Paroles et Musique: Thomas Fersen 2003 "Pièce montée des grands jours"
Je travaille au "Chat Botté" Quand soudain le carillon
Dans le centre-ville, Annonce la nuit Je vends l'hiver et l'été, Et pareille à Cendrillon, des mules en reptile La fille s'enfuit C'est mon destin je suppose, Me laissant désappointé, J'ai quinze ans d' maison, La mule à la main, Ca sent pas toujours la rose, Elle s'enfuit du "Chat Botté", C'est le reblochon Passe son chemin. Dans le cas de cette fillette Qui tend son pied droit, {Refrain} Son prénom doit être Berthe, Pointure 43. J'me faufile dans la réserve Il est l'heure de mon sandwich J'entrouvre la boîte, Mais je n'ai plus faim Tout le parfum que conserve Asphyxié par une péniche, la pantoufle droite Telle sera ma fin. Me traverse les narines, Dilate mon cœur, {Refrain:} Me réchauffe la poitrine On ne veut plus les quitter Comme une liqueur. Quand on les enfile Moi qui avais le bourdon, Essayer c'est adopter J'ai la chair de poule, Les mules en reptile Et même la chair de dindon Quand j'éteins l'ampoule, Je surveille au "Chat Botté" Il me semble être avec elle, Derrière mes lentilles, Elle à mes côtés, Au rayon des nouveautés, Je rêve d'une vie nouvelle Une longue fille, Loin du "Chat Botté" Elle regarde les savates Et puis finalement Elle me dit qu'elle convoite Les mules en serpent. Elle me confie son pied nu Comme à une sœur. Il est fin, petit, menu, Bref, sans épaisseur. Je le respire, je le flaire, Enfin je le hume, Je voudrais mettre sous verre Ce qui le parfume.
{Refrain}
Jamais eu au "Chat Botté"
Cette démangeaison, Cette envie de bécoter En quinze ans d' maison, Je repousse l'idée sotte, L'idée saugrenue, L'idée d' proposer la botte A cette inconnue,