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L’exemple du livre « 

Balzac et la petite tailleuse chinoise » de Dai Sijie roman des années 20000
sorti aux éditions Gallimard démontre parfaitement que l’éducation est un élément déclencheur
du détachement ou d’un renforcement d’une classe sociale c’est ce qu’on appelle plus
communément l’émancipation.
L’émancipation est le fait comme le montre également le livre lorsque la petite tailleuse chinoise
avide de culture et grâce à « Ursule Mirouët » prend la décision de quitter sa campagne natale et
d’aller s’installer en ville.
L’émancipation c’est le pouvoir de prendre des décisions et d’aller jusqu’au bout de chacune.
C’est à la fois très novateur ainsi que bouleversant dans ce roman car le personnage de la petite
tailleuse chinoise qui n’était que simple ignorante au début va s’éveiller au fil des pages grâce à la
connaissance des deux personnages qui sont eux considérés « ennemis » en partie à cause de
leurs connaissances ( Ma 17 ans et Luo 18 ans ) .
Le fait d’être éduqué apporte doublement à la conscience humaine , sert à prendre des décisions
et à en rejeter d’autres que pourtant nous croyions meilleures pour nous parce que quelqu’un
d’autre l’avait pensé pour nous.
J’y vois avec un très grand plaisir une démarche purement féministe: ( avortement , vêtements
plus modernes adaptées à son environnement)
Les femmes à cette époque précise et tout encore plus pendant la révolution culturelle en Chine
aboutie par Mao Zedong subissaient leur sort plus qu’elles ne se décidaient à le changer. Elles
n’avaient aucune connaissance des différents progrès techniques que le monde permet
d’accomplir.
Pour cause la femme en tant que telle servait bien souvent à faire les taches ménagères comme
labourer les champs etc ... elles n’avaient aucune place dans la société parce que justement elles
manquaient toutes d’éducation. L’éducation c’est simplement une manière plus apte de parler de
réflexion.
La réflexion participe aux questionnements néanmoins pour commencer à parler de réflexion il
faut d’ores et déjà s’instruire ce que les deux héros principaux du roman aideront la petite
tailleuse à réaliser.
C’est encore plus marquant rien qu’avec l’évocation de cette phrase par Luo (l’ami du narrateur)
lorsqu’ils parviennent à voler des précieux livres dans sa valise qui contenait tous les livres des
plus grands auteurs occidentaux du XIX e siècle : «  Avec ces livres je transformerai la Peute
Tailleuse . Elle ne sera plus jamais une simple montagnarde. »
Lentement un climat d échange culturel s’installe au sein des trois amis . Ils veulent lui faire
connaître un aspect de la liberté ce qui se ressent bien évidemment tout au long du livre comme
dans le chapitre 2 où Luo qui est en réalité amoureux de la petite tailleuse lui apprend à nager
grâce au jeu du porte clé qu’elle s’amusera à récupérer à chaque fois entre ses dents.
Quand aux deux protagonistes avec toute l’éducation que leurs deux familles leur ont inculqués (
Luo est le fils d’un dentiste qui s’est occupé des dents de la famille Zedong dirigeant du pays , la
famille du narrateur sont des spécialistes médicaux) ce qui fait d’eux automatiquement des
adversaires politiques pour preuve ils sont envoyés dans un village perdu au fin fond de la
montagne du Phénix du Ciel pour lutter contre ce soi disant fléau.
C’est un retournement de situation car on espère ainsi que les deux « intellectuels » perdent
leurs connaissances au profit de personnes moins enrichissantes comme les paysans. Le travail
forcé dans une petite mine de charbon durant deux mois leur apporte à eux aussi une
connaissance de la réalité plus profonde et ainsi un choix de ne pas à tout prix terminer comme
eux. La connaissance se veut être un cadeau pour celui qui la reçoit et qui l’a partage.
Il ne faut pas oublier que le régime à cette époque précise est une dictature. On arrache toute
liberté profonde de réflexion, les gens sont considérés uniquement comme des robots servant
une fois de plus à l’intérêt des dirigeants avec l’exemple du chef du village .
On ne demande pas de se questionner sur le bien ou mal fondamental que leur apporte ce
régime mais de suivre.
Il est plus simple d’avancer lorsque nous suivons aveuglément d’où la présence et la chasse
ardente contre les intellectuels.
Mao avait bien senti que c’était une menace d’où cette fausse révolution culturelle qui est
purement contre évolutif pour le développement personnel de ses habitants.
Contrairement au peuple qui est majoritairement sous éduqué pour cause de manipulation les
deux jeunes hommes (qui sont bien malgré eux la cible d’injustice ) ne cèdent pas à la violence.
La violence à leur échelle c’est l’inaction du peuple contre sa condition misérable .
On ne devient pas violent sans cause ce que certains par hostilité osent faire
L’éducation permet de s’élever au dessus de quelques bassesses futiles afin de comprendre qu’en
réalité le plus violent ce ne sont pas les actes ou les coups mais la soumission ardente que leur
impose le régime avec cette révolution culturelle . La vraie violence c’est de rester enchaîné à sa
condition et ne pas pouvoir y échapper parce que rien ne le permet possible.
Le peuple n’a qu’à sa portée ses propres éléments traditionnels , il n’est pas possible de s’éveiller
culturellement parlant car rien ne leur est donné.
Dans le premier chapitre le violon de Ma fait l’objet d’une inspection minutieuse pour cause il
leur est étranger. La connaissance ne leur est pas apportée cependant la tendance s’inverse avec
le talent de Luo qui lui permet de conter toutes sortes d’histoires dont « La petite marchande de
fleurs » un drame coréen. Les villageois prennent alors conscience que le monde est plus vaste
que leur propre habitat.
Pour conclure l’éducation est la clé de l’émancipation et de la non violence pour cause elle
permet à l’individu qui la reçoit de faire des choix , la connaissance permet l’action des pensées
néanmoins l’inaction de ses actes.

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