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Juin 2014
Ecole Nationale Supérieure Louis Lumière
Résumé
The first observation to be made about the sound during circus shows
under circus tents is that the quality is not always good. It is interesting to
understand what place sound occupies in this kind of show.
Whilst dealing with notions of acoustics proper to the canvas itself, this
work is limited to arena stages, with the audience sitting all around. This is
the case for both “traditional” circus and more contemporary shows.
The first part of this research covers the architectural evolution of cir-
cus venues, from the first buildings to today’s circus marquee. This work
attempts to describe the needs and expectations of each group of people -
the audience, the musicians, the performers - in order to establish a list og
technical specifications for an appropriate sound system.
Je tiens à remercier toutes les personnes qui m’ont aidée à mener à bien ce
travail.
À tous ceux qui ont pris le temps de répondre au questionnaire et ont contri-
bué à le faire circuler,
À tous ceux qui ont pris le temps de répondre à mes interrogations,
i
Table des matières
Introduction 1
1 Historique 3
1.1 Les débuts, Angleterre - Fin 18e, début 19e . . . . . . . . . . . 3
1.2 L’essor français du 19e siècle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.3 Le modèle américain . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
1.4 Le chapiteau moderne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
1.4.1 Structure générale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
1.4.2 Différentes architectures . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
2 Le son et le chapiteau 15
2.1 Les évolutions musicales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
2.2 Question d’architecture . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
2.3 L’influence de la toile . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
2.4 Traitements acoustiques et influence du public . . . . . . . . . 19
iii
3.6 Les contraintes scénographiques . . . . . . . . . . . . . . . . . 31
3.7 Comparaison entre frontal et réparti . . . . . . . . . . . . . . 31
3.7.1 Frontal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31
3.7.2 Réparti . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32
3.7.3 Conclusion de la comparaison . . . . . . . . . . . . . . 33
3.8 Résumé du cahier des charges . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
iv
7.1.2 Étude des gradients . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 64
7.2 Chapiteau d’accueil, système frontal . . . . . . . . . . . . . . . 67
7.2.1 Étude des bi-gradients . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67
7.2.2 Étude des gradients . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 69
7.3 Chapiteau d’accueil, quadriphonie . . . . . . . . . . . . . . . . 72
7.3.1 Étude des bi-gradients . . . . . . . . . . . . . . . . . . 72
7.3.2 Étude des gradients . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 74
7.4 Chapiteau Spectacle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 77
7.4.1 Étude des bi-gradients . . . . . . . . . . . . . . . . . . 77
7.4.2 Étude des gradients . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 78
7.5 Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 82
9 Préconisations techniques 89
9.1 Étude préalable . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 89
9.2 Traitements acoustiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 90
9.2.1 Gestion des basses fréquences . . . . . . . . . . . . . . 90
9.2.2 Atténuation des fréquences médium . . . . . . . . . . . 91
9.2.3 Atténuation des bas-aigus . . . . . . . . . . . . . . . . 91
9.3 Modification du système de diffusion . . . . . . . . . . . . . . 93
v
10.2 Le principe de la « ligne source » . . . . . . . . . . . . . . . . 100
10.2.1 Rappel sur la directivité d’un haut-parleur . . . . . . . 100
10.2.2 Contrôle de la directivité . . . . . . . . . . . . . . . . . 101
10.2.3 Les limites . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 102
10.3 Les systèmes associés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 103
10.3.1 Les enceintes colonnes . . . . . . . . . . . . . . . . . . 103
10.3.2 Les line-arrays . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 105
10.4 Placement des subs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 106
10.4.1 Modèles existants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 106
10.4.2 Utilisation de subs cardio . . . . . . . . . . . . . . . . 107
10.4.3 Positionnement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 107
10.5 Simulations de systèmes pour chapiteau 4 mâts . . . . . . . . 108
10.5.1 Enceintes colonnes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 108
10.5.2 Line-array . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 111
10.5.3 Avantages et inconvénients des deux systèmes . . . . . 113
10.6 Simulation en vue de mesures . . . . . . . . . . . . . . . . . . 114
10.7 Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 116
11 Questionnaire 119
11.1 Avant propos . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 119
11.2 Questions générales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 120
11.3 Questions destinées aux professionnels du son . . . . . . . . . 121
11.4 Questions destinées aux artistes de cirque . . . . . . . . . . . . 122
Conclusion 125
Bibliographie 127
D Questionnaire 137
vi
Introduction
Depuis plus d’un siècle, le cirque est un art populaire qui attire des cen-
taines de personnes à chaque représentation. De ses débuts à aujourd’hui,
en passant par son âge d’or dans les années 1870, le cirque n’a cessé d’évo-
luer. Pourtant, il continue de faire rêver le public et emmène les spectateurs
dans son imaginaire. Le chapiteau est aujourd’hui indissociable du monde du
cirque. C’est cependant un lieu difficile pour la diffusion musicale.
1
compose est pour beaucoup dans la nature de son acoustique). On ne consi-
dérera que les spectacles de cirque, même si d’autres types de représentation
sont possibles sous chapiteau. Dans notre cas, le signal diffusé, s’il est im-
portant, ne constitue pas à lui seul le spectacle que le public est venu voir,
comme cela peut être le cas lors de concerts.
2
Chapitre 1
Historique
Le cirque tel qu’on le connaît aujourd’hui, avec ses numéros divers et son
chapiteau, est une pratique relativement récente. Ses premières formes appa-
raissent en Angleterre à la fin du XVIIIe siècle. Il s’agit tout d’abord d’un
spectacle équestre. Philip Astley, ancien soldat de cavalerie devenu écuyer,
crée en 1768 un spectacle d’équitation et de voltige dans un manège construit
pour l’occasion dans la périphérie londonienne. S’il n’est pas le premier à pré-
senter ces exercices d’influence militaire, il est celui qui les popularisera. La
scène n’est pas encore circulaire, la représentation a lieu en plein air, mais
déjà le public s’intéresse à cette nouvelle forme de spectacle.
1. [3], Ch.Dupavillon, Architectures du cirque page 19.
3
Sonorisation des espaces scéniques circulaires
4
CHAPITRE 1. HISTORIQUE
5
Sonorisation des espaces scéniques circulaires
Mais le cirque est aussi fait pour voyager. Devant le manque de lieux d’ac-
cueil pour les représentations, les directeurs de cirques européens mettent
au point des constructions « semi-stables », bâtiments en bois ou en acier,
démontables et transportables, mais basés sur l’architecture des cirques à
demeure. En effet, la principale difficulté rencontrée est de couvrir la piste,
entourée de gradins, sans appui au centre, ce qui gênerait le déroulement des
numéros et la visibilité. Ces constructions sont des intermédiaires entre les
« stables » et les chapiteaux que nous connaissons aujourd’hui.
6
CHAPITRE 1. HISTORIQUE
les compagnies à rester plus d’un mois au même endroit pour rentabiliser
l’installation. Toutefois, la mise en place de ces édifices permet de travailler
dans des conditions adaptées au spectacle proposé : le cirque étant, dans
l’imaginaire populaire, un art nomade aux origines fantastiques et lointaines,
l’itinérance est indispensable au développement d’un spectacle.
Les modèles dits de tente « parapluie », avec un mât central, sont faciles
à installer et adaptés aux petites villes mais peu pratiques pour la visibilité
et la réalisation des exercices. Dans la deuxième moitié du XIXe, on a l’idée
7
Sonorisation des espaces scéniques circulaires
8
CHAPITRE 1. HISTORIQUE
9
Figure 1.6 – Structure générale d’un chapiteau [3]
CHAPITRE 1. HISTORIQUE
En plus des mâts centraux, la toile est soutenue par des poteaux de tour en
périphérie de la tente et par les corniches, mâts intermédiaires parfois inclinés
qui soulagent les mâts principaux et évitent les poches d’eau sur la toile. Si il
y a plusieurs rangées de mâts de corniches, on agrandit encore d’espace sous
la toile et le nombre de places.
11
Sonorisation des espaces scéniques circulaires
Multiples Les dérivés de ces modèles sont souvent des rectangles : six/huit
mâts « au carré ». On ajoute des mâts deux à deux, ce qui permet d’allonger
le chapiteau, tout en étant plus large qu’avec une seule ligne de mâts dans
l’axe, comme dans le premier modèle.
Il existe aussi une architecture de quatre mâts auxquels deux mâts sont
ajoutés dans l’axe, pour approfondir les extrémités du chapiteau. Toutefois,
chaque chapiteau est unique et les formes sont parfois empiriques. Il existe
donc, par exemples, des dispositions en hexagone autour de la piste. Certaines
12
CHAPITRE 1. HISTORIQUE
Ces différents chapiteaux sont beaucoup plus rapides à monter que les
« semi-stables 5 ». Dans les années 1960, une centaine de personnes pouvait
monter un 6 mâts en une demi journée, contre 12 jours avec une armature
complète. ([3], pages 214 et 278)
13
Chapitre 2
Le son et le chapiteau
Il est intéressant de noter que, pendant des années, ces lieux ont accueilli
des milliers de personnes, alors même que les technologies de reproduction
du son étaient balbutiantes voire inexistantes au début. Les premiers brevets
pour le microphone et le haut parleur datent de 1877, d’abord pensés pour
le téléphone. Avant une réelle utilisation en public, il faut attendre jusqu’aux
années 1930, dans les salles de cinéma. Pour diffuser un signal correct dans
un espace aussi grand et bruyant qu’un chapiteau, il faut attendre que les
systèmes d’amplification se développent suffisamment.
