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Direction de la publication : Isabelle Jeuge-Maynart et


Ghislaine Stora
Direction éditoriale : Élodie Bourdon
Édition : Mélissa Lagrange
Conception de la couverture : Valentine Antenni
Conception de la maquette intérieure et mise en pages : Nord
Compo
Préparation de copie : Muriel Villebrun
Relecture : Julie Mège
Fabrication : Nicolas Jover

© Larousse 2021

Toute reproduction ou représentation intégrale ou partielle,


par quelque procédé que ce soit, de la nomenclature et/ou du
texte et des illustrations contenus dans le présent ouvrage, et
qui sont la propriété de l’Éditeur, est strictement interdite.

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partir de bois issus de forêts qui adoptent un système
d’aménagement durable. En outre, les Éditions Larousse
attendent de leurs fournisseurs de papier qu’ils s’inscrivent dans
une démarche de certification environnementale reconnue.

ISBN : 978-2-03-598963-5

Ce document numérique a été réalisé par Nord Compo.

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Préface
Préfacer un ouvrage est toujours un exercice particulier. Parce
que les lignes ainsi écrites deviennent la première impression de
l’ouvrage ou de l’auteur, voire les deux. Parce que c’est également
une fierté. En effet, c’est à un référent ou à un spécialiste que l’on
demande cet exercice. Alors…
C’est effectivement une réelle fierté pour moi que David Sayag ait
eu l’envie de me proposer de préfacer son premier ouvrage. Ce n’est
pas une chose anodine qu’écrire un premier livre. C’est son premier
enfant. C’est s’exposer et prendre le risque de la synthèse
nécessaire de la connaissance que l’on souhaite exposer. Élève de
mon institut, dont il est également devenu un formateur, David
Sayag valide ainsi un parcours partagé de confiance et de fidélité.
C’est toujours une fierté lorsque l’on ressent combien
l’enseignement prodigué, combien les graines plantées, ont su
germer et se développer, et ce d’autant plus qu’il était déjà
kinésithérapeute et ostéopathe avant d’intégrer le cursus en shiatsu
et psycho-énergétique que je transmets. Sentir entre chaque ligne
l’empreinte des fondamentaux qui me tiennent à cœur est la
meilleure des récompenses.
Mais quel titre ! Est-ce une prétention ? Est-ce une interpellation ?
Est-ce un choix éditorial ? Peut-être un peu de chaque ? La lecture
de l’ouvrage clarifie vite les choses. Nous ne sommes pas dans la
prétention. Nous sommes dans l’interpellation. Nous sommes dans
l’injonction de dire au lecteur, que, oui, il a la capacité, les moyens et
la force de… Car ce livre est un livre de dialogue et de propositions.
Il nous définit le plus simplement possible toutes les approches qui
peuvent nous aider à nous soigner. Il nous présente ce que sont les
« médecines énergétiques », il nous décrit comment elles agissent
et combien elles sont totalement complémentaires de la médecine
classique.

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Tout en nous présentant la pratique qui est la sienne, et en
l’appuyant sur de nombreux exemples, David Sayag nous donne des
clés simples et des exercices à faire. Il nous dévoile les méthodes
de test qu’il utilise et qui sont accessibles à tout un chacun. Il nous
révèle ainsi combien tout est à notre portée et ne demande qu’une
chose : un peu d’investissement personnel. Car c’est ici que se situe
une première clé, « les autres peuvent nous aider et nous soigner,
mais nous seuls pouvons nous guérir ».
Le fil rouge de cet ouvrage, ce sont les principes taoïstes et ceux
de la MTC (médecine traditionnelle chinoise). Je connais bien cette
fibre philosophique qui est d’une richesse infinie. Or, plusieurs
concepts qu’elle a posés peuvent nous être d’une grande aide dans
notre compréhension de ce qu’est la santé, et par extension, la
notion de guérison. Selon cette médecine plurimillénaire, « la
maladie naît du morcellement et la santé naît de l’unité ». On y
exprime également que « la maladie apparaît dans l’organe où la
conscience n’est plus ». On dit enfin que « le ciel ordonne et la terre
exécute », c’est-à-dire que dans l’enchaînement des phénomènes,
c’est toujours le subtil qui précède, et chez l’être humain, c’est
toujours l’esprit qui est à la source de toute chose. Cette notion est
centrale et nous dit qu’en toute chose qui concerne l’humain,
l’émotion est toujours à la racine de ce qui se passe dans le corps.
Toutes ces données sont à la base de la proposition de David
Sayag, dans cet ouvrage. Tous les exercices et tests proposés vont
dans ce sens. Porter son attention sur son corps, reprendre
conscience de ce qui vit et bouge en nous, libérer les émotions qui
stagnent, mettre en lumière ce qui est parfois caché, identifier nos
morcellements et refaire l’unité, retrouver le sens de l’instant
présent… un vaste programme, non ? Un énorme travail ? Non !
Parce qu’il s’agit, non pas de tout faire d’un coup ou pendant des
heures. Il s’agit de réapprendre à porter, chaque jour, un peu plus
d’attention à soi. C’est un véritable objectif de réconciliation avec soi.
C’est une perspective de croissance, de développement et
d’équilibre, vraiment réjouissante. Et sans doute une clé de
compréhension de ce qu’est la santé, à savoir, non pas l’absence de
maladie, mais l’état d’équilibre de l’être sur le fil de son chemin. Et
c’est pour cela que la guérison véritable dépasse la dimension

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corporelle. Elle ne peut être pleine que si elle intègre, voire même
plutôt commence, par celle de l’âme.
Tout cela induit l’acceptation de l’invisible et de son interaction
avec le visible. Il ne s’agit pas de magie ou d’ésotérisme. Il s’agit de
l’esprit, de tous les champs non perceptibles par nos sens et malgré
tout bien existants. La MTC l’a intégré depuis toujours, avec son
concept d’énergie. La psychologie moderne l’a fait également, grâce
en particulier aux travaux de Carl Gustav Jung. J’ai tenté de le faire
avec le concept de psycho-énergétique. Toute cette vision implique
la prise en compte de la spiritualité, dans toute guérison, que cela
soit conscient ou non. Et David Sayag n’évite pas la question. Il la
précise et la nomme. Il n’hésite pas à dépasser le stade classique
des propositions de relaxation ou de méditation. Il n’hésite pas à
nommer « prière » cet exercice si particulier dans lequel nous nous
relions au subtil et au céleste parfois, et ce, quelle que soit notre
culture ou nos références. Il n’y a rien de religieux ici, il y a du
spirituel. Et si certaines croyances ont fait naître des pensées qui
soignent, pourquoi ne pas entendre ? Allez simplement lire le texte
de saint François d’Assise…
Sans doute, certains seront surpris du propos général de cet
ouvrage. Comment peut-on aller jusqu’à envisager que c’est la façon
dont nous pensons le monde et dont nous nous pensons qui agit ?
C’est vrai que cela bouscule nos habitudes de pensée, construites
autour du hasard et de la fatalité. Mais, plutôt que de s’opposer à
une idée nouvelle, pourquoi ne pas se donner la chance de la
tester ? Une publicité célèbre du loto disait : « 100 % des gagnants
ont tenté leur chance ! » Difficilement discutable… Alors, bonne
lecture, bons exercices et bons tests. Notre santé nous appartient.
Michel Odoul

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Introduction

Guérir, vous avez dit guérir ?

Commencer un ouvrage par le mot guérir peut sembler


présomptueux, peut-être même prétentieux. C’est pourtant le but
avoué d’un patient quand il rencontre un médecin. « J’ai mal et je
veux que ça s’arrête. » Face au patient, le « docteur » porte
maintenant la responsabilité de la souffrance de l’autre. Il est
supposé détenir une solution, LA solution. Celle qui permettra à la
vie de son patient de reprendre son cours. Que tout redevienne
comme avant ! Seulement voilà, la médecine « classique », qui
sauve des vies tous les jours, est loin d’avoir toutes les réponses et
encore moins toutes les solutions. Le médecin, à qui l’on confie le
devoir de tout savoir, est parfois désemparé, et le·la patient·e est
déçu·e et se sent parfois même trahi·e.
Au cours de mon adolescence, j’ai rencontré de nombreux
problèmes de santé : des douleurs articulaires handicapantes, des
troubles neurologiques, des fragilités immunitaires… J’entends
encore un médecin orthopédiste de renom m’expliquer : « Je suis
désolé, votre IRM est parfaitement normale, je ne comprends pas
d’où vient votre douleur de genou. » Rien aux examens ! Et pourtant
la souffrance était bien là, m’interdisant de réaliser mon rêve de
sportif et m’empêchant d’avancer. Alors, comme de nombreux
patients qui ne trouvent pas de solutions « classiques », je me suis
tourné vers le monde des médecines non conventionnelles. J’ai
rencontré des ostéopathes, des acupuncteurs, des magnétiseurs,
des praticiens shiatsu… Chaque séance a été l’occasion d’une
rencontre avec moi-même. Les thérapeutes me parlaient de moi,
pas de ma maladie. À chaque consultation, je recevais un message
sur ma façon de gérer ma vie et mon équilibre. Chacun remettait ma

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souffrance dans un contexte plus large que celui de la douleur
physique. D’une rencontre à l’autre, la récurrence des messages me
troublait. Tous ces praticiens qui ne se connaissaient pas me
renvoyaient toujours le même message : j’avais des difficultés à
gérer mes émotions et à accepter les choses. Finalement, c’est bien
à ça que sert un genou : à plier et à accepter ! Pour que mon genou
aille mieux, il fallait que je change, que je grandisse. Il y avait de la
cohérence entre des praticiens d’origines et de pratiques différentes,
et cela me rassurait. En même temps, cela avait piqué ma curiosité !
J’ai alors décidé d’approfondir l’étude de cet instrument
extraordinaire qu’est le corps. J’ai entamé des études de
kinésithérapie, puis d’ostéopathie. En parallèle, je me formais au
qi gong (prononcez « tchi kong ») qui est une méthode de santé
issue de la médecine chinoise. Ce fut une révélation. Je découvris le
fabuleux potentiel de l’être humain. La rencontre avec de grands
maîtres chinois me fit l’effet d’un véritable électrochoc ! Le travail de
l’énergie permettait d’améliorer l’équilibre de l’organisme mais
également de réaliser l’impensable. L’un de mes professeurs posa
simplement son index sur mon ventre pour « envoyer de l’énergie ».
Je sentis alors une chaleur phénoménale remplir mon abdomen puis
tout mon corps. Il prit ensuite quelques minutes pour glisser ses
mains devant mon genou, me disant que mon Qi (synonyme
d’énergie) était bloqué. La sensation était troublante, d’autant plus
que je n’avais à aucun moment évoqué mon problème de genou. Le
plus saisissant fut la disparition complète de ma douleur pendant
quinze jours. Le maître de qi gong me donna alors des exercices
particuliers à pratiquer quotidiennement, ce qui me permit de mettre
un terme définitif à ma souffrance. Moi qui cherchais une solution
depuis tant d’années… voilà qu’elle s’était présentée à moi alors que
je ne l’attendais plus. Lorsque l’élève est prêt, le maître arrive.
En parallèle à la pratique du qi gong, j’ai poursuivi ma quête. J’ai
appris de nouvelles techniques corporelles (shiatsu, biokinergie,
auriculothérapie, réflexologie) qui ont enrichi mon savoir-faire. Mais
cela n’était pas suffisant. Les patients souffraient dans leur corps,
mais leurs pathologies étaient très souvent la manifestation d’un
stress. L’identifier et le soigner étaient la meilleure solution pour une
amélioration durable. L’équilibre de l’être humain dépend

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grandement de la relation qu’il établit avec son entourage et son
environnement. C’est dans la relation aux autres que nous trouvons
les plus grandes joies mais également les plus grandes sources de
stress. J’ai alors étudié les techniques de communication et de
relation (analyse transactionnelle, PNL, etc.) afin d’aider mes
patients à trouver l’attitude et la posture les plus justes pour gérer au
mieux leur quotidien. La résolution de conflit relationnel faisait
disparaître miraculeusement certaines douleurs articulaires. Les
expressions comme « j’en ai plein le dos » ou « ça me casse les
pieds » prenaient tout leur sens…
Le sens, c’était bien ça qui permettait aux patients de devenir
pleinement acteurs de leur histoire. En définitive, j’arrivais à la
conclusion que la véritable solution thérapeutique n’appartenait pas
au thérapeute, mais bien au patient. La guérison était dedans, pas
dehors. J’ai alors commencé l’étude de la psychologie corporelle
appliquée mise en place par Michel Odoul, le décodage biologique
et la symbolique du corps humain pour mieux identifier les sources
de la maladie. Le corps humain est un univers de langage et de
mémoire. À travers ses mouvements, ses fonctions et ses symboles,
il exprime le potentiel de l’âme qui l’habite. Mais à travers la maladie,
il manifeste les « non » à la vie inscrits en nous, ainsi que les
difficultés à exprimer nos besoins et nos désirs profonds. Les
« non » à la vie sont souvent le fruit des expériences du passé, des
deuils non faits ou des mémoires traumatisantes qui ont construit
des croyances négatives de l’ordre de « je ne peux pas, je ne mérite
pas, etc. » que nous pourrions appeler également des sabotages.
La prise en charge globale de l’individu ne consiste plus à lutter
contre un symptôme, mais à :
• rétablir l’équilibre du corps en s’intéressant à l’hygiène de
vie et à l’alimentation ;
• favoriser l’expression des émotions ;
• permettre l’équilibre du psychisme en identifiant des
comportements ou des croyances toxiques qui parasitent
l’individu et l’empêchent de se réaliser pleinement.
En permettant à l’individu de revenir aux racines de sa souffrance,
il trouve alors le sens de sa maladie mais également le sens, c’est-à-

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dire la direction, de sa guérison. Car il s’agit bien d’un chemin,
parfois même d’une épreuve, qui oblige l’individu à agir, se dépasser
et contacter en lui des ressources insoupçonnées. L’expérience
devient alors une opportunité, celle de grandir, dans la conscience
de son corps, de la relation à soi et aux autres. Lorsqu’une
conscience s’ouvre, la vision du monde évolue, elle participe à une
véritable écologie personnelle et devient la source d’une croissance
spirituelle.
À travers cet ouvrage, je vais vous présenter les principes
communs de toutes les « médecines parallèles » dont j’ai croisé le
chemin. Cette vision du monde ne doit à aucun moment être prise
comme des faits acquis : ce ne sont que des modèles, transmis par
la tradition. Leur ancienneté ne justifie pas nécessairement qu’ils
soient justes. Ces modèles doivent être expérimentés pour être
accueillis, compris et intégrés à notre vie de tous les jours. Ce sont
des principes qui animent mon quotidien tant sur le plan
professionnel que personnel. Prenez le temps de les lire, de les
expérimenter et d’en tirer vos propres croyances.
Vous découvrirez également les principes fondamentaux du bio-
test, un test énergétique qui permet d’interroger votre corps et votre
esprit, notamment inconscient. Cela vous aidera à identifier
rapidement les sources du stress qui vous anime, qu’elles soient
d’ordre alimentaire, émotionnel ou relationnel. Le test vous permettra
également de trouver les solutions les plus adaptées à votre
problème et de développer votre instinct et votre intuition.
Enfin, nous aborderons les outils les plus simples et classiques
pour restaurer l’équilibre intérieur : le travail sur le corps, les
techniques pour pacifier les émotions et le psychisme. Et ainsi,
permettre aux processus naturels de retour à l’équilibre
(homéostasie) de s’exprimer pleinement. La vie a un potentiel
énergétique infini. Le corps a des capacités de guérison
extraordinaires. En créant des conditions optimales, on favorise
l’équilibre, la santé, l’épanouissement de l’être et on prend le chemin
de la guérison.
Bonne lecture.

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Un certain nombre d’anecdotes sont racontées dans cet
ouvrage. Elles retracent les histoires personnelles de mes
patient·e·s. Dans un souci de respect de la vie privée et du
secret professionnel, les prénoms ont été modifiés. Toutes ces
histoires sont vraies et font partie de mon expérience de
praticien.

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Les médecines
énergétiques

Comprendre le monde
autrement

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Voilà un sujet bien délicat, car il associe deux univers qui
peuvent sembler bien opposés ! Le but de cet ouvrage n’est pas de
créer une séparation… bien au contraire. Pourtant, si on regarde le
paysage français du monde de la santé, on a le sentiment de voir
coexister deux univers parfaitement distincts : d’un côté, le monde
médical allopathique « sérieux » avec un esprit scientifique cartésien
et une validation de ses résultats basée sur des statistiques et une
efficacité sur le plus grand nombre ; et de l’autre, un univers de
« gourous » ou de « mystiques », s’appuyant sur des processus
empiriques non démontrables scientifiquement et dont la démarche
n’est plus basée sur le nombre mais sur l’individu. Je schématise
grossièrement et volontairement une situation beaucoup plus
complexe que cela.
J’utilise dans ce livre le terme « médecine énergétique » car c’est
le plus couramment employé, notamment par les patients. Mais pour
éviter tout amalgame ou confusion, il faudrait sans doute bien
redéfinir le vocabulaire.
Être médecin dans notre société implique d’avoir fait de longues
études et obtenu un diplôme. Il donne accès au titre de docteur, au
droit de poser un diagnostic et de prescription. J’ai un immense
respect et une profonde admiration pour cette profession qui se
révèle un art. Il faut dix ans pour devenir généraliste et sans doute
autant d’années supplémentaires pour construire une expérience
professionnelle. Selon l’étymologie, le mot « médecin » contient la
racine med- qui signifie « ordre et mesure ». Le médecin est donc
supposé être un homme de mesure (sagesse) ou qui prend les
mesures nécessaires. La médecine allopathique concerne donc
l’action humaine sur l’être humain. Elle trouve toute sa valeur dans
les situations graves ou urgentes.
Dès l’adjonction du mot « énergétique » au mot « médecine », on
associe un nombre colossal de méthodes toutes très différentes :
ostéopathie, acupuncture, shiatsu, réflexologie, magnétisme…
Viennent s’y ajouter les méthodes « complémentaires et
alternatives » : hypnose, sophrologie, qi gong, yoga, etc. Nous
entrons dans un univers qui peut devenir un véritable fourre-tout où

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des techniques d’origine et de philosophie diverses se côtoient. La
notion même d’énergie est abstraite. L’énergie est un concept, elle
signifie « force en action ». Mais on ne peut pas la voir, on ne peut
en percevoir que les effets, à l’image du vent invisible dont on ne voit
que les manifestations par le mouvement des arbres et des feuilles.
La médecine énergétique s’appuie donc sur des forces en
mouvement, des processus vitaux invisibles ou très difficilement
perceptibles. Elle concerne l’action des forces vitales en mouvement
sur l’être humain et trouve sa valeur dans la prévention et les
déséquilibres fonctionnels.
Comment se fier à ce que l’on ne voit pas et ce que l’on ne peut
pas prouver ? Une grande proportion de la population fait pourtant
confiance à ces méthodes, à ses propres frais puisque ce n’est pas
une médecine « remboursée ». Mais elle s’appuie sur une réalité
incontournable : des résultats ! Toutes ces techniques ont à un
moment donné fait preuve d’efficacité et c’est grâce au bouche-à-
oreille et à la réputation d’un praticien qu’une personne fait la
démarche de consulter pour résoudre un problème qui était resté
jusqu’ici sans solution. Les médecines énergétiques ne sont pas
plus ou moins efficaces que la médecine allopathique, elles sont
efficaces tout simplement, dans certains domaines et certaines
situations. C’est en maîtrisant leurs principes communs que nous
saurons quand y avoir recours et quelle méthode employer.
En bref, en médecine allopathique, c’est le médecin qui soigne.
En médecine énergétique, le praticien stimule des processus
naturels qui animent le patient pour qu’il retrouve son équilibre et sa
santé par lui-même.

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Une médecine de cerveau droit

Notre cerveau s’appuie sur deux types d’intelligences qui peuvent


sembler opposées et qui sont en fait complémentaires. Le principe
que je vais aborder est sommaire et fait partie des bases de nos
neurosciences actuelles. Il est très schématique mais reste efficace
dans sa conception et sa pédagogie.
Nous pourrions globalement résumer notre cerveau à deux
parties, comme des frères jumeaux avec la même structure
apparente mais avec des caractères radicalement différents. Notre
cerveau gauche est notre cerveau raisonnable. Il calcule, analyse et
comprend les choses à travers la mesure, la norme et le détail.
L’individu « cerveau gauche » est bon en maths, surtout en algèbre,
en orthographe et en grammaire. Il est capable de minutie.
Le cerveau droit est un créatif, il vit les choses dans l’émotion, il
fait preuve d’imagination. Il a la capacité d’établir des liens entre des
choses qui semblent sans rapport. L’individu de type cerveau droit
est plutôt un littéraire, il s’intéresse à l’art, la vision globale des
choses. Il fait preuve d’inventivité, d’imagination et d’intuition.
Les taoïstes ont décrit ce couple à travers le mythe de la tortue et
de l’aigle. Le premier est près du sol et est capable d’une analyse
détaillée, concrète et pragmatique ; l’autre a une vision d’ensemble,
globale et synthétique pour prendre les décisions essentielles.
Ces deux cerveaux sont présents et actifs ensemble au sein du
même système nerveux. Deux logiques différentes et distinctes qui
doivent se conjuguer pour gérer notre vie et nos choix. Mais à qui
faut-il faire confiance ? La raison du cerveau gauche ou l’intuition du
cerveau droit ? La raison du cerveau gauche tend vers la sécurité de
ce qui est connu et répertorié, elle est régie par la norme et la
morale, et juge ce qui est bon et mauvais. L’intuition du cerveau droit
s’appuie sur des convictions directes qui viennent spontanément
sans passer par le raisonnement. Les informations émergent du
subtil sans qu’on puisse en identifier l’origine.

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J’entends par subtil, l’univers difficilement perceptible, voire
invisible. Il s’oppose à l’univers pondéral et matériel qui est palpable
et mesurable. Le monde matériel peut s’apparenter à une casserole
et le subtil à la vapeur qui s’en échappe. Nous sommes parfois
amenés à prendre des décisions qui, de prime abord, peuvent
sembler illogiques, éventuellement déraisonnables, et qui nous
semblent pourtant des évidences. Faire confiance aux informations
issues du subtil est difficile, c’est même un acte de foi. Sortir du
cadre de la sécurité peut parfois faire peur, et pourtant, c’est bien du
cerveau droit que naissent des décisions fondamentales…

L’instinct, le subtil au service de la survie

En 2004, lors de l’exceptionnel tsunami qui a ravagé les côtes


indiennes et thaïlandaises, les animaux ont réagi plusieurs heures
avant que la vague géante ne s’abatte sur les côtes. Les êtres
humains sont porteurs des mêmes récepteurs nerveux que les
autres mammifères, et pourtant, nous sommes tellement bien
« éduqués », au niveau de notre cerveau gauche « raisonnable »,
que nous sommes coupés de ces informations directes
indispensables à notre survie.
Les anecdotes de personnes qui décident de ne pas monter dans
un avion à la dernière minute pour une raison « inexpliquée » ou qui
échappent à une situation dramatique sont nombreuses. Mais dans
une mesure moins dramatique, nous avons tous fait l’expérience
d’un repas frelaté. Dans l’immense majorité des cas, la personne
empoisonnée est capable de nommer l’aliment toxique… Pourquoi
l’a-t-elle mangé ? Parce qu’elle est trop bien éduquée et trop loin de
son ressenti intérieur.
Retenez donc que l’instinct est une information subtile qui
favorise la survie.

L’intuition

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Si l’instinct est une force qui permet de se préserver, l’intuition
nourrit l’évolution de l’être, d’un clan, voire d’une société tout entière.
Thomas Edison a dû faire plus de six mille expériences pour obtenir
une ampoule à incandescence efficace. Il a donc sacrifié des heures
acharnées de travail et de recherche au profit d’une simple
inspiration, qui aura éclairé toute une civilisation. Son cerveau droit
était à l’origine de son intuition mais c’est la rigueur scientifique de
son cerveau gauche qui lui a permis de la mettre en forme et
d’accoucher de son projet.
Tous les grands découvreurs ont accordé une place importante
dans leur vie à l’intuition et lui ont fait confiance. Cela a souvent
permis de réaliser l’impensable. Le cerveau gauche qui permet la
mise en forme des idées peut également devenir le frein qui pose les
limites « raisonnables » et qui empêche de réaliser l’impossible. La
célèbre citation de Mark Twain en est la parfaite expression : « Ils ne
savaient pas que c’était impossible alors ils l’ont fait. »
L’intuition est donc une information subtile au service de
l’évolution.

Allopathie et énergétique : les frères ennemis ?

Il devient assez facile d’associer la médecine allopathique à une


médecine de cerveau gauche : précise, chirurgicale, analytique,
statisticienne et spécialisée. On peut aisément rattacher les
médecines énergétiques au cerveau droit : globales, intuitives,
humanistes, associant des choses qui peuvent sembler sans
rapport, cherchant le sens et s’appuyant sur l’invisible…
Mais les opposer serait une erreur. Le médecin allopathe va
s’appuyer sur son raisonnement pour faire le tri dans ses
connaissances et poser un diagnostic, mais son intuition sera parfois
nécessaire pour déterminer le traitement juste. Le praticien en
énergétique va avoir besoin de modèles théoriques (méridiens,
chakras, zones réflexes…) et pratiques (techniques, protocoles,
rituels…) pour accueillir son intuition et lui permettre de l’exprimer.
Les deux systèmes sont totalement interdépendants, à l’image de la
philosophie orientale du Yin et du Yang.

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Et si on prenait le temps de respirer ? Avant d’aller plus loin dans
la théorie, prenons quelques instants pour rendre notre cerveau plus
disponible.

Exercice de base

❊ Les 49 respirations
L’exercice pratique que je vous propose ici consiste à respirer
quelques minutes en conscience. Il se pratique debout, bien installé sur
vos pieds. Vous pouvez également le faire en position assise, surtout si
vous êtes fatigué·e ou en convalescence. Installez-vous dans un endroit
calme. Fermez vos yeux et laissez-vous porter par votre respiration.
Ressentez le va-et-vient du souffle au niveau de vos narines. Après
quelques minutes, prenez conscience de la circulation du souffle entre
vos narines et le sommet du nez. Restez en observation de vos
sensations quelques instants puis étendez votre attention jusqu’à la
gorge. Vous êtes maintenant dans un va-et-vient du souffle des narines
jusqu’à la gorge. Puis vous étendrez progressivement votre conscience
du souffle, d’abord jusqu’à la poitrine, puis jusqu’à l’estomac (plexus
solaire), jusqu’à l’abdomen, et enfin jusqu’au cœur de votre abdomen,
sous votre nombril qui constitue votre centre énergétique. Cette zone
corporelle est bien connue des Orientaux. Les Japonais l’appellent le
Hara.
À présent, visualisez bien ce centre, en imaginant une boule rouge et
chaude, dans le ventre, sous le nombril. À chaque inspiration, sentez le
ventre gonfler, le rouge devenir plus vif et intense. À l’expiration, le
ventre dégonfle naturellement. Laissez alors la chaleur accumulée dans
le centre rayonner dans tout l’abdomen. Le temps d’inspiration doit être
égal au temps d’expiration. Dans la tradition taoïste, on fait ce travail
quarante-neuf fois. Cela prend une dizaine de minutes chez les

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débutants. Les praticiens expérimentés, dont le temps respiratoire est
plus long, peuvent mettre entre quinze et vingt minutes.
Félicitations, vous venez de faire votre première pratique
d’énergétique ! Cet exercice s’appelle « les 49 respirations » et fait partie
des exercices fondamentaux pour calmer les émotions, équilibrer le
corps et développer son énergie interne. Il peut être pratiqué
quotidiennement, et même davantage dans les états de crise
émotionnelle ou d’épuisement.

Les principes taoïstes

Pour appréhender les médecines énergétiques, il faut


comprendre les principes qui régissent la vie, que ce soit dans
l’univers ou dans le corps humain. Nombre de cultures ont établi des
théories pour expliquer et comprendre le monde qui nous entoure.
Des études approfondies montrent qu’il y a toujours des principes
communs. De tous les modèles, les principes taoïstes sont, pour
moi, les plus accessibles : ils permettent de comprendre rapidement
ce qu’est l’énergie et comment elle s’exprime dans l’univers.
Le taoïsme est une philosophie. On peut déplorer que certains
extrémistes aient essayé d’en faire une religion. Mais nous devons
retenir qu’il s’agit d’une vision du monde basée sur des principes qui
rencontrent aujourd’hui ceux de la physique moderne.

La vie est bien faite

C’est le premier principe sur lequel les taoïstes ont élaboré leur
pensée. Il ne s’agit pas de dire de la vie qu’elle est juste (ou injuste),
méchante, généreuse ou imprévisible… À travers cette première
référence, ils ont établi que la vie est porteuse d’une intelligence
cohérente.

Microcosme et macrocosme

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Selon les taoïstes, les principes qui animent la vie sont les
mêmes dans toutes les dimensions : l’infiniment grand se comporte
comme l’infiniment petit. Les principes vitaux qui ordonnent la vie
dans notre environnement (macro-univers) sont les mêmes que ceux
qui animent la vie dans le corps humain (micro-univers). C’est ainsi
qu’est né le principe de microcosme et macrocosme.
Pour rester en bonne santé et préserver l’harmonie du corps,
infiniment petit, il suffisait d’observer les principes qui animaient
l’infiniment grand. Il y a trois mille ans, les premiers taoïstes ne
savaient pas que le système solaire, avec un soleil et des planètes
qui tournent autour, ressemblait à s’y méprendre à la structure de
l’atome, avec son noyau et ses électrons qui gravitent autour de lui.

La terre et le ciel, le Yin et le Yang

Les taoïstes ont observé l’univers visible autour d’eux. Ils ont
distingué deux champs complémentaires qui permettaient
l’expression de la vie. L’un dense, palpable, mesurable, nourricier et
protecteur, et l’autre, invisible, impalpable, changeant et imposant
ses rythmes et ses lois : la terre et le ciel.
Faisons un bond dans le passé et observons la nature à travers
les yeux des premiers taoïstes. Nous percevons naturellement notre
environnement proche : le sol sur lequel nous marchons, les arbres,
leurs fruits qui nous nourrissent, les cavernes qui nous servent
d’abris en cas d’intempéries. Tout cet univers « matériel » est
tangible. Il nous donne les moyens de fabriquer des outils, de nous
alimenter et nous rassure. Cette dimension nourricière et protectrice
est profondément maternelle et féminine. Elle se résume à travers
un principe que les taoïstes ont appelé le Yin. On le représente par
une coupelle prête à accueillir ce qui vient du ciel. On y associe la
couleur noire pour signifier sa densité. On met également le Yin en
relation avec le froid et l’obscurité que l’on rencontre lorsque l’on
descend dans les profondeurs de la terre.
Le Yin

19
Mais au-delà du monde du palpable, les taoïstes se sont rendu
compte qu’une autre dimension de la vie existait. L’air que nous
respirons, issu du ciel, est une énergie totalement invisible et
impalpable, et pourtant essentielle à notre survie, davantage que la
matière. On peut survivre plusieurs jours sans boire ni manger, pas
sans respirer ! Cette énergie céleste est subtile. En produisant
l’alternance des jours et des nuits, le ciel impose des rythmes
indispensables à notre équilibre. Il impose également les saisons en
modifiant la durée du jour et de la nuit et ses « humeurs »
imprévisibles à travers la météorologie. Il nous apporte de la lumière,
de la chaleur, il nous sert de guide la nuit grâce au champ des
étoiles. Il est une source inépuisable d’inspiration et semble infini,
contrairement à la matière qui, par sa forme, pose des limites. Le
ciel, mouvant, changeant, dicte ses règles à la terre. Il impose sa loi,
à l’image des « dieux » qui dictent et gouvernent les hommes. Cette
énergie céleste qui sert de référence et impose sa loi est une
symbolique normative, paternelle et masculine, et se résume à
travers le principe du Yang. On la représente symboliquement par un
arc de cercle creux, orienté vers le bas à l’image de la voûte céleste,
et blanc comme la lumière solaire ou lunaire. Le blanc rappelle
également son absence de matière. On associe le Yang à la chaleur
issue du ciel, soit grâce aux rayons solaires soit par les éclairs des
orages nocturnes qui brûlent la terre.
Le Yang

La relativité

20
C’est de la rencontre du Yin et du Yang que naît la vie. Lorsque le
masculin rencontre le féminin et que la complémentarité s’opère, il
n’est pas rare de voir poindre une descendance. Pour l’espèce
humaine, cela nécessite neuf mois d’attente. Dans la logique taoïste,
1 + 1 = 3. L’interaction entre ces deux énergies engendre la vie et
porte le nom de Tao. Il est l’expression du juste équilibre entre ces
deux forces et de l’harmonie. Ainsi, chaque élément de l’univers,
chaque être vivant, porte en lui l’expression du Yin et du Yang, du
visible et de l’invisible, du subtil et du dense. Ce principe s’accorde à
toute chose : le corps et l’esprit, le conscient et l’inconscient, le sang
et les méridiens d’acupuncture, la physique newtonienne et la
physique. De cette observation est né également le principe de
relativité. La montagne peut être associée à l’énergie Yang si on la
compare à la mer/Yin, froide et profonde. Toutefois, la même
montagne sera associée au Yin si on la compare au soleil/Yang, bien
plus haut et lumineux. Rien n’est vrai, tout dépend de la position de
celui qui regarde.

L’harmonie et la santé

Prenez le temps de regarder la nature et sa luxuriance. Lorsque


le ciel est dégagé et le climat clément, lorsque le ciel embrasse la
terre, la végétation se développe, les animaux prolifèrent. Nous
sommes au paradis ! Chaque chose est à sa place et joue son rôle.
Il en découle naturellement une atmosphère harmonieuse. Cet
équilibre est l’expression de la santé dans le macrocosme et sera la
source d’inspiration pour comprendre les principes de vie dans le
microcosme, et donc de santé dans le corps humain. On peut
aisément associer le Yin au corps, palpable et mesurable (organes,
articulations, sang, cellules…) et le Yang à l’esprit, la part invisible
(mental, émotions, méridiens d’acupuncture…). La santé est donc
naturellement le résultat de l’équilibre entre le corps et l’esprit.
L’harmonie naît de l’équilibre entre le dense (Yin) et le subtil
(Yang). La santé est le résultat de l’équilibre entre le corps et l’esprit.

21
Le Yin et le Yang

La vie est mouvements et cycles

L’observation de la nature a également conduit à un autre


principe vital. Les écosystèmes sont toujours en mouvement et en
transformation. Cette évolution se fait à travers des cycles,
notamment ceux des saisons. Ainsi, au printemps, la nature sort des
profondeurs, elle s’élève vers le ciel, le Yang émerge. Puis vient
l’été, la chaleur est maximale et le Yang est à son apogée, les jours
sont longs et la lumière intense. S’ensuit l’automne, la vie ralentit, le
Yang diminue, mais le Yin apparaît. L’hiver arrive enfin, la vie semble
arrêtée, tout est immobile. Il fait froid et sombre. Le cycle vital
recommence au printemps suivant…
Ces mouvements énergétiques s’adaptent également au cycle
jour/nuit. À midi, le soleil est au zénith et nous sommes dans la
plénitude du Yang qui va décroître jusqu’à minuit, moment de la
plénitude du Yin. Ces alternances énergétiques ont une influence
sur notre état intérieur. C’est la raison pour laquelle certaines
pathologies s’aggravent ou s’améliorent à certaines saisons ou à
certains moments de la journée. Si vous êtes en insuffisance de
Yang, vous vous sentirez mieux en été ou en début d’après-midi. À
l’inverse, si vous êtes en excès de Yang, ces moments accentueront
les déséquilibres.

Mort et renaissance

22
Les taoïstes ont conclu que l’être humain, soumis aux mêmes
lois, est dans l’obligation d’un mouvement perpétuel, lui-même
soumis à des cycles. Aucune phase de vie ne saurait durer, le
bonheur comme le malheur. Tout passe et change, notre jeunesse,
nos enfants, l’amitié… La vie est un éternel cycle de renouvellement
qui implique d’abandonner l’ancien pour faire de la place au
nouveau, une alternance de deuil et de joie. C’est la résistance à ces
processus qui fait stagner la vie en nous et qui devient une source
de maladie. Même nos cellules sont dans un processus constant de
renouvellement. Lorsque l’une d’elle refuse cette loi de destruction
appelée apoptose, elle devient un cancer. La santé et l’harmonie
demandent d’accueillir et d’accompagner les cycles naturels qui
nous animent et que le chemin de vie nous impose sur le plan
physique (deuils réels) et psychique (deuils symboliques). L’être
humain est ainsi soumis à des cycles constants de mort et de
renaissance.

Le Yin et le Yang en mouvement

Les transformations

Allons un peu plus loin dans le processus de transformation décrit


par les taoïstes. Revenons à l’hiver, période où le Yin est maximal.
Dans cette période de mort apparente, pendant laquelle toute vie
semble arrêtée, la vie est en fait très active en profondeur. Les
graines des fruits tombés pendant l’été et recouverts par les feuilles
de l’automne sont en pleine activité. Elles préparent la sortie du
printemps. Lorsque la vie est dans la plénitude du Yin, le Yang
commence à naître, et inversement. Ce principe nous montre que le
Yin et le Yang n’existent jamais seuls, et que, lorsqu’un système est

23
à l’apogée de son potentiel, il exprime déjà au plus profond de lui
une nature inverse.
Sur le plan corporel, nous pouvons citer l’exemple de l’arthrose.
C’est une maladie Yin, donc froide, qui touche facilement les
personnes vieillissantes, c’est-à-dire dans la phase Yin de leur vie.
Le mouvement est Yang, c’est en bougeant davantage et en
apportant de la chaleur que les articulations se dérouillent et que les
mouvements deviennent plus aisés. À l’excès, le Yang ne réchauffe
plus mais brûle, surtout des articulations fragiles. Ma grand-mère
mettait de longues minutes à se mettre en route le matin. Mais une
fois échauffée, elle rebougeait facilement. Lorsqu’elle en faisait trop,
ses articulations la faisaient souffrir en fin de journée. Par contre,
l’excès de froid dans ses articulations la conduisait à faire des crises
inflammatoires, donc des excès de chaleur. Dans ces moments-là, il
n’était plus question de mouvement mais plutôt de la laisser au
repos.
En ce qui concerne l’état général, un individu qui pousse trop loin
son organisme, sur le plan physique ou psychique, va
nécessairement générer l’effet contraire. Un sportif qui se sur-
entraîne va se blesser ou subir des tendinites et sera contraint de
s’arrêter. La surcharge mentale conduit inexorablement au burn-out,
une maladie bien connue de notre monde moderne et qui a pour
conséquence un arrêt strict de toute vie mentale. Le malade n’est
plus capable de désir ou de projet d’avenir. La seule gestion de
l’instant présent est déjà une épreuve. Les Orientaux résument
merveilleusement ce concept à travers l’idéogramme wei ji qui a
pour première signification « crise ». Mais l’idéogramme est
composé de deux termes : l’un signifie « danger » et l’autre
« opportunité ». Les moments extrêmes sont toujours des points de
basculement. Tout système poussé à son extrême finit par produire
son inverse.
La transformation du Yin vers le Yang signe également
l’interrelation entre le corps et l’esprit. Les maladies strictement
physiques qui durent depuis longtemps peuvent porter atteinte à
notre moral et parfois même conduire à la dépression. Nous savons
aujourd’hui à quel point les bactéries présentes dans nos intestins

24
ont une influence majeure sur notre état d’être. La transformation du
Yang vers le Yin est également très fréquente. Les souffrances
morales et émotionnelles peuvent produire de nombreux symptômes
physiques, parfois très graves. C’est le cas du Takotsubo ou
syndrome du cœur brisé, issu d’une étude japonaise, qui a montré
que les chagrins d’amour étaient susceptibles de générer des
lésions cardiaques.
Pour exprimer l’émergence du Yang dans le Yin et du Yin dans le
Yang, c’est-à-dire la notion de transformation, les taoïstes ont
modifié le symbole du Tao en ajoutant un cercle noir (Yin) dans la
goutte blanche (Yang) et inversement. L’être humain est soumis à
des cycles constants de transformation.

La notion de transformation dans le Yin et le Yang

La lumière dans l’obscurité

L’émergence du Yin dans le Yang (et inversement) n’est pas une


mauvaise chose, c’est simplement un principe naturel. Il peut
précisément nous donner les moyens de nous adapter. Lorsque
nous sommes dans la plénitude du Yin, par exemple dans une
phase de vie sombre et obscure, il existe bel et bien un point
lumineux quelque part auquel nous pouvons nous accrocher. C’est
le principe de la beauté cachée dans les moments de drame de vie,
comme lorsque nous sommes en train de perdre un être cher. Par-
delà la tristesse, il est des moments de grâce liés au fait de tenir une
main ou de caresser un front. Il y a des mots d’amour qui parfois
n’ont jamais été prononcés et qui se manifestent enfin… Ces
moments rares d’union avec l’autre et de communication permettent

25
de traverser les épreuves de vie. Il y a toujours de la lumière dans
l’obscurité.
Au-delà de l’alternance saisonnière du Yin et du Yang, si on
observe la nature et notamment les arbres fruitiers, on s’aperçoit
qu’ils vont donner chaque année les mêmes fruits, et pourtant ils ne
seront jamais exactement identiques d’une saison à l’autre. Ils ne
pousseront pas au même endroit sur la branche. Ils n’auront jamais
la même forme ni la même saveur. Chaque cycle conduit donc à une
transformation du vivant selon des rythmes variables. Le Yin est
soumis à des cycles rapides qui nous permettent d’observer de
nombreux changements, à l’image de la lune qui change chaque
nuit, de la nature qui se transforme chaque jour en suivant les
saisons ou du corps physique qui évolue le temps d’une vie à travers
les cycles de naissance/croissance/vieillissement/mort. Le Yang est
soumis à des cycles beaucoup moins perceptibles. Le rythme du
soleil ne change que de deux minutes chaque jour. Les étoiles
éloignées ont un mouvement quasiment imperceptible. Sur le plan
terrestre (corporel), l’être humain est soumis à des cycles de
transformation et d’évolution, qui impliquent la croissance et la
décroissance. Dans sa dimension céleste, le mental et l’âme sont à
l’image de l’univers en expansion, c’est-à-dire en perpétuelle
croissance.

La vie est impermanence et évolution

Les cycles concernent tous les processus naturels : d’abord la


naissance/printemps, puis la croissance/été et la vieillesse/automne
pour se terminer par la mort/hiver. Dans cette lecture, la mort n’est
pas l’inverse de la vie, mais de la naissance. Elle est le passage
nécessaire au renouveau. Les cycles sont nombreux. Ils concernent
les saisons biologiques et les saisons de la vie. Celui qui vit en hiver
comme en été risque d’avoir bien des déconvenues. Sortir en short
en plein mois de décembre est aussi inconfortable que de porter un
bonnet et une écharpe en plein été. Se comporter à 70 ans comme
on se comportait à 17 ans peut être à l’origine de catastrophes : gare
à la prothèse de hanche ! La souplesse fait souvent place à la

26
sagesse. L’harmonie a un prix qui consiste à faire l’effort de
s’accepter et de s’adapter aux nombreux changements de repères.
Un des cycles les plus communs est le cycle de sept ans de
maturité, qui concerne la croissance de l’être. 7 ans est l’âge de
raison, 14 ans l’âge de l’adolescence, 21 ans l’âge de la maturité qui
donne accès au droit de vote dans la majorité des pays. Le cycle va
jusqu’à 49 ans chez la femme (7 x 7), âge de la ménopause que les
Orientaux appellent le « deuxième printemps », qui signe bien une
renaissance. Les cycles féminins de 28 jours correspondent aux
cycles lunaires. Il existe bien d’autres cycles dans l’organisme
comme le rythme cardiaque ou la régénération cellulaire.
L’harmonie, et donc la santé, implique de suivre ces rythmes et ces
étapes de vie.

Apprendre à sentir l’énergie –


Exercice 1

❊ En équilibre entre le ciel et la terre


Pour pouvoir ressentir l’énergie, il faut travailler son alignement afin
que les flux puissent circuler librement. Ces flux sont autant matériels
(circulation du sang) que subtils (méridiens d’acupuncture, corps
énergétiques). La posture physique est une clé essentielle pour
développer son potentiel énergétique. La première étape consiste à
équilibrer la posture entre le crâne et le bassin, le ciel et la terre, le
mental et le corps.
Cette pratique peut être faite assis ou debout. Vous allez chercher à
vous redresser pour construire en vous cet axe terre-ciel. La gravité
vous attire vers le sol. Recherchez cette sensation qui vous oblige à

27
appuyer dans le sol pour vous redresser, que ce soit dans vos pieds (si
vous êtes debout) ou dans votre bassin (si vous êtes assis). Pour se
positionner par rapport au ciel, imaginez l’univers en expansion qui crée
de la pression sur chaque chose, y compris le sommet de votre tête.
Vous n’avez alors pas d’autre choix que de pousser légèrement le
sommet de votre crâne vers le haut. Comme si vous supportiez un
plafond léger avec votre tête. Cette pression vers le bas et vers le haut
favorise votre croissance, diminue les courbures de votre colonne
vertébrale. Mais elle ne doit en aucun cas générer de la crispation. Vous
devez rester parfaitement détendu. Restez simplement quelques
minutes dans cette posture, dans la conscience des pressions qui
s’exercent sur vous et des pressions que vous exercez sur la terre et le
ciel. Avec le temps, cet exercice va nourrir un sentiment d’équilibre et
d’unité intérieure.

La verticalité dans la posture

Les déséquilibres corps-esprit aux sources de la maladie

Après avoir établi leurs principes de pensée, les taoïstes ont


continué à observer la nature. Ils ont rapidement réalisé qu’un
élément de l’environnement était primordial à la vie : l’eau. Là où
l’eau est en abondance, la vie est luxuriante et généreuse.

28
Lorsqu’elle est absente, l’atmosphère désertique qui se dégage nous
fait réaliser à quel point elle est nécessaire. Toutefois, sa seule
présence ne suffit pas. Sa mobilité est également essentielle.
Lorsque l’eau circule, elle est claire, limpide et potable. Lorsqu’elle
stagne, elle devient vaseuse, s’épaissit et un nouveau biotope
nauséabond se développe.

L’importance des flux

Les taoïstes ont naturellement conclu que le corps humain avait


également ses propres flux vitaux. Ces derniers sont représentés
par notre circulation sanguine. Nos artères et nos veines sont
comme des fleuves et des ruisseaux qui laissent la vie circuler en
nous. Cette circulation d’énergie est à l’image du Tao. Elle s’exprime
dans le Yin, visible, et dans le Yang, invisible. Les taoïstes ont donc
déduit qu’une autre circulation invisible, tout aussi indispensable à la
vie, existait dans le corps. C’est la racine de la théorie des méridiens
d’acupuncture. Ces flux de circulation subtils ordonnent et régissent
également la vie en nous. La santé est donc le résultat de la qualité
de la circulation du sang et des méridiens.
Ces flux visibles et invisibles sont présents partout dans
l’organisme. Lorsqu’ils sont abondants, l’organisme est dans la
luxuriance, c’est-à-dire en pleine vigueur. Lorsque les flux s’épuisent,
la vitalité diminue et l’organisme devient fragile, voire il meurt. De
même, lorsque les flux circulent librement, l’énergie est de belle
qualité ; à l’inverse, lorsqu’ils stagnent, leur nature se dégrade et
participe au développement de la maladie. La santé est donc le
résultat de la libre circulation du sang et des méridiens.
L’eau est sans nul doute la plus belle manifestation de la
circulation de la vie entre le ciel et la terre. Elle est l’expression
magistrale du Tao. Elle vient du ciel et nourrit la terre.
Elle existe à travers trois états :
• liquide : l’expression d’un équilibre Yin/Yang ;
• solide : glace dure, froide et palpable, qui est l’expression du
Yin ;

29
• gazeux : vapeur chaude, impalpable et céleste, qui est
l’expression du Yang.
Tous les êtres vivants dépendent de l’eau. C’est le berceau de la
vie et de nos origines. Elle est le siège de nos mémoires et de la
communication entre nos cellules. On peut la considérer comme une
énergie puisque c’est une force en action. En comprenant comment
l’eau chemine entre le ciel et la terre, il devient alors aisé de
comprendre comment la vie s’exprime dans l’organisme. Reprenons
les cours que nous avons eus à l’école primaire sur le cycle de l’eau.
Elle chemine de deux façons. Elle est présente naturellement à la
surface de la terre et s’évapore sous l’effet de l’énergie solaire.
L’accumulation en altitude va former des nuages, ces derniers seront
portés par des courants chauds et froids. Lorsque la densification
nuageuse devient trop importante, le processus de condensation va
générer de la pluie. Toute cette eau tombée du ciel va nourrir la
terre, et les ruisseaux, et les fleuves en surface ainsi que les nappes
phréatiques en profondeur.
Nous pouvons adapter ce cycle à l’être humain. Ce dernier, à
l’image du Tao, porte deux dimensions :
• l’une est Yin, visible et palpable, c’est le corps ;
• l’autre est Yang, invisible, intangible et soumise à des
mouvements et des changements rapides et imprévisibles,
c’est l’esprit.
Dans la nature, l’évaporation de l’eau représente les informations
physiques qui montent au mental. Elles passent toujours par le corps
et peuvent être liées à notre état intérieur (faim, soif, etc.) ou venir
de l’extérieur (température, danger physique, etc.). Ces informations
sont agréables ou désagréables. Elles peuvent nous attirer ou au
contraire générer un besoin de fuite. Nous les appellerons
sensations ou sentiments. Elles sont le résultat de notre perception
du monde. Comme ces informations ont toujours une valeur
affective, nous pouvons les rattacher aux émotions. Lorsque les
informations montent, elles viennent renseigner et nourrir l’esprit de
ce qui change en nous et autour de nous. Ces prises de conscience
seront indispensables pour réfléchir aux décisions à prendre en
fonction de la situation.

30
Ces informations vont être mises en mouvement et brassées par
le vent, c’est-à-dire le mental. Nos pensées sont donc le résultat de
la qualité du mental et de la quantité d’informations issues du corps.
L’alchimie peut être très différente d’un individu à l’autre. Une petite
contrainte matérielle du quotidien peut devenir un véritable drame si
elle part dans un flot de pensées qui prévoit le pire et tourne le
problème à l’obsession. À l’inverse, un problème sérieux peut créer
une simple atmosphère nuageuse si le mental est calme et serein.

