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Chapitre I
Equations de Maxwell
I.1. Introduction
Les phénomènes électriques et magnétiques ont tout d’abord été étudiés séparément par
plusieurs physiciens de renom, les principaux étant Franklin(1706 – 1790), Coulomb(1736 –
1806) Oested (1775 – 1851), Ampère (1775 – 1836), Gauss (1777 – 1855) et Faraday (1791
– 1867). C’est cependant à Maxwell (1831 – 1879) que l'on doit la formulation la plus
complète des relations entre les grandeurs électriques et magnétiques. Les équations de
Maxwell spécifient que toute variation spatiale d’un champ électrique ou magnétique en un
point de l’espace entraîne ou est due à l’existence, ou la variation temporelle, d’un autre
champ au même point de l’espace. Il s’agit là de leur forme locale, ou encore différentielle.
I.2. Champ Scalaire et champ vectoriel
Un champ est défini par l'existence d'une grandeur en tout point de l'espace. Selon la nature de
la grandeur, nous pouvons définir deux types de champs :
I.2.1. Champ scalaire
Si a tout point de l'espace, on peut associer une grandeur locale scalaire ( , , ), on définit
une fonction de point a valeur scalaire ( ) = ( , , ). L'ensemble des valeurs prises par ( )
en tout point de l'espace constitue un champ scalaire, comme le Potentiel électrique ( ).
I.2.2. Champ vectoriel
Si a tout point de l'espace, on peut associer une grandeur locale vectorielle ⃗( , , ), on
définit une fonction de point a valeur vectorielle ⃗( ) = ⃗( , , ) L'ensemble des valeurs
prises par ⃗( ) en tout point de l'espace constitue un champ vectoriel. Le champ vectoriel
peut être également fonction d’autre variables et en particulier du temps (noté : ⃗( , ) =
⃗( , , , )).
⃗= ⃗ + ⃗ + ⃗ (I.1)
⃗
⃗
⃗ O
y
M’
x
et on a : ⃗ = + + (I.2)
⃗= ⃗ + ⃗ + ⃗ (I.3)
⃗= ⃗ + ⃗ + ⃗ (I.4)
⃗. ⃗ = ‖ ⃗‖‖ ⃗‖ ( ⃗, ⃗ ) (I.6)
D’autre part, le produit vectoriel de deux vecteurs est un vecteur qui est orthogonal ⃗ et à ⃗
est qui donné par :
⃗ ⃗ ⃗
⃗Ʌ ⃗=! "=( − )⃗ +( − )⃗ +( − ) ⃗ (I.7)
I.4.1. Gradient
∇⃗(3 , 3 , 3 )
3 3 3
∇⃗= .0 ⃗ + .1 ⃗ + .2 ⃗
. . .
(I.12)
I.4.3. Rotationnel
Le rotationnelle d’une fonction vectorielle au point ( , , ) :
( ⃗ +⃗ = 6 .17 − 9 ⃗ + 6 .2: − 9 ⃗ + 6 .0 − 9⃗
./ ./8 ./ ./7 ./8 ./:
.2 .0 .1
(I.16)
⃗ ⃗ ⃗
( ⃗ +⃗ = ∇⃗ɅF⃗ = ; 3 < = 6 .17 − 9 ⃗ + 6 .2: − 9 ⃗ + 6 .0 − 9⃗
3 3 3 ./ ./8 ./ ./7 ./8 ./:
3 3 .2 .0 .1
+ + +
(I.17)
( ⃗ > ⃗? = ( ⃗ ( ⃗) (I.19)
( ⃗ ('()*⃗ =) = 0 (I.20)
I.4.4. Divergence
L’opérateur de divergence transforme donc un champ vectoriel +⃗ en scalaire, donnée par :
• Propriété 1 : Si =est une fonction, si 4 est une constante, si ⃗,A⃗ et B⃗ sont des champs
de vecteurs, on a les relations :
*$ > ⃗? = *$ ( ⃗) (I.23)
On dit que le champ de vecteurs ⃗ dérive d'un potentiel vecteur, s'il existe un champ de
vecteurs A⃗ deux fois continûment différentiable qui vérifie :
⃗ = ( ⃗(A⃗ ) (I.26)
I.4.5. Laplacien
C’est un opérateur de second ordre, noté ∇⃗ , qui peut agir sur un champ scalaire ou vectoriel.
