Vous êtes sur la page 1sur 71

‫وزارة التعليم العالي و البحث العلمي‬

BADJI MOKHTAR UNIVERSITY OF ANNABA


‫جامعت باجي مختارعنابت‬
UNIVERSITE BADJI MOKHTAR-ANNABA

Année : 2013

FACULTE DES SCIENCES DE L’INGENIEUR


DEPARTEMENT DE GENIE MECANIQUE

MEMOIRE
PRESENTE EN VUE DE L’OBTENTION DU DIPLOME DE
MASTER

INTITULE

Calculs et dimensionnement d'une éolienne


moderne classique à 3 pales type skystream

DOMAINE : SCIENCES ET TECHNOLOGIE

FILIERE : GENIE MECANIQUE

SPECIALITE : ENERGETIQUE ET ENVIRONNEMENT


PRESENTE PAR : AOUAOUDA IMAD

DIRECTEUR DU MEMOIRE : Pr H. MZAD

DEVANT LE JURY

PRESIDENT : H. MZAD (Pr) Université Badji Mokhtar


- Annaba
EXAMINATEURS : F. MECHIGHEL (MC) Université Badji Mokhtar
- Annaba
A. DJEMILI (MC) Université Badji Mokhtar
- Annaba
S. AZZOUZ (MC) Université Badji Mokhtar
- Annaba R. ADJABI (MC) Université Badji Mokhtar
- Annaba

Remerciements
Avant tout, je remercie dieu le tout puissant qui nous a donné le
courage, la volonté, la patience et la santé durant toutes ces
années d’études et que grâce a lui ce travail a pu être réalisé.

Je tiens à exprimer mes remerciements et mes gratitudes à mon


encadreur Mr. MZAD et aux membres de jury.

Un grand remerciement aussi au département mécanique de


l’université Badji Mekhtar et à tous ses enseignants.

Je dédie tout particulièrement ce travail à mes parents et à ma


famille.
A toutes les personnes qui ont contribué de près ou de loin à
l’aboutissement et à l’impression de ce mémoire.

………….

Dédicace
Je dédie ce modeste travail à ceux qui sont les plus chers du
monde, mes parents, à qui je n’arriverai à exprimer ma gratitude
et ma reconnaissance, pour leurs amours et leurs soutiens ;

A mes très chères sœurs ;

A toutes ma famille ;

A tous mes amis ;

A tous les étudiants de la promotion des ingénieurs en


mécanique 2012-2013
AOUAOUDA
Imad

Résumé
Le développement récent des technologies de conversion en électricité de l‟énergie
éolienne trouve sa justification dans les préoccupations environnementales,
particulièrement le changement climatique dû en grande partie aux émissions de gaz
carbonique, et dans le besoin de beaucoup de pays de réduire leur dépendance
énergétique.

L'énergie éolienne est l'une des plus économiques options «énergies renouvelables »
permettant de réduire les émissions de CO 2 provenant de la production d'électricité.

Cette énergie est l‟objet de notre étude, en termes de définitions, de développements


théoriques, de modélisation ainsi que de simulation.

Les chaînes de conversion de cette énergie de petite puissance sont alors très
différentes de celles de grande puissance, elles sont souvent fondées sur l'utilisation
d'une génératrice triphasée à aimants permanents débitant directement.

L'étude présente une modélisation de cette chaine de conversion, peu conventionnelle,


et de la calcule dynamique du système complet sur le plan mécanique.

De cette étude, on conclu que le système éolien fourni tout de même une énergie
appréciable et marque un plus au monde des exploitants des énergies nouvelles et des
défendeurs du développement durable.

Mots clés : énergies renouvelables, système éolien, skystream, puissance,


Aérodynamique, ailes, forme.
ABSTRACT
The recent development of the conversion technologies in electricity of the wind
energy finds its justification in the environmental preoccupations, particularly the
climatic change largely to the broadcasts of carbon dioxide, and in the need of a lot of
countries to reduce their energizing dependence.

The wind energy is one of the most economic options "renewable energies"
permitting to reduce the broadcasts of CO2 coming from the electricity production.

This energy is the object of our survey, in terms of definitions, theoretical


developments, modeling as well as simulation.

The chains of conversion of this small power energy are then very different from
those of big power; they are often founded on the use of a generating triphase to
permanent magnets producing directly.

The survey presents a modeling of this conversion chain, little conventional, and of
calculates it dynamic of the complete system on the mechanical plan.

Of this survey, one finished that the well stocked wind system all the same a
substantial energy and mark a more to the world of the operators of the new energies
and the defendants of the lasting development.

Key words: renewable energies, wind system, skystream, power, Aerodynamic,


wings, shape.
Sommaire
Introduction générale
1
- Objectifs
2
- Présentation du mémoire
2
CHAPITRE I
Les énergies renouvelables
Introduction
3
I.1 Répartition des sources primaires d‟énergie dans le monde
3
I.2 Définition
4
I.3 Intérêt des énergies renouvelables
4
I.3.1 Intérêt économique
4
I.3.2 Intérêt environnemental
4
I.4 Classement des sources d'énergie
5
I.5 L‟énergie renouvelable en Algérie
5
I.6 Principales énergies renouvelables
6
I.6.1 Energie solaire
6
I.6.2 Energie géothermique
6
I.6.3 Biomasse
7
I.6.4 Hydroélectrique
7
I.6.5 Energie des vagues (marémotrice)
7
I.6.6 Eolienne
8
Conclusion
8
CHAPITR II
Généralité sur les énergies éoliennes
Introduction
10
II.1 Origine de vent
10
II.2 Historique
10
II.3 Situation actuelle
11
II.4 Définition de l‟énergie éolienne
14
II.5 Différentes types éoliennes
15
II.5.1 Éolienne à axe horizontal HAWT
15
II.5.2 Les composants d'une éolienne à axe horizontal
17
II.5.3 production d‟énergie théorique
21
II.6 Principe de fonctionnement d‟une éolienne à axe horizontal
22
II.7 Stockage de l‟énergie
22
II.8 Application des éoliennes
23
II.9 Critères de choix de l'implantation éolienne
23
II.10 Etude d‟une skystream
24
II.10.1 Définition
24
II.10.2 Caractéristiques skystream
25
II.10.3 Montage d‟une éolienne skystream
26
II.10.4 Caractéristiques de fonctionnement essentielles
27

CHAPITR III
Calculs et dimensionnement d’une éolienne skystream

Introduction
29
III.1 Propriétés du vent
29
III.2 Introduction de la Loi de Betz
30
III.3 Production optimale d‟énergie
33
III.4 Régulation mécanique de la puissance d‟une éolienne
34
III.5 La quantité d'énergie que peut produire une éolienne
35
III.6 Action du vent sur une pale
36
III.8 Calcul de la forme optimale de la pale
39
III.8.1 Profil de pale
39
III.8.2 Calculs
40
Conclusion
48

Conclusion générale
49
- Travail accompli
49

- Problèmes rencontrés
49

- Suggestions et perspectives
49

LISTE DES FIGURES


CHAPITRE I
Figure I.1 Répartition des sources primaires d‟énergie dans le monde
3
Figure 1.2 Exemples d‟éoliennes
8
CHAPITRE II
Figure II.1 Evolution de la puissance éolienne installée dans le monde en MW
12
Figure II.2.A Répartition mondiale du Marché éolien en 2012
12
Figure II.2.B Répartition de la puissance éolienne mondiale fin 2012
12
Figure II.3 Carte préliminaire des vents de l'Algérie Vitesse du vent en (m/s)
14
Figure II.4 Tailles et puissances d‟éoliennes
15
Figure II.5 Grande éolienne à axe horizontal
16
Figure II.6 Eolienne skystream
16
Figure II.7 Les types de tour et fondation
18
Figure II.8 Turbine éolienne entraînant une génératrice asynchrone à travers une
boite à vitesse
19

Figure II.9 Turbine éolienne couplée à une génératrice asynchrone à vitesse


variable 19
Figure II.10 Schéma d‟une éolienne à axe horizontal
21
Figure II.11 Principaux composants de l‟éolienne moderne
21
Figure II.12 Diamètre de l‟hélice en fonction de la puissance
22
Figure II.13 Principe de conversion de l‟énergie dans une éolienne
22

Figure II.14 Skystream rotor l‟aval du mât


24

Figure II.15 Montage d‟une éolienne skystream


26

CHAPITRE III
Figure III.1 Répartition de vitesse de vent en fonction de relief rencontré et de
l‟altitude 30

Figure III.2 Tube de courant d‟aire autour d‟une éolienne


30

Figure III.3 Evolution du coefficient de puissance


31

Figure III.4 Le coefficient de puissance aérodynamique en fonction de λ et de l‟angle


des pales
32

Figure III.5 Puissance théorique disponible pour un type d‟éolien donné


33

Figure III.6 Caractéristique optimale de la vitesse de l‟éolienne


34

Figure III.7 Puissance d‟une turbine en fonction de sa vitesse de rotation Paramétrée


en vitesse du vent.
34

Figure III.8 Elément caractéristiques d‟une pale


37

Figure III.9 Direction du vent sur un tronçon de pale


37

Figure III.10 Forces appliquées sur un tronçon de pale


38
Figure III.11 Evolution des coefficients de portance CL et de traînée CD
39

Figure III. 12 Profil NACA 4412


40

Figure III.13 Evolution de l‟angle de vrillage en fonction du pourcentage du rayon


43

Figure III.14 Re en fonction la corde constante tout au long de l‟envergure de la pale


45

Figure III.15 Variation de la corde avec Re constante


45

Figure III.16 Coordonnées du profil NACA 4412


46

Figure.III.17 Courbe d‟évolution de vitesse de bout pale en fonction de la vitesse du


vent (profil NACA 4412)
47

Figure.III.18 Courbe d‟évolution du nombre de rotation en fonction de la vitesse du


vent (profil NACA 4412)
47

Figure III.19 Courbe d‟évolution de puissance en fonction de la vitesse de vent


(profil NACA 4412)
48

Figure III.20 Courbe d‟évolution du courant en fonction de la vitesse du vent (profil


NACA 63-421)
48

CHAPITRE I
Tableau. I.1: Production d'électricité ajoutée chaque année de 2011 à 2016en
térawatts- heures (TWh)
5

CHAPITRE II
Tableau. II.1 : Puissance éolienne installée dans le monde en MW
13

Tableau. II.2 : Spécifications Techniques


25

Tableau. II.3 : les éléments d‟une skystream


26

CHAPITRE III
Tableau III.1: Classification des vitesses et des puissances de différents types de vents
29

Tableau III.2: variation du coefficient α en fonction de lieu


29

Tableau III.3 : Répartition du rayon de la pale et de l‟angle de vrillage pour une pale
ayant un profil NACA 4412
43

Tableau III.4 Corde de profil en fonction de Re constante tout au long de l‟envergure


de la pale, Re en fonction de la corde de profil constante (sous Excel)
45

Tableau III.5 Coordonnées du profil NACA 4412


46

Tableau III.6 Fréquence de rotation en fonction du vent, de lambda et du diamètre du


rotor 47

Tableau III.7 : Caractéristiques de l‟éolienne pour différents vitesses de vent


47
LISTE DES SYMBOLE
tep : Tonne équivalent pétrole.

Kcal : Kilocalories.

TWH : Téra Watt heure.

Mw : Mega Watt.

KW : Kilo Watt.

Ec : Energie cinétique [J].

P : Puissance disponible [W].

V : Vitesse du vent en [m/s].

V0 : Vitesse à la hauteur h0 de référence au-dessus du sol [m/s].

 : Coefficient caractéristique du lieu

s : Surface [m2].

Pm : Puissance mécanique [W].

Ω1 : Vitesse de rotation avant multiplicateur [rad/s].

R : Rayon[m].

 : Densité de l‟air [kg/m3].

K : Rapport du multiplicateur de vitesse.

Cp : Coefficient de puissance.

 : Vitesse spécifique.

Ti : Temps[s].

 : Angle de calage [°].

Ψ : Angle d‟attaque [°].


 : Angle d‟incidence [°].

 : Angle de calage [°].

CD : Coefficient de traînée.

CL : Coefficient de portance.

w : Module du vent apparent.

N : Fréquence de rotation [tr/mn].

Vp : Vitesse en bout de pale [m/s].

n: : Nombre de pales

Introduction générale
Depuis le Sommet de la Terre de Rio de Janeiro 1992, le monde a commencé à
prendre conscience des risques qui menacent la planète et du dérèglement climatique
comme conséquence de la consommation croissante des combustibles fossiles
(pétrole, gaz, charbon,…). Ceci a amené les décideurs politiques des principaux pays
industrialisés et des pays émergents à favoriser la mise en place de nouveaux moyens
de production d‟énergie plus propres et respectueux à l‟environnement. La solution
s‟avérait donc dans l‟utilisation des énergies renouvelables : vent, soleil, biomasse,…

L‟énergie électrique est un élément cruciale pour tout développement socio-


économique elle est devenue dans la vie quotidienne des populations, notamment dans
les pays développés, une forme d‟énergie dont on ne peut se passer.

