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PETITS DELIRES

PERSONNELS
SYSTEMATISES

GT
Ce recueil de notes a été très mal fait en raison de ma
maladresse. Il ne s'agit du reste que de cartes postales
que je me suis envoyées à moi-même du fait de mon
incompétence. Vous serez donc bien avisé de ne pas
les prendre trop au sérieux. GT
A FICTIONAL BLACK HOLE
By ZOUZOU
Au voisinage de l’horizon d’un trou noir, les effets de marée sont tels qu’ils
provoquent un claquage du vide, de sorte que les paires particules-
antiparticules générées dans le vide sont dissociées. Quel est alors le chemin de
ces deux particules ? Une idée reçue est que la particule de charge positive
s’éloigne du trou noir provocant son évaporation. Toutefois, j’aimerais que l’on
m’explique comment une particule peut quitter l’horizon du trou, étant donné
que le temps s’y est arrêté ? L’horizon d’un trou noir est une surface critique de
temps nul sur une surface qui ne l’est pas.

Il existe une solution à ce problème.

SI l’on admet avec Feynman qu’une antiparticule n’est PAS d’énergie négative,
mais qu’elle est d’énergie positive et qu’elle remonte le temps, alors, il est
concevable qu’une ANTIparticule au voisinage de l’horizon puisse remonter le
cours du temps ralenti au bord de l’horizon. Ainsi l’horizon est entouré à très
courte distance d’une coquille d’antimatière qui diminue rapidement de
densité sous l’effet des désintégrations dues à la capture des particules de
matières au voisinage du trou noir. L’horizon doit donc être entouré d’une zone
active d’annihilations de paires qui cache l’horizon.

Maintenant, que devient l’autre particule d’énergie POSITIVE ?

Elle est bien sûr absorbée par le trou à l’intérieur de l’horizon. Elle suit alors la
coordonnée directrice constituée par l’espace en traversant des coquilles
isotemporelles où la liberté de mouvement est indépendante du temps.

Que peut-on penser qu’il se passera lorsque la particule test approche du


« centre » du trou noir ? L’ennui est qu’on ne voit pas comment définir le
centre d’un trou noir, puisque la coordonnée directrice est de « longueur »
infinie…

Une hypothèse amusante serait la suivante : Appliquons la dualité de


Gasperini-Veneziano à la région centrale du trou noir. Plutôt qu’un trou de ver
blanc central, nous pouvons alors nous préparer à cette idée loufoque mais
passionnante que la zone centrale du trou noir est DUALE de ce qui se passe
de l’autre côté de l’horizon, et donc que le centre d’un trou noir est VIDE et
qu’il est le vide de la théorie des cordes. Ainsi, le centre du trou serait occupé
par un gaz de cordes d’énergie voisine de l’énergie du vide.

Toutes ces idées ont été inventées par mon chat, Zouzou, à qui je laisse la
responsabilité de tels propos…
CONNECTION D’EINSTEIN :TEMPS PROPRE

Comment mesurer un intervalle de temps dans ces conditions, où la vitesse de la


lumière définit seule les connections entre les objets ?
Une solution simple se présente à l’esprit : il suffit d’installer deux horloges dans le
même repère inertiel, et, ayant synchronisé ces horloges, de mesurer l’intervalle de
temps mis par la lumière entre ces deux horloges. Mais tout le problème est là : que
signifie synchroniser ?
Pour éviter les problèmes liés à cette notion, on va encore user d’une astuce :
mesurer le temps de vol de la lumière entre sa source et sa source, après une
reflection sur un miroir lié au repère.
Si L désigne la distance entre la source et le miroir, étant donné que, selon le second
Ansatz, cette vitesse est égale à c, le temps mis par la lumière pour revenir à son point
de départ est 2L/c et cette quantité est, remarquablement, indépendante des
horloges et de leur « synchronisation ».
Considérons maintenant le même dispositif vu par un observateur se déplaçant
orthogonalement au bras de l’appareil à la vitesse v.
Ici nous avons un nouveau problème. Comment la vitesse v est-elle définie ?
Certainement pas par rapport à la feuille de papier du livre, ni au tableau du prof !
Dans quel référentiel avons-nous défini cette vitesse ? Nous verrons sous peu que
cette vitesse est un peu une fiction et que le progrès que nous faisons dans la
conception de la physique nous permet de définir cette vitesse de manière originale.
Et maintenant à l’œuvre pour le plus grand saut intellectuel de l’être humain depuis
l’invention de la pierre taillée !
Avez-vous entendu parler du théorème de Pythagore ? --Sca tombe bien car c’est
exactement TOUT ce dont nous allons avoir besoin. En route pour le dernier bond !
Nous venons de voir que dans un repère lié au bras, le temps Delta t mis par la
lumière pour revenir à sa source est 2L/c.
SI nous admettions l’hypothèse d’un gaz d’horloges toutes réglées sur la même
heure, donc un « éther de temps », nous n’aurions aucune difficulté pour calculer le
temps Delta t’ mis dans un repère inertiel mobile par rapport au bras.
Mais c’est justement ce que nous n’admettons pas !
Ainsi, la quantité Delta t’ devient une inconnue dans un nouveau type de problème
fondé sur de nouveaux Ansatz.
Le premier Ansatz dont nous nous servons est le second, l’indépendance de la vitesse
de la lumière par rapport à celle de sa source.
Cela paraît tellement évident que l’on ne voit pas la difficulté. Supposez un instant
que ces deux vitesses ne soient PAS indépendantes et que v = f(c). Où diable allez-
vous trouver la cause de cette dépendance ?
Le second point dépendant du premier est de savoir PAR RAPPORT A QUOI la vitesse
du repère inertiel est définie. S’il n’y a pas d’éther, voulez-vous me donner le point
fixe pour cette mesure et le chronomètre pour le faire ?
La contrepartie aussi sous-entendue est donc que nous n’admettons pas l’ « éther de
temps ».
Là encore, tout paraît aller de soi, alors que c’est le cœur du problème : De combien
l’horloge fixée au bras a-t-elle tourné au cours du mouvement ? Autrement dit,
Delta t’ devient une inconnue fonction du temps Delta t.
Si vous ne repérez pas toutes ces questions, vous feriez mieux d’aller à la pêche à la
ligne ou de jouer au bilboquet.
Toutes ces données étant posées, qui ouvrent tout un champ de problèmes peu
explorés, le reste se fait les doigts dans le nez en deux coups de cuiller à pot.
La distance S1-S3 est égale à v Delta t’.
Le triangle S1 A2 S2 est rectangle de hauteur L.
Grâce à Pythagore, il vient que la double distance S1A2+A2S3 est telle que

C^2 (Delta t’)^2 = 4 [L^2 + (v Delta t’/2)^2].

Je pense que, si vous êtes en classe de troisième vous calculerez facilement que :

Delta t = Delta t’ [root(1 – v^2/c^2)].


Vous remarquerez que pour l’heure je me suis abstenu de toute dénomination de ces
quantités, car c’est un raisonnement que je veux vous montrez et pas de la
mécanique auto.
Et maintenant, une dernière question vicieuse : Où est donc utilisé le PREMIER
Ansatz ?
Car sinon, cet Ansatz serait inutile et nous aurions gagné de la place dans notre
travail.
La réponse est loin d’être évidente : il est dans le fait que nous avons affaire à des
repères inertiels et que la vitesse de la lumière y est donc LA MÊME.
Sinon, pas de démonstration !
A NOT-SO-STABLE STANDARD MODEL
I was attending a course of Gabriele Veneziano in Collège de
France. In the second hour, the invited physicist
demonstrated the outstanding properties of the standard
model, which reacted to any variations of its parameters by
coming back to an equilibrium.
I asked him about that marvelous fact, which draw on me
the answer: “It’s just what Gabriele spoke of in his first hour.
You have been missing something.”
The answer was fine, but the question remained and has
been examined at length in John Terning’s book on dualities.
The divergences of W and Z bosons are quadratic depending
on the Higgs correction loops; and the only way to stabilize
this is introducing SUSY and the squarks corrections. Another
way being to introduce a kind of Sundrum-Randall model.
Terning: Modern supersymmetry
PETIT ABREGE D’ALGEBRE SUPERSYMMETRIQUE

Cette note provient entièrement de Labelle.

Quand vous construisez l’algèbre des charges de supersymétrie, vous


appliquez d’abord cette algèbre à un champ scalaire, le plus simple.

Il pourrait alors vous venir à l’idée que cette algèbre va s’appliquer


sans dommage à un champ spineur.

Mais il n’en est rien ! Pour y parvenir vous devez ajouter au


lagrangien un terme F de Fayet-Iliopoulos grâce auquel vous pourrez
appliquer votre algèbre aux spineurs.

Vous avez remarqué le remarquable fait que le produit de deux


charges de SUSY vous donne une translation dynamique.

On rêverait naturellement d’avoir aussi dans le rhs les opérateurs M


mu nu du groupe de Lorentz, grâce à quoi nous pourrions engendrer
l’algèbre de Poincaré à partir de SUSY. Mais il n’en est rien…

De sorte que l’on ne peut engendrer SUGRA uniquement à partir de


SUSY…

Il nous faut donc ajouter quelque chose à SUSY : la gravitation, ce qui


gâche tout. On peut se demander si le fait d’ajouter à SUSY une
simple variation locale de la métrique suffirait à l’obtenir, mais j’ai
des doutes.
BOOK OF THE SEVEN SEALS

There are two books of the seven seals by our days: Sphere packing,
lattices and groups, by Conway, Sloane and many others.

The second one is Geoffrey M. Dixon Division algebras: octonions,


quaternions, complex numbers and the algebraic design of physics.
L’article de Carlip me suggère les remarques suivantes sur un détail.

1- Dans la théorie proposée, relativiste, les trous de ver sont une solution
optionnelle complètement arbitraire, ils ne sont qu’une simple question
de religion personnelle et de rêverie esthétique.
2- En théorie des cordes, les tachyons sont une nécessité de la théorie et la
question est de s’en débarrasser, soit en coupant la théorie, soit en les
considérant comme particules physiques condensée dans le Big Bang.
Pour ma part c’est ma solution, si l’on admet que la théorie bosonique
représente l’état initial du BB, par la théorie M26 de l’algèbre
d’opérateurs issue de ce groupe sporadique. C’est la chute de potentiel
à la valeur du superpotentiel et à la supersymétrie qui est corrélative de
l’apparition de fermions.
3- Toutefois ce n’est pas là le point évoqué. On peut se demander si une
particule passant par un trou de ver, bien que relativiste, ne peut pas
être considérée comme un tachyon, puisqu’elle court-circuite l’espace
temps de la surface principale. On pourrait alors considérer une
équivalence entre trou de ver et tachyon :
4- Tachyon = trou de ver parcouru par une particule de masse négative.
5- Toutefois, pour assurer l’invariance PCT de l’ensemble, on pourrait peut-
être, suivant l’argument de Feynman sur les antiparticules, considérer
plutôt une équivalence avec une particule passant par un trou de ver, de
masse positive, mais remontant le cours du temps. Ainsi les tachyons
n’apparaîtraient que dans des boucles au second ordre, et il serait
possible que les particules trou de ver définissent le sens du temps.
6- Tout cela bien sûr, pour le plaisir de la conversation.
COMMENT DEFINIR DES PARALLELES SUR UNE SURFACE QUELCONQUE ?

Nous savons que la notion de parallèles dépend des surfaces sur lesquelles
elles sont définies. Ainsi, dans un espace euclidien, il existe une seule parallèle
passant par un point à une autre droite, il en existe une infinité sur une surface
hyperbolique et aucune sur une surface du même type de courbure que la
sphère. Nous soupçonnons par ailleurs que la définition de la courbure d’une
surface est liée à la manière dont les parallèles se « rapprochent ».

Peut-on alors définir une notion de parallèles valable pour tout type de
surface ?

Essayons sur une sphère munie d’un cercle équatorial et d’un cercle méridien.
Nous partons d’un point d’intersection des deux grands cercles. On rappelle
que sur une sphère, les grands cercles sont des géodésiques, des courbes qui,
par définition, minimisent la distance entre deux points. C’est bien sûr la ligne
droite sur un plan. Considérons alors un vecteur quelconque tangent en ce
point à la sphère. Nous pouvons sans problème le transporter le long de
l’équateur jusqu’à l’autre intersection en le gardant tangent à la sphère (c’est la
condition du problème). Maintenant, essayons de déplacer ce vecteur en
suivant le méridien en gardant la tangente : nous constatons avec surprise qu’à
l’arrivée, notre vecteur final n’est plus confondu avec le premier transporté
mais qu’il lui est opposé !
Nous soupçonnons une erreur de notre part, en remarquant que SI nous
supprimons la condition de tangence, le transport de notre vecteur est bien
indépendant du trajet suivi et que nos vecteurs sont bien identiques à l’arrivée.

Mais ce faisant, nous ne voyons pas que nous avons commis une lourde faute
de raisonnement : nous avons plongé notre vecteur dans l’espace dans lequel
la sphère est plongée, au lieu de nous intéresser à ce qui se passe de manière
intrinsèque sur la sphère. Notre seconde manière de faire est donc fausse.

Comment revenir aux propriétés intrinsèques de la sphère S^2 plongée dans un


espace euclidien R^3, sans nous laisser piéger par les propriétés de R^3 ? La
sphère intrinsèque n’est PAS un objet euclidien mais présente une courbure
positive. Il nous faut donc raisonner de manière intrinsèque en tenant compte
de sa nature non-euclidienne.

Tout se passe comme si nous étions condamnés à choisir : Ou bien le


parallélisme est une notion extrinsèque et il n’y a pas de notion de cette sorte
applicable aux surfaces intrinsèques, ou bien nous perdons le parallélisme en
chemin sur le trajet suivi sur la surface.

C’est en ce point que Levi Cività apporte une idée de génie.

Donnons d’abord une version de la définition de Levi Cività que j’emprunte au


livre d’une clarté remarquable de P. Manfredo Do Carmo (Riemannian
Geometry) :

Let M be a diffentiable manifold with an affine connection NABLA.

Let c: I  M be a differentiable curve in M and let Vo be a vector


tangent to M at c(to), Є I (i.e. Vo Є Tc(to)M ).

Then there exists a unique parallel vector field V along c, such that
V(to) = Vo,

(V(t) is called the parallel transport of V(to) along c).


Please read to and Vo as t and V zero!

Nous allons laisser de côté le jargon mathématique nécessaire aux


spécialistes et reprendre les choses intuitivement.

Nous allons donc partir avec Phileas Fogg pour un tour du monde.
Toutefois, comme nous sommes prudents, nous emportons avec
nous un vecteur ; ça peut toujours servir. Ce vecteur est tangent à la
surface de la sphère terrestre au point où nous sommes.

(Ici, une importante remarque s’impose. Sur un plan tangent à une


sphère, il y a une infinité de vecteurs tangents à la sphère en un point
donné. On appelle cela une fibre, et le point où cette fibre est élevée,
est son espace de base.)

Comme notre prudence ne le cède en rien à celle des aéronautes,


nous décidons de plus de nous faire accompagner d’un ballon
dirigeable qui restera toujours à la verticale du point où nous
sommes ; on n’est jamais trop prudent. Et comme nous aimons
voyager bien équipés, nous décidons de suspendre sous le dirigeable
un vecteur qui sera toujours et par définition, parallèle à celui que
nous avons dans nos valises. Ce vecteur pourrait après tout fort bien
être l’aiguille d’une boussole !

Mine de rien, nous venons de faire un coup fumant : nous venons de


réintroduire dans notre raisonnement la notion du parallélisme, mais
en le limitant au point précis où nous sommes. Bref, nous venons
d’en faire une notion locale et non pas globale. Ainsi nous venons de
définir en chaque point de la sphère un parallélisme local, qui peut
donc être considéré comme appartenant à la structure intrinsèque
de la sphère !

Tout cela s’est fait avec le génie d’un mathématicien, qui a compris
qu’on DOIT introduire un ESPACE SUPPLEMENTAIRE, celui du vecteur
V porté par le dirigeable, et que cet espace nous PERMET de définir le
parallélisme PARTOUT sur la sphère.

En déplaçant notre vecteur Vo de manière tangente à la sphère,


nous pouvons grâce à son identification avec V, définir son
TRANSPORT PARALLELE de point en point malgré le changement
évident de son assiette !

Il reste maintenant à savoir si ça marche !

Si vous mangez bien votre soupe, on vous montrera cela avec la


définition de la géodésique comme courbe autoparallèle.
Tullio Levi Cività : Notione di parallelismo in una varietà qualunque
e conseguente spezificazione geometrica della curvatura
riemanniana.

A lire sur SCRIBD, où Votre Serviteur l’a mis en ligne.


COMPACTIFICATION DE KALUZA-KLEIN ET CHAMP DE FOND
CONNECTION D’EINSTEIN GENERALISEE

J’ai écrit que la théorie de la connection d’Einstein ne comprenait pas la masse, ce qui a dû provoquer quelques
convulsions si d’aventure un physicien s’était aventuré à me lire. Dieux merci je suis assez tranquille de ce côté-là, sachant
que mes écrits n’intéressent personne à part moi.

Cette affirmation est pourtant vraie : Si la connection d’Einstein se fait par la lumière qui certes, porte une énergie, il reste
que cette énergie n’implique aucune masse mais seulement des charges ! Et il ne sert à rien de me sortir l’équivalence
masse énergie, puisque cette équivalence n’est pas incluse dans les deux Ansatzs qui servent de départ à la théorie.

Nous avons donc une situation assez schizophrénique où nous avons bien une masse inertielle répondant aux lois de la
connection inertielle, mais aucun moyen de passer d’un repère à un autre, sinon la lumière.

Il est clair qu’il manque quelque chose.

Le premier pas sera fait en ce sens par la démonstration de l’équivalence masse-énergie, usant des deux Ansatzs que nous
avons posés. Nous verrons cela sous peu. Si en effet l’énergie de la lumière pouvait être équivalente à une masse, alors la
possibilité de transformer cette énergie en masse dans un repère donné existerait enfin, alors que la masse inertielle est
introduite de façon parfaitement arbitraire dans la théorie comme un héritage de la connection inertielle. Mais nous ne
savons absolument pas d’où vient cette masse inertielle, question à laquelle nous pourrions esquisser une réponse SI
l’énergie était équivalente à la masse.

La difficulté bien connue est que CELA NE SUFFIRA PAS.


En effet, l’existence de la gravitation nous apprend qu’il existe une autre forme de la masse qui obéit à des principes
entièrement distincts de ceux de la masse inertielle : La masse gravitationnelle, qui ne se laisse absolument pas inclure
dans le principe d’inertie, lequel suppose que les vitesses sont constantes.

Une nouvelle expérience de pensée va nous apprendre comment inclure la masse gravitationnelle dans la théorie :
L’observateur lié à un repère uniformément accéléré, une fusée, dans laquelle l’observateur ne peut pas dire si la force qui
le lie au plancher de sa fusée est due à une accélération ou à un champ de gravité.

Seulement nous avons changé de théorie en introduisant un nouvel Ansatz : Les lois de la physique doivent rester les
mêmes dans un repère uniformément accéléré.

Or l’accélération existe bien dans la connection inertielle, comme le montre celle qui résulte d’un séjour dans une chambre
d’accélération pour l’aviation. Mais elle n’a aucun lien avec l’accélération qui résulte de l’existence de la MASSE pour une
planète ou une étoile.

Il est clair qu’il faut alors introduire un nouvel Ansatz : La masse inertielle est EQUIVALENTE à la masse gravitationnelle.

Le seul problème est que nous ne savons toujours pas ce qu’est la masse ni pourquoi ces deux masses sont équivalentes,
ce qui fait que nous avons maintenant trois mystères au lieu d’un. La différence est que nous pouvons feindre de les
organiser dans la « relativité » générale, où le principe d’équivalence spécial s’applique aux espaces tangents à ceux de la
relativité générale.

Au cours d’une promenade en compagnie d’une amie et d’un de ses amis physiciens, celui-ci, songeant, laissa échapper :
« Somme toute, la masse est la somme des interactions dont un corps est capable. »

Personne ne répondit, mais la phrase, principe de Mach généralisé, n’était pas perdue.
On peut se demander si la simple équivalence des masses inertielle et gravitationnelle suffit à établir l’équivalence des lois
de la physique dans des repères uniformément accélérés.

On remarque que les problèmes posés restent immenses. Si en effet les interactions dans la matière sont de type Yang-
Mills-Yukawa, elles n’expliquent pas l’existence de la masse, et le Higgs est alors requis pour donner de la masse… avec de
la masse, ce qui repousse le problème d’un cran.

D’autre part, si la gravitation s’explique par la courbure de l’espace-temps, il faut alors poser l’équivalence de cette
courbure avec l’existence du graviton. Et nous ne savons toujours pas pourquoi le graviton devrait être le compagnon du
photon dans la vitesse limite, le fait que ces deux vitesses sont égales étant peu compréhensible.