La météorologie intérieure

Selon notre capacité à gérer le flot de pensées, nous allons


générer des courants chauds ou froids. Les courants chauds Yang
invitent au mouvement, à l’action ou la réaction. Les courants froids
Yin sont plutôt destinés à l’immobilité, l’analyse et la réflexion.
Lorsque les pensées se densifient, elles vont, comme l’eau, se
condenser et faire de la buée. Cette dernière est l’expression de
l’émotion qui obscurcit notre vision. Les vents intérieurs et la
condensation sont ainsi à l’origine de notre météo intérieure.
Certaines personnes sont douées d’un « microclimat intérieur »
toujours serein, d’autres ont une propension naturelle à faire un
drame de presque rien.
Lorsque le ciel est dégagé et qu’il fait beau, nous avons l’esprit
clair et nous sommes joyeux. Lorsque nous accumulons trop de
pensées et de préoccupations, notre mental s’obscurcit et masque
notre lumière intérieure et notre gaieté. En cas d’averse, nous
tombons dans un état de tristesse intérieure qui se manifeste, à
l’image de la pluie, par nos larmes. Les jours de colère, le ciel est
sombre et le tonnerre gronde. Tous ces processus climatiques sont
la manifestation de nos émotions.
Notre météorologie intérieure est le résultat de la rencontre des
informations du monde de la matière (corps) et de notre capacité à
gérer ces informations (esprit). À l’image de la pluie qui nourrit la
terre, les émotions sont des processus nécessaires qui donnent au
corps la force d’agir. Les variations climatiques sont naturelles et
souhaitables. Il est donc normal d’avoir des jours « avec » et des

31
jours « sans », des jours de beau soleil intérieur et d’autres plus gris
et tristes : la loi du Tao impose de passer par des phases de joie et
des phases de deuil et de séparation. Les manifestations peuvent
être visibles par l’action de l’émotion (larmes, rouge aux joues, sang
au visage, etc.). Elles peuvent également être très discrètes
(augmentation du rythme cardiaque, digestion et élimination d’un
évènement, etc.).
Le déséquilibre intervient lorsque la météo se détraque. En effet,
une période de soleil continue sans pluie conduit à la sécheresse.
En définitive, une personne qui va parfaitement bien en permanence
ne nourrit plus son corps, il s’assèche progressivement. Ceci
explique notre tendance naturelle à apprécier des films ou des
ouvrages qui génèrent en nous des émotions. Quel pourrait être
l’intérêt des histoires tristes, violentes ou effrayantes ? Elles nous
donnent simplement le sentiment d’être vivant. Elles nourrissent
quelque chose en nous.
Lorsqu’il pleut sans discontinuer, l’absence de luminosité va
d’abord ralentir la croissance et donc la vitalité de la nature. Mais tôt
ou tard, la capacité d’accueil de la terre va atteindre sa limite. L’eau
va commencer à déborder des fleuves puis inonder les berges et les
villages environnants. Lorsque le mental produit des émotions en
permanence, les capacités de l’organisme finissent par être
dépassées. C’est une des sources de la maladie.
Il est essentiel de comprendre que, dans ce processus, la
maladie n’est pas une cause. Elle est le résultat d’une tentative du
système pour restaurer l’équilibre. La pluie est le processus normal
de condensation pour soulager le ciel de sa surcharge. Des
symptômes comme le nez qui coule, la température ou la diarrhée
sont des processus d’élimination. Ils signent une tentative pour
restaurer l’équilibre des champs subtils aux dépens du corps. La
terre fait les frais des désordres du ciel.
De même, lorsque nous vivons des colères très importantes,
notre équilibre intérieur vire à l’orage. Les éclairs tombés du ciel
frappent la terre. Cela peut détruire des arbres ou générer de
véritables incendies. Ces émotions vont léser l’organisme et
participer à la constitution d’ulcères à l’estomac ou d’hypertension

32
artérielle. La tempête intérieure génère des comportements que l’on
regrette ou des mots qui dépassent notre pensée. Du point de vue
biologique, il faut plusieurs heures pour évacuer les hormones
produites par quelques minutes de colère. On peut aisément
comprendre que nos organes sont vite dépassés et intoxiqués en
cas de colère ou d’irritation continue.
Il reste enfin un dernier processus climatique particulièrement
dévastateur : la tornade. Cette dernière est le produit de la rencontre
de deux grands courants d’air chaud et froid. C’est-à-dire une part
de nous qui souhaite agir ardemment et une autre qui freine des
quatre fers. Lorsque ces énergies se rencontrent, elles vont former
un vortex qui va détruire la surface de la terre. Sur le plan céleste, la
tornade est une tentative pour restaurer l’équilibre, c’est-à-dire
résoudre le conflit intérieur. D’ailleurs, après la tempête, on peut
observer un beau soleil. Tout semble calme et tranquille. Sur le plan
terrestre, tout a été emporté et balayé. En termes de maladie, la
tornade est un processus meurtrier et destructeur que l’on peut
associer à des pathologies lourdes comme le cancer ou les maladies
auto-immunes. Elle dévaste tout sur son passage. Dans la logique
énergétique, le cancer est donc le résultat d’un conflit majeur issu
des énergies qui nous animent (électromagnétique, nucléaire,
émotionnelle, psychique, etc.).

Faire la différence entre les symptômes

Lorsque la maladie est là, les processus sont en marche et il


devient délicat de lutter contre eux. Comment empêcher la pluie de
tomber ou le fleuve de déborder ? Si on endigue le processus, on
empêche la source de la maladie de retrouver son équilibre. Dans la
lecture énergétique, lutter contre un symptôme revient à lutter contre
les éléments. La vraie difficulté consiste à savoir quand agir et
quand ne pas agir, quand accompagner les symptômes et quand
lutter contre eux.
Face à des maladies bénignes, il est facile de laisser faire. En
médecine chinoise, dans les cas d’eczéma, on ne cherche jamais à
faire disparaître le symptôme. Au contraire, on soutient le corps dans

33
sa dynamique de nettoyage des toxines. Il est donc fréquent d’avoir
une poussée d’eczéma juste après la séance, avant d’avoir une
amélioration profonde et durable. Ces pathologies que l’on considère
comme « fonctionnelles » trouvent souvent des réponses dans les
traitements énergétiques.
Par contre, face à des pathologies destructrices comme le
cancer, il est évidemment hors de question d’accompagner les
processus naturels. Ces derniers sont d’une telle violence que la
résolution du conflit risque de nuire à l’intégrité du patient. Certains
processus peuvent même conduire à la mort. Face à des crises
douloureuses (migraines, inflammations), des lésions du corps
(fracture, tumeur) ou des processus d’urgence (crise allergique,
infection, etc.), la médecine allopathique prend toute sa valeur.
Certains traitements médicamenteux ou chirurgicaux peuvent limiter
ou empêcher l’expression de la maladie. Quelles que soient les
sources du déséquilibre climatique, on pose des digues pour éviter
les débordements.
Toutefois, même si les symptômes sont mis sous silence, la
source de la maladie existe encore et l’action sur le plan subtil aura
toujours du sens. La médecine énergétique est donc essentiellement
préventive et cherche à agir aux sources de la maladie alors que la
médecine allopathique est fondamentalement symptomatique et
curative sur le plan corporel.
Dans la nature, hormis les catastrophes météorologiques, le
chaos peut également venir de la terre. Il s’exprime à travers les
tremblements de terre et les éruptions volcaniques. Nous
retiendrons que ces phénomènes terrestres rares sont également
des processus pour restaurer l’équilibre. Les séismes libèrent la
pression accumulée entre deux plaques terrestres et les irruptions
sont l’opportunité d’exprimer une pression interne accumulée. Dans
les plus grandes profondeurs du Yin se cache le Yang. Dans les
profondeurs froides de la terre, on trouve la lave en fusion et des
mouvements certes lents mais d’une puissance infinie. Dans les
profondeurs du corps se cachent des énergies puissantes,
volcaniques, pulsionnelles. Elles sont un moteur de survie. Mais
lorsqu’elles sont brimées ou bridées trop longtemps, elles peuvent

34
également exploser en nous. Lorsque des comportements ou des
modes de vie poussent trop loin les limites du corps, ce dernier finit
par se rompre ou explose sous la pression produisant en nous de
véritables « tsunamis », chocs, fractures, accidents… Sur le plan
psychique, cela peut se manifester par des actions violentes qui se
traduisent après les faits par cette phrase typique : « C’était plus fort
que moi. »
Nous retiendrons toutefois que les sources de chaos dans la
nature sont essentiellement issues du ciel. Nous pouvons en déduire
que les sources de la maladie sont essentiellement issues du monde
du subtil, des champs vibratoires, émotionnels et psychiques.
Il existe également une expérience extraordinaire qu’ont vécue
toutes les personnes qui ont pris l’avion. Quelle que soit la météo, à
un certain niveau d’altitude, au-dessus des nuages, il fait toujours
beau ! Dans le champ de l’esprit, lorsque l’on prend de la hauteur, on
dépasse le champ du mental qui obscurcit notre vision des choses.
L’élévation de la conscience permet de sortir de nos tempêtes
intérieures et de retrouver le calme, la sérénité et la clarté d’esprit.
Cette part de nous, toujours lumineuse, est l’expression de l’âme.
Carl Gustav Jung, un des pères de la psychologie, appelait cette
dimension le Soi. Elle porte notre « lumière » intérieure. Elle
appartient, comme toutes les étoiles qui forment la voûte céleste, à
un système bien plus vaste. Tous ces millions d’étoiles s’organisent
et forment l’univers. Le ciel est un lien entre les différentes
expressions du vivant. Cette reliance à un champ infini qui unit tous
les êtres donne à l’individu un sentiment d’appartenance à quelque
chose de plus grand que lui et lui permet d’accéder à sa dimension
spirituelle.
Nous pouvons donc résumer ce chapitre de la façon suivante :
l’énergie circule entre le corps et l’esprit à l’image de l’eau entre le
ciel et la terre, principalement sous forme d’émotion, notre météo
intérieure. La santé est l’expression d’une énergie en quantité
suffisante et circulant de manière harmonieuse. La maladie est le
fruit d’une insuffisance d’énergie ou d’une stagnation. Cela se traduit
par un déséquilibre entre le corps, les émotions et l’esprit.

35
Apprendre à sentir l’énergie –
Exercice 2

❊ La posture du triangle
Voici une seconde posture qui va nourrir en vous votre capacité à la
croissance, c’est-à-dire votre maturité émotionnelle, affective,
intellectuelle et spirituelle. Car grandir, c’est rester en lien avec la
matière (enraciné) tout en touchant le ciel. Cet exercice d’alignement
crée du lien entre différentes parties du corps et installe également la
neutralité émotionnelle et psychique. Il va s’appuyer sur la visualisation,
qui, nous le verrons, est une des clés du travail énergétique.
Reprenez votre posture debout, les pieds parallèles, écartés de la
largeur des épaules. Les genoux légèrement fléchis. Le bassin et les
épaules relâchés. Le menton légèrement rentré sans générer de
crispation au niveau de la nuque. Idéalement, cet exercice se pratique
après avoir fait la première posture d’alignement entre ciel et terre (voir
l’exercice 1 ).
À présent, vous allez visualiser une boule rouge, chaude, sous
chaque pied ainsi qu’au sommet de votre crâne. Tissez un lien entre vos
pieds, imaginez une ligne ou un fil de lumière, et soyez à l’écoute des
sensations entre vos deux pieds. Le fait de décaler légèrement votre
posture ou vos appuis peut modifier vos sensations. Faites en sorte
d’équilibrer vos appuis : la circulation entre vos deux pieds doit être la
plus fluide possible. Ensuite, tissez le même lien entre vos pieds et le
sommet de votre crâne. Le fait de vous pencher un peu plus en avant ou
en arrière va changer vos sensations. Les inclinaisons droite et gauche
auront également une influence. Recherchez la posture juste qui
favorisera le meilleur équilibre entre vos pieds et le crâne.
Cet exercice peut se résumer à la visualisation du triangle, symbole
de l’être humain en croissance et en évolution entre le ciel et la terre. Il
aura du sens pour développer votre ressenti énergétique mais
également à chaque fois que vous vous sentirez dévalorisé ou
infantilisé. Il va nourrir un sentiment d’équilibre et de la reliance entre

36
vos ressources intérieures (pieds, racines) et vos aspirations profondes
(désirs, objectifs).
Pratiquez-le quelques minutes quotidiennement.

Le triangle
Ce repère géométrique permet d’unir les pieds et la tête. Il représente
symboliquement l’être humain ancré par ses deux pieds dans le Yin/Terre et la matière
et le crâne pointant vers le Yang/Ciel. Il évoque le processus de croissance par le subtil,
le mental et la spiritualité.
Le triangle dans la posture

Corps, émotions et esprit : trois expressions d’une même


énergie

Dans la lecture énergétique, le corps, l’émotion et l’esprit ne sont


pas trois systèmes distincts. Ils sont l’expression différente d’une
même énergie. À l’image du cycle de l’eau qui va et vient entre le
ciel et la terre, l’énergie humaine va et vient entre le corps et le
psychisme. Nous avons mis les mouvements de l’eau, et donc la
météorologie, au cœur de la relation entre le ciel et la terre. Nous
l’avons associée à notre climat intérieur et donc à nos émotions. Ce
cycle de mouvements entre le dense et le subtil est continu et
permanent : c’est le garant de notre harmonie intérieure et donc de
notre santé.
Selon les croyances, c’est-à-dire les modèles de pensée, vous
pourrez toujours considérer un problème de santé sous ces trois
angles physique, émotionnel ou psychique. Ainsi, le « baby blues »

37
qui fait régulièrement suite à un accouchement peut être interprété
de bien des manières. Imaginons les différentes explications des
praticiens lorsqu’ils entrent tour à tour dans la chambre d’hôpital et
trouvent la patiente en train de pleurer :
• Le médecin : « Ne vous inquiétez pas, madame, votre état
est passager. Votre corps est en train de vivre un
bouleversement hormonal. D’un côté, la progestérone que
vous produisiez en grande quantité vient de diminuer
fortement, et de l’autre, vous fabriquez de l’ocytocine et de la
prolactine pour votre allaitement. Ces hormones ont une forte
incidence sur votre état émotionnel. Tout va bientôt rentrer
dans l’ordre… Si ce n’était pas le cas et qu’une dépression
post-partum venait à s’installer, nous vous proposerons un
traitement antidépresseur. »
• Le psychologue : « Ne vous inquiétez pas, madame, vous
êtes en train de vivre des changements de repères
importants. D’une part, vous vivez un changement de centre.
L’attention qui était centrée sur vous et votre ventre est
maintenant focalisée sur votre enfant. D’autre part, avec la
coupure du cordon, vous venez de vivre une séparation. Il y a
un processus de deuil en marche. Enfin, tous les doutes vous
assaillent, car vous venez de passer du statut de femme à
celui de mère, ce qui est un changement majeur. D’ailleurs,
quels rapports entretenez-vous avec votre propre mère ?… »
• L’acupuncteur : « Rassurez-vous, madame, vous venez de
vivre un accouchement. Lorsque je prends vos pouls, je
constate que les méridiens des reins et de la vessie sont en
état de grande fragilité. Vous avez épuisé vos réserves. Les
reins sont en lien avec les racines et la volonté de vivre. Le
méridien de la vessie avec des changements de repères
profonds. Tant que l’énergie sera faible, vous aurez du mal à
remonter la pente. Vous êtes comme une voiture sans
essence. Je vais planter quelques aiguilles pour relancer la
circulation. Si votre corps réagit bien, ça ira mieux dans
quelques jours… »

38
• L’ostéopathe : « Rassurez-vous, madame, l’accouchement
bouscule beaucoup l’équilibre du bassin. Au bilan, votre
sacrum est complètement bloqué. Votre colonne vertébrale
est comme un immeuble. Si vos fondations sont
déséquilibrées, le reste du système va en souffrir. Or, votre
colonne soutient votre système nerveux. Nous allons
débloquer votre sacrum et les vertèbres associées. Si votre
corps réagit bien, ça ira mieux dans quelques jours… »
• L’homéopathe : « Soyez sereine, madame, comment vous
sentez-vous ? Que ressentez-vous ? Vous vous sentez
fatiguée ? La tristesse, vous pleurez beaucoup ? Vous
ressassez des idées noires ? Vous avez un sentiment de
vide ? Vous voulez rester seule avec votre enfant et qu’on
vous laisse tranquille ? Je vous propose de prendre du Sépia
en 15 ch, c’est une haute dilution d’encre de seiche. Cette
information très subtile, si elle est bien ciblée, va faire réagir
votre corps et votre esprit. Si la réponse est bonne, vous irez
mieux dans quelques jours. »
Aucun de ces praticiens n’a tort ou raison. Ils ont chacun des
modèles de pensée et une action qui correspond à un niveau de
fonctionnement de l’individu. L’action médicamenteuse ou
ostéopathique mécanique est dans le Yin et le pondéral. Elle aura
une action sur le Yang et l’esprit. Le travail psychologique Yang aura
une répercussion sur le corporel Yin. L’action énergétique des
méridiens ou de l’homéopathie favorisera la communication
corps/esprit. Ils sont donc tous susceptibles d’avoir une action sur la
même pathologie.
La subtilité est d’agir au niveau qui convient pour la personne. La
médecine énergétique décrit trois centres dans l’organisme :
• l’un est en lien avec le physique ;
• le second avec l’émotionnel ;
• le troisième avec le mental.
Chaque individu va avoir une affinité plus ou moins importante
avec l’un de ces centres. Certaines personnes ont besoin d’action
pour gérer leur stress. D’autres expriment leurs émotions et

39
communiquent, partagent. Il reste enfin ceux qui ont besoin de
réfléchir, de donner du sens et de remettre la situation dans un
contexte plus vaste pour prendre du recul. Aucune de ces réactions
n’est meilleure qu’une autre. Une réponse équilibrée au stress
implique de s’appuyer sur les trois niveaux. Ils sont en interrelation
et communiquent en permanence. Le travail de l’un a toujours une
incidence sur les deux autres.
Les déséquilibres que la vie nous impose sont aussi de
différentes natures. Ils peuvent être d’origine physique (traumatisme
direct, microbe…), d’ordre émotionnel (deuil, séparation…) ou
mental (certitudes qui volent en éclat…). Mais quelle que soit son
origine, un déséquilibre aura des répercussions sur les deux autres
centres de notre organisme. Un traumatisme physique peut avoir
des incidences émotionnelles ou mentales en générant des peurs,
des troubles du sommeil, une difficulté à la concentration, voire une
dépression. Les stress psychiques peuvent produire de nombreux
désordres dans le corps : ulcères à l’estomac, contractures
musculaires, infarctus, etc.
Entre les différents niveaux de sollicitation et les terrains
(physique, émotionnel et mental), les stress s’inscrivent toujours de
manière unique et singulière dans l’organisme. Quel est le niveau
d’action le plus juste pour favoriser le retour à l’équilibre ? Et dans
ces différents niveaux, quels sont les outils les plus adaptés ? Pour
un médecin, comment choisir la bonne molécule ? Pour un
ostéopathe, comment choisir la bonne vertèbre à traiter ? Pour
l’acupuncteur, quel point sera le plus efficace ? Pour l’homéopathe,
quel traitement et à quelle dilution ? Cela peut devenir un véritable
casse-tête, sauf si on demande au principal intéressé : le corps.
C’est à travers le test énergétique que nous serons le plus à même
de déterminer le niveau d’action et les outils qui seront les plus
opportuns. L’organisme sait ce qui est bon pour lui, alors pourquoi
ne pas lui demander ?

40
Les trois centres énergétiques et les thérapies associées

Apprendre à sentir l’énergie –


Exercice 3

❊ La posture du carré
Après avoir inscrit le triangle dans la posture, vous allez pouvoir passer
au « rectangle ». Ce carré allongé va recréer de l’unité entre les pieds et
les épaules. Visualisez une boule rouge sous chaque pied et mettez-les
en relation par la visualisation d’un lien. Ce travail a déjà été pratiqué
avec l’exercice d’alignement du triangle. Pour compléter l’exercice, il
suffit de visualiser une boule rouge dans chaque épaule et de les relier
par un fil imaginaire ou un trait de lumière. Le fait d’ouvrir ou de fermer la
poitrine va modifier la circulation entre les côtés droit et gauche. Prenez
conscience de votre corps et cherchez la posture qui favorise la

41
meilleure communication entre vos deux côtés. Après quelques minutes
d’écoute attentive, établissez le lien entre les épaules et les pieds (ou les
hanches) en laissant le fil se tendre et les informations circuler. Restez
dans la sensation du rectangle quelques minutes en laissant les
informations circuler entre les quatre points. Cet exercice nourrit le
sentiment d’équilibre, de stabilité intérieure et de sécurité. Vous pouvez
l’utiliser à chaque fois que vous êtes dans une situation où vous êtes
« déstabilisé » et que vous sentez que vous perdez pied.
La pratique quotidienne de cet exercice et des précédents va améliorer
votre perception énergétique et votre intuition.

Le rectangle
Ce repère géométrique permet d’unir les pieds et les épaules. Il représente
symboliquement le Yin, la terre, la stabilité, le territoire. La maison s’appuie
classiquement sur quatre points, comme les quatre pieds d’une chaise.
Le rectangle dans la posture

La symphonie de la vie

Voltaire écrivait : « L’univers m’embarrasse, et je ne puis songer


que cette horloge existe et n’ait pas d’horloger. » La vie s’exprime à
travers des mouvements, des transformations et des rythmes. Dans
sa dimension la plus subtile, ces mouvements s’expriment sous
forme d’ondes. Grâce à la science, nous savons qu’elles existent,
qu’elles soient sonores, lumineuses, électromagnétiques, etc. Mais il
y a deux mille ans, toutes ces forces ont seulement été déduites,
pressenties, voire ressenties. Lorsque toutes ces informations
circulent dans l’univers de manière équilibrée, nous sommes dans

42
l’harmonie. Lorsqu’il y a des dissonances, nous sommes dans le
chaos. Dans l’organisme, lorsque les ondes circulent de manière
équilibrée, nous sommes en état de santé. En cas de perturbation,
l’organisme est déséquilibré et prend le chemin de la maladie. Ces
rythmes sont nombreux : respirations cellulaires, rythme cardiaque,
rythme respiratoire, rythme et cycles hormonaux, etc.
Chaque organe, chaque cellule fonctionne de manière individuelle
mais dans un ordre commun. Chaque individu, chaque espèce a sa
place sur cette terre et participe à un équilibre écologique, comme
chaque planète a sa place dans l’univers et participe à un équilibre
cosmique.
L’onde la plus facile à appréhender est l’onde sonore. La
musique, bien connue pour adoucir les mœurs, est l’expression de
l’harmonie lorsqu’elle est bien interprétée et du chaos lorsque le
musicien joue faux ou à contre-temps. La musique nous touche car
c’est une vibration qui modifie nos rythmes intérieurs.
On pourrait comparer l’expression de la vie à un grand orchestre.
Les instruments sont la matière et donc le Yin. Chacun des
musiciens a sa partition et sait ce qu’il doit faire. Ensemble, ils
forment l’orchestre. Ils sont l’expression de la vie. Il y a un chef
d’orchestre qui unit tous les musiciens sous les mouvements de sa
baguette. Cette capacité à créer de la cohérence en imposant un
rythme est l’expression magistrale du Yang. Le Yin et le Yang,
matière et énergie, sont indispensables l’un à l’autre. Ils agissent
« de concert ».
On peut faire l’analogie avec le corps humain. Chacune de nos
cellules a une partition à jouer. Ensemble, elles vont produire une
mélodie harmonieuse qui s’appelle la santé. Elles vont activer le
cœur, permettre la respiration. Elles vont contracter nos muscles
pour nous déplacer. Mais tout cela est fait de manière ordonnée et
organisée. Les cellules répondent à un chef d’orchestre qui est notre
esprit et qui transmet ses ordres via le système nerveux et
hormonal. Eh oui, vous êtes le chef de votre corps. Mieux, vous êtes
un dieu pour vos cellules. Elles sont plusieurs milliards à vos ordres
et à votre service à chaque instant. Mais sans elles, vous n’êtes
rien !

43
Sans chef d’orchestre, la symphonie sera chaotique. Sans
musicien, intermédiaire entre le chef d’orchestre et l’instrument, il n’y
aura pas de musique non plus. Sans instrument, les musiciens
n’auront pas les moyens d’exprimer la mélodie ordonnée et écrite
par le ciel. Si on repositionne l’être humain entre le ciel et la terre, il
joue un rôle fondamental, puisqu’en suivant « les ordres du ciel », il
va interpréter la partition d’une manière qui lui est propre, tout en
restant synchronisé avec les autres musiciens. Cette image se
traduit par un adage de la médecine taoïste : « Le ciel ordonne, l’être
humain interprète et la terre exécute. »
Toute dissonance, liée à un chef d’orchestre absent, à un
musicien qui interprète mal la partition ou joue à contre-temps, ou à
un instrument de musique désaccordé, sera une source de
déséquilibre. Certains musiciens ont un rôle qui peut sembler plus
essentiel que d’autres. Celui qui joue du triangle deux fois dans le
concert est évidemment moins essentiel que le soliste qui va porter
la mélodie. Toutefois, si le compositeur a jugé bon que le joueur de
triangle soit là, c’est qu’il a sa place et son rôle dans l’harmonie
générale. Aux yeux de l’univers, chaque être vivant a donc une
valeur et une raison d’être.
Dans le corps, chaque organe a une fonction particulière, un rôle
précis qui va participer à l’équilibre général de l’organisme. Certains
organes sont plus essentiels que d’autres. La dysfonction de
certains sera couverte et compensée par la fonction des autres.
Néanmoins, lorsqu’un organe joue « faux », cela va porter atteinte à
l’équilibre du corps et à la santé. Lorsqu’un certain seuil de
disharmonie est atteint, l’organisme perturbé se désynchronise, soit
intérieurement soit par rapport à son environnement, et il laisse la
place à la maladie.
Cela concerne également nos cellules. Leur partition constituée
par l’ADN va régir leur fonction. Chaque cellule est essentielle. Le
cancer nous démontre qu’une seule cellule suffit à désorganiser tout
un organisme.
Sur le plan individuel et personnel, notre partition représente
notre rôle à jouer sur cette terre. Quelque chose qui, à l’image de
l’ADN, s’est inscrit en nous à la naissance. C’est la place que nous

44
occupons dans ce monde et la manière avec laquelle nous allons
l’exprimer à travers nos actes. Elle est le résultat de ce que la vie a
inscrit et organisé en nous. Car c’est bien le chef d’orchestre qui
donne à chacun sa partition. C’est bien le ciel (la vie, l’univers, Dieu,
l’âme…) qui inscrit en nous cette trame fondamentale qui nous
donne un rôle à jouer et à interpréter, ainsi qu’une place dans cet
univers.
C’est dans l’interprétation et l’expression de la partition que tout
se joue. Chaque musicien est libre d’interpréter différemment son
morceau. Deux artistes peuvent exprimer une émotion radicalement
différente en jouant la même œuvre. La véritable richesse réside
dans notre manière d’exprimer ce programme de vie intérieure. La
qualité de notre interprétation déterminera ainsi la réalisation de
notre potentiel, qu’il soit physique, émotionnel, mental ou spirituel.
Nous comprenons alors les sources multiples de déséquilibre et
aussi la pluralité des procédés thérapeutiques pour restaurer
l’équilibre. Les méthodes énergétiques consistent à accorder
l’instrument, c’est-à-dire restaurer les fréquences justes pour
permettre une expression efficace de la vie. Les déséquilibres
« fonctionnels » sont le résultat d’un organe ou d’un groupe de
cellules qui dysfonctionnent. On peut souffrir d’un foie fragile et
d’une digestion lente sans aucun signe au bilan sanguin. On peut
souffrir du dos sans signe radiologique. La fonction est altérée mais
pas la structure. L’action énergétique consiste à travailler sur la
quantité et la qualité des informations qui circulent, c’est-à-dire le
volume du son de l’instrument et la justesse des notes.
Une machine qui reste longtemps déséquilibrée finit par présenter
des pièces qui s’abîment. La médecine allopathique intervient pour
« réparer » l’instrument. La structure est atteinte (lésion cellulaire,
organe abîmé, os ou ligament lésé). Quelque chose est cassé et il
faut le réparer. Le médecin agit dans la matière, sur le concret et le
visible. Sans instrument, il n’y a plus de vie possible.
Les méthodes psychologiques et mentales servent à mieux lire
les partitions, c’est-à-dire ce qui est inscrit en nous et qui demande à
s’exprimer. Lorsqu’on déchiffre mal sa partition intérieure, on a une
vision faussée de soi-même et de ses potentiels. Ces croyances

45
inappropriées vont devenir des freins à l’expression de soi, peut-être
même de véritables sabotages. Les comportements seront
inadaptés. Nous allons révéler quelque chose de nous qui sera faux
et dissonant par rapport à ce que nous sommes réellement. On se
déconnecte de soi et des autres.
Le champ spirituel permet d’interpréter au mieux les signes du
ciel, donc du chef d’orchestre. Jouer le bon morceau est une chose.
Mais le jouer au bon moment en est une autre. Jouer en synergie
avec les autres est un effort de tous les instants. Il demande d’être
dans l’observation de son environnement ou de sa petite voix
intérieure pour agir à l’instant juste et au bon tempo. Lorsqu’on veut
aller trop vite, il n’est pas rare que la vie nous freine. À l’inverse, il
est des moments où elle nous sollicite, peut-être même nous
pousse. Nous avons tous connu ces phases de vie que nous
appelons la « loi des séries ». Ces périodes, parfois difficiles, sont
imposées par des forces qui nous dépassent. Elles nous obligent à
nous adapter et à changer notre comportement. C’est un effort
constant de composer avec la vie, de guetter et d’interpréter ses
signes. La synergie entre les êtres est génératrice d’une puissance
infinie, que ce soit entre les cellules, les êtres humains ou dans toute
expression de la vie. Cette synergie globale est capable d’accomplir
des miracles. La démarche spirituelle consiste à se synchroniser
avec le monde qui nous entoure. C’est-à-dire d’entendre et de tenir
compte des lois du ciel et de participer, à travers la symphonie de la
vie, à quelque chose de plus grand que soi. Jouer seul sa mélodie
peut être magnifique, mais la jouer en harmonie avec un grand
orchestre transcende la musique et donne accès à un sentiment
d’unité et de plénitude. C’est dans ces instants rares que l’individu
s’approche de la dimension sacrée du vivant.

Apprendre à sentir l’énergie –


Exercice 4

46
❊ La posture du cercle
Nous allons aborder le dernier exercice d’alignement qui s’appuie sur le
principe du cercle. Cette pratique est destinée à vous aider à prendre
conscience de l’ensemble de votre volume énergétique. Il suffit de
visualiser un cocon qui vous entoure. Cet espace sert à la fois de
récepteur et de protection, à l’image de l’atmosphère terrestre qui nous
protège des influences extérieures en ne laissant passer que ce qui
nous est nécessaire. Faites l’effort de conscientiser tout le volume :
devant, derrière, sur les côtés, au-dessus et en dessous de vous. Être
en conscience à tous les endroits en même temps implique un peu
d’entraînement. Ce volume est le résultat de la part de vous qui rayonne.
En état de fatigue ou de stress, on a tendance à se replier sur soi. Le
travail du cercle va vous redonner l’espace nécessaire pour vivre et
exprimer qui vous êtes. En restaurant l’unité intérieure, on prend le
chemin de la cohérence avec soi et les autres. On peut être pleinement
soi et rayonner.

Le cercle
Ce repère géométrique permet d’unir l’ensemble du corps. Il représente
symboliquement le Yang, le ciel et l’unité. Il est à l‘image de la voûte céleste qui unit
toute chose vivante. Par l’alliance, il symbolise également l’union entre deux êtres.
Le cercle dans la posture

47
Vous êtes unique

En médecine énergétique, pour accompagner un individu, il est


indispensable de comprendre quelles sont les énergies et donc les
forces qui l’animent. Pour aller quelque part, il faut savoir où l’on est
et d’où l’on vient. Les médecines énergétiques cherchent à équilibrer
un organisme unique, qui porte en lui quelque chose de particulier.
Cette trame fondamentale est décrite de bien des façons selon les
cultures et les croyances. Elle ne signifie pas que notre destin est
écrit, elle parle de nos potentiels et des expériences que nous avons
besoin de vivre pour nous réaliser. Cette partition que nous portons
en nous est toujours un sujet de questionnement.
D’un point de vue « cerveau gauche », nos potentiels sont inscrits
au plus profond de nos cellules, dans le code génétique. Mais même
de vrais jumeaux portent des différences et les principes de
l’épigénétique ont bien démontré que notre génome s’exprimait en
fonction de l’environnement.
Du point de vue des médecines énergétiques, l’individu est le fruit
d’une rencontre à la fois céleste et terrestre. Nous sommes bien sûr
le résultat de la rencontre des « semences » parentales. Dans la
lecture chinoise, ces liquides portent l’essence de l’être. Mais ils
portent également « les sens », c’est-à-dire les directions qui vont
guider l’individu, ses potentiels de choix, d’adaptation et de
réalisation. Si l’essence existe sur le plan Yin et matériel, elle existe
aussi dans le champ du subtil. Cette énergie du ciel est constituée
de multiples informations.
La tradition orientale décrit sept champs d’information qui
bâtissent notre être, à l’image des sept couleurs qui constituent la
lumière solaire, mises en évidence par l’expérience du prisme de
Newton. Ces sources vibratoires issues du ciel vont « ordonner » et
guider la vie en nous. Ces plans d’architectes vont servir de trame
essentielle à notre existence. Mais l’être humain reste le seul maître
d’œuvre de sa vie. Ce sont nos choix, nos actions et nos
comportements conscients qui permettront une pleine réalisation et
un plein épanouissement des graines que la vie a plantées en nous.

48
Voici les sept sources d’énergie que nous possédons :
• Les énergies parentales : lorsque deux individus s’aiment,
ils choisissent de construire ensemble un avenir et des projets
communs. L’enfant encore à l’état de projet répond à des
attentes, des désirs, parfois même des fantasmes. Cette
énergie organise la vie en nous. Un des buts premiers de
l’enfant est de répondre aux attentes de ses parents. Ces
dernières, lorsqu’elles sont trop lourdes, peuvent empêcher
l’enfant de se réaliser et devenir une source de stérilité
féminine. Ce qui explique pourquoi certaines femmes, après
de multiples essais infructueux, finissent par tomber enceinte
lorsqu’elles font le deuil du projet d’enfant. L’espace est
suffisamment libre pour permettre à la vie de croître. Certains
enfants peuvent devenir un projet de remplacement. Il arrive
même qu’ils portent le prénom de leur prédécesseur décédé.
Une fois adulte, l’individu ne vit pas sa vie mais celle d’un
autre. C’est le nettoyage des énergies parentales qui rend
possible le plein épanouissement.
• Les énergies familiales : l’individu n’est pas simplement le
fruit de la rencontre entre un homme et une femme, mais
également de deux familles qui portent des traditions, des
habitudes et également des croyances. Toutes ces
informations conditionnent des modes de pensée et des
comportements profondément inscrits en nous. Ce champ
transgénérationnel peut être une source de vitalité majeure
mais peut aussi devenir un véritable poids. Ces programmes
inconscients forment parfois les racines de comportements
obsolètes et de sabotages. Les devoirs, les dettes familiales,
les non-dits et les secrets de famille peuvent devenir de
véritables freins à la vie.
• Les énergies d’espèce : un chat n’apprend pas à faire ses
besoins dans la litière. Un oiseau n’apprend pas à faire son
nid. Chaque espèce est porteuse de mémoire et de
comportements. Un couple peut faire autant d’enfants qu’il le
désire, ils seront tous différents mais ils seront toujours des
petits humains. Nous sommes sur un spectre d’informations

49
qui regroupent plusieurs millénaires d’histoire humaine et
forment nos archétypes. D’ailleurs, certaines traditions ou
certains symboles sont sensiblement les mêmes à travers les
âges et les continents. Toutes ces informations accumulées
au cours des siècles vont participer à la constitution de l’âme
humaine. Certaines de ces mémoires peuvent marquer
profondément les individus. C’est la raison pour laquelle nous
avons parfois des affinités avec d’autres cultures ou d’autres
époques, ainsi que des souvenirs du passé qui semblent
nous revenir dans certaines circonstances.
• Les énergies animales : lorsqu’un homme et une femme
se rencontrent, ils forment toujours un nouveau maillon d’une
chaîne qui évolue depuis des millions d’années. Bien avant
l’émergence de notre humanité d’homo sapiens, nous avons
été animal, d’abord marin, puis reptilien rampant, pour ensuite
devenir mammifère quadrupède, avant d’accéder à la bipédie.
Nous retrouvons toutes ces étapes dans les premiers mois de
notre vie. Nous vivons dans l’eau dans le ventre de notre
mère, puis nous apprenons à ramper, puis à marcher à quatre
pattes avant d’accéder à la marche. Cette animalité est très
présente en nous. Elle exprime de manière très variable selon
les individus et influe sur nos agissements. Certaines
personnes se conduisent comme des « ours » ou sont de
véritables « prédateurs », d’autres seraient plutôt du genre à
ronronner… Nous nous trouvons plus d’affinités avec
certaines espèces que d’autres. Certains animaux ou insectes
résonnent en nous à travers leur posture ou leur
comportement. C’est notamment dans le chamanisme que
l’individu recontacte l’énergie de son animalité « totem » pour
aller à la rencontre des archaïsmes qui l’animent.
• Les énergies végétales : le végétal est un règne très
présent en nous. Les processus de croissance, de respiration
cellulaire et la circulation des liquides sont issus de la
physiologie végétale. Ces programmes qui animent la vie
peuvent varier d’une plante à l’autre. L’énergie d’une rose est
bien différente de celle d’un chêne ou d’un érable. Là encore,
au moment de notre conception, une empreinte végétale s’est

50
inscrite en nous et modèle notre personnalité. Une immense
majorité des traitements homéopathiques est issue du monde
végétal. Les huiles essentielles et les fleurs de Bach ont
également une influence importante sur notre équilibre
énergétique et biologique. La phytothérapie s’appuie sur notre
« plante » intérieure et modifie son équilibre.
• Les énergies minérales : voici le dernier règne qui participe
à notre constitution. Nous sommes faits de minéraux qui
construisent nos os et participent à nos échanges cellulaires.
Mais l’art de la thérapie par les pierres (lithothérapie) attribue
de nombreuses vertus aux différentes roches. Par les
fréquences qu’elles émettent, elles interfèrent avec notre
équilibre biologique, émotionnel et psychique. Chaque pierre
a sa signature et sa personnalité. Naturellement, chaque
individu va porter en lui une signature minérale qui lui est
propre : pierre de lune amicale et chaleureuse, améthyste
calme et reposante, etc. Certaines personnes ont plus
d’affinités avec les minéraux que d’autres et évidemment,
certaines pierres particulières leur renvoient un besoin ou
simplement leur propre minéralité.
• L’énergie universelle : toutes les dimensions citées
précédemment ont une trame centrale. Ce fil conducteur est
la parcelle de vie issue de l’univers qui assure la cohérence
entre toutes ces informations. Cette part « céleste » donne
une dimension spirituelle à la vie. Chaque être vivant porte en
lui un délicat mélange entre les attentes de ses parents, des
devoirs familiaux, les archétypes de son espèce, le règne
animal, végétal et minéral. Cela féconde un être unique avec
des racines et un potentiel de réalisation qui lui est propre. À
travers sa croissance, l’individu s’épanouit et exprime
progressivement les potentiels que la vie a plantés en lui. Il
expérimente ses forces et ses faiblesses. Ce phénomène est
décrit par les Orientaux comme un processus d’incarnation.
Attention, il n’a rien à voir avec la notion de réincarnation.
L’incarnation consiste à devenir matière, à devenir chair.
L’âme est composée, comme un patchwork, de toutes les
dimensions de la vie. Du point de vue énergétique, ce

51
processus est un choix, une alchimie délicate qui donne à
l’individu une partition à jouer. Cette part issue du ciel et qui
nous anime est l’expression de l’âme. Celle qui habite notre
corps et chacune de nos cellules d’une manière bien
singulière. Ces racines qui animent notre être vont servir de
moteur et de direction à notre réalisation. Elles portent le sens
de notre vie, de nos choix, de nos motivations et des
expériences nécessaires pour les réaliser et les incarner.
Notre individualité est composée de multiples parcelles de
l’univers, et sa réalisation en est son expression. Cette
énergie, la source de notre réalisation et de notre
rayonnement, est souvent appelée le mythe fondateur.

Les énergies qui nous animent

Les forces en action qui animent notre organisme sont


nombreuses. La science a d’ailleurs décrit l’ensemble de ces
processus. Les jeux de pressions (barométriques) favorisent les
échanges cellulaires et la circulation sanguine, les influx électriques
courent le long de nos nerfs qui communiquent par le biais de
neurorécepteurs chimiques. Les muscles se raccourcissent
produisant des mouvements (énergie mécanique) et de la chaleur
(énergie thermique).
Il existe également des systèmes énergétiques décrits par l’Orient
depuis des millénaires. Ces derniers commencent à être découverts
et décrits par la science moderne. Même si ces modèles n’ont pas
été totalement démontrés, ils sont utilisés parce qu’ils ont été
compris, ressentis et expérimentés. Leur efficacité thérapeutique a
favorisé leur transmission. L’empirisme est un merveilleux héritage. Il
nous fait le cadeau d’observations et de modèles qui ont fonctionné
pour les « anciens ». Les traditions qui ont trouvé du sens à une
certaine époque sont une source d’inspiration quotidienne. Notre
devoir est d’enrichir ces connaissances de génération en génération
et de participer à leur évolution. Cette dynamique est très importante
chez les Orientaux. Ce sens du respect et du devoir de transmission
est la clé de l’efficacité de leur médecine traditionnelle.

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À l’image de l’eau qui se manifeste dans trois états (solide, liquide
et gazeux), l’énergie subtile s’exprime dans trois dimensions :
• L’une dense et Yin se trouve dans les profondeurs du corps
et constitue des organes virtuels. Ce champ d’information
essentiellement décrit par la médecine ayurvédique est à
l’origine de la théorie des chakras.
• La seconde, liquide (Yin et Yang), court à la surface de la
peau, à l’image des rivières et des fleuves. Ces réseaux
énergétiques ont été grandement décrits par la médecine
chinoise. Ils forment le système des méridiens d’acupuncture.
• Il reste enfin le système le plus Yang et gazeux : un
ensemble de strates organisées autour du corps sur
lesquelles travaillent les magnétiseurs. Ce sont les corps
énergétiques.

Les systèmes énergétiques traditionnels

Les chakras

Ils sont au nombre de sept. Ces centres énergétiques profonds


sont les sources de la vitalité de nos organes. Ils régissent notre
animalité, nos pulsions, nos émotions, nos pensées et notre
spiritualité. Ils régulent notre système hormonal et donc nos

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« humeurs ». Il existe des interactions entre les différents niveaux.
L’inférieur Yin nourrit et soutient celui qui est au-dessus de lui.
Chaque centre supérieur, ayant une vision plus haute et globale,
ordonne et dirige celui qui est en dessous de lui. Ainsi, un centre
déséquilibré peut avoir besoin d’être soutenu par le centre inférieur
ou régulé par le centre supérieur. Cette interrelation entre les centres
énergétiques impose une communication, et donc une circulation
des flux entre les différents niveaux.
Le premier chakra est le chakra racine. Il est en lien avec les
gonades (ovaires et testicules). La couleur associée est le rouge et il
soutient l’énergie fondamentale de l’être. Il porte les racines,
l’expression de l’héritage génétique et les pulsions les plus
archétypiques et animales. Les Orientaux l’appellent le palais de
l’essence. Sa fragilité est à l’origine de fatigue, de douleurs du
bassin, de troubles du système génito-urinaire, d’infertilité, de
troubles de l’érection, de troubles circulatoires, etc.
Le deuxième chakra se situe au niveau du nombril. Il est en lien
avec les surrénales. Sa couleur associée est l’orange. Il soutient la
capacité à passer à l’acte de manière plus sophistiquée et
organisée, l’endurance et la gestion du stress. Les Orientaux
l’appellent le palais de l’eau, manifestation et expression créatrice de
la vie. Sa fragilité est à l’origine de fatigue, de douleurs lombaires, de
difficultés à réaliser ou terminer ses projets, de troubles digestifs
(constipation, diarrhées…), etc.
Le troisième chakra est le plexus solaire, un peu au-dessus de
l’estomac. Il est en lien avec le pancréas. Sa couleur associée est le
jaune. Cette région est en rapport avec l’émotion brute (colère, joie,
peur, etc.). Elle est également en lien avec le diaphragme. Les
Orientaux l’appellent le palais de la transcendance. Sa fragilité est à
l’origine de troubles digestifs (estomac, foie, vésicule biliaire, etc.),
de diabète, de la difficulté à gérer les émotions, de la sensation
d’être coupé en deux, etc.
Le quatrième chakra est le plexus cardiaque, au milieu de la
poitrine. Il est en rapport avec le thymus, une glande immunitaire. Sa
couleur associée est le vert. Cette région est en rapport avec les
émotions élaborées (amour, compassion) et les sentiments. Les

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Orientaux l’appellent le palais du cœur. Sa fragilité est à l’origine des
sensations d’oppression, des problèmes cardiaques, des troubles de
la tension artérielle, des douleurs dorsales, des pathologies
pulmonaires, etc.
Le cinquième chakra est en rapport avec la gorge et la thyroïde.
Sa couleur est le bleu. Cette région est en rapport avec l’expression
de soi. Les Orientaux l’appellent le palais de la croissance. Sa
fragilité est à l’origine des problèmes de gorge, des douleurs
cervicales, des migraines, des douleurs d’épaule, etc.
Le sixième chakra est au niveau du troisième œil, il est en lien
avec l’hypophyse. Sa couleur est l’indigo. Il est en rapport avec la
pensée, la raison et la sagesse. Les Orientaux l’appellent le palais
de l’intelligence. Sa fragilité est à l’origine de troubles de la
concentration et de la mémoire, de migraines, de problèmes
ORL, etc.
Le septième chakra est au sommet du crâne et est en lien avec
l’épiphyse qui gouverne sur les cycles internes. Il prend en charge la
relation au ciel dont la lumière régule notre horloge interne. C’est le
lieu de la pensée subtile, de l’intuition, du spirituel. Les Orientaux
l’appellent le palais de l’esprit. Il correspond à l’auréole des saints
chrétiens, à la kippa juive, au chignon des samouraïs, etc. Sa
fragilité est à l’origine des troubles du sommeil (endormissement,
cauchemars…), de difficultés à avoir confiance en soi, des
pathologies psychiques, etc.

Les méridiens

La médecine chinoise a décrit l’existence de douze méridiens


d’acupuncture portés par la peau. On peut les comparer aux fleuves
qui parcourent la surface terrestre. Pour les plus cartésiens, leur
existence a été pleinement prouvée scientifiquement. Il aura fallu
attendre notre époque moderne pour « démontrer et accepter » la
réalité d’une technique parfaitement reconnue et utilisée par la
tradition depuis plus de deux mille ans.

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Il existe douze trajets qui sont en lien avec dix organes réels et
deux virtuels. La circulation le long de ces axes permet la nutrition
subtile des organes. Chaque méridien soutient des fonctions du
corps, des émotions et des qualités psychiques. Il a une heure de
« charge » ou de pleine activité. Les heures données sont des
heures « solaires ». Dans les cas de surcharge, un symptôme peut
s’aggraver ou un trouble du sommeil peut apparaître aux heures
correspondantes. À l’inverse, en cas de faiblesse, les symptômes
auront tendance à s’améliorer pendant l’heure de charge.
Le méridien du poumon : sa pleine activité se situe entre 3 et
5 heures du matin. Il prend en charge l’équilibre du système
immunitaire, de la peau, gère les tristesses, le sens du territoire, le
sentiment de solitude, le sens de la valeur de soi.
Le méridien du gros intestin : associé au poumon, il est en
pleine activité entre 5 et 7 heures du matin. Il prend également en
charge le système immunitaire et la peau. Il gère le sentiment de
sécurité, le sens de la vigilance, le sens du contrôle et la capacité à
lâcher ce qui n’est plus utile.
Le méridien de l’estomac : sa pleine activité a lieu entre 7 et
9 heures du matin. Il prend en charge le rapport à la matière, la
transformation et la production d’énergie. Il gère la réflexion, les
soucis, la mémoire, l’attachement au passé, la jalousie, l’ambition.
Le méridien de la rate et du pancréas : couplé à l’estomac, sa
pleine activité se déroule de 9 à 11 heures du matin. Il prend en
charge la gestion de l’énergie et du sucre. La régulation des rythmes
internes et des cycles hormonaux. Il est en rapport avec le sens de
la douceur, de la tendresse et de la traquillité. Il soutient la capacité
à l’analyse et à la réflexion. Il favorise l’accès aux souvenirs.
Le méridien du cœur : sa pleine activité se situe entre 11 et
13 heures. Il soutient la circulation du sang. Il prend en charge
« l’intelligence du cœur » et les émotions. Il fait circuler l’information
en soi et la met en conscience. Il gère la joie, la générosité, la
fougue, la violence.
Le méridien de l’intestin grêle : associé au cœur, il observe sa
pleine activité de 13 à 15 heures. Il gère le système circulatoire. Il

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prend en charge l’assimilation des nutriments, des expériences, des
émotions, la subjectivité et l’objectivité, la joie, la finesse.
Le méridien de la vessie : sa pleine activité se situe de 15 à
17 heures. Il prend en charge l’évacuation des vieilles mémoires et
des vieux schémas de croyances ou de fonctionnement. Il gère le
système osseux, les peurs, le sens de la fierté, la droiture, le rapport
à la mort.
Le méridien des reins : couplé à la vessie, il est en pleine
activité de 17 à 19 heures. Il est en rapport avec les racines
familiales et les croyances fondamentales. Il gère les peurs, le
système osseux, le rapport à la mort, la capacité à la confiance en la
vie.
Le méridien du maître cœur : son activité maximale se déroule
de 19 à 21 heures. Il prend en charge le système artériel et veineux.
Il gère le rapport de puissance à la vie et le plaisir que l’on en tire, la
sexualité, la compassion, l’altruisme, la fidélité.
Le triple réchauffeur : associé au maître cœur, il est en pleine
activité de 21 à 23 heures. Il régule les flux entre le haut de la
poitrine et le bassin. Il soutient le système lymphatique et gère la
capacité à faire la part des choses, à accueillir les évènements à leur
juste niveau.
Le méridien de la vésicule biliaire : il constate sa pleine activité
de 23 heures à 1 heure du matin. Il nourrit le système musculaire et
tendineux. Il donne un sens à la place que nous avons dans le
groupe ou dans ce monde. Il gère le sens du juste ou de l’injuste, la
prise de décision qui acte.
Le méridien du foie : couplé à la vésicule biliaire, son activité
maximale se situe entre 1 et 3 heures du matin. Il nourrit les muscles
et les tendons. Il gère les colères, l’image de soi, l’imagination, la
combativité et l’intuition, le sens de l’identité.

Les corps énergétiques

La tradition énergétique décrit l’existence d’un rayonnement subtil


organisé autour du corps appelé aura. Cette dernière est

57
l’expression électromagnétique de l’activité biologique de
l’organisme. Tous les êtres vivants et même les objets sont
émetteurs d’un rayonnement. Il existe des procédés pour
photographier l’aura depuis presque cent ans (procédé Kirlian). Sa
nature et son intensité sont représentatives de l’état du corps, un
peu comme un poste de radio. La qualité de l’énergie est le type de
« musique » émis (rock ou classique) et la quantité correspond au
volume sonore. Un individu en bonne santé possède une aura
importante, un organisme fatigué émet un rayonnement quasiment
nul. Notre état intérieur va influer sur la qualité et donc les
fréquences qui émanent de nous.
Le rayonnement n’est pas diffus, il est organisé en strates. La
première porte le nom de corps éthérique, la suivante de corps
astral. Toutes les écoles énergétiques s’accordent sur la présence
d’autres couches mais leur nombre varie selon les théories (3, 5 ou
7). Mais cela n’a aucune importance car les strates se reportent à
l’infini. L’image que nous pourrions donner est celle d’un caillou jeté
au milieu d’un lac. L’entrée dans l’eau crée des ondes circulaires.
Les remous proches du caillou sont importants et perceptibles, puis
plus on s’éloigne, plus les remous diminuent d’intensité pour devenir
imperceptibles au bord du lac. En fait, dans le cas du caillou, l’eau
présente une résistance à l’onde qui finit par éteindre les remous.
Dans un univers fait à 99,9 % de vide, ce rayonnement s’étend à
l’infini.
C’est essentiellement sur la dimension la plus Yang, donc
« céleste », que nous allons nous appuyer pour apprendre à sentir
l’énergie. Les corps énergétiques peuvent être utilisés pour identifier
les sources de stress, qu’elles soient biologiques, émotionnelles ou
psychiques. Ils réagissent immédiatement à notre état d’être mais
également à notre environnement. Ils seront donc un outil de bilan
extrêmement réactif. Les corps énergétiques seront la base de la
mise en place d’un bio-test, c’est-à-dire un test énergétique, outil de
communication avec le corps, qui s’appuie sur les mouvements de
l’énergie.

