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G R A V I M ET R IE

I. Principes théoriques de la gravimétrie

1. 1ère loi de Newton: Le principe fondamental de la dynamique (l’application


d’une force F à une masse m lui fait subir une accélération a)
F=ma

2. 2ème loi de Newton: Deux particules de masse m et m’ séparées par une


distance r sont attirées l’une vers l’autre par une force:

G est la constante de gravitation universelle


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✓ Le point de masse «m» va donc créer une attraction sur


toute masse m’

✓ Pour représenter l’effet de la seul masse m, on introduit le


champ de gravitation:
g = G m /r2 .u

Si l’on considère une masse sphérique homogène, on peut montrer que son effet
gravitationnel en un point extérieur est identique à celui d’une source ponctuelle où
toute la masse de la sphère serait concentrée en son centre.
✓ L’accélération au point P situé sur la surface de la terre
s’exprime par:

où MT est la masse de la terre (5.9736 x 1024 kg) et RT le rayon moyen


de la terre (6370 km). g est dite accélération de la gravité, ou
simplement gravité, et vaut en moyenne 9.81 m/s2.

En l’honneur de Galilée, on a nommé l’unité d’accélération gravitationnelle le gal avec :


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3. Le champ gravitationnel
Si on a une masse « m » en un point de l’espace, tout point
matériel autour de cette masse va subir une accélération en
direction de m et qui est proportionnelle à l’inverse au carré de la
distance. L’ensemble de ces accélérations est un champ vectoriel,
il constitue le Champ Gravitationnel de la masse m.

4. Le potentiel gravitationnel

Le travail fournit pour déplacer une masse dans un champ gravitationnel est indépendant
du chemin parcouru. Il ne dépend que du point de départ et du point d’arrivé. Dans ce cas le
champ gravitationnel est dit conservatif et dérive donc d’un potentiel:
g = grad U= U
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Le potentiel en un point P dans un champ gravitationnel est par définition le


travail requis pour déplacer une masse unitaire de l’infini jusqu’à ce point. Le
travail effectué lors du déplacement est égal au produit de l’accélération par la
distance parcourue soit:

✓ Le potentiel en un point donné produit par une distribution de masse quelconque


sera la somme des potentiels individuels au même point, soit :

✓ Le potentiel gravitationnel de la Terre pourra être calculé par cette expression dès lors
que l’on connaîtra la distribution des masses et sa forme étant donné que la Terre n’est ni
entièrement sphérique ni homogène.
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La forme des équipotentielles renseigne


sur la distribution des masses
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5. Théorème de Gauss

Définition d’un angle solide: Un angle solide est constitué


par la portion d’espace située à l’intérieur d’une surface
conique. Sa valeur, exprimée en stéradians (Sr), s’obtient en
traçant une surface sphérique centrée sur le sommée «O»,
de rayon arbitraire « R » et en appliquant la relation :

où S est la surface de la calotte sphérique interceptée par l’angle solide

✓ L’angle solide total autour d’un point est 4 Sr, puisque l’aire de la
surface d’une sphère est égale à 4 R2
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• Si on admet que l’angle solide soit petit, l’aire


de la surface « S » devient dS et alors il n’est plus
nécessairement une calotte sphérique, mais un
petit élément de surface plane dont sa normale
N peut présenter un angle θ avec l’axe OP.
Il faut alors projeter dS sur un plan
perpendiculaire à OP, ce qui nous donne une
surface dS’ = dS cos θ.

Dans ces conditions


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a) Flux à travers un élément de surface quelconque

Considérons une masse ponctuelle m


et calculons le flux de son champ A à
travers l’élément de surface dS.

Par définition, le flux est égal à :

car

d est l’angle à travers lequel nous pouvons observer l’élément de surface dS à


partir du point où se trouve la masse «m ».
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b) Flux à travers une surface fermée

Les flux à travers les éléments de surface dS1 et


dS2 sont égaux en valeur absolue (définis par le
même angle solide) mais de signes opposés car
l’un est entrant alors que l’autre est sortant.

Le flux total, qui est la somme algébrique des


deux flux précédents est donc nul.

