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THESE
POUR LE DIPLOME D'ETAT
DE DOCTEUR EN PHARMACIE
_____________________________
Titre
Membres du jury :
Membre(s) extérieur(s) :
0
FACULTE DES SCIENCES PHARMACEUTIQUES ET BIOLOGIQUES- LILLE 2
1
2
Faculté des Sciences Pharmaceutiques
et Biologiques de Lille
FACULTE
3, rue du DES SCIENCES
Professeur LaguesseP HARMACEUTIQUES
- B.P. ET BIOLOGIQUE
83 - 59006 LILLE CEDEX
4
M. CARNOY Christophe Immunologie
Mme CARON Sandrine Biochimie et Biologie moléculaire
Mlle CHABÉ Magali Parasitologie
Mlle CHARTON Julie Chimie Organique
M CHEVALIER Dany Toxicologie
M. COCHELARD Dominique Biomathématiques
Mlle DANEL Cécile Chimie Analytique
M. DE FOUCAULT Bruno Botanique
M. DECAUDIN Bertrand Pharmacie Clinique
Mlle DELBAERE Stéphanie Biophysique
Mme DEMANCHE Christine Parasitologie
Mlle DEMARQUILLY Catherine Biomathématiques
Mme DEPREZ Rebecca Chimie Générale
Mme DUMONT Julie Biologie Cellulaire et Moléculaire
M. FARCE Amaury Chimie Thérapeutique
Mlle FLAMENT Marie-Pierre Pharmacotechnie Industrielle
Mlle FLIPO Marion Chimie Organique
Mme FOULON Catherine Chimie Analytique
M. GELEZ Philippe Biomathématiques
M. GERVOIS Philippe Biochimie
Mme GOFFARD Anne Bactériologie Virologie
Mme Béatrice Toxicologie Hydrologie
Mme GROSS Barbara Biochimie et Biologie moléculaire
Mme GRAVE
HANNOTHIAUX Marie-Hélène Toxicologie Hygiène
Mme HELLEBOID Audrey Physiologie (80%)
M. HENNEBELLE Thierry Pharmacognosie
M. HERMANN Emmanuel Immunologie
M. KAMBIA Kpakpaga Nicolas Pharmacologie
Mlle LALLOYER Fanny Biochimie
M. LEBEGUE Nicolas Chimie thérapeutique
Mme LIPKA Emmanuelle Chimie Analytique
Mme LORIN – LECOEUR Marie Chimie Analytique
Mme MARTIN Françoise Physiologie
M. MOREAU Pierre Arthur Botanique
Mme MUSCHERT Suzanne Pharmacotechnie Industrielle
Mme NEUT Christel Bactériologie et Virologie
Mme ODOU Marie Françoise Bactériologie
Mme PINÇON Claire Biomathématiques
M. PIVA Frank Pharmacie Galénique
M. POMMERY Jean Toxicologie
Mme POMMERY Nicole Toxicologie
M. RAVAUX Pierre Biomathématiques
Mme ROGER Nadine Immunologie
M. ROUMY Vincent Pharmacognosie
M. SERGHERAERT Eric Droit Pharmaceutique
Mme SIEPMANN Florence Pharmacotechnie Industrielle
Mlle SINGER Elisabeth Bactériologie et Virologie
Mme THUILLIER Pascale Hématologie
5
Mme VANACKER Françoise Pharmacie Galénique
Mme VANHOUTTE Geneviève Biochimie
Mme VITSE Annie Parasitologie
M. WILLAND Nicolas Chimie organique
M. YOUS Saïd Chimie Thérapeutique
PROFESSEUR AGRÉGÉ
PROFESSEURS CERTIFIÉS
PROFESSEURS ASSOCIÉS
6
Faculté des Sciences Pharmaceutiques
et Biologiques de Lille
7
8
Remerciements
Tout d‟abord, mes sincères remerciements sont adressés à mon directeur de thèse, Professeur
Juergen SIEPMANN. Je tiens à lui exprimer ma profonde gratitude pour avoir encadré cette
thèse et de m‟avoir fait l‟honneur de présider le jury.
Je n‟oublie pas non plus l‟ensemble des membres du service Assurance qualité que j‟ai
fréquentés durant mon stage au laboratoire GlaxoSmithKline Biologicals : Antoine
MAXIMILIEN, Jonathan DENIS, Sébastien BURY, Sylvie JUSTE, Ludovic ROZE, Laurie
DEGRAEVE, Guillaume MOLLANDIN, Karen COQUEL. Je les remercie tous pour leur
chaleureux accueil dans le service.
Je n‟aurai jamais les mots assez justes pour remercier mon très cher mari Zakaria, de son
amour, de son soutien, de ses encouragements et de sa patience pendant mes études en France.
Enfin, je tiens à remercier ma famille (Mes parents, mes sœurs et mon frère) pour leur soutien
inconditionnel pendant toutes mes études de pharmacie et leur présence, malgré la distance
qui nous sépare.
9
10
Sommaire
PRÉFACE ................................................................................................................ 14
I. INTRODUCTION .............................................................................................. 15
1. QUELQUES DÉFINITIONS : ......................................................................................................................... 16
2. PHENOMENES D‟INTERCATIONS CONTENANT-CONTENU : ......................................................................... 16
a. Types d’interaction : ................................................................................................................................ 16
b. Aspects théoriques des mécanismes d’interaction : ................................................................................. 17
c. Conséquences des interactions contenant-contenu : ................................................................................ 19
d. Matériaux concernés : .............................................................................................................................. 22
3. PERSPECTIVES RÈGLEMENTAIRES POUR LA PERFORMANCE DES MATÉRIAUX EN CONTACT AVEC LES
PRODUITS PHARMACEUTIQUES : ........................................................................................................................ 23
A. Réglementation pour les matériaux de conditionnement :................................................................... 24
B. Réglementation pour les matériaux en contact avec le produit lors de la fabrication : ...................... 29
11
ANNEXES ................................................................................................................ 63
BIBLIOGRAPHIE ..................................................................................................... 80
12
13
Préface
Cette thèse porte sur l‟évaluation des risques qualité pour les produits
pharmaceutiques en termes d‟extractibles et de relargables. Je me suis inspirée de
ce sujet lors de mon stage au laboratoire GlaxoSmithKline Biologicals à Saint-
Amand-les-Eaux, site de production de vaccins stériles. Ce stage s‟est déroulé du
01 février au 30 juillet 2010 au sein du service Assurance Qualité Opérationnelle.
