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Chapitre IV
Réflexion et réfraction des ondes planes
IV.1. Introduction
Dans les chapitres précédents, nous avons limité la plupart de nos démonstrations sur des
ondes planes se propageant dans des milieux homogènes. Il n'en est bien sûr pas ainsi dans la
réalité de la prospection géophysique où les hétérogénéités constituent justement l'objet de
toute étude de la propagation des OEM. Nous avons vu précédemment que pour une onde
plane se propageant dans un milieu LHI, les champs ⃗ et ⃗ sont perpendiculaires à la direction
de propagation qui est celle du vecteur d’onde ⃗
⃗
⃗ θ
1, 1, 1 ⃗ 1, 1 , 1 ⃗
S S
2, 2, 2 2, 2, 2
a b
Figure IV.1 : Incidence d'une onde plane à l'interface S séparant deux milieux distincts : (a)
incidence oblique, (b) incidence normale.
Milieu 1 Milieu 2
y
#1 , 1, 1
#2 , 2, 2
⃗$
⃗$ ⃗$
⃗&
Onde incidente ⃗& ⃗&
⃗%
⃗% Onde transmise
⃗%
Onde réfléchie
x z
Les expressions des champs électrique et magnétique de l'onde incidente dans le milieu 1 sont
données par :
⃗ = ⃗ ⃗ ⃗
= ⃗ (IV.1)
∇Ʌ ⃗
⃗ = = !
⃗" (IV.2)
On pose :
= !
(IV.3)
⃗ = ⃗" (IV.4)
L'onde réfléchie est caractérisée par :
⃗ = ⃗ ⃗' ⃗
= ⃗ (IV.5)
∇Ʌ ⃗'
⃗ = =− !'
⃗" (IV.6)
On pose :
=− !'
(IV.7)
L'onde totale dans le milieu 1 est la superposition des deux ondes, l'onde incidente et l'onde
réfléchie, il s'agit d'une onde stationnaire.
⃗ (*) = ⃗ + ⃗ = ( + )⃗ (IV.9)
⃗ (*) = ⃗ + ⃗ = *
( − ) ⃗" (IV.10)
⃗ (-) = ⃗ .
⃗/ ⃗
= .
0 ⃗ (IV.11)
∇Ʌ ⃗/
⃗ (-) = = !/ 0 ⃗" (IV.12)
0 0
On pose :
. = !/
(IV.13)
0
On définit le coefficient de transmission comme étant le rapport entre les champs électrique
transmis et incident à l'interface séparant les deux milieux.
⃗/ ( 2 )
5= ⃗( 2 )
= !/
(IV.16)
!
On pose :
= (IV.17)
Tenant compte de l'égalité (IV.17), les expressions des amplitudes des ondes réfléchie et
transmise en fonction des coefficients de réflexion et de transmission seront:
=1 7
6
=5
(IV.18)
.
⃗ (-) = 5 0 ⃗ (IV.21)
⃗ (-) = 8 ! 0 ⃗ (IV.22)
0
(1 + 1) = 5 (IV.24)
5 = 1+1 (IV.25)
⃗(0) B⃗
; (-) (9) = 3⃗ (0) = E- B⃗C (IV.27)
D
(*@A)
⇒ (* A)
= E- (IV.29)
1= 0
(IV.30)
0@
- 0
5= (IV.34)
0@
1= 0
(IV.35)
0@
Pour déterminer cette grandeur, nous allons supposer que les deux milieux sont sans pertes.
Dans ce cas le coefficient de réflexion sera réel et le champ électrique dans le milieu 1 sera
exprimé à partir de l'équation (IV.19) par :
⃗ (*) = N
O1 + 1 -N
P⃗ (IV.37)
Nous allons résonner sur la valeur efficace du champ électrique, pour cela on détermine le
module du champ électrique.
J ⃗ (*) J = | |J1 + 1ORST(2#* 9) + UT$ (2#* 9)PJ (IV.38)
Dans l'équation (IV.40), le terme qui dépend de la direction de propagation est RST(2#* 9)
dont les valeurs extrêmes sont +1 et -1, donc nous allons raisonner sur ces extrêmes pour
déterminer les valeurs maximale et minimale du champ électrique. Le champ électrique est
maximal pour :
RST(2#* 9) = +1 ⇒ 2#* 9WB = 2 X (IV.40)
Les équations (IV.36), (IV.41) et (IV.42) nous permettent d'exprimer le taux d'ondes
stationnaires comme :
*@A
GHI = * A
(IV.44)
Dans le cas de milieux avec pertes, le coefficient de réflexion est complexe et l'expression du
taux d'ondes stationnaires sera de la forme :
*@|A|
GHI = (IV.45)
* |A|
Figure IV.3: Onde à incidence oblique, plan d'incidence et interface entre deux milieux LHI.