Seule à ce jour la correspondance AdS/CFT permet d’envisager une explication à ces faits.
ZERO POINT ENERGY AND TIMOTHY BOYER

Lorsque vous intégrez une série infinie d’oscillateurs harmoniques quantisés,


vous vous retrouvez avec un gros problème : l’énergie de point zéro intégrée
est tout simplement infinie…

Comme ce problème chagrine les physiciens depuis longtemps, ils ont décidé
de pousser la poussière sous le tapis et de considérer qu’on peut négliger cette
énergie, en espérant que personne ne s’en apercevra du côté d’Oslo…

Seulement pour reprendre une remarque je crois de Weinberg, ce n’est pas


parce qu’une quantité est infinie qu’elle est justement égale à zéro.

Ainsi, on constate que le vide a une énergie mais laquelle ?

Bien sûr, l’effet Casimir nous permis d’accéder au calcul de cette énergie, mais
dans des conditions classiques : les ondes ne sont pas quantisées et l’on tient
compte de phénomènes microscopiques qui justement sont à expliquer.

Tente-t-on de calculer cette énergie de point zéro en quantisant, que, dans


QCD, l’on arrive à une énergie du vide de 10^15 tonnes de matière par mètre
cube… (dix à la quinzième !)

Bref, l’énergie du vide est un monstre horrible à voir et personne ne sait


comment l’aborder, à part quelques cinglés.

Parmi ces cinglés, il y a Timothy Boyer, qui, avec une belle constance tente de
tirer les conséquences de l’effet Casimir avec un résultat tout à fait
extraordinaire : si l’énergie de Casimir existe, alors il parvient à déduire
classiquement la loi de Planck ; mais mieux encore, il montre avec d’autres que
l’énergie du vide est Lorentz invariante, et que l’on peut donc en déduire une
forme de comportement relativiste !

Il en résulte, si je ne suis pas sourd, que la quantisation est équivalente au


principe d’équivalence et donc à la relativité spéciale.
On pourrait prendre la tentative de Timothy Boyer pour une démarche
passéiste, tentant de réduire la physique du siècle passé à la physique
classique. Ce serait une erreur. Le travail de Boyer doit être étendu: si l’on part
de l’idée que l’énergie du vide quantisée ou non est la source de
comportements physiques, alors, elle doit nous permettre d’unifier les
concepts.

Par exemple, on est frappé que dans la correspondance AdS/CFT, les lois
quantiques et les lois de type Lorentz soient mises en correspondance par
dualité. Peut-être que la solution de Boyer permettrait de descendre de N=4 à
N=1 dans la théorie conforme de cette correspondance.
Considérons à nouveau nos deux jumeaux du paradoxe inusable, J1 et J2.

La première étape classique consiste à remarquer que si J1 reste sur place, sa


world line est parallèle à l’axe –it. On l’installera sur cet axe.

L’intervalle AC parcouru par J1 est donc l’intervalle de plus long temps, tandis
que celui de J2 est présenté classiquement par deux segments, l’intervalle AB
formant un angle α avec –it, BC un angle β avec AC.

On rappelle que α doit être inférieur à π/2 et β compris entre π/2 et π sous
peine d’engendrer un trajet spacelike dont personne ne sait où il mènerait.

Nous savons par les propriétés de l’espace-temps de Minkowski que le trajet


ABC de J2 aura (au virage près), un temps inférieur à AC.

Toujours selon les habitudes nous décidons de négliger les parties non
inertielles du trajet. Il se peut que cette négligence ait des conséquences sur
notre démonstration…

*
Non moins classiquement, reprenons les choses du point de vue de J2
maintenant au repos dans son propre repère. La partie AB de sa ligne d’univers
est donc sur –it.

Jusque là, rien de bien original. Que devient donc J1 dans ce repère ? Le
segment AB de sa ligne d’univers fait avec celle de J1 le même angle α.

(Remarquons en passant que, après virage d’un angle β, le trajet (ABC)’ est
identique au trajet ABC à une transformation conforme près. En effet les
intervalles A’B’ et B’C’ projetés sur –it ne sont pas égaux à AB et BC mais à
l’intersection avec –it des hyperboles d’isointervalle des intervalles initiaux.

Supposons alors pris le virage en B’ : c’est maintenant pour J2 le segment B’C’


qui est porté par –it faisant avec A’B’ un angle β.

Nous sommes alors devant une sérieuse difficulté :

Selon la valeur de β et en raisons des contraintes qui pèsent sur lui, tout ou
partie du trajet A’B entre dans la zone spacelike !

Il y a plus grave encore : un large secteur du trajet de J1, A’C’, est lui-même
plongé dans la zone spacelike !

Autrement dit : J1 et J2 sont déconnectés causalement.

Comment dans ces conditions pourrait-on comparer les temps de leur trajet
puisque ceux-ci n’ont plus aucune connexion causale ?

Ce résultat amène à réfléchir sur la zone spacelike. Celle-ci est à l’ordinaire


négligée comme non physique et sujet d’horreur.

Mais ce résultat montre que, deux corps quelconques se séparant


inertiellement à partir d’un point où leurs horloges sont réglées identiquement
entrent nécessairement dans une zone spacelike dans une partie de leur trajet.
Que dire de la nature de cette zone qui semble dérégler la connexion de leurs
horloges ?
Une réponse est que ce segment spacelike est équivalent à un boson de jauge
longitudinal, un propagateur.

Le caractère mystérieux du propagateur, constitué de bosons de jauge « non


physiques » serait ainsi éclairé à partir de l’espace-temps de Minkowski :
lorsque deux particules entrent en interaction, la nature relativiste de cette
interaction exige l’existence d’un secteur spacelike : celui de la connexion par
propagateur. La connexion n’est plus celle des horloges, mais une connexion
par énergie-impulsion conservée.
UN SOUS –ESPACE NULL DANS LES NOMBRES COMPLEXES
GERÔME TAILLANDIER 2010 .12 .05

Considérons le plan complexe et ses deux ombilicales D et D’.


Soit un segment MM’ dont les deux extrémités sont sur les
deux ombilicales.
Alors par Pythagore : MM’^2 = OM^2 + OM’^2, mais OM^2 =
OM’^2 = 0 sur les ombilicales, donc MM’^2 = 0.
Cette situation semble indiquer l’existence d’un vaste sous-
espace Null dans le plan complexe, dont les ombilicales
seraient la base.
Voyage en Minkowskie, deuxième étape

Gérôme Taillandier 2010.10.22

On a l’habitude que ce soit dans l’espace banal ou dans l’espace de


phase de rechercher les trajets qui minimisent soit l’espace, soit le
temps (principe de Fermat, brachistochrone), soit l’action, cela en
vue de satisfaire aux règles générales de la minimisation qui
définissent les lois de la physique.

Mais en espace-temps de Minkowski, apparaît une donnée nouvelle


et totalement non intuitive : le trajet de plus long temps. Si on
considère un trajet AB le long de l’axe du temps –ict, l’intervalle AB
est égal au temps propre t. Considérons un trajet ACB où un triangle
définit un trajet dans l’espace temps. Ce type de trajet est
habituellement associé au paradoxe des jumeaux. On explique alors
que ce paradoxe se résout par des considérations sur les
accélérations, donc les facteurs non inertiels, qui caractérisent ce
trajet.

En réalité il n’en est rien, et l’on peut résoudre ce problème


uniquement en considérant la géométrie de Minkowski et non la
dynamique supposée du trajet.

Considérons donc les courbes d’intervalle constant passant par B et


C : ce sont des branches d’hyperboles équilatères situées dans le
quadrant « timelike ». Si l’on projette la coordonnée temps de
chacun de ces points, il est aisé de voir que le module de cette
composante croît à mesure que l’on s’éloigne de l’axe –ict. Il en
résulte que, l’intervalle étant constant, la composante temps diminue
à proportion. Ainsi, toute composante temps est plus petite que celle
du sommet de la branche d’hyperbole située sur –ict, et la somme de
ces deux temps t(AC)+ t(CB) est inférieure au temps total t(AB) : Il
existe dans l’espace-temps de Minkowski un plus long trajet d’un
point à un autre ; et l’inégalité du triangle, familière en contexte
euclidien, cesse d’être vraie en Minkowskie.

Ce fait constitue bien sûr une différence majeure avec le plan


complexe et constitue l’apport propre de Minkowski sur le sujet. On
peu se demander quelles conséquences physiques il est possible de
tirer de cette nouveauté étrange pour la compréhension de la réalité.
FROM M 26 TO E8×E8

Je fais partie des gens qui pensent que la théorie de la corde bosonique, que
l’on dit non physique en raison de l’absence de fermions, est plus physique qu’il
n’y paraît, et qu’elle représente sans doute une phase des cordes plus
fondamentale que la théorie supersymétrique. Cette théorie peut être appelée
M 26 du nom du groupe de symétrie qui définit sa VOA.

Il reste alors à comprendre comment l’on passe physiquement de M 26 à la


théorie supersymétrique. La réponse classique est on ne peut plus désastreuse,
puisqu’elle consiste tout simplement à ajouter les fermions à la main, et à
déclarer la supersymétrie pour rendre la théorie viable. On peut difficilement
faire pire.

On esquissera donc la possibilité que M 26 représente bien un état d’énergie


des cordes qui pourrait suivre immédiatement le Big Bang avant de perdre son
énergie jusqu’au niveau de la supersymétrie et avec une réduction
dimensionnelle drastique. D’autres ont déjà tenté cette voie en introduisant la
notion de condensation de tachyons : plutôt que de déclarer les tachyons non
physiques, on gagne beaucoup en tentant de définir ce qui résulte de cette
condensation et sur la phase qui en résulte en supersymétrie, soit sans doute
un type de champ ressemblant fort au graviton.

Que cette hypothèse de condensation de tachyons soit des plus utiles, semble
indiqué par la notion d’inflation. Si en effet l’inflation excède durant sa seconde
phase le cône de Hubble de la vitesse d’expansion de l’univers, ajouté à la main
par l’observation et rien de plus, rien n’exclut que la vitesse d’expansion de la
phase initiale soit super-relativiste et dépasse le cône de lumière, , avant que la
vitesse de la lumière ne devienne l’invariant qui fonde les relations de Lorentz.
Ce qui semble clair, c’est qu’il est nécessaire d’avoir dans la théorie bosonique
un précurseur des fermions qui explique la formation de fermions dans un
second temps. Or ces précurseurs existent. D’une part, on peut argumenter
que bosons et fermions sont décrits par le même mécanisme de base dans une
théorie des préons : fermions et bosons sont des cas particuliers de
paramétrisation de cette théorie.

Mais il y a mieux et plus simple. On a déjà remarqué que, sur le cône de


lumière, un trajet fermé est de nature spinorielle, puisqu’il faut 4 π et non deux
pour définir la variété drapeau (flag manifold) définie sur ce cône. Ainsi, le
simple cône de lumière dispose déjà d’un précurseur fermionique. Mais il y a
mieux. Lorsqu’on intègre l’action de Polyakov par exemple, on le fait sur
TOUTES LES TOPOLOGIES. Or les topologies dont les cordes sont capables sont
au moins de trois sorte : riemann, conifold et orientifold. Si nous délaissons les
conifolds par souci de clarté, il reste que l’intégration devra porter AUSSI sur les
orientifolds, or on a montré que ceux-ci comportent une structure de spineur
intrinsèque du fait qu’il faut accomplir 4π sur cette sorte de surface pour
revenir au même point dans la même position.

On peut donc penser que l’intégrale d’action sur le secteur des topologies non
orientables doit engendrer une structure spineur, même dans une simple
théorie bosonique. On voit que les précurseurs spineurs dans la théorie M 26
sont nombreux et il reste à voir comment il est possible que, en perdant de
l’énergie et des dimensions, cette théorie bosonique engendre des fermions à
partir de cette structure spineur.
PETIT ABREGE D’ALGEBRE SUPERSYMMETRIQUE

Cette note provient entièrement de Labelle.

Quand vous construisez l’algèbre des charges de supersymétrie, vous


appliquez d’abord cette algèbre à un champ scalaire, le plus simple.

Il pourrait alors vous venir à l’idée que cette algèbre va s’appliquer


sans dommage à un champ spineur.

Mais il n’en est rien ! Pour y parvenir vous devez ajouter au


lagrangien un terme F de Fayet-Iliopoulos grâce auquel vous pourrez
appliquer votre algèbre aux spineurs.

Vous avez remarqué le remarquable fait que le produit de deux


charges de SUSY vous donne une translation dynamique.

On rêverait naturellement d’avoir aussi dans le rhs les opérateurs M


mu nu du groupe de Lorentz, grâce à quoi nous pourrions engendrer
l’algèbre de Poincaré à partir de SUSY. Mais il n’en est rien…

De sorte que l’on ne peut engendrer SUGRA uniquement à partir de


SUSY…

Il nous faut donc ajouter quelque chose à SUSY : la gravitation, ce qui


gâche tout. On peut se demander si le fait d’ajouter à SUSY une
simple variation locale de la métrique suffirait à l’obtenir, mais j’ai
des doutes.
L’article de Carlip me suggère les remarques suivantes sur un détail.

1- Dans la théorie proposée, relativiste, les trous de ver sont une solution
optionnelle complètement arbitraire, ils ne sont qu’une simple question
de religion personnelle et de rêverie esthétique.
2- En théorie des cordes, les tachyons sont une nécessité de la théorie et la
question est de s’en débarrasser, soit en coupant la théorie, soit en les
considérant comme particules physiques condensée dans le Big Bang.
Pour ma part c’est ma solution, si l’on admet que la théorie bosonique
représente l’état initial du BB, par la théorie M26 de l’algèbre
d’opérateurs issue de ce groupe sporadique. C’est la chute de potentiel
à la valeur du superpotentiel et à la supersymétrie qui est corrélative de
l’apparition de fermions.
3- Toutefois ce n’est pas là le point évoqué. On peut se demander si une
particule passant par un trou de ver, bien que relativiste, ne peut pas
être considérée comme un tachyon, puisqu’elle court-circuite l’espace
temps de la surface principale. On pourrait alors considérer une
équivalence entre trou de ver et tachyon :
4- Tachyon = trou de ver parcouru par une particule de masse négative.
5- Toutefois, pour assurer l’invariance PCT de l’ensemble, on pourrait peut-
être, suivant l’argument de Feynman sur les antiparticules, considérer
plutôt une équivalence avec une particule passant par un trou de ver, de
masse positive, mais remontant le cours du temps. Ainsi les tachyons
n’apparaîtraient que dans des boucles au second ordre, et il serait
possible que les particules trou de ver définissent le sens du temps.
6- Tout cela bien sûr, pour le plaisir de la conversation.
CONNECTION INERTIELLE ET CONNECTION D’EINSTEIN

Nous pouvons maintenant définir les deux types de connection auquel nous avons
affaire. La connection inertielle est définie par le principe d’inertie, agrémenté de
quelques détails : Un corps immobile ou en mouvement uniforme n’est soumis à
aucune force. Nous commençons alors à comprendre pourquoi ce principe ne
convient pas et demande à être étendu : il ne s’applique qu’à des masses, et la
lumière est un objet sans masse. Le principe d’inertie est bien un principe
d’équivalence, mais trop restreint puisqu’il n’inclut pas les objets non massifs.
Si nous ajoutons à ce principe des bosons non massifs, une extension est nécessaire
et se formulera comme le premier Ansatz d’Einstein : Les lois physiques sont les
mêmes dans tout repère inertiel et donc pour les bosons non massifs aussi.
Maintenant, ce changement qui, associé au second Ansatz : La vitesse de la lumière
est indépendante de la vitesse de sa source, constitue la connection d’Einstein,
provoque et surtout exiges des remaniements profonds de la constitution physique.
Le changement qui n’en résulte pas, mais constitue cette nouvelle connection est la
disparition du temps universel.

Supposons qu’il existe un temps universel, parsemé d’horloges indiquant toutes la


même heure, universelle. Supposons alors que ces horloges se déplacent dans ce
médium en toutes direction et à différentes vitesses, comme un gaz de molécules
dans la théorie statistique. Il n’en reste pas moins que toutes ces horloges marquent
la même heure. Maintenant, attachons à l’une de ces horloges un dispositif physique.
Ce dispositif est donc immobile par rapport à cette horloge. Mais il est en
mouvement par rapport à toutes les autres, ce qui implique que, si ce dispositif donne
à lire des franges d’interférences comme moyen de mesure, il existera un décalage de
ces franges que le dispositif enregistrera par rapport à l’horloge mobile à laquelle il
est relié par le médium du temps universel. Ce phénomène n’est autre que celui que
nous avons vu se présenter dans l’expérience de Michelson-Morley.
Cette disparition du médium du temps universel ne nous débarrasse pourtant pas de
la nécessité d’établir une connection entre les événements physiques. Comme ce
médium universel n’existe plus, il n’en existe plus qu’un seul : la vitesse de la lumière,
qui est la seule connection entre les événements, du moins en ce point du
raisonnement.
Un changement de sens devient clair : le radical Racine de 1- v^2sur c^2 ne réfère
plus v à la vitesse de l’éther mais à celle du mobile par rapport à celle de la lumière ;
il n’y a plus d’autre référence des vitesses que celle de la lumière et celle-ci est le seul
moyen d’établir une connection entre les mobiles.
Or il est remarquable que ce changement ne constitue pas une jauge au sens
habituel, et ceci bien avant que l’on ne puisse faire intervenir le photon longitudinal
dans la théorie de jauge. Dans ces conditions, que constitue exactement cette
connection qui n’est pas une jauge ?
On constate de plus que la formule Radical… nous oblige à constater que, si v tend
vers c, il existe une vitesse limite physique, nonobstant que l’on peut se demander ce
qui se passe quand un événement devient spacelike, du moins dans des limites
compatibles avec la relation d’incertitude, selon le bon vieux principe : « pas vu pas
pris ! »

Il faudra alors se demander ce qui peut bien connecter la vitesse de la lumière avec
celle du graviton. On constatera aussi que ni le dilaton ni le kalb-ramon ne sont des
particules de jauge, ce qui ouvre un champ à la définition des connections originales
de ces nouvelles particules.
DOPPLER ME FAIT DE L’EFFET

Tout le monde ayant bien sûr étudié la propagation des ondes, se souvient de la formule qui
donne la variation de la fréquence d’une onde pour un observateur selon que l’observateur et
la source sont en mouvement :

N’ = N .

Si les diverses vitesses sont faibles devant la vitesse du son dans le cas d’une onde sonore, on
a:

v’ = v (1 + ),

où c désigne la vitesse du son, u la vitesse relative source-observateur, et v la fréquence de la


vibration émise.
On peut alors écrire si u est petit devant c :

= ,

Soit
1- pour les longueurs d’onde.

De sorte que si l’on se demande sous quelles conditions

=1- ,

On voit que la différence est d’ordre 2 donc négligeable si u


Mais que se passe-t-il si ce n’est pas le cas ? On se retrouve alors avec le facteur magique

qui nous indique que nous sommes en pleine relativité…


Autrement dit, la vitesse de l’onde ne peut plus être tenue pour négligeable devant c et l’on
doit tenir compte des effets au second ordre.
DRÔLE DE PHOTON

Dans la théorie électrofaible, le photon est une particule sans masse résultant
de la superposition des bosons de jauge W+- et Zo. Toutefois ces particules
sont massives et on peut se demander comment générer une particule sans
masse à partir de deux particules massives. Si nous considérons le photon
comme un vecteur null du cône de lumière, il est nécessaire que les bosons de
jauge massifs soient à l’intérieur de ce cône. Il en résulte qu’on ne peut générer
le photon qu’à la condition d’ajouter un ingrédient de plus : une particule
spacelike présentant des oscillations longitudinales. En théorie des cordes au
contraire, le photon est un des tout premiers états engendrés par la théorie, et
de plus il n’est le mélange de Weinberg d’aucune particules massives.

On constate une discordance dans ces points de vue. On pourrait résumer la


situation en disant que le photon est la particule cordiste qui arrive à passer
entre les gouttes de la brisure de symétrie qui engendre le Higgs, sous la forme
de l’angle de Weinberg. Il reste à déterminer pourquoi cette situation fait
qu’une particule sans masse survit à cette brisure de symétrie. En bonne
logique, la brisure de la correspondance AdS/CFT et par conséquent de
l’invariance conforme de la CFT devrait générer les angles de Weinberg et la
masse du Higgs.
GT
DYNAMIQUE DE NEWTON, DYNAMIQUE D’EINSTEIN-LORENTZ

1. Principe d’inertie :

Tout corps non soumis à l’action d’une force est immobile ou en mouvement
rectiligne uniforme.

Vous remarquerez que le problème du repère choisi est sous-entendu. Ce


problème va devenir important par la suite.

