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Scénario de la fuite de

Louis XVI

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Histoire
Partie 1: Les premières tensions

14 juillet 1790 les Français fêtent le premier anniversaire de la prise


de la Bastille. Les esprits et les tensions semblaient s'apaiser
pendant que la monarchie constitutionnelle s'installait.
Mais la paix n’a pas pour habitude d’être durable, Louis XVI et les
députés de l'assemblée constituante ne trouvent pas d’accord sur
la politique religieuse. Ces mésententes créent de nouvelles
querelles.

Depuis le 6 octobre 1789, le roi, Marie-Antoinette et leurs enfants


sont sous surveillance du peuple au palais des Tuileries. La garde
nationale s’occupe d’eux, dirigé par Gilbert de Motier, marquis de
LaFayette. Ils ont été délogés de Versailles suite à l’insistance de la
garde nationale et de 7000 femmes du marché parisien. “La
marche des femmes” sur Versailles va priver la famille royale du peu
d’autonomie qui lui restait. Au-delà d’être prisonnier du peuple, on
peut alors dire qu’ils sont surtout prisonniers de la Révolution.

Mais pourtant, durant les premiers mois, leur situation n’est pas tant
à blâmer que cela. Certes, le roi à été contraint d’accepter certaines
politiques avec lesquelles il n’est pas d’accord, il fût quand même
considéré comme le “restaurateur de la liberté française” ainsi que
"réconcilié" avec la Révolution.

Mais, son épouse, Marie-Antoinette, ne partageait pas l’insouciance


que son mari éprouvait. Elle ne pensait qu’au sombre évènement du
6 octobre, les moindres détails de la façon dont le peuple a tenté de
lui ôter la vie à elle et ses enfants, hantent son esprit. Elle aurait
même dit à sa dame d’honneur "Les rois qui deviennent prisonniers
ne sont pas loin de la mort".
Certaines personnes qui ne sont pas d'accord avec
l’emprisonnement de la famille royale tentent de les libérer. Le
marquis Favras par exemple fit une tentative audacieuse. En
décembre 1789, il voulait enlever le roi et l’emmener dans la

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forteresse de Metz. Mais malheureusement pour lui, le marquis
Lafayette avait des soupçons à son sujet alors il le fit surveiller.
Finalement, le complot fut découvert et pour montrer l’exemple le
marquis Favras fut pendus. Mais la loyauté de certains à l'égard du
roi était plus forte que la peur de mourir, alors d'autres tentatives
pour éloigner Louis XVI de Paris, mais aucune ne sera couronnée de
succès. Le roi n'écoute pas les conseils de ses amis, Mirabeau, sont
conseiller secret, lui avait explicitement expliqué que dans l’intérêt
de la monarchie il devait s’installer dans une ville moins
révolutionnaire comme Rouen, mais Louis refusa strictement cette
option.

Finalement trois événements vont pousser la fuite à Varennes.


D’abord, l'Assemblée adopte la Constitution civile du clergé, qui
soumet l'Église catholique française à l'autorité du gouvernement,
obligeant les autorités religieuses à prêter serment de fidélité à la
Constitution.
Puis en février 1791, les deux tantes du roi veulent partir à Rome
pour s’entretenir avec le pape. Mais leur départ fut très animé étant
donné que des foules de femmes en colère viennent protester
devant leur résidences soupçonnant un projet d’immigration. Ce qui
perturba le roi quant à l'étrange surveillance des déplacements de
ses proches.
Enfin, l’élément déterminant fût à l’approche de Pâques.

Un fidèle ami du roi sentant que les événements n'allaient pas


s’améliorer lui glissa un plan de secours à l’oreille. Le tribun
Mirabeau lui suggéra de quitter Paris afin de prendre la tête des
troupes qu’ils lui vouent toujours une entière fidélité. Le tribun lui
explique qu'une fois l'armée des Hussards ralliée, il pourra revenir à
Paris et stopper la révolution. Louis XVI pense qu’il n’aura pas
besoin d’en venir là.

Malheureusement son ami s'endormit pour son dernier sommeil le 2


avril 1791, les circonstances de sa mort ne sont pas très claires,
certains disent qu’il est mort,épuisé, d’avoir trop bien pris soin du
peuple et de la patrie.

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Le temps passe, les fêtes de Pâques arrivent, le roi, très pieux,
voulait se rendre à Saint Cloud pour se recueillir mais les Parisiens
l’ont empêché de quitter les tuileries. Pour Louis c’en est trop, ils ont
dépassé les bornes. Dans sa colère, il se remémore le conseil de
son défunt ami Mirabeau lui disant d’aller quérir les forces armées
de Montmédy. Il hésite à prendre cette décision mais Axel de Fersen
l’encourage à le faire, ce qui suffit au roi pour faire pencher la
balance et le pousser à agir. C’est donc à ce moment que la famille
royale part rejoindre le marquis de Bouillé à Montmédy afin
d’obtenir l’aide des Hussards. Une armée de cavaliers aguerris.