Figure IV.5 : Onde à incidence oblique parallèle, composantes des ondes incidentes,
réfléchies et transmises.
Le vecteur d'onde de l'onde incidente dans le milieu 1 est donné par:
⃗ = ⃗ + ⃗ = ⃗ + ⃗ (IV.46)
⃗ = T$ ([ ) ⃗ + RST([ ) ⃗ = ⃗ (IV.47)
Le vecteur d'onde de l'onde réfléchie dans par l'interface séparant les deux milieux est donné
par:
⃗ = ⃗ + ⃗ = ⃗ − ⃗ (IV.48)
⃗ = T$ ([ ) ⃗ + RST([ ) ⃗ = ⃗ (IV.49)
⃗ = ⃗. + ⃗. = . ⃗ − . ⃗ (IV.50)
Les nombres d'ondes dans les deux milieux sont exprimés par:
* = = = \√ * * (IV.52)
- = . = \√ - - (IV.53)
Les constantes de propagation dans les deux milieux sont données par:
^* = U#* (IV.54)
^- = U#- (IV.55)
Les constantes de phase dans les deux milieux sont exprimées par:
#* = * = \√ * * (IV.56)
#- = - = \√ - - (IV.57)
En tenant compte de ses composantes ainsi que celles de son vecteur d'onde, l'expression du
champ électrique incident dans le milieu 1 est donnée par:
⃗ = ⃗ ⃗ ⃗
=O⃗ + ⃗ P ⃗ ⃗
(IV.58)
Posons :
= (IV.59)
Sachant que l'onde est plane, alors le champ magnétique incident dans le milieu 1 est exprimé
à partir du champ électrique incident:
⃗
⃗ = ∇Ʌ = ! N ( d Z(e )@ fgd(e ))
⃗" (IV.61)
⃗. = O ⃗ . + ⃗g. P
⃗/ ⃗
(IV.64)
⃗. = . (cos ([. ) ⃗ − sin ([. ) ⃗ ) N0 ( d Z(e/ )@ fgd(e/ ))
(IV.65)
⃗
⃗. = ∇Ʌ / = !/ N0 ( fgd(e/ )@ d Z(e/ ))
⃗" (IV.66)
0 /
L'amplitude du champ électrique réfléchi peut alors être exprimée à l'aide du coefficient de
réflexion:
=1 (IV.69)
On définit le coefficient de transmission comme étant le rapport entre les champs électriques
transmis et incident à l'interface séparant les deux milieux. A l'interface z =0 les angles des
ondes incidente et transmise sont nuls :
[ =0 (IV.70)
⃗/ ( , 2 ,e/ 2 )
5= ⃗ ( , 2 ,e 2 )
= !/
(IV.71)
!
L'amplitude du champ électrique transmis dans le milieu 2 peut alors être exprimée à l'aide du
coefficient de transmission:
. =5 (IV.72)
Debab Mohamed 3eme Année Licence Télécommunications 49
Université Hassiba Benbouali de CHLEF Filière : Télécommunications
Faculté de Technologie Spécialité : Télécommunications
Département d’Electronique Année 2020/2021
L'utilisation des expressions des amplitudes des ondes réfléchies et transmise exprimées en
fonction des coefficients de réflexion et de transmission dans les équations des champs
électromagnétiques réfléchis et transmis donne :
⃗ = −A ! N ( d Z(e' ) fgd(e' ))
⃗" (IV.74)
⃗. = 8 ! N0 ( fgd(e/ )@ d Z(e/ ))
⃗" (IV.76)
0
Le champ total dans le milieu 1 est la superposition des deux ondes incidente et réfléchie.
⃗ (*) = ⃗ + ⃗ (IV.77)
⃗ (*) = ⃗ + ⃗ (IV.79)
⃗ (*) = !
O N ( d Z(e )@ fgd(e ))
−1 N ( d Z(e' ) fgd(e' ))
P ⃗" (IV.80)
Le champ total dans le milieu 2 est égal au champ transmis dans ce milieu.