15
Sonorisation des espaces scéniques circulaires
deux guerres, le music-hall fait son apparition dans les théâtres parisiens. Il
n’est alors pas rare d’alterner les numéros de cirque et de music-hall dans
certains lieux, pour enrichir le spectacle. La musique en sera forcément in-
fluencée.
Aujourd’hui, la musique est toujours présente dans les cirques, mais les
codes de représentation ne sont plus tout à fait les mêmes. Le cirque « contem-
porain », ou « Nouveau Cirque », apporte, à la fin des années 60, la cohé-
rence du programme, la continuité qui n’existait pas entre les numéros. La
musique est alors pensée comme une unité, partie intégrante d’un spectacle.
L’instrumentation évolue avec les possibilités technologiques de captation et
16
CHAPITRE 2. LE SON ET LE CHAPITEAU
Les chapiteaux, eux, sont pensés avec une structure apparente. La pré-
sence de mâts et de poteaux, si elle gêne potentiellement la visibilité, est une
opportunité pour l’installation des lumières et des enceintes. Si certains chapi-
teaux proposent une architecture moins conventionnelle, comme la structure
en arches du Cirque Phénix, ils disposent toutefois une coupole. Bien que
souvent très haute, celle-ci permet de suspendre un grill technique nécessaire
pour le matériel d’éclairage et de sonorisation.
17
Sonorisation des espaces scéniques circulaires
Dans ces lieux comme sous chapiteau, les numéros étaient accompagnés
d’un orchestre de cuivres ou d’un grand orchestre à cordes pour assurer une
couverture suffisante de la zone d’audience. L’avènement des technologies de
reproduction sonore va permettre pour certains d’accompagner leur spectacle
avec une bande son enregistrée, pour d’autres de faire évoluer l’instrumenta-
tion et de profiter des possibilités de sonorisation pour réduire le nombre de
musiciens.
18
CHAPITRE 2. LE SON ET LE CHAPITEAU
les octaves centrés sur 63 - 125 - 250 Hz, la toile ne représente pas un obstacle
à la propagation du son. La bascule se fait à partir de 500 Hz, en fonction
du grammage de la toile. Pour les octaves supérieurs, la toile se comporte
comme une membrane et amplifie les sons qui lui arrivent, à l’intérieur et à
l’extérieur. Les sons transmis de l’autre côté de la toile sont atténués mais
restent une gêne potentielle.
19
Sonorisation des espaces scéniques circulaires
Qu’il y ait des spectateurs dans la salle ou non, le système de diffusion mis
en place reste le même. Pour qu’il soit correctement calibré lors d’une séance
de travail, il faut que l’acoustique reste constante quel que soit le nombre de
spectateurs présents dans les gradins. Avant de chercher à corriger les défauts
de la salle, il faut régler simplement le problème du changement d’acoustique
selon la jauge.
Les spectateurs, lorsqu’ils sont assis sur les gradins, absorbent une partie
du champ réverbéré, diminuant ainsi le temps de réverbération du lieu. La
« formule de Sabine » met en évidence cette affirmation.
0, 16 ∗ V
Tr =
A
20
CHAPITRE 2. LE SON ET LE CHAPITEAU
à 500 Hz, on obtient une aire équivalente A = 0, 6m2 [5, A.Fischetti, page
102]. Dans la plupart des ouvrages, on réduit cette valeur à A = 0, 45m2
à 500 Hz, qui correspondrait à une surface d’absorption différente et plus
proche de S ≈ 0, 56m2 .
La figure 2.3 montre que l’aire d’absorption équivalente par personne est
nettement supérieure lorsque le siège est occupé. Le temps de réverbération
est donc plus court en présence de public. Pour compenser l’absence de public
lors des répétitions, il suffit de recouvrir les gradins d’un matériau dont le
coefficient d’absorption α est proche de celui du public, tel que des coussins.
On aurait ainsi la même acoustique qu’il y ait des spectateurs ou non. Ce
n’est pas encore une correction de l’acoustique générale mais cela permettrait
au moins d’avoir une base de travail constante.
21
Chapitre 3
Le public C’est la zone la plus complexe et celle qui varie le plus selon les
lieux. Les spectateurs sont installés dans un espace annulaire qui entoure la
piste. S’il est rarement à 360° à cause de l’entrée des artistes, cet anneau peut
23
Sonorisation des espaces scéniques circulaires
tout de même varier entre 180° (ce qui peut être équivalent à une situation
frontale) et 320°. En fonction de la jauge, les gradins sont plus ou moins
profonds, avec un nombre variable de rangs.
Les artistes Ce sont les plus à même de se déplacer. Ils évoluent dans un
espace tant horizontal que vertical. Quels que soient les chapiteaux, cette zone
est relativement standard. La piste est généralement un cercle de 13 mètres
de diamètre, surplombée par une coupole qui s’élève entre 15 et 20 mètres
au dessus du sol. Même si la taille du chapiteau varie, l’espace scénique reste
globalement le même, la hauteur variant en fonction des agrès 1 utilisés dans
le spectacle.
1. Ensemble des appareils sur lesquels travaillent les artistes de cirque : corde lisse,
trapèze, mât...
24
CHAPITRE 3. CAHIER DES CHARGES D’UN SYSTÈME DE
DIFFUSION
Les musiciens Les retours des musiciens peuvent d’être de petites en-
ceintes directives placées à leurs pieds ou derrière eux. Ils n’ont pas besoin de
beaucoup de niveau, les amplis de leurs instruments étant parfois suffisants.
S’il faut gérer correctement le niveau de diffusion pour éviter les larsens,
cette solution est la plus commune. Dans certains cas, des in-ear monitors
ou des casques sont utilisés. Ils servent surtout si les musiciens se déplacent,
mais aussi lorsqu’ils sont installés sur un balcon.
25
Sonorisation des espaces scéniques circulaires
Les artistes Le principal pour les artistes qui évoluent sur la piste, c’est de
comprendre le rythme. Peu importe que le timbre soit totalement respecté ou
que le spectre soit complet, tant qu’ils sont en mesure de percevoir la trame
principale. Il n’est pas forcément nécessaire d’installer un système dédié aux
artistes, d’autant plus que le son direct des musiciens placé juste derrière eux
suffit le plus souvent.
Si une bande son est diffusée, il faut toutefois vérifier si le système prin-
cipal seul suffit. Un petit système d’appoint dédié aux artistes aidera à la
précision et à la pulsation.
Il reste que la qualité sonore au centre de la piste n’est pas optimale pour
plusieurs raisons. D’abord, elle est hors de l’axe des enceintes du système
destiné au public, ce qui implique un déséquilibre spectral, d’autant plus que
les subs sont souvent posés en bord de piste. Ensuite, c’est une zone où se
mêlent les signaux des différents systèmes et les réflexions sur la toile. Enfin,
elle est située sous la coupole, dôme de toile au sommet du chapiteau qui est
un volume de résonances et de réflexions.
3.3 La spatialisation
La notion de stéréophonie n’a pas sa place dans un espace circulaire. En
effet, les enceintes sont très espacées les unes des autres et la plupart des
spectateurs ne sont dans le cône de diffusion que d’une seule enceinte. On
peut difficilement parler de sweet-spot dans ce cas. Il est donc plus logique
d’utiliser des signaux monophoniques.
26
CHAPITRE 3. CAHIER DES CHARGES D’UN SYSTÈME DE
DIFFUSION
Cela dit, quelle que soit la nature du signal, le placement des enceintes
causera toujours des problèmes de cohérence entre ce qui est vu et ce qui est
entendu. Même en appliquant les delays nécessaires pour remettre en phase
le son direct et le signal de l’enceinte (si tant est que cette démarche reste
cohérente lorsque les enceintes sont disposées sur un arc de cercle), il existe
toujours le problème que, pour certains spectateurs, les musiciens seront pla-
cés à leur droite et l’enceinte la plus proche à leur gauche. On s’accommode
pourtant assez bien de ce désagrément dès l’instant où on focalise son atten-
tion sur le spectacle face à nous.
Un travail artistique peut aussi être fait sur la scénographie sonore, qui
utiliserait le multi-point autrement que comme la diffusion d’un signal unique
sur plusieurs enceintes. Les canaux sont souvent indépendants, ce qui permet
une liberté de spatialisation. Ce travail ne peut se faire qu’en relation avec le
spectacle et dans un processus de création. On peut imaginer faire tourner
les sons, ajouter une cohérence entre le visuel et l’audio, mettre en avant
certains éléments du spectacle...
27
Sonorisation des espaces scéniques circulaires
28
CHAPITRE 3. CAHIER DES CHARGES D’UN SYSTÈME DE
DIFFUSION
29
Sonorisation des espaces scéniques circulaires
Système « douche » Une autre solution peut être envisagée pour tenter
de s’affranchir de l’acoustique de la toile. Il s’agirait de suspendre de petites
enceintes directement au dessus du public, comme des « douches sonores ».
