général pour modéliser des phénomènes très variés. Il permet notamment :
 La modélisation des systèmes informatiques,
 L’évaluation des performances des systèmes discrets, des interfaces homme-machine,
 La commande des ateliers de fabrication,
 La conception de systèmes temps réel
 La modélisation des protocoles de communication,
 La modélisation des chaines de production (de fabrication),
 …
Il existe différents types de réseaux de Petri : temporisés, interprètes, stochastiques, colorés,
continus et hybrides.

Réseaux de Petri temporisés 

Aucune Durée n’est liée au franchissement des transitions et/ou au temps de séjour des
marques dans les places en ce qui concerne les réseaux de Petri autonomes. Cependant il y a
beaucoup de Systèmes à Événements discrets dont l'Évolution dépend du Temps. D'autre Part
la notion de temps est Capitale lorsque l’on veut l’évaluer les performances ou étudier les
problèmes d'ordonnancement d'un system dynamique. La nécessité de modéliser et d’étudier
de tels systèmes a donné naissance aux RDPs temporisés.
Le premier travail sur les RdPTs a été réalisé par Ramchandani dans son livre « Analysis of
asynchronous concurrent systems by timed Petri nets » Son modèle (les réseaux de Petri t-
temporisé (T-RdPT)) associe à chaque transition d'un RdP autonome un paramètre temporel
dont la sémantique correspond à la durée de tir de cette transition.
Un autre modèle a été proposé plus tard par Sifakis dans son livre « Modeling Urgency in
Timed Systems » : les réseaux de Petri p-temporisés (p-RdPTs). Un paramètre temporel est
associé à chaque place. La sémantique de ce paramètre correspond au temps de séjour
minimum d'une marque dans une place (temps d'indisponibilité). Sifakis montrera plus tard
que son modèle et celui de Ramchandani sont équivalents.

Dans ce type de réseau non autonome, aux transitions (ou aux places) sont associées des
franchissements (des activations de jetons) effectifs au bout d'un certain temps donné.
Il y a deux Modèles, et selon Sifakis a montré que tous ces modèles sont équivalents. Ces
modèles sont :
 (Modèle t-temporisé) aux transitions ;

Figure 1:modèle T-temporisé

 (Modèle p-temporisé) aux places ;

Figure 2:modèle P-temporisé

Il est possible de transformer un RdP P- temporisé en RdP T- temporisé et inversement. Ainsi


et sans perte de généralité, on présentera uniquement les RdP P- temporisés.
Pour les RdP P- temporisés, on associe à chaque place P une temporisation T, éventuellement
nulle. On considère le cas le plus simple où T est fixe mais dans le cas général elle peut être
variable.
Passage d’un RDP T-temporisé vers un RDP P-Temporisé

Figure 3:Passage d’un RDP T-temporisé vers un RDP P-Temporisé

Passage d’un RDP P-temporisé vers un RDP T-Temporisé

Figure 4:Passage d’un RDP P-temporisé vers un RDP T-Temporisé

Réseau de Petri P-temporisé :


Un réseau de Petri P-temporisé est un doublet avec :
 R est un réseau de Petri autonome avec un marquage initial M0 ;
 D est une fonction durée minimale de séjour d’une marque dans une place, qui à
chaque place fait correspondre un nombre rationnel positif décrivant la durée
d’indisponibilité des jetons (D:P→Q∗).
Pour les RdP P- temporisés, on associe à chaque place P une temporisation T, éventuellement
nulle. On considère le cas le plus simple où T est fixe mais dans le cas général elle peut être
variable.
Principe de fonctionnement :
On utilisera la notion d’état pour caractériser la situation du réseau à un instant donné.
Un état est un doublet où :
- M est une application de marquage, assignant à chaque place du réseau un certain
nombre de marques (∀p∈P, M(p)≥0);
- I est une application de temps d'indisponibilité, assignant à chaque marque k dans la
place p un temps T. T est la durée qui reste à la marque k pour terminer son temps de
séjour minimal dans la place p.
Lorsqu’un jeton est déposé dans une place p, ce jeton doit rester au moins pendant le temps T.
On dit que le jeton est indisponible pendant cette durée. Quand la temporisation T s’est
écoulée, alors le jeton devient disponible.
A titre d’illustration, on considère l’exemple suivant :

