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Université de Douala Faculté des Sciences

Département de Physique

Propriétés de la matière

PHY 356

Cours

Titre : Propriétés de la Matière Sigle : PHY 356


Crédits : Semestre : VI Licence PHYS
Cours : heures/semaine Travail personnel : heures/semaines

Enseignant

Nom : Dr. M. Silenou Mengoue Tél :


E-mail : smengoue@yahoo.fr

Place du cours dans le programme

Type de cours : Obligatoire


Parcourts : EEA, PMEC, PFON, PE

Objectifs généraux

— Notions de base sur la cristallographie ;


— Etudier le comportement de la matière lorsqu’elle est soumise aux facteurs extérieurs.

12
Plan du Cours :

1. Notions élémentaires de cristallographie


2. Le réseau réciproque
3. Propriétés du gaz d’électron dans un solide
4. Propriétés électriques des conducteurs et des semi-conducteurs
5. Propriétés thermiques et acoustiques
6. Travaux dirigés

Quelques reférences :

1. Physique de l’état solide, Charles Kittel, 7e édition, Dunod (1998)


2. Classement d’un cristal dans son propre groupe ponctuel, Adnan Zmerli, Faculté des Sciences de Tunis (1990)
3. Notes de cours de Physique des matériaus de Philippe GHOSEZ et Jean-Yves RATY, Université de Liège
(2008)
4. ....

23
FICHE DE PROGRESSION

SEANCES ELEMENTS DU COURS DUREE

Séance 1 Chapitre 1 : Notions élémentaires de cristallographie


1.1. Quelques définitions
1.2. Le réseau de translation
1.3. Les opérations de symétrie CM: 6H
Séance 2 1.4. Le réseau cristallin TD : 2H
1.5. Les 14 réseaux de Bravais
1.6. Description d’une structure

Séance 3 Chapitre 2 : Le réseau réciproque


2.1. Définitions
2.2. Vecteurs du réseau réciproque
2.3. Propriétés et relations avec le réseau direct
2.4. Indices de Miller
Séance 4 2.5. Equation de plan réticulaire et Relation de zone CM: 6H
2.6. Volume des différents systèmes cristallins TD : 4H
2.7. Calcul de la distance entre plans réticulaires
2.8. Quelques exemples d’applications

Séance 5
Chapitre 3: Propriétés du gaz d’électron dans un solide
3.1. Le gaz d’électrons et la conduction électrique dans un
métal
3.1.1. Le modèle de Drude et Problèmes du modèle
classique
3.2. Le gaz de fermions libres
3.2.1. Le gaz d’électrons à température nulle et à
température finie. CM: 6H
TD : 4H
Séance 6 3. 2.3 Les boites et puits quantiques
3.3. L’environnement cristallin et l’émergence des bandes
interdites
3.4. Théories des électrons presque libres

Séance 7 Chapitre 4: Propriétés électriques des conducteurs et des semi-


conducteurs
4.1. Conducteurs - Isolants - Semi-conducteurs
4.2. Niveaux d'énergie d'un solide et théorie des bandes CM: 3H
4.3. Effet de la température et Statistique de Fermi-Dirac TPE : 2H
4.4. Conduction par électrons et par trous
4.5. Different types de semiconducteurs
4.6. Interaction entre lumière et semiconducteur
Séance 8 Chapitre 5: Propriétés thermiques et acoustiques
4.1. Modèles classique des vibrations
4.1.1. Chaine périodique de N atomes identiques
4.1.2. Modes optiques. Chaine à deux constantes de
couplage
4.2. Passage vers une description quantique

CM: 6H
4
Séance 9 4.3. Propriétés thermiques des cristaux. Modèle de TD : 6H
Debye
4.3.1. Comparaison des chaleurs spécifiques des phonons
et des électrons.
4.4. L’insuffisance de l’approximation harmonique
4.5. Collisions entre phonons et d’autres particules

5
Table des matières

Table des matières 3

1 Notions élémentaires de Cristallographie 4


1.1 Quelques définitions : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.2 Le réseau de translation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.3 Les opérations de symétrie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.3.1 Axes de rotation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.3.2 Axes de rotation-inversion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
1.3.3 Axes hélicoïdaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
1.3.4 Plan de réflexion avec glissement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
1.4 Le système cristallin . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
1.5 Les 14 réseaux de Bravais . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
1.5.1 Les modes de réseaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
1.5.2 Positions engendrées par les translations du mode de réseau . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
1.6 Description d’une structure . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8

Le Reseau Reciproque 21

Propriétés du gaz d’electron dans un solide 33

Proprietes electriques des conducteurs et des semi-conducteurs 38

Propriétés thermiques et acoustiques 50

Travaux dirigés 50

36
Chapitre 1

Notions élémentaires de
Cristallographie

ue
go
Les notions suivantes doivent être bien comprises à la fin de la lecture de ce document : le
réseau de translation, les opérations de symétrie, le système cristallin, les 14 réseaux de Bravais,
la description d’une structure, les indices de Miller.