2. Composition newtonienne des vitesses :

On prend deux repères en mouvement uniforme relatif : leur vitesse est un


vecteur constant. Ainsi, un corps en rotation à vitesse angulaire constante n’est
PAS en mouvement uniforme! Une FORCE le contraint à rester sur un cercle.

Dans ce cas, la vitesse du corps selon le repère choisi est une addition des
vecteurs-vitesse.

Un repère qui est en mouvement uniforme par rapport à un autre, ou un corps


qui est en mouvement uniforme par rapport à un repère, sont galiléens.

On parlera donc de repère inertiel.

3. Un nouvel Ansatz :

A la suite des problèmes rencontrés par Lorentz pour décrire le mouvement


de l’électron dans un champ électromagnétique, et à la suite de l’expérience
de Michelson-Morley, Einstein va proposer un Ansatz entièrement nouveau,
qui brise l’invariance newtonienne de la composition des vitesses par
addition :

La vitesse de la lumière est constante dans tout repère inertiel.

Qu’en résulte-t-il pour la composition des vitesses et la vitesse de la lumière


dans un repère inertiel relatif à un autre ?
E = mc deux A LA LOUCHE
Salut les mecs ! Alors un petit coup de physique pour se réveiller ?

On vous a sans doute dit que K E = 1/2mv^2 pour un corps massif.

Maintenant, allons flirter avec la vitesse de la lumière, on en déduit que

K E = ½ mc^2.

Un peu de réflexion et un petit coup de théorème du viriel nous dit qu’il serait
intéressant de savoir ce qui se passerait si l’on arrivait à transformer en énergie
la MASSE de cette particule ?

Sans trop se soucier des détails, on se dit que, si KE = 1/2mc^2, alors

TE pourrait être égal à KE + PE, ou PE serait « l’énergie potentielle de la masse


de la particule ». On pose alors que

TE = KE + PE

et donc que PE est égal à ½ mc^2, de sorte que

E = mc^2.

Comme ce « calcul » a été fait dans un repère inertiel proche de la vitesse de la


lumière, la loi s’applique à toutes les vitesses et est donc aussi vraie « au
repos ».
E EGALE mc DEUX, MAIS SÉRIEUX, LÀ !

NOTE COMPLETEMENT INUTILE


Cet article n’est qu’une copie éhontée d’une remarquable présentation sur You Tube de
Minutephysics, un type qui a un talent pédagogique unique. Malheureusement, je n’ai pas
son talent, et ce que MP présente en deux minutes, j’ai besoin de nombreuses heures pour
le comprendre. J’ai donc décidé de pirater son exposé, afin que d’autres débiles dans mon
genre puissent ne pas mourir idiots. Pour ceux qui préfèrent lire des choses sérieuses, je ne
saurais trop vous conseiller le remarquable livre de Smith que j’ai déjà utilisé, car il est le
seul à ne pas vous rouler dans la farine à coups de quadrivecteur et de groupe de jauge.
Voici l’URL de MP:

http://youtu.be/hW7DW9NIO9M , Einstein’s proof of E = mc^2.

Zouzou a décidé de participer à l’expérience, mais en aucun cas je ne lui ferai subir une
expérience aussi idiote que celle de Schrödinger. Celui-ci n’aimait pas les chats, c’est son
problème, mais Zouzou travaille au LHC, qui est quand même un endroit plus sérieux.

1 L’observateur s’est installé dans sa fusée, et Zouzou regarde celle-ci tandis


que l’observateur observe Zouzou de l’intérieur. Tous deux sont au repos
(relatif) dans des repères inertiels par hypothèse.
Zouzou a une énergie E dans son propre repère.
Puis soudain il décide d’émettre un flash martien de lumière verte, et son
énergie est transférée au flash. Zouzou a donc émis un flash d’énergie –E.

2 Puis la fusée se met en mouvement inertiel (pas d’accélérations) par rapport


à Zouzou. Dans le repère de la fusée, Zouzou a une énergie
KE –E (flash).
L’énergie cinétique de Zouzou est bien sûr relative à l’observateur.

3 Mais nous avons appris que le temps propre s’écoule différemment selon la
vitesse relative à la lumière pour chaque événement, et que, pour la fusée, le
temps propre s’écoule plus vite que pour Zouzou, qui est resté au repos.
Il en résulte que le paquet d’onde du flash lumineux a une énergie différente
selon les repères de Zouzou et de la fusée, car la FREQUENCE de l’onde est
mesurée à partir de temps propres différents. C’est « l’effet Doppler
relativiste ».
ATTENTION : la vitesse de l’onde lumineuse ne change pas car nous savons que,
Ansatz 2, la vitesse de la lumière est indépendante de la vitesse des repères
inertiels où elle est mesurée.
L’énergie est modifiée selon la relation

E--- E (1+ v^2/2c^2)

Du fait que la fusée est en mouvement par rapport à Zouzou, l’énergie –E du


flash émis devient

-E (1+ v^2/2c^2)

Et l’énergie totale de Zouzou devient

KE1, son énergie cinétique relative à la fusée avant l’émission du flash, -E


(1+v^2/2c^2) énergie du flash mesurée à partir de la fusée en mouvement
uniforme :

KE1 – E (1+v^2/2c^2).

4 Mais nous pouvons mesurer ce bilan des énergies autrement en commutant


les termes.
D’abord, Zouzou émet un flash d’énergie –E depuis son repère.
PUIS nous mesurons l’énergie cinétique de Zouzou APRES l’émission du flash,
depuis la fusée : KE2. L’énergie totale est donc

-E + KE2 (énergie cinétique de Zouzou après


émission).

5 Comme, selon l’Ansatz 1, les lois de la physique doivent être les mêmes dans
tout repère inertiel, l’énergie totale ne doit pas varier selon les repères utilisés,
malgré le tango infernal des repères auquel nous nous sommes livrés.

Aussi nous devons avoir :

-E + KE2 = KE1 – E(1+v^2/2c^2),

E.v^2/2c^2 + KE2 (après flash) = + KE1 (avant flash).

Ecrivons les choses de manière plus explicite:

E. v^2/2c^2 + ½ m(v1)^2 = ½ m(v2)^2.

6 Mais les vélocités sont les mêmes.


L’égalité n’est donc vraie que s’il y a un changement dans les MASSES :

E.v^2/2c^2 +1/2(m1) v^2 =1/2(m2)v^2,

Soit si m = m1 – m2 est le changement de MASSE :

E/c^2 = m1 – m2,

E = mc^2.
FAITS HORRIBLES A FAIRE SE DRESSER LES CHEVEUX
SUR LA TÊTE
Maintenant que vous avez lu J.H. Smith et que, à la
différence de l’auteur, vous savez tout sur la théorie
d’Einstein spéciale, vous avez remarqué d’étranges
faits.
Vous avez constaté que, si le théorème de Pythagore
donne des résultats positifs dans le domaine réel, avec
la notion d’intervalle, bien des surprises peuvent
arriver.
.Par exemple, cet intervalle entre deux événements
dans l’espace-temps de Minkowski peut parfaitement
être nul ou négatif alors que les deux événements sont
distincts. De plus vous avez vu que cet intervalle ne
définit rien d’autre que le théorème de Pythagore en
théorie d’Einstein. Si vous y regardez bien, cet
intervalle n’est qu’un objet de nature hyperbolique
(regardez l’équation d’une hyperbole).
.Une autre conséquence est que, entre deux points de
l’espace-temps, il existe un temps le plus long, le temps
propre. On a ainsi l’impression que ce fait est le dual de
la notion classique de géodésique. On a souligné que,
dans un trou noir, ces deux variables, espace et temps,
voient leur rôle inversé : Si, dans l’espace-temps
physique, le temps est une variable directrice
(impossible de remonter le temps !) c’est le contraire
qui règne dans un trou noir, où l’espace et la chute vers
le centre du trou sont la variable directrice.
.Il y a plus étrange encore. Un trajet dans l’espace-
temps peut être différent de la confusion des deux
événements mais nul tout de même.
Considérez le plan complexe et les deux points I (1,1) et
J (1, -1). Calculez la distance OI puis OJ, vous m’en direz
des nouvelles. Or l’espace-temps de Minkowski n’est
rien d’autre qu’un plan complexe astucieusement
transformé. Là-dessus, calculez la distance IJ ; puis
calculez la distance entre M et N sur les deux
bissectrices portant I et J.
Je vous promets quelques autres horreurs pour Hallow
E’en.
PETITS DELIRES PERSONNELS

LA RESOLUBILITE DES EQUATIONS ALGEBRIQUES A COEFFICIENTS REELS

1 L’EQUATION DE DEGRE TROIS

On sait depuis lurette que les solutions de l’équation algébrique etc. (on dira
désormais E3 ou E5) peuvent être réelles mais que en tout cas, le passage par
une quantité complexe est inévitable pour parvenir à cette solution. On ne
peut qu’être stupéfait de cette situation, et ce n’est pas l’habitude acquise
depuis quelques siècles qui doit y changer quelque chose. Il est tout de même
extraordinaire de devoir passer par un domaine que l’on a décidé d’interdire
aux solutions pour parvenir à trouver celles-ci !

Pour reprendre le mot de Cartan, que le chemin le plus court vers les réels
passe souvent par le domaine complexe, nous pourrions dire que, dans ce cas,
ce chemin est de plus inévitable.

Les mathématiciens ont une solution à ce genre de difficulté, qui consiste à


réaliser une extension. Les extensions de corps sont un instrument merveilleux,
mais laissent souvent ignorer les problèmes sous-jacents. Dans ce cas, on
parlerait plutôt de ce passage par les complexes comme d’une sorte
d’obstruction nécessaire, en sorte que l’on pourrait parler encore d’une sorte
d’effet-tunnel complexe en mathématique. Toutefois, on ne peut raisonner
avec des probabilités et cette notion ne peut donc pas être prise au pied de la
lettre.

Le point de passage obligé par les complexes pour E3 sont les éléments du
groupe cyclotomique d’ordre 3 en sorte que le nombre de permutations
possibles à la forme des solutions de E3 est de 3.2.1 = 6, divisible sans
problème par le nombre des solutions de E3. Ces solutions sont toujours de la
forme :

Quantité constante + (quantité variable définie par le groupe).( une quantité


invariable en provenance du problème lui-même, le déterminant).
Dans le cas de E3, nous pouvons résoudre sans problème cette question parce
que le facteur 2 nous amène à une équation de degré 2, que nous savons
résoudre et que chaque élément de la rangée 3 pourra recevoir une « pile »
d’éléments d’ordre 2.

Mais dans le cas d’une rangée de solutions d’ordre 5, il va nous falloir trouver
une division de 24 = 4.3.2.1 par 5, ce qui n’est pas possible.

Nous commençons à entrevoir que nous allons avoir un problème avec un


« objet » de dimension 120 ou 60 qui ne nous permettra pas de trouver de
solution à E5.
L’article de Carlip me suggère les remarques suivantes sur un détail.

1- Dans la théorie proposée, relativiste, les trous de ver sont une solution
optionnelle complètement arbitraire, ils ne sont qu’une simple question
de religion personnelle et de rêverie esthétique.
2- En théorie des cordes, les tachyons sont une nécessité de la théorie et la
question est de s’en débarrasser, soit en coupant la théorie, soit en les
considérant comme particules physiques condensée dans le Big Bang.
Pour ma part c’est ma solution, si l’on admet que la théorie bosonique
représente l’état initial du BB, par la théorie M26 de l’algèbre
d’opérateurs issue de ce groupe sporadique. C’est la chute de potentiel
à la valeur du superpotentiel et à la supersymétrie qui est corrélative de
l’apparition de fermions.
3- Toutefois ce n’est pas là le point évoqué. On peut se demander si une
particule passant par un trou de ver, bien que relativiste, ne peut pas
être considérée comme un tachyon, puisqu’elle court-circuite l’espace
temps de la surface principale. On pourrait alors considérer une
équivalence entre trou de ver et tachyon :
4- Tachyon = trou de ver parcouru par une particule de masse négative.
5- Toutefois, pour assurer l’invariance PCT de l’ensemble, on pourrait peut-
être, suivant l’argument de Feynman sur les antiparticules, considérer
plutôt une équivalence avec une particule passant par un trou de ver, de
masse positive, mais remontant le cours du temps. Ainsi les tachyons
n’apparaîtraient que dans des boucles au second ordre, et il serait
possible que les particules trou de ver définissent le sens du temps.
6- Tout cela bien sûr, pour le plaisir de la conversation.
GABRIELE VENEZIANO ET LE MIRACLE DE LA DUALITE

Lorsque Veneziano invente la transformation par dualité pour résoudre les


questions liées à la courbe de Regge, il invente du même coup la théorie des
cordes.

Oui, mais pourquoi ? Le secret de toute l’affaire tient en un mot : la


conformalité qui régit ces transformations des amplitudes. La question est
alors : De quel substrat physique a-t-on besoin pour que la conformalité soit un
fait physique et non pas mathématique ? La réponse est aisément trouvée dans
la théorie de la transformation conforme des surfaces, qu’il ne reste plus qu’à
relativiser : la théorie des cordes est née. Elle tient tout entière dans un seul
petit facteur : le facteur conforme, e^(2phi), qui sera bientôt interprété comme
la particule stringy par excellence: le dilaton.

Chatouillé par un de ses amis, Maurizio Gasperini qui trouve que Veneziano a
tendance à s’endormir, il lui pose le problème évident mais insoluble du Big
Bang en posant la question judicieuse : D’où vient le Big Bang ?

Veneziano va alors répéter sa magnifique solution de l’amplitude de Regge,


mais cette fois en inventant une autre sorte de dualité, la scale factor duality.
Il va alors, en introduisant le dilaton dans toute l’affaire, montrer que le pré Big
Bang s’explique aisément si l’on introduit le dilaton dans l’affaire en
considérant que celui-ci explique par dualité la transformation du repère
d’Einstein en repère stringy (string frame), de sorte que l’on peut aisément
recoller ensuite les deux repères à l’origine au point dit zéro du Big Bang, en
sorte que l’on obtient une évacuation de la singularité de ce point initial, tandis
que l’inflation s’interprète aisément comme une contraction grâce à ce même
changement de repère par dualité.

Il était temps semble-t-il, de dire cela, et de souligner que la théorie-M n’est


pas une théorie conforme mais projective.
GT
Théorie des cordes
Au commencement il n’y avait rien du tout.

Comme Dieu se faisait chier grave dans ce trou, il se dit:


Et si j’inventais un truc un peu marrant?

Alors Dieu inventa la corde à sauter.


Puis il s’aperçut que le Hula Hoop n’était pas mal non plus.
Bref il inventa la corde ouverte ou fermée.
Content de sa journée, il alla se coucher.

PS: Si ce programme de merde fonctionnait bien, je dessinerais cela, mais je


n’arrive pas à retrouver le dessin dans ce bordel.
Mais que savent au juste faire les cordes? Trois choses:

Se transformer les unes dans les autres, se recoller et se couper de sorte


quelles se transforment de corde ouverte en fermée et le contraire;

Vibrer sur elles-mêmes comme n’importe quelle bonne corde de violon;

Se déplacer. Oui, mais dans quoi?


Là, la réponse est difficile. On ne peut pas dire dans l’espace, puisque c’est elles
qui font l’espace et le temps. Alors, on dit qu’on ne sait pas…
Les cordes sont des objets physiques: elles ont donc une masse ou une énergie.
Les cordes sont sans « masse » à proprement parler, mais elles ont une
tension, qui est leur énergie.
Il suffit de penser à un lance-pierre et à l’énergie qu’il peut communiquer à la pierre
lorsqu’on relâche sa tension.

Mais on sait que la masse n’est rien d’autre que de l’ énergie en bouteille.
On peut donc dire que la corde a aussi une masse.

Ainsi la corde a une masse qui est sa tension, ou son énergie.


Et maintenant, attention jeune homme! Ceci est trrrrrès important!
Les cordes présentent une propriété remarquable: elles ont la même forme et les mêmes
comportements quelque soit leur taille, de l’infiniment grand à l’infiniment petit!

On appelle cela « l’invariance d’échelle ».


En ajoutant quelques ingrédients supplémentaires, on arrive à « l’invariance conforme ».
On expliquera un peu ce que cela signifie.

Cette propriété paraît évidente: lorsque nous dessinons un cercle, nous pensons que nous
pouvons changer sa taille sans problème.

En réalité dans la Nature, l’invariance d’échelle est rarissime


et n’est peut-être qu’une construction humaine.
Seulement, il y a un os!
Cet os s’appelle la mécanique quantique.
On a montré que toutes les lois de la physique des particules son régies par une contrainte:
Elles dépendent toutes d’une constante fondamentale de la nature, la constante de Planck, h.
Cette quantité est une sorte de grain d’énergie minimal de la nature:
on ne peut descendre sous cette limite pour formuler une loi physique.
Il y a une conséquence: il n’y a pas d’infiniment petit dans la nature.

Ce qu’on voit moins, est qu’il n’y a pas non plus d’infiniment grand.
Toutes les lois physiques sont limitées par h, et la taille de l’univers ne peut qu’être finie
de ce fait.

Cela a une conséquence fâcheuse pour nous:


l’invariance d’échelle est brisée par cette contrainte!

On ne peut pas augmenter ou diminuer la taille d’un objet physique à l’infini!


Patatras!

Nous avions une magnifique théorie qui s’effondre en un instant à cause


d’un grain de sable: la quantisation…

Nous voilà donc au chômage technique et une théorie des cordes


qui est en contradiction avec toute la physique du 20 ième siècle…

A moins que?
Dieu merci, les physiciens ne manquent pas d’imagination et de force de calcul,
de sorte qu’ils découvrirent que la contradiction pouvait se résoudre dans
deux cas seulement:

Il est possible d’avoir un théorie invariante conforme quantisée lorsque l’espace-temps


a:

Soit 26 soit 10 dimensions,


soit: 25 dimensions d’espace plus une de temps,
ou 9 dimensions d’espace plus une de temps.

Nous voilà sauvés!


Il est nécessaire d’entrer un peu dans le détail.

On distingue deux sortes de particules élémentaires:


Les fermions et les bosons.

Les premières constituent ce que nous percevons comme la « matière »:


Elles sont maintenues éloignées les unes des autres par un principe:
le « principe d’exclusion de Pauli ».
Il leur est impossible d’être dans le même état dans le même système physique,
ce qui les contraint à maintenir une distance entre elles.
C’est grâce à cela que nous ne passons pas à travers notre chaise, puisque les atomes
ne sont guère faits que de vide.

Les bosons au contraire, adorent se mettre dans le même état que les copains.
Ce sont des particules qui véhiculent de l ’énergie et d’autres informations
entre les fermions. Le plus connu est le photon, le grain de lumière.
Mais il y en a beaucoup d’autres: le graviton qui transmet la gravitation par exemple.
Quand les cordistes ont inventé les cordes, ils ont découvert sans le faire exprès
une théorie bosonique: les cordes se comportent comme les bosons, mais sans aucun
fermion auquel transmettre leur énergie.

La théorie semble donc ne pas être physique (ça se discute) puisqu’il lui manque l’essentiel:
la matière.
Mais cette théorie a une remarquable propriété: elle n’existe bien qu’en 26 = 25+1
dimensions d’espace-temps.

Autre fait remarquable: elle correspond trait pour trait à un objet mathématique: le groupe
Monstre M26 dont elle a les propriétés.
Cela fut découvert par Richard Borcherds, qui gagna une médaille Fields pour cela.

Aimant la symétrie, je ne peux pas ne pas penser que cette théorie d’apparence
insuffisante est bien physique, mais que cela reste à démontrer. Certains auteurs sont
sur le chemin.
Devant cette difficulté, que firent les physiciens? Il ajoutèrent « à la main » les fameux
fermions manquants.
Un autre miracle se produisit: la théorie était parfaitement viable pourvu que l’espace-temps
ait 9+1 dimensions.

Grâce à cela, on put reproduire dans une large mesure le Modèle Standard des particules
actuellement connues, avec en plus un grand nombre d’objets nouveaux. Peut-être un peu
trop d’ailleurs, d’où une perplexité devant ces nouveaux objets, qualifiés de
« supersymétriques ».

On voit tout de suite le problème:


Nous vivons dans un monde à 3+1 dimensions;
où sont donc passées les 6 dimensions en trop?
Pour comprendre ce qui se passe avec ces six dimensions « de trop »,
nous allons utiliser une méthode très prisée des physiciens: le lapin dans le chapeau.
Prenez un lapin de belle taille avec des oreilles assez longues et un chapeau haut-de-
forme.
Mettez le lapin dans le chapeau en appuyant un peu pour qu’on ne voie plus les
oreilles. Bien serrer dans le chapeau.

Montrez au spectateur que le chapeau est vide.