L’avantage principal est la proximité du dispositif par rapport au public, qui
bénéficie davantage du son direct que du son réverbéré. Cependant, se pose la
question de la suspension des enceintes au dessus des spectateurs. En effet, il
n’y a, à cet endroit, aucun élément architectural pour supporter le dispositif.
Cela nécessite donc de tendre les câbles entre les mâts principaux et les
poteaux de tour, afin d’y accrocher le système. Mais cela a un coût. D’autant
plus que, lorsqu’il y a des gradins installés, il devient difficile d’accéder à cette
zone avec une nacelle. L’utilisation d’une échelle étant absolument à proscrire,
il faut faire appel à du personnel qualifié pour créer le point d’accroche et
fixer l’enceinte. Il n’est pas sûr que cette solution soit très adaptée dans les
lieux mobiles. Pour les chapiteaux fixes, la solution est à étudier, surtout si
les perches mobiles sont installées pour faciliter le montage du système.
3.5.3 Conclusion
Chaque élément de la structure d’un chapiteau peut servir de point d’ac-
croche pour un système de diffusion. Il convient d’étudier les besoins et les
possibilités pour chaque solution, ainsi que le rapport entre le coût d’ins-
tallation et le résultat attendu. Il n’est peut-être pas nécessaire d’investir
beaucoup d’argent pour faire évoluer un système si le résultat attendu n’ap-
porte pas d’amélioration à l’installation originale.
30
CHAPITRE 3. CAHIER DES CHARGES D’UN SYSTÈME DE
DIFFUSION
3.7.1 Frontal
Le système frontal, en deux points, est semblable aux systèmes connus des
sonorisation de concert. On peut ainsi couvrir les spectateurs et les artistes
par le même dispositif. Souvent placé autour de l’entrée des artistes, c’est un
système qui s’adapte à un public placé en demi-cercle.
31
Sonorisation des espaces scéniques circulaires
C’est l’idéal dans les petits lieux où la jauge n’est pas trop élevée mais
cela ne permet pas un placement du public tout autour de la piste. Dans le
cas où l’on dépasserait les 200°, les gens placés aux extrémités seraient trop
excentrés du système pour pouvoir profiter correctement de la musique.
Si le lieu est trop grand, un système frontal peut présenter un défaut dans
l’homogénéité du niveau. En effet, l’énergie qui émane d’une source seule
décroit très vite à mesure qu’on s’en éloigne. On estime pour un point source
(propagation sphérique) que le niveau décroit de 6 dB par doublement de
distance. Si l’on cherche à obtenir 85 dBSP L de l’autre coté de la piste (environ
15 mètres), il faut un niveau de diffusion à 1 mètre de presque 110 dBSP L
qui serait très inconfortable pour les personnes placées proches des enceintes.
Pour assurer un niveau suffisant à l’extrémité de la salle sans être trop fort
pour les premiers rangs, il faut installer un petit line-array, ce qui peut
générer des difficultés d’accroche du système et un coût supplémentaire non
négligeable.
3.7.2 Réparti
32
CHAPITRE 3. CAHIER DES CHARGES D’UN SYSTÈME DE
DIFFUSION
33
Chapitre 4
Les lieux dans lesquels j’ai effectué mes mesures sont des endroits utilisés
quotidiennement par les compagnies pour les installations, les répétitions et
les spectacles. Le temps disponible pour effectuer les enregistrements dans
de bonnes conditions est donc assez limité. En effet, il est nécessaire d’avoir
accès à l’installation technique dans son ensemble et il faut limiter les bruits
parasites au maximum. S’il est évident que cette condition n’est que par-
tiellement remplie, étant donnée à la nature même du lieu, il est néanmoins
possible d’éviter la présence de toute personne lors des mesures.
35
Sonorisation des espaces scéniques circulaires
36
CHAPITRE 4. RÉALISATION DES MESURES
37
Sonorisation des espaces scéniques circulaires
38
CHAPITRE 4. RÉALISATION DES MESURES
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Sonorisation des espaces scéniques circulaires
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CHAPITRE 4. RÉALISATION DES MESURES
41
Sonorisation des espaces scéniques circulaires
Le fichier prêt à être diffusé se présente donc sous cette forme (Figure 4.7).
Les extraits audio ont été normalisés à -1 dBF s . Lors des enregistrements, je
me suis aperçue que le sweep, normalisé à -3 dBF s , était trop fort. La réponse
1. E.Hemery & F.Mallebay, Mise au point du cahier des charges du logiciel SABRE
et des protocoles de mesures pour la caractérisation d’installations sonores par une méthode
alternative basée sur l’analyse IDSE, ENS Louis Lumière, juin 2013
42
CHAPITRE 4. RÉALISATION DES MESURES
La stéréo n’ayant pas sa place dans les chapiteaux, on utilisera des fichiers
monophoniques. Ceci correspondent à un des deux canaux de l’enregistre-
ment original, en ayant pris soin de vérifier que les deux canaux ne sont pas
radicalement différents et que toutes les informations utiles sont présentes
dans le canal choisi.
4.2.1 Le matériel
Un autre travail plus complet, mais aussi plus complexe, pourrait consis-
ter à étudier l’acoustique du chapiteau et, à partir de ces analyses et des
comparaisons entre différents lieux, tester différentes solutions techniques
pour trouver celle qui s’adapte le mieux. Mais ce n’est pas le propos de ce
mémoire.
43
Sonorisation des espaces scéniques circulaires
44
CHAPITRE 4. RÉALISATION DES MESURES
4.3 Compromis
4.3.1 Corpus
Il est entendu que la liste réduite des extraits proposés ne couvre pas l’en-
semble des stimuli possibles pour un chapiteau de cirque. Ce corpus n’aborde
que peu les musiques relatives au cirque «traditionnel», composées essentiel-
lement de cuivres et de percussions, pour deux raisons principales.
4.3.2 Protocole
Le protocole de mesure a été conçu comme la plupart des campagnes de
mesures acoustiques : à vide. Cependant, l’absence de public et de musiciens
n’est pas forcément un facteur d’erreurs pour les analyses effectuées.
45
Sonorisation des espaces scéniques circulaires
Des choix ont été faits lors de cette campagne de mesures qui condi-
tionnent forcément les résultats. Mais c’est ainsi que sont faites toutes les
mesures existantes aujourd’hui. De plus, les résultats donnent une bonne
idée générale de l’acoustique des chapiteaux. La problématique mériterait
d’être étudiée plus avant par des professionnels.
46
Chapitre 5
Les mesures ont été effectuées dans trois chapiteaux différents, à l’occasion
d’une résidence de la compagnie Les Colporteurs au Channel, Scène
Nationale de Calais 1 . Ce sont trois lieux différents par leur taille, leur fonction
et leur système de diffusion. Ce chapitre s’attache à les décrire afin de mieux
comprendre les configurations utilisées en situation de spectacle. Il présente
aussi les installations de captation prévu pour l’enregistrement des mesures.
1. Il était envisagé de s’intéresser à des chapiteaux beaucoup plus grands, comme ceux
des compagnies les plus célèbres, mais les nombreuses demandes de contact sont restées
sans réponse.
47
Sonorisation des espaces scéniques circulaires
48
CHAPITRE 5. DESCRIPTION DES SYSTÈMES
49
Sonorisation des espaces scéniques circulaires
50
CHAPITRE 5. DESCRIPTION DES SYSTÈMES
Mesures On réalise deux types d’analyses : une étude avec une seule en-
ceinte allumée (+ un sub) et une étude avec tout le système en place. Dans
un premier temps, le signal est diffusé uniquement par la source « A » afin de
pouvoir étudier la réaction du lieu et essayer d’obtenir une réponse impulsion-
nelle. Ensuite, tout le système est mis en route pour observer les interactions
entre tous les éléments du système.
51
Sonorisation des espaces scéniques circulaires
52
CHAPITRE 5. DESCRIPTION DES SYSTÈMES
53
Sonorisation des espaces scéniques circulaires
54
Chapitre 6
Les enregistrements effectués dans ces différents chapiteaux ne sont pas ex-
ploitables en l’état. En effet, les données nécessitent d’être analysées pour ob-
tenir des informations lisibles et compréhensibles facilement. Une analyse fré-
quentielle « simple »par transformée de Fourier ne fournirait que le spectre du
stimulus utilisé, dans un lieu donné. Seule une comparaison entre ce spectre
et le spectre du signal original permettrait d’obtenir la fonction de transfert
du lieu.
6.1 Démarche
Le traitement des données par analyse IDS permet d’obtenir des informa-
tion sur le spectre audio sans utiliser la transformée de Fourier. Il propose
un découpage fréquentiel en dix sous-bandes et calcule l’énergie dans chaque
sous-bandes, par rapport à l’énergie globale du signal. Ce « découpage de
Leipp » est plus adapté aux signaux complexes utilisés lors des mesures que
le découpage en octaves et sous-octaves.
