Vous êtes sur la page 1sur 13

Référentiels d’action thérapeutique - Médecine Intégrée

medecine-integree.com/referentiels-daction-therapeutique/

8 mai 2013

Les référentiels d’action thérapeutique

« Une civilisation nouvelle naît toujours sur les marges de celle qui la précède, à partir de
groupes humains mal assimilés, ayant conservé, soit par leur situation géographique, soit
par leur culture, une certaine capacité créatrice … et pour les plantes c’est la même
chose ! » (J. Marie Pelt).

Herboriste au Maroc

La chimie avait, jusqu’à ces dernières années, reléguée au rang d’accessoires les
plantes médicinales (si ce n’est pour en extraire certains « principes actifs »). Les plus
récentes études leur rendent un rôle fondamental et ce pour deux raisons essentielles :

1/13
1 = leur adaptation au vivant est idéale, car il faut tenir compte des phénomènes de non
linéarité des réponses physiologiques : lorsqu’une certaine dose est atteinte, la réponse
organique au remède plafonne,

2 = les extraits totaux ont des propriétés supérieures à la somme de leurs constituants :
ceci s’explique par des phénomènes de synergie et de potentialisation.

L’épine dorsale des ouvrages de phytothérapie est constituée par la méthode employée
par chaque auteur pour mettre en évidence et codifier l’action de chaque plante. Les
divergences sont malheureusement énormes en ce qui concerne le référentieldes
possibilités thérapeutiques de chaque spécimen.

1/ La démarche de la médecine traditionnelle chinoise(MTC, surtout connue en


occident par son versant acupunctural) est sans conteste la plus ancienne. Elle met en
avant les « saveurs » contenues dans chaque végétal. Chacune (acide, amer, sucré,
piquante et salée) stimulant un des cinq pôles organiques, tels que la MTC en définie les
fonctions et régulations réciproques.

Ce qui intéresse en priorité le praticien de MTC n’est pas


tant le nom de la maladie que la trame énergétique qui la
sous-tend. Celle-ci correspond à un syndrome (ZHENG) qui
a une étiologie (XIE QI) et des localisations qui dépendent
de la nature de l’énergie correcte (ZHEN QI) et de ses
rapports avec l’énergie pathologique (XIE QI).

La phytothérapie chinoise diffère notablement de l’occidentale. Le traitement « de base »


consistant en la prise quotidienne d’un demi-litre de tisane (TANG = eau + feu), décoction
de 75 grammes de plantes, comprenant 3 à 12 constituants, durant une douzaine de
jours. La modernité apparaissant sous la forme de 12 sachets quotidiens thermocollés
(auparavant, les plantes hachées étaient remises roulées dans les feuilles du « quotidien
du peuple » local). La présence de nombreuses racines et écorces a fait choisir des
procédés de concassage ou de râpage, puis de décoctions ou de torréfaction (au miel ou
à la farine), ou avec un adjuvant (alcool ou vinaigre de riz, graisse). On peut également
prescrire des pilules (WAN), des poudres (SAN) ou des emplâtres (KAO).

2/13
La Matière médicale chinoise comprend (comme son équivalente européenne) environ
80 plantes fondamentales. Dans les exemples qui vont suivre, nous vous présenterons
quelques unes, celles qui sont communes aux deux traditions et que vous connaissez
déjà pour la plupart, mais en signalant l’action principale utilisée par les Chinois, celle-ci
étant parfois fort différente de la nôtre : la Réglisse, par exemple, est une plante des
glaires en MTC, alors qu’en occident, c’est son effet anti-inflammatoire digestif qui est mis
en avant !