Vu l‟ampleur de l‟industrialisation de ces dernières décennies, la multiplication des


appareils domestique de plus en plus gourmands en consommation d‟énergie électrique,
la demande en énergie électrique est devenue très importante. Face à cela et avec la
diminution du stock mondial hydrocarbure et surtout la crainte d‟une pollution de plus
en plus envahissante et destructive pour l‟environnement, les pays industrialisés ont
massivement fait recours aux centrales nucléaires. Cette source d‟énergie présente
l‟avantage indéniable de ne pas engendrer de pollution atmosphérique contrairement
aux centrales thermiques traditionnelles, mais le risque d‟accident nucléaire (comme la
catastrophe Tchernobyl du 26 avril 1986 qui reste gravée dans la mémoire mondial), le
traitement et l‟enfouissement des déchets sont des problèmes bien réels qui rendent
cette énergie peu attractive pour les générations futures.

Face à ce dilemme, il s‟avère nécessaire de faire appel à des sources énergie nouvelles
qui seront sans conséquence pour l‟homme et l‟environnement. C‟est ainsi que les pays
industrialisés se sont lancés dans le développement et utilisation des sources d‟énergie
renouvelables comme le solaire, la biomasse, géothermique, l‟hydraulique, la
marémotrice……

Parmi ces sources d‟énergie, l‟éolien représente un potentiel assez important non pas
pour remplacer les énergies existantes mais pour palier à l‟amortissement de la
demande de plus en plus galopante.

Après des siècles d‟évolution et des recherches plus poussées depuis quelques
décennies, plusieurs pays se sont, aujourd‟hui résolument tournés vers l‟énergie
éolienne. Les plus avancés dans le domaine sont : l‟Allemagne avec une puissance
installée de 31330 MW, l‟Espagne 22580 MW, le Danemark 4160 MW, Italie 8140
MW et l‟Amérique du nord 66210 MW. Avec certains projets d‟énergie éolienne
développés (“offshore“, au large des côtes) de grandes centrales éoliennes fournissent
de l‟électricité dans certaines parties du monde, à prix concurrentiel à celui de l‟énergie
par les installations conventionnelles (par ex : les centrales nucléaires et les centrales
thermique au mazout ou charbon).

Par contre en Afrique, le développement de l‟énergie éolienne n‟a connu aucune


évolution et pourtant les ressources n‟y manquent pas et la technologie est accessible,
sauf la volonté et le manque de prise de conscience de la majorité des autorités
africaines.

Objectifs

Les objectifs visés à travers ce travail sont :

 Recherche bibliographique permettant de passer en revue les énergies


renouvelables d‟une manière générale et en particulier l‟énergie éolienne;

 Calcul, dimensionnement et identification des systèmes éoliens;

 Réalisation d‟une carte de commande d'un système éolien.

Présentation du mémoire

Ce mémoire est constitué de trois chapitres structures comme suit :

 Le premier sera consacré aux définitions de certaines applications des énergies


renouvelables : solaire, hydraulique, marémotrice et éolienne.

 Le second est entièrement consacré aux généralités sur les systèmes éoliens, il
ouvre une petite fenêtre sur le passé de « l'homme et le vent », en particulier
de l‟énergie éolienne et décrira différentes type d‟éolienne et le principe
conversion en énergie électrique ainsi que le critère de choix de l‟implantation
éolienne. Présentera une petite éolienne skystream, caractéristiques techniques
et puissance maximal.

 Le troisième chapitre est consacré aux principes physiques de la conversion


d‟énergie éolienne, il présente les propriétés du vent, la loi de Betz et la
puissance produit. Enfin de ce chapitre ou étudie une pale d‟éolienne en
présentant un exemple de calcul par Excel.

Introduction :

Les sources d‟énergies renouvelables (soleil, vent, courant d‟eau, biomasse ou chaleur
naturelle) permettent d‟obtenir, après transformation, de l‟énergie mécanique, de
l‟électricité, de la chaleur ou un combustible couplées à une utilisation rationnelle de
l‟énergie (URE), elles permettent de réduire la consommation de combustibles
d‟origine fossile ou fissile, et par conséquent de réduire les impacts environnementaux
et socio-économiques de nos besoins en énergie.

Les énergies renouvelables regroupent un grand nombre de systèmes différents selon


la ressource valorisée et la forme d‟énergie obtenue. Ces dernières années, les
évolutions observées concernent aussi bien l‟amélioration des rendements de
transformation et la diminution du prix de revient de l‟énergie utile produite que la
qualité du service énergétique et un confort accru de l‟exploitation.

Du côte de la ressource, le potentiel des énergies renouvelables pourrait dépasser


largement nos besoins, mais leur contribution dans le bilan énergétique dépend des
surfaces mises à disposition, des investissements pour leur équipement et de la
réduction de nos consommations [1].

I.1- Répartition des sources primaires d’énergie dans le monde :


Aujourd‟hui plus de 85% de l‟énergie produite est obtenue à partir des matières
fossiles comme le pétrole, le charbon, le gaz naturel ou de l‟énergie nucléaire.

La figure I.1, montre la répartition en termes d‟énergie primaire dans le monde pour
toutes les ressources actuelles.

Les formes de production d‟énergies non renouvelables engendrent une forte pollution
environnementale par rejet des gaz à effet de serre. Qui provoque un changement
climatique irréversible ou dans le cas du nucléaire une pollution par radiations de
longue durée qui pose le problème, aujourd‟hui non résolu, du stockage des déchets
radioactifs [2].

Energie Renouvelable 14 %
Gaz Naturel 21 % Nucléaire 7 %

Charbon 24 %
Pétrole 34 %

Figure I.1 : Répartition des sources primaires d‟énergie dans le monde.

I.2- Définition :

L'énergie renouvelable se rapporte à la puissance développée par une source


renouvelable, c‟est-à-dire, quand l'énergie est produite, la ressource n'est pas épuisée.
On range sous le terme d‟énergies renouvelables un ensemble d‟énergies inépuisable
à l‟échelle humaine, la plus part issue de l‟activité solaire mais qui se manifestent à
travers des phénomènes physiques très divers:

 Energie photonique : provient du soleil ;


 Energies mécaniques: énergie éolienne, énergie hydraulique, énergie
marémotrice, énergie des vagues ;
 Energies thermiques: géothermie, énergie thermique des mers, énergies de
combustion

I.3- Intérêt des énergies renouvelables :


Les énergies renouvelables qui se définissent comme celles dont la source ne peut se
tarir, possèdent un certain nombre d‟atouts aussi bien financiers qu‟environnementaux
[3].

I.3.1- Intérêt économique :

- Une source renouvelable: Le principal atout des énergies solaire, éolienne et


hydraulique est d‟être renouvelable:

 Pas de risque de pénurie, de rupture de stock;


 La matière première (sauf pour le bois) est gratuite;
 Une source locale pour un développement local.
- Aspect financier: L‟évolution financière à cette échelle ne peut être faite sous le seul
angle de l‟investissement énergétique mais doit tenir compte des bénéfices induits;
emplois, commerces, nouveaux débouchés…, par ailleurs, tous ces équipements sont
destinés à être utilisés sur de longues périodes (20 à 50 ans).

 Coût des systèmes ne peut aller qu‟en s‟abaissant avec leur développement;
 Le coût de maintenance (généralement faible) est connu à l‟avance;
 L‟approvisionnement en ressource primaire est indépendant des variations du
marché de l‟énergie (pour cause de gratuité!).
I.3.2- Intérêt environnemental :
- Elles ne génèrent pratiquement pas de pollution, pas de gaz à effet de serre, peu ou
pas de déchets ;
- Pas de nuisances sonores ;

- Pas de nuisances olfactives ;

- Très faibles nuisances visuelles (en comparaison des infrastructures nécessaires aux
autres énergies) ;

- Pas d‟infrastructures (lignes, poteaux, transformateurs, Etc.) dans les zones sensibles
et protégées (sites classés, parcs naturels régionaux) ;

- Pas de trouées dans les forets et autres paysages, pas d‟entretien de lignes; etc [1].

I.4- Classement des sources d'énergie :


Les différentes sources d‟énergie peuvent être classées selon leur capacité calorifique;
c‟est pourquoi on les convertit en tonnes équivalent pétrole (tep). Par exemple, 1 kg
de pétrole produit 10000 kilocalories (kcal), alors que la même masse de charbon cède
7000 kcals et que 1 kg de gaz naturel fournit environ 8000 kcal. La tonne équivalente
pétrole (tep) est l‟unité permettant de comparer les sources d‟énergie au pétrole brut.
Par convention, 1 t de pétrole correspond à 1,5 t de charbon ou à 1000 m 3 de gaz
naturel. On estime que 1 tep = 4500 kWh [4].

TWh 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017

Eolien 85,0 93,4 94,6 101,0 119,0 115,0 122,0

Photovoltaïque 31,2 31,5 33,6 36,8 40,0 42,0 44,2

Eolien + solaire 116,2 124,9 128,2 137,8 149,0 157,0 166,2

Nucléaire -52,8 11,6 83,6 109,0 125,1 7,8 33,0

Tableau I.1: Production d'électricité ajoutée chaque année de 2011 à 2016en


térawatts- heures (TWh)

La capacité éolienne a augmenté de 187,2 GW de 2007 à 2012 alors que la capacité


nucléaire n'a pas augmenté (372,2 GW fin 2007 et 372,2 GW fin 2012) en cinq ans.
Cela correspond à une production annuelle d'électricité de 394 TWh en plus pour
l'éolien. De son côté, la production nucléaire a en fait diminué de 120 TWh

I.5- L’énergie renouvelable en Algérie :


Dans notre pays, les énergies renouvelables n'ont pas connu le développement que
permet leur disponibilité, et qu'impose leur importance pour le développement
économique et social.

Trois raisons principales plaident en faveur d'un développement des énergies


renouvelables en Algérie :

1- Elles constituent une solution économiquement viable pour fournir des services
énergétiques aux populations rurales isolées notamment dans les régions du grand
sud
2- Elles permettent un développement durable du fait de leur caractère inépuisable, et
de leur impact limité sur l'environnement et contribuent à la préservation de nos
ressources fossiles;
3- La valorisation de ces ressources énergétiques ne peut qu'avoir des retombées
positives en matière d'équilibre régional et de création d'emplois.

La loi sur la maîtrise de l'énergie de Juillet 1999 affiche la volonté des pouvoirs
publics pour une redynamisation de la politique énergétique et fixe un nouveau cadre
juridique pour la gestion et l'orientation de la demande d'énergie à tous les niveaux de
la chaîne énergétique.
Cette politique énergétique s'articule autour des préoccupations d'utilisation
rationnelle de l'énergie, de promotion des énergies renouvelables et de protection de
l'environnement; ainsi plusieurs actions sont proposées pour la mettre en place et
portent sur l'ensemble de la chaîne allant de la recherche à la distribution [5].

I.6- Principales énergies renouvelables :

I.6.1- Energie solaire :

 Energie solaire active :


Elle utilise des capteurs plans pour puiser la chaleur de la lumière afin de chauffer un
liquide. L‟essentiel et de "piéger " cette chaleur en créant un petit "effet de serre". Les
installations les plus simples de ce type chauffent l‟eau pour les besoins en eau chaude
des ménages. Cette technique permet aussi de chauffer une maison en faisant circuler
l‟eau chaude dans les murs ou sous le plancher.
 Photovoltaïque :
Les photopiles de la technologie photovoltaïque n‟ont rien à voir avec l‟énergie
solaire thermique. Elles n‟utilisent pas la chaleur, mais transforment l‟énergie des
photons directement en électricité grâce à des cellules solaires photopiles qui sont
fabriqués avec des matériaux semi-conducteurs.

I.6.2- Energie géothermique :

La terre produit de la chaleur, qui provient essentiellement de la désintégration


naturelle de l‟uranium, du thorium ou du potassium. Une partie de cette chaleur, dite
‟‟fluide vert‟‟, est stockée dans certaines parties du sous-sol, en général dans des
nappes d‟eau souterraines. L‟énergie géothermique est cette énergie calorifique
stockée sous la surface terrestre.

L‟énergie géothermique utilise la vapeur d‟eau ou l‟eau chaude présente dans la


croûte terrestre pour faire fonctionner des turbines ou pour chauffer des bâtiments ou
de l‟eau.

Si les caractéristiques géographiques le permettent, il est possible de bâtir des


installations géothermiques. Les installations récoltent l‟eau qui s‟écoule par des
fentes ou des trous dans le roc souterrain. Cette énergie nécessite une température à la
source de plus de 100°C afin de faire fonctionner une turbine.