Le subtil et le dense

58
Ainsi, il existe différentes manifestations de l’énergie. Mais ces
dernières sont l’expression et la manifestation d’un même processus
de vie. Chacun des systèmes (chakras, méridiens et corps
énergétiques) est relié à l’autre, à l’image du corps et de l’esprit qui
sont en continuelle interaction via l’émotion. Ces différents systèmes
énergétiques interagissent également en permanence. L’action de
l’un a toujours une répercussion sur les autres. On ne peut donc pas
définir une supériorité d’action de l’un sur les autres, mais plutôt
choisir le système qui répondra le mieux à l’organisme en fonction
de sa sensibilité.
Le principe taoïste du subtil et du dense peut s’appliquer à toute
chose et tout système. Chaque système peut être subdivisé en Yin
et Yang et sa zone intermédiaire de transition. Par exemple,
l’acupuncture décrit trois niveaux de méridien : en surface (Yang),
intermédiaire et profond (Yin). De nombreux éléments anatomiques
comme la peau, les os ou les muscles se divisent en trois couches.
Le principe taoïste s’applique également à la psychologie. Jung avait
établi sa théorie sur le Ça, le Moi et le Soi. Le principe peut devenir
extrêmement sophistiqué si chaque chose est divisée en Yin, Yang
ou intermédiaire. Chaque élément de la division peut lui-même être
re-divisé. Le jeu peut se poursuivre ainsi à l’infini et cette lecture de
l’univers devient rapidement vertigineuse ! Cela peut conduire à des
niveaux de sophistication très complexes dans lesquels il est facile
de se perdre. Ce principe est important à saisir car la maladie utilise
cette complexité et la guérison devra parfois emprunter le même
chemin.

Tout est lié

Le corps humain rayonne. Les informations qui émanent de lui


vont se diffuser à une plus ou moins grande distance selon la qualité
et la puissance de ce rayonnement. Tout dépend de la qualité vitale
de nos cellules et donc de notre état d’être. Mais nos cellules sont
également sensibles aux rayonnements de notre environnement.
Nous sommes en permanence sous l’influence électromagnétique
terrestre et solaire. Il existe également d’autres ondes naturelles qui

59
nous sollicitent en permanence, les ultraviolets, la gravitation, la
radioactivité… À cela s’ajoutent les ondes générées par l’espèce
humaine : ondes radio, micro-ondes, wifi, 5G… Nous savons
aujourd’hui à quel point ces ondes ont une influence sur nos cellules
et donc notre santé.
Toutes les ondes ne sont pas nécessairement toxiques. Ce sont
des informations auxquelles nous réagissons. Cette sensibilité
électromagnétique est utilisée par de nombreuses espèces. Elle
existe aussi chez l’être humain et forme un véritable sixième sens.
Elle s’appuie sur la présence de magnétite dans notre organisme.
Ce minéral est présent chez tous les êtres humains mais en quantité
variable, ce qui explique la différence de sensibilité entre les êtres.
Tout notre environnement rayonne continuellement, que ce soit le
minéral, le végétal ou l’animal.
Ainsi, nous recevons en permanence des informations subtiles de
notre environnement dans lequel nous sommes nous-mêmes
émetteurs. Ce bain d’informations est gigantesque et totalement
ingérable pour notre conscience qui analyse les évènements, les
uns après les autres et qui se consacre uniquement aux priorités.
Lorsqu’il y a des variations de température, les changements sont
captés et gérés par notre inconscient. Seules des informations
majeures vont remonter au conscient. Nous baissons le chauffage
ou nous ouvrons la fenêtre lorsque la température devient vraiment
inconfortable, sinon nous laissons notre corps se réguler et
transpirer pour nous refroidir. Il en est de même pour les
informations subtiles. Seules les informations les plus essentielles et
marquantes vont remonter en conscience. Seulement voilà, nous ne
savons pas écouter cette dimension de la vie. Notre éducation
« cerveau gauche » ne prend en compte que le tangible, comme
saint Thomas qui ne croyait que ce qu’il voyait. Ces informations
deviennent alors des intuitions ou une forme d’instinct. En tant
qu’animal « éduqué », nous négligeons trop souvent ces
informations dont nous ignorons l’origine et qui peuvent ressembler
à une peur ou au fruit de notre imagination. Ce n’est que dans un
calme profond et le silence intérieur qu’il est possible de laisser
monter ces informations en conscience.

60
Nous évoluons, grandissons dans cette toile d’informations
subtiles. Cela influe naturellement sur nos comportements et nos
décisions. La rencontre entre deux personnes se produit d’abord sur
le plan subtil. Elles se sont à peine vues, pas encore parlé. Une part
d’elles, intuitive, sait déjà quels seront le contenu et la qualité de la
relation. Cela explique pourquoi, lorsque nous rentrons dans un
groupe, nous savons déjà avec quel individu le contact va passer, à
qui nous sentons que nous pouvons faire confiance, etc. Cette
intuition relationnelle s’appuie sur l’échange d’informations subtiles
réciproque. Nous pouvons donner comme image la rencontre de
deux icebergs. Alors qu’en surface, dans le monde visible, la
rencontre n’a pas encore eu lieu, la communication est déjà établie
dans le monde des profondeurs, de l’invisible.

La rencontre est énergétique avant d’être matérielle

Cette intrication explique le lien profond qui peut exister entre


deux êtres. Une mère ressent la souffrance de ses enfants même à
des centaines de kilomètres. Deux êtres peuvent être profondément
« connectés », ou attirés l’un vers l’autre d’une manière
« magnétique ». Lorsque j’étais à l’école primaire, j’ai le souvenir de
jumeaux qui n’étaient pas dans la même classe. L’un était tombé sur
le visage d’un côté de la cour. L’autre s’était mis spontanément à
saigner du nez sans avoir eu connaissance de la chute de son frère.
Cet univers subtil fait partie de notre quotidien et nourrit notre
corps et nos pensées. Il nous informe des éléments de notre
environnement. L’information, selon sa qualité (fréquence) et son
intensité, sera une source nourrissante ou au contraire toxique. Cela
va générer en nous une réponse cellulaire qui nous permet
d’anticiper les agresseurs potentiels, qu’ils soient microbiens ou
bactériens, mais également les intentions négatives ou toxiques de

61
certaines personnes de notre entourage. C’est sur cette base que
s’appuie la pratique des arts martiaux de haut niveau, notamment
dans l’art du sabre des samouraïs. Les escrimeurs japonais
développent une perception aiguisée de leur environnement. Les
plus aguerris perçoivent l’intention et la direction de l’attaque avant
que celle-ci n’ait eu lieu.

Il n’y a pas de hasard

Dans cette vision du monde, le hasard n’existe pas. Chaque


chose étant en relation avec une autre et dans une communication
subtile. Chaque rencontre, chaque évènement dû à la malchance ou
à la sainte providence ne l’est que du point de vue du conscient. Sur
le plan cellulaire et inconscient, les informations ont été transmises
mais rarement interprétées. Un individu percuté par une voiture a
reçu l’information vibratoire de la voiture et du conducteur avant la
collision. Certes, l’information n’est pas remontée au conscient, mais
nous sommes en droit de nous interroger sur l’absence de réaction
réflexe du corps. Cela peut signifier une fragilité de l’organisme liée
à une fatigue ou une saturation d’informations. Traverser la route en
consultant son téléphone portable ne permet pas d’être disponible.
Dans certains cas, l’information est remontée au cerveau et aucune
réponse ne s’est manifestée. Nous sommes alors dans la réponse
d’un besoin inconscient. Du point de vue du cerveau droit et de
l’inconscient, les accidents de la vie sont des choix et des
conséquences naturelles de comportements. Du point de vue du
conscient et du cerveau gauche, ils sont le fruit d’un hasard, c’est-à-
dire d’un coup de dé ! En psychologie, on parle d’acte manqué du
point de vue du conscient. Selon l’inconscient, on parlera d’acte
réussi. Dans le cas de l’accident, le chauffeur a également son rôle à
jouer puisqu’il a eu lui aussi la perception subtile de l’existence du
piéton.

Françoise et le deuil du père idéal

62
Puisqu’aucune rencontre n’est le fruit du hasard, elle répond
forcément à un besoin physique, émotionnel ou psychique. J’ai le
souvenir de cette patiente de 58 ans, qui me racontait : « Vous vous
rendez compte, monsieur Sayag, c’est mon troisième mari et lui
aussi, il commence à boire… Pourtant, j’avais bien vérifié. Avant
notre mariage, il ne buvait pas une goutte d’alcool ! » Je lui demande
alors : « Le premier homme de votre vie n’avait-il pas un problème
avec la boisson ? – Vous ne m’écoutez pas, me répond-elle. Mon
premier mari est mort d’une cirrhose, j’ai divorcé du second car il
buvait également. » J’insiste doucement : « Le premier homme de
votre vie, c’est le premier qui était supposé vous tenir dans ses bras,
vous protéger et vous dire je t’aime. » La patiente réalise doucement
le sens de ma question, blêmit et commence à pleurer. Elle me
raconte que son père avait effectivement des problèmes avec
l’alcool et avait été parfois violent avec sa mère.
À travers les hommes qui ont croisé sa vie, Françoise recherchait la
première relation dont elle n’avait pas fait le deuil. Sur le plan
conscient, elle voulait un homme sobre, mais sur le plan inconscient,
elle s’orientait naturellement vers des hommes qui correspondaient à
l’image de son père et qui avaient un problème avec la boisson. La
séance a consisté à accompagner Françoise dans le deuil du père
idéal.
L’anecdote est d’autant plus délicieuse que, lorsque j’ai revu
Françoise quelques mois plus tard, elle m’expliqua que, peu de
temps après la séance, son mari avait spontanément arrêté de boire.
Elle comprit alors que les attentes inconscientes qui émanaient d’elle
conditionnaient le comportement de son mari. Ce dernier faisait son
possible pour répondre à ses besoins et être aimé d’elle.

63
Apprendre à sentir
l’énergie

Percevoir le monde
autrement

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Apprendre à sentir l’énergie est à la portée de chacun. C’est la
première étape incontournable pour pouvoir établir un bio-test.
Apprendre à interroger l’énergie permet de développer et organiser
son ressenti. Ce qui jusqu’alors pouvait être une intuition ou quelque
chose qui « parle dans nos tripes » devient une information
objectivable. L’impression devient une certitude. Cela permet de
mieux déterminer nos choix au quotidien, sur le plan alimentaire,
relationnel, dans notre gestion du stress ou simplement pour nos
décisions professionnelles. Apprendre à sentir que quelque chose
est bon pour nous ou au contraire nous empoisonne facilite
grandement le quotidien.
Le test énergétique peut également nous permettre de déterminer
la source de nos souffrances. Un mal de dos peut venir d’une fatigue
physique si vous avez une mauvaise posture ou portez des choses
trop lourdes. Mais la douleur peut également être la conséquence de
tensions du ventre. Un organe en souffrance peut décharger des
influx et venir contracter les muscles lombaires. La douleur peut
également être le fruit d’un stress émotionnel. La pression psychique
que l’on reçoit au quotidien peut se répercuter sur nos vertèbres. La
maladie vient-elle du physique, de l’émotionnel ou du mental ? Nous
verrons plus loin que quelle que soit la douleur, elle a toujours une
composante émotionnelle. Oui mais alors ? De quelle émotion s’agit-
il ? De la colère, de la peur ou de la tristesse ? Pour répondre à
toutes ces questions, nous pourrons utiliser le test énergétique et
gagner un temps précieux pour éliminer les sources de stress
physique, émotionnel, psychique, et retrouver la santé.
Il y a parfois des toxiques dans notre quotidien auxquels nous ne
pouvons pas échapper : un environnement, une relation
professionnelle, etc. On ne peut pas toujours changer de travail ou
de patron ! Le test énergétique permet alors de déterminer la
meilleure solution pour compenser et maintenir son équilibre.
La première étape consiste à apprendre à sentir l’énergie et à
jouer avec. Soyez candide et dans le plaisir de la découverte. Vous
allez avoir l’opportunité de développer un sixième sens. Imaginez
l’intensité que peut vivre un aveugle de naissance qui découvre la

65
vue ! En travaillant à sentir l’énergie, vous vous faites le même
cadeau.
Si ce sens est accessible à tous, nous ne sommes pas égaux
dans la sensibilité. Les plus sensibles ont déjà perçu l’énergie sans
vraiment avoir organisé les informations en eux, d’autres moins
sensibles auront plus de travail à fournir pour percevoir les choses.
Comme pour l’œnologie, certains ont déjà un « nez », d’autres
auront besoin d’être éduqués pour ressentir les différents parfums
du vin. Mais que l’on soit doué ou non, c’est le travail et le temps que
l’on investit qui permettent d’être performant dans un domaine, rien
de plus. Cela fait maintenant de nombreuses années que j’anime
des formations pour apprendre le test énergétique, je n’ai jamais eu
de stagiaire qui n’ait pas réussi à sentir et tester l’énergie. Alors,
pourquoi pas vous ?

66
Devenez un diamant

Pour toute pratique énergétique, il faut cultiver la neutralité.


Lorsque vous goûtez un vin ou sentez une fleur, vous fermez
spontanément les yeux. Vous cherchez à faire abstraction des
informations extérieures qui sont susceptibles de parasiter votre
ressenti. Pour apprendre à sentir l’énergie, il faut faire également un
travail de nettoyage de tous vos sens.
Il convient donc de trouver un endroit calme et silencieux. Si
l’endroit est bruyant, on peut recourir à une musique douce pour
couvrir le bruit et créer une atmosphère favorable. Le silence est
toujours préférable mais il est trop rare dans nos sociétés modernes.
La pratique en extérieur, notamment dans des espaces naturels, est
une bonne option. Pour une isolation complète, les grands sages
allaient pratiquer au fond des grottes… mais ne soyons pas
extrémistes ! Trouvez un endroit tranquille qui vous plaît et faites en
sorte de ne pas prêter attention aux bruits parasites, ce sera
amplement suffisant pour la pratique.
Sur le plan visuel, il est préférable de pratiquer dans un endroit
bien rangé, propre et pas trop lumineux. Même si, par la suite, vous
allez fermer les yeux, il vaut mieux créer un espace qui soit
harmonieux autour de vous. Le bazar est une forme de chaos. Or,
vous allez chercher à mettre de l’ordre à l’intérieur de vous ; cela
sera plus facile si vous avez mis de l’ordre à l’extérieur. Dans les
dojos japonais, c’est un honneur de passer le balai avant
l’entraînement. En faisant le ménage dehors, on commence à faire
le ménage à l’intérieur de soi.
C’est sur le plan corporel que vous aurez le plus de gênes. En
effet, c’est à partir du ressenti que nous allons travailler et il faut faire
fi de toutes les sensations parasites. Le travail de l’énergie consiste
à se mettre en résonance avec son environnement et principalement
cet axe ciel-terre décrit par l’Orient. C’est donc debout, ou
éventuellement assis pour les plus fragiles, que nous pratiquerons.

67
Pour être le plus neutre possible et laisser l’énergie circuler, nous
allons chercher à devenir un diamant ! Le diamant et le charbon sont
constitués tous deux de carbone. Pourtant, l’un est friable et
opaque ; l’autre est dur, translucide. La seule différence entre ces
deux éléments est la manière dont les atomes sont organisés. C’est
en s’alignant que les atomes de carbone gagnent en solidité et en
transparence. Dans ces conditions, la lumière, et donc l’énergie
subtile, peuvent circuler.
L’être humain est comme le charbon, morcelé et friable. Nous
avons tendance à cloisonner les choses sur le plan psychique et
physique, ce qui nous rend opaques et fragiles. En travaillant à la
verticalité et à l’unité dans le corps, nous gagnons en solidité mais
également en clarté et limpidité d’esprit. Le travail d’alignement
permet à la lumière, c’est-à-dire aux informations, de nous traverser
sans distorsion. L’intuition qui nous traverse n’est alors plus
parasitée par nos croyances, nos peurs ou nos attentes, et elle
devient une information claire et utile.

Les positions pour pratiquer

Toute pratique et tout test énergétique doivent être précédés d’un


alignement et d’un centrage pour être le plus neutre possible
physiquement, émotionnellement et mentalement. Nous allons
décrire les deux postures classiques de pratique :
• Debout : vos pieds sont parallèles, écartés de la largeur du
bassin. Vos genoux sont à peine fléchis, juste déverrouillés.
Le sang et l’énergie circulent mal dans une articulation
tendue. Le bassin est relâché. Imaginez que vous vous
asseyez sur un tabouret de bar, mais ce dernier n’est pas
derrière vous mais entre vos hanches, au centre de votre
bassin. Cette assise détend les lombaires sans contracter le
ventre. Laissez tomber vos épaules, rentrez légèrement le
menton en arrière sans tirer sur la nuque et poussez
doucement le sommet du crâne vers le ciel.
• Si vous êtes fatigué, malade ou avec des douleurs aux
jambes, la pratique est possible en position assise. Elle sera

68
toutefois un peu moins efficace que debout. La posture
consiste alors à s’asseoir au bord d’une chaise, le périnée
dans le vide. L’appui est juste sur les deux os du bassin que
l’on appelle ischions. Creusez légèrement les lombaires, qui
ne doivent pas se bomber vers l’arrière. Puis appliquez le
reste des explications de la posture debout.

Apprendre à sentir l’énergie – Exercice


5

❊ Recherchez l’alignement
Les fiches d’exercices précédentes vous ont permis d’aborder les clés
de l’alignement. Ces visualisations viennent nourrir la posture de l’être
« debout ». Elles construisent de l’autonomie par la verticalité, de
l’indépendance par le triangle, de la sécurité par le carré et de la
plénitude et de l’expression de soi par le cercle. Ensemble, ces
exercices forgent un individu plein, entier et équilibré.
Prenez le temps de vous installer, assis ou debout, et d’écouter
l’enregistrement audio du QR Code ci-dessus pour enchaîner les quatre
exercices d’alignement (ces exercices 1, 2, 3 et 4).

69
L’alignement dans la posture
Cette recherche d’équilibre est une quête permanente. Le corps est
toujours en mouvements, aussi infimes soient-ils. Notre état intérieur
change à chaque instant. Nous sommes vivants et donc constamment
dynamiques et dans la transformation. Chaque jour amène un travail
légèrement différent. La quête de l’équilibre parfait est illusoire. Mais
nous pouvons en prendre le chemin et nous en approcher le plus
possible. Ce travail d’alignement requiert plusieurs minutes dans les
premiers temps. Avec la pratique, il se met en place en seulement
quelques respirations. Cela peut même devenir une attitude de tous les
instants.

Apprendre à sentir l’énergie –


Exercice 6

❊ La quête du centre

70
Le cercle, symbole d’unité sur lequel nous avons précédemment travaillé
(voir exercice 4), s’appuie sur un centre. Ce dernier se retrouve dans
toutes les cultures énergétiques. Au Japon, il porte le nom de Hara, en
Chine on l’appelle Dan Tian. Ce centre est la source vitale qui nourrit
notre énergie globale. Sans essence dans le moteur, comment faire
avancer la voiture ? Sans énergie dans le centre comment dynamiser
l’ensemble de l’organisme ? L’énergie du centre nourrit notre capacité à
être et agir dans la matière. On dit d’ailleurs de quelqu’un qui a du
courage qu’il en a « dans le bide ». Pour développer cette énergie, la
méthode est extrêmement simple. Elle consiste à centrer son attention
sur le ventre et à respirer.
Le centre énergétique se situe dans l’abdomen, sous le nombril. Pour le
localiser, on porte souvent les deux mains l’une sur l’autre juste en
dessous du nombril. Il suffit alors de le visualiser dans le ventre.
Imaginez une boule rouge et chaude. Avec le temps et la pratique, vous
percevrez sa présence. Laisser l’attention sur le centre est un exercice
de méditation. Il permet de revenir à soi. Ce travail favorise l’union de
tous nos potentiels physique, émotionnel et psychique. Il favorise la
pleine expression de l’être. Le centre permet d’accéder à un sentiment
profond d’unité et de reliance à l’univers qui nous entoure.
Prenez simplement quelques minutes pour laisser votre attention sur le
centre. Votre mental va très vite aller ailleurs. De nombreuses pensées
parasites vont émerger dans votre cerveau. Vous ne pourrez pas les
empêcher de venir. Par contre, laissez-les repartir aussi facilement
qu’elles sont venues. Ne soyez pas dans la concentration, seulement
dans l’attention. Dès que votre esprit s’envole, redirigez-le avec douceur
dans votre ventre et revenez dans les sensations corporelles.
Apprivoisez votre esprit.

Le centre

71
Le travail du centre permet à l’individu d’uni_er les parts physique, émotionnelle
et psychique. Le centre est la source de la vitalité, du courage et de l’action.
Le centre énergétique
Cet exercice est à la fois une méthode pour se centrer, et donc calmer
ses émotions et son mental, mais également développer son potentiel
vibratoire. Ainsi, plus vous pratiquerez, plus vous serez performant dans
votre perception du monde et dans vos tests énergétiques. Une fois que
vous êtes aligné et centré, vous pouvez pratiquer l’exercice des
49 respirations (voir exercice de base) pour nourrir davantage votre
centre énergétique et augmenter votre potentiel de perception.

Votre programme de pratique

Pour développer votre sensibilité à l’énergie et votre capacité à


faire des tests énergétiques, vous devez augmenter votre potentiel
vibratoire, c’est-à-dire la qualité et la quantité de votre énergie. C’est
en travaillant sur la posture, l’attention mentale et la respiration que
le processus va s’enclencher. Vous retrouverez ce triptyque dans
tous les arts énergétiques, que nous parlions du yoga, du qi gong,
du tai-chi-chuan, etc.
Il faut vous aligner, vous centrer et nourrir votre centre :
• vous verticaliser en appuyant vos pieds dans le sol et le ciel
(1 à 5 minutes, voir exercice 1) ;
• relier les points du triangle – pieds et sommet du crâne (1 à
5 minutes, voir exercice 2) ;
• relier les points du rectangle – pieds et épaules (1 à
5 minutes, voir exercice 3) ;
• prendre conscience du cercle – volume énergétique (1 à
5 minutes, voir exercice 4) ;
• porter votre attention sur votre centre énergétique (1 à
5 minutes, voir exercice 6) ;
• faire les 49 respirations abdominales (10 à 20 minutes, voir
exercice de base).
Les premiers points demandent en moyenne 15 minutes, mais
vous pouvez investir beaucoup plus de temps. Si on additionne les

72
temps les plus longs, on peut aller jusqu’à 45 minutes. Une pratique
régulière de 15 minutes est beaucoup plus efficace qu’une pratique
hebdomadaire de trois quarts d’heure. À l’image de la pratique du
sport ou de la musique, les résultats sont à la hauteur du temps et
des efforts investis.

Apprendre à sentir l’énergie – Exercice


7

❊ L’écartement-rapprochement des paumes


Après avoir pris quinze à vingt minutes pour vous centrer et augmenter
votre énergie interne, vous pourrez ressentir votre énergie. En restant
dans une position centrée, mettez vos deux mains doucement l’une face
à l’autre à hauteur de votre ventre. Puis, très tranquillement, écartez et
rapprochez les paumes. Vous pouvez rapprocher les mains jusqu’à un à
deux centimètres, mais elles ne doivent pas se toucher. L’écartement
peut aller jusqu’à quatre-vingts centimètres mais faites bien attention à
ce que les paumes continuent de se faire face.
Vous allez rapidement percevoir une résistance à l’écartement et au
rapprochement des paumes. En rapprochant les mains, vous sentirez
une tension comme si vous cherchiez à rapprocher deux aimants qui ont
la même charge. À l’inverse, la résistance à l’écartement donnera la
sensation que vous séparez deux aimants qui s’attirent. Les sensations
énergétiques seront plus importantes au rapprochement des mains, et
donc entre les paumes, qu’à l’extérieur de vos mains. Après
quelques minutes, vous allez sentir une densité telle entre vos mains
que vous aurez la sensation de tenir une boule.
Bravo, vous avez passé une première étape dans le travail de l’énergie !
Plus vous travaillerez cet exercice, plus vous développerez votre
sensibilité manuelle et corporelle à l’énergie. Faites l’exercice pendant

73
cinq à vingt minutes puis reposez vos mains sur l’abdomen. Laissez
l’énergie de vos mains pénétrer doucement dans le ventre et nourrir
votre centre.

Testez l’énergie autour de vous

Vous avez appris à sentir le volume énergétique de vos mains


(voir exercice 7). La sensation est forte car, pour pouvoir ressentir,
vous avez accumulé de l’énergie. Profitez de cet état d’être et allez
ressentir l’énergie de votre entourage. Choisissez une personne, un
animal, une plante ou un objet, et faites un écartement-
rapprochement avec une seule main, de préférence avec votre main
dominante.
Si vous pratiquez sur quelqu’un, vous sentirez des résistances ou
au contraire une absence de sensation, selon la distance à laquelle
vous êtes. Lorsque vous passez d’une strate à l’autre, la sensation
de densité peut augmenter légèrement. Certaines zones du corps
sont en excès d’énergie avec un rayonnement très important, alors
que d’autres zones épuisées peuvent avoir un rayonnement quasi
nul.
N’hésitez pas à sentir les rayonnements de vos plantes, et
pourquoi pas d’un arbre. Attention, les arbres centenaires ont un
rayonnement très important et il faudra parfois être à plusieurs
mètres du tronc pour percevoir les premières strates.
Amusez-vous également à ressentir l’énergie des aliments, de
l’eau et même du vin ! Le travail de l’écartement-rapprochement des
paumes sur une bouteille peut dynamiser le contenu. Des tests à
l’aveugle ont été faits avec des œnologues persuadés que le vin qui
leur était proposé était différent du précédent alors qu’il avait
seulement été dynamisé par un magnétiseur. Faites l’expérience…
Lorsqu’un musicien veut progresser, il fait des gammes, même au
plus haut niveau. N’hésitez pas à vous entraîner et à ressentir,
même de manière discrète, toutes les choses de votre entourage.
Vous allez aiguiser vos sens et la perception de votre
environnement. Plus vous intégrerez sensitivement les choses, plus

74
vous serez à même de tester l’énergie qui vous entoure et celle qui
circule en vous.

La théorie des signatures

À présent, vous avez expérimenté la notion de sensation


énergétique. Vous avez ressenti que chaque être vivant, chaque
objet a un rayonnement dont le volume varie. Ce dernier est en lien
avec sa puissance. Plus elle est importante et plus le volume sera
grand. Mais les rencontres énergétiques ne dépendent pas
seulement du volume de l’énergie, elles dépendent également de sa
qualité. Chaque élément de l’univers a un rayonnement spécifique :
une signature.
Lorsque deux vibrations se rencontrent, elles peuvent résonner
entre elles de manière harmonieuse, à l’image de deux notes qui
forment un accord. Elles peuvent au contraire dissoner. Dans ce cas,
les deux notes produisent ensemble un son disharmonieux. On peut
également comparer ce jeu des fréquences à une clé rencontrant
une serrure. Lorsque la clé rentre dans la serrure et tourne, les deux
fréquences correspondent à 100 %. La clé peut ne rentrer qu’à
moitié, on a alors une correspondance à 50 %. Elle peut ne pas
rentrer du tout dans la serrure, la résonance est alors de 0 %.

Comme la clé dans une serrure, les fréquences se rencontrent et résonnent harmonieusement
ou de façon chaotique

Cela s’applique entre deux individus. Leur signature peut rentrer


en synergie à 100 %, ce qui peut être à l’origine d’une belle histoire
d’amour, d’amitié ou d’une collaboration professionnelle. Selon le
Tao qui explique que 1 + 1 = 3, ces rencontres seront productives. Si
les signatures résonnent à moins de 50 %, elles ne sont pas faites

75
pour s’entendre. À 0 %, elles doivent s’éviter. Bien sûr, la signature
vibratoire d’un individu peut évoluer dans le temps. Ce qui explique
aussi l’évolution des relations.
Cela invite aussi à réfléchir aux tensions relationnelles que nous
rencontrons. Car en cas de conflit, nous savons que la signature
émise par l’autre nous est toxique, mais que notre propre signature
est toxique pour l’autre. Nous ne pouvons pas agir sur ce qu’émet
l’autre, mais nous pouvons choisir de rayonner différemment en
modifiant notre état d’être et en évoluant, notamment sur nos
croyances et notre comportement.
Lorsque deux fréquences résonnent entre elles, elles peuvent en
produire une troisième d’une puissance magistrale. Les seuls
endroits sur lesquels les militaires ne doivent pas marcher au pas
sont les ponts. Si la fréquence du pas militaire rentre en résonance
avec le pont ou le vent, la puissance dégagée est telle que cela peut
déformer, et éventuellement détruire, le pont.
Les premiers tests énergétiques vont très vite vous apprendre à
sentir s’il y a une correspondance ou au contraire une toxicité avec
l’individu ou l’objet testé. On comprend toute l’importance de ces
informations lorsque vous vous engagez émotionnellement,
professionnellement, ou simplement lorsque vous vous alimentez.
Vous pourrez aisément déterminer ce qui, dans l’instant, est bon
pour vous, ou ce qui peut être un empoissonnement énergétique et
donc une source de stress.

Test énergétique 1

❊ Votre premier test énergétique


Nous allons faire un premier pas dans l’univers du test énergétique.
Nous savons à présent que chaque élément de notre environnement a
une signature énergétique. Lorsque vous mettez deux aimants
ensemble, les réponses seront différentes selon leur charge. S’ils ont la
même charge, ils se repoussent ; s’ils ont une charge complémentaire,

76
ils s’attirent. Nous allons considérer l’être humain comme un aimant
attiré naturellement par ce qui est bon pour sa santé et son équilibre
énergétique, et repoussé par ce qui le perturbe ou l’intoxique.
Prenez différentes choses de votre habitation : une bouteille de lait du
frigo, des légumes, des médicaments de votre pharmacie, des huiles
essentielles, une plante verte, etc. Installez tous ces éléments sur un
côté de la table du salon. Pour un premier test, vous devez vous mettre
dans des conditions optimales. Prenez le temps de pratiquer
l’alignement et le centrage (voir exercicesici et là), faites vos 49
respirations (voir exercice) ainsi que le travail d’écartement et de
rapprochement des paumes (voir exercice).
Prenez ensuite un objet que vous souhaitez tester à l’autre extrémité de
la table. Il faut que l’objet soit isolé pour ne pas être perturbé par la
signature des autres objets sélectionnés. Prenez le temps de percevoir
son volume énergétique. Faites quelques allers-retours pour sentir ses
limites et éventuellement ses strates. Puis installez-vous face à l’objet,
tranquillement dans votre centre et votre volume. L’objet est fixe et posé,
mais vous, vous êtes mobile. Cette mobilité se ressent notamment par
une légère bascule d’avant en arrière. Posez votre attention sur le
volume de l’objet et interrogez-vous intérieurement : est-ce que cet objet
est bon pour ma santé ?
• Si l’objet est toxique, vous sentirez votre corps partir
discrètement vers l’arrière. Votre centre énergétique est
simplement repoussé, comme si un petit courant d’air vous
chassait vers l’arrière.
• Si l’objet entre dans une résonance positive avec votre corps,
vous allez vous sentir aspiré vers l’objet. Votre centre énergétique
va vers l’avant car le courant d’air vous pousse vers l’avant. Cette
sensation est très curieuse, surtout les premières fois.
N’hésitez pas à fermer les yeux pour mieux ressentir les mouvements de
votre corps. Il se peut que l’objet soit relativement neutre ; dans ce cas,
les sensations seront infimes, voire nulles. Vous pouvez faire des tests
avec des produits particulièrement toxiques comme de l’eau de javel. Et
n’oubliez pas de garder en intention cette question essentielle : « Est-ce
que cet objet est bon pour ma santé ? » Nous expliquerons
ultérieurement en quoi l’intention est déterminante dans la qualité du
test.
Avec un peu d’entraînement, le test peut ensuite être développé de
manière beaucoup plus discrète. Dans cet exercice, l’objet à tester est
fixe et le corps est mobile. On peut tout à fait faire en sorte que le corps
soit fixe et que l’objet soit mobile. Il suffit alors de le tenir dans ses mains

77
et de percevoir si l’objet est attiré vers soi ou repoussé. Dans vos
débuts, favorisez les tests qui s’appuient sur le mouvement de votre
corps, et notamment sur celui de votre centre énergétique. Nous verrons
sur le plan thérapeutique que les tests peuvent s’enrichir d’autres
méthodes.

78
Soigner avec l’énergie

Communiquer autrement

79
Vous avez fait votre premier test énergétique (test
énergétique 1). Vous pouvez à présent évaluer la résonance des
objets et des personnes de votre environnement. Toutefois, le test
répond à votre propre rayonnement et ce dernier est le reflet de
votre état intérieur. Il faut donc accepter que tout test énergétique
soit subjectif et spécifique à l’instant présent. Si vous réagissez
positivement à la vitamine C, le fait d’en avoir pris, et donc d’avoir
intégré l’information à votre organisme, va modifier le prochain test.
Si un aliment qui réagit habituellement positivement est testé alors
que vous venez d’avoir une contrariété, il se peut que le test
l’indique toxique.
Le test énergétique implique donc de maintenir son équilibre
intérieur, ce qui impose un travail physique, émotionnel et mental.
Être un praticien professionnel nécessite une hygiène de vie
rigoureuse et une préparation quotidienne. Dans la pratique
japonaise du shiatsu, le praticien dispose de toute une gamme
d’exercices physiques, respiratoires et de méditation regroupés sous
l’appellation de Do In pour se préparer à la séance.
Sur le plan physique, la neutralité se construit avant toute chose
par la posture. Les exercices que vous avez pratiqués vous ont déjà
apporté les bases essentielles. Sur le plan émotionnel, le meilleur
exercice régulateur est la maîtrise du souffle. Vous avez appliqué les
49 respirations (voir ici) et apaisé les émotions qui vous animent. Il
reste enfin à travailler sur le plan du mental. C’est sans doute la
chose la plus difficile car, en fonction de votre intention, votre
signature énergétique va changer : si votre mental va et vient dans
tous les sens, vous ne pourrez pas travailler avec l’énergie, ni sur
vous, ni sur les autres. Dans un premier temps, nous allons nous
focaliser sur l’objectif de la séance qui sera déterminant dans ce que
vous allez émettre.
Lorsque l’on soigne avec les thérapies énergétiques, on pose une
intention initiale. Celle du patient est bien évidemment de guérir.
Mais celle du praticien est bien différente. Lorsque l’on se fait des
« auto-soins », on joue évidemment les deux rôles. Le praticien
cherche à répondre aux besoins et aux objectifs du patient. Mais si

80
le patient a posé la destination, le praticien qui sert de guide est
responsable de l’itinéraire à suivre. Et il y a parfois des étapes
intermédiaires, des « escales ». Ces dernières vont dépendre des
obstacles sur le chemin et également de la météo. Si on fait
l’analogie du chemin de vie avec la circulation de l’eau, lorsque l’on
observe le trajet de l’eau depuis sa source jusqu’à la mer, on
constate qu’elle prend toujours des chemins détournés. Elle
contourne des obstacles et emprunte des voies bien surprenantes.
La démarche thérapeutique est à son image. Le praticien doit
s’adapter en permanence et va parfois suivre des directions qui
peuvent sembler surprenantes, parfois même contradictoires avec
l’objectif. Comme le guide de haute montagne qui observe
l’environnement et tient compte de tous les signes que la nature lui
donne, le praticien va tester l’énergie au fur et à mesure de la
séance ou des séances pour déterminer quel sera le meilleur
chemin à suivre. Nous retiendrons que dans la vie, les lignes droites
n’existent pas.
Un patient qui consulte pour arrêter de fumer peut s’entendre dire
que, même si son objectif est louable, avant de s’engager sur un
chemin de sevrage et de stress, il doit d’abord se préparer et
améliorer son équilibre général et peut-être même travailler sur ce
que lui apporte la cigarette pour mettre en œuvre des
compensations. Cela évitera qu’il ne s’effondre pendant son
sevrage, ou ne prenne douze kilos, ou simplement rencontre un
échec.
Ainsi, à chaque séance, il faut « tester » l’objectif du jour. Ce
dernier peut répondre aux besoins immédiats du patient, ou pas. On
suit les ordres du ciel, c’est-à-dire du subtil, avant ceux de la terre,
c’est-à-dire du corps. Dans certains cas particuliers, notamment
celui de troubles psychiques majeurs ou de cancers, les ordres du
ciel ne seront pas testés. Dans le premier cas, le psychisme est
tellement perturbé que le rayonnement de l’individu est chaotique ;
dans le second, les processus énergétiques sont en marche pour
détruire le corps et les accompagner peut nourrir le processus
cancérogène. Il y a bien évidemment des choses à faire, mais nous
sortons du cadre des tests classiques.

81
Pour mettre en place un soin énergétique, sur soi ou sur l’autre, il
est nécessaire de comprendre comment le système fonctionne, sans
nous noyer dans les détails. Lorsque vous passez votre permis de
conduire, vous apprenez le code avant de vous mettre au volant.
Puis, lors de votre premier cours de conduite, on vous explique le
fonctionnement des outils dont vous aurez besoin : volant, pédales,
levier de vitesse, etc. Nous allons voir ensemble les différents
principes d’action de l’énergie. Cela vous permettra de conduire
sereinement vos séances, en toute sécurité.

82
L’homéostasie

Le premier principe de la médecine énergétique s’appuie sur


l’intelligence de la vie. Et l’une des forces qui l’anime est sa
tendance naturelle à retrouver son équilibre. Le corps humain évolue
depuis 3,5 milliards d’années, depuis l’apparition des premières
cellules. À chaque nouvelle génération, la vie a expérimenté de
nouveaux systèmes pour survivre, maintenir son équilibre et évoluer.
Ces processus sont en action en permanence dans notre
organisme. Ils régulent notre pression artérielle, notre niveau de
sucre dans le sang, cicatrisent nos plaies, etc. Ce phénomène
extraordinaire s’appelle l’homéostasie. Le corps est intelligent. Il ne
fait jamais rien par hasard et sait ce qui est bon pour nous. Hélas,
même s’il connaît la direction, il lui arrive de manquer d’énergie pour
réaliser le nécessaire. Il subit des agressions constantes qui
viennent du dehors (pollutions, microbes, froid, contraintes
professionnelles, agressions psychologiques ou physiques) ou du
dedans (stress mental, colères, deuils, peurs, etc.). Le retour à
l’équilibre consomme beaucoup d’énergie. Arrivé à un certain seuil, il
débraye et ouvre la porte à la maladie, en laissant le premier
microbe venu pénétrer, ou à l’accident car la fatigue diminue la
vigilance.
Le travail en énergétique ne consiste pas à savoir ce qui est bon
pour l’organisme mais à lui demander ce dont il a besoin. En
écoutant le corps, on l’accompagne dans sa sagesse millénaire. Le
praticien en énergétique est l’assistant d’un médecin qui a
3,5 milliards d’années d’expérience. Cela rend humble. Il s’agit
ensuite de répondre à son besoin par un appui physique, par une
attention, et exceptionnellement, par une intention. On peut
également, au test, compléter le soutien de l’organisme par des
plantes, des huiles essentielles, des soins homéopathiques, des
exercices physiques ou respiratoires, etc.
Le soin énergétique consiste donc à accompagner et soutenir les
processus naturels de retour à l’équilibre et de guérison du corps.

83
On ne traite pas toujours là où ça fait mal !

En médecine énergétique, on est souvent amené à travailler sur


des zones saines ou qui ne manifestent aucun symptôme. Cette
démarche peut sembler surprenante à première vue. Dans le corps,
sauf traumatisme direct, les zones douloureuses sont souvent
victimes d’une autre région du corps plus ou moins à distance. Nous
pouvons illustrer ce propos par un exemple. Imaginez deux
secrétaires qui travaillent ensemble dans un même bureau. Quelles
que soient les raisons, l’une des secrétaires travaille très peu
laissant le soin à la seconde de compenser son inactivité. Cela peut
fonctionner ainsi quelques jours. Mais après plusieurs semaines, à
votre avis, quelle secrétaire va se plaindre et manifester son
mécontentement ? Bien évidemment, celle qui travaille trop ! Elle est
épuisée, fulmine, elle est en colère, elle chauffe. Le patron devra
essayer de la calmer, peut-être même lui proposera-t-il des
vacances… Mais au retour, la situation sera toujours la même. Tôt
ou tard, la secrétaire va craquer et se mettre définitivement en arrêt
de travail pour burn-out.
Dans le corps humain, tous les systèmes fonctionnent ensemble.
Si une articulation ne fait plus son travail, l’articulation voisine va
compenser, du moins un certain temps. Son surmenage va la faire
chauffer ; d’ailleurs, on la calmera avec des anti-inflammatoires et
des vacances, c’est-à-dire du repos. Mais dans cette histoire, nous
n’avons jamais agi au niveau qui convient. Le meilleur moyen de
rétablir l’équilibre n’est pas d’agir sur le symptôme ou sa
manifestation. C’est de revenir à la source du déséquilibre et
d’accompagner la secrétaire ou l’articulation déficiente. C’est la
seule démarche qui sera bénéfique sur le long terme.
L’action symptomatique relève de l’urgence et bien souvent de
l’allopathie. Les crises inflammatoires aiguës ne deviennent
supportables qu’avec des traitements chimiques, il en est de même
avec certaines crises migraineuses. L’action symptomatique
n’empêche en rien un travail complémentaire de terrain. En
médecine énergétique, on favorise le soutien des zones fragiles
plutôt que l’action symptomatique.

84
Les vides et les pleins

En médecine énergétique, nous sommes donc fréquemment


amenés sur des zones du corps qui n’ont rien à voir avec la zone
douloureuse. Nous cherchons à restaurer un équilibre, pas à lutter
contre un symptôme. Nous pouvons distinguer trois types de zones
corporelles :
• celles qui sont en « appel d’énergie » ;
• celles qui sont relativement neutres ;
• celles qui déchargent leur trop-plein d’énergie.
La démarche juste ne consiste pas à donner de l’énergie, mais à
prendre contact avec les zones fragiles et à les dynamiser par
différents biais. Avant d’agir, il faudra, en utilisant le ressenti ou le
test énergétique, déterminer ces zones d’appel. On favorise le travail
des zones d’appel (vides) par rapport aux zones en surcharge
(excès).

Exemple de zones de vide (faiblesse) et d’excès (suractivité) qui sont le reflet de déséquilibres
physique, émotionnel et psychique

Lorsque vous travaillez avec quelqu’un, il est indispensable


d’avoir une posture juste, qu’elle soit physique ou mentale, sous
peine de vous faire « vampiriser » ou de servir de déversoir à
l’excédent d’énergie d’autrui. Il suffit de voir dans quel état de fatigue
on peut être après avoir remonté le moral d’un ami en détresse.
Recevoir ses souffrances et ses émotions coûte une énergie

85
phénoménale. On peut également être épuisé par un environnement
hostile comme une réunion de bureau, ou simplement le métro aux
heures de pointe.
Tout au long d’un soin, et dans toute ambiance stressante ou
agressive, il faut préserver votre volume énergétique pour vous
protéger. Si vous êtes fatigué ou dans l’émotion, votre énergie ne
sera pas un filtre efficace. Ce problème ne se pose évidemment pas
lorsque vous vous traitez vous-même.

Poser les mains libère de l’énergie

Lorsque vous posez vos mains sur le corps, ce dernier dégage


naturellement de l’énergie par un procédé physique appelé
piézoélectricité. Certains matériaux cristallins, dont le quartz,
produisent de l’électricité lorsqu’ils sont contraints. Or, nous sommes
remplis de molécules cristallines. Des études ont montré que
quasiment chaque tissu du corps génère un champ électrique
lorsqu’il est comprimé ou étiré.
C’est sur ce procédé que s’appuient les techniques de massage,
de shiatsu, d’étirement du corps, etc. Les traditions ont mis en place
des protocoles qui appuient sur l’ensemble du corps à travers des
rythmes. Ils viennent souvent appuyer sur des carrefours
circulatoires, neurologiques, digestifs, réflexes qui relancent la vie
générale et soutiennent l’organisme pour qu’il retrouve son équilibre.
Des appuis sur le corps peuvent déclencher des sensations de
chaleur ou des mouvements, libérer des émotions ou favoriser des
remontées en conscience.
Le travail corporel est donc facilement accessible. Boris Dolto, le
père de la kinésithérapie et époux de Françoise Dolto, disait : « La
main est intelligente. » Elle va spontanément dans les zones
« d’appel d’énergie ». Y poser la main est déjà thérapeutique. Une
simple et juste pression suffit à activer les processus
homéostatiques et faire travailler le corps. Comment déterminer si la
pression est juste ? En observant simplement le mouvement de
votre centre énergétique. Si vous êtes aspiré, il faut augmenter votre
appui ; s’il n’y a aucun mouvement, vous êtes au bon niveau ; si

86
vous êtes repoussé, il faut simplement relâcher la pression. Il arrive
que le centre soit repoussé et attiré dans un mouvement de va-et-
vient. Ce dernier est l’expression du besoin de mouvement de la
main et nous invite à masser la partie du corps en contact.

La puissance de l’attention

La physique quantique pose de nombreuses questions depuis


plus d’une centaine d’années auxquelles nous n’avons toujours pas
de réponse. Des expériences ont montré que l’énergie modifiait sa
nature et son comportement lorsqu’on l’observait.
La physique moderne nous explique que la matière est faite
d’atomes, eux-mêmes formés d’électrons qui gravitent autour d’un
noyau (neutron et proton). L’étude quantique a montré que les
neutrons étaient des « ondes ». Ce ne sont pas des billes tournant
autour d’un noyau, mais des vibrations potentiellement présentes
partout autour du noyau. Notre matière solide est faite d’ondes et de
vide !
Les découvertes troublantes ne s’arrêtent pas là. Un électron à
l’état d’onde modifie son comportement lorsqu’on l’observe. La
simple présence d’une attention change l’onde et ses multiples
possibles en particules ! On ne sait toujours pas pourquoi ni
comment l’électron modifie son état lorsqu’il est regardé. Du point de
vue de la physique quantique, les choses n’existent que lorsqu’on
les regarde. Il semblerait que la matière soit à la fois onde (vibration
Yang) et matière (particule Yin). Un peu comme un cylindre qui peut
sembler un cercle ou un rectangle selon l’angle sous lequel on le
regarde.
En médecine énergétique, le simple fait de porter son attention
sur une zone est générateur d’énergie. Observer une région lui
permet de se manifester et de s’incarner. Plus vous regarderez une
zone précise, plus vous en favorisez sa manifestation et son
équilibre. « On ne peut arroser tout le jardin avec un seul arrosoir. »
L’attention humaine est limitée, dans sa perception et dans sa durée.
Il faut alors agir de la manière la plus chirurgicale possible pour
enclencher efficacement les processus régulateurs

87
(homéostatiques). Cette attention va concerner le corps, l’émotionnel
et le psychisme. En s’appuyant sur ces trois niveaux, l’organisme est
en capacité de mettre en œuvre une énergie phénoménale qui
conduit généralement à l’équilibre, et pourquoi pas à la guérison.
L’attention physique est la plus évidente. On pose les mains sur
une zone en souffrance ou en vide d’énergie (déterminée au test,
voir ici). Lorsque l’on se cogne, on a toujours le réflexe de poser sa
main sur la zone traumatisée. Cet acte spontané et naturel
accompagne la cicatrisation de la région. L’attention sur le corps
peut être globale ou relever de la précision d’un horloger. Plus vous
connaissez le corps et êtes capable de déterminer précisément la
zone en souffrance, plus vous serez efficace. Ce processus est un
véritable affinage anatomique. Si je décide de travailler et de
soutenir la région lombaire, je vais y poser les mains et appliquer la
pression la plus juste possible. Je peux ensuite affiner mon attention.
Elle peut être simplement globale sur la région, mais elle peut
s’orienter plus précisément vers les muscles, les os, les nerfs… Plus
le praticien aura une capacité à aller loin dans le détail et à porter
son attention sur une zone précise, plus il dégagera d’énergie. La
technique est accessible à tous. Un professionnel féru d’anatomie
libérera une zone lombaire en quelques instants alors qu’un
autodidacte sans connaissance du corps aura simplement besoin
de plus de temps.
L’attention émotionnelle participe au décodage énergétique.
Lorsqu’une zone est fragile, elle porte toujours une émotion. Le test
énergétique consiste à déterminer quelle émotion est en jeu. Le
praticien émet l’attention « colère », « tristesse », « peur »… La
réaction du centre énergétique sert de test. L’aspiration vers la zone
sera un indicateur positif. Le fait d’être repoussé sera un indicateur
négatif. Cela fonctionne sur ses propres zones corporelles. On peut
également affiner l’émotion. Est-elle en lien avec soi ou les autres, le
couple, la famille, les amis, le professionnel, etc. ? Nous verrons un
modèle de test émotionnel plus loin dans l’ouvrage (voir test
énergétique 6) pour que vous puissiez vous traiter de manière
autonome ou pour enrichir votre pratique si vous êtes professionnel.

88
L’attention psychique consiste à faire remonter au conscient la
situation et à communiquer verbalement. Le verbe est créateur et les
mots sont des actes. Jusqu’à présent dans le soin, aucune
communication verbale n’était nécessaire. Nous arrivons au moment
où le mental entre en jeu. Il est temps d’avoir une conversation…
avec soi ou l’autre. Il est temps de nommer les choses et de leur
donner un sens. Le corps a engrangé une tension particulière. Cette
zone du corps n’est pas concernée par pur hasard. Elle remplit une
fonction. Une gorge sert à exprimer quelque chose, un dos sert
d’axe et de référence, un genou sert à plier, etc. Comme un puzzle,
la lecture de la région en souffrance et des émotions incriminées
permet assez facilement à l’individu de connecter sa souffrance
physique avec sa souffrance psychique. La prise de conscience est
aussi génératrice d’énergie. C’est une attention qui va être à l’origine
de changement et de décisions, et donc d’un retour vers l’équilibre.
Sans être forcément psychologue, c’est un temps de la séance qui
implique de faire preuve de psychologie et d’écoute. Évidemment,
les psychologues, véritables « chirurgiens de l’esprit », seront en
capacité de poser les bonnes questions pour être le plus précis et
efficace possible. Et pourquoi ne pas tester les questions à poser ?
Par le test du mouvement du centre (voir le test direct), il est
possible de déterminer si une question ou une direction
thérapeutique est équilibrante. On peut ainsi valider par l’énergie la
justesse de notre démarche intellectuelle.