55
Sonorisation des espaces scéniques circulaires
Les résultats sont présentés sous plusieurs formes dont la première est
le portrait IDS du signal. De ces valeurs découlent les gradients et les bi-
gradients qui permettent la caractérisation acoustique du lieu. Pour bien
comprendre la démarche d’analyse, il est nécessaire de définir ces termes.
56
CHAPITRE 6. ANALYSE DES MESURES
57
Sonorisation des espaces scéniques circulaires
Dans le but d’alléger la lecture des tableaux récapitulatifs, toutes les prises
effectuées ne sont pas répertoriées. En effet, après vérification, il s’avère que
pour chaque couple stimulus/microphone, les résultats des différentes prises
sont souvent très proches. Cette donnée est rassurante puisqu’elle confirme
au moins que la salle réagit de la même manière lorsqu’elle est excitée par
un même stimulus.
58
CHAPITRE 6. ANALYSE DES MESURES
le bi-gradient est quasi-nul,ce qui signifie que, d’une prise à l’autre, les va-
leurs sont identiques. Il n’est donc pas nécessaire de garder les deux séries de
valeurs dans la synthèse. Cette démarche s’applique bien sûr pour tous les
autres stimuli. Une seule prise est conservée à chaque fois.
Max
Mean Écart
Sous-bande 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 sauf
Level Max
1 et 10
S3_4 -5.22 0.06 0.07 0.08 0.07 0.30 0.01 0.28 0.12 -0.80 0.28 -5.22 0.3
59
Chapitre 7
Dans tous les tableaux présentés ci-après, les couleurs soulignent la valeur
du bi-gradient et donc l’écart effectif entre le gradient comparé et le gradient
de référence. Le vert correspond à une valeur de bi-gradient comprise entre
-1 dB et +1 dB, ce qui est très bien ; le orange à une valeur absolue de l’écart
entre 1 et 5 dB, ce qui est correct et le rouge à un écart supérieur à 5 dB, ce
qui commence à être important. Plus le tableau des bi-gradients est « vert »,
mieux c’est. Cela signifie que la fonction de transfert du lieu en ce point est
constante.
61
Sonorisation des espaces scéniques circulaires
Max
Mean Ecart
Sous-bande 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 sauf
Level Max
1 et 10
S1_1 -24.18 3.28 4.85 4.58 5.31 3.87 3.26 3.06 2.90 -2.50 -8.74 -24.18 5.31
S3_4 -5.22 0.06 0.07 0.08 0.07 0.30 0.01 0.28 0.12 -0.80 0.28 -5.22 0.3
S4_2 -6.65 -0.23 0.92 -1.03 -0.82 -2.63 -3.23 -2.91 -1.99 8.44 2.10 8.44 -3.23
S5_2 5.02 -3.98 2.68 2.79 3.58 1.42 1.10 0.63 1.48 0.14 -1.47 5.02 -3.98
S6_4 3.94 -2.02 2.50 2.21 4.52 1.98 0.74 0.96 2.66 -0.36 -1.82 4.52 4.52
S7_2 -0.69 -0.63 0.83 0.03 1.30 -0.09 0.34 0.16 7.77 14.11 0.38 14.11 7.77
S8_4 -2.08 1.19 2.28 2.93 2.63 2.77 1.44 1.89 1.82 -0.12 -1.47 2.93 2.93
On peut globalement faire les mêmes remarques que pour le tableau précé-
dant, en précisant toutefois que les sous-bandes 4, 5 et 6 (de 400 à 1800 Hz)
sont celles qui réagissent le mieux et sont les plus stables quels que soient
les stimuli. Peut-être cela peut-il s’expliquer par la nature des signaux et le
placement du microphone. En effet, ces zones fréquentielles sont celles qui
présentent le plus d’énergie et le point de captation M2 est situé dans l’axe
d’une enceinte du système. Le son direct est donc plus important qu’au point
M1, placé au centre du chapiteau et plus soumis au champ réverbéré.
62
CHAPITRE 7. EXPLOITATION DES RÉSULTATS
Mean Ecart
Ecart
Sous-bande 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 Level Max sauf
Max
(dB) extrêmes
S1_2 -25.08 4.08 6.00 3.10 3.21 3.94 4.26 4.25 1.67 -0.83 1.15 -25.08 6
S3_2 0.67 0.00 -0.09 0.00 -0.12 0.05 -0.06 0.05 -0.02 -0.27 4.96 0.67 -0.12
S4_4 -2.81 -2.07 1.26 0.53 -0.06 0.44 1.31 1.23 -0.27 8.11 5.36 8.11 -2.07
S5_4 1.96 -1.75 2.41 0.22 0.55 0.73 1.25 1.13 -0.29 0.12 5.01 2.41 2.41
S6_4 2.74 -0.73 3.22 0.18 0.36 0.72 1.08 1.49 0.56 -0.39 4.49 3.22 3.22
S7_2 -1.11 1.10 0.80 -2.80 -1.54 -0.93 0.67 0.63 3.94 10.48 6.31 10.48 3.94
S8_1 -1.72 2.82 2.34 0.02 0.20 0.60 1.26 1.00 1.26 0.05 -0.51 2.82 2.82
Mean Ecart
Ecart
Sous-bande 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 Level Max sauf
Max
(dB) extrêmes
S1_2 -27.54 4.22 3.94 3.96 3.03 1.92 1.72 2.00 0.58 -5.20 2.65 -27.54 4.22
S3_2 -1.71 0.01 0.44 -0.15 -0.02 0.24 0.05 0.09 0.24 -2.15 4.85 -2.15 0.44
S4_2 -5.82 0.48 0.75 -1.37 -1.99 -2.12 -2.49 -1.99 -2.27 8.27 6.85 8.27 -2.49
S5_2 3.21 -0.62 0.55 0.38 0.19 -0.95 -1.36 -0.96 -1.29 -2.97 5.84 3.21 -1.36
S6_2 6.01 0.08 0.38 0.25 -0.17 -1.76 -1.96 -2.09 -1.31 -4.75 6.54 6.01 -2.09
S7_2 -0.87 0.89 -0.84 -0.47 -2.26 -0.73 -1.06 -0.94 5.17 12.91 6.60 12.91 5.17
S8_2 -7.12 1.22 1.00 0.94 -1.19 -0.58 -1.72 -0.81 -0.39 -3.16 5.81 -7.12 -1.72
63
Sonorisation des espaces scéniques circulaires
Conclusion
64
CHAPITRE 7. EXPLOITATION DES RÉSULTATS
dans la sous-bande 200-400 Hz, alors que les sous-bandes proches présentent
plutôt un surplus d’énergie. Le stimulus 8 est pourtant un signal avec une
bosse d’énergie entre 200 et 800 Hz. Ce manque signifie que le signal capté
au point M1 possède moins d’énergie dans cette zone fréquentielle que le
stimulus. Il est possible que ce manque soit sû aux interférences, au point
M1, entre les deux enceintes du système, mais rien ne permet de l’affirmer.
Le problème peut aussi venir du système de diffusion.
D’autre part, on remarque une chute du niveau à partir de 1800 Hz. Cela
se traduit, à l’écoute des enregistrements, par une imprécision dans les at-
taques et une sensation de « flou » et une absence de pulsation. L’essentiel
du discours musical est préservé mais il manque le dynamisme du morceau
original.
Micro 3 Si l’allure générale est la même que pour les deux autres points de
captation, les écarts constatés dans les sous-bandes 2, 3 et 4 sont minimisés.
Ce phénomène est peut-être dû à la distance entre le microphone et le système
de diffusion. En effet, les points M1 et M2 sont sur un même plan, à moins
de 5 mètres des enceintes. Le point M3 est à plus de 10 mètres.
65
Sonorisation des espaces scéniques circulaires
66
CHAPITRE 7. EXPLOITATION DES RÉSULTATS
Mean Ecart
Ecart
Sous-bande 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 Level Max sauf
Max
(dB) extrêmes
S1_4 -10.86 3.27 2.38 3.72 3.06 3.32 3.83 3.13 3.13 0.45 -4.24 -10.86 3.83
S2_4 -7.58 1.97 1.15 2.50 1.77 2.79 3.21 2.14 1.84 0.53 -3.72 -7.58 3.21
S3_4 -0.38 0.01 0.00 -0.06 -0.26 0.10 0.25 0.16 -0.11 0.13 -0.75 -0.38 -0.26
S4_4 3.04 0.72 -3.86 1.85 1.22 0.58 1.37 0.30 0.96 5.53 -1.56 5.53 -3.86
S5_4 8.31 2.55 1.12 2.75 1.70 2.37 2.33 1.31 2.29 3.51 -2.82 8.31 2.75
S6_4 10.54 -2.15 1.25 2.54 1.17 1.33 1.90 0.02 1.56 1.46 -2.35 10.54 2.54
S7_4 6.05 -0.93 -1.54 0.35 -0.37 -1.50 -0.95 -0.87 1.72 7.45 -0.20 7.45 1.72
S8_4 1.23 -0.25 0.67 1.46 1.93 1.53 2.07 1.23 1.45 1.79 -2.34 2.07 2.07
Les valeurs pour ce point sont beaucoup plus proches de 0 dB, ce qui
annonce des gradients similaires. On remarque toutefois que la zone où les
mesures sont les plus cohérentes est, cette fois, le haut du spectre, à partir de
1200 Hz. Des écarts de quelques dB apparaissent davantage dans les premières
sous-bandes. Les gradients correspondant aux stimuli 4 et 8 semblent les plus
proches du gradient de référence.