I.6.3- Biomasse :

Les déchets liquides ou solides et les plantes peuvent servir de combustible pour la
production d‟électricité. Le bois, les déchets agricoles et le fumier restent les
principales sources d‟énergie dans beaucoup de pays en voie de développement. On
cherche aussi à cultiver des végétaux à croissance rapide et à fort rendement, dont la
biomasse peut être exploitée. Chaque année, dans le monde, les diverses céréales
produisent près de 1 700 millions de t de paille dont la majeure partie, qui est
inutilisée ou brûlée dans les champs, pourrait être récupérée. La paille représente un
combustible aussi intéressant que le charbon, et la France en produit chaque année 30
millions de t.

On trouve la biomasse dans plusieurs résidus communs, tels que :

 Les résidus agricoles ;


 Les résidus forestiers ;
 Les résidus urbains ;
 Les résidus provenant de la transformation des aliments [1].

I .6.4- Energie hydroélectrique :

L‟énergie hydroélectrique est la production d‟énergie utilisable sous forme


d‟électricité à partir de l‟eau. Cette électricité est produite par un générateur, une fois
que l‟eau en mouvement est passée à travers une turbine.
Etant donné que les systèmes naturels comme les rivières contiennent déjà une grande
partie de ces éléments, elles peuvent être utilisées. Dans le cas ou le mouvement
naturel de l‟eau ne serait pas possible ou insuffisant pour la production d‟énergie, il
est possible de rencontrer des systèmes comme les barrages où l‟eau est dirigée sur
une turbine en sous-sol, puis pompée pour être ramenée à sa source après utilisation
(en générale pendant les heures creuses de consommation de l‟électricité).

L‟énergie hydroélectrique est une source d‟énergie renouvelable, cela signifie que la
source qui fournit l‟énergie peut être renouvelée. En effet contrairement aux sources
non renouvelables, on n'épuise pas complètement l‟eau. On la retrouve après qu‟elle a
été utilisée pour la production d‟énergie [1].

I.6.5- Energie des vagues (marémotrice) :

Aussi classée dans l‟énergie hydraulique, le développement de nouvelles technologies


commence à exploiter le potentiel important de l‟océan. Les vagues sont une source
d‟énergie renouvelable et gratuite, crée par le vent quand il souffle sur la surface de la
mer. Plus les distances impliquées sont grandes, plus les vagues sont puissantes.
L‟énergie est stockée de cette manière jusqu‟à ce quelle atteigne les zones peu
profondes et les plages, où elle est libérée, parfois avec des effets destructifs. L‟océan
occupant plus que les 2/3 de la surface de la terre, il est évident que le potentiel est
immense [7], la production d'électricité à partir des vagues et des marées est
aujourd'hui une option. Environ deux fois par jour lors des marées montantes et
descendantes, l'eau s'écoule dans les estuaires et sur les côtes. Cette eau peut actionner
des turbines, afin de produire de l'électricité [1].
I.6.6-Energie éolienne :

a- Définition
L'énergie éolienne convertit l'énergie cinétique tirée du vent en d'autres formes
d'énergie très utiles, notamment l'énergie mécanique ou l'électricité. L'énergie
éolienne s'avère une source d'énergie non polluante et durable. Les moulins à vent qui
servaient à moudre le grain constituent un exemple des premières utilisations de
l'énergie éolienne. Cette dernière est maintenant utilisée pour produire de l'électricité
ou pomper l'eau. L'énergie électrique produite par les aérogénérateurs peut être
distribuée par le biais d'un réseau ou utilisée en complément des générateurs
autonomes dans les collectivités non reliées à un réseau. La puissance et le débit
d'énergie d'une éolienne augmentent en fonction de la hausse de la vitesse du vent.
La figure I. 2 montre trois utilisations de l'énergie éolienne: (a) pompage de l'eau, (b)
un moulin à vent et (c) la production de l'électricité [9].

(a ) (b ) (c )

Figure I.2: Exemples d‟éoliennes

b- Avantages et inconvénients :

L‟énergie éolienne est une énergie renouvelable idéale parce que :

- Il s‟agit d‟une forme d‟énergie indéfiniment durable et propre;


- Elle ne nécessite aucun carburant;
- Elle ne crée pas de gaz à effet de serre;
- Elle ne produit pas de déchets toxiques ou radioactifs;
- La plupart des éoliennes sont silencieuses et ne présentent aucun danger important
pour les oiseaux ou les autres espèces sauvages;
- Lorsque de grands parcs d‟éoliennes sont installés sur des terres agricoles,
seulement 2 % du sol environ est requis pour les éoliennes. La surface restante est
disponible pour l‟exploitation agricole, l‟élevage et d‟autres utilisations;
- Chaque MWh d‟électricité produit par l‟énergie éolienne aide à réduire de 0,8 à 0,9
tonne les émissions de CO2 produites chaque année par la production d‟électricité
avec le charbon ou le diesel;
- Les frais de fonctionnement sont assez limités étant donné le haut niveau de
fiabilité et la relative simplicité des technologies mises en œuvre ;
- Le prix de revient d‟une éolienne connaît une tendance à la baisse suite aux
économies d‟échelle réalisée sur leur fabrication ;
- Techniquement au point, les éoliennes sont rentables dans les régions les plus
ventées ;
- La période de haute productivité, située souvent en hivers où les vents sont plus
forts, correspond à la période de l‟année ou la demande d‟énergie est la plus
importante.
Les principaux impacts environnementaux des fermes éoliennes sont les suivants :

- Les effets sur le paysage;


- Le bruit;
- La perturbation de l‟écologie locale des sites;
- Les interférences électromagnétiques;
- La sécurité;
- Coût important ;
- Variations importantes des quantités fournies qui dépendent de l‟intensité des vents
d‟où la nécessité de faire appel à d‟autres sources;
- ont un impact visuel nuisible, et peuvent être bruyantes lorsqu'il y a beaucoup de
vent;
- Les emplacements appropriés pour des parcs éoliens sont souvent dans des zones
protégées

Conclusion :

Au rythme de la consommation actuelle, dans les pays industrialisés, un habitant


utilise prés de 5 tonnes de pétrole par an, selon de nombreux experts, les réserves de
pétrole seraient épuisées dans une cinquantaine d'années et un peu plus pour le gaz;
celles du charbon, dans deux cents ans. Selon le conseil mondial de l'énergie, les
sources d'énergies renouvelables ne pourront couvrir au mieux que 30% des besoins
mondiaux vers 2020 (même si certains estiment que ce chiffre pourrait être de 60%
vers 2100). [8]
Dans ce chapitre nous avons passé en revue les différents types d‟énergies
renouvelables ainsi que leurs importances, leurs avantages et inconvénients.

Dans le chapitre qui suit nous étudierons peur en détails l‟énergie éolienne et la
conversion de l‟énergie éolienne.

Introduction :
Nous nous intéresserons dans ce chapitre à l‟étude de système de production éolien et
ses caractéristiques, nous allons présenter aussi les différents types et utilisations des
aérogénérateurs. Après on présentera les critères de choix de l'implantation éolienne
et quelques applications.

En fin on va parler parlé de l‟éolien skystream coté technique et la puissance produite


et le coût économique.

II.1- Origine du vent :


L‟origine du vent est complexe on peut cependant dégager 2 phénomènes
prédominants :

 La terre est chauffée par le Soleil. De part la nature même du mouvement


terrestre, les pôles reçoivent moins de chaleur que l‟équateur.
 Les terres émergées se réchauffent (et refroidissent) plus vite que ne le font les
mers et les océans.

Le gradient de température ainsi créé entraine un flux de convection atmosphérique.


L‟énergie contenue dans le vent se trouve principalement à haute altitude, où des
vents continus pouvant atteindre des vitesses de 160 km/h apparaissent. L‟énergie
contenue dans le vent est partiellement transformée en chaleur par friction avec la
surface du sol permettant une diffusion de chaleur à travers le globe [10].

II.2- Historique de l’éolien :


Le mot « éolienne » vient du grec (Éole), le dieu des vents. Le terme signifie
également « rapide », « vif » ou « inconstant ». [11]

Parmi toutes les énergies renouvelables, à part l‟énergie du bois, c‟est l‟énergie du
vent qui a été exploitée en premier par l‟homme. Elle fut utilisée pour la propulsion
des navires et ensuite les moulins à blé et les constructions permettant le pompage
d‟eau. Les premières utilisations connues de l‟énergie éolienne remontent à 2000 ans
avant J-C environ. La première description écrite de l‟utilisation des moulins à vent en
Inde date d‟environ 400 ans avant J-C en Europe, ce n‟est qu‟au au VIIème siècle
que l‟on voit apparaître les premières moulins à vent. Utilisées tout d‟bord pour
moudre le grain d‟où leur nom de „moulins‟, ils furent aussi utilisées aux Pays-Bas
pour assécher des lacs ou des terrains inondés. Dès le XIVème siècle, les moulins à
vent visibles partout en Europe et deviennent la principale source d‟énergie. C‟est en
1802 que l‟on a songé pour la première fois à transformer l‟énergie éolienne en
énergie électrique. Lord Kelvin en effet essaya d‟associer une génératrice d‟électricité
à un moteur éolien, mais en fait il faudra attendre 1850 et l‟avènement de la dynamo
pour qu‟on puisse voir ce que l‟on appellera les « aérogénérateurs ». Cette nouvelle
application de l‟énergie éolienne a connu un certain succès, et l‟on comptait en 1920
jusqu‟à 300 constructeurs d‟aérogénérateurs.
Les premières recherches aérodynamiques sur l‟aéronautique ont participé au
développement des moteurs éolien, et réalisation de grandes machines de 100 à 1000
kW « Malheureusement », à cette époque, le faible coût du pétrole avait mis le
kilowatt fourni par l‟énergie thermique à un niveau de compétitive inaccessible à
l‟énergie éolienne.

Dès 1979, le processus inverse a, petit à petit, relancé les programmes d‟études et de
réalisation d‟aérogénérateurs. Mais les budgets de recherche et de développement
ainsi que les aides gouvernementales fluctuent avec le prix du baril de pétrole et les
aides accordées aux autre énergies (photovoltaïque en particulier). Toutefois au court
des dernières années se dessine une nette tendance au développement de « fermes
éoliennes » ou « parcs éoliens » raccordés aux réseaux de distribution avec les
machines de 300 kW à 1,5MW.

Dans les années 60, fonctionnait dans le monde environ 1 million d‟aérogénérateurs.
La crise pétrolière de 1973 a relancé de nouveau la recherche et les réalisations
éoliennes dans le monde. A la fin des années 80, le nombre de machines installées n‟a
cessé d‟augmenter avec une forte croissance à la fin des années 90.
Le coût de l‟énergie éolienne est en baisse constante ces dernières années. Parmi les
facteurs ayant provoqué cette baisse, on peut citer la baisse de prix des
aérogénérateurs. L‟augmentation de la rentabilité et la baisse des coûts de
maintenance. Avec la tendance vers des turbines plus grandes, la baisse des coûts
d‟infrastructures, et les réductions du coût des matériaux, le prix de l‟énergie éolienne
continue à diminuer régulièrement. En prenant surtout en compte le coût
correspondant à la pollution causée par les sources d‟énergie, le prix de l‟énergie
éolienne et encore compétitif.
II.3- Situation actuelle :
Chaque année, l‟éolien s‟insère davantage dans le mix électrique mondial. En 2013, la
puissance éolienne dans le monde devrait avoir encore augmenté de 44 184 MW, ce
qui porterait la puissance mondiale installée à plus de 281GW. En 2012, les éléments
positifs de croissance sont à chercher du côté des États-Unis, qui établissent un
nouveau record d‟installation, et du côté de l‟Europe, qui reste une valeur sûre du
marché mondial. Le marché asiatique a perdu un peu en intensité mais reste très
prometteur pour cette année.

Si les trois grandes régions d‟installation de centrales éoliennes (Asie, Europe et


Amérique du Nord) ne marchent pas d‟un pas régulier, le rythme de croissance de
l‟éolien dans le monde reste globalement soutenu. Selon les premières estimations, la
puissance éolienne mondiale installée durant l‟année 2012 devrait être de l‟ordre de
44 184 MW tableau. II.1 et figure II.1, soit une puissance mondiale cumulée de
281 052 MW. Cette année c‟est le marché nord-américain qui est à l‟honneur avec
une part de marché estimée à 31,8% figure II 2.A, soit 14 059 MW installés jouer des
coudes avec le marché asiatique qui devrait rester, tout de même, la principale zone
d‟installation d‟énergie éolienne (avec une part de marché de 35,6%). Le marché
européen reste substantiel et représentait encore l‟an dernier 28,7% du marché
mondial.
Figure II.1 : Evolution de la puissance éolienne installée dans le monde en
MW

La répartition de la puissance mondiale en fonctionnement se resserre un peu plus


entre l‟Asie et l‟Europ figure II.2.B, mais cette dernière garde encore l‟avantage (une
part de 38,8% contre 34,8%), fruit d‟une trentaine d‟années de développement. Dans
cette course à trois, l‟Amérique du nord ne se laisse pas distancer et représente près du
quart (23,6%) de la puissance éolienne installé dans le monde.
Figure II.2.A : Répartition mondiale du Figure II.2.B : Répartition de la puissance
marché éolien en 2012 éolienne mondiale fin 2012
Tableau. II.1 : Puissance éolienne installée dans le monde en MW.