Les planches chinoises anciennes classent les plantes en 24 groupes, selon leur habitat
(montagne, terrain humide …) ou leur forme (champignons, plantes grimpantes, arbres
…). La prescription s’effectue selon quatre critères :

a / les six facteurs externes :

1. La Chaleur … (disperser la chaleur : 4 GI / 10 P / 14 TM / 40 Est + sudorification).


Exemple : JIN YIN HUA = Lonicera nigra (ba) … chaleur toxique
2. Le Froid … (réchauffer et éliminer les mucosités : 7 P / 12-13 V / 40 Est en moxas).
Exemple : BAI JIE ZI = Sinapis alba (s)
3. L’Humidité … (faire circuler les liquides organiques : 9 P / 13 V / 40 Est.).
Exemple : ZHI KE = Citrus aurantium (ac)
4. La Sécheresse … faire boire. Exemple : GAN JIANG = Zingiber (am) « libère
l’externe »
5. Le Vent … tonifier le sang et nourrir le Yin et/ou le Feu. Exemple : SHEN MA =
Actea racemosa (s) … Vent + Chaleur
6. Le Feu …

b / Les quatre tendances directionnelles :

La montée / l’externe (+Yang/les fleurs)


La descente / l’interne (+ Yin/les racines). Exemple : BAI GUO = Ginkgo biloba (na)
… qui abaisse le Qi du poumon

c/ La structure / fonction :

Insuffisance (HIU) – Plénitude (CHE)


YIN – YANG

d / Les cinq saveurs … qui orientent sur l’action d’organe :

L’élément FOIE – VB

3/13
Insuffisance de YANG = ROU GUI … Cinnamomum (si) la cannelle
Insuffisance de Qi = YU JIN … Curcuma xanthorriza (as)
Insuffisance de Sang = CHI SHAO YAO … Paeonia alba (s)
Insuffisance de Yin = SHAN ZHU YU … Cornus sanguinea (as)
Plénitude de Yang = JU HUA … Chrysanthemum (disperse la chaleur)
Disperse le feu de la VB = LONG DAN CAO … Gentiana (k)
Tonifie la VB = JIN QIAN CAO … Lysimachia (primulacée, riche en silice)

L’élément Coeur

Insuffisance du Qi = ZHI GAN CAO … Glycyrrhiza glabra (s) les « glaires »


Insuffisance de Sang et de Yin = DAN SHEN … Salvia off. (si)
Insuffisance de l’IG = JEOU T’EOU K’EOU … Myristica fragans (ca) grillée, enrobée
de farine

L’élément Rate-Pancréas

Insuffisance de Yang = REN SHEN … Gingseng (s) tonifie tous les Yang
Insuffisance du Qi = SHAN YAO … Dioscorea (mg) Yam
Abcès, pus = PU GONG YING … Taraxacum dens leonis (ph)
Feu de l’estomac = HUANG QIN … Scutellaria gal. (io)

L’élément Poumon (renforcer Rate et Poumon : 3 Rt / 36 Est. / 13 V)

Insuffisance du Yang = MA HUANG … Ephedra vulgaris (io)


Insuffisance de Qi et de sang = DANG GUI … Radix Angelica sinensis (plante
hormonale ++)
Disperse la chaleur-humidité = HUANG QIN … Scutellaria gal. (io)
Gros intestin = YU LI REN … Rheum off. (mg) constipation

L’élément Rein (tonifier les Reins : 3 Rn / 13 et 23 V / 17 TM)

Vide de Yin = NU ZHEN ZI … Ligustrum (oléacée)


Vide d’eau = TIAN MEN DONG … Asparagus off. (ca)
Les baumes : Bornéol, Olibanum, Myrrha …

NB. Pour les confrères qui se souhaitent en savoir plus en MTC, nous leur conseillons la
formation en ligne de MTC, sur la partie « Cyber Campus » de notre site.

2/ L’Inde développe aussi ce genre d’approche avec la médecine ayurvédique, classant


en « Feu, Eau et Air » les forces occultes de la nature, les maladies et leurs remèdes
végétaux. Avec les combinaisons de ces trois éléments, on arrive à 7 situations
différentes.

