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19 Décembre 2022
I. Introduction
II. Définition
III. Physiopathologie
IV. Diagnostic
V. Diagnostic étiologique
V. Diagnostic différentiel
VII. Niveaux de gravité
VIII. Facteurs de risque et de gravité
IX. Prise en charge
X. Conclusion
• Poser le diagnostic d’un accident anaphylactique

• Identifier l’allargène

• Prendre en charge un état de choc anaphylactique


• L’anaphylaxie est une réaction d’hypersensibilité
systémique sévère

• Potentiellement fatale

• L’exposition à un allergène

• L’anaphylaxie n’est pas synonyme de choc


anaphylactique
• Problème de santé publique

• Diagnostic immédiat
• Evaluation rapide de la gravité
• Aucun retard thérapeutique

• Surveillance prolongée
• Réaction allergique d’hypersensibilité de type I,
médiée par les immunoglobulines E (IgE)

• Pouvant engager le pronostic vital

• Rarement prévisible

• Réactions anaphylactoïdes !!?


Réaction systémique sévère, potentiellement fatale,
qui survient soudainement après exposition à un
allergène

Sampson HA, Munoz-Furlong A, Campbell RL. Second symposium on the definition and
management of anaphylaxis: summary report. Second National Institute of Allergy and Infectious
Disease/Food Allergy and Anaphylaxis Network. J Allergy Clin Immunol 2006;117:391–7
• Plusieurs mécanismes physiopathologiques

• Aucun symptôme spécifique pour distinguer :

- Anaphylaxie vraie
- Réaction anaphylactoide (réaction non allergique)
Deux groupes de réactions d’hypersensibilité :

- allergiques (ou immunologiques):


Les réactions médiées par les IgE, les IgG, le
complément ou les facteurs de la coagulation

- non allergiques (ou non immunologiques) :


Les réactions provoquées par la libération directe de
médiateurs et par les facteurs physiques
• Les circonstances de survenue
• la chronologie des événements
• les signes cliniques

• Lorsqu’un doute persiste:


- la positivité des tests biologiques
- et/ou allergologiques est un argument
supplémentaire
Cutanéomuqueux 80 %-90%

• Prurit 48%
• Érythème 38 %-46%
• Urticaire 51 %-88%
• OEdème localisé ou généralisé 10 %-15%
Respiratoire 60 %-72%

Voies Aériennes Supérieures

• Sensation d’étouffement 40%


• Dyspnée 47 %-49%
• Stridor 5%
• Rhinorrhée, éternuement 7 %-16%
• Toux 15%
• OEdème langue, luette, pharyngée 10 %-56%
Respiratoire 60 %-72%

Voies Aériennes Inferieures

• Dysphonie 8%
• Dysphagie, hypersialorrhée 8%
• OEdème de Quincke 3%
• Wheezing, sibilants 26%
• Détresse respiratoire aiguë
Cardiovasculaires 30%

• Arrêt cardiorespiratoire
• Collapsus cardiovasculaire 1%
• Trouble du rythme ou de conduction, syncope 6%
• Insuffisance coronaire : douleur thoracique,
modification ECG 6 %-15%
• Hypotension artérielle 12%
• Tachycardie 36%
• Bradycardie 4%
Gastro-intestinaux 25-44%

• Nausées, vomissements 34%


• Crampes abdominales 8%
• Diarrhées 6%
Neurologiques 8 %-15%

• Agitation, confusion
• Céphalées 4 %-15%
• Vertiges
• Paresthésies
• Crise convulsive généralisée 1,5%
• Coma
Généraux Malaise 14 %-33%

• Sensation de mort imminente 1 %-9%


• Contractions utérines
Critère 1
Apparition rapide (minutes ou quelques heures) de signes
cutanés, muqueux ou cutanéomuqueux (flush, prurit,
gonflement des lèvres, de la langue et la luette, urticaire
généralisé et au moins un des signes suivants :

- signes respiratoires : dyspnée, sifflement, bronchospasme,


stridor, hypoxémie, réduction du peak flow

- diminution de la tension artérielle ou signes associées


(incontinence, hypotonie, syncope)
Selon le deuxième symposium sur la définition et le management de l’anaphylaxie
Apparition de deux ou plus des critères suivants après l’exposition
d’un allergène probable pour le patient :