1.1 Quelques définitions : en


1. La cristallographie est la science qui décrit la forme, la croissance et l’organisation interne
des cristaux.
M
2. La cristallochimie établit le lien entre les propriétés chimiques des éléments d’un cristal et
son organisation interne.
3. La diffraction est la technique la plus employée pour déterminer l’organisation interne d’un
cristal, sa structure
4. Un cristal est un solide (atomes ou molécules) qui possède une structure interne ordon-
u

née “à trois dimensions”. Exemples de structures cristallines : minéraux, roches, métaux,


briques, béton, céramiques, la plupart des substances organiques solides. Exemples de
no

structures non cristallines : verres, caoutchoucs, résines.

1.2 Le réseau de translation


le

La caractéristique fondamentale de la matière cristallisée est la distribution périodique des


atomes ou molécules dans l’espace.
1. Motif : Groupe d’atomes ou de molécules répété à intervalle régulier
Si

2. Réseau : Ensemble de points imaginaires, appelés nœuds, représentant la symétrie de trans-


lation.
3. Structure : Motif + Réseau.
Remarque : Les nœuds du réseau de translation ne représentent pas des atomes. Il ne décrit
que la périodicité de la structure, c’est-à-dire une propriété de symétrie.
Le réseau est défini par un groupe de trois vecteurs de translation non coplanaires qui joignent
les nœuds entre eux. Le groupe de vecteur n’est pas défini de manière unique
1. Maille : Parallélogramme formé par deux vecteurs de translation (a, b) non colinéaires
joignant des nœuds du réseau (réseau bidimensionnel). ou alors Parallélépipède formé
par trois vecteurs de translation (a, b, c) non coplanaires joignant des nœuds du réseau.
Les trois vecteurs forment un trièdre direct (réseau tridimensionnel).

1
7
1.3. LES OPÉRATIONS DE SYMÉTRIE Notions élémentaires de Cristallographie

F IGURE 1.1 – exemple de structure (motif + réseau)

ue
Il suffit de connaitre le contenu d’une maille pour construire toute la structure au moyen des
opérations de translation (répétition de la maille pour remplir la surface). Une maille simple ou
primitive contient un seul nœud. Une maille contenant plusieurs nœuds est dite multiple. Toutes
les mailles primitives ont la même surface. Une maille multiple contenant n nœuds a une surface

go
n fois plus grande. On donne la préférence à la maille la plus petite en accord avec la symétrie de
la structure.
Pour décrire la maille, on donne généralement six paramètres : les longueurs des trois arêtes
(a, b, c) et les trois angles (α,β ,γ).
en
M
u
no

F IGURE 1.2 – paramètres d’une maille


le

La face A est formée par les vecteurs b et c (la face B par a et c, C par a et b).

1.3 Les opérations de symétrie


Si

Une figure F présente une symétrie si il existe une ou plusieurs opérations qui appliquées
aux éléments de la figure, la transforme en une figure F’ indiscernable : on dit que l’opération
restitue la figure. On définie les opérations de symétries comme étant des mouvements ou des
transformations qui peuvent restituer des figures symétriquement. Les points, les droites et les
plans restant immobiles dans ces opérations sont appelés des éléments de symétrie.

1.3.1 Axes de rotation


Un axe de rotation d’ordre n est une opération de symétrie qui consiste en une rotation de
2π/n autour de cet axe dans le sens trigonométrique.
Une structure cristalline possède un axe de rotation d’ordre n si on peut l’amener en coïnci-
dence avec elle-même par une rotation de 2π/n dans le sens inverse des aiguilles d’une montre

2
8
Notions élémentaires de Cristallographie 1.3. LES OPÉRATIONS DE SYMÉTRIE

(sens trigonométrique).