14
I. Introduction
15
1. Quelques définitions :
(2)
Polymère : est issu de l'enchaînement covalent d'un grand nombre de motifs
monomères identiques (Homopolymères) ou différents (Copolymères). Les
Polyoléfines, représentées principalement par les polymères Thermoplastiques de
grande consommation Polyéthylène et Polypropylène, constituent la plus
importante famille de polymères.
1b
1. Migration du produit vers le contenant :
1c
a) Adsorption : 2
Des molécules du contenu se fixent sur les surfaces
3
solides du contenant.
b) Absorption : Figure 1. Les différents phénomènes
d‟interaction contenant-contenu. 1a)
C‟est un processus intégrant la pénétration puis adsorption. 1b) absorption. 1c) perméation.
2) relargage. 3). perméabilité
la dispersion des substances du contenu dans la matrice
du contenant.
16
c) Perméation :
Phénomène physique consécutif à l‟adsorption et l‟absorption, correspondant à la
traversée de la matrice du contenant par les molécules du contenu.
1)
b. Aspects théoriques des mécanismes d‟interaction : (
Les interactions sont basées sur des phénomènes d‟échange (figure 2)
Polymère
Solvant
Relargable
17
Exemples : PC, PVC, PS sont de structure amorphe alors
que PE, PP, PET sont de structure semi-cristalline.
19
Quelques exemples de l’impact des relargables sur l’efficacité et la sécurité des
médicaments :
1). En 2003, le laboratoire Johnson & Johnson a fait un rappel de quelques lots d‟EPREX®
(une érythropoïétine humaine recombinante) suite à l‟apparition d‟une aplasie érythrocytaire
pure (PRCA) chez des patients présentant une insuffisance rénale chronique. Cette réponse
immunogénique de l‟EPREX est due à la migration des dérivés phénoliques présents dans les
bouchons de seringues dans le produit. Le polysorbate 80 présent dans le produit a été
identifié comme facteur responsable d‟augmenter la migration des relargables dans
l‟érythropoïétine. (5)
(6)
2). Thirumangalathu et al avaient démontré que la stabilité biophysique des anticorps
monoclonaux était négativement impactée par la présence de l‟huile de silicone dans les
formulations. Cette huile sert en général à lubrifier la surface interne des seringues afin de
faciliter les mouvements des joints.
20
silicone. Le graphique dans la figure 5 montre une augmentation de l‟agrégation des protéines
en présence de l‟huile de silicone sous agitation accélérée. (6)
3). Les fabricants des seringues à remplir utilisent souvent le tungstène à haute température
pour la fabrication des aiguilles des seringues. Il a été démontré que le traitement du tungstène
à haute température conduit à sa vaporisation et par conséquent à son dépôt au niveau de la
(11, 12, 13) (14)
base des aiguilles des seringues . Bee et al ont démontré que la formation de
polyanions de tungstène soluble en petite quantité dans une formulation de pH inférieur ou
égal à 6.0 pourrait conduire à une précipitation des protéines (figure 6) (14)
21
d. Matériaux concernés :
Les matériaux concernés sont ceux en contact direct avec le produit
pharmaceutique ou avec un intermédiaire de produit pendant la fabrication :
(voir tableau A1 dans l‟annexe-1)
les matériaux de conditionnement primaire (flacons plastiques, bouchons…)
les matériaux en contact avec le produit lors de la fabrication, exemple :
tubulures et connecteurs de transfert du produit, filtres, joints et membranes à
vannes situés dans différents équipements de production, poches (et tubulures
associées) pour stockage du produit avant son transfert, résines et membranes
de chromatographie utilisées pour la purification des produits intermédiaires…
Les matériaux en polymère ou en élastomère qui sont en contact direct avec le
produit présentent un plus grand risque de relargage dans le produit que les
matériaux en verre ou en acier inoxydable, car la composition des polymères
peut varier d‟un polymère à un autre et on ne connaît pas toujours les additifs
utilisés et autres composants qui peuvent être lessivés.
De plus la fabrication des polymères implique l‟utilisation de nombreuses
substances qui sont des sources potentielles d‟extractibles (antioxydants,
colorants, diluants, plastifiants,etc)
Exemples de polymères : Polyéthylène, polypropylène, silicone, caoutchouc,
éthylène propylène diène monomère, polytétrafluoroéthylène,
butylélastomères,etc.
Les matériaux en verre de type I et les matériaux en acier inoxydable type 316
L sont considérés inertes car ils ne relarguent pas de substances chimiques mis
à part les ions métalliques en très faibles quantités, tels que : manganèse,
vanadium, nickel et fer. C‟est pour cette raison que ces deux types de
matériaux sont fortement utilisés par les industries biopharmaceutiques.
(15) (16)
Waterman et al et Flizar et al avaient démontré que la plus grande
quantité des ions de manganèse et de fer était présente dans les flacons ambrés
en verre type I par comparaison avec les flacons transparents en verre. En effet,
ces deux types de métaux sont utilisés comme agents colorants des verres
ambrés. La quantité d‟oxyde de fer détecté dans les flacons ambrés variait
entre 1,0-1,24% alors qu‟elle était inférieure à 0,05% dans les verres
transparents de type I.