Puis mettre la main dans le chapeau et constater qu’il y a bien un lapin dans
le chapeau.
Donc prenons une feuille de papier: elle a deux dimensions.
Roulons-la étroitement en cylindre: Si nous faisons bien le travail, la feuille, de loin, semble
n’avoir plus qu’une dimension: la longueur du cylindre, réduit à un fil!

Les physiciens appellent cela une « compactification ». L’astuce consiste à cacher une
dimension des objets sans la détruire.

Nous allons faire la même chose avec nos six dimensions de trop: nous les compactifions
en les enroulant sur une surface qui est une sorte de treuil. Ainsi, elles continuent d’exister
mais cachées dans notre espace-temps à 4 dimensions.

A l’expérience il est apparu que deux surfaces convenaient bien pour enrouler les cordes:
le tore à 6 dimensions et une surface bizarre née au 19ième siècle, K3.

Puis on s’est aperçu que K3 faisait partie d’une classe plus générale de surfaces: les surfaces
de Calabi-Yau, meilleures candidates à ce procédé.

Puis on inventa peu à peu d’autres procédés plus sophistiqués…


Mais ces dimensions, bien qu’invisibles, ne disparaissent pas! Les cordes continuent à
vibrer sur elles et à avoir des effets dans nos 4 dimensions.

La question est donc: comment percevoir leurs effets dans notre physique?

Un physicien a essayé de montrer dans les années 80 que ces dimensions se


manifestent dans le fait que nous avons 3 familles de particules élémentaires.

L’ennui est que sa démonstration engendre 4 familles!


Cela a paru comme un obstacle, jusqu’au moment où on s’est aperçu qu’il y a peut-
être bien 4 familles, la quatrième restant à trouver.
Et voilà! Les cordes, c’est fini!

Enfin, pas tout à fait! Après, il y a les branes, abréviation de « membrane », qui sont
en quelque sorte des cordes à plusieurs dimensions. L’exemple le plus simple est la
membrane d’un tambour, qui vibre dans deux dimensions à condition d’être plongée
dans un espace à 3 dim.

Mais Dieu a décidé de partir en vacances et on ne sait pas quand il reprendra le boulot.
Indice de H dans G = ordre de G/ordre de H

Un groupe est résoluble si les indices tous de


ses sous-groupes distingués maximaux est
PREMIER

Une équation est résoluble par radicaux si son


groupe de Galois est résoluble.

Merci à D. Cohen-Zardi et à Tangente pour cette présentation. GT


INVARIANCE CONFORME ET « RELATIVITE »

Nous pouvons formuler les deux Ansatzs du principe d’équivalence ainsi :

Les lois de la physique sont les mêmes dans deux repères inertiels.

La vitesse de la lumière est indépendante de la vitesse de sa source.

Seulement la question est là : que faut-il entendre par vitesse de la lumière ? En


effet, nous avons supprimé le background de l’éther, or pour mesurer une
vitesse, nous avons besoin de deux points fixes entre lesquels mesurer un
temps. Comme nous n’avons plus cela, la vitesse de la lumière devient un
invariant de la théorie.

Cela a une conséquence : la vitesse de la lumière est insensible à une


transformation conforme du disque de Poincaré, entre autres. Elle est donc un
invariant conforme et nous pouvons alors nous demander quel rapport les
deux Ansatzs et le groupe conforme entretiennent.

Concernant le premier principe, la question se pose : Que faut-il entendre


par « lois de la physique »? A peu de choses près, ces lois sont les théories de
jauge, dont rien ne permet de dire qu’elles sont invariantes conformes.

Par contre, nous pouvons généraliser le principe d’inertie à celui de géodésique


du disque de Poincaré, ainsi les principes pourrait se généraliser : Les lois de la
physique sont les mêmes sur deux géodésiques du disque de Poincaré.

Que faire alors des théories de jauges ?

Nous devons constater qu’elles sont la partie non conforme de la physique.

De ce fait, nous commençons à mieux comprendre pourquoi la théorie AdS/CFT


exige que CFT soit conforme : de l’autre côté de la dualité, nous avons la
gravité, qui semble bien pouvoir être conforme, à vérifier.

Y a-t-il une théorie physique qui aurait la bonté d’être également conforme ? La
réponse est simple : la théorie des cordes, puisque l’invariance conformes est
exigée entre deux world-sheets, afin de permettre l’application des algèbres
adéquates. Le secret de la théorie des cordes pourrait donc être celui-ci :
Trouver des lois de la physique qui auraient la bonté d’être invariantes
conformes, et ainsi de permettre que le groupe principal de la théorie soit le
groupe conforme.

Il paraîtrait plus que souhaitable que les branes le soient aussi.

Une dernière petite sortie : La théorie M est-elle invariante conforme ?

Je vous laisse le soin d’y penser. En réalité, cette théorie se situe sur un autre
plan : La théorie M est une théorie PROJECTIVE, elle est le groupe des
projections des théories des cordes et son invariance est donc une invariance
projective par les dualités qui règnent en maîtresses dans ce domaine de la
projectivité.

GT
L’ANSATZ DE LA THEORIE D’EINSTEIN

La théorie d’Einstein est appelée théorie de la relativité. On oublie que ce


terme a été soufflé à Einstein par Planck, et qu’Einstein lui-même voulait
construire une théorie de l’EQUIVALENCE (Äquivalenzprinzip).

L’Ansatz sur lequel cette théorie repose est le suivant :

La vitesse de la lumière est indépendante de la vitesse de sa source.

Prenez cette formule, tirez-en les conséquences et vous écrirez un manuel de


mille pages sur le sujet.

Certains auteurs éprouvent le besoin d’ajouter : DANS LE VIDE.

Mais c’est une grave erreur. En réalité, cet ajout suppose que l’action du vide
est nulle, ce qui n’est ABSOLUMENT PAS LE CAS.

En fait, personne ne sait ce qu’est aujourd’hui le vide, de sorte, que cet ajout
suppose le problème résolu. Demandez à Timothy Boyer, qui vous montrera
qu’avec un simple vide assez rustique, il peut vous déduire la relativité de
manière classique.

Le problème EST de savoir pourquoi la lumière, ET AUCUNE AUTRE ONDE


MASSIVE, a ce comportement, non de le supposer résolu. Ce qui est un fait,
c’est que, étant donné le vide, la lumière se comporte ainsi, mais nous ne
savons pas pourquoi et nous ne savons pas non plus pourquoi nous devrions y
ajouter un autre type d’onde : les ondes gravitationnelles.
La chasse au snark
GERÔME TAILLANDIER 2010.01.10

Lorsqu’on s’intéresse un peu aux phénomènes non perturbatifs, on rencontre


rapidement des objets comme les solitons les monopoles, les instantons.

Ces phénomènes semblent obéir à des lois originales et à des techniques


d’engendrement originales.

Parmi celles-ci on remarquera la fibration de Hopf. Si l’on observe les diverses


couches de cette fibration on engendre une pile que l’on pourrait nommer pile
de Hopf ainsi faite :

S1 S2 S3 monopole magnétique

S3 S4 S7 instanton

S7 S8 S15 ???????

S15 S16 S31

S31 S32 S63

Etc…

La première colonne donne la dimension de la fibre et l’on a mis en


correspondance l’interprétation physique de cette fibre.

Cette représentation est très séduisante, mais l’on arrive rapidement à un


problème : avec l’augmentation de la dimension de la fibration, on épuise dès
S8 les algèbres à division et au-delà, les structures associées semblent
s’appauvrir peut-être jusqu’à obtenir un scalaire associé à ces fibres et dont la
nature ne m’est pas claire.

Mais le problème le plus intéressant n’est peut-être pas là.

Si l’on observe les trois premiers termes de la pile de Hopf, on constate que la
première couche représente un phénomène possiblement existant, et exigé par
les théories de jauge non commutatives : le monopôle magnétique. Quant à la
seconde, l’instanton semble plutôt représenter un point stationnaire de
l’intégrale de chemin, à moins qu’on ne puisse trouver une interprétation plus
physique dans le genre du boson de Goldstone dans un autre domaine.

Reste la troisième couche de la pile et la place vide, correspondant à ces objets


dans leur colonne.

Si cet objet n’a pas encore reçu d’interprétation physique définie, on peut
toutefois dresser son portrait robot.

-Sa nature est non perturbative, solitonique

--Il a les caractéristiques d’un monopole, et peut comporter plusieurs charges

-Comme les instantons, il peut être engendré par une superposition de branes
et résulter de leurs compactification judicieuse.

-Par ailleurs et –last but not least-, il doit être porteur des caractéristiques des
octonions et sans doute de leur groupe d’automorphisme, G2.

Cela semble plaider en faveur d’une théorie dont le groupe associé serait G2.

On peut à titre provisionnel désigner cet objet comme le Snark, afin de rester
dans une certaine tradition.
DE LA CONNECTION INERTIELLE A LA CONNECTION D’EINSTEIN
(From inertial to Einstein connection)
(In French)

GERÔME TAILLANDIER
LA CONNECTION INERTIELLE
Supposons un montage fait de deux horloges fixées à une barre commune avec, au
centre, une source lumineuse qui émet un flash enregistré par les horloges. Comme le
flash est équidistant des deux horloges, celles-ci le perçoivent en même temps si le
système est immobile. Nous avons ainsi supposé que le front d’onde touche les deux
horloges en même temps, ce qui est loin d’être évident.
Par ailleurs nous avons admis que nos horloges sont connectées par un même
système physique. Supposons que la barre se brise, nos deux horloges cessent d’être
connectées.
On voit émerger une importante notion : la connexion entre éléments d’un système
physique.
Nous allons maintenant connecte nos deux horloges par un autre moyen : un flash
lumineux. Là encore, nous introduisons cette idée de connexion, que l’on va retrouver
partout en physique, dans les fonctions de corrélation par exemple, mais aussi dans
un graphe de Feynman. Lorsque nous relions deux vertex de Feynman par un boson
de jauge, nous établissons une connexion. Peu importe que cette connexion soit
entre objets ponctuels. Etendus ou non, ce fait de la connexion n’est rien d’autre que
la définition d’une théorie de jauge. Cette idée va se retrouver ailleurs lorsque, en
théorie des cordes, nous devrons définir une connexion de spin entre des patches
étendus de spins différents. Plus tard encore, cette idée se retrouvera dans les
variables d’Ashtekar, lorsque nous établirons comme variables conjuguées les
vielbeins, équivalents des vertex, et la connexion de spin entre ces vielbeins.
Nous obtenons alors un premier résultat : Si le système est immobile dans un repère
inertiel, les temps de parcours de la lumière entre les horloges sont égaux, donc leur
différence est nulle :
Delta t = o.

LA CONNECTION INERTIELLE, 2

Nous suivons toujours le magnifique livre de James H. Smith, à l’étude duquel nous
invitons le lecteur à consacrer un an d’étude après s’être retiré au couvent s’il veut
avoir la moindre chance de comprendre quelque chose au raisonnement d’Einstein.
Nous introduisons maintenant un nouvel Ansatz :
L’éther existe et les corps physiques se déplacent dans cet éther selon les lois de
l’inertie.
Nous mettons en mouvement dans l’éther notre montage vers la droite, ou, ce qui
revient au même, il existe un courant d’éther vers la gauche, de vitesse v.
Dans ces conditions, appliquant l’additivité algébrique ou vectorielle des vitesses qui
est une conséquence du principe d’inertie et en insérant le second Ansatz d’Einstein :
la vitesse de la lumière est indépendante de la vitesse de sa source, la lumière
atteindra l’horloge D2 avec un délai t1 = l sur c moins v, tandis que le détecteur D1
sera atteint dans un délai t2 = l sur c plus v.
L’intervalle de temps total entre la réception entre récepteurs est alors : t2 – t1 = 2 l v
sur c^2 moins v^2, où v est la vitesse du courant d’éther et c la vitesse le l’onde de
lumière.
(Je suis obligé d’écrire de cette façon car mes programmes semblent ne pas admettre
la transformation des symboles Word en PDF.)
Nous constatons alors que Delta t différent de 0.

Nous résumerons cela de la façon suivante :

SI l’éther existe,
SI l’on ajoute le second principe d’indépendance de la vitesse de la lumière par
rapport à celle de sa source,
Et SI l’on ajoute l’addition des vitesses découlant du principe d’inertie,
Alors Delta t différent de 0.
Ce résultat diffère du précédent mais cela ne doit pas nous étonner puisque nous
avons ajouté une nouvelle donne : la vitesse de l’éther. Il n’y a donc aucune violation
du premier principe d’Einstein, dont nous reparlerons plus bas.

CONNECTION INERTIELLE, 3 : MICHELSON-MORLEY


Nous suivons toujours James Smith.
Construisons donc notre interféromètre de Michelson-Morley et, dans un repère
(frame) où cet appareil est au repos, mesurons par la méthode d’interférométrie les
temps de parcours de la lumière dont la vitesse est c dans les deux bras de notre
appareil.
Nous ne sommes pas vraiment étonnés d’apprendre que t = 2L/c sur chaque bras de
l’appareil, en sorte que t2 – t1 = 0 !!!
Delta t = 0.

Maintenant, de plus en plus fort ! Nous plongeons notre appareil dans un courant
d’éther en prenant les précautions habituelles pour l’orientation des bras, l’un d’eux
étant orthogonal au courant, l’autre dans le lit du courant.
PUISQUE l’éther existe et que nous appliquons la connexion inertielle, nous nous
attendons au résultat suivant :
Delta t Différent de 0.
Considérons d’abord le bras orthogonal au courant d’éther. (Je copie presque terme à terme Smith).
Le trajet suivi par la lumière a pour longueur S1 A2 S3 = (2.6) dans le livre de Smith (Je
préfère vous éviter des notations vaseuses puisque pour des raisons inconnues de moi, les symboles Word ne sont pas reconnus par Adobe PDF).

La lumière ayant par rapport à l’éther une vitesse c, nous en déduisons la valeur de
T1: (2.7),
d’où pour T1 la valeur
T1 = 2L/c// Root(1-v^2/c^2) dans ce bras, (2.8).

Dans le bras qui est dans le lit du courant d’éther, nous obtenons par l’addition
linéaire des vitesses
T2 = 2L/c// (1-v^2/c^2) (2.1).

Nous constatons au terme du calcul que Delta t diffère bien de 0.


Tout paraît donc bien aller sauf un détail : regardant le résultat de l’expérience sur
l’interféromètre, nous constatons que les franges ne se sont pas déplacées, ce qui
devrait se produire si Delta t est bien différent de 0.
Nous avons donc un problème et diverses solutions s’imposent pour le traiter.

OU BIEN l’éther existe et la connexion inertielle permet de traiter notre problème


mais alors, nous devons constater que Delta t diffère de 0 ce que l’expérience
contredit.
OU BIEN nous abandonnons l’hypothèse de l’éther et nous admettons le premier
Ansatz d’Einstein, ce qui nous permet de comprendre pourquoi les franges ne se sont
pas décalées : ce décalage aurait violé le premier Ansatz des lois et donc des résultats
identiques dans deux repères inertiels différents.
CONNECTION D’EINSTEIN, 4

Puisque, comme nous l’avons vu, le respect du premier Ansatz d’Einstein, le principe
d’équivalence, nous oblige à constater avec l’expérience de Michelson-Morley, que
Delta t = 0, il nous faut exposer comment les deux Ansatz d’Einstein nous permettent
d’expliquer cette invariance.
Nous reprenons le schéma de l’interféromètre mais en y ajoutant un ingrédient
surprenant et en fait, peu souvent expliqué : une horloge.
Rien de plus banal qu’une horloge. Pourtant, cet objet est l’un des plus
incompréhensibles de la mécanique et son intervention dans la démonstration
d’Einstein est le plus souvent considérée comme un ajout évident, alors que TOUT le
problème réside dans cet ajout.
Le temps, facteur inaperçu de l’invariance en physique. La découverte du temps par
Galilée comme le facteur déterminant de la mécanique a laissé sans examen une
question difficile : existe-t-il un temps universel, identique en tout point de l’espace et
dans n’importe quel repère ? Cette question est en fait identique à celle de l’éther. En
admettant un temps universel, on admet l’existence d’un médium pervadant tous les
phénomènes physiques, ce qui revient à admettre l’existence d’un éther constitué de
temps!
Mais s’il n’y a pas de temps universel, alors comment définir le temps ?
L’idée d’Einstein va être d’associer une horloge dont l’écoulement est linéaire à
chaque repère inertiel. Rien n’est moins évident qu’une pareille idée, puisque rien ne
nous assure que l’écoulement du temps est linéaire si l’on abandonne la conception
d’un temps universel. De plus un gros problème apparaît à l’horizon : comment va-t-
on relier entre eux les divers temps des divers repères inertiels ? Comment dans ces
conditions, assurer la conservation de la relation causale ?
Une astuce va nous permettre de résoudre dans le cadre des deux Ansatz cette
question : la lumière dont la vitesse est indépendante de celle de sa source. Puisque
la lumière a une vitesse, tout se passe comme si elle était une horloge sur laquelle
vont pouvoir se régler les autres, pourvu qu’il y ait une connection par un rayon de
lumière entre les événements.

6 QU’EST-CE QU’UNE HORLOGE ?

Dès le départ de la théorie d’Einstein et la position de son Ansatz, sont inclus dans cet
Ansatz de nombreux problèmes que l’on noie généralement à grand coup de groupe
de Lorentz-Poincaré, alors que ce groupe n’est pas la réponse mais la question. Ce
n’est donc pas en introduisant la relativité à grand coup de formules linéarisées à
coefficients variables selon le contexte, que ces questions peuvent être traitées.
Après avoir posé le premier Ansatz, vient la question de ce qui se passe quand le
système « émission de flash lumineux-horloge » se déplace de manière inertielle. Or
en ce point, un pas capital est franchi sans que le lecteur soit au courant : l’horloge
doit accompagner le flash et son émission, sans que l’on comprenne au fond bien
pourquoi.
Pourquoi après tout, une horloge « pure », située hors du système, ne pourrait-elle
pas enregistrer les phénomènes sans être embarquée dans le système ?
C’est là tout le problème !
Qu’est-ce au juste qu’une horloge ? On a l’habitude de mesurer de l’espace avec une
règle, donc SANS horloge ; on mesure de l’espace avec de l’espace.
Mais pour les horloges, c’est une autre affaire !
En effet, de l’horloge à rouages à l’horloge la plus moderne à émission d’onde, TOUTE
horloge comporte non seulement du TEMPS, mais en fait surtout de l’ESPACE ! Par un
fait très étrange en somme, nous mesurons le temps avec le déplacement spatial de
certains objets !
Tout semble donc indiquer qu’il n’y a pas d’horloge pure, et l’on attend avec
impatience que quelqu’un démontre ce théorème !
La thèse sous-jacente à ceci est alors la suivante : Une horloge est intrinsèquement un
REPERE (frame) puisque son caractère spatiotemporel la soumet à la définition de
« repère inertiel ». Si l’on ne veut pas que l’horloge qui mesure les événements soit
elle-même un repère inertiel, il est donc nécessaire qu’elle soit embarquée (fixe) par
rapport au système dont elle fait partie.
Il n’y a donc pas de temps absolu, mais un temps propre du système, et chaque
système a son temps propre. C’est l’invariance de la vitesse de la lumière qui va servir
à définir le repère commun aux systèmes en déplacement inertiel.
CONNECTION INERTIELLE ET CONNECTION D’EINSTEIN, 7

Nous pouvons maintenant définir les deux types de connection auquel nous avons
affaire. La connection inertielle est définie par le principe d’inertie, agrémenté de
quelques détails : Un corps immobile ou en mouvement uniforme n’est soumis à
aucune force. Nous commençons alors à comprendre pourquoi ce principe ne
convient pas et demande à être étendu : il ne s’applique qu’à des masses, et la
lumière est un objet sans masse. Le principe d’inertie est bien un principe
d’équivalence, mais trop restreint puisqu’il n’inclut pas les objets non massifs.
Si nous ajoutons à ce principe des bosons non massifs, une extension est nécessaire
et se formulera comme le premier Ansatz d’Einstein : Les lois physiques sont les
mêmes dans tout repère inertiel et donc pour les bosons non massifs aussi.
Maintenant, ce changement qui, associé au second Ansatz : La vitesse de la lumière
est indépendante de la vitesse de sa source, constitue la connection d’Einstein,
provoque et surtout exiges des remaniements profonds de la constitution physique.
Le changement qui n’en résulte pas, mais constitue cette nouvelle connection est la
disparition du temps universel.