ue
F IGURE 1.3 – axes de rotation

2=axe binaire. 3=axe ternaire. 4=axe quaternaire. 5=axe quinaire. 6=axe sénaire

go
1.3.2 Axes de rotation-inversion
Une structure cristalline possède un axe de rotation-inversion d’ordre n si on peut l’amener en
coïncidence avec elle-même par une rotation d’ordre de 2π/n suivie d’une inversion i par rapport
à un point défini de l’axe.
en
M
u

F IGURE 1.4 – rotation-inversion


no

1̄=centre d’inversion. 2̄= axe d’inversion d’ordre 2. 3̄=axe d’inversion d’ordre 3 etc. L’axe 2̄
est généralement appelé plan de réflexion m, ou miroir, le plan étant perpendiculaire à la direction
de l’axe binaire et passant par le centre de symétrie.
le

1.3.3 Axes hélicoïdaux


L’opération se compose d’une rotation de 2π/n suivie d’une translation d’une fraction m/n
Si

(m < n) de la période de translation dans la direction de l’axe de rotation. Les axes hélicoïdaux
sont notés nm .
Exemple : Si l’axe est parallèle à c, 42 ≡rotation de π/2 autour de l’axe + translation 2/4 c.

F IGURE 1.5 – axes hélicoïdaux

3
9
1.4. LE SYSTÈME CRISTALLIN Notions élémentaires de Cristallographie

Rq : Les axes de rotation d’ordre 5, 7, 8 . . . sont incompatibles avec l’existence d’un réseau
de translation. On ne peut pas paver une surface avec des pentagones, des heptagones ou des
octogones
Il y a en tout 11 axes hélicoïdaux : 21 , 31 , 32 , 41 , 42 , 43 , 61 , 62 , 63 , 64 , 65 . (voir Tableau I. 8)

1.3.4 Plan de réflexion avec glissement

L’opération se compose d’une réflexion par rapport à un plan, suivie d’une translation d’une
fraction d’un vecteur de translation t parallèle à ce plan. exemple 2D : La droite de réflexion m
peut être remplacée par une droite de réflexion avec glissement g, où la réflexion est suivie par une

ue
translation de t/2. g = (a, b, c, n, d) (voir Tableau I. 9)

1.4 Le système cristallin

go
Seules certaines combinaisons d’axes de symétrie sont compatibles avec l’existence d’un ré-
seau de translation. L’ordre de l’axe le plus élevé et l’orientation mutuelle des axes détermine à
quel système cristallin une structure appartient. Chaque système cristallin possède donc une sy-
métrie minimale spécifique et une maille caractéristique, décrite selon un choix conventionnel :
en
Les quatre systèmes bidimensionnels et leurs caractéristiques sont donnés dans la figure 1.6
M
u
no
le
Si

F IGURE 1.6 – systèmes bidim

Les sept autres systèmes cristallins (tridimensionnels) sont donnés dans le tableau I.3 “voir sur
les fiches remises par l’enseignant”.

4
10
Notions élémentaires de Cristallographie 1.5. LES 14 RÉSEAUX DE BRAVAIS

1.5 Les 14 réseaux de Bravais


Les 14 réseaux de Bravais représentent les 14 possibilités d’organiser un volume par une dis-
tribution tridimensionnelle de points quand on considère la symétrie.

1.5.1 Les modes de réseaux


Les modes sont les divers types de réseaux et le système de Bravais regroupe les modes de
même symétrie.
1. Chaque nœud doit avoir le même environnement, autrement dit, tous les nœuds doivent
être identiques

ue
2. La maille doit posséder la symétrie minimale du système cristallin correspondant
3. Seule la maille la plus petite qui respecte les conditions précédentes sera retenue
Dessiner au tableau les mailles pour des réseaux base centrée (C), corps centré (I) et faces centrées

go
(F) ; Projection suivant l’axe vertical. parler également du cas Primitif (P ou R)
Se référer au tableau I.3 pour leurs applications aux différents 7 systèmes cristallin

Conclusion : 7 Systèmes Cristallins + 4 Modes de réseaux (voir tableau I.3 pour réparti-
tion) ⇒ 14 réseaux de Bravais.

