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La 

géopolitique est l'étude de l'influence des facteurs géographiques, économiques et culturels sur la


politique des Etats et sur les relations internationales

la géopolitique désigne tout ce qui concerne les rivalités de pouvoirs ou d’influence sur les territoires
et les populations qui y vivent.( Yves Lacoste)

l’étude des rapports de force entre divers acteurs (Etats, Mouvements politiques, Groupes armés,
reconnus ou non, vivant ou non dans la clandestinité) sur un espace plus ou moins défini

La géopolitique a pour objet l'étude des interactions entre l'espace géographique et les rivalités de
pouvoirs qui en découlent. (…) elle est le terrain de manœuvre de la puissance locale, régionale ou
mondiale

Pétrole :

le pétrole est le sang des civilisations modernes. Sans lui, tout s'arrête

Les guerres du Moyen-Orient, les crises financières en Asie et aux États-Unis, les troubles politiques
dans les pays producteurs : autant de facteurs politiques et militaires étroitement imbriqués avec les
évolutions des marchés du pétrole et du gaz. Une chronologie depuis 1973.

Octobre 1973 – Guerre du Kippour - La guerre du Kippour entre Israël et les pays arabes
déclenche le premier « choc pétrolier  », (est une crise mondiale des prix du pétrole qui débute
en 1973 à la suite du pic de production de pétrole des États-Unis et de l'abandon des accords
de Bretton-Woods qui a pour effet une forte concentration de la dévalorisation du dollar et
donc des cours du pétrole qui sont libellés en dollars.) une expression forgée par les pays
consommateurs. L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) déclare un boycott
des « pays qui soutiennent Israël »  : on parle alors de «  l’arme du pétrole  ».

1974-1980 – La riposte des pays consommateurs – Après des mesures d’économies et de


rationnement - situation inédite dans un monde occidental habitué à la croissance -, les pays
consommateurs réagissent en développant d’autres énergies, comme le nucléaire, Il y a alors
une hausse mondiale de la production de pétrole en dehors de l’Opep. L’Agence
internationale de l’énergie (AIE ) est créée en 1974, initialement pour défendre les intérêts
des pays consommateurs de l'Organisation de coopération et de développement
économiques (OCDE). 

1980 – 1981 – Révolution iranienne - Sous les effets conjugués de la révolution iranienne, du
début de la guerre Iran - Irak et du redémarrage de la demande mondiale, le prix du pétrole
est multiplié par deux entre la mi-1978 et 1981, passant de 50 dollars à 100 dollars le baril.
C’est le deuxième choc pétrolier, mais la demande réagit cette fois à la baisse et les
technologies continuent de se développer, si bien que les cours redescendent dans les années
suivantes.

1986 – L’année noire de l’Opep - La production continue d’augmenter dans les pays hors-
Opep et cette organisation se trouve à partir de 1985 devant une situation intenable. Après
avoir baissé à de nombreuses reprises sa production pour tenter de stabiliser les prix qui
s’effondrent, l’Arabie Saoudite change brusquement d’orientation : elle annonce en décembre
1985 qu’elle vendra son brut librement sur le marché, sans restrictions, dans l’espoir de
regagner des parts de marché perdues. Les prix s’effondrent jusqu’à une trentaine de dollars le
baril. C’est le « contre-choc pétrolier ». Fin 1986, l’Arabie Saoudite met fin à cette offensive
ratée et accepte que l’Opep rétablisse des quotas de production.

Août 1990-1991 – L’invasion du Koweit par l’Irak - Le prix du pétrole est l’une des causes
fondamentales de la première guerre du Golfe, déclenchée par l’Irak à peine sorti de son
conflit sanglant avec l’Iran. Menacé directement par le Koweit d’une nouvelle pression à la
baisse sur les prix du pétrole, l’Irak envahit l’émirat. Une coalition internationale oblige les
armées irakiennes à se retirer. Si le régime reste en place, des sanctions très sévères sont
prises contre l’Irak : c’est le programme « pétrole contre nourriture » qui durera jusqu’à la
deuxième guerre du Golfe de 2003

1998 – La crise financière en Asie.( Les bourses asiatiques bénéficient d'abord d'un afflux massif
de capitaux étrangers qui se retirent ensuite, déstabilisant la monnaie puis l'économie des pays, et
amenant la fin du système de change fixe) Personne, y compris l’Opep, ne voit venir la crise
financière en Asie. Ayant augmenté sa production en 1997, l’Opep est touchée de plein fouet
par la crise et les prix tombent à leur plus bas historique, à moins de 20 dollars le baril. L’Opep
réagit en réduisant fortement sa production mais les conséquences sont désastreuses pour de
nombreux pays producteurs de pétrole, avant que les prix se redressent.

