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Département d’Architecture
Filière :
ARCHITECTURE
Spécialité :
ARCHITECTURE ET TECHNOLOGIE
Présenté par :
Khaled FARHI
Tariq BOUSBA
Oussama ABOUD
THEME :
LE CONFORT ACOUSTIQUE DANS LES SALLES DE
SPECTACLES
Houcine TEBBOUCHE MAA, Université Mohamed Seddik BENYAHIA - Jijel, Président du jury
Djanette LAOUAR MAA, Université Mohamed Seddik BENYAHIA - Jijel, Directrice de mémoire
Ouahid HALLOUFI MAA, Université Mohamed Seddik BENYAHIA - Jijel, Membre du Jury
DEPARTEMENT D’ARCHITECTURE, UNIVERSITE MED SEDDIK BENYAHIA, JIJEL
Dédicace :
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Remerciement
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Dédicace ................................................................................................................................... i
Remerciement ....................................................................................................................... ii
Introduction générale........................................................................................................... 1
Problématique ........................................................................................................................ 2
Hypothèse de la recherche................................................................................................. 3
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3.3.2 Isolation acoustique des locaux contre les bruits aériens ......................... 40
3.3.3 Isolation acoustique des locaux contre les bruits solidiens ...................... 43
3.3.3.2.2 Matériau résilient sous dalle flottante (parquet flottant ...) ............................ 45
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Conclusion générale........................................................................................................... 66
Résumé ................................................................................................................................... 72
ملخص........................................................................................................................................ 72
Annexes ..................................................................................................................................... I
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Figure 28:L’onde directe et les ondes réfléchies se superposent et contribuent à la qualité du son.
....................................................................................................................................................... 50
Figure 29: Formes et dimensions raisonnables de l’espace sous balcon. ...................................... 52
Figure 30: Dimensionnement des balcons de manière à éviter les zones d’ombre acoustique. .... 52
Figure 31: Risque de focalisation lie aux formes concaves........................................................... 53
Figure 32: Exemple de l’utilisation assez raisonnable des réflecteurs du plafond dans une salle de
concert. .......................................................................................................................................... 53
Figure 33: Durées de réverbération préconisées aux fréquences médiums. .................................. 54
Figure 34: Schéma raisonnable de disposition des matériaux (A surface plus absorbantes, R
surfaces moins absorbantes ou réfléchissantes)............................................................................. 55
Figure 35: Vue extérieur de la Philharmonie de Paris. .................................................................. 55
Figure 36: La situation de la salle. ................................................................................................. 56
Figure 37: Coupe longitudinale de la philharmonie. ..................................................................... 56
Figure 38: Coupe longitudinale de la salle Philharmonie de Paris. ............................................... 57
Figure 39: Plan de la salle Philharmonie de Paris. ........................................................................ 58
Figure 40: Les différentes configurations de la salle, modularité des gradins et de la scène. ....... 58
Figure 41: Isolement acoustique de la grande salle de la Philharmonie. ....................................... 59
Figure 42: Plan montre que la salle de concert est emboitée dans la construction........................ 60
Figure 43: Schématisation du principe de « boîte dans la boîte ». ................................................ 60
Figure 44: les sous faces des balcons créent des réflexions précoces. .......................................... 61
Figure 45: La forme ronde de base en vignoble. ........................................................................... 62
Figure 46: Acoustique variable de la grande salle de la Philharmonie. ........................................ 63
Figure 47: Schématisation de la propagation du son dans la grande salle de la Philharmonie. .... 63
Figure 48: Coupe schématique de l’oreille humaine. ...................................................................... II
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CHAPITRE INTODUCTIF
Introduction générale
« L’acoustique architecturale doit favoriser l’écoute ou inversement apporter une
protection contre le bruit dans un espace. » (Hamayon, 2010), donc les sons étaient influencés par
l’espace dans lequel ils sont produits l’architecture possède de ce fait un rôle clef dans la perception
sonore.
Le son et sa propagation dans l’espace sont les objets de recherche depuis l’antiquité ; des
architectes tels VITRUVE, réfléchissaient au cheminement du son dans les théâtres ainsi que des
savants tels PYTHAGOR étudiaient les cordes vibrantes, et plusieurs personnes dans différents
périodes ont donné une grande importance à l’acoustique. Au début du XX siècle WALLACE
Sabine a proposé la notion de temps de réverbération, c’est l’apparition du domaine de l’acoustique
architecturale, maintenant ce domaine s’est développé rapidement et a connu des résultats
considérables, et d’outil performant quel que soit de matériel de logiciel, pour traiter la qualité
acoustique des salles (qu’elles soient ou non des salles de spectacle). Les architectes du monde en
collaboration étroite avec les acousticiens et les ingénieurs de génie civile ont construit des
ouvrages à bonne réalisation acoustique, ces ouvrages sont des monuments architecturaux dans
tous les coins du monde.
En Algérie, selon le journal officiel, l’acoustique des bâtiments dans les projets de
construction n’a pas été prise en considération pendant la conception, les pouvoirs publics ont pris
en charge le problème concernant les nuisances dues aux bruits en février 1983 par la loi n°83-03
relative à la protection de l’environnement, cette loi était l’accès vers une réglementation
acoustique nationale composée principalement par deux lois, un décret exécutif et un document
technique réglementaire.
A travers notre recherche, nous devons orientée la lumière vers les salles de spectacle et
leur conception acoustique pour comprendre leur qualité sonore favorable, nous allons d’abord
1
CHAPITRE INTODUCTIF
passer par une bonne compréhension de l’acoustique et ses utilisations dans la conception
architecturale dans le but d'acquérir la capacité de concevoir une salle de spectacle de haute qualité
acoustique.
Problématique
Aujourd’hui notre culture parait totalement maîtrisée par les images, dominée par
l’esthétique visuelle, à tel point que le monde du visible nous apparaît comme congénital. Lorsqu’il
s’agit de créer de nouveaux espaces, les architectes donnent toute l'attention aux représentations
graphiques qu’elles soient bidimensionnelles ou tridimensionnelles. Souvent trop concentrés sur la
perception visuelle, ceux-ci en arriveraient presque à oublier que l’espace est multi-sensoriel.
Créer des bâtiments quel que soit leur usage, logement, lieu de travail, espace de jeu, écouter
la musique, étudier, faire le sport, communiquer, sans sous réserve de dérangement par les bruits
de l’environnement et sans gêner le voisinage par leur bruit, c’est un grand défi. En effet dans ces
bâtiments on remarquera facilement la qualité acoustique spécialement dans la salle de spectacle
où la musique semble plus agréable à l’oreille ainsi que dans une salle de conférence ou un discours
sera lui plus compréhensible. Poser la question de la liaison entre l’espace et les sons ne se veut
aucunement une réponse à l’architecture, mais plutôt un nouvel angle d’attaque pour la
problématique de la perception dans la conception des espaces. Les sons ou les bruits ont le
caractère de glisser la notion de temps, et donc une quatrième dimension. Le son n’est pas immobile
comme une image, il bouge, se diffuse, et évolue dans l’espace-temps.
Questionnement :
Quelles techniques et stratégies sont suivies pour obtenir cette qualité acoustique ?
Quels sont les facteurs spatiaux associés au contrôle de l’acoustique ?
Comment faire la conception d’une salle de spectacle ayant une qualité acoustique ?
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CHAPITRE INTODUCTIF
Hypothèse de la recherche
L’espace architectural c’est l’ensemble des murs, des planchers et des aménagements, où
le son se propage, se réfléchit et se diffuse. Après tous ces phénomènes on obtient des résultats
quel que soit mauvaises ou bien par rapport à la qualité acoustique obtenu dans le local.
Pour bien étudier ces phénomènes acoustiques, la salle de spectacle est le meilleur exemple
pour étudier les techniques et les stratégies qu’ils servent à faire une conception d’une qualité
acoustique à la hauteur, pour cela on propose d’abord à contrôler l’espace architectural par le
traitement des formes géométrique adéquate et l’insertion des matériaux spécifiques et l’utilisation
des dimensions différents selon le cas.