Théorème: le flux d’un champ, créé par une masse m, à travers une surface fermée
est nul si cette masse est située à l’exterieur de la surface considérée.
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b) Cas où la masse se trouve à l’intérieur de la surface considérée

Le flux à travers un élément de surface dS est donné


par la relation : d = Gm d

Le flux total du champ produit par « m » à travers


toute la surface S est:

Comme l’angle solide couvrant tout l’espace autour d’un point vaut 4 nous obtenons:

 = - 4 Gm
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S’il y a plusieurs masses m1, m2, …. mi à l’intérieur d’une


surface quelconque S, le flux du champ d’attraction total
sera la somme des flux produits par chacune des masses.

Nous pouvons maintenant formuler le théorème de Gauss

Le flux du champ gravitationnel à travers une surface fermée entourant des


masses mi est:
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c. Cas où une partie de la masse est à l’intérieur et l’autre à l’extérieur de la surface considérée

La masse total mt = mi + me

Le flux total t dû à la masse mt est la somme des flux i


et e correspondant respectivement aux champs des
masses mi et me

Sachant que e = 0 (les masses externes ne contribuent pas au flux


total), donc :
t = -4G. mi
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➢ Le théorème de Gauss est particulièrement utile lorsque nous désirons calculer


le champ d’attraction produit par des distributions de masses ayant une certaine
symétrie géométrique.

Pour cela on doit écrire  = -AS = -4Gmi

Remarque: Pour utiliser la méthode de Gauss, il faudrait choisir ce que l’on appelle
la surface de Gauss. Celle-ci doit:
• être une surface fermée
• contenir le point où l’on calcul le champ

Exemple: Grâce au théorème de gauss, on peut déduire que


l’attraction d’une sphère est la même que celle d’une masse
ponctuelle égale à la masse totale placée au centre de la sphère


 = -AS = - A.4 R²
A = G M/R²
 = -4GM
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EXERCICE: En utilisant la méthode de Gauss, déterminer le champ créé par un


plan de dimensions infinies et de densité surfacique , en un point situé à une
distance d de son centre.
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• Les lignes de force sont perpendiculaire au plan

➢ On choisi pour surface de Gauss la surface


fermée représentée par le cylindre.

➢ le flux à travers le cylindre peut être séparé en 3 parties:


- Le flux à travers S1 qui est A.S
- Le flux à travers S2 qui est aussi A.S
- Le flux à travers la surface latérale du cylindre est nul

On a donc  = -2 AS

➢ La masse à l’intérieur de la surface de Gauss (Cylindre) est .S

En appliquant le théorème de Gauss:  = -4Gm, on aura: 2AS = 4GS


 A= 2G
Résultat qui indique que le champ est indépendant de la distance au plan
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En gravimétrie

Force de pesanteur  Force d’attraction

La pesanteur ?
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Le champ de pesanteur
La pesanteur (ou accélération de la pesanteur) est l’accélération que subit tout
point matériel du fait de:

➢ l’attraction newtonienne de la masse de la Terre,


encore appelée gravité,
➢ l’accélération centrifuge due à la rotation de la Terre,
➢ l’attraction newtonienne des corps extérieurs à la
Terre (à savoir essentiellement la Lune par sa proximité
et le Soleil par sa masse), appelée attraction lunisolaire.

g = (gT - ²r) + A Variable dans


le temps

Constant dans
le temps
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Théorie de Clairaut

r ²r
gP

R
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Théorie de Clairaut

Du fait de la rotation, la Terre n’est pas parfaitement sphérique, elle est aplatie
aux pôles. C’est un ellipsoïde aplati (sphéroïde). Donc il faudrait tenir compte de
l’écart à la sphéricité en ajoutant des termes correctifs.
L’aplatissement peut être défini par:

f = (a-b)/a b
a
Clairaut a montré en utilisant les équations de
A
l’hydrostatique que , la distribution de
densité, on avait toujours :
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Théorie de Clairaut
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Le Géoïde
Considérant une Terre homogène et immobile dont
on a calculé le potentiel de gravité (U = GM/r).
Dans ce cas, les surfaces équipotentielles de
pesanteur sont des surfaces telles que r soit
constant donc des sphères concentriques

Considérons maintenant une Terre immobile mais


non homogène. Pour simplifier, imaginons que la
Terre contienne une petite région anormale plus
légère que l’encaissant.