1.5.2
en
Positions engendrées par les translations du mode de réseau
— Primitif (P ou R)
M
x y z + (0 0 0)
Une position dans la maille : x y z
— Corps centré (I)
x y z + (0 0 0, 1/2 1/2 1/2)
u

Deux positions dans la maille : x y z, x + 1/2 y + 1/2 z + 1/2


— Faces centrées (F)
x y z + (0 0 0, 0 1/2 1/2, 1/2 0 1/2, 1/2 1/2 0)
no

Quatre positions dans la maille : x y z, x y + 1/2 z + 1/2, x + 1/2 y z + 1/2, x + 1/2 y + 1/2 z
— Base centré (C)
x y z + (0 0 0, 1/2 1/2 0)
Deux positions dans la maille : x y z, x + 1/2 y + 1/2 z
le

1.6 Description d’une structure


Si

Pour décrire une structure cristalline, il faut préciser :


1. La symétrie : elle est définie en indiquant le symbole de Hermann-Mauguin du groupe
d’espace qui contient aussi toutes les informations sur le système cristallin et le mode de
réseau de Bravais.
2. Les paramètres de maille (a, b, c, α, β , γ). Voir par exemple la colonne 3 de la table I.3 pour
les sept systèmes cristallins. Les paramètres de maille sont, le plus souvent exprimés en
Angström (1Å = 10−10 m). L’IUCr (Internationnal Union of Cristallography) recommande
de les exprimer en nm (10−9 m)
3. Le site atomique : ensemble des positions atomiques reliées par les opérations de symétrie.
Il suffit de donner les coordonnées d’une seule position pour chaque site atomique, si le
groupe d’espace est spécifié.

5
11
1.6. DESCRIPTION D’UNE STRUCTURE Notions élémentaires de Cristallographie

4. Les coordonnées atomiques non équivalentes par symétrie (x y z). Les positions des atomes
sont données par les coordonnées x y z, exprimées en fraction des paramètres de la maille
(0 ≤ x, y, z, ≤ 1).

ue
go
exemples :

en
— Structure type ZnS blende (il existe aussi le type wurtzite qui cristallise dans le système
hexagonal, P63 mc)
M
Groupe spatial : F4̄3m. Réseau de Bravais : cubique à faces centrées (mode F du système
cubique), axes de rotation-inversion d’ordre 4, axes de rotation d’ordre 3 parallèle aux
diagonales principales, Plans de réflexion m perpendiculaires aux diagonales des faces.
Paramètres de la maille : a = b = c = 5, 41A°, α = β = γ = π/2 (seul la donnée de a
était suffisante, les autres sont connues d’avance). Motif constitué de 2 atomes (2sites
u

atomiques) Zn en (0 0 0) et S en (1/4 1/4 1/4) chaque atome de Zn (ou de S) est au centre


d’un tétraèdre régulier régulier ayant à ses sommets des atomes de S (ou Zn).
Position des atomes : Zn : (0 0 0) ; (0 1/2 1/2) ; (1/2 0 1/2) ; (1/2 1/2 0) sommets et centres
no

des faces, puis translation du type (1/4 1/4 1/4) pour obtenir les coordonnées de l’autre
atome
S : (1/4 1/4 1/4) ; (1/4 3/4 3/4) ; (3/4 1/4 3/4) ; (3/4 3/4 1/4) ’voir Fig3 pour la représentation
graphique’
le

— Structure type CsCl (Chlorure de césium)


Réseau de Bravais : cubique simple. Le motif est constitué de deux atomes Cl en (0 0 0) et
Si

Cs en (1/2 1/2 1/2) obtenue par translation du type (1/2 1/2 1/2).
Paramètre de la maille a ' 4, 1A◦ . La description de la structure est identique si Cl est au
centre du cube et Cs au sommet. Voir (Fig1) pour la représentation graphique et la projec-
tion dans la plan (~a, ~b).

— structure type NaCl (Chlorure de sodium)


Groupe spatial : Fm3̄m. Dans cette structure (Fig2), les atomes Cl constituent un réseau
cubique à faces centrées (F) : ils occupent les sommets et les centres des faces d’un cube
d’arête a. Les atomes Na occupent les sites octaédriques du réseau c’est à dire le centre du
cube et les milieux des arêtes du cube.
Paramètre de la maille a = 5, 6A◦ .
Position des atomes : Na : (1/2 1/2 1/2) ; (1/2 0 0) ; (0 1/2 0) ; (0 0 1/2) et Cl : (0 0 0) ; (1/2
1/2 0) ; (1/2 0 1/2) ; (0 1/2 1/2)

6
12
Si
le
no
u

13
M
en
go
ue
72 6 • Classes, systèmes et réseaux cristallins

Réseaux de Bravais

ue
go
en
M
u
no
le
Si

14
Si
le
no
u

15
M
en
go
ue
Symbolique Axes de rotation

ue
go
en
M
u
no
le
Si

16

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