4/13
3/ En occident, la méthode empirique a longtemps été la seule employée. Les
connaissances remontent à l’antiquité, c’est en Egypte (- 1700 avant J. C.) que furent
écrit les premiers répertoires (400 plantes).

Dans l’occident moyennageux, c’est Hildegarde de Bingen (reconnue Docteur de l’Église,


la plus haute distinction théologique de l’Église catholique) qui reste la plus connue :

Le premier volume d’Hidegarde de Bingen recense 513 plantes, animaux et


éléments minéraux, et propose 2000 traitements différents.
Le second décrit 50 maladies et les remèdes naturels pour les soigner.

Les études pharmacologiques et cliniques ont confirmé l’efficacité d’une majorité des
indications d’Hildegarde !

Parmi les centaines de plantes étudiées, une cinquantaine sont utilisées de nos jours par
les naturopathes comme l’hysope, le serpolet, la sarriette, le fenouil des Alpes, la
menthe, la lavande et l’ortie… ou encore les plantes exotiques ramenées par les Croisés
comme le curcuma, le cumin, le gingembre et le galanga rouge…

Les premières classifications scientifiques connues en fonction des parties végétales


(feuilles, fleurs, fruits, racines …) datent de 1735, c’est « la grande classification »
de Linné qui met un peu d’ordre dans les 300 000 espèces connues du monde végétal.
Ce fut un travail de titan basé essentiellement sur les stades du développement de
l’appareil reproducteur.

Sur le plan des applications médicales, la bibliographie phytothérapique est


malheureusement souvent décevante. Une centaine de plantes sont assez bien connues,
mais à la lecture des ouvrages spécialisés, on s’aperçoit que la plupart des auteurs ont
copié les uns sur les autres. Depuis le début du siècle, beaucoup s’appuient
sur l’analyse chimiquedes constituants principaux de ces végétaux, celle-ci est un guide
assez fidèle pour définir leurs différentes actions sur certaines fonctions organiques.

Autre tentative récente notable, celle d’une école de phytothérapie parisienne (ex.: drs.
Benaïche et Duraffour) qui a proposé une classification des végétaux selon leur potentiel
ortho ou para sympathique dominant, mais ces polarités se nous semblent assez
théoriques.

5/13
4/ L’homéopathie, développée au début du 19ème par S. Hahnemann, est basée sur
une méthodologie expérimentale d’administration de la plante chez l’homme sain.
Nombreux sont les auteurs qui ont compléter les pathogénésies homéopathiques
(environ 1200 plantes). L’étude clinique en est très complète, mais surtout orientée en
fonction de leurs actions sous une forme diluée et dynamisée (gros intérêt en ce qui
concerne les plantes toxique). Le travail le plus complet a été celui de P. Kollitsch, qui
classa les remèdes végétaux dans 25 grandes « familles thérapeutiques », en relation
avec les principales régulations du corps humain.

5/ La méthode anthroposophique a été proposée au début du 20 ème siècle par


Rudolf Steiner, à la suite de l’oeuvre de Goethe et de travaux personnels. Selon cette
approche, en observant l’aspect dysmorphiquede tel ou tel organe d’une plante, on
pourra se faire une idée, par un raisonnement analogique, de sa polarité thérapeutique
chez l’être humain. Exemples :

dysmorphie de feuilles = inflammation de la peau et des muqueuses (cas de la


Drosère, du Choux …)
dysmorphie de tige = trouble du conjonctif et des os (cas de la Prèle, du Pin, du
Bambou …).

