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CPGE My Youssef, Rabat



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Résumé de cours: Dénombrement


22 février 2009

Blague du jour :
Deux hommes se déplaçant en ballon sont perdus dans le désert. Ils aperçoivent un individu
en train de méditer trés loin de l’ombre d’un arbre.
« Où sommes-nous, s’il vous plaı̂t ? » lui demandent-ils.
Après un long moment de réflexion, l’homme leur répond : « Dans un ballon. » « Merci,
monsieur le mathématicien. » lui répondent
L’homme demande étonné : « Comment avez-vous su que j’étais mathématicien ?»
- Pour trois raisons, répondent les aéronautes. Premièrement, vous avez beaucoup réfléchi
avant de nous répondre. Deuxièment, votre réponse est très exacte. Troisièmement, elle ne
sert à rien. »

Mathématicien du jour Pascal


Blaise Pascal (1623-1662) est un mathématicien et physicien, phi-
losophe, moraliste et théologien français. Il a clarifié les concepts
de pression et de vide, en étendant le travail de Torricelli.
Enfant précoce, à onze ans, il démontre la 32e proposition du Ier
livre d’Euclide. Á douze ans, il commence à travailler seul sur la
géométrie et découvre que la somme des angles d’un triangle est
égale à 180◦ . Pascal était si précoce que Descartes, quand il a vu le
manuscrit, croyait qu’il était de son père, qui s’intéressait un peu
aux mathématiques. Pourtant son père réagit en interdisant à son
fils toute poursuite de ses études en mathématiques jusqu’à quinze
ans, afin qu’il puisse étudier le latin et le grec. Á seize ans, il publia
un traité de géométrie projective ; Á dix huit ans, Pascal construit
la Pascaline, machine à calculer capable d’effectuer des additions
et des soustractions afin d’aider son père dans son travail. Il colla-
bore avec Pierre de Fermat à propos de la théorie des probabilités,
qui influencera fortement les théories économiques modernes et les
sciences sociales. Á la fin de sa vie, il délaisse les mathématiques et
la physique et se consacre à la réflexion philosophique et religieuse.

1 Ensembles finis
Notation. Pour tout n ∈ N∗ , on note [|1, n|] au lieu de {1, ..., n}.

Définition 1 Un ensemble E, non vide, est dit fini s’il existe un entier n ∈ N∗ et une
bijection entre E et [|1, n|]. Dans une telle situation l’entier n est unique, il s’appelle
cardinal de E et se note card(E).
Par convention, l’ensemble vide est aussi fini, avec card(∅) = 0.

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Propriétés. Soient E, F deux ensembles finis, on a les résultats suivants :


1) Toute partie A de E est finie avec card(A) ≤ card(E), on a égalité si et seulement si :
A = E.
2) E ∪ F est fini avec : card(E ∪ F ) = card(E) + card(F ) − card(E ∩ F ).
3) E × F est fini avec card(E × F ) = card(E) × card(F ).

2 Applications et ensembles finis.


Soient E, F deux ensembles finis, et f : E → F une application quelconque. On a les propriétés
suivantes :
1) Si f est injective alors card(E) = card(f (E)) ≤ card(F ).
2) Si f est surjective alors card(E) ≥ card(F ).
3) Si f est bijective alors card(E) = card(F ).
4) Si f est injective (ou surjective) et card(E) = card(F ) alors f est bijective.
5) card (F (E, F )) = card(F ) card(E) . Entre deux ensembles finis de cardinaux respectivement
n et p, on peut construire exactement pn applications.
card(E)
6) card (P(E)) = 2 . Un ensemble à n éléments contient exactement 2n parties.

3 Dénombrement.
Dans tout ce résumé cours n, p designent deux entiers naturels non nuls tels que n ≥ p.

Principe des bergers. Soit f : E → F telle que card(F ) = p, et chaque élément de F admet
exactement n antécédants par f alors card(E) = np.

Raisonnement par arbres. Si un arbre est formé p branches, dont chaque branche à son tour
est formé par n sous-branches, alors le nombre total des sous-branches de l’arbre est np.

Factoriels. n! = 1 × 2 × . . . n est le nombre de bijections qu’on peut définir sur un ensemble de


cardinal n, par convention 0! = 1.
C’est aussi le nombre de façons avec lesquelles on peut permuter n éléments ou n indices.
Et c’est aussi le nombre de façons avec lesquelles on peut placer n éléments dans n places.

n!
Arrangements. Apn = est le nombre d’injections qu’on peut définir sur un ensemble
(n − p)!
de cardinal p vers un ensemble de cardinal n.
C’est aussi le nombre de façons avec lesquelles on peut choisir p éléments parmi n, en tenant compte de l’ordre
dans notre choix.
 
n n!
Combinaisons. = est le nombre de façons avec lesquelles on peut choisir p
p p!(n − p)!
éléments parmi n, sans tenir compte de l’ordre dans notre choix.
 
n
Noter aussi que dans un ensemble à n éléments il y a exactement parties formées par
p
n
X n 
p éléments. D’où l’égalité classique = 2n .
p
p=0
A retenir aussi la relation du triangle de Pascal :
     
n n n+1
+ =
p p+1 p+1

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4 Le triangle de Pascal

n=0 1
n=1 1 1
n=2 1 2 1
n=3 1 3 3 1
n=4 1 4 6 4 1
n=5 1 5 10 10 5 1
n=6 1 6 15 20 15 6 1
n=7 1 7 21 35 35 21 7 1
n=8 1 8 28 56 70 56 28 8 1

– Pascal écrit son ” traité du triangle nale descendante correspondent aux nombres
arithmétique ” en 1653. Il n’est pas à l’ori- triangulaires ceux de la quatrième diagonale
gine du triangle, mais a mis en valeur ses aux nombres tétraédriques, ceux de la cin-
propriétés. D’ailleurs, Hérigone, son profes- quième diagonale aux nombres pentatopiques
seur, l’utilisait. et ceux de la n-ième diagonale aux nombres
– Stifel, Tartaglia, Cardan ... l’utilisaient pour n-topiques.
des calculs de combinatoire et de nombres po-– En grisant les cases où apparaı̂t un nombre
lygonaux. impair et blanchissant les cases où apparaı̂t
– On trouve sa trace en Chine vers 1100. Il est un nombre pair, on obtient une image ana-
décrit par Omar Khayyàm qui meurt en 1123. logue au triangle de Sierpinski . Il en est de
– Les éléments centraux donne le nombre de même si on noircit toutes les cases qui ne sont
combinaisons de n éléments parmi 2n , divisé pas congrue à 0 modulo p.
par n + 1, ces nombres sont appelés nombres
de Catalan et, ils donnent le nombre de
manières d’arranger des parenthèses, des ex-
posants de puissance, des triangles dans un
polygone, etc.
– Les nombres des lignes où n est premier, sont
divisibles par n, sauf les extrémités. Cette
propriété est à la base du Petit théorème de
Fermat.
– Les diagonales sous-jacentes ont pour somme
la suite de Fibonacci.
– Il existe une infinité de triplets en progression
arithmétique : (7,21,35),(1001,2002,3003),
(490314,817190,1144066) mais il n’y a pas de
triplets en progression géométrique ou har-
monique.
– 3003 est le plus petit nombre apparaissant 8
fois dans le triangle de Pascal. Aucun autre
nombre inférieur à 223 n’apparaı̂t aussi sou-
vent. 120 est le plus petit nombre apparais-
sant 6 fois dans le triangle de Pascal.
– Les nombres situés sur la troisième diago- Fig. 1 – Triangle arithmétique chinois

Fin
à la prochaine

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