Marc et sa sciatique

Marc souffre depuis deux ans. L’IRM montre une hernie ; elle a été
infiltrée à plusieurs reprises mais sans succès. Il refuse de se faire
opérer. Son père qui avait suivi le même chemin avait eu de graves
séquelles suite à l’intervention…
Je fais mon bilan et valide que la sciatique est le bon objectif de la
séance (à la question « Est-ce que la sciatique est le meilleur
objectif de la séance ? », mon centre énergétique est attiré vers
l’avant ce qui correspond a un oui). Le test énergétique m’amène
ensuite directement sur ses lombaires . Pour une fois, je vais

89
travailler là où ça fait mal ! J’arrive sur la région lombaire. Je
commence par un affinage anatomique. Je teste les différentes
vertèbres. Mon centre est repoussé sur L1, L2, L3, L4… et est attiré
vers L5 ! Ce qui tombe bien puisque c’est le départ du nerf sciatique.
Je poursuis mon affinage anatomique en testant les différents
systèmes. En posant une attention, j’émets une énergie qui entre en
résonance ou non avec l’autre ou avec soi. Il me suffit donc de
visualiser la vertèbre, les muscles, les reins et le système nerveux
pour les tester… Mon centre est systématiquement repoussé. Ce
n’est donc pas là que je dois mettre mon attention. Je porte
maintenant mon attention sur les ligaments. Mon centre est attiré, et
plus précisément sur son disque intervertébral. Je laisse mes doigts
en appui sur la vertèbre en essayant d’avoir la pression la plus juste
possible, guidé par mon centre.
Le travail aurait pu s’arrêter là, mais mon appui se prolongeait sans
qu’il se passe autre chose. Il fallait une attention supplémentaire. J’ai
donc testé les émotions emmagasinées dans le disque. Je teste
peur, tristesse… et c’est l’émotion colère qui ressort. J’affine encore
et l’attention « couple » attire encore mon centre lorsque je pose la
question intérieurement. Je sens que le corps travaille, mais pas
encore assez…
Il est temps de passer au plan mental. J’interroge alors Marc et lui
demande s’il a vécu des colères importantes dans son couple. Il
m’explique qu’il a divorcé il y a deux ans. Que la séparation était une
bonne chose. Mais son ex-femme a déménagé à l’autre bout de la
France emmenant avec elle leurs deux filles. Marc fond en larmes…
Il me raconte alors à quel point ce déménagement avait été une
souffrance. À quel point ses filles lui manquent et que cette situation
est insupportable. Marc a vécu un changement de repère trop brutal
pour s’adapter. Son corps est resté cristallisé sur cette époque de sa
vie et sur les colères contre son ex-femme qui lui a « enlevé » ses
filles. Pendant que Marc parlait et exprimait ses émotions, mon
centre a été progressivement repoussé et j’ai laissé son disque
vertébral. Il n’y avait plus de zone d’appel…
J’ai alors demandé à Marc : « Qu’est-ce qui vous retient ici ? Marc
me répond : « Mon travail. – Qu’est ce qui vous empêche d’en

90
changer ? – Rien. »
Marc m’a rappelé un mois plus tard. Sa sciatique avait quasiment
disparu et il avait trouvé un poste, par un mouvement interne à son
entreprise, à 40 kilomètres de ses filles.

La force de l’intention

L’intention et l’attention sont deux énergies bien différentes.


L’attention consiste, d’une manière neutre, à poser notre regard,
générateur d’énergie, sur quelque chose et à laisser la vie faire…
L’intention est l’effet d’une volonté, d’un désir. En médecine
énergétique, poser une intention signifie que l’on veut quelque
chose, que ce soit la guérison du patient, faire disparaître une
douleur… C’est l’objectif de la séance. En choisissant la direction
que l’énergie doit prendre, le praticien se substitue à l’intelligence de
la vie et au processus homéostatique. À vouloir faire mieux que la
vie, on entre aisément dans la toute-puissance… L’intention est donc
une force à utiliser avec beaucoup de précautions afin de respecter
au mieux l’organisme et le psychisme.

Faire le bien ?

L’intention est une énergie phénoménale qui a toute sa place


dans nos choix de vie, nos décisions et nos challenges personnels.
Mais on doit faire preuve de prudence dans la prise en charge
thérapeutique. Nous ne savons pas toujours les bénéfices cachés de
certaines souffrances et de certaines maladies. Elles ne sont jamais
là par hasard et servent parfois de garde-fou à d’autres
problématiques. Dans certains cas, les choses nous semblent
évidentes, mais vouloir absolument faire disparaître certains
symptômes n’est pas toujours idéal. Certaines maladies sont des
exutoires et fermer cette porte est le risque de faire apparaître
d’autres pathologies, parfois plus graves.
Il m’est arrivé de voir des patients qui avaient été traités pour de
l’eczéma. Les symptômes avaient disparu rapidement, laissant place

91
à un asthme beaucoup plus problématique. Cette réaction est bien
connue de la médecine chinoise. La tension, au lieu de s’exprimer
en surface, est venue s’exprimer en profondeur. C’est la raison pour
laquelle il faut toujours tester et valider l’objectif de la séance. Nous
ne savons pas toujours ce qui est bon pour l’autre…

Un mal pour un bien

Martine vient en urgence au cabinet. Elle se sent très mal, triste et


en colère. Son fils vient de rater le bac. Elle avait beaucoup investi
dans son fils et pour ses inscriptions universitaires. Elle vivait l’échec
de son fils comme le sien. La contrariété était telle qu’elle s’était
bloqué l’épaule . Nous faisons une séance qui libère ses émotions et
son épaule… Martine me rappelle une semaine après, elle est
totalement désemparée. Elle vient de vivre un drame. Tous les amis
de son fils, qu’elle connaissait depuis dix ans, se sont tués dans un
accident de voiture en fêtant le bac. Son fils, lui, révisait pour son
rattrapage. En plus de la violence du deuil, Martine a également
réalisé que l’échec de son fils lui avait sauvé la vie…

L’eau, messager de l’intention

L’intention est une énergie très puissante. C’est une énergie


psychique qui influence notre environnement. Les travaux de
Masaru Emoto ont montré l’influence de l’intention sur la structure de
l’eau. Celui-ci cristallise l’eau par un processus chimique
refroidissant alors qu’elle est soumise à des intentions. Il a d’abord
étudié des eaux polluées et des eaux claires et potables. Réalisant
leurs différences de structure, il s’est ensuite attaché à évaluer de
nombreux sites. Les eaux de Lourdes ont attiré son attention. La
particularité de l’eau de Lourdes est la grande quantité de prières, et
donc d’intentions, qu’elle reçoit. Masaru a donc revalidé l’action de la
prière sur l’eau. Des eaux polluées ont vu leur nature se modifier
sous l’effet de la prière de moines bouddhistes. L’intention est
agissante… soit structurante par des pensées positives, soit
destructrice par des pensées négatives et agressives.

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L’être humain est composé à 65 % d’eau, et chacune de nos
intentions a un effet sur elle. Réfléchissez à deux fois avant de vous
flageller quand vous avez fait une erreur : vous vous empoisonnez.
Réalisez également que lorsque vous avez une intention négative
envers quelqu’un, ce sont vos cellules qui en font les frais.
Masaru Emoto en est arrivé à la conclusion que les intentions les
plus structurantes pour l’eau sont les intentions d’amour et de
gratitude.

Les bienfaits de l’amour

L’intention est agissante sur le vivant. Parmi les expériences à


faire en famille, vous pouvez vous amuser à installer deux pots de
riz cuit. Séparez-les d’au moins un mètre. Étiquetez « amour et
gratitude » sur l’un et quelques insultes sur l’autre. Chaque jour,
prenez deux minutes pour rendre grâce à l’un et lui communiquer
des intentions tendres et douces. Sur le second, lâchez votre venin
et insultez-le. Vous verrez très vite le pourrissement apparaître sur le
deuxième pot. Vous réaliserez l’influence de ce que vous émettez au
quotidien sur vous et sur autrui.
Dans les soins énergétiques, on utilise la tension physique,
l’attention mentale, mais on peut également s’appuyer sur l’intention.
Il s’agit d’une vibration qui peut venir compléter l’arsenal
thérapeutique et soutenir les processus homéostatiques. En soins,
des mots clés comme paix, sécurité, amour, reconnaissance,
réalisation peuvent libérer des tensions physiques d’une manière
spectaculaire sans pour autant avoir été prononcés. L’intention peut
s’exprimer par la prière, dont le pouvoir thérapeutique a été
démontré, par le chant, les symboles… Mais nous arrivons dans un
domaine qui peut rapidement se rattacher à la religion ou au
mysticisme. Pour s’exprimer, l’intention a besoin d’un modèle ou
d’une forme, ce peut être un mot, un son, une image… Et les
modèles changent selon les époques et les cultures. Ils varient
également selon la sensibilité du patient et du praticien.
Quand on prend conscience de la dimension subtile de la vie et
de la portée des intentions, on peut trouver normal de prendre

93
quelques instants pour « bénir » son repas, c’est-à-dire donner de
l’amour et de la gratitude. Car c’est précisément ce qui va nourrir
nos cellules. Le repas préparé par une mère aimante sera
certainement meilleur gustativement que ce qui est produit au fast-
food. Mais sur le plan subtil et vibratoire, le plat préparé avec amour
est d’une telle qualité qu’il en devient thérapeutique.

L’inconscient collectif et les égrégores

Tous les êtres vivants sont émetteurs et récepteurs d’énergie. Ce


bain vibratoire permanent dans lequel nous vivons nous influence
dans notre quotidien. Mais nous le transformons également par nos
pensées et nos expériences. De nombreux noms existent pour
définir cette mer d’informations. J’ai une préférence pour la formule
de Carl Gustav Jung : l’inconscient collectif. Depuis des millénaires,
l’espèce humaine évolue et vit des expériences de transformation.
Toutes ces informations, nous les portons en nous sur le plan
génétique mais également en dehors, sur le plan vibratoire.
Des scientifiques de l’université de Princetown se sont intéressés
à l’influence de l’esprit sur la matière. Ils ont utilisé des ordinateurs
programmés pour générer du hasard (une production binaire de 1 et
de 0 qui s’équilibre à 50 %) et ils ont observé si des modifications
apparaissaient lorsque des individus agissaient de concert. Les
statistiques changent lorsqu’un groupe travaille en priant, en
chantant, en jouant de la musique, etc. Ils ont alors mis des capteurs
dans différents endroits du monde et observé les modifications lors
des grands évènements mondiaux. Les funérailles de Lady Di ont
modifié les générateurs de hasard jusqu’en Chine : les pourcentages
quittent le 50 %. Le phénomène le plus troublant est que tous les
générateurs ont réagi aux attentats du 11 septembre… mais la
veille ! Les informations étaient présentes dans le vibratoire et
l’inconscient collectif avant de s’incarner dans la matière.
C’est dans l’inconscient collectif que nous puisons nos intuitions.
C’est la raison pour laquelle de nombreuses « découvertes » se font
en même temps dans le monde avec des différences de délais

94
parfois très brèves. Des dépôts de brevets sont parfois refusés car
ils ont déjà été déposés quelques heures avant.
L’inconscient collectif est porteur d’informations et nous nourrit au
quotidien d’une manière subtile et inconsciente. Le corps en porte
parfois les empreintes avant les évènements.

Le deuil de Christophe

Je connais Christophe depuis des années. Je l’ai vu adolescent et


suivi régulièrement à cause de son hypersensibilité . Il réagit
toujours aux évènements avec une grande intensité. À présent, il est
adulte, professeur de sport, et vit avec son épouse et sa petite fille. Il
m’appelle un jeudi après-midi désemparé. Il souffre du dos d’une
manière insupportable. Il s’est réveillé le matin, bloqué sans aucune
raison apparente. Je reçois Christophe le lendemain matin. Le test
m’amène à travailler un vide profond au niveau de la poitrine. Ses
poumons et son cœur sont serrés. J’affine le test et découvre une
émotion très intense de tristesse en lien avec la famille. Je demande
à Christophe si un évènement particulier a pu générer une telle
émotion, éventuellement un rêve ? Nous n’arrivons pas à identifier la
cause de ce véritable coup de poignard dans sa poitrine. Les
tensions se relâchent doucement et, avec elles, les douleurs
dorsales. Christophe repart allégé, mais nous restons lui et moi dans
l’interrogation. Christophe me rappelle dans l’après-midi, en larmes,
sa mère était décédée dans la nuit d’un arrêt cardiaque. Il avait
ressenti et somatisé le décès de sa mère vingt-quatre heures à
l’avance !
L’inconscient collectif est donc une source d’information au
quotidien. Un peu comme une bibliothèque, il porte les échos des
expériences passées et à venir. Nous accédons régulièrement à
cette banque d’informations, notamment pendant notre sommeil. La
nuit, nous déconnectons le conscient pour digérer nos expériences
de la journée et préparer celles du futur. Ce moment particulier où
nos fréquences cérébrales changent est aussi un temps de
communication avec le monde du subtil. C’est la raison pour laquelle
certains rêves peuvent être annonciateurs ou prémonitoires.

95
Dans les médecines énergétiques, l’accès à l’inconscient collectif
tient une place de choix. Certains praticiens qui s’appuient beaucoup
sur l’intuition ont même, sans avoir besoin de tester, des
informations qui leur viennent sous forme d’images, de symboles, de
sons, etc. Il faut être très précautionneux avec ces informations car
l’inconscient collectif est le monde des possibles. Il contient de
nombreuses informations qui sont ensuite « interprétées » par le
praticien.
Comme une bibliothèque, l’inconscient collectif a plusieurs rayons
de livres organisés par thèmes. Sur le plan vibratoire, ces
rassemblements d’informations portent le nom d’égrégores. Ce sont
des groupes de pensées qui deviennent des amas vibratoires. Ces
noyaux d’informations sont des espaces particuliers de l’inconscient
collectif. Ils accumulent l’énergie des intentions, des émotions ou
des idéaux d’individus. Plus les personnes sont nombreuses, plus
l’égrégore devient puissant. L’égrégore est également émetteur et
devient une source d’influence. Ce processus permet de
comprendre comment des gens qui n’ont jamais aimé le foot se
retrouvent devant leur télévision à hurler lors d’un but de coupe du
monde. L’égrégore sportif, lorsqu’il s’associe à celui d’un pays, peut
devenir extrêmement puissant. L’égrégore peut également devenir
un outil de contamination négatif et être générateur d’hystérie
collective. Tout regroupement de pensée devient une sphère
d’influence : un groupe professionnel, religieux, politique, etc.
Lorsque vous faites appel à votre intuition, vous interrogez
l’inconscient collectif. Mais dans quel rayon de la bibliothèque allez-
vous piocher ? L’expérience des anciens, votre guide, les anges… ?
Les égrégores prennent de multiples formes en fonction des
croyances de chacun. Puisque ces strates sont aussi créées par les
champs de pensées d’autrui, il faut être très précautionneux. Vous
allez lire un livre écrit par d’autres. Certains égrégores sont des
sources de sagesse et de paix, d’autres de pouvoir et d’influence,
d’autres encore de violence.
C’est votre intention initiale qui vous permettra de piocher au bon
niveau dans l’inconscient collectif. Une question juste nourrira une
réponse juste. Lorsque vous avez des décisions fondamentales à

96
prendre ou un problème qui semble sans solution, marquez votre
question sur une feuille, relisez-la bien avant de vous endormir. « La
nuit porte conseil. » Votre question va aller puiser sa réponse dans
l’inconscient collectif. Vous n’aurez pas nécessairement une réponse
la première nuit. N’hésitez pas à insister plusieurs jours, quitte à
garder la question sous votre oreiller. La réponse peut venir à travers
le rêve ou simplement vous venir le matin comme une certitude.
Pour faire appel à son intuition pendant une séance en
énergétique, il faut être le plus aligné possible. Être neutre
physiquement, émotionnellement et mentalement. La neutralité
physique s’obtient par le travail de la posture (triangle, rectangle et
cercle, voir exercices 2, 3 et 4 ). La neutralité émotionnelle émerge
grâce au travail de la respiration (49 respirations, voir exercice de
base). La neutralité mentale s’obtient en posant la question une fois,
et surtout en arrêtant de poser d’autres questions ou d’autres
intentions. Si vous êtes émetteur d’intention, vous ne pouvez pas
être en réception. Personne ne peut parler et écouter en même
temps. C’est un véritable travail que d’arrêter le mental pour écouter
et accueillir. Le soin devient alors un acte de méditation.

L’intention du soin

Que l’on soit dans l’auto-soin ou dans le soin d’une tierce


personne, c’est l’intention initiale du praticien qui va conditionner les
informations et les gestes auxquels il va avoir accès via son intuition.
L’intention détermine ce qui émane de nous. Elle va guider nos
attentions, celles-là même qui révèlent et dynamisent nos
déséquilibres. L’objectif de la séance va donc modifier les zones de
soin et les informations subtiles qui s’y rattachent.
Lorsqu’on est malade, l’objectif « guérison » semble une
évidence. Mais la guérison doit alors être entendue comme guérison
physique et psychique. La maladie est le fruit d’un déséquilibre
intérieur entre le corps et l’esprit ou d’un déséquilibre entre nous et
un environnement qui nous coûte trop d’énergie et face auquel nous
n’arrivons pas à nous adapter. À l’image de l’eau dans la nature, soit
le flux est bloqué, stagne et pourrit, soit il est tout simplement à sec.

97
Il y a soit un défaut de circulation, soit un épuisement. Le praticien
est là pour dynamiser une zone physique ou psychique et lui
permettre de retrouver sa vitalité ou l’aider à communiquer. Car c’est
bien de cela qu’il s’agit. La remise en circulation de la vie est bien sa
capacité à échanger et partager, sur le plan cellulaire, sanguin,
vibratoire, conscient, inconscient, etc. La santé est donc le résultat
d’une communication harmonieuse entre soi et soi, et entre soi et
l’environnement qui nous entoure.
L’objectif de soin peut donc quitter la notion de guérison et viser
une action plus large : favoriser l’harmonie. Cet accord « parfait »
entre les différents systèmes de l’organisme est la source de notre
équilibre. La santé est le fruit d’un bien-être physique, mental et
social. Elle ne consiste pas seulement en l’absence de maladie. Elle
implique de se sentir bien dans son corps mais également dans sa
gestion émotionnelle et psychique. Nous avons besoin de donner un
sens à notre vie, ainsi qu’à nos épreuves et nos difficultés. La
recherche d’équilibre et d’harmonie est donc le meilleur objectif, à
condition qu’il reste en cohérence avec la santé.
Souvenez-vous : une tornade est une recherche d’équilibre (voir
« La météorologie intérieure » dans la première partie). Favoriser
son expression peut permettre d’équilibrer le ciel, c’est-à-dire le
mental et l’émotionnel, mais peut devenir destructeur pour le corps.
Autrement dit, une séance en énergétique dont le but est de
restaurer l’harmonie peut devenir une source de maladie. Il est
fréquent de ressentir des courbatures ou d’avoir parfois des
symptômes de nettoyage digestif, notamment des diarrhées, après
une séance. Ces symptômes d’élimination sont tout à fait tolérables
lorsqu’ils sont légers et passagers. Mais certaines réponses du
corps sont parfois violentes. Un mot, un point d’acupuncture ou un
simple geste peut être à l’origine d’un véritable tsunami intérieur. Le
retour à l’harmonie ne passe pas toujours par le calme et la
tranquillité. Lever un barrage intérieur peut permettre à la vie de
circuler mais peut aussi déborder et inonder l’organisme.
Les changements sont sereins, efficaces et durables lorsqu’ils
sont progressifs. C’est donc la douceur, à la fois dans l’action et les
effets, qui doit nous guider. Nous garderons ces trois objectifs

98
fondamentaux qui permettront de respecter l’intégrité de la personne
sur laquelle nous travaillons, même s’il s’agit de soi : harmonie,
santé et progressivité.
Puisque le subtil engendre la matière, que les désordres du ciel
ordonnent le climat et sont susceptibles d’agresser la terre, c’est
d’abord l’esprit qui doit être soigné avant le corps. On donne une
priorité à la guérison de l’âme. Si l’âme souffre et est déséquilibrée,
le corps va en subir les conséquences. L’âme est mue par un besoin
d’expérience et de croissance.
La médecine énergétique consiste donc à identifier les sources
de stress et favoriser la circulation de la vie. Mais elle doit également
permettre à l’être de donner du sens à son expérience pour qu’elle
soit une source d’apprentissage. Lorsqu’un individu fait des
« mauvais » choix, qu’ils soient alimentaires, d’hygiène de vie,
comportementaux ou relationnels, s’il ne tire pas une leçon de sa
souffrance, il va recommencer. Le jour où mon fils a mangé, à l’insu
de ses parents, l’intégralité d’une galette des rois, la nuit qui a suivi a
été une expérience douloureuse. Il en a conclu qu’il devait
apprendre à s’arrêter. Depuis, il sait respecter son corps, et surtout
son foie ! Lorsqu’un patient vient en consultation parce que ses
colères sont en train de le ravager, calmer ses émotions ne suffit
pas. Il faut remonter aux sources de ses tensions pour pacifier la
plaie qui le fait tant souffrir. Sinon, les tensions vont régulièrement se
manifester. Le but de la consultation est de participer à l’autonomie
de l’être et donc d’accompagner sa croissance. Voici donc un
objectif complémentaire qui peut donner une couleur bien différente
à la séance : accompagner la croissance de l’être.
L’objectif de la séance doit être testé en début de séance. Posez
la question : « Est-ce qu’améliorer l’équilibre général est le meilleur
objectif de cette séance ? » La séance peut également avoir pour
objectif de traiter une douleur particulière, un ressenti de stress ou
une émotion qui nous submerge et que l’on n’arrive pas à dépasser.
Dans tous les cas, l’objectif doit être validé par le test avant de
commencer à travailler, sur l’autre ou sur soi.

Dialoguez avec le corps et l’esprit

99
L’être humain est en permanente recherche d’équilibre, tant sur le
plan physique que psychique. Son premier moteur est la survie.
Nous recherchons depuis des millénaires à répondre à nos besoins
en eau, en nourriture et à assurer la sécurité de notre descendance.
Aujourd’hui, l’être humain est sédentaire. Il produit sur place ses
propres ressources. Mais il y a dix mille ans, une époque très proche
comparée à l’évolution, nous étions nomades. Après avoir chassé et
cueilli, il fallait changer de lieu pour espérer trouver d’autres sources
de survie. Le déplacement du clan pouvait sembler hasardeux, mais
il était motivé par l’instinct, c’est-à-dire une communication subtile
avec l’environnement. On confiait aux plus intuitifs du groupe la
responsabilité des directions à prendre. Ils devenaient éclaireurs,
ceux qui apportent la lumière. Les intuitifs, ou hypersensoriels, sont
des individus qui ont naturellement une perception du monde subtil
et qui prennent des décisions fondamentales sans passer par le
raisonnement. L’observation de l’environnement donnait des signes
qui venaient compléter un sentiment intérieur.
Vous êtes peut-être un hypersensoriel. Si c’est le cas, ce livre va
simplement donner une forme à un talent que vous avez déjà
naturellement et vous pourrez l’exprimer plus efficacement. Si vous
n’êtes pas naturellement intuitif, c’est un talent qui se travaille et se
développe très facilement. Il faut juste du temps et de la pratique,
comme pour apprendre un geste technique ou pour maîtriser un
instrument de musique. L’avantage du test énergétique, c’est qu’il
peut être mis en place à chaque instant de la vie, au travail, dans les
transports en commun, en mangeant. La pratique étant constante, la
progression est très rapide.
Le test énergétique est un dialogue avec nos cellules. À travers
cette communication, il est possible de mettre en lumière les parts
de nous instinctives et intuitives. Nos cellules portent à la fois notre
instinct, qui cherche à protéger le corps, et l’intuition, qui cherche à
faire progresser notre esprit. Il est donc possible d’évaluer nos
besoins biologiques, mais également psychiques ou affectifs.

Comment ça marche ?

100
Lorsque l’organisme est en manque de quelque chose, sa
carence va se manifester dans son énergie. Lorsque vous avez faim,
naturellement votre regard, et donc votre intention, va être en
recherche de nourriture. Votre énergie, principalement par le biais
des corps énergétiques, va scanner votre environnement à la
recherche de vos besoins fondamentaux. Les informations sont là,
elles existent sur le plan subtil et ont même été captées par une
partie de votre cerveau : votre inconscient.
Le test énergétique consiste à interroger l’organisme pour obtenir
une réponse déjà connue à l’intérieur. Le test peut s’exprimer sous
de nombreuses formes. Vous avez déjà, avec les mouvements du
centre, expérimentés le test direct (voir test énergétique 1). Si vous
êtes en cohérence avec un aliment, votre centre est naturellement
attiré. Vos corps énergétiques vous aspirent naturellement vers ce
dont vous avez besoin. À l’inverse, si l’aliment est toxique, le corps
énergétique s’échappe ou se rétracte, vous êtes naturellement
repoussé. Il reste une troisième option, celle de la neutralité.
L’aliment n’est ni désiré par l’organisme, ni toxique, il ne produit alors
aucune réaction.
Votre organisme n’aspire pas seulement à des besoins primaires
(manger, dormir, etc.), il a aussi d’autres besoins fondamentaux
essentiels à son équilibre et sa santé. Il a besoin de stabilité et de
sécurité, d’appartenir à un groupe ou un clan, d’y trouver une place
et de se réaliser. Ces besoins essentiels, inspirés de Maslow, sont
au nombre de cinq : abondance, sécurité, amour, reconnaissance et
accomplissement. Toutes nos décisions au quotidien sont motivées
par ces cinq besoins, et notre énergie aspire à ces directions en
permanence.
Lorsqu’une carence est importante, elle devient une source de
stress qui, paradoxalement, nous coupe de notre capacité à trouver
des solutions. C’est le syndrome de l’oiseau affolé. Vous avez sans
doute déjà vécu l’expérience d’un oiseau qui entre dans une pièce et
qui cherche désespérément à en sortir. En général, il s’affole
tellement qu’il vole dans toutes les directions sans réfléchir, alors
que la fenêtre est grande ouverte. Ce n’est que lorsqu’il s’assomme,
s’immobilise et reprend doucement ses esprits qu’il s’envole tout

101
droit par la fenêtre. Le stress nous empêche de capter
consciemment ou vibratoirement les bonnes directions.

Le test direct

Le test énergétique direct consiste à évaluer la réponse de votre


centre énergétique en relation directe avec un élément extérieur
(objet, aliment, personne,…) sans intermédiaire ni influence de
l’inconscient individuel ou collectif.

Test énergétique 2

❊ Le test direct
Nous allons, dans un premier temps, utiliser le mouvement du centre
pour faire les tests énergétiques. Nous verrons plus loin une autre
méthode tout aussi simple mais plus voyante, c’est-à-dire perceptible
par autrui et par l’entourage (voir test énergétique 3). Faites attention,
l’utilisation de l’intuition dans une société « cerveau gauche » peut
choquer les mentalités. Restez donc discret dans votre manière de faire
pour ne pas générer de stress chez l’autre en choquant ses croyances
ou sa vision du monde.
À la fin de la partie précédente, vous avez déjà expérimenté le
mouvement du centre par rapport à un objet en posant la question :
« Est-ce bon pour ma santé ? » (voir test énergétique 1) Nous allons
utiliser le même test mais avec une question différente, donc avec une
intention différente. Prenez un aliment qui semble résonner positivement
avec vous. Idéalement, faites l’exercice l’estomac vide. Si vous sortez de
table avec un estomac plein, vous risquez de réagir négativement à tout
aliment.

102
Vous êtes aligné, centré, et idéalement vous avez préparé votre esprit
en faisant les 49 respirations. Si vous posez la question « Est-ce que cet
aliment est bon pour ma santé ? », vous êtes théoriquement attiré vers
l’avant. C’est donc un oui. Si par contre, vous posez la question : « Est-
ce que cet aliment est toxique ? », sous-entendu dangereux pour ma
santé, vous serez repoussé en arrière. La réponse est donc non.
• L’aspiration du centre vers l’avant est l’expression d’un oui de
l’organisme.
• L’aspiration du centre vers l’arrière est l’expression d’un non de
l’organisme.
Prenez bien votre temps. À chaque test, vous devez être bien aligné
physiquement, émotionnellement et mentalement. Un peu comme un
animal qui sonde l’environnement avec son sonar, c’est ce que vous
émettez qui va déterminer la qualité de la réponse. Votre cerveau droit et
votre cerveau gauche doivent fonctionner ensemble. La phrase que
vous prononcez (cerveau gauche) doit être en accord avec ce que vous
visualisez (cerveau droit). Pour qu’un test soit juste, vous devez penser
ce que vous dites, même si c’est intérieur.
N’hésitez pas à étalonner et éprouver votre test avec des produits que
vous savez toxiques, comme de la javel ou des solvants que vous avez
chez vous. À la question « Est-ce que ce bidon de javel est bon pour ma
santé (sous-entendu si je l’ingère) ? », votre centre est supposé être
poussé en arrière. À la question « Est-ce que ce produit est toxique ? »,
votre centre est supposé basculer en avant vers la javel.

L’auto-test

Le test vu précédemment (test énergétique 2) met directement


votre organisme en lien avec un objet, un aliment ou une personne.
Il n’y a aucun intermédiaire. Ce sont vos « tripes » qui vous parlent.
Avec ce même test, vous allez pouvoir entrer en relation avec vous-
même. Pas simplement la partie consciente, mais la partie totale de
votre être qui est composée dans sa grande majorité par
l’inconscient. Vous pouvez donc vous interroger et vous « auto-
tester ».
Commencez par des questions évidentes pour vous entraîner :
« Est-ce que je suis un homme/une femme ? Mon prénom est-il

103
Matthieu/Sarah/X ?… » Très rapidement, vous serez en capacité de
prospecter à l’intérieur de vous et de libérer une grande quantité de
blocages. En interrogeant votre organisme, vous pourrez évaluer
votre stress, votre climat intérieur, avec quelle émotion est en lien
cette douleur à l’épaule qui vous dérange, etc. Vous pourrez
également tester et choisir les solutions les plus adaptées. Pour
résoudre un problème de confiance en soi, on peut s’appuyer sur le
corps et développer ses capacités physiques, travailler sur l’émotion
avec des techniques respiratoires, ou revenir mentalement sur
l’image que nous avons de nous-même par les outils de la
psychothérapie. Le test énergétique vous permettra de déterminer la
solution la plus juste pour vous, qui n’est pas nécessairement celle
qui conviendra à autrui.
L’auto-test a ses limites. Il y a un grand nombre de parts de soi
auxquelles nous n’avons pas accès. Soit parce que nous sommes
trop stressés, ce qui réduit notre capacité d’accueil de l’information,
soit parce que l’information peut mettre en danger l’image que nous
avons de nous-même. L’égo entre en ligne de compte et vient
perturber le système. Nous verrons qu’avant d’aborder certains
domaines, nous serons dans l’obligation de vérifier s’il peut être
testé ou non. Nous sommes beaucoup plus facilement objectifs avec
les autres qu’avec soi.

Le test indirect

Lorsque vous testez votre cohérence avec un objet ou une


personne en face de vous, il n’y a aucun intermédiaire. Vos cellules
vous parlent et réagissent. C’est la partie instinctive de votre être qui
s’exprime. Elle est au service de votre survie et de vos besoins
fondamentaux. Le test direct (voir test énergétique 2) est en lien
avec notre animalité et notre santé organique et physique. L’instinct
cherche avant toute chose à nous préserver.
Lorsque vous posez des questions plus sophistiquées, vous
passez davantage par le mental. « Est-ce que je suis stressé ? Suis-
je heureux dans mon couple ? Est-ce que mon métier me convient à
100 % ? Est-ce le bon moment pour commencer ce projet ? » Toutes

104
ces questions vont passer par la partie la plus sophistiquée de l’être
et de l’inconscient, qu’il soit individuel ou collectif. Les dimensions
subtiles de l’être sont à l’image de l’univers : en expansion. C’est la
croissance et l’évolution qui animent et nourrissent notre esprit. Cela
concerne l’évolution de notre conscience personnelle, mais
également la conscience du groupe auquel nous appartenons (la
famille, l’entreprise, le pays, etc.). L’évolution d’un système ne passe
pas toujours pas la préservation de ce dernier. Un sportif maltraite
son corps pour progresser et améliorer ses performances, un
physicien doit consacrer de longues heures et sacrifier parfois sa
santé pour faire des découvertes qui vont changer le monde… C’est
la raison pour laquelle tous les processus de l’inconscient ne doivent
pas être accompagnés. Les trois intentions initiales doivent rester la
santé, l’harmonie et la douceur (ou progressivité). On peut ensuite
accompagner la croissance de l’être si ces garde-fous sont
respectés.
L’inconscient est formé de nombreuses strates et de nombreux
égrégores. Selon l’état et le niveau d’être dans lesquels nous
sommes, nous n’interrogerons pas nécessairement les mêmes
dimensions de l’inconscient. Il convient alors de se préparer bien
plus que pour un test direct, par le centrage, la respiration, etc. Il faut
également bien formuler ses questions et ses intentions sous peine
de prendre une mauvaise direction ou de rencontrer des
incohérences.

Salomé et ses doutes identitaires

Lors d’une formation, alors que mes stagiaires s’entraînaient sur des
tests basiques, Salomé a été confrontée à un problème. Elle a eu un
test positif à « je suis une femme », mais elle trouve un test négatif à
« je suis Salomé ». Elle remet alors en doute son test énergétique.
Je revalide avec elle. Effectivement, le test est négatif à la phrase
« je suis Salomé ». Je lui demande alors de refaire le test avec la
question « je m’appelle Salomé ». Le test devient alors positif.
Salomé est intriguée : « Je ne comprends pas, pourquoi est-ce que
j’ai un test positif à “je m’appelle Salomé” et négatif à “je suis

105
Salomé ?” C’est pourtant la même chose ! » J’ai dû lui expliquer que
porter un nom et incarner totalement qui on est sont deux choses
bien différentes. On peut mettre une vie entière à réaliser et
exprimer qui on est réellement. Salomé, qui était encore très jeune,
n’avait pas encore rencontré la personne qu’elle était vraiment et
fonctionnait avec des masques et des comportements qui font plaisir
aux autres mais qui l’empêchaient d’être vraiment elle. On comprend
à quel point les mots et l’intention justes sont déterminants dans le
résultat d’un test énergétique.

Les niveaux de conscience

Ainsi, selon les individus, comme l’accès à l’inconscient collectif


varie, les réponses à un test sont susceptibles de varier également.
Chaque individu ayant accès à une part différente de cette
bibliothèque d’informations subtiles, le test est forcément subjectif. Il
peut varier en fonction de l’individu, de son état ou du moment où le
test a lieu. L’accès dépend du niveau de conscience de l’individu qui
s’exprime par un rayonnement vibratoire plus ou moins important.
Plus le niveau de conscience est élevé, plus l’individu rayonne et
plus son accès aux informations (inconscient collectif ou individuel,
égrégores) est important.
Il y a donc des parts de nous-même que nous ne pouvons pas
atteindre, soit par mesure de protection, soit parce que l’information
est encore trop subtile pour nous être accessible. Un enfant de 7 ans
qui découvre ses parents en train de faire l’amour ou une vidéo
pornographique peut être traumatisé. Des informations qui ne
choqueront pas un adulte peuvent être extrêmement agressives
pour les plus jeunes. Il en est de même pour l’adulte. Nous ne
sommes pas toujours prêts à recevoir des informations qui
bousculeraient notre vision du monde et notre sécurité psychique.
Pourtant, lorsque ces mêmes informations nous bloquent dans
notre corps ou notre vie, nous avons besoin d’une tierce personne
pour nous aider à avancer. Les niveaux de conscience varient d’un
individu à l’autre. En cas de stress ou de problème trop complexe,
une personne avec une conscience plus élevée peut nous aider. Elle

106
nous renvoie ce que nous avons du mal à voir. Cet appui, qu’il soit
physique ou psychique, va remettre la vie en circulation.
L’auto-soin a donc forcément ses limites. Il est des moments où
nous avons besoin de l’autre pour avancer et évoluer. Il convient
alors de trouver le praticien dont le niveau de conscience sera le
plus adapté pour accompagner telle ou telle problématique.
Pourquoi ne pas tester ce praticien en posant la question « Est ce
que ce praticien est le plus adapté pour répondre à mon
problème ? » ? Et surtout en faisant un test direct en sa présence :
est-ce que votre centre est repoussé ou attiré en gardant la même
attention intérieure ?

Les pré-tests

Lorsque nous apprenons à conduire, le moniteur de l’auto-école


nous apprend à bien régler notre siège, à vérifier les rétroviseurs
extérieurs et intérieurs, et enfin à valider les niveaux sur le tableau
de bord. Une fois toutes ces précautions prises, nous pouvons
commencer à proprement parler la conduite. En médecine
énergétique, il en est de même. Selon les écoles et les techniques, il
existe un certain nombre de rituels de préparation pour rendre le
corps et l’esprit disponibles. Avant de commencer à faire des tests
énergétiques, il y a des tests prérequis, notamment pour aborder
des sujets délicats : un problème de santé, identifier un mal-être ou
une source de stress… On ne fera pas de pré-test pour tester un
aliment. Les tests directs et sans enjeu important doivent être faits
spontanément.
Avant de vous lancer dans une première mini-séance, prenez le
temps de vous préparer et pensez à votre objectif du jour. Nous
pouvons proposer : « Améliorer mon équilibre général. »
Faites un premier test : « Suis-je assez aligné et centré pour
tester ? » Si le centre est aspiré vers l’avant, vous avez le feu vert
pour poursuivre. Sinon, votre posture physique doit être améliorée.
Vous devez retravailler un moment l’exercice du
triangle/rectangle/cercle (voir ici, ici, et là).

107
Test suivant : « Est-ce qu’améliorer mon équilibre général est un
bon objectif ? » Dans un but thérapeutique, c’est-à-dire pour
résoudre une souffrance, on valide toujours si cette souffrance est le
meilleur objectif. Notre objectif initial peut être de travailler sur une
migraine, une douleur de dos, un mal de ventre, etc. Mais il y a
parfois de meilleures directions à prendre ou d’autres priorités
biologiques. Par exemple, le mal de ventre peut être la conséquence
d’un stress relationnel. Le meilleur objectif ne sera alors pas
« soigner le mal de ventre », mais « améliorer la gestion du stress »
qui aura des répercussions à la fois sur le ventre et le reste de
l’organisme.
Test suivant : lorsqu’on veut travailler sur un problème spécifique,
il faut valider que l’on a le niveau de conscience nécessaire, sinon
notre égo va mettre en place des protections. Il faut tester
l’autorisation de travailler la problématique : « Est-ce que j’ai la
permission de traiter ce problème ? » Dans le cas d’une auto-
séance, si vous êtes en trop grand stress, votre conscience est
fermée. Vous pouvez la rouvrir par l’exercice des 49 respirations
(voir exercice de base). Si vous n’avez toujours pas la permission,
ce n’est peut-être pas le bon moment, les conditions ne sont pas
encore idéales, ou votre égo vous dit non et vous avez besoin d’une
tierce personne pour traiter ce problème.
Puis, la séance pourra commencer. Nous pourrons investiguer
par le test en demandant s’il faut agir sur le corps, l’émotionnel ou le
mental, et libérer les tensions, les unes après les autres, jusqu’à ce
qu’il n’y ait plus d’information.

Une autre manière de tester

Dans les médecines énergétiques, il existe une infinité de tests.


Ce sont des codes corporels qui vont permettre d’évaluer la
circulation de l’information. Jusqu’à présent, nous avons appris à
tester avec le centre énergétique, mais nous allons aborder
ensemble une autre manière de travailler très troublante.

108
Test énergétique 3

❊ Le test manuel
Prenez deux petites feuilles de papier. Mettez-les l’une à côté de
l’autre. Sur l’une d’elles, écrivez OUI, et sur l’autre NON. Puis prenez le
temps de faire l’exercice d’écartement-rapprochement des paumes (voir
exercice 7) pour bien sentir la densité de l’énergie. Ensuite, avec votre
paume, prenez le temps de sentir le volume énergétique de chaque
feuille.
Laissez votre main flotter entre les deux papiers et posez une
question intérieure, sans grand enjeu, par exemple : « Est-ce une bonne
chose pour moi de partir en Italie cet été en vacances ? » Votre main –
plus précisément le bout de votre majeur – va naturellement être attirée
vers l’un des deux papiers, et donc vers la réponse. Les mots sont des
symboles et donc des vibrations. Ils vont répondre et compléter
naturellement la vibration issue de l’intention que vous émettez. Ce ne
sont pas les papiers qui vous répondent. C’est l’énergie que vous
émettez qui se heurte à une vibration et est aspirée vers une autre.
Et voilà, vous venez de faire l’expérience et l’acquisition d’un
nouveau test énergétique. Dans votre pratique, mettez toujours le oui et
le non à la même place. Avec le temps, le code du oui à droite et du non
à gauche (ou l’inverse) va être tellement bien intégré que les papiers ne
seront plus nécessaires. Le simple mouvement de la main vers la droite
et la gauche sera révélateur d’une réponse énergétique. Attention
toutefois, il faut des mois, parfois des années de pratique pour se passer
du référentiel extérieur. Ne cherchez pas à aller trop vite.

Les différents tests

Chaque médecine énergétique a développé ses propres tests.


Cette partie permet de mieux comprendre la logique de chaque

109
méthode mais n’est pas indispensable à votre pratique. Vous avez
déjà votre test énergétique. Elle vous sera utile si vous désirez
comprendre ce que fait votre praticien, ou si vous êtes vous-même
praticien et souhaitez comprendre ce que font vos confrères. Vous
pouvez nourrir votre curiosité ou passer directement à « Faites le
bilan ».
La médecine chinoise écoute les pouls artériels sur chaque
poignet en trois endroits différents, en surface et en profondeur, ce
qui fait un total de douze pouls. Ces derniers correspondent aux
douze méridiens qui sont les flux énergétiques entre subtilité et
profondeur. Ce test évalue le sang et la vibration. La dimension
subtile de l’être qui tend vers la croissance, et sa dimension
profonde et instinctive qui cherche à survivre. C’est sans doute le
test énergétique le plus complet qui soit. C’est la raison pour laquelle
on dit qu’il faut dix ans pour commencer à faire un bon bilan par les
pouls…
L’ostéopathie s’appuie sur le mouvement des tissus et notamment
des fascias. Selon l’attention et l’intention du praticien, les tissus
réagissent en s’activant ou au contraire en ralentissant. L’ostéopathe
peut ainsi par ses attentions travailler et équilibrer des zones
profondes de l’organisme. Avec ses intentions, donc ce qu’il émet, il
peut interroger les tissus et la mémoire du corps. Il faut quelques
mois pour apprendre à bien ressentir les mouvements tissulaires du
corps que les ostéopathes appellent le MRP (Mouvement
respiratoire primaire). Il faut sans doute quelques années
supplémentaires pour bien maîtriser le test tissulaire.
L’auriculothérapie s’appuie sur la prise du pouls mais d’une
manière très différente de la médecine chinoise. Elle travaille en test
direct sur le corps ou l’oreille et évalue la réponse biologique par une
augmentation du rebond de la pulsation artérielle. Globalement, en
approchant le corps d’une source de stress, le système nerveux se
manifeste par une tension dans l’artère. Le fondateur de
l’auriculothérapie a appelé cette réaction artérielle le VAS (Vascular
autonomic signal). La méthode s’est sophistiquée en projetant sur
les zones réflexes des fréquences lumineuses ou électriques à la
fois pour affiner le bilan mais également pour solliciter les réponses

110
homéostatiques du corps. Si une zone réflexe réagit à la fréquence
« inflammation », on la sollicite avec cette fréquence jusqu’à ce que
l’artère ne réponde plus. Ces tests sont des tests directs, ils
s’appuient donc sur le champ instinctif de la survie. C’est sans
doute, avec l’acupuncture, la médecine énergétique la plus
« cerveau gauche ».
La radiesthésie utilise le pendule, c’est sans doute une des
méthodes énergétiques la plus nourrie d’images ésotériques ou
nébuleuses. Classiquement, le pendule fait sourire les esprits
cartésiens. On l’associe facilement à la divination et à la
cartomancienne qui lit votre avenir dans une boule de cristal. En fait,
le pendule est un des outils de test énergétique les plus faciles
d’accès. Les intentions modifient le rayonnement électromagnétique
mais également la tension musculaire. Cette fonction
« idéomotrice » associée aux fréquences met facilement le pendule
en mouvement. Lorsque vous voulez poser une question, mettez le
pendule en va-et-vient entre les deux feuilles « oui » et « non ». Très
vite, le pendule prendra la direction de votre réponse. C’est une
manière d’interroger son inconscient ou l’inconscient collectif. Le
pendule ne permet pas les tests directs et ne traite donc pas le
champ instinctif de survie de l’individu. Il teste l’intuition et
accompagne les souffrances de l’âme et les choix de vie.
Le test avec le centre est un test que l’on retrouve dans les arts
orientaux. Dans la tradition japonaise, on utilise les mouvements du
Hara dans la pratique du shiatsu mais également dans les arts
martiaux. Il s’agit de tests directs, le centre est en lien soit avec une
partie du corps, soit avec celui de « l’adversaire ». Le mouvement du
centre informe du juste moment pour agir, soit pour presser un point
du corps, soit pour trancher avec le sabre. On comprend à quel point
le test direct est une question de survie ou de santé immédiate.
C’est dans les arts chinois que j’ai rencontré les tests indirects.
Les techniques spirituelles du qi gong permettent une véritable
introspection et cherchent à renforcer en permanence le centre. Il
m’est rapidement apparu comme évident que le centre bougeait
également lorsqu’on interrogeait l’inconscient. Le test avec le centre
me semble un des plus simples d’accès et des plus discrets. Il est en

111
général compris et perçu en quelques heures et devient praticable
au quotidien en quelques semaines. Il a l’avantage de pouvoir être
utilisé soit pour un test direct entre le corps et un élément extérieur,
soit de manière indirecte en passant par l’inconscient pour chercher
des solutions à la tension rencontrée et favoriser la croissance de
l’être. J’ai donc mis ce test au cœur d’une synthèse que j’ai nommée
cohérence vibratoire. Elle est aujourd’hui la base de ma pratique
professionnelle et j’ai la joie de pouvoir la transmettre par le biais
d’une formation. Les stagiaires qui la suivent développent leur test
énergétique et apprennent des protocoles pour améliorer leur
hygiène de vie, leur santé et leur gestion du stress.
Il existe encore une infinité de tests et la liste précédente est loin
d’être exhaustive. La kinésiologie utilise le test musculaire. Les
géobiologues s’appuient sur l’échelle de Lecher. Certains praticiens
utilisent la résistance de leurs doigts… La forme du test importe peu.
L’essentiel est de découvrir comment nous interroger nous-même,
l’autre ou notre environnement. L’information est là, latente, subtile,
et le test permet de la décoder. La manière avec laquelle elle est
interprétée est fondamentale. La rigueur mentale du testeur et ses
protocoles sont essentiels. Un rêve peut être décodé de bien des
manières. C’est le cas également des informations subtiles qui
passent par l’inconscient individuel et collectif. C’est donc notre
capacité à la neutralité qui permettra le plus d’objectivité possible
dans un univers subjectif.

Instinct ou intuition ?

L’être humain est complexe et doit concilier d’une part sa


dimension animale et instinctive, et d’autre part sa dimension
psychique et spirituelle. Les deux, lorsqu’elles s’accordent, sont au
service de notre santé et de notre harmonie intérieure. Si j’ai des
besoins fondamentaux qui ne sont pas satisfaits (vitamines,
nourritures, etc.), mon corps et mon esprit peuvent dépérir. Si je ne
me réalise pas, que ma vie n’a pas de sens ou que je n’y trouve pas
ma place, c’est encore le corps et l’esprit qui souffrent.

112
Mais il arrive que les besoins du corps et les besoins de l’âme ne
s’accordent pas. Là plus que jamais, la dissonance est une source
de conflit et de maladie. Le ciel et la terre sont en désaccord. Dans
ces moments, il est essentiel de comprendre la situation et de faire
des choix en pleine conscience. C’est dans ces moments précis que
l’être humain conquiert son libre arbitre.

Sonia et sa chimiothérapie

Sonia sortait d’un cancer du sein relativement bénin. Une chirurgie


avait ôté la tumeur et elle avait eu quelques séances de
chimiothérapie plus préventives que curatives qu’elle avait très bien
gérées. Son cancer étant hormono-dépendant, il lui avait été
conseillé de prendre un traitement hormonal pendant cinq ans. Elle
était très réfractaire à cette idée et avait décidé de refuser ce
traitement. Connaissant les techniques de test énergétique, elle
avait validé « Est-ce que ce traitement est une bonne chose pour ma
santé ? » La réponse « non » la conforta dans son choix. En venant
me voir en consultation et sachant que je travaille également sur les
tests énergétiques, elle m’apporta une boîte de son médicament
pour que je valide si son traitement était un stress ou non pour son
organisme sur le plan vibratoire et la rassurer dans son choix. Le
test direct était sans appel, la boîte était profondément attirée par le
rayonnement de Sonia. En dehors de toute référence extérieure, son
corps réclamait ce médicament. Une part d’elle refusait ce
traitement, mais une autre le réclamait. Dans ces moments, qui faut-
il écouter ? La biologie ou la partie subtile de notre être ? J’ai
conseillé à Sonia de prendre son médicament, au moins pour un
temps, car l’instinct est en rapport avec une santé immédiate.
L’intuition exprime une part de notre inconscient. Une part d’elle-
même avait peut-être encore besoin de manifester des tensions et
pourquoi pas de les exprimer et de les résoudre dans la maladie.
Les tests directs s’appuient sur notre instinct et notre survie. Ils
permettent de valider les besoins immédiats du corps. Ils sont
toujours prioritaires pour la santé. Utilisez-les pour identifier ce qui
est toxique ou bon pour vous.

113
Les tests indirects s’appuient sur l’intuition et l’inconscient
collectif. Ils permettent de questionner l’inconscient, ses
programmes, et d’identifier les souffrances émotionnelles et
psychiques qui se répercutent sur le corps. Favorisez les tests
indirects pour accompagner votre croissance et mettre en œuvre les
changements nécessaires dans votre vie.
Lorsque les deux tests s’accordent, vous pouvez rayonner
pleinement. En cas de conflit entre les deux, privilégiez toujours le
test direct qui favorise votre survie, condition sine qua non pour que
l’âme puisse s’exprimer.

Faites le bilan

Avant de faire une séance, il faut prendre le temps de faire un


bilan. Poser un cadre est l’opportunité de savoir où l’on va mettre
notre attention et remonter aux origines de notre problème de santé.
Écouter, c’est déjà équilibrer. Identifier l’origine d’un problème est
une grande partie de la solution. Vous souffrez ? Donnez une note
sur 10 à la douleur. Vous aurez un référentiel, même subjectif sur
lequel vous appuyer.
Il est aussi intéressant de faire le bilan d’autres dimensions avant
de travailler, ou même simplement en guise de bilan préventif. Il
m’arrive parfois, alors que je me sens bien et détendu, de découvrir
au test que je suis à un haut niveau de stress. J’investigue alors
rapidement la source du stress avant que ce dernier ne finisse par
se somatiser et générer un symptôme. Il est beaucoup plus facile et
économique d’agir en amont d’un problème que de devoir le
résoudre.