- signes cutanéomuqueux

- signes respiratoires

- diminution de la tension artérielle ou signes associés


(incontinence, hypotonie, syncope)

- symptômes gastro-intestinaux persistants (crampes abdominales,


vomissements)
Selon le deuxième symposium sur la définition et le management de l’anaphylaxie
Diminution de la tension artérielle après exposition à
un allergène connu pour le patient

Enfant : TAS basse spécifique de l’âge ou diminution


de < 30% de la TAS de base

Adulte : TAS < 90mmHg ou diminution de < 30% de la


TAS
Selon le deuxième symposium sur la définition et le management de l’anaphylaxie
Aliments :
Noisettes, cacahouètes, amandes, pistaches, noix,
sésame
Lait, soja
Médicaments : Oeufs
Poissons
Antibiotiques (pénicilline,
céphalosporines, fluoroquinolone) Fruits: kiwi, banane, ananas, papaye
Quinoa
Curares Colorants
Aspirine et AINS
Produits de contraste iodés, gadolinium
Latex
Chimiothérapies : carboplatines, Liquide séminal
méthotrexate Facteurs physiques :
Dextrans, gélatine, mannitol Exercice
Froid
Protamine sulfate, streptokinase, Soleil
papaine
Radiation
Bleu de méthylène

Vaccins : Rubéole – oreillons – rougeole


Piqures ou morsures d’insectes
Antigrippal
Urticaire: Coma:
Infectieux
Vascularite
Médicamenteux
Infection Néoplasie
Atteinte gastro-intestinale :
Urticaire physique
Gastroentérite
Pathologie chirurgicale
Erythème:
Phéochromocytome
Syndrome paranéoplasique Atteinte respiratoire :
Laryngite, épiglottite
Inhalation corps étrangers
Crise d’asthme
Décompensation BPCO
Œdème: Choc:
Cellulite de la face Cardiogénique
Hémopathies Hypovolémique
Syndrome de la veine cave supérieure Septique
• Grade 1 : urticaire généralisée, prurit, malaise et anxiété

• Grade 2 : un signe du grade 1 + deux ou plus des signes suivants :


angio-oedème, constriction thoracique, nausée,
vomissement, diarrhées, douleur abdominale, malaise

• Grade 3 : un signe du grade 2 + deux ou plus des signes suivants :


dyspnée, wheezing, stridor, dysarthrie, enrouement, malaise,
confusion, sensation de mort imminente

• Grade 4 : un signe du grade 2 + deux ou plus des signes suivants :


chute de la tension artérielle, collapsus, perte de conscience,
incontinence, cyanose
• Grade 1 : symptôme cutané généralisé (flush,
urticaire généralisée, angio-oedème)

• Grade 2 : symptômes pulmonaires,


cardiovasculaires et gastro-intestinaux moyens ou
modérés

• Grade 3 : choc anaphylactique, perte de


connaissance

• Grade 4 : arrêt cardiorespiratoire, apnée


• Âge avancé • Mastocytose systémique
• Enfant • Taux basal d’histamine élevé
• Adolescent • Taux basal de tryptase élevé
• Grossesse • Taux en PAF acétylhydrolase
faible
• Cardiopathies
• Taux en enzyme de
• Pathologies respiratoires conversion faible
chroniques
• Retard d’injection
• Asthme d’adrénaline
• Atopie (aliments, latex, iode, • Exposition allergénique
exercice) intraveineuse
• Traitement par bêtabloquants,
IEC
Assurer une oxygénation tissulaire adéquate

Prévenir les complications/récidives

Prise en charge du choc


• Eviction de l’allergène

• Oxygénothérapie +/- ventilation artificielle

• Adrénaline

• Remplissage vasculaire

• Anti histamine

• Corticoïdes

• B2-mimétiques
• Rôle fondamental

• Médicament de première ligne

• Injection le plus tôt possible

• Effet α et β
• Augmente les résistances vasculaires

• Améliore le retour veineux, la perfusion coronaire et


diminue l’angio-œdème

• Inotrope, chronotrope, dromotrope et bathmotrope


positive

• Bronchodilatatrice
• Diminue le péristaltisme digestif et les contractions utérines