Supposons qu’il existe un temps universel, parsemé d’horloges indiquant toutes la


même heure, universelle. Supposons alors que ces horloges se déplacent dans ce
médium en toutes direction et à différentes vitesses, comme un gaz de molécules
dans la théorie statistique. Il n’en reste pas moins que toutes ces horloges marquent
la même heure. Maintenant, attachons à l’une de ces horloges un dispositif physique.
Ce dispositif est donc immobile par rapport à cette horloge. Mais il est en
mouvement par rapport à toutes les autres, ce qui implique que, si ce dispositif donne
à lire des franges d’interférences comme moyen de mesure, il existera un décalage de
ces franges que le dispositif enregistrera par rapport à l’horloge mobile à laquelle il
est relié par le médium du temps universel. Ce phénomène n’est autre que celui que
nous avons vu se présenter dans l’expérience de Michelson-Morley.
Cette disparition du médium du temps universel ne nous débarrasse pourtant pas de
la nécessité d’établir une connection entre les événements physiques. Comme ce
médium universel n’existe plus, il n’en existe plus qu’un seul : la vitesse de la lumière,
qui est la seule connection entre les événements, du moins en ce point du
raisonnement.
Un changement de sens devient clair : le radical Racine de 1- v^2sur c^2 ne réfère
plus v à la vitesse de l’éther mais à celle du mobile par rapport à celle de la lumière ;
il n’y a plus d’autre référence des vitesses que celle de la lumière et celle-ci est le seul
moyen d’établir une connection entre les mobiles.
Or il est remarquable que ce changement ne constitue pas une jauge au sens
habituel, et ceci bien avant que l’on ne puisse faire intervenir le photon longitudinal
dans la théorie de jauge. Dans ces conditions, que constitue exactement cette
connection qui n’est pas une jauge ?
On constate de plus que la formule Radical… nous oblige à constater que, si v tend
vers c, il existe une vitesse limite physique, nonobstant que l’on peut se demander ce
qui se passe quand un événement devient spacelike, du moins dans des limites
compatibles avec la relation d’incertitude, selon le bon vieux principe : « pas vu pas
pris ! »

Il faudra alors se demander ce qui peut bien connecter la vitesse de la lumière avec
celle du graviton. On constatera aussi que ni le dilaton ni le kalb-ramon ne sont des
particules de jauge, ce qui ouvre un champ à la définition des connections originales
de ces nouvelles particules.
CONNECTION D’EINSTEIN, 8 : TEMPS PROPRE

Comment mesurer un intervalle de temps dans ces conditions, où la vitesse de la


lumière définit seule les connections entre les objets ?
Une solution simple se présente à l’esprit : il suffit d’installer deux horloges dans le
même repère inertiel, et, ayant synchronisé ces horloges, de mesurer l’intervalle de
temps mis par la lumière entre ces deux horloges. Mais tout le problème est là : que
signifie synchroniser ?
Pour éviter les problèmes liés à cette notion, on va encore user d’une astuce :
mesurer le temps de vol de la lumière entre sa source et sa source, après une
reflection sur un miroir lié au repère.
Si L désigne la distance entre la source et le miroir, étant donné que, selon le second
Ansatz, cette vitesse est égale à c, le temps mis par la lumière pour revenir à son point
de départ est 2L/c et cette quantité est, remarquablement, indépendante des
horloges et de leur « synchronisation ».
Considérons maintenant le même dispositif vu par un observateur se déplaçant
orthogonalement au bras de l’appareil à la vitesse v.
Ici nous avons un nouveau problème. Comment la vitesse v est-elle définie ?
Certainement pas par rapport à la feuille de papier du livre, ni au tableau du prof !
Dans quel référentiel avons-nous défini cette vitesse ? Nous verrons sous peu que
cette vitesse est un peu une fiction et que le progrès que nous faisons dans la
conception de la physique nous permet de définir cette vitesse de manière originale.
Et maintenant à l’œuvre pour le plus grand saut intellectuel de l’être humain depuis
l’invention de la pierre taillée !
Avez-vous entendu parler du théorème de Pythagore ? --Sca tombe bien car c’est
exactement TOUT ce dont nous allons avoir besoin. En route pour le dernier bond !
Nous venons de voir que dans un repère lié au bras, le temps Delta t mis par la
lumière pour revenir à sa source est 2L/c.
SI nous admettions l’hypothèse d’un gaz d’horloges toutes réglées sur la même
heure, donc un « éther de temps », nous n’aurions aucune difficulté pour calculer le
temps Delta t’ mis dans un repère inertiel mobile par rapport au bras.
Mais c’est justement ce que nous n’admettons pas !
Ainsi, la quantité Delta t’ devient une inconnue dans un nouveau type de problème
fondé sur de nouveaux Ansatz.
Le premier Ansatz dont nous nous servons est le second, l’indépendance de la vitesse
de la lumière par rapport à celle de sa source.
Cela paraît tellement évident que l’on ne voit pas la difficulté. Supposez un instant
que ces deux vitesses ne soient PAS indépendantes et que v = f(c). Où diable allez-
vous trouver la cause de cette dépendance ?
Le second point dépendant du premier est de savoir PAR RAPPORT A QUOI la vitesse
du repère inertiel est définie. S’il n’y a pas d’éther, voulez-vous me donner le point
fixe pour cette mesure et le chronomètre pour le faire ?
La contrepartie aussi sous-entendue est donc que nous n’admettons pas l’ « éther de
temps ».
Là encore, tout paraît aller de soi, alors que c’est le cœur du problème : De combien
l’horloge fixée au bras a-t-elle tourné au cours du mouvement ? Autrement dit,
Delta t’ devient une inconnue fonction du temps Delta t.
Si vous ne repérez pas toutes ces questions, vous feriez mieux d’aller à la pêche à la
ligne ou de jouer au bilboquet.
Toutes ces données étant posées, qui ouvrent tout un champ de problèmes peu
explorés, le reste se fait les doigts dans le nez en deux coups de cuiller à pot.
La distance S1-S3 est égale à v Delta t’.
Le triangle S1 A2 S2 est rectangle de hauteur L.
Grâce à Pythagore, il vient que la double distance S1A2+A2S3 est telle que

C^2 (Delta t’)^2 = 4 [L^2 + (v Delta t’/2)^2].

Je pense que, si vous êtes en classe de troisième vous calculerez facilement que :

Delta t = Delta t’ [root(1 – v^2/c^2)].


Vous remarquerez que pour l’heure je me suis abstenu de toute dénomination de ces
quantités, car c’est un raisonnement que je veux vous montrez et pas de la
mécanique auto.
Et maintenant, une dernière question vicieuse : Où est donc utilisé le PREMIER
Ansatz ?
Car sinon, cet Ansatz serait inutile et nous aurions gagné de la place dans notre
travail.
La réponse est loin d’être évidente : il est dans le fait que nous avons affaire à des
repères inertiels et que la vitesse de la lumière y est donc LA MÊME.
Sinon, pas de démonstration !
L’ANSATZ DE LA THEORIE D’EINSTEIN, 9

La théorie d’Einstein est appelée « théorie de la relativité ». On oublie que ce terme a


été soufflé à Einstein par Planck, et qu’Einstein lui-même voulait construire une
théorie de l’EQUIVALENCE (Äquivalenzprinzip).
Le second Ansatz sur lequel cette théorie repose est le suivant :
La vitesse de la lumière est indépendante de la vitesse de sa source.
Certains auteurs éprouvent le besoin d’ajouter : DANS LE VIDE.
Mais c’est une grave erreur. En réalité, cet ajout suppose que l’action du vide est
nulle, ce qui n’est ABSOLUMENT PAS LE CAS.
En fait, personne ne sait ce qu’est aujourd’hui le vide, de sorte que cet ajout suppose
le problème résolu. Demandez à Timothy Boyer, qui vous montrera qu’avec un
simple vide assez rustique, il peut vous déduire la relativité de manière classique.
Le problème EST de savoir pourquoi la lumière, ET AUCUNE AUTRE ONDE MASSIVE, a
ce comportement, non de le supposer résolu. Ce qui est un fait, c’est que, étant
donné le vide, la lumière se comporte ainsi, mais nous ne savons pas pourquoi et
nous ne savons pas non plus pourquoi nous devrions y ajouter un autre type d’onde :
les ondes gravitationnelles.
FAITS HORRIBLES A FAIRE SE DRESSER LES CHEVEUX SUR LA TÊTE
Maintenant que vous avez lu J.H. Smith et que, à la différence de l’auteur, vous savez
tout sur la théorie d’Einstein spéciale, vous avez remarqué d’étranges faits.
Vous avez constaté que, si le théorème de Pythagore donne des résultats positifs
dans le domaine réel, avec la notion d’intervalle, bien des surprises peuvent arriver.
.Par exemple, cet intervalle entre deux événements dans l’espace-temps de
Minkowski peut parfaitement être nul ou négatif alors que les deux événements sont
distincts. De plus vous avez vu que cet intervalle ne définit rien d’autre que le
théorème de Pythagore en théorie d’Einstein. Si vous y regardez bien, cet intervalle
n’est qu’un objet de nature hyperbolique (regardez l’équation d’une hyperbole).
.Une autre conséquence est que, entre deux points de l’espace-temps, il existe un
temps le plus long, le temps propre. On a ainsi l’impression que ce fait est le dual de
la notion classique de géodésique. On a souligné que, dans un trou noir, ces deux
variables, espace et temps, voient leur rôle inversé : Si, dans l’espace-temps physique,
le temps est une variable directrice (impossible de remonter le temps !) c’est le
contraire qui règne dans un trou noir, où l’espace et la chute vers le centre du trou
sont la variable directrice.
.Il y a plus étrange encore. Un trajet dans l’espace-temps peut être différent de la
confusion des deux événements mais nul tout de même.
Considérez le plan complexe et les deux points I (1,1) et J (1, -1). Calculez la distance
OI puis OJ, vous m’en direz des nouvelles. Or l’espace-temps de Minkowski n’est rien
d’autre qu’un plan complexe astucieusement transformé. Là-dessus, calculez la
distance IJ ; puis calculez la distance entre M et N sur les deux bissectrices portant I
et J.
Je vous promets quelques autres horreurs pour All Hallowed E’en.
THEOREME DE PYTHAGORE
Le théorème de Pythagore étant enseigné au certificat d’étude, je suppose que vous
le connaissez.
On remarque que ce théorème cesse d’être vrai sur un espace courbe, où il faut
ajouter des termes de courbure pour compenser le résultat.
Ce théorème constitue toujours la base de la définition des métriques. On a fait
quelques progrès en ce sens d’une part par l’étude des espaces courbes, mais aussi
par celle des espaces de dimensions infinies (espace de Hilbert).
Je ne sais pas si l’on a défini ce théorème sur les espaces fractaux.
Un autre progrès a été accompli par sa définition sur l’espace-temps de Minkowski,
sous le nom d’intervalle.
Toutefois il résulte une difficulté de cette nouvelle définition de l’espace-temps de
Minkowski.
La transformation de Lorentz nous montre que l’on mesure du temps avec de
l’espace, mais aussi de l’espace avec du temps et que l’on ne peut dissocier l’un de
l’autre, toute coordonnée étant un mélange bien dosé de ces deux variables,
dépendant de surcroît de la vitesse de la lumière et de v, la vitesse de la source. Il
n’est donc pas possible de séparer ces deux variables pour définir un déplacement
dans l’espace temps qui ne dépendrait que d’une seule d’entre elles. Comment alors
définir un théorème de Pythagore digne de ce nom dans ces conditions ?

Puisqu’il est arbitraire de prendre un intervalle de temps ou d’espace donné pour


construire une transformation dans cet espace-temps, on peut alors procéder à une
« séparation » de variables selon une perspective pratique, ce qui mène à la définition
de la métrique ADM. (Je suis Carlip sur ce point).
Considérons une variété spacelike, qui représente une tranche de temps (time slice)
de l’évolution du système. On définit un changement infinitésimal dans la direction
normale par
d = Ndt,
où N est le vecteur normal à la variété et aussi la lapse function.
Comme nous venons de le voir, un changement d’espace est aussi impliqué par ce
changement dans le temps, en sorte qu’un changement d’espace associé est
x’(t+dt) = x indice i(t) - N indice i dt,
N indice i étant le shift vector des déplacements spatiaux.
Il en résulte une version du théorème de Pythagore en relativité :
ds^2 = -N^2 dt^2 + g indices i,j (dx indice i + N indice i dt) (dx indice i + N indice i dt).
LA CORRESPONDANCE AdS/CFT EN CONDITION NON CRITIQUE

La correspondance AdS/CFT met en « équivalence » une théorie conforme en D=4, N=4 des
champs de Yang-Mills avec une théorie de la gravitation sur le produit des variétés AdS5xS5.
Ce résultat a entre autres mérites celui de résoudre le problème de la hiérarchie : celle-ci
n’existe pas puisque la gravitation est en somme le miroir des champs de Yang-Mills et ne
s’inscrit pas sur le continu d’une échelle des énergies.

Cette correspondance présente cependant quelques fâcheux défauts.

Dans le secteur gravitationnel la surface AdS5 est définie par un temps cyclique qui n’est
bien sûr pas physique.

Dans le secteur CFT la théorie est conforme, elle ne peut comporter de masse des particules,
puisque celle-ci brise l’invariance conforme.

Ce dernier fait n’est pas inconnu en physique des particules où le spectre des énergies se
présente de la manière suivante : de longues plages d’invariance d’échelle sans particules, se
terminant à l’énergie maximale de la plage par des oscillations se transformant bientôt en
résonances aiguës, signe que l’on atteint un nouveau spectre de particules massives. Ce
schéma se répète bien sûr trois fois au moins.

On arrive donc à cette conclusion amusante : la théorie conforme décrit très bien la réalité à
condition qu’il n’y ait pas de particules massives.

L’ennui est qu’il y a des particules et qu’elles sont massives.

Comment est-il possible de passer d’une correspondance en D=4, N=4 à –au moins- un
MSSM en D=4, N=1 ?

Ajoutons qu’il serait inutile de rester en N=2, puisqu’un résultat nous apprend que « toute
théorie supersymétrique avec N ≥ 1 est automatiquement non chirale ».

Une remarque que l’on peut faire est que le vide est analogue à un superfluide. L’idée selon
laquelle la condensation de certains états d’un superfluide dans le genre « paire de Cooper »
pourrait être un processus de brisure de symétrie acceptable, puisqu’il crée des paires
confinées. Le confinement de l’interaction forte pourrait être la conséquence de la
condensation.
Toutefois cette idée ne semble pas convenir en première approche pour éclairer AdS/CFT
puisque la gravitation est de portée infinie. C’est pourtant sur ce point que la théorie des
superfluides peut agir.

Bogolioubov a inventé une idée remarquable. Considérons le hamiltonien d’un boson


massif ; on expanse H en termes d’opérateurs de création-annihilation pour obtenir

Dans la condensation de Bose-Einstein, la distribution des vitesses

a comme conséquence que à v 0, toutes les particules sont dans l’état fondamental avec
k=0. Tout cela ne nous arrange pas tellement.

Bogolioubov propose alors ceci :

Soit No le nombre de particules avec k=0. Par hypothèse, No= sensiblement N ;

Considérons alors la limite N (et No)-∞ et ∞.

Bogolioubov approxime dans le hamiltonien en remplaçant les annihilateurs et les créateurs


par No^1/2.

Il en résulte le commutateur

et le résultat que H bogo ne conserve pas la symétrie U(1) du hamiltonien original !

Toutefois le résultat important est que Bogolioubov parvient à une relation de dispersion
Interprétons cette relation : si |l|  0, alors 0 et nous avons des modes « phonons »
sans masse.

Mais pour de grands |l|, om décrit des bosons massifs !

De plus dans le cas d’une interaction à longue portée, le mode sans masse associé à la
brisure spontanée de symétrie acquiert une masse.

La transformation de Bogolioubov permettrait peut-être, appliquée au vide supersymétrique


N=4 de descendre de manière continue à N=1 et ainsi d’expliquer l’acquisition de masse
pour le boson de Higgs. De plus elle rend possible d’avoir un graviton massif à courte
distance mais un champ gravitationnel sans masse à longue distance.

Une seconde question serait de savoir si cette transformation permettrait de dérouler la


dimension du temps cyclique sur AdS5.

Les citations et le commentaire viennent de Aitchison et Hey : Gauge theories in particle


physics, vol. 2

GT
NOUVEAUX MAUX DE TÊTE A PROPOS DU PARADOXE DES JUMEAUX

NEW HEADACHES ABOUT TWIN PARADOX

Le paradoxe des jumeaux est une sorte de pierre de touche de la


compréhension que l’on a de la « relativité ». Il prête chez le
débutant (Votre Très Humble Serviteur) à toutes les erreurs que l’on
peut commettre lorsque les Ansatzs d’Einstein n’ont pas été compris.

L’une de ces erreurs, que j’ai commise avec un bel entrain est
l’argument suivant : Si le temps propre du jumeau en mouvement est
plus petit que celui du jumeau immobile, il suffit de retourner
l’argument et de considérer que le jumeau immobile est en
mouvement dans un repère lié au jumeau en mouvement. Ergo, le
temps propre du jumeau « immobile » est le même que celui du
jumeau « en mouvement », et ainsi les deux jumeaux ont exactement
le même âge. Il est très difficile de débusquer l’erreur. Elle tient au
fait qu’en admettant la réversibilité des arguments, on instaure sans
s’en rendre compte un « éther de temps » entre les jumeaux, milieu
dans lequel cette réversibilité peut s’appliquer. Mais ce faisant, on
revient à la constitution d’un éther qui viole les Ansatzs d’Einstein, en
particulier parce qu’il suppose une transmission instantanée de
l’information dans l’espace-temps.

Il résulte semble-t-il une conséquence de la considération des deux


Ansatzs : Pour que deux worldlines soient en connexion temporelle, il
faut qu’elles se coupent en un point donné afin que les horloges
embarquées aient un temps initial commun.

La difficulté est de comprendre que ce qui doit être considérée


invariant, est l’équivalence des lois de la physique dans les deux
repères embarqués sur les worldlines et non leur connexion
temporelle ni même spatiale.

Il ne peut exister de connexion entre deux événements que par le


moyen d’une onde, la lumière dont la « vitesse » est indépendante
de celle de sa source. On se trouve donc dans un univers sans masse,
puisque la gravitation ne peut y exister. Introduire la masse dans
cette théorie a quelque chose de très forcé, puisque en réalité, la
théorie ne peut absolument pas rendre compte de son existence. On
se trouve dans une situation où toute intervention de la masse viole
le cadre de la théorie où seule la lumière est une onde permettant la
connexion causale.

On a parfois ce genre de surprises en physique.


LA SIMULTANEITE EN RELATIVITE SPECIALE

La question posée est la suivante : le temps est-il un medium universel qui


violerait la relativité spéciale, ou bien chaque worldline a-t-elle son temps
propre ? Un test de cette question est la simultanéité. SI un phénomène
physique peut être observé comme possédant cette propriété, par deux
observateurs inertiels différents, alors la simultanéité est un invariant de la
physique et il existe un temps universel.

Nous allons voir qu’il n’en est rien.

Considérons donc l’expérience de pensée bien connue suivante.

Dans un wagon de train en mouvement, on a installé deux flashes sur les parois
opposées aux extrémités du train. Un observateur B, qui pourrait être HPpar
exemple, se tient exactement à mi-distance de ces deux flashes dans le wagon.

Sur le sol, fixe, se tient une vache qui accomplit son destin, avant de finir à
l’abattoir, qui est de regarder passer les trains.

Au moment précis où la vache est croisée par HP, les flashes se déclenchent, de
sorte que la vache voit simultanément arriver les deux éclairs lumineux.

La question est alors la suivante : HP perçoit-il aussi les flashes simultanément ?


Si c’est le cas, le temps est un médium universel et la relativité spéciale est
fausse.

Entrons alors de plain pied dans un espace-temps de Minkowski à deux


dimensions par souci de simplicité. Soient A la worldline de la vache fixe, et B
celle de HP
Commençons en douceur.

SI chaque worldline a un temps propre indépendant d’une autre, il n’est tout


simplement pas possible de comparer les temps !

Il est donc nécessaire d’établir une connection entre ces deux worldlines. Cette
connection sera tout simplement leur croisement en O.

Ce point est fondamental et pose la difficile question de savoir comment définir


un temps en connection pour diverses worldlines.

Maintenant que nous avons défini cette connection, comment comparer les
temps propres ? Joignons ces deux lignes par un light ray. N’oublions pas que,
dans notre espace-temps, les light rays se déplacent suivant des géodésiques
nulles, donc inclinées à 45° par rapport au repère du target space (x, -it).
Mais alors, considérons un accroissement du temps propre sur une des lignes ;
le point correspondant sur l’autre ligne est relié à elle par la connection d’un
light ray, et comme ces rayons sont parallèles, les deux triangles sont
semblables :

Delta tau 1 = k delta tau2,

Les accroissements de temps propres sont proportionnels et donc linéaires.

Considérons alors la worldline A, parallèle à l’axe -it. SI A perçoit les deux light
rays simultanément, le triangle isocèle de ces deux rayons dessine un triangle
rectangle, dont l’hypoténuse est la ligne de simultanéité des deux flashes, phi1
et phi2. En effet, la simultanéité doit se traduire dans le target space par une
ligne spacelike afin que les valeurs du temps soient les mêmes sur cet axe -it.