L‟Algérie vise ainsi l‟investissement dans le domaine de la production électrique à


partir de la filière éolienne pour atteindre 3% du bilan national à l‟horizon 2027. Un
premier pas a été fait par le groupe Sonelgaz, qui a confié la réalisation de la première
ferme éolienne à Adrar d‟une puissance de 10 MW, au groupe français Vergnet.
L‟énergie produite par cette ferme, qui sera opérationnelle en 2013, sera injectée dans
le réseau d‟électricité de la Wilaya d‟Adrar.

Le gisement éolien en Algérie est très diversifié. Il varie d‟une zone à une autre selon
la cartographie et le climat de cette dernière. La carte représentée par la figure II.3,
montre que le Sud est caractérisé par des vitesses plus élevées que le Nord, plus
particulièrement le
Sud-ouest avec des vitesses supérieures à 4 m/s et qui dépassent la valeur de 6 m/s
dans la région d'Adrar. Concernant le Nord, il est à noter que la vitesse moyenne est
globalement peu élevée. Cependant, les sites côtiers d‟Oran, Béjaia et Annaba, et les
hauts plateaux de Tiaret et El Kheiter ainsi que la région délimitée par Béjaia au nord
et Biskra au sud, sont prometteurs en termes de production si la hauteur des éoliennes
choisies est élevée [5].
Figure II.3 : Carte préliminaire des vents de l'Algérie
vitesse du vent en (m/s)

Il y a lieu de signaler que l‟intérêt qu‟a donné le gouvernement algérien au secteur des
énergies renouvelables fait que plusieurs universités algériennes oriente leurs
recherches vers cet axe. C‟est dans cet objectif que vient s‟insérer mon mémoire de
fin d‟études qui porte sur l‟une de ces énergies renouvelables qui est l‟énergie
éolienne.

II.4 : Définition de l’énergie éolienne :


L‟intérêt d‟une éolienne se justifie par la possibilité qu‟elle apporte de récupérer
l‟énergie cinétique présente dans le vent et la transforme en énergie mécanique de
rotation, cette énergie mécanique peut être exploitée principalement de deux manière :

 Soit directement pour entraîner par exemple une pompe de relevage d‟eau ;
 Soit pour entraîner une génératrice électrique.
Dans le cas de production d‟énergie électrique, on peut distinguer deux types de
configuration :

 L‟énergie est stockée dans des accumulateurs en vue de son utilisation ultérieure.
 L‟énergie utilisée directement par injection sur un réseau de distribution.

Selon la gamme de puissance produite par l‟aérogénérateur, on distingue les


catégories des l‟éoliennes suivantes (figure II.4) :
 Eoliennes de petite puissance : couvre la gamme de puissance de 20 W à 50kW,
réparties en trois catégories : micro éoliennes 100W maximum, mini éoliennes de
100W à 10 kW et petites éoliennes de 10 à 50 kW.
 Eolienne de moyenne puissance : de 50 à quelques certaines de kW.
 Eolienne de fort puissance : supérieure à 1 MW.

Figure II.4 : Tailles et puissances d‟éoliennes

II.5 - Différents types d’éoliennes :

Il existe deux types d‟éoliennes à savoir les éoliennes à axe vertical ou en anglais
VAWT (Vertical Axis Wind Turbine) et éoliennes à axe horizontal ou HAWT
(Horizontal Axis Wind Turbine). Ces dernières sont les plus répandues sur le marché
à cause de leur rendement supérieur à celui des autres machines et c‟est bien ce type
d‟éoliennes qui sera étudié dans ce document. Ces aérogénérateurs sont équipés par
des hélices généralement tripales. Dans la littérature, les principales éoliennes
étudiées sont à axe horizontal et tripales. Les pales peuvent être fixes ou orientables.
Le deuxième cas est plutôt utilisé pour les grandes installations.
II.5.1- Éolienne à axe horizontal HAWT :

Les éoliennes à axe horizontal sont basées sur le principe des moulins à vent. Elles
sont constituées d‟une à trois pales profilées aérodynamiquement. Le plus souvent le
rotor de ces éoliennes est tripale, car trois pales constituent un bon compromis entre le
coefficient de puissance, le cout et la vitesse de rotation du capteur éolien ainsi que
l'aspect esthétique par rapport aux bipales.

Les éoliennes à axe horizontal sont les plus employées car leur rendement
aérodynamique est supérieur à celui des éoliennes à axe vertical, elles sont moins
exposées aux contraintes mécaniques et ont un cout moins important.
Figure II.5: Grande éolienne à axe horizontal Figure II. 6: Schéma éolienne
skystream

Il existe deux catégories d'éoliennes à axe horizontal:

• Amont : le vent souffle sur le devant des pales en direction


de la nacelle. Les pales sont rigides, et le rotor est oriente
selon la direction du vent par un dispositif.

Schéma d'une éolienne à axe


horizontal amont
• Aval : le vent souffle sur l'arrière des pales en partant de la
nacelle. Le rotor est flexible, auto orientable.

Schéma d'une éolienne à axe


horizontal aval

Remarque :
Pour optimiser la puissance débitée en fonction du vent, il est souhaitable de pouvoir
régler la vitesse de rotation de l'éolienne [11].
II.5.2- Les composants d'une éolienne à axe horizontal :
Les composants mentionnés ci dessous concernent les éoliennes à axe horizontal :
a- Le moyeu :

Il supporte les pales. Lorsqu'elles sont à pas variable, il comporte un mécanisme


complexe pour faire varier l'angle d'attaque simultanément. En réalité, les fabricants
peuvent également devoir ajuster l'angle des pales fixes, aussi on prévoit toujours une
façon de corriger l'installation des pales.

b- La boîte de vitesse ou multiplicateur :


Appelée aussi multiplicateur, elle adapte la vitesse de rotation au fonctionnement de
la génératrice. (Elle n‟est pas nécessaire dans les petites éoliennes).

c- Système de protection et de régulation :


Les objectifs de la régulation sont d‟assurer la sécurité de l‟éolienne par vents forts et
de limiter la puissance.
d- Mécanisme d’orientation :
Utilisé pour tourner la turbine contre le vent. On dit que l‟éolienne possède une erreur
d‟orientation lorsqu‟elle n‟est pas tournée perpendiculairement au sens du vent.
e- Nacelle :

C‟est le coffret qui se trouve en haut de la tour. Il contient et protège les différents
composants de l‟éolienne (la transmission, la génératrice, le système de contrôle, etc.).

f- Anémomètre :
Il mesure en permanence la vitesse du vent qu‟il va transmettre au système de
contrôle de façon à démarrer ou arrêter l‟éolienne. En général, une éolienne est
enclenchée à partir de 3 à 4 m/s et est arrêtée approximativement à 25m/s (90 km/h).
g- Système de refroidissement:
Les générateurs nécessitent la mise en place d‟un système de refroidissement pour
leur bon fonctionnement. Dans la plupart des éoliennes, le refroidissement se fait en
plaçant le générateur dans un conduit d‟air frais.
h- Tour et fondation :
Ceux sont les éléments qui supportent la nacelle et le rotor; ils doivent être capables
de supporter les différentes contraintes dues aux conditions du site figure II.7.

Tour tubulaire Tour trellis Tour trellis haubané Tour tubulaire haubané

Figure II.7 : Les types de tour et fondation

i- Le châssis et la coquille de la nacelle :

Véritable salle des machines perchée en hauteur. Elle renferme tous les instruments
qui permettent à l'éolienne de fonctionner automatiquement. Sur les grandes
éoliennes, la nacelle est trop lourde pour être orientée dans le vent par une dérive.
C'est donc l'automate qui ordonne à un servomoteur de modifier la direction de la
nacelle en fonction de l'indication du vent reçue de l'anémomètre situé sur le toit de
l'éolien.

j- Freinage et sécurité :

C'est un élément essentiel de la survie d'une éolienne. La plupart des accidents sont
venus d'un mauvais freinage de ces machines. On cherche donc à installer sur une
éolienne au moins deux systèmes de freinage tels que la régulation et freinage par
gouvernail articulé.

k- Le générateur :
Le générateur transforme l‟énergie mécanique fournie par le rotor en énergie
électronique. C‟est la pièce la lus importante de l‟aérogénérateur puisque c‟est lui qui
fabrique le courant.

Il existe différents types de génératrices:


- Génératrice asynchrones figure II.8 :
Les machines asynchrones sont constituées d‟un stator et d‟un rotor séparés par un
entrefer d‟épaisseur constante.

 Le stator comporte un circuit magnétique et un enroulement polyphasé, le plus


souvent triphasé, à P paires de pôles, parcouru par des courants polyphasés.
 Le rotor se compose également d‟un circuit magnétique et d‟un enroulement
polyphasé à paires de pôles. Il existe deux types de rotors : les rotors bobinés et
les rotors à cage [1].

Figure II. 8: Turbine éolienne entraînant une génératrice asynchrone à travers une
boite à vitesse.

- Génératrices synchrones (alternateurs) figure II. 9 :


La génératrice synchrone n'a pas besoin de magnétisation extérieure pour créer son
champ magnétique. La machine comporte deux parties:

 L'inducteur qui créer le champ magnétique dans l'entrefer est mobile. C‟est le
rotor entraîné par l'aéromoteur.
 l'induit (stator) dans lequel on récupère l'énergie, solidaire de la carcasse, est relié
à l'utilisation. Il peut être monophasé ou triphasé. Le triphasé permet d'obtenir
une tension alternative presque sinusoïdale.
La génératrice synchrone étant indépendante du réseau, elle fournit une fréquence
variable en fonction de la vitesse de rotation, donc de la vitesse du vent [14].

Figure II. 9: Turbine éolienne couplée à une génératrice asynchrone à vitesse variable.
La génératrice est reliée au réseau à travers un convertisseur à
fréquence variable, ce qui permet d'extraire en tout temps la
puissance maximale du vent.

l- Le rotor et ses pales :


Les pales sont une partie très importante des éoliennes. De leur nature dépendront le
bon fonctionnement et la durée de vie de la machine ainsi que le rendement du moteur
éolien.

 Largeur :
La largeur des pales intervient pour le couple de démarrage qui sera d‟autant meilleur
que la pale sera plus large. Mais pour obtenir des vitesses de rotation élevées, on
préférera des pales fines et légères. Le résultat sera donc un compromis.
 Profil :
Il est choisi en fonction du couple désiré. Pour la plupart des aérogénérateurs de
moyenne et de faible puissance, les pales ne sont pas vrillées. Par contre, pour la
plupart des machines de grande puissance ( 100 kW), elles le sont, c‟est-à-dire
qu‟elles prennent la forme d‟une hélice.
 Matériaux :
Les matériaux utilisés pour la réalisation des pales sont donc essentiels et doivent
répondre à plusieurs exigences : ils doivent être assez légers, résistants à la fatigue
mécanique, à l‟érosion (dégradation) et à la corrosion, et de mise en oeuvre ou
d‟usinage simple.
On rencontre plusieurs types de matériaux :
 Le bois : il est simple, léger, facile à travailler et il résiste bien à la fatigue mais il
est sensible à l‟érosion, peut se déformer et est réservé pour des pales assez
petites.
 Le lamellé-collé : c‟est un matériau composite constitué d‟un accumulation de
lamelles de bois collées ensemble. Il est possible de réaliser des pales jusqu‟à 5 à
6 m de longueur ayant une bonne tenue en fatigue.
 Les alliages d‟aluminium pour des pales allant principalement jusqu‟à 20 m de
longueur.
 Les matériaux composites : leur intérêt est de permettre la réalisation de toutes les
formes et dimensions, ainsi que d‟obtenir les caractéristiques mécaniques exactes
recherchées : pale vrillée, corde évolutive, changement de profil.
 Nombre de pales
Les éoliennes à marche lente ont en général entre 20 et 40 ailettes et ont un couple de
démarrage proportionnel au nombre de pales et au diamètre ; leur rendement par
rapport à la limite de Betz est faible car leur vitesse en bout de pale est limitée.
Les éoliennes à marche rapide sont généralement bipales ou tripales. La roue bipale
est la plus économique et la plus simple mais elle est génératrice de vibrations qui
peuvent être importantes. La roue tripale présente moins de risques de vibrations, d‟où
fatigue et bruit plus faibles, mais elle est plus compliquée et plus lourde [15].

Figure II. 10: Schéma d‟une éolienne à axe horizontal (source :


Wikipédia)
Figure II. 11: Principaux composants de l‟éolienne moderne

II.5.3- production d’énergie théorique :

Les contraintes en bout (morceau) de pales dues à la force centrifuge. Il est essentiel
de prendre en compte le travail en fatigue des pales et les risques de vibrations,
surtout pour les très longues pales.