⃗ (-) = ⃗. (IV.81)
Comme dans le cas de l'incidence normale, les grandeurs inconnues sont ; le coefficient de
réflexion Г, le coefficient de transmission T, l'angle de l'onde réfléchie θr et l'angle de l'onde
transmise θt. Ces inconnues peuvent être déterminées par les conditions aux limites imposées
à l'interface séparant les deux milieux. Les conditions aux limites sont appliquées aux
L'application de ces conditions aux limites aux équations (IV.78), (IV.80), (IV.82) et (IV.84)
aboutit aux égalités suivantes:
RST([ ) N d Z(e )
+ 1RST([ ) N d Z(e' )
= 5RST([. ) N0 d Z(e/ )
(IV.87)
* A 8
N d Z(e )
− RST([ ) N d Z(e' )
= N0 d Z(e/ )
(IV.88)
0
Les deux termes en exponentiel de chacune des deux équations (IV.87) et (IV.88) sont des
termes de phases fonctions de x. Si les composantes Ex et Hy sont continues à l'interface z = 0,
alors la variation des phases en fonction de x de ces deux termes à cette interface doit être la
même, ce qui mène à :
#* T$ ([ ) = #* T$ ([ ) = #- T$ ([. ) (IV.89)
[ =[ 7
6
#* T$ ([ ) = #- T$ ([. )
(IV.90)
Les équations (IV.87), (IV.88) et (IV.90), nous permettent d'exprimer les coefficients de
réflexion et de transmission d'une incidence oblique parallèle:
0 fgd(e/ ) fgd(e )
1↑↑ = (IV.91)
0 fgd(e/ )@ fgd(e )
- 0 fgd(e )
5↑↑ = (IV.92)
0 fgd(e/ )@ fgd(e )
Figure IV.6: Ondes à incidence oblique perpendiculaire, plan d'incidence et interface entre
deux milieux LHI.
Figure IV.7: Onde à incidence oblique perpendiculaire, composantes des ondes incidentes,
réfléchies et transmises.
Dans le cas d'une incidence oblique perpendiculaire, les vecteurs des ondes incidentes,
réfléchie et transmises ⃗ , ⃗ et ⃗. respectivement, auront les mêmes expression que ceux de
l'incidence oblique parallèle.
En se référant aux figures IV.6 et IV.7, les expressions des champs EM incidents, réfléchis
dans le milieu 1 et transmis au milieu 2 sont:
⃗ = N ( d Z(e )@ fgd(e ))
⃗" (IV.93)
⃗ = !
(cos([ ) ⃗ − T$ ([ ) ⃗ ) N ( d Z(e )@ fgd(e ))
(IV.94)
⃗ =1 N ( d Z(e' ) fgd(e' ))
⃗" (IV.95)
⃗ = A ! (cos([ ) ⃗ + T$ ([ ) ⃗ ) N ( d Z(e' ) fgd(e' ))
(IV.96)
⃗. = 5 N0 ( d Z(e/ )@ fgd(e/ ))
⃗" (IV.97)
N d Z(e )
+1 N d Z(e' )
=5 N0 d Z(e/ )
(IV.99)
* A
− cos([ ) N d Z(e )
+ RST([ ) N d Z(e' )
=
8
− cos([. ) N0 d Z(e/ )
(IV.100)
#* T$ ([ ) = #- T$ ([. ) (IV.104)
L'utilisation des équations (IV.56) et (IV.57) donnant les expressions des constantes de phase
β1 et β2 respectivement, aboutit au rapport suivant:
d Z(e ) m n
= lm 0 n 0 (IV.105)
d Z(e/ )
Du fait que dans la plus part des cas les 2 milieux ont la même perméabilité alors le rapport
(IV.105) se réduit à:
d Z(e ) n
d Z(e/ )
= ln'0 (IV.106)
'
L'angle d'incidence critique est l''angle pour lequel θt=900, ce qui donne :
n'0
T$ ([o ) = l (IV.107)
n'
Comme mentionné dans le chapitre II , les impédances intrinsèques des deux milieux sont
données par:
m
E* = l n (IV.111)
m
E- = l n 0 (IV.112)
0
Nous considérons que les perméabilités μ1 et μ2 des deux milieux sont égales, ce qui est le
cas des la plus part des milieux. L'utilisation des équations (IV.110), et (IV.111) dans
l'équation (IV.112) mène à:
n
RST([. ) = ln0 RST([p ) (IV.113)
n
T$ ([. ) = ln T$ ([ ) (IV.114)
0
- ([ )
T$ . + RST - ([. ) = 1 (IV.115)
⇒ RST([. ) = V1 − T$ - ([ )
. (IV.116)
n
RST([. ) = l1 − n T$ - ([ ) (IV.117)
0
n - ([ ) n
l1 − n T$ p = l 0 RST([p ) (IV.118)
0 n
n - ([ ) n
1 − n T$ p = n0 RST - ([p ) (IV.119)
0
- ([ ) n0 n n0 n
T$ p q n r = RST - ([p ) q n
r (IV.122)
0
n0
&s- ([p ) = (IV.123)
n
n
[p = %R&s qn0 r (IV.124)