Remarquons en passant que l’utilisation d’une courbe spacelike dans un


espace-temps de Minkowski ne présage rien de bon pour la validité de notre
hypothèse de simultanéité.
Maintenant, comment cet événement de l’allumage des flashes est-il perçu
par B ? B est dans le train, en mouvement par rapport à A. Nous avons en
réalité au moins deux problèmes, dont l’un est de définir la ligne de
simultanéité pour B.

S’agit-il d’une ligne orthogonale à l’axe B (la worldline de B est linéaire par
simplicité). Mais alors les deux flashes ne sont PAS simultanés pour A ! Ou
s’agit-il de la ligne de simultanéité de A, orthogonale à l’axe –it ? Mais alors,
par prolongation des light rays issus des phi1 et phi2 sur l’axe B, nous voyons
que ces deux light rays ont des intersections décalées sur B, et que l’intervalle
de temps propre qui les sépare n’est pas nul : B ne peut percevoir les deux
flashes simultanément : la simultanéité n’est pas un invariant de la relativité
spéciale.

Nous pourrions nous en tenir là, mais l’auteur de cette note avoue être
chagriné depuis plus de cinquante ans par une autre question qui est la
suivante : Supposons que pour B, il existe deux light rays qui arrivent
simultanément sur sa worldline ; alors, existe-t-il un repère dans lequel les
flashes dont sont issus ces light rays soit un invariant aussi pour A ?
La première condition est que les deux light rays arrivant sur la worldline B
soient un angle rectangle dont la bissectrice est la direction de A. La deuxième
condition est que les light rays soient issus de la ligne de simultanéité spacelike
qui coupe les côtés de cet angle. Les autres conditions sont standard.

Nous constatons alors évidemment que l’observateur O porté par la ligne de


simultanéité est décalé de manière spacelike afin de compenser le décalage dû
à la vitesse du train puisque la vitesse de la lumière est la même pour les
repères inertiels.

De plus, nous constatons que les deux light rays prolongés jusqu’à la worldline
A n’ont bien sûr pas d’intersections simultanées, de sorte que nous sommes en
fait revenu au cas initial..

Nous venons ainsi de vérifier pour bien dormir cette nuit que la « réciproque »
du cas initial ne génère pas de simultanéité. On aura en effet remarqué que la
plupart des théorèmes de physiques sont de condition nécessaire, mais
rarement suffisante, à la différence des mathématiques.
LA THEORIE DE CARLIP SUR LA GRAVITE ET LA 5-BRANE

Nous avons accoutumé de penser que nous vivons sur une variété M4,
minkowski en 3+1. Comme la théorie des cordes est en condition critique pour
D=10, que faire des D6 qui nous restent ? Rappelons que, quand cette théorie
est en condition critique, cela est synonyme de : Être invariante conforme,
caractéristique des systèmes en état critique.

La solution ordinaire consiste à dire que D6 est un treuil de compactification


sur lequel M4 est enroulé à la Kaluza-Klein.

On ne peut aller plus loin sans les branes. A partir de là, une solution semble
s’imposer d’elle-même : D6 est en fait une 5-brane et la variété M4 vit sur cette
5-brane. Toutefois on peut envisager les choses autrement.

Steven Carlip, depuis longtemps déjà, poursuit un projet, qui est de montrer
que la gravité vit en 2+1 dimensions, résultat assez surprenant puisqu’il
s’éloigne de la théorie des cordes, qui vit, à l’échelle de Planck, en 1+1=D.

La conclusion de tout ceci paraît évidente ; la gravité vit sur une 2-brane. Que
faire alors des 3 autres dimensions d’espace ? La réponse s’impose aussi : Les
théories de Yang-Mills vivent non moins naturellement sur une 3-brane, de
sorte que 3+2=5, ce qui nous donne notre 5-brane.

Mais alors, de nouveaux problèmes se posent : que faire de M4 ? Il semble que


M4 est plutôt la résultante à faible énergie de la situation précédente, ce qui
amène un découplage de M4 et de D6, tandis que, sur 5-M, le découplage se
fait suivant Yang-Mills+Gravity.

La correspondance AdS/CFT pourrait alors s’entendre comme la forme à haute


énergie prise par cet état de basse énergie, le découplage Gravity-Yang-Mills
étant la manifestation à basse énergie de la dualité de Maldacena.
Petits délires personnels
2
LE PROBLEME PHYSIQUE DU « RECHAUFFEMENT
CLIMATIQUE »
Augmenté de quelques catastrophes

Le problème du réchauffement climatique ne peut se poser correctement


qu’avec un inventaire des sources d’énergie susceptibles d’y contribuer. Si l’on
considère la planète comme un système non pas isolé mais dont les sources
d’énergie sont identifiables, on arrive semble-t-il au résultat suivant :

Chaleur dégagée par les forces de marée dues à la double rotation de la Terre
autour du Soleil (la Lune paraît d’influence négligeable).

Chaleur du rayonnement thermique solaire.

Chaleur liée aux forces de marées dans le manteau.

Chaleur liée aux processus chimiques naturels.

Chaleur provenant de l’activité du champ magnétique terrestre.

Chaleur liée au champ magnétique solaire.

Chaleur liée à la couche biologique, qui paraît négligeable.

Chaleur liée au rayonnement cosmique.

Chaleur résultant du freinage des météorites dans l’atmosphère (plusieurs


dizaines de milliers de tonnes par an).

Chaleur liée à la contraction gravitationnelle de la planète.

Et last but not least, chaleur liée à la désintégration des minerais radioactifs.
On sait que cette source est une des plus importantes connues. Il semble que
les humains n’aient pas conscience qu’ils doivent une large part du chauffage
de leur planète, l’empêchant de devenir un astre mort, à une centrale
atomique bien plus grande que celles que nous ne savons pas construire.
Une réflexion simple s’impose : comment peut-on imaginer que la température
de la surface du sol ne dépende pas de la chaleur interne ? Rappelons que
l’épaisseur de la couche « inactive » de la planète n’est que de quelques
dizaines de kilomètres, et il est clair que la transmission de chaleur depuis le
manteau et le noyau est la composante principale du maintien du sol à une
température proche du zéro centigrade.

La contribution exacte du rayonnement solaire ne concerne que la transmission


de chaleur par diffusion dans l’atmosphère, mais ne serait en aucune manière
capable d’assurer le chauffage de base de la région atmosphérique.

L’effet de serre, dans cette mesure, ou son complément, l’hiver nucléaire, ne


peuvent représenter qu’une très faible partie de cette contribution. Rien ne
permet de dire que le réchauffement actuel n’est pas lié par exemple à des
modifications de la convection mantélique, source la plus évidentes de
variations sur de courtes durées.

PS : Comme l’auteur travaille en amateur, il a oublié deux facteurs au moins :

La variation de l’activité solaire due à la convection des courants de


l’électrohydrodynamique solaire qui par exemple a produit le petit âge
glaciaire,

La variation de l’ensoleillement dû à la précession des équinoxes clairement


visible dans les sédiments marins.

Ajoutons-y les glaciations cycliques dont l’étude est laissée à votre bon cœur.
Voir là-dessus le tableau des glaciations :

http://la.climatologie.free.fr/glaciation/glaciation1.htm

L’auteur, outre son ignorance est excusable à divers titres :

Le modèle de Milankovic suppose l’activité solaire constante, ce qui n’est pas le


cas ;
Il ne tient pas compte de l’électrohydrodynamique terrestre ;

Je n’ai pas compté la variation de l’excentricité de l’orbite terrestre, ce qui est


inclus dans le modèle de Milankovic.

Naturellement je ne tiens pas compte de la théorie de Svensmark, puisque


celle-ci ne compte pas les variations de chaleur des particules cosmiques mais
de leur effet sur l’atmosphère.
L’ORIENTATION DU TEMPS
Dans une physique bien faite, donc symétrique, il ne devrait y avoir aucune
différence entre particules et antiparticules et il n’y aurait pas de temps, celui-
ci étant parfaitement symétrique. Malheureusement, la nature est mal faite et
les particules et anti se distinguent tandis que le temps est orienté. A quoi cela
est-il dû ?

On sait qu’un mécanisme est à l’œuvre dans la physique, la particule de Higgs.


Celle-ci est responsable d’une brisure spontanée de symétrie dont la
conséquence est la masse des particules. Or la masse brise la symétrie à divers
niveaux et la masse du higgs brise donc la symétrie initiale du modèle standard.

On remarque toutefois un fait curieux ; la théorie des cordes n’engendre pas de


higgs dans les divers champs générés par la décomposition du lagrangien des
cordes. On pourrait dire que c’est assez naturel puisque le higgs n’intervient
que pour briser des symétries bien en aval des cordes, mais l’argument est un
peu sophistique.

Si d’autre part la théorie physique tient debout, il est nécessaire que le


théorème CPT soit respecté.

Mais l’expérience montre de nombreuses violations de ces diverses symétries,


quand bien même CPT est respecté.

Il existe ainsi une perte de symétrie matière-antimatière dans un domaine


connu : Les oscillations Ko-Ko-bar et autres du même genre. Deux particules
identiques ont des temps de decay distincts alors que leurs caractères sont
identiques à l’anti près. L’explication est assez simple mais introduit dans la
nature des faits physiques une asymétrie dont on peut penser qu’elle est à
l’origine de l’orientation du temps. Si en effet la symétrie CP est violée par ce
decay, alors il doit y avoir une violation T qui la compense pour que CPT soit
conservé, et il en résulte que les divers decays impliqués dans ces oscillations
sont orientés en particulier par le fait que la matière domine largement sur
l’antimatière. On peut considérer ces oscillations comme une forme de brisure
spontanée de symétrie et l’orientation du temps trouve son origine dans cette
SSB.
MASSE ET INVARIANCE CONFORME DANS LE « BJÖRKEN SCALING »

Gérôme Taillandier, 2010 .08.23

Dans un processus de type colinéaire apparaît un terme divergent provoqué


par la masse nulle du quark. En effet :

2 = AH (15.91)

De sorte que pour , si c= cos , apparaît la divergence

Une singularité de masse se produit dans la limite


de la masse nulle du quark.

Pour pallier cette divergence introduisons un terme de masse tel que le


propagateur

= [ (q-p’)^2]^-1

soit remplacé par

De sorte que l’intégrale devient


2 = (…. ) (15.98)

Un facteur ln( / ) apparaît lorsque m tend vers O, éliminant la divergence.

La masse régule la divergence et joue comme un cut off de la théorie. On arrive


à cette curieuse conclusion : une singularité de masse non cancelée viole le
Björken scaling.

Cette notion de scaling appelle une réflexion. On ne voit de prime abord pas
très bien son intérêt, qui reste confiné à un problème technique particulier.

C’est par une remarque de M. Davier qui, commentant le scaling, le désigna


comme « invariance d’échelle », qu’il prit tout son poids. Dire que QCD
partonique est invariante d’échelle, est dire qu’elle est invariante conforme
(Weyl invariance). Or cette propriété est capitale en théorie des cordes.

Ainsi la dépendance logarithmique viole l’invariance conforme de QCD


partonique ! Et cette brisure de la symétrie conforme est liée à l’introduction
d’une masse dans la théorie. On arrive ainsi à l’adage connu : « La masse brise
l’invariance conforme». On en revient toujours à la bonne vieille remarque de
Pauli à Utiyama : « Et que faites-vous de la masse ? ».

*
Toutefois à y regarder de près, la masse est-elle la croix de la théorie ? En effet
on montre que dans les boucles de gluons on a d’autres divergences dues à
ces configurations colinéaires et ce alors que les quarks sont à masse nulle.

Heureusement dans ce cas, un « miracle » se produit ; les divergences se


compensent et s’annulent. Ce miracle est encore renforcé par le théorème de
Bloch-Nordsieck qui établit la cancellation des divergences dans la limite de
résolution des machines, il est vrai, -mais encore par les résultats de Kinoshita,
Lee et Nauenberg, qui établissent que les singularités sont absentes sous
certaines conditions de sommation.

Il est donc clair que la masse n’est pas à l’origine des brisures de l’invariance
conforme. Du reste on doit s’étonner que la théorie partonique soit conforme,
puisque, si elle était quantisée, le cut off de la quantisation devrait lui faire
perdre cette symétrie. Malgré les apparences, QCD partonique n’est pas une
théorie quantique !

Ainsi d’un côté la masse semble provoquer des divergences, tandis que la
masse de régularisation provoque une brisure de la symétrie conforme.

La clef du problème ne semble pas du tout se situer dans la masse mais plutôt
dans l’existence des interactions. Dans le modèle des partons, quarks et gluons
coexistent et sont massifs, mais le repère de moment infini supprime toutes les
composantes transverses dont les interactions qg font partie. La théorie est
donc libre et c’est l’introduction des interactions qg qui brise cette liberté,
provoquant la brisure de l’invariance conforme.

*
Si cette idée était exacte, elle susciterait quelques réflexions sur la conformité
de QCD et celle de la théorie des cordes. Pour résumer le problème, nous
pourrions dire qu’une théorie conforme (QCD) est obligée de se glisser entre le
Charybde de la divergence due à la masse nulle et la Scylla de la brisure
d’invariance conforme due à l’introduction de la masse.

Dans ces conditions, que peut-on soulever comme questions concernant la


correspondance AdS/CFT ? Dans celle-ci le candidat idéal à l’invariance
conforme est (4,4) SYM, théorie de jauge pourtant conformément invariante.

Qu’est-ce qui permet à (4,4) SYM d’échapper au sort du modèle standard ?

Existe-t-il des cancellations propres à cette théorie qui expliquent sa


conformité ?

Si la brisure d’invariance conforme est bien due à l’existence nécessaire des


interactions, quelle caractéristique de celles-ci provoque ce phénomène ?

Existe-t-il une théorie de jauge massive avec interaction qui reste néanmoins
conforme en dehors de (4,4) SYM ?

La brisure d’invariance conforme est-elle reliée au mécanisme de


confinement ?

Si la brisure de symétrie conforme est nécessaire pour générer QCD et le


modèle standard, à quel point de (4,4) SYM doit-elle être introduite ?

Je me suis appuyé sur Aitchison et Hey pour ce travail et bien sûr sur les remarques de M. Davier
MODELE STANDARD ET SUPERSYMETRIE

On vous a sans doute raconté que le modèle standard était un achèvement


remarquable, dont les paramètres libres présentent la merveilleuse propriété
d’être stables lorsqu’on les relie les uns aux autres en les faisant varier. On
omet un détail: le modèle est fait à la main mais il comporte aussi une théorie
censée en rendre compte.

Or vous apprendrez vite que, lorsqu’apparaissent au premier ordre les


corrections dues aux boucles de quarks, apparaissent aussi des divergences
quadratiques, autrement dit désastreuses puisque tendant rapidement vers
l’infini et que ce modèle ne peut les contrôler.

Seule l’introduction de la supersymétrie permet de canceller ces divergences


de manière exacte. De plus vous apprendrez que la seule façon de prévoir la
masse du boson de Higgs léger est la supersymétrie. Autrement dit, ce modèle
ne tient debout que grâce à la supersymétrie cachée aux faibles énergies du
fait de la brisure de supersymétrie.
Petits délires personnels
2
SUR LA NON RESOLUBILITE DE L’EQUATION ALGEBRIQUE DU
CINQUIEME DEGRE.
Concernant l’équation du cinquième degré, on est généralement satisfait de
constater que la série de composition des groupes normaux s’arrête à A5,
lequel n’admet pas de sous-groupe normal, contredisant la condition de Galois.

Toutefois cette réponse est plus un problème qu’une solution. En effet, il faut
remarquer que c’est le quotient A5/e qui n’est pas abélien et le problème
revient à se demander pourquoi la condition abélienne est si importante ?

On répondra en deux questions dont la première sera: A quoi ressembleraient


les solutions de l’équation considérée si elle était résoluble ? La réponse nous
est donnée par le livre de Nathan Carter : ces solutions devraient être inscrites
sur un tore dont le petit cercle serait identique à A5.

Ce tore est déjà apparu dans l’examen des solutions du problème de Fermat
lorsque Mordell établit que, si l’équation de Fermat avait une solution, ces
solutions devraient s’inscrire sur un tore. Ce que la suite contredit.

Il semble donc que la recherche du « tore des solutions » peut être une
méthode plus générale que le résultat de Mordell.

Or il se trouve que les solutions de l’équation du cinquième degré ne


s’inscrivent pas sur un tore.

D’où une autre question : Si les solutions de cette équation n’existent pas, à
quoi cela est-il dû ?

Là encore Carter nous donne la réponse, déjà devinée par Félix Klein. Le groupe
A5 s’inscrit fort bien sur un icosaèdre, et l’on obtiendra ses images sur cet
icosaèdre en tronquant celui-ci à ses sommets, engendrant un polygone semi-
régulier, le fullerène C60.

C’est parce que les liaisons des images du groupe A5 sur le C60 ne quotientent
pas le C60 pour le transformer en tore quotient que cette équation algébrique
n’admet pas de solutions.
Tout se passe comme si l’équation et l’icosaèdre étaient deux images d’un
même problème topologique : la sphère est de genre 0 et non de genre 1
comme le tore.
PETITS DELIRES PERSONNELS

LA VARIETE ASSOCIEE A UN GROUPE DE JAUGE

The manifold bound to a gauge group

Lorsque vous faites une transformation de jauge U(1), vous savez que vous
associez à cette transformation une variété, un cercle, qui est une variété non
simplement connexe. Bien sûr il en va de même des autres groupes de jauge
ordinaires, SO, SU, etc.

On peut donc considérer que chaque groupe de jauge est associé à une variété
que les transformations décrivent. Naturellement, ces transformations et ces
variétés, qu’on pourrait appeler l’horloge du groupe, ne sont pas toutes
simplement connexes et peuvent avoir quelques propriétés amusantes. Par
exemple, un groupe U(1)xU(1) a pour horloge le tore. Il est amusant de se
demander à quels phénomènes physiques peuvent correspondre certaines
variétés un peu exotiques comme des conifolds ou des orientifolds.

GT
SUR LES PRINCIPES D’EQUIVALENCE EN PHYSIQUE

Lorsqu’on considère la physique, on constate que la découverte de faits


physiques nouveaux induit une création d’un nouveau principe d’équivalence
permettant de mieux comprendre la portée de la nouvelle découverte. On a
ainsi établi le principe d’équivalence galiléen : Toute masse laissée à elle-même
et non soumise à une force se déplace en ligne droite. Faites un changement
de repère inertiel, et vous constatez que le produit de ces deux repères vérifie
ce principe. Il s’agit bien d’un principe d’équivalence. Avec l’arrivée de
l’électromagnétisme, un nouveau principe d’équivalence s’impose : Les lois de
la physique sont les mêmes dans tout repère en mouvement inertiel, et l’on
ajoute le fait physique nouveau : la vitesse de la lumière est la même dans tout
repère en mouvement inertiel.

Faites encore un pas, introduisez la gravitation dans l’affaire, et vous devez


ajouter le principe d’équivalence de la masse inertielle et de la masse
gravitationnelle, ce qui revient à définir le principe d’inertie sur un plan tangent
à la variété sur laquelle vous définissez la courbure de l’espace-temps.

Mais on est encore loin de compte !

La nécessité d’unifier les lois de la physique amène Gabriele Veneziano, par un


coup de serendipity extraordinaire, à inventer une nouvelle forme
d’équivalence en physique : la dualité. En établissant la dualité dans les lois
relative aux hadrons, Veneziano découvre que ces lois sont équivalentes par
invariance conforme. Comme les cordes ne sont rien d’autres que des
hypersurfaces un peu sophistiquées, on applique alors ce principe de
l’invariance conforme à ces surfaces, et l’on engendre ainsi en deux coups de
cuiller à pot la théorie des cordes.

L’invariance conforme passe ainsi au premier plan de la physique. On peut par


exemple se demander si l’invariance conforme définit le groupe principal de la
géométrie de Poincaré, qui définit l’invariance de Lorentz.

Mais on est encore loin de compte !


D’honorables tentatives, comme celle de Moshé Carmeli, qui définit un
principe d’équivalence cosmologique : toute observation cosmologique est
invariante sous une transformation de Hubble, donnent le ton.

Mais les choses sérieuses commencent quand Maurizio Gasperini pose la


question du pré-Big Bang. Comme il n’est évidemment pas soutenable que la
cosmologie commence par une singularité et rien avant, Gasperini introduit
l’idée que le Big Bang ne sort pas du vide, mais peut, grâce à la théorie des
cordes, donner un corps à ce vide, le vide des cordes, qui est défini par une
énergie née des transformations de Bogolioubov. Si l’on ajoute à cela le dilaton,
particule inconcevable hors de la théorie des cordes, alors, on peut construire
un pré-Big Bang, et montrer que celui-ci naît très progressivement et
certainement pas par une explosion de la colère divine.

