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UNIVERSITÉ LARBI BEN M’HIDI DE OUM EL BOUAGHI

FACULT É DES SCIENCES ET SCIENCES APPLIQUÉES


DÉPARTEMENT DE GÉNIE ÉLECTRIQUE

FILIÈRE : GÉNIE ELECTRIQUE

MEMOIRE DE FIN D’ÉTUDES


En vue de l’obtention du

DIPLÔME DE MASTER
Spécialité : ENERGIES ET RESEAUX ELECTRIQUES

THÈME :

ETUDE DE L’ASSOCIATION TURBINE


EOLIENNE GENERATEUR ASYNCHRONE
DANS UN RESEAU ISOLE

Réalisé par : Encadré par :


Boukahil Abdallah MEKKI Mounira

Année universitaire : 2016/2017


Remerciements
Je tiens à remercier en tout premier lieu "ALLAH " le Tout-
puissant de m’avoir donné le courage, la volonté, la patience et la
santé, et que grâce à lui ce travail a pu être réalisé.
J’adresse mes plus vifs remerciements à mon encadreur
"Mme. MEKKI MOUNIRA", pour avoir d’abord proposé ce thème,
et de m’avoir toujours encouragé et aidé pour mener à bien ce
travail.
Je remercie ma mère pour ses sacrifices, ma femme, pour son
soutien sans limites, son encouragement et son aide.
Un grand merci à "Mme. I.MAARAD", qui n'a pas manqué de
donner de son temps, de ces conseils et m’encouragé tout au long de
mes études.
Je remercie tous mes enseignants et enseignantes, qui n’ont
pas manqué de donner leurs conseils surtout "Mr. H.BELILA", et
"Mme. F.BOULKAMH", et tous mes professeurs.
Je remercie le "Dr. BELGHAR. N" pour son aide et pour son
encouragement.
Et je n’oublie pas mes adjoins techniques, "Mr. H.ROUAIGUIA"
"Mr. H.MACHRI" et "Mr. S.GUALEM" pour leurs aide durant ma
formation, ainsi que ma directrice "Mme. S.BARKAT".
Dédicace
Je dédie ce mémoire, à mes êtres les plus chers au monde,

d’abord à la mémoire de mon père, que Dieu le garde dans son

vaste paradis, à ma très chère mère. Durant cette longue

période, elle n’a ménagé aucun effort moral et matériel pour me

prêter son assistance indéfectible que Dieu me la protège.

A la mémoire de mon frère et ma sœur, que Dieu les garde dans

son vaste paradis.

A mon frère et mes sœurs.

A ma petite famille, ma femme et mon fils " FADI", que Dieu

les gardes.

A mes amis surtout " DIDI".

A Dr " BELGHAR.N " pour son aide.

Abdallah
Résumé

Résumé :
La recherche et le développement récent des sources d’énergie renouvelables ont
montré un excellent potentiel pour compléter la contribution des sources classiques
d’énergie. Afin de répondre à des demandes de charges pendant des conditions naturelles
variées, les différentes sources d’énergie et les convertisseurs doivent être intégrés les uns
aux autres pour une utilisation prolongée d’énergie.
Ce travail s’inscrit dans le cadre de la combinaison d’une turbine éolienne alimentée par
une MADA, et le système de générateur diésel pour une production d’énergie durable. Et
comme la puissance de sortie de l’éolienne varie avec la vitesse du vent, un générateur
diésel peut être intégré avec l’éolienne pour s’assurer que le système fonctionne dans
toutes les conditions.
Notre travail est enrichi par une modélisation de la MADA et une simulation du groupe
diésel avec une éolienne pour différentes vitesses du vent, et différentes compensations.
Mots clés : Générateur diésel, MADA, réseau isolé, éolienne à vitesse variable.

Abstract:
Recent research and development of renewable energy sources have shown excellent
potential to complement the contribution of conventional sources of energy.
In order to meet load demands during various natural conditions, the various energy
sources and converters must be integrated with one another for prolonged use of energy.
This work is part of the combination of a wind turbine powered by a MADA, and the
diesel generator system for sustainable energy production. And as the output power of the
wind turbine varies with the wind speed. A diesel generator can be integrated with the
wind turbine to ensure that the system operates under all conditions.
Our work is enriched by a modeling of the MADA and a simulation of the diesel group
with a wind turbine for different wind speeds, and different compensations.
Keywords: Diesel generator, MADA, isolated network, variable speed wind turbine.

i
‫‪Résumé‬‬

‫الملخص ‪:‬‬
‫قد أظهرت األبحاث والتطورات األخيرة في الطاقات المتجددة إمكانات ممتازة الستكمال المساهمة في مصادر‬
‫الطاقة التقليدية‪ .‬و لتلبية الطلبات المتزايدة لألحمال (االستهالك) خالل مختلف الظروف ألطبيعية يجب أن تكون مصادر‬
‫الطاقة المختلفة و المحوالت متكاملة مع بعضها البعض الستخدام الطاقة لفترة طويلة‪.‬‬
‫هذا العمل هو مزيج من توربينات الرياح مزودة بمولد التزامني مزدوج التغذية ‪ MADA‬ونظام مولدات الديزل‬
‫إلنتاج الطاقة المستدامة‪ .‬وبما أن انتاج الطاقة بتوربينات الرياح يختلف باختالف سرعات الرياح‪ ،‬فان اضافة مولد‬
‫الديزل مع توربين الرياح تكون للتأكد من أن النظام يعمل في جميع الظروف‪.‬‬
‫تم تخصيب عملنا بالنمذجة والمحاكاة المحاكاة لسلسلة توليد الطاقة الكهربائية بالطاقة الهوائية باستعمال مولد‬
‫التزامني مزدوج التغذية ‪ MADA‬مع مجموعة الديزل لسرعات رياح مختلفة‪ ،‬و أيضا لقيم مختلفة لتعويضات الطاقة‬
‫التفاعلية‪.‬‬
‫الكلمات المفتاحية‪ :‬مولد الديزل‪ ،‬مولد التزامني‪ ،‬شبكة معزولة‪ ،‬توربين هوائي بسرعات مختلفة‪.‬‬

‫‪ii‬‬
Notations et symboles

Notations et symboles :
MADA : Machine Asynchrone à Double alimentation.
as, bs, cs : Phases du stator.
Ar, Br, Cr : Phases du rotor.
S, r : Indices d’axe correspond au stator et au rotor.
f.e.m : Force électromotrice.
f.m.m : Force magnétomotrice.
, : Le flux statorique en composante directs et en quadrature.
, : Le flux rotorique en composante directs et en quadrature.
Vsa, Vsb, Vsc : Tension d’alimentation des phases statoriques.
isa, isb,isc : Courant statorique.
ρ : Masse volumique de l’air.

λ : Vitesse spécifique.
S : Surface balayée par les pales de la turbine éolienne.
V : Vitesse du vent.
Cp : Coefficient aérodynamique de puissance.
Rp : Rayon de la turbine.
φa, φb, φc : Flux statorique.
Ls : Matrice des inductances statoriques.
Rs, ls : Résistance et inductance propre d’une phase statorique.
θ : Angle électrique.
P : Nombre de paire de pôles.
Cr : Couple résistant.
J : Moment d’inertie.
Ω : Vitesse angulaire de rotation.
(α, β) : Axe fixé au stator.
Vd, Vq : Composantes directe et en quadrature de tension.
id, iq : Composantes directe et en quadrature de courant.
, : Composantes directe et en quadrature du flux.
Cem : Couple électromagnétique.
: Inductances de fuites statoriques et rotoriques.
: Inductances mutuelles. iii
Listes des figures

Listes des figures


Chapitre I
Figure I.1. Les énergies renouvelables……………………………………………………………….…... 3
Figure I.2. Les centrales solaires thermiques situées à 25 km à l'ouest de Séville, en Espagne……….… 4
Figure I.3. L’effet photovoltaïque…………………………………………………………........................ 5
Figure I.4. Potentiel d’énergie solaire en Algérie……………………………………………………..….. 6
Figure I.5. Le barrage…………………………………………………………………………………...... 7
Figure I.6. Schéma d’une centrale hydraulique………………………………………………………....... 7
Figure I.7. Energie biomasse…………………………………………………………………................... 10
Figure I.8. Centrale biomasse……………………………………………………………………………. 11
Figure I.9. Une source naturelle de vapeur sur le site islandais de Geysir………………………….……. 12
Figure I.10. Principe de fonctionnement de la centrale de BOUILLANT……………………………….... 14
Figure I.11. Parc éolien offshore "Alpha Ventus", à 45 km de l'île de Borkum, Allemagne……………... 15
Figure I.12. Champ d'éoliennes à Saint-Félix-Lauragais, en Haute-Garonne……………………………. 15

Chapitre II
Figure II.1. Moulin a vent……………………………………………………..………………………….. 18
Figure II.2. Eolienne de pompage…………………………………………………….………….……….. 18
Figure II.3. L’énergie éolienne dans le monde en 2015 ………………………………………..………… 19
Figure II.4. Puissance éolienne installée en MW, de 1995 à 2015 dans le monde……………….………. 20
Figure II.5. Carte annuelle des vents (m/s) à 10m du sol …………………………………………..…….. 20
Figure II.6. Principe de la conversion d’énergie éolienne…………………………………………..…….. 21
Figure II.7. Principaux composants d’une éolienne…………………………………….………………... 22
Figure II.8. Différents formes d’éolienne à axe vertical………………………………………….……… 23
Figure II.9. Eolienne à axe horizontal ……………………………………………………………………. 24
Figure II.10. Eolienne en amont et en aval……………………………………………………………….... 25
Figure II.11. Courbes de puissance : a) éolienne à axe horizontal; b) éolienne à axe vertical………….… 26
Figure II.12. Taille d’une éolienne en fonction de la puissance…………………………………………... 27
Figure II.13. Tube de courant autour d'une éolienne……………………………………………………… 28
Figure II.14. Coefficient de puissance…………………………………………………………………….. 29
Figure II.15. Coefficient de puissance pour différents types d'éoliennes…………………………………. 29
Figure II.16. Zone de fonctionnement d’une éolienne……………………………………………………. 30
Figure II.17. Influence de l'angle de calage (ß) sur le coefficient de puissance…………………………... 31
Figure II.18. Eolienne à vitesse fixe à base de la machine asynchrone à cage…………………................. 32
Figure II.19. Eolienne à vitesse variable………………………………………………………….……….. 32
Figure II.20. Puissance théorique disponible au niveau de la turbine éolienne………………………….... 33

iv
Listes des figures

Chapitre III
Figure III.1. Caractéristique couple/vitesse d'une machine asynchrone à 2 paires de pôles……............... 36
Figure III.2. Connexion directe d'une machine asynchrone sur le réseau………………………................ 37
Figure III.3. Eolienne connectée au réseau par l’intermédiaire de dispositif de l’électronique de
puissance…………………………………………………………………………………...... 38
Figure III.4. Structure du stator et des contacts rotoriques de la MADA………………………................. 38
Figure III.5. Eolienne basée sur une MADA connectée au réseau……………………………………….. 39
Figure III.6. Configuration des enroulements et des flux dans une MADA……………………………… 39
Figure III.7. Structure de la MADA à rotor bobiné……………………………………………………….. 40
Figure III.8. Schéma développé d'un rotor à cage classique et d'un rotor de machine asynchrone type
"brushless"…………………………………………………………………………………… 42
Figure III.9. Machine asynchrone à double alimentation type " brushless" connectée sur le
réseau………………………………………………………………………………………… 42
Figure III.10. Machine asynchrone à double alimentation type "Rotor bobiné"…………………………. 43
Figure III.11. MADA avec contrôle du glissement par l'énergie dissipée…………………………………. 44
Figure III.12. MADA structure de Kramer ………………………………………………………………… 44
Figure III.13. Structure de Scherbius avec cycloconvertisseur………………………………….................. 45
Figure III.14. Principe de fonctionnement du cycloconvertisseur…………………………………………. 46
Figure III.15. Structure de Scherbius avec convertisseurs MLI……………………………………………. 46
Figure III.16. Les modes de fonctionnement de la MADA………………………………………………… 47
Figure III.17. Puissance produite par la turbine……………………………………………………………. 48
Figure III.18. Puissance produite par la MADA en fonction de la vitesse du vent………………………… 49
Figure III.19. Représentation de la machine asynchrone………………………………………………….. 49
Figure III.20. Passage de triphasé au biphasé……………………………………………………………… 52

Chapitre IV
Figure IV.1. Modèle de simulation d’une éolienne avec charge linéaire……………………….................. 56
Figure IV.2. Modèle de simulation d’une éolienne avec charge non linéaire pour une vitesse de 10
63
m/s…………………………………………………………………………………………….

iv
SOMMAIRE

Sommaire
INTRODUCTION GENERALE...........................................................................................................1

Chapitre I: Généralités sur les énergies renouvelables


I.1. Introduction : ................................................................................................................................3
I.2. Définition : ...................................................................................................................................3
I.3. Les différents types d’énergies renouvelables : ............................................................................3
I.3.1. L’énergie solaire : ............................................................................................................3
I.3.1.1. Généralité :................................................................................................................3
I.3.1.2. L’énergie solaire convertie en électricité : ..............................................................4
Avantages :................................................................................................5
Inconvénients : ...........................................................................................5
I.3.1.3. Politique de l’Algérie : .............................................................................................5
I.3.2. L’énergie hydraulique :...................................................................................................6
I.3.2.1. Généralité :................................................................................................................6
I.3.2.2. Fonctionnement d’une centrale hydraulique :..........................................................7
I.3.2.3. Les différents types de centrales hydrauliques : ......................................................8
Avantages : .................................................................................................8
Inconvénients : ...........................................................................................9
I.3.2.4. Politique de l’Algérie :............................................................................................9
I.3.3. L’énergie Biomasse : ....................................................................................................10
I.3.3.1. Généralité :..............................................................................................................10
I.3.3.2. Fonctionnement d’une centrale biomasse : .............................................................11
I.3.3.3. Potentiel de la biomasse en Algérie : ......................................................................12
I.3.4. L’énergie géothermique : .............................................................................................12
I.3.4.1. Généralité :..............................................................................................................12
I.3.4.2. Les différents types de géothermie : .......................................................................13
I.3.4.3. Fonctionnement d’une centrale géothermique : ......................................................13
I.3.4.4. Potentiel de la Géothermie en Algérie : ..................................................................14
I.3.5. L’énergie éolienne : .....................................................................................................15
I.3.5.1. Généralité :.............................................................................................................15
I.3.5.2. Avantages et inconvénients de la technologie éolienne offshore : ........................15
Avantages : ..............................................................................................15
Inconvénients : ........................................................................................16
I.3.5.3. Un fonctionnement simple d’une éolienne : .........................................................16
I.4. Conclusion : ................................................................................................................................17