• Augmente la concentration d’AMP cyclique et inhibe ainsi la


libération de médiateurs
• Antiœdémateux
• Potentialisent l’effet β2-adrénergique de l’adrénaline
• Diminuent l’agrégation plaquettaire et inhibent la
synthèse de médiateurs

• Délai d’action long (4 h à 6 h après une injection


intraveineuse)

• Les corticoïdes, administrés à la phase aiguë, n’agissent


pas sur les symptômes initiaux mais réduisent le risque
de réactions biphasiques
Mesures de réanimation
cardiopulmonaire : A, B, C, D
• La prise en charge de l’arrêt cardiorespiratoire (grade IV de Ring)
suit le protocole de réanimation cardiopulmonaire (A, B, C, D)

• L’objectif est de :
- libérer les voies aériennes
- rétablir la stabilité́ hémodynamique

• L’urgence est de :
- retirer immédiatement l’allergène suspect (perfusion,
médicament, latex,. . .)
- appeler l’aide / le service d’aide médicale d’urgence (SAMU)
- transfert médicalise ́ du patient vers un service de réanimation /
urgence
Airways, Breathing : A, B :
stabilisation respiratoire
• Positionner correctement le patient pour libérer les
voies aériennes
• Apporter de l’oxygène
• Discuter l’intubation trachéale voire la
trachéotomie de sauvetage

• Les bêta2-mimétiques en nébulisation toutes les 20


minutes peuvent être essayées en cas de
bronchospasme résistant à l’adrénaline
Circulation : C : stabilisation
hémodynamique
• Pose d’une voie veineuse voire intra osseuse (après
l’injection d’adrénaline)

• Remplissage vasculaire par du sérum physiologique

• Bolus de 20mL/kg est à répéter jusqu’à 3 fois

• Si pas de réponse discuter l’apport de médicaments


vasopresseurs
Drugs : D
• Les antihistaminiques et les corticoïdes ne sont pas des
médicaments d’urgence

• Ils peuvent être donnés une fois le patient stabilisé ou


dans les réactions cutanées ou digestives isolées

• La dexchlorphéniramine peut être donnée par voie


orale ou parentérale

• La méthylprednisolone pourrait être donnée à la dose


de 1 à 2 mg/kg pour prévenir l’évolution biphasique
Prévention des récidives et
éducation thérapeutique
• L’évolution biphasique de l’anaphylaxie impose une
hospitalisation systématique d’au moins :

- 6 heures en cas de réaction systémique sans choc


- 24 heures en cas de choc anaphylactique avéré
recevant de l’adrénaline

• Environ 20 % des patients recevant une injection


d’adrénaline auraient besoin d’une deuxième dose
Education thérapeutique du
patient
• Avoir en PERMANENCE 2 dispositifs non périmés d’adrénaline auto-injectable
disponibles en cas d’urgence

• L’injection IM d’adrénaline n’est pas dangereuse et peut être réalisée par tout le
monde

• Vérifier à chaque consultation médicale avec démostration

• Fournir un protocole de soin écrit

• Expliquer le plan d’action au patient et son entourage

• Identification de l’allergène et éviction allergénique (mention sur une carte)


Adrénaline auto-injectable
Exemple de protocole d’injection
d’adrénaline type Jext®

M. Boulyana. Anaphylaxie : reconnaitre et traiter précocement. Archives de Pédiatrie 2013;20:1352-1357


• Urgence

• Diagnostic clinique

• Prise en charge rapide « Adrénaline »

• Risque : le choc anaphylactique et l’œdème de


Quincke avec atteinte de la glotte
• A. Beltramini, Accidents anaphylactiques, EMC -
Médecine d’urgence Volume 7 (01) 2012.

• M. Boulyana. Anaphylaxie : reconnaitre et traiter


précocement. Archives de Pédiatrie 2013;20:1352-
1357

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