67
Sonorisation des espaces scéniques circulaires
Mean Ecart
Ecart
Sous-bande 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 Level Max sauf
Max
(dB) extrêmes
S1_1 -17.70 1.79 1.62 4.59 2.65 3.32 2.95 2.68 2.68 0.50 -3.27 -17.7 4.59
S2_1 -15.34 0.24 0.35 3.11 1.45 3.07 2.19 1.36 1.29 0.28 -2.61 -15.34 3.11
S3_2 1.66 -0.37 -0.05 0.58 0.15 -0.41 -0.43 -0.19 -0.43 -0.17 -1.18 1.66 0.58
S4_1 1.47 -1.46 0.61 0.59 0.17 0.07 -0.38 -0.58 0.13 6.83 -0.13 6.83 -1.46
S5_4 7.59 0.16 -1.41 1.64 -2.00 0.29 -0.84 -1.09 -0.28 1.05 -2.03 7.59 -2
S6_1 10.12 -0.72 0.22 3.03 1.49 2.18 1.18 0.85 1.74 2.20 -2.03 10.12 3.03
S7_4 8.64 -0.82 -0.81 1.39 1.36 -0.79 -0.53 0.32 2.31 11.26 -2.95 11.26 2.31
S8_3 -0.18 -2.61 -2.15 2.52 -0.43 -0.19 -0.17 -0.37 -0.73 0.21 -1.02 -2.61 -2.61
Mean Ecart
Ecart
Sous-bande 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 Level Max sauf
Max
(dB) extrêmes
S1_1 -18.67 4.16 0.84 4.56 4.31 3.53 4.24 3.41 3.30 0.69 -4.35 -18.67 4.56
S2_4 -17.59 2.64 -0.32 3.27 3.40 2.95 3.57 2.31 1.83 0.23 -4.68 -17.59 3.57
S3_2 0.91 0.19 -0.51 0.85 0.21 0.00 0.31 0.04 0.11 0.15 -1.27 0.91 0.85
S4_1 0.72 1.26 -1.40 -0.30 0.61 -1.24 -1.57 -1.10 -0.30 9.77 0.08 9.77 -1.57
S5_1 10.43 2.82 -1.94 1.39 2.48 1.13 0.92 -0.14 0.90 2.47 -1.13 10.43 2.82
S6_1 9.89 0.52 -2.63 3.53 2.82 1.34 1.83 0.38 1.95 2.18 -2.30 9.89 3.53
S7_3 9.02 1.07 -3.43 0.25 1.19 -2.08 -0.63 -0.76 2.40 13.30 -0.73 13.3 -3.43
S8_4 1.26 0.53 -2.56 3.07 2.00 0.24 2.17 0.60 0.52 1.40 -2.04 3.07 3.07
68
CHAPITRE 7. EXPLOITATION DES RÉSULTATS
69
Sonorisation des espaces scéniques circulaires
stimuli, les valeurs sont toutes positives, pour d’autres, il y a un écart de plus
de 5 dB entre deux bandes. On peut lire cette information dans le tableau
des bi-gradients : dans la sous-bande 3, il y a 5,12 dB entre les lignes S4_4
et S6_4.
Par ailleurs, un élément est commun à toutes les courbes : entre 800 et
1800 Hz, il semblerait qu’il y ait un regain d’énergie, comparativement à
l’allure descendant de la courbe. La configuration « système de diffusion +
acoustique naturelle du lieu » a tendance à renforcer cette zone fréquentielle,
en plus de booster les basses fréquences. Cependant, ce dernier point est
peut-être dû à un mauvais réglage du niveau des subs.
Micro 2 La tendance observée sur les figures des gradients montre un petit
manque dans la deuxième sous-bande et surtout, un renfort de 2 à 3 dB entre
200 et 1800 Hz. Les courbes du bruit rose et du sweep indiquent clairement un
gonflement des médiums en ce point. Les autres courbes sont plus modérées
mais, sur toutes, il y a plus d’énergie dans ces bandes que sur l’enregistrement
original. La perte entre 50 et 200 Hz peut s’expliquer par le placement du
micro. En effet, les deux subs étant distants de trois mètres, il se crée des
lobes de directivité, et donc des zones d’ombre entre ces lobes. Il est évident
à l’écoute des enregistrements qu’il manque des informations spectrales.
70
CHAPITRE 7. EXPLOITATION DES RÉSULTATS
71
Sonorisation des espaces scéniques circulaires
Mean Ecart
Ecart
Sous-bande 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 Level Max sauf
Max
(dB) extrêmes
S1_6 -15.68 3.86 2.33 5.88 5.19 3.99 4.63 2.62 3.80 0.41 -4.16 -15.68 5.88
S2_6 -12.40 2.42 1.25 4.50 3.26 3.51 3.56 1.49 2.65 -0.11 -3.57 -12.4 4.5
S3_7 -1.23 0.11 -0.08 0.14 0.51 0.15 0.22 -0.20 -0.16 -0.47 0.05 -1.23 0.51
S4_6 2.77 2.04 -1.36 1.14 1.74 0.42 1.54 -1.21 0.64 0.96 -0.47 2.77 2.04
S5_7 6.86 1.86 -1.12 2.23 1.72 1.23 0.53 -1.67 0.42 -0.18 -0.37 6.86 2.23
S6_7 9.42 1.39 -0.55 3.00 2.44 0.99 1.11 -2.12 0.80 -0.90 -0.85 9.42 3
S7_6 5.17 -0.38 -1.67 1.81 2.44 -0.56 0.73 -0.51 2.29 4.38 -0.49 5.17 2.44
S8_7 0.52 0.63 -2.20 2.84 1.19 0.33 1.05 -0.73 0.05 -0.64 -0.34 2.84 2.84
72
CHAPITRE 7. EXPLOITATION DES RÉSULTATS
Mean Ecart
Ecart
Sous-bande 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 Level Max sauf
Max
(dB) extrêmes
S1_6 -10.77 2.72 3.43 3.51 3.02 3.50 4.06 2.74 2.78 0.17 -3.63 -10.77 4.06
S2_6 -7.12 1.42 2.23 2.41 1.77 3.17 2.84 1.70 1.23 0.25 -3.05 -7.12 3.17
S3_7 -0.88 0.02 0.57 -0.73 -0.21 0.35 -0.15 -0.18 -0.01 -0.08 0.14 -0.88 -0.73
S4_7 6.60 -0.78 1.44 0.30 0.04 -0.07 0.03 -0.43 0.69 8.85 -0.26 8.85 1.44
S5_7 10.40 0.41 5.74 5.95 6.57 6.06 6.01 4.98 5.92 6.80 -5.83 10.4 6.57
S6_7 8.63 -1.92 0.05 0.94 0.90 1.49 1.49 -0.06 1.46 0.94 -1.40 8.63 -1.92
S7_7 2.47 -0.93 -1.50 0.16 0.37 -1.99 -0.89 -0.22 5.42 12.60 0.96 12.6 5.42
S8_6 3.24 2.33 4.17 4.99 5.22 5.21 5.65 4.34 4.55 5.36 -4.91 5.65 5.65
il ressort qu’après 200 Hz, les deux courbes ont la même allure mais l’une
est décalée de plusieurs dB vers le bas. Il en va de même pour le gradient
S8_M2_6, dont les valeurs se reprochent davantage de celles du gradient
S5_M2_7.
Mean Ecart
Ecart
Sous-bande 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 Level Max sauf
Max
(dB) extrêmes
S2_7 -11.74 0.09 1.21 1.97 0.73 2.30 0.85 0.44 -0.03 -1.08 -1.66 -11.74 2.3
S3_7 -1.65 -0.20 0.49 0.07 -0.80 0.06 -0.38 0.17 -0.11 -0.35 0.36 -1.65 -0.8
S4_6 0.32 -0.91 0.79 0.40 -0.07 0.11 0.73 -0.75 -0.55 6.59 0.26 6.59 -0.91
S5_6 6.91 -1.83 0.76 1.15 -0.24 0.92 0.17 -0.65 -0.06 1.39 -0.36 6.91 -1.83
S6_6 10.18 -2.12 1.81 3.02 0.85 1.56 1.15 -0.25 0.76 1.52 -1.17 10.18 3.02
S7_7 2.96 -0.33 -0.85 0.95 -0.65 -0.04 0.21 0.42 6.57 13.35 1.00 13.35 6.57
73
Sonorisation des espaces scéniques circulaires
74
CHAPITRE 7. EXPLOITATION DES RÉSULTATS
Micro 3 Les écarts sont réduits entre les différents gradients. Toutefois, les
courbes présentent quelques différences. Si elles sont relativement plates, des
gains de 1 ou 2 dB apparaissent autour de 800 et 1800 Hz. Il ne s’agit pas
d’une réelle tendance mais d’une petite accentuation acoustique. Le micro
étant en dehors du système, la balance spectrale est respectée, mis à part la
perte des aigus. Il reste que le volume de la salle réverbère énormément les
enregistrements.