Pour les roues à marche lente, ayant une inertie importante, le diamètre reste limité à
8 m à cause de leur comportement lors de rafales de vent.

Pour les roues à marche rapide, la longueur des pales peut être grande, supérieure à 30
m. La figure II.12, représente le diamètre de l‟hélice en fonction de la puissance.

Figure II. 12: Diamètre de l‟hélice en fonction de la puissance [15]

II.6- Principe de fonctionnement d’une éolienne à axe horizontal :

Les éoliennes permettent de convertir l‟énergie du vent en énergie électrique. Cette


conversion se fait en deux étapes :

 Au niveau de la turbine, qui reçoit l‟énergie cinétique du vent disponible pour la


convertir en énergie mécanique;
 Au niveau de la génératrice, qui reçoit l‟énergie mécanique et la convertit en
énergie électrique qui est transmise ensuite sur le réseau électrique.

Il doit donc y avoir conversion et transmission régulières de l‟énergie la seule


possibilité de stockage étant inertielle au prix d‟une accélération de la turbine Ce
fonctionnement général est illustré par la figure II. 13.

Figure II.13 : Principe de conversion de l‟énergie dans une éolienne

II.7- Stockage de l’énergie :

Il est très difficile de stocker l'électricité, c‟est pourquoi la majeure partie de l‟énergie
éolienne est utilisée très peu de temps après sa production. L'utilisation de batteries
étant une solution encore trop coûteuse par rapport aux résultats obtenus, elle n‟est
pour le moment pas suffisamment rentable pour stocker de grandes quantités
d‟électricité. En France, on utilise donc les prévisions météorologiques pour intégrer
efficacement la production éolienne sur le réseau et faire monter en puissance les
centrales de substitution (centrales thermiques notamment) lorsque le vent disparaît.

II.8- Applications des éoliennes :


Un système éolien peut être utilisé dans trois applications distinctes :
a- Systèmes isolés :
L'énergie éolienne est aussi utilisée pour fournir de l'énergie à des sites isolés, par
exemple pour produire de l'électricité dans les îles, pour le pompage de l'eau dans des
champs, ou encore pour alimenter en électricité des voiliers, des phares et des balises.
Les systèmes isolés en général, utilisent quelque forme de stockage d'énergie. Ce
stockage peut être fait par des batteries ; il faut alors un dispositif pour contrôler la
charge et la décharge de la batterie.

b- Systèmes hybrides :
Les systèmes hybrides sont ceux qui présentent plus d'une source d'énergie comme,
par exemple, turbines éoliennes, génératrices Diesel, modules photovoltaïques,
l'utilisation de plusieurs formes de génération d'énergie électrique augmente la
complexité du système et exige l‟optimisation de l'utilisation de chacune des sources.
Dans ces systèmes, il faut réaliser un contrôle de toutes les sources pour maximiser la
livraison de l'énergie à l'utilisateur.
En général, les systèmes hybrides sont employés dans des petits systèmes destinés à
desservir un nombre plus grand d'utilisateurs. Pour travailler avec des charges à
courant alternatif, le système hybride aussi a besoin d'un onduleur.

c- Systèmes liés au réseau :


Les systèmes liés au réseau n'ont pas besoin de systèmes de stockage d‟énergie; par
conséquent, toute la génération est livrée directement au réseau électrique. Les
systèmes éoliens liés au réseau nécessitent un convertisseur statique.

II.9- Critères de choix de l'implantation éolienne :

a- Choix du site :
Par suite de l‟irrégularité des vents, la rentabilité d‟une machine éolienne dépendra
beaucoup du site sur lequel elle est installée et sera liée aussi à son utilisation.
Les sites les plus intéressants sont situés au bord de la mer ou aux sommets de
collines et de montagnes bien dégagées. Toutefois dans ces premiers lieux se posent
des problèmes de corrosion et dans les seconds des risques de givrage.

Les constructeurs, en vue de la conquête des mers, planchent sur des machines de
plusieurs mégawatts. En effet, installer des fermes de grande puissance à quelques
kilomètres des côtes, où les ressources en vent sont bien plus élevées qu‟à terre,
permettrait de réduire encore le coût de l‟électricité. De plus, l‟impact visuel sera
atténué.

b- Altitude :

L‟altitude est un critère indéniable pour l‟implantation des éoliennes. Ainsi, celles qui
sont installées sur les côtes ou en bordure de mer bénéficient de vents puissants et
réguliers, car la surface de l'eau ne constitue pas un obstacle (faible rugosité), et parce
que la différence de température mer/terre favorise des vents thermiques.

c- Autres critères :

D'autres critères sont pris en compte pour le choix du site, comme :

 La nature du sol
 L'accessibilité du site
 La connexion au réseau électrique doit être peu coûteuse
 Les éoliennes peuvent avoir un impact sur les oiseaux
II.10: Etude d’une skystreame (figure II.14):

II.10.1- Définition :
Skystream est la première d‟une nouvelle génération d‟éoliennes résidentielles qui va
changer la façon dont les habitations et les petites entreprises reçoivent et gèrent
l‟électricité. Skystream est le premier système totalement intégré produisant de
l‟énergie à un coût très bas et ceci dans des conditions de vent exceptionnellement
faibles.

Skystream est disponible avec une gamme de mâts de 10,67 m à 33,5 m. Son onduleur
universel fournit un courant compatible avec tous les réseaux de distribution de 110 à
240 V Skystream génère efficacement et silencieusement jusqu‟à 100% des besoins
en énergie d‟un foyer ou d‟une petite structure commerciale. L‟énergie excédentaire
est injectée dans le réseau et peut être achetée par le fournisseur d‟électricité [22].

Figure II.14 : Skystream rotor l‟aval du mât


II.10.2 : Caractéristiques des éoliennes skystream [23] :

Le tableau ci dessous résume ces caractéristiques :

Spécifications Techniques
 Modèle  Skystream
 Puissance  Nominale 2,4 kW
 Poids  77 kg
 Diamètre du rotor  3,72 m
 Surface Balayée  10,87 m2
 Type Rotor aval à  stall
régulation
 Sens de Rotation  Sens horaire en regardant face au vent
 Pales  3-Composite renforcé de fibres de verre
 Vitesse nominale  50 - 325 t/mn
 Vitesse  237,6 km/h (66 m/s)
périphérique
 Alternateur  Sans balais, à aimant permanent.
 Contrôle de  Passif Injection Réseau Onduleur Southwest Windpower 230
l‟Orientation Volt, 50 Hz, 1 phase
 Système avec  Commande de chargeur de batterie disponible pour les
batteries systèmes de chargeurs de batteries.
 Système de  Stall électronique avec contrôle à relais redondant
freinage
régulation
 Vitesse de vent  12,8 km/h (3,5 m/s)
de démarrage
 Vitesse de vent  33,6 km/h (9,4 m/s)
Nominale
 Contrôle  Système d‟interface à distance bidirectionnel sans fil
Utilisateur
 Vitesse de Survie  224 km/h (63 m/s)
 Garantie  Garantie limitée de 5 ans

Tableau II.2 : Spécifications techniques

II.10.3 : Montage d’une éolienne skystream :


 2-Montage des pales
et de la coiffe
 1-Montage du dispositif
 3-Montage terminé
d'orientation et de l'antenne

Figure II.15 : Montage d‟une éolienne skystream


# DESCRIPTION
 1  Antenne
 2  Boulon 12 x 1.75 x 90mm
 3  Plaquette de renvoi
 4, 5  Anneau (4) et coussinet (5) de l'isolateur de vibration
 6  Montage du cache du serre-câble
 7  Écran de protection du dispositif d'orientation
 8  Vis à tête creuse 5 x 12 mm
 11  Rondelle plate acier inox
 13  Écrou 12 x 1,75
 14  Insertion de mât
 17  Plateau des pales
 18  Pale
 19  Moyeu des pales
 20  Boulon hexagonal
 21  Écrou hexagonal
 22  Coiffe
 23  Écrou de fixation du moyeu
 24  Boulon 6 x 1 x 12mm

Tableau II.3 : Les éléments d‟une skystream

II.10.4 - Caractéristiques de fonctionnement essentielles :


Le Skystream fonctionne en convertissant l‟énergie cinétique du vent en un
mouvement de rotation qui fait tourner un alternateur, ce qui enfin produit du courant
électrique exploitable.
En outre, le Skystream surveille et ajuste ses performances pour garantir une
utilisation sans danger et retirer une énergie maximale même avec des vents de faible
vitesse.
Le Skystream commence à produire du courant à partir d‟une vitesse de vent
d‟environ 12,6 km/h (3,5 m/s). À cette vitesse, les lames tourneront à environ 120
t/mn. Une fois qu‟il a commencé à produire du courant, il continuera d‟en produire
aussi à des vitesses inférieures, jusqu‟à 80 t/mn et moins de 10,8 km/h (3 m/s). À
mesure que la vitesse augmente, la vitesse des pales augmentera aussi. À environ 32,4
km/h (9 m/s), les pales arrivent à une vitesse de rotation de 330 t/mn. Il s‟agit de la
vitesse nominale du Skystream. Si la vitesse du vent dépasse 32,4 km/h (9 m/s), la
vitesse des pales restera autour de 330 t/mn. Si des conditions se produisent qui
amènent la vitesse de rotation à dépasser 360 t/mn, le Skystream se mettra hors
tension pendant environ 10 minutes, après quoi il recommencera à fonctionner
normalement, à moins qu‟il détecte une erreur qui le force à rester hors tension. C‟est
un scénario peu probable, qui ne devrait jamais avoir lieu en fonctionnement normal.
Il est important de régler l‟altitude pour que la turbine fonctionne correctement. Si
l‟altitude n‟est pas réglée, la turbine pourrait se mettre hors tension à l‟improviste.
Si une bourrasque dépasse 89,9 mh/h (25 m/s), le Skystream se mettra hors tension
pendant une heure. Après une heure, le Skystream se remet sous tension et
recommence à charger normalement. Si le vent dépasse toujours 89,9 mh/h (25 m/s),
le Skystream se mettra hors tension pendant encore une heure. [24]
Introduction :

Pour des raisons de sécurité, il est nécessaire d'immobiliser les pales lorsque le vent
est très fort. Pour une vitesse de vent donnée, la masse de la turbine est environ
proportionnelle au cube de la longueur de ses pales, alors que l'air intercepté par
l'éolienne est proportionnel au carré de cette longueur. Les pressions exercées sur une
éolienne augmentent donc très rapidement à mesure que sa taille augmente. Ainsi la
longueur maximale d'une pale est-elle limitée par la résistance de ses matériaux.
Le rendement énergétique (de même que la puissance développée) des éoliennes est
fonction de la vitesse du vent, plus précisément du cube de cette vitesse. Les éoliennes
actuellement commercialisées ont besoin d'un vent dans la gamme de 11 à 90km/h (3
à 25 m/s). Les futures éoliennes, dont les premiers prototypes sont mis en service
durant 2006, acceptent des vents de moins de 4 à plus de 200km/h (1 à 60m/s).
Comme l'énergie solaire et d'autres énergies renouvelables, l'éolien a besoin soit d'une
énergie d'appoint pour les périodes moins ventées, soit de moyens de stockage de
l'énergie produite (batteries, stockage hydraulique…etc).
Avant de procéder aux calculs et au dimensionnement de l‟éolienne en question, il est
nécessaire de connaître certaines notion de physique et caractéristiques techniques
comme les propriétés du et son action sur les pâles ainsi que la puissance développée
par une éolienne.