Chapitre II : Description d’une éolienne


II.1. Introduction : .............................................................................................................................18
II.2. La puissance éolienne dans le monde : ..................................................................................... 18
II.3. Potentiel de l’énergie éolienne en Algérie :...............................................................................20
II.4. Définition de l’énergie éolienne : ............................................................................................. 21
II.5. Constitution d’une éolienne :.....................................................................................................21
II.5.1. Les pales : ................................................................................................................... 22
II.5.2. La nacelle :.................................................................................................................. 22

II.5.3. Le mât :..................................................................................................................................22


II.6. Les différents types d’éolienne : ............................................................................................... 23
SOMMAIRE

II.6.1. Eolienne à axe vertical : ..............................................................................................23


Avantage : ................................................................................................. 23
Inconvénients : .......................................................................................... 24
II.6.2. Eolienne à axe horizontal : ..........................................................................................24
Avantage : ................................................................................................. 24
Inconvénients .............................................................................................24
II.6.3.Comparaison entre les éoliennes à axe horizontal et les éoliennes à axe vertical.. ......25
II.7. Taille des aérogénérateurs : ...................................................................................................... 27
II.8. Le rendement énergétique d’une éolienne (Loi de BETZ) : ......................................................27
II.9. Fonctionnement optimal d’une éolienne : .................................................................................30
II.10. Contrôle de la puissance aérodynamique : ..............................................................................31
II.10.1. Système à pas variable « Pitch control » : ................................................................... 31
II.10.2. Système à décrochage aérodynamique «Stall control » : .............................................31
II.11. Production optimale de l’énergie.............................................................................................31
II.11.1. Les éoliennes à vitesse fixe : ........................................................................................32
II.11.2. Les éoliennes à vitesse variable : ................................................................................. 32
II.11.3. Théorie de MPPT : .......................................................................................................33
II.12. Conclusion :.............................................................................................................................35

Chapitre III : Modélisation de la génératrice asynchrone


III.1. Introduction : ............................................................................................................................36
III.2. Machine asynchrone à cage d’écureuil : ..................................................................................36
III.3. Topologie et emploi des machines asynchrone à double alimentation : ..................................38
III.3.1. Description de la MADA : ..........................................................................................38
III.3.2. Principe de fonctionnement de la MADA : ................................................................40
III.3.3. Applications des machines asynchrones à double alimentation :................................41
III.3.4. Les différents types de la MADA : .............................................................................42
III.3.4.1. Machine asynchrone à double alimentation type "brushless" : ...........................42
III.3.4.2. Machine asynchrone à double alimentation type "rotor bobiné" : ......................43
III.3.5. Mode de fonctionnement de la machine asynchrone MADA : .............................................47
III.3.5.1. Fonctionnement en mode moteur hypo-synchrone : ................................................ 47
III.3.5.2. Fonctionnement en mode moteur hyper-synchrone : ............................................... 47
III.3.5.3. Fonctionnement en mode génératrice hypo-synchrone : .......................................... 48
III.3.5.4. Fonctionnement en mode génératrice hyper-synchrone :......................................... 48
III.3.6. Application de la MADA dans le système éolien : .............................................................. 48
III.4. Modèle de la machine asynchrone à cage dans le plan (abc) : ................................................ 49
III.4.1. Hypothèse simplificatrices : ........................................................................................ 50
III.4.2. Equations électriques de la Génératrice : .................................................................... 51
III.4.3. Equations mécaniques de la machine : ........................................................................ 51
III.4.4. Modèle de la machine asynchrone dans le plan dq : ................................................... 52
III.4.4.1. La transformation de ParK : ............................................................................. 52
III.4.4.2. Mise sous forme d’équations d’état : ................................................................ 54
III.5. Conclusion : ............................................................................................................................ 55

Chapitre IV : Simulation et interprétation des résultats


IV.1. Introduction :............................................................................................................................56
IV.2. Description du modèle de simulation : ................................................................................... 56
SOMMAIRE

IV.3. Acquisition des résultats : ........................................................................................................57


IV.3.1. Simulation avec une charge linéaire : ...............................................................57
IV.3.2. Simulation avec une charge non-linéaire : ........................................................63
IV.4. Conclusion : .............................................................................................................................66

Conclusion générale : ......................................................................................................67

Références bibliographique :……………………………...…………………………………..…..68


Introduction générale
Introduction Général

INTRODUCTION GENERALE

L’énergie électrique est un élément déterminant pour tout développement, elle est
devenue indispensable dans la vie quotidienne des populations, ainsi que le domaine de
l’industrie. Vu le développement industriel de ces dernières décennies, la croissance de la
population, la multiplication des appareils domestiques de plus en plus gourmands en
consommation d’énergie électrique, la demande de celle-ci est devenue très importante.
Cette forte croissance de la consommation a entrainé une forte demande sur l’énergie
primaire d’origine fossile (charbon, pétrole, uranium…..), pour le fonctionnement des
centrales de production classique (thermiques à gaz, thermiques à vapeur, nucléaire……).
La combustion des énergies fossiles conduit en effet à l’émission de dioxyde de carbone
(CO2) dans l’atmosphère. Ce gaz, naturellement présent en quantité infime, favorise le
réchauffement de la surface terrestre en retenant la chaleur produite par les rayons solaires.
C’est ce qu’on appelle "l’effet de serre".
Face à ce problème climatique, et avec la diminution des réserves mondiales en
hydrocarbure, ainsi que les deux chocs pétroliers des années 70, suivis de la guerre du
Golfe dans les années 90, ont fait ressentir certains pays leur dépendance, tant au niveau
économique (augmentation du prix), qu’au niveau de l’approvisionnement, vis-à-vis des
pays producteurs de pétrole, en ajoutant les dangers survenus d’énergie nucléaire
(Tchernobyl 1986, Fukushima au Japon), l’homme a fait l’appel à des sources d’énergie
nouvelle qui seront sans conséquence pour l’environnement et donc pour l’homme lui-
même.
Les pays développés se sont lancés dans le développement et l’utilisation des énergies
inépuisables dites : "énergies renouvelables" malgré leur coût très élevées et leur
rendement limité et actuellement, plusieurs pays sont déjà résolument tournés vers
l'énergie éolienne.
En particulier, l’énergie éolienne représente une solution importante, et le fait que cette
énergie est renouvelable, elle pourrait contribuer au développement dans le monde, et offre
ainsi une grande sûreté d’approvisionnement des consommateurs tout en respectant
l’environnement.
L’objectif de ce travail est l’étude de l’association d’une turbine éolienne basé sur une
machine asynchrone à double alimentation dans un réseau isolé, pour cela, notre travail a
été organisé comme suit :

1
Introduction Général

- Le premier chapitre est consacré à l’identification des différentes sources d’énergie


renouvelables et une étude détaillée de ces énergies et leurs caractéristiques, ainsi
que la politique et le potentiel de ces énergies en Algérie.
- Dans le deuxième chapitre, nous expliquons l’énergie éolienne ainsi que son
potentiel dans le monde et en Algérie. On a détaillé ces différents types, son
rendement et sa production optimale de l’énergie,
- Le troisième chapitre, présente le fonctionnement d’une génératrice asynchrone à
cage d’écureuil et asynchrone à double alimentation MADA avec la modélisation
mathématique à travers les équations électrique à l’aide de la transformation de
Park.
- Le quatrième chapitre est la partie simulation, on a utilisé le Matlab-Simulink pour
étudié une éolienne avec différentes charges et différents vitesse du vent, ainsi que
différentes valeurs de circuit de compensation.
- On termine par une conclusion générale.

2
Chapitre I:

Généralités sur les


énergies renouvelables
Chapitre I Généralités sur les énergies renouvelables

I.1. Introduction :
Le soleil, l’eau, le vent et les autres produits végétaux sont autant de ressources
naturelles, capables de générer de l’énergie grâce au développement de la technologie.
Leur faible impact sur l’environnement en fait des énergies d’avenir face au problème de
gestion des déchets nucléaire et au effet de serre. La quantité d'énergie produite par
l'ensemble des énergies renouvelables est assez grande, mais par rapport au total de
l'énergie consommée (encore beaucoup plus grand), cela reste une part assez faible. Pour
que cette part augmente sérieusement, il faudrait non seulement une augmentation de la
production d'énergies renouvelables mais il serait nécessaire que l'énergie consommée au
total diminue beaucoup.
I.2. Définition :
Une énergie renouvelable est une source d’énergie qui se renouvelle assez rapidement
pour être considérée comme inépuisable. Les énergies fournies par le soleil, le vent, les
chutes d’eau, les marées, les végétaux, la chaleur de la terre, n’ont pas de réserves limitées
et se reforment constamment. Elles sont donc renouvelables. Aujourd'hui, on assimile
souvent par abus de langage les énergies renouvelables aux énergies propres.

Figure I.1. Les énergies renouvelables

I.3. Les différents types d’énergies renouvelables :


I.3.1. L’énergie solaire :
I.3.1.1. Généralité :
Le soleil possède une température de surface de 6000°K. Une grande partie de cette
énergie est perdue dans l’espace, mais les radiations qui parviennent sur terre représentent
une source constante d’énergie. L'énergie solaire est une source d'énergie accessible à tous
(industriels, collectivités et particuliers). Grâce à celle-ci, il est possible de produire
deux types d'énergies : l'énergie calorifique avec les installations solaires thermiques

3
Chapitre I Généralités sur les énergies renouvelables

(chauffe-eau solaire ou climatiseur solaire), l'énergie électrique avec les installations


solaires photovoltaïques. [1]
I.3.1.2. L’énergie solaire convertie en électricité :
a) Indirectement après conversion en chaleur puis en énergie mécanique dans les
centrales thermiques solaires :
La chaleur solaire est concentrée, par focalisation des rayons solaires, pour atteindre
une température de plusieurs centaines de degrés. Elle est ensuite convertie en énergie
mécanique, elle-même convertie en énergie électrique, suivant le même principe de
fonctionnement que celui d’une centrale électrique thermique classique. La chaleur est
transmise à un circuit dont elle transforme l’eau en vapeur. Cette vapeur (à haute
température et à haute pression) actionne une turbine (qu’on fait ainsi tourner). Le
mouvement rotatif de la turbine fait ensuite tourner un générateur électrique.
Plus la chaleur fournie au départ est élevée, plus le rendement final de ces
transformations est élevé. Leurs rendement est de 15 à 20%. On estime qu’il pourrait
atteindre 30% et donc se rapprocher du rendement des centrales à charbon ou à fioul, qui
est de 35%. Ces centrales nécessitent de grandes et plates surfaces de terrain. Il faut aussi
que ces surfaces ne soient pas trop loin des réseaux électriques existants ou des zones de
consommation. [1]

Figure I.2. Les centrales solaires thermiques situées à 25 km à l'ouest de Séville, en


Espagne.
b) Directement par effet photovoltaïque :
L’effet photovoltaïque, découvert par le physicien Becquerel en 1839, permet la
conversion directe du rayonnement solaire en électricité.
Lorsque les photons (particules de lumière) frappent certains matériaux, ils délogent et
mettent en mouvement les électrons des atomes de ces matériaux. Or le courant électrique
n’est rien d’autre qu’un mouvement d’électrons.

4
Chapitre I Généralités sur les énergies renouvelables

Des cellules photovoltaïques ou photopiles transforment directement la lumière du


soleil en électricité. Elles sont composées de matériaux semi-conducteurs (généralement du
silicium) qui ont la propriété de convertir la lumière qu’ils reçoivent en charges électriques.
Des photopiles sont connectées en série. Ces séries de cellules sont montées en parallèle
et intégrées entre deux feuilles de verre serties sur leur pourtour dans un cadre en
aluminium ou en acier. Le tout forme un panneau rectangulaire : un module
photovoltaïque. Ces modules photovoltaïques doivent être installés dans des endroits où il
n’y aura pas d’ombre.
L’énergie solaire étant intermittente, il faut pouvoir stocker l’énergie produite dans des
batteries, ou être relié à un réseau de distribution électrique.

Figure I.3. L’effet photovoltaïque

Avantages :
 Energie disponible partout à la surface de la terre.
 Usage non polluant.
 Les cellules n’ont pas de partie mécanique et ne nécessitent guère d’entretien.
Inconvénients :
 Le soleil est intermittent et on ne peut pas le stocker.
 Le coût de production des cellules photovoltaïques est très élevé, (le silicium est cher)
 La fabrication des cellules dégage du CO2. [1]
I.3.1.3. Politique de l’Algérie :
L’Algérie, de par sa situation géographique, bénéficie des conditions favorables à
l’utilisation d’énergie solaire d’origine photovoltaïque. C’est dans ce cadre de
développement que plusieurs projets et programmes solaires ont été ainsi initiés et
développés par la Division Energie Solaire Photovoltaïque du Centre de Développement

5
Chapitre I Généralités sur les énergies renouvelables

des Energies Renouvelables, pour de nombreuses applications dans le but de répondre aux
besoins énergétiques des citoyens et des usagers vivants dans les zones isolées et où
l’énergie conventionnelle n’est point disponible, à savoir : électrification rurale, éclairage
publique et domestique, pompage de l’eau, production de froid, balisage aérien, terrestre et
maritime, dessalement des eaux, télécommunications, .
En effet, les activités effectuées ont porté essentiellement sur une participation très
active de la division à l’ensemble de ces projets. Il s’agit de l’élaboration des études de
projets, du choix des architectures des systèmes PV, de la réalisation et de la mise en place
des installations photovoltaïques. [2]

Figure I.4. Potentiel d’énergie solaire en Algérie

I.3.2. L’énergie hydraulique :


I.3.2.1. Généralité :
L’énergie hydraulique est une source de production d’électricité essentielle au plan
mondial. Elle occupe le premier rang des énergies renouvelables. Respectueuse de
l’environnement, elle ne participe ni à l’augmentation de l’effet de serre ni à la pollution
de l’air, n’émettant ni CO2 ni gaz polluants. L’énergie électrique est produite par la
transformation de l’énergie cinétique de l’eau en énergie électrique par l’intermédiaire
d’un rotor alternateur relié à un ensemble mécanique situé autour de la roue motrice.
La quantité d'énergie extraite de l'eau retenue derrière un barrage dépend du
volume d'eau et de la hauteur de chute. On peut maitriser le stockage de l’énergie d’une
manière assez simple afin de débarrasser les cours d’eau des déchets grâce aux différents
filtres des barrages, la technologie nécessaire pour son utilisation est maîtrisée. [3]

6
Chapitre I Généralités sur les énergies renouvelables

Figure I.5. Le barrage

I.3.2.2. Fonctionnement d’une centrale hydraulique :


L’énergie hydroélectrique nécessite un cours d’eau ou une retenue d’eau. La centrale
exploite l’énergie potentielle créée par le dénivelé de la chute d’eau.