Test énergétique 4

114
❊ Évaluez votre niveau de stress
Le stress est, à l’image du compte-tours d’une voiture, un indicateur de
notre dépense d’énergie. Il est normal que le moteur monte de temps en
temps en surrégime, cela lui fait même du bien. Mais rester à un haut
niveau de stress risque de faire chauffer le moteur et d’abîmer des
pièces. L’organisme fonctionne de la même manière. Certaines
personnes semblent tranquilles, sereines, et le test fait ressortir un
stress général supérieur à 50 %. Certains systèmes restent donc en
suractivité et consomment trop d’énergie. Cela peut concerner les
systèmes nerveux, digestif, immunitaire… Ils peuvent être perturbés par
un élément extérieur (microbe, froid…) ou intérieur (émotions, manque
de repos…). Quelles que soient les sources du stress, il est un
indicateur formidable pour identifier que quelque chose ne va pas.
Pour tester votre niveau de stress général, demandez : « Est-ce que je
suis en stress ? » Une réponse positive signifie que vous êtes à plus de
50 % de stress. Vous pouvez évaluer votre stress général de 0 à 10.
Vous aurez toujours un stress minimal car votre corps a besoin d’un
niveau de travail minimum. Le jour où vous êtes à 0 % de stress général,
c’est qu’aucune cellule de votre organisme ne travaille… donc que vous
êtes mort ! Il est donc normal d’avoir un stress de 2 ou 3 sur 10. Par
contre, il est tout à fait anormal, au repos, tranquille et détendu, d’avoir
un niveau de stress général de 8 ou 9 sur 10. Il est temps d’agir avant
que votre organisme fatigué ne se fasse déborder par un microbe ou un
accident.
Pour faire le test, vous pouvez vous interroger intérieurement : « Quel
est mon niveau de stress général ? » Puis poursuivez en interrogeant :
« de 0 à 5 ? », « de 5 à 10 ? », « 5 ? », « 6 ? », « 7 ? », etc. Si vous êtes
plus à l’aise avec le test manuel, mettez votre main au-dessus de la
grille de test ci-dessous et laissez la pointe du majeur vous répondre.

Si votre stress général est bas, cela ne signifie pas qu’il n’y a pas des
sources de stress dans votre organisme. La grande majorité des cellules
fonctionne au bon régime. Une minorité de cellules peut être en état de

115
crise et venir bloquer l’ensemble du système. Nous sommes en France
une population de 65 millions d’habitants. Quelques milliers de grévistes
ne représentent qu’un petit pourcentage mais peuvent tout à fait bloquer
l’ensemble du pays. En cas de maladie, il y a la nécessité d’évaluer le
niveau de stress qui en est à l’origine, c’est-à-dire le niveau de tension
qui concerne les cellules responsables du désordre. On peut alors tester
le stress spécifique à une sciatique, à une migraine, à une
constipation…
Traiter le symptôme alors que les cellules sont toujours en stress revient
à mettre des glaçons sur le couvercle d’une casserole sur le feu. Cela va
effectivement refroidir temporairement la casserole. On peut même
toucher le couvercle sans se brûler. Mais cela ne durera qu’un temps.
Lorsque vous identifiez la source du stress (physique, émotionnelle ou
psychique) et répondez au besoin, le stress disparaît aussitôt. Le
traitement symptomatique devient alors curatif et durable.

Test énergétique 5

❊ Évaluez votre vitalité générale


La vitalité est la réserve énergétique que vous avez à votre disposition.
Elle pourrait correspondre à la réserve que vous avez sur votre compte
épargne énergie, un peu comme l’argent que vous avez accumulé sur
votre compte bancaire. Cette énergie est là pour vos dépenses
quotidiennes et sert également de réserve en cas de coup dur. Cette
vitalité est l’essence dont vous avez besoin pour avancer.
Tester la vitalité générale permet de savoir où on en est dans notre
hygiène de vie. Une faible vitalité est le signe d’une hygiène de vie
inappropriée, et qu’il est temps d’arrêter de fonctionner « à crédit ». Un
organisme sans énergie est en état de fragilité et plus sensible à la
maladie et aux accidents. Le psychisme peut également en faire les

116
frais, c’est le cas du burn-out bien connu du monde professionnel. La
« dé-pression » porte bien son nom : c’est un effondrement de la vitalité.
L’individu se retrouve comme une voiture sans essence. Il est impossible
d’avancer sur le plan physique ou psychique.
On peut tester la vitalité générale. En dessous de 5/10, l’organisme est
en danger et tire trop sur la corde. On peut également avoir un
syndrome d’épuisement malgré une vitalité générale de bon niveau.
L’essence est là mais ne circule pas. Il faut alors identifier une zone
spécifique en baisse de vitalité. Une personne atteinte d’une hépatite
peut très bien avoir une vitalité générale de 9/10, et malgré tout, se
sentir totalement à plat. C’est la mesure de la vitalité spécifique de son
foie qui pourra nous aiguiller.
« Y a-t-il une zone dont la vitalité est faible dans mon organisme ? » est
une bonne piste de recherche.

Éva et sa fatigue chronique

Éva ne fait plus de nuit complète depuis dix ans, elle est épuisée.
Elle est d’ailleurs pâle, avec de grands cernes. Elle fait plusieurs
réveils nocturnes, et même lorsqu’elle prend des somnifères, elle a
le sentiment de se réveiller fatiguée. La mesure au test de sa vitalité
générale est de 4/10, ce qui est plutôt satisfaisant pour quelqu’un qui
ne dort pas.
Au test, nous déterminons qu’il faut agir sur le plan physique pour
améliorer son état général. En précisant les choses, nous arrivons
sur son sacrum (os du bassin). Ce dernier porte une émotion, une
peur très importante. C’est d’ailleurs une peur de mourir. Je
demande à Éva si un évènement particulier s’est déroulé dix ans
auparavant. Elle me raconte son accouchement qui s’est très mal
passé. Elle a fait une hémorragie et a failli mourir. Elle se souvient
de la sage-femme qui tapotait sa joue en lui demandant de faire
l’effort de rester consciente…
Son sacrum avait gardé l’information de la peur, et surtout, de ne
pas s’endormir pour rester en vie… Comment dormir après cela ?
Entre l’appui sur le bassin, la conscience de l’émotion et la montée
en conscience du souvenir, le sacrum s’est libéré. Éva a retrouvé un

117
meilleur sommeil le soir même. Quelques semaines plus tard, Éva
avait changé de visage, et surtout sa vitalité était remontée à 8/10.
Encore un peu de temps et elle pourrait accéder à son plein
potentiel.

Test énergétique 6

❊ Évaluez votre climat intérieur


Même si votre état émotionnel vous semble bon, il peut être intéressant
d’évaluer votre ambiance intérieure globale, incluant donc l’inconscient.
En expliquant en début d’ouvrage les principes taoïstes, nous avons
décrit le climat comme l’espace entre le ciel et la terre. Cette ambiance
météorologique nous renseigne sur l’équilibre global de l’organisme tant
sur le plan corporel que psychique. Il peut y avoir une grande différence
entre l’état intérieur conscient et l’état intérieur réel. Il est possible d’aller
chercher ces informations par la relaxation, l’auto-hypnose ou tout autre
exercice d’ouverture de la conscience. J’ai évidemment une préférence
pour le test énergétique. Je vous propose une échelle en sept points
pour évaluer votre climat intérieur.
1. Radieux : Lorsque le soleil est au beau fixe et que pas un nuage ne
vient remplir le ciel. Nous sommes dans un état de paix profonde. Nous
n’avons pas ou peu de pensées parasites qui nous empêchent
d’accéder à la partie la plus lumineuse de notre être. Nous avons
facilement accès à nos intuitions et notre énergie interne. Nous prenons
alors facilement nos décisions et savons où nous en sommes dans notre
vie. C’est évidemment le climat intérieur le plus souhaitable.
2. Partiellement couvert : C’est un climat habituel et très agréable. Il
fait beau intérieurement. Certaines pensées nous préoccupent mais sont
négligeables car elles ne perturbent en rien l’équilibre général.

118
3. Couvert : Nos pensées s’accumulent et nous empêchent de voir la
couleur du ciel. Les préoccupations nous éloignent de la part la plus
lumineuse de nous-mêmes. La baisse de luminosité diminue le
rendement de la terre. La fatigue se fait ressentir.
4. Pluvieux : Les choses qui se sont densifiées en nous se libèrent et
s’inscrivent dans le corps. Cet épisode passager de fatigue et de
« spleen » est une phase nécessaire pour décharger ce qui s’est
accumulé en nous. Ce climat triste, lorsqu’il est passager, sera même la
source d’une vitalité intérieure par la suite. Les pensées digérées et
accueillies par le corps vont permettre de redémarrer avec un nouveau
jour radieux.
5. Orageux : Si la tension mentale n’a pas pu se décharger par une
saine pluie, la tension va encore augmenter. Le temps nuageux
correspond à une atmosphère très sombre et chargée. Les pensées
sont tellement denses qu’elles deviennent obsessionnelles et ne laissent
plus aucune place à la dimension la plus solaire de notre être. La vie est
terne et n’est que colère ou tristesse.
6. Foudre : Les émotions accumulées se déchargent, mais dans la
violence. Les éclairs détruisent la terre. Sur le plan physique, la
libération intérieure agresse le corps et fait le lit de la maladie. Elle peut
générer des contractures, de l’inflammation, des spasmes
abdominaux… Sur le plan psychique, cette décharge mène à la violence
verbale ou comportementale.
7. Tornade : Nous sommes au seuil ultime du climat intérieur. La
décharge est d’une violence rare. L’élimination de toutes les tensions
psychiques conduit à une destruction massive du corps. Nous sommes
confrontés au climat intérieur qui deviendra la source de maladies
graves et destructrices, auto-immunes, dégénératives, cancer…
Cet état intérieur est à l’image de la météorologie : rapidement
changeant. En ayant une action juste sur les plans physique, émotionnel
ou psychique, l’état intérieur peut rapidement évoluer. Nous verrons plus
loin les différentes actions possibles. Plus l’action est préventive, moins
les conséquences corporelles seront marquées. Agir alors que l’on est
déjà malade sera suivi d’effets plus ou moins rapidement selon la
profondeur de la tension et des dégâts occasionnés.

Ma sinusite

119
Voici une anecdote personnelle. Cette histoire se déroule en plein
été. Je suis en vacances avec des amis et tout se passe à merveille,
à un détail près : une monstrueuse sinusite m’est tombée dessus,
sans raison apparente. Sans doute ai-je pris froid ? Du moins c’est
ce que j’ai pensé au début. Après deux jours de traitement en
aromathérapie, mon état s’est aggravé et je suis devenu la risée de
mes amis. Imaginez les inhalations à l’eucalyptus avec la tête sous
un torchon, entouré de mes amis en maillot de bain et débardeur…
un véritable sketch. Je décide alors de prendre le taureau par les
cornes. Je prends le temps de m’isoler pour me recentrer et faire
mes 49 respirations… par la bouche. Quelle surprise de découvrir
que j’étais en stress majeur 9/10 et avec un climat intérieur à 6 !
Qu’est-ce qui avait bien pu se passer pour déclencher cette tempête
intérieure alors que j’étais en vacances ?
Le bilan a fait ressortir la présence d’une émotion, de la tristesse , en
rapport avec ma fille alors âgée de 3 ans. Un souvenir m’est
rapidement remonté en conscience. J’avais dû punir ma fille en la
mettant au coin. Une situation loin d’être exceptionnelle. Cette
dernière, emplie de colère, m’avait regardé droit dans les yeux et
m’avait dit : « Je ne t’aime pas. » Ces mots d’enfant, normalement
sans importance, m’avaient totalement transpercé. Je me suis
effondré en larmes quelques minutes. Le plus troublant est que le
fait de pleurer a complètement décongestionné mon nez. Quelques
heures plus tard, la sinusite avait totalement disparu ! Cette émotion
s’était inscrite en moi de manière totalement inconsciente et sa
libération avait rétabli un climat intérieur joyeux et lumineux.

Test énergétique 7

120
❊ Évaluez vos besoins fondamentaux
Lorsqu’un organisme a tout ce dont il a besoin, il est détendu et apaisé.
Par contre, lorsqu’il est en carence, une part de nous « appelle » ce
manque et le stress se manifeste. Le stress peut également se
manifester par un trop-plein. Le manque de sucre, comme l’excès, peut
perturber l’organisme. Il en est de même au-delà du champ corporel. On
peut souffrir de manque d’amour mais également d’excès. Monsieur
Abraham Maslow a répertorié dans les années 1940 les besoins
biologiques des êtres humains qui sont la source de nos motivations.
Faire un bilan de chacun de ces besoins est l’opportunité de rencontrer
nos carences et de répondre de la manière qui convient à nos failles.
Chacun de ces besoins génère en nous des stress majeurs puisqu’ils
sont en lien avec la peur de mourir. Aucune de ces tensions n’est à
prendre à la légère. Le niveau de satisfaction du besoin peut être évalué
en pourcentage ou sur 10. Un pourcentage supérieur à 60 % est un
besoin relativement satisfait et ne constitue plus une source majeure de
stress. Mais il est toujours possible de progresser.
Les besoins primaires : Ils font partie des besoins animaliers de base.
Respirer, manger, dormir et éliminer sont des questions de survie. La
reproduction l’est tout autant car il s’agit de la survie de l’espèce. Ces
besoins biologiques essentiels peuvent tous être comblés et générer de
la tranquillité, ainsi qu’un sentiment d’abondance et de paix en nous. À
l’inverse, en cas de carence, cela va générer un stress. Les besoins
peuvent également être nourris de peur du manque. C’est le cas de
certains individus qui ont besoin de surconsommer pour se rassurer ou
pour combler un vide.
Mes besoins primaires sont équilibrés à… %.
Les besoins de sécurité : Si vous êtes seul sur une île déserte, après
avoir trouvé à boire et à manger, vous construisez un abri pour vous
protéger des intempéries et des prédateurs. Les mammifères ont besoin
de ce sentiment de sécurité pour se détendre et se relâcher. Ils ont
besoin également de stabilité. Les changements de repères dans
l’environnement sont aussi une source de stress. Pour un enfant, deux
parents incohérents qui tiennent des discours différents sont également
générateurs d’insécurité.
Mes besoins de sécurité sont équilibrés à… %.
Les besoins d’amour : « Ensemble on est plus forts. » Voilà un adage
qui résume bien ce paragraphe. Les mammifères ont besoin de liens et
d’attachement. Nous commençons notre vie attachés à notre mère pour
ensuite appartenir à un foyer, une famille. En grandissant,

121
l’appartenance évolue vers un clan d’amis, un pays, une entreprise…
Pour un mammifère, appartenir au clan est une question de survie.
L’exclusion signifie la mort. Ce lien qui nous attache à l’autre porte un
nom très simple chez l’être humain : l’amour.
Mes besoins d’amour sont comblés à… %.
Les besoins de reconnaissance : Être dans un groupe est une chose,
mais y trouver sa place en est une autre. Que nous soyons un
conquérant ambitieux qui cherche à devenir l’alpha du groupe ou au
contraire quelqu’un en retrait satisfait de l’essentiel, chaque individu a
besoin de trouver sa place et son utilité dans le clan. Cela passe par la
reconnaissance de ses compétences par les autres et donc de l’estime.
Ne pas être utile au groupe revient à en être exclu et nous ramène vers
la peur de la mort. Ce besoin de l’estime de l’autre se nomme la
reconnaissance.
Mes besoins de reconnaissance sont équilibrés à… %.
Les besoins d’accomplissement : L’être humain est un individu
complexe. La vie animale ne lui suffit pas. Il a besoin de donner du sens
à sa vie, d’avoir des objectifs, des challenges et de résoudre des
problèmes. Cette dynamique est l’expression de son évolution. Nombre
de loisirs supposés reposants sont en fait des résolutions de problèmes :
échecs, mots fléchés, sudoku, énigmes… La réalisation peut concerner
la matière (projet professionnel, bricolage, etc.), le psychisme (nouvelles
théories, concepts, etc.) ou même la spiritualité (changer de niveau de
conscience). Aboutir ou progresser dans un projet pour lequel on s’est
pleinement investi produit une joie immense et conduit à un sentiment
d’accomplissement.
Mes besoins d’accomplissement sont équilibrés à… %.
Lorsqu’un déséquilibre est identifié, on peut alors approfondir en
précisant l’élément en carence ou en excès. Les besoins en oxygène ou
les carences alimentaires (vitamines, minéraux, etc.) ressortent
fréquemment dans les besoins primaires. On sera alors amené à utiliser
des exercices respiratoires et prendre des compléments alimentaires
pour restaurer l’équilibre. Un besoin d’amour peut être équilibré par une
action physique en multipliant les moments de tendresse, ou par une
action mentale en faisant le deuil d’attentes qui ne seront jamais
comblées. Le bilan nous permet de savoir quelle est l’origine de la
souffrance, pas nécessairement comment la résoudre. C’est dans la
partie 4 « Emprunter le chemin de la guérison ») que vous pourrez
trouver les moyens à mettre en œuvre pour retrouver l’équilibre.

122
Des tests à foison

Il existe une quantité de tests infinie. Chaque technique


énergétique a ses propres modèles et chaque praticien les adapte
en fonction de ses affinités. Au final, on peut considérer qu’il existe
autant de protocoles de tests qu’il existe de praticiens.
De nombreux praticiens travaillent sur le champ alimentaire pour
identifier les sources allergènes. Lorsqu’un aliment est toxique sur le
plan énergétique, il coûtera de l’énergie à l’organisme lors de sa
digestion et sera une source potentielle d’allergie. Identifier les
aliments les plus stressants est une opportunité de soustraire des
informations toxiques ou irritantes. Un test alimentaire peut être
effectué de bien des manières. Des produits laitiers peuvent tout à
fait être bons pour le système général mais devenir une source de
stress spécifique pour les intestins, le foie ou les articulations…
« Est-ce que ce produit est bon pour l’ensemble de l’organisme ? »
aura une réponse différente de « Est-ce que ce produit est bon pour
mon foie ? ». Le bien-être collectif est différent du bien-être
individuel. Idéalement, il faut chercher à les accorder.
Il est également possible de tester :
• les sources de notre mal-être et de la maladie ;
• l’équilibre des systèmes corporels (articulaire, neurologique,
méridiens, etc.) ;
• le stress dans les relations (couple, foyer, famille,
professionnel…) pour identifier ce qui surconsomme notre
énergie et nous fragilise ;
• les différentes émotions et états d’être qui nous animent ;
• les expériences qui se sont enkystées en nous : il faudra
alors les dater sur la ligne du temps ;
• les différentes maturités intellectuelle, émotionnelle et
affective ;
• notre degré d’avancement spirituel.
Les niveaux de connaissance dans un domaine sont en lien avec
les niveaux de conscience. Plus votre connaissance est avancée
dans un champ particulier, plus votre capacité au test sera

123
sophistiquée et performante. Sans connaissance de l’acupuncture,
votre test énergétique pourra vous donner accès à des points
élémentaires. Un acupuncteur expérimenté obtiendra à son test des
points différents. Mais l’acupuncteur est façonné par sa vision du
monde qui lui sert de modèle. C’est donc essentiellement dans cet
espace de conscience qu’il agira. Un néophyte pourra utiliser
quelques points mais complétera son défaut de connaissance par
d’autres appuis physiques, émotionnels et psychiques pour aboutir
au même résultat. Plus le niveau de conscience est élevé, plus
l’énergie sera rapidement disponible et efficiente. Avec un niveau de
conscience plus bas, l’efficacité sera également au rendez-vous,
mais la démarche nécessitera simplement plus de temps et
d’investissement.
Nous allons voir dans la partie suivante quelques grilles de
lecture du champ physique, émotionnel et psychique. Vous aurez
ainsi les moyens de soutenir votre organisme de la manière la plus
juste pour entretenir votre santé ou prendre le chemin de la
guérison.

124
Emprunter le chemin
de la guérison

Agir autrement

125
Le test énergétique est l’opportunité d’aller à la rencontre d’une
partie encore inconnue de vous-même. Celle-là même qui peut avoir
besoin de se manifester dans votre corps par la souffrance et la
maladie. Il vous semble logique d’emmener votre voiture au garage
pour une révision régulière et de surveiller les niveaux. Vous êtes en
général encore plus exigeant et vigilant avant les longs trajets. Il est
tout naturel de le faire également pour votre organisme, à un détail
près : ce dernier n’a pas de tableau de bord visible pour vous
indiquer quels sont les besoins qui nécessitent d’être équilibrés.
Alors, on fonctionne à l’aveugle sans rien modifier tant que tout va
bien. Même maltraitée, une voiture neuve peut compenser les
absences de vidanges, l’essence de mauvaise qualité et les défauts
de conduite. Mais à la longue, elle va s’user précocement ou
chauffer au point de vous laisser en panne sur le bord de la route. La
maladie est ainsi. Elle vous plante sur place et vous empêche
d’avancer. Ce temps d’arrêt obligatoire permet au corps de se
reposer et de retrouver l’énergie nécessaire pour se reconstruire. On
peut le mettre à profit pour soutenir davantage l’organisme dans sa
guérison. C’est également l’opportunité de comprendre ce qui nous
a amenés là et d’en tirer un enseignement.
Votre organisme mérite une attention régulière. C’est dans la
prévention plus que dans la convalescence que vous serez serein et
heureux sur votre chemin de vie. Le corps et l’âme ont un potentiel
d’adaptation extraordinaire mais pas infini. La vie est exigeante,
nous traversons parfois des étapes très sollicitantes. Si nous
sommes déjà fragiles avant de rentrer dans la tempête, il y a
toujours le risque de ne pas s’en remettre. Si les capacités de
reconstruction du psychisme sont immenses, celles du corps sont
plus limitées. Il est donc essentiel de prendre du temps
régulièrement pour s’occuper de soi, faire ne serait-ce qu’un bilan de
temps à autre. L’énergie consacrée à votre santé est l’énergie que
vous ne consacrez pas à la maladie.
Le principe de la guérison est simple : il faut donner les moyens à
l’organisme de solutionner le problème. En apportant le soutien
nécessaire, on confie à un médecin de 3,5 milliards d’années

126
d’expérience la responsabilité de la guérison. La question essentielle
est dans la nature du soutien. Ce dernier doit-il être d’ordre physique
et matériel, ou subtil et vibratoire ? La réponse est très simple : les
deux. La proportion sera variable selon les individus. Certains auront
besoin d’un soutien davantage axé sur la matière, d’autres
davantage sur le mental. Entre les deux, il y aura toujours l’émotion.
Plus vous apportez d’appui et de soutien dans les différentes
dimensions de l’énergie, plus vous donnerez les moyens à
l’organisme de résoudre le problème.
Un chirurgien apporte un soutien physique majeur en réduisant
une fracture. Il va donner les moyens à l’organisme de cicatriser. Un
psychologue apportera un soutien psychique majeur en identifiant
les comportements qui ont conduit à cette fracture et en faisant de
cette expérience douloureuse l’opportunité d’un apprentissage. Entre
l’accident et les comportements inadaptés, de nombreuses émotions
ont circulé. Certaines qui stagnent encore vont ralentir la
cicatrisation ou empêcher d’intégrer pleinement la leçon de
l’expérience. La médecine énergétique va favoriser l’équilibre et la
communication corps/esprit. La guérison passe par un soutien à la
fois physique, émotionnel et psychique. C’est dans l’unité
corps/esprit que l’être humain est en capacité de révéler ses
extraordinaires potentiels.

127
Par où commencer ?

Nous allons à présent voir ensemble un protocole de soin pour


vous aider à prendre le chemin de la guérison. Votre corps vous fait
souffrir ? Vous ressentez un mal-être ? Vous avez une décision à
prendre mais vous êtes en stress ? Le travail énergétique va
permettre de vous remettre en mouvement de la manière la plus
juste qui soit. Il impose d’avoir bien compris et expérimenté le test
énergétique. Plus les enjeux de la séance sont importants, plus il est
essentiel de vous préparer, que vous traitiez une tierce personne ou
vous-même. Commencez par faire les exercices d’alignement et de
centrage (exercices 1 à 6) ainsi que les 49 respirations (exercice de
base). Vous cherchez de la clarté et de l’objectivité en vous.
Poursuivez par les pré-tests (voir ici) :
• Suis-je assez aligné et centré pour cette séance ?
• Est-ce que résoudre (ce problème) est le meilleur objectif
pour aujourd’hui ?
• Est-ce que j’ai la permission de le traiter ?
Faites le bilan (voir ici). A minima, évaluez le niveau de stress
associé au problème :
• Quel est le pourcentage de stress spécifique à (mon
problème de santé, mon conflit relationnel, etc.) ?
Puis, vous allez chercher les solutions :
• Pour ce problème, dois-je commencer par travailler sur mon
corps, mes émotions ou mon psychisme ?
Votre test va vous amener vers une « porte d’entrée » :
• En agissant sur le corps, vous pourrez ensuite y découvrir
l’émotion qui s’y cache, puis la décoder jusqu’à donner du
sens.
• En agissant sur l’émotion, vous pourrez vous demander
où elle prend racine dans le corps.

128
• En agissant sur l’esprit, vous pouvez donner du sens à la
maladie, changer d’attitude relationnelle et d’état d’esprit, ce
qui va nécessairement modifier votre posture physique et
votre état émotionnel.
Une fois qu’un champ d’action a été choisi – physique,
émotionnel ou psychique –, vous pouvez ensuite approfondir en
testant quelle est la technique la plus adaptée. Comme une pelote
de laine, de tension en tension, de source de stress en source de
stress, vous allez pouvoir dénouer le problème qui vous préoccupe
et retrouver un nouvel équilibre plus propice à la santé.

Agir sur le plan physique

Votre test énergétique ou votre intuition vous ont conduit à


travailler sur le corps. Les techniques de soin du corps sont
innombrables. J’ai retenu huit méthodes qui sont accessibles à
chacun sans avoir besoin d’être un professionnel. Elles sont simples
et efficaces. Elles sont d’ailleurs toutes réputées pour leurs résultats.
Chacune d’elles peut être perfectionnée et être l’étude d’une vie.
Notre démarche consiste à donner des appuis au corps pour lui
donner les moyens de se réguler. Nous ferons des ponts entre les
techniques physiques, émotionnelles et psychiques. Il n’est alors
plus nécessaire de devenir un hyperspécialiste de telle ou telle
technique. Il suffit de nourrir le geste de différentes attentions pour
en augmenter la puissance et l’efficacité. Les techniques corporelles
doivent toujours se conjuguer aux techniques émotionnelles et
psychiques pour enclencher un processus de guérison durable.

Renforcez votre corps pour soutenir votre esprit

La première étape de la guérison est le retour sur soi. La maladie


est le message qu’une part de nous est en souffrance, malmenée et
souvent oubliée. Pour être acteur de sa guérison, il faut se remettre
au cœur de sa vie. Le cœur est précisément le lieu où s’expriment la
vie, le sang, la chaleur et les émotions. Mais c’est également un

129
synonyme de centre. Le travail du corps et du cœur est une
réappropriation de son corps et de sa vie. C’est l’opportunité de
sentir et de goûter pleinement chaque instant. Cette démarche
permet de rayonner, de s’ouvrir à soi, à l’autre et de partager.
Ce rendez-vous avec soi débute par le corps, l’endroit où tout a
commencé. Il impose de bien se nourrir en adoptant une
alimentation saine et adaptée. Il faut également prendre le temps de
se reposer et d’avoir un sommeil de qualité. Notre corps a aussi
besoin de rapports tendres et affectueux qui nous permettent de
nous détendre et de nous relâcher. Et enfin, pour que la vie
s’exprime pleinement, le corps a besoin de bouger. Le mouvement
est l’expression de la vie. Regardez simplement la spontanéité des
enfants : ils ne savent pas aller d’un point à un autre sans courir.
Cette énergie s’estompe progressivement avec le temps et le stress.
Souvent, nous portons un sac à dos virtuel rempli de soucis, de
contraintes et de peurs, qui nous empêche d’avancer. Mais si la
vitalité nourrit le mouvement, l’inverse est aussi vrai.
Toute activité physique permet de développer sa vitalité. Cela n’a
pas besoin d’être laborieux ou organisé dans une discipline militaire.
Il doit y avoir de la joie dans le mouvement, comme lorsque l’on
danse. Le mouvement est l’expression du jeu de la vie. Les qualités
physiques sont également en lien avec les qualités psychiques. En
travaillant votre corps, vous travaillerez également votre esprit.
La souplesse est la capacité à accueillir les contraintes. C’est la
première qualité inhérente à la survie. Elle nous permet de sortir du
ventre de notre mère et d’absorber les chocs de la vie. C’est donc
naturellement le premier axe de travail que développent les
thérapies corporelles comme le yoga. Souplesse rime avec
jeunesse. Plus on avance en âge, plus il est nécessaire de
consacrer du temps à l’amplitude de nos articulations. Elle nourrit
aussi en nous nos capacités d’adaptation et permet de trouver de
nouvelles solutions face aux problèmes que la vie nous impose.

Yoga – Stretching – Do In – Qi gong – Danse


L’équilibre est la deuxième qualité physique que nous apprenons
à développer pour tenir debout et devenir autonome. C’est la

130
capacité à être dans le juste, dans la posture, dans sa moralité et
dans ses décisions. Comment vous portez-vous en tenant
simplement sur un pied ? Et en fermant les yeux ? Si vous avez des
références internes fortes, vous n’aurez pas besoin de vous appuyer
sur l’autre pour avancer. L’équilibre est la clé de l’indépendance. Il
permet d’avancer et de réfléchir par soi-même.

Yoga – Danse – Arts martiaux internes (Tai-chi-chuan)


L’endurance est la capacité à tenir bon dans les moments
difficiles. Elle s’appuie sur notre résistance dans le temps. Nombre
d’épreuves de vie exigent de nous de « tenir bon ». Il est
relativement facile de courir, mais tenir l’effort de manière prolongée
est une autre paire de manches. La vie est exigeante, elle nous
impose parfois des épreuves personnelles ou professionnelles. C’est
notre endurance qui nous permet de ne pas « craquer » et de
résister jusqu’à ce que la tempête soit passée. Elle permet
également de dépasser nos fausses limites, celles que nous avons
construites en nous. C’est donc un outil de connaissance et de
rencontre avec soi.

Jogging – Natation – Rameur – Vélo – Préparation physique


La force est la qualité qui permet de mobiliser sa puissance, non
pas dans le temps mais dans l’instant présent. Renforcer sa force
musculaire impose une discipline mentale rigoureuse. Cette force
mentale est celle qui nous permet de résister aux tentations, de tenir
le cap même lorsque la vie nous fait dériver, à l’image d’Ulysse
attaché à son mât pour résister à l’appel des sirènes. Résister aux
grands assauts de la vie et ne pas s’effondrer. Porter son corps ou
des poids développe notre capacité à supporter les contraintes
émotionnelles et psychiques. Développer la force permet de
connaître concrètement ses capacités et développe l’estime de soi.
Arts martiaux – Musculation – Crossfit – Pilates
La vitesse nourrit notre capacité à réagir au moment opportun.
Sur le plan mental, cela s’appelle la vivacité d’esprit, une qualité
essentielle pour faire face aux imprévus et aux embûches que la vie

131
nous impose parfois. Notre capacité à répondre immédiatement se
développe sur le plan physique par les jeux d’adresse et de réflexe.
La vitesse permet d’agir dans le temps à l’instant précis où cela est
nécessaire et permet d’être en phase avec soi et avec les autres. La
vitesse impose de mobiliser toute son énergie sur un temps très
bref, comme c’est le cas des sprinters. Cela oblige à aller puiser en
soi et à exprimer tout son potentiel.
Arts martiaux – Jeux de balle – Jonglage – Sprint
Vous pouvez tester le champ de l’hygiène de vie ou la qualité
physique qui a besoin d’être améliorée pour nourrir et renforcer le
corps.

Intolérances

Alimentation Besoin de diète

Régime spécifique

Sommeil (quantité ou qualité)

Repos (besoin de)


Modifier l’hygiène
de vie
Souplesse

Équilibre

Qualités physiques Endurance

Force

Vitesse

Apposez les mains

132
Poser les mains, c’est déjà soigner. La simple présence de la
main est thérapeutique. Elle permet d’écouter, de sentir. Elle
s’adapte à la forme du corps et à ses tensions. Elle envoie
également un message par la pression qu’elle apporte, une pression
génératrice d’énergie (effet piézoélectrique). Elle apporte chaleur,
douceur et tendresse. Poser les mains sur l’autre ou sur soi est un
acte d’amour.
L’apposition des mains a toujours fait partie des thérapies
énergétiques. L’endroit où l’on pose les mains est déterminant. Il ne
correspond pas nécessairement à la région douloureuse. Les mains
doivent être posées à l’endroit où le corps a besoin d’aide et
d’énergie. L’apposition des mains cherche à nourrir les zones vides
pour les réveiller, pas à calmer les zones en excès.
Ce travail peut être très instinctif. Il peut aussi passer par les tests
énergétiques. L’idée est de déterminer la zone à soutenir et ensuite
d’affiner l’attention. Plus cette dernière sera fine et précise, plus elle
sera efficace.
On utilise le test en prospectant du plus large au plus fin :
• Dois-je soutenir les membres inférieurs, les membres
supérieurs, le tronc, la tête ?
Si vous avez une réponse positive aux membres supérieurs :
• Dois-je soutenir le côté droit ou gauche, le bras, le coude,
l’avant-bras, le poignet, la main ?
Si vous avez une réponse positive au tronc :
• Dois-je soutenir le bassin, l’abdomen, la poitrine, la gorge ?
Si vous avez une réponse positive à la tête :
• Dois-je soutenir la base du crâne, la boîte crânienne, le
visage ?
Une fois que vous avez déterminé la zone à traiter, posez
naturellement les mains dessus. Elles se poseront l’une à côté de
l’autre ou de part et d’autre de la zone à traiter. Cette démarche est
un peu laborieuse dans les débuts, mais avec un peu
d’entraînement, on peut déterminer la zone à traiter en moins d’une
minute. Commence ensuite le travail de conscience de la zone par

133
un affinage anatomique. Jusqu’où devons-nous amener notre
conscience ? Dans certains cas, le simple fait de poser les mains sur
la région suffit. Dans d’autres, il faut préciser notre appui de manière
presque chirurgicale, comme une photo que vous zoomez un peu
plus à chaque fois. Votre test vous permettra d’être extrêmement
précis. Plus votre conscience sera juste et fine, plus l’action
énergétique sera puissante.
Pour savoir si vous devez aller plus loin, testez :
• Est-ce qu’il y a besoin d’affiner ?
Si la réponse est oui, vous devez déterminer quel est le système
à soutenir.
Sur l’ensemble des zones, vous trouverez :
• des os et des articulations : on peut alors préciser quel os ou
quelles articulations, les ligaments, le cartilage, les disques,
les ménisques, etc. ;
• des voies de circulation : on peut alors préciser artériel,
veineux ou lymphatique ;
• des nerfs : on peut préciser système central (cerveau et
moelle) ou périphérique (nerfs et ganglions) ;
• des muscles : on peut affiner l’attention sur une zone
musculaire précise ;
• la peau : elle porte de nombreux capteurs répartis sur trois
couches.
Au niveau du tronc, vous trouverez tous les systèmes précités
mais également des organes. Ces derniers jouent un rôle
fondamental dans notre santé globale. On peut être amené à
soutenir un rein, le foie, l’estomac…
À chaque étape anatomique, revalidez au test s’il y a nécessité
d’affiner encore. On peut aller très loin, parfois jusqu’au niveau
cellulaire. Une fois que vous êtes arrivé au bout de votre appui
physique, attendez. Utilisez votre centre pour régler la pression. Ce
n’est pas parce qu’on appuie fort qu’on est efficace. Certaines
attentions légères et en surface peuvent libérer une énergie

134
spectaculaire. Ce qui compte, c’est que la tension/l’attention soit
juste.
Vous avez apporté une attention physique. Votre action peut
nécessiter quelques secondes ou quelques minutes. Votre présence
et votre attention sont déjà génératrices d’énergie. Lorsque votre
appui ne sera plus nécessaire, votre centre sera repoussé. Relâchez
alors la zone avec douceur en suivant le rythme imposé par
l’énergie.
L’appui physique accompagné de la conscience de notre action
n’est pas toujours suffisant. On peut alors enrichir l’appui physique
par un appui émotionnel. L’émotion est toujours présente puisqu’elle
est l’outil de transition entre le corps et l’esprit. La conscience
émotionnelle va permettre à l’énergie de la zone de s’activer
davantage et de se remettre en circulation. Le décodage émotionnel
est décrit plus loin dans « Agir sur le plan émotionnel ». Mais au
niveau où nous sommes, vous pouvez déjà tester si la zone sur
laquelle vous travaillez porte de la tristesse, de la peur ou de la
colère. Votre attention juste augmentera le mouvement de votre
centre. Vous pourrez alors l’affiner et pourquoi pas aller jusqu’à la
décoder totalement, c’est-à-dire jusqu’à ce que votre centre soit
repoussé. Le décodage permet de nommer, au-delà de l’émotion, le
conflit vécu. Lorsque l’information a été conscientisée, l’appui est
total : physique, émotionnel et psychique.

Le genou de Thierry

Lorsque Thierry est venu en consultation, il souffrait atrocement du


genou. Il avait commencé une crise inflammatoire depuis une
semaine. Sans raison apparente, son genou s’était serré et avait
gonflé. Il a naturellement consulté son médecin. Malheureusement,
la radio n’a donné aucune information et les anti-inflammatoires sont
restés sans effet. Thierry évaluait sa douleur à 8 ou 9 sur 10 et
posait difficilement le pied par terre.
C’est l’action physique qui est ressortie au test. La zone abdominale
était très tendue, notamment le plexus solaire. Cette zone de stress
pouvait être la cause de la souffrance ou la conséquence d’une

135
douleur insupportable depuis une semaine. Après quelques minutes
d’appui, le plexus de nouveau rempli d’énergie repoussa mes mains
et mon centre.
Je fus ensuite amené à travailler sur son genou, toujours par le test.
Un affinage anatomique était indiqué. Je précisai alors mon attention
sur sa rotule. Mon centre était toujours attiré par la rotule m’indiquant
qu’une attention supplémentaire était nécessaire. Lorsque j’ai posé
mon attention sur le champ émotionnel en m’interrogeant « Est-ce
qu’il y faut un appui émotionnel ? », mon centre s’est activé
davantage. C’est la tristesse qui a réagi très fortement. J’expliquai
alors à Thierry que sa douleur de genou était l’expression d’une
grande tristesse, et lui demandai si, avant que son genou ne se
bloque, il y avait eu un évènement particulier ? Thierry s’est effondré
en larmes. La semaine dernière, c’était le premier anniversaire de la
mort de son père. Il ne s’était encore jamais autorisé à pleurer
jusqu’à aujourd’hui. Ses émotions remontèrent de longues minutes.
Le test me confirma qu’aucune autre action n’était nécessaire.
Thierry s’assit sur le bord de la table puis se releva. La douleur du
genou avait quasiment disparu (2/10). Il lui restait une simple gêne
qui se dissipa en quelques jours. Un simple appui, une émotion et
une prise de conscience avaient suffi pour que l’état de crise
majeure que vivait Thierry redevienne un processus naturel de deuil
et qu’il puisse aller de l’avant.

136
Pour déterminer la zone à traiter, utilisez le schéma ci-dessus. Laissez le majeur partir de la case
« Appuis physiques » et laissez-vous guider. En posant les mains, vérifier par un test direct depuis
votre centre la quantité d’appui à mettre.

Affinage anatomique Épiderme

Peau Derme

Hypoderme

Muscles et tendons

137
Os Périoste

Matrice

Moëlle

Cartilage

Articulations Ligament

Capsule

Artère

Vasculaire Veine

Lymphatique

Central
Neurologique
Périphérique

Organe

Autre

Pour affiner la conscience de la zone à traiter, utilisez le tableau


ci-dessus. Le niveau d’affinage est infini. Il dépend des besoins de
l’organisme et du niveau de conscience du praticien.

Les massages

Le massage est sans doute la méthode manuelle de soin la plus


ancienne et la plus naturelle. Elle remonte à la nuit des temps. Une
mère caresse spontanément son enfant quand il souffre. Lorsque
nous nous cognons, notre réflexe est souvent de frotter la zone

138
traumatisée. Le massage est programmé en nous. C’est un acte de
douceur, de tendresse et d’amour. Lorsqu’il est tonique, il est
également destiné à faire circuler la vie et le sang. Il n’est pas
nécessaire d’être un professionnel pour masser. Les ingrédients sont
simples : du ressenti, de l’écoute, du respect et du temps.
Au fil des époques, les différentes traditions ont fait du massage
un art. Les techniques se sont sophistiquées et ritualisées pour
retenir et perfectionner les meilleures d’entre elles. Certaines
méthodes s’adressent à la surface et la peau ; d’autres sont plus
profondes et travaillent sur les muscles ; d’autres encore étirent en
profondeur les articulations. Nous retrouvons encore l’équilibre Yin et
Yang entre surface et profondeur.
Voici une liste non exhaustive des techniques de massage :
• Californien
• Suédois (musculaire)
• Ayurvédique
• Do In (auto-massage)
• Amma-Shiatsu
• Thaïlandais
• Autres
Ces techniques ont toutes de la valeur et du sens mais ne
correspondent pas à tout le monde. Les techniques traditionnelles
japonaises et thaïlandaises s’inscrivent en profondeur dans le corps.
Elles sont adaptées aux populations en prise directe avec le concret
et le corps. Les Orientaux ont un rapport à la vie et au quotidien plus
en phase avec la nature et la terre que les Occidentaux. Même leur
astrologie reste proche du quotidien (coq, cochon, chat, etc.). Cela
produit des techniques corporelles denses et profondes. Ces
populations « Yin » ont un massage qui leur ressemble. Lorsqu’un
Occidental, beaucoup dans le mental, rencontre ces thérapies, son
corps et son esprit peuvent vivre une véritable agression pendant la
pratique. Dans la tension, un Oriental souffle et relâche, un
Occidental bloque son souffle et se contracte. Les massages plus

139
superficiels, mais tout aussi agissants, sont bien accueillis par les
Occidentaux ; par contre, ils laissent les Orientaux sur leur faim…
N’hésitez pas à vous improviser masseur. Les techniques d’auto-
massage, comme le Do In, sont merveilleusement efficaces pour se
dépolluer de la tension d’une journée ou d’un stress passager. Se
détendre est une manière simple pour faire baisser le niveau de
stress et augmenter le niveau de conscience. C’est donc un bel outil
dans une séance générale d’énergétique pour effacer les tensions et
se rendre disponible à de nouvelles informations : une autre
conscience de soi, une nouvelle manière de voir les choses,
accueillir une intuition…
Si l’auto-massage est efficace, il le sera toujours moins que le
massage fait par une tierce personne. Notre cerveau ne ressent pas
la main de l’autre de la même manière. D’ailleurs, il est très difficile
de se chatouiller soi-même. Seul, on travaille avec sa propre
énergie. À deux, l’énergie est potentialisée. Une véritable synergie
s’opère entre le masseur (Yang) et le massé (Yin) qui devient aussi
une source de transformation. Elle permet au massé un lâcher-prise
total. Alors utilisez le massage sans compter.
Si vous êtes seul, cherchez des protocoles de Do In sur Internet,
notamment de Michel Odoul ou d’Axel Bry. Il y a un grand nombre
de professionnels qui proposent des initiations gratuites de grande
qualité. Si vous avez la chance d’être deux, investissez dans une
huile de massage relativement neutre, dans laquelle il sera même
possible d’ajouter des huiles essentielles. Créez une ambiance zen,
dans une pièce rangée. Le massé peut s’installer au sol sur un tapis
épais ou sur un lit. Pour une pratique régulière, investir dans une
table pliable que vous pourrez ranger sous votre lit est une bonne
idée.
Il est des cas où le massage devient profondément thérapeutique.
Il faut alors se former ou passer entre les mains d’un expert. Toutes
les méthodes ont du sens et doivent répondre à vos affinités ou aux
besoins du corps. Si le massage ressort dans votre test énergétique,
testez celui qui est le plus approprié.

140
Les points d’acupuncture

Les méridiens sont des voies de circulation de l’énergie subtile.


Comme les rivières et les fleuves, elles parcourent notre corps et
relient la surface subtile avec la profondeur. Chaque méridien
soutient une fonction biologique, émotionnelle et psychique.

Gros intestin

Yang du haut Triple réchauffeur

Intestin grêle

Poumons

Yin du haut Cœur

Péricarde
Points
d’acupuncture
Vésicule biliaire

Yang du bas Estomac

Vessie

Foie

Yin du bas Rate / Pancréas

Reins

Sans devenir acupuncteur, il est possible de travailler sur certains


points pour favoriser la circulation intérieure. Il existe six méridiens
Yin et six méridiens Yang, répartis sur nos bras et nos jambes. Si
votre test détermine une action sur un point d’acupuncture, utilisez
les planches suivantes pour choisir le point dont vous avez besoin.

141
Quelques grands points du haut

142
Quelques grands points du bas

Il existe un peu plus de 350 points en acupuncture. Chaque point


a une action sur un organe particulier, sur le sang, les émotions, et
envoie un message à l’esprit conscient et inconscient. Chaque point
porte donc une énergie Yin qui agit sur le biologique et Yang sur le
psychisme. L’acupuncture est donc, quand elle est bien faite, une
des méthodes les plus complètes. Sa difficulté réside dans le fait
que chaque point porte un message et mérite une étude
approfondie. Il faut donc de nombreuses années pour intégrer ses
principes d’utilisation. L’étude des points d’acupuncture et des
messages qu’ils portent peut aisément dépasser le travail d’une vie.

143
Le test énergétique peut facilement venir confirmer le choix d’un
acupuncteur. Il existe encore des écoles traditionnelles où l’on pique
avec le centre. L’aiguille s’efface pour devenir le prolongement du
praticien et de son attention.
Si tous les points ne sont pas accessibles au grand public, il en
est qui sont facilement utilisables au quotidien. Ils sont contre-
indiqués chez la femme enceinte dont l’équilibre est très particulier.
Hormis cette réserve, tous les points qui vous sont présentés en
page précédente sont utilisables en auto-massage, sans aucune
retenue. Vous pouvez les choisir parce que le message qu’ils portent
vous parle, ou bien les avoir déterminés au test énergétique.
Une fois le point choisi, n’hésitez pas à le masser de longs
instants, ne vous contentez pas d’appuyer. Et n’oubliez pas de
masser également le point symétrique, de l’autre côté du corps.
L’énergie se manifeste pleinement avec un appui physique,
émotionnel et psychique. Si vous pressez le point en pensant à votre
liste de courses, votre action n’aura que peu d’effet. Soyez dans
l’écoute et la conscience du point. Appuyez avec votre main, mais
faites en sorte que ce soit votre centre qui nourrisse le geste. Il est
possible d’ajouter une attention émotionnelle à un point
d’acupuncture. Est-ce que ce point porte de la tristesse, de la peur,
de la colère ? Enfin, vous pouvez nourrir le geste d’une intention,
celle du message du point.

Le qi gong

Voici une méthode qui a été déterminante dans mon chemin de


vie. Qi gong signifie littéralement « travail de l’énergie ». Cette
science fait partie intégrante de la médecine chinoise. Elle s’appuie
sur les trois champs de la guérison en travaillant sur le corps par des
postures, sur l’émotion par la respiration et sur l’esprit par des
visualisations. Elle a des siècles d’histoire et d’expérience. Elle a
surtout l’avantage de ne dépendre de personne et de permettre à
chacun de développer son potentiel de santé de manière autonome.
Il existe une multitude de techniques en qi gong, comme vous
pouvez trouver plusieurs styles de danses ou d’arts martiaux. Le

144
qi gong a été d’abord développé pour la santé, mais il a ensuite été
utilisé à d’autres fins, notamment pour maîtriser l’énergie dans les
arts martiaux et la spiritualité.
Nous pouvons retenir que les exercices dynamiques (Yang) sont
essentiellement destinés à faire circuler l’énergie et que les
exercices statiques (Yin) ont pour but de capter et d’emmagasiner
l’énergie. Évidemment, c’est une pratique complète (Yin et Yang) qui
permet de maintenir l’équilibre de l’organisme.

Se soigner avec l’énergie

❊ Conduire le souffle
Je vous propose d’expérimenter un exercice simple d’accès et
profondément libérateur de tensions. Il se traduit du chinois par
« conduire le souffle » ou « dissiper les nuages ». Son principe est très
simple, il consiste en une profonde relaxation en guidant l’énergie dans
toutes les parties du corps par la respiration et la visualisation.
Un vieil adage du qi gong rejoint les principes de la thérapie
énergétique : Yi dao, qi dao, ce qui signifie « Là ou la conscience
chemine, l’énergie chemine ». En parcourant l’ensemble du corps et
notamment les régions fragiles de notre organisme, on libère
progressivement les blocages inscrits et on nourrit les cellules. Cette
méthode a la particularité d’être accessible à tous, même avec des
difficultés physiques majeures, et d’avoir un potentiel thérapeutique très
important, proportionnel au temps qu’on y consacre. Le QR Code ci-
dessus vous guidera dans votre pratique.

Installez-vous…

145
L’exercice peut être pratiqué allongé, assis et même debout. En cas
d’épuisement majeur, il est préférable de faire l’exercice assis plutôt
qu’allongé, faute de quoi vous risquez de vous endormir. Pour débuter,
la position allongée est idéale. Un tapis au sol est préférable au lit,
souvent trop mou. Portez des vêtements lâches pour vous sentir à l’aise.
Allongez-vous dans une position d’ouverture, les pieds tombants vers
l’extérieur. Les paumes tournées vers le ciel. Détendez-vous et faites
surtout en sorte d’être installé confortablement. Si votre nuque est
fragile, relevez la tête avec une serviette pliée, plutôt qu’un oreiller. Si
vous avez mal au dos, et principalement aux lombaires, une serviette
roulée sous vos genoux peut rendre la position plus agréable.

Respirez…

Ensuite, prenez le temps d’avoir conscience de votre souffle. L’air


passe par les narines, monte au sommet du nez, redescend dans la
poitrine puis le ventre. Le souffle fait ainsi de lents va-et-vient entre les
narines et l’abdomen qui se gonfle lors de l’inspiration et se dégonfle à
l’expiration. Cette respiration naturelle apaise et équilibre le corps et
l’esprit. Traditionnellement, on fait 49 respirations avant d’aller plus loin.