22
Impact des ions métalliques sur les produits biologiques :
Les protéines ont un très grand potentiel pour interagir avec les ions
(17)
métalliques . En effet, quelques traces des ions métalliques peuvent être la
cause de dégradation de certaines protéines via différents mécanismes, tels que
(18, 19, 20)
l‟oxydation, fragmentation, agrégation ou formation de particules
insolubles.
23
A. Réglementation pour les matériaux de conditionnement :
La Pharmacopée européenne : (21)
24
Le Tableau 1 résume les requis en termes d‟informations générales, de spécification et
de réalisation des études d‟extraction et de migration.
Selon ce tableau, les études de migration ne sont pas requises pour les produits solides
à usage oral ou topique autre qu‟ophtalmique.
Pour les formes pharmaceutiques solides à usage parentéral, ophtalmique et pour
inhalation des études de migration peuvent être envisagées.
Dans les autres cas (formes liquides à usage parentéral par exemple), des études de
migration sont demandées et une analyse toxicologique doit être effectuée si les
matériaux ne sont pas décrits dans la Pharmacopée européenne ou d‟un état membre.
Description des données requises pour les matériaux de conditionnement primaire des
produits pharmaceutiques :
Information générale : consiste en le nom chimique du matériau ainsi que le nom
chimique de tout monomère entrant dans la composition du polymère concerné.
Spécifications : consiste en le référencement de la matière dans une monographie de
la pharmacopée européenne ou une pharmacopée des états membres. Il s‟agit de la
description de la matière, de son identification et de ses caractéristiques mécaniques et
physiques…
Si la matière n‟est pas décrite dans une des pharmacopées des états membres,
l‟identification des principaux additifs utilisés pour la fabrication de ce matériau doit
être établie ainsi que l‟identification des colorants.
Ce critère de description dans la pharmacopée n‟est pas requis pour les matériaux en
contact avec des médicaments de formes orales et des médicaments à action locale (à
l‟exception de la voie ophtalmique) pour lesquels le fabricant certifie que c‟est bien
conforme à la réglementation alimentaire.
Etudes d’extraction : consistent à identifier la nature et la quantité des extractibles.
Etudes d’interaction : peuvent inclure des études de migration pour l‟identification des
substances relarguées par le matériau dans le produit, ainsi que des études de sorption
pour l‟évaluation de la perte en principe actif due à son adsorption ou absorption par le
matériau.
Information toxicologique : évaluation toxicologique des extractibles et des relargables.
25
Tableau 1. Arbre décisionnel sur la présentation de la documentation des matériaux de
conditionnement en plastique
La ligne directrice “Guidance for Industry, Container Closure Systems for Packaging
Human Drugs and Biologics, Chemistry, manufacturing, and controls documentation”,
couvre tous les aspects des conditionnements des médicaments destinés à l‟homme.
Le Tableau 2 résume les informations et les tests requis par la FDA pour tout matériau en
contact direct avec les produits injectables et ophtalmiques. Par exemple, pour démontrer la
sûreté du matériau utilisé en contact avec un produit injectable ou ophtalmique, la FDA
requiert les données suivantes :
Les matériaux en verres doivent être conformes aux normes de l‟USP chapitre
« Containers : Chemical Resistance-Glass containers »
Les matériaux en matières plastiques et les tubes en métal doivent être testés selon
l‟USP chapitre « Biological Reactivity Tests »
Un profil d‟extraction doit être obtenu si le poids total des extraits dépasse
significativement la quantité d‟extraits obtenue lorsque l‟eau est utilisé comme milieu
d‟extraction.
Les études d‟extraction doivent être réalisées à 121°c/ 1heure avec le solvant
approprié pour les matériaux en élastomère ou en matière plastique qui doivent subir
un traitement de stérilisation par la chaleur.
27
Tableau 2. Informations qui doivent être soumises pour les formes injectables et
ophtalmiques
28
B. Réglementation pour les matériaux en contact avec le produit lors de la fabrication :
Les Bonnes pratiques de fabrication : (24)
Dans le chapitre 3 des BPF, consacré à décrire les locaux et le matériel utilisé pour la
production des médicaments, on retrouve ce paragraphe :
« Le matériel de production ne doit présenter aucun risque pour les produits. Les surfaces en
contact avec les produits ne doivent pas réagir avec ceux-ci, ni les absorber, ni libérer
d'impuretés, dans la mesure où la qualité pourrait en être affectée ».
29
II. Evaluation de risque des extractibles et des relargables :
a). Les solvants d‟extraction : comme mentionné dans « the FDA guidance for Industry » :
« Les solvants utilisés pour but d’extraction doivent avoir la même capacité d’extraire les
substances chimiques à partir d’un matériau donné que le médicament en lui-même. Un
solvant qui a un pouvoir d’extraction supérieur à celui du médicament devrait être utilisé
pour obtenir un profil d’extraction permettant d’établir les critères de contrôle qualité ». (23)
Le milieu d‟extraction le plus logique est le médicament lui-même mais dans de nombreux
cas, ce choix n‟est pas toujours réalisable. Dans ces cas là, un milieu d‟extraction alternatif
pourrait être utilisé. Ce dernier doit être bien étudié pour mimer les capacités d‟extraction du
produit lui-même.
Plusieurs termes sont utilisés pour classifier les différents milieux d‟extraction selon leur
ressemblance au produit en termes de composition chimique : (33)
Le produit pharmaceutique (« The drug product »), est le milieu d‟extraction qui
contient tous les ingrédients et toutes les caractéristiques chimiques du médicament en
question.
Le véhicule du produit pharmaceutique (« The drug product vehicule »), est un milieu
d‟extraction qui contient tous les composants du produit à l‟exception de la substance
active avec les mêmes quantités et les mêmes propriétés chimiques (ex. pH) que le
produit fini.