Figure I.6. Schéma d’une centrale hydraulique

Le principe de fonctionnement est simple et repose sur la force de gravité : il s’agit de


transformer l’énergie potentielle de l’eau retenue dans des réservoirs en énergie mécanique
au moyen d’une turbine, puis de convertir cette énergie mécanique en électricité grâce à
un alternateur. Le barrage permet d’accumuler de l’eau en quantité en formant un lac.
Lorsque les vannes sont ouvertes, l’eau s’engage dans une conduite ou un canal qui la
canalise vers la centrale. L’eau entraîne la rotation de la turbine. La turbine entraîne
l’alternateur (génératrice) qui produit du courant électrique. Celui-ci est redressé par un
transformateur avant d’être transporté par les lignes à haute tension. À la sortie de l’usine,
l’eau rejoint la rivière par le canal de fuite (tube d’aspiration). [4]

7
Chapitre I Généralités sur les énergies renouvelables

I.3.2.3. Les différents types de centrales hydrauliques


Il existe une grande diversité d'installations hydroélectriques, en fonction de leur
situation géographique, du type de cours d'eau, de la hauteur de la chute, de la nature du
barrage et de sa situation par rapport à l'usine de production électrique.
Il existe 3 grandes catégories d’aménagements hydrauliques :
a) De lac ou de haute chute :
Elles sont surtout présentes dans les sites de haute montagne. Elles sont caractérisées par un
débit faible et un dénivelé très fort avec une chute supérieure à 300 m. Le barrage s'oppose à
l'écoulement naturel de l'eau pour former un lac de retenue. Ce lac est alimenté par l'eau des
torrents, la fonte des neiges et des glaciers. Les centrales de lac utilisent des turbines de type
"Pelton".
b) D'éclusée ou de moyenne chute :
Elles sont surtout installées en moyenne montagne et dans les régions de bas relief.
Elles sont caractérisées par un débit moyen et un dénivelé assez fort avec une chute
comprise entre 30 et 300 m. Les centrales d'éclusée utilisent des turbines de type "Francis".
c) Au fil de l'eau ou de basse chute :
Elles sont implantées sur le cours de grands fleuves ou de grandes rivières. Elles sont
caractérisées par un débit très fort et un dénivelé faible avec une chute de moins de
30 m. Dans ce cas, il n'y a pas de retenue d'eau et l'électricité est produite en temps réel.
Les centrales au fil de l'eau utilisent des turbines de type "Kaplan".
d) Les Petites Centrales Hydrauliques :
En parallèle de ces 3 grandes catégories d'aménagements hydrauliques, il existe aussi des PCH
(Petites Centrales Hydrauliques). 12 % de l'énergie hydraulique est fournie par des PCH de petite
puissance (inférieur à 10 MW). [4]
Avantage :
 Renouvelable : Cela signifie que cette énergie est inépuisable, du moins tant qu’il
existe de l’eau pour faire tourner les turbines.
 Verte : La production de l’électricité avec l’énergie hydraulique n’est pas en elle-
même polluante. La seule pollution se produit au cours de la construction de ces
énormes centrales.
 Fiable : L’hydroélectricité est effectivement une énergie très fiable. Il y a très peu
de perturbations en termes de puissance électrique qui soient dues à ce type de
centrales.

8
Chapitre I Généralités sur les énergies renouvelables

 Flexible : Il est en effet facile d’ajuster le débit d’eau à la production de


l’électricité voulue. Durant les périodes où la consommation d’énergie est faible,
le débit d’eau est réduit et la capacité des barrages est conservée pour les moments
où la consommation d’énergie est élevée.
Inconvénients :
 Conséquences environnementales : Ces conséquences sont principalement liées
aux interventions dans la nature en raison de la construction des barrages, le
changement de la circulation de l’eau, la construction de routes et de lignes
électriques.
 Cherté : La construction de centrales électriques est en général assez coûteuse, et
les centrales hydroélectriques ne font pas exception. À l’inverse, ces centrales ne
nécessitent pas beaucoup de travailleurs et les coûts d’entretien sont plutôt faibles.
 Réserves d’eau limitées : La plupart des réserves appropriées pour les centrales
hydroélectriques ont déjà été utilisées. Le nombre de projets similaires ira en
décroissant dans le futur. [5]
I.3.2.4. Politique de l’Algérie :
Le gouvernement compte mobiliser toutes les ressources en eau superficielles du pays pour
assurer une meilleure alimentation en eau potable de la population. A cet effet, il compte porter le
nombre de barrages de 70 à 100. Au-delà de l’augmentation du nombre de barrages, le
gouvernement a décidé de fermer à terme les centrales hydroélectriques du pays et de consacrer les
deux barrages produisant de l'électricité, en l’occurrence le Barrage d'Ighil Emda à Kherrata
(Bejaia) et celui d’Erraguen à Jijel, à l'irrigation et à l'alimentation de la population en eau potable.
«Les besoins en eau de la population sont tellement grands que le gouvernement a
décidé de ne plus recourir aux barrages pour produire de l'électricité», a indiqué à l’APS
une source au ministère de l'Energie. Cette même source ajoute que le ministère des
Ressources en eau a engagé les procédures nécessaires pour récupérer ces deux barrages
afin de les consacrer à l'alimentation en eau et a l'irrigation agricole.
Cette décision a été motivée par le fait que le niveau de production des centrales
hydroélectriques reste «insignifiant», en contribuant très peu au bilan énergétique de
l'Algérie, a noté la même source, précisant que la production de la filière hydraulique ne
représente que 389,4 GWh des 28.950 GWh produits par SPE, la filiale de production
d'électricité de Sonelgaz, tandis que l'essentiel de la production électrique, soit 18.723
GWh, est assurée par le gaz. [6]

9
Chapitre I Généralités sur les énergies renouvelables

I.3.3. L’énergie Biomasse :


I.3.3.1. Généralité :
La biomasse désigne l’ensemble des matières organiques pouvant se transformer en
énergie. On entend par matière organique aussi bien les matières d’origine végétale
(résidus alimentaires, bois, feuilles) que celles d’origine animale (cadavres d’animaux,
êtres vivants du sol).
Il existe trois formes de biomasse présentant des caractéristiques physiques très variées :
les solides (ex : paille, copeaux, bûches) ; les liquides (ex : huiles végétales, bio alcools) ;
les gazeux (ex : biogaz).
La biomasse est une réserve d'énergie considérable née de l’action du soleil grâce à la
photosynthèse. Elle existe sous forme de carbone organique.
La biomasse n'est considérée comme une source d'énergie renouvelable que si sa
régénération est au moins égale à sa consommation. Ainsi, par exemple, l’utilisation du
bois ne doit pas conduire à une diminution du nombre d’arbres. [7]

Figure I.7. Energie biomasse

En général, la biomasse est utilisée de trois façons principales. Les voici :


• Les biocarburants, qui utilisent des sources de biomasse pour produire des carburants
liquides tels que l'éthanol, le méthane, le biodiésel et la bio-huile.
• La bioénergie, qui transforme les hydrates de carbone en source de biomasse afin de créer
de la chaleur, de fabriquer des carburants et de produire de l'électricité.
• Les bioproduits, qui utilisent les sources de biomasse afin de créer des produits
commerciaux et industriels (lubrifiants, solvants, adhésifs, émulsifiants). [8]

10
Chapitre I Généralités sur les énergies renouvelables

Figure I.8. Centrale biomasse

I.3.3.2. Fonctionnement d’une centrale biomasse :


Les centrales biomasses fonctionnent comme les autres centrales thermiques en
recueillant l’énergie dégagée par la combustion d’une substance. Deux méthodes de
combustion sont possibles selon la nature des matières organiques recueillies :
l’incinération directe ou le passage par la méthanisation.
a) La combustion par incinération directe :
Dans le premier cas, les matières végétales (bois, déchets des industries de transformation
du bois et déchets végétaux agricoles) sont directement brûlées (centrales de combustion).
La chaleur dégagée permet de faire chauffer de l’eau dans une chaudière qui va ensuite
produire de la vapeur.
Cette vapeur est alors utilisée de deux manières. Une partie est propulsée dans une turbine
dont le mouvement permet de créer de l’électricité. Le reste est récupéré pour être utilisée
pour le chauffage sur un principe de cogénération.
Dans les centrales biomasses, le recyclage est même complet puisque la vapeur sortant
de la turbine est elle-même récupérée pour être transformée en eau et être ensuite réinjectée
dans la chaudière.
b) La combustion par méthanisation :
Dans le cas de certaines substances (déchets ménagers, le fumier et lisier d’animaux, boues
de stations d’épuration, papiers et cartons) on applique la méthode de la « méthanisation ».
Les matières organiques ne sont pas directement brûlées mais sont d’abord fermentées,
pour être transformées en « biogaz » (centrales de gazéification). Ce biogaz, proche du gaz
naturel et majoritairement composé de méthane est alors brûlé, sa combustion permettant,
comme dans la première méthode, de créer de l’électricité et, par cogénération, du
chauffage. [9]

11
Chapitre I Généralités sur les énergies renouvelables

I.3.3.3. Potentiel de la biomasse en Algérie :


L’Algérie se subdivise en deux parties :
 Les régions selvatiques qui occupent 25.000.000 hectares environ, soit un peu plus
de 10% de la superficie totale du pays.
 Les régions sahariennes arides couvrant presque 90% du territoire.
Dans le nord du l’Algérie, qui représente 10% de la surface du pays, soit 2 500 000
hectares, la forêt couvre 1 800 000 hectares et les formations forestières dégradées en
maquis 1900 000 hectares. Le pin maritime et l’eucalyptus sont des plantes
particulièrement intéressantes pour l’usage énergétique : actuellement elles n’occupent que
5% de la forêt algérienne. [10]

I.3.4. L’énergie géothermique :


I.3.4.1. Généralité :
Dans les profondeurs de la Terre, règne une chaleur extrême qui réchauffe les roches
de la croûte terrestre, ainsi que l’eau et la vapeur qu’elles contiennent. La géothermie est
l'utilisation par l'homme de cette énergie. Elle est récupérée pour chauffer des bâtiments ou
produire de l’électricité.

Figure I.9. Une source naturelle de vapeur sur le site islandais de Geysir

Le terme de géothermie est formé à partir des mots grecs Géo (la Terre) et thermos
(chaud). Il recouvre l’ensemble des techniques qui permettent de récupérer la chaleur
naturellement présente dans le sous-sol terrestre, en particulier dans les réservoirs rocheux
renfermant des eaux souterraines. Cette énergie calorifique provient en part à peu près
égale de la chaleur résiduelle produite par les phénomènes de formation de la planète (il y a
4,5 milliards d’années) et de la radioactivité naturelle.

12
Chapitre I Généralités sur les énergies renouvelables

La température des eaux géothermales augmente avec la profondeur, selon le


gradient thermique de chaque région (la température en fonction de la profondeur).
Le gradient a une valeur mondiale moyenne de 3 °C pour 100 m de profondeur. Il
s’échelonne ensuite entre 1 °C pour 100 mètres et 10 °C pour 100 mètres, selon les
conditions physiques et géologiques de la région. [11]
I.3.4.2. Les différents types de géothermie :
Les techniques géothermiques diffèrent selon la température des eaux géothermales,
laquelle définit aussi l’usage que l’on fait de ces eaux :
 la géothermie profonde va forer à plusieurs kilomètres pour trouver des nappes
aquifères ou des roches sèches brûlantes dont on tirera de la vapeur sous haute
pression, directement utilisable pour entraîner des turbines et produire de
l’électricité. Les techniques d’exploitation seront donc directement dérivées de
celles des pétroliers. La production d’électricité géothermale est ainsi marginale
avec une puissance installée totale dans le monde de 11,7 GWe en 2012(1), dont
notamment 29% aux États-Unis et 16% aux Philippines ;
 la géothermie à moyenne et basse énergie s’intéresse aux nappes aquifères de
températures intermédiaire (30 à 150°C) inapte à la production électrique mais
utilisable directement pour le chauffage urbain par des réseaux de chaleur
géothermique. En France, les régions Aquitaine et Île-de-France ont développé
cette filière pour chauffer près de 200 000 logements ;
 la géothermie à très basse énergie exploite la chaleur superficielle du sol. A dix
mètres de profondeur, sa température est couramment de l’ordre de 15°C, grâce à
la fois à la chaleur terrestre et à l’énergie solaire, en particulier celle qui est
stockée dans l’eau de pluie s’infiltrant vers les nappes phréatiques. Cette chaleur à
basse température peut être extraite de ces nappes, ou du sol, par des pompes à
chaleur couplées à des capteurs. Ce procédé est adaptée au chauffage (et à la
climatisation) des logements individuels. [11]
I.3.4.3. Fonctionnement d’une centrale géothermique
À l’intérieur du réservoir géothermal, l’eau est soit sous forme liquide, soit sous forme
gazeuse. Il est aussi possible de trouver de la vapeur d’eau et de l’eau liquide au sein d’un
même réservoir géothermal.
Par un forage géothermique, il est alors possible de produire de la vapeur seule, dite
vapeur sèche, ou un mélange de liquide et de vapeur, appelé vapeur humide.