75
Sonorisation des espaces scéniques circulaires
76
CHAPITRE 7. EXPLOITATION DES RÉSULTATS
Mean Ecart
Ecart
Sous-bande 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 Level Max sauf
Max
(dB) extrêmes
S2_4 -9.99 2.83 2.93 0.60 0.12 0.71 0.09 0.63 -2.06 -2.27 -1.09 -9.99 2.93
S4_4 0.16 -0.38 1.89 -3.29 -2.23 -1.69 -3.26 -1.70 -2.18 11.50 1.75 11.5 -3.29
S5_4 8.44 2.49 3.18 0.21 1.57 0.45 0.11 0.29 -0.16 0.69 -0.55 8.44 3.18
S6_4 4.98 -0.07 -4.37 -5.38 -5.66 -5.52 -5.57 -6.10 -6.19 -5.98 5.63 -6.19 -6.19
S7_4 2.15 -0.88 0.12 -1.56 -1.33 -0.99 -2.82 -2.44 -1.93 15.16 2.11 15.16 -2.82
Les valeurs semblent ici beaucoup plus cohérentes. Rappelons que le cap-
teur est placé dans l’axe d’une enceinte du système, au milieu du gradin. Les
résultats sont donc relativement stables, quels que soient les stimuli.
77
Sonorisation des espaces scéniques circulaires
Mean Ecart
Ecart
Sous-bande 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 Level Max sauf
Max
(dB) extrêmes
S1_4 -17.52 3.11 2.86 2.95 2.08 2.07 2.48 1.90 1.09 -0.48 -1.95 -17.52 3.11
S2_4 -14.51 1.88 1.90 1.65 0.67 0.90 1.31 0.65 -0.42 -0.91 -1.38 -14.51 1.9
S4_4 1.21 0.23 -0.46 0.21 -0.41 -0.90 0.08 -1.18 -0.99 5.21 1.18 5.21 -1.18
S5_4 7.14 1.10 -1.58 -0.75 -1.86 -1.61 -1.34 -2.01 -1.78 -1.61 1.71 7.14 -2.01
S6_4 12.26 1.12 1.48 1.26 0.90 0.89 1.73 0.32 0.43 0.48 -0.60 12.26 1.73
S7_4 5.63 0.71 0.17 2.90 1.85 0.60 1.94 0.62 0.74 10.35 -0.46 10.35 2.9
S8_4 -0.78 0.10 -1.84 0.32 -0.70 -1.49 -1.49 -1.58 -0.72 -1.53 1.27 -1.84 -1.84
Mean Ecart
Ecart
Sous-bande 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 Level Max sauf
Max
(dB) extrêmes
S1_4 -12.90 5.05 2.77 2.91 2.40 2.39 1.96 3.33 2.09 0.14 -2.97 -12.9 5.05
S2_4 -9.47 3.80 1.52 1.54 1.19 1.40 0.64 2.35 0.78 0.60 -2.40 -9.47 3.8
S4_4 1.18 2.24 -0.57 -1.41 -2.19 -1.37 -1.96 -0.34 -0.67 9.42 0.96 9.42 2.24
S5_4 7.81 5.36 -1.10 -0.02 -0.65 -0.89 -1.84 -0.14 -0.56 -0.89 0.60 7.81 5.36
S6_4 11.95 2.43 -1.77 0.45 0.25 0.43 0.16 1.23 0.55 -0.03 -0.82 11.95 2.43
S7_4 3.38 1.65 -1.15 -0.95 -1.94 -1.71 -1.90 -1.12 -0.22 13.38 1.10 13.38 -1.94
S8_4 -0.33 1.97 -1.40 0.48 -1.05 -0.57 -2.03 -0.05 -0.57 -1.13 0.46 -2.03 -2.03
78
CHAPITRE 7. EXPLOITATION DES RÉSULTATS
et une perte assez rapide à partir de 200 Hz. Selon les stimuli, cette perte
ne présente pas les mêmes caractéristiques. Pour le sweep, l’acoustique de
la salle ne modifierait pas le signal entre 400 et 1800 Hz. Au delà, la perte
énergétique est de plus de 5 dB par sous-bande. Pour un signal vocal, tel que
le stimulus 6, le gradient présente une perte de plus de 8 dB, dès 200 Hz.
79
Sonorisation des espaces scéniques circulaires
80
CHAPITRE 7. EXPLOITATION DES RÉSULTATS
81
Sonorisation des espaces scéniques circulaires
7.5 Conclusion
Même si tous les lieux ne réagissent pas de la même manière, il se dis-
tingue toutefois des points communs à tous les chapiteaux. Premièrement,
on remarque sur les figures et surtout à l’écoute une perte quasi-systématique
des fréquences aiguës à partir de 3000 Hz. La perte est plus ou moins im-
portante, parfois à partir de 1800 Hz, mais c’est une caractéristique dans ce
type de volume. Cela se traduit à l’écoute par un manque de précision dans
les attaques et une sensation de déséquilibre spectral.
Ces fréquences sont justement celles qui évoluent le plus selon les lieux.
Dans un premier temps, les lobes d’annulation qui peuvent exister à cause
du placement des subs créent une inégalité de l’équilibre spectral en fonction
de la place du spectateur. Ensuite, la balance en niveau entre les subs et les
« têtes » peut faire évoluer le niveau des basses fréquences. De plus, celles-ci
ne sont pas amplifiées naturellement par le lieu. Enfin, c’est une zone sensible
dans le cadre d’une campagne de mesure. C’est dans cette bande fréquentielle
que se situent les informations qui constituent le bruit de fond souvent présent
sous chapiteau. Il s’agit principalement du passage des véhicules sur une route
à proximité ou d’une ventilation mise en marche dans le lieu. Ces éléments
doivent être masqués par le niveau de diffusion, mais si les signaux utilisés ne
présentent pas d’informations très basses fréquences (0-50 Hz), le matériel de
mesure sera soumis aux perturbations dans cette zone. Ce n’est pas forcément
gênant pour le spectateur, mais ne permet pas non plus d’établir un profil
fréquentiel stable du lieu.
82
CHAPITRE 7. EXPLOITATION DES RÉSULTATS
83
Chapitre 8
85
Sonorisation des espaces scéniques circulaires
86
CHAPITRE 8. COMPTE RENDU DES ENREGISTREMENTS
Il y a aussi des éléments sur lesquels on ne peut pas influer, tels que la
présence d’une route à proximité, qui est source quasi-incessante de bruit de
fond. À moins de faire les mesures de nuit, dans des conditions météorolo-
giques idéales - événement qui ne manquera pas de déplaire aux voisins - il
faut tenir compte de ces données lorsqu’on réfléchit à la mise en forme du
corpus d’extraits.
87
Sonorisation des espaces scéniques circulaires
Pour obtenir des résultats plus affirmés, plusieurs éléments sont à revoir.
D’abord, préparer un corpus d’extraits plus fourni qui exploiterait davantage
les possibilités techniques des systèmes. Ensuite, tester d’autres méthodes de
« clic » afin que celui-ci soit détecté en toutes circonstances. Enfin, disposer de
beaucoup plus de temps pour effectuer les mesures. Cela permettrait de faire
plusieurs prises, ce qui limite les erreurs, de revenir dans les lieux quand les
conditions sont réunies et de réaliser les tests en plusieurs fois, pour repérer
les défauts du protocole et les corriger d’un jour sur l’autre.
88
Chapitre 9
Préconisations techniques
89
Sonorisation des espaces scéniques circulaires
90
CHAPITRE 9. PRÉCONISATIONS TECHNIQUES
91
Sonorisation des espaces scéniques circulaires
Des matériaux poreux, tels que des laines minérales ou de la mousse ont
un coefficient d’absorption intéressant à partir de 500 Hz. L’utilisation ces
matériaux permet de réduire efficacement les réflexions des fréquences aigües
sur la paroi. Installer des plaques de laine minérale sur des panneaux perforés
est un moyen de combiner l’atténuation des médiums et l’absorption des
aigus.
92
CHAPITRE 9. PRÉCONISATIONS TECHNIQUES
Figure 9.1 – Utilisation des gradins comme support pour les traitements
acoustiques, matériau absorbant et plaque perforée.
Placement Dans la plupart des cas, deux enceintes, suspendues côte à côte
au grill ou placées sur deux mâts centraux voisins, servent à couvrir l’équi-
valent d’un quart de la surface totale des gradins, du premier au dernier rang.
On dispose donc de huit enceintes pour assurer la diffusion du signal à toute la
zone du public. Elles sont souvent accrochées à plusieurs mètres de hauteur.
Cette distance avec les spectateurs, cumulée avec le volume du chapiteau, est
en grande partie responsable de la perte d’énergie marquée à partir de 3 kHz.