Dans cette recherche on va vérifier l’exactitude de cette hypothèse et terminer avec une
conclusion qu’elle la confirme ou l’interdire.
Démarche méthodologique
Pour bien faciliter la lecture de notre mémoire, et pour aboutir à des réponses objectives
aux questions posées au préalable dans notre problématique nous avons décidé de deviser le travail
en deux opérations :
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CHAPITRE INTODUCTIF
-Première opération : En premier lieu nous avons collecté des différents ouvrages (livres,
revues, articles…) qui portent sur une étude théorique visant d’abord à définir et clarifier un certain
nombre de concepts pour se familiariser avec le thème de recherche, notamment l’acoustique et les
salles de spectacle. Par la suite nous avons fait un travail analytique intensif sur la thématique et
porté minutieusement tous les résultats obtenus dans notre partie théorique pour explique les
stratégies de la conception acoustique dans les bâtiments généralement et dans les salles de
spectacle spécifiquement.
Structure du Mémoire
Le mémoire est structuré en quatre chapitres terminés par une conclusion générale.
L’ouverture du mémoire était par une introduction générale qui pose la problématique de la
recherche sur la conception acoustique.
Enfin nous terminerons par une conclusion générale récapitulative, les résultats
appréhendés à travers l’analyse permettent à atteindre les objectifs préalablement cités.
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CHAPITRE 1 : L’ACOUSTIQUE ET L’ARCHITECTURE
1.1 Introduction
« Jusqu'à aujourd'hui, l’acoustique a été comprise comme la science reliée au niveau
pratique avec les arts de l'Architecture et de la Musique » (Daumal, 1990), l’acoustique dans
l’architecture indique la qualité scientifique, technique, et artistique dans la conception d’une
construction dans le but d’offrir la qualité de son la plus adaptée aux lieux d’écoute.
1.2 L’acoustique
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CHAPITRE 1 : L’ACOUSTIQUE ET L’ARCHITECTURE
célèbres amphithéâtres nommés Epidaure. Ces ouvrages permettent à l’orateur de se faire entendre
d’un grand nombre de personnes en utilisant simplement une géométrie particulière.
Il faut attendre le XVII ème siècle, avec le développement de la mécanique, pour que
l’acoustique se détache de l’art musical et devienne une science des phénomènes sonores. Le
problème de la corde vibrante fut le premier à être résolu et constitue une base sur laquelle les
physiciens de l’époque construisirent la théorie acoustique. Ce fut Mersenne qui dans son ouvrage
”Harmonicorum Liber” (1636) donna en premier les relations mathématiques reliant la fréquence,
la longueur d’onde, la tension de la corde et la masse.
Les valeurs, expérimentales allaient de 450 m/s à 332 m/s. La dépendance de cette grandeur
aux conditions atmosphériques fut également dégagée. L’histoire de l’acoustique se mélange
parfois avec celle de la lumière, en particulier lorsque Huygens dans le ”Traite de la lumière”
(1690) donna une explication complète des phénomènes sonores et lumineux. C’est avec l’ouvrage
de Lord Rayleigh (1842-1919) que l’acoustique moderne est instituée. Ce livre demeure malgré
d’importantes avancées, une référence. (Vuylsteke, 2012).
1.2.3.1 Vibration :
« Le son est une perception de l’âme qui est communiquée par le secours de l’oreille ; ou
bien c’est un mouvement de vibration dans l’air, qui est porté jusqu’à l’organe de
l’ouïe ». (Pipard et Gualezzi, 2002)
Le son est la sensation auditive engendrée par une onde acoustique qui se propage dans un
milieu. L’onde acoustique résulte d’une vibration de l’air due à une suite de pression et de
dépression, tout son résulte de la vibration d’un corps.
Le son est caractérisé par son niveau et sa fréquence. Dans l’air, la vibration des molécules
se transmet de proche en proche depuis la source jusqu’à l’organe de réception qui peut être un
appareil de mesure ou l’oreille humaine.
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CHAPITRE 1 : L’ACOUSTIQUE ET L’ARCHITECTURE
Pour mettre en évidence la transmission des vibrations dans l’air, serrons une lame d’acier
d’au moins 20cm de longe entre les mâchoires d’un étau (figure 1).Ecartons cette lame de sa
position d’équilibre et lâchons-la. La lame va osciller pendant un certain temps autour de sa
position d’équilibre et générer un son.
A l’instant où il n’y a pas encore d’ondes sonores, les particules aériennes sont réparties
régulièrement et la pression en tout point est égale à la pression atmosphérique l’état (a) (figure 2).
A l’instant où il y a des ondes sonores se créent des zones de pression et de dépression. Si on trace
la courbe des pressions correspondantes on a les états (b) et (c) (figure2).
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CHAPITRE 1 : L’ACOUSTIQUE ET L’ARCHITECTURE
Figure 2: Pression acoustique. Courbes de pression acoustique le long d’une direction de propagation à un moment
défini.
Source : Van Tran, (1996).
D’après Marcel Val, (2002), dans son livre « Acoustique appliquée », la puissance d’une
source sonore est la somme de toutes les énergies qui traversent toute la surface qu’entoure cette
source et présentée comme une sphère de rayon r.
Donc d’une façon facile on nomme « puissance acoustique » l’énergie que les ondes sonores
envoient à travers toute la face d’onde pendant l’unité de temps elle est notée W et se mesure en
Watts. Prenons en considération un vibrateur acoustique S qui émet des ondes sonores de telle
manière que ces ondes se propagent dans l’atmosphère dans toutes les directions (Figure 3).
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CHAPITRE 1 : L’ACOUSTIQUE ET L’ARCHITECTURE
L’intensité que peut percevoir l’oreille humaine varie de 10-12W/m² à 1W/m², la relation
entre l’intensité et la pression acoustique est la suivante : I=p²/pc, où : I est l’intensité acoustique
(w/m²), P est la pression acoustique efficace (Pa), P la masse volumique de l’air (1,293 kg/m 3), et
C la célérité du son (m/s), Pc l’impédance de l’aire représentant la résistance que l’air oppose à sa
mise en vibration.(val, 2002).
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CHAPITRE 1 : L’ACOUSTIQUE ET L’ARCHITECTURE
humaine, le bel a été divisé en dix parties, 1 bel correspondant à 10 décibel (dB). Le bel et le décibel
ont été créés par l’American Alexander Graham Bell, inventeur, en 1876, du téléphone.
Niveaux d’intensité : Cette loi permet de définir comme suit le niveau d’intensité
acoustique, exprimé en décibels (dB) : LI=10logI/I0, où : I est l’intensité acoustique
(W/m²), et I0 est l’intensité acoustique de référence, égale à 10-12W/m². Elle correspond
à l’intensité minimale perceptible par l’oreille en l’absence de bruit de fond à la fréquence
de 1000 Hz. (Hamayon, 2010).
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CHAPITRE 1 : L’ACOUSTIQUE ET L’ARCHITECTURE
La vitesse du son, généralement notée c0, dépend du milieu de propagation, ainsi que de
l’état de ce milieu. Dans l’air, la vitesse de propagation dépend principalement de la température.
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CHAPITRE 1 : L’ACOUSTIQUE ET L’ARCHITECTURE
1.2.3.10 Fréquence :
La fréquence d’un son (f) est le nombre de variations de la pression autour de la pression
atmosphérique par unité de temps. Elle est exprimée en hertz (Hz) ou période par seconde. Par
exemple, 400Hz correspondent à 400 variation de la pression (ou 400 vibration) par seconde
(Figure 4). Plus les vibrations sont nombreuses, plus le son est aigu. L’oreille humaine perçoit les
sons allant environ de 16 Hz à 18 kHz. En-dessous de 16 Hz, on parle d’infrasons, et au-
dessus de 20 kHz, on parle d’ultrasons. (Cherpillod,2010).