13
Chapitre I Généralités sur les énergies renouvelables

 Lorsque l'eau du réservoir est vaporisée, elle est récupérée sous la forme de vapeur
sèche en tête de puits et directement utilisable pour faire tourner les turbines des
centrales géothermiques.
 Lorsqu’elle est sous forme liquide dans le réservoir, l'eau subit une baisse de
pression lors de la remontée dans le forage, et se transforme partiellement en
vapeur. Cette vapeur est alors séparée en surface et utilisée pour alimenter des
turbines.
Dans la plupart des centrales géothermiques, la vapeur naturelle sous pression fait tourner
une turbine (à vapeur) qui à son tour actionne un alternateur. [11]

Figure I.10. Principe de fonctionnement de la centrale de BOUILLANT

I.3.4.4. Potentiel de la Géothermie en Algérie :


Les calcaires jurassiques du Nord Algérien qui constituent d’importants réservoirs
géothermiques, donnent naissance à plus de 200 sources thermales localisées
principalement dans les régions du Nord-Est et Nord- Ouest du pays. Ces sources se
trouvent à des températures souvent supérieures à 40°C, la plus chaude étant celle de
Hammam Meskhoutine (96°C). Ces émergences naturelles qui sont généralement les fuites
de réservoirs existants, débitent à elles seules plus de 2 m3/s d’eau chaude. Ceci ne
représente qu’une infime partie des possibilités de production des réservoirs. Plus au Sud,
la formation du continental intercalaire, constitue un vaste réservoir géothermique qui
s’étant sur plusieurs milliers de Km2 ce réservoir, appelé communément « nappe albienne »
est exploité à travers des forages à plus de 4 m3/s.
L’eau de cette nappe se trouve à une température moyenne de 57 °C. Si on associe le
débit d’exploitation de la nappe albienne au débit total des sources thermales, cela
représenterait, en termes de puissance, plus de 700 MW. [12]

14
Chapitre I Généralités sur les énergies renouvelables

I.3.5. L’énergie éolienne :


I.3.5.1. Généralité :
L’énergie éolienne (du mot grec Eole, le Dieu du vent) est l’énergie produite par le
vent. Une éolienne est une machine permettant de convertir l’énergie cinétique du vent en
énergie mécanique de type éolienne. Cette énergie mécanique éolienne a été utilisée au
cours des âges pour pomper l’eau ou moudre le grain. Les machines actuelles sont utilisées
pour produire de l’électricité de type éolienne qui est consommée localement (sites isolés),
ou injectée sur le réseau électrique (éoliennes connectées au réseau). L’application
« Connecté réseau » ou « grand éolien » représente, en terme de puissance installée, la
quasi totalité du marché éolien. [13]
Il existe deux modes d’exploitation de l’énergie éolienne :
 Les éoliennes terrestres dites « Onshore » sont installées sur la terre.
 Les éoliennes dites « Offshore » sont installées en mer.
Par ailleurs, on distingue deux typologies d’installations :
 industrielles : les grands parcs éoliens (ou « fermes éoliennes ») raccordés au
réseau électrique ;
 domestiques : des petites éoliennes installées chez les particuliers.

Figure I.11. Parc éolien offshore "Alpha Figure I.12. Champ d'éoliennes à Saint-
Ventus", à 45 km de l'île de Borkum, Allemagne Félix-Lauragais, en Haute-Garonne

I.3.5.2. Avantages et inconvénients de la technologie éolienne offshore :


Avantage :
 La mer étant plane, les vents rencontrent moins d’obstacles et sont par conséquent
plus soutenus, plus réguliers et moins turbulents que sur terre. A puissance égale, une

15
Chapitre I Généralités sur les énergies renouvelables

éolienne offshore peut produire jusqu’à 2 fois plus d’électricité qu’une éolienne
terrestre.
 La mer offre de grands espaces libres d’obstacles, où l’implantation des machines est
possible, sous réserve de concertation avec les autres usagers de la mer
Inconvénients :
 Bien que les vents soient plus constants en mer que sur terre, l’énergie éolienne
offshore est également intermittente.
 L’installation des éoliennes en mer est plus compliquée que sur terre. Des bateaux
adaptés doivent être employés. La maintenance des éoliennes est également plus
compliquée et plus coûteuse qu’à terre. Si une panne survient, il peut se passer
plusieurs jours avant la réparation, ce qui entraine une perte de production.
 Le raccordement électrique nécessite l’installation de câbles sous-marins jusqu’à la
côte qui peut être distante de plusieurs kilomètres. [13]
I.3.5.3. Un fonctionnement simple d’une éolienne :
Héritiers des moulins à vent, les aérogénérateurs - plus souvent appelés éoliennes -
utilisent la force du vent pour la transformer en électricité. La machine se compose de
pales (3 en général) portées par un rotor et installées au sommet d’un mât vertical. Cet
ensemble est fixé sur une nacelle qui abrite un générateur. Un moteur électrique permet
d’orienter la nacelle afin que le rotor soit toujours face au vent. Le vent fait tourner les
pales entre 10 et 25 tours par minute. Le générateur transforme l’énergie mécanique ainsi
créée en énergie électrique injectée dans le réseau en conformité aux normes électriques
applicables.
Les éoliennes fonctionnent pour des vitesses de vent généralement comprises entre 14
et 90 km / h. Au-delà, elles sont progressivement arrêtées pour sécuriser les équipements et
minimiser leur usure. [14]

16
Chapitre I Généralités sur les énergies renouvelables

I.4. Conclusion :
Dans ce chapitre, on a exposé les différentes sources d’énergie renouvelables, leurs
exploitations, et ces applications dans le domaine de la production de l’énergie électrique.
Les énergies renouvelables représentent la plus intéressante pour relever les défis
énergétiques mondiaux. Elles sont propres, et sans effet sur l’environnement, car, elles
n’ont pas besoin d’aucun combustible.
En outre, le solaire et l’éolien constituent une ressource dont les potentiels sont
suffisants pour faire face à la demande mondiale de l’énergie qui est en augmentation
remarquable.
L’utilisation des énergies renouvelables permettra de répondre aux besoins énergétiques
de la population actuelle, et également aux besoins des générations à venir.
Le programme des énergies renouvelables en Algérie d’ici a 2030 est de 27 % de la
production d’électricité destinée à la consommation nationale, sera d’origine renouvelable.

17
Chapitre II:

Description d’une
éolienne
Chapitre II Description d’une éolienne

II.1. Introduction :
L’homme a exploité l’énergie du vent depuis l’antiquité, elle fut utilisée pour la
navigation des navires à voile, et ensuite les moulins à blé et les constructions pour le
pompage d’eau. l’utilisation connue de l'énergie éolienne remontent à 2 000 ans avant J.-C
environ.
En Europe, au début du Moyen Age, les premiers moulins sont utilisés tout d'abord pour
moudre le grain, ils furent aussi utilisés aux Pays-Bas pour assécher des terrains inondés.
Seulement en Hollande et Danemark, vers le milieu du XIXème siècle, le nombre des
moulins est estimé respectivement à plus de 30000 et dans toute l’Europe à 200000.
A l’arrivée de la machine à vapeur, les moulins à vent commencent leur disparition
progressive. L’arrivée de l’électricité donne l’idée à Poul La Cour en 1891 d’associer une
génératrice à une turbine éolienne. Ainsi, l’énergie du vent a pût être « redécouverte » et de
nouveau utilisée (dans les années 40 au Danemark 1300 éoliennes).
Dans les années 60, fonctionnait dans le monde environ 1 million d’aérogénérateurs.
La crise pétrolière de 1973 a relancé de nouveau la recherche et les réalisations éoliennes
dans le monde. [15][16]

Figure II.1. Moulin à vent Figure II.2. Eolienne de pompage

II.2. La puissance éolienne dans le monde :


En 2014, selon les statistiques mondiales éoliennes publiées par le Conseil mondial de
l'énergie éolienne (GWEC), 51 477 MW de production d'énergie éolienne ont été ajoutés.
Ce qui représente une augmentation de 44% du marché annuel. Le total des installations

18
Chapitre II Description d’une éolienne

cumulées s’élève à 369 553 MW à la fin 2014. La capacité éolienne mondiale a atteint
432,4 GW à la fin de 2015, soit une croissance cumulée de 17%. En 2015, la Chine a
franchi l'Union européenne en termes de capacité totale installée, avec 145,1 GW à l'UE
141,6 GW. En Asie, l'Inde a atteint un niveau respectable de 2,6 GW, dépassant l'Espagne
en quatrième position en termes de capacité cumulée, après la Chine, les États-Unis et
l'Allemagne.

Figure II.3. L’énergie éolienne dans le monde en 2015

Le nombre record de constructeurs Allemands de 6 013 MW en 2015 a conduit à un


marché européen plus fort que prévu, suivi de la Pologne (1 266 MW), de la France
(1073), du Royaume-Uni (975 MW) et de la Turquie (956 MW). Il ya maintenant 16 pays
Européens avec plus de 1000 MW installés et 9 pays avec plus de 5.000 MW.
Aux États-Unis, plus de 5 000 MW ont été installés dans un remarquable quatrième
trimestre, ce qui s'est traduit par un marché annuel de 8 598 MW et un total cumulé de
74 471 MW. Canada a installé 1 506 MW, dépassant le barrage de 10 GW à la fin de 2015
avec 11 200 MW; Et le Mexique a grimpé de 714 MW pour terminer l'année à 3.073 MW.
Malgré ses difficultés économiques et politiques, le Brésil a enregistré un record de 2 754
MW, avec une capacité cumulée de 8,7 GW. Le Moyen-Orient et l'Afrique ont été dirigés
par le marché sud-africain de 483 MW en 2015. L’Australie ait ajouté 380 MW pour
pousser l'installation totale du pays à plus de 4 GW.

19
Chapitre II Description d’une éolienne

À la fin 2016, le total mondial de la puissance installée éolienne atteignait 486,7 GW


(432,7 GW fin 2015), en augmentation de 54,6 GW. [17]

Figure II.4. Puissance éolienne installée en MW, de 1996 à 2015 dans le monde.

II.3. Potentiel de l’énergie éolienne en Algérie :


Le programme EnR algérien prévoit dans un premier temps, sur la période
2011-2013. l’installation de la première ferme éolienne d’une puissance de 10 MW à
Adrar. Entre 2014 et 2015, deux fermes éoliennes de 20 MW chacune devraient être
réalisées. Des études seront menées pour détecter les emplacements favorables afin de
réaliser d’autres projets sur la période 2016-2030 pour une puissance d’environ 1 700 MW.

Figure II.5. Carte annuelle des vents (m/s) à 10m du sol [2]

20
Chapitre II Description d’une éolienne

II.4. Définition de l’énergie éolienne :


L'énergie éolienne est une forme indirecte de l'énergie solaire. L’absorption du
rayonnement solaire dans l’atmosphère engendre des différences de température et de
pression qui mettent les masses d’air en mouvement, et créent le vent.
Un système éolien ou un aérogénérateur, est un système composé de plusieurs
éléments aptes a transformé une partie de l'énergie cinétique du vent (fluide en
mouvement) en énergie mécanique disponible sur un arbre de transmission puis en énergie
électrique par l'intermédiaire d'une génératrice. Cette conversion se fait en deux étapes :
- Au niveau de la turbine, qui extrait une partie de l’énergie cinétique du vent
disponible pour la convertir en énergie mécanique.
- Au niveau de la génératrice, qui reçoit l’énergie mécanique et la convertir en
énergie électrique, transmise ensuite au réseau électrique. [18]

Multiplica
teur

Figure II.6. Principe de la conversion d’énergie éolienne

II.5. Constitution d’une éolienne :


Une éolienne est constituée principalement de trois parties : les pales (leurs nombres
varient entre 1 et 3), la nacelle, et la tour (le mât). Chacune de ces parties doit être bien
étudié et modélisée de façon à obtenir un meilleur rendement et une bonne fiabilité du
système ainsi qu’un faible coût d’investissement. Figure (II.7).

21
Chapitre II Description d’une éolienne

Figure II.7. Principaux composants d’une éolienne

II.5.1. Les pales :


Pour les éoliennes destinées à la production d’électricité, le nombre de pales varie
classiquement de 1 à 3, le rotor tripale (concept Danois) étant de loin le plus répandu car il
représente un compromis entre le coût, le comportement vibratoire, la pollution visuelle et
le bruit.
II.5.2. La nacelle :
Regroupe tous les éléments mécaniques permettant de coupler le rotor éolien au
générateur électrique : arbres lent et rapide, multiplicateur. Le frein qui permet d'arrêter le
système en cas de surcharge. Le générateur qui est généralement une machine synchrone
ou asynchrone et les systèmes hydrauliques ou électriques d'orientation des pales (frein
aérodynamique) et de la nacelle (nécessaire pour garder la surface balayée par
l'aérogénérateur perpendiculaire à la direction du vent).
II.5.3. Le mât :
Son rôle est d’une part de supporter l’ensemble (rotor plus nacelle) pour éviter que
les pales ne touchent le sol, mais aussi de placer le rotor à une hauteur suffisante, de
manière à sortir autant que possible le rotor du gradient de vent qui existe à proximité du
sol. Certains constructeurs proposent ainsi différentes hauteurs de tour pour un même
ensemble (rotor plus nacelle) de manière à s’adapter au mieux à différents sites
d’implantation.[19]

22
Chapitre II Description d’une éolienne

II.6. Les différents types d’éolienne :


On distingue deux grands types d’éoliennes :
 Les éoliennes à axe vertical
 Les éoliennes à axe horizontal
II.6.1. Eolienne à axe vertical :
Les éoliennes à axe vertical sont plus onéreuses que les éoliennes à axe horizontal et
de conception plus complexes mais s'adaptent plus facilement à des zones de vent
irrégulier. Une éolienne à axe vertical est surtout utile dans les endroits où il n'y a pas
beaucoup de place: en ville, sur le toit d'un immeuble par exemple. [20]
Il existe deux modèles d’éoliennes à axe vertical : Savnonius et Darrieus.
Savonius :
Cette éolienne a également un faible rendement par rapport à une éolienne classique
mais elle a l'avantage de fonctionner avec toutes les directions du vent. L'éolienne est
compact et le fait d'être sur un axe vertical diminue les vibrations ce qui peut être très
contraignant sur un bâtiment.
Darrieus:
Elles sont peu encombrantes, ne nécessitent pas de systèmes d'orientations et sont
simples à installer. Par contre, elles ont un faible rendement et ne démarrent pas toutes
seules.

Figure II.8. Différents formes d’éolienne à axe vertical.