Il y a une perte en niveau et en fréquences non négligeable entre le signal
93
Sonorisation des espaces scéniques circulaires
94
CHAPITRE 9. PRÉCONISATIONS TECHNIQUES
Le niveau Une autre notion intervient lorsqu’il s’agit de très grands lieux :
le niveau de diffusion. En système réparti, les enceintes sont parfois accrochées
aux mâts principaux. Mais pour un spectateur placé au dernier rang des
gradins, à plus de dix mètres de l’enceinte, il y a forcément des pertes en
niveau ou en fréquences. Et si les réglages font en sorte que la qualité soit
correcte en ce point, qu’en est-il des rangs précédents ?
L’idée de « douche sonore » évoquée en 3.5.2 peut être reprise pour disper-
ser les dispositifs de diffusion. Cela nécessite un investissement pour la créa-
tion des accroches mais permettrait de rapprocher la source des spectateurs,
avec tout de même une distance de sécurité suffisante. D’autres éléments ar-
chitecturaux peuvent être utilisés : les mâts de corniche, les rambardes des
gradins... On peut même imaginer installer des pieds pour y poser les en-
ceintes. Il ne tient qu’aux compagnies de réfléchir à la problématique, en
fonction de l’architecture de leurs chapiteaux, de la scénographie de leur
spectacle et de l’intérêt qu’elles portent à la qualité sonore proposée.
97
Sonorisation des espaces scéniques circulaires
98
CHAPITRE 10. PARTIE PRATIQUE : AMÉLIORATION DU SYSTÈME
DE DIFFUSION
Parmi les remarques qui ont été faites lors de l’analyse des mesures acous-
tiques figure la perte des aigus à partir de 1800 / 3000 Hz. Cette déperdition
est due principalement à la dissipation dans le volume du chapiteau et à la
distance entre la source et le récepteur. Pour renforcer la compréhension du
signal et la précision des attaques, il est nécessaire de renforcer cette zone
fréquentielle, par d’autres moyens qu’une simple équalisation de la source.
99
Sonorisation des espaces scéniques circulaires
100
CHAPITRE 10. PARTIE PRATIQUE : AMÉLIORATION DU SYSTÈME
DE DIFFUSION
101
Sonorisation des espaces scéniques circulaires
une ligne beaucoup plus directive et qui porte les sons sur une plus grande
distance. Il faut toutefois faire attention à certains points, tels que la distance
entre les sources, et ne pas se contenter de poser des enceintes les unes sur les
autres. Les interférences pourraient alors être destructives, même dans l’axe,
et ne pas produire l’effet escompté.
Pour être directive pour toutes les fréquences, une ligne source doit, théori-
quement, être infinie. En pratique, la longueur de la ligne définit la fréquence
la plus basse pour laquelle elle sera encore directive. Il s’agit bien entendu
d’un rapport entre la longueur de la ligne et la longueur d’onde λ de la
fréquence à reproduire. On considère que la longueur de la ligne doit être
environ égale à deux fois la longueur d’onde. Pour contrôler la directivité à
100 Hz (λ=3,4 mètres), il faudrait une ligne d’environ 6,8 mètres.
102
CHAPITRE 10. PARTIE PRATIQUE : AMÉLIORATION DU SYSTÈME
DE DIFFUSION
Les valeurs de directivité sont données à -6 dB, pour une bande de fré-
quence particulière (1-4 kHz). Il est entendu que la directivité est d’autant
plus accrue que les fréquences sont élevées. Des diagrammes de directivité,
semblables à ceux fournis pour un microphone, permettent de lire plus d’in-
formations.
Ce type d’enceinte est souvent utilisé dans des lieux très réverbérants,
tels que les églises, les halls de gare ou les musées. En ne propageant le
103
Sonorisation des espaces scéniques circulaires
son que dans une direction précise, le volume de la salle n’est pas excité
et l’intelligibilité du signal s’en trouve grandement améliorée. C’est donc
une solution très intéressante à étudier dans le cas des chapiteaux. En les
installant en hauteur et légèrement inclinées vers le bas, on peut espérer
sonoriser la zone d’audience souhaitée, sans faire entrer en résonance le reste
du volume.
Les modèles à directivité variable sont encore plus intéressants, bien qu’ils
demandent un peu plus de travail de mise en place. Sur ces enceintes, la
dispersion horizontale reste fixée, mais il est possible de choisir l’angle d’ou-
verture vertical.
Ces enceintes sont parfois annoncées comme pouvant produire des fré-
quences à partir de 100 Hz, cependant il est nécessaire de les coupler avec un
ou plusieurs subs, pour renforcer le spectre grave, surtout pour de la diffu-
sion musicale. Le placement de ces caissons nécessite une réflexion préalable
concernant les lobes de directivité, et les annulations en découlant. (voir 10.4)
104
CHAPITRE 10. PARTIE PRATIQUE : AMÉLIORATION DU SYSTÈME
DE DIFFUSION
A priori, ces systèmes sont plutôt destinés à être suspendus à une cerce.
En effet, une accroche sur les mâts ne permet, a priori, pas d’installer et
surtout de régler correctement la grappe d’enceintes. Pour éviter que la boite
supérieure soit dirigée vers la toile, bien au dessus du dernier rang de gradin,
il faut pouvoir donner un angle à l’ensemble, sans être gêné par la structure.
105
Sonorisation des espaces scéniques circulaires
Figure 10.2 – Figure de directivité à 100 Hz, deux subs omni distants de 5
mètres
106
CHAPITRE 10. PARTIE PRATIQUE : AMÉLIORATION DU SYSTÈME
DE DIFFUSION
10.4.3 Positionnement
Les subs peuvent être posés au sol ou suspendus. Dans ce cas, ils sont
souvent associés à la ligne existante et leur nombre peut être amené à varier en
fonction du nombre de line-arrays à suspendre. Une étude conjointe des deux
zones spectrales est donc à prévoir. La figure de directivité 10.4 correspond
à la réponse donnée par huit subs omni-directionnels qui pourraient être
associés à huit petits line-arrays.
107
Sonorisation des espaces scéniques circulaires
108
CHAPITRE 10. PARTIE PRATIQUE : AMÉLIORATION DU SYSTÈME
DE DIFFUSION
109
Sonorisation des espaces scéniques circulaires
Cette enceinte très directive dans les fréquences hautes (figure 10.5.1) ne
convient pas à la situation. En effet, on remarque que le faisceau est trop
focalisé au centre des gradins et ne permet pas un spectre homogène sur
l’ensemble de la zone d’audience.
110
CHAPITRE 10. PARTIE PRATIQUE : AMÉLIORATION DU SYSTÈME
DE DIFFUSION
10.5.2 Line-array
111
Sonorisation des espaces scéniques circulaires
112
CHAPITRE 10. PARTIE PRATIQUE : AMÉLIORATION DU SYSTÈME
DE DIFFUSION
113
Sonorisation des espaces scéniques circulaires
Les simulations sont effectuées en plaçant quatre petits systèmes (un sub
+ deux ou trois têtes), orientés vers les portions de gradin. On observe une
répartition assez homogène de l’énergie sur les gradins. Deux systèmes line-
array ont été simulés : D&B, série « T » et JBL, modèle « VRX 928 ».
114
CHAPITRE 10. PARTIE PRATIQUE : AMÉLIORATION DU SYSTÈME
DE DIFFUSION
115
Sonorisation des espaces scéniques circulaires
gradin, visible sur la figure 10.6, se retrouve aussi avec le système JBL. Si
l’énergie est uniformément répartie verticalement sur le gradin, il y a tout de
même des pertes pour les spectateurs hors de l’axe du système.
10.7 Conclusion
Les systèmes directifs, tels que le line-array ou les enceintes colonnes, per-
mettent une focalisation de l’énergie sur une zone délimitée de l’espace. En
évitant la propagation dans tout le volume du chapiteau, on limite la contri-
bution de la toile dans la coloration acoustique et on canalise l’énergie des
fréquences aiguës dans les zones qui nous intéressent. Le public reçoit un
signal plus « propre », avec davantage de précision et d’intelligibilité.
Attention toutefois dans le choix des modèles à vérifier les angles de dis-
persion en horizontal et en vertical, afin d’évaluer le nombre de systèmes
nécessaires et de ne pas focaliser l’énergie en une zone trop réduite, au détri-
ment du reste des gradins. Pour compenser le manque de recul, le placement
des enceintes se fait en hauteur, afin de la surface couverte soit la plus large
possible.
116
CHAPITRE 10. PARTIE PRATIQUE : AMÉLIORATION DU SYSTÈME
DE DIFFUSION
117
Chapitre 11
Questionnaire
119
Sonorisation des espaces scéniques circulaires
120
CHAPITRE 11. QUESTIONNAIRE
La grande majorité du panel estime que la musique tient une place impor-
tante dans les spectacles de cirque, aussi bien « traditionnel » que « contem-
porain ».
121
Sonorisation des espaces scéniques circulaires
Parmi eux, la moitié a déjà travaillé sous chapiteau, dans différents contextes :
sonorisation de concert, de spectacle de cirque ou enregistrement. Tous sou-
lignent des difficultés à cause de l’acoustique du lieu ou du placement des
enceintes. La réverbération très présente est souvent une gêne, notamment
en présence de musiciens. La reprise des réflexions par les microphones em-
pêche de « prendre de l’air » en enregistrement. En système réparti, la stéréo
n’a pas sa place et le placement de la régie n’est pas forcément « représentatif
du son dans l’audience ».