Les solvants simulant (« The simulating solvents »), sont des milieux d‟extraction qui
n‟ont pas la même composition que le produit mais doivent mimer au mieux ses
capacités d‟extraction.
30
Il est recommandé d‟utiliser au minimum un mélange des deux milieux aqueux et
organique (exemple : eau distillée et isopropanol). L‟utilisation des solvants agressifs tels
que l‟hexane et le chlorure de méthylène est recommandée lorsqu‟on n‟arrive pas à
l‟identification et la caractérisation de certaines substances chimiques dans des solvants
tels que l‟eau et l‟isopropanol (28).
b). Les conditions d‟extraction : ces conditions doivent simuler le pire des scénarios afin de
favoriser au maximum l‟extraction, par exemple :
(29)
- Four à 70°C pendant 24 heures, ou à 50°C pendant 72 heures . (Ceci est
applicable pour les contenants qui ne résistent pas à la stérilisation par autoclavage
et qui ne sont donc pas autoclavés en routine)
Remarque :
- NVR (Non Volatile Residue) : il s‟agit d‟une analyse gravimétrique qui consiste à
évaporer le solvant d‟extraction et de peser le résidu. Cette méthode permet de
mesurer le taux des extractibles non volatils.
31
- FTIR (Fourier-Transform Infrared Spectroscopy) : est la meilleure méthode
analytique pour examiner les solutés polymériques et oligomériques. Cette
méthode permet d‟avoir une information sur la structure chimique des extractibles
et de détecter certains groupements fonctionnels, tels que : les esters, amides,
éthers et les groupements aliphatiques.
- D’autres méthodes peuvent être utilisées aussi, telles que la SFC (Solid Fat
content) et l’IR (Infrarouge)…
d). Présentation des résultats des tests d‟extractibles dans le CTD (« Common Technical
Document ») : (33)
Il faut que les tests d‟extractibles soient décrits d‟une manière détaillée dans le CTD incluant :
32
- Le prétraitement que le matériau a subi avant l‟extraction (ex : irradiation,
autoclavage, etc.)
- Le milieu d‟extraction
- Le nom chimique de chaque substance identifiée ainsi que ses noms génériques
- Les abréviations
- Le poids moléculaire
33
Le tableau 3 présente un exemple d‟une description complète d‟une substance extractible
« Irganox 1310 » :
Tableau 3.
Ces études sont effectuées normalement dans plusieurs temps durant la vie du produit jusqu‟à
sa péremption sur au moins un lot du produit. Ces tests s‟intègrent dès la phase de
développement du médicament et en général dans l‟étude de stabilité (22).
Le contenant doit être positionné de telle sorte que le produit ait le maximum de
contact avec le polymère ou l‟élastomère. Par exemple, si le contenant est un
flacon avec un bouchon, une étude comparative sera réalisée en plaçant ces
derniers la « tête en haut » et la « tête en bas ». Les seringues doivent être stockées
horizontalement.
34
Dans le cas d‟un contenant dont certaines parties ne sont en contact avec le produit
que lors de l‟utilisation (exemples : spray nasal, collyre), l‟analyse sera réalisée
dans le cadre d‟une étude en condition de simulation d‟utilisation. (1)
Les conditions de stockage pour l‟analyse des relargables sont résumées dans le
tableau 4 en se basant sur la ligne directrice de ICH Q1A (R2) (34).
Pour établir une corrélation qualitative entre les deux profils, il faudrait que les substances
détectées durant les études de relargables soient aussi présentes durant les études
d‟extractibles.
35
Pour établir une corrélation quantitative entre les deux profils, il faudrait que le taux des
relargables obtenues lors des tests de relargables soit généralement inférieur au taux des
extractibles obtenues lors des tests d‟extractibles.
Cependant, la corrélation entre le profil d‟extractibles et celui des relargables peut être
difficile à établir dans certains cas.
(38)
Ulsaker et Teien avaient documenté la présence de quelques traces de caprolactam dans
une solution parentérale stockée dans une poche en PVC. Toutefois le caprolactam ne se
trouvait pas dans la liste des extractibles obtenu à partir du PVC. Cette substance a pu être
corrélée à un adhésif utilisé dans le conditionnement secondaire (suremballage en plastique).
Pourquoi peut-on trouver certaines substances dans le contenant (extractibles) et pas dans le
produit (relargables) ?
Pourquoi peut-on trouver certaines substances dans le produit (relargables) et pas dans le
contenant (extractibles) ?
2. Le contenant n‟a pas été testé dans des conditions réelles du processus (les relargables
sont processus-dépendants)
La difficulté d‟établir cette corrélation pourrait être aussi liée aux différents types de liens
existants entre les substances extractibles et les substances relargables qui consistent en :
36
Connection : la similarité chimique entre les substances peut être facilement établie et
universellement reconnue. Par exemple, le DEHP et le MEHP ont des structures
chimiques similaires (figure 7) (37)
Association : le lien entre les composés peut être expliqué par un mécanisme
chimique. Par exemple, le MEHP résulte de l‟hydrolyse d‟une chaine ester du DEHP.
Affiliation : Le mécanisme chimique expliquant le lien entre les composés peut être
démontré. Par exemple, l‟hydrolyse du DEHP en MEHP produirait aussi le 2-éthyle-1-
hexanol. Aussi, on pourra s‟attendre à une hydrolyse des 2 chaines esters du DEHP
pour donner l‟acide 1,2-benzènedicarboxylique. Ainsi, la présence de ces substances
relargables dans le produit pourrait être liée et justifiée par la présence du DEHP dans
le contenant en PVC.
37
Figure 7.
38
dégradation des additifs, ainsi que des adhésifs, des encres d‟impression et bien d‟autres
articles de conditionnement secondaire (voir tableau A2 dans l‟annexe-2).