1.2.3.12 Le timbre :
« Le timbre d’un son dépend du nombre et de l’intensité des harmoniques, cette
caractéristique permet une identification unique d’un son. En effet, deux sons ayant la même
intensité et la même fréquence peuvent être distingués par leur timbre ; ainsi peut-on différencier
un piano d’une guitare par exemple. » (Cherpillod, 2010).
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CHAPITRE 1 : L’ACOUSTIQUE ET L’ARCHITECTURE
D’abord l’ambiance sonore est considérée comme l’environnement des sons, c’est-à-dire
tout ce qu’il y a de sonore dans notre environnement à un moment et a un endroit donné.
Des définitions sont présentées ainsi que des travaux sur l’analyse et la perception de cet
environnement des sons.
Ensuite, l’ambiance sonore est considérée en tant que paysage sonore, c’est-à-dire une
construction de l’ambiance sonore que l’on peut modifier pour la rendre plus adaptée à un usage,
un confort, etc.
Enfin, l’ambiance sonore est abordée du point de vue de l’installation sonore, c’est-à-dire
une composition sonore avec l’ambiance sonore afin de communiquer une intention particulière.
(Tardieu, 2006).
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CHAPITRE 1 : L’ACOUSTIQUE ET L’ARCHITECTURE
L'architecte peut créer (ou non), des musiques architectoniques en accord avec ses
intentions architectoniques. Mais l'architecte est toujours responsable des sons qu’émet son
architecture, même si l'émission de ces sons est sans aucune intention, en vrai désordre. (Daumal,
1990).
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CHAPITRE 1 : L’ACOUSTIQUE ET L’ARCHITECTURE
1.4 Conclusion :
Avec le développement et l’agrandissement du domaine de l’architecture, des différentes
conditions et des différents facteurs ont ajoutés dans la conception d’une construction quel que soit
un équipement ou bâtiment d’habitation, l’acoustique est un facteur important qu’il doive être
respecté dans chaque étape de la réalisation d’un projet.
L’acoustique, en tant que science physique du son, occupe une place particulière dans les
champs de la science moderne. Elle s’attache en effet à décrire le comportement des molécules qui
composent un milieu donné en empruntant à la fois à la mécanique des fluides et à la théorie des
ondes, donc c’est la science qui étudie la nature, l’émission, la propagation et la réception des ondes
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CHAPITRE 1 : L’ACOUSTIQUE ET L’ARCHITECTURE
sonores. Et aussi la physique de l’acoustique est la vibration qui produire le son, la pression,
l’intensité et la puissance acoustique…etc. la maitrise de ces connaissances de base nous permettre
d’implanter une architecture acoustique adéquate.
Nous voulons dire par l’architecture acoustique, la qualité technique et artistique dans la
conception, projection et construction de tout ce qui constitue un message ou intention qui demande
le support acoustique. Donc grâce à la compréhension de l’acoustique et du son, et de leurs
physiques et de leur relation à l'espace architectural, nous pouvons utiliser ces acquis pour
construire des bâtiments qui ont une grande qualité acoustique spécialement dans les équipements
publics où il y’a un grand nombre des personnes.
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CHAPITRE2 : L’ACOUSTIQUE DANS LES EQUIPEMENTS PUBLICS
2.1 Introduction
L’acoustique, élément de confort des équipements, mais aussi élément technique de
l’équipement dont la maîtrise est essentielle à sa réussite. Que la construction soit en plein air ou
intégrée dans un bâtiment, elle est le siège de bruits différents qui doivent être pris en compte au
moment de la conception.
L’acoustique dans les équipements public a pour objectif d’offrir la qualité du son la plus
adaptée aux différents lieux, afin d’étudier la propagation des ondes sonores. L’équipement public
a toujours été un indicateur important pour évaluer la qualité du cadre de vie d’une population dans
un territoire donné. Donc à partir de ce chapitre on va essayer de connaitre c’est quoi l’équipement
public et quelle est sa relation avec l’acoustique.
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CHAPITRE2 : L’ACOUSTIQUE DANS LES EQUIPEMENTS PUBLICS
Un équipement public est une structure dont la vocation est de rendre un service public aux
citoyens il est accessible ou ouvert au public, à noter que plusieurs équipements publics peuvent se
situer au même endroit, donc l’équipement public est ouvert pour tous les gens sans exception pour
rendre services.
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CHAPITRE2 : L’ACOUSTIQUE DANS LES EQUIPEMENTS PUBLICS
Tous ces équipements sont différents selon leur activités et leur importance dans la société
mais ils ont tous une condition commun dans leur conception spatiale nécessite que l'individu à
l'intérieur du bâtiment dans son bien-être.
Le bien-être est une notion subjective, qui repose sur la perception des paramètres physiques
mesurables de l’environnement extérieur (température, humidité, intensité lumineuse, niveau
sonore...) ; Pour créer des conditions d’habitation et de travail les plus confortables possible, il
importe d’assurer une ambiance intérieure agréable aux plans thermique, acoustiques, visuel et
olfactif. (Boukadoum, 2015).
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CHAPITRE2 : L’ACOUSTIQUE DANS LES EQUIPEMENTS PUBLICS
L’inconfort au contraire est un état de déséquilibre entre l’être humain et son milieu,
donnant lieu à des états de tension et de souffrance.
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CHAPITRE2 : L’ACOUSTIQUE DANS LES EQUIPEMENTS PUBLICS
Cependant, il ne faut pas confondre isolation et correction acoustique. Ces deux stratégies
sont généralement indissociables pour obtenir un confort sonore mais interviennent différemment
pour ce qui est du mode opératoire.
2.5.3 Le bruit :
« Du point de vue physique les bruits et les sons sont également des signaux provoqués par
des ondes mécaniques de fréquences de 16 à 20 000 Hz à l’oreille humaine. Du point de vue
physiologique les sons sont des signaux utiles et les bruits sont des signaux soit inutiles soit
nuisibles pour l’être humain en gênant son activité normale. » (Van Tran, 1996).
Un bruit est un mélange complexe de sons de fréquences différent. À chaque fréquence fi
correspond une pression acoustique exprimée en pascals (Pa) et notée pi.
Bruit blanc : est composé de toutes les fréquences audibles au même niveau de pression
sonore, sa densité spectrale de puissance constante quelle que soit sa fréquence. Ces
fréquences doublent d'une octave à l'autre et ont toutes la même énergie qui croissent de trois
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CHAPITRE2 : L’ACOUSTIQUE DANS LES EQUIPEMENTS PUBLICS
décibels par octave. Alors c’est un son complexe dont l’intensité acoustique est constante
pour toute fréquence. Le spectre de ce type de son est présenté sur la figure 7.
Bruit rose : bruit dont l’intensité est inversement proportionnelle à la fréquence et dont le
niveau par bande d’octave est constant. Il contient plus de sons graves que d’aigus. Il est
utilisé pour mesurer l’isolement à l’intérieur des bâtiments et l’isolement des façades au bruit
des avions. Alors c’est un son complexe dont le rapport I/f (I : intensité, f : fréquence) est
constant. Le spectre sonore de ce type de son est présenté sur la figure 8.
Bruit route : bruit dont le niveau sonore dans chacune des bandes d’octave ou de tiers
d’octave est voisin de celui des trafics routiers et ferroviaires.
Bruit de chocs normalisé : bruit produit dans un local par une machine à cinq marteaux
frappant le sol pour mesurer l’isolation d’un revêtement.