Avantage :
 Elle est plus facile d'accès.
 Elle ne nécessite pas de système d'orientation par rapport à la direction du vent, ce
qui constitue un avantage de construction non négligeable.
 Lors du fonctionnement, elle n'est pas soumise aux contraintes importantes sur les
pales, les roulements et les axes dues aux changements d'orientations.
23
Chapitre II Description d’une éolienne

Inconvénients :
 Le rotor se situe en général très près du sol, les vents sont donc très faibles dans la
parie inferieur du rotor.
 Elle ne démarre pas automatiquement, il faut utiliser la génératrice comme moteur
pour permettre le démarrage de l'éolienne.
 un démontage complet de l'éolienne est nécessaire pour procéder au remplacement
du palier principal du rotor. [20]
II.6.2. Eolienne à axe horizontal :

Elles sont souvent appelées "éolienne à hélices" et sont basées sur le principe des
moulins à vent. Elles s'orientent suivant la direction du vent et sont souvent constituées de
trois pales. Ce sont celles les plus courantes. Elles sont implantées dans les zones rurales
ou en mer car elles nécessitent de la place.

Avantage :
 Son rendement est élevé.
 Elle est équipée d'un système d’orientation en fonction du vent.
 Elle est moins exposée aux contraintes mécaniques que celle de l'éolienne à axe
vertical.
 Une très faible emprise au sol par rapport aux éoliennes à axe vertical. [20]

Inconvénients
 Elle fait beaucoup de bruit.
 Coût de construction très élevé et elle fait beaucoup de bruit.
 Les pales du rotor doivent être non flexibles.
 Il y a moins de sécurité pour les oiseaux car elle tourne à haute vitesse.

Figure II.9. Eolienne à axe horizontal

24
Chapitre II Description d’une éolienne

Suivant leur orientation en fonction du vent, les éoliennes à axe horizontal sont dites
en « amont » ou en « aval ». Les premières ont le rotor face au vent; puisque le flux
d 'air attient le rotor sans obstacle, le problème de «l'ombre de la tour» (tower shadow)
est bien moindre. Néanmoins, un mécanisme d'orientation est essentiel pour maintenir en
permanence le rotor face au vent. Les éoliennes à rotor en aval n’ont pas besoin de ce
mécanisme d'orientation mais le rotor est placé de l'autre côté de la tour: il peut donc y
avoir une charge intégrale sur les pales quand elles passent dans l'ombre de la tour. De
ces deux types d’éoliennes, celle en amont est largement prédominante. La Figure (II.10)
montre les deux types mentionnés.

Figure II.10. Eolienne en amont et en aval

II.6.3.Comparaison entre les éoliennes à axe horizontal et les éoliennes à axe vertical :
Considérons deux éoliennes de même puissance nominale (1 kW) et fabriquées par
la même compagnie chinoise – “Quingdao Hongkun Wind Power Equipment, Ctd”. Une
des éoliennes est à axe horizontal, l’autre est à axe vertical. Les caractéristiques de ces
deux éoliennes sont données dans le Tableau. Les courbes de puissance en fonction de la
vitesse de vent de ces éoliennes sont illustrées par la Figure(II.11).

Axe de Poids Prix Nombre Hauteur Diamètre Vitesse Tension


l’éolienne kg USD de du mat m du vent V
lames m m/s
Horizontal 320 1200 3 6 3.2 3…25 480

Vertical 395 2000 6 8 1.8 3…30 220

Tableau : Caractéristiques des éoliennes étudiées.

25
Chapitre II Description d’une éolienne

En fait, l’étude menée sur ces deux types d’éoliennes montrent que :
a) L’éolienne à axe horizontal démarre à une vitesse du vent supérieure ou égale à 2,5
m/s. Par contre, celle à axe vertical nécessite une vitesse qui avoisine 3,3 m/s.
b) L’augmentation de la puissance de l’éolienne à axe horizontal en fonction de la
vitesse du vent est plus rapide que celle à axe vertical. Par exemple, pour une vitesse
du vent de 4 m/s la puissance produite par l’éolienne à axe horizontal est égale à 200 W
tandis que celle délivrée par l’éolienne à axe vertical produit 100 W. [21]

Figure II.11. Courbes de puissance : a) éolienne à axe horizontal; b) éolienne à axe


vertical.
c) Le coefficient de performance de l’éolienne à axe horizontal est égal à 0,593. Celui de
l’éolienne à axe vertical avoisine 0,3.
d) L’éolienne à axe horizontal de diamètre 3 m et de hauteur 6 m occupe plus d'espace
que celle à axe vertical, qui est caractérisée par un diamètre de 1,35 m et d’une hauteur de
2,2 m. En général, plus la hauteur de l'éolienne est grande, plus sa production est élevée.
Mais cet avantage est limité dans les zones urbaines par des lois à respecter.
e) Le rendement de l’éolienne à axe horizontal est supérieur à celui de l’éolienne à axe
vertical,
f) L’éolienne à axe horizontal est plus solide et sa fabrication coûte moins cher que celle à
axe vertical.
g) L’éolienne à axe vertical possède l’avantage d’avoir les organes de commande et le
générateur au niveau du sol donc facilement accessibles.
- À noter que les éoliennes à axe vertical sont de conception plus complexe que les
éoliennes à axe horizontal mais s'adaptent plus facilement à des zones de vent irrégulier
alors que les éoliennes à axe horizontal doivent être équipées d’un système d'orientation

26
Chapitre II Description d’une éolienne

par gouverne qui assure une orientation face au vent. En plus, les éoliennes à axe vertical
ne connaissent pas les limites dues à la taille des pales et à la vitesse des vents. [21]
II.7. Taille des aérogénérateurs :
Pour utiliser le maximum de la force du vent, les constructeurs et les chercheurs
mettent au point des éoliennes de plus en plus puissantes et donc plus grande en taille. On
cherche à ce que l’hélice balaie une surface ou le vent est maximum. Pour cela les
éoliennes sont très haut perchées pour ne pas subir les effets de sol qui freinent le vent.
Les plus grandes éoliennes commercialisées actuellement ont des diamètres
d’hélices qui dépassent les 100m pour produire plus de 4.5 MW.

Figure II.12. Taille d’une éolienne en fonction de la puissance

II.8. Le rendement énergétique d’une éolienne (Loi de BETZ) :


La loi de Betz détermine qu’une éolienne ne pourra jamais convertir en énergie
mécanique plus de 59% (soit Cpmax ≈ 0.593), de l’énergie cinétique contenue dans le vent.
Ce fut l’Allemand Albert Betz qui, en 1919, formula sa loi pour la première fois, elle
donne la quantité maximale d’énergie cinétique que l’on peut extraire d’un flux d’air.
Considérons le système éolien à axe horizontal représenté sur la Figure (II.10) sur
lequel on a représenté la vitesse du vent en amont de l'aérogénérateur et la vitesse en
aval. En supposant que la vitesse du vent traversant le rotor est égale à la moyenne entre la
vitesse du vent non perturbé à l'avant de l'éolienne et la vitesse du vent après passage à

27
Chapitre II Description d’une éolienne

travers le rotor soit : la masse d'air en mouvement de densité ρ traversant la

surface S des pales en une seconde est: [22]

ρ
m= (II.1)

La puissance Pm alors extraite s'exprime par la moitié du produit de la masse et de la


diminution de la vitesse du vent (seconde loi de Newton) :

Pm = (II.2)

Soit en remplaçant m par son expression dans (II.2):

ρ
Pm = (II.3)

Figure II.13. Tube de courant autour d'une éolienne

Un vent théoriquement non perturbé traverserait cette même surface ‘’S’’ sans
diminution de vitesse, soit à la vitesse , la puissance correspondante serait alors :

= (II.4)

Le rapport entre la puissance extraite du vent et la puissance totale théoriquement


disponible est alors :

= (II.5)

28
Chapitre II Description d’une éolienne

La caractéristique correspondante à l'équation ci-dessus (Figure II.14), on s'aperçoit

que le rapport présente un maxima de soit 0,59. C'est cette limite théorique

appelée limite de Betz qui fixe la puissance maximale extractible pour une vitesse de vent
donnée.

Figure II.14. Coefficient de puissance


Cette limite n'est en réalité jamais atteinte et chaque éolienne est définie par son propre
coefficient de puissance exprimé en fonction de la vitesse relative (λ) représentant le

rapport entre la vitesse de l'extrémité des pales de l'éolienne et la vitesse du vent. [22]
Pour classer les éoliennes par rapport a cette limite de Betz, le coefficient de puissance

définit par : alors, la puissance mécanique disponible sur l’arbre d’un

aérogénérateur s’exprime par :

Donc : = Avec : λ

Figure II.15. Coefficient de puissance pour différents types d'éoliennes

29
Chapitre II Description d’une éolienne

II.9. Fonctionnement optimal d’une éolienne :


La turbine éolienne est dimensionnée pour fournir une puissance nominale à une
viesse de vent nominal , au délà de la vitesse les paramètres doivent évoluer afin
de fournir la puissance nominale et ne pas produire au délà d’une vitesse maximale
qui pourrait endommager le système éolien. Donc, le fonctionnement optimal de la turbine
protège l’éolienne contre le vent fort, et assure une puissance nominale.
La Figure (II.15), nous montres quartes zones de fonctionnement d’une éolienne, On
distingue quatres zones de fonctionnament : [23]

Figure II.16. Zone de fonctionnement d’une éolienne


: vitesse qui traduit la vitesse de début de fonctionnement.
vitesse qui traduit la vitesse maximum laquelle il convient de déconnecter
l’éolienne.
: vitesse nominal de fonctionnement.
 Zone I : : La vitesse du vent est trop faible, la turbine peut
tourner mais l’énergie à capter est trop faible.
 Zone II : : Dans cette zone, le maximum de l’énergie
du vent est capté pour chaque vitesse, cette zone correspond au
fonctionnement à charge partielle.
 Zone III : : La puissance disponible devient trop
importante, tout en restant le plus proche possible de la puissance
nominale de la turbine. Cette zone correspond au fonctionnement à
pleine charge.
 Zone IV : : La vitesse du vent est très importante, les pales de
la turbine sont mises en drapeau (ß=90°), pour ne pas endommager le
système éolien.

30
Chapitre II Description d’une éolienne

II.10. Contrôle de la puissance aérodynamique :


Pour limiter la puissance éolienne dans le cas de fortes valeurs du vent, il existe
plusieurs techniques, les plus utilisées surtout dans les turbines à grandes puissances sont :
Système à pas variable « Pitch control » et système de régulation par décrochage « Stall
control ».
II.10.1. Système à pas variable « Pitch control » :
Le principe de cette technique consiste à varier l’angle de calage des pales (ß), donc
régler mécaniquement la position angulaire des pales sur leur axe, ce qui permet la
variation du coefficient de puissance en fonction de la vitesse du vent, et cela,

maintiendra la puissance constante dans la (Zone III), à une valeur maximale. Pour cela, la
Figure (II.17) montre la variation du coefficient de puissance en fonction de la vitesse

et de l’angule d’orientation des pales (ß). [24]

Figure II.17. Influence de l'angle de calage (ß) sur le coefficient de puissance.

II.10.2. Système à décrochage aérodynamique «Stall control » :


C’est un système de limitation de vitesse le plus simple et le moins coûteux, il consiste à
évaluer le comportement géométrique des pales selon le rapport entre la vitesse du vent et
la vitesse de la turbine, ce qui permet le décrochage à partir d’une certaine vitesse de vent.
Cette technique n’a pas besoin de système de variation de l’angule de calage, et présente
une maintenance plus simple et meilleure fiabilité. [24]
II.11. Production optimale de l’énergie :
On peut classer les éoliennes en deux catégories suivant le mode de fonctionnement : des
éoliennes fonctionnant à vitesse fixe et celles fonctionnant à vitesse variable.

31
Chapitre II Description d’une éolienne

II.11.1. Les éoliennes à vitesse fixe :


Les éoliennes à vitesse fixe sont les premiers à avoir été commercialisées, elles
reposent sur l’utilisation de la machine asynchrone à cage couplée directement sur le
réseau électrique. Cette machine est entrainée par l'intermédiaire d’un multiplicateur de
vitesse couplé l’arbre de transmission de l’aérogénérateur. Pour assurer un fonctionnement
stable, la vitesse de rotation de la machine est maintenu approximativement constante par
le système mécanique d’orientation des pales (Pitch Control). [25]

Figure II.18. Eolienne à vitesse fixe à base de la machine asynchrone à cage.

Malgré sa simplicité d’implantation, cette configuration est bruyante, à cause de la


modification des caractéristiques aérodynamiques dues à l'orientation des pales.
II.11.2. Les éoliennes à vitesse variable :
Pour garantir un captage maximal de l’énergie incidente et d’améliorer le rendement et
la qualité de la conversion de l’énergie, il faut ajuster en permanence la vitesse de
l’éolienne à la vitesse du vent. L’optimisation de la puissance dans la charge ou le
réseau récepteur peut s’effectuer par des commandes sur la turbine, sur la partie
électrotechnique (générateur électrique lui-même et/ou paramètres de commande du
convertisseur d'électronique de puissance) (Figure II.19). [25]
Le fonctionnement à vitesse variable demande la définition d’une stratégie de
commande globale de la turbine. Il faut donc indiquer les variations de la vitesse de
rotation, couple ou puissance souhaitées en fonction des variations de la vitesse du vent.

Figure II.19. Eolienne à vitesse variable.

32
Chapitre II Description d’une éolienne

Les éoliennes à vitesse variable ont l’avantage de pouvoir maximiser la puissance en


faisant varier la vitesse d e la turbine à des vitesses de vent assez faibles. Elles nécessitent
un système d’orientation des pales simplifié, car la possibilité de contrôler la vitesse du
générateur via le couple électromagnétique de la génératrice permet de réduire le rôle du
système d’orientation des pales. [26]

II.11.3. Théorie de MPPT :


Les éoliennes utilisées pour la production d’électricité doivent permettre de produire
un maximum de puissance en exploitation au mieux l’énergie disponible dans le vent.
C’est pour cela que de nombreux systèmes de commande de l’éolienne, agissant au niveau
de la partie mécanique ou électrique, sont développés pour maximiser la conversion
d’énergie. On parle alors de recherche du point de fonctionnement à puissance maximum
(MPPT en anglais Maximum Power Point Tracking). Ces systèmes utilisent différents
moyens afin d’obtenir ce point de puissance maximum. Il est possible de modifier l’angle
de calage des pales, ou la vitesse de rotation de l’hélice ou bien encore jouer sur la
commande de la génératrice. L’éolienne s’adapte donc à chaque variation de vent pour
être dans une configuration d’extraction maximale de puissance. Ces systèmes
introduisent aussi des sécurités qui permettent par exemple de limiter la puissance produite
lorsque le vent devient trop important et risque d’endommager l’éolienne.