Mais là encore, le génie de Gabriele Veneziano fait encore des siennes.

Cherchant comment définir ce qui se passe pour le temps négatif d’avant le Big
Bang, Veneziano, usant à nouveau de sa fameuse dualité, invente la scale
factor duality qui lui permet de conclure que le repère d’Einstein et celui des
cordes, (string frame) ne sont qu’une seule et même chose et décrivent le
même phénomène physique en termes de cordes : le pré-Big Bang et le Big
Bang, conçu comme un moment de maximum de la température du dilaton.

Or il se trouve que ces deux repères (Einstein frame et String frame) sont
déductibles l’un de l’autre par la transformation conforme opérée par le
dilaton dans la théorie des cordes !

Là encore, la théorie des cordes, après les trous noirs, trouve un second succès
grâce à l’invariance conforme, autrement dit par le fait que les lois de la
physique sont les mêmes par une transformation conforme.

Un auteur a posé une très excitante question. Misao Sasaki montre en effet
que les observations cosmologiques sont invariantes conformes. Un
changement de repère par une telle transformation ne change pas les lois de la
physique. Il semble qu’il reste à trouver le fait physique qui restera invariant
par une telle transformation, permettant de donner le principe des faits
cosmologiques, déjà acquis par la théorie de Gasperini-Veneziano.

GT
QCD COMME THEORIE CONFORME

Gérôme Taillandier 29/7/2010

Dans le deep inelastic scattering electron- proton, apparaît


l’hypothèse du Björken scaling, interprété par Feynman comme la
collision de particules dures parfaitement élastiques et libres à
l’intérieur du proton. On sait que cette théorie devra être modifiée
par une correction logarithmique par l’introduction de gluons.

Mais si l’on reste à l’approximation de Feynman, M. Davier nous a fait


remarquer que le Björken scaling est équivalent à une invariance
d’échelle de la théorie. Si c’était le cas, QCD serait une théorie
CONFORME. Il serait alors facile de trouver une dualité AdS/CFT, dont
QCD serait le terme conforme, et le problème d’une théorie super
Yang Mills serait résolu, sans passer par la théorie D=4 N=4 SYM.

Peut-on penser que le passage de QCD conforme à QCD plus gluons


suppose une brisure de symétrie due à « l’invention » des gluons ?

Par ailleurs on voit que le confinement des quarks est un type de


brisure de symétrie qui brise le caractère conforme de QCD –partons,
et pourrait mettre sur le chemin de la brisure de symétrie qui permet
de passer de D=4 N=4 SYM à MSSM.
QU’EST-CE QU’UNE HORLOGE ?

Dès le départ de la théorie d’Einstein et la position de son Ansatz, sont inclus


dans cet Ansatz de nombreux problèmes que l’on noie généralement à grand
coup de groupe de Lorentz-Poincaré, alors que ce groupe n’est pas la réponse
mais la question. Ce n’est donc pas en introduisant la relativité à grand coup de
formules linéarisées à coefficients variables selon le contexte, que ces
questions peuvent être traitées.

Après avoir posé le premier Ansatz, vient la question de ce qui se passe quand
le système « émission de flash lumineux-horloge » se déplace de manière
inertielle. Or en ce point, un pas capital est franchi sans que le lecteur soit au
courant : l’horloge doit accompagner le flash et son émission, sans que l’on
comprenne au fond bien pourquoi.

Pourquoi après tout, une horloge « pure », située hors du système, ne pourrait-
elle pas enregistrer les phénomènes sans être embarquée dans le système ?

C’est là tout le problème !

Qu’est-ce au juste qu’une horloge ? On a l’habitude de mesurer de l’espace


avec une règle, donc SANS horloge ; on mesure de l’espace avec de l’espace.

Mais pour les horloges, c’est une autre affaire !

En effet, de l’horloge à rouages à l’horloge la plus moderne à émission d’onde,


TOUTE horloge comporte non seulement du TEMPS, mais en fait surtout de
l’ESPACE ! Par un fait très étrange en somme, nous mesurons le temps avec le
déplacement spatial de certains objets !

Tout semble donc indiquer qu’il n’y a pas d’horloge pure, et l’on attend avec
impatience que quelqu’un démontre ce théorème !

La thèse sous-jacente à ceci est alors la suivante : Une horloge est


intrinsèquement un REPERE (frame) puisque son caractère spatiotemporel la
soumet à la définition de « repère inertiel ». Si l’on ne veut pas que l’horloge
qui mesure les événements soit elle-même un repère inertiel, il est donc
nécessaire qu’elle soit embarquée (fixe) par rapport au système dont elle fait
partie.

Il n’y a donc pas de temps absolu, mais un temps propre du système, et chaque
système a son temps propre. C’est l’invariance de la vitesse de la lumière qui va
servir à définir le repère commun aux systèmes en déplacement inertiel.
QUI A PEUR DE LA QUANTISATION BRST ?
GERÔME TAILLANDIER

Lorsque vous décrivez les générateurs de la CFT classique, vous


aboutissez à l’algèbre de Virasoro classique (algèbre de Witt)
dépourvue de charge centrale: cela vous garantit contre les brisures
de symétrie conforme.

Mais en introduisant la quantisation grâce au cut off de hbarre /2pi,


vous introduisez du même coup une charge centrale qui brise
l’invariance de Weyl (invariance d’échelle).

Pour récupérer cette invariance de Weyl, le truc (« trick ») habituel


est de passer à l’état critique, c’est-à-dire de trouver une valeur de a
et D qui « neutralise » l’anomalie conforme et donc la charge
centrale et vous permet de restituer l’invariance d’échelle
caractéristique des CFT et des états critiques.

Un phénomène comparable se produit dans les théories de jauge


lorsqu’on fixe la jauge. Il faut se représenter l’ensemble des jauges
possibles comme un domaine de symétrie, brisé par le choix d’une
jauge déterminée. Le cas est identique à celui de la brisure spontanée
de symétrie dans le cercle U(1) du « chapeau mexicain » : lorsque le
choix d’une des valeurs de ce cercle est défini, la masse est fixée,
mais la symétrie est brisée.
De même dans la quantisation de l’intégrale de chemin, le lagrangien
n’est pas invariant de jauge. Fixant celle-ci , nous engendrons une
perte d’invariance, qui n’apparaît pas dans le cas abélien, mais qui se
manifeste dans le cas non abélien. Tout se passe comme si le
fantôme était le contre-buttage inévitable de la brisure de symétrie
du domaine des jauges. La méthode BRST consiste à utiliser le
fantôme pour contrecarrer cette difficulté et à restituer la symétrie
de la théorie, sous forme de la symétrie BRST : celle-ci permet de
retrouver la symétrie brisée de la théorie de jauge.

La situation est donc la suivante :

Choix de jauge d’où brisure de la symétrie du lagrangien

Ajouter des fantômes restitue la symétrie

Mais oblige à ajouter à la théorie des champs qui


l’étendent et sont de surcroît non physiques.

Dans la CFT, une situation identique se produit : en fixant la jauge


(jauge conforme) une « bosse » apparaît dans la théorie : celle-ci
perd sa symétrie et une anomalie conforme apparaît qui brise
l’invariance d’échelle (Weyl). Comme celle-ci est essentielle aux CFT
et qu’elle caractérise par ailleurs les états critiques, comment
restituer cette invariance d’échelle ?
L’astuce est du même ordre que précédemment : on introduit des
fantômes « en plus » dans la théorie, qui viennent créer une
« contre-bosse » permettant de lisser la théorie et d’annuler la bosse
là où elle apparaît.

De cette façon, le « truc de Fadeev-Popov « intervient comme une


restitution de symétrie de la théorie, au prix d’y ajouter des champs
supplémentaires (fantômes) dont on s’arrange pour qu’ils
n’apparaissent plus à la fin des calculs.

La symétrie BRST, pour reprendre le mot de Kiritsis, est une


résurgence de la symétrie originale de la théorie, brisée par le choix
de jauge.

16/4/09
REMARQUE PAS FORCEMENT IDIOTE SUR LE PARADOXE E P R

Dans leur article, EPR proposent d’examiner si la mécanique quantique est


« correcte » et « complète ».

Le terme correcte ne veut pas dire grand-chose et devrait être remplacé par
consistante, mais c’est un détail.

Le second terme est plus parlant et plus polémique, car il est clair que le
formalisme quantique à la date de l’article est des plus insuffisants, en
particulier il ne peut absolument pas inclure la relativité dans ses
commutateurs.

On peut espérer que la construction des (anti)commutateurs du groupe de


Lorentz-Poincaré ont un peu amélioré la situation.

Mais le problème reste : le paradoxe soulevé est-il pertinent ? Souvent, un


problème naît là où une question est mal posée. C’est le cas dans le paradoxe
EPR. Celui-ci commence par l’idée apparemment très scientifique de
préparation d’un état de deux particules de spins opposés et se demande à
quoi ressemble leur évolution.

Mais le problème est là : Que signifie un système de deux particules de spin


donné ?

Pour que les deux particules forment un système, il faut qu’elles soient en
interaction. Si l’on dispose de la notion de longueur de corrélation, on peut
alors définir cette interaction, mais la mécanique quantique ne dispose pas de
cette notion statistique. Il est en effet clair que deux protons situés à cent
mètres l’un de l’autre ont très peu de chance d’interagir, à moins de croire aux
miracles.

Nos deux particules doivent donc se trouver à une distance telle qu’elles soient
supposées interagir pour avoir un spin total, celui du système. Soit un morceau
d’espace de diamètre x ou de variable spatiale représentant une telle
interaction. Alors, le spin de ce système ne peut être défini en gros à mieux
près que Delta x. Delta Spin-total > à h bar /2. De deux choses l’une : Ou bien
les particules interagissent dans une petite distance et leur spin total est
largement indéterminé ; ou bien leur spin est défini absolument, et leur
distance varie entre zéro et l’infini, sans définition possible de leur probabilité
d’interaction !

On voit donc que le paradoxe EPR repose sur un fâcheux sophisme qui est à
l’origine de l’étrange notion de non-localité.
PETITS DELIRES PERSONNELS, SUITE

MODELE STANDARD ET SUPERSYMETRIE

On vous a sans doute raconté que le modèle standard était un achèvement


remarquable, dont les paramètres libres présentent la merveilleuse propriété
d’être stables lorsqu’on les relie les uns aux autres en les faisant varier. On
omet un détail: le modèle est fait à la main mais il comporte aussi une théorie
censée en rendre compte.

Or vous apprendrez vite que, lorsqu’apparaissent au premier ordre les


corrections dues aux boucles de quarks, apparaissent aussi des divergences
quadratiques, autrement dit désastreuses puisque tendant rapidement vers
l’infini et que ce modèle ne peut les contrôler.

Seule l’introduction de la supersymétrie permet de canceller ces divergences


de manière exacte. De plus vous apprendrez que la seule façon de prévoir la
masse du boson de Higgs léger est la supersymétrie. Autrement dit, ce modèle
ne tient debout que grâce à la supersymétrie cachée aux faibles énergies du
fait de la brisure de supersymétrie.

SUR LA LSP

On a constaté que les échelles d’énergie atteintes au LHC n’ont pas permis de
découvrir la LSP prévue par le MSSM. Certains semblent s’en désoler. Pourtant,
la découverte de la LSP à ces énergies aurait été une véritable CATASTROPHE
pour la théorie des particules.

En effet, le MSSM nous mène assez directement vers une extension du SM en


termes de SU(5), dont on sait qu’il est inadéquat en particulier concernant la
durée de vie du proton.

Par contre, cette absence d’observation nous mène vers le modèle SO(10) en
faveur desquels existent de nombreux indices favorables.

D’une part l’anomalie du réacteur, si elle se confirme, pointe clairement vers


un quatrième neutrino. Or, comme les particules nous ont toujours
agréablement surpris en fonctionnant par famille, on doit espérer une
quatrième famille de quarks.

Cette idée serait en conformité avec le modèle élaboré dans les années 80 par
Witten, qui a relié le nombre de familles à l‘index de Dirac de la variété de
Calabi-Yau de compactification et les idées de Witten sont trop magnifiques
pour être inexactes…

Bien sûr si cette quatrième famille existe, elle doit avoir des propriétés
originales, et entre autres, constituer sans doute le secteur caché de la
supersymétrie. Il n’y a pas de contradiction avec un secteur caché
gravitationnel, puisque, par dualité AdS/CFT, on doit s’attendre à un secteur
caché gravitationnel dual de cette quatrième famille.

LE NEUTRINO, CANULAR DES PHYSICIENS

On sait que le neutrino a prêté en 2011 à un splendide canular qui montre à


quel point toute théorie étrange est acceptée à propos de cette particule.

Une nouvelle trouvaille vient d’être faite, qui tendrait à prouver l’existence
d’un quatrième neutrino qui serait insensible aux interactions ordinaires. On a
baptisé cela « anomalie du réacteur ».
Il s’agirait d’un nouvelle extraordinaire si elle se confirmait, car elle
constituerait un indice sérieux d’une quatrième famille de quarks, qui nous
ouvrirait directement les portes de la théorie SO(10).

Ce serait un bond dans la physique du 21ième siècle bien plus important que la
supersymétrie, puisqu’elle permettrait d’envisager de passer aux cordes et à E8
croix E8 de façon presque naturelle.

La date de première communication semble être le 28.02.20011.

Il s’agit d’un antineutrino, ce qui ne change rien au problème…

CARLIP ET LES TROUS DE VER

L’article de Carlip me suggère les remarques suivantes sur un détail.

1- Dans la théorie proposée, relativiste, les trous de ver sont une solution
optionnelle complètement arbitraire, ils ne sont qu’une simple question
de religion personnelle et de rêverie esthétique.
2- En théorie des cordes, les tachyons sont une nécessité de la théorie et la
question est de s’en débarrasser, soit en coupant la théorie, soit en les
considérant comme particules physiques condensée dans le Big Bang.
Pour ma part c’est ma solution, si l’on admet que la théorie bosonique
représente l’état initial du BB, par la théorie M26 de l’algèbre
d’opérateurs issue de ce groupe sporadique. C’est la chute de potentiel
à la valeur du superpotentiel et à la supersymétrie qui est corrélative de
l’apparition de fermions.
3- Toutefois ce n’est pas là le point évoqué. On peut se demander si une
particule passant par un trou de ver, bien que relativiste, ne peut pas
être considérée comme un tachyon, puisqu’elle court-circuite l’espace
temps de la surface principale. On pourrait alors considérer une
équivalence entre trou de ver et tachyon :
4- Tachyon = trou de ver parcouru par une particule de masse négative.
5- Toutefois, pour assurer l’invariance PCT de l’ensemble, on pourrait peut-
être, suivant l’argument de Feynman sur les antiparticules, considérer
plutôt une équivalence avec une particule passant par un trou de ver, de
masse positive, mais remontant le cours du temps. Ainsi les tachyons
n’apparaîtraient que dans des boucles au second ordre, et il serait
possible que les particules trou de ver définissent le sens du temps.
6- Tout cela bien sûr, pour le plaisir de la conversation.
SPINORS AND BOSONS

GERÔME TAILLANDIER 2010.11.23

Quand nous considérons un champ de bosons dans un espace-temps de


Minkowski, une structure naturelle émerge, liée à la structure de Minkowski :
la variété drapeau qui vit sur le cône de lumière de cet ET. Or, cette variété-
drapeau est invariante sous une rotation de 4pi seulement. On a donc une
structure de spineur intrinsèque au champ de bosons sur Minkowski.

Cette remarque de Penrose et Rindler semble être une voie prometteuse pour
la réinsertion de la théorie de la corde bosonique dans le domaine de la théorie
M. En effet, on reproche à la théorie bosonique de ne pas tenir compte de la
réalité physique des fermions, que l’on se voit ainsi obligé d’introduire par la
force brutale dans la théorie en postulant gratuitement l’existence de la
supersymmétrie.

Ne ferait-on pas mieux de considérer que la seule existence des bosons


impliquant Minkowski, le départ est donné pour une théorie du vide de nature
spinorielle, et par conséquent pour une chute naturelle, dont la nature reste à
déterminer, de la symétrie bosonique à la supersymétrie ?

Une première indication en ce sens qui permettrait de réinsérer le groupe M26


dans la description des théories physiques, semble avoir été trouvé par
Blumenhagen et Plauschinn, qui en orbifoldant la théorie à 26d, ont montré
que la condition de cancellation des tadpoles était satisfaite pour un groupe de
jauge issu de ce procédé.

On doit tenir que la théorie bosonique a bien une réalité physique, et qu’elle
pourrait représenter l’état de l’univers dans la situation de température
maximale de béta= 1/T.
SUR LA LSP

On a constaté que les échelles d’énergie atteintes au LHC n’ont pas permis de découvrir la LSP prévue
par le MSSM. Certains semblent s’en désoler. Pourtant, la découverte de la LSP à ces énergies aurait
été une véritable CATASTROPHE pour la théorie des particules.

En effet, le MSSM nous mène assez directement vers une extension du SM en termes de SU(5), dont
on sait qu’il est inadéquat en particulier concernant la durée de vie du proton.

Par contre, cette absence d’observation nous mène vers le modèle SO(10) en faveur desquels
existent de nombreux indices favorables.

D’une part l’anomalie du réacteur, si elle se confirme, pointe clairement vers un quatrième neutrino.
Or, comme les particules nous ont toujours agréablement surpris en fonctionnant par famille, on
doit espérer une quatrième famille de quarks.

Cette idée serait en conformité avec le modèle élaboré dans les années 80 par Witten, qui a relié le
nombre de familles à l‘index de Dirac de la variété de Calabi-Yau de compactification et les idées de
Witten sont trop magnifiques pour être inexactes…

Bien sûr si cette quatrième famille existe, elle doit avoir des propriétés originales, et entre autres,
constituer sans doute le secteur caché de la supersymétrie. Il n’y a pas de contradiction avec un
secteur caché gravitationnel, puisque, par dualité AdS/CFT, on doit s’attendre à un secteur caché
gravitationnel dual de cette quatrième famille.

GT
THEORIE DE GALOIS ET POLYEDRES REGULIERS
GERÔME TAILLANDIER 2009.06.20

Autrefois alors que je tentais de déchiffrer le remarquable livre de Mutafian sur


Galois, quelqu’un me fit remarquer que tout tenait dans le fait que A5 était
irréductible. En première approche c’était bien sûr exact mais fort peu
intéressant, puisqu’il s’agissait plutôt de savoir quelles propriétés mystérieuses
reliaient les groupes et la résolubilité des équations

En réalité, c’était la question inverse qui présentait un intérêt : qu’est- ce qui


dans la structure d’une équation, reflète des contraintes régnant dans les
objets mathématiques. Tout se passe comme si une équation n’était qu’une
coupe dans un espace abstrait de dimensions supérieures où sont plongés des
objets géométriques étranges dont l’équation n’est que la projection.

C’est avec le travail de Klein sur l’icosaèdre que ce point de vue a été atteint.

Tout laisse penser que la structure des équations algébriques reflète celle de
l’icosaèdre et que le fait que celui-ci est le polyèdre platonicien maximum dans
R^4 est en liaison directe avec la non résolubilité dans Q de l’équation
algébrique de degré 5. On peut donc formuler le problème autrement : A
quelle structure maximale correspond l’algébricité ?

Inversement d’autres contraintes maximales de clôture sont elles représentées


par d’autres objets géométriques ou par d’autres propriétés dont l’algébricité
n’est qu’un cas particulier ?

Il serait amusant de se demander si, en passant par exemple en D=4 ,


l’octacube, nouveau polyèdre régulier qui n’existe pas en dimension inférieure,
représenterait une structure particulière de la théorie des équations ou des
nombres, comme c’est le cas pour l’algébricité.
ON QUARK FOURTH FAMILY

S’il existe, comme cela apparaît clair par l’anomalie du réacteur et par les
considérations de symétrie sur SO(10), une quatrième famille de quarks, il faut
expliquer sa particularité de fonctionnement. D’une part, cette famille ne
semble pas se coupler aux autres à basse énergie. Elle semble n’avoir
d’interaction que par la gravité et par les oscillations de neutrino.

Mais ces oscillations supposent l’existence de la masse, ce qui implique que la


quatrième famille n’est pas découplée des autres par une brisure de symétrie
de type Higgs-Brout-Englert (HBE), puisqu’ici, le goldstone est massif et
engendre la masse.

Il faut donc penser qu’il y a un autre mécanisme de découplage qui ne


concerne pas la masse mais une sorte de brisure de symétrie de charge.

Je suis toujours émerveillé et stupéfait depuis des siècles, qu’il existe deux
particules ayant pour limite c : le photon et le graviton. On a l’impression que
Dieu n’a pas été très économe de ses ressources. Pourquoi deux particules si
dissemblables ont-elles cette même propriété ? Une solution à ce problème se
trouve peut-être dans SO(10) grâce aux graviphoton. En réalité, le photon et le
graviton n’existent pas mais sont le découplage de particules de
caractéristiques plus larges.