III.1- Propriétés du vent :


A cause de la masse d‟air en mouvement, le vent possède une énergie cinétique.
Considérons par exemple 1 m 3 d'air se déplaçant à une vitesse V de 10 m/s. Comme 1
m3 d'air possède une masse m d'environ 1,2 kg, l'énergie cinétique E c emmagasinée
pour une seconde est :
1
Ec = m v2
2

(1)
1
Ec = ( ) (1, 2) (102) = 60J
2
Si l'on réussit à ralentir cette masse d'air à l'aide d'un dispositif quelconque et à
l'amener à l'arrêt complet, on pourra récupérer cette énergie cinétique. C'est justement
le rôle d'une turbine éolienne de capter cette énergie mécanique. Cette énergie est
transformée en une énergie électrique par la génératrice couplée à l'arbre de la turbine.
Considérons maintenant une surface verticale de 1 m2, traversée par un vent soufflant
à 10 m/s. Cette surface est traversée par un volume d'air de 10 m 3 à chaque seconde.
Par conséquent, la puissance disponible par mètre carré de surface, perpendiculaire au
vent est:

P =60 J /m3  10 m3/s =600 J/s =600 W


Si l'on généralise ce raisonnement, on arrive à la formule suivante qui donne la
puissance approximative du vent en fonction de sa vitesse:

P=0.6v3
(2)
Où:
P : puissance par mètre carré faisant face au vent en W,
V : vitesse du vent en m/s,
L'équation (2) suppose que le dispositif utilisé pour exploiter cette énergie éolienne
réussit à stopper continuellement le vent. En pratique, une turbine éolienne ne peut
pas arrêter complètement le vent, si bien que la puissance maximale que l'on peut
extraire du vent est d'environ 30 à 40 % de la puissance donnée par l'équation (2).
Le Tableau III.1, donne une idée sur la vitesse et la puissance de différents types de
vent.
Type du vent Vitesse (m/s) Puissance (KW/m2)
 Vent léger, brise 3 0.016

 Vent modéré 7
0,2
 Vent fort 12
1,0
 Tempête 18
3,5
 Ouragan > 32 > 20

Tableau. III.1 : Classification des vitesses et des puissances de différents types de


vent.
Les vitesses du vent utilisables par les éoliennes sont comprises entre 5 m/s et 15 m/s
[1].
La loi de répartition de la vitesse suivant une verticale dépend, d‟une part, du relief
local et, d‟autre part, de la rugosité de la région. Au sommet d‟une colline arrondie,
on a un accroissement local de vitesse dont l‟effet peut inverser le gradient de vitesse
habituel et faire que la vitesse au sol soit plus grande qu‟à une certaine hauteur.
En terrain plat, on peut représenter la variation de vitesse v en fonction de la hauteur h
au-dessus du sol par la loi :
V h α
=
V0 h0
(3)

Avec :
V 0 : vitesse à la hauteur h0 de référence au-dessus du sol,
 : Coefficient caractéristique du lieu.

Le coefficient α a sensiblement les valeurs suivantes :


LIEU V ALEURS DE 
 EN MER  0,13
 S UR UN RIVAGE  0,16

 EN PLAINE  0,2

 EN PLAINE BOISEE  0,24

 EN VILLE  0,3

Tableau III.2 : Variations du coefficient α en fonction du lieu

Vent

A B C D

- A : plaine - B : colline en pente douce - C : plateau, pentes irrégulières -


D : pic

Figure III.1 : Répartition de la vitesse du vent en fonction du relief rencontré et de


l‟altitude [12].

III.2- Introduction de la loi de Betz :


Considérons le système éolien à axe horizontal représenté sur la Figure. III.2, sur
lequel on a représenté la vitesse du vent V1 en amont de l‟aérogénérateur et la vitesse
V2 en aval.
En supposant que la vitesse du vent traversant le rotor est égale à la moyenne entre la
vitesse de vent non perturbé à l‟avant de l‟éolien V1 et la vitesse de vent après passage
V₁+ V₂
à travers le rotor V2 soit : v=
2
(4)

La masse d‟aire en mouvement de densité ρ traversant la surface S des pales en une


seconde est :

ρS(V 1 +V 2 )
m =
2
(5)

La puissance Pm alors extraite s‟exprime par la moitié du produit de la masse et de la


diminution de la vitesse du vent (seconde loi de newton) :
m(V 21 −V 22 )
Pm =
2
(6)

Soit en remplaçant m par son expression dans (6) :

ρS(V 1 +V 2 )(V 21 −V 22 )
Pm =
4
(7)

Figure. III.2 : Tube de courant d‟aire autour d‟une éolienne

Un vent théoriquement non perturbé traverserait cette même surface S sans


diminution de vitesse, soit la vitesse V1, la puissance Pmt correspondante serait alors :

ρ.S.V 31
Pmt =
2
(8)

La relation entre la puissance extraite de vent et la puissance totale théoriquement


disponible est alors :

V1 V1 2
Pm 1+ 1−
V2 V2
=
P mt 2
(9)

Si on représente la caractéristique correspondante à l‟équation ci-dessus figure. III.3,


on s‟aperçoit que la relation Pm/Pmt appelé aussi coefficient de puissance Cp présente
un maximum de 16/27 soit 0,59. C‟est cette limite théorique appelée limite de Betz
qui fixe la puissance maximale extractible pour une vitesse de vent donnée. Cette
limite n‟est en réalité jamais atteinte et chaque éolienne est définie par son propre
coefficient de puissance exprimé en fonction de la vitesse relative λ représentant le
rapport entre la vitesse de l‟extrémité des pales de l‟éolienne et la vitesse du vent (voir
Figure. III.4).
Figure III.3: Evolution du coefficient de puissance

Les éoliennes à marche lente sont munies d‟un grand nombre de pales (entre 20 et
40), leurs inerties importantes imposent en général une limitation du diamètre à
environ 8m. Leur coefficient de puissance, Figure .III.4 atteint rapidement sa valeur
maximale lors de la montée en vitesse mais décroît également rapidement par la suite.
Tip-speed 

Figure III.4 : Le coefficient de puissance aérodynamique en fonction de λ et de


l‟angle des pales
En combinant les équations (7), (8) et (9), la puissance mécanique Pm disponible sur
l‟arbre d‟un aérogénérateur s‟exprime ainsi :
Pm 1
Pm = .Pmt =Cp . Pmt = Cp . (λ).ρ. π. R2 . V13
P mt 2
(10)
Ω1 R
Avec : λ=
V1
(11)

Où Ω1 : vitesse de rotation avant multiplicateur et R : rayon de l‟aérogénérateur.

Compte tenu du rapport du multiplicateur de vitesse K, la puissance mécanique Pm


disponible sur l‟arbre du générateur électrique s‟exprime par :

1 Ω2 .R
Pm = . Cp . R2 . V13
2 KV 1
(12)
Avec Ω2 : vitesse de rotation après multiplicateur.

Cette relation permet d‟établir un ensemble de caractéristiques donnant la puissance


disponible en fonction de la vitesse de rotation du générateur pour déférentes vitesses
de vent, figure III-5.

Figure III.5 : Puissance théorique disponible pour un type d‟éolienne donné


[7].

Au vu de ces caractéristiques, il apparaît clairement que si l‟éolienne, et par


conséquent la génératrice, fonctionne a vitesse fixe (par exemple 1600tr/min sur la
figure III.5, les maxima théoriques des courbes de puissance ne sont pas exploités.
Pour pouvoir optimiser le transfert de puissance et ainsi obtenir le maximum
théorique pour chaque vitesse de vent, la machine devra pouvoir fonctionner entre
1100 et 1900 tr/min pour cet exemple.

III.3- Production optimale d’énergie :


Dans un système de production d‟énergie par éolien fonctionnant a vitesse variable,
on cherchera systématiquement le régime optimale en exploitant les maxima du
réseau de courbes de la figure III.6. Ce qui signifie que pour un régime de
fonctionnement donné (vitesse du vent fixe) on souhaite que la puissance fournie soit
maximale ce qui correspond à une valeur λ donnée appelée λ𝑜𝑝𝑡 , la vitesse de
rotation optimale Ω𝑜𝑝𝑡 résultante est alors donnée par :
λ opt
Ωopt = .v
R
(13)
La caractéristique correspondant à cette relation est donnée sur la zone II de la figure
III.6. La zone I correspond aux vitesses de vent très faible, insuffisantes pour entraîner
la rotation de l‟éolienne, et la zone III correspond aux vitesses de vent élevées pour
lesquelles la vitesse de rotation de l‟éolienne est limitée à une valeur maximale afin de
ne pas subir de dégâts.

Figure III.6 : Caractéristiques optimales de la vitesse de l‟éolienne [9]


III.4- Régulation mécanique de la puissance d’une éolienne :

Les objectifs de la régulation sont d‟assurer la sécurité de l‟éolienne par vents forts et
de limiter la puissance.

Une turbine éolienne est dimensionnée pour développer sur son arbre une puissance
dénommée puissance nominale P n. La puissance P n est obtenue à partir d‟une vitesse
du vent Vn, dénommée vitesse nominale. Lorsque la vitesse du vent est supérieure à
Vn la turbine éolienne doit modifier ses paramètres afin d‟éviter la destruction
mécanique, de sorte que sa vitesse de rotation reste pratiquement constante.

A côté de la vitesse nominale Vn, on spécifie aussi :


- la vitesse de démarrage, VD, à partir de laquelle l'éolienne commence à fournir de
l'énergie,
- la vitesse maximale du vent, VM, pour laquelle la turbine ne convertit plus l'énergie
éolienne, pour des raisons de sûreté de fonctionnement.

Les vitesses Vn, Vd et VM définissent quatre zones sur le diagramme de la puissance


utile en décrit sur la figure III.7 en fonction de la vitesse du vent :
P (W) 1 2 3 4

0 VD Vn Vm Vm/s
Figure III.7 : Puissance d‟une turbine en fonction de sa vitesse de rotation
paramétrée en vitesse du vent.

 La zone I, où P = 0 (la turbine ne fonctionne pas).


 La zone II, dans laquelle la puissance fournie sur l'arbre dépend de la vitesse du
vent.
 La zone III, où la vitesse de rotation est maintenue constante et où la puissance P
fournie reste égale à Pn.
 La zone IV, dans laquelle le système de sûreté de fonctionnement arrête le
transfert de l'énergie.
III.5- La quantité d'énergie que peut produire une éolienne :

La quantité d'énergie électrique que peut produire une éolienne est fonction de la
quantité d'énergie cinétique qu‟elle peut récupérer du vent.

Cependant, un principe physique énoncé par l‟allemand Albert Betz indique que toute
éolienne avec un rotor en forme de disque ne pourra jamais convertir plus de 59 % de
l‟énergie cinétique contenue dans le vent en énergie mécanique.

Notons que l‟énergie cinétique d‟une masse en mouvement (EC exprimée en joule =
kg.m2.s-2) est égale à la moitié de la masse multipliée par la vitesse au carré :

1
Ec = .m.V2
2
(14)

Avec m, la masse du vent qui traverse la surface d‟un disque en une seconde, et se
calcule comme suit :

m=ρ SV
(15)
Où :
: est la densité de l‟air exprimée en kg/m3= 1,225 kg/m3, à 15°C, à pression
atmosphérique normale

S: la surface d‟un disque = π r2 = π D2 / 4 exprimée en m2

V: la vitesse du vent traversant la surface du disque, exprimée en m/s

Si l‟on remplace m de l‟équation (15) par m de l‟équation (14) on obtient :

EC = ½ ρ S V3, exprimée en kg. m2.s-3

Autrement dit des joules par seconde ou en Watts.

Soit la puissance théorique récupérée du vent par la surface du rotor :

Pdu vent = ½ π S V3 = 0.5 × 1,225 S V3

Pdu vent = 0,6125 S V3 exprimée en Watts

Par ailleurs, selon la loi de Betz, seulement 59 % d‟énergie peut être extraite du vent ;
ainsi la puissance que peut récupérer une éolienne est :
Récupérable du vent = 59 % de la puissance du vent = 0,59 × 0,6125 S V 3

Récupérable du vent = 0,37 S V3

Récupérable du vent = 0,29 D2 V3

Car S = π D2 / 4 : Récupérable/ 1m2 = 0,37 V3

Ce résultat exprime la puissance maximale récupérée par m2 de surface en forme de


disque lorsqu'un vent la traverse de façon perpendiculaire.

Notons que ces conditions varient en fonction du site en question. On remarque donc,
que la puissance récupérable est liée à la fois à la surface du rotor balayée et au cube
de la vitesse du vent.

En pratique il faut considérer toutes les pertes dues aux éléments mécaniques et
électriques (Pales, génératrice, transmission, redresseur etc...).

On peut présenter cette puissance pratique comme la puissance récupérable affectée


du rendement (η) de l'éolienne installée :

Ppratique = 0,37 S η V3

La valeur de Ppratique peut varier entre 0.15 V3 et 0.30 V3 selon le type d'éolienne.

L'énergie produite par une éolienne est la puissance P pratique produite durant une
période de temps T i à une vitesse de vent Vi.

Ei = 0,37 S η Vi3 Ti
Si Ei représente l'énergie produite par une éolienne à une vitesse de vent quelconque
Vi durant un temps T i, alors l'énergie totale produite est la somme de toutes les
énergies E i correspondant à toutes les vitesses de vent Vi, enregistrées sur le site
donné [5].

II.6- Action du vent sur une pale :

L‟action de l‟air en mouvement va se traduire par des forces appliquées en chaque


point de la surface. Les pales ont un profil aérodynamique présenté sur le schéma de
la figure III.8, [16].

Figure III.8 : Elément caractéristiques d‟une pale

On remarque plus particulièrement les éléments suivants :

 Corde : longueur L du profil du bord d‟attaque au bord de fuite.


 Angle de calage  (inclinaison de l‟axe de référence par rapport au plan de
rotation).
 Extrados : dessus des pales
 Intrados : dessous des pales.