Figure II.20. Puissance théorique disponible au niveau de la turbine éolienne.

33
Chapitre II Description d’une éolienne

L’MPPT peut être définie comme étant une stratégie de gestion permettant de
suivre le point de puissance maximale d'un générateur électrique non linéaire. Les
systèmes MPPT sont généralement associés avec les générateurs éoliens à travers une
électronique de puissance permettant de maximiser l’efficacité énergétique du système à
travers la variation de la vitesse du vent.
Les caractéristiques représentées dans la Figure (II.20), montre clairement que si
l’éolienne et par conséquent la génératrice fonctionne à vitesse fixe (par exemple
1900tr/min) les maxima théoriques des courbes de puissance ne sont pas exploités. Pour
atteindre ces maxima, la machine devra pouvoir fonctionner entre 1200 et 2000tr/min
pour cet exemple (courbe de réglage MPPT). [27]

34
Chapitre II Description d’une éolienne

II.12. Conclusion :
Ce chapitre, présente une étude de l’énergie éolienne, et son exploitation dans le monde
et en Algérie. On a expliqué les éoliennes et leurs composantes, ainsi que les différents
types, et le principe de fonctionnement.
Une éolienne est un système qui transforme l’énergie cinétique du vent en énergie
mécanique puis en énergie électrique. Cette chaine de conversion est suivi par une étude
comparative entre deux types d’éolienne de même puissance, l’une est à axe vertical, et
l’autre à axe horizontal, ce qui montre du point de vue efficacité, l’éolienne à axe
horizontal est plus efficace que celle à axe vertical.
L’intérêt de fonctionnement à vitesse variable est d’augmentent la plage de
fonctionnement, notamment pour les faibles vitesses de vent ou le maximum de puissance
est converti.

35
Chapitre III:

Modélisation de la
génératrice asynchrone
Chapitre III Modélisation de la génératrice asynchrone

III.1. Introduction :
Les éoliennes à vitesse variable sont les plus couramment utilisées pour la production
d’énergie électrique. Contrairement aux éoliennes à vitesse fixe, elles fonctionnent sur une
large plage de vitesses permettant une maximisation des puissances extraites pour de
faibles vitesses du vent et le maintien d’une puissance constante pour des vitesses de vent
élevées.
Dans ce chapitre, nous avons choisi d’étudier une éolienne à vitesse variable basée sur
une génératrice électrique de type machine asynchrone à rotor bobiné, appelé Machine
Asynchrone à Double Alimentation (MADA). Dans un premier temps, nous expliquerons
la structure de la MADA, ses applications, ses modes de fonctionnements. Nous essayons
d’aborder par la suite la modélisation mathématique en mode génératrice.
III.2. Machine asynchrone à cage d’écureuil :
Contrairement aux autres moyens traditionnels de production d'énergie électrique où
l'alternateur synchrone est largement utilisé, c'est la génératrice asynchrone à cage
d'écureuil qui équipe actuellement une grande partie des éoliennes installées dans le
monde. Les machines asynchrones à cage, standardisées jusqu’à des puissances de l’ordre
du mégawatt, bénéficient d’un avantage économique particulier dans les applications
directement connectées au réseau. La plupart des applications utilisant la machine
asynchrone sont destinées à un fonctionnement en moteur, mais cette machine est tout à
fait réversible et ses qualités de robustesse et de faible coût ainsi que l'absence de balais-
collecteurs ou de contacts glissants sur des bagues la rendent tout à fait appropriée pour
l'utilisation dans les conditions parfois extrêmes que présente l'énergie éolienne.
La caractéristique couple-vitesse d’une machine asynchrone à deux paires de pôles est
donnée sur la Figure (III.1). [28]

Figure III.1. Caractéristique couple/vitesse d'une machine asynchrone à 2 paires de pôles

36
Chapitre III Modélisation de la génératrice asynchrone

Pour assurer un fonctionnement stable du dispositif, la génératrice doit conserver une


vitesse de rotation proche du synchronisme (point g=0), dans le cas de la caractéristique
couple-vitesse, la génératrice devra garder une vitesse comprise entre 1500 et 1600 trs/min.
Par l'intermédiaire du multiplicateur de vitesse, le rotor de la machine asynchrone est
couplé mécaniquement à l'arbre de transmission de l'aérogénérateur et le stator de la
machine est connecter directement au réseau, c’est le dispositif le plus simple et le plus
couramment utilisé. (Figure III.2). La machine a un nombre de paire de pôles fixe et doit
donc fonctionner sur une plage de vitesse très limitée (glissement inférieur à 2%).
La fréquence étant imposée par le réseau, si le glissement devient trop important les
courants statoriques de la machine augmentent et peuvent devenir destructeurs.
Ce type de convertisseur électromécanique est toutefois consommateur d'énergie réactive
nécessaire à la magnétisation du rotor de la machine, ce qui détériore le facteur de
puissance global du réseau. Celui-ci peut-être toutefois amélioré par l'adjonction de
capacités qui deviennent la seule source de puissance réactive dans le cas d'un
fonctionnement autonome de l'éolienne.

Figure III.2. Connexion directe d'une machine asynchrone sur le réseau

Il existe une autre solution qui consiste à connectée la machine asynchrone au réseau
par l’intermédiaire d’un dispositif d’électronique de puissance, la Figure (III.3) montre la
structure de cette connexion. Cette configuration autorise un fonctionnement à vitesse
variable, sans limite physique théorique, mais elle est globalement coûteuse. En effet, le
dimensionnement du variateur de fréquence doit être à 100% de la puissance nominale du
stator de la machine électrique. Pour ces raisons, cette configuration est rarement exploitée
car elle n’est pas concurrentielle avec les autres types de machines. [29]

37
Chapitre III Modélisation de la génératrice asynchrone

Figure III.3. Eolienne connectée au réseau par l’intermédiaire de dispositif de


l’électronique de puissance
Malgré sa simplicité et ses qualités de robustesse et son faible cout, l’utilisation de la
machine asynchrone à cage dans un système éolien reste uniquement lorsqu’elle est
connectée directement au réseau, et la vitesse du vent doit pratiquement rester constante de
façon à ce que la vitesse de rotation reste proche de la vitesse de synchronisme, ce qui
réduit l’efficacité de l’éolienne aux vitesses du vent élevées.
De cette constatation, nous pouvons utiliser la machine asynchrone à double alimentation
(MADA), puisqu’elle bénéficie de certains avantages par rapport à tous les autres
types à vitesse variable, son utilisation dans la chaine de conversion électromécanique en
tant que aérogénérateur.
III.3. Topologie et emploi des machines asynchrone à double alimentation :
III.3.1. Description de la MADA :

Figure III.4. Structure du stator et des contacts rotoriques de la MADA.

Une MADA a un stator identique à celui d'une machine asynchrone à cage ou d'une
machine synchrone. C'est le rotor qui diffère radicalement car il n'est pas composé
d'aimants ou d'une cage d'écureuil mais d'enroulements triphasés disposés de la même
manière que les enroulements statoriques. Les enroulements rotoriques sont connectés en
étoile et les trois phases sont reliées à un système de contacts glissants (balais-bagues
collectrices) permettant d'avoir accès aux tensions et courants du rotor. Figure(III.4)

38
Chapitre III Modélisation de la génératrice asynchrone

Ce type de machines nécessite une seule source d'alimentation qui peut alimenter les
deux côtés de la machine et ceci constitue un avantage principal surtout dans les domaines
d'application à vitesse variable, de sorte que le glissement de la machine à double
alimentation peut être contrôlé par l'association des convertisseurs de puissance du coté
statorique ou rotorique ou bien des deux à la fois. Ceci dépend essentiellement du facteur
technico-économique de construction. Figure(III.5) [30]

Figure III.5. Eolienne basée sur une MADA connectée au réseau.

La machine asynchrone à double alimentation est aussi couramment appelée machine


généralisé car sa structure permet de considérer son comportement physique de façon
analogue à une machine synchrone à la différence près que le rotor n'est plus une roue
polaire alimentée en courant continu ou un aimant permanent mais il est constitué d'un
bobinage triphasé alimenté en alternatif. Ce fonctionnement peut être éventuellement
résumé par le terme de : "machine synchrone à excitation alternative". La Figure (III.6)
représente les différents enroulements et les flux présents à l'intérieur des structures d'une
machine synchrone et d'une MADA. [28]

Figure III.6. Configuration des enroulements et des flux dans une MADA

Le vecteur flux φ présent dans l'entrefer de la machine est la résultante du flux créé par
les bobinages statoriques φs et du flux rotorique φr créé soit par la rotation de la roue
polaire alimentée en continu soit par l'alimentation alternative des bobinages rotoriques

39
Chapitre III Modélisation de la génératrice asynchrone

triphasés. La principale divergence entre les deux machines est due à l'établissement du
flux rotorique, son évolution est donc dépendante de la machine elle-même et de la charge
qui lui est accouplée et dépendra donc de la constante de temps mécanique globale du
système. En remplaçant la roue polaire par un circuit triphasé alimenté en alternatif,
l'amplitude et la phase du vecteur φr sont totalement contrôlable par l'alimentation du
circuit. Ainsi, la dynamique du flux devient indépendante du système mécanique et dépend
uniquement de la constante de temps électrique du système.
III.3.2. Principe de fonctionnement de la MADA :
La MADA présente un stator triphasé identique à celui d’une machine asynchrone
à cage d’écureuil et un rotor constitué d’un bobinage triphasé accessible par trois bagues
munies de contacts glissants (balais). Figure(III.7)
- Les bobinages du rotor sont donc accessibles grâce à un système de balais et de
collecteurs.
- Une fois connecté au réseau, un flux magnétique tournant à vitesse fixe apparaît au
stator. Ce flux dépend de la réluctance du circuit magnétique, du nombre de spires dans le
bobinage et donc du courant statorique.
- Le flux magnétique généré par le stator crée des f.e.m dans le bobinage du rotor. [31]

Figure III.7. Structure de la MADA à rotor bobiné

Pendant la rotation, le flux magnétique généré par le stator crée des f.e.m dans le bobinage
du rotor. Le rapport entre les f.e.m crées au rotor et au stator est :

Nr et Ns : sont respectivement le nombre de spires de bobinage rotorique et statorique.

40
Chapitre III Modélisation de la génératrice asynchrone

: sont respectivement les pulsations de synchronisme et mécanique de la


machine.
En définissant le glissement par:

: L’équation (III.1) devienne :

Les courants au stator et au rotor sont définis comme dans le cas d’un transformateur

parfait : (III.3)

Donc, le rapport entre la puissance au rotor Sr et la puissance au stator Ss devient :

Cette équation montre que pour une puissance constante transmise au stator, plus on
transmet de la puissance par le rotor et, plus on augmente le glissement. La pulsation au
stator (imposée par le réseau) étant supposée constante, il est donc possible de contrôler la
vitesse de la génératrice en agissant simplement sur la puissance transmise au rotor via le
glissement g.
III.3.3. Applications des machines asynchrones à double alimentation :
La première application de la MADA est le fonctionnement moteur sur une grande
plage de variation de la vitesse. Dans les machines synchrones classiques et asynchrones à
cage, la vitesse de rotation est directement dépendante de la fréquence des courants des
bobinages statoriques. La solution classique permettant alors le fonctionnent à vitesse
variable consiste à faire varier la fréquence d’alimentation de la machine. Ceci est
généralement réalisé par l’intermédiaire d’un redresseur puis d’un onduleur commandé.
Ces deux convertisseurs sont alors dimensionnés pour faire transiter la puissance nominale
de la machine. L’utilisation d’une MADA permet de réduire la taille de ces convertisseurs
d’environ 70% en faisant varier la vitesse par action sur la fréquence d’alimentation des
enroulements rotoriques.
Ce dispositif est par conséquent économique, et contrairement à la machine asynchrone
à cage, il n’est pas consommateur de puissance réactive et peut même être fournisseur.
La même philosophie peut être appliquée au fonctionnement en génératrice dans lequel
l’alimentation du circuit rotorique à fréquence variable permet de délivrer une fréquence
fixe au stator même en cas de variation de vitesse. [31]
Ce fonctionnement présente la MADA comme une alternative sérieuse aux machines
synchrone classiques dans de nombreux système de production d’énergie décentralisée :
 Génération des réseaux de bord des navires ou des avions.

41
Chapitre III Modélisation de la génératrice asynchrone

 Centrales hydrauliques à débit et vitesse variable.


 Eoliennes ou turbines marémotrices à vitesse variable.
 Groupes électrogènes pour lesquels la réduction de vitesse pendant les périodes de
faible consommation permet de réduire sensiblement la consommation de
carburant.
III.3.4. Les différents types de la MADA :
III.3.4.1. Machine asynchrone à double alimentation type "brushless" :
Cette machine a la particularité de posséder deux bobinages triphasés au stator. Un des
bobinages est directement connecté au réseau et est destiné au transfert de puissance. Le
second bobinage, dont la section des conducteurs est moins élevée, permet de faire varier
les courants d'excitation de la machine. Le rotor possède une structure spéciale différente
de la cage d'écureuil classique mais tout aussi robuste : il est constitué de plusieurs
boucles conductrices concentriques. La Figure (III.8) nous montre la différence entre un
rotor à cage et un rotor d’une MADA de type brushless.

Figure III.8. Schéma développé d'un rotor à cage classique et d'un rotor de machine
asynchrone type "brushless"

Cette machine présente l'intérêt d'autoriser un fonctionnement à vitesse variable. En


revanche, le stator de forte puissance est connecté directement sur le réseau et le
convertisseur est placé entre le stator de faible puissance et le réseau. Figure (III.9)

Figure III.9. Machine asynchrone à double alimentation type " brushless" connectée sur le
réseau.
42
Chapitre III Modélisation de la génératrice asynchrone

Dans ce cas :
 Le convertisseur est dimensionné uniquement pour faire transiter la puissance
destinée à la magnétisation de la machine.
 La machine n'a pas de contacts glissants mais possède deux stators à nombre de
paire de pôles différent ce qui augmente son diamètre et sa complexité de
fabrication.
 La machine peut ainsi délivrer une tension à fréquence fixe tout en ayant une
vitesse de rotation variable.