6/13
Au sein des thérapeutiques proposées par l’école anthroposophique, on observe
certaines techniques particulières de culture et de préparation des remèdes, comme les
métaux végétabilisés qui sont des plantes enrichies en métaux par arrosage et
compostage trois années durant, cueillette, dilution et dynamisation obéissant à des
règles strictes, destinées à potentialiser l’effet thérapeutique (disponibles en 0,1% = 3 DH
et 1% = 2 DH):

Polarité Foie :

Chelidonium ferro cultum 3D … dépression de l’hystérique, lithiase vésiculaire


Chichorium stanno cultum 3D … manies, maniaco-dépressifs, hépatite virale,
arthrose
Taraxacum stanno cultum 3D … dépression, cirrhose, eczéma, acné, urticaire
Urtica dioica ferro cultum 3D … anémie, hypotension, idées fixes, douleurs
chroniques, vitiligo, tics

Polarité Coeur :

Hypericum auro cultum 3D … congestif, maniaque, troubles du rythme cardiaque


Primula auro cultum 3D … névrose, cafard, dépression suicidaire

Polarité Rate :

Bryophyllum argento cultum D3 … suite de choc, hystérie, agitation, anxiété,


insomnie
Thuya occ. argento cultum D3 … faiblesse, dénutrition, infections chroniques
(revitalisation des organismes amoindris)

Polarité Poumon :

Bryophyllum mercurio cultum D3 … agoraphobie, claustrophobie, constipation


spasmodique
Nasturtium mercurio cultum D3 … mélancolie, obsession, colite, hémorragies,
acné

Polarité Rein :

Chamomilla cupro cultum D3 … crampes, convulsion, épilepsie, dysménorrhée,


hyperthyroïdie (// à Spongia)

Melissa cupro cultum D3 … ménopause, stase veineuse, oedèmes,


hydronéphrose, hypothyroïdie (frilosité), syndrome de Raynaud
Equisetum arv. silicea cultum D3 … infection rénale chronique.

On utilise plus rarement :

Aconitum nap. plumbo cultum D3 … schizophrénie, phase mélancolique (n’est


plus fabriqué actuellement)

7/13
Chichorium plumbo cultum D3 … schizophrénie, phase d’agitation, TOC

L’idée de R. STEINER d’utiliser conjointement une plante et son sel complémentaire nous
est extrêmement sympathique. Certains confrères apprécient peu le langage
« ésotérique » (au premier abord) de cet ingénieur-philosophe. Son oeuvre est cependant
remarquable, car elle présente une approche systémique de l’homme et de son
environnement, dans une conception psychosomatique tout à fait moderne. Ainsi, pour le
médecin anthroposophe, la maladie est le déséquilibre d’un pôle organique par rapport
aux autres. La thérapeutique consiste à trouver dans les différents règnes, les remèdes
dont les « forces modelantes » permettront de rétablir la santé.

Les produits développés par la médecine anthroposophique sont distribués dans le


monde entier par les succursales du laboratoire Weleda en Suisse (ou Wala en
Allemagne).

6/ Edward Bach, médecin homéopathe anglais, après un riche parcours de micro-


biologie, consacra sa vie à la compréhension de la personnalité du malade. Il découvrit
ainsi une trentaine de plantes correspondant aux états d’esprit négatifs qu’il estimait
courants chez l’homme, à la fois causes premières de la maladie et obstacle au
rétablissement de la santé. La méthode thérapeutique du dr. E. Bach, décédé en 1936,
tient en quelques lignes et a reçu un tel accueil de la part du public que les « Elixirs
floraux » sont à présent connus à travers le monde entier. Par expérience, je peux
confirmer que de nombreuses plantes sont à même de débloquer un conflit affectif, en
modifiant subtilement certains aspects du vécu du patient.

7/ Les approches sérologiques en phytothérapie sont des méthodes récentes et


originales. Ainsi, celle de Pol Henry, médecin belge, qui développa, à partir des années
1960, une technique d’aide au choix thérapeutique de divers bourgeons, basée sur des
tests de laboratoire. Cette méthode, baptisée « gemmothérapie informatique », fut
élaborée grâce à la réalisation expérimentale de pathogénésies biologiques des remèdes
à étudier. Pour ce faire, il effectuait un premier bilan biologique sur un lot de lapins. Puis,
les animaux étaient traités pendant six semaines avec le remède à étudier. Au terme de
la prise du médicament, un second bilan était réalisé et les résultats comparés avec le
premier. On déterminait ainsi pour chaque remède un profil moyen d’action sur les
paramètres choisis comme points de repère biologiques.