Guidez l’énergie

Vous allez ensuite vous concentrer davantage sur vos poumons et


votre cage thoracique. À l’inspiration, visualisez le souffle en train de
remplir vos poumons et maintenez une très légère apnée d’une à deux
secondes pour ensuite, en expirant, diriger le souffle dans votre épaule
droite. Cette respiration entrecoupée d’une courte apnée ne doit créer ni
tension, ni essoufflement. Cette légère retenue va simplement
dynamiser l’énergie, comme on bande la corde d’un arc pour donner de
l’impulsion à la flèche.
En envoyant le souffle dans l’épaule, vous allez conduire votre
attention comme si votre corps était totalement perméable à ce courant
d’air. Imaginez que votre membre est rempli de nuages. À chaque
respiration guidée, vous éclaircissez davantage la zone sur laquelle
vous travaillez. Votre attention peut facilement parcourir votre bras
jusqu’à votre main, mais votre attention peut-elle vraiment passer
partout ? Il y a en nous des régions nuageuses et troubles. Ces zones
d’ombre enkystées en nous sont des énergies stagnantes, toujours en
lien avec des émotions ou des mémoires cellulaires stockées. L’attention
et l’énergie ont du mal à y cheminer, alors elles les contournent et

146
poursuivent leur chemin, comme l’eau de la rivière contourne les pierres.
Ce sont précisément ces zones résistantes ou absentes de la
conscience que vous devez travailler et libérer. Vous allez conduire le
souffle dans tout le volume de votre épaule jusqu’à ce que la circulation
soit totalement fluide. Puis, vous pourrez poursuivre au niveau du bras,
du coude, de l’avant-bras, du poignet et enfin de la main.
Après avoir parcouru le membre supérieur droit, vous pourrez
appliquer la même méthode à gauche. Dirigez ensuite le souffle dans
l’abdomen et tous les organes. Poursuivez par le bassin pour finir par le
membre inférieur droit puis gauche. Ce n’est que lorsque le souffle a
parcouru l’ensemble du corps qu’on peut le laisser gagner la tête.
Travailler la tête sans que le reste du corps soit équilibré risque de faire
monter l’énergie, de déclencher des migraines et générer de
l’hypertension. Soyez donc patient. Lorsque l’énergie parcourra
l’ensemble du corps et fera vibrer chaque cellule de votre corps, vous
saurez alors que c’est le moment opportun pour la laisser vous gagner
en totalité.
De nombreuses régions du corps peuvent sembler libres et fluides.
En leur accordant un peu de temps et de l’énergie, elles finissent par
exprimer quelque chose : une tension, une émotion, un souvenir, une
prise de conscience… Il faut du temps et de la pratique pour apprivoiser
son corps.
La pratique peut être à l’origine de réactions surprenantes,
mouvements du corps, tremblements, remontées émotionnelles…
Autant de signes qui, il y a trois cents ans, auraient signifié que vous
étiez possédé ! Ces manifestations de l’énergie sont bien connues en
orient et vous ne devez en aucun cas en avoir peur. Vous avez le
contrôle en permanence, mais laissez votre organisme s’exprimer et
restez spectateur.
Lorsqu’une zone spécifique du corps vous fait souffrir, il faut toujours
travailler l’intégralité du corps. Par contre, vous pouvez insister
longuement sur les zones douloureuses. Elles finiront toujours par
manifester quelque chose et vous envoyer un message, soit sous forme
d’intuition soit d’émotion. Dans certains cas, le corps peut même vous
parler. Une pratique du souffle dans l’ensemble du corps peut facilement
prendre trois-quarts d’heure, parfois même davantage. Toutefois,
lorsque vous êtes bien dans votre pratique et dans une communication
juste avec le corps, l’exercice peut sembler ne durer que quelques
minutes.

147
La réflexologie

La réflexologie fait partie des méthodes de soins reconnues par


l’OMS (Organisation mondiale de la santé). Notre corps comporte
une infinité de capteurs qui sont tous destinés à informer notre
cerveau. Ces capteurs sont des messagers prioritaires car ils nous
renseignent sur notre environnement et nous permettent de survivre.
L’homme est un animal, un mammifère toujours aux aguets, et les
signaux, notamment des pieds et du crâne, sont envoyés en continu.
C’est précisément dans ces deux zones que se trouvent les
cartographies réflexes les plus utilisées et les plus efficaces.
Il est assez troublant de constater que les zones réflexes les plus
reconnues sont dans la partie la plus basse (Yin) et haute (Yang) du
corps. Une réflexologie intermédiaire est également pratiquée au
niveau des mains : la réflexologie palmaire.
La réflexologie plantaire existe depuis des siècles. Elle a évolué
sous différentes formes toutes aussi intéressantes les unes que les
autres. Certaines très douces et de surface agissent
miraculeusement sur le psychisme et les émotions (méthode sud-
africaine), d’autres vont agir plus en profondeur pour avoir une
action plus organique (méthode Ingham), parfois de manière
douloureuse. De nombreux modèles de réflexologie existent. Leur
efficacité à tous a été constatée.
Le pied devient une porte entre le praticien et l’ensemble de
l’organisme. Ce livre ouvert permet d’atteindre tous les systèmes
(digestif, neurologique, hormonal, etc.) ainsi que les mémoires
inscrites et enkystées en nous. En inspectant une zone réduite, il est
possible d’aller à la rencontre de la moindre parcelle du corps, de la
stimuler et de la libérer. Les praticiens les plus expérimentés sont
même capables d’une « lecture du pied ». Les traumatismes
physiques et psychiques s’inscrivent au niveau de la peau plantaire
et sont tout à fait clairs à ceux qui savent les voir.
Au niveau du crâne, il existe plusieurs systèmes réflexes.
Certains concernent le visage (Diem Chan) ou le cuir chevelu.
J’avoue avoir un intérêt particulier pour l’auriculothérapie. Cette
dernière a été redécouverte en France par le docteur Raphaël

148
Nogier dans les années 1950 et a aujourd’hui une renommée
internationale tant elle est efficace. Les points des oreilles donnent
un accès direct au système nerveux central. Leur stimulation permet
de couper de manière quasi instantanée des douleurs parfois très
aiguës. Les modes d’action sont vastes. Ils vont du massage manuel
au laser, en passant par la cautérisation. Comme la réflexologie
plantaire, on a accès à l’ensemble des systèmes en investiguant une
zone extrêmement réduite. On peut également établir des relations
de causalité entre différents blocages qui ne semblaient pas liés. Si
la zone de l’épaule réagit sur les mêmes fréquences que la région
dentaire, on pourra supposer que la tendinite d’épaule dont se plaint
le patient est liée à une dent mal soignée ou à une intolérance à un
métal dans la bouche…
Une patiente du docteur Nogier souffrait le martyre à cause de sa
sciatique, ne pouvant marcher que soutenue par une canne. Elle a
bénéficié d’une cautérisation du point sciatique de l’oreille faite par le
docteur Nogier. La patiente s’est relevée quelques minutes plus tard
sans la moindre douleur en abandonnant sa canne. Les récits de
guérisons spectaculaires ne manquent pas dans ce domaine.
Sans être réflexologue ou auriculothérapeute, vous pouvez déjà
travailler ces zones réflexes par vous-même. Masser l’ensemble du
pavillon de l’oreille ou de la voûte plantaire a une action générale sur
l’organisme. Avoir la connaissance et la conscience de la zone
réflexe améliore grandement la mise en œuvre de l’énergie. Rien ne
vous empêche de faire un massage général et d’aller regarder sur
une cartographie les zones sensibles ou sur lesquelles vous
ressentez le besoin de vous attarder. À l’image du corps, les zones
réflexes ont également des zones d’appel qui correspondent à des
vides énergétiques. Le centre est donc naturellement attiré par ces
points. Elles peuvent également être déterminées au test
énergétique ou à l’intuition.
Vous trouverez ci-dessous des cartographies classiques de la
réflexologie plantaire et de l’auriculothérapie. N’hésitez pas à vous
en inspirer avant de les utiliser. Attention toutefois à ne pas chercher
à travailler uniquement une zone symptomatique. Souvenez-vous,
une zone du corps en souffrance est fréquemment en lien avec une

149
autre zone responsable beaucoup plus discrète. Faites toujours un
travail général avant de vouloir stimuler une zone correspondant à la
douleur.

La réflexologie palmaire

150
réflexologie plantaire

151
Auriculothérapie

L’ostéopathie

Comment parler des médecines énergétiques sans aborder la


médecine manuelle la plus connue et utilisée par la population ?
L’ostéopathie est la thérapie manuelle la plus pratiquée par des
médecins. Mais les expressions de l’ostéopathie sont multiples, on
peut même dire qu’il existe des ostéopathies. Certains ont l’image de
la manipulation puissante de la colonne vertébrale accompagnée
d’un gros « crac » ; d’autres ont une vision plus subtile, voire
mystique, de la pratique avec des praticiens qui bougent à peine

152
leurs mains pour relâcher de manière presque miraculeuse des
tensions profondes.
L’ostéopathie trouve son origine au XIXe siècle. Son créateur, un
Américain, Andrew Taylor Still, ayant vu mourir trois de ses enfants
de la méningite, consacra sa vie à la thérapie manuelle, c’est-à-dire
une médecine de pauvres, sans moyens. Il réussit à sauver un
enfant de la dysenterie rien qu’avec ses mains et transmit sa
méthode en fondant une école. Sa clinique connut un vif succès.
Nombre de patients traversaient tout l’ouest des États-Unis pour se
faire traiter. Cette thérapie issue des méthodes de rebouteux
s’appuie sur la circulation du sang. Manipuler une vertèbre ne
consiste pas à remettre une vertèbre à sa place mais à refaire
circuler la vie localement en sollicitant artères et nerfs. L’action est
donc profondément pondérale et physique.
Cinquante ans plus tard, un médecin américain, le docteur
William Garner Sutherland, poursuivit le travail de Still et mit en
évidence une infime mobilité spontanée des membranes du corps :
le mouvement respiratoire primaire. Ce dernier est le reflet de
l’activité biologique du corps. Lorsque le rythme est rapide, il est le
signe d’une hyperactivité cellulaire. Quand il est ralenti ou absent, la
région est sans vie. En écoutant le rythme tissulaire et en
l’équilibrant, l’ostéopathe influence l’activité cellulaire de l’organisme.
L’ostéopathie est ainsi passée du Yin au Yang, du sang au cellulaire,
du mouvement visible aux rythmes imperceptibles qui régissent la
vie. En agissant dans la matière et dans le subtil, l’ostéopathe
favorise l’équilibre énergétique global du corps et soutient
l’organisme dans ses processus de guérison.
L’ostéopathie est donc bien une médecine énergétique : elle
travaille à la fois dans la densité Yin (action sur le sang par
manipulation et étirement) et dans le subtil Yang (action cellulaire et
sur les mémoires du corps via le mouvement respiratoire primaire).

Étirez-vous

Si le massage est un acte spontané et naturel, l’ostéopathie est


une technique qui nécessite d’être formé. On ne manipule pas un

153
corps sans technique ni précautions. Toutefois, si on fait abstraction
de la « manipulation », nous faisons notre séance d’ostéopathie
quotidiennement sans le savoir… en nous étirant ! Mettre en
mouvement ses articulations, c’est les mobiliser, faire circuler le
sang et solliciter nos nerfs. Il arrive d’ailleurs que des craquements
spontanés apparaissent lorsque nous étendons nos bras ou étirons
notre colonne vertébrale. D’une certaine manière, les séances de
yoga sont des séances d’auto-ostéopathie. En mobilisant les
articulations les unes après les autres, on favorise la circulation de la
vie.

Les fascias

Il est également possible d’écouter son corps et son rythme


respiratoire primaire. C’est essentiellement à travers les « fascias »
que travaillent les ostéopathes. Ces membranes relient toutes les
structures du corps. Elles entourent les os, les organes, les muscles,
les nerfs, les artères… et forment une véritable toile d’araignée dans
l’organisme. Les fascias participent à l’unité du corps. Ils jouent un
rôle de soutien et de communication. Mais ils ont leur vie propre et
réagissent aux hormones et donc aux émotions. Beaucoup de
praticiens les considèrent comme des lieux de mémoire. Lorsque
vous posez la main sur votre cuisse ou votre avant-bras, après un
temps de silence intérieur et d’immobilité, vous pouvez ressentir ce
léger va-et-vient sous la peau. Si les fascias sont très perturbés,
vous ne sentirez pas de va-et-vient mais des mouvements de
distorsion, comme si des nœuds étaient en train de se défaire. On
parle alors de déroulement de fascia.
En consultation ostéopathique, il n’est pas rare que des émotions
puissantes ou des souvenirs enfouis refassent surface pendant la
libération des fascias. Elles sont l’expression d’une remise en
circulation d’informations qui stagnaient dans le corps, parfois depuis
des années. Il est tout à fait possible de « s’écouter » soi-même en
posant les mains sur soi et en accompagnant l’équilibre des tissus
du corps. Certaines méthodes gymniques équilibrent les fascias par
une écoute du corps qui conduit à des mouvements des membres et

154
de la colonne vertébrale. Cette « danse spontanée » est imprévisible
car il est impossible de connaître à l’avance ce que le corps cherche
à libérer. C’est un exercice que nous connaissons tous dans une
moindre mesure quand nous prenons le temps de nous étirer dans
notre lit et que nous nous retrouvons parfois dans des positions
agréables, libératrices… mais rocambolesques !

Se soigner avec l’énergie

❊ Le V-Spread

Le V-Spread fait partie des techniques énergétiques de l’ostéopathie.


Elle est simple d’accès et particulièrement efficace sur les douleurs. La
méthode consiste tout simplement à poser deux doigts d’une main de
part et d’autre d’une zone en souffrance, les doigts formant un V. Puis,
on pose l’index de l’autre main, en vis-à-vis sur l’autre côté du corps.
Le travail consiste alors tout simplement à attendre que les flux
s’équilibrent. Les doigts en V, Yin, permettent de disperser les
surcharges énergétiques (inflammations, douleurs, etc.) et le doigt
opposé, Yang, dynamise les tissus.
C’est une technique que j’utilise fréquemment sur les entorses de
cheville. En quelques minutes, la douleur du ligament déchiré diminue et
dans certains cas disparaît. Voilà une méthode de thérapie manuelle à
utiliser en famille sur les contractures, les douleurs dentaires, etc. On
peut être amené à rester une dizaine de minutes sur la région pour
terminer le nettoyage. L’efficacité n’est évidemment pas systématique.
Mais lorsque la technique est indiquée, le résultat est simplement
spectaculaire !

Exemple de traitement sur l’entorse de cheville

155
Restez en posture entre 1 et 10 minutes.

Le shiatsu

Voici une méthode de soin qui fait partie de mes premières


amours et que j’ai étudiée en parallèle à la pratique des arts
martiaux. Le shiatsu est une méthode japonaise et signifie
simplement « presser avec les doigts ». C’est la deuxième médecine
officielle du Japon. Le shiatsu est au Japon ce que l’ostéopathie est
à l’Europe, à ceci près qu’elle est prise en charge par le système de
santé japonais.
Tout comme pour la réflexologie et l’ostéopathie, il n’y a pas un
shiatsu mais des shiatsus. La méthode originale était une méthode
de massage, le Amma, sur laquelle se sont greffés la médecine
traditionnelle chinoise et le travail sur les méridiens d’acupuncture.
Elle a donc une action Yin sur le sang (étirement des articulations),
et une action Yang cellulaire par son aspect énergétique (travail des
méridiens et du ventre).
Certaines écoles sont très axées sur l’aspect anatomique et
musculaire, d’autres sont beaucoup plus orientées sur l’aspect
d’écoute et d’équilibre des flux d’énergie subtile. Quelle que soit la
méthode, toutes les écoles ont un élément commun : la détente

156
profonde procurée par le soin. C’est une pratique « à l’orientale » qui
s’effectue au sol, sur un tatami. Les pressions, nourries par un
rythme doux, couvrent l’ensemble du corps et bercent le receveur.
Elles conduisent à un lâcher-prise majeur.

Les troubles d’Isabelle

Lorsqu’Isabelle est venue consulter pour une séance de shiatsu, elle


exprima ses troubles du sommeil, ses douleurs lombaires et son
humeur irritable continue. J’avais tout un arsenal de techniques
thérapeutiques, mais l’intuition d’Isabelle semblait juste et le shiatsu
était parfaitement indiqué. Elle s’est allongée sur le futon. J’ai
ensuite utilisé le protocole basique enseigné aux débutants : des
pressions rythmées qui parcourent l’ensemble du corps et qui
nettoient toutes les tensions de l’organisme. La pratique est
profondément relaxante. Au fur et à mesure du travail, le corps
d’Isabelle s’est mis à vibrer doucement. Sa respiration s’est faite
plus ample et libre. De nombreux soupirs se sont échappés d’elle.
Après avoir fini mon shiatsu, Isabelle s’est relevée lentement,
fatiguée.
À la séance suivante, elle me raconta qu’elle avait dormi deux jours
après la séance, ses douleurs lombaires avaient disparu, son
sommeil était redevenu profond, et surtout, elle avait un sentiment
de gaieté permanent qui l’habitait. Lors de la deuxième séance,
j’utilisai ce même protocole fondamental des praticiens de première
année, qui renforça les effets de la première séance. Cet épisode a
été pour moi un enseignement d’humilité. Les actions simples et
globales sont souvent les plus efficaces.
La particularité du shiatsu est d’avoir intégré et développé la
notion Yin/Yang au sein du corps. Les praticiens travaillent sur des
zones d’excès d’énergie (Kyo) et des zones de vide (Jitsu). Les
zones de vide et de plein ne sont pas toujours en relation avec les
symptômes. On constate toutefois que les zones douloureuses et
inflammatoires sont souvent des zones de plein. C’est en mettant en
relation zones de vide et zones de plein que l’équilibre se rétablit
dans l’organisme. Le praticien travaille avec l’énergie de son patient

157
par une écoute subtile équivalente au travail des fascias en
ostéopathie. Des méthodes modernes, comme la biokinergie,
pratiquée par des masseurs-kinésithérapeutes, traitent les zones de
vide et de plein par le biais des fascias.
La mise en relation des vides et des pleins a d’abord été
développée au niveau du ventre, lieu de rassemblement de toutes
les énergies primordiales et des émotions. Le massage du ventre,
ou Ampuku, fait partie des techniques puissantes et profondément
libératrices. Une nouvelle carte réflexe du ventre a été révélée au
grand public par Maître Shizuto Masunaga. On peut donc atteindre
l’ensemble des systèmes du corps depuis l’abdomen. Toutefois, la
pratique du ventre est réservée à des praticiens de haut niveau car
la libération des émotions stockées peut s’exprimer violemment si
l’organisme n’est pas préparé. Comme un barrage qui céderait sous
trop de pression et inonderait le corps. Certaines techniques
orientales sont spécialisées dans le travail du ventre, notamment le
chi neï tsang dont les bienfaits sont réputés.
Il est par contre possible de se masser soi-même le ventre.
Lorsque l’on travaille avec sa propre énergie, on ne peut dépasser
ses propres limites. La pratique est donc inoffensive.

158
Les zones réflexes du ventre

Les méthodes diverses

Il peut sembler impossible de faire la liste complète de toutes les


techniques thérapeutiques alternatives. Toutefois, il est possible
d’évoquer les pistes et le sens des médecines complémentaires.
Elles s’appuient toutes sur notre capacité à nous adapter à notre
environnement, en nous nourrissant soit de ce que la terre nous
propose à travers l’animal, le végétal et le minéral, soit de ce que le
ciel nous offre, à travers la température et la lumière.

Les plantes

Le monde végétal tient une place importante dans l’arsenal


thérapeutique. Les plantes produisent chaque jour des molécules

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pour s’adapter et résister aux agressions de l’environnement. Parmi
ces millions de molécules, certaines sont toxiques, d’autres ont un
pouvoir thérapeutique infini. La phytothérapie est sans doute la
tradition médicale la plus ancestrale et la plus écologique. Notre
aspirine moderne vient de l’écorce de saule, dont les effets sont
biens connus pour apaiser les douleurs. Un grand nombre des
traitements de chimiothérapie contre le cancer est issu de l’écorce
d’if. La nature regorge de solutions et c’est dans une démarche
écologique que nous pourrons en tirer le meilleur profit.
La plante peut être consommée dans sa totalité (totum) ou
seulement en partie selon les effets choisis. Les racines
correspondent à la dimension terre et portent les dimensions
pondérales, notamment les minéraux essentiels à notre santé. La
tige de la plante produit des substances pour se protéger de son
environnement. C’est la raison pour laquelle c’est dans l’écorce de
certains arbres que l’on trouve les molécules destinées au système
immunitaire. Enfin, la partie haute de la plante, ses feuilles, ses
fleurs et ses fruits, est rattachée au céleste.
Le monde du végétal est l’expression magistrale de l’alchimie. Il
change la lumière du ciel en matière par la photosynthèse. Chaque
plante porte en elle une signature, c’est-à-dire une fréquence
particulière, qu’il est possible d’extraire par différents procédés.
L’utilisation la plus commune est l’infusion. Le temps passé dans
l’eau chaude permet d’en extraire les principes actifs. C’est le cas
des tisanes de sauge dont les vertus sont immenses, tant sur le plan
de l’agitation du mental, du système digestif, que pour réguler le
système hormonal.
Il est possible de recueillir la dimension la plus subtile de la plante
en laissant son extrémité séjourner dans une eau pure. C’est le
procédé utilisé par les fleurs de Bach. On peut également laisser
macérer la plante dans de l’alcool pour en faire une teinture mère.
Il est possible d’extraire l’essence d’une plante par un procédé
alchimique appelé distillation. En chauffant la plante, on sépare les
molécules qui la constituent. Les molécules les plus légères, donc
les plus Yang, s’élèvent en premier. Les moins volatiles restent au
fond de la cuve. On recueille ainsi les parts ciel, homme et terre :

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celles qui vont agir sur le psychisme, l’émotionnel et enfin
l’organique. La première part à s’évaporer est l’hydrolat. Une eau qui
contient l’esprit de la plante. On en extrait ensuite les huiles
essentielles qui en constituent le cœur. Leur densité biochimique est
extraordinaire. Dans les résidus de la distillation, on trouve de
l’alcool et également des produits toxiques. La part matérielle de la
plante contient ses déchets et n’est plus nourricière.
Prenons l’exemple de l’effet de la gaulthérie sur les cauchemars.
Gaulthéria procubens donne une huile essentielle extraordinaire. Sa
première fonction est anti-inflammatoire ; ses molécules sont
proches de la cortisone. Sur le plan physique, elle a une action très
puissante sur les douleurs articulaires. Mais son action ne se limite
pas à cela. Elle agit également sur le plan émotionnel en diminuant
les peurs. Sur le plan psychique, la signature de la plante est d’avoir
le courage d’avancer en toutes circonstances et de faire confiance à
la vie. Les bébés qui font des terreurs nocturnes ou les enfants qui
font des cauchemars réagissent souvent de manière spectaculaire à
la pose d’une petite goutte d’huile essentielle de gaulthérie sur leur
voûte plantaire. La nuit devient paisible, les cauchemars s’effacent et
les parents dorment enfin de nouveau !

Les pierres

Le minéral a des vertus thérapeutiques indiscutables. Les


minéraux favorisent la communication et les échanges dans notre
corps. Sans ces messagers, rien ne serait possible. Nous
connaissons tous l’intérêt de la prise de magnésium. La grande
distribution utilise même la présence de minéraux comme argument
de vente. Les minéraux soignent et peuvent devenir un médicament,
comme c’est le cas pour le lithium qui fait partie de l’arsenal
chimique psychiatrique.
Il existe également d’autres manières moins pondérales d’utiliser
les minéraux à travers les oligo-éléments. L’association cuivre, or et
argent est profondément réputée pour renforcer le système
immunitaire.

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Les pierres sont également utilisées dans les médecines
alternatives pour leur signature énergétique. Il n’est plus question
d’utiliser la dimension chimique du minéral mais son rayonnement
subtil. La lithothérapie a énormément développé le sens et la
physiologie de chaque pierre. Parmi les pierres les plus connues et
utilisées, nous pouvons présenter la tourmaline. Elle a un pouvoir
protecteur puissant car elle a la capacité de dépolluer l’individu qui la
touche. Elle est donc utile à tous les praticiens de santé, mais
également à ceux qui vivent des agressions au quotidien et qui ont
besoin de « décharger ».
L’information minérale est également fréquemment employée en
homéopathie qui considère trois terrains fondamentaux chez l’être
humain :
• le carbonique large, solide et trapu est associé au principe
de la terre ;
• le phosphorique est longiligne, plutôt cérébral et s’associe
au principe ciel ;
• le fluorique cherche sa place entre terre et ciel et vit le
monde essentiellement dans l’émotion.

La température

Jouer sur la température est un outil très efficace et se retrouve


dans toutes les médecines traditionnelles. Le froid ralentit la vie et le
sang, son action Yin permet de calmer les inflammations et les
régions traumatisées, et en général tous les états de crise. La
science moderne a beaucoup appris en étudiant la physiologie d’un
homme, Wim Hof, surnommé l’homme de glace, plusieurs fois
recordman du monde dans la capacité à résister au froid. La
performance est intéressante, mais surtout, cet homme est à
l’origine d’une méthode qui augmente l’efficacité du système
immunitaire d’une manière spectaculaire. Des injections de virus
responsables de symptômes grippaux dans son sang et celui de ses
élèves sont restées inefficaces. La cryothérapie stimule les réponses
biologiques du corps. Nombre des adeptes de la méthode Wim Hof,

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par un travail respiratoire, des exercices de gymnastique et des
bains glacés, ont pu se débarrasser de pathologies lourdes et
handicapantes, comme la polyarthrite. On a vu également des
scléroses en plaques se stabiliser. Le froid n’est pas un ennemi, il a
un pouvoir stimulant essentiel. Les sédentaires que nous sommes
se sont simplement éloignés de cette énergie guérisseuse par excès
de confort.
La chaleur est également une énergie curative. On l’obtient en
médecine chinoise par l’utilisation d’un cigare : le moxa. Il est
constitué d’armoise, une « mauvaise » herbe qui a la particularité,
lorsqu’elle brûle, d’avoir des fréquences qui réveillent et stimulent les
cellules. Ainsi, le travail au moxa consiste à approcher la braise du
bâton d’armoise à environ deux centimètres de la peau et d’arrêter
de chauffer dès que la chaleur devient inconfortable. On répète
l’opération une dizaine de fois. La moxibustion sur les articulations
permet d’activer la vie ou parfois de révéler des blocages cachés.
Nombre de crises d’arthrose, parfois très douloureuses, cèdent
simplement en chauffant quelques points de l’articulation concernée.

La lumière

La lumière est aux origines de la vie. Elle est l’impulsion vitale qui
a permis à la vie de s’exprimer et d’évoluer sur terre. Elle est la
source des premiers êtres vivants et dicte encore aujourd’hui nos
rythmes biologiques. Nous lui devons l’oxygène que nous respirons.
Elle influe sur notre biologie intérieure, en produisant des vitamines
par exemple. Mais qui dit lumière, dit aussi couleur. Les couleurs
sont des fréquences, et chaque fréquence porte un message. Les
fréquences lumineuses, visibles et invisibles, sont énormément
utilisées par la médecine allopathique. Tous les bilans radios ou IRM
s’appuient sur l’utilisation des fréquences. On utilise le laser, une
lumière pure, ou la radiothérapie, pour détruire certaines cellules,
notamment en cas de cancer.
La lumière peut également être utilisée en médecine alternative,
notamment en chromatothérapie. La projection de lumière sur le
corps pendant des temps précis donne des résultats parfois

163
spectaculaires. C’est notamment le cas de l’utilisation de la couleur
orange sur les brûlures. Même sur des brûlures graves, la vitesse de
cicatrisation est tout simplement multipliée par deux, et la douleur
disparaît très rapidement.

Agir sur le plan émotionnel

L’émotion est comme l’eau entre le ciel et la terre, elle est au


cœur de la vie. Sa gestion est la source de la guérison, puisqu’elle
est le lien entre le corps et l’esprit. C’est par l’expression de
l’émotion que l’alchimie thérapeutique s’opère. La prise de
conscience et le ressenti émotionnel seront toujours un passage
nécessaire.
Pour cela, les médecines alternatives ont développé de nombreux
outils et stratégies. L’ensemble des techniques présentées est
encore une fois loin d’être exhaustif. Les formes changent au gré
des différentes méthodes de soin, mais l’esprit reste toujours le
même. Testez la technique émotionnelle dont vous avez besoin.

Respirez

Respirer, c’est vivre. Respirer petitement, c’est vivre petitement.


Bien respirer, c’est bien vivre. La gestion du souffle est la clé
essentielle de la gestion des émotions. Elle s’appuie sur un muscle :
le diaphragme, qui a pour particularité d’avoir une double
innervation. Il est activé par un nerf volontaire conscient et un nerf
involontaire inconscient. Le diaphragme est le lieu de réunion
physique du conscient et de l’inconscient, la porte entre le corps et
l’esprit, et donc le lieu des émotions. Respirer signifie réunir l’esprit
et l’action. Lorsque c’est le cas, l’individu est dans l’unité corps/esprit
et peut gérer facilement ses émotions.
Bien évidemment, la maîtrise de la respiration est un véritable
travail et nécessite des années d’apprentissage. Toute méthode
énergétique qui inclut la respiration aide à gérer l’émotion et la liste
est longue : yoga, qi gong, arts martiaux, sophrologie,

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relaxation, etc. Mais une respiration consciente suffit à faire baisser
le niveau de stress et à se sentir mieux, quelle que soit la nature de
l’émotion.

Se soigner avec l’énergie

❊ Les différentes respirations

La respiration abdominale

La respiration juste passe par le ventre. Dès qu’une respiration


s’exprime au niveau de la poitrine, c’est que l’émotion commence à nous
submerger. En cas de mouvement émotionnel, ayez pour premier
réflexe de redescendre la respiration dans votre ventre. À l’inspiration, le
ventre gonfle doucement et à l’expiration, le ventre dégonfle doucement
par le relâchement.

La cohérence cardiaque

C’est en équilibrant le temps inspiratoire et expiratoire que le travail


sera le plus efficace. On équilibre le Yin et le Yang. L’inspiration est
active alors que l’expiration est passive et s’associe au lâcher-prise. Une
méthode très répandue actuellement est la cohérence cardiaque qui
consiste à inspirer sur cinq secondes et à expirer sur le même temps.
Les études scientifiques ont montré qu’après cinq minutes de travail, le
cerveau régule le cœur, diminue les hormones de stress et augmente
les hormones de bien-être. L’effet dure en moyenne quatre heures. Il
faut donc trois pratiques de cinq minutes, soit quinze minutes par jour,
pour réguler son stress en dehors de toute situation exceptionnelle. Cela
peut sembler simpliste, mais accordez-vous le droit de vivre l’expérience
pendant quinze jours, vous pourrez alors vous faire votre opinion.

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Ne vous focalisez pas sur les cinq secondes. Dans la pratique
taoïste, il est question d’augmenter progressivement le temps
respiratoire et inspiratoire. Après plusieurs années de pratique,
l’inspiration peut durer dix à quinze secondes sans le moindre effort. Ce
qui équivaut à deux respirations à la minute. Quelle maîtrise ! Pour les
débutants, il n’est pas rare de commencer sur des cycles de trois ou
quatre secondes. Cela n’a pas d’importance. C’est l’équilibre entre
inspiration et expiration qui importe. Vous aurez le temps de progresser
au fil du temps.

49 respirations

Un des protocoles proposés dans le taoïsme est l’exercice des


49 respirations (c’est l’exercice de base déjà expliqué dans la première
partie et accompagné d’un enregistrement audio). Ce dernier ouvre « les
portes de l’esprit ». Il régule le corps et participe à calmer l’esprit pour le
rendre disponible aux intuitions et à l’ouverture de la conscience. C’est
la raison pour laquelle il précède tous les exercices énergétiques, y
compris les tests. C’est donc à la fois un travail préparatoire mais
également un exercice en soi. Vous pouvez l’utiliser quotidiennement
pour progresser personnellement ou pour préparer votre journée de
travail. Il est très utile avant une réunion importante, ou en soirée pour
se dépolluer de tous les stress accumulés au cours de la journée.
L’exercice peut se pratiquer debout ou assis et consiste tout
simplement à compter intérieurement quarante-neuf inspirations et
expirations. Faites en sorte de vous tenir droit, sans vous crisper tout le
temps de la pratique. Votre colonne vertébrale doit être érigée entre le
ciel et la terre.
Pour découvrir et pratiquer toutes ces respirations, installez-vous
confortablement et laissez-vous guider par l’exercice proposé par le QR
Code ci-dessus.

Décodez l’émotion cachée

L’émotion est une énergie. Elle nourrit le corps pour lui donner les
moyens d’agir et nourrit l’esprit pour lui permettre de mieux nous
comprendre. Elle relie le faire et l’être. En soi, l’émotion est bonne
pour le corps tant qu’elle est en mouvement et qu’elle circule. Dès
qu’elle stagne, un peu comme une eau croupie, elle devient un

166
poison. Les émotions bloquées sont la source de nombreuses
maladies. En tout cas, elles ont toujours un rôle à jouer.
Pour mettre en mouvement l’émotion, on peut travailler son corps
en faisant du sport ou utiliser la respiration. Mais il est également
possible de la mettre en mouvement par l’esprit. Pour travailler une
émotion, il faut en connaître la nature. On doit donc commencer par
la nommer. Il existe globalement quatre émotions : la colère, la
tristesse, la peur et la joie. Chacune de ces émotions est à l’origine
d’un processus physique et psychique.
La colère est un processus de défense contre quelque chose qui
nous agresse, nous ou les valeurs qui nous sont chères. C’est une
lutte contre quelque chose. Équilibrée, elle laisse la place à la
combativité qui n’est pas une énergie de destruction mais une lutte
pour quelque chose. La combativité est donc une énergie de
construction.
La tristesse est une énergie qui marque la douleur de la
séparation. Les larmes qui coulent sur nos joues expriment qu’une
source essentielle à notre équilibre vient de se tarir. Équilibrée, cette
énergie marque notre capacité à l’acceptation. Nous lâchons face à
des évènements contre lesquels nous sommes impuissants. Mais
cette séparation est aussi le premier pas vers un processus
d’autonomie et de croissance. Il faut chercher par soi-même ce que
la vie ne nous donne plus, y compris la sécurité paternelle ou
l’amour inconditionnel maternel.
La peur est l’expression de l’absence de confiance en la vie ou
en soi. Quelque chose nous met en danger et nous devons fuir ou
nous cacher. C’est une énergie juste face à des situations qui nous
mettent en danger et dont l’enjeu est vital. Mais bien souvent, la peur
nous tétanise et devient le frein qui nous empêche de vivre. Lorsque
cette énergie est équilibrée, nous pouvons alors dépasser nos
propres limites et passer à l’acte en faisant preuve de courage.
La joie est supposée être notre état naturel lorsque les autres
émotions sont bien gérées. Elle est donc un équilibre physiologique.
La joie est une énergie de feu, qui réchauffe, rassure, transforme les
aliments pour les rendre digestes. C’est justement autour du foyer
que les gens se retrouvent et créent du lien. C’est une source

167
d’amour. Le feu nourrit également l’intelligence car il apporte la
lumière dans des parts sombres de nous-mêmes ou des autres
auxquelles nous n’avions pas accès. Les nouvelles idées sont
d’ailleurs symbolisées par une ampoule. C’est aussi un outil de
croissance intérieure et d’ouverture de conscience. Mais le feu est
aussi une énergie qui brûle. L’excès de lumière peut aveugler.
Lorsque la joie devient trop forte, elle conduit à l’excitation, et
l’excitation mène à la violence et la haine.

Où est-elle dans le corps ?

Vous portez une émotion qui vous submerge ou qui vous coûte ?
Après l’avoir nommée, elle doit être localisée dans le corps. Elle peut
être dans le ventre, la nuque, le crâne, le genou, le poignet…
ressentez où se trouve cette émotion dans votre corps ou
déterminez-le par le test énergétique.

Quel en est le contexte d’origine ?

Il ne s’agit pas de chercher la faute ou un responsable. Nous


sommes le seul acteur et auteur de nos émotions. Mais l’émotion est
une énergie de relation, à soi ou à l’autre. Lorsqu’une émotion
apparaît spontanément, ou en relation avec une zone du corps, vous
pouvez vous interroger sur qui est concerné par cette énergie. Est-
ce en lien avec moi ou les autres ?
Si c’est en lien avec moi. Quelle est la part de moi-même contre
laquelle je suis en colère, qui me rend triste ou qui m’empêche
d’agir ? Quelle est la part de moi qui est triste, ou en souffrance, ou
qui est terrorisée ? Cette piste nous amène fréquemment à travailler
sur l’enfant intérieur : un sujet que nous développerons dans les
méthodes psychiques (voir « Agir sur le plan psychique »).
Si c’est en lien avec les autres, nous pouvons encore affiner le
contexte. Est-ce en lien avec :
• le couple : une personne avec qui je fonctionne en
symbiose. Ce peut être un couple amoureux, parental, amical,

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et même le couple mère/enfant ;
• le foyer : les personnes avec qui je vis. Tous les membres
du clan sont concernés, même les animaux de compagnie ;
• la famille : toutes les personnes avec qui j’ai un lien de
sang ;
• le champ social : tous les amis, copains et relations avec
qui j’ai établi des liens amicaux et de confiance ;
• le monde professionnel : tous les collaborateurs, la
hiérarchie, les clients ;
• le champ sociétal : tous les grands groupes qui gouvernent
ou décident sur le territoire dans lequel je vis (état, homme
politique, syndicats, groupes financiers, la société…) ;
• la vie : au sens le plus général qui soit. On peut ressentir
des émotions très vives face à des lois ou des règles qui ne
dépendent pas des hommes. On peut être en colère contre
l’univers ou Dieu.

Masculin ou féminin ?

Une fois que l’émotion et le domaine dans lequel elle s’exprime


sont définis, on peut préciser s’il s’agit plutôt d’une relation
masculine ou féminine, Yin, Yang, maternelle ou paternelle,
nourricière ou hiérarchique.

La ligne du temps

Les tests énergétiques permettent également d’interroger


l’inconscient, non plus sur le « avec qui ? » mais sur le « quand ? ».
On peut ainsi prospecter sur la ligne du temps pour identifier à
quand remonte l’émotion. Les traumatismes peuvent s’inscrire avant
la naissance. On peut alors prospecter sur les évènements qui se
sont manifestés entre la conception et la naissance.
La méthodologie est simple : on peut tester avec le doigt sur un
schéma représentant une ligne du temps. Il est également possible

169
de procéder à un test avec le centre en enchaînant les questions. Si
un évènement s’est produit à l’âge de 33 ans, on teste : « Est-ce que
la mémoire ou l’évènement est arrivé entre 0 et 10 ans ? 10 et
20 ans ? 20 et 30 ans ? 30 et 40 ans ? Le test devient alors positif, le
centre est amené vers l’avant. On peut affiner en questionnant : de
30 à 35 ou de 35 à 40 ? Puis on teste 30, 31, 32, 33… Le centre qui,
jusque-là était repoussé, est tiré vers l’avant.

Libération

L’émotion, son contexte, sa datation et sa localisation dans le


corps peuvent être testés et validés par le mouvement du centre.
Chaque paramètre ajouté guide davantage le centre vers l’avant et
donne davantage d’appui énergétique au corps pour qu’il retrouve
son équilibre. Toutes les expériences n’ont pas besoin d’être
nommées et de remonter en conscience. Lorsque l’on travaille sur
soi, on a forcément conscience de ce qui nous anime, mais lorsque
l’on travaille sur l’autre, il est souhaitable de tester s’il est nécessaire
de verbaliser les choses. Il est rarement utile de tester tous les
paramètres. Sur des blocages simples, il suffit parfois de nommer
l’émotion pour que les tensions se dissipent. Pour des empreintes
émotionnelles fortes et anciennes, il faut apporter beaucoup
d’attention et d’informations pour favoriser la libération. L’organisme
humain engrange des centaines de traumatismes émotionnels et les
accumule doucement. Ils deviennent comme des pierres dans un
sac à dos. Certains évènements ont pu marquer l’inconscient et
rester totalement anodins pour le conscient. L’inverse est vrai
également. Lorsque l’émotion refait surface, la tension corporelle se
dissipe. L’énergie se remet en circulation. La vie et la santé
reprennent leurs droits.

Marie et son épaule gauche

Marie s’est présentée à mon cabinet avec une douleur atroce à


l’épaule gauche. Voilà plusieurs jours qu’elle souffrait le martyre. Les
anti-inflammatoires étaient sans effet. Après avoir posé mes mains

170
sur son épaule et précisé que la tension venait des muscles, lorsque
je me suis interrogé intérieurement en me posant la question « Y a-t-
il des émotions ? », mon centre a été aspiré vers l’épaule. J’avais un
« oui » clair et franc. J’ai poursuivi le test. L’émotion était la tristesse.
J’ai alors demandé à Marie si un épisode de tristesse récent l’avait
marquée. Spontanément, elle me répondit que non. J’affinais alors le
test. La tristesse était en relation avec le couple et le masculin. Marie
me précise alors qu’elle est célibataire et qu’elle le vit plutôt bien. Je
poursuis alors mes investigations sur la ligne du temps. C’est un
problème qui remonte à quatre ans. Je demande alors à Marie ce
qui s’est passé quatre ans auparavant. Marie fond en larmes. Elle
me raconte qu’il y a quatre ans, elle a vécu une rupture amoureuse
violente. Lui revient alors en mémoire qu’elle a croisé son ex-petit
ami la semaine précédente, accompagné d’une autre femme.
Depuis quatre ans, Marie n’avait toujours pas digéré la séparation.
Elle n’avait d’ailleurs pas reconstruit de nouvelle relation. La tristesse
a été réactivée par la vue de son ex. Marie a pleuré, beaucoup.
Étonnamment, à la fin de la séance, son épaule ne la faisait plus
souffrir. Elle levait totalement le bras sans gêne. Elle s’était enfin
délestée de ce fardeau qui pesait tant sur son épaule.

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Grille de test en décodage émotionnel

Écrivez

L’écriture peut sembler un travail plutôt mental. En fait, c’est un


outil extraordinaire pour gérer et exprimer les émotions. Même si les
mots sont des actes, lorsque nous inscrivons nos ressentis sur le
papier, nous permettons à quelque chose au fond de nous de
s’incarner. Les énergies qui, jusque-là, étaient stagnantes se

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remettent en mouvement. L’écriture – et je précise : manuelle –
mobilise les zones droite et gauche du cerveau. L’écriture nous
oblige à être centrés. On organise des formes et des symboles, et
donc des émotions. Parmi les nombreuses méthodes existantes, il
en est deux qui ont retenu mon attention.

Tenez un journal

Prendre le temps de faire le point quotidiennement, d’écouter et


d’exprimer ce que nous ressentons à l’intérieur est un outil
formidable de gestion du stress. Le journal nous sert de miroir, c’est
aussi un marqueur du temps. Il peut nous rappeler des émotions,
des ressentis ou des évènements du passé que nous avions
gommés. Il sert également de rituel pour passer un peu de temps
avec soi. Se consacrer du temps, c’est s’autoriser à revenir au cœur
de sa vie. C’est s’accorder une attention, de l’amour et de la
bienveillance. N’hésitez pas à prendre quelques minutes tous les
jours pour indiquer les évènements marquants, vos ressentis et
votre météo intérieure.

L’exercice de la lettre

Lorsqu’une tierce personne est pour nous une source de stress,


soit parce qu’elle a eu un comportement inadapté ou agressif, soit
simplement parce qu’elle ne répond pas à nos besoins, les émotions
s’accumulent. La tension monte et nous rapproche progressivement
de l’état de crise. Le « pétage de plomb » peut s’exprimer dans la
relation, mais l’absence de mots peut également s’exprimer dans les
maux du corps. Il est alors urgent d’exprimer tout son ressenti.
L’exercice de la lettre consiste à écrire à la personne
« responsable » de notre souffrance ou à l’origine de notre stress. Il
est tout aussi possible d’écrire à un être cher disparu. L’exercice de
la lettre devient alors un outil de deuil. Prenez le temps de vous
installer confortablement à votre bureau et faites en sorte de ne pas
être dérangé. Ensuite, prenez un beau papier à lettre et en haut à
gauche, inscrivez votre nom et votre adresse. Un peu plus bas,

173
inscrivez le nom de la personne à qui la lettre est adressée.
L’adresse n’est pas très importante. Pour les êtres disparus, vous
pouvez, par exemple, marquer « au ciel ».
Puis, vous allez exprimer sincèrement vos ressentis. Il ne s’agit
pas de faire du style ou de donner de l’importance à l’orthographe.
Laissez la main faire. L’expérience s’apparente à l’écriture
automatique dont les surréalistes étaient friands au XXe siècle. Dans
les premières lignes, vous aurez naturellement le contrôle, mais très
vite, vous pourrez laisser quelque chose se révéler qui dépasse le
conscient. Après quelques lignes, parfois un ou deux paragraphes,
la main semble écrire seule. Laissez spontanément les choses
s’exprimer de vous. On peut avoir besoin de réécrire plusieurs fois la
même chose, d’exprimer des insultes, des trahisons, des colères ou
des manques. L’exercice de la lettre permet de mobiliser des
émotions profondes, alors prévoyez aussi un paquet de mouchoirs !
Selon l’intensité et l’accumulation émotionnelle, la lettre peut faire
une demi-page ou cinq feuilles recto-verso. Allez au bout de votre
écriture, prenez le temps de relire le courrier. Mettez la lettre dans
une enveloppe et mettez le nom du destinataire dessus. Le message
ne doit pas être envoyé physiquement mais plutôt subtilement. Et
c’est par les flammes que le message sera transmis et que l’émotion
sera libérée. Prenez donc le temps de brûler la lettre pour nettoyer
une bonne fois pour toutes les émotions qui vous animent et envoyer
le message vers l’inconscient collectif.
Ce travail d’écriture est un véritable exercice de pacification
intérieure. Il peut également être un exercice de préparation à une
rencontre stressante. On peut faire un exercice de la lettre avant un
rendez-vous galant, une réunion délicate ou un entretien
d’embauche. On peut également utiliser l’exercice de la lettre dans
le couple. Libérer ses émotions permet ensuite d’aller vers l’autre
avec une moindre émotion et d’exprimer son ressenti sans
débordement.

Michel et son lumbago

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Michel souffrait du dos depuis quinze ans. Pendant la consultation, il
m’explique que son lumbago est apparu juste après le décès brutal
de son épouse dans un accident de voiture. À l’époque, les examens
n’ont rien montré de significatif. Mais les crises de lumbago de plus
en plus intenses l’ont amené à reconsulter. La dernière radio
montrait des vertèbres très abîmées. Michel m’explique avoir tout
fait : il est allé voir des kinésithérapeutes-ostéopathes, a fait des
infiltrations… La psychothérapie et l’hypnose n’ont pas été d’un
grand secours.
J’ai proposé alors à Michel de faire le travail de la lettre pour aller
jusqu’au bout de son deuil. Le test énergétique m’indique qu’il y a
deux lettres à faire. Michel devait écrire à sa femme pour lui dire au
revoir et exprimer toute la colère qu’il avait contre elle de l’avoir
abandonné. Mais il devait également s’écrire une lettre à lui-même
qui a fait ressortir toute la colère qu’il ressentait envers lui, de ne pas
avoir été présent ce jour-là, de ne pas avoir pu tenir lui-même le
volant et protéger la femme qu’il aimait. Michel portait de la tristesse,
mais surtout de la colère et beaucoup de culpabilité depuis
quinze ans, qui ont fatigué et écrasé son dos. Malgré des vertèbres
lombaires abîmées à la radio, les douleurs de Michel ont disparu. Il
avait fait la paix à l’intérieur. Il a pu s’occuper de ses petits-enfants et
de son jardin en toute légèreté et sérénité.

Faites un deuil symbolique

Il arrive parfois que la vie nous arrache ce qui nous est le plus
cher. Ces moments de deuil sont des phases de vie extrêmement
difficiles. Perdre un être cher, un emploi, une relation affective
profonde fait partie des épreuves du chemin de vie. L’être humain
est confronté en permanence au besoin d’accepter d’abandonner
quelque chose pour pouvoir survivre, avancer et grandir. Une part de
nous, physique ou psychique nous est enlevée. Le deuil est un
processus de cicatrisation. Il passe par différentes phases. Il y a
d’abord une phase d’anesthésie. Puis vient ensuite la colère, suivie
d’une période de négociation où l’on cherche à retenir l’autre par des
objets, des souvenirs, ou en refaisant l’histoire avec des « si ».

175
Arrive enfin l’idée qu’il est impossible de changer le cours des
choses, et alors la tristesse nous emporte. Ce n’est qu’à partir de cet
instant que la cicatrisation et la reconstruction deviennent possibles.
L’être humain est complexe. Notre système nerveux est fait de
plusieurs strates. Notre cerveau conscient et adulte comprend les
choses immédiatement. Mais nous avons également un cerveau
émotionnel, plus animal et infantile. Les capacités d’intégration de ce
cerveau sont beaucoup plus laborieuses. Il faut du temps à un
enfant pour apprendre. Il faut surtout avoir une pédagogie qui lui est
adaptée, basée sur la répétition.
La communication avec notre cerveau émotionnel passe par
notre cerveau droit et le système visuel. C’est à travers des images
et des symboles que l’on peut envoyer des messages en profondeur
à notre cerveau le plus efficacement. Les professionnels de la
publicité l’ont d’ailleurs très bien compris. Lorsque l’on vit un deuil,
réel ou symbolique, ou une séparation, notre cerveau doit
comprendre et intégrer totalement que quelque chose autour de
nous n’existe plus. Quelque chose dont nous avions besoin. Et il est
indispensable d’accepter ce départ pour pouvoir commencer à se
nourrir autrement, à une autre source. Si le cerveau conscient a bien
intégré l’information mais que le cerveau non-conscient n’a pas
entendu et compris le message, alors le processus de deuil ne peut
s’accomplir. La douleur de la séparation se réactive à chaque rappel
de la vie. Tant qu’une plaie est infectée, elle ne peut cicatriser.
En plus du travail de la lettre expliqué précédemment, je propose
souvent à mes patients un travail de deuil symbolique. Dans la
tradition, lorsque quelqu’un décédait, on mettait sa photo avec un
petit bandeau noir sur le côté. Dans notre inconscient collectif, le noir
est l’expression de la mort. L’obscurité est en lien avec la nuit, c’est
également la couleur que nous voyons lorsque nous fermons les
yeux… Cette méthode envoie simplement un message par le biais
visuel : « Cette personne n’existe plus, elle est partie. Elle
n’appartient plus au monde visible. » Le fait d’installer cette image
dans un endroit de passage, un coin du salon, un couloir, permet à
notre cerveau de recevoir l’image plusieurs fois par jour de manière
complètement automatique. Bien sûr, dans les premiers jours, on ne

176
voit que ça. Pourtant, après quelques semaines, l’image est toujours
là, elle est perçue dans notre vision périphérique mais laisse notre
cerveau conscient s’atteler à d’autres tâches. Cela rejoint un peu la
tradition du port du noir pendant un an après un deuil fondamental
(parent, enfant, conjoint).
Lorsqu’un individu perd un être cher, je conseille souvent de
mettre sa photo avec un bandeau noir et de la laisser une année
jusqu’à l’anniversaire de sa mort. Cet outil peut être utilisé pour
accepter et intégrer les deuils parfois des dizaines d’années après la
séparation. Les deuils peuvent également être symboliques : deuil
du conjoint idéal, de la reconnaissance, de l’amour inconditionnel ou
du monde des « bisounours » que l’on a construit pendant son
enfance. Toutes ces étapes permettent à chacun de ne plus attendre
de l’extérieur une énergie qui lui est essentielle. Il construit alors de
l’autonomie. Le deuil est toujours un processus de croissance.
La durée de ce travail est extrêmement variable selon les
individus. Elle va de quelques semaines pour un deuil symbolique à
une année entière pour un deuil réel. Le test énergétique permet
d’évaluer si le deuil a bien été intégré à 100 %, signe que la plaie est
refermée. Mais il restera toujours une cicatrice…

Marc et sa douleur à l’estomac

Marc souffrait depuis des années de son estomac. Toutefois, le sujet


de la consultation n’avait initialement rien à voir. Il ressentait un
stress majeur car il se sentait profondément malheureux dans son
couple. Notre séance a mis en évidence que Marc souffrait de ne
pas être suffisamment aimé. Il ressentait un besoin d’amour
inconditionnel qu’évidemment, son épouse ne pouvait lui offrir. Cet
amour maternel ne pouvait avoir sa place dans une vie de couple.
Le travail de deuil symbolique s’est alors naturellement imposé.
Lorsque j’ai testé « Un deuil symbolique est-il nécessaire ? », mon
centre a été fortement attiré vers l’avant et a confirmé mon intuition.
J’ai demandé à Marc de fermer les yeux et de respirer quelques
minutes. Puis, je lui ai demandé quelle était l’image ou l’objet qui,
pour lui, pouvait représenter l’amour inconditionnel. Marc m’a tout de

177
suite décrit l’image d’une mère tenant dans ses bras un enfant. J’ai
alors proposé à Marc de chercher une image sur Internet qui
correspondait globalement à celle qui lui était venue spontanément
en pensée. Il fallait rajouter un petit bandeau noir sur le côté pour
que son cerveau intègre que cet amour inconditionnel n’existait pas,
en tout cas pas en dehors de lui. Un deuil met toujours du temps à
s’intégrer. J’ai alors testé le temps nécessaire pour l’intégration
complète de ce deuil : « Le temps d’intégration se mesure-t-il en
jours ? Semaines ? Mois ? » Le test fut positif sur le mois, j’ai alors
interrogé : « Un mois ? Deux mois ? Trois mois ? » Et c’est
trois mois qui attira le centre vers l’avant.
Trois mois plus tard, Marc se sentait beaucoup mieux dans sa vie et
dans son couple. Étonnamment, ses douleurs d’estomac avaient
miraculeusement disparu. Lui qui prenait des médicaments depuis
des années n’en avait à présent plus besoin. L’estomac est le
premier organe de relation d’un enfant à sa mère. C’est à travers
l’estomac qu’une mère nourrit la vie de son enfant mais qu’elle
transmet aussi son amour. L’estomac de Marc continuait d’attendre
désespérément cet amour total et absolu d’une mère pour son
enfant. En acceptant de renoncer à cette énergie, Marc s’est
autorisé à se nourrir autrement de la vie et à aller chercher par lui-
même cet amour dont il avait tant besoin.