Le tableau A3 dans l‟annexe-3 est une compilation des composés relargables dérivés des
matériaux en PVC qui sont utilisés dans le domaine médical. Ce tableau inclut le nom
chimique de chaque relargable, son numéro CAS, sa formule chimique et son poids
moléculaire.
Ce type de matière peut contenir au plus trois antioxydants, un lubrifiant ainsi que le
dioxyde de titane comme agent opacifiant.
Les différentes extractibles issues des polyoléfines sont résumées dans les tableaux de
A4.a à A4.c dans l‟annexe-4.
Le tableau A5 dans l‟annexe-5 informe sur les différents extractibles qui peuvent être
relargués par les autres matériaux en plastiques tels que le PET.
39
Les sources des extractibles inorganiques issues des composants pharmaceutiques de
conditionnement primaire sont listées dans le tableau A6.a (annexe-6)
On remarquera que les formes injectables présentent un grand risque en termes d‟interaction
contenant-contenu. Ceci est dû aux nombreux effets potentiels en conséquence des
interactions entre le produit injectable et le matériau en contact avec ce produit, tels que les
effets hémolytiques, pyrogéniques ainsi que la diminution de la teneur en principe actif et de
la concentration des conservateurs antimicrobiens.
40
(23)
Tableau 6 . Niveaux de risque selon la criticité des différentes formes
pharmaceutiques et des voies d’administration
Le BioProcess Systems Alliance (BPSA) avait définit, comme suit, les différents facteurs de
risque qui doivent être pris en compte lors de l‟évaluation de risque des
(26, 45)
extractibles/relargables :
41
La composition du produit : les solvants organiques ont le plus grand potentiel
d‟extraction, alors que les solutions tampons ioniques ont le moins de risque
d‟extraction. Les formulations qui contiennent un surfactant ont un plus grand
potentiel à extraire des substances chimiques.
42
Le tableau 7 illustre une évaluation de risque d‟extractibles d‟une eau pour injection
utilisée pour la dilution du produit fini et qui est stockée dans un contenant en plastique
considéré inerte (surface de contact du contenant = 4000 cm²) à une température ambiante
pendant 48h. D‟après cette analyse, on conclut que le risque de contamination du produit
fini par les extractibles est modéré (33).
43
III. Caractérisation des matériaux en contact avec le produit :
Pour l‟évaluation de la sécurité du produit, nous avons besoin d‟une bonne
connaissance du matériau du point de vue règlementaire (conformité aux
pharmacopées) et du point de vue compositionnel (caractéristiques chimiques du
matériau)
Pharmacopée européenne :
La Pharmacopée européenne contient deux séries de monographies consacrées aux matériaux
et récipients : (40)
- La série 3.1 « Matériaux utilisés dans la fabrication des récipients » inclut des
monographies sur les différents matériaux tels que les polyoléfines (3.1.3), le
polyéthylène sans additifs (3.1.4), le polyéthylène avec additifs (3.1.5), le
polypropylène (3.1.6), le polyéthylène acétate de vinyle (3.1.7), l‟huile de silicone
utilisé comme lubrifiant (3.1.8), le silicone-élastomère pour fermetures et
tubulures (3.1.9), les matériaux à base de PVC (polychlorure de vinyle) non
plastifié (3.1.10) et (3.1.11) et à base de PVC plastifié (3.1.14), le polytéréphtalate
éthylène (3.1.15). La monographie (3.1.13) sur les additifs pour plastiques inclut
plus de 20 additifs potentiellement rencontrés dans les matériaux plastiques à
usage pharmaceutique.
- La série 3.2 « Récipients » comprend des monographies sur les récipients en verre
à usage pharmaceutique (3.2.1), les récipients et fermetures en matière plastique à
usage pharmaceutique (3.2.2), les seringues stériles en matière plastique non
réutilisables (3.2.8), les fermetures en caoutchouc pour récipients destinés aux
préparations parentérales aqueuses, aux poudres et aux poudres cryodesséchées
(3.2.9) et différentes monographies sur les systèmes utilisés pour les produits
sanguins (3.2.4-3.2.6).
44
Dans la monographie (3.2.2.1), consacrée aux récipients en matière plastique
destinés au conditionnement des solutions aqueuses pour perfusion, on retrouve
des tests d‟acidité –alcalinité, substances réductrices, mesure de l‟absorbance, tests
de transparence. Ces tests sont similaires à ceux décrits dans l‟USP et la
pharmacopée japonaise mais sont différents en termes des méthodes de tests ainsi
qu‟en termes des critères d‟acceptation et de spécificité pour chaque type de
matériau.
45
Tableau 8. Tests in vivo à réaliser selon la classification du plastique
46
2. Caractérisation compositionnelle (chimique) des matériaux : lors de
développement du contenant, puis au cours des modifications et évolutions
survenant tout au long du cycle de vie du produit, l‟industriel pharmaceutique se
trouve confronté à de nombreuses contraintes d‟ordre informationnel et
expérimental :
Sur le plan informationnel : (1)
L‟industriel doit obtenir l‟ensemble des informations relatives au matériau tel qu‟il est
employé (c‟est-à-dire ayant suivi l‟intégralité des étapes de transformation en vue de son
utilisation). Ces informations sont détenues par le fournisseur du matériau. Il peut s‟agir par
exemple de :
- Composition du matériau et de sa source : type de plastique (références),
composition qualitative et quantitative en additifs, processus de fabrication et
engagement sur les modifications et la conformité.
- Certificat de biocompatibilité du matériau (conforme aux études décrites dans
l‟USP <87> ou <88> ou dans la pharmacopée japonaise)
- Rapport des tests physicochimiques conformément aux pharmacopées des
membres ICH
- Caractéristiques techniques du matériau (souplesse, transparence, perméation,
performance/fonctionnalité)
- Compatibilité chimique du matériau avec différents produits chimiques
- Liste des extractibles potentiels et méthodes analytiques utilisées.