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CHAPITRE2 : L’ACOUSTIQUE DANS LES EQUIPEMENTS PUBLICS
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CHAPITRE2 : L’ACOUSTIQUE DANS LES EQUIPEMENTS PUBLICS
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CHAPITRE2 : L’ACOUSTIQUE DANS LES EQUIPEMENTS PUBLICS
- La nature des sons (un bruit impulsionnel à niveau sonore égal est plus dangereux pour
l’audition )
- Des vibrations associées au bruit ;
- l’âge (dégradation de l’audition à partir de 60 ans appelée presbyacousie due en partie au
vieillissement du système auditif) ;
- les antécédents ORL (otites, malformations congénitales, otospongiose, tumeurs…).
les effets des bruits sur la santé sont pésentés dans la figure 10.
Selon Louise Schriver dans son livre « Nuisance sonore, prévention, protection, et
réglementation » les effets du bruit sur la santé sont dévisés comme suit :
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CHAPITRE2 : L’ACOUSTIQUE DANS LES EQUIPEMENTS PUBLICS
2.5.4.1.2 La surdité :
Le déficit léger, se situant dans la zone des sons aigus entre 3000 et 6000 Hz. Le déficit
moyen (élargissement aux zones aigues et graves de la zone de conversation). Au stade grave, le
déficit est de 80 dB pour les sons aigus et de plus de 35 dB pour la zone de conversation voire
surdité complété pour un déficit global de 82 dB. (Schriver,2007).
2.5.4.1.4 L’hyperacousie :
L’hyperacousie est la diminution de la tolérance de l’oreille aux bruits quotidiens qui
deviennent insupportables et douloureux. Elle est due à un dysfonctionnement du mécanisme
cérébral des sons. Dans certaines hyperacousies sévères, une intensité inférieure à 40 dB provoque
la sensation de douleur. (Schriver,2007).
2.5.4.1.5 La presbyacousie :
La presbyacousie est l’apparition chez des sujets âgés d’une surdité de perception souvent
bilatérale et symétrique due au vieillissement des cellules sensorielles de l’oreille interne. La
capacité de l’individu à entendre des sons élevés et à comprendre les mots dans une conversation
normale diminue. Une baisse de l’audition de 1 dB par an est généralement observé à partir de 60
ans, le mécanisme est irréversible et peut être aggravée par les bruits intenses. La presbyacousie
peut être enrayée par le port de prothèses auditives. (Schriver,2007).
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CHAPITRE2 : L’ACOUSTIQUE DANS LES EQUIPEMENTS PUBLICS
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CHAPITRE2 : L’ACOUSTIQUE DANS LES EQUIPEMENTS PUBLICS
2.7 Conclusion :
Dans chaque batiment on trouve des nuissances sonores qui provoquent un sentiment
d’absence du confort acoustique quel que soit un établissement scolaire,culturel, sportif… etc,
généralement dans les équipements publics. Ce dernier est un siège des pouvoires civiles, lieux ou
se manifeste la citoyennté et équipement de la collectivité, dont chaque personne de cette
collectivité dans l’équipement doit etre en plein confort quelleque soit thermique, visuelle ou
acoustique.
Le confort acoustique est assuré dans un équipement public quand les gens n’ont pas etre
gènés par les sources sonores internes, et quand on adapte une lutte contre les nuissances sonores
externes, donc on adapte une lutte contre les sources de bruit qui est un mélange complexe de sons
de fréquences différents peuvent provoquent des effets sur la santé de l’être humain qu'ils soient
physiologiques ou psychologiques, à court mais surtout à long terme. Cette pollution sonore nous
oblige à trouver des solutions et des stratégies d’une conception architecturale et acoustique dans
le même temps.
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CHAPITRE 3 : LES STRATEGIES DE LA CONCEPTION ACOUSTIQUE DANS LES BATIMENTS
3.1 Introduction
Notre environnement sonore évolue de plus en plus vers une cacophonie généralisée, une
composition de différentes sources sonores que ce soit une circulation routière, trafic aérien,
vacarme des chantiers de construction ou bien des nuisances sonores de l’industrie…etc. Tout ça
est susceptible de provoquer des insomnies ou d’accroitre notre tension nerveuse.
C’est pourquoi il convient de limiter autant que possible les nuisances sonores en utilisant
des techniques architecturales et des matériaux différents. Toutes ces techniques et ces matériaux,
on peut les résumer dans deux opérations essentielles, la correction acoustique et l’isolation
acoustique. Toutefois que représentent ces deux opérations ? Quand et comment on peut les
utiliser ? Nous les définira dans ce chapitre.
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CHAPITRE 3 : LES STRATEGIES DE LA CONCEPTION ACOUSTIQUE DANS LES BATIMENTS
3.2.2 Transmission, réflexion et absorption des ondes sonores par une paroi :
Quand une onde sonore rencontre la paroi d’un local :
- Une partie de l’énergie incidente est transmise de l’autre côté de la paroi, c’est-à-dire vers
l’extérieur ou vers un local voisin ;
- Une autre partie est absorbée ;
- Une dernière partie est réfléchie par la paroi.
Donc quand les ondes sonores tombent sur une surface d’une paroi elles lui envoient une
quantité définie d’énergie acoustique. Cette énergie s’appelle « énergie incidente », une partie de
cette énergie se réfléchit, le rapport de l’énergie réfléchie à l’énergie incidente s’appelle
« coefficient de réflexion ». Une autre partie de l’énergie incidente pénètre dans la paroi et soit s’y
dissipe soit émerge de l’autre côté de la paroi. La somme d’énergie dissipée dans la paroi et
d’énergie émergeante de l’autre côté de la paroi(ou bien transmise à l’autre côté de la paroi)
constitue « l’énergie absorbée ». (Figure 11), où EI: énergie acoustique incidente ER: énergie
réfléchie EA: énergie absorbée; ET: énergie transmise.
30
CHAPITRE 3 : LES STRATEGIES DE LA CONCEPTION ACOUSTIQUE DANS LES BATIMENTS
3.2.3 Réverbération :
Dans un locale, un son arrive à l’auditeur tout d’abord directement, puis après avoir été
réfléchi une ou plusieurs fois sur les parois. Si le son arrivant à l’auditeur après réflexion est
différent du son lui arrivant directement, il y a un écho. Si le son arrivant à l’auditeur après réflexion
n’est pas distincte du son lui parvenant directement, le son semble prolongé : il ‘y a une
réverbération. (Madeinacoustique, 2017).
Figure 13: Les moments remarquables depuis le déclenchement de la source jusqu’à l’instant où le son devient
imperceptible.
Source : Van Tran, (1996).
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CHAPITRE 3 : LES STRATEGIES DE LA CONCEPTION ACOUSTIQUE DANS LES BATIMENTS
L’état de la surface et de la composition des parois (murs, plafond, sol) d’un espace
construit détermine en grande partie ses caractéristiques acoustiques. En fonction de la destination
du lieu, on alternera les parois lisses réfléchissant le son, et les parois absorbantes.
« La qualité acoustique d’un locale dépendant pour une part de sa durée de réverbération,
il faut, suivant la qualité désirée, augmenter ou diminuer l’énergie absorbée et donc les matériaux
absorbants.
Plus il y’a d’absorbants dans une salle, plus la durée de réverbération est courte, donc :
- Plus le message émis est clair, parce que moins perturbé par les réflexions ;
- Plus le message émis est faiblement entendu, parce que moins nourri par ces mêmes
réflexions.
Moins il y a d’absorbants dans une salle, plus la durée de réverbération est longue, donc :
- Plus le message risque d’être confus parce qu’un son émis précédemment et continuant à
se réfléchir peut se superposer au son nouvellement émis ;
- Plus le message peut être fortement entendu du fait qu’au son émis à un instant donné
viennent s’ajouter les sons émis précédemment et qui continuent à se réfléchir ». (Hamayon, 2010).