Bilan biologique 1 + 6 semaines du remède à tester => Bilan biologique 2

8/13
Effets biologiques du remède = bilan 2 – bilan 1

Cette méthode, s’adressant à des animaux supposés sains, est à


rapprocher de la constitution de la « Matière médicale pure »
homéopathique. Puis nous avons étendu l’expérience aux
humains en comparant, chez le patient (sujet malade) un profil
biologique avant et après une monothérapie qui semble adaptée.
La moyenne des différences obtenues (bilan 2 – bilan 1)
constituant l’effet biologique objectif moyen du remède (cette pratique est proche de la
méthode des pathogénésies cliniques utilisée en homéopathie par J.T. Kent pour la mise
au point de son répertoire).

Les tests du bilan biologique utilisés dans cette approche sont des réactions de
floculation, selon la méthode des tests de remèdes développée par G. Henshaw,
homéopathe américain, à partir de 1930. La méthode des « Bilans Nutrition-Santé »
(BNS), qui comportent 12 ou 23 tests quantitatifs très sensibles, est actuellement la plus
performante, dès qu’il s’agit de mettre en évidence des troubles fonctionnels au stade
préclinique.

A l’usage, les BNS sont apparus comme une méthode précise tant au niveau d’un
diagnostic fonctionnel que pour l’aide au choix thérapeutique. Lorsqu’un profil biologique
est effectué, les résultats du patient sont calculés en écarts-types et comparés
automatiquement aux « profils thérapeutiques » des plantes que l’ordinateur possède en
mémoire. Les remèdes proposés sont ainsi choisis pour avoir l’effet optimum sur un
maximum de paramètres hors-normes (sortes de similimum biologiques).

Cette « phytothérapie bio-spécifique » micro-dosée (environ 30 gouttes / jour en 1 DH)


modifie profondément les régulations du milieu intérieur du patient (ce qui explique qu’un
délai d’action de 3 semaines environ est à prévoir). L’utilisation d’une plante sous forme
d’essence permet de faire face à des situations plus urgentes. La méthode des PRS
étonne par la profondeur et la douceur de son action pour un coût (analyse +
thérapeutique) extrêmement réduit. De plus, elle permet de se familiariser avec les
principales plantes de la phytothérapie occidentale.

Un autre intérêt de cette approche est son organisation autour d’un « modèle
mathématique » de fonctionnement du vivant, qui rend compte des régulations de l’être
humain. Cette modélisation de la physiopathologie humaine est développée dans les

9/13
ouvrages d’homéopathie diathésique. Les 25 physiostats (et leurs remèdes) sont nos
meilleurs guides pour comprendre l’organisation du vivant, grâce aux processus
d’excitation – inhibition mis en Å“uvre visant au redressement de l’espace biologique
perturbé.

Cette modélisation explique aussi les alternances morbides si souvent observées en


clinique. Nous utiliserons cette méthode pour classer chaque plante par rapport aux pôles
organiques. Prenons un exemple : Curcuma xanthorrhiza est une épice rentrant dans la
composition du curry. Le groupe auquel il est rattaché est l’Arsenic, donc sur l’axe
Poumon –> Foie. C’est en effet une « plante digestive » (action sur la vésicule biliaire,
entraille du foie) et le colon (le gros intestin est l’entraille du poumon). Moins connue est
son action remarquable dans de nombreux cas de rhume des foins, action découverte
par le calcul informatique, sur les données biologiques de malades et depuis
constamment vérifiée en clinique. Cette action s’explique par le mécanisme qui sous-tend
le rhume des foins (cf. MTC) : pénétration d’une plénitude du pôle « Foie » (au printemps)
dans le territoire du pôle « Poumon » par voie méridienne (le méridien profond du foie va
jusqu’à la gorge, le nez et les yeux) !