Partie 2 : La fuite de la famille royale

La famille royale ne se sentant plus, ni en sécurité ni en liberté


décide qu’il est temps d’agir et décident de fuir les forces
révolutionnaires.
Toutes les pièces sont en place, le comte Axel von Fersen leur offre
une promesse de salut. Le plan d'évasion de la famille royale doit se
dérouler dans la nuit du 20 au 21 juin 1791. Placé à la frontière, le
marquis de Bouillé, commandant de la garnison de Metz, rassemble
des troupes de soldats qui ont pour objectif de protéger la famille
en fuite. (Bouillé et le cousin de Lafayette, il a prouvé sa dévotion au
roi en exterminant une révolte militaire à Nancy. Il ne s'était pas
privé d’utiliser les grands moyens: 20 soldats ont été pendus sur ses
ordres, l’un d’entre eux à même été supplicié sur la roue…
Désormais personne ne pouvait douter de lui et de ses positions.).

Le plan est donc que le roi rejoigne Bouillé et ses troupes à


Montmédy (ville de garnison qui borde les Pays-bas) pour qu’ils
puissent se faire protéger. Là bas, la famille royale sera sous la
protection de 4 régiments Autrichiens avec la bénédictions de
l'empereur Autrichien ainsi que le frère de Marie-Antoinette, Léopold
2. Une fois la famille en sécurité, ils mettront au point une stratégie
afin de monter une contre-révolution. L’évasion compte 2 jours de
trajet si les chevaux sont bien menés.
Dubitatif, Louis et Marie-Antoinette se posent des questions sur la
faisabilité du plan mais au vus de l’implication de Axel von Fersen ils
finissent par accepter.

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Évidemment la réussite du plan repose sur un principe
indispensable : ne pas se faire repérer. Pour se faire, ils vont tous
prendre une fausse identité. Désormais, Marie-Antoinette n’est
qu’une simple servante, le dauphin doit se faire passer pour une fille
du nom de “Aglaé” et enfin Louis XVI devient “M.Durand”.

La famille royale s'endort dans les environs de 23h30 comme à leurs


habitudes, c’est à ce moment là que le plan commence et que
chaque action va compter. Toutes les pièces se mettent en action,
plus de possibilités de revenir en arrière. Les domestiques impliqués
dans le complot se charge d’habiller le dauphin et sa sœur, la
princesse Marie-Thérèse, une fois fait ils sont escortés jusqu'à la
Berline qui les attends. Une fois rejoint par leur tante, Madame
Elisabeth, les trois évadés attendent désormais le roi et la reine.
Louis XVI enfile un costume avec un chapeau rond, une perruque et
un manteau uni afin de se fondre plus facilement dans la masse et
d’attirer moins les regards. Une fois fait, il se faufile entre ses gardes
et atteint les autres sans trop d’histoire. Mais évidemment le plan ne
pouvait pas se dérouler sans problème, Marie-Antoinette se fait
rettarder par Lafayette qui fait sa ronde nocturne, elle se cache
donc le plus rapidement possible pour ne pas se faire repérer. Il s’en
fallut de peu. Secouée par la montée d'adrénaline et de stress, elle
finit par se perdre dans l’obscurité. Marie-Antoinette réussit enfin à
trouver la Berline mais dans cette histoire 30 ont été perdues.

Les 5 passagers royaux installés dans le carrosse quittent Paris vers


2h du matin, dans l’obscurité d’un ciel sans lune. Fersen, vint à leur
rencontre pour leur fournir un carrosse avec des chevaux plus
rapides. Dans la hâte et en essayant d’être discret, la famille royale
transfère leurs affaires d’une voiture à l’autre et pendant ce temps
Fersen leur fait une promesse, il leur assure qu’il les retrouvera à
Bruxelles. Après cette déclaration, il disparaît dans la nuit sans bruit
et sans laisser de traces.

Jusqu'à l'aube le trajet se déroula sans accroc mais justement


quand tout se passa bien la roue du carrosse heurte un poteau en
pierre sur un pont et les traits du harnais se rompirent. Il fallait une
demi-heure pour réparer l’attelage et reprendre la route. Les

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précédents évènements font que désormais le retard pris par le
convois est conséquent. Ce qui n’est pas sans conséquences étant
donné que le duc de Choiseul, qui est chargé d’aller à la rencontre
de la famille royale avec un détachement de soldat afin des les
emmener jusqu’à Montmédy, prend peur à la vue du retard du
carrosse. En effet, les villageois pensent que les soldats sont venus
les harceler pour les impôts, alors ils se mettent en colère et s’en
prennent au soldat. Ce qui a pour effet de faire paniquer Choiseul
qui en vient à penser que le plan à été abandonné alors il décida de
s’enfuir avec ses troupes dans les bois.