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CHAPITRE 3 : LES STRATEGIES DE LA CONCEPTION ACOUSTIQUE DANS LES BATIMENTS
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CHAPITRE 3 : LES STRATEGIES DE LA CONCEPTION ACOUSTIQUE DANS LES BATIMENTS
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CHAPITRE 3 : LES STRATEGIES DE LA CONCEPTION ACOUSTIQUE DANS LES BATIMENTS
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CHAPITRE 3 : LES STRATEGIES DE LA CONCEPTION ACOUSTIQUE DANS LES BATIMENTS
Dans une salle, il est toujours souhaitable d’avoir une bonne diffusion des ondes sonores :
les tests d’écoute montrent qu’une grande diffusion accentue l’impression de «baigner dans le son».
La diffusion est accentuée par les éléments architecturaux dissymétriques et irréguliers. Par
exemple, dans les salles de concert dites « à l’italienne », les colonnades, statues et fioritures
produisent un grand nombre de réflexions multiples qui accentuent la diffusion. Il est également
possible d’installer dans la salle des panneaux diffuseurs, comme les diffuseurs de Schroeder, qui
sont des panneaux composés de cellules de profondeurs différentes.la manière dont l’onde sonore
est diffusée dépend du nombre de cellules, de leur profondeur et de leur largeur. (Hamayon, 2010).
36
CHAPITRE 3 : LES STRATEGIES DE LA CONCEPTION ACOUSTIQUE DANS LES BATIMENTS
Pour ce faire, il faut dessiner le cheminement d’un grand nombre des rayons sonores issus
de la source sonore sur une représentation en coupe et en plan du local concerné et observer dans
quelle mesure la diffusion du son est bien répartie dans l’auditoire. (Figure 17).
Figure 17: Emplacement des réflecteurs déterminé à partir du tracé des rayons sonores (vue : plan et coupe).
Source : Acouphile, (2015).
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CHAPITRE 3 : LES STRATEGIES DE LA CONCEPTION ACOUSTIQUE DANS LES BATIMENTS
Figure 18: Maquette du théâtre d’orange, extrait d’un document vidéo « Acoustique des théâtres antiques » (1966).
Source : De Sa, et Molinaro, (2017).
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CHAPITRE 3 : LES STRATEGIES DE LA CONCEPTION ACOUSTIQUE DANS LES BATIMENTS
des signaux utiles et les bruits sont des signaux inutiles soit des dérangements pour l’homme en
gênant son activité habituelle. (Van Tran, 1996).
Par le chapitre précédent, nous savions quel est le bruit et ses types (Figure 20) causaient à
la santé humaine et affectaient aussi le processus de l'activité quotidienne, ils pourraient nous
rendre sourds temporairement, ils aussi peuvent réduire notre rendement en gênant notre travail.
Donc il faut rechercher à une protection contre les bruits de différentes sources.
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CHAPITRE 3 : LES STRATEGIES DE LA CONCEPTION ACOUSTIQUE DANS LES BATIMENTS
Donc sont des processus et des techniques de construction que nous effectuons pour
construire afin de réduire ou d'éliminer le niveau de bruit de différentes sources. Il ne faut pas
confondre isolation et isolement. L’isolation acoustique est l’action d’isoler, Tandis que
l’isolement acoustique est son résultat.
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CHAPITRE 3 : LES STRATEGIES DE LA CONCEPTION ACOUSTIQUE DANS LES BATIMENTS
La paroi séparative est donc caractérisée par son facteur de transmission τ, obtenir par la
formule suivante : τ = ET / EI, où : ET, énergie transmise par unité de surface (W/m²), EI, énergie
incident par unité de surface (W/m²). L’indice d'affaiblissement R d'une paroi, mesuré
𝟏
exclusivement en laboratoire, entre deux locaux parfaitement désolidarisés. R = log , plus cet
𝝉
indice est élevé, plus la paroi est performante, meilleur est l’affaiblissement. (Van Tran ,1996).
41
CHAPITRE 3 : LES STRATEGIES DE LA CONCEPTION ACOUSTIQUE DANS LES BATIMENTS
Dans le cas où la paroi séparative est lourde par rapport aux parois voisines (Figure 23), les
parois voisines légères rayonnent beaucoup d’énergie dans le local de réception, de ce fait
l’isolement entre deux locaux diminue considérablement.
Et finalement le cas où la paroi séparative est légère par rapport aux parois voisines
relativement lourdes (Figure 23), l’énergie qui traverse la paroi séparative par le trajet directe est
très faible que celle qui traverse les parois voisines. (Van Tran, 1996).
42
CHAPITRE 3 : LES STRATEGIES DE LA CONCEPTION ACOUSTIQUE DANS LES BATIMENTS
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CHAPITRE 3 : LES STRATEGIES DE LA CONCEPTION ACOUSTIQUE DANS LES BATIMENTS
- La marche ;
- Le glissement ou chute d’objet ;
- Bruit des portes ;
- Vibration des équipements des bâtiments.
À la différence des bruits aériens, les bruits solidiens sont caractérisés par une force localisée
sur une paroi, et donc par une énergie importante transmise sur une faible surface dans un temps
relativement court.
Les différentes façons de se protéger de ces types de bruit tournent toutes autour du même
principe de base : créer une coupure élastique dans la chaîne de transmission du bruit. Pour cela on
utilise des matériaux "résilients" c'est à dire des matériaux élastiques qui restent élastiques sous
charge statique et dynamique (par exemple pour une dalle flottante, le matériau reste dans sa limite
d'élasticité sous la charge de la dalle, et également sous l'impact des pas - pour un socle anti vibratile
de pompe, il doit en être de même sous le poids du socle et de la pompe, ainsi que sous les éventuels
coups de bélier ). Les techniques sont nombreuses, les matériaux aussi, mais les principes peuvent
se résumer à trois idées :
« - créer la coupure à l'endroit du choc c'est le cas lorsqu'on porte des pantoufles plutôt que
des chaussures à semelle dure c'est aussi le cas si on pose une moquette épaisse ou avec sous
couche c'est encore le cas quand on pose entre la canalisation et son collier un matériau résilient,
ou un joint souple entre la baignoire et le mur ;
- créer la coupure dans la masse de la structure c'est ce qui est réalisé avec une dalle flottante,
un parquet flottant ... ou avec un socle sous une chaudière, une pompe ;
- créer une "coupure" à la sortie du choc, au moment où le bruit devient aérien (beaucoup plus
difficile à réaliser, car la sortie est très peu localisée) c'est ce que tente de faire avec beaucoup de
mal un plafond suspendu c'est ce que réalise mieux un silencieux en bout de gaine ».
(Delétré, 2004).
44
CHAPITRE 3 : LES STRATEGIES DE LA CONCEPTION ACOUSTIQUE DANS LES BATIMENTS
En effet, un seul point dur lors de la réalisation d'une telle dalle diminue très fortement le
résultat, la chape doit être en particulier protégée des contacts périphériques (relevé de bord), et ce
sont difficiles à réaliser : passage de canalisation, support d'équipement... (Figure 25).
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CHAPITRE 3 : LES STRATEGIES DE LA CONCEPTION ACOUSTIQUE DANS LES BATIMENTS
46
CHAPITRE 3 : LES STRATEGIES DE LA CONCEPTION ACOUSTIQUE DANS LES BATIMENTS
garage) procréent des bruits aériens et solidiens. Généralement, il faut séparer ces
équipements de la structure par l'utilisation de joints souples et de plots anti vibratiles.
3.4 Conclusion :
Dans ce chapitre nous connaissons que la conception acoustique désirée peut nécessiter la
réalisation, selon la situation, d’une correction acoustique au sein d’un local et/ou une isolation
acoustique entre deux ou plusieurs locaux d’un bâtiment.
47
CHAPITRE 4 : L’ACOUSTIQUE DES SALLE DE SPECTACLES
4.1 Introduction
Après tous qu’on a vu dans les chapitres précédents sur l’acoustique architecturale, sa
relation avec l’équipement public et leur importance, le bruit et leurs impacts sur la vie humaine et
les stratégies de la lutte contre les bruits, la correction acoustique, On va englober tous ces
domaines dans une institution qui rassemble toutes les connaissances précédents.