Relaxez-vous

Être vivant implique un travail constant. Il faut respirer, le cœur


bat continuellement et nos muscles doivent se tendre pour nous
permettre de nous tenir debout, d’agir pour communiquer et nous
nourrir… Nous sommes confrontés régulièrement à des phases
d’hyperactivité suivies de phases de repos indispensables à notre
équilibre. Cette alternance d’action et de relâchement est aussi
l’expression de l’alternance Yin/Yang de la vie. Les phases
d’hyperactivité sont à la fois physiques, émotionnelles et psychiques.
Lorsque l’on surcharge l’organisme, il se produit alors un
phénomène de contractures. La suractivité densifie les choses en
nous. Les contractures coûtent cher en énergie et nous ralentissent

178
dans notre capacité à bouger, réagir et nous adapter. Mais ces
tensions n’existent pas que dans le corps. Elles sont aussi
émotionnelles et psychiques. Des émotions ou des pensées peuvent
s’enkyster en nous. Elles peuvent se manifester dans le corps à
travers des tensions musculaires, articulaires et organiques.
La relaxation est l’art de libérer ce qui s’est cristallisé en nous et
qui stagne. Elle s’appuie sur les sensations corporelles, la
conscience de soi et la respiration. Toutes ces zones de stagnation
dans le corps sont des non à la vie. La relaxation est aujourd’hui
fréquemment utilisée dans le domaine du sport de haut niveau. Elle
permet une meilleure récupération et une augmentation des
performances. La relaxation diffère du sommeil car c’est un travail
actif et conscient. Elle impose d’être à l’écoute de chaque partie de
son corps et donc de son être, d’écouter les tensions et les conflits
qui nous animent, de les accueillir et de les relâcher. La relaxation
est un travail énergétique car il concerne à la fois le corps, l’émotion
et la pensée. Ce travail actif au relâchement signe notre capacité à
accepter les contraintes de la vie. Il améliore la circulation du sang,
calme le système nerveux et équilibre le système digestif. Il mène à
un profond état de bien-être.
La relaxation est une pratique extrêmement simple. Elle s’effectue
allongé au sol sur un tapis mais elle peut être faite sur un lit. Dans
un premier temps, il est souhaitable d’être accompagné soit en direct
par un professionnel, soit simplement par une voix déjà enregistrée.
Le commerce ne manque pas de propositions de grande qualité
(méthodes Jacobson et Schultz, scanning corporel, etc.). Le travail
en relaxation commence classiquement par un « scan corporel ». Il
consiste à ressentir pleinement chaque partie du corps, zone par
zone, du bout des orteils jusqu’au sommet du crâne. Il s’agit
d’accueillir toutes les informations qui émergent, sans jugement.
Puis, après ce temps d’écoute de soi, on accompagne le
relâchement de la région par une profonde expiration.
Une relaxation profonde prend en moyenne une heure. Mais une
pratique régulière permet de relâcher son corps intégralement en
quelques minutes. C’est un véritable investissement de temps
adressé à notre équilibre, à notre santé et à la conscience de soi. Il

179
est ensuite possible, en quelques respirations, de percevoir les
tensions qui se construisent en nous au fur et à mesure de la
journée. Se débarrasser immédiatement des contrariétés que nous
venons de contracter est très économique et permet de se
préserver. Si l’on considère que les stress sont comme des cailloux
dans notre sac à dos, cela permet d’avancer léger et sans effort au
quotidien. La relaxation permet aussi une récupération rapide pour
ceux qui ont un rythme de vie intense et fatigant.
La relaxation est une manière d’aller à la rencontre de soi dans
toutes nos dimensions (physique, émotionnelle et psychique). Elle
rejoint toutes les techniques d’ouverture de conscience comme
l’hypnose, la sophrologie, le rebirth… tout en restant dans la
conscience du corps.

Se soigner avec l’énergie

❊ Relaxez-vous
Prenez un temps pour vous, installez-vous confortablement et laissez-
vous guider par la relaxation proposée par le QR Code ci-dessus.

Mathilde et ses problèmes digestifs

Mathilde est venue consulter pour des troubles de la digestion. Elle


se décrivait comme une « hyper stressée » . Elle était toujours la
première arrivée au travail et évoluait dans un souci de perfection
constant. Mathilde se mettait la pression au quotidien et elle en

180
ressentait les conséquences dans son ventre. Ses digestions étaient
longues, son ventre gonflait après chaque repas et elle avait de
nombreuses phases de constipation.
Pour permettre à Mathilde d’être rapidement autonome dans sa
gestion du stress, je lui ai proposé un travail de relaxation
consciente. Mathilde s’est allongée, puis nous avons commencé,
étape par étape, un travail de conscience du corps accompagné par
une respiration. Nous avons commencé par les pieds, les chevilles,
les tibias, les genoux et nous sommes remontés progressivement.
Au niveau du bassin, Mathilde me dit sentir une émotion forte qu’elle
associe à de la colère. Nous laissons le temps à l’émotion de
s’exprimer, même si nous en ignorons l’origine. Après quelques
minutes, l’émotion s’apaise et par une profonde expiration, Mathilde
relâche totalement son bassin.
Nous continuons le travail de conscience corporelle et de relaxation
au niveau de son abdomen. C’est alors une profonde tristesse qui
l’anime. Sans savoir pourquoi, elle se met à pleurer, puis quelques
minutes plus tard, pendant la libération émotionnelle, lui revient
l’image de sa grand-mère qu’elle avait perdue quinze ans plus tôt.
Le travail continue et c’est au niveau de l’épaule droite que Mathilde
a des perceptions étonnantes. Elle sent son épaule froide, comme
gelée. Mais surtout le sentiment d’être sans valeur la traverse
profondément. Une petite voix intérieure lui parle et lui explique
qu’elle est nulle, incompétente et qu’elle ne serait jamais à la
hauteur ni de ses attentes ni de celles des autres. Cette croyance
extrêmement violente s’était logée dans son épaule. J’ai proposé à
Mathilde d’écouter cette voix, de l’accueillir comme une part d’elle-
même, sans pour autant lui donner raison. Après quelques minutes,
la voix s’est progressivement atténuée jusqu’à disparaître. La
sensation de froid dans l’épaule s’est également dissipée laissant la
place à une douce chaleur. Le reste de la relaxation fut un voyage
intérieur doux et tranquille.
Après ce voyage, Mathilde se sentit beaucoup plus apaisée
intérieurement. Elle n’avait plus besoin de se mettre une
« pression » disproportionnée par rapport aux exigences de la vie.

181
Un travail régulier et autonome en relaxation lui a permis d’être
beaucoup mieux au quotidien dans sa vie et sur le plan digestif.

Gérez le stress post-traumatique

Certaines expériences de la vie sont profondément


traumatisantes. Elles peuvent rester ancrées en nous pendant des
années. En théorie, toutes les expériences sont assimilables. À
l’image d’un gros repas lourd à digérer et qui séjourne longtemps
dans l’estomac. Avec le temps, le repas est progressivement
absorbé par l’organisme et les parts toxiques sont évacuées. Après
un traumatisme, l’expérience psychique est également
progressivement assimilée par notre cerveau qui passe
graduellement de l’état de crise à l’état de calme et de tranquillité.
Pourtant, dans certains cas, l’expérience est totalement indigeste, le
cerveau est alors incapable d’assimiler totalement l’expérience ou de
l’éliminer. Il reste focalisé sur l’évènement. Le stress qui en découle
est alors produit en continu. Certains stress peuvent devenir des
compagnons de route. Ils font partie du quotidien et on les oublie.
Pourtant, ils sont là, ils nous pèsent. Ils nous coûtent de l’énergie et
nous épuisent. Arrivé à un certain seuil, le poids est tel qu’il devient
impossible à supporter. Mais ce compagnon de route est là depuis
tellement longtemps que nous ne savons pas que c’est lui qui nous
empêche d’avancer et de vivre. Il est souvent la source de
nombreuses maladies.
Certaines techniques ont la capacité de remettre en circuit les
sphères du cerveau pour digérer les expériences les plus
impactantes. La plus connue et répandue est l’EMDR (eye
movement desensitization and reprocessing). Cette technique
permet de libérer les émotions associées à des expériences de vie
traumatisantes. Elle consiste en une gymnastique oculaire qui
stimule les zones cérébrales. Les zones modératrices de l’émotion,
qui jusqu’alors ne s’étaient pas enclenchées, passent à l’action. Les
émotions et les stress associés à l’expérience disparaissent en
quelques minutes. La capacité du corps à se libérer du
« psychotraumatisme » est ahurissante. L’EMDR n’est pas la seule

182
technique capable de réactiver les zones cérébrales. Certains
protocoles d’auriculothérapie ou d’EFT (Emotional freedom
technique) sont tout aussi spectaculaires.

Se soigner avec l’énergie

❊ Exercice oculaire : élargissez votre vision


Si vous avez le sentiment d’avoir gardé en vous l’empreinte d’un
traumatisme du passé, je vous propose un exercice oculaire inspiré de
l’EMDR que vous pourrez mettre en pratique à partir du QR Code ci-
dessus.

Le traumatisme d’Alexandre

La maman d’Alexandre m’a appelé en urgence. Son fils avait été


témoin d’un grave accident de la voie publique. Depuis l’incident, le
comportement du jeune garçon s’était modifié. Il était rentré dans le
silence, la fermeture et l’introspection.
Lorsque j’ai rencontré Alexandre, la nécessité de traiter son stress
post-traumatique s’est naturellement imposée. J’ai demandé à
Alexandre de s’allonger sur la table de soins. Je lui ai expliqué que
nous allions travailler sur ses émotions mais que nous allions devoir
raviver certaines douleurs comme lorsque l’on enlève les cailloux
d’une plaie. Alexandre m’a expliqué qu’il était prêt à faire ce qui était
nécessaire pour aller mieux. Pour pouvoir éliminer le traumatisme, il
a d’abord fallu se le remémorer. Alexandre avait vu un piéton passer

183
sous une voiture. Il gardait encore en lui une image violente et
sanglante dont il n’arrivait pas à se débarrasser. J’ai demandé à
Alexandre de bien vouloir visualiser la scène traumatisante, comme
s’il regardait un film. Puis je lui ai demandé de s’arrêter sur l’image
qui était la plus douloureuse et la plus violente pour lui. Le souffle
d’Alexandre s’est accéléré. Je l’ai rassuré en lui expliquant qu’il
n’était pas seul et que cette étape serait très courte. J’ai demandé à
Alexandre ce qu’il ressentait comme émotion : de la peur, de la
colère, de la tristesse ? Alexandre me décrit alors un profond
sentiment de peur. Je lui demande comment cette peur se manifeste
dans son corps. Il me décrit un nœud très serré dans sa poitrine qui
l’étouffe.
Je demande ensuite à Alexandre d’ouvrir les yeux puis de suivre le
bout de mon doigt du regard. Je lui fais faire des allers-retours,
regard vers le haut puis vers le bas, à droite puis à gauche. Ensuite,
nous faisons un huit horizontal, symbole de l’infini en
mathématiques, qui permet d’emmener l’œil dans tous les angles
possibles. Certaines zones sont difficilement accessibles. Alexandre
a du mal à regarder dans l’angle supérieur droit. Nous faisons ce
travail de gymnastique oculaire pendant plusieurs minutes, en
intercalant des petits temps de pause. Les yeux d’Alexandre
acceptent enfin d’aller dans toutes les directions. Je redemande
alors à Alexandre de visualiser la scène. Il me répond qu’elle est là,
mais beaucoup plus floue, comme dans le brouillard. Il m’explique
aussi qu’il n’y a plus aucune peur ni aucune émotion de la sorte.
C’est une carte postale. La sensation de nœud dans la poitrine a
également disparu. Le stress du traumatisme s’était tout simplement
envolé. En s’asseyant au bord de la table, Alexandre nous dit : « Les
accidents, ça arrive. » et en avait « La mort fait partie de la vie. »
Non seulement l’émotion n’était plus là mais Alexandre avait intégré
l’expérience et en avait tiré un enseignement. La prise en charge
ayant été précoce, le stress n’avait pas eu le temps d’épuiser le
corps et de manifester le moindre symptôme.
Mieux vaut prévenir que guérir. Les cas de patients migraineux ou
souffrant de douleurs chroniques dont les symptômes disparaissent
presque miraculeusement le jour où on libère un traumatisme ancien
sont fréquents. La vraie difficulté consiste à identifier dans l’histoire

184
de l’individu les évènements marquants et traumatisants pour mettre
en œuvre le nécessaire et leur permettre de s’en affranchir. Dans
certains cas, les mémoires ont été cachées et gommées du
conscient. Ces processus sont des protections et il convient de les
respecter. Le travail est alors plus long pour accéder à ces
mémoires. En aucun cas, on ne peut forcer les mémoires du corps
sous peine d’ouvrir une boîte de Pandore qui risque d’être bien plus
toxique que le traumatisme lui-même. Tout travail de libération de
mémoire doit être validé par le test énergétique et la question :
« Est-ce que cette technique est bonne pour ma santé, mon
équilibre (ou ceux de mon patient) et est-ce qu’elle nourrit des
changements progressifs ? »

Agir sur le plan psychique

Selon les principes taoïstes, lorsque l’individu rencontre la


souffrance ou la maladie, c’est qu’il n’est plus dans le respect de la
voie du juste milieu. La maladie est le fruit d’un déséquilibre soit
avec notre environnement soit avec une part de nous-même. L’être
humain trouve son équilibre en construisant une relation
harmonieuse avec soi et les autres. La vie n’est pas un long fleuve
tranquille, elle est exigeante et sans concession. Elle n’est ni bonne
ni mauvaise, elle est, tout simplement. Dans la tradition orientale, le
chemin de vie est l’opportunité d’une croissance et d’une
expérience. Chaque individu se révèle d’une manière singulière à
travers les rencontres et les vécus qui créent un avant et un après,
et nous changent. Chaque expérience est un apprentissage et met
en lumière qui nous sommes et de quoi nous sommes capables. Les
crises sont des opportunités. Les lois de la vie nous imposent des
changements et des transformations. Se préserver et être en bonne
santé impliquent de suivre le mouvement de la vie. Le flux est tantôt
calme et tranquille, tantôt rapide et brusque. Il peut même nous
conduire à des chutes vertigineuses.
Lutter contre le mouvement de la vie revient à nager à contre-
courant. C’est épuisant et contre-productif à moyen et long terme.
C’est donc notre capacité à accompagner les processus naturels et

185
à les anticiper qui permet de se préserver, de progresser et de
grandir. Sur le plan relationnel, cela implique d’avoir une place et un
comportement juste vis-à-vis des autres et de soi. L’anticipation des
évènements implique d’avoir conscience des règles du jeu. Réagir
par instinct engage notre animalité et permet de survivre. Mais cette
voie est peu satisfaisante. L’effort que nous mettons en œuvre pour
comprendre nos propres besoins et ceux de notre entourage, les
jeux de relations et les stratégies, ainsi que les forces et les qualités
qui nous animent nous permet de nous adapter habilement aux
épreuves de la vie. Changer de place ou de mode de comportement
n’est pas toujours simple et est parfois mal compris par l’entourage.
Mais c’est souvent l’effort nécessaire pour être en accord avec soi,
se respecter et créer une véritable écologie personnelle. Cet effort
conduit à l’harmonie, autour de soi et en soi. Elle amène à la pleine
conscience de l’instant présent. En cultivant le bonheur et en
sacralisant chaque instant de vie, l’être humain s’élève
progressivement pour quitter son animalité et rencontrer sa part
céleste et lumineuse, et pourquoi pas divine. Percevoir l’expression
de tout l’univers dans chaque parcelle du vivant relève du sacré.
Dans ce chapitre, nous allons aborder les outils du mental qui
permettent de dépasser les situations conflictuelles. Nous verrons
également comment l’individu appartient à quelque chose de plus
grand que lui et l’étonnante efficacité des techniques spirituelles.

Décodez les maux/mots du corps

Le corps est un univers de symboles et de langage. Il est la part


« solide » et visible de l’expression de l’être. Mais l’âme, subtile et
invisible, n’est pas dissociable du corps. Les deux sont des
manifestations différentes d’une même énergie. Si le corps souffre,
l’âme souffre. Mais lorsque l’âme souffre, cela s’exprime également
par le corps. Il est dit que tout ce qui ne s’exprime pas s’imprime.
Lorsque la vie reste bloquée et stagne dans les niveaux subtils de
l’être, cela finit tôt ou tard par s’exprimer dans l’organisme, et cela ne
se fait jamais au hasard.

186
Chaque parcelle de notre corps a une fonction. Ce rôle corporel
est également représentatif du rôle psychique. Ainsi, le genou est
une articulation qui sert à « plier », notamment vers l’arrière. Il nous
parle de notre capacité à plier dans la relation que nous entretenons
avec autrui. Plier est synonyme d’accepter. Il arrive que des parts de
nous-mêmes refusent ou résistent face aux évènements de la vie.
La résistance psychique se traduit alors dans le corps et la moindre
sollicitation supplémentaire peut alors conduire une articulation à
« craquer » ou à se déchirer, comme c’est le cas de l’entorse.
La lecture du corps et de son traumatisme permet alors de
préciser quelles sont les dimensions de l’âme qui sont en souffrance.
Cette capacité à donner du sens à la maladie permet de faire de
l’épreuve une opportunité et de passer de la posture de « victime du
mal » à « acteur de son mieux-être ». Voyons ensemble les grands
systèmes corporels et leur signification. Vous trouverez une lecture
complète et détaillée dans l’ouvrage Dis-moi où tu as mal de
Michel Odoul (voir bibliographie en fin d’ouvrage).

Les os et les articulations

Le système osseux est notre architecture, il est le garant de nos


références et de nos croyances profondes, de notre posture et de
nos positions de vie. Les tensions vertébrales nous parlent de notre
difficulté à changer de posture, de mode de fonctionnement et de
référence. J’ai eu l’opportunité de voir en soin une petite fille de
6 ans qui s’était fait un lumbago après avoir découvert que le père
Noël n’existait pas. Le changement de repère avait été trop brutal
pour elle.
Les jambes sont, chez l’être humain debout et autonome, l’outil
de mise en relation physique avec le monde. C’est donc dans nos
jambes que se construit la relation au monde extérieur. Le genou
(« je-nous ») est l’articulation qui permet de faire preuve de
souplesse entre l’autre et soi. La cheville et le pied permettent
d’affirmer nos choix et nos positions par rapport à l’autre. Lorsqu’un
petit enfant fait un caprice ou une colère, son premier réflexe est en
général de taper du pied, de renforcer sa position. La hanche est la

187
plus grosse articulation portante. On doit pouvoir s’appuyer sur elle
sans retenue pour avancer dans la vie. Lorsque cet appui n’est pas
au rendez-vous, on parle souvent de vécu d’abandon ou de trahison.
C’est fréquemment ce qui se somatise au niveau de la hanche.
Les bras nous parlent de notre capacité à interagir avec le monde
qui nous entoure. L’épaule initie le mouvement et exprime,
lorsqu’elle est en tension, notre sentiment d’être « empêché de ».
Les coudes, à l’image des genoux, sont en lien avec notre capacité
adaptative dans l’action, de souplesse lorsque les choses ne se
déroulent pas exactement comme on le souhaite ou comme on
l’avait prévu. Le poignet est l’articulation qui vient stabiliser la main,
sa rigidité peut être l’expression d’une manière de fonctionner « en
force ». Il se prolonge par l’action de la main qui est à la fois l’outil
d’action, de communication et aussi du lâcher-prise.
Lorsqu’un individu est en tension, en contrainte, ses muscles se
tendent et favorisent des douleurs, des tendinites et, sur le long
terme, abîment les articulations. Une articulation fragile ne sera pas
capable de réagir efficacement en cas d’accident. Ainsi, même les
accidents de la vie sont souvent une expression du stress, une
tentative du système pour sortir du conflit dans lequel la personne
est prisonnière. Je ne compte plus le nombre d’entorses qui
apparaissent lorsqu’il devient indispensable de « lever le pied ».

Le ventre

Mais le système de somatisation est bien plus vaste et inclut


également nos organes. Ces derniers servent à « digérer » les
évènements de la vie. Le fait de ruminer augmente les sécrétions de
l’estomac et favorise l’acidité. Les gros évènements et les colères
vont solliciter le foie. Les vécus d’injustice vont épuiser la vésicule
biliaire. L’expression « se faire de la bile » est assez représentative
du phénomène. Le gros intestin va nous parler de notre capacité à
évacuer et à lâcher les choses dont nous n’avons plus besoin.
Chaque organe a une fonction émotionnelle et psychique qui a été
extraordinairement développée par la médecine orientale.

188
Le mal a dit

Dans la lecture énergétique, toutes les maladies et les accidents


de la vie sont en résonance avec la souffrance de l’âme. La maladie
est le résultat d’une accumulation de stress dans le corps qui finit
par s’épuiser. Les accidents sont souvent le fruit d’actes manqués du
point de vue du conscient et réussis du point de vue de l’inconscient.
L’expérience montre que les messages « violents » ont souvent
été précédés d’autres signes plus discrets : une sinusite, une
migraine, des chutes sans conséquence, un défaut de vigilance en
conduisant. Il est indispensable de tenir compte de ces petits clins
d’œil de la vie afin d’anticiper et de faire le nécessaire avant que
l’addition ne soit trop onéreuse.

Ouvrez votre conscience

L’être humain est un animal curieux. Il est capable de souffrir pour


quelque chose qui n’existe pas. Notre cerveau est extraordinaire. Il
peut puiser dans notre mémoire ou anticiper l’avenir pour répondre
aux problèmes qu’il rencontre. En se projetant dans le passé, il puise
dans ses expériences et va chercher les solutions qui ont fonctionné.
Pour tout problème similaire, il utilisera automatiquement la même
réponse. Ce mode de fonctionnement qui régit notre quotidien fait de
nous des automates, il est loin d’être parfait. Car même si deux
situations peuvent se ressembler, elles ne sont jamais tout à fait les
mêmes. La solution la plus adaptée implique nécessairement du
changement ou de la nouveauté. Une solution qui a été efficace à un
moment donné peut devenir obsolète et contre-productive.

Passé, présent et futur

Ce système de rapport au passé est pervers. Il construit en nous


des croyances qui peuvent, au long cours, être profondément
autodestructrices. C’est le cas des enfants victimes de maltraitance
de la part du monde des adultes. Les parents sont, par définition,
dans une vigilance et un amour bienveillants. En cas de violence,

189
l’enfant ne peut tirer comme seule conclusion qu’il mérite ce qui lui
arrive et qu’il en est responsable. Il construit de la culpabilité. Il
élabore alors une image profondément négative de lui-même. Cette
vision du monde lui est nécessaire pour donner de la cohérence à
son univers. Mais ensuite, l’enfant grandit. Il devient adulte,
responsable de lui-même et de ses propres choix. Pourtant, cette
référence du passé, profondément inscrite en lui, continuera de
l’animer. Il faudra beaucoup de vigilance pour ne pas laisser cette
empreinte régir sa vie. Les histoires du passé continuent de nous
habiter à chaque instant. C’est dans une analyse de l’instant présent
et dans la conscience de soi qu’il est possible de dépasser ses
programmes intérieurs.
Le futur est également une source de stress majeur. L’être
humain est mu par un profond désir de vivre. Pour se protéger, notre
cerveau calcule en permanence les risques à venir. Mais notre
cerveau est capable de multiplier les possibilités à l’infini.
L’anticipation de l’avenir devient alors un gouffre dans lequel nos
angoisses plongent totalement. Nos peurs nous amènent à sur-
calculer et sur-anticiper un avenir totalement improbable. Il y a une
différence énorme entre tout ce que nous imaginons, ce qu’il peut se
passer et ce qui se passe vraiment. Cette sur-mentalisation de
l’avenir nous déséquilibre profondément et nous empêche d’être
attentifs à ce que nous sommes et faisons vraiment. L’anticipation
est une qualité à condition qu’elle ne se réalise pas aux dépens de
l’instant présent.
La seule posture juste pour réagir intelligemment aux situations
que la vie nous propose est d’être dans l’instant présent. Pour se
libérer du passé, il faut pouvoir se comporter comme un enfant.
Attention, je n’ai pas dit avoir un comportement puéril et infantile. Il
faut pouvoir regarder les choses comme si c’était la première fois.
Se faire candide pour ne négliger aucun aspect de la situation. Le
regard conscient de chaque chose implique de prendre du temps.
Dans les situations d’urgence, la conscience se ferme et ce sont les
processus automatiques qui prennent le dessus. L’efficacité implique
de prendre son temps. La pleine conscience de l’instant impose
d’être présent physiquement, émotionnellement et mentalement.
Nous ne sommes pas faits pour traiter plusieurs dossiers à la fois.

190
Seul le regard créatif de l’enfant permet une vision nouvelle des
choses, il peut nous permettre de proposer de nouvelles solutions,
ou a minima, de choisir celle la plus adaptée.
Cette conscience de l’instant présent nous évite également de
sur-mentaliser l’avenir. La peur n’évite pas le danger, elle en est
même souvent la source. Si vous cherchez à anticiper votre avenir,
quel que soit le chemin emprunté par votre raisonnement, vous ne
trouverez que la mort. Elle sera toujours présente au bout de votre
chemin de vie. L’être humain est la seule espèce capable d’être
dans la conscience de sa propre fin. Et cette idée est terrifiante.
Pourtant, la mort donne une saveur particulière à la vie. Cet espace
de temps limité nous oblige à la savourer, à goûter chaque instant
comme si c’était le dernier. Plus un moment est rare, plus il a de
valeur. C’est précisément dans ces instants d’exception que nous
nous donnons la peine de savourer pleinement le moment. C’est
donc bien dans la présence immédiate, dans la conscience de
l’instant présent, que la vie prend toute sa valeur. Paradoxalement,
se projeter trop en avant par peur de la mort peut nous empêcher de
vivre.
La culture de l’instant présent est donc la capacité à se libérer du
passé et de l’avenir. Ces deux notions n’existent qu’en nous, à
travers nos croyances et nos filtres. Mais elles n’ont aucune réalité.
La seule réalité est celle que nous vivons, ressentons et
comprenons ici et maintenant.

La méditation

Il existe de nombreuses voies pour cultiver le sens de l’instant


présent et la pleine conscience. Cela consiste déjà à être attentif aux
gestes simples du quotidien. Chaque son, chaque odeur, chaque
sensation peut vous ramener dans l’instant présent. Il s’agit alors de
se distancier de tous les phénomènes qui nous parasitent et de nous
méfier de notre besoin permanent de remplir le vide. Manger en
regardant la télévision coupe toute saveur à notre repas. Mettre
systématiquement de la musique ou consulter frénétiquement son
téléphone portable sont autant d’éléments qui nous éloignent de nos

191
sensations et de nous-mêmes. Il ne s’agit pas de vivre comme un
moine dans le silence le plus absolu. Il faut simplement s’accorder
des temps de pause pendant lesquels on se recentre sur soi pour
retrouver le calme, ses références, sa capacité à écouter et à
ressentir. Lorsque l’on est dans l’émotion ou dans la saturation
mentale, nous sommes incapables de faire des choix justes et
adaptés. Lorsque nous prenons le temps de nous centrer et de nous
aligner intérieurement, physiquement, émotionnellement et
psychiquement, on retrouve alors le calme et de la clarté d’esprit.
Dans la nature, une eau agitée est trouble et ne permet pas de
percevoir ce qu’il y a dans les profondeurs.
La méthode la plus classique pour contacter ce calme intérieur
est bien évidemment la méditation. Quelques minutes au quotidien
suffisent à redonner de l’équilibre à tout l’organisme. Méditer n’est
pas un acte religieux. C’est une philosophie qui consiste à se
remettre au cœur de sa vie. Contrairement à la relaxation, la
méditation se pratique dans la verticalité, tendu entre le ciel et la
terre. C’est un travail actif, puisqu’il faut se tenir droit. Il faut ensuite
amener son attention à se recentrer sur une seule chose. Le
cerveau pourrait ressembler à des millions de télévisions allumées
en même temps. Méditer consiste à les éteindre toutes
progressivement au profit d’une seule. C’est un acte de maîtrise de
soi puisque c’est vous qui choisissez votre programme. Vous avez
l’opportunité de choisir ce que vous voulez nourrir en vous. Derrière
une immobilité apparente, la méditation est profondément active et
dynamique à l’intérieur. Chaque pratique est différente et vous
permettra de découvrir l’immense richesse qui se cache à l’intérieur
de vous.

Se soigner avec l’énergie

❊ La contemplation

192
Prenez simplement le temps de vous asseoir quelques minutes
chaque jour et de contempler quelque chose. Prenez un objet de votre
quotidien, par exemple une cuillère. Posez-la devant vous et observez-la
comme si c’était la première fois que vous découvriez cet objet curieux.
Cinq minutes à regarder une cuillère, voilà une activité bien
surprenante ! Pendant ces cinq minutes, ne laissez pas la place aux
problèmes du passé ni aux angoisses du futur. Pendant ces
cinq minutes, soyez cet enfant qui peut s’émerveiller devant un objet,
sans jugement et sans peur. Il est possible de porter son attention sur un
objet à l’extérieur de soi. On le fait fréquemment en méditant sur une
flamme de bougie. On peut également méditer sur un objet à l’intérieur
de soi, à partir d’une visualisation ou d’un concept. Vous pouvez
visualiser un lac intérieur, une forêt, ou même simplement laisser votre
attention se reposer sur le mot « calme » ou « paix ».

La méditation n’est pas nécessairement un travail statique.


Chaque acte du quotidien peut être vécu dans la pleine conscience.
La marche est également un acte de méditation ; danser, jouer d’un
instrument, et même préparer la cuisine peuvent s’effectuer en
méditant. La pleine conscience permet de faire baisser le stress du
quotidien d’une manière phénoménale et donne une valeur à chaque
seconde de vie. Être présent dans le ici et maintenant, c’est être au
rendez-vous dans le bon timing avec la vie. Être au bon endroit, à la
« bonne heure » est la source essentielle du « bonheur ».

Visualisez et rêvez

La visualisation est un outil puissant. C’est par l’image que l’on


peut envoyer des messages à notre inconscient, mais c’est
également à travers ces mêmes images que l’inconscient
communique avec nous. Notre cerveau a un potentiel extraordinaire.
Face aux problèmes que la vie nous propose, toutes les solutions
sont là. Elles sont parfois tapies dans l’ombre, cachées au plus
profond de notre inconscient. Mais en employant une méthode
adaptée, nous avons la capacité de trouver les réponses.
Il arrive que nous soyons dans des phases de conflit ou de doute,
ou que la vie nous arrache ce qui nous est le plus cher, nous

193
sommes alors dans une profonde souffrance. Un vide abyssal nous
remplit, construit par le doute, notre angoisse ou nos manques.
Nous avons alors le réflexe naturel de chercher les solutions et les
ressources à l’extérieur de nous. Nous cherchons des conseils, de
l’amour, de la tendresse. C’est parfois dans l’alimentation, et
notamment le sucre, que nous cherchons à remplir le vide.
Il y a pourtant un endroit où il est possible de comprendre quel est
le chemin le plus juste pour soi. Un espace où l’on peut trouver les
conseils, la douceur et la tendresse dont on peut avoir besoin
ponctuellement. Cet endroit est intérieur et on y parvient en ouvrant
sa conscience.
Les techniques d’ouverture de conscience nous donnent accès à
nos plus hauts potentiels. Elles permettent de contacter en nous les
dimensions les plus sages, les plus justes, ou simplement les plus
adaptées à la situation que nous vivons. Les techniques qui donnent
accès à une plus haute conscience sont nombreuses. L’hypnose est
sans doute la plus connue et la plus répandue. On retrouve
également d’autres méthodes comme le rêve éveillé accompagné
(REA), les techniques Monroe, etc.
La méthode que je vous propose, issue des techniques
spirituelles du qi gong, est simple : elle consiste à se mettre dans un
état de conscience modifié entre l’éveil et le sommeil. Elle est
complètement différente de la pleine conscience qui vise à être
pleinement éveillé. Pour faire un voyage intérieur, il faut être
légèrement endormi. Le voyage s’effectue avec les yeux fermés.
Pour se préparer, on commence fréquemment par un travail
respiratoire, mais il est tout à fait possible de se recentrer en
amenant son attention sur un son ou une image.

Se soigner avec l’énergie

❊ Un lieu de sécurité

194
La première chose que l’on travaille dans l’ouverture de la
conscience est la construction de la sécurité. Pour cela, votre voyage
intérieur doit vous conduire dans un endroit dans lequel vous vous
sentez bien. Il peut s’agir d’un endroit réel que vous connaissez ou d’un
endroit totalement imaginaire. Prenez quelques minutes pour vous
asseoir confortablement ; le travail peut être également fait allongé. Mais
si vous êtes très fatigué, vous risquez de vous endormir et de ne pas
aller au bout de votre expérience. Fermez vos yeux et respirez
tranquillement avec le ventre. Dans les techniques traditionnelles du
qi gong, on préconise 49 respirations (voir ici) avant d’aller plus loin.
Puis, visualisez votre lieu de sécurité. Ne vous contentez pas d’une
seule image. Visitez le lieu, ressentez-le physiquement. Sentez les
odeurs, la température… Observez l’endroit dans ses moindres détails.
Puis, ressentez l’effet de cet espace de sécurité sur vous, votre corps,
vos émotions et votre esprit. Vous êtes dans un endroit qui vous
convient parfaitement, dans lequel vous êtes simplement bien, détendu
et en complète tranquillité.
Avec le temps et la pratique, vous allez construire un espace qui
vous conviendra parfaitement et dans lequel vous pourrez vous
ressourcer de manière extrêmement rapide et facile. Cet espace ne doit
pas devenir un lieu pour échapper à la réalité. C’est simplement un
endroit où vous pourrez vous retrouver le temps d’une pause. Ainsi,
vous pourrez le quitter et y revenir comme bon vous semble.

195
Les rencontres

Dans cet endroit, vous aurez l’occasion de faire des rencontres. On


peut retrouver des personnes disparues. Elles auront d’ailleurs peut-être
quelque chose à vous dire, un conseil à vous donner. Ou c’est peut-être
vous qui avez quelque chose à leur dire. Vous avez peut-être tout
simplement besoin de les tenir dans vos bras, de les sentir contre vous.
Parmi les rencontres essentielles, il y a celle de l’enfant. C’est votre
enfant intérieur. Celui qui a souffert dans votre passé. Il souffre peut-être
encore aujourd’hui de votre manque d’écoute, de présence ou
d’attention. Cet enfant est la source de votre énergie vitale, de vos
désirs et de votre créativité. Lorsqu’il est en souffrance, la vie en vous
s’éteint. Lorsqu’il est heureux et libre, vous accédez à une énergie sans
limite et une capacité à la joie dans tous les instants. Rencontrer son
enfant intérieur est une étape fondamentale dans la connaissance et la
conscience de soi. Aller discuter avec lui, l’écouter, le rassurer et jouer.
C’est l’opportunité d’une réconciliation avec soi. L’enfant est également
porteur d’une profonde sagesse. Il peut être d’excellent conseil. Lorsqu’il
a quelque chose à vous dire et que vous ne l’entendez pas, sa
souffrance se manifeste alors très facilement dans le corps à travers la
somatisation.
Les voyages intérieurs peuvent tout à fait se dérouler ailleurs que
dans l’espace de sécurité. Il convient alors d’être accompagné. Notre
inconscient est un véritable labyrinthe et il est facile de s’y perdre. Aller
conquérir son espace intérieur nécessite de l’expérience et un « fil
d’Ariane », cette attache qui nous évite de nous perdre dans les
méandres de notre inconscient. Le travail avec un praticien permet
d’explorer de nouveaux potentiels, de nourrir la créativité et de trouver
des solutions à des problèmes qui pouvaient sembler insolubles…

Isabelle et son eczéma

Isabelle a 12 ans quand elle vient consulter au cabinet. Ses parents


ont « tout fait », des dermatologues aux allergologues en passant
par les naturopathes et les magnétiseurs. Son corps est recouvert

196
de plaques d’eczéma qui la font atrocement souffrir. Son eczéma
s’est déclenché à l’âge de 6 ans sans raison apparente.
Le test énergétique m’indique que c’est sur le plan mental qu’il faut
travailler avec Isabelle, notamment par un rêve éveillé. Après un
court travail respiratoire, j’emmène Isabelle dans son espace de
sécurité. Elle me décrit une belle maison en pleine campagne,
entourée de forêts, avec un beau ciel bleu et une balançoire géante.
Tout semble merveilleux, magnifique, dans cet espace intérieur.
Pourtant, d’un coup, Isabelle change de visage. Sa respiration
s’accélère. Elle décrit alors un total changement d’ambiance. Le ciel
s’obscurcit, le vent souffle et l’atmosphère se refroidit. Elle entend un
grognement. Elle se retourne et découvre derrière elle un immense
loup noir, la bave aux lèvres et menaçant. Isabelle est terrifiée. Je lui
explique que l’expérience s’arrêtera quand elle voudra. Je lui
rappelle que l’on est dans son rêve et que c’est elle qui décide de ce
qui se passe. Dans cet univers intérieur, elle est toute-puissante. Le
loup se rapproche, Isabelle recule. Elle ne sait pas quoi faire.
J’explique à Isabelle qu’elle a le droit de demander de l’aide.
Apparaît alors un deuxième animal. Un chien encore plus énorme,
tout blanc, grognant également. Il semble en avoir après le loup. Il
veut protéger Isabelle. Maintenant qu’il est là, elle se sent plus en
sécurité. La suite de l’aventure est surprenante. Face au chien
blanc, le loup noir se calme et met ventre à terre en signe de
soumission. Le chien blanc s’approche, il aboie comme pour lui dire
quelque chose. Le loup noir se relève alors et les deux animaux se
mettent à jouer, courir et chahuter ensemble.
L’ambiance était redevenue joyeuse et lumineuse. Isabelle était
calme et rassurée. Le chien et le loup sont venus la câliner. Elle a
pris quelques minutes pour jouer avec eux. Le voyage intérieur était
enfin terminé et j’ai précisé à Isabelle qu’elle pourrait revenir dans
cet espace dès qu’elle le voudrait et retrouver ses deux amis aussi
souvent qu’elle le souhaitait.
Isabelle s’est relevée de la table de soin épuisée. Ce voyage
intérieur avait réveillé beaucoup d’émotions. Au cours de cette
aventure, elle avait rencontré une peur profonde. Non seulement elle
l’avait affrontée, mais en plus, elle l’avait embrassée en se

197
réconciliant avec elle. Le chien blanc jouant avec le loup noir est
l’expression d’une réconciliation de ses opposés et de son animalité.
Trois semaines plus tard, la maman d’Isabelle m’a rappelé en
m’expliquant que l’eczéma de sa fille avait quasiment disparu. Nous
ne saurons jamais quelle était la nature précise de la peur qui s’était
installée chez Isabelle à l’âge de 6 ans. Mais peu importe, son
cerveau a pu résoudre le conflit et cicatriser la plaie à travers des
symboles.

Identifiez les relations toxiques

L’être humain se nourrit autant de matière que d’énergie subtile.


C’est à travers la nourriture que nous construisons notre corps. Dans
toute alimentation, il y a une part nourricière et une part toxique.
C’est d’ailleurs à cela que sert notre système digestif : il fait la part
des choses en gardant le meilleur de ce que notre environnement
nous apporte et élimine le reste. Mais l’être humain ne dépend pas
uniquement de la nourriture matérielle. Il a également besoin d’une
nourriture affective. À l’image de l’alimentation, dans toute relation, il
y a une part nourricière et une part toxique. Moins la part toxique est
importante et plus la relation est saine et sincère. Évidemment, les
relations parfaites n’existent pas, il y a toujours à prendre et à
laisser.

Distinguez individu et relation toxiques

Dans certaines situations, la relation apporte plus de mauvaises


que de bonnes choses. La relation devient alors un poison. Une
relation commence par la construction du lien entre deux personnes.
Elle peut être profitable pour les deux, ou profitable pour l’un et
toxique pour l’autre. Nous sommes alors dans le cas d’une relation
de dépendance, où l’un des partis exerce son pouvoir et son
contrôle sur l’autre. Cela peut être fait par la force, mais également
par le charme et la séduction. Cela fait écho à l’image du vampire
qui contrôle sa victime et se nourrit d’elle.

198
Cette relation toxique existe dans le couple, dans la relation
parent-enfant, mais également sur le plan amical ou professionnel.
Par définition, une relation toxique épuise celui qui la subit. Il est
donc indispensable d’identifier les liens qui nous empêchent d’être
nous-mêmes et qui nous épuisent sans nous offrir quoi que ce soit
en retour. La toxicité n’est pas nécessairement liée à l’autre. Elle
peut être le résultat de notre difficulté à prendre la juste place dans
la relation. Lorsque vous êtes assis en plein courant d’air, il suffit
parfois de changer de place pour se sentir bien dans la même pièce,
avec les mêmes personnes. La toxicité n’est donc pas
nécessairement le fait de l’autre. Il faut savoir différencier une
personne toxique d’une relation toxique.
Un individu toxique est un parasite, quelqu’un qui prend mais ne
donne pas. Une relation toxique est une relation inadaptée ou
déséquilibrée. Elle met l’individu dans une position de doute, de
conflit, de dépendance ou de danger. Il est tout à fait possible, par le
biais du test énergétique, d’évaluer le pourcentage de toxicité d’une
relation ou d’un individu. Si vous avez des interrogations sur une
relation, testez les questions suivantes après avoir fait le centrage et
validé l’autorisation de tester : « Est-ce que je suis dans une relation
toxique ? », « Est-ce que (prénom de la personne que vous
souhaitez tester) est toxique ? » Puis évaluez le pourcentage au
doigt sur une échelle de 0 à 100, ou interrogez le centre de 10 en 10
jusqu’à ce que vous obteniez une réponse positive. Lorsque la
toxicité est identifiée, il est alors possible de mettre en œuvre le
nécessaire pour se protéger. La première réponse naturelle est bien
sûr la fuite. Il est parfois nécessaire de couper les ponts pour se
préserver de relations qui nous empoisonnent. L’expression « il·elle
me pompe » résume bien ce sentiment. Toutefois, dans certaines
situations, la fuite est une stratégie qui n’est pas adaptée. Si vous
êtes victime d’un patron qui vous harcèle, ou que vous êtes dans
une relation de couple déséquilibrée, il est conseillé de mettre en
œuvre des changements pour poursuivre une relation plus saine et
constructive. Si vous ne résolvez pas ce problème de
positionnement, vous l’emporterez avec vous et le retrouverez dans
une prochaine relation.

199
Il s’agit alors de mettre en œuvre deux choses : protéger son
énergie et remettre chacun à sa juste place, en acceptant l’idée que
tout changement profond et durable prend du temps. Il faut en
premier lieu vous donner les moyens de vous protéger. Une fois que
vous aurez construit une armure, vous pourrez faire le nécessaire
pour que la situation évolue. À terme, vous pourrez alors
abandonner votre armure, lourde à porter et qui consomme
également de l’énergie.

Protégez-vous énergétiquement dans la relation

Une relation toxique est une relation qui vous envahit et qui ne
vous respecte pas. La première protection à mettre en œuvre est
donc de préserver votre intégrité physique et territoriale. Si vous ne
courez pas de danger physique, il faut préserver votre volume
énergétique : c’est votre premier espace de vie. Vous devez faire
l’effort de maintenir et de préserver cette sphère qui vous entoure et
vous protège. Le manipulateur cherche à pénétrer vos défenses, il
vous coupe de vos racines pour vous déstabiliser, ou de votre
intuition pour vous convaincre.
Le premier exercice consiste à être conscient de son propre
volume et à le préserver quoi qu’il arrive. C’est d’ailleurs un exercice
régulièrement pratiqué dans les arts martiaux. Car l’intention
précède le geste. En percevant les tentatives de pénétration dans
votre volume, vous pouvez déduire où l’adversaire va vous attaquer,
même psychiquement. Prenez le temps de visualiser et ressentir cet
espace autour de vous, qui est comme un œuf qui vous entoure et
vous protège : il est au-dessus et en dessous de vous, devant,
derrière et sur les côtés. Cette membrane est votre espace vital, elle
filtre toutes les énergies qui pourraient vous agresser tout en laissant
passer les informations nourricières, à l’image de la couche d’ozone
autour du globe terrestre. C’est notamment en présence d’un
individu toxique que vous devez maintenir la conscience de cette
bulle autour de vous.
Ensuite, vous pouvez remettre l’autre à sa juste place sur le plan
subtil et énergétique. Pour cela, il existe un exercice qui consiste à

200
délimiter votre territoire et celui de l’autre. C’est l’exercice de la
lemniscate. Il consiste à visualiser un huit qui fait le tour de votre
espace, puis se poursuit en faisant le tour de l’espace de l’autre.
Pendant que l’autre vous parle ou vous agresse, faites ce travail
conscient énergétique afin de vous protéger et de contenir les
énergies invasives de l’autre. C’est une pratique couramment utilisée
pour équilibrer la relation praticien/patient. On la retrouve aussi dans
le domaine sportif pour mieux gérer le stress de la compétition face
à l’adversaire.
Concrètement, visualisez une boule lumineuse et dessinez ce huit
en faisant circuler la boule autour de vous et de la personne avec qui
vous voulez assainir le lien. Dans des relations fusionnelles fortes,
comme les liens parent-enfant, ce travail nécessite plusieurs minutes
par jour. Cette technique s’appuie sur le système visuel, en plus de
son action énergétique, il éduque le cerveau inconscient. Lorsque le
schéma sera intégré en profondeur, il se mettra en place
automatiquement dans la relation et vous n’aurez plus besoin de
faire quoi que ce soit.

Sortez du triangle infernal

La protection doit être physique, énergétique, mais également


mentale, en prenant une posture juste et consciente dans la relation.
Il y a un certain nombre de schémas de fonctionnement qui sont
naturellement toxiques. L’individu peut donc être lui-même la source
de son propre empoisonnement, notamment lorsque la relation se
construit dans le jeu victime-bourreau-sauveur. Ce schéma de
communication décrit par Stephen Karpman dans les années 1970
est le mode relationnel toxique le plus commun. C’est un jeu
tellement habituel qu’on ne se rend même pas compte de sa toxicité.
Le triangle victime-bourreau-sauveur, appelé également triangle
dramatique, s’appuie sur un personnage central : la victime. Par
définition, la victime est quelqu’un qui souffre et qui subit une
situation. Mais la victime dite « active » est celle qui a pour but de
rester dans son rôle de victime : pour cela, elle reporte la
responsabilité sur l’autre ou elle attend que la solution à son

201
problème vienne d’ailleurs. Elle cherche un coupable, pas
nécessairement une solution. Nous sommes tous, à un moment
donné, victime de quelque chose ou de quelqu’un dans notre vie. Et
nous sortons de ce schéma en pansant activement nos plaies ou en
demandant une aide adaptée. Mais la victime active ne participe pas
à son évolution, elle confie à l’autre la responsabilité de son
problème et de la solution. Pour maintenir son rôle, elle a besoin
d’un bourreau ou d’un sauveur. D’ailleurs, le sauveur peut très vite
devenir un bourreau s’il ne répond pas exactement aux attentes de
la victime. Car c’est bien d’un jeu de pouvoir dont il s’agit. La victime
s’appuie sur la force de la culpabilité. C’est la force de l’enfant
innocent qui recueille toutes les attentions et la bienveillance de son
entourage. Mais l’enfant peut devenir terroriste s’il n’a pas une
réponse à ses besoins. La victime dit toujours qu’elle n’y arrive pas
avant d’avoir essayé. Elle renonce très vite en expliquant à son
sauveur que c’est au-dessus de ses moyens. Et lorsque le sauveur
ne peut pas répondre à ses besoins, le jeu de la culpabilité
commence, notamment à travers cette phrase bien connue :
« Comment peux-tu me faire ça après tout ce que j’ai fait pour toi ! »
La victime trouve toujours un sauveur, ce merveilleux chevalier
prêt à sauver la veuve et l’orphelin sur son fidèle destrier. Être
sauveur valorise l’égo, montre que l’on est fort, que l’on est capable,
et nous rassure à l’intérieur. Faire à la place de l’autre n’est pas
l’aider, c’est créer de la dépendance. Le juste sauveur apporte à
l’autre uniquement ce dont il a besoin, pas nécessairement ce que
l’autre demande. C’est ce que dit parfaitement le vieil adage chinois :
« Il vaut mieux apprendre à quelqu’un à pêcher que de lui donner du
poisson. » Le sauveur peut être également quelqu’un de fragile qui
ne sait pas dire non et qui va donner plus que ce qu’il possède.
Le bourreau est évidemment le personnage détestable du
triangle. Le vrai bourreau est celui qui estime que sa valeur est bien
supérieure à celle de l’autre. Il prend et jouit du pouvoir qu’il peut
exercer sur sa victime. Son comportement peut aussi être la
compensation d’un profond sentiment d’infériorité. Mais le bourreau
n’est pas nécessairement ce vil personnage qui fait souffrir les gens
qui l’entourent. Le bourreau peut être désigné par sa victime parce
qu’il ne répond pas à ses besoins. Elle lui donne alors la posture du

202
méchant, ce qui laisse à la victime la posture du gentil. Comme
l’enfant qui condamne ses parents parce qu’ils lui refusent ce qui lui
semble essentiel.
Dès que le jeu victime-bourreau-sauveur s’installe, la relation est
d’office déséquilibrée et toxique. Puisque la victime est au cœur du
triangle, c’est prioritairement cette posture qui doit changer. Il y a la
posture que prend la victime et il y a le rôle qu’elle donne aux autres.
Libre à vous de ne pas rentrer dans ce schéma. Mais attention,
acceptez l’idée que votre refus du jeu sous cette forme puisse vous
donner le rôle du bourreau. Il faut parfois du temps pour que
quelqu’un évolue dans son comportement.