III.3.4.2. Machine asynchrone à double alimentation type "rotor bobiné" :


Le rotor d'une machine asynchrone à rotor bobiné ou à bagues est constitué de trois
bobines. Chaque bobine est reliée à une bague. Les bagues permettent d'avoir une liaison
électrique avec les bobines du rotor. Ce type de rotor a été conçu pour permettre la
variation de résistance du rotor en insérant des résistances en série avec les bobines afin de
réaliser un démarrage rotorique. Ce dispositif a ensuite permis la variation de vitesse avec
un rendement acceptable au moyen d’un procédé appelé cascade hyposynchrone. Les
convertisseurs utilisés sont alors dimensionnés pour une fraction de la puissance nominale
de la machine. Figure(III.10) [32]

Figure III.10. Machine asynchrone à double alimentation type "Rotor bobiné".

Pour cette configuration, il existe différents système décrits ci-dessous :


a) Machine asynchrone à double alimentation à énergie rotorique dissipée :
Cette configuration à vitesse variable est représentée sur la (Figure III.11), le stator est
connecté directement au réseau et le rotor est connecté à un redresseur. Une charge
résistive est alors placée en sortie du redresseur par l'intermédiaire d'un hacheur à IGBT ou

43
Chapitre III Modélisation de la génératrice asynchrone

GTO. Le contrôle de l’IGBT permet de faire varier l'énergie dissipée par le bobinage
rotorique et de fonctionner à vitesse variable en restant dans la partie stable de la
caractéristique couple/vitesse de la machine asynchrone. Le glissement est ainsi modifié
en fonction de la vitesse de rotation du moteur.

Figure III.11. MADA avec contrôle du glissement par l'énergie dissipée

Si le glissement devient important, la puissance extraite du rotor est élevée et elle est
entièrement dissipée dans la résistance R, ce qui nuit au rendement du système. De plus
cela augmente la puissance transitant dans le convertisseur ainsi que la taille de la
résistance. La variation maximale du glissement obtenue dans ce procédé est de 10%.
b) Machine asynchrone à double alimentation structure de Kramer :
Dans le but de réduire les pertes d'énergie dues à la structure du système précédent, le
hacheur et la résistance sont remplacés par un onduleur qui renvoie l'énergie de glissement
vers le réseau (Figure III.12).

Figure III.12. MADA structure de Kramer

L'ensemble redresseur-onduleur est alors dimensionné pour une fraction de la puissance

44
Chapitre III Modélisation de la génératrice asynchrone

nominale de la machine. Comme dans le cas de la machine "brushless", ce système est


avantageux s'il permet de réduire la taille du convertisseur par rapport à la puissance
nominale de la machine. Afin de respecter cette contrainte, le glissement est maintenu
inférieur à 30%. L'utilisation de thyristors pour l'onduleur nuit au facteur de puissance, de
plus le redresseur est unidirectionnel (transfert d'énergie uniquement du rotor de la
machine vers le réseau) donc le système ne peut produire de l'énergie que pour des vitesses
de rotation supérieures au synchronisme. Cette solution n’est plus utilisée au profit de la
structure de Scherbius avec convertisseurs à IGBT. [28]
c) Machine asynchrone à double alimentation structure de Scherbius avec
cycloconvertisseur :
Afin d'autoriser un flux d'énergie bidirectionnel entre le rotor et le réseau, l'association
redresseur-onduleur peut être remplacée par un cycloconvertisseur (Figure III.13),
l'ensemble est alors appelé structure de Scherbius.
Grace à la bidirectionnalité du convertisseur, la plage de variation de la vitesse est doublée
(de 70% à 130% de la vitesse de synchronisme).

Figure III.13. Structure de Scherbius avec cycloconvertisseur.

En effet si la variation du glissement doit rester inférieure à 30% pour maintenir


l'efficacité du système, cette variation peut être positive (fonctionnement hyposynchrone)
ou négative (fonctionnement hyper synchrone). Le principe du cycloconvertisseur est de
prendre des fractions des tensions sinusoïdales du réseau afin de reproduire une onde de
fréquence inférieure (Figure III.14).
Son utilisation génère par conséquent des perturbations harmoniques importantes qui
nuisent au facteur de puissance du dispositif.

45
Chapitre III Modélisation de la génératrice asynchrone

Figure III.14.Principe de fonctionnement du cycloconvertisseur.

d) Machine asynchrone à double alimentation structure de Scherbius avec


convertisseur MLI :
Une autre structure intéressante (Figure III.15) utilise deux ponts triphasés d’IGBT
commandables à l’ouverture et à la fermeture et leur fréquence de commutation est plus
élevée que celle des GTO. L’utilisation de ce type de convertisseur permet d’obtenir des
allures de signaux de sortie en modulation de largeur d’impulsions, dont la modularité
permet de limiter les perturbations en modifiant le spectre fréquentiel du signal. [29]

Figure III.15. Structure de Scherbius avec convertisseurs MLI.

Ce choix permet un contrôle du flux et de la vitesse de rotation de la génératrice


asynchrone du côté de la machine et un contrôle des puissances active et réactive transitées
du côté réseau. Cette configuration hérite des mêmes caractéristiques que la structure
précédente. La puissance rotorique est bidirectionnelle.
La bidirectionnalité du convertisseur rotorique autorise les fonctionnements hyper et
hypo synchrone et le contrôle du facteur de puissance côté réseau.

46
Chapitre III Modélisation de la génératrice asynchrone

Il est à noter cependant que le fonctionnement en MLI de l’onduleur du côté réseau permet
un prélèvement des courants de meilleure qualité. [29]
III.3.5. Mode de fonctionnement de la machine asynchrone MADA :
Comme la machine asynchrone classique, la MADA permet de fonctionner en moteur ou
en générateur mais la grande différence réside dans le fait que pour la MADA, ce n'est plus
la vitesse de rotation qui impose le mode de fonctionnement moteur ou générateur.
Effectivement, une machine à cage doit tourner en dessous de sa vitesse de synchronisme
pour être en moteur et au dessus pour être en générateur. Ici, c'est la commande des
tensions rotoriques qui permet de gérer le champ magnétique à l'intérieur de la machine,
offrant ainsi la possibilité de fonctionner en hyper ou hypo synchronisme aussi bien en
mode moteur qu'en mode générateur. Les modes de fonctionnement sont présentés dans la
Figure(III.16).

Figure III.16.Les modes de fonctionnement de la MADA.

III.3.5.1. Fonctionnement en mode moteur hypo-synchrone :


Le quadrant (1) montre que la puissance est fournie par le réseau au stator et la puissance
de glissement transite par le rotor pour être réinjectée au réseau. On a donc un
fonctionnement en mode moteur en dessous de la vitesse de synchronisme.
III.3.5.2. Fonctionnement en mode moteur hyper-synchrone :
Le quadrant (2) montre que la puissance est fournie par le réseau au stator et la puissance
de glissement est également fournie par le réseau au rotor. On a alors un fonctionnement en
mode moteur en dessus de la vitesse de synchronisme.

47
Chapitre III Modélisation de la génératrice asynchrone

III.3.5.3. Fonctionnement en mode génératrice hypo-synchrone :


C’est surtout le mode de fonctionnement en génératrice qui nous intéresse. Dans le
quadrant (3), la puissance est fournie au réseau par le stator et la puissance de glissement
est réabsorbée par le rotor. On a donc un fonctionnement générateur en dessous de la
vitesse de synchronisme.
III.3.5.4. Fonctionnement en mode génératrice hyper-synchrone :
Dans le quadrant (4), la puissance est alors fournie au réseau par le stator et la puissance
de glissement est récupérée via le rotor pour être réinjectée au réseau. On a donc un
fonctionnement générateur au dessus de la vitesse de synchronisme.
Pour une utilisation dans un système éolien, les quadrants 3 et 4 sont intéressants. En
effet si la plage de variation de vitesse ne dépasse pas ± 30% la vitesse de synchronisme, la
machine est capable de débiter une puissance allant de 0,7 à 1,3 fois la puissance nominale.
Le convertisseur est alors dimensionné pour faire transiter uniquement la puissance de
glissement c'est à dire au maximum 0,3 fois la puissance nominale de la machine. [33]
III.3.6. Application de la MADA dans le système éolien :
La puissance produite par la turbine dépend de sa vitesse de rotation et de la vitesse du
vent. Sachant que la cette dernière n’est guère constante dans la nature, une utilisation à
vitesse variable est imposée pour positionner le fonctionnement sur le point optimale de
production de la puissance (Figure III.17).

Figure III.17. Puissance produite par la turbine.

La MADA devient la solution adaptée à ce genre d’application vu sa capacité à


fonctionner dans une large gamme de vitesse. Elle est d’autant plus intéressante dans le cas

48
Chapitre III Modélisation de la génératrice asynchrone

ou la puissance produite n’est pas écrêtée en atteignant la puissance nominale de la


machine. (Figure III.18).

Figure III.18. Puissance produite par la MADA en fonction de la vitesse du vent.

III.4. Modèle de la machine asynchrone à cage dans le plan (abc) :


Dans cette étude on décrit le modèle dynamique de la machine asynchrone utilisé dans la
simulation. En principe, les circuits électriques du stator et du rotor sont constitués de trois
enroulements identiques couplés en étoile (ou en triangle), la seule différence est que celui
du rotor relié à trois bagues sur lesquelles glissent des balais. Les trois enroulements du
stator (A, B et C) sont parallèles aux enroulements du rotor et sont distribués
sinusoïdalement, décalés de 120⁰ l’un par rapport à l’autre. La Figure (III.19) illustre la
distribution des enroulements dans une machine asynchrone à rotor bobiné, et ayant P=1
nombres de paires de pôles.

Figure III.19. Représentation de la machine asynchrone.

49
Chapitre III Modélisation de la génératrice asynchrone

as, bs, cs : Phases du stator.


Ar, Br, Cr : Phases du rotor.
III.4.1. Hypothèse simplificatrices :
Avec les répartitions de ses enroulements et sa géométrie propre, est très complexe
pour se prêter à une analyse tenant compte de sa configuration exacte.
De ce fait, la mise en équations nous impose certaines hypothèses simplificatrices pour
qu’on puisse étudier la machine asynchrone et d’établir un modèle simple, qui sont :
 La machine est de constitution symétrique.
 On suppose que le circuit magnétique est parfaitement feuilleté au stator et au rotor
(seul les enroulements sont parcourus par des courants) et que la densité de courant
peut être considérée comme uniforme dans la section des conducteurs élémentaires
(absence d’effet pelliculaire).
 On considère que la fmm(force magnétomotrice) crée par chacune des phases des
deux armatures est à répartition sinusoïdale.
 L’entrefer est d’épaisseur uniforme et l’effet d’encochage est négligeable.
 La saturation du circuit magnétique, l’hystérésis et les courants de Foucault
sont négligeables.
 Les résistances des enroulements ne varient pas avec la température.
 Les inductances propres sont constantes et les inductances mutuelles sont des
fonctions sinusoïdales.
III.4.2.Equations électriques de la Génératrice :
Avec les hypothèses citées ci-dessus, les équations des tensions des phases statoriques et
rotoriques qui décrivent le fonctionnement de la machine s’écrivent comme suit :

(III.5)

Les flux sont donnés par :

(III.6)

Avec :

50
Chapitre III Modélisation de la génératrice asynchrone

: Résistances des enroulements statoriques et rotoriques.


Les flux sont donnés par :

: Inductances de fuites statoriques et rotoriques.

: Inductances mutuelles.
La matrice des inductances mutuelles (matrice de couplage rotor-stator) s’écrit :

En remplaçant (III.6) dans (III.5) ; on obtient le système suivant :

III.4.3.Equations mécaniques de la machine :


Le couple électromagnétique est donné par l’expression générale suivante :

(III.9)

Donc , l’équation mécanique de la machine s’écrit :

51
Chapitre III Modélisation de la génératrice asynchrone

La résolution analytique dans ce repère est très difficile car le système d’équations est a
coefficients variables en fonction de (angle de rotation de la machine).
III.4.4.Modèle de la machine asynchrone dans le plan (dq) :
III.4.4.1.La transformation de ParK :
La transformation de Park consiste à transformer les enroulements statoriques en
enroulements orthogonaux équivalents, afin d’obtenir un modèle mathématique plus
simple que le modèle physique du système.

Figure III.20. Passage de triphasé au biphasé.

La matrice de transformation est définie par :

a) Equation mathématique dans le repère dq :


Les tensions, courants et les flux se transforment de la manière suivante :

52
Chapitre III Modélisation de la génératrice asynchrone

Les relations entre les flux et les courant sont données par :

 ds  Ls .I ds  M .I dr  dr  Lr .I dr  M .I ds
 
 qr  Lr .I qr  M .I qs
(III.11)
 qs  Ls .I qs  M .I qr
Tel que :
Lr  l r  M r : Inductance cyclique rotorique.
Ls  ls  M s : Inductance cyclique statorique.

3 3
M M sr  M rs : Mutuelle cyclique entre rotor-stator.
2 2
Les équations électriques sont :

Avec

avec

b) Choix du référentiel
Référentiel lié au stator

Référentiel lié au rotor


Ce référentiel est caractérisé par . Il est intéressant dans l’étude des régimes
transitoires où la vitesse est supposée constante.il se traduit par la condition :

Référentiel lié au champ tournant


Ce référentiel est caractérisé par : . Dans ce cas les grandeurs statoriques et
rotoriques sont connues en régime permanant.il est donc préférable de travailler dans ce
repère lors d’une étude de la commande des machines.