Cette institution est la salle de spectacle où la qualité acoustique est très élevée, dans ce
chapitre nous analyserons une salle de spectacle existante pour savoir appliquer ce que nous savions
théoriquement sur le terrain et sortir avec des résultats qui répondent à notre problématique.
4.2 Spectacle :
D’après le centre national de ressources textuelles et lexicales de France, le spectacle ce
qui se présente au regard ; vue d'ensemble qui attire l'attention et/ou éveille des réactions. « Un
spectacle aussi horrible qu'inattendu s'offrit alors à leurs regards. Ce disque de verre, convexe sur
ses deux faces, en forme de lentille, grossissait démesurément les objets que l'on regardait à
travers. » (Verve, 1879).
Un spectacle peut être une vue d’ensemble qui attire le regard ou bien un amusement offert
à un public, notamment :
Il comprend pour l’essentiel les activités suivantes : théâtre, danse, opéra, comédie
musicale, concert, récital lyrique, variétés, cirque, mime, arts de la rue, spectacle forain, fanfare,
pantomime...
48
CHAPITRE 4 : L’ACOUSTIQUE DES SALLE DE SPECTACLES
peut disparaître selon les besoins scéniques et d'autres peuvent s'ajouter comme un espace de
projection, des rideaux, des balcons, une fosse pour un orchestre ou des spectateurs debout, etc.
Tout ça pour :
Assurer la meilleure qualité acoustique aux spectateurs ;
Une organisation qui assure la bonne vision pour tous les spectateurs ;
une bonne qualité d'écoute de manière homogène, en tous points de la salle ;
Offrir des facilités qui permettre à toute la population d’assister aux événements culturels ;
Permettre de circuler et de localiser facilement les salles et les services publics ;
Permettre un accès à la scène pour les remises de prix ;
Offrir des emplacements avec vue dégagée ;
Offrir des emplacements à proximité des sorties de secours.
49
CHAPITRE 4 : L’ACOUSTIQUE DES SALLE DE SPECTACLES
Figure 28:L’onde directe et les ondes réfléchies se superposent et contribuent à la qualité du son.
Source : De Sa, et Molinaro, (2017).
Tableau 7: Quelques chiffres directeurs par la détermination du volume initial de la salle (expérience soviétique).
Source : Van Tran, (1996).
Destination de la salle Volume par auditeur. m3/aud
Salle de conférence 4
Théâtre dramatiques 5
50
CHAPITRE 4 : L’ACOUSTIQUE DES SALLE DE SPECTACLES
On peut aussi se reporter aux chiffres proposés par W. Furrer apparus dans le tableau 8.
- La distance maximale de la source sonore à la place la plus éloignée ne dépasse pas la valeur
critique, de 25 m pour les salles de parole et de 40 m pour les salles de musique ;
- La pente du sol et du balcon doit être déterminée selon le principe de vision dégagée, dont
le rayon visuel de l’auditeur d’un range quelconque doit être élevé à celui de l’auditeur du rang
précédent de 10 à 15 cm ;
51
CHAPITRE 4 : L’ACOUSTIQUE DES SALLE DE SPECTACLES
- Les espaces sous les balcons doit être prendre leur formes et leur dimensions de telle
manière que l’énergie sonore puisse y pénétrer facilement, la longueur du balcon soit inférieure
ou égale à une fois et demie la distance séparant le sol de la sous-face du balcon ;
Figure 30: Dimensionnement des balcons de manière à éviter les zones d’ombre acoustique.
Source : Hamayon, (2010).
- Eviter les forme concave, en fond de la sale ou en plafond, parce qu’il y a des risque de
focalisation, Supposons que nous avons été obligés d'utiliser la forme concave dans le fond de
la salle, dans ce cas il nous faut traiter le fond avec des matériaux absorbants ;
52
CHAPITRE 4 : L’ACOUSTIQUE DES SALLE DE SPECTACLES
- Les réflecteurs doivent être utilisé pour envoyer les ondes sonores réfléchis au place où les
ondes sonores direct n’est pas suffisantes.
Figure 32: Exemple de l’utilisation assez raisonnable des réflecteurs du plafond dans une salle de concert.
Source : Van Tran, (1996).
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CHAPITRE 4 : L’ACOUSTIQUE DES SALLE DE SPECTACLES
Pour avoir le temps de réverbération optimale on utilise la formule de sabine pour obtenir
le coefficient d’absorption α qui joue le rôle d’un facteur de diminution de la réverbération, par la
suite on propose le matériau absorbant approprié avec le facteur, ce dernier assure le Tr optimale
𝑽
voulue. La formule de Sabine : Tr = 0,16. , où V est le volume de la salle en m3 et A c’est l’aire
𝑨
54
CHAPITRE 4 : L’ACOUSTIQUE DES SALLE DE SPECTACLES
Figure 34: Schéma raisonnable de disposition des matériaux (A surface plus absorbantes, R surfaces moins
absorbantes ou réfléchissantes).
Source : Van Tran, (1996).
55
CHAPITRE 4 : L’ACOUSTIQUE DES SALLE DE SPECTACLES
Le projet de la Philharmonie de Paris comprend une grande salle de concert, deux grandes
salles de répétition accessibles au public, un ensemble de salles de répétition pour plusieurs
formations en résidence, des bureaux, un hall d’accueil et des foyers publics, un pôle pédagogique
et d’initiation musicale et une salle d’exposition. (Pecqueur, 2016).
56
CHAPITRE 4 : L’ACOUSTIQUE DES SALLE DE SPECTACLES
- Une configuration musique amplifiée, jazz, musique du monde avec une scène frontale
de 190 m2, jauge maximale de 2400 spectateurs assis ;
- Une configuration publique debout avec jauge maximale de 3700 spectateurs ;
- Un volume d’air/spectateur de 13 m3 ;
- Une hauteur sous plafond de 22 m ;
- Une surface au sol de 2 200 m² ;
- Un volume acoustique actif de 28500 m3 ;
- Un volume extérieur, obtenu par le décollement des balcons des parois extérieures, qui
assure une réponse tardive du son ;
- Une distance maximale entre les spectateurs et la scène de 32 m. » (De Sa, et Molinaro,
2017).
- En vignobles : privilégiant l’intimité, les musiciens étant entourés par les spectateurs. Placer
l’orchestre le plus possible au milieu de la salle et de l’entourer de tous les côtés par des spectateurs.
- Boîte à chaussures : permettant, par la disposition des spectateurs sur plusieurs balcons, de
réduire la largeur de la salle et de multiplier les réflexions acoustiques. (Kahle et Altia 2006).
57
CHAPITRE 4 : L’ACOUSTIQUE DES SALLE DE SPECTACLES
La salle de concert grâce à sa grande modularité peut accueillir un répertoire très large de
musique de l’orchestre symphonique à la musique jazz (Figure 40), en effet, elle dispose de deux
zones de gradins rétractables, totalement ou partiellement, (parties 1 et 3 ci-contre) et d’une scène
modulable (partie 2) qui permettent différentes configurations scéniques. (Philharmoniedeparis,
2016).
La souplesse et la richesse d’usages de la salle permet d’associer ces différents éléments afin
de créer les configurations de salles les plus adaptées à toutes les formes musicales.
Figure 40: Les différentes configurations de la salle, modularité des gradins et de la scène.
Source : De Sa, et Molinaro, (2017).
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CHAPITRE 4 : L’ACOUSTIQUE DES SALLE DE SPECTACLES
La lutte contre les transmissions parasites extérieures est apparue dans la conception
architecturale du bâtiment (jonction plancher/façades vitrées et cloisons/façades), les locaux
sensibles en matière de bruit (salles de répétition, studios, salles de pratiques collectives,…)
possédant des façades vitrées n’auront pas d’ouvrants vers l’extérieur, afin de maximiser
l’isolement acoustique des vitrages.