Cependant, certaines informations sont difficiles à obtenir de la part du fournisseur, telles que
la composition exacte qualitative et quantitative des matériaux (raison de confidentialité) et
les tests physicochimiques sur le matériau (raison financière). Par conséquent, l‟industriel
pharmaceutique doit trouver une alternative pour se procurer ce type d‟informations en
recherchant dans la littérature scientifique ou en demandant la réalisation de certains tests à
des laboratoires externes.
47
- Permettre d‟extraire le maximum de composants (extractibles) du matériau
- Préserver l‟intégrité structurale des extractibles afin de faciliter leur identification
- Etre reproductible.
- Tenir compte des conditions réelles d‟utilisation du matériau.
Il faut préciser que ces tests sont réalisés dans des conditions extrêmes dans le but d‟accélérer
le processus d‟extraction et d‟avoir le maximum d‟extractibles possibles. Cette accélération
pourrait être obtenue par différents moyens :
Utilisation de solvants agressifs
Augmentation du stress thermique (élévation de la température)
Augmentation de la surface ou du poids du matériau par rapport au volume du solvant
d‟extraction, en découpant l‟échantillon en petits morceaux par exemple.
Application de forces physiques externes (ex. sonication).
L‟industriel doit s‟assurer de la validité et de la précision des méthodes analytiques utilisées
afin de garantir que tous les extractibles ont été identifiés.
48
IV. Evaluation toxicologique des extractibles et des relargables :
La maîtrise du risque d‟exposition à des substances relargables est une exigence d‟un point de
vue règlementaire et peut nécessiter leur identification et/ou leur quantification.
Les critères toxicologiques sont déterminants pour se prononcer sur la compatibilité d‟un
contenant et l‟élaboration des limites maximales admissibles de substances relargables.
Selon Northup (43) et Osterberg (44)
, la performance d‟une évaluation de risque toxicologique
se base sur une comparaison de la quantité des substances relargables avec un seuil reconnu
comme sûr et sans effets toxiques.
A noter que le risque toxicologique, qu‟il soit d‟ordre toxique, irritant, mutagène carcinogène
ou tératogène, ne doit être considéré qu‟au vu des conditions d‟exposition, en tenant compte
de la voie d‟administration, la posologie et la durée du traitement.
Des référentiels, parmi lesquels des monographies de la pharmacopée japonaise, de l‟USP
(pharmacopée américaine), des lignes directrices de l‟ASTM « American society for testing
(46)
and materials » et de l‟OCDE (Organisation pour la coopération et le développement
(47)
économique) , des normes de la série ISO 10993, proposent des méthodologies qui
couvrent l‟ensemble des risques inhérents à l‟utilisation des matériaux des contenants.
Par exemple, dans les normes ISO 10993-17, on retrouve la méthode à mettre en œuvre afin
de déterminer des limites admissibles pour les substances relargables dans des dispositifs
médicaux. Cette norme décrit un procédé systématique grâce auquel des risques identifiés liés
à des substances toxiques dangereuses, telles que les relargables, dans les dispositifs
médicaux peuvent être quantifiés.
La pharmacopée japonaise et l‟USP (Ph. Américaine) proposent des tests de toxicité in vitro
(ex. USP <87>) et in vivo (ex. USP <88>). On retrouve aussi dans l‟USP le chapitre <1031>
(48)
« The biocompatibility of materials used in drug containers, medical devices, and
implants”. Ce chapitre présente des procédures d‟évaluation de la biocompatibilité des
récipients pour médicaments, des fermetures en élastomères, des dispositifs médicaux et des
implants. Cette évaluation est présentée sous forme de tests biologiques de toxicité à doses
répétées, de génotoxicité, de carcinogénécité, de toxicité reproductive, de sensibilisation
immunitaire, d‟hémocompatibilité et de biodégradation.
Les lignes directrices de ICH sur les impuretés : « Q3A (R2) - Impurities in new drug
(49) (50)
substances » , « Q3B (R2) – Impurities in new drug products » , « Q3C (R4) –
(51)
Impurities : guideline for residual solvents » , recommandent d‟autres méthodes
d‟évaluation toxicologique des impuretés par le calcul, par exemple, des limites admissibles
49
des impuretés dans une dose de médicament à partir de la valeur de PDE « Permitted daily
exposure = dose journalière admissible » [mg/ jour], de NOEL « Non observed effect level »
ou LOEL « Lowest observed effect level » [mg/kg/jour] et de la dose journalière du
médicament [mg/kg].
Tableau 9. Comparaison des valeurs de TTC pour les différentes formes de toxicité (54).
Structural Class I : substances à faible ordre de toxicité orale (ex. acide glutamique, mannitol, propylène glycol)
Structural Class II : substances dont on a moins de connaissance sur le métabolisme, la pharmacologie et toxicologie,
mais pour lesquelles il n‟y a pas d‟indication claire sur leur toxicité (ex. béta carotène, diallyl phtalate, maltol)
Structural Class III : Substances pouvant avoir une toxicité importante (ex. acétonitrile, chlorobenzène, p-
aminophénol).
50
V. Etude de cas : Evaluation du risque d’extractibles/relargables pour le vaccin
fabriqué à GlaxoSmithKline Biologicals
Ma principale mission durant mon stage au laboratoire GlaxoSmithKline Biologicals était
l‟évaluation de toutes les surfaces en contact direct avec le vaccin liquide en termes
d‟extractibles et de relargables.
Cette évaluation se focalisait sur toutes les activités réalisées durant le procédé de répartition
du vaccin liquide en seringues.
Les matériaux en acier inoxydable et en verre utilisés chez GSK BIO sont de grade
pharmaceutique : verre de type 1 et acier inoxydable de type 316L. Ces deux types de
matières sont considérés comme inertes vis-à-vis des produits pharmaceutiques. De ce fait,
tous les matériaux en acier inoxydable et en verre sont exclus de cette évaluation.