Laplacien scalaire s’écrit :
∇⃗ +( ) = *$ CD()*⃗ +( )E = 3 +3 +3
3 FG 3F G 3F G
F F F (I.27)
∆(= + D) = ∆= + ∆D (I.30)
*$ CD()*⃗ =E = ∆= (I.32)
= ( $%J = ( $%J L
Désignation Coordonnées cylindriques Coordonnées spheriques
Base locale ( ⃗M , ⃗N , ⃗ ) ( ⃗M , ⃗N , ⃗O )
* = *( * = *(
I* = (*JK I * = (*J K
* =* * = ( $%J*L
Déplacement métriques
⃗M ⃗O ⃗
( ⃗+⃗ = P⃗ Ʌ+⃗ = ; <
3 3 3
M 3M 3O 3
+M (+O +
(I.35)
P⃗ . +⃗ = ((+M ) + +
3 3GQ 3GR
M 3M M 3O 3
(I.36)
∇⃗ + = (( )+ +
3 3G 3F G 3F G
M 3M 3M M F 3O F 3 F
(I.37)
⃗M W ⃗O W $%J ⃗O
( ⃗+⃗ = P⃗ Ʌ+⃗ = ; 3S <
3 3 3
S F TUVN 3N 3O
+S W+N W $%J +O
(I.39)
P⃗ . +⃗ = (W +S ) + ( $%J +N ) +
3 3 3GQ
SF 3S S TUVN 3N S TUVN 3O
(I.40)
∇⃗ + = (W )+ ( $%J )+
3 3GX 3 3GY 3 F GQ
S F 3S 3S S F TUVN 3N 3N S F TUVN 3F O
(I.41)
Stipule que l‘intégrale de la divergence d’un champ de vecteur A étendu a un volume V est
égale au flux total sortant délimité par une surface fermée S.
un courant est nul. En comparant cette équation avec celle de Maxwell-Gauss, on peut en
conclure qu’il n’y a pas de charges magnétiques analogues aux charges électriques.
I.9. Equations de Maxwell
Chaque équation de Maxwell décrit un effet physique. La forme intégrale des équations
permet de reconnaitre facilement cet effet. Les équations instantanées et sous leurs formes
différentielles sont données par le Tableau I.2.
∂Φ ∂B⃗
c E⃗. dl⃗ = − = fem(V) ∇ΛE⃗ = −
∂t ∂t
Equation de Maxwell-Faraday
n
tu⃗ tu⃗
c p⃗ . *]⃗ = q rs⃗ + v . *⃗ ∇ΛH⃗ = s⃗ +
t t
Equation de Maxwell-Ampère
w T
∇. u⃗ = z
Equation de Maxwell-Gauss c u⃗. * ⃗ = y
T
∇. A⃗ = 0
Equation de Maxwell-Thompson c A⃗ . * ⃗ = 0
T
Si les sources et varient sinusoïdalement dans le temps à la fréquence angulaire, les champs
vont aussi suivre cette variation :
Equation de Maxwell-Gauss ∇. u⃗ = z
Equation de Maxwell-Thompson ∇. A⃗ = 0
u⃗•2
A⃗•2
{⃗„2 p⃗„2
za s⃗a
Milieu 2
%⃗1→2
{⃗„1 p⃗„1
Interface
u⃗•1 A⃗•1
Milieu 1
{⃗| = {⃗|
Les composantes tangentielles du champ électrique sont égales sur l’interface 1-2 :
(I.47)
b) Condition sur le champ magnétique
→ (I.48)
s⃗_ : courant de surface, %⃗ → : normale à l’interface
c) Condition sur le champ d’induction magnétique
A⃗† = A⃗†
Les composantes normales du champ d’induction magnétique sont égales sur l’interface 1-2 :
(I.49)
A⃗ = ⃗
Pour un milieu isotrope le champ d’induction magnétique est égal à :
|p (I.50)
d) Condition sur le déplacement électrique
Les composantes normales du champ d’induction électrique vérifient la relation sur l’interface