Les transmissions solidiennes est coupés sur la toiture accessible au public par le système
anti-vibratile.
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CHAPITRE 4 : L’ACOUSTIQUE DES SALLE DE SPECTACLES
Figure 42: Plan montre que la salle de concert est emboitée dans la construction.
Source : Nagata acoustique, (2015).
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CHAPITRE 4 : L’ACOUSTIQUE DES SALLE DE SPECTACLES
- boîte à chaussures : ce n’est pas le plafond qui crée les réflexions précoces, mais les
sous-faces des balcons latéraux et arrières. Au-dessus du balcon le plus haut, il reste en général
suffisamment de hauteur de mur sous le plafond pour que la réverbération puisse se développer
entre les murs latéraux parallèles. La partie sous ce balcon le plus haut sert principalement à créer
des réflexions, ce qui augmente l’énergie précoce, donc la présence des sources, la précision
d’écoute et l’intelligibilité.
Figure 44: les sous faces des balcons créent des réflexions précoces.
Source : Kahle et Altia, (2006).
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CHAPITRE 4 : L’ACOUSTIQUE DES SALLE DE SPECTACLES
62
CHAPITRE 4 : L’ACOUSTIQUE DES SALLE DE SPECTACLES
La clarté du son est réalisée par l’ensemble des surfaces des réflexions qui sont placées au
sein de la coque acoustique. Les réflexions précoces, une grande précision d’écoute et une
excellente diffusion du son sont créées par la forme des nez de balcons, des murs « rubans » situés
derrière le public, en plus les réflecteurs situés sous le plafond. (Figure 47).
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CHAPITRE 4 : L’ACOUSTIQUE DES SALLE DE SPECTACLES
précise la nature acoustique du problème puis en montrant les solutions que l’architecte a été
envisagé pour tenter de résoudre ces problèmes
Tableau 10: Tableau récapitulatif
Problèmes et nature du problème. Solutions envisagées
4.5 Conclusion :
« La finalité d'une salle recevant du public et destinée à l'écoute, de tout message sonore,
quel qu'il soit, est de satisfaire une bonne qualité d'écoute de manière homogène, en tous points de
la salle » (Carré, 2013).
La salle de spectacle est une institution dédiée à des évènements culturels tels que des
concerts, des spectacles…etc. elle prend en considération lors de sa conception des nombreux
facteurs et indicateurs notamment en matière de traitement acoustique.
Ce chapitre vise à développer un support d’aide à la conception dont l’objectif est d’assister
dans la conception des salles de spectacles performants en termes de l’acoustique. Pour atteindre
notre objectif on a effectué une recherche bibliographique sur les spécifités acoustiques dans la
salle de spectacle pour les utiliser dans l’analyse de notre exemple la Philharmonie de Paris. Cette
analyse a été basée d’abord sur la méthode de l’isolation contre les sources sonores extérieures,
dont l’architecte dans la Philharmonie a utilisé des façades vitrées et l’isolation entre les locaux par
la solidarisation structurelle, la séparation entre les locaux et la diminution des surfaces de
transmission entre les espaces. Ensuite l’étude formelle de la salle et son rôle pour que les auditeurs
voient et entendent bien les sources sonores de la scène et aussi comment contrôler la forme pour
éviter l’écho et la focalisation.
D’une autre vue, et à partir de la Philharmonie on a extrait qu’il faut éviter la grande distance
entre la source sonore et la surface de réflexion et la distribution injustice des ondes sonores dans
64
CHAPITRE 4 : L’ACOUSTIQUE DES SALLE DE SPECTACLES
tous les points de réception (les auditeurs). Toutes ces techniques et ces stratégies adaptés nous
permettre à assurer une qualité acoustique à la hauteur d’une salle de spectacle.
65
CONCLUSION GENERALE
Conclusion générale
« Notre science a toujours voulu surveiller, compter, abstraire et castrer les sens, en
oubliant que la vie est bruyante et que seule la mort est silencieuse.» (Attali, 1977).
Chaque équipement a ses propres caractéristiques sonores et donc des techniques et des
stratégies nécessaires pour atteindre la qualité acoustique nécessaire. L’institution appropriée pour
l'étude de l’acoustique c’est la salle de spectacles a présenté une synthèse de toutes les stratégies
de la conception sonore, entre isolation acoustique (des solutions pour limiter la transmission du
bruit au travers des parois, en agissant sur la structure même de celle-ci. Ces principes résument on
: agir au niveau de l’implantation, limiter les surfaces de séparation, gréer de la masse, déphaser
les ondes, étanchéifier et désolidariser), et correction acoustique (elle se résume en deux principes,
la première c’est : Ajuster les surfaces réfléchissantes et absorbantes, L’état de la surface et de la
composition des parois d’un espace construit. Et la deuxième c’est La géométrie des locaux, en
66
CONCLUSION GENERALE
fonction de la destination du local, on préconisera des proportions qui influencent l’acoustique une
géométrie régulière peut avoir des conséquences désagréable sur un espace).
Dans l’étude de l’exemple on a déjà vu que tous ces stratégies ont adaptés par l’utilisation
des matériaux spécifiques dans la façade pour éviter les nuisances sonores externes, et l’isolation
totale de la grande salle par rapport le volume général structurellement, et spatialement et aussi
l’adaptation des éléments de traitement acoustique comme les canopées, et les réflecteurs…etc.
Lorsqu’on utilise tous ces stratégies de traitement acoustique on peut dire qu’on a maitrisé et
adapter une conception acoustique dans la salle de spectacle.
67
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
Références bibliographiques
Les ouvrages :
Attali, J. (1977), « Bruit », Ed. Fayard, Paris, 312 p.
Fischer Gustave Nicolas, C. Vischer Jacqueline (1997) L'évaluation des environnements
de travail : la méthode diagnostique ; De Boeck Supérieur, Presse de l'Université de
Montréal, 260 p.
Gallauziaux Thierry et Fedullo Davide. (2010). « Le grand livre de l’isolation », Ed
Eyrolles. Paris. 683 p.
Guillemin Amédée. (1882) « le son : notions d’acoustique physique et musicale ».281 p.
Les PDF :
Atienza Ricardo et Balez Suzel. REMY Nicolas. (2010). « L’isolation acoustique ». École
Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble. 60p. [En ligne]
http://www.grenoble.archi.fr/cours-en-ligne/atenzia/RA04-isolation_acoustique.pdf .
Consulté le 17/04/2018.
68
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
69
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
70
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
71
RESUME
Résumé
L’acoustique des bâtiments en Algérie a connu une grande ignorance par les architectes malgré
son importance pour aboutir à un projet réussi, notamment la salle de spectacle, sa réussite est
atteint quand elle est livrée à répondre aux facteurs de la conception acoustique.
L’importance de la conception acoustique des salles de spectacle apparaitre dans les résultats
parce que son absence conduire à une mélange complexe des sons de fréquences différents
provoquent des effets nuisible sur la qualité de vie et la santé des personnes, c’est pour ça la lutte
contre ces bruits est une obligation dans tous les constructions spécialement les salles de spectacle.
Afin d’éviter ces résultats des opérations acoustiques stratégiques doivent être adapté lors de la
conception. Premièrement c’est l’isolation acoustique contre les nuisances sonores externes pour
limiter la transmission du bruit à travers les parois. En deuxième lieu c’est la correction acoustique
par le traitement géométrique adéquate des espaces et l’ajustement des surfaces réfléchissants et
absorbants.
La maitrise de ces principes dans la salle de spectacle assure un résultat très satisfaisant
pour les spectateurs qu’ils restent toujours en confort.