52
Les raccords lynx mâles en polysulfone/ silicone
53
Joint
Remarque :
- Les études et les informations disponibles doivent tenir compte de tous les
traitements effectués sur les matériaux avant leur utilisation, exemple :
irradiation, traitement au laser, autoclavage, etc.
- Dans le cas où un matériau est composé de différents matériaux, chacun de ces
matériaux doit être aussi évalué.
54
1. Etudes/informations requises pour l‟évaluation des matériaux utilisés pour le transfert du
vaccin :
I : informations générales sur le matériel, telles que : le nom chimique de la matière ainsi
que le nom chimique de tout monomère entrant dans la composition de la matière. Ce
type d‟informations doit être obtenu via le fournisseur du matériau.
C : évaluation de la compatibilité chimique entre le matériau et le produit, en ayant des
informations sur :
- Le matériau concerné (Type de matériau, ses dimensions, son comportement avec
les produits chimiques, le type de prétraitement qu‟il va subir avant son
utilisation…)
- Le produit (son nom, sa concentration, son pH…)
- Les paramètres du procédé de fabrication (Durée de contact maximale,
température durant le contact, étape du procédé où le matériau est en contact avec
le produit, la surface de contact…)
P : Des tests physicochimiques décrits dans les pharmacopées des membres ICH doivent
être réalisés sur le matériau. Le tableau 10 présente des résultats de tests
physicochimiques réalisés sur des tubulures de transfert de vaccin en silicone.
Tableau 10. Résultats des tests physicochimiques selon la monographie 3.1.9 de Ph. Eu
55
Vaccin liquide formulé
Matériaux Matériaux
utilisés pour le utilisés pour le
transfert du stockage du
vaccin vaccin
I + C+ P Matériaux de Matériaux de
conditionnement stockage durant la
primaires production
I + C+ P + B + E I + C+ P + B + E
Rejetés
Résultats de L
Acceptés
Le matériau
convient à son
utilisation
Figure 12. Arbre décisionnel pour sélectionner un matériau en contact avec le vaccin liquide durant son procédé de
répartition
56
2. Etudes/informations requises pour l‟évaluation des matériaux utilisés pour le stockage du
vaccin :
(i) Matériaux de stockage durant la production (exemple les cuves mobiles qui servent à
stocker le vaccin avant sa répartition) :
Les informations/ études à réaliser sont :
T : le profil des extractibles obtenu lors des tests d‟extractibles doit être soumis à une
évaluation toxicologique établie par le toxicologue.
L‟évaluation toxicologique effectuée chez Gsk bio est basée sur la ligne directrice de EMEA
« Guideline on the Limits of Genotoxic Impurities »(52). Dans cette ligne directrice la valeur du
seuil toxicologique critique (TTC : Threshold of toxicolgical concern) pour les impuretés
génotoxiques est fixée à 1,5 μg/dose/jour.
Donc le taux des extractibles obtenu à partir des tests E (quel que soit le type d‟impuretés :
génotoxiques ou autres) doit être inférieur à ce seuil pour que le matériau soit considéré
comme sûr pour son utilisation.
Le choix de ce seuil est basé également sur le fait que le vaccin n‟est pas un médicament à
usage répété. La TTC de 1.5 µg/dose/jour est donc largement sûre pour l‟utilisation des
vaccins qui ne sont pas administrés tous les jours chez le patient.
Exemple :
Des tests d‟extractibles ont été réalisés sur des connecteurs de transfert aseptique en PBT
(polybutylène téréphtalate). Ces raccords sont utilisés pour le transfert du vaccin à l‟intérieur
de l‟isolateur de classe A.
57
Les conditions d‟extraction :
- Extraction dans l‟éthanol à 50°C pendant 24h.
- Extraction dans l‟EPPI (Eau pour préparations
injectables) à 80°C pendant 24h.
Exemple de résultats des tests :
1. Le tableau 11 présente les résultats des extractibles non Figure 13. Connecteurs de transfert
volatils obtenu par une analyse chromatographique aseptique
58
On remarque que les concentrations de Fe, K, Mg, Na et Zn sont au-dessus des
limites de détection.
Tableau 12. Résultats analytiques des métaux via ICP-OES « Inductively Coupled
Plasma-Optical Emission Spectrometer »
Métaux Résultats du test (mg/L) Limite de détection (mg/L)
Ag <0.004 <0.004
Al <0.002 <0.002
Ba <0.002 <0.002
Ca <0.003 <0.003
Cd <0.0007 <0.0007
Co <0.0005 <0.0005
Cr <0.0006 <0.0006
Cu <0.002 <0.002
Fe 0.004 <0.0003
K 0.008 <0.003
Li <0.001 <0.001
Mg 0.0012 <0.0001
Mn <0.001 <0.001
Na 0.084 <0.002
Ni <0.002 <0.002
Pb <0.003 <0.003
Sr <0.0006 <0.0006
Zn 0.001 <0.001
59
µg/L
= µg/dose.
1000 (conversion de 1L à 1mL de dose)
60
E et T (même explication que pour les matériaux de stockage)
L : Des études de relargables qui ont pour but d‟évaluer la sûreté du contenant en présence
du vaccin et sont réalisées durant les études de stabilité par le laboratoire de contrôle qualité
service de stabilité.
Ces études consistent à des tests de toxicité effectuées in vivo par injection systémique du
vaccin chez des souris selon l‟USP <88> et sont réalisés au minimum à la fin de la vie du
vaccin.
Les relargables ne sont donc pas identifiés à GSK BIO en raison de la non-disposition de
méthodes analytiques performantes pour détecter ce type de substances dans une
formulation aussi complexe que le vaccin.