Figure 5:Modèle P-Temporisé

Figure 6:Les Séquences de Franchissement


Dans un RdP P-temporisé, quand une marque est déposée dans la place P, elle reste
indisponible pendant un temps de Tempo(P). Une fois ce temps écoulé, elle devient
disponible. Pour déterminer si une transition est validée, ne sont pris en compte que les
marques disponibles. Le marquage initial est supposé disponible au temps 0. Le
franchissement d’une transition validée est supposé de durée nulle.
Propriété : Pour un RdP P-temporisé, le fonctionnement à vitesse maximale conduit à un
Fonctionnement périodique au bout d’un temps fini pour tout marquage initial tel que le RdP
P-temporisé soit borné.
Autres modèles temporisés :
Le premier modèle est créé par LARSEN «  Model-Checking for Real-Time System ». Deux
paramètres de temps sont utilisés : un est associé aux transitions et l'autre est associé aux
places. Chaque transition doit rester validée une certaine durée avant qu'elle puisse être
franchissable. Quand la transition devient franchissable, son franchissement commence
immédiatement et dure le temps associé à cette transition. Ce modèle n'a pas la puissance de
modélisation suffisante pour modéliser les systèmes avec des mécanismes de synchronisation
sous obligation. En fait, on ne commence à compter le temps que quand la transition est
validée.

Réseaux colorés :
Lorsque les modèles deviennent ainsi volumineux ou complexes et qu'ils contiennent des
sous-modèles présentant des similarités structurelles, il devient intéressant d'utiliser le
principe de coloration.
La coloration des modèles comporte une autre facette très intéressante qui consiste en ce fait
que les jetons gagnent une identité. Lors de leur circulation dans la structure, les jetons sont
toujours identifiables, ceci assurant leur suivi en temps réel. Par ailleurs, il apparaîtra dans les
paragraphes suivants que ces jetons peuvent changer de couleur, permettant ainsi la
représentation de multiples situations dans les domaines d’applications précités.
Un exemple de réseau coloré :
Soit un marché de biens comprenant un vendeur A et deux acheteurs B et C

Figure 7: exemple d'un réseau de petri coloré


D´définition et règles d’activation :

Un réseau coloré est constitué :


 de places, transitions et arcs, comme les réseaux de places et transition
 de marques individuelles différentiables les unes des autres, par leur couleur par
exemple, d’où le nom de réseau coloré
 d’un marquage initial indiquant pour chaque place le type de marques qu’elle
comporte
 d´étiquette sur les arcs faisant référence `a des types de marques données.
Dans un réseau de ce type, on dira qu’une transition t est franchissable ou tirable :
1- pour toute place d’entrée P de t, ∃ une marque de type indiqué sur l’arc reliant P `a
t (si places de sortie à capacité finie)
2- si une transition t est tirable et tirée :
a- pour toute place d’entrée P de t on supprime dans P une marque de type
indiqué sur l’arc reliant P `a t
b- pour toute place de sortie P de t, on ajoute dans P une marque de type
indiqué sur l’arc reliant t `a P

Méthodes de réduction
Il existe 6 méthodes :

• 4 méthodes conservent les propriétés classiques : R1 → R4


• 2 méthodes conservent les invariants de marquage : Ra → Rb

Dans ce cours nous verrons :

• Conditions
• Méthode de réduction
• Cas des jetons

R1 : Substition de place (en fait suppression)


Conditions
Une place P peut être située si et seulement si :

• les transitions en sortie de P n’ont pas d’autre place en entrée que P


• il n’existe pas de transition tj qui soit à la fois en entrée et en sortie de P (P doit
être pure)
• au moins une transition en sortie de P n’est pas une transition puit. Si toutes ces
condi- tions sont remplies, P peut être supprimée.
Méthode
• on supprime la place
• on supprime les transitions en sortie
• on crée une transition ti,j par couple ti, tj des transitions en entrée et sortie de P

Cas des jetons


• si une transition en sortie, facile : marquage après franchissement
• on doit étudier autont de réseaux que de transitions en sortie

Exemples

Figure 8: exemples de réduction par Substition de place

Suppression des places implicites


Conditions
La place doit être implicite. Elle l’est ssi :

• son marquage n’a aucun impact sur le franchissement des transitions en sortie
• Ce même margquage peut s’exprimer sous la forme d’une combinaison linéaire
des marquages des autres places

Méthode
On supprime place et arcs en entrée et sortie.
Exemple

<z
Figure 9: exemple de réduction par Suppression des places implicites

Suppression des transitions neutres

Conditions
Une transition neutre est une transition dont les places en entrée sont aussi des places
en sortie. tj est neutre ssi ◦tj = tj◦

Si ∃ tk /= tj tq ∀Pi ∈ tj Post(Pi, tk) ≥ Pre(Pi, tj)

Méthode
On supprime transitions et arcs

Exemple

Figure 10 : exemple de réduction par suppression de transitions neutres

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