:ملخص
لقد تم تجاهل الضوابط الصوتية في المباني الجزائرية إلى حد كبير من قبل المهندسين المعماريين على الرغم من أهميتها
. حيث يتحقق نجاحها عندما يتم تأسيسها بعوامل التصميم الصوتي، وخاصة قاعة المحاضرات،لتحقيق مشروع ناجح
تظهر أهمية التصميم الصوتي للمسارح في النتائج ألن غيابها يؤدي إلى خليط معقد من األصوات من ترددات مختلفة يسبب
. لهذا السبب مكافحة هذه الضوضاء هي التزام في جميع المنشآت وخاصة المسارح،آثارا ضارة على جودة الحياة وصحة الناس
ً
األول هو العزل الصوتي ضد الضوضاء. يجب تكييف العمليات الصوتية االستراتيجية أثناء التصميم،من أجل تجنب هذه النتائج
الثاني هو التصحيح الصوتي من خالل المعالجة الهندسية المناسبة.الخارجية للحد من انتقال الضوضاء من خالل الجدران
.صة
ّ للمساحات وتعديل األسطح العاكسة والممت
.إن إتقان هذه المبادئ في المسرح يضمن نتيجة مرضية للغاية للمتفرجين بأنهم دائ ًما ما يكونون في راحة
72
ANNEXES
Annexes
- Oreille externe :
L’oreille externe comprend :
* Le pavillon : est constitué de fibrocartilages, capte les vibrations acoustiques et les dirige vers le
conduit auditif ;
* Le conduit auditif externe : joue le rôle d’amplificateur. Par un phénomène de résonance, les
fréquences comprises entre 2000 et 5000 Hz se trouvent légèrement renforcées. De plus,
l’orientation du conduit par rapport aux vibrations sonores permet de préciser l’emplacement des
sources dans l’espace grâce à la différence d’énergie arrivant aux deux oreilles d’une part, au
décalage temporel que met le son pour leur parvenir d’autre part. Cela explique pourquoi il est plus
difficile de localiser des sons de fréquence basse que des sons de fréquences élevées, l’écart de
temps étant moins significatif.
* Le tympan : est une mince membrane fibreuse (1/10 de mm), de forme circulaire d’un diamètre
d’une dizaine de millimètres. Il obture le conduit auditif externe et est solidaire au marteau, premier
osselet de la chaîne tympan-ossiculaire. Le tympan capte les variations de la pression sonore. Les
vibrations du tympan sont synchrones à celles du son et elles ont la même amplitude pour tous les
sons d’égale intensité.
- Oreille moyenne : elle est comprend des cavités creusées dans le rocher du temporal, se sont : la
trompe d’Eustache, la caisse du tympan et les cavités mastoïdiennes.
* La trompe d’Eustache : est un conduit long de 4cm, qui fait communiquer la caisse du tympan
avec le pharynx permettant ainsi l’équilibrage des pressions de part et d’autre de tympan.
* La caisse du tympan : qui fait la liaison entre le tympan et la fenêtre ovale, laquelle s’ouvre sur
l’oreille interne ; la fenêtre ovale ayant une superficie 20 fois inférieure à celle du tympan
(respectivement 3 mm2 et 60 mm2), il se produit une importante amplification de vibrations
acoustiques. La caisse du tympan comprend la chaine des osselets (marteau, enclume et étrier) qui
transmet les vibrations acoustiques du tympan à la fenêtre ovale. Elle est maintenue par des
ligaments suspenseurs et par des muscles qui se contractent sous l’influence de bruits importants.
En effet, lorsque le bruit est supérieur à 85 dB et dure plus de 1s, les muscles des osselets se
I
ANNEXES
contractent et diminuent les vibrations, c’est le réflexe stapédien. Le réflexe stapédien est un réflexe
naturel de l’ouïe, il permet de protéger partiellement l’oreille de l’impact des bruits intenses par la
contracture des muscles sustenteurs de la chaîne des osselets, ainsi l’étrier se trouve séparer de son
point de contact avec l’oreille interne. On peut comparer le réflexe stapédien au réflexe de
contraction de la pupille de l’œil quand elle subit une très forte luminosité.
* La cochlée, ou « limaçon », est l’organe proprement dit de l’audition. Formée d’un sac
membraneux de très petite taille flottant dans l’oreille interne, elle englobe un grand nombre de
cellules en forme de cils d’où partent les fibres nerveuses qui se réunissent pour constituer le nerf
cochléaire ou nerf auditif. Ce dernier transmet les informations au cerveau qui interprète le message
sonore. (Schriver-Mazzuoli, 2007).
II
ANNEXES
- Article 119 : Les immeubles, les établissements industriels, artisanaux ou agricoles et autres
édifices, les animaux, les véhicules et autres objets mobiliers possédés, exploités ou détenus par
toute personne physique ou morale sont construits, exploités ou utilisés de manière à satisfaire aux
dispositions prises en application de la présente loi afin d'éviter l’émission de bruits susceptibles
de causer une gêne excessive de nature à incommoder la population ou à nuire à sa santé.
- Article 120 : Lorsque les émissions de bruits sont susceptibles de constituer une gêne excessive
pour la population ou de nuire à sa santé, les personnes visées à l’article 119 doivent mettre en
œuvre toutes les dispositions utiles pour les supprimer.
- Article 121 : Les prescriptions visées aux articles 119 et 120 font l’objet de décrets qui
déterminent notamment :
- Les cas et conditions dans lesquels doit être interdite ou réglementée l’émission des bruits ;
- Les délais dans lesquels il doit être satisfait à ces dispositions pour les immeubles, établissements,
autres édifices, animaux, véhicules et autres objets mobiliers existants a la date de publication de
chaque décret ;
- Les cas et condition dans lesquels le ministre chargé de l’environnement doit, avant l’intervention
de la décision judiciaire, prendre, en raison de l’urgence, toutes les mesures exécutoires destinées
d’office à faire cesser le trouble. (Journal Officiel de la République Algérienne N°25, février 1983).
-Article 2 : Les niveaux sonores maximums admis dans les zones d’habitation et dans les voies et
lieux publics ou privés sont de 70 décibels en période diurne (6h à 22h) et de 45 décibels en période
nocturne (22h à 6h).
-Article 3 : Les niveaux sonores maximums admis au voisinage immédiat des établissements
hospitaliers ou d’enseignement et les aires de repos et de détente ainsi que dans leur enceinte sont
de 45 décibels en période diurne (6h à 22h) et de 40 décibels en période nocturne (22h à 6h).
III
ANNEXES
-Article 72 : Les prescriptions de protection contre les nuisances acoustiques ont pour objet, de
prévenir, supprimer ou limiter l’émission ou la propagation des bruits ou des vibrations de nature
à présenter des dangers nuisibles à la santé des personnes, à leur causer un trouble excessif ou à
porter atteinte à l’environnement.
-Article 73 : Sans préjudice des disposition législatives en vigueur, les activités bruyantes exercées
dans les entreprises, les établissements, les entres d’activités ou les installations publiques ou
privées établis à titre permanent ou temporaire et ne figurant pas dans la nomenclature des
installations classées pour la protection de l’environnement, ainsi que les activités bruyantes
sportives et de plein air susceptibles de causer des nuisances sonores, sont soumises à des
prescription générales.
-Article74: Lorsque les activités visées à l’article 73 ci-dessus sont susceptibles، par le bruit
qu’elles provoquent، de présenter les dangers ou causer les troubles mentionnés à l’article 72 ci-
dessus، elles sont soumises à autorisation.
-Article 75 : Les dispositions de l’article 74 ci-dessus ne sont pas applicables aux activités et
installation relevant de la défense nationale, des services publics de protection civile et de lutte
contre l’incendie, ainsi qu’aux aménagements et infrastructure de transports terrestres soumis aux
dispositions de textes législatifs spécifiques. (Journal Officiel de la République Algérienne N°43,
février 2003).
IV
ANNEXES
Ces valeurs permettront d’apprécier la qualité acoustique des parois et de vérifier la conformité
des constructions à usage d’habitation vis-à-vis de la réglementation acoustique. Ce document a
été approuvé par la commission technique permanente et publié dans le journal officiel. (CNERIB,
2004).