u⃗† − u⃗† = z_ %⃗
1-2 :
→ (I.51)
u⃗ = ɛ | {⃗
Pour un milieu isotrope le champ d’induction électrique est égal à :
(I.52)
I.11. Le Théorème de réciprocité de Lorentz
Considérons deux densités surfaciques de courants s⃗ et s⃗ qui sont à l’origine des champs
électromagnétiques ({⃗ , p⃗ ) et ({⃗ , p⃗ ). On suppose que ces sources rayonnent dans un
milieu linéaire, isotrope et homogène, caractérisé par une permittivité électrique ɛT et une
perméabilité magnétique μT, Figure I.3.
‰⃗• ‰⃗Š
Œ⃗• Œ⃗Š
‹⃗• ‹⃗Š
Source 1 Source 2
μT ɛT
La première source
La deuxième source
{⃗ . >•€}| {⃗ + s⃗ ? (I.56)
ce qui donne
Ce théorème de réciprocité de Lorentz tel qu’écrit sous forme différentielle en (I.57), énonce
qu’à tout point de l’espace libre de charges et de courants, on respecte la condition :
∇. >{⃗ Ʌp⃗ − {⃗ Ʌp⃗ ? = 0 (I.58)
∭• { . s * = ∭• { . s * (I.59)
{ produit par la source s , avec le champ { produit par la source s . Ce couplage est
Chacune des intégrales de (I.59) peut être interprétée comme le couplage entre un champ
identique en prenant une source avec le champ correspondant à une autre source, d’où la
réciprocité.
I.12. Puissance électromagnétique (vecteur de Poynting)
C'est un théorème immédiatement déduit des équations de Maxwell, et qui montre leurs
propriétés énergétiques.
Effectuons le produit scalaire de chacun des membres de l’équation :
P•p⃗ = s⃗ + }|
3‘ ⃗
3’
(I.60)
>P•p⃗ ?. {⃗ = s⃗. {⃗ + }| 3’ . {⃗
3‘⃗
(I.61)
P•{⃗ = −
3“⃗
| 3’ (I.62)
>P•{⃗ ?. p⃗ = − . p⃗
3“⃗
| 3’ (I.63)
>}| {⃗ + |p
⃗ ? = t”
3
3’
(I.66)
Lorsqu’elle est intégrée sur un volume τ, cette relation traduit le fait que la variation de
l’énergie électromagnétique contenue dans ce volume ∭ t” *• , pendant un temps très bref
dτ, est égale à l’énergie qui s’est échappée de cet élément de volume à travers ses parois,
représenté par le terme ∭ P. >{⃗ Ʌp⃗ ? *•, augmentée de l’énergie qui a été convertie par effet
joule représentée par le terme ∭ s⃗. {⃗ *•. Lorsqu’on souhaite connaître la puissance
instantanée P(t) qui s’échappe d’un volume V, entouré par une surface fermée S, il suffit de
sommer la relation sur le volume V :
Le vecteur de Poyting :
–⃗ = {⃗ Ʌp⃗ (I.69)
On déduit de la relation (I.69) que sa norme est homogène à une densité surfacique de
puissance. Il s’agit d’une valeur instantanée.
–⃗ = {⃗ Ʌp⃗ (I.70)
dont la partie réelle représente la valeur moyenne du vecteur de Poynting réel sur une ou
plusieurs période :