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Dans toute structure d’asservissement est inséré un calculateur numérique réalisant, entre
autre, les tâches de l’algorithme de commande. Un tel calculateur peut être à base de
microprocesseurs
et faire partie d’un microcontrôleur, d’une carte électronique dite d’acquisition
et de traitement temps réel, type DSP, réalisant également les opérations de conversion.
Module
1.2. Echantillonnage
1.2.1. Principe de l’échantillonnage
Pour échantillonner un signal analogique continu x(t) et le transformer en une suite discrète
d’échantillons x*(t) on prélève périodiquement à des intervalles de temps Te la valeur du
signal à l’aide d’un échantillonneur.
On peut considérer que ce signal échantillonné x*(t) peut être obtenu à partir du signal
analogique x(t) en le multipliant par le signal d’échantillonnage d(t) suivant :
Comme la durée d’ouverture to est faible par rapport à la période d’échantillonnage Te,
l’angle nπto /Te est petit et on pourra confondre le sinus avec l’angle pour les premiers
harmoniques , soit : dn ≈ 2. nπto/Te . nπ ≈ 2¿ /Te
On constate que le signal échantillonné est beaucoup plus riche puisqu’il contient des termes à
tous les multiples de la fréquence d’échantillonnage Fe.
Plaçons nous dans le cas particulier simple d’un signal échantillonné x(t) sinusoïdal dont le
spectre est formé d’une raie à F :
x (t)= Acos (Ω t)
Le signal échantillonné s’écrit alors :
x∗(t )=¿ /Te. Acos(Ωt )+2 ¿/Te . Acos( Ωt ). cos (ωet)+2 ¿ /Te . Acos (Ωt ).cos (2 ωet)+.. .
¿ ¿/Te . Acos( Ωt )+ ¿/Te . A( cos(ωe−Ω)t )+ cos(ωe+ Ω) t ¿+¿ /Te . A (cos (2 ωe−Ω)t )+ cos(2 ωe + Ω)t ¿+.. .
II.2.5. Échantillonneur-bloqueur
Pour permettre la conversion analogique-numérique entre deux instants
d’échantillonnage, il faut maintenir la valeur du signal x*(t) à l’entrée du convertisseur
jusqu’à l’arrivée de l’échantillon suivant.
De ce fait l’échantillonneur est toujours suivi dans la pratique d’un circuit de maintien
appelé bloqueur (Figure 1.11).
Figure 1.11 : É tapes de passage d’un signal analogique vers signal numérique.
Le signal x(t) qui a été filtré pour bien métriser la valeur de la Fmax a été échantillonné.
Il s’agit maintenant de transformer ces échantillons en valeurs numériques puis en bloque
l’échantillon pour pouvoir laisser au convertisseur le temps de faire la
conversion.
II.3. QUANTIFICATION
Le signal échantillonné/bloqué peut être converti sous forme des valeurs binaire
(numérique) pour être stocké. Ce codage s'appelle la quantification.
Alors le rôle de la quantification est de donner une image binaire d’un signal analogique
par exemple de transformer une tension à des chiffre c’est le passage d’un signal
continu vers un signal discret.
Le nombre de niveaux de quantification est bien-sûr lié au nombre de bits N du CAN par
exemple :
· un convertisseur 8 bits quantifie le signal analogique sur 256 niveaux = 19,5 mV
si E = 5V ;
· un convertisseur 16 bits quantifie le signal analogique sur 65536 niveaux,
q =0,076 mV si E = 5V.
La dégradation que subit le signal lors d’une conversion analogique numérique est
analogue à celle que produirait un bruit superposé au signal. Ce bruit est appelé bruit de
quantification ou bruit d’arrondi.
Si on augmente le nombre de bits N, l’erreur d’arrondi va diminuer et le bruit de
quantification va diminuer aussi. (Figure 14).
Remarques :
la quantification dégrade toujours la qualité du signal, mais cette dégradation peut être
maîtrisée.
on peut toujours améliorer la qualité de la numérisation en augmentant le nombre de bits N
une numérisation sur 16 bits( cas du CD audio) donne un rapport S/B = 94 dB, le bruit de
quantification est alors à peine perceptible
Remarques :
Cette structure est simple et très utilisée pour passer du signal numérique au signal analogique
Elle ne fournit pas le signal idéal yi(t), mais une approximation y(t) de ce signal et introduit
donc une distorsion.
Cette distorsion n’est guère acceptable dans un système de reproduction du son de bonne
qualité.
En théorie, on peut obtenir yi(t) à partir de y*(t) par simple filtrage passe-bas :
Cette solution n’est pourtant pas envisageable dans la pratique parce qu’elle donne un signal
yi(t) certes exact, mais d’amplitude extrêmement faible et donc forcément parasité par des
signaux numériques (horloge par exemple ).
Pour voir simplement l’influence du bloqueur sur le signal de sortie, dessinons le spectre du
signal en sortie du bloqueur en considérant celui-ci comme un filtre dont la transmitance (et
par conséquent aussi la courbe de gain et la courbe de phase) a une expression très particulière
:
figure17: Transmittance du bloqueur.
La transmittance du bloqueur est une courbe en sin(X)/X appelée aussi sinus cardinal et la
courbe de phase est linéaire.
Le bloqueur est un circuit qui, à une entrée en impulsion, répond par un créneau de largeur
Te :
Connaissant la sortie S(p) pour une entrée E(p) particulière donnée, on écrit facilement la
transmittance de Laplace du bloqueur :
et sa transmittance complexe
le bloqueur est un filtre passe-bas dont la transmittance passe par zéro aux multiples de la
fréquence d’échantillonnage.
la courbe de phase est linéaire, ce qui veut dire que le bloqueur introduit un retard de
to = Te/2.
Pour obtenir le spectre du signal en sortie du bloqueur, il suffit de superposer le spectre des
échantillons y*(t) et la transmittance du bloqueur.
Remarques :
Le filtre passe-bas de restitution lisse le signal en marches d’escalier en éliminant les paquets
autour de fe, 2fe …
Il est difficile à réaliser : réponse plate dans la bande passante, coupure très raide.
Au final, la distorsion introduite par ce système de restitution est simplement une perte de
niveau dans les aigues.
Le bloqueur introduit aussi un retard to = Te/2 sans influence sur la qualité de la restitution.
Filtre compensateur de sinus cardinal
On peut très bien compenser la perte dans les aiguës en utilisant un filtre dont la courbe de
gain augmente légèrement jusqu’à Fmax :
Pour simplifier la conception du filtre de sortie, on utilise très souvent la technique du sur-
échantillonnage.
Le convertisseur numérique-analogique est précédé d’un filtre numérique interpolateur:
Ce filtre calcule des échantillons supplémentaires qui seront placés entre 2
échantillons connus.
Remarques :
Dans la bande du signal le gain du bloqueur reste constant, le signal restitué par un
simple passe-bas correspond au signal idéal yi(t)
Le filtre passe-bas de restitution n’a pas besoin d’être d’ordre élevé, puisqu’il doit
éliminer les composantes autour de 4fe, 8fe …
Les échantillons intermédiaires calculés par le filtre interpolateur facilitent la
restitution, sans nécessiter une augmentation effective de fe avec ses conséquences
négatives ( accroissement du flux de données, de la capacité de stockage, diminution
de la durée du CD …)
Pour que l’interpolation soit efficace même entre deux échantillons qui ne diffèrent
que par le LSB, il faut que le calcul se fasse sur un nombre de bits supérieur