La sélection et le choix du matériau en contact avec le vaccin dépendra des résultats des
études d‟extractibles. C‟est pour cela que le choix du solvant d‟extraction doit être bien
étudié pour mimer les capacités d‟extraction du vaccin lui-même. Les études de
relargables (tests de toxicité) ne font que confirmer l‟utilisation du contenant en fin de vie
du vaccin.
Note :
Pour les matériaux dont le ratio surface de contact/volume de produit est très
faible (exemple : joint et membranes à vanne (surface maximale ≈ 200 cm²)
présents dans une cuve de formulation de 575L), un rationnel pour les études
d’extractibles est établi en réalisant des tests physicochimiques (P) avec la
détermination du taux des extractibles totaux à la place des tests d’extractibles
(E).
La quantité totale des extractibles doit être évaluée par le toxicologue et doit être
inférieure à 1,5 μg/dose de vaccin (Seuil toxicologique critique).
61
VI. Conclusion
63
Annexe-1 (33)
64
Annexe-2 (33)
65
Annexe-3 (33)
66
Tableau. A4.a(33)
Annexe-4
67
Tableau. A4.b(33)
Annexe-4
68
Tableau. A4.c (33) Annexe-4
69
Tableau. A5(33).
Annexe-5
70
Annexe-6
71
Annexe-7
72
Annexe-7
73
Annexe- 8
a) Matériaux utilisés pour le transfert du produit : Tableau A8 .a
Material of
construction
GSK Description of the
Supplier (Material in Data / Studies to do
reference material
contact with the
product)
Silicone catalysed
XXXX Saint Gobain Verneret Silastic SH50 I + C+ P
by Pt
Polysulfone /
XXXX Millipore Raccord lynx femelle I + C+ P
silicone
Polysulfone /
XXXX Millipore Raccord lynx mâle I + C+ P
silicone
Natural
Connecteur Y, polypropylène
XXXX Value plastics.Inc I + C+ P
montage répartition grade Profax
PD626
Matériaux de répartisseuse
I + C+ P
74
Material of
construction
GSK Description of the
Supplier (Material in Data / Studies to do
reference material
contact with the
product)
Silastic SH50
Silicone catalysed
XXXX Saint Gobain Verneret montage cuve et I + C+ P
by Pt
répartition
Raccord lynx
femelle, Polysulfone /
XXXX Millipore I + C+ P
montage cuve et silicone
répartition
Connecteur AT,
XXXX Rexam pharma PBT+ PTFE I + C+ P
montage répartition
Natural
Connecteur Y, polypropylène
XXXX Value plastics.Inc I + C+ P
montage répartition grade Profax
PD626
I + C+ P
Joints 1/2”, filtre 100 Silicone catalysed
XXXX Balvinox
µm by Pt
75
Material of
construction
GSK Description of the
Supplier (Material in Data / Studies to do
reference material
contact with the
product)
Material of
construction
GSK Description of
Supplier (Material in Data / Studies to do
reference the material
contact with the
product)
Membrane
NA51/22 de
XXXX Millipore EPDM I+ C+ P + B + E+ T
vanne de fond de
la cuve
Joint d'étanchéité
XXXX James Walker PTFE I+ C+ P + B + E+ T
de l‟agitateur
Membrane de I+ C+ P + B + E+ T
vanne EPDM revêtu de
XXXX Eriks
DIVERTERS PTFE
DN 15
76
Material of
construction
GSK Description of
Supplier (Material in Data / Studies to do
reference the material
contact with the
product)
Membranes de
vanne sortie
EPDM revêtu de
XXXX Eriks produit I+ C+ P + B + E+ T
PTFE
BIOBLOCK
DN25
Membrane de
vanne sortie
produit EPDM revêtu de
XXXX Eriks I+ C+ P + B + E+ T
PTFE
BIOBLOCK
DN50
Joint du Disque
XXXX Becep EPDM I+ C+ P + B + E+ T
de rupture
2 Joints clamps
XXXX Balvinox bride 2‟‟ ½ EPDM I+ C+ P + B + E+ T
boule lavage
Joint clamp
XXXX Balvinox raccord 1/2 „‟ EPDM I+ C+ P + B + E+ T
tube plongeur
77
Annexe- 8
b) Matériaux utilisés pour le stockage du produit final : Tableau A8.b
Les études requises sont : I, C, P, B, E, T et L
Material of
construction
Description of
GSK reference Supplier (Material in Data / Studies to do
the material
contact with the
product)
Joints de
Helvoet pharma Styrène-butadiène
XXXX seringues I+ C+ P + B + E + T +L
(BD) rubber
(stoppers)
78
79
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80
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82
Université de Lille 2
FACULTE DES SCIENCES PHARMACEUTIQUES ET BIOLOGIQUES DE LILLE
DIPLOME D’ETAT DE DOCTEUR EN PHARMACIE
Année Universitaire 2010/2011
Nom : Mahammed
Prénom : Halima
Titre de la thèse : Evaluation des risques qualité pour les produits pharmaceutiques
en termes d’extractibles et de relargables
Résumé :
Cette thèse porte sur l’évaluation de la sécurité des médicaments en termes d’extractibles et
de relargables. Ces substances chimiques sont relarguées par les différents matériaux qui
sont en contact avec le produit fini tels que le conditionnement primaire ou avec le produit
lors de sa fabrication telle que les tubulures de transfert, joints, filtres…
Les polymères et les élastomères ont un plus grand risque de relarguer des substances
solubles dans le produit que les autres types de matériaux tels que le verre et l’acier
inoxydable.
Cette évaluation de risque des extractibles et des relargables demeure indispensable pour
garantir la qualité et la sécurité d’un produit pharmaceutique ce qui explique l’investissement
croissant des industriels pharmaceutiques.
Membres du jury :
Membre(s) extérieur(s) :
- COCHET Myriam, Responsable assurance qualité à GlaxoSmithKline Biologicals (France)
- ALLOIN Cécile, Responsable validation projets à GlaxoSmithKline Biologicals (Belgique)
83