Les profils sont généralement de type plan-convexe (l‟intrados est plan alors que
l‟extrados convexes) ou a lors biconvexe (l‟intrados et l‟extrados sont convexes). Ils
sont normalisés et les paramètres sont bien définis [16].
Figure III.9 : Direction du vent sur un tronçon de pale

La résultante du vent (apparent) W :

W=V+U
(16)

La vitesse du vent apparent W fait un angle d‟attaque Ψ avec le plan de rotation. Cet
angle s‟écrit :
V
Ψ = arctg
U
(17)

On introduit alors l‟angle dit d‟incidence, noté  entre l‟axe de référence de la pale et
la direction du vent apparent :

 = Ψ- 
(18)
Figure III.10 : Forces appliquées sur un tronçon de pale [17]

On peut décomposer la force résultante dF de la manière suivante :

 La portance dL, normale à la direction du vent apparent,


 La force de traînée dD, parallèle à la direction du vent.

On peut aussi la décomposer d‟une autre manière :

 La poussée axiale dFa , perpendiculaire au plan de rotation,


 La poussée tangentielle dFt, dans la direction de rotation.

On déduit aisément les expressions de la poussée axiale et tangentielle en fonction de


la portance et de la traînée :

dFt = dL sin(Ψ) – dD cos(Ψ)


(19)

dFa = dL cos(Ψ)+ dD sin(Ψ)


(20)

C‟est le couple résultant des forces tangentielles qui va provoquer la rotation de la


turbine.

Les modules de forces dL et dD


1
dL = .w2.dA.CL
2
(21)
1
dD = .w2.dA.CD
2
(22)

Avec:

dA : surface du <<tronçon>> de la pale

C L : coefficient de portance (sans dimension)

CD : coefficient de traînée (sans dimension)

w : module du vent apparent

Les coefficients C L et CD dépendent fortement de l'angle d’incidence  figure III.11


Figure III.11 : Evolution des coefficients de portance CL et de traînée CD [27].

III.7- Calcul de la forme optimale de la pale :

Est composée de trois pales de diamètre D = 1 m et d‟un moyeu de diamètre d = 0.1


m et la puissance 20 W, le rendement et ont 0,8.

III .7.1- Profil de pale :

Les choix de profils sont nombreux et répondent à des besoins particuliers. Dans notre
cas, nous utilisons un profil simple, efficace et qui a fait ses preuves depuis des
dizaines d‟années. Dans le cas présent, il s‟agit d‟un profil NACA 4412 figure III.12
très performant, mais légèrement difficile à réaliser. Pour cela, nous avons déterminé
les différents points du profil et ce à une dizaine de sections variables.

Figure III. 12: Profil NACA 4412

III.7.2- calculs :

a- surface réelle :

La surface réelle est la surface totale du rotor à laquelle on vient soustraire la surface
non utile du moyeu.
 Diamètre du moyeu d= 0.10 m
 Diamètre du rotor D = 1.00 m

3,1415x D² 3,1415x d²
s= - la surface réelle : s
4 4
= 0,78m2

b- Puissance du rotor :

La puissance extraite du vent varie avec la surface du rotor mais surtout avec le cube
de la vitesse du vent. Pour un vent fort, la production peu vite devenir très importante.
1
Pcinétique = ρ s v3
2

La loi de betz indique qu'on ne peut idéalement récupérer que 16/27 de la puissance
totale du vent (environ 59%).
16
Pm = cp Pcinétique Pm =
27
Pcinétique
16 1
Pm = ρsv3 Pm =
27 2
3
0,37 ρ s v

Données :

 ρ : masse volumique de l'air 1,23 kg/m3 à 15 °C et à pression atmosphérique


1,0132 bar
 K : serait de 0,37 pour une éolienne idéale notre éolienne n'est pas idéale,
K=0,15 peut convenir.
 Puissance mécanique Pm = 20 W
16 1
Pm = . . ρ. s. v3 v = 4, 12 m²
27 2

c- Fréquence de rotation à vide :


Le Lambda caractérise le rapport entre la vitesse en bout de pale et la vitesse du vent.
Vp
(Lambda=Vpale /Vvent) :  =
Vv
En fonction du diamètre du rotor, de vitesse en bout de pale découle la fréquence de
rotation N.
Le lambda influe donc directement sur la fréquence de rotation pour une vitesse de
vent donnée.

Données :

 Vitesse du vent : V = 5,56 m/s =20 km/h


 Diamètre rotor : D = 1,00
 Vitesse en bout de rotation (Vb = 39 m/s= 140 km/h)
Vp
=  =7
Vv

 .V
N= N= 12,38 t/s = 743t/min
.D

d- Fréquence de rotation en charge :


Une pale qui tourne à vide par définition, ne produit rien. Pour produire, il faut la
charger, la freiner. L'énergie récupérée sera transformée en électricité par l'alternateur.
La loi de Betz indique que l'on peut récupérer idéalement 16/27ème de la puissance
du vent à condition que Vaval=Vamont/3, mais l'équation est vraie pour quel glissement
?
Pour le calcul, je considère que la pale est en charge lorsque sa vitesse est au 2/3 (33%
de glissement) de sa vitesse à vide, à vérifier.

Données :

 Fréquence de rotation N = 498 Tr/mn= 8T/s


 Vitesse en bout de pale Vp = 26 m/s = 93 km/h

Vv  100−g
Vp = g =33%
100

Vp
Lambda en charge : = Vv = 4,7

L‟alternateur devant tourner à 1500 tr/min, nous adopterons, pour le rapport de


multiplication de la vitesse de rotation entre éolienne et générateur, la valeur :
1500
k= =3
498

e- Corde en bout de pale :


3,1415 D
Longueur de l'arc entre deux pales =
n
n : nombre de pales = 3
Larc 100 0,87
Corde en bout de pale : Cpl =
Ϲl 100 ²

Avec :

ϹD : coefficient de traînée.
Longueur entre deux pales : Larc =1,05 m.

Corde en bout de pale : C = 2,96 cm.


Larc.1OO .0,87 Larc .1OO .0,87
Cpl = ϹD = = 0,0140
ϹD .100 .² Cpl .100 . ²

Coefficient de traînée : CD *100 = 1,4.

Des coefficients de portance Cl et de trainée CD de ce profil en fonction de l‟incidence


sont donnés par les relations suivantes :

Cl (i) = 0, 1 + 0, 11  pour  < 10°

Cl (i) = 1, 5 − 0, 0188 ( − 14)² pour 10° <  < 15°

CD(i) = 0,007 + 0,0055( Cl () − 0,22)2 pour  < 10°

CD(i) = 0,0125 + 0,16( Cl () − 1,1)2 pour  > 10°


: Angle d‟ incidence

f- Calcul de l'angle du vent apparent :

Pour calculer le vrillage, je décide de faire fonctionner mon profil à incidence


constante par rapport au vent apparent tout au long de l'envergure de la pale. Pour
simplifier le dessin de la pale et son réglage, je prends le bout de pale comme
référence (o°) pour le vrillage
Données :

 V vent = 5,56 m/s


 Lambda = 7
 Glissement = 33%
 Lambda en charge = 4,7
 Angle de calage : = 6°
 Angle d‟incidence :=6°

=Ψ-

L‟angle du vent apparent : Ψ = 12 °

La détermination des angles d‟inclinaison été effectuée selon la méthode classique à


l‟aide d‟Excel 2007 par l‟utilisation des formules précédentes.
La loi de variation de l‟angle d‟inclinaison ayant été fixée, les angles de calage  = Ψ
-  et les largeurs de pale pour les différents profils se trouvent automatiquement
déterminés.
Les résultats sont rassemblés dans le tableau suivant :

Pourcentage Rayon de Vitesse Vitesse Angle du Vrillage Vitesse du


du rayon la pale de la pale pale en vent de la pale Vent apparent
(cm) à vide charge apparent en _° (m/s)
(m/s) (m/s) en _°
100% 50,00 38,9 26,1 12,0 0,0 26,6
95% 47,50 36,9 24,8 12,6 0,6 25,4
90% 45,00 35,0 23,5 13,3 1,3 24,1
85% 42,50 33,1 22,1 14,1 2,0 22,8
80% 40,00 31,1 20,8 14,9 2,9 21,6
75% 37,50 29,2 19,5 15,9 3,8 20,3
70% 35,00 27,2 18,2 16,9 4,9 19,1
65% 32,50 25,3 16,9 18,2 6,1 17,8
60% 30,00 23,3 15,6 19,6 7,5 16,6
55% 27,50 21,4 14,3 21,2 9,2 15,4
50% 25,00 19,4 13,0 23,1 11,1 14,2
45% 22,50 17,5 11,7 25,4 13,3 13,0
40% 20,00 15,6 10,4 28,1 16,0 11,8
35% 17,50 13,6 9,1 31,3 19,3 10,7
30% 15,00 11,7 7,8 35,4 23,4 9,6
25% 12,50 9,7 6,5 40,5 28,4 8,6
20% 10,00 7,8 5,2 46,8 34,8 7,6
15% 7,50 5,8 3,9 54,9 42,8 6,8
10% 5,00 3,9 2,6 64,9 52,8 6,1

Tableau III.3 : Répartition du rayon de la pale et de l‟angle de vrillage pour une pale
ayant un profil NACA 4412

Vrillage en _°

60,0
50,0
40,0
30,0
20,0
10,0
0,0

Figure III.13 : Evolution de l‟angle de vrillage en fonction du pourcentage du rayon.

La figure III.13 montre la variation de l‟angle de vrillage en fonction de la valeur du


pourcentage du rayon, pour le pourcentage du rayon 100% l‟angle du vrillage et nulle.

g- Corde de la pale :

Pour calculer la corde du profil, je décide de faire fonctionner mon profil à Nombre de
Reynolds constant tout au long de l'envergure de la pale. Je prends comme référence
la corde en bout de pale, établi par calcul ci-dessus.

 Cx100 = 1,4
 Pales = 3
 Lambda = 7
 100% = bout de pale
 𝜇 =1,45 10-5 m2/s pour écoulement turbulent.
16 π D
C= = 0,82 m
9 r² 4
 ² +
D² 9

C : corde de la pale

DρV
Nombre de Reynolds : Re = = 5021793
μ

Pourcentage Rayon de la pale (cm) Re à corde constante Corde à Re constant


du rayon

100% 50,00 5 435 605 2,96


95% 47,50 5 175 941 3,11
90% 45,00 4 916 932 3,27
85% 42,50 4 658 689 3,45
80% 40,00 4 401 346 3,65
75% 37,50 4 145 072 3,88
70% 35,00 3 890 077 4,13
65% 32,50 3 636 631 4,42
60% 30,00 3 385 081 4,75
55% 27,50 3 135 884 5,13
50% 25,00 2 889 648 5,56
45% 22,50 2 647 200 6,07
40% 20,00 2 409 684 6,67
35% 17,50 2 178 713 7,38
30% 15,00 1 956 606 8,22
25% 12,50 1 746 748 9,21
20% 10,00 1 554 110 10,35
15% 7,50 1 385 890 11,60
10% 5,00 1 251 970 12,84

Tableau III.4 : Corde de profil en fonction de Re constante tout au long de l‟envergure


de la pale, Re en fonction de la corde de profil constante (sous Excel).

Re à corde constante
Nombre de Reynolds

6 000 000
5 000 000
4 000 000
3 000 000
2 000 000
1 000 000
0
100%

70%
65%
60%
55%
50%
45%
40%
35%
95%
90%
85%
80%
75%

30%
25%
20%
15%
10%
Figure III.14 : Re en fonction la corde constante tout au long de l‟envergure de la
pale

La figure III. 14 montre la diminution du Re en fonction de la longueur de la pale


comme on a supposé que la corde est constante.