122
CHAPITRE 11. QUESTIONNAIRE
qui ne les satisfont pas. Sans demander directement ce qu’ils aimeraient (le
meilleur son possible, sans doute), j’essaye de comprendre ce qui peut le plus
les gêner et comment résoudre ces désagréments.
123
Conclusion
Un cahier des charges était nécessaire pour détailler les besoins et les
contraintes qui régissent le travail de l’ingénieur du son sous chapiteau. Cela
aura permis de mieux cerner les demandes auxquelles doit répondre un sys-
tème de diffusion. Cependant, rien ne peut se faire sans connaître l’acoustique
du lieu dans lequel on doit travailler. Les mesures ont été réalisées dans l’op-
tique d’obtenir une tendance commune entre les différents chapiteaux. Une
campagne de mesures à plus grande échelle n’a pas pu être effectuée, mais
aurait permis d’affiner la caractérisation d’un éventuel « effet toile ». Mais
ces premiers résultats ont déjà révélé une coloration de la partie médium
du spectre. L’écoute des enregistrements confirme un manque d’aigus et une
réverbération très présente du signal par le lieu.
125
Bien souvent, le budget disponible freine la réalisation des systèmes de
diffusion sonore adaptés. Il faut donc trouver des solutions simples et peu
coûteuses pour répondre aux exigences du public. Il n’est pas certain cepen-
dant que, à ce jour, dans les spectacles sous chapiteau, la prise de conscience
de proposer une qualité sonore optimale soit assurée, alors qu’elle l’est déjà
pour la mise en lumière.
126
Bibliographie
127
Annexe A
129
Annexe B
131
Fiche technique Le bal des intouchables
Cie Les Colporteurs
Tableau de coefficients
d’absorption
135
Annexe D
Questionnaire
Nombre de réponses : 67
1. « Êtes-vous... »
– Professionnel du son : 12
– Artiste de cirque : 7
– Autre : 48
2. « Allez-vous, ou êtes-vous déjà allé, voir des spectacles de
cirque sous chapiteau ? »
– Oui, régulièrement : 12
– De temps en temps : 54
– Jamais : 1
3. Types de spectacles (plusieurs réponses possibles)
– Cirque traditionnel : 45
– Cirque contemporain : 35
– Je ne sais pas : 3
4. « Complétez la réponse précédente si vous le souhaitez »
– Cirque Plume, Les Colporteurs, Five Foot Fingers, , Cirque Aléa,
L’envolée cirque, Cirque Baroque, Cirque Trottola, Cirque Aital, Les
Arts sauts, Compagnie Jérôme Thomas, James Thierée, Collectif
Basse Cour, Archaos
– Cirque du Soleil, Cirque de Pékin, Cirque Médrano, Cirque Arlette
Gruss, Cirque Romanès, Cirque Pinder, Cirque Amar, Cirque d’Hiver
137
– CNAC 1 , Cirque Électrique, L’Académie Fratellini, Centre Régional
des Arts du Cirque de Lomme, Cirqu’en Cavale
– Festival du Cirque de demain, Festival du cirque d’Antony, Festival
de rue de Chalon-sur-Saône, Festival d’Aurillac
5. « Pensez-vous que la musique ait une place importante dans
ces spectacles ? »(À numéroter de 1 à 5)
138
– « Le son n’est pas primordial, puisque tout est fait pour attirer l’at-
tention visuelle. Néanmoins, la musique qui accompagne les spec-
tacles est souvent forte (cuivres), elle met en tension le spectateur. »
– « Dépend de l’argent et de la qualité de l’équipe que la compagnie
peut avoir. »
– « Compliqué d’office, mais avec un système bien calé, il peut y avoir
de beaux résultats. »
– « Dans les grands cirques, la qualité est souvent médiocre (trop fort
ou alors quand il y a un orchestre comme chez A. Gruss, on n’en-
tend pas bien les différents instruments) Par contre, nous avons vu
le spectacle "tzigane" de Romanès à Paris, les musiciens sont omni
présents et font partie du spectacle, le son ne paraissait pas amplifié
et c’était très bien ! »
– « C’est souvent très peu compréhensible ou fort pour compensé. Et
ça résonne beaucoup, d’où le manque de précision. »
– « Très très irrégulière, l’intérêt visuel que l’on va porter à la repré-
sentation peut faire passer les imperfections. [...] Les raisons pour un
public sous chapiteau d’être déconcentré sont nombreuses (le confort
des sièges ,le froid, la chaleur,le bruit des autres...) c’est d’abord et
avant tout à la mise en scène d’envisager le rôle et la particularité
du son sous chapiteau pour en assurer la qualité. »
8. Spécialité(s) des professionnels du son
– Audiovisuel : 3
– Cinéma : 5
– Enregistrement de musique classique : 2
– Studio : 2
– Sonorisation : 6
– Autre : 1 (Etudiant)
9. « Avez-vous déjà travaillé sous chapiteau ? »
– Oui, une fois : 3
– Oui, plusieurs fois : 3
– Oui, très souvent : 0
– Non, jamais : 6
139
10. « Dans quel(s) contexte(s) ? »
– Sonorisation de spectacle de cirque : 2
– Sonorisation de concert : 4
– Enregistrement : 1
11. Systèmes de diffusion
– Concert : Huit points d’accroches (quatre stéréo), appoints posés,
Subs posés
– Concert : Frontal, de type point source (Système Alpha de Nexo par
exemple)
– Concert : Frontal, système « C » de D&B, trois boîtes par côté
– Cirque : deux enceintes par mât, un sub à chaque pied, en dessous
des gradins
– Cirque : Réparti, accrochés aux poteaux ou sur une cerce
12. « Avez-vous été confrontés à des difficultés ?
– Enregistrement : « Utilisation d’un HF omni (4060) sur un violon
en soutien pour de la musique de chambre au cirque d’hiver. La
récupération de ce micro, l’impossibilité d’utiliser un second micro
suspendu ou sur pied avec plus d’air - à cause de la mise en scène
qu’impose la forme circulaire du lieu et de l’auditoire - a rendu un
son dur et impossible à intégrer de façon naturelle. »
– « mauvaise acoustique due à la bâche plastique nous l’avons atténuée
en installant des pendrillons en velours »
– « Sonorisation d’un duo violoncelle piano assurée par une grappe
d’enceintes zénithale. Niveau important de reprise du système prin-
cipal par la microphonie et couplage direct avec les instruments. Mu-
siciens gênés par le retour du systeme principal. Rapport son direct
à réverbéré très mauvais dans le public du fait de l’éloignement du
système principal. Non respect de la stéréo. »
– « Problèmes liés la diffusion stéréo, hauteur des installations pour
couvrir l’audience vu le placement des enceintes, placement de la
régie loin d’être représentatif du son dans l’audience »
13. Catégories professionnelles des artistes
– Professionnel : 4
140
– Amateur : 0
– Étudiant : 3
14. « Quel type de cirque pratiquez-vous ? »
– Traditionnel : 2
– Contemporain : 7
15. « Quelle est votre spécialité ? »
« Acrobatie, danse, mât chinois », « Jonglerie, main à main », « Clown-
acrobate », « Trapèze washington, équilibriste », « Echelle libre / Equi-
libre », « Danseuse sur quadrisse (aérien) »
16. « Pour vous, la musique est-elle importante dans le spec-
tacle ? »
141
5. Pensez-vous que la musique ait une place importante dans ces spectacles ?
Une seule réponse possible.
Questionnaire Mémoire de fin d'Etudes
1 2 3 4 5
Bonjour,
Ce questionnaire a été créé dans le cadre de mon mémoire de fin d'études à l'Ecole Nationale Non, pas du tout Oui, suffissamment
Supérieure Louis Lumière, section son. Mon travail porte sur la "sonorisation des espaces
scéniques circulaires", dans le cadre des spectacles de cirque sous chapiteau.
6. Avez-vous vu d'autres formes de spectacle dans un chapiteau circulaire ?
Que vous soyez spécialistes ou non, peu importe ;; pour peu que vous ayez déjà travaillé dans un Plusieurs réponses possibles.
chapiteau, ou vu un spectacle.
Ce questionnaire ne vous prendra que quelques minutes et me sera d'une grande aide. Concert de musique classique
Merci de répondre avant le 15 mai prochain. Concert de musique amplifiée
Théâtre
N'hésitez pas à me contacter pour toute question.
Autre :
Cordialement
Elise Defurnes 7. Que pensez-vous de manière générale de la qualité du son sous un chapiteau ?
elise.defurnes@gmail.com
1. Etes-vous ...
Une seule réponse possible.
18. Quelles sont les éventuelles gênes constatées sur le système sonore ?
Plusieurs réponses possibles.
Buzz
12. Avez-vous été confrontés à des difficultés ? Si oui, lesquelles ?
Problèmes liés à l'acoustique du lieu, à sa forme circulaire... Sifflement
Agressivité
Manque de graves
Trop de graves