Pendant ce temps, au petit matin, la disparition du roi se fait


évidemment rapidement remarquer. Le marquis La Fayette lance
l’alerte immédiatement, il faut retrouver les déserteurs ! Pour se faire
il envoie dans l’instant des tas de lettres en demandant l'arrestation
immédiate des fuyards. C’est désormais une course contre la
montre entre la famille royale et les révolutionnaires. Louis XVI
parviendrait-il à rejoindre la frontière à temps ?

Ils finissent par atteindre Sainte-Menehould. Mais la nouvelle de


leurs fuite s’est propagée à la vitesse d'un cheval au galop. Alors
une fois en ville, les gens étaient déjà à leur recherche. Et c’est à ce
moment que tout va s’enchaîner en un instant car un des citoyens
un maître de poste nommé Drouet reconnais le roi et sa famille lors
de leur passage dans la ville l'après-midi du 21 juin. Mais comment
les a-t-il reconnu malgré leurs déguisements ? Et bien, le postier
avait à ce moment une pièce de 50 lires en sa possession et en la
regardant il reconnut le visage gravé sur la pièce, il n’avait aucun
doute. Il avait très vite compris quelle était la prochaine étape du
voyage, alors il agit très vite. Sans plus attendre, il selle et
chevauche son destrier, étant un excellent cavalier, il rattrape et
dépasse très vite la Berline et atteint l’objectif en premier. C’est alors
qu’il se hâte de prévenir tout le village de l'arrivée de la famille
royale.
Quelque temps plus tard, la famille royale finit par arriver à
Varennes, mais les villageois ont eu le temps de se préparer. Louis
XVI ainsi que sa famille sont donc invités à descendre de la Berline
et finalement arrêtés. Dans un soupir de désespoir Louis XVI dit “il

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n’y a plus de roi en France.”. Après moins de 24h de liberté, le roi est
de nouveau captif.

Partie 3 : La fin d’une ère

Au petit matin, la famille royale est escortée par 6000 gardes


nationaux et trois représentants de l'Assemblée, deux d’entre eux :
Jérôme Pétion et Antoine Barnave. Ce qui dissuade Bouillé de
tenter une ultime tentative de sauvetage et le convainc de fuir en
Belgique. Parmi les autres conspirateurs, Choiseul fut capturé et
emprisonné, et Fersen s'échappe à Coblence, où il rejoint les frères
exilés de Louis XVI, les comtes d'Artois et de Provence, occupés à
former une cour contre-révolutionnaire d'émigrés français.

Après trois jours de route, ils sont de retour à la capitale, le 25 juin.


Une ambiance de mort règne, les passants ont pour ordre de ne
pas prononcer un seul mot. Des écriteaux ont été disposés dans la
ville, dessus était écrit : « Quiconque applaudira le roi sera
bastonné, quiconque l’insultera sera pendu. ».

Le roi est de retour au palais des Tuileries, comme si aucun voyage


n’avait eu lieu, la seule différence c’est que la situation est bien pire
désormais. Louis XVI est suspendu de ses pouvoirs et aussi placé
sous la surveillance du peuple cela est très difficile à accepter pour
lui et Marie-Antoinette.

Pour tenter de préserver l’image du roi, l'Assemblée tente de faire


croire que le roi à était victime d’un «enlèvement» et non qu’il est
seulement «fuis». Mais cela ne suffira pas à atténuer les rancœurs,
la confiance entre la monarchie et la Révolution est définitivement
brisé, la méfiance et la haine du public sont installées.

Après certains évènements, un peu plus d'un an après Varennes, la


monarchie fut abolie au profit d'une république. Peu de temps
après, Louis XVI et Marie-Antoinette furent exécutés pour leur
trahison et la fin d’une ère avec eux.

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Anecdotes

- Le roi a été aperçu une première fois à Clermont dans un relais


pour chevaux.
- Le grand monarque: restaurant à Varennes où les dames qui
accompagnait le roi ont séjourné.
- Le roi lui a dormi à la sauce maison.

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Partie de texte associé Illustration

14 juillet 1790 les Français fêtent le


premier anniversaire de la prise de la
Bastille. Les esprits et les tensions
semblaient s'apaiser pendant que la
monarchie constitutionnelle s'installait.
Représenté la joie, la liberté, la couleur, la musique, la fête.

Mais la paix n’a pas pour habitude


d’être durable, Louis XVI et les députés
de l'assemblée constituante ne trouvent
pas d’accord sur la politique religieuse.
Ces mésententes créent de nouvelles
querelles.

Confrontations,

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