Corde à Re constant

14,00
12,00
10,00
8,00
cm

6,00
4,00
2,00
0,00

Figure III.15 : Variation de la corde avec Re constante

La figure III.15 montre l‟évolution de la corde avec le nombre de Reynolds constante


tout au long de l‟envergure de la pale.

h- Les coordonnées du profil NACA 4412 :

NACA 4412 en bout de pale


0,350
0,300
0,250
0,200
0,150
0,100
0,050
0,000
-0,0500,000 0,500 1,000 1,500 2,000 2,500 3,000 3,500
-0,100
-0,150

Figure III.16 : Coordonnées du profil NACA 4412

NACA 4412
Coordonnées en % de la corde 2,96 en cm 100%
corde envergure
Extrados Intrados
x y x y X cm Ye Yi
0,000 0,000 0,000 0,0000 0,000 0,000 0
0,500 1,655 0,500 -0,8857 0,015 0,049 -0,0262
0,750 1,955 0,750 -1,1096 0,022 0,058 -0,0328
1,250 2,448 1,250 -1,4338 0,037 0,072 -0,0424
2,500 3,383 2,500 -1,948 0,074 0,100 -0,0576
5,000 4,730 5,000 -2,483 0,148 0,140 -0,0735
7,500 5,760 7,500 -2,7429 0,222 0,170 -0,0811
10,000 6,599 10,000 -2,8638 0,296 0,195 -0,0847
15,000 7,888 15,000 -2,8791 0,444 0,233 -0,0852
20,000 8,796 20,000 -2,7320 0,592 0,260 -0,0808
25,000 9,406 25,000 -2,5089 0,740 0,278 -0,0742
30,000 9,759 30,000 -2,2595 0,888 0,289 -0,0668
35,000 9,885 35,000 -2,0162 1,035 0,292 -0,0596
40,000 9,803 40,000 -1,8030 1,183 0,290 -0,0533
45,000 9,556 45,000 -1,6058 1,331 0,283 -0,0475
50,000 9,192 50,000 -1,3990 1,479 0,272 -0,0414
55,000 8,717 55,000 -1,1930 1,627 0,258 -0,0353
60,000 8,140 60,000 -0,9955 1,775 0,241 -0,0295
65,000 7,464 65,000 -0,8124 1,923 0,221 -0,0240
70,000 6,696 70,000 -0,6483 2,071 0,198 -0,0192
75,000 5,834 75,000 -0,5054 2,219 0,173 -0,0150
80,000 4,882 80,000 -0,3855 2,367 0,144 -0,0114
85,000 3,837 85,000 -0,2888 2,515 0,114 -0,0085
90,000 2,700 90,000 -0,2146 2,663 0,080 -0,0063
95,000 1,464 95,000 -0,1609 2,811 0,043 -0,0048
100,000 0,130 100,000 -0,1248 2,958 0,004 -0,0037
L.E. radius = 1.587 percent c
slope of mean line at LE = 0.2000
Tableau III.5: Coordonnées du profil NACA 4412

Lambda Angle (°) du Pas de N (tr/mn)


vent apparent l'hélice (m)
1 45,0 3,14 106
2 26,6 1,57 212
3 18,4 1,05 318
4 14,0 0,79 424
5 11,3 0,63 531
6 9,5 0,52 637
7 8,1 0,45 743
8 7,1 0,39 849
9 6,3 0,35 955
10 5,7 0,31 1061

Tableau III. 6 : Fréquence de rotation en fonction du vent, de lambda et du diamètre


du rotore

V vent
(km/h) 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55 60 65 70 75 80 85 90 95 100
Fréquence
rot (tr/mn) 248 371 495 619 743 867 990 1114 1238 1362 1485 1609 1733 1857 1981 2104 2228 2352 2476
Vit bout 47 70 93 117 140 163 187 210 233 257 280 303 327 350 373 397 420 443 467
pale (km/h)
puissance
(W) 2 8 20 39 67 107 160 228 312 416 540 686 857 1055 1280 1535 1822 2143 2500
courant
(A) 0,1 0,5 1,1 2,2 3,9 6,1 9,1 13,0 17,9 23,8 30,9 39,2 49,0 60,3 73,1 87,7 104,1 122,5 142,8

Tableau III.7 : Caractéristiques de l‟éolienne pour différents vitesses de vent

Vit bout pale(km/h)


500 Figure.III.17 : Courbe d‟évolution de vitesse de
450 bout pale en fonction de la vitesse du vent
400
350 (profil NACA 4412).
300
Km/h

250
200
150
100
50
0
10 15 20 25 30 35 40 45 50 55 60 65 70 75 80 85 90 95 100
V vent Km/h

Fréquence rot (tr/mn)


3000
Figure.III.18 : Courbe d‟évolution du nombre de
2500
rotation en fonction de la vitesse du vent (profil
2000
NACA 4412).
Tr/mn

1500

1000

500

0
10 15 20 25 30 35 40 45 50 55 60 65 70 75 80 85 90 95 100
Km/h

puissance (W)

3000
Figure III.19 : Courbe d‟évolution de puissance
2500 en fonction de la vitesse de vent (profil NACA
2000 4412).

1500
W

1000

500

0
10 15 20 25 30 35 40 45 50 55 60 65 70 75 80 85 90 95100
V vent Km/h
Courant (A)

160,0
140,0
120,0 Figure III.20: Courbe d‟évolution du courant en
100,0 fonction de la vitesse du vent (profil NACA 63-
80,0 421).
A

60,0
40,0
20,0
0,0
10 15 20 25 30 35 40 45 50 55 60 65 70 75 80 85 90 95100

V vent Km/h

Conclusion :

Dans un chapitre lié à la modélisation d‟un système de conversion d‟énergie cinétique


du vent en énergie mécanique avec un rendement acceptable, nous avons développé
une étude et un modèle simplifié d‟un aérogénérateur. Donc, nous avons calculé les
efforts dus à l‟action d‟air sur une aile en mouvement. Et d‟après les résultats de
calcul des propriétés d‟un profile on a trouvé que l‟efficacité d‟un aérogénérateur est
liée directement au rapport CD /C L. Ce rapport qui représente le quotient entre la
trainée et la portance, joue un rôle principal à l‟amélioration du coefficient de
puissance Cp.
Par conséquent, la conception des pales est la première étape vers une éolienne
rentable. Ensuite, la deuxième étape, qui est la commande d‟angle de calage des pales
afin d‟extraire le maximum de la puissance dans une large gamme des vitesses du
vent.
Le travail présenté dans ce mémoire concerne un système de conversion de l‟énergie
du vent.

D‟un point de vue économique, ce système de conversion n‟est pas encore compétitif
et il le serait même difficile à court terme. Cependant, la sûreté élevée qu‟il offre
graçe à sa forte décentralisation et aux nécessités du développement durable peut le
rendre à long terme économiquement intéressant.

Après la définition de l‟énergie éolienne et la présentation des principales


caractéristiques des aérogénérateurs, nous nous sommes intéressés à une éolienne de
petite puissance « skystream ».

L‟étude aussi bien théorique qu‟en simulation nous a permis de montrer que l‟éolien
atteint un maximum de puissance démontré par Betz. L‟utilisation de génératrices à
vitesse variable selon la vitesse du vent permet de profiter au maximum de l‟énergie
du vent
De cette étude, on conclu que le système éolien fourni tout de même une énergie
appréciable et marque un plus au monde des exploitants des énergies nouvelles et des
défendeurs du développement durable.

Travail accompli :

Le travail accompli dans ce mémoire se résume dans les points suivants :

 Une recherche bibliographique nous a permis de passer en revue les énergies


renouvelables, surtout l‟énergie éolienne qui est devenue une source d‟énergie
importante ;
 Identification des paramètres de utilisée et simulation du système éolien proposé ;

Problèmes rencontrés :

Durant notre travail nous avons rencontré plusieurs problèmes :

Le premier est le manque de temps accordé pour réaliser ce travail, la deuxième est la
difficulté de la simulation, mais le problème majeur reste toujours matériel.

Suggestions et perspectives :

Pour les constructeurs d‟éoliennes, l‟objectif principal des activités de recherches et


développement est de continuer d‟améliorer le rapport entre le coût et la performance
des éoliennes.

Le projet n‟est qu‟un début pour d‟autres sujets de rechercher comme :

 Le développement du système de régulation et la réalisation du système de


contrôle ;
 La maîtrise des phénomènes de stockage de l‟énergie éolienne ;
 La réalisation d‟un modèle réel d‟une éolienne de faible puissance pour site isolé.
- Vocabulaire :

Aérogénérateur système transformant l'énergie du vent en énergie électrique.

Anémomètre appareil de mesure de la vitesse du vent. Sur une éolienne il transmet


ses signaux au système de contrôle-commande.

Arbre lent Arbre reliant le moyeu au multiplicateur.

Arbre rapide Arbre secondaire entraînant la génératrice.

Contrôle- système qui pilote et régule le fonctionnement de l'éolienne.


Commande

Courbe de graphique indiquant en abscisse la vitesse du vent en en ordonnée la


puissance puissance électrique délivrée.

Dispositif système motorisé permettant d'orienter le rotor et la nacelle face au


d'orientation vent, pour en augmenter les performances.

Facteur de charge rapport entre la production effective et la capacité maximale de


production, dépendant de la puissance nominale installée sur cette
même période
(FC =E / (P x T) Cet indicateur de productivité est appelé aussi
Facteur de Capacité.

Génératrice ou élément qui transforme le travail des pales en courant électrique.


alternateur

Girouette capteur de mesure de la direction du vent. il transmet ses signaux au


système de contrôle-commande.

kilowatt (kW) unité de puissance.

kilowattheure unité mesurant l'énergie fournie pendant une heure par une puissance
(kWh) de 1 kW.
1000 kWh = 1 MWh (Mégawattheure)

mètres par unité de vitesse du vent (10 m/s = 36 km/h)


seconde (m/s)

Mât élément sur lequel sont fixé la nacelle et son rotor

Moyeu axe du rotor

Multiplicateur engrenage qui permet de multiplier la vitesse de rotation de l'arbre de


20 à 1500 trs/minute environ.

Nacelle enveloppe des éléments mécaniques situés en tête de mât.

1 Nombre nombre théorique de foyers pouvant être alimentés par la production


équivalent de d'une éolienne.
Foyers

Pales branches de l'hélice sur lesquelles s'exerce la force du vent


pour être à la fois légers et résistants ils sont souvent en matériaux
composites.

Parc éolien (ou ensemble de plusieurs aérogénérateurs d'un site, connectés au même
ferme éolienne ou point de livraison au réseau d'électricité.
centrale éolienne)

Production énergie électrique produite exprimée en kWh


C'est l'énergie active livrée (différence entre l'énergie active produite
et l'énergie active consommée)

Puissance puissance électrique continue maximale délivrable, dans des


nominale conditions normales d'exploitation.

Refroidissement élément refroidissant la génératrice électrique.

Rotor dispositif à 2 ou 3 pales captant l'énergie du vent.

Site lieu où sont installées le ou les éoliennes.

Système élément qui pilote les freins de l'éolienne pour éviter son emballement.
hydraulique

NACA National Advisory Committee for Aeronautics

profil 4412  Le 4 indique la cambrure maximale (4%)


 Le deuxième 4 indique la position de la cambrure
maximale (40%)
 Le 12 indique l‟épaisseur relative maximale (12%)

 :l‟angle de Le calage en bout de pale représente l'angle formé par la corde


calage du profil et le plan du disque du rotor.

Bibliographie
[1] Slimane Wissem « Energie éolienne » mémoire de fin d‟études, proposé par
Mr A.Benoudjit et M r B. Abdelhadi, 2004.

[2] internet.

[3] http://eduscol.education.fr/D0110/energiesrenouvelables.pdf.
[4] Encyclopédie Multimédia, Atlas et organise notes, Microsoft encarta
collection2005.

[5] C. Khelil, Ministre de l‟énergie et des mines, « Guide des énergies


Renouvelables en Algérie ».

[6] http://www. Cancern.gc.ca/earth/index_f.asp.

[7] M.Houadfi,”Régénération de l‟énergie électrique dans les systèmes autonomes


à l‟aide d‟un moteur asynchrone à cage”.Mémoire de fin d‟étude, DEUA,
Université de Batna, 1993.

[8] http://www.ca-cretiel.fr/physique/DocGRISP/energie/Energie.htm.

[9] Encyclopédie multimédia, Atlas et organise-notes, Microsoft encarta,


collection 2004.

[10] Marc LEFRANC : conception d‟éoliennes force technology NORWAY AS


Claude Monets Allé 5 1338 SANDVIKA 2008

[11] Gestion de projets industriels. PDF

[12] Jean MARTIN « Energies éoliennes », article, 1996.

[13] F. Poitiers « Etude et commande de génératrices asynchrones pour l‟utilisation


de l‟énergie éolienne», Thèse de doctorat de l‟université de Nantes 2003.

[14] Mme.Benoudjit Chalabia «Energie éolienne » mémoire de Magister, proposé


par Mr A.Benoudjit, Juin 2004.

[15] Dimensionnement d'une éolienne domestique PDF

[16] A. Diop << Contribution au développement d‟un d‟une simulation


électromécanique d‟aérogénérateur : simulation et commande en réel d‟une
turbine de puissance moyenne à angle de calage variable>>. Thèse de doctorat
de université du Haver, 1999.

[17] N. Laverdure << sur des générateurs éoliens dans les réseaux faibles ou
insulaires>> thèse doctorat de l‟INPG ; spécialisé : génie électrique ; 09
décembre 2005

[18] R.hoffman, <<A comparison of control concepts for wind turbines of energy
capture>>. These Dipl -Ing Université de Darmastadt, 2002.

[19] http://www.gwec.net

[20] B Fouzia : l‟étude conceptuelle d‟un système de conditionnement de puissance


pour centrale hybride
[21] M : belkasam Modélisation et simulation de la conversion de l‟énergie
mécanique du vent

[22] Une éolienne révolutionnaire pour résidences connectées au réseau. Pdf

[23] Skystream Energy Europe GmbH source

[24] Éolienne Skystream sur le site du SEPEN pdf

[25] htt://fee.asso.fr (France Energie Eolienne)

[26] Appareil l à électricité domestique 2,4 Kw .pdf

[27] Munif. JOURIEH [2007] Développement d‟un modèle représentatif d‟une


éolienne afin d‟´etudier l‟implantation de plusieurs machines sur un parc
éolien.

Vous aimerez peut-être aussi