53
Chapitre III Modélisation de la génératrice asynchrone

Le modèle de la machine asynchrone s’écrit dans le repère de PARK lié au champ tournant
comme suit :

Avec

III.4.4.2. Mise sous forme d’équations d’état :


Vu la nécessité de représenter le modèle non linéaire de la machine asynchrone a double
alimentation sous forme d’équation d’état .Nous allons choisir dans tout ce qui suivra, le

vecteur comme vecteur d’état et les grandeurs comme


variable de commande.
Après le calcul, nous aboutissons au système suivant :

Avec :

54
Chapitre III Modélisation de la génératrice asynchrone

III.5. Conclusion :
Dans ce chapitre, on a décrit une étude sur la machine asynchrone et ces applications,
ainsi que les modes de fonctionnement, et on a préciser notre étude sur la machine
asynchrone à double alimentation MADA, pour sa fiabilité en fonctionnement à vitesse
variable, et pour sa réversibilité de fonctionner en mode moteur et en mode génératrice.
Nous avons présenté le modele mathématique de la génératrice asynchrone à cage en vue
d’une application à un modele de simulation. Le modele obtenu sous les hyptèses
simplificatrices s’esr réduit en un modele biphasé à l’aide de la transformation de Park.
La génératrice à cage a l’avantage d’être facile à entretenir, sur le plan économique, par
rapport aux autres types de machines.
Actuellement, le système éolien à vitesse variable basé sur la Machine Asynchrone à
Double Alimentation MADA est le plus utilisé dans les fermes éoliennes. Elle permet
un fonctionnement sur une large plage de vitesse autour de la vitesse de synchronisme, ce
qui garanti un dimensionnement réduit des convertisseurs statiques.

55
Chapitre IV:

Simulation et
interprétation des
résultats
Chapitre IV Simulation et interprétation des résultats

IV.1. Introduction :
La MADA est une machine réversible, elle peut fonctionner en mode moteur et en
mode générateur. Du fait qu’elle offre de grands avantages de fonctionnement, ce type de
machine est utilisé comme génératrice dans la plupart des projets de centrale éolienne à
travers le monde. Dans un système éolien, la génératrice asynchrone à double alimentation
permet de fonctionner sur une large plage de vitesses de vent, et d'en tirer le maximum de
puissance possible, pour chaque vitesse de vent.
Dans ce chapitre, on procède à valider notre étude par une simulation de la chaine de
conversion d’énergie éolienne. Cette chaine a été modélisée et simulée à l’aide du logiciel
Matlab-Simulink.
Dans notre modèle, on considère deux natures de charge, charge linéaire et charge non
linéaire.
IV.2. Description du modèle de simulation :
Le modèle de simulation présenté utilise la combinaison d’un générateur diésel
caractérisée par une machine synchrone et dont la puissance est de 300 KVA, une éolienne
alimentée par une MADA, et dont la puissance est de 275 KVA, une charge de base fixe de
75 KW et une charge variable secondaire variant de (0 à 446,25 kW).

Figure IV.1. Modèle de simulation d’une éolienne avec charge linéaire

56
Chapitre IV Simulation et interprétation des résultats

Le travail de simulation se compose de deux parties :


1-Variation de la vitesse du vent .
2-Variation de la compensation injectée.
Dans les deux cas , on va visualiser les différents paramètres tel que :
 La tension du générateur synchrone.
 La fréquence.
 La puissance active et réactive de la turbine.
 La tension de la turbine.
 La puissance active de la charge.
 La tension de la charge.
 Le courant de la charge.
 Les résultats de simulation sont représentés sur les graphes ci-dessous.

IV.3. Acquisition des résultats :


IV.3.1. Simulation avec une charge linéaire :
 Les Courbes pour les vitesses du Vent : 15 m/s, 10 m/s, 7 m/s et 5 m/s et une
valeur de Qc = 75 Kvar :

LA TENSION DU GENERATEUR SYNCHRONE


2
15 m/s
10 m/s
1.5 1.5 7 m/s
5 m/s
1 1
TENSION(PU)

0.5 0.5

0 0

-0.5 -0.5

-1 -1

-1.5 -1.5
9.98 9.982 9.984 9.986 9.988 9.99 9.992 9.994 9.996 9.998 10

-2
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
TEMPS(s)

LA FREQUENCE
60.15
15 m/s
10 m/s
7 m/s Y=60.06
60.1 5 m/s
FREQUENCE(HZ)

60.05

Y=60.05

60

59.95

59.9
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
TEMPS(s)

57
Chapitre IV Simulation et interprétation des résultats

LA PUISSANCE ACTIVE DE LA TURBINE


300
15 m/s
10 m/s
250 7 m/s -4
5 m/s
200 -6

150 -8
Pwt

100 -10

50 -12
4 5 6 7 8 9 10

-50
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
TEMPS(s)

LA PUISSANCE REACTIVE DE LA TURBINE


250
15 m/s
200 10 m/s -80
7 m/s
150 5 m/s -90

100 -100

50 -110
Qwt

0 -120

-50 -130
4 5 6 7 8 9 10
-100

-150

-200

-250
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
TEMPS(s)

LA PUISSANCE ACTIVE DE LA CHARGE


70 25
15 m/s
10 m/s
60 7 m/s
5 m/s

50 20

40
Pch(KW)

30 15
2 3 4 5 6 7 8 9 10

20

10

0
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
TEMPS(s)

58
Chapitre IV Simulation et interprétation des résultats

LA TENSION DE LA CHARGE
1.5
15 m/s
10 m/s
1 7 m/s
1
5 m/s

0.5 0.5
VabcLoad(pu)

0 0

-0.5 -0.5

-1 -1
9.98 9.985 9.99 9.995 10

-1.5
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
TEMPS(s)

15 m/s LE COURANT DE LA CHARGE SECONDAIRE


1
10 m/s
7 m/s
COURANT(PU)

0.5 5 m/s

-0.5

-1
1
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

0.5

-0.5

-1
9.98 9.982 9.984 9.986 9.988 9.99 9.992 9.994 9.996 9.998 10
TEMPS(s)

15 m/s LA TENSION DE LA TURBINE


1.5
10 m/s
1 7 m/s
5 m/s
VWT(pu)

0.5

-0.5

-1

-1.5
0.50 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

-0.5
9.98 9.982 9.984 9.986 9.988 9.99 9.992 9.994 9.996 9.998 10
TEMPS(s)

59
Chapitre IV Simulation et interprétation des résultats

 Les Courbes pour une vitesse du vent : 10 m/s et des valeurs de Qc : 90 Kvar,
75 Kvar, 60 Kvar, Et 30 Kvar :

LA TENSION DU GENERATEUR SYNCHRONE


2.5
Qc=90 Kvar
2 Qc=75 Kvar
Qc=60 Kvar
1.5 1.5 Qc=30 Kvar

1 1
TENSION(PU)

0.5 0.5

0 0

-0.5 -0.5

-1 -1
9.98 9.982 9.984 9.986 9.988 9.99 9.992 9.994 9.996 9.998 10
-1.5

-2

-2.5
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
TEMPS(s)

LA FREQUENCE
60.14
Qc=90 kvar
Qc=75 kvar
60.12
Qc=60 kvar
Qc=30 kvar
60.1
FREQUENCE(HZ)

60.08
X: 5.008
Y: 60.06
60.06

60.04

60.02

60

59.98

59.96
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
TEMPS(s)

LA PUISSANCE ACTIVE DE LA TURBINE


300 -2
Qc=90 kvar
Qc=75 kvar
250 Qc=60 kvar -4
Qc=30 kvar

200 -6
Pwt(KW)

150 -8

100 -10

50 -12
4 5 6 7 8 9 10

-50
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
TEMPS(s)

60
Chapitre IV Simulation et interprétation des résultats

LA PUISSANCE REACTIVE DE LA TURBINE


250 -40
Qc=90 kvar
200 Qc=75 kvar -60
Qc=60 kvar
150 Qc=30 kvar -80
100
-100
50
Qwt(kvar)

-120
0
-140
-50 4 5 6 7 8 9 10

-100

-150

-200

-250
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
TEMPS(s)

LA PUISSANCE ACTIVE DE LA CHARGE


70 25
Qc=90 kvar
Qc=75 kvar
60 Qc=60 kvar
Qc=30 kvar
50 20
Pch(KW)

40

30 15
2 3 4 5 6 7 8 9 10

20

10

0
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
TEMPS(s)

LA TENSION DE LA CHARGE Qc=90 Kvar


1.5 Qc=75 Kvar
Qc=60 Kvar
1
Qc=30 Kvar
VabcLoad(pu)

0.5

-0.5

-1

-1.5
0.50 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

-0.5
9.98 9.982 9.984 9.986 9.988 9.99 9.992 9.994 9.996 9.998 10
TEMPS(s)

61
Chapitre IV Simulation et interprétation des résultats

Qc=90 Kvar LE COURANT DE LA CHARGE SECONDAIRE


1 Qc=75 Kvar
Qc=60 Kvar
COURANT(PU)

Qc=30 Kvar
0.5

-0.5

-1
10 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

0.5

-0.5

-1
9.98 9.982 9.984 9.986 9.988 9.99 9.992 9.994 9.996 9.998 10
TEMPS(s)

Qc=90 Kvar LA TENSION DE LA TURBINE


1.5 Qc=75 Kvar
Qc=60 Kvar
1
Qc=30 Kvar
VWT(pu)

0.5

-0.5

-1

-1.5
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
0.5

-0.5
9.98 9.982 9.984 9.986 9.988 9.99 9.992 9.994 9.996 9.998 10
TEMPS(s)

 Interprétation des résultats :


1) Variation de la vitesse du vent :
D’après les figures, pour une variation de la vitesse du vent, l’éolienne n’arrive pas à
maintenir sa fréquence constante. Elle dépasse les limites admissibles.
La variation de la vitesse du vent n’influe pas trop sur la tension, et par contre, on doit
avoir une tension constante pour qu’elle soit conforme à celle du réseau.
D’une autre part, la variation de la vitesse du vent influe d’une manière proportionnelle
sur la puissance active de la charge. Cette puissance est plus grande pour une vitesse de
15 m/s.
Et pour le courant, on constate qu’il est presque constant pour des vitesses < 10 m/s, et >
à 10 m/s.

62
Chapitre IV Simulation et interprétation des résultats

2) Variation de la compensation injectée :


D’après les figures, on peut produire plus de puissance active à l’éolienne, mais on voit
que le contenu harmonique devient plus grave, qui est dû à des résonnances entre
l’éolienne, le réseau et la compensation.
Pour de meilleurs résultats, les valeurs de la compensation injectée sont entre 60 KVar et
75 KVar pour une tension de l’éolienne plus ou moins constante et encore pour une tension
de la charge.
Pour une vitesse de vent constante, 10 m/s, la fréquence pour les différentes valeurs de
compensation ne sort pas des valeurs admissibles.
IV.3.2. Simulation avec une charge non-linéaire :
Pour un autre cas, on propose une charge non linéaire, on a procédé à étudier le cas où la
vitesse du vent est égale à 10 m/s.

Figure IV.2. Modèle de simulation d’une éolienne avec charge non linéaire pour une
vitesse de 10 m/s

63
Chapitre IV Simulation et interprétation des résultats

 Les Courbes pour une vitesse du Vent : 10 m/s et une Charge non linéaire :
LA FREQUENCE
60.2

X: 2.971
60.15 Y: 60.16
FREQUENCE(HZ)

60.1

60.05

60

59.95
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3
TEMPS(s)

LA PUISSANCE ACTIVE DE LA TURBINE


1200 -4

1000
-6

800
-8
600
Pwt(kw)

-10
400

200 -12
3 4 5 6 7 8 9 10

-200

-400
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
TEMPS(s)

LA PUISSANCE REACTIVE DE LA TURBINE


200 -60

150 -80

100 -100

50 -120
Qwt(kvar)

0 -140

-50 -160
2 3 4 5 6 7 8 9 10
-100

-150

-200

-250

-300
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
TEMPS(s)

LA PUISSANCE ACTIVE DE LA CHARGE


180 32

160 30

140 28

120 26
Pch(kw)

100 24

80 22

60 20

40 18
2 3 4 5 6 7 8 9 10

20

0
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
TEMPS(s)

64
Chapitre IV Simulation et interprétation des résultats

LA TENSION DE LA CHARGE
1.5

1
VabcLoad(pu)

0.5

-0.5

-1

-1.5

-2
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
1

0.5

-0.5

-1
9.98 9.982 9.984 9.986 9.988 9.99 9.992 9.994 9.996 9.998 10
TEMPS(s)

LA TENSION DE LA TURBINE
2

1
VWT(pu)

-1

-2

-3
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
0.5

-0.5
9.98 9.982 9.984 9.986 9.988 9.99 9.992 9.994 9.996 9.998 10
TEMPS(s)

 Interprétation des résultats :

Pour la fréquence, elle ne sort pas des limites admissibles, ce qui explique que
l’interaction des harmoniques est sans conséquences. On constate aussi l’augmentation des
harmoniques influents sur l’allure de la puissance active et réactive, ces harmoniques sont
notables et sont dû à la charge non linéaire.
La tension de la turbine reste toujours sinusoïdale, ainsi que la tension de la charge.

65
Chapitre IV Simulation et interprétation des résultats

IV.4. Conclusion :
Dans ce chapitre, on a validé notre étude par une simulation de la chaine de conversion
d’énergie éolienne. Cette chaine a été modélisée et simulée à l’aide du logiciel Matlab-
Simulink. Il nous à permis d’analyser l’influence de la variation de la vitesse du vent et la
variation de la compensation injectée sur les caractéristiques de sorties de l’éolienne et
dans les deux cas : Charge linéaire et nonlinéaire.

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Conclusion générale
Conclusion générale

Conclusion générale :
L’énergie éolienne représente une solution importante, et le fait que cette énergie est
renouvelable, elle pourrait contribuer au développement de la production d’énergie
électrique dans le monde.
Le but de ce mémoire est de faire une étude de l’association turbine éolienne générateur
asynchrone dans un réseau isolé. Ce travail nous a permis d’étudier le comportement d’une
éolienne avec génératrice asynchrone alimentant deux types de charges linéaire et non
linéaire.
On a fait l’identification des différentes sources d’énergie renouvelables et une étude
détaillée de ces énergies et leurs caractéristiques.
L’explication de l’énergie éolienne et ces différents types nous a montré l’importance du
vent, ainsi que les avantages et les inconvénients de chaque type.
La modélisation de la MADA dans notre travail est basée sur les équations décrites dans
et on a détaillé les modes de fonctionnement de la génératrice asynchrone à double
alimentation MADA.
Et enfin, On a développé nos connaissances dans le logiciel Matlab-Simulink, en passant
de la construction du bloc de simulation, jusqu'à la simulation et l’interprétation des
résultats.
En perspective, on souhaite que les résultats obtenus constituent une avance pour une
étude plus profonde dans le domaine des énergies renouvelables en Algérie, et précisément
l’énergie éolienne.

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Références bibliographiques
Références bibliographiques

Références bibliographiques

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