À partir de 2007 - La « révolution » du gaz de schiste - L'exploitation à grande échelle des


hydrocarbures de schiste démarre aux États-Unis lorsque le prix des hydrocarbures
conventionnels s'est rétabli durablement en raison de la hausse de la consommation
énergétique mondiale. C’est le début de la «  révolution du gaz de schiste

2009 – 2014 – Les « printemps arabes » - Les menaces de l’Iran de bloquer le détroit
d'Ormuz, une voie de transit stratégique pour les pétroliers, et les « printemps arabes » dans
plusieurs pays producteurs déstabilisent les cours. S’y ajoutent les effets de la croissance forte
dans les pays émergents. Les cours montent de façon continue, produisant un effet de
tassement dans la croissance mondiale. Certains experts parlent d’un « choc pétrolier
rampant ».

Été 2014 – début 2015 – La poursuite de l’essor des hydrocarbures non conventionnels aux
États-Unis finit par inquiéter l’Arabie Saoudite qui perd des parts de marché. Elle fait pression
sur les prix du baril pour tenter de réduire la rentabilité des producteurs américains. Dans le
même temps, un ralentissement de la croissance en Chine et des crises dans divers autres
pays, comme le Brésil, provoquent un relatif ralentissement de l’augmentation de la demande.
Ces facteurs se conjuguent et le baril qui restait largement au-dessus de 100 dollars depuis
2011 retombe début 2015 autour de 60 dollars.

2015 – début 2016 – La crise perdure en raison du « bras de fer » entre l’Arabie Saoudite et
les producteurs américains de gaz de schiste qui maintiennent le haut niveau de leurs
productions. Même si la consommation en 2015 progresse de 1,6 million de barils par jour,
pour atteindre 94,2 mbj selon les prévisions de l’AIE, l’excédent de production reste très élevé
et les prix du baril continuent de baisser. En janvier 2016, le prix du Brent passe sous la barre
des 30 dollars le baril. 

Le moyen orient

Le Moyen-Orient n'est pas dominé par une seule grande puissance régionale, ni même régi
politiquement par un duopole. Quatre États ont des ambitions de domination régionale, deux sont
arabes l'Arabie saoudite et l'Égypte, mais deux sont issus de l'empire perse, l'Iran, ou de l'empire
ottoman, la Turquie. Un cinquième État, Israël, de par sa spécificité religieuse au milieu du
monde musulman, de par ses alliances, sa puissance militaire et économique est aussi un acteur
incontournable de la géopolitique régionale.
Cette région est aussi un enjeu de la géopolitique des grandes puissances dans leur ensemble et
plus particulièrement des États-Unis depuis la Seconde Guerre mondiale et de la Chine depuis le
début de ce siècle. Les raisons principales en sont le besoin d'assurer la sécurité de la
production de pétrole et de gaz naturel dont la région est le premier exportateur et possède les
plus grandes réserves au monde, et la nécessité de maintenir ouvertes les voies maritimes qui
traversent la région et sont essentielles pour le commerce international.
L’espace maritime :

Espace d’échanges et de communications, espace de ressources et de richesses, espace de

Redéploiement de la puissance, la mer est au cœur de la mondialisation

Les ressources énergétiques : les espaces marins regorgent de ressources en matières premières,
notamment énergétiques : hydrocarbures (gaz+pétrole). En matière de production, les espaces
maritimes fournissent environ 30% de la production de pétrole et 27% de la production de gaz, La
possession de ces gisements est un enjeu majeur pour le pays disposant d’un espace maritime

Les ressources alimentaires : les espaces maritimes disposent d’immenses réserves halieutiques et
fournissent près de 100 millions de tonnes de poissons et de crustacés par an

Les autres réseaux transcontinentaux : des oléoducs et des gazoducs traversent


aussi des océans : ex. entre l’Algérie et l’Italie. Il existe aussi des réseaux de câbles
(fibres optiques) qui supportent le trafic d’Internet.

Les façades sont des lieux clés de la mondialisation Les principales façades maritimes sont celles de

l’Asie orientale, de l’Amérique du Nord-est et de l’Europe de l’Ouest (la Northern Range du Havre à

Hambourg)

La conteneurisation a révolutionné le commerce maritime car elle permet de mieux remplir les gros
cargos et de diminuer le temps de chargement et de déchargement.

Les espaces maritimes sont donc des lieux clés de la mondialisation dont ils mettent en évidence les
enjeux géoéconomiques et géostratégiques. Les concurrences entre les différents acteurs des
espaces maritimes ne peuvent pas faire oublier que seule une gestion concertée pourra garantir un
accès équitable et durable à leurs ressources.

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