En examinant des bilans biologiques dont le calcul informatique indique la même


prescription, vous serez peut-être étonnés de découvrir des aspects biologiques parfois
différents. Deux phénomènes concourent à cette apparente hétérogénéité du choix
informatique :

1 – la somme des déviations vectorielles des profils de deux malades peut être identique,
dans un espace multidimensionnel, bien que chacun ait emprunté des chemins très
différents. Pour le choix d’une plante, c’est la combinaison de l’ensemble qui s’exprime.

2 – les plantes ont des principes d’action opposés, à la fois anti-hyper et anti-hypo : l’effet
est agoniste et antagoniste (elles normalisent et compensent). On ne peut parler que de
« prépondérance d’action ».

La phytothérapie est un traitement d’ensembles organiques complexes par des


ensembles végétaux complexes . Seul l’ordinateur est capable d’intégrer l’ensemble
des valeurs biologiques et thérapeutiques pour fournir une résultante significative fiable !

Vous pouvez approfondir cette méthode en prenant connaissance des différents dossiers
des BNS, sur ce site, dans la section « Laboratoire ».

10/13
.

NB. Concernant les notes « PSYCHE » de Bernard VIAL : ce médecin provençal, avec
une grande expérience des profils biologiques, s’est intéressé …

1. A l’origine des noms des plantes, rarement donnée au hasard,


2. Aux cicatrices psychologiques dont ces patients étaient porteurs, alors même que le
profil biologique indiquait une plante particulière.

Il s’est amusé à faire le rapprochement de ces deux faits et s’est rendu compte qu’il y
avait là parfois des clefs amusantes et/ou étonnantes. Ainsi, Calendula est « las du câlin
», Rosmarinus (la plante de Rome, où se sont étripés Romulus et Remus) correspond à
des « conflits dans la fratrie », etc …

11/13
Bernard VIAL avec Line RAYNAL (du muséum d’histoire naturelle)

S’appuyant sur des milliers de bilans et sur des centaines de plantes expérimentées, il a
étendu ces analogies à l’ensemble de la pharmacopée végétale dans différents ouvrages.
Récemment, il a élargi ces correspondances à des plantes d’autres continents. Les
plantes tropicales semblaient conserver trop de secrets : il leur a appliqué ce concept
d’affectivité. Il s’est ainsi rendu compte que les appellations locales, les noms
vernaculaires transmis par la tradition, reflétaient une connaissance pointue des Anciens.
Il a ainsi fidèlement repris les indications du Père Bourdoux qui explora l’usage des
plantes d’Amazonie et rapporta en Europe ces célèbres formules.

Evidemment, il ne faut pas prendre ces indications à la


lettre, mais parfois, la problématique psychologique se
vérifie parfaitement, confirmant l’idée que l’affectif a un
support dans l’organisation lipido-protéique du sang, en
étroite correspondance avec la phytochimie.

Bibliographie :

« La médecine affective au jardin » B. Vial et B. Mandrant (Similia, 1994)

12/13
« Botanique médicale » Bernard Vial (Similia, 2001)

NB. Suite à ce que nous venons de dire :

Dans les cours qui suivent, les plantes seront suivies par les initiales de leur
famille thérapeutique homéopathique, lorsqu’il est connu, ex.: Curcuma xanthorrhiza (as).

De même, chaque grande famille botanique verra précisé sa polarité d’action


thérapeutique dans les cinq éléments organiques.

Dans l’Herbier, le paragraphe « Indications » concerne soit les actions (ex.: diurétique),
soit les maladies cibles (ex.: eczéma).

13/13

Vous aimerez peut-être aussi