Le mécanisme le plus évident de brisure de symétrie de charge qui vient à


l’esprit est le confinement de SU(3)L, comparable à l’effet Meissner dual.
L’hypothèse est qu’il existe un mécanisme de brisure de symétrie analogue à la
supraconductivité du vide qui sépare la quatrième famille des trois autres, en
provoquant le confinement de SU(3)L

Il est intéressant toutefois de constater que ce mécanisme de confinement


n’agit pas sur les neutrinos, puisque ceux-ci semblent osciller selon les quatre
familles.
SUR LES PRINCIPES D’EQUIVALENCE EN PHYSIQUE

Lorsqu’on considère la physique, on constate que la découverte de faits


physiques nouveaux induit une création d’un nouveau principe d’équivalence
permettant de mieux comprendre la portée de la nouvelle découverte. On a
ainsi établi le principe d’équivalence galiléen : Toute masse laissée à elle-même
et non soumise à une force se déplace en ligne droite. Faites un changement
de repère inertiel, et vous constatez que le produit de ces deux repères vérifie
ce principe. Il s’agit bien d’un principe d’équivalence. Avec l’arrivée de
l’électromagnétisme, un nouveau principe d’équivalence s’impose : Les lois de
la physique sont les mêmes dans tout repère en mouvement inertiel, et l’on
ajoute le fait physique nouveau : la vitesse de la lumière est la même dans tout
repère en mouvement inertiel.

Faites encore un pas, introduisez la gravitation dans l’affaire, et vous devez


ajouter le principe d’équivalence de la masse inertielle et de la masse
gravitationnelle, ce qui revient à définir le principe d’inertie sur un plan tangent
à la variété sur laquelle vous définissez la courbure de l’espace-temps.

Mais on est encore loin de compte !

La nécessité d’unifier les lois de la physique amène Gabriele Veneziano, par un


coup de serendipity extraordinaire, à inventer une nouvelle forme
d’équivalence en physique : la dualité. En établissant la dualité dans les lois
relative aux hadrons, Veneziano découvre que ces lois sont équivalentes par
invariance conforme. Comme les cordes ne sont rien d’autres que des
hypersurfaces un peu sophistiquées, on applique alors ce principe de
l’invariance conforme à ces surfaces, et l’on engendre ainsi en deux coups de
cuiller à pot la théorie des cordes.

L’invariance conforme passe ainsi au premier plan de la physique. On peut par


exemple se demander si l’invariance conforme définit le groupe principal de la
géométrie de Poincaré, qui définit l’invariance de Lorentz.

Mais on est encore loin de compte !


D’honorables tentatives, comme celle de Moshé Carmeli, qui définit un
principe d’équivalence cosmologique : toute observation cosmologique est
invariante sous une transformation de Hubble, donnent le ton.

Mais les choses sérieuses commencent quand Maurizio Gasperini pose la


question du pré-Big Bang. Comme il n’est évidemment pas soutenable que la
cosmologie commence par une singularité et rien avant, Gasperini introduit
l’idée que le Big Bang ne sort pas du vide, mais peut, grâce à la théorie des
cordes, donner un corps à ce vide, le vide des cordes, qui est défini par une
énergie née des transformations de Bogolioubov. Si l’on ajoute à cela le dilaton,
particule inconcevable hors de la théorie des cordes, alors, on peut construire
un pré-Big Bang, et montrer que celui-ci naît très progressivement et
certainement pas par une explosion de la colère divine.

Mais là encore, le génie de Gabriele Veneziano fait encore des siennes.

Cherchant comment définir ce qui se passe pour le temps négatif d’avant le Big
Bang, Veneziano, usant à nouveau de sa fameuse dualité, invente la scale
factor duality qui lui permet de conclure que le repère d’Einstein et celui des
cordes, (string frame) ne sont qu’une seule et même chose et décrivent le
même phénomène physique en termes de cordes : le pré-Big Bang et le Big
Bang, conçu comme un moment de maximum de la température du dilaton.

Or il se trouve que ces deux repères (Einstein frame et String frame) sont
déductibles l’un de l’autre par la transformation conforme opérée par le
dilaton dans la théorie des cordes !

Là encore, la théorie des cordes, après les trous noirs, trouve un second succès
grâce à l’invariance conforme, autrement dit par le fait que les lois de la
physique sont les mêmes par une transformation conforme.

Un auteur a posé une très excitante question. Misao Sasaki montre en effet
que les observations cosmologiques sont invariantes conformes. Un
changement de repère par une telle transformation ne change pas les lois de la
physique. Il semble qu’il reste à trouver le fait physique qui restera invariant
par une telle transformation, permettant de donner le principe des faits
cosmologiques, déjà acquis par la théorie de Gasperini-Veneziano.

GT
PETITS DELIRES PERSONNELS, SUITE

MODELE STANDARD ET SUPERSYMETRIE

On vous a sans doute raconté que le modèle standard était un achèvement


remarquable, dont les paramètres libres présentent la merveilleuse propriété
d’être stables lorsqu’on les relie les uns aux autres en les faisant varier. On
omet un détail: le modèle est fait à la main mais il comporte aussi une théorie
censée en rendre compte.

Or vous apprendrez vite que, lorsqu’apparaissent au premier ordre les


corrections dues aux boucles de quarks, apparaissent aussi des divergences
quadratiques, autrement dit désastreuses puisque tendant rapidement vers
l’infini et que ce modèle ne peut les contrôler.

Seule l’introduction de la supersymétrie permet de canceller ces divergences


de manière exacte. De plus vous apprendrez que la seule façon de prévoir la
masse du boson de Higgs léger est la supersymétrie. Autrement dit, ce modèle
ne tient debout que grâce à la supersymétrie cachée aux faibles énergies du
fait de la brisure de supersymétrie.

SUR LA LSP

On a constaté que les échelles d’énergie atteintes au LHC n’ont pas permis de
découvrir la LSP prévue par le MSSM. Certains semblent s’en désoler. Pourtant,
la découverte de la LSP à ces énergies aurait été une véritable CATASTROPHE
pour la théorie des particules.

En effet, le MSSM nous mène assez directement vers une extension du SM en


termes de SU(5), dont on sait qu’il est inadéquat en particulier concernant la
durée de vie du proton.

Par contre, cette absence d’observation nous mène vers le modèle SO(10) en
faveur desquels existent de nombreux indices favorables.

D’une part l’anomalie du réacteur, si elle se confirme, pointe clairement vers


un quatrième neutrino. Or, comme les particules nous ont toujours
agréablement surpris en fonctionnant par famille, on doit espérer une
quatrième famille de quarks.

Cette idée serait en conformité avec le modèle élaboré dans les années 80 par
Witten, qui a relié le nombre de familles à l‘index de Dirac de la variété de
Calabi-Yau de compactification et les idées de Witten sont trop magnifiques
pour être inexactes…

Bien sûr si cette quatrième famille existe, elle doit avoir des propriétés
originales, et entre autres, constituer sans doute le secteur caché de la
supersymétrie. Il n’y a pas de contradiction avec un secteur caché
gravitationnel, puisque, par dualité AdS/CFT, on doit s’attendre à un secteur
caché gravitationnel dual de cette quatrième famille.

LE NEUTRINO, CANULAR DES PHYSICIENS

On sait que le neutrino a prêté en 2011 à un splendide canular qui montre à


quel point toute théorie étrange est acceptée à propos de cette particule.

Une nouvelle trouvaille vient d’être faite, qui tendrait à prouver l’existence
d’un quatrième neutrino qui serait insensible aux interactions ordinaires. On a
baptisé cela « anomalie du réacteur ».
Il s’agirait d’un nouvelle extraordinaire si elle se confirmait, car elle
constituerait un indice sérieux d’une quatrième famille de quarks, qui nous
ouvrirait directement les portes de la théorie SO(10).

Ce serait un bond dans la physique du 21ième siècle bien plus important que la
supersymétrie, puisqu’elle permettrait d’envisager de passer aux cordes et à E8
croix E8 de façon presque naturelle.

La date de première communication semble être le 28.02.20011.

Il s’agit d’un antineutrino, ce qui ne change rien au problème…

CARLIP ET LES TROUS DE VER

L’article de Carlip me suggère les remarques suivantes sur un détail.

1- Dans la théorie proposée, relativiste, les trous de ver sont une solution
optionnelle complètement arbitraire, ils ne sont qu’une simple question
de religion personnelle et de rêverie esthétique.
2- En théorie des cordes, les tachyons sont une nécessité de la théorie et la
question est de s’en débarrasser, soit en coupant la théorie, soit en les
considérant comme particules physiques condensée dans le Big Bang.
Pour ma part c’est ma solution, si l’on admet que la théorie bosonique
représente l’état initial du BB, par la théorie M26 de l’algèbre
d’opérateurs issue de ce groupe sporadique. C’est la chute de potentiel
à la valeur du superpotentiel et à la supersymétrie qui est corrélative de
l’apparition de fermions.
3- Toutefois ce n’est pas là le point évoqué. On peut se demander si une
particule passant par un trou de ver, bien que relativiste, ne peut pas
être considérée comme un tachyon, puisqu’elle court-circuite l’espace
temps de la surface principale. On pourrait alors considérer une
équivalence entre trou de ver et tachyon :
4- Tachyon = trou de ver parcouru par une particule de masse négative.
5- Toutefois, pour assurer l’invariance PCT de l’ensemble, on pourrait peut-
être, suivant l’argument de Feynman sur les antiparticules, considérer
plutôt une équivalence avec une particule passant par un trou de ver, de
masse positive, mais remontant le cours du temps. Ainsi les tachyons
n’apparaîtraient que dans des boucles au second ordre, et il serait
possible que les particules trou de ver définissent le sens du temps.
6- Tout cela bien sûr, pour le plaisir de la conversation.
SUR LA SYMETRIE D’ORDRE 5
On sait qu’un cristal est un objet qui satisfait à une symétrie d’espace et que
l’on peut donc paver l’espace avec cet objet. Ce qui distingue un cristal d’un
verre est que celui-ci présente, en principe, une structure amorphe. Mais en
réalité, on sait qu’un verre est constitué de domaines plus ou moins
symétriques plongés dans un ensemble de domaines mal organisés par des
défauts.

On sait que le pavage du plan par un pentagone régulier n’est pas possible.
Toutefois Penrose a fait remarquer depuis longtemps que ce pavage est
possible en dimension 4, je crois, ceci restant à vérifier. Mais il a ajouté que,
coupe-t-on cet espace par un plan, la section de cet espace, qui ne présente
plus que 3 dimensions, devient apériodique, alors que le pavage est périodique
en dimension supérieure. Cela nous invite à penser qu’un verre est en fait un
objet périodique qui vit dans une dimension de plus que celles que nous
pouvons percevoir et qu’il retrouve sa vraie nature périodique si l’on en fait la
théorie dans un espace adéquat.

Nous avons un autre problème de même nature avec l’icosaèdre. Nous


pouvons considérer que le triangle équilatéral constitue le domaine
fondamental d’un icosaèdre, mais nous voyons aussi qu’une figure non plane
constituée de 5 triangles équilatéraux est aussi un autre type de domaine
fondamental de l’icosaèdre. Ce pentangle ne peut toutefois pas être aplati dans
un plan. En effet, faisons-nous cela, aussitôt le pentangle perd sa symétrie et
devient un pentagone régulier dont les rapports internes sont définis par le
nombre d’or. On pourrait considérer ce nombre comme le prix à payer pour
passer à une dimension inférieure diminuant la symétrie mais gardant la trace
de la symétrie plus élevée précédente. Une considération semblable mériterait
d’être appliquée aux verres afin de vérifier si la réduction dimensionnelle de la
symétrie des verres répond au même facteur de réduction.

On pourrait alors mieux comprendre pourquoi l’apparition de l’étoile à cinq


branches dans le travail de cristallisation des philosophes est un phénomène
nécessaire lié à la réduction de symétrie des verres métalliques utilisés dans
cette pratique.
SUR LA VITESSE DE LA LUMIERE

Les deux Ansatzs d’Einstein qui donnent le principe d’équivalence sont :

1- Les lois de la physique sont les mêmes dans deux repères en mouvement
inertiel ;
2- La vitesse de la lumière est indépendante de la vitesse de sa source.

On constate qu’une fois de plus, comme dans l’équation de la RG, on a affaire


à deux termes de nature différente : un principe, et un fait physique, la vitesse
de la lumière.

C’est un vrai mystère de savoir pourquoi la vitesse de la lumière est égale à 1. Si


en effet, cela une fois posé, on peut aisément en déduire le fait d’une vitesse
limite dans les phénomènes physiques, cette « constance » de c reste
inexpliquée.

On sait que Klein a établi la notion de groupe principal d’une géométrie


comme le groupe des transformations qui laissent invariante cette géométrie.
L’exemple classique est celui de la géométrie euclidienne, dont le GP est celui
des similitudes.

Nous pourrions paraphraser ce fait ainsi : un être se déplaçant dans un univers


euclidien ne peut pas savoir s’il est soumis à une similitude.

Mais on ne remarque pas assez que ce fait est vrai aussi pour la vitesse de la
lumière. Si un être se déplace sur un disque de Poincaré, les mesures qu’il peut
faire localement ne lui disent pas quelle est sa position sur le disque, puisque
partout, son mètre diminue ou augmente avec lui.

Or il en va de même pour la vitesse de la lumière. Si nous supposons qu’un


observateur sur ce disque est soumis aux lois de la physique et à
l’indépendance de cette vitesse, alors, la vitesse de la lumière peut varier de
point en point sans que ce fait puisse jamais être observé. Ce fait suggère
fortement que le groupe principal du groupe de Lorentz-Poincaré est une
géométrie hyperbolique.

On peut de même se demander quel est le groupe principal de la théorie des


cordes, si cette théorie doit être invariante conforme. Une géométrie
hyperbolique semble être une condition trop large pour cela, mais on peut se
demander s’il serait possible de construire un « groupe de Kähler », qui serait
en fait la condition d’invariance conforme et lorentz de cette théorie.
SUR LE PRINCIPE D’INERTIE

Il m’est arrivé de m’étonner auprès d’un physicien du principe d’inertie en lui


disant que je le trouvais mystérieux. La réponse que j’ai reçue fut que ce
principe n’avait rien de mystérieux.

Pourtant, pourquoi un corps pesant livré à lui-même devrait-il décrire une


droite ? Il est clair que cela n’est possible que parce que notre espace est plat,
c'est-à-dire que l’influence totale de la gravité de l’univers en chacun de ses
points est nulle, ce qui est tout à fait extraordinaire. Naturellement, je ne suis
pas le premier à m’étonner de cela, et l’on remarque donc que le principe
d’inertie suppose cette flatness de notre espace, et que celle-ci n’est
absolument pas démontrée, puisque rien ne dit que la valeur de la constante
cosmologique est nulle, même si elle paraît l’être jusqu’à l’horizon. On a donc
un des principes qui servent à établir le principe d’équivalence en relativité
générale qui ne repose sur rien mais qui rend la vie plus simple, -jusqu’à nouvel
ordre !
SURFACE UNILATERE ET SPINEUR

GEROME TAILLANDIER 2010.12.05

On a accoutumé de dire que des surfaces unilatères comme la bande de


Möbius seraient non orientables (propriété intrinsèque). On démontre cela en
installant un champ de vecteur autour d’un point donné de la surface et en
observant son déplacement à proximité de la ligne qui sépare la bande de
Möbius en deux : lorsque ce champ de vecteur arrive « à l’envers » du point de
départ après une rotation de 2π, le champ de vecteur a une orientation
opposée à celle qu’il avait au départ.

Toutefois ce point de vue pourrait en cacher un autre.

Si en effet, au lieu de nous arrêter à cette première constatation, nous


poursuivons le trajet pour un deuxième tour de la ligne centrale, quelle n’est
pas notre surprise à l’issue de ce second tour, de constater que notre champ de
vecteur a retrouvé son orientation initiale !

Ce phénomène a pourtant une explication simple : une surface unilatère a en


fait une structure de spineur intrinsèque, et n’est donc nullement non
orientable !

Je pense qu’on est loin d’avoir exploité ce fait à ce jour.

J’ai déjà souligné que ce type de phénomène démontrait, y compris sur des
bosons plongés dans un espace-temps de Minkowski, qu’une structure
intrinsèque de spineur était logée dans la variété drapeau du cône nul,
supprimant la nécessité d’introduire par force les fermions dans la
supersymétrie.
SYMETRIES DE LA THEORIE DES CORDES

GERÔME TAILLANDIER

Lorsqu’on construit une théorie des cordes classique on constate que cette
théorie est invariante sous LORENTZ×DIFF×WEYL×SUSY. On peut se demander
s’il existe d’autres groupes sous lesquels la théorie reste invariante.

C’est en quantisant la théorie que celle-ci perd son universalité et qu’elle ne


peut exister qu’en d=26 ou 10 sous peine de perdre WEYL. De sorte que ce
n’est pas tant la masse qui brise l’invariance conforme que la quantisation !

On ne peut qu’être frappé d’un autre fait : si les cordes imposent ces
importantes contraintes au produit des groupes agissant sur la théorie sous
peine de perdre une symétrie, il est étonnant que les branes n’en imposent
pas.

On peut toutefois supposer que l’introduction de d=11 dans la supergravité


représente une contrainte dimensionnelle connue sur les branes.
TEMPERATURE ET BIG BANG EKPYROTIQUE

GERÔME TAILLANDIER 2010/09/05

Le problème de la température infinie supposée au point zéro du Big Bang est heureusement résolu
par son modèle ekpyrotique, terme un peu sophistiqué d’origine stoïcienne (la conflagration
universelle).

Toutefois il vaut la peine de réfléchir sur le sens d’une température infinie dans ce contexte.

Les remarques qui suivent proviennent pour l’essentiel du remarquable livre d’Atkins sur les lois de
l’univers.

Concernant une température absolument nulle, donnons-nous avec Atkins un système de particules
n’ayant que les deux états de spin haut et bas. Une température nulle serait celle d’un système dans
lequel toutes les particules auraient un spin bas. Mais un tel système a bien une énergie, qui n’est
donc pas nulle, et l’on arrive au paradoxe d’un système de température nulle et d’énergie non nulle.
Si de plus on introduit une quantisation minimale en supposant l’existence de fluctuations du vide,
l’énergie de point zéro empêche résolument le système d’avoir une énergie nulle, ce qui rend
difficilement pensable que sa température puisse l’être. On n’insistera pas sur le fait que la
sommation des énergies de point zéro pourrait aussi bien être infinie, ce dont, pour user du mot de
Feynman, nous nous débarrasserions en poussant la poussière sous le tapis. Tout cela semble
indiquer que la notion d’un système de température nulle n’a aucun sens, encore qu’il est
parfaitement possible de créer des températures négatives grâce au laser en particulier.

Voyons maintenant que penser d’une température tendant vers l’infini. Le système étant fini aussi
énorme soit-il, un état d’énergie maximale est nécessairement fini, constitué de toutes les particules
dans un état de spin haut. De sorte que, à moins d’y ajouter les énergies du vide, la température d’un
tel système ne saurait dépasser celle prescrite par les états de spin, et n’est donc pas infinie.

C’est maintenant le moment de nous souvenir de la définition de la température.

Dans la statistique de Maxwell-Boltzmann, la température est un index de la répartition des états


d’énergie du système. Atkins remarque judicieusement qu’une température infinie dans notre
système représente une égale répartition des spins hauts et bas : le système a deux états d’égal
peuplement. Par contre, à température infinie, le système n’a plus qu’un seul état de peuplement
bas ou haut selon le côté du zéro de température. On constate qu’à chaque fois, l’introduction des
infinités se solde par de grandes difficultés logiques.
Comme c’est souvent le cas en physique, on va constater que ces problèmes naissent de concepts
mal définis. Atkins va avoir l’idée remarquable de poser que la véritable température que l’on doit
utiliser est béta= 1/T.

Grâce à ce simple changement de variable, tous les paradoxes du rapport énergie/température sont
résolus.

Le fait le plus notable (Atkins Figure 22) est que l’entropie en fonction inverse de la température
présente un maximum pour béta=O, ce qui correspond exactement à la température attribuée au BB.

La conclusion paraît simple : il n’y a pas de température infinie dans le Big Bang, mais un béta nul, et
une entropie maximum, accompagnée d’une courbe continue de la variation de l’énergie interne.
Ainsi, Atkins présente une interprétation remarquablement simple du Big Bang ekpyrotique, dans
lequel l’instant =O est simplement l’état maximal de l’entropie, marquant une transition continue
entre l’avant Big Bang (T inférieure à O) et l’après BB (T supérieure à O).

On voit qu’un simple changement de variable permet d’inscrire naturellement le Big Bang dans la
théorie physique.

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