Que deviennent alors ces surfaces


équipotentielles ?
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Le Géoïde
La surface moyenne des océans au repos se confond avec une surface
équipotentielle du champ de pesanteur. Cela est dû aux propriétés des
fluides en équilibre. Cette surface équipotentielle est appelée géoïde.

C’est par rapport au géoïde que l’on défini les altitudes.


Sur les continents, le géoïde ne correspond donc pas avec la surface topographique mais
correspond à la prolongation du niveau moyen des océans au repos sous la surface.

Si la Terre était immobile et homogène, le géoïde serait une sphère.


Si la Terre était en rotation et homogène, le géoïde serait un ellipsoïde de révolution.

Dans la réalité le géoïde a une forme indéterminée, contrôlée


par la distribution des masses internes
Quelle est donc sa forme ?
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Ellipsoïde de révolution (le sphéroïde)

Si on considère une terre dont la densité varie radialement et en rotation on


montre alors que cette surface équipotentielle est un ellipsoïde de révolution
appelé ellipsoïde de référence.

On peut noter l’évolution au cours du temps du


coefficient d’aplatissement ‘f’ pour définir la
surface théorique qui ajuste au mieux la forme
de la Terre

Pour un rayon équatorial de 6 378 km, on obtient


facilement que le rayon polaire est 6 357 km, soit
une différence de 21 km
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Géoïde et Ellipsoïde de référence

Le géoïde étant une surface


équipotentielle et comme la Terre n’est pas
homogène, le géoïde va présenter des
ondulations par rapport à l’ellipsoïde, ces
ondulations reflètent les hétérogénéités de
densité.
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Géoïde et Ellipsoïde de référence

Sud de l’Inde

Papouasie-Nouvelle Guinée

World map of geoid undulations relative to a reference ellipsoid of flattening ƒ 1/298.257


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Ellipsoïde de révolution (le sphéroïde)

✓ Le géoïde est une surface équipotentielle du champ de pesanteur de la


Terre qui se confond avec le niveau moyen des océans au repos, et qui se
prolonge sous la surface topographique des continents. C’est la surface de
référence des altitudes (niveau 0). Il définit la forme de la Terre.

✓ L’ellipsoïde de référence est un ellipsoïde de révolution qui se rapproche


au mieux du géoïde. Il correspond à une équipotentielle du champ de
pesanteur théorique de la Terre.
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Valeur théorique de la pesanteur sur l’ellipsoïde

En tout point de l’ellipsoïde, on peut calculer une valeur théorique de l’accélération


de la pesanteur. Ce calcul a été réalisé la première fois au XVIIIème siècle par Clairaut.

Cette valeur théorique ne dépend que de la latitude sur l’ellipsoïde:

constantes qui dépendent de la


forme et de la vitesse de rotation de la Terre.

Ces constantes sont déterminées par


l’Union Internationale de Géodésie et Gravimétrie.
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Valeur théorique de la pesanteur sur l’ellipsoïde

La formule, appelée International Gravity Formula (IGF) a été adoptée en 1980


en remplacement de versions plus anciennes:

L’ellipsoïde correspondant a pour rayon équatorial a = 6 378,137 km et un


aplatissement f = 1/298,257.

Ainsi du fait de l’aplatissement de la Terre aux pôles et de sa rotation sur


ellemême, la pesanteur théorique n’est pas la même en tout point du globe,
ce qui serait le cas si la Terre était sphérique et immobile, mais varie de près
de 5 000 mGal entre l’équateur (978 000 mGal ou 9,78 m.s−2) et le pôle
(983 000 mGal ou 9,83 m.s−2).
Rappelons encore une fois que cette valeur théorique suppose l’absence
d’hétérogénéités de densité à l’intérieur du globe.

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