• Cherche un responsable, pas une


solution
• Demande de l’aide sans avoir essayé
Victime • Jeu de pouvoir par la culpabilité
• Prend une place d’enfant « innocent »
• Chantage affectif pour obtenir de
l’affection

Le triangle
dramatique • Cherche à dominer l’autre par complexe
de la relation de supériorité ou d’infériorité
toxique Bourreau • Est le « méchant » de l’histoire car il a
refusé de jouer le rôle du Sauveur avec la
Victime

• Cherche à montrer sa force et renforcer


son égo
Sauveur • Ne sait pas dire non et poser des limites
• Cherche à rembourser une dette ou de
la culpabilité

Changez d’attitude

203
Au-delà du jeu victime-bourreau-sauveur, il existe un autre jeu
relationnel auquel personne ne peut échapper. Dans la
communication avec l’autre, vous avez forcément une place
d’enfant, d’adulte ou de parent. Cette observation est issue de
l’analyse transactionnelle et de son fondateur, le docteur Éric Berne.
L’être humain est un animal social. Il ne peut vivre, grandir et
s’épanouir seul. Évidemment, chaque relation que nous construisons
est singulière. Pourtant, des postures archaïques enfant-adulte-
parent s’imposent. Ces postures dépendent des besoins qui nous
poussent à aller vers l’autre ou qui poussent l’autre à aller vers nous.
Dans chaque relation, il y a un enjeu qui détermine notre état
intérieur, la qualité de la relation et notre épanouissement.
L’enfant est la part de nous créative, remplie de vie, capable
d’efforts sans limites au service de ses désirs et de ses passions.
Comme le tout-petit qui tombera et se relèvera mille fois pour
apprendre à marcher. L’enfant cherche avant tout à expérimenter, il
est simple et pur. Son état naturel aspire à la liberté et la pleine
expression de soi. Mais l’histoire peut le brimer. L’enfant libre devient
alors un enfant soumis à l’autorité et aux règles de la vie. Dans
certains cas, les contraintes peuvent sembler injustes ou
inappropriées. L’enfant les dépasse alors en prenant une posture
d’enfant rebelle.
L’adulte est un individu responsable qui agit dans la logique des
causes et des conséquences. Il est la part de nous-mêmes
intellectuelle et analytique. Cette part est raisonnable et plutôt
« cerveau gauche », elle accepte les compromis nécessaires à la
réalisation des projets.
Il reste enfin le rôle de parent qui intervient dès que l’on est
responsable de l’autre ou de ses actes, sous une forme ou une
autre. Ce rôle se divise en deux postures : l’une est nourricière et
protectrice, plutôt maternelle. L’autre est normative et impose des
règles afin de créer un espace de sécurité. Cette seconde posture
porte une symbolique plutôt paternelle.
Dans notre relation à autrui, nous jouons toujours un de ces trois
rôles (enfant, adulte ou parent). C’est un jeu dynamique qui change
en permanence. Dans le monde de l’entreprise, chaque individu est

204
supposé être adulte et responsable de ses faits et gestes. Pourtant,
dès qu’une hiérarchie est présente, le rapport parent-enfant
s’installe. Ce n’est pas nécessairement pathologique ou toxique,
mais un individu conscrit dans un rôle d’enfant ne peut pas prendre
d’initiative et être autonome. Il ne peut s’autoriser un comportement
d’adulte.
Le jeu parent-enfant s’installe aussi fréquemment dans les
couples. Il a sa place de manière ponctuelle lorsque l’on apporte à
son conjoint de la douceur et de la protection. Mais lorsque cette
posture se prolonge dans le temps, elle devient aliénante,
contraignante et toxique. Materner ou paterner en permanence son
partenaire construit une relation de pouvoir et de dépendance. Cette
toxicité discrète, parfois confortable, est une source de stress et de
maladie fréquente.
Ici encore, dans les jeux de relation, il y a la place que l’on vous
donne et celle que vous prenez. Il est essentiel d’avoir une place
dans laquelle vous vous sentez bien. Si vous laissez les autres
décider pour vous, vous cautionnez la posture que l’on vous a
donnée. Ne pas choisir est un choix ! Imaginez que vous soyez assis
sur un fauteuil très inconfortable. Après un certain temps, votre
corps va vous faire souffrir et vous ressentirez le besoin de changer
de position. C’est exactement la même chose pour les postures de
vie. Vous pouvez tenir un certain temps dans un fonctionnement qui
n’est pas juste pour vous, mais tôt ou tard, la souffrance vous
rattrape et vous oblige à changer de schéma. Plus le changement
est tardif, plus il est difficile. Cela peut générer du conflit car une
place qui est juste pour vous n’est pas nécessairement idéale pour
les autres. Commence alors le jeu des chaises musicales jusqu’à ce
que tout le monde puisse trouver enfin une place juste et équilibrée.
Cela n’est rendu possible que par un travail de communication
sincère.

Normatif : définit le cadre, les références et les


règles ; autorité.
PARENT

Nourricier : protège, réconforte, prend en charge.

205
ADULTE Traite objectivement les informations, calcule,
analyse et met en place les réponses adéquates.

Rebelle : réflexe d’opposition ; révolte ; lutte contre.

Libre : vit les émotions ; instant présent ; plaisir et


ENFANT joie.

Soumis : réflexe de soumission ; suit et anticipe les


règles ; instant présent.

La sciatique de Sofia

Sofia souffrait depuis plusieurs années de sciatiques qui alternaient


tantôt à droite, tantôt à gauche. Ses IRM montraient la présence de
petites hernies qui ne justifiaient pas les douleurs qu’elle pouvait
ressentir et qui la laissaient bloquée pendant parfois plusieurs jours.
Au cours de notre séance, il est ressorti que le stress de Sofia était
essentiellement d’origine mentale. Les tests énergétiques ont mis en
évidence que Sofia était dans une relation toxique. C’est d’abord
dans le couple que les tensions semblaient être les plus importantes.
Sofia avait construit avec son mari une relation dans le triangle
victime-bourreau-sauveur. Tel que Sofia décrivait son mari, grand
professeur de médecine, c’était un homme puissant, droit et
rigoureux. Mais c’était également un homme de pouvoir, cherchant à
diriger en permanence l’univers qui l’entourait, y compris son
épouse. En rentrant le soir de son travail, il critiquait toujours la
tenue de la maison, ainsi que les plats qu’elle avait mis du temps à
lui préparer. Le retour de son mari le soir était devenu une source de
stress. Dans cette relation, Sofia se sentait de moins en moins
respectée. Et elle souffrait de la relation avec cet homme qu’elle
aimait profondément. Lorsque j’ai demandé à Sofia ce qu’elle
répondait à son mari lorsque ce dernier la critiquait, elle me
répondit : « Rien. » Elle prenait sur elle chacune des petites critiques
quotidiennes qui venaient fissurer l’amour de son couple. J’ai alors
expliqué à Sofia qu’en ne manifestant aucune réponse à ce qui la

206
faisait souffrir, elle prenait une place de victime. Je lui ai conseillé
d’exprimer son ressenti et la tristesse qu’elle pouvait vivre face aux
critiques de son mari. Ils pourraient alors, l’un et l’autre, entrer dans
une communication bien différente de ce jeu unilatéral. Sofia devait
sortir de son rôle de victime en redevenant actrice de sa vie.
En parallèle, une autre toxicité s’était installée dans la relation à sa
mère. Cette dernière, très âgée, était devenue un peu comme une
enfant capricieuse. Encore un peu autonome, elle exigeait de sa fille
qu’elle passe tous les jours la voir et lui faisait de véritables crises
lorsqu’elle ne répondait pas à ses attentes. Là encore, Sofia jouait
son rôle de fille soumise, face à une mère qu’elle percevait comme
tyrannique. J’ai alors enseigné à Sofia ce vieil adage chinois : « Au
début, ce sont les parents qui ont des enfants, mais ensuite, ce sont
les enfants qui ont des parents. » Face à une mère qui avait une
conduite d’enfant, elle devait prendre une place de parent. Le parent
nourricier donne de l’amour et du temps. Mais le parent normatif
pose des règles et des limites nécessaires au bien-être de chacun.
En prenant une place de parent par rapport à sa mère, Sofia accepta
plus facilement l’énergie qu’elle devait lui consacrer, car c’était dans
l’ordre des choses. Toutefois, cela impose également de « cadrer »
les demandes parfois exaspérantes de sa mère devenue immature
avec le temps.
Lorsque j’ai revu Sofia quelques semaines après notre rendez-vous,
ses sciatiques avaient totalement disparu. Elle avait quitté sa place
d’enfant soumis face à un mari et une mère « castrateurs ». Elle
avait accepté de jouer le mauvais rôle auprès de sa mère en faisant
preuve d’autorité vis-à-vis d’elle. Mais surtout, elle s’était autorisée à
exprimer ses ressentis et ses besoins auprès de son mari, ce qui
avait été l’opportunité d’un échange profond et sincère. Cette juste
communication avait été la source d’un deuxième printemps pour le
couple.

Osez la spiritualité

La spiritualité n’est pas la religion. Elle se définit par tout ce qui a


trait à l’esprit. L’origine latine du mot (spir-) la rattache à la notion de

207
« souffle ». Ce souffle de vie est celui qui nous anime ou qui
constitue notre âme, qui signifie également « souffle » en latin
(anima). Ce moteur vital est subtil, inaccessible, et motive chaque
seconde de notre vie. L’âme s’exprime dans tous nos gestes, toutes
nos décisions et nos intuitions.
La spiritualité est donc une manière de se rapprocher de
l’étincelle de vie qui brille en chacun de nous. Elle nous parle de la
reliance et de l’appartenance à quelque chose de plus grand que
nous. Cette force supérieure peut s’appeler la vie, l’univers, ou Dieu
pour certains. Dans l’univers, l’humain est un être insignifiant, une
poussière d’étoile. Pourtant, dans le principe de macrocosme et de
microcosme, il contient en lui tous les principes qui animent
l’infiniment grand. Le besoin de reliance et d’attachement est
indispensable à l’être humain. En « quittant son père et sa mère », il
doit trouver un lien qui puisse éveiller en lui un sentiment de sécurité
et d’amour. Lorsque l’individu se rend compte qu’il est un enfant du
ciel et qu’il peut trouver dans ce lien de l’amour et de la
reconnaissance, ses peurs s’effacent pour laisser place à sa pleine
réalisation. Il fera alors ce qui est juste pour lui et l’univers. La
spiritualité est la clé pour une véritable écologie personnelle, pour
construire un équilibre avec soi et ceux qui nous entourent. La
démarche prend alors une dimension transpersonnelle, c’est-à-dire
que l’individu s’épanouit et rayonne par des actes qui sont
également au service d’autrui et de l’univers, dont il fait partie. Cette
réalisation le transcende et donne un sens à sa vie.

Priez

La prière est une méthode de soin aussi vieille que l’humanité.


C’est d’ailleurs ce à quoi on se rattache lorsque tout le reste a été
essayé. Ce n’est pas nécessairement un acte de désespoir. Ce peut
être un acte de foi, une croyance interne tellement profonde qu’elle
permet parfois de faire des miracles et de réaliser l’impensable.
Puisque « la foi déplace des montagnes », la force de notre intention
peut parfois réaliser l’impossible. C’est sur la force des croyances
que s’appuie l’effet placebo. Le patient peut avoir foi en son

208
médecin, en son traitement, en ses capacités de guérison, ou
simplement en la vie. La foi n’est pas une force passive, elle donne
l’énergie de lutter pour ce que l’on croit juste. Elle donne l’énergie de
faire le nécessaire pour réaliser son but.
« Tout ce que vous demandez dans la prière, croyez que vous
l’avez reçu et cela vous sera accordé » (Évangile selon saint Marc)
est la meilleure manière de programmer votre inconscient.
Construire l’image d’un objectif atteint permet à votre cerveau de
trouver, en lui et dans l’univers, les solutions pour le réaliser. La
prière fonctionne. Des expériences ont montré son action
thérapeutique sur des cardiaques en rémission par rapport à un
groupe témoin pour lequel on ne priait pas. Évidemment, aucun des
groupes n’était au courant que l’on priait pour leur santé.
On peut être athée et prier. Répéter en soi des mots clés comme
guérison, paix, santé, amour, pardon est une manière de remplir
chacune de nos cellules de nos bonnes intentions. Et les intentions
sont des vibrations ! La répétition est aussi une manière de calmer
notre cerveau et d’améliorer le niveau de conscience. Ainsi, une
prière doit être dite plusieurs fois pour s’inscrire progressivement en
nous. Il faut bêcher des heures pour cultiver la terre, il faut prier des
heures pour cultiver son âme.
Les prières sont nombreuses. Chacun peut choisir ou construire
la sienne. J’ai retenu une prière particulière de saint François
d’Assise qui utilise les mots clés les plus essentiels :
« Seigneur, fais de moi un instrument de ta paix, Là où est la
haine, que je mette l’amour. Là où est l’offense, que je mette le
pardon. Là où est la discorde, que je mette l’union. Là où est
l’erreur, que je mette la vérité. Là où est le doute, que je mette la foi.
Là où est le désespoir, que je mette l’espérance. Là où sont les
ténèbres, que je mette la lumière. Là où est la tristesse, que je
mette la joie.
Ô Seigneur, que je ne cherche pas tant à être consolé qu’à
consoler,
à être compris qu’à comprendre, à être aimé qu’à aimer.

209
Car c’est en se donnant qu’on reçoit, c’est en s’oubliant qu’on se
retrouve, c’est en pardonnant qu’on est pardonné, c’est en mourant
qu’on ressuscite à l’éternelle vie. »
Je me permettrai une ultime remarque sur la dernière phrase qui
peut être comprise de bien des manières. Il s’agit là d’entendre que
la vie est faite de nombreuses étapes de deuil, des moments où il
faut accepter de laisser mourir une partie de soi pour que la vie
puisse renaître et circuler. En acceptant les épreuves que la vie nous
impose, on participe au cycle permanent de renaissance de la vie et
de soi.

Puisez dans la force des symboles

L’âme qui nous anime est étrangement riche et complexe. Sa


nature est si intense qu’il ne nous est pas possible de nous en
rapprocher. Le mythe d’Icare nous montre bien à quel point vouloir
s’approcher de trop près du lumineux conduit à se brûler les ailes.
L’âme est là, lointaine. Elle met discrètement sa lumière dans
chaque chose.
Le monde du rêve est une des portes pour échanger avec l’âme.
Cette communication est parfois complexe. Elle opère à travers des
symboles, parfois profondément archaïques. L’âme peut également
s’exprimer autour de nous à travers des « clins d’œil de la vie », des
hasards, ce que Carl Gustav Jung appelait des synchronicités. Ces
messages de la vie sont parfois difficiles à interpréter. Il faut être à
l’écoute de ce qui se passe dans notre environnement. Il faut
également être attentif à nos petites bêtises du quotidien. Nos
accidents sont autant d’actes manqués du point de vue du
conscient, mais ce sont des actes réussis pour l’âme.

Les hésitations amoureuses de Marianne

Marianne se demandait si elle devait poursuivre une relation


amoureuse qu’elle pressentait dangereuse pour elle. Devait-elle
s’engager davantage ? Alors qu’elle raccompagnait sa fille en voiture

210
sur un trajet qu’elle connaissait par cœur, la voici en train
d’emprunter le mauvais chemin et elle se retrouve face à un sens
interdit. Elle s’engageait sur la mauvaise voie. On peut considérer
cet incident comme une simple étourderie. Mais si on accepte que le
hasard n’existe pas, cet épisode est le message clair de l’inconscient
pour répondre à la question qu’elle se posait. Marianne n’eut besoin
de personne pour décoder ce message de vie et prit la décision qui
s’imposait : quitter son partenaire. Le choix était juste, l’histoire lui
donna raison.
Si l’inconscient nous parle à travers des symboles, nous pouvons
également lui parler avec ces mêmes symboles. L’être humain est
nourri des mêmes archétypes depuis des millénaires, quelles que
soient les cultures et les civilisations. Ils animent l’inconscient
collectif. Il est donc possible de s’adresser à notre inconscient à
partir d’images ou de représentations qui portent un message
« ouvert ». Le symbole n’est pas un mot avec un sens limité. C’est
un message sophistiqué qui peut être entendu et compris de
nombreuses manières. Les formes géométriques comme le carré, le
triangle et le cercle se retrouvent dans de nombreux temples
japonais. Ils symbolisent le principe de la terre, de l’homme et du
ciel. Mais à travers chacun de ces principes, il y a de nombreux
messages possibles :
• le carré symbolise l’abondance, la sécurité matérielle, la
force… ;
• le triangle représente l’équilibre, la croissance, la stabilité… ;
• le cercle représente l’unité, la paix, l’ordre, l’inspiration…
Chaque symbole est porteur d’une intention et donc d’une
vibration. Cette énergie spécifique peut nourrir l’individu. Ce
processus se réalise totalement en dehors du conscient. Comme
l’égo ne saurait l’interpréter, il n’y a aucun filtre. C’est d’ailleurs ce
qui confère une grande puissance à ces outils qui doivent être
utilisés avec beaucoup de précaution.
Les symboles thérapeutiques sont nombreux et dépendent
essentiellement de ceux qui les utilisent. Les praticiens s’appuient
sur des images, des couleurs, des lettres hébraïques, des tarots…

211
Parmi les méthodes modernes transpersonnelles, l’Ethérapie tient
une place de choix pour l’utilisation des symboles.

Mon épaule bloquée

C’est à présent une anecdote personnelle que je vais vous conter.


En pratiquant les arts martiaux, j’ai naturellement accueilli un certain
nombre de traumatismes dans mon corps. J’ai en général toujours
bien cicatrisé. J’ai eu toutefois une chute sur l’épaule qui ne
guérissait pas. Après plusieurs longues semaines douloureuses, je
décidai d’appeler un ami sérieux mais un peu « haut perché ». Étant
praticien, j’avais moi-même fait le tour des blocages possibles et je
sentais qu’il fallait passer par un chemin différent que je ne
maîtrisais pas. Mon collègue m’accueillit et me débloqua
quelques vertèbres. Ensuite, il me dit que ma tension d’épaule était
d’origine mentale. Il y avait des peurs que j’avais « du mal à
lâcher ». Il me fit respirer et me mit dans un état de relaxation proche
de l’hypnose, puis il me demanda simplement de regarder une lettre
hébraïque. Il me précisa que je n’avais rien à faire, l’image parlerait
à mon inconscient. Après quelques minutes, je sentis une chaleur,
puis des fourmillements dans mon épaule qui descendirent jusque
dans ma main. La sensation était très surprenante et dura plusieurs
minutes. Après quelques instants, je pus me relever de la table avec
une épaule totalement libérée et indolore. Quelques jours plus tard,
j’ai pris des décisions majeures concernant ma vie… Les peurs
s’étaient envolées !

Nourrissez votre âme

L’âme est une entité riche et complexe qui a besoin de choses


élémentaires. Les plaisirs simples de la vie la nourrissent et
l’enrichissent. Toutes les dimensions artistiques participent à
l’élévation de l’âme : la musique, la danse, le chant… Il est des
musiques qui nous touchent particulièrement, certaines nous
transpercent, d’autres nous transportent. Les moines copistes, qui
ont voué leur vie à la prière, passaient une partie de leur temps à

212
faire des « coloriages ». Les enluminures ne sont rien de plus qu’une
manière de mettre de la beauté et de la couleur sur des textes
sacrés. Étymologiquement, enluminure signifie « éclairer » ou
« illuminer ». Ainsi, il faut prendre le temps de pratiquer ces arts
simples. Autorisez-vous à chanter, des chansons connues ou
simplement des sons et des vocalises. Dansez, avec ou sans
musique. Le coloriage de mandalas est une activité devenue très à
la mode et excellente pour le cerveau. Toutes ces pratiques sont des
méditations actives qui calment l’esprit et qui nourrissent la lumière
intérieure. Ne soyez pas soucieux de votre image. Soyez spontané
et libre, à l’image de votre enfant intérieur. Consacrez un peu de
temps à cette simplicité, elle nourrira votre corps et vos intuitions.

Devenez le héros mythologique de votre vie

L’histoire des hommes se répète depuis des milliers d’années.


Beaucoup de choses ont été vécues. Face aux épreuves de la vie, il
peut être utile d’aller s’inspirer des expériences de nos aïeux. L’être
humain est régulièrement confronté aux mêmes problématiques, aux
mêmes doutes et aux mêmes peurs. Les époques et les contextes
changent mais les épreuves restent les mêmes. Face à une épreuve
de vie, il faut faire appel à son héros intérieur. Les civilisations ont
retenu les histoires des héros les plus légendaires. En général, ces
derniers ont eu à affronter la colère des dieux, c’est-à-dire des
épreuves qui n’ont pas été choisies consciemment et qui sont
imposées par la vie. C’est d’ailleurs à travers ces épreuves que le
protagoniste devient un héros. Il fait preuve de force, de bravoure ou
d’intelligence pour dépasser les difficultés.
À travers les grands mythes, il est possible de retrouver toutes les
grandes étapes de croissance de l’individu. C’est le cas d’Ulysse qui
cherche à retrouver son foyer. Parmi les nombreuses épreuves qu’il
affronte, celle des sirènes est délicieuse. Il choisit d’être attaché à
son mât pour ne pas céder à la tentation et maintenir le cap. À
travers ce symbole, l’histoire nous raconte qu’il est des moments où
il faut s’accrocher à ses devoirs plutôt qu’à ses désirs, même s’ils
nous semblent justes. On retiendra également qu’il faut tenir bon

213
dans nos choix fondamentaux et ne pas se laisser détourner.
Hercule devra traverser douze épreuves pour payer ses passions
destructrices et rejoindre les dieux. Chacune d’elles est un message
d’une richesse infinie. Œdipe est également un archétype que tous
les hommes rencontrent à un moment de leur vie. Les femmes y
trouvent l’équivalent dans l’histoire d’Électre.
Au-delà de la mythologie grecque, la Bible regorge d’anecdotes
savoureuses, dont l’histoire de la femme de Loth, changée en statue
de sel à la sortie de Sodome et Gomorrhe. Sa nostalgie et sa
difficulté à laisser derrière elle son passé, l’ont amenée à se
retourner et à se cristalliser sur place. À travers cette histoire, les
textes nous enseignent à quel point il est nécessaire d’accepter de
perdre ce qui nous est cher, sous peine de ne plus avancer sur le
chemin de la vie et de dépérir.
Prenez le temps de vous nourrir de ces histoires passionnantes.
Elles ensemenceront et fertiliseront votre conscient et votre
inconscient. Elles vous souffleront les solutions et les
comportements les plus adaptés face aux épreuves que la vie va
vous proposer. En les traversant, l’être humain se réalise et devient
le héros de sa légende personnelle.

La guérison :
un processus alchimique

L’alchimie est un art ancien dont on garde comme image un vieux


sorcier qui cherche à transformer le plomb en or. C’est exactement
ce processus qui est à l’origine de la guérison. Le magicien est celui
qui sait transformer les choses : une peur en courage, une difficulté
en opportunité, une maladie en guérison. Ce processus de
transformation est avant tout intérieur. Il oblige à transformer le lourd
en nous, ce qui nous « plombe », en métal précieux. La maladie est
toujours l’opportunité d’un changement et d’exprimer une part
lumineuse de nous-mêmes. Ce processus alchimique s’appuie
d’abord sur la rencontre entre le praticien et son patient. Cette
rencontre peut également se faire entre son soi « malade » et son
soi « thérapeute ». S’adjoint ensuite à ce duo la pierre philosophale

214
qui n’est autre que l’énergie de la relation. Elle peut être associée à
la méthode de soin.
Il semble impossible d’énumérer l’ensemble des méthodes de
soin alternatives tant elles sont nombreuses et évolutives. Des plus
traditionnelles aux plus modernes, les modèles de soins changent
avec les époques, les pensées, les modes, les philosophies… En
définitive, la méthode de soin importe peu. Elle devient le
prolongement du praticien pour rejoindre son patient dans la relation
thérapeutique. Elle est à l’image du Tao, 1 + 1 = 3 ! La véritable
alchimie thérapeutique consiste à établir une relation efficace et au
niveau qui convient entre le patient et le praticien. C’est le cadre
nécessaire pour que le praticien puisse exprimer son potentiel
thérapeutique et que le patient exprime son potentiel de guérison.
Plus la méthode de soin est « cohérente » et s’appuie sur des
fondations solides, plus le modèle sera reproductible par d’autres
praticiens, à l’image de l’acupuncture, du shiatsu ou de l’ostéopathie.
Certains modèles de soin sont parfaits pour une personne mais sont
totalement intransmissibles à autrui. C’est le cas de guérisseurs
exceptionnels qui ont intuitivement élaboré leur méthode de soin qui
ne fonctionne pas lorsqu’elle est appliquée par d’autres.
Nous pouvons alors dépasser la notion technique qui est très
variable pour chercher des valeurs constantes qui sont essentielles
à la réussite d’un soin et qui sont également des outils de l’arsenal
thérapeutique. Ainsi, quelle que soit la technique, il semble
indispensable de trouver ces qualités chez tout praticien. Ces
valeurs sont aussi valables vis-à-vis de soi, pour se prendre en
charge et être son propre thérapeute.
L’écoute est la première qualité que doit développer le praticien.
Elle s’exprime à de nombreux niveaux. Elle est avant tout humaine
et émotionnelle par l’accueil des souffrances du patient. Elle peut
être technique et organique. C’est le cas lorsqu’un médecin fait son
auscultation, que l’acupuncteur fait sa prise de pouls, etc. Elle est
également subtile quand il s’agit de laisser s’exprimer une intuition.
L’écoute est sans doute la qualité la plus fondamentale et la force
thérapeutique la plus essentielle. Elle implique d’être capable de
faire le silence en soi pour être profondément disponible.

215
Le respect est une des valeurs fondamentales de tout
thérapeute. Chaque médecin a fait vœu d’honorer le fameux
serment d’Hippocrate qui porte cet adage connu : primum non
nocere, « d’abord ne pas nuire ». L’acte thérapeutique doit avant
toute chose respecter le patient dans son intégrité physique,
émotionnelle et morale. Toute volonté d’agir sur l’autre et de prendre
la main, sous prétexte qu’on est « celui qui sait » relève de la toute-
puissance et de la mise en dépendance. C’est une situation
fréquente dans la relation thérapeutique. Seules les situations
d’urgence imposent de faire souffrir un système au profit d’un autre.
C’est le cas du chirurgien qui doit léser la peau pour réparer un os,
ou du psychologue qui nomme les choses brutalement ou dépasse
sa neutralité pour éviter que son patient ne commette l’irréparable.
Mais ces actions « irrespectueuses » sont toujours au service de la
vie.
L’adaptabilité permet au praticien d’ajuster son comportement et
son action à son patient et sa souffrance. Chaque cas est unique et
implique une prise en charge spécifique. En médecine énergétique,
il ne peut y avoir de traitement standardisé, il faut donc faire preuve
de souplesse dans sa manière d’agir. Il existe également des cas
dans lesquels il faut sortir du cadre, dépasser les règles habituelles,
parfois en les transgressant, pour répondre à une situation
exceptionnelle.
La patience est sans doute une des valeurs essentielles de toute
thérapie car elle inclut le premier allié du praticien : le temps. Celui
qui reçoit le soin porte le nom de « patient ». La vie s’inscrit
durablement dans le temps. D’ailleurs, ne dit-on pas que « le temps
ne respecte que ce qui se construit avec lui » ? La guérison est un
processus qui suit les rythmes du vivant et qui évolue doucement
par palier. Vouloir aller trop vite et brûler les étapes, c’est risquer de
dépasser les capacités d’accueil du patient et également d’entrer
dans la toute-puissance par rapport à la vie. Il faut parfois prendre
son temps pour en gagner.
La pédagogie fait partie des devoirs du praticien.
Paradoxalement, un médecin n’a pas de devoir de résultat, mais un
devoir de compétence. Tout praticien doit faire de son mieux avec

216
toutes les connaissances et les moyens à sa disposition. Le praticien
a par contre un devoir d’information. Expliquer les processus qui
sont en marche et qui sont à l’origine de la maladie, tant sur le plan
biologique que psychique, c’est donner au patient une place d’adulte
indépendant et lui permettre d’être pleinement acteur dans ses choix
de traitement. Laisser le patient dans la méconnaissance des
processus qui le font souffrir, c’est le laisser dans une posture
d’enfant et accentuer sa dépendance.
Le centrage est une démarche à la fois physique et psychique. Il
permet au praticien d’être dans une juste démarche dans son rôle,
sa place et son action. Dès que le praticien ne joue plus exactement
son rôle, il n’est plus dans le respect ni de lui-même, ni du patient, ni
des principes qui animent la vie. Il est également dans un grand
risque d’erreur. Il y a de multiples raisons pour lesquelles le praticien
peut se retrouver décentré : il peut être préoccupé, dans l’émotion,
ou avoir un enjeu personnel dans la relation thérapeutique. C’est
également la raison pour laquelle on ne peut pas soigner
efficacement ses proches. Les pré-tests énergétiques valident
toujours si l’on est suffisamment centré pour le soin. Si, malgré les
exercices de respiration et de posture, ce n’est toujours pas le cas, il
faut s’abstenir de pratiquer le soin.
La confiance est le liant de toute relation et méthode
thérapeutique. Il est parfois difficile de développer la confiance en
soi. Il ne s’agit pas pour le praticien d’avoir un excès de confiance en
lui, cela pourrait mener à de l’orgueil ou de l’arrogance. Il est par
contre aisé d’avoir confiance dans la méthode de soin que l’on
utilise, d’autant plus qu’elle est ancestrale. Il faut également avoir
confiance dans le patient, dans son potentiel de guérison et sa
capacité à mettre en œuvre les conseils qui lui ont été donnés. ll faut
enfin que le patient puisse établir une relation sincère et solide avec
son praticien : il doit avoir confiance dans son sérieux, sa
compétence et sa méthode. C’est en abandonnant le sentiment
d’insécurité que les changements profonds pourront s’opérer. Il faut
également avoir confiance dans les processus de vie qui nous
animent. La vie est intelligente et a un potentiel d’action et de
guérison extraordinaire. Elle a largement fait ses preuves depuis

217
plus de trois milliards d’années et elle est parfois la source de
miracles.
L’humilité est notre faculté à comprendre que nous ne sommes
pas tout-puissants. Le praticien est un instrument au service de la
vie et du patient. Il n’y a pas plus belle noblesse que de servir une
juste cause. Certaines personnes qui ont le don de soigner sont
malheureusement atteintes du syndrome de l’imposteur et n’osent
pas offrir au monde ce que la vie leur a donné. C’est pourtant une
marque d’orgueil puisque c’est estimer que l’on peut faire autrement
que ce que la vie a décidé. L’humilité du praticien est donc
d’accepter de laisser s’exprimer la magie de la vie à travers lui. La
guérison n’est alors plus sa réussite mais l’expression merveilleuse
de la vie à travers son patient. Jean-Sébastien Bach signait ses
partitions d’un SDG qui signifiait Soli deo Gloria, « À Dieu seul la
gloire ».
La curiosité n’est pas un défaut lorsqu’elle vient nourrir la
compétence du praticien. La vie est faite de cycles et d’évolutions. Il
en est de même pour tout thérapeute qui ne peut jamais être satisfait
de ses connaissances et de ses techniques. Un praticien qui
n’évolue pas régresse. Il n’est alors plus en capacité d’accompagner
pleinement son patient. Il faut être soi-même en croissance pour
soutenir et accompagner la croissance de l’autre.

218
Le soin énergétique en résumé
1. Ayez le bon état d’être : pratiquez les exercices de posture
d’alignement (exercice 2, exercice 3, exercice 4), de centrage
(exercice 6) et de respiration (exercice de base) qui vont vous permettre
d’être dans les meilleures conditions pour pratiquer votre soin.
2. Posez les bonnes questions : testez les objectifs de la séance et la
permission de travailler tout en gardant à l’esprit que votre action doit
toujours rechercher la santé et mettre en œuvre des changements
progressifs (voir les pré-tests).
3. Faites le bilan : évaluez la douleur, testez le pourcentage de stress,
de vitalité, l’état émotionnel, les besoins fondamentaux, etc (voir ici).
4. Agissez : testez s’il faut agir sur le plan physique, émotionnel ou
psychique (voir « Par où commencer ? »). Puis choisissez (testez) la
méthode la plus adaptée. Lorsque vous avez fini, testez si une autre
action est nécessaire. Vous pouvez être amené à travailler sur tous les
plans, plusieurs fois. Si c’est le cas, refaites le processus jusqu’à ce que
le corps ne vous donne plus d’informations. Vous êtes arrivé au bout du
travail pour aujourd’hui.

Physique Émotionnel Psychique

• Renforcez votre corps • Respirez Mental


pour soutenir votre esprit • Décodez l’émotion • Décodez les
• Apposez les mains cachée maux/mots du corps

• Les massages • Écrivez • Ouvrez votre


conscience
• Les points • Faites un deuil
d’acupuncture symbolique • Visualisez et rêvez

• Le qi gong • Relaxez-vous • Identifiez les relations


toxiques
• La réflexologie • Gérez le post-
traumatique • Sortez du triangle
• L’ostéopathie infernal
• Le shiatsu • Autre méthode
• Changez d’attitude
• Autre méthode • Autre méthode

• Spirituel
• Priez
• Puisez dans la force
des symboles
• Nourrissez votre âme
• Devenez le héros
mythologique de votre
vie

219
• Autre méthode

Les différentes méthodes en un coup d’œil

5. Laissez la vie faire : lorsqu’il n’existe plus de stress énergétique, il


faut laisser le temps faire. Certaines séances sont agissantes presque
immédiatement, d’autres nécessitent plusieurs semaines. Il est possible,
par le test, de déterminer si une autre séance est nécessaire et dans
quel délai.

220
Conclusion

L’amour, l’énergie de la guérison

Guérir est un noble projet. Initialement, ce mot signifiait


protéger. Le premier acte de guérison ne consiste donc pas à
réparer, mais à préserver ce qui est. Aujourd’hui, guérir est entendu
comme être délivré d’une souffrance, qu’elle soit physique,
émotionnelle ou psychique. Mais finalement, n’est-ce pas la même
chose ? L’objectif est toujours l’équilibre. C’est un travail qui implique
des efforts quotidiens, qu’ils soient d’ordre physique, émotionnel ou
psychique. « Tomber » malade est bien une perte d’équilibre. Une
part de nous est à terre et souffre. Retrouver sa santé implique de
dépenser encore davantage d’énergie puisqu’il ne s’agit plus de
maintenir son équilibre mais de le reconquérir. La guérison est liée à
notre capacité à nous relever lorsque la vie nous a mis à terre. Elle
est le fruit de notre capacité à nous tenir debout par nous-même.
C’est un acte de croissance.
Les traditions orientales nous ont enseigné qu’il était impossible
de dissocier le corps de l’esprit. La souffrance de l’un est toujours en
lien avec la souffrance de l’autre. C’est l’émotion qui les unit. Les lois
qui régissent le corps sont différentes de celles qui régissent l’âme, à
l’instar de la physique classique qui fonctionne selon des lois
différentes de la physique quantique. La santé est le résultat d’un
juste équilibre entre le corps et l’esprit. Cela implique du temps, celui
que l’on consacre à son hygiène de vie, à sa manière de vivre, de
ressentir les choses, ainsi que la relation que nous établissons avec
les autres et soi. La santé est le résultat d’une écologie personnelle.
Elle implique de l’énergie, et souvent, des renoncements.

221
Les médecines énergétiques sont essentiellement dans la vision
préventive. Mais en équilibrant les échanges et la communication
entre le corps et l’esprit, la vie reprend ses droits. C’est elle qui a le
pouvoir de cicatriser les traumatismes, d’éliminer les toxines et de
panser les plaies de l’âme. La vraie difficulté est de savoir par où
commencer. Alors autorisez-vous à assimiler les techniques de test
énergétique. Vous aurez les moyens d’interroger votre corps et votre
inconscient. Vous pourrez vous prendre en charge de manière
régulière en évaluant vos déséquilibres et notamment votre stress.
Vous aurez aussi les moyens de savoir ce qui est bon pour vous,
tant pour le corps que pour l’esprit. Vous saurez aussi aller chercher
l’aide qui vous convient. Cela n’entre en rien en dissonance avec les
médecines « classiques », bien au contraire. En faisant fructifier la
vie, vous allez permettre aux techniques allopathiques de gagner en
efficacité et de trouver le bon praticien pour vous.
La guérison est aussi une philosophie. Elle implique de suivre
notre chemin de vie, de faire des choix et de dépasser les embûches
qui surviennent devant nous. Parfois, les épreuves nous
surprennent, elles sont trop fortes ou trop exigeantes. Et là, c’est le
drame ! La maladie ou l’accident nous impose de nous arrêter, de
réfléchir à ce qui nous a conduits à cette situation et d’en tirer une
expérience. Certaines leçons coûtent cher. Le tribut à payer est
parfois effrayant. Certaines maladies nous clouent au lit, d’autres
nous enlèvent notre autonomie, certaines enfin nous condamnent.
Le potentiel de guérison du corps est toujours surprenant. Face à
des diagnostics fatalistes, je garde toujours en mémoire qu’il existe
des guérisons miraculeuses. Elles ont toujours une réalité
« scientifique » mais qui aujourd’hui nous dépasse. Bernie Siegel, un
cancérologue américain, écrivait : « Le diagnostic n’est pas le
pronostic. » À mes débuts en ostéopathie, un patient est venu me
voir et m’a expliqué : « On m’a donné deux ans à vivre… c’était il y a
dix ans ! » Le corps humain a un potentiel extraordinaire, et même
l’inéluctable peut être repoussé.
Dans certains cas, le corps ne peut être réparé. Les lois de la
matière ne sont pas négociables. Et pourtant, il reste encore la
possibilité d’une guérison : celle de l’âme. Un de mes patients,

222
hémiplégique, me racontait que son accident de voiture avait été
l’opportunité de faire le point sur sa vie. Il avait pu rencontrer son
épouse au centre de rééducation. Ensemble, ils avaient fondé une
famille. Il m’expliquait qu’avant son accident, il était mort, il ne savait
pas vivre. L’accident lui avait ouvert les yeux et montré les choses
vraiment essentielles dans sa vie. Quel choc pour moi qui passait
mon temps à me plaindre de ma douleur au genou, d’entendre que
cet accident avait été la plus belle chose qui lui soit arrivée ! Lui qui
devrait marcher avec une béquille pour le reste de sa vie…
Cette résilience intérieure est sans doute l’épreuve la plus difficile
au monde. Mais c’est une croissance, celle de l’âme. Son potentiel
de guérison, contrairement à celui du corps, est infini. Dans ce
processus alchimique, la guérison du corps passe nécessairement
par la guérison de l’âme. Il est indispensable de donner un sens à
l’épreuve sous peine de devoir la vivre à nouveau, souvent de
manière plus violente. La vie ne fait aucun cadeau, elle fait ce qu’elle
doit faire, et c’est un effort de tous les instants pour s’adapter à son
rythme et ses exigences.
La guérison implique de revenir au cœur de sa vie, d’être à
l’écoute de ses besoins, de ses désirs profonds et de les laisser
s’exprimer. En nourrissant la pleine expression de soi, on contacte
une énergie phénoménale qui nourrit chacune de nos cellules. Cela
implique de se consacrer du temps et beaucoup d’attention. Le
cheminement personnel de l’individu est une voie de croissance qui
l’amène à devenir son propre parent. En prenant en charge votre
enfant intérieur, vous devenez votre propre thérapeute. Le temps et
l’attention sont les piliers d’une équation qui aboutit à l’amour ! Voilà
sans aucun doute l’énergie la plus essentielle de la guérison.
L’amour est au cœur de chaque chose. Elle unit le corps et l’âme.
Elle nourrit notre capacité à apprécier chaque instant et à lui rendre
grâce. Aimer l’instant présent est le meilleur moyen d’en faire un
moment unique rempli de vitalité et de gratitude.
L’émotion est l’énergie qui permet au corps et à l’esprit de
communiquer, c’est elle qui est au cœur du processus alchimique.
Alors cultivez les émotions les plus positives et nourrissantes : la joie

223
et l’amour. Elles sont la racine de la guérison, extérieure et
intérieure.
Prenez bien soin de vous, aimez et portez-vous bien.

224
Bibliographie
BALTHAZARD Monique-Gabrielle, Le Magnétisme, le magnétiseur et le
magnétisé, Trajectoire, 2012.
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l’intuition à l’évidence, InterÉditions, 2012.
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2004.
FAURE ALDERSON Martine (Dr), Réflexologie thérapie totale de la main –
Du réflexe à la conscience, Guy Trédaniel éditeur, 2014.
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JUNG Carl Gustav, L’Homme à la découverte de son âme – Structure
et fonctionnement de l’inconscient, Albin Michel, 1994.
KABAT-ZINN Jon, Méditer – 108 leçons de pleine conscience, Les
Arènes, 2014.
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Marco Pietteur, 1998.
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LAO TSEU, Tao Te king, PUF, 2016.
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1988.
LIDOREAU Michel, La Biokinergie – Synthèse des thérapeutiques
manuelles, Maisonneuve et Larose, 2015.
LIUJUN Jian (Dr), Dao de l’Harmonie – Quintessence du qi gong,
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MILES Elske, Le Grand Livre des huiles essentielles pour les nuls,
First, 2016.
MORSE Melvin, La Divine Connexion, Le jardin des livres, 2002.

225
NOGIER Raphaël, La Santé par l’oreille – Comprendre et utiliser
l’auriculothérapie, Mango éditions, 2018.
ODOUL Michel, Dis-moi où tu as mal, je te dirai pourquoi, Albin Michel,
2018 (édition augmentée).
ODOUL Michel, Aux sources de la maladie – De l’écologie idividuelle à
l’écologie planétaire, Albin Michel, 2011.
ODOUL Michel, Shiatsu fondamental, Dunod, 2019.
OSCHMAN James L., Médecine énergétique – Les bases scientifiques,
Sully, 2016.
POLIZZI Pascale et Marc, Se transformer par l’Etherapie, auto-édition,
2013.
RICARD Matthieu, L’art de la méditation, Nil, 2011.
SÉDILLOT Carole, ABC de la psychologie jungienne, Grancher, 2003.
SIEGEL Bernie (Dr), L’amour, la médecine et les miracles, J’ai lu, 2004
SOUZENELLE Annick de, Le Symbolisme du corps humain, Albin Michel,
2016.
TRICOT Pierre, Approche tissulaire de l’ostéopathie, Sully, 2002.

226
Index des notions clés
49 respirations 26, 215
Accident 242, 285
Acte manqué 242
Acupuncture 187
Air 30
Alimentation 163
Âme 133, 239, 269, 271, 284
Amitié 176
Amour 125, 163, 229, 269, 283
Analyse transactionnelle 261
Appel d’énergie 115
Archétype 270, 273
Attention 118, 131, 181
Aura 78
Auriculothérapie 148, 196, 235
Auto-massage 186, 190, 206
Besoin 160
Biokinergie 206
Bio-test 15, 79, 89
Carence 160
Cerveau droit 23
Chakra 73
Chaleur 211
Chi neï tsang 206
Chromatothérapie 212

227
Ciel 30, 60, 207, 266
Cohérence cardiaque 214
Colère 217
Conscience 142, 243, 249
Contact 117, 179
Contracture 230
Corps 53, 239
Corps énergétique 78, 136
Couple 84, 122
Cycles 38
Dense 30, 80
Deuil symbolique 226
Do In 109, 186
Eau 42, 125
Écriture 223
Effet placebo 267
EFT (Emotional freedom technique) 235
Égrégores 127, 141
EMDR 235
Émotion 45, 53, 216, 286
Énergie 30, 42, 53, 67, 71, 79, 118, 125, 136, 286
Enfant intérieur 219, 244, 251, 272, 286
Esprit 53
Fascia 147, 202
Feu 218
Fleurs de Bach 69, 208
Flux 42
Froid 211
Futur 244
Gaulthérie 209

228
Gratitude 125
Guérison 283
Harmonie 59, 132
Homéopathie 55, 210
Homéostasie 113, 119
Huiles essentielles 69, 114, 187, 209
Hygiène de vie 154
Hyperactivité 230
Hypersensoriel 135
Identité 141
Image 248
Inconscient 136, 141, 156, 248, 267
Inconscient collectif 127, 270
Infusion 208
Instinct 24, 150
Intention 123, 131, 256, 267, 270
Intuition 25, 150
Joie 218, 286
Journal 223
Lemniscate 257
Lettre 223
Lithothérapie 69, 210
Lumière 212
Main 179
Maladie 239
Massage 117, 183, 206
Médecine allopathique 19, 48
Médecine chinoise 147
Médecine énergétique 19, 242
Méditation 96, 131, 246, 272

229
Méridien 75, 147, 187
Météorologie intérieure 44, 156
Microcosme et macrocosme 29, 266
Mouvement respiratoire primaire (MRP) 147
Moxa 211
Musique 59, 78
Mythe fondateur 71
Mythologie 272
Oligo-éléments 210
Ondes 80
Ostéopathie 147, 200
Passé 243
Peur 217, 236, 244
Physique quantique 118
Phytothérapie 208
Pierre 210
Piézoélectricité 117, 179
Plante 207
Posture 240
Pouls 147
Présent 244
Prière 267
Psychologie corporelle appliquée 14
Qi gong 12, 149, 190, 249-250
Radiesthésie 148
Réflexologie 195, 206
Relation toxique 254
Relaxation 230
Résilience 286
Respiration 213

230
Rêve 269
Sauge 208
Shiatsu 109, 149, 204
Signature 101
Subtil 24, 66, 80-81, 111, 129
Symbole 269
Symptôme 48
Tao 32, 42, 274
Taoïsme 28, 41, 80, 238
Teinture mère 209
Température 211
Tension 181, 230, 241
Terre 30, 49, 207
Test énergétique 57, 135-136, 173, 179, 190, 255
Tornade 132
Triangle dramatique 258
Tristesse 217
Visualisation 248
Vitalité 154
Volume énergétique 256
V-Spread 203
Yin et Yang 30, 42, 55, 60, 66, 72, 79-80, 119, 185, 188, 191, 196,
201, 204, 209, 211, 214, 230
Yoga 201

231
Index des pathologies
Cet index recense également les parties du corps sur lesquelles
un focus est fait, par exemple dans le récit d’un cas ou au cours d’un
exercice.

Arthrose 35, 212


Articulation 240
Baby blues 53
Bras 241
Brûlure 212
Burn-out 36, 154
Cancer 47-48, 61, 111, 151
Cauchemar 209
Cheville 241
Chimiothérapie 151
Colère 46, 122
Constipation 233
Coude 241
Cryothérapie 211
Dépression 154
Deuil 84, 128, 225-226, 229, 268
Digestion 232
Dos 128
Douleur 114, 152
Eczéma 48, 124, 252
Épaule 124, 221, 241, 271
Estomac 229, 242

232
Fatigue 65, 116, 156
Foie 242
Genou 12, 182, 240
Hanche 241
Hypersensibilité 128
Inflammation 114
Intestin 242
Jambe 241
Lombaire(s) 121, 205
Lumbago 225, 241
Main 241
Os 240
Poignet 241
Polyarthrite 211
Sciatique 121, 197, 264
Sclérose en plaques 211
Sinusite 159
Stérilité 67
Stress 56, 65, 79, 136, 139, 152, 160, 232, 234, 244
Symptôme 154
Tabagisme 111
Traumatisme 234
Tristesse 124, 160
Trouble psychique 111
Troubles de l’humeur 205
Troubles du sommeil 205
Ventre 206, 233, 242
Vertèbre 240
Vésicule biliaire 242

233
Index des noms propres
Bach Jean-Sébastien 279
Berne Éric 261
Bry Axel 186
Dolto Boris 117
Dolto Françoise 117
Emoto Masaru 125
Hof Wim 211
Jung Carl Gustav 50, 80, 127, 269
Karpman Stephen 258
Maslow Abraham 136, 160
Masunaga Shizuto 206
Newton Isaac 66
Nogier Raphaël 196
Odoul Michel 14, 186, 240
Siegel Bernie 285
Still Andrew Taylor 200
Sutherland William Garner 200
Voltaire 59

234
Table des exercices
Exercice de base
Les 49 respirations

Apprendre à sentir l’energie


Exercice 1. En équilibre entre le ciel et la terre
Exercice 2. La posture du triangle
Exercice 3. La posture du carré
Exercice 4. La posture du cercle
Exercice 5. Recherchez l’alignement
Exercice 6. La quête du centre
Exercice 7. L’écartement-rapprochement des paumes

Tests énergétiques
Test 1. Votre premier test énergétique
Test 2. Le test direct
Test 3. Le test manuel
Test 4. Évaluez votre niveau de stress
Test 5. Évaluez votre vitalité générale
Test 6. Évaluez votre climat intérieur
Test 7. Évaluez vos besoins fondamentaux

Se soigner avec l’énergie


Conduire le souffle
Le V-Spread
Les différentes respirations

235
Relaxez-vous
Exercice oculaire : élargissez votre vision
La contemplation
Un lieu de sécurité

236
Table des enregistrements audio
Exercice de base – 49 respirations

Apprendre à sentir l’energie


Exercice 1. En équilibre entre le ciel et la terre
Exercice 2. La posture du triangle
Exercice 3. La posture du carré
Exercice 4. La posture du cercle
Exercice 5. Recherchez l’alignement
Exercice 6. La quête du centre
Exercice 7. L’écartement-rapprochement des paumes

Se soigner avec l’énergie


Conduire le souffle
Les différentes respirations
Relaxez-vous
Exercice oculaire : élargissez votre vision

237
Table des figures
Le Yin
Le Yang
Le Yin et le Yang
Le Yin et le Yang en mouvement
La notion de transformation dans le Yin et le Yang
La verticalite dans la posture
Le triangle dans la posture
Les trois centres énergétiques et les thérapies associées
Le rectangle dans la posture
Le cercle dans la posture
Les systèmes énergétiques traditionnels
La rencontre énergétique
L’alignement dans la posture
Le centre énergétique
La rencontre des signatures vibratoires
Les zones d’excès et de vide d’énergie
Les appuis physiques dans le détail
Quelques grands points du haut
Quelques grands points du bas
La réfléxologie palmaire
La réfléxologie plantaire
L’auriculothérapie
Le V-Spread
Les zones réflexes du ventre de Masunaga
Grille de test en décodage émotionnel

238
Remerciements
Cet ouvrage est d’abord dédié à mes professeurs et mentors.
Mes maîtres, merci de votre transmission et de votre générosité.
J’espère être digne du flambeau que vous m’avez transmis et en
faire bon usage.
Merci à Corinne qui m’a secondé pendant l’écriture de ce livre,
notamment en s’occupant merveilleusement de nos trois enfants.
Salomée, Mélaël et Elsa, vous allez enfin connaître les « trucs »
de papa !
Mes remerciements vont enfin et surtout à mes patients. Cet
ouvrage est pour vous. Merci de votre confiance, elle me touche à
chaque séance. Si chacune d’elles a été une opportunité de
croissance pour vous, elle l’a été aussi pour moi.

239
Retrouvez tous les exercices sur le site des éditions
Larousse : www.editions-larousse.fr/pouvoir-guerir

240

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